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Dans « LCP-Lundi C'est Politique », en partenariat avec franceinfo et Challenges, Francis Letellier reçoit cette semaine Elisabeth Borne, ministre d'état, ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche.

Francis Letellier présente ce rendez-vous hebdomadaire, où il reçoit les grands leaders politiques, en partenariat avec franceinfo et Challenges.

Alors que l'Assemblée nationale figure plus que jamais au coeur de la vie politique, Francis Letellier interroge chaque lundi à partir de 19h30 les ténors du parlement et du gouvernement.
En première partie de l'émission : un tête-à-tête d'une quinzaine de minutes avec une grande personnalité politique, pour mettre en perspective l'ouverture de la semaine parlementaire, avant les Questions au Gouvernement du mardi.
Francis Letellier est ensuite rejoint en plateau par trois chroniqueurs, journalistes politiques des rédactions de LCP, franceinfo et Challenges, pour un échange avec l'invité.
Pour conclure l'émission, le face à face : une personnalité issue du monde culturel, économique ou social (écrivain, artiste, expert...) interpelle l'invité et réagit à ses propos.
Hugo au Perchoir, « streamer » politique et parlementaire sur Twitch, intervient également lors de l'émission, en relayant les questions de sa communauté.

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Transcription
00:00En passant par le travail ou la transition écologique et Matignon, Elisabeth Borne est l'une des incontournables de la Macronie.
00:08Son nom est lié à la réforme des retraites, aujourd'hui redébattue.
00:11Elisabeth Borne est aussi dans la direction de Renaissance, aux côtés de Gabriel Attal,
00:14où elle hésite de moins en moins à faire entendre son point de vue pour ne pas dire sa différence.
00:19Elisabeth Borne, ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, est l'invitée de LCP lundi, c'est politique.
00:26Générique
00:44Bonsoir et merci de votre fidélité à LCP, bonsoir Elisabeth Borne, merci d'être sur ce plateau avec moi dans cette émission pour vous interroger pendant une heure en direct.
00:53Clément Méric de LCP, bonsoir Clément, bonsoir Sonia Gobry de France Info, Laurent Farc de Challenge, bonsoir Laurent et bonsoir Maël Morin.
01:01Vous allez, grâce à la chaîne Twitch LCP Assemblée Nationale, nous faire remonter tous les commentaires, les remarques, les questions qui peuvent intervenir en ligne et qui vous fera remonter directement.
01:10Avec vous Elisabeth Borne, nous allons parler de vacances scolaires. On est en plein dedans, ça a commencé pour les vacances de printemps.
01:15Sont-elles trop longues ? C'est une question qui a été relancée par Emmanuel Macron à propos des vacances d'été.
01:19On va aussi parler des embauches d'enseignants, de l'affaire des bétarames et des suites à en attendre, mais également de retraite puisque le dossier est loin d'être clos et vous le connaissez par cœur.
01:27Et puis dans cette émission, vous allez échanger avec quelqu'un que vous connaissez, qui a été votre collègue au gouvernement, Isabelle Rohm, qui sort un livre sur les féminicides.
01:34Elle parle d'une affaire à laquelle elle a été confrontée lorsqu'elle était magistrate et vous pourrez échanger avec elle.
01:39On va commencer d'abord par les échos des meetings d'hier qui résonnent encore un peu aujourd'hui.
01:43Côté RN, Marine Le Pen a dénoncé une décision politique et une chasse aux sorcières à propos de sa condamnation à 5 ans d'inéligibilité dans l'affaire des assistants parlementaires européens,
01:52devant ses partisans réunis tout près de l'Assemblée nationale hier.
01:55Et au même moment, chez Renaissance, Gabriel Attal, sur la scène de la Cité du cinéma à Saint-Denis, a renvoyé la leader du Rassemblement national à ses propos sur la justice qui doit être ferme.
02:05Et au passage, il a recyclé sa fameuse formule qu'il avait sortie pour parler des jeunes délinquants.
02:11Comment être crédible face à un mineur délinquant si les politiques n'ont pas à respecter les règles ?
02:18On se bat chez Renaissance pour en revenir à des choses simples. Tu l'as dit Ambroise, tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies.
02:25On dit aussi tu souffres, on s'occupe de toi. Mais ça ne peut pas tenir si l'exemplarité n'est pas partout.
02:32Alors je le dis, tu voles, tu payes, surtout quand on est un responsable politique.
02:37Elisabeth Bonne, c'est clair, net et direct. On a l'impression que là, c'est le maître d'école qui fait la leçon à son élève, Gabriel Attal, à Marine Le Pen.
02:44C'est un ton de professeur ?
02:47Je ne sais pas ce qu'elle est. Le ton, c'est une chose. Le fond, c'est autre chose.
02:52Et le fond, c'est quand même qu'il est paradoxal d'avoir un parti politique qui ne cesse de réclamer plus de sévérité de la part de la justice.
03:01Qui a plaidé pour une inéligibilité à vie pour les élus qui sont condamnés dans le cadre de leur fonction.
03:11Et qui, depuis une semaine, conteste les décisions de justice, s'en prend aux magistrats et remet en cause finalement les principes de notre état de droit.
03:21Donc c'est quelque chose de grave. Le principe même d'appeler à une manifestation, à une pétition contre des décisions de justice.
03:28On voit que les masques tombent après des années de normalisation.
03:32Le Rassemblement national renoue avec ses vieux démons et démontre qu'il conteste les fondements de notre démocratie.
03:39Hier, au vu de ce qui s'est passé du côté du RN, du côté de Renaissance, vous y étiez à Saint-Denis.
03:43Est-ce que vous avez eu le sentiment que c'était le coup d'envoi de l'élection présidentielle ?
03:47Je ne sais pas si c'est le coup d'envoi de l'élection présidentielle.
03:49Non, c'est ce qu'on lit ici et là, je vous pose la question. Vous, comment vous l'avez ressenti ?
03:52Alors moi, j'étais à Saint-Denis, comme vous l'avez dit.
03:55Ça sentait la présidentielle ?
03:57C'était d'abord un moment qui était très attendu par nos militants.
04:01Vous savez qu'il n'y avait pas eu de rassemblement militant depuis, je crois, l'automne 2023.
04:07Donc c'était un moment qui était attendu par nos militants, qui était heureux de se retrouver.
04:11Et puis, évidemment, le fait qu'on ait cette contestation de l'Etat de droit par le RN,
04:17c'était aussi l'occasion de montrer que notre parti politique défend l'Etat de droit,
04:24défend la séparation des pouvoirs, défend le respect des juges.
04:28Donc ça a effectivement boosté nos militants pour être très présents et très mobilisés hier.
04:34Alors au même moment, dans un tweet, Emmanuel Macron rappelait qu'il y a neuf ans, jour pour jour,
04:38il lançait son mouvement à Amiens, c'était les débuts d'En Marche, que vous avez rejoints vous aussi dès le début.
04:43Neuf ans après, est-ce que Gabriel Attal s'est la relève ?
04:47Je crois que le sujet s'est pointé dans le tweet d'Emmanuel Macron.
04:53C'est qu'on a un travail à faire sur les idées.
04:56Et moi, si je me suis engagé derrière Emmanuel Macron, c'est précisément parce que son projet,
05:01c'était de sortir des vieilles recettes du clivage gauche-droite,
05:05où on attendait l'alternance et on travaillait assez peu sur le fond,
05:10et qu'Emmanuel Macron apportait des idées fortes,
05:14avec le souci d'apporter des vraies réponses aux préoccupations de nos concitoyens.
05:19Quand vous dites qu'il faut relancer le travail sur les idées, c'est-à-dire que le logiciel est en panne ?
05:23Ça veut dire que le monde a beaucoup changé depuis 2017.
05:26Et que la Macronie ne s'est pas renouvelée.
05:28Ça veut dire que le monde a beaucoup changé depuis 2017 et que je pense que c'est important.
05:32Il y a des choses qu'on a portées, notamment sur l'activité économique,
05:37la création d'emplois, la baisse du chômage, là il y a des résultats.
05:41Mais on est dans un monde où il y a des crises en permanence,
05:44on a eu le Covid, on a la guerre aux portes de l'Europe,
05:48on a maintenant les droits de douane imposés par Donald Trump.
05:51Il faut absolument pouvoir faire des propositions fortes.
05:54Et pour l'instant, il n'y en a pas ?
05:56Naturellement, quand on a des événements qui se passent tous les jours,
05:59le gouvernement est d'abord au travail pour y répondre.
06:02Vous savez que le Premier ministre, notamment, veut, le 15 avril,
06:07faire un point sur l'état de nos finances publiques,
06:09et qu'évidemment, on travaille pour se redonner des marges de manœuvre
06:13pour faire face à toutes ces crises, mais il y a aussi un travail de fond.
06:16Et moi, hier, je réunissais le Conseil national,
06:19qui est le Parlement du parti, pour lancer le travail des commissions,
06:23pour qu'on soit en ordre de marche, qu'on ait des propositions fortes
06:26à faire aux Français.
06:27Justement, parce que deux ans nous séparent de la prochaine présidentielle,
06:30pour vous, est-ce que ce sont deux années où il peut y avoir encore des réformes,
06:34ou bien est-ce que ça va être difficile et il faut après tout attendre
06:37la prochaine présidentielle ?
