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Tous les mardis, de 17h à 17h30, LCP-Assemblée nationale prolonge la séance des Questions au Gouvernement en invitant des députés pour analyser les échanges intervenus dans l'hémicycle.

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Transcription
00:00 - C'est la fin des questions au gouvernement.
00:02 Vous êtes sur LCP, en direct de l'Assemblée,
00:06 de la salle des Pas Perdus, à quelques mètres de l'hémicycle
00:08 de l'Assemblée nationale, où vient de s'achever
00:11 cette séance de questions au gouvernement,
00:13 où on a bien évidemment évoqué la situation au Proche-Orient
00:17 et ses conséquences sur le sol français
00:19 avec la multiplication des actes antisémites.
00:21 On est revenus aussi sur les inondations
00:23 qui font beaucoup de sinistrés dans le Pas-de-Calais.
00:26 Vous savez que le président s'est rendu sur place aujourd'hui.
00:28 On va décrypter toute cette actualité parlementaire
00:31 avec Elsa Mondagava et Stéphanie Despierre,
00:33 qui se trouvent en salle des 4 colonnes,
00:35 et avec Marco Pommier,
00:36 qui lui est sur les marches du Palais Bourbon.
00:38 Il aura des ministres à son micro dans quelques instants.
00:41 Et avec moi en plateau, un face à face, Louis-Marguerite.
00:44 Bonjour. - Bonjour.
00:45 - Merci d'être avec nous. Vous êtes député
00:47 Renaissance de Sauné-Loire et Jordan Guiton.
00:49 Bonjour. - Bonjour.
00:50 - Merci d'être là. Vous êtes député
00:52 Rassemblement national de l'Aube.
00:54 On va tout de suite retrouver Stéphanie Despierre,
00:56 qui a suivi cette séance de questions au gouvernement
00:58 depuis les tribunes,
00:59 depuis l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
01:01 Stéphanie, c'est un échange qui vous a particulièrement marqué
01:04 entre le ministre des Relations avec le Parlement,
01:07 Olivier Véran,
01:08 et la députée Rassemblement national du Gard,
01:11 Pascale Borde.
01:12 - Oui, Pascale Borde a voulu revenir sur la marche
01:15 contre l'antisémitisme de dimanche.
01:17 Elle a dénoncé qu'on ne combat pas une menace
01:19 quand on est incapable de la nommer.
01:21 Elle a demandé à la Première ministre
01:22 de faire quoi pour combattre l'islamisme.
01:25 Ce n'est pas la Première ministre qui a répondu,
01:26 mais Olivier Véran,
01:27 le ministre le plus critique vis-à-vis du Rassemblement national,
01:30 celui qui multiplie les déplacements dans les villes du RN.
01:34 Alors là, il commençait à y avoir de l'agitation
01:35 sur les bancs de Marine Le Pen.
01:38 Et puis, le ministre commence sa réponse.
01:41 Il dit que le gouvernement lutte avec acharnement.
01:44 Et là, on entend la voix de Meir Habib,
01:46 député apparenté des Républicains,
01:48 soutien d'Israël qui se fait entendre.
01:49 Le ministre essaye de continuer.
01:51 Meir Habib, qu'on n'entend pas très bien,
01:53 crie à un moment Palestine,
01:55 mais on n'a pas très bien discerné ce qu'il dit.
01:57 Et il est repris par la présidente de l'Assemblée,
01:59 qui lui demande de se taire et qui le rappelle clairement à l'ordre.
02:03 Finalement, Olivier Véran arrivera à terminer son propos,
02:06 cette fois sous les huées du Rassemblement national.
02:11 Et on l'aura vu dans cette séance,
02:12 à chaque fois qu'il est question de l'antisémitisme,
02:13 à chaque fois qu'il est question de la guerre
02:16 dans la bande de Gaza,
02:17 eh bien, les tensions sont vives et les invectives sont très fréquentes
02:20 entre les bancs de la droite et de l'extrême droite
02:22 et les bancs de la gauche et de la France insoumise.
02:24 - Merci, Stéphanie Despierre, pour ce compte rendu.
02:27 Et Olivier Véran, vous m'aurez corrigé, bien sûr,
02:29 qui est porte-parole du gouvernement.
02:31 On va revenir sur les conséquences de la situation au Proche-Orient,
02:34 sur le sol français, avec la multiplication des actes antisémites.
02:37 La Première ministre, Elisabeth Borne,
02:40 a répondu à une question de Sylvain Maillard,
02:43 le président du groupe Renaissance.
02:45 Je vous propose d'écouter Elisabeth Borne.
02:48 - Face à l'antisémitisme,
02:50 une réaction unanime et sans ambiguïté est indispensable.
02:55 Lutter contre l'antisémitisme, c'est l'affaire de tous.
02:59 S'en prendre à une personne parce qu'elle est juive,
03:02 c'est s'en prendre à la République.
03:04 Notre devoir, c'est de lutter contre toutes les haines.
03:07 - Est-ce qu'on est face, Louis-Marguerite,
03:11 à un antisémitisme débridé,
03:13 comme l'a dit le président de la République ?
