Conclusion des journées
Category
📚
ÉducationTranscription
00:00 Je vais donc me censurer, je vais mettre aussi un chrono pour ne faire que 5 minutes.
00:10 Alors au nom de l'Académie Olympique et de son président Arnaud Richard, qui s'excuse
00:16 justement de ne pas pouvoir être présent, et notamment aussi de Nicolas Chanave, le
00:20 vice-président en charge du Centre d'études olympiques français, eh bien l'Académie
00:25 Olympique souhaite justement remercier l'exercice de France, remercier aussi l'investissement
00:30 de Patrick Clastres dans le pilotage de Scoloc et des remerciements aussi à Arthur et Juliette
00:36 pour la mise en œuvre.
00:37 L'objectif pour nous c'était bien entendu de pouvoir participer, on le voit au travers
00:42 justement de l'emploi qu'on a pu co-créer pour la grande collecte, mais l'objectif
00:47 aussi c'est de pouvoir parler du futur dans une Académie Olympique qui justement à l'intérieur
00:53 du mouvement olympique doit se situer, donc nous on se situe justement autour des actions
00:58 culture, éducation, recherche, il me semble que nous sommes bien à la croisée de ces
01:02 trois mots-clés sur l'ensemble de ces deux journées.
01:05 Et pour rappeler que finalement, si Pierre de Coubertin avait appelé de ses voeux la
01:09 création d'un centre d'études olympiques, il n'a été effectif qu'en réalité en 1982
01:15 par le CIO que l'Académie Olympique a créé son centre d'études olympiques français
01:19 en 2010 et que finalement la dynamique olympique actuelle a permis la création de centres
01:24 d'études et de recherches olympiques dans les universités françaises, le premier à
01:28 Besançon, le troisième à Rouen et on sait que dans les cartons il existe la volonté
01:33 de création d'autres centres d'études olympiques et de recherches pour justement
01:36 amener les sciences sociales aussi et puis la dynamique de collaboration avec pourquoi
01:41 pas les archives justement en lien avec les universités dans les territoires, donc plutôt
01:46 les archives départementales mais aussi finalement le lien avec le mouvement sportif local justement
01:51 sur une continuation.
01:52 Alors une continuation puisque le centre d'études olympiques français et avant sa création
01:58 était déjà centré sur le programme MEMOS avec justement un certain nombre d'événements
02:02 scientifiques et puis de pilotage de bourses de recherche qui ont été aussi centrés
02:06 sur les recherches historiques et donc il s'agit aujourd'hui de réfléchir à la
02:10 question de demain.
02:11 Alors nous on a aussi finalement se dire dans demain on pourra continuer finalement
02:16 les interviews orales puisque c'est aussi évidemment quelque chose, ces archives orales,
02:21 quelque chose qu'on doit pouvoir collecter, continuer finalement ce temps de la grande
02:26 collecte jusqu'à la fin 2024 mais aussi finalement réfléchir ensemble à la préservation
02:32 de la mémoire du sport puisque comme l'a dit Jean Durie, eh bien il y a toujours urgence
02:36 et il faut justement pouvoir essayer de créer un mécanisme de conservation où déjà aussi
02:40 alerter les acteurs du sport de cette nécessité de conserver les archives du sport.
02:45 Alors il y a la grande collecte mais finalement, je vais aller tout de suite à ma dernière
02:49 slide, c'est l'idée de dire "et après" pour éviter justement d'avoir un effet
02:54 soufflé qui soit trop important.
02:56 Alors il faudra notamment donc nous pouvoir continuer cette collaboration avec le CIAF
03:01 et donc les instances nationales du sport donc le CNOSF et l'ANOF et travailler finalement
03:06 peut-être justement une relation à l'échelle locale entre les archives départementales
03:10 et les comités départements olympiques pour pouvoir justement aussi finalement rentrer
03:14 dans une dynamique où une succession d'étapes est nécessaire, il va falloir informer le
03:20 monde du sport, former le monde du sport et là Madame Guiguenot pourra finalement peut-être
03:25 rebondir pour justement les amener à derrière préserver, à conserver, archiver et que
03:31 nous même soyons en capacité de faire la recherche en tant qu'historien du sport.
