Alors que Donald Trump s’apprête à reprendre le pouvoir à Washington, le monde bascule dans une nouvelle ère géopolitique. Pendant ce temps, la France de Macron s’enfonce dans l’inaction, paralysée par une Assemblée ingouvernable, un gouvernement sans cap et une Union européenne toujours plus intrusive.
Quelle influence peut encore espérer la France face à des États-Unis qui dictent le tempo, une Allemagne sous pression, et une Europe qui multiplie les décisions contraires aux intérêts de ses propres peuples ? Macron, réduit à des discours creux et à une diplomatie d’apparat, a-t-il encore une carte à jouer ou la France est-elle définitivement reléguée au rang de figurante sur l’échiquier mondial ?
Avec Thierry Mariani, nous abordons :
🔹 La crise politique en France : Macron impuissant face au chaos parlementaire
🔹 L’Europe qui s’emballe : l’UE s’octroie toujours plus de pouvoir, au mépris des peuples
🔹 Trump et la nouvelle donne mondiale : Ukraine, Proche-Orient, commerce… quelles conséquences pour la France ?
🔹 L’énergie et l’Allemagne : la fin du gaz russe et ses répercussions économiques
💬 La France peut-elle retrouver sa grandeur ou Macron l’a-t-il définitivement marginalisée ?
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🔹 La crise politique en France : Macron impuissant face au chaos parlementaire
🔹 L’Europe qui s’emballe : l’UE s’octroie toujours plus de pouvoir, au mépris des peuples
🔹 Trump et la nouvelle donne mondiale : Ukraine, Proche-Orient, commerce… quelles conséquences pour la France ?
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NewsTranscription
00:00♫ Générique de fin ♫
00:14Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouveau numéro du samedi politique.
00:20Cette semaine, nous allons nous concentrer sur notre pays et sur la place qu'il espère occuper dans ce monde en transformation.
00:28Alors que Paris semble paralysée, à l'Assemblée nationale comme à Bruxelles,
00:32comment se projeter dans cet avenir secoué par Donald Trump ?
00:36Comment faire pour que la France, elle aussi, retrouve sa grandeur ?
00:40C'est ce que nous allons voir tout de suite.
00:42Mais avant toute chose, chers amis, je vous le dis à chaque fois,
00:45n'oubliez pas de cliquer sur le pouce en l'air pour améliorer le référencement de cette émission.
00:49Écrivez-moi dans les commentaires, je vous réponds.
00:52Et puis bien sûr, relayez cette vidéo au maximum.
00:54A tout de suite !
00:56♫ Générique de fin ♫
01:06Et à mes côtés aujourd'hui, Thierry Mariani. Bonjour monsieur.
01:09Bonjour.
01:10Vous êtes député européen du Rassemblement national,
01:13ancien ministre des Transports du gouvernement Fillon sous la présidence de Nicolas Sarkozy,
01:18ancien député français pendant plus de 20 ans, député du Vaucluse,
01:22mais aussi des Français de l'étranger, de la zone Europe centrale, Asie, Océanie,
01:27et je le répète à chaque fois, qui comprend donc la Russie et l'Ukraine.
01:31Alors, face à cette assemblée nationale que vous avez bien connue,
01:34Thierry Mariani pourrait y avoir siégé de longues années.
01:37François Berroux a fait son discours de politique général mardi.
01:40L'extrême gauche a rapidement dégainé une motion de censure.
01:43Elle a été rejetée dans la foule le jeudi.
01:45Quel est aujourd'hui le point de vue officiel du Rassemblement national
01:49sur ce nouveau gouvernement dirigé par François Berroux, Premier ministre ?
01:53Écoutez, on n'a pas voté la censure, vous l'avez vu,
01:55parce que je crois qu'il ne faut pas rajouter du chaos au chaos.
01:59Voilà, ensuite, on n'attend pas grand-chose.
02:03Laissons-lui un peu de temps pour le juger définitivement.
02:08Franchement, son discours d'investiture était creux et, je trouve, vraiment manqué.
02:13Il n'y a rien eu.
02:14On attendait tous éventuellement quand même un geste sur la réforme, sur les retraites.
02:19Alors, ce qui est remarquable avec les premiers ministres d'Emmanuel Macron,
02:23c'est quand même le quatrième de l'année 2024.
02:25C'est un record.
02:26Je vous rappelle, Sarkozy a fait cinq ans avec le même
02:31et Chirac a fait aussi des périodes extrêmement longues.
02:36Et donc, la seule innovation, finalement, c'est toujours dans le vocabulaire.
02:41Alors, on ne fait plus grand débat, on va faire un conclave.
02:43Voilà, on a compris qu'on fait un conclave.
02:45C'est bien, moi, ça me rappelle le petit séminaire où j'ai passé quelques années.
02:48Mais tout ça n'est pas très sérieux et on jugera surtout sur le budget.
02:54Mais pour le moment, j'ai envie de dire, l'oral est un peu raté.
02:59– On va peut-être regarder un passage de cet oral,
03:01de ce grand oral de François Bayrou, on l'écoute tout de suite.
03:03– Il est temps de regarder ces choses en face, ces grandes puissances.
03:11C'est à nous de leur signifier qui nous sommes.
03:14Et si nous ne sommes pas capables d'exprimer notre détermination,
03:18elles l'oublieront et le négligeront.
03:32Je suis là.
03:41Il y a eu un peu de mélange dans mes pages.
03:53Dans ce nouveau monde, c'est parce que je suis un néophyte
03:58et donc je suis bien obligé d'apprendre ce métier.
04:03– J'ai l'impression que vous n'avez pas été séduit
04:05par cette humilité et cette autodérision.
04:08– Non, j'ai l'impression que franchement, il n'a plus été ministre
04:13ou la dernière fois qu'il a été ministre, c'est lors de la remontée à Jacques Chirac.
04:16Donc il est vraiment d'une autre époque et je pense que,
04:20pour moi par exemple, le détail qui tue c'est,
04:23alors qu'on parle d'économie, alors qu'il vient d'être nommé,
04:25quand il prend l'avion pour aller à Pau.
04:28C'est ce que tout le monde aurait fait il y a 20 ans, 30 ans, mais pas aujourd'hui.
04:32Pas au moment où tout le monde parle d'économie.
04:34Après se paumer dans ses pages, ça peut arriver à tout le monde.
04:36Moi j'arrive avec deux pages, au moins c'est facile.
04:38– Mais vas-y, vous vous saturez.
04:39– Voilà, je me dis qu'il n'y a pas trop de problèmes.
04:41Non, mais voilà.
04:43Et puis il n'a rien annoncé de nouveau, il n'a rien annoncé de…
04:47J'ai presque eu l'impression, je vais vous dire,
04:49que son discours était surtout décédé.
04:51Il n'a rien annoncé de nouveau.
04:53J'ai presque eu l'impression, je vais vous dire,
04:55que son discours était surtout destiné aux élus, paradoxalement.
05:00Quand on annonce, par exemple,
05:02le rétablissement possible du cumul de mandats,
05:04c'est le genre de truc qui fait plaisir aux élus,
05:06où tout le monde est contre, et où à mon avis,
05:08aucun Premier ministre osera revenir dessus.
05:10Quand il annonce…
05:13– Le Rassemblement National est contre ?
05:15– Non, le Rassemblement National n'est pas hostile,
05:17mais je pense qu'on ne reviendra pas là-dessus.
05:19On était quand même une exception dans l'Union européenne.
05:24Le cumul des mandats existe quasiment nulle part.
05:26Alors bon, peut-être un tout petit cumul sur des petites communes,
05:29pourquoi pas, mais être à nouveau…
05:32Vous savez, moi j'ai commencé en 1986,
05:34j'étais assistant parlementaire d'un député qui était un personnage,
05:38Jean-Pierre Roux, ça ne vous dit rien,
05:40paix à son âme, il est décédé.
05:42Mais en même temps, il était maire d'Avignon,
05:44député européen, conseiller général,
05:47conseiller régional et député français, voilà.
05:51C'était pas mal quand même, 5 mandats.
05:53Alors je vous rassure tout de suite, il les a pris les 5
05:55et il a perdu les 5 aussi immédiatement.
05:57Mais voilà, c'est une autre époque.
05:59Je pense qu'aujourd'hui, un mandat important, ça suffit.
06:03Après, si on est maire d'une commune aussi charmante
06:07que celle dont je fus maire,
06:09qui a une dizaine de milliers d'habitants,
06:11à la rigueur, mais pas plus.
06:14– Bon alors, on l'a vu, François Bayrou a la charge
06:18de réussir à trouver un consensus sur le budget.
06:21Il a 3 mois pour se faire.
