Têtes à Clash - Guerre en Ukraine : une paix impossible ?

  • il y a 4 jours
Franck Tanguy reçoit Philippe Pascot, Jacques Georges, François de Voyer et Laurent Artur du Plessis.

Au programme des débats :
1) Guerre en Ukraine : pourquoi sommes-nous si loin d'un accord ?
2) Bilan des JO : 20/20 ou des nuances ?
3) Michel Barnier : un premier ministre crédible ?

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Transcript
00:00Bonjour à tous, nouvelle émission de TV Liberté Tête à Clash, premier round, quatre invités.
00:19Alors les quatre invités, c'est Philippe Pascot, bonjour.
00:24Bonjour Franck.
00:25Comment ça va ?
00:26Bien, ça va, bonne vacances.
00:28Ok, très bien.
00:30Vous savez, je voulais juste vous dire une chose, nous sommes dans un nouveau studio,
00:33j'ai un grand bonheur à être dans ce nouveau studio, je pense que ça va changer beaucoup
00:38de choses.
00:39Voilà, j'ai fait mon petit intermède.
00:41François Devoyer, François bonjour, tout bronzé.
00:44Oui.
00:45Ok.
00:46C'est ça les riches.
00:47C'est ça les riches.
00:48C'est ça les riches.
00:49Ok.
00:50Alors le milliardaire ici, Laurent-Arthur Duplessis.
00:56Bonjour Franck.
00:57Bonjour.
00:58Et Jacques-Georges.
00:59Bonjour à tous.
01:00Bonjour.
01:01Alors trois sujets.
01:02Premier sujet, ça va être autour de ce qui se passe entre l'Ukraine et la Russie, avec
01:12des paradoxes que je vais vouloir souligner avec vous et peut-être la perspective d'enfin
01:17d'une négociation.
01:18J'ai l'impression qu'il y a certains éléments qui peuvent nous indiquer ça.
01:21Deuxième sujet, on va faire un bilan des JO.
01:26Avec des points de vue très contrastés autour de cette table.
01:30Vous allez voir, c'est appétissant.
01:31Et le troisième sujet, ce sera peut-être brièvement, ça va dépendre des deux premiers,
01:35un point sur le nouveau Premier ministre Michel Barnier.
01:38Sinon, on basculera directement dans la nouvelle rubrique qui sont des coups de gueule et des
01:42coups de cœur.
01:43Et croyez-moi, ça va saigner.
01:45Allez, rendez-vous dans quelques secondes.
01:50Messieurs, première partie.
01:52Alors, cet été, il y a quand même eu un événement inouï.
01:57C'est que pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, il y a eu une invasion
02:02de la Russie.
02:04Je crois qu'on ne l'a pas vraiment saisie.
02:08Mais la dernière fois, c'était en 42-43, c'est ça ? C'étaient les nazis.
02:14Cette fois-ci, ce sont les Ukrainiens qui ont conquis entre 1000 et 1500 kilomètres
02:20carrés dans la région de Kursk.
02:24Par ailleurs, et quasiment symétriquement, les Russes ont, eux, avancé des positions
02:30très fortes dans la région de Donetsk et sont en passe de conquérir des points névralgiques.
02:36Et ma question, c'est, est-ce qu'il y avait un effet de balance ? Est-ce que ces conquêtes
02:42peuvent signifier la possibilité d'une négociation ? Ou au contraire, comme certains disent,
02:48c'est le début de la fin pour l'Ukraine ?
02:51Le début de la fin pour l'Ukraine, à mon sens.
02:54En effet, l'offensive ukrainienne vers Kursk, qui est maintenant d'ailleurs stagnante,
03:00parce que les Russes ont augmenté leurs troupes dans le coin,
03:04elle est un trompe-l'œil.
03:07C'est quand même impressionnant.
03:09C'est impressionnant.
03:11La Russie est autorisée, est laissée faire ça ?
03:14Mais je me demande dans quelles mesures.
03:16Ce n'est pas un piège tendu par les Russes, justement.
03:19Il faut se souvenir que le maréchal von Manstein,
03:23qui dirigeait les troupes allemandes sur le front de l'Est,
03:28avait reculé de 350 km dans la région de Kharkov,
03:32ce qui avait entraîné l'armée rouge à le poursuivre,
03:36ce qui avait distendu les lignes logistiques de l'armée rouge.
03:40Et ensuite, von Manstein l'avait prise à revers et l'avait anéantie.
03:45C'est enseigné dans toutes les académies militaires du monde entier, ça.
03:49C'est ce qu'ont fait les Russes avec Kursk.
03:52Maintenant, ce corps expéditionnaire ukrainien,
03:55qui a mobilisé les meilleures troupes et les meilleurs matériels,
03:59se retrouve pris au piège.
04:01Et pendant ce temps, le front du côté de Prokhorovsk, dans le Donbass,
04:06a été assez dégarni par les Ukrainiens.
04:08Ils ont ensuite ramené précipitement des troupes, mais enfin tardivement.
04:12Et ce front est enfoncé par l'armée russe,
04:17au point que, comme vous l'avez très bien dit,
04:20Prokhorovsk, un lieu névragile,
04:23qui conditionne la logistique de toute l'armée sud-ukrainienne,
04:27ce front est en train de s'effondrer.
04:31Et c'est là que réside le centre de gravité du rapport de force
04:37militaire entre Russes et Ukrainiens.
04:39Ce n'est pas à Kursk, du tout.
04:41Donc vous avez un œil plutôt pessimiste.
04:44En tout cas, vous pensez que c'est une avancée paradoxalement
04:48dans la direction pour les Russes.
04:51Oui, d'ailleurs, beaucoup de commandants ukrainiens
04:54sur le front du Donbass sont extrêmement critiques
04:57vis-à-vis de l'offensive de Kursk,
04:59en disant qu'est-ce qu'on est allé foutre à Kursk,
05:02au lieu de renforcer notre front ici, dans le Donbass.
05:06Parce que ce front, il craque.
05:08Et il craque d'autant plus que la mobilisation ukrainienne
05:11des nouvelles classes d'âge est un échec complet.
05:15Les jeunes se défilent au point, parfois,
05:18d'envoyer des cocktails Molotov sur les voitures
05:21des sergents recruteurs, etc.
05:23Alors les médias occidentaux n'en parlent pas
05:25parce qu'ils sont totalement au service de la propagande ukrainienne.
05:28Il y a le bien d'un côté, le mal de l'autre.
05:31Mais cette mobilisation est un échec complet.
05:34Quand vous avez des gars de plus de 50 ans sur le front...
05:39Bien sûr.
05:40Ils ne parlent pas à côté russe, à votre avis ?
05:42Pas du tout.
05:43Pas du tout.
05:44Vous parlez de propagande américaine et ukrainienne,
05:47je veux bien, mais vous êtes parfaitement,
05:49alors parfaitement ouvert à tout ce qui est propagande russe.
05:51Ayez le même discernement d'un côté que de l'autre.
05:54C'est tout ce qu'on demande en tant que Français.
05:56En tout cas, le front en Ukraine, du côté ukrainien,
06:00le front est en train de s'effondrer dans l'argent du Donbass.
06:03Après le reste, on peut discuter sur l'âge de capitale.
06:06Dérangement factuel, mais quand vous parlez de pièges,
06:08par exemple pour Koursov, je veux bien,
06:10on nous annonce côté pro-russe, moi je n'ai pas d'avis,
06:13je ne suis pas pro-russe ou pro-ukrainien, je suis français.
06:16Simplement, on nous annonce depuis plus de deux ans et demi maintenant
06:20que les Ukrainiens vont céder dans les trois jours.
06:23Je pense qu'on peut retrouver les émissions enregistrées,
06:26Tête à Clash et bien d'autres,
06:28on retrouvera les mêmes qui vous diront
06:31dans trois jours ou dans trois semaines, c'est terminé, l'Ukraine est à plat.
06:35Je rappelle d'ailleurs qu'on vient de se rendre compte,
06:38là ça fait un gros titre,
06:40que l'Ukraine avait perdu la moitié de ses chars Abrams,
06:43donc offerts par les Américains.
06:45On voit ce que pèse l'aide américaine.
06:4830 chars Abrams, dont 14 sont déjà détruits,
06:50sur près de 1000 chars ukrainiens détruits depuis le début du conflit.
06:53Environ 4000 côté russe.
06:55Ce n'est pas ça qui fait franchement peser la guerre.
06:57J'ai eu la chance d'avoir un échange avec un grand géopolitologue
07:02et qui a participé à de nombreuses guérillas,
07:04monsieur Chalian, qui nous disait
07:06la seule force d'un petit peuple comme celui de l'Ukraine
07:08face à un grand peuple comme celui de la Russie,
07:10j'entends en taille de nation et de puissance militaire,
07:12c'est la volonté de résister.
07:14La réalité, c'est que si l'Ukraine ne s'était pas réveillée
07:17enfin en tant que nation,
07:19ce qui a été paradoxalement l'effet de l'offensive russe
07:22échouée à Kiev...
07:24De cristalliser une nation en fait.
07:26On a assisté à la naissance d'une nation qui n'existait pas auparavant,
07:28ça on est bien d'accord.
07:30Ce peuple est devenu une nation,
07:33et je vous assure que vu ce qu'ils subissent depuis deux ans et demi,
07:36ça fait longtemps qu'ils auraient lâché s'ils se sentaient tous pro-russes.
07:39Comme on aurait lâché aussi en 39-45
07:42s'il n'y avait pas un groupe de résistants qui s'était élevé
07:44devant la valanche, le rouleau compresseur allemand
07:47qui arrivait de partout.
07:49Donc ça prouve bien quelque part que quand les gens ont la volonté de résister
07:51même s'ils ne sont pas nombreux,
07:53on peut quand même gagner.
07:54Je veux juste soulever un point par rapport à ce que tu as dit qui me paraît un peu fou.
