Dans ce nouveau numéro du Samedi Politique, nous décryptons l’humiliation et l’isolement d’Emmanuel Macron après la réunion de sa prétendue "coalition des volontaires" à Paris. Malgré ses incantations pour des projets belliqueux de l’UE, seul le premier ministre britannique Keir Starmer suit Macron dans son élan guerrier. Une opération qui montre à nouveau la désunion de l’Union européenne, l’obsession du président français pour le conflit ukrainien et son obsessionnelle menace russe.
Pendant ce temps, les négociations de paix avancent petit à petit, au rythme d’un Vladimir Poutine à l’avantage sur le terrain militaire et d'un Donald Trump pressé d’en finir avec un conflit fomenté par ses prédécesseurs néoconservateurs.
🌐Alors que l’évolution du monde s’accélère, que l’hégémonie américaine est abandonnée, y compris par Washington, Emmanuel Macron refuse de voir la page se tourner et s’acharne à récupérer les aspirations mondialistes, quitte à faire sombrer la France : son économie avec les sanctions contre la Russie, sa diplomatie avec des propos délirants et sa sécurité avec ses provocations.
Journaliste indépendant spécialiste des questions internationales, Frédéric Aigouy nous livre sa vision des forces internationales et décrypte le rôle des médias dans le traitement de la guerre en Ukraine, mais aussi du retour au pouvoir de Donald Trump.
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Pendant ce temps, les négociations de paix avancent petit à petit, au rythme d’un Vladimir Poutine à l’avantage sur le terrain militaire et d'un Donald Trump pressé d’en finir avec un conflit fomenté par ses prédécesseurs néoconservateurs.
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NewsTranscription
00:00Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver pour ce nouveau numéro du samedi politique.
00:20Cette semaine encore, nous observons l'actualité majeure de ces derniers temps, évidemment,
00:26ce sont les discussions autour de la guerre en Ukraine.
00:29Tandis que les négociations de paix avancent à petits pas, Emmanuel Macron, lui, semble
00:34s'enfoncer peu à peu face aux transformations mondiales, l'Europe se met hors-jeu du fameux
00:40grand échiquier.
00:41Retour sur une nouvelle séquence d'humiliation pour Emmanuel Macron.
00:45Mais avant toute chose, vous le savez, je compte sur vous pour le succès de cette émission.
00:50Pensez à doper le référencement de la plateforme YouTube avec ce petit pouce en l'air, pensez
00:55à m'écrire juste en bas dans les commentaires, et puis évidemment, relayez au maximum ce
01:00programme.
01:01A tout de suite.
01:02Et à mes côtés aujourd'hui, Frédéric Aiguille, bonjour monsieur.
01:16Bonjour madame.
01:17Merci beaucoup d'être venu jusqu'ici, vous êtes journaliste indépendant, spécialiste
01:22des questions internationales, on peut le dire.
01:24Vous avez travaillé pour RT France avant que les grandes valeurs, droits de l'homiste
01:29et de liberté d'expression subissent les foudres de l'Union Européenne.
01:34Frédéric Aiguille, on va parler beaucoup de la question ukrainienne, de la question
01:38internationale, on voit que les négociations de paix se poursuivent, essentiellement entre
01:42les États-Unis et la Russie, loin des pourparlers Paris et l'Europe.
01:48Pourtant, Emmanuel Macron a une nouvelle fois recueilli le soutien de Volodymyr Zelensky
01:54à Paris cette semaine.
01:55Comment voyez-vous cette situation ? On a l'impression que la France se recroqueville
02:01un peu.
02:02Oui, elle se recroqueville, vous l'avez dit en introduction, elle se met complètement
02:07hors du jeu.
02:08C'est-à-dire qu'on a aujourd'hui des négociations qui se tiennent entre Washington et Moscou
02:13et l'Europe qui essaie d'exister à côté, mais qui est complètement mise de côté
02:17et par la Russie et par les États-Unis, parce que la Russie ne les considère comme parties
02:23prenantes au conflit et n'ayant pas la volonté justement d'aller vers la paix.
02:28Et donc aujourd'hui, on a une agitation d'Emmanuel Macron et de Keir Starmer, le
02:34Premier ministre britannique, qui s'agitent de leur côté pour tenter d'exister, mais
02:38qui n'apportent absolument rien au débat, et ce que tout le monde peut voir en fait.
02:41Quand vous avez, on a eu un nouveau sommet de la coalition des volontaires, comme l'appelle
02:48Emmanuel Macron, qui s'est tenu il y a quelques jours là, qu'est-ce qui sort de ce sommet
02:53là en fait ? En amont du sommet, la présidence française a dit, on va définir opérationnellement
03:02ce qu'on va être capable d'amener dans cette crise, leur proposition, qui était
03:06donc d'envoyer des troupes en Ukraine, des troupes de maintien de la paix.
03:10C'était l'idée initiale et aujourd'hui, elle avait été déjà critiquée par l'armée
03:14britannique, alors sous couvert d'anonymat, mais elle avait été quand même fermement
03:17critiquée par l'armée britannique, qui disait justement, mais qu'est-ce que vous
03:20comptez faire en fait, quels sont vos objectifs, comment comptez-vous vous y prendre pour approvisionner
03:26les troupes, qu'est-ce que vous comptez faire là-bas ?
03:29Donc on a ce sommet qui s'est tenu là, et qu'est-ce qu'il en est ressorti en fait ?
03:33Il en est ressorti qu'en dehors de Londres, personne ne soutient la proposition d'Emmanuel
03:39Macron, c'est-à-dire que même au sein de l'Europe, il se targue d'avoir derrière
03:42lui les États européens, mais il a bien été obligé de reconnaître qu'il n'y a
03:45pas d'unanimité des États européens derrière sa proposition, c'est-à-dire que personne
03:49n'est, même au sein de son propre camp, n'est d'accord pour le suivre, et il n'a
03:54rien proposé, c'est-à-dire qu'il a fait, en bon VRP, en bon président de la start-up
04:01nation du marketing, du rebranding, comme il aimerait le dire, et c'est-à-dire qu'il
04:06ne parle plus de troupes de maintien de la paix, il parle de troupes de réassurance exactement,
04:13et donc il dit très précisément que ces troupes-là ne seront pas pour faire du maintien
04:16de la paix, ne seront pas sur les lignes de front, ne seront pas, enfin ce seront des
04:19pots de fleurs qui ne serviront à rien, donc on voit bien qu'il est en train d'essayer
04:23de sauver la face sur un plan qui ne convainc personne, mais même cette proposition-là,
04:29un, encore une fois, il n'a rien donné d'opérationnel, c'est-à-dire qu'on reste dans le, on continue
04:33de brasser du vent, et deux, de toute façon, il n'a encore une fois le soutien de personne
04:37en dehors de Londres, et même s'il avait un soutien plus que ça, qu'il n'a pas, de
04:43toute façon, ce ne sera pas validé par les seuls décideurs que sont Washington et Moscou,
04:48donc qu'est-ce qu'on fait ? Là, il brasse du vent, il essaie de se donner une position
04:52qui n'a absolument… le seul intérêt qu'il sert, en fait, c'est effectivement d'isoler
05:00la France du reste du monde, c'est concrètement ce qu'il en souhaite faire.
05:03– Tout en prenant la fameuse unité européenne qui, à chaque rencontre, se dévoile encore
05:07plus désunie.
