• il y a 3 jours
Ce soir dans "Têtes à Clash", Franck Tanguy reçoit Philippe Murer, Serge Federbusch, Jacques Georges et François Martin.

Au programme des débats :
1) François Bayrou, 1er ministre : qu'est-ce que cela change ?
2) Chute de Bachar el-Assad : quelle recomposition du Moyen-Orient ?

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Transcription
00:00:00Madame, Monsieur, il ne reste que quelques jours,
00:00:03quelques jours avant le 31 décembre minuit,
00:00:06pour tenter de réduire totalement le retard
00:00:09pris dans la campagne de dons pour 2025.
00:00:11Et c'est loin d'être gagné au moment où je m'adresse à vous.
00:00:15C'est maintenant que tout se joue pour TVL.
00:00:17Emportez l'adhésion de nos téléspectateurs,
00:00:19emportez votre adhésion,
00:00:20ou se retrouvez dans les prochains mois
00:00:22avec une mire annonçant l'arrêt des programmes de la chaîne.
00:00:26Car tel est l'enjeu.
00:00:28Notre modèle économique, le don,
00:00:30est le garant de notre totale indépendance.
00:00:32Il est difficile et exigeant
00:00:34puisque sans l'aide financière des téléspectateurs,
00:00:36tout peut s'arrêter du jour au lendemain.
00:00:38Et il est souvent véhément, parce qu'il est vital.
00:00:42Mais notre certitude, notre conviction,
00:00:44est que tout cela ne peut pas s'arrêter.
00:00:46Ce serait 11 années de combat pour rien.
00:00:49Alors, aidez TVL.
00:00:51Mobilisez-vous, mobilisez vos proches.
00:00:53Aidez TVL parce que notre mission de service public se résume
00:00:57en une seule phrase.
00:00:58La liberté à tout prix.
00:01:27Bonjour à tous.
00:01:34Nouvelle émission de Tête à Clash, la dernière de l'année,
00:01:37avec quatre invités, deux sujets et des coups de cœur.
00:01:40Allez, on recommence par les invités.
00:01:42Serge Federbouche, bonjour.
00:01:44Bonjour.
00:01:44Bienvenue avec son livre.
00:01:45Voilà.
00:01:46Dont on a déjà parlé.
00:01:47Je pensais être obligé de m'en saisir pour en faire la publicité.
00:01:50Mais si tu le fais à ma place, c'est parfait.
00:01:51Enfin, le sabre et l'esprit.
00:01:53Il est bien cet animateur.
00:01:54Je le signale à tout le monde.
00:01:56C'est ça, au cas où ça vous aurait échappé.
00:01:58Mais il ne m'a pas.
00:01:59Je regarde.
00:02:00Pas de billet à l'intérieur.
00:02:01Je repose le livre, je ne le promo pas.
00:02:03Bref, le sabre et l'esprit.
00:02:05Comprend le nouveau désordre mondial.
00:02:06Un petit mot dessus.
00:02:08Donc, je pense que tous les jours, ça nous aide à mieux comprendre
00:02:11le chaos dans lequel on entre et qui va être de plus en plus épais.
00:02:14Cette espèce de couscous épais dans lequel on est.
00:02:16Et voilà.
00:02:17Donc, avec l'affrontement entre Etat, Providence et mondialisation
00:02:21qui se concrétise tous les jours un peu plus.
00:02:23En effet, merci Serge.
00:02:26Jacques-Georges, bonjour.
00:02:27Bonjour, moi, je sors un bouquin demain.
00:02:30Il s'appelle, que je n'ai pas apporté là, mais enfin, il sort demain.
00:02:34Il s'appelle « Mon époque et moi sommes mariés sans amour ».
00:02:38Ce que ça veut dire, c'est surtout des souvenirs.
00:02:43Mais enfin, il y a des idées également là-dessus qui ne sont pas
00:02:46franchement très répandues, disons.
00:02:48Je compte sur vous et j'en parlerai à la rentrée.
00:02:51Parfait.
00:02:52François Martin.
00:02:53Bonjour.
00:02:54Moi, j'ai mon livre qui est sorti le mois dernier,
00:02:56qui s'appelle « Le temps des fractures ».
00:02:58Je crois que je n'avais pas trop mal vu le titre.
00:03:01Pas plus que le précédent qui s'appelait « L'Ukraine, un basculement du monde ».
00:03:05Je crois qu'on a basculé.
00:03:06Maintenant, on est dans la fracture.
00:03:08On va parler d'un nouveau basculement puisqu'on va parler de la Syrie,
00:03:10mais j'anticipe sur les sujets.
00:03:12Et Philippe Murer, un bouquin ?
00:03:14Non, pas de bouquin en ce moment, pas le temps d'écrire un bouquin.
00:03:17Le dernier, c'est « Sortir du capitalisme, du désastre ».
00:03:19Et là, aujourd'hui, je n'ai pas le temps parce que je développe un mouvement
00:03:21qui s'appelle le mouvement politique citoyen.
00:03:23Et donc, ça me prend beaucoup trop de temps pour écrire un livre.
00:03:26Et les sujets, maintenant.
00:03:27Donc, deux sujets.
00:03:29François Béroud, nouveau Premier ministre.
00:03:30On va débattre de sa condition, de son futur, du gouvernement, de tout ça.
00:03:35Et puis, surtout, et François Martin parlait de basculement,
00:03:38de la chute à l'Assad en Syrie, de la chute de la Syrie globalement.
00:03:43Et on va s'inscrire dans une longue perspective en parlant, par exemple, de l'Iran.
00:03:48Allez, à tout de suite.
00:03:50Ah, j'oubliais, pardon, j'oubliais.
00:03:51Il y aura des coups de gueule et des coups de cœur.
00:03:54Vous avez fait vos devoirs, messieurs ?
00:03:56Presque.
00:03:57Presque, c'est Féderbouch si ça vous avait échappé.
00:04:00Allez, à tout de suite.
00:04:20Alors, la censure du gouvernement Barnier, je vais vous dire, en préparant le sujet,
00:04:30je me suis dit mais comment il s'appelait l'ancien Premier ministre ?
00:04:32Vous vous rendez compte à quel point ça va vite ?
00:04:34Donc, Barnier chute, Béroud est désigné.
00:04:39Il est en train de former un nouveau gouvernement.
00:04:42Nous allons parler de ça, de ce qui se passe au Parlement,
00:04:45puisqu'il n'y a pas de majorité.
00:04:47Il y a trois faiblesses qui s'additionnent et qui ne font pas de majorité non plus.
00:04:52Donc, où est-ce que ça va tout ça ?
00:04:54Qui va commencer ? Jacques-Georges.
00:04:55Moi, je vais dire simplement quelque chose de très court.
00:04:59Si Béroud est arrivé, c'est que Barnier est parti.
00:05:02Si Barnier est parti, c'est pourquoi ?
00:05:05C'est pour sauver probablement l'image de Marine d'un beau mot
00:05:10ou pour me permettre, moi, j'en suis satisfait,
00:05:14d'avoir 2% d'augmentation sur ma retraite au 1er janvier.
00:05:17Alors, quand on compare le motif de ce départ, de cette éviction,
00:05:21avec les enjeux qui sont derrière,
00:05:24franchement, ça ne donne pas une bonne image ni du Parlement, ni du RN.
00:05:27Je trouve ça vraiment assez lamentable.
00:05:30Il y a quand même une chose, c'est que le Premier ministre de Macron,
00:05:33en fait, c'est un problème de Macron.
00:05:35Édouard Philippe, c'était trois ans, d'abord.
00:05:38Ensuite, on a eu Castex, deux ans.
00:05:39Borne, un an et demi.
00:05:41Attal, six mois.
00:05:42Barnier, trois mois.
00:05:43Beyrou, mathématiquement, c'est un mois et demi.
00:05:47Et en fait, ça nous dit une chose,
00:05:48c'est que le pays est ingouvernable depuis la dissolution décidée par Macron.
00:05:53Le problème, c'est que Macron a pris une claque aux élections européennes, 14%.
00:05:57Il décide de dissoudre en disant qu'il va jeter une grenade dégoupillée
00:06:00dans les jambes de ses adversaires, révélée par le monde.
00:06:04Et le résultat de la dissolution, finalement, c'est aucune majorité au pouvoir.
00:06:08Et de la faute de Macron.
00:06:09Parce qu'en fait, qu'a fait Macron ?
00:06:11Une fausse alliance avec LFI, LR, Macronistes de toute la classe politique
00:06:16pour empêcher le RN d'avoir la majorité.
00:06:19Alors qu'en fait, LFI a voté pour des Macronistes ou LR,
00:06:23et inversement, alors qu'ils se détestent,
00:06:25et les LR ont voté pour des LFI.
00:06:26Mais pardon Philippe, est-ce que...
00:06:28Donc ça, c'est une logique de non-majorité.
00:06:30Oui, mais s'il n'avait pas dissout,
00:06:32est-ce qu'il n'y a pas un moment où vous auriez tous, autour de cette table,
00:06:35dit, mais qu'est-ce que Macron attend pour dissoudre ?
00:06:38Il ne devait dissoudre, mais il ne devait pas faire ce faux front d'alliance
00:06:42entre des gens qui se détestent et qui ne veulent pas gouverner ensemble.
00:06:46Il a rendu le pays ingouvernable.
00:06:47Alors même que le pays est dans un désastre multidimensionnel,
00:06:51insécurité, les agriculteurs qui disent qu'ils sont en train de mourir,
00:06:54la crise sur l'immigration...
00:06:56Donc c'est un mauvais timing de dissolution ?
00:06:58Non, c'était qu'il n'avait pas à faire un faux front républicain
00:07:00avec des ennemis à qui il ne veut pas gouverner.
00:07:02On ne fait pas une alliance législative en disant
00:07:04je ne veux pas gouverner avec LFI,
00:07:05mais je fais une alliance avec LFI et le PS.
00:07:07Ça n'a aucun sens.
00:07:08Donc c'est Macron qui est responsable de ce désordre,
00:07:11qu'il a voulu même en disant qu'il voulait une grenade dégoupillée dans les jambes.
00:07:14Donc, en fait, c'est Macron qui doit démissionner
00:07:16parce qu'il empêche le pays de trouver des solutions.
00:07:18Et d'ailleurs, même, il est responsable,
00:07:21je finis là-dessus, par l'article 5 de la Constitution
00:07:24du fonctionnement régulier de l'État et des institutions.
00:07:27Donc, il peut être destitué pour avoir foutu le bordel
00:07:31et empêché de gouverner le pays.
00:07:33Philippe, j'ai déjà entendu ça à plusieurs reprises.
00:07:36Est-ce qu'il y a quelqu'un autour de la table, à part Philippe Murer,
00:07:39qui pense que la destitution de Macron est quelque chose de possible ?
00:07:42Alors, moi, je ne pense pas qu'il y aura destitution.
00:07:45Je pense qu'il va y avoir démission.
00:07:47C'est-à-dire qu'effectivement, il est dans une seringue.
00:07:49Le Parlement est ingouvernable.
00:07:50Il ne peut pas redissoudre avant juillet prochain.
00:07:52Tout ça est complètement ficelé.
00:07:54Désormais, ils sont ligotés par leurs propres erreurs.
00:07:57Il a cru jouer son propre jeu parce qu'il a dissous en espérant.
00:08:00Il savait que de toute façon, le budget ne serait pas voté.
00:08:02Donc, il a essayé d'anticiper.
00:08:03Il s'est pris les pieds dans le tapis. Passons.
00:08:05Mais maintenant, qu'est-ce qui se passe ?
00:08:07Il a pris Bérou contre un efforcé.
00:08:09Je voudrais vraiment insister là-dessus.
00:08:10Il a pris Bérou contre un efforcé parce que Bérou lui a dit que sinon,
00:08:13lui-même quittait sa majorité.