03:36 Alors pour reprendre finalement la volonté d'Arnaud Richard et de Nicolas Chanaval, l'annonce
03:42 qu'on a pu faire en introduction et que je fais en conclusion, c'est l'idée que sur
03:46 l'année 2024-2025 on puisse prioriser une bourse de recherche d'un montant qui n'est
03:51 pas bien entendu en millions mais qui est plutôt autour, en fonction des projets de
03:56 recherche, entre 2000 et 3000 euros mais de se dire qu'on pourra prioriser une bourse
04:01 de recherche du Centre d'études olympiques français justement sur peut-être un fonds
04:05 d'archives collectés dans le cadre de la Grande Collecte, un ou plusieurs fonds, en
04:09 tout cas une identification avec un travail justement avec le comité scientifique et
04:13 donc là je verrai avec Patrick Clastres aussi comment on pourra finalement à travers une
04:18 bourse olympique 2024-2025 valoriser les archives déposées dans le cadre de la Grande Collecte.
04:24 Et puis finalement on continue aussi l'organisation de ces événements de valorisation en lien
04:28 avec les centres d'études olympiques puisqu'aujourd'hui ils sont nombreux et ils ne sont pas que français,
04:35 ça veut donc dire dans cette dynamique aussi c'est de voir dans quelle mesure cette question
04:39 de l'histoire du sport et des archives du sport peut être justement dupliquée puisqu'on
04:44 peut s'apercevoir que oui nous sommes en retard, oui il y a urgence monsieur Jean Durie mais
04:48 oui aussi nous avons quand même un ensemble de bonnes pratiques que nous pouvons justement
04:52 aussi diffuser et impulser à l'échelle, au moins à l'échelle européenne puisque
04:57 nous sommes en réseau avec les centres d'études olympiques européens.
05:00 Voici pour ma part, voilà j'en ai terminé.
05:03 Alors cher Jean Durie, vous savons gré d'avoir sauvé une bonne partie du patrimoine français
05:26 quand même et puis je me rappelle cette lettre que j'ai découverte dans les archives du
05:31 musée olympique à Lausanne où tout jeune homme vous écrivait au chancelier, parce
05:36 que cette lettre elle fait partie maintenant de l'histoire, je ne sais pas si vous la connaissez,
05:40 vous écriviez au chancelier Ottomayer pour lui demander de pouvoir le rencontrer, d'évoquer
05:46 le projet, la mission dont vous étiez investi.
05:48 Je dois dire aussi que les historiens n'ont pas pu accéder aux archives du temps où
05:53 vous en étiez le directeur, parce que là j'ai une liste longue, Richard Holt, Alfred
06:00 Vall, Pierre Arnaud, Thierry Theret, Paul Dietzschi, Florence Carpentier, Philippe Tétard
06:06 et bien d'autres.
06:07 On a été ravis quand votre successeur est arrivé, je suis désolé de le dire, mais
06:12 ça ne nous a pas empêché d'entretenir un commerce avec vous et puis d'échanger
06:16 aussi sur Pierre de Couberta.
06:18 Et merci pour vos autographes qui pour moi sont plus importants que le vrai Coubertin,
06:25 parce que le vrai est le vrai des uns, il n'est pas le vrai des autres.
06:29 En revanche, vos autographes, même s'il manque quelques pièces importantes, on en
06:33 a parlé, ces deux volumes sont majeurs et puis ils sont aussi une ouverture pour de
06:39 nouveaux travaux.
06:40 Pour en revenir à nos deux journées, là c'est un remarquable succès, je crois qu'on
06:46 peut le dire, qui n'était pas écrit d'avance nécessairement.
06:51 D'ailleurs, on avait quelques doutes à pouvoir réunir des personnages, personnalités
06:57 aussi nombreuses et investies dans ces sujets, étant du côté des fédérations sportives
07:03 qui, il faut le dire, n'ont pas toujours la culture de la conservation et du dépôt
07:06 d'archives et encore moins du partenariat avec les chercheurs en sciences humaines et
07:11 sociales.
07:13 On avait déjà relevé ça à Roubaix en 2005 avec notre collègue Alfred Vall, qui
07:21 déjà s'étonnait de voir, disait-il à ce moment-là, surgir sous ses yeux un océan
07:26 documentaire.
07:27 Quand lui s'était lancé dans l'histoire du football, il avait vraiment peiné à
07:31 trouver des sources et là on se trouvait rassemblés entre archivistes et historiens
07:36 français mais aussi étrangers qu'on avait invités et on voyait effectivement se lever
07:41 des vagues entières d'archives, de documents iconographiques et puis aussi d'imprimés.
