Tous les mardis, de 17h à 17h30, LCP-Assemblée nationale prolonge la séance des Questions au Gouvernement en invitant des députés pour analyser les échanges intervenus dans l'hémicycle.
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00:00Et vous êtes en direct sur LCP, vous venez d'assister à cette séance de questions au gouvernement.
00:06Nous sommes ici, salle des pas perdus, c'est à quelques mètres tout juste de l'hémicycle où vient de s'achever cette séance
00:12où on a parlé de la situation à Gaza, on a parlé du logement, on a parlé aussi de la liberté de la presse.
00:18Nous allons revenir évidemment sur tous ces thèmes.
00:20Vous retrouvez comme d'habitude en duplex Elsa Mondagava et Marco Pommier qui se trouvent en salle des 4 colonnes.
00:27Avec moi en plateau, un face à face, Christophe Horwitzberg, bonjour.
00:30Bonjour.
00:31Merci d'être avec nous, vous êtes député renaissance des Français de l'étranger.
00:34Face à vous, Kevin Mauvieux, bonjour.
00:36Bonjour.
00:37Vous êtes député rassemblement national de l'heure.
00:39Alors retrouvons à présent Marco Pommier.
00:41Marco, vous, vous avez suivi cette séance depuis les tribunes et vous retenez un échange particulièrement fort entre
00:47le député de la France insoumise des Bouches-du-Rhône, Sébastien Deloglou, et le ministre des Affaires étrangères sur l'offensive à Rafa.
00:55C'est Stéphane Séjourné qui lui a répondu.
00:57Oui, beaucoup de tensions et de brouhaha à nouveau dans l'hémicycle sur le conflit israélo-palestinien.
01:03L'insoumis, vous l'avez dit, a demandé au gouvernement d'agir s'il ne veut pas être complice.
01:08Ce sont ses mots face à l'offensive israélienne à Rafa.
01:11Vous l'avez dit, Rafa, dernière étape du déplacement forcé, du nettoyage ethnique du peuple gazaoui, déshumanisé, massacré, génocidé, a ajouté le député.
01:22C'est le Hamas qui ne visait pas les Palestiniens à lancer une députée de la majorité.
01:27Stéphane Séjourné, ministre des Affaires étrangères, en a rajouté une couche expliquant que la France insoumise n'avait jamais de mots pour les otages français retenus par le Hamas.
01:37Nous sommes obligés de rééquilibrer vos positionnements politiques qui sont totalement délirants, a dit le ministre, se plaignant au passage du bruit sur les bancs insoumis.
01:47Stéphane Séjourné, qui a mis en avant l'aide humanitaire de la France pour Gaza, même s'il n'a pas répondu à la question des insoumis sur l'arrêt des livraisons d'armes ou sur la suspension des accords de coopération avec Israël.
01:59Merci pour ce compte rendu, Marco Pommier, de la séance de questions au gouvernement.
02:06Une séance où on a parlé logement.
02:09Le député RN de l'Aude a interpellé le ministre délégué sur la préférence nationale dans l'attribution du logement social.
02:18On va voir ce qu'en pense le ministre Guillaume Casbarian, qu'on va retrouver au micro d'Elsa Mondingava.
02:23Votre réponse au député du Rassemblement national, c'est pas de priorité nationale dans le logement social. On est bien d'accord ?
02:29Tout à fait. La priorité nationale n'est absolument pas une solution au mal logement dans notre pays.
02:34Cela poserait même un problème très opérationnel. Si vous êtes dans un hôpital, par exemple, avec deux infirmières, l'une qui est française, l'autre qui est étrangère mais régulière, qui travaille, qui paye ses impôts,
02:44il n'est pas normal de créer une discrimination fondée exclusivement sur la nationalité qui empêcherait les deux infirmières d'accéder au logement social.
02:51Ça crée une distorsion dans les organisations professionnelles, ça crée une baisse d'attractivité des organisations.
02:55Au-delà même de la question du principe, bien évidemment, il y a un sujet très opérationnel qui fait que la préférence nationale dans le logement social, ça ne fonctionne pas.
