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A la une de cette édition, François Bayrou à la baguette. Le nouveau Premier ministre semble entrer en concurrence avec le président. Il recevait lundi les principales figures de l’opposition.

Nous évoquerons ensuite l’hypothèse des pleins pouvoirs pour le président…

Et enfin, nous reviendrons sur le terrible cyclone qui a frappé Mayotte samedi.

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01:47– Madame, Monsieur, bonsoir.
01:48À la une de cette édition, François Bayrou à la baguette.
01:51Le nouveau Premier ministre semble entrer en concurrence
01:54avec le Président.
01:55Il reçoit lundi et mardi les présidents des groupes parlementaires.
01:58Nous évoquons ensuite l'hypothèse des pleins pouvoirs pour le Président Macron.
02:03Et enfin, nous reviendrons sur le terrible cyclone qui a frappé Mayotte samedi.
02:07– Générique –
02:11Bayrou, l'éternel supplétif, enfin aux manettes.
02:13Nommé Premier ministre, l'ancien candidat à la présidentielle
02:16a commencé le tour des popotes et pourrait bien causer des ennuis à Emmanuel Macron.
02:21– Je veux dire simplement que j'ai deux obsessions.
02:28La première obsession, qui est pour moi un des risques les plus graves,
02:34c'est le mur de verre qui s'est construit entre les citoyens et les pouvoirs.
02:43Entre la base, les femmes et les hommes, les familles,
02:48ceux qui travaillent, ceux qui cherchent du travail,
02:51ceux qui sont à la retraite, ceux qui mènent la vie des Français.
02:57– C'est long et très pénible.
02:59François Bayrou n'est décidément pas un orateur,
03:01mais enfin il est chef du gouvernement.
03:04Le principal intéressé a même décidé de dire les choses simplement.
03:08Et ce n'est pas franchement passionnant,
03:10mais on retrouve ici l'autosatisfaction chère au Président
03:13avec un nouveau Premier ministre qui estime avoir pris des risques inconsidérés
03:17dans sa vie politique.
03:19– Je veux dire des choses très simples.
03:22La première de ces choses, c'est que nul plus que moi
03:28ne connaît la difficulté de la situation.
03:32J'ai pris des risques inconsidérés dans ma vie politique
03:39pour poser dans les élections les plus importantes,
03:42dans les échéances électorales essentielles,
03:45la question de la dette et des déficits.
03:50– Passer sa vie à vivre de l'argent public comme élu,
03:53une vision de la prise de risque très à lui,
03:55qui pourrait faire grincer des dents les travailleurs indépendants
03:57et les chefs d'entreprise.
03:59Les premiers mots de François Bayrou vendredi sur le Perron de Matignon
04:02reflétaient en revanche une certaine satisfaction d'avoir atteint un but,
04:07être presque calife à la place du calife.
04:10Selon les informations du Monde, Emmanuel Macron
04:12entendait placer son ministre des Armées Sébastien Lecornu,
04:15mais François Bayrou aurait alors menacé de lâcher le président,
04:19contraignant celui-ci à le nommer.
04:21Et désormais, le BRN est maître à bord
04:23et devrait se montrer, caractère oblige,
04:25moins docile à l'endroit du président que son prédécesseur Michel Barnier.
04:30Résolument européiste comme son prédécesseur,
04:32Bayrou sait qu'il dépend des oppositions
04:35et il a décidé de les rencontrer par ordre d'importance
04:38et donc de recevoir l'ERN en premier.
04:40Au sortir de cet entretien, Marine Le Pen s'est montrée plutôt satisfaite,
04:44mais toujours méfiante.
04:46Je pense que la méthode est plus positive
04:48que ce que j'ai pu voir jusqu'à présent.
04:50Maintenant, j'espère qu'elle sera utile.
04:54Les socialistes, eux, se sont montrés plutôt satisfaits également,
04:58réclamant un dialogue exigeant
05:00par la voix de leur premier secrétaire, Olivier Faure.
05:03Nous sommes venus rappeler que nous sommes dans un dialogue exigeant.
05:06Nous sommes dans l'opposition
05:08et nous cherchons à comprendre
05:10quelles sont les conditions à partir desquelles
05:12nous pourrions être amenés à ne pas censurer le gouvernement.
05:15Nous avons beaucoup parlé de pacte de non-censure.
05:18Au stade où nous nous parlons,
05:19nous n'avons rien signé, il n'y a pas d'accord de non-censure.
