2025 va commencer avec un séisme géopolitique : Donald Trump s’apprête à reprendre les rênes des États-Unis, promettant un bouleversement total des équilibres mondiaux. Pendant ce temps, Emmanuel Macron multiplie les discours, mais la France semble plus que jamais paralysée par ses maîtres.
🔴 Trump-Poutine : une paix en Ukraine en 24h ?
🔴 Macron et la diplomatie : le pire fiasco français ?
🔴 L’Europe face au choc énergétique et économique
🔴 Elon Musk, l’ombre américaine sur l’Ukraine ?
🔴 Guerre au Proche-Orient : la stratégie Trump
🔴 Relations Afrique - France : Macron en plein naufrage diplomatique
Avec François Martin, spécialiste des relations internationales, nous analysons ces bouleversements majeurs qui redessinent l’ordre mondial.
Retrouvez les livres de François Martin sur la boutique TVL : Le temps des fractures - L'Ukraine et le basculement du monde
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00:00:00– Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:00:15– Bonjour à tous, je suis très heureuse de vous retrouver
00:00:18pour ce nouveau numéro du samedi politique, le premier de l'année,
00:00:21l'occasion pour moi évidemment de vous présenter mes meilleurs vœux de santé
00:00:25et de bonheur pour cette nouvelle année qui sera sans aucun doute pleine de défis.
00:00:29Alors pour commencer cette année, nous allons parler encore
00:00:32des bouleversements internationaux avec une incroyable accélération
00:00:38avec l'arrivée, le retour de Donald Trump dans une dizaine de jours
00:00:43et puis pendant ce temps, la suspension dans le temps de notre pays, la France
00:00:48avec un Emmanuel Macron qui semble rater tout ce qu'il entreprend.
00:00:52Nous allons voir tout ça dans un instant mais avant, comme chaque semaine
00:00:55et comme l'an passé, je compte sur vous pour le succès du samedi politique.
00:00:59Alors pensez à le commenter, pensez bien sûr à cliquer sur le fameux pouce en l'air
00:01:04et puis relayer-le au maximum.
00:01:07À tout de suite.
00:01:08– Générique
00:01:11–
00:01:19– Et à mes côtés pour cette émission, François Martin.
00:01:21Bonjour Monsieur.
00:01:22– Bonjour Élise, bonne année.
00:01:23– A vous aussi.
00:01:25– Bonne année à tous nos spectateurs.
00:01:26– Alors François Martin, je vous présente, vous êtes diplômé de l'ESSEC, d'un MBA à HEC,
00:01:31vous êtes également auditeur à l'INEJ et l'IHEDN,
00:01:35vous avez travaillé dans le commerce international, vous parlez 6 langues,
00:01:39vous travaillez également en tant que journaliste et séilliste,
00:01:42vous avez fondé plusieurs cercles de réflexion en géopolitique,
00:01:46notamment à HEC mais aussi le Cercle Eleuteria avec notre ami Paul-Marie Couteau
00:01:50que nos amis de TV Liberté connaissent bien, bien sûr, pour les conversations.
00:01:55Vous avez également publié plusieurs ouvrages et récemment les deux derniers,
00:01:59c'est l'Ukraine, un basculement du monde et plus récemment le Temps des fractures,
00:02:03tous les deux aux éditions Jean-Cyril Gautreau.
00:02:08Alors François Martin, pour commencer, jeudi on a entendu Donald Trump
00:02:12déclarer qu'il organisait très rapidement, il organiserait dès qu'il serait investi,
00:02:18une rencontre avec Vladimir Poutine, on se souvient bien entendu
00:02:21pendant sa campagne qu'il avait indiqué qu'il souhaitait faire la paix en Ukraine.
00:02:25En 24 heures, est-ce que finalement, c'est tout simplement son programme
00:02:31qui commence à se mettre sur la bonne voie ?
00:02:34– Bien sûr, c'est tout à fait ça, il a déjà commencé,
00:02:37il n'a pas attendu d'être en place, puisqu'il a déjà des contacts,
00:02:41évidemment indirects avec Poutine, mais il faut bien comprendre
00:02:43une chose qui est essentielle, c'est le timing.
00:02:47En fait, Trump a deux ans, jusqu'au mid-term, jusqu'en 2026,
00:02:52pour, je dirais, il a deux grandes missions historiques.
00:02:56Pour moi, je dirais, je vais peut-être étonner les gens,
00:02:59c'est une Jeanne d'Arc, c'est quelqu'un qui est possédé par une vision du monde,
00:03:04comme le général de Gaulle était possédé, c'est une expression
00:03:07qui avait été employée par Malraux en sortant du rendez-vous
00:03:11avec Mao Tse-tung en 65, il avait dit, cet homme est possédé par une vision,
00:03:17et les hommes qui transforment le monde sont des gens
00:03:19qui sont possédés par des visions, et je pense que c'est son cas.
00:03:23Et il a deux ans, et il a deux missions absolument fondamentales,
00:03:27et qui sont d'ailleurs complémentaires.
00:03:30La première, c'est de raccrocher, c'est de rendre le pouvoir au peuple,
00:03:34en fait, et le peuple lui a fait confiance,
00:03:38et donc, il a comblé la fracture sociale politiquement,
00:03:43mais maintenant, il faut qu'il la comble économiquement,
00:03:45c'est-à-dire, il faut qu'il donne les jobs au peuple.
00:03:49C'est pour ça qu'il veut fermer les frontières pour empêcher de rentrer les migrants,
00:03:53et c'est pour ça qu'il veut faire ce qu'il avait fait en 2019,
00:03:57où il avait fait dans son discours de l'ONU, il avait dit,
00:04:00j'ai donné en deux ans, donc, 3 millions de jobs aux petits Américains.
00:04:07Et donc ça, c'est sa première mission, c'est résoudre la fracture sociale.
00:04:12Et l'autre mission, c'est le swamp, le swamp, c'est-à-dire…
00:04:16– Le marécage.
00:04:17– Le marécage, mais le marécage, il faut bien comprendre
00:04:19que ce n'est pas une question de politique interne.
00:04:22– Bien sûr.
00:04:22– C'est une question de politique interne et externe,
00:04:24parce que ça fonctionne avec ce que Kennedy Junior appelle la lessiveuse.
00:04:31La lessiveuse, c'est quoi ?
00:04:32C'est, on tond l'américain moyen,
00:04:34on met l'argent dans les budgets militaires pharaoniques,
00:04:38je rappelle qu'on est à 950 milliards de dollars,
00:04:42on va dépasser les 1 000 milliards l'année prochaine.
00:04:45Et après, quand vous voyez la courbe, elle est comme ça.
00:04:48Et cet argent sert à financer des guerres,
00:04:53et l'argent retombe en pluie chez tous les intermédiaires,
00:04:57y compris les politiques qui votent les crédits de guerre.
00:05:00Donc, on ne peut pas…
00:05:01– C'est une corruption organisée.
00:05:03– Totalement organisée, c'est une lessiveuse.
00:05:06Donc, Trump ne peut rien faire à l'intérieur
00:05:10s'il n'arrête pas les guerres à l'extérieur.
00:05:12Donc, c'est la première chose qu'il faut qu'il fasse.
00:05:15Et il n'a pas le temps, parce qu'il a deux ans pour tout faire.
00:05:19Donc, c'est pour ça qu'il a dit à Netanyahou,
00:05:22le jour de mon interdonation, je veux que le problème soit réglé.
00:05:24– On va rester, si vous voulez bien, sur l'Ukraine d'abord, sinon…
00:05:26– Non, mais ce que je veux dire, c'est ce qu'il a dit à Netanyahou,
00:05:29le jour où j'arrive, et ce qu'il aurait à la limite voulu,
00:05:32c'est la même chose avec Poutine,
00:05:34sauf qu'il ne peut pas lui dire, le jour où j'arrive,
00:05:36il faut que ça soit terminé.
00:05:38– Bien sûr.
00:05:39– Mais en fait, c'est ça que ça veut dire.
00:05:40Et Poutine, en face, a tout son temps.
00:05:44Parce qu'il est en économie de guerre, mais il fait 4% de croissance.
00:05:48Il a été réélu avec 80 et quelques pourcents de voix favorables
00:05:54et 77% de participation.
00:05:57C'est un des dirigeants les plus solides au monde.
00:06:01– On va vous dire que ce sont des élections frauduleuses.
00:06:04– Vous pouvez frauder, si vous êtes le seul candidat,
00:06:08sur le nombre de personnes qui volent pour vous,
00:06:11mais pas sur la participation,
00:06:13parce que vous ne pouvez pas obliger les gens à voter.
00:06:15– On peut bourrer les urnes.
00:06:17– Vous pouvez bourrer les urnes, mais il a 77% de participation.
00:06:20Puis en plus, il y a eu des gens de l'extérieur,
00:06:23il y a même des Français qui ont été vérifiés que les urnes…
00:06:26Je ne pense pas que ça ait été fraudé.
00:06:29Mais en tout cas, Poutine a du temps.
00:06:32Donc, quand vous avez un gars qui regarde sa montre toutes les 5 minutes,
00:06:35moi j'ai fait du commerce et des négociations pendant 40 ans.
00:06:38Quand il y en a un qui bat et qui dit bon,
00:06:40si on ne se met pas d'accord aujourd'hui, on se revoit dans une semaine.
00:06:44Et qu'un autre qui dit, attends, attends, j'ai mon taxi, j'ai mon taxi.
00:06:47Finalement, c'est celui qui est pressé,
00:06:48qui accepte toutes les conditions de l'autre parce qu'il n'a pas le temps.
00:06:50Eh bien, c'est exactement ce qui va se passer.
00:06:53Donc, les conditions que Poutine demande,
00:06:56c'est la reconnaissance définitive des 4 oblastes et de la Crimée.
