Ce soir dans "Têtes à Clash", Franck Tanguy reçoit Philippe Pascot, Tarick Dali, François Martin et Philippe Murer.
Au programme des débats :
1) Les résultats des européennes et la dissolution de l'Assemblée
2) La recomposition accélérée de la politique en France
3) Législatives : les scénarios de majorité et de gouvernements futurs
Au programme des débats :
1) Les résultats des européennes et la dissolution de l'Assemblée
2) La recomposition accélérée de la politique en France
3) Législatives : les scénarios de majorité et de gouvernements futurs
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00Je lance un appel à votre générosité, faites ce geste pour que TV Liberté vous libère
00:00:14de vos chaînes.
00:00:46Bonjour à tous, nouvelle émission de Tête à Clash, 3 sujets, 4 invités.
00:00:51Alors les invités, c'est Tariq Dali, bonjour, François Martin, bonjour, M. Murer, Philippe
00:00:58de son prénom, bonjour, et un autre Philippe à côté, Philippe Pascot et son chapeau.
00:01:03Bonjour.
00:01:04Bonjour.
00:01:053 sujets, alors écoutez, on va être dans l'événement inouï de ces 15 derniers jours
00:01:10et qui va déterminer l'avenir de la France pour les années qui viennent, c'est-à-dire
00:01:14les élections européennes, mais surtout leur résultat et la dissolution, et on va
00:01:19tracer les perspectives de cette dissolution.
00:01:21Le premier sujet, ce sera donc, européenne, dissolution, quelles sont les motivations
00:01:26d'Emmanuel Macron ? Deuxième, c'est la recomposition accélérée du paysage politique
00:01:31en France, je crois que ça n'a jamais été aussi vite, et le troisième, c'est surtout
00:01:36les élections législatives qui arrivent à très brève échéance, et on va faire
00:01:40des scénarios, parce qu'il y en a, et ils sont très différents les uns des autres,
00:01:44puisque je crois qu'il n'y a jamais eu autant d'incertitude.
00:01:46Voilà, allez, rendez-vous dans quelques secondes pour le premier sujet.
00:01:49Alors, premier sujet, les élections européennes, on va s'arrêter quand même quelques secondes
00:02:17pour parler des résultats en France et des résultats en Europe, et on va surtout parler
00:02:23du coup de tonnerre du dimanche soir, c'est-à-dire une heure après que les résultats soient
00:02:30tombés, la décision d'Emmanuel Macron, en plus tôt son communiqué, puisqu'on soupçonne
00:02:35que cette décision a été prise quelques jours, voire quelques semaines avant, dans
00:02:39tous les cas, cette information d'Emmanuel Macron, dissolution, et le cataclysme qui
00:02:46s'en est suivi, c'est passionnant, et pour tout vous dire, ça déprime certains et ça
00:02:51en excite d'autres, donc ça aussi c'est un sujet, puisque je pense que ces deux polarités
00:02:57sont aussi l'opinion des Français.
00:02:59Alors le premier qui s'y colle, c'est Philippe Murer, Philippe, les Européennes.
00:03:03– Alors, résultats des Européennes, déjà globaux, au niveau global, puisqu'on nous
00:03:07avait dit que c'était les élections européennes les plus importantes de l'Histoire.
00:03:09– Oui, on nous fait un peu le coup à chaque fois, non ?
00:03:12– Le résultat, ça a été en fait quasiment stable pour tous les partis politiques européens.
00:03:18Donc on se retrouve avec une grande majorité pour les partis politiques qui gouvernent
00:03:24l'Europe tout le temps, c'est-à-dire le PPE, les LR européens, les sociodémocrates,
00:03:29le PS européen, et Renaissance, comme les macronistes, mais au niveau européen.
00:03:34– C'est-à-dire une sorte d'alliance au sommet.
00:03:36– Du centre, du centre européiste.
00:03:38– Voilà, qui a fait que Van der Leyen est toujours, ou sera sans doute…
00:03:41Donc les ajustements sont minuscules, il y a, je crois, les Verts européens
00:03:47qui perdent dix voix, les autres qui en prennent cinq sur 700 places.
00:03:51Donc rien ne va changer au niveau de l'Union européenne.
00:03:54Et là on voit la première problématique, c'est qu'on a tous les partis politiques
00:04:00qui nous ont menti sur ce sujet, et principalement les partis très à droite,
00:04:05Reconquête, aussi le Rassemblement national, qui ont dit
00:04:09tout va changer au Parlement européen, nous allons être majoritaires,
00:04:13ECR et donc les alliés de Reconquête et du RN,
00:04:18ils sont à 20% au Parlement européen, donc ils n'auront pas de poids.
00:04:21Donc, comme dit Philippe, rien ne va changer.
00:04:23Donc Ursula von der Leyen est possiblement la prochaine présidente de l'Union européenne,
00:04:28va être reconduite malgré toutes les catastrophes qu'elle a faites.
00:04:31Elle est soutenue, on le sait, par Bellamy et le PPE,
00:04:34en tout cas c'est l'émanation du PPE.
00:04:37L'adhésion de l'Ukraine, le 26 et 27 et de la Moldavie, 26 et 27 juin,
00:04:42donc on va avoir une décision.
00:04:43– L'adhésion, l'adhésion d'Ukraine…
00:04:45– Négociation d'adhésion, voilà, c'est très très lointain.
00:04:48– C'est lointain mais là ça sera engagé,
00:04:51engagé des négociations d'adhésion et ça sera voté le 26 et le 27
00:04:55pendant les législatives, ça c'est fondamental.
00:04:57Au niveau français, on l'a vu, une déroute du macronisme,
00:05:00qui passe à 14%, minuscule.
00:05:02Une autre chose intéressante, c'est la partie gauche qui part
00:05:05et qui va chez Raphaël Glucksmann, la partie gauche du macronisme.
00:05:09– C'est une forme de renaissance des socialistes.
00:05:12– Oui, c'est les zombies qui renaissent parmi les morts.
00:05:15– Oui, mais incarnés par quelqu'un qui est sans doute
00:05:17un peu plus solaire que les prédécesseurs, non ?
00:05:20– Alors, beaucoup de gens pensent que c'est le nouveau Macron, très clairement.
00:05:23L'autre élément marquant, c'est la déroute des souverainistes.
00:05:27Moi c'est mon camp, je suis souverainiste,
00:05:29je pense que seule la souveraineté nationale peut nous rendre libres
00:05:31et nous permettre de régler nos problèmes.
00:05:33– Et là vous parlez précisément de reconquête.
00:05:34– Non, non, des souverainistes, je parle des gens
00:05:36qui veulent retrouver la souveraineté nationale.
00:05:37– Ok.
00:05:38– Et l'indépendance nationale et sortir de l'Union européenne.
00:05:40Donc là, on a 2% pour François Asselineau, Florian Philippot.
00:05:45À force de désunions et de batailles des égaux,
00:05:48on se retrouve dans l'insignifiance.
00:05:51Voilà ce que je vois.
00:05:53Et puis Macron, évidemment, je laisserai les autres répondre sur la dissolution.
00:05:56Pourquoi est-ce qu'il lance la dissolution de l'Assemblée nationale ?
00:05:58– Ok, alors François Martin qui s'est manifesté,
00:06:01Tariq et Philippe Asseco qui restent aux rêveurs, il va falloir…
00:06:04– Ouais, t'inquiète, t'inquiète pas.
00:06:05Ok, François.
00:06:06– Moi je suis intéressé par ce que veut dire,
00:06:10ce que signifie aujourd'hui la résurgence des partis patriotiques en France,
00:06:16dans lesquels je mets à la fois les identitaires et les souverainistes,
00:06:20en France, avec la poussée du RN,
00:06:22et ce que ça veut dire d'un mouvement plus global.
00:06:26Je m'explique, j'ai assisté ce matin,
00:06:28j'étais ce matin à une conférence d'une spécialiste de l'Afrique
00:06:32qui montrait qu'aujourd'hui, on est dans une résurgence
00:06:37très importante de ce qu'on appelle le néo-panafricanisme,
00:06:40c'est-à-dire des peuples qui en ont simplement marre
00:06:44que ce soit des entités d'en haut, pas forcément leurs États,
00:06:48mais les institutions internationales, que ce soit l'ONU,
00:06:51que ce soit l'Europe, que ce soit…
00:06:52qui leur imposent des plans qui sont faits par des cabinets de conseils
00:06:57et pensent avec des sommes énormes qui sont allouées,
00:06:59qui sont captées par les élites et qui piquent l'argent.
00:07:02– Et vous voyez un écho en Europe ?
00:07:04– Absolument, je pense qu'on est aujourd'hui à l'aube
00:07:08d'un néo-paneuropéanisme avec des retours des peuples,
00:07:14soit chacun chez soi, soit dans des blocs.
00:07:18Par exemple, j'ai assisté par ailleurs lundi soir
00:07:21à une conférence où était Tariq d'ailleurs avec Alain Juillet,
00:07:25qui était très intéressant, qui expliquait qu'en fait,
00:07:27si tu regardes comment fonctionne l'Europe aujourd'hui,
00:07:29il n'y a aucune raison que l'ensemble des peuples restent ensemble,
00:07:32ils ont des politiques radicalement différentes,
00:07:34que ce soit l'ensemble des peuples de ce qu'on appelait autrefois
00:07:37le groupe de Visegrad, si on inclut la Pologne, etc.
00:07:41ces pays-là, qui sont fondamentalement des conservateurs
00:07:44et qui sont des pro-américains, d'une façon générale,
00:07:47à cause de leur géographie, la position de l'Allemagne
00:07:50qui est très particulière, qui était le pays phare de l'Europe,
00:07:53qui est en train de se faire piller par les Américains,
00:07:55et puis les pays du sud qui sont ce qu'on appelait les PIGS aujourd'hui,
00:08:01Portugal, Spagne, etc., qui sont aujourd'hui aspirés
00:08:05vers une collaboration méditerranéenne avec Mélanie,
00:08:09et puis nous là-dedans, donc il y a quatre blocs, je dirais,
00:08:12qui ont aujourd'hui automatiquement des stratégies différentes.
00:08:15– Mais comment ça s'est reflété dans ces élections ?
00:08:18Parce que Philippe…
00:08:19– Je vais te dire pourquoi c'est reflété,
00:08:23c'est reflété uniquement par, à mon avis,
00:08:25essentiellement c'est la France qui montre ça,
00:08:27parce que l'élection européenne, à mon avis,
00:08:29est une élection qui est parfaitement inutile,
00:08:31elle est construite pour être inutile.
00:08:33Moi j'ai fait une élection européenne dans le sud-ouest,
00:08:36dans le sud-ouest j'ai deux millions et demi d'électeurs,
00:08:39à supposer que j'ai été élu,
00:08:41personne ne me connaît comme député européen,
00:08:44et moi je ne connais pas mon député européen.
00:08:46Par ailleurs, on sait que c'est la commission
00:08:48qui a le monopole de présentation,
00:08:49donc en fait le Parlement a été fait pour donner
00:08:52une couleur démocratique à un système qui n'est pas démocratique.
00:08:55S'il y a un système qui est démocratique, c'est le conseil,
00:08:58ça ne peut être que le conseil, c'est-à-dire
00:08:59que c'est les États qui arbitrent.
00:09:00– Donc pour vous c'est des élections, on va continuer.
00:09:03– Oui mais elles sont intéressantes parce qu'elles montrent
00:09:06et non pas par le pouvoir qu'elles donnent aux personnes qui y sont.
00:09:08– D'accord, je comprends.
00:09:09Tariq Dalié et Philippe Ascot.
00:09:10– Je voudrais rebondir sur ce que vient de dire François,
00:09:13parce que je conteste un petit peu l'analyse
00:09:16qu'en a fait Philippe tout à l'heure.
00:09:17D'abord ce n'est pas tout à fait vrai
00:09:19que le Parlement ait été reconduit tel qu'il était.
00:09:22Il faut quand même noter la poussée du groupe ECR,
00:09:29plus des non-inscrits, c'est-à-dire les Hongrois,
00:09:32et puis je ne sais plus quel autre parti, qui ont monté.