05:22Nous, nous souhaitons comprendre quelles sont les conditions à partir desquelles
05:25nous pourrions considérer que ce gouvernement
05:27est dans une logique de dépassement
05:30de ce qu'a été le macronisme pendant sept ans.
05:32Des socialistes encore dans l'expectative,
05:34alors que les écologistes et les communistes
05:37devraient adopter la même attitude,
05:39qui ont affirmé ne pas vouloir de censure de principe.
05:42La France Insoumise, de son côté,
05:44n'a pas accepté l'invitation du nouveau chef de gouvernement
05:46se plaçant résolument dans l'opposition au centre
05:49avec lequel le parti mélenchoniste s'était pourtant allié
05:52au début de l'été, lors des élections législatives.
05:54François Bayrou devra rapidement choisir avec qui traiter.
05:58En effet, s'il montre des signaux plutôt favorables au RN
06:01et n'agace pas encore trop les membres du nouveau Front populaire
06:04or insoumis, le chef de gouvernement centriste
06:07devra faire des choix et il sera difficile de ménager
06:10les deux extrémités de l'hémicycle très longtemps.
06:13Une fois ce choix inéluctable opéré,
06:15il est fort probable que des frictions apparaissent
06:18avec le président ou avec son parti,
06:20à moins que celui-ci ne finisse par se détourner du fondateur.
06:24Une opposition entre le président et le Premier ministre
06:27pourrait voir le jour, alors que les deux alliés
06:30se méprisent cordialement depuis sept ans.
06:32Pour l'heure, il semblerait que c'est François Bayrou qui tient le bâton.
06:36Reste aussi une question qui taraude la France entière,
06:39qui va bien pouvoir remplacer François Bayrou au haut commissariat au plan ?
06:47Les pleins pouvoirs comme solution de secours,
06:49alors que l'instabilité gouvernementale pourrait devenir la norme
06:52pour les trois ans à venir,
06:53certains croient avoir dans le recours à l'article 16
06:57de la Constitution un mécanisme auquel pourrait recourir
06:59le président Renaud de Bourleuf.
07:01Emmanuel Macron réduit à l'impuissance politique,
07:04cherchera-t-il à s'octroyer les pleins pouvoirs ?
07:06Le journal Marianne a relayé début décembre des rumeurs
07:09selon lesquelles le président de la République
07:11consulterait régulièrement des juristes sur le recours
07:14à l'article 16 de la Constitution.
07:16Rappelons qu'il s'agit de la concentration dans les mains du chef d'État
07:19des pouvoirs exécutifs et législatifs.
07:22Les conditions sont les suivantes,
07:24c'est lorsque les institutions de la République,
07:27l'indépendance de la nation, l'intégrité de son territoire,
07:30ou l'exécution de ses engagements internationaux,
07:33sont menacées d'une manière grave et immédiate
07:35et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels
07:38est interrompu,
07:39que le président peut exercer cette concentration des pouvoirs.
07:42Comme nous le fait remarquer Frédéric Rouvillois,
07:44professeur de droit constitutionnel,
07:46ces critères sont assez flous
07:47et peuvent être interprétés à sa guise par le président.
07:50Sur le fond, il y a donc à priori deux conditions,
07:52d'une part une menace grave sur les institutions,
07:56la nation, l'État, le territoire, etc.
08:01et d'autre part une deuxième condition
08:03qui porte sur l'interruption du fonctionnement régulier des pouvoirs publics.
08:08Il faut que les deux conditions soient réunies
08:10pour que le président de la République
08:12puisse se mettre en œuvre l'article 16
08:14et se faisant disposer lui-même
08:20de l'essentiel des pouvoirs exécutifs et législatifs.
08:25Sauf qu'en réalité,
08:27ce sont des notions,
08:29les deux conditions cumulatives qui figurent à l'article 16,
08:33ce sont des conditions qui sont en fait relativement floues.
08:37C'est-à-dire que,
08:38qu'est-ce que c'est qu'une menace grave
08:40sur l'État et sur la nation ?
08:42Qu'est-ce que c'est que le fonctionnement régulier
08:44des pouvoirs publics ?
08:45Dans ce cas précis,
08:46Emmanuel Macron pourrait chercher à utiliser ce dispositif
08:49pour faire passer le budget.
08:50Faute de majorité, il y aurait, selon sa logique,
08:52l'interruption du fonctionnement des pouvoirs publics
08:54et une menace sur les engagements de la nation.
08:56Et pourtant, l'absence de vote du budget
08:57n'empêche pas le fonctionnement de l'administration
08:59et ne vous empêchera pas non plus de payer vos impôts.