03:02Et ça n'est pas juste, c'est totalement injuste. Donc non, ce n'est absolument pas une option, ça n'a jamais été étudié, ça n'est pas étudié, ça ne sera pas étudié par cette majorité ou par ce gouvernement.
03:10Alors, on va voir ce qui est étudié, notamment sur les critères d'occupation dans les logements sociaux.
03:14Vous voulez revoir quand on gagne un peu plus ou quand on a un patrimoine, ça, vous voulez que ça rentre en jeu pour savoir si on peut rester ou non dans son logement social ?
03:21Oui, nous souhaitons examiner la question du revenu et du patrimoine de ceux qui sont dans le parc social pour une raison simple,
03:25c'est qu'il y a deux millions de personnes qui attendent parfois depuis des années d'avoir un logement social.
03:29Et donc, il n'est pas illégitime de se poser la question du patrimoine et du revenu de ceux qui sont aujourd'hui dans le parc social,
03:35sachant que les plafonds sont déjà très élevés. Et donc, ce que nous voulons faire, c'est qu'il y ait une étude annuelle du revenu
03:41et que si vous dépassez le plafond de revenu, vous puissiez payer un surloyer.
03:45Et puis, si durablement, vous êtes au-dessus de 20% de ce plafond, que l'on puisse vous proposer de partir dans le logement intermédiaire ou dans le parc libre
03:52pour pouvoir laisser la place à des personnes qui attendent depuis des années.
03:55Et bien, c'est la même chose pour le patrimoine. Nous souhaitons avoir un examen du patrimoine de ceux qui sont dans le parc
03:59pour pouvoir, si vous avez un bien équivalent et que vous êtes propriétaire, il n'y a pas vraiment de raison que vous restiez dans un logement social
04:05alors qu'il y a deux millions de personnes qui attendent depuis des années d'en avoir un.
04:07Donc, c'est de la bonne gestion du parc qui permettra d'accélérer la file d'attente pour des personnes qui en ont vraiment besoin
04:13et qui attendent parfois depuis des années avant d'avoir un logement social.
04:15Ça, ce sont sur les critères d'occupation, sur les critères d'expulsion. Vous assumez vouloir expulser plus facilement des familles de délinquants, notamment.
04:22C'est une demande de très longue date de la droite.
04:24Alors, j'ai répondu à une question à l'époque de France Inter qui me disait est-ce que vous êtes ouvert aux discussions sur le sujet ?
04:29Et donc, j'ai répondu en toute transparence que nous étions ouverts aux débats parlementaires
04:32et que, par conséquent, si cette question venait dans le débat, nous pouvions l'étudier.
04:37C'est pas totalement, d'ailleurs, nouveau. C'est quelque chose qui existe déjà.
04:40La ville de Nice, par exemple, le fait déjà. Il y a 150 délinquants qui ont été expulsés du parc social en deux ans.
04:46Preuve en est que la ville a réussi, à travers une convention, avec la justice, les bailleurs sociaux, à le faire.
04:51La question viendra dans le débat. Faut-il aller plus loin pour sanctionner les délinquants qui sont dans le parc social ?
04:56Cette question, elle est légitime, elle peut se poser. Il faut maintenant savoir comment est-ce qu'on l'écrit d'un point de vue parlementaire.
05:01Et donc, nous allons travailler ensemble pour voir si c'est techniquement faisable, si ça aurait de l'impact, si ça serait utile
05:07et travailler avec des communes qui, déjà, en réalité, se posent ces questions-là et ont ces bonnes pratiques de gestion
05:12qui permettent d'éviter d'enquiquiner des gens qui sont dans le parc aujourd'hui et qui aspirent à vivre tranquillement, paisiblement dans leur copropriété.
05:20C'est aussi simple que ça.
05:22Vous voulez aussi revoir la loi SRU. Ça impose aux communes de 20 à 25% de logements sociaux.
05:27Vous voulez que les logements intermédiaires, ceux qui sont accessibles à la classe moyenne, puissent être comptabilisés dans ces 20-25%.
05:35Mais donc, ça veut dire, mathématiquement, moins de logements sociaux dans certaines communes.
05:39Non, ce que nous voulons faire, c'est garder les principes de la loi SRU et fixer toujours des objectifs de construction nouvelle
05:45pour les communes qui sont conservées par la loi SRU.
