Questions au Gouvernement - le débrief - Questions au Gouvernement du 15 octobre - le débrief

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Tous les mardis, de 16h30 à 17h, LCP-Assemblée nationale prolonge la séance des Questions au Gouvernement en invitant des députés pour analyser les échanges intervenus dans l'hémicycle.

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00:00Et voilà, re-bonjour à tous, c'est la fin des questions au gouvernement, c'est l'heure du débrief à présent, nous sommes toujours dans cette salle des pas perdus, on va revenir sur les temps forts de la séance.
00:12Stéphanie Despierre et Clément Perrault sont en salle des 4 colonnes, Marion Becker est toujours dans la cour d'honneur de l'Assemblée Nationale, et puis une nouveauté, Hugo Couturier,
00:22Hugo Perchoir, si vous êtes sur Twitch et que vous aimez la politique, vous devrez le connaître, il interviendra à la fin de l'émission justement pour nous dire ce que lui et sa communauté ont pensé de cette séance des questions au gouvernement.
00:34Clément Perrault, vous l'avez suivi depuis les tribunes presse de l'hémicycle, quel est le moment fort que vous retenez aujourd'hui Clément ?
00:40Eh bien moi Elsa, il y a un échange que j'ai trouvé très intéressant, très révélateur des nouvelles lignes politiques, des rapports de force que l'on voit dans ce nouvel hémicycle.
00:49C'était en début de séance une question sur l'AME, l'Aide Médicale d'Etat, vous le savez c'est une aide médicale qui est attribuée aux étrangers en situation irrégulière.
00:57La question était posée par Fabien Di Filippo, un député de la droite républicaine. Il s'est montré très dur au sujet de l'AME, je cite ses mots, c'est une bombe aspirante de l'immigration illégale, a-t-il dit.
01:09Il a dénoncé le fait que le budget de l'AME était prévu à la hausse dans le projet de loi de financer.
01:14A ce moment-là, j'étais dans les tribunes, j'ai pu voir à côté de Fabien Di Filippo les députés du Rassemblement National et ils le regardaient avec un énorme sourire.
01:22Ils ne l'ont pas applaudi mais c'était tout comme il semblait ravi que ce sujet soit abordé dans l'hémicycle.
01:27J'ai senti dans leur sourire quelque chose d'ironique, quelque chose d'un peu carnassier aussi.
01:32Ensuite, c'est le ministre Laurent Saint-Martin qui a pris la parole ministre du budget.
01:35Il a dit qu'il était ouvert à des amendements, qu'il y aurait des discussions, qu'il pourrait y avoir des aménagements sur l'AME.
01:41Alors, ils n'ont pas parlé au cours de cette séquence mais l'ombre des députés du Rassemblement National, à ce moment-là, planait très clairement sur ce nouvel hémicycle.
01:50Merci beaucoup Clément Perreault.
01:53Rassemblement National représenté sur ce plateau par Alexandra Masson, bonjour.
01:57Bonjour.
01:58Député des Alpes-Maritimes, Philippe Vigier, bonjour.
02:00Bonjour.
02:01Député Les Démocrates d'Eure-et-Loire, on va commencer par le budget.
02:04On va en parler longtemps dans cette assemblée du budget.
02:07Le président du groupe UDR, Union des Droites pour la République, Eric Ciotti, a interpellé le Premier ministre sur la situation budgétaire.
02:14Je vous propose d'écouter la réponse de Michel Barnier.
02:18C'est un budget, monsieur le président Ciotti, de vérité.
02:21C'est un budget de solidarité.
02:23C'est un budget de responsabilité.
02:25Et c'est un budget, c'est un mot auquel vous êtes attentif, de souveraineté.
02:30Si nous laissons filer cette dette et la crise qui ira avec, nous perdrons notre souveraineté.
02:36Et moi, monsieur Ciotti, je n'ai pas envie.
02:39Le gouvernement n'a pas envie et n'acceptera jamais que l'avenir de nos enfants soit décidé à Washington, à New York ou à Pékin.
02:48Alors, Alexandra Maisson, on a entendu le Premier ministre dire, voilà, c'est un budget de vérité, de responsabilité.
02:55Qu'est-ce que vous, vous en pensez de ce budget ?
02:57Ecoutez, franchement, si c'était le cas, ça se saurait déjà depuis un moment.
03:01Ils avaient annoncé deux tiers de dépenses en moins.
