• il y a 5 mois
Emmanuel Macron est comme un poisson dans le chaos ! Sa décision de dissoudre l'Assemblée nationale risque bien de plonger la France dans un blocage institutionnel, et le chef de l'Etat a déjà prévenu, marche ou crève, il ne démissionnera pas... Aujourd'hui, personne ne sait à quoi ressemblera le prochain gouvernement, en revanche tout le monde commence à comprendre que les Français vont souffrir encore plus. L'UE a lancé une procédure contre la France pour dérapage budgétaire le 16 juillet avec à la clé une amende éventuelle de plusieurs milliards d'euros, et les bruits courent que le FMI n'exclurait pas l'idée de mettre le pays sous tutelle.
Des problèmes qui n'ont pas empêché Ursula von der Leyen d'être réélue à la tête de la Commission européenne malgré sa condamnation par la justice de l'UE pour sa gestion quelque peu opaque lors de l'épisode du covid.
De son côté, Viktor Orban est ciblé par Bruxelles pour vouloir trouver une paix en Ukraine.
Enfin, outre-Atlantique, la tentative d'assassinat contre Donald Trump a donné un avantage certain au candidat républicain qui a promis en cas de victoire de régler la guerre en Ukraine en 24h. Une victoire qui pourrait anéantir les velléités mondialistes et mettre les Européens face à leurs responsabilités.
François Asselineau, président de l'UPR, est l'invité du dernier "Politique & Eco" de la saison pour un numéro exceptionnel !

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00♫ Générique de fin ♫
00:00:17Bonjour à tous et bienvenue dans ce dernier numéro de Politique Économie.
00:00:21Avant la pause estivale, notre invité cette semaine, François Asselineau. Bonjour.
00:00:26Bonjour Pierre Bergeau.
00:00:28François Asselineau, vous êtes le président de l'UPR, l'Union Populaire Républicaine.
00:00:33Rappelons-le, ça ne mange pas de pain.
00:00:36Vous êtes passé par l'ENA et HEC.
00:00:38Avant de rentrer dans la fonction publique, avant de commencer notre entretien,
00:00:43je ne peux que vous inciter à cliquer sur le pouce en l'air en bas de cet écran,
00:00:46à commenter, à partager un maximum cet entretien
00:00:49pour un meilleur référencement de TV Liberté sur Internet.
00:00:53Alors avant, François Asselineau, d'évoquer l'actualité nationale,
00:00:57peut-être un détour outre-Atlantique,
00:01:00pour parler de ce qui s'est passé aux États-Unis
00:01:04avec une tentative d'assassinat avorté contre Donald Trump.
00:01:10On a vu sur nos écrans, en tout cas des médias mainstream,
00:01:15l'affichage d'un jeune homme blanc de 20 ans,
00:01:19prétendument membre du parti républicain.
00:01:23Est-ce que vous croyez à la thèse du loup solitaire, comme on nous l'a présentée ?
00:01:29– D'abord, effectivement, vous avez raison,
00:01:32les médias sont tout de suite aux conclusions.
00:01:34Lorsque cette affaire a été connue, on a vu M. Obama, Mme Nancy Pelosi,
00:01:40tous les dirigeants occidentaux, les uns après les autres,
00:01:42dont on sait qu'ils détestent, ils haïssent Donald Trump.
00:01:47Certains, comme le président Biden, ont même appelé à le cibler,
00:01:50quasiment à un appel au meurtre.
00:01:51On les a vus d'un seul coup réagir comme un seul homme,
00:01:54en disant que c'était une insupportable attaque contre la démocratie.
00:01:58Mais ce n'est pas une attaque contre la démocratie,
00:02:00c'est une attaque contre Donald Trump.
00:02:03Quand vous regardez la façon dont on réagit,
00:02:06le président chinois Xi Jinping qui a fait part de toute sa compassion pour Donald Trump,
00:02:10ou Narendra Modi, le Premier ministre indien qui a dit
00:02:14« Mon ami Donald Trump a été victime d'une tentative d'assassinat »,
00:02:17on voit bien qu'il y a une différence.
00:02:19C'est que l'Occident avait un narratif tout près, selon à mon avis,
00:02:23que l'affaire fonctionnait ou ne fonctionnait pas.
00:02:26Moi, personnellement, l'affaire du loup solitaire, ça peut exister, bien sûr,
00:02:30du tireur isolé, mais à chaque fois, on nous sort l'affaire du tireur isolé.
00:02:33On a fait l'affaire du tireur isolé pour l'assassinat de Kennedy le 22 novembre 1963.
00:02:39Il avait 24 ans, il était blanc, etc.
00:02:42Et puis, paraît-il que c'était le seul,
00:02:43et il n'a pas pu beaucoup parler puisqu'il a été assassiné,
00:02:46le 24 novembre 1963, 48 heures après.
00:02:48Donc la meilleure façon de s'assurer qu'il ne parle pas, c'est encore de le liquider.
00:02:52Là, c'est un peu le même scénario.
00:02:53Là, ça a duré cinq secondes.
00:02:55Entre le moment où il a tiré et le moment où il a été liquidé,
00:02:57il s'est passé cinq secondes et quelques.
00:02:59Bon, tout peut arriver.
00:03:01Moi, personnellement, je pense qu'il faut appliquer l'adage romain « cui prodet »
00:03:06« À qui profite le crime ? ».
00:03:08Il est bien évident que Donald Trump, avec ses qualités et ses défauts,
00:03:13c'est un personnage assez fantasque, haut en couleur,
00:03:16il représente une menace terrible pour les mondialistes.
00:03:21En fait, la vision qu'il a de l'avenir, non seulement des États-Unis, mais de l'humanité,
00:03:27c'est qu'il faut qu'on reste au niveau des États-nations,
00:03:31avec les peuples qui s'incarnent dans des nations,
00:03:34une nation permettant d'assurer une solidarité entre le plus riche et le plus pauvre.
00:03:39Et donc, il est là pour défendre le peuple américain, la nation américaine.
00:03:42Et il s'oppose en cela au projet des mondialistes
00:03:45qui veulent la dissolution des États-nations pour le triomphe des riches, des ultra-riches,
00:03:49qui devront... C'est une espèce de retour vers un Moyen-Âge où on aurait des grands féodaux,
00:03:54mais ça ne serait plus, pour ce qui concerne la France, le duc de Bourgogne ou le comte de Toulouse,
00:03:59ça serait Blackrock, Vanguard, Bill et Melinda Gates, etc.
00:04:03Et donc, pour l'oligarchie mondialiste, pour les gens qu'on trouve à la trilatérale,
00:04:09au club de Bilderberg, au World Economic Forum,
00:04:11Donald Trump est une menace absolument fondamentale.
00:04:15D'autant plus que l'on sait, il l'a dit, et il le fera, à mon avis, s'il est élu,
00:04:19il veut arrêter tout de suite la guerre en Ukraine.
00:04:21Or, la guerre en Ukraine, derrière, ce sont des centaines de milliards de dollars de profits,
00:04:27à la fois pour Blackrock et Vanguard, qui ont acheté la moitié des terres en Ukraine,
00:04:31mais aussi pour les marchands de canons, etc. C'est de ça qu'il s'agit.
00:04:35Et donc, il me semble qu'ils ont tout essayé contre Trump.
00:04:39À chaque fois, ils ont essayé, pendant sa présidence, de le dénigrer absolument tous les jours.
00:04:44Après ça, ils lui ont lancé... Je ne sais plus combien il a de procès.
00:04:48Je ne sais pas, 80, 90, quelque chose de délirant.
00:04:51Après ça, il a eu toutes les accusations du monde.
00:04:53Après ça, il a même eu une affaire du Capitole,
00:04:56où, semble-t-il, il aurait coordonné quasiment un coup d'État.
00:04:59Il y a un grand mystère sur la légitimité des élections qui ont amené Biden au pouvoir.
00:05:05On a l'impression qu'ils ont tout essayé. Et il est toujours... Il est insubmersible.
00:05:09Alors voilà. À mon avis, dans ces conditions, compte tenu des enjeux qu'il y a derrière,
00:05:15ça serait quand même bien liable qu'il n'y ait pas des gens qui se soient dits
00:05:17« On va payer un Illuminé pour aller le tuer ».
00:05:22C'est d'ailleurs ce qu'ils disaient. Biden a même fait son mea culpa en disant
00:05:26« Oui, je n'aurais pas dû dire qu'il fallait cibler Donald Trump ».
00:05:31Donc il y a même des propos... On a ressorti récemment une vidéo de Mme Victoria Nuland,
00:05:35vous savez, la sous-secrétaire d'État américaine,
00:05:37qui a d'ailleurs disparu pour corruption générale il y a quelques mois,
00:05:41et qui avait dit « Mais de toute façon, Donald Trump ne sera pas élu président réélu
00:05:46parce que ceux qui le croient auront une mauvaise surprise ».
00:05:49C'est quoi ? C'est très menaçant, en fait. Donc évidemment, je n'ai aucune preuve.
00:05:54Mais enfin, moi, je trouve que tout ceci, sans trait très mauvais,
00:05:57ressemble furieusement à une tentative d'assassinat.
00:05:59Et puis toutes les informations qu'on a et qui continuent d'affluer sont extraordinaires.
00:06:04En fait, les services secrets, les services de sécurité n'ont pas été prévenus 2 minutes avant,
00:06:08mais maintenant, on apprend que c'était 62 minutes avant.
00:06:11Il avait été arrêté par les services de sécurité.
00:06:13Et puis on avait pris ses coordonnées. Il était louche.
00:06:17On a même découvert qu'il avait été repéré la veille pour avoir fait du repérage des lieux.
00:06:21Enfin, il avait laissé tout... Et le type, il était là. Enfin, ça ne va pas.
00:06:25Donc il y a eu, à un minimum, une carence extraordinaire.
00:06:27Mais moi, je ne crois pas trop aux carences dans ce genre de situation.
