• il y a 13 heures
Au programme de cette édition, le discours de politique générale de François Bayrou. Véritable épreuve du feu pour un premier ministre qui peine à convaincre, l’allocution aura avant tout servi à calmer la gauche en tablant sur l’apathie de la droite de l’échiquier politique. Un pari qui peut marcher…

Nous évoquerons aussi les élections syndicales d’un secteur en crise, celui de l’agriculture. A partir de mercredi et jusqu’à la fin du mois, les paysans choisiront leurs représentants…

Mais nous reviendrons avant tout sur le conflit en Ukraine qui pourrait aussi se transformer en véritable cercueil de la diplomatie française. Alors que Donald Trump veut accélérer le retour à la paix, Emmanuel Macron s’enferme dans des propos interventionnistes qui conduisent notre pays dans une impasse.

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00:00– Générique de fin –
00:14Madame, Monsieur, bonsoir, je suis ravie de vous retrouver ce soir.
00:17Au programme de cette édition,
00:19le discours de politique générale de François Bayrou.
00:22Véritable épreuve du feu pour un Premier ministre qui peine à convaincre,
00:26l'allocution aura avant tout servi à calmer la gauche,
00:29en tablant sur l'apathie de la droite de l'échiquier politique.
00:33Un pari qui pourrait marcher.
00:35Nous évoquons ensuite les élections syndicales d'un secteur en crise,
00:39celui de l'agriculture.
00:41À partir de mercredi et jusqu'à la fin du mois,
00:43les paysans choisiront leurs représentants.
00:46Et puis nous reviendrons avant tout sur le conflit en Ukraine
00:48qui pourrait aussi se transformer en véritable cercueil de la diplomatie française.
00:53Alors que Donald Trump veut accélérer le retour à la paix,
00:56Emmanuel Macron, lui, s'enferme dans des propos interventionnistes
01:00qui conduisent notre pays dans une impasse.
01:07La France d'Emmanuel Macron à l'écart de la réorganisation mondiale.
01:11Alors que l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche
01:13devrait ouvrir les négociations de paix en Ukraine,
01:16le président français s'entête dans une direction déraisonnable
01:20au mépris des intérêts de notre pays.
01:22Le point tout de suite.
01:23Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron se sont entretenus par téléphone lundi.
01:28Comme à chaque occasion, ceux qui l'en ressort n'augurent pas du meilleur.
01:32Ainsi, dans son adresse quotidienne sur les réseaux sociaux,
01:35celui qui occupe le poste de président ukrainien sans mandat depuis mai,
01:39a expliqué avoir devisé avec son homologue français
01:42au sujet d'un contingent militaire étranger pour, je cite,
01:46« forcer la Russie à la paix ».
01:49Des propos qui relèvent comme toujours de la communication,
01:52mais dénotent toutefois du décalage dangereux de la diplomatie française.
01:56Dans cette même allocution, Volodymyr Zelensky est aussi refendu
01:59sur le feuilleton de l'automne les prétendus soldats nord-coréens
02:03qui servent de chers à canon à Moscou, selon les médias français,
02:07sur le front ukrainien.
02:22Une histoire cousue de fil blanc qui est bien loin des traitéiers,
02:39comme nous l'explique le spécialiste de la gestion de crise Hervé Carès.
02:53avec toutes les complications de coordination que l'on pourrait imaginer.
02:56C'est très très improbable et c'est certainement la plus grosse infox de cette guerre.
03:00D'abord il faut se rappeler l'historique de cette information,
03:04qui vient des services sud-coréens, qui ensuite a été relayée par les services ukrainiens.
03:09Ça date à peu près d'octobre, avec la date fatidique du 3 novembre à 10 heures,
03:14un dimanche, avec l'attaque des 10 000 nord-coréens sur le front de course.
03:18Attaque que l'on attend toujours et qui ne s'est jamais produite.
