• il y a 6 mois
Tous les mardis, de 17h à 17h30, LCP-Assemblée nationale prolonge la séance des Questions au Gouvernement en invitant des députés pour analyser les échanges intervenus dans l'hémicycle.

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00:00 Vous êtes en direct sur LCP où vous venez d'assister à cette séance de questions au gouvernement.
00:07 Un hommage appuyé a été rendu aux deux agents pénitentiaires qui sont décédés dans une attaque de fourgon ce matin dans l'heure.
00:14 Hommage de la présidente de l'Assemblée nationale, hommage également du Premier ministre.
00:18 Et puis la Nouvelle-Calédonie a été au cœur des échanges.
00:21 Si le vote aura bien lieu sur la révision constitutionnelle, elle est reportée.
00:26 Voilà ce qu'a annoncé le Premier ministre.
00:27 On va en débattre avec nos invités dans un tout petit instant.
00:30 Je vous les présente. Charles Zinzstuhl, bonjour.
00:32 Bonjour Brigitte Boucher.
00:33 Vous êtes député Renaissance du bar, c'est plus facile à dire.
00:36 Et puis Joël Mélin, bonjour.
00:37 Bonjour.
00:38 Bienvenue, vous êtes député Rassemblement national des Bouches-du-Rhône.
00:41 Et avec nous Elsa Mondin-Gavin qui se trouve en salle des quatre colonnes.
00:45 Elsa, vous avez suivi cette séance, vous, depuis les tribunes.
00:50 Et effectivement, c'est l'hommage qui a été rendu au tout début de cette séance.
00:55 Hommage aux agents pénitentiaires tués ce matin, qui vous a marqué.
00:59 Oui, exactement. Un hommage en deux temps.
01:02 Avec tout d'abord la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Broun-Pivet,
01:05 qui a exprimé le soutien des députés aux collègues et aux familles en deuillé.
01:10 Deux agents de l'administration pénitentiaire tués ce matin lors de l'attaque de leur fourgon.
01:16 Plusieurs autres très gravement blessés.
01:18 Elle l'a dit, l'Assemblée se tiendra toujours aux côtés de ceux qui servent la République
01:23 et qui protègent nos concitoyens.
01:25 Elle a demandé aux députés présents de respecter une minute de silence.
01:28 Un hommage, évidemment, respecté sur tous les bancs de l'Assemblée.
01:32 Ensuite, c'est le Premier ministre, Gabriel Attal, qui a pris la parole.
01:36 C'est la République qui a été attaquée, a-t-il affirmé.
01:39 C'est notre justice, notre refus de l'impunité sur lesquelles on a tiré.
01:43 Il a parlé d'un pays uni, choqué, solidaire, un pays déterminé à ce que la justice soit rendue.
01:50 Il a prévenu les responsables de cette attaque.
01:53 Nous les traquerons, nous les trouverons, ils payeront.
01:57 C'en est suivi des applaudissements partagés sur les bancs de l'hémicycle.
02:01 Merci, Elsa Mandengava, pour ce compte-rendu complet de cet hommage rendu cet après-midi dans l'enceinte de l'hémicycle.
02:08 Charles-Vinzent Schulte, vous étiez dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
02:12 Quelle était l'ambiance ? Qu'est-ce que vous avez ressenti ?
02:15 C'était poignant. Pendant la minute de silence, il n'y a pas eu un seul bruit dans l'hémicycle, vraiment pas un seul.
02:21 L'hémicycle était bien rempli. Je crois que nous sommes tous extrêmement touchés, extrêmement émus.
02:27 Moi, personnellement, je l'ai appris ce matin en pleine réunion de groupe.
02:30 Ça permet aussi de mettre en lumière le travail des agents d'administration pénitentiaire.
02:37 On parle souvent des policiers, des gendarmes, bien sûr, qui exposent leur vie et leur famille à un travail périlleux.
02:43 Les agents d'administration pénitentiaire qui gardent les personnes emprisonnées, eux aussi ont un travail dangereux.
02:50 On pense très fort aux familles, aux agents qui ont été assassinés ce matin.
02:57 L'État met tout en œuvre déjà pour retrouver les assassins, pour qu'ils soient jugés et justice passera.