06:23Vous avez évoqué tout à l'heure les attentes du RN
06:27quant à des ajustements pour la réforme des retraites.
06:30C'est ça l'ambition du RN ?
06:32– Non, l'ambition, c'est des mesures énergiques
06:34en matière de sécurité, en matière d'immigration,
06:38des économies du train de vie de l'État, voilà.
06:41De toute façon, ce n'est pas compliqué.
06:43– Là, les 32 milliards qui ont été annoncés sur les économies,
06:45ce n'est pas assez ?
06:46– Pour le moment, chaque fois, c'est annoncé.
06:48Regardez tout ce qu'avait annoncé Barnier,
06:52et finalement, il n'y a rien eu.
06:53– Michel Barnier, vous ne pouvez pas le reprocher
06:54de l'avoir annoncé, vous l'avez censuré.
06:56– Regardez, dans ce gouvernement, on a des spécialistes de l'annonce.
06:58Je pense à M. Darmanin.
07:00Je vous rappelle par exemple que M. Darmanin,
07:02aujourd'hui ministre de la Justice, qui fait des annonces tonitruantes,
07:04avait été avant ministre de l'Intérieur
07:06où il avait fait des annonces tonitruantes,
07:08et on l'oublie, au début de l'époque du mandat de M. Macron,
07:14ministre des Comptes publics, où il a participé à creuser le déficit.
07:18Donc en réalité, aujourd'hui, ce qu'on attend,
07:20c'est des économies, la lutte contre le gaspillage,
07:23la lutte contre la fraude fiscale.
07:25On attend que certains services publics prioritaires,
07:29je pense notamment aux services hospitaliers,
07:31moi je l'ai vécu dans ma famille à Noël,
07:33où pour mon beau-père, il fallait une place rappelée après le 1er janvier.
07:39Et c'est dans une ville, dans le Vaucluse.
07:44Ce n'est pas le département le plus rural, ni le moins attractif.
07:48Voilà, donc c'est ça qu'on attend pour les Français.
07:50C'est un retour des services publics,
07:52des impôts qui donnent l'impression qu'on en a pour son retour.
07:56Or aujourd'hui, on a l'impression qu'on distribue à tout va,
07:59qu'il y a du gaspillage et que pas grand-chose marche.
08:01Sécurité, immigration, services publics, économie et lutte contre le gaspillage.
08:06Voilà ce qu'on attend.
08:08Et pour le moment, il n'y a pas grand-chose de concret.
08:11– Alors avec ce nouveau gouvernement,
08:13beaucoup de Français ont l'impression de ne pas avoir été entendus.
08:15C'était déjà le cas avec l'arrivée de Michel Barnier et du gouvernement précédent.
08:20Je vous propose d'écouter tout de suite le porte-parole du gouvernement,
08:23justement Sophie Prima, lors du rapport du Conseil des ministres de mercredi.
08:27Elle a été interrogée par Fabien Rive,
08:29un journaliste du Média of Investigation.
08:31– Il y a quelques semaines, la présidente de la Commission européenne
08:35a annoncé avoir conclu avec le maire Caussoure
08:38un accord qui est largement rejeté en France.
08:41D'autre part, on parle en ce moment beaucoup de la réforme des retraites
08:45qui est aussi plébiscitée par l'Union européenne
08:48mais qui là encore est globalement rejetée par les Français.
08:51Alors que Emmanuel Macron a récemment exprimé son souhait
08:56de voir les Français, je cite,
08:58« tranchés sur certains sujets déterminants »,
09:00est-ce que le gouvernement considère que l'appartenance de la France
09:04à l'Union européenne fait partie de ces sujets déterminants ?
09:10– L'appartenance de la France à l'Union européenne, elle est fondatrice.
09:15Nous avons été un pays fondateur de l'Union européenne
09:18et par conséquent, il serait extrêmement curieux aujourd'hui
09:21qu'à un moment où le monde se globalise,
09:24à un moment où les tensions dans le monde sont de plus en plus fortes,
09:27où nous voyons une volonté forte exprimée par les États-Unis,
09:31une volonté économique forte assumée par la Chine,
09:35que nous voyons des pays s'organiser pour créer des blocs,
09:39à ce moment-là, nous partions de l'Union européenne
09:42qui est la seule façon de faire bloc face à l'ensemble des autres blocs internationaux.
09:47Donc je n'ai pas de doute sur la réponse du gouvernement sur cette question.
09:51– Générique
09:57– Globalement, si on est entre les lignes,
09:59on a compris que le gouvernement acceptera un référendum
10:01s'il devait poser une question
10:03où ça impliquerait une réponse des Français qui lui convient.
10:07– Oui, bien sûr, c'est à ce que vous êtes d'accord pour être heureux, bien sûr.
10:12Non, soyons sérieux, je veux dire, le Mercosur hier,
10:16malheureusement, je le regrette,
10:18je n'étais pas à la cérémonie religieuse pour le départ de Jean-Marie Le Pen,
10:23parce que j'étais bloqué sur cette fameuse réunion du Mercosur
10:26où, enfin, on avait une discussion avec le commissaire européen.
10:30Je représentais notre groupe, donc je devais y être.
10:33En réalité, on voit que pour le Mercosur, puisque c'est la question,
10:36la France compte plus.
10:38On a aujourd'hui un président de la République à Bruxelles
10:43qui est totalement dévalorisé.
10:45Tout le monde a compris qu'il comptait pour plus grand-chose en France.
10:49On a en Allemagne un chancelier qui est dans la même situation,
10:53mais lui, au moins, a le courage d'aller aux élections.
10:56Et donc, en réalité, le fameux couple allemand,
10:59qui n'a jamais été un couple,
11:01mais au niveau de Bruxelles et au niveau de l'Union européenne,
11:04ne dirige plus grand-chose.
11:06On s'en moque de la position française.
11:08Et de toute façon, il est clair que…
11:10– Ça, c'est institutionnel, on voit bien, pour le Mercosur,
11:12il aurait fallu une minorité de blocage.
11:14– Non, ce n'est pas institutionnel, vous savez.
11:16– Ce n'est pas uniquement la faute de la France.
11:18– La France, l'histoire de dire qu'on est un État fondateur,
11:20c'est bien, c'est pour les livres d'histoire,
11:22mais tout le monde s'en fout, excusez-moi, à Bruxelles.
11:24Ce qui compte, c'est qu'on est le deuxième contribuable.
11:26On est le deuxième qui paye.
11:28L'Union européenne, c'est aujourd'hui 27 États,
11:31même pas une dizaine qui payent,
11:33et presque une vingtaine qui encaissent.
11:36Voilà, c'est ça.
11:38Aujourd'hui, chaque fois que vous entendez une dotation,
11:41l'Europe donne, l'Europe donne,
11:43ce n'est pas Madame von der Leyen qui le prend dans son batsoir,
11:46c'est 22% donné par l'Allemagne,
11:48et un peu moins de 19% donné par la France.
11:51Il ne faut jamais l'oublier.
11:53On est en train de s'endetter au niveau européen,
11:56dans des proportions, même la Cour des comptes de l'Union européenne
11:59commence à le dénoncer à chaque fois qu'on fait des dotations
12:03généreuses pour l'Ukraine,
12:06en disant qu'on est en train, en réalité,
12:08de faire des emprunts qui ne seront jamais remboursés,
12:11de faire des dons alors que bientôt on n'aura plus d'argent
12:14et qu'on devra réduire les autres programmes.
12:16Donc ce qui compte, c'est qu'on paye, excusez-moi,
12:19c'est-à-dire ce que Trump a bien compris,
12:21c'est le payeur qui commande, on est le deuxième payeur.
12:23– Mais nous on paye mais on ne commande pas.
12:25– Non, on ne commande pas parce qu'il y a une sorte de religion européenne
12:28qui fait que désormais,
12:30Madame Prima mériterait d'être archevêque dans cette religion,
12:34on dit, sans l'Europe, on ne peut pas s'en sortir, etc.
12:37Oui, on doit coopérer avec l'Europe,
12:39mais moi je crois à une Europe qui respecte les États,
12:41l'Europe du départ.
12:42Alors d'abord, première remarque, on peut très bien s'en sortir
12:44sans être dans un grand ensemble.
12:46La Suisse, c'est quoi ?
12:50J'ai découvert cette semaine que la Suisse pouvait se payer
12:53son cloud souverain alors qu'en Europe,
12:56à part des déclarations pendant des mois de M. Breton,
12:59elle n'en est toujours pas là.
13:01La Corée, c'est quoi ?
13:02Il y a des pays quand même qui s'en sortent,
13:05bien sûr qu'il faut une coopération.