03:21Alors il faut bien comprendre que 10 000 nord-coréens,
03:23c'est l'équivalent d'une division nord-coréenne avec 2 ou 3 brigades,
03:27avec 2 ou 3 postes de commandement de brigades,
03:30et également des éléments logistiques, et une brigade qui agit en autonomie,
03:33avec ses propres matériels, ses propres chèques de logistique,
03:37et qui a dû être acheminée par voie ferrée depuis la frontière nord-coréenne
03:42jusqu'au front de course.
03:44Donc c'est énorme.
03:45Comment un tel volume n'a pas pu être détecté,
03:50alors qu'il y a une hyper-surveillance des champs de bataille
03:53et des espaces stratégiques par les satellites ou par les drones ?
03:56Un manque de preuves tangibles compensée par les médias du système,
03:59par une confusion au relan raciste.
04:02En effet, des images de soldats aux traits asiatiques
04:05sont souvent montrées pour étayer cette théorie,
04:08alors même que la Russie et la Chine étant voisines,
04:10une large part de la population russe a des traits asiatiques,
04:14ce qui s'observe également dans l'armée.
04:17Par ailleurs, les liens de défense entre Pyongyang et Moscou existent réellement.
04:21Ainsi, il est probable que des instructeurs soient en Russie
04:24pour accompagner l'usage des armes nord-coréennes,
04:27à l'image des formateurs de l'OTAN présents en Ukraine.
04:31D'ailleurs, Volodymyr Zelensky agite cette affaire
04:33dans le but d'avancer vers davantage d'internationalisation du conflit.
04:38Un hameçon auquel mort Emmanuel Macron
04:40pour s'extirper du bourbier politique en France.
04:43Mais cette obsession interventionniste de notre président
04:46devrait très mal cohabiter avec l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche.
05:16Si ce n'est, en 24 heures, Donald Trump veut bel et bien en finir
05:29avec le conflit en Ukraine au plus vite.
05:31Une sortie de crise pour laquelle il va donc négocier avec Vladimir Poutine,
05:35qu'importe les gesticulations d'Emmanuel Macron ou Ursula von der Leyen.
05:40Des négociations qui devraient aboutir à terme à une réorganisation du monde.
05:45L'administration Trump qui va arriver au pouvoir
05:48va certainement mener une politique interne, nationale et internationale
05:53qui va être révolutionnaire au sens propre du terme
05:56et qui est comparable à ce qui s'est passé
05:58lorsque l'équipe Kennedy est arrivée au pouvoir dans les années 60.
06:02Et toutes les déclarations qui sont faites avant la prise de pouvoir,
06:06qui sont comme d'habitude des déclarations tonitruantes,
06:09il ne faut pas les prendre à la légère
06:12puisqu'il y a, à mon avis, cette vision vespalienne d'un monde
06:16où les relations internationales vont se régler entre trois grandes puissances,
06:22les États-Unis bien sûr, la Russie et la Chine.
06:26De toute façon, bon d'abord, ce monde de compétition a toujours existé
06:29mais il était un petit peu caché, masqué par le droit international.
06:33Un droit international qui, peu à peu, s'est délité
06:35parce que tout d'abord les Occidentaux ne l'ont pas respecté,
06:38notamment les États-Unis avec la deuxième guerre en Irak,
06:40sans parler de l'intervention Libye ou de l'intervention Kosovo en 1999.
06:45Et à partir de là, ça a libéré les vénéités russes
06:48de ne pas le respecter du tout, de toute manière.
06:50Une évolution des relations internationales
06:52où l'Europe aura vu sa place fondre comme neige au soleil
06:55en s'alignant sur la politique de Washington
06:58au mépris de ses propres intérêts géostratégiques avec la Russie.
07:02Une orientation qui sera bien difficile à corriger
07:05et plus encore pour la France.
07:08On risque d'assister à un éclatement de l'Union Européenne
07:11avec le retour aux intérêts nationaux.
