• il y a 7 mois
Tous les mardis, de 17h à 17h30, LCP-Assemblée nationale prolonge la séance des Questions au Gouvernement en invitant des députés pour analyser les échanges intervenus dans l'hémicycle.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Vous êtes en direct sur LCP où vous venez d'assister à cette séance de questions au gouvernement qui a duré 1h30.
00:07 Une séance un petit peu plus longue qu'à l'habitude. Nous sommes ici en direct de la salle des pas perdus à quelques mètres de l'hémicycle
00:13 où vient donc de s'achever cette séance de questions au gouvernement.
00:18 On va revenir bien sûr sur les thèmes principaux. On a parlé de l'école, de la laïcité, de la grève des enseignants.
00:24 Et puis des finances publiques, ce sont des thèmes qui vont être abordés avec nos invités.
00:28 Maintenant je vous les présente. Ludovic Mendes, bonjour. Vous êtes député Renaissance de la Moselle.
00:33 Et face à vous, Jordan Guiton, bonjour. Et bienvenue, vous êtes député Rassemblement National de l'Aube.
00:39 Et avec nous dans cette émission, Stéphanie Despierre et Marco Pommier.
00:43 Alors Marco Pommier, c'est justement vous qui avez suivi cette séance depuis les tribunes de l'hémicycle de l'Assemblée Nationale.
00:49 Est-ce que l'on peut dire que Nicole Belloubet était véritablement en première ligne aujourd'hui ?
00:55 Oui Brigitte, Nicole Belloubet en première ligne sur le respect de la laïcité, sur la rémunération des enseignants
01:01 et sur les groupes de niveau, alors que certains enseignants sont dans la rue aujourd'hui pour contester la mise en place de ces groupes.
01:08 L'année prochaine, en français et en mathématiques, pour les 6e et pour les 5e,
01:13 aucun pédagogue, aucun syndicat d'enseignants, aucune fédération de parents d'élèves n'approuve votre réforme, a dit le député insoumis Alexis Corbière.
01:21 Trisocial, système éducatif à deux vitesses pour la gauche, faux répond la ministre, pour qui ces groupes sont une manière de mieux prendre en compte nos élèves.
01:30 Oui à la pédagogie différenciée, non au trisocial, a dit Nicole Belloubet,
01:36 faisant remarquer au passage que seulement 10% du personnel de l'éducation nationale était en grève aujourd'hui.
01:42 Merci Marco Pommier, on va justement revenir sur cette grève des enseignants qui manifestaient contre les groupes de niveau,
01:49 puisque c'est Edouard Bénard, qui est député communiste de Seine-Maritime, qui a interpellé Nicole Belloubet.
01:55 Je vous propose d'écouter la réponse de la ministre de l'Education nationale.
01:58 Nous serons attentifs à la manière dont les groupes se mettront en place en 6e et en 5e.
02:05 Nous l'avons dit avec monsieur le Premier ministre, nous allons permettre à nos jeunes de travailler en groupe pour mieux maîtriser les compétences.
02:13 Pour autant, des brassages seront possibles entre ces groupes et qui pourront se réaliser lors du retour en classe entière.
02:20 Donc oui à la pédagogie différenciée entre les groupes, non au trisocial qui pourrait en résulter.
02:27 Un trisocial, voilà ce qu'on entend Ludovic Mendes, ces groupes de niveau ne font pas du tout l'unanimité.
02:34 On l'entend depuis le départ, ça peut s'entendre, mais je pense qu'on regarde les choses du mauvais côté.
02:40 Il n'y a pas de volonté de faire du trisocial, et la ministre l'a répété à plusieurs reprises, connaissant son ancienneté sur le sujet, je crois qu'on peut vraiment la croire.
02:46 Et personne d'entre nous n'a cette envie-là.