06:38Je pense qu'il n'est pas question d'attendre la prochaine présidentielle
06:41alors qu'on a toutes les crises que je mentionnais,
06:45et qu'évidemment, les autres pays avancent,
06:48donc pendant ce temps, il faut que nous aussi, on avance
06:51sur des sujets de fonds, sur la façon dont on va en premier lieu
06:54protéger les filières économiques qui sont affectées ou menacées
06:58par les droits de douane qui viennent s'imposer à elles,
07:01dans lesquels il faut continuer à avancer pour que notre école
07:04prépare mieux les compétences de demain et ne laisse personne
07:07sur le bord de la route.
07:08Donc tous ces chantiers, ils sont en cours.
07:10On va commencer par l'éducation nationale,
07:12parce que c'est votre portefeuille du moment.
07:14L'éducation nationale qui embauche pour susciter des vocations,
07:17vous allez revoir la formation des enseignants, Sonia.
07:20Oui, et avec cette réforme, vous espérez combien
07:22d'enseignants supplémentaires et dans combien de temps ?
07:25Alors, j'espère surtout pour voir tous les postes,
07:28parce que vous savez qu'en 2024, on a mis 16 000 postes au concours
07:33et 3 000 postes n'étaient pas pourvus.
07:35Donc l'objectif, évidemment, le nombre de recrutements
07:38dépend des départs en retraite, du nombre de postes globaux,
07:42et l'objectif, c'est d'avoir beaucoup de candidats,
07:45c'est de redonner envie d'enseigner.
07:47Et donc de proposer à des jeunes qui sortent du bac
07:51des parcours lisibles sur le chemin qui peut vous mener
07:55au professeur à des écoles ou à un poste de professeur du second degré.
07:58Mais est-ce qu'il y a des matières à privilégier,
08:00comme les mathématiques, par exemple ?
08:02Alors, il n'y a pas de doute qu'il faut privilégier les mathématiques,
08:04mais là, on parle à la fois des enseignants du premier degré,
08:07donc les professeurs des écoles, et des enseignants du second degré,
08:10donc des professeurs de français, des professeurs d'anglais,
08:13de tous les...
08:14Où sont les plus gros besoins, actuellement ?
08:16C'est à peu près équilibré entre le premier et le second degré.
08:20Pour les professeurs des écoles,
08:22on va créer, dès la rentrée 2026, une licence pluridisciplinaire.
08:26Donc un bac plus trois ?
08:28Alors, on va créer d'abord cette licence
08:30qui va proposer des enseignements disciplinaires en maths,
08:35en français, en SVT, en histoire-géo,
08:38pour qu'on prépare bien nos étudiants à devenir professeurs,
08:42avec un recrutement à la fin de la licence,
08:45et puis ensuite, deux années de master professionnalisant,
08:49et donc les professeurs des écoles demain seront titularisés,
08:53et tous les professeurs seront titularisés au niveau du master 2.
08:57Pour être précis, ça va avoir lieu dès la rentrée prochaine ?
09:01Non, la licence pluridisciplinaire se mettra en place à partir de la rentrée 2026.
09:07Ce qu'on attend des universités, c'est, dès la prochaine rentrée,
09:11de proposer les préparations au concours de la prochaine session de recrutement.
09:17Il reste peu de temps pour s'organiser.
09:19Tout ça sera prêt ?
09:20Alors, je peux vous assurer que j'échange avec les présidents d'universités...
09:23Elles sont toutes prêtes à le faire ?
09:24Qui sont très motivées,
09:26et moi, ce que je constate avec satisfaction,
09:29vous savez, je me suis rendu à Reims,
09:32dans une université qui prépare, qui préfigure déjà
09:36ce que peuvent être demain ces licences pluridisciplinaires,
09:39et ce que je constate avec satisfaction,
09:42c'est que les candidats dans Parcoursup sont en augmentation d'année en année.
09:46Oui, mais pour les syndicats, quand même,
09:48en restant sur la question des formations des enseignants,
09:51pour les syndicats, le principal problème, ça reste le salaire.
09:54Les enseignants français sont parmi les moins bien payés en Europe,
09:57ça reste quand même une anomalie.
09:59Alors, il y a deux sujets.
10:01Moi, je souhaite qu'on mette devant les élèves des professeurs bien préparés.
10:05Et 4 professeurs sur 5, aujourd'hui,
10:07nous disent qu'ils n'ont pas été suffisamment préparés,
10:10notamment à une gestion de classe,
10:12à la prise en compte d'élèves à besoins particuliers,
10:15les élèves en situation de handicap qu'on accueille plus nombreux
10:19que ça n'était le cas en 2017, et c'est une bonne chose,
10:22et il faut continuer cette école inclusive.
10:24Donc, d'abord, des professeurs bien préparés.
10:26Mais bien payés aussi.
10:27Naturellement, on a à prendre en compte aussi
10:30la dimension rémunération dans l'attractivité.
10:33Vous savez qu'on a revalorisé les débuts de carrière,
10:36on a revalorisé les fins de carrière.
10:39Il y a aujourd'hui un espèce de plateau assez désespérant
10:43pour les enseignants, et donc ça fait partie des sujets
10:46qu'on va aborder avec les organisations syndicales.
10:49Comment on permet aux professeurs,
10:51qui ont aujourd'hui le temps le plus long
10:53avant d'avoir des avancements par rapport à leurs autres collègues
10:56d'autres ministères, comment on leur permet
10:58d'avoir des vrais parcours professionnels ?
11:00C'est un chantier qui va demander du temps.
11:02Non, c'est un chantier qui est à l'agenda social
11:04et on va leur faire des propositions
11:06pour dessiner des parcours de carrière.
11:08Mais là, pour la rentrée prochaine, des propositions déjà ?
11:10Alors, ça ne se met pas en place...
11:11C'est pour ça que je vous posais la question.
11:12Un jour, si on dit qu'on revoit le déroulement de carrière,
11:15ça se met en oeuvre progressivement.
11:17Mais donc, c'est des choses que je souhaite
11:19qu'on puisse décider rapidement avec les organisations syndicales.
11:22Quand vous dites rapidement, c'est-à-dire sur les choses d'année ?
11:24C'est à l'agenda social, avec l'objectif d'aboutir d'ici l'été.
11:27D'accord. Juste pour revenir, pour être très clair,
11:30avec ces nouvelles licences pour former les futurs enseignants,
11:34combien de places seront disponibles ?
11:36Je ne peux pas vous le dire, parce que, vous voyez,
11:38c'est des calculs en fonction des départs.
11:40Je vous dis ça parce que si on est intéressé...
11:41Mais grosso modo, vous voyez, en 2024,
11:43on a recruté 16 000 professeurs,
11:46la moitié à peu près dans le premier degré,
11:48la moitié dans le second degré.
11:50Donc, il pourrait y avoir 16 000 places.
11:52Oui, c'est l'ordre de grandeur en fonction des départs en retraite.
11:56Clément.
11:57Il est prévu que l'épreuve de maths fasse son retour au bac
12:00pour tous les élèves dès l'année prochaine,
12:02sauf que ce sera désormais en classe de première.
12:05Est-ce que vous pouvez nous dire, ce soir,
12:06quelle forme prendra cette épreuve
12:08et quand est-ce qu'elle sera organisée,
12:10précisément dans le calendrier scolaire ?
12:12Donc, elle se mettra en place pour le bac 2026.
12:17Donc, comme vous l'avez dit,
12:18c'est comme l'épreuve anticipée de français.
12:21On a une épreuve anticipée de maths.
12:23Je pense que c'est important pour marquer
12:26le rôle des mathématiques.
12:27Moi, je souhaite qu'on forme...
12:29Enfin, notre pays a besoin qu'on forme plus de scientifiques,
12:33plus de chercheurs, plus d'ingénieurs, plus de techniciens.
12:36Et donc, ça marque l'importance qu'on accorde aux mathématiques.
12:39Et par ailleurs, vous savez qu'avec les modalités d'orientation
12:43au travers de Parcoursup,
12:44aujourd'hui, il n'y a plus de note objectivée nationale
12:47pour tout le monde
12:48au moment où on fait ses choix sur Parcoursup.
12:51Donc, je pense que c'est important qu'on ait un repère
12:53sur les compétences des élèves en mathématiques
12:56au travers d'un examen national.
12:58Mais à quoi va ressembler cette épreuve ?
13:01On évoque la possibilité d'un QCM,
13:03un questionnaire à choix multiple,
13:04qui serait commun à tous les lycéens,
13:06et puis une deuxième partie d'épreuve
13:07qui différencierait entre les élèves scientifiques
13:10et les non-scientifiques.
13:11Vous pouvez confirmer cela ?
13:13Alors, je vous confirme que, évidemment,
13:15l'épreuve, elle est adaptée
13:16pour ceux qui sont dans le tronc commun,
13:18qui ont les maths dans le tronc commun,
13:20ceux qui ont choisi une spécialité maths
13:23et ceux qui poursuivent sur des options maths-experts.
13:26Donc, il y aura une partie adaptée, j'allais dire.
13:28En fait, naturellement, il y a le socle de base
13:30qu'on souhaite que tous les lycéens puissent...
13:32En forme de QCM ?
13:33Enfin, ça, je ne vais pas rentrer dans ce sujet aujourd'hui.
13:36Mais en tout cas, il y a, évidemment, un tronc commun.
13:38Enfin, je ne suis pas en train d'écrire
13:41l'épreuve de mathématiques pour le bac 2026,
13:44mais donc, il y a une base commune,
13:46c'est les compétences dont les lycéens,
13:49enfin, que les lycéens doivent maîtriser.
