• il y a 10 mois
Tous les mardis, de 17h à 17h30, LCP-Assemblée nationale prolonge la séance des Questions au Gouvernement en invitant des députés pour analyser les échanges intervenus dans l'hémicycle.

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Transcription
00:00 - C'est la fin des questions au gouvernement.
00:02 On va revenir sur ces échanges sur LCP.
00:05 Nous sommes en direct de la salle des Pas Perdus,
00:07 à quelques mètres de l'hémicycle
00:09 où viennent de s'achever ces questions d'actualité.
00:12 Une séance consacrée à l'agriculture.
00:14 10 députés ont interrogé le gouvernement
00:17 sur la grogne des agriculteurs,
00:19 alors qu'une agricultrice a trouvé la mort ce matin
00:22 sur un barrage dans l'Ariège.
00:24 On va revenir sur ces échanges
00:26 avec Stéphanie Despierre et Elsa Mondingava,
00:28 salle des Quatre Colonnes,
00:30 ainsi qu'avec mes invités en plateau.
00:32 Je vous les présente.
00:33 Olga Givernais, bonjour. - Bonjour.
00:35 - Vous êtes députée Renaissance de Lens.
00:38 Alexandra Masson, bonjour. - Bonjour.
00:40 - Vous êtes députée Rassemblement national des Alpes-Maritimes.
00:44 On retrouve Stéphanie Despierre.
00:46 Stéphanie, vous avez suivi tous ces échanges
00:49 dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
00:51 Vous avez tout vu, tout entendu pour nous.
00:54 Vous retenez-vous particulièrement
00:56 dans l'échange entre la députée de La France insoumise,
00:59 Mathilde Ignier, et le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau.
01:02 - La députée France insoumise
01:04 attaque vivement le ministre de l'Agriculture
01:06 en lançant les industriels se gavent,
01:09 les agriculteurs et les consommateurs se font asphyxier.
01:12 "Réveillez-vous", lance-t-elle à Marc Fesneau,
01:14 qui répond en expliquant qu'à longueur de plateau de reportage,
01:18 vous, dit-il aux Insoumis, dénigrez le travail des agriculteurs.
01:21 "Je prends mes responsabilités, prenez les vôtres."
01:25 Les bancs de La France insoumise crient, hurlent et montrent...
01:28 Tentent de repousser Marc Fesneau
01:32 avec les mains du côté des Républicains
01:34 et du Rassemblement national. On entend quelques bravos.
01:37 Le ministre de l'Agriculture lance aller sur le terrain.
01:40 Pas de chance, il s'adresse à Mathilde Ignier,
01:43 qui a été ouvrière agricole.
01:45 A ce moment-là, ses collègues se lèvent,
01:47 l'applaudissent et la montrent du doigt.
01:49 - Merci pour ce compte-rendu, Stéphanie Despierre.
01:53 Je vous propose de réécouter justement
01:55 la députée Mathilde Ignier, députée de La France insoumise,
01:59 ou plutôt la réponse que lui a faite Marc Fesneau
02:02 dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
02:04 Elle vous l'a dit, c'était sur le rôle des industriels,
02:08 le rôle qu'ils jouent dans cette crise des agriculteurs.
02:11 - J'entends des agriculteurs qui en ont marre
02:14 qu'à longueur de plateau, qu'à longueur de reportage,
02:18 qu'à longueur d'expression, on vienne dénigrer leur travail,
02:22 qu'on vienne faire croire que notre agriculture
02:25 ne serait pas la plus vertueuse, la plus qualitative,
02:29 la plus respectueuse de l'environnement,
02:31 en France et à l'international.
02:33 C'est ça qui leur fait du mal.
02:35 Moi, je prends mes responsabilités,
02:37 mais vous, je vous invite à prendre les vôtres,
02:40 pour qu'on trouve le juste prix et la rémunération,
02:43 et à prendre les vôtres pour qu'on leur dise
02:45 qu'on leur fait confiance et qu'on va les accompagner
02:48 dans les transitions, pas qu'on va les braquer
02:51 et pas qu'on va leur caler un modèle
02:53 qui n'existe que dans des utopies,
02:55 qui n'existe nulle part sur la Terre.
02:57 C'est ça, le droit de vérité qu'on doit vis-à-vis des agriculteurs.
03:01 C'est ça qu'ils réclament.
03:03 Je vous assure, allez sur le terrain, écoutez-les.
03:06 Acclamations
03:08 Ecoutez-les.
03:09 La colère qui s'exprime,
03:12 c'est une colère d'un sentiment de relégation,
03:16 de mépris et de déclassement.
03:18 C'est ça contre lequel il faut lutter.
03:20 - La colère des agriculteurs, mais aussi de Marc Fesneau.
03:23 Vous l'avez vu dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
03:26 Nous accordons un droit de réponse à Mathilde Digny,
03:29 députée de la France insoumise, qui avait interrogé
03:32 le ministre de l'Agriculture.
03:34 - Mathilde Digny, le ministre de l'Agriculture
03:37 vous accuse de dénigrer les agriculteurs
03:39 et de porter une part de responsabilité
03:41 dans les difficultés qu'il rencontre.
03:44 Qu'est-ce que vous lui répondez ?
