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Tous les mardis, de 17h à 17h30, LCP-Assemblée nationale prolonge la séance des Questions au Gouvernement en invitant des députés pour analyser les échanges intervenus dans l'hémicycle.

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00:00 Et c'est la fin des questions au gouvernement, on refait les cagues sur LCP, on refait les questions au gouvernement,
00:05 nous sommes en direct de la salle des Pas Perdus à quelques mètres de l'émissive où vient de s'achever
00:10 cette première séance de questions au gouvernement de la session ordinaire.
00:14 Alors vous retrouverez dans cette émission Elsa Mondingava et Stéphanie Despierre,
00:18 qui se trouve en salle des 4 colonnes, et puis également Marco Pommier qui sera cours d'honneur.
00:22 Et puis sur ce plateau, face à face, Olga Givernais bonjour, bonjour,
00:26 député Renaissance de L'Inn et Thomas Ménager bonjour, député Rassemblement National du Loiret.
00:31 On se trouve tout de suite Stéphanie Despierre justement pour le débrief de cette séance de questions au gouvernement.
00:36 Un compte rendu de cette séance assez mouvementée pour la première séance de l'année de la session ordinaire, Stéphanie.
00:42 Et vous retenez-vous un échange entre la députée écologiste Sandrine Rousseau et le ministre de l'Intérieur ?
00:47 Oui, un duel oratoire entre ces deux politiques habituées à des joutes verbales.
00:52 La députée écologiste interroge alors le gouvernement sur la situation catastrophique à Mayotte
00:56 et le manque d'eau potable. Elle lance, imaginez, la ville de Strasbourg privée d'eau deux jours sur trois
01:01 et que lorsqu'elle coule enfin elle soit à Maronnas. Nous ne l'accepterions pas une seconde dans l'hexagone.
01:06 Pourquoi l'acceptons-nous à Mayotte ? Elle a raison, crie-t-on sur les bancs de la droite.
01:11 C'est rare d'entendre les bancs de la droite et de l'extrême droite soutenir Sandrine Rousseau.
01:15 Alors le ministre de l'Intérieur, Gérald de Darmanin, rétorque avec une formule similaire.
01:20 Imaginez une députée qui pose une question sur Mayotte sans jamais s'y être rendue.
01:25 Huée générale sur tous les bancs de l'opposition, sur ceux de la NUPES évidemment,
01:29 mais aussi sur ceux du Rassemblement National et de la droite.
01:33 Alors Sandrine Rousseau réplique à nouveau. Imaginez un ministre qui parle de sécheresse
01:38 sans jamais comprendre le réchauffement climatique.
01:41 Là, la gauche est debout en soutien à l'écologiste et là encore le ministre reprend,
01:45 on sent qu'il veut avoir le dernier mot. C'est une phase d'armes assez longue, c'est rare.
01:49 Ici à l'Assemblée, Gérald de Darmanin lance à Sandrine Rousseau
01:53 "Vous votez contre toutes les décisions qui concernent Mayotte,
01:56 vous ne voulez pas voir que le problème c'est la surpopulation".
01:59 Le ministre s'égausille, applaudit par ses troupes et il conclut
02:02 "Venez avec nous à Mayotte, sortez de Paris et allez à Mamoudzou".
02:07 Merci pour ce compte-rendu des questions au gouvernement.
02:09 Stéphanie Dépier, on va retrouver Elsa Mondingava qui est aux côtés de Mathilde Panot
02:14 parce qu'il y a eu une autre passe d'armes dans l'hémicycle cet après-midi
02:16 entre la présidente du groupe La France Insoumise et la Première Ministre
02:20 au sujet des punaises de lits, qui est un fléau qui empoisonne
02:24 un certain nombre de Français, Elsa Mondingava.
02:27 La députée est à vos côtés et peut-être avec sa fiole qu'elle a brandie dans l'hémicycle.
02:32 Oui, avec sa fiole de punaise de lits, on vous rassure, elles sont mortes.
02:35 Mais pour vous, vous vouliez vraiment insister, vous parler d'enfer.
02:40 C'est ce que vivent les gens qui sont confrontés à ces punaises de lits.
02:42 Oui, et le problème c'est que nous sommes sur un phénomène qui est exponentiel.
02:46 En 2017, les entreprises de désinsectisation disaient qu'il y avait 200 000 sites infestés.
02:51 2018, 400 000 sites infestés. 2020, 950 000 sites infestés.
