Tous les mardis, de 16h30 à 17h, LCP-Assemblée nationale prolonge la séance des Questions au Gouvernement en invitant des députés pour analyser les échanges intervenus dans l'hémicycle.
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00:00Et voilà la séance des questions au gouvernement est suspendue quelques minutes après ce sera le débat sur le Mercosur mais nous allons revenir
00:07évidemment sur ce qu'on a retenu de cette séance de questions au gouvernement avec
00:11Stéphanie Despierre et Marco Pommier qui sont dans la salle des quatre colonnes
00:16Clément Perrault et Marco Pommier pardon
00:18Marco vous retenez un coup de sang, un coup de colère d'André Chassaigne c'est le président du groupe de la gauche démocrate et républicaine
00:24ce sont les communistes ici à l'assemblée
00:27Oui gros coup de colère d'André Chassaigne les communistes par la voix d'Elsa Faucillon posaient une question au gouvernement
00:33sur les naufrages de bateaux de migrants le groupe attendait une réponse du ministre de l'intérieur
00:38Bruno Retailleau mais surprise c'est le ministre chargé de la pêche et de la mer
00:43Fabrice Loer qui a répondu de quoi indigner André Chassaigne c'est une honte a-t-il répété à plusieurs reprises
00:50en pointant du doigt et bien Bruno
00:52Retailleau soutenu applaudi par l'ensemble de la gauche soutenu aussi mais c'était un peu plus discret par Gabriel Attal et les députés
00:59ensemble pour la république qui ont applaudi timidement André Chassaigne résultat et bien Michel Barnier s'est senti
01:05obligé de justifier le fait d'envoyer le ministre de la mer répondre à la représentation
01:09nationale en raison de l'intitulé de la question a-t-il dit un malentendu qui ne devrait pas susciter
01:16de polémiques je cite selon le premier ministre
01:18Merci beaucoup Marco Pommier j'ai le plaisir d'accueillir sur ce plateau Ludovic Mendès bonjour député apparenté au groupe ensemble pour la république de Moselle
01:26Benjamin Lucas lundi bonjour député du groupe écologiste et social des Yvelines un mot effectivement on a senti un hémicycle un peu
01:33choqué une question sur les naufrages de migrants et le ministre de la mer et de la pêche qui répond
01:39une incompréhension Ludovic Mendès d'après vous c'est ce que dit le premier ministre c'est qu'il n'y a pas d'incompréhension
01:45C'est ce que dit le premier ministre et je pense que oui on peut partager le fait qu'on aurait aimé une réponse du ministre de l'intérieur
01:52plutôt que du ministre de la pêche vous aussi Benjamin Lucas lundi
01:56il peut y avoir voilà une
01:58petite incompréhension
01:59Non mais enfin la question a été posée oralement le gouvernement l'a entendu il pouvait dès le début de la question comprendre qu'il ne s'agissait pas
02:05d'une question maritime mais d'une question humanitaire importante c'est un double mépris
02:09mépris pour les parlementaires qui posent une question sur un sujet sérieux sur un sujet grave puis mépris et c'est le plus dramatique
02:14pour des personnes qui meurent en mer mépris pour celles et ceux qui risquent leur vie et qui sont victimes
02:20non pas du mauvais temps non pas de la mer mais qui sont victimes des politiques migratoires
02:23injustes et brutales que nous menons dans nos pays qui conduisent à plus de morts et à plus d'argent dans la poche des passeurs
02:28donc le petit mot de Michel Barnier était bienvenu Ludovic Mendès
02:31ça fait oui bien sûr mais après on peut partager
02:33c'est pas une histoire je pense qu'il n'y a pas de volonté de mépris de la part du gouvernement après on peut partager les points