03:46 - Je lui réponds que c'est totalement faux.
03:48 Pour répondre à ma question,
03:50 je pense que j'ai touché un point sensible,
03:53 parce que ça fait des années, en fait,
03:57 que les agriculteurs sont en colère,
03:59 que les agriculteurs subissent des politiques agricoles
04:02 qui leur mettent la tête sous l'eau.
04:04 Et ce qu'on vit aujourd'hui,
04:06 je crois que c'est le somme mob de la colère.
04:10 Et la question que j'ai voulu poser aujourd'hui au ministre,
04:14 d'abord, elle était pleine d'émotions
04:17 face à ce qui s'est passé ce matin, au drame qui s'est passé,
04:20 et pleine d'émotions aussi,
04:21 parce que moi, je viens du milieu agricole.
04:24 Donc, j'ai grandi dans ce milieu,
04:27 je suis fille de paysan,
04:30 je travaillais sur la ferme de mes parents avant d'être élue,
04:33 et ça fait des mois qu'on a,
04:35 avec mon groupe parlementaire, la France Insoumise,
04:38 on a lancé un Agritour,
04:39 donc ça fait des mois qu'on est sur le terrain,
04:42 qu'on va rencontrer des agriculteurs.
04:44 Ce qu'on voit aujourd'hui,
04:45 c'est que les agriculteurs ne vivent pas de leur travail,
04:48 et c'est pour ça qu'on demande la mise en place de prix planchers.
04:52 Les prix planchers, on prend en compte le coût de production
04:55 et le coût de la rémunération des producteurs.
04:58 -Mais le gouvernement répond que ça,
05:00 c'est une économie réglementée et qu'ils n'en veulent pas.
05:03 -Ils n'en veulent pas, c'est sûr, on l'a bien vu,
05:06 parce qu'on l'a proposé pendant notre niche parlementaire,
05:09 le 30 novembre, on avait proposé une proposition de loi
05:12 sur la marge de l'agro-industrie et de la grande distribution,
05:16 parce qu'on voit bien qu'aujourd'hui,
05:18 c'est la grande industrie qui se gave sur le dos des agriculteurs,
05:21 et on avait proposé aussi une mesure, le prix plancher.
05:25 Toutes ces mesures ont été adoptées,
05:27 à la fin, on perd à 6 voix.
05:29 Et je voudrais quand même aussi compléter,
05:31 d'habitude, je suis quelqu'un de calme,
05:34 mais là, je suis sortie de mes gonds,
05:36 quand j'ai entendu la réponse du ministre,
05:38 qui nous dit d'aller sur le terrain,
05:41 alors j'ai envie de lui dire "Mais monsieur,
05:43 "revoyez vos fiches".
05:44 Enfin, ils ont... C'est quoi, en fait ?
05:46 On n'a tellement pas l'habitude d'avoir des gens
05:49 qui viennent du terrain à l'Assemblée
05:51 que finalement, ils finissent par dire n'importe quoi.
05:54 Merci beaucoup.
05:55 -Merci, Stéphanie Despierre.
05:57 Olga Givernet, Mathilde Igné,
05:59 pointe du doigt le rôle des industriels
06:01 aussi dans cette crise.
06:03 On voit bien que les agriculteurs ne vivent pas dignement
06:06 de leur travail. Vous avez fait la loi Egalim 1,
06:09 vous avez fait la loi Egalim 2.
06:11 On a l'impression qu'aujourd'hui,
06:13 cette loi, en tout cas, ne remplit pas ses promesses.
06:16 -C'est vrai que dans les retours que nous avons,
06:18 il y a une loi avec un très bon principe
06:21 qui permet d'avoir une entente
06:23 pour avoir des prix qui rémunèrent correctement
06:26 les producteurs, les agriculteurs,
06:28 et qui soient en accord avec la grande distribution.
06:31 Or, il y a une réalité,
06:32 c'est qu'aujourd'hui, les agriculteurs nous signalent
06:35 que ce n'est pas possible,
06:37 qu'ils n'y se retrouvent pas
06:39 lorsqu'ils essayent de faire ces négociations.
06:42 J'entends les revendications, notamment de la France insoumise,
06:45 qui disent que quand on leur dit qu'il faut aller sur le terrain,
06:49 ce n'est pas simplement quand il y a de la colère
06:52 et que les agriculteurs sont sur les ronds-points,
06:55 mais aussi quand ils subissent des saccages,
06:57 notamment sur les réserves d'eau,
06:59 notamment sur des installations qu'ils ont.
07:02 Là, il n'y a plus personne.
07:03 -Pour répondre à la question,
07:05 il y a une proposition qui est faite de la part de la France insoumise
07:09 qui avait recueilli beaucoup de voix.
07:11 Elle l'a dit dans l'hémicycle national,
07:14 ça avait échoué à une poignée de voix.
07:16 C'était sur des prix planchers.
07:18 -C'est pas le principe de ces lois égalimes
07:20 qui doivent être renforcées
07:22 pour pouvoir donner de la possibilité
07:24 au niveau des producteurs.
07:26 La régulation et l'encadrement, comme il est proposé aujourd'hui,
07:30 ce n'est pas le principe que nous souhaitons.
