Ce soir dans "Têtes à Clash", Franck Tanguy reçoit Philippe Pascot, Richard Haddad, Serge Federbusch et Laurent Artur du Plessis.
Au programme des débats :
1) L'allocution d'Emmanuel Macron du 5 mars
2) La rencontre Trump-Vance-Zelensky
Au programme des débats :
1) L'allocution d'Emmanuel Macron du 5 mars
2) La rencontre Trump-Vance-Zelensky
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00:00Bonjour à tous, nouvelle émission de Tête à Clash, 4 invités, 2 sujets et une formule
00:15un peu différente d'habitude, je vous en dis plus dans quelques secondes.
00:18Les invités, Richard Haddad, bonjour, Philippe Pascot, bonjour, Serge Federbouch, bonjour,
00:26et Laurent-Arthur Duplessis, bonjour à vous, 4, le célèbre Laurent-Arthur Duplessis,
00:33t'es pas mal célèbre aussi, petit scribouillard ! Alors, émission un petit peu différente,
00:40j'ai voulu la centrer sur l'émission, l'intervention du Président de la République, qui est remarquable
00:45par sa brièveté, puisqu'elle fait 14 minutes, ce qui est totalement inhabituel dans le format
00:49Macron habituel, et qui donc va constituer, avec 5 échantillons, le fil conducteur de
00:57notre émission, donc je vais faire réagir les invités sur ces 5 échantillons qui
01:01m'ont paru pertinents, et puis on aura un petit débat d'une dizaine de minutes sur
01:06ce qui s'est passé véritablement à la Maison-Blanche lors de la rencontre entre
01:10Trump, Vance et Zelensky.
01:12Allez, rendez-vous dans quelques secondes, on rentre dans le débat.
01:19Alors, nous allons commencer par un premier échantillon de l'intervention d'Emmanuel
01:45Macron, en gros, qui parle de ce conflit qu'il dit être mondialisé du fait des
01:52Russes, et donc ça va être la première manière que nous allons débattre.
01:56Magnéto Serge, comme on dit.
01:58La Russie a déjà fait du conflit ukrainien un conflit mondial, elle a mobilisé sur notre
02:03continent des soldats nord-coréens, des équipements iraniens, tout en aidant ces pays à s'armer
02:09davantage.
02:11La Russie du président Poutine viole nos frontières pour assassiner des opposants,
02:16manipule les élections en Roumanie, en Moldavie, elle organise des attaques numériques contre
02:20nos hôpitaux pour en bloquer le fonctionnement.
02:24La Russie tente de manipuler nos opinions avec des mensonges diffusés sur les réseaux
02:28sociaux, et au fond, elle teste nos limites, elle le fait dans les airs, en mer, dans
02:33l'espace et derrière nos écrans.
02:35Allez, Richard Haddad, je vous donne la parole sur le fait de l'implication de la Russie
02:43à la fois dans la guerre, moi ça c'est pas nouveau, dans la mondialisation, et surtout
02:47dans la manipulation dont on serait victime en Europe.
02:50Oui, alors tout n'est pas faux, tout n'est pas faux mais rien de nouveau, c'est-à-dire
02:54que, effectivement, la Russie, comme toutes les puissances d'ailleurs, intervient dans
03:00nos affaires, mais tout le monde intervient dans nos affaires, les Américains avaient
03:04mis sur écoute Angela Merkel, Nicolas Sarkozy, je me souviens bien, tout le monde espionne,
03:08tout le monde, ils nous racontent, on a l'impression qu'ils découvrent quelque chose de très
03:12grave, mais tout le monde fait ça.
03:13Quant aux interventions et aux tests, ils nous testent, mais il y a quelqu'un d'autre
03:20qui nous teste depuis longtemps, et qui est beaucoup plus dangereux, ce sont les islamistes,
03:24qui nous testent à longueur de temps, ils testent nos lois, ils utilisent la laïcité
03:28pour imposer leur système.
03:30Oui, mais l'intervention était sur la guerre, sur ce qui se passe, depuis l'arrivée de
03:36Trump.
03:37Ils ne disent rien de nouveau.
03:38C'est quoi, d'abord, manipulation des élections, quel mépris et quelle insulte pour les électeurs.
03:43Qu'est-ce qu'ils nous expliquent ? Qu'en gros, les électeurs, que ce soit en Roumanie,
03:47en France ou ailleurs, sont des crétins.
03:49C'est pas tout à fait ce qui est dit.
03:51Ok, Philippe Pascot, je vous ouvre.
03:53Moi je pense qu'il est vexé parce que les Russes sont meilleurs que nous, dans l'espionnage.
03:58Dans l'espionnage ?
03:59Oui, dans l'espionnage.
04:00Donc c'est aussi simple que ça.
04:01Ça fait longtemps, alors.
04:02Oui, oui, oui.
04:03Mais comme je suis d'accord avec mon camarade, tout le monde le fait, tout le monde espionne.
04:06La laïcité, c'est les réseaux sociaux, c'est la manipulation par des chatbots.
04:10Les réseaux sociaux, je sais qu'il y en a qui sont très forts, le Mossad est très
04:13fort là-dedans.
04:14Il y a plein d'autres services qui sont très forts pour manipuler de façon massive les
04:17gens.
04:18Parce que maintenant, c'est plus de la manipulation que ça, c'est de la manipulation massive.
04:20Y compris dans les journaux.
04:21On a les preuves aujourd'hui que certains journalistes sont achetés pour rédiger des
04:26articles au profit de tel pays.
04:27L'Azerbaïdjan aussi a acheté beaucoup de journalistes.
04:29D'accord.
04:30Même des ministres.
04:31Et même des ministres, exactement.
04:33J'ai rien dit.
04:34Il y a même des grands journalistes français, dont on a prouvé ça seulement en 2-3 ans,
04:39qu'ils avaient été payés pendant très longtemps par les Russes, en l'espèce.
04:42Oui, mais il n'y a pas que eux.
04:45Dieu sait que je ne défends pas les Russes, je ne suis pas du tout favorable à ce régime.
04:50Mais, question manipulation, est-ce que le gouvernement français et les copains d'Emmanuel
04:55Macron ne manipulent pas aussi, via les réseaux sociaux, les gens ? La propagande écolo-wokiste,
05:00matin, midi et soir, sur tous les réseaux sociaux, à l'école, c'est encore pire.
05:04Vous mettez un signe égal ?
05:05Mais bien sûr, mais c'est pire même.
05:06Parce que la manipulation russe…
05:08Je parle de chaos, par rapport aux autres.
05:10Ok.
05:11Allez, Laurent Arthur du Plessis.
05:12Je crois que, dès cette première séquence, le ton est donné par Emmanuel Macron.
05:17La divine surprise pour lui, si on peut dire, c'est qu'il peut à nouveau exister sur
05:22la scène politique intérieure, en hystérisant complètement le débat.
05:26Alors l'hystérie, c'est effectivement un mode dominant de son tempérament et de
05:32sa façon de s'exprimer.
05:33Il a un fond hystérique très marqué, Macron.
05:37Et là, après cette dissolution désastreuse, cette paralysie parlementaire, cette vie politique
05:45française marquée par les déficits, la dette, l'échec, l'impuissance vis-à-vis
05:52de l'Algérie.
05:53Il reprend la main, quoi, d'une certaine manière.
05:54Il reprend la main.
05:55Il a fait du théâtre sous la houlette de Brigitte et il continue à faire du théâtre.
06:00D'ailleurs, il a des trémolos à la Sarah Bernard et il est parfois ridicule parce
06:06que cette espèce de théâtralisation est grotesque.
06:09Et alors, il explique…
06:10Est-ce que tous les hommes politiques ne font pas du théâtre ?
06:12Oui.
06:13Ça s'appelle de la communication, si on veut être…
06:14Oui, mais à des degrés différents d'hystérie, d'exaltation, de…
06:21Il n'est pas dans son rôle, quand il prend la parole, 15 minutes pour dire « la situation
06:27est grave, voilà ce qu'elle est ».
06:29Il n'est pas dans son rôle quand il déverse des tombeaux d'anxiété sur l'opinion
06:34publique française qui, effectivement, a tout de suite réagi par un accès d'anxiété
06:39en faisant croire à l'opinion publique française, en gros, que bientôt les chars
06:44russes vont franchir le Rhin et se déployer sur la France.
06:49En gros, c'est ça.
06:50Ça, c'est pas demain la veille, quand même.
06:51Non.
06:52Et il y a une contradiction fondamentale qui est tous les jours sur tous les écrans.
06:57À la fois, le politiquement correct dit que les Russes sont des nuls, qu'en 3 ans, ils
07:03n'ont pas fait grand-chose en Ukraine, et en même temps, ils nous menacent.
07:06Oui, vous avez raison, il y a une contradiction.
07:09Serge Federbosch, sur cette intervention de Macron, votre idole.
07:12D'une manière générale, j'appelle ça la « Kievide 24 ».
07:15C'est quoi la « Kievide 24 » ? C'est la refusée de la Covid-19.
07:20C'est-à-dire, bon, ça vient de Kiev, la « Kievide 24 ».
07:24Et c'est quoi ? C'est le moyen pour des politiciens en déshérence, dont Macron est
07:29la quintessence en France, qui sont ridicules et dévalorisés, dévalués par la dette
07:34et par leur incapacité à faire face aux vrais problèmes du pays, qui sont des problèmes
07:38de désindustrialisation, d'islamisation, de déclin total de, finalement, l'ordre
07:46public.
07:47L'influence française, à l'extérieur, on ne parle pas, c'est la catastrophe au
07:51Moyen-Orient.
07:52C'est la Bérezina, il a réussi à implanter la Bérezina en Afrique, on a découvert avec
07:57Macron que la Bérezina, c'était un fleuve africain.
