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Dans ce numéro du "Samedi Politique", nous recevons Thierry Mariani, député européen du Rassemblement National et ancien ministre, pour une émission riche en actualité internationale et nationale. Ensemble, nous décryptons les enjeux majeurs du moment :

Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche : Quel impact pour l’Europe et la France ?
La guerre en Ukraine : Peut-on croire aux promesses de paix de Trump ? Analyse des positions du RN et réactions de Macron.
Les tensions aux frontières de la Russie : Décryptage des situations en Géorgie et en Moldavie, avec en toile de fond, les obsessions européennes autour des ingérences russes.
Serbie et Kosovo : Thierry Mariani revient sur la situation des minorités serbes, 25 ans après les bombardements de l'OTAN.
Accords du Mercosur : Quels enjeux pour l’agriculture française et la souveraineté économique ? Quel rôle pour l’UE dans la négociation de ces accords ? La France va-t-elle pouvoir peser sur ce dossier ?
Procès des assistants parlementaires du RN : Une justice impartiale ? Réaction aux réquisitions contre Marine Le Pen.

Retrouvez l’analyse de Thierry Mariani sur ces sujets brûlants.

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Transcription
00:00:00– Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:00:15– Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver
00:00:17pour ce nouveau numéro du samedi politique.
00:00:19Aujourd'hui, on a du pain sur la planche,
00:00:21nous allons faire le tour de l'actualité judiciaire, politique,
00:00:24européenne et bien sûr internationale,
00:00:26mais avant toute chose, comme chaque semaine,
00:00:28je compte sur vous pour le succès de cette émission,
00:00:30alors pensez à m'écrire dans les commentaires au fil de l'émission,
00:00:34pensez également à relayer cette émission au maximum
00:00:36et puis bien sûr, le petit pouce en l'air pour améliorer le référencement.
00:00:39C'est parti, à tout de suite.
00:00:41– Générique
00:00:52– Et à mes côtés aujourd'hui, Thierry Mariani, bonjour monsieur.
00:00:54– Bonjour.
00:00:55– Merci beaucoup d'être avec nous,
00:00:56vous êtes député européen du Rassemblement national,
00:00:58mouvement que vous avez rejoint en 2019,
00:01:01c'est actuellement votre deuxième mandat
00:01:02puisque vous avez été réélu en 2024,
00:01:05vous avez également été ministre des Transports entre 2010 et 2012,
00:01:09c'était le gouvernement Fillon, sous la présidence donc de Nicolas Sarkozy.
00:01:13Vous avez également été député pendant plus de 20 ans
00:01:17et aussi député des Français de l'étranger,
00:01:19de la zone Europe centrale, Asie et Océanie
00:01:21et je sais que vous aimez bien préciser à chaque fois
00:01:24que c'était la Russie, mais aussi l'Ukraine.
00:01:26– Absolument, c'était une zone très écuménique
00:01:28et puis j'ai surtout été député du Vaucluse pendant 25 ans,
00:01:32c'est quand même ma région d'origine.
00:01:34– Très bien, alors on a beaucoup de choses à évoquer Thierry Mariani aujourd'hui,
00:01:37j'aimerais commencer par l'international
00:01:40et bien sûr la réélection de Donald Trump la semaine dernière,
00:01:44son administration commence à se préciser,
00:01:47on sait qu'Elon Musk fera partie de son entourage
00:01:49à l'instar de Robert Kennedy junior,
00:01:51mais il y a également un autre nom qui est apparu,
00:01:53c'est celui de Tulsi Gabbard, un transfuge dit-on démocrate
00:01:58et vous avez fait l'objet d'un rapprochement avec Tulsi Gabbard
00:02:03par le dénommé Nicolas Tenzer qu'on connaît bien sur TV Liberté
00:02:07puisqu'il avait fait grand bruit lors de la commission d'enquête
00:02:11sur les ingérences étrangères,
00:02:12il a estimé finalement que c'était un peu comme si vous étiez nommé
00:02:17directeur de la coordination des renseignements en France.
00:02:22– Oui, vous savez, moi j'ai une certaine tendresse pour Nicolas Tenzer
00:02:26parce que d'abord je pense qu'en ce moment quand même
00:02:31toutes ses idoles sont en train un peu de s'effriter,
00:02:34après c'est qui ?
00:02:34C'est quelqu'un qui a d'ailleurs une certaine constance,
00:02:37il a soutenu toutes les guerres et interventions étrangères
00:02:40de l'Occident ces derniers temps, d'ailleurs c'est révélateur,
00:02:43les deux photos de déclarations de Tulsi Gabbard qu'il met
00:02:46c'est une déclaration disons en clair Assad
00:02:49et pas un ennemi de l'Occident, ce qui est vrai,
00:02:52je suis désolé, et deuxièmement la guerre aurait peut-être
00:02:57pu être évité à la Russie si on lui avait garanti une sécurité, voilà.
00:03:01– Pour résumer, donc pro-Bashar al-Assad, pro-Poutine dans les mots de Nicolas Tenzer.
00:03:06– Oui, parce que bien sûr, si on ne diabolise pas tous ces gens-là,
00:03:10on est immédiatement traité de tout.
00:03:12Non, je pense que c'est quelqu'un qui au moins a l'avantage de la clarté,
00:03:15depuis des années il soutient toutes les interventions extérieures
00:03:17de l'Occident qui ont fini malheureusement, comme on le sait,
00:03:20avec le chaos qui existe au Moyen-Orient.
00:03:24Et puis, comme d'ailleurs M. Haddad qui aujourd'hui est ministre…
00:03:29– Benjamin Haddad.
00:03:30– Benjamin Haddad qui est aujourd'hui ministre des Affaires Européennes,
00:03:34c'est quelqu'un qui est quand même un habitué, je le rappelle,
00:03:37des fondations américaines et qui en vit, voilà.
00:03:40M. Haddad d'ailleurs c'est très transparent, il est honnête,
00:03:42il a déclaré ses revenus, il a été payé par l'Atlantic Council
00:03:45avant d'être ministre des Affaires Européennes,
00:03:49et d'ailleurs personne ne dit, ah, il y a peut-être une influence américaine.
00:03:52Et M. Tenzer est dans des fondations tantôt françaises qui vivent de subventions,
00:03:58tantôt anglo-saxonnes qui vivent aussi de fonds américains.
00:04:01Donc voilà, il relaie ce qu'on appelle les néocons,
00:04:03c'est-à-dire des gens pour qui finalement la guerre est la solution un peu à tout.
00:04:09Et donc je comprends que si, on verra si cela se réalise,
00:04:13mais si Trump mettait fin à certains conflits,
00:04:16et si Trump ne commence pas de guerre,
00:04:17puisque c'est quand même le seul président depuis la Deuxième Guerre mondiale
00:04:21au niveau des États-Unis qui n'a jamais commencé de guerre,
00:04:24je comprends qu'il soit un peu déçu en ce moment,
00:04:26donc voilà, c'est pour ça que je dis que j'ai une certaine tendresse envers lui.
00:04:29– J'aimerais quand même revenir sur ce que vous venez de dire,
00:04:31est-ce que finalement, ce qu'on entend tout le temps parler des agents russes,
00:04:34d'ailleurs on en parlera un peu plus tard dans cette émission,
00:04:37est-ce que finalement, ce que vous êtes en train de nous dire là Thierry Mariani,
00:04:40c'est que Benjamin Haddad d'une certaine façon c'est un agent américain ?
00:04:45– Pour moi, il n'y a pas des agents… il faut arrêter quoi,
00:04:48Benjamin Haddad défend des idées différentes des miennes,
00:04:50voilà, c'est ce que je dis, et après, il a le droit,
00:04:53comme j'ai le droit de défendre des idées différentes des siennes.
00:04:56– Elles peuvent être ou non liées à des intérêts étrangers,
00:05:01et là, vous semblez nous dire que c'est le cas.
00:05:02– Je dis simplement depuis toujours que l'influence la plus importante
00:05:06dans l'Union européenne, c'est l'influence américaine, voilà.
00:05:09Puis je vous rappelais qu'il y a 5 ans, quand on choisissait à l'époque
00:05:14les commissaires européens, on avait découvert que Mme Goulard,
00:05:18qui était la candidate de M. Macron pour être commissaire européen,
00:05:22elle a ensuite été refusée justement à cause de ce que je vais vous rappeler
00:05:26et remplacée par Thierry Breton, on avait découvert d'un coup
00:05:29qu'elle était salariée plus de 12 000 euros, si ma mémoire est bonne,
00:05:33et elle est bonne, par une fondation américaine,
00:05:36tout en étant député européen pendant 5 ans.
00:05:38Et là, tout le monde a dit, ah quand même, peut-être, etc.
00:05:42Moi, je suis passé, si je puis dire, au crible de la police financière.
00:05:47Si j'avais touché 1 000 euros de salaire tous les mois de la Russie,
00:05:50je pense que je serais pendu par les pieds
00:05:53et exposé en place publique depuis 5 ans, voilà.
00:05:55Mais on trouve normal que toute une série de gens
00:05:58soient salariés par des intérêts américains, voilà.
00:06:01Et c'est aujourd'hui notre meilleur allié, mais notre pire concurrent.
00:06:07Notre pire concurrent, parce que les Américains…
00:06:09J'attends pas vraiment le miracle de Trump, je vous le dis tout de suite,
00:06:11je pense que Trump va d'abord penser aux États-Unis
00:06:14bien plus qu'aux Français ou aux Européens.
00:06:17Et c'est logique, et c'est logique.
00:06:19J'en veux pas aux Américains d'être forts,
00:06:22j'en veux à l'Europe d'être lâche et à la France d'être faible, voilà.
00:06:25Et c'est ça le drame, c'est qu'il y a une époque quand même,
00:06:28la France savait se faire respecter.
00:06:30Aujourd'hui, c'est certainement pas avec Macron que cela va se redresser.
00:06:34Donc oui, dans l'Union européenne, les principales ingérences
00:06:37ou les principales interférences, influences,
00:06:41mettez le mot que vous voulez, elles sont américaines et tout le monde le sait.
00:06:45Après, moi je pense que les gens sont de bonne foi,
00:06:48comme moi aussi je suis de bonne foi,
00:06:49on a le droit de défendre des intérêts différents,
00:06:54des convictions différentes, pardon.
00:06:56Ce que je n'accepte pas, c'est que quand on défend les intérêts américains,
00:06:58on est quelqu'un de bien,
00:07:00et quand on défend des intérêts qui ne sont pas américains,
00:07:02on est forcément quelqu'un acheté, pourri, corrompu, etc.
00:07:06Enfin, lâche, un traître, vous sortez le dictionnaire des synonymes.
00:07:10Il y a une véritable, en réalité, intolérance,
00:07:14et j'allais dire même un totalitarisme de la pensée,
00:07:17qui fait que si on ne bêle pas avec Washington,
00:07:20on est immédiatement diabolisé.
00:07:23– Je rappellerai d'ailleurs à cet effet,
00:07:24je disais tout à l'heure que vous étiez membre du gouvernement Fillon,
00:07:27je crois que François Fillon, Premier ministre,
00:07:30a témoigné, notamment pour rappeler que ceux qui écoutaient
00:07:34les ministres en exercice, c'était bien les écoutes américaines.
00:07:37– Oui, et puis, je crois que François Fillon, de mémoire,
00:07:40en dehors de sa déclaration célèbre que s'il a envie de vendre des rillettes
00:07:45sur la place rouge, il ira vendre des rillettes sur la place rouge,
00:07:48ce que j'ai trouvé assez…
00:07:49– Depuis, il n'a pas vendu de rillettes sur la place rouge.
00:07:51– Non, non, non, mais il a dit très clairement que les seules influences
00:07:54qu'il avait rencontrées de manière permanente
00:07:57dans son travail de Premier ministre, c'était les influences américaines.
00:08:00Voilà, c'est tout.
00:08:00C'est notre meilleur ami, mais notre pire concurrent.