13:07J'ai écouté ce matin sur France Info
13:10l'attractivité des entreprises,
13:12des investissements étrangers en Europe.
13:14C'est qui le premier pays ?
13:16La France est le second.
13:17Mais c'est qui le premier pays ?
13:19L'Angleterre.
13:20L'Angleterre.
13:21Moi je croyais que la Grande-Bretagne,
13:22depuis qu'elle était sortie de l'Europe,
13:23c'était le chaos,
13:24que plus personne ne voulait y aller, etc.
13:26L'Angleterre.
13:27Donc on arrête de nous bassiner ça.
13:29Aujourd'hui, l'Union européenne
13:31est une sorte d'ensemble commercial.
13:34Moi je le dis très clairement,
13:35au plus je découvre l'Union européenne
13:37depuis cinq ans,
13:38au plus ça me fait peur.
13:39Au plus, je me dis que c'est une entreprise
13:41à broyer les États.
13:43Alors, bien sûr qu'il nous faut une coopération.
13:46Et pour moi, il n'y a pas question de la quitter.
13:48Mais je pense qu'il faut imposer un retour
13:51à ce que c'était l'Union européenne au départ.
13:54Et ce n'est pas du tout le cas aujourd'hui.
13:56Quelle a été la dernière session européenne,
13:58la dernière session plénière, pardon, en décembre ?
14:01Je vais vous dire quelque chose qu'on a voté
14:03qui, pour moi, est gravissime.
14:04Qu'on a voté, que nous, notre groupe,
14:06bien sûr, n'a pas voté, je le précise.
14:08Le Rassemblement national.
14:09On a créé quatre commissions.
14:11Je me permets de vous les rappeler.
14:13Commission logement, commission défense,
14:16commission santé et commission…
14:19– Démocratie.
14:20– Non, démocratie, c'est un mot trop banal.
14:23Bouclier démocratique.
14:24– Ah, magnifique.
14:25– C'est-à-dire que sérieusement,
14:26dans ces quatre domaines,
14:27ce n'est pas des compétences européennes.
14:29– Ça le devient.
14:32– Ils grignotent, ils grignotent.
14:34– La santé, ça l'est déjà devenue pendant le Covid.
14:36– Ça l'est devenue pendant le Covid
14:37parce que tous les États ont été paniqués,
14:39se sont dit, mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu,
14:41on n'a pas de masque.
14:42Alors, je vous rappelle que ça a débuté comme ça.
14:44Mon Dieu, mon Dieu, on n'a pas de masque,
14:45il faut des masques, hop.
14:46Alors, l'Union européenne va les commander.
14:48Puis après, il faut des vaccins.
14:50L'Union européenne va les commander.
14:52Et grâce à l'Union européenne, ça va être très bien.
14:54Je vous rappelle que le Maroc avait plus de masques
14:56et plus de vaccins avant nous.
14:57Avant nous, le Maroc.
15:00Et donc, il faut arrêter.
15:02Et petit à petit, comme ça,
15:03on abandonne toutes nos compétences.
15:04Aujourd'hui, on nous explique, excusez-moi,
15:06que pour la défense de la France,
15:08il faut une défense européenne.
15:09Non, on est le seul pays à avoir l'arme nucléaire.
15:13On est dans une alliance qui s'appelle l'OTAN.
15:15– Il faut la partager cette arme nucléaire, non ?
15:17C'est ça qui avait été proposé ?
15:18– On n'est pas obligé de la partager.
15:19Et puis d'autre part, je veux dire,
15:20on verra très bien le moment venu.
15:22On doit la partager
15:23quand les intérêts vitaux de la France seront en cause.
15:25Point final, on n'a pas à en dire plus.
15:27C'était la doctrine nucléaire.
15:28C'était la position des précédents présidents de la République.
15:32Et on n'a pas forcément à la sous-traiter à tel et tel État.
15:36Donc aujourd'hui, création d'une commission de défense.
15:39La défense, ce n'est pas de la compétence européenne.
15:41Création d'une commission logement.
15:44Déjà en France, on croûte sur la bureaucratie.
15:47Ce n'est pas une compétence européenne.
15:49Commission santé.
15:51Quand dans les hôpitaux à Orange ou ailleurs,
15:54on n'aura pas de place,
15:55c'est l'Union européenne qui va régler le problème.
15:57Et enfin, commission bouclier démocratique.
15:59C'est peut-être le plus dangereux.
16:00Parce que ça signifie que l'Union européenne
16:02veut désormais se mêler de tout.
16:04Hier, justement, à l'occasion de cette audition sur le Mercosur,
16:09j'ai découvert un chiffre, grâce à un rapport du Sénat d'ailleurs,
16:13parce que les sénateurs en général font d'excellents rapports.
16:17Vous vous rendez compte, entre 2019 et 2024,
16:24je ne vais pas me tromper sur les dates,
16:26je ne vais pas faire comme Bérou.
16:272019 et 2024, l'Union européenne a adopté 13 000 textes.
16:33Les États-Unis, pendant ce temps, 5 500.
16:36Et une grande partie de ces textes sont des textes sur l'agriculture,
16:39les normes agricoles, etc.
16:40Voilà aussi pourquoi nos agriculteurs n'en sortent plus.
16:43Voilà aussi pourquoi l'Europe est en train de se planter.
16:46On est les champions pour faire des normes,
16:48alors qu'ailleurs, ils sont les champions pour l'innovation.
16:51Et ce qui est extraordinaire, c'est que dans cette Union européenne,
16:55on n'arrête pas aujourd'hui de faire des constats d'échec.
16:58On décroche, c'est le grand mot, on décroche.
17:01On est en retard sur les investissements,
17:04on est en retard sur les innovations.
17:06Et la seule réponse, c'est donnons plus de pouvoir à l'Union européenne.
17:09Voilà, donc, je répète…
17:12Mais comment vous expliquez la passivité
17:14de l'essentiel des dirigeants européens nationaux
17:17vis-à-vis de cette montée en compétences ?
17:19Parce que l'Union européenne s'est imposée comme une religion.
17:22Souvenez-vous, en 1992, je crois que c'était 92, Maastricht,
17:26au 94-92, je fais partie de ceux qui, bien sûr,
17:29derrière Charles Pasqua, et comme Jean-Marie Le Pen,
17:31Philippe de Villiers ou Philippe Seguin,
17:33faisaient campagne contre Maastricht.
17:36En 92, au départ, qui a fait basculer le non pour le oui,
17:42si je peux dire, à la dernière minute ?
17:43C'est Chirac.
17:45Et pour moi, c'est sa plus grosse erreur.
17:47Sa plus grosse erreur parce que, déjà, on distillait l'idée
17:51que si un jour on veut être président de la République,
17:54il faut être pro-européen.
17:56Parce que si on ne rentre pas dans la religion,
18:00eh bien, forcément, on sera exclu du système.
18:03C'est d'ailleurs ce qu'aussi on a dit…
18:06C'est ce qui explique que le Rassemblement national
18:08ait un peu revu ses positions quant à l'idée européenne,
18:11par le moins de Frexit, par le moins de sorties de bureau, etc. ?
18:18Je pense… Alors là, je ne suis pas d'accord avec certains
18:20que vous recevez ici, mais je pense que, malheureusement,
18:22on n'est plus en état de sortir de l'eau.
18:24Et on n'est pas en état de sortir de l'Union européenne.
18:26Donc, c'est du pragmatisme.
18:28D'abord, pour sortir, il faut en avoir la capacité.
18:31Quand la Grande-Bretagne en est sortie,
18:33je vous rappelle qu'ils avaient gardé leur monnaie.
18:35Bien sûr.
18:36Et si j'ai fait campagne en 92 contre Maastricht,
18:40c'est aussi pour qu'on garde notre monnaie.
18:43Après, je fais partie de ceux qui le reconnaissent.
18:46J'ai fait une erreur dans ma carrière politique.
18:48J'ai voté le traité, alors que je l'avais combattu
18:51en 2005 au référendum.
18:53Le traité de Lisbonne en 2008.
18:55Voilà, c'est ça, on se perd dans les noms.
18:57Mais aujourd'hui, je pense qu'on peut limiter la casse
19:02tout simplement parce qu'on est le premier payeur.
19:05Vous savez, en 1965, De Gaulle avait fait à un moment
19:07ce qu'on appelait la politique de la chaise-ville.
19:09Bien sûr.
19:10Où il avait dit… Déjà, ça commençait à déraper,
19:13entre 1958 et 1965, et déjà, les mêmes eurocrates
19:17voulaient prendre plus de pouvoir, plus aller plus loin
19:19que les traités.
19:20Qu'a dit De Gaulle ?