00:09:34Il y a le groupe Identité et Démocratie,
00:09:36effectivement il a perdu des sièges.
00:09:38Pour une raison toute simple, c'est qu'ils ont viré l'AFD allemande
00:09:41qui, elle, a fait un carton en Allemagne.
00:09:43– L'AFD dont le leader a pris des positions
00:09:48qui était nazi ou néo-nazi, en tous les cas avec un fleur-pais.
00:09:51– Non mais je vous dis, on l'a viré, mais il a quand même fait…
00:09:54– Le total des voix de ces gens, c'est combien ?
00:09:56– C'est 21%.
00:09:58– Non mais je dis que les deux formations à droite du PPE
00:10:02ont gagné pas mal de sièges.
00:10:04En revanche, à gauche du PPE, ils en ont perdu beaucoup.
00:10:07Renew en a perdu beaucoup à cause de la déconfiture en France.
00:10:10– 22 sièges, je crois.
00:10:11– Absolument, et les socialistes en ont perdu aussi beaucoup.
00:10:14Et les Verts ont pris une casquette un petit peu partout,
00:10:17y compris là où ils sont nés, en Allemagne.
00:10:19– On le voit bien, même en France.
00:10:20C'est pas qu'ils sont nés en Allemagne, mais…
00:10:22– Et d'ailleurs, ça peut provoquer une crise,
00:10:26on en parlera rapidement en deux secondes,
00:10:27ça peut provoquer une crise en Allemagne
00:10:28parce que la coalition, justement, est composée des libéraux
00:10:32qui ont perdu des sièges, et des Verts qui en ont perdu beaucoup,
00:10:36et des socialistes qui en ont perdu beaucoup.
00:10:37Donc là, la coalition actuelle en Allemagne est menacée.
00:10:41Mais pour reprendre ce que disait François,
00:10:43effectivement, le Parlement est fait de façon qui ne serve à rien,
00:10:47pourquoi ? Parce que, comme l'a dit tout à l'heure Philippe,
00:10:50malgré la perte de sièges, il est tout à fait probable
00:10:55que la majorité PPE, SED et Renew soient reconduites
00:11:00avec des sièges perdus, mais sera reconduite,
00:11:03et puis de toute façon, il n'y a pas de droit.
00:11:05De toute façon, il y a les Verts qui serviront toujours d'appoint,
00:11:08si c'est nécessaire.
00:11:08– Oui, mais le principe du gouvernement en Europe,
00:11:11c'est celui de la coalition.
00:11:13C'est-à-dire que ça oblige les gens à trouver les terrains d'entente.
00:11:16– Ça a peut-être trouvé un écho sur ce qui va se passer en France dans quelques jours.
00:11:20– Sauf que ça fonctionne à la Macron, on en parlera peut-être tout à l'heure.
00:11:24C'est qu'au lieu de faire appel aux partis qui ont progressé,
00:11:30en l'occurrence ECR et ID, le PPE, qui a gagné des sièges,
00:11:35préférera continuer à s'allier aux perdants.
00:11:37– D'accord.
00:11:37– C'est ça le problème, c'est tout le problème de cette façon de fonctionner.
00:11:42– Moi, par contre, excusez-moi messieurs,
00:11:45c'est que la plupart des gens et du peuple ne comprend plus rien
00:11:48à ces histoires d'Européens.
00:11:50– Mais ça sert à rien, ça devient tellement compliqué.
00:11:53C'est le monde de la coalition, moi j'appellerais ça le monde des compromissions,
00:11:59de gens qui quelque part, si on est du bureau, on ne sait même pas où,
00:12:02qui décident pour toi quelle couleur de fromage tu vas pouvoir manger.
00:12:06Et ça, ça devient intolérable.
00:12:07Vous rajoutez à ça le fait que les gens qui se présentent
00:12:10sont tous des gens maintenant, entre guillemets,
00:12:12dont on n'a plus aucune confiance.
00:12:14Résultat, ça donnera de plus en plus d'abstentions.
00:12:17Et un Parlement européen…
00:12:18– Il y en a eu moins cette fois-ci.
00:12:19– Oui, il y en a eu moins parce qu'on a agité le chiffon rouge,
00:12:22comme d'habitude et comme maintenant depuis Chirac,
00:12:24on invite le chiffon rouge, attention, si jamais vous n'allez pas voter,
00:12:28il y a le taureau qui va vous rentrer dedans.
00:12:30Ça commence à marcher de moins en moins.
00:12:32Moi, ce qui me fait peur, c'est qu'aujourd'hui la politique,
00:12:33entre guillemets, elle est de moins en moins crédible.
00:12:36Et qu'on s'aperçoive que les gens qui font de la politique
00:12:38ne sont là que pour leur intérêt personnel.
00:12:41Et on oublie complètement le bien commun des gens.
00:12:43Et c'est ça que les gens ne veulent plus.
00:12:45Mais malheureusement, ça continue.
00:12:47Mais malheureusement, il y a des coalitions.
00:12:49Moi, j'appelle ça des coalitions, j'appelle ça des compromissions.
00:12:53– Bien sûr.
00:12:55– Certes, il n'empêche que c'est la manière de fonctionner de l'Europe,
00:12:58de l'Europe au niveau du Parlement,
00:13:00et c'est aussi la manière de fonctionner de plein de pays.
00:13:04L'Allemagne, Tariq en parlait.
00:13:07L'Italie aussi, en Italie également, c'est une coalition.
00:13:09– Et en France, la Quatrième République, ça fonctionnait comme ça aussi.
00:13:11Qu'est-ce que ça a donné ?
00:13:13– Une catastrophe.
00:13:14– En France, ça ne marche pas.
00:13:16La République, ça se donne une République des partis et des compromissions.
00:13:20Quatrième, Troisième République.
00:13:22La Quatrième République ne fonctionne tellement pas
00:13:24qu'ils sont obligés d'appeler leur ennemi,
00:13:26le général de Gaulle en recours,
00:13:28qui va la dissoudre et ils le savent qu'il est contre ça.
00:13:30Donc ça ne fonctionne pas.
00:13:32C'est vrai qu'ils rebondissent sur ce que dit Filippasco.
00:13:34Il y a un discrédit total des partis politiques.
00:13:36Ça c'est clair.
00:13:38Il y en a un seul qui émerge,
00:13:40encore, c'est le RN.
00:13:42L'autre chose, alors c'est facile.
00:13:44– C'est facile ce que tu dis,
00:13:46ils n'ont jamais été au pouvoir.
00:13:48C'est ça le problème, c'est le mur.
00:13:50– Je me permets, l'autre chose, soyons clairs,
00:13:52c'est que le RN, les Français,
00:13:54les ont mis à 32% pour les élections européennes.
00:13:56– 31 à 37.
00:13:58– Et on voit que les Français se disent,
00:14:00on ne les a pas essayés,
00:14:02ils n'ont pas été au pouvoir,
00:14:04et si on le…
00:14:06– Ce n'est pas un vote de conviction,
00:14:08c'est un vote de désespoir.
00:14:10– C'est un vote de désespoir et pas de conviction,
00:14:12c'est vrai, mais ceci dit,
00:14:14le RN est le seul qui a encore
00:14:16un peu de respectabilité.
00:14:18Je suis parti du RN parce qu'ils ont abandonné
00:14:20la souveraineté nationale, mais honnêtement,
00:14:22ils ne viennent pas avec des drapeaux palestiniens,
00:14:24ils ne mettent pas des t-shirts à l'Assemblée nationale,
00:14:26c'est pas rien.
00:14:28Ils respectent les institutions de façon très large,
00:14:30un peu de bon sens et de pragmatisme.
00:14:32Le problème de la criminalité
00:14:34et de la sécurité intérieure qui est un problème numéro un,
00:14:36c'est les seuls à vouloir le faire.
00:14:38Après, c'est vrai qu'ils ont cette respectabilité,
00:14:40comme ils ne veulent pas sortir de l'Union Européenne,
00:14:42s'ils gouvernent, tout le problème
00:14:44c'est qu'ils seront pieds et points liés
00:14:46sur l'économie, on en reparlera,
00:14:48sur toutes les choses, à part l'insécurité,
00:14:50et donc ils risquent de se discréditer.
00:14:52Mais le mot c'est discrédit et dégoût
00:14:54de la classe politique française.
00:14:56– François Mortard.
00:14:58– Le problème dont on n'a pas parlé
00:15:00c'est évidemment la question
00:15:02du résultat de la guerre d'Ukraine.
00:15:04Moi je pense que l'Europe
00:15:06est en train de se discréditer complètement
00:15:08dans une guerre qui n'est pas la sienne
00:15:10et je pense, je le dis à chaque fois
00:15:12mais c'est avéré de plus en plus,
00:15:14que le camp occidental
00:15:18va prendre une pelle
00:15:20cette année, probablement.
00:15:22Là le front craque de partout,
00:15:24je rappelle que l'armée ukrainienne
00:15:26a 35 ans d'âge moyen,
00:15:28l'armée c'est le jaune
00:15:30de ta mayonnaise.
00:15:32Quand tu as aspiré le jaune
00:15:34tu peux toujours mettre de l'argent,
00:15:36des supplétifs étrangers, des armes,
00:15:38tu n'as pas d'armée.
00:15:40Alors je pense que quand ça va être avéré
00:15:42il va y avoir un discrédit
00:15:44de l'OTAN et de l'Europe
00:15:46qui va être total.
00:15:48Donc ça, ça va jouer également
00:15:50dans les équilibres futurs,
00:15:52certainement.
00:15:54Comment ça s'appelle ?
00:15:58Non, des futurs, des personnes
00:16:00qui sont des gaullistes,
00:16:02c'est-à-dire, tu vois,
00:16:04et pas dans le sens des...
00:16:06On est pas sur l'Ukraine,
00:16:08je comprends,
00:16:10l'expertise de François.
00:16:12Moi je voudrais qu'on parle
00:16:14sur l'Europe,
00:16:16de la fin de cette guerre,
00:16:18elles vont être majeures.
00:16:20Je voudrais qu'on parle de la...
00:16:22Je pense qu'il nous reste 5 minutes
00:16:24pour parler de la dissolution.
00:16:26C'est quand même l'événement majeur.
00:16:28Même si, contrairement à ce qu'avait
00:16:30affirmé Emmanuel Macron,
00:16:32où il avait dit élection européenne,
00:16:34aucune conséquence nationale,
00:16:36la première chose qui décide,
00:16:38c'est des conséquences nationales.
00:16:40Je ne serais pas au retrait,
00:16:42comment on peut encore croire cet individu
00:16:44qui le lundi dit blanc et le mardi dit noir.
00:16:46De toute manière, il n'est plus crédible.
00:16:48Alors comment vous avez réagi ?
00:16:50Vous étiez devant la télé dimanche soir ?
00:16:52Je regarde plus.
00:16:54Comment vous l'avez appris, la dissolution ?
00:16:56Une connerie de plus.
00:16:58Moi je l'ai appris le lendemain.
00:17:00Je suis comme beaucoup de Français,
00:17:02ça m'écœure tellement que je ne regarde même pas.
00:17:04Donc vous lisiez un livre, vous regardiez un film ?
00:17:06Oui, j'ai quelqu'un qui m'a téléphoné,
00:17:08tu as vu, il y a une dissolution,
00:17:10j'ai ouvert mon internet, j'ai vu qu'il y avait une dissolution,
00:17:12tu regardes tes réseaux sociaux...
00:17:14Et vous êtes dit quoi ?
00:17:16Encore une connerie de plus.
00:17:18Je l'ai appris parce que c'est complètement irrationnel pour lui,
00:17:20c'est un risque gigantesque.
00:17:22Je ne m'y attendais franchement pas.
00:17:24Mais effectivement,
00:17:26il a jeté une grenade découpiée
00:17:28dans les jambes des partis politiques,
00:17:30sauf que la grenade,
00:17:32elle pourrait lui revenir et le faire exploser.
00:17:34Il a jeté une grenade découpiée
00:17:36dans son pantalon.
00:17:38Moi je ne partage pas cet avis.