00:08:03Parce que c'est un ami féroce pour qui, en réalité,
00:08:09l'Europe doit être une sorte de supplétif permanent
00:08:13et n'est qu'une sorte de marché qui doit obéir, c'est tout.
00:08:17– Revenons à l'élection de Donald Trump.
00:08:19Pour vous, que dit la victoire de Donald Trump dans ce marasme de médias
00:08:25qui était plutôt hostile à sa réélection ?
00:08:28– Les médias étaient hostiles aux États-Unis,
00:08:31comme d'ailleurs la plupart des vedettes, etc.
00:08:34et les médias étaient grotesques en France et en Europe.
00:08:36Voilà, je veux dire, les derniers jours,
00:08:38on avait l'impression que Kamala Harris remontait
00:08:41et que tous les journalistes du service public français
00:08:44se persuadaient qu'ils allaient ouvrir le champagne le 6 au matin.
00:08:50Malheureusement, ce n'est pas ce qui est arrivé,
00:08:51parce qu'une fois de plus, cette classe a pris ses désirs pour la réalité.
00:08:54Qu'est-ce que ça dit ?
00:08:55D'abord, ça dit que, je pense que les gens ont envie qu'on remette un peu,
00:09:00j'ai presque envie de dire, l'église au milieu du village, voilà.
00:09:03Toutes ces théories woke, etc.
00:09:05où on ne passe son temps à s'occuper que d'extrêmes minorités,
00:09:10en oubliant qu'il y a des majorités.
00:09:13Tous ceux qui veulent à tout prix qu'on s'occupe de la planète entière
00:09:17sans s'occuper de ses propres voisins, de sa propre famille,
00:09:21de ses propres concitoyens.
00:09:22Les Américains ont donné une leçon d'intelligence, voilà.
00:09:27C'est-à-dire, on élit un gouvernement pour s'occuper de nous.
00:09:30Voilà, c'est peut-être un gros mot, mais je pense qu'il ne faut pas l'oublier en France, voilà.
00:09:35En Europe, on l'oublie complètement, je vous rassure.
00:09:37En Europe, on veut faire le bien sur la planète.
00:09:39Les Européens sont là, mais que pour payer.
00:09:42Et donc, pour moi, c'est la principale leçon.
00:09:45Après, je ne suis pas Américain, je n'ai pas pris partie, bien sûr, dans cette élection.
00:09:50Vous savez très bien d'où sont plutôt mes préférences,
00:09:52parce que je pense qu'avec Biden, cela continue à être une catastrophe.
00:09:56Avec Trump, je pense qu'il y a un petit espoir, voilà.
00:10:00Après, je me méfie quand même, parce que son premier mandat avait été plutôt,
00:10:04sur la scène internationale, une réussite.
00:10:07Sur la scène économique, il avait été féroce.
00:10:08Je vous rappelle qu'il n'avait pas hésité à appliquer des sanctions sur l'acier européen, etc.
00:10:14Mais il fait son job, quoi.
00:10:16Et là, pourquoi je dis que ça risque d'être différent ?
00:10:19Parce que d'abord, il a une revanche à prendre.
00:10:22Et deuxièmement, il n'est pas rééligible.
00:10:25C'est-à-dire que…
00:10:26– Donc le bilan, finalement, comptera moins.
00:10:28– Le bilan comptera moins.
00:10:30J'ai presque envie de dire, je pense qu'il va avoir envie de régler ses comptes avec certains.
00:10:35Mais aussi, peut-être, d'aller jusqu'au bout de ses idées.
00:10:39Donc on va voir, voilà.
00:10:41C'est très courageux d'avoir nommé Elon Musk.
00:10:43C'est un peu révolutionnaire.
00:10:45On va voir ce que ça va donner aussi, parce que gérer une entreprise,
00:10:48quelle qu'elle soit, même si c'est l'une des plus performantes de la planète,
00:10:52ce n'est pas comme gérer un État.
00:10:54Il y a quand même, je veux dire, dans un État,
00:10:56il y a un minimum de solidarité nationale qu'on doit avoir.
00:11:00Ce n'est pas le cas dans une entreprise.
00:11:02Donc voilà.
00:11:03Après, pour l'Europe, c'était lundi matin, le lendemain.
00:11:09Franchement, quand j'ai croisé, j'ai vu la tête de Nathalie Loiseau dans un couloir,
00:11:14et de Fabienne Keller, j'ai envie de leur donner un doliprane, quoi.
00:11:18Parce que c'était visiblement un réveil…
00:11:19– Il faut le faire maintenant, parce qu'après, il aura disparu de la France.
00:11:22– Oui, c'était vraiment un réveil difficile.
00:11:24Mais, et puis on voit que l'Europe se reprend très vite.
00:11:28Parce que l'Europe, vous savez, c'est très simple.
00:11:32C'est un peu comme dans l'armée.
00:11:33Vous savez, quand on caricaturait, quand je faisais mon service militaire,
00:11:36on disait, l'adjudant a toujours raison.
00:11:37Et s'il n'a pas raison à l'article 1,
00:11:39ben référez-vous à, il a toujours raison quand même.
00:11:42C'est un peu ça.
00:11:43L'Europe, c'est, tout ce qui se passe de bien, c'est grâce à nous.
00:11:47Et s'il y a un problème, ça veut dire qu'on a besoin de plus de pouvoir.
00:11:51Parce qu'on ne fait jamais d'erreur.
00:11:52Et donc, je trouve que l'Europe rebondit très vite.
00:11:54C'est-à-dire, c'est extrêmement dangereux.
00:11:55Depuis quelques jours, c'est-à-dire depuis la victoire de Trump,
00:11:59on nous dit, il faut plus d'Europe, plus de défense, plus de…
00:12:02Voilà, c'est-à-dire moins de France.
00:12:04C'est-à-dire, en réalité, plus d'intégration.
00:12:08C'est-à-dire, en réalité, plus de pouvoir à la Commission.
00:12:11C'est exactement ce qu'on combat.
00:12:13C'est exactement le danger qui nous menace.
00:12:16Et donc, attention, parce que l'Union européenne,
00:12:19comme elle l'avait fait avec le Covid,
00:12:22est très forte pour transformer toute crise et tous ses échecs
00:12:26en tremplin pour plus de pouvoir.
00:12:28Voilà, le Covid, je rappelle que l'Europe n'avait pas de compétence dans la santé.
00:12:33Elle n'a pas eu, à mon avis, une gestion extraordinaire,
00:12:36surtout en ce qui concerne les vaccins, la transparence sur le prix, etc.
00:12:41Mais hop, elle a cannibalisé la compétence santé.
00:12:46Et là, maintenant, vous voyez, dans cette Commission européenne,
00:12:49on a un commissaire à la défense.
00:12:52Il avait été choisi avant l'élection de Trump.
00:12:55Mais donc, on vous explique que c'est encore plus important
00:12:57d'avoir un commissaire à la défense,
00:12:59parce que si les États-Unis ne s'occupent plus de nous, on sera tout seul.
00:13:02Deux remarques, d'abord, il y a toujours l'OTAN.
00:13:05On n'est pas obligé d'avoir une armée européenne.
00:13:07On est toujours dans l'OTAN.
00:13:09Et puis, deuxièmement, moi, je veux bien qu'on m'explique…
00:13:13Au début, je veux bien que certains aient cru
00:13:15que l'armée russe allait pouvoir arriver jusqu'à Lisbonne et à Brest.
00:13:20Aujourd'hui, revenons quand même à des choses sérieuses,
00:13:23que ce soit en Ukraine ou que ce soit en Russie.
00:13:27D'ailleurs, c'est une nouvelle forme, à mon avis, de guerre.
00:13:29C'est-à-dire que c'est une guerre à la fois de haute intensité
00:13:32sur un territoire européen, mais sans mobilisation totale.
00:13:37La vie à Kiev continue.
00:13:38Il y a très peu de mobilisés, finalement, par rapport aux mobilisables.
00:13:43Et en Russie, c'est pareil.
00:13:44Et en réalité, des deux côtés,
00:13:46même si de plus en plus, les troupes sont importantes…
00:13:48– Les mobilisables n'ont pas trop envie de devenir mobilisés.
00:13:51– Ce qui est logique.
00:13:52Mais vous voyez qu'on n'est pas dans la grande guerre patriotique
00:13:58où on a mauvais mobilisés, femmes, enfants, usines, enfin tout.
00:14:03Là, on voit qu'il y a quand même une vie qui continue à côté.
00:14:06Et donc, on voit aussi que les forces russes avancent lentement.
00:14:14Et donc, laisser croire que demain, l'Europe et la France particulièrement
00:14:19pourraient se retrouver menacées jusque dans leurs frontières,
00:14:23non, je suis désolé, je ne le pense pas.
00:14:24Et depuis le début, je dis que dans cette guerre…
00:14:26Et d'ailleurs, c'était la déclaration que M. Tenzer trouve condamnable.
00:14:31Mme Tsitsigabar disait tout simplement,
00:14:33si on avait garanti à la Russie la sécurité de ses frontières
00:14:37et une sorte de neutralité de l'Ukraine,
00:14:41eh bien, on n'en serait pas là et on aurait évité une guerre.
00:14:43Alors, au sujet de l'Ukraine, justement,
00:14:45je vous propose à présent d'écouter notre président de la République,
00:14:48Emmanuel Macron, lorsqu'il était à côté de Marc Routteux,
00:14:50le nouveau secrétaire général de l'OTAN.
00:14:52Il parlait justement de l'Ukraine.
00:14:54Pour la sécurité de nos citoyens, il nous faut une Ukraine forte,
00:14:59une Europe forte et une alliance forte.
00:15:01Et au fond, ce triptyque est notre agenda collectif
00:15:05pour les mois et les années qui viennent.
00:15:06Une Ukraine forte d'abord, cela veut dire que le soutien
00:15:10à ce pays agressé par la Russie demeure une priorité absolue.
00:15:14Le déploiement récent de Nord-Coréens sur la ligne de front
00:15:17est une escalade grave et nous continuerons de plaider
00:15:20pour que l'OTAN et ses alliés apportent tout leur soutien
00:15:25à l'armée ukrainienne, aussi longtemps qu'il le faudra.
00:15:35Qu'est-ce que vous pensez de ces déclarations ?
00:15:38Je pense qu'on a besoin d'une France forte,
00:15:40d'une France en sécurité.
00:15:41Je le répète, pour moi, l'Ukraine, ce n'est pas ma guerre.
00:15:44Et je pense qu'on n'est pas du tout menacé par cette guerre,
00:15:47même si tout le monde veut nous entraîner, nous expliquer que quasiment,
00:15:52on nous a expliqué que notre avenir se jouait à Donetsk,
00:15:56dans toutes les communes, quand on en apprend les noms pour certaines.
00:16:01Non, je suis désolé, pour moi, ce qu'il faut faire,
00:16:05c'est refaire une architecture de sécurité telle qu'elle existait
00:16:08avant l'effondrement de l'URSS.
00:16:10Je ne suis pas du tout un nostalgique, attention, de l'effondrement de l'URSS.
00:16:13Mais on avait ce qu'on appelait les accords d'Helsinki,
00:16:16qui ont garanti que la guerre froide reste froide, en Europe.
00:16:21Et aujourd'hui, on a quoi ?
00:16:22On a un pays qui s'appelle la Russie,
00:16:24qui en a assez de voir l'OTAN avancer vers lui.
00:16:27Les États-Unis, à juste titre, avaient fait un ultimatum à l'URSS
00:16:32quand l'URSS avait installé des fusées à Cuba,
00:16:35en disant je ne peux pas accepter d'avoir des ogives nucléaires
00:16:38si près de mon territoire qu'ils me menacent.
00:16:40On peut peut-être comprendre que d'autres pays aient les mêmes préoccupations.
00:16:44Donc il faut une grande négociation aujourd'hui,
00:16:46où à mon avis, tout ça a de fortes chances de finir par une zone tampon neutre
00:16:51entre l'OTAN et la Russie.
