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Franck Tanguy reçoit Cyril Bennasar, Jacques Georges, Richard de Seze et François de Voyer.

Au programme des débats :
1) Donald Trump inculpé : fin de partie ?
2) Augmentation du budget des armées : pour quoi faire ?
3) Comment nommer le porte-avions qui remplacera le Charles De Gaulle ?

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Transcription
00:00 [Générique]
00:11 Bonjour à tous, nouvelle émission de Tête à Clash.
00:14 Quatre invités, trois sujets, un caricaturiste.
00:17 Alors les quatre invités, Cyril Benassar, Jacques Delimoges, Richard Decese et François Dvoyeux.
00:24 Messieurs, bonjour.
00:26 Bonjour.
00:28 Trois sujets. Ouh là là, Trump.
00:30 Est-ce que c'est la fin de la partie ou est-ce qu'il y a de la marge ? Premier sujet.
00:35 Deuxième sujet, c'est un peu technique, vous allez voir qu'on va l'aborder de manière assez marrante.
00:40 C'est la loi de programmation militaire.
00:43 C'est cardinal dans la Vème République, c'est comment on dépense l'argent pour équiper l'armée.
00:48 Dans le contexte ukraine, ça a son importance.
00:51 Et le troisième, vous allez voir que c'est un sujet inattendu.
00:56 C'est comment on nomme le nouveau porte-avions qui remplacera à terme le Charles de Gaulle.
01:03 Voilà nos trois sujets.
01:06 Et on a un caricaturiste absolument formidable qui est Ignace,
01:10 qui a pris de l'avance dans le train pour en venir jusqu'ici et en s'installant à sa table.
01:15 Et il est déjà en train de nous dessiner.
01:17 Il connaît les sujets, donc c'est très bien.
01:19 On le retrouve dans une heure avec le produit fertile de son cerveau malade.
01:26 On se retrouve dans quelques secondes.
01:27 A tout de suite.
01:28 [Générique]
01:52 Alors le premier sujet, c'est Trump.
01:56 L'ex-président Trump vient d'être inculpé à New York de 34 chefs d'arrière-inculpation.
02:02 C'est la première fois dans l'histoire des États-Unis.
02:06 Et il y en a d'autres qui arrivent.
02:07 On va en discuter, des histoires liées au capital,
02:11 des histoires liées aux voix de l'élection de 2020.
02:16 Bref, ma question c'est, est-ce que c'est la fin effective de la partie pour Trump ?
02:20 Ou est-ce qu'au contraire c'est une manière pour lui de rebondir ?
02:24 Et le premier qui prend la main, c'est M. Benassar.
02:28 Cyril, vas-y.
02:29 Oui, alors la question c'est fin de partie.
02:31 Moi, je ne crois pas du tout que ce soit la fin de partie pour Trump.
02:34 D'ailleurs, je ne suis pas le seul parce que j'ai lu que depuis son inculpation,
02:37 il avait pris 26 points d'avance sur Ron DeSantis,
02:39 qui était son rival au sein des Républicains.
02:43 Alors pour l'instant, ce ne sont pas des crimes contre la démocratie,
02:45 en réalité, pour lesquels on l'inculpe.
02:47 Il y a l'histoire de l'actrice porno, il y a la plémède,
02:50 il y a l'enfant caché qui est assez bidon.
02:53 On a l'impression qu'il a voulu payer des maîtres chanteurs,
02:58 pratiquement, pour les faire taire, pour ne pas polluer sa campagne.
03:02 Et puis ça lui retombe dessus parce que c'était de l'argent de campagne.
03:06 Mais moi, je trouve que la bonne nouvelle,
03:07 c'est qu'il ne soit pas lâché par son électorat, qu'il soit soutenu.
03:10 Au contraire, ça nous donne l'impression que les Américains,
03:14 dans cette élection et pour Trump, ne se laissent pas impressionner par les juges.
03:18 C'est-à-dire que ce ne sont pas les juges qui vont adouber ou disqualifier un président.
03:22 Et ça, c'est une excellente nouvelle.
03:24 Je pense qu'on peut faire un parallèle avec la France.
03:26 On se souvient de l'élection de 2017,
03:28 où Fillon avait été coulé par une campagne médiatique et puis judiciaire.
03:32 Mais en même temps, Marine Le Pen aussi était visée par les juges.
03:36 La différence, c'est que Fillon est allé aux convocations, qu'il a joué le jeu.
03:40 Marine Le Pen a dit niette et ça n'a pas du tout influencé sa campagne.
03:43 Ça n'a pas du tout effarouché son électorat.
03:45 Alors, il y a peut-être des électorats différents,
03:47 entre le bourgeois un peu trouillard qui a peur que l'image de son candidat
03:52 soit écornée et puis l'électeur de Marine Le Pen qui la soutient,
03:56 malgré cette façon d'instrumentaliser la justice pour combattre un adversaire politique.
04:02 Et moi, je pense que ce n'est pas du tout compromis pour Trump.
04:05 Au contraire, je pense qu'au contraire, ça peut lui servir,
04:07 cet acharnement, ces chefs d'inculpation.
04:09 Maintenant, il faudra voir parce que ce qui suit, c'est un peu plus sérieux.
04:12 L'affaire du Capitole, je ne suis pas sûr que ce soit apprécié par tous les Américains.
04:15 Le fait que même quand on a le sentiment d'avoir été lésé par des tricheries,
04:20 je pense qu'il est plus digne d'un homme d'État de renoncer à l'élection
04:26 plutôt que de risquer de déclencher une guerre civile.
04:28 Et puis, la question de la géorgie aussi,
04:33 qui est l'idée qu'il aurait voulu essayer de trouver les voies qui lui manquaient
04:37 par des moyens un peu orthodoxes,
04:39 là, ça ne va peut-être pas être jugé de la même façon.
04:41 Mais je pense quand même que l'idée qu'on soutienne un candidat
04:45 malgré les tracasseries de la justice, c'est quand même une bonne nouvelle.
04:48 Ce ne sont pas les juges qui doivent faire les élections.
04:49 – Vous l'avez dit, Cyril, messieurs,
04:53 est-ce que l'électorat ne va pas finalement se lasser aussi de cette histoire ?
04:58 Parce que certes, ça le fait monter,
05:00 mais il y a aussi toute une partie de l'électorat
05:03 qui va peut-être commencer à trouver que ça fait beaucoup.
05:06 Richard, François ?
05:07 – J'ai un petit peu peur qu'on assiste à une vaste crétinisation
05:11 de nos amis américains et ça nous concerne aussi en Europe.
05:15 C'est-à-dire qu'effectivement, Donald Trump l'a dit lui-même,
05:18 je pourrais débarquer au milieu de la 5ème avenue et tirer des coups de feu,
05:22 ma cote de popularité continuerait à monter en substance
05:25 et j'aurais toujours le soutien de mon électorat.
05:28 Est-ce que c'est rassurant ? Je n'en suis pas certain.
05:31 On évoquait effectivement ces affaires,
05:34 moi je trouve ça plus grave que ça n'en a l'air.
05:35 Utiliser quand on est un milliardaire comme Trump,
05:38 l'argent de la campagne électorale pour payer une ex-actrice porno
05:42 avec qui on avait eu une liaison et la faire taire,
05:44 je trouve ça malgré tout assez peu ragoûtant.
05:47 L'affaire effectivement la plus dangereuse pour lui me semble être
05:49 celle de la Géorgie où Brian Kemp,
05:52 qui est le secrétaire d'État de Géorgie, républicain,
05:56 faut-il le rappeler, accuse effectivement Donald Trump,
06:00 enregistrement à la pluie, de lui avoir demandé,
06:03 mis une pression terrible pour qu'il lui trouve des voix supplémentaires
06:07 pour qu'il gagne l'élection.
06:08 La question elle est tout de même,
06:10 je sais que c'est un mot tabou en politique,
06:12 mais d'une question de morale finalement.
06:15 Est-ce qu'on peut continuer à avoir ce genre d'icône ?
06:18 Et là je vais me placer du point de vue français,
06:19 parce qu'on est toujours obsédé en France
06:21 par ce qui se passe aux États-Unis.
06:23 Et on a une gauche française qui est horripilée par Trump,
06:27 qui se hérisse à la suite de brandir Donald Trump,
06:29 et là on a l'effet immédiat comme un chat qu'on jette dans le bain.
06:33 Et puis à l'inverse, on a une espèce d'icône du côté d'une partie de la droite.
06:37 Et je trouve ça dommage.
06:38 Moi je rappellerais tout de même que,
06:40 juste après le voyage d'Irman Le Man de Macron en Chine,
06:42 Donald Trump a employé le terme
06:44 "oui Macron est allé lécher le cul",
06:46 je suis obligé de prendre les mots.
06:48 - "Kiss the ass"
06:49 - Voilà, "kiss the ass" des Chinois.
06:52 Est-ce que ça reste un ami ?
06:54 C'est-à-dire qu'il ne faut pas espérer qu'avec Trump,
06:56 on aura de meilleures relations,
06:57 on aura une meilleure liberté dans nos relations internationales
07:00 qu'avec Biden ou avec d'autres.
07:02 Il avait l'avantage d'être plutôt isolationniste,
07:04 mais en revanche s'il revient,
07:06 d'après les déclarations qu'il a aujourd'hui,
07:07 est-ce que c'est souhaitable pour la France ?
07:09 Moi c'est ce qui m'intéresse, c'est même ce qui m'obsède,
07:11 et je ne suis pas certain que ce soit forcément une bonne nouvelle
07:14 d'avoir pour nous Français, avoir à choisir demain,
07:16 entre un nouveau Biden et un Donald Trump.
07:19 - Oui, enfin, il a tout de même...