03:15 - Je crois que les événements de ces derniers jours en France
03:20 ont montré que non seulement la parole s'était libérée,
03:23 sans doute la VTDL dans les semaines ou les mois précédents,
03:26 mais encore plus depuis l'événement du 7 octobre,
03:28 et aussi les actes se sont libérés.
03:30 Il n'y a plus de filtre.
03:31 C'est extrêmement inquiétant.
03:34 Je précise qu'il y a des endroits en France
03:36 où certains de nos compatriotes de confession juive
03:39 changent leur nom sur l'interphone...
03:42 - Retirent leur Mézouza.
03:44 - Pardon, leur patronyme, excusez-moi,
03:46 retirent leur Mézouza, en effet,
03:49 devant leurs appartements ou leur maison.
03:50 Et ça, c'est inacceptable.
03:51 - Comment on peut freiner cette progression ?
03:53 On voit la multiplication par 3
03:55 par rapport à l'ensemble de l'année 2022.
03:57 C'est une recrudescence énorme, en fait.
04:00 - Oui, c'est extrêmement inquiétant.
04:01 Je pense qu'il y a 2 façons de lutter.
04:03 D'abord, sanctionner le plus durement possible
04:06 et poursuivre systématiquement.
04:07 Je sais que les procureurs le font et transmettent...
04:10 Enfin, les parquets le font, le transmettent ensuite
04:12 aux juridictions, et ensuite, il y a des jugements.
04:14 Donc il faut que ce soit sanctionné le plus durement possible.
04:17 Et je remercie aussi les services de police et de gendarmerie
04:19 pour systématiquement...
04:20 Moi, j'ai par exemple des tags à Montsolimine,
04:22 de cette nature, d'une part.
04:24 Il faut aussi qu'on ait une parole publique
04:25 qui soit extrêmement claire sur le sujet,
04:27 parce qu'elle compte, même si nous ne sommes pas
04:29 une force d'intervention, mais en tout cas,
04:30 on est une force d'influence.
04:32 - C'était l'objet aussi de cette marche de dimanche.
04:34 - De la marche de dimanche à Paris,
04:35 mais aussi dans toutes les préfectures de France.
04:37 C'était le cas aussi en Saône-et-Loire dimanche.
04:39 - Jordane Guyton, au Rassemblement national,
04:41 on entend surtout qu'il faut lutter contre l'islamisme
04:44 pour mettre fin à l'antisémitisme.
04:47 Vous ne croyez pas qu'il faut plus largement
04:49 lutter contre l'antisémitisme ?
04:51 - Moi, je pense d'abord, au Rassemblement national,
04:53 on n'a jamais fait de différence entre les formes d'antisémitisme
04:56 qui peuvent exister dans la société.
04:57 On a juste dit qu'il y a aujourd'hui
04:58 une majorité d'actes antisémites
05:00 qui, malheureusement, sont le fait de l'idéologie islamiste,
05:03 que nous combattons depuis des dizaines d'années,
05:06 dont nous avons évidemment alerté les pouvoirs publics,
05:08 les gouvernements successifs,
05:09 et que nous considérons que, malheureusement,
05:10 les gouvernements n'agissent pas assez fermement
05:14 contre toutes les formes d'idéologie islamiste dans la société.
05:17 On a fait de nombreuses QAG à Gérald Darmanin,
05:19 le ministre de l'Intérieur, sur ce point.
05:20 A chaque fois, on nous répond qu'ils agissent,
05:22 qu'ils agissent, qu'ils agissent,
05:23 mais malheureusement, à chaque fois, on se rend compte d'une chose,
05:25 c'est qu'aujourd'hui, il y a 1 500 actes antisémites
05:27 sur le territoire, et ça, malheureusement,
05:29 ce qui veut dire que pour nos compatriotes
05:31 de confession juive,
05:33 il n'est pas bon d'être juif en France,
05:34 et malheureusement, on retombe dans les heures les plus sombres
05:36 à cause, encore une fois, de l'idéologie islamiste.
05:38 Et lorsque je vois la présidente de notre Assemblée nationale
05:41 sur un plateau CNews, pour ne pas le citer,
05:44 qui est incapable de dire que la source première,
05:46 le carburant, pour reprendre la question de Sonia Mabrouk,
05:48 le carburant de l'antisémitisme,
05:50 aujourd'hui, c'est l'islamisme, moi, ça m'inquiète
05:52 parce que si on n'est pas capable d'abord de traiter les causes
05:55 et d'avoir un constat politique, alors...
05:57 -On vous a aussi reproché à Jordane Bardelane
06:00 de ne pas trouver Jean-Marie Le Pen antisémite.
06:03 Chacun peut faire ses reproches sur les plateaux de télévision.
06:06 On va revenir, si vous le voulez bien, à cette situation
06:08 au Proche-Orient.
06:09 Catherine Colonna a été interrogée à de nombreuses reprises
06:12 cet après-midi.
06:13 C'est la ministre des Affaires étrangères.
06:14 On la retrouve au micro de Marco Pommier.
06:16 -Oui, Brigitte Catherine Colonna, bonjour.