08:00Donc, voilà, c'est un désastre, son mandat, son double mandat est un désastre.
08:04Donc, il essaie de reprendre la main.
08:06Il a repris la main grâce à la Covid-19, lors du dernier mandat, bon, ça lui a permis
08:12de déverser des montagnes d'argent sur le quoi qu'il en coûte et de faire taire
08:18les gilets jaunes et de passer à autre chose.
08:19Eh bien, là, il essaie de faire la même chose.
08:22Pour autant, ce qu'il dit sur la Russie vous semble faux ?
08:24Mais bien sûr que c'est faux, parce que c'est complètement, c'est la paille et
08:28la poutre.
08:29C'est-à-dire qu'on est dans une situation, moi non plus, je ne suis pas un partisan de
08:33Poutine, mais on est dans une situation qui est à tort en partie partagée.
08:38Alors, c'est vrai que Poutine, à la fin, a été quand même l'agresseur ultime, mais
08:41aussi, on a joué un jeu qui n'était pas très clair avec l'OTAN là-dedans.
08:45On aurait pu, à certains moments, trouver les voies et moyens d'une forme d'apaisement
08:49parce que l'intérêt stratégique majeur et historique de la France, ça serait, paradoxalement,
08:55que la Russie devienne membre de l'Union européenne.
08:57C'est ça, si la Russie était membre de l'Union européenne et qu'on avait un système
09:02politique qui allait de l'Atlantique à Vladivostok, on serait aussi important que les Américains
09:06ou les Chinois.
09:07C'est pas le main de la veille, ça pourrait survenir, mais on se laisse complètement
09:14manipuler par Macron et la quintessence du petit politicien.
09:18Et donc, il essaie de botter en touche, de faire oublier ses torts et voilà dans quelle
09:23situation on est, dans aucune autre situation.
09:25Ok, alors je vous propose maintenant de passer à l'extrait numéro 2 qui va parler des conditions
09:31de la paix en Ukraine.
09:33Ce sera d'ailleurs l'occasion de parler de ce qui vient d'être signé, en tout cas,
09:38qui est une proposition de cesser le feu.
09:40Donc Magnéto, Raphaël, vas-y.
09:42La paix ne peut pas être la capitulation de l'Ukraine.
09:45Elle ne peut pas être son effondrement.
09:47Elle ne peut pas davantage se traduire par un cesser le feu qui serait trop fragile.
09:51Ok, alors je cède la parole à Laurent.
09:56Je crois que là, c'est la grenouille qui veut faire le bœuf.
10:00Parce qu'en effet, ni la France, ni les pays d'Europe n'ont la main sur ce qui se passe.
10:06Ça se passe entre Moscou et Washington et Zelensky lui-même est bien obligé de se soumettre
10:13de toute façon aux conditions imposées par la Maison-Blanche.
10:17Donc c'est un duopole Washington-Moscou.
10:21Mais est-ce légitime de mettre l'Europe de côté alors que c'est quand même sur le
10:25territoire européen que ça se passe ?
10:26Alors la notion de légitimité là-dedans est assez dérisoire.
10:31Car les États n'ont pas d'amis, n'ont que des intérêts selon un vieux précepte
10:36vespalien, issu donc des traités de Vespalie de 1648,
10:41et dont de Gaulle était d'ailleurs un adepte tout à fait convaincu.
10:47Pas en 1648 quand même.
10:4816... Hein ?
10:49Pas en 1648 quand même.
10:50Ton esprit était déjà là.
10:51Oui, ben il...
10:53Ne répondez pas à ces provocations, Laurent, s'il vous plaît.
10:57Et en fait, la légitimité des Européens devrait résulter de ce que l'Union Européenne
11:05s'est érigée en Église droite glomiste, donnant des leçons au monde entier de...
11:13C'est pour ça qu'elle serait exclue pour parler de Jeddah ?
11:16Elle sera exclue...
11:17Est-ce que c'est raisonnable d'ailleurs finalement d'exclure l'Europe ?
11:20Est-ce qu'au final, il ne va pas quand même falloir à ce qu'il y ait une participation européenne ?
11:26Parce qu'elle va être nécessairement garante de la paix ?
11:28Encore faut-il qu'elle existe, l'Europe.
11:29Mais c'est quoi l'Europe ?
11:30C'est ça la question.
11:31Non mais c'est...
11:32En fait, elle n'est pas à la table...
11:33C'est le Vatican combien de divisions qu'elle est faite de l'Europe ?
11:36Exactement.
11:37Elle n'existe pas l'Europe.
11:38C'est quoi l'Europe ?
11:39C'est 27 pays qui sont d'accord sur rien.
11:41C'est des armées inexistantes, et puis pour d'autres pays...
11:46Ça on va en parler, c'est la notion de réarmement qui va arriver plus tard.
11:48Parmi les 27 pays européens...
11:51Enfin, je déteste d'ailleurs dire ça, parce qu'il y a des pays européens qui ne sont pas dans l'Union Européenne.
11:55Et on a décidé que l'Europe, c'est juste l'Union Européenne.
11:58En tout cas, il y a des pays qui n'ont même pas d'armée.
12:00Il y en a d'autres qui ont des armées un peu de figuration.
12:03Et puis il y a la France qui a une armée encore puissante, même si elle a perdu beaucoup.
12:07Et elle n'existe...
12:08Même l'armée française, qui est la première armée européenne, sans l'aide des Américains,
12:14elle est inopérante.
12:15Elle ne pourra pas faire grand-chose au-delà de trois jours, et encore, et encore.
12:19On dit que c'est 30 jours environ, pour les Français.
12:22Mais dans tous les cas, on n'existe pas...
12:24La France existe encore, même si son armée est devenue un peu faible par rapport à ce qu'elle était auparavant.
12:30Mais l'Europe, en tant que telle, n'existe pas.
12:33Donc la notion de cesser le feu, Phil Pascoe ?
12:36Moi, ce que je veux dire par rapport à ça, c'est que la guerre de toute mère aujourd'hui, elle est perdue,
12:40puisqu'elle a complètement changé en huit jours.
12:44Moi, j'ai discuté hier encore avec des experts militaires.
12:46Tout le matériel qu'on a aujourd'hui ne sert à rien.
12:48Aujourd'hui, la guerre, c'est des drones.
12:50Or, au niveau des drones, nous avons 15 kilomètres de retard.
12:53Oui, nous, mais alors pas en Ukraine, parce qu'en Ukraine, ils se sont mis en position d'économiser la guerre,
12:58et ils les produisent par millions.
12:59Je parle de la France, c'est ce que vient de dire M. Macron.
13:01De toute manière, notre armée n'est pas prête, et de toute manière,
13:03la façon dont les gens font la guerre aujourd'hui est totalement différente de ce qu'elle se faisait
13:08il y a encore cinq ou six ans.
13:09Ça, c'est complètement évident.
13:12Donc, ils peuvent faire ce qu'ils veulent, dire qu'ils vont nous réarmer en cinq ans...
13:15Ça veut dire que ça nécessite une adaptation des forces militaires.
13:19Maintenant, le fait que l'Europe soit exclue des négociations,
13:22je pense qu'il faut qu'on ait un petit peu de mémoire.
13:24Rappelez-vous, au moment des traités de paix entre l'Allemagne,
13:28des faits, les Russes et l'Amérique,
13:32à un moment donné, M. De Gaulle n'avait même pas un strapentin.
13:34Bien sûr, bien sûr.
13:35Il a même été sévèrement tensé, alors je ne sais pas si c'était à Téhéran ou à Yalta...
13:40Le problème qu'on a, c'est qu'on avait un type qui s'appelait De Gaulle,
13:45qui avait assez de coronesse et d'intelligence diplomatique
13:48pour se réassoir sur les strapentins et prendre une chaise.
13:51Et malheureusement, on a un petit rigolo aujourd'hui qui est incapable de s'imposer.
13:55C'est ça le problème aussi, c'est que De Gaulle, il parlait au nom de la France.
13:59Macron, il parle au nom de l'Europe, vous comprenez, qui n'existe pas encore une fois.
14:03En l'espèce, là, le sujet, c'est les conditions de la paix et le cessez-le-feu.
14:07Cessez-le-feu qui est en proposition depuis cette nuit et qui est maintenant sur la table des Russes.
14:14Je suis leur chef, donc j'ai essuie ou alors la girouette qui tourne tellement vite
14:18qu'on entend de fortes tempêtes qu'elle ne sait plus où elle arrive et où elle en est.
14:22Elle n'arrive pas à se stabiliser.
14:23Là, on a l'exemple même avec Macron.
14:25Dans l'interview, dans l'extrait que tu viens de produire,
14:29on le voit dire, ah non, le cessez-le-feu, pas vraiment.
14:31Puis maintenant, il a déclaré ce matin même que oui, oui, il fallait le cessez-le-feu,
14:35le cessez-le-feu, il faut se rallier à la solution.
14:37Il parait d'un cessez-le-feu trop fragile.
14:39Trop fragile. Un cessez-le-feu, c'est un cessez-le-feu.
14:42C'est un peu comme un gaz à wire.
14:44Il y a un moment, on arrête de tirer, on n'arrête pas de tirer.
14:46Tout ça, c'est du baratin.
14:47Il veut réexister politiquement alors qu'il n'a aucun levier.
14:51Il ne pèse rien.
14:53C'est une espèce de figurant qui, justement, était à peine sur un strapontin
14:57qui avait la moitié de ses fesses sur un strapontin
15:00et qui prétend tout à coup avoir l'Oscar du meilleur acteur à Hollywood.
15:04Il est risible et ridicule et il nous déconsidère.
15:07Ça, on en a déjà parlé.