02:48 Les groupes de niveau sont vraiment pour faire en sorte que les plus en difficulté puissent être accompagnés par les personnes aussi qui arrivent plus facilement,
02:54 qui ont des facilités par rapport aux autres, et puis d'accompagner ceux qui sont vraiment en difficulté avec des moyens complémentaires, du temps passé avec eux,
03:00 parce que les enseignants vont pouvoir prendre plus de temps avec eux et laisser parfois ceux qui sont avec plus de facilité, pas de côté,
03:07 mais leur donner un travail seul, de pouvoir travailler dans leur coin, et ça va leur permettre aussi d'évoluer dans le sens du travail personnel.
03:14 Mais on ne dit pas qu'il y a les nuls d'un côté et puis les bons de l'autre, ce n'est pas comme ça que ça va se passer dans les faits entre enfants.
03:20 Je crois qu'on a tous plus ou moins connu ce genre de groupe de niveau, sans que ça soit vraiment mis en place au niveau national et dans toutes les écoles,
03:26 mais on a tous eu des enseignants qui l'ont fait à un moment ou à un autre sur des thématiques et qui nous ont permis de nous améliorer.
03:31 Alors certes, on fait en sorte d'avoir des personnes un peu plus en difficulté avec ceux qui ont plus de facilité,
03:35 parce que ça les mène vers le haut et c'est important de travailler en équipe.
03:38 Et je crois que c'est important aussi de rappeler que ces groupes de niveau, c'est un travail collectif que nous n'avions pas jusqu'à maintenant dans l'école.
03:44 Il est important de voir l'avenir avec un travail collectif et plus simplement une individualisation du système scolaire.
03:50 Jordan Guiton, ces groupes de niveau, finalement, ils sont là pour améliorer le niveau des élèves.
03:56 Est-ce que vous pensez qu'en faisant des groupes différenciés, ça peut permettre effectivement de faire progresser les enfants ?
04:02 Mais en fait, nous au Rassemblement national, on n'est pas contre les groupes de niveau, si ça va dans l'intérêt des élèves.
04:06 Mais encore une fois, c'est encore une décision qui a été prise sans l'aval des enseignants,
04:11 sans l'aval des professionnels de terrain qui sont chaque jour au contact des élèves.
04:15 Et à mon avis, le débat sur les groupes de niveau, il n'est pas là, il est dévoyé.
04:19 Le débat, c'est pourquoi l'Éducation nationale a encore vu ses budgets baissés dernièrement par les prévisions de Bruno Le Maire.
04:25 On voit que moi, chaque semaine, dans ma circonscription, j'ai des classes qui ferment dans la ruralité.
04:28 Et donc, il est là le vrai débat. Est-ce que demain, on va maintenir un vrai service public d'école dans les ruralités ?
04:33 Parce que les groupes de niveau, c'est bien, mais il faut avant tout qu'il y ait une école, une école dans la ruralité.
04:37 Et moi, ça me pose un problème de voir que ce gouvernement ne fait pas attention à l'école.
04:40 Ça fait sept ans que ce gouvernement est au pouvoir et ça fait sept ans qu'on entend les mêmes problématiques.
04:44 Les professeurs veulent avoir un métier qui soit plus attractif, revaloriser leur salaire, revaloriser leurs conditions de travail.
04:50 Faire attention, il y a 3 000 atteintes à la licité par an dans notre pays.
04:53 Ce qu'on disait, et ce que disait Nicole Belloubet, c'est qu'il y avait moins de 10% des enseignants qui étaient en grève.
04:58 Ça veut dire qu'il n'y a pas une majorité des enseignants aujourd'hui qui se opposent à la politique du gouvernement ?
05:03 Les enseignants, vous savez, quand ils sont en grève, ils ne sont pas payés.
05:05 Donc, il y en a aussi beaucoup qui, avec les problèmes d'inflation et de pouvoir d'achat qu'on peut connaître dans notre pays,
05:08 ne font pas forcément grève. Ce n'est pas pour autant qu'ils soutiennent le gouvernement, heureusement.
05:12 Ludovic Mendes, ce qu'on entend quand même, et depuis des années maintenant, c'est qu'il y a un problème sur les salaires.
05:17 C'est que les profs ne sont pas suffisamment payés. Je sais que vous avez fait des efforts. Est-ce qu'on peut faire encore un petit peu plus ?