00:17:40Moi j'ai écouté avec grand intérêt
00:17:42une toute petite intervention de François Langlais
00:17:44de quelques minutes où il dit de toute façon...
00:17:46C'était le soir ou c'était le lendemain ?
00:17:48Le lendemain.
00:17:50Et moi je ne connaissais pas assez bien cette situation,
00:17:52mais je trouve que son intervention me paraît limpide.
00:17:54Il avait pas la possibilité
00:17:56de faire autre chose
00:17:58que de dissoudre.
00:18:00Parce qu'en fait, le problème, ça va être...
00:18:02Attends, je voudrais terminer.
00:18:04Le problème, c'est le budget 2025.
00:18:06Il s'est...
00:18:08Il a mangé son gouvernement précédent
00:18:10avec des 49.3, des 49.3.
00:18:12Il sera obligé de refaire un 49.3
00:18:14cette fois-ci compte tenu
00:18:16de la perte d'image
00:18:18des européennes.
00:18:20Il risque très fortement d'avoir
00:18:22sa motion de censure.
00:18:24Et donc, plutôt que de...
00:18:26Attends, je termine.
00:18:28Plutôt que de se faire botter les fesses par les députés,
00:18:30il préfère leur botter les fesses
00:18:32pour prendre la main.
00:18:34C'est le maître des horloges, dessiné du moment.
00:18:36Non, par contre,
00:18:38là où je pense qu'il a fait la connerie,
00:18:40c'est pas de dissoudre, c'est de dissoudre
00:18:42et de précipiter avant
00:18:44les Jeux Olympiques. Parce qu'il aurait dit,
00:18:46il y a un problème de recomposition dans ce pays.
00:18:48On va passer les Jeux, tout le monde nous regarde
00:18:50et après on remet les pendules à l'heure.
00:18:52On aurait dit, c'est un homme sage,
00:18:54c'est un homme qui a les intérêts de la France.
00:18:56Le fait de l'avoir fait comme ça et de cette façon-là,
00:18:58surtout avec les phrases qu'il a dites,
00:19:00en dit beaucoup sur
00:19:02la nature d'un président
00:19:04qui manque des deux qualités principales
00:19:06d'un chef d'État qui sont la patience
00:19:08et la prudence. Il a ni l'un ni l'autre.
00:19:10Voilà, et le sang-froid.
00:19:12– Une forme de maturité qui manquerait à Emmanuel Macron.
00:19:14– Il montre son immaturité, non pas par le fait
00:19:16qu'il dissout, mais par le fait qu'il a dissout.
00:19:18Maintenant, dans des conditions de précipité…
00:19:20– Tariq Dali, vous avez été aussi surpris ?
00:19:22– Je vais vous dire très exactement ma réaction.
00:19:24Je l'ai vu en direct sur CNews.
00:19:26Je me suis dit, il a réussi son coup.
00:19:28Plus personne ne parlera de la veste
00:19:30monumentale qu'ils ont prise aujourd'hui.
00:19:32Donc ça, c'était le premier truc.
00:19:34Non, mais je suis sûr de ça.
00:19:36C'est-à-dire qu'il a perdu les élections législatives.
00:19:38Il a nommé un Premier ministre,
00:19:40il fait comme s'il ne les avait jamais perdu.
00:19:42Là, il a pris une gamelle, plus personne n'en parle.
00:19:44Donc déjà, mais effectivement, comme dit…
00:19:46Maintenant, je peux revenir à ce que dit François.
00:19:48Peut-être qu'il aurait pu attendre un mois ou deux
00:19:50avant de dissoudre, effectivement, pour permettre aux gens
00:19:52de voter au mois de septembre.
00:19:54Mais là, ça l'arrange, il n'en parle pas.
00:19:56En revanche, cette histoire de grenade des goupillets,
00:19:58je suis désolé, ça, c'est pas cible de l'article 68
00:20:00pour destitution.
00:20:02Je suis navré, un président de la République
00:20:04ne peut pas dire ça.
00:20:06L'article 68, c'est lorsque
00:20:08le Président manque à ses devoirs,
00:20:10on peut lancer une procédure de destitution.
00:20:12Lorsque le…
00:20:14Mais, si je me permets, l'article 5 de la Constitution
00:20:16qui complète et qui dit ça, il est gardant
00:20:18de la continuité de l'État
00:20:20et de la régularité des pouvoirs publics.
00:20:22Et donc là, effectivement…
00:20:24C'est inacceptable.
00:20:26Mais qui conduit le Président de la République
00:20:28à la destitution ? Comment ça se dit ?
00:20:30Le Parlement.
00:20:32C'est compliqué.
00:20:34J'ai dit que c'est passible de ça.
00:20:36On en parle à chaque fois, je le vois surdire
00:20:38chez les Asselineau, etc.
00:20:40Destituons le Président, ça ne se fera jamais.
00:20:42Donc arrêtons d'en parler, ça sert à rien.
00:20:44J'ai pas dit que ça se ferait,
00:20:46j'ai dit que c'était passible de ça.
00:20:48Mais oui, c'est passible.
00:20:50Mais il est passible de plein de choses, Macron.
00:20:52S'il y a 400 députés…
00:20:54Il est passible de plein de choses.
00:20:56C'est député Sénat, c'est Assemblée.
00:20:58Mais ça n'existe pas.
00:21:00On en parlera tout à l'heure sur les scénarios.
00:21:022 tiers du Sénat, il faut que ça passe.
00:21:04Ça ne se fera jamais.
00:21:06C'est comme la motion de censure actuelle
00:21:08dont tu parles.
00:21:10Combien de fois ils l'ont déposée ?
00:21:12Combien de fois ils n'ont pas été jusqu'au bout ?
00:21:14Combien de fois ils l'ont déposée ?
00:21:16Combien de fois ils l'ont déposée ?
00:21:18Ils ne l'ont jamais fait.
00:21:20Si tu vas jusqu'au bout de la motion de censure,
00:21:22si tu vas jusqu'au bout,
00:21:24il n'y a plus de députés, le gouvernement tombe.
00:21:26Et la plupart des députés qui vont
00:21:28à la gamelle font semblant de te dire
00:21:30et on l'a vu dernièrement,
00:21:32nous on dépose une motion de censure,
00:21:34alors un coup le LR, un coup FLI,
00:21:36je n'arrive jamais à dire, LFI,
00:21:38ils déposent des motions de censure
00:21:40et ils ne vont jamais jusqu'au bout
00:21:42et ils ne la signent jamais complètement.
00:21:44Donc il faut arrêter sur le truc.
00:21:46Vous vous doutiez parce qu'effectivement,
00:21:48de nombreux analystes ont dit qu'en réalité,
00:21:50Macron avait choisi ce moment-là,
00:21:52c'était en fait en anticipant de 3 mois
00:21:54la censure qu'il aurait subie au budget.
00:21:56Mais il ne l'aurait pas.
00:21:58Ce serait une motion de censure,
00:22:00François a raison, en septembre-octobre.
00:22:02L'aurait-il fait, j'en sais rien,
00:22:04mais il prévenait le président.
00:22:06Et la gauche ne l'aurait jamais votée,
00:22:08donc de toute manière, la motion de censure,
00:22:10comme d'habitude, serait tombée à l'eau.
00:22:12Par contre, on aurait fait un beaucoup de com'
00:22:14une fois de plus, on a dit on a râlé,
00:22:16on a râlé, oui vous avez râlé,
00:22:18mais vous n'allez pas jusqu'au bout.
00:22:20Et moi j'en ai les preuves de ça,
00:22:22puisque sous le gouvernement Hollande,
00:22:24il y a des gens qui ont déposé
00:22:26une motion de censure.
00:22:28Je pouvais leur avoir ces 4 ou 5 voix,
00:22:30mais c'était des mecs de droite,
00:22:32ils n'en ont pas voulu.
00:22:34Mais la droite n'est pas mieux, monsieur.
00:22:36– Oui, c'est pas vrai, le RN a voté toutes les motions de censure.
00:22:38– Sauf que leur pouvoir leur avoir 4 ou 5 voix,
00:22:40dans tous les cas, ils n'ont pas à décider
00:22:42s'ils en veulent ou s'ils n'en veulent pas,
00:22:44puisque les députés votent et la majorité apparaît.
00:22:46– Ils n'en ont pas voulu, dans ces cas-là,
00:22:48ils se retiraient, je veux dire,
00:22:50ils retiraient leur motion de censure,
00:22:52ils ne voulaient pas, pourquoi ?
00:22:54Et aucun des députés macronistes aujourd'hui
00:22:56ne voulait que le gouvernement tombe.
00:22:58– Ah bien entendu pas, eux particulièrement.
00:23:00– Un dernier mot,
00:23:02il y a juste une autre raison aussi
00:23:04qui est psychologique,
00:23:06c'est que Macron n'a jamais eu l'habitude
00:23:08de prendre une pelle dans rien de ce qu'il a fait,
00:23:10là il en a pris une et pour lui c'est insupportable,
00:23:12c'est un psycho rigide,
00:23:14donc il a dit soupe pour se venger d'une certaine façon.
00:23:16– Mais c'est marrant parce que
00:23:18beaucoup ont dit, finalement cette dissolution,
00:23:20il n'y a rien de plus démocratique.
00:23:22– Ah ben c'est sûr.
00:23:24– Pas dans la façon dont c'est fait,
00:23:26pas dans la façon dont c'est fait,
00:23:28avec la panique des 20 jours avant Légion, etc.
00:23:30– Je suis content qu'on dise que pour une fois
00:23:32Macron est démocratique,
00:23:34parce que depuis 7 ans je n'ai pas l'impression
00:23:36qu'il est démocratique, quand il nous impose
00:23:38le fait qu'il bousille les hôpitaux,
00:23:40qu'il bousille les écoles, qu'il bousille le code du travail,
00:23:42qu'il bousille exactement la société française,
00:23:44on ne peut pas dire qu'il est très démocratique.
00:23:46Et là, bizarrement, on dit qu'il est démocratique,
00:23:48non, non, il est machiavélique.
00:23:50– La seule fois où il dit que ce qu'il fait
00:23:52n'est pas anti-constitution.
00:23:54– Non, mais la seule fois où justement
00:23:56il se comporte prétendument démocratiquement,
00:23:58il le fait, ah ouais, vous allez voter,
00:24:00mais vous n'avez pas le temps de présenter les candidats
00:24:02ni de faire campagne démocratique.
00:24:04– Et surtout, le deuxième tour, c'est le 16 juillet.
00:24:06– Il réfléchit à l'article 16.
00:24:08– Alors Philippe, je vous remercie,
00:24:10ça va me faire ma transition,
00:24:12parce qu'on va en parler sans doute
00:24:14dans le dernier sujet.
00:24:16Bon, vous avez vu, premier point,
00:24:18dissolution, enfin européenne dissolution,
00:24:20on se retrouve dans quelques secondes pour parler
00:24:22de la recomposition, parce qu'on l'a effleurée,
00:24:24on va vraiment approfondir ce sujet.
00:24:26Rendez-vous dans quelques secondes donc, tout de suite.
00:24:28– Générique
00:24:30– Générique
00:24:32– Générique
00:24:34– Générique
00:24:36– Générique
00:24:38– Générique
00:24:40– Générique
00:24:42– Générique
00:24:44– Rebonjour, sujet dissolution.
00:24:46Depuis la dissolution
00:24:48du soir des législatives,
00:24:50ma question c'est, est-ce qu'on est dans une recomposition
00:24:52et qu'il serait en train de s'accélérer,
00:24:54ou est-ce qu'on est dans une décomposition
00:24:56du paysage politique français
00:24:58et on ne sait pas du tout où on va ?
00:25:00Voilà, le premier intervenant
00:25:02c'est François Martin.
00:25:04– Alors, les deux sont possibles aujourd'hui
00:25:06et bien malin qui peut le dire,
00:25:08mais moi je penche
00:25:10pour la première hypothèse.
00:25:12Pourquoi ? – Recomposition ?