00:07:01C'est pour ça qu'il veut un traité de façon à ce que ça ne soit pas simplement un.
00:07:06La dénazification, c'est-à-dire la suppression de tous les groupes néo-nazis, etc.
00:07:12qui sont aujourd'hui financés par les oligarques,
00:07:15parce que ce sont en fait des milices privées
00:07:16qui appartiennent à Kolomoisky et à tous ces gens-là.
00:07:19Ils sont dans l'armée officielle, mais ils sont payés par les oligarques.
00:07:22Il veut la garantie et il veut la dénazification,
00:07:27il veut la démilitarisation et il veut la garantie
00:07:31que l'Ukraine ne rentrera jamais dans l'OTAN.
00:07:34Et il veut la levée des sanctions.
00:07:36Il veut tout ça comme condition préalable.
00:07:38– Bien sûr.
00:07:39– C'est-à-dire que si on ne lui donne pas tout ça, il ne discute même pas.
00:07:42Donc, il va l'avoir.
00:07:45– J'aimerais qu'on écoute à présent, on l'a vu et on en a beaucoup parlé
00:07:49sur TV Liberté, parce qu'il y avait beaucoup à dire.
00:07:51La conférence des ambassadrices et des ambassadeurs,
00:07:54comme on dit maintenant en bon français macroniste.
00:07:57On va écouter justement Emmanuel Macron
00:07:58qui évoquait cette question de l'Ukraine avec un propos surprenant.
00:08:03– Il nous faut nous mettre en capacité, quels que soient les scénarios,
00:08:06d'apporter un soutien durable à l'Ukraine pour pouvoir résister,
00:08:10être dans les meilleures situations pour pouvoir négocier.
00:08:13Et au fond, les États-Unis d'Amérique ont à nous aider
00:08:16pour changer la nature de la situation et convaincre la Russie
00:08:21de venir à la table des négociations.
00:08:23Les Ukrainiens ont à mener des discussions réalistes
00:08:26sur les questions territoriales et eux seuls peuvent les conduire.
00:08:29– Alors évidemment, vous vous en doutez, le propos qui fait réagir beaucoup,
00:08:39c'est ce propos de réaliste, des discussions réalistes.
00:08:43On a le sentiment que c'est un peu un retour sur terre finalement de Paris
00:08:48après des années de cécité face à la question de ce conflit
00:08:52et face aux avancées militaires du côté russe en Ukraine.
00:08:56– Non mais en fait, Macron, je dirais que le propos général,
00:09:01et on va parler je pense de ce qu'il a dit par ailleurs,
00:09:04le propos général de Macron à mon avis n'est pas celui-là.
00:09:07Le propos de Macron c'est que c'est un homme qui est aujourd'hui
00:09:10totalement délégitimé, tous les soirs il fait sa prière à genoux
00:09:14devant son lit en disant, mon Dieu, mon Dieu,
00:09:17faites que demain et la semaine prochaine, j'ai quelque chose à dire et à faire
00:09:21pour que je ne disparaisse pas complètement du paysage médiatique.
00:09:27Et tous les matins, il va dans son dressing, il regarde,
00:09:29il dit qu'est-ce que je vais me prendre aujourd'hui ?
00:09:31Ah ben tiens, j'ai un treillis, je vais mettre le treillis
00:09:36et je vais dire que j'ai envoyé des gens à Odessa, vous voyez ?
00:09:40Donc il est dans la recherche frénétique d'éléments de langage
00:09:48qui fassent réagir de façon à ce qu'il continue à exister
00:09:51parce qu'en fait il n'existe plus.
00:09:53Il est plus encore qu'avant, il est dans la com' pure
00:09:58parce que comme c'est un homme qui n'a pas de personnalité,
00:10:01il lui faut créer une personnalité médiatique tous les jours, je dirais.
00:10:05Et c'est ça le but de cet exercice, il est totalement,
00:10:09si on regarde la réalité telle qu'elle est,
00:10:11telle que je l'ai décrite tout à l'heure, il est totalement en dehors des clous.
00:10:15– Oui mais alors justement on pourrait se dire,
00:10:16peut-être que là il voit bien que dans dix jours,
00:10:19son copain Joe Biden ou ce qu'il en reste c'est fini,
00:10:23il faudra faire avec Donald Trump et qu'il est temps pour Paris
00:10:27de se repositionner et de quitter cette posture jusqueboutiste,
00:10:32presque de promis de cordée j'allais dire,
00:10:36au niveau européen vis-à-vis de la question ukrainienne, non ?
00:10:40– Si il avait raisonné, pour qu'il raisonna de cette façon,
00:10:46il eût fallu qu'il eût une vraie personnalité politique,
00:10:50c'est-à-dire capable de regarder la réalité des choses et de se positionner.
00:10:54Mais en fait, il s'est tellement enfermé dans sa posture médiatique
00:10:57de combattant, etc. pour protéger l'Europe, etc.
00:11:03que je pense qu'il n'est plus capable d'en sortir, c'est ça le problème,
00:11:07à mon avis c'est ça le problème.
00:11:10Et puis je pense qu'il étonnerait trop les derniers qui sont ses soutiens
00:11:19si véritablement il disait bon, maintenant il faut véritablement négocier,
00:11:24on attend Trump, vive la pète, etc.
00:11:27alors qu'il a passé son temps à dire le contraire.
00:11:29– Oui, ce ne serait pas la première fois qu'il fait un virage à 180 degrés.
00:11:32– C'est vrai, c'est vrai, mais moi je n'y crois pas,
00:11:36je pense qu'il est enfermé dans sa posture en fait,
00:11:38il s'est fait le chantre de la guerre au sein de l'Europe
00:11:42et je pense qu'il ne peut pas changer du tout, aujourd'hui, c'est ça que je pense.
00:11:48– Vous avez parlé tout à l'heure du swank, le fameux marécage
00:11:52que Donald Trump avait prémis de drainer, oui pardon, vous avez raison,
00:11:56drainer déjà lors de son premier mandat,
00:11:58plutôt une mission qu'il n'a pas réussie complètement.
00:12:03Aujourd'hui on voit autour de lui se construire une administration
00:12:08relativement hétérogène, parmi cette administration et ses proches,
00:12:12on compte évidemment l'incroyable milliardaire Elon Musk.
00:12:17Sur la question ukrainienne, j'aimerais qu'on écoute Pascal Boniface
00:12:22quelques instants, il soulève un point intéressant.
00:12:25– Il a déjà joué un rôle géopolitique extrêmement important,
00:12:28c'est grâce à lui que l'Ukraine n'a pas cédé face à l'offensive russe
00:12:32en février 2022 puisqu'il a mis à l'expulsion de l'Ukraine Starlinks,
00:12:35mais ensuite il a proposé un plan de paix qui reprenait plus ou moins
00:12:39les propositions de Poutine.
00:12:41– Alors je trouve que c'est intéressant puisqu'on l'oublie,
00:12:49les satellites d'Elon Musk, les fameux satellites Starlink,
00:12:54donc des satellites à basse altitude qui ont permis aux Ukrainiens
00:12:58de pouvoir plus facilement piloter les drones avec une meilleure connexion,
00:13:01aussi aux opérateurs de l'OTAN qui venaient en soutien de l'Ukraine
00:13:04à faire du renseignement sur le terrain militaire, etc.
00:13:08Tout cela, ça a joué un rôle capital en faveur de l'Ukraine
00:13:11et parfois certains ont tendance à oublier cet élément.
00:13:16Elon Musk sur la question ukrainienne, il a quelque chose à voir ?
00:13:21Ça l'intéresse tout simplement ?
00:13:23– Ce qui l'intéresse c'est surtout ses contrats avec les États-Unis,
00:13:26il ne faut pas oublier ça.
00:13:27Je pense que le cœur de son… et son intelligence,
00:13:31ça a l'air d'être un homme qui paraît comme ça fantasque, etc.
00:13:35mais en fait il est excessivement malin.
00:13:38Sa principale affaire, c'est son projet vers Mars avec la NASA,
00:13:45ils sont totalement liés et ça, ça lui a permis de racheter ensuite X
00:13:55sans se mettre, disons, dans la situation d'un conflit
00:14:00avec le gouvernement américain comme ça aurait pu être le cas
00:14:05à l'époque avec Zuckerberg ou avec les autres.
00:14:09Et en fait, il a très bien épousé le gouvernement du moment,
00:14:15c'est-à-dire, il a à ce moment-là effectivement suivi les États-Unis
00:14:22dans la guerre anti-russe, je dirais, en donnant à son camp Othano Kévien
00:14:34une arme majeure et maintenant, comme il sait que Trump va arrêter la guerre,
00:14:43en fait, en même temps, il a été dans l'autre sens en proposant un plan de paix, etc.
00:14:50Donc il fait véritablement de la politique au vrai sens du terme,
00:14:54à la fois intelligente et je dirais proactive pour proposer des choses.
00:14:58– Mais il a un côté opportuniste du businessman.
00:15:00– Ah ben c'est certain, mais je pense que si ensuite il y a,
00:15:04avec ce qui restera de l'Ukraine, j'en sais rien,
00:15:07ça dépend si les Russes ont ce qu'ils veulent
00:15:10ou s'ils vont ensuite à petite vitesse jusqu'à Odessa,
00:15:14ce qui serait possible si on ne leur donne pas gain de cause,
00:15:18il aura tout ce qu'il voudra dans les contrats de reconstruction de l'Ukraine,
00:15:23ça me paraît certain.
00:15:24Et en plus, je dirais que lui et Trump ont réinventé une ouverte forme de politique.
