Dans ce dernier numéro de l’année, nous faisons le bilan des crises qui secouent la France et le monde en compagnie de Pierre De Gaulle. Entre une dette qui explose, des services publics en déclin et des décisions politiques qui divisent, où va la France sous Emmanuel Macron ?
👉 Quels sont les véritables enjeux derrière la réouverture de Notre-Dame de Paris et les Jeux olympiques ?
👉 Pourquoi la dette française atteint-elle des sommets inédits, et qui en détient réellement les clés ?
👉 L’Europe, l’euro et les BRICS : quelle place pour la France dans ce nouvel ordre mondial qui se dessine ?
👉 Enfin, le retour de Donald Trump peut-il changer la donne, notamment sur la guerre en Ukraine et le rôle de l’OTAN ?
Pierre De Gaulle, président de la Fondation pour la Paix et l’Amitié entre les Peuples, économiste et spécialiste des relations internationales, partage son analyse éclairée sur ces questions cruciales.
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🙏🏼 Merci à tous
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00:00Madame, Monsieur, il ne reste que quelques jours,
00:03quelques jours avant le 31 décembre minuit,
00:06pour tenter de réduire totalement le retard
00:09pris dans la campagne de dons pour 2025.
00:11Et c'est loin d'être gagné au moment où je m'adresse à vous.
00:15C'est maintenant que tout se joue pour TVL.
00:17Emportez l'adhésion de nos téléspectateurs,
00:19emportez votre adhésion,
00:20ou se retrouvez dans les prochains mois
00:22avec une mire annonçant l'arrêt des programmes de la chaîne.
00:26Car tel est l'enjeu.
00:28Notre modèle économique, le don,
00:30est le garant de notre totale indépendance.
00:32Il est difficile et exigeant
00:34puisque sans l'aide financière des téléspectateurs,
00:36tout peut s'arrêter du jour au lendemain.
00:38Et il est souvent véhément, parce qu'il est vital.
00:42Mais notre certitude, notre conviction,
00:44est que tout cela ne peut pas s'arrêter.
00:46Ce serait 11 années de combat pour rien.
00:49Alors, aidez TVL.
00:51Mobilisez-vous, mobilisez vos proches.
00:53Aidez TVL parce que notre mission de service public se résume
00:57en une seule phrase.
00:58La liberté à tout prix.
01:27Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouveau numéro du Samedi Politique.
01:41C'est aussi le dernier numéro de l'année.
01:43C'est donc l'occasion de faire un bilan des derniers événements.
01:46Nous allons donc parler des secousses internationales,
01:49mais aussi de la crise politique qui secoue notre pays.
01:51Mais avant toute chose, comme chaque semaine,
01:53je compte sur vous pour le succès de cette émission.
01:55Alors, pensez à la relayer.
01:57Bien entendu, pensez à écrire vos commentaires
01:59juste en dessous auxquels je réponds.
02:01Et puis surtout, n'oubliez pas, prenez une seconde pour le petit pouce en l'air.
02:04Ça améliore le référencement.
02:06C'est très efficace.
02:07À tout de suite.
02:19Et à mes côtés aujourd'hui pour terminer 2024, Pierre de Gaulle.
02:22Bonjour, monsieur.
02:23Bonjour, Élise.
02:24Comment allez-vous ?
02:25Heureux de vous retrouver.
02:26Merci beaucoup d'être avec nous.
02:27Également, vous êtes économiste, spécialiste des relations internationales,
02:31président du Fondation pour la paix et l'amitié entre les peuples.
02:35Et bien sûr, je préciserai, vous êtes l'un des petits-fils du général de Gaulle
02:40qui a donc dirigé la France entre 44 et 46, et bien sûr entre 58 et 69.
02:47Alors, peut-être que nous allons pouvoir commencer cette émission, Pierre de Gaulle,
02:51avec la situation politique de notre pays.
02:55Depuis sa réélection en 2022, Emmanuel Macron semble enchaîner
03:00les désaveux, les échecs électoraux, mais aussi à l'Assemblée nationale
03:04avec une dissolution qui a provoqué un éparpillement des groupes politiques.
03:10Il a été contraint de voir son nouveau gouvernement barnier tomber.
03:14J'ai envie de dire, Pierre de Gaulle,
03:15il en aurait fallu bien moins à votre grand-père pour partir.
03:19– Alors, mon grand-père, vous le savez, a aussi dirigé la France
03:22depuis la libération de Paris, si l'on ne compte pas
03:25le gouvernement proviseur de la République de 44 à 1946.
03:31Et il a quitté ce gouvernement parce qu'il était en plein régime parlementaire,
03:36donc en pleine instabilité politique, avec des oppositions constantes.
03:41On criait au nouveau fascisme, alors qu'il avait instauré
03:44des lois sociales fondamentales, comme la sécurité sociale,
03:47comme la participation des salariés au fruit de l'expansion.
03:51Et il a dit, je quitte le pouvoir, parce qu'il ne pouvait plus l'exercer
03:54dans un régime qui favorisait le jeu des partis,
03:58et donc qui empêchait toute conduite politique sérieuse
04:02et toute réforme profonde de l'État, juste après la guerre.
04:06Le président Macron a fait replonger le pays dans ces crises parlementaires,
04:12dans ces crises de partis, et a provoqué le chaos et l'instabilité.
04:16Le pays est devenu, aujourd'hui, je pense que c'est une évidence
04:20pour tous les Français, le pays est devenu totalement ingouvernable.
04:24Le pays est devenu ingouvernable, et le président Macron
04:28va avoir une fin de quinquennat extrêmement difficile.
04:33– Les Français aussi.
04:34– Il l'a provoquée, il en est le responsable,
04:36et surtout je pense qu'il en fera un laboratoire constitutionnel
04:40pour utiliser toutes les ficelles possibles, afin de rester au pouvoir.
04:44Mais pour moi, le président Macron n'est plus légitime.
04:47Le président Macron est un imposteur,
04:50parce qu'il ne représente plus le peuple français,
04:53le peuple français qu'il n'aime pas.
04:55Souvenez-vous, il a dit, j'ai appris à aimer les Français.
04:58Et quand je vois, j'entends Mme Macron dire, les Français ne le méritent pas,
05:03je considère qu'il y a énormément d'arrogance dans cette remarque,
05:08alors que la France est dans une situation très difficile,
05:12économiquement, politiquement, et qu'elle subit en plus une fracture sociale.
05:17Souvenez-vous du référendum de 69, lorsque mon grand-père a dit,
05:22si jamais je devais être désavoué par une majorité d'entre vous,
05:25je cesserais aussitôt d'exercer mes fonctions.
05:28C'est d'ailleurs un aspect que le président Macron a rappelé,
05:32au cours de son premier quinquennat,
05:35en faisant comprendre que s'il n'avait plus la majorité,
05:37à ce moment-là, son rôle ne pourrait plus s'exercer,
05:43et que donc, il fallait en tirer les conséquences.
05:44Mais il ne le fait pas.
05:46Il ne le fait pas et il plonge le pays en profond désarroi.
05:51– Vous avez, pardon de vous interrompre Pierre de Gaulle,
05:53mais vous avez parlé tout à l'heure de sa capacité
05:55à utiliser tout l'arsenal constitutionnel.
05:57À quoi faites-vous référence ?
05:58Est-ce que c'est à l'article 16, les pleins pouvoirs ?
06:00– Alors en fait, mon grand-père avait instauré des pouvoirs forts
06:05au sein de la Vème République, en tirant les conséquences
06:08des fragilités et de l'impossibilité à gouverner
06:10de la IVème République, encore une fois régime parlementaire.
06:13Mais il avait instauré un véritable équilibre des pouvoirs,
06:16c'est-à-dire une fonction présidentielle à 7 ans,
06:19des élections législatives à 5 ans,
06:22et les pouvoirs du Sénat à 9 ans, renouvelables à partir tous les 3 ans.
06:28Donc un véritable équilibre,
06:30mais qui donnait au président de la République un pouvoir politique fort
06:33pour véritablement diriger le pays.
06:35Le président Macron bénéficie de tous ses avantages constitutionnels,
06:40dont l'article 16, c'est-à-dire qu'il peut prendre les pleins pouvoirs
06:44si, notamment, la France ne fait plus face à ses engagements européens.
06:49Et je pense qu'il réfléchit, qu'il a déjà réfléchi à toutes les astuces,
06:54toutes les superfuges possibles et inimaginables pour rester au pouvoir.
