Têtes à Clash n°132 - Guerre Hamas/Israël : une exportation jusqu'en France ?

  • l’année dernière
Franck Tanguy reçoit Philippe Pascot, Olivier Piacentini, Laurent Izard et Tarick Dali.

Au programme des débats :
1) Guerre Hamas/Israël : une déflagration jusqu'en France ?
2) Trump : vers une réélection ou vers la prison ?
3) Réforme du code du travail : évolution naturelle ou usine à nouveaux esclaves ?

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Transcription
00:00 [Générique]
00:11 Bonjour à tous, nouvelle émission de Tête à Clash, 3 sujets, 4 invités.
00:15 On commence par les invités Tariq Dali, Laurent Isard, Philippe Pascoe, Olivier Piacentini.
00:22 Messieurs, bonjour et merci d'être là.
00:24 Bonjour.
00:24 3 sujets, inévitable, le conflit entre Israël et Hamas.
00:29 On va se concentrer sur la situation en France.
00:31 Deuxièmement, Trump, élections ou prison, vous comprenez tout de suite de quoi il s'agit.
00:37 Troisièmement, un sujet apporté par Philippe Pascoe, les nouveaux contrats de travail
00:41 et l'évolution du droit du travail en France.
00:45 Voilà, allez on commence l'émission, à tout de suite.
00:47 [Générique]
01:10 Premier sujet, le conflit Israël-Hamas.
01:14 Donc, il y a quelques jours, le Hamas a attaqué plus d'un jour
01:20 après le premier conflit, la fameuse guerre du Kipour.
01:24 Immédiatement, réaction internationale très importante.
01:28 En France, comment ça se passe ?
01:29 Nous allons essayer de comprendre les réactions des partis.
01:33 Nous allons essayer de comprendre aussi ce qui peut arriver après.
01:37 Bien entendu, certains pensent à un nouvel enflamme… enflamment ?
01:42 Embrasement, merci !
01:44 Je me disais bien qu'il y avait un mot qui n'allait pas.
01:46 Embrasement des banlieues, sur tout ça on va revenir.
01:49 Je cède la parole à Laurent Isard qui est le premier à intervenir.
01:53 Laurent.
01:54 – Oui, je pense que d'abord, il faut avoir une pensée pour les victimes,
01:57 un direct de ce drame qui n'est pas terminé, alors nous enregistrons cette émission.
02:04 Alors sur la question des répercussions en France,
02:08 il faut savoir que depuis 25 ans,
02:10 chaque fois qu'il y a eu une tension au Moyen-Orient, une guerre, un tifada,
02:15 il y a eu des conséquences en France.
02:18 Alors ça peut concerner les banlieues, il y a eu des émeutes,
02:21 ça peut aussi concerner des agressions individuelles.
02:24 Et puis il y a un risque de terrorisme qui est toujours là
02:27 et qui est ravivé je dirais par ce nouveau conflit.
02:32 Donc en France, oui, il y a un risque aujourd'hui, il peut se passer des choses
02:38 et d'ailleurs le gouvernement en est conscient, il a fait ce qu'il fallait,
02:40 enfin au moins en termes de communication,
02:42 pour essayer d'alerter sur les risques que nous encourons.
02:46 Il y a aussi des risques sur les intérêts français à l'étranger.
02:49 – Aux intérêts à quoi ?
02:50 – Par exemple les entreprises françaises qui travaillent à l'étranger,
02:54 il y a des risques là-dessus, même sur les ambassades par exemple.
02:57 – Pour quelles raisons ? Alors là, comment ?
03:00 La France est quand même tout à fait extérieure à ce conflit,
03:02 en tout cas pour l'instant impliquée en termes de soutien par rapport à Israël,
03:06 mais elle n'est pas plus…
03:07 – Elle est complètement extérieure à ce conflit,
03:08 parce qu'il y a eu quand même des prises de parogue assez fortes,
03:13 notamment du Président de la République,
03:14 et du coup c'est vrai qu'il y a un clivage qui est en train de se créer.
03:18 Alors ce clivage il existe déjà en France, même au sein des partis politiques, mais…
03:23 – On va revenir là-dessus, c'est très important.
03:24 – La France peut être visée par des actions de terrorisme à l'étranger,
