• il y a 3 mois
Franck Tanguy reçoit Philippe Murer, Tarick Dali, François Martin et Cyril Bennasar.
Au programme des débats :
1) Kamala Harris empêchera-t-elle Donald Trump d'être élu ?
2) Toujours pas de gouvernement : est-ce un problème ? Comment en sortir ?
3) Coup de pied ou coup de cœur :
Philippe Murer : Arrestation du propriétaire de Telegram
Cyril Bennasar : Hamas, résistants ou terroristes ?
Tarik Dali : Macron, à toute vapeur vers le désastre

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Transcription
00:00Bonjour à tous, nouvelle émission Tête à Clash, c'est la rentrée et nous sommes dans un nouveau
00:15studio. Ça va impliquer quelques changements, j'espère que vous les apprécierez. Pour nous,
00:20c'est pas simple aujourd'hui. Messieurs, je suis très content de vous voir. Alors,
00:24nous avons deux sujets, vous allez voir, ou trois et quatre invités. Allez, je commence
00:29par les invités. Cyril Benassar, bonjour, tout bronzé. Tariq Benali, moins bronzé.
00:34Benali, non, mais... Non, Tariq Benali. Ah oui, c'est drôle, Tariq. Non, tu n'es pas le fils
00:39caché. Je ne suis pas le fils caché du Tuchisien. Tariq Benali, désolé. Bonjour. François Ben
00:46Martin, qui serait le fils de personne. Bonjour. Bonjour, François. Achlan was achlanbiki. Achlan
00:52was achlanbiki. Philippe Murer, ça commence bien, cette émission. Nous aurons deux sujets
01:00principaux et une nouveauté. Alors, le premier sujet, ce sera sur la campagne américaine qui a
01:06quand même beaucoup changé de physionomie cet été. Et le deuxième, ce sera sur quelque chose
01:11qui ne change pas, mais qui nous inquiète, c'est il n'y a toujours pas de gouvernement. Et le
01:16troisième, ce sera une nouveauté, coup de gueule, coup de cœur. Et chacun des quatre invités va
01:22s'y coller. Je reviens là dessus dans quelques minutes. A tout de suite. Premier sujet, Kamala
01:31Harris versus Trump l'été 2024, ça a été l'été du changement aux Etats-Unis. Et franchement,
01:37il fallait être malin pour le voir venir. On pensait que Biden était installé en tant que
01:42futur candidat. Pas du tout. Il a été remplacé par Kamala Harris. Et ma question, c'est est-ce
01:49que cette nouvelle candidate, assez peu connue aux Etats-Unis, parce que vice-présidente et
01:54vice-présidente cachée, on reviendra sur cet aspect de cette personnalité, met-elle en péril
02:01la candidature de Trump dont on pensait en gros que Trump avait un chemin facile contre un vieux
02:07monsieur qui était assez peu vaillant ? Allez, c'est Cyril qui s'y colle. Cyril. Oui, alors,
02:13je vais essayer de répondre à votre question qui est précisément empêchera-t-elle Trump de gagner
02:17l'élection ? Ça, c'est vraiment extrêmement difficile à dire, parce que je trouve que c'est
02:22un peu l'avantage des démocraties sur les dictatures, c'est qu'il y a du suspense. Il y a
02:27des rebondissements, des surprises. Personne ne sait peut dire à l'avance. On l'a vu dans nos
02:31élections récentes aux législatives après les européennes. Tout le monde prévoyait une majorité
02:36Rassemblement national et puis Jordan Bardet, la Première ministre. Et puis c'est tout à fait
02:40autre chose qui s'est passé. Donc on a plus de, je veux dire, oui, de suspense, d'intérêt pour la
02:47chose. On n'est pas ni en Russie, ni en Corée du Nord. On est aux États-Unis, dans le monde libre.
02:51On ne sait pas. Je veux dire, ce qui était présenté comme le front populaire, pardon, excusez-moi,
03:01je vais fermer mon... Non, non, non, le front républicain, le front républicain qu'on nous
03:05annonçait comme mort parce que finalement, on se rend compte qu'il n'est pas mort, il est bien
03:11vivant. Il a bien marché une fois de plus. Le ridicule ne tue pas et on sait encore, voilà,
03:17heurter à ce front républicain. Ça, c'est la France. Mais est-ce que vous pensez que Kamala Harris,
03:22elle est plus capable de rassembler, on va dire, la gauche aux États-Unis, sachant que c'est des
03:29termes qui ne sont pas toujours très pertinents par rapport à l'échiquier français, mais
03:33globalement, on va dire, les démocrates et plus largement que les démocrates, que le prédécesseur
03:39Biden. Oui, oui, les démocrates, les indécis, ça, c'est difficile à dire. En tout cas, elle fait
03:43tout pour. Je trouve que sa stratégie n'est pas si mauvaise parce qu'on se rend compte que tout ce
03:48qui aurait pu plomber le camp démocrate, le wokisme notamment, ça a été mis sous le tapis. On n'en
03:55parle plus du tout. Dans sa campagne, elle s'axe sur ce qu'on appelle les classes moyennes.
03:59Les classes moyennes, moi, j'entends la famille américaine, les gens normaux, les gens décents,
04:05les gens qui travaillent, pas les gens qui s'activent dans les universités, qui foutent
04:09le bordel et qui ont des théories complètement délirantes. Donc, en évoquant ça, en se passant
04:16du soutien de tous ces marginaux déviants qui étaient un peu, disons, le fer de lance, la pointe,
04:22l'avant-garde du Parti démocrate, elle a toutes les chances de recentrer un peu son programme.
04:26Maintenant, est-ce que ça va suffire ? Ça, c'est difficile à dire. J'en connais un qui n'est pas
04:32du tout d'accord, c'est François Martin. Avec Cyril sur deux points. Le premier point, c'est
04:37que Kamala Harris a commencé sa campagne en faisant une vidéo avec des drag queens. Alors là,
04:42pour ne pas parler du walkisme, je ne sais pas ce qu'on peut mieux faire. Vive l'inclusion, vive la
04:48liberté avec des drag queens autour d'elle. Déjà, ça a été la première chose qu'elle a faite. Donc,
04:52d'abord. Deuxièmement, elle est issue de Californie. Elle a toujours été dans ses rails,
04:59mais elle ne s'est jamais présentée à aucune élection. Elle n'a jamais eu un électeur de
05:04sa vie qui a voté pour elle. Ce n'est pas tout à fait vrai, parce qu'il me semble que quand on
05:07est procureur en Californie, c'est issu d'un vote. Il me semble. Je ne me sens pas de ma part.
05:14Je ne me sens pas. Enfin bon, toujours est-il qu'elle n'est qu'une égérie de gauche. C'est
05:20pour ça que, d'ailleurs, Trump l'appelle comrade Kamala. Oui, il la traite de communiste.
05:28Extrêmement marquée à gauche. Elle n'a absolument pas ni le style ni les compétences pour régler le
05:38problème principal, les deux problèmes principaux qui sont l'immigration absolument massive dont
05:45elle était chargée à l'époque où elle était vice-présidente. Elle ne s'est jamais approchée
05:49à moins de 100 km de la frontière mexicaine. Donc, elle n'a rien fait.
05:57Et surtout, moi, ce que je reproche, enfin la raison pour laquelle je pense qu'on a choisi Kamala,
06:04c'est qu'on n'est pas, contrairement à ce que dit Cyril, dans une démocratie. On est dans une
06:09démocratie totalement dévoyée. On le sait puisque la presse est totalement acquise aux démocrates,
06:17que Trump, avant qu'arrive Elon Musk, était interdit d'antenne sur la chaîne X. Donc,
06:27c'est une démocratie dévoyée. Et dans les démocraties dévoyées, qui sont en fait des
06:31systèmes oligarchiques, il faut que les oligarques qui choisissent leur porte-parole choisissent
06:38quelqu'un qui, surtout, ne risque jamais de leur échapper. Vous oubliez, pardon, qu'aux États-Unis,
06:44il y a énormément de médias alternatifs. Il y a des chaînes majeures qui donnent la parole à Trump,
06:50qui ont donné la parole à tous les présidents républicains. C'est pas nouveau.
06:54Regarde ce qui s'est passé à l'époque de la dernière campagne, comme Trump a été ostracisé.
06:59Enfin, je veux dire, la plupart des chaînes, il n'y a qu'à voir aujourd'hui. Enfin, je suis
07:04désolé, mais quand vous écoutez les vidéos de Kamala, elle est d'une stupidité absolument crasse.
07:10Ah, ça, c'est un autre angle. Non, non, ce que je veux dire, c'est qu'on l'a choisi pour ça.
07:16Pour sa bêtise. Oui. Vous pensez qu'être bête est un atout aux États-Unis ?
07:20Extraordinaire. Dans le cadre d'un système oligarchique où on lui fait les questions et les réponses,
07:25elle refuse de répondre aux questions qu'elle n'a pas eues précédemment par écrit.
07:30Et pourtant, il va y avoir débat avec Donald Trump. Oui, justement, ça va être intéressant de voir ce qui va se passer,
07:34mais elle refuse de répondre. La presse est remontée, et même en public, et dit
07:38mais madame, arrêtez, répondez aux questions qu'on vous pose. Pourquoi ? Parce que le système a fonctionné
07:44avec Biden, qui, je rappelle, n'est pas qu'à Kochim depuis trois semaines, mais depuis quatre ans,
07:50puisque un jour, il est passé, il y a une vidéo qui le montre, il passe devant un marine,
07:55et il dit « saluer le marine », en passant devant le marine. Et on se demande pourquoi il dit ça,
08:00et après, on comprend, c'est parce qu'il a une oreillette, où on lui dit « saluer le marine »,
08:05et au lieu de « saluer le marine » comme ça, il répète. Donc, à l'époque, c'est-à-dire il y a quatre ans,
08:10il ne sait pas faire la différence entre ce qu'il doit dire et ce qu'il doit faire.
08:14Donc, il est complètement abruti dès le début. Et on en a trouvé une qui est pareille.
08:19Donc, puisque Biden a pu être manipulé du début jusqu'à la fin par des conseillers...
08:24François, vous ne lui voyez aucune qualité pour être élu à Kamala Harris ?
08:28À part le fait d'être une femme et de se présenter comme une noire, ce qu'elle n'est pas,
08:32en fait, puisqu'elle est à moitié indienne, à part ça, qui est ce sur quoi, je pense, elle peut jouer,
08:39et d'autre part, sur le fait qu'elle se présente comme pro-palestinienne,
08:44donc on va le récupérer peut-être plus facilement que Biden,
08:48contre, que je vous rappelle qu'on appelait « genocide Joe »,
08:52donc la jeunesse américaine l'appelait « genocide Joe ».
08:55Donc, elle, en disant « il faut régler la question palestinienne »,
09:00elle aura peut-être la faculté de récupérer les jeunes.
09:04Tariq Dhali ?