00:08:15Vous croyez à ça ?
00:08:15Absolument, absolument.
00:08:16Vous croyez à ça ?
00:08:17Parce que finalement, d'où vient cette indiscrétion ?
00:08:19Je vais même aller beaucoup plus loin.
00:08:20Je pense que Bérou a vu la fenêtre de tir pour lui.
00:08:24C'est un peu sa dernière chance.
00:08:25Il sait parfaitement que ce qui a fait chuter Barnier va reproduire sa chute,
00:08:30même pas en trois mois, mais peut-être en un mois.
00:08:33Si toute chose égale par ailleurs, il reste dans cette entonnoire.
00:08:36Donc, il n'a pas plus de majorité que l'autre.
00:08:38Donc, Bérou a forcé la porte.
00:08:40Et je pense, moi, qu'en toute logique, Bérou, qui est quand même un vieux madré,
00:08:44devrait se débrouiller pour essayer de provoquer la démission de Macron.
00:08:48C'est lui qui va essayer de la provoquer.
00:08:50Comment ? En fait, en disant, moi, à sa place,
00:08:53qu'est-ce que je ferais ? En bon démago, qu'il est.
00:08:56Je ferai tout un tas d'annonces démago.
00:08:58La proportionnelle, on va revenir sur les retraites, tout ça.
00:09:02Et au bout d'un mois, après les fêtes, vers le 15, 20 janvier,
00:09:05je sors de l'Elysée ou de Matignon en disant,
00:09:07c'est le président de la République qui m'en empêche.
00:09:09On est dans une situation inextricable.
00:09:11Il doit démissionner ou sinon je démissionne dans les 48 heures.
00:09:14Et c'est lui, ils sont en train, le système est en train d'imploser.
00:09:17Il se bouffe entre eux. Il se bouffe entre eux.
00:09:20Et Macron, d'ailleurs, va commencer à penser à ce scénario aussi.
00:09:23Et on va voir la déliquéscence complète de la Ve République finissante.
00:09:28Vous pensez plus à la démission, même contrainte de Macron ?
00:09:31Mais oui, parce qu'il n'aura plus aucune majorité.
00:09:33Si son premier ministre fout le camp, il est foutu.
00:09:36François Martin ?
00:09:37La démission, celle de Napoléon, qui avait beaucoup moins envie de partir que Macron,
00:09:41sont toutes des démissions forcées, mais c'est des démissions quand même.
00:09:45Quand Napoléon, c'était parce que la France était en veille, il avait le fusil sur l'indemne.
00:09:52Macron est légal, mais il n'est plus légitime depuis longtemps.
00:09:56Et chaque fois qu'il bouge, il s'enfonce et sa non-légitimité apparaît un peu plus.
00:10:00Pardon, pas légitime, il a été élu en 2022 ?
00:10:03Il est légal, mais il n'est pas légitime.
00:10:05La légitimité n'est pas d'ordre, je veux dire, c'est pas la légalité.
00:10:11On voit bien qu'il n'est pas légitime.
00:10:13On voit bien que le problème, tu demandes aux Français,
00:10:1590% des Français vont dire que le problème aujourd'hui, c'est Macron.
00:10:19Pourquoi n'est-il pas légitime ?
00:10:21Pour rebondir là-dessus en un mot, il n'est pas légitime parce qu'il s'est fait réélire,
00:10:25en gros, grâce aux dépenses inconsidérées qui ont été permises au moment du Covid.
00:10:30Quoi qu'il en coûte, ça a anesthésié les Français.
00:10:33Et le temps qu'il se réveille, il a réussi en 2022 à se faire réélire.
00:10:36Et maintenant, on se réveille, les gens se réveillent avec la douleur.
00:10:40Il a été élu, il a été élu par défaut.
00:10:43Je rappelle quand même que c'est Marine qui l'a élu, en fait, deux fois.
00:10:47Deux fois.
00:10:48Je rappelle quand même ça parce que ça fait quand même très lourd sur Marine.
00:10:52Avec ce qui vient de passer avec Barnier, plus les deux fois, là, ça fait quand même partie.
00:10:56Est-ce que ça, c'est pas la caractéristique même des élections ?
00:11:00Vous savez bien ce qu'on dit, au premier tour, on choisit, au deuxième, on élimine.
00:11:03Par définition, quelqu'un est élu par défaut parce que les autres n'ont pas choisi l'autre.
00:11:07Pas forcément par adhésion ou amour.
00:11:09Vous oubliez juste une chose fondamentale.
00:11:11C'est qu'en fait, Macron a instrumentalisé la guerre en Ukraine pour empêcher toute campagne électorale.
00:11:15Il y a eu un mois et demi de campagne présidentielle.
00:11:17C'est pas beaucoup pour parler de la vision du pays, le projet pour la France et faire des débats.
00:11:21Il a empêché tout débat.
00:11:22Et en plus, sur la légalité, il n'a même plus la légitimité.
00:11:26Il a perdu deux fois.
00:11:27L'élection européenne, 14%, l'élection législative, il a reperdu.
00:11:31Il n'a plus de légitimité.
00:11:33L'élection présidentielle a eu lieu au temps prévu.
00:11:36C'est quand même pas lui qui a décidé de la guerre en Ukraine.
00:11:38Le peuple souverain, il n'était pas obligé d'interdire les débats.
00:11:42On a des débats, alors que la guerre en Ukraine est toujours là.
00:11:44On pouvait faire des débats pour l'élection présidentielle malgré la guerre.
00:11:47C'était une instrumentalisation, clairement.
00:11:49Il n'a pas fait campagne en 2022.
00:11:53Et personne ne lui a reproché parce que le fond du problème, c'est que les médias roulent pour lui.
00:11:57Les médias dominants.
00:11:58Et maintenant, il atteint la limite de l'exercice.
00:12:00C'est-à-dire que l'anesthésie ne fonctionne plus.
00:12:03Le mensonge ne fonctionne plus.
00:12:06Ce qu'on peut reprocher.
00:12:08En 2022, je pensais que Macron, qui quand même, en principe, a un QI assez élevé,
00:12:14ne se représenterait pas parce que c'était déjà foutu.
00:12:17C'était déjà mission impossible.
00:12:19Il a dû quand même intellectuellement le réaliser.
00:12:21Et quand même, il y est allé parce qu'ils ont tous, ils aiment la soupe.
00:12:24Je ne sais pas, mais il y a une appétence pour le pouvoir sans pouvoir
00:12:29qui est absolument stupéfiante pour moi.
00:12:30Il ne voulait pas être à la place de son prédécesseur.
00:12:33Il ne voulait pas être empêché.
00:12:34Il était légitime quand même qu'il se présente.
00:12:37Peut-être aurait-il dû avoir une analyse différente.
00:12:42Mais globalement, qui aurait pu être à sa place ?
00:12:44Il est réduit à sa place.
00:12:45C'est surtout des soutiens beaucoup plus puissants que ceux qu'avait Hollande dans l'oligarchie.
00:12:48Hollande, finalement, il a été trahi par son propre camp.
00:12:50Ses propres amis l'ont convaincu de ne pas se représenter.
00:12:53Ils sont morts les doigts, d'ailleurs, il le dit.
00:12:55Et bon, Macron, ce n'est pas la même chose.
00:12:57En même temps, tous les sondages disaient qu'il ne passait pas le premier tour, François Hollande.
00:13:00Il peut se passer n'importe quoi en politique.
00:13:02Et dans la dernière semaine, il y a un attentat, il n'y a pas Pivoise, il y a n'importe quoi.
00:13:06Et comme disait Mitterrand, l'opinion est versatile et les gens changent d'avis dans l'isoloir.
00:13:11Et d'ailleurs, c'est comme il a quand même obtenu un très bon score, Macron, en 2022.
00:13:15Il a quand même réussi à gagner haut la main malgré les gilets jaunes,
00:13:17malgré les défaillances au moment du Covid.
00:13:19C'est pour ça que le point de vue de François Martin me paraît un petit peu...
00:13:24J'entends la légalité et la légitimité,
00:13:27mais il me semble que la légitimité de Macron, pour le moment, n'est pas mise en cause.
00:13:31La légitimité demande aux Français.
00:13:34Si les Français disent, ce n'est plus notre président, on ne le reconnaît plus,
00:13:37c'est lui le nœud du problème.
00:13:38Aujourd'hui, s'il se barre, tout ira bien.
00:13:41Regarde, Villepin dit, je prépare la campagne électorale, Marine dit, je prépare la campagne électorale.
00:13:46Ils sont tous dans l'après, déjà.
00:13:48Ils l'ont déjà éliminé dans leur tête.
00:13:50Pardon, j'ai fini.
00:13:52Ça veut bien dire qu'ils ont tiré toutes les conclusions de ce qu'ils savent que le pays pense.
00:13:57C'est ça que le pays pense.
00:13:58Donc Macron, il n'est plus dans le jeu.
00:14:00Il est encore dans le jeu légalement, mais il n'est plus légitimement.
00:14:04Donc en fait, c'est lui le problème aujourd'hui.
00:14:06François Martin, c'est la position de LFI, ça.
00:14:09Il faut régulièrement vérifier la légitimité de la personne élue.
00:14:14Le général de Gaulle est parti avec une baisse de légitimité qui était beaucoup moins grande que celle de...
00:14:20LFI, général de Gaulle, on parlait il y a plus de 50 ans, il y a presque 60.
00:14:25LFI, ils sont pour la légitimité liée aux résultats électoraux, sauf pour Mélenchon,
00:14:30qui se prend des tannées depuis 20 ans à toutes les élections,
00:14:33parce que malgré tous ses efforts, il n'est toujours pas au pouvoir.
00:14:35Et là, il n'y a pas une question de légitimité.
00:14:37Moi, je crois qu'effectivement, après la défaite qu'il a subie au moment de la dernière dissolution,
00:14:42la logique institutionnelle gaullienne eut voulu qu'il démissionnasse.
00:14:47Non, qu'il démissionnasse, qu'il démissionnasse.
00:14:49Oh là là, j'ai tellement fatigué, je ne sais plus utiliser un parfum du sublom.
00:14:53Non, non, attendez, je voudrais qu'on fasse un...
00:14:54Parce que vous vous rendez compte que le débat, c'est Beyrou et on a tous ripé sur Macron.
00:14:59J'allais dire, je pense qu'on...
00:15:00J'allais dire qu'on se pose...
00:15:02Tout le monde s'en fout, j'aimerais tout le monde s'en foutre.
00:15:03C'est pas le changement de chef d'orchestre, c'est même pas un chef d'orchestre,
00:15:08c'est plutôt une... Comment dirais-je ?
00:15:10C'est un orchestre un peu désaccordé, en plus, de toute façon.
00:15:13Mais tout le monde s'en fout.
00:15:15C'est pas la question.
00:15:16Si tu m'avais donné la parole au début,
00:15:17j'aurais dit que la question de Beyrou n'était pas la bonne question,
00:15:20qu'on regardait le doigt au lieu de regarder la lune.
00:15:23Et la lune, c'est Macron.
00:15:25Le problème, c'est pas Beyrou, c'est Macron.
00:15:27Aujourd'hui, t'as une situation où tu te promènes dans la rue,
00:15:30tu as une boutique qui s'appelle Startup Nation chez Manu,
00:15:33tu rentres, tu dis je voudrais un cadeau de Noël,
00:15:36et on te dit, eh Brigitte, est-ce qu'on a encore des trucs en arrière-boutique ?
00:15:41On n'a plus rien parce que nos fournisseurs nous ont pas livrés depuis un an.
00:15:45Qu'est-ce que t'as ?
00:15:45Ah ben, il y a une caisse en bas à la cave derrière le tas de charbon,
00:15:48on va la chercher, elle a 50 ans.