00:25:14Je pense que le fait qu'une pièce de métal
00:25:16s'éparpille en mille morceaux
00:25:18n'a pas d'importance
00:25:20s'il y a un principe de polarité
00:25:22ou plusieurs qui font que les morceaux
00:25:24peuvent se recomposer dans un même sens.
00:25:26C'est ça qui est important.
00:25:28Et pour moi, il y a deux principes de polarité
00:25:30qui sont importants.
00:25:32Il y en a un, c'est quand même
00:25:34une certaine forme d'amour de la France
00:25:36et de patriotisme qui joue
00:25:38dans les comportements
00:25:40d'un certain nombre de députés
00:25:42qui décident de ne pas se présenter,
00:25:44d'aller vers la coalition, etc.
00:25:46Il n'y a pas que des gens qui cherchent la soupe,
00:25:48je dirais, dans cette affaire.
00:25:50Et l'autre qui me paraît beaucoup plus important,
00:25:52c'est la détestation généralisée
00:25:54de Macron dans toutes les couches
00:25:56et en particulier les couches populaires
00:25:58de la société.
00:26:00Je suis très frappé, moi j'habite dans les Yvelines
00:26:02dans un petit village,
00:26:04il y a beaucoup de bourgeois
00:26:06mais il y a aussi beaucoup de gens populaires
00:26:08qui travaillent, des petits métiers, etc.
00:26:10Ils ne peuvent pas l'encadrer.
00:26:12Donc je fais une grande différence.
00:26:14– Ça c'est ce qui a fondé le vote du Front Rassemblement National.
00:26:16– Oui, oui, essentiellement.
00:26:18Mais aussi le vote de gauche, c'est-à-dire
00:26:20je pense, pour le dire comme ça,
00:26:22qu'il y a eu, en particulier
00:26:24chez les peuples, et là je rejoins Guy Louis,
00:26:26qu'il y a eu
00:26:28un système
00:26:30d'humiliation
00:26:32extrêmement prolongé,
00:26:34extrêmement fort qui dure depuis extrêmement longtemps.
00:26:36Et que les deux événements
00:26:38qui sont d'une part
00:26:40le vote en faveur de la droite
00:26:42des élections, plus la
00:26:44dissolution, ont créé une fracture
00:26:46dans ce barrage. Et moi je pense qu'il n'est pas
00:26:48impossible dans ce genre de choses
00:26:50qu'on ait une
00:26:52accélération et à ce moment-là un rat de
00:26:54marée vers le Front National, je pense
00:26:56que c'est possible. Moi j'assimile
00:26:58un peu ça aux révolutions arabes
00:27:00qu'il y a eu, moi je me souviens en Tunisie,
00:27:02quand j'allais en Tunisie,
00:27:04qu'est-ce que vous pensez de
00:27:06M. Ben Ali, le type il sortait
00:27:08son panneau et il disait « digage »,
00:27:10« digage », et bien il y a une espèce
00:27:12de « digage » aujourd'hui qui se dégage
00:27:14de la, pour ne pas faire du jeu de mots,
00:27:16de la politique française dans ce sens, et ça
00:27:18c'est un principe de polarité qui est
00:27:20extrêmement important, et on est
00:27:22dans une sorte de processus
00:27:24révolutionnaire, même si personne n'y pense.
00:27:26– Alors Philippe Pascot, je vous vois lever les yeux au ciel,
00:27:28vous n'êtes pas d'accord.
00:27:30– Non, parce qu'on ne tient pas compte de l'écœurement général,
00:27:32le grand gagnant de toutes ces choses
00:27:34c'est l'augmentation des gens qui sont
00:27:36dégoûtés de la politique et qui ne vont pas
00:27:38aller voter, et en plus quand vous savez
00:27:40qu'il y a un type,
00:27:42qui entre guillemets,
00:27:44programme une élection en trois semaines,
00:27:46le 30 juin, et le deuxième tour le 7 juillet,
00:27:48alors que les gens sont déjà en vacances,
00:27:50si ce n'est pas pour que les gens
00:27:52n'aillent pas voter, dites-moi pourquoi c'est fait,
00:27:54c'est exactement pour ça.
00:27:56– Mais les gens iront voter. – Mais c'est raté.
00:27:58– Alors à la fois ils dégoûtent…
00:28:00– Non mais attendez, attendez, vous pensez
00:28:02qu'il va y avoir une faible mobilisation ?
00:28:04– Mais je pense que les gens en ont tellement…
00:28:06Qui ? Pour voter pour qui ? Quand vous voyez
00:28:08que la plupart des… et encore une fois
00:28:10je pèse mes mots, qu'aujourd'hui,
00:28:12mais bizarrement depuis trois semaines,
00:28:14mais ne vous inquiétez pas, vous votez pour moi,
00:28:16mais tout va aller mieux, après,
00:28:18quand vous voyez ce que le programme
00:28:20des mecs de droite, des mecs de gauche,
00:28:22du petit Attal qui vous dit ne vous inquiétez pas
00:28:24avec nous il n'y aura pas d'augmentation des impôts,
00:28:26de M. Macron, de M. Mélenchon
00:28:28qui nous dit attention on va revenir
00:28:30à la retraite à ce sens dès
00:28:32que je suis Premier ministre.
00:28:34Quand vous avez M. Eren…
00:28:36– Bardella. – Bardella qui promet
00:28:38mon zé merveille lui aussi,
00:28:40comment vous voulez que les gens y croient ?
00:28:42On n'y croit plus, et comme on n'y croit plus,
00:28:44et comme on n'y croit plus,
00:28:46on n'a plus envie de voter pour ces gens-là.
00:28:48– Juste factuellement, fait les plus horaires.
00:28:50– Factuellement, tu as raison, les gens n'y croient plus
00:28:52et la politique est un peu discréditée,
00:28:54mais en fait les gens comprennent que cette élection
00:28:56y est importante, ça c'est quelque chose
00:28:58de fondamental et donc on va passer de 45%
00:29:00à 60-65% de votants,
00:29:02ce qui n'est pas gigantesque
00:29:04mais ça sera beaucoup mieux.
00:29:06– Quand on voit que… – On ne sera pas à un niveau présidentiel
00:29:08mais on sera…
00:29:10– Les premiers cas c'est ça, les premiers cas.
00:29:12– Quand les gens voient que M. Caussade se présente,
00:29:14que M. Hollande se présente,
00:29:16qu'il y a des vieux briscards de la politique,
00:29:18des vieux tricards de la politique.
00:29:20– Mais surtout des gens discrédités.
00:29:22– Qui se représentent, qui sont discrédités,
00:29:24et bien on se dit mais comment tu veux y croire ?
00:29:26– Les élections sont autour de 60-65%,
00:29:28ce qui n'a rien d'étonnant.
00:29:30– En tout cas ce qui est certain
00:29:32c'est qu'il y a une grosse mobilisation,
00:29:34en tout cas à gauche,
00:29:36ça c'est une certitude,
00:29:38la gauche est en train de faire un gros tam-tam
00:29:40pour mobiliser les procurations
00:29:42et on constate,
00:29:44et moi je sais que c'est la gauche
00:29:46qui se mobilise,
00:29:48on est à des taux
00:29:50qui sont 4 ou 5 fois supérieurs
00:29:52aux taux habituels,
00:29:54or en très peu de temps.
00:29:56– Il y a un site macroniste
00:29:58qui maintenant récupère les procurations
00:30:00et qui vous donne,
00:30:02si vous ne savez pas à qui donner votre vote,
00:30:04qui vous donne le nom de quelqu'un qui est macroniste,
00:30:06donc ils le font tous, les procurations vont exploser
00:30:08et entre guillemets…
00:30:10– Mais ça c'est une très bonne chose, c'est une participation.
00:30:12– Je pèse mes mots,
00:30:14les procurations, j'ai peur.
00:30:16– Non je ne suis pas d'accord du tout.
00:30:18– C'est assez bien maîtrisé la procuration.
00:30:20– Non je ne suis pas d'accord.
00:30:22D'abord effectivement je m'attends
00:30:24à une participation des deux tiers,
00:30:26au moins, c'est-à-dire qu'on revient…
00:30:28– Donc supérieure aux dernières législatives par exemple.
00:30:30– Ah oui, on revient au niveau de 1980.
00:30:32– On va sentir que c'est historique.
00:30:34– Non mais on ne compare pas une législative
00:30:36avec une présidentielle.
00:30:38– Non je compare juste le chiffre rouge qu'on agite.
00:30:40– On revient, je pense qu'on va revenir
00:30:42à une participation de la fin du siècle dernier,
00:30:4497 c'était là.
00:30:46Les procurations, je ne suis pas d'accord,
00:30:48moi-même j'ai voté
00:30:50parce que Reconquête avait donné,
00:30:52on a fait le truc, on a fait le nécessaire,
00:30:54ça a été très bien fait,
00:30:56moi je ne suis pas inquiet du tout,
00:30:58je trouve que c'est plutôt pas mal
00:31:00que les formations politiques se mobilisent pour ça,
00:31:02moi ça ne me dérange pas du tout,
00:31:04ça ne me gêne pas.
00:31:06Maintenant après, je ne sais pas
00:31:08ce que ça peut donner,
00:31:10je pense que la forte participation
00:31:12va engendrer un certain nombre de triangulaires
00:31:14mais je pense que c'est ça
00:31:16qui va sauver les Macronards,
00:31:18qu'ils s'appellent Macron
00:31:20ou qu'ils s'appellent Renaissance ou qu'ils s'appellent LR,
00:31:22LR maintenu, LR gamélard
00:31:24comme dirait Louis Alliot.
00:31:26Mais bon, ça je pense que ça peut en sauver pas mal
00:31:28mais effectivement,
00:31:30après ça dépendra de l'avance
00:31:32du RN sur le front de gauche,
00:31:34effectivement vous avez dit
00:31:36qu'il y avait une forte mobilisation à gauche,
00:31:38à l'extrême gauche, ça c'est vrai qu'ils vont voter beaucoup.
00:31:40– Elle est constatée, je ne sais pas si ça se passe à droite.
00:31:42– Elle est constatée,
00:31:44le RN pour l'instant est donné
00:31:46autour de 33% auxquels il faut ajouter
00:31:483 ou 4% de LR
00:31:50qui se sont ralliés,
00:31:52donc ça, ça fait comme des servants.
00:31:54Après le second tour,
00:31:56donc il faut s'attendre
00:31:58à un RN qui non seulement sera présent
00:32:00partout au second tour
00:32:02mais qui sera en tête dans une bonne partie des circonscriptions.
00:32:04– Est-ce qu'on peut creuser un petit peu la recomposition ?
00:32:06Parce qu'il y a quand même un phénomène majeur
00:32:08qui se passe au niveau du parti
00:32:10d'Éric Zemmour,
00:32:12c'est le départ de Marion Maréchal
00:32:14ou le fait qu'elle ait été chassée,
00:32:16est-ce que ce n'est pas
00:32:18la fin définitive de ce parti
00:32:20dont on voit qu'il n'accroche pas dans les votes ?
00:32:22– C'est très possible.
00:32:24– Très possible, effectivement.
00:32:26La grenade a été lancée,
00:32:28en fait il y a deux grands blessés,
00:32:30c'est Éric Zemmour et Reconquête qui risquent de disparaître
00:32:32parce que là il va tomber à 2-3%
00:32:34et donc ça va être très difficile
00:32:36pour lui de continuer, surtout après le départ
00:32:38de 80% des députés européens
00:32:40avec Marion et contre Zemmour.
00:32:42Il ne reste plus que Sarah Knafo
00:32:44et les quatre autres députés européens
00:32:46dont le mouvement conservateur,
00:32:48sont partis.
00:32:50Je ne fais pas de jugement de valeur
00:32:52sur ont-ils raison, ont-ils tort,
00:32:54je n'en fais aucun.
00:32:56Ça c'est la première chose,
00:32:58elle est aussi grand blessée
00:33:00parce que cassée en deux partis,
00:33:02un peu décrédibilisée avec des batailles juridiques
00:33:04et puis surtout très peu de députés.
00:33:06– Avec beaucoup de ridicule,
00:33:08ce phénomène d'Éric Ciotti
00:33:10– Non, non, non.
