• il y a 5 mois
Franck Tanguy reçoit Philippe Pascot, Jacques Georges, Richard Haddad et Laurent Izard.

Au programme des débats :
1) Bilan des législatives
2) Qui pour gouverner avec qui ?
3) Conseils culturels pour l'été 2024

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Transcription
00:00:00C'est maintenant que nous essayons, et non sans inquiétude,
00:00:02de boucler notre budget pour que dès septembre, nous soyons au rendez-vous.
00:00:06Alors ensemble, poursuivons ce chemin pour se libérer des chaînes.
00:00:31Bonjour à tous.
00:00:45Dernière émission avant la trêve estivale de cette belle tête à clash.
00:00:50J'ai quatre clasheurs avec moi.
00:00:52Il y en a qui dort déjà.
00:00:55Jacques-Georges, bonjour.
00:00:57Bonjour.
00:00:58Richard Haddad.
00:00:59Bonjour.
00:01:00Laurent Isard.
00:01:01Bonjour.
00:01:02Et Philippe Pascot avec son beau chapeau.
00:01:04Bonjour.
00:01:05Trois sujets.
00:01:06Alors on en a deux politiques et un culturel.
00:01:08Le premier sujet, c'est le second tour, toutes ses conséquences,
00:01:12et quand même la surprise que ça a été.
00:01:14Le deuxième, c'est tout ce qui découle du deuxième tour,
00:01:17c'est-à-dire le gouvernement qui a du mal à coucher.
00:01:20Enfin, vous voyez de quoi on veut parler.
00:01:22Et puis la troisième, c'est une petite coutume que j'ai instituée
00:01:25quand je suis arrivé ici, il y a cinq ans.
00:01:27C'est un dernier sujet autour de la culture cet été.
00:01:30Ce que vous allez faire, ce que vous allez lire,
00:01:32ce que vous allez voir, voilà.
00:01:34C'est peut-être des idées pour vous aussi.
00:01:36Donc rendez-vous dans quelques secondes pour le premier sujet.
00:01:42Alors, premier sujet, nous sommes...
00:01:45En fait, il y a eu deux coups de tonnerre.
00:01:47Il y a eu un coup de tonnerre au premier tour.
00:01:49Le RN était largement en tête et semblait à portée d'une majorité.
00:01:56Et second coup de tonnerre, deuxième tour,
00:01:59le TRC était complètement tourneboulé.
00:02:01Et la coalition qui est arrivée en avant, c'est le Nouveau Front Populaire.
00:02:07Mais en réalité, on se retrouve avec une vraie tripartition.
00:02:10Et c'est ce sujet-là que je voudrais aborder.
00:02:13C'est pourquoi il y a eu un tel changement d'un tour à l'autre.
00:02:17Les sous-breceaux de ce second tour inattendu,
00:02:21le reversement du TRC, on va dire.
00:02:24Je crois que ce qu'on peut quand même dire,
00:02:26parce que ce qu'on dit très peu, c'est quand même une victoire du RN.
00:02:30Et ça, on l'a oublié parce que le RN est quand même le parti qui progresse le plus.
00:02:35C'est le parti qui a le plus grand nombre de députés à l'Assemblée aujourd'hui.
00:02:39Et ça a un peu été camouflé.
00:02:42Et plus de 10 millions de Français ont voté.
00:02:43Et plus de 10 millions de Français ont voté au premier tour pour le RN.
00:02:46C'est beaucoup.
00:02:47Et en fait, les attentes étaient tellement fortes du côté de la droite patriotique
00:02:53que finalement, c'est paru, même chez eux, comme une espèce de semi-défaite.
00:02:57Or, en réalité, c'est une vraie victoire.
00:02:59Seulement, le problème, c'est qu'on a, comme toujours en France,
00:03:02la droite la plus bête du monde.
00:03:04Et donc, il n'y a pas pu y avoir le moindre soupçon de possibilité d'alliance pour le second tour.
00:03:10D'où la demi-défaite du second tour.
00:03:14Vous ne pensez pas que ça a dit aussi quelque chose
00:03:17sur les maladresses au minimum du RN entre les deux tours ?
00:03:22Absolument.
00:03:23Et pour moi, il y a eu plusieurs maladresses.
00:03:25La première, c'est d'avoir, entre les deux tours, évoqué des thèmes
00:03:28qui n'étaient pas porteurs politiquement.
00:03:30Et notamment, la question de la binationalité.
00:03:32C'était une erreur.
00:03:33Bon, il y a une erreur qui s'est faite avant les deux tours.
00:03:37C'est le choix de certains candidats qui était vraiment mauvais.
00:03:41Alors que le RN dit en permanence qu'il se prépare depuis des mois, des années, à l'alternance.
00:03:49Alors, c'est vrai que la dissolution était une surprise.
00:03:51Enfin, c'était quand même une demi-surprise.
00:03:52Et le personnel politique devait s'y attendre de toute façon.
00:03:55Et puis après, je crois qu'il y a eu une erreur aussi de communication très importante.
00:04:02Peut-être avec un souci, un petit peu, de volonté de dédiabolisation.
00:04:07Je trouve que le RN a manqué un peu de punch face à certaines attaques dont ils étaient victimes.
00:04:12Et notamment toute la thématique autour de l'arc républicain.
00:04:15Enfin bon, il faut dire les choses quand même.
00:04:19de ne pas être républicain, de ne pas être démocratique.
00:04:21Je ne vois pas sur quel fondement on peut réellement s'appuyer pour dire ça.
00:04:25On peut s'appuyer sur ce qu'on dit à un certain nombre de candidats.
00:04:27Oui, mais qu'est-ce qu'ils disent ?
00:04:29Ils disent que le RN est l'héritier finalement du FN, qui est lui-même l'héritier des SS, des nazis.
00:04:36Mais ça c'est le passé.
00:04:38Mais quand on veut dédiaboliser un parti, avoir des candidats qui ne vous parlent que du passé
00:04:44et pas de ce que veut faire le parti, c'est une faute.
00:04:47Au moins on se défend.
00:04:49Et on dit clairement une chose.
00:04:52C'est que finalement, qui a mis Pétain au pouvoir ?
00:04:56C'est la gauche.
00:04:58Qui a collaboré ?
00:05:00Déa, Doriot, Laval.
00:05:02On ne va pas refaire l'histoire.
00:05:04D'autant qu'on va accepter.
00:05:06Il faut se défendre dessus.
00:05:08Surtout que tu n'acceptes pas l'histoire pour le RN, mais que tu l'acceptes pour la gauche.
00:05:13Je ne pense pas que le RN a énormément de procès.
00:05:17Je pense que les autres sont tellement mauvais, que le RN n'ayant jamais été au pouvoir,
00:05:22et que les « familles » du peuple n'aiment pas le vide,
00:05:26ils se rabattent sur le RN.
00:05:28Mais il ne faut pas croire que c'est une population acquise.
00:05:30Aujourd'hui, le vote du RN est quelque chose de très flottant.
00:05:33Demain, le RN est au pouvoir.
00:05:35Demain, le RN se corrompra, comme les autres partis politiques.
00:05:40Ou se heurtera aux réalités de la dette.
00:05:43Il prendra des claques aussi.
00:05:45Et le « peuple » n'en voudra pas.
00:05:47Parce que ce n'est pas le RN, le Parti Socialiste ou la droite qui est un problème.
00:05:50C'est le système, aujourd'hui, qui est un problème.
00:05:52Parce que le système fait que ça ne produit que des élus qui,
00:05:55un jour ou l'autre, sont corrompus ou se laissent louper par les autres.
00:05:58Ce qui vous met dans le camp des révolutionnaires, Philippe.
00:06:00Ce qui me met dans le camp des gens, pas révolutionnaires,
00:06:03mais qui voudraient bien que le système change et qu'ils s'assainissent.
00:06:06Moi, j'ai connu, je suis désolé, mais on ne voulait pas.
00:06:09Mais les élus qui étaient élus en mai 2017 de M. Macron.
00:06:14Macron, je n'arrive jamais à bien dire son nom, ce monsieur,
00:06:17qui me gêne un peu, d'ailleurs.
00:06:19C'était des gens de la société civile qui allaient remplacer les vieux politicards.
00:06:23Aujourd'hui, j'ai les preuves que ces gens-là sont devenus, entre guillemets,
00:06:27je mets des guillemets, aussi pourris que ceux qu'ils critiquaient.
00:06:31Donc, en fin de compte, on s'aperçoit que ce ne sont pas les individus en politique qui ne sont pas bons.
00:06:35C'est le système qui transforme les individus en gens pas bons.
00:06:37Mais si vous parlez de corruption, sans rentrer dans les détails,
00:06:41mais est-ce que la corruption, ce n'est pas inhérent à tous les systèmes politiques ?
00:06:44Non.
00:06:45Quoiqu'on ait regardé depuis très très très longtemps, des centaines d'années.
00:06:47Non, je connais plein de pays en Uruguay, etc., où la corruption n'est pas si importante.
00:06:50Quand la tête, entre guillemets...
00:06:52Citer un pays d'Amérique latine comme pays non corrompu, c'est quand même un exploit, à filer.
00:06:56Oui, je sais bien, mais c'est un exploit.
00:06:58Mais il ne faut pas croire que, quelque part, la corruption, on ne peut pas lutter contre.
00:07:01Ce n'est pas une fatalité.
00:07:03Parce qu'on veut nous faire croire que c'est une fatalité.
00:07:05La France n'est pas un pays où la corruption est très élevée, honnêtement.
00:07:08Ce n'est pas le sujet.
00:07:09Moi, je pense que ce n'est pas le sujet.
00:07:11Je ne suis pas sûr, d'ailleurs, que ces députés élus en 2017,
00:07:14proches d'Emmanuel Macron, issus de la société civile ou pas,
00:07:18soient des corrompus.
00:07:19C'est juste des imbéciles.
00:07:2087 députés macronistes ne sont pas venus sur le précédent gouvernement Macron.
00:07:24Ils n'ont pas mis un pied à l'Assemblée nationale pendant un an et demi.
00:07:27D'accord, mais ce n'est pas ça, la corruption. Ils ne sont pas corrompus.
00:07:29Pardon ?
00:07:30Non, ça, ce n'est pas de la corruption.
00:07:31C'est une forme de corruption.
00:07:33Oui, mais c'est un scandale démocratique de ne pas être sanctionné.
00:07:36C'est profiter du système.
00:07:37Oui, d'accord.
00:07:38C'est se servir au lieu de servir.
00:07:39Ce n'est pas de la corruption en tant que telle.
00:07:40Moi, je reviens à ce que vous disiez sur le...
00:07:42Surtout le deuxième tour.
00:07:43Oui.
00:07:44Oui, c'est ça, le principal.
00:07:45Oui.
00:07:46Je ne suis pas sûr du tout qu'il y ait eu quelques candidats mauvais, entre guillemets,
00:07:51et changer la donne.
00:07:53Parce que des candidats mauvais, il y en avait beaucoup plus dans l'autre camp.
00:07:56Ça ne les a pas enrichis d'être élus.
00:07:58Notons au passage qu'il y avait un crypto-terroriste.
00:08:02Moi, j'appelle ça comme ça.
00:08:03Les gens qui menacent de mort.
00:08:05Enfin bref, on ne va pas faire la liste des autres candidats qui ont été élus haut la main,
00:08:08alors qu'ils étaient 10 000 fois plus mauvais, avec un passif 10 fois plus lourd.
00:08:12Sauf que les médias ne regardaient pas de la même façon.
00:08:14Il y a l'effet loupe des médias qui faillent.
00:08:16C'est plus, effectivement, le thème de la double nationalité.
00:08:19Mais au-delà de tout ça, effectivement, ils étaient en tête au premier tour.