05:23 Je ne sais pas si on pourra faire plus maintenant, surtout dans la situation du budget de l'État.
05:27 Mais la réalité, et c'est vrai, personne ne le nie, c'est que depuis 2008, la majorité des fonctionnaires de notre pays n'avaient pas été réévalués à la hausse.
05:35 Ça a été fait là, en 2022. Il y a eu un coup de pouce encore au mandat précédent. Ça ne suffit sûrement pas.
05:41 Par rapport aux autres pays, ce qu'on sait, c'est qu'en début de carrière, on est plus bas, et puis qu'après, ça s'équilibre ensuite.
05:47 En début de carrière, on est plus haut que ce qui était prévu jusqu'à maintenant, ce qu'on a autour de 2 000 euros net par mois.
05:52 Ce n'était pas le cas jusqu'à maintenant. Alors est-ce que ça ne suffit peut-être pas encore pour le moment ?
05:56 Surtout par rapport à la charge de travail, aux besoins des enseignants. On est là pour les accompagner. C'est ce qu'on aimerait faire en plus.
06:01 Il y a une réforme aussi qui arrive du fonctionnariat dans notre pays. Peut-être que ça les concernera aussi.
06:07 Il faut qu'on puisse simplifier les passerelles. Il n'y a plus rien de façon de pouvoir améliorer leur pouvoir d'achat.
06:12 Mais il faut surtout qu'on puisse avoir un espace de dialogue et d'écoute. Et c'est ce qui est le plus demandé aujourd'hui par les enseignants.
06:17 C'est trouver un espace où ils peuvent dialoguer, remonter certaines informations, remonter certaines inquiétudes.
06:23 Et je crois que c'est ce qui permettra d'améliorer la vie quotidienne de nos enseignants dans nos écoles.
06:29 Il y a aussi un débat sur la composition des écoles. On voit que dans les villes, il y a des classes qui ont été dédoublées. Pourquoi pas ?
06:34 Mais pourquoi dans les combiens, on se retrouve avec des classes de 20, 25, parfois même 30 élèves ?
06:38 On voit une véritable digression entre l'école rurale et l'école urbaine. Je le constate moi-même dans mon département.
06:45 De moins en moins quand même.
06:47 C'est quand même un gros problème. Vous venez chez moi dans l'eau, vous verrez des classes rurales avec 26 élèves en maternelle.
06:52 Et vous verrez des classes urbaines avec 12 élèves. Il y a aussi les gens qui payent les mêmes impôts.
06:56 C'est le PCE1.
06:58 Il faut lisser un peu le nombre d'enfants par classe. Et peut-être réduire aussi globalement les enfants par classe. C'est souvent ça le problème.
07:05 Vous regardez dans le détail, il y a de moins en moins de fermetures de classes par rapport au nombre d'élèves.
07:09 Malheureusement, on a aussi dans nos ruralités, parce que j'ai aussi une circonscription avec une partie rurale très forte,
07:14 où on ferme malheureusement des classes parce qu'on n'a pas pu prévoir le changement de population.
07:21 Et on a oublié que si on ne faisait pas venir des familles avec des enfants, on ne pouvait pas remplir nos écoles.
07:26 Vous fermez même parfois des classes quand il n'y a pas beaucoup moins d'élèves.
07:28 Peut-être que c'est un accord précédemment et que le maire était informé. Les maires sont toujours informés.
07:32 Nous avons aussi parlé finances publiques cet après-midi dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
07:38 C'est le député Liot de la Marne, Charles de Courson, qui fêtait le 31e anniversaire de son mandat.
07:45 C'est 72 ans aujourd'hui qu'il est intervenu pour demander un projet de loi de finances rectificative.
07:51 Je vous propose d'écouter la réponse de Bruno Le Maire.
07:54 Si vous étiez venu, vous et votre groupe, à la réunion que nous avons organisée avec le ministre des Comptes publics,
08:01 la semaine dernière, sur la situation des finances publiques, vous auriez eu accès à cette fameuse note
08:06 et vous auriez vu qu'avec toute la sincérité qui est la mienne, nos services nous recommandaient
08:11 de ne pas faire état d'information qui était en l'état encore incertain.
