Tous les mardis, de 16h30 à 17h, LCP-Assemblée nationale prolonge la séance des Questions au Gouvernement en invitant des députés pour analyser les échanges intervenus dans l'hémicycle.
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00:00Et voilà pour cette séance de questions au gouvernement, c'est l'heure du débrief, à présent on va revenir sur l'étamphore de cette séance avec évidemment Stéphanie Despierres et Clément Perrault, juste à côté dans la salle des quatre colonnes.
00:12Marco Pommier, lui, dans la cour d'honneur de l'Assemblée Nationale et puis comme tous les mardis, vous le savez, on retrouvera Hugo Couturier, Hugo Auperchoir sur Twitch, il nous dira ce que lui et sa communauté ont retenu de cette séance.
00:26Clément Perrault, vous étiez en tribune, vous avez suivi attentivement les questions et les réponses et un ministre était particulièrement sollicité aujourd'hui, le ministre de la Fonction Publique, Guillaume Casbarian.
00:37Exactement, Elsa, Guillaume Casbarian, excusez-moi, qui a dû subir un véritable tir groupé de la part des députés du Nouveau Front Populaire, le ministre de la Fonction Publique l'a annoncé dimanche.
00:48Il souhaite un alignement des systèmes publics et privés pour l'indemnisation des arrêts maladie, concrètement, ça veut dire pour les fonctionnaires, trois jours de carence au lieu d'un seul et une légère baisse des indemnisations.
01:00Une mesure qui ne plaît pas du tout aux députés du Nouveau Front Populaire et ils y sont tous mis.
01:05Quelques extraits, écoutez.
01:07Quelle honte de traiter ainsi les serviteurs de l'Etat, à lancer Béranger, Cernon, ça c'était pour la France Insoumise, c'est une escroquerie de votre majorité contre ceux qui font tourner le pays.
01:17Ça, ce sont les mots de Mélanie Thaumin pour les socialistes.
01:21Pour vous, les agents malades sont des feignants et des tricheurs, c'est abject.
01:24Là, c'est Alexis Corbière pour les écologistes.
01:26Et pour finir, on a eu, vous êtes le ministre de la Dysfonction Publique, là c'était Karine Lebon pour les communistes.
01:33Et à chaque fois, Guillaume Casbarian est venu répondre avec un certain calme, un certain flègue, mais même parfois, vous mettez dans ma bouche des mots qui ne sont pas les miens, a-t-il répondu.
01:43Je respecte les agents, a-t-il martelé.
01:46Oui, l'absentéisme est un problème, 15 milliards d'euros par an, et ne comptez pas sur nous pour mettre ce sujet sur le tapis.
01:52Voilà ce qu'a dit Guillaume Casbarian, qui a également précisé que cette mesure serait, eh bien, également accompagnée par des mesures, justement, d'accompagnement pour les fonctionnaires.
02:03Merci beaucoup Clément, et ce jour de carence qui fait tant parler.
02:07On va voir ce qu'en pensent nos invités.
02:08Perrine Goulet, bonjour.
02:10Bonjour.
02:11Députée Les Démocrates de la Nièvre, Emmanuel Taché de la Pagerie, bonjour.
02:15Bonjour madame.
02:15Député Rassemblement National des Bouches-du-Rhône, on va écouter, justement, le ministre de la Fonction Publique qui va nous détailler pourquoi le gouvernement veut revenir sur ce délai de carence.
02:24Aujourd'hui, il y a 77 millions de jours d'absence pour arrêt dans la fonction publique.
02:31Ce chiffre était de 43 il y a quelques années.
02:36Si on le ramène à la masse salariale que ça peut représenter, c'est plus de 300 000 équivalents temps plein, c'est-à-dire plus que les effectifs de la SNCF et plus que les effectifs de La Poste.
02:47Et si je le ramène à l'agent, il y a quelques années, le public et le privé, les agents et les salariés étaient à 8,3 absences par an, par personne, par an.
02:59Les éléments ont divergé puisque aujourd'hui, dans la fonction publique, nous sommes à 14,5 jours d'absence en moyenne par agent, alors que dans le privé, nous sommes à 11,6.