00:08:23On les donnait gagnants.
00:08:24Mais il faut se noter qu'il y a eu une centaine de députés, 80 plus ou moins,
00:08:30qui ont été élus du côté Front Populaire à quelques centaines de voix près.
00:08:36Ce que je veux dire par là, c'est qu'il y a un facteur chance aussi.
00:08:38Parce qu'il suffit à quelques centaines de voix près,
00:08:41il y a 100 députés qui auraient basculé d'un côté ou de l'autre,
00:08:43j'aurais tout changé.
00:08:44Est-ce que justement, l'argument comme quoi,
00:08:47quand on met en avant des sujets qui ne sont pas politiquement porteurs,
00:08:52et qu'il y a un certain nombre de candidats qui sont soit des extrémistes,
00:08:56des complotistes ou des incompétents,
00:08:58qui ont posé des questions assez basiques sur l'économie d'un pays,
00:09:01ou le système politique, ils sont incapables d'y répondre.
00:09:05Est-ce que ce n'est pas ça qui fait basculer les centaines de voix
00:09:08qui font qu'une chose ou une autre ?
00:09:09Oui, mais il y a aussi un facteur de chance, comme je l'ai dit,
00:09:10parce qu'il y a aussi des gens qui ont oublié de voter
00:09:12ou qui ont considéré que ce n'était pas important, etc.
00:09:14Quand ça se joue à quelques centaines de voix, il y a mille facteurs.
00:09:17Mais il y a un point quand même très important au-delà de tout ça.
00:09:20Tu ne peux pas dire que les gens n'ont pas trouvé important cette fois-ci.
00:09:22Mais oui, il n'y a jamais eu une mobilisation.
00:09:24Quand ça se joue à une centaine de voix, il suffit que ce n'est rien.
00:09:27Ce n'est rien sur 60 000.
00:09:29C'est le principe de la démocratie.
00:09:30Oui, bien sûr.
00:09:31Une voix suffit.
00:09:32C'est ce que j'appelle le facteur chance.
00:09:33Mais il y a un point très important pour moi.
00:09:35C'est au-delà des thématiques que le Rassemblement national a utilisées.
00:09:40Ça a compté, évidemment.
00:09:42Mais il y a aussi l'espèce d'escroquerie qui a marché.
00:09:45Je pensais que ça ne marcherait pas.
00:09:46Du camp macronien.
00:09:48De dire, finalement, LFI, le Front populaire,
00:09:53ils n'ont aucune chance de passer.
00:09:55Il y a énormément d'électeurs qui n'avaient envie ni de l'un ni de l'autre.
00:10:01Et on leur a fait croire que ce n'est pas grave.
00:10:03Ils sont reportés en se disant...
00:10:05Ils sont reportés sur le Front populaire alors que jamais ils ne voudraient d'eux.
00:10:07Ils pensent que c'est un vote juste pour empêcher le RN d'arriver.
00:10:11Mais il n'y a aucune chance que le Front populaire...
00:10:13Et depuis Chirac, c'est comme ça, les élections.
00:10:15Et en fait, dans la politique, il ne faut jamais dire...
00:10:17Les macroniens ont fait croire qu'il n'y a zéro chance.
00:10:19Ça n'existe pas, zéro chance.
00:10:21Donc il y a toujours une possibilité, d'autant plus que...
00:10:23Il faut se souvenir quand même que dans les sondages,
00:10:25on donnait en nombre de députés une fourchette.
00:10:31La fourchette basse du RN et la fourchette haute du Front populaire se touchaient.
00:10:35Donc quand c'est comme ça, ça veut dire que...
00:10:37En fait, les sondages ne se sont pas vraiment trompés.
00:10:39Mais je ne dis pas ça.
00:10:41Je dis juste qu'il y avait un élan au premier tour
00:10:43qui s'est complètement inversé au second.
00:10:45Même s'il y a eu un gain de députés.
00:10:47Comme ?
00:10:49En nombre de voix.
00:10:51Pardon, juste, en nombre de voix, ce n'est pas exact.
00:10:53Le RN fait 41 % des voix au second tour.
00:10:55Je l'ai dit, je l'ai dit.
00:10:57Vous allez faire du premier.
00:10:59C'est au second tour.
00:11:0141 %.
00:11:03Il y en a un qui n'a pas parlé, qui piaf.
00:11:05C'est le bon élève qui est un peu timide.
00:11:07Oui, Jacques.
00:11:09Moi, j'ai autre chose à dire.
00:11:11Sur le fond,
00:11:13est-ce que la modération paie ?
00:11:15Et puis peut-être deux mots aussi sur le mode de scrutin.
00:11:17Sur le mode de scrutin,
00:11:19je passe assez vite parce que c'est un sujet technique
00:11:21et ça n'intéresserait peut-être pas
00:11:23les spectateurs.
00:11:25Mais enfin, malgré tout, la question se pose.
00:11:27Est-ce qu'on se trouve dans un système majoritaire
00:11:29uniluminal à deux tours
00:11:31dont le résultat final
00:11:33est quand même problématique ?
00:11:35Vous préféreriez un système à l'anglaise
00:11:37uniluminal, un tour, boum.
00:11:39En tout cas, je me pose la question
00:11:41de l'opportunité
00:11:43d'un système de cette nature
00:11:45qui aurait donné
00:11:47des résultats évidemment
00:11:49très différents.
00:11:51Je ne dis pas qu'il n'y a pas
00:11:53le bon système.
00:11:55Je dis quand même qu'il vaudrait
00:11:57la peine d'y réfléchir. C'est tout.
00:11:59Ils ne veulent pas ?
00:12:01Je pense. Et ça, c'est un sujet un peu technique.
00:12:03Mais le sujet de fond,
00:12:05pour moi, c'est le suivant.
00:12:07Le RN
00:12:09avec Marine depuis
00:12:11des années a poursuivi
00:12:13une ligne d'apaisement,
00:12:15de profil bas, de compromis,
00:12:17de soumission à la morale
00:12:19du monde
00:12:21des journaux de gauche.
00:12:23Est-ce que ça a payé ?
00:12:25Est-ce que c'est payant à la fin
00:12:27des fins ? On n'est pas encore
00:12:29tout à fait à la fin des fins, mais moi,
00:12:31je pense personnellement que
00:12:33si le RN, si le FN,
00:12:35devenu RN, avait
00:12:37à une certaine époque pris
00:12:39la direction des deux Bruneaux,
00:12:43Maigret et
00:12:45Golnich,
00:12:47je pense que
00:12:49ça serait très différent.
00:12:51Je pense qu'on aurait
00:12:53un RN ou un FN
00:12:55beaucoup plus solide, beaucoup plus viril,
00:12:57beaucoup plus existant et
00:12:59ayant des chances.
00:13:01Mais tu ferais quoi ? 5-10 points aux élections ?
00:13:03Jacques, vous croyez véritablement
00:13:05que ce serait un parti dont on pourrait commencer à penser
00:13:07qu'il va pouvoir gouverner ?
00:13:09Moi, je pense, on va en parler peut-être après,
00:13:11je pense que les enjeux qui sont
00:13:13devant nous sont
00:13:15complètement sans mesure, sans aucune
00:13:17mesure, avec toutes ces petites discussions
00:13:19pour savoir si
00:13:21on aurait pu faire un 2%
00:13:23de plus, etc. C'est pas ça la question.
00:13:25Il faut voir quels sont les enjeux
00:13:27aujourd'hui. Les enjeux, c'est
00:13:29le grand remplacement, et c'est un
00:13:31désastre économique qui va dépouiller.
00:13:33Mais pardon, ok, alors, ok, on va
00:13:35parler de ça. Moi, j'ai une question à vous poser.
00:13:37Messieurs, est-ce que vous
00:13:39pensez que le RN
00:13:41voulait le pouvoir maintenant ?
00:13:43Ah, mais il n'avait pas...
00:13:45C'est une bonne question.
00:13:47A la fin du premier tour, la question
00:13:49c'était de savoir si le RN aurait ou
00:13:51non plus que 289 sièges.
00:13:53Parce que s'il avait plus que
00:13:55289, il avait la majorité
00:13:57absolue et il pouvait tenter de faire
00:13:59quelque chose. Ce qui était d'ailleurs...
00:14:01Dans tous les cas, il était obligé de prendre le pouvoir,
00:14:03d'une certaine manière. Il a été piégé. Bardella,
00:14:05Matignon, ailleurs. C'était ça la question.
00:14:07Bon, là maintenant, à la sortie, il se retrouve
00:14:09avec 143 sièges, qui est quand même ridicule.
00:14:11Enfin, pas ridicule, mais je veux dire,
00:14:13hors de proportion
00:14:15avec ce qui était envisagé.
00:14:17Bon, et c'est peut-être, je ne sais pas si c'est
00:14:19une chance ou pas une chance, c'est quand même
00:14:21pour ceux qui croient à la politique, pour ceux
00:14:23qui ont des espoirs, c'est
00:14:25une grande déception, une malchance
00:14:27et un malheur, parce que
00:14:29tout ça va déboucher sur
00:14:31quand on a
00:14:33143 sièges, on fait quoi ?
00:14:35On pratique, on porte témoignage, on n'est pas contents.
00:14:37Mais c'est la question
00:14:39de ce bon sujet,
00:14:41c'est comment on fait quand on en a 3 tiers.
00:14:43Moi, je trouve
00:14:45probablement dommage, sur cette élection,
00:14:47c'est que
00:14:49une fois de plus, malheureusement,
00:14:51nous n'avons une démocratie qui n'est plus
00:14:53une démocratie de conviction. C'est-à-dire que les gens
00:14:55n'ont pas été votés pour leur conviction,
00:14:57les gens ont été votés contre quelque chose.
00:14:59Et depuis Jacques Chirac, c'est exactement
00:15:01ça qui se passe sur la plupart des élections
00:15:03de deuxième tour. On ne va plus voter
00:15:05pour ses convictions, on va voter contre.
00:15:07Vous connaissez l'adage politique
00:15:09qui dit, au premier tour,
00:15:11on choisit, au deuxième, on élimine.
00:15:13En quoi est-ce contradictoire ?
00:15:15Aujourd'hui, il y a
00:15:17des gens de gauche, entre guillemets,
00:15:19qu'ont fait révélir
00:15:21Mme Borne. Je veux dire, je deviens malade.
00:15:23À un moment donné, ce n'est plus de la conviction.
00:15:25Ou ils ont éliminé le candidat
00:15:27qu'ils ne voulaient pas.
00:15:29Je ne suis pas sûr que les gens n'ont pas voté pour leur conviction.
00:15:31Je parle au deuxième tour.
00:15:33Oui, c'est vrai.
00:15:35Je ne parle pas du premier.
00:15:37Je parle du deuxième uniquement.
00:15:39Oui, parce qu'on est dans une démocratie
00:15:41où il y a un choix.
00:15:43Je rejoins Jacques. Aujourd'hui,
00:15:45la façon, le système électoral
00:15:47ne favorise que les grands
00:15:49partis, que ceux qui ont plus de 10%
00:15:51des voix. Tous les autres sont morts.
00:15:53Au premier tour, les gens qui ont voté
00:15:55RN, par exemple,
00:15:57ils n'ont pas voté contre quelqu'un.
00:15:59Non, je parle du premier tour.
00:16:01C'est un vote d'adhésion au premier,
00:16:03ou de déception sur les autres.
00:16:05Il y a des choses qui les inquiètent terriblement.
00:16:07On parlait du grand remplacement.
00:16:09Les gens le voient. Ils ne sont pas aveugles.
00:16:11Il y a deux ou trois sujets.
00:16:13Le grand remplacement qui n'est pas forcément l'immigration.