00:16:54Et peut-être que la neutralité de ce pays, qui pourrait être l'Ukraine,
00:16:59fera qu'ils seront tout aussi heureux et vivront peut-être bien plus en paix
00:17:03que si on veut les transformer en champs de bataille.
00:17:05Parce qu'aujourd'hui, une Ukraine forte, une Ukraine qui continue la guerre,
00:17:09c'est très confortable de dire ça quand on est en France ou à l'Élysée.
00:17:13Pendant ce temps, il y a des hommes, il y a des femmes qui se font tuer des deux côtés.
00:17:17Et ça dure depuis plus de deux ans.
00:17:21– Alors justement, qu'on comprenne bien,
00:17:22parce que toutes ces déclarations sont tout à fait frappées du bon sens
00:17:27et de bonnes intentions, j'allais dire Thierry Mariani,
00:17:29mais pour autant, concrètement, comment ça se manifeste ?
00:17:32Est-ce que ça veut dire qu'il faut quand même prodiguer une certaine aide à l'Ukraine ?
00:17:36Une aide en termes humanitaires, en termes financiers, en termes d'armes ?
00:17:41Comment voyez-vous les choses ?
00:17:43– Comment ça se manifeste ?
00:17:44Écoutez, à Bruxelles… – Comment ça devrait se manifester ?
00:17:47– Comment ça se manifeste ?
00:17:48Non, la réalité, c'est qu'à Bruxelles,
00:17:51c'est open bar pour toutes les demandes de Zelensky.
00:17:54Il était là il y a dix jours, juste avant l'élection américaine.
00:17:57Je crois qu'il revient la semaine prochaine.
00:17:59Ou alors il est en vidéo, puisqu'on reçoit des faire-part.
00:18:03On est tous convoqués pour aller voir monsieur Zelensky en vidéo,
00:18:07qui va nous adresser sa parole.
00:18:09Mais surtout, les milliards coulent à flot.
00:18:12Les milliards coulent à flot.
00:18:13Et pour la première fois, il y a trois semaines, on a voté 35 milliards,
00:18:19qui sont, paraît-il, garantis sur des avoirs russes.
00:18:23Mais en réalité, tous les juristes vous expliquent que ça ne marchera pas.
00:18:25Donc à la sortie, c'est nous qui paierons.
00:18:28Les 35 milliards qui doivent servir, c'est très important.
00:18:32Au départ, ça devait servir simplement au fonctionnement de l'État.
00:18:36Je vous invite à regarder un de mes vieux tweets,
00:18:38où on avait une audition du commissaire européen qui demandait ces 35 milliards.
00:18:43C'était monsieur Dombrovski, qui est un balte,
00:18:45et qui disait oui, mais alors ça, ça servira à faire fonctionner
00:18:48l'État ukrainien jusqu'à la fin de l'année.
00:18:51Mais déjà, pour l'année prochaine, on nous disait qu'il manquait 20 milliards.
00:18:54Il en manque déjà 40.
00:18:56C'est-à-dire, en clair, on demande aux Français, à l'heure actuelle,
00:18:59de payer pour les Ukrainiens,
00:19:01mais on leur demande de baisser les services publics en France.
00:19:04Il faut toujours savoir, je le répète,
00:19:06j'ai repris les chiffres, c'est les seuls que j'ai sous mes yeux,
00:19:10que l'Europe, ce n'est pas de l'argent magique.
00:19:12Mme van der Leyen, elle ne fait pas tourner la planche à billets.
00:19:14Mme van der Leyen, excusez-moi, elle prend l'argent dans les États.
00:19:18C'est logique.
00:19:20Jusqu'à présent, l'Union européenne,
00:19:24en 2023, la France donnait 18,5% de toutes les dépenses européennes,
00:19:30pour faire simple.
00:19:31L'Allemagne, 23.
00:19:3218 et 23, ça veut dire que ces deux pays faisaient à eux seuls
00:19:3641% des dotations de l'Union européenne, des dotations.
00:19:43On nous annonce, dans le plan qui se terminera en 2027,
00:19:47que désormais, on n'est plus à 18,5%, mais on va passer à 20,84%.
00:19:51Et que l'Allemagne passera à un 27,67%.
00:19:56C'est-à-dire qu'à nous deux,
00:19:58on va donner 48% du budget de l'Union européenne.
00:20:02Par exemple, c'est bien beau, on a un commissaire à la Défense,
00:20:05on a une eau qui représente un pays, la Lituanie,
00:20:09qui donne 0,56% du budget européen.
00:20:12On a une eau représentant la politique étrangère, qui est l'Etonne,
00:20:17qui donne 0,31% à l'Union européenne.
00:20:21Il faut quand même le dire aux contribuables français.
00:20:23On donne beaucoup d'argent.
00:20:24– Mais ça, c'est réalité de quoi ?
00:20:25Parce que j'ai envie de vous dire, je sais ce que les gens vous diraient,
00:20:27et je vais le faire, parce que comme ça,
00:20:29on ne me reprochera pas d'être trop gentil avec vous.
00:20:32Concrètement, c'est les traités européens qui prévoient ça.
00:20:35Les traités européens, le magistral traité européen,
00:20:39c'est le traité de Lisbonne, c'est Nicolas Sarkozy, pas de bol.
00:20:42Vous étiez dans son gouvernement.
00:20:43– Oui, sauf que, vous avez raison, mais les traités européens,
00:20:47après, quand on les applique, ils dépendent aussi de la volonté
00:20:50d'un État de se faire respecter.
00:20:51Aujourd'hui, soyons clairs, Macron n'a aucun poids à Bruxelles, aucun.
00:20:55On va le voir d'ailleurs pour le Mercosur, on en parlera peut-être tout à l'heure.
00:20:58Et donc, en réalité, à un moment, les États doivent rappeler des limites.
00:21:04Par exemple, moi j'attendais d'un chef d'État français qui dise,
00:21:09attendez, un commissaire à la Défense,
00:21:11mais la Défense, ce n'est pas de la compétence européenne.
00:21:15Donc, pourquoi nommer un commissaire à la Défense ?
00:21:17Et on sait très bien que quand on crée, si je puis dire,
00:21:19c'est un peu comme dans l'administration française,
00:21:21un service, on crée les dépenses.
00:21:23Donc, il est évident que désormais, l'Union européenne
00:21:25va vouloir s'occuper de la Défense,
00:21:27c'est-à-dire de moins en moins de compétences pour la France.
00:21:31Et on se retrouve aspiré dans une sorte de spirale
00:21:36où le rêve de tous ces gens-là, c'est quoi ?
00:21:39C'est qu'à la sortie, on soit une sorte de province de Bruxelles
00:21:43gérée par la Commission européenne, voilà.
00:21:45La Défense, ce n'est pas neutre.
00:21:47Déjà, grâce au Covid ou à cause du Covid, ils avaient pris la santé.
00:21:52Mais Mme van der Leyen veut s'occuper de tout.
00:21:54Je rappelle quand même que dans son discours d'investiture,
00:21:58il y a quelques semaines, c'était en juillet,
00:22:00elle a dit dans mes grands projets, il faut s'occuper du logement.
00:22:04Alors là, je me suis dit, attends, c'est bien,
00:22:07mais le logement, ce n'est pas dans la compétence européenne.
00:22:11Et puis, c'est très vicieux l'Union européenne.
00:22:13Je pèse mes mots, c'est vicieux.
00:22:15Parce qu'en réalité, à chaque fois, on a des textes qui semblent intéressants,
00:22:20mais qui ne sont pas du tout dans les compétences européennes.
00:22:24Je prends un exemple très délicat.
00:22:27On a reproché à certains de ne pas avoir voté un texte qui définissait le viol.
00:22:34Mais excusez-moi, la justice, ce n'est pas dans la compétence européenne.
00:22:37Alors vous allez dire, ah oui, bien sûr, il faut réprimer le viol,
00:22:40on est tous d'accord, mais on n'a pas besoin de l'Union européenne
00:22:44pour nous expliquer ce que c'est qu'un viol.
00:22:46Mais on commence à donner une définition juridique à l'Europe,
00:22:50et puis après, on commence à lui…
00:22:52À partir du moment où c'est eux qui ont mis une définition juridique,
00:22:55ils définissent les peines, ils définissent les conditions,
00:22:57et on n'en finit plus.
00:22:59Et l'Europe nous a complètement mangés.
00:23:01Au plus je connais l'Europe, au plus ça me fait peur.
00:23:04– Alors il faut en sortir ?
00:23:05– Je crois qu'on ne peut pas en sortir, soyons clairs.
00:23:07On ne peut pas en sortir, je sais très bien que certains vont me dire,
00:23:10mon Dieu, on ne peut pas en sortir,
00:23:12d'abord parce qu'on est dans une situation catastrophique en termes économiques.
00:23:15Donc je pense que la seule solution, c'est derrière des personnes…
00:23:17– Que je comprenne bien, on ne peut pas en sortir,
00:23:20parce qu'on est dans une situation économique au niveau national, inquiétante.
00:23:24Et donc l'Europe nous permet de maintenir la tête hors de l'eau ?
00:23:27– S'il n'y avait pas l'économie allemande,
00:23:30et s'il n'y avait que l'économie française avec les dettes françaises,
00:23:35je pense qu'aujourd'hui les taux d'emprunt auxquels on se finance
00:23:39seraient bien sûr bien plus élevés.
00:23:41C'est une vérité tragique, mais j'ai presque envie de vous dire,
00:23:45jusqu'à présent l'Allemagne était en bonne santé,
00:23:47j'ai bien dit jusqu'à présent puisque c'est en train de plonger.
00:23:50Mais la rigueur allemande, la rigueur de certains pays nordiques
00:23:55ou des Pays-Bas protégeait l'insouciance française.
00:24:00Et donc aujourd'hui, je pense qu'on n'a pas du tout les moyens d'en sortir.
00:24:03– Pas l'insouciance des gouvernements français, pas de l'insouciance des gouvernements,
00:24:08– Oui, on est bien d'accord, depuis 1974, vous connaissez comme moi,
00:24:12depuis 1974, elle est en déficit.
00:24:16Et les dernières années de Macron ont été apocalyptiques.
00:24:18– Plus de demi-milliard d'euros.
00:24:20– 100 milliards en 10 mois, et personne ne sait comment on a fait ça,
00:24:23c'est quand même extraordinaire qu'on perd 100 milliards en 10 mois.
00:24:25– À commencer par votre ancien collègue Bruno Le Maire.
00:24:28– Oui, c'était mon ancien collègue,
00:24:31je n'étais pas au gouvernement avec lui, je crois, il était déjà sorti.
00:24:33– C'est dommage, sans doute qu'il aurait pu vous faire profiter de ses lumières.
00:24:36– Écoutez, maintenant il fait profiter de ses lumières une école de commerce à Lausanne,
00:24:39ça m'inquiète pour l'éducation suisse.
00:24:41Mais, non, voilà, vous allez me dire qu'est-ce qu'on peut en faire,
00:24:46parce qu'à M. Mariani vous dites, c'est une catastrophe l'Union européenne,
00:24:50et d'un autre côté vous dites, on ne peut pas en sortir.
00:24:52On ne peut pas en sortir, je pense par contre qu'il faut redresser l'Union européenne
00:24:56et la remettre dans une politique de bon sens.
00:24:59C'est ce que défendent des gens comme Orban, pour le moment on est minoritaire.
00:25:03On monte chaque fois, on est désormais le troisième groupe,
00:25:06je vous rappelle qu'au Parlement européen, le groupe que préside Jordane Bardella
00:25:10est largement devant le groupe de Mme Ayé où se retrouvent les macronistes,
00:25:15on est désormais le troisième.