13:51Et puis, ensuite, on tient compte
13:53de ceux qui ont des options, des spécialités mathématiques.
13:56Organisé en juin, c'est ça ?
13:57Absolument.
13:58Coefficient 2, c'est ce qui circule ?
14:00C'est des détails très précis, mais qui sont importants.
14:03Vous avez des parents d'élèves en face de vous,
14:05c'est pour ça que ça les intéresse.
14:06Je vous assure que c'est vrai.
14:07Je vous assure que c'est vrai, c'est pour ça que ça les intéresse.
14:09Écoutez, je suis ravi que vous soyez très bien informés.
14:13Pour ce qui me concerne, je n'ai pas encore pris les décisions.
14:15Du coup, je vous les annoncerai.
14:17Ce qui circule dans la presse n'est donc pas officiel ?
14:19Absolument pas.
14:20Et sur le Parcoursup, vous vouliez dire un mot ?
14:22Oui, la semaine dernière, François Bayrou s'est dit très interrogatif
14:25sur Parcoursup, estimant que l'orientation précoce profite en général
14:28aux élèves qui sont issus des milieux les plus favorisés.
14:31Est-ce que vous partagez ces interrogations du Premier ministre ?
14:34Le sujet, enfin, Parcoursup, finalement, c'est l'outil.
14:38C'est l'outil qui permet de rapprocher
14:42de nombreuses offres de formation,
14:44des demandes, des attentes de tous les jeunes
14:48qui souhaitent s'inscrire dans l'université,
14:51soit la première fois, soit en réorientation.
14:54Et vous savez que, cette année, on a près d'un million de jeunes
14:58qui sont inscrits sur Parcoursup,
15:00dont 200 000 en réorientation.
15:03Je pense que notre problème, aujourd'hui,
15:05et ça fait l'objet d'une concertation,
15:08c'est la question globale de l'orientation,
15:10de l'orientation qu'on ne doit pas définir
15:13au moment où on remplit ses choix Parcoursup,
15:16mais pour lesquels je pense que c'est très important,
15:19et ça a été un des thèmes de la réunion,
15:21de l'échange que j'ai eu avec les recteurs la semaine dernière.
15:24Il faut se préparer, très jeunes,
15:27enfin, dès le départ, presque depuis la maternelle,
15:30à réfléchir à la façon dont on se projette
15:33dans une formation et dans un métier demain.
15:36Et naturellement, il faut aussi permettre,
15:39réfléchir à la façon dont on facilite les réorientations.
15:42Je vous le disais, il y a 200 000...
15:44Je pense qu'il faut offrir des chances tout au long de l'année,
15:47dans la formation initiale et dans la formation continue.
15:51Parcoursup est trop strict et trop fermé, aujourd'hui.
15:54Non, je dis que Parcoursup, c'est l'outil
15:56qu'on essaie d'améliorer d'année en année.
15:58Évidemment, le reproche qui est fait aujourd'hui,
16:01c'est de dire qu'il y a ceux qui ont bien compris
16:03l'algorithme de Parcoursup et qui optimisent
16:05par leur choix d'options, et ceux qui n'ont pas
16:07toutes ces informations.
16:08Donc c'est naturellement quelque chose
16:10qu'il faut qu'on prenne en compte.
16:11Mais fondamentalement, ce sur quoi il faut qu'on travaille,
16:13c'est qu'on soit capable d'accompagner chaque jeune
16:16pour qu'il puisse définir un projet,
16:19un projet de vie, un projet de formation,
16:21et qu'ensuite, on lui donne le bon chemin pour le réaliser.
16:25Juste en un mot, Parcoursup n'est pas menacé ?
16:27De toute façon, on a besoin d'un outil,
16:31et Parcoursup est un outil qu'on essaie d'enrichir d'année en année.
16:34Mais il n'est pas menacé, il ne va pas disparaître.
16:36On ne va pas renoncer à un outil qui nous permet
16:39de recueillir les souhaits des jeunes
16:42et de les rapprocher des formations auxquelles ils peuvent accéder.
16:46Donc évidemment, je vous dis, c'est 1 million de jeunes
16:50sur Parcoursup cette année, c'est 10 millions de vœux
16:54exprimés par ces jeunes.
16:56Donc vous voyez qu'il faut absolument...
16:58Il faut qu'il y ait moins de vœux, c'est ça que vous voulez dire ?
17:00Non, non, je ne dis pas ça.
17:02Je dis qu'il faut naturellement s'assurer
17:05qu'on n'a pas les biais que j'évoquais,
17:07c'est-à-dire ceux qui ont les codes et ceux qui ne les ont pas,
17:10et que, par ailleurs, on accompagne davantage les jeunes
17:13pour qu'ils fassent des choix éclairés
17:15et qu'ils prennent les bons chemins
17:17en fonction de ce qu'ils sont et de ce qu'ils veulent faire.
17:20Il faut remettre de l'humain dans l'histoire.
17:22Il y a de l'humain dans Parcoursup, vous savez,
17:24puisque les dossiers sont examinés.
17:26Je mesure parfaitement le stress des familles.
17:29Je mesure parfaitement le stress des familles.
17:31Il faut personnaliser un peu plus.
17:33Je pense qu'il faut accompagner en amont les jeunes
17:37pour qu'ils puissent définir un vrai projet de formation
17:42et un vrai projet professionnel.
17:44Mais accompagner comment ? Avec les enseignants ?
17:46On a des heures de formation qui sont prévues
17:49dans les emplois du temps.
17:51Nous avons annoncé des heures
17:53qui ne sont pas intégrées dans les emplois du temps
17:56pour dire les choses de façon euphémisée.
17:58Il faut que ces heures d'orientation existent,
18:01que les jeunes puissent découvrir des métiers.
18:03On a une concertation en cours avec les entreprises,
18:06avec les régions.
18:07C'est-à-dire que les heures d'orientation
18:09ne sont pas toujours effectives.
18:11Je vous le confirme.
18:12Si on regarde un peu plus en détail,
18:14vous revenez, vous, ministre de l'Education,
18:16sur deux réformes de Jean-Michel Blanquer.
18:18Le recrutement à Bac 5 pour les futurs enseignants
18:20et la suppression des maths pour une partie
18:22des élèves de terminale.
18:24Et le Premier ministre critique aussi Parcoursup,
18:27qui a été lancé par Jean-Michel Blanquer.
18:29Ca donne un peu le sentiment que, pendant longtemps,
18:31Jean-Michel Blanquer a été cité un peu en exemple
18:33comme ministre de l'Education,
18:35et que là, d'un coup, on revient sur tout ce qu'il a fait.
18:37Est-ce que ça ne pose pas de problème ?
18:39Vous savez, on garde les fondamentaux,
18:41et notamment le fait qu'on n'a plus les filières fermées
18:43qu'on avait, notamment, à partir du lycée.
18:47On garde des choses très importantes
18:50qui ont été portées par Jean-Michel Blanquer.
18:52Mais entre-temps, il y a six années de perdues
18:54sur la formation des enseignants.
18:56On garde l'essentiel de ce qui a été porté
18:58par Jean-Michel Blanquer.
19:00Je pense qu'il faut que chacun soit conscient
19:02que ce monde de l'éducation et de la formation
19:04de nos jeunes, c'est un monde qui n'est pas
19:06complètement simple, qui ne répond pas...
19:08Ce ne sont pas que des mathématiques.
19:10Et je pense que c'est normal et que c'est notre responsabilité
19:12d'évaluer ce qui marche,
19:14et dans ce cas-là, de le garder,
19:16et de voir, quand on a un dispositif
19:18qui peut être amélioré,
19:20naturellement, il faut le faire.
19:22Laurent.
19:24Sur un autre sujet, le sujet des vacances scolaires d'été,
19:26un sujet qui fait toujours beaucoup parler.
19:28Le président de la République a plusieurs fois dit
19:30que ces congés étaient sans doute trop longs,
19:32que les élèves perdaient en savoir,
19:34que c'était difficile de reprendre.
19:36Vous avez repris, je crois, ces propos.
19:38Quel est le projet ?
19:40Est-ce qu'il y a vraiment un projet dans un tiroir
19:42pour raccourcir les congés d'été scolaires ?
19:44Il n'y a pas un projet dans les tiroirs
19:46parce que ce n'est pas quelque chose
19:48qu'on peut sortir de son chapeau.
19:50Ça concerne beaucoup d'acteurs,
19:52les élèves, bien sûr,
19:54les professeurs, leurs parents,
19:56les professionnels du tourisme.
19:58C'est quelque chose qui doit relever
20:00d'une grande concertation.
20:02Le Premier ministre a évoqué
20:04des pistes de concertation globale
20:06avec le CESE.
20:08Peut-être que ça peut faire partie
20:10de ces concertations. En tout cas,
20:12ce n'est pas quelque chose qu'on va sortir d'un tiroir un beau matin.
20:14Quel est l'échéance ?
20:16On se demande pourquoi ce sujet revient régulièrement
20:18et est un peu agité, si vous me permettez,
20:20par le président de la République.
20:22A chaque fois, ça fait énormément parler,
20:24on se demande ce qui va se passer,
20:26les secteurs du tourisme se posent des questions,
20:28les parents, les enfants, tout le monde.
20:30La réforme ne devient jamais.
20:32Est-ce qu'à un moment donné, vous aurez un projet ?
20:34Pour vous, quelle serait la bonne durée
20:36des congés d'été scolaires ?