07:32 C'est le principe que les agriculteurs
07:34 puissent vivre dignement de leur travail,
07:37 qu'ils profitent également, qu'ils bénéficient des soutiens
07:40 notamment que l'Europe peut apporter,
07:43 mais qu'il y ait aussi une économie de marché
07:45 avec la capacité de pouvoir proposer des produits
07:48 et de se différencier sur la qualité des produits en France.
07:52 -Alexandra Masson, on voit à gauche de la gauche,
07:55 on propose ces prix planchers
07:56 pour que les agriculteurs vivent mieux de leur travail.
08:00 Qu'est-ce que vous proposez pour qu'on sorte de cette spirale,
08:03 où, industriel, les distributeurs s'y retrouvent,
08:06 mais pas les agriculteurs ?
08:08 -Les agriculteurs s'y retrouvent pas du tout.
08:10 Je comprends la colère de cette parlementaire
08:13 qui était dans l'hémicycle.
08:15 Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture,
08:17 est hors sol dans sa réponse.
08:19 Je rappelle qu'un tiers des agriculteurs en France
08:22 touche moins de 350 euros.
08:23 Je sais pas si vous vous rendez compte, c'est un drame.
08:26 Il y a beaucoup de mesures à mettre en place.
08:29 Nous, on en a proposé un certain nombre,
08:31 mais les principales sont, évidemment,
08:34 et on le voit là, maintenant,
08:35 l'arrêt des accords de libre-échange,
08:38 qui vont amener énormément de produits alimentaires
08:42 sur le sol européen, et particulièrement en France,
08:46 qui ne sont pas soumis aux mêmes normes
08:48 qui sont imposées par l'Europe.
08:50 La colère des agriculteurs, elle est là.
08:52 -On ne le met pas à renforcer les contrôles,
08:55 pour qu'il n'y ait pas des produits qui nous envahissent
08:58 et qui ne respectent pas nos normes.
09:00 -Aujourd'hui, tous les députés européens
09:03 qui sont macronistes, qui siègent à l'Europe,
09:05 ont voté à mille feuilles administratives
09:08 des normes européennes extrêmement rudes
09:11 pour les agriculteurs.
09:12 Parallèlement à ça, ils ont signé un certain nombre
09:15 d'accords de libre-échange qui permettent
09:18 que des produits étrangers soient importés
09:20 sur le sol européen et français,
09:22 et qui ne sont pas soumis aux mêmes normes européennes
09:25 que les agriculteurs français et européens.
09:28 -S'il n'y a pas d'accord de libre-échange,
09:30 nos agriculteurs ne pourraient pas exporter ?
09:33 -C'est pas le problème.
09:34 Aujourd'hui, ils ne peuvent pas gagner leur vie
09:37 car on leur impose des normes strictes
09:39 qui leur coûtent beaucoup d'argent à mettre en place.
09:43 Parallèlement à ça, le consommateur
09:45 et la grande distribution vont pouvoir donner accès
09:48 à des produits d'importation suite aux accords de libre-échange
09:51 qui seront moins chers dans les supermarchés.
09:54 C'est la raison pour laquelle les agriculteurs français
09:57 ne peuvent pas gagner leur vie.
09:59 -C'est une vue très surplice sur ces accords commerciaux
10:02 qui permettent d'avoir une réciprocité.
10:04 D'ailleurs, la France, quand elle a eu la présidence
10:07 du Conseil de l'Union européenne, a remis ses clous de miroir,
10:11 ses clous de réciprocité, pour qu'on puisse renforcer
10:14 les normes des produits importés et qu'elle puisse endiguer
10:17 cette concurrence qui serait déloyale.
10:20 Il y a encore des progrès à faire.
10:22 C'est avec toute l'humilité qu'on peut avoir pour se dire
10:25 que l'Europe ne permet pas de protéger nos consommateurs
10:29 par rapport aux produits qui existent.
10:31 Je crois qu'il faut faire très attention
10:34 au message que nous envoyons aux Français.
10:36 On veut la confiance des agriculteurs
10:39 pour continuer de travailler ensemble.
10:41 On veut aussi la confiance des Français
10:43 qui consomment les produits et qui doivent comprendre
10:47 les contraintes que peuvent avoir les agriculteurs.
10:50 Sur la question des normes, il y a une vraie volonté
10:53 de simplification.
10:54 Il y a des normes de protection, principalement,
10:57 au niveau environnemental et au niveau santé.
11:00 - On peut enlever ces normes tout en assurant
11:02 la sécurité alimentaire ? - Non.
11:04 On a surtout des processus à simplifier
11:07 vis-à-vis de ces normes,
11:08 c'est-à-dire en termes déclaratifs.
11:11 - Ils dénoncent beaucoup de patrasseries.
11:13 - De la patrasse, voire que ce soit des déclarations en ligne,
11:17 parfois dans des territoires qui n'ont pas les accès
11:20 à les connectivités.
11:21 Les agriculteurs nous le remontent régulièrement.
11:24 - Vous êtes au pouvoir depuis plusieurs années maintenant.
11:29 Est-ce que vous vous réveillez pas un peu tard ?
11:32 Est-ce que ce malaise-là que vous dites avoir perçu avant,
11:36 on le connaissait, on le savait ?