07:12N'oublions pas que l'Union Européenne, c'est quand même un objet
07:15qui permettait à l'Allemagne de défendre ses intérêts nationaux.
07:18On l'a très bien vu avec l'indexation du prix de l'électricité sur le gaz
07:21qui est typiquement dans l'intérêt de l'Allemagne.
07:24Il est fort probable que l'Allemagne cherche très rapidement
07:27à renouer le lien énergétique avec la Russie
07:30en réouvrant le gazoduc de Nord Stream 2
07:36qui est encore facilement réouvrable
07:39parce qu'il a été peu endommagé par les explosions
07:42et peut-être à terme réparer les deux autres gazoducs.
07:45C'est là où la France va se retrouver un petit peu en difficulté
07:48parce que la France, ses intérêts géostratégiques
07:50n'ont jamais été ceux de la Pologne,
07:53ceux des Pays-Bas, ni ceux de l'Ukraine d'ailleurs.
07:56Ce manque de vision et de structuration de la pensée géopolitique
08:01du gouvernement actuel et aussi des gouvernements antérieurs
08:04va conduire la France à une impasse
08:06et à une difficulté de comment se repositionner
08:10par rapport à cette nouvelle donne géopolitique.
08:16François Bérou tend la main à la gauche sur la réforme des retraites.
08:20Lors de son discours de politique générale,
08:22le Premier ministre a assuré la survie à court terme de son gouvernement
08:26et explication d'Olivier Frèrejac.
08:28Jamais de son trois avec François Bérou,
08:31c'est le troisième discours de politique générale
08:33qu'a connu l'Assemblée nationale en un an.
08:36Durant une très longueur, cet orateur médiocre s'est débattu avec les mots
08:40et a brossé le contour des politiques qu'il entend mener
08:43le temps qu'il sera à Matignon.
08:45Le point le plus attendu était évidemment celui de la réforme des retraites.
08:49En dépit de ce qu'il nomme la précarité budgétaire,
08:52il affirme vouloir changer de logiciel et de méthode
08:55pour remodeler la réforme.
08:57François Bérou a finalement estimé que le sujet serait remis en chantier
09:01avec les partenaires sociaux, précisant sa méthode
09:03qui consistera à se baser sur un constat et des chiffres
09:06qui seront transmis par la Cour des comptes.
09:08Il propose de rechercher une voie de réforme
09:11qui changerait l'âge de départ prévu par la loi de 2023.
09:14Pour cela, le Premier ministre entend créer une commission permanente
09:17pour discuter pendant trois mois à dater de la remise du rapport de la Cour des comptes.
09:22L'accord devra ensuite être voté lors du prochain projet de loi de finances
09:26ou même avant.
09:27En cas d'échec des négociations, le ministre a affirmé
09:29que la réforme actuelle serait maintenue.
09:33La main est donc tendue à la gauche et le ministre devrait ainsi éviter
09:37aux gauches socialistes, écologistes et communistes
09:39de voter une motion de censure que présenteront les Insoumis.
09:43En ouvrant la voie à une remise en cause de cette réforme emblématique,
09:47il se coupe en revanche d'une partie des Républicains
09:50alliés minoritaires de sa coalition.
09:52Reste que Bruno Retailleau et les autres LR présents dans le gouvernement
09:56ne devraient pas démissionner.
09:57Pour autant, quant au groupe à l'Assemblée dirigé par Laurent Wauquiez,
10:00il ne devrait pas voter de motion de censure après avoir dit pique et pendre
10:04de ceux qui avaient voté la précédente motion en décembre.
10:08Le RN, lui, sera plus tranquille, pas favorable à la réforme des retraites.
10:11Il devrait être hors jeu des négociations qui concernent
10:14les partis de gauche et les syndicats.
10:16Il pourrait s'en tenir à quelques petites exigences sans trop forcer le trait.
10:20Les négociations pour les gauches et le centre seront donc serrées.