07:57Moi aussi j'ai quelques contacts en Russie, j'ai quelques contacts en Ukraine.
08:00Je veux dire, pour essayer de recruter des russes
08:03pour rentrer dans l'armée, aujourd'hui ils courent,
08:06et ils renforcent les lois.
08:08Donc c'est pas seulement du côté ukrainien, c'est aussi du côté russe.
08:10Et la formation des soldats russes
08:13est désespérante.
08:15Désespérante !
08:16Donc c'est une grande nation qui en fin de compte
08:18n'a pas forcément les moyens de son action.
08:20Donc moi je ne suis ni russe, ni ukrainien,
08:22je pleure pour les peuples russes et je pleure pour les peuples ukrainiens
08:25qui sont en train de se faire massacrer
08:27pour des raisons économiques et monétaires
08:29de certains grands qui font du pognon sur le dos de la guerre.
08:32Mais je refuse de dire qu'il y en a un qui a tort et l'autre qui a raison.
08:36On va faire un premier tour de table.
08:39Jacques-Georges.
08:40Oui, moi j'aurais une vision un petit peu différente.
08:43Je me dis que cette opération,
08:46est-ce qu'on est près de la fin de la guerre
08:48ou est-ce qu'on en est au contraire le plus loin possible ?
08:50Ça dépend de la psychologie des observateurs.
08:54Parce qu'on peut penser, moi je pense que d'un point de vue
08:57qui a voulu la guerre ?
08:59On sait clairement, enfin à mon avis, pour moi c'est clair
09:01que c'est l'OTAN qui a voulu la guerre et qui l'a obtenue.
09:04Le poisson...
09:05Celui qui a appuyé sur le bouton c'est quand même la Russie.
09:07Celui qui a envahi le territoire c'est quand même...
09:09Celui qui a répondu à la menace c'est effectivement le russe.
09:13Mais celui qui a voulu la guerre,
09:15qui l'a organisé depuis 2014 et voir avant,
09:18c'est quand même, il est clairement identifié,
09:20il n'est pas du côté russe.
09:21Mais je trouve que justement,
09:23les buts de cette guerre ont été tellement atteints
09:28et même dépassés,
09:29je trouve absolument que c'est un miracle
09:31cette guerre d'Ukraine pour les américains.
09:34Pour les bellicistes, disons.
09:37C'était extraordinaire ce qui s'est passé.
09:39Le poisson russe a mordu à l'hameçon.
09:42Le lien UE-Russie qui est vital pour l'UE
09:47est coupé pour 20 ans.
09:49Bon, l'économie de l'Union Européenne
09:53est foutue pour 20 ans aussi
09:54parce que la réindustrialisation dont nous parlons
09:57est foutue parce que simplement
09:59ce sont les américains qui feront les prix de l'énergie.
10:02Bon, je dirais que l'OTAN est renforcée.
10:05L'OTAN était subclaquante selon notre président Génial
10:08il y a quelques années.
10:10Et maintenant elle est en pleine santé.
10:11La Finlande, la Suède l'ont rejoint.
10:14Et maintenant l'OTAN est florissante
10:18et vraiment irremplaçable.
10:20Et on ne parle plus d'ailleurs de politique européenne
10:22de défense, etc.
10:23C'est un miracle.
10:24C'est extraordinaire.
10:25Je trouve que Biden...
10:26Donc ça c'est les buts de guerre côté OTAN
10:28ou côté américain.
10:29Oui, mais le grand...
10:30Les buts de guerre côté russe, c'était quoi finalement ?
10:33C'est de renverser le pouvoir.
10:34C'était défensif.
10:35La Russie voulait récupérer
10:37ce qui dans l'Ukraine n'était pas ukrainien.
10:40Pardon, ils ont essayé.
10:41Moi, je voudrais quand même qu'on se rapproche.
10:44On n'envahit pas un pays avec 100 000 hommes
10:46à une frontière comme ça ne s'était pas vu
10:48depuis la seconde guerre mondiale
10:49en étant défensif.
10:50C'est pas vrai.
10:51Et on n'envoie pas surtout des troupes d'élite
10:53à Kiev pour renverser le pouvoir.
10:55Ça a été fait avec beaucoup de légèreté
10:57et ça, de ce point de vue-là,
10:58Poutine me déçoit un petit peu.
10:59Mais enfin, bon bref.
11:00Il a chacun ses erreurs.
11:01C'est une petite virgule de quelque chose d'important.
11:03C'est pas défensif.
11:04C'est eux qui ont attaqué.
11:05Donc tu peux pas en dire que c'est défensif.
11:07Explique-moi comment c'est défensif
11:08quand tu rentres dans un pays de façon...
11:10On parle sérieusement quand même.
11:12Je pense que je parle sérieusement.
11:14Qui voulait la guerre ?
11:15Qui a intérêt à la guerre ?
11:17Qui bénéficie de la guerre, s'il vous plaît ?
11:19C'est pas le problème de bénéficier.
11:21Tu emploies des mots et les mots sont importants.
11:23Quand tu dis que la Russie était défensive,
11:25non, la Russie a attaqué.
11:27Après, tu peux mettre tout ce que tu veux derrière.
11:29Mais c'est un fait factuel.
11:31On est d'accord.
11:32Donc commence par parler de ça.
11:34Parce que c'est le belligérant qui a attaqué.
11:36C'est bien réussi.
11:37Parce que je vais te dire,
11:38il y a un truc qui s'appelle la diplomatie
11:39quand on essaie de te rouler la tête.
11:41Donc pourquoi on n'a pas employé la diplomatie
11:43pour régler les problèmes de la Russie ?
11:45La diplomatie, elle a fonctionné pendant quand même
11:47de 2014 jusqu'à 2022.
11:49La diplomatie, c'était une rigolade.
11:51Non mais excuse-moi.
11:53Avec la complicité de la France et de l'Allemagne d'ailleurs.
11:55J'adore les gens qui s'obstinent dans leurs erreurs.
11:57J'adore.
11:58Tu ne reviens pas sur le fait
12:00que c'est la Russie qui a attaqué.
12:02Il y a les causes importantes,
12:04les causes réelles.
12:06Il faut savoir que depuis
12:082014, les accords de Minsk
12:10n'ont pas été appliqués
12:12avec le je-m'en-foutisme
12:14de Hollande et Merkel
12:16qui ont même avoué d'ailleurs
12:18qu'ils n'avaient pas l'intention d'appliquer les accords de Minsk.
12:20Ils voulaient simplement laisser à l'armée ukrainienne
12:22le temps de se préparer à la guerre.
12:24Alors il y a les causes apparentes,
12:26superficielles,
12:28puis il y a les causes structurelles et profondes
12:30que Jacques vient d'écrire
12:32parfaitement bien.
12:34Tu viens de dire,
12:36tu viens de dire laisser l'Ukraine
12:38se préparer à la guerre.
12:40Donc ça veut bien dire que quelque part,
12:42quelque part, ils avaient peur que la Russie
12:44attaque.
12:46Ça veut dire que Washington la voulait, cette guerre.
12:48Mais il ne faut quand même pas être bonnet.
12:50Mais pardon, si Poutine
12:52est un si grand stratège,
12:54il l'a donné en plein dans la stratégie
12:56américaine.
12:58Il a été léger sur ce plan-là.
13:00Il a commis une erreur, ça c'est sûr.
13:02Mais ce n'est pas lui
13:04qui a l'initiative.
13:06Biden est le plus grand président américain
13:08de ce siècle.
13:10Parce qu'il a réussi quelque chose d'extraordinaire.
13:12Il a fait tout ce que je viens de dire là.
13:14Mais ce n'est pas fini.
13:16On ne va pas arrêter la guerre parce que c'est
13:18tellement une réussite que ça va
13:20continuer justement.
13:22François, vous voyez, après on va basculer sur un...
13:24Ceux qui décident de déclarer la guerre
13:26et de faire rentrer le monde dans une véritable
13:28boucherie ont toujours de bonnes raisons de le faire.
13:30Si témoins une seule guerre,
13:32quelle fin on va dire ? Je suis très méchant,
13:34j'ai envie d'être très méchant avec mon voisin.
13:36Il y a toujours d'excellentes raisons sous-jacentes.
13:38Il y a toujours d'excellentes...
13:40Putin a eu raison de lancer une
13:42guerre physique, je suis d'accord.
13:44Donc si on admet déjà que c'est une faute,
13:46pas une erreur, une faute...
13:48Non, pas que des perdants quand même, les américains sont gagnants.
13:50Mais nous on est perdants, nous les européens on est perdants
13:52et la Russie est perdante aussi.
13:54Alors justement, est-ce que
13:56les conditions
13:58de la paix ne commencent pas à se réunir ?
14:00Je m'explique. Il y a
14:02des milliers de kilomètres, un peu plus
14:04de 1000, 1500, conquis
14:06du côté russe avec beaucoup de soldats
14:08pardon, côté ukrainien
14:10avec beaucoup de soldats russes qui ont été
14:12fait prisonniers, qui sont donc une
14:14monnaie d'échange. Il y a de l'autre
14:16côté des dégâts considérables
14:18et des terres conquises
14:20par la Russie. Est-ce qu'il n'y a pas
14:22une forme d'équilibre qui est en train
14:24de s'établir, qui permettrait
14:26de commencer à envisager
14:28une négociation ?
14:30Jacques-Georges. En deux mots,
14:32moi je pense que
14:34c'est une possibilité
14:36et c'est un souhait très fort que j'ai
14:38naturellement, mais ça ne va pas s'arrêter.
14:40Pourquoi ? Parce que la dynamique
14:42lancée est tellement extraordinaire, c'est un succès
14:44tellement américain, tellement extraordinaire
14:46ils vont continuer sur la même lancée
14:48et ils vont continuer dans quelle direction ?
14:50Maintenant c'est la Chine.