05:08– Oui, oui, qu'il n'a pas du tout, je ne vais pas revenir sur la position d'Orban
05:13aujourd'hui, je pense que tout le monde connaît la position d'Orban qui est très
05:15critique de ce qu'est en train de mener Emmanuel Macron, mais même, vous voyez,
05:21au sein de ses alliés, on va dire, qui étaient un peu plus fiables jusqu'il n'y a pas
05:24si longtemps, vous avez Pedro Sanchez, le Premier ministre espagnol, qui aujourd'hui
05:30a dit qu'on a besoin d'avoir une approche différente de ce conflit-là, et lui a même
05:36mis sacrément les pieds dans le plat, parce qu'il a dit qu'il veut passer outre Kajak
05:40Alas, qui est donc la diplomate en chef de l'Union européenne, à qui par ailleurs
05:44personne ne parle, c'est-à-dire que les américains ne lui parlent pas, les russes
05:47ne lui parlent pas, je ne sais pas de quoi elle est diplomate, mais bon, c'est son
05:51poste officiel, c'est un emploi fictif, et donc même ce Premier ministre espagnol,
05:58qui est poussé en fait par son aile gauche, qui est une coalition de gauche qui le tient
06:01au pouvoir, et son aile gauche qui fait un travail d'opposition que nous avons assez
06:06peu en France, et qui commence à dire que finalement les problématiques de l'Espagne
06:12ne sont pas les mêmes que les problématiques de l'Estonie, ce qui est bien logique, l'Europe
06:16méridionale n'a pas les mêmes problématiques que les États baltes, qui peut avoir un historique
06:20avec la Russie qui n'est pas le même, et lui dit très franchement, qu'est-ce qu'on
06:25est en train de faire, est-ce que la menace russe est une menace pour l'Espagne, bien
06:28sûr que non, donc pourquoi est-ce qu'on veut continuer à dépenser des milliards
06:33et des milliards, pourquoi on veut continuer de se mettre en position conflictuelle vis-à-vis
06:37de la Russie, on a vraiment un délitement au sein de l'Europe, il n'y a pas du tout
06:43d'unanimité, il n'y a pas du tout de position commune, vous avez encore une fois, je parlais
06:46de l'Espagne, mais vous avez aussi l'Italie par exemple qui commence à rouvrir des entreprises,
06:51il y a une entreprise, une boîte thermale qui vient de rouvrir grâce au travail diplomatique
06:56de Rome, qui a fait un travail, et une succursale de cette entreprise qui avait été saisie
07:02par Moscou au moment des sanctions, qui était une mesure de réciprocité, qui a été rendue
07:06par la Russie, par Vladimir Poutine, qui a signé un décret qui a dit, bon très bien,
07:11parce qu'il y a un travail diplomatique derrière de l'Italie, mais donc il y a une vraie volonté…
07:14– Qui passe outre donc les relations entre l'UE et la Russie, qui ne s'en remet plus
07:19à Bruxelles.
07:20– Tout à fait, mais ça c'est ce qui est en train de se jouer en ce moment, c'est-à-dire
07:22que c'est vraiment Bruxelles qui est en train de disparaître du jeu politique, parce
07:26que Donald Trump lui, il veut parler directement avec les nations, il ne veut pas parler avec
07:31Bruxelles, il a Marco Rubio, le secrétaire d'État américain, refuse de discuter avec
07:37Kaja Kalas, ce qui est quand même un signe majeur, c'est la même chose du côté russe
07:41évidemment, mais c'est la même chose même au-delà de partis qui ne sont pas forcément
07:46impliqués dans ce conflit-là, je pense à la Chine par exemple, vous avez les 50 ans
07:52des relations entre l'UE et la Chine, des relations diplomatiques qui vont être fêtées
07:58dans quelque temps, et Xi Jinping a refusé de s'y rendre, il sera représenté par son
08:05Premier ministre, mais c'est un signe majeur encore une fois, c'est-à-dire qu'on vraiment
08:10met de côté l'Union Européenne, plus personne vraiment ne…
08:13– Il y aurait une délégation chinoise, bien sûr.
08:14– Il y aurait une délégation chinoise, mais ce ne sera pas Xi Jinping, les Européens
08:18attendaient à ce que Xi Jinping s'y rende, parce que si Xi Jinping va se rendre par exemple
08:22au jour de la victoire le 9 mai prochain en Russie, là il n'ira lui en personne, donc
08:26ça vous montre bien un peu qui est-ce qu'il considère comme des acteurs majeurs du jeu
08:34géopolitique.
08:35– Alors, on l'a vu, à la veille de ce sommet, Emmanuel Macron a jugé utile de rencontrer
08:39en aparté Volodymyr Zelensky, qui était donc à Paris, il a également eu une sorte
08:44de grand rout médiatique, puisqu'il y a eu un enregistrement en Eurovision, c'est-à-dire
08:49dans tous les pays d'Europe diffusés, pour la France c'était donc la journaliste Caroline
08:54Roux.
08:55Je vous propose d'écouter très rapidement un petit extrait.
08:56– Parlons justement des Américains, ce renversement d'alliance est très difficile
09:03à encaisser pour les Américains et pour les Européens.
09:05L'émissaire américain Steve Whitkoff a estimé que Poutine, je cite, « n'était
09:09pas un mauvais type et qu'il veut vraiment la paix ». L'administration américaine
09:13répète parfois, comme l'a fait d'ailleurs Donald Trump dans le bureau Oval, des contre-vérités.
09:18Alors la question est la suivante, est-ce que la Maison-Blanche a adopté la propagande
09:22du Kremlin ?
09:23– Alors je ne sais pas si Steve Whitkoff reprend les termes de Vladimir Poutine, mais
09:43en tous les cas on a l'impression que Caroline Roux reprend les termes de Volodymyr Zelensky.
09:47Oui, ou on va dire, de ce qu'était le pouvoir auquel nous sommes toujours vassalisés
09:53aujourd'hui, qui est un pouvoir qui n'a plus d'assises politiques, qui était pour
09:56simplifier on va dire l'ex-administration Biden ou les néoconservateurs.
10:01On continue à être soumis à ce pouvoir-là, on continue à avoir la même logique-là.
10:06Effectivement, l'extrait que vous venez de donner est extrêmement parlant.
10:12Et quand elle dit que Whitkoff reprend le narratif russe, mais enfin, aujourd'hui
10:22les Américains sont pragmatiques en fait, ils essaient de véritablement régler le
10:27conflit.
10:28Pour véritablement régler le conflit, il faut sortir en fait du narratif otanien qui
10:32lui est particulièrement mensonger et qui est une des causes principales de la guerre.
10:36Donc forcément, oui, si vous voulez régler le conflit, il va falloir commencer à comprendre
10:40ce que disent les Russes, pourquoi ils le disent, et aujourd'hui, on voit bien que
10:43nous, on est complètement incapables de le faire.
10:45C'est pour ça que personne ne veut discuter avec nous, parce que si vous voulez véritablement
10:49régler le conflit, vous devez vous intéresser à ces causes profondes, ce que font les Etats-Unis
10:54aujourd'hui, même s'ils le font à leur avantage, mais au moins ils avancent sur cette
10:57question-là, ce que nous, on est toujours absolument incapables de faire, qu'on se
11:01refuse à faire, et donc on ne cherche qu'à continuer la guerre en fait, un conflit qui
11:07soit ouvert ou larvé, c'est ce qu'on cherche à continuer à faire.
11:10– Quel regard portez-vous sur les médias français, et tout particulièrement,
11:13pas seulement sur la guerre en Ukraine, mais particulièrement depuis le retour
11:16aux affaires de Donald Trump ?
11:18– C'est sans grande surprise, c'est la continuation en fait de la continuité de ce qu'ils font
11:26depuis quelques années, c'est-à-dire qu'il faut bien voir qu'on a un biais dans nos médias,
11:32moi je travaillais, vous l'avez dit, pour RT pendant un moment, c'est-à-dire que concrètement
11:36je passais une partie de ma journée à lire ce que racontait l'AFP,
11:39notamment l'AFP qui est aujourd'hui le média principal en France,
11:44c'est-à-dire que tout le monde reprend les dépêches AFP,
11:45tous les médias, que ce soit le Figaro, Le Monde, TF1, qui vous voulez,
11:49reprennent grosso modo, pratiquement en copier-coller, des dépêches AFP,
11:54et l'AFP, il y a un biais idéologique qui est absolument évident,
11:58qui est un biais pro-démocrate, alors pour quelles raisons,
12:03je laisse chacun réfléchir à cette question,
12:06on peut se poser des questions sur les financements de l'USAID notamment,
12:11mais on a donc effectivement un biais idéologique qui est certain dans nos médias,
12:16et qui aujourd'hui nous cause problème, parce que si il y a quelque temps
12:21on pouvait encore être allié avec la partie américaine en ayant cette vision-là,
12:25aujourd'hui c'est la vision contraire à Donald Trump,
12:29c'est-à-dire que Donald Trump est en train de s'opposer à cette idéologie-là,
12:33et en train de la détruire au sein de son propre pays,
12:36donc nous on continue de la suivre, pourquoi en fait ?