07:22 Jacques-Georges,
07:23 il a tout de même cet avantage,
07:25 c'est qu'il est moins belliciste.
07:27 - Exactement, excusez, il a l'avantage de l'isolation.
07:30 - C'est une tradition d'ailleurs chez les démocrates,
07:32 on est plus belliciste que chez les républicains.
07:35 Ça c'est quand même important,
07:36 de notre point de vue français, d'européen et d'humaniste,
07:39 c'est quand même quelque chose qu'il faut noter.
07:41 - Mais la morale n'a pas d'importance pour vous ?
07:43 Le fait que Trump essaye d'acheter des voix, ça vous...
07:46 - La morale et le règne du droit,
07:48 the rule of law,
07:50 ce sont deux choses non seulement différentes,
07:52 mais distinctes, presque opposées.
07:55 Donc, le règne du droit,
07:58 l'irruption des juges en matière politique,
08:01 c'est toujours très mauvais signe.
08:05 Sojenicine avait dit des choses très profondes là-dessus.
08:08 Quand les juges arrivent en politique,
08:12 c'est le signe d'une décomposition morale de la société.
08:15 - Sauf que c'est le système américain, genre...
08:17 - C'est le système américain, c'est le nôtre aussi,
08:21 de plus en plus on attend aujourd'hui,
08:24 des nouvelles de la loi sur les retraites,
08:28 du Conseil constitutionnel, ce qui est quand même extraordinaire.
08:31 Le Conseil constitutionnel va décider finalement,
08:34 ce qui est bon pour les français.
08:36 À quel titre ? Avec quelle légitimité ?
08:39 - Mais au-dessus de la Cour suprême,
08:41 de la dernière instance vers laquelle on peut se tourner.
08:44 - Vous savez très bien ce que c'est.
08:46 - C'est ça les démocraties versus les dictatures.
08:50 - Mais non, c'est une conception nouvelle de la démocratie,
08:55 qui est le contraire de la démocratie
08:57 dans laquelle on a toujours vécu jusqu'en 71,
09:00 en France en tout cas.
09:02 C'était la souveraineté du peuple,
09:03 maintenant c'est la souveraineté de la loi et du juge.
09:06 Ça c'est une révolution, c'est un coup d'État,
09:10 comme on l'a dit souvent à droite,
09:12 mais à mon avis c'est très jeune.
09:14 - C'est un paradoxe de dire que le droit serait le contraire de la démocratie.
09:17 Or la démocratie s'appuie sur le droit.
09:19 - Droit par définition.
09:21 - Non, ça c'est une conception américaine, ce n'est pas la nôtre,
09:23 c'est pas une conception française, et non pas européenne d'ailleurs.
09:25 - Mais n'importe quel régime s'appuie sur le droit,
09:28 donc je ne crois pas que ce soit une exception américaine
09:32 et qu'on est américanisé au prétexte que le Conseil constitutionnel
09:35 va jouer son rôle de gardien de la Constitution.
09:38 On peut toujours douter de la pertinence d'avoir nommé Fabius et Juppé
09:42 au Conseil constitutionnel, c'est-à-dire deux repris de justice
09:44 qui sont censés être les magistrats suprêmes.
09:47 Donc là c'est une aberration purement démocratique,
09:49 en tout cas purement républicaine.
09:51 Et voilà, donc c'est le pouvoir politique nomme les juges
09:55 qui sont censés valider les lois que le pouvoir politique porte.
09:59 Donc là il y a évidemment une confusion des genres.
10:02 Je voudrais quand même revenir sur Trump,
10:04 même si on peut faire le procès de la démocratie française,
10:06 ce qui est toujours une œuvre utile.
10:08 Ce que je trouve fascinant, c'est la manière dont les démocrates,
10:10 une fois de plus, se tirent une balle dans le pied.
10:12 Trump est un personnage odieux et polarisant,
10:15 et en lui collant 34 chèques d'inculpation,
10:18 en mélangeant aussi bien le fait d'avoir payé une actrice porno,
10:22 une somme d'ailleurs dérisoire pour un milliardaire,
10:24 je trouve 160 ou 130 000 dollars,
10:26 franchement ce n'est pas cher,
10:28 ses apprentis chanteurs sont assez mauvais.
10:30 – 35 000 euros le portier d'un compteur.
10:32 – Oui, oui, j'aurais demandé beaucoup plus.
10:35 Et là, ils sont en train de faire en sorte que Trump
10:41 apparaisse comme une victime de la démocratie,
10:45 une victime du parti démocrate,
10:47 alors que Biden a fait une action,
10:49 et évidemment ça m'a racheté les lèvres,
10:51 intelligente, qui est de dire
10:53 "tiens je vais dépenser quasiment 400 milliards de dollars aux États-Unis,
10:57 y compris d'ailleurs dans les États qui ont voté Trump,
10:59 y compris dans les États républicains,
11:01 pour filer du boulot à tout le monde".
11:03 Un Américain, dans deux ans,
11:05 pourra voir l'effet de ces 400 milliards de dollars
11:09 répandus sur tous les États.
11:11 Il y aura ce que Trump avait promis mais n'a pas réalisé,
11:15 c'est-à-dire d'avoir une prospérité nouvelle,
11:19 de nouveaux emplois, etc.
11:21 Des emplois industriels,
11:23 qui correspondent bien d'ailleurs à l'électorat Trumpiste,
11:25 c'est Biden qui est en train de leur apporter.
11:27 Donc pourquoi diable lui coller ces inculpations
11:31 qui font en sorte que tout le travail intelligent des démocrates
11:36 va passer à l'arrière-plan,
11:38 et on dit évidemment qu'un procureur afro-américain démocrate
11:42 est en train de se payer le scalp de Trump ?
11:44 – Je peux vous donner une explication ? – Mais oui.
11:46 – C'est que Trump est un bien meilleur adversaire pour Biden que Ron DeSantis.
11:51 Pourquoi ? Parce que le vieux Biden,
11:53 qui aura 82 ans en 24,
11:55 pourra dire au vieux Trump,
11:57 qui en aura 78,
11:59 "loser".
12:01 "T'es un perdant mon gars",
12:03 comme ce que Trump lui avait dit.
12:05 – Parfaitement d'accord avec ça.
12:07 – Bien plus simple de combattre Trump,
12:09 qui en a quand même pas mal de casseroles aux fesses,
12:12 qu'un jeune 44-46 ans républicain de Floride,
12:19 qui, dont les hauts faits,
12:21 c'est le wokisme contre Walt Disney.
12:24 Il n'y a pas beaucoup d'accroche.
12:26 Donc pour moi, c'est un complot qui est plutôt bien joué.
12:31 – C'est peut-être une stratégie,
12:33 mais je ne suis pas sûr que ce soit un bon calcul.
12:35 Parce que Trump est quand même très combatif,
12:37 et il y a un électorat qui aime ça, qui le soutient pour ça.
12:39 Maintenant, je pense qu'il ne s'agit pas de mépriser le droit,
12:41 ni même la morale,
12:43 mais simplement de faire la part des choses.
12:45 Et je pense que ça relève de la maturité d'un électorat,
12:47 s'il est capable de faire la part des choses,
12:49 entre un président qui a des phrases,
12:51 une actrice porno, tout ce qu'on veut,
12:53 mais qui est là,
12:55 dont on sent qu'il est capable de faire le boulot,
12:57 de faire ce pour quoi il a été élu,
12:59 et on est capable de lui passer ses phrases.
13:01 Et pour revenir à la France, c'est la même chose.
13:03 C'est-à-dire que si l'État était capable
13:06 de faire ce pour quoi on l'attend,
13:08 il pourrait poser dans Playboy,
13:10 il pourrait être corrompu,
13:12 il pourrait faire tout ce qu'on veut,
13:14 les mini-scandales, Trump ferait un flop.
13:16 – Je peux courir tout nu dans la 5e avenue,
13:18 mais il ira toujours.
13:20 – Mais c'est une bonne chose, je pense que c'est une bonne chose.
13:22 Évidemment, de ne pas flinguer quelqu'un sur la 5e avenue,
13:24 mais le fait qu'on sente que quelqu'un est capable
13:26 de faire ce pour quoi il a été élu,
13:28 de tenir ses promesses, d'être un peu plus qu'un politicien,
13:31 après, il peut faire ce qu'il veut,
13:33 il peut être corrompu,
13:35 il peut avoir des fracs dans sa vie privée,
13:37 il peut avoir les mœurs qu'il veut.
13:39 Je pense que tous les scandales qui éclaboussent aujourd'hui nos politiques,
13:41 on a Olivier Dussopt qui a posé dans Tétu,
13:43 on a les Youtubers à l'Élysée,
13:45 on a Marlène Schiappa dans Playboy,
13:47 à chaque fois, ça fait des petits scandales
13:49 qui ne seraient rien si par ailleurs,
13:51 ils étaient efficaces.
13:53 – Alors, François et Jacques.
13:55 – Si je peux me permettre, ça ne faisait vraiment pas les frasques,
13:57 ça n'est pas le sujet, c'est la dissimulation d'argent public,
14:00 comme pour l'affaire Fillon, vous citiez l'affaire Fillon,
14:02 pour moi, Fillon est une des personnes les plus innommables
14:05 qu'on puisse trouver dans l'histoire de la 5e République,
14:07 et Dieu sait qu'il y a des personnages peu ragoutants
14:10 dans cette histoire récente.
14:12 François Fillon, quand il paie fictivement ses enfants
14:15 pour qu'ils lui remboursent leur propre mariage,
14:17 mais à quel niveau de pognomanie on en arrive ?
14:19 Là, en l'occurrence, la dissimulation,
14:22 si c'est avéré, de ces 130 000 euros qui servaient,
14:25 qui payent en privé effectivement son actrice porno,
14:28 pour la faire taire, c'est son problème.