00:15:32Il faut se rappeler que Trump a été le premier à utiliser Twitter pour tweeter,
00:15:37jusqu'à ce qu'on lui ferme son compte, mais à l'époque ça ne se faisait pas,
00:15:41il y avait la représentation, il y avait la diplomatie,
00:15:44on était un peu enfermés dans une façon de s'exprimer, je dirais, à l'ancienne,
00:15:49un peu confite dans le formol, je vais dire ça comme ça,
00:15:52et l'autre est arrivé, il a commencé à tweeter.
00:15:55Et là, en fait, Trump a oublié à inventer une autre façon,
00:15:59c'est d'envoyer un espèce de fou, je dirais,
00:16:05pour lequel on ne peut pas accuser les États-Unis en tant que tels,
00:16:10alors qu'il est un des plus proches de Trump,
00:16:12d'être une position officielle, il l'envoie pour, paf,
00:16:16dire du mal des Allemands, des Anglais, enfin, il peut aller casser ses ennemis
00:16:23sans qu'on dise le président des États-Unis a engagé les États-Unis dans son discours,
00:16:30parce qu'au pire, Musk dit quelque chose, il dit non, ce n'est pas ça, et puis c'est tout.
00:16:34Donc, je trouve que c'est très intelligent comme approche,
00:16:38et ça me confirme le fait que Trump est beaucoup plus intelligent
00:16:42que l'image qu'on essaye de donner de lui en Occident.
00:16:46En tout cas, je vois Trump se servir de ça, et il va continuer.
00:16:51Pendant les 4 ans, il va se servir de Musk en permanence, pour sonder, en fait.
00:16:58– Pour que cette configuration soit exacte, si vous me permettez,
00:17:01François Martin, ça veut dire qu'il faut qu'il y ait une complicité totale,
00:17:04j'allais dire presque un partage complet de la vision politique
00:17:09à laquelle vous faisiez référence tout à l'heure,
00:17:10entre ces deux personnages qui sont très, comment dire, un peu égocentriques l'un comme l'autre,
00:17:15qui ont une très haute opinion d'eux-mêmes, à raison sans doute,
00:17:19et qui pourraient quand même rentrer en conflit assez rapidement, non ?
00:17:22– Je ne pense pas que ce soit le cas, parce que je pense que Musk est trop malin.
00:17:28Trump, c'est le patron de toute façon.
00:17:30– Est-ce que Trump, c'est vraiment le patron
00:17:32quand Elon Musk est l'homme le plus riche du monde ?
00:17:35– Celui qui a le pouvoir judiciaire, le pouvoir politique, c'est Trump.
00:17:41Donc si demain, il retire à Musk son mandat,
00:17:48le mandat qu'il lui a donné de nettoyer avec lui le marécage,
00:17:55l'administration, je pense que les actions des entreprises de Musk
00:18:03se casseraient la figure immédiatement.
00:18:05Ils n'ont pas intérêt, et je dirais que le propre des grands caractères,
00:18:08c'est d'être capable d'accepter les autres grands caractères.
00:18:13Le général De Gaulle disait, mon drame tient en peu de mots,
00:18:17je n'aime que ceux qui me résistent, mais je ne peux pas les supporter.
00:18:21Alors, il les supportait quand même, puisqu'il avait des malraux
00:18:24à côté de lui, des gens comme ça, mais le début de la phrase dit,
00:18:30je n'aime que ceux qui me résistent, voilà, c'est ça.
00:18:33Et je pense qu'ils se rendent trop de service l'un à l'autre
00:18:37pour que les choses ne s'arrêtent.
00:18:39S'ils ont des dissensions, les choses ne s'arrêtent pas
00:18:43avant le clash, si vous voulez.
00:18:44– Plus forte raison que vous le rappeliez tout à l'heure,
00:18:47l'essentiel des entreprises les plus importantes d'Elon Musk,
00:18:49à savoir SpaceX, Starlink, etc., ont un lien très, très, très,
00:18:55très proche avec l'administration américaine.
00:18:58– Bien entendu, c'est ça qu'il a su construire.
00:19:01C'était très intelligent, très, très, très intelligent.
00:19:03– Alors, dans cette configuration de sortie de crise en Ukraine,
00:19:08j'allais dire menée à la baguette ou tambour battant
00:19:11par Donald Trump, bientôt revenu au pouvoir,
00:19:14comment voyez-vous l'Europe ?
00:19:17– Alors, avant de parler de l'Europe, il faut dire simplement
00:19:20un petit mot de sa stratégie.
00:19:21Et ça, je vous ai envoyé un article qui va apparaître
00:19:25dans le Nouveau Conservateur dans les semaines qui viennent.
00:19:28Le propre, d'abord, le propre de ces situations,
00:19:32c'est de se rendre compte qu'il faut couper le membre gangréné
00:19:35et il faut le faire vite.
00:19:37Parce que plus on attend, plus la gangrène se transmet.
00:19:40C'est pour ça que je suis persuadé que Trump ne va même pas discuter.
00:19:45L'autre va lui dire, je veux ça, je veux ça.
00:19:46Il dit, ok, c'est bon, c'est bon.
00:19:47Bon, maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?
00:19:49Alors, je pense qu'il y a deux choses.
00:19:52La première chose, c'est qu'il lui faut transformer sa défaite en victoire.
00:19:58Il faut montrer que ce n'est pas une défaite.
00:20:01Parce que l'important, ce n'est pas la défaite, c'est la honte.
00:20:04Donc, il ne faut pas apparaître comme honteux,
00:20:07comme l'a été Gorbatchev à l'époque,
00:20:09que les Russes d'aujourd'hui appellent encore le traître.
00:20:13Parce qu'il a bradé, mais il n'a pas bradé, je dirais,
00:20:16avec suffisamment de force et de morgue.
00:20:19Voilà, donc, il a besoin de se trouver un ennemi de substitution,
00:20:23pour pouvoir dire, vous voyez, je brade ici parce que notre ennemi est là,
00:20:27et il est gros, et il est énorme, et on doit se battre contre lui, etc.
00:20:30Et tout ce qu'on voit, je pense, sur le canal de Panama,
00:20:33sur le Canada et sur le Groenland, ça consiste à montrer
00:20:38qu'ils ont besoin d'être encore plus forts contre la Chine.
00:20:41Et je suis persuadé qu'il va noircir le tableau,
00:20:43non pas qu'il veuille envoyer des troupes contre la Chine,
00:20:47parce que de toute façon, ce n'est pas un militariste,
00:20:49mais parce qu'il a besoin de montrer que, quelque part,
00:20:54il a cet ennemi pour pouvoir lâcher sur le reste,
00:20:58non seulement sur l'Ukraine, mais à mon avis, aussi sur le Moyen-Orient.
00:21:01Il a besoin de se désengager totalement.
00:21:03Et il va le vendre comme ça à ses lobbies militaires ou industriels,
00:21:06en leur disant, écoutez, là, vous vendrez plus d'armes,
00:21:09mais on va en vendre de l'autre côté.
00:21:12C'est ça qu'il va faire.
00:21:13Donc ça, c'est la première chose.
00:21:15Et la deuxième chose, c'est…
00:21:16– Gouverner les États-Unis, c'est réussir à plaire
00:21:18aux complexes militaires ou industriels ?
00:21:19– En grande partie, oui, bien sûr, bien sûr, c'est ça.
00:21:22Il a besoin, en tout cas, ce dont il a besoin, c'est de le diviser.
00:21:27Parce qu'il ne peut pas leur dire, écoutez, les pépettes, c'est fini.
00:21:31La bonne guerre où on gagne tous de l'argent, c'est fini.
00:21:34Et puis bon, maintenant, vous mettez au pin sec et à l'eau,
00:21:37il faut qu'ils leur promettent quelque chose.
00:21:39Donc il va leur donner la future guerre avec la Chine,
00:21:44même si après, si vous voulez, il ne la livre pas.
00:21:47Il ne leur livre pas le projet belliciste contre la Chine.
00:21:51Mais en tout cas, il a besoin d'habiller les choses comme ça
00:21:54pour que ça passe.
00:21:55Et je pense que c'est ça qu'il va faire.
00:21:57Et l'autre chose, c'est l'Europe.
00:21:58L'autre chose, c'est l'Europe.
00:22:02Il n'a pas de bâton contre les Russes,
00:22:04parce qu'il n'a pas de possibilité d'escalader.
00:22:08Et puis, il ne va pas perdre le temps à escalader.
00:22:10S'il escalade, ça veut dire qu'on a les deux ans de guerre de plus.
00:22:12Poutine l'emmène jusqu'à mid-term et puis c'est fini.
00:22:15Son grand projet, il est mort.
00:22:18– Et ce serait vraiment un échec.
00:22:19– Du coup, ça serait son échec historique.
00:22:22– Pour Donald Trump, à lui, en plus.
00:22:23– Mais bien sûr, c'est ça, l'enjeu est là.
00:22:26Donc, par contre, il n'a pas de bâton, mais il a des carottes.
00:22:31Donc, qu'est-ce qu'il va dire à Poutine ?
00:22:32Il va lui dire, écoutez, l'Europe est là, elle est prête à être mangée,
00:22:35on va se la partager.
00:22:37Poutine va lui dire, est-ce que tu me laisses livrer mon gaz ?
00:22:40La discussion va porter sur le gaz.
00:22:42Est-ce qu'ils vont se partager les quotas de gaz
00:22:45pour que Poutine prenne une partie de la puissance énergétique,
00:22:49vendre une partie de son gaz ?
00:22:51Et puis, Trump va en vendre une autre partie,
00:22:53je pense qu'ils vont se mettre d'accord là-dessus.
00:22:54Et puis, ils vont se mettre d'accord pour piller l'Europe ensemble.
