Suivez en Exclusivité ce temps fort de la vie politique et parlementaire sur LCP-Assemblée nationale !
Tous les mardis, LCP-Assemblée nationale propose une grande session d'actualité parlementaire à l'occasion des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. Interviews, duplex, reportages... un panorama complet avant d´entrer dans l'Hémicycle où les députés questionnent les membres du Gouvernement.
Tous les mardis, LCP-Assemblée nationale propose une grande session d'actualité parlementaire à l'occasion des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. Interviews, duplex, reportages... un panorama complet avant d´entrer dans l'Hémicycle où les députés questionnent les membres du Gouvernement.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Bonjour à tous, on se retrouve dans un instant pour les questions au gouvernement.
00:05On reviendra sur la guerre commerciale lancée par Donald Trump et ses conséquences en France.
00:10A tout de suite.
00:23Bienvenue pour les questions au gouvernement.
00:25La séance est à suivre comme chaque mardi en direct et en intégralité
00:29à partir de 15h, le décompte est lancé.
00:32Quelle réponse aux droits de douane imposés par Donald Trump ?
00:36Quelles conséquences en France, notamment sur le budget 2026 ?
00:39On en parle dans un instant avec nos invités.
00:42Et puis lors de cette émission, on retrouvera évidemment Stéphanie Despierre et Marco Pomi
00:46en direct de la salle des 4 colonnes.
00:48Le passage obligé pour les députés.
00:50Clément Méric est lui dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
00:53Il connaît le menu de la séance des questions au gouvernement.
00:56Et puis quelques minutes avant 15h, on suivra en direct l'arrivée de François Bayrou,
01:00le Premier ministre et des membres de son gouvernement.
01:03Alors Stéphanie Despierre, c'est la dernière ligne droite avant deux semaines de pause parlementaire.
01:08Et l'agenda est plutôt serré.
01:10Oui, la réforme de l'audiovisuel public ne sera finalement pas examinée cette semaine.
01:15Il n'y a pas de place à l'agenda de l'Assemblée.
01:17Le gouvernement a privilégié la réforme du mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille
01:21et la loi sur la simplification.
01:23Une loi tout sauf simple au fil des étapes législatives.
01:26Son nombre d'articles a été multiplié par trois.
01:29Il y a plus de 2500 amendements.
01:31Ça va donc prendre du temps.
01:33L'examen commence demain et l'Assemblée nationale se réserve la possibilité de siéger samedi,
01:38si ce n'est pas terminé.
01:39Bref, c'est une dernière semaine en forme de course contre la montre.
01:42Merci beaucoup Stéphanie.
01:44Clément Méric, la séance des questions au gouvernement, c'est dans un peu moins d'une heure.
01:48Sur quel thème va-t-elle porter Clément ?
01:51Eh bien, il sera beaucoup question de cette guerre commerciale déclenchée par Donald Trump,
01:55guerre commerciale mondiale et de ses conséquences pour la France.
01:58Il faut s'attendre à au moins quatre questions sur ce sujet.
02:01Elles seront posées par les groupes Rassemblement National, Renaissance et la France Insoumise
02:05et elles porteront évidemment sur la riposte à venir de l'Union Européenne
02:09et aussi sur les conséquences pour l'économie française et notamment pour les viticulteurs français.
02:13Merci beaucoup Clément Méric.
02:16On va revenir évidemment sur ce sujet avec nos invités.
02:19Eric Coquerel, bonjour.
02:20Bonjour.
02:21Député de la France Insoumise de Seine-Saint-Denis, président de la Commission des Finances,
02:24Jean-René Cazeneuve, bonjour.
02:25Bonjour.
02:26Député Ensemble pour la République du Gers, vous êtes deux spécialistes des finances,
02:30on s'interroge sur cette guerre commerciale.
02:32Stéphanie Despierre, on attend des réponses notamment de l'Union Européenne.
02:35Oui, l'Union Européenne a choisi la voie étroite de la négociation.
02:38Elle a proposé une suppression des droits de douane totale et réciproque
02:42pour les produits industriels, notamment les voitures.
02:45Pas suffisant à rétorquer Donald Trump.
02:48En deux jours, une nouvelle taxe de 20% touchera les produits européens qui entrent aux Etats-Unis.
02:54La présidente de la Commission européenne a appelé ce matin à éviter une nouvelle escalade,
02:58mais elle prévient que l'Europe est prête à répliquer.
03:01Bruxelles envisagerait une taxation de 25% sur les produits américains.
03:06La France est parmi les plus offensives dans les 27, car elle est très exposée.
03:10Selon le Premier ministre, ces nouvelles barrières commerciales des Etats-Unis
03:14pourraient coûter 0,5 point de PIB à la France.
03:17C'est énorme au regard d'une croissance déjà bien fragile.
03:20L'INSEE prévoit 0,4% sur les six premiers mois de cette année 2025.
03:26L'aéronautique, les cosmétiques, la filière des vins espirituels sont les plus inquiets.
03:30Le ministre de l'Industrie et Bercy, de manière générale,
03:34enchaînent les réunions de crise sur ce sujet.
03:36Il y en a une cet après-midi avec tous les industriels.
03:38Merci beaucoup Stéphanie Despierre.
03:40Alors Eric Coquerel, quel est le ton à adopter ?
03:43Vous parlez de désescalade, de négociations,
03:45mais aussi de possibles mesures de coercition, de réciprocité.
03:49Quelle voie doit porter la France ?
03:51A mon avis, déjà, regardez à quoi on a affaire.
03:54On n'a pas affaire à une crise financière de plus,
03:58ni même simplement à une guerre commerciale.
04:00On a affaire aux Etats-Unis qui ont décidé d'abandonner le libre-échange
04:05pour continuer à asseoir leur domination avec une guerre commerciale agressive.
04:09Donc c'est une question systémique.
04:11C'est une crise de système auquel nous assistons.
04:14Et je crois qu'on a intérêt à faire ni l'un ni l'autre des solutions proposées.
04:19Évidemment négocier au rabais, parce que l'objectif c'est qu'on achète.
04:23C'est de négocier des droits de douane pour les Etats-Unis
04:25et qu'on achète toujours plus leurs produits, énergie, armes, etc.
04:28Donc ça c'est, à mon avis, hors de question,
04:30parce qu'on ne ferait qu'empirer le problème.
04:33Mais des droits de douane réciproques,
04:35les premiers toucheraient seraient la consommation populaire,
04:37notamment pour la France, dont on sait que ce n'est pas le pays européen
04:40qui exporte le plus.
04:42Donc moi je crois qu'il faut qu'on combine à la fois
04:44une politique différente du point de vue économique,
04:47en finir avec la politique de l'offre,
04:49en finir avec les politiques de baisse des services publics
04:52qui a un effet récessif.
04:54Deuxièmement, envisager de taxer les GAFAM,
04:57c'est-à-dire là où ça fait mal et que ça ne touche pas nos consommateurs,
05:00notamment les multinationales américaines.
05:02Et troisièmement, engager une politique de fond
05:05de ce que nous on appelle un protectionnisme solidaire
05:08qui est appuyé sur une souveraineté industrielle agricole,
05:12y compris de soutien aux secteurs
05:14qui vont être les plus touchés par la guerre commerciale
05:16déclenchée par les Etats-Unis.
05:18Et avoir des rapports commerciaux
05:20avec ceux qui sont aussi menacés, les Etats-Unis.
05:23Voilà à mon avis ce que devrait aujourd'hui faire la France
05:26et voir avec qui la suivrait dans cette voie.
05:29Jean-René Cazeneuve, sur les solutions
05:31peut-être à court terme et à moyen terme d'Éric Coquerel,
05:34déjà peut-être envisager de taxer les GAFAM,
05:37les grandes entreprises américaines des technologies.
05:39On pense à Microsoft, on peut penser à Google, à Facebook, Meta.
05:42Et aussi, à plus long terme, réfléchir.
05:45Nous aussi, peut-être, il faut être plus indépendant,
05:47moins dépendre des échanges internationaux.
05:50Je vois qu'Éric Coquerel a défendu le libre-échange, ou presque.
05:55Mais on voit ce que ça nous coûte aujourd'hui,
05:59cette guerre commerciale qui est plus qu'une guerre commerciale.
06:02Il a raison. Et tout le monde est perdant.
06:05Moi, j'ai une pensée pour les salariés français,
06:08les entrepreneurs français qui vont perdre leur emploi,
06:12qui vont perdre un certain nombre de marchés.
06:14Donc, les répercussions, si on en reste là,
06:17sont extrêmement importantes pour notre pays.
06:19Je pense aux pays émergents,
06:21qui sont aussi la cible du cynisme de Donald Trump.
06:25Et je veux dire qu'on a eu quand même des décennies
06:27pendant lesquelles ils se sont développés.
06:29On peut toujours discuter du partage de la valeur,
06:31mais ils se sont développés.
06:32Et là, c'est un retour en mariage.
06:33Les pays comme Madagascar sont ciblés.
06:35C'est absolument scandaleux.
06:37Et qu'est-ce qu'on fait, Jean-René Cazeneuve ?
06:39Parce que Donald Trump, il n'a pas l'air vraiment
06:41de se soucier de toutes ces conséquences.
06:43Je crois qu'il faut taper, il faut cogner,
06:46il faut répondre à ce qui a été fait.
06:50Parce qu'on voit bien que Donald Trump cherche la négociation.
06:54Mais il faut arriver avec des billes,
06:56avec des armes sur la table,
06:58et ne pas se coucher face à ce nouvel impérialisme américain.
07:02Ce discours de Jean-René Cazeneuve,
07:04il faut cogner, il faut répondre.
07:06Vous en partagez peut-être un peu les réponses.
07:08Vous disiez notamment sur les GAFAM.
07:10Je pense que le libre-échange, c'est fini.
07:12On est passé dans une nouvelle dimension.
07:13Pour vous, ça doit être une réflexion pour passer à autre chose.
07:15Et vous dire la gravité, c'est qu'il y a un moment dans l'histoire
07:17où on a vécu la même chose.
07:19C'est avant la guerre de 1914.
07:20Longue période de libre-échange, mondialisation capitaliste,
07:23qui se termine en affrontements commerciaux
07:25entre des blocs impérialistes et économiques.
07:27Sauf qu'à l'époque, il n'y avait pas la dissuasion nucléaire,
07:30Je souhaite que, parce qu'il y a la dissuasion nucléaire,
07:32il n'y ait pas de quelqu'un d'assez fou.
07:34Que la guerre ne reste que commerciale.
07:36Pour l'instant, on est dans la même période.
07:38La question, ce n'est pas de revenir au libre-échange.
07:40On l'a largement condamné.
07:42C'est une politique de prédation des richesses,
07:46de prédation sur les travailleurs, sur les pays du Sud,
07:48dont parle Jean-René Cazeneuve,
07:51pour dégager des profits toujours plus inédits.