00:15:50On dépoussière et on sort un vieux père Noël qui s'appelle François Beyrou.
00:15:54On dit, est-ce que vous le voulez, c'est la seule chose que j'ai.
00:15:56Qui c'est qui se délégitime là-dedans ?
00:15:59C'est pas le père Noël là-dedans qui est délégitimé, c'est le vendeur.
00:16:02C'est marrant, effectivement.
00:16:03J'aime bien cette métaphore.
00:16:04En revanche, on va parler quand même des sujets de Beyrou,
00:16:08parce que Beyrou, il arrive avec dans son escarcelle, la proportionnelle.
00:16:12Alors ça, c'est un problème gravissime.
00:16:14Parce que là, on a déjà un problème de majorité.
00:16:17On n'arrive pas à trouver une majorité.
00:16:18Si on fait une proportionnelle, à ce moment-là,
00:16:20eh ben, il n'y aura aucune chance d'avoir une majorité.
00:16:23C'est la fin de la Ve République qui fonctionnait quand même pas mal,
00:16:25avec des chefs faibles et qui arrivaient quand même à tourner.
00:16:28Et là, on n'aura plus de majorité.
00:16:29Donc on revient à la IVe et la IIIe République qui étaient un désastre pour la France.
00:16:33La seule proportionnelle qui est possible,
00:16:35c'est la proportionnelle avec une prime majoritaire importante aux gagnants.
00:16:38Pour pouvoir que tout le monde soit représenté,
00:16:41mais qu'il y ait un gagnant et qu'il y ait une majorité
00:16:43et que le pays soit gouvernable.
00:16:45Et le problème, c'est que le système marine
00:16:47fait une faute grave en remettant la proportionnelle sur le feu,
00:16:51parce que la proportionnelle va bloquer le pays.
00:16:53C'est dans l'intérêt d'absolument personne d'avoir pas de majorité.
00:16:56Sauf si les parlementaires apprennent à se parler, se réunissent.
00:17:00Attendez, c'est peut-être ça l'ambition de Bayrou finalement ?
00:17:03Un centriste qui est capable de discuter avec tout le monde ?
00:17:05Non mais la IVe République qu'on a essayée pendant 20 ans, ça a été une catastrophe.
00:17:09La IIIe République, qui a conduit à la défaite de 40
00:17:12par l'incapacité à faire face à Hitler.
00:17:15Eh bien, je veux dire, le général De Gaulle en avait tiré les conséquences.
00:17:18Ça ne fonctionne pas le régime des partis.
00:17:20Donc on revient à une présidentielle
00:17:21et à une majorité absolue pour élire les députés.
00:17:24Les systèmes électoraux...
00:17:26Serge Pédamouche et Jacques Georges.
00:17:28Moi je ne dis pas grand chose parce que j'ai l'air de faire des grands faux.
00:17:31Bien joué.
00:17:33C'est lui qui parle de temps.
00:17:35Non mais, moi ce qui vraiment me stupéfie,
00:17:39c'est d'abord le côté très agressif de tout ça
00:17:42et le côté complètement détaché des réalités, je veux dire,
00:17:45des réalités du pays,
00:17:47les problèmes qu'on a, franchement.
00:17:49Moi c'est ça qui m'intéresse.
00:17:51C'est de voir l'état du pays.
00:17:53L'état du pays est catastrophique.
00:17:55On est en train de discuter de la proportionnelle,
00:17:57de savoir si Bérou va tenir,
00:17:59va-t-il y a 15 jours ou seulement, etc.
00:18:01C'est complètement détaché du...
00:18:03Mais est-ce que ça...
00:18:05Parce que les systèmes électoraux,
00:18:07la proportionnelle sous la quatrième,
00:18:09il ne faut pas les séparer de la situation globale,
00:18:11en particulier économique.
00:18:13Le problème de la proportionnelle,
00:18:15c'est que c'est un régime qui ne marche pas si mal
00:18:17quand on est dans une situation où,
00:18:19finalement, le pays est relativement prospère
00:18:21parce que l'état n'est pas dilaté,
00:18:23il n'y a pas de déficit,
00:18:25on n'est pas face à des enjeux extrêmement graves
00:18:27parce que le problème des enjeux extrêmement graves,
00:18:29c'est que ça crée des antagonismes
00:18:31très forts en politique
00:18:33et donc c'est antinomique de la proportionnelle.
00:18:35Quand on est dans la situation dans laquelle on est,
00:18:37la proportionnelle n'est pas efficace.
00:18:39La proportionnelle est efficace
00:18:41quand on a soit vraiment une très grande tradition
00:18:43ou alors des ennemis tels,
00:18:45quand ça redevient tel.
00:18:47Par exemple, l'Israël, la proportionnelle est assez efficace
00:18:49parce que de toute façon, s'ils ne se mettent pas d'accord,
00:18:51c'est pas la même chose, on a des problèmes
00:18:53internes, domestiques, gravissimes,
00:18:55on est sur-endetté, etc.
00:18:57Donc ça va attiser les conflits politiques
00:18:59et ça ne marche pas.
00:19:01Donc il vaudrait mieux, en l'état actuel des choses,
00:19:03continuer avec de la majorité,
00:19:05mais peut-être même du majoritaire à un tour
00:19:07pour être sûr, à la sauce anglaise,
00:19:09d'avoir à coup sûr une majorité.
00:19:11Parce que là, qu'est-ce qui se passerait ?
00:19:13On aurait à mon avis, effectivement,
00:19:15un clash RN, LFI ou Union de la Gauche
00:19:17et à la fin, le RN gagnerait.
00:19:19On ne se retrouve ni dans LFI, ni dans RN.
00:19:21Les dernières élections ont prouvé.
00:19:23Le majoritaire à un tour fait que celui qui est en tête
00:19:25rafle tout
00:19:27et à la fin des fins, on aurait Mélenchon
00:19:29contre Le Pen, en gros,
00:19:31et à la fin des fins, comme Mélenchon ça ne tient pas la route,
00:19:33on aurait Le Pen et il y aurait, au final,
00:19:35malgré tout, une majorité qui se détacherait.
00:19:37Donc il ne faut pas raisonner en système
00:19:39électoral hors
00:19:41des considérations économiques.
00:19:43Je voudrais
00:19:45un petit peu
00:19:47creuser la question
00:19:49de Jacques-Georges. Tout ça,
00:19:51ça va prendre des mois, si ce n'est
00:19:53des années avant de se mettre en place.
00:19:55Est-ce qu'il n'y a pas une urgence dans ce pays
00:19:57de se préoccuper de ce qui
00:19:59bouffe les Français ?
00:20:01L'inflation ? Le déficit ?
00:20:03Le déficit ?
00:20:05Le seul sérieux dans tout ça, c'était Barnier.
00:20:07Moi, je pleure Barnier.
00:20:09Je suis un nostalgique de Barnier
00:20:11parce que je crois que c'est le dernier
00:20:13qui a essayé de prendre les problèmes en bras de corps.
00:20:15Tu es le seul.
00:20:17Je dis, Franck,
00:20:19quand le pays est dans un tel état,
00:20:21il y a besoin d'un chef
00:20:23qui soit légitime.
00:20:25Il faut une nouvelle élection présidentielle
00:20:27pour gouverner le pays et le sortir du désastre.
00:20:29Le grand temps et le grand d'eau,
00:20:31c'est des référendums parce que la chance
00:20:33qu'on a, c'est qu'on ne peut plus dissoudre jusqu'en juillet.
00:20:35De toute façon, même un nouveau président
00:20:37ne peut plus. Donc le seul moyen d'en sortir,
00:20:39c'est de, aussi bien
00:20:41conjoncturellement que structurellement,
00:20:43c'est un nouveau président
00:20:45qui fasse des réformes institutionnelles
00:20:47par référendum parce que, de toute façon,
00:20:49il ne pourra pas les obtenir par le Parlement.
00:20:51Serge Federbouch,
00:20:53Philippe Meurer, vous êtes en train, tous les deux, de me dire
00:20:55qu'en gros, il faut qu'un homme
00:20:57ou une femme présidentielle surgissent
00:20:59pour diriger le pays. Sauf que les dernières
00:21:01présidentielles, c'est il y a deux ans.
00:21:03Il n'y a pas eu d'hommes et de femmes présidentielles
00:21:05qui se furent... La Providence.
00:21:07De toute manière,
00:21:09tout ça, c'est débiveusé parce que
00:21:11en plus, pour diriger le pays, il faut quelqu'un qui sorte
00:21:13de l'Union Européenne. Pour le moment, on n'en a pas.
00:21:15Mais au moins, d'arrêter ce bordel et de défendre
00:21:17le Parlement avec Macron. Et il n'y a pas du tout
00:21:19de majorité, quel que soit
00:21:21le référendum, qui veuille sortir
00:21:23de l'Union Européenne. A mon avis, ça serait pareil qu'en
00:21:252005, si on refaisait un référendum sur l'Union Européenne,
00:21:27on passerait de... Attendez, laissez-moi venir.
00:21:2936% de Français
00:21:31qui veulent sortir de l'Union Européenne sont d'Ageodoxie.
00:21:3336% de Français. Avec ce qui s'est passé
00:21:35avec le Brexit. Mais bien entendu, on aurait
00:21:3755% de Français qui veulent sortir.
00:21:39C'est pas mal, le Brexit. Ça, c'est de la propagande
00:21:41pro-européenne. Mais bien entendu,
00:21:43ça va pas beaucoup plus mal en Angleterre
00:21:45qu'avant. Ça, c'est
00:21:47de l'intox. C'est de l'intox.
00:21:49Dans mon boucle tout à l'heure, il y aura des Frexiters,
00:21:51justement.
00:21:53J'ai radicalement contre ce qui vient
00:21:55d'être dit. On va avoir un débat, là.
00:21:57Je vais vous dire, là, on a dépassé
00:21:59le temps. Il y a un homme qui va conclure,
00:22:01parce que je ne le reconnais pas, je suis presque inquiet
00:22:03pour sa santé, c'est
00:22:05François Martin.
00:22:07Bravo, François.
00:22:09François, vous avez
00:22:11une minute pour conclure.
00:22:13Et personne ne passera derrière vous.
00:22:15Je m'en porte garant.
00:22:17Je prends bien des risques.
00:22:19Quand on fait le débat entre le pays et le système
00:22:21du pouvoir, je pense qu'on fait un
00:22:23contresens. Parce que tu peux pas t'occuper
00:22:25du pays si le système de pouvoir
00:22:27au départ ne fonctionne pas. En gros, il faut
00:22:29déjà savoir qui est le chef. Parce que
00:22:31quand tu as pas ça, c'est
00:22:33la première des questions.
00:22:35Donc la question, elle est pas de savoir
00:22:37qui va s'occuper des
00:22:39pauvres, de l'école, de tout ça.
00:22:41Il faut d'abord savoir qui c'est qui dirige.
00:22:43Aujourd'hui, on a un problème de pouvoir.
00:22:45C'est celui-là qu'il faut régler, c'est tout.
00:22:47Et autour de la table, tout le monde joue au poker.
00:22:49Et puis il y en a un qui joue avec
00:22:51des cartes
00:22:53pipotées et qui essaye
00:22:55de ramasser la mise.
00:22:57C'est celui-là qui doit se barrer.
00:22:59Et puis une fois que tu as ça, tu
00:23:01trouveras une respiration. Parce que
00:23:03les gens auront
00:23:05la possibilité, à travers l'élection,
00:23:07de choisir celui qui
00:23:09veut. Ce jeu de
00:23:11confiance réciproque. Oui,
00:23:13j'ai confiance dans les Français et je les représenterai.
00:23:15Oui, on a confiance en toi. On te
00:23:17donne notre confiance. Et à ce moment-là, tu retrouves
00:23:19un jeu politique et démocratique
00:23:21normal. Tu dois d'abord passer par
00:23:23là. C'est obligatoire.