08:16 Nous, avec cette majorité, nous voulons revenir sous les 3% de déficit en 2027.
08:21 Nous voulons réduire l'endettement de notre pays.
08:24 Joignez l'acte à la parole, rejoignez-nous, soutenez-nous, arrêtez de tourner le dos à vos convictions en matière de finances publiques.
08:31 Charles de Courson qui a accusé le gouvernement d'avoir dissimulé la gravité de la situation des finances publiques.
08:37 On le retrouve justement au micro de Stéphanie Despierre, le député Lyot de la Marne.
08:42 Charles de Courson, bonjour. Bruno Le Maire vous dit que si vous aviez été à une réunion qu'il a organisée,
08:46 vous auriez eu les documents dont vous avez parlé cet après-midi.
08:49 Ce n'est pas un problème de documents. Je lui ai posé trois questions, il n'a répondu à aucune des trois.
08:55 Les trois questions c'était pourquoi avez-vous caché à la représentation nationale
08:59 alors que depuis début décembre 2023 vous étiez au courant du dérapage du budget 2023,
09:06 ce qui veut dire aussi dérapage du budget 2024. Voilà. Et donc il n'a pas répondu à cette première question.
09:12 Je lui ai posé une deuxième question, mais au jour d'aujourd'hui, quelle est l'estimation du déficit 2024
09:18 après le décret d'annulation ? Aucune réponse. Et il y avait une troisième et dernière question
09:27 que je lui avais déjà posée la semaine dernière qui était quand est-ce que vous allez nous saisir
09:34 d'une loi de finances rectificative pour vous expliquer devant le Parlement et non pas...
09:39 On ne peut pas s'en passer ?
09:41 Il y en aura forcément une en octobre, au plus tard en octobre.
09:45 Mais il faut que ce soit avant selon vous ?
09:47 Bien sûr, si on respectait le Parlement, il faudrait le faire au plus tard début mai, mai-juin.
09:57 Naturellement le gouvernement ne veut pas avant le 8 juin, date des années européennes,
10:02 puisque ça va encore inquiéter et la liste de la minorité présidentielle va encore plonger encore un peu plus.
10:10 Mais entre le 8 juin et le 21 juillet, date de cessation de la réunion du Parlement,
10:18 il y a parfaitement le temps de voter une loi de finances rectificative.
10:22 Merci beaucoup.
10:23 Mais priorisée par l'idée d'une motion de censure.
10:26 Merci beaucoup.
10:27 Merci Stéphanie Despierre-Jordaine.
10:29 Guiton, est-ce que vous avez été convaincu par les propos de Bruno Le Maire,
10:32 indiquant, expliquant que la situation s'était dégradée et que ça a expliqué qu'aujourd'hui
10:37 on se retrouve avec un déficit 2023 de 5,5% ?
10:40 Je ne peux pas croire que Bruno Le Maire, qui est ministre de l'économie depuis 7 ans,
10:43 n'avait pas toutes les informations, semaine par semaine, des remontées, des gains de l'Etat,
10:48 des revenus de l'Etat, des recettes de l'Etat.
10:50 C'est impossible. Je pense qu'il a caché la poussière sous le tapis.
10:53 Bruno Le Maire, c'est quand même 900 milliards de dettes depuis 2017 en plus pour notre pays,
10:58 pour nos compatriotes. C'est une charge qui va peser sur nos enfants, nos petits-enfants,
11:01 sur les prochaines générations.
11:02 Ce qu'il dit, c'est que les informations étaient incertaines et ne pouvaient donc pas être communiquées.
11:05 Je ne peux pas y croire. Chaque semaine, vous avez quand même des remontées de terrain
11:07 quand vous êtes ministre de l'économie qui sont peut-être même supérieures à celles du Parlement.
11:10 Je pense que Bruno Le Maire est un menteur depuis le début.
11:12 Bruno Le Maire est un menteur. Les accusations sont assez graves.