07:55Par contre, il y a une chose entre le libre-échange
07:58et négocier des accords commerciaux bilatéraux gagnants-gagnants
08:03avec les puissances qui vont être aussi impactées par les Etats-Unis.
08:08On a intérêt à contourner ça,
08:10justement, en trouvant des nouveaux partenaires.
08:12Et moi, je pense que c'est le contraire
08:14de ce que disait le livre blanc de la défense européenne
08:16il y a quelques temps, vous vous rappelez, il y a un mois seulement,
08:18qui parlait des Etats-Unis comme un allié traditionnel,
08:20mais la Chine était un défi.
08:22Je pense qu'on serait bien inspirés d'aller chercher des alliés ailleurs,
08:25y compris dans des accords commerciaux gagnants-gagnants,
08:27pour les deux économies,
08:29et évidemment au détriment des Etats-Unis.
08:31Des contre-offensives à mener, Jean-René Cazeneuve,
08:33avec des accords avec ces pays, parce qu'on voit,
08:35la Chine, elle aussi, Donald Trump,
08:37est bien destinée à lui faire la guerre.
08:38Est-ce que la France doit peut-être négocier en direct,
08:40justement, voir comment ne plus dépendre des Etats-Unis ?
08:42Et je poursuis ma question, comme ça vous répondrez en entier.
08:45On entend aussi beaucoup parler de souveraineté française,
08:48de réindustrialisation.
08:49Est-ce que ça peut aller dans ce même mouvement ?
08:51Absolument.
08:52D'abord, pour les réponses aux Américains,
08:56il faut l'élargir aux services,
08:59il faut l'élargir aux financiers,
09:01qui sont des éléments extrêmement importants.
09:03Et s'il faut taxer les gars-femmes plus qu'on ne le fait aujourd'hui,
09:05parce qu'on le fait, c'est une initiative que nous avons eue
09:08il y a 4 ou 5 ans,
09:09et bien il faut le faire encore plus.
09:11En matière de souveraineté, vous avez raison,
09:13là aussi on a enclenché, avec des résultats qui sont
09:16peut-être pas à la hauteur encore,
09:17mais ça fait quelques années qu'on se dit
09:19qu'on veut réindustrialiser notre pays.
09:21On le fait avec une politique
09:23qui consiste à baisser les impôts de production,
09:25en particulier.
09:26On voit que si on l'avait fait 10 ans avant,
09:29avec plus de résultats,
09:30on serait peut-être aujourd'hui moins dépendants.
09:32Et puis vos derniers points sur la Chine et les Nouvelles Alliances,
09:34c'est peut-être la bonne nouvelle
09:36dans cette avalanche de mauvaises nouvelles,
09:39c'est que les menaces chinoises, j'espère,
09:41les Chinois ne peuvent pas se fâcher avec tout le monde.
09:43Et donc je pense que les relations avec la Chine,
09:45j'espère, vont s'apaiser.
09:46Juste un mot, Éric Coquerel,
09:48parce qu'on verra après ce qu'en pense le RN,
09:50sur la réponse.
09:51Est-ce que c'est une réponse européenne ?
09:53Je sais que les Insoumis,
09:54vous n'aimez pas trop quand c'est la Commission européenne
09:56et Ursula von der Leyen qui négocient.
09:58C'est qu'on est réaliste, voilà.
10:00À chaque fois qu'on parle de réponse européenne,
10:02on s'aperçoit que tous les pays européens
10:04n'ont pas les mêmes intérêts et les mêmes réponses.
10:06Il y a des pays européens, actuellement,
10:08qui n'ont surtout pas envie de rentrer en confrontation
10:10avec les États-Unis,
10:11soit pour des raisons idéologiques,
10:13parce que la Trumpisation,
10:14c'est une forme d'extrême droitisation,
10:16soit pour des raisons économiques bien senties.
10:18Déjà, c'est un premier problème.
10:20Deuxièmement, on n'est pas tous
10:22à la même enseigne.
10:24Par exemple, fort heureusement,
10:26la France pourrait s'en sortir un peu mieux
10:28Elle dépend moins des États-Unis, par exemple,
10:30sur son commerce.
10:32Une chose importante par rapport à ce que disait
10:34le Premier ministre,
10:35à peu près tous les instituts financiers,
10:37on a auditionné le FCE l'autre jour et d'autres,
10:39pensent que c'est plutôt 0,2% de croissance
10:41que ça coûterait et 0,4%
10:43si on faisait exactement la réciproque des États-Unis.
10:45C'est d'où la considération.
10:47Je crois qu'il faut avancer avec les pays européens
10:49qui souhaitent avancer en cette voie.
10:51On ne peut pas avoir de coopération renforcée
10:53au service d'une nouvelle politique
10:55parce qu'on a changé d'air.
10:57Si ça peut être toute l'Union Européenne, tant mieux.
10:59Mais je crois qu'on ne doit pas attendre
11:01que toute l'Union Européenne se mette d'accord.
11:03Parce que sinon, j'ai un peu peur qu'on attende la cinglin-glin.
11:05Sur cette question, Jean-René Caseneuve,
11:07et on ira voir le Rassemblement national.
11:09L'Europe, c'est le bon niveau de réponse, bien évidemment.
11:11Mais comme dirait Cocherelle,
11:13tout le monde n'a pas les mêmes intérêts.
11:15Oui, mais heureusement que nous sommes européens aujourd'hui
11:17et que la réponse peut être européenne.
11:19Si l'Europe était bloquée avec des taxes différentes
11:21par les Etats-Unis, ce serait bien pire.
11:23Vous allez voir que c'est ce qui va se passer
11:25si on n'agit pas.
11:27Alors, on va voir ce qu'en pense le Rassemblement national.
11:29Laurent Jacobelli est au micro de Clément Perreault,
11:31de Marco Pommier.
11:33Excusez-moi, celle des quatre colonnes.
11:35Laurent Jacobelli,
11:37Donald Trump a lancé sa guerre commerciale.
11:39Est-ce que l'Europe
11:41est le bon niveau de réponse pour lui répondre ?
11:43Écoutez, nous verrons bien,
11:45mais les premiers éléments que nous avons sont plutôt inquiétants
11:47et, en fait, nous avons peur que les choses ne se passent pas
11:49comme elles se passent.
11:51Je pense que la France,
11:53comme Van der Leyen a expliqué
11:55qu'elle allait négocier avec M. Trump
11:57un accord sur l'industrie.
11:59Pourquoi elle le fait ? Parce qu'elle est allemande
12:01et qu'on sait bien que l'industrie, c'est surtout l'Allemagne.
12:03Mais moi, j'ai peur, nous avons peur
12:05que le gage donné à Donald Trump, ce soit l'agriculture
12:07et donc l'économie d'échange de la France.
12:09En fait, les 27 ont des économies différentes,
12:11des histoires d'échange avec les Etats-Unis différents.
12:13Et, une fois encore, les intérêts des uns
12:15alors que nous devrions, nous, négocier
12:17ce qui est bon pour nous.
12:19Donald Trump, aujourd'hui, privilégie les Etats-Unis d'Amérique.
12:21C'est bon pour son pays.
12:23En tout cas, le croit-il, c'est mauvais pour nous.
12:25Nous, nous devrions préserver les intérêts de la France
12:27avant ceux de l'Allemagne.
12:29Mais que pense le Rassemblement national de tout ça ?
12:31Est-ce que Donald Trump va trop loin ?
12:33Vous l'avez dit, en France, ça va surtout toucher l'aéronautique,
12:35le cosmétique, nos vins et spiritueux.
12:37Est-ce qu'il va trop loin, le président américain ?
12:39Vu de la France, bien sûr.
12:41De son côté, il respecte la parole qu'il a donnée aux Américains.
12:43Mais ça montre aussi que cette mondialisation
12:45dans laquelle on s'est voté sans aucun contrôle,
12:47aujourd'hui, nous revient en boomerang.
12:49C'est-à-dire que de ne jamais contrôler
12:51ce qui entre et ce qui sort,
12:53parfois, ça a des inconvénients.
12:55Ce qu'il faut maintenant, c'est défendre nos industries.
12:57Vous l'avez dit, l'aéronautique.
12:59On peut parler de la viticulture, l'agriculture.
13:01Il faut maintenant défendre les intérêts des Français,
13:03nous aussi, et ne pas les sacrifier
13:05ni sur l'autel de l'industrie allemande,
13:07de la volonté européiste,
13:09ni même du bon vouloir de Donald Trump.
13:11Merci beaucoup, Laurent Jacobelli.
13:13Merci beaucoup, Marco Pomi.
13:15On reviendra sur la situation en France.
13:17Laurent Jacobelli disait, finalement,
13:19Donald Trump fait ce qui est bon pour les Etats-Unis,
13:21mais on voit que ce n'est pas si clair.
13:23Les bourses commencent à dévisser.
13:25Est-ce qu'il y a un risque aussi qu'aux Etats-Unis,
13:27on commence à se dire que c'est l'inflation,
13:29que ça va être plus compliqué que prévu,
13:31qu'il y a un retournement dans l'opinion publique, Eric Coquerel ?
13:33Possiblement. Le pari de Donald Trump,
13:35on le connaît. En réalité, la question
13:37de l'augmentation des droits de douane,
13:39c'est de ne pas négocier pour acheter américain.
13:41C'est ça qui est proposé.
13:43Et deuxièmement, de faire baisser le dollar.
13:45C'est l'économiste Piran qui le conseille,
13:47dans une espèce de dévaluation du dollar
13:49qui rendrait plus compétitifs
13:51les produits américains.
13:53Mais tout ça est très dangereux
13:55pour le monde entier.
13:57Pour eux, c'est très dangereux aussi,
13:59parce que l'impact, pour le coup,
14:01ils le savent, c'est qu'il va y avoir
14:03non seulement une crise financière,
14:05mais vraisemblablement aussi une crise économique
14:07dans les Etats-Unis.
14:09Eux disent, on accepte, ça va passer,
14:11et puis après, ça ira mieux, je crois.
14:13Et d'ailleurs, je l'espère un peu,
14:15parce que je ne me résous pas à laisser
14:17Donald Trump présider les Etats-Unis d'Amérique
14:19dans cette espèce de course en avant
14:21d'une confrontation mondiale qu'il incarne.
14:23J'espère que les résultats ne seront pas là.
14:25Jean-René Cazeneuve, on voit qu'au sein même
14:27de son parti, il commence à y avoir des contestations.
14:29Si là, l'inflation augmente aux Etats-Unis,
14:31les Américains vont peut-être se dire
14:33que ce n'est pas forcément la bonne solution.
14:35Moi, je comprends que notre collègue du RN
14:37soit mal à l'aise, pour deux raisons.
14:39D'abord, ils ont soutenu Trump.