00:33:12– Vous ne pensez pas que ce soit une bouffonnerie ?
00:33:14– Il suit ses militants.
00:33:16– La moitié du parti est parti avec Ciotti,
00:33:18alors ce n'est pas une bouffonnerie.
00:33:20– Il essaie de sauver, parce que l'ELR qui avait 7% de vote
00:33:22aurait eu un nombre ridicule de députés.
00:33:24C'est pour ça qu'il ne voulait pas voter l'émotion de censure,
00:33:26depuis trois ans, il ne voulait surtout pas retourner dans le parti.
00:33:28– Oui mais là vous parlez d'aller à la gamelle,
00:33:30est-ce que Éric Ciotti,
00:33:32alors justement je vais essayer de développer
00:33:34ce que je peux ressentir,
00:33:36Éric Ciotti qui dit
00:33:38qu'il n'est pas lié avec l'ERN,
00:33:40est-ce que ce n'est pas juste la réaction de quelqu'un
00:33:42qui est en péril dans son fief
00:33:44des Alpes-Maritimes ?
00:33:46C'est la seule motivation.
00:33:48– J'en suis absolument convaincu.
00:33:50– C'est Ciotti qui va à la gamelle
00:33:52là où la gamelle est la plus amusante.
00:33:54– Parce que sur l'immigration ils ont un programme proche,
00:33:56ils vont aussi à la gamelle.
00:33:58– Ceux qui restent, les parisiens, ils vont à la gamelle aussi.
00:34:00– Pas tous ensemble, n'oubliez jamais.
00:34:02– Encore une fois, vous avez fait un petit peu de politique.
00:34:04– Ça nous passionne.
00:34:06– Les gens qui sont, entre guillemets, à la base,
00:34:08suivent le chef.
00:34:10Quand le chef fait des conneries,
00:34:12les gens y suivent.
00:34:14– Ce n'est pas ce que disent les sondages.
00:34:16La base LR, et je ne parle pas des cadres,
00:34:18la base LR est plutôt en train
00:34:20de désapprouver Ciotti.
00:34:22C'est ce qui se reflète dans les sondages.
00:34:24– Pas du tout, pas du tout.
00:34:26– C'est faux, c'est faux.
00:34:28– C'est la moitié.
00:34:30– Il a pris la moitié du parti.
00:34:32– Je rencontre pas mal de LR de base
00:34:34qui ont des convictions.
00:34:36Je dis bien qui ont des convictions.
00:34:38Ces gens-là ne changent pas d'avis en fonction du vent.
00:34:40Et les gens disent, moi je suis un type de droite,
00:34:42et je les respecte,
00:34:44j'ai des positions de droite,
00:34:46c'est pas pour ça que je vais aller vers les extrêmes.
00:34:48Ces gens-là ont des convictions.
00:34:50Les gens qui n'arrêtent pas de changer,
00:34:52comme au PS, qui ont été chez les macronistes,
00:34:54les gens n'en veulent plus.
00:34:56Ils veulent des vrais politiques,
00:34:58des mecs qui ont des vrais couilles.
00:35:00– C'est un vagon de Macron,
00:35:02non mais la question c'est,
00:35:04est-ce que LR à 7%
00:35:06n'était pas à son cœur de gens
00:35:08avec des convictions,
00:35:10puisque les autres étaient soit déjà partis au RN,
00:35:12soit déjà partis chez Macron ?
00:35:14– La réponse toute simple,
00:35:16et la gauche sait très bien le faire,
00:35:18c'est que la gauche sait se servir
00:35:20du scrutin uninominal à deux tours.
00:35:22C'est que lorsque vous êtes à 7%
00:35:24et que vous dites, je veux pas de ceci,
00:35:26je veux pas de cela, vous avez zéro député.
00:35:28Le RN a fait ça pendant 30 ans.
00:35:30– Vous savez quoi ?
00:35:32– Il a eu raison.
00:35:34Le RN a eu raison, parce qu'en fait,
00:35:36en persévérant, c'est comme ça qu'ils ont gagné.
00:35:38Ils seraient allés à la gamelle,
00:35:40ils auraient perdu, ça c'est la clé.
00:35:42Alors c'est vrai que l'autre chose,
00:35:44– Excuse-moi Philippe, mais c'est le contraire.
00:35:46C'est-à-dire que le RN est parti de zéro
00:35:48et pendant 30 ans il a ramé.
00:35:50LR, ils étaient au pouvoir, ils sont en train de descendre.
00:35:52– Bien sûr, bien sûr.
00:35:54– Le RN a eu raison de ne pas trahir,
00:35:56il a trahi la conviction de souveraineté nationale
00:35:58– Non mais il a eu raison de ne pas se trahir par la gamelle.
00:36:00Parce qu'il y a une décomposition totale.
00:36:02– Ah donc décomposition versus recomposition.
00:36:04– Quand on voit les gens,
00:36:06et ils vont tous se discréditer,
00:36:08toute la gauche,
00:36:10François Hollande qui s'allie avec Philippe Poutou,
00:36:12avec Desfichez de La Jeune Garde,
00:36:14avec des gens qui disent des choses odieuses
00:36:16sur les homosexuels,
00:36:18le contraire de la gauche,
00:36:20sur les juifs, l'antisémitisme,
00:36:22en fait ils se discréditent.
00:36:24Donc c'est une recomposition qui décompose.
00:36:26– La gauche l'a toujours fait Philippe.
00:36:28– Justement. – Elles se sont toujours alliées.
00:36:30– Attendez, est-ce que la plus grande surprise,
00:36:32c'est pas la capacité qu'a eue la gauche,
00:36:34en trois jours,
00:36:36à créer le nouveau Front Populaire ?
00:36:38– Mais c'est tout sauf une surprise,
00:36:40la gauche fait ça depuis toujours.
00:36:42– À ce point-là…
00:36:44– Excusez-moi Mitterrand en 71 a conquis le Parti Socialiste
00:36:46en disant je vais m'allier
00:36:48avec l'Union Soviétique,
00:36:50avec le parti qui est dirigé par l'Union Soviétique,
00:36:52il l'a fait. – Certes oui, mais avec l'objectif
00:36:54de venger le Parti Communiste,
00:36:56ce qui a fonctionné. – L'objectif d'arriver au pouvoir,
00:36:58mais ça a fonctionné, mais là c'est pareil.
00:37:00– Ils l'ont fait à beaucoup d'élections,
00:37:02là ils le font pour une raison simple,
00:37:04c'est que sinon ils sont morts,
00:37:06parce que la gauche est trop petite,
00:37:08elle est à 28%, 30%,
00:37:10l'ensemble de la gauche baisse structurellement,
00:37:12donc la seule façon de se sauver,
00:37:14c'est de s'allier, de se regrouper.
00:37:16– Vous êtes obligé de vous allier,
00:37:18et la gauche le fait très bien.
00:37:20– François j'arrive vers vous,
00:37:22est-ce que cette tripartition,
00:37:24c'est toujours une analyse pertinente,
00:37:26avec un bloc, on va dire, national,
00:37:28un bloc de gauche radicale,
00:37:30et un bloc d'extrême centre,
00:37:32je ne suis pas bien certain
00:37:34de l'appellation,
00:37:36est-ce que ça fonctionne,
00:37:38ou est-ce qu'on est au contraire
00:37:40vers la fin de cette tripartition ?
00:37:42– On est vers la fin de cette tripartition,
00:37:44parce que si tu veux, le principe de l'extrême centre,
00:37:46en gros ce qu'a essayé de faire Bayrou,
00:37:48et ce qu'a réussi
00:37:50Macron avec les médias,
00:37:52avec tout ça,
00:37:54quand ça marche,
00:37:56tu bouffes à gauche, tu bouffes à droite,
00:37:58tu bouffes partout, tu grossis,
00:38:00mais quand ça ne marche pas, c'est le contraire,
00:38:02ça se décompose plus vite,
00:38:04parce que la gauche te bouffe,
00:38:06et la droite te bouffe,
00:38:08donc le même qui grossit vite,
00:38:10implose aussi vite,
00:38:12et c'est ce qui se passe aujourd'hui,
00:38:14voilà, moi c'est comme ça que je vois les choses,
00:38:16alors il y a un truc qui est très important là-dedans,
00:38:18– C'est-à-dire 10, 15%, une cinquantaine de députés ?
00:38:22– Le moins possible,
00:38:24il va se présenter
00:38:26au match de l'équipe de France,
00:38:28devant les caméras du monde entier,
00:38:30les américains, tout le monde entier,
00:38:32et le stade entier qui fait
00:38:34« Ouuuh, dégage, dégage »,
00:38:36est-ce qu'il va rester en poste dans ces conditions ?
00:38:38Moi je serai lui, je réfléchirai.
00:38:40– Alors là vous êtes dans la troisième partie,
00:38:42François Barta, mais ça a anticipé, c'est intéressant,
00:38:44Philippe Pascot je vous ai vu vous signaler.
00:38:46– Juste un détail par rapport à la recomposition,
00:38:48moi je parle d'une dissolution complète.
00:38:50Combien de candidatures aux européennes ?
00:38:52– Pardon, j'ai pas compris.
00:38:54– Combien de candidatures aux européennes en France ?
00:38:56– En 2018.
00:38:58– En 2018.
00:39:00– Ah oui, il n'y a jamais eu autant de choix.
00:39:02– Merci, ce n'est pas un temps de choix,
00:39:04il n'y a jamais eu autant de désespérance
00:39:06et d'ouverture sur autre chose,
00:39:08parce que les gens en ont tellement marre des partis dominants
00:39:10qu'ils essayent tous de trouver leur propre famille.
00:39:12Ça veut bien dire que quelque part,
00:39:14c'est une dissolution complète des partis politiques
00:39:16puisqu'on n'y croit plus.
00:39:18Combien de candidats sur les députés,
00:39:20la législative, au premier tour ?
00:39:22Vous avez regardé dans les circonscriptions ?
00:39:24– Entre 5 et 12 à peu près.
00:39:26– Entre 5 et 12, 12 candidatures par circonscription.
00:39:28– Ça c'est pas inhabituel il me semble.
00:39:30– Mais ça devient de plus en plus l'évidence.
00:39:36C'est-à-dire que malheureusement,
00:39:38il y a de plus en plus de gens qui disent
00:39:40je ne crois plus en ces gens-là,
00:39:42je ne crois plus en mon propre parti,
00:39:44je montre ma propre candidature.
00:39:46Et ça c'est bien la preuve d'une dissolution complète
00:39:48de la croyance aux hommes des partis politiques.
00:39:52– Oui, donc c'est pas recomposition,
00:39:54c'est pas décomposition,
00:39:56c'est liquidification, je ne sais pas si c'est ça ?
00:40:00– C'est ça.
00:40:02– Quand tu as un principe de polarité dans ça,
00:40:04les gens ne sachant pas quoi faire devant peuvent se dire
00:40:06ben finalement, moi je ne suis pas RN
00:40:08mais je voterai RN parce que je veux me débarrasser,
00:40:10je veux me débarrasser de Macron.
00:40:14Sachant que quand on parle de tripartition,
00:40:16c'est une fausse tripartition,
00:40:18c'est-à-dire qu'en fait il y a le bloc du centre et de gauche
00:40:20qui sont apparemment ennemis,
00:40:22mais en fait c'est un bloc internationaliste,
00:40:24mondialiste pour l'immigration, etc.
00:40:26Donc ils sont sur les choses principales
00:40:28et les institutions supranationales.
00:40:30Donc il y a en fait deux blocs qui sont des faux ennemis,
00:40:32gauche et centre, contre le bloc national
00:40:34qui est le bloc RN.
00:40:36Donc c'est plutôt, ça va se terminer tout ça.