15:10Ce n'est pas lui qui l'a provoqué, la guerre.
15:12C'est juste qu'il est dans sa position chef de l'État, non ?
15:15Sur le cessez-le-feu, il y aura Trump, finalement,
15:19et on passe d'obtenir satisfaction.
15:21Trump, c'est un gars qui négocie brutalement.
15:25Il a été formé à deux endroits,
15:29le marché immobilier new-yorkais et la télé-réalité.
15:34Donc, c'est des univers extrêmement compétitifs et brutaux,
15:39l'un comme l'autre.
15:41Il tape et puis ensuite, il voit ce qui se passe.
15:45Il a réussi à obtenir de Zelensky, que Zelensky se calme.
15:49C'est vrai qu'il défend son pays, de ce point de vue-là.
15:52Vous mordez sur le temps, sur la photo.
15:55Ce que je veux dire, c'est que la stratégie de Trump est ce qu'elle est.
16:00Il est possible, ce n'est pas certain, qu'elle fonctionne.
16:03Elle a l'air de commencer à fonctionner,
16:05quelle que soit l'opinion de tous les petits médiateurs
16:08et journalistes mondiaux qui sont des nuls, qui ne comprennent rien,
16:11parce que sa méthode brutale et de gros balourd
16:15peut obtenir des résultats.
16:17Et derrière ça, on a une espèce d'agité du bocal
16:21qui s'appelle Macron, qui n'a aucune voie au chapitre.
16:24Serge, on va parler, vous tous, on va parler maintenant
16:27de l'après-cessez-le-feu, les chemins de la paix.
16:30Et qu'est-ce qui serait possible de faire s'il y a une paix qui est signée ?
16:34Donc, sujet suivant.
16:37Une fois la paix signée, pour que l'Ukraine ne soit pas à nouveau envahie par la Russie,
16:43il nous faut le préparer.
16:45Cela passera à coup sûr par un soutien à l'armée ukrainienne, dans la durée.
16:49Cela passera aussi, peut-être, par le déploiement de forces européennes.
16:52Celles-ci n'iraient pas se battre aujourd'hui.
16:55Elles n'iraient pas se battre sur la ligne de front.
16:58Mais elles seraient là, au contraire, une fois la paix signée,
17:01pour en garantir le plein respect.
17:04Dès la semaine prochaine, nous réunirons, à Paris,
17:07les chefs d'État-major des pays qui souhaitent prendre leurs responsabilités à cet égard.
17:12OK. Alors, Serge Federbouch, la question, là, c'est la question de la paix
17:17et la question de comment va être respectée cette paix.
17:21Avec une force sur place ou pas ?
17:23Justement, là n'est pas du tout la question.
17:26Parce que, derrière ça, la véritable clé pour comprendre cette intervention,
17:31parce qu'il n'a aucun moyen d'imposer quoi que ce soit,
17:33je réunis des chefs d'État-major de ceux qui veulent bien venir.
17:36On a vu, par exemple, qu'à un moment, il y a eu une déclaration
17:38comme quoi il y aurait une position commune avec la Grande-Bretagne.
17:41Immédiatement, les Anglais, qui, eux, sont nettement,
17:43dépendant encore plus que nous des États-Unis, sont revenus.
17:46Il est resté dans l'air, un peu comme les personnages de Tex Avery,
17:50qui finissent par réaliser qu'ils sont dans le vide et qu'ils se cassent la gueule.
17:53Donc, évidemment, il n'a aucune prise sur rien.
17:56Et d'ailleurs, il le sait bien, Macron.
17:58Il n'est pas dénué de bon sens, de ce point de vue-là.
18:00Mais pourquoi il fait tout ça ? Pourquoi ce baratin ?
18:02Parce que ce baratin, derrière le véritable agenda,
18:05c'est de justifier le retour dans quoi qu'il en coûte,
18:08de dire, oh les petits gars, les 3 ou 5% de déficit,
18:11parce qu'il sait que, de toute façon, notre situation budgétaire
18:13est inextricable, qu'il est foutu de ce point de vue-là.
18:16Eh bien, oublions, et d'ailleurs, les Allemands commencent à le suivre aussi,
18:19oublions la situation budgétaire,
18:21on va participer à la reconstruction de l'Ukraine,
18:24ou alors il va falloir...
18:25Vous êtes toujours un sujet dans mon avance, Serge.
18:27Là, c'est les conditions de la paix.
18:29Non, non, mais les conditions, mais cette paix...
18:31Pardon, paix de signer, comment elle est respectée ?
18:33Comment on garde la Russie à distance ?
18:35Cette soie d'une personne...
18:37Non, mais ce n'est pas la question.
18:39La question, ce n'est pas qui signe la paix.
18:41C'est une fois qu'il y a la paix, avec l'agression russe,
18:44il va falloir maintenir la Russie à distance.
18:46Il n'y aura pas de paix.
18:48Il n'y aura pas de paix, il y aura un cessez-le-feu à la Nord-Coréenne,
18:51plus ou moins définitif, premièrement.
18:53Oui, mais la question reste, demeure, qui va protéger l'Ukraine ?
18:56Je vais vous dire, depuis 2022, qui protège l'Ukraine ?
18:58C'est les Ukrainiens.
18:59Il faut arrêter avec des histoires de...
19:01L'armée ukrainienne a plus d'expérience que n'importe quelle armée européenne.
19:05Bien sûr.
19:06Elle est assez armée.
19:07Par force.
19:08Voilà, mais elle réussit.
19:09Les gens aussi.
19:10Elles résistent, ce sont de très bons résistants.
19:12Il n'y a pas besoin d'armées européennes.
19:15Vous pensez que la paix est signée,
19:17que la Russie, en gros, garde les 20% du territoire qu'elle a conquise,
19:21et on en reste là ?
19:22Non, on n'en reste pas là.
19:23Et les Ukrainiens se résignent ?
19:24Il faut que l'armée ukrainienne...
19:27D'ailleurs, ils produisent eux-mêmes maintenant des armes,
19:30ça se développe, tout ça.
19:31Et moi, comme la Finlande s'est défendue autrefois,
19:34et aujourd'hui, au point, face aux...
19:37Elle a adhéré à l'OTAN, je vous rappelle.
19:39D'accord, mais je veux dire,
19:40ce n'est pas l'OTAN qui a défendu la Finlande il y a 50 ans,
19:42ou 70 ans.
19:43Oui, mais je veux dire qu'il y a des pays,
19:44la Pologne, par exemple, a une armée extrêmement puissante.
19:46Les pays frontaliers de la Russie,
19:48que ce soit la Pologne, la Finlande,
19:50et demain, l'Ukraine,
19:52sauront se défendre eux-mêmes.
19:54Pas besoin de nous, en fait,
19:56on s'occupe de ce qu'ils n'en gardent pas.
19:57Ils ont besoin de nous, peut-être, pour une aide,
19:59pour acheter des armes,
20:00pour une formation,
20:01mais pas besoin de soldats.
20:02Philippe Ascot.
20:03On a même intérêt, nous, à y être,
20:05et pas des intérêts au public,
20:07des intérêts économiques.
20:08Rappelez-vous quand même que la première discussion
20:10qu'ils ont eue entre Zelensky, Trump, Macron et Zelensky,
20:13c'était uniquement pour discuter
20:15de qui ramassait les terres rares en Ukraine.
20:17Qui ramassait les terres rares et la reconstruction.
20:20Et jamais j'ai entendu parler de travail avec ça.
20:23J'ai entendu parler dans ces deux premières discussions
20:25de qu'est-ce que tu me donnes dans les terres rares.
20:27Donc c'est uniquement...
20:29Nous, c'est un intérêt économique qu'on a à continuer.
20:32Et Trump l'a dit.
20:33Moi, je ne veux pas la guerre.
20:34Nous, on n'a pas d'intérêt économique à ce que la guerre continue.
20:37Là, on n'a plus d'intérêt économique.
20:39Personne n'a d'intérêt économique à ce que la guerre continue.
20:41Il faut continuer à désausser l'Ukraine,
20:43mais économiquement parlant.
20:44Parce qu'il ne faut pas rêver.
20:45L'Ukraine économiquement parlant, elle est morte.
20:47Pardon, mais ça, vous critiquez la position de Trump en disant ça.
20:49Mais je critique la position de Trump et la position de Macron.
20:51Les deux.
20:52Celui qui, le plus brutalement en tout cas,
20:55le plus brutalement...
20:56Il faut payer ce que ça nous a coûté, c'est Trump.
20:58Tu sais, j'ai 25 ans de politique derrière moi.
21:00Brutalement, c'est Trump.
21:02De façon perfide, c'est Macron.
21:04Pardon, pourquoi vous dites ça ?
21:05Tu peux me tutoyer, je ne suis pas ministre.
21:06D'accord.
21:07Pourquoi l'Ukraine économiquement serait morte ?
21:10Parce qu'il faut rembourser.
21:12Mais alors !
21:13Il y a des pays qui ont des minerais qu'ils ne peuvent pas utiliser,
21:16parce qu'ils n'ont pas les moyens d'exploiter ces minerais.
21:19Des minerais potentiels,
21:21dont on a juste fait quelques sourcements éventuels,
21:27et qui sont en plus, en grande partie, sur les eaux les plus fertiles du monde.
21:32Mais les terres, elles sont en grande partie dans les territoires occupés par la Russie.
21:37Ils ont des terres rares.
21:38Ils ont des terres éventuellement riches, etc.
21:41Et bien, qu'est-ce qu'on veut exactement ?
21:43Qu'on leur donne de l'argent sans retour ?
21:45Mais ça n'existe pas, ça.
21:46Il y a tous les pays du monde, quand ils achètent des armes, ils les payent.