10:23Mais en ouvrant la voie à une négociation,
10:25François Bayrou fait un coup en quatre bandes.
10:28Il écarte la France insoumise de ses alliés.
10:31Il revient sur la réforme la plus emblématique d'Emmanuel Macron.
10:34Il met au banc les Républicains et enfin s'assure l'absence de vote
10:39d'une motion de censure par la majorité de la gauche
10:42et n'est ainsi pas dépendant du RN comme l'était son prédécesseur Michel Barnier.
10:46Maladroit et lisant péniblement son discours,
10:49le Premier ministre a tourné en dérision ses propres petites erreurs,
10:53parvenant à se rendre presque sympathique par moment.
10:56Il a par ailleurs évoqué des questions diverses,
10:58comme l'immigration, la sécurité, Mayotte,
11:00et a ouvert la voie à une réforme en faveur de l'euthanasie,
11:03tout en citant le pape de la démocratie chrétienne en France, Marc Sannier.
11:07Il a en outre annoncé la création d'un fonds spécial dédié à la réforme de l'État,
11:12ainsi que la création d'une banque de la démocratie
11:14pour traiter du financement des partis politiques.
11:16Enfin, il a également envoyé un signal à destination du RN
11:20en évoquant la réforme du scrutin législatif
11:22et donc hypothétiquement un recours à la proportionnelle
11:25pour les élections législatives à venir.
11:28En matière internationale, François Bayrou est resté dans la lignée de ses prédécesseurs,
11:32disant du mal de la Russie, de la Chine, de l'Iran et de la Corée du Nord.
11:35Mais, petite nouveauté, il a également tancé les Etats-Unis,
11:38citant explicitement Donald Trump et Elon Musk.
11:41Face à ce monde en changement, il a évidemment brandi la carte de l'Union européenne.
11:46Une fois de plus, il faut que tout change pour que rien ne change.
11:49Les mêmes recettes vont donc être reprises,
11:51avec cette fois une petite cuisine qui sera faite avec les forces de gauche,
11:55avec ce que cela peut impliquer en matière de loi sur l'immigration,
11:59mais aussi sur l'euthanasie.
12:04Les agriculteurs en colère, bientôt dans les urnes.
12:07À l'approche des élections syndicales, les représentants ont débattu hier
12:11avec pour toile de fond l'accord Mercosur,
12:15de quoi donner encore plus de visibilité à la coordination rurale
12:18et la confédération paysanne face à la prépondérance de la FNSEA.
12:22Renaud de Bourleuf.
12:24Les syndicats agricoles se mettent à table pour un débat télévisé.
12:27Lundi, la chaîne LCP a reçu les porte-parole
12:29des quatre principaux syndicats du monde paysan,
12:32la FNSEA, Jeunes agriculteurs, la coordination rurale et la confédération paysanne.
12:37À l'heure actuelle, l'alliance FNSEA Jeunes agriculteurs,
12:39promotrice d'une agriculture industrielle intensive et mécanisée,
12:42et réputée proche du gouvernement,
12:44est majoritaire dans la quasi-totalité des départements.
12:47La coordination rurale, syndicat né en opposition à la politique agricole commune,
12:50la PAC, n'est majoritaire que dans trois départements,
12:53la Vienne, la Haute-Vienne et le Lot-et-Garonne.
12:56Quant à la confédération paysanne, opposée au libéralisme et au productivisme
12:59et généralement classée à gauche, elle n'est majoritaire qu'à Mayotte.
13:03Demain mercredi, les élections dans les chambres d'agriculture
13:05seront lancées jusqu'au 31 janvier.
13:07Lundi, avant de débattre, les représentants syndicaux
13:09ont été reçus par le Premier ministre François Bayrou.
13:11Ils ont fait part de leurs impressions.
13:13Le renouvellement des générations, c'est essentiel,
13:15mais les leviers essentiels, ils ne sont pas.
13:16Le revenu, le foncier, l'accompagnement, l'installation, il n'y est pas.