11:38 Faut-il toujours être au pied du mur pour pouvoir agir ?
11:41 - Non, il faut prendre en compte que c'est un travail au long cours,
11:45 qui a été pris en compte dès 2017 par les gouvernements successifs
11:49 et par notre majorité pour pouvoir apporter des solutions
11:52 au fur et à mesure dans la concertation
11:54 avec les agriculteurs.
11:56 Ce qu'il y a dans ce mouvement, c'est que c'est assez disparate.
11:59 On parle de tout, des normes, des prix de l'autre,
12:02 on parle également de la vie, au travail des agriculteurs.
12:06 Ce qu'on ne peut espérer, c'est que les représentants,
12:10 que peuvent être les syndicats et les chambres d'agriculture,
12:13 arrivent à...
12:15 - A canaliser cette colère.
12:17 - Voilà, cette colère.
12:18 - Pour qu'il y ait un mot d'ordre.
12:21 - Un élément qui puisse ressortir, ou plusieurs même,
12:23 et donner la possibilité au gouvernement et à nous,
12:27 à notre majorité, de reprendre les priorités.
12:29 Est-ce qu'il faut qu'on s'adresse plutôt au niveau européen ?
12:33 Certains agriculteurs disent que c'est important,
12:36 l'Europe, pour protéger l'agriculture.
12:38 Mais est-ce qu'on ne doit pas aborder la question alimentaire
12:42 ou la question de la préservation de nos sols ?
12:44 - Cette colère a mené à un drame ce matin
12:47 sur un barrage de Lariège.
12:49 Il a trouvé la mort alors qu'une voiture s'est engouffrée
12:53 sur une parcelle
12:56 où il y avait de la paille.
12:59 On va écouter l'hommage rendu par Gabriel Attal,
13:02 le Premier ministre, dans l'hémicycle de l'Assemblée.
13:06 - Parler avec les agriculteurs, c'est d'abord parler de passion,
13:10 celle de leur métier, de notre terre, de leur bête.
13:13 C'est parler de transmission,
13:16 de leur volonté de faire connaître et de partager leur vocation.
13:20 C'est parler d'engagement, d'une France qui se lève aux aurores
13:24 chaque jour, qui travaille, qui ne demande que les moyens
13:27 de pouvoir bien faire son métier et de la reconnaissance.
13:30 C'est aussi parler d'une crainte,
13:33 celle de la disparition de notre modèle,
13:35 de la perte de la qualité, de l'absence de relève.
13:38 C'est enfin comprendre une blessure,
13:40 celle de femmes et d'hommes qui donnent tout pour notre terre,
13:44 pour nos bêtes, et qui se trouvent sans cesse dénigrées,
13:48 caricaturées, acculées.
13:50 - Alexandra Masson, un mot, peut-être,
13:52 pour cette agricultrice, sa famille,
13:54 qui a trouvé la mort, mais sa famille, sa fille, son mari,
13:58 qui sont dans un état critique.
14:00 - C'est un double drame.
14:01 Le premier drame, évidemment, une jeune agricultrice
14:04 qui perd la vie, dans des conditions,
14:07 semble-t-il, assez dramatiques,
14:10 sur lesquelles je vais revenir dans deux minutes.
14:13 Pour l'instant, son compagnon et sa fille,
14:15 entre la vie et la mort, dans un hôpital,
14:18 au moment où on se parle.
14:19 C'est une famille endeuillée.
14:21 Et ça, dans un contexte déjà extrêmement tendu,
14:24 c'est atroce.
14:25 Mais en plus, on vient de l'apprendre dans l'hémicycle,
14:28 par un article du Parisien,
14:30 que ce sont des OQTF qui étaient au bord de la voiture,
14:33 qui ont renversé cette agricultrice, qui lui ont donné la mort.
14:36 De manière intentionnelle ou pas, je ne le sais pas,
14:39 et l'enquête le dira.
14:41 Par contre, ce qui est certain, c'est que c'était des OQTF.
14:44 Ces personnes n'avaient rien à faire sur notre territoire.
14:47 Je rappelle que moins de 8% des OQTF
14:50 sont, hélas, appliqués en France.
14:51 S'ils étaient mieux appliqués,
14:53 peut-être que cette voiture n'aurait pas percuté
14:56 cette jeune agricultrice et qu'un drame ne serait pas rajouté.
15:00 Je voudrais aussi également dire
15:02 que les activités agricoles, c'est fondamental.
15:05 C'est ce qui nous nourrit.
15:06 C'est ce qui nourrit nos enfants,
15:08 qui fait des enfants bien portants
15:10 et équilibrés,
15:11 qui fait qu'un peuple est bien ou mal nourri.
15:14 C'est son agriculture.
15:16 Je ne connais pas un pays dans le monde
15:17 où il n'y a pas de paysans.
15:19 Les paysans, ce sont des êtres exceptionnels
15:22 qui ont un travail souvent ingrat.
15:24 Quand j'entends le gouvernement, aujourd'hui,
15:27 nous expliquer que rien n'est de leur faute,
15:29 qu'il faut soutenir les paysans,
15:31 on se demande ce qu'ils ont fait depuis 6 ans,
15:33 vu la colère actuelle des paysans
15:36 dans beaucoup de régions de France.