03:04 Joël Mélin, vous aussi, vous avez rendu cet hommage. Il y avait une unité dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
03:11 Ça ne se discute pas, bien évidemment. Je crois que l'émotion était totalement partagée, évidemment.
03:16 En revanche, ça pose le problème de se rappeler peut-être ce qu'ont dit les magistrats marseillais, les procureurs marseillais,
03:23 il y a quelque temps, à propos du narcotrafic. Il ne faudrait pas que nous soyons au début d'une nouvelle escalade.
03:31 Parce que oui, il y a eu des attaques de fourgons, ça s'est déjà fait, mais dans ce contexte-là,
03:36 et pour des narcotrafiquants très dangereux qui, depuis, sont dans la nature,
03:40 c'est effectivement un très gros problème qui va nous devoir nous faire réfléchir à la façon dont ça s'est passé
03:46 et les conséquences gravissimes, bien entendu, pour les victimes et tout un corps de métier dont on ne mesure pas tous les jours à quel point ils prennent des risques.
03:54 C'est la République qui est attaquée quand on s'en prend à des agents pénitentiaires comme à des policiers, comme à des gendarmes ?
04:00 Bien sûr, c'est la République, c'est l'État, et je dirais même que c'est quelque part la démocratie. Pourquoi ?
04:06 Parce que la France est un État de droit, et donc dans un État de droit, la loi doit être respectée et l'État fait respecter la loi.
04:14 Et donc ça veut dire que les personnes qui contreviennent à la loi sont sanctionnées, et un certain nombre d'entre eux sont envoyés en prison.
04:22 Et donc en prison, ils sont gardés, ils sont surveillés, ils purgent leur peine.
04:26 Et si nous avons une administration pénitentiaire, c'est parce qu'il y a des agents de cette administration pénitentiaire.
04:32 Ce sont les gardiens de prison, c'est le personnel administratif, et qui donc surveille les détenus,
04:40 et qui a un travail extrêmement éprouvant, parfois dans des conditions difficiles, avec des horaires et un rythme compliqué.
04:47 La famille aussi doit subir ce rythme, et on l'a vu ce matin, ce sont des agents qui prennent également des risques.
04:53 Quand il y a des transferts de détenus, quand on doit s'occuper de détenus sensibles ou dangereux,
04:59 et vraiment, on leur rend hommage, et surtout, il faut que les assassins de ce matin soient retrouvés, soient jugés au plus vite.
05:06 Mais est-ce qu'il faut mieux les protéger, ces agents pénitentiaires ? Il y a eu pas mal de questions aussi sur l'encadrement.
05:12 Bien sûr, bien sûr, mais vous savez, le personnel pénitentiaire sait dans quelles conditions ils travaillent,
05:19 ils savent qu'ils sont dans un environnement qui est difficile, ils sont d'ailleurs recrutés et formés pour ça,
05:27 et je veux rappeler aussi que depuis plusieurs années, nous avons beaucoup réinvesti sur le ministère de la Justice,
05:33 on a réinvesti bien sûr sur les juges, les magistrats, les procureurs, mais également sur les agents de la pénitentiaire,
05:40 pour leur donner un meilleur cadre de travail, et pour qu'ils puissent mieux se défendre.
05:45 On va passer à la Nouvelle-Calédonie à présent, pas moins de trois questions ont été posées,
05:49 alors qu'un projet de loi de révision constitutionnelle est examiné dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale,
05:54 et qui doit faire l'objet d'un vote aujourd'hui pour un congrès qui serait néanmoins décalé.
06:02 C'est le président du groupe communiste André Chasseigne qui a interrogé le Premier ministre,
06:06 je vous propose d'écouter la réponse de Gabriel Attal. André Chasseigne demandait le retrait du texte.
06:14 En Nouvelle-Calédonie, on connaît le lourd tribut de la violence. On sait qu'elle ne résout rien, qu'elle ne mène à rien.
06:22 Et je veux le dire clairement, comme je l'ai affirmé ce matin, les violences ne sont ni justifiables, ni tolérables.
06:31 La violence n'a jamais forcé la main de personne, elle n'a jamais permis le dialogue.
06:36 Et c'est par le dialogue, et par le dialogue seulement, que nous trouverons une solution politique globale pour la Nouvelle-Calédonie.