03:05Et puis, au final, on s'aperçoit que ça sera beaucoup, beaucoup, beaucoup moins.
03:11Et puis, aujourd'hui, j'ai entendu monsieur Barnier, Premier ministre, dire que ce sera un budget de solidarité.
03:17Solidarité envers qui ? On se pose bien la question.
03:20Parce qu'aujourd'hui, ce sont les Français qui travaillent le plus, qui vont encore être imposés le plus.
03:26Et c'est, je pense, totalement irresponsable.
03:30Aujourd'hui, au moment où les petites entreprises vont si mal, où les professions libérales souffrent,
03:35où les gens ont beaucoup de mal, déjà depuis plusieurs années, à boucler leur fin de mois,
03:41avec des augmentations sur les taxes foncières qui sont totalement hors sol et incontrôlées,
03:46avec des augmentations sur les factures d'électricité.
03:49Venir se dire que c'est un budget de solidarité, ça me paraît ne pas être raisonnable.
03:53On en reparlera du budget. Mais Philippe Vigier, le Premier ministre a dit,
03:56il faudra aussi faire la vérité sur ce qu'il s'est passé, le dérapage des comptes publics.
04:01Une commission d'enquête aura lieu à l'Assemblée.
04:03C'est la commission des finances qui devrait avoir les pouvoirs de la commission d'enquête.
04:06Il faut se demander pourquoi on est arrivé à autant de déficits, d'après vous.
04:10D'abord, il y a un premier chiffre qu'il faut connaître.
04:13La dernière année où la France a connu un budget à l'équilibre.
04:16Raymond Barre, Premier ministre, 1976.
04:19Et depuis, que je sache, il y a eu des alternances politiques.
04:22La gauche, la droite, tout le monde a été là au pouvoir.
04:24Et ces budgets, ils ont été votés.
04:26Donc on sait qu'il y a un déficit chronique et qui s'est accéléré.
04:29C'est vrai avec la Covid, avec le quoi qu'il en coûte.
04:31Moi, j'étais là, lorsque les députés réclamaient.
04:33Mais là, il y a ce domaine, il y a ce domaine.
04:35Il faut t'aider là, il faut t'aider là.
04:36Donc là, maintenant, on arrive devant un mur.
04:38Le mur, il est simple.
04:39Soit on est capable de prendre des mesures efficaces mais justes,
04:42je dis bien efficaces mais justes,
04:44qui permettront de faire en sorte qu'on limite l'endettement.
04:46Ou alors, c'est la fin de la souveraineté française,
04:49parce que ce sont des fonds de pension chinois, américains, japonais,
04:52qui, demain, conduiront l'action de la France.
04:54Et ça, ça n'est pas acceptable.
04:56Et on a vu, c'est Éric Ciotti, le président du groupe UDR,
04:58qui a interpellé le Premier ministre.
05:00Je vous propose de retrouver un des membres de ce groupe,
05:03Charles Alloncle, député de l'Hérault.
05:05Il est au micro de Stéphanie Despierre, salle des Quatre Colonnes.
05:08Bonjour. Est-ce que vous avez été satisfait par la réponse de Michel Barny sur le budget ?
05:13Comment être satisfait par sa réponse ?
05:15Déjà, parce qu'il ne répond pas.
05:16Moi, je n'ai pas entendu.
05:17J'ai entendu une litanie de portes ouvertes
05:20qu'il a enfoncées et sur lesquelles on est d'accord, d'ailleurs, depuis des mois.
05:24Je n'ai pas entendu de réponse à la question précise que posait Éric Ciotti.
05:28Et puis aussi, j'ai entendu une ode à la vérité de Michel Barny,
05:32qui pourtant nous dit l'inverse,
05:34enfin, prétendument l'inverse de ce qu'il a envoyé au Conseil des Finances Publiques,
05:37à savoir que l'essentiel de l'effort reposera sur une hausse de la fiscalité
05:41et pas une baisse des dépenses publiques.
05:43Donc, vous estimez que Michel Barny ne dit pas la vérité sur ses prévisions budgétaires
05:47et sur le contenu précis de son budget ?
05:49En l'espace de quelques jours à peine, il y a eu un volte-face
05:52entre ce qui a été transmis au Conseil des Finances Publiques,
05:54ce qu'il a annoncé à la représentation nationale.
05:57Donc, ça n'instaure absolument pas de climat de confiance avec les parlementaires.