21:50C'est un pays riche, l'Ukraine.
21:51Et donc, il n'y a pas de problème.
21:52Il n'y aura pas de problème pour eux.
21:53Ce n'est pas mon problème.
21:54Alors, Laurent-Arthur Duplessis, on va passer au quatrième sujet.
21:57Je voudrais dire que Macron pose un faux débat.
22:00Parce qu'il parle de la présence éventuelle d'armées européennes en Ukraine.
22:04Il n'en a absolument pas question.
22:05Pourquoi ?
22:06Parce que Moscou n'en veut pas.
22:07Moscou a très clairement dit que ses armées européennes sont des armées des pays de l'OTAN.
22:12Et même s'elles ne sont pas là sous mandat otanien, mais sous mandat national et bilatéral,
22:17les Moscous considèrent que ce serait l'OTAN qui serait là.
22:21Mais ça veut dire, en gros, qu'il n'y a pas de paix possible.
22:23Ou alors, s'il faut accepter tout ce que veut Moscou,
22:27et ne rien faire de ce que voudrait l'Ukraine ?
22:30En tout cas, l'Ukraine compte pour du beurre, maintenant.
22:33Ce que veut Trump, c'est arrêter cette pénible affaire sanglante.
22:39Et il s'est fiché perdument de ce que veut l'Ukraine.
22:42Et l'Ukraine n'a pas voix au chapitre, parce que l'Ukraine n'a pas les moyens d'imposer quoi que ce soit.
22:47Et les pays d'Europe non plus.
22:48Macron, il fait le théâtreux.
22:53Il parle beaucoup.
22:54Il est plus verbeux que jamais.
22:56Mais il n'apprécie rien.
22:58Rien du tout.
23:00Non, Serge, pardon.
23:02Serge, je suis désolé.
23:03On va passer au quatrième sujet.
23:04Sinon, on ne va pas y arriver à tenir dans les délais.
23:06Donc, quatrième sujet, qui est en gros sur le réarmement,
23:10un Buy European Act et la réindustrialisation dont on parlait tout à l'heure.
23:15Plusieurs décisions seront prises que la France proposait depuis plusieurs années.
23:19Les États membres pourront accroître leurs dépenses militaires
23:23sans que cela soit pris en compte dans leur déficit.
23:26Des financements communs massifs seront décidés pour acheter et produire sur le sol européen
23:32des munitions, des chars, des armes, des équipements parmi les plus innovants.
23:38J'ai demandé au gouvernement d'être mobilisé pour que, d'une part,
23:41cela renforce nos armées le plus rapidement possible.
23:44Et d'autre part, que cela accélère la réindustrialisation dans toutes nos régions.
23:49Alors, Philippe, je suis simplement fou de rage.
23:51Pourquoi ?
23:52Quand j'entends qu'on trouve 800 millions, plusieurs milliards, alors qu'on est incapables.
23:56800 millions, c'est des dizaines de milliards.
23:59Il y a encore 15 jours, on ne pouvait pas trouver de l'argent pour les hôpitaux,
24:05on ne pouvait pas trouver de l'argent pour la justice, pour les écoles.
24:08Il n'y avait aucun pognon sur la table.
24:10Il y avait 60 milliards de dettes qu'il fallait qu'on rembourse, nous, les pauvres salariés et le petit.
24:16Et là, d'un seul coup, on va trouver des milliards de milliards pour faire des armes.
24:19On est d'accord.
24:20Sauf que c'est un emprunt européen qui est cautionné par la puissance européenne.
24:2465 milliards, l'emprunt européen.
24:26Ursula von der Leyen nous a enfumé avec le chiffre de 800 milliards.
24:30En réalité, il y a en vue un emprunt européen de 165 milliards.
24:36C'est tout.
24:38Le reste, c'est au bon vouloir de chacun.
24:43Les Allemands disent quand même 100 milliards à dépenser pour reconstruire l'armée allemande.
24:47Il y a des tas d'effets d'annonce.
24:50Il y a des tas d'effets d'annonce chiffrés, mais on va voir ce qu'il y a dans la réalité.
24:56Autrement dit, vous n'y croyez pas.
24:58Oui, 100 milliards.
25:00Le réarmement de l'Europe, pour vous, c'est du bidon ?
25:03D'une part, c'est 10 ans.
25:05C'est plus ça, la guerre. La guerre, c'est les ordinateurs, maintenant.
25:07La guerre, c'est les hackers, c'est les drones, c'est des petites unités.
25:13Ça, c'est déjà pris en compte par l'ensemble des pays.
25:17D'un coup, il vient d'être nommé chancelier.
25:20Il nous balance des chiffres de 100 milliards.
25:22D'abord, on fait des études pour savoir combien va coûter le réarmement, etc.
25:25Mais ça fait longtemps que c'est fait en Allemagne.
25:27Le sujet, ça fait longtemps qu'il est abordé.
25:30Je vais vous dire une chose.
25:31D'abord, non, les chiffres ne sont pas sérieux.
25:33D'une part, parce qu'il faut des études profondes avec des militaires.
25:37Et puis, il faut 20 ans pour réarmer.
25:40Et personne ne dit le contraire.
25:42Oui, mais moi, je vais vous dire une chose.
25:43Qu'est-ce qui va se passer dans 20 ans ?
25:44Dans 20 ans, il n'y a plus d'Allemands.
25:45Il n'y a plus d'Allemands.
25:46Alors, quand je dis ça, on me dit, oh, mais non, mais c'est des mathématiques.
25:4880 et quelques millions d'Allemands.
25:50Il n'y a plus d'Allemands en 2050.
25:52C'est un grand remplacement, c'est ça ?
25:54Oui, en fait, qui va...
25:56Pardon, en 2050, ce sera la guerre entre les Maghrébins en France,
26:01les Turkmens en Allemagne et les Turkmens de Russie.
26:04C'est-à-dire entre les Dagestanais, les Turcs et les Maghrébins.
26:07Parce qu'il n'y a plus de Français, plus d'Allemands et plus de Russes non plus.
26:10Parce qu'on ne fait pas d'enfants.
26:11On ne fait pas d'enfants, c'est tout.
26:13Je pense que tout ça confirme ce que je crois immodestement.
26:17Ce que je disais, c'est-à-dire que c'est en réalité un moyen d'habiller
26:20une tentative de fuite en avant budgétaire.
26:22Rien d'autre.
26:23Bon, évidemment, le seul problème, c'est qu'ils ne sont pas...
26:26Ils n'ont plus les moyens de se fuir en avant.
26:28Il n'y a pas la nécessité de se réarmer ?
26:30Il n'y a pas la nécessité d'acheter des armes et de les faire produire en Europe ?
26:34Non, pas du tout.
26:35La nécessité, mais c'est très inquiétant, à la limite, que tu puisses adhérer à ces discours.
26:39La nécessité, c'est de réindustrialiser.
26:41C'est de retrouver une industrie performance dans les logiciels, etc.
26:46Ce n'est pas d'essayer de courir après le F-35 ou des trucs comme ça.
26:49F-35 dont on a appris que les Américains pouvaient le clouer au sol.
26:54Mais on le savait déjà, on ne l'a pas pris.
26:56Mais ça, c'est l'escroquerie.
26:58On le savait déjà ? Moi, je ne le savais pas.
27:00Je peux répondre pour le F-35.
27:02C'est quelle hypocrisie ?
27:05Tous les avions de chasse que l'on vend depuis des décennies au monde entier
27:10peuvent être arrêtés du jour au lendemain.
27:12Ce qui veut dire qu'on peut faire la même chose avec les Russes ?
27:14Avec les Rafales, on peut faire la même chose.
27:16Vous savez, les Iraniens avaient des F-14 en 1979.
27:19Ils n'ont jamais pu les utiliser.
27:20La révolution islamique ne les a jamais utilisés.
27:22Pourquoi ?
27:23Pas de pièces détachées.
27:24On peut déconnecter.
27:26Mais quand on ne livre pas des pièces détachées, l'avion ne fonctionne plus non plus.
27:29Ça a toujours existé.
27:30Tous les vendeurs d'armes peuvent bloquer, par une manière ou une autre, ce qu'ils ont vendu.
27:34Je veux dire une truc sur l'Allemagne,
27:36qui me semble, et auquel les gens ont assez peu réagi.
27:40C'est une fuite en avant, etc.
27:42Un rappel historique.
27:44Depuis 1945, l'Allemagne,
27:46le pacte, en gros, c'était désarmement,
27:50ou en tout cas neutralité militaire,
27:52et puis rigueur budgétaire.
27:54Avec le marque, etc.
27:57Ensuite, l'euro.
27:58Très bien.
27:59Qu'est-ce qu'il nous dit, Mertz, en arrivant ?
28:01Il nous dit qu'on va faire de l'inflation, de la création monétaire, pour financer le réarmement.
28:05Mais qui est le dernier à avoir fait ça en Allemagne ?
28:08Ça commence par un H et ça se termine par un R.
28:12On a tous compris.
28:14L'inflation pour le réarmement, c'est la politique du Troisième Reich.
28:19Pour autant, ça ne rend pas le chancelier nazi.
28:23C'est extrêmement grave.
28:25Mais qui est nazi, qui ne l'est pas ?
28:27On ne sait pas comment les gens peuvent évoluer.
28:29On ne sait pas comment les gens peuvent évoluer.
28:31En tout cas, moi, ce que je constate, c'est que,
28:33dans leur incapacité à sortir de leur marasme économique et financier,
28:37les Européens trouvent un exutoire dans les dépenses militaires
28:41et dans une forme d'agressivité-passivité qui ne mène à rien.
28:45Parce que le gros problème, c'est que ça ne mène à rien.