13:21Déjà, le Premier ministre nous est apparu
13:24comme étant éloigné de la réalité du terrain,
13:27avec une ignorance totale par rapport à l'OFB,
13:30l'Office français de la biodiversité, ses pratiques,
13:33le nombre de personnes qui sont concernées par cette organisation,
13:37mais aussi les aspects sanitaires et la difficulté de faire les dossiers.
13:41Ce matin, on a trouvé un Premier ministre à l'écoute.
13:45Il y a tout intérêt parce que le secteur demeure en crise.
13:48Et donc, on lui a rappelé notamment le calendrier qui est le nôtre
13:51autour des lois d'orientation agricole.
13:54Le président de la FNSE, Arnaud Rousseau, s'est quant à lui contenté de dire
13:56qu'il attendait François Bayrou sur les actes.
13:59Lors du débat, les sujets préoccupants de nombreux agriculteurs
14:01ont été abordés, le revenu, les normes environnementales,
14:04mais aussi et surtout l'accord Mercosur.
14:07Rappelons qu'en décembre, la présidente de la Commission européenne,
14:09Ursula von der Leyen, a signé un accord de libre-échange
14:12avec cinq pays d'Amérique du Sud,
14:14qui pourrait donc inonder nos marchés d'une concurrence déloyale.
14:16Pour Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne,
14:19il faut sortir de l'ensemble des traités de libre-échange.
14:22Parce qu'il faut arrêter de faire l'amalgame
14:25que pas d'accord de libre-échange égale pas de commerce.
14:27On peut faire du commerce, du commerce international,
14:30sans accord de libre-échange.
14:31D'ailleurs, c'est déjà le cas.
14:32Nos deux filières les plus exportatrices, c'est vins et spiritueux et céréales.
14:36Et les pays vers lesquels on est...
14:37Ils profitent des accords de libre-échange ?
14:39Très peu.
14:40Vins et spiritueux, globalement, majoritairement,
14:42la France exporte vers la Chine et les Etats-Unis.
14:45Il n'y a pas d'accord de libre-échange.
14:46On peut faire du commerce sans accord de libre-échange.
14:48Le son de cloche est similaire chez Véronique Leflocq de la coordination rurale.
14:51Or, nous, à la coordination rurale,
14:53c'est une opposition totale à tous ces accords de libre-échange.
14:56Il faut exclure l'agriculture de l'Organisation mondiale du commerce
15:00car tous ces accords de libre-échange reviennent à une politique
15:05favorisant toute l'agro-industrie.
15:07Du côté de la FNSEA,
15:08Arnaud Rousseau a redit son opposition au traité de libre-échange
15:11mais pointe plutôt les conditions que l'accord en lui-même.
15:15Nous, on affirme qu'il faut continuer à commercer.
15:17Parce que, ça a été dit, quand on a du blé,
15:19quand on a des spiritueux, des vins,
15:21quand on a des produits laitiers transformés,
15:22quand on a de la génétique animale,
15:24il faut qu'on puisse commercer.
15:26Mais il faut le faire dans des conditions de réciprocité
15:29qui nécessitent que l'Europe se remette en cause
15:31et qui nécessitent qu'on contrôle ce qui arrive en Europe.
15:33Le porte-parole de la FNSEA est président du groupe Avril
15:35qui comprend notamment les huiles Lecieur et Puget.
15:38Un groupe qui a récemment investi au Brésil en y achetant une entreprise,
15:40ce qui a soulevé beaucoup de discussions
15:42en pleine période de négociations avec le Mercosur.
15:44Au cours du débat, Arnaud Rousseau n'a pas nié
15:46que le groupe Avril était présent dans 19 pays, y compris le Brésil.
15:50De quoi penser que le libre-échange pourrait plutôt lui être profitable.
15:53Mais pendant ce temps, de nombreux éleveurs sont inquiets
15:55pour la survie de leur exploitation si l'accord Mercosur était validé.