00:22:58– Sur cette question du gaz, justement, là, on a vu le 1er janvier,
00:23:02les approvisionnements de gaz russes se sont terminés,
00:23:05ils passaient par l'Ukraine, les accords sont tombés
00:23:08puisqu'ils étaient faits pour 5 ans, ils ont été signés en 2019,
00:23:10donc ils se sont arrêtés.
00:23:12Volodymyr Zelensky a refusé de les prolonger, on comprend bien pourquoi.
00:23:16Et je vous propose tout de suite,
00:23:17c'est pour ça que je me suis permise de vous interrompre,
00:23:19d'écouter Robert Fitzhau, le Premier ministre slovak à ce sujet-là.
00:23:23– Vos chers amis, la décision unilatérale du Président ukrainien
00:23:27d'arrêter le transit de tout gaz via l'Ukraine
00:23:30cause des dommages financiers importants à la Slovaquie et à l'ensemble de l'UE.
00:23:36Et cela aide considérablement les États-Unis
00:23:41qui peuvent augmenter leurs importations de gaz en Europe.
00:23:44Le Président Zelensky sabote les intérêts financiers de la Slovaquie et de l'UE,
00:23:48bien que la Commission européenne a clairement déclaré dans sa lettre officielle
00:23:52que rien n'empêche l'Ukraine de poursuivre le transit.
00:23:57Dans le cas de la Slovaquie, nous parlons de 500 millions d'euros de pertes
00:24:01en frais de transit et d'un milliard d'euros en raison des prix élevés du gaz.
00:24:05Et l'ensemble de l'UE paiera environ 70 milliards d'euros
00:24:08pour l'aventure américaine de Zelensky.
00:24:11À ma grande surprise, l'UE et ses organes restent étrangement silencieux.
00:24:17– Alors ça, c'est très intéressant et c'est pour ça qu'il a l'air de dire
00:24:28que finalement, la fin de l'approvisionnement de gaz russe en Europe,
00:24:32le grand victorieux, le grand gagnant, ce sont les États-Unis.
00:24:36Et pour cause, puisqu'ils exportent leur gaz de schiste à prix cher et très élevé,
00:24:41beaucoup plus que les prix qui sont pratiqués aux États-Unis.
00:24:44– Bien sûr, et beaucoup plus que le prix qui était pratiqué par les Russes, évidemment.
00:24:48– Bien sûr, par conséquent, les États-Unis ont-ils intérêt ?
00:24:53Quels sont les intérêts américains, justement,
00:24:55dans la négociation avec Poutine sur ces affaires de gaz russe ?
00:24:58– Les Américains ont intérêt à ce que leur gaz, à eux,
00:25:02continue à être livré sur l'Europe, évidemment, en le vendant le plus cher possible.
00:25:08Mais je crois que ça n'est pas exact de dire qu'il n'y a pas de gaz russe,
00:25:12parce que, de mémoire, mais on n'en parle pas en ce moment,
00:25:15il y a quand même beaucoup de gaz russes qui arrivent, mais ils arrivent par le GNL.
00:25:19Ils arrivent par les bateaux.
00:25:22Et les Russes, à mon avis, continuent à livrer.
00:25:23Mais évidemment, c'est beaucoup plus cher que si c'était par le…
00:25:27– Et je crois aussi qu'il y a des canaux détournés,
00:25:31c'est-à-dire que les Russes ne les vendent plus à l'Europe,
00:25:32mais les vendent à d'autres pays qui les revendent à l'Europe à plus cher.
00:25:35– Absolument, tout à fait.
00:25:37Donc je pense que c'est là qu'il peut y avoir une véritable négociation.
00:25:41Mais les Russes ont aussi un intérêt en Europe,
00:25:44c'est-à-dire la France est bénéficiaire
00:25:48de certaines technologies concernant le nucléaire.
00:25:52Aujourd'hui, c'est clair qu'il y a la grande bagarre de demain, c'est le nucléaire.
00:25:56Il y a la France, il y a la Chine, il y a la Russie, il y a les États-Unis.
00:26:01Si les États-Unis et la Russie peuvent s'entendre
00:26:04pour éliminer le nucléaire français,
00:26:08ça leur fera un gros concurrent de moins.
00:26:10Donc je pense qu'il y a entre eux un certain nombre de…
00:26:17Et c'est ça, je pense, qui va être un des éléments importants
00:26:21qu'on ne va pas forcément beaucoup étudier d'ailleurs,
00:26:23mais qui est important, de la négociation entre les deux,
00:26:28c'est sur quel domaine peuvent-ils se faire la courte échelle, je veux dire.
00:26:34Et en plus, je pense que ça intéressera les États-Unis d'avoir ce genre d'accord,
00:26:39parce que si demain leur ennemi, c'est la Chine,
00:26:41il faut que d'une façon ou d'une autre, ils ramènent les Russes dans leur camp.
00:26:46– Est-ce que ce n'est pas le plus gros échec justement de Washington,
00:26:49c'est d'avoir poussé Moscou dans les bras de Pékin ?
00:26:52– Absolument, alors on ne peut pas leur reprocher d'avoir essayé,
00:26:56parce que si effectivement, comme Bruno Le Maire le pensait,
00:26:59comme il le pensait, ils avaient fait tomber la Russie en trois semaines,
00:27:03à ce moment-là, c'était le jackpot,
00:27:05c'est-à-dire ils mettaient un gouvernement à leur main en Russie,
00:27:10et puis ça leur permettait de menacer la Chine par le nord.
00:27:16Donc ce qu'ils n'ont pas réussi par la contrainte,
00:27:18ils vont essayer de le réussir par, si vous voulez, par l'amitié.
00:27:25Donc je ne pense pas que dans le cadre d'une négociation comme celle-là,
00:27:29ils transformeront les Russes d'ennemis en amis,
00:27:32mais par contre, ils peuvent commencer à construire une autre posture
00:27:37qui serait non-inamicale par rapport aux Russes,
00:27:42au cas où demain, il y a un clash ou il y a quoi que ce soit qui se passe,
00:27:46de négatifs entre les Chinois et les Russes.
00:27:50Donc moi, je serai eux, j'essaierai d'aller dans ce sens-là.
00:27:53Par contre, l'Europe, c'est le biftec.
00:27:59Donc sortons les couteaux, les fourchettes et partons genoux.
00:28:03– Mais alors justement, restons sur la question européenne,
00:28:07parce qu'on a le sentiment que finalement,
00:28:10l'Europe importe peu aux États-Unis.
00:28:13L'Europe importait davantage à la Russie,
00:28:17mais elle semble peu à peu en faire le deuil.
00:28:21Mais pourquoi l'Europe a-t-elle accepté de faussoyer sa propre position ?
00:28:26Et pourquoi l'Europe ne s'est pas défendue
00:28:28vis-à-vis des décisions qui venaient de Washington ?
00:28:30– Eh bien, c'est ça qui est incompréhensible, si vous voulez.
00:28:34Et moi, ma thèse par rapport à ça,
00:28:37c'est que l'Europe, en fait, n'est pas un continent politique.
00:28:42Depuis très longtemps, l'Europe, en fait, est un pacte de Varsovie
00:28:46dont la direction se trouve à Washington.
00:28:50Donc encore une fois, quand j'allais en 1980 en Pologne,
00:28:58les Polonais, si j'avais dit aux Polonais,
00:29:00mais ce n'est pas normal que la Pologne envoie toute sa viande en Russie
00:29:06et que le dirigeant ne dirige pas pour le compte des Polonais,
00:29:10ils auraient hurlé de rire en disant, mais en fait, t'as rien compris, quoi.
00:29:16Jaruzelski n'a pas été mis en place par le peuple polonais,
00:29:20donc il sert les intérêts de ceux qui l'ont mis en place.
00:29:22Donc on est dans un système, en fait…
00:29:25Ne dites pas à ma mère que nous sommes dans un système oligarchique,
00:29:30qu'elle nous croit encore en démocratie.
00:29:32C'est ça le truc, en fait.
00:29:34On n'est pas du tout dans un système démocratique, on l'a bien vu.
00:29:38Et on l'a vu dès le début de la guerre,
00:29:39puisque le premier train de sanctions a été négocié directement par la Commission
00:29:46avec le département d'État américain et a été annoncé quelques heures avant
00:29:51aux États membres, c'est-à-dire qu'un pays comme la France,
00:29:55un pays comme la France a délégué à la Commission le droit de fixer unilatéralement
00:30:01avec le département d'État américain la liste de sanctions qui allait affecter la France.
00:30:07C'est incroyable ça.
00:30:10– Mais la France n'est pas la seule sur cette question.
00:30:12– Non, tous les pays européens ont fait pareil.
00:30:14– L'Allemagne qui tirait plutôt bien son épingle du jeu dans l'économie européenne
00:30:18aujourd'hui est en grande difficulté.
00:30:20On le voit d'ailleurs sur le plan politique, ça se répercute
00:30:22puisque le Habscholz est obligé de convoquer des élections.
00:30:25– Bien sûr, et c'est pour ça, avec ce qui se passe en Angleterre,
00:30:29ce qui se passe en Roumanie, ce qui va se passer en Allemagne,
00:30:34ce qui se passe en Hongrie, ce qui se passe en Italie, en Moldavie, etc.
00:30:39On voit bien que, pour reprendre un des paragraphes de mon livre,
00:30:41il y a un réveil des peuples que d'ailleurs Trump et Elon Musk sont en train de pousser.
00:30:47Mais si vous voulez, moi je pense que…
00:30:50– Précisément, pardon, mais est-ce que si Donald Trump défend les intérêts des États-Unis,
00:30:56si Elon Musk défend les intérêts des États-Unis,
00:30:58est-ce qu'eux, ils ont intérêt à défendre un réveil des peuples européens ?