02:57 Et aujourd'hui, nous sommes à 1,1 million de sites infestés
03:01 et on sait qu'en plus, ce chiffre est sous-estimé.
03:04 Donc nous sommes face à une prolifération de ces petites bêtes qui provoquent un enfer.
03:08 Elles empêchent les gens de dormir, certains jettent leurs meubles et donc dorment par terre.
03:12 Certains prennent des antidépresseurs, ça crée une anxiété, une paranoïa.
03:16 Et ça brise aussi, ça crée un isolement social.
03:18 Depuis 2017, nous alertons sur cette question.
03:21 Depuis 2017, on nous a beaucoup rionné et on a pratiquement, en tout cas le gouvernement,
03:25 on a pratiquement rien fait. Il faut d'urgence agir.
03:28 Alors, Elisabeth Born, elle s'est défendue, elle a dit que le gouvernement avait fait un plan.
03:32 Il y a plusieurs députés de la majorité qui ont travaillé sur le sujet.
03:36 Et pour vous, c'est pas assez ? Qu'est-ce qu'il faut faire aujourd'hui, concrètement ?
03:39 Alors, c'est certainement pas assez, puisque depuis 2017, la seule chose qui a été mise en place,
03:43 c'est un numéro vert, un site dédié qui n'est maintenant plus un site dédié,
03:47 mais renvoie vers le site du ministère de la Transition écologique,
03:50 et un observatoire qui devait être créé en septembre 2022 et qui n'a jamais vu le jour.
03:55 Donc, on est très loin du compte de ce qu'il faudrait faire.
03:58 Un, il faut le reconnaître comme un problème de santé publique,
04:01 donc faire des politiques nationales sur cette question.
04:04 Deux, il faut interdire les produits chimiques,
04:06 parce que les punaises sont aujourd'hui résistantes à 90% d'entre elles sur la question des produits chimiques.
04:11 Et trois, il faut faire des services publics de désinsectisation, pourquoi pas municipaux,
04:16 qui permettent, un, que ça soit gratuit, donc accessible à tout le monde immédiatement et facilement,
04:21 et deux, qui soit la garantie des méthodes utilisées.
04:23 Nous, on veut qu'on utilise la chaleur sèche, qui protège la santé des habitants et l'environnement.
04:29 Elisabeth Born a appelé à ne pas faire de politique sur le sujet.
04:32 Est-ce qu'on peut imaginer un travail transpartisan ici, à l'Assemblée ?
04:35 Même si on le sait, parfois c'est votre groupe qui est un peu persona non grata.
04:39 Alors, on peut tout imaginer, nous avons déjà déposé deux résolutions,
04:44 qui sont en fait deux plans d'urgence sur la question des punaises de lit,
04:47 donc qui sont des idées à disposition.
04:49 Mais je crois que pour l'instant, nous sommes ceux qui avons, un, alerté,
04:53 deux, fait des conférences de presse, des manifestations, des pétitions.
04:56 J'ai moi-même été désinsectisée chez des gens pour que le gouvernement réalise ce problème.
05:01 J'ai déjà fait deux questions au gouvernement en six ans sur cette question.
05:04 Donc je crois que c'est plutôt les autres qui ne montrent pas preuve d'une volonté politique
05:08 très forte sur cette question, plutôt que nous qui ne voulons pas y travailler.
05:11 Et qu'à l'approche des Jeux Olympiques, nous ne pouvons pas attendre octobre, novembre ou décembre
05:15 pour pouvoir agir sur cette question.
05:17 Merci beaucoup Mathilde Pannot.
05:18 Je peux vous dire qu'ici, celle des quatre colonnes, on en parle énormément de ces punaises de lit.
05:22 Merci Elsa, et éloignez-vous de cette fiole de punaises de lit si possible.
05:27 Merci à vous.
05:28 Alors, tout à l'heure, c'est Mathilde Pannot qui a posé la question dans l'hémicycle.
05:32 On va écouter la réponse que lui a faite la Première Ministre, Elisabeth Borne.
05:36 Les punaises de lit sont une angoisse pour nos concitoyens qui craignent d'y être confrontés.
05:42 C'est un véritable calvaire pour ceux qui sont touchés.
05:46 L'infestation d'un logement peut devenir un enfer pour celles et ceux qui y habitent.
05:50 Et les solutions pour s'en débarrasser peuvent être coûteuses.
05:54 Les punaises de lit ont infesté la plupart des grandes villes du monde.
05:58 Les études nous montrent que leur prolifération est liée au voyage touristique
06:02 et à la résistance aux insecticides.