15:58De quoi prédire que l'hégémonie du tandem FNSEA-Jeunes agriculteurs
16:01pourrait bien être remise en question lors des élections
16:04rythmées par la mobilisation de la coordination rurale.
16:10Et partons à présent faire un rapide tour de France
16:12en compagnie de Mathilde Davénia.
16:15La boîte de Pandore a bien été ouverte.
16:19Avant les Jeux Olympiques, nous évoquions régulièrement sur TV Liberté
16:23la mise en place de lois de déception concernant la surveillance par drone en France.
16:27Et l'usage de ces engins invasifs a depuis explosé avec en 2024,
16:32selon une enquête du Monde, plus de 1800 arrêtés d'autorisations de survol
16:36destinées aux policiers, gendarmes et douaniers.
16:38Des autorisations délivrées par les préfectures,
16:41c'est-à-dire par les services déconcentrés de l'État.
16:43L'usage principal concernerait la surveillance du trafic de drogue
16:46et le maintien de l'ordre en manifestation.
16:48L'année 2024 n'a néanmoins pas montré de recul en matière de délinquance
16:52et certainement pas concernant le trafic de drogue.
16:55Après l'importation de la vidéosurveillance fixe et par drone,
16:58restera en 2025 la censure des réseaux sociaux
17:01pour vraiment s'aligner sur le modèle chinois.
17:05Le journal Le Monde est au cœur d'une polémique.
17:07Yvan Trippenbach, grand reporter du journal de centre-gauche,
17:10a suscité l'indignation.
17:12Elle se serait infiltrée, sans autorisation,
17:14aux obsèques de Jean-Marie Le Pen, organisée à la Trinité-sur-Mer,
17:17dans le Morbihan, dans la stricte intimité familiale.
17:20Selon le député Hérène Caroline Parmentier,
17:23ancienne attachée de presse de Marine Le Pen,
17:24Yvan Trippenbach serait entré dans l'église
17:27avec un groupe d'habitants de la ville.
17:28Un quart d'heure après le début de l'office,
17:30le député aurait alors reconnu la journaliste
17:33et l'aurait sommé de sortir,
17:34ce qu'elle aurait refusé dans un premier temps.
17:36Caroline Parmentier aurait alors insisté,
17:38raccompagnant la journaliste devant l'église,
17:41avant de lui dire ses quatre vérités.
17:42Elle dénonce l'indécence et l'indignité de l'intéressée.
17:45De son côté, le Monde affirme qu'Yvan Trippenbach
17:48avait décliné son identité avant d'entrer dans l'église
17:51et dénonce la campagne de cyberharcèlement
17:53dont serait victime sa journaliste.
17:57Le réseau social X est ciblé par la gauche écologiste
18:00et les Républicains.
18:01Marine Tondelier, secrétaire nationale des écologistes,
18:04s'est dite favorable à l'interdiction du réseau social,
18:06dirigée par le soutien de Donald Trump et Elon Musk.
18:09Et donc, ce n'est pas moi toute seule,
18:11on doit tous quitter Twitter.
18:12Et moi, j'ai posé hier la question
18:15aux chefs des autres parties du Nouveau Front Populaire.
18:17Parce que j'estime que moi toute seule qui quitte un réseau,
18:20j'ai le regret de vous annoncer que ça n'a pas énormément d'impact.
18:23On est dans une théorie des jeux,
18:25c'est-à-dire que moi je vais quitter,
18:26mais les autres, qu'est-ce qu'ils font ?
18:27Et donc, c'est pour ça que je dis que ce réseau
18:28doit être interdit en Europe.
18:29Parce que, que je le quitte ou pas,
18:31il aura quand même un impact sur le réel.
18:33Il contribuera quand même à déstabiliser les prochaines élections.
18:35Une annonce faite dimanche par la patronne des écologistes.
18:38Depuis, elle a posté pas moins de 8 messages.
