Tous les mardis, de 16h30 à 17h, LCP-Assemblée nationale prolonge la séance des Questions au Gouvernement en invitant des députés pour analyser les échanges intervenus dans l'hémicycle.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Bonjour à tous, c'est la fin de ces questions au gouvernement, c'est l'heure du débrief.
00:05Nous sommes toujours dans cette salle des pas perdus à quelques mètres de l'hémicycle où s'est tenue la séance.
00:11On va revenir sur les temps forts des questions au gouvernement avec Stéphanie Despierre et Clément Perreault
00:16qui nous attendent dans la salle des quatre colonnes.
00:18Comme chaque mardi, Hugo Couturier nous rejoindra.
00:21Hugo au perchoir pour les intimes, ceux qui le connaissent sur Twitch.
00:24Il nous dira ce que lui et sa communauté a pensé de cette séance de questions au gouvernement.
00:30On va rejoindre tout de suite Stéphanie Despierre.
00:32Stéphanie, il y a un vote important qui va se produire dans quelques instants, c'est celui d'une vice-présidence.
00:38Racontez-nous.
00:39Annie Gennevard, qui était l'une des six vice-présidentes de l'Assemblée nationale, a été nommée ministre de l'Agriculture.
00:46Il faut donc la remplacer.
00:47Tous les députés, dans quelques minutes, vont voter dans les salons adjacents à l'hémicycle.
00:52Il faut la majorité absolue pour être élue.
00:55Et s'il faut un troisième tour, c'est à la majorité relative que ça se joue.
00:58Et ça devrait donner lieu à une intense bataille politique, notamment au sein du Bloc central.
01:04Puisqu'il n'y a pas un candidat commun, mais deux candidats.
01:07Il y a la députée Virginie Duby-Muller, députée de Haute-Savoie et candidate pour le groupe DR, le groupe de Laurent Wauquiez.
01:15Mais il y a aussi Christophe Blanchet, candidat du Modem.
01:18Ça fait donc deux candidats au lieu d'un pour le Bloc central.
01:22Et puis, il y a d'autres candidats, ceux de gauche.
01:25Si le Bloc central se désunit, la gauche pourrait l'emporter.
01:29C'est Jérémy Jordanoff, l'écologiste, qui est candidat pour le nouveau Front populaire.
01:33Il y a aussi Olivier Serval, indépendant de Lyon, qui espère jouer les troubles faites.
01:38Et puis, comme en juillet, il y aura un candidat pour le Rassemblement national.
01:42Il s'agit de Yohann Gillet.
01:44Cette élection est très ouverte.
01:46A priori, Virginie Duby-Muller est favorite.
01:49Mais rien ne dit que tout le Bloc central,
01:52notamment tout le groupe Ensemble pour la République de Gabriel Attal,
01:55soutiendra la candidature de la députée DR.
01:59Et qu'elle obtiendra, comme l'avait eu sa collègue Annie Gennevard en juillet,
02:02qu'elle obtiendra ce poste de vice-présidente.
02:05Merci beaucoup Stéphanie.
02:07Sur ce plateau, François Cormier-Boulijon, bonjour.
02:10Bonjour à vous et à vos téléspectateurs.
02:12Tout à fait, ne les oublions pas.
02:14Député Ensemble pour la République du Cher, Jordan Guyton, bonjour.
02:18Député Rassemblement national de l'Aube.
02:20Dans quelques instants, messieurs, vous allez être amenés à voter chacun pour une vice-présidente.
02:24Pour qui allez-vous voter, François Cormier-Boulijon ?
02:27Selon l'accord avec la droite républicaine, votre groupe doit voter pour Virginie Duby-Muller.
02:33Mais vous savez que l'accord que nous avions au moment de la composition du gouvernement
02:37a été rompu par le groupe LR avec monsieur Wauquiez,
02:41puisqu'ils ont décidé de faire élire à la commission des affaires économiques
02:44une députée insoumise, membre d'ATTAC.
02:48Aurélie Troubet.
02:49Sur ces sujets économiques, moi je suis interpellé par mes agriculteurs,
02:53par mes chefs d'entreprise pour me dire
02:55mais vous êtes ensemble dans le même gouvernement,
02:57pourquoi les LR ont fait élire une insoumise
03:00qui va évidemment peser négativement sur tous nos sujets agricoles, industriels, économiques.
03:05Et alors, est-ce que vous allez vous venger tout à l'heure pour la vice-présidente ?
03:09Mais pas du tout d'abord, parce que la vengeance est un mauvais sentiment.
03:12Et nous, nous ne serons pas irresponsables.
03:15Et donc, mes collègues du groupe EPR et moi-même,
03:19nous voterons, quoi qu'il arrive, au premier, deuxième et s'il y a lieu au troisième tour
03:24pour un candidat ou une candidate du chôtelet commun.