14:52On commence d'ailleurs à sentir que la Chine
14:54n'est plus
14:56très bienvenue.
14:58La Chine est de plus en plus critiquée
15:00et on est en train de nous amener,
15:02nous les Européens complètement colonisés par
15:04l'Amérique, on est en train de nous faire
15:06anti-chinois, après nous avoir
15:08fait anti-russes.
15:10La Chine va attaquer Taïwan et ce sera à nouveau
15:12de la faute des Etats-Unis, c'est bien ça.
15:14En fait c'est fou parce que vous me rendez
15:16pour américain, je suis, je pense qu'il n'y a
15:18pas plus critique sur
15:20ces 30 dernières années
15:22de la politique américaine. J'ai toujours
15:24essayé de faire agir
15:26face à la propagande américaine extrêmement
15:28efficace, extrêmement doucereuse
15:30et extrêmement perverse. J'ai toujours
15:32essayé de vraiment mettre en branle tout
15:34mon esprit critique. Mais là franchement
15:36parfois quand j'entends des propos pareils
15:38j'ai envie de me jeter dans leur bras, de se dire mais finalement
15:40heureusement, heureusement
15:42qu'on n'est pas sous la main
15:44des russes ou des chinois.
15:46J'ai travaillé pendant des années dans une
15:48trop grosse boîte américaine.
15:50Je connais bien les Américains
15:52ils les pratiquent.
15:54Ils les aiment bien.
15:56Tu n'es pas anti-américain mais
15:58tout est de la faute des américains.
16:00Les bellicistes sont
16:02d'un côté... Tout est de la faute
16:04des américains, c'est évident. Non, je ne dis pas que les russes sont
16:06des anges. Je ne dis pas
16:08qu'il n'y a pas d'impérialisme russe,
16:10je ne dis pas ça. Je ne dis pas que c'est noir d'un côté
16:12et blanc de l'autre. Excuse-moi, je rejoins
16:14François. Je dis que dans cette affaire
16:16les bellicistes sont clairement d'un côté.
16:18Quand la Chine va envahir
16:20Taïwan, parce qu'à mon avis elle va le faire
16:22à un moment donné,
16:24ce ne sera pas forcément de la faute des américains.
16:26Je n'ai pas dit ça.
16:28En même temps,
16:30est-ce que justement, le paradoxe
16:32de cette guerre, même si je vois bien que vous ne voulez pas
16:34aller sur le terrain de la paix, peut-être
16:36parce qu'en réalité les conditions, contrairement
16:38à ce que je pense, ne sont pas réunies,
16:40mais est-ce que justement, fort de l'expérience
16:42d'un peuple qui résiste
16:44d'un peuple numériquement
16:46inférieur, en termes de capitaux
16:48inférieurs, en termes d'armée
16:50de puissance inférieure, finalement
16:52les gains russes sont extrêmement
16:54faibles. On peut dire que l'offensive
16:56russe, elle est
16:58très mauvaise en termes de
17:00résultats. Et est-ce que c'est pas
17:02un enseignement pour les
17:04chinois qui se disent, finalement
17:06j'envahis Taïwan,
17:08qu'est-ce que je vais y gagner ?
17:10Alors, il faut bien voir une chose.
17:12Les russes ne résonnent pas en termes de
17:14kilomètres carrés conquis, ils résonnent
17:16en termes de guerre d'attrition.
17:18De hachoir à viande, comme on dit,
17:20cyniquement.
17:22Il y a d'un côté
17:24144 millions d'habitants,
17:26il y a de l'autre côté
17:28même pas 30 millions d'habitants
17:30parce que beaucoup d'Ukrainiens ne sont pas en Ukraine.
17:32Et notamment les plus jeunes sont
17:34souvent à l'extérieur de l'Ukraine.
17:36Donc, dans une guerre d'attrition,
17:38la puissance démographique
17:40la plus faible ne peut pas
17:42l'emporter sur la plus importante.
17:44Oui, mais ça fait deux ans et demi
17:46que ça dure.
17:48On ne parle jamais, on parle toujours des pertrusses,
17:50des prisonniers russes, on ne parle jamais
17:52des morts ukrainiens et des prisonniers ukrainiens.
17:54On n'entend jamais parler.
17:56Si on parle les deux, je vous assure.
17:58Par ailleurs, dans les deux cas, c'est deux pays avec des démographies
18:00absolument catastrophiques, des taux de natalité
18:02lamentables. Bravo, vraiment,
18:04quelle belle stratégie la guerre d'attrition en ce moment.
18:06C'est vrai que l'Europe
18:08a vraiment besoin de ça.
18:10C'est très malin.
18:12Et vous sous-entendez tout de même que si la Russie
18:14l'avait souhaité, elle aurait pu écraser l'Ukraine en 15 jours.
18:16Franchement, ça aurait été beaucoup mieux pour tout le monde.
18:18Que ne l'a-t-elle pas fait ? La réalité, c'est
18:20qu'elle n'en est pas capable, parce que les
18:22russes n'en veulent pas non plus.
18:24La réalité d'aujourd'hui, c'est que l'armée ukrainienne
18:26est à bout de souffle.
18:28Sur le plan du russe.
18:30Ça fait quand même presque deux ans,
18:32deux ans et demi que l'on entend ça.
18:34C'est étonnant.
18:36L'hiver arrive et ils n'auront pas eu l'heure.
18:38La seule lueur
18:40de l'espoir que je vois,
18:42et je vais conforter Jacques et mon petit
18:44caporal, c'est que nous,
18:46occidentaux, russes, américains,
18:48français... Américains,
18:50français, etc., on n'a plus beaucoup d'armes à vendre.
18:52Donc du coup, ça
18:54peut-être clore le débat. Parce que
18:56comme on en a affilé beaucoup et qu'ils vont rembourser pendant
18:58pas mal d'années, là on n'a plus grand chose.
19:00Les Rafales, on n'a plus des masses.
19:02Les chars, on n'en a plus des masses.
19:04C'est peut-être là que la guerre va s'arrêter.
19:06Et de même,
19:08on voit une chose, c'est que
19:10les russes que les américains ont rejetés dans les bras
19:12des chinois, iraniens et autres,
19:14ont des appuis.
19:16Les iraniens livrent une centaine
19:18de missiles balistiques à courte portée
19:20qui vont jouer un rôle crucial
19:22sur le front puisque ça va libérer
19:24les missiles russes
19:26balistiques à plus longue portée pour aller
19:28bombarder plus à l'ouest.
19:30Et pendant ce temps, les missiles iraniens à courte portée
19:32vont écraser encore plus les malheureux
19:34ukrainiens sur le front du Donbass.
19:36Mais est-ce que ça ne s'équilibre pas
19:38avec l'arrivée des F-16 ?
19:40C'est une pacotille.
19:42Il y en a 5. Il y en avait quoi ? 6 ?
19:44Il en reste 5, je crois.
19:46Les pilotes ukrainiens se comptent sur les doigts
19:48de main à ceux qui sont formés.
19:50Et d'autre part, dès que les F-16
19:52arrivent sur des aérodromes
19:54ukrainiens, ils sont anéantis
19:56par les tirs de missiles russes.
19:58C'est pour ça d'ailleurs que les ukrainiens les déplacent sans cesse
20:00et les font décoller ou atterrir sur des autoroutes.
20:02Voilà. Mais enfin ça,
20:04c'est l'état de la propagande ukrainienne.
20:06Si on juge quelqu'un à ses amis,
20:08en tout cas on peut se dire que la Russie, là encore,
20:10qui est un pays que j'admirais énormément
20:12avant cette invasion,
20:14si on en juge par
20:16ses alliés les plus solides, c'est glorieux.
20:18La Corée du Nord, vraiment, quel exemple de démocratie.
20:20Vraiment un pays exemplaire.
20:22On va tous en vie d'habiter.
20:24Et l'Iran également qui s'est vraiment
20:26couronné ces dernières années par une
20:28volonté d'apaisement dans tout le Proche-Orient.
20:30C'est quand même fou.
20:32C'est subi.
20:34C'est moins voulu que subi.
20:36Bon, quand on est attaqué...
20:38Mais est-ce que c'est pas l'alliance des dictateurs ?
20:40Oui, enfin bon, d'accord.
20:42Mais enfin ça, c'est pas un choix.
20:44Pourquoi vous faites un bon d'accord comme ça ? Pas grave.
20:46Je veux dire quand même, la Russie
20:48si grande d'après vous, la Russie
20:50si forte, elle est obligée d'aller
20:52demander de l'aide à la Corée du Nord et aux Iraniens.
20:54La Corée du Nord, enfin sérieusement.
20:56Moi je crois que la Russie, elle n'a pas mis tout le paquet
20:58parce qu'elle n'a pas
21:00de motivation pour attaquer justement la Russie.
21:02Elle est défensive.
21:04Elle est défensive, elle n'est pas attaquante.
21:06Elle n'a pas de choix sur ce côté-là.
21:08Ce sont leurs cousins les Ukrainiens.
21:10Simplement.
21:12La Russie si grande,
21:14si forte, si puissante,
21:16si hégémonique,
21:18elle a besoin de l'informatique
21:20de la Corée du Nord et des drones
21:22et des missiles iraniens.
21:24Ça ne te pose pas une question ? Moi ça me pose
21:26grave question. Même si je ne suis pas pro-américain,
21:28je suis loin d'être pro-américain.
21:30Pourquoi les Etats-Unis ont besoin des pays européens ?
21:32Ils les mobilisent.
21:34Là on est en train de parler de démocratie.
21:36La puissance a des alliés.
21:38Parce que le combat se fait sur le terrain européen.
21:40La puissance a des alliés.
21:42C'est une évidence.
21:44De démocratie et de dictature.
21:46La Corée du Nord et les Iraniens
21:48à ce que je sache, je suis peut-être naïf,
21:50ce ne sont pas forcément
21:52des démocraties qui donnent la liberté
21:54aux gens.