00:16:15Il y a des gens qui habitent là
00:16:17et qui ont une culture différente
00:16:19et qui ne sont pas des immigrés en tant que tels.
00:16:21En tout cas, il y a des choses qui les inquiétaient.
00:16:23Ils ont voté.
00:16:25Est-ce que le RN aurait répondu à leurs inquiétudes ?
00:16:27Ça, c'est un autre sujet.
00:16:29Je repose ma question.
00:16:31Est-ce que vous ne pensez pas finalement
00:16:33que ce qu'on attribue à des erreurs tactiques
00:16:35n'est pas presque un désir
00:16:37de ne pas y arriver cette fois-ci ?
00:16:39Quand tu baves devant la porte pendant 20 ans
00:16:41pour pouvoir rentrer,
00:16:43quand la porte s'entrouve, tu rentres.
00:16:45Oui, mais c'était un piège.
00:16:47Il y a un élément très important quand même.
00:16:49Quand on regarde un petit peu l'histoire constitutionnelle
00:16:51de la France depuis 1958,
00:16:53qui a gagné à chaque fois ?
00:16:55C'est ceux qui ont accepté de faire des alliances.
00:16:57C'est le cas de Giscard et de Chirac
00:16:59qui se détestaient en 1974.
00:17:01C'est le cas de Mitterrand avec le programme commun
00:17:03avec le Parti communiste.
00:17:05C'est le cas ensuite de Chirac qui a su ratisser large, etc.
00:17:07Ceux qui gagnent, c'est ceux qui acceptent les alliances.
00:17:09Or là, la gauche, quoi qu'on en dise,
00:17:11a su faire une alliance,
00:17:13peut-être un peu contre-nature sur les programmes,
00:17:15sur les convictions, mais d'un point de vue électoral,
00:17:17ça a marché, c'est tout.
00:17:19La gauche a quand même un dynamisme,
00:17:21une bonne santé,
00:17:23une bonne conscience.
00:17:25Moi, c'est ça mon problème. Avec la droite, elle n'a pas bonne conscience.
00:17:27Elle s'excuse d'exister.
00:17:29Elle est timide.
00:17:31Elle se glisse dans la morale de l'adversaire.
00:17:33C'est, à mon avis,
00:17:35le tort, la faiblesse fondamentale,
00:17:37congénitale du Rassemblement national.
00:17:39À mon avis.
00:17:41Mais ça, c'est la domination culturelle de la gauche.
00:17:43Et d'ailleurs,
00:17:45il y a un artisan qui a essayé de changer ça,
00:17:47c'est Nicolas Sarkozy.
00:17:49Je sais que tout le monde lui tombe dessus,
00:17:51mais d'une certaine manière,
00:17:53il a dit, je suis de droite,
00:17:55je suis libéral, je suis fier.
00:17:57D'ailleurs, je ne suis pas d'accord que tous les élus,
00:17:59tous les présidents ont été élus
00:18:01grâce à des alliances.
00:18:03Parce que Nicolas Sarkozy, en 2007,
00:18:05n'a pas fait d'alliance particulière avec qui que ce soit.
00:18:07Officiellement.
00:18:09Oui, officiellement.
00:18:11Et il n'y a pas que lui, Jacques Chirac.
00:18:13Il a arrêté ses larges.
00:18:15En 1995, Jacques Chirac n'a pas fait d'alliance, il était isolé.
00:18:17C'est Baladur qui avait fait l'alliance avec les centristes.
00:18:19C'est Tégassuite.
00:18:21Oui, ce n'est pas vraiment des...
00:18:23On peut dire que le RN aussi a tenté de faire des alliances
00:18:25avec des LR un peu plus à droite que les autres.
00:18:27Mais vous aviez dit tout à l'heure
00:18:29que la droite est la plus bête du monde.
00:18:31Moi, j'ai dit ça ?
00:18:33Non, c'est moi qui l'ai dit.
00:18:35En fait, c'est la plus lâche du monde.
00:18:37Ce n'est pas de la bêtise, c'est de la lâcheté.
00:18:39Oui, peut-être.
00:18:41Et en fait, ils s'excusent d'exister.
00:18:43On ne peut pas gagner quand on s'excuse d'exister.
00:18:45Un autre phénomène aussi, c'est la dialectique.
00:18:47On est en train d'utiliser les termes,
00:18:49la dialectique que la gauche impose.
00:18:51Lorsqu'on utilise le vocabulaire des autres,
00:18:53on est mort d'avance.
00:18:55On ne peut pas gagner.
00:18:57La gauche impose ses thèmes et sa dialectique.
00:18:59Mais on ne peut pas gagner non plus sans faire de concessions.
00:19:01Il n'y a pas d'alliance sinon.
00:19:03La gauche a le moral.
00:19:05Elle a la bonne conscience.
00:19:07Elle est forte, elle est virile.
00:19:09Ça, ça écrase toutes les oppositions.
00:19:11Et donc, à mon avis, la faiblesse...
00:19:13Et pourtant, la France est à droite.
00:19:15Toutes les élections, les unes après les autres,
00:19:17le prouvent.
00:19:19Et ça ne date pas de Macron.
00:19:21La France est à droite,
00:19:23mais la droite a mauvaise conscience.
00:19:25Et Marine, avec ses chats,
00:19:27incarne parfaitement
00:19:29cette mollesse,
00:19:31cette concession à l'adversaire.
00:19:33Quand tu n'aimes pas les chats, Jacques.
00:19:35Alors, soi-disant, pour ratisser...
00:19:37Vous l'avez préferé avec Bétho Bermade.
00:19:39Mais ça ne marche pas.
00:19:41La preuve, ça ne marche pas.
00:19:43Un sous-RPR...
00:19:45Un sous-RPR de l'époque...
00:19:47Jacques, un RN,
00:19:49psychologique, marche encore moins.
00:19:51... est mobilisé,
00:19:53est exactement
00:19:55diabolisé
00:19:57comme avant.
00:19:59Rien n'a changé.
00:20:01On n'a pas le discours, on n'a pas les médias,
00:20:03on n'a pas les journaux,
00:20:05on n'a pas les bien-pensants,
00:20:07on n'a pas les artistes avec nous.
00:20:09Donc, ça ne marche pas.
00:20:11Il faut rappeler qu'aujourd'hui,
00:20:13dans le RN,
00:20:15je connais personnellement quelques...
00:20:17Si tu veux qu'ils reviennent, comme avant,
00:20:19à quelque chose de plus viril, plus sûr,
00:20:21il faut virer tous les homosexuels qui sont RN.
00:20:23Ah, il faut que tu sois logique.
00:20:25Or, je peux te dire, il y en a beaucoup, là.
00:20:27Mais il ne s'agit pas de les virer.
00:20:29Donc, si tu veux revenir à, avant,
00:20:31les choses viriles et tout ça,
00:20:33il faut mettre les homosexuels.
00:20:35Il ne faut pas être caricatural.
00:20:37Il ne faut pas être caricatural.
00:20:39On s'en fiche.
00:20:41On s'en fiche qu'il y ait des homos.
00:20:43Ce n'est pas gênant.
00:20:45Le tout, c'est qu'ils ne soient pas dominants.
00:20:47Mais peu importe.
00:20:49On revient à RN à 5%.
00:20:51Je ne suis pas d'accord que ça n'a pas marché.
00:20:53D'abord, les chats,
00:20:55je ne suis pas sûr que Marine Le Pen
00:20:57s'entoure de chats juste pour faire genre.
00:20:59Je pense que c'est sincère.
00:21:01Par ailleurs,
00:21:03je ne suis pas d'accord que ça n'a pas marché.
00:21:05Non, ça a marché parce qu'aujourd'hui,
00:21:07depuis quand est-ce que le Front National
00:21:09avait 840 députés ?
00:21:11Le sujet, que ça marche,
00:21:13alors ils n'ont pas le pouvoir,
00:21:15mais ils ont quand même énormément progressé,
00:21:17donc ça marche.
00:21:19La question, ce n'est pas que ça marche ou pas.
00:21:21La question, c'est pour faire quoi ?
00:21:23Une fois qu'ils arrivent,
00:21:25est-ce qu'ils vont faire les choses qu'ils ont promises ?
00:21:27Vous savez quoi ? Pour faire quoi ?
00:21:29Je vous coupe, on enchaîne sur la deuxième partie
00:21:31parce que c'est exactement le sujet.
00:21:33Les batailles électorales,
00:21:35c'est le point de savoir si on a plus de députés
00:21:37ou moins de députés.
00:21:39C'est de la rigolade tout ça.
00:21:41Ce n'est pas le vrai sujet.
00:21:43Le vrai sujet, c'est prendre le pouvoir pour faire quoi ?
00:21:45On y arrive.
00:21:47Merci Jacques et merci Richard pour la transition.
00:21:49Dans deux secondes, on aborde le deuxième sujet.
00:21:55La suite du débat, justement,
00:21:57c'est un 3 tiers.
00:21:59Aucun parti,
00:22:01aucune alliance n'a la majorité.
00:22:03Comment on fait ?
00:22:07Et pour faire quoi ?
00:22:09Parce qu'à l'heure où on enregistre,
00:22:11on a demain l'élection du président
00:22:13de l'Assemblée nationale,
00:22:15on a un gouvernement démissionnaire
00:22:17qui reste en poste pour gérer
00:22:19les affaires courantes,
00:22:21on a les JO qui arrivent,
00:22:23mais ce sera terminé début septembre.
00:22:25Pour faire quoi ?
00:22:27Et qui va faire quoi et avec qui ?
00:22:29C'est Jacques qui a bossé le sujet.
00:22:31Je pense qu'il va y avoir quelques mois,
00:22:33peut-être même prolongé
00:22:35jusqu'en 2027,
00:22:37de guignols.
00:22:39De guignols divers,
00:22:41des coups de pub,
00:22:43des ministères qui sont
00:22:45renversés.
00:22:47Comme la quatrième, retour à la quatrième ?
00:22:49Ça va y avoir du guignol
00:22:51quelques mois, quelques années peut-être,
00:22:53si les financiers
00:22:55le tolèrent.
00:22:57Mais à la fin des fins,
00:22:59je pense qu'on va avoir
00:23:01un gouvernement de techniciens,
00:23:03suivi d'une dictature du FMI et de la BCE.
00:23:05Voilà, au mieux, au mieux.
00:23:07Moi je pense que le sort de la France,
00:23:09c'est 30 ans de dictature
00:23:11de la raison financière.
00:23:13Vous voulez dire comme la Grèce ?
00:23:15Comme la Grèce, exactement.
00:23:17De toute façon, même cause,
00:23:19mêmes effets.
00:23:21Moi je crois que c'est absolument inévitable.
00:23:23J'avais déjà, dans une émission précédente,
00:23:25des gens un peu développés
00:23:27de la situation de la France.
00:23:29Je dis simplement deux mots.
00:23:31Nos recettes,
00:23:33les recettes de l'État,
00:23:35c'est 350 milliards.
00:23:37Les dépenses de l'État, c'est 150%
00:23:39de ce montant, un peu plus de 150%
00:23:41de ce montant. Et l'objectif
00:23:43ambitieux, irréaliste
00:23:45et complètement fou de Bruno Le Maire,
00:23:47c'est de réduire, c'est de revenir
00:23:49à 3% du PIB, c'est-à-dire
00:23:51autoriser... 3% de déficit ?
00:23:53Oui, oui, de déficit par rapport
00:23:55au PIB. Mais en pratique, ça veut dire quoi ?
00:23:57Ça veut dire qu'en 2027,
00:23:59si on réussit, si on fait des choses extraordinaires,
00:24:01on ne dépensera plus que
00:24:03130% de ce qu'on gagne.