00:40:38Et pour finir,
00:40:40même si la détestation de Macron
00:40:42jouera pour des gens qui veulent voter sur la gauche,
00:40:44il y a quand même un autre élément
00:40:46qui joue beaucoup dans l'esprit des gens,
00:40:48c'est la question de la sécurité
00:40:50parce qu'ils ne peuvent pas supporter
00:40:52que ton gamin qui sort de la boîte
00:40:54et toi, il s'est fait poignarder
00:40:56à la sortie
00:40:58et qu'il y a une petite vieille qui a 80 ans,
00:41:00elle s'est fait violer par un OQTF
00:41:02qui devait être envoyé à la frontière depuis 3 ans.
00:41:04Donc ça, ça ne passe pas.
00:41:06Donc il y a deux éléments
00:41:08qui vont jouer en faveur du front.
00:41:10Écoutez, comme vous êtes déjà
00:41:12dans les scénarios de l'après,
00:41:14on ne perd pas de temps,
00:41:16on enchaîne dans quelques secondes
00:41:18sur la troisième et dernière partie.
00:41:20A tout de suite.
00:41:22Retrouvez et achetez les livres des invités de TVL
00:41:26dans la boutique de votre chaîne
00:41:28sur tvl.fr
00:41:36Allez, troisième et dernière partie,
00:41:38nous allons maintenant examiner
00:41:40les scénarios possibles des législatives.
00:41:42Alors, au cas où ça vous aurait échappé,
00:41:44c'est le 30 juin et le 7 juillet.
00:41:46Le 7 juillet,
00:41:48on sait à quelle sauce on va être mangé
00:41:50et en plus, le 7 juillet,
00:41:52c'est le Tour de France,
00:41:54ça va être chaud,
00:41:56et c'est ensuite les JO.
00:41:58Je ne sais pas comment tout ça va fonctionner
00:42:00puisque je vous rappelle que l'Assemblée nationale
00:42:02doit se réunir dans les 7 jours suivants
00:42:04l'élection.
00:42:0618 juillet au plus tard.
00:42:08Voilà.
00:42:10Donc il va falloir franchir les ponts
00:42:12qui seront interdits de franchissement,
00:42:14prendre le métro,
00:42:16les stations de métro qui seront fermées,
00:42:18ça va être très bien.
00:42:20– Je suis désolé, je t'arrête tout de suite.
00:42:22Comme pour les Covid, nos nouveaux députés
00:42:24auront des passes droits.
00:42:26– Oui, si on veut.
00:42:28– Très bien. Allez, donc le premier,
00:42:30c'est Tariq Dali.
00:42:32– D'abord, je ne lis pas dans la boule de cristal maintenant,
00:42:34mais je reprends un peu ce qui a été dit,
00:42:36c'est que je l'ai dit tout à l'heure,
00:42:38il est tout à fait probable,
00:42:40il est certain que le RN sera présent
00:42:42dans la quasi-totalité des circonscriptions
00:42:44au second tour et qu'il sera en tête
00:42:46dans une bonne partie d'entre elles.
00:42:48– Mais est-ce que vous pensez qu'il peut arriver
00:42:50en tête et avoir la majorité absolue
00:42:52des 577 députés ?
00:42:54– Ça, je ne lis pas dans la boule de cristal.
00:42:56Ce qui va se passer,
00:42:58c'est qu'il va y avoir
00:43:00un certain nombre de triangulaires
00:43:02qui vont permettre
00:43:04à ce que vous appelez le bloc central,
00:43:06moi je vais reprendre
00:43:08la dénomination de Michel Onfray,
00:43:10le bloc maastrichtien.
00:43:12– D'accord. – Donc dedans, vous avez Macron
00:43:14et vous avez les LR qui n'ont pas voulu
00:43:16suivre Sioty. – D'accord.
00:43:18– Et ceux-là se sont alliés.
00:43:20Donc avec ça, ils peuvent arriver
00:43:22à faire élire, François a dit, 50 députés.
00:43:24Je pense malheureusement
00:43:26qu'ils vont, grâce à cette alliance,
00:43:28en sauver 80 à 100.
00:43:30S'ils arrivent à sauver 80 à 100 députés,
00:43:32il en reste 500 de l'autre côté.
00:43:34Et les 500 de l'autre côté…
00:43:36– Mais on est loin de la majorité.
00:43:38– J'y viens, vous avez deux autres blocs.
00:43:40Sur les 500 de l'autre côté, vous avez le RN
00:43:42qui peut en faire entre 250 et 300.
00:43:44Mais si le Front de Gauche,
00:43:46s'il y a vraiment une poussée à gauche,
00:43:48ils peuvent dépasser les 200 députés.
00:43:50Donc 200 plus les 100 Macronards, ça fait 300.
00:43:52Il n'en reste plus que 277.
00:43:54Donc ça va être limite pour le RN.
00:43:56– Est-ce que Ruffin et Mélenchon
00:43:58votaient en faveur d'un gouvernement
00:44:00où il y aurait un Premier ministre du centre ?
00:44:02– Non, je ne crois pas à une majorité
00:44:04du Front de Gauche.
00:44:06Mais je crois que le Front de Gauche,
00:44:08enfin le Front populaire, va avoir
00:44:10beaucoup de députés, plus de 200,
00:44:12ce qui va empêcher effectivement le RN
00:44:14d'avoir une majorité, ça c'est tout à fait possible.
00:44:16– Donc votre scénario, c'est la France ingouvernable.
00:44:18– C'est bien possible.
00:44:20– C'est le scénario central, très clairement.
00:44:22Il y a une petite chance, parce que quand même
00:44:24il y a 23%, au moins,
00:44:2627 à peu près pour le nouveau Front populaire
00:44:28et 18 pour les macronistes,
00:44:30pour le moment, donc il y a quand même
00:44:32une petite chance de majorité RN,
00:44:34mais assez faible. Alors pour le RN,
00:44:36ça serait la pire des situations. – Pourquoi ?
00:44:38– Parce qu'avoir le pouvoir
00:44:40quant au niveau du Premier ministre,
00:44:42mais ne pas avoir le Président de la République
00:44:44avec vous, qui va être contre vous,
00:44:46avoir le Sénat contre vous,
00:44:48avoir l'Union européenne contre vous
00:44:50par rapport à votre projet,
00:44:52et avoir en plus, ne pas pouvoir
00:44:54avoir le peuple avec soi par référendum
00:44:56puisque c'est le Président qui
00:44:58instruit les référendums, qui propose les référendums.
00:45:00Donc vous ne pouvez pas voter
00:45:02par le peuple contre les institutions
00:45:04et le Conseil qu'on se quitte, donc c'est la catastrophe.
00:45:06– Mais ce n'est pas ça le plan d'Emmanuel Macron.
00:45:08– C'était le plan de Macron. – Moi c'est ce que j'ai
00:45:10immédiatement pensé le soir de la dissolution.
00:45:14– La vie à Ursula von der Leyen, ça a été relayé
00:45:16par le journal, je crois,
00:45:18Bild en Allemagne, que c'était son objectif.
00:45:20A priori c'est raté parce qu'il y a peu de probabilités.
00:45:22La probabilité la plus forte c'est que ce soit
00:45:24en fait une France ingouvernable,
00:45:26de toute manière il y a trois blocs qui sont incompatibles
00:45:28et qui ont peur des autres.
00:45:30– On va creuser le scénario
00:45:32majorité, rassemblement national,
00:45:34est-ce que Jordan Bordela ou quelqu'un d'autre
00:45:38doit devenir Premier ministre ?
00:45:40C'est la logique, il est obligé.
00:45:42Donc il faut affronter le pouvoir.
00:45:44– Et là c'est très mauvais pour lui,
00:45:46il ne veut pas le faire par contre
00:45:48parce qu'il n'a pas la majorité.
00:45:50Et il l'a dit, ils ne sont pas suicidaires,
00:45:52ils savent ce risque, ils ne le feront pas
00:45:54s'il n'y a pas la majorité.
00:45:56Donc la probabilité c'est effectivement
00:45:58ce que disait Tariq Dali, grosso modo
00:46:00l'ERN en tête mais pas la majorité absolue,
00:46:02260 députés, le centre avec 100 députés en tout
00:46:04et effectivement 220 députés pour l'autre côté.
00:46:06Donc c'est ingouvernable parce que
00:46:08l'ERN ne veut pas le faire,
00:46:10ne veut pas gouverner dans ces conditions,
00:46:12il a raison, il voudra des nouvelles présidentielles.
00:46:14Le bloc avec 100 députés au milieu
00:46:16peut s'allier avec l'EPS,
00:46:18ça fera 200 députés, c'est ingouvernable,
00:46:20motion de censure tout de suite.
00:46:22Et le bloc, l'autre côté,
00:46:24le Front Populaire ne peut pas gouverner.
00:46:26Donc c'est ingouvernable, ils vont peut-être
00:46:28essayer de gouverner pendant quelques mois
00:46:30mais il y aura une motion de censure
00:46:32donc il y aura forcément, quasiment,
00:46:34c'est mon scénario central,
00:46:36beaucoup de gens qui vont faire pression
00:46:38pour la démission de Macron,
00:46:40voire pour sa destitution s'il refuse de démissionner.
00:46:42– Mais rien ne peut juger Macron.
00:46:44Je vois un qui est vraiment accablé,
00:46:46Philippe Pascot, vous m'inquiétez.
00:46:48– Oui, parce que je vous écoute avec attention.
00:46:50Comment un type,
00:46:52comme un président de la République,
00:46:54peut faire des supputations
00:46:56pour un gouvernement ingouvernable ?
00:46:58Est-ce que c'est ça,
00:47:00s'occuper des Français ?
00:47:02Est-ce que c'est ça,
00:47:04s'occuper du bien public ?
00:47:06Si jamais c'est ça,
00:47:08ce scénario est dans sa tête,
00:47:10mais comment il peut encore y avoir
00:47:1218% des gens qui votent pour un type pareil ?
00:47:14Je vote, je vote,
00:47:16je travaille
00:47:18pour que je ne puisse plus
00:47:20avoir une France gouvernable.
00:47:22Mais c'est à devenir fou.
00:47:24Comment il peut encore y avoir
00:47:2618% des gens qui votent pour lui ?
00:47:28– Son objectif, tel que moi je l'ai perçu
00:47:30et d'autres, c'est,
00:47:32et peut-être l'a-t-il dit ça, ça m'avait échappé,
00:47:34c'est majorité RN,
00:47:36Premier ministre Bardella ou quelqu'un d'autre,
00:47:38et puis discrédit
00:47:40pour 2026.
00:47:42– Je garde ma place,
00:47:44– Non, il garde sa place,
00:47:46mais la différence,
00:47:48c'est qu'il n'est pas rééligible.
00:47:50C'est la différence
00:47:52des scénarios précédents,
00:47:54le scénario Mitterrand ou le scénario Chirac,
00:47:56c'est-à-dire qu'on était
00:47:58avec des présidents de la République
00:48:00qui pouvaient admettre une cohabitation
00:48:02parce qu'ils savaient que derrière,
00:48:04ils allaient être réélus, ou ils pouvaient l'être.
00:48:06Là, ce n'est pas le cas, c'est le changement dans l'équation.
00:48:08– Encore une fois, par rapport à tout ce que vous me dites,
00:48:10moi, je ne suis pas à l'ébrie
00:48:12de penser que ce type-là nous déclare une guerre
00:48:14pour pouvoir continuer à gouverner.
00:48:16– S'il n'a pas la majorité de l'Assemblée avec lui,
00:48:18la majorité contre lui,
00:48:20ça va être un petit peu compliqué de déclarer une guerre.
00:48:22– On est au bord
00:48:24d'un conflit, entre guillemets,
00:48:26qui peut se déclencher.
00:48:28Et quand il y a un conflit qui se déclenche,
00:48:30et on l'a vu en Amérique,
00:48:32ça permet au gouvernement et au président en place
00:48:34de rester en place.
00:48:36Pardon, je pèse mes mots.
00:48:38Avec un malade pareil, j'ai peur pour la France
00:48:40et j'ai peur pour les Français.
00:48:42– Alors, François Martin, scénario.
00:48:44– Moi, je pense qu'il y a un élément qu'on ne rentre pas en ligne de compte là-dedans,
00:48:46comme je l'ai dit tout à l'heure,
00:48:48c'est la détestation profonde d'une grande partie de Macron.