19:21Il a dit stop, on ne vient plus, on bloque tout.
19:23Voilà, il faut le consensus.
19:25Des fois, tout peut être bloqué par une toute petite graine,
19:29puisque c'est la règle de l'unanimité pour beaucoup de choses.
19:31Je vous prends un exemple, les sanctions sur le Bélarus.
19:33Pour le moment.
19:34Oui, c'est pour ça qu'il faut se battre.
19:36L'année dernière ou il y a deux ans,
19:37il a fallu adopter des sanctions contre le Bélarus.
19:39Le seul État qui s'y est opposé, c'est Chypre.
19:41Vous allez me dire, pourquoi Chypre ?
19:42Parce que Chypre, elle avait marre qu'on lui réponde pas
19:45et qu'il n'ait aucune solidarité européenne
19:47sur les agressions de la Turquie.
19:49La Turquie, oui.
19:50Voilà, et il a dit, écoutez, vous vous foutez de moi,
19:52et bien moi, je vous bloque là.
19:53Et donc, en réalité, ce que peut faire Chypre,
19:56la France peut le faire.
19:58Aujourd'hui, il faut arriver à revenir à une Europe
20:01qui reste dans ses traités.
20:03Or, on prend exactement le chemin inverse.
20:05C'est pour ça que d'ailleurs, Orban est diabolisé.
20:07C'est pour ça que Fico est diabolisé.
20:09Parce que qu'est-ce qu'ils disent ?
20:10Ils disent sur certains sujets, c'est pas votre cuisine,
20:13c'est la compétence des États.
20:15Et donc, on progresse.
20:16Voilà, on progresse.
20:18Je citais la Hongrie, je citais la Slovaquie.
20:22On voit des bons résultats dans beaucoup de pays.
20:25J'espère que les eurosceptiques continueront à progresser,
20:28y compris en Allemagne.
20:30Mais le piège, c'est qu'on voit très bien deux choses
20:35qui essayent d'être accélérées par l'Union européenne
20:38et par la Commission.
20:39L'élargissement et le changement de système de vote.
20:42L'élargissement, on est à 27.
20:44Ils rêvent de passer, avec les Balkans et l'Ukraine,
20:48la Moldavie, la Géorgie, etc., à 31 ou 32.
20:52Et ce qui veut dire qu'en réalité,
20:54on diluera l'importance des grands États.
20:57Par contre, on augmentera leur participation financière.
21:00Parce que tous ces petits États,
21:02c'est pas des États qui apportent de l'argent,
21:03c'est des États qui, j'adore quand j'entends à la tribune
21:07la Bosnie-Herzégovine partage nos valeurs.
21:10Faut être idiot.
21:11La Bosnie-Herzégovine veut des subventions européennes.
21:14Mais c'est leur droit.
21:15Je veux dire, ils défendent leur biftec.
21:17J'en veux pas à ces États-là, j'en veux à nous d'être couillons.
21:21Et puis le deuxième grand piège,
21:25c'est le changement de système de vote.
21:28Où on mettrait fin au système de vote à l'unanimité
21:32et on passerait à un système de vote à la majorité qualifiée.
21:35Alors non, je pense pas que le RN, ça va vous surprendre,
21:39mais il y a des sujets sur lesquels je suis un peu plus réservé.
21:42Mais je pense qu'il a, hélas, la bonne position
21:45parce qu'on ne peut pas avoir d'autre position.
21:47Soyons sérieux deux minutes, quitter l'Europe, ça veut dire quoi ?
21:49À quelle monnaie ?
21:51On est déjà sur-endetté, on se ferait massacrer sur les marchés.
21:54On n'est pas la Grande-Bretagne, on n'a pas gardé l'asset monnaie.
21:58Au moins, je ne me suis pas trompé en 92
22:00quand j'ai fait la campagne contre Maastricht.
22:03Je pense qu'aujourd'hui, on n'a pas d'autre choix
22:05que de rester dans l'Europe, mais on a les moyens de la réorienter.
22:08Or, le problème, c'est qu'aujourd'hui, on a un chef d'État
22:11qui est totalement démonétisé.
22:13– Vous avez dit, il y a quelques secondes,
22:15que vous étiez favorable à l'essor des eurosceptiques
22:17au sein de l'Union Européenne.
22:19Vous avez pris l'exemple, y compris de l'Allemagne.
22:21Vous faites référence à l'AFD ?
22:23– Je ne partage pas leurs opinions.
22:25Je pense que sur certains secteurs, ils sont totalement excessifs.
22:30Mais sur les questions dites de remigration,
22:35je suis pour que les étrangers en situation irrégulière soient expulsés.
22:39Mais quelqu'un qui a la nationalité garde la nationalité.
22:41Point final.
22:42Par contre, tout ce qui contribue aujourd'hui à faire en sorte
22:46que cette Union Européenne n'ait pas la folie des grandeurs
22:50qui nous conduit vers une abîme et la disparition des nations
22:53est bienvenue.
22:55Donc, excusez-moi, je ne suis pas Allemand,
22:57donc je n'ai pas de consigne à donner, ni de choix particulier.
23:00– Vous n'êtes pas Elon Musk ?
23:02– Non, mais si l'AFD, pardon, soyons clairs,
23:06si le SPD allemand, les socialistes ou la CDU,
23:09les amis des Républicains en France,
23:12qui sont le parti de Mme von der Leyen, sont affaiblis,
23:16je ne verserai pas de larmes.
23:18– Donc mieux vaut la victoire de l'AFD ?
23:20– Les ennemis de mes ennemis, par moments,
23:23voilà, moi je ne soutiens pas l'AFD.
23:25Je répète, je ne prends pas parti.
23:26Je ne dis pas mieux vaut la victoire de l'AFD,
23:28je dis mieux vaut une défaite du SPD
23:32et mieux vaut une défaite de la CDU, voilà.
23:36Ça veut dire aussi que je ne partage pas la position de l'AFD.
23:39Vous savez, les Allemands sont très bons aussi,
23:41comme les Américains, pour défendre leur intérêt.
23:44Aujourd'hui, on parlait du Mercosur.
23:46Le Mercosur, c'est nos agriculteurs qui prennent des coûts
23:49et l'automobile allemande qui encaisse les bénéfices, voilà.
23:52Donc, moi je n'oublie pas qu'entre états, on est concurrent aussi, voilà.
23:55Mais je dis que sur certains points, on peut avoir des intérêts convergents.
23:58Voilà, c'est tout.
23:59– Bien sûr.
24:00Alors, on l'a vu, ces tentacules européens
24:03prennent de plus en plus de place
24:04et se saisissent de plus en plus de compétences.
24:06J'aimerais à présent qu'on s'arrête un petit peu sur le cas roumain
24:09où il y a eu des élections il y a quelques semaines.
24:12Le premier tour a donné gagnant Kalin Djorgescu,
24:15un candidat qui est considéré comme souverainiste, opposé à l'OTAN.
24:19Dit pro-russe dans les médias français,
24:21mais en tous les cas, surtout opposé au soutien inconditionnel
24:25qui a été décidé par l'Union européenne en faveur de l'Ukraine.
24:30Ce premier tour a finalement été annulé, invalidé.
24:33Les élections ont été reportées à mai prochain.
24:36Quel regard portez-vous sur cette affaire ?
24:39– Je pense que l'Union européenne est en train de devenir totalitaire,
24:42c'est-à-dire absolument pas démocratique.
24:45Aujourd'hui, tous ceux qui ne pensent pas comme eux
24:48sont immédiatement accusés d'être pro-russes.
24:54Vous savez, c'est un peu une sorte de maccartisme.
24:57À l'époque, on accusait tous ceux qui n'étaient pas dans le moule
25:00d'être communistes. Aujourd'hui, ils sont pro-russes.
25:03Je vais prendre un autre exemple que la Roumanie,
25:05mais je reviendrai avant sur la Roumanie.
25:07Avant, il y a eu des élections en Géorgie
25:09où le parti Le Rêve géorgien a gagné.
25:13Et on a dit, mon Dieu, il faut refaire les élections,
25:16parce qu'il faut refaire les élections.
25:18Ma voisine, Nathalie Loiseau, je dis ma voisine
25:20parce qu'on est voisins à Paris, pardon.
25:22Ma voisine est allée même là-bas soutenir les insurgés, etc.
25:26en disant, il y a des ingérences russes, il y a des ingérences russes.
25:29Les observateurs ont vu, etc.
25:31Vous savez, les rapports de l'OSCE, la fameuse organisation
25:34qui envoie des observateurs, j'en ai été membre pendant 15 ans.