00:24:05C'est ça l'ambition. Alors on voit
00:24:07qu'on n'est pas dans... Et puis alors si
00:24:09je prenais les chiffres globaux du secteur
00:24:11public, là ce serait pire.
00:24:13Autrement dit, Jacques, vous êtes en train de me dire, excusez-moi,
00:24:15je reformule, parce que mon objectif
00:24:17c'est de vous faire parler sur les alliances possibles.
00:24:19Vous dites, on s'en moque. On s'en moque.
00:24:21De toute façon,
00:24:23il y aura du guignol aussi longtemps
00:24:25que BlackRock et les
00:24:27financiers nous le tolèreront.
00:24:29Si on a l'intelligence de rester
00:24:31dans l'euro, ça durera plus
00:24:33longtemps. Si on a
00:24:35la bêtise de quitter l'euro, ça sera
00:24:37tout de suite.
00:24:39Et je pense que de toute façon,
00:24:41le guignol ne va pas durer longtemps.
00:24:43Ce qui veut dire qu'on attale jusqu'en 2027 ?
00:24:45En gouvernement provisoire
00:24:47de transition ?
00:24:49Soit des techniciens, soit
00:24:51du centre
00:24:53plus ou moins remodelé.
00:24:55Messieurs, vous êtes d'accord avec ça ?
00:24:57Oui, je vous trouve optimiste.
00:24:59Parce que dans 30 ans, il n'y aura plus de français.
00:25:01C'est un calcul très simple.
00:25:03En 2050, il n'y a plus d'allemand, il n'y a plus de français.
00:25:05Parce que démographiquement, il n'existe plus.
00:25:07Vous avez parlé des grands remplacements.
00:25:09Si je peux me permettre, c'est moins pire qu'en
00:25:11Russie ou qu'en Chine.
00:25:13Quand on voit les tendances démographiques.
00:25:15Le moins pire étant...
00:25:17Dans 30 ans, je me demande
00:25:19ce qu'il va se passer dans 10 ans au point de vue des grands remplacements.
00:25:21Je vois tous les choses.
00:25:23C'est effrayant.
00:25:25Il y aura encore des français de papier quand même.
00:25:27Au contraire, ça prospère.
00:25:29Dans 30 ans, je serai toujours là.
00:25:31Je ne serai pas jeune.
00:25:33Je pense que là,
00:25:35ils vont faire des alliances
00:25:37pour faire un gouvernement de majorité relative
00:25:39tel qu'il a existé depuis 2 ans.
00:25:41Rien n'a changé.
00:25:43Ils vont trouver un bon centriste.
00:25:45Ils vont faire un gouvernement avec 220 députés.
00:25:47Pour vous, c'est joué ?
00:25:49Oui, il ne va rien faire d'ailleurs.
00:25:51Avec 220 députés,
00:25:53la seule différence entre le futur
00:25:55gouvernement et l'ancien,
00:25:57c'est que l'ancien, lorsqu'il y avait des motions de censure,
00:25:59il n'y avait pas de majorité
00:26:01pour que le gouvernement tombe.
00:26:03Maintenant, il y en a. Ce qui fait qu'il ne va rien faire.
00:26:05Il est tétanisé parce que la moindre
00:26:07loi qui va sortir, qui va déplaire
00:26:09aux uns et aux autres, il tombe.
00:26:11En fait, il va faire des lois qui plaisent à tout le monde.
00:26:13Vous vous dites comme Jacques.
00:26:15Il va avoir une suite de gouvernements.
00:26:17Je pense qu'il va redissoudre dans un an.
00:26:19Ils vont s'amuser comme ça,
00:26:21à dissoudre l'instabilité jusqu'en 2027.
00:26:23En 2027, je ne sais pas
00:26:25ce qui se passera, mais j'ai constaté
00:26:27à cette élection que certains élus,
00:26:29certains candidats
00:26:31de la France insoumise
00:26:33ont été élus au premier tour
00:26:35avec des scores de 70%.
00:26:37En Seine-Saint-Denis, par exemple.
00:26:39Pas seulement.
00:26:41Dans le 18ème à Paris.
00:26:43Le deuxième tour au 18ème à Paris, c'est Simonet.
00:26:45Non, il y a Obono aussi.
00:26:47Oui, Obono au premier tour.
00:26:49Il y a Mathilde Pannot.
00:26:51Bref, à Marseille,
00:26:53Delogu, 60% au premier tour.
00:26:55On va voir un peu dans ces circonscriptions
00:26:57qu'est-ce qui se passe. On se rend compte,
00:26:59on sait qu'ils votent pour eux.
00:27:01En réalité, il n'y a plus de Français de souche dans ces circonscriptions.
00:27:03C'est un vote islamo-immigré,
00:27:05plutôt islamo qu'immigré d'ailleurs.
00:27:07Je me souviens de cette vidéo
00:27:09de Delogu à Marseille
00:27:11où il est lui-même.
00:27:13On le voit avant le résultat.
00:27:15Pendant la campagne, on le voit dans sa permanence
00:27:17en train de parler avec des militants
00:27:19auxquels il leur explique
00:27:21comment faire pour prendre le pouvoir
00:27:23de manière violente.
00:27:25Il explique comment faire des émeutes,
00:27:27le soulèvement, etc.
00:27:29Et ces militants à lui, qui sont filmés,
00:27:31lui répondent en chœur « Inch'Allah »
00:27:33avec l'accent. En fait, il parle l'arabe.
00:27:35Et après, on voit qu'il est élu avec 60% des voix.
00:27:37Tout ça pour dire qu'en 2027,
00:27:39vu au train où ça va,
00:27:41je ne suis pas très optimiste.
00:27:43– Oui, mais pardon, moi dans le Pas-de-Calais…
00:27:45– En Creuse.
00:27:47– Vous en Creuse ?
00:27:49– Moi en Bourgogne.
00:27:51– Et vous en Bourgogne,
00:27:53il n'y a pas des masses
00:27:55sanguères concernées ?
00:27:57– Vous trouvez ?
00:27:59– Je témoigne où je suis.
00:28:01Je pense que dans la Creuse,
00:28:03l'islamo-gauchisme…
00:28:05– Il y a une sorte d'accélération.
00:28:07– Oui, je suis d'accord.
00:28:09– Bon, écoutez, on arrête l'hémisphère.
00:28:11– Faites les enfants.
00:28:13Arrêtez d'avoir peur de ce genre de trucs.
00:28:15Il y a 50 ans, c'était les portugais.
00:28:17Avant, c'était les russes.
00:28:19– Alors ça, c'est faux.
00:28:21– On ne va pas faire de débat
00:28:23sur l'islamo-gauchisme et le grand emplacement.
00:28:25Pour faire quoi ?
00:28:27Moi, je pense vraiment que pour faire gaffe,
00:28:29pour recentrer et éviter ces histoires
00:28:31de grands emplacements sempiternels,
00:28:33je pense, et je rejoins un petit peu Jacques,
00:28:35c'est-à-dire qu'il y a eu une motion de censure
00:28:37qui a été faite pendant deux ans.
00:28:39Contrairement à ce que disait Richard,
00:28:41il n'y aura pas de motion de censure.
00:28:43Parce que s'il y avait une motion de censure,
00:28:45il l'aurait déjà faite depuis longtemps.
00:28:47Il faut savoir que s'il y a une motion de censure…
00:28:49– Mais non, parce que LR ne votait pas.
00:28:51– Non, parce qu'il n'y avait pas la possibilité
00:28:53d'avoir une motion de censure.
00:28:55Vraiment, vous ne comprenez pas,
00:28:57c'est que la soupe est tellement bonne
00:28:59que s'il y a une motion de censure qui aboutit,
00:29:01les députés sont obligés de repasser
00:29:03au gouvernement dans ces cas-là.
00:29:05Puisque pour faire tomber le gouvernement,
00:29:07il faut que les députés tombent avec
00:29:09quand il y a une motion de censure.
00:29:11– Non, elle fait tomber le gouvernement
00:29:13et il n'y a pas d'élection,
00:29:15parce qu'il ne peut pas y avoir d'élection.
00:29:17D'ailleurs, j'ai appris…
00:29:19– S'il n'y a pas d'élection, il y aura motion de censure.
00:29:21– Si j'ai appris, par exemple,
00:29:23que si le président de la République s'en vient à décéder,
00:29:25il n'y a pas d'élection législative.
00:29:27Il y a une élection présidentielle,
00:29:29prochaine élection en juillet 2025.
00:29:31– Oui, c'est sûr.
00:29:33Par contre, moi je trouve qu'on est quand même
00:29:35dans une situation assez incroyable,
00:29:37parce qu'une fois encore, les dernières élections
00:29:39montrent que la gauche a perdu,
00:29:41désolé, 30% des voix.
00:29:43Et c'est quand même…
00:29:45L'article 8 dit quand même que c'est le président
00:29:47qui nomme le Premier ministre,
00:29:49or là, on est en train de faire des tractations
00:29:51pour proposer, voire imposer
00:29:53un Premier ministre au Président.
00:29:55C'est quand même assez incroyable.
00:29:57– Mais le Président a été très clair,
00:29:59au français, en disant
00:30:01je regarde ce qu'il se passe à l'Assemblée,
00:30:03je laisse le truc se décanter.
00:30:05– La Belgique est restée 12 ans ?
00:30:07– Pas 12 ans, mais…
00:30:09– Mais supposons que ça se produise.
00:30:11Un Premier ministre de gauche
00:30:13imposé par la gauche,
00:30:15parce qu'elle a tous les médias,
00:30:17tout ce qui crie très fort,
00:30:19elle va dans ce sens-là, très bien.
00:30:21Ça dure combien de temps ?
00:30:23– Très peu, parce que là je vous rejoins totalement.
00:30:25On a un rendez-vous avec l'Union Européenne
00:30:27le 20 septembre, c'est bientôt.
00:30:29On est censé expliquer comment réduire nos déficits,
00:30:31comment réduire nos dettes publiques,
00:30:33le 20 septembre. Il faut qu'on présente un plan.
00:30:35Je ne suis pas sûr qu'avec l'application
00:30:37du programme commun de la gauche,
00:30:39on arrive à propager quelque chose de crédible
00:30:41à l'Union Européenne.
00:30:43– Comment voulez-vous qu'ils l'appliquent ?
00:30:45Ils font voter une loi au hasard.
00:30:47– Ce qui va se passer très concrètement,
00:30:49ce que je pense, c'est que
00:30:51quoi qu'on fasse,
00:30:53on va, le 20 septembre, se heurter un mur.
00:30:55Et on va se prendre une amende qui a été chiffrée
00:30:57déjà de 2 milliards et demi d'euros.
00:30:59Et ça va se reproduire l'année suivante.
00:31:01– On n'est plus à ça près, 2 milliards et demi,
00:31:03c'est de la petite monnaie, ça sert à rien.
00:31:05– Effectivement, le risque, c'est que si on multiplie,
00:31:07si on ne trouve pas de solution dans les 3 ans,
00:31:09et effectivement, ça va être la Chambly
00:31:11pendant 3 ans, je suis entièrement d'accord,
00:31:13on risque effectivement la mise sous tutelle.
00:31:15Et ça, je pense que c'est une réalité.
00:31:17– Il est inévitable, il faut déplacer.
00:31:19On a 5-5 de déficit.
00:31:21Il faut déplacer pour être sérieux.
00:31:23C'est-à-dire rembourser,
00:31:25non seulement pouvoir payer les intérêts,
00:31:27ramener les déficits et rembourser la dette.
00:31:29Il faut déplacer 7 à 8 points de PIB.
00:31:31– Oui, mais on ne va pas nous demander de revenir…
00:31:33– Qui, aujourd'hui, peut déplacer un point de PIB ?