12:40Quels intérêts on défend en suivant ça ?
12:42Quels intérêts ont les médias français,
12:44et même les politiques qui subissent le courroux des médias ?
12:50Pourquoi tout le monde est obligé de suivre cette idéologie-là ?
12:54D'où ça vient ? Ça c'est une question sérieuse à se poser,
12:58il y a des éléments de réponse qui nous ont été donnés d'ailleurs,
13:01si on peut regarder historiquement,
13:03dont en parlait un des ennemis de notre presse aussi qui est Kennedy,
13:09le nouveau ministre de la Santé américain, secrétaire à la Santé américain,
13:14et qui évoquait il y a quelque temps ce qui est l'opération Mockingbird,
13:18on peut en parler, qui est le travail d'influence de l'État profond,
13:25de faire de l'entrisme au sein des médias, et notamment des médias européens,
13:30qui se jouent non seulement dans les médias, mais c'est toute l'USAID,
13:34c'est les médias, c'est tous les réseaux ONG,
13:38soi-disant humanitaires, qui ne cherchent qu'à faire de l'idéologie,
13:43avancer leur idéologie.
13:45– De l'influence jusqu'au regime change d'ailleurs,
13:47jusqu'au renversement de régime.
13:49– Et on est en pleine dent en France, on refuse de le voir,
13:51mais on est en pleine dent en France, nos médias aujourd'hui,
13:54consciemment ou inconsciemment, en tout cas,
13:56ne font que reprendre et récupérer cette idéologie-là.
14:00– Alors justement, pour parler des médias,
14:01je l'ai gardé pour plus tard dans votre présentation,
14:05on se rappelle de vous, évidemment, au moment de cette fameuse question
14:09posée à ce qui était la porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot,
14:13je vous propose qu'on la regarde à nouveau cette séquence.
14:16– Je voudrais revenir sur l'interview accordée par Stéphane Séjourné
14:19à West France, dans laquelle il déclare,
14:21dans le cadre de la stratégie sécuritaire de l'UE,
14:24je cite, ce sera l'OTAN et l'Europe,
14:26les Européens ont besoin d'une deuxième assurance-vie.
14:29On comprend que sa réflexion est dirigée par l'hypothèse
14:31d'une attaque de la Russie contre la Pologne,
14:34hypothèse que, visiblement, la France juste crédible,
14:36mais qui, en l'état, n'est que ça, une hypothèse.
14:39Ce qui est surprenant, c'est qu'il définit les enjeux sécuritaires de l'UE
14:43uniquement par ce prisme et n'évoque à aucun moment
14:46le sabotage de Nord Stream.
14:47Or, vous le savez aussi bien que moi, le sabotage de Nord Stream,
14:50on n'est plus dans le domaine de l'hypothèse,
14:51c'est un acte de guerre avéré,
14:53qui a visé les intérêts stratégiques vitaux de l'UE.
14:58Il n'y a qu'à voir l'état, aujourd'hui, de l'industrie allemande.
15:01Ma question est donc la suivante.
15:02La Russie est-elle, à vos yeux, la seule menace pour l'UE ?
15:07Est-ce que vous ne pensez pas qu'il y a autre chose
15:09qui est en train de se jouer sur le continent, aujourd'hui,
15:12dont le sabotage de Nord Stream et l'expression ?
15:15Est-ce que nos démocraties, aujourd'hui, sont fragilisées ?
15:20Oui, je pense que oui.
15:21Ce serait complètement vivre dans une grotte que de dire le contraire.
15:24Mais je rappellerais juste, aussi, qu'il y a récemment,
15:28et d'ailleurs ça a été rappelé hier,
15:30des atteintes d'ingérence numérique,
15:32qui ne sont pas à nier à regarder rapidement.
15:35Typiquement, il y a...
15:37J'entends bien le point sur la Russie,
15:38j'entends bien que vous considérez la Russie de noces,
15:40mais qu'en est-il de Nord Stream, en fait ?
15:42Qu'en est-il de Nord Stream ?
15:43Je pense que les sujets avaient été abordés à ce moment-là.
15:45Mais en fait, quelle est votre question ?
15:46C'est qu'il ne sait pas que la Russie ?
15:47Vous ne savez pas du tout qui a pu réaliser
15:49le sabotage de Nord Stream.
15:49Vous avez juste le suspect en tête.
15:51Je n'ai pas une liste de suspects à vous soumettre aujourd'hui.
15:54On a l'impression qu'on ne définit les enjeux sécuritaires de l'UE
15:56que vis-à-vis de la Russie.
15:58Alors qu'on a subi une attaque.
16:00Aujourd'hui, l'industrie allemande est en train de s'effondrer,
16:02notamment à cause du sabotage de Nord Stream.
16:04Vous savez, quand on parle...
16:06Stéphane Séjourné, qui a justement porté énormément ce sujet
16:08avec le Président de la République,
16:09est missionné sur ce sujet par le Président de la République lui-même,
16:13de l'Europe de la Défense.
16:15C'est bien pour se garder, se protéger
16:18d'un certain nombre de sujets.
16:21Je ne vais pas vous faire une liste aujourd'hui.
16:22– Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
16:29– Bon, je crois que, sans trahir de secret,
16:31depuis c'est un peu plus difficile pour vous de travailler.
16:34– Oui, disons que je ne peux plus du tout travailler en fait.
16:36Aujourd'hui, concrètement, je n'ai plus accès à l'Élysée.
16:41Je ne peux plus y aller.
16:41Donc moi, quand nos dirigeants nous parlent de liberté de la presse,
16:45ça me fait toujours doucement sourire.
16:47Parce que c'est la liberté de la presse des gens qui leur conviennent.
16:51Moi, depuis que j'ai posé cette question,
16:53qui est une question, c'est rien de dramatique en plus.
16:57Je leur demande, on nous rebat les oreilles à longueur de journée
17:05sur justement la sécurité de l'Europe, la défense européenne, etc.
17:11Et quand on se fait attaquer sur notre territoire,
17:12personne ne réagit, personne ne dit rien.
17:14Bon, il faut qu'on se pose les questions.
17:18Je me doutais bien de ne pas recevoir de réponse
17:20de notre cher porte-parole du gouvernement.
17:23Mais il faut que nous, que la société civile se pose ces questions-là en fait.
17:29Parce qu'il va falloir qu'on y réfléchisse sérieusement
17:32et qu'on les règle pour pouvoir avancer, pour comprendre qui est notre ennemi.
17:35Parce qu'aujourd'hui, on nous vend l'ennemi de la Russie.
17:38Mais bon, les ficelles sont vraiment grosses.
17:40On sait qu'on veut nous retirer 800 milliards d'euros d'endettement
17:44pour les générations futures, pour pouvoir faire face à,
17:47soi-disant, cette menace russe.
17:49Mais il y a une autre menace qui se joue sur notre territoire.
17:52Voilà, on l'a vu aujourd'hui,
17:53on ne peut pas faire mieux que le sabotage de Nord Stream.
17:56Je vous rappelle qu'au moment du sabotage de Nord Stream,
17:58Ursula von der Leyen déclarait
18:00qu'on aura la réponse la plus forte qu'il soit.