06:59Il a dit lui-même qu'il ne démissionnerait pas.
07:01Je pense que c'est un manque de responsabilité morale et politique profond.
07:06Je pense que ce n'est pas aimer la France ni les Français.
07:10Et je pense que c'est extrêmement dangereux parce que notre pays,
07:14jusqu'en 2027, doit faire face à des défis considérables,
07:18des défis économiques, des défis politiques, des réformes.
07:21La France recule partout sur la scène internationale.
07:26Elle n'est plus, notamment, le premier fournisseur de céréales au Maroc.
07:30Elle a été dépassée par la Russie.
07:32Le partenariat militaire avec le Tchad a été annulé après plusieurs décennies.
07:37– Au terme d'un voyage visiblement difficile et houleux avec Jean-Luc Maraud.
07:40– Exactement.
07:42Et donc, ce qui est très grave, c'est à la fois notre image à l'étranger,
07:44mais en ce qui concerne les pays africains,
07:46parce qu'il y a eu beaucoup d'arrogance vis-à-vis des Africains.
07:49Au lieu de parler à tout le monde,
07:50de considérer un nouvel équilibre des relations politiques et économiques
07:54avec nos partenaires africains,
07:56de faire en sorte que tout le monde soit intéressé,
08:00que cervi, je dirais, et qu'il y ait un partage des richesses et des responsabilités,
08:06on a agi avec arrogance, en favorisant des chefs d'État,
08:11avec les goûts que l'on connaît.
08:13Et donc, ça a provoqué un déséquilibre très grave.
08:16Tout ça est extrêmement grave pour nous,
08:18parce que ça nous coupe l'approvisionnement en matières premières,
08:21qui sont essentielles pour la poursuite de nos industries.
08:25Et donc, nous reculons absolument sur tous les plans.
08:28Il y a également, je crois que les Français en sont parfaitement conscients maintenant,
08:32une crise de confiance terrible vis-à-vis du pouvoir politique.
08:36Et on fait des gesticulations d'équilibre pour essayer de tenir jusqu'au bout en 2027.
08:42Et je crois que malheureusement, la situation va empirer,
08:48la situation va se durcir.
08:51M. Macron a choisi de prendre un Premier ministre qui est un équilibriste,
08:56qui est un animal politique.
08:59Simplement, les animaux, eux, défendent leur espèce et ne pratiquent pas la trahison.
09:06Je crois que ça reflète extrêmement bien l'état d'esprit du Président
09:10de jeter de la poudre aux yeux aux Français, de continuer cet équilibre
09:15qui lui permettrait de rester au pouvoir jusqu'en 2027.
09:19Pour le pays, il devrait en tirer les conséquences.
09:22Je pense qu'il devrait démissionner et nous tirer du chaos politique
09:27dans lequel il a délibérément plongé la France.
09:30– Alors, Emmanuel Macron se félicite de deux grandes victoires,
09:34deux grands succès, dirons-nous.
09:36Le premier, c'est celui qui vient de s'écouler,
09:38c'est la réouverture de Notre-Dame de Paris,
09:41quelques cinq ans après l'incendie,
09:43dont l'enquête n'a pas véritablement avancé.
09:47Emmanuel Macron, en raison des conditions météorologiques,
09:49a fait un discours à l'intérieur de la cathédrale.
09:52Est-ce que vous avez été choqué par cela ?
09:53Et quelle a été votre perception de cette cérémonie ?
09:56– Alors, j'étais très heureux que Notre-Dame retrouve son culte,
10:02sa gloire et son histoire parce que c'est un des symboles absolus,
10:05je dirais, de l'histoire de France et de ce que les Français
10:09peuvent réaliser de beaux, de grands et de magnifiques.
10:12C'est aussi un lieu de culte fondamental.
10:15Je pense que les lieux de culte sont importants,
10:18sont même essentiels pour l'esprit de la nation.
10:22La spiritualité, dont malheureusement on fait défaut
10:27dans le monde d'aujourd'hui, est essentielle à l'équilibre de l'homme.
10:30Elle tire par le haut, elle permet d'accepter les sacrifices,
10:33d'aller plus loin et je pense que le principe de la croyance en Dieu,
10:36ou d'une croyance, quelle qu'il soit, est absolument fondamental.
10:39Donc, il fallait rendre à cette magnifique cathédrale
10:43toute sa dimension, son histoire et son existence.
10:45C'est un projet magnifique qui a été conduit d'ailleurs
10:48par le général Georges Lain, malheureusement disparu.
10:51Donc, le président Macron n'a pas réalisé au jour le jour,
10:56je dirais, la renaissance de la cathédrale Notre-Dame de Paris,
11:02bien que je sois très heureux que ça ait été accompli en seulement 5 ans
11:06et aussi grâce aux nombreux mécènes qui ont permis
11:09que ce soit financé et qu'on puisse employer 2 000 ouvriers spécialisés,
11:15dont d'ailleurs les spécialités, pour la plupart d'entre eux, ont disparu.
11:19En France, il a fallu chercher des ouvriers, en Pologne, en République tchèque,
11:22puisque le savoir-faire de ces métiers a disparu chez nous.
11:26Encore une fois, je salue l'importance des artisans, leurs compétences
11:31et tout ce qu'ils peuvent apporter de beau dans leur métier.
11:34Cette cathédrale a été effectivement inaugurée à l'intérieur.
11:39Aucun roi de France, aucun président n'a jamais osé faire un discours
11:44dans une église ou dans une enceinte sacrée.
11:46C'est valable pour les mosquées, c'est valable pour les synagogues.
11:49Seules les autorités, je dirais, sacrées, enfin religieuses, peuvent faire un discours.
11:57Alors, on dira, parce qu'on va trouver des excuses sémantiques,
12:02de droits canons pour dire que finalement, la cathédrale ayant été détruite,
12:07il fallait redonner le culte et donc faire une cérémonie de sacralisation.
12:12Je pense que ça dénonce l'arrogance du président
12:16de se placer au-dessus de la religion, au-dessus des lois,
12:20puisque, je vous rappelle que la loi de séparation de l'Église et de l'État de 1905 s'applique,
12:25enfin, elle devrait s'appliquer aussi à lui,
12:28et c'est assez révélateur de son état d'esprit.
12:31Se placer au-dessus de tout et tout le monde,
12:33et le président Macron est un non-croyant,
12:36et pour moi, je crois que c'est assez grave.
12:39Je pense qu'un chef d'État doit se rappeler de la modestie de sa condition humaine,
12:46il est mortel, je pense qu'il devrait trouver aussi sourd d'inspiration
12:50dans la croyance et dans la religion, quelle qu'elle soit.
12:53Et je pense aussi que le président Macron n'a pas,
12:56pour reprendre une formule célèbre, l'intelligence du cœur.
12:59Ceci étant, je suis très heureux que cette cathédrale soit rendue aux Parisiens,
13:03soit rendue aux peuples français, soit rendue aux étrangers,
13:07et soit rendue à son culte.
13:08J'ai été désolé, pardonnez-moi, je suis peut-être un petit peu conservateur,
13:15mais de voir les prêtres habillés en harlequins.
13:18Je ne vais pas critiquer M. de Castelbajac,
13:21qui a beaucoup de talent pour la haute couture,
13:24mais peut-être que ce n'est pas tout à fait approprié à des prêtres.
13:29Donc, personnellement, j'ai trouvé ça très curieux.
13:32Peut-être moins grave que de voir la garde républicaine danser le disco
13:38sur instruction du président de la République
13:40pendant l'ouverture des Jeux olympiques.
13:42Ça, ça m'a profondément choqué, parce qu'il y a des traditions, une image…
13:46– C'est pourtant la deuxième victoire dont s'honore Emmanuel Macron,
13:49ces Jeux olympiques de Paris.
13:51– M. Macron, plutôt que d'être président de la République,
13:53devrait être président de la foire du trône.
13:55Ça serait sans doute plus approprié.
13:57Mais quand on dirige un pays, qu'on dirige des grands projets internationaux,
14:01qu'on doit défendre la France dans le concert des nations,
14:05qu'on doit imprimer la force de la France,
14:08sa voix sur la scène internationale avec des enjeux qui sont considérables,
14:12des luttes politiques, économiques, diplomatiques et des luttes militaires,
14:16on doit être impeccable, on doit être au-dessus de tout
14:20et donner une image de la France impeccable, une grande image de la France.