05:48Ce que nous disons, c'est que quand on donnera un objectif, par exemple, de 1 000 nouveaux logements pour les maires qui sont concernés,
05:53que ces maires-là pourront aller jusqu'à 250 logements intermédiaires.
05:57C'est donc une partie de leur objectif de construction de nouveaux logements pourra être du logement intermédiaire.
06:02Pourquoi ? Pour les encourager à créer de nouveaux logements et, en même temps, pour les encourager à faire de la mixité sociale
06:08avec un produit, le logement intermédiaire, qui est moins cher pour les locataires que le prix de marché, 15 à 20% moins cher,
06:13et qui, économiquement, permet d'équilibrer des opérations.
06:15Donc, très simplement, en conservant des objectifs de construction nouvelle pour les communes concernées par la loi SRU,
06:22nous souhaitons ouvrir l'OLLI, au logement intermédiaire, pour accélérer et encourager les maires à bâtir de nouveaux logements,
06:28qu'ils soient sociaux et intermédiaires, donc pour accélérer l'offre neuve dans le pays.
06:32Merci beaucoup, Guillaume Casbarian. Votre projet de loi s'étend en juin au Sénat, à la rentrée, ici à l'Assemblée.
06:37Exactement. Merci beaucoup.
06:38Merci, Elsa Mondingava.
06:40Kevin Mauvieux, vous avez entendu le ministre délégué au logement.
06:43Il a dit que la préférence nationale, ça ne règle pas, finalement, le problème en cours du logement.
06:47Et puis, vous avez sûrement lu aussi Laurent Fabius, dans Le Monde, qui dit que la préférence nationale, c'est pas compatible avec notre Constitution.
06:54Écoutez, effectivement, la préférence nationale est dans le programme du Rassemblement National, dans plein de domaines,
07:02y compris dans l'accès au logement, et principalement l'accès au logement social.
07:06Il existe des moyens de changer la Constitution, comme les référendums.
07:10Marine Le Pen l'a dit, si elle est au pouvoir, elle fera un référendum sur l'immigration, avec tout un tas d'articles,
07:17y compris, pourquoi pas, l'intégration de la préférence nationale.
07:20Ça peut se modifier, tout ça. Il ne faut pas que les Français pensent que c'est perdu d'avance.
07:24Bien sûr. Entendu. Mais est-ce que c'est la solution au problème du logement ?
07:29C'est une solution au problème du logement.
07:31Mais par rapport à ce sujet plus vaste, j'ai envie de dire, mais, waouh, quel déclin de notre société.
07:38Je me souviens, quand j'avais 15-20 ans, j'étais au lycée, j'entendais parler de la France des propriétaires.
07:43Toutes les classes moyennes, tous les travailleurs qui voulaient devenir propriétaires.
07:46Aujourd'hui, on va faire une loi pour que tout le monde puisse avoir un logement social.
07:49Est-ce qu'on se rend compte à quel point Emmanuel Macron a fait glisser notre pays vers une paupérisation ?
07:55Et on en vient, au lieu de parler des infirmières comme d'un métier qui mérite rémunération,
07:59qui mérite une accession à la propriété, on en vient à prendre les infirmières en exemple d'accès au logement social.
08:05On est vraiment sur une pente glissante.
08:08D'une paupérisation de la société ?
08:10Comment ?
08:11D'une paupérisation de la société ?
08:12D'une paupérisation de la société, très clairement.
08:13Quand on a 2 millions de Français qui attendent un logement social,
08:15et quand la seule ouverture qu'on propose, c'est de créer plus de logements sociaux,
08:20c'est d'intégrer des logements intermédiaires, donc du logement social pour les classes moyennes, on va dire,
08:24dans une nouvelle loi, c'est bien qu'on n'a plus aucune ambition pour la France,
08:28et plus aucune ambition pour les Français.
08:30Et ça, c'est déplorable.
08:31Alors, effectivement, ça c'est une des propositions du projet de loi qui a été proposé vendredi dernier,
08:36et qui sera débattue prochainement au Sénat.