28:47Ce sont en fait des nains.
28:49À mon avis, il va y avoir un effet boomerang.
28:52C'est que ça va leur revenir sur la tronche beaucoup plus rapidement
28:55et qu'ils n'ont plus même exprimer leurs intentions bellicistes.
28:58Et donc, ça va se conduire à leur effondrement.
29:01C'est ça auquel nous, ce qu'on doit préparer, c'est l'effondrement des Merkels.
29:05Et des Merkels et des Macrons, etc.
29:07Les 3M, d'accord.
29:09Serge, vos petits-enfants, ils doivent apprendre quelle langue ?
29:13Mais mes petits-enfants, ils ont besoin d'apprendre le français.
29:15Le russe ? L'américain ? Le français ?
29:17De continuer à parler français et pas de parler arabe.
29:20Pourquoi ? Parce que vous venez de baisser les barres pour le gouvernement ?
29:23Non, non, non. Ils doivent continuer à parler français et pas arabe, d'accord.
29:27Éventuellement, alors ça va peut-être vous faire...
29:30Le globiche, l'américano-globiche,
29:34parce que ça sera la langue véhiculaire des échanges mondiaux,
29:38et ça l'est déjà.
29:40Et puis le reste, basta !
29:42C'est tout, on n'a pas besoin de parler d'autre chose.
29:44Juste un point de détail et je termine là-dessus.
29:46Moi, on m'a appris dans ma longue jeunesse,
29:50c'est qu'en fin de compte, il n'y aurait plus de guerre
29:52parce qu'on avait chacun une bombe atomique.
29:54En fin de compte, elle sert à quoi, la bombe atomique ?
29:56Merci pour cet enchaînement.
29:58Allez, le magnéto sur la protection nucléaire française.
30:01Mais répondant à l'appel historique du futur chancelier allemand,
30:05j'ai décidé d'ouvrir le débat stratégique
30:08sur la protection par notre dissuasion
30:11de nos alliés du continent européen.
30:14Quoi qu'il arrive, la décision a toujours été
30:18et restera entre les mains du président de la République,
30:21chef des armées.
30:23Laurent, sur l'extension du parapluie nucléaire français.
30:26C'est une erreur de parler d'extension du parapluie nucléaire.
30:29De Gaulle avait laissé entendre,
30:31d'une manière impressionniste,
30:33que les intérêts vitaux de la France
30:36pouvaient déborder les frontières de la France.
30:39Il n'était pas allé au-delà de ce degré de précision.
30:41C'est ce qu'on appelle l'incertitude stratégique.
30:43L'incertitude stratégique.
30:45Mais à partir du moment où on fixe des bornes,
30:47c'est une erreur grave.
30:49Il ne faut pas borner.
30:50Ni dans un sens, ni dans l'autre.
30:52Mais il ne borne pas, puisqu'il dit en gros,
30:54finalement, la main reste au président de la République.
30:56Non mais, c'est l'air de...
30:59C'est le champ opératoire qui est borné.
31:01Et c'est ça qui est une erreur.
31:02Il ne faut pas borner le champ opératoire.
31:04Et ce que De Gaulle pratiquait est admirablement bien.
31:07Emmanuel Macron rêve de devenir le président de l'Europe.
31:10Et ça fait depuis qu'il a été élu la première fois en 2010.
31:13Nous lui dîtes que c'est son job d'après.
31:14Oui. Enfin, c'est ce qu'il espère.
31:16Je n'y crois pas du tout.
31:17Et donc, il prépare l'opinion.
31:19Il avait évoqué notre siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU.
31:25D'en faire un siège européen ou franco-allemand.
31:28Maintenant, il parle du nucléaire.
31:30En réalité, il veut créer un poste de président de l'Europe
31:35plus important avec toutes les manettes de pouvoir.
31:38Est-ce qu'il n'est pas en train de répondre au fait
31:40que les Américains ont dit d'une manière ou d'une autre
31:43qu'ils n'interviendraient plus en Europe
31:45et que la protection nucléaire américaine...
31:47Ils n'ont pas dit ça tout à fait.
31:49Ils ont dit payer. Il faut que vous payez.
31:51Ils n'ont pas dit qu'ils n'interviendraient pas.
31:53Ils ont dit qu'on ne peut pas intervenir.
31:54Sauf que si on n'achète plus de F-15,
31:56mais qu'on achète des Rafales,
31:58les Américains ne vont pas être contents.
32:00On verra bien. Mais pour le moment, on n'en est pas là.
32:02De toute façon, on peut utiliser le nucléaire français.
32:05Admettons qu'on a besoin de l'utiliser pour nos voisins européens.
32:08Pas besoin de parler de parapluie.
32:12Tout ça, c'est un jeu de Macron
32:14pour dissoudre la France dans une Europe fédérale.
32:17Point final.
32:18Philippe Pascot et Serge Federbouch qui conclurent.
32:20Je suis atterré par cette déclaration de partage de la bombe atomique.
32:24Ça veut dire quoi ?
32:26Ça ne veut rien dire.
32:27C'est encore une fable du Macron communiquant.
32:30Je partage, mais en même temps,
32:32il n'y a que le président de la République
32:34qui pourra appuyer sur le bouton.
32:35Ça ne veut rien dire.
32:36S'il avait dit, je partage,
32:38mais il va falloir qu'on amène 5 chefs d'État autour du bouton
32:41pour décider si on appuie.
32:43Ça aurait été clair, non ?
32:44Là, ça ne veut rien dire.
32:45C'est de l'esbroufe totale.
32:47Et c'est d'esbroufe dangereuse.
32:48Parce que faire de l'esbroufe avec le nucléaire,
32:50moi, je deviens fou.
32:52Parce que le nucléaire, c'est pas une arme.
32:54Le nucléaire, c'est un champignon.
32:56C'est 40 000 morts, c'est 50 000 morts, c'est 100 000 morts.
32:58C'est des nuages qui se déposent sur la Terre
33:01et qui, pendant 50 ans, 60 ans, rappelez-vous,
33:03Chernobyl et moi, je suis descendu en Ukraine,
33:05ça pollue la Terre pendant 200 ans, 300 ans.
33:08Il est fou, ce mec, à déclarer ce genre de choses.
33:11Il ne sait plus quoi dire, il dit n'importe quoi.
33:13Serge Federbosch.
33:14Oui, bon, c'est un petit kéké.
33:15Il n'a plus le pouvoir en France, voilà.
33:17Il roule des mécaniques,
33:19avec le dernier joujou qui lui reste,
33:21mais malheureusement, on sait que le joujou,
33:22il est tellement dangereux qu'il ne peut pas l'utiliser.
33:24Donc voilà, ça n'a aucun sens.
33:26C'est juste une opération de communication
33:28qui ne peut convaincre que les boomers,
33:30devant leur écran, voilà,
33:32complètement intoxiqués par BFMTV et tout ça.
33:37Vous êtes en train de dire que l'outil nucléaire
33:39ne sert à rien à la France ?
33:40Mais non, ça peut servir,
33:42mais dans le cadre précis
33:44qui a été défini depuis De Gaulle,
33:46c'est-à-dire pour la défense des intérêts vitaux
33:48de la France et de personne d'autre, c'est tout.
33:50Le pouvoir, d'une manière générale,
33:52ne se partage pas.
33:53Si on avait un peu plus de temps,
33:54je vous raconte une anecdote sur Eisenhower
33:57pendant la Deuxième Guerre mondiale
33:58qui est éclairante là-dessus.
33:59Tu m'accordes une minute ?
34:01Non, parce que j'ai une question.
34:03J'ai une question à poser.
34:04Est-ce que les intérêts de la France
34:06commencent si la Pologne est envahie ?
34:08Mais la Pologne a largement les moyens
34:10de se défendre toute seule.
34:11Ils n'ont pas la bombe nucléaire.
34:13Ils n'ont pas besoin d'entrer.
34:15Ils n'en serviront jamais.
34:19Parce que se servir de la bombe atomique,
34:21c'est un point final.
34:23Donc ça, c'est de la menace bidon.
34:25Parce que dès lors qu'il s'en sert,
34:27il est mort lui-même.
34:28Si on reste dans un cadre non pas nucléaire,
34:30mais un cadre de conflits conventionnels,
34:34l'armée polonaise écrase l'armée russe
34:37en une semaine.
34:39Mais bien entendu, c'est la plus puissante
34:41d'Europe occidentale,
34:42les armées continentales.
34:43Elle est extrêmement entraînée.
34:45Je connaissais des mecs qui disaient
34:46qu'on passerait par les lignes magie.
34:48Mais la grosse différence,
34:49c'est que les Polonais sont beaucoup plus près
34:51des centres vitaux stratégiques de la Russie.
34:54Et la Russie est quand même affaiblie
34:56par trois ans de conflits en Ukraine.
34:58La Russie sait parfaitement de quoi il s'agit
35:00et ne le fera pas.
35:01Et jamais, bien entendu,
35:02et tout ça, c'est des tactiques de poutine.
35:04Sauf que les Polonais vont admettre, par exemple,
35:06que l'Ukraine soit envahie en totalité
35:08par les Russes.
35:09Mais l'Ukraine ne sera pas envahie,
35:10on s'oriente.
35:11Il faut, à la fin des fins,
35:13avoir un minimum de bon sens.
35:15On s'oriente vers une situation à la chypriote,
35:18à la coréenne,
35:19où il va y avoir une partition de facto.
35:21Et si on était Kissinger
35:23au lieu d'être les rois des cons,
35:25qu'est-ce qu'on se dirait ?
35:28Le bon Dr Henry.
35:29On va laisser Poutine se bouffer le Donbass.
35:34Et qu'est-ce que ça va provoquer pour lui ?