21:56L'Ukraine c'est une démocratie.
21:58C'est une rigolade carrément.
22:00Si ce n'est pas une démocratie,
22:02ce n'est pas une dictature.
22:04Je crois que l'Ukraine est probablement le moins démocratique
22:06de tous ceux dont on vient de parler.
22:08Tu ne peux pas dire que l'Ukraine est moins démocratique que les Iraniens.
22:10Tu ne peux pas dire que l'Ukraine est moins démocratique
22:12que la Corée du Nord.
22:14En tout cas, on va s'arrêter là.
22:16Jacques, on va s'arrêter là.
22:18C'est certain
22:20qu'on va reparler de ce sujet-là
22:22en espérant que pour la prochaine émission
22:24il y ait une lueur d'espoir.
22:26Parce que ça fait quand même...
22:28Beaucoup de morts pour pas grand-chose.
22:30Exactement.
22:32C'est mieux dit que ce que j'allais dire.
22:34Allez, à tout de suite, dans quelques secondes
22:36pour le round numéro 2.
22:38A tout de suite.
22:42Rebonjour.
22:44Round numéro 2.
22:46Les JO et leur bilan.
22:48Les JO viennent de se terminer.
22:50Certains disent que c'est un 20 sur 20.
22:52Que c'est une réussite
22:54sans ombre aucune.
22:56Et d'autres me disent que
22:58c'est une honte.
23:00C'est très bien.
23:02C'est Philippe qui m'a
23:04dit son point de vue hors antenne.
23:06Et je voudrais le laisser
23:08s'exprimer là-dessus.
23:10Il y a l'apparence, je vais reprendre les termes.
23:12Il y a la réalité, l'apparence des jeux.
23:14C'est beau, c'est merveilleux, il y a des étoiles, ça brille.
23:16Il y a des belles images, ça passe à la télé.
23:18Il y a des retransmissions dans le monde entier.
23:20Il y a des images d'émotions
23:22d'athlètes qui n'ont pas de bras,
23:24qui n'ont pas de jambes, qui se battent
23:26comme des fous pour gagner 80 000 euros.
23:28Qui, en plus, sont indexés sur leurs impôts
23:30par un ministre qui a dit que c'était pas bien
23:32alors que c'est lui qui l'avait voté, qui s'appelle David Douillet.
23:34Mais quand on regarde la réalité des JO,
23:36pour moi,
23:38c'est les jeux du cirque.
23:40Il y a des tas de problèmes autour.
23:42Il y avait des barrières.
23:44Pour aller assister aux jeux, il fallait payer.
23:46C'est uniquement un business, les JO maintenant.
23:48Vous vous rendez compte que dans les JO,
23:50on ne pouvait se servir que d'une seule carte bancaire.
23:52Toutes les autres étaient interdites.
23:54Il y avait des accords.
23:56Que vous ne pouviez pas avoir payé autrement.
23:58C'était bizarre.
24:00C'est quoi ce truc-là populaire ?
24:02Il y a des endroits où, pour aller voir les jeux,
24:04il fallait payer 1 500 euros la place.
24:061 500 euros la place !
24:08Ils ont mis des barrières
24:10pour que les gens qui n'avaient pas d'argent
24:12ne puissent pas voir à 2 mètres d'eau
24:14et qu'ils ne puissent pas regarder par-dessus.
24:16Ces jeux, 1,4 milliard.
24:181,4 milliard !
24:20Pour soi-disant dépolluer la scène.
24:22Alors que c'est un grand mensonge.
24:24Ils se sont arrangés pour qu'en amont,
24:26ils arrêtent tout pour que la scène soit un peu moins polluée.
24:28C'est ça des trucs populaires ?
24:30Moi je deviens fou quand j'ai vu ces jeux.
24:3245 000 bénévoles
24:34qui ont été cherchés.
24:36Les SDF qu'ils ont virés de Paris.
24:38Pour ne pas qu'on voie la saleté.
24:40Il n'y a rien à sauver
24:42dans les JO pour vous ?
24:44Il y a des sportifs, j'en veux pas aux sportifs.
24:46Mais ce n'est plus du sport.
24:48C'est uniquement du business
24:50pour certains particuliers.
24:52Le fric que se sont fait certaines personnes
24:54qui ne sera pas redistribué.
24:56Parce que, à la limite, moi je peux comprendre.
24:58Vous parlez de qui ?
25:00Je parle du patron,
25:02des entreprises, du patron
25:04qui touchait 450 000 euros à l'année
25:06en montant une société,
25:08en refacturant l'association parce qu'il n'avait pas le droit.
25:10Alors qu'il y avait eu 45 000 bénévoles.
25:12Alors qu'ils ont viré les étudiants
25:14des Crous. Ils les ont virés,
25:16sans leur donner un relogement.
25:18Que quelque part, en plus, pour la petite histoire,
25:20quand ils ont logé des policiers
25:22dans les logements d'étudiants,
25:24les policiers ont dit, on ne bouge pas là,
25:26c'est insalubre. Ils ont reconnu que c'était
25:28insalubre les logements des étudiants
25:30et ils ont relogé les policiers ailleurs.
25:32Mais ça veut dire quoi ?
25:34C'est-à-dire qu'il y avait des étudiants qui étaient dans des logements insalubres
25:36qui vont retourner dans le logement insalubre
25:38parce qu'ils les ont mis ailleurs pour les faire dormir.
25:40Mais ils n'ont pas nettoyé les logements des étudiants
25:42qui vont revenir. Les Jeux Olympiques,
25:44c'est les Jeux du Cirque. On a mis les gens au milieu
25:46des arènes. On a fait des lions,
25:48des chrétiens. Les gens étaient heureux, ils ont été contents.
25:50Et quand ils sortaient, on a retrouvé tous leurs problèmes.
25:52Et pendant ce temps-là, il n'y avait pas de gouvernement.
25:54Et pendant ce temps-là, les gens crevaient toujours de faim.
25:56Mais il y a des belles images.
25:58Et je termine là-dessus.
26:00C'est qu'en plus, il y a des disgrations.
26:02Moi, je vois les Jeux Olympiques, pour les gens valides,
26:04c'est l'Indion.
26:06Là, je ne sais pas quel champ...
26:08La fin. L'île à l'amour.
26:10La fin avec l'acteur de la Scientologie,
26:12Tom Cruise.
26:14Je dis bien l'acteur de la Scientologie,
26:16Tom Cruise.
26:18Ça, c'est le passage de relais entre
26:20Paris et Los Angeles.
26:22Ces gens-là qu'on a payés très cher, quoi qu'on en dise.
26:24Mais pour les handicapés,
26:26j'ai vu c'est l'Indion.
26:28J'ai vu Tom Cruise.
26:30Ah, vous aviez écrit...
26:32Ah oui, mais un petit peu en dessous.
26:34David Guetta.
26:36Oui, David Guetta qui commençait un peu à Sbine.
26:38Pour les handicapés, on avait un petit peu moins.
26:40Il y a eu moins de couverture médiatique.
26:42Il y a eu moins de journalistes importants
26:44qui ont commenté les Jeux Paralympiques.
26:46Il y a eu moins d'émissions.
26:48Tout ça, c'est une honte.
26:50Alors, Jacques, j'ai le sentiment que vous n'étiez pas d'accord.
26:52Je suis assez d'accord sur le dernier point.
26:54Je suis moins d'accord.
26:56Globalement, je suis d'accord.
26:58Je pense que le rapport entre les Jeux Olympiques,
27:00entre la beauté des corps,
27:02la référence
27:04à l'antiquité grecque,
27:06aux dieux du stade,
27:08Jean Léni von Riefenstahl,
27:10et puis ce qu'on a vu,
27:12ça n'a aucun rapport.
27:14C'est même l'opposé.
27:16Ce spectacle grotesque de l'entrée,
27:18moi, me fait gerber, franchement.
27:20Vous avez trouvé le défilé sur la scène grotesque ?
27:22Honnêtement, je n'ai pas regardé.
27:24Je n'ai pas regardé.
27:26J'ai regardé a posteriori,
27:28ce qui m'a énormément choqué
27:30et m'a confirmé dans ce que j'attendais.
27:32Entre ce qu'est
27:34l'olympisme
27:36de Coubertin,
27:38auquel je suis
27:40tout à fait
27:42admiratif,
27:44il y a même un membre de ma famille
27:46proche qui a
27:48concouru et qui n'a pas été
27:50médaillé, mais qui est arrivé quatrième
27:52tout en battant un record d'Europe.
27:54Dans quel discipline ?
27:563000 m. Alice Finot.
27:58Elle est un petit peu célèbre, d'ailleurs,
28:00elle est de ma famille très très proche.
28:02Je la connais,
28:04je trouve que
28:06j'en ai individuellement pris un par un,
28:08quelle que soit leur origine,
28:10ce sont des gens certainement de grande qualité
28:12et je leur tire mon chapeau.
28:14Ceci étant dit, entre
28:16ces valeurs de l'olympisme
28:18et ce qu'on a vu,
28:20il n'y a pas de rapport, mais il y a l'opposition.
28:22C'est tout.
28:24Je crois qu'il y en a un qui est
28:26enthousiaste.
28:28Mesuré, disons que...
28:30Je rejoins Philippe. Ce sont, bien entendu,
28:32les Jeux du Cirque. Oui,
28:34tu peins des Jeux, les gens ont besoin de ça.
28:36Est-ce que, pour autant,
28:38il y a quelque chose de structurellement
28:40différent dans ces Jeux de 2024
28:42par rapport
28:44aux dizaines de siècles
28:46précédents, parce que c'est vieux
28:48à minima comme l'Empire romain,
28:50je n'en suis pas sûr.
28:52Est-ce que, d'ailleurs,
28:54les Jeux du Cirque sont d'autant plus grandioses
28:56qu'une période est décadente ?