06:21 L'appel d'Emmanuel Macron à un cessez-le-feu à Gaza
06:24 a été trop tardif, selon la gauche.
06:26 Les propos du président français remontent à vendredi dernier
06:29 sur la BBC.
06:30 Pourquoi ne pas l'avoir fait avant face aux milliers de morts à Gaza ?
06:33 -La gauche devrait écouter davantage le président de la République
06:36 et regarder davantage ce que fait la diplomatie française,
06:39 car cela fait bientôt 3 semaines que la France,
06:42 aux Nations unies, à l'Assemblée générale,
06:44 comme 120 pays, a voté en faveur d'une résolution
06:48 de l'Assemblée générale des Nations unies
06:50 qui prévoit une pause humanitaire immédiate, durable, soutenable,
06:55 permettant de mener un cessez-le-feu.
06:58 Donc c'est une position, peut-être, que certains découvrent,
07:00 mais qui correspond à nos positions de fond.
07:03 Nos positions sont constantes sur cette situation
07:06 extrêmement complexe du Proche-Orient,
07:08 avec, bien sûr, des sensibilités à fleur de peau,
07:11 et je le mesure, mais que ça n'empêche pas,
07:13 bien au contraire, de regarder ce que fait la diplomatie française.
07:17 -Justement, sur la situation humanitaire à Gaza,
07:19 elle est désastreuse actuellement.
07:21 Aujourd'hui, selon vous, on peut l'obtenir,
07:23 cette trêve humanitaire.
07:24 Comment on fait concrètement, alors que la communauté internationale
07:26 paraît bien impuissante pour l'instant ?
07:29 -Je crois que depuis quelques jours,
07:31 les efforts de la communauté internationale sont convergents
07:33 et plus appuyés pour demander à Israël
07:36 de ne pas procéder à un blocus
07:38 qui serait contraire aux droits internationaux,
07:41 de permettre un accès facilité.
07:43 Vous étiez en clair.
07:44 Plus de passages de camions, des contrôles accélérés.
07:47 Il y a de l'aide humanitaire en nombre
07:49 qui attend de l'autre côté de la frontière, côté égyptien,
07:52 qui doit pouvoir passer plus vite.
07:54 Nous faisons tous passer désormais les mêmes messages,
07:56 et c'est l'un des grands acquis de la conférence de Paris
07:59 de jeudi dernier, il y a à peine une semaine,
08:01 que d'avoir réuni un consensus international sur cette question,
08:06 quelle que soit la suite et les discussions
08:09 qui viendront sur la perspective politique,
08:11 sur la nature du cessez-le-feu, sur les conditions de ce cessez-le-feu,
08:15 tout de suite, immédiatement et sans condition,
08:18 il faut maintenant éviter que la situation humanitaire à Gaza
08:22 devienne encore plus catastrophique.
08:24 C'est un devoir d'humanité.
08:25 -Merci beaucoup, madame la ministre,
08:27 d'avoir accepté l'invitation sur LCP. Merci beaucoup.
08:29 -Jordaine Guyton, est-ce que vous demandez
08:31 un cessez-le-feu au Rassemblement national
08:33 pour qu'on puisse acheminer de l'aide
08:36 vers les populations sinistrées de Gaza ?
08:38 -Non, mais je pense qu'il faut, sur cet événement,
08:40 tout d'abord, prendre un petit peu de hauteur.
08:42 On a là affaire à un conflit qui date de plus de 70 ans,
08:46 malheureusement, et qui ressurgit, malheureusement,
08:49 dans l'actualité internationale.
08:50 Donc je pense qu'il faut appeler à un cessez-le-feu,
08:53 et à une paix, évidemment, dans le meilleur des mondes,
08:56 mais quelle est notre position, nous, députés de la nation,
08:59 pour appeler sur un, on va dire,
09:02 un contexte diplomatique très compliqué,
09:06 qui date des dizaines d'années ?
09:07 Quelle est notre position, nous ?
09:08 Évidemment, nous nous appelons à la paix,
09:09 nous appelons à un cessez-le-feu,
09:11 mais il faut croire que les positions de la France,
09:14 et c'est là, notre pays, d'agir,
09:16 il faut que, notamment, le président de la République française,
09:18 envoie des messages à la communauté internationale de paix.
09:21 Et moi, malheureusement, le message qu'il aurait dû envoyer,
09:23 c'est participer dimanche à la marche contre l'antisémitisme
09:26 pour envoyer un message de paix à l'ensemble de nos compatriotes.
09:29 -Mais aussi, il a appelé à un cessez-le-feu,
09:30 à l'arrêt des tirs d'Israël pour sauver les populations de Gaza.
09:36 Vous l'avez entendu, ce message ?
09:38 -Mais moi, j'entends tous les messages de paix
09:40 qui sont donnés par l'ensemble des dirigeants politiques du monde,
09:44 à commencer par le président de la République française.
09:46 Je pense qu'il est important d'envoyer un message clair
09:50 sur ce conflit.
09:51 C'est le rôle du président de la République que de le commenter.
09:53 Après, ce n'est pas le rôle de moi, député,
09:54 de commenter les commentaires du président de la République
09:56 sur un conflit international.
