L'élection de Trump va-t-elle pousser l'Europe à une prise de conscience ? Le 47ème président des Etats-Unis a en tout cas déclaré la guerre aux mondialistes de Davos. Mais sa priorité est bien "Make America great again". Alors quels sont les grands axes de sa politique économique ? A-t-il les moyens de purger l'Etat profond comme il l'a promis ?
A l'égard de l'Europe, sa révolution protectionniste avec droits de douane tous azimuts risque bien de creuser l'écart de croissance avec le Vieux continent. Ursula von der Leyen prendra-t-elle le risque de remettre en cause sa transition écologique ou les règles d'un libre échange dont l'UE est le dindon de la farce ?
A l'Est, la guerre en Ukraine devrait bientôt prendre fin. Mais les dirigeants de l'UE retourneront-ils vers la Russie, l'allié naturel de l'Europe, pour rétablir des relations commerciales apaisées avec Vladimir Poutine ?
En France enfin, comment le gouvernement évitera-t-il la censure de son budget ou la mise sous tutelle de la France avec une crise de la dette qui enfle toujours plus, exposant l'euro à sa chute ?
Philippe Herlin, économiste, chroniqueur sur or.fr et auteur de "Bitcoin : comprendre & investir", revient sur l'avenir de la révolution Trump et donne de précieux conseils aux Français qui voudront tirer profit du nouveau monde qui se profile.
A la suite de "Politique & Eco", retrouvez la chronique financière de Philippe Béchade intitulée : "USA vs zone euro : l'écart se creuse".
Philippe Béchade est rédacteur en chef de La Chronique Agora et La Lettre des Affranchis aux @Publications Agora.
Pour télécharger gratuitement le dernier rapport de Philippe Béchade, cliquez ici.
A l'égard de l'Europe, sa révolution protectionniste avec droits de douane tous azimuts risque bien de creuser l'écart de croissance avec le Vieux continent. Ursula von der Leyen prendra-t-elle le risque de remettre en cause sa transition écologique ou les règles d'un libre échange dont l'UE est le dindon de la farce ?
A l'Est, la guerre en Ukraine devrait bientôt prendre fin. Mais les dirigeants de l'UE retourneront-ils vers la Russie, l'allié naturel de l'Europe, pour rétablir des relations commerciales apaisées avec Vladimir Poutine ?
En France enfin, comment le gouvernement évitera-t-il la censure de son budget ou la mise sous tutelle de la France avec une crise de la dette qui enfle toujours plus, exposant l'euro à sa chute ?
Philippe Herlin, économiste, chroniqueur sur or.fr et auteur de "Bitcoin : comprendre & investir", revient sur l'avenir de la révolution Trump et donne de précieux conseils aux Français qui voudront tirer profit du nouveau monde qui se profile.
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00:00Bonjour à tous. Ravi de vous retrouver pour Politique Éco. Alors après une semaine, après l'investiture de Donald Trump,
00:25les États-Unis changent de braquet. C'est le moins que l'on puisse dire que nous réserve l'âge d'or américain promis par le Président,
00:35qui vont être les gagnants et les perdants de sa politique économique. L'Europe doit-elle s'inquiéter ? Une paix en Ukraine peut-elle être signée
00:42rapidement avec Vladimir Poutine ? Pour répondre à toutes ces questions, notre invité aujourd'hui, Philippe Erlin. Bonjour.
00:50Philippe Erlin, vous êtes économiste et sédiste, chroniqueur sur or.fr et auteur d'une lettre mensuelle publiée par Vauban Éditions.
01:00Philippe Erlin, le retour de Trump, est-ce que c'est la fin de la mondialisation ? Est-ce que c'est la fin du monde selon le Forum économique de Davos ?
01:09C'est une remise en cause de cette conception-là, qui est une conception mondialiste et wokiste. Avec Trump, on revient à « America first »,
01:19qui était un de ses slogans de campagne. Et donc on revient aussi à la volonté de refaire des États-Unis une base industrielle et le vrai leader économique mondial.
01:31Donc c'est une forme de fin de la mondialisation telle qu'on la connaît aujourd'hui. Voilà.
01:36Quels vont être les grands axes de sa politique économique ? Il en a déjà beaucoup parlé. Est-ce que vous pouvez nous en dire un mot, en résumer ? Quels sont les grands axes ?
01:48Alors c'est une volonté de relancer la croissance de façon très forte. Et pour moi, les décisions principales qu'il a prises, c'est d'abord de sortir de tout ce qui s'appelle la transition énergétique.
01:59Il a confirmé qu'il allait sortir des accords de Paris. Le réchauffement climatique anthropique est une fumisterie. Ça, il l'a compris depuis longtemps. Déjà en 2016, il était sorti des accords de Paris.
02:10Biden a fait re-rentrer les États-Unis dedans. Lui, il ressort. Et il va aussi relancer la production de pétrole et de gaz de schiste aux États-Unis, avec son slogan « drill by drill », « foray by foray ».
02:24Donc il va relancer cette industrie de façon à ce que les États-Unis, qui ont déjà une énergie qui est bon marché, soient encore meilleurs marchés. Et donc, sur cet aspect-là, ça va être fondamental.
02:36Ça va relancer la croissance. Ça va amoindrir, diminuer les coûts de production pour toute l'industrie. L'autre volonté, c'est de faire revenir justement l'industrie aux États-Unis.
02:45C'est ça, l'idée qu'il y a derrière les droits de douane, notamment vis-à-vis de la Chine. Il y a beaucoup d'entreprises américaines qui se sont exilées en Chine parce que la main-d'œuvre était moins chère.
02:55Donc ils veulent les faire revenir. Donc ils menacent les droits de douane, c'est pour soi. Il avait aussi menacé, il y a Stellantis, quelques semaines,
03:03qu'il avait envisagé de construire une usine au Mexique pour produire avec des coûts de main-d'œuvre inférieurs et réexporter les automobiles aux États-Unis.
03:13Trump a dit, si vous faites ça, je vous mets 100% de taxes douanières sur vos voitures. Donc ça a permis d'annuler le projet.
03:19Mais la logique qu'il y a derrière, c'est de faire revenir l'industrie et aussi, en même temps, d'accentuer l'avance sur les nouvelles technologies.
03:27Les États-Unis sont déjà numéro 1 mondial sur les nouvelles technologies. Il veut encore accélérer ça. Il a fait tomber les dernières réglementations.
03:33Il y avait des réglementations un peu contraignantes sur l'intelligence artificielle. Ça, ça tombe. Les investissements vont exploser.
03:40Il y a le projet Stargate qui va être lancé pour 500 milliards de dollars. 500 milliards de dollars. Et c'est de l'argent privé.
03:48C'est des investisseurs privés, chaque GPT, sauf banques et d'autres, qui vont investir dans une usine géante au Texas, notamment.
03:56Donc ça va créer 100 000 emplois, des emplois de haut niveau qualifiés. Donc l'intelligence artificielle, l'espace, évidemment, avec SpaceX.
04:03Et il a fermé sa volonté d'aller sur Mars. Donc aussi bien dans l'industrie de base, la production d'énergie que les nouvelles technologies,
04:14les États-Unis vont prendre et vont accentuer leur avance sur toutes les autres régions du monde. Donc ça va être un changement vraiment brutal.
04:23Et alors la Chine pourra peut-être résister, la Russie aussi sur l'énergie. Mais l'Europe, à mon avis, va être le grand perdant de cette évolution.
04:32– Alors l'axe central, vous en avez parlé, c'est évidemment ces droits de douane. Il avait dit, c'est mon mot préféré dans le dictionnaire, Donald Trump.
04:39Il compte les rétablir à 60% pour les produits chinois emportés, 25% Mexique et Canada et 20% sur les produits venant du reste du monde.
04:50Comment aujourd'hui, Philippe Erlin, les marchés réagissent à l'investiture de Trump ? Et déjà, comment ils ont réagi il y a quelques mois à son élection ?
05:00– Alors ça, ce sont des annonces pour l'instant. On connaît la façon d'agir de Trump, qu'il fait des annonces.
05:06Le livre qu'il a écrit, c'est The Art of the Deal, l'art de négocier. Donc il fait des annonces et ensuite il peut…
05:13C'est une façon de titiller, d'obliger l'adversaire à découvrir son jeu. C'est un genre de poker, voilà.
05:18C'est comme ça qu'il faut le prendre. Sur le PRC, on la voit être appliquée comme ça le lendemain, mais c'est obliger l'autre à réagir.
05:27Voilà, c'est instaurer un rapport de force pour ensuite pouvoir négocier.
05:31Ça ne veut pas dire que ces taux seront mis en œuvre, mais ça fait partie, j'explique, d'une politique générale.