00:25:16– Ayé, c'est, Mme Ayé, comme vous dites,
00:25:18c'est la candidate d'Emmanuel Macron pour les européennes,
00:25:21parce que tout le monde ne le sait pas, elle a pas brillé pour…
00:25:25– C'était la candidate d'Emmanuel Macron,
00:25:26et c'est celle qui préside le groupe où se retrouvent les députés d'Emmanuel Macron,
00:25:29ce qu'on appelle le groupe Renu, le groupe Renaissance, voilà où on part.
00:25:32Mais donc aujourd'hui on est le troisième groupe,
00:25:33et c'est vrai que sur plein de votes désormais on fait la balance,
00:25:36et que progressivement la droite traditionnelle est obligée de tenir compte de nous.
00:25:41Hier on avait un vote par exemple qui touchait la déforestation par exemple,
00:25:46avec toute une série d'excès,
00:25:48et bien toute une série d'amendements positifs sont passés grâce à nos voix.
00:25:53– Je vous interromps, pardon Thierry Mariani.
00:25:56– Une dernière phrase, je pense que les peuples vont se réveiller
00:25:58quand ils vont réaliser ce que ça coûte,
00:26:00c'est-à-dire que de plus en plus on va expliquer aux Français
00:26:03qu'il faut qu'ils se tairent la ceinture
00:26:04parce qu'il y a eu une très mauvaise gestion dans le passé,
00:26:06mais qu'il faut qu'ils financent à eux seuls un cinquième des 27 pays
00:26:10et bientôt des 32 ou 33 pays, là les gens ne marcheront plus,
00:26:14c'est pareil pour les Allemands.
00:26:16– Vous parliez des votes justement au Parlement européen, Thierry Mariani,
00:26:19vous évoquiez tout à l'heure ce fameux budget offert à l'Ukraine,
00:26:22sollicité par Volodymyr Zelensky, le 22 octobre dernier il y a eu ce fameux vote,
00:26:27vous vous êtes opposé à fournir ce budget à l'Ukraine,
00:26:31le reste du groupe du Rassemblement national, en revanche, s'est abstenu.
00:26:34– Et tous les autres ont voté pour.
00:26:36– Et tous les autres ont voté pour, d'accord, très bien.
00:26:38Et quelle est la ligne du parti,
00:26:39quelle est la ligne du Rassemblement national quant à cette aide à l'Ukraine ?
00:26:42On a l'impression que c'est un peu compliqué,
00:26:46vous finalement vous donnez des gages dans un sens,
00:26:48le reste du groupe donne des gages dans l'autre, comment ça se passe ?
00:26:50– Il n'y a pas de répartition de rôle entre les good boys et les bad boys.
00:26:53– C'est vous qui l'aurez échappé alors ?
00:26:54– Non, non, pas du tout, attendez, d'abord quand on est dans un parti politique,
00:26:58on peut avoir par moment des idées divergentes, voilà, il y a le socle,
00:27:03le socle du Rassemblement national c'est quoi ?
00:27:05C'est faire en sorte que la France retrouve un certain nombre de valeurs
00:27:11et retrouve un rôle et donc on lutte contre l'immigration,
00:27:13on est tous d'accord, on lutte pour plus de sécurité,
00:27:15on est tous d'accord, on lutte par exemple pour qu'il y ait moins d'empiétement
00:27:19de l'Union européenne dans les compétences, on est tous d'accord.
00:27:22Après, chacun a son histoire, chacun a ses expériences,
00:27:27moi je suis plutôt en fin de carrière alors que d'autres sont plutôt en début de carrière,
00:27:29voilà, je ne les blâme pas et ils ont la gentillesse de ne pas me blâmer,
00:27:33voilà, je n'ai pas la même opinion que certains sur ce sujet,
00:27:36c'est d'ailleurs, sur le reste je suis d'accord en général, voilà,
00:27:39mais quand vous adhérez dans un parti politique,
00:27:42je suis persuadé que vous, vous n'êtes pas forcément d'accord
00:27:44avec 100% des personnes de la rédaction de TV Liberté,
00:27:47mais vous partagez l'essentiel des convictions ensemble, voilà,
00:27:50donc oui, j'ai voté contre et je ne le regrette pas,
00:27:53je n'ai jamais voté un texte sur les sanctions d'ailleurs je crois,
00:27:56et je pense que malheureusement, l'histoire risque de me donner raison.
00:28:01– Et alors justement, si vous deviez résumer cette ligne,
00:28:04j'allais dire directrice tronc commun du RN et de vous de fait,
00:28:08sur la question ukrainienne, c'est quoi, c'est la paix ?
00:28:11– C'est d'abord la recherche de la paix,
00:28:13Marine Le Pen a toujours été très claire là-dessus,
00:28:16vous savez, c'est extraordinaire, dans ce Parlement européen,
00:28:18même quand il y a des amendements qui disent,
00:28:22il ne faut pas oublier de tenter les négociations pacifiques,
00:28:28la majorité des députés votent contre,
00:28:30pour moi c'est un truc de malade, ils votent contre,
00:28:33même si quelqu'un dit, on peut peut-être essayer de trouver une solution pacifique,
00:28:35ah non, surtout pas contre.
00:28:37– On l'a vu pendant les initiatives de Victor Orban d'ailleurs.
00:28:39– Bien sûr, on l'a vu pendant les initiatives de Victor Orban
00:28:41et puis chacun sait maintenant qu'à un moment,
00:28:44si M. Johnson ne s'en était pas mêlé,
00:28:47Boris Johnson, il y aurait la paix en ce moment,
00:28:49puisqu'il y avait un accord qui avait été trouvé
00:28:51quelques mois après le début de cette guerre entre les Ukrainiens et les Russes.
00:28:54Non, mais aujourd'hui, quel est notre socle ?
00:28:57C'est un, privilégier la paix et la discussion,
00:29:00deux, pas de livraison d'armes pour frapper le territoire russe,
00:29:05mais donner les moyens à l'Ukraine de se défendre sur son propre territoire,
00:29:11voilà la ligne du parti.
00:29:13– Et donc le Donbass, c'est dans quel territoire ?
00:29:15– C'est une bonne question, vous en avez une autre ?
00:29:18– Je préférais d'abord que vous répondiez à celle-là.
00:29:21– Non, non, la Crimée, c'est dans le territoire russe,
00:29:23ça a été dit et assumé.
00:29:25Le Donbass, c'était un territoire ukrainien,
00:29:30je rappelle quand même que,
00:29:31mais c'est en 30 secondes, on ne fera pas l'historique,
00:29:33que depuis 2012, à partir du moment où,
00:29:35sous la pression de certains influences extérieures,
00:29:41l'Ukraine s'est engagée dans une sorte de politique de stigmatisation
00:29:45de ce qui était, on va appeler, la communauté d'origine russe,
00:29:49elle est certainement de moins en moins ukrainienne.
00:29:53– On va poursuivre un peu plus loin que l'Ukraine,
00:29:55si vous voulez bien, Thierry Mariani, en Géorgie,
00:29:57on a voté le 26 octobre dernier, c'est le parti,
00:30:00le rêve géorgien qui est arrivé en tête,
00:30:02mais ces élections, depuis, sont contestées,
00:30:04notamment par la présidente, Salome Zourabichvili.
00:30:07Le président du Conseil européen a estimé également
00:30:10qu'il y avait des soupçons tout à fait probables de fraude
00:30:14et, devinez, d'ingérences russes en toile de fond.
00:30:17Que pensez-vous, vous, de cette situation ?
00:30:19– Je suis intervenu plusieurs fois au Parlement européen là-dessus.
00:30:21Il faut savoir que la Fondation Soros, c'est ses chiffres,
00:30:23vous les trouvez sur internet, de 1999 à 2019,
00:30:32a dépensé plus de 80 millions d'activités sur la Géorgie,
00:30:39c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'influence extérieure.
00:30:41Voilà, deux déclarations dès ces derniers jours.
00:30:43Le 9 novembre, c'est-à-dire quelques jours après l'élection,
00:30:46l'ambassadeur allemand qui fait une déclaration en Géorgie
00:30:49et qui dit le 9 novembre, c'est le jour où le mur de Berlin a chuté,
00:30:52c'est un bon moment pour commencer une révolution pacifique.
00:30:55Ou, il y a trois jours, le président de la Commission des affaires suédoises
00:30:58qui va à la télé et qui dit aux Géorgiens,
00:31:00il faut que vous sortiez dans la rue, il faut que vous manifestiez,
00:31:02faites un second Maïdan.
00:31:03– Ça tombe bien parce que je vous propose tout de suite
00:31:05d'écouter quelques manifestants pro-européens, justement,
00:31:08et ce sont des images de l'agence France Presse.
00:31:11– Nous n'avons jamais voulu de la Russie,
00:31:13nous n'en voulons pas aujourd'hui et nous n'en voudrons jamais.
00:31:17Malheureusement, le moment est venu pour nous
00:31:19de le démontrer symboliquement à nouveau.
00:31:21Je suis certaine que le 26 octobre,
00:31:24nous démontrerons notre volonté en tant qu'État démocratique
00:31:27en nous rendant pacifiquement aux urnes.
00:31:32– La voie européenne n'est pas seulement un défi moderne pour la Géorgie,
00:31:35c'est notre défi historique et un objectif depuis 20 siècles maintenant.
00:31:41Nous devons reprendre le chemin de l'Histoire
00:31:43car notre place culturelle et politique est en Europe
00:31:46et seul le gouvernement actuel crée des obstacles sur cette voie.
00:31:53– Les prochaines élections sont très importantes,
00:31:55elles constituent une sorte de référendum.
00:31:57Le rassemblement d'aujourd'hui est un jour d'unité et de soutien
00:32:01et je suis très heureuse de voir autant de personnes animées
00:32:04d'un esprit européen dans les rues.
00:32:11– Je vous pose la question franchement, c'est quoi ça pour vous Thierry Mariani,
00:32:14le début d'une révolution de couleur ?
00:32:16– Non mais attendez, dans tous ces pays, tout le monde est pro-européen.
00:32:20Pourquoi ? Parce qu'être pro-européen, ça veut dire toucher les subventions.
00:32:23Soyons clairs, j'étais en Serbie, sont pro-européens.
00:32:27Et en Géorgie, il n'y a pas de parti pro-russe comme ça a été présenté.
00:32:31– Le rêve géorgien n'est pas pro-russe ?
00:32:32– Non, le rêve géorgien n'est pas un parti pro-russe.
00:32:34Il suffit de regarder ces déclarations, je vous rappelle qu'il n'y a pas de parti
00:32:37géorgien n'est pas un parti pro-russe, il suffit de regarder ces déclarations.
00:32:40Je vous rappelle que la Russie occupe depuis 2008, en gros, 20% du territoire géorgien.
00:32:45– Une affaire sur laquelle Sarkozy était intervenu d'ailleurs.
00:32:49– Il avait arrêté la catastrophe, puisqu'en réalité l'Union européenne
00:32:52avait poussé M. Saakashvili à jouer les fiers à bras.
00:32:57Et puis le jour où M. Saakashvili s'est retrouvé face à l'armée russe,
00:33:00il s'est retrouvé tout seul et ça a fini, comme on le sait,
00:33:0220% du territoire occupé par la Russie aujourd'hui.
00:33:05Donc c'est ridicule, sauf que…
00:33:08Comment ça se passe en Géorgie ? C'est un bon exemple.
00:33:11J'étais il y a un an et demi avec une délégation du Parlement européen.
00:33:14Le Parlement européen arrive avec des députés, M. Macalister,
00:33:17président de la Commission de la Défense, M. Galler, allemand,
00:33:20qui est toujours un va-t'en-guerre, et il dit,
00:33:22vous devez appliquer les sanctions, vous ne les appliquez pas.
00:33:25Et là, vous avez les géorgiens qui disent deux choses.
00:33:30On n'oublie pas qu'ils nous occupent, mais vous voyez la position de la Géorgie,
00:33:337 ou 8 millions d'habitants.
00:33:35On est coincé entre la Turquie et notre voisin qui est la Russie.