00:31:35C'est déjà la révolution.
00:31:377 ou 8 points de PIB, qui peut le faire ?
00:31:39– On ne va pas nous demander de revenir
00:31:41aux 3% et aux 60% ?
00:31:43– Attendez, ce constat, pardonnez-moi,
00:31:45mais ce constat, je vois Philippe qui a décroché du débat.
00:31:47– Non, non, je rigole.
00:31:49– Tu es en l'éditation quasi.
00:31:51– Je n'écoute pas.
00:31:53Il n'y a pas de quoi rigoler, Philippe.
00:31:55– Non, mais justement, c'est bien ça mon point.
00:31:57Il n'y a pas de quoi rigoler.
00:31:59Et vous êtes tous en train de dire, en gros,
00:32:01qu'on va dans le mur en klaxonnant à gauche, à droite.
00:32:03Est-ce que ce n'est pas le moment
00:32:05d'avoir des hommes politiques responsables ?
00:32:07Est-ce que ce n'est pas le moment
00:32:09d'avoir un RN qui aspire à prendre le pouvoir,
00:32:11de prouver qu'il a la dimension
00:32:13d'un parti avec des hommes d'État dedans ?
00:32:15Est-ce que ce n'est pas le moment
00:32:17d'avoir un RN qui aspire à prendre le pouvoir,
00:32:19de prouver qu'il a la dimension
00:32:21d'un parti avec des hommes d'État dedans ?
00:32:23Et je parle du RN, je parle des ALR,
00:32:25je parle de tous, en gros.
00:32:27– À mon avis, ce sera les talentueux,
00:32:29les hommes de caractère de tous les côtés.
00:32:31Je pense que le RN, peut-être,
00:32:33ça serait bien, mais je doute que ce soit le cas.
00:32:35Je pense qu'il nous faut des hommes forts,
00:32:37il nous faut des Pinets,
00:32:39il nous faut des Monori,
00:32:41il faut des gens sortis du peuple,
00:32:43d'ailleurs, en général,
00:32:45il nous faut du courage, parce que déplacer
00:32:47cette pointe PIB, il faut du courage
00:32:49et il ne faut pas avoir peur de prendre des coups
00:32:51et des coups de carabine comme le président.
00:32:53– Mais je vous vois nostalgique de Raymond Barre, c'est ça ?
00:32:55– Absolument, simplement, la situation
00:32:57n'était même pas comparable.
00:32:59– Non, puisque les déficits n'ont commencé qu'à ce moment-là.
00:33:01– Il a été mon prof, je l'ai connu, Raymond Barre,
00:33:03des profs d'économie.
00:33:05– C'est lui qui a commencé l'endettement, je vous rappelle.
00:33:07– Non. – Ah, il me semble bien.
00:33:09– Non, non, non.
00:33:11– Il me semble que c'est 78.
00:33:13En 1981, il y avait 20% de dettes
00:33:15par rapport au PIB.
00:33:17– Ah oui, ok, mais les premiers déficits de l'État
00:33:19datent de Raymond Barre, me semble-t-il.
00:33:21– De 74, c'est-à-dire juste après Raymond Barre,
00:33:23sauf erreur.
00:33:25– Avant, avant. – Si c'est 74, c'est avant Raymond Barre.
00:33:27– Avant Raymond Barre.
00:33:29– Raymond Barre, c'est 78.
00:33:31– Mais enfin, Raymond Barre avait quand même...
00:33:33– Est-ce qu'il n'y aurait pas une piste,
00:33:35excusez-moi un petit peu d'être pas forcément d'accord avec vous,
00:33:37par commencer par éviter que ce soit
00:33:39les banques qui dirigent le pays ?
00:33:41– Ce sont les créanciers qui gouvernent.
00:33:43– Non, non, non.
00:33:45– Il ne faut pas faire de dettes pour ça.
00:33:47– Non, il ne faut surtout pas laisser les banques tout diriger.
00:33:49Il faut aussi avoir des gouvernements qui tablent sur la table
00:33:51et qui empêchent les banques, entre guillemets,
00:33:53de faire l'argent, comme ça a été fait
00:33:55sous un certain gouvernement de droite.
00:33:57À part parce que la dette, en fin de compte, c'est quoi ?
00:33:59– Ah, je vois où tu veux en venir, mais non.
00:34:01– Ok, ok.
00:34:03– Non, c'est l'important.
00:34:05– Moi, je suis capable, en tant qu'homme politique,
00:34:07de dire, attendez-vous, je ne vous rembourse plus les ordres.
00:34:09– Ça ne marche pas.
00:34:11– Les financer, ça ne marche pas.
00:34:13– On me sort le discourage.
00:34:15– On ne nous rembourse pas.
00:34:17– On ne nous prête plus.
00:34:19– Mais ça, c'est ce que disait Mélenchon il y a quelques années.
00:34:21Il disait, la dette, c'est sans importance.
00:34:23– Oui, on ne nous prête plus.
00:34:25– En fait, Philippe, vous êtes sur sa position.
00:34:27– Je ne suis pas sur la position de Mélenchon, Dieu merci.
00:34:29– Si on ne nous rembourse pas,
00:34:31on ne nous prête plus.
00:34:33– Le véritable courage politique,
00:34:35c'est aussi taper sur les créanciers qui abusent.
00:34:37– Non, il n'abuse pas les créanciers.
00:34:39C'est l'État qui abuse dans ses dépenses inutiles.
00:34:41– Non mais Philippe, il y a même des créanciers qui nous…
00:34:43– Le point, c'est…
00:34:45– Pas tous ensemble, s'il vous plaît.
00:34:47– Le point important, ce n'est pas de taper sur les créanciers.
00:34:49Ils ne sont pas méchants, les créanciers.
00:34:51Ils sont simplement créditeurs.
00:34:53Et toi aussi, tu es créditeur.
00:34:55Je suis sûr que tu as des, comment dirais-je,
00:34:57des valeurs en euros et je ne sais quoi.
00:34:59– Un livret A.
00:35:01– C'est vous, les créanciers.
00:35:03– J'ai eu une action de TF1 depuis 25 ans.
00:35:05– Vous vous mettez dans votre banque.
00:35:07Vous avez 1 000 euros sur votre compte.
00:35:09Vous êtes un créancier de l'État, en fait.
00:35:11– On est tous des créanciers.
00:35:13Les créanciers ne sont pas les méchants.
00:35:15– L'État prend notre argent.
00:35:17– Mais c'est très intéressant parce qu'il y a une vraie césure.
00:35:19– Je connais le discours par cœur.
00:35:21Si jamais on arrête de rembourser, on ne prêtera plus.
00:35:23Et alors ?
00:35:25– Ils dépensent comment, l'État ?
00:35:27– Je me rappelle toujours en 80, excusez-moi,
00:35:29dès que Mitterrand allait passer au pouvoir,
00:35:31tout le monde allait se barrer à l'étranger.
00:35:33– C'est pas pareil.
00:35:35– Tous les gens qui avaient un peu d'argent, ils se sont partis.
00:35:37– Non, beaucoup sont partis. Ils ne sont jamais revenus.
00:35:39– Arrête.
00:35:41– Pardon, au bout de 2 ans du premier gouvernement de Mitterrand,
00:35:45il y a dû y avoir le retour à la raison, à la rigueur.
00:35:49– De l'argent, il y en a comme vous voulez.
00:35:51– Je rappelle quand même, 1 000 milliards,
00:35:53et c'est le dessus de l'Isbière.
00:35:55Ceci n'est pas un geste maçonnique, je précise bien.
00:35:571 000 milliards d'optimisation fiscale.
00:35:59Amazon ne paye toujours pas d'impôts.
00:36:01Amazon ne paye toujours pas d'impôts.
00:36:03Il y a de l'argent en France à aller chercher.
00:36:05– Il y a surtout de l'argent à économiser.
00:36:07Il y a beaucoup d'argent.
00:36:09– Philippe, c'est un peu une autre zone de gauche ici.
00:36:11– Pas tous ensemble.
00:36:13– Vous voulez taper sur les gens du RSA,
00:36:15si vous voulez montrer du doigt,
00:36:17où il y a 0,02 % des mecs qui truantent sur le RSA,
00:36:19et ce n'est pas inadmissible.
00:36:21Je dis, il y a de l'argent à aller chercher ailleurs.
00:36:23Il y a de l'argent en France, il y en a plein.
00:36:25Regardez l'évolution du CAC 40, les enfants.
00:36:29Qui a fait le plus d'argent pendant la crise ?
00:36:31Qui a fait le plus d'argent ?
00:36:33C'est le peuple ?
00:36:35Non, c'est les grandes entreprises.
00:36:37C'est le CAC 40 qui a explosé
00:36:39de plus de 150 millions d'enfants.
00:36:41– Non, mais il n'a pas explosé parce qu'il n'y en a pas eu.
00:36:43– Donc vous dites qu'il faut aller chercher l'argent là.
00:36:45– Non, mais il y en a.
00:36:47– Globalement, ça veut dire quelle mesure fiscale ?
00:36:49– Il ne faut pas toucher à ces gens-là.
00:36:51– Non, mais c'est faux.
00:36:53Moi, je ne suis pas d'accord.
00:36:55D'abord, ce n'est pas vrai ce que vous dites.
00:36:57Ceux qui ont fait le plus d'argent, c'est les restaurateurs.
00:36:59Ce n'est pas du tout les grandes entreprises, c'est faux.
00:37:01Les grandes entreprises ont dépensé beaucoup d'argent.
00:37:03Et les grandes entreprises que vous pointez du doigt,
00:37:05elles créent de l'emploi.
00:37:07– Ça, on le fait à chaque fois.
00:37:09– Oui, mais c'est la réalité.
00:37:11– Mais en même temps, Richard,
00:37:13les entreprises qui créent le plus d'emploi dans ce pays,
00:37:15c'est les toutes petites.
00:37:17– Oui, mais les autres aussi ont créé.
00:37:19– Il est évident que prendre de l'argent
00:37:21sur leurs bénéfices nets,
00:37:23ça va détruire l'emploi.
00:37:25Donc, vous, vous êtes en faveur.
00:37:27– Pourquoi on va prélever des impôts
00:37:29sur le bénéfice d'un tel ou d'un tel ?
00:37:31Pourquoi ? Pour le dépenser comment ?
00:37:33Pour dépenser 1 milliard 400 millions d'euros ?
00:37:35– Parce qu'aujourd'hui,
00:37:37il y a 5 millions de personnes qui ne bouffent pas
00:37:39à leur faim tous les jours en France.
00:37:41– Et à cause de qui ? A cause des grandes entreprises ?
00:37:43– A cause de l'argent qui est marqué.
00:37:45– Non, il y a de l'argent qui est claqué inutilement.
00:37:47– Je vous propose un exercice. Pardonnez-moi.
00:37:49Je suis négociateur.
00:37:51Je suis à la table des négociations.
00:37:53– Vous êtes la gauche de l'échiquier.
00:37:55– Oui, Philippe, il est invité pour nous
00:37:57décider les mauvaises idées et nous faire réagir.
00:37:59– Non, mais ce n'est pas ça, messieurs.
00:38:01C'est qu'on sait, on a tous fait le constat
00:38:03que la France, elle est dans le mur en klaxonnant.
00:38:05– Oui.
00:38:07– Et moi, je vous dis,
00:38:09est-ce que ce n'est pas le moment de vous élever
00:38:11pour devenir des hommes d'État
00:38:13et gouverner pour mettre la France
00:38:15sur le bon chemin ?
00:38:17Et vous devez apprendre à vous parler.
00:38:19– Mais ça va arriver.
00:38:21Ça ne peut pas ne pas arriver.