00:23:25Qui, François ? Qui ? Est-ce que tu as un nom ?
00:23:27Il y en a plusieurs.
00:23:29Le jour où la question
00:23:31se pose véritablement parce que le pouvoir
00:23:33est vacant, ce jour-là, tu verras
00:23:35sortir des anciens et des nouveaux.
00:23:37Et tu verras si ceux qui sont dans cette situation
00:23:39véritablement ont le charisme,
00:23:41ont les mots, ont cette
00:23:43vision pour la France.
00:23:45Et puis ils ont quelque chose.
00:23:47Je ne sais pas si...
00:23:49Je voudrais terminer
00:23:51puisque j'ai la parole jusqu'à la fin.
00:23:53Je voudrais savoir si
00:23:55par exemple un type comme Asselineau qui dit des choses
00:23:57intelligentes, est-ce qu'en face d'une
00:23:59véritable campagne avec des choses, est-ce qu'il
00:24:01sortira avec le
00:24:03charisme qu'il faut
00:24:05pour convaincre les Français ? J'en suis pas sûr
00:24:07aujourd'hui. Je suis pas.
00:24:09Est-ce qu'un type comme Villepin, le moment venu,
00:24:11peut sortir véritablement du chapeau ?
00:24:13Non, mais je suis pas sûr.
00:24:15Moi, je sais pas parce qu'on n'est pas en situation.
00:24:17Donc il faut d'abord se mettre en situation.
00:24:19Donc il faut d'abord que Macron...
00:24:21L'avantage de la proportionnelle, c'est que ça permet
00:24:23l'émergence de mouvements politiques nouveaux. C'est un des avantages.
00:24:25Allez, c'est moi qui conclue.
00:24:27Moi, je suis extrêmement doutant
00:24:29par rapport à
00:24:31l'arrivée d'un homme providentiel
00:24:33qui n'existerait pas, ou dont le charisme
00:24:35de frigo débranché
00:24:37vous en avez cité quelques-uns,
00:24:39d'un seul coup arriverait et rayonnerait
00:24:41de manière spontanée et exceptionnelle.
00:24:43Mais le général de Gaulle faisait 3% des voix
00:24:456 mois avant...
00:24:47La réalité a beaucoup plus d'imagination que toi et t'inquiète pas
00:24:49qu'il y aura...
00:24:51Il avait une légitimité plus forte et antérieure.
00:24:53Donc ça ne compare même pas.
00:24:55Allez, messieurs, on s'arrête
00:24:57pour ce sujet-là. On a débordé
00:24:59de plus de 3 minutes et on se retrouve dans quelques secondes
00:25:01pour le deuxième sujet. A tout de suite.
00:25:17Rebonjour,
00:25:19la Syrie. Alors, ma question,
00:25:21c'est la chute de Bachar el-Assad.
00:25:23Est-elle un élément
00:25:25de plus sur la recomposition du Moyen-Orient ?
00:25:27Et finalement, le prochain pion à tomber,
00:25:29est-elle l'Iran ?
00:25:31On dit elle ou on dit il ?
00:25:33Est-il l'Iran ? Voilà. C'est ça que j'aimerais
00:25:35évoquer avec vous
00:25:37et également parler des gagnants et des perdants
00:25:39parce qu'il me semble que pour une fois
00:25:41on peut clairement les désigner.
00:25:43Philippe Murer.
00:25:45Le vrai problème, c'est que le dernier régime nationaliste arabe
00:25:47est tombé, en fait. La famille Assad,
00:25:49c'était le parti basse et c'est des gens qui
00:25:51essayaient de construire un État-nation, un État
00:25:53solide là-bas. Et des grandes puissances
00:25:55mal intentionnées, en fait, l'ont fracturé
00:25:57jusqu'à l'explosion. Et pour moi, c'est un
00:25:59problème majeur parce que, je reviens
00:26:01juste en arrière, rapidement, en 2011
00:26:03en fait, il y a le printemps
00:26:05arabe et les néo-conservateurs américains
00:26:07en Syrie poussent des pions
00:26:09islamistes, proches d'Al-Qaïda,
00:26:11pour fracturer et faire tomber
00:26:13Bachar el-Assad. Et là,
00:26:15ce qui est triste, c'est que la France
00:26:17a joué ce rôle aussi. Puisqu'on se rappelle que
00:26:19Laurent Fabius a dit que Al-Nusra fait du bon boulot.
00:26:21Al-Nusra, c'est Al-Qaïda.
00:26:23C'est les gens qui ont pris le pouvoir aujourd'hui.
00:26:25Et la Syrie, en fait, elle a été ravagée
00:26:27par 13 ans de guerre civile, de 2011 à
00:26:292024. Sanctions économiques
00:26:31occidentales pendant 10 ans qui empêchent de
00:26:33reconstruire le pays. Et endettement
00:26:35malvenu de Bachar el-Assad
00:26:37qui a refusé de prendre en compte la
00:26:39situation, de prendre en compte les
00:26:41intérêts de la Turquie, qui voulait gérer
00:26:43le problème kurde, qui voulait que le problème
00:26:45ne déborde pas. Et en fait, on a la Russie
00:26:47et l'Iran qui ont laissé tomber
00:26:49Bachar el-Assad volontairement
00:26:51parce que la situation devenait impossible
00:26:53à tenir avec l'attaque par les forces
00:26:55israéliennes militaires
00:26:57en Syrie, avec
00:26:59les bombardements israéliens et puis
00:27:01la Turquie et les Etats-Unis. Donc on se retrouve,
00:27:03je finis, on se retrouve dans une
00:27:05chose terrible. Un pays, en fait,
00:27:07qui se retrouve aux mains d'Al-Joumani,
00:27:09un ancien de Daesh,
00:27:11un risque de guerre civile entre les
00:27:13différentes factions qui est gigantesque, un pays livré
00:27:15aux prédateurs. Et là, on a fait
00:27:17un crime diplomatique. Un crime
00:27:19diplomatique. Je finis en deux secondes.
00:27:21Philippe, Philippe, Philippe, je vous coupe.
00:27:23Vous semblez regretter
00:27:25le tyran ? Je préfère un tyran
00:27:27plutôt qu'un pays en guerre civile.
00:27:29Un pays en guerre civile, c'est le pire. Et là,
00:27:31la France, elle aurait dû tout faire. C'est dans son
00:27:33ADN, une puissance d'équilibre et de
00:27:35paix pour éviter la désintégration
00:27:37de la Syrie, le risque de guerre civile
00:27:39et des terroristes. Il y a quelqu'un autour de cette
00:27:41table qui regrette
00:27:43le tyran ?
00:27:45Tout à fait pour cette analyse aussi.
00:27:47Je connais un peu
00:27:49la Syrie. J'ai failli travailler trois ans
00:27:51pour la commission. Je connais
00:27:53un petit peu ces pays-là et j'ai assisté
00:27:55en direct à ce qui s'est passé.
00:27:57Il s'est passé au
00:27:59moment du printemps arabe, il s'est passé
00:28:01le même phénomène dans beaucoup de pays
00:28:03à savoir le remplacement de laïcs
00:28:05par des religieux
00:28:07devenus des islamistes. J'ai assisté en
00:28:09direct à la Bénalie par exemple.
00:28:11J'avais des collègues qui étaient archi
00:28:13anti-Bénalie, corrompus
00:28:15parce que ci, ça. Et ça s'est
00:28:17terminé par quoi ? Par pire que
00:28:19Bénalie, naturellement. Et c'est vrai partout.
00:28:21C'est vrai absolument partout.
00:28:23Vous préférez le diable que l'on connaît ?
00:28:25Absolument. L'Iran en 79
00:28:27terminé par Coménie.
00:28:29Saddam remplacé
00:28:31par Daesh.
00:28:33Moubarak remplacé par
00:28:35Morsi. Et puis
00:28:37Sisi, vous me direz que Sisi c'est un moindre mal.
00:28:39C'est un nouveau Moubarak.
00:28:41La Tunisie, Bénalie,
00:28:43Mardouki, etc.
00:28:45Donc dans tous les cas, on remplace
00:28:47des tyrans
00:28:49laïcs par des tyrans
00:28:51nouvelles vagues, plus
00:28:53durs. Islamiques et religieux.
00:28:55Je pense pas que ce soit une bonne affaire pour quiconque.
00:28:57À commencer par ces peuples-là.
00:28:59Il y en a un qui pense pas comme vous.
00:29:01Alors d'abord, regretter une saloperie comme Assad
00:29:03c'est impossible. Moi j'ai un ami
00:29:05j'avais un ami avec qui je le suis copieusement
00:29:07engueulé qui s'appelle Jean-Pierre Filliou
00:29:09qui est un prof
00:29:11qui est un grand spécialiste de ces questions
00:29:13et qui a écrit des chroniques dans le monde.
00:29:15On s'est beaucoup engueulé sur les sujets du Moyen-Orient.
00:29:17Il connaît remarquablement bien la situation.
00:29:19Il était à fond anti-Assad parce que c'est
00:29:21effectivement une saloperie, un boucher
00:29:23et aucun être humain constitué politiquement
00:29:25qui est en dessous de morale ne peut
00:29:27regretter une saloperie pareille de la même manière
00:29:29qu'on ne peut pas regretter Saddam Hussein
00:29:31ou Kadhafi. J'ai pas terminé.
00:29:33Alors ensuite, qu'est-ce qui se passe une fois qu'on a viré
00:29:35ces saloperies-là ? Parce que c'est
00:29:37une vraie question. Alors il y a parfois
00:29:39des situations transitoires où il y a pire
00:29:41ensuite ça devient un peu mieux parce qu'aujourd'hui
00:29:43l'Irak c'est pas terrible mais c'est mieux que sous Saddam Hussein.
00:29:45Je suis désolé. Il y avait des centaines
00:29:47de milliers de gens qui ont été massacrés par Saddam Hussein.
00:29:49Il a lancé les Irakiens dans une guerre absurde
00:29:51contre l'Iran avec des millions de morts
00:29:53des gamins de 12 ans qui allaient se faire trouver la peau.
00:29:55On ne peut pas regretter ces saloperies-là
00:29:57et on a un tropisme à droite parfois
00:29:59par vénération des tyrans
00:30:01je suis désolé, mais à aimer ces gens-là
00:30:03non. Alors ensuite, quel est le problème
00:30:05de fond ? Pourquoi est-ce que ça ne se
00:30:07stabilise pas ? Pourquoi
00:30:09ça ne se stabilise pas
00:30:11en haut, au Moyen-Orient
00:30:13et en Orient en général ? Pour une raison simple
00:30:15et il faut aller un petit peu au fond des choses là,
00:30:17c'est l'Islam. C'est-à-dire que quand on a
00:30:19une valeur sociale qui dénie
00:30:21à la politique, qui dénie finalement
00:30:23à l'État une vraie légitimité
00:30:25parce que c'est dans le Coran qu'il y a toutes les règles
00:30:27d'arbitrage dans la société,
00:30:29eh bien tout pouvoir
00:30:31est soit tyrannique, soit anarchique.
00:30:33C'est ça le problème, c'est qu'il n'y a pas
00:30:35de société civile vraiment constituée dans
00:30:37les pays musulmans. Et tant qu'on
00:30:39n'aura pas
00:30:41laïcisé les pays
00:30:43arabes, on sera dans ce merdier-là.
00:30:45J'ai vécu dans ces pays, j'y ai voyagé
00:30:47extensivement, c'est la conclusion
00:30:49à laquelle je suis arrivé. En tout cas, on ne peut
00:30:51jamais... Moi j'ai un ami qui a retrouvé,
00:30:53qui a été diplomate français en Irak
00:30:55au moment de Saddam,
00:30:57il sortait avec une nana et il a retrouvé
00:30:59la tête de la nana dans son jardin
00:31:01parce qu'elle avait eu
00:31:03le malheur de coucher avec un français, d'accord ?