09:58 -Avant de vous donner la parole, Louis-Marguerite,
10:00 on va retrouver Elsa Faucillon, qui est députée communiste,
10:03 qui se trouve au micro, de ma consoeur Elsa Mondingava.
10:06 -Oui, Catherine Colonna l'a rappelé,
10:08 la France a organisé une conférence humanitaire à Gaza.
10:11 Le président appelle à un cessez-le-feu.
10:13 C'est des choses qui vont dans la direction,
10:14 dans le sens que vous souhaitiez ?
10:17 -Vous savez, depuis 1948,
10:19 il y a eu 104 résolutions de l'ONU sur la Palestine.
10:22 Elles sont toutes restées lettres mortes.
10:24 Donc moi, je fais évidemment très attention aux résolutions,
10:27 je fais très attention aux discours,
10:29 et ça me satisfait quand un président de la République en France
10:32 dit qu'il faut ouvrir ou cesser le feu.
10:34 Mais je pense qu'il y a une urgence tout à fait absolue.
10:36 On a plus de 11 000 morts côté palestinien maintenant
10:40 depuis les attaques terroristes du Hamas,
10:42 des milliers et des milliers d'enfants.
10:44 Donc il y a besoin d'actes très forts de la part du pays.
10:46 Et pour le moment, j'avoue qu'on a le sentiment
10:48 d'un gouvernement et d'un président de la République
10:50 qui naviguent entre les mots,
10:52 et on a besoin maintenant de clarté.
10:54 -Puisque le président reconnaît dans le même temps
10:57 le droit d'Israël à se défendre,
10:58 est-ce qu'on peut faire les deux en même temps ?
11:01 Donner le droit à ce pays de se défendre
11:03 après des attaques que vous avez qualifiées de terroristes,
11:06 tout en même temps,
11:07 et bien essayer de protéger la population à Gaza ?
11:10 -En réalité, je pense que l'opération
11:11 que mène aujourd'hui Benyamin Netanyahou
11:13 sur la bombe de Gaza crée une instabilité sur toute la région
11:16 et met en danger, y compris la sécurité d'Israël.
11:19 En revanche, je pense que oui, on peut mener
11:21 une lutte contre le terrorisme
11:22 dans le cadre du droit international.
11:24 Et ce que je remarque, c'est que ce n'est pas ce qui est fait
11:26 aujourd'hui, les principaux cadres du Hamas,
11:28 ils ne sont pas dans la bande de Gaza,
11:30 ils sont déjà ailleurs.
11:32 Et en réalité, ce qui se passe, c'est surtout que,
11:34 eh bien, ce sont des milliers et des milliers de civils innocents
11:37 qui meurent.
11:38 Et je pense que ça, ça crée,
11:40 y compris dans la population palestinienne,
11:43 parce qu'il faut voir que la colonisation continue en Cisjordanie,
11:46 eh bien, des traumas absolument fous et innombrables,
11:52 et que donc, après, parce qu'il y aura bien un après,
11:54 je souhaite qu'il soit le plus rapide possible,
11:56 il va bien falloir construire la paix.
11:58 Et moins les traumas dans les populations
12:00 auront été importants, plus la lutte contre le terrorisme
12:03 aura été précise et plus la solution de paix
12:05 trouvera sa place.
12:06 - Merci beaucoup, Elsa Faucillon.
12:08 On vous a entendu qui s'inquiète d'un cycle de la violence
12:10 et qui appelle donc à un cessez-le-feu.
12:12 - Louis-Marguerite, vous avez entendu Elsa Faucillon
12:15 qui reproche finalement au président de la République
12:17 un manque de clarté sur ses prises de position.
12:20 On entend à la fois le droit d'Israël à se défendre
12:23 dans le cadre du droit international
12:24 et puis l'arrêt des bombardements du côté d'Israël
12:27 sur la bande de Gaza.
12:29 On a parfois du mal à s'y retrouver.
12:31 - D'abord, il faut juste rappeler que la diplomatie,
12:33 c'est, j'allais dire, une discipline complexe
12:35 et qu'elle se fait pas, évidemment, sur les plateaux
12:38 et qu'évidemment, tout se fait aussi dans les couloirs,
12:43 dans les ambassades, dans les contacts.
12:44 C'est beaucoup d'intuité personnelle.
12:46 C'est un des premiers éléments.
12:47 On peut tout à fait, et on doit d'ailleurs rappeler
12:48 qu'Israël a tout à fait le droit de se défendre.
12:50 C'est un Etat régulier, reconnu depuis 1948,
12:53 qui, effectivement, est régulier,
12:54 qui ne commet pas les exactions odieuses
12:57 auxquelles on a assisté par l'organisation terroriste du Hamas.
12:59 Ca, c'est le 1er point.
13:00 Le 2e point, je pense qu'on peut pas dire
13:01 que le président de la République
13:03 ait pas pris ses responsabilités
13:04 en organisant, et c'est le 1er dirigeant occidental,
13:06 cette conférence dont certains ont trouvé
13:08 qu'elle n'était pas assez conclusive,
13:10 qu'elle n'allait pas assez loin,
13:11 mais c'est quand même une volonté de pouvoir essayer d'avancer,
13:14 notamment sur cette notion du trêve...