28:58Je n'en suis pas sûr, puisque Rome, à son
29:00apogée, avait les Jeux
29:02aussi les plus sanglants,
29:04dégoûtants, chers,
29:06qui rendaient le peuple
29:08plus servile encore.
29:10Donc, moi, j'y vois davantage
29:12une parenthèse enchantée.
29:14Sans être naïf,
29:16oui, bien sûr, c'est un événement
29:18commercial, bien entendu,
29:20qui a coûté cher, moins cher que la plupart
29:22des Jeux de ces dernières
29:24années,
29:26qui a rapporté tout de même
29:280,2 ou 3% du PIB,
29:30d'après ce que l'on lit ici et là.
29:32Ce que je peux observer,
29:34et tout de même qui a fait du bien, c'est que
29:36oui, il y a eu une trêve pendant
29:38trois ou quatre semaines,
29:40trêve olympique, si on veut,
29:42où j'ai vu les gens
29:44heureux de regarder des athlètes
29:46être fiers de leur pays,
29:48agiter leur drapeau, avoir les
29:50couleurs peintes sur les joues,
29:52ne s'engueulant pas ou un peu moins,
29:54se retrouvant devant des spectacles
29:56communs, alors ça paraît
29:58effectivement petit, mesquin,
30:00c'est pas grand-chose, mais dans le contexte
30:02absolument sinistre
30:04depuis plusieurs années, en France
30:06en particulier, dans l'Occident en général,
30:08je trouve que c'était une respiration.
30:10Dernier point,
30:12sur les Jeux paralympiques,
30:14alors, il y a deux écoles, effectivement,
30:16soit on se dit, oui, c'était toujours
30:18un peu moins bien,
30:20on peut aussi voir l'autre côté
30:22du verre, ça n'a jamais été
30:24à ce point proche
30:26en termes de qualité d'organisation
30:28des Jeux olympiques
30:30classiques, donc la France de ce point
30:32de vue a fait bien mieux qu'auparavant.
30:34Mais oui, on sent tous bien, il y a une forme d'hypocrisie,
30:36est-ce que
30:38le c'est si foot,
30:40à quel point, quel est le degré
30:42de malvoyance
30:44qu'il faut avoir, etc.,
30:46dans quelles conditions, avec des scènes parfois,
30:48c'est...
30:50J'ai beaucoup de mal
30:52à voir de la distance, c'est ça,
30:54par instants c'était gênant,
30:56c'est gênant,
30:58enthousiasmant,
31:00c'est délicat, j'avoue que j'ai pas
31:02franchement aucune force.
31:04Alors que les handicapés sont cachés
31:06dans la ville,
31:08ils sont toujours cachés.
31:10Est-ce que derrière, les accès
31:12aux personnes handicapées
31:14dans les édifices publics vont être
31:16améliorés ?
31:18Je travaille dans le handicap,
31:20je vais vous dire très franchement,
31:22le vrai problème, c'est que les Jeux Paralympiques
31:24vont encore mettre,
31:26j'allais dire, en avant, c'est terrible ce que je vais dire,
31:28les personnes en fauteuil roulant,
31:30c'est 2% des personnes à mobilité réduite.
31:32Si on veut parler de ce qui va mal
31:34en France, alors attaquons-nous au problème de la santé mentale,
31:36qui est totalement,
31:38mais absolument livrée à l'abandon
31:40le plus complet, les gens sont obligés
31:42d'envoyer leurs enfants trisomiques
31:44ou souffrant de handicap en Belgique, etc.
31:46Et oui, en ratio,
31:48par rapport à ces problèmes-là,
31:50les personnes en fauteuil roulant,
31:52je ne vais pas vous dire qu'ils ont de la chance,
31:54qu'ils sont bien traités, etc., mais les infrastructures,
31:56la possibilité qu'on leur offre à travers les infrastructures,
31:58le suivi médical,
32:00sont considérables
32:02comparées au délaissement et à l'abandon
32:04des personnes sans mobilité.
32:06Ce que j'ai découvert personnellement pendant
32:08ces Jeux, c'est la
32:10très grande difficulté d'adapter
32:12le métro parisien, parce qu'il est
32:14très ancien, et que ça coûterait
32:16des fortunes pour pouvoir
32:18adapter ce métro.
32:20Ce serait beaucoup moins cher d'offrir des taxis pour les gens qui veulent se déplacer
32:22que d'aménager tous les métros.
32:24Je porte en faut, puisque là aussi c'est un dossier
32:26déjà un peu creusé. OK, les infrastructures
32:28anciennes ne sont pas adaptées, ça coûte très cher.
32:30Mais tout ce qu'on construit de nouveau,
32:32il y a des lois qui disent que normalement
32:34on doit le faire, et ils le font pas.
32:36Il n'empêche que
32:38quand on prend le bus
32:40en tant que personne à mobilité
32:42réduite, maintenant tout est fait pour que ça se passe bien.
32:44Même chose dans le TGV.
32:46Voilà, on a avancé.
32:48Allez, on revient sur les JO.
32:50Laurent Arthaud du Précis.
32:52Pierre de Coubertin avait conçu les Jeux
32:54Olympiques avant tout
32:56pour porter une charge symbolique
32:58très très forte devant le monde entier,
33:00devant l'humanité.
33:02Or, là on peut
33:04constater deux choses
33:06pour les Jeux Olympiques qui viennent de s'écouler.
33:08Premièrement,
33:10Pierre Coubertin
33:12voulait, comme les Grecs de l'Antiquité,
33:14que les Jeux Olympiques
33:16soient une trêve
33:18dans les conflits entre les cités grecques.
33:20Dieu sait si elles s'enfrontaient beaucoup.
33:22Et que toutes les cités
33:24soient représentées sur les stades olympiques.
33:26Et là, vous allez parler de la Russie qui était absente,
33:28bien sûr. Une grande nation sportive.
33:30La première lacune gigantesque.
33:32Deuxième lacune gigantesque,
33:34ou plutôt
33:36secondairement.
33:38La cérémonie inaugurale.
33:40Il y a eu cette fameuse scène
33:42inspirée de
33:44la scène du Christ avec les apôtres,
33:46quoiqu'en aient dit les organisateurs,
33:48qui ont voulu nier, et qui a été
33:50une ode au wokisme.
33:52Le monde entier
33:54s'est élevé contre ça.
33:56Même Erdogan,
33:58lui-même a dit, ah mais c'est
34:00une insulte faite aux chrétiens, etc.
34:02Dans un esprit
34:04d'olympisme, qui est un esprit
34:06fédérateur, unificateur
34:08et pacificateur.
34:10Et aristocratique.
34:12Avoir mis une telle charge...
34:14Vous ne croyez pas
34:16à ce qu'ont dit les organisateurs
34:18en disant, en fait, la scène, on n'y a même pas pensé.
34:20Pour nous, c'était diolysiaque.
34:22Ou bien ce sont des abrutis
34:24complets, ce que je ne crois pas du tout.
34:26Ou bien ils se sont défaussés
34:28après coup, parce qu'ils ont vu à quel point
34:30il y avait des réactions partout dans le monde,
34:32ils ont fait marche arrière.
34:34Philippe Catherine, quand même, n'était pas dans une position
34:36de Jésus, il était clairement dans une position
34:38de Dionysos.
34:40On joue sur l'ambiguïté.
34:42On joue complètement sur l'ambiguïté.
34:44Tu es en train, toi-même, de faire du wokisme.
34:46Pourquoi ?
34:48Parce que, je dirais, aujourd'hui,
34:50le moindre truc, ça prête à confusion,
34:52ça prête à interprétation, ça prête à condamnation.
34:54Le moindre truc que tu fais,
34:56le moindre geste, la moindre parole.
34:58C'est pareil.
35:00Mais oui, parce qu'après, c'est le phénomène
35:02d'entraînement médiatique.
35:04Tu sais, c'est la boule qu'on met en haut de la montagne
35:06qui roule et tout le monde la reprend.
35:08On la vérifie pas, mais on la reprend.
35:10Moi, cette histoire-là...
35:12Cette histoire-là, tu veux que je te dise ?
35:14J'ai pas vu, moi, une histoire de la scène
35:16d'une insulte aux chrétiens.
35:18J'ai vu un truc mauvais.
35:20Et je passe à autre chose.
35:22Vous parlez de cette scène-là ?
35:24Ou de tout le défilé ?
35:26Mauvais, mauvais goût,
35:28mal joué. Voilà, c'est tout.
35:30Et puis je passe à autre chose.
35:32En fait, surtout, je crois qu'elle est restée
35:34à l'antenne.
35:36Moi, j'ai regardé la cérémonie de A à Z
35:38et j'ai trouvé cette scène
35:40pénible. Non pas parce
35:42qu'elle représentait...
35:44Je dois vous dire que j'ai pas pensé à la scène.
35:46Mais tout simplement parce qu'elle revenait en permanence
35:48à l'image. Et je crois que c'est dû au fait
35:50qu'il y avait une pluie battante
35:52qui a annulé énormément
35:54d'autres choses qui devaient arriver
35:56et que finalement, il n'avait que ça
35:58à se mettre à l'erreur.
36:00Il a fait des rajouts, des plans de coupe, parce qu'il n'avait rien d'autre à foutre.
36:02Et malheureusement, les plans de coupe
36:04n'étaient pas sur ce qu'il y avait de mieux.
36:06Jacques-Georges et ensuite François de Boyer.
36:08Coubertin
36:10et Guy Debord, la société
36:12du spectacle, c'est incompatible.
36:14Pour moi, c'est l'opposé.
36:16Pour moi, les vertus
36:18de l'olympisme version Coubertin,
36:20j'adhère à 100% et j'admire
36:22et je trouve ça magnifique.
36:24Non, la société du spectacle version Guy Debord,
36:26pour moi, c'est une aberration.