03:26Parce qu'il y en a deux, on va y revenir.
03:28Jordan Guiton, vous avez un candidat.
03:30Yoann Gillet, est-ce qu'il va se maintenir sur les trois tours ?
03:33Vous le savez, arithmétiquement, vous avez une chance de ne pas l'emporter.
03:37Mais écoutez, depuis le début de cette mandature, le mois de juillet,
03:40nous, ce que nous voulons, c'est faire respecter nos 11 millions d'électeurs.
03:4311 millions d'électeurs qui ne sont pas représentés une seule fois dans les instances,
03:46ni par les vice-présidentes, ni par les secrétaires, ni nulle part, aucune présidence de commission.
03:50Donc nous, ce que l'on veut, c'est que notre candidat se fasse légitimement élire
03:53et qu'on puisse rattraper finalement une partie.
03:55Nous, on avait proposé dès le mois de juillet avec Marine Le Pen, notre présidente de groupe,
03:58le fait d'élire une proportionnalité de représentants des choix des Français.
04:04C'est-à-dire qu'on nous aurait dû avoir deux députés vice-présidents
04:08en respectant le règlement intérieur que nous avons tous voté dans cette Assemblée.
04:12Donc moi, j'appelle tous mes collègues à faire respecter au moins le règlement intérieur.
04:15On parle quand même de représentativité de l'ensemble des millions d'électeurs
04:18qui se sont exprimés lors des suffrages aux dernières élections législatives.
04:22C'est très important.
04:23Je vous ferai réagir juste après, monsieur Cormier-Boulijon.
04:25Mais justement, on va voir s'il croit en ses chances, Yoann Gilet,
04:28puisqu'il est dans la salle des quatre colonnes, au micro de Clément Perrault.
04:31Yoann Gilet, en 2022, le Rassemblement national avait obtenu deux postes de vice-présidence.
04:36Aucun cette année.
04:37Vous avez aujourd'hui, en quelque sorte, une séance peut-être de rattrapage.
04:40Est-ce que vous avez essayé de convaincre les députés d'autres groupes de voter pour lui, pour vous ?
04:44Est-ce que vous pensez cette fois-ci avoir une chance de l'emporter ?
04:47Écoutez, on représente 11 millions d'électeurs.
04:50Le groupe Rassemblement national est le premier au sein de l'Assemblée nationale.
04:54Et le règlement intérieur de l'Assemblée nationale dit très clairement
04:58qu'il doit y avoir une juste représentativité des groupes politiques
05:03dans les instances de l'Assemblée nationale.
05:05En cela, le poste de vice-président qui s'est libéré et pour lequel nous votons aujourd'hui
05:11nous revient de droit.
05:13Maintenant, c'est à chacun de prendre ses responsabilités.
05:16Si les députés de tous les groupes respectent les Français,
05:20respectent les 11 millions d'électeurs,
05:22respectent la démocratie et respectent le règlement intérieur de l'Assemblée nationale,
05:26alors, dans ce cas-là, ils nous éliront à cette vice-présidence.
05:30Il y a plusieurs tours à cette élection.
05:32Si vous voyez que vous n'êtes pas en position de l'emporter,
05:35est-ce que vous envisagez un éventuel désistement au deuxième, au troisième tour
05:38pour peut-être, par exemple, empêcher la victoire d'un candidat du nouveau Front populaire ?
05:42Écoutez, la question ne se pose pas.
05:44La vice-présidence doit revenir à un député du Rassemblement national.
05:48En l'occurrence, je suis le candidat du Rassemblement national.
05:51Donc, elle doit nous revenir. La question ne se pose pas.
05:53Merci à vous.
05:55Merci beaucoup, Clément. François Cormier, Bouligeon.
05:57Est-ce que vous comprenez l'argument du Rassemblement national
06:00qui regrette de ne pas être présent dans cette instance du Bureau
06:03alors qu'ils ont eu des millions d'électeurs aux législatives ?
06:06Vous savez, il y a beaucoup de tartufferie dans ce que vient de dire ce député du Rassemblement national
06:10en parlant du respect dû aux électeurs du Rassemblement national.
06:13Nous, nous respectons tous les électeurs, quels qu'ils soient.
06:16Mais eux, depuis sept ans, est-ce qu'ils respectent les électeurs de M. Macron ?
06:20Est-ce qu'ils respectent les électeurs des députés Renaissance Ensemble pour la République
06:25alors qu'ils nous méprisent, ils nous insultent à longueur de temps dans l'hémicycle ?
06:29Non, ils ne respectent pas nos électeurs.
06:31Donc, laissons les électeurs de côté dans cette affaire-là.
06:34Nous, nous les respectons tous, quels qu'ils soient.
06:36Il s'agit ou pas de voter pour un député Rassemblement national.