14:41Et là, quand on voit les effets de sa politique,
14:43on voit bien qu'ils essayent de rétropédaler,
14:45mais ils ne sont pas à l'aise.
14:47Et pour la deuxième raison, c'est qu'ils prônent
14:49depuis des années des barrières aux frontières,
14:51le repli sur chacun, et on voit bien,
14:53puisqu'on a l'expérience réelle,
14:55ça se passe aujourd'hui dans la réalité,
14:57tout le monde est perdant. Il y a de l'inflation partout,
14:59le chômage va repartir à la hausse,
15:01le commerce va baisser, le PIB va être impacté.
15:03Donc, tout le monde est perdant.
15:05Donc, tous ceux qui ont prôné ce repli,
15:07en disant, moi, je suis plus malin que les autres,
15:09je vais mettre des barrières à mes frontières,
15:11les autres ne vont pas répliquer, etc.,
15:13on voit aujourd'hui qu'ils se sont lourdement trompés.
15:15Et j'espère, pour répondre à votre question,
15:17qu'effectivement, de l'intérieur,
15:19les Américains vont finir par pousser Trump
15:21à changer de politique, en tous les cas,
15:23à la doucière.
15:25En France, Eric Coquerel, vous en parliez ?
15:27Par rapport à ce que dit Jean-Henri Cazeneuve,
15:29parce qu'on ne passe pas d'une période
15:31de libre-échange heureuse pour tout le monde
15:33à une période, là, de risque mondial.
15:35Protectionniste.
15:37Le libre-échange était en crise.
15:39D'ailleurs, la réaction qu'a Trump,
15:41elle est évidente.
15:43Les Etats-Unis ont instauré le libre-échange.
15:45Sauf qu'ils devenaient un des perdants du libre-échange,
15:47notamment par rapport à...
15:49Donc, du coup, ils changent de modèle.
15:51Moi, je crois que la solution, ce n'est pas le retour
15:53au libre-échange ou une politique
15:55commerciale agressive, de guerre commerciale,
15:57comme le proposent les Etats-Unis.
15:59Derrière l'idée de ce que nous, on défend,
16:01c'est-à-dire d'un protectionnisme solidaire
16:03et d'accords, justement, commerciaux
16:05gagnants-gagnants, c'est justement
16:07une troisième voie, celle
16:09d'accords apaisés sur le fait
16:11qu'ils reposent sur une souveraineté
16:13industrielle et agricole, mais en même temps
16:15d'avoir des accords sur les produits
16:17qu'on ne fait pas.
16:19On va parler en France. François Bayrou, ce week-end,
16:21dit que ce qui se passe aux Etats-Unis,
16:23ça peut nous coûter un demi-point de croissance.
16:25Selon les organismes, Eric Coquerel le rappelait,
16:27on serait plus autour de 0,2, 0,3.
16:29Est-ce qu'il exagère un peu,
16:31le Premier ministre ? On sait que la construction
16:33du budget 2026 est très compliquée.
16:35Là, il y a l'idée de dire que c'est la crise
16:37américaine aussi qui nous...
16:39qui nous met du plomb dans l'aile à notre croissance.
16:41Là, ça a un impact dès cette année.
16:43C'est bien ça, le problème, c'est-à-dire si la croissance
16:45n'est plus à 0,9, mais à 0,7,
16:47et plus à 0,7, mais à 0,4,
16:49qu'importe le chiffre, c'est difficile.
16:51Difficile de répondre à votre question précisément,
16:53parce que d'abord, la prévision est difficile à faire
16:55et surtout, comme il y a une annonce
16:57tous les jours, une annonce...
16:59Donc moi, j'espère, au fond de moi,
17:01que Trump est dans cette position
17:03décrite par beaucoup,
17:05du gars qui veut obtenir des deals,
17:07négocier, etc.
17:09Bon, donc, on part de là en termes de taxes
17:11et j'espère qu'on va retrouver
17:13des montants qui soient beaucoup plus raisonnables
17:15avec un niveau de réciprocité, parce que je pense
17:17qu'il faut répondre, et j'espère que
17:19le Premier ministre sera très ferme là-dessus
17:21et pèsera au niveau européen
17:23pour répondre aux coups de Trump.
17:25Eric Coquerel, est-ce que dans la construction
17:27du budget 2026, vous craignez
17:29que le gouvernement dise qu'il faut faire davantage
17:31d'efforts, puisque là, regardez, on a un problème
17:33avec la croissance ? J'espère pas que ce serait une erreur. Alors j'ai vu,
17:35avec plaisir, qu'Eric Lombard
17:37l'autre jour a évoqué... Ministre de l'Economie.
17:39Il fallait laisser les déficits, justement,
17:41parce que, pour aller vite, aujourd'hui,
17:43plus que jamais, tous les chiffres
17:45le monde, on a un problème de demande.
17:47Donc, quand vous avez un problème de demande,
17:49vous ne répondez pas avec une politique de l'offre
17:51avec des effets récessifs
17:53sur la baisse des dépenses publiques.
17:55Donc, nous, plus que jamais, vous le savez, on propose
17:57de ne pas faire cette politique
17:59de rabots qu'on a vécu,
18:01d'aller chercher des recettes supplémentaires
18:03du côté de la taxation des capitaux
18:05improductifs, à commencer justement par les GAFAM,
18:07et d'aborder cette période
18:09en surtout
18:11n'affaiblissant pas
18:13l'un des moteurs essentiels
18:15de l'économie française, qui est la consommation populaire.
18:17Voilà, j'espère que c'est
18:19une chose sur laquelle
18:21le gouvernement pourra réfléchir. J'ai vu qu'Éric Lombard
18:23peut se poser ces questions. J'ai bien peur
18:25qu'il ne soit pas forcément suivi.
18:27Oui, puisqu'en parallèle, Jean-René Cazeneuve, certains craignent un peu
18:29l'effet inverse. C'est-à-dire que le Premier ministre
18:31profite aussi un peu de cette crise pour dire
18:33que ce n'est pas le moment de faire un budget d'austérité
18:35et qu'on laisse les déficits continuer.
18:37On rappelle que l'objectif de 3%
18:39en 2029, il est loin d'être acquis.
18:41Laisser filer les déficits,
18:43ça n'est pas une bonne solution. Je sais bien qu'en ce moment,
18:45il n'y a que des mauvaises solutions. Il faut trouver
18:47des solutions moins mauvaises. Mais 55 millions,
18:49c'est le coût de la dette
18:51cette année.
18:53Si on laisse filer nos déficits,
18:55il faudra bien payer des intérêts d'aide
18:57qui vont continuer à augmenter.
18:59C'est autant d'investissements qui ne sont pas faits
19:01dans l'hôpital, dans la transition écologique, etc.
19:03Oui, soyons pragmatiques.
19:05Regardons ce qu'il faut faire cette année.
19:07Mais il ne faut surtout pas
19:09perdre de vue
19:11l'objectif de redressement des finances publiques.
19:13En dernier mot, Eric Coquerel, sur ce budget,
19:15vous êtes vigilant.
19:17Il ne faut pas creuser trop de coupes
19:19dans les dépenses publiques.
19:21Vous serez vigilant.
19:23On parle de la guerre commerciale,
19:25de l'effort de défense.
19:27Il y a beaucoup d'argent à trouver.
19:29On doit déjà être vigilant sur le budget en ce moment.
19:31Le problème de cette politique,
19:33c'est qu'elle a un tel effet excessif
19:35qu'on baisse les dépenses publiques.
19:37Les déficits sont plus graves qu'à l'arrivée.
19:39C'est exactement ce qui se passe.
19:41La croissance est moindre.
19:43On va parler d'un autre thème.
19:45Hier, les députés ont adopté
19:47une proposition de loi pour imposer
19:49la parité dans les élections
19:51dans les communes de moins de 1.000 habitants.
19:53Cela a été compliqué.
19:55C'est une petite révolution
19:57pour les municipales de 2026
19:59qui concerne les 25.000 communes
20:01de moins de 1.000 habitants.
20:03C'est 70% des communes françaises.
20:05Désormais, les différentes listes
20:07qui s'affronteront
20:09devront contenir autant d'hommes
20:11que de femmes.
20:13Le RN et les Républicains
20:15s'y sont opposés au nom des difficultés
20:17rencontrées au niveau local
20:19pour trouver des candidats
20:21au poste de conseiller municipal.
20:23Pour tenir compte de ces spécificités,
20:25les listes seront considérées
20:27comme complètes si elles comptent
20:29deux candidats de moins que le minimum requis.
20:31Aujourd'hui, le constat est sans appel.
20:33On compte seulement 37%
20:35de femmes dans les conseils municipaux
20:37des petites communes.
20:39Plus de 48% dans les communes
20:41de 1.000 habitants et plus
20:43dans lesquelles le scrutin de listes paritaires
20:45s'applique déjà.
20:47Sur la forme,
20:49la séance a été particulièrement
20:51houleuse hier soir.
20:53Des débats houleux, tumultueux
20:55avec des suspensions de séance.
20:57La date d'entrée en vigueur du texte
20:59a fait l'objet d'une véritable bataille.
21:01D'abord repoussée à 2032
21:03grâce à des amendements identiques
21:05défendus par la droite républicaine
21:07et des communistes adoptés à une voix près.
21:09Le gouvernement a demandé
21:11une nouvelle délibération.
21:13Il en avait le droit.
21:15Colère sur les bancs du RN,
21:17accusé même par les Insoumis
21:19de bordéliser l'Assemblée.
21:21Mais les communistes ont finalement
21:23changé leur vote pour ne pas
21:25empêcher
21:27une avancée de progrès.
21:29Le texte s'appliquera
21:31dès les municipales pour 2026.
21:33Merci beaucoup, Marco Pomier.
21:35Eric Coquerel, une fois n'est pas coutume.
21:37Les Insoumis, vous avez soutenu
21:39cette proposition du gouvernement.
21:41Cette proposition de loi du Bloc central,
21:43il faut en passer par la loi
21:45et il faut que ça touche même les petites communes.
21:47Pour vous, l'heure, il est temps.
21:49C'est une bonne loi, oui.
21:51Il y a toujours une raison pour laquelle
21:53on empêche les femmes d'accéder
21:55à des postes électifs.
21:57Le nombre de maires
21:59hommes en France
22:01est absolument gigantesque.
22:03On voit bien que ça n'évolue pas
22:05naturellement.
22:07C'est la même question
22:09que quand on a institué
22:11la parité obligatoire
22:13dans les élections législatives sous peine d'amende.
22:15Ce n'est pas suffisant, la preuve.
22:17Les listes à la proportionnelle,
22:19il fallait en passer par cette loi.
22:21Jean-René Cazeneuve, il y a eu
22:23des tensions. On y reviendra avec un député
22:25de la droite républicaine.
22:27Certains disent qu'il ne faut pas en passer par la loi.