25:37Parce que je rappelle que quand j'ai été député français,
25:39il y a des députés qui sont délégués à l'OSCE,
25:42l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe,
25:45et qui participent à ces missions d'observation.
25:47En réalité, le rapport définitif sort 2-3 mois après.
25:51Le rapport définitif est sorti le 20 décembre.
25:53Avant Noël, pas grand monde l'a lu.
25:55– Bien sûr, oui.
25:56– Pas une fois, pas une fois je l'ai lu.
25:59Il y a mentionné des influences étrangères russes.
26:03Pas une fois.
26:04On dit, certains candidats disent qu'il y a eu des influences.
26:08Voilà, mais moi si je dis qu'il y a eu une influence des ovnis,
26:10ça ne veut pas dire qu'il y a eu des influences des ovnis.
26:12Voilà, il n'y a pas de preuves, il n'y a pas d'éléments, il n'y a rien.
26:14C'est uniquement des accusations.
26:16Donc aujourd'hui, dans tous ces pays,
26:19quand ce ne sont pas des candidats euro-béats qui sont élus,
26:23on explique que ce sont des influences russes.
26:25Peut-être que bientôt on expliquera que ce sont des influences chinoises
26:27ou je ne sais quoi.
26:28Voilà, et donc en réalité, d'abord, en Géorgie,
26:32où l'Union Européenne ne fait pas de l'interventionnisme,
26:35ils se conduisent, excusez-moi, comme les pays occidentaux
26:38avec les Africains au XIXe siècle.
26:40C'est-à-dire, on arrive, on donne des ordres.
26:42Ben non, les Géorgiens disent, je suis désolé, on a voté.
26:45Et en Roumanie, c'est exactement la même chose.
26:48Sauf qu'en Roumanie, là, c'est allé beaucoup plus loin
26:50parce que les Géorgiens ont résisté.
26:51Vous avez dit, l'élection a été annulée.
26:53– Mais au moins, on a résisté.
26:54– L'élection a été annulée.
26:56Je vous rappelle que d'abord, dans un premier temps,
26:58le premier tour des élections présidentielles
27:00est validé par la cour constitutionnelle roumaine.
27:04Et puis après, sur les pressions russes,
27:06non, sur les pressions européennes,
27:08vous voyez, je finis par être traumatisé comme Nathalie Loiseau,
27:11je vois des russes partout.
27:13Sur les pressions européennes, on dit, ah mais non,
27:19il y a des suspicions, des suspicions de campagne abusive de TikTok,
27:24donc une influence peut-être chinoise ou je ne sais pas quoi,
27:26et on annule ça.
27:27D'abord, c'est la première fois…
27:28– Et à la fin, on se rend compte que l'influence sur TikTok,
27:30elle a été payée par Klos Yoannis.
27:32– Elle a été payée par, oui, et puis en plus, c'est ridicule.
27:33– Par le pouvoir en place.
27:34– Elle a été payée par l'influence, le pouvoir en place,
27:36qui croyait en faire monter un numéro 3,
27:37en réalité, s'est pris les pieds dans le tapis.
27:39Et donc, en réalité, c'est un scrutin qui est totalement annulé.
27:44Imaginez qu'en France, je reprends mon exemple,
27:48demain, le premier tour, ce n'est pas un exemple pris au hasard,
27:51mettre une personnalité en tête,
27:52et surtout que les sondages du deuxième tour la donnent gagnante,
27:55et qu'on dit, ah ben non, il y a eu des influences, je ne sais pas qui,
27:59on annule le scrutin.
28:01Voilà, c'est extrêmement dangereux,
28:03et c'est un système extrêmement vicieux qui se met en place.
28:07Souvenez-vous, tout à l'heure, je vous ai dit,
28:08on a créé des commissions Logement, Défense, Santé…
28:11– Et Bouclier démocratique.
28:13– Et Bouclier démocratique, vous savez, on a l'impression
28:18qu'on est revenu à l'époque de la planification stalinienne
28:21où on crée le grand plan progressif, avec des slogans débiles
28:25qui, en général, sont suivis de rien.
28:27Le Bouclier démocratique, c'est quoi ?
28:29Ce sera probablement M. Glucksmann qui va s'en occuper.
28:32– Grand démocrate ?
28:33– Oui, c'est un grand spécialiste des ingérences.
28:35Je vous rappelle qu'on a encore trouvé, d'ailleurs,
28:37des collaborateurs socialistes du groupe où il est,
28:40qui avaient été payés dans le cadre du Qatargate récemment,
28:43et donc qui va dire, ah là, il y a des ingérences,
28:46là, il n'y a pas des ingérences.
28:47On ne sait toujours pas, d'ailleurs,
28:48comment M. Glucksmann a été payé quand il était en géorgie,
28:51je vous rappelle, avec M. Saakashvili.
28:53Mais bon, ça, ce n'est pas grave,
28:54il a été payé certainement par Mère Thérésa.
28:57Et donc…
28:58– Comme Salomé Zourabichvili, d'ailleurs.
29:00– Comme Salomé Zourabichvili, vous avez vu,
29:02qui est déjà réembauché par une fondation américaine.
29:05– Le McCain Institute, absolument.
29:07– Moi, je trouve que, franchement,
29:08Pôle emploi, il devrait faire un stage au Parlement européen
29:10et demander à tous ceux-là comment ils se recassent si vite.
29:12Mais bon, fermons la parenthèse.
29:14Non, sérieusement, cette commission est extrêmement dangereuse.
29:18Parce qu'on est en train d'en faire une sorte d'arbitre des futures élections
29:24qui va dire, attendez, cette élection est bien,
29:26cette élection n'est pas bien, etc.
29:29M. Obama soutient M. Macron, c'est très bien.
29:34M. Musk ou M. Trump soutiennent quelqu'un d'autre, c'est très mal.
29:39– Bien sûr.
29:40– Il faut arrêter, quoi.
29:41Et c'est pour ça que je dis que cette Europe me fait de plus en plus peur.
29:45– Alors justement, vous évoquiez Donald Trump et Elon Musk.
29:49Donald Trump va bientôt être investi.
29:51Il va revenir au pouvoir.
29:53Il emmène dans ses bagages Elon Musk,
29:55qui a racheté il y a peu de temps Twitter, anciennement X.
29:59Ce réseau social est souvent accusé d'être le lieu de toutes les influences
30:04et surtout l'influence russe, évidemment.
30:07Et il est ciblé particulièrement par les instances européennes.
30:10Je vous propose tout de suite de réécouter votre ancienne,
30:13non pas voisin mais commissaire européen Thierry Breton
30:16qui s'exprimait sur ce sujet.
30:18– On va prendre toutes les mesures pour s'assurer qu'ils respectent la loi.
30:21S'ils respectent la loi, s'ils ne la respectent pas, il y a des amendes.
30:24Et si jamais ils continuent à ne pas respecter,
30:26il y a également dans la loi la possibilité d'interdiction.
30:29Pour l'instant, gardons notre sang froid
30:31et faisons appliquer nos lois en Europe
30:33lorsque celles-ci risquent d'être circonvenues
30:35et qu'elles peuvent, si on ne les applique pas,
30:38conduire effectivement à des interférences.
30:41On l'a fait en Roumanie, il faudra évidemment le faire
30:43si c'est nécessaire en Allemagne.
30:44– Alors c'est intéressant de parler justement de ce scrutin allemand.
30:54Donc si ça ne leur plaît pas…
30:57– Si ça ne leur plaît pas, il faut qu'ils trouvent autre chose.
31:00Il faut qu'ils trouvent quelque chose pour remettre en cause, etc.
31:03Et puis maintenant, on est en train d'instituer l'Union européenne
31:08comme une sorte, je le répète, de puissance morale
31:11qui est quasiment au-dessus des conseils constitutionnels.
31:14Après, très franchement, on est deux jours ou trois jours
31:18après l'annonce que le camarade Thierry Breton,
31:23comme d'ailleurs l'ancienne présidente de Géorgie,
31:26a réussi à se recaser dans une entreprise, une banque américaine.
31:29C'est extraordinaire, c'est-à-dire que ces gens-là
31:31qui passent leur temps, quand ils sont à Bruxelles,
31:33à dire on lutte contre les ingérences étrangères, etc.
31:36sont les premiers à courir après
31:38pour se recaser dans des entreprises américaines.
31:40D'ailleurs, elles sont toujours américaines.
31:42Il n'y en a pas un qui s'est recasé dans une entreprise russe.
31:44Mais c'est bizarre parce que les ingérences, elles sont toujours russes.
31:47– Surtout qu'on connaît le talent de Thierry Breton
31:50pour faire fleurir une entreprise.
31:52On l'a vu chez Atos, ça a extrêmement bien marché.