36:28C'est une horreur. Voilà, c'est tout.
36:30Et je voudrais citer,
36:32d'ailleurs, si vous me permettez,
36:34Élisabeth Lévy
36:36dans Causeur,
36:38vous voyez que j'ai une bonne lecture.
36:40Dommage que la niaiserie
36:42médiatique ne soit pas une discipline
36:44olympique, on aurait raflé
36:46toutes les médailles. Et je trouve que ça résume
36:48bien exactement ce que je pense.
36:50Je ne m'étonne pas d'Isabelle. Le dernier pas où je suis fou de rage
36:52sur les Jeux olympiques, c'est le ticket de métro à 4 euros.
36:54Il y a un moment où il ne faut pas déconner,
36:56c'est un scandale.
36:58Profitez des Jeux olympiques pour foutre le ticket de métro à 4 euros.
37:00Non, mais j'en profite.
37:02Justement, vous citiez Élisabeth Lévy,
37:04chère Jacques-Georges.
37:06J'avais fait un plateau deux jours avant
37:08l'ouverture, avec elle.
37:10Elle a le caractère qu'on lui connaît,
37:12donc c'était l'égio, c'est nul,
37:14la cérémonie va être nulle, tout va être raté,
37:16etc.
37:18Est-ce qu'on ne pourrait pas, parfois,
37:20à droite,
37:22ou ceux qui s'en revendiquent, ou ceux qui
37:24s'en rapprochent d'une manière ou d'une autre,
37:26en finir avec cette espèce de
37:28perpétuelle désolation
37:30où il faut
37:32absolument cracher
37:34sur les plats qu'on nous passe,
37:36qu'ils soient bons ou mauvais,
37:38avant même qu'on ait soulevé
37:40la cloche.
37:42C'est fatigant.
37:44La cérémonie, il y avait des choses choquantes,
37:46bien entendu. Moi, davantage, j'ai été choqué,
37:48parce que j'ai des parents,
37:50des amis qui sont parents,
37:52par la scène du trouble. Parce que, par exemple,
37:54pour des enfants de 10 ans,
37:56quand on voit, je ne sais plus, ces deux femmes et un homme,
37:58ou deux hommes et une femme, dans un escalier
38:00s'embrassant, c'est quasiment caricatural.
38:02D'ailleurs, ça m'a rappelé un sketch des Inconnus, il y a quelques années,
38:04avec Miloudi de Guinali,
38:06ou quelque chose comme ça.
38:08Là, c'était gênant, parce que,
38:10vraiment, on se dit, on se met à la place d'un public d'enfants,
38:12c'est choquant, on s'interroge,
38:14poser des questions,
38:16etc. Mais, globalement,
38:18tout de même, là encore,
38:20il y a eu 15 jours de trêve,
38:2215 jours où la France a rayonné,
38:24je crois que,
38:26tous les sondages,
38:28il faut se méfier des sondages, mais quand il y a une,
38:30voilà, quand tout se...
38:32dans le même sens, c'est tout de même,
38:34ça dit quelque chose. Mais, effectivement,
38:36la majorité des gens ont été heureux
38:38que la France rayonne à nouveau,
38:40pour une fois, ces derniers temps.
38:42Moi, je me souviens d'une émission, ici,
38:44quelques semaines
38:46avant le début des JO, où
38:48un intervenant avait dit qu'il n'aurait pas lieu.
38:50Et, où beaucoup d'autres
38:52annonçaient des catastrophes.
38:54Est-ce qu'on n'a pas là, quand même,
38:56la démonstration d'une grande capacité
38:58d'organisation, à très
39:00haut niveau, d'un pays...
39:02À quel prix, les enfants ?
39:04À quel prix ?
39:06Dans un pays endetté,
39:08qui...
39:10Cette facture,
39:12même si je crois que c'est 9 milliards,
39:14enfin, dont 2 ou 3 milliards
39:16d'argent public,
39:18ça sera payé par les petits-enfants, c'est pas grave.
39:20Vous me direz, c'est petit comme argument,
39:22je reconnais, ça n'est que financier.
39:24Mais, enfin, malgré tout, bon, ça s'ajoute
39:26à pas mal d'autres aspects.
39:28Mais, vous n'avez pas vécu cet enthousiasme
39:30qui a, quand même, soulevé la France ?
39:32Je remets pas en cause les images,
39:34je remets pas en cause l'émotion. Je suis d'accord que c'était
39:36un moment joli à voir.
39:38Je regarde derrière. Tu te rends compte qu'il fallait...
39:40Tu as vu le questionnaire qu'il fallait remplir
39:42pour pouvoir accéder, pour avoir son petit badge ?
39:44À quel prix ?
39:46Alors, pardon, j'ai accédé,
39:48je suis allé, pour tout vous dire,
39:50à deux épreuves.
39:52J'y suis rentré comme ça.
39:54J'avais acheté mon billet
39:56et j'ai pas eu de questionnaire
39:58comme quand on rentre, par exemple,
40:00aux Etats-Unis. Rien de tout ça.
40:02Je suis fou, je suis pas fou, mais ils ont bien pas demandé,
40:04avant les Jeux, qu'il fallait remplir, avant le mois de mai,
40:06il fallait remplir un questionnaire.
40:08J'ai aucun souvenir, mais vraiment pas.
40:10Je suis rentré comme une fleur dans des épreuves
40:12remarquablement
40:14organisées.
40:16Je dois vous dire une chose.
40:18Quand t'as 45 000 bénévoles qui payent leur voyage,
40:20qui payent leur logement, qui payent leur bouffe...
40:22Mais ça, en soi, est-ce que c'est pas extraordinaire ?
40:24L'organisation, c'est plus facile.
40:26Moi, je dis que ça me gêne pas.
40:28Mais le fait que ça ait mobilisé tant de gens...
40:30Mais ça ne me gêne pas, les bénévoles, quand tout le monde est bénévole.
40:3245 000, c'est beaucoup.
40:34Les organisateurs, ils se sont fait combien ?
40:36Les entreprises, elles se sont fait combien ?
40:38Je vais vous donner un exemple.
40:40Le partage des richesses qui a généré ce truc-là,
40:42il a été où ? Mais encore une fois,
40:44je ne remets pas en cause la joliesse
40:46de la chose. Je dis simplement que derrière,
40:48il y a quand même une belle manipulation
40:50sur les populations. Comment ça se fait qu'on disait
40:52que c'était un truc populaire ? Comment ça se fait qu'il fallait
40:54payer ? Et des grosses sommes pour assister aux Jeux ?
40:56Payé !
40:58En particulier en Seine-Saint-Denis.
41:00Oui, oui.
41:02J'ai assisté à des épreuves pour 40 euros.
41:04Et j'étais
41:06magnifiquement placé. Mais 40 euros, tu y vas
41:08tout seul avec ton épouse, ça fait 80.
41:10Les enfants payaient aussi.
41:12La bouffe sur place, le métro, le transport.
41:14C'était immonde et
41:16très cher.
41:18Est-ce que je peux vous raconter quelque chose
41:20que j'ai vécu ? Des Marseillaises
41:22à tue-tête.
41:24Des foules entières levées.
41:26J'étais à une épreuve
41:28de tir à l'arc.
41:30Il y avait des Coréens, parce que c'est eux qui ont
41:32gagné la finale, qui étaient côte à côte.
41:34Il y avait une ambiance de rugby.
41:36Les gens se tapaient dans le dos.
41:38Et l'hymne était chanté par les
41:40Coréens. L'hymne était chanté par les Français.
41:42Il y avait une fraternité qui s'est faite.
41:44Je ne remets pas en cause ce que tu viens
41:46de dire. J'y aurais été moi-même.
41:48Ça fait partie des Jeux.
41:50Sans doute que moi aussi je me serais levé.
41:52Que sans doute moi aussi j'aurais chanté la Marseillaise.
41:54Je parle de tout ce qu'il y a à côté.
41:56Je ne te parle pas de l'apparence.
41:58Apparemment
42:00c'était quelque chose de génial.
42:02Apparemment c'était des belles images.
42:04Apparemment c'était fait pour créer des émotions.
42:06Personne ne vit dans Matrix.
42:08On vit dans un monde réel.
42:10Et les apparences ont aussi leur valeur.
42:12Il y avait des grandes barrières autour de ces Jeux-là.
42:14Et que tout le monde ne pouvait pas y accéder.
42:16Alors que c'est soi-disant un truc populaire.
42:1870 millions de Français.
42:20Bien sûr que tout le monde ne peut pas y accéder.
42:22Tout a été fait pour qu'un maximum
42:24y accède. Et la plupart de ceux
42:26qui se sont privés,
42:28c'est les parisiens riches qui se sont dit
42:30on se tire, ça va être un enfer.
42:32Et qu'ils regrettent ensuite.
42:34Parce que les parisiens riches, qu'est-ce qu'ils ont fait ?
42:36Parce que les parisiens riches, qu'est-ce qu'ils ont fait ?
42:38Ils ont loué leur truc à R'n'B.
42:40Parce que les prix ont augmenté dix fois comme avant.
42:42Ça n'a pas marché. Mais c'est ce qui a été quand même
42:44lancé et fait.
42:46Non mais c'est drôle parce que, Philippe,
42:48vous reprochez finalement les mesures de sécurité.
42:50Alors que si par ailleurs
42:52il y avait eu des attentats
42:54ou ne serait-ce que des embryons d'attentats
42:56alors qu'il n'y a rien eu,
42:58tout le monde aurait été autour de cette table
43:00à dire que la France avait été irresponsable.
43:02Donc on ne peut pas dire l'un
43:04une chose et l'autre. Jacques-Georges.
43:06Ce sera le mot de la part, si vous voulez bien.
43:08Je veux aller un petit peu
43:10dans le sens de François.