05:37Parce que Trump, c'est globalement quelqu'un de libéral, donc on pourrait s'étonner qu'il veuille créer des taxes douanières, des taxes d'importation.
05:47Mais bon, l'objectif, c'est de réindustrialiser les États-Unis. Comme j'expliquais, de faire revenir les entreprises aux États-Unis.
05:54Et puis aussi, parce que la Chine a beau jeu, elle, de dénoncer ses hausses de taxes douanières et de défendre le commerce international,
06:03mais enfin, on sait très bien que beaucoup d'industries chinoises sont très largement subventionnées par l'État central.
06:09Notamment toute la production d'automobiles électriques, qui est en train de déferler sur l'Europe, et aussi aux États-Unis,
06:15elle est largement soutenue par des subventions. Alors, on peut comprendre qu'en réponse à ça, Trump veut mettre des taxes douanières.
06:23Parce que, de toute façon, ça fausse la concurrence. Les subventions publiques faussent la concurrence.
06:27Donc, c'est une façon de réagir qui peut tout à fait se comprendre, même quand on est attaché au libéralisme et au libre commerce.
06:34– Alors, on va parler avec vous, évidemment, de l'effet de ce protectionnisme sur l'Europe.
06:40Mais avant, j'aimerais, vous l'avez un peu expliqué, comprendre en quoi le déclin américain est manifeste.
06:47Comment il se manifeste, déclin, la chute de la productivité aux États-Unis ?
06:52– Alors, il n'y a pas de chute de la productivité. Ce qu'il faut quand même noter, c'est que, même sous Biden,
06:56mais le même an précédent, c'était celui de Trump, 2016-2020, c'était Trump,
07:01où il y avait eu déjà des progrès importants de fait, les États-Unis accentuent leur avance sur l'Europe déjà avant.
07:08Et ce qu'on va voir, si on est convaincu, c'est que cette avance va s'accélérer avec ce mandat de Trump et ceux qui vont suivre.
07:15– L'écart de croissance entre l'Europe et les États-Unis va se creuser.
07:18– Voilà, alors, il a commencé vraiment à se creuser au tournant des années 2000.
07:23Si on remonte un peu plus loin, on peut se rappeler qu'en 1980,
07:28le PIB par habitant de la France était du même niveau que celui des États-Unis.
07:32On pouvait dire qu'on était aussi riches qu'États-Unis.
07:35Aujourd'hui, c'est quasiment un rapport de 1 à 2. Donc, on voit la chute.
07:38– L'Américain moyen est deux fois plus riche qu'un français moyen, en gros.
07:45– C'est un ordre d'idée. C'est la même chose pour la Suisse.
07:47Les Suisses, c'est à peu près deux fois plus riche que nous.
07:49Alors qu'aux années 1970-1980, on était à peu près au même niveau.
07:52Mais qu'est-ce qui s'est passé en 1980 ? Reagan a eu le pouvoir, il libéralise l'économie.
07:57Maria Thatcher fait pareil.
07:58Et nous, on fait exactement le contraire de tous les autres pays du monde.
08:01On vote pour Mitterrand, qui nationalise, qui réglemente, qui hausse les impôts.
08:05– Même s'il avait essayé de rétro-pédaler en 1983.
08:08– En 1983, il y a un peu de repétage, mais globalement, ça a été une catastrophe.
08:12Surtout, on était à contre-courant.
08:14Et en 2000, c'est intéressant parce que c'est de là que date l'initiative européenne
08:19d'annoncer un grand renfort de communication.
08:21– L'euro, ouais.
08:21– Alors, l'euro, mais aussi de vouloir faire de l'économie européenne
08:25la plus productive et la plus compétitive du monde.
08:28C'était le texte de Lisbonne, je crois.
08:30Enfin voilà, il y avait toute une grosse com' dessus.
08:32– Ça devait être Nice, parce que Lisbonne, c'était 2008.
08:34– Ouais, voilà. Enfin bon, il y avait une grande annonce comme ça.
08:38Et on peut trouver que ça ressemble un peu à la propagande soviétique.
08:43C'est précisément à ce moment-là que le retard a commencé à s'accentuer
08:47entre les États-Unis et l'Europe.
08:49Les États-Unis qui ont vraiment décollé en termes de croissance,
08:53et l'Europe qui a stagné.
08:54C'est-à-dire, quand on regarde le taux de recherche et de développement
08:58par rapport au PIB, il n'a pas augmenté, il a même stagné,
09:01alors qu'il a augmenté aux États-Unis.
09:032000, c'est aussi le début d'Internet.
09:06On a loupé complètement Internet à cause des réglementations.
09:09Tous les gros sites leaders sur Internet, ils sont américains.
09:14Il n'y a quasiment pas d'européens.
09:17Et cet écart s'est accentué à partir de ce moment-là.
09:22Et il a continué ensuite.
09:24Et on le voit en ce moment, pour la crypto et pour l'intelligence artificielle,
09:29on a des super réglementations.
09:30C'est formidable, on en est très fiers.
09:32Mais elles sont tellement bien faites qu'elles étouffent tout esprit d'initiative.
09:36Et c'est les États-Unis qui vont être leaders dans ces deux domaines-là,
09:39notamment.
09:39– On terminera d'ailleurs cet entretien avec la crypto,
09:42avec vous Philippe Erlin, mais l'arrivée de Trump,
09:46est-ce que, on sait qu'il est le pro des effets d'annonce,
09:49mais est-ce qu'il a réellement aujourd'hui les moyens d'inverser les choses ?
09:54– Oui, il a les moyens d'inverser les choses.
09:55Et tout ce qu'il a annoncé, ce n'était pas que des promesses électorales.
09:58– Parce qu'il a signé 100 décrets le jour de son investiture,
10:02une quarantaine le lendemain, il met vraiment en marche, c'est du concret.
10:06– C'est du concret.
10:07Et même quand on regarde les nominations qu'il a effectuées,
10:09avant même le 20 janvier, avant même son introduction officielle,
10:13elles vont dans le sens de ce qu'il a dit et ce qu'il a promis
10:17pendant sa campagne électorale, sur tous les plans,
10:19sur le plan économique, sur le plan de la lutte contre l'immigration,
10:21sur le plan de fermer les frontières,
10:24sur le plan de restaurer la puissance économique,
10:27sur le plan aussi de lutter contre l'oboquisme.
10:30Et toutes les premières décisions qu'il a prises le 20 janvier,
10:34le jour de son inauguration, où il a signé,
10:37devant les caméras de télévision, un certain nombre d'ordres,
10:40eh bien, ça correspond parfaitement à son programme.
10:42C'est-à-dire qu'il avait déjà tout préparé à l'avance.
10:45– Préparé depuis 4 ans, oui.
10:47– Et cette fois-ci, il arrive avec une équipe très soudée.
10:50Et j'ai presque envie de dire que sa défaite de 2020,
10:54qui est pour moi due à la fraude, mais bon, ça…
10:57– Il l'a bien marcelé dans ses deux discours d'investiture.
11:00– Et il va enquêter dessus et je pense qu'on va découvrir plein de choses.
11:03Mais j'ai envie de dire que c'est presque un mal pour un bien.
11:04Parce qu'en 2016, il avait gagné un peu par surprise.
11:07Il n'avait pas une équipe très solide autour de lui.
11:09Il y a beaucoup de gens qui lui ont planté des poignards dans le dos.
11:11Et s'il avait été réélu en 2020…
11:13– S'il lui avait fait un exemple, je crois qu'il a quitté l'équipe au bout d'un an.
11:16Je ne sais pas s'il l'avait vraiment planté.
11:17– Ce n'est pas le pire, mais il y a beaucoup de gens
11:18qu'il a nommés à des postes officiels,
11:20qui n'ont pas suivi ses ordres et qui se sont tournés contre lui.
11:24Bon, et il s'est fait un peu manipulé par Fauci aussi pendant le Covid.
11:29– Oui, M. Fauci qui a bénéficié d'une grâce présidentielle de Biden.
11:33– Voilà, mais il s'est fait un peu manipulé.
11:34S'il avait été réélu en 2020,
11:36il aura fait un deuxième mandat un peu mythique mais raisin.
11:39Et aujourd'hui, on dirait, la période Trump-président populiste est terminée.
11:43Là, il a fait 4 ans dans l'opposition.
11:45Il a pu comprendre pour qu'il avait été battu.
11:48Il a pu constituer une équipe vraiment solide.
11:50Et il a récupéré des gens qu'il n'aurait pas eus en 2020,
11:53comme Elon Musk, comme Robert Kennedy à l'instant.
11:56– Je veux finir, s'il vous plaît, Philippe Erlin, à l'administration.
11:59Mais l'effet Trump aux États-Unis, on sait qu'il va bénéficier aux riches.