00:48:50– Ils sont contents de voter pour lui.
00:48:52– Attends.
00:48:54– Donc vous pensez que dans les urnes, les Français vont se dire,
00:48:56ça va être ça leur motivation ?
00:48:58– Non, je pense non seulement ça, mais après,
00:49:00c'est-à-dire que si c'est ingouvernable, tout le monde va dire
00:49:02que c'est la faute de Macron.
00:49:04– Philippe, je voudrais finir quand je te dis un truc.
00:49:06Tout le monde va se faire accuser par tout le monde en disant,
00:49:10c'est toi qui as foutu la merde à l'espèce de ces trois petits points.
00:49:14Voilà, c'est ça qui va se passer.
00:49:16Et je pense que même si le RN est majoritaire,
00:49:18je pense qu'ils vont le faire grimper en posant leurs conditions,
00:49:22en disant, nous, on veut bien gouverner,
00:49:24mais quelles sont les conditions ?
00:49:26Est-ce que le président s'engage à collaborer ?
00:49:28Parce que s'il nous met les peaux banales,
00:49:30on ne prend pas et puis tu démerdes
00:49:32pour se repasser de l'un à l'autre,
00:49:34il va y avoir un jeu de patates chaudes qui va être assez intéressant.
00:49:36– François, il y a un autre scénario,
00:49:38c'est que les précédentes cohabitations se faisaient
00:49:42entre parties qui jouaient les mêmes règles du jeu.
00:49:46Autrement dit, on laissait au président de la République son domaine réservé,
00:49:50la diplomatie, l'armée, très gros…
00:49:52– On n'est pas du tout dans le même processus.
00:49:54– Et on n'est pas du tout dans le même…
00:49:56– Non, parce que là, on est dans…
00:49:58– Et le RN ne peut pas accepter de jouer ce jeu-là ?
00:50:00– Non, parce que celui qui porte,
00:50:02que tout le monde veut virer, c'est digage.
00:50:04On est dans une révolution de ce type.
00:50:06Avant, ce n'était pas pareil.
00:50:08On ne voulait pas de la politique de Chirac
00:50:10ou de la politique de Mitterrand,
00:50:12donc c'était un problème de politique,
00:50:14mais l'image même du président n'était pas entachée.
00:50:16Aujourd'hui, c'est lui le problème.
00:50:18Et c'est ce qu'il a montré par la démission,
00:50:20par la dissuasion, c'est ce qu'il a montré.
00:50:22– J'en rajoute là-dessus, tout le pouvoir économique,
00:50:24ce que je vois en région, en Provence,
00:50:26ce que m'a dit un ami sur Paris,
00:50:28tout est bloqué au niveau de l'économie.
00:50:30Et les grands patrons, même les patrons du MEDEF,
00:50:32sont très fâchés avec Macron.
00:50:34Donc le scénario central,
00:50:36ce n'est pas de majorité,
00:50:38ingouvernable, et là,
00:50:40une grosse pression du pouvoir économique
00:50:42et du coup, du pouvoir médiatique
00:50:44et même le pouvoir politique sera obligé de suivre.
00:50:46Donc Macron, c'est un forcené.
00:50:48Il risque de vouloir faire le forcené de l'Élysée,
00:50:50mais il sera…
00:50:52– Ce ne sera pas le directeur, ce sera Macron.
00:50:54– Pression pour démissionner,
00:50:56après, s'il ne veut pas démissionner malgré la pression,
00:50:58il devient fou, il n'y a plus que la destitution
00:51:00et la grenade d'égout payé mérite la destitution.
00:51:02– Alors, ok.
00:51:04Tariq Dali et…
00:51:06– Je suis tout à fait d'accord
00:51:08avec ce qu'a dit Philippe.
00:51:10– Tariq.
00:51:12– Il y a quand même une possibilité,
00:51:14comme je pense, ce que pense François,
00:51:16qu'il y ait une majorité pour l'ERN.
00:51:18Dans ces cas-là, effectivement,
00:51:20il ne peut pas refuser d'aller au gouvernement.
00:51:22Mais il peut tout à fait y aller.
00:51:24Je peux finir mon raisonnement ?
00:51:26– Vas-y, parle-moi.
00:51:28– Absolument, il y va, parce qu'on ne peut pas dire non.
00:51:30Surtout qu'en plus, il a demandé la destitution.
00:51:32Il y va,
00:51:34il propose deux, trois petites choses faciles,
00:51:36je ne sais rien, n'importe quoi,
00:51:38rétablissement du délit de séjour irrégulier,
00:51:40par exemple, des petites choses comme ça.
00:51:42La TVA, etc., il l'a dit,
00:51:44– À 5%.
00:51:46– Ça fait partie.
00:51:48On laisse passer les Jeux Olympiques,
00:51:50on arrive au mois de septembre,
00:51:52on présente, on dit voilà,
00:51:54moi je vais appliquer mon programme,
00:51:56et je demande un référendum sur l'immigration.
00:51:58– Très joli.
00:52:00– Il va voir, il va faire un référendum sur l'immigration,
00:52:02le Premier ministre ne peut pas le demander.
00:52:04Donc il va voir Macron, et Macron va lui dire non.
00:52:06Et là, tu claques la porte.
00:52:08Là, on claque la porte, on dit voilà,
00:52:10je suis désolé, le Premier ministre…
00:52:12– Sauf qu'il ne peut pas y avoir une nouvelle dissolution,
00:52:14puisqu'il ne peut pas y avoir avant un an.
00:52:16– Je termine, justement, c'est Macron lui-même,
00:52:18il faut le reprendre à son propre piège,
00:52:20le Premier ministre prend les Français à témoin,
00:52:22il fait du Chirac en 1976 en disant
00:52:24je n'ai pas les moyens de gouverner,
00:52:26voilà, maintenant moi je refuse de gouverner avec ce type-là.
00:52:28Et l'autre, qu'est-ce qu'il fait ?
00:52:30Il va nommer un autre Premier ministre, on le censure.
00:52:32Et bien donc, qu'est-ce qu'il fait ?
00:52:34Il s'en va, il s'en va.
00:52:36Je rappelle que le dernier Président de la République
00:52:38qui a été acculé à la démission,
00:52:40c'était un mois avant les Jeux Olympiques,
00:52:42il y a 100 ans, en 1924, il s'appelait Miron,
00:52:44et les Jeux Olympiques se sont tenus en juillet.
00:52:46C'est marrant, c'est amusant.
00:52:48Alors, Philippe Ascot, il s'en va.
00:52:50– Un petit point de détail qu'on oublie complètement
00:52:52par rapport à des élections aussi hasardeuses
00:52:54que celles législatives,
00:52:56c'est ce que j'appelle l'effet Jospin.
00:52:58Je ne sais pas si vous vous rappelez,
00:53:00le problème qu'on a, c'est que justement,
00:53:02par rapport à ce que disait François,
00:53:04les gens n'ont pas de mémoire collective.
00:53:06Rappelez-vous Jospin, 48 heures avant,
00:53:08il était donné au deuxième tour.
00:53:10– C'est très juste.
00:53:12– Et puis il y a un événement qui est arrivé du côté d'Orléans
00:53:14où il y a un petit vieux qui s'est fait tabasser
00:53:16et 48 heures avant, monsieur Jospin
00:53:18est passé dans les limbes de l'oubli.
00:53:20Donc, sur cette élection,
00:53:22on peut faire toutes les projections qu'on veut.
00:53:24Si jamais il se passe un événement,
00:53:26entre guillemets, 48 heures avant,
00:53:28et c'est les indécis, entre guillemets,
00:53:30qui vont encore faire la différence,
00:53:32tout peut basculer d'un côté ou de l'autre.
00:53:34Et je ne suis pas à l'abri
00:53:36qu'un type comme monsieur Macron
00:53:38n'osez pas préparer un goût tordu 48 heures à l'avance.
00:53:40– Alors, on va parler un petit peu
00:53:42de la situation du blocage.
00:53:44C'est celle que vous envisagez, Tarik.
00:53:46– Oui.
00:53:48– L'ERN a la majorité, il accepte le pouvoir,
00:53:50il se rend compte qu'il ne peut pas l'exercer
00:53:52dans des conditions normales.
00:53:54Il refuse de faire une sorte de coup
00:53:56en retirant le domaine de réservé
00:53:58au président de la République.
00:54:00Ce qui est envisageable.
00:54:02– Constitutionnellement, il n'y a pas de domaine réservé.
00:54:04– Mais c'est justement à ça que je veux en venir.
00:54:06C'est-à-dire que constitutionnellement,
00:54:08il y a la pratique du pouvoir.
00:54:10– Pratique.
00:54:12– Et cette pratique n'est acceptée
00:54:14qu'entre gens qui se parlent
00:54:16et qui ont les mêmes pratiques.
00:54:18Il y a l'ERN qui peut dire
00:54:20mais il n'y a pas de domaine réservé.
00:54:22Le ministre des Affaires étrangères,
00:54:24il répond au Premier ministre
00:54:26et le ministre des Armées,
00:54:28il répond au Premier ministre.
00:54:30Et Macron arrambouillait.
00:54:32Ça, c'est une solution.
00:54:34Mais le scénario qui monte,
00:54:36c'est le scénario de l'article 16.
00:54:38– C'est fou.
00:54:40– C'est le scénario de ce qu'on appelle les pleins pouvoirs.
00:54:42Alors, j'ai regardé rapidement
00:54:44comment ça fonctionne.
00:54:46Les pleins pouvoirs, le Président de la République
00:54:48a le droit de décréter
00:54:50dans des circonstances exceptionnelles
00:54:52article 16, pleins pouvoirs.
00:54:54Il a 30 jours d'exercice.
00:54:56Au bout des 30 jours,
00:54:58le Conseil constitutionnel
00:55:00peut dire si oui ou non
00:55:02c'est légitime.
00:55:04Et au bout de 60 jours, c'est le Parlement.
00:55:06– Parce que le Parlement se réunit de pleins droits.
00:55:08– Exactement. Mais ça, c'est une réforme constitutionnelle.
00:55:10Parce qu'avant, il n'y avait pas de délai du tout.
00:55:12Là, c'est déjà pas mal. On a ce petit délai.
00:55:14– Qu'est-ce que vous pensez de ce scénario
00:55:16que l'on entend monter ? Tout est possible.
00:55:18– Macron l'a dit. En fait, les équipes
00:55:20de Macron en off l'ont dit que
00:55:22c'était une décision. Il y a eu des fuites
00:55:24ce matin dans la presse sur l'article 16.
00:55:26Alors, il faut être complètement fou
00:55:28pour imaginer ça. Je fais une dissolution.
00:55:30Je m'appelle Macron, je fais une dissolution.
00:55:32La France est ingouvernable. Il y a des émeutes de l'extrême-gauche.
00:55:34Et du coup, j'ai mis le bordel.
00:55:38Macron va devenir le chef absolu.
00:55:40C'est quand même absolument grotesque.
00:55:42Donc, il imagine, après,
00:55:44qu'il puisse le faire.
00:55:46Peut-être qu'il le fera. Mais s'il le fait,
00:55:48il se suicide définitivement pour le reste de sa vie.
00:55:50Parce que la France entière ne l'acceptera pas.
00:55:52– Oui, parce qu'il y aura des approbations.
00:55:54On voit bien de tout le monde.
00:55:56– L'élément central, je pense que c'est ça.
00:55:58Cette notion d'illégitimer.
00:56:00Et chaque fois qu'il va faire quelque chose,
00:56:02l'agent d'illégitimité va augmenter.
00:56:04Mais moi, si j'étais à la place du RN
00:56:06et que j'avais la majorité
00:56:08et que je gouvernais,
00:56:10je ne serais certainement pas là
00:56:12pour m'occuper des vrais dossiers.
00:56:14Parce que les vrais dossiers,
00:56:16c'est une fois que tu as gagné la présidentielle suivante,
00:56:18je ferai ce qu'il faut pour mettre les Français de mon côté.