02:37qui qui ont fait que André Chassaigne se soit aussi exprimé avec virulence et je pense que on doit soutenir aussi
02:44la question qui a été posée par Elsa Faucillon parce que ce drame là ces drames là
02:50personne n'en veut et on a besoin d'une réponse
02:52claire nette et précise on aimerait justement que le ministre de l'intérieur puisse mieux lutter contre les passeurs pour éviter ces drames là
02:58la réponse au fond c'est quand même aussi ce serait d'abroger la loi immigration qui a été votée dans cette assemblée il y a un an
03:05maintenant dont nous avions dit à l'époque avec d'autres pas seulement à gauche mais aussi je sais que
03:09Certains collègues dans la Macronie avait été heurté qu'une politique plus brutale et plus répressive encore c'était plus de morts en
03:14Méditerranée, plus de morts en mer de manche
03:16On verra parce qu'on parle plutôt d'une nouvelle loi immigration plutôt que d'abroger la dernière on va revenir mais c'est un dossier qui concernait le
03:21ministre de l'intérieur Bruno Retailleau puisque
03:24notamment vous Ludovic Mendès mais un autre député de droite également a posé une question sur une proposition de loi déposée par la France Insoumise
03:30pour abroger le délit d'apologie pour terrorisme dans le code pénal écoutez le ministre de l'intérieur Bruno Retailleau
03:39c'est précisément le mois de novembre qu'a choisi
03:43le groupe LFI pour déposer une proposition de loi scandaleuse
03:49qui vise à abolir le délit d'apologie
03:54de terrorisme si cette loi était adoptée
03:58si cette loi était adoptée alors
04:01ce délit serait effacé de tout notre droit de tout notre droit c'est scandaleux
04:07C'est honteux parce qu'on voit bien l'objectif derrière cette abrogation
04:13c'est un calcul cynique
04:16électoraliste
04:17clientéliste en France le terrorisme qui a frappé porte un nom c'est le terrorisme
04:24islamiste oui je l'affirme devant vous
04:28c'est scandaleux et c'est une honte parce que vous trahissez
04:32l'héritage
04:34républicain de la gauche française
04:36Je vous ferai réagir messieurs puisque Ludovic Magnès vous aviez posé une question aussi vous aviez interpellé le ministre de l'intérieur mais c'est
04:42le cas aussi de Vincent Jeanbrun le député de droite républicaine du Val-de-Marne il est au micro de Stéphanie Despierre celle des quatre colonnes
04:49Bonjour qu'avez-vous pensé de la réponse du ministre à votre question
04:53la réponse du ministre Bruno Retailleau elle était rassurante dans la volonté
04:59Indéfectible de l'état français de lutter contre le terrorisme et tous ceux qui essaieraient de banaliser l'idéologie terroriste et donc
05:07merci à Bruno Retailleau de mener ce combat avec la fermeté qu'est la sienne avec la détermination qu'est la sienne
05:13parce que c'est tout l'esprit la question que j'ai posé on ne peut pas accepter d'être en république française
05:19et que sur les bancs de l'assemblée nationale
05:21on puisse avoir aujourd'hui des forces politiques qui si on les écoutait si on les suivait
05:26supprimerait purement et simplement de notre loi
05:29le délit d'apologie du terrorisme parce qu'ils ont essayé de se justifier là depuis quelques jours
05:36pour essayer d'expliquer qu'en fait ils auraient voulu supprimer à tel endroit pour le remettre à tel autre
05:40sauf qu'à un moment donné les mots ont un sens leur texte est écrit noir sur blanc nous abrogeons
05:45nous supprimons nous retirons du droit et nulle part il n'est écrit où est-ce qu'ils ont envie de le remettre
05:50donc il faut être très clair aujourd'hui les filles voulaient supprimer le droit d'apologie enfin le délit d'apologie du terrorisme ce qui est évidemment