13:16 - C'est ce qu'on a du mal à comprendre,
13:17 c'est une trêve humanitaire
13:18 ou c'est un cessez-le-feu que le président demande ?
13:21 - C'est tant de faire un cessez-le-feu,
13:23 mais c'est difficile, parce qu'évidemment,
13:25 tant qu'il n'y en a pas à éliminer le terrorisme
13:26 dans la bande de Gaza, on est en difficulté.
13:28 3e point, et c'est très important
13:29 parce qu'on l'a un peu souvenblé,
13:31 je rappelle que le président de la République
13:32 est allé non seulement en Israël, il y a quelques jours maintenant,
13:35 mais il est allé aussi voir les pays arabes voisins.
13:37 Je pense notamment à la Jordanie,
13:39 qui a toujours eu un rôle très particulier dans la région,
13:41 un rôle de stabilisateur.
13:43 C'est le 1er pays arabe qui a fait la paix avec Israël
13:45 dans les années 60.
13:46 L'Egypte, bien évidemment, et aussi le Liban,
13:49 qui a ses propres problèmes avec le Hezbollah libanais
13:51 dans le sud de Liban et donc dans le nord d'Israël.
13:53 Donc on a vraiment aussi cette histoire.
13:54 Donc la paix, de toute façon,
13:55 la paix avec la solution à 2 États que la France a toujours portée
13:58 en cours de ces dernières années,
14:00 elle ne pourra se faire qu'avec, évidemment, l'accord
14:02 et en tout cas la coordination avec les pays du voisin.
14:05 - On va retrouver à présent Dominique Faure,
14:07 qui est la ministre déléguée
14:10 en charge des collectivités territoriales et ruralités,
14:13 qui a répondu à de nombreuses questions
14:15 sur les inondations, cet après-midi,
14:17 qui touchent le Pas-de-Calais.
14:19 On la retrouve au micro de Marco Pommier.
14:21 - Oui, Brigitte, Dominique Faure,
14:25 244 communes dans le nord de la France
14:27 seront classées en état de catastrophe naturelle,
14:30 principalement dans le nord Pas-de-Calais.
14:32 Annonce d'Emmanuel Macron ce matin.
14:36 Qu'est-ce que ça veut dire concrètement pour les habitants,
14:39 cet état de catastrophe naturelle ?
14:40 - Je veux d'abord saluer, vous le comprenez,
14:42 le travail qui est fait par nos forces civiles,
14:44 nos sapeurs-pompiers, mais aussi nos forces militaires.
14:47 C'est quand même 60 000 personnes qui ont été évacuées.
14:49 Vous l'avez dit, c'est 244 communes qui sont touchées.
14:52 Et donc, c'est beaucoup de soutien, de solidarité
14:56 que nous voulons témoigner à ces populations.
14:57 Le président de la République a été présent aujourd'hui
14:59 avec Christophe Béchu.
15:00 Il a annoncé 50 millions dans la dotation de solidarité,
15:04 cette dotation qui vise à accompagner les communes
15:07 en difficulté.
15:08 50 millions qui vont permettre à ces communes sinistrées
15:11 de bénéficier d'un accompagnement
15:13 dans la reconstruction de tout ce qui aura été détruit
15:17 entre 1 million et 6 millions.
15:19 Chaque commune pourra bénéficier jusqu'à concurrence de 50 millions.
15:23 - Justement, quel est le bilan de ces inondations ?
15:25 Le nombre d'habitations touchées, le nombre de sinistrées ?
15:27 Vous avez des chiffres ?
15:28 - Alors, c'est 60 000 personnes qui ont été évacuées,
15:32 mais le véritable nombre de personnes
15:35 qui ont été sinistrées parce que leurs habitations ont été touchées,
15:38 j'ai envie de dire autour de 20 000.
15:40 Je n'ai pas le chiffre exact et je vous demande
15:43 beaucoup de bienveillance par rapport à ce chiffre qui est énorme.
15:46 - Autre sujet, les tempêtes Karan et Domingos
15:48 qui ont frappé la France début novembre.
15:50 Plusieurs milliers de foyers sont encore privés d'électricité en Bretagne.
15:54 Comment ça s'explique et à quand un retour à la normale ?
15:56 - L'explication est simple.
15:58 Il faut que le niveau des eaux dans les sols baisse
16:01 pour que nos transformateurs, nos lieux dans lesquels on peut mettre
16:03 l'électricité, soient à sec et durablement.
16:06 Donc Enedis, et là aussi, je veux saluer leur travail,
16:09 est au travail pour remettre l'électricité
16:11 dans tous ces foyers qui n'ont pas encore d'électricité.
16:15 - Merci beaucoup, Dominique Faure, pour ces précisions.
16:17 - Merci, Marco Pommier.
16:19 Jordan Guiton, vous l'avez entendu,
16:21 un fonds de 50 millions d'euros annoncé aujourd'hui
16:25 par le président de la République qui était dans le Pas-de-Calais
16:27 aux côtés de ces sinistrés.