00:31:02Puisqu'on voit que finalement, l'Europe est le dindon de la farce.
00:31:04– Ils le défendent, mais ils le défendent pour d'autres raisons.
00:31:07Ils le défendent parce que, je dirais qu'il y a deux façons,
00:31:13il y a eu deux façons pour l'Amérique de nous vassaliser,
00:31:17puis de nous transformer, je dirais, en plats de viande,
00:31:23de vassaux, on a été les esclaves et maintenant on est un plat de viande.
00:31:28Mais il y a eu deux façons, l'un c'est l'atlantisme et l'autre c'est le mondialisme.
00:31:32L'atlantisme, Trump s'en fout de l'atlantisme, ça ne l'intéresse pas,
00:31:36même l'OTAN ça ne l'intéresse pas.
00:31:38– C'est la trilatérale quoi.
00:31:39– Lui ce qui l'intéresse c'est le business,
00:31:41c'est un type qui a grandi dans l'immobilier new-yorkais,
00:31:44en face de lui il n'avait que des mafieux, donc c'est, je te fais peur,
00:31:47il est dans l'intimidation permanente et derrière dans les…
00:31:51C'est la brutalité qui est la base, la brutalité commerciale,
00:31:55c'est ça son système, mais l'atlantisme il s'en fout.
00:31:57Et le mondialisme c'est pire, lui c'est un évangéliste,
00:32:01il ne faut pas oublier ça,
00:32:03donc il a une profonde horreur de tout ce qui n'est pas conservateur.
00:32:08Donc, s'il veut tuer tous ces gouvernements, c'est au titre de leur progressisme.
00:32:17– C'est leur combat contre le wokisme qu'ils partagent avec Musk.
00:32:20– Exactement, c'est ça à mon avis les raisons pour lesquelles…
00:32:26Mais ensuite, ça ne veut pas dire qu'il aidera l'Europe à se reconstruire,
00:32:31s'il peut faire en sorte que l'Europe dépense effectivement
00:32:345% de son budget au lieu de 2% actuellement,
00:32:38c'est autant qu'il donnera à son lobby militaire ou industriel
00:32:41comme Hoss a rongé en leur disant, écoutez on fera plus la guerre,
00:32:47mais ces imbéciles vont continuer à dépenser 5%
00:32:49pour se protéger contre un ennemi qui n'en est plus un, voilà.
00:32:53Mais à mon avis, ça ne marchera pas.
00:32:55Et il y a un pays qui ne suivra pas, c'est l'Allemagne.
00:32:59Parce que l'Allemagne a très bien compris qu'avec son frère,
00:33:04son ami américain qui l'a construit, il ne faut pas oublier ça,
00:33:09ça c'est mon premier livre, l'Ukraine à basculement du monde,
00:33:13où l'historienne Aline Lacroix-Rise montre que toute l'administration
00:33:20de la République fédérale allemande, ce sont des anciens nazis.
00:33:23Les Américains ont puni les chefs et ont recyclé des dizaines
00:33:28de milliers de nazis qu'ils ont mis dans l'administration, pourquoi ?
00:33:32Parce qu'ils voulaient avoir une Europe à leur main,
00:33:34c'est ce qu'ils ont encore aujourd'hui, donc c'était déjà leur projet en 45,
00:33:39ils voulaient une Europe à leur main et ils voulaient des types
00:33:42dont ils pouvaient ressortir les dossiers à tout moment,
00:33:44dont ils pouvaient garantir la fidélité, c'est ça l'Allemagne au départ.
00:33:50Donc ils ont continué à faire ça comme ça.
00:33:52– C'est la compromission pour soumettre quoi.
00:33:53– Tout à fait, tout à fait, et évidemment notre grand Européen national
00:34:01a été un des éléments, parce que c'est lui qui a cassé Jean Monnet,
00:34:06c'est lui qui a cassé le traité de l'Élysée,
00:34:11en faisant passer lors de la ratification au bout de l'estag,
00:34:15un codicil disant que ce traité, puisque de Gaulle s'est précisément
00:34:19precipité sur l'Allemagne en se disant, on va essayer de construire quelque chose
00:34:22qui est une Europe des peuples, et Jean Monnet a fait passer un codicil
00:34:26disant que ce traité était soumis en fait au traité précédent
00:34:30qui avait été fait par l'Allemagne, en particulier les traités militaires
00:34:34et en particulier les États-Unis, c'est-à-dire ça ne remettra jamais en cause
00:34:38le fait que l'Allemagne est américaine.
00:34:42Donc à ce moment-là, de Gaulle a perdu sa bataille de l'Europe à ce moment-là.
00:34:47Voilà, c'est ça qui s'est passé.
00:34:49Donc dans ces conditions, ce que je veux dire c'est que l'Allemagne
00:34:52a très bien compris que malgré tout ce qu'elle a fait jusqu'à présent,
00:34:56on lui a fait exploser son gazoduc,
00:35:01deux jours après l'inauguration du gazoduc Norvège-Pologne.
00:35:08Donc ça c'est un signe politique envoyé par les Américains.
00:35:12C'est plus vous qui êtes nos amis, nos vrais amis c'est les Polonais,
00:35:15parce que les Polonais ils se défendent, ils dépensent plus,
00:35:17ils nous achètent des F-35, etc.
00:35:20– Ils restent plus faciles à soumettre.
00:35:23– On préfère notre nouvelle femme jeune plutôt que l'ancienne.
00:35:27Voilà, c'est ça en fait le message.
00:35:30C'est assez dégoûtant, mais ça se passe comme ça.
00:35:33Et comme vous êtes nos amis, on vous trahit.
00:35:36Ça c'est la permanence américaine d'exit.
00:35:39– Oui, quand on est des amis comme ça, on n'a pas besoin d'ennemis.
00:35:42– Voilà, c'est exactement ça.
00:35:43Donc eux, les Allemands ne sont pas des gens qui vont aller crier
00:35:47en disant espèce de salopard, etc.
00:35:49Ils intègrent tout, mais ils n'oublient rien.
00:35:51– Et là concrètement, comment vous voyez la poursuite politique en Allemagne ?
00:35:56– Ils vont partir chez les Russes.
00:35:59Quand ils sont avec les Russes, ils ont la prospérité
00:36:01avec le gaz le moins cher du monde.
00:36:03Quand ils sont avec les Américains, les Américains les tondent et les pillent
00:36:07et ils ont piqué 20% de leur industrie qui est partie aux États-Unis.
00:36:10S'ils veulent vivre demain…
00:36:12Donc ce qui est étonnant, c'est que nous, ce n'est pas notre habitude,
00:36:15mais ils n'ont pas été crier, salauds d'Américains,
00:36:19vous n'avez explosé notre gazoduc, etc.
00:36:21Mais il y en a encore un sur les quatre qui fonctionne.
00:36:24Bon, demain, ils vont…
00:36:25Scholl, c'est déjà… Premièrement, il est allé à Pékin.
00:36:29Et deuxièmement, il s'est entretenu avec Moscou au téléphone.
00:36:32La troisième étape, c'est qu'il ira à Moscou directement.
00:36:34Et ce qu'il sortira de là, c'est qu'il lui rendra son gaz.
00:36:37Et puis c'est tout.
00:36:38– Et dans ce cadre-là, on a le sentiment que la France sera le…
00:36:41– Le dindon de la farce.
00:36:42– Le dindon de la farce, et puis surtout qu'Emmanuel Macron
00:36:44poursuivra sa guerre contre la Russie sur le terrain ukrainien en première ligne.
00:36:52– Il va être le dernier.
00:36:54Voilà, c'est ça.
00:36:55Mais il ne faut jamais oublier, comme on disait, que la France, c'est le coq.
00:37:00Le coq est le seul animal qui est capable de faire cocorico
00:37:03avec les pieds dans la…
00:37:05– C'est ça, dans la bouse, on va dire, pour rester poli.
00:37:07– Donc peut-être que quand on aura vraiment les pieds dans la bouse,
00:37:10à ce moment-là, on poussera un vrai cocorico.
00:37:12Mais aujourd'hui, c'est plutôt la bouse qui monte
00:37:15plutôt que le cocorico qui se prépare.
00:37:17– C'est le moins qu'on puisse dire.
00:37:18Alors revenons-en à ce…
00:37:19– Donc je pense que, pour juste finir ça,
00:37:22je pense que derrière, Trump ne va plus avoir besoin de l'OTAN
00:37:28puisqu'il n'aura pas d'ennemis en face.
00:37:30Donc l'OTAN va s'en aller.
00:37:32Déjà, il voulait désinguer l'OTAN lors de son dernier…
00:37:36– Son premier mandat, oui.
00:37:37– Puis il n'aime pas les militaires qui sont là, qui foutent rien, etc.
00:37:39Il n'aime pas ça, lui.
00:37:41Et puis il veut l'argent pour les businessmen américains
00:37:44et pour le peuple américain, c'est ça qu'il veut.
00:37:46Donc ces militaires, il va faire sauter ça.
00:37:53Et puis s'il n'y a pas d'OTAN, il n'y aura pas d'Europe.
00:37:56L'Allemagne va partir, je veux dire.
00:37:59L'alternative für Deutschland a déjà annoncé que, dans son programme,
00:38:04qu'elle voulait quitter l'Europe et quitter l'OTAN.
00:38:06C'est dans son programme.
00:38:08Donc les choses sont claires, les choses sont claires.
00:38:11Et je ne vois pas, dans ces conditions,
00:38:12qu'est-ce qui va faire que Scholz va arriver à garder sa place, si vous voulez.
00:38:18Donc le sens de l'histoire, c'est que l'Allemagne va partir vers les Russes.
00:38:23C'est ça qui est le sens de l'histoire.
00:38:24Enfin, moi, je vois les choses comme ça, en tout cas.