14:24Cette image de la France, c'est la sienne depuis des siècles,
14:27à la fois historiquement, à la fois culturellement, aussi militairement.
14:32Et on doit être absolument impeccable et ne jamais céder au marketing
14:37ou à l'image ou essayer de s'adapter à une société soi-disant évolutive ou moderne.
14:44Mais là, c'est vraiment n'importe quoi.
14:47La cérémonie des Jeux olympiques, pour moi, m'a choqué.
14:51Ça m'a choqué aussi pour mes enfants, parce que c'est le culte païen,
14:56c'est le culte de la jouissance et ce n'est pas respecté,
15:00je dirais, l'essentiel de nos valeurs traditionnelles.
15:04D'ailleurs, si le Pape n'est pas venu à l'inauguration
15:07de la cathédrale Notre-Dame de Paris, il y a une raison.
15:11Il est allé en Corse hier.
15:13La Corse, j'ai beaucoup de respect pour les Corses,
15:16je ne rentre pas dans les considérations politiques ni extrémistes ni séparatistes,
15:22mais on peut quand même reconnaître que la Corse est une île de tradition,
15:26et je pense que tradition aussi religieuse, tradition catholique en l'occurrence,
15:31et je pense que c'est ce que le Pape a voulu honorer.
15:34– C'est d'ailleurs ce qu'il a dit, qu'il fallait prendre un exemple sur ce territoire.
15:38– Absolument.
15:40– Alors, on a quand même le sentiment, dans cette cérémonie d'ouverture,
15:44que comme vous venez de l'exprimer,
15:45il y a eu beaucoup de gens qui ont été choqués, finalement,
15:50et tout particulièrement sur ce spectacle sur le pont des Arts,
15:54qui remettait un peu en lumière la scène de le dernier repas du Christ.
16:00Est-ce que vous, cette scène vous a particulièrement interpellé ?
16:03– Oui, parce que pour moi c'est une scène, je dirais à la fois païenne,
16:09une scène qui rappelle certains épisodes, je dirais extrêmes de la Rome antique,
16:16mais surtout parce qu'il y avait des enfants aussi,
16:19qui ont assisté à ça, et je pense que c'est très dangereux
16:23de tomber dans un culte libertarien à l'extrême,
16:29où les gens n'ont plus aucune limite, on peut tout faire.
16:33J'ai été extrêmement choqué, pour faire une transition un peu forte,
16:37mais de la recommandation de la Haute Autorité de Santé,
16:41de proposer des transitions de sexe aux adolescents à partir de 16 ans,
16:47gratuits et sans le consentement des parents.
16:50Je pense que la société prend une dérive très grave en faisant ça.
16:53– La HHS a depuis répondu en disant que c'était une note de travail
16:56et que ça n'avait pas vocation à sortir.
16:58– Oui, mais en tout cas, je pense que c'est extrêmement grave
17:02de faire des notes de travail sur des sujets pareils
17:05et d'amener des adolescents à cette possibilité.
17:10Je crois que dans le combat qui est le nôtre et les défis qui sont les nôtres,
17:14il faut donner à la société une structure, des principes, des valeurs morales.
17:20C'est pourquoi je crois qu'on est engagé actuellement
17:22dans un conflit idéologique finalement,
17:25où d'autres pays à l'Est notamment, comme la Russie, comme la Chine,
17:30mais aussi les pays africains, les pays d'Amérique latine,
17:33eux tiennent à la défense de leurs traditions
17:35et à la défense des valeurs fondamentales qui sont la famille,
17:40qui sont la spiritualité,
17:43et que vous ne pouvez pas construire durablement une société
17:45autour de valeurs de plaisir, d'égo et d'individualisme.
17:49C'est absolument impossible.
17:50Je crois qu'il faut regarder à long terme et penser ce que va être la France,
17:56ce que va être la société civile dans les 10, 20 ou 30 ans à venir.
18:00Et si vous vous autorisez sous prétexte de tolérance,
18:04d'acceptation, d'évolution, ce qui sont pour moi des déviances,
18:09il n'y a pas d'autres mots,
18:11vous fragilisez durablement et à long terme une société.
18:14Et je pense que c'est extrêmement grave.
18:17Les temps sont difficiles économiquement.
18:20Il y a, provoqué par toute une machine de l'OTAN,
18:25une machine je dirais anglo-saxonne, un risque de troisième guerre mondiale.
18:30Les Français sont dans une situation au jour le jour extrêmement dure.
18:35Et je pense qu'il faut redonner un socle profond, solide,
18:39sain à cette société et revenir au bon sens.
18:42Alors vous venez d'évoquer justement la question économique aussi,
18:46qui est un autre sujet de crise qui frappe notre pays.
18:49La dernière fois que vous étiez venu,
18:51vous nous aviez déjà alerté sur la question de la dette.
18:53À l'époque, on en parlait encore peu.
18:55Je vous propose de vous réécouter.
18:57L'euro est très endetté.
18:58Tous les pays européens sont extrêmement endettés.
19:00On parlait de perte d'indépendance.
19:03En ce qui concerne la France, c'est 3 000 milliards de dollars de dette.
19:06Sous le président Macron, et en particulier,
19:08ça a commencé lorsqu'il était ministre des Finances,
19:11l'endettement de la France a augmenté de 30%.
19:14– C'est bien de le rappeler, ça a commencé bien avant le Covid.
19:16– Mais je voudrais aussi rappeler qu'on oublie l'endettement hors-bilan de la France.
19:20Tous les engagements hors-bilan qui sont le démantèlement des centrales nucléaires,
19:26les retraites des fonctionnaires, 5 000 milliards.
19:28Plus 3 000, on est à 8 000.
19:31Donc on est dans une situation de dépendance.
19:33Qui dit dette dit refinancement sur les marchés internationaux.
19:37Donc contrôle des banques américaines et des fonds d'investissement anglo-saxons
19:41parce que c'est une question d'offres et de demandes.
19:43– Alors j'aimerais qu'on s'arrête, Pierre de Gaulle, sur ce point
19:51parce que, comme je l'ai dit, vous êtes économiste.
19:53J'aimerais qu'on comprenne en quoi la dette,
19:56en plus d'être un problème de déficit, j'allais dire,
20:00est structurel au niveau de l'État.
20:02En quoi ce problème est aussi quelque chose qui ajoute sur la France
20:07quasiment une forme d'esclavagisme vis-à-vis de ses créanciers ?
20:11– Alors je ne sais pas si c'est un esclavagisme, ça serait grave.
20:14Ça voudrait dire qu'on ne peut pas en sortir.
20:16Mais en tout cas c'est une dépendance extrêmement forte.
20:19Depuis notre dernière conversation au sujet de l'endettement
20:23et de la fragilité française, l'endettement s'est encore accru.
20:27On parle au moins de 3 400 milliards d'euros
20:32avec un déficit budgétaire qui est non maîtrisé
20:37et en plus sur lequel on a menti largement aux Français.
20:40Il y a eu l'audition de Bruno Le Maire, ministre des Finances, à ce sujet
20:44où on a expliqué que M. Bruno Le Maire, finalement,
20:48était de toute façon coupable de délits de déficit public aggravés.
20:58On a délibérément menti aux Français sur les comptes de la France
21:02puisqu'à l'époque on parlait d'un déficit de 4,7 à 4,9%
21:07et qu'il est largement au-delà, enfin il est proche de 6,5 en fait.
21:11Qui dit déficit dit évidemment mécaniquement
21:14l'aggravation de la dette française année après année
21:18avec une balance des paiements qui est de moins en moins favorable.
21:21Je vous parlais du drame économique parce que les pays africains
21:30avec qui on s'est fâchés ont arrêté de nous fournir en matières premières
21:35ou en tout cas c'est bien plus compliqué.
21:37Il y a eu le problème de la fourniture d'uranium au Niger,
21:41des contrats ont été arrêtés également.
21:44Donc où allons-nous trouver des ressources correspondantes ?
21:48Eh bien sur les marchés financiers à des coûts,
21:50à des marchés pardon, de matières premières à des coûts accrus.
21:54Et en ce qui concerne la dette qu'il faut refinancer
21:56puisqu'il y a des programmes je crois d'émission de la dette
21:59qui sont extrêmement importants pour 2025.
22:02Je crois que ce sont les programmes les plus importants
22:05depuis les deux quinquennats Macron.