20:38Je ne vais pas vous répondre
20:40parce que ce sujet est aussi lié
20:42à la durée de la journée
20:44qu'on a quand on est à l'école,
20:46au collège ou au lycée.
20:48Ce sujet revient sans doute,
20:50je vais beaucoup dans des établissements scolaires,
20:52les élèves posent la question,
20:54ils disent qu'on a des journées trop longues.
20:56Ça renvoie aussi à des débats
20:58sur les rythmes scolaires.
21:00On a eu, à une époque, des grands débats
21:02sur les rythmes scolaires.
21:04Ce sont des sujets...
21:06Les élèves souhaiteraient avoir des journées plus courtes.
21:08Si on a des journées plus courtes,
21:10soit il ne faut pas être en quatre jours,
21:12soit il faut avoir des vacances plus courtes.
21:14Ce sujet revient, effectivement,
21:16mais on ne peut pas décider
21:18autour de la table tous les acteurs concernés.
21:20Raël ?
21:22J'ai plusieurs réactions qui me parviennent,
21:24notamment sur Parcoursup qui fait beaucoup réagir.
21:26Quelqu'un pose la question,
21:28admission post-bac est devenue Parcoursup,
21:30ça n'a rien changé.
21:32Chaque année, le nouveau ministre nous dit
21:34qu'on va faire des évolutions.
21:36Pourquoi rien ne change ?
21:38On ne peut pas dire que rien ne change
21:40parce qu'il y a une grosse différence
21:42avec l'application précédente
21:44qui tirait au sort les élèves
21:46et les futurs étudiants.
21:48Je pense que le tirage au sort,
21:50on peut s'accorder sur le fait
21:52que ça n'était pas une meilleure solution.
21:54Et puis, chaque année,
21:56Parcoursup a été enrichi.
21:58Par exemple, cette année,
22:00on a introduit la possibilité
22:02pour un lycéen
22:04qui envisage
22:06de postuler pour une formation,
22:08d'avoir la probabilité
22:10ou les chances
22:12qu'il a d'être retenu
22:14en fonction de la filière qu'il suit
22:16et de ses notes.
22:18On enrichit Parcoursup.
22:20Il y a une plateforme à venir
22:22qui a été développée
22:24pour présenter les métiers aux jeunes.
22:26Ce n'est pas quelque chose de simple
22:28de répondre à des attentes
22:30d'un million de jeunes
22:32en mettant en face
22:34la formation que chacun souhaite avoir.
22:36On évoque l'affaire Betaram,
22:38des abus sexuels et des actes de violence
22:40dans cet établissement privé des Pyrénées-Atlantiques.
22:42D'autres cas sont mis au jour
22:44au fur et à mesure.
22:46D'après Radio France,
22:48à l'institution Saint-Dominique de Neuilly-sur-Seine,
22:50une commission d'enquête parlementaire
22:52a été lancée. Les victimes espèrent que leur voix sera entendue.
22:54Mais vous allez entendre
22:56les deux députés qui sont chargés
22:58de cette commission d'enquête.
23:00Ce n'est pas facile.
23:02Comment est-il possible qu'une inspection
23:04constatant autant de dysfonctionnements
23:06puisse rendre des conclusions
23:08favorables sous réserve
23:10des dizaines de plaintes
23:12d'enfants qui sont victimes ?
23:14Le sujet de la lenteur et de la non-décision,
23:16la dilution des responsabilités
23:18est extrêmement prégnant
23:20dans ce dossier du village de Riomont.
23:22On a un préfet, un recteur
23:24qui font des alertes en 2017,
23:26qui s'adressent au cabinet
23:28du ministre de l'Éducation nationale de l'époque
23:30et qui demandent une décision. Elle ne vient pas.
23:32Elle ne viendra jamais
23:34puisque c'est début 2019
23:36que le directeur de l'établissement Riomont
23:38indiquera que l'établissement
23:40n'accueille plus d'enfants.
23:42Pourquoi pendant près de deux ans,
23:44cette réponse n'est pas venue ?
23:46C'est une des questions importantes pour nous désormais.
23:48Riomont, c'est près de Liévin,
23:50c'était une institution catholique.
23:52Aujourd'hui, c'est un village d'enfants.
23:54Ce n'est plus un établissement qui reçoit des enfants
23:56mais qui l'a fait pendant des années.
23:58Il l'a fait pendant peu de temps,
24:00de 2012 à 2019.
24:02Juste un petit mot sur la difficulté
24:04qu'ont eu ces deux parlementaires
24:06dans l'espace. Ca a été parfois tendu.
24:08Est-ce que c'est normal que des représentants
24:10de la République soient reçus ainsi
24:12dans une institution catholique ?
24:14Je n'ai pas en charge
24:16des conditions d'accueil par les institutions catholiques.
24:18Vous n'avez pas envie de dire
24:20que les parlementaires
24:22doivent être reçus normalement ?
24:24Je dis que les parlementaires doivent être reçus
24:26partout, a fortiori, quand on est dans le cadre
24:28d'une commission d'enquête.
24:30Je pense que pour
24:32les interlocuteurs qui sont les miens,
24:34le président de la conférence des évêques,
24:36le secrétaire général à l'enseignement catholique,
24:38je pense que chacun
24:40a conscience de la gravité
24:42de la situation.
24:44On travaille ensemble pour que
24:46de tels faits ne se reproduisent pas.
24:48Qu'il y ait des pressions sur le terrain.
24:50C'est ça qu'ils veulent dire.
24:52J'entends bien.
24:54Il y a des pressions sur le terrain.
24:56Je pense que la prise de conscience a été tardive
24:58et on voit
25:00les faits qui sont mis à jour,
25:02tous les témoignages
25:04qui sont absolument dramatiques
25:06d'anciens élèves
25:08qui ont pu avoir leur vie brisée
25:10par les violences qu'ils ont pu subir
25:12dans ces établissements.
25:14C'est important que la parole se libère.
25:16Mais il y a des réticences
25:18plus que des réticences.
25:20Ma responsabilité aujourd'hui, c'est d'agir
25:22pour que ça ne puisse pas se reproduire.
25:24Et qu'il n'y ait pas d'obstacle aux enquêtes.
25:26Et qu'il n'y ait pas d'obstacle aux enquêtes
25:28et qu'il n'y ait pas d'obstacle aux contrôles,
25:30à l'inspection qu'on met en place.
25:32J'espère qu'on aura de la coopération
25:34dans tous les établissements.
25:36Le député Paul Vanier pose une question très précise
25:38sur le fait qu'en 2017,
25:40il y a eu deux demandes de fermeture
25:42qui ont été adressées au cabinet
25:44du ministre de l'époque
25:46par le rectorat et le préfet
25:48et le cabinet ni le ministre n'ont répondu.
25:50Comment est-ce qu'on peut expliquer cela ?
25:52Vous n'étiez pas en responsabilité à l'époque,
25:54mais comment est-ce qu'on peut l'expliquer ?
25:56Je ne suis pas en mesure de vous répondre.
25:58Je pense que les décisions de fermeture,
26:00elles se prennent,
26:02selon des modalités
26:04qui sont différentes
26:06depuis la loi confortant les principes
26:08de la République depuis 2021,
26:10c'est le préfet qui doit prendre les décisions
26:12donc elles se prennent localement.
26:14Je ne suis pas en mesure de vous répondre.
26:16Est-ce que cela signifie à vos yeux
26:18qu'il y a une responsabilité politique qui est engagée
26:20sur ce cas précis ?
26:22L'absence de réponse du ministre et de son cabinet.
26:24Je ne vais pas vous répondre.
26:26Ce que je peux vous dire,
26:28c'est qu'on a fait diligence ces dernières années
26:30que quand on a eu des établissements hors contrat,
26:32et en l'occurrence,
26:34on est en train de parler d'établissements hors contrat,
26:36il y a eu des décisions qui ont été prises.
26:38Il y a encore eu des décisions récemment.
26:40Ce que je peux vous dire,
26:42c'est qu'aujourd'hui, pour ce qui me concerne,
26:44si on a des signalements,
26:46on prend les décisions qui s'imposent.
26:48La commission d'enquête parlementaire
26:50dont on parlait sur la prévention des violences
26:52dans le milieu scolaire,
26:54elle a pointé la multiplicité
26:56des numéros d'urgence pour les victimes.
26:58On a par exemple le 119 pour les enfants en danger,
27:00le 3018 pour le cyberharcèlement,
27:02le 3919 pour les violences faites aux femmes.
27:04Ce n'est déjà pas évident pour nous d'y voir clair
27:06comment ça pourrait l'être
27:08pour un enfant victime.
27:10Je vais vous dire que c'est très simple.
27:12Pour avoir moi-même
27:14rationalisé les numéros sur le harcèlement,
27:16évidemment, il faut avoir
27:18un numéro unique,
27:20mais tout ne peut pas arriver
27:22non plus au même endroit.
27:24Le 119, il doit être affiché
27:26dans tous les établissements
27:28qui accueillent des mineurs.
27:30Et dans les contrôles que nous allons opérer
27:32dans les établissements,
27:34y compris privés, sous contrat,
27:36on s'assurera que ce numéro 119,
27:38il est affiché comme il doit l'être
27:40partout, et qu'il est,
27:42y compris sur les cahiers textes des élèves,
27:44que chaque jeune
27:46sache que le numéro de l'enfance en danger,
27:48c'est le 119.