00:31:05Eh bien moi, ces mecs-là, je ne les regretterai
00:31:07jamais. Bon, voilà.
00:31:09C'est tout.
00:31:11Jacques-Georges, il y en a un qui n'a pas parlé.
00:31:13Encore une fois, François Mortin.
00:31:15Je suis en désaccord pour un certain
00:31:17nombre de raisons. La première, c'est que
00:31:19je rappelle que dans les années 60-70,
00:31:21tous les États étaient des États
00:31:23laïcs-socialistes.
00:31:25Nasser, Bourguiba,
00:31:27le chadiran,
00:31:29etc.
00:31:31Hafez el-Assad,
00:31:33il n'était pas socialiste, mais il n'était
00:31:35pas religieux. Et tous ces
00:31:37pays qui étaient
00:31:39socialo-pro-russes
00:31:41et pro-URSS
00:31:43ont été tous désingués
00:31:45par les Américains
00:31:47et par les Israéliens
00:31:49pour mettre en place le chaos
00:31:51à la place pour le tout trancher.
00:31:53S'il te plaît,
00:31:55s'il te plaît,
00:31:57laisse-moi terminer
00:31:59mes phrases. Voilà. Ça, c'est la première
00:32:01chose. Donc c'est l'Occident,
00:32:03ce mythe qui consiste à dire Israël
00:32:05et les Américains nous protègent contre les
00:32:07méchants arabes, il est bidon.
00:32:09Parce que ce sont les Américains et les Israéliens
00:32:11qui ont fait sauter les régimes
00:32:13comme ils ont poussé
00:32:15le Hamas pour avoir
00:32:17entre eux des vrais ennemis
00:32:19pour pouvoir dire, voilà, on existe et on se défend
00:32:21et on continue à conquérir de la terre parce qu'en face
00:32:23on a des ennemis. Donc je ne
00:32:25partage absolument pas ce raisonnement.
00:32:27Et l'autre chose que je veux dire
00:32:29l'autre chose que je veux dire, et je vais terminer avec ça,
00:32:31c'est que Assad
00:32:33est peut-être un boucher, mais on s'en fout.
00:32:35On s'en fout.
00:32:37Mais laisse-moi
00:32:39terminer. Mais attends,
00:32:41le mythe des droits de l'homme
00:32:43c'est une invention des néo-cons
00:32:45américains parce qu'après on dit, comme c'est
00:32:47des droits de l'homme...
00:32:49Mais en fait,
00:32:51laissez-moi terminer mes phrases, s'il vous plaît.
00:32:55Est-ce que je peux terminer
00:32:57mes phrases et justifier ce que je dis ?
00:32:59S'il vous plaît, laissez-moi justifier ce que je dis.
00:33:01Il ne nous
00:33:03attaque pas, il n'était pas
00:33:05notre ennemi. C'est comme ça qu'on doit
00:33:07raisonner quand on est français. La
00:33:09diplomatie française, elle est faite pour les français,
00:33:11elle n'est pas faite pour les droits de l'homme, parce que
00:33:13sinon, il fallait désinguer Staline.
00:33:15Il fallait désinguer Staline, on aurait eu
00:33:17Hitler en France.
00:33:19C'est tout.
00:33:21C'est ça qui est important
00:33:23pour nous. C'est la France.
00:33:25Je voudrais terminer ma phrase.
00:33:27Ce qui est important pour nous, c'est
00:33:29la France. Voilà. C'est ça que je veux
00:33:31dire. Qu'est-ce qui est
00:33:33conforme à nos intérêts ? Quand j'entends
00:33:35Villepin qui dit, oui, on a bien
00:33:37fait de foutre en l'air ce boucher, mais on ne sait pas
00:33:39si après ça sera pire, c'est pas le
00:33:41raisonnement d'un homme d'État. Un homme d'État,
00:33:43c'est qui est-ce qui nous... Où sont nos intérêts ?
00:33:45Nos intérêts, c'était de laisser Bachar,
00:33:47c'est évident.
00:33:49On peut répondre ou pas ?
00:33:51On travaille
00:33:53avec les Chinois. Le régime chinois est comment ?
00:33:55Ça fait trois minutes que vous m'avez dit que
00:33:57c'était la dernière phrase.
00:33:59Bachar el-Assad,
00:34:01il est tombé, pour quelle raison cette fois-ci ?
00:34:03C'est pas les Américains qui ont poussé.
00:34:05C'est les sanctions de l'islamisme.
00:34:07Mais non, mais attendez.
00:34:09Je voudrais vraiment
00:34:11répondre à ça.
00:34:13Attendez. Jacques-Georges,
00:34:15pardon, c'est moi qui tiens.
00:34:17Jacques-Georges, c'est moi qui tiens l'émission.
00:34:19Ok ?
00:34:21J'ai l'impression
00:34:23d'être...
00:34:25J'ai les 4 chevaux, et il tient
00:34:27tous les 4 dans des sens différents.
00:34:29Si on veut que le chariot arrive à l'heure,
00:34:31il va falloir que je continue. Ok ?
00:34:33Cette fois-ci, il est tombé parce que
00:34:35ses protecteurs n'étaient plus là. Pardon,
00:34:37l'Iran et la Russie
00:34:39n'étaient pas capables de défendre
00:34:41Assad une fois de plus.
00:34:43Oui, parce qu'il y avait trop de gens qui étaient contre lui
00:34:45de l'extérieur, les Israéliens qui ont...
00:34:47Attends, laisse-moi finir.
00:34:49Des Israéliens qui ont bombardé
00:34:51des centaines de fois,
00:34:53450 fois en 3 jours, les installations
00:34:55militaires, et surtout les Américains
00:34:57qui poussent depuis 13 ans
00:34:59militairement en aidant
00:35:01les factions islamistes pour désintégrer
00:35:03le pays, et les Turcs qui ont joué le jeu.
00:35:05Et donc c'est pour ça qu'il est tombé.
00:35:07Mais le pire, c'est la guerre civile dans un
00:35:09pays. C'est le désordre le plus total.
00:35:11On va faire le tour des gagnants
00:35:13et des perdants. Moi, je voudrais juste dire une chose.
00:35:15Je n'ai pas pu répondre à tout ce que j'ai entendu.
00:35:17Je vous cède la parole, Serge.
00:35:19Mais est-ce que vous croyez sérieusement
00:35:21que pendant 10 ans de guerre civile
00:35:23en Syrie, quand il y a eu des
00:35:25centaines de milliers de morts et des gens qui se révoltaient
00:35:27partout, et des enfants qui étaient assassinés
00:35:29et qui étaient raptés par le pouvoir d'Assad
00:35:31et les parents qui ne les revoyaient plus,
00:35:33tout ça, ça n'a pas eu de rôle
00:35:35et que c'est uniquement les Israéliens et les Américains
00:35:37qui ont fait le truc. Non, ce sont des tyrannies
00:35:39qui sont au bout d'un moment rejetées par le peuple
00:35:41comme toutes les tyrannies.
00:35:43Alors ça dure le temps que ça dure, ça dure le temps
00:35:45qu'ils ont du pognon, qu'ils ont suffisamment
00:35:47d'armes. On voit par exemple la capacité
00:35:49de résilience d'un mec comme Macron
00:35:51qui est quand même loin d'être un démocrate réellement
00:35:53en France. On sait bien que quand les gens
00:35:55ont de l'argent et quand ils ont les capacités
00:35:57de la répression comme Macron l'a eue
00:35:59face aux gilets jaunes, ils peuvent durer longtemps.
00:36:01Eh bien, c'est Macron puissance 1000
00:36:03à Assad. C'est une saloperie intégrale.
00:36:05Et les Syriens n'en voulaient plus
00:36:07de la même manière que les Tunisiens ne voulaient
00:36:09plus de Ben Ali ou
00:36:11les Égyptiens ne voulaient plus de Moubarak.
00:36:13Ça arrive aussi que
00:36:15les peuples sans ingérence étrangère
00:36:17puissent vouloir
00:36:19se débarrasser de tyrans.
00:36:21J'ai des questions à vous poser.
00:36:23Une constatation.
00:36:25Tout le monde dit que ce sont les démocraties
00:36:27qui sont faibles. Mais est-ce que c'est pas les dictatures
00:36:29qui sont faibles ? On voit que la Syrie
00:36:31en 8 jours s'est terminée.
00:36:33Est-ce qu'il n'y a pas un espoir
00:36:35pour ceux qui vivent sous le joug
00:36:37en Russie ou dans d'autres pays
00:36:39où il y a des dictatures ? En Iran, bien entendu.
00:36:41Il faut souhaiter l'effondrement
00:36:43du régime des molles, là.
00:36:45Moi, je suis du côté des femmes iraniennes
00:36:47et des pauvres iraniens qui souffrent sous ces saloperies
00:36:49depuis des décennies.
00:36:51Mes questions, c'est qui sont les gagnants ?
00:36:53Qui sont les perdants ?
00:36:55Monsieur Leclerc,
00:36:57Israël, évidemment, c'est la suite du
00:36:597 octobre. Et puisque j'étais Israélien,
00:37:01c'est exactement ce que je souhaiterais.
00:37:03Parce que je pense qu'ils vont gagner
00:37:05de la tranquillité pour 10 ans ou 20 ans.
00:37:07Donc les Israéliens...
00:37:09Les Israéliens sont gagnants, la Turquie est gagnante.
00:37:11Les Israéliens, parce qu'en fait, ils ont éliminé...
00:37:13Voilà, ok, très bien.
00:37:15Parce qu'ils ont éliminé les deux proxys de l'Iran.
00:37:17Absolument. On est d'accord ? Absolument.
00:37:19La paix au Moyen-Orient, c'est la tourne perdante.
00:37:21Et si je me permets, sur l'Iran.
00:37:23Pourquoi l'Iran s'est retiré ? Pourquoi l'Iran
00:37:25n'est pas poussé ? Parce qu'en fait, l'Iran, il est face
00:37:27à Israël, qui a une politique étrangère extrêmement
00:37:29belliciste, puisqu'ils se battent sur leur sol
00:37:31contre les palestiniens, mais ils se sont battus aussi
00:37:33au Liban récemment. Ils ont attaqué
00:37:35l'Iran et ils ont aussi attaqué en Syrie.
00:37:37Ils ont bombardé des centaines de fois.
00:37:39Donc en fait, c'est un peu le régime
00:37:41dangereux, complètement irrationnel,
00:37:43et dangereux pour les autres, mais aussi pour eux-mêmes.
00:37:45Et quand ils voient, les Iraniens ont vu
00:37:47entre la haine d'Israël
00:37:49et de l'Iran, plus Trump
00:37:51qui a nommé une équipe qui est pro-israélienne
00:37:53à fond, en fait, l'Iran s'est dit
00:37:55au niveau diplomatique,
00:37:57alors tu me diras ce que t'en penses, ce n'est pas jouable.
00:37:59Ils ont fait un pas de côté pour sortir de l'oeil
00:38:01du cyclone. Donc en fait, l'Iran renonce
00:38:03à son influence sur la Syrie et le Liban,
00:38:05et donc il est perdant, très clairement, et il
00:38:07va sous le parapluie des briques.
00:38:09Ça c'est important aussi
00:38:11pour développer son économie
00:38:13et le but
00:38:15de l'Iran maintenant, c'est de finir
00:38:17sa bombe nucléaire pour être protégé
00:38:19définitivement des Américains et de toutes les ingérences extérieures.
00:38:21Donc vous pensez que un des effets
00:38:23de la chute
00:38:25en Syrie, c'est le développement
00:38:27jusqu'au bout de la bombe
00:38:29en Iran ?