12:05Il est très apprécié dans les milieux d'affaires.
12:06Mais est-ce que l'Américain moyen va en profiter lui aussi ?
12:09– Oui, mais il a été élu par les Américains moyens.
12:11D'ailleurs, la plupart des grandes fortunes,
12:13il y en a certaines qui le rejoignent,
12:14et la plupart des grandes fortunes sont plutôt côté démocrate.
12:17Donc, ce n'est pas du tout…
12:19Et il a fait des scores très élevés aussi dans les minorités ethniques,
12:23espagnol, latino et afro-américain,
12:26qui sont plutôt, au condamn du weed, plutôt inférieurs.
12:28– Mais les femmes et les jeunes.
12:30– Voilà, parce qu'il a su leur montrer,
12:32et il l'avait déjà montré dans son premier mandat de 2016-2020,
12:35qu'il baissait les impôts, et c'était favorable à l'activité économique,
12:40que notamment tout ce qu'il a fait sur le gaz de schiste et compagnie,
12:44ça permettait de faire baisser les prix de l'essence.
12:46Donc ça, c'est un poste important, de baisser les prix de l'énergie.
12:49Et donc, les gens du peuple ont compris qu'il fallait voter pour Trump.
12:54D'ailleurs, il a remporté, quant à moi, en 2016, le vote populaire.
12:58Il a remporté les États, mais aussi le vote populaire.
13:00C'est-à-dire, le nombre de voix sur tous les États-Unis,
13:04il y en a beaucoup plus que Kamala Harris.
13:06Donc, il a su convaincre le peuple américain, dans toute sa diversité,
13:10y compris des milliardaires de la Silicon Valley,
13:13qui jusqu'ici étaient à 100% démocrate,
13:15et il y en a beaucoup qui ont tourné casac.
13:17– Et déjà, pendant son premier mandat,
13:19je voyais des reportages aux États-Unis, d'Afro-américains,
13:21qui disaient, ben ouais, mais il nous a donné du travail,
13:23mon cousin à Détroit, ils ont réouvert l'usine,
13:26et il a trouvé du travail, exactement.
13:28Sur cette administration Trump,
13:29vous dites qu'il a pu la préparer tout au long de ces 4 dernières années.
13:34On a un aperçu, avec certaines nominations,
13:37est-ce que vous pouvez nous donner les grandes personnalités
13:41de cette nouvelle administration, au-delà de Musk et de sa conseillère,
13:46Suzanne Wiles ?
13:47– Voilà, alors celle qu'on connaît le plus, c'est Musk,
13:49qui va prendre la tête d'un département, le DOJ,
13:52un département qui va s'attacher à réduire les dépenses publiques,
13:54donc ça c'est important, parce qu'il y a un déficit public
13:57qui est trop important aux États-Unis, et Trump en est conscient,
14:00alors que son premier mandat, il ne s'était pas vraiment attaqué à ça.
14:03– Réduction des dépenses fédérales.
14:05– Réduction des dépenses fédérales, avec Musk.
14:08Et une autre nomination qui me paraît importante,
14:10j'en parlais tout à l'heure, c'est Robert Kennedy,
14:12donc qui va s'attaquer à Big Pharma,
14:15qui va remettre en cause des politiques sanitaires,
14:19et aussi des politiques de nutrition, voilà.
14:23Donc ça, concernant la santé des Américains,
14:25il y a des problèmes d'obésité, de diabète aux États-Unis,
14:28et Kennedy va s'attaquer à ça.
14:30– Il a d'ailleurs signé une sortie de l'OMS, Trump,
14:34dès son investiture, je crois qu'elle devrait entrer en…
14:38les États-Unis devraient sortir de l'OMS à peu près à partir de 2026,
14:42– Voilà, donc aussi sorti de l'OMS,
14:45et des normes un peu mondialistes,
14:49donc Kennedy, ça va changer beaucoup de choses,
14:50d'ailleurs les actions de Big Pharma,
14:54des principales entreprises de pharmacie,
14:58se sont cassées la figure dès l'élection de Trump,
15:00donc c'est aussi un signe.
15:02– Quelles actions, par exemple ?
15:03– Les Pfizer, compagnie, voilà,
15:05les cartes vont être rebattues dans ce domaine-là, voilà.
15:08En ce qui concerne la nouvelle technologie,
15:10justement c'est intéressant,
15:11parce que c'est un secteur qui était complètement démocrate,
15:13maintenant il y a beaucoup de gens qui l'ont rejoint,
15:16donc il va y avoir aussi une politique très favorable
15:18dans le domaine de la nouvelle technologie et de l'IA.
15:22Voilà, donc voilà, ces nominations,
15:25qu'est-ce qu'on pourrait rajouter pour l'instant pour son vice-président,
15:30et aussi très pro-business, et aussi pro-crypto,
15:33enfin tous les gens qu'il a nommés sont pro-crypto ou pro-business.
15:35– C'est les dizaines.
15:36– Voilà, donc tout ça c'est favorable à l'économie,
15:41les États-Unis ont déjà une croissance
15:42qui est nettement supérieure à celle de l'Europe,
15:44on est à 1 ou 2% globalement en Europe,
15:48l'Allemagne en récession,
15:50les États-Unis sont plutôt à 3 ou 4%,
15:52ça va encore accélérer quoi, ça va être…
15:55– Il annonce évidemment son intention de nettoyer le marais,
15:59le marais on peut appeler ça aussi l'État profond,
16:01est-ce qu'il va vraiment pouvoir aller jusqu'au bout de son travail de purge ?
16:07– Oui, c'est-à-dire, on le voit déjà dans les nominations,
16:10beaucoup de gens qui ont été nommés par Biden
16:12pour des raisons idéologiques ont été dégagés,
16:15tous les programmes aussi de wokies,
16:19c'est-à-dire aux États-Unis, DEI,
16:21donc c'est discrimination, equity, intégration,
16:26tout ça s'est supprimé,
16:27il y a déjà beaucoup de sociétés qui même,
16:30dès l'élection de Trump et avant même qu'il soit au pouvoir,
16:33sont sorties de ces programmes-là,
16:35on l'a vu avec Mark Zuckerberg qui a dit
16:37qu'il arrêtait ses politiques chez Facebook et Instagram,
16:40le fonctionnaire d'entreprise,
16:41alors aussi bien les programmes de nommer des gens
16:45en fonction de leur profil ethnique, ça s'est arrêté,
16:49et aussi tout ce qui va contre la liberté d'expression,
16:52qui est un principe très important aux États-Unis,
16:54parce que c'est inscrit dans la Constitution,
16:55c'est beaucoup plus important que chez nous.
16:57– Oui, on a une liberté encadrée,
16:59on n'a pas compris que la liberté soit on l'a, soit on ne l'a pas.
17:01– Voilà, voilà, mais aux États-Unis c'est un principe constitutionnel,
17:05et Mark Zuckerberg a reconnu officiellement
17:08que les agences de la Maison-Blanche,
17:11les agences fédérales,
17:14contrôlaient les débats sur Facebook et sur Instagram,
17:18concernant plein de sujets,
17:20notamment l'ordinateur du fils Biden,
17:22où on expliquait que c'était complètement faux,
17:23complètement inventé, et puis on s'est rendu compte,
17:25bah oui, que c'était vrai,
17:27donc il y a plein de domaines comme ça,
17:28et Zuckerberg a dit qu'il avait arrêté tous ces programmes-là,
17:31donc ça, ça va dans la liberté alors.
17:33Après, ça va se traduire aussi en liberté économique,
17:37enfin c'est aussi plus sain pour un pays
17:38d'avoir des débats sur tous les sujets possibles et imaginables,
17:41plutôt que d'avoir des interdits comme il y a eu sous Biden,
17:45et comme il y a encore malheureusement en France et en Europe.
17:47– On pourrait continuer à parler de la politique américaine
17:50pendant évidemment des heures avec vous Philippe Erlin,
17:53mais ce qui nous intéresse aussi,
17:54ça va être les conséquences de la politique économique de Trump
17:58sur les Européens, et surtout sur la France.
18:01Trump a dit donc 20% de droits de douane
18:04sur les importations venant du reste du monde,
18:07ailleurs que Chine, Mexique, Canada,
18:10comment on va subir ce protectionnisme,
18:13nous Européens et surtout Français ?