03:11Le coût de l'absentéisme, monsieur le député, est aujourd'hui de 15 milliards. Nous devons regarder la réalité des chiffres en face.
03:18Périne Goulet, est-ce qu'il faut passer de 1 à 3 jours le délai de carence dans la fonction publique ?
03:25Alors, le modem porte un amendement en ce sens, effectivement, et nous sommes agréablement, j'allais dire, ravis que le ministre reprenne cette proposition
03:35parce que dans notre devise française, il y a l'égalité, et comme nous l'avions déjà porté au moment de la réforme des retraites où nous souhaitions plus d'égalité entre le privé et le public,
03:43là, nous souhaitons également la même égalité entre le privé et le public. De plus, il faut bien savoir que ceux qu'on défend, c'est ces fonctionnaires, tous ceux qui font très bien leur travail,
03:52et ils sont des millions à bien faire leur travail, car aujourd'hui, l'absence d'un seul peut parfois déstabiliser tout un service, et donc c'est aussi pour eux qu'on pense à réguler un petit peu ces jours de carence.
04:02On reviendra, puisque ce n'est pas forcément le sentiment que partagent certains fonctionnaires aujourd'hui. Emmanuel Taché de La Pagerie, est-ce que le Rassemblement national est favorable à cet alignement de la fonction publique sur le secteur privé ?
04:13Oui, sur un principe, pour le principe d'équité, effectivement, et d'égalité de traitement, nous y sommes favorables. Maintenant, il faut rappeler aussi, je crois que c'est nécessaire, qu'il ne s'agit pas de stigmatiser la fonction publique, notamment territoriale, qui fait un travail formidable auprès de la fonction d'État et hospitalière,
04:31mais il s'agit, dans un contexte où on demande des efforts à tout un chacun d'en faire, maintenant, les efforts consentis doivent être absolument compensés, et c'est aussi valable pour la fonction publique territoriale.
04:43Alors, accord de principe, on l'a vu dans l'hémicycle, ça fait débat notamment à gauche, je vous propose de rejoindre Stéphanie Despierre, qui est auprès de la députée socialiste, Mélanie Thaumain.
04:53Bonjour, Mélanie Thaumain, Guillaume Casbarian, le ministre, vous a répondu en vous disant qu'il ne comprenait pas d'où sortaient vos chiffres de deux tiers de salariés du privé, dont les jours de carence sont couverts par l'employeur ou les mutuels. Qu'est-ce que vous avez à lui rétorquer ?
05:06Aujourd'hui, j'avais envie d'être dure avec monsieur le ministre de la fonction publique, parce qu'il a fait des choix et des annonces particulièrement dures à l'égard des fonctionnaires, en annonçant toutes ces mesures pour lutter contre le soi-disant absentéisme.
05:20Aujourd'hui, il proteste en considérant que quand on dénonce l'alignement par le bas, les chiffres que nous utilisons pour dire qu'aujourd'hui, il se base sur l'alignement vers le secteur privé, ce sont de faux chiffres.
05:34Or, ces chiffres viennent tout simplement des services de l'Etat. Les parlementaires travaillent aussi avec les données de l'Etat, et donc je me suis notamment appuyée sur les chiffres de l'adresse qui sont très clairs, et qui disent qu'aujourd'hui, environ 70% des salariés du privé ont leurs droits sociaux qui sont alignés sur les conventions de la fonction publique.
05:52Donc aujourd'hui, je considère que quand monsieur Casbarian veut revoir à la baisse les droits des fonctionnaires, les droits sociaux des fonctionnaires, c'est tout simplement une escroquerie.
06:01Merci beaucoup.
06:03Merci beaucoup Stéphanie.
06:04Autre interpellation du côté de la France Insoumise cette fois, Clément Perreault est aux côtés du député Cernon, un ancien cheminot.
06:11Bonjour monsieur Cernon, vous avez eu cette expression dans votre question tout à l'heure, le problème c'est la pénibilité, ce ne sont pas les arrêts maladie.
06:19Le ministre vous a répondu que justement, les arrêts maladie entraînaient davantage de travail pour les fonctionnaires lorsqu'il y avait des absences.
06:28Est-ce que c'est une réponse qui vous a satisfait ?