00:56:20Donc, je m'attaquerai au pouvoir d'achat,
00:56:22c'est-à-dire où je quitterai
00:56:24le pacte d'électricité pour faire baisser les prix,
00:56:28où je baisserai la TVA,
00:56:30déjà pour que la problématique du pouvoir d'achat,
00:56:32ça soit important.
00:56:34– Attends, je m'attaquerai…
00:56:36– Qu'est-ce qu'il va se passer dans la rue ?
00:56:38Qu'est-ce qu'il va se passer dans la rue ?
00:56:40– De la violence de la rue qui va se déclencher.
00:56:42Et je veux dire, à partir du moment où
00:56:44il y aura violence dans la rue partout,
00:56:46à travers toute la France,
00:56:48qu'est-ce que je fais, moi, comme président ?
00:56:50– La violence, pourquoi ? Parce que c'est le RN qui est au pouvoir.
00:56:52– Mais oui, il ne faut pas rêver.
00:56:54Si violence dans la rue, c'est plus l'affaire du Premier ministre,
00:56:56du Président.
00:56:58– Première décision, augmentation du pouvoir d'achat
00:57:00vers baisse des charges et des taxes.
00:57:02Deuxième décision,
00:57:04une décision forte en ce qui concerne
00:57:06la question de sécurité
00:57:08qui est la question seconde des Français.
00:57:10Troisième décision, privatisation
00:57:12du service public qui est
00:57:14aujourd'hui la pravda française,
00:57:16je veux dire. Avec ça,
00:57:18ils vont se mettre les Français de leur côté.
00:57:20– François, tu as déjà été élu ?
00:57:22– Oui, je suis élu.
00:57:24– Tu sais pertinemment que des fois, ce qu'on veut,
00:57:26on ne peut pas le faire une fois qu'on est élu.
00:57:28J'en ai pour preuve une dame qui est en Italie
00:57:30qui, par hasard, n'a pas pu l'écrire.
00:57:32– Oui, mais ils ne sont pas au pouvoir.
00:57:34Ils ne sont pas au pouvoir.
00:57:36Ils vont gérer une période où ils sont les premiers ministres.
00:57:38– Mais puis, on ne compte pas sur ce que peuvent faire les gens
00:57:40une fois qu'ils sont au pouvoir. Moi, j'ai vu dans ma carrière
00:57:42plein de gens qui devaient faire des choses
00:57:44quand ils étaient en opposition
00:57:46et dès qu'ils sont pas sur la majorité, comme par hasard,
00:57:48ils ne le faisaient plus.
00:57:50– Ils sont pas au pouvoir.
00:57:52– Pas tous ensemble.
00:57:54– Ils vont être dans une période intermédiaire
00:57:56pour préparer leur prise de pouvoir.
00:57:58– Quand tu n'as pas été au pouvoir depuis X années
00:58:00comme ne l'a pas été l'URN,
00:58:02quand tu arrives au pouvoir comme ça s'est fait en 1981,
00:58:04rappelez-vous, tu commences par faire tout et n'importe quoi.
00:58:06– Oui, mais…
00:58:08– Et ça dure deux ans.
00:58:10– Oui, mais il ne faut pas que ça dure deux ans.
00:58:12J'ai dit, s'ils ont la majorité et qu'ils sont à Matignon,
00:58:14l'autre va leur foutre le bâton dans les roues.
00:58:16C'est exactement ce qu'a dit François.
00:58:18Il faut prendre ces quelques mesures
00:58:20qui sont faciles à prendre, etc.
00:58:22Et après, on trouve le prétexte pour le faire dégager.
00:58:24C'est ça qu'il faut faire.
00:58:26– Vous êtes les deux que vous avez raison.
00:58:28Je pense que Tariq Dalié a raison sur le fait que
00:58:30si jamais ils avaient la majorité, il faut qu'ils mettent face à Macron
00:58:32le référendum sur l'immigration.
00:58:34Macron le refusera.
00:58:36Et donc, à partir de ce moment-là, on part dans des présidentielles.
00:58:38Parce que de toute manière, l'URN ne peut rien faire
00:58:40parce qu'il n'a pas la présidence.
00:58:42– Mais personne ne peut déloger ?
00:58:44– Mais si, parce que…
00:58:46– Sauf qu'il peut y avoir quand même un moment,
00:58:48la raison peut l'emporter.
00:58:50C'est-à-dire que tous les gars qui font corps aujourd'hui
00:58:52pour essayer de sauver leur siège,
00:58:54c'est-à-dire les LR maintenus et les macroniens
00:58:56qui essaient de provoquer des triangulaires pour leur siège,
00:58:58une fois qu'ils auront pris une gamelle et tout,
00:59:00ils vont se dire, ce type est fou,
00:59:02il ne va pas s'accrocher au pouvoir,
00:59:04ils vont s'en aller.
00:59:06Ils vont le lâcher, j'imagine.
00:59:08– Il commence à être lâché.
00:59:10– Les instances internationales vont lâcher.
00:59:12C'est le processus de délégitimité dans un cadre révolutionnaire.
00:59:14C'est ça, la personne qui est au pouvoir
00:59:16perd et puis s'enfonce progressivement.
00:59:18Et puis à un moment donné,
00:59:20il peut toujours rester au pouvoir.
00:59:22Et puis à un moment donné,
00:59:24il peut toujours rester en place,
00:59:26mais dès qu'il sort, les gamelles, les cris,
00:59:28qu'est-ce que tu veux qu'il fasse ?
00:59:30– Les pouvoirs médiatiques et politiques…
00:59:32– Sauf que le Président de la République
00:59:34s'en moque un petit peu des gamelles dans la rue.
00:59:36Il a la lanterne, il a rambouillé,
00:59:38il peut gouverner
00:59:40et il va dans les sommets internationaux.
00:59:42– S'il a les médias contre lui,
00:59:44le pouvoir économique contre lui,
00:59:46les grands patrons,
00:59:48c'est donc tout de suite un problème énorme
00:59:50et après c'est plus de vie contre lui.
00:59:52Il aura les médias contre lui.
00:59:54S'il fait n'importe quoi et qu'il renonce à la France,
00:59:56il aura les médias contre lui.
00:59:58– Voilà, il est haut fonctionnaire
01:00:00et puis si le secrétaire général de l'OTAN
01:00:02l'appelle en lui disant,
01:00:04bon maintenant il faut établir le calme en France,
01:00:06si la présidente de la Commission européenne
01:00:08lui dit qu'il faut peut-être établir le calme en France,
01:00:10tout le monde va pas tenir enfermé,
01:00:12barricadé à l'Élysée.
01:00:14– Sauf que c'est, pardonnez-moi,
01:00:16mais c'est pas le Président de la République
01:00:18qui est au gouvernement, soit de la gauche
01:00:20du Nouveau Front Populaire,
01:00:22soit du RN,
01:00:24d'une manière ou d'une autre,
01:00:26le ministre de l'Intérieur c'est pas le Président de la République.
01:00:28La répression c'est le Premier ministre
01:00:30ou c'est le ministre de l'Intérieur
01:00:32qui l'assume.
01:00:34– C'est bien la raison pour laquelle je vous dis
01:00:36que le Premier ministre doit remettre la démission
01:00:38de son gouvernement pour le pousser à démissionner.
01:00:40Alors effectivement il y aura un ministre de l'Intérieur
01:00:42qui expédiera les affaires courantes,
01:00:44un truc comme ça, mais bon, c'est un gouvernement démissionnaire.
01:00:46– Mais est-ce que les Français vont avoir ça en tête ?
01:00:48Parce que là on va vers les scénarios du pire,
01:00:50à l'heure de…
01:00:52Vous allez tous voter j'imagine ?
01:00:54– Oui. – Bien, moi aussi.
01:00:56Donc on a tous ce moment où on a des convictions,
01:00:58on arrive dans l'urne.
01:01:00Parfois, il y a un moment de réflexion, non ?
01:01:02– Non, moi je vais voter blanc.
01:01:04– Toi tu vas voter blanc ?
01:01:06– On s'en sert à rien.
01:01:08– Très bien. – On veut pas voter du tout.
01:01:10– Mais non c'est une erreur, c'est votre opinion,
01:01:12c'est pas la mienne.
01:01:14– Les Français ne vont pas avoir ce moment de doute.
01:01:16– Alors ça, c'est toute la stratégie des Macronards,
01:01:18ils foutent la trouille à tout le monde
01:01:20pour effectivement qu'il y ait ça au dernier moment.
01:01:22Mais à mon avis ça ne marchera pas.
01:01:24– Par exemple, l'argument d'autorité fondamental pour le doute,
01:01:26c'est de dire nous, nous sommes des bons gestionnaires,
01:01:28nous avons bien géré, eux seront des mauvais gestionnaires.
01:01:30Quand on a laissé la France dans l'état où elle est,
01:01:32avec 5,5% de déficit urbain,
01:01:341000 milliards de dettes en plus,
01:01:36ceux-là ne fonctionnent plus.
01:01:38Donc c'est le processus où ils sont déjà délégitimés
01:01:40et ça ne peut être que pire en pire.
01:01:42– Alors juste un petit mot, les manifs de l'extrême-gauche,
01:01:44il y en aura certes.
01:01:46De toute manière, je pense que le RN n'aura pas le pouvoir absolu,
01:01:48mais les manifs, il y en aura, après elles seront gérables.
01:01:50Ça ne sera pas impossible.
01:01:52– Pourquoi tu dis extrême-gauche ?
01:01:54– Parce que pour refuser, pour manifester quand il y a des élections,
01:01:56surtout que le RN, permettez-moi de le dire,
01:01:58il n'a rien d'extrême-droite aujourd'hui.
01:02:00Il faut se moquer du monde pour dire
01:02:02que c'est un pouvoir fascisant et d'extrême-droite.
01:02:04– Je n'ai pas du tout le contraire,
01:02:06mais quand tu prends le nombre de gens
01:02:08qui ont manifesté ces derniers jours,
01:02:10il faut arrêter non plus de stigmatiser d'un côté ou de l'autre.
01:02:12– Mais manifestez quand il y a des élections.
01:02:14– Moi je refuse de stigmatiser, entre guillemets,
01:02:18les gens d'extrême-droite, qu'on dit d'extrême-droite,
01:02:20et je refuse…
01:02:22– Mais pourquoi il y a une extrême-gauche ?
01:02:24– Mais non, il faut arrêter.
01:02:26Alors moi je dis qu'au RN, il y a une extrême-droite.
01:02:28– Si tu veux.
01:02:30– Il y a un moment donné, il faut arrêter.
01:02:32L'ensemble des gens aujourd'hui, c'est juste des gens qui en ont marre.
01:02:34Moi je rencontre des communistes qui vont voter RN.
01:02:38Je rencontre des gens qui vont voter FP,
01:02:40alors qu'ils n'ont pas envie de le faire,
01:02:42parce qu'ils n'ont pas envie d'autre chose.
01:02:44Donc c'est par désespoir que les gens sortent d'eux.
01:02:46C'est pas forcément des gens d'extrême-gauche.
01:02:48– Je pense que c'est par désespoir, c'est par détestation du pouvoir.
01:02:50– C'est le mot de la fin, on doit vraiment s'arrêter.
01:02:52– Je pense qu'on est dans une situation
01:02:54où l'équipe de France est en train de pousser l'équipe d'Angleterre.
01:02:56On est dans un mall, pas loin de la truc, et ça pousse.
01:03:02Et je pense que le réflexe de beaucoup de gens,
01:03:04c'est qu'il faut pousser, il faut les retourner
01:03:06à la ligne d'embut.
01:03:08On va leur planter l'essai et on verra plus tard,
01:03:10lorsqu'ils auront été battus.
01:03:12– C'est intéressant. – À ce moment-là, on verra.
01:03:14Je pense que ça va être un raisonnement simple.
01:03:16– Messieurs, merci. On se retrouve dans 15 jours.
01:03:18On sera dans l'entre-deux-tours.
01:03:20On verra le nombre de triangulaires.
01:03:22Ce sera très intéressant.
01:03:24On se retrouve donc dans 15 jours
01:03:26pour une émission au cœur de l'été.
01:03:28À très vite, merci.
01:03:30Sous-titrage ST' 501