07:48 On est vraiment passé en 20 ans et un peu plus de presque 20 ans de l'ignorance à
07:55 la collaboration, il faut le dire, et la méfiance vraiment semble reculer parce qu'elle était
08:03 très présente pour tous ceux qui sont un peu plus anciens comme moi.
08:06 Elle était très méfiante dès lors que nous allions vers les fédérations et la
08:10 grande collègue du sport, je pense, et la manifestation éclatante de la réussite.
08:15 Brigitte, vous me disiez plus de 400 actions recensées, c'est colossal dans ce seul mouvement
08:23 qui vient accompagner nos efforts.
08:26 Alors du côté des auditeurs, vous l'avez noté, on était une centaine hier, une soixantaine
08:30 aujourd'hui, les intervenants environ 15 archivistes, 35 historiens de métiers, je
08:35 dirais, académiques, mais aussi toute une nouvelle génération d'historiens.
08:40 Donc il y a de jeunes générations qui sont montantes et puis d'historiennes aussi, on
08:45 les a entendues, c'est important.
08:47 Et puis il y a tous les, ce que j'appellerais les patrimonialistes, les érudits spécialistes,
08:54 collectionneurs, passionnés de l'histoire de leur sport, de leur fédération, qui sont
08:57 présents avec nous depuis hier, qui n'ont pas toujours forcément pris la parole ou
09:02 osé la prendre.
09:03 Donc on va se lancer dans la publication des actes et on va réouvrir un appel à communication.
09:09 Ce ne seront pas simplement ceux qui ont pris la parole en ces deux journées, mais ce
09:15 sont tous ceux qui sont intéressés à vouloir communiquer, qui seront encouragés à rejoindre
09:20 ce mouvement, je vais en reparler.
09:21 Il y a une très grande diversité des interventions qui portent sur les archives elles-mêmes,
09:29 la grande collecte, les archives des fédérations aux archives nationales, les archives conservées
09:33 par les fédérations elles-mêmes, athlétisme, basket-box, entre autres, les archives départementales,
09:38 d'autres archives qui sont classiques, comme celle d'État-civil, de la Défense nationale,
09:42 de la police de Paris, sa préfecture.
09:44 Et puis une ribambelle de sports, athlétisme, badminton, basket-box, football, gymnastique,
09:50 handball, karaté, plongée sous-marine, rugby, voile, volleyball.
09:53 Et puis toutes ces fédérations multisportives, catholiques, gymnastique volontaire, ouvriers,
09:59 parasports adaptés, préparation militaire, universitaire, j'espère ne pas en oublier,
10:04 des clubs parisiens historiques, mais aussi des comités locaux à l'échelle régionale,
10:09 des clubs en région, Laval, le Struchterren, les clubs ruraux du Vaucluse.
10:13 Bref, une très grande gamme d'archives avec la présentation aussi d'un certain nombre
10:19 de dirigeants, Adolphe Chéronge, Jean Petitjean, Lydia Lesnig était pas là aujourd'hui,
10:24 mais elle était prête à le présenter.
10:26 Des archives retrouvées à Bordeaux, conservées par son fils, je ne sais pas si elles vont
10:30 être sauvées, mais c'est quand même considérable.
10:32 C'est plusieurs décennies d'histoire universitaire qui pourraient disparaître, Paul Rousseau,
10:37 Franz Reichel et bien d'autres.
10:38 Avec des entrées diagonales qui sont majeures du côté des archives d'entreprise, du PAGEP,
10:43 des entraîneurs, des fêtes, etc.
10:45 Alors bien sûr, les remerciements vont à tous les organisateurs.
10:50 Nous étions au départ cinq partenaires, le comité d'histoire des ministères en
10:54 charge de la jeunesse et des sports, les archives de France, les archives nationales, la Société
11:00 française d'histoire du sport, qui on peut le dire est la plus puissante société d'historien
11:06 au monde aujourd'hui.
11:07 Parce que que ce soit aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, on n'a pas la centaine et un
11:12 peu plus de chercheurs académiques en poste spécialiste d'histoire du sport.
11:18 Et je crois qu'on pourrait demander à nos présidents d'être davantage proactifs
11:25 dans la direction des collègues à l'étranger parce qu'il y a une histoire du sport qui
11:29 s'est écrite en France, qui continue à s'écrire et qui est extrêmement dynamique
11:33 et innovatrice.
11:34 Et c'est très méconnu parce que la barrière de la langue fait qu'on est peu exporté
11:39 dans nos productions.