06:30Non, bon, le ministre dit une évidence, il est clair que quand vous avez un absent dans un service, forcément ça pégeore les personnes qui restent.
06:37Mais la réalité c'est qu'aujourd'hui, notamment dans la fonction publique, il y a un rapport de 2023 qui le précise en expliquant que oui, le jour d'absence est plus important que dans le privé.
06:47Mais ça s'explique, de par le fait qu'il y ait plus de femmes, de par le fait que les agents sont plus âgés que dans le privé, mais aussi par la pénibilité au travail, notamment à travers des oreilles atypiques.
06:57Quand vous travaillez par exemple en 3-8, forcément il y a plus d'arrêts maladie qu'un métier où vous faites des horaires de bureau.
07:04Donc il n'y a rien d'exceptionnel là-dedans, mais il y a aussi une donnée qui n'est jamais abordée par le ministre, c'est celle de la question du sens que l'on donne à son travail.
07:12Aujourd'hui dans la fonction publique, les agents, ce qu'ils nous disent, c'est qu'ils ne peuvent plus faire correctement leur travail.
07:17Ils n'arrivent plus à le faire parce qu'on ne leur donne pas les moyens et on leur demande toujours plus de travail.
07:22Donc il y a un moment forcément où la fatigue fait que vous n'en pouvez plus, vous n'avez pas de sens dans votre métier et vous tombez malade tout simplement.
07:31Je pense qu'il faut aborder la question de fond plutôt que de l'aborder sur la forme et puis d'espérer de régler le problème en ayant trois jours de carence.
07:37Ça ne réglera rien et au contraire ça ne fera qu'aggraver les choses.
07:40Merci à vous.
07:41Merci beaucoup Clément.
07:43Emmanuel Taché de la Pagerie, vous disiez attention pour que les fonctionnaires ne se sentent pas stigmatisés.
07:48Mais là quand on parle d'absentéisme, on pointe des abus, on sous-entend que certains sont malades alors qu'ils ne le seraient pas vraiment.
07:55Non mais je crois que l'heure n'est pas à la suspicion, on est en train de parler d'un délai de carence que l'on aligne sur celui du privé.
08:03Maintenant ça n'empêche pas de souligner aussi la complexité de travailler, moi j'ai été cadre dirigeant de la fonction publique territoriale,
08:09de travailler dans un certain confort avec une ergonomie.
08:13Il est vrai que beaucoup de collectivités aussi sont à la peine de recrutement et que donc une somme de travail pèse sur les épaules de certains fonctionnaires en collectivité.
08:24Ça on peut aussi le dire et être tout à fait d'accord sur cet alignement de droit.
08:27Périne Goulet, vous parliez d'égalité, on dit aussi que les salaires dans la fonction publique sont moins importants que dans le privé.
08:34On le rappelle, même si le ministre conteste parfois les chiffres, que parfois dans le privé ce délai de carence est compensé par les entreprises.
08:41Donc l'égalité, est-ce que ça voudrait dire aussi, regardez côté rémunération dans la fonction publique, peut-être voir aussi au niveau des mutuelles, ce qu'on peut faire pour les agents du public ?
08:49Alors tout d'abord, je vais me permettre de rebondir sur votre invité présent, je trouve très stigmatisant qu'on dise qu'il y a plus d'arrêt maladie parce qu'il y a plus de femmes.
08:55Non, c'est pas parce qu'on est femme qu'on s'arrête.
08:57Donc franchement, je trouve ça vraiment très limite et limite sexiste.
09:01On sait que parfois les femmes s'arrêtent quand il y a un enfant malade, c'est plus souvent les femmes qui s'arrêtent, il y a de l'endométrio, ça peut exister également.
09:08Il y a des jours d'enfants malades que tout le monde a droit et donc c'est pour moi pas compter dans le même quota, j'allais dire, et je pense qu'il faut qu'on fasse attention à ne pas stigmatiser les femmes en disant que c'est parce qu'elles travaillent qu'elles sont absentes.
09:19À un moment, ça me paraît un peu compliqué.
09:21Et après, pour répondre à votre question, moi pour ma part, en tous les cas, j'estime que c'est vraiment une question d'égalité.