18:14– Mais je dirais que ce n'est pas ça le plus grave,
18:15parce que ça, c'est un effet d'annonce,
18:17on verra si c'est le cas,
18:18parce que les États-Unis ne peuvent pas non plus
18:20déclarer une guerre commerciale à l'Europe,
18:22qui est aussi un débouché,
18:23mais je dirais, le plus grave,
18:25c'est les erreurs que nous, Européens, nous faisons,
18:28et notamment en ce qui concerne l'énergie,
18:31c'est que nous, on va continuer la transition énergétique,
18:35alors que les États-Unis vont en sortir,
18:36ils ont déjà une énergie plus compétitive,
18:38qui va encore s'améliorer,
18:39nous ça va continuer de s'intériorer,
18:41parce qu'on continue d'investir en France et en Europe
18:44dans les éoliennes en mer,
18:46les éoliennes terrestres et les panneaux solaires,
18:48ce qui fait exposer les coûts de l'énergie,
18:50on reste dans le marché européen de l'électricité,
18:53qui fait que son prix est indexé
18:55sur le prix de la dernière centrale au gaz mise en marche,
18:58alors que nous, on a un parc de production électrique
19:01qui est essentiellement nucléaire et hydroélectrique,
19:03avec quelques centrales au gaz et au charbon,
19:06pour les pointes,
19:07donc on pourrait avoir une électricité nettement…
19:10meilleur marché qu'aujourd'hui,
19:11mais par radiologie,
19:13on s'interdit de sortir de ce marché européen d'électricité,
19:16donc la compétitivité globale de la France et de l'Europe
19:19va continuer de se dégrader,
19:21on le voit en Allemagne,
19:21en Allemagne, ils sont plus industrialisés que nous,
19:24et ils ont beaucoup d'industries lourdes,
19:26pétrochimie, sciénologie,
19:28et il y a beaucoup d'usines qui ferment,
19:30et on sait que le patronat allemand envisage de fermer
19:33ou de se délocaliser dans des régions moins chères,
19:37comme aux États-Unis,
19:39maintenant les coûts de l'énergie ça devient un vrai problème,
19:41et ça va accélérer la crise européenne,
19:44l'Allemagne est en récession,
19:47la France n'en est pas loin,
19:49donc ça va être catastrophique,
19:51l'effet va être catastrophique aussi bien sur la compétitivité,
19:53sur l'industrie,
19:54que sur le pouvoir d'achat au final,
19:56des Français, sur le taux de chômage aussi,
19:58qui commencent à remonter en France.
20:00– Augmentation donc de ces droits de douane à l'égard de l'Europe,
20:03mais est-ce qu'on va continuer, nous,
20:05à importer leur pétrole et leur gaz de schiste
20:09qui nous arrivent par méthanier et pétrolier
20:12qui traversent l'Atlantique ?
20:13– Alors oui, malheureusement.
20:13– Avec évidemment en ligne de mire
20:16cet éventuel accord de paix en Ukraine,
20:19est-ce que les Européens auront envie
20:21de refaire du business avec Poutine ?
20:23– Malheureusement, je crois que ça ne va pas se faire,
20:26moi, c'est une idée que je défends,
20:27c'est-à-dire d'arrêter cette guerre stupide Russie-Ukraine
20:32et de renouer des liens économiques et énergétiques
20:36avec la Russie qui est notre partenaire naturel
20:39et qui pourrait, la Russie, peut-être trouver des débouchés
20:41et nous d'avoir un accès à de l'énergie pas chère.
20:43– Mais est-ce que c'est aussi l'intérêt de Trump
20:45de faire la paix en Ukraine,
20:46sachant que ça va nous jeter dans les bras des Russes
20:48et donc du coup les couper de notre approvisionnement ?
20:52– Justement, je pense que ce que Trump va faire,
20:54parce que ça correspond à l'intérêt géopolitique des Américains,
20:57c'est d'arrêter la guerre parce qu'il considère que…
20:59– Ça coûte trop cher.
21:00– Ça coûte trop cher et les États-Unis ne veulent plus soutenir l'Ukraine,
21:04mais il ne veut pas non plus que les Européens
21:05arrêtent d'acheter du GNL, du gaz natural, du café américain,
21:09beaucoup plus cher, vendu beaucoup plus cher que le gaz russe,
21:13donc qui va continuer de maintenir les sanctions.
21:16Et ça, je l'engrête parce que si la France et l'Europe
21:19pouvaient parler d'une voie forte et avaient une vision géopolitique forte,
21:23elles pourraient dire, écoutez, maintenant que la paix est revenue,
21:25on va renouer des liens économiques avec la Russie,
21:29on va faire tomber les sanctions progressivement,
21:33enfin voilà, ce serait quelque chose qui serait dans l'intérêt de l'Europe,
21:36dans l'intérêt de son économie, sans non plus se fâcher avec les États-Unis.
21:40Il ne s'agit pas de jouer l'un contre l'autre,
21:42mais il s'agit d'avoir un continuum et de permettre à l'Europe
21:45de choisir ses partenaires, d'avoir une vraie autonomie de décision.
21:49Mais ça, ça relève du rêve,
21:51on est dirigé par des gens qui sont des agents de l'État profond américain,
21:55enfin de l'État profond démocrate,
21:56mais là, ils ne vont pas non plus tourner le kazakh là-dessus,
21:59même avec Trump.
22:01Et malheureusement, je crains que cette fracture, ce nouveau mur,
22:07ce nouveau rideau de fer qui est tombé en Europe,
22:11entre l'Europe et la Russie, malheureusement, je crains qu'il demeure
22:16et qu'on reste dépendant des États-Unis pour l'énergie.
22:19– Donc pas de baisse des prix de l'énergie après une éventuelle paix ?
22:24– Malheureusement non, parce qu'il devrait arriver,
22:26mais malheureusement non.
22:28Et donc le déclin économique de l'Europe va s'exercer et va continuer.
22:32– Est-ce qu'on peut imaginer que l'UE,
22:35face à cette nouvelle politique protectionniste des États-Unis,
22:39augmente ses droits de douane ?
22:42On sait aujourd'hui que les droits de douane extérieurs de l'UE
22:46sont parmi les plus faibles au monde,
22:47j'en parlais avec Charles-Henri Gallois, on en parlait en 2021,
22:52c'était à l'époque à 2,4% droits de douane extérieurs de l'UE.
22:57Est-ce que Ursula von der Leyen et sa clique auront le courage de rehausser ?
23:03Parce que les libéraux nous disent toujours
23:06si vous augmentez les droits de douane,
23:08on va se prendre des mesures de rétorsion,
23:10donc appliquons que nos libéraux,
23:13nos pseudo-libéraux de l'UE appliquent la règle alors.
23:16Mais le problème c'est que l'Europe c'est l'idiot du village global,
23:20c'est-à-dire qu'on est toujours dans la farce de la mondialisation,
23:23c'est-à-dire que nous on défend un modèle de frontières ouvertes,
23:27mais les autres ne le font pas.
23:29La Chine par exemple est fermée pour plein de secteurs,
23:32par exemple la finance, la France est assez forte
23:34dans le domaine de l'assurance et de la banque,
23:35on a des grosses banques, des grosses banques d'assurance,
23:37mais on ne peut pas s'implanter en Chine.
23:39Il y a le patron de Michelin qui a expliqué récemment
23:41qu'il y a un fabricant de pneus pour tracteurs indiens
23:46qui produisait à bas coût et qui inondait le marché européen,
23:50mais Michelin ne peut pas vendre ces pneus-là en Inde
23:54parce que le marché est fermé.
23:55Donc on est vraiment les imbéciles de service,
23:59on défend un modèle qui en fait est mort
24:01parce qu'il y a une régionalisation qui se met en place,
24:06il y a les BRICS, il y a la Chine avec les pays qui l'entourent,
24:11il y a les Etats-Unis avec l'Amérique centrale, l'Amérique du Sud,
24:14il y a le Moyen-Orient aussi, il y a la Russie,
24:19chaque pays, chaque zone économique forte joue son intérêt…
24:21– On en revient un peu à ce que prenait Maurice Allais,
24:24le premier Nobel d'économie français qui disait
24:26mais on a intérêt à commercer avec des zones économiques proches de nous.
24:30– Voilà, on a intérêt à le faire,
24:32ça ne veut pas dire remettre en cause et finir la mondialisation,
24:35il y a toujours des intérêts à vendre,
24:37on vend du vin en Chine, c'est très bien,
24:40il ne faut pas non plus se préver de ce marché-là,
24:42on vend plein de produits dans le monde entier,
24:44la mondialisation, il ne faut pas la remettre en cause totalement,
24:48évidemment ça n'a pas de sens,
24:49mais on pourrait être moins naïf et privilégier les pays qui nous sont proches,
24:55privilégier le marché européen.
24:57Le problème c'est que nous on a les droits de l'homme faibles
24:59comme vous le rappeliez,
25:00alors que tous les autres pays sont en train de le monter ouf,
25:04ils ne font pas forcément les droits de l'homme,
25:05mais ils font des normes qui empêchent les produits européens de venir.