14:30 Là-dessus, effectivement, c'est les frasques.
14:32 Ça n'est pas répréhensible, très bien, aucun souci.
14:35 – Je veux bien vous dire que pour Fillon, je suis d'accord,
14:37 ce n'est pas très glorieux, mais si par ailleurs,
14:39 il arrêtait l'immigration, on s'en foutrait complètement
14:41 qu'il ait donné à ses enfants l'argent du contribuable.
14:43 – Mais comment peut-il faire l'un s'il fait l'autre ?
14:45 – Ah mais si, ça n'a rien à voir.
14:47 – Par exemple, je reviens sur les propos de Jacques Delimoges,
14:49 il a dit que les gens qui ont des problèmes,
14:51 c'est les gens qui ont des problèmes,
14:53 c'est les gens qui ont des problèmes,
14:55 c'est les gens qui ont des problèmes,
14:57 c'est les gens qui ont des problèmes,
14:59 c'est les gens qui ont des problèmes,
15:01 c'est les gens qui ont des problèmes,
15:03 c'est les gens qui ont des problèmes,
15:05 c'est les gens qui ont des problèmes,
15:07 c'est les gens qui ont des problèmes,
15:09 c'est les gens qui ont des problèmes,
15:11 c'est les gens qui ont des problèmes,
15:13 c'est les gens qui ont des problèmes,
15:15 c'est les gens qui ont des problèmes,
15:17 c'est une grande partie du pouvoir politique,
15:19 il ne faut pas en vouloir au juge d'avoir de vraies affaires à traiter.
15:23 – Le juge intervient quand c'est le bazar ailleurs,
15:26 en général, quand il y a la division entre les pouvoirs,
15:30 notamment à l'exécutif,
15:32 le juge à ce moment-là montre le bout de nez,
15:34 ça s'est montré à toute époque,
15:36 au moment de l'ancien régime en France,
15:38 ça se montre absolument partout.
15:40 Je trouve que le juge, aujourd'hui,
15:43 ce qui est nouveau, c'est que le juge est partisan,
15:45 il est partisan, évidemment, de naissance, je dirais presque,
15:48 en Amérique, puisqu'il est élu.
15:50 On croyait que c'était un bon système,
15:52 il est pire que le nôtre, finalement.
15:54 Mais chez nous…
15:56 – Oui, mais c'était des proclamateurs républicains
15:58 qui ont attaqué Clinton,
16:00 à chaque époque, ça se compense d'une certaine manière,
16:03 c'est presque l'équilibre des pouvoirs à l'américaine,
16:06 il y a une carte de rappel.
16:08 – Le juge est critique de chaque parti,
16:10 les républicains reprochant aux démocrates leur acharnement,
16:13 et les démocrates reprochant aux républicains le leur.
16:16 – Oui, mais chez nous, en France, nos juges ne sont pas élus,
16:20 ce sont des fonctionnaires,
16:22 ou ce sont en tout cas des personnes
16:24 qui sont nommées inamovibles, etc.
16:27 Sauf exception.
16:29 Même dans ces cas-là, c'est loin de nous protéger contre les abus.
16:35 C'est pas non plus un bon système.
16:37 Le juge irresponsable,
16:39 qui invente des concepts nouveaux de blocs de constitutionnalité,
16:48 c'est quelque chose qui est sorti du chapeau d'un juge,
16:51 qui n'a jamais été validé par le peuple,
16:54 qui est même contre la souveraineté du peuple,
16:56 et qui néanmoins est accepté, même ici dans cette assemblée.
16:59 Je trouve ça extraordinaire.
17:01 – Mais est-ce que la conclusion, c'est pas que c'est plus intéressant
17:03 finalement qu'un juge soit élu,
17:05 parce que s'il fait mal le boulot,
17:07 au bout de 4 ou 5 ans, on le verra, on en élit un autre ?
17:11 – Oui, c'est ce que je pensais jusqu'à une date récente,
17:13 mais maintenant je pense que les deux systèmes sont mauvais.
17:15 Je pense qu'il faut trouver quelque chose d'autre,
17:17 ça serait l'occasion d'un débat qui durerait plus d'une demi-heure,
17:20 ça serait un gros débat.
17:22 Mais je crois que le système français n'est pas bon,
17:24 le système américain du juge élu n'est pas bon non plus.
17:27 Donc je ne sais pas quel est le bon système.
17:29 – Juste un mot sur le fait qu'on parle des deux systèmes,
17:31 il y a aussi autre chose, c'est qu'il n'existe pas
17:33 de peine d'inéligibilité aux États-Unis.
17:35 C'est-à-dire qu'on peut être condamné,
17:37 le juge n'a pas le droit de décider qu'on ne pourra pas
17:39 être candidat à une prochaine élection.
17:41 Et ça je trouve que c'est une bonne chose par rapport au nôtre,
17:43 parce qu'après tout c'est aux électeurs de juger,
17:46 quel que soit le délit ou le crime qu'un politique a commis,
17:49 si l'électorat, si le peuple souverain décide qu'il est bon pour le job,
17:53 eh bien libre à lui.
17:55 – Sachant que… – Le peuple est souverain, c'est ça le point important.
17:58 – Sachant que ce qui va se passer là, avec toutes ces inculpations
18:02 que les 34 fameux chefs dont on a parlé,
18:05 ce qui va arriver sur le Capitole,
18:07 où on accuse Trump d'avoir chauffé à blanc la foule,
18:10 ce qui va arriver sur la Géorgie, ne retardant rien,
18:14 et le processus de sélection de ce qu'on appelle les primaires,
18:18 et même le processus d'élection.
18:20 Or Trump depuis des années a la justice aux fesses.
18:23 Mais ce n'est pas d'hier ou d'avant-hier,
18:26 il y a 4 ans ou il y a 8 ans, ça a presque 50 ans.
18:29 Et il a toujours réussi à s'en sortir parce qu'il a toujours gagné du temps.
18:33 Donc globalement il n'est pas certain que ça change quoi que ce soit,
18:37 au minimum à l'élection.
18:39 – D'ailleurs ce qui serait assez drôle, c'est qu'il est possible qu'il soit mis en prison
18:43 et qu'il soit quand même candidat à l'élection présidentielle.
18:46 C'est une possibilité. – Ah oui ?
18:48 – Oui, rien ne l'empêche d'être inéligible, d'être présidé.
18:51 – Donc élu derrière les barons.
18:53 – Alors élu, je ne sais pas, mais il peut continuer à se présenter aux élections présidentielles.
18:57 – Pour moi il y a un mystère, je vais vous dire, c'est…
19:00 – Il ne pourrait pas voter par contre, mais il pourrait être candidat.
19:03 – Oui, vous savez qu'on n'est pas censé voter pour soi-même, donc ça ne serait pas un problème.
19:07 Non, pour moi il y a un mystère, il y a les fameux évangélistes que Trump courtise en permanence.
19:12 Les évangélistes qui sont des crétins, oh là !
19:15 – Eurolapsus.
19:17 – Eurolapsus, oh là là, malheureusement on ne peut pas réenregistrer.
19:21 Des chrétiens conservateurs, je vais me faire engueuler à la maison.
19:25 – Des candidatistes.
19:27 – Des chrétiens conservateurs pour qui la morale devrait être essentielle
19:31 et qui continuent à voter pour Trump.
19:33 Pour moi, ça c'est incompréhensible.
19:35 – Non, parce qu'il y a quelque chose qui existe et qui est de se dire,
19:39 au bout du compte, si je vote pour Trump, et donc grâce à Dieu
19:43 je ne suis pas un chrétien évangéliste américain,
19:46 Trump va mettre en œuvre une politique qui sert les intérêts de la religion
19:50 tel que je la conçois.
19:52 Et donc, là aussi, c'est un instrument imparfait.
19:55 – C'est l'efficacité dont parle Cyril Benassar.
19:57 – Et c'est distinguer la morale de la politique, de l'action politique.
20:01 – Pour moi c'est une décomposition absolue, c'est-à-dire que chacun,
20:03 effectivement, voit sa petite clientèle et ses petits avantages
20:06 et chacun ne regarde que ce qui l'intéresse.
20:08 Et c'est, dans l'ensemble…
20:10 – Mais c'est la partition démocratique.
20:11 – … une vraie décomposition, oui, et c'est peut-être, effectivement,
20:14 l'évolution triste et malheureuse des démocraties.
20:17 – Un système de partis ?
20:19 – Évidemment, le clientélisme, érigé en système.
20:22 – Mais en l'occurrence, ce n'est pas forcément du clientélisme.
20:24 On peut penser qu'un candidat fait ce qu'il faut pour le bien général,
20:27 pour le bien du pays, mais que son comportement personnel heurte notre morale.
20:32 Et faire la part des choses, c'est dire que, l'un dans l'autre,
20:36 finalement, on préfère quelqu'un qui fasse le boulot,
20:38 qui soit bien pour le pays.
20:40 – Eh bien, ça je peux vous dire…
20:41 – Allez, Jacques, je prends le mot de l'accent.
20:43 – Je pense qu'effectivement, si on avait plus le souci de l'efficacité
20:47 à long terme pour le peuple, et un petit peu moins de moraline quotidienne,
20:51 ça irait mieux.
20:53 – Je peux vous dire une chose, c'est que messieurs, on reviendra sur ce sujet,
20:56 parce que ça m'intéresse beaucoup de voir, et peut-être regarder un petit peu dans l'histoire,
21:00 si les gens élisent les bons, les gentils, ou les efficaces.
21:05 Si les apparences sont plus importantes que l'action.
21:09 Je connais vos points de vue.