00:33:40On a une forte immigration dans ce pays qui nous ramène de l'argent.
00:33:44Notre principal partenaire commercial, c'est la Russie.
00:33:48Et la dernière fois que vous nous avez poussé un peu contre la Russie,
00:33:51on a été seul, on a été seul.
00:33:53Heureusement que Nicolas Sarkozy est allé, je suis désolé,
00:33:56il faut quand même reconnaître, s'il n'avait pas été là,
00:33:58je pense que la quasi-totalité de l'Ukraine aurait été occupée.
00:34:01– De la Géorgie. – De la Géorgie, pardon.
00:34:03– Amusons-le tous. – De la Géorgie, de la Géorgie.
00:34:07Donc, il faut toujours regarder les cartes et la géographie.
00:34:10Regardez où est la Géorgie, regardez où est la Russie,
00:34:13regardez où est l'Europe.
00:34:14Il n'y a même pas de lien territorial, il faudrait traverser la mer Noire.
00:34:18Oui, la mer Noire.
00:34:21Et donc, en réalité, les géorgiens, j'ai envie de vous dire,
00:34:26il y a une Europe façon urbaine,
00:34:29c'est-à-dire c'est le parti qui a gagné les élections,
00:34:31Georgian Dream, et il y a une Europe façon van der Leyen.
00:34:35Georgian Dream dit quoi ?
00:34:36Il dit qu'on veut être européen,
00:34:38mais aussi on veut faire attention à ce qu'on fait
00:34:40et on ne va pas, pour faire plaisir à trois personnes à Bruxelles,
00:34:44rentrer en conflit avec la Russie parce qu'on est tout petits à côté.
00:34:49Et les autres qui disent,
00:34:50oui mais on sera soutenu par l'Europe, on sera soutenu par l'Europe.
00:34:53Mais en réalité, tous, ils rêvent,
00:34:56pourquoi ils rêvent tous de rentrer dans l'Europe ?
00:34:58Ce n'est pas pour partager nos valeurs,
00:34:59c'est pour être financés par l'Europe.
00:35:01Voilà, il faut arrêter d'être idiot,
00:35:03parce que les mêmes qui veulent partager nos valeurs,
00:35:06neuf fois sur dix, ils ne veulent pas de gay pride chez eux.
00:35:08Voilà, et donc en réalité, quand vous discutez avec eux,
00:35:13ils vous disent, ah bah oui, mais c'est l'Europe qui va nous financer.
00:35:16Et on revient à la case précédente, si vous le permettez,
00:35:19chère Madame Blaise, qui va financer l'Europe ?
00:35:21Eh bien un cinquième, c'est les Français.
00:35:22C'est-à-dire qu'on n'a plus de fric pour nos hôpitaux,
00:35:24on n'a plus de fric pour nos écoles,
00:35:26mais on va financer bientôt la Bosnie-Herzégovine, la Géorgie,
00:35:30et puis je ne vais pas vous faire la liste,
00:35:32puisque dans la liste des pays d'attente, il doit y en avoir huit ou neuf,
00:35:36puisque le rêve de l'Union Européenne,
00:35:37c'est d'intégrer dans ce mandat ces huit ou neuf pays,
00:35:40dont l'Ukraine, qui serait un gros morceau,
00:35:44j'espère qu'on s'y opposera,
00:35:46et voilà pourquoi tous ces pays sont européens.
00:35:50Et donc, la présentation à Bruxelles,
00:35:53comme d'habitude entre les pro-russes ou les anti-russes est grotesque.
00:35:59Voilà, ils sont tous anti-russes.
00:36:01Sauf qu'il y en a qui sont réalistes et il y en a d'autres qui ne sont pas réalistes.
00:36:04Et il y en a, je le répète, quand M. Orban va saluer la victoire du clan du rêve géorgien,
00:36:11c'est tout simplement parce que c'est un parti qui,
00:36:15oui, de culture européenne, c'est très net, il n'y a pas de soucis,
00:36:20mais qui a le sens des réalités,
00:36:23et qui n'a pas envie d'emboîter le pas dans des sanctions stupides à l'Union européenne,
00:36:28parce que ce serait, encore plus que nous, une victime de ces sanctions.
00:36:32– Vous feriez la même analyse pour le cas de la Moldavie,
00:36:34où, pareillement, un vote a eu lieu, alors là, ça s'est inversé,
00:36:37c'est une petite victoire pro-européenne, mais là aussi…
00:36:40– Non, non, ce n'est pas une victoire européenne,
00:36:42et là, il n'y a pas eu de bourrage dur.
00:36:43Attendez, il faut rappeler les chiffres, chacun de vous peut les vérifier.
00:36:48La Moldavie, c'est un cas très spécial,
00:36:49c'est l'un des Etats les plus pauvres de l'Europe.
00:36:53En réalité, en Moldavie, quand vous y allez, je suis allé souvent,
00:36:58vous apercevez que la quasi-totalité des villages en dehors de la capitale,
00:37:01vous avez ou des vieux ou des gamins.
00:37:03Pourquoi ? Parce que les hommes travaillent en Russie,
00:37:06très souvent, ou dans l'Europe, mais la plupart, c'est en Russie,
00:37:10et les femmes, beaucoup travaillent en Italie.
00:37:13Vous savez, en Italie, toutes les familles qui gardent leurs aînés,
00:37:18leurs parents chez eux et qui ne les mettent pas dans les maisons de retraite,
00:37:20contrairement à la France, ont une sorte,
00:37:22ce n'est pas péjoratif, de bonnes Moldaves, qui s'occupent des parents, etc.
00:37:27Et donc, en réalité, quel a été le vote en Moldavie ?
00:37:30C'est très intéressant, car 54% des Moldaves de Moldavie ont dit non, non.
00:37:38Et le score a changé uniquement grâce aux Moldaves de l'étranger.
00:37:43– Pour arriver à 50,45%.
00:37:46– Oui, mais là, ils n'ont pas truqué les urnes,
00:37:48ils ont simplement empêché les gens de voter.
00:37:50Quel est le pays où il y a plus de votants de Moldave à l'étranger ?
00:37:54– La Russie. – Bravo.
00:37:55300 000, ce n'est pas moi qui le dis,
00:37:57c'est le ministère des Affaires étrangères Moldave.
00:37:59Dans la précédente élection, il y avait 49 bureaux de vote
00:38:03pour que les Moldaves en Russie puissent voter.
00:38:06La Russie, je ne vais pas vous rappeler la géographie,
00:38:0849 bureaux, déjà, ça veut dire que certains sont très très très très loin.
00:38:12Eh bien là, on a ouvert deux bureaux, deux bureaux.
00:38:15Et en plus, on a envoyé 10 000 bulletins, voilà.
00:38:19Donc forcément, il n'y a pas de triche.
00:38:21On a simplement, vous voyez, si je veux empêcher,
00:38:24si je voulais que le parti socialiste baisse,
00:38:27eh bien j'ouvre un bureau de vote dans le 20e arrondissement pour le…
00:38:31Voilà, je suis sûr que les votes socialistes, ils baissent, puisque c'est une…
00:38:34Voilà, et quand vous voyez ces manifestations,
00:38:36je reviens à la Géorgie, comme à la Moldavie d'ailleurs,
00:38:39en réalité, les grandes villes ne représentent pas tous les pays.
00:38:42Voilà, s'il y avait un vote à Paris, on l'a vu aux Européennes.
00:38:46Qui est arrivé en tête aux Européennes à Paris ?
00:38:48La liste de M.… – Glucksmann.
00:38:50– Bravo, la liste de M. Glucksmann.
00:38:52Est-ce que M. Glucksmann est majoritaire dans le pays ?
00:38:54Ben non, voilà, parce que les capitales aujourd'hui
00:38:58ont dans tous les pays un niveau de vie supérieur, une mentalité supérieure.
00:39:03Eh bien, la mentalité à Tbilisi, capitale de la Géorgie,
00:39:07la mentalité… – Que M. Glucksmann connaît bien.
00:39:08– Que M. Glucksmann connaît bien.
00:39:10La mentalité à Chichinau, vous avez vu, je le dis à la Roumaine,
00:39:13je n'ai pas dit Kichinev à la Russe,
00:39:15eh bien, c'est supérieur au niveau de vie des campagnes.
00:39:21Et donc forcément, quand vous allez là faire des reportages,
00:39:24les gens, même le chien, j'ai vu qu'il avait effectivement le drapeau géorgien.
00:39:28Mais ça ne reflète pas le pays, voilà.
00:39:30Et enfin, dernière remarque, cette Europe est de plus en plus totalitaire.
00:39:33C'est-à-dire que quand on ne vote pas ce qu'elle veut, forcément vous trichez.
00:39:36Alors un, vous trichez, deux, vous avez des ingérences étrangères.
00:39:40Il y a eu une mission d'observation européenne pour cette élection.
00:39:45La plupart des observateurs ont dit que oui,
00:39:48effectivement, il y avait eu des irrégularités dans certains bureaux,
00:39:52mais que ce n'était pas de nature, dans leur importance, à changer le scrutin.
00:39:55Voilà.
00:39:57– J'aimerais qu'on parle rapidement d'un pays qui est encore plus proche de nous,
00:40:00un pays sur lequel vous avez une des rares personnalités politiques à intervenir,
00:40:04c'est la Serbie, et particulièrement au sujet de la minorité serbe du Kosovo.
00:40:10Nous sommes à peu près 25 ans après les bombardements de l'OTAN sur Belgrade.
00:40:14Aujourd'hui, quel état des lieux faites-vous de cette zone ?
00:40:18– C'est l'illustration, une fois de plus, du double standard européen.
00:40:23C'est-à-dire qu'on a des valeurs et on prend des engagements,
00:40:25mais soyons sérieux, on les respecte à la tête du client.
00:40:28En réalité, l'Union européenne, et les Français ne sont pas pour rien,
00:40:33je rappellerai quand même le rôle sinistre de M. Kouchner dans cette affaire,
00:40:38les Européens veulent à tout prix…
00:40:40– Quel rôle de M. Kouchner ?
00:40:42– Sur le Kosovo et sur cette guerre.
00:40:45Je veux dire, il faisait partie de ceux qui, à un moment, ont de toute évidence poussé
00:40:49à ce qu'il y ait une partie de la Serbie qui soit séparée
00:40:53pour essayer de faire un État indépendant, en l'occurrence le Kosovo.
00:40:57Et donc, ça fait maintenant le compromis de Bruxelles,
00:41:03ce qu'on appelle les accords de Bruxelles qui règlent un peu tout ça,
00:41:06doit avoir 12 ans ou 13 ans, et on s'aperçoit qu'il n'est absolument pas respecté.
00:41:10Que disait ce compromis ?
00:41:11Il disait qu'effectivement, pour faire la paix,
00:41:13il y avait une région qui avait une certaine autonomie,
00:41:16ce n'était pas un État, qui était le Kosovo,
00:41:19et que dans cette région, les minorités serbes,
00:41:23alors qu'il y a une majorité albanaise, personne ne le conteste,
00:41:26devaient pouvoir y vivre.
00:41:29Or, qu'est-ce qui se passe depuis le début de l'année ?
00:41:32C'est-à-dire que, comme toute l'attention de la planète,
00:41:35enfin de l'Europe, est polarisée sur l'Ukraine et sur le Moyen-Orient,
00:41:38M. Kurti, Albin Kurti, qui est le chef du gouvernement du Kosovo,
00:41:42fait une politique de nettoyage ethnique.
00:41:46Il n'y a pas de meurtre de masse, que les choses soient sérieuses,
00:41:50mais on fait tout pour les pousser à partir.
00:41:53Premier exemple, par exemple, alors que le dinar serbe,
00:41:56puisqu'on est officiellement sur un territoire serbe, avait cours,
00:42:00eh bien, du jour au lendemain, le gouvernement du Kosovo,
00:42:04de la province du Kosovo, l'a supprimé.