06:01Là, il a redit que les mesures d'économie, ce serait deux tiers de dépenses en moins
06:04et un tiers de fiscalité, mais ça ne vous convainc pas.
06:08Et j'ai l'impression qu'il y a tromperie sur la marchandise
06:11puisque, à nouveau, dans le document qui a été transmis,
06:13près de 70% de l'effort pèse sur les Français.
06:17Il faut aussi que, dans la prétendue baisse des dépenses publiques qui est annoncée,
06:21en fait, ça repose sur les retraités.
06:23Avec le gel de l'indexation des retraites, ça repose sur l'apprentissage
06:28où on voit que les aides à l'apprentissage pour les entreprises, en fait, vont être réduites.
06:33Et ça repose sur une baisse aussi des exonérations de charges patronales.
06:37Une dernière chose, vous aviez proposé une commission d'enquête sur les finances publiques.
06:41Finalement, c'est la commission des finances, lancée par Éric Coquerel,
06:46qui sera une commission d'enquête. Vous vous êtes un peu fait griller la priorité ?
06:50Ça, c'est vous qui l'interprétez.
06:52Nous, en tout cas, on est soucieux de l'état des finances publiques.
06:55On est soucieux de la sincérité du budget.
06:57C'est normal que d'autres groupes s'en préoccupent.
06:59C'est normal que l'ensemble des parlementaires s'en préoccupent.
07:02Vous l'avez vu ce matin avec la décision d'Éric Soti en conférence des présidents.
07:07On se rangera derrière cette initiative.
07:09On sera probablement encore apporteurs.
07:10Donc, c'est une très bonne nouvelle.
07:11Merci beaucoup.
07:12Merci à vous.
07:13Merci beaucoup, Stéphanie.
07:15On l'entendait, Charles Alloncle dit, finalement,
07:18il y a beaucoup plus de hausses d'impôts que de baisses de dépenses.
07:21Sur ces hausses d'impôts, sur les ménages les plus fortunés,
07:23une surtaxe de l'impôt sur les sociétés,
07:25le groupe Modem dit, oui, il faut des hausses d'impôts,
07:28temporaires, exceptionnelles, voire même aller un peu plus loin ?
07:31Nous, nous avons dit quoi ?
07:32Vous savez que ce n'est pas nouveau, le discours d'aujourd'hui que je tiens.
07:34Par exemple, lorsqu'on voulait taxer les superdividendes.
07:37La monsieur Alloncle, qui était encore avec les Républicains, ne disait pas ça.
07:40Il a changé d'avis.
07:41Monsieur Soti non plus, d'ailleurs.
07:42Il était président des Républicains, vous vous en souvenez, il y a quelques semaines.
07:45Non, nous nous disons que ceux qui doivent faire un effort sont ceux qui ont le plus.
07:49Et qu'on ne veut pas taper les classes moyennes.
07:51Je dis bien le mot taper, donc sur les petites retraites.
07:53Nous souhaitons qu'on continue, pour les petites retraites,
07:56de faire en sorte qu'elles puissent être augmentées de l'inflation.
07:59En revanche, qui est un effort pour les retraites plus importantes,
08:01la réponse est oui.
08:02Mais une deuxième remarque par rapport à ce qu'il vient de dire à l'instant.
08:05Il nous dit, mais on ne veut pas continuer les dégrèvements
08:08sur les charges sociales, sur les entreprises.
08:10Je conseille à notre collègue député de lire les rapports
08:12qui expliquent qu'entre 2,5 et 3,5 fois le SMIC,
08:15ces allègements de charges n'apportent pas des réponses en termes de création d'emplois.
08:19Le gouvernement entend faire plus de 5 milliards d'euros d'économies
08:21sur les allègements de charges.
08:22Il faut bien faire des économies à certains endroits,
08:24mais avec de l'efficience économique.
08:26C'est-à-dire protéger nos emplois, protéger cette attractivité qui est nouvelle.
08:30Mais je n'entends pas des propositions.
08:31J'entends que des critiques en disant
08:33oh, laissons toutes les dépenses telles qu'elles existent.
08:35Vous voyez, c'est un discours inverse de celui de responsabilité.
08:38Alexandra Masson, sur les hausses d'impôts,
08:40on parle d'entreprises avec plus de 1 milliard de chiffres d'affaires,
08:43des ménages ou plus de 500 000 euros de revenus pour un couple
08:46ou 250 000 euros pour une personne seule.
08:49On ne taxe pas les classes moyennes et les classes populaires
08:51avec ces mesures-là.