21:12 On reviendra là-dessus, peut-être au cours des nouvelles élections,
21:17 si on est là jusqu'en 2027, messieurs.
21:20 Allez, rendez-vous dans quelques secondes, dans tous les cas,
21:22 pour le sujet numéro 2. À tout de suite.
21:24 [Générique]
21:37 [Sonnerie de cloche]
21:40 La loi de programmation militaire. Qu'est-ce que c'est que ce truc ?
21:44 2024-2030, en fait, c'est une habitude de la Ve République
21:48 de programmer les budgets et de faire des choix stratégiques.
21:52 Cette loi de programmation arrive dans le contexte de la guerre en Ukraine,
21:56 et elle marque une très forte augmentation, puisqu'à horizon 2030,
22:01 il y a plus d'un doublement des dépenses annuelles consacrées à la défense en France.
22:07 En gros, 413 milliards consacrés à cette question, jusqu'en 2030.
22:15 Ma question, c'est, est-ce que c'est les bons choix ?
22:18 Est-ce qu'il y a assez d'argent ? Et sinon, comment faire ?
22:21 Et c'est Jacques Delimoges qui a pris plein de notes, qui s'y colle. Jacques.
22:26 – Moi, à mon avis, c'est la première question qui se pose,
22:29 c'est très bien, c'est très joli, est-ce qu'il y a des sous pour payer tout ça ?
22:33 C'est ça qui m'a d'abord attiré, qui m'a interpellé.
22:37 – Dans le contexte des retraites et tout ça.
22:40 – Oui, alors bon, là, si je chorsais mes notes,
22:46 là, effectivement, il y aurait de quoi parler longtemps de chiffres.
22:49 Enfin, malgré tout, on proclame une augmentation, effectivement,
22:55 très importante des crédits militaires, mais sur fond de quoi ?
22:59 Sur fond d'endettement de 112% du PIB
23:05 et sur fond de déficit budgétaire actuel de 121, je ne sais plus combien,
23:11 environ 125 milliards d'euros.
23:13 – Et d'une charge de la dette qui est considérable avec l'augmentation des taux.
23:16 – Évidemment, donc tout l'arrière-plan est déjà absolument catastrophique.
23:22 Je vais vous donner déjà, je vais quand même vous sortir un chiffre,
23:24 non, deux ou trois chiffres, simplement pour mettre les ordres de grandeur.
23:28 Pour 2023, le budget 2023, total des recettes du budget général, 293,8 milliards, 294.
23:41 Total des charges du budget général, 455 milliards.
23:48 Un pass, donc, du budget général, 161 milliards.
23:53 Et avec, après intégration des budgets d'index et des comptes spéciaux, 165 milliards.
23:59 Donc notre impasse budgétaire de cette année, 165 milliards d'euros.
24:05 Maintenant, je veux bien qu'avec des lois de programme qui, 2024-2030,
24:10 on prévoit des augmentations colossales, mais est-ce que vous pouvez me citer
24:14 un secteur de l'intervention de l'État où il y a moins de besoins,
24:18 où il n'y a pas d'urgence absolument indépassable, incontournable,
24:23 pour les infirmières, pour les retraites, pour tout.
24:27 Il y a une urgence partout, dans tous les domaines, on manque d'argent.
24:31 Comment allons-nous financer tout ça, avec une dette de 112% du PIB ?
24:36 Je dis simplement, est-ce que tout ça réalise ?
24:41 Jusqu'à présent, c'était toutes nos folies, nos 35 heures,
24:45 notre laxisme budgétaire structurel, tout ça, c'était payé quand même,
24:49 en tout cas, rendu possible par l'euro, par l'Allemagne qui payait.
24:53 Mais l'Allemagne, elle-même, est en difficulté.
24:55 Elle a été condamnée à mort économique par les problèmes du...
25:03 - D'abondancement en gaz. - Exactement.
25:06 Donc demain, ce ne sera pas comme aujourd'hui et comme hier.
25:10 Comment allons-nous simplement rendre tout ça compatible ?
25:13 Alors, vous la trouvez, vous aussi, chimérique, cette loi de programmation militaire ?
25:17 Ou au moins nécessaire ?
25:19 Nécessaire et chimérique. Voilà.
25:21 Ce qui est totalement chimérique, c'est de se passer d'un investissement militaire.
25:24 Et on peut, au contraire, trouver que ces 416 milliards sur 7 ans
25:29 ne sont pas assez, puisqu'il y a un rattrapage absolument considérable.
25:33 En revanche, pour répondre à votre question, est-ce que c'est bien fait ?
25:37 Contrairement à ce que un an de guerre en Ukraine nous ont appris,
25:42 comme quoi, en fait, c'était aussi une guerre au sol,
25:45 ce n'était pas que une guerre électronique, ce n'était pas que une guerre à distance,
25:49 qu'on avait besoin de soldats, qu'ils avaient besoin de blindés,
25:51 qu'ils avaient besoin de fusils, qu'on avait besoin d'obus, qu'on avait besoin de balles.
25:55 Évidemment, Macron et ses sbires ont choisi de ne pas massifier l'armée,
26:00 et notamment l'armée de terre.
26:02 Et donc, par exemple, une partie des industries de l'armement en France,
26:06 qui ont déjà été extrêmement mises à mal par les 10, 20 et 30 dernières années
26:09 de programmation militaire décidée par le même fonctionnaire au ministère des armées,
26:15 vont être encore plus mises à mal, puisqu'il y aura moins de commandes de chars.
26:19 - Moins de commandes de chars, moins de blindés légers.
26:22 - Voilà. Donc on se retrouve... - Mais pourquoi ?
26:24 - Eh bien parce que Macron est parti dans son idée de faire en sorte d'avoir une guerre
26:30 avec des engins qui permettent de faire une guerre en distance, avec très peu d'hommes.
26:35 Autrement dit, il est en train, tout en ayant promis que la France
26:38 continuerait à déployer, ourbi et torbi, l'ensemble de ses troupes,
26:43 de supprimer encore plus les moyens véritables d'action opérationnelle.
26:46 - Mais parce que ce qui apparaît, et j'ai découvert ça en étudiant ce sujet,
26:51 c'est qu'à maintenant, il faut faire face à la guerre spatiale,
26:54 c'est qu'il faut faire face à la guerre cyber, on voit bien les attaques
26:57 dont sont victimes tous les pays, et il faut faire face également à une guerre sous-marine
27:02 et être capable d'aller jusqu'en dans les grands fonds.
27:05 Or, tout ça, ça n'existait pas, il y a 30 ans.
27:07 - Mais si, il y a déjà des sous-marins, et donc on est déjà…
27:12 En fait, tous les scénarios que Macron prétend découvrir en nous expliquant
27:16 ces nouveaux… il y a la guerre cyber, Thierry Breton,
27:19 avant qu'il ne fasse l'andouille à l'Union Européenne,
27:21 écrivait des romans de science-fiction dans les années 90 pour nous parler de guerre cyber.
27:25 Donc là aussi, ça fait 30 ans qu'on est au courant qu'il y a une guerre cyber.
27:28 Ça fait un peu plus de 30 ans qu'on est au courant qu'il y a une guerre sous-marine.
27:32 Je veux dire, en fait, ça a commencé pendant la guerre de sécession aux États-Unis.
27:35 - Oui, vous voulez parler d'octobre rouge, des choses comme ça.
27:38 - Mais non, mais en 14-18, il y avait déjà des sous-marins, en 39-45 aussi.
27:41 Je veux dire, la manière dont systématiquement Macron prétend découvrir la modernité
27:46 et le progrès à base de TGV des années 80 et de guerre sous-marine qui a 115 ans
27:52 est absolument stupéfiante.
27:54 - En sous-jacent de ce que je vais vous dire, je vais vous faire intervenir Cyril,
27:58 c'est en réalité, on peut se poser la question de,
28:01 est-ce que la France a les moyens d'être la cinquième puissance militaire
28:06 ou la troisième puissance militaire au monde,
28:09 ou est-ce que finalement, elle doit se spécialiser dans un certain nombre de secteurs
28:14 et s'intégrer à un ensemble qui pourra être européen,
28:18 mais je sais que certains vont grimper sur leurs fauteuils,
28:21 en devenant l'infanterie de l'Europe,
28:23 alors que d'autres vont être les spécialistes de la guerre cyber
28:26 et les troisièmes, les spécialistes de l'espace.
28:29 Est-ce que ça, c'est audible ?
28:31 - Ça peut être un beau rêve et un beau projet,
28:34 mais on a vu avec le Covid que quand on a un besoin vital de quelque chose,
28:37 il n'y a plus d'Europe, il n'y a plus personne,
28:39 il n'y a plus que le plus offrant et chacun pour soi.
28:41 Mais maintenant, vous disiez, il y a besoin d'argent partout.
28:44 Il semblerait qu'il y ait besoin d'argent partout.
28:46 Maintenant, on peut réduire des dépenses aussi considérablement.
28:50 On a une dépense sociale qui est délirante,
28:52 on a une redistribution qui est délirante.
28:54 Donc, il faut distinguer des priorités.
28:57 Je pense que la sécurité du pays et des frontières
29:00 doit passer avant le fait de redistribuer,
29:02 d'avoir l'AME, d'avoir des tas de dépenses qui datent d'une autre époque.
29:08 - C'est très noble, mais c'est totalement en dehors des réalités.
29:11 - C'est difficile à faire passer.
29:13 - On parle de quelques centaines de millions,
29:15 il y a plus des centaines de milliards.