00:06:30– Le président Trump, le président peut-être futur en tout cas,
00:06:34s'est adjoint à les services d'un James David Vance en tant que vice-président des États-Unis.
00:06:44Qu'est-ce qu'on sait de lui, qu'il est membre du parti républicain, qu'il a 39 ans,
00:06:49qu'il est plutôt isolationniste et qu'il est plutôt protectionniste ?
00:06:53Comment vous voyez l'arrivée de cet homme ?
00:06:56– Je pense que c'est un bon coup médiatique pour Trump.
00:07:00Parce que Trump, il a quand même 78 ans, il ne faut quand même pas l'oublier.
00:07:03Donc d'ailleurs, au passage, ça montre quand même.
00:07:05Cet homme qui fait l'objet d'une tentative d'assassinat,
00:07:08il a quand même une balle qui lui frôle la tempe au point qu'une partie de l'oreille est blessée
00:07:12et qu'il se relève avec le poing en l'air.
00:07:14À 78 ans, il faut quand même le faire.
00:07:16Finalement, Biden n'est à peine plus âgé.
00:07:18Et Biden est dans un État... Il est quasiment au bord de la sénilité.
00:07:22Et je pense que Trump a eu le souci de montrer qu'il avait un vice-président potentiel très jeune, 39 ans,
00:07:29et qui donne l'impression d'être beaucoup plus, d'avoir plus d'alacrité.
00:07:33C'est un écrivain à l'origine, un écrivain à succès.
00:07:36Il donne l'impression d'être beaucoup plus dynamique que Mme Kamala Harris,
00:07:39la vice-présidente de Trump, qui a surtout brillé par sa nullité.
00:07:45Alors ce qui est intéressant avec Vind, c'est qu'en 2016, il était contre Trump.
00:07:50Et puis ensuite, il est au Parti républicain, il s'est fait élire sénateur de l'Ohio.
00:07:53Et quand on regarde sa biographie, on est frappé par quelque chose.
00:07:56C'est qu'il n'y va pas de main morte sur l'Union européenne.
00:07:59Il dit que les États d'Europe sont devenus quasiment les vassaux des États-Unis.
00:08:03Il parle comme moi, en fait, de l'Europe.
00:08:06Et ça montre à quel point, d'ailleurs, les dirigeants français de tous les partis politiques,
00:08:10qui n'osent pas dire la vérité, c'est qu'en fait, la France et les pays de l'Union européenne sont devenus des vassaux de l'Europe.
00:08:15— C'est peut-être la seule façon de respecter les nations d'Europe, c'est en leur disant la vérité.
00:08:19— Oui, oui, oui. Et on voit bien que dans sa pensée...
00:08:21Cet homme, il est marié avec une Américaine, mais qui est d'origine indienne.
00:08:25Voilà. Ses parents, enfin ses beaux-parents, viennent de l'Andra Pradesh.
00:08:30C'est un État qui est sur la côte est de l'Inde, où on parle de Telugu.
00:08:36Et sa femme, qui a des diplômés des grandes universités américaines, c'est quand même une femme qui est de formation, de famille indienne.
00:08:47Ils ont eu des enfants. Leur fils s'appelle Vivek. C'est-à-dire que c'est un prénom indien.
00:08:51Et elle, elle pratique la religion hindoue. Alors je ne dis pas que Vance est hindoue.
00:08:57Ça serait plutôt indure, si j'ose dire. C'est-à-dire que lui, il est catholique romain.
00:09:01Mais ça veut dire quoi ? Ça veut dire que c'est quelqu'un qui, dans sa pensée, il est comme beaucoup d'Américains,
00:09:06notamment de la côte ouest. Pour eux, l'important, c'est plus l'Europe.
00:09:10L'important, c'est l'Asie, c'est la Chine, c'est l'Inde, c'est les BRICS, en fait.
00:09:13Et donc ils considèrent comme des enjeux géostratégiques fondamentaux la concurrence avec la Chine et avec l'Inde.
00:09:21C'est de ça qu'il s'agit. Donc on voit à quel point ils considèrent en fait l'UE et les pays d'Europe en pleine décadence.
00:09:27Donc ça, si c'est le ticket Trump-Vance qui remporte l'élection le 5 novembre prochain,
00:09:34à mon avis, il y a vraiment des choses extraordinaires à attendre de ça.
00:09:38Enfin extraordinaires au sens extra-ordinaire. C'est un véritable changement.
00:09:43D'abord, je pense que Trump mettra fin très rapidement à la guerre en Ukraine au grand dame, justement, de l'oligarchie.
00:09:49Et puis par ailleurs, il va avoir une politique, effectivement, de protectionnisme pour défendre les intérêts de la nation américaine.
00:09:56Et je pense que vis-à-vis de l'UE, ça va tanguer, puisque Vance, justement, le vice-président potentiel,
00:10:03a apporté tout son soutien à Viktor Orban, lequel est actuellement au banc de l'UE.
00:10:10Pour avoir entamé en tant que président du Conseil de l'Union européenne,
00:10:14il a entamé une tournée qui l'a amenée à aller rencontrer Poutine, Xi Jinping en Chine,
00:10:21Narendra Modi en Inde, et puis Erdogan en Turquie.
00:10:30Au passage, d'ailleurs, on voit, vu de l'extérieur, le monde entier ne comprend plus rien du tout à ce que c'est que l'UE.
00:10:37Puisque vous avez la présidente de la Commission européenne, Mme von der Leyen, qui d'ailleurs, malheureusement, vient d'être réélue.
00:10:44Vous avez le président du Conseil européen. Alors on sait pas qui c'est. C'était Charles Michel,
00:10:51qui est autre chose que le président de la Commission européenne.
00:10:55Vous avez le président du Conseil de l'Union européenne, qui est une présidence semestrielle.
00:10:59Vous avez le Conseil de l'Europe avec un président du Conseil de l'Europe qui n'a rien à voir avec les institutions européennes.
00:11:03Enfin bon, bref. C'est une armée mexicaine. Et il a beau jeu, Vance et l'équipe républicaine aux États-Unis,
00:11:10à donner l'impression que tout ça, c'est une espèce de truc byzantin. Plus personne n'y comprend rien.
00:11:14Et tout ça est en pleine dégringolade.
00:11:16— Revenons ensemble à l'actualité nationale. François Asselineau, on a assisté donc à l'annonce de cette dissolution
00:11:25par le président de la République de l'Assemblée nationale, après les résultats des européennes,
00:11:29qui ont infligé une défaite assez importante au camp présidentiel.
00:11:35Cette législative a donné lieu à... dont les résultats offrent la vision d'une assemblée en gros divisée entre trois blocs.
00:11:45Nous n'avons pas encore de gouvernement. Le président a accepté la démission du Premier ministre.
00:11:51Mais il devra, semble-t-il, ne se charger que des affaires courantes.
00:11:56Aujourd'hui, dans quelle situation se trouve le chef de l'État ?
00:12:00— Écoutez, on ne sait pas s'il faut en rire ou en pleurer. Mais à l'évidence, je pense que Macron a déchaîné des passions
00:12:09et des événements dont il n'est plus le maître. Il a réussi... Ce qui était un des grands apports de De Gaulle
00:12:16avec la constitution de la Ve République, c'était d'avoir une constitution solide avec une répartition des pouvoirs
00:12:23très claire entre le chef de l'État, le Premier ministre, qui normalement ont des pouvoirs différents,
00:12:29et puis l'Assemblée nationale, et avec un système de vote injuste, comme en fait tous les systèmes de vote sont injustes,
00:12:37mais un système de vote qui est injuste, celui du scrutin uniliminal majoritaire à deux tours,
00:12:41mais qui avait l'immense avantage de faire apparaître des majorités concrètes et solides.
00:12:47Et Macron est en train de pulvériser tout ça. Et ce système... Enfin, ça n'a peut-être pas été suffisamment souligné.
00:12:55Mais si nous avions été au Royaume-Uni, où il y a un seul tour de scrutin, c'est celui qui arrive en tête...
00:13:01— Uniliminal majoritaire à un tour. — Voilà, à un tour. Donc celui qui arrive en tête, même s'il n'a pas 50%, il a le poste.
00:13:07Nous aurions un gouvernement rassemblement national depuis 15 jours, 3 semaines. Et il y aurait eu...
00:13:14— Oui. Le premier tour avait montré 289 députés rassemblement national arrivés au premier tour.
00:13:21— Voilà. Donc il avait la majorité. Donc si on était dans un système britannique, on aurait la majorité.
00:13:28Normalement, il y a donc eu le système qui s'est imposé, mais avec des triangulaires. Et là, il y a quand même un problème,
00:13:35puisque ce système du barrage républicain a pour effet de complètement polluer les résultats. On ne comprend plus rien.
00:13:43De telle sorte qu'il y a aujourd'hui beaucoup de Français, notamment les Français qui votent à gauche, qui sont absolument convaincus
00:13:48qu'il faut absolument que Macron nomme un Premier ministre de gauche, un Premier ministre du Nouveau Front populaire.
00:13:54Mais d'abord, ces gens ont rêvé. Ils n'ont jamais lu la Constitution. Rien n'oblige le président de la République à nommer
00:14:00qui que ce soit comme Premier ministre. Et c'est son choix personnel. — Tout le monde montre les muscles. C'est le jeu, un petit peu.
00:14:05— Mais non, c'est même pas un jeu, parce que normalement, jadis, dans les débuts de la Ve République, tout le monde attendait
00:14:12que le président de la République... On n'a jamais vu ça, ce système de parti politique qui annonce ça. C'est la IVe République.
00:14:19Donc en fait, Macron, il a transformé la Vème République en histoire de IVe République. Mais la seule contrainte que le président de la République,
00:14:27il a, quand il nomme un Premier ministre... La seule contrainte qui existe, c'est que le Premier ministre, pour pouvoir gouverner,
00:14:33doit pouvoir compter non pas sur une majorité de députés qui le soutiennent, mais sur une majorité de députés qui refusent de le censurer,
00:14:40ce qui n'est pas exactement vrai. Pour être censuré, il faut qu'il y ait une majorité absolue de 289 députés qui le censurent.