15:38 Ne serait-ce que dans mon département,
15:40 pour vous donner une image,
15:42 en 50 ans, nous sommes passés de 9 000 exploitations
15:45 à 1 000 exploitations.
15:46 C'est une décroissance terrible.
15:49 C'est une décroissance dont nous souffrons.
15:51 C'est une décroissance qui nous amène
15:53 à avoir une alimentation de moins en moins équilibrée,
15:56 variée et de bonne qualité.
15:58 Plus que jamais, la politique agricole
15:59 doit être soutenue en France.
16:01 -Olga Givernais, une réaction face à ce drame d'abord
16:04 et à ces occupants du véhicule
16:07 qui, effectivement, ont été sous le QTF ?
16:10 -Evidemment que c'est un drame qui nous touche tous.
16:13 D'ailleurs, la représentation nationale,
16:15 les députés que nous sommes dans l'hémicycle,
16:18 nous avons pu nous lever à plusieurs reprises
16:20 pour rendre hommage,
16:21 puisque c'est quelque chose qui nous touche.
16:23 On ne devrait pas en arriver là lorsqu'il y a une manifestation
16:27 et une colère qui s'expriment.
16:29 Là, il y a vraiment un besoin de sécurité,
16:32 d'appel à la sécurité aussi,
16:34 lorsqu'on organise des actions de cette manière-là.
16:37 -Il aurait fallu les interdire ?
16:39 -Je ne crois pas.
16:40 -C'est la liberté de manifester ?
16:42 -Exactement. Il y a la possibilité de s'exprimer.
16:44 Il faut faire attention de rester dans toutes les civilités,
16:48 parce que tout le monde doit répondre à la loi,
16:51 mais évidemment, de pouvoir assurer cette sécurité,
16:55 parce que, notamment lorsqu'on est sur des axes routiers,
16:58 les homicides routiers existent,
17:01 et par ailleurs, on fait une loi à ce niveau-là.
17:03 Il faut savoir que la question de l'installation,
17:06 notamment des nouveaux agriculteurs, est prise en main.
17:09 Il y a une loi qui doit arriver sur l'orientation
17:12 de ces installations,
17:13 qui a d'ailleurs été décalée un peu dans le temps
17:16 pour pouvoir engager cette concertation.
17:18 -Elle n'était pas à la hauteur des revendications
17:21 des agriculteurs ?
17:22 -Parce que l'expression a besoin de se structurer
17:26 pour pouvoir l'intégrer au mieux dans la loi.
17:29 Je pense que c'est aussi notre responsabilité
17:32 de dire qu'on se donne quelques jours de plus
17:34 pour pouvoir l'intégrer correctement.
17:37 Donc c'est des questions qui sont prégnantes,
17:40 que l'on connaît.
17:41 On est aussi dans un monde qui change au niveau européen,
17:44 au niveau...
17:45 On peut reparler de la guerre et de l'Ukraine,
17:48 qui elle-même produit beaucoup en termes alimentaires.
17:52 Il faut savoir aussi, et je le mets en plus,
17:55 que l'Ukraine, si elle l'intègre,
17:57 l'Europe devra se soumettre aux normes de l'Europe.
18:00 C'est toutes des discussions
18:02 qui sont en train de se faire.
18:04 Il faut aussi se soumettre à la question
18:06 de la question de l'économie.
18:08 Il faut se soumettre à la question de l'économie
18:10 pour retrouver un écrit libre,
18:12 retrouver une souveraineté
18:13 et être capable de faire face aux défis
18:16 que les agriculteurs devront amener.
18:18 -On va poursuivre ce débat en plateau.
18:21 Je voudrais qu'on revienne sur les propos du Premier ministre
18:24 dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale,
18:27 qui a fustigé la gauche et ses responsabilités
18:30 en matière d'agriculture.
18:31 -Je vais vous dire que la réalité,
18:33 c'est que nos agriculteurs ressemblent à des larmes de crocodile.
18:37 Vraiment.
18:38 Parce que la réalité,
18:40 c'est qu'à chaque fois que nos agriculteurs,
18:43 que nos éleveurs familiaux ont un projet d'extension
18:46 de leur élevage,
18:47 qui s'y opposent, vos amis, avec votre soutien,
18:50 à chaque fois qu'un projet est lancé dans notre pays
18:54 sur une retenue d'eau pour lutter contre la sécheresse,
18:57 sur des investissements pour nos exploitations,
19:00 vous répondez en pointant du doigt nos agriculteurs.
19:03 Je le dis avec le plus grand calme.
19:05 Quand certains discours portés sur nos agriculteurs
19:08 les présentent comme des bandits, comme des pollueurs de nos terres,
19:12 comme des tortionnaires de leurs animaux,
19:14 on aimerait aussi entendre vos indignations
19:17 et votre défense du modèle agricole.
19:19 Applaudissements
19:22 ...
19:29 - Je vous propose d'écouter l'écologiste Marie Pochon.
19:32 Elle est députée de la Drôme.
19:34 On la retrouve au micro d'Alsa, Mondingava.
19:37 - Oui, on a entendu le Premier ministre.