06:05 Pour autant, nous sommes déterminés à continuer à agir et à amplifier notre action.
06:10 Et une réunion avec l'ensemble des ministères concernés se tiendra dans les prochains jours.
06:15 Et la majorité présidentielle a engagé un travail pour trouver des réponses de long terme
06:20 sur la détection, l'infestation et l'accompagnement des personnes touchées.
06:25 Une réflexion qui devrait pouvoir rassembler largement dans cet hémicycle.
06:29 Alors, travaillons ensemble, trouvons des solutions ensemble.
06:33 - Olga Givernais, est-ce que les solutions apportées de façon immédiate par la Première ministre
06:38 sont suffisantes face à ce fléau qui empoisonne un certain nombre de Français,
06:42 beaucoup à Paris mais pas seulement ?
06:44 Est-ce que les réponses qui sont apportées par Mathilde Panot, notamment,
06:47 peuvent être des solutions que vous pourriez reprendre à votre compte ?
06:51 - Tout d'abord, j'ai écouté les débats dans l'hémicycle.
06:53 Et évidemment, le gouvernement, la Première ministre,
06:56 prend très au sérieux cette infestation qui grandit.
07:00 Ce n'est pas nouveau, il a été dit depuis plusieurs années.
07:03 J'ai d'ailleurs un collègue, Bruno Studer, qui travaille dessus depuis de nombreuses années.
07:08 Un groupe de travail qui va aboutir à une proposition de loi
07:11 dès décembre, dès la niche Renaissance,
07:13 parce que nous sommes conscients des désagréments que ça peut apporter.
07:16 - Mais ça fait déjà des années, est-ce que vous n'avez pas trop tardé à agir, justement ?
07:19 - Il faut avoir, vis-à-vis de cette réponse qui commence à être inquiétante, exponentielle,
07:24 on voit sur les réseaux sociaux, les prises de vues.
07:26 Ce n'est plus seulement dans les habitations,
07:28 mais on peut penser qu'ils sont dans les transports en commun, au cinéma.
07:34 C'est un désagrément qu'il faut vraiment prendre au sérieux et trouver des solutions.
07:38 L'information est là déjà, sur le site du ministère de la Santé.
07:42 Il renvoie également un nombre d'entreprises certifiées
07:45 qui peuvent intervenir dans les logements.
07:48 Et je crois qu'il va falloir très rapidement avoir des bonnes pratiques
07:51 pour s'éviter ces infestations et cette reproduction.
07:54 Par exemple, j'avais un témoignage, encore ce matin,
07:57 sur le cas d'un déménagement.
07:59 On fait son déménagement, les déménageurs prennent en charge,
08:01 on met des couvertures autour des meubles,
08:03 on ne pense pas forcément à désinfecter les tissus utilisés,
08:09 et puis on reproduit comme ça, chez les gens, ces infestations.
08:13 Donc là, il faut prendre la mesure de la chose
08:16 et que tous vecteurs et véhicules qui permettent d'avoir ces infestations,
08:21 d'appartements en appartements notamment,
08:23 puissent être éradiqués et arrêtés tout de suite.
08:26 Alors, on n'a pas beaucoup entendu le Rassemblement National sur ce sujet.
08:29 Est-ce que pour autant, les réponses qu'a apportées la première ministre
08:32 vous semblent être à la hauteur de ce problème ?
08:34 Vous savez, gouverner, c'est prévoir.
08:36 Il faut constater qu'on n'a pas assez anticipé,
08:38 peut-être collectivement, le gouvernement en premier chef,
08:40 puisque c'est son rôle, cette problématique.
08:43 On le sait, certains remontent les premières infestations
08:46 à l'arrivée à la Coupe du Monde de 1998.
08:49 On a vu ce qui s'est passé aux Etats-Unis,
08:50 on aurait dû être en capacité d'anticiper
08:53 et de mettre en place les outils.
08:55 Après, aujourd'hui, c'est facile de crier sur le feu,
08:58 sur le lait qui boue, qui déborde.
09:01 Mais la vraie question, c'est de se poser la question
09:03 de ce qu'on peut faire pour agir.
09:04 Alors, il y a une proposition de loi transpartisane
09:06 qui a été proposée par la majorité.
09:08 Est-ce que vous, vous êtes prêts à y participer ?
09:10 Alors, vous n'êtes pas vraiment invité,
09:12 mais est-ce que vous pensez que vous pouvez apporter des solutions ?