18:02Alors évidemment, à l'époque, il devait encore se dire
18:05qu'il pourrait faire passer ça sur le dos des Russes,
18:07ce qui évidemment est un non-sens absolu.
18:09– Bien sûr.
18:09– Mais voilà, je suis d'accord avec Ursula von der Leyen.
18:13Ayons la réponse la plus forte qu'il soit là-dessus.
18:17Ça demande évidemment une compréhension de ce qui joue en Europe
18:22et ailleurs dans le monde,
18:23qui est plus complexe que ce que eux essaient de nous vendre.
18:26Mais qu'on est en train de comprendre aujourd'hui,
18:29notamment grâce à Donald Trump, voilà ce que je disais tout à l'heure,
18:32quand Donald Trump est en train de s'attaquer au réseau de l'USAID,
18:37la NED, tous les réseaux des ONG, etc.
18:41C'est à ça qu'on s'attaque en fait.
18:42– Alors ce qui est très intéressant en ce moment,
18:44c'est qu'on vit un moment où les séparations des pouvoirs
18:48finalement sont très mouvantes.
18:50On voit que c'est Donald Trump qui a repris la main aux États-Unis.
18:53Pour autant, on n'oublie pas le rôle des États-Unis
18:56dans le déclenchement de la guerre en Ukraine et dans sa poursuite.
18:59On voit qu'aujourd'hui, l'Europe,
19:01qui souffre beaucoup de ce sabotage de Nord Stream,
19:05refuse d'identifier les saboteurs,
19:08bien qu'on sache que globalement,
19:09c'est la nébuleuse néoconservatrice américano-britannique
19:12avec sans doute une participation ukrainienne,
19:15comme l'avait dit d'ailleurs Seymour Hersh.
19:19On voit aussi qu'on est quelque part en Europe un peu pétrifiés
19:22sur ces grandes transformations qui se déroulent juste face à nous
19:28et notamment à Washington,
19:29avec ce transfert des néoconservateurs jusque chez nous finalement.
19:32– Oui, c'est-à-dire qu'on est en train de récupérer l'État profond américain,
19:35ce qui est dramatique et ils ne s'en cachent pas tant que ça.
19:40Vous avez le Radio Free Europe aujourd'hui,
19:46qui était donc une radio qui a été fondée concrètement par la CIA
19:51pour donner la bonne parole dans les années 50
19:54contre le bloc communiste, contre l'URSS,
19:57qui aujourd'hui est en train de perdre son financement de Washington
20:01et qui va récupérer le financement de l'Union Européenne.
20:03C'est-à-dire qu'on va financer un média qui concrètement est fondé par la CIA
20:07pour défendre les intérêts de l'État profond américain.
20:10Il y a effectivement l'assise politique qu'ils ont perdue aux États-Unis,
20:15ils sont en train de la récupérer en Europe.
20:17Est-ce que ça va marcher ?
20:19C'est une bonne question parce que la puissance,
20:22l'Europe reste un nain politique, elle n'intéresse pas grand monde.
20:25Ils n'ont pas beaucoup d'autres endroits où aller
20:28mais en tout cas concrètement ils essaient d'aller ici
20:31et on le voit, ça se retranscrit avec les politiques
20:34qu'est en train de mener Ursula von der Leyen,
20:36qu'est en train de mener Emmanuel Macron,
20:38qu'est en train de mener Keir Starmer et le Canada aussi
20:40qui désormais veut rentrer dans l'Europe pour certains.
20:43Ils essaient de faire ça, ils essaient de faire ce transfert-là.
20:47Je doute du succès de leur opération.
20:51On a ce sentiment même que finalement l'expression
20:53« État profond américain » n'est plus tout à fait appropriée en réalité
20:57puisque c'est l'État profond néo-conservateur,
21:00nomade, qui se déplace en fonction des enjeux de pouvoir.
21:03Oui, oui, tout à fait, il est mondialiste.
21:06Américain, effectivement, c'est peut-être une facilité de langage
21:09mais c'est vrai que c'était quand même leur…
21:10Ça correspondait à une habitude au Paracord.
21:12À une habitude et puis à une assise politique qui était très forte.
21:14C'est-à-dire que c'est eux qui menaient les politiques de cet État profond
21:19qui est effectivement davantage mondialiste
21:22et aujourd'hui donc qui est récupéré,
21:25dont Emmanuel Macron essaie de se faire le fer de lance
21:27mais on n'a quand même pas la même puissance économique et diplomatique
21:33aujourd'hui parce qu'on n'a plus de diplomatie dans notre pays,
21:35et militaire que les États-Unis.
21:37Donc on ne va pas faire peur à grand monde.
21:40Ce qui est amusant c'est que cette fameuse coalition des volontaires,
21:44comme dirait notre ami Xavier Roffert,
21:45la base de la pédagogie c'est la répétition,
21:47je l'ai déjà dit la semaine dernière mais je le répète,
21:49cette fameuse coalition des volontaires,
21:51terme utilisé par Emmanuel Macron,
21:53ça vient de The Coalition of the Willing
21:55qui étaient les termes utilisés par Bush et Rumsfeld
21:59pour justifier l'invasion en Irak.
22:01C'est quand même très intéressant de voir cette espèce de retour
22:05de l'histoire en permanence avec des termes récurrents
22:08qui évoquent finalement plus ou moins les mêmes choses
22:11selon les territoires incriminés.
22:12– Oui, tout à fait, et qui essaient de mener les mêmes politiques.
22:16Voilà, alors encore une fois, est-ce que le succès de leur entreprise
22:20va être quand même très compliqué,
22:22à moins de rentrer dans une guerre ouverte,
22:24ce dont je doute absolument,
22:25parce qu'évidemment maintenant que Donald Trump veut faire la paix,
22:28les risques de guerre ont quand même nettement diminué.
22:32Donc on a cette agitation qui est suivie,
22:41qui est poussée par nos médias
22:42qui n'ont absolument aucune critique sur ce qui se joue et ce qui se passe.
22:47C'est ça qui est un peu triste aujourd'hui,
22:50c'est que vous pourriez avoir quand même,
22:52quand vous voyez l'agitation d'Emmanuel Macron,
22:57vous voyez ses répercussions partout dans le monde,
23:00c'est-à-dire que tout le monde considère aujourd'hui,
23:03non seulement il isole la France, mais il la ridiculise en fait.
23:06Et vous n'avez aucune critique de ça dans nos médias.
23:09C'est-à-dire qu'on reçoit Zelensky en grande pompe derrière la tour Eiffel
23:13avec les paillettes et tout ce que vous voulez,
23:15et on continue à dire que c'est très bien
23:17parce qu'on est le camp du bien, on est là pour sauver le monde,
23:20mais c'est d'un ridicule HV en fait.
23:24– C'est intéressant cette histoire aussi de lexique,
23:27parce que vous l'aviez dit tout à l'heure au sujet des troupes de sécurité
23:31qui sont devenues les troupes de réassurance,
23:33on voit la coalition des volontaires,
23:36on voit aussi que quand les vraies négociations de paix ont commencé,
23:41Emmanuel Macron qui refusait le principe d'une trêve,
23:44a d'un seul coup dit qu'un cessez-le-feu, c'est ce que tout le monde voulait,
23:47alors qu'il n'y a pas besoin d'être un grand clair
23:50pour savoir que cessez-le-feu et trêve, globalement, c'est synonyme.
23:54C'est toujours amusant parce qu'on voit aussi dans les médias
23:56se mettre en branle un narratif qui reprend les termes officiels.
