Tous les mardis, de 17h à 17h30, LCP-Assemblée nationale prolonge la séance des Questions au Gouvernement en invitant des députés pour analyser les échanges intervenus dans l'hémicycle.
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00:00 Bonjour à tous et c'est la fin des questions au gouvernement.
00:03 On se retrouve ici en direct de la salle des Pas Perdus,
00:05 à quelques mètres de l'hémicycle de l'Assemblée Nationale,
00:08 où vient de s'achever cette séance,
00:10 où on a parlé de la fin de vie,
00:12 où on a parlé des intempéries,
00:14 que ce soit dans le Gard ou dans le Nord Pas-de-Calais,
00:16 et puis de la sécheresse dans les Pyrénées-Orientales
00:18 ou encore de la situation à Gaza.
00:20 On va y revenir bien sûr dans cette émission
00:21 avec Elsa Monagava, Stéphanie Despierre,
00:24 qui se trouve salle des Quatre Colonnes,
00:25 et Marco Pommier, qui est sur les marches du Palais Bourbon.
00:28 Cour d'honneur.
00:30 Je vous présente mes invités pour cette émission.
00:32 Anne Le Hénaf, bonjour.
00:33 Vous êtes députée Horizon et apparentée du Morbihan.
00:37 Merci d'être là.
00:38 Et face à vous, Alexandra Masson, bonjour.
00:40 Bonjour.
00:40 Vous êtes députée Rassemblement National des Alpes-Maritimes.
00:43 Alors revenons sur le compte rendu de cette séance
00:45 avec vous Elsa Monagava.
00:47 Vous avez suivi, vous, la séance depuis les tribunes
00:49 de l'hémicycle de l'Assemblée Nationale
00:51 et vous retenez particulièrement un échange
00:52 entre la députée écologiste de Paris, Sandrine Rousseau,
00:56 et la ministre déléguée chargée de l'Enfance, Sarah El Haïry.
00:59 C'était sur l'aide sociale à l'enfance.
01:01 Oui, on l'appelle l'ASE.
01:03 La députée de Paris, Sandrine Rousseau,
01:05 a dénoncé un système maltraitant pour des enfants maltraités.
01:08 Elle a rappelé les différents drames qui avaient concerné
01:10 des enfants de l'ASE, des suicides, des overdoses.
01:13 La ministre chargée de l'Enfance et des Familles lui a répondu
01:16 la protection de l'enfance mérite mieux.
01:19 Elle l'a accusée de jeter l'opprobre sur tous les personnels
01:23 qui travaillent dans cette protection de l'enfance.
01:26 Elle a demandé de la concorde sur ces sujets
01:28 alors que la députée de Paris l'a accusée
01:31 de ne pas répondre à la question et a dit "Honte à vous, madame la ministre".
01:35 Un échange particulièrement virulent entre la députée de Paris
01:39 et la ministre en charge de l'Enfance et des Familles.
01:42 Merci Elsa Mandengava pour ce compte rendu de cette séance.
01:45 Nous allons retrouver Marco Pommier.
01:46 Marco, vous êtes aux côtés de Marie Lebec,
01:48 qui est la ministre chargée des Relations avec le Parlement.
01:50 On pourrait voir un petit peu plus clair sur l'agenda parlementaire.
01:54 Marie Lebec, l'entourage du Premier ministre nous disait
01:57 qu'il n'y a plus d'agenda parlementaire.
02:00 L'agenda parlementaire n'est plus vide.
02:03 Quels sont les textes importants qui vont être débattus
02:06 dans les prochaines semaines et quels calendriers ?
02:08 L'agenda parlementaire n'a jamais été vide.
02:10 Les parlementaires ont travaillé depuis la nomination de ce gouvernement
02:14 sur des sujets importants.
02:16 IVG, bien sûr, que vous avez suivi avec beaucoup d'intérêt.
02:19 Également la fusion de la SNR-SN qui est actuellement à l'Assemblée
02:24 ou encore l'avenir de la nouvelle Calédonie.
02:27 Dans les textes qui sont présentés et qui sont importants,
02:29 on l'avait dit, on l'avait annoncé,
02:31 Agriculture qui est un texte complété et renforcé
02:33 suite à la crise agricole où on avait sollicité aussi
02:36 les filières, les syndicats pour avoir davantage de remontées.
02:40 Nous avons Fin de vie, bien sûr, qui est un texte majeur
02:43 et qui sera dès la mi-mai à l'Assemblée nationale.
02:48 Nous avons aussi des textes qui vont commencer leur cheminement au Sénat.
02:51 Je pense notamment au texte sur le logement,
02:53 un texte sur la simplification qui est la continuité au fond de la loi Pacte
02:57 ou encore un texte sur la justice des mineurs.
02:59 Rapidement, Marie Lebec, dans quelques minutes,
03:01 les députés vont débattre du soutien de la France à l'Ukraine.
03:05 Un débat avec vote mais qui ne sera que consultatif.
03:08 Alors, il sert à quoi ce débat ?
03:10 Forcer les oppositions et clarifier leur position sur le sujet ?
03:14 Je crois que c'est un débat qui est très important
03:16 puisqu'il associe la représentation nationale au soutien
03:19 que le président de la République apporte à l'Ukraine
03:22 et que la France même apporte à l'Ukraine depuis deux ans.