22:29Il ne faut pas de mesures coercitives.
22:31On ne peut pas laisser la société évoluer.
22:33Toute ma vie,
22:35je me suis battu pour la parité.
22:37Toute ma vie, je me suis battu pour
22:39l'égalité hommes-femmes.
22:41Surtout dans ma vie professionnelle.
22:43Toute ma vie, on m'a expliqué
22:45que ce n'était pas possible,
22:47qu'il fallait attendre,
22:49que ça se faisait naturellement.
22:51Ce n'est pas vrai.
22:53Evidemment, ça évolue.
22:55Mais ça n'évolue pas ainsi vite.
22:57Cette loi était extrêmement importante.
22:59C'est vrai.
23:01Chaque fois que ce type de décisions sont prises,
23:03il faut un temps d'adaptation.
23:05On va un peu se forcer.
23:07Je suis élu d'une circonscription
23:09extrêmement rurale,
23:11avec des communes de 100,
23:13150, 200 habitants.
23:15La question va être difficile.
23:17Les élus sont partagés.
23:19Les associations d'élus sont favorables.
23:21C'est tant mieux.
23:23Mais sur le terrain,
23:25les élus sont encore partagés.
23:27On ne remettra pas en cause cette parité.
23:29C'est un des arguments
23:31de ceux qui étaient contre cette proposition.
23:33C'est un temps très court pour s'adapter.
23:35Certains disent qu'il n'y a pas assez de candidats.
23:37Il n'y a pas de femmes candidates.
23:39C'est un argument.
23:41Peut-être que ceux qui expliquent
23:43ça dans les communes rurales
23:45vont s'apercevoir qu'en réalité,
23:47il y avait des femmes disposées à l'être élue.
23:49Mais que l'habitude,
23:51une certaine tradition
23:53patriarcale faisait qu'elles n'y allaient pas.
23:55Ça va, à mon avis,
23:57révéler des qualités.
23:59Je vais vous donner une anecdote.
24:01Nous, on a décidé,
24:03quand on a créé le parti de gauche,
24:05qu'il y avait parité obligatoire
24:07dans nos instances et nos représentations.
24:09Ce n'était pas facile.
24:11Dans les partis, il y a seulement 30% de femmes.
24:13Le fait d'avoir tenu à ça,
24:15ça a permis qu'on ait des directions
24:17très féminines et très rajeunies.
24:19Il faut passer par ce genre de biais.
24:21On voit qu'il y avait des comptes.
24:23Vous allez tout nous raconter avec votre invitée,
24:25Stéphanie Despierre-Cordier,
24:27députée apparentée droite républicaine.
24:29Vous étiez furieux hier,
24:31les députés de la droite républicaine
24:33dans l'hémicycle.
24:35Vous-même avez dit qu'il y avait une fissuration
24:37dans l'alliance avec Renaissance-Le Modem.
24:39Pourquoi ?
24:41Hier, on a assisté à une scène
24:43totalement surréaliste.
24:45Un amendement est passé pour repousser
24:47ce texte à 2032.
24:49Le texte qui remettait en cause le mode de scrutin
24:51des élections municipales de l'année prochaine.
24:53En réalité, le gouvernement a demandé
24:55une deuxième délibération,
24:57c'est-à-dire un nouveau vote pour passer
24:59quelque part en force.
25:01On a vu un certain nombre d'élus
25:03Modem et d'élus Renaissance
25:05aller voir d'autres élus,
25:07notamment de la gauche,
25:09pour aller essayer de les convaincre
25:11de voter l'amendement en question.
25:13Il faut être sérieux.
25:15Du côté du Modem, on dit qu'il y avait
25:17une voie d'écart au moment du vote
25:19et que le vote à la deuxième délibération
25:21a eu lieu un quart d'heure plus tard
25:23et qu'il y avait 30 voies d'écart.
25:25Quelle malhonnêteté intellectuelle
25:27de la part du Modem.
25:29Il y a un vote, il faut le respecter,
25:31même à une seule voix.
25:33Ce qu'on n'a pas accepté, c'est que le groupe
25:35Horizon et le groupe de la droite républicaine
25:37n'ont pas été sollicités ni par la ministre
25:39ni par la présidente de l'Assemblée nationale
25:41qui s'est personnellement impliquée sur ce texte.
25:43Je le répète, à moins d'un an des élections municipales,
25:45c'est purement scandaleux.
25:47Il faut être honnête intellectuellement.
25:49C'est vrai qu'hier, le bloc central
25:51s'est fissuré.
25:53C'est un doux euphémisme.
25:55Il y aura des suites.
25:57Je me pose la question
25:59de toujours faire partie de ce bloc central.
26:01Il y a beaucoup d'élus
26:03dans le groupe qui se posent des questions.
26:05À un moment ou à un autre,
26:07d'être méprisé de cette manière.
26:09J'ai vu des élus du Modem et de Renaissance
26:11légèrement se moquer de nous.
26:13J'ai pas trop apprécié ce genre de démarche.
26:15On doit faire la part des choses
26:17et s'en tenir au fond.
26:19Certainement pas à la manière dont les choses se sont passées hier.
26:21Merci beaucoup.
26:23Merci Stéphanie Despierres.
26:25Vous gouvernez avec la droite.
26:27Fissure dans le bloc central,
26:29menace de rétorsion.
26:31Ca va mal ?
26:33Ca ne vous a pas échappé.
26:35Je ne m'appartiens pas aux républicains.
26:37J'ai des vues différentes d'eux
26:39sur un certain nombre de sujets.
26:41Ca peut se matérialiser sur ce type de questions
26:43de parité.
26:45Cette position est assez conservatrice.
26:47Le socle commun,
26:49nous sommes d'accord sur l'essentiel.
26:51Mais si nous ne sommes pas d'accord,
26:53nous l'exprimons.
26:55C'est de leur responsabilité.
26:57Il faut juste leur rappeler
26:59qu'il y a des ministres républicains
27:01au sein du gouvernement.
27:03Ce serait un acte de rébellion vis-à-vis de ce gouvernement.
27:05J'espère que ça n'est pas
27:07des règlements de contre
27:09entre leaders LR
27:11qui sont en train de se jouer.
27:13Candidats à la primaire.
27:15Eric Coquerel,
27:17comment vous voyez ces dissensions
27:19dans le bloc central ?
27:21Entre la droite, les soutiens d'Emmanuel Macron,
27:23ceux d'Edouard Philippe.
27:25On l'a vécu ce week-end.
27:27Ca se rapproche.
27:29C'est le reflet d'un bloc
27:31gouvernemental qui n'est pas majoritaire.
27:33Ca se traduit par des dissensions,
27:35des divisions
27:37et ce genre de confrontation.
27:39C'est pas très étonnant.
27:41Il y a longtemps que je pense
27:43que ce n'est pas eux qui devraient gouverner le pays.
27:45Parce qu'ils ne sont pas majoritaires.
27:47Je pense que ça, ça le reflète.
27:49Je vous posais la question
27:51sur ce qu'on a vécu ce week-end
27:53avec ces meetings dans chacun des grands partis.
27:55Ca y est, c'est 2027 qui se met en place.
27:57Week-end très politique.
27:59On sent que tout le monde s'organise.
28:01Je réponds à Eric Coquerel
28:03que s'il y avait des divisions
28:05dans le socle commun lundi,
28:07à la manifestation,
28:09il y avait des divisions certaines
28:11puisqu'il y avait l'absence
28:13d'un certain nombre de partis à gauche.
28:15Je trouve que le RN
28:17c'est un échec pour le RN
28:19ce qui s'est passé ce week-end.
28:21Ils étaient très peu nombreux.
28:23Côté Gabriel Attal,
28:25on a vu effectivement
28:27un chef de parti
28:29pariant sur la France
28:31et pariant sur le futur.
28:332027 est déjà dans toutes les têtes ?
28:35Dans toutes les têtes,
28:37il y a le fait de faire en sorte
28:39qu'on en finisse avec la politique macroniste
28:41qui n'est plus majoritaire dans le pays.
28:43Plus vite ce sera, mieux ce sera.
28:45C'est juste pour vous dire
28:47qu'on n'annonce pas des possibles motions de censure.
28:49Merci beaucoup Eric Coquerel.
28:51Merci Jean-René Cazeneuve.
28:53On passe au focus dans cette émission.
28:55On s'intéresse à l'aide sociale
28:57à l'enfance.
28:59Le rapport de la commission d'enquête
29:01est rendu ce matin avec un constat très alarmant.
29:03Isabelle Santiago est la rapporteure
29:05de cette commission d'enquête.
29:07Vous parlez d'une protection de l'enfance
29:09dans le gouffre, d'une négligence publique
29:11que la République a failli protéger
29:13les plus vulnérables.
29:15Pourquoi des mots aussi forts ?
29:17Parce que c'est ce qui ressort du rapport,
29:19du travail que nous avons mené,
29:21sérieux,
29:23documenté durant une année.
29:25C'est des auditions,
29:27196 auditions,
29:2983 heures
29:31au travers de ces auditions,
29:33qui étaient l'ensemble du secteur,
29:35de la santé
29:37jusqu'au président des départements,
29:39comme les ministres,
29:41mais aussi les grandes associations.
29:43En clair constat,
29:45rien ne va.
29:47Que proposez-vous ?
29:49La protection de l'enfance
29:51sauve des vies.
29:53La difficulté, c'est de savoir
29:55à quel moment elle protège des enfants
29:57dans leur parcours.
29:59Elle est maltraitante
30:01dans le parcours
30:03que nous offrons aux enfants
30:05qui est en très grande difficulté,
30:07que ce soit sur les questions
30:09du handicap, scolaire.
30:11Sur le plan de la justice,
30:13vous rentrez dans la protection de l'enfance
30:15et parfois vous n'allez y ressortir
30:17que quand vous avez 18 ans.
30:19Il y a peut-être aussi un projet de vie pour l'enfant
30:21qui peut être autre.
30:23La France doit travailler des sujets aussi importants
30:25que les adoptions simples.
30:27Il faut réfléchir à un parcours pour l'enfant
30:29qui ne va pas être celui de grandir dans un foyer
30:31que personne ne souhaiterait.
30:33Cela sauve des vies,
30:35mais il y a beaucoup de moments
30:37qui ne sont absolument pas
30:39contraires à l'intérêt de l'enfant.
30:41Vous expliquez aussi qu'il y a un problème de contrôle
30:43des structures. Comment y remédier ?
30:45Bien sûr, il y a un problème de contrôle
30:47qui est dit depuis très longtemps
30:49et que l'on marque de manière très forte dans le rapport.
30:51Ce qui est important,
30:53c'est qu'on propose une commission de contrôle
30:55qui est très autonome,
30:57y compris le contrôle parlementaire
30:59qui jusqu'à présent n'est pas le cas.