00:38:31Mais les Israéliens
00:38:33ne laisseront jamais faire ça.
00:38:35Il y a les briques de l'autre côté, il y a la Russie et la Chine de l'autre côté.
00:38:37Mais il y a un parapluie des briques ?
00:38:39Non, mais les briques c'est quand même une grande puissance
00:38:41qui est en train de se lever et les Américains
00:38:43ne peuvent pas faire ce qu'ils veulent face à la Russie et la Chine.
00:38:45Alors, François Martin, pardon, Jacques-Georges.
00:38:47François Martin.
00:38:49Moi je ne suis pas du tout sûr que
00:38:51ce qu'on présente aujourd'hui
00:38:53comme les véritables gagnants, c'est-à-dire la Turquie,
00:38:55Israël, les Etats-Unis,
00:38:57soient les véritables gagnants à l'avenir.
00:38:59Et le monde sunnite dont on parle ?
00:39:01Je ne suis pas sûr du tout, pour plusieurs raisons.
00:39:03Moi je considère
00:39:05que le grand
00:39:07perdant de la guerre d'Israël actuellement
00:39:09contre l'Iran
00:39:11et contre
00:39:13le Hezbollah et contre le Hamas,
00:39:15c'est Israël.
00:39:17Parce qu'Israël est très attaqué sur le plan
00:39:19médiatique, parce que son premier ministre
00:39:21est recherché pour crime contre l'humanité,
00:39:23il ne faut quand même pas oublier ça, c'est quand même
00:39:25énorme, parce que l'économie est par terre,
00:39:27etc. Alors, du jour au lendemain,
00:39:29ce n'est pas parce qu'ils ont occupé la bande,
00:39:31la buffer zone, qu'ils sont
00:39:33devenus les grands gagnants.
00:39:35Et je pense que leurs ennemis
00:39:37de l'époque qui étaient Bachar étaient moins dangereux
00:39:39potentiellement que ceux qui
00:39:41peuvent prendre le pouvoir aujourd'hui,
00:39:43parce que Bachar n'a jamais
00:39:45bombardé Israël.
00:39:47Et la dernière
00:39:49des choses que je veux dire,
00:39:51si Jacques permet
00:39:53de finir ma phrase, c'est que
00:39:55je pense que les
00:39:57Russes devront obligatoirement
00:39:59revenir à un moment donné, parce que
00:40:01ce qui va s'organiser sur place à partir de
00:40:03la balkanisation, qui est une évidence,
00:40:05à mon avis, c'est un système
00:40:07de terrorisme organisé
00:40:09qui va viser, d'une part l'Europe
00:40:11et d'autre part la Russie.
00:40:13Donc à mon avis, la Russie ne peut pas se permettre
00:40:15d'avoir un chancre de cette façon.
00:40:17Et elle a simplement passé son tour
00:40:19parce que le fruit était pourri,
00:40:21parce que le pays n'était plus défendable.
00:40:23C'est pas par faiblesse à cause des moyens
00:40:25qui sont alloués à l'Ukraine. Pas du tout.
00:40:27L'Iran a fait exactement la même chose,
00:40:29qui n'est pas du tout...
00:40:31L'Iran n'est pas du tout fragilisé
00:40:33dans cette affaire. Pas du tout.
00:40:35Je veux dire, l'Hezbollah
00:40:37reste ultra armé,
00:40:39je le rappelle. Je rappelle que
00:40:41c'est Israël qui a demandé la trêve et pas
00:40:43l'Hezbollah. Donc l'Hezbollah est sur-armé
00:40:45donc on nous dit l'Hezbollah est le perdant.
00:40:47C'est pas vrai et je pense qu'on va...
00:40:49La prochaine étape, ça sera le retour des Russes.
00:40:51Voilà, c'est ça que je pense.
00:40:53Vous voulez simplement qu'on dise pourquoi
00:40:55ça arrive en ce moment. Parce que c'est
00:40:57la suite du 7 octobre
00:40:59et parce que c'est avant le 20 janvier.
00:41:01Parce que...
00:41:03C'est la prise de pouvoir de Trump. Voilà.
00:41:05C'est pas par hasard si ça arrive en ce moment.
00:41:07Il faut que le 20 janvier, la situation soit
00:41:09telle que
00:41:11ça consolide...
00:41:13Comment on dit cette chute si rapide ?
00:41:15Elle est organisée en réalité ?
00:41:17Bien sûr. Moi j'en suis absolument
00:41:19persuadé. Elle est organisée. C'est pas la
00:41:21révolte des peuples. C'est une révolte des peuples
00:41:23mise en oeuvre, évidemment. Bien sûr.
00:41:25Il n'y a pas que...
00:41:27Bon, il y a aussi malgré tout les peuples qui de temps en temps,
00:41:29on l'a vu en France, on le vit tous les jours, qui en ont
00:41:31marre de temps en temps et qui se révoltent. Ça arrive
00:41:33et tout n'est pas... Et mai 68, même si les
00:41:35Américains ont eu leur rôle, c'est pas que
00:41:37les Américains qui ont fait mai 68.
00:41:39Donc il y a eu aussi des étudiants
00:41:41et des gens qui en avaient marre. Bon. Donc,
00:41:43ce qui se passe en Syrie,
00:41:45je pense que ça a surpris tout le monde. Il n'est pas sûr
00:41:47que ce soit dans l'intérêt immédiat d'Israël parce
00:41:49qu'en fait Assad n'était plus vraiment
00:41:51une menace. On l'a vu d'ailleurs.
00:41:53Bon, il était extrêmement affaibli.
00:41:55Donc là, il va s'en suivre
00:41:57en chaos et c'est pour ça d'ailleurs que les Israéliens et les
00:41:59Américains, tous les deux, bombardent massivement
00:42:01tous les sites militaires de Syrie
00:42:03parce qu'ils ne savent pas ce qu'il va en sortir.
00:42:05Et parce qu'il y a des armes chimiques.
00:42:07Je voudrais terminer. Ils ne savent pas ce qu'il va en sortir.
00:42:09C'est le poteau noir.
00:42:11Et donc, qu'est-ce qu'ils font ?
00:42:13Ils détruisent les trucs parce que, justement,
00:42:15ils ne savent pas qui va les récupérer.
00:42:17Il y a une part d'incertitude.
00:42:19Il y a une part d'incertitude dans cette
00:42:21situation. Alors ensuite,
00:42:23la situation de l'Iran, moi je pense que les
00:42:25Iraniens et l'Iran sont extrêmement
00:42:27affaiblis, extrêmement affaiblis parce que
00:42:29bon, ils vivent essentiellement de l'exploitation
00:42:31des matières premières, bon,
00:42:33des hydrocarbures et du gaz.
00:42:35Et donc, ils ont une opposition
00:42:37interne de plus en plus forte. Ils n'arrivent pas
00:42:39à juguler vraiment le
00:42:41mouvement des femmes iraniennes qui cherchent
00:42:43l'émancipation de tous ces mecs-là.
00:42:45Et donc, ils sont de plus en plus affaiblis.
00:42:47Les BRICS, j'y crois pas du tout.
00:42:49On voit, les BRICS, c'était un moment, ah bah c'est
00:42:51tiens, l'alliance de la Turquie et de l'Iran.
00:42:53Et qu'est-ce qu'on voit là ? Ils sont en train pratiquement de se foutre sur la gueule.
00:42:55Mais c'est la même chose entre les Russes
00:42:57et les Chinois. Et bon, ce ne sont
00:42:59que des alliances de circonstances.
00:43:01Ce ne sont que des alliances de circonstances.
00:43:03Ça ne durera pas très longtemps.
00:43:05Donc, on est dans une situation,
00:43:07c'est ce que j'ai essayé de dire dans mon bouquin,
00:43:09j'y reviendrai, où en fait, il y a des interpénétrations,
00:43:11des interdépendances de plus en plus
00:43:13complexes et où, quand un des régimes
00:43:15et quand un des camps s'effondrent,
00:43:17eh bien, on a une contamination
00:43:19de manière assez inattendue, parfois,
00:43:21dans d'autres camps. Et c'est ce qui rend
00:43:23la situation très fluide et difficile aujourd'hui.
00:43:25Une seconde. Jacques-Georges et
00:43:27Philippe Noël. Merci Serge.
00:43:29Je pense quand même que ça,
00:43:31ce n'est pas par hasard que ça arrive en ce moment,
00:43:33ça a quand même été organisé, voulu,
00:43:35planifié et tout le bazar.
00:43:37Je pense que là, derrière, il y a Israël
00:43:39et je dirais Israélien.
00:43:41C'est la suite du 7 octobre.
00:43:43C'est tout. Et je pense que si
00:43:45j'étais Israélien, je serais à fond
00:43:47pour cette politique. Parce que, contrairement
00:43:49à ce que dit François, moi, je pense qu'Israël
00:43:51va être conforté
00:43:53pour un bon bout de temps.
00:43:55Il n'y a plus d'opposition.
00:43:57Le 7 octobre a été fait
00:43:59contre la vie des Iraniens
00:44:01qui, au minimum, n'ont pas été avertis.
00:44:03Donc, le Hamas et le Hezbollah
00:44:05ne s'étaient pas du tout dans leur intérêt.
00:44:07Donc, si c'est la suite
00:44:09du 7 octobre, personne n'a
00:44:11vraiment prévu le 7 octobre.
00:44:13Israël réagit et il y a maintenant
00:44:15les pions qui sont en train de tomber.
00:44:17Ce n'est pas ça plutôt ce qui est en train de se passer ?
00:44:19Sans qu'il y ait des
00:44:21grands décideurs.
00:44:23En tout cas, moi, je vais vous dire,
00:44:25le vrai problème de jouer aux apprentis sorciers,
00:44:27à faire du changement de régime,
00:44:29comme ça a été fait en Irak, en Libye,
00:44:31on se retrouve avec des pays qui sont dévastés,
00:44:33avec les islamistes qui prennent le pouvoir,
00:44:35du terrorisme supplémentaire et surtout
00:44:3733 millions de réfugiés qui se sont baladés
00:44:39vers l'Europe et qui posent des problèmes
00:44:41ensuite d'islamisme en Europe.
00:44:43Donc, si on veut se battre contre l'islamisme, il faut se battre pour avoir des pays
00:44:45solides et ne pas
00:44:47essayer de les faire dégoupiller.
00:44:49Ça, c'est à nous de protéger nos frontières.
00:44:51Alors là, je vous rejoins, il faut déconnecter
00:44:53le débat des intérêts de la France
00:44:55qu'il se passe là-bas, parce qu'il se passe là-bas,
00:44:57c'est comme De Gaulle, il faut voler
00:44:59avec des idées simples, c'est trop compliqué pour nous,
00:45:01c'est trop compliqué pour nous.
00:45:03Donc, on s'en fout, qu'ils se démerdent,
00:45:05mais surtout, il faut protéger nos frontières.
00:45:07Et si il y a une pression aux frontières
00:45:09du fait du bordel en Irak,
00:45:11à nouveau, en Syrie, etc.,
00:45:13et bien, de toute façon, il y aura du bordel.
00:45:15Ce qu'il faut, c'est qu'on change les gouvernements
00:45:17ineptes et inaptes ici et qu'on défende
00:45:19nos frontières et qu'on n'accepte pas
00:45:21les stratégies à la Merkel
00:45:23de leur dire, venez, venez, etc.
00:45:25On est tous d'accord, mais
00:45:27politiquement, on n'est pas tous d'accord.
00:45:29Elle nous empêche d'avoir des frontières
00:45:31et j'aime bien. Mais l'Union Européenne, moi, je suis pour qu'on se barre
00:45:33depuis 30 ans. Alors, tu vas pas,
00:45:35bon voilà, prêcher un tomac.
00:45:37Vous savez quoi, Jacques-Georges ?