00:14:46C'est la seule contrainte. Mais moyennant quoi, Macron nomme qui il veut. Encore, je vois qu'il y a des gens qui disent
00:14:51que le nouveau franc populaire est arrivé en tête. C'est normal que ce soit lui qui est le poste de Premier ministre. Ce n'est pas vrai.
00:14:58Ça n'est écrit absolument nulle part. Et comme on voit les réactions et du RN et de LR et de Mme Aurélie Berger, donc de Renaissance,
00:15:06qui ont tous dit que s'il y avait un gouvernement nouveau franc populaire, il voterait la censure, il ne peut pas y avoir de gouvernement du nouveau franc populaire.
00:15:13Il y aura la censure. Donc tout le débat actuel, c'est de savoir qui est-ce qui va émerger. Ça va être, à mon avis, des motions chèvre-choux.
00:15:20Et on voit bien d'où ça penche. — Est-ce qu'un gouvernement stable pourra sortir de ce chaos ?
00:15:28— Eh bien il va toujours être à la merci d'une motion de censure. Voilà. C'est ça, le truc. Donc on va voir ce qui va se passer
00:15:34avec l'élection du président du Parlement. On parle de Mme Brune-Pivet qui voudrait se faire réélire, comme elle l'avait fait d'ailleurs déjà,
00:15:46avec l'accord et le soutien du RN. Et M. Chenu retrouverait son poste de vice-président. Enfin c'est extraordinaire.
00:15:53Après avoir fait croire aux Français que c'était la peste brune et Adolf Hitler qui arrivaient et qu'il fallait voter contre,
00:15:59ils veulent tous se mobiliser. Quinze jours après, on fait copain-copain pour se faire réélire et se partager des postes.
00:16:04Donc les Français... — Bon, reste que le perchoir n'est pas... Dans le protocole, c'est le troisième personnage de l'État.
00:16:11Mais enfin il n'a pas un pouvoir délirant. Le président, on en a déjà presque plus. Donc le président de l'Assemblée...
00:16:15— Non, je suis d'accord avec vous. Mais là, il a en tout cas des frais de rémission. Il a l'hôtel de la Seine qui est le plus beau hôtel de la République.
00:16:20— Oui, le plus beau hôtel particulier de Paris, oui. — Il peut se faire livrer des homards, vous savez. Il a tout ça.
00:16:25Donc en attendant, on voit bien que cette histoire de barrage républicain, c'est encore une fois une espèce de trompe-l'œil.
00:16:34Et quand je vois que... — Et on va se rendre compte qu'aucun gouvernement ne peut tenir seulement sur les valeurs de la République.
00:16:41— Attends. Moi, je ne sais plus ce que ça veut dire, les valeurs de la République. Les valeurs républicaines...
00:16:45Comme si les républiques avaient en soi des valeurs, d'ailleurs. Je signale à ceux qui ne le sauraient pas
00:16:50qu'il y a quand même des républiques islamiques dans le monde, la Mauritanie, l'Iran. On peut très bien...
00:16:54— Des républiques démocratiques. — Oui. Des républiques démocratiques allemandes. Le feu de Berlin-Est, donc.
00:16:59— Du Congo. — Voilà. Tout ça, ce sont des mots. Et le problème, c'est qu'on a vraiment des Français qui sont sans aucune réflexion.
00:17:08Quand je vois par exemple que Mélenchon a fait réélire Mme Borne, l'auteur quand même de la retraite à 64 ans...
00:17:15— Oui, à son siège de député. — Tout en aidant comme programme de revenir à 60 ans, M. Mélenchon se moque du monde.
00:17:21En fait... Et il y a beaucoup de Français qui ont quand même du mal à le croire. Mais c'est pourtant la réalité.
00:17:26En fait, Mélenchon est le soutien numéro 1 de Macron. En fait, c'est ça, la vérité. C'est que là, il a permis à Macron
00:17:32d'éviter un désastre absolu. Parce que si vous regardez... Je me suis amusé à comparer la répartition des députés maintenant
00:17:39à ce qu'aurait donné la répartition des députés à la proportionnelle simple, comme c'était sous la 4e République.
00:17:44Nous aurions le RN, au lieu d'avoir 140 députés avec les siotistes, on aurait 170, 175. LFI, au lieu d'en avoir – je sais plus combien –
00:17:58le Nouveau Front populaire, ils en auraient davantage. Et le grand bénéficiaire de ce système, ça a été Renaissance.
00:18:04Renaissance ne représenterait pas un tiers. Il représenterait un quart ou un cinquième, en fait.
00:18:09– Personne n'aurait de majorité, de toute façon. – Oui, mais il y aurait des blocs plus marqués en nombre.
00:18:16– François Asselineau, un gouvernement qui sera donc très difficile à mettre en place, un gouvernement qui va devoir
00:18:23préparer le projet de loi de finances pour 2025. Les arbitrages devraient avoir lieu en ce moment, si on était dans un pays normal.
00:18:32Mais du coup, est-ce qu'un gouvernement technique serait envisageable ? Est-ce qu'Emmanuel Macron, voyant que personne ne se met d'accord,
00:18:40peut nommer un Premier ministre ? Et pour quel genre de réforme ?
00:18:46– Alors comme je l'ai dit tout à l'heure, il peut nommer n'importe qui. Il peut nommer Ayanna Kamoura, demain, s'il le souhaite.
00:18:52Ou bien, je ne sais pas... – Ariel Gombal. – Oui, Ariel Gombal. Exactement. Ou Anouna. Il peut nommer n'importe qui.
00:18:59La seule chose, c'est qu'il faut que cette personne qu'il nommera comme Premier ministre ait le soutien tacite d'une majorité de députés,
00:19:05plus exactement qu'il n'y ait pas 289 députés, qui décident de le faire chuter. C'est ça, tout l'enjeu.
00:19:12Maintenant, moi, je sais pas très bien ce que c'est qu'un gouvernement technique, un gouvernement technicien.
00:19:16Bon, je sais... – On en a vu un en Italie avec Romano Prodi. – Oui, oui, oui. Le problème, c'est que les Français, quand même,
00:19:24sont chauffés à blanc. Le problème de fond, c'est que les Français... 80% des Français ne veulent plus entendre parler de Macron.
00:19:31La simple vue ou le simple son sourire ou le son de sa voix fait hérisser le poil de 80% des Français. C'est ça, la vérité.
00:19:40Donc on a un vrai problème avec Macron que les Français ne supportent plus, une écrasante majorité.
00:19:46J'ai vu que M. Ciotti, d'ailleurs, demande la démission de Macron, ce qui n'aura pas lieu. Je conseillerais, d'ailleurs, M. Ciotti
00:19:52que plutôt que de demander la démission de Macron, qu'il fasse tourner les potes au sein des députés pour lancer la destitution,
00:19:57parce que ça, ça dépend justement des députés. Il y a l'article 68 de la Constitution. Ils ne veulent toujours pas lancer.
00:20:04– Comment vous l'expliquez, d'ailleurs, ça ? Tout le monde a intérêt au chaos, c'est ça ?
00:20:09– Ils veulent pas apparaître pour ceux qui auront lancé la procédure de destitution. C'est un peu... Tu sais, tu me tiens par la barbichette.
00:20:17Ils ont peur d'apparaître pour, je sais pas quoi, des factieux. Je ne sais pas. C'est aux journalistes qu'ils devraient leur demander.
00:20:25Moi, je n'ai jamais entendu un seul journaliste dans les médias mainstream demander à Mme Le Pen pourquoi est-ce que,
00:20:30compte tenu de la situation qui est un désastre absolu, pourquoi est-ce que le RN, avec Forbes et 143 députés,
00:20:38ne lance pas la procédure de destitution de Macron ? Après tout, les LR avaient lancé la procédure de destitution de François Hollande
00:20:45fin 2016, au motif qu'Hollande avait fait des révélations dans le livre. Un président ne devrait pas dire ça.
00:20:52– Et certains frondeurs socialistes. – Voilà, exactement. Alors vous me demandez la politique.
00:20:56Le problème, et là, on en arrive à ce grand secret qui a été caché aux Français pendant les européennes.
00:21:04Les rares fois, on m'a donné la parole. J'ai essayé d'attirer l'attention des Français. C'est le vrai.
00:21:08Le problème n°1 de la France aujourd'hui, c'est que c'est un pays dont la dette a explosé au point qu'elle est devenue hors contrôle.
00:21:15Et ça inquiète énormément les autres pays de l'UE, à commencer par l'Allemagne, parce que la France...
00:21:22Je vois qu'il y a des gens qui disent « Oui, M. Asselineau, vous voulez sortir de l'euro. Est-ce que vous vous rendez compte
00:21:28les taux d'intérêt que l'on paierait si on sortait de l'euro ? Est-ce que vous vous rendez compte ce qui se passerait si on sort de l'euro ? »
00:21:34Bon. Et moi, je leur réponds toujours « Mais est-ce que vous vous rendez compte ce qui se passerait si on y reste ? »
00:21:38– De toute façon, les taux d'intérêt, là, vont regrimper. – Vont regrimper. Et ce qu'il faut bien comprendre...
00:21:44– Donc départ des investisseurs, etc. – Il faut comprendre que, vu d'Allemagne, si la France bénéficie de taux d'intérêt relativement bas,
00:21:51même s'ils sont supérieurs à ceux sur les emprunts allemands, c'est justement parce que l'Allemagne est une espèce de caution morale
00:21:59qu'on appartient à la même zone monétaire, et que ceci risque de se traduire au bout du compte par le fait que les Allemands
00:22:06risquent d'être entraînés dans un gouffre d'endettement. Donc les Allemands, mais c'est aussi vrai des Finlandais, des Luxembourgeois,
00:22:12des Néerlandais, ont le sentiment que la France est de plus en plus un passager clandestin qui bénéficie de son appartenance à l'euro
00:22:19en faisant n'importe quoi, en dégageant des déficits immenses et en se disant « De toute façon, on émettra des obligations
00:22:26à 6 milliards du trésor, et c'est la Banque centrale européenne qui les achètera sur le marché secondaire pour éviter
00:22:31que les taux d'intérêt n'augmentent trop et pour maintenir la cohésion de la zone de l'euro. »
00:22:34– Encore faut-il que la BCE puisse faire tourner sa planche à billets. On a-t-elle encore la possibilité...