31:01Par les voies législatives,
31:03on va préparer un texte
31:05pour que les parlementaires
31:07puissent avoir droit aux visites
31:09au même titre qu'on a le droit
31:11dans d'autres lieux.
31:13Comme dans les prisons ?
31:15Oui, mais là c'est différent.
31:17Ce n'est pas un lieu de privation
31:19et pour autant les parlementaires ne peuvent pas y aller.
31:21Il va falloir corriger ça.
31:23Il y a eu de nombreux travaux,
31:25il y a eu de nombreux reportages,
31:27il y a eu de nombreux scandales,
31:29il y a eu une loi en 2022 pour mieux protéger les enfants
31:31et mieux faire fonctionner l'aide sociale à l'enfance.
31:33Pourquoi ça ne marche pas ?
31:35Pourquoi on n'arrive pas à résoudre ces problèmes-là ?
31:37C'est ce qu'on a voulu démontrer dans le rapport.
31:39Ça fait 18 ans qu'il y a des grandes lois.
31:41Il y a celle de 2007,
31:43celle de 2016 de Laurence Rossignol,
31:45il y a celle de 2022 d'Adrien Taquet.
31:47Quand Adrien Taquet a voté la loi,
31:49il faut des décrets d'application.
31:51Les décrets pour certains ne sont pas encore sortis.
31:53Donc la loi ne s'applique pas,
31:55très peu, partiellement.
31:57Celle de 2007, il y a 18 ans,
31:59c'était pour le projet personnalisé pour l'enfant
32:01et en fait elle n'est toujours pas appliquée dans les départements.
32:03Donc il y a un problème entre
32:05le législateur qui souhaite
32:07mieux protéger les enfants,
32:09qui au fil des années l'a fait,
32:11et puis son application réelle,
32:13soit parce que les décrets ne sortent pas,
32:15c'est l'exemple de 2022,
32:17soit c'est parce que sur le terrain
32:19les gens ne s'approprient pas
32:21le texte de loi.
32:23Donc on doit, et c'est ce qu'on fait,
32:25on en fait des propositions pour que ça change.
32:27Et particulièrement, en effet, nous,
32:29la partie législative, je l'ai un peu amoindrie
32:31pour qu'on prenne sens
32:33plutôt d'une organisation
32:35de l'Etat qui reprend,
32:37non pas la main, parce que les chefs de file
32:39resteront les départements,
32:41mais l'Etat qui s'est toujours désengagé sur ce secteur
32:43doit être aux côtés des départements
32:45dans tous les domaines qui le concernent
32:47et ils sont très nombreux.
32:49Merci beaucoup.
32:51Et bienvenue à vous, si vous nous rejoignez
32:53sur LCP, nous sommes à moins de 25 minutes
32:55de la séance des questions au gouvernement
32:57à suivre en direct, en intégralité
32:59évidemment à partir de 15h.
33:01Dans cette émission, on reviendra sur les droits de douane
33:03imposés par Donald Trump,
33:05mais aussi sur les ZFE, les zones à faible émission,
33:07elles font polémique.
33:09Vous retrouverez évidemment depuis la salle des 4 colonnes
33:11Stéphanie Despierres et Marco Pommier,
33:13Clément Méric est lui dans l'hémicycle
33:15et il a la liste des questions au gouvernement
33:17et puis un peu avant 15h, on vivra en direct
33:19l'arrivée du Premier ministre et des membres du gouvernement.
33:21Clément Méric,
33:23quel thème préoccupe les députés aujourd'hui ?
33:27Eh bien Elsa, les députés veulent en savoir plus
33:29sur cette guerre commerciale mondiale
33:31déclenchée par Donald Trump et sur ses conséquences
33:33pour l'économie française. Je vous rappelle
33:35que Donald Trump a rejeté la proposition
33:37européenne de supprimer
33:39tout droit de douane sur les produits
33:41industriels des deux côtés de l'Atlantique.
33:43Au moins 4 questions
33:45porteront sur ce sujet et seront posées par les groupes
33:47Rassemblement National, Renaissance et
33:49la France Insoumise, notamment sur
33:51les répercussions possibles pour les viticulteurs français.
33:53Guerre commerciale, on y reviendra.
33:55Donc, il y aura d'autres thèmes aussi
33:57lors de la séance, Clément.
33:59Oui,
34:01des thèmes liés beaucoup à l'actu internationale
34:03avec notamment le député LFI
34:05Aymeric Caron qui posera une question
34:07sur Gaza, le député RN
34:09Brian Masson lui posera une question au gouvernement
34:11sur les relations entre la France
34:13et l'Algérie alors que le dialogue
34:15a repris avec notamment ce week-end la visite
34:17à Alger du ministre français des affaires étrangères
34:19Jean-Noël Barraud. A noter enfin
34:21une question de l'écologiste Sébastien Peitavi
34:23sur les menaces de mort dont il a fait l'objet
34:25des menaces qui ont été postées
34:27sur un blog néo-nazi
34:29qui appelle à exterminer les personnes
34:31handicapées.
34:33Merci beaucoup Clément Méric. On va justement
34:35parler des thèmes qui vont occuper
34:37les députés lors de la séance des questions au gouvernement
34:39avec Jérémy Patrielletus. Bonjour.
34:41Bonjour. Député Horizon du Calvados
34:43Kevin Mauvieux, bonjour. Bonjour.
34:45Député, Rassemblement national
34:47de l'heure, on va parler
34:49de trois lettres qui font polémique
34:51les ZFE, les zones à faible émission
34:53vous voulez les supprimer
34:55au Rassemblement national et il y a
34:57une opportunité dans le projet de loi simplification ?
34:59Bien sûr, ça fait
35:01des années, ça fait bientôt 3 ans
35:03que le Rassemblement national lutte contre les ZFE
35:05ce qu'il faut que les gens comprennent
35:07c'est que les ZFE, donc les zones à faible émission
35:09sont en réalité ni plus ni moins
35:11qu'une mesure de ségrégation sociale
35:13c'est-à-dire que toutes les personnes
35:15aux revenus plus modestes des zones rurales
35:17n'ont plus le droit d'accès
35:19dans les grandes villes qui sont réservées
35:21maintenant uniquement aux citadins
35:23qui y vivent, qui n'ont pas besoin de voiture
35:25parce qu'en réalité, la plupart des personnes qui habitent en zone rurale
35:27ont des voitures qui ne peuvent pas intégrer
35:29ces zones à faible émission, ils ne peuvent pas
35:31changer de voiture comme ils en ont envie
35:33donc on est sur une vraie mesure de ségrégation
35:35moi dans mon département, dans ma circonscription
35:37Jérémie Patrielletus le sait un peu parce qu'on est voisin
35:39de circonscription, j'ai énormément
35:41de zones rurales, de personnes qui doivent aller se soigner
35:43au Havre ou à Rouen et qui sont coincées
35:45par ces ZFE alors même qu'on est le pire désert médical
35:47de France. On marche sur la tête, ça fait 3 ans
35:49que mon collègue Pierre Meurin se bat avec mes collègues
35:51du groupe Rassemblement national pour faire tomber
35:53ces zones à faible émission qui doivent être
35:55supprimées sur le champ, il n'y a plus de délai
35:57Je vous laisserai répondre Jérémie Patrielletus
35:59mais là-dessus la droite est aussi en opposition
36:01une question sera posée par la députée
36:03Anne-Laure Blin, on la retrouve, celle des 4 colonnes
36:05Oui Anne-Laure Blin, chez les Républicains
36:07vous n'y êtes pas favorable à ces ZFE
36:09qu'allez-vous demander au gouvernement ?
36:11Écoutez, le groupe la droite républicaine
36:13a obtenu
36:15la suppression des zones à faible émission
36:17en commission spéciale il y a de cela
36:19quelques jours et donc
36:21Sur le projet de loi de simplification de la vie économique
36:23Exactement, sur le projet de loi de simplification de la vie économique
36:25et nous c'est aujourd'hui
36:27une ligne très importante
36:29parce que les Français ne peuvent plus subir
36:31cette écologie punitive
36:33et donc nous devons convertir en séance publique
36:35la confirmation que les ZFE seront bien supprimés
36:37Vous vous dites écologie punitive
36:39mais les écologistes eux disent
36:41que c'est un moyen aussi de faire attention
36:43à la santé des gens dans les grandes agglomérations
36:45pour diminuer la pollution
36:47Qu'est-ce que vous leur dites ?
36:49Écoutez, moi j'ai voté contre ce dispositif en 2021
36:51nous étions preux nombreux d'ailleurs
36:53et aujourd'hui tous
36:55quasi tous parce que c'est à une grande majorité
36:57pas uniquement de la droite républicaine
36:59mais aussi
37:01des écologistes
37:03aussi des macronistes d'hier
37:05qui ont demandé cette suppression
37:07parce qu'ils voient bien que sur le terrain c'est une impasse
37:09et les Français nous le disent
37:11ils ne veulent pas être victimes
37:13d'une politique de ségrégation
37:15ils ne veulent pas être victimes d'une politique
37:17punitive et donc oui
37:19notre rôle d'élus de la nation est de dire
37:21ce que les Français nous demandent et en l'occurrence
37:23ils ne veulent pas de cette politique qui distingue
37:25les Français d'où qu'ils viennent
37:27et aujourd'hui moi comme élu rural
37:29je redis qu'effectivement ce n'est pas normal
37:31de nous empêcher d'accéder aux grandes agglomérations
37:33c'est la raison pour laquelle nous souhaitons définitivement
37:35la fin des zones à faible émission
37:37Merci beaucoup Anne-Laure Blin, on écoutera votre question
37:39au gouvernement
37:41Merci beaucoup Marco Pommier, Jérémie Patrier-Lettus
37:43on l'a entendu, offensif de la droite
37:45du Rassemblement National pour supprimer
37:47purement et simplement ces ZFE
37:49Nous on dit deux choses simples
37:51la première c'est qu'effectivement
37:53il y a des Français ruraux, je viens d'une circonception rurale
37:55qui vont en ville
37:57pour des rendez-vous importants, des rendez-vous médicaux
37:59qui ont besoin de leur voiture pour aller en ville
38:01ne serait-ce parce qu'il n'y a pas forcément de train
38:03et ça on ne peut pas le nier quand on est élu d'un territoire rural
38:05en même temps on ne peut pas nier, je le dis à mon collègue
38:07du Rassemblement National, qu'il y a aujourd'hui dans des grandes villes
38:09un problème de pollution de l'air, 40 000 décès par an
38:11et donc on dit finalement
38:13deux propositions assez simples aussi
38:15on dit laissons aux maires la possibilité
38:17de décider si dans leur ville pour des raisons
38:19de pollution de l'air il faut mettre en place des règles strictes
38:21laissons aux maires la possibilité de mettre en place
38:23des dérogations, vous venez pour aller voir
38:25un ami ou un proche malade
38:27il n'y a pas de ZFE, vous venez pour un rendez-vous
38:29médical il n'y a pas de ZFE mais laissons aux maires
38:31la possibilité de déroger la règle
38:33ou de mettre en place ces zones si elles en ont besoin
38:35mais jeter le bébé avec l'eau du bain
38:37ne nous paraît pas non plus acceptable.