06:44 Notre volonté unique, c'est de trouver un accord politique global.
06:49 Un accord politique le plus large possible, avec les indépendantistes et les non-indépendantistes,
06:54 qui permettent d'aller de l'avant et d'écrire le futur de la Nouvelle-Calédonie.
06:59 C'est pourquoi le président de la République, et vous l'avez rappelé, a proposé d'ouvrir de nouvelles discussions entre les responsables politiques calédoniens et le gouvernement.
07:08 C'est pourquoi, je le dis ici, le congrès ne sera pas convoqué immédiatement après l'issue des débats à l'Assemblée nationale.
07:15 Et dans l'intervalle, évidemment, j'invite les responsables politiques calédoniens à saisir cette main tendue et à venir discuter à Paris dès les prochaines semaines.
07:27 Joël Mélin, le Premier ministre a annoncé que le congrès ne serait pas convoqué. C'est un signe d'apaisement que vous saluez ?
07:34 C'est peut-être ce que nous n'avions pas partagé comme idée initiale, à savoir le planning, si vous voulez.
07:41 Pouvoir parler aujourd'hui, dans une période déjà extrêmement compliquée de chaos, de violence, et là encore, les deux dernières nuits ont été particulièrement violentes,
07:50 à noter d'ailleurs que pour cette fois-ci, ça s'est passé au cœur de Nouméa et non plus au niveau d'une autre partie de l'île.
07:57 Nous avions souhaité que le planning soit différent et que le calendrier du texte soit différent,
08:04 pour pouvoir, oui, effectivement, élargir la base électorale, mais peut-être la faire selon un autre calendrier.
08:11 Charles-Ensenstuhl, est-ce que vous avez bien balisé le terrain ? Est-ce que vous avez suffisamment discuté avec toutes les parties ?
08:18 On vous a beaucoup reproché que le Premier ministre ne soit pas à la manœuvre. Généralement, c'est un dossier qui remonte à Matignon, à la Nouvelle-Calédonie.
08:26 Oui, enfin, on a un ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui est en charge du dossier, qui est en poste depuis maintenant plusieurs années,
08:31 qui connaît parfaitement les enjeux et les forces politiques.
08:34 Préciser également que les deux députés de la Nouvelle-Calédonie sont deux députés qui appartiennent à la majorité présidentielle,
08:41 qui sont membres du groupe Renaissance, qui ont été élus, qui sont donc les représentants légitimes à l'Assemblée nationale de la population néo-calédonienne.
08:52 L'urgence maintenant, enfin, plutôt la priorité, c'est d'abord le retour de l'ordre en Nouvelle-Calédonie.
08:57 Et ce qui a été dit par le ministre de l'Intérieur tout à l'heure, c'est que des renforts de sécurité ont été envoyés sur l'île pour apaiser la situation.
09:05 Je rappelle quand même qu'il y a un certain nombre d'élus qui sont menacés, voire menacés de mort.
09:10 Il y a des familles d'élus qui ont dû être extraits par le GIGN au cours des dernières heures.
09:16 Enfin, ce sont des méthodes absolument inacceptables.
09:22 La priorité, c'est que la sécurité et l'apaisement reviennent sur l'île.
09:25 Ensuite, que le dialogue continue.
09:27 Et donc, c'est pour ça que le Premier ministre a dit qu'il appelle les forces politiques néo-calédoniennes à venir à Paris,
09:33 discuter, et pour qu'un accord global, comme on dit, puisse être trouvé avant un passage en Congrès du Parlement.
09:40 - On va retrouver Marc Fesneau, à présent ministre de l'Agriculture, qui vient de sortir de l'hémicycle de l'Assemblée nationale et qui est au micro de Marco Pommier.
09:51 - Oui, Marc Fesneau, vous allez défendre ce soir ou demain un projet de loi de souveraineté d'orientation agricole.
10:00 Quelles mesures concrètes ?
10:02 - Alors, il y a des mesures concrètes. Je pense à des mesures de simplification.
10:05 Le travail qu'on fait sur la question de la gestion de la haie, puisqu'il y avait des réglementations qui étaient parfois contradictoires.
10:11 Des questions concrètes sur la simplification des processus juridiques autour des projets qui sont autour de l'eau ou de l'élevage.