19:39 Vous ciblez, vous, les écologistes.
19:41 C'est vous qui réclamez toujours plus de normes.
19:44 C'est vous qui dites que les agriculteurs polluent.
19:47 Qu'est-ce que vous lui répondez ?
19:49 - J'ai trouvé le Premier ministre en dessous de tout
19:51 en disant qu'il avait été sur le terrain ce week-end
19:54 en n'ayant pas mentionné à un seul moment
19:57 l'agriculture dans son discours d'intronisation,
20:00 sans qu'Emmanuel Macron, dans sa conférence de presse,
20:03 ne mentionne l'agriculture en deux heures et quart
20:05 de conférence de presse la semaine dernière.
20:08 Il semble découvrir les problèmes.
20:10 Il a parlé de dénigrement, de l'arme de crocodile
20:13 que nous verserions, qui est profondément insultant
20:15 pour la petite fille de Vigneron que je suis,
20:18 pour ma collègue Mathilde Igné, ouvrière agricole
20:21 avant d'être députée.
20:22 C'est profondément insultant pour toute une profession
20:26 qui est en train de se déplacer
20:27 dans l'écologie aujourd'hui.
20:29 Par ailleurs, il pointe là son ennemi.
20:32 Ce n'est pas le Rassemblement national,
20:34 ce sont les écologistes, c'est l'écologie.
20:36 En vérité, le gouvernement est en train de s'aplatir
20:40 devant le Rassemblement national.
20:42 Nous sommes désormais seuls à défendre
20:44 l'écologie et l'Europe.
20:46 - Est-ce que vous avez le sentiment d'avoir une incompréhension
20:49 entre les écologistes et le monde agricole
20:52 quand eux vous disent que les pesticides,
20:54 c'est un peu... "Nous, on veut des bassines
20:57 pour retenir l'eau."
20:58 Est-ce que vous arrivez à dialoguer avec eux ?
21:01 - Le monde agricole est très divers.
21:03 Il y en a 400 000 agriculteurs, il y en a de moins en moins.
21:06 Leur population s'effondre, c'est un plan social massif.
21:09 On aurait bien aimé, dans la réponse de Gabriel Attal,
21:13 avoir une réponse sur le revenu, pas seulement sur la considération.
21:16 On parle de choses très concrètes,
21:18 comment ils arrivent à vivre, ces agriculteurs.
21:21 Les agriculteurs ont des discours, des pratiques,
21:24 très diverses dans notre pays.
21:26 Il faut reconnaître la richesse, l'engagement
21:29 de ces centaines de milliers d'agriculteurs
21:31 qui tiennent difficilement notre pays.
21:34 Mais ils ont des discours très différents.
21:37 Il y a toute une partie du monde agricole
21:39 qui a fait sa transition, qui s'engage à réduire
21:42 sa consommation d'eau, à transitionner vers le bio.
21:45 Qu'est-ce qu'on fait ? Que fait ce gouvernement ?
21:48 Que veut l'extrême droite ? C'est les laisser tomber.
21:51 C'est le gouvernement qui est en train de détruire
21:54 toute une filière, des années d'engagement,
21:56 d'investissement de la part de milliers d'agriculteurs
21:59 qui y ont cru et à qui on dit qu'ils ne sont pas importants.
22:03 D'autres, ceux qui sont les gagnants de ce système-là,
22:06 remportent le jackpot.
22:08 - Merci beaucoup.
22:09 Marie Pochon n'a bien entendu ne pas opposer
22:12 agriculture et écologie.
22:13 - Je vous propose d'entendre
22:15 une autre députée qui a interpellé le gouvernement
22:18 dans l'hémicycle.
22:19 C'est Martine Froger, députée Lyott de l'Ariège.
22:22 C'est là où le drame s'est produit,
22:24 où cette agricultrice a trouvé la mort ce matin.
22:27 On la retrouve au micro de Stéphanie Despierre.
22:30 Le ministre a-t-il répondu à vos interrogations,
22:33 à vos demandes ?
22:34 - Oui. Le ministre se rend en Ariège.
22:36 Là, d'ailleurs, il a déjà dû partir.
22:39 Oui, il répond, mais la réponse, c'est pas suffisant.
22:42 Il faut des actes.
22:43 Nous avions rencontré déjà M. Feneau
22:45 au mois d'avril dernier,
22:48 et on n'avait pas de réponse depuis le mois d'avril dernier.
22:51 D'ailleurs, il l'a dit lui-même tout à l'heure.
22:54 Il faut qu'on reparle, qu'on se rencontre de nouveau.
22:57 Aujourd'hui, les éleveurs, les agriculteurs,
22:59 les Ariégeois demandent des réponses,
23:02 mais des actes, surtout des actes.
23:04 - Si on prend une mesure, selon vous,
23:06 qu'il faut appliquer rapidement
23:08 ou des choses qu'il faut retoucher rapidement,
23:10 c'est quoi, dans votre circonscription ?
23:13 - Nous, on est confrontés à quand même pas mal de choses
23:16 en Ariège, parce qu'être éleveur ou agriculteur
23:19 en Ariège aujourd'hui, c'est pas simple, quand même.
23:22 Alors, nous, on a un problème, quand même,
23:24 plus sur ma circonscription, c'est le problème du prédateur.