25:09Donc en fait, l'Europe devrait avoir une vision géopolitique en termes de puissance,
25:15et ça avec les gens qui nous dirigent à Bruxelles,
25:17c'est malheureusement des domaines du rêve,
25:20donc on va continuer d'être perdant encore longtemps,
25:23on va continuer de s'appauvrir.
25:24– Il nous reste quand même en France quelques grandes entreprises qui exportent,
25:29quelles sont celles selon vous,
25:30quels sont les secteurs qui vont souffrir
25:32et où celles qui vont bénéficier de l'effet Trump ?
25:37– Alors, quand on regarde le CAC 40 justement,
25:41les entreprises, les leaders, ce sont des entreprises du luxe,
25:45c'est LVMH, Kering, Hermès et L'Oréal,
25:50L'Oréal c'est premium plus que luxe,
25:53ils pèsent à peu près 40% de l'indice du CAC 40.
25:56Donc ça c'est des entreprises qui vont continuer de performer
25:59parce qu'elles sont leaders mondiales dans leur secteur,
26:01et puis ça ne consomme pas trop d'énergie aussi.
26:05Donc ça, ça va continuer de performer.
26:07Maintenant les autres, je parlais de Michelin tout à l'heure,
26:10Michelin, ils ont fermé deux usines en France,
26:12ils vont continuer d'en fermer, en France et en Europe,
26:15parce que fabriquer des pneus c'est trop cher
26:18et c'est un marché qui est ultra concurrentiel,
26:20qui est complètement mondialisé,
26:21donc si Michelin ne peut pas avoir des coûts compétitifs en énergie,
26:25il va fermer les usines, il va aller ailleurs.
26:26Et ça c'est le cas pour toute l'industrie.
26:29Donc qu'est-ce qui va nous rester ?
26:31Ça, qu'est-ce qui va nous rester ?
26:33– Le luxe, l'aviation.
26:35– Alors le luxe, Airbus aussi, Airbus va continuer de faire ça,
26:38même si les Chinois sont en train de développer l'aviation civile,
26:41il ne faut pas rêver,
26:42ils ne vont pas nous acheter à Vitam et Ternam des Boeing et des Airbus,
26:45mais en tout cas on va rester fort là-dessus.
26:48Voilà, autrement, un secteur où on est fort c'est la distribution,
26:53c'est Jérôme Forget qui avait fait une étude d'ailleurs,
26:56pour faire un suivi de sondage,
26:57en parlant des modèles étataux consuméristes,
26:59c'est-à-dire que, en fait, notre industrie,
27:01nous, elle a déjà été ravagée en quelque sorte,
27:04il ne reste plus grand-chose, il reste quelques points forts,
27:06mais il ne reste plus grand-chose,
27:07et il disait que ce qui structure l'espace géographique de la France,
27:11ce sont les grandes surfaces.
27:13Et c'est un domaine dans lequel on est assez fort.
27:15– Auchan est encore en Russie.
27:17– Voilà, on exporte dans cette compétence dans beaucoup de pays dans le monde.
27:20– Brésil, Carrefour.
27:22– Voilà, mais ce modèle, il est financé par la dette de l'État,
27:25c'est pour ça qu'il parle de modèle étataux consuméristes,
27:28c'est l'État qui s'endette,
27:29et qui verse des subventions, des chèques énergie, machin,
27:33des prestations sociales,
27:34– Pour permettre aux géants de se développer.
27:35– Qui permet aux gens de ne pas mourir de faim,
27:39et donc ça alimente un secteur de distribution,
27:42mais il faut comprendre que ça, ça repose sur la dette,
27:44donc il y a un moment où ça peut s'arrêter,
27:46voilà, et puis c'est quand même pas énorme en termes de développement,
27:49bon, on a cette compétence-là,
27:51mais il faudrait aussi être bon dans la technologie et dans l'industrie,
27:54et il n'y a rien qui pente son nez à l'horizon là-dessus, malheureusement.
27:58– Les droits de douane que Donald Trump veut mettre en place à l'égard de la Chine,
28:02on parle évidemment de 60%,
28:05est-ce que la Chine ne va pas renoncer à exporter en Europe ?
28:09Est-ce que justement cette politique protectionniste américaine contre la Chine,
28:13ce n'est pas les Français et les Européens qui vont en payer les pots cassés ?
28:16Est-ce que les Chinois ne vont pas se retourner vers l'Europe
28:19en augmentant leur prix, justement, pour rattraper le manque à gagner ?
28:23Le prix qu'ils ont avec les Etats-Unis ?
28:25– Pas forcément dans ces prix, mais ils vont se concentrer sur l'Europe,
28:27on le voit déjà dans un secteur bien précis qui est celui de l'automobile,
28:30parce que l'Europe continue,
28:32justement dans le cadre de cette transition énergétique,
28:35a continué d'imposer la fin du moteur thermique en 2035,
28:39enfin la fin de la vente de moteur thermique en 2035,
28:44et les marques européennes ne sont pas prêtes,
28:46elles sont distancées complètement par Tesla et par les constructeurs chinois
28:50qui, eux, ont investi depuis longtemps dans cette filière
28:53et ont une compétence que ne possèdent pas les constructeurs européens,
28:56donc les constructeurs chinois sont en train d'envahir l'Europe,
29:00et comme Trump, lui, il arrête toutes ces politiques de soutien aux Etats-Unis,
29:06les vendeurs de voitures électriques chinois vont se dire
29:08il nous reste un marché de priorité, c'est l'Europe,
29:13et le secteur automobile c'est justement un secteur
29:17dans lequel l'Europe est numéro 1 mondial,
29:19toutes les marques qui font rêver dans le monde,
29:21la plupart sont européennes,
29:23et on s'est tiré une balle dans le pied en train de faire s'effondrer ce secteur
29:27– Les allemandes, les italiennes, exactement.
29:28– Voilà, qui a présent plus de 10 millions d'emplois salariés en Europe,
29:32et donc la Chine, voilà, elle va nous manger ce secteur automobile,
29:38c'est une catastrophe, voilà.
29:39– J'en parlais la semaine dernière avec Olivier Delamarche,
29:43il me disait finalement l'arrivée de Trump,
29:45ça va faire disparaître l'Union européenne et l'euro,
29:49qu'est-ce que vous pensez de ça ?
29:50– Alors ça, je ne sais pas, j'aurais presque envie de dire,
29:52il faudrait un choc de cette nature-là pour une prise de conscience,
29:57malheureusement ce qu'on voit aussi dans l'histoire,
29:58ce sont des effondrements lents qui n'en finissent pas,
30:01on pourrait prendre l'exemple de l'Argentine,
30:02parce que l'Argentine, dans les années 30 et au sortir de la deuxième guerre mondiale,
30:08en termes de richesse par habitant, était au niveau de l'Europe,
30:11et ensuite ils se sont mis à voter socialiste et à augmenter les dépenses publiques,
30:16au milieu des années 50,
30:17et ils n'ont fait que chuter depuis cette date-là,
30:20et là, alors, ils viennent de voter, ils réveillent mille ailes,
30:23parce qu'ils ont vraiment touché le fonds, il y avait de l'hyperinflation,
30:27mais nous on a encore de la marge pour en arriver là, malheureusement,
30:30donc oui, il peut y avoir une crise de l'euro, une crise bancaire,
30:34qui tout d'un coup provoque un choc salutaire, on peut l'espérer, en Europe,
30:38mais malheureusement on peut continuer de s'enfoncer pendant encore 10 ou 15 ans.
30:42– Mais est-ce que politiquement, cette arrivée de Trump,
30:45ce n'est pas une bonne nouvelle pour l'Europe ?
30:47Et les Européens, dans le sens où ils vont être obligés de se positionner politiquement,
30:51on voit ce qui se passe déjà avec l'Allemagne et l'AFD,
30:55qui, élection fédérale à la fin du mois de février.
30:58– Alors ça oui, l'élection de Trump est une immense nouvelle pour l'Occident,
31:03je dirais, pour la civilisation occidentale,
31:06parce que c'est une révolution conservatrice,
31:09une révolution du bon sens d'ailleurs, disait Trump,
31:12et c'est vrai que quand on voit tous les délires wokistes ou écologistes,
31:16on se dit, ben oui, le bon sens, aujourd'hui, c'est devenu révolutionnaire.
31:20Et c'est ça que montre Trump, et Trump montre que ça marche,
31:22et il va montrer que ça va marcher du feu de Dieu,
31:26parce que là, les États-Unis vont vraiment, ils étaient déjà en avance,
31:29puis ils vont vraiment prendre de l'avance sur nous,
31:31et ça, ça peut agir justement comme une prise de conscience
31:36chez les peuples européens, c'est ce qu'on peut espérer.