00:38:23Mais quand ? Avec qui ? Et à quel moment ?
00:38:25On a vu, on a tout vu,
00:38:27on a entrevu tout à l'heure
00:38:29la taille énorme du problème.
00:38:31Déplacer 5, 6, 7 % de PIB,
00:38:33personne aujourd'hui.
00:38:35– Qu'est-ce que ça veut dire, déplacer 5, 6 % de PIB ?
00:38:37– C'est économiser.
00:38:39Restreindre.
00:38:41– Mais sur la durée, pas dans les mois qui viennent.
00:38:43– Non, rapidement.
00:38:45Parce que je suis directeur général
00:38:47du président de BlackRock aujourd'hui.
00:38:49Je regarde les comptes.
00:38:51Moi, je ne suis pas un méchant.
00:38:53Les financiers ne sont pas des méchants.
00:38:55D'ailleurs, toi, tu es un financier aussi, sans le savoir.
00:38:57Tu es un créditeur sans le savoir.
00:38:59On est tous des créanciers sans le savoir.
00:39:01On a tous une créance sur le Trésor public français.
00:39:03Tous.
00:39:05On regarde les comptes et on commence à dire
00:39:07je suis inquiet, je n'ai pas confiance.
00:39:09Qu'est-ce qui se passe le lendemain ?
00:39:11Qu'est-ce qui se passe le lendemain ?
00:39:13Ce n'est peut-être pas le lendemain, mais le mois…
00:39:15– Vous voulez dire que BlackRock achète des obligations d'État
00:39:17pour décrypter, on est d'accord ?
00:39:19– Ou bien les financiers n'ont plus confiance.
00:39:21Ils ont dit, moi, je ne prête plus
00:39:23parce que je ne vais pas récupérer mon fric.
00:39:25Qu'est-ce qui se passe ?
00:39:27On va se tourner vers la BCE.
00:39:29On va dire, s'il vous plaît, imprimez de l'argent tout de suite.
00:39:31Mais la BCE, elle en a marre de faire…
00:39:33Elle l'a fait beaucoup.
00:39:35Elle a aidé la France beaucoup.
00:39:37Aujourd'hui, la France n'a pas compris la leçon.
00:39:39– Mais surtout, ça implique de la…
00:39:41Création monétaire implique inflation.
00:39:43– Et moi, je pense que tout ça va se terminer
00:39:45par une hyper-inflation.
00:39:47Ce que j'appelle une hyper-inflation.
00:39:49Ça ne sera pas 5 %, ça ne sera pas 10 %,
00:39:51ça ne sera même pas 30 %,
00:39:53ça sera de type argentin.
00:39:55Ça, je pense qu'on va…
00:39:57– Comme la Grèce et le Liban.
00:39:59– Oui, mais il y en a plusieurs.
00:40:01Il y a le Vénézuéla comme modèle.
00:40:03– Et qui a construit le plus le modèle de la Grèce et le Liban ?
00:40:05– Vous avez le Vénézuéla, vous avez l'Argentine,
00:40:07il y en a plein de modèles comme ça.
00:40:09Et c'est ce vers quoi on va…
00:40:11– Oui, mais ce sont des pays…
00:40:13– Sauf si les Allemands, dans leur bonté, continuent,
00:40:17les Allemands et quelques autres évidemment,
00:40:19qui sont des gens sérieux,
00:40:21c'est quand même la majorité à l'intérieur de la zone euro,
00:40:23disent, c'est notre intérêt,
00:40:25et puis c'est notre gentillesse aussi,
00:40:27de bien vouloir aider le Club Med, un peu.
00:40:29Mais là maintenant, c'est tellement gros
00:40:31que ce n'est pas évident…
00:40:33– Donc ça veut dire que c'est un pays sous tutelle
00:40:35dont vous êtes en train de parler ?
00:40:37– Nous sommes déjà de fait sous tutelle
00:40:39et nous y allons de manière inéluctable.
00:40:41Et les hommes d'État aujourd'hui
00:40:43capables de faire économiser
00:40:455, 6 ou 7 % du PIB,
00:40:47moi je ne les vois pas pour le moment.
00:40:49Mais ils vont apparaître.
00:40:51– Mais est-ce que la solution, ce n'est pas PASCO ?
00:40:53Finalement, c'est aller chercher l'argent
00:40:55là où il est.
00:40:57Et effectivement, on a la chance en France
00:40:59d'avoir des champions mondiaux.
00:41:01– On peut chercher autant qu'on veut de l'argent,
00:41:03si on dépense, on dépensera toujours plus.
00:41:05C'est une manie ça, c'est-à-dire que
00:41:07ce n'est pas une question de trouver l'argent,
00:41:09on passe notre temps à dépenser.
00:41:11Demain, on rentrera 100 milliards de plus,
00:41:13on dépensera 200 milliards de plus.
00:41:15– C'est ça, je suis d'accord.
00:41:17Il y a quelques personnes qui vivent beaucoup
00:41:19au-dessus de leurs moyens.
00:41:21– Non mais ce n'est pas vrai ça,
00:41:23je connais cette chansonnette.
00:41:25– Je connais la tienne aussi.
00:41:27– Mais c'est faux, par exemple la bourse
00:41:29qui a pris le CAC 40, on a parlé d'inflation.
00:41:31En fait, le montant des actions a grimpé
00:41:33parce que l'argent n'a plus de valeur,
00:41:35c'est tout, parce que les sociétés
00:41:37de l'achat des iodes de plus d'un million d'euros.
00:41:39– Et alors ?
00:41:41– Plus de 70% de pontation.
00:41:43– Et tant mieux, ça fait de l'investi.
00:41:45– Oui, ça fait travailler des petites mains.
00:41:47– Messieurs, on a presque fini ce sujet,
00:41:49je voudrais juste avoir de votre part
00:41:51une petite prise de risque.
00:41:53Vous me disiez, comment vous voyez,
00:41:55quel gouvernement vous voyez dans les mois qui viennent ?
00:41:57Alors on va se quitter, on va se quitter
00:41:59pour cinq semaines, six semaines,
00:42:01et on va se retrouver fin août
00:42:03pour la prochaine émission.
00:42:05– OK, rassurez-vous,
00:42:07vous n'avez pas d'argent à perdre,
00:42:09mais je voudrais juste que vous me disiez
00:42:11ce que vous pensez, est-ce qu'il va y avoir
00:42:13un gouvernement au sortir de l'été,
00:42:15et quelle coalition sera ?
00:42:17– Pour moi, la seule solution
00:42:19souhaitable,
00:42:21souhaitable si on veut,
00:42:23réaliste,
00:42:25c'est un gouvernement de techniciens
00:42:27qui rassemblent des talents
00:42:29et des bonnes volontés
00:42:31qui seront impuissantes, mais qui nous permettront
00:42:33de glisser en douceur vers la dictature
00:42:35– Vers 2027 ? – Vers la dictature
00:42:37du FMI après l'élection présidentielle.
00:42:39– OK, donc un gouvernement technique
00:42:41et on laisse l'été et on s'en occupe
00:42:43à la rentrée, c'est ça ? Richard Haddad ?
00:42:45– Ce que je souhaite ou ce qu'il va arriver ?
00:42:47– Ce que vous pensez.
00:42:49– Je pense qu'il va y avoir un gouvernement
00:42:51fondé sur une alliance
00:42:53entre les centristes et des LR modérés,
00:42:55entre guillemets,
00:42:57qui auront une majorité relative de 220 députés
00:42:59et ne gouverneront que
00:43:01pour gérer les affaires courantes,
00:43:03sans le dire, c'est-à-dire faire des lois,
00:43:05ils feront quelques lois qui mettront
00:43:07tout le monde d'accord sur l'euthanasie ou des choses comme ça.
00:43:09– Donc en excluant l'EPS
00:43:11et les écologistes ? – Oui, je le pense.
00:43:13– Très bien. Laurent Isard ?
00:43:15– Je suis assez d'accord avec ce qui vient d'être dit.
00:43:17– Entre lesquels ? Parce qu'ils n'ont pas dit la même chose.
00:43:19– Non, il va y avoir une espèce de gouvernement,
00:43:21effectivement, je suis d'accord un peu avec les deux,
00:43:23de techniciens, mais plutôt au centre
00:43:25et finalement qui va tirer
00:43:27les marrons du jeu, c'est Macron,
00:43:29parce qu'on va arriver à une espèce encore
00:43:31de gouvernement centriste,
00:43:33plutôt libéral,
00:43:35qui ne va pas faire grand-chose.
00:43:37Et puis là, pour les deux mois à venir, il ne va rien se passer.
00:43:39Je pense qu'il ne va vraiment rien se passer.
00:43:41Et on a une situation assez incroyable quand même,
00:43:43dans laquelle on a des ministres qui restent
00:43:45quand même, malgré la démission d'Attal,
00:43:47ministres et qui siègent en même temps l'Assemblée nationale.
00:43:49C'est-à-dire, en termes de séparation des pouvoirs,
00:43:51on n'a rien fait de pire. – Je crois qu'on marche sur la ligne
00:43:53constitutionnellement, là.
00:43:55C'est un politique plus que limite.
00:43:57– Un gouvernement qui gère les affaires courantes
00:43:59ne se présente pas devant le Parlement
00:44:01et le Parlement ne siègera pas l'été.
00:44:03– Mais il ne peut pas voter demain
00:44:05président congressional. – Non, non.
00:44:07Un gouvernement qui gère les affaires courantes
00:44:09ne peut rien faire voter.
00:44:11– Pardon, ce n'est pas à ce dont on parle.
00:44:13Les membres du gouvernement ont été libérés
00:44:15pour pouvoir voter
00:44:17à l'Assemblée nationale à l'élection des présidents.
00:44:19– Oui, parce qu'en tant que membre du gouvernement,
00:44:21gérer les affaires courantes,
00:44:23ça veut dire qu'ils ne prennent aucune initiative.
00:44:25– Absolument, ok, allez.
00:44:27Donc vous êtes plutôt sur la position
00:44:29un mixte Richard et Jacques.
00:44:31Ok, Philippe Pascot, le révolutionnaire.
00:44:33– Non, pas révolutionnaire, vraiment,
00:44:35loin de moi. Je pense qu'on va avoir, comme d'habitude,
00:44:37un gouvernement de Gounafier.
00:44:39C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il n'y a plus de gauche, il n'y a plus de droite.
00:44:41La gauche se laisse acheter par la droite, la droite se laisse acheter par la gauche.
00:44:43Le système étant tellement bon
00:44:45qu'il y ait un marocain
00:44:47qu'il y en a encore quelques-uns,
00:44:49et ce n'est pas forcément des techniciens,
00:44:51et ce n'est pas forcément les bons,
00:44:53qui vont se convaincre d'aller se sacrifier
00:44:55pour gouverner à leur cœur.
00:44:57Et en fin de compte, ils y vont uniquement à cause
00:44:59de ce que ça représente pour eux au niveau du système
00:45:01et du carnet d'adresse qu'ils auront derrière.
00:45:03Des techniciens, je n'y crois pas.
00:45:05Des Gounafiers, j'y crois.
00:45:07De droite ou de gauche ?
00:45:09– Plutôt que de vous baptiser révolutionnaire,
00:45:11je vais vous baptiser d'aquaboniste.
00:45:13– Si tu veux.
00:45:15– C'est une transition toute trouvée.
00:45:17L'aquaboniste,
00:45:19vous savez, c'était Serge Gainsbourg.
00:45:21Ça va nous permettre de parler un petit peu de culture
00:45:23et on enchaîne sur le troisième sujet
00:45:25et vous allez voir, on va avoir beaucoup plus de sourire
00:45:27et la banane pour cet été.
00:45:29A tout de suite.