08:39Ce qu'il faut voir, c'est que la loi SRU prévoit 25% de logement social,
08:43là il y aurait du logement intermédiaire qui viendrait s'insérer dans ces 25%
08:47pour ramener finalement des classes moyennes.
08:49Est-ce qu'il n'y a pas un côté un peu clientéliste pour aller chercher un électorat de classe moyenne
08:55qui peut-être se détournerait de vous ?
08:58Je ne crois pas. Vous savez, le problème de la gentrification,
09:01on le retrouve absolument partout dans le monde.
09:03Au Canada, il y a les mêmes problèmes sur le logement qu'on retrouve partout.
09:06La spécificité du modèle français, c'est qu'il y a cette volonté de mixité sociale.
09:11Et la mixité sociale, c'est évidemment avec les gens qui sont les classes populaires,
09:15et les gens qui ont les plus bas revenus, et la loi SRU y répond,
09:19mais c'est aussi aujourd'hui, dans beaucoup de territoires, et notamment dans les territoires en zone tendue,
09:24la possibilité pour des gens qui n'ont pas encore ces revenus-là de pouvoir y avoir accès.
09:28Et c'est exactement ce sur quoi ce projet de loi essaye de toucher.
09:32Moi, j'y suis très favorable, parce qu'encore une fois,
09:34il y a une classe moyenne qui aujourd'hui aspire à avoir un logement
09:37et qui ne bénéficie pas de la loi SRU.
09:39La loi, cette nouvelle loi, le permettra.
09:42Alors, vous, vous êtes mitigé sur cette réponse apportée par le ministre.
09:47Pour autant, effectivement, est-ce qu'il ne faut pas que les classes moyennes
09:50puissent aussi avoir accès à des logements intermédiaires ?
09:53Là, on ne parle pas des mêmes logements sociaux que l'ensemble de la population.
09:57Évidemment, nous, on souhaite que les Français puissent avoir accès
10:01à des logements de qualité facilement et en fonction de leurs moyens.
10:04Ça, c'est clair.
10:05Mais ça n'efface pas ce que j'ai dit précédemment sur la paupérisation,
10:08la nécessité de créer des logements accessibles, y compris pour des classes moyennes
10:12qui, à une époque, rêvaient d'accession à la propriété, du petit pavillon avec jardin.
10:18Bon, voilà, on est dans un glissement vers une paupérisation.
10:21Et il y a un argument que j'ai du mal à entendre, c'est de dire
10:23« Mais on n'est pas les seuls, dans les autres pays, il y a des problèmes de logement parfois, souvent.
10:27Donc, après tout, c'est normal. »
10:28Ce n'est pas normal.
10:29Il ne faut pas se reposer sur le fait que d'autres pays aient eu des problèmes
10:32pour légitimer le fait qu'en France, on ait des problèmes d'accès au logement.
10:35La crise du logement qu'on connaît, elle est l'aboutissement de décennies
10:39de politiques du logement qui ont été faites de manière bancale,
10:42de politiques de construction qui ont été faites de manière bancale,
10:45de prises de décisions, parfois de normes, qui posent de sérieux problèmes.
10:49Par exemple, l'impossibilité de louer des logements qui ont une mauvaise classe énergie.
10:53Alors certes, avoir une mauvaise classe énergie, c'est synonyme d'un mauvais confort dans le logement.
10:58Je ne vais pas dire que j'aimerais vivre dans un logement qui est très mal classé en termes de classe énergie, évidemment.
11:04Mais quand on a une crise de logement, avec 2 millions de Français qui veulent un logement social,
11:07avec des centaines de milliers de Français qui n'ont pas de logement, parfois, qui vivent dans leur voiture,
11:11c'est un peu bancal d'aller à l'extrême en termes de normalisation, en termes d'interdiction.
11:16On est trop rigide, on est trop raide sur le logement, et toutes ces politiques, depuis des décennies,
11:22Emmanuel Macron en est un très grand garant, mais il n'est pas le seul.
11:25La droite et la gauche, qui se sont succédées avant, n'ont pas fait mieux.
11:28La crise du logement n'est pas arrivée en 7 ans, mais elle a été très largement accentuée,
11:31comme de nombreuses choses, par Emmanuel Macron.
11:33Christophe Herwesberg, le Premier ministre, avait dit qu'il souhaitait un choc de l'offre.