38:39Kevin Mauvieux, puisqu'on le rappelle c'est un chiffre, 40 000 décès
38:41prématurés qui touchent aussi souvent
38:43les plus précaires, ceux qui habitent par exemple
38:45autour du périphérique, il y a des logements sociaux qui sont construits
38:47tout près des routes, ça pour vous
38:49ce n'est pas un argument pour dire il faut faire attention
38:51à quelle voiture circule aujourd'hui en France ?
38:53Ce n'est pas que ce n'est pas un argument
38:55évidemment on pense aux personnes chaque année
38:57qui décèdent de ça ou d'autre chose
38:59d'ailleurs il faut mettre tout en perspective
39:01est-ce qu'une étude est disponible
39:03alors je pose une question dont je connais déjà la réponse
39:05puisqu'en réalité on n'a pas d'étude là-dessus
39:07mais est-ce qu'on a une étude sur le nombre de décès
39:09dans le département de l'heure par exemple
39:11dû aux pertes de chances en raison de difficultés
39:13d'accès à la médecine, le département de l'heure
39:15ma circonscription est le pire désert médical
39:17de France métropolitaine, le pire
39:19on n'a pas de médecin, on doit aller se soigner
39:21ou avoir mort
39:23j'ai tout un tas qui n'est pas une solution
39:25dans un autre débat si ça vous va
39:27avec grand plaisir
39:29et j'ai tout un tas de personnes, notamment âgées
39:31qui ne peuvent pas aller se soigner parce que
39:33elles n'ont pas la voiture adéquate
39:35j'aimerais savoir combien de personnes âgées
39:37ou même de plus jeunes d'ailleurs qui développent
39:39des maladies parfois graves, des cancers
39:41qui sont détectées beaucoup trop tard
39:43mais en raison du désert médical
39:45ou en raison de ces ZFE véritablement
39:47c'est une combinaison
39:49évidemment, il y a la combinaison
39:51de la ZFE qui les empêche d'accéder
39:53et du désert médical qui s'il était corrigé
39:55ne poserait pas de problème puisqu'on n'aurait pas besoin
39:57d'accéder dans ces villes mais la ZFE
39:59empêche les ruraux de vivre
40:01on est sur une ségrégation sociale
40:03ce n'est pas la solution et à un moment
40:05tous ces délires de bobos écolos
40:07qui au final 5 ou 10 ans après
40:09reviennent dessus parce qu'ils s'aperçoivent que ça a fait
40:11plus de mal que de bien, il faut y mettre
40:13un terme maintenant
40:15sur la question de l'anticipation
40:17de cette loi, beaucoup
40:19même ceux qui l'ont voté disent
40:21effectivement, peut-être qu'on la revoit
40:23qu'on la réaménage, vous vous proposez
40:25par exemple de passer par les maires
40:27de donner une plus grande souplesse ?
40:29On propose de laisser aux maires la capacité
40:31de définir des zones d'interdiction
40:33s'ils considèrent qu'il y a des pollutions de l'air
40:35trop importantes, s'ils considèrent
40:37comme le dit le collègue du RN
40:39qu'il y a effectivement un impact très réel
40:41mesuré et concret sur la population
40:43en termes d'augmentation du nombre de concerts
40:45mais on veut redonner la main aux élus locaux
40:47nous on est cohérent à l'Assemblée Nationale
40:49on pense que les élus locaux sur des sujets aussi importants
40:51que ceux dont on parle doivent avoir la main
40:53Et est-ce qu'il ne faut pas aussi développer
40:55les alternatives à la voiture ?
40:57Est-ce qu'il ne faut pas les développer avant d'interdire
40:59ensuite les voitures ?
41:01C'est pour ça qu'il faut laisser la main aux maires
41:03si dans un territoire on est capable de mettre en place des mobilités douces
41:05de permettre des transports qui fonctionnent
41:07peut-être qu'on pourra avoir des règles plus strictes demain
41:09pour protéger nos villes et lutter contre la pollution de l'air
41:11si les mobilités ne sont pas au rendez-vous
41:13alors effectivement cette mesure n'a pas lieu d'être
41:15Kevin Mauvieux, sur cette proposition de Jérémie Patrier-Lettuce
41:17de dire on donne, et de toute façon c'est déjà le cas
41:19les maires ont déjà beaucoup plus la main
41:21pour choisir d'interdire par exemple
41:23en cas de dépassement de seuil
41:25bon ben les maires décident
41:27d'ailleurs ce sera sûrement un des sujets de la campagne des municipales
41:29laissant aux maires décider
41:31c'est à eux aussi de voir si dans leur ville
41:33ils ont les moyens d'interdire ou pas certaines voitures
41:35C'est un moindre mal on va dire
41:37par rapport à ce qui se fait actuellement
41:39c'est un moindre mal, il y a mal
41:41et on reste quand même toujours dans la possibilité
41:43de cette ségrégation et de dire aux personnes des zones rurales
41:45vous restez dehors
41:47on reconnait aux maires toute leur légitimité
41:49on demande toujours à leur donner plus de pouvoir
41:51Juste pour une petite précision Kevin Mauvieux
41:53parce que quand on vous écoute on a le sentiment
41:55que c'est basé sur la provenance des personnes
41:57c'est sur le critère, la vignette
41:59d'un véhicule, donc si on a un véhicule
42:01très polluant, on ne peut pas
42:03rentrer dans certaines zones de ville
42:05Mais si on parle, si on prend les faits
42:07d'accord, c'est sur la base d'un critère
42:09d'accord, le parisien
42:11qui a une voiture vignette 5
42:13ne peut pas circuler avec, mais enfin le parisien
42:15est déjà à Paris, il a déjà accès à tout ce qu'il a besoin
42:17d'avoir à Paris avec le métro, etc
42:19Je prends l'exemple de ma circonscription
42:21Il y a beaucoup de déserts médicaux aussi en Ile-de-France
42:23Non mais je prends l'exemple de ma circonscription
42:25Nous, les soins les plus proches
42:27c'est Rouen, Le Havre pour ma partie
42:29On peut l'exclure Kevin
42:31On peut l'exclure des ZFE
42:33On peut dire que si vous allez pour un rendez-vous médical
42:35c'est parce que c'est en Rouen que vous venez
42:37On peut, mais nous on ne veut pas pouvoir
42:39On veut que ce soit le cas
42:41Mais sur des exemptions, vous voulez supprimer
42:43purement et simplement
42:45Oui, et d'ailleurs
42:47ça fait des années qu'on le propose
42:49Et quelle est votre solution pour lutter contre la pollution ?
42:51La pollution en particules fines, on le voit
42:53Il faut faire en sorte de faciliter les mobilités douces
42:55Mais il ne faut pas contraindre
42:57et taper encore une fois sur les français
42:59On a mis en place une pétition
43:01il y a maintenant quelques mois qui marche très bien
43:03Ça fait des années qu'on se bat
43:05La pétition s'appelle « Arrêtez de nous pomper l'air »
43:07Voilà, elle porte bien son nom
43:09Il faut arrêter de pomper l'air des français
43:11avec des mesures écologiques qui viennent toujours
43:13taper sur les mêmes
43:15Kevin Mauvieux, sur ce discours qui condamne
43:17l'écologie punitive, on a peut-être le sentiment
43:19que depuis quelques années, c'est un discours
43:21qui prend peut-être davantage
43:23Je suis élu d'un territoire rural sans avoir besoin
43:25de tenir des propos démagogiques, cher Kevin
43:27Dire qu'il s'agit de la démagogie
43:29quand on ne pense pas la même chose, c'est facile
43:31Dans les arguments
43:33Je pense qu'on peut vivre dans un territoire rural
43:35et être attaché à la protection de l'environnement
43:37à l'écologie, on peut mettre en place
43:39sur de telles mesures, il y a un juste milieu
43:41entre l'écologie punitive de Bobo Parisien
43:43pour vous citer, et une écologie
43:45qui passerait complètement à côté des sujets
43:47Je pense qu'il y a des positions d'équilibre
43:49de dire qu'on ne gêne pas le bébé avec l'eau du bain
43:51qu'on garde les ZFE, mais avec des exceptions très concrètes
43:53si on va pour un rendez-vous médical, si on va voir un proche malade
43:55et si le maire est d'accord et décide
43:57de mettre en place cette mesure
43:59Est-ce qu'on peut prendre un exemple ?
44:01Demain, il y a une pollution de l'air
44:03dramatique à Caen, pardon pour les téléspectateurs
44:05qui viennent pas de Normandie, vous êtes deux députés
44:07Il n'y avait pas de soucis
44:09Est-ce que ce n'est pas important que le maire puisse avoir
44:11dans son arsenal d'outils, la capacité d'interdire
44:13pour une durée déterminée
44:15des véhicules qui viendraient polluer l'air
44:17On ne parle plus des ZFE
44:19C'est pour ça qu'il faut faire évoluer le dispositif
44:21Mais vous êtes en train de parler d'une mesure qui existe en réalité
44:23déjà, il y a un pic de pollution
44:25on peut prendre des mesures pour limiter la vitesse
44:27ou limiter la circulation ponctuellement
44:29à un moment, d'accord
44:31à la limite, d'accord, si vraiment vous voulez absolument
44:33interdire, interdisons dans ce genre de
44:35situation, mais votre proposition
44:37c'est juste de laisser le maire décider de mettre en place
44:39une ZFE, ça veut donc dire qu'on aura
44:41des ZFE, ça veut donc dire qu'un maire élu
44:43par les habitants de sa commune pourra empêcher
44:45tous les habitants d'une région d'aller se soigner
44:47dans sa ville, parce qu'il a décidé
44:49Mais il y a des maires, Kevin
44:51Moyeux, qui peuvent être aussi vertueux
44:53avoir mis en place des systèmes de bus
44:55des systèmes de navettes, c'est à dire que
44:57dans toutes les villes, les ZFE
44:59ça ne vous met pas à 25km
45:01du premier médecin non plus, ça peut être
45:03des zones assez restreintes aussi
45:05Je vais vous inviter chez moi, vous allez venir vivre dans la vie
45:07d'un ponteau de merien, un ponteau de mer dans le 27
45:09vous verrez que
45:11les moyens de mobilité
45:13entre ponteau de mer et Rouen sont assez
45:15compliqués, on a des bus
45:17mis en place par la région, très tôt le matin, très tard le soir
45:19qui ne répondent pas à la demande
45:21on n'a pas de train, parce qu'on a essayé de fermer la gare
45:23il y a quelques années, parce qu'il n'y a pas assez de voyageurs dedans
45:25entre nous d'ailleurs, cette décision était douteuse
45:27Bref, aujourd'hui le ponteau de merien
45:29s'il veut aller à Rouen, il doit y aller avec sa voiture
45:31On va passer à un autre sujet, mais juste pour finir
45:33Jérémy Patry et Lettuce, vous avez le sentiment quand même
45:35que c'est de plus en plus difficile de
45:37conjuguer l'écologie avec aussi les questions
45:39sociales, avec les questions de
45:41vie, est-ce que tout le monde est prêt à faire des
45:43efforts, est-ce que l'environnement reste une problématique
45:45au premier plan ? C'est sûr que si
45:47on décide de réfléchir sérieusement
45:49et de faire des propositions d'équilibre, c'est plus compliqué
45:51si maintenant on décide que l'écologie
45:53de toute façon c'est des bobos parisiens qui n'ont rien compris
45:55à la réalité de la France rurale, j'ai pas dit que vous le disiez
45:57mais si on considère que c'est ça, maintenant
45:59effectivement si on va dans le détail c'est compliqué
46:01C'est compliqué aujourd'hui de concilier des enjeux de la France rurale
46:03qui se sent éloignée de tout, qui a des difficultés
46:05d'accès aux soins, d'accès à la culture
46:07et en même temps des enjeux impérieux de lutter
46:09en faveur de la protection de l'environnement
46:11et concilier les deux, c'est pas évident, on le voit avec les agriculteurs
46:13on voit que c'est pas évident, la ligne de crête
46:15elle est ténue, et c'est un équilibre à trouver
46:17on n'y est pas encore, je le reconnais
46:19Vous Kévin Mauvieux, vous avez choisi
46:21comme équilibre finalement de
46:23les ZFE, au revoir
46:25Les ZFE, au revoir, nous notre position
46:27d'équilibre, c'est de faire de l'écologie
46:29de la vraie, on veut réduire la pollution
46:31atmosphérique, on veut réduire les émissions de CO2
46:33ben on s'attaque aux vraies mesures
46:35Et c'est quoi les vraies mesures ?