09:32Ce n'est pas dire et stigmatiser les fonctionnaires par rapport au privé, c'est aujourd'hui, on a la même sécurité sociale, nous avons tous les mêmes droits normalement devant cette sécurité sociale.
09:41Je pense qu'il est important que le privé comme le public aient les mêmes droits.
09:45D'ailleurs, on avait aussi essayé d'amener le public un peu plus vers le privé quand on a demandé à ce qu'il y ait la prise en charge des mutuelles qui jusqu'ici étaient que dans le privé.
09:53On a demandé que ce soit également le cas dans le public.
09:55Et donc là où vous indiquez par exemple qu'il peut y avoir des compensations par certains employeurs, il n'est pas empêché de penser que peut-être certaines collectivités prendront en charge une partie comme le font les entreprises privées.
10:07Quant au salaire, honnêtement, quand on regarde une grille de fonctionnaires, il y a des fonctionnaires de catégorie C qui ont des petits salaires, mais comme les gens du privé qui travaillent au SMIC et qui sont toute leur vie au SMIC,
10:16et nous avons aussi des fonctionnaires qui gagnent très bien leur vie, notamment dans les ministères, comme les hauts dirigeants dans les entreprises.
10:21Donc je pense que ce n'est pas du tout le sujet.
10:25Emmanuel Taché de La Pêcherie, est-ce qu'il faudra quand même réfléchir à des compensations, à faire attention justement à ne pas avoir cette mesure, mettre en face peut-être aussi des mesures d'accompagnement dans la fonction publique ?
10:34Oui, je pense qu'il faudrait aussi réfléchir à des mesures de compensation comme je le disais tout à l'heure.
10:38Vous avez parlé notamment justement de l'endométriose.
10:42Moi j'avais proposé qu'elle soit reconnue en infection de longue durée, en reconnaissance de travailleurs handicapés, dont le taxe, vous le savez, a été saccagé.
10:49Mais concernant la fonction publique, il faudra effectivement penser aussi à des mesures de compensation, je le pense.
10:53Allez, on va passer à deux autres thèmes rapidement. Il est 16h30, c'est un signe, on va parler du sucre. Faut-il taxer le sucre ?
10:59Écoutez ce qu'en pense la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq.
11:03Vous proposez, je crois, de modifier la taxation sur les sodas, par exemple, en faisant en sorte qu'elle soit plus simple et plus contraignante également pour les industriels.
11:17Je souscris à cette proposition.
11:20Par contre, pour ce qui est de l'ensemble de l'industrie agroalimentaire, je crois que nous devons, plutôt que de vouloir systématiquement taxer, c'est aussi essayer de convaincre qu'il faut qu'ils aillent vers des recettes utilisant beaucoup moins de sucre.
11:38Ça ne pourra se faire qu'avec la ministre de l'Agriculture, avec laquelle je souhaite véritablement que nous réunissions tous les industriels afin de trouver des solutions pérennes.
11:51Vous voulez convaincre plutôt que taxer ? On a le sentiment que la ministre de la Santé a mis un peu d'eau dans son vin, ou dans son sucre, pour le dire exactement, puisque ce week-end, elle était plutôt favorable à une taxe.
12:01Je pense qu'elle a toujours été favorable à la taxe, notamment sur les sodas. Et qui plus est, on va parler des Outre-mer tout à l'heure, mais on voit bien qu'il y a des sodas différents avec beaucoup plus de sucre, notamment pour les Outre-mer, donc je pense qu'il y a une nécessité à bien régler.
12:12Et là, on parlait des produits transformés, notamment.
12:14Sur les produits transformés et sur d'autres produits, il faut qu'on regarde correctement les choses.
12:19Moi, je suis aussi d'avis de faire attention dans ce qu'on fait. Il faut aussi éviter que ça grève le pouvoir d'achat des Français par une surtaxe.
12:26Il faut par contre qu'on accompagne les industriels pour qu'ils diminuent le taux de sucre dans leurs produits.
12:31Je pense que c'est une nécessité, mais ça ne passe pas par une taxe, parce que si on passe par une taxe, sachant que c'est des produits que tout le monde se sert, ça va encore gréver le pouvoir d'achat et je pense que ce n'est pas la solution.