24:01– Oui, les médias aujourd'hui sont des porte-parole du gouvernement,
24:04ils ne font plus du tout leur travail d'information,
24:08et donc quelle que soit la position que va adopter Emmanuel Macron,
24:12aussi absurde puisse-t-elle être, ils vont suivre en fait,
24:15ils vont suivre et il n'y a vraiment plus du tout de critique,
24:19ce qui nous pose, alors qu'on est à un moment
24:23où justement on aurait besoin d'une critique vraiment profonde,
24:26nécessaire d'une remise en question, parce qu'on a des enjeux majeurs,
24:31vraiment un tremblement de terre géopolitique qui est en train de se jouer,
24:35et on passe complètement à côté,
24:37on est en train de passer complètement à côté de l'histoire
24:40parce qu'on a des médias qui ne font plus leur travail,
24:43donc voilà, c'est à vous de le faire, il faut prendre le relais pour le faire,
24:46pour ne pas qu'on soit complètement laissés pour compte de l'histoire,
24:50ce qu'on est en train d'être aujourd'hui.
24:52– Comment vous expliquez cette mise au pas,
24:54parce qu'il y a des journalistes qui sont indéniablement convaincus
24:57de ce qu'ils racontent, il ne faut pas penser qu'ils sont tous de mauvaise foi,
25:01il y en a qui sont absolument convaincus, je pense, du narratif officiel,
25:05mais il y a toute une partie qui se plie sans doute assez rapidement,
25:08quel mécanisme voyez-vous dans tout cela ?
25:12– Écoutez, moi je pense que c'est déjà la manière qu'on a aujourd'hui
25:17de faire de l'information, je le disais tout à l'heure,
25:20on ne fait plus vraiment un travail de journaliste aujourd'hui,
25:24dans tous les médias mainstream, c'est du copier-coller de l'AFP,
25:28il y a assez peu de réflexion derrière,
25:30et il y a un manque de travail, je pense, plus profond que ça,
25:35c'est-à-dire qu'aujourd'hui vous êtes complètement ostracisés en fait,
25:38si vous pensez autre chose que la DOXA, quelle que soit la DOXA du moment,
25:42que ce soit quand on parlait du Covid ou que ce soit aujourd'hui sur l'Ukraine,
25:47vous n'avez pas le droit de sortir de cette DOXA
25:49parce que vous allez être traité par les chiens de garde
25:52qui sont variés et divers, mais on peut parler de Rudi Reichtad
25:56ou qui voulait, vous avez ces chiens de garde-là qui vont vous dire
26:00non, non, mais alors attention, là vous sortez du cadre,
26:03et ça c'est très dangereux parce que vous êtes complotiste,
26:05vous êtes tout ce que vous voulez.
26:06– Ou payé par le Kremlin.
26:07– Ou payé par le Kremlin.
26:09– Ou les deux d'ailleurs, ce n'est pas complotible.
26:10– Oui, bien évidemment.
26:12Et à ce moment-là, si votre objectif est d'avoir une carrière au Figaro ou au Monde,
26:17si on vous met cette étiquette-là,
26:21ça va être très compliqué de continuer à travailler,
26:23donc je pense que c'est un mix d'un peu tout en fait,
26:26il y a une espèce de paresse intellectuelle et après de manque de courage
26:33de ce que devrait être son métier,
26:36pour faire vraiment son métier, donc c'est un mix de tout ça,
26:39mais après je suis d'accord, ceux qui tiennent les manettes,
26:43il ne faut pas oublier qui détient les médias en France,
26:45là par contre la réflexion est différente,
26:48là il y a une vraie réflexion,
26:49et ils essaient d'avancer leur pion via leurs propres médias,
26:54bon ils sont en train de mener une bataille que pour moi ils ont déjà perdue.
26:58– Est-ce que finalement ces patrons de presse que vous évoquez,
27:01ils ne sont pas à mettre dans le même sac, j'allais dire,
27:03que ces néo-conservateurs qui se déplacent de Washington en ce moment
27:07jusqu'à Bruxelles ou Londres ?
27:08– Oui, oui bien sûr, c'est effectivement,
27:12ils sont partie intégrante de cet état profond
27:16qui était donc effectivement anglo-américain,
27:18qu'on peut définir comme mondialiste,
27:21ils suivent les politiques du World Economic Forum,
27:26mais aujourd'hui il y a quand même un mouvement de résistance vis-à-vis de ça,
27:31il y a un, une compréhension des vraies structures du pouvoir,
27:35notamment chez les BRICS,
27:37qui comprennent vraiment comment ça se passe chez nous en fait,
27:40et évidemment chez Donald Trump,
27:42alors voilà je le répète,
27:44on peut critiquer Donald Trump sur tout ce qu'on veut,
27:46mais aujourd'hui les politiques qu'il mène,
27:48il mène une véritable politique contre son état profond,
27:50c'est-à-dire que quand il arrête de financer l'UCI,
27:54quand il arrête de financer la NED,
27:55quand il s'attaque, il a un de ses proches
27:58qui s'est attaqué frontalement au World Economic Forum,
28:01on voit bien qu'on définit vraiment les structures de pouvoir
28:06et on s'y attaque,
28:07parce qu'aujourd'hui nous on ne fait pas du tout en Europe,
28:10on ne fait pas du tout en France,
28:11on ne fait pas du tout en Europe,
28:12on est encore incapable de le faire,
28:14évidemment dans les médias,
28:15mais donc parce que nos médias sont contrôlés,
28:17donc encore une fois c'est à nous de le faire,
28:19parce que c'est absolument nécessaire de le faire,
28:21si on veut pouvoir avancer,
28:22si on veut pouvoir comprendre ce qui se passe,
28:24si on veut pouvoir inscrire notre pays dans le monde qui arrive,
28:27il va falloir qu'on ait une compréhension qui soit plus fine
28:30que la Russie est très méchante et veut envahir la France à Daudan.
28:34– Alors avant de reparler des BRICS,
28:38on va en parler dans quelques instants si vous voulez bien,
28:40on va rester sur ce fameux sommet parisien avec Emmanuel Macron,
28:43il a évidemment rappelé son soutien indéfectible
28:45à son meilleur ami Volodymyr Zelensky,
28:47mais il a aussi fourni son interprétation
28:51des négociations de paix et de la position russe.
28:54– Nous avons d'abord exprimé une vue commune sur la situation,
28:58d'abord notre volonté de rester unis et au fond de tout faire
29:04pour justement construire cette paix par la force,
29:06pour reprendre la formule qui avait été initialement prise
29:09par le Président Trump.
29:11Ensuite, nous avons tous acté du fait que l'Ukraine,
29:15il y a quelques jours à Djedda, avait eu le courage d'accepter
29:21un cessez-le-feu de 30 jours inconditionnel,
29:24et que depuis cette décision et cette annonce ukrainienne,
29:28il n'y a eu aucune réponse russe.
29:31Il y a eu des conditions nouvelles posées pour des cessez-le-feu
29:34beaucoup plus partiels et hypothétiques,
29:37et dans le même temps, chaque jour, des frappes de plus en plus fortes
29:42s'intensifiant.
29:44Dans ce contexte, notre volonté est de saluer l'effort de paix américain,
29:49de continuer à échanger avec les Etats-Unis d'Amérique
29:51pour porter notre vision des choses et nos priorités,
29:56mais aussi de ne laisser passer aucun des récits
30:02ou des contre-vérités qui sont aujourd'hui poussés par la Russie.
30:05– Bon, il y a beaucoup de choses à dire sur cet extrait,
30:13on pourrait presque faire l'exégèse.
30:15Évidemment, ces attaques concernant les contre-vérités
30:20et le narratif russe, c'est amusant au vu de tout ce qui vient d'être dit
30:24juste avant par le président français.
30:26– Oui, alors c'est plus qu'amusant, parce que c'est un des fonds du problème.