03:26 Comme vous le savez, il y a un accord qui a été signé entre la France et l'Ukraine
03:29 mais cet accord bilatéral, il a aussi trouvé sa traduction
03:32 dans d'autres pays partenaires de l'Ukraine.
03:36 Et effectivement, le président de la République, le Premier ministre
03:39 ont souhaité qu'il y ait ce débat qui se tienne à l'Assemblée
03:42 pour aussi réaffirmer le soutien de la nation
03:45 puisque l'Assemblée nationale et le Sénat en sont l'incarnation
03:48 le soutien de la nation à l'Ukraine.
03:51 Et donc il y aura effectivement une présentation, un débat autour de cet accord
03:54 qui va se tenir dans les quelques minutes aujourd'hui à l'Assemblée, demain au Sénat.
03:57 Merci beaucoup Marie Lebec.
03:59 Effectivement, un débat à suivre à partir de 16h30 sur LCP
04:01 dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
04:03 Effectivement, merci Marco Pommier.
04:05 Anne Le Henaf, vous allez bientôt rejoindre l'hémicycle de l'Assemblée nationale
04:08 pour ce débat qui va démarrer à 16h30.
04:10 C'est quoi le sens de ce débat ?
04:12 Vous disiez un débat avec vote mais uniquement consultatif.
04:16 C'est essentiel parce qu'en fait il est important d'associer les parlementaires
04:21 à la réflexion et à finalement la décision que va prendre le Président de la République
04:25 avec ses homologues européens vis-à-vis de l'Ukraine.
04:29 Et je pense qu'il faut qu'on fasse nation, comme on dit pour un sujet comme celui-ci
04:33 qui est essentiel et pour notre pays et pour l'Europe.
04:37 Donc consulter les parlementaires, les faire voter, même si ce n'est que symbolique,
04:43 ça permet au Président de la République de renforcer sa position
04:47 et puis nous de nous exprimer également sur ce sujet qui est fondamental
04:50 et d'actualité avec une situation qui s'est durcie, qui est extrêmement préoccupante.
04:57 Alors effectivement, ce débat va porter sur l'accord bilatéral de sécurité,
05:00 l'aide de la France à l'Ukraine pour les 10 années à venir
05:04 et notamment 3 milliards d'euros de soutien financier.
05:07 Alexandra Masson, le Rassemblement national a indiqué qu'il s'abstiendrait. Pourquoi ?
05:11 Oui, tout à fait, on va s'abstenir parce que c'est effectivement un débat important.
05:16 Je tiens à préciser ici que nous avons toujours condamné l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
05:23 Mais par ailleurs, il y a deux limites qui sont le fil rouge que nous ne traverserons pas.
05:30 C'est l'adhésion de l'Ukraine à l'Europe et l'envoi de troupes françaises sur le sol ukrainien.
05:36 Et c'est pour cette raison qu'en effet, aujourd'hui, nous sommes dans un accord assez large
05:41 qui prévoit un soutien financier quand même très lourd
05:44 qui amène à toute la discussion aussi sur la co-belligérance que nous aurons bientôt.
05:48 Et comme tout cela n'est pas très clair, nous nous abstiendrons pour être en tout cas dans la réflexion
05:56 des mois à venir, des semaines à venir sur ce qui va se passer.
06:00 Car vraiment, clairement, il est hors de question pour nous que aujourd'hui nous puissions envoyer nos enfants,
06:06 nos familles et notre armée française sur le sol ukrainien.
06:10 D'ailleurs le président ukrainien lui-même sur BFT le lien soir,
06:14 l'a dit lui-même que pour l'instant, il ne souhaitait pas.
06:17 Je pense qu'Emmanuel Macron se veut un peu chef de guerre aujourd'hui, très isolé.
06:23 Les autres pays européens ne sont pas dans son sens et le président ukrainien non plus.
06:28 Anne Le Hénan, c'est vrai qu'on doit se prononcer sur cet accord bilatéral de sécurité,
06:35 des aides financières mais aussi militaires, mais aussi de formation.
06:39 Et finalement, les déclarations d'Emmanuel Macron ne viennent-elles pas brouiller le message
06:44 puisqu'il a annoncé qu'on pourrait éventuellement un jour envoyer des troupes sur place
06:48 et qu'il n'y avait pas de limite finalement dans l'aide à l'Ukraine ?
06:51 Comme je l'ai dit il y a quelques minutes, la situation est extrêmement grave.
06:55 Il est du rôle d'un président de la République, en l'occurrence Emmanuel Macron,
07:00 c'est de cette manière-là qu'il l'a exprimé, d'envisager toutes les possibilités.
07:04 C'est la responsabilité d'un chef de l'État de mettre sur la table,
07:07 comme il l'a fait avec ses homologues européens, toutes les possibilités.
07:10 À aucun moment il s'agissait de dire "nous allons envoyer les troupes françaises en Ukraine".
07:17 Ça faisait partie des sujets, mais c'est la responsabilité du président de la République,
07:23 d'envisager chaque situation.
07:26 Parmi les options qui ont été mises sur la table, il y avait cela.
07:30 Ça ne voulait pas dire qu'on allait envoyer nos troupes et nos forces militaires en Ukraine.
07:36 Donc ça c'est la première chose.
07:39 Et ce débat va démarrer dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
07:42 Regardez avec moi ces images. Débat 50-1 sur l'accord bilatéral de sécurité entre la France et l'Ukraine.