09:06Moi, je ne vais pas donner de pronostic, mais si l'élection présidentielle américaine se déroule
09:13comme elle doit se dérouler dans un pays démocratique,
09:16je considère que Kamala Harris n'a rigoureusement aucune chance.
09:19Vraiment ?
09:20Aucune.
09:21Vous savez que dans pas longtemps, dans trois mois, on va se retrouver avec ce pronostic, Tariq.
09:26C'est ce que je viens de dire, si les élections se déroulent normalement, elle n'a aucune chance.
09:30C'est quoi des élections normales ?
09:32Des élections qui ne sont pas manipulées par des médias à 95%,
09:36comme l'a dit François tout à l'heure.
09:38Vous allez avoir le débat, si toutefois il se tient le 10 septembre,
09:41vous allez avoir le débat d'un côté, vous allez avoir Kamala Harris qui aura eu les questions à l'avance,
09:45Donald Trump les aura pas eues.
09:47Bon, effectivement, il peut s'y préparer, il n'y a pas de soucis.
09:49Mais lorsque vous voyez que tous les médias sont coalisés, c'est quand même extraordinaire,
09:53c'est un mois qu'elle a été intronisée,
09:55on a complètement oublié qu'il y a eu un attentat contre Donald Trump.
09:59Plus personne n'en parle.
10:00On ne parle que de Kamala Harris, Kamala Harris par-ci, Kamala Harris par-là,
10:03Martine à la plage, Martine machin, c'est tout le temps.
10:05Ça c'est le phénomène médiatique, c'est la bulle du moment.
10:07Parce que tous les médias sont coalisés pour soutenir Kamala Harris.
10:11En plus la désignation n'a pas été démocratique, si je peux me permettre.
10:15Effectivement, comment se fait-il ?
10:16Kennedy est furieux, c'est pour ça qu'il a rejoint le président.
10:18Comment se fait-il qu'elle ait été vice-présidente depuis plus de trois ans et demi,
10:22comment se fait-il qu'on n'a jamais vu un vice-président aussi évanescent qu'elle ?
10:27Du temps de Ronald Reagan, vous aviez George Bush, il existait.
10:31Même Joseph Biden existait du temps d'Obama.
10:35Elle, on l'a surtout mise sous les ténoirs parce que justement elle est nulle,
10:38et tout le monde le sait qu'elle est nulle.
10:40Moi je ne me souviens pas du tout de Biden avec Obama.
10:44Obama prenait toute la lumière, non ?
10:46Oui, mais il avait des missions à l'étranger, il faisait de la diplomatie,
10:49il s'occupait de l'Ukraine, effectivement, c'est lui qui a saboté.
10:52Enfin bon, bref, voilà, il existait elle, elle n'a strictement rien fait.
10:56On lui a confié un dossier, c'était l'immigration.
10:58Elle a lamentablement échoué.
11:00Et puis d'ailleurs, lorsque vous parliez avec des observateurs,
11:02vous parliez avec des journalistes qui travaillaient sur les États-Unis,
11:05je me souviens très bien, j'ai posé la question à des journalistes.
11:08Pourquoi on ne parle jamais d'elle ?
11:09Parce qu'elle est nulle.
11:10Tous répondaient ça.
11:11Bon, alors maintenant, en plus moi j'aime bien les statistiques et les calculs des probabilités.
11:16Ça ne s'est jamais vu dans toute l'histoire des États-Unis
11:19que deux présidents démocrates se succèdent, sauf s'ils succèdent en cours de mandat.
11:22D'accord.
11:23Ça n'existe pas, ça n'existe pas.
11:24Et un vice-président élu, un vice-président en fonction élu, il n'y en a eu qu'un seul,
11:27il s'appelait Georges Bush, c'était en 88.
11:29Ça c'est les calculs des probabilités.
11:31Voilà.
11:32Bon, ça c'est pour le photo.
11:34Mais je pense que si l'élection se tient normalement dans des conditions normales,
11:37qu'il n'y ait pas eu de bourrage dure comme on a eu il y a 4 ans, rappelez-vous quand même.
11:41Et puis en plus je voudrais revenir quand même sur quelque chose.
11:43Non mais je voudrais revenir sur quelque chose.
11:44Cette histoire de bourrage dure, vous savez que c'est rigoureusement faux et prouvé par la justice américaine.
11:51Non, non, ça vous prouvez.
11:53Est-ce que vous avez entendu, pas plus tard que mardi, le 27 août,
12:02le 27 août, le 27 août, mardi, vous avez vu l'audition de Zuckerberg,
12:10la commission d'enquête du Sénat, il a dit qu'il avait subi des pressions énormes
12:16pendant la campagne électorale pour mettre sous le boisseau
12:20le scandale de l'ordinateur perdu de Joseph Biden, du fils de Joseph Biden.
12:25Bon, et ça maintenant on le découvre.
12:26Et puis d'ailleurs je remarquerais que les journalistes n'en parlent pas beaucoup.
12:28Mais ça n'a rien à voir avec le bourrage dure.
12:30Les manipulations, les occultations médiatiques, les manipulations, les trucages, les machins,
12:37excusez-moi, et lorsque dans un pays, on peut très bien dire qu'il n'y a pas eu de bourrage dure,
12:41mais lorsque dans un pays vous faites des votes par correspondance,
12:44trois mois à l'avance, et puis qu'on ne sait pas qui contrôle et tout.
12:46Ça c'est les règles américaines.
12:48J'entends bien, j'entends bien.
12:50Quand vous faites des élections, vous êtes une des parties prenantes,
12:52et que vous refusez qu'il y ait le recontage des votes,
12:55il est évident que vous avez bourré les urnes.
12:57Si vous êtes tranquille, vous parlez des élections en Floride avec Bush.
13:02Ou aussi avec Bush en Floride.
13:04Il y a eu un bourrage dure en 2001.
13:06En 2000 tout court.
13:08Il y a eu ce non-recontage de voix, alors que le candidat démocrate Gore avait gagné.
13:16A priori, il y avait un doute dessus.
13:19Mais franchement, quand les démocrates en 2020 refusent à tout prix de recompter les urnes,
13:24et diabolisent toute personne qui dit qu'il faut recompter les votes,
13:27c'est qu'ils ont peur et qu'ils savent que les urnes ont été truquées.
13:29Sauf que ça a été tranché par la justice.
13:31Non, ça n'a pas été tranché.
13:33Ça a été tranché de chaque État qui ont rejeté les plaintes sans les avoir examinées.
13:39C'est tout.
13:40Et en plus, cher Franck, il y a un rapport que tout le monde aurait dû avoir lu
13:44et que ceux qui connaissent le dossier ont lu,
13:46qui s'appelle le rapport Navarro.
13:48Le rapport Navarro est un rapport de 36 pages
13:50qui a été déposé sur le bureau de tous les députés.
13:58Et sur 36 pages, il détaille toutes les fraudes, type de fraude par type de fraude,
14:02et état par état.
14:03Qui a entendu parler de ce rapport ?
14:05Pourtant, il existe.
14:06Moi, j'ai été le chercher, je l'ai lu.
14:08Il y a tout dedans.
14:09Pardon, le sujet n'est pas là, mais c'est quand même gênant.
14:13J'ai simplement voulu dire que si les élections se déroulent normalement, régulièrement,
14:21et qu'il n'y ait pas de manipulations médiatiques, de matraquages, etc.
14:26Kamala Harris n'a rigoureusement aucune chance.
14:30Moi, j'ai pensé exactement, c'était ma conclusion, donc je reviens.
14:32S'il n'y a pas de bourrage d'urne, il n'y aura pas de doute.
14:35Même si, effectivement, il y a aussi un autre sujet, c'est les médias.
14:39Parce que quand vous allez sur un plateau de télévision,
14:41vous êtes candidat à la présidentielle,
14:43si le journaliste est extrêmement agressif avec vous,
14:45a les dents serrées et vous pose des questions dures en vous reprenant,
14:48vous allez être mal perçu par les indécis.
14:50Si le journaliste est très souriant, vous accueille comme si vous étiez quasiment un ami,
14:54vous faites une impression totalement différente aux gens.
14:57Et vous avez beaucoup plus de chance.
14:58Donc c'est vrai qu'on a 90%, le décompte a été fait,
15:01des médias pour Kamala Harris et 90% contre Trump.
15:05Donc ça change effectivement les choses.
15:07Mais ça n'a pas empêché Donald Trump d'être élu en son temps.
15:09Ah bah oui, mais avec ô combien de difficultés.
15:11Là, c'est sûr que même malgré cela,
15:14le système arrive juste a priori avec des sondages qui ont leur faiblesse.
15:19C'est très tôt.
15:20On est en équilibre.
15:21On est sur une bulle Kamala Harris.
15:23On est en équilibre.
15:24Vous avez raison.
15:25Il y a eu la bulle suite à l'attentat de Donald Trump,
15:28où en gros il marchait sur l'eau parce qu'il avait été éraflé par la balle magique.
15:32Donc c'était...
15:33On est dans un...
15:34On a visibilisé très vite cette histoire d'attentat.
15:36Normalement, quand il y a eu Reagan,
15:38Reagan a ensuite survolé pendant des années à cause de ça.
15:43Et là, plus personne qu'un jour après.
15:45Ils ont même dit qu'en gros c'était même pas une tentative d'assassinat.
15:48Ils essayaient de cacher le fait que c'était une tentative d'assassinat.
15:50Oui, mais c'était...
15:51On parle d'un autre temps, Ronald Reagan.
15:53Beaucoup de ceux qui nous regardent n'étaient même pas nés ou étaient vraiment enfants.
15:56Les médias n'étaient pas les mêmes.
15:58La clé de tout ça, c'est quand même que le bilan de Biden est calamiteux.
16:03Et que Kamala Harris était vice-présidente.
16:06Elle travaillait avec lui.
16:07Et pourtant elle va s'appuyer sur les résultats économiques.
16:09Elle dit en gros moins d'inflation et que ça fait partie des...
16:15Les gens en sont avec un nombre de sans-abri qui ne fait qu'augmenter.
16:19Les Américains n'arrivent plus à se loger.
16:21Aussi à cause de l'inflation.
16:23Qui est aussi liée aux 11 millions d'immigrants qu'ils ont fait venir.
16:2611 millions.
16:27C'est-à-dire qu'on est au-dessus du flux d'immigration française.
16:29Et à la pandémie, il y a beaucoup de choses.
16:31C'est surtout quand vous faites venir 11 millions de personnes.
16:34Il faut bien les loger.
16:35Vous les mettez pas sous terre.
16:36Donc vous leur donnez 11 millions de logements.
16:38Plus ou moins.
16:39Vous pensez que Kamala Harris n'a pas un bulletin économique à utiliser.
16:45C'est absolument mauvais.
16:46C'est-à-dire que même si on n'est pas encore en récession,
16:48les Américains ont l'impression qu'on est en récession.
16:51La confiance est faible.
16:52Et ils vivent très mal.
16:53Et ils ont du mal à payer.
16:55Le niveau de délinquance sur les crédits est en ce moment en train de monter très fortement.