46:37Je pense qu'on va pouvoir en parler dans le deuxième sujet
46:39Vous me faites les transitions, après les invitations
46:41les transitions, on va parler des droits
46:43de douane, l'Assemblée, les députés
46:45inquiets de ces mesures mises en place
46:47par le président américain, Donald Trump
46:49c'est le député des Yvelines, Charles Rodwell, qui interrogera
46:51le gouvernement, on le retrouve en avant-première
46:53salle des quatre colonnes avec Stéphanie Despierre
46:55Quelle est, vous demandez, précisément au gouvernement ?
46:57Je vais demander au gouvernement
46:59quelle est la réponse de la France, et quelle est la réponse
47:01de l'Europe
47:03aux annonces de Donald Trump hier, qui a priori
47:05refuse
47:07de négocier une baisse
47:09des tarifs douaniers et des taxes douanières
47:11avec notre pays, notre continent
47:13Là, on a l'impression que la France et l'Union Européenne
47:15hésitent un peu entre la voie de la négociation
47:17et la voie de la fermeté, laquelle est la bonne, selon vous ?
47:19Non, au contraire, la position est très claire
47:21Déjà, un, on a une position commune de tous les Etats Européens
47:23ce qui est quand même une vraie
47:25victoire politique, et notre proposition
47:27est claire, c'est dire à Donald Trump, sur les
47:29produits industriels notamment, c'est soit
47:31zéro taxe pour zéro taxe
47:33soit taxe massive contre taxe massive
47:35La balle est aujourd'hui dans son camp
47:37et la question que je poserai au gouvernement dans quelques minutes
47:39à Benjamin Haddad, le ministre chargé de l'Europe
47:41c'est de savoir si les Etats-Unis continuent
47:43à camper sur leur position
47:45quelles sont les sanctions
47:47douanières et tarifaires que nous mettrons en oeuvre
47:49pour faire respecter la sécurité
47:51et la souveraineté économique de notre continent
47:53et de nos entreprises. Est-ce que l'Europe est capable
47:55d'aller vite sur ce sujet, de réagir vite ?
47:57Contrairement à ce que tous ces
47:59détraqueurs disent depuis des années
48:01il a fallu 24 heures, seulement
48:0324 heures, pour que 27 Etats
48:05souverains se mettent d'accord pour
48:07parler d'une seule voix au nom
48:09de la sécurité économique commune
48:11c'est une vraie victoire politique. J'ajoute une chose
48:13c'est que tout ceci
48:15révèle à quel point, révèle
48:17en fait, qui sont les vrais souverainistes
48:19qui sont les vrais défenseurs
48:21de l'indépendance de notre pays
48:23Je citerai Eric Ciotti, il y a quelques temps
48:25il expliquait que la victoire de Donald Trump
48:27était une espérance pour la France
48:29et bien j'imagine que tous les salariés ou tous les chefs
48:31d'entreprise qui nous écoutent
48:33interrogeront cette déclaration
48:35et je veux leur dire que nous sommes absolument
48:37déterminés à les protéger
48:39à protéger nos entreprises
48:41de l'agression commerciale que nous portent
48:43la Chine et les Etats-Unis, nous prendrons
48:45toutes les mesures nécessaires pour tenir
48:47la barre, pour tenir notre cap
48:49à savoir bâtir l'indépendance de la France
48:51et renforcer la puissance de l'Europe
48:53dans un monde en guerre économique.
48:55Merci beaucoup et on vous laisse rejoindre l'hémicycle pour aller poser
48:57votre question. Merci. Bonne journée.
48:59Merci beaucoup Stéphanie Despierre
49:01Kevin Mauvieux, parce que
49:03le sous-texte de Charles Rodwell c'est dire
49:05que le Rassemblement National et Eric Ciotti
49:07vous disiez le protectionniste de Donald Trump
49:09c'est ce qu'il faut faire et on voit que ce qu'il fait aujourd'hui
49:11ça a des impacts en France, façon de dire
49:13est-ce que vous êtes tout à fait à l'aise ?
49:15Est-ce que Donald Trump ce qu'il fait pour les Etats-Unis c'est bien ?
49:17Alors d'abord
49:19la première chose et c'est quelque chose
49:21sur lequel vous ne pouvez pas dire le contraire, on n'a jamais
49:23dit que ce qu'il faisait c'était bien,
49:25on a simplement dit qu'il défendait
49:27les Américains et qu'il faudrait l'aménager en France
49:29et surtout quand on l'a dit, on l'a dit
49:31sous forme de mise en garde, on a dit attention
49:33Donald Trump va défendre les Américains
49:35défendre les Américains c'est pas défendre les Français, c'est pas défendre
49:37les Européens. Sauf que si chacun se défend
49:39soi-même, on voit que ça peut être compliqué
49:41notamment au niveau du commerce. Ça peut être compliqué
49:43pas forcément, Donald Trump a une manière très brutale
49:45de faire les choses, on n'a jamais dit que nous
49:47on voulait faire les choses de manière aussi brutale
49:49simplement depuis des années
49:51Marine dit, répète et elle a raison
49:53et on le voit aujourd'hui peut-être de manière trop brutale
49:55que le mondialisme, l'idéologie
49:57mondialiste arrive à un
49:59point de non-retour et qu'on va avoir
50:01progressivement un retour vers un fonctionnement
50:03économique des nations. Ça fait
50:05des années qu'elle le dit, elle avait raison. Si on l'avait
50:07écouté plus tôt, peut-être qu'on serait un peu mieux armés
50:09face à ce qui se passe en ce moment. Après
50:11lui le fait de manière brutale et ça arrive de manière
50:13trop brutale. La vraie question qui est à se poser
50:15Charles Rodwell la pose indirectement même si
50:17lui s'en félicite, c'est est-ce que l'Europe va être capable
50:19de nous protéger ? Et là-dessus j'ai un doute.
50:21Jérémy Patrielle, es-tu sur la réponse de
50:23Charles Rodwell, réponse européenne et
50:25réciprocité. Si Donald Trump
50:27calme le jeu, on le calme aussi.
50:29Mais s'il continue, et bien c'est la riposte.
50:31Moi je voudrais quand même dire que c'est la démonstration
50:33de l'échec du RN ce qui est en train de se passer.
50:35Puisqu'on nous expliquait au RN que Donald Trump
50:37était une chance pour la France
50:39et qu'à l'inverse l'Union Européenne était une menace
50:41pour la France. On voit qu'aujourd'hui c'est tout l'inverse.
50:43Donald Trump est une menace pour l'Europe
50:45et pour la France et en l'occurrence
50:47l'Union Européenne, si
50:49elle est capable de s'organiser aujourd'hui pour riposter
50:51face à Donald Trump, sera une chance pour la France.
50:53Et donc là, il y a vraiment un échec
50:55absolu des députés du RN
50:57qui sont allés se vautrer à la cérémonie
50:59d'investiture de Donald Trump. Pardonnez-moi chers collègues,
51:01c'était à qui avait le selfie le plus proche
51:03de Donald Trump à ces cérémonies d'investiture.
51:05Alors qu'on voit qu'aujourd'hui Donald Trump, je le dis sérieusement,
51:07est une menace pour les intérêts de la France.
51:09Et quand on est souverainiste, on ne va pas
51:11soutenir Donald Trump comme vous l'avez fait.
51:13Et je pense que si Marine Le Pen aujourd'hui était au pouvoir,
51:15Donald Trump... On vous le reproche,
51:17c'est à Kevin Mauvieux, on sait que Jordan Bardella
51:19s'était rendu à Washington, il y avait quelques aussi
51:21représentants du RN lors de la cérémonie
51:23d'investiture. Et Marine Le Pen avait
51:25des mots plutôt...
51:27favorables à l'encontre de Donald Trump.
51:29— Elle n'a pas eu des mots favorables. Encore une fois,
51:31nous ce qu'on dit,
51:33c'est qu'on est pour, et Marine Le Pen l'a toujours dit,
51:35on est pour un fonctionnement des nations.
51:37On dit qu'on va avoir un retour vers les nations.
51:39Et que le mondialisme arrive...
51:41Voilà, la date
51:43d'expiration du mondialisme est arrivée. Bon.
51:45On pensait que ce serait un peu moins brutal
51:47et qu'on serait un peu moins malades. Manque de peau, a priori,
51:49on va être malades. Bon. Maintenant,
51:51vous dites, Jordan Bardella est allé
51:53à l'investiture de Donald Trump. Bah, désolé.
51:55En tant que 1er parti de France, et potentiellement
51:57parti qui gouvernera le pays dans quelques années,
51:59de créer des liens avec
52:01les autres pays
52:03qui nous entourent, je pense
52:05que c'est comme ça qu'on arrivera à construire
52:07une alternative, on va dire,
52:09à ce que Donald Trump essaye de nous imposer.