11:40 On est peu lu et encore moins cité.
11:43 C'est fort dommage.
11:44 La Neuf, le CNESF et son service culture olympisme qui s'est pleinement engagé dans notre événement.
11:50 Ses soutiens sont différents types, sont logistiques, financiers, mais aussi conceptuels,
11:56 réticulaires parce qu'on a pu mobiliser des intervenants très variés, des auditeurs
12:00 venus de tous horizons, toutes compétences.
12:02 Je dirais un mot du cojo quand même, on peut regretter qu'il ne se soit pas impliqué,
12:07 qu'il ait dissous le comité d'histoire.
12:09 Je pense qu'Emmanuel Laurentin vous en a parlé hier.
12:11 Nous étions plusieurs à y participer, mais dès lors que nous avons osé poser des questions
12:16 et que nous avons mis en question la méthodologie d'évaluation des futurs Jeux olympiques
12:23 qui nous était présenté cette méthodologie comme voilà comment nous allons démontrer
12:28 que les Jeux olympiques de Paris sont une réussite alors que l'événement devait
12:32 avoir lieu deux ans plus tard.
12:33 Il n'a toujours pas eu lieu.
12:34 Effectivement, notre comité a été dissous.
12:37 Voilà pour ma part, on m'avait investi d'écrire l'histoire officielle des Jeux
12:41 de l'Athènes 1896 à Paris 2024.
12:44 L'éditeur a dû fournir les bonnes feuilles et le cojo a supprimé le contrat pour les
12:53 éditions Hugo et donc le mien aussi a fortiori.
12:57 C'est pour vous dire dans quelle ambiance parfois on peut travailler alors qu'il n'y
13:01 avait pas de révélation.
13:02 Je suis pas un muckraker et j'écrivais une histoire, je pense, assez équilibrée
13:06 qui paraîtra aux presses universitaires de Rennes au printemps prochain.
13:10 Voilà cette ambiance là qui est un peu regrettable, mais du côté des fédérations,
13:14 j'ai l'impression qu'on a trouvé une ambiance et une relation de confiance qui
13:18 est de très bonne augure.
13:19 Voilà, je voudrais quand même que vous applaudissez, vous remerciez Juliette Hayet et puis Arthur
13:24 Galois pour tout le travail qu'ils ont assuré pour la pleine réussite de cet événement.
13:31 Je ne vais pas lancer d'appel aux fédérations.
13:35 Tout le monde l'a fait.
13:36 Je pense qu'on sera entendu, mais je voudrais dire un mot de ce que les Américains appellent
13:40 la public history parce que je crois que le sport est un des lieux où on pourrait, et
13:44 ça a été fait par de nombreux collègues déjà, on pourrait vraiment mettre en œuvre
13:49 cette manière d'écrire l'histoire que l'on pourrait traduire par l'écriture
13:55 de l'histoire avec le public des acteurs.
13:58 Public history, on pourrait le traduire comme cela.
14:01 Disons que nous sommes en capacité, historiens archivistes, de nous mobiliser, mais nous
14:07 avons besoin des compétences, des ressources, des passionnés, des acteurs fédéraux, des
14:15 employés aussi des fédérations qui sont nombreux et qui ont toute vocation à contribuer
14:20 à l'écriture collective de cette histoire.
14:22 Les passionnés, les érudits, les collectionneurs, les dirigeants, les journalistes connaissent
14:26 bien souvent mieux le sport que les historiens eux-mêmes.
14:29 On a d'autres fonctions, on a d'autres fonctions je dirais professionnelles, en
14:37 quelque sorte nous sommes les garants de cette écriture de l'histoire mais nous
14:41 en sommes pas les seuls auteurs.
14:44 Ça nous rend assez singuliers par rapport à toute une série d'autres champs historiques,
14:50 c'est que nous on n'a pas le monopole de l'écriture de l'histoire du sport et
14:53 on est plutôt largement minoritaire quand on regarde ce qui se publie dans le domaine.
14:58 Donc il faut qu'on arrive à travailler ensemble.
15:01 Nous notre singularité en tant que professionnels d'histoire, outre notre formation, c'est
15:08 notre indépendance peut-être par rapport aux institutions, la mise à distance des
15:12 récits mythologiques et des portraits édificateurs ou édifiants, l'usage critique des sources,
15:19 le croisement des sources notamment, la maîtrise de l'historiographie, c'est-à-dire la
15:23 maîtrise de l'histoire de l'histoire de la discipline sportive ou de la fédération
15:27 et aussi l'évaluation contradictoire par nos pairs.