08:52Sur ces mesures-là, est-ce que vous êtes prêts à les voter ?
08:55Oui, certaines de ces mesures, bien sûr que nous les voterons.
08:57Il n'y a pas de raison.
08:58Quand on est à plus d'un milliard, c'est ce qu'on appelle les surprofits.
09:00Nous avons toujours été pour taxer les surprofits au Rassemblement national.
09:04Par contre, certaines choses sont extrêmement choquantes.
09:07On est un des pays les plus taxés quasiment au monde aujourd'hui.
09:11Où il y a le plus de fiscalité.
09:13Quand j'entends qu'on va encore taxer les petites sociétés,
09:16eh bien non, je ne suis pas d'accord, évidemment.
09:18On ne peut pas être d'accord pour ça.
09:19Ce serait aujourd'hui qu'ils produisent, avec peu de moyens souvent,
09:23une fiscalité de plus en plus raide.
09:25Mais comment taxer les petites sociétés ?
09:26L'impôt sur les sociétés, c'est sur les sociétés
09:28avec plus d'un milliard d'euros de chiffres d'affaires.
09:29Plus d'un milliard d'euros, il n'y a pas de souci.
09:31On a déjà dit qu'on le voterait.
09:32Il y aura des surcharges sur les petites structures.
09:34Et surtout important, il y aura tous les impôts indirects.
09:37Les taxes foncières qui nous cessent d'augmenter, c'est de l'impôt indirect.
09:40Alors vous allez me dire, il n'y a que les propriétaires qui les paieront.
09:42Mais enfin, il y a des gens qui ont acheté un petit studio,
09:44un petit deux pièces, qui eux voient des augmentations énormes
09:47dans certaines communes.
09:48Puisqu'en fait, on a supprimé la taxe d'habitation.
09:50Évidemment, on a été où ?
09:52On a été prendre sur les propriétaires.
09:54Et les petits propriétaires, ils ne pourront pas supporter ces surcoûts.
09:57Et c'est un vrai, vrai sujet.
09:59Et je voudrais répondre aussi que nous n'avons pas voté le budget.
10:02Le budget, l'année dernière, déjà, nous avons voté beaucoup d'amendements contre.
10:06Et je rappelle qu'il y a une grosse partie qui a été votée par 49.3.
10:09Et nous verrons cette année comment ça va se passer.
10:11Mais il y a de grandes chances qu'il n'y ait pas la capacité d'avoir la majorité.
10:14Évidemment, si on va sur un budget de ce type,
10:17où il y a 70% d'augmentation de charges.
10:20Philippe Giger, sur toutes les mesures qui peuvent concerner les classes moyennes,
10:24sur la taxe sur l'électricité, peut-être sur, justement, ces allégements de charges,
10:28peut-être que des Français de classe moyenne pourraient être concernés.
10:31Est-ce que vous dites au gouvernement, attention à ne pas rater la cible ?
10:35Les Français qui travaillent doivent être épargnés ?
10:37Ou alors, il faut que tout le monde, finalement, fasse un effort ?
10:40Je vous ai dit depuis le début, il faut protéger les classes moyennes.
10:42Taxe sur l'électricité, le Premier ministre l'a répondu, cette taxe,
10:45elle était annoncée, elle est annulée.
10:48Réponse apportée.
10:50Deuxième sujet, vous dites sur les allègements de charges.
10:52Et l'allègement de charges, ce n'est pas les charges payées par les salariés.
10:55C'est payé par les patrons.
10:57Donc ça ne change pas, en bas à droite, ce qui est marqué sur la feuille de paye.
11:00Et deuxièmement, lorsqu'on s'adresse à 2,5 fois le SPIC,
11:03qu'on multiplie par deux personnes dans un couple,
11:05on est quand même au-dessus largement des classes moyennes.
11:07Donc pour vous, l'objectif du budget est rempli ?
11:09Pour moi, le travail doit payer. Le sujet, c'est ça.
11:12Après, il y a des dépenses sur lesquelles on peut faire des fichiers.
11:14Je m'explique.
11:15Les agences en France, vous savez, l'Etat, depuis une dizaine d'années,
11:18il a fait en sorte de développer un certain nombre d'agences.
11:21Un chiffre que je vous donne, 29 milliards d'euros,
11:23c'était les transferts de l'Etat vers les agences en 2019.
11:26Nous sommes à 85 milliards en 2024.