35:36Une victoire à l'apérus.
35:37C'est-à-dire, dans cinq ou dix ans,
35:39comme les gens...
35:40En réalité, il y en a beaucoup au Donbass
35:42qui n'ont pas envie vraiment
35:43d'être sous le joug de Moscou.
35:45Eh bien, il y aura de l'irrédentisme.
35:47Il y aura des troubles.
35:48Ça va coûter de plus en plus cher à la Russie.
35:50Il n'aura plus son...
35:54Ça va coûter de plus en plus cher à la Russie.
35:56Moi, je ne surestime pas la Russie.
35:58Et certainement pas Poutine.
35:59Et donc, qu'est-ce qui va se passer ?
36:00Ça va l'affaiblir de plus en plus.
36:02Et un jour, il y aura un coup d'État à Moscou
36:04contre lui.
36:05D'accord ?
36:06Ça prendra cinq ou dix ans
36:07ou il crèvera de sa belle mort.
36:08J'en sais rien.
36:09Et on passera à autre chose.
36:11La bonne stratégie dans ce truc-là,
36:13si on était stratégique,
36:14on le laisse...
36:15C'est le pourrissement, en fait.
36:16On le laisse dans le Donbass
36:18et ça finira par l'entraîner vers le fond.
36:21C'est tout.
36:22D'ailleurs, il a d'autres problèmes.
36:24On va passer à la rencontre
36:27Zelensky, Trump et Vance.
36:30Allez, à tout de suite pour cette image.
36:48Alors, cette fameuse image
36:49que nous voyons à l'écran,
36:51cette image de la Maison-Blanche
36:53du bureau Oval
36:55avec Trump, Zelensky
36:57et le vice-président Vance.
36:59Qu'est-ce que vous en pensez ?
37:01Parce qu'il y a des analyses
37:02complètement différentes.
37:03Moi, j'ai regardé les 43 minutes
37:05de cette conférence de presse
37:07pour me rendre compte
37:09qu'en réalité,
37:11la dernière minute était assez violente
37:13mais le reste avait été
37:15relativement courtois
37:17avec quand même des grosses pincettes.
37:19Richard Haddad ?
37:20Oui, d'abord, je dois rappeler...
37:22Tout le monde s'est offusqué.
37:24En fait, on n'aime pas Trump.
37:26Comme on ne l'aime pas,
37:28on est d'une subjectivité incroyable,
37:30voire d'une malhonnêteté intellectuelle.
37:32Je dois rappeler quelques petits éléments rapidement.
37:34Je rappelle, ils ne l'aiment pas,
37:36les Américains.
37:37L'administration Trump, pas que Trump,
37:39n'aime pas Zelensky.
37:40Et pour cause,
37:41ce monsieur a été faire la campagne
37:43de Joe Biden.
37:44Excusez du peu, Joe Biden,
37:45qui n'est pas juste un adversaire.
37:47Quand on est un chef de l'État,
37:48est-ce qu'on ne doit pas s'élever
37:49à quelques étages au-dessus
37:52Il va faire la campagne électorale,
37:54pas de n'importe quel adversaire.
37:55Le camp démocrate a tout fait
37:57à vous le mettre en prison dans l'âle Trump.
37:59Excusez-moi, Richard,
38:00mais Trump dit lui-même,
38:01you're playing,
38:02vous jouez avec la Troisième Guerre mondiale.
38:04Oui, parce que c'est le deuxième sujet.
38:06D'abord, j'ai commencé par dire
38:07qu'ils ne l'aiment pas,
38:08et pour cause,
38:09ils ont des raisons légitimes
38:10de ne pas l'aimer.
38:11Parce qu'il a mal calculé,
38:12il fallait rester neutre,
38:13il a insulté l'avenir.
38:14Ce n'est pas un signe d'intelligence.
38:16Deuxièmement,
38:17il débarque à la Maison Blanche.
38:19Comme vous dites,
38:20ça s'est passé de manière courtoise,
38:22parce que, justement,
38:23ils se sont élevés,
38:24c'est de la diplomatie, etc.
38:25Mais à priori,
38:26il ne l'aimait pas.
38:27Et puis, à un moment donné,
38:28il commence à leur faire
38:29des leçons de morale.
38:30Alors, quand on vient quémander,
38:31on ne fait pas des leçons de morale.
38:32Celui qui a fait des leçons de morale,
38:33C'est lui qui a commencé...
38:34C'est Vancent.
38:35Non, c'est Zelensky
38:36qui a commencé par dire...
38:37Le moralisateur, c'est Vancent.
38:38D'abord, pardon,
38:39avant de venir,
38:40il avait précisé que
38:41Donald Trump est manipulé
38:42par les médias russes.
38:43Donc, en fait,
38:44il l'insulte,
38:45il le traite d'imbécile.
38:46Parce que quand quelqu'un
38:47est manipulé...
38:48Un chef d'État
38:49de la plus grande puissance du monde
38:50est manipulé par les médias russes.
38:51En gros,
38:52tu es en train de faire
38:53exactement ce que tu disais.
38:54C'est-à-dire que toi,
38:55tu ne supportes pas Zelensky,
38:56donc tu trouves tous les arguments...
38:57C'est faux,
38:58parce que...
38:59Alors ça, c'est totalement faux,
39:00parce que pendant toute cette guerre d'Ukraine,
39:01je l'ai défendu,
39:02non pas...
39:03Je n'ai pas défendu le personnage,
39:04je l'ai défendu en tant que
39:05chef d'État de l'Ukraine.
39:06Je suis objectif,
39:07je dois reconnaître que...
39:08Bon, je ne veux pas entrer dans la politique intérieure ukrainienne,
39:11mais il a fait des bêtises...
39:12Moi, je n'ai aucune détestation de Zelensky.
39:14Je trouve juste qu'il a fait des erreurs.
39:16Après, les Américains...
39:17Moi, ce que je trouve détestable,
39:19pour reprendre et recentrer sur le truc,
39:20c'est la façon dont ça s'est géré.
39:22Et ce qui m'a le plus marqué
39:24dans cette pseudo-conférence manipulée,
39:27c'est le type qui intervient un journaliste
39:29en disant comment ça se fait
39:30que vous n'êtes pas en costume.
39:31Oui.
39:32J'ai trouvé ça complètement abarrant,
39:33complètement...
39:35détaché complètement du débat
39:38et fait pour, entre guillemets,
39:40intelligemment, pour humilier.
39:42Et ça, ça m'a plu.
39:43Moi, il y a une réaction...
39:44Juste, il y a une réaction qui m'a beaucoup frappé.
39:46C'est celle de Lech Walesa
39:48qui a dit, et qui sait de quoi il parle,
39:50il a dit, ça me rappelle les interrogatoires
39:52qu'il y avait sous le régime communiste.
39:54La manière dont ça s'est fait.
39:56En tout cas, la brutalité trompienne
39:59qui certes...
40:00Est avérée quand même.
40:02Oui.
40:03Elle ne sacrifie pas aux élégances diplomatiques.
40:05Néanmoins, elle a été efficace
40:07parce que Zelensky est arrivé là
40:09assez fort en gueule
40:10en pensant qu'il pouvait continuer à faire
40:12ce qu'il a toujours fait,
40:13c'est d'engueuler tous les Occidentaux
40:14en leur disant qu'ils sont en dessous de tout
40:16et qu'ils n'en vont pas assez.
40:17Et là, Trump et Vance l'ont cassé.
40:21Alors, c'était peut-être pas élégant,
40:23mais ils l'ont cassé.
40:24Et il fallait le casser
40:25pour qu'ils viennent à récipiscence
40:27et qu'ils se plient à leur volonté.
40:29Et puis, c'est tout.
40:30Vous reconnaîtrez que c'est très inhabituel ?
40:32C'est très inhabituel dans le langage qu'on a
40:34vis-à-vis de ses alliés.
40:35D'ailleurs, Vance a eu la même chose.
40:37Et c'est parce que Trump est très inhabituel
40:39qu'il fait beaucoup mieux que ses prédécesseurs.
40:41C'est parce qu'il est très inhabituel.
40:43Soyons un peu parano,
40:45parce que de temps en temps,
40:47ça peut être utile pour comprendre les situations.
40:49Donc, évidemment,
40:51Trump file un coup.
40:54Une bonne mandat, là.
40:56C'est les méthodes de négociations américaines.
40:59Ça aboutit à ce que Zelensky
41:01marque le coup.
41:03Il a fait d'ailleurs une erreur,
41:05parce qu'il a cru, il est arrivé lui aussi,
41:07peut-être avec un excès de confiance,
41:08parce qu'il est habitué à donner des ordres,
41:09maintenant, Zelensky.
41:10Il est en guerre depuis trois ans,
41:12il donne des directives à tout le monde,
41:14et il n'a pas compris que c'était...
41:15Son pays tient.
41:16Il avait des gens qui lui disaient
41:17qu'il présente comme un héros,
41:19ce qu'il n'est pas entièrement,
41:21même s'il a fait preuve d'un certain courage.
41:23Et donc, là, il s'est retrouvé avec des gens
41:25qui n'en avaient rien à foutre de son discours
41:27et de son soi-disant héroïsme.
41:29Il n'a pas mesuré la situation,
41:31il a pris une mandale,
41:33et donc, là, ça le conduit à négocier.
41:36De ce point de vue-là, la tactique de Trump
41:38a l'air, semble, efficace.
41:40Mais soyons un peu plus parano que ça encore.
41:42Si l'idée de Trump était finalement de...
41:46Parce que c'est ça le vrai sujet derrière,
41:48c'est d'amener Poutine à négocier.