06:39Moi, ma ligne, elle est claire. Je ne vote jamais pour aucun député d'aucune extrême,
06:44qu'il soit Rassemblement national ou la France insoumise, jamais.
06:48Pour qu'on comprenne bien comment ça fonctionne ici à l'Assemblée,
06:51c'est vrai que s'il n'y a pas un accord de consensus au sein des groupes, on va au vote.
06:55Jordan Guyton, vous pouvez bien comprendre que certains disent
06:57« Non, mais moi, je ne veux pas voter pour un candidat du Rassemblement national.
07:00Ce n'est pas faire insulte à ses électeurs que de ne pas voter, mettre un bulletin dans l'urne Rassemblement national. »
07:05Alors, il faut que ses collègues assument de ne pas respecter le règlement intérieur de notre Assemblée nationale.
07:09Le règlement dit « il doit s'efforcer ».
07:11Effectivement, oui. Donc, il doit y avoir une forte représentativité dans l'Assemblée nationale.
07:15Donc, ça ne vous dérange pas qu'il y ait 146 députés RN et alliés avec Eric Ciotti
07:20qui ne soient pas représentés dans les instances du Rassemblement national ?
07:22Ça vous incombe ? Vous aurez des comptes à rendre à vos électeurs, cher monsieur ?
07:24Mais surtout, moi, ce qui m'inquiète, c'est...
07:26Je vous entends dire que vous ne voulez jamais voter pour les extrêmes,
07:29mais votre parti, avec Gabriel Attal, s'est engagé à faire élire plein de députés de la France insoumise aux dernières élections législatives.
07:34Vous vous êtes retiré pour faire élire plein de députés de la France insoumise.
07:39Les Français le savent très bien.
07:41À titre personnel, je souhaite un cordon sanitaire contre les mélenchonistes et contre le pénis,
07:48parce que vous êtes une partie extrémiste.
07:50Vous n'êtes pas des partis comme les autres, vous n'appartenez pas à l'arc républicain.
07:53L'extrémiste, c'est Emmanuel Macron depuis 7 ans.
07:55Alors, François Cormier-Boulijon, vous avez, on l'a vu,
07:58vous avez le choix finalement dans le socle commun, puisque vous avez deux candidats.
08:02Celui de la droite républicaine, Virginie Duby-Muller, en vue de cet accord scellé avec Laurent Wauquiez avant l'été.
08:08Et puis, le candidat du Modem, Christophe Blanchet.
08:11Il y a deux candidats chez vous, et à la fin peut-être aucun gagnant.
08:14Mais vous noterez que nous avons deux excellents candidats.
08:17Parce que, que ce soit monsieur Christophe Blanchet ou madame Virginie Duby-Muller,
08:22ce sont deux députés qui sont maintenant expérimentés et qui seront de très bons vice-présidents de l'Assemblée.
08:27Et moi, je souhaite que l'un des deux soit effectivement vice-président à l'issue du scrutin.
08:31Et c'est la raison pour laquelle mon groupe ne fera rien qui pourrait faire élire ou un député du RN ou un député du Nouveau Front Populaire.
08:41Nous serons responsables pour l'ensemble des groupes et nous voterons pour un candidat du socle commun.
08:46Il faudra donc analyser tous les résultats, premier, deuxième et peut-être troisième tour.
08:50Olivier Servat est le candidat, lui, pour le groupe Liott.
08:53Il est député de Guadeloupe et il est au micro de Stéphanie Despierre, celle des Quatre Colonnes.
08:57Olivier Servat, bonjour. Vous êtes candidat pour le groupe Liott qui compte une vingtaine de députés.
09:01Est-ce que vous avez essayé de convaincre d'autres députés et comment de voter pour vous ?
09:05Vous savez, nous avons 577 députés, ils sont libres, tel que le qu'on soit le groupe Liott, liberté indépendant.
09:12Et c'est une candidature libre et indépendante que nous présentons, c'est vrai, au nom du groupe Liott, où il y a Ultramarins dedans.
09:17Figurez-vous qu'il n'y a jamais eu en 235 ans un vice-président issu des territoires ultramarins.
09:23Et en plus de cela, nous défendons les territoires ruraux, ceux qui sont oubliés, le girondisme, pour avoir des décisions plus près, je dirais, de la population.
09:31Et c'est pour cela que je crois que ma candidature est de bon sens, va dans le bon sens.
09:35Vous nous confirmez qu'il y avait eu des discussions avec la gauche pour avoir un candidat commun, peut-être vous, peut-être quelqu'un d'autre chez Liott, et que ces discussions ont échoué ?
09:44Non, les discussions n'ont pas échoué, puisque nous sommes un groupe libre et indépendant.
09:48Chaque groupé, c'est normal, il y a un, deux et trois tours.