11:28Vous savez bien qu'on regarde s'il n'y a pas des doublons,
11:30s'il n'y a pas de l'efficacité à trouver.
11:32Là, c'est de l'argent public important.
11:34Parce qu'au moment où il est rare, vous savez,
11:36moi j'ai eu la chance de gérer une petite commune.
11:38J'ai regardé partout.
11:39Et en regardant partout, on trouve beaucoup de choses.
11:41On peut faire des économies.
11:42Philippe Vigée nous disait, attention sur les retraités,
11:44mais peut-être que ceux qui gagnent finalement suffisamment
11:47peuvent être mis à contribution.
11:48Vous, ce décalage de la réindexation des retraites,
11:52c'est une ligne rouge pour le Rassemblement national
11:54où vous accepteriez par exemple,
11:56si elle ne concerne que les retraités les plus aisés.
11:58Non, au moment où on se parle dans les propositions qu'il y a eues,
12:00c'est une ligne rouge claire.
12:02Mais par contre, je voudrais quand même revenir sur ce que j'entends.
12:04Dans les dépenses, moi je suis désolée,
12:06mais quand on voit au moment où la France va si mal,
12:08où il y a tant de problèmes,
12:10entre autres avec cette immigration irrégulière,
12:12qu'on ait augmenté l'AME,
12:13c'est quelque chose que les Français ne comprennent pas.
12:15On a 11 millions de personnes qui ont voté pour nous
12:18pour que l'AME soit supprimée.
12:20Et à l'inverse, aujourd'hui dans les dépenses de l'Etat,
12:22il y a une augmentation forte de l'AME.
12:25Au moment où on dit aux Français moyens retraités
12:28que les consultations chez les médecins vont être moins remboursées.
12:32C'est franchement quelque chose qui est totalement incompréhensible.
12:35Cette augmentation de l'AME, il y a eu une question
12:37de votre collègue Di Philippot de la droite républicaine.
12:39Alors je crois qu'on parle de 100 millions d'euros,
12:41ce qui est dans le budget global pas énorme.
12:43Mais pour vous, il faudra regarder cette augmentation ?
12:45Il faut regarder, mais une fois de plus,
12:47on ne peut pas supprimer.
12:49Ou alors ceux qui disent qu'on supprime,
12:51ils ne sont jamais penchés sur le sujet.
12:53Je ne lui dis pas le soignant que je suis.
12:55Non, je ne vous dis pas qu'à tel endroit ou tel endroit,
12:57il y a des très beaux rapports parlementaires,
12:59j'invite ma collègue à lire, et qui montrent qu'il y a, oui,
13:01il y a quelquefois...
13:02Claude Évin, Patrick Stéphanigny, M. Stéphanigny et Évin.
13:06Pour autant, on doit regarder précisément
13:10là où ces débordements existent,
13:12comment on peut les corriger.
13:14Mais l'idée de les supprimer de façon pure et simple
13:16n'a pas de sens.
13:17C'est totalement inaudible.
13:18Le rapport entre, effectivement, M. Stéphanigny et M. Évin
13:21va totalement dans le sens que je suis en train d'évoquer,
13:24complètement sur la suppression de l'AME.
13:26Le rapport ne préconisait pas la suppression de l'AME.
13:30On proposait de supprimer l'AME
13:34pour mettre une aide d'urgence.
13:36Et parce qu'effectivement, c'est un trou béant.
13:39Il disait que, justement, dans ce rapport,
13:41on regardera les articles,
13:42ce n'était pas un appel d'air pour l'immigration.
13:44C'est trop important.
13:46Jamais Patrick Stéphanigny, dont on connaît l'engagement et les convictions,
13:50n'a écrit ce rapport.
13:51Je vous invite, madame, à relire le rapport de Mme Louvaji.
13:55Le rapport de Mme Louvaji est très clair.
13:57Vous reconnaissez mal ces questions.
13:59Moi, qui suis dans les affaires sociales depuis longtemps,
14:01je vous invite à le lire.
14:02Je ne dis pas qu'il n'y ait pas des modifications à faire à la marche,
14:05mais jamais il n'a été écrit sous la plume de Patrick Stéphanigny
14:08qu'il fallait le supprimer.
14:09Alexandra Masson, Philippe Végé,
14:10je vous propose d'inaugurer un nouveau rendez-vous.
14:14Je ne sais pas si vous connaissez Twitch.
14:17Nous sommes sur Twitch grâce à Hugo Couturier.