43:12C'est vrai que les gens de droite
43:14dont je suis malheureusement un prototype
43:16ont peut-être
43:18une tendance à être un peu
43:20chagrin et un peu vieux con.
43:22Parfois sur les bords. Je le suis moi-même.
43:24Et je le revendique parfois.
43:26Mais enfin, c'est vrai que, bon, alors,
43:28terminons sur un côté quand même plutôt positif.
43:30C'est quand même une réussite.
43:32Et c'est quand même un certain...
43:34Ça prouve qu'on n'a pas encore perdu
43:36certaines qualités d'organisation
43:38et d'accueil. Voilà. On peut dire ça quand même.
43:40Laura Arthur du Plessis.
43:42Je constate qu'il n'y a que pour le sport
43:44qu'on a le droit d'être patriote, de chanter la marseillaise
43:46et d'agiter les travaux bleu-blanc-rouge.
43:48Sinon on est d'extrême-droite.
43:50Ou d'extrême-droite.
43:52Je vais conclure.
43:54Et c'est moi qui vais conclure.
43:56J'ai vu aussi une fraternité entre la police
43:58et les gens.
44:00Et j'allais voir la police pour leur dire bonjour.
44:02Les policiers étaient parfaitement
44:04sidérés par le comportement
44:06extrêmement civil de tout le monde.
44:08Et j'espère juste que ça, ça va rester
44:10dans la société. Parce qu'on peut
44:12quand même espérer qu'un jour ou l'autre
44:14la police et les citoyens se parlent
44:16de manière un petit peu apaisée.
44:18Il faudra changer le ministre de l'Intérieur.
44:20Ça va arriver ça.
44:22Toutes les tendances profondes,
44:24tout ça c'est de la rigolade.
44:26Les tendances profondes dans exactement
44:28le sens inverse.
44:30Allez messieurs,
44:32le round numéro 2 est terminé.
44:34Nous n'allons pas parler
44:36de Michel Barnier. Ce sera pour la
44:38prochaine émission où on fera un long sujet.
44:40A la fois sur le Premier Ministre,
44:42en espérant qu'il ait un gouvernement,
44:44en espérant aussi qu'il n'ait pas sauté.
44:46Parce que ça aussi,
44:48ça va faire partie des soubresauts des mois qui viennent.
44:50Et nous allons partir
44:52directement vers la nouvelle rubrique
44:54qui sont les coups de gueule et les coups de cœur
44:56des quatre participants.
44:58A tout de suite donc.
45:02Allez, notre nouvelle rubrique,
45:04c'est le round numéro 3.
45:06C'est les coups de gueule et les coups de cœur.
45:08Et on commence par Laurent-Arthur Duplessis
45:10qui a un coup de gueule et un coup de cœur. Laurent, on vous écoute.
45:12Alors, coup de gueule, Jean-Luc Mélenchon
45:14qui n'a qu'une idée en tête,
45:16c'est augmenter les tensions
45:18dans la société française
45:20et provoquer le chaos.
45:22Coup de cœur pour la veuve
45:24du gendarme de Mougins
45:26qui a fait un discours
45:28d'une noblesse, d'une éloquence
45:30et d'une profondeur
45:32absolument remarquable.
45:34Alors écoutez, vous avez fait
45:36le record de brièveté puisque vous aviez une minute
45:38par sujet pour vous exprimer.
45:40Vous pensez avoir tout dit sur, par exemple,
45:42la veuve de ce gendarme.
45:44Oui, elle a dit des vérités.
45:46Elle les a dit très très bien.
45:48C'est une femme qui a beaucoup d'éloquence.
45:50Et je dois dire que
45:52elle a eu aussi beaucoup de courage.
45:54Parce qu'il faut du courage
45:56de nos jours dans le
45:58concert médiatique,
46:00politiquement correct, pour dire ce qu'elle a dit.
46:02Très bien.
46:04Merci beaucoup et je dois vous dire,
46:06je vais prendre parti. Je suis comme vous,
46:08je crois, très ému
46:10par ce qu'a dit cette femme
46:12et par la justesse de ses propos.
46:14Merci, bien.
46:16Jacques-Georges, alors là vous avez plus de temps
46:18pour vous exprimer. J'aurais pu le prendre exactement
46:20parce qu'il se trouve que presque toujours avec Laurent
46:22on est d'accord presque,
46:24enfin en tout cas moi je suis souvent, presque toujours
46:26d'accord avec lui.
46:28Tant mieux.
46:30Mon coup de gueule, moi j'ai choisi quelque chose
46:32de moins,
46:34pas grandiose mais quand même
46:36qui me préoccupe, à savoir la multiplication
46:38des refus d'obtempérer.
46:40On a 25 000 par an, c'est-à-dire 100 par jour.
46:42Ça devient une mode. Pourquoi ?
46:44Moi je suis membre de l'IPJ,
46:46l'Institut pour la justice
46:48qui est un think-tank
46:50de qualité, je trouve.
46:52Et ils ont analysé
46:54la question et se sont dit tout simplement
46:56pourquoi ? Pourquoi ? Pour simplement
46:58parce qu'il y a un calcul et que c'est rentable
47:00et que c'est beaucoup plus rentable
47:02que de...
47:04C'est rentable de ne pas s'arrêter quand la police vous demande.
47:06Expliquez-moi ça.
47:08C'est pas grave.
47:10Et ils vont même plus loin.
47:12Ils disent finalement, le régime
47:14poursuit
47:16beaucoup plus les délits d'opinion que les délits
47:18tout court.
47:20Et le régime est complice finalement
47:22de ce genre
47:24d'individus.
47:26Il est complice parce qu'il entretient une espèce
47:28de tension, etc.
47:30qui au infini lui bénéficie.
47:32Et je crois que c'est vrai. Malheureusement, le régime
47:34dans lequel nous vivons est marié
47:36avec la délinquance.
47:38Voilà. En gros, mon coup
47:40de gueule. Mais je pourrais développer.
47:42Coup de cœur.
47:44Oui.
47:46Le coup de cœur,
47:48j'ai oublié malheureusement,
47:50c'est le bouquin de Bruno Maigret
47:52qui s'appelle
47:54Vox Populi. Moi, je dois dire
47:56que depuis très longtemps, je pense que
47:58les deux Bruno, Bruno
48:00Maigret et Bruno Gollnisch, ce sont des
48:02pertes irréparables pour le FN
48:04devenu RN. Je pense que Bruno Maigret
48:06est un type de grande qualité
48:08personnelle et intellectuelle.
48:10Et en quoi son livre ? Parce que c'est un livre récent.
48:12J'ai pas le temps de le développer, mais en tout cas,
48:14c'est un livre qui décrit
48:16comment un Jérôme Bolton,
48:18c'est un
48:20centriste ou un
48:22auteur. Donc, c'est un roman, on va dire.
48:24C'est un roman qui raconte
48:26la prise de pouvoir
48:28un peu accidentelle d'un président
48:30quelconque qui n'a jamais fait de bruit,
48:32qui était plutôt centre droit.
48:34Et puis, d'un seul coup, il prend le moraudant.
48:36Il prend son élection
48:38au sérieux et il dit, on a des
48:40problèmes et je vais les affronter.
48:42Tu parles de Macron, là ?
48:44Alors, justement, c'est une espèce
48:46de macroniste qui d'un seul coup
48:48se sent responsable.
48:50Il est élu et d'un seul coup, il va dire
48:52je vais appliquer mon programme.
48:54Je vais appliquer ce que j'ai promis
48:56à l'électeur. Alors, c'est fait
48:58de façon minutieuse. C'est extraordinaire
49:00ce livre. Il faudrait d'ailleurs
49:02j'espère que Barnier l'a lu
49:04parce qu'on décrit
49:06le calendrier des événements presque
49:08jour par jour. On décrit les personnages
49:10on les décrit de façon
49:12très détaillée. On fait
49:14le rappel des articles de la Constitution
49:16qui sont mis en oeuvre.
49:18Et c'est un petit chef d'oeuvre.
49:20C'est un serveur politique. Moi, je l'ai lu
49:22je l'ai lu d'une traite.
49:24Il n'est pas très long.
49:26Je l'ai lu d'une traite parce que j'étais passionné.
49:28Mais comme ça fait trois semaines,
49:30je l'ai lu déjà en retard, je l'ai un peu oublié
49:32parce que j'ai oublié les détails.
49:34Mais c'est extraordinaire.
49:36Merci beaucoup. Vous m'avez donné envie de le lire.
49:38Comme me faisait observer le réalisateur
49:40dans l'oreillette, vous avez largement rattrapé
49:42le temps de Laurent. Mais dans tous les cas
49:44merci. Rappelez-nous
49:46le titre du livre ?
49:48Vox Populi de Bruno Maigret.
49:50Merci.
49:52C'est un roman.
49:54Philippe Pascot, un coup de gueule
49:56à coup de coeur. On commence par quoi ?
49:58On va commencer par mon coup de coeur. Mon coup de coeur, c'est pour l'association
50:00Anticor, dont je suis administrateur national
50:02qui vient, vous le savez, de
50:04retrouver son agrément
50:06qui lui permet donc maintenant
50:08de pouvoir rester en justice
50:10et pouvoir porter partie civile
50:12etc.
50:14On a quand même été obligé, il faut le savoir,
50:16pour réavoir cet agrément
50:18de porter... A quoi ça sert Anticor ?
50:20Anticor, ça sert à lutter contre
50:22la corruption et c'est pour l'éthique, tant que politique, entre autres.
50:24Ça nous permet de nous porter partie civile
50:26dans des affaires que certains dirigeants,
50:28certains juges veulent enterrer.
50:30Donc on prend une affaire qui a été déclarée
50:32non viable et où l'on a arrêté
50:34les poursuites, on la prend,
50:36on la donne à un juge indépendant et il peut continuer
50:38à rester sur cette justice.
50:40Et ça c'est hyper important. Vous portez partie civile ?