05:58ulcérant et je le dis d'autant plus que j'ai eu l'occasion moi de connaître des victimes du terrorisme très directement
06:04c'est une ignominie qui leur a été faite merci beaucoup
06:10Merci beaucoup stéphanie
06:12ludovic mendès benjamin lucas lundi on va essayer d'être précis dans cette proposition de loi
06:18les insoumis veulent abroger ce délit dans le code pénal
06:21ils ne souhaitent pas l'abroger complètement pourtant vous c'est ce que vous aviez compris ludovic mendès
06:26c'est le titre de leur loi donc c'est pas une compréhension ou une incompréhension c'est le titre de la loi c'est abroger
06:32le délit d'apologie de terrorisme dans le code pénal je suis désolée de le rappeler mais je pense que c'est vraiment important
06:38d'ailleurs tout le monde peut aller consulter
06:40la proposition de loi 1881 sur la liberté d'expression ne suffisait pas c'est pour ça qu'en 2015
06:46il a été proposé
06:48par le gouvernement de françois hollande de pouvoir
06:50évoluer et en plus je rappelle que ça sert et ça a été dit par le ministre de la justice que c'est une question plutôt
06:54de justice que d'intérieur on est sur un délit on est sur le code pénal on n'est pas sur
06:59sur la partie intérieure et sécurité mais ça sert aussi à nos forces de l'ordre pour lutter
07:04justement contre le terrorisme pour lutter contre des personnes qui sont complices plus ou moins du terrorisme pour lutter aussi
07:11contre ce terreau fertile qui permettait à nos jeunes d'être embrigadés plus facilement donc c'est pour ça qu'il faut le maintenir
07:17dans le code pénal tel quel qui fait partie d'un ensemble
07:20répressif pour lutter contre le terrorisme et je crois qu'aucun français ne comprendrait qu'on puisse le détacher
07:25et la question qu'on peut se poser et je pense qu'elle est juste de se la poser c'est pourquoi le proposer maintenant parce que la
07:31france insoumise a plusieurs représentants qui sont aujourd'hui poursuivis pour apologie du terrorisme c'est ça la vraie question
07:36dont tout le monde doit se poser parce que
07:41c'est incompréhensible de la part de la france insoumise de proposer cette loi
07:44c'est incompréhensible Benjamin Lucalindi puisque on a le sentiment de vouloir l'enlever du code pénal
07:49de le mettre dans la loi sur la liberté de la presse par exemple on dit finalement c'est peut-être
07:54moins grave que prévu il y a un débat là dessus est ce que vous comprenez que ça puisse choquer cette
07:59proposition du gouvernement ici ce qui est certain c'est que la façon dont le sujet a été traité collectivement ces derniers jours
08:05n'a pas été à mon avis satisfaisant du point de vue d'un débat public éclairé et
08:09important sur des sujets qui sont graves qui sont sérieux et je crois que nous devons être capables
08:13collectivement de dire à la fois notre refus de tout laxisme à l'égard de l'apologie du terrorisme et en même temps de constater que
08:20il y a aujourd'hui un problème qui est posé dans notre droit qui est dénoncé par des associations des ong par des organismes internationaux
08:26respectables et sérieux par le
08:28l'ancien juge antiterroriste Marc Trividic donc quand même la question en matière de liberté publique
08:32elle se pose et qu'effectivement si le titre avait été déplacé
08:35cette problématique du code pénal vers autre chose et le remettre dans le droit de la presse le débat aurait été tout autre
08:40il y a eu une maladresse quand même dans la formulation
08:43de la proposition de loi par les insoumis
08:45écoutez moi je n'ai pas lu cette proposition de loi je veux dire cette semaine je suis concentré sur la bataille des retraites sur laquelle