14:20Hugo, au perchoir, vous avez suivi...
14:22Bonjour, Alexandra.
14:23Bonjour, Hugo.
14:24Vous avez suivi toute cette séance de questions au gouvernement
14:26et vous en retenez votre top 3.
14:29Tout à fait.
14:30J'ai fait voter ma communauté sur le sujet qui a le plus captivé,
14:33on va dire, la communauté.
14:35Ce qui est arrivé en tête, c'est évidemment le sujet de Sanofi.
14:38Évidemment, sujet primordial.
14:40Les questions évidemment sur la guerre entre Israël et Gaza
14:45et l'île est le sujet des inondations
14:48qui concerne aussi évidemment l'un de nos invités,
14:50Philippe Végé, puisqu'il est élu d'une circonscription où le Loir,
14:53le beau Loir, mon beau Loir natal, circule, bien entendu.
14:57Hugo, on va faire réagir justement sur le premier de ce top 3,
15:01la question de Sanofi.
15:03Une question a été posée par Sébastien Chenu de votre groupe.
15:06Il faut empêcher la vente de la filiale Opéra
15:10à un fonds d'investissement américain.
15:12C'est un fleuron de l'industrie française en matière de santé.
15:16Donc oui, effectivement, nous souhaiterions que ça soit refusé,
15:19que le décrit Montembourg soit appliqué.
15:21Ce qui me paraîtrait, puisque c'est une des prérogatives,
15:23la santé dans laquelle il peut être appliqué.
15:25Donc nous souhaitons l'application.
15:27Philippe Végé, la santé, le Doliprane, c'est un symbole.
15:29On en a tous chez soi, dans le sac, partout.
15:31Il faut que ça reste français.
15:33Oui, mais plus que cela,
15:3685% des médicaments que l'on consomme en France sont fabriqués à l'étranger.
15:40Il faut faire du insourcing, refabriquer en France.
15:42Il y a une deuxième chose.
15:44Quand on voit le prix des médicaments génériques comme le Doliprane,
15:46qui est tellement faible,
15:48pourquoi ils externalisent à l'extérieur ?
15:50C'est très simple, parce qu'il n'y a pas d'argent sur ces médicaments-là.
15:52Donc là, c'est un problème de souveraineté,
15:54c'est un problème de santé.
15:56Il faut absolument le traiter.
15:58Je compte sur le gouvernement pour être ferme sur cette question.
16:00En tout cas, nous nous serons.
16:02Votre top 1 fait réagir nos invités, Hugo.
16:04Et je crois que vous avez une question pour chacun de nos invités en plateau.
16:06Tout à fait, j'ai une question pour Mme Masson.
16:08Votre collègue Christophe Barthez
16:10a parlé de la terrible et injuste loi Evin.
16:12Est-ce qu'au Rassemblement National,
16:14vous êtes pour une réforme,
16:16voire une suppression de la loi Evin ?
16:18Oui, si vous avez écouté M. Barthez,
16:20il a été très clair sur le sujet tout à l'heure.
16:22Nous sommes soit pour une modification
16:24extrêmement profonde,
16:26soit pour une suppression.
16:28Mais de manière générale,
16:30déjà depuis plusieurs années,
16:32nous sommes plutôt pour la suppression.
16:34Et pourquoi ? Ce n'est pas une loi de santé publique ?
16:36Non, aujourd'hui, on ne considère pas
16:38que ce soit forcément une loi de santé publique
16:40dans la manière dont elle est appliquée.
16:42Et nous pensons que si on ne la supprime pas,
16:44il faudrait en tout cas en profondeur
16:46la remanier sur beaucoup de sujets.
16:48Hugo, votre question à Philippe Vigier.
16:50C'est sur le sujet des inondations,
16:52comme je l'ai évoqué.
16:54Moi, je suis originaire de Vendôme,
16:56circonscription voisine de la vôtre, M. le député.
16:58On en est où ? Et comment lutter
17:00pour justement les citoyens sur place,
17:02les accompagner, les aides de l'État
17:04notamment sur ces sujets des inondations ?
17:06Sur l'innovation ?
17:08Sur les inondations.
17:10Ah, les inondations.
17:12Écoutez, ça a été un week-end extrêmement douloureux.
17:14D'abord, un merci.
17:16Merci du fond du cœur à tous les élus,
17:18à tous les bénévoles, à toutes les forces de l'ordre,
17:20les pompiers qui ont été en première ligne.