00:22:40On connaît la position de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe qui lui interdit.
00:22:45– Alors, normalement, de toute façon, la BCE n'a pas le droit d'acheter les obligations émises par les États.
00:22:50– Oui, mais enfin, elle l'a fait. – Elle l'a fait. C'est la fameuse phrase de Mario Draghi, « Whatever it takes »,
00:22:57qu'il avait dit, « quoi qu'il en coûte ». C'était le moment où il y avait la crise en Grèce.
00:23:00Il avait dit qu'il faut absolument qu'on empêche l'explosion de la zone euro parce que les européistes ont bien compris
00:23:06que si l'euro explose, c'est toute l'Union européenne qui dégrade. On a affaire à un château de cartes extrêmement fragile.
00:23:13Et donc Mario Draghi avait dit qu'il faut qu'on trouve un moyen. Et le moyen a été trouver un truc,
00:23:19une espèce d'accord un petit peu à l'italienne, c'est-à-dire que la BCE ne rachète pas directement
00:23:25des obligations assimilées à du trésor émis par les États, mais les rachète sur le marché secondaire.
00:23:30D'ailleurs, par exemple, la France émet des OAT. Un fonds de pension va acheter ça.
00:23:35Et puis un mois après, il le vend sur le marché financier. Et là, la BCE fait du ramassage.
00:23:39Mais ce qu'il faut bien comprendre, c'est que... Et ça, c'est un moyen de pression considérable
00:23:44dont disposent les autres États sur la politique française. C'est que maintenant, on est arrivé au bout du bout.
00:23:50Et la meilleure preuve, c'est que... — C'est une marge de manœuvre. Marge de manœuvre, pardon.
00:23:53— La meilleure preuve, c'est que la Commission européenne vient de lancer officiellement la procédure pour déficiter ceci.
00:23:58— On va en parler dans la deuxième partie avec vous, François Asselineau. Mais j'aimerais d'abord vous demander
00:24:02si ce blocage qui se profile de nos institutions est une mauvaise nouvelle pour la Commission européenne.
00:24:09On entend déjà certains observateurs nous dire que la Commission européenne aura la possibilité de gouverner la France
00:24:15depuis l'extérieur en cas de blocage. — Oui. Alors ce qui est vrai, c'est que nous entrons dans une phase
00:24:22de mise sous tutelle par la procédure de déficit excessif. Donc la France va recevoir des injonctions
00:24:29avec un degré plus urgent encore de mise en œuvre. — Retour de la Troïka comme avec la Grèce.
00:24:34— Alors on n'en est pas encore tout à fait là. Mais ça viendra. Et avec également une amende à la clé.
00:24:40C'est-à-dire que si la France... — Jusqu'à 2,5 milliards. — Voilà. C'est 0,1% du PIB. Donc ça ferait 2,5 milliards d'euros par an.
00:24:48— Oui. — Une amende de 2... Ce qui est pas rien, quand même. C'est pas immense. Mais c'est quand même pas rien, 2,5 milliards.
00:24:53Je rappelle que les routes françaises se dégradent, parce qu'il leur manque chaque année 350 millions d'euros.
00:24:59— Oui, tout par un volot, tout ça. — Voilà. Donc tout par un volot. Mais là, 2,5 milliards, c'est tout à fait considérable.
00:25:03Mais surtout, il y a quelque chose qui est très très important dans toute cette histoire. C'est que le Premier ministre
00:25:08qui va être nommé par Macron... Là où aujourd'hui, on parle, il y a des gens qui évoquent le nom de Xavier Bertrand.
00:25:15Il y en a d'autres qui évoquent le nom de Pierre Moscovici, puisque la Cour des comptes vient de publier
00:25:20un rapport à l'armiste. Malheureusement, il l'a publié après les élections et pas avant. Bon, on va nous expliquer
00:25:26que M. Moscovici est un homme de gauche, il est à la tête de la Cour des comptes, etc. On peut très bien imaginer
00:25:32un narratif comme ça. Mais quel que soit le Premier ministre qui sera choisi, il va être sous les fourches codines
00:25:39d'une part de la Commission européenne qui a lancé la procédure de déficit excessif, d'autre part de la BCE.
00:25:45Et s'il y avait un gouvernement style Mélenchon, ce qui n'aura pas lieu, mais un gouvernement qui commençait
00:25:51à vouloir faire la retraite à 60 ans, etc., c'est-à-dire aller à l'encontre des directives qui ont été fixées
00:25:58depuis des années par les rapports des grandes organisations des politiques économiques fixés par la Commission européenne
00:26:03en vertu de l'article 121 du traité de l'UE, eh bien le Premier ministre français serait convoqué à Bruxelles,
00:26:12à Francfort, à la BCE, voire à Berlin. On dirait... Mais attendez. Vous n'avez pas compris le système.
00:26:19Puisque vous êtes dans l'euro, vous devez respecter la discipline collective. Donc nous vous demandons
00:26:24de sursoire à ces politiques. Sinon, la BCE n'interviendra plus sur les marchés.
00:26:29— Enfin, on est à 110% de dette par rapport au PIB. On devrait être à 60%. Les règles de Bruxelles, ça fait bien longtemps
00:26:35qu'on s'en a franchi. — Oui, bien sûr. Mais là, je pense qu'on atteint quand même un point de non-retour,
00:26:41parce que le déficit de la France est désormais hors contrôle. Il ne cesse de s'aggraver, d'ailleurs.
00:26:46Donc il n'y a pas d'ailleurs que la BCE et la Commission européenne et le gouvernement allemand.
00:26:52Il y a aussi le gouvernement néerlandais, luxembourgeois, finlandais, etc. Mais vous avez aussi le FMI, qui a fait part de sa préoccupation.
00:26:59— C'est Stalina Georgieva. — Voilà. C'est une bulga qui va nous donner des leçons de bonne gestion. On en est là, maintenant.
00:27:04C'est-à-dire que les Français... Permettez-moi une petite incidente, d'ailleurs. Moi, je suis quand même absolument sidéré
00:27:10de voir qu'on nous a vendu Macron en 2016-2017. Votre ami Jacques Attali était là. C'est lui qui l'a lancé en 2015.
00:27:19— Oh, mon ami ! — C'est lui qui l'a lancé en 2015. Rappelez-vous, c'était...
00:27:23— Ah bah il avait dit qu'il serait un jour président de la République alors que personne ne le connaissait.
00:27:27— Personne ne le connaissait. On a des médias qui nous ont expliqué que c'était le Mozart de la finance, Jupiter,
00:27:33un type... On n'avait jamais vu un Paris-Génie depuis un millénaire. Enfin c'est comme ça que ça nous a été vendu.
00:27:38Aujourd'hui, le désastre est dans tous les domaines. Non seulement un désastre bilanciel, mais même plus grave encore peut-être que tout,
00:27:49c'est le sentiment de plus en plus répandu en France et dans le monde qu'on est dirigé par un psychopathe,
00:27:54par quelqu'un qui ne sait même pas ce qu'il veut, ou plus exactement qui jouit du chaos qu'il provoque.
00:27:59C'est vraiment le sentiment que ça donne. Mais qui fait son mea culpa parmi les médias ?
00:28:05Est-ce que M. Attali a été interrogé par les médias en disant « Comment ça se fait, M. Attali ? Pour quelles raisons vous nous avez vendu ce type-là ?
00:28:12Quels étaient les réseaux pour quels objectifs il aurait été propulsé devant les Français ? »
00:28:18Et vous, les médias, vous, M. Boulot, vous, Mme... M. je sais plus quoi, Pujadas, etc. Comment ça se fait qu'il y a 7 ans...
00:28:27Parce que si vous reprenez la campagne présidentielle de 2017, le débat avec les 11, ou le débat qu'il y a eu plusieurs débats...
00:28:35Écoutez, excusez-moi de me citer, mais si c'est pas moi qui parle de moi, personne n'en parlera, puisque les médias font un blocus total.
00:28:41Mais comparez ce que je disais en 2017 à ce que tous les médias ont fait croire aux Français, que la solution était Macron.
00:28:49Alors moi, je trouve que là-dedans, bon, ça sert à rien de pleurer sur le nez renversé. Mais quand même, normalement, les Français devraient se ressaisir.
00:28:56Les Français devraient comprendre... — Oui, la dernière fois, on leur a envoyé des LBD, donc...
00:29:01— Oui, mais quand... Non, mais je veux dire, par exemple, quand on a eu des élections, il y a quand même encore, quoi, 20% des Français qui ont voté pour Macron.
00:29:08— Bah sinon, c'était le fascisme et puis les nazis qui déferlaient. Donc bon... — Oui, mais ça veut dire qu'il y a quand même... Et là, je suis désolé de le dire,
00:29:14mais il y a une responsabilité des Français. C'est qu'il y a quand même des peuples entiers qui ont réussi à comprendre que les grands médias de leur propre pays
00:29:23ne jouaient pas le jeu des intérêts nationaux mais jouaient le jeu d'une oligarchie et qui ont réussi à se soustraire à cette pression.
00:29:31Et malheureusement, il y a beaucoup de Français qui sont comme hypnotisés par le système des médias. Ils devraient y réfléchir.
00:29:37— Quelles sont les difficultés économiques que vous rencontrez, les Français, dans les prochaines semaines, dans les prochains mois ?
00:29:43La crise économique et financière va-t-elle s'aggraver ? On voit ça après la pause. A tout de suite.