30:30Aujourd'hui, on a une vision du conflit qui est vraiment absolument absurde,
30:37on reste sûr, vous parliez des mots, et les mots sont très importants,
30:42l'expression qu'ils adorent employer qui est une guerre d'agression non provoquée,
30:46à partir de là, si vous voulez, ça va être difficile de discuter
30:48parce qu'évidemment que ce n'est pas une guerre d'agression non provoquée,
30:52ce que les États-Unis sont par ailleurs en train de reconnaître,
30:54on a la porte-parole de l'administration Trump
30:58qui a mis en cause très directement l'administration Biden dans le conflit,
31:02donc c'est un changement fondamental de narratif justement,
31:06et qui est évidemment beaucoup plus proche que la vérité,
31:09on ne va pas refaire l'histoire,
31:10mais tout le monde a vu les accords de Minsk,
31:12on a quand même François Hollande qui, publiquement, face caméra,
31:16a déclaré que les accords de Minsk,
31:18desquels la France et l'Allemagne étaient garantes,
31:21ils ne comptaient pas les respecter,
31:22ils ne les utilisaient que pour réarmer l'Ukraine,
31:24que pour attaquer la Russie.
31:25– Pardon, je fais une parenthèse, mais c'est très intéressant
31:27parce que ce cessez-le-feu de 30 jours que proposait l'Ukraine,
31:31selon Macron avec courage,
31:32c'était également aussi dans l'espoir de pouvoir un peu réapprovisionner les troupes,
31:36ce qui était bien normal du point de vue ukrainien,
31:39et accessoirement, il faut toujours rappeler que la critique
31:41à l'égard du pouvoir politique ukrainien
31:43n'est pas la critique du peuple ukrainien
31:45qui subit, à l'instar des soldats russes et à l'instar de beaucoup de civils,
31:51ce conflit des deux côtés en fait.
31:54– Bien sûr, tout à fait, et puis le peuple ukrainien
31:56subit et subit justement les décisions politiques,
32:00notamment de Boris Johnson quand ils sont parvenus à la paix à Istanbul en 2022,
32:04qu'il lui aura dit de continuer la guerre,
32:06enfin on a une part de responsabilité là-dessus,
32:08et bien sûr que ce sont les civils et les militaires qui subissent ce conflit-là,
32:12ce n'est pas Emmanuel Macron et le reste,
32:14mais pour revenir sur le cessez-le-feu,
32:18le principe des négociations déjà c'est de négocier,
32:22c'est-à-dire que quand il dit que la Russie n'a pas accepté
32:25le cessez-le-feu inconditionnel,
32:26ben oui on négocie en fait, c'est le principe,
32:29sachant qu'en plus évidemment la Russie est en position de force sur le terrain,
32:32ils ont repris Koursk,
32:34donc aujourd'hui ils n'ont aucune raison d'avoir une position d'attente on va dire,
32:42mais sur le cessez-le-feu, il faut aussi noter,
32:46on a encore une fois une vision très parcellaire,
32:50c'est-à-dire qu'ils dénoncent la position russe,
32:53mais la Russie et les États-Unis sont parvenus à un accord sur un cessez-le-feu
32:58sur les installations énergétiques qui étaient censées durer 30 jours,
33:02et on a des attaques contre les installations énergétiques russes
33:05pratiquement quotidiennes aujourd'hui, il y a des images…
33:08– Alors évidemment l'Ukraine dit que c'est pareil,
33:10que la Russie frappe aussi ses installations énergétiques.
33:13– Tout à fait, mais nous on ne dénonce que le fait russe,
33:17et on a un aveuglement par rapport à ce que fait la réalité
33:22de ce qu'est aujourd'hui le régime ukrainien,
33:25et ça, ça va nous causer problème de toute façon très rapidement,
33:27alors évidemment pas à nous,
33:28parce que de toute façon on n'est pas partie prenante aux négociations,
33:31on ne le sera pas,
33:33mais aujourd'hui il va y avoir quand même de sacrées questions à se poser
33:37sur qui vont mener ces négociations côté ukrainien,
33:41on a eu cette discussion qui a commencé à émerger côté américain,
33:45à parler de la légitimité de les Zelensky
33:47et de la volonté d'organiser des élections.
33:49– Oui, c'était ça la petite graine de Donald Trump
33:51quand il commençait à parler de dictateur, en parlant de Zelensky bien sûr.
33:54– Oui tout à fait, mais parce qu'il n'a plus de mandat,
33:55c'est un président sans mandat,
33:56alors vous pouvez toujours me dire que effectivement,
34:00constitutionnellement il pouvait parce qu'il y avait la loi martiale…
34:02– Il y a la loi martiale absolument.
34:03– Alors après je vous ferai remarquer qu'il y a eu un premier vote à la Rada
34:06il y a quelques semaines-là qui disait que justement ça c'était discutable,
34:10ils ont revoté deux heures après et finalement tout le monde est parvenu,
34:16tout le monde est tombé d'accord pour dire qu'effectivement
34:19Zelensky avait le droit de garder le pouvoir.
34:21Bref, tout ça pour dire qu'on va quand même avoir un problème
34:27vis-à-vis du pouvoir ukrainien parce qu'en tout cas côté russe,
34:31il y a vraiment la question de cette légitimité-là qui se pose
34:36et elle se pose non pas par rapport à Zelensky lui-même
34:39mais par rapport en fait à la pérennité de ses accords.
34:41– Bien sûr.
34:41– C'est-à-dire que Vladimir Poutine va dire
34:43on connaît la façon de fonctionner du camp occidental,
34:48on a besoin d'assurance que la parole soit respectée,
34:51pour que la parole soit respectée il faut qu'il y ait un pouvoir légitime
34:53parce que sinon dans 20 ans aussi bien on pourra dire
34:56les documents qui ont été signés sont caducs.
34:58Donc ça c'est une question absolument centrale
35:02et à mon avis la façon dont Zelensky mène sa barque,
35:07c'est-à-dire que quand il voit, vous avez vu effectivement l'interview,
35:09vous avez passé des extraits qui critiquent en fait l'administration Trump
35:14où il dit qu'elle est un peu trop pro-russe etc.
35:17S'il n'a pas le soutien de Donald Trump pour pouvoir mener ces négociations
35:23ça va être très très compliqué, c'est-à-dire que là il va falloir
35:26peut-être faire ce qu'a fait Poutine à lancer hier une première perche
35:30en disant qu'on peut organiser des élections sous l'égide des Nations Unies.
35:36– Ou une forme de gouvernement transitoire etc.
35:38– Une forme de gouvernement transitoire qui après effectivement
35:40ce sera peut-être une des solutions envisagées.
35:44Encore une fois, pour revenir sur la position de Macron,
35:47on est totalement inexistant dans ces négociations-là en fait.
35:50Donc il peut dire ce qu'il veut, s'agiter de la manière dont il veut,
35:54personne ne l'écoute, c'est triste mais c'est comme ça.
35:57– Alors justement, nous on a écouté son point de vue,
36:00on a écouté celui de Zelensky, je vous propose à présent
36:02qu'on écoute le point de vue russe avec Maria Zakharova
36:04qui est un peu l'équivalent du porte-parole du ministère des Affaires étrangères Grousse.
36:09– Et bien sûr, les attaques du régime de Kiev
36:11contre les infrastructures énergétiques se poursuivent.
36:14Le 25 et 26 mars, des drones ukrainiens ont mené des attaques
36:18contre des installations énergétiques dans les régions de Bryansk et de Kursk.
36:22Une tentative d'attaque contre une installation de stockage de gaz en Crimea
36:27a été empêchée et bien que Zelensky ait publiquement déclaré
36:30qu'il acceptait les accords américains conclus à Riyad le 24 mars
36:34pour mettre fin aux attaques contre les installations énergétiques civiles,
36:38cela confirme une fois de plus l'incapacité du régime de Kiev
36:42à parvenir à un accord.
36:43– Voilà, c'est un peu le résumé de ce qu'on disait juste auparavant.
36:53Effectivement, il y a cette question de la légitimité de Volodymyr Zelensky
36:56et il y a peut-être aussi une question qui se pose dans un second temps,
37:00c'est que quand bien même une paix serait négociée,
37:02il y a une partie de l'entourage de Volodymyr Zelensky
37:05qui veut la guerre coûte que coûte,
37:08qui sait combien son poids autour de Zelensky et au sommet de l'État
37:12est conditionné à la durabilité, j'allais dire, de ce conflit
37:15et on peut s'inquiéter justement sur ce plan-là
37:19puisque si jamais des troupes européennes sont là pour garantir la paix
37:22ou la réassurance ou que sais-je,
37:24finalement on pourrait être là encore partie prenante
37:27si jamais il y avait cette espèce de reconstitution de corps francs après.