16:29 Vous vous dites, voilà, l'Etat est au secours aujourd'hui
16:33 des populations qui sont dans les problèmes.
16:37 - Je pense que lorsqu'on a affaire comme cela à des inondations
16:39 et de nombreux compatriotes qui sont dans une situation de précarité
16:43 dû au changement climatique, parce que ces inondations,
16:45 elles ont une cause, encore une fois, il faut la nommer,
16:48 je pense qu'il est important de tout de suite agir.
16:50 Donc ce que fait le gouvernement, évidemment,
16:51 si on est amené à le voter, nous le voterons,
16:54 il n'y a pas de problème pour sauter à ces populations.
16:55 Et je pense qu'il faut aller encore plus loin.
16:56 Il faut simplifier les déclarations administratives
16:59 pour les sinistres.
17:00 Il faut même aller chercher à suspendre
17:03 les prélèvements sociaux et fiscaux des entreprises
17:06 ou des particuliers qui sont sur place
17:07 et qui subissent tous ces sinistres
17:09 dûs à ces inondations, parce que je pense qu'il faut être
17:11 aux côtés de tous nos compatriotes,
17:12 et là-dessus, on est sur un sujet qui est plutôt consensuel,
17:14 je pense, de l'ensemble de l'Assemblée nationale.
17:16 Donc nous devons soutenir nos compatriotes
17:18 qui subissent ces inondations aujourd'hui dans notre pays.
17:20 -On pourrait aller plus loin, effectivement,
17:22 et suspendre les prélèvements pour les personnes
17:25 qui, effectivement, sont sinistrées aujourd'hui,
17:27 les aider davantage ?
17:28 -En tout cas, ce qui est sûr,
17:30 c'est qu'il faut agir le plus vite possible.
17:31 Moi, je partage évidemment cet objectif,
17:33 et je pense que l'Etat, quel que soit le gouvernement
17:36 qui en était à sa tête, a toujours montré
17:37 que dans ces situations, on était au plus rapide.
17:39 Vous avez raison, effectivement, d'abord,
17:41 en tout cas, faire les constats de tous les dégâts,
17:44 parce que c'est évidemment très grave ce qui est arrivé.
17:46 Évidemment, il faut être en solidarité avec les sinistrés,
17:49 faire en sorte que les experts puissent passer
17:51 le plus vite possible, il y a toutes ces questions-là,
17:54 pouvoir déclarer les régimes de catastrophe naturelle,
17:56 qui est un régime public...
17:57 -Alors là, il y a 244 communes qui ont été classées
18:00 en catastrophe naturelle.
18:02 Ca change quoi, véritablement ?
18:03 -Ca change... Vous pouvez être assuré,
18:06 évidemment, vous êtes assuré pour ce type de risque,
18:07 mais pas totalement. Il y a un certain nombre
18:09 de clauses dans le contrat qui font que ce sont des risques
18:11 qui sont non assurables, parce qu'il est difficile
18:12 d'évaluer un tel sinistre.
18:14 Et donc, ce régime public va permettre, effectivement,
18:17 de couvrir ce qui n'est pas assuré par les contrats,
18:19 ou d'une partie de ce qui n'est pas assuré par les contrats.
18:21 C'est très important.
18:22 Les dotations très massives qui ont été annoncées,
18:23 moi, je suis persuadé que si cette devaie ne pas suffire,
18:26 eh bien, on n'irait plus loin.
18:27 -C'est ce qu'a dit Dominique Faure
18:28 dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
18:30 S'il faut aller au-delà des 50 millions,
18:32 on ira au-delà.
18:33 -Il faut être vraiment très en soutien.
18:35 Et je suis sûr que, notamment, la préfecture du Pas-de-Calais,
18:37 la préfecture de région des Hauts-de-France
18:39 sera, évidemment, et le service de l'Etat à 300 chevels,
18:41 le service des collectivités.
18:42 Donc, moi, j'ai pas de doute que si on se met tous autour de la table,
18:44 on arrivera à le faire le plus vite possible.
18:46 -Allez, on va donner la parole à Jean-Marc Tellier,
18:48 qui a interpellé dans l'hémicycle cet après-midi.
18:51 Dominique Faure, il est député communiste du Pas-de-Calais,
18:54 justement.
18:55 Qu'est-ce que vous...
18:57 Quelle est la situation dans votre département en ce moment,
19:01 où les intempéries ne s'arrêtent pas ?
19:03 -Alors, c'est une situation un peu compliquée,
19:04 puisque maintenant, ça fait 15 jours que ça dure.
19:06 On a subi deux tempêtes, et là, on a subi les crues.
19:09 Et ça se prolonge dans le temps,
19:11 et je crois que c'est ce qui complique aussi la chose.
19:13 Et puis, surtout, il y a plus de 240 communes qui sont inondées.
19:18 On a des écoles, on a des mairies inondées.
19:21 Et l'essentiel...
19:22 Bon, et on a aussi des entreprises,
19:23 parce que l'aspect économique compte,
19:25 mais l'essentiel, c'est les maisons,
19:26 donc des gens qui peuvent plus rentrer chez eux,
19:28 qu'il a fallu évacuer, et aujourd'hui qu'il faut reloger.