08:49monsieur Mendès il s'est pris à avoir fait de l'obstruction je pense c'est ça que
08:52aujourd'hui attendent les français d'ailleurs la France Insoumise
08:54dont je suis pas ici le porte-parole
08:56j'ai même pas lu pour te vous dire cette proposition de loi j'en ai lu le titre et j'en ai vu des extraits dans les
09:00dans les journaux mais la France Insoumise n'a pas communiqué d'ailleurs c'est l'extrême droite qui a fait remonter ce sujet sur les réseaux sociaux
09:05il y a quelques jours l'extrême droite la France Insoumise pardon n'a pas
09:09communiqué cette semaine ni la semaine précédente ni celle d'avant ni quand cette proposition a été déposée là-dessus
09:13est-ce que j'aimerais que le débat public aussi
09:14par contre justement
09:17il a réagi à une question moi aussi je réagis à des questions qui me sont posées ce que je veux dire c'est qu'il y a
09:21une vraie question qui nous est posée aujourd'hui
09:23c'est la façon dont nous traitons aujourd'hui cette question de l'apologie du terrorisme et je le dis il faut combattre et condamner durement l'apologie du
09:29terrorisme ceci étant dit je vois un usage
09:32disproportionné et délirant
09:34des poursuites en justice pour apologie du terrorisme auprès de militants et militants par exemple
09:37on l'appelle en mal estime les militants et militants écologistes
09:39et ça c'est inacceptable
09:41combien de personnes ont été condamnées aujourd'hui
09:43pour apologie du terrorisme
09:45contre leur gré, contre quelque chose qui n'existait pas
09:47personne
09:49il conteste en tout cas certains
09:51on est dans un état de droit ce qui veut dire que
09:53après la première instruction
09:55il y a la possibilité de faire appel on peut toujours se pouvoir en cassation
09:58aujourd'hui on en est pas là
10:00vous est-ce que vous considérez qu'on peut
10:02ce délit il a été créé en 2014
10:04notamment par Bernard Cazeneuve
10:06est-ce que vous vous considérez que
10:08il est à sa place
10:10est-ce qu'on peut avoir le débat de dire
10:12est-ce que c'était judicieux ou non
10:14de créer ce délit dans le code pénal
10:16ou est-ce que pour vous le débat
10:18il est mal nommé
10:20il arrive à un moment où la France
10:22n'est pas prête à avoir ce genre de débat
10:24puisqu'on sait qu'on est dans un contexte aussi politique
10:27qu'on ait un débat sur le fait que
10:29malheureusement ça soit surexploité
10:31pas de problème, mais pas comme ça
10:33là on parle de l'abrogation
10:35d'une mesure dont la police a besoin
10:37dont la gendarmerie a besoin, dont la justice a besoin
10:39parce que c'est un outil
10:41complémentaire, ce n'est pas juste pour condamner
10:43des personnes, et puis je rappelle que
10:45avant cette loi, il y avait malheureusement
10:47sur nos réseaux sociaux et ailleurs
10:49beaucoup de personnes qui faisaient de la pologie du terrorisme
10:51et la loi 1881 n'était pas suffisante
10:53pour pouvoir y répondre, et puis
10:55la loi immédiate ne marche pas sur la loi 1881
10:57on en a besoin là, avec ce délit
10:59oui donc la loi en l'état, parce que c'est un outil
11:01parmi les autres, nous en avons besoin
11:03et puis aucun français ne comprendrait
11:05qu'on puisse revenir en arrière
11:07sur l'apologie du terrorisme
11:09parce qu'il y a beaucoup trop de victimes
11:11c'est la loi sur la liberté d'expression
11:13c'est une loi aussi qui protège la liberté d'expression
11:15sortir ce délit d'apologie du terrorisme
11:17c'est finalement aussi considérer
11:19que là on n'est pas dans l'expression, on n'est pas dans la presse
11:21et finalement c'est vraiment un délit qui a peut-être
11:23sa place dans le code pénal.