09:51Les deux premiers tours sont à la majorité absolue, le troisième tour à la majorité relative, c'est normal que chacun puisse faire valoir ses arguments.
09:58Les écologistes, le MoDem, Horizon, enfin, la droite, les rassemblements nationaux, c'est normal, c'est la démocratie.
10:05Et puis nous aviserons au deuxième et au troisième tour.
10:08Vous maintiendrez votre candidature au troisième tour ?
10:11Oui, on maintient notre candidature au troisième tour, parce que nous l'avons dit, nous considérons qu'elle est de bon sens, qu'elle défend les Outre-mer avec un bon signal.
10:19Je le répète, pour ceux à qui ça aurait échappé, il n'y a jamais eu de vice-président ultramarin, et je crois que ce sera un bon signal.
10:26En plus, je suis un député quand même d'expérience, depuis trois mandatures, j'ai présidé la délégation aux Outre-mer à l'Assemblée nationale,
10:33j'ai démontré mon transpartisanisme en travaillant avec l'aile gauche jusqu'à l'aile droite de l'hémicycle.
10:39J'ai pu faire passer une loi avec beaucoup de majorité sur la non-discrimination capillaire.
10:45J'ai pu travailler sur un certain nombre de sujets, qu'ils soient de droite ou de gauche, donc nous avons une bonne candidature.
10:50Merci, on vous laisse rejoindre l'hémicycle pour ce vote, cette élection à la vice-présidence de l'Assemblée.
10:55Voilà, Olivier Servat qui a fait sa campagne pour cette élection. Dans quelques instants, la séance va reprendre.
11:00On écoutera la présidente de l'Assemblée nationale justement nous lister ses candidatures.
11:06Jordan Guiton, est-ce qu'à la fin, vous n'êtes pas forcément gagnant ?
11:10Puisque le Rassemblement national, quand vous n'avez pas de poste à l'Assemblée, vous dites que vous êtes exclu,
11:14et puis quand vous en avez un, vous dites que vous êtes devenu respectable.
11:17Finalement, peu importe le résultat du vote, vous en tirerez profit ?
11:20Non, il ne s'agit pas d'en tirer profit, il s'agit juste, encore une fois, de faire respecter ce que les Français ont exprimé dans les urnes en juillet dernier.
11:27Les Français se sont exprimés à quasiment 70%.
11:30C'était la première fois depuis 50 ans qu'ils n'avaient pas autant voté aux élections législatives.
11:33Ils ont envoyé des messages politiques, ils ont créé cet Assemblée nationale de 577 députés,
11:37qui est donc représentatif de l'ensemble de l'opinion française.
11:40Donc, il en va de la normalité d'une institution et d'une démocratie comme la nôtre,
11:44que d'avoir des représentants de chaque groupe politique.
11:47Le groupe Rassemblement national fait 125 députés.
11:49125 députés qui ne se retrouvent même pas représentés dans les 25 représentants.
11:53Donc, on ne va pas refaire le débat à chaque fois, mais je trouve que c'est logique,
11:56et d'ailleurs, les électeurs l'entendent de ce pas.
11:58Alors, on rouvre après le débat, évidemment, puisque là, il faut remplacer une vice-présidence.
12:01Vous n'avez pas la majorité au bureau de l'Assemblée nationale.
12:04C'est le nouveau front populaire.
12:06Est-ce que là, dans ces dernières semaines, pour vous, ça a eu un impact ?
12:10Le bureau, ce n'est pas une instance politique, c'est une instance d'organisation de l'Assemblée.
12:14Mais est-ce que, pour vous, vous avez senti une difficulté avec un bureau à majorité du NFP ?
12:19Une remarque avant de répondre à votre question.
12:21Je ne suis pas sûr que les Français qui ont voté pour les députés du Rassemblement national
12:24aient voté pour que les députés du Rassemblement national votent avec les députés NFP.
12:29Plus de 60 milliards d'euros d'imposition en plus dans le prochain budget 2025.
12:34Or, c'est ce que vous avez fait en condition des finances la semaine dernière.
12:38Vous avez voté souvent avec le nouveau front populaire.
12:41On reste sur le bureau. Dites-moi.
12:43Pour répondre à votre question, ce que nous constatons depuis quelques semaines...
12:46Ça reprend M. Boullijon. Je vous redonne la parole tout de suite. On écoute.
12:49La parole est à madame Virginie Duby-Muller.
12:52Merci.
12:54Merci des candidatures de M. Christophe Blanchet, de Mme Virginie Duby-Muller,
13:00de M. Johan Gillet, de M. Jérémy Jordanoff et de M. Olivier Servat.
13:12Le nombre de candidats étant supérieur au nombre de sièges à pourvoir,
13:16il y a lieu de procéder à un scrutin.
13:18Le scrutin est élu. Le candidat a obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés.
13:23Au troisième tour, la majorité relative suffit.