00:45:39Le temps est dépassé, c'est vous qui allez conclure.
00:45:41Lourde responsabilité.
00:45:43Oui, oui, tout à fait.
00:45:45D'un seul coup.
00:45:47Bon, enfin, je voudrais
00:45:49qu'on parle de l'avenir de la Syrie. Je pense que la Syrie,
00:45:51malheureusement, ça va être la grande perdante
00:45:53parce que la Syrie va tourner à la Libye
00:45:55ou la Syrie va tourner au Liban.
00:45:57C'est-à-dire qu'elle va être divisée en morceaux
00:45:59qui seront
00:46:01inconciliables et c'est un pays
00:46:03foutu, à mon avis, pour très longtemps.
00:46:05C'est pour ça. Et je pense également que
00:46:07Israël va gagner un peu
00:46:09de paix, mais quelques décennies
00:46:11de tranquillité. Je pense que ça sera
00:46:13finalement bénéfique pour elle et même peut-être
00:46:15pour nous.
00:46:17Allez, merci messieurs. On se retrouve dans quelques
00:46:19secondes puisque vous avez des coups de gueule
00:46:21et des coups de cœur. A tout de suite.
00:46:23Retrouvez et achetez les livres
00:46:25des invités de TVL
00:46:27dans la boutique
00:46:29de votre chaîne sur tvl.fr
00:46:41Rebonjour, coup de gueule et coup de cœur. Et je vais vous dire,
00:46:43c'est moi qui vais commencer. Non pas par un coup de gueule ou
00:46:45par un coup de cœur, mais je vais me faire sans doute
00:46:47le porte-parole de Philippe Pascot
00:46:49pour me réjouir de la libération
00:46:51de Paul Watson qui était détenu
00:46:53au Danemark pour s'être
00:46:55opposé à la chasse
00:46:57à la baleine et demandé
00:46:59en extradition par le Japon.
00:47:01Tout ça, l'Europe
00:47:03n'a pas cédé. Il semblerait que
00:47:05la France ait joué un grand rôle.
00:47:07Je voulais vous dire à quel point
00:47:09moi, personnellement,
00:47:11je pense beaucoup d'autres et je suis sûr de
00:47:13Philippe Pascot, sommes heureux
00:47:15que cet homme soit libre, arrêté
00:47:17pour des raisons lamentables.
00:47:19Allez, Philippe Murer.
00:47:21Je suis assez d'accord avec vous, Franck,
00:47:23sur le sujet.
00:47:25Mon coup de cœur, il va être pour
00:47:27Heba Bush, la ministre
00:47:29de l'énergie suédoise
00:47:31qui a dit son fait aux Allemands sur le problème
00:47:33énergétique que pose l'Allemagne et sa politique
00:47:35dans l'Union Européenne. En fait,
00:47:37j'aurais aimé que ce soit des ministres français
00:47:39qui le disent. Le gouvernement français,
00:47:41c'est vrai qu'ils le disent. Il s'est passé quoi ? Il s'est passé
00:47:43depuis deux semaines qu'il n'y a pas
00:47:45beaucoup de soleil et pas beaucoup de vent
00:47:47en Allemagne et sur l'Europe du Nord. Et qu'en fait,
00:47:49les prix de l'électricité ont bondi
00:47:51à un euro le kilowatt-heure, les prix
00:47:53de gros en Allemagne et dans toute l'Europe
00:47:55du Nord. Et qu'en plus...
00:47:57Parce que l'éolien et solaire ne fonctionnaient pas.
00:47:59Et qu'en fait, en même temps,
00:48:01il y a eu un risque de coupure électrique extrêmement
00:48:03important. Donc,
00:48:05ce qui se passe, c'est que la
00:48:07stratégie de 100% renouvelable des Allemands
00:48:09est en train de complètement échouer. Elle a coûté
00:48:111000 milliards d'euros à l'Allemagne.
00:48:13Et ça pose un risque fondamental pour l'Allemagne
00:48:15et pour le reste de l'Europe.
00:48:17Avec les variations de prix, le risque de coupure.
00:48:19Donc, la ministre suédoise a dit
00:48:21« Aucune volonté au monde ne peut passer outre
00:48:23les règles de base de la physique. » Pas même
00:48:25le docteur Robert Abec, qui est le ministre
00:48:27de l'économie allemande
00:48:29et du climat et qui est aussi le numéro
00:48:311 des verts allemands.
00:48:33Donc, on se retrouve, elle a dit son
00:48:35fait allueux et la France devrait le dire aussi.
00:48:37C'est-à-dire qu'il faut laisser
00:48:39construire des centrales nucléaires,
00:48:41arrêter d'imposer des quotas
00:48:43d'éolien et de solaire qui déstabilisent
00:48:45le réseau électrique,
00:48:47parce que c'est comme ça qu'on s'en sortira.
00:48:49Alors qu'aujourd'hui, la France prend des amendes
00:48:51parce qu'elle a trop de nucléaire et pas assez de ENR
00:48:53alors que la France a l'énergie
00:48:55la plus décarbonée d'Europe.
00:48:57Voilà la folie dans laquelle nous sommes.
00:48:59Merci pour votre coup...
00:49:01Et probablement du monde.
00:49:03Merci pour votre coup de cœur,
00:49:05votre coup de gueule.
00:49:07On va passer sur la stratégie du
00:49:09RN. La stratégie du RN par rapport
00:49:11au gouvernement. Ils ont laissé gouverner
00:49:13pendant 3 mois le gouvernement Barnier,
00:49:15européiste acharné, qui n'avait aucune
00:49:17solution à proposer pour la France.
00:49:19Ils disent qu'ils vont laisser
00:49:21gouverner maintenant Beyrou pendant
00:49:233 mois de plus. Ce qui commence à être un problème
00:49:25parce que la France a des problèmes urgents
00:49:27à régler. Donc,
00:49:29en censurant trop tard
00:49:31Barnier et Beyrou, pourquoi ils font ça ? Parce qu'en fait
00:49:33Marine Le Pen est empêtrée dans l'affaire des
00:49:35assistants parlementaires européens.
00:49:37Réponse 31 mars. Et j'ai été assistant
00:49:39parlementaire de Marine Le Pen, donc je sais ce qu'il en est.
00:49:41Il y a une légèreté, un manque
00:49:43de sérieux et de professionnalisme, que quand
00:49:45on se bat contre un système
00:49:47où on ne prend pas des assistants parlementaires,
00:49:49en les laissant ne pas venir à Strasbourg
00:49:51et à Bruxelles, ce qu'ils sont obligés de faire.
00:49:53Un manque de professionnalisme et de sérieux,
00:49:55puisqu'on se met sous le joug de la justice
00:49:57et la possibilité. Et donc
00:49:59Marine Le Pen, en fait, ne défend pas les Français
00:50:01puisqu'elle est obligée de se défendre elle-même sur cette
00:50:03affaire de procès et de laisser passer du temps.
00:50:05Et en plus, elle laisse Macron avoir une carte
00:50:07en main contre elle. Macron peut dissoudre
00:50:09maintenant, au lieu de démissionner, il peut
00:50:11dissoudre l'Assemblée en juin
00:50:13tranquillement, laisser l'ERN arriver
00:50:15au pouvoir et être complètement
00:50:17incapable de gouverner. Pourquoi ? Parce que l'ERN,
00:50:19la première chose qu'ils veulent faire, c'est
00:50:21un référendum sur l'immigration. Eh bien,
00:50:23ils ne pourront même pas faire un référendum sur l'immigration.
00:50:25Il n'y a que le président qui peut le décider.
00:50:27Et pour résoudre le problème de l'immigration,
00:50:29il y a un référendum sur l'immigration, mais ensuite
00:50:31il faut faire le bras de fer avec l'Union Européenne et sortir
00:50:33de l'Union Européenne qui tient toutes les manettes.
00:50:35Donc on voit que, par ce manque de professionnalisme,
00:50:37ce manque de sérieux qui dure depuis
00:50:3910, 15, voire 30 ans, l'ERN
00:50:41ne peut pas défendre les Français.
00:50:43Et malheureusement, c'est le cas aujourd'hui.
00:50:45OK. Merci beaucoup.
00:50:47François Martin, est-ce que vous avez un coup de gueule ?
00:50:49Un coup de gueule ? Les médias français.
00:50:51Sur l'affaire Bachar.
00:50:53Bachar le boucher, Bachar le
00:50:55boucher. On va filmer les
00:50:57types qui sortent de
00:50:59prison, alors qu'on voit après que c'est
00:51:01des trucs trafiqués, etc.
00:51:03Combien on a aujourd'hui de
00:51:05reportages sur les
00:51:072,5 millions de types à Gaza ?
00:51:09Il n'y a pas de boucher là ?
00:51:11On a envoyé
00:51:13100 000 tonnes de bombes. 100 000 tonnes,
00:51:15c'est l'équivalent de 8 bombes d'Hiroshima.
00:51:17Combien on a ? Combien il y a
00:51:19de reportages sur les sorties des prisons israéliennes ?
00:51:21Moi j'ai été les voir,
00:51:23les gamins qui sortent, des gamins
00:51:25systématiquement avec les mains et les bras brisés
00:51:27à coups de barres de fer
00:51:29et que l'on ne travaille pas
00:51:31après et qui sortent avec les mains comme ça.
00:51:33Est-ce qu'on va voir ça ? Alors moi je veux
00:51:35bien qu'on montre Bachar, mais à ce moment-là il faut montrer tout
00:51:37le reste. Qu'est-ce qu'on
00:51:39va montrer de ce que nous avons couvert
00:51:41en République démocratique du Congo ?
00:51:43Il y a 20 millions de morts
00:51:45depuis 2000 parce qu'on a partitionné
00:51:47le pays et que dans les accords
00:51:49on a permis au Rwanda de mettre la main
00:51:51avec les boîtes américaines et israéliennes,
00:51:53je rappelle, sur les richesses du
00:51:55Congo qui sont vendues par le Rwanda.
00:51:57Qu'est-ce qu'on fait là-dessus ? Donc moi je voudrais
00:51:59bien un peu
00:52:01d'égalité sur tout ça. Or là,
00:52:03en fait c'est la voix de son maître,
00:52:05on est dans une propagande
00:52:07américaine pure.
00:52:09Et ça, je trouve ça dégueulasse.
00:52:11Voilà. C'est pas de l'information.
00:52:13Ok, merci. Ça c'était votre coup
00:52:15de gueule. Vous avez un coup de cœur ?
00:52:17Je vais faire sauter
00:52:19Serge au plafond,
00:52:21le plafond est un peu haut. Moi je vais envoyer
00:52:23mon coup de cœur à Bachar.
00:52:25Pas à cause de la façon...
00:52:27Il en a besoin.
00:52:29Je vais vous dire pourquoi.
00:52:31Parce que
00:52:33c'est un type qui a subi,
00:52:35qui a fini par gagner, avec
00:52:37l'appui des Russes et avec l'appui
00:52:39de la première guerre, qui a été une guerre atroce,
00:52:41qui a subi pendant 12 ans
00:52:43un véritable
00:52:45système
00:52:47de sanctions.
00:52:49Moi j'ai vu
00:52:51ce que c'est que les sanctions en Angola,
00:52:53etc. Il n'y a pas plus diabolique
00:52:55et plus pervers que ça. Parce que quand on met
00:52:57des sanctions, on sait qu'il n'y a plus de lait,
00:52:59il n'y a plus de lait infantile, il n'y a plus de produit.
00:53:01C'est les enfants qui meurent
00:53:03de faim en premier. Moi j'ai vendu
00:53:05du lait infantile à la Turquie
00:53:07qui vendait à l'époque dans la guerre
00:53:09Iran-Irak. C'est horrible.
00:53:11Même quand tu es le chef d'état
00:53:13d'un pays comme ça, tu n'empêches pas que la corruption
00:53:15se fasse. C'est pas forcément toi qui la dirige.