19:30 -Qu'est-ce qu'il manque maintenant pour les aider ?
19:32 -Je crois que d'abord, tout le monde espère
19:34 que la météo va s'améliorer,
19:37 qu'on va pouvoir voir la décrue,
19:38 parce que tant qu'il n'y a pas la décrue,
19:39 on ne peut pas tout mesurer.
19:41 D'ores et déjà, c'est énorme, les dégâts.
19:43 On parle des maisons, mais c'est aussi les infrastructures,
19:47 les routes communales, les routes départementales.
19:49 Ce matin, il y a un maire d'un village qui m'expliquait
19:51 que les routes de son village, c'est 10 millions d'euros,
19:54 et ils sont à refaire,
19:55 et il est capable d'investir 10 000 euros par an.
19:57 Donc, vous voyez, c'est vraiment une question, demain,
19:59 de reconstruire les choses.
20:01 Donc, il y a surtout ce qui est les dégâts,
20:02 mais je crois qu'il y a aussi un investissement important à faire,
20:05 parce qu'au-delà, demain, l'ordre de la décrue,
20:07 permettre aux gens de retourner chez eux,
20:09 je pense qu'il faut leur permettre aussi d'être rassurés,
20:13 de vivre là où ils vivent,
20:14 donc faire des travaux pour l'avenir,
20:15 et ça, ça devient urgent.
20:17 -Le gouvernement annonce 50 millions pour aider les sinistrés.
20:20 Est-ce que c'est suffisant ?
20:22 Comment il faut que ce soit utilisé ?
20:23 -Alors, moi, j'y étais ce matin.
20:24 J'ai entendu notre président de la République annoncer
20:26 que, pour le moment, c'était 50 millions d'euros.
20:29 C'était une première enveloppe.
20:30 Et quand il y aura les estimations, on verra s'il faut mettre plus.
20:34 Je crois que c'était important, la visite.
20:35 C'était important de montrer à des élus qui sont fatigués,
20:37 et qui sont, et puis à une population fatiguée, épuisée, inquiète,
20:40 de montrer qu'il y avait le soutien de la nation,
20:42 donc je trouve que la visite de ce matin...
20:44 Et je crois que ce qui est important,
20:46 c'est cette solidarité qui s'est développée
20:48 entre les communes sinistrées, ceux qui sont pas sinistrés,
20:50 le département, qui dégage une enveloppe de 10 millions d'euros,
20:53 la région, et le département, la région,
20:55 en plus, a annoncé qu'ils prendront en charge
20:59 la franchise d'assurance pour les habitants.
21:04 -Merci beaucoup d'avoir répondu à nos questions.
21:07 Jordan Guiton, les 50 millions d'euros,
21:09 vous pensez qu'ils seront suffisants ?
21:10 On entend 10 millions pour reconstruire une route
21:13 dans une des villes du Pas-de-Calais.
21:15 On a l'impression que la facture va quand même chiffrer
21:18 beaucoup plus cher que prévu.
21:20 -Oui, je pense que d'abord, les collectivités territoriales
21:22 vont aussi mettre un petit peu plus
21:24 en termes de moyens publics, mais avant tout, il faut chiffrer,
21:28 il faut avoir un constat. L'heure n'est pas encore à l'action.
21:31 L'heure est avant tout à faire un bilan de ces catastrophes.
21:33 Peut-être même qu'elles vont continuer, les nuits qui arrivent.
21:35 Donc moi, je pense quand même qu'il faut prendre un petit peu
21:37 de hauteur sur ces événements et regarder,
21:39 comme l'a dit Marine Le Pen lorsqu'elle s'est déplacée hier soir
21:42 dans le Pas-de-Calais, dans une partie de sa circonscription,
21:44 pour dire, voilà, il y a des modèles à prendre en compte,
21:47 en exemple, et peut-être que le modèle hollandais
21:49 est un bon modèle où ils sont malheureusement habitués
21:51 à ces catastrophes naturelles d'inondations,
21:53 et donc on peut avoir des modèles où est-ce qu'on va tout de suite
21:55 chercher des fonds européens, parce qu'il existe aussi
21:57 des fonds européens sur des catastrophes naturelles,
21:59 où est-ce qu'on a des dispositifs fiscaux, sociaux et d'aide...
22:02 -De quoi on pourrait s'inspirer, par exemple, Hollande ?
22:04 -Je viens de vous le dire, il y a des dispositifs...
22:06 -C'est juste ces fonds à aller chercher en Europe.
22:08 -Et des dispositifs fiscaux, sociaux, il y a juste à appuyer
22:10 sur un bouton, ils sont tout de suite activés.
22:12 Et c'est ça qui est intéressant, c'est qu'on peut aider
22:13 des populations tout de suite, demain...
22:14 -Donc on demande à l'Europe de venir au secours, par exemple,
22:17 de la France. -Pas seulement l'Europe, en fait.