09:14 Depuis le début, on a toujours soutenu tout ce qui va dans le sens de l'intérêt général.
09:17 Vous pourriez la voter, peut-être ?
09:18 Mais on pourra le voter.
09:19 Contrairement à Madame de Renaissance,
09:21 qui refuse de voter le texte sur l'endométriose
09:22 sur lequel nous avons peut-être parlé.
09:25 Nous, nous n'avons aucun problème.
09:26 Si ça peut aider les Français qui souffrent.
09:28 Vous, vous serez prêt à le voter ?
09:29 Il y a des enjeux de santé publique,
09:30 il y a une détresse psychologique, ça a été dit.
09:32 Il y a, bien entendu, urgence.
09:33 Après, il y a plusieurs choses.
09:35 Il va y avoir des profiteurs de crise,
09:36 il va y avoir des entreprises qui, déjà, sont insuffisantes.
09:38 Elles sont déjà là, peut-être, ces entreprises ?
09:40 Elles sont là, elles profitent, elles augmentent leurs prix.
09:42 C'est aussi des enjeux financiers,
09:44 parce qu'il y a des personnes qui, des fois,
09:45 doivent défoncer 5 000, 10 000 euros pour surgeler,
09:48 pour faire venir des chiens.
09:49 Il va y avoir des profiteurs qui vont surfer
09:51 sur la détresse des Français.
09:53 Il y a la question de la prévention,
09:54 et là, on se rejoint, sur la communication,
09:56 sur les bonnes pratiques qu'il y aura.
09:57 Et puis, il y a aussi un enjeu financier pour la France,
10:01 un enjeu économique,
10:02 parce que derrière, il y a les Jeux Olympiques,
10:04 c'est l'image de la France, on le voit,
10:05 les médias internationaux en parlent.
10:06 Mais malheureusement, aujourd'hui,
10:08 c'est vrai que le gouvernement a été un petit peu léger
10:11 sur la question, avec seulement un numéro vert.
10:12 Donc, moi, j'espère, moi, je ne souhaite qu'une chose,
10:14 c'est que ça avance.
10:15 Et si vous faites cette proposition de loi dans votre niche,
10:18 on fera tout pour l'enrichir, tout pour l'améliorer,
10:20 et pour la voter, si elle va dans le bon sens,
10:21 si ça permet d'éviter cette prolivération
10:22 qui est très inquiétante.
10:23 Alors, Olga Giverney, la France Insoumise,
10:25 elle propose une proposition de résolution.
10:27 Elle vous a alerté déjà plusieurs fois.
10:29 Elle, ce qu'elle met en avant,
10:31 c'est la nécessité d'avoir un service public
10:34 pour aller à l'encontre de ce fléau.
10:37 Est-ce que vous pensez que c'est une bonne idée,
10:38 justement, pour lutter contre les spéculateurs,
10:40 tous ces profiteurs de crise ?
10:42 Je crois que le phénomène commence à s'étendre suffisamment
10:44 pour que chacun prenne sa responsabilité,
10:46 que ce soit au niveau des professionnels
10:48 qui sont capables d'intervenir le plus rapidement possible,
10:51 que ce soit au niveau des particuliers
10:52 qui puissent prendre les mesures nécessaires
10:54 pour la prévention, puis ensuite trouver des solutions
10:58 lorsqu'il y a ces infections.
11:00 C'est un vrai désagrément, on le voit,
11:02 c'est des boutons partout, et ça pollue la vie.
11:07 Lorsqu'on en a chez nous, on a ces témoignages-là
11:10 et on les ressent.
11:11 Donc la question que les pouvoirs publics
11:13 puissent s'investir pleinement, oui,
11:15 accompagnés au mieux,
11:17 c'est une responsabilité élargie
11:20 que nous devons mettre en œuvre
11:21 et avec des actions coordonnées
11:23 pour pouvoir réduire et endiguer complètement cette infection.
11:27 Moi, ce que je ne comprends pas, par contre,
11:28 quand j'écoute Mme Pannot,
11:30 c'est que la ville qui est le plus touchée, c'est Paris.
11:32 Qui est à la tête de la ville ?
11:33 C'est Mme Hidalgo.
11:35 Qui est dans la majorité ?
11:36 Qui est avec Mme Gallo ?
11:37 Qui soutient au sein de la NUPES ?
11:40 Vous voudriez entendre Mme Hidalgo là-dessus ?
11:41 Oui, parce qu'aujourd'hui, on a Mme Pannot qui interpelle,
11:45 mais elle interpelle aussi un service public municipal.