27:50On ne peut pas, ailleurs,
27:52travailler pour que ce 119,
27:54quand les faits qui sont signalés
27:56sur cette plateforme,
27:58qu'on veut rendre aussi plus accessibles,
28:00concernent un établissement scolaire,
28:02comme c'est le cas pour le 30-18,
28:04les équipes académiques, les rectorats,
28:06soient immédiatement informés et qu'on puisse
28:08diligenter des contrôles.
28:10Elisabeth Borne, on parlait de Riomont à l'instant,
28:12tout ça part de l'affaire Bétharame,
28:14dont le nom est associé à celui de
28:16François Bayrou, qui a eu différentes
28:18assertions pour se défendre.
28:20Est-ce que vous avez le sentiment que cette affaire l'a fragilisée ?
28:22Je pense que
28:24il y a les faits
28:26et puis il y a les intentions politiques
28:28de ceux qui essayent de le déstabiliser.
28:30Et
28:32les faits en eux-mêmes,
28:34je pense qu'il faut qu'on ait en tête
28:36que, quand il est ministre,
28:38il s'agit de violences, qu'il y a un contrôle,
28:40je crois que tout le monde a vu le rapport
28:42qui a été rendu,
28:44qui conclut qu'il n'y a pas de
28:46violences particulières dans cet établissement Bétharame.
28:48Voilà. Donc les faits sont là
28:50et ensuite, les manœuvres politiques,
28:52c'est autre chose.
28:54Donc dire qu'il ne savait pas, c'est correct ?
28:56Vous savez, depuis des années,
28:58je ne crois pas qu'on se soit beaucoup
29:00préoccupé du contrôle des établissements privés
29:02sous contrat. C'est ce que je fais.
29:04En mettant en place des remontées
29:06systématiques de tous les faits de violence,
29:08en mettant en place un numéro
29:10pour faire des signalements
29:12qui est plus accessible et mieux connu,
29:14et en faisant des contrôles,
29:1640% des établissements
29:18contrôlés dans les deux ans,
29:20avec les renforts qui sont prévus
29:22à cet effet.
29:24Justement, en restant sur Bétharame,
29:26200 plaintes ont été déposées
29:28pour cet établissement
29:30pour des faits de viol ou d'agression sexuelle
29:32sur mineurs. Est-ce que l'idée
29:34d'une fermeture de cet établissement est envisagée ?
29:36Vous savez qu'il y a eu
29:38un contrôle pendant
29:40presque une semaine
29:42d'un petit inspecteur.
29:44J'attends les résultats de ce contrôle
29:46que je n'ai pas encore. En fonction des résultats,
29:48on prendra toutes les mesures qui s'imposent.
29:50C'est-à-dire que la fermeture de l'établissement n'est pas exclue
29:52si c'est nécessaire ?
29:54Je ne vais pas vous le dire avant d'avoir lu le rapport.
29:56Mais par principe,
29:58il peut y avoir
30:00des faits qui font l'objet
30:02de remarques,
30:04de mises en demeure, si je peux dire,
30:06de l'établissement.
30:08On peut suspendre, revenir sur le contrat
30:10quand il s'agit d'un établissement
30:12sous contrat, c'est la première étape,
30:14voire même s'il y a des faits
30:16qui sont d'une particulière gravité,
30:18on peut aussi fermer un établissement.
30:20C'est plutôt ce qui nous arrive
30:22dans des établissements
30:24qui sont hors contrat,
30:26mais la panoptie, elle est là.
30:28Tout est sur la table. Justement, à propos
30:30d'enseignement confessionnel, Laurent Fargue.
30:32Il y a un autre établissement privé
30:34qui va être dans l'actualité bientôt,
30:36c'est le lycée musulman Averroës
30:38à Lille, qui avait perdu
30:40son contrat avec l'Etat
30:42suite à une décision du préfet.
30:44Il y aura une décision de justice
30:46le 23 avril.
30:48Si le tribunal administratif décide
30:50que ce lycée retrouve son contrat,
30:52c'est ce qui se passera,
30:54il n'y aura pas de recours de la part de l'Etat ?
30:56On verra quelle serait
30:58la motivation pour
31:00contester la décision de l'Etat
31:02et en fonction, on pourra faire appel.
31:04Vous connaissez déjà les arguments,
31:06par le commissaire du gouvernement ?
31:08Par le rapporteur public.
31:10On ne partage pas l'avis
31:12du rapporteur public.
31:14Qui dit qu'il n'y a pas de problème.
31:16Il se trouve que l'inspection
31:18disait autre chose, donc en fonction
31:20de la décision du tribunal,
31:22on pourra le cas échéant faire appel.
31:24Si le tribunal dit qu'il n'y a pas de problème
31:26dans cet établissement, l'Etat fera appel ?
31:28Vraisemblablement.
31:30Vous n'estimez pas que l'Etat a eu la main lourde
31:32sur cet établissement ?
31:34Qu'est-ce qui était reproché ?
31:36C'est un lycée musulman, donc l'Etat a eu
31:38davantage la main lourde que sur des
31:40établissements catholiques, type Stanislas,
31:42ou il y a plus de
31:44bienveillance.
31:46Je ne vais pas vous refaire le dossier
31:48qui a conduit à revenir sur
31:50le contrat, mais il y a un certain
31:52nombre d'ouvrages, notamment, qui développaient
31:54des thèses qui sont tout à fait
31:56en opposition avec ce qu'on attend
31:58d'un établissement sous contrat.
32:00Autre sujet.
32:02Au-delà de ça, est-ce qu'il y a,
32:04en France, de la place
32:06pour un enseignement
32:08confessionnel musulman, sous contrat ?
32:10On a l'impression que c'est compliqué.
32:12Il y a de la place,
32:14dès lors qu'on respecte les règles,
32:16et quand on est un établissement sous contrat,
32:18on a des obligations en plus
32:20par rapport à un établissement qui ne l'est pas.
32:22Notamment, par exemple,
32:24de toute façon,
32:26quand il s'agit de l'égalité
32:28entre les femmes et les hommes, les filles
32:30et les garçons, là, c'est ce qui s'impose
32:32à tout le monde. On ne peut pas revenir
32:34sur les valeurs de la République de façon générale,
32:36mais on a, en plus, les obligations
32:38de respecter le programme
32:40quand on est un établissement sous contrat.
32:42Donc, voilà, il y a des obligations
32:44supplémentaires. Dès lors,
32:46quand on se crée,
32:48c'est au bout de cinq ans qu'on peut demander
32:50à avoir un contrat d'association
32:52avec l'Education nationale,
32:54mais quand on respecte les obligations,
32:56on peut bien sûr être sous contrat.
32:58Il n'y a pas de tabou avec l'enseignement
33:00confessionnel musulman ?
33:02Bien sûr que non. On est dans une République
33:04laïque qui reconnaît
33:06la liberté des cultes
33:08et qui traite toutes les religions de la même façon.
33:10Laurent ?
33:12Vous disiez que vous vouliez renforcer les contrôles
33:14sur les établissements privés.
33:16Effectivement, on a vu en 20 ans
33:18la part des enfants
33:20issus de familles très aisées
33:22augmenter très fortement dans les établissements privés.
33:24Il y a un rapport de la Cour des comptes
33:26qui dit que cette part est passée de 26 % à 40 %
33:28aujourd'hui en moyenne dans les établissements privés.
33:30Un de vos prédécesseurs
33:32avait commencé à faire une sorte d'accord
33:34avec les enseignements privés.
33:36Est-ce que vous allez renforcer aussi
33:38les contrôles pour instaurer davantage
33:40de mixité sociale dans les établissements privés ?
33:42Là, on n'est pas dans l'ordre du contrôle.
33:44Les recteurs sont mobilisés
33:46pour que les principes généraux
33:48qui avaient été actés entre Papendiaï,
33:50en l'occurrence, et le secrétariat général
33:52à l'enseignement catholique, soient respectés.
33:54Ce qu'on peut constater factuellement,
33:56c'est que ce qu'on appelle
33:58les IPS, les indices de positionnement social,
34:00sont très au-dessus
34:02dans les établissements privés
34:04par rapport à ce qu'il peut y avoir
34:06dans les établissements publics,
34:08et je pense que c'est important,
34:10cette mixité pour tout le monde.
34:12Naturellement, dans les dialogues
34:14qui peuvent exister entre les recteurs
34:16et ces établissements, c'est quelque chose
34:18qui est porté par les représentants
34:20de mon ministère.
34:22Y a-t-il des changements ?
34:24Il y a déjà des changements sur les indicateurs ?
34:26Je ne peux pas vous dire pour l'instant.
34:28Personnellement, j'arrive.
34:30En tout cas, il y a quelques mois.
34:32Aujourd'hui, je constate qu'il y a des gros écarts.
34:34Comme il y avait eu cet engagement
34:36qui avait été pris, on va s'assurer
34:38qu'il est bien tenu.
34:40De l'enseignement de l'école à la retraite.
34:42La retraite à 64 ans est-elle remise en cause ?
34:44François Bayrou a décidé de laisser la main
34:46aux partenaires sociaux jusqu'en juin.
34:48S'il y a accord, de faire voter les députés
34:50votre réforme à 64 ans
34:52qui continuerait de s'appliquer.
34:54Première question.
34:56Est-ce que vous êtes optimiste
34:58sur le fait que les syndicats et les patronats
35:00trouvent un accord à l'issue de ce conclave ?
35:02Je fais toujours confiance aux partenaires sociaux.
35:04Je pense qu'on a toujours raison
35:06de leur laisser la main
35:08en priorité.
35:10S'ils trouvent un accord pour améliorer
35:12la réforme, très bien.