00:29:47— On continue notre entretien avec notre invité François Asselineau. François Asselineau, on entend ici, à droite, à gauche,
00:29:58des observateurs de l'économie nous dire que la situation va s'aggraver encore. Pourquoi ?
00:30:04— C'est en fait objectif. Elle s'aggrave continuellement. Je disais tout à l'heure que le déficit budgétaire ne cesse de s'aggraver.
00:30:12Sur les 12 derniers mois glissants, comme on dit, juin 2023, mai 2024, il y a eu un déficit de l'État de 170 milliards d'euros.
00:30:21C'est-à-dire qu'il faut bien comprendre que pour qu'on commence à réduire la dette immense qui est de 3 100 milliards d'euros,
00:30:29il faudrait qu'on ait un excellent budgétaire. On a un déficit qui s'aggrave. C'est-à-dire que non seulement on ne commence pas
00:30:35à rembourser la dette, mais on continue à l'aggraver. D'ailleurs, si vous écoutez un certain nombre d'économistes,
00:30:40notamment comme Marc Twaty, par exemple, que j'aime bien, parce qu'il est un économiste qui a du bon sens...
00:30:47Vous savez qu'on parle toujours des 3 100 milliards d'euros de dette de l'État. Mais il faudrait y ajouter tout ce qu'on appelle le hors-bilan.
00:30:53Et le hors-bilan, c'est quoi ? C'est des engagements qui sont pris par l'État, notamment vis-à-vis des retraites de ses propres fonctionnaires.
00:30:59Et donc si on accumule tout le hors-bilan, c'est plus 3 100. C'est 8 000 milliards d'euros de dette.
00:31:04— Il annonce 6 500. Mais bon, on n'est plus à sa preuve. — Oui. Enfin on n'en sait plus où on en est. Donc ça, c'est le premier point.
00:31:11Le deuxième point, c'est que la France continue à être un des États où le taux de fiscalité est le plus important qui soit,
00:31:20avec une monnaie que nous ne gérons pas au bénéfice de l'économie française mais au bénéfice d'une idéologie.
00:31:27Or, le fait de partager la même monnaie que l'Allemagne, elle a comme avantage d'avoir ces taux d'intérêt qui sont amoindris
00:31:34par une espèce de participation morale de l'Allemagne. Elle a comme inconvénient d'avoir une monnaie qui est surévaluée
00:31:41par rapport à notre propre économie. Donc ça aggrave le déficit commercial. Et ça tend – écoutez – à pousser les entreprises françaises
00:31:49soit à la délocalisation, soit à la faillite. On n'en parle pas. Mais tous les jours, en ce moment, vous avez des faillites,
00:31:54des sinistres considérables. La paire qui est en train... Vous savez, les magasins, là, qui sont en train d'en fermer par dizaines.
00:32:01Vous avez – je ne sais plus quel nombre d'entreprises... – Les défaillances d'entreprises sur un an, c'est plus de 57 000.
00:32:09Voilà. Alors c'est d'ailleurs un phénomène, au passage, que l'on trouve aussi en Allemagne, soit dit en passant,
00:32:13puisque les défaillances en Allemagne d'entreprises de PME sont au plus haut depuis une quinzaine d'années.
00:32:19— Oui. Ils dépendaient pour 40% du gaz russe. — Voilà. Parce qu'il y a par ailleurs en Allemagne comme en France
00:32:24le contrecoup des fameuses sanctions contre la Russie, de notre politique de génie d'entrer en guerre contre la Russie,
00:32:31d'entrer en guerre morale et économique. Bon, rappelez-vous ce qu'avait dit Bruno Le Maire, n'est-ce pas ?
00:32:36C'est qu'on allait mettre l'économie russe à genoux. En fait, c'est l'économie française et l'économie allemande
00:32:41qui souffrent des prix de l'énergie très élevés. En plus de ça, pour la France, on a le marché européen d'énergie
00:32:49qui aggrave la situation, parce qu'on ne fait pas bénéficier les Français de ce à quoi ils auraient normalement droit,
00:32:55c'est-à-dire avoir le fruit des investissements de toutes les générations qui ont précédé en matière d'électronucléaire.
00:33:01Vous avez vu d'ailleurs au passage que l'Italie relance un programme électronucléaire qu'ils avaient abandonné
00:33:06il y a une vingtaine ou trentaine d'années. Donc en fait, les Français sont privés du bénéfice qui avait été attendu
00:33:12par toutes les générations qui avaient fait le parc électronucléaire français pour des raisons idéologiques.
00:33:19Et donc là, on a affaire à des entreprises qui n'y arrivent plus. Et qu'est-ce qui se passe à ces entreprises qui n'y arrivent plus ?
00:33:26Il y en a certaines qui déposent le bilan, d'autres qui se délocalisent, et les dernières qui tendent à ses billes.
00:33:31Et l'État... Ça, c'est un point qui est souvent insuffisamment vu. C'est que parmi les déficits de l'État, il y a les aides aux entreprises.
00:33:40En règle générale, les ultralibéraux, les gens de droite pointent du doigt un État-providence trop généreux, ce qui est sans doute vrai.
00:33:48Vis-à-vis notamment d'une série de prestations sociales. C'est vrai qu'il y a des prestations sociales. On peut se demander la légitimité
00:33:55de certaines prestations sociales ou de leur générosité. Mais il y a aussi la nécessité de faire des... C'est par... Je ne sais plus combien.
00:34:0250 ou 60 milliards d'euros par an que l'État verse à des entreprises pour leur permettre de continuer à avoir la tête au-dessus de l'eau.
00:34:09Donc on a un système, si vous voulez, qui est perverti du début à la fin pour rester dans la zone euro.
00:34:16— Comment les Français vont-ils vivre dans leur portefeuille cette instabilité politique ? Est-ce que l'inflation va continuer ?
00:34:25On nous parle de la récession qui va s'aggraver. — En fait, je crois que personne n'en sait rien. Le problème, il est que les Français,
00:34:33ils voient concrètement que leur niveau de vie dégringole. Ça, c'est une chose qui est sûre. Les Français ne comprennent pas
00:34:40pourquoi leur niveau de vie dégringole. Ou plus exactement, il y a le narratif du style LFI. C'est que tout viendrait de l'accaparement des richesses
00:34:49par une toute petite oligarchie, ce qui n'est pas faux. Mais le problème, il n'est pas tellement là. Lorsque par exemple, le LFI dit qu'il faut taxer les riches,
00:35:02il faut avoir des taxes du style tax-tobin, des choses comme ça, il postule le problème réglé. C'est que dans les contraintes
00:35:09que nous avons acceptées des traités européens, on ne peut pas le faire. C'est ça, le problème. Et donc M. Mélenchon, il excite les gens
00:35:18avec un programme qu'il ne pourrait pas faire dans la mesure où il veut rester dans l'UE et dans l'euro. C'est pour ça que personnellement,
00:35:24j'aurais beaucoup aimé – je vous le cache pas, je l'avais d'ailleurs dit avant les élections, je le dis après – que l'on ait un gouvernement du RN
00:35:31ou même un gouvernement de LFI. Puis les Français auraient vu au bout de 6 mois qu'est-ce qui se passait. Il serait passé ce qui s'est passé
00:35:37avec Mme Mélanie en Italie ou avec M. Tsipras en Grèce. Mélanie, prétendument d'extrême-droite. Tsipras, prétendument d'extrême-gauche.
00:35:46En fait, à partir du moment où vous restez sous la maîtrise de l'UE et de l'euro, c'est terminé. Vous êtes obligés de passer sous les fourches codines.
00:35:54Et on aurait vu ce qu'ont dit, ce qu'ont pensé les Français. Mais pour l'instant, le problème de fond... Il y a quelque chose sur lequel
00:35:59tout le monde passe sans y réfléchir. C'est quelle est l'acceptabilité politique et sociale de la situation actuelle.
00:36:08Est-ce qu'on n'est pas au bord de quelque chose, d'une explosion générale ? Parce que je vois... Il y a des gens qui disent
00:36:13« Oui, maintenant, ça suffit. Il faut tailler l'enlevée ». C'est ce que va demander la Commission européenne. Mais pourquoi ?
00:36:17Ça fait quand même 20 ans qu'on a des élections politiques présidentielles avec des gens comme Chirac, comme Sarkozy, comme Hollande, comme Macron.
00:36:28Quand ils arrivent au pouvoir, on va voir ce qu'on va voir. Ils vont réduire les déficits. Pourquoi ils n'y arrivent pas ?
00:36:33— C'est le cas depuis 1974. On n'a jamais voté un budget en équilibre. — Voilà. Pourquoi est-ce qu'on n'y arrive pas ?
00:36:39Il y a là qu'est la question. Pourquoi on n'y arrive pas ? — Ça profite à qui, tout ça, ces budgets déséquilibrés ? Enfin, je veux dire,
00:36:43j'en pense au point ouvert. — Oui. Mais le problème, c'est que... Regardez. Est-ce que beaucoup de responsables politiques
00:36:50ont envie de se ramasser des affaires gilets jaunes ? Macron, son pouvoir a vacillé pendant un certain temps.
00:36:56— Oui. Il avait l'hélicoptère qui l'attendait pas loin. — Voilà. Mais si demain, on a un gilet jaune au carré, au cube, je ne sais pas quoi...
00:37:02On est dans une situation... — Un loup isolé, on dit. — Comment ? — Un loup isolé.
00:37:06— Non mais ce budget... Parce que je veux dire il faut quand même... Il doit être voté de toute façon. Donc comment on va s'y prendre ?
00:37:18C'est quoi le plan ? Et puis je veux dire... — Mais il n'y a pas de plan. Je pense que...
00:37:21— Est-ce qu'on ne va pas de toute façon devoir faire face à une augmentation des impôts massifs ?
00:37:26— Je pense qu'il y a aussi le risque d'un prélèvement directement sur les partenariats des Français.