00:38:26– Alors, si on revient justement à Donald Trump,
00:38:28on a beaucoup parlé de l'Ukraine, à raison.
00:38:30Il y a l'autre dossier chaud en matière de politique internationale
00:38:34qui est à gérer pour la nouvelle administration
00:38:37qui va arriver à Washington, celle de Donald Trump.
00:38:39C'est évidemment la question du Proche-Orient.
00:38:41Je vous propose tout de suite d'écouter le secrétaire d'État américain,
00:38:45Antony Blinken, qui s'est exprimé cette semaine.
00:38:48– Au Proche-Orient, nous sommes très proches d'un cessez-le-feu
00:38:51et d'un accord sur les otages.
00:38:53Nous en avons également parlé ces derniers jours.
00:38:55J'espère que nous parviendrons à le faire passer durant le temps
00:38:58qu'il nous reste.
00:38:59Mais si nous n'y parvenons pas, le plan proposé par le Président Biden
00:39:03pour un accord de cessez-le-feu et sur les otages
00:39:05sera remis à l'administration en 30.
00:39:08Et je pense que lorsque nous obtiendrons cet accord,
00:39:10et nous l'obtiendrons, ce sera sur la base du plan
00:39:12que le Président Biden a présenté au monde en mai dernier.
00:39:24– Bon, ça paraît évident que l'administration démocrate,
00:39:27qui n'a pas beaucoup de diplômes à afficher pour son mandat,
00:39:30aimerait sortir avec cette réussite de cessez-le-feu au Proche-Orient.
00:39:34– C'est formidable d'entendre ça, parce que ça veut dire quoi ?
00:39:37Ça veut dire que la grosse voix de Trump,
00:39:40par-delà la période de transition, elle est déjà là.
00:39:44Parce que le problème, ce n'est pas Blinken.
00:39:47Le problème, en fait, c'est que Blinken joue un double jeu depuis le début.
00:39:52Parce qu'il dit, attendez, il faut faire un plan de paix, etc.
00:39:54Mais dès qu'il y a une action israélienne,
00:39:57ils livrent les crédits, les armes, etc.
00:39:59Ils financent et ils organisent l'attaque contre l'Iran.
00:40:03Donc en fait, les États-Unis ont organisé les choses
00:40:08sur le plan médiatique par rapport à Bibi Netanyahou,
00:40:13pour faire penser que c'est Bibi qui prend les initiatives
00:40:16et qu'eux, ils essayent de l'arrêter.
00:40:18Mais c'est du théâtre, ça. En fait, c'est du théâtre.
00:40:21Ils sont absolument d'accord.
00:40:23Parce que s'ils n'étaient pas d'accord, les États-Unis n'auraient pas dit,
00:40:29s'il te plaît, essaye de sauver la vie des populations d'une certaine façon.
00:40:35Ils l'auraient simplement dit, on ne paye plus.
00:40:38Bon, la différence, c'est que Trump a téléphoné à Netanyahou
00:40:42en lui disant, pour la raison qu'on a dit tout à l'heure,
00:40:46le jour de mon intronisation, il faut que ça soit réglé.
00:40:49Donc, alors qu'on n'a pas eu d'accord de cesser le feu depuis le début,
00:40:55pratiquement, sauf la première négociation qu'il y a eu,
00:40:58mais après, il n'y en a pas eu.
00:40:59– Soit dit en passant, là, il n'y en a pas encore,
00:41:01et ça fait 25 fois qu'ils nous disent qu'il va y en avoir un
00:41:03et qu'il n'a abouti pas.
00:41:04– Oui, sauf que le Hamas a fait une déclaration il y a deux jours,
00:41:08comme quoi ils ont dit que, pour la première fois,
00:41:11ils avaient l'impression que la partie d'en face,
00:41:13que les Israéliens avaient réellement envie de négocier.
00:41:18– Et alors, ça se négociera, là, sur quelle base ?
00:41:20– Et qu'ils étaient d'accord sur tous les points.
00:41:22– Sur quelle base ? C'est quoi les points ? On le sait ?
00:41:24– Alors, il y a un certain nombre de points.
00:41:27Il y a 34 otages qui seraient libérés, et en face, les Gazaouis,
00:41:36le Hamas, avaient plusieurs exigences.
00:41:39Vous savez qu'il y a deux couloirs, aujourd'hui.
00:41:43Il y a un couloir qui a été fabriqué par Tzahal,
00:41:49qui coupe en deux, dont je ne me souviens plus de nom,
00:41:53et qui coupe la partie nord et la partie sud.
00:41:56Et il y a un deuxième couloir, qui est le couloir de Philadelphie,
00:41:59qui était dévolu aux Égyptiens depuis des dizaines d'années.
00:42:07Les Égyptiens avaient dit que si les Israéliens envahissaient le couloir,
00:42:11ça serait la guerre.
00:42:12Or, ils l'ont fait, ils ont envahi le couloir,
00:42:16et les Égyptiens n'ont rien dit, voilà.
00:42:18Donc, pourquoi ?
00:42:20Parce qu'en fait, les Américains essayent de diviser.
00:42:24Mais ce qui se dit, c'est qu'en fait,
00:42:26ils ont essayé de couper les couloirs dessous, les tunnels.
00:42:32Il y a des tunnels à 10 à 15 mètres,
00:42:34mais il y a aussi des tunnels à 50 mètres de profondeur.
00:42:38Et ça, ils ne peuvent pas aller les chercher.
00:42:40Donc, ça n'empêche pas les Gazaouis, les combattants du Hamas,
00:42:49de passer par dessous.
00:42:50Et hier, je crois, ils ont tiré, je ne sais pas combien de roquettes,
00:42:56à partir de Gaza Nord.
00:42:58Donc, ça veut dire qu'ils ne sont pas enfermés, si vous voulez.
00:43:01Donc, ils arrivent à passer.
00:43:02Et moi, j'ai toujours pensé…
00:43:03– Si je peux me permettre, là, ça fait deux fois que vous vous dites
00:43:06les Gazaouis, le Hamas.
00:43:08Les populations Gazaouis qui sont dans le dénuement aujourd'hui,
00:43:12elles, elles ne peuvent pas emprunter les couloirs du Hamas
00:43:14pour aller se promener à droite à gauche et aller se mettre à l'abri.
00:43:17– Elles sont coincées.
00:43:18– On est bien d'accord.
00:43:19– Et même, les règles d'engagement, c'est qu'il est interdit de passer
00:43:23dans le couloir intermédiaire, là, de traverser sous peine de mort.
00:43:28Mais la règle d'engagement, ça, je l'ai lu sur un site,
00:43:32il y a des sites très précis là-dessus, c'est que pour les soldats de Tsaïl,
00:43:36quand il voit quelqu'un dessus, quelqu'un a vu, il lui tire dessus.
00:43:42Donc, ça veut dire que les snipers tirent pas sur les gens
00:43:46qui sont à la limite du couloir, mais sur les gens qui sont visibles
00:43:49dans leur champ de vision.
00:43:51Donc, les gens sont cachés dans le nord, sans possibilité de se noyer, etc.
00:43:57– Oui, il n'y a aucune possibilité de franchir ce couloir.
00:43:59– Mais il y a, tous les jours encore, des chars qui explosent,
00:44:03des types qui sont tués, etc.
00:44:05Enfin bon, ça c'est l'affaire, mais donc, évacuer l'armée de ce couloir,
00:44:11évacuer du couloir de Philadelphie, et puis, derrière,
00:44:17il faut que la première négociation, si vous voulez,
00:44:20débouche sur une deuxième négociation.
00:44:22Mais ce que je veux dire, c'est que, dans les guerres du faible au fort,
00:44:27et là, je renvoie à un auteur que j'aime beaucoup,
00:44:31que peu de gens connaissent, qui s'appelle David Galula,
00:44:34qui a écrit un petit livre, c'était un des militaires français,
00:44:38c'est un juif tunisien, un juif français d'origine tunisienne,
00:44:43qui a écrit un petit livre qui s'appelle
00:44:45Contre-insurrection, théorie et pratique,
00:44:47et il pose les principes de la guerre insurrectionnelle et contre-insurrectionnelle.
00:44:53Et dans la dernière édition, la préface a été faite par Pétréus,
00:45:00le général Pétréus, qui a été gouverneur de l'Irak,
00:45:03à un moment donné, qui a fait distribuer le livre
00:45:07à tous les soldats américains en Irak pour dire,
00:45:10vous n'êtes plus dans une guerre normale,
00:45:12vous êtes dans une guerre insurrectionnelle,
00:45:13et qui a écrit dans cette préface que, pour lui,
00:45:17Galula était l'un des trois plus grands stratèges de tous les temps,
00:45:23avec Sun Tzu et Clausewitz.
00:45:25Voilà, donc, c'est pas n'importe quoi.
00:45:28Et il dit, le principe de la guerre insurrectionnelle,
00:45:32du faible au fort, c'est que le faible gagne quand il délégitime le fort.
00:45:37C'est-à-dire, sa victoire n'est pas une victoire militaire,
00:45:40mais c'est une victoire politique.
00:45:41Et c'est exactement, si vous regardez ce que fait le Hamas jusqu'à présent,
00:45:46ils ont obtenu en un an que leur principal adversaire
00:45:50soit poursuivi par une cour et condamné pour crime de guerre
00:45:54et crime contre l'humanité.
00:45:56– Ils le sont aussi, le Hamas.
00:45:57– Oui, mais si vous voulez, dans la guerre du faible au fort,
00:46:01c'est une victoire pour le faible qui est majeure, qui est absolument majeure.
00:46:05Et pourquoi je dis ça ?