17:01De défaut, vous voulez dire.
17:02De défaut sur les crédits.
17:03Tout à fait.
17:04Il est en train de monter très fortement.
17:06Donc au niveau économique, c'est extrêmement mauvais.
17:08Au niveau de l'immigration et au niveau de la criminalité.
17:10Et particulièrement dans les villes démocrates,
17:12le niveau de criminalité, ils ont les mêmes problèmes qu'en France.
17:15Aussi en gros, vous pensez que ce factor X,
17:18qui était l'arrivée de Kamala Harris dans la course à la présidentielle,
17:22ne change finalement pas grand chose.
17:24Il change pas mal les choses.
17:25Parce que Biden, il était obligé d'empocher tout le bilan.
17:29Il était président.
17:30Elle est vice-présidente.
17:31Donc il y a quand même une nuance.
17:33Et puis 80 ans versus 59.
17:35Un vieux monsieur fragile, pour le dire très raisonnablement.
17:40Même si elle n'est pas très intelligente, elle n'est pas sénile.
17:42Après tout va se jouer.
17:44Tout va se jouer probablement le 10 septembre sur le débat
17:49qu'il va y avoir Trump contre Kamala Harris.
17:51Trump sera très défavorisé.
17:53Il sera sur une chaîne pro-Kamala Harris.
17:55Elle a refusé sur une chaîne pro-Trump comme Fox News.
17:58Et elle aura probablement les questions à l'avance.
18:00C'est le sujet.
18:01Il sera défavorisé mais il est tellement meilleur en débat en termes d'intelligence
18:05qu'a priori, moi je pense qu'il devrait gagner.
18:07Mais tout dépendra à mon avis uniquement des sondages d'urne.
18:10Des bourrages d'urne.
18:11Cela dit, il y a deux...
18:12Philippe a raison.
18:13Si le journaliste est agressif d'un côté et de l'autre, ça joue.
18:16Cela dit, on a vu aux préparations des débats qui avaient lieu entre Trump et Biden
18:22que les règles peuvent être très cadrées.
18:25Et là par exemple, il y a des débats sur micro ouvert ou micro fermé pour l'opposant.
18:31Mais l'animosité et l'empathie, la nervosité, la tension sur un plateau
18:36ou l'empathie qui va jouer sur le spectateur, ça vous ne pouvez pas le cadrer.
18:40Et ça, ça a un rôle très très important.
18:43D'accord.
18:44Cyril Belassare.
18:45Un petit mot, je dirais que être le candidat des médias, c'est parfois un cadeau empoisonné.
18:49On l'a vu pendant la première campagne de Trump.
18:51Il avait toute la presse contre lui.
18:53Et puis il montait dans les sondages, débat après débat, déclaration après déclaration.
18:57Je n'irai pas jusqu'à dire par son intelligence mais au moins par son agressivité, sa combativité.
19:02Sa victimisation.
19:03Oui.
19:05Quand on a tout le système contre soi, on ramasse une partie de l'électorat qui s'identifie.
19:11Donald Trump, il a une qualité que n'ont pas les politiciens chez nous en France.
19:15C'est qu'il ne se couche pas.
19:18Et ils disent leurs quatre vérités.
19:20On les accuse d'être grossiers et tout.
19:21Mais par moments, vous n'avez pas le choix.
19:23Et lui, il dit ce qu'il a à dire.
19:25Effectivement, il ne se laisse pas intimider par les uns et les autres.
19:27C'est vrai.
19:28Sachant que Trump est une bête médiatique par définition.
19:31Le dernier point important qu'on a oublié de signaler alors qu'on l'a tous en tête,
19:35c'est le fait qu'il y a trois démocrates quand même brillants qui ont rejoint Donald Trump.
19:40C'est-à-dire tout le cigabard ancienne marine qui défend la paix depuis des années,
19:45qui a dit le clan démocrate, c'est le clan de la guerre.
19:47Moi, je vais avec Trump parce que je veux la paix.
19:49Elle a rejoint la campagne de Trump.
19:51Elle va se battre avec lui.
19:52Robert Kennedy Junior qui a quand même 5% des voix.
19:55Ce n'est pas rien.
19:565% des voix, ce n'est pas rien quand ça va jouer à quelques dizaines de milliers de voix.
20:00Et Elon Musk qui est un démocrate, qui a admiré quand même,
20:04et qui est un démocrate il y a quelques années,
20:06et qui est passé aussi du côté des républicains,
20:09parce que le clan démocrate, c'est la corruption et la guerre.
20:12Et puis la confession de Zuckerberg il y a deux mois de l'élection,
20:15c'est que ça a quand même son importance.
20:17Mais pardon, Elon Musk, ce n'est pas un caillou dans la chaussure.
20:20Il est de plus en plus libertarien.
20:23Est-ce que ce n'est pas quelqu'un qui finalement est contre tout le système américain ?
20:27Il défend la liberté d'expression.
20:28Il a mis 40 milliards d'euros pour ça.
20:30Donc on peut dire ce qu'on veut.
20:33Vous pensez que c'est un atout pour Trump ?
20:35Je pense que c'est un atout.
20:37Oui mais c'est contradictoire avec le fait que vous me disiez qu'il n'y avait aucun média en faveur de Trump.
20:42Vous m'avez cité Fox News majeur et X.
20:47Oui c'est tout.
20:48Oui mais le Washington Post, le New York Times,
20:51Los Angeles Times, USA Today, NBC, ABC, CBS, tout ce que vous voulez.
20:56C'est les réseaux sociaux qui font la différence.
20:58Beaucoup plus que le Washington Post.
21:00Non mais ce qui est important c'est qu'effectivement X cette année est plus favorable à Trump
21:06que Twitter ne lui était favorable il y a quatre ans.
21:10Ce sera le mot de la fin François.
21:12Si vous avez écouté l'intervention de Kennedy Jr.
21:17et son petit discours en expliquant pourquoi il rejoignait Donald Trump,
21:21il explique très clairement qu'il y a un certain nombre de démocrates
21:25qui préfèrent aller chez Trump parce qu'ils considèrent que
21:28le parti démocrate a perdu sa véritable nature je dirais de la gauche à l'ancienne
21:36qui défendait les pauvres etc.
21:38et en plus qu'ils ont abandonné le principe de liberté et démocratie.
21:43Pour preuve, le fait que Kamala n'a pas été choisie, elle a été imposée,
21:48c'est un espèce de tour de passe-passe.
21:50Il a expliqué qu'au cours de la convention démocrate,
21:53il n'y avait eu aucun débat alors que lui était prêt à se présenter
21:58même s'il avait quitté le parti démocrate mais il était prêt.
22:02C'était un homme de gauche lui.
22:04Donc en fait ça a été un espèce de coup où on a mis Kamala au début
22:10et on l'a imposé du début jusqu'à la fin.
22:12Donc il dit ce parti n'est plus démocratique donc je préfère aller chez Trump.
22:16Vous pensez que ça a un impact ?
22:18Si Kennedy Junior le dit, c'est que c'est la raison principale pour laquelle il est parti,
22:24c'est que ça a un impact énorme oui.
22:26Je pense que ça va jouer oui.
22:27D'accord.
22:28Vous remarquerez quand même que la primaire, on avait que Biden,
22:33ce n'était pas une primaire alors qu'on savait très bien qu'il n'était pas en bon état.
22:37Tous les autres candidats n'ont pas pris non plus dans l'opinion publique.
22:40Est-ce qu'on a essayé ?
22:44Kennedy avait 20% au début.
22:46Pourquoi Kennedy on ne l'a pas présenté ?
22:48Il avait 25% mais au début, à un moment donné, il a flotté avec les 20%.
22:52Oui mais parce qu'il n'était pas un petit candidat mais minuscule.
22:56On a vu au cours de toutes les primaires des candidats arriver,
22:59sembler ramasser la mise et être effacé.
23:02Ce ne serait pas non plus la première fois.
23:03Mais ça veut dire que ce n'est pas juste comme ça.
23:05Je suis ravi que vous aimiez les Kennedys brusquement.
23:08Cette fois-ci comme la dernière fois,
23:11le parti démocrate n'a pas laissé le choix à ses électeurs.
23:15On a dit que c'était lui, c'est comme ça.
23:17Mais rappelez-vous, il y a huit ans, c'était Hillary Clinton, c'était comme ça et pas autrement.
23:21On va s'arrêter parce qu'on a largement dépassé le temps qui nous est imparti.
23:24Merci messieurs.
23:26On se retrouve dans quelques secondes pour le deuxième sujet sur le gouvernement
23:29qui n'apparaît toujours pas.
23:31A tout de suite.
23:33Allez, deuxième sujet.
23:35On a un gouvernement démissionnaire depuis plus de 40 jours.
23:39Record absolu depuis la quatrième.
23:42Mais est-ce que finalement, c'est si important ?
23:44Parce qu'après un été olympique plutôt réussi,
23:48je ne veux pas ouvrir de polémiques.
23:50Je sais que vous seriez chaud pour démarrer là-dessus.
23:53Finalement, il ne se passe pas grand-chose.
23:55La France est gouvernée.
23:56Il y a un gouvernement qui, cas en cas, fait les choses.
23:59Est-ce que ça vous inquiète ?
24:02Et puis, comment on en sort ?
24:04Philippe, Philippe Murer.
24:06C'est quand même la logique démocratique que quand il y a une élection,
24:09c'est des gens qui sont nommés.
24:11Un gouvernement selon le trait d'ultra-désordre.
24:13C'est la base.
24:14C'est vrai qu'on dit que ce n'est pas gênant,
24:16mais il ne peut pas respecter la démocratie.
24:18Surtout, ce qui est très choquant,
24:20c'est que Macron a pris 15 minutes pour dissoudre l'Assemblée nationale
24:24après le résultat des élections européennes.
24:26Très mauvais pour lui.
24:29En disant, j'en appelle au peuple souverain pour trancher.
24:33Ensuite, il organise en panique des élections législatives en 3 semaines.
24:373 semaines.
24:38C'est-à-dire que ça a été extrêmement compliqué pour les candidats,
24:41pour les mairies, mais surtout pour les candidats,
24:43pour faire les listes, pour faire les adios.
24:45Et alors, la fin des élections, le 7 juillet,
24:47et là, d'un coup, plus rien.
24:49On est le 28 août, 51 jours.
24:51Et là, il ne se passe plus rien.
24:53Là, il vient de reprendre, il y a 2-3 jours, des discussions.
24:55Mais là, de qui se moque Macron ?
24:57Parce que là, c'est vraiment le pouvoir personnel
24:59qui prend le temps.
25:01Et pendant combien de temps compte-t-il l'exercer ?
25:03Bon, pas de gouvernement,
25:05mais ça va être un problème énorme parce que,
25:07bien sûr, c'est la fin de l'été, on reprend tranquillement.
25:09Mais il y a quand même la guerre en Ukraine à 1 500 km de chez nous.
25:12Une paille.
25:13Il y a une guerre civile en Nouvelle-Calédonie, il ne faut pas l'oublier.