22:07On va être obligé d'emprunter au moins 350 milliards de dollars
22:12ou d'euros sur les marchés internationaux.
22:14Récemment et malheureusement j'avais raison,
22:18c'était d'ailleurs très prévisible, la signature,
22:21la qualité de la dette française vient d'être à nouveau dégradée.
22:26Malheureusement ce n'est pas fini.
22:28Eu égard à l'instabilité politique actuelle,
22:31c'est-à-dire l'impossibilité de prendre des mesures fondamentales,
22:35solides et nécessaires pour redresser les comptes de la nation.
22:38Ça veut dire que lorsque la France se présente
22:41pour refinancer ses emprunts sur les marchés internationaux,
22:45le coût est encore plus élevé.
22:47Donc en fait les Français passent à peu près 12 mois de l'année
22:52à travailler pour ne rembourser que les intérêts de la dette.
22:55Actuellement, ce sont les chiffres.
22:58C'est-à-dire que la dette n'est pas remboursée,
23:00elle s'accumule, on ne fait que payer les intérêts.
23:03Et je souhaite véritablement que des mesures
23:08extrêmement sérieuses et profondes soient prises en compte
23:12pour que cette situation se redresse.
23:15Et quand j'entends, je voudrais alerter les auditeurs
23:19et alerter les Français sur le risque
23:21et sur ce qui est en train de se passer.
23:23Dans le jeu politique international d'aujourd'hui,
23:27le président élu Trump a dit
23:31soit les membres de l'OTAN font un effort considérable
23:34de financement dans leurs dépenses militaires,
23:37soit je laisse tomber l'OTAN.
23:39Il est évident qu'on va demander aux pays de l'OTAN et la France,
23:42la France est sortie du commandement,
23:45pardon, est rentrée dans le commandement intégré de l'OTAN.
23:47Donc, elle a perdu l'indépendance qu'a voulu mon grand-père.
23:50Donc, elle suit la politique américaine.
23:53Elle suit la politique de dépense qui vise
23:56à lui faire acheter le plus possible d'armes américaines.
23:59Au niveau de l'Europe, c'est 60% de dépenses d'armes américaines
24:02et non pas, je dirais, de dépenses d'armes françaises ni locales.
24:08Eh bien, le nouveau secrétaire de l'OTAN, M. Huteux, a dit,
24:13a émis l'idée que pour financer les dépenses militaires,
24:16il faudrait ponctionner les efforts, les dépenses,
24:20donc les budgets en fait, de sécurité sociale, d'endettement
24:26pour pouvoir les utiliser à des fins de financement
24:29des programmes de défense américains.
24:31J'avais également alerté à l'époque lorsqu'on s'était vu
24:35sur le danger que Mme van der Leyen oblige les pays membres de l'Europe
24:44à financer les dépenses de l'OTAN en faisant une ponction extraordinaire
24:49sur l'épargne européenne.
24:50Elle l'a annoncé et je pense que ce sera le cas.
24:53Plutôt que de financer des guerres qui ne sont pas les nôtres,
24:56sachant que la France a son propre programme de défense,
24:59ses propres industries, ses propres armes,
25:04eh bien cette épargne, ce produit intérieur brut,
25:09ses ressources doivent être affectées intégralement,
25:12en priorité, à notre économie.
25:15Nous ne sommes pas dans un danger accru de troisième guerre mondiale
25:19sauf à faire le jeu des anglo-saxons,
25:22sauf à faire le jeu des américains et j'espère,
25:25j'espère que Trump redonnera, je dirais, du bon sens,
25:32un nouvel équilibre et qui permettra de régler une situation européenne
25:37qui nous affecte tous parce qu'encore une fois,
25:39c'est nous qui portons le prix des sanctions.
25:42Ce n'est pas la Russie, la Russie est une économie florissante
25:45et ça se traduit par des hausses de prix
25:48en ce qui concerne les produits de première consommation,
25:52en ce qui concerne ce que les Français ont besoin d'acheter tous les jours
25:57pour vivre, pour se nourrir, pour se déplacer en voiture.
26:02Et donc, il y a des priorités qu'il faut absolument remettre en place
26:05plutôt que de rentrer dans un débat qui n'est pas le nôtre
26:09et dans des considérations anglo-saxonnes qui ne sont pas les nôtres non plus.
26:14– Alors, vous avez dit beaucoup de choses, Pierre de Gaulle,
26:15j'aimerais d'abord qu'on revienne sur la question de ces agences de notation.
26:18Vous l'avez dit, une des agences, je crois que c'est Moody's,
26:21vient de dégrader à nouveau la note de la France.
26:25Il y a quelques semaines, je recevais à votre place un autre économiste,
26:28c'était Marc Twaty, il nous parlait de cette question d'agence de notation
26:31et de son influence, j'aimerais bien qu'on le réécoute.
26:33– Pour l'instant, la France est toujours double A,
26:35mais elle ne mérite plus son double A depuis très longtemps.
26:37– Oui, mais est-ce que ça, ce n'est pas une espèce de supercherie, de mascarade ?
26:40– Bien sûr, je rappelle que, par exemple, quand il y a eu la crise des subprimes,
26:44quelques semaines avant son explosion,
26:47les dettes basées sur les subprimes étaient notées triple A
26:49par les agences de notation, ça veut dire la meilleure note possible.
26:51Donc bon, pour vous dire que, vous voyez, ce n'est pas des modèles de crédibilité.
26:54Mais il s'est passé quand même quelque chose il y a quelques semaines
26:57lors de la notation de Fitch.
26:59Fitch est une des agences, et donc on est toujours double A moins,
27:03et elle a mis une perspective négative, mais elle n'a pas mis simple A.
27:06C'est quand même surprenant, parce qu'elle était, bon…
27:09Et donc j'ai regardé, vous pouvez aller le voir sur Internet, sur leur site,
27:12le communiqué de presse, ils expliquent comment ils arrivent à ce double A.
27:15Et incroyable, ils nous disent, c'est écrit noir sur blanc,
27:18qu'en fait le modèle de notation de Fitch donne à la note,
27:22à la France, une note de simple A.
27:25– Mais ils ont décidé pour ne pas influencer les marchés.
27:27– Pour x raisons, alors non, ils ne disent même pas ça,
27:29ils disent pour x raisons, on fait quand même confiance à la France,
27:31alors qu'il y a quand même déjà un problème budgétaire,
27:33on savait qu'il n'y avait pas de problème.
27:34Et on maintient le double A, c'est quand même incroyable.
27:36– Alors j'aimerais qu'on s'arrête sur cette question,
27:45parce qu'on a vraiment l'impression qu'ils font la pluie et le beau temps,
27:48et que finalement on est suspendu à ces agences de notation
27:52qui finalement décident de notre avenir, notamment des taux d'intérêt.
27:56– Oui, je pense qu'on est rentré dans une grande fragilité,
28:00puisqu'on a suivi un modèle anglo-saxon pour la plupart des pays occidentaux,
28:05qui est de placer l'économie dans une économie de demande,
28:09plutôt que de placer notre économie dans une économie d'offre,
28:13c'est-à-dire de se reposer sur les fondamentaux de production
28:16de matières premières, de création véritablement de richesses,
28:20d'un vrai produit intérieur brut qui donne aux Français des emplois,
28:26parce que les entreprises sont saines, ont des débouchés,
28:29et qu'elles peuvent permettre des conditions d'équilibre,
28:33de plein emploi et des conditions économiques saines pour le futur.
28:37Une économie de demande, c'est une économie spéculative,
28:40c'est aussi une économie de service.
28:43Malheureusement, il y a eu une politique de l'industrie
28:46extrêmement mauvaise et déficiente depuis très longtemps,
28:49et c'est par l'industrie, par le savoir-faire, par la production,
28:53on a beaucoup, je dirais, d'expertise en France dans plein de domaines,
28:59on a cédé, on a bradé nos industries,
29:02c'est aussi un grand facteur de déséquilibre.
29:04Il faudrait revenir à une économie véritablement de demande
29:07qui nous rend moins dépendants de ces marchés.