00:37:31— Alors ça, c'est le cas de la loi Sapin 2. — C'est la loi Sapin 2. Ça sent le sapin, comme certains disent. Mais c'est dramatique.
00:37:37C'est d'avoir éventuellement une ponction sur les... Ça va dépendre des exigences de la Commission européenne.
00:37:43Mais il faut bien comprendre quelque chose. Et ça, les Français n'arrivent pas à le comprendre. C'est que tout a un coût et tout a des conséquences.
00:37:50Le fait de partager depuis 1999 la même monnaie que l'Allemagne, ça a des conséquences énormes que les Français ne veulent pas voir,
00:38:01que les européistes ne veulent pas voir. Lorsque des gens me disent « Mais M. Asselineau, vous vous rendez compte,
00:38:06si on sortait de l'euro, vous vous rendez compte, vous êtes un nostal... », c'est pas que je suis nostalgique.
00:38:11C'est que moi, je vois les conséquences. Les conséquences, c'est que nous sommes entraînés inéluctablement du fait
00:38:19que la France a une trajectoire de compétitivité qui est traditionnellement inférieure à celle de l'Allemagne.
00:38:24Comme on ne peut plus faire ce qu'on appelait auparavant les dévaluations externes de la monnaie française,
00:38:29maintenant, il y a ce que les économistes appellent pudiquement une dévaluation interne. Une dévaluation interne, c'est quoi ?
00:38:35C'est en fait de tailler dans le niveau de vie des gens. C'est de ça qu'il s'agit. Donc l'appauvrissement des Français,
00:38:43il vient de notre appartenance à l'UE et à l'euro. C'est-à-dire que lorsque la gauche dit
00:38:49qu'il faut augmenter le SMIC... Honnêtement, quand vous connaissez la façon dont vivent beaucoup de Français,
00:38:54il y a quand même beaucoup de Français qui sont maintenant dans la gêne, qui sont les catégories les plus populaires
00:39:00de la population. Et elles ont du mal à joindre les deux. Ça, c'est vrai. Et c'est un phénomène de paupérisation de la France
00:39:05qui se développe. Mais lorsque les filles disent qu'on va augmenter le SMIC... Je vois qu'il y a des gens, d'ailleurs, qui disent
00:39:11« Regardez, l'Espagne a augmenté son SMIC ». Oui, mais le SMIC en Espagne partait de beaucoup, beaucoup plus bas.
00:39:16Donc lorsque les gens disent qu'il faut augmenter le SMIC en France, sur le fond, ils ont raison. Mais ils ne peuvent pas vouloir ça
00:39:22et dire que par ailleurs, ils vont rester dans l'UE et dans l'euro. Et là, on se rapproche de l'heure de vérité.
00:39:29Si vous voulez avoir la même monnaie que l'Allemagne et que les Français maintiennent un bon niveau de vie, il va falloir choisir.
00:39:35C'est ça, le truc. Voilà. — Beaucoup redoutent un exode fiscal face à cette hausse des impôts à laquelle on va devoir faire face.
00:39:45Cet exode fiscal, il avait déjà eu lieu dans les années 80, avec l'arrivée de François Mitterrand. Et puis même plus récemment,
00:39:52on voit des milliards qui partent chaque jour de l'épargne des Français en dehors de France, quand les gens ont vu l'arrivée de M. Mélenchon
00:40:00le soir des législatives quasiment nous annoncer qu'il faisait un coup d'État. Non mais sur cet exode fiscal, qu'est-ce que vous pouvez nous dire ?
00:40:08Les gens sont vraiment en train de partir de France. Ils sont en train de retirer leurs sous des banques françaises.
00:40:13La libre circulation des mouvements de capitaux, qui a été actée en France par l'acte unique de 1986, a tout changé et a été ensuite
00:40:21gravée dans le marbre 6 ans après, dans le traité de Mainstrie de 1992. Je ne cesse de le dire depuis 17 ans.
00:40:28Avant, comment ça se passait du temps de Vincent Auriole, René Coty, De Gaulle, Pompidou, Giscard ? C'est lorsque les Français n'avaient pas le droit
00:40:36de sortir de l'argent de façon massive de France. Le plan Barre de 1976, il était interdit à tout Français de sortir avec plus de 5 000 francs d'aller...
00:40:45Alors il y avait des gens qui, parfois, allaient avec des garnisses de billets en Suisse en mai 68. Mais c'était interdit. Et ceci a volé en éclats.
00:40:52Et ceci est une contrainte européenne, une contrainte des traités européens, et plus généralement dans le cadre de l'OCDE, d'ailleurs.
00:40:59Il est là, le problème. Lorsque, par exemple, la gauche dit qu'il faut taxer les entreprises, que les grandes fortunes échappent à l'impôt,
00:41:08ils ne sont pas tords. Mais on ne peut pas lutter contre ça. Et donc on est dans une situation où, effectivement, il y a la possibilité, peut-être,
00:41:16l'obligation d'augmenter les impôts. Mais ça va faire fuir encore plus de gens. Donc la matière fiscale va s'échapper.
00:41:22C'est d'ailleurs pas le seul problème. Vous avez vu ce truc aussi assez extraordinaire. Cette décision annoncée à grand son ton
00:41:29par des crétins solennels du style Glucksmann et compagnie, sur lequel il fallait saisir les avoirs russes en Europe pour financer la guerre en Ukraine.
00:41:38Alors ça, c'est limité. Ils se sont dits « Bon, on va simplement saisir les intérêts de ces avoirs ». Mais c'est du vol ! C'est du vol !
00:41:47Parce que ce sont des dépôts qui ont été faits par la Russie, la Fédération de Russie, dans des banques en Union européenne.
00:41:52Alors il y a des gens qui disent « Tant mieux, ça va faire chier Poutine », etc. Mais vous savez ce qui se passe ?
00:41:56Vous avez vu ce qu'a dit l'Arabie saoudite, qui a des centaines de milliards ? Ils ont fait savoir notamment à la France que s'il s'est passé comme ça,
00:42:03ils retiraient leurs billes. Parce qu'il y a beaucoup de pays qui ont placé leurs fonds en Union européenne, en zone euro, y compris en France.
00:42:10Et s'ils constatent que la Russie, pour laquelle par ailleurs ils ont une attirance dans le cadre des BRICS... L'Arabie saoudite regarde de plus en plus vers Moscou.
00:42:18Mais si la Chine, qui a des centaines, des milliers de milliards de dollars de réserve, etc., si ces pays se disent
00:42:25« Attendez, on risque de se faire piquer à tout instant », la zone euro est en train de devenir une zone de bandits, de banditisme.
00:42:32Donc ils se disent « S'ils piquent l'argent de la Russie, on va pas y aller ». Donc on risque d'avoir également un retrait massif par centaines de milliards de dollars
00:42:40des pays du style... – Extérieurs, oui. – Voilà, des pays extérieurs.
00:42:47– Cette loi Sapin II, vous l'évoquiez un petit peu tout à l'heure, François Asselineau. Qu'est-ce que vous conseilleriez aux Français pour s'en prémunir ?
00:42:58Je veux dire, si une banque devait faire faillite, l'État aurait donc le droit de faire main basse sur l'épargne des Français.
00:43:07Est-ce que vous auriez des conseils à donner aux Français pour sauver leur épargne ?
00:43:12– Écoutez, vous me demandez quelque chose. J'aime pas beaucoup faire ça, parce que je ne suis pas un conseiller financier.
00:43:18– Oui, je le sais. – Moi, ce que je pense, c'est que j'espère que c'est quand même pas encore demain la veille,
00:43:23parce que si on s'attaque à l'épargne des Français, je pense qu'on va directement vers la révolution, parce qu'il n'y a plus aucune...
00:43:28On peut faire ça en cas d'union nationale dans un cas de guerre où tout le monde est derrière le père-la-victoire, derrière Clemenceau,
00:43:33ou je ne sais pas qui, mais pas derrière Macron. C'est-à-dire que là, c'est à mon avis l'explosion générale.
00:43:38Il y a aussi épargne et épargne. Il me semble que la loi 5.2 faisait une différence entre l'épargne inférieure à 100 000 € et plus supérieure à 100 000 €.
00:43:45– Oui, il y a eu une garantie. – Voilà. La grande majorité des Français ont une épargne, hélas pour eux,
00:43:50qui n'est pas supérieure à quelques centaines, quelques milliers d'euros. Donc les Français ne roulent pas en général sur l'or.
00:43:57Mais à mon avis, ça risque de poser un problème fondamental. Alors qu'est-ce que je peux donner comme conseil ?
00:44:01Les conseils de Bonallois, c'est essayer si possible, si possible d'avoir, de posséder sa résidence principale.
00:44:10C'est quand même, à mon avis... D'ailleurs, il y a plus de la moitié des Français qui possèdent leur logement.
00:44:15C'est quand même une politique à long terme qui est bienvenue, parce que c'est quand même... On est chez soi.
00:44:19Que ce soit une petite maison ou un appartement, c'est quand même... Bon, en ce moment, l'immobilier a quand même beaucoup baissé.
00:44:26Ça peut être l'occasion. Il faut diversifier son patrimoine. Je pense que c'est bien d'avoir de l'or, mais pas de l'or papier.
00:44:32De l'or physique, un petit peu, avec soi. Si possible, peut-être aussi se faire plaisir. À la limite, le dépenser, cet argent, en partie.
00:44:42Faire le voyage à Tahiti dont on a toujours rêvé pendant sa vie. Peut-être aussi investir dans telle ou telle œuvre d'art.
00:44:49Ça peut pour en bien lire le quotidien. Mais je pense qu'effectivement, il y a un risque si on maintient dans des banques françaises des sommes considérables.
00:44:57Je pense que c'est un risque qu'il ne faut pas négliger.
00:44:59— On nous promet déjà – en tout cas, c'est ce qu'on entend dans les médias de masse – une dissolution dans les 11 prochains mois,
00:45:07puisque ça fait déjà un mois que la dissolution a été annoncée. D'ici là, tout peut arriver. Un effondrement.