11:14 Ludovic Vendès, est-ce que vous prenez la défense du ministre des Finances ?
11:18 Oui, je ne veux pas laisser dire que le ministre de l'économie est un menteur.
11:20 Qu'on ne soit pas d'accord avec lui, c'est une chose.
11:22 Après, qu'on soit dans une forme de complot en pensant qu'il ne veut pas dire la vérité,
11:26 il a une responsabilité très forte.
11:27 S'il ne l'avait pas fait, ça serait sorti d'une façon ou d'une autre.
11:29 Vous le savez bien, parce que dans notre pays aujourd'hui, on ne peut plus en rien cacher.
11:33 C'est vrai qu'il y a un écarté très important entre les 4,9% annoncés
11:37 et la situation effective qui est de 5,5% de déficit.
11:40 Bien sûr, mais comme on l'a dit à plusieurs reprises, et ça, ça avait été informé,
11:43 et on avait eu les informations déjà au mois de décembre,
11:45 on savait qu'il allait y avoir un risque pour l'année 2024,
11:48 un risque pour la fin de l'année 2023,
11:50 mais on n'avait pas encore la grandeur de ce risque-là.
11:52 Et on ne s'attendait pas non plus à ce qu'il y ait un ralentissement
11:55 au niveau européen et national de l'économie.
11:57 Il y a eu une stagnation, puisqu'on est inférieur à 1.
12:00 Maintenant, il faut qu'on puisse redonner envie,
12:03 et je crois que si on ne redonne pas envie aussi à l'économie de repartir,
12:05 on n'y arrivera pas.
12:06 Il ne faut pas être simplement dans le défaitisme.
12:08 Après, les pistes qui sont à explorer doivent être très larges,
12:11 parce qu'il n'y a pas qu'une seule ou deux réponses,
12:13 il y a plusieurs réponses à apporter,
12:15 et on devra se donner les moyens de se dire,
12:17 est-ce que ça fonctionne, ça ne fonctionne pas, pour faire des économies.
12:19 - Alors, les pistes, il y en a une qui a été évoquée ce matin en réunion de groupe,
12:21 Gabrielle Attal parlait d'une taxation sur les rentes.
12:24 Gabrielle Attal qui est en train de s'exprimer en direct,
12:27 salle des 4 colonnes, on va retrouver le Premier ministre.
12:31 - On verra comment ça se passe,
12:33 je pense que je comprends qu'il y avait aussi besoin peut-être de
12:37 tenter quelque chose d'autre pour revivifier cette séance de questions au gouvernement du mercredi.
12:42 Ça passe par la proposition qui m'a été faite en tant que Premier ministre,
12:45 j'accepte, évidemment.
12:47 - Vous avez déjà la liste des questions ou des thématiques pour demain ?
12:50 Parce que généralement, il y a au moins la liste des européens.
12:51 - Ah non, je ne sais pas, on verra, ce sera la surprise.
12:54 Merci beaucoup.
12:55 - Je suis lié à votre délire.
12:56 - Stéphanie Despierre, on va écouter Gabrielle Attal qui s'est exprimée
13:02 sur les questions au gouvernement du mercredi.
13:04 Vous savez que ce sera une seule séance confiée au Premier ministre.
13:08 Stéphanie Despierre, vous avez entendu le Premier ministre,
13:10 il est prêt pour demain ?
13:11 - Il est prêt pour demain, ce n'est pas mon jour de me dérober.
13:14 Voilà pourquoi il a accepté ce nouvel exercice des questions au gouvernement demain.
13:19 Je vous le rappelle, ce sera 45 minutes de face à face
13:21 entre Gabrielle Attal et les députés.
13:23 C'est lui seul qui répondra aux questions, peu importe si la question est posée
13:27 par un député ou par un président de groupe.
13:30 Le député aura toujours deux minutes pour poser sa question.
13:33 Le temps de parole, le temps de réponse du Premier ministre
13:35 ne sera pas formellement limité puisqu'il faut de toute façon
13:38 qu'il réponde à toutes les questions en 45 minutes
13:41 puisqu'après, il file au Sénat.