29:10Ceci étant, la situation étant ce qu'elle est,
29:12on ne pourra pas en sortir, sans fait, je crois qu'il faut être réaliste,
29:17sans demander aux Français un gros effort pour sortir de cet endettement,
29:22parce que l'endettement, ça peut paraître très lointain
29:24des marchés financiers vis-à-vis des Français,
29:26vis-à-vis de leur vie de tous les jours,
29:28mais ça a des répercussions extrêmement fortes
29:31en ce qui concerne la santé de leurs entreprises,
29:33en ce qui concerne le coût de la vie,
29:34en ce qui concerne le coût des matières premières,
29:36en ce qui concerne le prix du gasoil pour nos agriculteurs,
29:40qui se répercute évidemment dans le prix des denrées alimentaires.
29:44Tout ça nous place dans une situation de fragilité,
29:47et dans une situation aussi de déséquilibre sociétal et structurel,
29:51puisqu'une société de service, par définition, est instable,
29:54instable en termes d'emploi,
29:56instable en termes de perspective long terme,
29:59et je pense qu'il est grand temps de revenir aux fondamentaux.
30:02Je crois que pour nous y aider, il faut repenser complètement
30:05le dialogue et les responsabilités avec nos élites politiques,
30:10c'est-à-dire rétablir une véritable relation de confiance et de partenariat.
30:15– Il faut changer d'élite politique alors ?
30:17– Tout à fait, vis-à-vis de la société civile,
30:19je vais vous donner un exemple, je souhaiterais que les préfets,
30:23les préfets et les élus locaux, chacun dans leur champ de compétences respectives,
30:30soient tenus responsables et comptables de leurs engagements localement,
30:35en termes d'emploi, en termes de maintien, je dirais,
30:40de la cohésion sociale, et qu'ils rendent des comptes.
30:44– Ça c'est intéressant parce que quand on voit l'audition de Bruno Le Maire
30:46devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale,
30:49on voit qu'il rend des comptes, mais finalement, on a le sentiment
30:53qu'avoir creusé la dette, avoir creusé le déficit,
30:55ça n'aura pas beaucoup d'incidence sur sa vie personnelle ?
30:58– Ça n'aura aucune incidence, on a parlé d'une nouvelle fonction
31:01qu'il exercerait en tant qu'auditeur extérieur,
31:06notamment vis-à-vis de sociétés étrangères, notamment en Suisse.
31:10Je pense que si un des grands problèmes en France,
31:12c'est qu'on fait carrière en politique,
31:14et qu'on ne peut pas faire du nouveau avec de l'ancien,
31:18avec des gens qui font carrière, avec des gens qui cumulent les fonctions,
31:23et je pense que le Premier ministre actuel, je lui souhaite beaucoup de succès,
31:26en est un parfait exemple, mais il n'en sortira rien,
31:30il n'en sortira strictement rien,
31:31parce qu'il faut véritablement avoir une réflexion de fond,
31:34redéfinir les rôles, je pense qu'il faut redonner aussi
31:37aux chambres de commerce et d'industrie leur rôle primordial,
31:41qui est de créer des emplois,
31:45et véritablement avoir un dialogue constant avec les entreprises,
31:49leurs besoins, leurs problèmes, notamment aussi les PME,
31:53les PME, les petites entreprises et les moyennes entreprises françaises,
31:57sont les premiers employeurs,
31:59ces entreprises sont confrontées à des problèmes graves de tous les jours,
32:04mes amis chefs d'entreprise me disent, mes amis artisans me disent,
32:08nous n'arrivons pas à embaucher un personnel qualifié, pourquoi ?
32:12Parce que c'est pour moi quelque chose de difficile à entendre,
32:18et surtout de révoltant,
32:20puisqu'on est dans une situation de chômage qui est très difficile,
32:23les chiffres mentent, ou plutôt on fait mentir les chiffres,
32:28parce que le chômage est compensé par la fonction publique qui est très importante,
32:33mais le véritable chômage en ce qui concerne l'industrie et les emplois privés,
32:37est bien plus important que les chiffres qu'on veut bien nous fournir,
32:41donc c'est en créant ce dialogue, ces responsabilités et cette interaction,
32:46que l'on va déjà pouvoir répondre aux besoins des entreprises,
32:50pouvoir susciter des emplois, créer véritablement de la richesse,
32:54et surtout je crois qu'il faut aussi avoir une réflexion profonde
32:59en ce qui concerne notre rôle au sein de l'Europe,
33:01parce que notre économie est ensevelie,
33:04étouffée sous des réglementations européennes
33:07qui sont extrêmement complexes et qui empêchent leur bon fonctionnement,
33:11il faut aussi avoir le courage de simplifier l'appareil législatif
33:15et de simplifier l'appareil d'État,
33:18parce que les procédures de contrôle interne française,
33:21en termes de déclaration sociale, en termes de contrôle fiscal,
33:26sont absolument extrêmes,
33:29un chef d'entreprise passe plus la moitié de son temps
33:32à régler les problèmes administratifs et les problèmes juridiques,
33:35au lieu de se consacrer à son entreprise et de créer des emplois,
33:39de créer de la richesse pour le bien de ses salariés.
33:42Je suis aussi personnellement pour un actionnariat populaire,
33:47je dirais, le plus large possible,
33:49c'est-à-dire, c'est ce qu'a voulu faire mon grand-père en 45,
33:52que chaque personne, chaque employé, quel que soit son niveau,
33:58soit automatiquement intéressé à l'expansion,
34:02au développement de son entreprise,
34:04soit directement par de l'actionnariat,
34:06c'est-à-dire qu'il ait véritablement des actions,
34:09des titres de propriété de l'entreprise,
34:11et qu'il soit automatiquement intéressé à ses bénéfices.
34:14– Ce qui se fait d'ailleurs avec les dirigeants des très grandes entreprises.
34:17– Oui absolument, et je salue leur effort.
34:21Je suis pour un modèle, alors vous allez me dire,
34:25je ne suis pas ni anti-américain, ni anti-anglo-saxon,
34:28c'est un certain modèle que je critique,
34:30simplement les Américains, les anglo-saxons ont un culte de l'efficacité,
34:35et je suis pour que le chef d'entreprise,
34:38le propriétaire d'entreprise soit assis au milieu de ses employés,
34:43que son bureau soit ouvert en permanence,
34:45et qu'il crée des conditions d'équilibre,
34:50des conditions de dialogue, des conditions de partage,
34:53des idées pour que tout le monde soit associé à un même but,
34:57à un même esprit qui est celui de réussir, que celui d'entreprendre.
35:01Alors vous me direz, dans les très grandes entreprises,
35:03c'est difficile à organiser, parce qu'il faut quand même
35:06établir une règle de fonctionnement qui soit, je dirais, stable,
35:11qui soit efficace, mais à mon avis,
35:14il faut absolument se diriger dans ce sens.
35:17Il faut repenser complètement, je dirais, l'organisation,
35:20la circulation d'informations et de responsabilités,
35:22et que nos élus locaux soient responsables,
35:25rendent des comptes et soient absolument impliqués.
35:28On va évidemment parler de réforme des retraites,
35:31je trouve que pour des salariés du privé,
35:34justifiés des 15 dernières années en termes de salaire
35:37pour le calcul de leur retraite,
35:39et que les fonctionnaires ont justifié que les 6 dernières années,
35:43avec un rythme de revalorisation des salaires qui est automatique,
35:46en général c'est 1% par an,
35:48plus que l'administration veut bien donner,
35:51je trouve que c'est déséquilibré.
35:53Je pense qu'il y a aussi des influences américaines,
35:55anglo-saxonnes importantes derrière.
35:58Il y a des lois qui sont en train d'être pensées,
36:01j'espère qu'elles ne seront pas votées,
36:04pour que la propriété immobilière non seulement disparaisse,
36:09mais soit profondément altérée.
36:11Ce sont des projets pour essayer de bricoler un équilibre financier,
36:15un équilibre budgétaire français,
36:17et faire en sorte que les Français se désintéressent
36:20de la propriété immobilière pour se tourner vers l'épargne.
36:23Et l'épargne, ce sont les marchés financiers, vous le savez,
36:25ce sont les grands fonds d'investissement américains,
36:28et il y a des projets pour séparer la propriété véritable
36:33à la possession d'une immobilière de l'usufruit,
36:36un peu comme le système anglo-saxon.
36:38Je pense que c'est très dangereux.
36:40– Et ça permet d'éviter la transmission, bien sûr.
36:42– Ça permet d'éviter la transmission,
36:43mais je pense qu'il est grand temps de revenir à des fondamentaux.