22:18 On donne largement à l'Europe chaque année,
22:20 comme vous le savez, plus qu'on en reçoit,
22:21 donc c'est normal d'aller le chercher
22:22 lorsqu'on en a besoin, mais je pense,
22:23 au-delà de la question européenne, d'avoir un modèle
22:26 comme la Hollande, qui est malheureusement expérimenté
22:27 dans ce domaine de catastrophes naturelles,
22:29 et donc on pourrait s'en servir comme exemple pour agir
22:31 et servir à chaque fois au plus près nos compatriotes.
22:34 -Vous nous disiez tout à l'heure que les assureurs, effectivement,
22:37 allaient prendre une partie en charge.
22:39 Est-ce qu'il faut mettre quand même un peu la pression
22:41 sur les assureurs pour que ça aille vite,
22:42 pour que ce soit vite pris en charge
22:45 et que les personnes puissent retrouver le plus rapidement possible
22:47 leur habitation ?
22:49 -Bien sûr, il faut tout faire pour nos concitoyens,
22:51 pour qu'ils puissent d'abord retrouver un endroit
22:54 où se réchauffer, se reposer,
22:55 parce qu'évidemment, on est sous le choc.
22:57 Parfois, c'est souvent l'oeuvre d'une vie, une maison,
22:59 celle qu'on a achetée, on a économisé toute sa vie,
23:01 donc c'est évidemment un choc psychologique terrible,
23:03 en plus d'être un choc matériel.
23:05 En tout cas, sans aller jusqu'à mettre la pression,
23:06 inciter très fortement tous les acteurs
23:08 à le faire le plus vite possible.
23:09 Moi, j'ai pas de doute, ils ont toujours montré
23:10 qu'ils étaient là,
23:12 notamment pour ce qui est des délais de déclaration,
23:13 parce que vous savez que normalement,
23:14 on a des délais d'expiration.
23:15 Là, j'ai pas de doute qu'ils vont s'allonger,
23:17 les simplifications,
23:19 faire en sorte qu'il y ait des numéros verts gratuits,
23:21 qu'il y ait une aide, parce que beaucoup de gens
23:23 peuvent se trouver, dans le moment qu'ils vivent,
23:25 dans des situations où ils ont peur d'appeler, etc.
23:28 Donc évidemment, avoir ce soutien humain
23:30 le plus sous possible,
23:31 mais j'ai pas doute qu'ils vont le faire,
23:32 et je pense que dans ce moment-là,
23:34 la nation doit être rassemblée pour être aux côtés des sinistrés.
23:37 -On va à présent retrouver Cécile Dupuy,
23:39 qui est dessinatrice
23:40 de la croquée, cette séance de questions au gouvernement.
23:43 Elle est à vos côtés, Stéphanie Despierre.
23:44 Qu'est-ce qu'elle peut nous montrer ?
23:46 -Alors, qu'est-ce que vous avez choisi de dessiner aujourd'hui ?
23:48 -Aujourd'hui, j'ai décidé de sertir l'Assemblée nationale
23:53 dans des cases de bande dessinée,
23:56 puisque c'est vrai que mon regard vient picorer
23:59 dans ce qui se passe,
24:00 et je viens le mettre en scène
24:02 dans le cadre qu'est la case, comme en bande dessinée,
24:06 et ça vient... Voilà.
24:08 L'accumulation de cases vient former une narration
24:12 de ce qui s'est retranscrit pendant la séance.
24:15 -Qu'est-ce que vous avez retenu de cette séance d'aujourd'hui ?
24:17 -Alors, les grands sujets sont la marche contre l'antisémitisme,
24:21 évidemment,
24:23 les conflits Israël-Palestine
24:26 et les tempêtes qui ravagent la Bretagne
24:30 et les inondations du nord de la France.
24:33 -On entend beaucoup des invectives entre les bancs,
24:36 entre les députés.
24:37 Comment on rend ça en dessin ?
24:38 -Eh bien, justement, c'est un exercice pas évident,
24:42 puisque le dessin nécessite beaucoup de concentration.
24:46 Donc, moi, d'une certaine manière, je suis une caméra sans son,
24:50 c'est-à-dire que je retranscris la nervosité de l'ambiance
24:54 par le trait,
24:55 par une accumulation d'informations
24:58 qui sont, selon les cases, plus ou moins saturées.
25:01 -Très bien. Merci beaucoup.
25:03 Merci, Stéphanie Despierre et bravo à Cécile Dupuy
25:06 pour ces planches de bande dessinée
25:09 qui retracent cette séance de questions au gouvernement,
25:12 où on a retenu les mêmes sujets,
25:13 l'antisémitisme, le Proche-Orient et les inondations
25:16 qui ont touché le Pas-de-Calais.
25:18 Merci, Louis-Marguerite, merci, Jordan Guitton,
25:20 de nous avoir accompagnés.
25:22 Merci à Stéphanie Despierre, Elsa Mandingava et Marco Pommier,
25:26 qui étaient avec moi tout au long de cette séance.
25:29 Merci à vous tous de nous avoir suivis.
25:31 On se retrouve la semaine prochaine
25:33 pour une nouvelle séance de questions au gouvernement sur LCP.
25:37 (Générique)
25:39 ---

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