11:38Est-ce qu'on y est, là, véritablement, avec ce projet de loi ?
11:41C'est ce qu'on essaye de faire. Avoir 20 territoires qui vont être choisis pour, justement, simplifier les mesures,
11:45pour accélérer les mesures, c'est précisément...
11:47Ça vous paraît suffisamment ambitieux, même pour la construction ?
11:49En tout cas, c'est une manière très volontariste de vouloir faire face.
11:52Bien sûr que j'entends ce que vous dites, car il faut se rendre compte que les territoires sont dans des situations différentes.
11:58On ne peut pas comparer le logement en région parisienne et le logement dans la Nièvre ou dans l'Aude.
12:03Dans la Nièvre, vous pouvez avoir acheté une maison, et évidemment, les prix de l'immobilier sont beaucoup moins importants.
12:09Quand on est à Paris, il faut construire. On le sait, les taux d'intérêt sont montés, par exemple.
12:13Ça a participé à cette crise du logement.
12:16Et une des solutions, c'est de simplifier, c'est de permettre qu'il y ait plus de permis de construire, c'est d'accélérer la construction.
12:22Ça, il faut le faire, et je crois que c'est une manière très efficace et de baisser le nombre de normes pour favoriser la construction de logements.
12:30Alors, il y a aussi cette idée, dans le projet de loi, de pouvoir expulser des personnes qui n'ont pas droit encore au logement social,
12:37parce qu'elles gagnent pendant deux ans plus de 20% du plafond des revenus.
12:41Vous êtes favorable à cette mesure ?
12:43Écoutez, on va l'étudier. Après, nous, notre priorité, dans un premier temps, c'est si on doit expulser des personnes de logements sociaux.
12:48Mon collègue Frédéric Falcon l'a dit au moment des questions au gouvernement tout à l'heure, c'est l'expulsion d'abord des délinquants.
12:55Dans les barres d'immeubles, y compris dans des petites villes, si je prends l'exemple de ma circonscription, à Ponto de Mer,
13:01on a deux quartiers avec des immeubles, logements sociaux.
13:06On est à Ponto de Mer, 10 000 habitants, on n'est pas dans une très grande ville ou une ville de banlieue parisienne.
13:11Moi, j'ai tout un tas d'habitants de ces logements qui passent à ma permanence régulièrement,
13:14parce que vivre dans ces logements est absolument insupportable.
13:17Non pas parce que le logement est mal isolé ou parce qu'il est insalubre, ça existe,
13:22mais parce qu'ils ne supportent plus le dealer en bas, la famille du rez-de-chaussée qui décide un peu de quand est-ce qu'on peut rentrer et sortir,
13:28en fonction de ses heures de sommeil, de sieste, de deal.
13:31Et je pense que la première chose, ce sera...
13:33Mais là, il n'y a pas un amalgame entre les dealers, ces problèmes-là, et les étrangers ?
13:37Je ne vous ai pas parlé d'étrangers dans la phrase que...
13:40Si, vous avez dit qu'il faut expulser les délinquants étrangers.
13:44Les délinquants et les étrangers, j'avais une virgule.
13:47Vous stigmatisez toujours les mêmes personnes, c'est-à-dire que pour vous, les problèmes de copropriété,
13:52les problèmes de copropriété pour le Rassemblement national, c'est les étrangers et les délinquants, mais ce n'est pas ça le sujet.
13:58Moi, je vous parle de Ponto de Mer, je peux vous assurer que les délinquants en question,
14:02les familles de délinquants qui sont à expulser, qui devraient être expulsés depuis longtemps,
14:05je peux vous assurer qu'ils n'ont absolument rien à voir avec la migration ou avec les étrangers.
14:09— C'est ce que votre collègue a dit tout à l'heure. — Mais pas du tout.
14:11Donc nous, on fait bien la part des choses. Il y a deux pans.
14:14D'abord, la préférence nationale, les logements sociaux réservés d'abord aux Français,
14:18et s'il y a de la place, pourquoi pas aux étrangers qui en ont besoin, mais d'abord aux Français.