36:47– Vous avez tout à l'heure dit, Pierre de Gaulle,
36:50que les Français doivent se préparer à des temps difficiles,
36:53à des sacrifices, on a pourtant le sentiment
36:56qu'aujourd'hui les Français sont dans des temps difficiles,
36:58et qu'en revanche, quand on regarde le budget de l'État,
37:00lui, il ne fait que croître.
37:02Finalement, on a l'impression que c'est surtout mal utilisé,
37:05parce que quand on voit les services publics qui sont de plus en plus mauvais,
37:08par exemple d'une qualité de plus en plus mauvaise,
37:11à quel sacrifice faites-vous référence ?
37:14Quels sacrifices devront-ils encore faire ?
37:17– Je pense que, déjà dans l'immédiat,
37:20effectivement, il ne faut pas alourdir davantage le poids
37:25de ce que les Français, au jour le jour, subissent.
37:28Mais d'ores et déjà, je pense qu'il y a des dizaines de milliards d'économies
37:32à trouver en ce qui concerne l'examen des comptes de la Nation.
37:37Les rapports de la Cour des comptes ne sont jamais lus.
37:40Vous avez fonds culturels au développement du Polisario,
37:45qui datent même des années 70.
37:47Il y a des dizaines de milliards d'économies à retrouver, à faire remonter.
37:51Également, en ce qui concerne les comptes de la Sécurité sociale,
37:56où les fraudes sont extrêmement importantes.
37:58On peut faire remonter assez rapidement, je pense,
38:02100 à 150 milliards d'économies qui seront automatiquement redistribuées
38:07dans les comptes de la Nation, pour le bénéfice des Français.
38:10Je pense quand même, qu'étant donné les choix extrêmement malheureux
38:15qui ont été faits, de laisser filer la dette sans contrôle,
38:19de laisser filer le déficit sans contrôle, sans s'assurer des débouchés
38:24en ce qui concerne notre approvisionnement en matière première.
38:28Les choix qui ont été faits, malheureux,
38:31de continuer la surenchère sur la guerre en Ukraine,
38:33où nous payons le prix des sanctions.
38:37Il faudra nécessairement s'asseoir à la table de négociation avec la Russie,
38:42c'est un sujet qu'on évoquera.
38:44Je pense que, malheureusement, pour rétablir les comptes de la Nation,
38:50il faudra que chacun d'entre nous fasse ses sacrifices.
38:54Je pense que ce sera nécessaire.
38:57Alors, je crois que ce qui serait sain et ce qui serait logique,
39:03ce serait d'équilibrer de façon plus favorable et plus intelligente
39:08la charte de l'impôt à des dépenses véritablement efficaces,
39:11pour créer de la richesse et redynamiser notre économie.
39:16Je pense que c'est indispensable,
39:18mais pour ça, il faut avoir, comment dire, faire vœu de transparence,
39:22faire vœu d'honnêteté, faire vœu de bon sens,
39:25et notamment, pourquoi pas, d'expliquer aux Français
39:30en quoi on peut véritablement dégager des économies et réduire la dette,
39:36en expliquant quels sont les rapports de la Cour des comptes,
39:40en expliquant quels sont les postes véritablement qu'il faut supprimer,
39:46et arrêter de dépenser, quoi qu'il en coûte,
39:51dans tous les sens, pour des fins électorales, des fins d'image,
39:55des fins de soumission politique, parce qu'il y a quand même,
39:58en France, depuis déjà de nombreuses dizaines d'années,
40:02une tendance à donner à d'autres ce que l'on ne veut pas faire
40:07ou ce que l'on ne peut pas faire, et déléguer la responsabilité.
40:10Et je crois que chaque homme politique doit maintenant avouer,
40:15oser cette responsabilité,
40:17c'est aussi une responsabilité intellectuelle et morale.
40:20Et encore une fois, il y a beaucoup d'efforts à faire.
40:23Je pense que je serais malhonnête vis-à-vis des Français
40:26si je leur disais que tout va bien,
40:28que je leur disais qu'il n'y a pas d'efforts à faire.
40:31On parle beaucoup d'avantages acquis,
40:33mais je crois que les avantages acquis,
40:36c'est quand même à l'heure, en temps de crise.
40:39Il faut se battre tous les jours.
40:41La réalisation de chacun est magnifique.
40:45Vous savez, on parle des héros de tous les jours,
40:47dans leur vie quotidienne, dans leur travail.
40:50C'est une bénédiction que d'avoir un travail.
40:51C'est une bénédiction que d'avoir un équilibre.
40:53C'est une bénédiction que d'avoir une famille.
40:56Et je pense que cet effort doit effectivement d'abord venir
41:01d'un rééquilibrage et les responsables politiques
41:04doivent absolument assumer ce rôle
41:08et cette responsabilité qui est la leur.
41:10Et aider les Français dans leur effort
41:13pour rééquilibrer les comptes de la France et rééquilibrer le pays.
41:16– Vous avez parlé aussi, Pierre de Gaulle,
41:18de la bureaucratie européenne,
41:20du poids écrasant de l'Union européenne sur la France.
41:24Aujourd'hui, on imagine que votre grand-père
41:28n'aurait pas été un aficionado de l'Union européenne et de sa commission.
41:33Comment voyez-vous les choses ?
41:35Est-ce que finalement, il va falloir passer
41:36par une sortie de l'Union européenne pour notre pays ?
41:39– Alors, je ne suis pas favorable à un Frexit,
41:42comme certains le mettent en avant,
41:45c'est-à-dire un Frexit brutal, tranché et systématique.
41:49Parce que déjà, je pense que la France n'a pas de marge
41:51de manœuvre économique suffisante pour pouvoir passer…
41:54– Notamment à cause de l'euro, j'imagine ?
41:56Notamment à cause de l'euro, j'imagine ?
41:57– Oui, notamment vis-à-vis de l'euro,
41:59pour pouvoir passer une période de transition
42:01qui lui permettrait de se reconstruire.
42:04Regardez l'exemple anglo-saxon.
42:07En fait, les Anglais, quand ils sont sortis de l'Union européenne,
42:15ont subi quatre années de crise budgétaire
42:19et de crise économique vraiment grave,
42:21sachant qu'ils ont échangé leur dépendance contre une autre,
42:24puisqu'ils sont totalement placés sous un régime de marché,
42:29enfin d'économie de service anglo-saxon.
42:31Ils ont détruit leur industrie
42:33et c'est devenu une société de service pure et simple,
42:35donc extrêmement volatile.
42:36– Pardon de vous interrompre, mais finalement,
42:38est-ce que ce déclin britannique, il n'est pas aussi dû aux élites britanniques,
42:42tout comme le déclin français est dû au déclin des élites françaises ?
42:46– Je le pense aussi.
42:47Je le pense aussi que ce sont des élites politiques qui pensent à court terme,
42:53qui pensent à leur carrière, qui pensent à leurs élections immédiates
42:57et qui n'ont de seule perspective que leur réélection ou celle des sondages
43:02et qui donc abandonnent extrêmement facilement les fondamentaux
43:10et donc laissent leur économie devenir dépendante de l'extérieur
43:13et donc des marchés financiers.
43:15La France, pour moi, doit rester dans l'Europe
43:19mais doit revenir à une Europe des nations avec une indépendance de moyens
43:25ou tout au moins refuser les directives
43:27qui sont contraires à leurs intérêts économiques profonds.
43:31– Ça fait beaucoup.
43:32– Oui, mais je pense qu'on peut provoquer une véritable crise institutionnelle européenne.
43:36Les Allemands l'ont fait en refusant les directives
43:38qui ne sont pas bonnes pour leur économie.
43:40On a pensé notamment à l'abandon des véhicules, je dirais, à combustible.
43:47Elles sont revenues en disant non, on refuse d'abandonner les véhicules
43:53avec des moteurs à essence ou des moteurs diesel
43:55mais on veut, je dirais, un carburant écologique.
43:59Et donc d'autres pays sont bien conscients de cette dépendance,
44:03de ces déséquilibres et je pense que la France doit retrouver son poids,
44:09sa force en proposant une alternative pour dire non,
44:14nous refusons que des directives nous soient imposées
44:19qui sont pondues par des technocrates qui n'ont visiblement que d'intérêt
44:24que de satisfaire leur propre carrière
44:26ou de satisfaire des intérêts anglo-saxons.
44:28Madame van der Leyen disait que la meilleure solution économique
44:33pour l'Europe était d'acheter du gaz américain.