11:48 Mais que font les mairies de la NUPES ?
11:50 Qu'ont-elles fait ?
11:51 Aujourd'hui, ce sont majoritairement ces villes.
11:53 Après, il y a un autre enjeu qui est, bien entendu, sous-jacent,
11:56 c'est la question de l'habitat insalubre.
11:57 Parce que, bien entendu, il ne suffit pas que...
11:59 Ce n'est pas tous les habitats insalubres.
12:00 Il n'y a pas forcément une corrélation
12:02 entre l'habitat insalubre et les punaises de lit,
12:04 mais il y a quand même un certain nombre de cas où...
12:05 C'est bien ce qu'a dit la Première ministre,
12:06 ce n'est pas une question d'hygiène.
12:08 Non, ce n'est pas une question d'hygiène.
12:09 Il faut faire attention, évidemment, de ne pas lier trop.
12:11 C'est le tourisme qui entraîne ça.
12:12 Il faut faire attention de ne pas trop lier tous les sujets.
12:15 On commence déjà à se projeter sur des événements futurs.
12:19 Et donc, il faut vraiment endiguer et être très, très, très,
12:23 très focussé sur cette problématique.
12:25 Mais c'est vrai que pour les Jeux Olympiques,
12:27 c'est quand même un sujet.
12:28 Il faut absolument régler le problème de façon assez rapide.
12:30 On a quelques mois pour le faire.
12:32 Et je pense que d'ailleurs, quand il y a cette prolifération,
12:35 comme je le dis, il faut réussir à la stopper immédiatement
12:38 et pouvoir l'endiguer.
12:39 Sinon, on risque d'être embarqués pour de nombreux mois
12:42 et évidemment arriver à des moments qui ne nous plairont pas.
12:46 Et le dernier point, si vous me permettez,
12:47 je pense qu'il y aura quand même une question aussi assurancielle,
12:50 peut-être un échange avec les assurances,
12:51 parce que ça coûte très cher pour un certain nombre de Français.
12:54 Je ne dis pas qu'il faut faire peser tout ce poids,
12:57 notamment de la désinfection ou même du changement du mobilier,
13:02 de la litterie aux assurances.
13:04 Mais il y a quand même une question à se poser
13:06 pour que les assurances puissent être en soutien,
13:08 l'assurance habitation notamment,
13:09 pour ceux qui sont victimes de cette prolifération de punaise de lit.
13:13 Et on peut s'inspirer du modèle new-yorkais d'assèchement,
13:15 puisqu'ils ont réussi à éradiquer en partie en tout cas les punaises de lit.
13:20 On va parler d'un autre thème à présent
13:22 qui a occupé les députés cet après-midi,
13:24 c'est l'endométriose.
13:25 Il y a eu une proposition de loi du Rassemblement national
13:28 qui sera débattue en commission cette semaine
13:30 et dans l'hémicycle la semaine prochaine.
13:32 Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau
13:34 a répondu à la question de la députée Renaissance Véronique Riotton.
13:38 Bref, s'intéresser à...
13:40 Aujourd'hui encore il y en a certains qui considèrent
13:42 que c'est une maladie de bonne femme.
13:44 Non, l'endométriose est un sujet de santé publique.
13:47 Deuxièmement, faire progresser la recherche
13:50 pour que la France soit aux avant-postes.
13:52 Troisièmement, toujours et encore,
13:54 former les professionnels,
13:56 faire connaître cette maladie pour mettre un terme à l'errance diagnostique.
14:01 J'ai signé la semaine dernière une instruction
14:03 pour renforcer notamment
14:05 l'homogénéité des prises en charge en affections de longue durée.
14:10 Parce qu'elle existe cette affection de longue durée.
14:12 Elle a triplé en quatre ans.
14:14 Elle a augmenté de 50% en un an.
14:18 Et encore une fois, je pense que c'est un sujet de mobilisation collective
14:22 plutôt que d'appropriation de la dernière minute. Merci.
14:26 Aurélien Rousseau s'est exprimé effectivement
14:30 dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
14:31 Il s'adressait finalement au Rassemblement national.
14:33 Thomas Ménager, puisque vous avez cette proposition de loi
14:35 qui vise à transformer en ALD, on pourrait dire, 30.
14:40 C'est-à-dire une prise en charge totale de toutes les personnes
14:44 qui seraient en endométriose avec un statut de personnes handicapées.
14:49 Est-ce qu'il faut aller assez loin ?