17:22Ça a été très difficile, puisque vous êtes à Vendôme.
17:24Vous voyez le Loir qui a inondé Vendôme,
17:26mais qui est passé avant d'Amacomune à Cloé-et-Trois-Rivières,
17:28qui est passé à Châtonin, à Bonneval.
17:30Bref, des crues absolument considérables.
17:32Les plans de prévision que nous avons mis en place
17:34ont plutôt fonctionné, mais on doit les améliorer.
17:36Dès lundi matin, on a fait un retour sur l'expérience.
17:38On a apporté le soutien que l'on pouvait apporter
17:40naturellement aux habitants. Je vais vous faire une annonce.
17:42Normalement, le 22 octobre prochain,
17:44un arrêté de catastrophes naturelles
17:46sera pris par le ministre de l'Intérieur
17:48en Conseil des ministres.
17:50Je dis aux habitants concernés,
17:52attendez pour remplir votre dossier.
17:54Attendez que la classification intervienne.
17:56Faites bien l'inventaire de toutes les dégradations
17:58et les dommages que vous avez.
18:00On sera là pour vous donner un coup de main,
18:02pour vous sortir de ce moment extrêmement difficile.
18:04Mais là encore, la France porte des meilleurs ordonnances,
18:06c'est-à-dire la solidarité s'est exercée pleinement.
18:08On est là, il faut des moyens.
18:10C'est une question qui a été posée par mon collègue de Réloir.
18:12Il faut déployer encore des moyens,
18:14mais on a progressé.
18:16Pour autant, on sait que c'est un drame climatique.
18:18On va en revivre d'autres.
18:20Donc il faut tirer expertise,
18:22expérience de ce qui s'est passé.
18:24On annonce aussi demain des journées encore très pluvieuses.
18:26Il faut quoi y faire ?
18:28Il faut que les villes s'adaptent.
18:30Il faut qu'on s'adapte à ce genre d'événements climatiques.
18:32Alexandra Masson ?
18:34Oui, clairement.
18:36Moi, dans mon département, et particulièrement dans ma circonscription,
18:38il y a eu la tempête Alex,
18:40qui a été la plus grosse tempête, catastrophe naturelle,
18:42des 50 dernières années en France.
18:44Il y a eu un gros travail de l'Etat,
18:46du conseil départemental.
18:48J'avais mené d'ailleurs avec mon collègue Philippe Radal
18:50une mission flash sur les conséquences des tempêtes
18:52et les modifications législatives
18:54à y apporter.
18:56Je viens de déposer une proposition de loi
18:58la semaine dernière.
19:00Quelles modifications faut-il ?
19:02Surtout, particulièrement, entre autres,
19:04sur des terrains qui sont en zone inondable.
19:06On a des communes comme moi, par exemple,
19:08à Breil-sur-Roya, où il n'y a plus de zones
19:10quasiment constructibles.
19:12On a demandé dans cette loi, entre autres,
19:14qu'il y ait des allégements importants sur le plan administratif,
19:16que les procédures pour reconstruire des écoles
19:18qui ont disparu, des bâtiments publics,
19:20il y ait des facilités importantes
19:22par rapport au PLU en vigueur.
19:24Et puis, surtout,
19:26c'est la prévoyance.
19:28La prévoyance, c'est ce qu'il y a de plus important.
19:30On l'a bien vu au moment de la tempête Alex.
19:32Le préfet Bernard Gonzalez, à l'époque,
19:34était en poste dans les Alpes-Maritimes.
19:36Il a tout de suite mis ces lieux de crise
19:38comme une catastrophe militaire.
19:40Et ça a permis réellement
19:42d'accompagner les populations.
19:44Nous, on a eu des communes qui n'ont pas eu d'eau,
19:46qui n'ont pas eu de contact avec l'État
19:48pendant plus de 48 heures.
19:50C'est extrêmement long.
19:52C'est vraiment la prévoyance qui est le plus important
19:54en cas de catastrophe naturelle.
19:56Philippe Giger, il faut des évolutions législatives.
19:58Il y a des choses à faire ou alors, de toute façon,
20:00on gère au niveau des collectivités
20:02quand il y a des épisodes comme celui-ci.
20:04Je vais vous parler de façon très pratique.
20:06En 2001, on a essuyé une crue absolument considérable.
20:08On s'est aperçu qu'il y avait des vannages
20:10qui n'avaient pas été levés.
20:12Depuis, on s'est amélioré.