00:46:08Je dis que si, à un moment donné, Trump impose,
00:46:12et je pense que c'est pour ça que maintenant,
00:46:14on est en train de voir une égo quelques jours avant d'arriver,
00:46:17alors que jusqu'à présent, ça n'est pas arrivé,
00:46:18je pense que ça sera le cas.
00:46:20Et quand Trump dit, si les otages ne sont pas libérés,
00:46:25ça va être l'enfer, mais ça va être l'enfer pour qui ?
00:46:28Ça ne va pas être l'enfer pour le Hamas,
00:46:30puisque le Hamas subit déjà l'enfer depuis deux ans,
00:46:33et les Israéliens n'ont pas été capables de récupérer un seul otage.
00:46:36– Vivant, en tous les cas.
00:46:39– Vivant, en tout cas, s'il dit ça,
00:46:42il s'adresse d'une certaine façon aussi à Netanyahou.
00:46:45Et ça sera quoi ?
00:46:46Ça veut dire que je ne payerai plus, c'est très simple, je ne paye plus.
00:46:49Donc, ils vont se mettre d'accord.
00:46:51Et si la guerre s'arrête, même momentanément,
00:46:56derrière, ça sera transformé en processus politique,
00:46:59évidemment, à cause de ce que j'ai dit.
00:47:02– Avec Netanyahou ?
00:47:03– Avec Netanyahou ou sans Netanyahou.
00:47:05Mais Trump va leur dire ce que Biden n'a jamais dit,
00:47:08parce que Biden était telut complètement par les lobbies militaires et industrielles,
00:47:12ce qui n'est pas le cas de Trump, ou moins, il va leur dire,
00:47:15écoute, maintenant, vous vous mettez d'accord avec eux,
00:47:17parce que sinon, moi, je ne mets plus d'argent, et puis c'est tout.
00:47:21Et puis en Syrie, ça va être pareil, il va dire, je ne paye pas.
00:47:23Il l'a déjà dit, d'ailleurs, ça ne m'intéresse pas.
00:47:25Donc, s'il voulait, il va couper les robinets partout,
00:47:27c'est comme ça qu'il va faire.
00:47:29– J'aimerais qu'on consacre la toute fin…
00:47:31– Donc, je pense qu'on a peut-être une chance d'avoir la résolution de ce conflit
00:47:35avec une solution politique entre deux États,
00:47:39et entre nous, la solution à deux États qu'on dit extrêmement compliquée,
00:47:43elle est extrêmement simple.
00:47:45– Elle est extrêmement simple, dès lors que les deux partis la respectent.
00:47:47– C'est surtout parce que Yahvé habite à Washington,
00:47:51donc la destinée manifeste d'Israël, elle est où ?
00:47:54Si le président des États-Unis dit, je ne paye pas,
00:47:57sauf si vous faites la solution, mais ils vont le faire.
00:48:00Tout est financé par les États-Unis.
00:48:03Le problème, c'est qu'aucun président des États-Unis
00:48:06n'a eu, je dirais, les coronets jusqu'à présent,
00:48:10de dire, voilà, la solution est là, je ne paye pas, et voilà.
00:48:15Et je pense que Trump est capable de le faire.
00:48:17Est-ce qu'il le fera ? J'en sais rien, parce qu'il a aussi des lobbies juifs,
00:48:21mais je pense qu'il peut leur dire, je vais faire sauter Netanyahou
00:48:25et je vais faire cette résolution politique
00:48:29parce que je veux sauver l'État d'Israël, voilà.
00:48:35– Comment vous expliquer que sur cette question,
00:48:38la France ait disparu aussi de la scène internationale
00:48:40et de la scène politique, avec parfois des déclarations d'Emmanuel Macron
00:48:44qui étaient ensuite contredites par le quai d'Orsay, parfois l'inverse.
00:48:47On a vu également le ministre des Affaires étrangères
00:48:50qui se déplace en Israël au moment même où des soldats israéliens
00:48:54arrêtent des gendarmes français.
00:48:57On a vu également les soldats israéliens attaquer la Finule,
00:49:02qui est censée maintenir la paix sur place.
00:49:05Est-ce que concrètement, on a encore un poids, une voix dans cette zone ?
00:49:10– Non, on n'en a plus.
00:49:12D'ailleurs, il n'y a qu'à voir.
00:49:14On avait une position gaullienne et gaulliste à l'époque.
00:49:18Gaulliste, c'est la doctrine et gaullienne, c'est l'attitude,
00:49:22qui était une attitude de neutralité, où on disait,
00:49:26en gros, le peuple palestinien a le droit à sa reconnaissance en son État,
00:49:32le droit de disposer de lui-même,
00:49:34et Israël a le droit de se défendre, en gros.
00:49:37Mais on est complètement sortis de ça, si vous voulez.
00:49:40Donc, il s'est précipité au moment du 7 octobre
00:49:44et il a demandé à ce qu'on construise une coalition contre le Hamas.
00:49:50Enfin, si vous voulez, on est complètement sortis de notre rôle.
00:49:54Donc, de toute façon, je pense que dans toutes les stupidités
00:49:59qu'a fait le président Macron, je pense que là où il est le pire,
00:50:02c'est dans la politique internationale.
00:50:05Et je pense qu'on va parler aussi un peu de l'Afrique,
00:50:07et puis, si on a le temps, un peu de l'Afrique et puis de l'Algérie.
00:50:10– Alors, justement, très rapidement, parce qu'on arrive déjà à la fin de cette émission,
00:50:16mais Emmanuel Macron a évidemment fait référence à la question africaine
00:50:21et aux peuples africains, en rappelant que l'armée française
00:50:25avait eu un rôle majeur dans la lutte contre le terrorisme ces dernières années.
00:50:28Il a finalement expliqué que l'Afrique avait oublié de dire merci aux soldats français.
00:50:33Il faut dire aussi qu'on a perdu des soldats français
00:50:35dans le combat contre le terrorisme sur le continent africain,
00:50:38des soldats français qui étaient dévoués et qui ont, comme souvent,
00:50:41ou comme toujours, même obéi aux pouvoirs politiques
00:50:43qui les envoyaient face à des terroristes là-bas.
00:50:47Comment percevez-vous cela ?
00:50:51Parce qu'on a vu des réactions très agressives de dirigeants africains après ces propos.
00:50:58– Je vous dirais que d'abord, il s'est dit,
00:51:02j'ai deux heures où je vais parler devant les ambassadeurs,
00:51:05ça va être retransmis partout.
00:51:07Où est-ce que je peux mettre des pétards pour créer des polémiques
00:51:10de façon à ce qu'on parle de moi encore pendant quelques semaines ?
00:51:13C'est ça, son logiciel de pensée automatique, c'est toujours ça.
00:51:16C'est pour ça qu'il l'a tapé sur la Roumanie, il l'a tapé sur Musque,
00:51:21il l'a tapé sur l'Afrique et il l'a tapé sur l'Algérie.
00:51:24– C'est un diplomate kamikaze ?
00:51:27– C'est un imbécile qui n'a plus de légitimité,
00:51:30qui essaye d'en trouver une et qui essaye d'exister parce qu'il n'existe plus, c'est ça.
00:51:34Et quand il arrête de faire ça, il envoie Madame pour dire qu'il est gentil
00:51:41et qu'il souffre beaucoup et il envoie Madame sur les plateaux
00:51:45pour dire qu'il est très gentil, qu'il souffre beaucoup du fait
00:51:48que les Français ne l'aiment pas.
00:51:50– On a vu, là justement, vous parliez de l'Afrique,
00:51:52il y a également le Maghreb, on a vu l'autre fois,
00:51:55il est allé au Maroc avec son ami Jack Lang,
00:51:58mais le principal conflit aujourd'hui au Maghreb est bien sûr avec l'Algérie.
00:52:03Récemment, un provocateur, on va dire, youtubeur ou influenceur que sais-je,
00:52:09a été renvoyé par Paris à Alger, Alger l'a renvoyé à son expéditeur,
00:52:14si je puis m'exprimer ainsi, on aurait préféré qu'il renvoie Boilems-en-Salle.
00:52:18– J'ai vu ça, alors si vous voulez, là, j'ai expliqué que Macron
00:52:23avait un déficit de notoriété et d'images qu'il essaye de combler
00:52:28en pétaradant un peu tout le monde, en particulier sur les gens
00:52:31dont il est sûr qu'ils vont lui répondre, donc ça va créer un peu de polémique,
00:52:35puis on va gagner un mois comme ça et puis peut-être on va tenir
00:52:37jusqu'à l'été où il pourra redissoudre l'Assemblée s'il n'est pas parti.
00:52:42Mais en face de lui, en Algérie, il a quelqu'un qui a le même problème,
00:52:47parce que le président Tebboune est dans la même problématique,
00:52:51parce qu'il faut bien voir que l'Algérie s'est prise deux grosses baffes récemment,
00:52:59ce qu'on appelait autrefois un Paris-Brest, l'aller-retour, pan-pan.
00:53:03Un premier, c'est qu'ils ne sont pas rentrés dans les BRICS,
00:53:08ils sont rentrés dans la division 2 où il y a les supplétifs,
00:53:13alors que l'Égypte est dans les BRICS, l'Afrique du Sud est dans les BRICS
00:53:19et l'Éthiopie est dans les BRICS.
00:53:21Et l'Algérie qui fait 2,5 millions de kilomètres carrés,
00:53:28qui est le gigantesque pays de l'Afrique qui devrait être
00:53:31le grand pays de l'Afrique avec des réserves de gaz, etc.,
00:53:35ça n'est pas dedans.
00:53:36– Comment vous l'expliquez ça ?