14:51 Là, Aurélien Rousseau semble dire que déjà,
14:53 de gros efforts ont été faits pour que soient pris en charge ces personnes.
14:56 Moi, je regarde déjà la posture politicienne du ministre.
14:59 C'est-à-dire que quand des parlementaires mettent
15:02 dans le débat public un enjeu de santé publique pour le droit des femmes,
15:05 dire que c'est de la politique politicienne,
15:07 je trouve ça vraiment indigne.
15:09 Nous avons déposé une proposition de loi
15:12 dans le cadre de notre niche parlementaire,
15:13 dans le cadre du débat démocratique et parlementaire.
15:15 Donc je trouve ça vraiment pas au niveau d'un ministre.
15:19 Mais est-ce qu'elle est nécessaire, cette proposition de loi ?
15:20 Est-ce que ce n'est pas vous qui êtes en train de faire de la politique ?
15:22 Moi, dans ma permanence, j'ai déjà eu des femmes,
15:25 parce que vous l'avez dit, il y a deux types d'ALD.
15:26 Il y a les ALD de 30, c'est-à-dire celles qui sont reconnues de facto,
15:29 qui permettent une prise en charge,
15:30 et celles qui sont hors liste, ALD 31.
15:32 Alors c'est un peu technique,
15:33 mais qui ne permettent pas automatiquement cette prise en charge.
15:35 Il faut la faire reconnaître, il faut faire reconnaître cette ALD 31.
15:37 On peut éventuellement être reconnue, mais pas forcément.
15:39 Aujourd'hui, ce n'est pas automatique.
15:41 Il y a des tas de femmes qui n'arrivent pas à se faire reconnaître
15:43 comme affection de longue durée,
15:44 et donc qui souffrent en silence en France.
15:47 Et le deuxième point, et le deuxième article...
15:48 Pour autant, est-ce que toutes les femmes
15:50 devraient faire partie de cette ALD 30, on pourrait dire ?
15:54 Est-ce qu'avec le statut de personne handicapée
15:57 et les problèmes aussi que ça peut engendrer derrière,
15:59 avec des difficultés pour avoir des prêts par exemple,
16:01 quand on est à la situation de personne handicapée ?
16:03 Vous savez, ça serait minimiser la souffrance.
16:04 Il n'y a aucune femme en France qui est reconnue
16:07 comme victime de l'endométriose et qui fait exprès ou surjoue.
16:11 C'est une réalité, c'est une vraie souffrance.
16:12 Mais même les associations ne semblent pas le demander.
16:14 Alors pourquoi ?
16:15 Moi j'ai des femmes, il y a des femmes qui le demandent en ALD 31,
16:17 donc c'est bien hors liste qu'il y ait une demande,
16:20 mais parfois certaines n'arrivent pas à obtenir cette reconnaissance.
16:22 Et puis le deuxième article, ça on peut discuter de l'ALD,
16:25 mais vous savez, c'est le débat parlementaire.
16:27 On pourra en échanger. Il ne faut pas clouer aux pylories,
16:29 attaquer ses opposants politiques sur des considérations
16:32 de base politique-politicienne.
16:33 Et puis le deuxième point, c'est la reconnaissance
16:35 de la qualité de travailleurs handicapés,
16:37 c'est-à-dire d'adapter un certain nombre de postes,
16:40 de conditions de travail pour ces femmes.
16:42 Moi ce que je trouve vraiment dommage, c'est vraiment,
16:44 et on ne peut pas nous dire que c'est inutile
16:47 ou qu'il n'y a pas besoin, alors même que la secrétaire d'État,
16:49 Bérengère Couillard, a dit qu'il y avait un décret en préparation.
16:52 Et tant mieux, allez-y, chiche, faites passer le décret avant la niche.
16:55 Nous n'attendons qu'une chose, c'est que ces femmes qui sont en souffrance
16:58 en France, qui ont des difficultés, qui sont victimes d'une maladie
17:01 qui en plus a été méprisée, a souvent été raillée,
17:03 et c'est en ça que le ministre sur ce coup a raison,
17:05 puissent enfin être reconnues et que ce ne soit pas uniquement dans le centre.
17:08 Bérengère Couillard a effectivement, la ministre, souhaité un décret
17:11 avant le débat sur cette proposition de loi du Rassemblement national.
17:15 Est-ce qu'il faut un décret pour que toutes les femmes
17:17 qui sont victimes d'endométriose puissent avoir,
17:21 puissent être en ALD longue durée avec ce statut
17:24 de personne en situation de handicap ?