31:54– Je pense que malheureusement, le contribuable français
31:56va peut-être en payer une partie.
31:58Non, il faut être sérieux deux minutes.
32:00Les ingérences étrangères, ce n'est pas un tweet ou deux tweets.
32:03Moi, je suis toujours très sceptique quand on me dit
32:05Elon Musk appelle à voter pour un tel ou un tel.
32:08Je me mets à la place du paysan de Poméranie
32:10ou de l'ouvrier de Saks.
32:14Est-ce qu'il est influencé par ce que dit Elon Musk ?
32:18Est-ce qu'un français moyen,
32:20moyen ce n'est pas péjoratif dans mon esprit,
32:22est-ce qu'un français normal serait influencé
32:26si la personne la plus riche de la planète
32:28qui vit dans un pays qui est totalement différent du nôtre
32:31nous dit je vous conseille de voter pour ça ?
32:33Je pense qu'un français, il est assez intelligent,
32:35il vote en fonction de là où il vit, de son quotidien,
32:38de la présence de ses services publics, de ses impôts,
32:41de l'immigration, de sa sécurité.
32:43Voilà, et que tout ça, ça fait du bruit,
32:45mais qu'en réalité, l'influence réelle
32:48est certainement à mon avis extrêmement faible.
32:51Je pense que le quotidien, la Provence,
32:53je prends ma région d'origine,
32:55a bien plus d'influence sur l'opinion
32:58et les votes des habitants d'une région
33:01que le tweet de M. Elon Musk ou de M. Trump.
33:04Quoi qu'il en soit, on peut considérer
33:06si c'est de l'influence de la part d'Elon Musk
33:08que quand Obama soutenait Emmanuel Macron,
33:10c'est de l'influence aussi.
33:11Bien sûr, vous avez entièrement raison.
33:13Et puis tout ça est une pantalonnade.
33:15M. Breton a gobé toutes les influences américaines
33:18pendant 5 ans au niveau de l'Union Européenne,
33:21dont la plus importante, je vous le rappelle,
33:23on n'en parle jamais.
33:24J'ai écouté dans la voiture
33:27une courte intervention de Guillaume Bigot, député,
33:30que j'aime beaucoup, qui disait
33:32mais tout le monde a oublié la première des ingérences.
33:34C'est quand même l'extraterritorialité du droit américain.
33:37C'est-à-dire que les Américains votent des lois
33:39et nous les imposent.
33:41Je répète, c'est pire que les coloniaux, que les colonies.
33:44Et on dit, ah oui, mais ils ont fait un tweet.
33:46Mais quel foutage de gueule.
33:48On est en train de se révolter sur un tout petit détail
33:55alors que sans broncher, on subit, je le répète,
33:59l'extraterritorialité du droit américain,
34:01on subit le stockage de nos données
34:03sur le cloud américain.
34:04C'est-à-dire qu'ils ont toutes les informations qu'ils veulent.
34:07– C'est-à-dire qu'Atos n'était pas prêt.
34:09– Comment ?
34:10– Atos de Thierry Breton n'était pas prêt pour faire le job.
34:12– Non, et puis je le répète, il faut être 27 pour être plus fort,
34:14mais les Suisses, tout seuls, s'y sont arrivés.
34:16Voilà, tous les Européens réunis
34:18ne sont même pas capables de faire ce que font les Suisses.
34:21Bravo à mes collègues Suisses qui vous regardent.
34:24Donc il faut arrêter sur cette Europe
34:26qui, à part faire des normes,
34:28pour le moment, n'a pas été efficace sur grand-chose.
34:31Les ingérences ont toujours existé, toujours existé.
34:34Voilà, je veux dire, depuis 1945…
34:36– Elles ne sont pas perçues dans les médias de la même façon.
34:38– Non, mais en réalité, on commence à dénoncer les ingérences
34:40quand elles ne viennent plus des États-Unis.
34:41Voilà, soyons clairs, c'est tout.
34:43Je veux dire, la France, depuis 1945, a subi des…
34:48Depuis, en réalité, depuis la fin de la Première Guerre mondiale,
34:52l'influence de la France décline
34:54et l'influence des États-Unis augmente.
34:56Déjà, si vous vous souvenez, le traité de Versailles,
34:59on fait un traité, la première chose que fait le président américain
35:02et le Parlement américain, c'est de ne pas l'appliquer,
35:05et de le remettre en cause.
35:07Et pendant qu'on était en France, en train de dire
35:09les réparations, les réparations, on ne les a jamais reçues.
35:12Et donc en réalité, aujourd'hui, notre influence décline
35:15et pour la première fois, grâce ou à cause de la mondialisation,
35:19ces influences ne viennent plus que du même endroit
35:22et là, mon Dieu, c'est un scandale.
35:24Vous savez, on va avoir l'investiture d'un nouveau président aux États-Unis,
35:30je fais partie de ceux qui ne se réjouissent pas,
35:35contrairement à certains.
35:36– Il y a une délégation du RN qui va y aller ?
35:38– Je ne sais pas, je vous dis la vérité, je ne sais pas.
35:40– Vous, vous n'allez pas y aller ?
35:41– Non, je n'irai pas, je n'irai pas,
35:43et si j'avais été invité, je n'y serais pas allé,
35:45d'abord parce que c'est l'investiture d'un président étranger,
35:48donc je considère que ça ne me regarde pas.
35:50Et puis après, si vous me demandez
35:51est-ce que je suis content au nom de l'élection de Trump,
35:53je vais vous dire oui, je préfère Trump à Biden,
35:55mais Trump reste un Américain.
35:57Pourquoi je préfère Trump à Biden ?
35:59Parce que Biden, comme très souvent les démocrates,
36:03encourage des guerres et des conflits, on ne sait jamais où ça finit.
36:07Quand je regardais les images désastreuses,
36:10et je pense à ces pauvres gens, aux États-Unis, des incendies,
36:14l'un des intervenants disait, mon Dieu, c'est des images de guerre.
36:17C'est vrai que sur le sol américain, ils n'ont pas connu beaucoup d'images de guerre
36:20puisqu'ils n'en ont pas connu depuis 1865,
36:22la fin de la guerre de sécession.
36:24Par contre, ils en ont beaucoup provoqué chez les autres.
36:26– Les gens qui ont subi les incendies, eux, ils n'avaient rien fait.
36:29– Ils n'avaient rien fait, je suis d'accord.
36:31Mais je veux dire, les États-Unis, pendant des années,
36:34ont encouragé des conflits, spécialement les démocrates.
36:36Et au moins Trump a été le premier président à ne pas créer une nouvelle guerre.
36:40Et je pense que ce sera un président qui, sincèrement, cherchera la paix.
36:45Pourquoi ? Parce que le meilleur moyen de faire du business
36:47et de l'argent pour quelqu'un qui est un businessman, c'est la paix.
36:50– Sauf pour le complexe militaro-industriel.
36:52– Sauf pour le complexe militaro-industriel, mais on a de la chance,
36:54pour le moment, il n'est pas vraiment investi là-dedans.
36:57Mais par contre, on peut faire plein d'argent ailleurs.
37:00Et donc, oui, je pense que ce sera, et je l'espère, un faiseur de paix.
37:05Par contre, je pense qu'on est parti pour une guerre commerciale
37:08avec les Américains, sans merci.
37:10Et on est en train de s'inquiéter pour le Mercosur, pour nos agriculteurs,
37:14mais je pense que ce qui nous attend est bien pire.
37:16Parce que quand le slogan, c'est « America first »,
37:19la suite, c'est « et vous après ».
37:22– « Et vous après », bien sûr.
37:23– « Et vous après », c'est la logique.
37:25Et moi, je suis un peu sceptique devant tous ces Européens
37:29qui disent « c'est génial, America first, America first ».
37:32Oui, d'accord, mais nous, on devient quoi là-dedans ?
37:35Si on devient les supplétifs, les sous-traitants des États-Unis,
37:40ce n'est pas l'ambition, à mon avis, qu'on doit avoir.
37:43Donc, bon, bonne nouvelle, on a un président qui est plus pacifique.
37:47J'espère qu'on aura très vite une paix à l'est de l'Europe.
37:50J'espère qu'on aura très vite une paix totale au Proche-Orient.
37:55Parce qu'on l'a vu, par exemple, avec les accords d'Abraham,
37:58il peut faire des choses qui durent.
38:00Mais après…
38:01– Enfin, qui n'ont pas empêché le 7 octobre.
38:03– Qui n'ont pas empêché le 7 octobre,
38:04mais qui ont au moins évité un embrassement généralisé de la zone.