00:45:31Aller, retour,
00:45:33dernière partie avant des vacances
00:45:35bien méritées.
00:45:37Et l'idée, c'est de faire un tour de table
00:45:39de ce que vous allez lire,
00:45:41de ce que vous allez même pratiquer
00:45:43comme un festival ou des choses comme ça.
00:45:45Aller, Philippe Pascot.
00:45:47– Moi, j'ai un livre à lire.
00:45:49J'ai une maison vraiment à refaire.
00:45:51– À restaurer.
00:45:53– Mais je vais aussi lire et conseiller de lire
00:45:55un livre qui s'appelle « L'éloge du sang »
00:45:57par Judith Runder, des éditions Max Milot,
00:45:59qui parle de ce qui s'est
00:46:01vraiment passé au Rwanda
00:46:03à une certaine époque.
00:46:05Je veux absolument promouvoir ce livre
00:46:07parce que plein de gens ont essayé de l'interdire.
00:46:09Et à partir du moment où l'on essaie d'interdire
00:46:11à un haut niveau, je me dis
00:46:13« Ah, ce livre-là doit être intéressant. »
00:46:15– D'accord, et il est sorti.
00:46:17Max Milot.
00:46:19Et l'éditeur ?
00:46:21– Max Milot.
00:46:23Et ça parle de ce qui s'est réellement passé
00:46:25au Rwanda au moment des génocides.
00:46:27Et le deuxième livre que je conseille,
00:46:29– Parce que ça va être moyen drôle, celui-là.
00:46:31– C'est moyen drôle, celui-là, mais c'est intéressant
00:46:33pour savoir la vérité par rapport à ce qu'on nous baratine
00:46:35ou on essaie de nous manipuler.
00:46:37Et le deuxième livre, c'est un truc marrant
00:46:39que j'ai écrit qui s'appelle « Les cons, ça hausse tout ».
00:46:41Trois points de suspension sur moi aussi.
00:46:43Je le conseille fortement parce qu'il y a
00:46:45plein de cons à l'intérieur.
00:46:47Et bizarrement, je trouve que quelque part,
00:46:49on l'est aussi.
00:46:51– Oui.
00:46:53– Surtout sur les élections.
00:46:55– C'est quand même bien gonflé de recommander
00:46:57son propre bouquin.
00:46:59– Je suis toujours gonflé.
00:47:01Je suis aussi gonflé d'être là, les enfants.
00:47:03– Philippe Pascot, donc.
00:47:05– Je me fais tuer à chaque fois que je viens chez vous.
00:47:07– Bon, on te souhaite un bon été
00:47:09et une longue vie, Philippe.
00:47:11Alors, le suivant, on va aller.
00:47:13– Laurent.
00:47:15– Moi, je vous conseille de délaisser
00:47:17les plages bondées,
00:47:19les festivals surpeuplés
00:47:21et d'aller faire un petit tour dans le centre de la France.
00:47:23Il y a un festival de musique
00:47:25qui s'appelle
00:47:27« Musique à la source » en Creuse.
00:47:29C'est un festival de musique classique
00:47:31et en particulier, il y aura un concert extraordinaire
00:47:33le 17 août
00:47:35à Bourg-à-Neuf, qui est une très belle
00:47:37petite cité médiévale
00:47:39avec un quatuor de jeunes femmes
00:47:41très talentueuses qui s'appelait
00:47:43« Casper Girl » et qui chante des chansons
00:47:45du XVIIe et du XVIIIe siècle
00:47:47populaires, celles qu'on
00:47:49fredonnait dans les bosquets du petit Rihannon
00:47:51ou autour du bassin d'Apollon à Versailles.
00:47:53– Un peu l'Est aussi ?
00:47:55– Oui, un peu l'Est
00:47:57et donc un petit peu en secret.
00:47:59Ce festival est vraiment intéressant
00:48:01et comme il arrive à pleuvoir parfois en Creuse,
00:48:03il y a aussi quelques petits livres
00:48:05peut-être intéressants.
00:48:07Moi, je suis sur un pavé
00:48:09qui est extraordinaire,
00:48:11Bayard, le bon chevalier,
00:48:13tout savoir sur le chevalier Bayard,
00:48:15c'est passionnant, c'est un petit peu épais
00:48:17mais c'est un livre très intéressant.
00:48:19– Est-ce que vous savez où Bayard est enterré ?
00:48:21– Bayard, il y a une controverse
00:48:23justement sur son lieu d'enterrement
00:48:25mais il y a plusieurs villes qui revendiquent d'être…
00:48:27Sinon, j'ai un deuxième petit livre
00:48:29à vous conseiller, il est sorti l'an dernier
00:48:31il y a déjà un an,
00:48:33« Le Rangounel, le Réveil »
00:48:35c'est un roman, le Rangounel est connu
00:48:37pour ses romans de développement personnel.
00:48:39– Je l'ai lu. – Mais ce livre est particulièrement intéressant
00:48:41parce qu'à travers un roman,
00:48:43il dénonce un petit peu
00:48:45l'absence de liberté
00:48:47des Français
00:48:49qui deviennent de plus en plus importantes
00:48:51et les contraintes qu'on nous impose
00:48:53de plus en plus.
00:48:55Donc, « Le Réveil, le Rangounel ».
00:48:57– Parfait, merci beaucoup. Allez, on continue, Richard Haddad.
00:48:59– Alors, moi, je vais conseiller
00:49:01un livre et un film
00:49:03tous les deux anciens.
00:49:05– D'accord.
00:49:07– Alors, un livre qui s'appelle « Victime et bourreau ».
00:49:09Alors, il n'est plus disponible, mais on peut le trouver d'occasion facilement.
00:49:11– Oui, alors moi, je suis un grand amateur
00:49:13de Rakouten, où on trouve tous les livres
00:49:15d'occasion, « Victime et bourreau ».
00:49:17– Oui, on le trouve facilement, « Victime et bourreau ».
00:49:19C'est l'histoire d'un journaliste
00:49:21chrétien libanais
00:49:23qui était plutôt de gauche
00:49:25avant la guerre civile de 1975
00:49:27et en résumé, il a deux garçons
00:49:29et une fille. Ces deux garçons,
00:49:31il était dans une école francophone,
00:49:33le début du livre, en fait, on lit son histoire
00:49:35à lui et on comprend toute l'affaire libanaise
00:49:37et pourquoi c'est intéressant ce livre,
00:49:39c'est ce qui nous attend. Et ces deux enfants
00:49:41se font tuer l'un après l'autre en deux mois
00:49:43d'intervalle par les fédayines de l'époque,
00:49:45c'est-à-dire les Palestiniens,
00:49:47à l'époque qu'on appelait fédayines,
00:49:49massacrés, alors qu'ils
00:49:51ne faisaient pas la guerre.
00:49:53Et lui devient un guerrier.
00:49:55Et il finit par être
00:49:57à la tête des... – Vous ne racontez pas tout ?
00:49:59– Non, je raconte juste le début. – Ah bon ? D'accord.
00:50:01– Son obsession, il devient un guerrier,
00:50:03et son obsession, c'était de trouver... – Et l'auteur ?
00:50:05– Joseph Saadé.
00:50:07– Joseph Saadé, ok.
00:50:09– Joseph Saadé était passé chez Pivot,
00:50:11dans l'émission de Pivot, quand le livre est sorti.
00:50:13Et face à lui, il y avait Mgr Gaillot.
00:50:15– Ah, extraordinaire. – Et donc, on l'interroge
00:50:17comme si c'était un vieux monsieur avec sa canne,
00:50:19bien après toute cette histoire. Enfin, pardon, je disais juste
00:50:21que son obsession était de trouver
00:50:23ceux qui ont tué son deuxième garçon, parce que le premier,
00:50:25c'était impossible de les trouver. Et le deuxième,
00:50:27ayant été assassiné devant un camp
00:50:29palestinien, qui devait être
00:50:31conquis par les phalangistes à l'époque.
00:50:33Et donc, son but, c'était de rentrer et de les trouver.
00:50:35Et il les a trouvés, je ne raconte pas la suite.
00:50:37– C'est une vraie histoire, c'est son histoire.
00:50:39Donc en plus, j'imagine qu'en regardant sur l'INA,
00:50:41on trouve Mgr Gaillot
00:50:43et Joseph Saadé. – Oui, alors Joseph Saadé,
00:50:45on l'appelait, le livre s'intitule
00:50:47Victime et bourreau, parce que le bourreau, c'est lui,
00:50:49on l'appelait, dans le camp dit
00:50:51islamo-progressiste de l'époque, comme quoi on n'a rien inventé
00:50:53aujourd'hui, on parle d'islamo-gauchisme. Au Liban,
00:50:55on l'appelait les islamo-progressistes. On l'appelait
00:50:57le bourreau, parce que il a,
00:50:59enfin bref, je ne vais pas raconter. – Ok, ok.
00:51:01– Et donc, dans cette émission,
00:51:03on l'interroge, en fait,
00:51:05il les a trouvés, il les a torturés, puis tués,
00:51:07faits tués. Et donc,
00:51:09Mgr Gaillot lui dit, mais je ne
00:51:11comprends pas, vous êtes
00:51:13chrétien ? Donc, il lui dit, oui,
00:51:15mais vous devez pardonner.
00:51:17Et puis, très calmement, comme ça, il répond
00:51:19à Mgr Gaillot, oui, mais ils ne m'ont pas demandé pardon.
00:51:21Les tueurs,
00:51:23les assassins de son fils.
00:51:25Donc ça, cette réponse, je trouvais ça extraordinaire.
00:51:27Et puis après, il lui a dit, et vous ne pensez pas
00:51:29que vos enfants, de là où ils se trouvent,
00:51:31auraient préféré que vous les laissiez partir ?
00:51:33Et il a répondu très sèchement, non,
00:51:35je ne le pense pas. Pourquoi faire ? Pour qu'ils aillent tuer d'autres
00:51:37chrétiens, bref. Et donc, en fait, à travers
00:51:39son histoire, malheureusement,
00:51:41il y a des similitudes extraordinaires avec ce que l'on vit
00:51:43aujourd'hui et ce que l'on pourra vivre, malheureusement,
00:51:45dans quelques années. Et en dehors de ça…
00:51:47– Et le film ? – Le film, c'est Adieu Cuba.
00:51:49Alors, ce n'est pas très connu.
00:51:51C'est un film
00:51:53produit par Andy Garcia qui joue dedans.
00:51:55Et pour cause, parce que Andy Garcia,
00:51:57l'acteur américain, est d'origine cubaine.
00:51:59Et donc, il a fait ce film
00:52:01qui est, on peut dire, un film
00:52:03à charge
00:52:05contre Castro et Che Guevara
00:52:07et toute cette bande. Et comme le cinéma
00:52:09hollywoodien est très à gauche,
00:52:11il n'a pas voulu le produire. Il l'a produit lui-même.
00:52:13Il a été mal diffusé, ce film. On le trouve
00:52:15en DVD. Et c'est un film extraordinaire.
00:52:17C'est très réel, en fait.
00:52:19Comme il est lui-même d'origine cubaine,
00:52:21on voit un peu, à travers
00:52:23son histoire et ce film,
00:52:25qu'est-ce qu'a été la révolution cubaine
00:52:27et quel est le vrai visage de Che Guevara
00:52:29qu'on mystifie aujourd'hui alors que c'était
00:52:31un assassin. – Vous n'êtes pas
00:52:33le seul à le dire. OK. Merci
00:52:35beaucoup. Allez, Jacques-Georges.
00:52:37– Oui.
00:52:39Moi, je ne sais pas par quoi commencer,
00:52:41parce que j'ai plein d'idées sur ce sujet-là.