50:42On se porte partie civile dans plein de dossiers.
50:44On a 160 dossiers en ce moment
50:46à Anticor.
50:48Et on a été obligé de se battre, comme dites-vous,
50:50parce qu'on n'avait rien fait de mal.
50:52On a été battal dans sa circulaire,
50:54dernière, reconnu qu'on était dans les clous,
50:56qu'on était indépendant...
50:58Mais vous n'aviez pas eu l'agrément renouvelé ?
51:00L'argent de l'agrément vous empêchait ?
51:02De nous porter partie civile et donc des affaires
51:04importantes comme l'affaire Benalla, etc. risquaient
51:06d'être fortement ralenties. Il faut savoir qu'on a été
51:088 fois devant les tribunaux pour se battre
51:10pour y avoir cet agrément et que, quelque part,
51:12on nous a même donné raison
51:14puisqu'ils étaient condamnés à 1000 euros
51:16d'astreinte par jour tant qu'ils ne nous avaient pas signé
51:18l'agrément. Donc c'est mon coup de coeur.
51:20Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que quand on est
51:22dans la vérité, que quand on est David
51:24et pas forcément Goliath, d'Ukraine, de la Russie,
51:26même quand on est petit, on peut arriver
51:28à se battre contre les grands et à gagner
51:30parce que je peux vous assurer qu'ils n'avaient pas
51:32l'intention de nous donner cet agrément.
51:34Merci pour ce coup de coeur.
51:36Coup de gueule.
51:38Coup de gueule, il est contre tous ces petits maires ruraux,
51:40qui passent leur temps maintenant à vouloir
51:42détruire les églises de leur village
51:44pour mettre des éoliennes
51:46industrielles de plus de 200 mètres
51:48pas exactement au même endroit néanmoins.
51:50Pas exactement au même endroit mais sans doute comme référence
51:52géographique parce qu'ils préfèrent qu'on voit une éolienne
51:54de loin plutôt que de voir le clocher de l'église.
51:56Et j'en ai un contre lequel je me suis battu il n'y a pas longtemps
51:58qui est le maire de mon petit village
52:00à Gherchy dans
52:02Lyon, à Valvarion
52:04qui le maire,
52:06M. Mahfoud Ahomard,
52:08a voulu détruire l'église,
52:10les coeurs de l'église, du village. Il avait même
52:12préparé déjà des entreprises, etc.
52:14On s'est battus et à quelques-uns on a réussi
52:16à le faire reculer et comme d'habitude
52:18je le dis parce que, écoutez-moi bien,
52:20quand on se réunit, quand on est nombreux et qu'on est dans la vérité
52:22on peut faire reculer les choses
52:24malfaisantes. Donc on a réussi à le faire reculer
52:26d'un seul coup il a changé d'avis et maintenant
52:28il va nous restaurer l'église et mieux
52:30grâce à nous il a trouvé des subventions pour le faire.
52:32Donc battons-nous, gardons nos églises
52:34et je suis désolé M. le maire,
52:36vous ne détruirez pas l'église de Gherchy.
52:38Merci beaucoup
52:40Philippe. Belle lueur d'espoir.
52:42Fighting spirit.
52:44Vous êtes d'une certaine manière
52:46un boxeur au JO. Oui et en plus je le signale
52:48je ne suis pas catholique profond
52:50mais je ne supporte pas qu'on
52:52détruise l'histoire,
52:54le patrimoine français, surtout
52:56pour mettre des éoliennes à la place.
52:58Merci.
53:00Brillant. François Devoyer.
53:02J'admire, j'applaudis et j'ai la pression là.
53:04Maintenant vous avez de la pression. Alors je vais commencer
53:06par les coups de pied.
53:08Parce qu'il faut finir en beauté, il faut finir
53:10avec de la joie.
53:12Dans le premier coup de gueule,
53:14Trump. Je trouve que Trump
53:16déshonore le populisme selon le mot
53:18de Bernanos. Je suis à tout d'accord.
53:20Quel dommage qu'il ne soit pas à la hauteur
53:22de l'enjeu.
53:24Il se contente de rouler
53:26sur ses acquis et ses acquis
53:28ne sont pas forcément déjà exceptionnels.
53:30Donc voilà, quel dommage.
53:32Il avait tant de temps pour se préparer.
53:34Il avait une occasion incroyable
53:36de vraiment changer les choses
53:38et il est en train de vraiment montrer
53:40ses parties les plus
53:42honteuses. Le deuxième
53:44petit coup de gueule, je fais ça très vite,
53:46c'est le procès
53:48Pénicaud, l'abominable procès
53:50où Dominique Pénicaud a
53:52organisé le viol
53:54de sa propre épouse,
53:56Muriel Pénicaud, pendant
53:58des années par plusieurs
54:00dizaines de personnes.
54:02Aujourd'hui, il y a 50 accusés
54:04identifiés et ça m'a
54:06rappelé vraiment la notion de banalité du mal.
54:08Vous savez, c'est
54:10le philosophe Hannah Arendt
54:12qui en parlait à l'occasion du procès
54:14Heichmann en 63.
54:16Et là, je trouve que ce procès
54:18dit beaucoup de la nouvelle banalité
54:20du mal qui
54:22n'est même plus l'obéissance à un ordre
54:24c'était le principe de Arendt face à Heichmann
54:26qui est la
54:28simple abolition complète
54:30de la morale. C'est-à-dire que les gens
54:32ne savent plus ce qui est bien ou mal. Les réactions des gens,
54:34je vous incite à lire, c'est répugnant, c'est abominable
54:36et c'est très intéressant et pertinent
54:38ces gens ne savent plus ce qui
54:40est bien ou mal. Il n'y a même plus
54:42ce discernement. On peut
54:44reconnaître qu'on soit catholique ou non
54:46ou comme mon voisin le disait, voilà
54:48enseignement catholique ou d'une certaine
54:50manière, bref. Mais au moins, il y avait
54:52cet exercice de discernement régulier qui
54:54nous forçait à se demander si ce que nous faisions
54:56était bien ou mal. Là, il est en train
54:58de disparaître et ça, c'est effrayant.
55:00Je finis, heureusement, par un coup de cœur.
55:02Très bien.
55:04Jacqueline de Mareuil, une femme,
55:061969, toute la côte
55:08guérandaise, toute la Presqu'Ile-du,
55:10ce qu'on appelle le Pays Blanc, va être
55:12massacrée par des nouveaux immeubles construits par
55:14le baron Guichard, c'est comme ça qu'on l'appelle,
55:16le baron du béton,
55:18le maire de la Bôle et le ministre de l'aménagement
55:20du territoire du Pays-Bleu.
55:22Et il veut installer là
55:24dans tout ce pays magnifique, pour ceux qui le connaissent,
55:26ils ont le cœur qui bat,
55:28des rocades, des immeubles immenses,
55:30tout devait être bétonné de Mesquère jusqu'à
55:32la Bôle, une abomination.
55:34Cette femme s'est élevée, pas toute seule, mais avec
55:36quelques autres, peu nombreux, un petit peu
55:38comme l'histoire des églises, pour sauver tout ce
55:40Pays Blanc, pour sauver les paludiers,
55:42pour sauver le sel de Guérande.
55:44Parce que si ça s'appelle Pays Blanc, c'est à cause du sel.
55:46C'est le pays des paludiers.
55:48Elle a fait reconnaître une AOC
55:50au sel de Guérande et elle a sauvé ce pays.
55:52Et idem, en parallèle, c'est là où l'écologie,
55:54il faut arrêter de cracher sur Greta Thunberg,
55:56il faut agir nous-mêmes, c'est aussi la
55:58Forêt de Sous dans la Drôme. Imaginez
56:00une coque de navire en calcaire, 25 km
56:02carrés, sublime,
56:04entourée de crêtes, avec un seul passage
56:06qu'il a fallu agrandir à dynamite pour pouvoir y rentrer.
56:08Donc vraiment, imaginez une réserve
56:10naturelle incroyable. Ce lieu
56:12était en train d'être
56:14détruit petit à petit par les
56:16bûcherons, les chasseurs, etc. Et puis
56:18Maurice Burrus, un grand tabatier
56:20alsacien, achète l'ensemble
56:22et en fait, l'une des premières zones
56:24protégées en France, 1924,
56:26c'est après les premières grandes réserves, mais c'est
56:28parmi les premières forêts privées, protégées.
56:30Et aujourd'hui, c'est un des parcs les plus sublimes,
56:32avec une diversité d'essences,
56:34d'espèces incroyables. Forêt de la Sous,
56:36Forêt de Sous, pardon,
56:38S-A-O-U dans la Drôme.
56:40Voilà, je vous incite à aller la voir.
56:42Vous pouvez vous arrêter à l'Auberge des Dauphins,
56:44c'est sublime, sur le modèle du Trianon.
56:46Vous pouvez prendre un café là, et vous avez une forêt
56:48rafraîchissante. On y était à 40°C
56:50cet été, et il faisait un temps
56:52sublime, fraîcheur absolue,
56:54endroit superbe.
56:56J'ai une émotion
56:58que rarement j'ai eue grâce à vous.
57:00Merci beaucoup.
57:02Je n'ai qu'une envie, c'est de
57:04vous quitter et de rouler
57:06à tombe ouverte,
57:08en gardant mes poings,
57:10vers cette forêt. Dans la Drôme, donc.
57:12Parfait. Écoutez, j'espère
57:14que vous avez eu la même envie que moi.
57:16Je voulais vous remercier, messieurs,
57:18pour la qualité de vos coups de gueule
57:20et de coups de cœur. Je pense
57:22que cette rubrique prend décidément,
57:24grâce à votre enthousiasme et votre travail.
57:26Et on se retrouve dans 15 jours pour une nouvelle
57:28émission, avec un petit peu de Premier ministre
57:30dedans, normalement. Allez, à très vite.

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