13:26Et en cas d'égalité des suffrages, le plus âgé est élu.
13:29Le vote se déroule dans les salles voisines de la salle de séance.
13:32Les bulletins imprimés sont à votre disposition.
13:35Mais les bulletins manuscrits sont valables.
13:37Pour être valables, les bulletins doivent être mis dans l'urne sous enveloppe.
13:40J'ouvre le scrutin qui est annoncé dans l'enceinte de l'Assemblée nationale.
13:44Le scrutin sera clos vers 17h15, soit dans 45 minutes.
13:49Je vous indique que la séance continuera pendant les opérations de vote.
13:52Je la suspend et dès que la Commission des Finances aura fini ses travaux,
13:56nous pourrons reprendre l'examen du projet de loi de finances.
13:59La séance est suspendue.
14:01Voilà donc la présidente de l'Assemblée qui annonce ce scrutin.
14:05Pour élire une nouvelle vice-présidente, on est allé dans l'hémicycle.
14:09Je vous ai coupé la parole, François Cormier-Boulijon,
14:11mais il fallait qu'on entende les candidatures.
14:14Continuez sur cette question.
14:16Vous vous accusiez avant le Rassemblement national de voter avec le nouveau Front populaire.
14:20On voit bien qu'il y a une recherche de la part du NFP
14:24de politiser l'instance qui est le bureau de l'Assemblée nationale,
14:27qui a des compétences d'organisation des travaux de l'Assemblée.
14:31Depuis le mois de juillet, on voit qu'il y a une volonté avec cette majorité NFP,
14:36avec une forte présence des Mélenchonistes,
14:39de politiser cette instance.
14:41En réalité, ce que l'on voit beaucoup depuis quelques semaines,
14:44c'est qu'il y a une volonté de la part des Mélenchonistes
14:46de décrédibiliser l'Assemblée nationale
14:48pour remettre en cause la démocratie représentative.
14:51Et ça, c'est extrêmement fâcheux.
14:53On va parler à présent de ce qui s'est passé lors de cette séance de questions au gouvernement.
14:57Un thème qu'on n'imagine peut-être pas politique,
14:59mais on va voir, il l'est peut-être plus qu'on ne le pense,
15:01celui des inondations.
15:03La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher,
15:05a répondu.
15:06Il y a eu de très nombreuses questions de députés à ce sujet.
15:09Les collectivités locales sont en train de réorienter
15:12l'ensemble de leurs investissements pour construire mieux,
15:15pour mettre en place des mobilités vertes,
15:18pour rénover thermiquement leurs bâtiments.
15:21Et cela contribue aussi à la lutte contre le dérèglement climatique.
15:26De même que les entreprises que nous allons mobiliser,
15:29ainsi que les financements européens, nous serons au rendez-vous.
15:33Qu'est-ce qu'on attend d'un gouvernement, François Cormier-Boulijon,
15:36quand il y a des épisodes climatiques comme ça ?
15:38On le voit, on parle de réchauffement climatique,
15:40d'adaptation nécessaire et aussi de moyens
15:42qui doivent être alloués à cette lutte contre le réchauffement climatique.
15:45Vous avez beaucoup dit déjà.
15:47Oui, je pense qu'on doit attendre du gouvernement
15:50et de la représentation nationale.
15:52Premièrement, de la solidarité vis-à-vis des Français
15:55qui sont victimes de ces très fortes inondations.
15:58Deuxièmement, de dégager des moyens pour pouvoir leur venir en aide.
16:03Une mission va être mise en place pour constater l'ensemble des dégâts
16:08à la suite de laquelle nous déploierons une dotation de solidarité
16:12vis-à-vis des communes.
16:14Et puis, je pense que nous devons faire pression sur les assureurs
16:17pour qu'ils assument leurs responsabilités vis-à-vis des particuliers.
16:21Je dois aussi dire, d'abord, tirer mon chapeau
16:24pour les sapeurs-pompiers qui sont intervenus sur ces inondations.
16:28Jordan Vuitton, sur cette question des inondations,
16:31dans le budget qui est présenté, il y a des économies sur le fonds vert,
16:34un fonds barnier qui est censé aider les collectivités à s'adapter
16:37qui n'a pas forcément énormément de moyens.
16:39Est-ce qu'il faut renforcer ces moyens-là ?
16:41Évidemment, puisqu'aujourd'hui, il y a deux sujets.
16:43Tout d'abord, évidemment, s'il y a un fonds d'urgence
16:45qui est présenté par le gouvernement, on le votera
16:47parce que ça va dans le sens de l'intérêt de nos compatriotes.
16:49Mais moi, j'aimerais quand même revenir sur le budget
16:51qui est en lien avec les inondations.
16:53On traite souvent des conséquences, mais on ne traite jamais des causes.