31:38Et puis on voit aussi que les modes qui viennent des États-Unis,
31:40ils ont tendance à franchir l'Atlantique quelques années après,
31:43donc on peut espérer qu'il y ait des Trump en Europe,
31:46un Trump français qui puisse avoir un discours,
31:50qui puisse être majoritaire, qui puisse l'emporter,
31:53et qui puisse changer la donne, voilà.
31:54Mais il ne faut pas trop attendre, parce que toutes les usines qui ferment,
31:59toutes les entreprises qui ferment, la France bat son record de faillite
32:02depuis qu'elle avait atteint, après la crise des suprêmes en 2009,
32:07toutes les entreprises qui ferment, tout ça, c'est des choses qui sont perdues,
32:09c'est très difficile à reconstituer.
32:11La chute du niveau à l'école, la perte de valeur de l'enseignement supérieur,
32:17c'est très difficile à remettre en route, ça prend du temps,
32:19donc plus on attend, plus on mettra du temps à se redresser,
32:22et la course à l'intelligence artificielle, aux nouvelles technologies n'attend pas elle.
32:27– On peut imaginer aussi que face à la nouvelle politique économique de Donald Trump,
32:32les Français puissent se dire, mais que vont faire nos dirigeants français ?
32:35On sait que ça se passe beaucoup à Bruxelles,
32:37mais est-ce qu'il reste des leviers à François Bayrou,
32:41puisque c'est aujourd'hui lui qui est à la tête de l'État,
32:43est-ce que François Bayrou a des leviers pour résister
32:48à la politique protectionniste de Trump ou pas ?
32:50– Oui, on ne peut pas tout mettre sur le dos de l'Europe, c'est un peu facile aussi.
32:54Un gouvernement français a énormément de leviers
32:57où il peut déjà démontrer ses compétences et obtenir des résultats,
33:01et puis si ensuite il dit, sur tel et tel sujet, on ne peut pas à cause de l'Europe,
33:05donc il faut soit remettre en cause ses politiques ou sortir de l'Europe,
33:08je veux bien, mais il faut déjà faire ses preuves.
33:11La chute de niveau à l'école et dans l'enseignement supérieur,
33:16ça n'a rien à voir avec l'Europe, c'est pire moins français.
33:19Le laxisme de la justice et l'incapacité à juguler la hausse de l'insécurité,
33:25ça n'a rien à voir avec l'Europe, ou marginalement pour quelques exclusions.
33:28– Mais d'un point de vue économique, merci.
33:30– Et d'un point de vue économique, c'est pareil, on pourrait diminuer les impôts,
33:33on pourrait s'abrer dans les dépenses publiques,
33:35il n'y a aucune directive européenne qui s'en empêche,
33:37donc c'est aussi un peu facile d'accuser l'Europe.
33:40– S'abrer dans les dépenses publiques, on est sur la bonne voie,
33:44avec le budget qui se profile,
33:46avec ce que nous fait par François Bayrou et son gouvernement ?
33:49– Quand on écoute les discours de Trump et quand on voit Bayrou après,
33:52il y a de quoi se tirer une balle, parce que c'est vrai que là,
33:54on tombe tellement bas que…
33:57Chez Bayrou, c'est même pire que chez Barnier.
34:04Il y avait un petit espoir au début, on se dit,
34:07tiens, c'est un mec intelligent, il connaît bien le truc, peut-être que…
34:10– Oui, il connaît le système.
34:11– Bayrou, on ne s'est même pas dit peut-être que,
34:13quand on a vu Bayrou nommé, on s'est dit, OK, d'accord,
34:15il ne va rien se passer, il ne va rien se passer.
34:17Et il ne se passe rien,
34:18et il nous promet 30 milliards de baisse de dépenses publiques,
34:23je n'y crois pas du tout, par contre les hausses d'impôt,
34:26ça, on risque de ne pas les couper,
34:28et donc son gouvernement risque de sauter,
34:29et on va repartir dans un cycle, voilà, donc c'est…
34:32– On a une dette…
34:33– La situation actuelle est désespérante en France, ça c'est clair.
34:36– On a une dette d'ailleurs qui continue à galoper,
34:38elle a dépassé maintenant les 3 300 milliards,
34:40est-ce que cette dette, cette crise de la dette,
34:43peut avoir une influence sur la stabilité de l'euro,
34:46sur l'avenir de l'euro dans nos portefeuilles ?
34:50– Oui, parce que si la France fait défaut, l'euro saute,
34:54et il ne reste plus beaucoup d'étapes avant que la France fasse défaut.
34:58Les taux d'intérêt montent,
35:00donc la charge de la dette est en train d'exploser dans le budget.
35:02– C'est-à-dire, on monte les taux, on est dans quelle proportion ?
35:05– On est à peu près à 3%, donc cette année dans le budget,
35:08il y a à peu près 50 milliards qui vont être poursacrés
35:12à payer les intérêts sur la dette,
35:13ça s'est décaissé dans le budget de l'État,
35:16on va monter à 70 milliards dans deux ans,
35:20on va atteindre un niveau où il sera quasiment impossible d'inverser,
35:24parce que même si on passe de 50 à 70 et qu'on fait 20 milliards d'économies,
35:29ça ne change rien, parce que de toute façon, mécaniquement,
35:31on va passer de 50 à 70 sur les charges d'intérêt,
35:35faire 20 milliards d'économies de dépenses publiques,
35:36ce sera déjà énorme, ça ne me permettrait que de compenser.
35:39Donc on va rentrer dans un cycle où de toute façon,
35:42il viendra impossible de parvenir à un jour à un équilibre budgétaire.
35:46Et ça, c'est le risque qui est perçu par les investisseurs internationaux.
35:52Voilà, donc on n'est plus être l'un d'une faillite,
35:55c'est quelque chose qui peut tomber dessus, ça c'est clair.
35:57– Une mise sous tutelle, donc, à imaginer, de la France par l'Union Européenne,
36:03les Français seraient obligés de se rendre compte,
36:05on est mis sous tutelle par Bruxelles,
36:07donc en fait, on reprend notre liberté ou on continue sous le joug de Bruxelles ?
36:13– La mise sous tutelle, que pourra faire Bruxelles ?
36:15Mais de toute façon, oui, la France est trop grosse pour faire faillite,
36:18donc la Banque Centrale Européenne pourrait remettre en marche la planche à billets,
36:22mais ce n'est pas non plus une solution,
36:23et ça susciterait la défiance de tous les investisseurs internationaux.
36:28– Le Président Macron, on n'en a pas beaucoup parlé du tout d'ailleurs,
36:34il a peu récemment annoncé, dénoncé l'international réactionnaire
36:41que tentait de mettre Trump sur les voies.
36:46On peut parler plutôt d'international, des conservateurs, des souverainistes,
36:49est-ce qu'on peut imaginer, à terme, une convergence entre les intérêts américains
36:55et ce que sont en train de mettre en place les BRICS, les BRICS+, aujourd'hui ?
36:59– Non, les BRICS, c'est plutôt un concurrent des États-Unis,
37:01les BRICS, ils veulent se dé-dollariser, donc ça ne plaît pas trop à Trump d'ailleurs,
37:05donc il a dit, si vous arrêtez d'utiliser le dollar, je vous mets des lois de douane.
37:09Voilà, et d'ailleurs, l'Arabie Saoudite, qui est un allié américain,
37:13a dit que finalement, il ne va pas rentrer dans les BRICS,
37:15donc il y a un jeu secret diplomatique entre les États-Unis et les BRICS,
37:21donc les BRICS vont quand même se constituer, parce qu'il y a la Russie et la Chine,
37:25mais ils ne vont pas forcément réunir autant de pays qu'ils espéraient.
37:31– Donc un rééquilibrage de la mondialisation.
37:34– Voilà, mais il y a une sorte de rééquilibrage, c'est sûr,
37:36et encore une fois, l'Europe, elle, n'est pas consciente de ça,
37:39et elle ne défend pas une stratégie de puissance, donc on va être les perdants.
37:44– Est-ce que la guerre commerciale que Trump va mener contre la Chine
37:49serait susceptible de déraper en guerre, en conflit ouvert, en conflit chaud militaire ?
37:54– Alors non, je ne crois pas, parce que Trump ne veut pas de guerre avec la Chine,
37:57et la Chine, à mon avis, n'attaquera pas Taïwan,
38:00parce que la Chine est un peu affaiblie économiquement en ce moment,
38:03il y a beaucoup de dettes, la croissance patine un peu,
38:07et ils ne vont plus pouvoir exporter autant qu'avant de produits aux États-Unis,
38:14donc la Chine va plutôt faire profil bas, à mon avis,
38:17ils savent qu'avec Trump, il ne faut pas s'amuser à le provoquer.