00:42:06C'est-à-dire que si vous êtes retraité,
00:42:07vous devez faire des centaines de kilomètres pour aller toucher votre retraite.
00:42:12Et donc, forcément, petit à petit, vous avez envie de partir.
00:42:15Deuxièmement, dans les communes où il y a une minorité serbe,
00:42:18la police devait être recrutée aussi parmi les serbes,
00:42:22une sorte de quota, voilà.
00:42:24Eh bien, maintenant, on ne recrute plus que des Albanais.
00:42:28Deuxièmement, toute une série de violences de cette police
00:42:32qui ont été faites avec certains serbes qui sont faits tirer dessus.
00:42:36Je le répète, tout ce qui se passe est inadmissible.
00:42:40Mais quand je parle de nettoyage ethnique, c'est un nettoyage par dissuasion.
00:42:44Voilà, on fait tout pour que vous partiez.
00:42:46– On les chasse.
00:42:47– Oui, on les chasse.
00:42:48Et ça marche, puisqu'il y a déjà 15% des 120 000 serbes
00:42:51qui sont partis l'année dernière.
00:42:53Et donc, en réalité, si on laisse faire ça,
00:42:55eh bien, on nous expliquera dans 4-5 ans
00:42:58que ce territoire est essentiellement albanais,
00:43:01qu'il est évident qu'il doit y avoir l'indépendance,
00:43:04qu'il n'y a plus aucune minorité,
00:43:05et que finalement, ils peuvent aussi rentrer
00:43:09en tant qu'État indépendant dans l'Union européenne.
00:43:11Voilà, et donc, le problème de Bruxelles, c'est quoi ?
00:43:16C'est d'abord que Mme van der Leyen a annoncé il y a quelques mois,
00:43:20c'était en octobre, donc c'est très récent,
00:43:22qu'on redonnait 820 millions à Pristina, au Kosovo.
00:43:28Et d'autre part, on les laisse faire ce qu'ils veulent.
00:43:31Voilà, je ne suis pas contre qu'on les aide,
00:43:35puisque, paraît-il, on l'avait promis,
00:43:37mais au moins qu'eux respectent leur engagement.
00:43:40Or, ils ne respectent rien.
00:43:42Bien sûr, ils ne respectent rien, on tourne les yeux ailleurs
00:43:45et on laisse cette minorité serbe se faire mettre dehors.
00:43:51Et là aussi, pourquoi ?
00:43:52Ben, disons les choses clairement,
00:43:53parce que la Serbie est le seul gouvernement dans cette zone
00:43:57qui n'est pas euro-idolâtre.
00:44:00Les Serbes sont un peu presque comme les Géorgiens,
00:44:04j'ai envie de vous dire, de la majorité.
00:44:06Comment ?
00:44:06Avec Alexander Vudjic.
00:44:08Avec Alexander Vudjic, c'est des gens, c'est-à-dire, qui sont pratiques.
00:44:11Voilà, ils sont européens, de toute évidence,
00:44:13mais au sens de la civilisation européenne,
00:44:15de la culture européenne, etc.
00:44:17Sauf que, bon, c'est des Slaves.
00:44:18Déjà, ça commence mal pour Bruxelles.
00:44:20Deuxièmement, ils ont eux aussi refusé d'appliquer des sanctions,
00:44:24parce qu'il faut remarquer que dans leurs principaux partenaires,
00:44:28il y a la Russie, qui ne voit pas pourquoi ils appliqueraient ces sanctions.
00:44:33Le résultat aujourd'hui, il est très clair,
00:44:34c'est que l'économie serbe ne se porte pas si mal,
00:44:37parce que je crois que c'est l'endroit où l'énergie est la moins chère
00:44:41en Europe géographique.
00:44:42Parce que forcément, ils continuent de s'approvisionner
00:44:45là où il y a ces moins chers.
00:44:46– Voilà, et donc, ce qui est lamentable,
00:44:50c'est qu'on accepte que les Albanais
00:44:55poussent à partir de manière plus ou moins violente,
00:45:02par moment violente, par moment dissuasive.
00:45:04En clair, on emmerde la vie des gens, à force, ils partent.
00:45:08Et on ne dit rien.
00:45:09On ne dit rien, alors que l'Union européenne,
00:45:11qui garantissait ses accords, normalement,
00:45:13devait garantir que la minorité serbe
00:45:16pourrait continuer à vivre chez eux,
00:45:20c'est-à-dire au Kosovo.
00:45:25– On va évoquer à présent, Thierry Mariani,
00:45:27rapidement la question du Mercosur,
00:45:29puisqu'elle est capitale pour les économies,
00:45:32et tout particulièrement l'économie française,
00:45:33où l'agriculture survit encore péniblement.
00:45:37Cela, justement, la perspective de ces accords du Mercosur
00:45:41provoque une nouvelle vague de colère chez les agriculteurs.
00:45:45Ces accords doivent être discutés à partir de lundi prochain,
00:45:48lors du G20, au Brésil.
00:45:50Ils seront ensuite au Parlement européen.
00:45:54Est-ce que pour vous, c'est un danger, ces accords ?
00:45:56– Oui, bien sûr, et puis c'est une bonne illustration
00:45:58de la manière dont se passe le Parlement européen.
00:46:00Je suis dans la fameuse commission INTA, International Trade,
00:46:03c'est-à-dire celle qui gère le commerce international,
00:46:06et donc devant laquelle doivent passer tous ces traités.
00:46:10On n'en sait rien.
00:46:12C'est-à-dire que, quand j'ai dit on n'en sait rien,
00:46:13je mens un tout petit peu,
00:46:14puisqu'en réalité on sait enfin quelque chose depuis cette semaine.
00:46:17C'est-à-dire que la commission est venue enfin nous dire,
00:46:20voilà où on en est dans les négociations.
00:46:22Jusqu'à présent, on savait qu'il y avait des négociations,
00:46:24on avait quelques brides parce qu'il y avait des fuites,
00:46:26mais aucune information officielle,
00:46:28comme on le doit normalement à un Parlement.
00:46:31En réalité, est-ce qu'on peut accepter ces accords ?
00:46:33La réponse est non,
00:46:35parce que ces accords sont toujours sur le même modèle.
00:46:38C'est-à-dire qu'on sacrifie l'agriculture,
00:46:42l'agriculture en général européenne,
00:46:44mais qui est la principale agriculture française,
00:46:47au profit de l'industrie,
00:46:48qui est la principale industrie en Europe,
00:46:50allemande, bravo.
00:46:51Et donc en réalité,
00:46:53c'est une sorte de marché où il y a un grand bénéficiaire,
00:46:55qui est toujours l'Allemagne,
00:46:56et un perdant très souvent,
00:46:59pas toujours, il faut être honnête,
00:47:00très souvent, qui est l'agriculture.
00:47:03Et donc…
00:47:04Parce que pardon, on ne l'a peut-être pas précisé,
00:47:06je me permets de le faire,
00:47:08l'accord consisterait essentiellement
00:47:10en la suppression de 90% des droits de douane
00:47:13entre les deux blocs,
00:47:14donc l'UE et le Mercosur.
00:47:16Le Mercosur, c'est le Brésil, l'Argentine,
00:47:18le Paraguay, le Uruguay,
00:47:19et la Bolivie depuis peu de temps,
00:47:21depuis 2023, je crois.
00:47:24Et évidemment, ces pays produisent essentiellement
00:47:27du riz, du sucre, de la viande,
00:47:29et nous, on fournirait donc,
00:47:30enfin nous, l'Allemagne, essentiellement des voitures.
00:47:33– Des voitures, des produits chimiques,
00:47:35des produits, et voilà.
00:47:36Oui, c'est un peu ça.
00:47:37Alors, comme toujours, c'est très sournois,
00:47:39c'est-à-dire qu'on nous dit qu'il y a des quotas tout petits.
00:47:41Et c'est vrai qu'au début, il y a des quotas tout petits.
00:47:43Mais après, si vous regardez la page 67,
00:47:46écrit en tout petit et jamais traduit,
00:47:49vous apercevez que tous ces quotas sont révisables.
00:47:51Et les tout petits quotas du début deviennent
00:47:55des volumes qui, à la sortie,
00:47:58changent complètement les règles du marché.
00:47:59Je vous rappelle qu'en ce moment,
00:48:01on a déjà, notre agriculture souffre
00:48:04de la concurrence de l'agriculture ukrainienne
00:48:06sur de nombreux pays,
00:48:07puisqu'on a levé les barrières douanières,
00:48:09enfin, il n'y a plus aucune taxe.
00:48:11Et on a mis des quotas, mais qui, à chaque fois, sont dépassés.
00:48:14Et enfin, aucune précaution phytosanitaire n'est garantie.
00:48:19Voilà.
00:48:20Alors qu'on emmerde les agriculteurs français.
00:48:22– Alors typiquement, là justement,
00:48:23on a vu que dans la viande brésilienne,
00:48:25on était incapable de garantir
00:48:27qu'il n'y avait pas d'hormones de croissance,
00:48:29alors que c'est totalement interdit,
00:48:30aussi bien dans l'Union européenne que en France.
00:48:32– Bien sûr, et puis ensuite,
00:48:35il faut savoir qu'on contrôle de moins en moins les marchandises.
00:48:37Au port du Havre, quand j'étais ministre,
00:48:40et depuis, ça ne s'est pas amélioré, je pense,
00:48:43il y avait un vrai du faux,
00:48:44vous savez, la fameuse émission de France Info qui débusque les mensonges,
00:48:49parce que je crois que j'avais dit,
00:48:50il y a sur 5 000 conteneurs,
00:48:53on en contrôle 6 en moyenne.
00:48:55Sur 5 000, l'essentiel du commerce aujourd'hui se fait par conteneurs.
00:48:58Sur 5 000 conteneurs, on en ouvre 6.
00:49:01Le reste, on contrôle des papiers.
00:49:03Et techniquement, on ne peut plus faire autrement.
00:49:04– Donc c'est déclaratif.
00:49:05– Donc c'est déclaratif.
00:49:06Et dans ces pays-là, très souvent, excusez-moi,
00:49:08on a une administration corrompue.
00:49:11Il y a toute une série de pays
00:49:13où malheureusement les fonctionnaires sont encore plus mal payés qu'en France,
00:49:16où je vous offre un document où il y a marqué
00:49:19que vous êtes ce que vous voulez
00:49:21du moment que vous me donnez un billet au bon moment.
00:49:24Donc on sait très bien que ces contrôles sont souvent très aléatoires,
00:49:28même si l'Union européenne essaye d'en contrôler quelques-uns,
00:49:30mais elle contrôle très peu.
00:49:31Et donc surtout, qu'est-ce qui est grave ?
00:49:33Eh bien, on s'aperçoit qu'aujourd'hui, on est dans une immense comédie.
00:49:39Et je pense qu'il faut dire la vérité aux Français.
00:49:41Sur les traités commerciaux, on ne contrôle quasiment plus rien
00:49:46parce que tous ces traités sont faits à la majorité qualifiée.
00:49:50Or, aujourd'hui, il y a quelques pays qui sont contre le Mercosur.
00:49:55L'Autriche, par exemple, de mémoire.
00:49:58– L'Irlande, je crois.
00:50:00– L'Irlande, mais bon, c'est très minime.
00:50:02C'est très minime, il y a 25 pays.
00:50:02– Et la France, bien sûr.
00:50:03– Et la France, oui, bien sûr, bien sûr.
00:50:06Mais quand Macron nous explique que jamais il ne signera, jamais il ne fera,
00:50:11je vous rappelle que le CETA est passé sans notre accord.
00:50:14Et donc, il y a une sorte de comédie et de somptueuse hypocrisie
00:50:19où la plupart des politiques ne disent pas tout simplement
00:50:22on a perdu cette compétence.
00:50:24Ouvrez les yeux.
00:50:25Parce que l'Europe, petit à petit, je reviens au début de l'émission, grignote.