29:17 - Je pense aussi que ce qui se passe aussi,
29:19 c'est qu'on a les orientations budgétaires
29:21 qui sont soumises à l'idéologie de l'époque,
29:23 de la même façon qu'on a désindustrialisé,
29:25 parce qu'on voyait venir une société de service
29:27 et qu'on n'aurait plus besoin d'usines,
29:29 de la même façon, on a cru à un moment,
29:31 à la fin de l'histoire, que les guerres ne se passeraient plus sur notre territoire,
29:35 qu'on n'aurait plus besoin de chars pour défendre nos frontières,
29:37 parce que ça se passerait ailleurs,
29:39 parce que les guerres seraient étrangères à l'Europe,
29:41 que tout ça s'était fini.
29:42 Et puis on voit que ça nous revient dessus.
29:44 On voit avec le peu de moyens qu'on a eu
29:47 pour faire face aux besoins des Ukrainiens,
29:50 on a vu en fait, on hésitait à un moment à leur donner des chars,
29:53 c'est qu'on n'avait pas les moyens de leur donner des chars,
29:55 tout simplement, ce qui était assez honteux quand même pour la France,
29:58 quand on pense que l'Angleterre et la Pologne ont plus contribué que nous.
30:02 Donc je crois qu'il y a beaucoup d'idéologie là-dedans,
30:04 et qu'on revient à une forme de pragmatisme à marche forcée,
30:08 on se rend compte qu'on a fait fausse route,
30:10 et qu'il faut réarmer, et qu'il faut rattraper un retard considérable
30:13 qui a été pris par Sarkozy et par Hollande.
30:15 Certains critiques parlent d'une armée...
30:17 C'est là que ça a commencé vraiment à baisser de façon considérable.
30:20 Certains parlent d'une armée bonsaï.
30:22 Autrement dit, on a un très joli petit arbre,
30:24 qui est comme un petit arbre,
30:26 donc qui a toutes les branches d'un bel arbre,
30:28 donc la guerre cyber, donc la guerre sous-marine,
30:31 donc l'infanterie, donc tout ce qu'il faut.
30:34 On a une marine importante, mais on n'a que des échantillons.
30:39 Je vous vais donner juste quelques chiffres encore,
30:41 les budgets militaires, en ordre de grandeur,
30:44 je ne vous donne pas des vrais chiffres, mais je vous donne des ordres de grandeur.
30:47 Les États-Unis, 700 milliards.
30:49 - 858 milliards. - 858 ?
30:52 - 858. - Bon, je retarde.
30:54 - En 2021. - La Chine.
30:56 - Alors que nous, on est en 32 en 2017. - La Chine, 200...
30:58 - 225 milliards. - J'allais dire 230.
31:01 - Oui. - Ensuite...
31:03 - Non, mais c'est tout à fait ça. C'est tout l'enjeu.
31:06 - Ensuite, la Russie.
31:08 - On est déjà beaucoup plus bas, on doit être à quoi ?
31:11 60 milliards par an ? - Je dirais 65.
31:13 - Oui. - À peu près.
31:15 - Alors que, en 2021, on est censés être à 69, en France.
31:18 - Et nous, c'est quoi ?
31:20 - 32 en 2017, 69 en 2020.
31:22 - Oui, non, c'est 40, 41. - Oui, c'est ça.
31:24 - Aujourd'hui, dans la nouvelle loi de programmation,
31:27 effectivement, ce qui manque vraiment, c'est la vision.
31:30 C'est-à-dire qu'on fait, encore une fois, c'est du Macron, c'est typique.
31:34 Donc d'abord, on repousse, puisque l'essentiel de l'excédent budgétaire
31:39 va être après son second mandat, pratique.
31:42 - Pause 2027.
31:44 - Le fait de l'administratif flou, puisque sur les 413,
31:48 on a 13 milliards qui viennent d'un surexcédent budgétaire.
31:53 - Oui, 162. - Qui viendraient de crédits, exactement.
31:56 Alors, on avait voulu, d'ailleurs, vendre l'hôtel de Brienne,
31:59 il y a quelques années. C'est bravo, c'est superbe.
32:02 Le bureau de De Gaulle et Clémenceau, Combrade, superbe.
32:05 Bon, on l'a échappé belle, grâce à Le Drian, il faut lui reconnaître ça.
32:09 Ça s'est joué à très peu de choses, donc on fait des économies
32:12 pour ça. Il n'y a pas de vision, surtout.
32:14 Est-ce qu'on va mettre un peu plus dans le spatial, dans le drone ?
32:17 La question, c'est quel est le rôle de la France dans les années à venir ?
32:21 Et ça, ça n'a pas été tranché, parce qu'on reste en dehors,
32:25 avec un Emmanuel Macron, on reste en dehors des réalités charnelles
32:28 de ce qui se passe en géopolitique aujourd'hui, de l'intérêt de la France.
32:31 Il est toujours un pied dans l'Union européenne, un pied en France,
32:35 et puis une troisième membre, je ne sais où, soit à se glorifier en Afrique,
32:40 soit effectivement à se coucher en Chine. J'aime pas ce terme,
32:43 mais effectivement, la différence de discours entre l'Afrique et la Chine
32:46 va être forcément très mal ressentie. Il va en Afrique et il dit "bon, écoutez,
32:50 vous êtes gentils les Africains, mais maintenant vous allez soutenir l'Ukraine",
32:53 et puis quand il est en Chine, il dit "oui, tout de même, ce serait sympathique
32:57 si on envoyait un petit peu moins d'armes de ce côté de la frontière".
33:01 Mais François…
33:02 Ça, c'est aberrant, donc il n'y a pas de vision.
33:04 La critique contre Macron, mais ça veut dire de faire des choix,
33:07 donc peut-être d'admettre que la France ne doit pas être au rang post-seconde guerre mondiale.
33:13 Et effectivement, la question c'est avec qui s'allier si on doit s'allier.
33:16 Quel est le rôle de la France ? On peut en discuter un petit peu à long terme.
33:18 Moi j'ai des idées sur la question qui vont déplaire à tout le monde.
33:21 Moi pour moi, le sort de la France, enfin le but de la France maintenant,
33:26 c'est de faire une grosse Suisse. Moi c'est ce que je pense.
33:28 Une grosse Suisse.
33:29 Une grosse Suisse, voilà, la Suisse. Pour moi, c'est ça la France de demain.
33:33 Mais la Suisse qui n'est pas le paradis financier dont on parle,
33:35 qui est un pays d'industrie. Absolument.
33:38 C'est un pays respecté sur le plan industriel, sur le plan intellectuel,
33:42 sur le plan de la médecine, de la finance, de tout ce qu'on veut.
33:46 C'est ça, c'est déjà pas mal.
33:48 Ça veut dire que Louis XIV est mort, c'est fini.
33:51 Mais il y a le bon Louis XIV quand même, celui de la culture.
33:55 Ça c'est...
33:57 Déjà le simple fait de dire "Louis XIV est mort", il y a de quoi hurler de rage.
34:01 Louis XIV décide de faire une France avec...
34:06 Non, c'est le Royaume-Uni plutôt.
34:07 Non, Louis XIV décide de faire une France avec une industrie forte
34:10 et il fait venir des compétences qui étaient des compétences étrangères
34:13 pour développer des industries nationales et éviter que l'argent ne parte à l'étranger.
34:17 Ça c'est un projet de réindustrialisation nationale.
34:20 Je serais ravi que Macron le mette en œuvre véritablement.
34:22 Et ce qui ne contente pas d'avoir un Bruno Le Maire
34:24 où il y a souveraineté dans le titre du ministère mais où la souveraineté n'existe pas.
34:28 Et je ne vois pas pourquoi on serait effrayé à l'idée,
34:32 si je comprends bien ce que vous dites,
34:34 que la France ne soit pas une espèce de phare tremblant de l'Europe
34:38 telle que Macron veut l'établir.
34:39 Si vous nous expliquez que la France, en fait,
34:42 doit être un pays avec sa propre souveraineté, doté de sa propre armée
34:46 pour défendre ses propres frontières,
34:48 je ne vois pas bien qui ici autour ne serait pas d'accord avec vous.
34:52 Alors s'il s'agit effectivement de se lancer dans le chocolat et le coucou,
34:55 là on peut peut-être considérer qu'on a d'autres choses à offrir.
34:58 C'est une perspective très triste quand même de sortir de l'histoire
35:02 et de devenir un pays neutre qui ne se mêle que de ses affaires.
35:05 La France a quand même une histoire, un honneur à défendre
35:10 sur d'autres terrains que ses simples frontières,
35:13 une influence, quelque chose à porter de plus glorieux
35:17 que simplement être un paradis fiscal.
35:20 La gloire, voilà, c'est ça.
35:22 Est-ce que la gloire, ça reste un objectif ?
35:26 Est-ce que ce n'est pas aussi l'indépendance ?
35:28 Parce qu'il y a un mot qu'on n'a pas prononcé,
35:31 très franchement je vous attendais, c'est le nucléaire.
35:34 En fait, sur cette loi de programmation militaire,
35:38 en gros 60% des nouvelles dépenses va dans le nucléaire
35:43 ou tout ce qui est associé.
35:45 Le porte-avions dont on va parler dans pas longtemps,
35:48 les avions qui portent les bombes, les lanceurs de machins,
35:51 la nouvelle génération de lance-missiles et tout ça,
35:54 c'est ça dont on parle.
35:56 Ça c'est l'indépendance.
35:58 Mais ce n'est pas l'indépendance,
36:00 c'est le fait de vouloir être une puissance nucléaire
36:03 après avoir saboté et le nucléaire civil et le nucléaire militaire,
36:06 puisque l'état du nucléaire militaire en France est purement désastreux.
36:09 On a organisé le fait de ne quasiment plus savoir
36:12 comment construire des armes nucléaires.
36:14 Et c'est dans l'idée de faire partie d'un jeu de dissuasion
36:18 où on est au rang de la Corée du Sud, de la Corée du Nord.