09:01En effet, ce lundi, un projet de loi
09:03était présenté à l'Assemblée nationale.
09:04Ce texte vise à organiser
09:05le fonctionnement financier et provisoire de la France
09:07jusqu'au vote d'un budget en bonne et due forme.
09:10Une autre piste qu'Emmanuel Macron pourrait explorer
09:12est la suivante.
09:13Après un gouvernement Barnier qui n'a tenu que trois mois,
09:15il n'est pas exclu que celui de François Bayrou
09:17connaisse la même longévité.
09:19Étant donné qu'aucun parti n'a de majorité
09:21et que trouver un Premier ministre
09:22qui ne s'attire pas les foudres du RN et de LFI
09:25est un véritable jeu d'équilibriste,
09:27plusieurs gouvernements pourraient se suivre
09:28et tomber les uns après les autres.
09:29Alors Emmanuel Macron considérait
09:31que l'absence de gouvernement stable
09:32est un dysfonctionnement des pouvoirs réguliers
09:34et une menace pour la France.
09:35Mais quelles que soient ses justifications,
09:37c'est le président de la République lui-même
09:38qui choisit le moment de s'octroyer les pleins pouvoirs.
09:40Il ne doit consulter le Conseil constitutionnel
09:42et le Parlement que pour des avis
09:43qui ne seront donc pas contraignants.
09:45Les pleins pouvoirs par Emmanuel Macron
09:46sont envisageables juridiquement,
09:48mais plus difficiles à mettre en œuvre politiquement.
09:50Sur le papier, effectivement,
09:52au fond, ce n'est pas très difficile à mettre en œuvre
09:55et c'est un peu sans risque pour le chef de l'État.
09:58Maintenant, en même temps,
10:00l'article 16 n'a été utilisé qu'une seule fois,
10:03donc en 1961,
10:06dans des circonstances quand même
10:08effectivement très très dramatiques.
10:10Est-ce qu'à l'heure actuelle,
10:12on pourrait admettre ça ?
10:14Ce n'est quand même pas évident, si vous voulez.
10:16Dès lors qu'il n'y a pas une majorité absolue
10:20pour le camp du président international,
10:23on subvertit complètement la chose
10:26et on permet au président de la République
10:28de faire n'importe quoi, n'importe comment.
10:33Ce que De Gaulle a pu faire
10:35alors qu'il était au fait de sa popularité en 1971
10:39et alors qu'il était De Gaulle,
10:41on voit quand même mal le pauvre Macron
10:45dans la situation actuelle
10:48où finalement on apprend que tout lui échappe
10:51et qu'il n'est plus capable de faire quoi que ce soit.
10:53Utiliser cette arme juridiquement à la rigueur
10:57où ça peut se concevoir,
10:58mais politiquement, vu la situation actuelle,
11:02ça paraîtrait vraiment désastreux
11:03que le chef de l'État,
11:06au fond, pour des raisons de commodité
11:10notamment budgétaire,
11:12que saisisse d'un pouvoir qui est objectivement
11:15et très clairement un pouvoir dictatorial.
11:18Je pense qu'on aurait très rapidement
11:20tous les Français dans la rue.
11:21La colère des Français ne se traduirait donc plus seulement par les urnes
11:24et les rangs des gilets jaunes seraient grossis.
11:30En Outre-mer, le chaos est cette fois dû à un ouragan.
11:33Mayotte a été ravagée par un cyclone
11:35provoquant plusieurs centaines de morts.
11:37Le territoire, fragile par sa pauvreté et sa criminalité,
11:40pourrait être difficile à reconstruire.
11:42Mayotte, département le plus pauvre de France,
11:44frappé par une catastrophe naturelle.
11:46Samedi, le cyclone Chido, avec des pluies et des rafales
11:48allant jusqu'à 220 km heure,
11:49a dévasté l'archipel de l'océan Indien.
11:51Un bilan provisoire de 20 morts a été publié,
11:54mais le préfet de Mayotte a admis
11:55que la réalité était difficile à estimer
11:57et qu'il fallait probablement compter plusieurs centaines,
11:59voire un millier de décès.
12:01Les dégâts sont colossaux.
12:03Les 320 000 habitants se sont retrouvés sans eau courante
12:05et plus de 15 000 foyantes étaient privées d'électricité
12:07et de connexion Internet.
12:08Deux jours plus tard, ce lundi,
12:10le réseau mobile et Internet étaient toujours très perturbés,
12:12ce qui rend les recherches disparues encore plus difficiles.