52:11Et encore une fois, j'entends
52:13que c'est l'échec du RN.
52:15Malheureusement, ce que je vais surtout entendre, c'est l'échec
52:17de l'UE dans quelques jours. Parce qu'alors,
52:19les cabrioles de l'UE, qui nous dit à 48h
52:21qu'il faut être très dur, et puis le lendemain, qui dit
52:23qu'il n'y aura plus de droits de douane
52:25sur l'industrie, en espérant que Donald Trump va se mettre
52:27à genoux. Bon. Et au passage, l'Europe
52:29défend... Enfin, Mme von der Leyen défend l'Allemagne.
52:31Les agriculteurs français vont encore s'arrêter à donner des échanges.
52:33— Alors, j'allais n'y pas trier les deux. Sur ces inquiétudes
52:35du RN, notamment, sur le fait
52:37qu'en Europe, on n'a pas tous la même voix,
52:39on n'a pas tous les mêmes intérêts par rapport aux États-Unis,
52:41et est-ce que la France pourrait être... Voilà.
52:43— La solution trouvée par l'UE pourrait-elle en défaveur de la France ?
52:45— Vous avez raison qu'il faut que ces intérêts convergent.
52:47Mais qui peut croire, est-ce qu'il y a un de vos téléspectateurs
52:49qui pense sérieusement que face à la politique
52:51de Donald Trump et la politique de la Chine,
52:53la France peut se défendre tout seul ?
52:55Quand je disais que c'était l'échec du RN, c'est même que
52:57Kevin Mauvieux ne dit pas. Est-ce que la France pourrait réussir
52:59à lutter contre les mesures de Donald Trump
53:01sans l'UE, tout seul ? — La réponse, elle est française ou elle est européenne,
53:03Kevin Mauvieux ? — Est-ce que la France est capable tout seul
53:05de lutter contre les mesures mises en place
53:07par Donald Trump ? La réponse, c'est non.
53:09— Mais évidemment qu'on s'en sortirait.
53:11Mais évidemment qu'on s'en sortirait.
53:13— On n'est pas plus forts à 27 contre les Etats-Unis ?
53:15— Si la France pouvait répondre,
53:17si la France pouvait répondre,
53:19on aurait un prix de l'électricité
53:21beaucoup moins élevé, M. Patrialetus.
53:23Et ça voudrait dire quoi ? Ça voudrait dire que nos entreprises
53:25seraient beaucoup plus compétitives que ce qu'elles sont aujourd'hui.
53:27C'est en fait nos entreprises qui sont en train de couler
53:29à cause des prix de l'électricité et du gaz.
53:31— Sur ce qu'on entend aussi, sur cette critique du libre-échange
53:33qu'on entend au RN, on a entendu aussi au niveau de la France insoumise
53:35en disant oui, mais c'est le moment, en fait,
53:37il faut de la souveraineté économique.
53:39On dépend trop des Etats-Unis, il faut réindustrialiser,
53:41il faut moins dépendre des autres pays,
53:43et il faut finalement tourner la page
53:45d'un libre-échange un peu débridé.
53:47— Mais bien sûr qu'il faut recréer de l'emploi industriel.
53:49Ça a été d'ailleurs une de nos priorités.
53:51Mais on a aussi des grandes entreprises françaises
53:53qui investissent dans le monde.
53:55On a des entreprises françaises qui investissent aux Etats-Unis,
53:57on a des entreprises françaises qui créent de la valeur
53:59parce qu'elle rayonne dans le monde.
54:01Et donc là encore, c'est très facile de dire
54:03on ferme les frontières, on arrête tout.
54:05C'est pareil avec d'autres pays, ou à l'inverse,
54:07d'appliquer des normes que d'autres pays n'appliquent pas.
54:09Mais de dire qu'on ferme tout et qu'on revient au protectionnisme...
54:11— Pourquoi vous l'avez pas fait ?
54:13— La France s'oppose, par exemple, à certains accords
54:15de libre-échange en Union européenne.
54:17— Oui, un peu tardivement. En France, ça fait bientôt 10 ans
54:19que vous êtes au pouvoir.
54:21— Vous nous faites des leçons ?
54:23— Vous dites protectionnisme, il faut faire à peu près pareil
54:25que ce que fait Donald Trump.
54:27Sur les exportations, on voit que la filière
54:29vin spiritueux, par exemple, est bien embêtée
54:31si demain elle peut pas exporter.
54:33Elle est embêtée, la filière des vins spiritueux.
54:35Elle est embêtée parce que c'est l'Union européenne qui va répondre
54:37et parce que l'Union européenne, c'est Mme. van der Leyen.
54:39— Elle est embêtée surtout parce qu'elle exporte.
54:41— Et que Mme. van der Leyen, elle travaille aux intérêts de l'Allemagne.
54:43Ça a toujours été le cas. Le Mercosur, c'est quoi ?
54:45C'est un grand traité qui va donner
54:47un très grand avantage à l'Allemagne.
54:49Par contre, nos agriculteurs, au passage, on les met au carreau.
54:51Qu'est-ce qui est en train de se préparer ?
54:53— La France est conte, vous le savez, Kévin Mogeux.
54:55— Oui, je sais bien, mais regardons les déclarations
54:57de Mme. van der Leyen qui a dit
54:59qu'elle allait supprimer les droits de douane,
55:01baisser fortement les droits de douane pour essayer de négocier
55:03avec Donald Trump sur l'industrie. Elle parle pas de l'agriculture
55:05parce que l'agriculture, je vous le donne en mille,
55:07ce sera la monnaie d'échange de l'autre côté.
55:09Et donc nos viticulteurs qui exportent, ils n'exporteront plus
55:11parce qu'ils se feront insommer pour que Mme. van der Leyen
55:13sauve l'Allemagne. — En quelques secondes pour finir,
55:15Ursula van der Leyen, la présidente
55:17de la Commission européenne, elle a mandat pour négocier.
55:19On voit que ça peut irriter certains,
55:21que ce soit la voix de la Commission européenne
55:23qui s'exprime dans ces cas-là.
55:25— Mais parce qu'il faut à un moment donné qu'on arrive
55:27à faire converger une voix européenne.
55:29Il y a deux visions qui se groupent, elles sont très claires.
55:31Il y a ceux qui pensent que la France peut peser toute seule
55:33face à Donald Trump, que si Marine Le Pen était présidente,
55:35elle pourrait discuter toute seule en disant à Donald Trump
55:37« Sauvez mes viticulteurs ! »
55:39— Non, en négociant, simplement.
55:41— La vérité, c'est qu'on a besoin de l'Union européenne pour peser.
55:43Et si demain on arrive à peser face à Donald Trump,
55:45ça sera parce qu'on est unis et parce qu'on pèse
55:47plus que le marché américain.
55:49— Il y a 27 pays, il y a 27 intérêts différents,
55:51ils peuvent converger.
55:53— Mais pas du tout. Sur le plan économique, c'est pas possible.
55:55— Merci beaucoup, Kevin Mauvieux.
55:57Merci, Jérémie Patry et Lettuce.
55:59La guerre commerciale, elle ne fait que commencer,
56:01on en reparlera évidemment.
56:03Clément Méric, vous avez vu passer il y a quelques secondes
56:05le Premier ministre. De quoi va-t-on parler lors de la séance ?
56:07— Eh bien, il sera question de cette guerre commerciale
56:09déclenchée par Donald Trump
56:11et de ses conséquences pour l'économie française
56:13avec pas moins de quatre questions qui porteront sur ce sujet.
56:15Pour le reste, la France assoumise
56:17a prévu de poser une question sur Gaza.
56:19La droite évoquera la suppression des ZFE,
56:21vous en avez parlé, les zones à faibles émissions.
56:23Le Rassemblement national, lui,
56:25sera sur les relations entre la France et l'Algérie
56:27alors que le ministre français des Affaires étrangères,
56:29Jean-Noël Barraud, s'est rendu à Alger ce week-end.
56:31Et puis, à noter, enfin, une question
56:33du député écologiste Sébastien Peitavi
56:35sur les menaces de mort dont il a fait l'objet
56:37des menaces proférées contre lui
56:39par un blog néo-nazi hébergé à l'étranger.
56:41— Merci beaucoup, Clément Méric.
56:43Marco Pommier, vous êtes dans la salle des quatre colonnes.
56:45C'est la dernière semaine avant deux semaines
56:47de pause parlementaire.
56:49Et le calendrier est bien chargé pour les députés.
56:51— Oui, un agenda parlementaire
56:53très encombré.
56:55Les députés n'examineront pas cette semaine
56:57la réforme controversée de l'audiovisuel public.
56:59Le gouvernement privilégie
57:01la réforme du mode de scrutin
57:03Paris-Lyon-Marseille.
57:05Et puis surtout, les députés vont passer
57:07un bon moment cette semaine
57:09sur le projet de loi
57:11de simplification
57:13de la vie économique.
57:15Plus de 2600 amendements
57:17à examiner.
57:19Des députés qui pourraient même siéger samedi
57:21pour venir à bout du texte
57:23avant, vous le disiez, cette pause parlementaire
57:25de deux semaines.
57:27— Merci beaucoup, Marco Pommier.
57:29Sachez, chers téléspectateurs,
57:31alors que la salle des pas perdus se prépare,
57:33qu'après la séance des questions au gouvernement,
57:35on débriefera évidemment les moments les plus importants.
57:37Et puis on diffusera ensuite
57:39le vote des conclusions de la commission mixte paritaire
57:41sur la restriction du droit du sol
57:43à Mayotte.
57:45Sujet très intéressant.
57:47Et c'est la garde républicaine qui se prépare.
57:49Salle des pas perdus.
57:51Beaucoup de visiteurs aujourd'hui
57:53avec évidemment les téléphones portables
57:55sortis pour immortaliser le moment
57:57où la présidence traversera
57:59cette salle des pas perdus.
58:01On reviendra évidemment sur de nombreux sujets
58:03lors de la séance des questions au gouvernement.
58:05Stéphanie et Marco, vous le disiez,
58:07après l'Assemblée, fermera pendant deux semaines
58:09pause parlementaire.
58:11Le calendrier encore chargé à la recrute.
58:29Yael Brune-Pivet qui vient donc de traverser
58:31la salle des pas perdus. Dans quelques secondes,
58:33elle ouvrira la séance des questions au gouvernement.
58:35On reviendra sur la guerre commerciale
58:37que Donald Trump lance
58:39contre tous les pays du monde
58:41et l'Union Européenne.
58:43On verra comment la France entend se faire entendre.
58:45On reviendra aussi sur une situation internationale
58:47avec la guerre à Gaza.
58:49Également les relations entre la France
58:51et l'Algérie alors que le ministre des Affaires étrangères
58:53était en déplacement à Alger
58:55ce dimanche. Bonne séance à tous.
58:57On se retrouve juste après.