41:51Comment Trump pouvait-il faire
41:54pour conduire Poutine à négocier,
41:57autrement qu'en montrant, dans un premier temps,
42:00qu'il n'était pas dépendant de Zelensky
42:02et qu'il était capable d'imposer des trucs à Zelensky.
42:05Donc, si tout ce baratin n'était lié qu'à...
42:09Que du théâtre, en fait.
42:10N'était que du théâtre.
42:11Pas préparé avec Zelensky,
42:12parce que je crois que ce n'était pas possible.
42:14Mais en tout cas, à destiner à Poutine
42:17pour lui montrer qu'il ne dépend pas de Zelensky.
42:20Mais maintenant, la balle est dans le camp de Poutine.
42:23Et c'est ce qui se passe,
42:24parce qu'ils sont en train de dire
42:25qu'on va reprendre nos livraisons.
42:26On arme.
42:27C'est ce qui s'est passé cette nuit.
42:28Vous avez raison.
42:29Et Poutine, maintenant, la balle est dans son camp.
42:32Il doit accepter le cessez-le-feu.
42:34Parce que s'il n'accepte pas Poutine maintenant,
42:36c'est lui qui est en tort désormais.
42:38C'est lui qui est en tort.
42:39Alors, je vais vous dire,
42:40je trouve que votre analyse est très fine.
42:42Je pense qu'elle est très pertinente.
42:44Dans tous les cas, jusqu'à maintenant,
42:45c'est exactement ce qui se passe.
42:47Ce déroulé est ce qu'il faut.
42:48Il ne devrait pas être filmé, ce genre de réunion.
42:50Mais ça, c'est Trump qui a choisi de le filmer.
42:52Absolument.
42:55Un dernier mot.
42:56La diplomatie américaine, l'armée américaine,
43:00c'est géré par des mecs qui ont été formés à Harvard,
43:04qui en même temps ont beaucoup d'expérience de terrain.
43:07Ce n'est pas les petits quéqués du quai d'Orsay parisien.
43:10On n'est pas du tout à ce niveau-là.
43:12Et ce n'est pas des Macron et des trucs comme ça
43:14qui croient être des grands sachants
43:16et des grands manitous qui ne comprennent rien.
43:18C'est géré par des gens qui sont très pragmatiques.
43:21Et donc, faisons quand même crédit à Trump
43:24et aux gens qui l'entourent d'être un peu plus malins
43:26que ce qu'on imagine.
43:27Ok, écoutez, je vous propose d'en rester là.
43:30Ce qui veut dire qu'on a récupéré un tout petit peu de temps
43:32pour les coups de gueule et les coups de cœur.
43:34C'est donc la prochaine séquence.
43:36A tout de suite.
43:37Retrouvez et achetez les livres des invités de TVL
43:42dans la boutique de votre chaîne sur TVL.fr
43:54Troisième et dernière séquence de cette émission,
43:56les coups de gueule et les coups de cœur,
43:58c'est Richard Haddad qui s'y colle.
44:00Richard, coups de gueule ou coups de cœur en premier ?
44:02Coups de gueule.
44:03Coups de gueule ?
44:04Oui, contre Retailleau, notre ministre de l'Intérieur,
44:06qui monte ses muscles le matin, midi et soir.
44:09Il va falloir qu'il ne fasse rien.
44:10Et puis, mon coup de gueule en particulier,
44:12c'est son passage dans une émission
44:15il y a quelques semaines.
44:17Mais ça m'a marqué.
44:18Je trouve que ça dit tout de lui, tout de même.
44:20Dans une émission sur LCI, il me semble, si je ne me trompe pas.
44:23Face aux Français.
44:25Il était là, face à un panel de Français.
44:28Je ne reviendrai pas sur le panel
44:30qui n'est pas du tout représentatif des Français,
44:32parce qu'il y avait...
44:34Allez-y, allez, au cœur du truc.
44:36Il est là.
44:37Les Français lui posent des questions.
44:39En gros, chaque fois, il commente l'actualité avec eux.
44:42C'est-à-dire qu'il y en a un qui lui dit
44:44que sa fille a été violée.
44:46Et puis le violeur n'a pas été condamné.
44:48Il dit, ça c'est inacceptable, c'est pas bien.
44:50C'est pas bien, c'est toi le ministre de l'Intérieur.
44:52Tu n'es pas là pour dire que ce n'est pas bien.
44:54Il y en a un autre qui lui explique
44:56que l'immigration c'est formidable.
44:57Il lui dit oui, c'est formidable.
44:59Il a tout de même sorti dans cette émission
45:01que l'intégration peut se faire par le travail.
45:05Sauf que tout démontre le contraire depuis au moins 20 ans.
45:08Tout démontre le contraire.
45:10Que c'est culturel, que c'est le travail, etc.
45:12Pendant toute l'émission, c'était ça.
45:14Et puis à un moment donné,
45:16il y avait une femme voilée parmi le panel
45:18qui était très bien formée.
45:20On voyait bien que c'était une femme formée par les frères musulmans.
45:22Elle avait toute la dialectique
45:24et toute la stratégie des frères musulmans.
45:26Il était face à elle.
45:28Elle l'a eue sur la laïcité.
45:29Elle lui a démontré que la laïcité
45:31ce n'est pas être contre le voile, etc.
45:33Et elle avait raison.
45:34Et il était bloqué.
45:36Il ne connaissait pas son dossier.
45:38Il n'a pas maîtrisé le sujet.
45:39Il s'est fait avoir par elle à mes yeux.
45:41Ok, ça c'est vos coups de gueule.
45:43Et votre coup de cœur c'est quoi ?
45:44Mon coup de cœur c'est Vance,
45:46le vice-président américain à Munich.
45:48Qu'est-ce que vous lui trouvez à Munich ?
45:50Oui, à Munich, sa déclaration municoise.
45:52C'est à Munich, je ne me trompe pas.
45:54C'était à Munich, sa déclaration qui a offusqué.
45:56Il a donné la fessée.
45:58Oui, mais pardon.
45:59Il a dit ce que nous pensons et ce que nous disons
46:01sans vouloir gîner nous
46:03dans notre milieu politique
46:05depuis 20 ans.
46:07En réalité, il leur a dit la vérité.
46:09Il a essayé de leur ouvrir les yeux.
46:11Ils ne veulent pas les ouvrir, tant pis pour eux.
46:13En gros, il a dit ce que j'ai dit il y a quelques minutes.
46:15Dans 50 ans, il n'y a plus d'Allemands, ni de Français, ni de Russes.
46:18Avant de chercher vos adversaires,
46:20avant de vous entretuer entre vous,
46:22souciez-vous de ceux qui veulent vous envahir
46:24réellement et vous remplacer.
46:26D'accord.
46:27Bref coup de cœur. Très bien.
46:29Merci, Philippe Pascot.
46:31Mon coup de gueule, il est simple.
46:33Il est contre les autoroutes à flux libre.
46:35L'autoroute A13, l'autoroute à Corse.
46:37Parce que c'est une véritable arnaque,
46:39parce que c'est une honte.
46:41Mais tout est pratique quand on te propose
46:43des choses comme ça.
46:45Oui, c'est même toi qui vas remplir ton machin.
46:47C'est toi qui vas payer, c'est toi qui rentres.
46:49Si au bout de 70 heures, tu n'as pas payé,
46:51tu as une amende de 10 euros.
46:53Moi, j'ai un petit truc que je paye 1 euro par mois.
46:55Moi, je trouve que c'est une honte.
46:57Et en plus, c'est encore du fric en plus
46:59pour les concessionnaires
47:01qui licencient du personnel.
47:03Et ce n'est pas pour ça qu'ils baissent le prix des autoroutes.
47:05Au contraire, ils l'augmentent.
47:07C'est une arnaque complète au profit d'intérêts privés
47:09et au détriment de tous les automobilistes.
47:11Parce qu'en plus, ça ne fait que commencer.
47:13Ils commencent aussi maintenant à vendre les nationales.
47:15Donc les nationales sont vendues aux régions.
47:17Les régions ne pourront pas les entretenir.
47:19Ils vont donc transférer ça à des entreprises privées
47:21qui vont nous faire payer les nationales aussi.
47:23C'est une honte par rapport à l'utilisation de la voiture.
47:25Je ne vais pas revenir sur la ZFE,
47:27ça complète le tout.
47:29Mon coup de coeur, c'est sur une petite association
47:31qui est dans le 91
47:33qui s'appelle
47:35la Caravane du Partage.
47:37Qui est donc une association,
47:39une petite association qui s'occupe des gens isolés
47:41dans les villages.
47:43Ils fonctionnent 4 fois par semaine, ils vont dans des petits villages.
47:45À 10h du matin, ils font venir
47:47des personnes isolées, des personnes toutes seules
47:49dans leur maison, pour préparer à manger,
47:51manger ensemble, discuter
47:53et créer du lien. L'après-midi, ils font
47:55des échanges
47:57de savoirs entre les personnes
47:59âgées et les personnes isolées. Je trouve
48:01qu'il devrait y en avoir un petit peu plus dans les villages,
48:03de façon à ce que les gens se sentent moins seuls.
48:05C'est la Caravane du Partage et vous pouvez la retrouver sur Facebook.
48:07Et c'est dans le 91.
48:09Excellent. En fait, vous souhaitez
48:11que ça SM un peu partout.
48:13C'est une initiative privée, si j'ai bien compris.
48:15Oui, c'est une initiative associative.
48:17Soutenue par quelques municipalités.
48:19Et ça permet à des gens qui sont isolés
48:21et tout seuls de se retrouver une fois par semaine,
48:23deux fois par semaine, à faire des choses ensemble
48:25avec d'autres gens qui habitent la même ville et de créer du lien.
48:27Bien joué.
48:29Merci Philippe Pascoe. Serge Fudarboch,
48:31on commence par un coup de gueule ou un coup de coeur ?