00:50:29– Ce que vous êtes en train de dire Thierry Mariani,
00:50:30c'est concrètement votre avis de député européen du RN
00:50:34au moment du vote sur le Mercosur, en fait, tout le monde s'en fiche.
00:50:37– Non, notre avis de député tout court, tout le monde s'en fiche.
00:50:40Pourquoi ?
00:50:41Parce qu'en réalité, là, ce sera une décision prise au niveau
00:50:45du Conseil européen et de la Commission qui sera approuvée par les députés
00:50:49parce que la majorité, je le répète, des pays soutiennent cet accord.
00:50:53Qu'est-ce que c'est une majorité qualifiée ?
00:50:54Je le rappelle, c'est un quota, je crois qu'il faut 65% de la population
00:50:59et un peu plus de la majorité des pays, etc.
00:51:03Mais s'il y a 4-5 pays qui tapent du poing sur la table en disant
00:51:06non, on n'en veut pas, eh bien, ils sont minoritaires.
00:51:09Alors que quand il y a la règle de l'unanimité…
00:51:12– Vous dites que c'est la Commission européenne aussi ?
00:51:14Dans la Commission européenne, il y a aussi des commissaires européens.
00:51:16On sait qu'on peut se flatter désormais d'avoir parmi la Commission européenne
00:51:20Stéphane Séjourné, qui va faire valoir les intérêts de la France,
00:51:23je n'en doute pas.
00:51:24– C'est le 1er avril, j'espère.
00:51:26Non, non, parce que bon, je sais que…
00:51:29Oui, enfin, c'est pas pris au sérieux.
00:51:31Déjà, Thierry Breton existait, je n'étais pas d'accord avec lui,
00:51:34mais il avait une personnalité.
00:51:35Séjourné, je pense que c'est transparent.
00:51:37Je veux dire, c'est un gentil garçon, voilà.
00:51:39Mais je ne suis pas persuadé qu'on ait besoin de gentils garçons
00:51:42pour être des commissaires européens.
00:51:44On a besoin de gens qui défendent les intérêts de la France.
00:51:45– C'est sûr que Thierry Breton n'était pas un gentil garçon.
00:51:47– Il avait une personnalité, je respectais.
00:51:49C'est-à-dire qu'il avait une personnalité,
00:51:50je n'étais pas du tout d'accord avec lui,
00:51:52mais il savait se faire écouter des autres commissaires.
00:51:55Je ne suis pas persuadé que Stéphane Séjourné
00:51:56sache se faire écouter des autres commissaires, voilà.
00:51:59Et je pense qu'on a quasiment plus d'avocats à Bruxelles.
00:52:03Il a fait une prestation, puisque les auditions au Parlement européen
00:52:07ont été effectuées cette semaine.
00:52:10Très franchement, j'avais l'impression de réentendre Macron
00:52:12au début de son mandat.
00:52:14C'est-à-dire que tout ce qu'il a dit, c'était beau, mais c'était beau.
00:52:17Beau et creux, et que finalement, ça ne débouchera sur rien, voilà.
00:52:20Quand vous l'écoutez, il a un programme extraordinaire,
00:52:23puisque je vous rappelle quand même qu'il va être commissaire
00:52:25à la prospérité économique, voilà.
00:52:27C'est quand même extraordinaire, parce que c'est quand même
00:52:30l'un des disciples de Macron qui aura ruiné la France comme jamais,
00:52:34qui est aujourd'hui chargé de la prospérité économique au niveau européen.
00:52:38Je m'inquiète surtout quand les États-Unis prennent Trump dans le gouvernement.
00:52:41– Il aurait pu être aussi à la francophonie, cela dit.
00:52:43– Il aurait pu être n'importe où, mais voilà.
00:52:46À mon avis, ce ne sera pas une réussite.
00:52:49Pour en finir sur le Mercosur, il faut bien que les Français comprennent
00:52:53que les traités de libre-échange sont désormais de la compétence
00:52:57uniquement européenne, et donc se décident à la majorité qualifiée.
00:53:02On peut se rouler par terre, Macron peut s'immoler par le feu,
00:53:06on peut faire toutes les déclarations qu'on veut.
00:53:08Malheureusement, on est minoritaire, voilà.
00:53:11Alors après, vous me direz, il y avait des chefs d'État
00:53:14qui ont su se faire respecter à une époque.
00:53:16– J'espère pour vous, parce que sinon, là encore,
00:53:18il va falloir en conclure qu'il faut sortir de l'Union européenne.
00:53:20– Non, il y a un moment aussi où, quand c'est vraiment un intérêt primordial,
00:53:25vous pouvez tout à fait bloquer les dossiers à la majorité, absolu,
00:53:29en disant, écoutez, moi je vous bloque parce que je veux
00:53:32que vous me teniez compte de ma position sur ce dossier.
00:53:35Je me permets de signaler un truc que tout le monde a oublié.
00:53:37À un moment, les sanctions sur le Belarus ont été bloquées par Chypre.
00:53:41Tout le monde s'est demandé pourquoi.
00:53:42Parce que Chypre en a profité pour bloquer un dossier
00:53:46où il fallait l'unanimité, en disant, peut-être que vous pouvez vous occuper de moi,
00:53:50parce que je suis toujours occupé par les Turcs depuis 1974
00:53:54sur une partie de mon territoire.
00:53:56Donc, à l'Union européenne, c'est donnant, donnant.
00:54:00Est-ce qu'on a les moyens de s'opposer si on isole ce dossier ?
00:54:03La réponse, c'est non.
00:54:04Mais si on décide d'en faire, j'allais dire,
00:54:08la pierre angulaire de notre politique pendant quelques mois,
00:54:13eh bien, on peut bloquer plein d'autres dossiers
00:54:15où on obligera les autres pays européens à tenir compte de nos positions.
00:54:19Est-ce que Macron le fera ?
00:54:20Je suis persuadé que non.
00:54:22– On ouvre le tout dernier dossier rapidement de cette émission, Thierry Mariani.
00:54:26L'actualité en France, c'est bien entendu le procès du Rassemblement national,
00:54:31le procès dit des assistants parlementaires.
00:54:34Marine Le Pen s'est rendue à plusieurs audiences de ce procès.
00:54:39Le parquet a fait ses réquisitions, réquisitions très lourdes contre Marine Le Pen.
00:54:44Cinq ans de prison, dont deux de prison ferme aménageable, trop aimable,
00:54:48300 000 euros d'amende, cinq ans d'inéligibilité contre Marine Le Pen.
00:54:52Et les 24 prévenus risquent aussi l'inéligibilité,
00:54:56y compris ceux qui n'ont jamais, d'ailleurs,
00:54:58sollicité de mandat populaire.
00:55:00Avant de vous donner la parole, Thierry Mariani,
00:55:01je vous propose qu'on écoute tout de suite Marine Le Pen.
00:55:03Je note que le parquet est extrêmement outrancier dans ses réclamations.
00:55:08Je pense, encore une fois, à une des parties qui démontre
00:55:13une volonté du parquet qui est celle, en réalité, de me priver,
00:55:17et même de priver les Français, disons, de la capacité de voter pour qui ils souhaitent.
00:55:23La seule chose qui intéresse le parquet, c'était Marine Le Pen.
00:55:25Marine Le Pen, pour pouvoir demander, encore une fois,
00:55:30son exclusion de la vie politique, avec exécution provisoire,
00:55:33et puis le rassemblement national pour pouvoir ruiner le parti.
00:55:44Que pensez-vous de cette affaire, de ce traitement,
00:55:46et puis, effectivement, de la conclusion de Marine Le Pen ?
00:55:48C'est vrai que ça met en péril sa candidature pour 2027.
00:55:52Je pense qu'elle a, en tout cas, entièrement raison sur un point,
00:55:55c'est qu'il y a quand même un traitement spécial dans ce procès.
00:55:58Pour le moment, soyons clairs, un, ce ne sont que des réquisitions,
00:56:01c'est-à-dire qu'elle est toujours présumée innocente.
00:56:04La sanction sera énoncée en février ou mars.
00:56:09Puisque maintenant, les avocats de la défense vont commencer leur boulot,
00:56:12et après, la décision des juges sera prononcée.
00:56:15Donc, c'est uniquement des réquisitions.
00:56:17Deuxièmement, il faut le répéter sans cesse,
00:56:20il n'y a pas un euro d'enrichissement personnel.
00:56:23Personne ne s'est mis de l'argent dans la poche.
00:56:25Et deuxièmement, il n'y a aucun emploi fictif.
00:56:28C'est des gens qui travaillaient dans la politique, quoi qu'il arrive.
00:56:30Simplement, au Parlement européen, on a une conception qui est très spéciale.
00:56:36On considère que tout le monde est au service d'une institution.
00:56:38Et que la politique, à la limite,
00:56:40elle est là simplement pour être au service de l'institution.
00:56:43J'ai été député français, j'ai été député européen,
00:56:46et j'ai été assistant parlementaire français.
00:56:48C'est très révélateur.
00:56:49Quand vous embauchez un assistant parlementaire au Parlement français,
00:56:52c'est vous qui signez le contrat.
00:56:53Au Parlement européen, c'est le Parlement qui signe le contrat.
00:56:56C'est-à-dire que je demande gentiment au Parlement européen
00:56:58de mettre à ma disposition tel assistant.
00:57:00– Mais depuis quand c'est comme ça ? – Toujours, toujours.
00:57:02– Ça devrait mettre la puce à l'oreille.
00:57:03Ça montre qu'il doit travailler pour le Parlement européen.
00:57:05– Oui, mais on n'a pas la même conception de la politique.
00:57:07Quand on est assistant parlementaire, on est au service d'un député.
00:57:11Je l'ai été.
00:57:12Et si ce député, excusez-moi, défend des idées politiques,
00:57:16on les défend aussi.
00:57:17Là, j'avais quelques notes que m'avait préparées mon équipe
00:57:21pour les débats de ce week-end.
00:57:23Il y a des questions dans ces notes-là qui sont purement européennes.
00:57:27Vous en avez évoqué toute une série.
00:57:28Et puis, il y a des questions qui sont purement nationales.
00:57:30Qu'est-ce qu'il fait ? Il faut que je les vide la moitié du temps
00:57:32parce qu'il travaille en partie sur les positions nationales.
00:57:35Je trouve ces réquisitions excessives.
00:57:38Je trouve que c'est complètement du jamais-vu
00:57:41des peines de cette envergure-là et en plus collective.
00:57:43Vous l'avez dit, il y a même des gens qui n'ont jamais été élus
00:57:46qu'on interdit d'être élus alors qu'ils n'ont jamais été candidats.
00:57:49Tout le monde est sanctionné.
00:57:51Une phrase extrêmement quand même hallucinante prononcée par le juge,
00:57:56c'est vos confrères de France Info, ils ne nous aiment pas beaucoup,
00:57:59disant, ah oui, mais je n'ai aucun élément concret,
00:58:02je ne sais plus, mais ça a été repris dans toute la presse,
00:58:03mais ça me ferait mal que vous soyez acquittés
00:58:07ou je ne sais plus quels sont exactement les propos.
00:58:08Ça signifie quoi ?
00:58:10Ça signifie que le juge arrive avec un préjugé évident, évident.
00:58:14Et vous savez, ça m'a rappelé ce fameux épisode
00:58:19où j'étais d'ailleurs sur le mur, le mur des cons,
00:58:22où en réalité on mettait côte à côte tous ceux qui voulaient
00:58:25une justice un peu plus ferme et des pères de victimes,
00:58:28un parent de victime d'une jeune femme qui avait été assassinée.
00:58:31Le père d'Anne-Laurent Schmitz.
00:58:32Voilà, bravo, parce que finalement c'était des emmerdeurs
00:58:35parce qu'ils ne laissaient pas les juges appliquer leur idéologie.
00:58:39Il y a un vrai problème, il y a des juges qui font magnifiquement leur boulot,
00:58:42il y a des juges qui règlent des comptes
00:58:44et là on a vraiment l'impression qu'il y a une sorte de contrat sur Marine Le Pen.