16:55On a tiré plusieurs milliards d'euros aux collectivités territoriales
16:58via le fouillon vert, via leur dotation générale de fonctionnement
17:00et via plein d'autres fonds à collectivités territoriales,
17:02je pense, au département, aux régions.
17:04Effectivement, on les empêche d'aménager le territoire.
17:06On les empêche de traiter les causes et d'essayer d'aménager le territoire.
17:08Et les causes, est-ce que c'est le réchauffement climatique, Jordan Vuitton ?
17:11On sait que parfois, au Rassemblement national,
17:14certains disent que vous êtes climato-sceptique.
17:16Vous considérez parfois que le GIEC exagère.
17:18Non, je pense que le Rassemblement national,
17:20nous sommes le parti qui a le meilleur programme en termes d'écologie.
17:22Nous défendons, notamment, je pense,
17:25d'opposer au libre-échange le juste-échange,
17:28c'est-à-dire relocaliser, produire sur place
17:30la souveraineté alimentaire pour notre pays.
17:32Ça, c'est ce qui a été abandonné par les macronistes
17:34les sept dernières années.
17:35Donc, effectivement, plus la France importera de produits,
17:37plus elle polluera à l'échelle mondiale.
17:39Donc, effectivement, nous ne renonçons jamais
17:41au terme de réchauffement climatique.
17:43Nous sommes, justement, le premier parti écologiste de France,
17:45je le pense.
17:46François Cormier-Boulijon, vous allez être, j'imagine, en désaccord,
17:48mais votre ministre, Agnès Pannier-Runacher,
17:50s'est exprimé, elle dit que son budget n'est pas à la hauteur.
17:52Est-ce que c'est une question de moyens
17:54ou est-ce qu'il faut aussi, déjà, repenser les politiques
17:57en matière de changement climatique ?
17:58Vous voyez que mon collègue est mal à l'aise avec le sujet.
18:00Aucunement.
18:01Parce que, comme le Rassemblement national, il est climato-sceptique.
18:03Aucunement.
18:04Et donc, il dévie sur la question du budget.
18:06Trois mensonges.
18:07La réalité, c'est que ces très fortes inondations
18:09qui se multiplient sont la conséquence du dérèglement climatique
18:12et du problème de l'urbanisation.
18:15Et c'est un problème d'urbanisation
18:17parce qu'on a construit le long des cours d'eau,
18:19des rivières, des fleuves, beaucoup.
18:21Et donc, on empêche...
18:22Une bétonisation des villes, notamment.
18:24L'artificialisation des terres.
18:25Et donc, on empêche l'étalement de l'eau
18:27quand il y a une très forte pluviométrie.
18:30Moi, je l'ai vu en Pays-Fort, à Concreusseau,
18:32il y a quelques années.
18:33C'est parce qu'il y avait une mauvaise urbanisation
18:35qu'il y a eu une catastrophe
18:37au moment d'une très forte pluviométrie.
18:39Donc, nous devons mieux bâtir à l'avenir,
18:41tenir compte de ce qui se passe depuis des années.
18:44On va voir, justement, sur cette question,
18:46on va rejoindre Hugo Couturier.
18:48Hugo Perchoir, pour les intimes,
18:50qui suit sur Twitch la séance des questions gouvernement.
18:53Justement, comme chaque semaine, comme chaque mardi,
18:55vous allez nous faire le top 3,
18:56ce que vous et votre communauté retenez de cette séance.
19:00Tout à fait. Bonjour Elsa et bonjour messieurs les députés.
19:02Effectivement, j'ai fait voter ma communauté
19:04et le sujet qui est arrivé très largement en tête,
19:07c'est les questions de crise climatique.
19:09Quasiment 50% des spectateurs qui ont voté, ont voté ça.
19:14Ensuite, Gaza et le Liban en deuxième position
19:17et arrivent en troisième position,
19:19la question de Marseille et de la police.
19:21Donc voilà, c'est le top 3 de ma communauté cette semaine.
19:25Très bien. Je vais revenir vers vous dans un instant, Hugo.
19:27Vous allez poser une question à chacun de nos députés.
19:29Je ne reviens pas sur le numéro 1,
19:31puisque les inondations, on vient d'en parler.
19:33Sur la question de Gaza, du Liban,
19:34il y a des questions qui sont posées.
19:35La France organise une conférence jeudi.
19:37Quelle voie doit porter Emmanuel Macron au Proche-Orient ?
19:40François Cormier-Boulijon.
19:41C'est la voie de la paix,
19:44la voie de la démocratie, du respect de la démocratie
19:48sur ce territoire du Proche et du Moyen-Orient,
19:51donc de la sécurité d'Israël et de ses habitants,
19:54mais également de l'avenir de ce territoire
19:58qui doit s'écrire avec deux États,
20:00un État palestinien, un État israélien,
20:02parce qu'il y a trop de victimes civiles des deux côtés.