12:15Il est en effet impossible de donner des nouvelles à ses proches,
12:17de s'informer ou d'appeler en cas de problème.
12:19Sur un plus long terme,
12:20l'île sera très difficile à reconstruire.
12:22Dans ce département,
12:22où plus de trois quarts des habitants vivent
12:24sous le seuil de pauvreté nationale,
12:26le système de soins a été dégradé par le cyclone,
12:28avec un hôpital très endommagé par les dégâts des eaux
12:30et des centres médicaux actuellement inopérants.
12:32L'aéroport de Mayotte a subi des dégâts,
12:34notamment au niveau de sa tour de contrôle,
12:35et la reprise des vols commerciaux
12:36n'est pas envisagée avant une dizaine de jours.
12:38Les infrastructures sont endommagées,
12:40le dégagement de l'ensemble des routes est en cours,
12:41mais la préfecture indiquait ce lundi
12:43que certains axes restaient encore bloqués.
12:45De plus, des éboulements,
12:46des chutes de blocs
12:47ou des mouvements de terrain sont à craindre.
12:48Dans le centre-ville de Mamoudzou, le chef-lieu,
12:50des arbres sont couchés sur la chaussée,
12:52tandis que certains villages sont totalement inaccessibles.
12:54Le tribunal, la préfecture,
12:55des services, des commerces et des écoles
12:57ont été dévastés.
12:58Sur l'ensemble du territoire,
12:59des poteaux électriques sont à terre.
13:00De plus, les bidonvilles ont été totalement ravagées,
13:02les caisses ont été anéanties
13:03et les toits de tôles ondulés se sont envolés.
13:06Le maire de Mamoudzou a affirmé qu'il n'est plus possible
13:07de reconstruire autant de bidonvilles car,
13:09je cite,
13:10« cela représente un danger pour la population ».
13:12Rappelons que le département de Mayotte
13:13comprend officiellement 320 000 habitants
13:15et que la population clandestine serait estimée à 100 000 personnes,
13:18venues de l'archipel voisin de l'Union des Comores
13:20et vivant dans des habitats insalubres,
13:22un sujet qui avait été mis sur la table en 2023
13:24avec l'opération Wampufu,
13:25lancée par Gérald Darmanin, alors ministre de l'Intérieur.
13:27Il s'agissait de démonter ces bidonvilles
13:29et d'en expulser les habitants clandestins.
13:30Une opération qui s'est désoldée par un échec.
13:33Le député lyotte de Mayotte, Estelle Youssoupha,
13:35a mis le sujet sur la table alors que Jean-Luc Mélenchon,
13:37fondateur du parti LFI,
13:38a tweeté samedi qu'une population rendue vulnérable et abandonnée
13:41est soumise à une terrible épreuve.
13:42Le pouvoir méprisant et incapable,
13:44occupé par son nombril, n'a rien prévu ni organisé.
13:58Dimanche soir à Mamoudzou,
13:59plus de 5 000 personnes étaient hébergées
14:01dans les centres d'urgence,
14:02parfois sans matelas, sans eau, sans alimentation.
14:05Et les problèmes d'insécurité ressurgissent.
14:07Des magasins sont pillés.
14:09Lundi, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
14:10s'est rendu à Mayotte avec le ministre délégué
14:12chargé de l'Outre-mer, François-Noël Buffet.
14:14Le soir même, J.C.Clone avait évoqué le sujet
14:16lors d'une conférence de presse.
14:17C'est une situation vraiment exceptionnelle.
14:19Depuis 1934, il n'y avait pas eu à Mayotte
14:22un tel événement climatique qui,
14:24comme le Premier ministre l'a indiqué,
14:26a conjugué à la fois du vent,
14:29plus de 226 km heure pour les rafales,
14:32ensuite de la pluie.
14:34Et vous savez qu'on a un habitat précaire
14:36qui est accroché à flanc de colline.
14:38Et avec le ruissellement,
14:39avec la déstabilisation du terrain,
14:41c'est bien entendu une catastrophe.
14:43Et l'entièreté de cet habitat précaire
14:46a été évidemment détruit.
14:48Et puis, le troisième élément,
14:49c'était une forte houle qui a pu créer parfois
14:52des phénomènes de submersion marine.
14:55Le nouveau Premier ministre François Bayrou,
14:56lui, avait préféré ne pas répondre aux questions.
14:58Est-ce que vous avez un problème ?