25:16Guerre civile en Nouvelle-Calédonie qui n'est pas gérée.
25:18Tu as tout à fait raison, François.
25:20On a un déficit budgétaire à 5,5% du PIB.
25:22La France est en train de rentrer en récession.
25:24Et on va avoir des coupes budgétaires de 20 milliards d'euros à faire
25:28sur demande de l'Union Européenne.
25:30Disons qu'il y a un budget à monter, qui n'est pas monté.
25:32Un budget à monter.
25:34Et à voter.
25:35À voter, à présenter à l'Union Européenne qui va dire oui ou non.
25:37On est en procédure de redressement excessif,
25:39donc on va devoir faire des coupes de 20 milliards d'euros pour 2025.
25:42Ça veut dire qu'il faut avoir un gouvernement.
25:45Légitime et important.
25:47Mais est-ce qu'il y a vraiment besoin de se presser ?
25:50Parce que dans toute démocratie,
25:52enfin dans d'autres démocraties,
25:54ça prend plusieurs mois.
25:56Et finalement, les pays sont gouvernés.
25:59Et puis, il y a une entente qui se fait.
26:01Est-ce que ce n'est pas une nouvelle donne qui est en train d'arriver en France ?
26:05La France n'est pas pareille.
26:06Mais le problème qu'il y a, c'est que...
26:08En fait, Macron est coincé. C'est juste ça.
26:10Il a fait une dissolution qui a créé trois clans.
26:12Irréconciliables.
26:14Inconciliables.
26:15Et donc, la France est ingouvernable.
26:17On a Rennes et Siotis qui sont à 150 sièges.
26:20Mais ce qui n'est pas une majorité.
26:22À peu près pareil pour Macron et ses affidés.
26:25Donc, ça fait 160 sièges.
26:26Et 190...
26:27Oui, mais peu importe.
26:29François, là, on est dans un truc où il y a une tripartition.
26:33Comment on fait ?
26:34Alors, comment on fait ?
26:35Il y avait une solution.
26:36La solution, c'était la logique institutionnelle.
26:39Elle est de laisser la possibilité,
26:41puisque les trois, personne n'est majoritaire,
26:44le plus gros parti d'essayer de monter un gouvernement.
26:47C'est pas du tout pour le Front de Gauche.
26:49Le plus gros parti ou la plus grosse coalition ?
26:51La plus grosse coalition.
26:52Moi, je suis pas du tout pour cette coalition,
26:53mais je trouve ça absolument normal.
26:55C'est ce qui se fait, normalement.
26:56Et à ce moment-là, le problème, c'est que Macron a refusé de le faire.
27:00Donc, il s'est mis complètement à dos
27:02toute cette coalition et le Parti Socialiste.
27:04On va revenir sur ce que certains analysent
27:07comme l'erreur stratégique de départ.
27:09Mais on va faire un petit tour de table.
27:12François Martin ?
27:14Moi, je partage absolument cette idée.
27:16Moi, je pense, depuis le premier jour,
27:18depuis les élections européennes, d'ailleurs,
27:20que le problème de la France, aujourd'hui, c'est Macron.
27:23Donc, j'ai pensé, dès le début,
27:25il va faire des tripatouillages,
27:27il va habiller sa défaite en victoire,
27:30ou en discussion, ou en négociation.
27:33Difficile, vu les résultats, quand même.
27:35Très difficile.
27:36Donc, à chaque fois qu'il va bouger,
27:37il va être comme un type qui est dans les sables mouvants,
27:39il va s'enfoncer un peu plus.
27:41Et à un moment donné, tout le monde dira
27:43ce que toute presse aurait dit
27:45dans n'importe quel pays où la presse était libre,
27:47c'est-à-dire que le roi est nu,
27:49est totalement nu.
27:50Et à ce moment-là, il perdra complètement sa légitimité,
27:53et je pense que ça se terminera,
27:55tôt ou tard, par le départ de Macron.
27:58Ça ne peut pas, à mon avis...
28:00François, je pense que la raison pour laquelle...
28:02Attendez, vous pensez que c'est la raison pour laquelle...
28:05Attendez une seconde.
28:06J'entends ça, François.
28:08François, démission de Macron,
28:10elle fait partie des hypothèses.
28:12Sauf que vous savez que ça n'entraîne pas
28:15réélection législative.
28:17C'est un détail, ça.
28:18C'est un détail.
28:19Ça engage une nouvelle élection présidentielle.
28:21Un nouveau président de la République
28:23avec la même majorité.
28:25C'est pas grave, ça.
28:26C'est pas grave.
28:27Comme disait Raymond Barr,
28:29un président élu sculpte sa majorité.
28:31Non, c'est pas ça.
28:32Moi, je ne dirais même pas ça.
28:33Si il y a une présidentielle et un nouveau président,
28:36à ce moment-là,
28:37il ira demander au Congrès
28:39de pouvoir faire des élections législatives
28:41en changeant une ligne de la Constitution.
28:43Je ne suis pas d'accord avec ça.
28:45Je ne suis pas d'accord avec ça.
28:47Je ne suis pas d'accord avec ça.
28:49Je ne suis pas d'accord avec ça.
28:51D'abord, vous avez...
28:53Je reviens à la première question.
28:55Il n'y a pas de gouvernement.
28:57Moi, qui n'ai pas de gouvernement,
28:59ça me va bien.
29:00Parce que ça permet d'éviter des lois.
29:02Parce qu'on nous pond des lois tous les 4 matins
29:04qui interdisent ceci, cela.
29:06Ça évitera d'augmenter les impôts.
29:08Ce qui me gêne là-dedans,
29:10c'est que les ministres démissionnaires
29:12font croire qu'ils font le boulot.
29:14Et ça, c'est absolument insupportable.
29:16Trouvez ça.
29:17C'est insupportable.
29:18C'est insupportable.
29:19Une certaine Madame Belloubet
29:21a organisé une conférence de presse.
29:23D'ailleurs, c'est le seul ministre à faire ça.
29:25Pour dire, voilà, la rentrée,
29:26je vais faire ceci, je vais faire cela.
29:27C'est un peu l'ultra...
29:28Je suis démissionnaire.
29:29Non, non.
29:30Elle est démissionnaire.
29:31Elle est bien obligée d'assumer le poste.
29:33Non, non.
29:34Elle laisse l'administration telle que c'était.
29:36Elle continue l'administration.
29:37Pardon, vous parlez, Tariq,
29:39sans cesse du pouvoir caché
29:42de la République
29:44qui serait gouvernée par d'autres.
29:46Et là, d'un seul coup, vous dites que...
29:48Expédier les affaires courantes.
29:50Aux fonctionnaires de gouverner.
29:51On laisse les choses en l'État
29:53telles qu'elles étaient.
29:54Et pour le budget, c'est pareil.
29:55Tant qu'il n'y a pas de budget,
29:56on reconduit le budget tel qu'il est.
29:58Ça veut dire qu'il n'y aura pas d'impôts supplémentaires.
30:00Il n'y aura pas de taxes supplémentaires.
30:01C'est à peu près ce qu'a fait...
30:02C'est ce qu'il faut faire.
30:03Vous avez posé la question tout à l'heure.
30:05Bon, il y a le précédent.
30:06Tout le monde connaît de la Belgique
30:07qui a duré 500 jours sans gouvernement.
30:09Mais en Allemagne, il y a...
30:10En 2017, avant le dernier mandat de Merkel,
30:14les élections ont constitué le gouvernement en septembre.
30:18Ils ont constitué le gouvernement en mars.
30:20Oui, mais c'était de la faute de ceux qui ont gagné.
30:22Pas de celui qui a perdu.
30:23Non, c'est parce qu'ils étaient en train de constituer
30:26la section des perdants.
30:27Ce qui me gêne...
30:29Attends, laisse-moi juste une seconde.
30:30Macron fait de l'obstruction.
30:32Il a perdu et il conserve le pouvoir.
30:34Alors que là, une coalition belge, etc.,
30:36qui n'arrive pas à se mettre d'accord, c'est autre chose.
30:38Non, mais c'est ça le problème.
30:39Alors, ce qui me gêne là-dedans,
30:40c'est qu'effectivement Macron a perdu,
30:42mais il s'arrange, il essaie de s'arranger
30:44pour que les mêmes restent au pouvoir
30:46en essayant de trouver sur leurs deux ailes de quoi...
30:49Et ça, c'est inacceptable.
30:50Voilà.
30:51Donc, effectivement, il va falloir...
30:53Et c'est la raison pour laquelle...
30:54Pourquoi il n'a pas nommé Lucie Castex,
30:56qui vient dans le 16 août ?
30:57Pourquoi il ne l'a pas nommé ?
30:58Parce qu'il ne veut pas qu'il y ait de motion de censure.
31:01Parce que s'il y a une motion de censure,
31:02il y en aura une autre après.
31:03Il va le changer, il va y en avoir une autre.
31:04Et puis, à la troisième motion de censure,
31:05on va lui dire, écoute, mon gars, c'est toi le problème,
31:07et on peut l'acculer à la démission.
31:09Ça, le problème, c'est qu'il ne veut pas en arriver.
31:10Mais est-ce que, justement, ce ne serait pas...
31:12Parce que, parmi les scénarios,
31:14il y a justement un Premier ministre qui arrive,
31:17il est censuré,
31:18on constate qu'il n'y a pas de majorité.
31:20Ça va être ça, le jeu, dans tous les cas.
31:22Jusqu'à ce qu'une majorité se constitue,
31:24et puis un deuxième Premier ministre,
31:26et pas de majorité.
31:27Et qu'il n'y en ait pas le deuxième, le troisième.
31:28Et puis, quand le troisième est censuré,
31:30on va finir par dire à Macron, attends, mon gars,
31:32c'est peut-être toi le problème.
31:33Et là, il va être obligé de démissionner.
31:35On lui dira ça par quel gouvernement possible.
31:37Le seul gouvernement possible, c'était
31:39les macronistes avec 160 sièges,
31:41LR et le PS.
31:43Ça, on le sait.
31:44Et là, ça faisait 290 sièges,
31:46à peu près, on était sur la majorité.
31:48Alors, certes, LR n'allait pas au gouvernement,
31:50il n'allait pas me voter les mentions de censure,
31:52ce qui revient à peu près au même,
31:53et voter quelques lois.
31:55L'autre chose, c'est que le PS,
31:57pour arriver à ça,
31:59il ne fallait pas humilier le PS comme une serpillère,
32:01en lui disant, en fait,
32:03vous êtes majoritaire avec la NDP.
32:05En supposant que la totalité des députés PS
32:07voteraient.
32:08Ce qui n'est pas évident, parce que le PS
32:09n'est pas bien connu pour sa capacité à s'entendre.
32:11Bien sûr, mais en humiliant comme ça le PS,
32:13mathématiquement, vous avez raison,
32:15il obtiendra peut-être 20 ou 30 personnes du PS
32:17qui peuvent le suivre.
32:18Plus les 160, on est à 190.