15:30 C'est ce qui fait la singularité de notre approche.
15:32 Mais encore une fois, on n'a pas le monopole, c'est-à-dire du cœur, non, on n'a pas
15:36 le monopole de l'histoire du sport.
15:37 C'est avec tout le monde qu'on souhaite écrire cette histoire.
15:40 Ce qui m'a frappé dans les différentes interventions, outre la très grande richesse,
15:47 cette volonté d'écrire une histoire qui soit internaliste et externaliste où on a
15:52 bien sûr une histoire qui est administrative et réglementaire, une histoire qui est sociale
15:55 et culturelle, des allers-retours top-down, comme disait Anglo-Saxon, du milieu dirigeant
16:01 vers les pratiquants, mais aussi dans ce sens inverse, bottom-up, depuis les clubs, les
16:07 acteurs locaux.
16:08 Donc tout cela a été présenté, est porteur de progrès aussi dans l'historiographie
16:15 de l'histoire du sport et toute une série de marges qui ont été signalées et qui
16:20 attendent toujours des efforts de notre part.
16:23 J'en signalerai juste quelques-unes de ces marges.
16:26 D'abord les réseaux informels.
16:28 Quand on s'intéresse aux dirigeants du sport, on sort à ce mur de la neutralité
16:35 du sport, de l'apolitisme du sport et des réseaux informels qui ne permettent pas,
16:43 si on ne les connaît pas, de comprendre comment se nouent et se dénouent des majorités présidentielles.
16:47 Et derrière ces réseaux informels, il y a, il faut le dire, la franc-maçonnerie,
16:53 souvent très forte, l'influence des mondes économiques, qui est plutôt souterraine
17:02 et cachée, mais aussi des camaraderies, des amitiés.
17:05 Cela vaut pour les dirigeants et cela vaut aussi pour les pratiquants.
17:09 Et c'est de ce côté-là, je crois, qu'on a de nouvelles avancées à construire parce
17:15 que la singularité et la force du sport, c'est d'avoir permis des rencontres improbables,
17:20 d'avoir fait naître des amitiés entre des gens qui n'avaient rien en commun.
17:24 On l'a vu à plusieurs reprises, d'avoir partagé des émotions, d'avoir flirté,
17:30 d'avoir construit des couples, des familles.
17:33 Et comment sont choisis aussi les pratiques ? C'est une frontière vers laquelle on tend,
17:40 mais pour laquelle on n'a pas facilement des réponses.
17:42 Voilà, c'est toute cette alchimie qui se révèle et qui fait que faire l'histoire
17:48 des fédérations sportives en France, c'est faire l'histoire d'une partie de la France.
17:52 Et je voudrais attirer votre attention sur le fait qu'on ne prête peut-être pas toujours
17:56 assez attention, mais chaque sport a son essence propre et que faire l'histoire du basketball,
18:02 c'est pas faire l'histoire du rugby ou de l'athlétisme et du tennis.
18:05 Et je ne sais pas si pour ma part, je ne suis pas assez encore attentif.
18:09 Je pense qu'il y a une essence de chacun des sports qui génère ses sociabilités,
18:17 ses organisations et c'est peut-être vers cela qu'on pourra attendre dans notre publication.
18:23 Donc nous avons un accord de principe des presses universitaires de Rennes pour un ouvrage
18:29 qui sera soumis à expertise pour les collègues qui veulent être expertisés et le faire
18:33 valoir dans leur carrière.
18:36 Mais ça n'empêche pas ceux qui ne sont pas des professionnels de l'histoire de participer
18:41 et de contribuer.
18:42 On les accompagnera sur des textes pas forcément très longs.
18:46 On aura l'occasion dans le cadre du comité scientifique d'en parler.
18:48 Je vous propose 20 000 signes.
18:51 Ça fait cinq pages à peu près.
18:53 Un appareil tout simplement de référence vers des sources, des dépôts d'archives,
18:59 un peu de bibliographie, pas de notes infrapaginales.
19:01 Il faut que ce soit accessible au rang public.
19:03 Les presses universitaires de Rennes sont bien sûr prêtes à le diffuser sous le format
19:08 papier mais ensuite on pourra passer à des issues numériques qui pourront être fragmentées
19:12 et qu'on peut diffuser en direction des fédérations concernées.