18:41Son homologue à l'Assemblée, Sandrine Rousseau,
18:43rendue célèbre grâce à ce réseau sur lequel elle s'exprime
18:46de manière incontinente,
18:47a aussi réclamé le départ des personnalités de gauche de X.
18:50À droite, Valérie Pécresse s'est alignée sur la gauche.
18:53Et effectivement, il nous faut une régulation des réseaux sociaux.
18:57Mais regardons la Chine, regardons la Russie.
19:01Un nouveau record pour le Vendée Globe.
19:02Charlie Dalin, skipper normand,
19:04est arrivé au sable d'Olonne ce mardi 14 janvier
19:07après 64 jours, 19 heures, 22 minutes et 49 secondes de mer.
19:11Une performance exceptionnelle puisqu'il a battu le précédent record
19:14établi lors de l'édition 2016-2017
19:17par Armel Le Cleac'h de plus de 9 jours.
19:19Arrivé second lors de la précédente édition,
19:21Charlie Dalin prépare celle-ci depuis 4 ans.
19:24Architecte naval de formation,
19:25il s'est grandement impliqué dans la construction
19:27du massif santé-prévoyance Limmoka qui lui a permis ce record.
19:30D'un courage à toute épreuve,
19:32le moment décisif fut sans doute la décision qu'il prit,
19:34au milieu de l'océan Indien,
19:35de piquer vers le sud afin de profiter des vents favorables
19:38d'une violente dépression australe
19:40quand la plupart de ses rivaux la fuyaient vers le nord.
19:42Son ami et rival Johan Richombe,
19:44avec qui il a longtemps bataillé,
19:46est arrivé dans l'après-midi de ce mardi,
19:48tandis que Sébastien Simon, attendu 3e,
19:50devrait arriver dans une fenêtre entre le jeudi 16
19:53et le vendredi 17 janvier au matin.
19:59Et l'on poursuit avec l'actualité internationale.
20:03Joe Biden livre son testament géopolitique.
20:07Lundi, le président des Etats-Unis a prononcé un discours
20:09au département d'État équivalent américain
20:12du ministère des Affaires étrangères.
20:13À une semaine de la passation de pouvoir avec Donald Trump,
20:16Joe Biden a déclaré que les Etats-Unis étaient plus forts
20:19aujourd'hui qu'il y a 4 ans.
20:20Des propos faisant visiblement l'impasse
20:22sur la débâcle du retrait américain d'Afghanistan en 2021,
20:25sans doute à trous de mémoire.
20:27Le président sur le départ a aussi longuement évoqué l'Ukraine.
20:30C'est toutefois au sujet de la défense de la démocratie
20:33et des droits civiques et humains
20:35que les propos du président sur la sortie
20:36sont mal passés auprès du département d'État.
20:38En effet, la diplomatie américaine a été profondément divisée
20:42concernant le soutien inconditionnel de la Maison Blanche envers Israël
20:45et son silence sur les opérations massives de Tel Aviv
20:48sur la bande de Gaza et ses civils.
20:51Le Groenland prêt à des relations plus étroites avec les Etats-Unis.
20:54Il y a une semaine, le président élu Donald Trump provoquait un tollé
20:58en déclarant que son administration n'exclurait pas d'employer la force
21:01pour annexer le canal de Panama ainsi que le Groenland,
21:04territoire autonome danois.
21:06Ce n'est pas la première déclaration de Donald Trump en ce sens.
21:08En 2019, celui qui occupait alors la Maison Blanche
21:11avait déjà déclaré vouloir acheter le territoire groenlandais,
21:14ce à quoi le Danemark, comme le Groenland, s'était véhément opposé.
21:18Cinq ans plus tard, Miutek D, premier ministre de ce territoire gelé,
21:21a réagi avec bien plus de mesures.
21:23Peuplé de 56 000 habitants, le Groenland est riche en minerais,
21:26terres rares, pétrole et uranium.