38:09Je n'oublie pas quand même que des milliers de victimes civiles,
38:12des deux côtés d'ailleurs, mais quand même,
38:14en matière de civils, c'est plus d'un côté que de l'autre.
38:17Je n'oublie pas le 7 octobre, ce qui est un acte,
38:19je le répète, inadmissible, condamnable, qu'on ne peut pas oublier.
38:23Mais au moins, j'espère que Trump va essayer de trouver une solution,
38:27je n'ose pas dire définitive, mais durable dans cette région.
38:31Alors que Biden n'en a jamais fait le moindre effort.
38:34– Il semblerait d'ailleurs qu'avant même l'investiture,
38:36un cessez-le-feu a été trouvé, des accords de cessez-le-feu ont été trouvés,
38:40ils rentrent en vigueur dimanche.
38:42C'est déjà visiblement la première victoire de Donald Trump.
38:46– Oui, c'est la première victoire de Donald Trump.
38:48Les deux administrations, d'ailleurs,
38:50Trump et Biden ont travaillé ensemble, ils l'ont souligné.
38:53Trump, bien sûr, a réclamé ce succès.
38:57Bon, on avait tous entendu sa formule,
38:59s'il n'y a pas la paix, quand j'arrive, je vais déchaîner l'enfer, etc.
39:03– Avec des propos très durs à l'encontre de Netanyahou, d'ailleurs.
39:06– Avec des propos très durs à l'encontre des deux.
39:08Je pense que, de toute façon, on sait très bien que ce sont les États-Unis
39:12qui ont la clé de la paix dans cette région,
39:14avec l'Iran, avec aussi quelques autres États.
39:18Et je pense que l'arrivée de Trump a eu un effet dissuasif.
39:22Après, on verra, parce que les trêves entre Israël et le Hamas
39:27ou d'autres groupes terroristes,
39:29on en a vu beaucoup qui n'ont pas été suivis d'effet.
39:32– Y compris au Liban, à l'heure actuelle, à l'heure où nous parlons.
39:34– Oui, mais bon, est-ce que c'est l'effet Trump ?
39:37J'en sais rien, parce qu'il va arriver bientôt.
39:39On a enfin un président au Liban,
39:41on a enfin cessé le feu annoncé…
39:45– Et libération des otages, surtout.
39:47– …en Israël et d'autre part dans la bande de Gaza.
39:53Vous savez, la fameuse victoire de Foch,
39:55quand on lui demandait si c'était Foch ou Joffre, d'ailleurs,
39:59quand on lui demandait s'il avait gagné telle bataille,
40:01il disait, je ne sais pas qui l'a gagné,
40:03je ne sais pas, beaucoup de gens l'ont gagné,
40:04mais je sais qu'il aurait perdu.
40:06Et donc, en tout cas, si c'est un effet avant l'arrivée de Trump, tant mieux.
40:12Mais je le répète, je reste très prudent,
40:15parce que je pense que les États-Unis sont notre meilleur allié,
40:18quel que soit le président, mais en tout cas notre pire concurrent.
40:22Pour une fois, vous savez, j'ai ressorti les propos,
40:24c'est ma deuxième page, pour une fois,
40:26j'ai ressorti les propos de Mitterrand et de De Gaulle qui étaient d'accord.
40:30Mitterrand, quand il disait, les Américains font…
40:33la France ne sait pas, mais nous sommes en guerre avec l'Amérique,
40:36une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique,
40:39une guerre sans mort, apparemment.
40:41Et le général De Gaulle disant, quelques années avant,
40:45maintenant que l'affaire d'Algérie est réglée, c'est l'impérialisme américain,
40:48le problème est en nous, parmi nos couches dirigeantes,
40:51parmi celles des pays voisins, il est dans nos têtes.
40:53Monsieur Breton vient de nous en donner encore un exemple.
40:56– Alors, on a parlé du Proche-Orient, Thierry Mariani,
40:59j'aimerais, à présent, qu'on parle de l'autre guerre
41:01qui a encore plus d'incidence sur le continent européen et sur la France,
41:04c'est bien sûr la guerre en Ukraine.
41:06Ce que je vous propose, c'est qu'on écoute tout de suite
41:08ce que Donald Trump a déclaré en début de semaine.
41:11– Le Président Poutine veut que l'on se rencontre,
41:16il l'a même dit publiquement, et nous devons mettre fin à cette guerre.
41:19C'est un véritable carnage.
41:21Les soldats sont tués par millions.
41:23J'ai regardé hier des photos très explicites,
41:26les soldats qui sont tués, vous savez, c'est sur un terrain plat.
41:29La seule chose qui arrête une balle, c'est un corps.
41:31Je pense que les chiffres sont beaucoup plus élevés,
41:33et c'est une guerre qui n'aurait jamais dû avoir lieu
41:36si j'avais été Président, et c'est une guerre
41:38que je vais vraiment essayer d'arrêter aussi vite que possible.
41:50– Est-ce que vous êtes confiant, justement,
41:53quant à la capacité de Donald Trump de régler cet autre conflit ?
41:58– J'ai envie de lui dire oui, parce que je pense
42:00que les États-Unis ont déjà pris leurs bénéfices.
42:02Vous savez, c'est un peu comme à la bourse.
42:04Ils peuvent se retirer, maintenant ils ont pris leurs bénéfices.
42:06Regardez, l'Union européenne est désormais quasi principalement dépendante
42:11de l'énergie américaine, du gaz américain,
42:16qui a remplacé une grande partie du gaz russe.
42:19Il y a d'autres pays, certes, mais qui nous vendent
42:21à un prix prohibitif.
42:23Pour cela, notre industrie, que ce soit française,
42:26mais encore plus allemande, est en train de péricliter.
42:29Je pense qu'ils ont taillé, ils ont pris leurs bénéfices.
42:32D'autre part, les relations entre la Russie
42:35et le reste de l'Union européenne sont durablement abîmées.
42:38Malheureusement, je ne pense pas que demain,
42:40nous lèverons les sanctions sur le gaz russe,
42:43qui était proche, pas cher, et je rajoute,
42:46plus écologique que le gaz de schiste.
42:49Pour les États-Unis, c'est un businessman.
42:53Aujourd'hui, ils ont pris ou ils ont gagné tout ce qu'ils pouvaient gagner.
42:59Ensuite, vous me permettrez, quand il dit,
43:02si j'avais été président, la guerre ne serait pas arrivée.
43:06Moi, j'ai envie de rajouter, si l'Union européenne avait fait son travail,
43:09ou plutôt l'Allemagne et la France, elle ne serait pas arrivée.
43:11Je vous rappelle quand même que tout ça n'a pas commencé il y a deux ans.
43:15Tout ça a commencé en réalité depuis 2012,
43:17où il y a eu un accord de Minsk I, de Minsk II,
43:20dont la France et l'Allemagne étaient garants.
43:22Et quand on lit aussi bien les déclarations de Mme Merkel ou de M. Hollande,
43:27ils nous disent très clairement,
43:29mais cet accord, on n'a jamais pensé à le faire respecter.
43:31On n'a jamais pensé à le faire respecter.
43:33On voulait simplement que l'Ukraine puisse se reprendre
43:36pour mieux résister à l'Ukraine la fois suivante.
43:40Donc oui, bien sûr que cette guerre a été déclenchée par une attaque de la Russie.
43:44C'est évident que c'est eux qui ont attaqué.
43:46Mais eux vous répondront aussi que les traités n'ont jamais été respectés,
43:49que l'Union européenne n'a jamais rien fait pour le faire respecter.
43:52Mais aujourd'hui, ne revenons pas là-dessus, il est temps que tout ça s'arrête.
43:56Mais une fois de plus, l'Union européenne,
43:58ou plutôt les grands États européens ont montré qu'ils n'étaient pas vraiment crédibles.
44:02Une fois de plus, les États-Unis empochent de bénéfices.
44:06Une fois de plus, l'Europe est le grand perdant.
44:08– Et alors tout particulièrement en France,
44:11quel regard portez-vous sur l'attitude d'Emmanuel Macron dans cette guerre ?
44:14Parce qu'on voit bien que petit à petit, Trump arrivant,
44:18on avance vers des négociations de paix et tout le monde devrait s'en réjouir.
44:22Pour autant, Emmanuel Macron poursuit ses déclarations plutôt belliqueuses.
44:26Il échange avec Volodymyr Zelensky
44:28en laissant imaginer qu'on pourrait avoir un contingent militaire étranger
44:32qui se rende sur place après avoir participé avec le bataillon Anne de Kiev
44:37qui était formé en France, qui a visiblement pas vraiment fait ses preuves,
44:41sauf pour booster les chiffres de la désertion.
44:45Comment voyez-vous cela ?