37:30– Oui, ce qui est l'objectif peut-être plus ou moins inavouable
37:34justement des Français et des Britanniques
37:36mais je doute sincèrement de la réalisation de ce projet-là
37:47qui, personne ne le soutient encore une fois,
37:49ni les Américains ni les Russes évidemment
37:53et de nombreux États européens sont très frileux vis-à-vis de ça
37:59parce qu'ils pourraient être d'accord si les Américains envoyaient des troupes
38:03mais les Américains n'ont aucune intention d'envoyer des troupes
38:05parce qu'ils savent très bien que ce n'est qu'une manière justement
38:09de poursuivre la guerre.
38:10– Et puis politiquement ce serait complètement contradictoire
38:12avec ce que dit Donald Trump.
38:13– Évidemment, donc je doute vraiment qu'on finisse par envoyer des troupes,
38:19je ne vois pas comment ça pourrait se faire
38:22contre l'avis des États-Unis, contre l'avis de la Russie en fait,
38:25pardon, oui si, de la Russie.
38:28Donc je suis assez peu inquiet vis-à-vis de ça en fait,
38:34je vois bien qu'effectivement c'est l'objectif des Britanniques, des Français
38:39mais aujourd'hui ils n'ont pas du tout les cartes en main.
38:42– Alors on a vu pendant les négociations entre les deux personnes principales
38:47on va dire qui négocient, c'est-à-dire la Russie et les États-Unis,
38:50on a vu que Vladimir Poutine a notamment évoqué la question des négociations
38:55pour le commerce en mer noire, il a aussi évoqué dès ces derniers jours
39:00l'hypothèse de la levée des sanctions économiques,
39:04alors c'est toujours amusant de rappeler que les États-Unis,
39:06les sanctions économiques sont plutôt modérées
39:09puisqu'il y a notamment le commerce d'uranium, etc.
39:11qui a toujours été maintenu, la France et l'Union Européenne,
39:15elles bien entendu ont été les meilleurs élèves
39:17en ce qui concerne les sanctions européennes
39:19– Et Emmanuel Macron y tient puisque dans la lignée de Bruno Le Maire
39:24on veut toujours mettre l'économie russe à genoux
39:26et donc on ne veut pas les lever, je vous propose qu'on l'écoute.
39:29– En termes de soutien de court terme à l'Ukraine,
39:30nous avons aussi acté de manière unanime
39:34le fait que le temps n'était pas à la levée des sanctions, quelles qu'elles soient,
39:40et il ne saurait y avoir une politique de levée des sanctions
39:42avant que la paix soit clairement établie.
39:45Nous avons donc pour intention de maintenir la pression économique
39:48en particulier sur les flots de fantômes,
39:51sur aussi certaines capacités industrielles,
39:53nous allons continuer à nous mobiliser sur ce point.
39:55– Alors déjà un premier point qui est assez amusant,
40:03c'est qu'il dit pas de levée de sanctions jusque la paix,
40:06mais on se rappelle qu'il y a une grande partie des sanctions
40:08qui sont là depuis 2014, néanmoins il nous explique
40:11que la guerre a commencé en 2022.
40:13– Ils ont un peu changé là-dessus, ils disent qu'elle a commencé en 2014,
40:18mais en accusant la Russie d'avoir annexé la Crimée,
40:22ce qui évidemment peut faire doucement rigoler tout le monde,
40:24parce qu'il y a quand même eu un référendum,
40:26allez poser la question aux gens qui habitent en Crimée,
40:31mais bon bref, de toute façon on est dans la poursuite du suicide économique des Européens,
40:40on est en train encore une fois de passer complètement à côté de la plaque,
40:46c'est-à-dire que oui les États-Unis ont dit qu'ils veulent
40:49rouvrir leurs échanges commerciaux avec la Russie,
40:54nous qu'est-ce qu'on va faire pendant ce temps ?
40:56C'est-à-dire qu'on continue en fait à poursuivre une politique
40:59qui n'a pas porté ses fruits, et on va continuer à le faire,
41:02alors que ça n'a plus aucun sens, alors qu'aujourd'hui
41:04on est en train de rebasculer, que notre intérêt est évidemment
41:09de renouer des liens économiques, mais on pousse ça jusqu'à l'absurde absolu,
41:14parce que les discussions aujourd'hui américano-russes
41:18portent notamment sur Nord Stream, et en fait,
41:21Nord Stream dont on refuse catégoriquement de rouvrir le gazoduc,
41:26le côté européen…
41:28– Parce que tout n'est pas saboté en l'occurrence.
41:30– Non, non, non, maintenant c'est réparé, on peut tout à fait rouvrir le robinet,
41:34mais on se refuse de le faire parce qu'on refuse d'acheter des hydrocarbures russes.
41:38– Mais par contre on les achète quand ils ont transité
41:40par l'Azerbaïdjan au hasard, ou l'Inde.
41:42– Exactement, ou l'Inde, via l'Inde le pétrole,
41:43et là aujourd'hui ce qu'on va faire c'est potentiellement les acheter via les Etats-Unis,
41:47c'est-à-dire que les russes qui sont tout à fait ouverts à rouvrir ce gazoduc-là
41:52font face au refus des européens, les américains eux sont prêts à faire du commerce,
41:57et donc ils sont en train de discuter, ils vont peut-être, pourquoi pas,
42:00racheter une partie du gazoduc, et donc on va racheter du gazoduc
42:04qui transite sur notre territoire en payant une dime aux américains,
42:09je ne sais pas si les gens se rendent compte de l'absurdité des politiques
42:12que sont en train de prendre ces gens qui sont enfermés dans une idéologie
42:16qui n'a vraiment absolument aucun sens.
42:19– Et alors justement on a le sentiment que l'hémorragie se poursuit,
42:22parce qu'on le sait, les sanctions sur le gaz ont mis en difficulté
42:26beaucoup d'entreprises européennes et particulièrement françaises et allemandes,
42:30vous le rappeliez d'ailleurs dans votre intervention il y a un an,
42:34ces sanctions qui étaient destinées finalement à mettre l'économie russe à genoux
42:37ont surtout porté atteinte à nos économies,
42:40mais la guerre en Ukraine a un deuxième effet,
42:42c'est ces fameuses subventions pour acheter des armes,
42:44et Emmanuel Macron, on va l'écouter tout de suite, a encore annoncé 2 milliards de plus.
42:48– Je veux saluer ici ce que la Suède, la Norvège, l'Allemagne et plusieurs d'autres
42:52ont annoncé ces derniers jours ou ce matin, d'efforts additionnels
42:56auxquels s'ajoutent les 2 milliards d'euros de soutien bilatéral
43:02que nous avons hier annoncé avec le président Zelensky
43:05et qui est un nouvel ensemble d'aides de la France
43:08à l'égard de l'Ukraine et de son armée.
43:10– C'est vraiment sans fin, on a l'impression qu'on avait les chats d'octobre
43:19qui pompaient et puis lui il creuse.
43:21– Oui voilà, il creuse et on est à 3 400 milliards de dettes,
43:25on vous annonce, Sophie Primas qui est la porte-parole du gouvernement,
43:30on vous annonce qu'on a le prochain budget qui est absolument catastrophique,
43:33que tout le monde va devoir se serrer la ceinture par Gérard Larcher,
43:37mais donc ça veut dire qu'on va tailler dans l'éducation,
43:41on va tailler dans les hôpitaux, etc.
43:42On est bien au courant, mais par contre, effectivement,
43:44on a 2 milliards sans problème à trouver comme ça pour l'Ukraine,
43:48sans aucun vote du Parlement, sans qu'il n'y ait aucune discussion là-dessus.