12:40Emmanuel Taché de La Pêcherie, quelle est la position du RN ? On le voit, le sucre est un problème de santé publique, de plus en plus de cas d'obésité, notamment chez les enfants.
12:46Nous, nous sommes au Rassemblement National, opposé à la taxation sur le sucre.
12:50Ça aura un impact sur les industriels, ça aura un impact sur le pouvoir d'achat des Français. Vous n'aurez pas échappé qu'on défend fermement le pouvoir d'achat des Français.
12:57Maintenant, il y a aussi une question de santé publique. Est-ce qu'on ne peut pas axer les réflexions sur la prévention et tout un tas de programmes qui pourraient aller dans ce sens ?
13:06Troisième point, pensons à nos filières agricoles. Le secteur du sucre a été entièrement massacré au profit notamment d'importations ukrainiennes.
13:15Pensons à ces différents volets, santé publique, industrie et naturellement pouvoir d'achat.
13:20Convaincre et prévenir plutôt que taxer, vous avez l'air d'accord sur ce sujet. Un autre thème qui a été abordé lors de la séance de questions au gouvernement, le thème des outre-mer.
13:28Je vous propose d'écouter le ministre.
13:32Le gouvernement a évidemment réuni l'Etat, la collectivité territoriale, les transporteurs, les distributeurs avec des actions qui sont concrètes et extrêmement concrètes.
13:43Au coeur de ce dispositif se trouve un effort conjugué pour réduire les taux d'octroi de mer et de TVA sur les mêmes familles de produits de première nécessité.
13:52Les mêmes principes de modulation de taux sont également appliqués.
13:56Cet effort conjoint doit aboutir à une baisse importante des prix pour le consommateur sur 6000 produits de première nécessité.
14:03Les parties prenantes du protocole ont également convenu d'un mécanisme de compensation qui sera mis en place pour réduire les frais d'approche pour 69 familles de produits de première nécessité également.
14:13L'Etat y contribuera, bien entendu, avec un appui technique.
14:17Les résultats sont concrets puisqu'il est prévu qu'au 1er janvier prochain, les prix de ces produits baissent de l'ordre de 20%.
14:24Je ne vois pas comment vous pouvez continuer de maintenir le fait que l'Etat ne s'occupe de rien.
14:27Olivier Servas, le député de Guadeloupe qui avait posé la question est au micro de Stéphanie Despierre, celle des quatre colonnes.
14:33On a entendu le ministre vous expliquer qu'il y avait des négociations en cours pour faire baisser les prix rapidement au 1er janvier.
14:39Est-ce que cette réponse vous a convaincu ?
14:42Pas du tout.
14:42Ce ministre répond pour les autres, mais pas pour l'Etat.
14:45Je lui ai dit à quel moment l'Etat va assumer sa responsabilité qui est la continuité territoriale.
14:51Pour baisser le prix des produits de première nécessité, il faut qu'il y ait des conteneurs qui arrivent en Guadeloupe, Martinique, Guyane et ailleurs.
14:57Et pour cela, il faut qu'il y ait une prise en charge de cette continuité des biens.
15:01C'est à peu près 5.000 euros le conteneur, ça fait pour les produits de première nécessité 100 millions d'euros.
15:06Ça tombe bien, le budget des Outre-mer est diminué de 500 millions d'euros.
15:10Et quand je dis au ministre que la maison brûle et que l'Etat regarde ailleurs,
15:14eh bien il regarde ailleurs en Martinique, en Guadeloupe, en Mayotte, en Nouvelle-Calédonie sans apporter de réponse précise.
15:20De plus, l'Etat a annoncé une baisse de la TVA sur les produits de première nécessité,
15:24sauf qu'il demande de faire ce qu'ils ne doivent pas faire les transporteurs ni les grands distributeurs,
15:30c'est-à-dire compenser ailleurs cette baisse de TVA.
15:33Donc aujourd'hui, nous sommes insatisfaits d'ailleurs.
15:35Je remarque que ce ministre n'est pas encore venu en Martinique,
15:37alors même que s'il y avait ce type de problématiques ailleurs sur le territoire hexagonal,
15:42le ministre serait transporté rapidement et d'heure écheve.