44:35Vous savez qu'il est 4 à 7 fois plus cher que le prix du gaz
44:38que les Américains eux-mêmes payent
44:41et qui place la France et les pays européens
44:44dans une situation économique extrêmement difficile
44:47puisque plus on paye cher l'énergie, moins les entreprises sont compétitives
44:52et c'est en train de… ça a provoqué depuis 5 ans
44:56une crise économique notamment extrêmement grave en Allemagne.
45:00Le miracle économique allemand n'existe plus,
45:04c'est même devenu l'inverse avec les déséquilibres que l'on sait
45:09et donc il y a un véritable retour au nationalisme notamment dans ces pays.
45:14Donc je crois que la France devrait diriger, orchestrer, entraîner un mouvement
45:21qui est un mouvement en fait de mise de responsabilité
45:24de nos commissaires européens pour dire
45:27ça n'est pas dans l'intérêt de l'Europe, ça n'est pas dans l'intérêt de nos pays
45:31et revenir ainsi petit à petit à une Europe des nations
45:35où les décisions sont quand même prises de façon rationnelle,
45:40intelligente et applicable à leur propre économie.
45:43Pour l'instant nous subissons, le droit français n'existe plus,
45:47le droit de chaque pays n'existe plus,
45:50on a juste gardé peut-être une certaine maîtrise
45:54sur nos institutions et le droit constitutionnel
45:57encore que le président Macron fera tout pour en faire un laboratoire
46:02qu'il utilisera à ses fins pour continuer son mandat
46:05avec le moins de dégâts possibles jusqu'en 2027.
46:08– Alors arrêtons-nous Pierre de Gaulle un petit peu
46:10sur cette question de la guerre en Ukraine qui sévit depuis bientôt 3 ans.
46:14La France a débloqué au moins 5 milliards d'aides pour l'Ukraine,
46:1745 milliards pour l'UE, de ce fait elle est contributrice très large
46:22donc elle va encore mettre au pot.
46:25Comment voyez-vous cette situation avec un front ukrainien
46:29qui craquelle de plus en plus, de plus en plus de morts
46:32et une situation finalement inextricable sur le plan militaire ?
46:37– Alors je pense que la situation sur le plan militaire est très claire.
46:42Déjà il y a quelques mois lorsque nous nous rencontrions
46:48je disais que je croyais fermement à une paix en Ukraine
46:52à la fin de cette année ou dans un horizon assez proche,
46:56je pense que j'ai eu raison.
46:58Tout simplement parce qu'en regardant quels sont les rapports de force,
47:05quelle est l'évolution de la situation sur le terrain d'un point de vue militaire,
47:09il est évident que la Russie a une très grande supériorité
47:13à la fois numérique, technique et stratégique.
47:17Le front craquelle de plus en plus, pour moi les jeux sont faits.
47:22La Russie a réussi cette guerre, la paix sera établie,
47:30j'espère le plus tôt possible pour que cette surenchère
47:33de morts, de destructions s'arrête.
47:35Elle a largement été, je dirais, avivée, provoquée
47:42et amplifiée par la politique anglo-saxonne.
47:45Le président Trump a parlé de 400 000 tués et blessés du côté ukrainien,
47:51le président Zelensky qui montre à son peuple à Taufet de dire
47:54ah ben non c'est 40 000 seulement,
47:56je ne veux pas faire de comptabilité sur les destructions et les morts,
47:59ça serait à mon avis extrêmement grave de ma part,
48:03mais il faut revenir à la paix pour les ukrainiens,
48:06russes et ukrainiens sont frères,
48:08et je pense qu'il faut, je dirais, se rendre compte des réalités.
48:14La Russie a gagné la guerre, a gagné la guerre contre l'OTAN.
48:18Le président Trump, lorsqu'il est venu à Paris
48:21à donner ses ordres au président Macron,
48:24vous vous souvenez de cette poignée de main extrêmement dominante
48:28qu'il a eue en rencontrant le président,
48:31et il a tout de suite dit,
48:32eh bien Zelensky et l'Ukraine veulent faire la paix avec la Russie.
48:38Donc ça aura lieu extrêmement vite, et tant mieux.
48:41Il y a cette volonté anglo-saxonne de couper un pays en trois,
48:46avec une partie très occidentale où la Pologne trouvera ses intérêts,
48:51une partie centrale qui sera une espèce de no man's land,
48:55je dirais, où les européens veulent placer des troupes,
48:59un peu comme elles l'ont fait au Liban,
49:01une sorte de zone de protection avec des casques bleus de l'ONU,
49:05et une partie, je dirais, pro-russe qui restera russe,
49:09sachant que, encore une fois,
49:11les russes n'ont jamais eu l'intention d'envahir toute l'Ukraine,
49:16n'ont jamais eu l'intention d'envahir l'Europe,
49:17et ont toujours eu la volonté de faire la paix.
49:20Ça a toujours été dans les déclarations du président Poutine,
49:24même si ça a été occulté et censuré
49:29dans la presse bien-pensante européenne,
49:31ça a toujours été son intention.
49:33Et je rappelle aux interlocuteurs que les premiers traités de paix
49:38ont été proposés au président Zelensky par la Russie
49:42dès le 24 février 2022.
49:45Zelensky était prêt à signer,
49:48mais sous la pression anglo-saxonne, il a refusé.
49:50En avril, il y a eu jusqu'à 8 versions d'accord de paix,
49:56les Ukrainiens avaient signé,
49:58donc de partager, je dirais, les territoires russophones du Donbass,
50:06et donc qui auraient été, d'ailleurs,
50:12tout ça aurait pu être évité si les Français
50:13avaient appliqué les accords de Minsk,
50:15et les Allemands aussi, qui étaient depuis 2014 et 2015.
50:18En tout cas, les traités étaient prêts,
50:20et Boris Johnson est venu à tout casser en disant non,
50:22il faut continuer la guerre.
50:24Maintenant, il faut arrêter cette catastrophe,
50:26cette catastrophe humaine, et faire la paix.
50:31Pour un nouvel équilibre en Ukraine,
50:33c'est un pays qui doit retrouver sa souveraineté.
50:37Malheureusement, il est dépendant des fonds d'investissement anglo-saxons,
50:41puisque Black Rock détient la moitié des territoires agricoles,
50:47et l'Ukraine est devenue malheureusement
50:50une plateforme de trafic d'armes,
50:54une plateforme de trafic en tout genre,
50:56avec 200 milliards de dollars qui ont déjà été donnés,
50:59en aides diverses et variées,
51:01et il faut empêcher, je pense, que l'Ukraine rejoigne l'OTAN,
51:08puisqu'il y aurait un risque, à ce moment-là, de guerre mondiale,
51:13puisque, en fonction de, je crois que c'est l'article 6 du traité de l'OTAN,
51:17tout pays de l'OTAN qui est attaqué
51:19entraînerait automatiquement l'intervention des autres.
51:22Je ne crois pas non plus à ce que l'entrée de l'Ukraine dans l'Europe soit bénéfique.
51:28Je pense qu'il y a d'autres priorités,
51:30certainement d'autres priorités pour la France et l'Europe,
51:34parce qu'il faut rappeler aux Français que l'Ukraine doit faire
51:38des réformes fondamentales en ce qui concerne la transparence
51:42de ses comptes et de responsabilités politiques,
51:44et surtout que ça coûterait 200 milliards d'euros à l'Europe,
51:47et donc les Français, je pense, doivent mériter mieux que de payer pour ça.
51:52Ils sont dans une situation grave,
51:54et je pense qu'on doit absolument allouer tout ce que l'on peut
51:58en termes de ressources, de moyens intellectuels, d'humains,
52:02de recherches scientifiques pour les aider
52:05dans leur situation et leur vie de tous les jours.
52:08Et ça passe par une responsabilité politique.
52:10– Vous avez dit tout à l'heure, Pierre de Gaulle,
52:12la Russie a gagné la guerre il y a quelques jours.
52:15Je recevais Alain Juillet à votre place,
52:17l'ancien patron du renseignement de la DGSE.
52:19Pour lui, les États-Unis ont tiré leur épine du jeu dans ce conflit.
52:23On va le regarder.
52:25– L'Europe n'a pas réussi à se sortir du piège,
52:29mais il faut dire aussi que le piège était très bien joué,
52:32qu'ils ont su, que nos amis américains ont su toujours
52:35jouer les uns contre les autres en Europe de manière très habile.