11:25J'ai rien contre le fait qu'on discute d'autres choses
11:27et qu'on voit où on le met, comment on le met
11:29et comment on renforce la lutte contre l'apologie du terrorisme
11:31qui est un fléau, je pense qu'on sera d'accord là-dessus
11:33mais reconnaissez par exemple quand ce matin
11:35monsieur Estrosi, maire de Nice, dit qu'il va poursuivre
11:37monsieur Bernalicis pour apologie du terrorisme
11:39et pour intelligence avec l'ennemi, reconnaissez qu'il y a dans notre droit
11:41de fait des choses qui sont instrumentalisées
11:43politiquement pour faire taire des opposants politiques
11:45et pour faire taire par exemple celles et ceux
11:47qui dénoncent les massacres en cours à Gaza
11:49c'est ce qu'on a vu il y a quelques mois dans ce pays
11:51il y a des voix importantes avec lesquelles on peut être d'accord
11:53ou pas d'accord, c'est pas le sujet, qui disent
11:55qu'il faut que les massacres cessent en Palestine
11:57par exemple ont été poursuivis au nom d'apologie du terrorisme
11:59il y a une différence entre dénoncer le massacre
12:01et dire d'ailleurs qu'on soutient le Hamas
12:03mais personne n'a dit ça
12:05oui mais Mathie Panot
12:07qui a été poursuivie
12:09n'a jamais dit qu'elle soutenait le Hamas
12:11elle n'est pas condamnée
12:13elle est poursuivie pour l'instant
12:15mais laissons faire la justice
12:17on n'a pas nous
12:19on n'a pas nous
12:21on n'a pas nous
12:23à s'ingérer dans le système judiciaire
12:25c'est important que chacun reste à sa place
12:27allez, en plus on voit bien
12:29pourquoi pas, voir si c'est ou non la place
12:31dans le droit pénal
12:33il n'y a pas de pourquoi pas
12:35pour vous, il y a la question de s'interroger du côté de Benjamin Luc Allendy
12:37on va maintenant passer à un autre débat
12:39c'est celui qui va vous animer dans l'hémicycle
12:41dans quelques instants, enfin un débat pas tellement
12:43puisque la classe politique est quasiment unanime
12:45et c'est assez rare
12:47Le Mercosur, Clément Perrault, comment ça va se passer ?
12:49ça va être dans quelques minutes dans l'hémicycle
12:51Oui Elsa, et ce débat sur le Mercosur
12:53il devrait durer environ 3 heures
12:55il y aura une trentaine de députés
12:5729 pour être tout à fait précis
12:59qui vont prendre la parole
13:01issus de tous les groupes politiques
13:03présents à l'Assemblée
13:05les derniers députés qui prendront la parole
13:07seront des présidents de commissions
13:09commission des affaires étrangères, commission des affaires économiques
13:11commission du développement durable
13:13et commission des affaires européennes
13:15il y aura un représentant du gouvernement
13:17qui prendra la parole et ensuite place
13:19au vote, un vote qui, je le souligne
13:21c'est important, ne sera pas contraignant
13:23alors ce débat a lieu à l'initiative
13:25du Premier ministre
13:27le Mercosur, c'est un sujet
13:29vous l'avez dit Elsa, plutôt consensuel
13:31à l'Assemblée puisque tous les groupes parlementaires
13:33y sont opposés
13:35en l'Etat, il n'y a donc pas vraiment
13:37de suspense autour de l'issue de
13:39ce vote, mais ce débat
13:41et ce vote peuvent permettre à la France
13:43d'être plus forte dans les discussions
13:45le président de la République, le Premier ministre
13:47pourront auprès de la commission
13:49européenne dire, regardez, nous avons le soutien
13:51massif de nos députés
13:53et donc par la même
13:55de nos concitoyens, il faut
13:57faire quelque chose, il faut modifier
13:59cet accord, est-ce que
14:01cela suffira à la France pour peser
14:03suffisamment pour faire pencher la valance
14:05dans le bon sens, on ne sait pas
14:07en tout cas c'est un bras de fer européen
14:09qui va se jouer
14:11Merci beaucoup Clément Perrault
14:13c'est vrai que ça va peut-être faire bizarre à nos téléspectateurs
14:15qui suivent les débats, là tout le monde
14:17va aller dans le même sens, tout le monde est d'accord
14:19le Mercosur c'est non, Ludovic Mendes ?