15:44Donc je suis pour l'instant extrêmement déçu de cette réponse incomplète.
15:47Merci beaucoup.
15:48Merci à vous.
15:49Merci beaucoup Stéphanie Périne-Goulet.
15:51Les Outre-mer, c'est vrai que la vie est très chère, les produits plus sucrés, ça cause aussi des problèmes de santé.
15:57Bien sûr, il y a un vrai sujet en Outre-mer.
15:59Étant donné que beaucoup de produits viennent de l'Hexagone, eh bien il y a des frais de transport.
16:03Il faut qu'on trouve le moyen de mieux accompagner les Outre-mer pour qu'ils puissent se nourrir comme nous en Hexagone.
16:10Je pense que c'est important.
16:12Et puis il y a également l'eau.
16:14Pendant des années, il faut continuer à ce que les tasses viennent en complément,
16:18enfin surtout à la place des élus sur place pour remettre de l'eau,
16:21parce que ça fait aussi partie des besoins.
16:23Mais surtout, je voudrais donner tout mon soutien aux Outre-mer qui ce week-end ont vécu quand même dans le noir,
16:29suite à une malveillance d'agents EDF.
16:34Et je trouve ça très dangereux.
16:35On peut avoir des gens qui sont sous respirateur et je trouve ça vraiment anormal qu'on fasse ce genre de choses
16:40et qu'on peine la population en entier en otage.
16:42Emmanuel Taché de La Pagerie, depuis chaque semaine, il y a des questions sur les Outre-mer, sur les députés,
16:47qui alertent en disant qu'on a le sentiment finalement de ne pas être un territoire français comme les autres.
16:51La réalité, c'est que c'est à toutes les séances, et ce depuis l'ancienne législature et auparavant,
16:57que les Outre-mer sont mises au devant de la scène, des questions au gouvernement notamment.
17:02La France a le privilège d'avoir la seconde surface maritime internationale.
17:08Sans les Outre-mer, ce ne serait pas possible.
17:10Il est intolérable de voir des territoires comme Mayotte, la Martinique, la Guadeloupe, la Nouvelle-Calédonie, la Guyane,
17:18qui, pour certains, n'ont pas accès à l'eau potable, qui, pour l'autre, se sentent déclassés en tant que citoyens,
17:24qui n'ont pas visiblement la même acuité de la part de la métropole que le reste des territoires de l'Hexagone.
17:31Il est temps de recoudre un vrai rapport d'échange avec nos Outre-mer.
17:36Ça passe aussi par le budget, revoir le budget des Outre-mer, ne pas faire de baisse de budget.
17:41Il faut qu'on regarde ce budget, on va le débattre dans le cadre de la deuxième partie, dans la commission des finances.
17:47En commission, on devrait y arriver quand même.
17:51On va tout faire pour avoir un budget des Outre-mer à la hauteur des enjeux, parce qu'il y a de vrais enjeux en Outre-mer.
17:56D'ailleurs, je me déplacerai prochainement sur les droits des enfants en Guyane, parce qu'il y a des enjeux spécifiques aux Outre-mer.
18:03Il faut qu'on regarde les Outre-mer autrement.
18:05Je vous propose de rejoindre, c'est notre nouveau rendez-vous tous les mardis.
18:09Nous retrouvons Hugo Couturier sur Twitch, vous le connaissez, c'est Hugo Aupergeoir.
18:13Bonjour Hugo.
18:14Bonjour Elsa.
18:15On commence comme chaque mardi par votre top 3, ce que vous et votre communauté vous avez retenu de cette séance.
18:22Oui, tout à fait.
18:23Ma communauté a mis très largement en tête le sujet des fonctionnaires et de la carence.
18:28Ensuite est arrivé le sujet du thon au mercure, qui a inquiété un certain nombre de spectateurs,
18:33qui eux, consomment beaucoup de thon.
18:36Et arrivés ensuite, en troisième position à égalité, les sujets de crise climatique et de l'aide aux migrants.
18:41Donc voilà, c'était ça le top 3 qui a fait réagir.
18:43Merci beaucoup Hugo.
18:44On revient avec vous, vous allez poser une question à chacun des députés.