19:15 Je pense que ce sera très utile.
19:16 Il y a eu des captations.
19:17 On verra comment elles sont mises à la disposition du public.
19:21 Donc voilà, s'il y a des mécènes, pour quelques milliers d'euros de plus, on aura
19:29 la garantie d'avoir deux cahiers de photos noir et blanc et peut-être encore quelques
19:34 milliers d'euros et on aura un grand livre format 21-29-7, quadrichromie et images couleurs
19:42 qui permettront de présenter des pièces d'archives intéressantes.
19:45 Je voulais juste dire en guise de futur que pour ce qui est du CHMJS, on a un autre projet
19:51 important qui devrait peut-être vous mobiliser.
19:54 Olivier Lenoé est encore là.
19:56 Beaucoup d'autres du comité scientifique du comité de l'histoire et du mystère de
19:59 la jeunesse et des sports.
20:00 On avait évoqué l'idée d'un colloque sur la fabrique des lois sportives.
20:04 Ça fait longtemps qu'on en parle.
20:05 On a avec nous, a priori, on va embarquer avec nous la revue Parlement.
20:10 On va laisser peut-être passer l'année olympique mais en tout cas, en pointillé,
20:16 on va essayer de préparer ce nouveau colloque et on aura besoin à la fois du côté des
20:21 fédérations et des archives, on aura besoin de renforts à nouveau pour ce projet qui
20:25 va prendre en écharpe une très longue période historique parce qu'on peut partir des années
20:28 1830, un des premiers textes préhistoriques de la préhistoire des politiques de gymnastique,
20:36 de l'éducation physique jusqu'à nos jours.
20:38 On est reparti pour un nouveau voyage.
20:41 Merci beaucoup.
20:42 Alors, jusqu'à deux mots pour ne pas retarder la fin de ces deux journées qui ont été
20:54 effectivement très très riches.
20:55 Moi, ce qui m'a frappé, c'est le foisonnement de la recherche des historiens dans les fonds
21:01 d'archives et le trésor d'inventivité qu'ils déploient pour pallier l'absence des fonds
21:08 qui ne sont pas toujours là dans les services publics et donc pour aller à l'extérieur,
21:14 chercher des fonds privés, recueillir des témoignages, utiliser la presse et donc également
21:22 le témoignage de la perte irrémédiable de certains fonds.
21:26 Et effectivement, ça donne tout son sens à la grande collecte que nous déployons pour
21:32 justement essayer de récupérer et de sauver et de conserver cette mémoire du sport.
21:41 Alors, il n'y a pas de délai.
21:43 Les services d'archives sont toujours là.
21:45 Ils sont là depuis plus de 200 ans et ils le seront encore très longtemps.
21:49 Donc, ils seront toujours là pour accueillir des fonds.
21:53 J'ai l'impression que c'est un peu deux mondes qui se sont rencontrés, la culture et le
21:59 sport, deux mondes avec leurs planètes et leurs constellations.
22:03 On a vu que ça partait vraiment dans beaucoup, beaucoup de directions et ça, c'était extrêmement
22:10 intéressant.
22:11 Donc, merci à vous tous.
22:13 Je remercie tout spécialement mes collègues des archives nationales qui nous ont accueillis
22:18 aujourd'hui et Cécile Fabrice, en particulier.
22:22 Merci, Cécile.
22:24 Pour répondre à la question de la formation des acteurs, eh bien, là aussi, les archives
22:30 sont toujours présentes et ça fait partie de leur mission de conseiller les producteurs
22:36 d'archives.
22:37 Donc, il y a des formations évidemment qui pourront se mettre en place pour inculquer
22:46 un esprit et faire comprendre l'importance de cette mémoire parce qu'il ne suffit pas
22:56 de le dire, mais il faut le faire.
22:58 Donc, ça demande du temps, des compétences, un peu d'argent aussi, évidemment.
23:03 Voilà, donc merci beaucoup.
23:05 Et puis, la publication, bien évidemment, pour garder trace, ça me semble vraiment
23:10 indispensable d'aller dans ce sens-là.
23:13 Donc, merci à vous.
23:14 Merci Patrick, toi particulièrement, qui a beaucoup œuvré pour ces deux jours.
23:18 Et puis, évidemment, Arthur Gallois et Juliette Haliette qui nous ont permis la belle organisation
23:25 de ces deux journées.
23:26 Merci.
23:27 [Applaudissements]
23:31 [Silence]