32:20Les 60 de LR, on est à 250.
32:22On est très loin de la majorité.
32:25Voilà, 288.
32:26Donc on se retrouve avec,
32:28il n'y a plus de possibilités,
32:30et Macron va être extrêmement mal,
32:31parce que comment former un gouvernement dans ces conditions ?
32:33Ça, c'est la thèse d'Ali.
32:35Il gagne du temps.
32:36Il y en a un qui n'a pas parlé.
32:37Du temps pour aller où ?
32:38Du temps pour aller jusqu'au mur.
32:40Du temps pour aller jusqu'au mois de juillet prochain
32:42pour dissoudre à nouveau.
32:43Si tu regardes les choses d'un peu haut...
32:45Il y en a un qui n'a pas parlé, François.
32:47Une seconde.
32:48Si vous regardez les choses d'un peu haut,
32:49ce que fait la presse étrangère,
32:50au lieu de rentrer dans le jeu de Macron,
32:52de le suivre dans les petits patouillages,
32:54ce qui se passe en France,
32:55et ce que fait Macron,
32:56c'est tragique.
32:57Enfin, c'est pathétique.
32:59La France,
33:01la façon dont les étrangers
33:04ou les gens qui réfléchissent voient la France aujourd'hui,
33:06au-delà de tout ça,
33:08c'est absolument pathétique.
33:10Mais François, est-ce que ce n'est pas juste
33:11un changement de paradigme ?
33:13C'est-à-dire qu'avant,
33:14on avait l'habitude d'avoir
33:15une république très verticale,
33:16jupitérienne.
33:17Mais bien avant Macron,
33:19il y avait un président
33:20qui nommait un premier ministre
33:21qui, en réalité,
33:22c'est le président qui choisissait
33:24les ministres autour du premier ministre,
33:26et c'était voté,
33:27puisque la majorité,
33:28c'était des gaudillots.
33:29Là, c'est une toute autre histoire
33:31qui commence.
33:32Mais tu viens de prononcer
33:34le mot qui compte.
33:36C'est un changement de paradigme.
33:38Si c'est un changement de paradigme,
33:39tu rebats les cartes,
33:40tu enlèves la carte principale
33:42qui est le fond du problème,
33:44parce que si tu fais un sondage
33:45où tu demandes aux Français
33:47quel est le problème de la France aujourd'hui,
33:4985% vont te dire c'est Macron.
33:51Donc tu enlèves,
33:52et puis tu rebats les cartes,
33:53et tu redonnes la parole au peuple.
33:55Il y en a un qui n'a pas parlé,
33:56vraiment, Cyril Nassar.
33:58Ce qui est vrai,
33:59c'est que c'est le projet de Macron
34:00depuis qu'il est au pouvoir.
34:01Ça fait 7 ans qu'il essaye
34:02de constituer un bloc central
34:04en fracturant la droite et la gauche.
34:06Il n'a réussi qu'à débaucher des personnalités,
34:08mais il n'a pas réussi
34:10à constituer une majorité.
34:11Il avait demandé encore
34:12à Elisabeth Borne récemment
34:14d'essayer de trouver une majorité.
34:15Elle n'a jamais réussi à faire ça.
34:17Donc ça, c'est son échec.
34:19Maintenant, il est possible que,
34:21si la crise dure,
34:22et devant la difficulté
34:24et l'impasse dans laquelle on est,
34:26que de plus en plus de députés
34:28prennent leurs responsabilités
34:30et réussissent à se rallier
34:31à ce bloc central.
34:32Et que de nombreux députés,
34:34à la fois LR et PS,
34:36réussissent à les assortir
34:37du Nouveau Front Populaire,
34:39et les autres à rejoindre Macron.
34:42Il est possible que ça marche.
34:44Vous appelez prendre ses responsabilités,
34:46se rallier à ses adversaires.
34:48Moi, je suis désolé,
34:49ils n'ont pas eu le choix.
34:50Mais ce n'est pas ça,
34:51le changement de paradigme dont on parlait.
34:52Oui, c'est ça, c'est-à-dire
34:53constituer une majorité.
34:54Mais il y a une autre...
34:55Constituer une majorité
34:56en acceptant de faire fi,
34:58je veux dire,
34:59d'accepter des compromis.
35:00C'est ce qui se passe ailleurs,
35:01à l'étranger.
35:02À ce moment-là, c'est très bien.
35:03On peut faire un gouvernement,
35:04effectivement,
35:05mais on ne fait rien.
35:06On ne fait plus de loi.
35:07On essaie d'expédier
35:08les affaires courantes
35:09avec un gouvernement en place.
35:11On n'augmente pas les impôts.
35:12On fait ceci.
35:13On peut tout à fait faire ça.
35:14Mais le problème,
35:15c'est qu'ils ne veulent pas le faire.
35:16Non, mais ce qui est évident,
35:17c'est qu'une telle majorité
35:18qui sera faite, en fait,
35:19avec le plus petit dénominateur commun du pays,
35:21c'est-à-dire un bloc central,
35:22n'arrivera pas à faire passer
35:24des lois audacieuses.
35:25Ce ne sera pas le gouvernement
35:26qu'on avait espéré
35:27avec la victoire de Jordan Bardella,
35:28comme c'était annoncé.
35:29Ça, c'est sûr.
35:30Mais il y a une autre majorité.
35:31C'est quoi l'alternative politique
35:32pour vous, Tariq ?
35:33Il y a une autre majorité.
35:34Enfin, majorité, non.
35:35Mais il peut y avoir un bloc aussi.
35:36C'est ces messieurs des Républicains
35:38qui se prétendent de droite
35:39et qui se font élire
35:40par les électeurs du RN et tout.
35:41Mais ils n'y sont pas assez.
35:42Merde, laissez-moi finir.
35:43Mais pourquoi ?
35:44Il y a quand même un truc
35:45dont personne n'a parlé jusqu'à maintenant.
35:47Qu'est-ce que c'est que cette méthode
35:48qui consiste,
35:49pour un président de la République,
35:51à dire qu'il y a 143 députés d'un côté,
35:53je ne veux pas les voir ?
35:54C'est quand même inacceptable,
35:55tout de même.
35:56Là, vous parlez du Rassemblement national.
35:57Bien entendu.
35:58Parce qu'il y a une autre majorité.
35:59Est-ce que le Rassemblement national
36:00a dit qu'il était ouvert
36:02à participer à un gouvernement ?
36:05Je n'ai pas entendu ça.
36:07Si LR dit « je vous rejoins »,
36:09pourquoi pas ?
36:10Le problème, c'est qu'elle sort.
36:13LR, c'est 200 voix.
36:17Déjà, ils ne sont pas du tout…
36:18Oui, c'est ça.
36:19Ça fait 200.
36:20Ça fait 200 voix.
36:21Donc, c'est très, très loin de la majorité.
36:22Ça fait autant que tous les schémas…
36:24De toute manière,
36:26tous les programmes
36:27sont complètement incompatibles.
36:29Tant le programme sur l'immigration
36:31et la justice du Front national,
36:33incompatible avec les deux autres.
36:35Je me permets.
36:37Le programme très à gauche
36:40du Nouveau Front populaire,
36:41complètement incompatible
36:42avec les macronistes.
36:43Et le programme d'extrême-centre
36:44du macroniste, incompatible.
36:45Donc, il n'y a pas de solution.
36:47Et alors, s'appeler une solution
36:49et être responsable,
36:50désolé Cyril Benassar,
36:52c'est de dire que les gens
36:53qui se sont fait élire sur le programme
36:54du Nouveau Front populaire
36:55vont faire un programme macroniste
36:56pour être raisonnable.
36:57Enfin, soyons sérieux.
36:58Et dernière chose,
36:59n'oubliez pas une chose.
37:00Il va y avoir 20 milliards d'euros
37:02de coûts par an
37:03dans le budget français.
37:04Qui doit prendre la paume ?
37:06Qui doit être touché ?
37:07Qui doit être sauvegardé ?
37:08Est-ce que c'est aux impôts des…
37:09Ou alors, autre chose, quoi ?
37:12Eh bien, c'est quand même fondamental, quoi.
37:15Il y a un certain nombre
37:16d'élus socialistes
37:17qui ont rallié
37:19le Nouveau Front populaire
37:20pour garder leur siège,
37:21mais qui, en réalité,
37:22sont tout à fait compatibles
37:23avec le macronisme.
37:24Ils sont macronistes,
37:25c'est le macronisme.
37:26Ils sont macron-compatibles
37:27et LR, c'est la même chose.
37:28Donc c'est tout à fait réalisable,
37:30sans se trahir,
37:31que des députés
37:32constituent ce fameux bloc central
37:34et obtiennent une majorité.
37:35Maintenant,
37:36je voudrais juste dire un truc, quand même.
37:39C'est qu'effectivement,
37:40la possibilité d'avoir…
37:41qui a été loupée,
37:42de nommer Lucie Castex au pouvoir,
37:44évidemment,
37:45elle n'aurait sûrement pas duré très longtemps.
37:48Il y aurait eu une motion de sorcière.
37:50Mais moi, ça m'aurait quand même amusé
37:52de voir un gouvernement LFI
37:54ou proche de LFI,
37:55ça aurait peut-être
37:56mis devant leur responsabilité
37:58tous ces députés républicains
38:00de la droite mouhimole
38:01qui ont préféré
38:02voter pour des gens de la LFI
38:04plutôt que des gens du Front National.
38:06Ça, on y va, sur ce sujet,
38:07parce que…
38:08C'est le péché originel.
38:09Voilà, c'est ça.
38:10C'est le péché originel.
38:11En fait,
38:12Macron aurait pu dire,
38:13dès l'élection à achever,
38:15sachant que Lucie Castex,
38:16à l'époque,
38:17n'existait pas.
38:18Elle n'était pas sortie du chapeau de LFI.
38:20Souvenons-nous que ça leur a pris
38:22pas mal de jours
38:23pour avoir un candidat commun.
38:25Donc ça,
38:26c'est sans doute aussi
38:27le péché original
38:28du Nouveau Front Populaire,
38:30de ne pas avoir eu un candidat
38:32dès après les élections.
38:34Non, non, je suis désolé.
38:35Si, ça aurait permis à Macron
38:36de se positionner.
38:37Non, je suis désolé.
38:38Rien n'empêchait Macron
38:39de les mettre au pied du mur
38:40et de désigner Mélenchon
38:41à Matignon ou Tartampion.
38:42Il n'était pas obligé d'attendre.
38:44C'est lui qui leur a dit
38:45« Trouvez-moi quelqu'un ».
38:46Enfin, il pouvait tout à fait
38:47nommer quelqu'un
38:48et après, on aurait compté
38:50les bouses à la fin de la foire.
38:53Mélenchon, c'était pas réaliste,
38:55vous le voyez bien.
38:56Mais il n'avait qu'à nommer,
38:57j'en sais rien moi,
38:58n'importe qui.
38:59Donc ils ont mis...
39:00« Trouvez-moi quelqu'un ».