14:22C'est pas normal qu'un Français qui travaille, qui a cotisé toute sa vie,
14:25soit dans sa voiture pendant qu'un étranger se retrouve dans un logement, donc d'abord les Français.
14:30Et deuxième élément, deuxième catégorie de personnes qui n'ont pas forcément un lien avec les migrants,
14:36ce sont les dealers, ce sont les délinquants, ce sont les criminels,
14:39ceux qui pourrissent la vie des quartiers et qui n'ont rien à faire dans ces logements.
14:41— Entendu. Une dernière question, Christophe Invesberg, sur Guillaume Kasbarian,
14:45qui s'est exprimé sur la possibilité d'expulser les parents d'enfants délinquants.
14:49Ça, c'est une idée qui est largement partagée dans la majorité, voire qui fait l'unanimité ?
14:54— Il faut pas non plus paupériser là où il y a de la pauvreté.
14:57C'est un des éléments qui puisse être à l'étude.
15:01Moi, je crois profondément que le vrai sujet, et je le vois régulièrement,
15:05c'est qu'il y a des gens qui devraient pouvoir bénéficier d'un logement social et qui ne le peuvent pas
15:09parce que d'autres personnes qui aujourd'hui ne sont pas dans une situation où elles ont besoin d'un logement social
15:14occupent ces logements. C'est ça, le vrai sujet.
15:16— Donc c'est ramener de la justice dans la distribution du logement social.
15:19— C'est ramener de la justice et que le logement social se soit du logement social.
15:21Et c'est ça, le sujet. Il faut arrêter systématiquement de stigmatiser les gens.
15:24La société, à force de stigmatiser tout le monde et de mettre les uns contre les autres,
15:27on ne répond pas aux problèmes.
15:28— Vous stigmatisez une catégorie de personnes, là ?
15:29— Non, on ne stigmatise pas une catégorie de personnes.
15:31Les gens qui ont des revenus qui ne leur permettraient d'être dans le logement privé,
15:34il n'y a aucune raison qu'ils occupent un logement social.
15:36On voit des femmes seules qui divorcent et qui se retrouvent aujourd'hui dans une situation
15:40où elles n'ont pas accès à des logements, là où il y a des familles qui, au fond,
15:43peuvent acheter une maison à la campagne et qui bénéficient d'un logement.
15:47C'est de ça, c'est ça, le sujet.
15:48Et je crois que là aussi, un autre des points à l'étude, c'est de donner un petit peu plus de pouvoir au maire.
15:53Ça aussi, je pense que ça va dans le sens de donner un petit peu plus de souplesse
15:56à un système qui aujourd'hui est trop rigide.
15:58— Alors donner effectivement du pouvoir au maire, c'est-à-dire que le maire aurait la possibilité,
16:02le loisir de choisir les personnes qui pourraient accéder à ce logement social.
16:07C'était le cas avant, ça ne l'était plus. Vous pensez que c'est une bonne idée ?
16:11— Ah mais je pense que donner du pouvoir au maire, c'est toujours une bonne chose.
16:14On a tendance à leur retirer du pouvoir ou à leur donner des délégations sans leur donner les moyens.
16:19Donc donner du pouvoir au maire...
16:21— On a souvent parlé de clientélisme dans les communes aussi.
16:23— Non mais ça, après, voilà, il faut trouver une solution d'encadrement
16:25pour éviter le clientélisme, pour éviter les débordements.
16:28Mais dès lors que des critères sont fixés, précis, et qui permettent d'éviter les débordements,
16:33c'est-à-dire des critères de revenus, de patrimoine, par exemple,
16:36le maire pourra très bien pousser un dossier.
16:38Mais si le dossier dépasse ces critères, il y a moyen de faire en sorte que le dossier soit bloqué automatiquement.
16:42Mais on peut donner plus de moyens au maire.
16:44Ça marche pour l'attribution, ça marche aussi pour le fait de virer une personne d'un logement,
16:49que ce soit pour des questions de revenus, parce que le maire connaît bien quand même sa ville,
16:52et sait parfois que dans des logements dans lesquels il a peut-être lui-même parfois poussé une personne,
16:57il sait très bien que la situation a changé, que la personne n'en a plus besoin.