43:52Bon, encore une fois, pour quoi faire ?
43:56Si on cherchait à faire la paix, il vaudrait peut-être mieux
43:59commencer à chercher à faire la paix qu'à continuer à essayer
44:03à armer l'Ukraine pour une raison qui ne va faire que tuer
44:06davantage de militaires ukrainiens, parce qu'ils n'ont aucune chance,
44:11ce n'est pas les 2 milliards qu'on va leur donner là
44:12qui vont leur permettre d'avancer et de reconquérir l'Ukraine.
44:16Donc tout ça n'a absolument aucun sens, mais on a, une nouvelle fois,
44:21bon même s'il y a quand même plus de critiques là-dessus côté RN, côté LFI,
44:25mais j'ai vu une interview hier de Bellamy sur LCP qui était absolument fantastique,
44:30où il nous déclarait que finalement ces 2 milliards-là,
44:35ce n'est pas ce qui allait creuser la dette, et que ce n'était pas un problème,
44:37et qu'il fallait en revanche, il fallait effectivement
44:39beaucoup plus mieux taper dans les retraites.
44:42Donc on en est là en fait, je ne sais pas quelle mouche a piqué ces dirigeants,
44:48comment ils arrivent à faire passer ce genre de message
44:52sans que finalement on commence à prendre les fourches,
44:55parce qu'au bout d'un moment, bon, là c'est quand même,
44:58c'est nous qui sommes attaqués directement, au final, indirectement,
45:04pas directement, indirectement pardon,
45:06mais donc tout cet argent-là qu'on donne pour une raison obscure,
45:09pour continuer une guerre qui est perdue,
45:11pour se placer dans le camp des perdants d'une guerre qu'on ne mène pas,
45:16on va devoir faire des économies derrière, sur les écoles, sur les hôpitaux,
45:23il va falloir commencer à se poser de sérieuses questions
45:26sur le bien fondé de ce genre de décision-là.
45:35– Et alors justement, comment vous voyez l'avenir ?
45:37Puisque le journalisme, on a l'impression qu'il est un peu,
45:41j'allais dire, bloqué à l'Élysée finalement, comme un porte-parole,
45:46comme vous l'avez dit tout à l'heure,
45:49on a l'impression que le pouvoir politique, lui,
45:51est obnubilé par la nécessité de récupérer les derniers néoconservateurs
45:54qui restent sur le globe terrestre.
45:56Comment voyez-vous la suite ?
45:58Est-ce qu'on va finir totalement recroquevillés sur nous-mêmes,
46:01isolés de tous, sauf des britanniques,
46:03qui n'auront aucun mal à revenir dans le giron de Washington
46:06dans le cas de changement de pouvoir ?
46:07Comment voyez-vous cela ?
46:09– Moi je pense qu'il va falloir qu'on ait une prise de conscience collective,
46:16il va falloir qu'on l'ait et qu'on l'ait assez rapidement,
46:20parce que là, aujourd'hui, c'est sûr qu'on est en train de disparaître,
46:23on est en train de disparaître, vous l'avez très bien dit,
46:26au profit d'intérêts qui, historiquement, étaient quand même loin d'être les nôtres.
46:34Notre pays a une histoire qui n'est pas celle des néoconservateurs,
46:37donc il faut aujourd'hui qu'on sorte de leur griffe.
46:40Pour sortir de leur griffe, c'est sûr que ce ne sera pas par les médias,
46:43ce sera par la presse alternative.
46:46Il faut s'inspirer de ce que font les Américains de bien,
46:49ils font quelques trucs de bien,
46:51ce qui est notamment la capacité qu'a eue leur presse alternative
46:57à finalement remplacer la presse mainstream.
46:59Aujourd'hui, l'élection de Donald Trump doit beaucoup à la presse alternative,
47:02elle doit beaucoup aux médias qui ne sont pas CNN,
47:08mais qui ne sont pas non plus Fox News,
47:09qui sont des podcasts comme Joe Rogan, c'est beaucoup d'autres médias.
47:15Il faut qu'on nourrisse cet écosystème-là
47:19pour pouvoir nourrir notre réflexion collective
47:21et pour pouvoir arriver à créer quelque chose de différent
47:24et à se sortir des griffes des néoconservateurs
47:28dans lesquelles on se met,
47:29ce qui n'a vraiment plus aucun sens aujourd'hui.
47:33– En octobre dernier, vous vous étiez aussi fait remarquer
47:36en allant au forum international des BRICS à Kazan, en Russie.
47:41Vous parliez de cet événement comme le Big Bang des relations internationales.
47:46On peut dire que les Big Bang s'enchaînent finalement ?
47:48– Oui, on est dans une période très active au niveau des relations internationales.
47:55On le voit effectivement avec Donald Trump.
47:58On est du côté des BRICS, c'est un travail de longue haleine
48:04qui aujourd'hui est en train de porter ses fruits de façon éclatante.
48:09On voit que le modèle qu'il présente, qui est le modèle multipolaire,
48:13c'est-à-dire qui s'oppose à l'unipolarité du monde occidental
48:17qui jusqu'à présent dominait le monde,
48:19dominait les instances de gouvernance mondiale,
48:21dominait l'ONU, le conseil de sécurité de l'ONU.
48:25Et aujourd'hui, il y a vraiment une bascule qui est en train de se jouer.
48:29Les BRICS sont en train d'y travailler depuis longtemps
48:34et sont en train de réussir cette entreprise-là.
48:38Mais il faut bien voir que les États-Unis, à leur manière,
48:41sont en train de s'inscrire dans cette multipolarité.
48:43C'est-à-dire que Donald Trump est en train, quand il dit justement,
48:46à contrario d'Emmanuel Macron et de Bruxelles,
48:50quand il dit qu'il faut renouer un contact avec la Russie,
48:53il faut renouer économiquement, il faut renouer diplomatiquement,
48:56il faut renouer culturellement avec la Russie.
48:58Tout ça, ça fait partie de cette volonté d'inscrire les États-Unis
49:08dans un monde qui est différent,
49:09qui sera différent de celui qui existe jusqu'à présent.
49:12Et ce qu'aujourd'hui, on est toujours, nous, incapables de faire,
49:16c'est d'exister dans ce nouveau monde finalement.
49:18C'est d'exister, c'est de prendre notre place dans ce nouveau monde,
49:19c'est d'accepter que ce nouveau monde existe.
49:21Aujourd'hui, on n'accepte pas que ce nouveau monde existe
49:24et on est encore à se dire qu'on va dominer,
49:28on va apporter la bonne parole.
49:29Emmanuel Macron, je pense, croit encore quand il dit
49:34qu'on est là pour défendre la démocratie ukrainienne
49:38et qu'on est concrètement le camp du bien face à la méchante Russie.
49:42Je pense qu'il y croit encore peut-être sincèrement,
49:44mais plus personne n'y croit dans le reste de la planète.
49:46Et même les États-Unis n'y croient plus,
49:48ils évoluent sur cette vision-là,
49:52donc il va falloir qu'on prenne le pas
49:55parce qu'on ne va pas s'ostraciser totalement par rapport au reste du monde.
49:59Le reste du monde, lui, il avance pendant ce temps
50:00et il avance vers ce modèle-là en fait.
50:03– Merci beaucoup Frédéric Égouy d'être venu voir le samedi politique.
50:06Merci à tous de nous avoir suivis.
50:08J'espère que cette émission vous a plu.
50:10J'espère que vous avez déjà pris une seconde,
50:11sinon il n'est pas trop tard pour cliquer sur le pouce en l'air,
50:14pour doper le référencement.
50:15Écrivez-moi aussi dans les commentaires,
50:17vous le savez, chaque semaine je vous réponds.
50:19Je vous dis à la semaine prochaine, en attendant, portez-vous bien, à bientôt.
50:22– Sous-titrage ST' 501