14:21Bien entendu, ce n'est pas la première fois qu'on trouvera une unanimité
14:23il y a des choses qui nous rassemblent, tout ne nous divise pas
14:25et c'est important de le dire, et là c'est un message
14:27qu'on n'envoie pas simplement au monde agricole
14:29mais au monde entier pour dire qu'en l'Etat
14:31ce type d'accord ne peut pas nous convenir
14:33et on veut absolument trouver une voie de passage
14:35mais pas telle qu'elle est proposée aujourd'hui
14:37Benjamin, Lucas Lundi, ça va servir à quoi ?
14:41Est-ce qu'il y a plus de légitimité au niveau de l'Union Européenne
14:43pour dire que la France n'en veut pas ?
14:45Là où j'ai grandi, on disait qu'il y a les diseux et les feseux
14:47donc il y a ceux qui parlent du Mercosur
14:49et puis il y a ceux qui veulent vraiment l'empêcher
14:51je constate quand même que le gouvernement
14:53les gouvernements d'Emmanuel Macron qui sont succédés
14:55ils ont eu du retard à la détente quand même
14:57pour combattre le Mercosur
14:59et d'ailleurs c'est cohérent avec leur vision de ce qu'est la mondialisation
15:01de ce qu'est l'économie du libre-échange débridée
15:03il y a une prise de conscience
15:05qui vient aussi du fait qu'il y a eu une mobilisation importante
15:07de nos agriculteurs soutenus
15:09par l'opinion
15:11le président a été timide
15:13lui qui sait quand même, je sais, se faire entendre
15:15sur la scène européenne et internationale
15:17il en est aujourd'hui à quémander
15:19à Bruxelles, moi je crois qu'il faut par contre
15:21que la France ait une voix ferme, qu'on arrête de se faire
15:23des peintures de guerre sur le torse avant d'aller à Bruxelles
15:25et puis que nos compatriotes ne voient pas
15:27l'effet concret de notre opposition à ce traité
15:29il faut maintenant qu'on dise purement et simplement
15:31que ces négociations doivent être arrêtées
15:33Parce que justement, vous êtes globalement d'accord
15:35contre le Mercosur, mais il y a quand même des nuances
15:37le président de la République dit
15:39on est contre cet accord
15:41est-ce que vous êtes contre cet accord tel qu'il est
15:43aujourd'hui et vous voulez le négocier
15:45ou est-ce que vous êtes contre de toute façon
15:47tout accord de libre-échange de ce type ?
15:49Non, on est contre cet accord, il faut arrêter de croire
15:51qu'on ne peut pas avoir d'autres accords de libre-échange
15:53on en a aussi besoin pour une partie du monde agricole
15:55et ça personne ne va en parler, on en a aussi besoin
15:57pour le monde industriel, la seule chose
15:59c'est qu'on ne veut pas dealer un bœuf pour une voiture
16:01et ça, en l'état, les négociations en cours
16:03ne nous conviennent pas, il y a des règles
16:05qu'on doit pouvoir appliquer, des règles écologiques
16:07des règles responsables, et ce qu'on s'applique
16:09à nous-mêmes, on demande à ce que les autres puissent les appliquer
16:11aussi en même temps. Donc oui, cet accord
16:13en l'état ne nous convient pas, mais il faut
16:15arrêter d'être
16:17borné et fermé en se disant qu'on ne peut pas
16:19négocier d'accords bilatéraux, parce que c'est
16:21comme ça que les pays se sont développés, on n'aura pas le choix
16:23quoi qu'il arrive. Benjamin Lucalindi, vous entendez
16:25là, Emmanuel Macron
16:27et ses troupes disent, voilà, c'est pas
16:29en l'état, mais il ne faut pas non plus
16:31rejeter tous ces accords. Des filières
16:33agricoles ont besoin d'exportation.