00:45:16J'ai l'impression que personne n'a réellement de solution pour faire face à tous les blocages qui se profilent devant nous.
00:45:22Est-ce qu'il faut attendre l'effondrement pour ensuite essayer de repartir ? Je veux dire, est-ce qu'on doit se croiser les bras en attendant l'apocalypse en France, quoi ?
00:45:33— C'est Macron qui nous a mis dans cette situation. Donc c'est lui le principal responsable. Je disais tout à l'heure, je crois que Ciotti demande sa démission.
00:45:42Mais il y a un truc qui est très vicieux. C'est que même si Macron démissionnait et qu'il y avait un successeur,
00:45:49le successeur se retrouverait avec la même Assemblée nationale sans avoir la possibilité de la dissoudre.
00:45:56Donc de ce point de vue-là, on a un vrai problème dans la Constitution française. C'est ce verrou de l'impossibilité de dissoudre pendant un an.
00:46:05De telle sorte qu'à mon avis, il faudrait une réforme constitutionnelle sur ce point, à minima que l'article qui prévoit qu'on ne peut pas dissoudre pendant un an
00:46:14prévoit aussi que tout nouveau président de la République a la faculté de dissoudre l'Assemblée nationale, nonobstant l'article précédent.
00:46:21C'est-à-dire qu'il y a une espèce de remise à zéro. Si par exemple Macron démissionnait là au mois de septembre,
00:46:28et qu'il y ait donc une élection présidentielle, le nouveau président pourrait dissoudre l'Assemblée nationale,
00:46:34alors qu'actuellement, il est obligé d'attendre jusqu'au mois de juin de l'année 2025. Donc ça, c'est un des problèmes posés par la Constitution française.
00:46:42Et puis il y a peut-être des choses à revoir en termes constitutionnels. — Sur le scrutin. — Oui, sur le scrutin, sur le mode de scrutin,
00:46:49sur ce système aussi des... Comment dirais-je ? Des désistements pour faire barrage. Tout le monde veut faire barrage à tout le monde en ce moment.
00:46:59C'est incroyable. LFI fait barrage aux socialistes. Les socialistes font barrage à LFI. Les deux font barrage au RN.
00:47:07Enfin tout le monde... Le RN veut faire barrage à LFI. Ça, c'est une situation qui est inextricable.
00:47:14La seule solution, à mon avis, ça serait en effet... D'abord, il faut que Macron dégage. Ça, le plus vite sera le mieux.
00:47:19— Est-ce que vous pensez que les Français seraient capables de faire par exemple comme ce qui s'est passé à la chute de Nicolas Ceausescu ?
00:47:28Est-ce que vous imaginez un événement de cette ampleur ? Je rappelle que les Roumains s'étaient rassemblés devant le palais présidentiel, il me semble,
00:47:37avaient encerclé le palais présidentiel, Nicolas Ceausescu étant obligé de partir. Je veux dire, on en est là, quoi.
00:47:45— Votez, moi, je ne sais pas. Vous avez le peuple français réputé dans son histoire pour être un peuple un peu superficiel.
00:47:53On le voit dans les élections... — Légers. — Légers. Écoutez, depuis les élections européennes, je suis sans arrêt abordé dans la rue.
00:48:01Sans arrêt, mais sans arrêt par des gens qui viennent me voir, qui disent « Ah, vous êtes formidables », et c'est ça.
00:48:06Je leur dis « Mais est-ce que vous avez voté pour moi ? ». « Ah bah non ». Je dis « Mais pourquoi vous n'avez pas voté pour moi ? ».
00:48:12« Ah bah moi, j'ai toujours voté à gauche. J'ai voté Mélenchon ». D'autres qui disent « Non, moi, j'ai voté pour Bardella ».
00:48:18J'ai dit « Mais pourquoi ? ». « Parce que c'était le vote utile ». Mais c'est utile à quoi, en fait ? C'est comme...
00:48:23Excusez-moi de le dire ici. Là, je vais m'adresser à des gens qui ont peut-être voté comme ça. Mais les gens qui ont voté pour René...
00:48:31— Ensemble. — Non, non, pour Zemmour. Pour Reconquête. Bon. Tout le discours qu'on a entendu de Zemmour et de Mme Marion Maréchal,
00:48:40qui maintenant sont à s'envoyer des papiers judiciaires... Mais tout le discours qu'on a entendu, qui a consisté à dire
00:48:47« Il va y avoir un changement formidable en Europe. Il ne faut surtout pas sortir de l'Europe. On va tout changer avec ces élections »,
00:48:53les gens sont quand même témoins que j'ai dit que c'était faux, que ça n'arriverait pas. Qu'est-ce qui s'est passé, d'ailleurs,
00:48:59depuis ces élections européennes ? Donc comme je l'avais annoncé, d'ailleurs, plus personne ne parle. Je l'avais dit.
00:49:04J'avais dit 3 jours après. Les journaux, on s'en servira pour emballer les œufs. Plus personne ne parle des élections européennes.
00:49:10Il se passe pourtant des choses à Bruxelles et au Parlement européen. Premièrement, le Parti populaire européen,
00:49:18celui qui avait la majorité, a gagné encore 9 sièges. Ça a renforcé la main de Mme von der Leyen.
00:49:25Deuxièmement, la présidente du Parlement européen, Mme Roberta Metzola, qui est une maltaise, elle a été réélue avant-hier.
00:49:36Troisièmement, Mme von der Leyen, qui quand même aurait dû être virée, non seulement virée, mais en plus de ça poursuivie en justice,
00:49:42compte tenu des exactions qu'elle a commises, notamment avec ces contrats Pfizer absolument ahurissants...
00:49:49— Oui. Le Figaro relève que la Cour de justice de l'UE a épinglé l'action de Mme von der Leyen.
00:49:56— Oui, épinglé. Il ne s'agit que de 41 milliards d'euros. 41 milliards d'euros qui ont été dépensés de façon délirante,
00:50:02sans qu'on n'en connaisse ni l'alpha ni l'oméga, ce qu'il y avait dans les contrats, ce qu'il y avait dans les produits,
00:50:07où est allé l'argent, où sont allées les doses, etc., qui sont actuellement détruites, envoyées dans des baines.
00:50:12Ça, moi, je n'appelle pas ça épingler. C'est dire qu'on a affaire à de la grande criminalité, de la grande corruption.
00:50:18Mme von der Leyen a été réélue, et confortablement d'ailleurs, plus qu'en 2019. Elle a été mieux élue.
00:50:26Et qui a soutenu Mme von der Leyen, notamment ? Mme Mélanie, son groupe, et Mme Marion Maréchal, dans le groupe.
00:50:33Alors que les gens qui ont voté pour Marion Maréchal en disant « Oui, reconquête, ils vont faire bouger les choses »,
00:50:37mais ils ont été coquuffiés d'une façon extraordinaire. Est-ce que les Français, à un moment ou à un autre,
00:50:44vont faire ce que l'on appelait dans ma jeunesse, dans la Sainte-Église, un examen de conscience ?
00:50:49Est-ce que les gens qui ont voté pour Bardella, les gens qui ont voté pour Maréchal, les gens qui ont voté pour l'LFI,
00:50:55est-ce que, compte tenu de ce qu'on veut au Parlement européen, c'est-à-dire que, c'est comme à la fin, vous savez,
00:51:00du film de Visconti, « Le guépard, il faut que tout change pour que rien ne change »,
00:51:03est-ce qu'ils vont admettre enfin que c'est vraiment dommage qu'ils n'aient pas voté pour nous ?
00:51:09Parce que nous, si on avait eu des députés, nous, on aurait tout de suite fait du scandale, on aurait posé la question du Frexit.
00:51:16Mais là, personne n'en parle. On est repartis pour 5 ans. C'est dramatique.
00:51:20— Les Français vont continuer à souffrir, et ça va être encore pire.
00:51:22— Mais il y a un moment à partir duquel on se demande si c'est pas ça qu'ils souhaitent, en fait. C'est-à-dire qu'ils n'arrivent pas...
00:51:27Les Français... Pas tous, bien sûr. — Ils n'arrivent pas à cerner l'origine de leurs problèmes.
00:51:32— Et puis je vois beaucoup de gens – je le disais – qui me disent qu'ils me regardent sur Internet, que c'est très bien, et c'est ça.
00:51:38Ce qui est vrai, on fait des très bons scores. Mais ces très bons scores ne se retrouvent pas dans les urnes.
00:51:43Bon. Et d'ailleurs, on a eu des concurrents, on a eu des succès d'année de l'UPR, etc., et qu'on fait des scores marginaux,
00:51:54voire totalement inexistants. Donc ça ne me concerne pas. Parce qu'il y a des gens qui disent
00:51:58« Oui, mais c'est Asselineau, c'est à cause de lui », etc. Non, pas du tout. On a fait les meilleurs scores.
00:52:01Bon. D'ailleurs, je signale au passage que pour les élections législatives où je me suis présenté dans l'11e circonscription
00:52:06des Français établis hors de France, j'ai quand même fait 4,20%. Il y avait quand même 110 000 inscrits sur 50 pays du monde.
00:52:15Donc des Français établis hors de France. Donc on n'est pas uniquement limité au 1%. Mais ce que je vois, c'est que les gens
00:52:23n'arrivent pas à franchir le pas de concrétiser dans un vote l'attirance qu'ils ont pour les invalides de l'UPR.
00:52:32Tout se passe comme s'il y avait une espèce d'un monde séparé. « Ah oui, ce que dit Asselineau, c'est très bien »,
00:52:38comme il y a des gens qui pensaient. « Ce que dit le professeur Perronne, c'est très bien », etc. Ça, c'est une chose.
00:52:42Et puis concrètement, quand on va dans les urnes, « Ah bah non, il faut que j'ai un comportement grigaire.
00:52:47Comme les médias nous mettent dans la tête, il faut que je vote pour l'ORN ou il faut que je vote pour Mélenchon ».