21:28Il est de plus situé à une position géostratégique capitale en Arctique.
21:32Miutek D a toutefois rappelé que cette coopération se ferait
21:35aux conditions du Groenland et que le peuple groenlandais
21:38était le seul à décider de son avenir, une base de négociation.
21:42Elon Musk toque à la porte de TikTok.
21:45Le réseau social X, déjà propriété du futur ministre de Donald Trump,
21:49pourrait racheter la branche américaine de TikTok.
21:51Rappelons que le réseau social chinois pourrait être interdit aux Etats-Unis
21:54d'ici dimanche 19 janvier.
21:56Washington a voté en 2024 une loi qui oblige le géant chinois
22:00du divertissement ByteDance à vendre TikTok sous peine d'interdiction
22:03sur le territoire américain.
22:05L'agence de presse Bloomberg a évoqué lundi des discussions entre Elon Musk,
22:08membre de la future administration Trump et le gouvernement chinois.
22:13Un suspect intercepté à Los Angeles.
22:15Jeudi, Juan Manuel Sierra Leva, un ressortissant mexicain,
22:18a été intercepté à Los Angeles près d'un incendie de forêt.
22:21Des habitants de Woundsland Hills l'ont vu tenter d'allumer des feux
22:24avec un lance-flammes.
22:25Ils l'ont maîtrisé et attaché avant l'arrivée des forces de l'ordre.
22:28Juan Manuel Sierra Leva affiche un lourd passé criminel.
22:31Il avait déjà été condamné pour plusieurs délits,
22:33dont une agression avec une arme mortelle en 2023.
22:36Il a passé plus de deux ans en prison dans le comté de Los Angeles.
22:39Actuellement en détention pour violation de probation,
22:42il n'a pas été encore inculpé pour incendie criminel,
22:45faute de preuves suffisantes.
22:46Une coopération difficile entre les autorités locales et fédérales
22:49en raison des lois californiennes sur les villes sanctuaires
22:52limite l'implication des autorités locales dans les affaires d'immigration.
22:59Et voilà, nous arrivons déjà à la fin de cette édition.
23:01Vous pouvez dès à présent découvrir un nouveau numéro de Choc du Monde.
23:05Édouard Chanot reçoit Fabrice Sorlin du mouvement international russophile
23:09pour évoquer les nouvelles tensions aux portes de la Russie après l'Ukraine.
23:14Lorsque Dimitri Medvedev parle de la brillante civilisation européenne,
23:17il parle de la brillante civilisation européenne passée.
23:20Les Russes sont conscients que l'histoire de l'Europe,
23:23elle n'a pas commencé ces dernières années.
23:25C'est une longue histoire, une belle histoire,
23:27une histoire d'amitié d'ailleurs entre l'Europe de l'Ouest et la Russie.
23:32Pas toujours évidemment,
23:33mais il y a eu aussi des très belles pages écrites entre ces deux blocs.
23:38Et Medvedev parle de cette brillante civilisation européenne
23:40parce qu'il est conscient que les Européens
23:43ne pensent pas comme la caste politique européenne.
23:48Et du reste, comme je l'ai dit tout à l'heure,
23:51à la fin de son propos, il parle explicitement
23:54de la bureaucrate européenne,
23:59dont il faut voir leur face disparaître, dit-il.
24:03Et donc en fait, lorsqu'il souhaite du malheur à l'Europe,
24:05c'est avant tout envers cette caste-là qu'il s'adresse.
24:09C'est pas du tout envers les Européens.
24:11Également programme de votre soirée,
24:13le Zoom du jour avec l'ingénieur Paul Thomassieu.
24:15Il donne quelques clés pour survivre en entreprise
24:18avec son ouvrage Bullshit Corporation.
24:21C'est à présent la fin de cette édition.
24:23Merci à tous pour votre fidélité.
24:25On se retrouve demain, même lieu, même heure.
24:27En attendant, portez-vous bien. Bonsoir.

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