13:43 En revanche, le Premier ministre aura le dernier mot.
13:45 Alors, je vous le rappelle, c'est une idée lancée par la présidente
13:48 de l'Assemblée nationale, Yael Broun-Pivet,
13:49 qui est inspirée du Parlement britannique.
13:52 C'est ce qui se fait là-bas.
13:54 Les Républicains, le Rassemblement national,
13:56 Renaissance étaient pour cette formule, la gauche non
13:58 parce qu'elle craint que cette séance de demain
14:00 ne se transforme en un "Attal chaud".
14:03 Réponse donc demain et ce sera un test pour cinq semaines.
14:05 Merci Stéphanie Despierre.
14:07 Alors, une idée originale de la présidente de l'Assemblée nationale,
14:09 Yael Broun-Pivet, ce sera demain.
14:11 Quand vous entendez les oppositions qui disent
14:13 "Attention, ça va être un Attal chaud",
14:16 vous le pensez ?
14:18 On peut le comprendre, on peut l'entendre et on doit le faire.
14:21 Je pense que c'est quelque chose de nouveau,
14:23 c'est risqué pour Gabriel Attal comme pour l'Assemblée nationale.
14:25 Il y a un débat de fond sur le sujet.
14:27 On n'est pas à l'Angleterre.
14:28 Je pense qu'il ne faut pas qu'on se compare non plus
14:30 à tous les autres parlements, parce que le Parlement français
14:32 est un parlement un peu exceptionnel
14:33 dans tous ces parlements européens.
14:37 Moi, je laisse le bénéfice du doute et nous verrons
14:39 si ça fonctionne, si ça ne fonctionne pas.
14:41 Est-ce que ça va remobiliser ou démobiliser ?
14:43 Est-ce qu'on doit garder le mercredi ou non ?
14:45 Il y a un débat qui est beaucoup plus large que ça.
14:47 Et votre avis personnel, Lédovic Mendes ?
14:49 Personnellement et à titre personnel,
14:50 et je ne parle pas au nom de mon groupe et de moi-même,
14:52 je pense que ce n'est pas une bonne idée.
14:54 Mais on verra demain.
14:55 D'avoir seul le Premier ministre ?
14:56 Oui, je pense que chaque ministre doit porter et rendre des comptes.
14:59 Même s'il est le premier de ses ministres,
15:02 l'ensemble des ministres doivent répondre aux inquiétudes,
15:04 aux questions qu'on peut se poser.
15:06 Qu'en pensez-vous, Jordan Higuiton ?
15:07 Écoutez, moi, je suis un nouveau député.
15:08 Je suis là depuis à peine deux ans.
15:10 Il y a une chose qui me marque, c'est qu'en fait,
15:11 ce gouvernement ne répond bien souvent pas aux questions.
15:13 En fait, c'est ça, moi, que je souhaite.
15:14 Que ce soit Gabriel Attal ou n'importe qui de son gouvernement,
15:17 moi, ça ne me dérange pas.
15:18 La question, c'est est-ce qu'ils vont répondre aux questions ?
15:20 Parce que je pense que les Français se posent aujourd'hui
15:22 beaucoup de questions et que depuis sept ans,
15:23 ce gouvernement n'a rien résolu comme problème pour les Français.
15:25 Voilà, alors il faudra que le Premier ministre
15:27 réponde aux questions.
15:28 Merci, Jordan Higuiton, d'avoir été avec nous.
15:30 Merci, Ludovic Mendes.
15:31 Merci à Stéphanie Despierre, Marco Pommier et Clément Méry
15:34 qui m'ont accompagné tout au long de cette émission.
15:36 Merci à vous tous de nous avoir suivis.
15:38 Et rendez-vous donc demain pour ce nouveau rendez-vous,
15:41 les questions au gouvernement, avec le seul Premier ministre
15:45 qui répondra aux députés.
15:47 Rendez-vous demain à 13h55 sur LCP.
15:51 À demain.
15:52 (Générique)
15:55 ---
16:04 [SILENCE]

Recommandations