16:35Le fromage, le vin, ils sont
16:37très heureux parfois de pouvoir les envoyer
16:39à l'autre bout de la planète. Moi je suis pour
16:41qu'on continue à faire rayonner notre pays à travers
16:43nos excellents produits à travers le monde.
16:45Simplement, il faut changer totalement de philosophie en matière de
16:47commerce international et en matière
16:49d'échanges internationaux. Et donc il faut passer
16:51du libre-échange débridé au juste-échange
16:53et assumer, oui, comme le font d'autres grandes puissances
16:55un protectionnisme environnemental
16:57social de
16:59notre pays et de notre continent
17:01pour protéger à la fois ce que nous produisons ici,
17:03pour protéger aussi les normes qui sont les nôtres, qui sont
17:05importantes, pour ne pas accepter aujourd'hui cette
17:07absurdité qu'on consomme
17:09des choses qui ont fait trois fois le tour
17:11du monde, qu'il est moins cher aujourd'hui
17:13pour un certain nombre de grandes entreprises de récolter
17:15un endroit, de produire à un autre, de
17:17transformer à un autre et ensuite de revenir, que tout ça
17:19est un système qui marche sur la tête
17:21tant d'un point de vue économique et social, ça détruit
17:23des emplois, ça détruit notre modèle industriel,
17:25notre modèle agricole, que d'un point de vue environnemental
17:27et on est quand même à l'heure de l'urgence climatique
17:29qui nous impose aussi de réduire drastiquement nos émissions
17:31de gaz à effet de serre. Et ça sonne, c'est-à-dire
17:33que la séance va reprendre dans quelques instants
17:35messieurs, justement
17:37Emmanuel Macron, sa voix peut être entendue, c'est un peu
17:39un test aussi pour mesurer le poids de la France
17:41et je vous interromperai dès que la séance reprend
17:43Ludovic Mervès. La France est entendue mais c'est un accord
17:45à 27 et il faut une forme de consensus
17:47en tout cas nous on continuera et on partagera
17:49cette logique défendue aussi par Benjamin Lucas
17:51sur le fait que ça peut pas être déraisonnable, il faut absolument
17:53qu'on puisse aussi protéger sur le territoire
17:55face à une forme de concurrence déloyale
17:57que personne ne veut. Mais la réalité
17:59c'est que quoi qu'il arrive, nous aurons besoin de traités
18:01et ce qu'on a fait avec le CETA, ce qu'on a fait avec la Corée
18:03que beaucoup ont refusé pendant des années.
18:05Le CETA et le TAFTA je les ai combattus personnellement.
18:07Personne ne veut revenir en arrière parce que justement ça apporte
18:09beaucoup de choses. Benjamin Lucas, lundi sur le CETA
18:11on annonçait des catastrophes, finalement le monde agricole
18:13est quand même plus nuancé finalement.
18:15D'abord c'est très récent
18:17le CETA donc on jugera aussi
18:19Et la Corée, la gauche l'a fait passer
18:21et ça marche. Moi je continuerai
18:23à combattre le CETA et le TAFTA que j'ai combattu
18:25beaucoup de temps à combattre.
18:27Je crois vraiment qu'il faut remettre
18:29des règles sociales, écologiques
18:31dans le commerce international et que la France
18:33a une voix à faire entendre qu'elle n'a pas su faire entendre
18:35parce qu'Emmanuel Macron, son idéologie, c'est celle du
18:37libre-échange débridé, c'est celle de la concurrence
18:39libre et non faussée qu'on nous vendait en 2005.
18:41C'est une forme de religion du marché
18:43comme d'autres feraient la danse de la pluie.
18:45Je vous avais prévenu, on retrouve tout de suite
18:47la séance et le débat sur le Mercosur
18:49à suivre en direct en intégralité sur LCP.
18:51Bon débat, débat plus vote évidemment.