17:00Et le maire, sur le même principe, connaît les délinquants la plupart du temps dans sa commune.
17:04Voilà, à ponte de mer, encore une fois, c'est de l'autorité publique, c'est toujours les mêmes derniers.
17:08— Y a pas de risque de favoritisme ?
17:10— Y a des commissions qui seront justement là pour encadrer.
17:13— Commission d'attribution.
17:14— Commission d'attribution, c'est déjà le cas.
17:15Mais je vois bien, encore une fois, régulièrement, vous constatez les mêmes choses,
17:19et vous êtes favorable au pouvoir de maire, c'est exactement ce qu'on propose.
17:21Par contre, en général, par exemple, sur l'encadrement de Airbnb, vous votez contre,
17:27parce que vous êtes toujours dans la posture, vous critiquez beaucoup, et vous ne votez jamais les choses qui vont dans le bon sens.
17:33— Les statistiques existent, on vote tout ce qui va dans le bon sens,
17:36on ne s'oppose que quand on a matière à s'opposer.
17:38C'est quelque chose qui ne peut pas nous être reproché,
17:40contrairement à votre camp qui ne vote jamais une proposition à l'Assemblée nationale,
17:43quand bien même vous la reprenez quelques semaines après.
17:45— Alors, je vais vous mettre d'accord, parce qu'on va aller retrouver Victoria Grenier,
17:48qui est une des dessinatrices de l'Assemblée nationale,
17:50et qui a croqué cette séance de questions au gouvernement.
17:53Alors, qu'a-t-elle dessinée aujourd'hui, Elsa Monagava ? Dites-nous ce que vous voyez.
17:57— Eh bien, écoutez, un peu comme nous, les journalistes de la chaîne parlementaire,
18:00vous avez décidé de faire des thèmes.
18:02Qu'avez-vous retenu de cette séance de questions au gouvernement ?
18:05— Eh bien j'ai retenu le thème de l'économie, notamment,
18:08avec la question de Daniela Barron à Bruno Le Maire sur la puissance de la France.
18:13L'Europe aussi, de la part de Juliette Villegrain et de Stéphane Séjourné,
18:18à propos de la puissance de l'Europe et des élections européennes qui vont arriver.
18:21Sandrine Rousseau qui s'inquiète sur les eaux, des nappes phréatiques.
18:26Nous avons aussi Sébastien Delogu par rapport à la guerre à Gaza.
18:33Toujours la même question quant à « Allez-vous faire cesser le feu ? »
18:36et la question de la liberté d'expression.
18:39Et Rachid El Atti qui répond que Radio France n'avait pas d'autre choix
18:44que de licencier Guillaume Meurice.
18:46— Et à chaque fois, il faut, bien sûr, à la fois croquer les députés, les ministres.
18:51Et puis, bien écoutez, c'est un travail un peu en stéréo.
18:54— Oui, c'est un travail très chronophage, mais j'adore le faire.
18:57Et c'est très, très excitant.
18:59Donc c'est... Et j'apprends beaucoup de choses aussi.
19:03— Et justement, tout ce travail, vous continuez à le faire.
19:06Quelle sera la suite, d'après vous, Victoria Grenier ?
19:08Qu'est-ce que vous souhaiteriez faire avec tout ça ?
19:10— Alors j'aimerais en faire un ouvrage qui suivrait les grands moments de la politique en France
19:18et surtout sur les failles de la démocratie.
19:21Et il y a beaucoup de choses à dire.
19:24La désinformation aussi. Voilà. Beaucoup de projets en perspective.
19:28— Eh bien merci, en tout cas, de venir très souvent dans cette émission pour nous montrer vos croquis.
19:33— Très jolis croquis. Merci, Elsa Mondingava, de nous avoir montré tout ça.
19:38Merci, Christopher Weisberg, d'avoir accepté de venir débattre dans cette émission.
19:43Vous êtes députée Renaissance des Français de l'Étranger.
19:45Et merci, Kévin Mauvieux, député Rassemblement national de l'Eure.
19:49Merci, évidemment, Elsa Mondingava et Marco Pommier, qui m'ont accompagnée tout au long de cette émission.
19:54Restez évidemment sur LCP.
19:56Sous-titrage Société Radio-Canada