00:52:43Parce que c'est pour moi, la culture,
00:52:45c'est plus sérieux que la politique.
00:52:47C'est un sujet léger, soi-disant, mais pour moi,
00:52:49c'est plus lourd. En réalité, c'est ce qui dure.
00:52:51Personnellement, je me sens
00:52:53français, fier d'être français,
00:52:55parce qu'il y a Ravel, parce qu'il y a Debussy,
00:52:57parce qu'il y a Fauré. Pas parce qu'il y a
00:52:59Mitterrand ou Chirac
00:53:01ou encore moins Macron.
00:53:03Donc, la culture,
00:53:05une certaine culture, en tout cas, c'est
00:53:07important. Alors,
00:53:09si j'avais
00:53:11un conseil à donner, ce serait
00:53:13par exemple, c'est à la portée de tout le monde,
00:53:15pour ceux qui ont vu
00:53:17ou n'ont pas encore vu le film
00:53:19Boléro, sur Ravel,
00:53:21moi, je suis un Ravelien de toujours,
00:53:23le film
00:53:25Boléro, moi, personnellement,
00:53:27je trouvais que c'était
00:53:29le chef-d'œuvre de l'année et même de la décennie.
00:53:31– Je suis d'accord avec vous. – Parce que, c'est quoi ?
00:53:33C'est sur les affres
00:53:35de la création artistique.
00:53:37C'est la
00:53:39douleur de la création.
00:53:41– C'est très subtil comme film.
00:53:43– C'est très subtil, c'est extrêmement bien joué.
00:53:45Et qu'est-ce que j'ai fait juste à la sortie ?
00:53:47Je suis allé à Montfort-la-Maurie, où je suis déjà allé
00:53:49très souvent. Malheureusement,
00:53:51c'était fermé parce que
00:53:53la maison de Ravel à Montfort-la-Maurie
00:53:55est ouverte seulement le week-end.
00:53:57Mais, moi, je vous conseille
00:53:59à vous, parisiens, ou ceux qui passent
00:54:01à Paris ou dans la région parisienne, d'aller à Montfort-la-Maurie
00:54:03et d'aller rendre
00:54:05cet hommage à Ravel, avec sa petite maison
00:54:07qui est une maison
00:54:09de petit gars de barrière,
00:54:11de rien du tout, mais de grand génie,
00:54:13de grand génie universel.
00:54:15Avec cette ruine du château en haut,
00:54:17c'est magnifique. – Et vous savez bien sûr
00:54:19qui était la gouvernante de Ravel.
00:54:21C'était l'ancienne gouvernante
00:54:23de Proust.
00:54:25Si j'apprends quelque chose
00:54:27à un ravelien, je crois que ma journée
00:54:29est faite. – Ah bon ?
00:54:31– Elle s'appelait Céleste
00:54:33Albarret. – Céleste Albarret, oui.
00:54:35– Eh bien, elle a été la gouvernante
00:54:37de Ravel après celle de Proust.
00:54:39– J'ai lu beaucoup sur Ravel,
00:54:41mais je ne savais pas ça, tant mieux.
00:54:43Je vais aussi, à titre personnel,
00:54:45depuis 15 ans,
00:54:47mais je vais chaque année,
00:54:49depuis une quinzaine d'années,
00:54:51à un très grand festival
00:54:53dans un très petit village de 100 habitants,
00:54:55dans le Lot.
00:54:57Ça s'appelle Bélay,
00:54:59B-E-L-A-Y-E.
00:55:01C'est un festival de violoncelle
00:55:03animé par Roland Pidou.
00:55:05Roland Pidou, pour les mélomanes,
00:55:07est connu parce qu'il a été
00:55:09pendant très longtemps
00:55:11titulaire de la chaire
00:55:13de violoncelle
00:55:15au Conservatoire de Paris.
00:55:17Et depuis 30 ans,
00:55:19dans ce petit village,
00:55:21ils rassemblent l'élite du monde entier,
00:55:23les jeunes de 20,
00:55:2525 ans, qui sont tous
00:55:27des premiers prix de conservatoire,
00:55:29qui tentent les plus grands concours internationaux
00:55:31et les préparent à Bélay, dans ce village de 100 habitants.
00:55:33Donc il y a des masterclass.
00:55:35Des masterclass, exactement.
00:55:37Il n'aime pas le mot masterclass,
00:55:39ce Roland Pidou, mais ça en est quand même.
00:55:41Et je trouve ça magnifique parce que
00:55:43on peut parler.
00:55:45Ces jeunes, ils sont ce seul élite de demain.
00:55:47On peut leur parler,
00:55:49simplement, ils n'ont pas encore la grosse tête,
00:55:51ils l'auront peut-être demain, mais ils ne l'ont pas pour le moment.
00:55:53On peut leur parler et c'est quand même,
00:55:55moi je trouve ça merveilleux, vraiment.
00:55:57La première fois que j'ai fait connaissance,
00:55:59c'est par hasard.
00:56:01J'étais avec ma voiture,
00:56:03il faisait chaud, j'avais les vitres baissées,
00:56:05je passe devant cette église et j'entends
00:56:07l'Equator
00:56:09de Debussy.
00:56:11Dans un village perdu,
00:56:13l'Equator de Debussy.
00:56:15Bon, ce n'était pas celui de Ravel,
00:56:17mais ça se ressemble beaucoup.
00:56:19Je me suis arrêté et depuis 15 ans,
00:56:21j'y retourne spécialement, chaque année,
00:56:23pour ça. Formidable.
00:56:25Messieurs, vous m'avez donné très envie
00:56:27de me précipiter.
00:56:29Je vais en profiter, comme il nous reste 4 minutes,
00:56:31je vais prendre moins de 4 minutes.
00:56:33Merci beaucoup. Je vais vous faire quelques recommandations.
00:56:35Le livre que je recommande, je crois,
00:56:37tous les ans depuis que je fais cette émission,
00:56:39qui est pour moi le plus beau roman jamais écrit,
00:56:41c'est tout simple,
00:56:43ça s'appelle Corps et âme,
00:56:45Franck Conroy. C'est un américain
00:56:47qui a écrit 4 romans dans toute sa vie.
00:56:49C'est sur l'histoire d'apprentissage
00:56:51d'un jeune caniste,
00:56:53qui commence à 5 ans et qui va finir,
00:56:55j'allais dire champion du monde,
00:56:57dans tous les cas, concertiste
00:56:59très très très haut vol,
00:57:01et c'est merveilleux.
00:57:03Et puis je suis, moi je viens de commencer,
00:57:05hier soir, un roman qui s'appelle
00:57:07Le 8,
00:57:09c'est une autrice américaine,
00:57:11je crois que l'histoire,
00:57:13c'est la quatrième qui m'a interpellé,
00:57:15c'est une sorte de Da Vinci Code
00:57:17en plus sophistiqué.
00:57:19Qui se passe à travers les siècles,
00:57:21mais comme le Da Vinci Code d'ailleurs.
00:57:23L'auteur s'appelle Catherine Neuville.
00:57:25Et puis je vais continuer
00:57:27à explorer le second empire,
00:57:29qui est ma passion du moment.
00:57:31Voilà, donc ça c'est mon été.
00:57:33J'avais une question, parce que je suis étonné,
00:57:35vous n'avez pas mentionné les JO.
00:57:37Vous allez vous y intéresser ?
00:57:39Non, c'est pas les JO, c'est les jeux du cirque.
00:57:41Moi, personnellement,
00:57:43pas du tout, pour moi ça n'existe pas.
00:57:45Vous n'allez même pas les regarder à la télé ?
00:57:47Non, ça ne me concerne pas.
00:57:49Je trouve scandaleux
00:57:51qu'on organise des jeux
00:57:53comme ça dans une ville.
00:57:55On a transformé Paris en un stade de sport.
00:57:57Il y a des championnats du monde
00:57:59pour chaque catégorie sportive.
00:58:01Je ne vois pas l'intérêt des JO.
00:58:03C'est le principal des JO.
00:58:05Ça coûte des fortunes,
00:58:07ça n'a aucun intérêt.
00:58:09Ça ne fait plaisir qu'à la vanité
00:58:11de ceux qui les organisent.
00:58:13Là, il y a de l'argent à trouver.
00:58:15Exactement, et c'est beaucoup de corruption là-dedans.
00:58:17J'ai oublié de préciser une toute petite chose.
00:58:19Je ne regarde pas les JO,
00:58:21comme une fois, parce que dans ma famille très proche,
00:58:23c'est-à-dire cousine germaine
00:58:25de mes propres enfants,
00:58:27il y a une Alice Finault,
00:58:29qui représente le 3000 mètres haies,
00:58:31qui est championne d'Europe.
00:58:33C'est ma famille proche,
00:58:35je l'ai connue quand elle était bébé.
00:58:37Je regarderai quand même ça.
00:58:39Merci.
00:58:41Moi, je vais devoir y aller,
00:58:43parce que c'est une obligation familiale.
00:58:45C'est vrai que les risques d'attentat,
00:58:47notamment sur la cérémonie de l'ouverture,
00:58:49ça fait un peu peur.
00:58:5145 000 bénévoles.
00:58:53Et vous restez toujours sur les jeux du cirque.
00:58:55C'est une honte, c'est les jeux du cirque.
00:58:57On donne à manger des miettes
00:58:59de gloire au peuple français,
00:59:01qui va être complètement
00:59:03squeezé pendant un mois,
00:59:05parce que c'est pas le bordel qu'il y a dans Paris.
00:59:07400 amendes pour les gens
00:59:09qui ont pris la route qui est réservée
00:59:11aux mecs des JO.
00:59:13Ils en sont à demander des médecins bénévoles.
00:59:15Tu vois, ça rapporte rien.
00:59:17Non, ça coûte une fortune.
00:59:19La sécurité, c'est n'importe quoi.
00:59:2145 000 bénévoles
00:59:23qui doivent payer leur voyage,
00:59:25leur transport, alors qu'il y a de l'argent.
00:59:27Parce que ça va rapporter.
00:59:29Mais encore une fois, ça va rapporter qu'à quelques-uns.
00:59:31Ça va rapporter moins que ça n'a coûté.
00:59:33Oui, mais ça va rapporter qu'à quelques-uns.
00:59:35On va se quitter là-dessus.
00:59:37Moi, les JO, je suis ébloui
00:59:39par ce qui va se passer à Paris.
00:59:41Je pense que les images du concours épique
00:59:43au bout de Versailles
00:59:45avec la vision,
00:59:47la vue imprenable sur le château,
00:59:49ça va être extraordinaire.
00:59:51Je pense que le skateboard sur la place de la Concorde,
00:59:53c'est une dinguerie.
00:59:55Je pense qu'on va avoir des images exceptionnelles.
00:59:57Et encore une fois, avec les images, tu ne montres que ce que tu veux.
00:59:59Et ça, ça s'appelle de la manipulation.
01:00:01Rappelez-vous les images de M. Macron
01:00:03avec la foule, quand on faisait
01:00:05un plan large, il n'y avait personne autour.
01:00:07Donc on va montrer des belles images sur les JO.
01:00:09Mais on ne va pas montrer toute l'horreur.
01:00:11Ah, laissez-moi mon âme d'enfant
01:00:13merveillée et éblouie.
01:00:15J'irai à quelques épreuves avec ma famille.
01:00:17Allez, je vous donne
01:00:19tous rendez-vous, messieurs,
01:00:21mesdames qui nous regardez
01:00:23dans 5 semaines,
01:00:25fin août, ce sera la prochaine émission.
01:00:27Dans tous les cas, nous vous souhaitons
01:00:29collectivement un très bel été.
01:00:31Profitez de ces bons conseils.
01:00:33Je les ai tous notés. À très vite.

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