00:53:17Mais tu ne peux pas l'empêcher. Donc tu crées
00:53:19un système de corruption et tu montes
00:53:21artificiellement les populations
00:53:23contre les riches en rendant les riches de plus en plus riches
00:53:25et les pauvres de plus en plus pauvres.
00:53:27Que ce type ait pris la décision
00:53:29parce que c'est lui qui l'a imposé
00:53:31au départ d'aller s'entendre avec
00:53:33ses adversaires pour leur dire
00:53:35moi je vais vous laisser le pays
00:53:37mais on s'arrange pour que ça se fasse
00:53:39proprement et que vous ayez...
00:53:41En diminuant la violence
00:53:43et moi je m'en vais et j'organise
00:53:45mon départ, je ne connais pas beaucoup de
00:53:47chefs d'état qui soient d'accord pour faire ça.
00:53:49Je ne parle pas du système de répression
00:53:51mais le système de répression c'était celui
00:53:53d'Afez et puis il y a plein d'autres pays
00:53:55qui ont fait la même chose.
00:53:57Uniquement sur ce point, je pense
00:53:59que c'est un signe de responsabilité
00:54:01politique que je n'ai pas vu dans
00:54:03beaucoup de pays où on s'accroche
00:54:05au pouvoir ou alors on se barre avec son
00:54:07hélicoptère le jour, au moment
00:54:09où l'ennemi est à vos portes
00:54:11et entoure votre palais. Mais ce n'est pas ce qu'il a fait.
00:54:13Merci beaucoup.
00:54:15Ok.
00:54:17Il s'est barré juste avant qu'ils arrivent.
00:54:19Donc, je peux...
00:54:21Jacques-Georges, un coup de gueule.
00:54:23Un coup de gueule
00:54:25contre les frexiteurs.
00:54:27Alors il y en a ici.
00:54:29Il n'y a même
00:54:31que ça.
00:54:33Le frexit c'est une
00:54:35commodité évidemment, c'est la logique
00:54:37du bouc émissaire bien connue.
00:54:39C'est tellement facile, ça explique tout.
00:54:41Le seul problème c'est que ça ne correspond
00:54:43pas tout à fait à la réalité. Il ne faut pas oublier
00:54:45quand même d'abord que les défauts de l'Union
00:54:47Européenne viennent en grande partie des
00:54:49Français. Il ne faut pas l'oublier ça. Moi je connais bien
00:54:51l'Union Européenne, la Commission Européenne
00:54:53parce que j'ai travaillé 25 ans, non pas
00:54:55à l'intérieur, mais pour elle, dans
00:54:57différents pays. Je connais tous les défauts.
00:54:59Je les connais à tire-larigot.
00:55:01Mais je dirais que les défauts de la machine
00:55:03bruxelloise sont d'origine française
00:55:05en très grande partie. Il ne faut pas
00:55:07oublier également que l'euro c'est une
00:55:09invention, c'est quelque chose qui a été imposé
00:55:11aux Allemands par M.
00:55:13Mitterrand contre M. Cole qui n'en voulait
00:55:15pas. Les victimes de l'euro
00:55:17c'est peut-être les Français
00:55:19maintenant, mais au départ c'était plutôt les Allemands.
00:55:21Il ne faut pas oublier ça non plus.
00:55:23Et je dois dire que
00:55:25l'exemple anglais
00:55:27devrait nous suffire, devrait nous vacciner.
00:55:29Mais non, apparemment non, parce que c'est trop commode, c'est tout.
00:55:31C'est commode. Voilà.
00:55:33Je pourrais développer
00:55:35beaucoup là-dessus.
00:55:37C'est un sujet
00:55:39sur lequel je pourrais parler longuement.
00:55:41Alors, mon coup de cœur, on va mettre un peu
00:55:43de douceur dans tout ça. Parce qu'il n'y avait
00:55:45pas beaucoup de douceur dans ces débats
00:55:47jusqu'à présent.
00:55:49L'esprit de Noël ne soufflait pas beaucoup
00:55:51autour de cet art.
00:55:53Pour mettre un peu dans l'ambiance de Noël, j'ai vu un film
00:55:55qui
00:55:57s'appelle Enfant Phare.
00:55:59Oui, je l'ai vu aussi.
00:56:01J'avais vu précédemment un film qui s'appelait
00:56:03Boléro.
00:56:05Qui était paru en avril.
00:56:07Les deux films ont un point commun.
00:56:09C'est Maurice Ravel, le Boléro de Maurice Ravel.
00:56:11Moi, je dois dire que
00:56:13je suis français à 100%.
00:56:15D'origine
00:56:17très enracinée.
00:56:19Mais pour moi, la gloire de la France,
00:56:21ce n'est pas Louis XIV, ce n'est pas Napoléon.
00:56:23C'est Debussy,
00:56:25Ravel, Fauré,
00:56:27Poulenc. Voilà, c'est ça la France.
00:56:29La grande France, pour moi, c'est ça.
00:56:31Et alors, ces films-là, c'est ça.
00:56:33Je dois dire que ce sont des films...
00:56:35Je dois dire que j'ai eu les larmes aux yeux plusieurs fois
00:56:37avec ces films. Parce que ce sont des films,
00:56:39l'un sur la difficulté de la création
00:56:41artistique, l'arrachement
00:56:43que ça suppose pour un Ravel
00:56:45d'avoir composé le Boléro,
00:56:47son oeuvre
00:56:49la plus connue, mais également la plus simpliste
00:56:51par certains côtés.
00:56:53C'est quand même quelque chose
00:56:55d'extraordinaire.
00:56:57Le deuxième,
00:56:59en plus, il y a un
00:57:01côté social,
00:57:03il y a un côté amour de la France,
00:57:05amour de la langue française, amour de la musique française
00:57:07dans le peuple français.
00:57:09Je trouve que c'est magnifique. C'est l'histoire
00:57:11de deux frères qui
00:57:13sont séparés par le sort.
00:57:15L'un va dans une famille bourgeoise
00:57:17et devient un grand chef d'orchestre international.
00:57:19L'autre est un prolo et
00:57:21il sert de la purée
00:57:23à des enfants
00:57:25dans une cantine scolaire. Mais ils ont tous les deux
00:57:27le don de la musique. Ils ont l'oreille absolue
00:57:29tous les deux. Et ils se rapprochent
00:57:31de Sarah Bell. Donc c'est un beau film.
00:57:33Voilà.
00:57:35Pas mieux, mais pas moins.
00:57:37Merci. Serge Federbuch.
00:57:39Comme d'habitude, je serai un mauvais élève.
00:57:41C'est-à-dire que moi, j'aiurais surtout
00:57:43des coups de gueule, mais ça prouve bien
00:57:45j'aimerais bien avoir des coups de cœur.
00:57:47L'actualité est telle
00:57:49qu'on a du mal à trouver des coups de cœur.
00:57:51C'est un vrai souci.
00:57:53Évidemment, un peu dans le domaine artistique,
00:57:55mais à part ça, c'est pas en politique qu'on va trouver des coups de cœur.
00:57:57Et donc, premier coup
00:57:59de gueule, mais alors là, il faut me pardonner
00:58:01mon parisianisme, c'est l'annonce
00:58:03que Hidalgo et sa bande ont dépensé
00:58:0550 000 euros parce qu'ils ont oublié
00:58:07en arrivant, quand elle était à Tahiti,
00:58:09qu'il y avait des règles de rooming
00:58:11et d'utilisation du téléphone
00:58:13et que c'était payant. En fait,
00:58:15leur forfait était dépassé. Et que plutôt que de prendre
00:58:17en fait une carte SIM à 20 balles,
00:58:19ils ont téléphoné, téléphoné.
00:58:21Donc ils ont fait que ça, d'ailleurs, quand ils étaient à Tahiti.
00:58:2350 000 euros de dépense, c'est dans le canard enchaîné
00:58:25aujourd'hui. 50 000 euros de dépense
00:58:27en dépassement. On comprend pourquoi elle ne veut pas filer
00:58:29ses notes de frais. Et ça explique pourquoi
00:58:31la situation parisienne est ce qu'elle est.
00:58:33Il y avait un milliard de dettes sous Tiberi.
00:58:35Maintenant, on arrive à 15 milliards,
00:58:37sans compter toutes les dettes cachées dans les sociétés
00:58:39de l'économie mixte et les offices HLM.
00:58:41Alors pourtant qu'ils ont augmenté massivement
00:58:43les impôts et qu'ils ont en plus la divine
00:58:45surprise des droits de notaire qui avaient flambé.
00:58:47C'est-à-dire que ces gens ont réussi à cramer
00:58:49une quarantaine de milliards d'euros
00:58:51en 20 ans dans une collectivité locale.
00:58:53C'est monstrueux. C'est dément.
00:58:55On a beau le dire, on est habitué
00:58:57à... Bon, elle fuit
00:58:59d'ailleurs à l'étranger. C'est un peu comme
00:59:01Le Maire qui s'enfuit
00:59:03en Suisse. Elle va s'enfuir en Belgique.
00:59:05Les gens... Mais il faudra aller
00:59:07rechercher un jour ces gens-là. Hidalgo, Le Maire.
00:59:09Il faudra les juger. Moi, je pense
00:59:11que quand tu as un vrai
00:59:13pouvoir politique digne de ce nom
00:59:15et vraiment qui défendra les intérêts
00:59:17nationaux en France, il faudra
00:59:19rattraper ces mecs-là et les juger.
00:59:21D'accord ? Bon. Premièrement. Deuxièmement...
00:59:23Votre temps est écoulé.
00:59:25Une minute trente... Un mot. Ces pauvres
00:59:27petits LFI qui vont chialer comme des
00:59:29madeleines, là. Les pauvres petits
00:59:31parce qu'on a mis un tag sur la porte de Mélenchon.
00:59:33D'accord ? Et qui trouvaient
00:59:35légitime les émeutes.
00:59:37La deuxième intifada, la dernière fois
00:59:39où on a mis, bon, la France en partie
00:59:41à feu et à sang. Et qui trouvaient légitime
00:59:43que l'Assemblée nationale soit taguée
00:59:45et les portes pétées parce que c'était
00:59:47pas grave. C'était juste l'expression
00:59:49d'un désaccord politique. Et là, on touche
00:59:51un brin à la porte de leur gourou,
00:59:53de leur grand manitou, de leur codillot.
00:59:55Et ben, alors là, ça chiale, ça chiale,
00:59:57ça chiale. Eh bien, bien fait pour toi,
00:59:59Jean-Luc. Juste, peut-être,
01:00:01ça a échappé à certains. La
01:00:03maison de campagne de
01:00:05M. Mélenchon a été cambriolée
01:00:07et des gens se sont introduits et ont pas mal
01:00:09dégradé, au moins, en tout cas,
01:00:11de la peinture. Ils ont bordélisé
01:00:13la maison. Ils ont bordélisé la maison, voilà.
01:00:15Et les adversaires politiques ? Peut-être.
01:00:17Peut-être. Sans doute, vu les inscriptions.
01:00:19Ça doit être fin, je crois.
01:00:21Ok. Messieurs, merci beaucoup.
01:00:23Je suis d'accord avec vous, Jacques,
01:00:25y'a pas eu beaucoup d'esprit de Noël. Donc, moi,
01:00:27je voulais s'insuffler un petit peu.
01:00:29Ça manquait de douceur.
01:00:31C'est le Mossad qui a fait le coup.
01:00:33Allez, on vous souhaite
01:00:35un très joyeux Noël
01:00:37en famille. J'espère pour vous
01:00:39de passer de belles fêtes de
01:00:411er de l'an. Et nous nous retrouvons
01:00:43début janvier, première
01:00:45semaine de janvier. À très vite, donc.
01:00:47Merci.

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