00:52:50— Terminons notre entretien, François Asselineau, peut-être avec ce que vous évoquiez tout à l'heure,
00:52:55un changement formidable dans l'Europe. En tout cas, il y en a un qui a pris le taureau par les cornes.
00:53:02C'est Viktor Orban qui multiplie les initiatives pour réaliser cette paix effective en Ukraine.
00:53:09Qu'est-ce que vous pensez de ces initiatives ? — Alors Viktor Orban, on est pour, on est contre.
00:53:15Ça n'est pas la personne aussi intransigeante qu'on pourrait l'imaginer, puisqu'il fait un peu ce qu'on appelle la dissuasion du faible au fort.
00:53:24Bon, c'est vrai que c'est un petit pays, la Hongrie. Il défend bec et ongle les intérêts nationaux du peuple hongrois.
00:53:30Il a raison de le faire. Mais on a vu notamment... Il a levé son veto à l'entrée de la Suède et de la Finlande dans l'OTAN.
00:53:37Il pouvait le bloquer. Il l'a levé moyennant finances, voilà, parce que l'UE refusait de lui verser – je ne sais plus combien –
00:53:4610 milliards d'euros de subventions. Et donc il s'est fait acheter. Donc on ne peut pas présenter M. Orban comme étant l'incorruptible du siècle.
00:53:54Cela étant, c'est quand même quelqu'un... — Donc ça va aussi dans l'intérêt de son pays d'avoir des arrivées...
00:53:59— Bien sûr. Bien sûr. Ça, je peux le comprendre. Mais enfin, bon, il a fait quand même passer ses intérêts financiers de la Hongrie
00:54:04avant la géopolitique planétaire. Bon, je ne peux pas le lui reprocher. Enfin il faut le noter, c'est un petit bémol sur sa personnalité.
00:54:12Mais ce qu'il faut quand même reconnaître, c'est que cet homme, il profite du fait qu'il est actuellement pour 6 mois président du Conseil de l'UE,
00:54:23ce qui n'est pas grand-chose. C'est une espèce de coordination de l'action menée dans l'UE. Rappelez-vous... On s'était peut-être vus, d'ailleurs.
00:54:29C'était peut-être il y a un an et demi ou je ne sais plus combien. C'était la France qui exerçait la présidence tournante.
00:54:35On nous avait bassinés. C'était la vision que Macron avait de l'Europe. On avait dépensé des sommes folles pour un logo.
00:54:43Vous vous rappelez toutes ces histoires ? J'avais dit « Mais attendez, c'est pas grand-chose, la présidence du Conseil de l'UE.
00:54:48C'est un truc qui est tous les 6 mois. C'est essentiellement honorifique. C'est plutôt pour organiser des agendas.
00:54:53Ça ne change rien aux articles des traités. Ça ne change rien à la configuration des forces politiques ».
00:54:59Mais là où Orbán a fait quand même assez fort, c'est qu'il a utilisé ce titre un peu ronflant de président du Conseil de l'UE
00:55:06pour mener une politique qu'il a menée, c'est-à-dire d'aller voir Poutine, après être allé voir Zelensky,
00:55:12et d'aller voir Poutine et d'aller voir Xi Jinping, comme on le disait tout à l'heure.
00:55:16— Sarkozy, d'ailleurs, s'en était servi à l'époque où il était président, je crois, à l'époque de la crise géorgienne. Enfin, en tout cas...
00:55:21— Oui, oui, tout à fait. Donc voilà. Mais là, ce qu'Orbán a fait ressortir et qui est très cruel pour les gens qui croyaient
00:55:28dans l'Europe et les constructions pacifiques, c'est qu'en fait, il s'est fait taper sur... Mais même plus que taper sur les doigts.
00:55:33Il s'est fait vraiment maurigéner, vivement critiquer par Charles Michel, le président du Conseil européen.
00:55:41C'est le Conseil qui réunit les chefs d'État et de gouvernement. Et par l'ensemble des 26 autres États, peut-être 25, qui ont dit que c'était un scandale.
00:55:49Mais il y a d'ailleurs une résolution, là, qui s'est passée au Parlement européen pour condamner la Hongrie.
00:55:55Ça veut dire qu'Orbán est en train de montrer que la construction européenne est une œuvre de guerre. Moi, personnellement, j'ai le cœur...
00:56:01— Oui. On a assisté, d'ailleurs, ces derniers temps à des accidents, on va dire. M. Fitzhaug, qui est quand même pour la paix en Ukraine,
00:56:10s'est fait tirer dessus. M. Trump, qui a promis de régler cette guerre en 24 heures s'il est élu, on lui a tiré dessus.
00:56:16C'est-à-dire que vouloir la paix, ça expose à la mort, on dirait, là. — Oui, oui. Il y a des choses assez troublantes sur des décès qui sont un peu inexpliqués,
00:56:25qui sont assez inquiétants, en effet. Et moi, je trouve qu'Orbán, il fait ce que devrait faire le président de la République française,
00:56:34mais un président de la République française qui ne serait pas Macron, et une France qui aurait refusé, par exemple, ce qu'a d'ailleurs fait Orbán,
00:56:40de refuser de faire des sanctions contre la Russie. On peut pas être jugé parti. Mais le plus terrible de toute cette affaire, c'est que si Trump est élu,
00:56:47à moins qu'il soit de nouveau assassiné, mais si Trump est élu le 5 novembre prochain, c'est que le 20 janvier de l'année prochaine,
00:56:58en deux coups de cuiller à pot en trois jours... — Ce sera le jour de son investiture. — Le jour de l'investiture, lorsque Trump est réinvesti président des États-Unis, s'il l'est,
00:57:06en deux coups de cuiller à pot en trois jours, ils mettent fin à la guerre en Ukraine, qu'ils disent à Zelensky « C'est fini, la comédie, vous dégagez ».
00:57:12Il va dans un paradis du style les Panama ou je ne sais pas quoi, à moins qu'il soit tout simplement liquidé, parce que c'est une grande tradition aussi...
00:57:22— Les États-Unis. — Les États-Unis. Donner des armes pour ensuite liquider le bénéficiaire. Enfin, les États-Unis ont toujours fait comme ça.
00:57:29Et qu'à ce moment-là, les pays de l'UE se retrouvent gros gens comme devant, comme on disait en vieux français, dindons de la farce, en se disant
00:57:39« Mais finalement, on se bat pour... », c'est fini, quoi. — Ça les mettrait face à leur responsabilité. — Oui. C'est ça qui est affreux.
00:57:48— Qu'est-ce que vous voyez dans les prochaines semaines, François Asselineau, pour terminer ici ?
00:57:52— Alors nous, on a un petit sujet, mais qui n'est pas forcément un si petit sujet que ça. C'est que j'ai été candidat à la 11e circonscription
00:58:00des Français établis hors de France, une circonscription gigantesque, 50 pays, je le disais tout à l'heure. Et je rentre pas ici dans les détails,
00:58:07mais je renvoie à les personnes que ça intéresse. On vient de publier sur notre site un mémoire que nous avons envoyé au Conseil constitutionnel,
00:58:15qui fait 24 pages, dont 12 pages d'annexe, pour montrer qu'à notre avis, cette élection a fait l'objet d'une possibilité de fraude.
00:58:25— Et vous avez des preuves. — On n'a pas de preuves. On a un faisceau... — On va encore vous dire « Ah, François Asselineau, vous êtes complotiste ».
00:58:32— Non, non, non, non, non. Mais attendez. On a mis que les gens aillent voir notre document. D'ailleurs, on n'est pas les seuls,
00:58:37puisqu'on a exceptionnellement cette année... Du fait que j'ai déjà annoncé ça depuis plusieurs jours, je vois qu'il y a plusieurs personnes
00:58:44dans ma circonscription, dans la 11e circonscription, Marc Huillon, mais il y a aussi dans la circonscription belgique, le Pays-Bas,
00:58:52il y a la candidate à l'EFI, mais aussi en Israël, M. Meier-Habil, qui, eux, ont également déposé des recours devant le Conseil constitutionnel.
00:59:00En un mot, commençant, on a la possibilité pour les Français établis hors de France de voter dans des urnes à l'ambassade ou dans des consulats.
00:59:08— Pas depuis Internet, oui. — Et depuis Internet. Or, le système veut qu'on connaisse les résultats et dans les urnes et par Internet.
00:59:16Et ce qui est extraordinaire, si vous voulez, c'est que sur les 11 circonscriptions, à la sortie des urnes, les partisans de Macron
00:59:23n'auraient eu que 4 sièges sur les 11. Après intégration d'Internet, ils ont 10 sièges sur 11, et avec des évolutions totalement contradictoires
00:59:33par rapport à l'évolution générale. Dans les 11 circonscriptions, au deux tours, le scrutin par Internet fait augmenter considérablement
00:59:42le nombre de votes en faveur des candidats macroniens et baisser les candidats du RN et candidats de l'EFI, et accessoirement François Asselineau.
00:59:49Et le problème, c'est que ces résultats dans les urnes, on les connaît, on voit un dépouillement. Les résultats par Internet,
00:59:57personne n'est capable de vous dire qui a voté. Le scrutin se terminait le jeudi. C'est plusieurs jours avant le scrutin dans les urnes.
01:00:05On ne sait pas ce qui s'est passé pendant 3 jours. Donc nous, on demande d'avoir les logs, c'est-à-dire des évolutions.
01:00:11Qui a touché à ces résultats ? C'est une véritable enquête de police. Mais allez voir le dossier. Il y a beaucoup d'éléments convergents
01:00:19pour donner la pensée qu'il y a eu un trucage dans ces élections.
01:00:23Merci François Asselineau d'avoir accepté notre invitation. Merci à vous tous de nous avoir suivis aujourd'hui et puis toute cette année.
01:00:31Nous nous retrouverons fin août pour la reprise de Politique et Économie. En attendant, je vous souhaite le meilleur été possible. A bientôt. Salut.

Recommandations