36:21 Autrement dit, Macron, une fois plus,
36:23 choisit le truc le plus clinquant possible,
36:25 alors que ce que nous montre l'Ukraine,
36:27 mais ce que nous montre tous les conflits qui éclatent en ce moment
36:30 et qui n'ont jamais cessé d'éclater depuis que la SDN a été mise au point,
36:34 c'est qu'on a besoin d'une armée fixée sur un sol
36:38 dont elle défend les frontières
36:40 et pas uniquement d'une force de projection
36:42 où on est capable d'envoyer des missiles intercontinentaux.
36:45 Ça sert, mais il n'y a pas que la dissuasion nucléaire,
36:49 précisément parce qu'aujourd'hui,
36:51 il n'y a pas que l'équilibre de la terreur.
36:53 Il y a des choses beaucoup plus concrètes
36:55 avec des gens qui meurent par centaines de milliers chaque année
36:59 avec des armes tout à fait classiques.
37:01 Et donc voilà, une fois plus,
37:02 Macron est dans un rêve progressiste technologique.
37:05 C'est débile.
37:07 François de Voyer.
37:08 Au sujet de la dissuasion nucléaire,
37:10 les Anglais ont fait le choix de décharger
37:13 cette dissuasion sous l'égide des États-Unis.
37:16 Donc c'est pour ça qu'ils peuvent envoyer davantage à l'Ukraine,
37:19 davantage de matériel.
37:21 Et pourtant, ils ont toujours une puissance nucléaire.
37:23 Théoriquement, oui, mais dans les faits,
37:25 c'est les États-Unis qui assurent le parapluie américain.
37:29 La part de leur budget militaire allant vers l'énergie nucléaire
37:34 est très, très, très minime comparée à la France.
37:36 Donc effectivement, est-ce que c'est un choix qu'on serait censé faire ?
37:39 Dans ce cas, on dépend aussi des stratégies de la géopolitique américaine.
37:44 Donc c'est quand même un enjeu important.
37:47 Et donc de facto, on dépend complètement de l'OTAN.
37:49 Effectivement, on dépend totalement de l'OTAN.
37:51 On dépend déjà beaucoup de l'OTAN.
37:52 Mais tout de même, à l'origine de tout,
37:54 il y a la désindustrialisation.
37:56 C'est-à-dire qu'on y revient, et je pense qu'on l'a tous évoqué,
37:59 mais si nous ne sommes pas capables, demain,
38:01 de construire des bombes, de construire des armes,
38:04 de construire des chars, et tout ce qui va avec.
38:07 Et aujourd'hui, on est incapables de tout ça.
38:10 On a une industrie militaire qui est à l'os,
38:12 qui est vraiment dans un état de délabrement de l'Amsterdam.
38:15 Mais on a pas les meilleurs avions de chasse du monde, quand même, il me semble.
38:17 Mais combien ? Mais combien ? C'est dérisoire.
38:19 Oui, sans doute, mais on a encore, je veux dire, enfin...
38:22 On a les usines de gaspillage, on fait des prototypes, c'est bénéfique.
38:25 Bon, les Rafales, ce ne sont quand même pas des prototypes.
38:27 On arrive à les vendre, et l'Inde s'en délecte.
38:30 C'est à part là que ça reste très, très réduit.
38:33 C'est un export qui reste vraiment compétitif à l'échelle internationale.
38:36 Oui, parce qu'on est très fortement exportateur.
38:38 C'est un des postes, avec LVMH, c'est assez marrant,
38:41 pays d'un côté de la beauté, de l'autre des armes.
38:45 Avec l'export de oisons.
38:47 On a du mal à les vendre, mais on va avoir des capacités de production de plus en plus réduites.
38:51 Il n'y a qu'à voir le nombre de canons César qu'on est capable de produire.
38:54 On est tous d'accord pour dire qu'il faut réindustrialiser la France.
38:58 Ça, c'est clair, on est tous d'accord là-dessus.
39:01 C'est l'une des sources de base de notre peine d'aujourd'hui et de demain.
39:07 Et de ce point de vue, la meilleure manière de réindustrialiser,
39:10 souvent, c'est d'utiliser le budget militaire,
39:12 qui est un très bon levier d'investissement.
39:15 Ok.
39:16 Allez, Cyril, ça sera le mot de la fin.
39:18 Et de revenir à une forme de protectionnisme,
39:20 parce qu'on ne pourra pas réindustrialiser si on est à la merci
39:22 de la concurrence chinoise, indienne et autre.
39:25 À ce propos, la guerre en Ukraine est une opportunité
39:29 pour exporter des armes françaises,
39:32 puisque la Russie étant totalement consacrée à en produire en interne,
39:36 elle n'en exporte plus et il y a des marchés à prendre.
39:39 C'est un truc dont on est en train de se rendre compte
39:42 et qui se passe entre autres en Inde.
39:44 Voilà, c'est ma petite parenthèse géopolitique.
39:48 Allez, on se retrouve dans quelques secondes pour le troisième et dernier sujet.
39:52 Vous allez voir, on va donner un nom à un porte-avions.
39:54 Oh là là, tout de suite.
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40:06 [Musique]
40:11 [Sonnerie de cloche]
40:13 Alors, on parlait de loi de programmation militaire.
40:17 À l'horizon de cette loi de programmation militaire,
40:20 enfin un petit peu plus loin, en 2038,
40:22 il y a la construction et la mise surtout en service,
40:24 ça prend une bonne dizaine d'années,
40:26 de construire un nouveau sous-marin nucléaire.
40:29 Puisque le Charles de Gaulle aura eu 38 ans de bons et loyaux services,
40:34 on le mettra à la casse.
40:36 On va le remplacer par un porte-avions.
40:38 Et la question se pose de comment va-t-on le nommer ?
40:42 Et ce sujet qui peut paraître un petit peu léger,
40:46 parce que finalement tout le monde pourrait dire "Bah Louis XIV"
40:49 ou alors on l'appelle Charles de Gaulle II
40:51 et puis le truc est réglé et on n'en parle plus.
40:53 Je crois que c'est une question qui est beaucoup plus profonde
40:56 sur le choix du nom et peut-être aussi sur qui doit choisir ce nom.
41:01 Il y en a un que le sujet intéresse, c'est Richard de Cez,
41:04 je vous cède la parole.
41:05 Alors, c'est un porte-avions de nouvelle génération.
41:07 C'est ça, nucléaire toujours.
41:09 Donc un Pang.
41:10 Et j'ai trouvé que Pang était un nom...
41:12 Il y a un côté onomatopéique,
41:15 le Pang est rentré en mer de Chine,
41:18 on dit "Waouh", on entend déjà l'explosion,
41:21 et après je me suis dit "Non, c'est pas très sérieux,
41:23 on va peut-être choisir autre chose".
41:24 Alors le souverain, après tout on a un ministre de la souveraineté
41:27 dans la personne de Bruno Le Maire,
41:29 donc je me suis dit "Les sous-marins c'est le terrible, le redoutable".
41:32 Le souverain, ça posait un peu le truc.
41:35 Puis je me suis dit "Non, c'est pas assez,
41:36 on pourrait l'appeler l'Emmanuel Macron en fait".
41:38 Parce que Charles de Gaulle, Emmanuel Macron,
41:40 une espèce de vision planétaire,
41:42 une certaine idée de la France comme disait Charles,
41:44 et là je pense que Macron aussi en a une.
41:47 Et voilà, je pense que l'Emmanuel Macron flotte en Méditerranée
41:50 et on sent l'Afrique est en train de trembler,
41:53 l'Emmanuel Macron cingle vers Shanghai
41:55 et là c'est Xi Jinping qui se pisse dessus.
41:59 Voilà, donc là je pense qu'il faut profiter de l'aura
42:02 de notre président actuel pour investir dans ce bateau.
42:06 En plus ce serait un gentil hommage,
42:07 parce qu'en 2027 il n'existe plus,
42:09 et le bateau porterait son nom.
42:11 Et je suis d'accord, il faut un référendum,
42:13 et là Emmanuel Macron serait sans doute d'accord,
42:15 pour que tous les Français choisissent ce nom-là.
42:18 – Richard, je suis très déçu, je pensais à votre sérieux
42:21 et à votre esprit pour construire une émission
42:24 qui aille droit vers de l'information qui est de la substance.
42:29 Heureusement j'ai un joker dans ma poche, Cyril Benassar.
42:34 – Je pense que ça pose une question très intéressante,
42:36 c'est que si on veut rester dans les personnages historiques,
42:38 on a le choix entre avant de Gaulle ou après de Gaulle.
42:42 Et alors après de Gaulle, là on a un problème,
42:45 c'est-à-dire que trouver quelqu'un qui pourrait représenter
42:48 de la gloire, de la force, de la puissance, la France,
42:51 on va chercher un président de la Vème République,
42:54 et là on est mal barré.
42:56 Je veux dire, le François Hollande, ça va faire rire tout le monde.
42:59 Même si on nomme le canot de sauvetage François Hollande,
43:01 ça n'inspirera pas confiance, personne ne va monter dedans.
43:04 – Non mais on est d'accord que c'est pas après…
43:06 – Ensuite si on va en chercher un avant,
43:07 c'est quand même un sacré aveu de décadence,
43:09 ça veut dire qu'on n'a plus personne depuis le général de Gaulle
43:11 et qu'il faut aller chercher quelqu'un dans les personnages historiques
43:14 qui ont fait la gloire de la France avant.
43:15 Et là ça veut dire qu'on n'est plus grand-chose.
43:17 Maintenant s'il faut vraiment chercher quelqu'un avant,
43:19 je pense qu'avec les enjeux et les problèmes que la France rencontre,
43:23 je verrais bien le Charles Martel, moi.
