EUROPÉENNES - Pour certains, Emmanuel Macron semble une plus grande menace que Vladimir Poutine... Avec une guerre aux portes du continent comme toile de fond, la campagne des européennes s’est amorcée dimanche 3 mars, à Marseille, avec un premier grand meeting politique, celui de Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national et protégé de Marine Le Pen.
Devant 5.000 personnes, le candidat a dénoncé « le grand effacteur » Emmanuel Macron en Europe. « Ce que nos dirigeants et l’Union européenne ont provoqué, main dans la main, c’est le grand effacement de la France qui se traduit par le recul de la France chez elle, sur son propre sol, mais également en Europe et dans le monde », a-t-il lancé.
Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo, Le HuffPost a profité de l’occasion pour interroger les sympathisants et militants du Rassemblement national, parti ayant longtemps flirté idéologiquement, politiquement et financièrement avec la Russie, sur le contexte international particulier de ce scrutin. À notre micro, certains électeurs avouent voir en Emmanuel Macron une plus grande menace pour la France que Vladimir Poutine, alors même que ce dernier brandit le menace nucléaire.
Devant 5.000 personnes, le candidat a dénoncé « le grand effacteur » Emmanuel Macron en Europe. « Ce que nos dirigeants et l’Union européenne ont provoqué, main dans la main, c’est le grand effacement de la France qui se traduit par le recul de la France chez elle, sur son propre sol, mais également en Europe et dans le monde », a-t-il lancé.
Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo, Le HuffPost a profité de l’occasion pour interroger les sympathisants et militants du Rassemblement national, parti ayant longtemps flirté idéologiquement, politiquement et financièrement avec la Russie, sur le contexte international particulier de ce scrutin. À notre micro, certains électeurs avouent voir en Emmanuel Macron une plus grande menace pour la France que Vladimir Poutine, alors même que ce dernier brandit le menace nucléaire.
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00:00 Les Européens voteront bientôt dans l'ombre de la guerre.
00:03 Alors que l'invasion se poursuit en Ukraine,
00:05 la campagne des Européennes débute aujourd'hui à Marseille avec un premier meeting politique,
00:09 celui de Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement National,
00:12 un parti qui a longtemps flirté idéologiquement, politiquement et financièrement avec la Russie.
00:16 On a donc discuté ici de ce sujet sensible mais incontournable
00:20 alors que la guerre est aux portes de l'Europe.
00:22 Il y a une guerre aussi aux portes de l'Europe, c'est aussi un sujet européen,
00:24 est-ce que ça vous préoccupe ?
00:25 Oui, ça nous préoccupe, bien sûr.
00:27 Ça m'inquiète mais de manière assez lointaine tout de même puisque c'est pas à nos portes encore.
00:32 On doit s'y intéresser évidemment mais la priorité reste quand même ici.
00:35 C'est inquiétant parce que quand on voit Macron qui veut du coup envoyer peut-être des troupes en Ukraine.
00:42 Ça m'inquiète si Emmanuel Macron reste au pouvoir,
00:45 parce que là niveau diplomatie, Macron est un peu à la ramasse.
00:48 Bien sûr que c'est inquiétant mais je me demande si en continuant de fournir des armes à l'Ukraine,
00:56 on va peut-être pas la faire durer avec la déclaration de Macron, on sait jamais.
01:01 C'est la faute à Macron ?
01:02 Oui, parce qu'on sait que Poutine il est quand même un peu caractériel,
01:06 on sait pas ce qu'il peut faire demain.
01:08 La plus grande menace pour la France aujourd'hui c'est Vladimir Poutine ou c'est autre chose ?
01:12 Emmanuel Macron.
01:13 Emmanuel Macron parce qu'aujourd'hui il détruit un peu notre France.
01:17 Depuis des années Marine Le Pen est accusée d'acquaintance avec la Russie.
01:21 Dès son accession à la tête du parti en 2011,
01:23 elle a affirmé son admiration pour Vladimir Poutine.
01:25 Elle a ensuite soutenu l'annexion illégale de la Crimée en 2014,
01:28 emprunté des millions d'euros dans une banque russe,
01:31 obtenu le soutien de Vladimir Poutine en pleine élection présidentielle
01:35 et rejeté plusieurs fois des résolutions européennes contre la Russie.
01:38 Est-ce que ce parti, le Rassemblement National a été un peu naïf avec Poutine ?
01:42 Ils ont pas été naïfs mais à un moment donné tout le monde leur fermait la porte
01:45 et donc ils se sont rapprochés de la Russie pour essayer d'avoir des emprunts,
01:49 c'est pas normal non plus ça.
01:50 Le prêt il a été réglé, aujourd'hui on ne doit plus rien à la Russie,
01:54 on n'a aucun lien avec ça et il serait temps de tourner la page.
01:58 Vous savez, il vaut mieux être bien copain avec le plus fort tout le temps.
02:02 Le problème de l'Ukraine il est pas oublié bien sûr, c'est important,
02:05 mais à la fin de l'an vouloir déclencher une guerre avec la Russie,
02:07 je pense qu'on ne s'est pas à propos.
02:08 Faut envoyer des troupes ?
02:09 Pas du tout, faut pas envoyer nos enfants parce que c'est pas une guerre qui…
02:14 Il faut simplement que le peuple de Russie se réveille
02:18 et qu'il fasse lui-même son travail chez lui.
02:21 En fait on n'a pas été attaqué, nous à proprement parler, par la Russie,
02:25 donc aller défendre l'Ukraine sur leur terrain,
02:28 ça voudrait dire s'attaquer à la Russie
02:30 et avoir une guerre assez compliquée pour nous la France après.
02:34 Ça peut fonctionner la négociation avec Vladimir Poutine ?
02:37 Oui je pense.
02:38 Au bout d'un moment si tous les pays se mettent autour de la table,
02:40 je pense qu'il y a les moyens de lui mettre la pression.
02:43 Vladimir Poutine, je pense pas que ça soit à l'intérêt des Russes
02:46 de continuer cette guerre ad vitam aeternam.
02:48 Quand la menace nucléaire est brandie par Vladimir Poutine ?
02:50 Je ne pense pas.
02:51 C'est pas Poutine qui décidera tout seul de faire une guerre nucléaire.
02:56 Il en a certainement le pouvoir, mais il ne le fera pas.
02:59 Je ne pense pas en tout cas.
03:01 Mais je le souhaite.
03:03 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
03:06 Les médias ne sont pas exclusifs.