18:47Une réaction, c'est vrai que sur ces études, sur le mercure dans le thon,
18:50je pense qu'on en a tous dans notre cuisine, ça inquiète nos concitoyens.
18:54Que faut-il faire ? Est-ce qu'il faut justement renforcer certaines normes ?
18:57Je pense qu'il faut qu'on regarde les normes du thon qui sont apparemment un peu différentes des autres produits.
19:03On ne peut pas laisser les enfants qui ont des cerveaux fragiles consommer ces produits sans s'assurer
19:10qu'ils sont à minima conformes à leur santé, j'allais dire.
19:13Emmanuel Taché de la pêcherie, il faut regarder, mais à chaque fois après on a aussi les pêcheurs
19:18qui vont peut-être dire qu'eux ont besoin de vivre, ils ont besoin de commercialiser ce thon.
19:22C'est toujours compliqué dans ce genre de scandale sanitaire ?
19:24C'est compliqué et c'est très curieux que l'information ne parvienne que maintenant
19:28avec l'ensemble des contrôles qu'on a, les outils qu'on a pour contrôler,
19:33que ce soit les industriels qui sont obligés de procéder à des autocontrôles ou les services de l'Etat,
19:38qu'on en soit à ce constat sur un aliment qui est principalement consommé,
19:42qui est la plus grande source de consommation de la part des Français en termes de consommation de poissons,
19:47et notamment par les enfants lorsqu'ils vont à la cantine.
19:50Donc effectivement, il faut se pencher sur ce sujet qui nécessite qu'on fasse une lumière absolue sur un scandale.
19:57Effectivement, ça inquiète tous ceux qui en ont dans leur cuisine.
20:00Hugo, une question à présent pour chacun de nos invités, de nos députés.
20:04Votre question à Perrine Goulet.
20:06D'abord Perrine Goulet. Oui, Madame Goulet, une question concernant la législative partielle
20:11qu'il va y avoir en Isère pour remplacer le député LFI Hugo Prévost.
20:15La France Insoumise pour le NFP a désigné Liesse Loufocq, un jeune qui est passé par l'ASE,
20:22donc l'Aide Sociale à l'Enfance, et qui est militant des droits des enfants.
20:26Est-ce que ce serait un bon renfort pour la délégation Droits des Enfants dont vous êtes la présidente ?
20:30Écoutez, moi je vais souhaiter la meilleure chance à Liesse Loufocq comme aux autres, j'allais dire, candidats.
20:38C'est les électeurs d'Isère qui choisiront, mais effectivement, si Liesse Loufocq nous rejoignait,
20:44ça nous rejoindrait, ça ferait un soutien important pour la délégation Aux Droits des Enfants.
20:49Liesse est quelqu'un que je connais très bien et j'aurais bien entendu avec l'envie de l'accueillir à la délégation
20:55pour porter les sujets qui nous sont chers, même si je déplore un peu qu'il soit allé sur le côté France Insoumise,
21:01je pense qu'il aurait pu aller ailleurs.
21:03C'est ça, parce que vous partagez son combat, mais de là à faire sa campagne, on le rappelle qu'il y aura un candidat du Bloc Central.
21:07Je ne ferai pas sa campagne, je vous le confirme, j'apprécie beaucoup Liesse, mais je déteste les idées qui sont portées par LFI.
21:14Hugo, maintenant une question pour Emmanuel Taché de La Pagerie.
21:18Oui, tout à fait monsieur le député, je vous avais reçu l'année dernière pour parler de votre PPL sur l'endométriose
21:24lors de la Nichérenne, cette semaine il y a la Nichérenne également avec cette proposition de loi sur la retraite à 62 ans
21:32qui a été vidée de sa substance en commission, est-ce qu'elle risque d'avoir le même destin que soit votre PPL,
21:39soit la PPL de Charles de Courson sur la retraite à 62 ans lors de la Nichelot en 2023 ?
21:44Bonjour, j'apprécie beaucoup l'analogie effectivement, que d'une chose vertueuse qui passe en commission,
21:51on la dénature entièrement pour la massacrer dans l'hémicycle.