43:25 Le porte-avions Charles Martel, ce serait pas mal, ce serait pas mal.
43:28 C'est à espérer. Maintenant il y a aussi ce qu'il faut redouter,
43:31 c'est-à-dire que dans l'ambiance actuelle, et vu la tendance,
43:34 et si on fait un référendum comme vous le suggériez,
43:37 on risque de tomber dans le truc de, il faut mettre en avant une femme,
43:41 et puis de la diversité.
43:43 Le Jeanne d'Arc, à ce moment-là, on peut même le giser et l'éliminer.
43:46 Ce serait génial. Moi j'ai peur du Christiane Taubira.
43:49 Ce serait quelque chose d'assez redoutable.
43:52 Si on vous dit que je vous envoie Christiane Taubira en mer de Chine,
43:54 là je pense que là, Emmanuel Macron, je plaisantais un peu,
43:57 mais avec Christiane Taubira, il y a un effet de sidération immédiat quand même.
44:01 Est-ce que vous savez comment devait s'appeler le Charles de Gaulle ?
44:04 Non.
44:05 Parce que le Charles de Gaulle ne devait pas s'appeler le Charles de Gaulle.
44:08 Le Charles de Gaulle devait s'appeler le Richelieu.
44:11 Ça devrait vous plaire, Richard.
44:13 Absolument.
44:14 Eh bien, de Richelieu, il est passé à Charles de Gaulle en 1986,
44:20 au moment du changement de majorité, sous le règne de François Mitterrand.
44:25 Donc, ça pourrait être ma suggestion, revenons au nom d'avant,
44:30 et appelons-le d'un grand ministre, Richelieu.
44:34 Mais est-ce qu'on ne risque pas de tomber dans des débats sur l'esclavage,
44:39 la prévarication, un homme d'église qui portait la botte et l'épée, tout ça ?
44:46 Non, mais sur Richelieu, ça dit quelque chose aux Français qui ont été éduqués il y a quelques années.
44:53 Mais les Français d'aujourd'hui déjà...
44:55 On garde les trois mousquetaires, je peux vous dire que...
44:57 Oui, ils savent peut-être un petit peu, mais enfin, les Français, c'est 67 millions sur 8 milliards.
45:02 Donc, non, il faut quand même être un petit peu...
45:05 À mon avis, il faut chercher du côté de la mythologie grecque, je dirais plutôt ça.
45:09 C'est du côté de Zeus que j'irais chercher un nom.
45:13 Mais pas dans la France historique.
45:15 La France historique, c'est devenu anecdotique et inconnu, c'est fini.
45:20 Mais pardon, le Napoléon, ça ne vous semble pas pertinent ?
45:24 Moi, personnellement, ça ne me convient pas du tout comme personnification de la France.
45:29 Vraiment pas du tout.
45:30 Incarner la France via Napoléon Bonaparte ?
45:32 Ah non, pas du tout, pas pour moi en tout cas.
45:35 Par contre, le grec, ça me paraît avoir beaucoup d'allure.
45:40 Le grec ?
45:41 Non, Zeus, un mot de la mythologie grecque, pour moi, ça veut dire quelque chose.
45:46 C'est appelé Jupiter, ça me paraît un peu cramé, là, quand même.
45:50 C'est pour un Jupiter, on se rejoint de votre idée.
45:52 Mais, ok, vous traitez ça à la légère, ce qui m'étonne, parce que...
45:57 Non, j'ai proposé le souverain.
45:59 C'était ma vraie proposition.
46:00 D'accord.
46:02 François de...
46:03 Non, vraiment, je l'avais en tête, le souverain.
46:05 Le souverain ?
46:06 Ah oui, c'est magnifique.
46:07 Comme on est souverain des mers...
46:09 Le richelieu...
46:10 C'est un très beau...
46:11 J'y avais pas pensé, mais je trouve que c'est une très bonne idée.
46:14 C'est beau, c'est noble, ça a de l'allure.
46:16 Le souverain, ce serait très bien, à condition qu'il ne dépende pas des Américains,
46:20 pour son ravitaillement, pour ses munitions, pour son carburant, pour tout ce qu'on veut.
46:24 Parce que c'est aussi ça le problème qui se pose à nos armes.
46:28 On a toujours eu des accords de réciprocité, les Américains viennent se ravitailler à Brest,
46:33 et nous on va se ravitailler à...
46:35 Je ne sais plus où, sur la côte Est.
46:37 On a vu sur les théâtres d'opérations extérieures, comme on dit,
46:40 que l'armée française, sans l'aide et les ravitaillements des Américains,
46:43 ne tenait pas trois jours.
46:45 Avec le domaine maritime français, et ce que signifie être un porte-avions à propulsion nucléaire,
46:51 on est capable quand même d'aller d'un point de France à un autre point de France,
46:56 sans avoir besoin des Yankees pour nous aider, ni des Russes, ni des Chinois, ni de quiconque.
47:03 Le souverain c'est un concept que tout le monde...
47:06 Universel, c'est "tout le monde me comprend ce que veut dire souverain".
47:09 Ça je trouve que c'est la valeur de ce nom, c'est qu'il est universel, il a une valeur universelle.
47:14 Mais je suis étonné quand même que personne ne reprenne l'idée de Mars,
47:18 ou de Zeus, ou de Jupiter, parce que pour moi ça c'est à la fois enraciné, européen, c'est nous,
47:25 et c'est universel en même temps.
47:27 Moi ça me plaît personnellement, ça n'a pas l'air de trop vous séduire.
47:30 – Le peuple est souverain, il y a cette fiction de la souveraineté du peuple en France.
47:34 Donc pour une fois on expliquerait que la France, avec un porte-avions,
47:39 qui est une arme quand même de projection extérieure,
47:42 effectivement c'est au nom du peuple français que c'est en train de bouger.
47:45 Évidemment souterrainement, je me dis si on fait admettre que le porte-avions c'est le souverain,
47:49 avec un peu de chance on le renommera Louis XIV dix ans plus tard, et donc tout ira bien.
47:53 Mais alors que Zeus, Mars, d'abord ce sont des vocabulaires qui sont utilisés
47:59 par la marine nationale pour qualifier d'autres bâtiments de plus petites dimensions,
48:03 de moindre portée, donc…
48:05 – Ah c'est des noms qui sont déjà utilisés ?
48:07 Parce que je connais le rubis, je connais l'émeraude.
48:09 – Voilà, mais donc il y a une série de noms empruntés à la mythologie grecque
48:13 dans les bâtiments de la marine nationale.
48:15 Mais bon, ça on peut très bien casser la doctrine,
48:19 les marins sont extrêmement agiles comme chacun sait, ils l'accepteraient.
48:23 Le souverain a le mérite quand même d'éviter en plus le côté effroyable, redoutable, terrible,
48:30 je trouve ça un peu grotesque, le côté "attention j'arrive, regardez j'ai un masque, ça fait peur".
48:37 – Vous savez comment s'appelle le dernier porte-avions américain ?
48:41 Parce que là, vous allez rire, il s'appelle le Gérald Ford.
48:45 – Ah oui, c'est la classe.
48:47 – Oui, eux ne craignent pas de nommer d'après un président qui a quand même piètre réputation.
48:53 – Ils ont les moyens de leur inconscience, c'est pas grave.
48:58 – Mais ils en ont 11 je crois, alors que nous n'en avons qu'un.
49:01 Et d'ailleurs la question se pose…
49:03 – D'ailleurs la question se pose, savoir si c'est ridicule.
49:05 – Si c'est assez.
49:06 – Voilà, est-ce que ça signifie quelque chose d'en avoir un ?
49:08 – Bon c'est ça.
49:09 En fait, beaucoup disent qu'il en faudrait au moins deux,
49:12 parce qu'un porte-avions doit faire relâche.
49:15 Alors actuellement, le Charles de Gaulle, c'est 6 mois tous les 2 ans.
49:20 Et il semblerait que pour le souverain, si on prend ce nom-là,
49:26 ce serait un petit peu moins souvent et un peu moins longtemps.
49:29 Mais il n'empêche que…
49:31 Et là, ok, je vais aller vers une autre question.
49:34 Mais qui doit décider de ça ?
49:36 Est-ce que c'est le nouveau président de la République qui, en 37-38, décidera de ça ?
49:43 Ou est-ce que ça peut faire l'occasion d'une vraie votation française
49:49 avec un QCM trois choix, quoi ?
49:52 Napoléon Bonaparte, le souverain, et puis pour faire plaisir à Jacques, Zeus.
49:56 – Ben ça serait pas mal, moi je trouve que ça serait…
49:59 ça c'est un beau sujet de référendum parce que ça veut dire beaucoup de choses.
50:03 Le Français qui mettra son bulletin, pour une fois, il aura l'impression d'avoir…
50:09 il aura réfléchi, il aura vraiment… ça sera une réponse globale et profonde
50:14 à une question centrale, vraiment.
50:17 – Mais nous qui aimons tant nous disputer pour des pécadilles,
50:22 est-ce que vous trouvez que là, on va trouver un sujet de querelle
50:27 entre Napoléon Bonaparte, l'esclavagiste, on va dire, Zeus, un nom grec,
50:34 et puis Zeus, pardon, mais il a abusé de quantité de femmes,
50:40 fait quantité d'enfants illégitimes.
50:42 Moi, il me semble qu'à l'heure actuelle, c'est épouvantable comme nom.
50:48 – C'est un vieux mâle blanc, plus.
50:50 – En plus, c'est un vieux mâle blanc qui a fait beaucoup de tort,
50:53 qui touchait avec des animaux, donc tout ça, c'est quand même pas mal.
50:57 – Aucun mythe ne résiste à la critique, de toute façon.