52:40On s'est joué aussi sur les aides qu'ils pouvaient apporter,
52:42sur beaucoup de choses, et qu'en permanence,
52:44ils se sont débrouillés pour qu'aucun pays d'Europe
52:47ne puisse prendre trop d'importance.
52:49Bon, il faut se souvenir à l'époque de De Gaulle.
52:52De Gaulle, à l'époque, on était la première puissance européenne,
52:55d'un point de vue, avec les Anglais.
52:57Bon, De Gaulle leur tenait tête, mais c'était De Gaulle.
53:01Dans l'affaire ukrainienne, les gagnants, c'est qui ?
53:05C'est les Américains.
53:07Là-dessus, il n'y a pas photo.
53:09Ils nous vendent du gaz de schiste, interdit, je vous rappelle, en France.
53:14Ils nous vendent du gaz de schiste à un prix supérieur
53:17au prix auquel il est vendu aux pompes américaines, aux particuliers.
53:21Vous voyez un peu les marges qu'ils font ?
53:24Et on trouve ça normal.
53:25– Les États-Unis sont quand même les grands gagnants, finalement.
53:35– Oui, je pense que le but affirmé des États-Unis
53:38a toujours été de faire en sorte que l'Europe ne soit pas trop forte,
53:43ni trop unie, parce que l'Europe, c'est un bloc de 800 millions de personnes.
53:47Et surtout, que ce bloc allié à la Russie,
53:49qui est le premier réservoir au monde de matières premières,
53:53en ferait un bloc politique qui serait extrêmement dangereux
53:57et un concurrent beaucoup trop fort pour les Américains.
54:01Le but affirmé des États-Unis dans cette guerre
54:04a été effectivement de déstabiliser l'Europe
54:06et de rendre l'Europe plus dépendante.
54:08Il faut que la France sorte du commandement intégré de l'OTAN,
54:12comme l'a fait mon grand-père.
54:14Malheureusement, on parle de…
54:16le président Hollande a voté l'extraterritorialité des bases de l'OTAN.
54:20Ça veut dire que les bases de l'OTAN sont souveraines sur les territoires français.
54:25Le président Sarkozy est sorti du commandement intégré de l'OTAN.
54:30Sarkozy, l'Américain, vous savez que Sarkozy a passé ses vacances…
54:34– Il l'a réintégré, vous voulez dire.
54:35– Oui, pardon, il a réintégré le commandement intégré de l'OTAN,
54:38c'est-à-dire que la France est devenue dépendante totalement
54:41et que même pour nos légionnaires ou nos troupes d'élite,
54:44elles ne peuvent plus se battre sous le drapeau français
54:46sur les terres d'opération extérieure.
54:48Donc la dépendance va là et les Américains nous laissent
54:52à peu près 48 heures d'autonomie en termes de munitions.
54:56Je pense qu'il faut se rendre compte aussi des réalités.
55:00La Russie produit 1 000 à 1 500 chars par année.
55:03C'est l'intégralité du parc des pays de l'OTAN par année.
55:08Les capacités industrielles et militaires russes
55:10sont 8 fois supérieures à celles des pays de l'OTAN.
55:15Donc il faut se rendre compte de ces réalités par rapport à un pays
55:18qui ne veut pas du tout la guerre vis-à-vis de nous,
55:20qui a souhaité très tôt un partenariat avec l'Europe
55:24et qui a même envisagé très sérieusement dès 1997 et 1998
55:28de revenir l'OTAN.
55:29Mais c'est un pays à qui on a beaucoup menti,
55:31qu'on a trahi depuis la réunification allemande
55:35puisqu'on avait promis à l'époque aux Russes,
55:37en échange de la réunification allemande,
55:39de ne pas étendre l'OTAN à l'Est.
55:41On a fait exactement l'inverse.
55:43Le but pour les Américains, encore une fois,
55:45étant de déstabiliser l'Europe et de vendre des armes.
55:48Maintenant, Trump a dit, je viens de le citer tout à l'heure,
55:51si les pays de l'OTAN ne financent pas suffisamment l'effort de guerre,
55:55je laisse tomber l'OTAN.
55:57Et donc ces pays, et la France aussi,
56:00doivent dépenser un minimum de 2% de leur budget
56:04en dépenses de matériel militaire,
56:06en l'occurrence, je l'ai dit tout à l'heure, matériel américain.
56:10Donc les Américains ont réussi leur jeu.
56:13Et les Américains laissent tomber leurs alliés
56:14lorsqu'ils n'en ont plus besoin.
56:15Ils laisseront tomber Zelensky, ça a déjà été annoncé.
56:19Bon, je souhaite aussi que l'Ukraine retrouve sa souveraineté
56:23et retrouve un nouvel équilibre.
56:25Mais les États-Unis n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts.
56:28Nous sommes dans une guerre économique profonde
56:30où la France est dépendante.
56:32Une petite parenthèse sur l'ingérence russe.
56:35Eh bien, ça me fait sourire quand on parle d'ingérence russe
56:38parce que ça arrange nos élites politiques.
56:41Surtout, ça évite le dialogue, ça évite la vraie discussion
56:43et ça évite de dire la vérité aux Français.
56:46Tous nos hommes politiques, ou la plupart,
56:48ont participé au programme Young Leaders of the World.
56:52Jeunes leaders du monde, qui est parrainé par la CIA.
56:56C'est le cas de François Hollande, c'est le cas de Nicolas Sarkozy,
56:59c'est le cas de la plupart de nos ministres
57:02et c'est le cas, je crois, de notre dirigeant actuel.
57:05Tout ça est vérifiable puisque les lauréats, en fait,
57:11sont disponibles sur le site de la French American Foundation.
57:14Donc tout ça est parfaitement transparent.
57:16Et quand je vois certains responsables ministres européens
57:22ou ministres des affaires étrangères
57:23ou vice-ministres au sein de l'Europe
57:25dire que la Russie a une ingérence,
57:28eh bien, certains, que je ne vais pas nommer,
57:31mais vous saurez de qui je parle,
57:32ont été employés par des fondations américaines
57:37pendant des années.
57:39Et donc, notre élite, je pense, est parfaitement dominée,
57:45formée par ces anglo-saxons.
57:49Et je crois qu'il est essentiel que la France et ses dirigeants
57:53retrouvent leur indépendance au plus haut niveau.
57:57Et encore une fois, ça passe, je l'insiste véritablement là-dessus,
58:00par une responsabilité intellectuelle et morale.
58:03Et qu'il est grand temps que nos politiques
58:07assument leurs responsabilités.
58:09Et en premier chef, le président Macron,
58:13parce qu'il est totalement responsable de la crise,
58:16à la fois économique et institutionnelle,
58:17dans laquelle il a plongé la France.
58:20– Et ce sursaut, Pierre de Gaulle, il est encore temps ?
58:22La France en est encore capable ?
58:23– Je pense que la France a toujours su se redresser dans son histoire,
58:27même lorsqu'elle était plongée dans des situations extrêmement difficiles.
58:32Et je crois au savoir-faire, je crois au bon sens,
58:36je crois au talent des Français, de tous les Français,
58:39artisans, chefs d'entreprises, commerçants, agriculteurs,
58:44également ceux qui sont membres du service public et du service de santé.
58:48Et je voudrais, à l'approche des fêtes de Noël,
58:50adresser des voeux d'espoir et de renouveau aux Français.
58:54Et que les Français pensent ce que c'est que la belle France,
58:57en allumant des bougies pour Noël,
58:59parce que la France a un destin magnifique, que j'y crois profondément.
59:04Et que tous ceux qui aiment la France et les Français seront les artisans
59:07de ce renouveau et de cette reconstruction.
59:09Merci beaucoup Élise.
59:11– Merci beaucoup Pierre de Gaulle pour ce beau message pour finir l'année.
59:14Merci à tous de nous avoir suivis pour cette dernière émission de l'année.
59:18J'espère qu'elle vous aura plu,
59:19j'espère que vous pourrez l'écrire dans les commentaires.
59:21Bien sûr, j'espère aussi que vous avez cliqué sur le fameux pouce en l'air
59:25pour améliorer le référencement sur la plateforme.
59:27En attendant, je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'année,
59:30un joyeux Noël si on ne se revoit pas d'ici là,
59:32et puis bien sûr, une belle et heureuse année 2025.
59:36À bientôt.
59:37– Sous-titrage ST' 501