15:00Je vais laisser le ministre de l'Intérieur
15:03répondre à vos questions, si vous voulez bien.
15:05Merci beaucoup.
15:09Mais le Premier ministre ne pourra pas
15:11faire longtemps l'impasse sur l'outre-mer,
15:12sur sa pauvreté, sa criminalité explosive,
15:14a fortiori lorsqu'un de ses territoires
15:16est endeuillé par une catastrophe naturelle
15:18avec un temps de reconstruction difficile.
15:21L'actualité en bref en France.
15:28Perrier menacé.
15:30Dans un rapport censé être confidentiel
15:32de l'Agence Régionale de Santé,
15:34ARS d'Occitanie,
15:35et révélé par le journal Le Monde et Radio France,
15:37recommande à Nestlé d'envisager
15:39la fin de la production de la célèbre
15:41marque d'eau minérale Perrier
15:43sur son site de Vergès dans le Gard.
15:45Selon l'ARS, la qualité de l'eau prélevée
15:47sur le site se dégrade régulièrement,
15:49avec notamment un risque virologique.
15:51Les captages d'eau, installations permettant
15:53d'extraire l'eau souterraine ou de surface,
15:55présenteraient des problèmes de qualité sanitaire,
15:57pouvant entraîner une contamination de l'eau.
15:59L'agence invite par ailleurs
16:01le groupe suisse à réfléchir
16:03à un autre usage de ces captages d'eau minérale.
16:08Samedi, un homme de 22 ans,
16:10inconnu des services de police,
16:12s'est rendu à la gendarmerie de Guyveld dans le Nord
16:14pour avoir tué 5 personnes par arme à feu,
16:16dont 2 Français et 2 clandestins.
16:18Parmi les victimes figurent
16:20son ancien employeur, dirigeant de 29 ans
16:22d'une société de transport routier,
16:242 agents de sécurité et 2 clandestins iraniens.
16:26D'après son avocate,
16:28le meurtre de son ex-patron serait lié
16:30à un différent professionnel, tandis que
16:32les motifs des meurtres des clandestins restent inconnus.
16:34L'enquête confiée à la police judiciaire du Nord
16:36a été ouverte pour meurtre
16:38et détention illégale d'armes.
16:40Les faits sont passibles de la réclusion criminelle à perpétuité.
16:43Le torchon brûle entre Paris et Alger.
16:45Le 12 décembre 2024,
16:47l'ambassadeur français Stéphane Romaté
16:49a été convoqué à Alger par le
16:51ministère des Affaires étrangères algérien,
16:53qui accuse les services secrets français
16:55de comploter pour déstabiliser l'Algérie
16:57en recrutant des terroristes repentis.
16:59Une accusation formellement rejetée par Paris.
17:01C'est la plus grave crise
17:03entre les deux pays depuis 20 ans.
17:05Par ailleurs, l'Algérie accuse les médias français
17:07d'alimenter la haine contre le pays maghrébin.
17:09Une visite sans incident
17:11ni polémique.
17:13C'est assez rare pour être souligné,
17:15le passage du souverain pontife en Corse
17:17a suscité un vif intérêt
17:19dans la population hassulaire.
17:21Reçu par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau,
17:23puis raccompagné par le président Macron,
17:25le pape François a exhorté les fidèles
17:27de prendre soin de leurs anciens.
17:29Des propos qui font écho à la volonté présidentielle
17:31de légiférer en faveur de l'euthanasie.
17:33Il s'est par ailleurs félicité
17:35de la présence de nombreux enfants parmi les Corses
17:37venus le voir, alors que la Corse
17:39est la région de France qui connaît le plus faible
17:41taux de natalité du pays.
17:51Israël n'aime pas la contradiction.
17:53Dimanche, le ministère israélien des affaires étrangères
17:55de l'État hébreu a annoncé dans un communiqué
17:57avoir ordonné la fermeture
17:59de son ambassade à Dublin.
18:01La République d'Irlande est accusée par Tel Aviv
18:03d'avoir franchi toutes les lignes rouges
18:05et le chef de la diplomatie israélienne
18:07de dénoncer des initiatives
18:09anti-israéliennes irlandaises.
18:11L'Irlande, qui a connu pendant plusieurs
18:13siècles l'occupation anglaise, tient
18:15une position favorable à la Palestine
18:17et s'indigne du traitement réservé
18:19aux populations arabes par les autorités
18:21israéliennes.
18:23Diplomatie, mais côté ouverture cette fois-ci.