38:23– On peut terminer notre entretien ensemble, Philippe et Harlin,
38:27avec les crypto-monnaies, le Président Trump a lancé sa crypto-monnaie,
38:32ainsi que celle de sa femme, quelques heures avant son investiture,
38:37alors on a la crypto-monnaie Trump, et puis la crypto-monnaie Melania,
38:42vous qui avez réédité votre ouvrage Bitcoin, Comprendre et Investir,
38:48qu'est-ce que vous pensez de ces deux produits, Trump et Melania ?
38:50– Alors moi j'aime beaucoup Trump, j'aime beaucoup les cryptos,
38:52mais je dissuade absolument d'acheter ces trucs-là,
38:55parce que ça, c'est des cryptos qui sont basées uniquement sur l'image,
38:59on appelait ça des meme coins, bon, c'est basé sur l'image de Trump,
39:02alors achetez-en une ou deux, si vous aimez Trump,
39:05pour dire que vous en avez, mais c'est gadget, et la valeur va s'effondrer,
39:10c'est comme le Doge qui est défendu par Musk,
39:12ce n'est pas une crypto sérieuse, donc investissez sur Bitcoin,
39:17voilà, et puis éventuellement, ça, vous en prenez un ou deux,
39:20pour dire que vous en avez, mais ne mettez pas votre épingle là-dedans.
39:23– Pourquoi alors avoir réactualisé votre ouvrage, je répète le titre,
39:26Bitcoin, Comprendre et Investir, pourquoi vous avez…
39:29qu'est-ce qui a changé depuis la première édition de votre ouvrage ?
39:31– La première édition, c'est 2021,
39:33et dans le monde de la crypto, les choses évoluent vite,
39:35donc j'ai presque tout réécrit, les deux tiers sont réécrits,
39:38il y a 100 pages de plus, on passe de 200 à 300 pages,
39:41sans augmentation de prix, je précise, on est toujours à 19 euros,
39:44donc il fallait actualiser,
39:47et puis il y a un besoin d'avoir un guide pratique accessible à tous,
39:51parce que les cryptos, pour beaucoup de gens,
39:53c'est encore compliqué, les gens entendent parler,
39:54mais bon, comment ça fonctionne vraiment ?
39:56Est-ce qu'il faut en acheter ?
39:58Qu'est-ce qu'on peut prévoir comme évolution du cours ?
40:00Quelle est la fiscalité ?
40:01Quelles sont les bonnes démarches à faire pour en acheter sans se faire arnaquer ?
40:07Donc je parle de tout ça de façon concrète et pédagogique,
40:11et ça c'est toujours nécessaire, et ça le sera encore,
40:13parce qu'il faut comprendre qu'encore aujourd'hui,
40:15on est « early adopter » comme on dit,
40:17c'est-à-dire qu'on est au début du phénomène,
40:19on estime qu'il y a à peu près 500 millions de personnes dans le monde
40:23qui possèdent des cryptos en des 8 milliards,
40:24donc on est encore au début, c'est encore comme Internet en 2000,
40:29on est encore au début, donc il faut encore faire offre de pédagogie
40:33et expliquer tout l'intérêt qu'il y a à investir une partie de son épargne en Bitcoin.
40:39– En comprenant bien que c'est un marché hyper volatil,
40:41– Alors c'est volatil, et moi je dis d'ailleurs qu'il faut investir sur 4 ans minimum,
40:48c'est un investissement de long terme,
40:506 mois ou 1 an, on peut être gagnant, on peut être perdant,
40:54donc c'est 4 ans minimum, mais 4 ans des gagnants.
40:59– En dehors de cet actif Bitcoin,
41:01le français qui aimerait profiter de cette nouvelle organisation du monde,
41:08avec l'arrivée de Trump, vous lui conseillez quoi aujourd'hui ?
41:11– En fait oui, c'est-à-dire la question qu'il faut se poser,
41:13que l'épargneur doit se poser, c'est que comme l'Europe stagne
41:17et va plonger et va prendre de plus en plus d'hortaires sur les États-Unis,
41:21qu'est-ce que l'épargneur doit faire ?
41:23Moi j'ai dit, les actions françaises ou européennes,
41:26il n'y en a pas tellement qui valent quelque chose,
41:29sauf justement celles dont on parlait,
41:30qui sont vraiment intersonalisées dans des secteurs en croissance,
41:33comme LVMH, tout ça, ça on peut encore acheter et considérer que c'est bon,
41:37mais il n'y a plus grand-chose, l'investissement en Europe,
41:40malheureusement l'économie européenne va prendre du retard
41:43et des secteurs vont s'effondrer,
41:44comme l'industrie automobile ou comme l'énergie,
41:46comme les éoliennes aussi, donc il n'y a pas grand-chose,
41:50et moi je dis, investissez dans des actifs qui sont mondiaux,
41:54qui sont faciles à comprendre, une fois qu'on a compris, ça ne bouge plus,
41:57donc c'est l'or, Bitcoin, voilà, ça c'est des actifs mondiaux,
42:00surtout le Bitcoin maintenant est mis en avant par l'administration Trump,
42:04donc les États-Unis vont se lancer dedans
42:07et les achats de Bitcoin vont augmenter,
42:09l'or est toujours aussi apprécié,
42:11et notamment chez les BRICS qui veulent se dédollariser,
42:14donc les banques centrales continuent d'acheter de l'or,
42:18donc ça poussera le cours,
42:20et donc je dis, ce sont deux actifs mondiaux,
42:22qui ne dépendent pas uniquement de l'économie européenne,
42:26mais qui sont liés à la situation économique globale,
42:28et une fois qu'on a compris comment fonctionne l'or,
42:30une fois qu'on a compris comment fonctionne Bitcoin,
42:32et bien, je vous dis, allez-y, franchement,
42:36je dis aussi, videz votre assurance vie,
42:39bon, certaines permettent des avantages fiscaux,
42:41il faut regarder ça, mais…
42:42– Oui, si on a des enfants, pour la transmission…
42:45– Voilà, donc il y a cet aspect-là à voir,
42:47mais en mettant ça à part, l'assurance vie,
42:49ça ne rapporte même pas à l'inflation,
42:50donc il y a un moment où il faut se poser des questions.
42:53– Et on s'adresse à qui contrairement, Philippe Erlin,
42:56si on a un capital et qu'on veut s'en occuper,
43:00et le placer correctement, à qui, le français…
43:03– Il y a des acteurs de confiance,
43:05pour l'or, vous avez cité or.fr pour lequel j'écris,
43:08il y a des sites, Rue Vivienne apparaît,
43:10il y a plusieurs acteurs sérieux, voilà,
43:13et puis pour les cryptos, il y a des sites français,
43:16comme on peut citer, comme Paymium,
43:18qui est une des plus anciennes, créée en 2011,
43:21Coinus, anciennement la maison du bitcoin,
43:24Stackinsat, voilà, des acteurs français,
43:26reconnus, qui sont validés par l'autorité des marchés financiers,
43:29donc on sait que c'est des gens sérieux,
43:31et puis il y a des grands acteurs internationaux,
43:33comme Coinbase, Kraken, Binance, voilà,
43:35c'est ce que j'explique dans le livre,
43:36il faut aller sur ces sites-là,
43:38et puis s'inscrire, et c'est une procédure qui prend du temps,
43:41voilà, mais ce sont des acteurs sérieux,
43:43mais la vraie protection, quand on a des bitcoins,
43:47c'est de les mettre sur une clé ledger,
43:48c'est-à-dire d'être vraiment propriétaire,
43:50ce qui fait que si la plateforme sur laquelle ils sont achetés fait faillite,
43:55on reste propriétaire, de la même façon qu'acheter de l'or,
43:58je déconseille d'acheter des ETF ou de l'or papier,
44:01parce que s'il y a une grave crise bancaire, ça peut disparaître,
44:05il faut acheter de l'or physique,
44:06ensuite le mettre chez soi, ça peut être risquant,
44:08on peut le mettre dans un coffre,
44:10un coffre de banque ou un coffre situé en dehors du secteur bancaire,
44:14qui est la vraie sécurité, voilà,
44:15et là on est propriétaire de son argent,
44:17on est sa propre banque, dans ce cas-là,
44:19et ça, ça change, alors ça demande un peu plus de temps,
44:21c'est plus facile d'acheter de l'assurance-vie,
44:23on téléphone à son banquier, on fait un virement et c'est fait,
44:25c'est clair qu'acheter de l'or en une école c'est plus compliqué,
44:27mais à long terme c'est plus…
44:28– Pour les gens qui ne prennent pas trop, par exemple, les cryptomonnaies,
44:31parce qu'ils trouveraient ça trop virtuel,
44:32ou ceux qui hésitent avec l'or parce que garder ça chez soi,
44:35il y a quand même un risque,
44:37si c'est un gardiennage, on ne l'a pas sous la main,
44:39donc qu'est-ce qu'on fait de son capital
44:42si l'or et la crypto, ça ne nous intéresse pas trop ?