10:18 Le quantum des peines, c'était un engagement du Premier ministre pour faire en sorte qu'on ait une échelle des peines qui soit plus conforme à la réalité de l'infraction commise.
10:25 Parfois, ça relève de la contravention et ça ne relève pas du pénal.
10:27 C'était une demande très forte qui était portée par les agriculteurs, qui avait souvent quelque chose d'offensant pour eux.
10:32 Deuxième élément sur les sujets d'orientation, de formation et d'installation.
10:35 La création d'un guichet unique qui permettra à toutes celles et ceux qui veulent s'installer en agriculture de faire en sorte de trouver un lieu dans lequel ils trouveront du conseil,
10:42 sous forme pluraliste, pour leur installation.
10:45 Troisième élément, c'est la création d'un BAC+3 au niveau de l'enseignement agricole.
10:48 Là aussi, c'était un point manquant de l'enseignement agricole.
10:51 Et puis, toute une série de mesures qui visent à faire et à faciliter l'orientation et l'attractivité vers les métiers.
10:56 Et puis, un article qui est plus programmatique, si je peux dire, qui est un article sur la souveraineté, c'est l'article 1,
11:01 qui permet de mieux définir ce qu'on attend de l'agriculture et ce qu'on attend du concept de souveraineté.
11:06 Au fond, c'est dire aux agriculteurs ce qu'on attend d'eux.
11:09 Et je crois qu'ils étaient très en attente de cette...
11:11 Au fond, depuis des années, des dizaines d'années, il y avait une espèce de flou sur "vous voulez produire ou vous ne voulez pas produire".
11:15 Et là, je pense qu'avec cet article et la rédaction que nous avons, il y a quelque chose qui est stabilisé.
11:19 Pendant la fronde agricole, l'une des revendications des agriculteurs, c'était sur la question du revenu.
11:24 Ce projet de loi, il n'aborde pas cette question du revenu.
11:27 Je vous pose la question parce que les écologistes parlent d'un texte vide, finalement, et inutile.
11:31 Qu'est-ce que vous leur répondez ?
11:32 - Ben, manifestement, il ne doit pas l'être pour eux, puisqu'il y a plein d'amendements de suppression.
11:35 Donc, ils doivent considérer que c'est un contenu, puisque manifestement, ils veulent supprimer un certain nombre de dispositions.
11:39 Et c'est une ligne de débat et de discordance avec eux, qui est la ligne de la simplification.
11:44 Donc, il y a des éléments.
11:45 La question du revenu, c'est une question qu'on traite dans Egalim.
11:47 Il y a des travaux qui sont en cours et qui permettront d'améliorer le texte.
11:50 Et puis, c'est la question d'où soutient la compétitivité de nos agriculteurs.
11:53 Et c'est ce qu'on a fait au travers de la crise.
11:55 Les mesures fiscales qui ont été proposées, ça vient encourager le revenu.
11:58 Ce qu'on a fait sur les retraites agricoles, suite à l'initiative du président Chasseigne d'abord, puis récemment de Julien Diff,
12:04 ça permet d'améliorer les retraites à terme.
12:06 Donc, tout ça, c'est des questions sur le revenu.
12:08 Après, on sait que c'est un sujet européen, la question du revenu.
12:10 On est très dépendants aussi du cours des céréales.
12:12 Les céréales sont en train de remonter progressivement.
12:14 Nous étions dans un bas.
12:16 Donc, tout ne peut pas se régler par la loi.
12:18 On a besoin de travailler aussi sur les marchés pour faire en sorte qu'il y ait un revenu qui soit au rendez-vous des agriculteurs.
12:23 Merci beaucoup, Marc Fesneau, pour vos réponses. Merci à vous.
12:26 Merci, Marco Pommier. C'était donc le ministre de l'Agriculture qui était à votre micro.
12:30 Merci, Charles-Vinzen Stuhl.
12:32 Merci, Joël Mélin d'être venu débattre sur ce plateau après les questions au gouvernement.
12:37 Merci à Elsa Mondingava, à Marco Pommier et à Stéphanie Despierre qui m'ont accompagnée tout au long de cette émission.
12:42 Restez, bien évidemment, sur LCP.
12:45 Merci.
12:47 [Musique]
12:58 [SILENCE]

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