00:58:47Elle a tout mon soutien et je le répète, il n'y a aucun enrichissement personnel.
00:58:53Il y a quelques mois, je lisais une décision qui concernait un syndicat, la CGT,
00:58:58où ils s'en sont mis plein les poches les responsables,
00:59:00pas au niveau national, dans une branche.
00:59:02Et en réalité, les peines sont toujours quasiment négligeables.
00:59:07Et là, alors qu'il n'y a aucun détournement d'argent,
00:59:10aucun enrichissement personnel, vous savez,
00:59:12par moment j'ai l'impression qu'il y avait un contrat sur elle.
00:59:15– Alors à l'inverse, moi je vais me faire l'avocat du diable,
00:59:17encore une fois Thierry Mahiani, le 5 février 2024,
00:59:20c'est l'UDF et le MoDem qui sont condamnés à des amendes.
00:59:23Les cinq députés européens qui ont été concernés ont également eu des amendes,
00:59:26des peines de sursis, d'inéligibilité avec sursis.
00:59:29Ce n'est pas vraiment un parti d'opposition le MoDem.
00:59:32Donc on ne peut pas taxer la justice d'avoir fait un procès politique
00:59:35à l'encontre du MoDem.
00:59:36Les sommes qui étaient en cause, c'était 293 000 euros.
00:59:39Le préjudice qui est attribué, encore une fois attribué,
00:59:42on n'a pas la preuve, le procès est en cours.
00:59:45Au RN, c'est 7 millions d'euros.
00:59:47Donc finalement, on ne voit pas d'incohérence totale.
00:59:49– Si, moi je vois une cohérence, une ligne,
00:59:51c'est que je ne suis pas au MoDem et je ne suis pas à l'FI, je suis au RN.
00:59:55Mais les trois ont exactement le même problème
00:59:58avec la conception de l'Union européenne
01:00:00de qu'est-ce que c'est qu'un assistant parlementaire.
01:00:03Je le répète, j'ai été assistant parlementaire.
01:00:05Vous êtes au service d'un député.
01:00:06Si le député vous demande de travailler sur la Serbie,
01:00:09vous travaillez sur la Serbie.
01:00:11S'il vous demande de travailler sur l'importation des serpillères,
01:00:13vous travaillez sur l'importation des serpillères
01:00:15parce que c'est la liberté de l'élu de choisir ses sujets.
01:00:19– Ce que vous êtes en train de me dire,
01:00:21c'est que la loi est contraire à la pratique de bon sens.
01:00:25– Je pense que la justice se mêle un peu trop de politique.
01:00:28Les députés, le pouvoir législatif doit s'organiser comme il veut.
01:00:35Ce n'est pas au juge de dire, vous devez faire ça ou ça
01:00:38et vous devez travailler dans telle ou telle direction.
01:00:41Moi, je considère que quand, par exemple,
01:00:42on travaille pour un parti politique et qu'on fait une note sur,
01:00:45je dis n'importe quoi, le prix, le Mercosur,
01:00:48qu'on l'a fait pour le RN ou pour le Modem ou pour le LFI,
01:00:51après on la donne aux députés qui travaillent au Parlement européen,
01:00:55etc. ou au Parlement français.
01:00:56Donc la politique en France, c'est conçu comme ça.
01:01:00La politique au niveau européen,
01:01:01parce que tout ça est quand même parti de l'Union européenne qui s'est plaint,
01:01:04c'est conçu comme quoi vous devez appliquer la politique européenne.
01:01:07On nous considère comme des fonctionnaires.
01:01:09Je vous rappelle que j'ai été sanctionné parce que j'étais allé
01:01:11dans un pays, en l'occurrence la Russie,
01:01:13où j'avais fait des déclarations, on m'avait dit,
01:01:15vous êtes sanctionné sur la base de je ne sais plus quel article,
01:01:18des fonctionnaires européens.
01:01:19Ou qui disaient, quand vous êtes fonctionnaire européen,
01:01:22vous ne devez pas faire de déclaration contraire à l'institution à l'étranger.
01:01:26Et c'est normal quand on est fonctionnaire européen.
01:01:29Quand vous êtes ambassadeur de France,
01:01:30vous ne pouvez pas dire que la France a une politique non conforme.
01:01:32Vous êtes payé par le gouvernement.
01:01:34Donc dans ce cas-là, ou vous démissionnez,
01:01:35ou vous soutenez la République française.
01:01:37Mais quand vous êtes député européen,
01:01:39vous êtes libre de vos propos.
01:01:41Moi je me souviens par exemple,
01:01:42de la dernière réunion du précédent mandat,
01:01:44c'était l'Euro-Méditerranée, l'Assemblée avec les pays méditerranéens
01:01:47et l'Assemblée avec l'Union européenne.
01:01:50Le responsable de la commission au niveau européen vient me voir,
01:01:53il me dit, je vous rappelle que vous êtes à l'étranger,
01:01:55vous devez soutenir la politique européenne.
01:01:56Je dis, mais non, moi je soutiens la mienne.
01:01:58Je suis là élu par les Français.
01:01:59Je ne suis pas fonctionnaire de votre organisation.
01:02:01Vous, vous êtes fonctionnaire.
01:02:03Je comprends que vous défendez votre politique de votre institution.
01:02:07Or, dans ce procès, revenons à l'origine,
01:02:10c'est l'Union européenne qui estime que les assistants parlementaires
01:02:13ont fait quelque chose qu'ils ne devaient pas faire.
01:02:15Eh bien si, un assistant parlementaire,
01:02:17quel que soit son parti politique, il travaille,
01:02:20je le répète, pour des élus,
01:02:21et ces élus sont en lien avec des partis politiques.
01:02:24Voilà.
01:02:25Cette affaire judiciaire, elle vous rappelle sans doute
01:02:27celle, entre guillemets, qui vous a couru après pendant des années.
01:02:31On vous a rappelé, et on s'amuse de cela sur le plateau de TV Liberté,
01:02:36à plusieurs reprises, que vous faisiez l'objet d'une enquête
01:02:38avec votre association, le Dialogue franco-russe.
01:02:41Il y a eu du nouveau, d'un seul coup, le 10 octobre dernier.
01:02:45Oui, et finalement, les histoires finissent bien.
01:02:48Mais alors d'abord, c'est révélateur.
01:02:49C'est-à-dire que comme je défends des positions
01:02:51qui ne sont pas conformes à celles que défendent la majorité des politiciens,
01:02:56donc forcément, c'est que j'étais payé, corrompu, acheté, je ne sais quoi.
01:03:00Et donc, comme vous l'avez su, c'était la une du monde du Figaro, etc.
01:03:05J'ai eu, il y a trois ans, l'ouverture d'une enquête.
01:03:07Il y avait une liste.
01:03:08J'ai blanchiment d'argent, corruption, protes fiscales, etc.
01:03:13Tout ça finit aujourd'hui, puisqu'il y a un non-lieu pour absence de preuves
01:03:19et absence de… enfin, le monde reprend enfin la dépêche de l'AFP.
01:03:23Bref, il n'y a rien dans cette affaire.
01:03:25Puisque je vous rappelle que j'avais eu la joie de passer à la brigade financière,
01:03:28devant des policiers qui faisaient bien leur boulot,
01:03:30mais qui, eux-mêmes, n'y croyaient pas trop, puisqu'on m'accusait,
01:03:32je vous le rappelle quand même, d'avoir blanchi de l'argent russe
01:03:35dans une auto-école que j'avais créée à Ponto-Kombo.
01:03:38Voilà, j'ai appris où était Ponto-Kombo.
01:03:39Je m'excuse devant les habitants de Ponto-Kombo,
01:03:42je ne connaissais pas leur commune.
01:03:43Mais voilà, parce qu'un plaisantin utilisant des pièces d'identité
01:03:47qui est sur un site ukrainien, des ennemis de l'Ukraine,
01:03:50avait monté une fausse auto-école en demandant un numéro sirète,
01:03:54puisque vous pouvez créer un numéro sirète si j'ai votre pièce d'identité.
01:04:00Et j'étais accusé d'avoir une entreprise que je n'avais pas déclarée,
01:04:03il n'y a eu que le numéro sirète, de blanchir de l'argent, etc.
01:04:07Bon, la bonne nouvelle, c'est que finalement…
01:04:09– C'est que les gens qui vous en veulent ont au moins de l'humour.
01:04:12– Oui, les gens qui m'aiment bien n'ont pas trouvé que c'était un gros humour,
01:04:17parce que franchement, pendant trois ans, vous vous êtes traité de tout.
01:04:22Et puis surtout, un certain nombre de personnes,
01:04:24pendant la dernière élection européenne, m'ont traité de tout,
01:04:27parce que les gens mélangent tout là aussi.
01:04:29Il y avait l'ouverture d'une enquête, c'est le degré zéro.
01:04:32Mais j'étais mis en examen, j'étais accusé, j'avais la preuve de…
01:04:37Enfin voilà, je suis content finalement, la lumière est faite,
01:04:40c'est qu'on n'a rien à me reprocher après trois ans.
01:04:42Donc voilà, pour une fois, ça prouve aussi qu'il y a des magistrats
01:04:45qui font bien leur boulot, qui ont trouvé quand même que le fait
01:04:49que j'ai une déclaration d'auto-école à Ponto Combo
01:04:51faisait que je ne blanchissais pas les milliards de Vladimir Poutine à Ponto Combo.
01:04:56Des juges, des policiers qui ont fait leur boulot,
01:05:00parce qu'ils m'ont interrogé, ça a été un peu long,
01:05:01mais bon, ils m'ont interrogé, ils ont fait leur job,
01:05:03et puis bon, comme ils étaient quand même sérieux,
01:05:05ils avaient compris que c'est difficile de blanchir de l'argent
01:05:07dans un truc qui n'a jamais existé.
01:05:09Et puis, je vais vous faire une confidence, ma fille est très déçue.
01:05:15– Parce qu'elle aurait bien aimé avoir le permis de conduire.
01:05:16– Parce que ma fille n'a pas encore le permis de conduire,
01:05:19elle essaie de le passer alors qu'elle a déjà un âge,
01:05:22elle est très jeune encore, mais bon voilà,
01:05:24et donc elle n'aura pas de cours dans mon auto-école à Ponto Combo.
01:05:28C'est une histoire qui finit bien,
01:05:29mais c'est quand même une histoire qui est révélatrice,
01:05:30c'est-à-dire accuser les gens de n'importe quoi.
01:05:33Je vous rappelle quand même que pendant toutes les européennes,
01:05:35j'ai été le bad boy, le mec pourri, le mec qui touchait.
01:05:40Alors maintenant, si M. Glucksmann veut m'adresser une lettre d'excuses,
01:05:43et si Mme Nathalie Loiseau, qui est ma voisine,
01:05:46je vous le signale en plus à Paris,
01:05:47veut me déposer dans ma boîte aux lettres une lettre d'excuses,
01:05:51je les accepterai parce que je suis un être magnanime,
01:05:54mais je n'oublierai jamais ce que certains ont dit sur moi
01:05:57et je ne leur ferai aucun cadeau.
01:06:00– C'est entendu.
01:06:01Merci beaucoup Thierry Mariani d'être venu jusque TV Liberté.
01:06:04Merci à tous d'avoir regardé cette émission.
01:06:06Si vous ne l'avez pas déjà fait, je compte sur vous
01:06:08pour cliquer sur le pouce en l'air pour améliorer sa propulsion sur YouTube.
01:06:11Je compte sur vous également pour écrire vos commentaires,
01:06:14vos suggestions et tout ce que vous voudrez juste en dessous.
01:06:17Et puis bien sûr, relayez-la au maximum.
01:06:19On se donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouveau numéro.
01:06:22En attendant, portez-vous bien, à bientôt.
01:06:24– Sous-titrage ST' 501

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