23:27 Là, c'est pareil, on a interrogé le ministre...
23:30 De Lourdes, oui, pardon.
23:31 Donc on a interrogé M. Feneau,
23:33 qui devait nous rendre des réponses,
23:35 donc il le fait pas, mais aujourd'hui,
23:37 avec le préfet, on l'avait ressolicité,
23:40 donc on espère obtenir des réponses.
23:42 Il y a aussi le paiement de la PAC,
23:44 qui est un vrai problème aujourd'hui,
23:46 puisque cette année, la PAC n'est pas encore versée
23:49 aux agriculteurs, surtout la part éco-régime,
23:52 donc des estives qui n'est pas versée aux éleveurs,
23:55 et c'est un vrai problème de trésorerie,
23:57 et si les banques arrêtent de suivre,
23:59 ça posera des problèmes. - Merci beaucoup.
24:01 On verra ce qu'annonce M. Feneau en déplacement.
24:04 - Merci, Stéphanie Despierre.
24:06 Quelles sont les mesures d'urgence
24:08 que doit annoncer le ministre de l'Agriculture ?
24:11 Ils sont prévus dans les jours qui viennent,
24:13 mais il y a des mesures qui sont en cours.
24:16 - Dans les jours qui viennent, c'est d'aider à l'installation
24:19 et de pouvoir accompagner ces exploitations
24:22 pour qu'elles puissent vivre mieux.
24:24 Ce que je tiens à rappeler aussi,
24:26 en entendant la députée de La Riège,
24:28 c'est que l'agriculture, c'est très large, très vaste.
24:31 Il y a toutes ces filières d'élevage
24:34 et qui permettent d'avoir différentes approches
24:36 et de mesures.
24:37 C'est ce travail-là qu'il faut remener
24:40 auprès des filières les plus...
24:42 - Mais est-ce qu'il n'y a pas des mesures très concrètes,
24:45 je pense au GNR, au gazole non routier ?
24:47 Il y a des exonérations de taxes qui ont été supprimées.
24:50 - Qui vont être supprimées de manière progressive.
24:53 C'est vrai. Le gazole non routier...
24:55 - Il ne faut pas revenir là-dessus.
24:58 - Sur la volonté d'être cohérent dans notre politique
25:01 de sortir des énergies fossiles...
25:03 - Vous dites qu'il faut les accompagner.
25:05 Est-ce que cette transition doit se faire plus en douceur ?
25:08 - La proposition de Bercy, en accord avec les fédérations
25:12 et les ministères de l'Environnement,
25:14 c'est de faire en sorte que les taxes puissent être
25:17 progressivement supprimées et que toutes les taxes perçues
25:20 puissent être reversées à la profession.
25:22 Là, je crois qu'on ne fait pas mieux par rapport à d'autres pays,
25:26 comme l'Allemagne, qui a la coupée courte.
25:28 Vis-à-vis des Français, nous avons besoin d'une cohérence
25:31 dans notre volonté d'améliorer la question environnementale.
25:35 Si je peux me permettre de répondre à ma collègue députée Desvers,
25:39 c'est vrai que c'est un paradoxe total.
25:41 Les pays qui ont des attaques sur les exploitations,
25:44 ils ne sont jamais là. Jamais.
25:46 Jamais auprès des agriculteurs, pas un mot.
25:48 Et là, qu'il y a une colère qui est en train de s'exprimer
25:51 et de se coordonner pour qu'on puisse trouver des solutions,
25:55 ils embrayent pour expliquer...
25:57 - Vous donnez raison au Rassemblement national
26:00 plutôt qu'à la gauche.
26:01 - Le RN n'était pas là au moment où il fallait voter
26:04 les aides à l'agriculture, que ce soit au niveau européen,
26:07 du côté du Parlement européen,
26:09 ou même dans les mesures que nous avons faites au niveau des Galimes.
26:13 Là, on n'a aucune leçon à recevoir du RN.
26:15 Il n'était pas au rendez-vous.
26:17 Ce n'est pas aujourd'hui qu'ils le seront plus.
26:20 - On a entendu les écologistes vous attaquer,
26:23 le RN, dire qu'ils sont, eux, des Européens
26:25 et que vous voulez finalement sortir de tout ça.
26:28 Ils vous reprochent aussi de vouloir mettre fin au bio,
26:31 de vouloir laisser les produits phytosanitaires
26:34 se développer dans l'agriculture.
26:36 Qu'est-ce que vous leur répondez ?
26:38 - Je leur réponds que, oui, clairement,
26:40 nous ne sommes pas pour l'écologie punitive.
26:43 Je suis en commission développement durable,
26:46 entre autres avec de nombreux parlementaires,
26:49 dont Marie Pochon,
26:50 et nous sommes tout le temps dans l'écologie punitive.
26:53 J'ai entendu cette députée de La Riège
26:55 parler des prédateurs et des ours pour les problèmes d'élevage.
26:59 Dans les Alpes-Maritimes, mais pas que,
27:01 nous avons de gros problèmes avec les loups.
27:04 Nous sommes dans l'écologie punitive.