35:14Il s'agit aussi...
35:16Vous avez un rapport
35:18de la Cour des comptes,
35:20qui a été présenté en amont
35:22de ce conclave, qui montre
35:24que, malgré la réforme, le système
35:26reste en déséquilibre,
35:28notamment parce que la situation économique
35:30n'est pas celle qu'on avait imaginée à l'époque.
35:32Donc, si on a des propositions
35:34des partenaires sociaux...
35:36Quand j'ai porté cette réforme,
35:38mon objectif était
35:40de prendre en compte le fait
35:42qu'on n'est pas tous égaux face à la retraite
35:44et de permettre de partir plus tôt,
35:46qu'on a des métiers pénibles.
35:48S'il y a des pistes d'amélioration,
35:50je suis naturellement très heureux
35:52si les partenaires sociaux peuvent se mettre d'accord.
35:54Justement, vous saluez
35:56les discussions entre partenaires sociaux.
35:58Avec du recul, est-ce que vous vous dites
36:00que j'aurais dû le faire, ce conclave ?
36:02Alors, vous savez qu'il y a eu
36:04plusieurs mois
36:06de discussions. Je pense qu'on
36:08oublie un peu, et quand la Cour des comptes
36:10nous dit que cette réforme ne rapporte pas tant
36:12que ça, que 13,5 milliards...
36:14Oui, parce qu'il y a 7 milliards d'euros
36:16de mesures favorables,
36:18pour prendre en compte la pénibilité
36:20des métiers. On a proposé
36:22un fonds de prévention d'usure professionnelle
36:24d'un milliard d'euros pour prendre en considération
36:26ceux qui ont commencé à travailler tôt.
36:28C'est le célèbre dispositif,
36:30grâce au député Aurélien Pradié,
36:32des carrières longues.
36:34Il y a toutes ces mesures d'amélioration
36:36pour les femmes.
36:38On a 7 milliards d'euros de mesures
36:40pour prendre en compte
36:42les situations particulières
36:44qui résultent des concertations
36:46menées à l'époque.
36:48Ce conclave a été initié par François Bayrou
36:50pour éviter une censure des socialistes.
36:52C'est vraiment une assurance
36:54tout risque ?
36:56Je pense que, dans la situation
36:58que connaît notre pays,
37:00dans la situation où on a
37:02des droits de douane
37:04qui menacent l'Europe, ou qui ont même été
37:06décidés par le président des Etats-Unis,
37:08où on a la guerre aux portes de l'Europe
37:10et, manifestement, la Russie
37:12qui ne semble pas s'acheminer immédiatement
37:14vers un cessez-le-feu,
37:16quand on voit tous ces désordres géopolitiques,
37:18je pense que chacun peut reconnaître
37:20qu'on a besoin de stabilité.
37:22Ce serait irresponsable, selon vous,
37:24de censurer ?
37:26Censurer sur quoi ?
37:28Après ce conclave, si ça n'arrive pas à l'Assemblée.
37:30On va espérer que ce conclave
37:32permettra de déboucher sur des propositions.
37:34Je crois qu'il y a aussi un souhait
37:36des partenaires sociaux d'élargir
37:38ces réflexions et je n'ai pas de doute
37:40que les partenaires sociaux ont
37:42toute leur place pour réfléchir sur ces sujets,
37:44notamment d'amélioration de la réforme
37:46des retraites et sur d'autres,
37:48comment rénover, assurer
37:50la pérennité de notre modèle
37:52de protection sociale en général.
37:54On entend de plus en plus de voix dans votre camp,
37:56Edouard Philippe, Gabriel Attal,
37:58pour soutenir une dose de capitalisation
38:00qui serait alors une capitalisation
38:02sans doute obligatoire, publique.
38:04Est-ce que vous pensez que c'est une piste de réforme
38:06qui peut voir le jour
38:08avant 2027, avant la prochaine échéance présidentielle ?
38:12De la capitalisation,
38:14et je pense que chacun a en tête
38:16qu'il y en a, notamment pour les fonctionnaires,
38:18je crois qu'il faut avoir en tête que
38:20si on doit mettre en place
38:22un système par capitalisation,
38:24ça veut dire que chacun cotise
38:26pour payer sa retraite
38:28demain. Et dans le même temps,
38:30on a un système par répartition
38:32et celui-là doit aussi être équilibré.
38:34Donc ça veut dire que chacun paye
38:36pour les retraités actuels.
38:38C'est une fausse piste ?
38:40Non, je ne dis pas que c'est une fausse piste.
38:42Je dis que quand on superpose les deux,
38:44il y en a qui payent deux fois.
38:46Donc si on doit aller dans ce sens,
38:48ça se fait forcément progressivement.
38:50Et ça ne dispense pas de remettre à l'équilibre
38:52notre système par répartition.
38:54C'est même primordial.
38:56Je crois que c'est essentiel, oui.
38:58Ce week-end, Gabriel Attal a proposé
39:00d'organiser un référendum pour détaxer
39:02vraiment le travail, donc baisser
39:04les cotisations sociales, les cotisations salariales.
39:06Est-ce que vous y êtes favorable,
39:08à la fois sur le fond, détaxer le travail,
39:10sur la forme, un référendum ?
39:12Et si vous y êtes favorable,
39:14par quoi vous compensez le manque à gagner ?
39:16Alors, sur le modèle
39:18de protection sociale, vous voyez, moi,
39:20je crois que ça fait des années que j'ai eu l'occasion
39:22de dire qu'il était
39:24très daté, en tout cas,
39:26il porte la marque
39:28de sa création,
39:30juste après la guerre,
39:32quand on avait beaucoup d'actifs,
39:34peu de retraités, parce qu'en général,
39:36on passait pas des années à la retraite, à l'époque,
39:38et on a construit
39:40un modèle social qui fait
39:42financer ce qui correspond
39:44à du salaire différé,
39:46par exemple la retraite
39:48ou l'assurance-chômage
39:50par des cotisations salariales,
39:52mais aussi ce qui va moins de soi,
39:54ce qui se fait rarement dans d'autres pays,
39:56la politique familiale ou encore la politique
39:58de santé qui bénéficie
40:00naturellement, en tout cas,
40:02dont les coûts concernent
40:04massivement des personnes âgées,
40:06des personnes qui ne sont pas des actifs.
40:08Donc forcément, il faut s'interroger
40:10sur la façon dont ce système a été
40:12bâti. A une époque,
40:14on a créé la CSG...
40:16A une époque,
40:18on a créé la CSG
40:20qui a permis
40:22d'avoir une cotisation avec une assiette
40:24plus large. Je suis convaincu
40:26qu'il faut qu'on poursuive dans ce sens.
40:28Mais sur l'idée d'un référendum,
40:30là-dessus...
40:32Sur l'idée d'un référendum, je ne sais pas très bien
40:34sous quelle forme ce que Gabriel Attal...
40:36Oui, il y a des questions.
40:38Je peux vous dire que naturellement,
40:40le gouvernement, qui a à réfléchir
40:42à l'équilibre des finances publiques
40:44et parmi
40:46les déséquilibres, on sait très bien
40:48qu'on a notamment notre protection sociale,
40:50sera amené
40:52à échanger avec
40:54les partenaires sociaux sur ces questions
40:56de financement de la protection sociale.
40:58Seriez-vous favorable, par exemple, à demander un effort
41:00aux retraités pour contribuer davantage au modèle social ?
41:02Je pense que la discussion,
41:04on va la faire dans l'ordre. D'abord,
41:06on va faire un état des lieux. On va présenter
41:08aux Français la situation de notre modèle
41:10social et ensuite,
41:12on en parlera aussi avec les partenaires
41:14sociaux et on verra la suite qui sera donnée.
41:16Revenons au débat politique. J'ouvrais tout à l'heure
41:18l'émission avec les meetings d'hier, notamment
41:20celui de Renaissance 2027
41:22et déjà dans toutes les têtes. Vous avez fait
41:24une proposition surprise il y a quelques jours dans le Figaro
41:26en proposant de
41:28rapprocher Renaissance et le modem
41:30pour créer une grande famille centriste.
41:32En tout cas, vous avez dit que vous n'étiez pas contre cette idée.
41:34Ça n'a pas été reprière par Gabriel Attal.
41:36On verra s'ils partagent la même idée.
41:38Clément, sur ce sujet.
41:40Une question chacun
41:42sur la politique, ça va être très clair.
41:44Quand on vous lit dans le Figaro, ça peut donner l'impression
41:46que vouloir fusionner les deux parties, le modem et
41:48Renaissance, ça veut dire qu'il n'y a pas de différence
41:50idéologique entre les deux ?
41:52C'est une bonne question. Je pense que
41:54la première étape
41:56et, je vous dis, le travail
41:58que j'ai pu lancer avec le Conseil national
42:00doit y contribuer,
42:02c'est de préciser notre
42:04vision, notre ligne idéologique.
42:06La deuxième étape est ensuite
42:08de se demander s'il y a des différences
42:10entre les deux parties, modem
42:12et Renaissance.
42:14Je me suis engagée en politique
42:16parce que je crois fondamentalement
42:18au rôle que peut jouer ce bloc
42:20central.
42:22Ce n'était pas une surprise,
42:24j'ai eu l'occasion de le dire avant,
42:26de l'écrire dans un excellent ouvrage.
42:28Je pense que c'est
42:30important, ce bloc central,
42:32je pense, a un rôle
42:34majeur à jouer dans notre vie politique,
42:36tout ce qui peut le renforcer,
42:38et ça passe
42:40naturellement aussi par son unité.