39:01Pourquoi il leur a dit
39:02« Trouvez-moi quelqu'un » ?
39:03Pourquoi il leur a dit
39:04« Trouvez-moi quelqu'un » ?
39:05Pourquoi il est pas là ?
39:06Il a pas fait son boulot.
39:07Ok, en politique-fiction,
39:08vous pensez,
39:09et beaucoup sont comme vous,
39:10que Macron a loupé cette fenêtre
39:12qui était de dire
39:13« On y va avec Lucie Castex ».
39:15Lucie Castex doit commencer
39:16à trouver une majorité.
39:18Et on constate qu'elle en a une
39:19ou on constate qu'elle n'en a pas.
39:20Exactement.
39:21Il est finalement...
39:22Ok, donc on a perdu 50 jours,
39:2440 jours.
39:25Mais qu'est-ce qui empêche
39:26de faire ça maintenant ?
39:27Il n'empêche...
39:28Il n'arrête pas...
39:29Il ne veut pas
39:30qu'il y ait de motion de censure,
39:31parce que...
39:32Pourquoi ne veut-il pas
39:33de motion de censure ?
39:34Je l'ai dit tout à l'heure
39:35parce qu'il va y avoir
39:36une motion de censure,
39:37après il va nommer un autre
39:38qui va être censuré aussi.
39:39Et il ne veut pas
39:40des censures à répétition
39:41parce qu'à la troisième,
39:42on va lui dire
39:43« C'est toi qui dois dégager ».
39:44Il ne veut pas de ça.
39:46Vous allez...
39:47On va vers une crise de régime.
39:48Oui, parce que franchement,
39:49le Président a perdu les élections.
39:51C'était le troisième camp.
39:52Il avait 20%,
39:53alors que le RN avait 32%
39:54et le nouveau Front Populaire,
39:5528%.
39:56Je veux dire, au premier tour,
39:57qui est la réalité des électeurs.
39:59Et s'il continue à gouverner
40:01avec son gouvernement
40:02des missionnaires
40:03et lui qui fait
40:04de la politique étrangère,
40:05je veux dire,
40:06ce n'est pas possible.
40:07C'est le non-respect
40:08du résultat des urnes.
40:09Comment ça va se régler ?
40:11Parce que...
40:12Alors justement,
40:13ça va se régler
40:14de la façon suivante.
40:15Moi, je crains,
40:16mais ça, il a son idée dans la tête.
40:17C'est quand même pas un grand...
40:18C'est dans la rue.
40:19C'est parce que Macron
40:20est tout sauf un démocrate.
40:21Ça, je suis désolé.
40:22Lorsque Lucie Castex...
40:23Pardon,
40:24ce n'est pas Poutine non plus.
40:25Lorsque Lucie Castex...
40:26Ce n'est pas Castro.
40:27Lorsque Lucie Castex
40:28dit que la démocratie
40:29est un mot
40:30qui ne veut pas dire
40:31grand-chose pour lui,
40:32je suis d'accord avec Lucie Castex.
40:33Excusez-moi.
40:34Mais effectivement,
40:35il y a des...
40:36C'est drôle.
40:37C'est dans le genre
40:38sans l'UEFI,
40:40Non, non, non.
40:41Ce n'est pas un vrai démocrate.
40:42Écoutez, excusez-moi.
40:43Il perd trois fois les élections.
40:44Il est toujours là.
40:45Et il essaie de constituer
40:46une majorité exceptionnelle.
40:47Il a été réélu au présidentiel.
40:48Il a été réélu dans quelles conditions ?
40:49Il a été réélu...
40:50Mais voilà.
40:51Mais attendez.
40:52Bon, je répète.
40:53Je me permets.
40:54C'est le président de la République.
40:55Je le vois.
40:56Il a été réélu
40:57en supprimant
40:58le débat
40:59des présidentielles
41:00en disant
41:01il y a la guerre en Ukraine,
41:02on fera un débat
41:03pendant un mois.
41:04Il déteste les élections
41:05les plus importantes.
41:06Il ne veut pas qu'il y ait
41:07la guerre.
41:08Mais son rêve,
41:09c'est d'appliquer l'article 16.
41:10C'est-à-dire qu'un jour,
41:11il va dire
41:12voilà, en étant crise de régime,
41:13je prends tous les pouvoirs.
41:14Et ça, c'est son objectif.
41:15Alors, moi, j'ai entendu
41:16quelque chose
41:17de la part de François Martin
41:18et je voudrais qu'on parle de ça.
41:19Est-ce qu'il y a un risque
41:20que ça se passe dans la rue ?
41:21L'article 16.
41:22Bien sûr.
41:23Pourquoi pensez-vous ça, François ?
41:24Je pense parce que
41:25c'est ce que, en fait,
41:26le jeu que joue
41:28la France insoumise,
41:29qui sont en fait des castristes
41:31derrière,
41:32leur but,
41:33c'est de changer de régime,
41:34effectivement.
41:35Et pour changer de régime,
41:36il faut passer par la rue
41:37parce qu'eux,
41:38ils font semblant
41:39d'être légalistes,
41:40mais dans le fond
41:41de leur truc,
41:42ce qu'il est fait,
41:43je vais dire le mot
41:44B quatre petits points.
41:45OK, ça leur plaît ?
41:46Ça les émeut ?
41:47C'est la révolution.
41:48La révolution.
41:49Et comme ça,
41:50après,
41:51ils supprimeront
41:52les libertés,
41:53ils supprimeront
41:54les journaux
41:55et Mélenchon fera
41:56un discours
41:57de 7 heures
41:58ou 8 heures
41:59en disant,
42:00ça y est,
42:01c'est ça,
42:02ils veulent passer
42:03dans une sixième
42:04où on donne
42:05la parole au peuple
42:06et c'est ça,
42:07ça voudrait dire
42:08qu'il y aura
42:09des communautés
42:10de salut public partout.
42:11C'est ça qui se vend
42:12la crise de régime.
42:13Il y aura effectivement
42:14des choses dans la rue,
42:15mais vu ce que sont pris
42:16les Français,
42:17des coups de matraque,
42:18des balles,
42:19des gens qui ont eu
42:20des yeux crevés dans la rue,
42:21il n'y aura pas
42:22tant de monde que ça.
42:23En revanche,
42:24ça poussera,
42:25à mon avis,
42:26Macron à la démission
42:27et s'il ne veut pas,
42:28il faudra finir
42:29par la destitution.
42:30Mais moi,
42:31j'ai besoin de revenir.
42:32Quand tu fais l'article 16,
42:33après,
42:34tu reviens devant le Parlement.
42:35Le Parlement,
42:36au bout de deux mois.
42:37Entre spécialistes,
42:38rappelez-nous ce qu'est
42:39l'article 16,
42:40s'il vous plaît.
42:41L'article 16 stipule
42:42que lorsque
42:43le fonctionnement
42:44des pouvoirs publics,
42:45le fonctionnement régulier
42:46des institutions
42:47et des pouvoirs publics
42:48n'est plus assuré,
42:49le Président prend en charge
42:50la responsabilité
42:51du pouvoir exécutif,
42:52à lui tout seul.
42:53Ça veut dire
42:54que je suis le dictateur.
42:55Sans limite de temps.
42:56Si,
42:57c'est ce que vient de dire
42:58Philippe.
42:59Au bout d'un mois,
43:00on va constater
43:01si c'est justifié ou non.
43:02Mais au bout de deux mois,
43:03après,
43:04il faut que le Président
43:05justifie.
43:06Mais c'est pas ça
43:07le plus important.
43:08Alors,
43:09François Martin,
43:10pourquoi ?
43:11Le plus important,
43:12c'est pas ça.
43:13Dans la politique,
43:14le plus important,
43:15c'est la légitimité
43:16et c'est le symbole
43:17que l'on représente.
43:18Si Macron fait ça,
43:19il prendra les pouvoirs,
43:20mais sa légitimité
43:21et le caractère symbolique
43:22de sa personne
43:23va continuer à diminuer.
43:24Donc,
43:25il est dans un système
43:26où il n'a pas de solution.
43:27Donc,
43:28ça va durer deux mois,
43:29trois mois,
43:30six mois,
43:31je pense.
43:32Il est cuit.
43:33Il est cuit.
43:34Alors,
43:35il est toujours là,
43:36mais il est cuit.
43:37Je veux dire,
43:38à un moment donné,
43:39je te dis,
43:40à un moment donné,
43:41tout le monde va lâcher.
43:42Aujourd'hui,
43:43la presse le suit.
43:44La presse chez nous
43:45est soviétoïde,
43:46mais à un moment donné,
43:47on va dire
43:48le roi est nul,
43:49le roi est totalement nul.
43:50Et il va aller à gauche,
43:51tu veux pas être Premier ministre.
43:52Il va finir devant l'Elysée,
43:53dans la rue,
43:54avec un petit pancarte
43:55en arrêtant les gens,
43:56en disant
43:57est-ce que tu veux pas
43:58être Premier ministre ?
43:59C'est Ribéna Sartre.
44:00Je vous ai vu...
44:01Je suis pas d'accord.
44:02Quand même,
44:03Macron,
44:04malgré toutes ses erreurs
44:05ou toutes ses errances
44:06ou tous ses calculs,
44:07tout ce qu'on lui prête peut-être,
44:08je crois pas qu'il soit si...
44:11On perd de légitimité que ça.
44:14Parce que même si...
44:15Non, mais même si
44:16il y a eu un sondage récent
44:17qui demandait
44:18quel serait le Premier ministre
44:19idéal pour les Français,
44:2059% des gens ont répondu
44:21à Gabriel Attal.
44:22C'est-à-dire que même si
44:23les gens n'adhèrent pas totalement
44:24à sa politique,
44:25à sa façon de faire,
44:26il apparaît quand même
44:27comme le rempart
44:28contre les uns d'un côté
44:29et contre les autres de l'autre.
44:30Donc c'est...
44:31En étant au centre...
44:32Attendez, attendez.
44:33Pas tous ensemble.
44:34En étant au centre,
44:35il a cette légitimité-là.
44:36C'est-à-dire que même si
44:37on ne l'aime pas,
44:38on le préfère quand même
44:39à Bardella d'un côté
44:40et à Mélenchon de l'autre.
44:41Et c'est sa force.
44:4214% de l'élection européenne,
44:43ça s'appelle pas de la légitimité.
44:4414% divisé par 2,
44:45ça fait 8%.
44:46Parce qu'il y avait
44:475%...
44:48Il a 8%.
44:49Il y a 92% des Français
44:50qui ont voté contre les macronistes
44:56qui n'ont pas voté pour Macron
44:57aux élections européennes.
44:5892%.
44:59Et je regarde.
45:00Et je regarde.
45:01Je regarde.
45:02Au législatif,
45:03il y a...
45:04Les macronistes ont fait
45:057 millions d'électeurs.
45:06Il y a 50 millions d'inscrits.
45:07Ça veut dire 43 millions
45:08sur 50 millions
45:09qui ne votent pas Macron.
45:10Bien sûr.