20:14Il y en avait encore deux, pour être très précis,
20:16sur 40 kilomètres.
20:18Donc, il faut tirer, une fois de plus,
20:20des arrêtés.
20:22Les préfets sont là aussi pour faire au quotidien
20:24le travail en direction des élus.
20:26Il faut faire attention à l'artificiation des sols.
20:28Il faut faire attention à l'urbanisation.
20:30Toutes ces questions-là doivent être
20:32naturellement analysées.
20:34Il faut aussi quelques moyens financiers
20:36parce qu'il y a des communes, une fois de plus,
20:38dans lesquelles on sait très bien
20:40qu'elles sont beaucoup plus à risque que d'autres
20:42parce qu'il y a des points bas.
20:44Malheureusement, sans infrastructures,
20:46on n'y arrivera pas.
20:48– Oui, tout à fait.
20:50Le ministre de l'Intérieur, Bruno Rotailleau,
20:52a parlé de « narcoterrorisme ».
20:54On n'a pas trop compris ce que c'était.
20:56Certains ont dit « après les écoterroristes,
20:58les narcoterroristes ». C'est quoi le narcoterrorisme ?
21:00– C'est quoi, Philippe Vigée, le narcoterrorisme ?
21:02– C'est le terrorisme qui est lié aux trafiquants et aux narcos.
21:04Il y a le mot « narco » dedans.
21:06On sait ce que ça veut dire.
21:08On sait très bien que le trafic de drogue,
21:10les narcotrafiquants se développent
21:12et qu'on doit lutter impitoyablement
21:14contre tous ces réseaux.
21:16C'est un réseau de blanchiment.
21:18Et donc là, il a annoncé une lutte sans merci,
21:20dans la lignée de ce que faisait Gérald Darmanin.
21:22En tout cas, il faut être impitoyable
21:24avec ces gens qui nous polluent la vie au quotidien.
21:26– C'est une question de votre collègue.
21:28– Qui sont destructeurs pour la jeunesse en particulier.
21:30Donc là, lutte totale.
21:32– Oui, c'est une question de mon collègue
21:34qui est élu dans le Sud comme moi.
21:36Effectivement, on a des grosses zones dans la région Sud.
21:38Marseille, Nice, Nice-les-Moulins,
21:40parce que je connais bien ce quartier.
21:42Pourquoi « narco » ?
21:44Parce qu'il y a des gigantes drogues
21:46qui terrorisent des quartiers complètement,
21:48dans lesquels les personnes qui vivent dans ces quartiers
21:50ne peuvent plus sortir aux horaires où ils veulent.
21:52Souvent sont victimes dans leur propre hall d'escalier
21:54du trafic quotidien.
21:56Et c'est dangereux.
21:58Ce sont des personnes armées
22:00qui se battent souvent entre elles.
22:02Et il y a des personnes, évidemment,
22:04comme ça a été rappelé par mon collègue,
22:06qui en sont mortes.
22:08– Et des victimes collatérales.
22:10Merci beaucoup.
22:12On se retrouve demain sur LCP.
22:14– Et oui, avec Valérie Brochard,
22:16on se donne rendez-vous pour « Légistrim »,
22:18une émission 100% Twitch, où le tchat,
22:20vous, spectateurs, pouvez poser toutes vos questions
22:22à nos deux invités.
22:24Et nos deux invités demain, c'est Marie Lebec,
22:26l'ancienne ministre chargée des Relations
22:28avec le Parlement, et Elsa Fossillon,
22:30l'élue du groupe Gauche, Démocrate et Républicaine.
22:32– Eh bien, on suivra ça, évidemment,
22:34en direct sur Twitch, avec vous, Hugo,
22:36et Valérie Brochard.
22:38Merci beaucoup, Philippe Vigier.
22:40Merci beaucoup, Alexandra Masson,
22:42de nous avoir suivies pour ce débrief
22:44des questions au gouvernement.
22:46Je vous rappelle qu'on se retrouve tous les mardis
22:48à 14h, juste avant la séance.
22:50On suit cette séance ensemble, en direct, en intégralité.
22:52Et on la débriefe avec nos invités.
22:54Je vous donne rendez-vous demain, un peu avant 14h,
22:5613h55 en direct sur LCP,
22:58pour une nouvelle séance des questions au gouvernement.
23:00Belle journée à tous, sur les chaînes parlementaires, évidemment.
23:02Sous-titrage Société Radio-Canada

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