42:42Moi, j'y suis attachée.
42:44Et Gabriel Attal, il est d'accord avec vous ?
42:46On n'a pas eu l'occasion d'échanger récemment,
42:48mais je crois que ma position est connue.
42:50Il est directement concerné.
42:52Oui, d'accord, on a aussi le droit d'exprimer des positions.
42:54Il serait d'accord, vous pensez qu'il serait d'accord ?
42:56Qu'il est partant pour ça ?
42:58Franchement, ce n'est pas une idée nouvelle.
43:00Je pense que le président de la République
43:02en avait parlé déjà il y a quelques années.
43:04Je pense que
43:06si on est d'accord
43:08sur le fond, ça a un sens
43:10d'unir nos forces.
43:12Il n'y a pas de différence entre modem et Renaissance ?
43:14C'est une question qui mériterait d'être débattue par nos militants.
43:16Est-ce que vous en voyez des différences ?
43:18Je vous le dis, c'est une question qui mériterait d'être débattue par nos militants.
43:20On parlait de Gabriel Attal.
43:22Sur ce plateau, vous disiez
43:24qu'il faudrait qu'il choisisse,
43:26sachant que Gabriel Attal est donc chef de parti,
43:28chef de groupe à l'Assemblée nationale.
43:30Il n'a pas choisi.
43:32Est-ce que ça devient urgent pour vous ?
43:34Ce n'est pas mon urgence.
43:36Moi, je considère, et je n'ai pas changé d'avis,
43:38que ce sont deux fonctions à temps plein.
43:40Mais ensuite, chacun fait les choix qui lui appartiennent.
43:42Je peux poursuivre ?
43:44Oui, allez-y.
43:46Hier, au meeting de Renaissance,
43:48Gérald Darmanin s'est exprimé.
43:50Il a déclaré que la place de Laurent Wauquiez
43:52et de Bruno Retailleau est parmi nous.
43:54Est-ce que vous pensez qu'il faut élargir,
43:56pérenniser ce socle commun ?
43:58Alors, ça, c'est un rire franc.
44:00Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
44:02C'est un rire franc, on ne peut pas dire le contraire.
44:04Qu'est-ce que ça veut dire ?
44:06Je ne crois pas que...
44:08Je vous ai exprimé le fait que je suis très attaché
44:10au bloc central. Je pense que ni Laurent Wauquiez
44:12ni Bruno Retailleau
44:14ne revendiquent d'appartenir au bloc central.
44:16Ce n'est pas eux qui revendiquent,
44:18c'est Gérald Darmanin qui leur fait des appels du pied.
44:20Oui, mais très bien.
44:22Parmi nous, qui, nous ?
44:24Et donc, que répondez-vous à ceux
44:26qui parlent d'une grande primaire pour 2027,
44:28allant de Renaissance jusqu'au LR ?
44:30Vous êtes plutôt contre, alors ?
44:32Moi, je dis très clairement
44:34que je souhaite que soit portée
44:36la voix du bloc central
44:38pour 2027 et au-delà.
44:40Donc ça va de Renaissance à Modem ?
44:42Horizon, l'UDI...
44:44Et pas au-delà ?
44:46Je pense qu'ils ne le souhaitent pas,
44:48soyons clairs.
44:50Peut-être pas eux, mais il y a des gens chez vous
44:52qui souhaiteraient les ramener chez vous.
44:54Moi, je suis attachée
44:56au bloc central
44:58et dans le périmètre
45:00de Horizon, l'UDI, Renaissance,
45:02le Modem.
45:04Dans ce bloc centriste, on voit déjà
45:06beaucoup de candidats sur la ligne de départ,
45:08de prétendants, mais pas tellement de candidates.
45:10Est-ce que vous le regrettez ?
45:12Pensez-vous qu'il faudrait aussi des femmes ?
45:14Je crois qu'il est trop tôt pour se mettre
45:16sur la ligne de départ. Il faut d'abord réfléchir
45:18à un projet qui redonne de l'espoir
45:20aux Français, qui leur redonne
45:22la conviction que ça ira mieux demain
45:24qu'aujourd'hui et que ça ira mieux pour leurs enfants
45:26que pour eux. Je pense qu'aujourd'hui,
45:28ils sont plutôt convaincus du contraire.
45:30N'empêche qu'il n'y a pas de femmes.
45:32Non, mais sérieusement, je vous dis ça...
45:34Peut-être parce que les femmes
45:36travaillent d'abord sur les idées.
45:38Il n'y en a qu'une, c'est Marine Le Pen.
45:40C'est vrai, oui.
45:42En forme d'héritage familial, oui.
45:44Mais c'est la seule. Donc ça pose problème,
45:46quand même, non ?
45:48Qu'il y ait un problème sur la parité,
45:50l'égalité femmes-hommes,
45:52qu'il y ait du sexisme en politique, je vous le confirme.
45:54Vous le ressentez encore, ça ?
45:56Oui, oui.
45:58Je peux vraiment vous confirmer que c'est sans doute
46:00par rapport à d'autres univers
46:02que j'ai pu connaître comme le monde de l'entreprise,
46:04un univers où il y a beaucoup moins de règles
46:06et de pratiques qui se sont développées
46:08pour assurer une certaine égalité
46:10entre les femmes et les hommes.
46:12Vous parliez du contexte,
46:14il y a une question à vous poser,
46:16notamment par rapport aux chercheurs américains.
46:18Ah oui, absolument. Parce que c'est vrai
46:20qu'en 2017, on avait vu Emmanuel Macron
46:22organiser une sorte de produit d'appel
46:24pour tous ces chercheurs américains.
46:26Là, on a vu des initiatives un peu éparpillées
46:28entre l'université de Marseille,
46:30l'université de Paris Sciences et Lettres.
46:32Est-ce qu'il y a quelque chose
46:34qui se prépare à l'Elysée ?
46:36Est-ce que vous préparez quelque chose
46:38pour accueillir de manière plus organisée
46:40les chercheurs venus des Etats-Unis ?
46:42Je vous le confirme, je pense que chacun
46:44doit avoir conscience de ce qui se passe
46:46sur la recherche aux Etats-Unis.
46:48C'est une remise en cause, comme je pense
46:50on n'en a jamais connue,
46:52de la liberté académique,
46:54de l'indépendance de la recherche.
46:56Il y a finalement des mots-clés
46:58dont l'application est proscrite.
47:00Il y a des bases de données
47:02qui ont été constituées pendant des décennies,
47:04qui ne sont plus accessibles,
47:06voire dont les contenus sont dégradés.
47:08Ce qui se passe est extrêmement grave.
47:10Il y a beaucoup de chercheurs
47:12qui ne se sentent plus en situation...
47:14Est-ce qu'il y a beaucoup de demandes
47:16de chercheurs américains ?
47:18Oui, il y a beaucoup de demandes.
47:20Combien ? 100, 200, 300 ?
47:22Ils s'adressent, et on les invite
47:24à le faire d'abord à nos organismes
47:26de recherche et à nos universités.
47:28Je crois que l'université d'Aix-Marseille
47:30dont vous parlez a dû recevoir
47:32près d'une centaine de candidatures.
47:34Et donc, du coup...
47:36Je veux vous assurer
47:38que quand on est chercheur aux Etats-Unis,
47:40aujourd'hui,
47:42on voit qu'il y a des budgets qui sont coupés,
47:44qu'il y a, par ailleurs,
47:46des chercheurs qui sont licenciés,
47:48et dans les agences de recherche,
47:50aussi, des personnes qui sont licenciées.
47:52Et puis, il y a cette remise en cause
47:54de la liberté académique
47:56qui est fondamentale.
47:58Donc, on se prépare, en effet,
48:00à pouvoir proposer d'accueillir
48:02ou de permettre de revenir,
48:04quand il s'agit de chercheurs français ou européens,
48:06donc, pour tous ces chercheurs,
48:08ces laboratoires, voire ces données
48:10qui sont aujourd'hui menacées.
48:12Mais tous, sans limite ?
48:14Alors, c'est un sujet
48:16qu'on porte au niveau européen,
48:18et voilà,
48:20le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche,
48:22Jean-Baptiste, a eu l'occasion d'en discuter
48:24avec ses homologues.
48:26J'espère que l'Europe présentera prochainement
48:28un programme sur le sujet.
48:30Vous allez débloquer des moyens financiers
48:32pour aider les universités françaises ?
48:34Oui, bien sûr. Certaines ont un peu plus de moyens,
48:36et on annoncera
48:38des moyens financiers pour soutenir
48:40les universités.
48:42Je pense que c'est dans les prochaines semaines
48:44que le président de la République...
48:46Donc, il y a vraiment un plan qui est en place,
48:48pour accueillir des chercheurs américains.
48:50On va recevoir maintenant l'invité
48:52qui va débattre face à vous, ancienne ministre
48:54pour l'égalité entre les femmes et les hommes,
48:56et qui publie un livre témoignage et récit
48:58sur une affaire de féminicide à laquelle elle a été confrontée.
49:00Son portrait est signé
49:02Marion Becker.
49:04Face à vous, Elisabeth Borne,
49:06une ex-ministre de votre gouvernement
49:08en 2022.
49:10Ce soir, notre invitée nous propose
49:12une réflexion sur la mécanique
49:14des féminicides.