20:05Jordan Guiton, est-ce que la solution de la France,
20:07on dit que c'est la solution qui date du général de Gaulle,
20:10cette solution à deux États, la solution diplomatique,
20:12c'est celle qui doit être portée aujourd'hui ?
20:15Oui, je pense que c'est celle qui doit être portée.
20:17C'est celle que nous soutenons au sein du Rassemblement national.
20:19Mais moi, j'aimerais quand même rappeler les propos du président de la République
20:21qui a, dans une déclaration, déclaré qu'Israël avait été...
20:25Il ne fallait pas oublier qu'Israël avait été créé
20:27par juste une décision de l'ONU.
20:29Mais c'est très grave, ces propos.
20:30Alors, vous savez que le président de la République
20:32a démenti ces propos rapportés du Conseil des ministres.
20:34Comment voulez-vous que derrière,
20:36on puisse prôner la paix dans un territoire
20:38alors qu'on attaque directement Israël,
20:40qui est un territoire, on le sait, Israël,
20:42qui subit des offensives,
20:44où tous les pays voisins veulent le détruire, ce territoire ?
20:46Et effectivement, il faut quand même faire très attention
20:48sur ces propos.
20:50Et lorsque le président de la République engage de tels propos,
20:52moi, ça m'inquiète pour la diplomatie française.
20:54Un dernier mot, François Cormier-Boulijon,
20:56puisque vous vous étiez rendu en Israël
20:58peu de temps après les massacres du 7 octobre.
21:00Les déclarations récentes du président de la République
21:02troublent en Israël ?
21:04Non, moi, effectivement, j'ai fait partie
21:06de l'organisation internationale
21:08à venir apporter le soutien à la démocratie
21:10qu'est Israël et aux habitants d'Israël.
21:12Moi, ce qui me choque,
21:14ce ne sont pas les propos du chef de l'Etat.
21:16Ce qui me choque, ce sont les propos
21:18de monsieur Mélenchon
21:20et de ses biens
21:22dans l'hémicycle
21:24qui remettent en cause
21:26la capacité d'Israël
21:28à défendre ses civils
21:30et qui sont, en quelque sorte, les porte-parole
21:32du Hamas et du Hezbollah en France.
21:34C'est d'abord échoquant.
21:36Hugo, vous avez maintenant une question pour chacun de nos invités.
21:38Votre question à Jordan Guyton.
21:40Oui, monsieur Guyton.
21:42Déjà, dans le tchat, ça réagit à ce que vous venez de lire
21:44sur Israël. Certains dans le tchat
21:46vous rappellent qu'Israël a également colonisé
21:48une partie de la Cisjordanie.
21:50Et ma question, c'est
21:52effectivement sur la crise climatique.
21:54Votre programme ORN n'est pas très développé.
21:56On ne peut pas dire que vous êtes un programme très ambitieux
21:58au niveau de l'écologie.
22:00Quelle solution du ORN pour lutter contre ces épisodes
22:02qui sont en partie à cause
22:04du dérèglement climatique ?
22:06Écoutez, cher monsieur, merci pour votre question
22:08et bonjour à tous vos auditeurs.
22:10Moi, j'aimerais vous rappeler une chose, c'est que nous avons
22:12créé un livret lors de la campagne présidentielle qui s'appelle
22:14« Aime l'écologie ». Je vous invite à en prendre part parce qu'il fait
22:16plusieurs dizaines de pages. Et pour moi, aujourd'hui,
22:18le Rassemblement national, c'est le premier parti écologique
22:20en termes de programme en France.
22:22Tout simplement, un chiffre.
22:2450% des émissions rejetées
22:26par la France sont dues à nos importations.
22:28Donc, plus nous produirons sur place,
22:30plus, je pense notamment à notre agriculture française,
22:32plus nous produirons sur place, moins nous importerons.
22:34Et donc, plus nous aurons un programme
22:36sain en termes écologiques.
22:38Et il y a effectivement, comme ça, des dizaines de mesures.
22:40Et ce n'est pas en signant, comme le veulent
22:42les macronistes au Parlement européen et au Parlement français,
22:44des dizaines de traités de libre-échange avec l'ensemble
22:46du monde entier que nous aurons effectivement
22:48un pays qui respectera
22:50notamment des accords environnementaux
22:52et une politique environnementale. Donc moi, je vous invite
22:54à lire et à tous vos téléspectateurs de lire
22:56le programme du Rassemblement national en termes d'écologie
22:58car il est très clair, très simple, très efficace
23:00et je peux vous dire qu'il y a énormément
23:02de mesures environnementales, à commencer par
23:04la production locale et le localisme
23:06qui sont deux vertus que nous prenons en termes d'écologie
23:08au Rassemblement national.