18:25Et en effet, il aura fallu attendre
18:27l'arrivée des islamistes au pouvoir
18:29pour que l'Occident ouvre la voie au dialogue
18:31en Syrie. L'envoyé spécial de l'ONU
18:33pour la Syrie, Geir Pedersen,
18:35a ainsi rencontré le chef du groupe djihadiste
18:37Hayat Tahir Al Cham
18:39Mohamed Al Jolani.
18:41L'émissaire a réclamé une transition crédible
18:43et inclusive. Un vocabulaire
18:45pour le moins étonnant pour s'adresser à
18:47un enfant d'Al Qaïda. Samedi, les Etats-Unis
18:49ont aussi établi le contact
18:51avec les nouveaux maîtres de Damas qui pourra
18:53leur rappeler au bon souvenir d'un certain
18:5511 septembre 2001. Dimanche, c'est le
18:57Royaume-Uni qui a suivi avec la France, qui envoie
18:59donc sa première mission diplomatique depuis
19:0112 ans pour établir de premiers contacts.
19:03Bruxelles a envoyé lundi
19:05un haut représentant à Damas pour y
19:07rencontrer les nouveaux dirigeants.
19:09La Turquie, soutien des nouvelles autorités,
19:11a déjà rouvert son ambassade samedi.
19:13Et même l'inénarrable président ukrainien
19:15Volodymyr Zelensky a annoncé
19:17vouloir fournir à titre humanitaire
19:19à la Syrie des céréales et d'autres produits agricoles.
19:23La destitution, c'est possible.
19:25En Corée du Sud, l'Assemblée nationale a
19:27mis fin au mandat du chef de l'Etat, accusé
19:29d'avoir tenté un coup de force en décrétant
19:31la loi martiale dans la nuit du 3 au 4 décembre.
19:33Samedi, 204 députés
19:35ont approuvé la motion, il en fallait
19:37200, soit les deux tiers des sièges de la
19:39chambre pour passer. Les 192
19:41élus des 6 formations d'opposition
19:43l'ont voté à l'unanimité
19:45et ce sont 12 des 108 élus
19:47du parti du pouvoir populaire, celui
19:49du président, qui ont scellé le destin du
19:51chef de l'Etat. Le chef du parti a lui
19:53annoncé sa démission. Lundi, la Cour
19:55constitutionnelle a lancé l'examen de la
19:57destitution. Elle a environ 6 mois
19:59pour se prononcer sur la validité de cette motion
20:01de destitution. Si elle la confirme,
20:03Monsieur Younes sera déposé et une élection
20:05présidentielle devra être organisée
20:07dans les deux mois. Le vainqueur sera investi
20:09dès le lendemain du résultat, dans l'habituelle
20:11période de transition. Pendant ce laps de temps
20:13de 8 mois au maximum, le Premier
20:15ministre, Anne Duxos, assurera l'intérim.
20:21Ce soir, Politique Éco.
20:23Comment est-ce qu'on peut qualifier,
20:25comprendre cette politique économique
20:27qui nous a conduit là où on en est aujourd'hui ?
20:29Moi, je
20:31la résumerais par deux mots.
20:33Clientélisme
20:35et corruption.
20:37Alors, les deux,
20:39finalement, se confondent un peu.
20:41Puisqu'en fait,
20:43par qui la France est-elle dirigée
20:45aujourd'hui ?
20:47Par des gens que la presse continue
20:49de nous présenter comme des élites
20:51et qui sont tout, sauf
20:53des élites, puisqu'il y a très très
20:55peu de gens au
20:57gouvernement ou dans les hautes sphères
20:59qui mériteraient
21:01ce titre par les thèses
21:03qu'ils ont pu écrire, par leurs
21:05accomplissements personnels.
21:07C'est-à-dire qu'on vous invite au gouvernement comme
21:09Elon Musk parce que vous avez réussi quelque chose.
21:11Là, au contraire, c'est quand vous n'êtes pas
21:13vraiment capable de réussir quelque chose par vous-même
21:15que vous gravissez
21:17les échelons dans les hautes sphères
21:19de l'administration. Ça ne vous expose
21:21à aucun risque. Vous êtes totalement irresponsable
21:23des catastrophes que vous avez pu causer auparavant.
21:25Et d'ailleurs, en fait, plus vous causez de catastrophes,
21:27plus on s'aperçoit que vous montez en grade
21:29à partir du moment où vous avez l'étiquette ENA.
21:31– Et un Zoom avec David Angel.
21:33C'est la fin de cette édition. Merci de votre fidélité.
21:35A demain, bonsoir.

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