00:53:38– Je l'explique parce qu'en fait, le régime algérien est encore aujourd'hui,
00:53:42malgré que beaucoup d'Algériens disent le contraire,
00:53:45et peut-être ont-ils commencé à faire des efforts mais ils n'ont pas payé,
00:53:48est encore dans un système de prédation, si vous voulez,
00:53:52un système de prédation qui est organisé sur la rente pétrolière, d'une part,
00:53:57et puis sur le trafic de l'importation.
00:54:03C'est en fait, moi, dans tous mes voyages en Afrique,
00:54:07j'ai vu ça à peu près partout.
00:54:09Dès que vous avez un pays qui veut organiser et enrichir ses élites,
00:54:15il construit un système de pénurie, c'est-à-dire,
00:54:17il ne produit rien à l'intérieur, surtout rien à l'intérieur,
00:54:21de façon à tout importer.
00:54:22Et quand ils importent, celui qui veut une licence d'importation,
00:54:27il a payé la Banque centrale et les ministres pour qu'ils touchent de l'argent.
00:54:35Ensuite, le directeur des douanes y touche aussi.
00:54:38Ensuite, il a les produits de façon unilatérale et en exclusivité,
00:54:45qui vend à mille fois le prix quand c'est nécessaire dans le marché.
00:54:48– Un pays fonctionne exactement comme ça, c'est Cuba.
00:54:51Voilà, je me souviens, une minute,
00:54:56j'ai discuté avec un cubain, parce que je parle espagnol,
00:55:00j'étais à Cuba il y a trois ans, il me dit, c'est dur.
00:55:03Dans la rue, il cherchait à discuter avec les touristes.
00:55:08Il me dit, c'est vraiment difficile.
00:55:10Je dis, écoute, arrête de me dire des conneries.
00:55:12Il me dit, oui, on a des difficultés d'importation.
00:55:17Je lui dis, mais enfin, arrête de me dire des conneries.
00:55:19Il me dit, bon d'accord, notre gouvernement, c'est vraiment des fils de pute.
00:55:26Il me dit ça.
00:55:27Là, on est d'accord, là, on est d'accord.
00:55:30Donc, ils sont tendus par leur État, si vous voulez, et les élites vivent de ça.
00:55:37Et en Algérie, c'est une junte, et on sait que chaque général
00:55:42et chaque personne importante a sa petite boutique,
00:55:45l'un pour importer du blé, l'autre, c'est pour l'importation du lait,
00:55:50l'autre, c'est pour l'importation des armes.
00:55:52Ça marche comme ça depuis des lustres.
00:55:53Donc, ils ont besoin, comme Cuba le fait,
00:55:56d'un ennemi héréditaire à l'extérieur pour pouvoir dire au peuple,
00:56:00c'est pas à cause de nous, c'est à cause de vous.
00:56:02Et ça, ça ne passe pas auprès des brics,
00:56:08qui ont parfaitement compris et qui ont dû leur dire,
00:56:11le jour où vous mettez vraiment en route votre développement
00:56:14pour passer d'une économie de pénurie inacceptable et honteuse
00:56:19à une vraie économie de développement, à ce moment-là, vous rentrerez.
00:56:23Mais en tout cas, ils n'y sont pas.
00:56:24Et l'autre, ça, c'est la première baffe.
00:56:26Et la deuxième baffe, c'est le Sahara.
00:56:28Ils l'ont perdu, c'est fini.
00:56:31Parce que le fait, à force, mais ils sont complètement idiots,
00:56:34parce que quand on a quelqu'un comme la France en face de soi,
00:56:37qui est membre du Conseil de sécurité, même si elle est affaiblie, etc.,
00:56:40on ne va pas taper sur la France si on a besoin de la France
00:56:43pour défendre votre position au Sahara occidental.
00:56:46Donc, je pense qu'à un moment donné, la France en a eu marre.
00:56:49Donc, ils ont perdu ça, et puis ils vont perdre aussi l'automaticité des visas.
00:56:54– Emmanuel Macron a eu raison dans cette affaire,
00:56:56il a bien fait de reconnaître le Sahara occidental comme…
00:56:57– Je ne sais pas s'il a eu raison ou s'il n'a pas eu raison,
00:57:00mais en tout cas, c'est une défaite diplomatique majeure,
00:57:03majeure de l'Algérie par rapport à ça.
00:57:05Et si vous regardez maintenant tous les pays africains,
00:57:08le Ghana l'a fait récemment, je crois que je vous ai envoyé un article lié là-dessus,
00:57:12le Ghana, tous les pays se délient de leur rapport avec le gouvernement,
00:57:20ou le simili-gouvernement Sahraoui, si vous voulez.
00:57:22Donc, en fait, le Maroc a gagné sa guerre.
00:57:28Donc, il n'y aura pas de révolte populaire au sein de l'Algérie.
00:57:36Par contre, ce qu'il y a dans les gouvernements de jeunes comme ça,
00:57:40il y a des élites en interne qui sont furieuses.
00:57:44J'avais eu ça dans ma jeunesse, à un moment donné,
00:57:47avec ces couturés qui avaient eu un attentat,
00:57:50il a eu je ne sais pas combien d'attentats et il a survécu,
00:57:53mais l'un de ces attentats, je le savais parce que j'étais sur place,
00:57:56avait été fomenté par ses proches de la nouvelle génération
00:58:00qui disaient, on ne veut plus vivre dans cet enfer dégueulasse,
00:58:03alors qu'à côté, la Côte d'Ivoire, parade dans tous les salons,
00:58:08est riche, puissante, reconnue, etc.
00:58:10Donc, nous, on en a marre de ce système, on veut qu'il change.
00:58:13Et je pense qu'il est possible que Théboune est aujourd'hui
00:58:17à l'intérieur de son propre système, des cadras et des quinquas
00:58:22qui veulent que ça change, parce qu'eux, ils ne veulent pas être
00:58:26les imbéciles du monde, si vous voulez,
00:58:28ils veulent être reconnus à ce qu'est leur pays
00:58:33par rapport à son potentiel et sa grandeur, je dirais.
00:58:36– François Martin, pour conclure, on a vu le terrain ukrainien,
00:58:39le terrain proche oriental, le terrain africain,
00:58:42avec d'une part le Maghreb, mais aussi les pays africains
00:58:44qui ont connu beaucoup de chamboulements politiques ces dernières années,
00:58:48on peut dire effectivement que la diplomatie française
00:58:51n'est pas dans le meilleur moment de son existence.
00:58:54– Non, surtout lorsque le Président ne fait que de la diplomatie à usage interne,
00:58:58c'est-à-dire, ça c'est ce qu'il y a de pire dans la diplomatie,
00:59:01c'est la diplomatie à usage interne, c'est-à-dire,
00:59:03on envoie des petites piques à l'extérieur pour s'engueuler avec les gens,
00:59:06donc on ne construit rien mais on détruit uniquement dans le but
00:59:10de s'attirer les faveurs d'un certain nombre de personnes à l'intérieur
00:59:13à qui on fait plaisir, donc ça commence lorsqu'on va en Algérie
00:59:16pour dire que la colonisation, par exemple,
00:59:20– C'est un crime contre l'humanité.
00:59:21– C'est un crime contre l'humanité, ça fait plaisir à des électeurs potentiels
00:59:25qui seront des franco-algériens, etc.
00:59:28mais ça n'apporte rien à la construction de la relation franco-algérienne
00:59:33parce que, comme le disait un des journalistes de l'Humanité que j'ai lu hier,
00:59:40la crise diplomatique franco-algérienne n'est pas une nouvelle fracture politique
00:59:46mais le symptôme de la nécrose d'une idéologie de la rente mémorielle,
00:59:53je pense que c'était très bien vu, on est dans un système de rente mémorielle,
00:59:58plus du côté algérien d'ailleurs que du côté français,
01:00:01parce que ce spécialiste dit qu'il y a une rente mémorielle parallèle
01:00:03mais nous, on n'a pas de rente mémorielle vis-à-vis de l'Algérie,
01:00:06il n'y a pas de néocolonialistes français qui rêvent de reprendre le contrôle
01:00:10de l'Algérie par un néocolonialiste, il n'y en a pas.
01:00:13Par contre du côté algérien, on continue sans arrêt, sans arrêt, sans arrêt,
01:00:19et même d'ailleurs beaucoup d'Algériens français
01:00:21à essayer de faire perdurer une rente mémorielle qui est complètement nécrosée.
01:00:27Il faut passer aujourd'hui à autre chose et ça serait le rôle de la France
01:00:31de dire écoutez, assez, non ? Qu'est-ce qu'on veut faire ensemble ?
01:00:35Et c'est le langage que, lorsque j'étais en Afrique, moi j'entends des Africains,
01:00:42qu'est-ce qu'on veut faire ensemble ?
01:00:44C'est-à-dire qu'il y a des gens positifs qui regardent l'avenir,
01:00:47on ne peut pas à la fois ressasser le passé en permanence
01:00:51pour essayer d'exister et construire l'avenir, ce n'est pas possible,
01:00:54il faut choisir.
01:00:55– Merci beaucoup François Martin d'être venu sur le samedi politique,
01:00:59merci à tous de nous avoir suivis, j'espère que cette émission vous aura plu,
01:01:03pour aller plus loin, vous l'avez compris,
01:01:04vous pouvez retrouver les deux livres de François Martin sur la boutique TVL,
01:01:07sur TVL.fr, l'Ukraine, un basculement du monde,
01:01:10et le temps des fractures, Jean-Cyril Gaudefroy.
01:01:14Chers amis, si vous ne l'avez pas encore fait, c'est encore temps,
01:01:17vous pouvez partager bien sûr cette émission, la relayer,
01:01:20cliquez sur le pouce en l'air, et puis tout de suite rendez-vous
01:01:22dans les commentaires, je vous lis à chaque fois.
01:01:25À la semaine prochaine.
01:01:26– Sous-titrage ST' 501