49:16Cette ex-magistrate, ministre déléguée
49:18chargée de l'égalité entre les femmes
49:20et les hommes en 2022,
49:22vient de publier « Jouer ou
49:24Tuer », un livre dans lequel
49:26elle dissèque le contrôle coercitif,
49:28le schéma d'emprise
49:30à l'origine de la majorité des
49:32féminicides, et qui résonne
49:34avec l'actualité.
49:36Après la condamnation, la semaine dernière,
49:38à perpétuité, du mari de Shainès
49:40Daoud, brûlé vive à Mérignac
49:42en 2021.
49:44Une affaire retentissante.
49:46Notre invitée analyse la mécanique
49:48à l'œuvre dans l'affaire d'Eliane,
49:50sur laquelle elle a travaillé en tant que magistrate.
49:52Le contrôle
49:54coercitif est,
49:56écrit-elle, un mal insidieux,
49:58une violence invisible
50:00mais destructrice. Parmi
50:02ses caractéristiques figure la jalousie
50:04excessive, basée sur le
50:06sentiment de possession de l'autre.
50:08Comme ministre déléguée,
50:10puis comme magistrate, elle a plaidé
50:12pour une formation spécialisée au sein des tribunaux
50:14sur le sujet des violences intrafamiliales
50:16et la création
50:18de pôles spécialisés.
50:20Elle unit également pour l'inscription du consentement
50:22dans la définition du viol,
50:24car céder n'est pas consentir.
50:26Elle veut faire évoluer
50:28le regard sur la victime.
50:30Ce soir, passe à vous,
50:32Isabelle Rome.
50:34Isabelle Rome fait son entrée sur ce plateau.
50:36Je vous laisse saluer la ministre.
50:38Ministre à ministre.
50:40Bonsoir Isabelle Rome. Je vous laisse
50:42échanger avec Elisabeth Borne
50:44autour des féminicides, notamment.
50:46Bonsoir madame la première ministre.
50:48Je suis très heureuse
50:50de pouvoir échanger
50:52avec vous sur ce sujet
50:54de l'égalité entre les femmes et les hommes,
50:56sur ce sujet de la lutte
50:58contre les violences faites aux femmes
51:00que nous avons un temps
51:02porté ensemble. Dans ce livre,
51:04donc, il y a un lien
51:06entre les femmes et les hommes.
51:08Il y a un lien entre les femmes et les hommes.
51:10Dans ce livre,
51:12Jouer ou tuer,
51:14j'ai souhaité
51:16décrypter la fabrique
51:18d'un féminicide,
51:20et à travers des faits réels
51:22que j'ai eu à juger,
51:24et montrer comment
51:26à travers le contrôle,
51:28la domination
51:30qu'un conjoint peut exercer
51:32sur l'autre,
51:34une marche presque inexorable
51:36vers le crime peut s'enclencher.
51:38Et à cet égard,
51:40je me réjouis que
51:42la proposition de loi
51:44qui avait été déposée initialement
51:46par Aurore Berger lorsqu'elle était encore députée
51:48ait été adoptée
51:50en première lecture à l'Assemblée
51:52puis au Sénat
51:54visant donc à introduire
51:56cette notion de contrôle coercitif
51:58dans la loi.
52:02Nous avons aussi,
52:04depuis 2017,
52:06l'égalité femmes-hommes,
52:08c'est la grande cause des deux quinquennats du Président de la République,
52:10depuis 2019,
52:12Grenelle des violences conjugales,
52:14nous avons pris de nombreuses mesures
52:16pour lutter contre
52:18les violences faites aux femmes,
52:20en matière de protection,
52:22les téléphones graves d'Angie, les bracelets anti-rapprochement...
52:24Vous voulez dire qu'il reste encore beaucoup de choses à faire ?
52:26Nous avons aussi pris sérieusement
52:28au sérieux la prise en charge
52:30des auteurs, et pour autant,
52:32pour autant,
52:34le chiffre des féminicides
52:36ne diminue pas de manière significative.
52:38Toujours à peu près une centaine,
52:40et les discours sexistes
52:42perdurent et sont
52:44visibles dans les médias.
52:46Donc ce que vous voulez dire à Elisabeth Borne, c'est qu'il y a encore du boulot ?
52:48Voilà, c'est ça. Est-ce que,
52:50selon vous,
52:52il existe dans notre société
52:54une violence
52:56enquistée, structurelle,
52:58à l'égard des femmes et des filles,
53:00et si oui, comment l'endiguer ?
53:04Moi, je pense qu'il y a
53:06des siècles de violence
53:08sur les femmes,
53:10et dans une vie antérieure,
53:12moi, j'ai été nommé préfète
53:14en 2013, et j'avais été
53:16frappé de l'importance des violences
53:18intrafamiliales à un moment où
53:20on n'en parlait quasiment pas.
53:22Souvent sur fond d'alcool aussi.
53:24C'est un problème qu'on peut rencontrer.
53:26Donc cette violence, elle existe,
53:28et elle est
53:30un peu indépendante des milieux sociaux.
53:32Elle peut exister aussi
53:34dans tous les milieux sociaux.
53:36Ce qui peut être préoccupant,
53:38c'est ce que mentionnait Isabelle Rohm,
53:40c'est le fait que finalement,
53:42on voit que
53:44des codes masculinistes
53:46ressurgissent
53:48beaucoup sur les réseaux sociaux.
53:50Moi, j'ai été
53:52frappé par le documentaire
53:54que je n'ai pas vu en entier, mais qui est assez frappant,
53:56Adolescence, qui a été
53:58diffusé en Grande-Bretagne, où vous voyez
54:00à quel point les réseaux sociaux
54:02remettent ces codes de domination
54:04des garçons sur les filles.
54:06Donc on doit évidemment
54:08agir au travers de toutes les mesures
54:10qu'Isabelle Rohm rappelait,
54:12mais je pense qu'on a aussi
54:14à agir en termes de prévention,
54:16d'éducation, à l'égalité.
54:18Et notamment à l'école, Isabelle Rohm, j'imagine.
54:20Ça peut commencer à l'école.
54:22Oui, tout à fait. Cela me permet
54:24de parler aussi d'un sujet
54:26qui se rapproche,
54:28c'est le sujet du consentement et du viol.
54:30On a vu l'année dernière
54:32l'impact
54:34des procès de Mazan
54:36en France, par leur ampleur.
54:38Mais
54:40on voit bien que le sujet
54:42du consentement est au coeur
54:44des relations humaines.
54:46Là aussi, c'est une avancée
54:48que de voir introduite
54:50la notion de non-consentement
54:52dans la définition du viol.
54:54Donc c'est une première étape,
54:56puisque c'est ce qui a été adopté
54:58à l'Assemblée nationale
55:00sur la proposition de loi
55:02de Véronique Riotton et Marie-Charlotte Garin.
55:04Donc c'est une avancée.
55:06Deux minutes.
55:08Oui, c'est ça.
55:10Justement, pour ce consentement,
55:12il est important que nos enfants,
55:14que les jeunes soient sensibilisés.
55:16Je sais que vous y veillez
55:18dans le cadre de l'application de la loi 2001.
55:20Mais des parents
55:22disent que cela devrait être
55:24traité seulement dans les familles.
55:26Que répondez-vous
55:28à ces familles qui ne souhaitent pas
55:30que ces sujets soient abordés à l'école,
55:32mais seulement dans la sphère familiale ?
55:34Je réponds que,
55:36comme Isabelle le sait bien,
55:38il y a 160 000 agressions sexuelles
55:40sur des mineurs chaque année,
55:42essentiellement dans la sphère familiale.
55:44Notre responsabilité,
55:46c'est
55:48d'apprendre aux jeunes
55:50que leur intimité,
55:52leur corps, doit être respecté,
55:54de leur apprendre cette notion
55:56de consentement,
55:58et de leur apprendre aussi
56:00à identifier des adultes
56:02de confiance pour pouvoir
56:04parler, libérer leurs paroles.
56:06C'est que même des parents
56:08s'opposent à ce que cette éducation soit faite à l'école.
56:10Oui, alors elle est obligatoire.
56:12Oui, il y a des parents qui font pression.
56:14Elle est obligatoire depuis 2001,
56:16mais il n'y avait pas de programme.
56:18Désormais, il y aura un programme
56:20à l'unanimité du Conseil supérieur
56:22de l'éducation, avec des représentants
56:24des parents. On informera
56:26au début d'année les parents
56:28du contenu de l'enseignement
56:30qui va être présenté à leurs enfants,
56:32mais ces séances se tiendront, puisque ça fait
56:34désormais partie du programme.
56:36Merci, Isabelle Rohm, d'être venue échanger
56:38avec Elisabeth Born. Vous avez une question très rapide.
56:40Il y a quelqu'un qui s'interroge. Vous avez été volontariste
56:42dans vos politiques climatiques,
56:44notamment avec la mise en place d'un secretariat
56:46général à la planification écologique.
56:48Ce quinquennat sera-t-il écologique ?
56:50Ou ne sera-t-il pas ?
56:52Je pense qu'il ne peut pas être autre chose,
56:54parce que malgré toutes les crises nouvelles,
56:56la crise écologique reste là.
56:58Merci, Elisabeth Born, d'avoir été avec nous
57:00dans l'Indice des politiques sur LCP.
57:02C'est la fin de cette émission. Merci à mes confrères et consœurs
57:04de m'avoir accompagné. Merci encore,
57:06Isabelle Rohm, d'être venue sur ce plateau.
57:08Bonne soirée sur la chaîne parlementaire et à bientôt.
57:18Sous-titrage Société Radio-Canada

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