17:26 Alors d'abord j'aimerais revenir sur cette opportunité,
17:29 l'opportunisme d'ailleurs, je dirais, du Rassemblement national
17:32 de déposer cette proposition de loi.
17:33 On a un peu l'impression qu'il débarque sur le sujet.
17:35 Or, il y a un plan endométriose qui est déjà depuis de nombreux mois en place,
17:40 il doit se concrétiser et également être renforcé par le décret
17:43 qui a été mené, et la question de la reconnaissance d'affection longue durée,
17:48 elle est déjà là.
17:50 Alors elle est déjà là, mais il y a 2 millions de personnes à peu près
17:52 qui sont victimes d'endométriose, 15 000 seulement qui sont en ALD.
17:56 Et qui le sont reconnus.
17:57 Donc en fait ils ont très peu accès à ce statut.
17:59 Effectivement, il appartient aux médecins de pouvoir identifier,
18:02 et je crois que nous toutes, les femmes, ne sont pas forcément
18:05 toutes au même niveau vis-à-vis des problèmes gynécologiques
18:08 et obstétriques.
18:09 Donc la question ensuite revient au médical d'identifier
18:13 comment elle peut s'appliquer.
18:14 Ensuite, il est demandé dans cette proposition de loi
18:17 d'y mettre le statut de handicap.
18:19 Et quand je dis que le Rassemblement des barres,
18:21 le Rassemblement national des barres, c'est que dans les discussions
18:25 qu'il y a pu y avoir, je ne crois pas qu'il y ait eu
18:27 aucune demande de reconnaissance de handicap.
18:29 Les associations ont d'ailleurs réagi vivement par rapport à cela.
18:33 Donc ici qu'on dise qu'il y a un opportunisme de la part
18:38 du Rassemblement national, je crois qu'il est avéré.
18:40 Mais est-ce que vous avez trop traîné finalement sur ce décret ?
18:42 Il y avait une ambition dans la majorité, mais il n'y a pas le décret encore.
18:46 Il y a un travail qui est fait.
18:48 Il y a cette reconnaissance de l'affection longue durée
18:51 qui était déjà en avance de phase.
18:53 Donc il faut pouvoir continuer, pouvoir trouver une réponse
18:56 au plus proche de ces femmes.
18:58 C'est encore une femme sur dix qui est atteinte de cette affection
19:02 et ça peut avoir un handicap pendant ces phases qui sont difficiles.
19:07 Donc moi, je crois qu'il y a plutôt à avoir ces discussions.
19:10 Peut-être qu'il y aura le débat au moment de votre niche
19:13 de Rassemblement national.
19:14 Mais je crois surtout maintenant qu'il faut passer à la pratique,
19:18 au décret, à la mise en place et à la réponse concrète sur le sujet.
19:21 Juste une chose, que va faire la majorité sur cette proposition de loi
19:24 du Rassemblement national ?
19:25 Est-ce que si le débat vous convient, vous la voterez ?
19:27 Ou est-ce que c'est un non de principe ?
19:29 Comme je vous l'ai dit, par rapport aux propositions,
19:31 elles ne sont pas en adéquation avec ce qui a pu être remonté.
19:33 A priori, la discipline de groupe, ce serait plutôt de ne pas la voter.
19:36 Il y a une volonté de pouvoir apporter une réponse concrète
19:39 du décret maintenant et de ne pas repasser par l'aspect législatif.
19:43 Vous êtes contre cette proposition de loi ?
19:45 Un mot, Soma Ménager ?
19:46 Je voudrais dire à l'instant qu'il y avait un handicap
19:49 pendant les périodes où les femmes étaient victimes.
19:51 Donc ça montre bien qu'il y a la nécessité d'adapter
19:53 leurs conditions de travail, d'adapter certains postes
19:56 et qu'elles puissent ne pas être mal à l'aise vis-à-vis de leur employeur,
19:59 de demander et d'être reconnues comme victimes de ce handicap,
20:02 victimes de ces difficultés.
20:03 Je crois qu'il faut faire attention de ne pas coller une étiquette
20:05 ou un statut lorsqu'on a une maladie et qu'on n'est pas en mesure
20:08 d'aller au travail.
20:09 C'est aussi qu'on est contraint de ne pas pouvoir le faire
20:12 et d'être handicapé.
20:13 Ce n'est pas un statut, c'est vraiment des accompagnants.