44:47– Faut aller sur les actifs non cotés.
44:48– Alors franchement, je n'ai pas trop d'idées là,
44:50alors il reste un peu l'immobilier,
44:52mais le problème de l'immobilier c'est que les prix baissent,
44:54et à un moment donné ils vont continuer de baisser
44:56parce que le pouvoir d'achat baisse,
44:58les salaires ne permettent plus d'acheter les appartements
45:01qu'ont acquis les boomers des années 60, 70, 80, 90,
45:06donc l'immobilier, il y aura toujours des biens de qualité,
45:09de la même façon que pour les actions, en cherchant bien,
45:11il y aura toujours des actions de qualité,
45:13on est d'accord, mais ça demande beaucoup de travail,
45:16et ce n'est pas sûr que ça dure sur 10 ans, sur 20 ans,
45:20avec l'or et Bitcoin, vous êtes certain,
45:23vous pouvez acheter ça pour préparer votre retraite
45:25dans 20 ans, dans 30 ans, dans 40 ans,
45:27donc ça demande un petit effort,
45:28mais je dis, il faut le faire, parce que vous serez récompensé.
45:31– Cette trumpisation terminera par là, est-ce qu'il faut être optimiste ?
45:35– Oui, alors c'est une immense bonne nouvelle l'élection de Trump,
45:38c'est ça qui est fondamental,
45:39et le fait que depuis le 20 janvier,
45:42il a montré que ce n'était pas des promesses électorales,
45:45mais que c'est vraiment du concret,
45:46ça c'est une immense salle d'optimisme,
45:50donc il faut l'accueillir comme ça,
45:52et malgré la situation sombre qu'il y a en Europe,
45:57il faut garder espoir, parce que nous avons en Europe
46:01et en France les ressources nécessaires pour avoir des Trump,
46:05des Elon Musk, et donc on peut s'en sortir,
46:09et il faut toujours garder cet espoir malgré tout.
46:12– Merci à vous Philippe Erlin,
46:14merci à vous aussi de nous avoir suivis tout de suite,
46:17vous pouvez retrouver la chronique économique et financière de Philippe Béchade,
46:22et quant à nous on se retrouve la semaine prochaine, à bientôt, salut.
46:24Générique
46:30– Générique de fin –
46:45Bonjour et bienvenue pour ce rendez-vous hebdomadaire
46:49de décryptage de l'actualité économique et géopolitique en mode affranchi,
46:54je salue tous les abonnés de TV Liberté pour cet épisode que je vais intituler
47:00« Oh ce n'est pas tant Donald Trump qui est terrible,
47:05non c'est le contraste avec l'Europe ».
47:11Donald Trump a donc intégré, ou plutôt réintégré,
47:15le bureau Oval de la Maison Blanche à 78 ans,
47:21mais il a déjà signé une cinquantaine de décrets,
47:26200 ordonnances, procédé à 120 nominations,
47:32révoqué nombre de décrets de l'administration précédente,
47:37voilà, ça part très vite, très fort.
47:41Quel contraste avec l'Europe où les élections législatives ont eu lieu le 9 juin dernier,
47:48il a fallu attendre des semaines et même des mois
47:52pour voir se constituer la Commission européenne
47:56et qui se caractérise par la nomination de personnages
48:02qui brillent par, peut-être pas leur incompétence,
48:06mais par leur insignifiance,
48:09quand on voit que la France est représentée par Stéphane Séjourné
48:12et que les principaux commissaires européens sont issus de tout petit pays,
48:17je n'ai rien contre des petits pays baltes notamment,
48:20mais il est évident qu'Ursula von der Leyen
48:24n'a nommé que des gens qui ne lui feront pas d'ombre.
48:27Là aussi, contraste, puisque cette fois-ci, Trump a nommé des gens,
48:32alors peut-être pas aussi célèbres que lui,
48:35mais certainement aussi appréciés comme Elon Musk,
48:38comme Robert Kennedy, comme Scott Besant,
48:41son nouveau ministre de l'économie,
48:43l'avant-dit secrétaire d'État au Treasurer.
48:46Donc Trump a su bien s'entourer,
48:50il a des projets, quels sont ceux d'Ursula von der Leyen,
48:55à part censurer le réseau X d'Elon Musk.
49:00Alors Trump a annoncé par exemple un plan,
49:04un méga plan d'investissement dans l'intelligence artificielle
49:09intitulé Stargate,
49:13500 milliards durant son mandat,
49:16ça fait 100 ou 125 milliards d'investissements par an.
49:20En réalité, qu'est-ce que fait Trump ?
49:22Il fait du Trump, c'est-à-dire qu'il reprend à son compte
49:26quelque chose qui était déjà dans les cartons,
49:28puisque oui, les géants de la tech aux États-Unis et de l'IA
49:32allaient ouvrir des dizaines de datacenters.
49:36Bon, là, Manon a dit que c'est lui qui est derrière ce grand plan,
49:40mais en réalité, les 500 milliards,
49:43ils auraient été investis quasiment de toute façon,
49:46et d'autant plus facilement que les géants de la tech aux États-Unis
49:51ont des trésoreries énormes qui se chiffrent en dizaines,
49:55voire en centaines de milliards,
49:58et à Wall Street, on brûle d'investir dans l'intelligence artificielle.
50:03Bref, 500 milliards, je ne dirais pas que ça va se lever comme ça,
50:07d'un claquement de doigts, mais c'est tout comme.
50:11Alors qu'en Europe, là aussi, quel contraste,
50:14on est obligé d'aller gratter les fonds de tiroirs,
50:17voire peut-être même d'aller confisquer l'épargne des ménages européens.
50:22Et oui, il y a un plan de collecte de l'épargne qui dort,
50:29de façon à constituer un fonds d'investissement
50:34dans les entreprises innovantes et les entreprises de la défense.
50:38On pourrait ainsi mobiliser 300 milliards pour l'ensemble des investissements européens,
50:43alors qu'aux États-Unis, 500 milliards, c'est pour la seule intelligence artificielle.
50:47Vous voyez un petit peu la différence d'échelle.
50:51Mais non seulement l'Europe ne sait pas où trouver de l'argent,
50:56et pourrait peut-être même envisager de pénaliser ceux
51:00qui ne voudraient pas de façon spontanée
51:03offrir leur épargne aux fonctionnaires européens.
51:09Aux États-Unis, bien sûr, c'est sur la base du volontariat total.
51:14Mais en Europe, en plus de ça, on ne voit pas qui a un plan stratégique
51:19et sur qui s'appuyer puisque nous n'avons pas non plus
51:22de champion de l'intelligence artificielle.
51:27Et puis alors bon, le pompon, ce qui concerne le contraste, c'est la France.
51:33Puisque Donald Trump a promis d'abaisser les impôts,
51:38il va commencer par les entreprises,
51:40alors qu'en France, on ne pense qu'à ponctionner davantage l'épargne.
51:46Et là, il y a eu ce ballon d'essai, bon, un peu foireux, il faut bien le dire,
51:51mais qui, Mme Pannotian, envisageait de surtaxer les pensions de retraite.
52:00Ouf, il s'agissait bien sûr des retraités les plus riches.
52:04Mais c'est quoi un riche aux yeux du gouvernement ?
52:08C'est quelqu'un qui gagne plus de 2 200 euros.
52:12Je rappelle qu'en Suisse, un retraité gagne en moyen entre 3 500 et 4 000 francs suisses.
52:20Certes, la retraite de base fédérale est de 1 250 à 2 500 francs suisses,
52:26mais 90 % des Suisses ont des complémentaires,
52:32ce qui leur permet de vivre leur retraite avec des sommes décentes.
52:38En France, figurez-vous, le seuil de la richesse,
52:40maintenant, ce n'est plus 4 000 euros comme l'avait cité François Hollande,
52:44maintenant, c'est 2 000 euros, et bientôt, ça sera, je ne sais pas quoi, moi, le RSA.
52:50Voilà, la France qui plonge face à des États-Unis
52:55qui, eux, veulent aller de l'avant, réduire la pression fiscale
53:02et donner leur chance à ce que j'appellerais les entreprenants.
53:07En France, on vous ponctionne 50 % de ce que vous gagnez,
53:12puis encore 20 % sous forme de TVA,
53:15et le jour où vous décédez, l'État vous en pique encore 50 %.
53:20C'est quasiment zéro dans tous les autres pays européens.
53:23Et grâce à toutes ces ponctions, la France affiche 3 100 milliards de déficit,
53:30alors qu'aux États-Unis, on ne sait plus quoi faire de l'argent.
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