45:11Pour une élection...
45:12Moi, je veux bien tout ce qu'on veut,
45:13mais...
45:14Pour une élection européenne,
45:15c'est-à-dire pour une élection...
45:16Non, non.
45:17C'est une initiative,
45:18ce que je viens de dire.
45:19Ça, c'est une initiative.
45:20Tout à l'heure,
45:21j'ai dit 92%
45:22n'ont pas voté Macron.
45:23Ils n'ont donné aucune majorité
45:24ni à la droite,
45:25ni à la gauche.
45:26Alors pourquoi ?
45:27Est-ce que c'est pas ça
45:28le message des Français ?
45:29Non, mais pourquoi
45:30ils n'ont pas demandé une majorité ?
45:31Parce que, excusez-moi,
45:32qui c'est qui a inventé ce truc-là ?
45:33Entre...
45:34Il y avait un premier tour.
45:35Et au premier tour,
45:36on était parti
45:37pour une majorité
45:38plus ou moins relative
45:40du RN.
45:41Mais qu'est-ce qui s'est passé ?
45:42Ils ont fabriqué une nupce 2
45:43qui va de M. Poutou
45:44à M. Wauquiez.
45:45Excusez-moi.
45:46M. Wauquiez a été élu
45:47grâce aux voix de l'extrême-gauche.
45:48M. Marlex,
45:49président du groupe
45:50parlementaire LR,
45:51a été élu grâce aux voix
45:52de l'extrême-gauche.
45:53M. Dupont-Aignan
45:54a été battu
45:55par le maintien
45:56d'un candidat LR.
45:57Excusez-moi.
45:58Donc la nupce
45:59allant de Poutou
46:00à Wauquiez
46:01a eu majorité.
46:02Je suis désolé.
46:03On s'est orienté
46:04vers un système
46:05de bipartisme
46:06où on a d'un côté
46:07le RN
46:08et de l'autre côté
46:09un ramassis
46:10qui va effectivement
46:11de Philippe Poutou
46:12à Xavier Bertrand.
46:13Mais que ça nous plaise
46:14ou non,
46:15c'est quand même
46:16ce bloc-là
46:17qui a été majorité
46:18contre l'autre.
46:19Donc quand même,
46:20il faut le faire gouverner
46:21en gouvernant tout le monde.
46:22On a un bloc en fait.
46:23Pour gouverner,
46:24mais pour gagner
46:25les élections,
46:26il y en a eu.
46:27Contre le RN.
46:28Mais derrière,
46:29il n'y a pas de bloc
46:30puisqu'ils se détestent.
46:31Ils ne veulent pas assumer.
46:32Ils ne veulent pas assumer
46:33les conséquences
46:34de leur choix.
46:35Je suis désolé.
46:36Parce qu'on est dans
46:37un système de mystiguerie.
46:38Le dernier qui a le mystiguerie,
46:39il se fait cramer.
46:40Donc tout le jeu
46:41aujourd'hui,
46:42ça consiste à rendre
46:43le mystiguerie à Macron.
46:44Macron essaye
46:45de le filer à l'autre
46:46parce qu'il leur dit
46:47amenez-moi la solution.
46:48Parce que,
46:49point de vue de la posture,
46:50ça présente mieux
46:51que de dire
46:52j'ai choisi un tel.
46:53Mais en fait,
46:54il ne résout rien.
46:55Il va continuer à se déléguer.
46:56C'est pour ça
46:57que ça aurait été drôle
46:58de mettre la droite couille molle
46:59devant ses responsabilités
47:00en disant
47:01ben voilà,
47:02vous avez l'uticicasté,
47:03on va désarmer la police,
47:04on va continuer l'immigration,
47:05on va vous écraser d'impôts
47:06et c'est par les gens
47:07que vous avez fait élire
47:08qu'ils font ça.
47:09Il fallait le faire.
47:10S'il avait fait ça,
47:11on aurait dit
47:12voilà,
47:13Macron a pris une décision
47:16parce qu'il se dit
47:17s'il y a 10 solutions,
47:18il y aura 10 solutions après.
47:19Parce que s'il a 10 solutions,
47:20effectivement,
47:21il censure.
47:22Puis il censure.
47:23Et finalement,
47:24au bout du compte,
47:25c'est moi qui vais morfier.
47:26C'est ça qu'il ne veut pas.
47:27Ben oui.
47:28C'est ça qu'il ne veut pas.
47:29Allez, on finit là-dessus.
47:30Nous sommes bien certains
47:31d'une seule chose,
47:32c'est qu'on va en reparler.
47:33Parce que même si Macron
47:34est censé annoncer
47:35un Premier ministre
47:36dans les jours qui viennent,
47:37il n'est pas certain
47:38que ça résolve quoi que ce soit.
47:39Ça ne résout rien.
47:40Dès le budget va sortir,
47:41c'est pas le moment aujourd'hui
47:42où les Français sont déjà rincés.
47:43En plus,
47:44on leur a piqué
47:45un milliard et demi d'euros
47:46pour dépolluer la Seine.
47:47C'est quand même
47:48un scandale absolu.
47:49C'est un scandale absolu,
47:50ça.
47:51Donc,
47:52personne ne parle.
47:53Ce sera une autre fois.
47:54Excusez-moi.
47:55Pardon,
47:56mais là,
47:57vous êtes en train
47:58de commencer des débats
47:59qui auront lieu
48:00une autre fois.
48:01Allez, on se retrouve.
48:02Merci beaucoup.
48:03On se retrouve.
48:04Je n'arrive pas
48:05à les tenir,
48:06l'énergie des vacances.
48:07On se retrouve
48:08dans quelques secondes
48:09pour la troisième partie
48:10et une nouvelle.
48:11À tout de suite.
48:14Troisième partie,
48:15donc,
48:16nouvelle troisième partie
48:17avec des coups de gueule
48:18et des coups de cœur
48:19des quatre intervenants.
48:20Parfois,
48:21j'interviendrai.
48:22Pas aujourd'hui.
48:23Et on va commencer
48:24par Cyril Bénassar
48:25qui a à la fois
48:26un coup de gueule
48:27et un coup de cœur
48:28liés au JO.
48:29Cyril.
48:30Oui, oui,
48:31c'est deux événements
48:32liés au JO
48:33qui m'ont fait réagir.
48:34Le premier,
48:35c'est un coup de gueule.
48:36Enfin,
48:37un coup de gueule,
48:38une indignation,
48:39je ne vais pas vous parler
48:40mais sur lequel
48:41j'aimerais revenir.
48:42C'est au moment
48:43de la cérémonie d'ouverture,
48:44ce tableau qui représentait
48:45Marie-Antoinette décapitée.
48:46J'ai trouvé ça...
48:47J'ai eu du mal à le croire
48:48parce que je n'ai pas vu
48:49la cérémonie.
48:50J'étais en vacances
48:51loin des médias.
48:52On me l'a raconté.
48:53J'ai d'abord mis ça
48:54sur le fait de le contre
48:55d'un procès d'intention,
48:56d'une mauvaise interprétation
48:57d'une image.
48:58Et en réalité,
48:59quand j'ai vu
49:00ce qui a été
49:01vraiment présenté au public,
49:02ça m'a profondément choqué.
49:03Je trouve que,
49:05je peux comprendre
49:06qu'on célèbre
49:07la Révolution française
49:08même si on le fait
49:09à tout bout de champ
49:10parce que quand la gauche
49:11est au pouvoir,
49:12on a l'impression
49:13que la France a commencé
49:14à exister le 14 juillet 1789.
49:15Qu'avant,
49:16c'était un long prélude
49:17d'obscurantisme
49:18et puis que la France
49:19a commencé
49:20à devenir la France.
49:21Donc on célèbre
49:22la Révolution française
49:23mais là,
49:24on aurait pu célébrer
49:25l'abolition des privilèges,
49:26on aurait pu célébrer
49:27les Lumières,
49:28on aurait pu célébrer
49:29la naissance de la République.
49:30On a célébré la terreur
49:31et on a célébré
49:32l'abolition des privilèges
49:33et on a célébré la terreur
49:34là où elle s'est abattue
49:35de façon la plus atroce,
49:36la plus cruelle,
49:37c'est-à-dire
49:38sur un personnage
49:39totalement innocent,
49:40Marie-Antoinette,
49:41une pauvre fille
49:42qui a été parachutée là
49:43et puis qui s'est retrouvée
49:44prise dans ces événements
49:45historiques.
49:46Et j'ai trouvé ça
49:47vraiment révoltant.
49:48Je ne vois pas
49:49d'autre explication
49:50que de la pure provocation,
49:51une façon de provoquer
49:52ce qu'on appelle
49:53la réacosphère,
49:54peut-être la fachosphère,
49:55de façon totalement gratuite
49:56et totalement ignoble.
49:57Je ne vois pas
49:58d'autre explication
49:59que de la pure provocation,
50:00une façon de provoquer
50:04C'était votre coup de gueule ?
50:05C'était le coup de gueule.
50:06Le coup de coeur ?
50:07Le coup de coeur,
50:08c'est le champion de natation
50:09Léon Marchand
50:10qui a été invité
50:11à l'émission
50:12par Léa Salamé
50:13et qui a décliné l'invitation.
50:14Il l'a décliné
50:15parce qu'on l'a su après,
50:16il considère
50:17qu'elle n'y connaît rien
50:18en sport
50:19et que c'était
50:20une émission
50:21qui était faite
50:22sur le fait
50:23de pipoliser les sportifs
50:24en gros
50:25et que ça ne l'intéressait pas.
50:26Mais moi,
50:27j'ai aimé les termes
50:28dans lesquels
50:29il a décliné l'invitation.
50:30Il a dit
50:33que c'était une façon
50:34de renvoyer à une journaliste
50:35du service public
50:36une formule
50:37qu'on nous sert souvent.
50:38C'est-à-dire
50:39qu'ils ont décidé
50:40avec l'hégémonie
50:41que la gauche
50:42fait régner
50:43sur le service public,
50:44on choisit
50:45qui a le droit de parler
50:46et qui n'a pas le droit
50:47de parler.
50:48On bannit des artistes,
50:49des sportifs,
50:50des tas de personnalités
50:51de la société française
50:52à l'aune
50:53de ce qu'ils appellent
50:54leurs valeurs
50:55sans jamais préciser
50:56ce que sont précisément
50:57ces valeurs
50:58parce qu'ils seraient
50:59bien incapables de répondre.
51:00J'ai trouvé que cette façon
51:01de lui renvoyer dans la figure
51:02c'était une invitation
51:03ça m'a ravi.
51:04Merci beaucoup.
51:05Vous avez essuyé
51:06les plâtres brillamment Cyril.
51:07Merci.
51:08Philippe Murer,
51:09vous avez un coup de gueule
51:10je crois.
51:11Oui c'est
51:12l'arrestation
51:13de Pavel Durov.
51:14Oui, le patron de Télégramme.
51:15Exactement,
51:16qui a été arrêté
51:17samedi soir
51:18à l'aéroport du Bourget
51:19à sa descente d'avion.