27:06 Aujourd'hui, on a des élevages entiers,
27:09 de brebis, entre autres,
27:11 qui ne peuvent pas continuer
27:13 parce que les prédateurs, les loups,
27:15 tuent trop dans les élevages.
27:17 - Si on prend l'exemple des produits phytosanitaires...
27:20 - Il ne faut pas privilégier les espèces à protéger
27:23 contre des espèces qui nourrissent notre population.
27:26 - ...de laisser se développer ces intrants ?
27:28 - Personne n'a jamais dit ça.
27:30 - Il faut aller vers moins de produits ?
27:33 - Il faut aller vers des produits moins polluants quand on le peut,
27:36 plus sereins et plus compétitifs
27:39 pour la santé de l'homme.
27:42 Tout le monde peut aller de manière positive vers cela.
27:45 Pour autant, on ne va pas tout arrêter,
27:48 car si on arrête tout, on ne peut plus produire.
27:50 Et si on ne peut plus produire, on ne peut plus nourrir la population.
27:54 Ce qu'on veut au RN,
27:56 c'est privilégier une agriculture souveraine, française.
27:59 Nous voulons privilégier, et on peut le faire d'ores et déjà,
28:03 dans la commande publique, des produits français.
28:06 Ce n'est pas assez fait.
28:08 Je pense que ce serait un coup de pouce
28:10 pour les agriculteurs français.
28:12 Ce serait un bien-être pour la population française
28:15 de pouvoir être nourrie par des produits sains, français.
28:18 - On peut parler des cantines, 60 % de la viande,
28:21 des poulets notamment, sont importés.
28:23 C'est un vrai sujet.
28:25 Merci d'être venu débattre.
28:27 Restez avec moi quelques instants.
28:29 On va se tourner vers Elsa Mondingava,
28:32 qui est aux côtés de Victoria Grenier.
28:34 Victoria Grenier est une des dessinatrices
28:37 qui a croqué cette séance.
28:38 Qu'est-ce qu'elle en retient ?
28:40 - À peu près la même chose que nous,
28:42 puisqu'elle a dessiné tous les députés qu'on a eus
28:45 dans cette émission.
28:46 C'était "Santé sur l'agriculture".
28:48 Qui avez-vous choisi de dessiner ?
28:50 Comment choisissez-vous les phrases que vous mettez en exergue ?
28:54 - Déjà, j'essaie de retenir les phrases qui impactent le plus.
28:58 Là, pour le coup, j'ai choisi Mathilde Hignier,
29:01 députée NUPS,
29:03 Marie Pochon, qui est dans l'écologie.
29:06 C'était une des premières qui ont commencé à poser des questions.
29:10 Et les phrases impactantes, courtes, mais qu'on retient.
29:14 - Celles du Premier ministre, aussi, Gabriella Tall.
29:17 - Oui. "Parfois, vos larmes pour les agriculteurs
29:20 "ressemblent à des larmes de crocodile."
29:23 Ca a fait réagir quand même pas mal de monde.
29:27 C'était assez impactant.
29:28 - Le RN, sur le côté, qu'est-ce que nous dit Grégoire de Fournais ?
29:32 - "Mettez fin à la stratégie écologiste."
29:35 - Donc, à chaque fois, il faut écouter, regarder.
29:38 C'est les deux en même temps.
29:40 - C'est très difficile de pouvoir écrire la phrase
29:43 qui impacte le plus parmi toute la question.
29:46 Et à la fois dessiner les visages, les expressions.
29:49 Mais j'aime beaucoup le défi.
29:50 - Et vous y arrivez.
29:52 On avait l'habitude de vous voir croquer Elisabeth Borne.
29:55 Comment on le dessine, Gabriella Tall ?
29:57 - Elisabeth Borne était très facile à dessiner, je trouve.
30:01 Beaucoup de dessinateurs sont un peu tristes de ne plus la voir.
30:04 Gabriella Tall est beaucoup plus difficile à dessiner.
30:07 Il a beaucoup moins de particularités qui ressortent.
30:12 - Merci beaucoup.
30:13 On transmettra le message à l'ancienne Premier ministre.
30:16 Merci, Victoria Gogné.
30:17 - Merci, Elsa Monagava.
30:19 Et bravo pour cette hiérarchie de l'information.
30:21 On va en parler à Gabriella Tall.
30:23 - Merci à vous tous.
30:24 - Merci à vous tous.
30:26 - On va en parler à Gabriella Tall.
30:28 - Merci à vous tous.
30:29 - Merci à vous tous.
30:30 - Merci à vous tous.
30:31 - Merci à vous tous.
30:32 - Merci à vous tous.
30:33 - Merci à vous tous.
30:35 - Merci à vous tous.
30:36 - Merci à vous tous.
30:37 - Merci à vous tous.
30:38 - Merci à vous tous.
30:39 - Merci à vous tous.
30:40 - Merci à vous tous.
30:42 - Merci à vous tous.
30:43 - Merci à vous tous.
30:44 - Merci à vous tous.
30:45 - Merci à vous tous.
30:46 - Merci à vous tous.
30:47 - Merci à vous tous.
30:48 - Merci à vous tous.
30:50 - Merci à vous tous.
30:51 - Merci à vous tous.
30:52 - Merci à vous tous.
30:53 [Musique]

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