20:15 C'est vraiment sur le fait d'être reconnue maladie ou handicap
20:19 et il faut être très attentif à ce qu'on ne colle pas une étiquette
20:23 sur les personnes qui ne l'ont pas demandé aujourd'hui.
20:25 Par contre, moi je récuse totalement la question de l'opportunisme politique.
20:28 Pendant la présidentielle, Marine Le Pen, dans son programme,
20:31 a été la seule à indiquer qu'elle souhaitait reconnaître la LD
20:35 pour l'endométriose.
20:37 Et de la même manière, ça a été dit, les femmes ne sont absolument pas satisfaites.
20:42 Et moi je suis très heureux, même si Renaissance a une position sectaire,
20:45 on fait avancer le débat, de la même manière que l'année dernière,
20:47 pendant notre niche, nous avions mis l'uniforme dans le débat.
20:50 Vous l'avez tous refusé par sectarisme, pour qu'au final,
20:53 Gabriel Attal, un an après, dise "c'est peut-être une bonne idée,
20:55 on va le mettre en expérimentation".
20:56 Bon, revenons sur l'endométriose.
20:57 En tout cas, le débat va avoir lieu et ce sera dans l'hémicycle
21:00 le 12 octobre prochain.
21:02 Vous pourrez évidemment le suivre sur LCP.
21:04 On va repartir salle des 4 colonnes, parce que vous le savez,
21:08 les dessinateurs peuvent venir ici croquer la séance de questions au gouvernement.
21:13 Et c'est le cas de Victoria Grenier, qui était aujourd'hui dans les tribunes.
21:17 On la retrouve avec Stéphanie Despierre.
21:19 Bonjour Victoria Grenier.
21:20 Alors aujourd'hui, vous, vous avez changé un petit peu de place dans l'hémicycle
21:22 et on voit d'autres choses sur votre dessin.
21:24 Oui, tout à fait.
21:25 D'habitude, on a l'habitude d'être dans le guignol gauche,
21:28 donc plus sur la gauche de l'hémicycle.
21:31 Et là, on a changé complètement d'environnement et on a été plutôt au centre.
21:37 Donc cette fois-ci, j'ai vraiment voulu mettre en avant la partie centrale de l'hémicycle,
21:43 qui est chargée d'histoire et voilà, ça donne ce dessin.
21:49 Et donc, une séance que vous avez suivie face à la présidente de l'Assemblée.
21:52 C'est ça, on l'a vue arriver vraiment en face de nous pour une fois,
21:56 plutôt que de l'avoir tout le temps sur le côté.
21:57 Ça a été assez impressionnant cette fois-ci et voilà, un très bon moment.
22:02 Qu'est-ce qui vous a marqué ?
22:03 Ça a été une séance assez houleuse.
22:05 Il y a eu beaucoup d'invectives, beaucoup de moments assez forts dans les échanges.
22:09 Comment vous l'avez perçu, vous ?
22:11 Oui, ça a été très houleux et on y a eu beaucoup plus de broie
22:16 que là où on était placés l'autre fois.
22:20 On s'était dit ça avec ma collègue dessinatrice.
22:22 On entendait beaucoup moins bien les phrases qui s'échappaient du discours.
22:28 Donc c'était beaucoup plus impressionnant, beaucoup plus vertigineux,
22:32 mais en même temps quand même beaucoup moins audible que d'habitude.
22:37 Ça fait plusieurs mois que vous venez ici.
22:39 Est-ce que vous êtes encore surpris, choqués ou à l'inverse
22:43 par l'ambiance qu'il y a dans cet hémicycle ?
22:46 Ah bah toujours, après ça impressionnera toujours tout le monde,
22:51 l'ambiance qui règne, les parties qui peuvent se lancer parfois des mots très durs.
22:59 Après j'en ai un peu plus l'habitude qu'au tout début,
23:03 mais c'est vrai que c'est toujours très choquant.
23:05 Merci beaucoup et bonne fin de journée. A bientôt.
23:08 Voilà, c'était le dessin de Victoria Grenier de cette séance de questions au gouvernement.
23:12 Première séance de la session ordinaire.
23:15 Merci Thomas Ménager de nous avoir accompagnés.
23:17 Merci Olga Givernet d'avoir été avec nous pour ce débat après les questions au gouvernement.
23:23 Merci à vous tous de nous avoir suivis.
23:25 Merci à Stéphanie Despierre, Elsa Mondingava qui nous ont accompagnés
23:28 ainsi que Marco Pommier pour cette émission.
23:32 On se retrouve bien évidemment très vite sur LCP.
23:35 [Musique]

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