23:09Vous nous direz, Hugo, si ça convainc
23:11votre communauté.
23:13Nouvelle question maintenant pour
23:15François Cormier-Boulijon, à ma droite.
23:17Oui, bonjour Monsieur Cormier-Boulijon.
23:19Il y a une question qu'on avait, bonjour à vous,
23:21sur effectivement la bétonisation des sols.
23:24Vous l'avez évoqué très rapidement.
23:26Ça fait sept ans que la Macronie
23:28est au pouvoir. Pourquoi ne pas avoir
23:30fait justement plus de textes
23:32contre cette bétonisation des sols
23:34qui favorise les inondations
23:36et les crises qu'on connaît actuellement ?
23:38Là, je vous trouve un peu dur parce que
23:40en réalité, nous avons beaucoup agi.
23:42Nous avons fait de
23:44la lutte contre le dérèglement climatique
23:46l'une de nos priorités. Nous avons beaucoup agi.
23:48Nous avons d'ailleurs des résultats qui sont
23:50reconnus au niveau international
23:52et nous avons voté un certain nombre de lois
23:54dont la loi climat et résilience
23:56qui nous permet
23:58de lutter contre l'artificialisation
24:00des terres. Simplement,
24:02soyons honnêtes,
24:04c'est une loi qui est difficile à appliquer
24:06parce qu'elle s'oppose au développement
24:08des territoires ruraux. Et moi, je suis toujours
24:10en recherche d'un équilibre
24:12entre le développement
24:14économique
24:16des territoires ruraux
24:18et la lutte contre l'artificialisation
24:20des terres. Et pour ça, il faut
24:22des moyens, par exemple, pour reconstruire
24:24les centres-bourgs sur eux-mêmes
24:26plutôt que d'étendre les constructions
24:28à l'extérieur de ces centres-bourgs.
24:30On voit que sur les ZAN, sur les ZFE,
24:32c'est un peu barbare comme terme,
24:34mais les zéro artificialisation net d'Essonne,
24:36les zones à faible émission,
24:38c'est des bons principes. Et puis finalement,
24:40appliquer, c'est très dur de convaincre les gens.
24:42Je suis l'épité du Cher. Ce que je vois,
24:44c'est que les surfaces commerciales
24:46se sont développées de façon déraisonnable
24:48tout autour de Bourges.
24:50Plutôt que d'aller retirer
24:52des capacités de développement
24:54dans le champ Serrois, dans le Pays Fort,
24:56dans les terres du Eubéry, en Sologne,
24:58pourquoi on n'obligerait pas à reconstruire
25:00d'abord toutes ces verrues
25:02que sont ces boîtes à chaussures
25:04de centres commerciaux
25:06qui ont fait faillite, qui sont fermés
25:08aujourd'hui ? D'abord,
25:10reconstruisons sur ces grandes zones
25:12commerciales. L'écologie, ça doit passer aussi
25:14par de la contrainte, parfois.
25:16On dirait que le RN, c'est toujours
25:18une contrainte en manière écologique.
25:20Pour rebondir sur ce que dit mon collègue,
25:22c'est très intéressant, car j'ai la même chose dans mon département de l'Aube.
25:24Pour aller développer les commerces locaux,
25:26souvent il faut donner les moyens aux collectivités territoriales
25:28qui peuvent racheter ces friches qui sont abandonnées
25:30et rouvrir un commerce, rouvrir
25:32un service public, rouvrir des logements
25:34privés qui vont ensuite louer, puis peut-être
25:36revendre ce bien. Pour cela, il faut donner les moyens aux collectivités
25:38territoriales. Le signal qui est envoyé
25:40par ce gouvernement, c'est de sucréer plus de 10 milliards
25:42d'euros aux collectivités territoriales qui ne sont responsables
25:44en rien de la dette française.
25:46Ce sera un débat qu'on retrouvera pour le budget.
25:48Merci beaucoup, Hugo Couturier.
25:50On se retrouve tous les mardis.
25:52Et vous, vous venez aussi le mercredi pour
25:54Légistrim sur LCP à 16h30.
25:56Je vous rappelle qu'un vote a lieu en ce moment
25:58dans les salons voisins de l'hémicycle.
26:00C'est celui pour une vice-présidence
26:02remplacée Annie Gennevard.
26:04Il va y avoir une bataille politique. Il y a beaucoup de suspense.
26:06Je ne parierai pas sur
26:08le futur gagnant. On remercie évidemment
26:10ceux qui ont participé à cette émission, nos invités
26:12ici en plateau, et puis Clément Perreault,
26:14Stéphanie Despierres, Hugo Couturier.
26:16Très belle journée à tous sur les chaînes parlementaires.
26:18On se retrouve demain,
26:20un peu avant 14h, nouvelle séance de questions
26:22au gouvernement.