51:20Alors,
51:21c'est quand même
51:22extrêmement gênant
51:23puisque c'est
51:24en plus,
51:25ça a encore plus
51:26de retentissement
51:27parce que non seulement
51:28il a la nationalité française
51:29mais aussi russe
51:30et donc
51:31tous les pays
51:32sont en train de dire
51:33mais qu'est-ce que fait la France
51:34là-dessus
51:35et ils demandent sa défense.
51:36Le problème
51:37c'est qu'il y a
51:3812 chefs d'accusation
51:39extrêmement grave
51:40des complicités
51:41de pédopornographie
51:42stupéfiants
51:43terrorisme,
51:44etc.
51:45En fait,
51:46on lui dit
51:47puisqu'il y a des gens
51:48qui font du terrorisme
51:49qui utilisent
51:50ta plateforme
51:51tu es grosso modo
51:52complice de terrorisme.
51:53À ce moment-là
51:54on pourrait
51:55effectivement
51:56bien que la comparaison
51:57ne soit pas parfaite
51:58je le reconnais
51:59mais dire
52:00si un bandit
52:01utilise une Mercedes
52:02pour faire un braquage
52:03une Mercedes
52:04qui a des voitures
52:05très rapides
52:06pour égarer
52:07la police
52:08effectivement
52:09pourrait
52:10être mis
52:11en complicité
52:12pour ça.
52:13Donc ça,
52:14c'est extrêmement gênant.
52:15L'autre chose
52:16c'est
52:17que vaut la parole
52:18de la France.
52:19C'est-à-dire que
52:20Macron a naturalisé
52:21en 2021
52:22avec une procédure
52:23exceptionnelle
52:24au mérite
52:25Pavel Durov
52:26parce qu'il faisait
52:27rayonner la France
52:28et aujourd'hui
52:29le même Pavel Durov
52:30alors que Telegram
52:31n'a pas changé d'impouce
52:32en 2021
52:33ça n'a pas changé
52:34ses mêmes règles
52:35de fonctionnement
52:36on le met en tôle
52:37on le jette en tôle.
52:38Que vont penser
52:39les patrons
52:40et on le sait d'ailleurs
52:41de grandes entreprises
52:42technologiques
52:43qui prennent des risques.
52:44Donc on a les patrons
52:45de Proton
52:46qui a réagi
52:47en disant
52:48que c'était scandaleux
52:49on a le patron de Rumble
52:50qui lui a pas réagi
52:51il était en Europe
52:52et il a pris un avion
52:53avant de réagir
52:54il a dit
52:55je pars d'Europe
52:56parce que j'ai peur
52:57de me faire arrêter.
52:58Et en France
52:59quand on jette en prison
53:00des gens comme ça
53:01il y avait d'autres choses à faire
53:02que de le mettre en prison
53:03en garde à but
53:04comme un terroriste.
53:05Je crois que ça fait 3 jours
53:06c'est la procédure
53:07pour les terroristes
53:08C'est 2 fois 48 heures
53:09je crois
53:10au maximum.
53:11Et je pense
53:12je crois que c'est
53:13pour des effets terroristes
53:14que tu peux faire
53:15plus de 48 heures.
53:16Et là on aborde
53:17le problème
53:18de la liberté d'expression
53:19qui est en train d'être réduite
53:20à la portion congrue.
53:21Alors je rappelle
53:22que ça fait partie
53:23de la déclaration
53:24des droits de l'homme
53:25et des citoyens
53:26ce qui est rattaché
53:27à la déclaration
53:28de 1958
53:29l'article 11
53:30c'est la libre communication
53:31des pensées et des opinions
53:32est un des droits
53:33les plus précieux
53:34de l'homme.
53:35Or
53:36qu'est-ce qu'on fait ?
53:37On passe notre temps
53:38à détruire
53:39à détricoter
53:40la liberté d'expression.
53:41Sans liberté d'expression
53:42les gens ne peuvent plus
53:43se défendre
53:44sur leurs autres libertés.
53:45Et sans liberté d'expression
53:46il n'y a pas de débat
53:47il n'y a pas de démocratie.
53:48Donc c'est une folie.
53:49Je rappelle quelques points
53:50contre la liberté d'expression.
53:52Facebook
53:53on en a parlé
53:54a reconnu
53:55qu'il a limité
53:56la liberté d'expression
53:57lors du Covid
53:58et qu'il le regrettait
53:59et lors de l'interférer
54:00dans l'élection américaine
54:01avec le portable
54:02d'Hunter Biden
54:03quinze jours avant.
54:04Il y a de gros comptes
54:05politiques de droite
54:06qui ont été
54:07virés récemment
54:08d'Instagram
54:09sans aucune explication
54:10collectifs némésifs
54:11Le Média Alternatif
54:12livre noir
54:13Le Média
54:14qui a été viré.
54:15On a les chaînes
54:16RT et Spoutnik
54:17qui ont été virés
54:18de France
54:19il y a deux ans.
54:20On a Rumble
54:21qui est le YouTube
54:22le concurrent de YouTube
54:23qui a été banni
54:24parce que
54:25en fait
54:26qui est parti de lui-même
54:27parce qu'il était
54:28trop censuré
54:29et qu'il ne pouvait pas
54:30passer les émissions.
54:31On a L'Incorrect
54:32qui est privé
54:33du jour au lendemain
54:34de Banque
54:35donc ils ne peuvent plus
54:36fonctionner.
54:37On a C8
54:38qui est censuré
54:39Cnews qui est menacé.
54:40Donc on a censure
54:41madame hier soir
54:42et on a Macron
54:43à chaque crise
54:44qui dit
54:45c'est de la faute
54:46des réseaux sociaux
54:47un peu comme au Royaume-Uni.
54:48Donc moi
54:49le coup de gueule
54:50c'est la démocratie
54:51c'est la liberté d'expression
54:52et la liberté d'expression
54:53c'est aussi la liberté.
54:54Je vais vous poser
54:55mes derniers
54:56coups de gueule
54:57puisque c'est un coup de gueule
54:58sur ce que vous appelez
54:59François
55:00l'affaire
55:01Koursk.
55:02Dites nous en plus.
55:03L'affaire de Koursk.
55:04Je suis très choqué
55:05par la façon
55:06dont cette
55:07opération
55:08a été présentée
55:09et dont
55:10elle s'est déroulée
55:11parce qu'en fait
55:12ça fait deux ans et demi
55:13que l'on voit
55:14se dérouler
55:15cette guerre
55:16et ce que tout le monde
55:17a compris de cette guerre
55:18c'est que c'est une guerre
55:19de tranchées
55:20c'est une première
55:21guerre mondiale
55:22très technique
55:23c'est une première guerre mondiale
55:24pourquoi ?
55:25Parce qu'il y a des drones
55:26parce qu'il y a des tirs très précis
55:27dès qu'on sort de la tranchée
55:28on vous voit
55:29et on vous descend.
55:30Vous parlez de
55:31de l'Ukraine
55:32qui entre en Russie ?
55:33Non je parle de la guerre
55:34en général
55:35depuis deux ans et demi
55:36sur ce front
55:37et brusquement
55:38on s'aperçoit
55:39qu'il y a
55:402000
55:41ou 2500 soldats
55:42qui ont pu
55:43se préparer
55:44à amener
55:45les chars
55:46les camions
55:47les trucs
55:48pour franchir la frontière
55:49et personne ne le saurait
55:50donc ça ne tient pas la route
55:51ça veut dire
55:52que les Russes
55:53le savaient
55:54et que les Russes
55:55leur ont tendu un piège
55:56absolument
55:57et c'est d'autant plus vrai
55:58que l'on sait aussi
55:59par les gens
56:00qui sont un petit peu informés
56:01qu'une semaine
56:02avant l'attaque
56:03les Russes
56:04avaient tellement vu
56:05venir le coup
56:06que
56:07ils ont mis
56:08des forces spéciales
56:09devant Kursk
56:10et devant la centrale
56:11en particulier
56:12les forces tchétchènes
56:13qui sont venues
56:14pour attaquer
56:15l'Ukraine
56:16et pour attaquer
56:17l'Ukraine
56:18et pour attaquer
56:19l'Ukraine
56:20qui sont venues
56:21protéger
56:22la centrale
56:23pour laisser rentrer
56:24les Ukrainiens
56:25dans des terres
56:26où ils sont très peu
56:27protégés
56:28et où ils n'ont pas
56:29de casemates
56:30etc.
56:31etc.
56:32et où ils se feraient
56:33démolir
56:34mais
56:35si
56:36les
56:37les
56:38les
56:39les Russes
56:40ont installé
56:41des troupes
56:42ça veut dire que
56:43les Américains l'ont vu
56:44puisqu'on voit tout
56:45les
56:46les satellites
56:47voient tout
56:48donc ça veut dire
56:49qu'une semaine
56:50avant l'attaque
56:51les Ukrainiens
56:52savaient pertinemment
56:53que
56:54ils n'avaient aucune
56:55chance de réussir
56:56et qu'ils se feraient
56:57massacrer
56:58et qu'ils n'arrivaient
56:59pas jusqu'au bout
57:00et malgré tout
57:01ils ont maintenu
57:02l'opération
57:03pourquoi ?
57:04parce que
57:05c'est une opération
57:06médiatique
57:07Trump n'est pas
57:08encore là
57:09il y a la possibilité
57:10de tirer encore
57:11un peu d'argent
57:12du Congrès
57:13donc il faut montrer
57:14qu'on est costaud
57:15etc.
57:16donc ces gens-là
57:17qui ont fait
57:18conférément
57:192500 ou 3000 soldats
57:20à la mort
57:21les chefs
57:22de l'armée
57:23ukrainienne
57:24le savent
57:25puisqu'ils l'ont conçu
57:26comme ça
57:27les Américains
57:28et les Anglais
57:29qui ont monté
57:30l'opération
57:31avec eux
57:32le savent aussi
57:33et tous les gens
57:34qui sont un peu
57:35au courant
57:36y compris la presse
57:37et y compris
57:38notre presse
57:39le savent aussi
57:40donc
57:41je suis absolument
57:42choqué par ça
57:43et je dis
57:44honte
57:45aux Ukrainiens
57:46honte
57:47aux Américains
57:48et aux Anglais
57:49et honte
57:50à la presse
57:51qui laisse volontairement
57:52envoyer des gens
57:53à la mort
57:54pour une opération
57:55de communication pure
57:56voilà
57:57François Martin
57:58merci beaucoup
57:59voilà
58:00vous nous enverrez
58:01s'il vous plaît
58:02des réactions
58:03sur les réseaux sociaux
58:04pour nous dire
58:05ce que vous pensez
58:06de cette nouvelle formule
58:07dans tous les cas
58:08nous nous retrouvons
58:09dans 15 jours
58:10avec de nouveaux sujets
58:11et nous parlerons
58:12de l'invasion
58:13ukrainienne
58:14en Russie
58:15et comment elle aura évolué
58:16à bientôt

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