44:47Parce qu'on pourrait peut-être, là encore,
44:49au regard de ce que vous nous avez expliqué sur la question énergétique,
44:53être un peu pragmatique et se dire qu'on pourrait préférer la paix
44:57et une forme de prospérité économique par le rétablissement du gaz.
45:02Et Emmanuel Macron semble se diriger vers le chemin strictement inverse.
45:07– Oui, je ne sais plus ce que fait Emmanuel Macron
45:09parce qu'il fait de la gaudille, un coup à gauche, un coup à droite.
45:11Un jour il explique qu'il faut peut-être envoyer des troupes sur le territoire ukrainien
45:16et le lendemain il explique devant les ambassadeurs
45:18qu'il faut quand même que Zelensky soit réaliste.
45:21Ce qui veut dire en clair, tu l'auras abandonné des territoires.
45:25Je crois que plus grand monde attire de l'importance au propos de Macron.
45:33D'abord parce qu'il ne représente plus grand-chose en France.
45:35Je crois que son meilleur ami, c'était Justin Trudeau, il devrait le suivre.
45:38Justin Trudeau au moins a eu le courage et la dignité de démissionner.
45:43Il n'a ni le courage ni la dignité, il s'accroche.
45:46Et d'autre part, aujourd'hui si la France est dans cette situation,
45:50d'abord il en est le premier responsable, accessoirement.
45:53De temps en temps il faut le répéter quand même, il est aux affaires depuis 7 ans.
45:57Et deuxièmement, aujourd'hui si la France n'est plus écoutée
46:00ou plus vraiment prise au sérieux, c'est aussi parce qu'on a un président
46:04qui n'est plus vraiment crédible, qui ne pèse pas grand-chose à Bruxelles.
46:08Regardez quand Mme van der Leyen, on l'oublie quand même,
46:10cet épisode il est ravissime, quand Mme van der Leyen dit,
46:13alors que M. Macron a renommé Thierry Breton, pour qui je n'ai pas de sympathie,
46:17mais le président de la France dit, voilà, pour moi le commissaire français,
46:21c'est Thierry Breton.
46:22Que dit Mme van der Leyen ?
46:23Elle lui dit, il serait bien que tu le changes.
46:25Voilà, Thierry Breton qui a une certaine dignité…
46:28– Et on gagne au change d'ailleurs, je crois.
46:30– Comment ?
46:31– On gagne au change.
46:33– Puisque c'est Stéphane Séjourné qui a présenté ça.
46:35– Je crois que si on veut un jour, dans les livres de grammaire,
46:37illustrer qu'est-ce que ça veut dire passer de Caribe en Sylare,
46:40on pourra dire, c'est passer de Breton à Séjourné, voilà.
46:43Mais non, en réalité, Thierry Breton démissionne,
46:47parce qu'il a compris qu'il valait mieux démissionner,
46:49il a au moins une certaine dignité, et d'autre part,
46:52on nomme Séjourné pour faire plaisir à Mme van der Leyen,
46:55le chef de l'État français.
46:57On va lui dire, Mme van der Leyen, vous êtes gentille,
46:59mais c'est moi qui choisis le responsable de la France.
47:01Voilà, et donc aujourd'hui, quand vous regardez la commission européenne,
47:04on a M. Séjourné, dont on ne parle pas beaucoup,
47:06depuis qu'il est nommé, voilà, bon, il est gentil,
47:09et par contre, aujourd'hui, les commissaires européens qui comptent,
47:12vous le voyez bien, c'est par exemple un Slovaque
47:17pour les questions commerciales, c'est un Lituanien
47:22pour les questions de défense, une Estonienne
47:27pour les questions de politique étrangère,
47:32et une Allemande pour diriger tout ça.
47:34D'ailleurs, on ne sait plus dans quel État, j'espère qu'elle est en bonne santé,
47:37parce que là aussi, on a encore une fois de plus une opacité,
47:40on a appris qu'elle était rentrée au moment où l'Europe
47:43devrait quand même se manifester, qu'elle avait eu des problèmes de santé,
47:46qu'elle avait été hospitalisée, on ne sait pas exactement ce que c'est,
47:49et tout ça aussi, manque de transparence,
47:51mais avec l'Europe et avec Mme van der Leyen, on y est habitués.
47:54Donc, je pense que Macron, aujourd'hui, porte une énorme responsabilité.
48:00Est-ce qu'il faut le destituer ? Non.
48:03Je veux dire, il faut respecter les institutions.
48:05– La destitution, ça fait partie des institutions.
48:08– Oui, oui, oui, mais je pense que, j'ai envie de dire,
48:12s'il veut au moins laisser une bonne impression dans l'histoire de France,
48:16il peut la laisser en partant, voilà qu'il a un peu de dignité.
48:19De Gaulle, qui avait quand même un délan différent,
48:22il est parti parce qu'il avait été désavoué sur un référendum
48:25qui n'était pas un acte majeur.
48:27C'était un acte majeur, c'était un référendum,
48:29l'existence de la France n'était pas, soyons honnêtes, en jeu sur cette réforme.
48:36Voilà, ça va être deux années terribles pour la France,
48:39parce qu'on n'est plus pris au sérieux à l'étranger.
48:42J'ai vu qu'il était parti au Liban pour aller saluer les nouvelles institutions.
48:48Chacun sait que ce n'était pas son candidat qui est passé.
48:52Là aussi, il essaie de se rattraper aux branches.
48:54Et quand on est débordé par les événements, on feigne d'en être l'organisateur.
48:57Mais aujourd'hui, on a un commentateur, mais on n'a pas quelqu'un qui dirige.
49:01Et c'est dramatique pour notre pays, qui n'est plus pris au sérieux
49:04au niveau de l'Europe et qui aujourd'hui suit.
49:07Donc, que valent ces paroles sur l'Ukraine et la Russie ?
49:13Il y a longtemps que les Russes ne le prennent plus au sérieux.
49:16Et les Ukrainiens ont compris que tant qu'on était prêt à payer
49:20pour alimenter la guerre et les amis de M. Zelensky, ça se fusait.
49:25Quand on voit la situation allemande, avec ces élections qui vont être convoquées,
49:30on pourrait se dire, en toute logique, qu'Emmanuel Macron
49:33aurait une opportunité incroyable de raccrocher avec la Russie
49:38et avec le gaz dans la perspective des négociations,
49:41ce que fera sans doute l'Allemagne.
49:43Mais d'abord, l'Allemagne et le sanchelier Scholz
49:45ont été les premiers à passer un coup de fil.
49:47Cet épisode où Scholz passe un coup de fil à Poutine
49:51parce que l'industrie allemande est en train de crever
49:54sous le prix de l'énergie qui est imposée par les Américains.
49:58Et les Allemands ont au moins un sens pratique.
50:01Nous, on sera les derniers à raccrocher.
50:03On sera les derniers à reprendre les relations avec la Russie.
50:06Et puis surtout, on a perdu beaucoup de crédibilité.
50:10Aujourd'hui, non seulement ils ont compris qu'on était plus fiable,
50:13mais en plus, les Russes ont compris
50:15qu'on ne comptait plus beaucoup dans l'Union européenne.
50:18Et en plus, n'oubliez pas cet épisode
50:20où il a complètement été disqualifié
50:23et que les Russes ont très mal pris
50:26au moment où cette fameuse émission
50:28Macron dans la guerre, où il n'arrive pas rasé,
50:31c'est tout juste s'il ne s'était pas lavé depuis 5 jours,
50:35pour expliquer qu'il est dans la guerre alors qu'il est à l'Élysée.
50:39Et il retransmet sur la télé française
50:42des extraits de conversations téléphoniques privées
50:47entre deux chefs d'État, lui et Poutine,
50:49en plus en coupant des extraits.
50:51Comment vous voulez prendre un tel personnage au sérieux ?
50:56Je pense que beaucoup de gens attendent,
50:59comme les Français, le prochain président.
51:01Au plus vite il arrive, au mieux ce sera.
51:03J'espère pour moi que ce sera une présidente.
51:05Je vous laisse deviner qui.
51:06Je vous remercie beaucoup Thierry Mariani
51:08d'être revenu jusque dans le samedi politique.
51:10Merci à tous de nous avoir suivis.
51:12J'espère que cette nouvelle émission vous aura plu.
51:14J'espère que vous avez déjà laissé votre petit commentaire en bas
51:17et que vous avez cliqué sur le fameux pouce en l'air.
51:19Vous savez que ça aide beaucoup le référencement
51:21et donc ça participe au succès de cette émission.
51:24Chers amis, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine
51:26pour un autre samedi politique.
51:28En attendant, portez-vous bien, à bientôt.