21:54Nous m'atteindrons cette proposition de loi concernant l'abrogation des retraites afin de confronter tous ceux qui se disent contre une réforme injuste d'Emmanuel Macron
22:06et qui par, je ne sais pas, malice ou en tout cas malhonnêteté, s'arrangent avec leur pensée.
22:13Autre point, je crois que l'extrême gauche portera un texte similaire au mois de novembre, je peux l'annoncer d'ores et déjà, nous le voterons.
22:20Car il ne passera pas sans les lois du Rassemblement National.
22:23Vous l'avez dit, la proposition de loi a été visée sa substance en commission, vous allez redéposer des amendements,
22:28mais la présidente de l'Assemblée devrait, au titre de l'article 40, les déclarer irrecevables.
22:34Jeudi, vous allez discuter d'un texte vide, vous ne souhaitez que piéger le NFP finalement ?
22:39Non, on souhaite être raccord avec le programme sur lequel on s'est fait élire avec Marine Le Pen.
22:46Ce programme, il est très clair, c'est l'abrogation de cette réforme injuste des retraites,
22:50imposée aux Français qui ne le désiraient pas et qui en plus représente un coût pour la collectivité.
22:56Donc en fait, de quelque chose qu'on nous a vendu comme vertueux, il n'en est rien.
23:00Donc effectivement, nous irons jusqu'au bout dans notre niche parlementaire de l'exercice
23:04et nous poursuivrons le combat à ce sujet.
23:06Maintenant, j'admire la malhonnêteté des collègues, je n'attendais rien de la part des macronistes et des autres,
23:12mais la malhonnêteté des collègues de gauche et d'extrême-gauche d'avoir entièrement massacré un texte
23:17qui, sur le fond et la forme, avec lequel ils sont d'accord.
23:19Périne Goulet, on va reparler de la réforme des retraites jeudi,
23:22dans le cadre de la journée d'initiative du Rassemblement Nationale.
23:25On en reparlera fin novembre dans le cadre de la niche de la France Insoumise.
23:29Ça va vous coller à la peau cette réforme ?
23:30Chaque mois, dès que possible, les oppositions vont revenir pour essayer justement de l'abroger ?
23:36C'est le choix des oppositions.
23:38Moi, je ne me suis pas levée un matin en me disant qu'est-ce que je peux faire pour ennuyer les Français.
23:41Si j'ai fait cette réforme des retraites, je l'assume,
23:43c'est parce qu'elle est nécessaire pour pérenniser notre système
23:46et pour permettre aux retraités d'être payés pendant encore plusieurs années.
23:49Il ne faut pas se leurrer.
23:51Revenir sur cette réforme des retraites, c'est ne pas assurer le système de financement,
23:55c'est aussi revenir sur un certain nombre de mesures qui sont bienveillantes, notamment pour les femmes.
24:00Je pense vraiment qu'on a plutôt intérêt à regarder s'il y a des choses à modifier, mais pas à l'abroger.
24:05Merci beaucoup à tous les deux.
24:07Hugo, je crois qu'on vous retrouve demain dans l'égisterie,
24:09mais avec des as du budget à l'Assemblée.
24:12Une femme, un homme, une droite, une gauche, un gauche.
24:16Tout à fait. On aura Philippe Brun, le monsieur budget, comme vous l'avez dit, Elsa Dupes,
24:21qui a été proposée pour devenir d'ailleurs ministre du budget, mais qu'il l'a refusée.
24:25On l'évoquera avec lui.
24:26On aura Véronique Louvagie également, la madame budget des Républicains,
24:32de la droite républicaine, qui est maintenant dans la majorité.
24:34Et c'est demain à 16h30.
24:37Légistrim, donc tous les mercredis à 16h30.
24:39Budget, c'est évidemment de saison ici à l'Assemblée.
24:41Merci beaucoup, Hugo. On se retrouve tous les mardis.
24:43Merci, Perrine Goulet. Merci, Emmanuel Taché de La Pagerie.
24:46Et puis merci évidemment à Stéphanie Despierre et Clément Perrault,
24:49qui nous ont accompagnés pendant toute cette séance de questions au gouvernement.
24:53On se retrouve évidemment demain, un peu avant 14h, pour la séance de questions du mercredi cette fois.
24:58A très bientôt et à bientôt sur les chaînes parlementaires, évidemment.