48:33On va faire un mix. C'est à la fois du coup de gueule
48:35à 80% coup de gueule et 20%
48:37coup de coeur et vice versa.
48:39Et ça sera le cas pour l'inconnu.
48:41Tout est dans tout à l'estimation. Vous êtes centriste.
48:43Alors bon, c'est quoi ?
48:45C'est l'exposition de photos
48:47à Sainte-Denis, à la Basilique Sainte-Denis,
48:49avec des femmes voilées qui sont censées incarner les nouvelles
48:51reines. Bon, tout ça à côté du
48:53tombeau de Charles Martel, etc. Bien évidemment,
48:55et d'ailleurs, ça a été revendiqué
48:57ensuite par la municipalité, c'est
48:59là aussi une offensive politique
49:01de gauchos et de communistes
49:03qui sont en symbiose avec les islamistes.
49:05C'est rien d'autre. Il y a
49:07quelques braves garçons et ou filles, je ne sais pas,
49:09qui ont essayé, qui sont allés voiler
49:11les voilées, si j'ose dire.
49:13Ils n'ont même pas détruit les photos, d'après ce qu'on sait.
49:15Ils sont allés voiler les voilées. Et donc,
49:17oh là là, dépôt de plainte,
49:19c'est une atteinte odieuse
49:21à la liberté de créer, au vivre ensemble, etc.
49:23Mais non, c'est simplement
49:25une saine réaction contre
49:27en fait, une espèce de défi
49:29fait à l'histoire de France,
49:31parce que bon, c'est vraiment, d'ailleurs,
49:33la basilique de Saint-Denis, à mon avis,
49:35dans la grande explication, après le grand
49:37remplacement qui viendra un jour dans les 20 ans
49:39qui viennent, il y aura un jour la grande remise
49:41des pendules à l'heure et la grande explication.
49:43Ça sera peut-être un des épicentres de cette
49:45situation. Eh bien là,
49:47on est vraiment dans une provocation
49:49islamo-gauchiste, avec une
49:51saine réaction. Et puis, à toute la
49:53presse, les parisiens,
49:55etc., la presse Arnaud,
49:57oh là là, les petits salauds qui ont osé
49:59porter atteinte au vivre ensemble, à ces
50:01photos qui sont en fait des provocations.
50:03Et je voudrais rajouter,
50:05là, je rebondis sur le début
50:07de coup de gueule de
50:09Philippe, à savoir les zones
50:11de ce qu'a dit Richard, sur
50:13les ZFE, les zones interdites en gros
50:15aux prolos, aux non-parisiens, que d'ailleurs,
50:17le candidat d'Hidalgo à la mairie veut étendre
50:19à tout Paris, s'il gagne les élections en
50:212026. – Emmanuel Grégoire, c'est celui
50:23dont vous parlez, non, c'est l'autre, le sénateur.
50:25– Non, non, c'est Rémi Féraud.
50:27Non, non, la ZFE, c'est des
50:29boulevards jusqu'à la Seine, mais
50:31ils veulent l'étendre, lui, s'il devient maire.
50:33Et donc, voilà.
50:35Alors, qu'est-ce qui se passe ? Eh bien, évidemment,
50:37Retailleau, là, je vais rejoindre,
50:39on a l'impression que
50:41ça se fait comme ça,
50:43mais l'État aurait les moyens
50:45d'interdire ça, de la même manière que ces voies
50:47débiles de covoiturage sur les périphériques
50:49s'étendent sur l'un,
50:51en fait. Pourquoi ? Parce que, et sur
50:53des autres autres, parce qu'il y a la complicité
50:55entre Hidalgo et l'État.
50:57Et là, sur ce sujet-là... – Le préfet de police, en l'espèce.
50:59– Mais le préfet de police, c'est qui son boss ?
51:01C'est qui son patron ?
51:03C'est le ministre de l'Intérieur ? – C'est le ministre.
51:05– Bon, tout ça se fait, main dans la main,
51:07entre Retailleau et Hidalgo.
51:09D'accord ? Et donc, c'est la
51:11démonstration par A plus B que
51:13leur opposition n'est que factice.
51:15Ce sont des fantoches dans leur position
51:17assez. Et j'en profite pour lancer
51:19un appel, c'est mon coup de cœur.
51:21Le 10 avril prochain, j'organise à
51:2319h30, au Café du Pont-Neuf,
51:25une réunion sur le thème, tout à fait
51:27respectueux, de
51:29« Botons le cul » aux rejetons
51:31d'Hidalgo, en français dans le texte
51:33et pas ni en arabe,
51:35ni en anglais, ni en rien du tout. « Botons le cul »
51:37aux rejetons d'Hidalgo,
51:39le 10 avril prochain, 19h30,
51:41Café du Pont-Neuf, Paris. – Très bien.
51:43– Merci pour cette pub involontaire.
51:45– Ça me va très, très bien.
51:47Le 10 avril est une très bonne date,
51:49c'est celle de mon anniversaire.
51:51– Mais viens animer la soirée !
51:53Animer la soirée gratuitement, bien sûr.
51:55– Encore oui, bien entendu.
51:57Laurent Arthur du Plessis, merci Serge.
51:59– Mon coup de gueule, c'est Ursula von der Leyen
52:01qui décidément s'attribue des
52:03prérogatives qui ne lui reviennent
52:05absolument pas.
52:07Elle qui n'est que présidente de la
52:09Commission Européenne Sérige,
52:11en présidente d'une
52:13Union Européenne, où elle décide
52:15de la guerre, où elle décide
52:17des budgets militaires,
52:19et où elle
52:21décide, et de l'emprunt
52:23de 165 milliards,
52:25emprunt européen, et
52:27de permettre
52:29aux Etats Européens
52:31de mettre au pot 800 milliards
52:33au total,
52:35en les sortant de la règle
52:37des 3%, ce que réclamait la France
52:39depuis longtemps, puisqu'elle faisait
52:41le plus gros effort militaire.
52:43Et tout ça, c'est pas
52:45du tout dans ses prérogatives, absolument
52:47pas. Alors il est vrai que les
52:49chefs d'Etats Européens la laissent faire.
52:51Ils pourraient la bloquer. Ils se gardent bien
52:53de la bloquer. Aucun.
52:55Et alors, effectivement,
52:57elle embraye sur cette
52:59hystérie belliciste qui
53:01actuellement s'est emparée des esprits
53:03des élites politiques
53:05européennes. C'est une espèce de
53:07folie belliqueuse
53:09qui sera observée avec
53:11curiosité par les historiens dans 50 ans.
53:13Et donc, mon coup de cœur va
53:15à David Lissner, le maire
53:17de Cannes, qui est
53:19un de ceux qui dénonce
53:21cette folie, cette hystérie
53:23belliqueuse, ce
53:25besoin de sang, cette
53:27espèce de russophobie
53:29pathologique.
53:31Et il l'a dit publiquement.
53:33Et donc, à ce titre,
53:35je pense qu'il mérite un coup
53:37de chapeau. Et
53:39tout ça,
53:41hélas...
53:43Il est bien seul pour le moment.
53:45Il y a eu aussi l'académicien dans
53:47Le Figaro qui a fait un article
53:49tout à fait remarquable. Je me
53:51souviens plus de son nom.
53:53Un article tout à fait remarquable
53:55il y a quelques jours qui a eu un grand écho
53:57où, justement, il
53:59s'interrogeait avec talent
54:01sur les démons qui
54:03s'étaient emparés de l'esprit de Macron.
54:05Il s'interrogeait pour savoir
54:07pourquoi Macron était ému par
54:09une telle hystérie belliciste.
54:11Et on voit,
54:13effectivement, s'élever
54:15un certain nombre de
54:17consciences, je dirais
54:19pacifistes. Alors, le mot pacifiste
54:21apparaît injurieux aujourd'hui.
54:23Si on est pacifiste,
54:25on est un mou du genou,
54:27pour ne pas dire autre chose,
54:29et on est un traître municois.
54:31C'est-à-dire qu'en fait,
54:33on s'apparente à Chamberlain
54:35et à Daladier. Daladier
54:37est justement décrié, d'ailleurs, parce que
54:39Daladier n'était pas du tout
54:41le personnage obtu
54:43qu'on a voulu montrer.
54:45Et donc, il y a un certain nombre
54:47de gens qui n'ont pas peur de se faire
54:49traiter de municois.
54:51Le nouveau courage, ce serait d'être pacifiste.
54:53Oui.
54:55Quant à moi, je vais juste conclure.
54:57Je suis un fan des Césars
54:59et des Oscars. J'ai vu
55:01Emilia Perez.
55:03Ceux qui ne l'ont pas vue, pour moi,
55:05loupent un des grands
55:07films des dernières années,
55:09avec sans doute le meilleur réalisateur français
55:11vivant, Jacques Audiard.
55:13Et ceux qui ont regardé les Césars
55:15ont découvert, comme moi,
55:17le prix d'interprétation
55:19à un type qui s'appelle, je crois,
55:21Karim Leclou,
55:23et qui est
55:25étincelant dans une histoire qui s'appelle
55:27l'histoire de Jim.
55:29J-I-M. Et c'est une histoire
55:31magnifique. Une histoire
55:33de filiation et d'amour entre
55:35un père et son fils.
55:37Jumanji.
55:39Jumanji ? Non, effectivement.
55:41C'est drôle, le Jumanji, ça commence à dater
55:43quand même. Alors que l'histoire de Jim,
55:45c'est tout à sang. Allez,
55:47j'espère que vous écouterez mes conseils
55:49et ceux des autres, leurs coups de gueule et leurs coups
55:51de cœur, et on se retrouve dans 15 jours. A bientôt.