51:00 – Oui, c'est ça.
51:02 Donc, vous êtes comme moi, vous pensez, ou comme Jacques plutôt,
51:06 que c'est l'objet d'un référendum, ou est-ce que finalement, c'est le souverain,
51:13 c'est-à-dire le président de la République, élu légitimement,
51:17 avec 50% + 1 voix, qui lui doit décider ?
51:22 Est-ce que c'est une question qui est accessoire,
51:26 ou est-ce qu'il y a encore un domaine qui est réservé,
51:29 et c'est celui du président de la République ?
51:31 – Je trouve que si c'est l'occasion de recréer du commun,
51:33 et de faire en sorte que les Français ont l'impression de participer à la défense nationale,
51:38 ont l'impression de… je ne pose pas la question de la pertinence du porte-avions
51:42 par rapport à la défense de nos frontières,
51:45 je ne suis pas certain que ce soit l'investissement le plus nécessaire,
51:48 mais là, on aurait 10 ans de débats, d'élaborations sur le bon choix du nom,
51:56 ce qui permettrait d'expliquer la nécessité de cet investissement,
52:01 le rôle de la projection d'une force armée,
52:05 avec ce qui se passe sous l'eau, sur l'eau, dans les airs,
52:08 et donc là, il y aurait véritablement une réappropriation par le peuple français
52:14 de sa défense, de sa diplomatie, du rayonnement de la France, de son industrie,
52:21 bref, il y aurait quelque chose de l'ordre de la reconstruction de Notre-Dame,
52:25 et qui me paraît intéressant.
52:26 Après ça, bien sûr, il y a toutes les chances que ce soit pollué
52:29 par les gens qui expliqueront que si ce n'est pas un homme,
52:32 il ne faut que des prénoms de femme, et si possible, Christiane Taubira et Gisèle Halimi,
52:38 Greta Thunberg…
52:40 Greta Thunberg, c'est le réalisateur qui me l'a soufflé au début de l'émission,
52:43 je trouvais que c'était très mignon.
52:45 Ça m'effraie un peu un référendum, parce que c'est vrai qu'il y aurait la légitimité
52:49 de la voix populaire, mais il n'y aurait pas la responsabilité,
52:51 c'est-à-dire que si un nom complètement grotesque en sort,
52:54 personne n'en portera la responsabilité.
52:56 Si ça repose sur les épaules d'un élu, ça aura quand même un peu plus de poids.
53:02 Il n'y aura pas un conseil national de la dénomination,
53:04 donc un truc avec un bureau, 60 fonctionnaires,
53:10 quelques moteurs de profession,
53:12 et 12 millions de budget sur 5 ans,
53:16 et qui est en charge de sélectionner les bons noms.
53:20 Je vais peut-être être un peu pessimiste, mais en 2038, j'ai peur.
53:23 Si on laisse libre les gens de voter, qui a un taux de participation dérisoire,
53:27 et si on les force à voter, que ce soit plutôt Saladin que Richelieu qui soit choisi.
53:31 – Aïe, aïe, aïe, vous venez de nous foutre un coup sur la nuque.
53:37 – Qu'est-ce qu'il restera de mémoire historique en France en 2038, sincèrement ?
53:43 – En ce qui est de rayonnement de la France, j'ai peur que ça dise
53:45 de moins en moins de choses à de moins en moins de gens.
53:47 L'idée de trouver un nom pour illustrer le rayonnement de la France,
53:51 j'ai peur que ça soit presque perçu comme quelque chose de péjoratif aujourd'hui.
53:56 – Oui, c'est vrai.
53:57 Tous nos sujets, les différents sujets qu'on a évoqués,
54:00 retournent autour du futur, de l'image que les Français se font d'eux-mêmes,
54:07 de la souveraineté, qu'est-ce que la France, quels sont ses passés,
54:11 surtout quel est son futur, etc.
54:13 Il y a de très très grosses questions.
54:15 Il y a 180 degrés de point de vue là-dessus, même à l'intérieur de la droite.
54:19 – Oui, je suis d'accord avec ça et je vais vous donner une autre information,
54:23 dont on ne va pas débattre aujourd'hui, mais qu'on pourra remettre sur la table une autre fois.
54:27 La France est en train de revendiquer une zone élargie, une zone maritime élargie.
54:33 Ce qui aboutirait à ce qu'elle devienne le premier domaine maritime mondial.
54:39 Elle est numéro 2, je crois actuellement.
54:41 Je ne sais pas quel est l'autre pays, j'imagine que c'est les États-Unis,
54:44 mais je ne sais pas, je ne sais pas.
54:46 Dans tous les cas, il y a un autre pays devant la France.
54:49 Et si la France a… Pardon ?
54:52 – C'est le Royaume-Uni.
54:53 – C'est le Royaume-Uni, vous croyez ?
54:54 – Il me semble.
54:55 – Ah oui, avec tous les… Oui, oui, ok, le Commonwealth.
54:58 Et donc, dans tous les cas, si ça aboutit, c'est une requête qui est, je crois,
55:01 faite auprès des Nations-Unis, ça aboutirait à ce que la France
55:05 ait le plus grand domaine maritime du monde, avec de la souveraineté,
55:09 avec des ressources, puisque derrière ça, il y a du minerai,
55:14 il y a du pétrole, il y a des ressources, donc il y a de l'argent.
55:18 – C'est un vieil argument, j'entends ça depuis des dizaines d'années,
55:21 nous avons le deuxième plus grand territoire.
55:25 Qu'est-ce qu'on en fait ?
55:26 Si ça n'a pas d'intérêt, ça a quel intérêt à part la Gloriole ?
55:30 Si on n'a pas les moyens économiques de l'exploiter,
55:33 c'est exactement ce qui se passe.
55:35 Ce qui est important maintenant, c'est de faire de ces atouts
55:39 pour le lendemain, des atouts théoriques,
55:42 de faire des vrais atouts à partir d'investissements
55:45 et d'activités et d'actions économiques qu'on n'a pas.
55:49 Tout ça c'est de la Gloriole pour moi.
55:51 – C'est assez drôle de voir qu'on perd du terrain partout,
55:53 et notamment en Afrique, on perd des zones d'influence vitesse grand V,
55:56 et puis on va gagner de l'eau.
55:59 – Tout ça pour ça.
56:01 – Il y a un problème de cohérence, il y a 5 ans on voulait donner
56:04 l'île Autre-Homelin à l'île Maurice, et puis aujourd'hui
56:08 on revendique le premier espace maritime,
56:10 et il y a un manque de suivi qui est tragique.
56:13 – Ok, allez, messieurs, merci beaucoup.
56:17 On se retrouve dans quelques secondes,
56:20 puisque vous savez que Ignace est en train d'arriver,
56:22 il a fait plein de jolis dessins,
56:24 on va voir ce qu'il a mis comme sang sur les murs.
56:26 Rendez-vous dans quelques secondes, à tout de suite.
56:28 [Générique]
56:48 Ok, allez, nous sommes de retour avec Ignace qui a fait très fort,
56:53 je sais pas, il y a 7-8 beaux dessins,
56:55 on va prendre quelques secondes, chaque dessin.
56:57 Allez, Trump inculpé, à côté de la statue de la liberté,
57:00 elle est pas aussi verte que ça quand même, faut pas chahier.
57:03 Je compte sur l'aide de ma nouvelle maîtresse,
57:06 oui, beaucoup de lumière sur le monde.
57:11 Pour François de Voyez, Trump n'est pas très moral,
57:14 il devrait aller à Confesse, ah oui, c'est ça ton obsession ?
57:19 Elle est toujours le même vert, pas possible.
57:22 C'est pour l'Ukraine où on voit Macron traire la France,
57:26 pour l'armement.
57:28 La France n'en peut plus, d'après Jacques-Georges, c'est drôle.
57:32 Allez, ah ben Jacques, justement.
57:35 Jacques-Georges, pense que la France s'inspire du modèle suisse,
57:39 mais elle risque de finir chocolat.
57:41 Ça, c'est bien ce que pensait Benassar.
57:44 D'ailleurs, Richard de Cez, au sujet de notre armement,
57:47 Richard, il a la tête bien carrée, on n'est pas très canon.
57:50 Ouais, c'est tout à fait vrai, c'est vrai aussi.
57:52 Cyril Benassar, pense baptisé,
57:55 je pensais que c'était ça la pensée de Charles Martel.
57:59 Cyril Benassar, pense baptiser le nouveau porte-avions le Charles Martel,
58:03 il pourrait à l'occasion dissuader les clandestins,
58:07 on le voit faire le tour de la Corse ou de la Sicile.
58:10 Allez, nouveau porte-avions, Macron pense l'appeler la réforme des retraites.
58:16 C'est drôle.
58:18 Isolé tel un porcenet dans la tourelle du porte-avions
58:22 qu'il vient de me chercher.
58:25 C'est moi qui finis le truc.
58:27 En ce temps de Pâques, tête à cloche, devient tête à cloche.
58:30 D'autant que mes invités résonnent bien.
58:33 Ça commence mal, mais ça finit bien, tu t'es bien attrapé, Ignace.
58:36 Allez, merci beaucoup.
58:39 On se retrouve dans 15 jours, on aura plein de choses nouvelles,
58:42 dont le Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites.
58:45 On aura l'arrivée des courses.
58:48 Allez, rendez-vous dans 15 jours, passez de très bonne...
58:52 Je ne sais pas quoi, travaillez, faites des enfants.
58:55 Je pense qu'il y en a beaucoup autour de cette table
58:57 qui pensent que c'est un très bon projet pour la France.
58:59 Allez, rendez-vous dans 15 jours donc, merci.
59:02 Sous-titrage Société Radio-Canada

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