03:28 c'est quelque chose qui est tout à fait envisageable.
03:30 Il y a des pays qui sont montrés du doigt là-dessus,
03:33 et bon, il faut s'attendre à ce qu'il se passe des choses,
03:36 ce n'est pas impossible, on ne se le parle pas récemment.
03:38 – Merci Laurent, quand je disais que la France n'est pas impliquée,
03:41 évidemment il y a des victimes françaises,
03:44 on est déjà à une dizaine de morts de nationalités françaises en Israël,
03:50 et puis il y a également des disparus dont on a lieu de crainte
03:53 qui soient en otage déjà dans la bande de Gaza.
03:56 Ok, qui suit sur ce sujet ? Tariq Dali.
03:59 – Oui, je pense que je suis entièrement en accord avec ce que dit Laurent,
04:03 c'est que malheureusement la France sera impliquée malgré elle,
04:06 d'ailleurs ce qu'on entend c'est "est-ce que le conflit israélio-palestinien
04:11 sera importé en France ?"
04:13 La question ne se pose pas puisque c'est déjà le cas.
04:16 – Comment vous le voyez ?
04:18 – Je vois qu'on parle de la rue Arabe,
04:21 la rue Arabe qui, contrairement aux dirigeants des pays hasarabes
04:25 qui, pour la plupart d'entre eux, souhaitent un accord de paix avec Israël,
04:30 d'ailleurs la plupart des pays ont signé,
04:31 que ce soit, qu'il s'agisse de l'Égypte, de la Jordanie…
04:33 – Là vous parlez de normalisation diplomatique.
04:35 – De normalisation diplomatique, mais que la rue y est opposée.
04:37 D'ailleurs, petit anniversaire qui me revient en tête,
04:41 l'attaque terroriste du Hamas est intervenue 50 ans
04:47 après l'attaque du Yom Kippour en 1973,
04:50 mais est intervenue aussi 42 ans après l'assassinat d'Anwar el-Sadat.
04:54 C'était le 6 octobre 1981.
04:56 Et pourquoi Anwar el-Sadat a été assassiné ?
04:58 Il a été assassiné par les frères musulmans,
05:01 dont le Hamas est un descendant, voilà.
05:03 Et pourquoi ? Parce qu'il avait signé la paix avec Israël.
05:06 Donc cette histoire de rue Arabe, malheureusement,
05:08 la rue Arabe elle existe aussi, chez nous.
05:11 Il y a des zones entières de notre pays qui sont occupées par des gens
05:18 qui n'ont pas de patriotisme français et qui sont directement impliqués
05:22 et qui se sentent concernés.
05:24 – Pour le moment néanmoins, en France,
05:26 il n'y a pas de manifestation de quelque espèce que ce soit.
05:29 Il y avait deux manifestations prévues en soutien à la cause palestinienne,
05:35 elles ont été interdites,
05:37 mais on ne voit pas de remue-ménage dans les banquets.
05:40 – Il y a eu des manifestations spontanées devant des synagogues
05:43 dans le milieu parisien.
05:44 Alors, il n'y a pas eu d'agression, pour l'instant,
05:47 mais c'est vrai que c'est quand même un petit peu inquiétant.
05:49 – Le risque existe.
05:51 – Je pense qu'il est quand même important de souligner
05:53 qu'il ne faut pas confondre palestiniens et Hamas.
05:56 Le peuple palestinien n'approuve pas forcément le Hamas.
05:59 Le Hamas n'est qu'une entreprise terroriste.
06:01 Il ne faut pas confondre, encore une fois.
06:03 Et il faut vraiment le souligner parce que c'est ce que veulent les terroristes,
06:06 qu'on mélange tout.
06:09 Et ce que vous disiez tout à l'heure,
06:10 à partir du moment où il y a des fanatiques débiles
06:13 qui font un massacre dans un pays,
06:16 dès qu'un autre pays dit "c'est pas bien",
06:19 automatiquement, il y aura des représailles.
06:21 Parce que ces gens-là ont une tolérance à sens unique.
06:23 Ils sont d'accord avec ce que disent les autres
06:24 à condition que ce soit exactement la même chose que ce qu'on dit.
06:26 Donc, il y aura aussi des représailles en Belgique,
06:28 il y en aura en Suisse, il y en aura partout.
06:29 À partir du moment où vous n'êtes pas d'accord avec ces gens-là,
06:32 ils doivent vous éliminer.
06:33 Donc, il faut s'y attendre.
06:34 Mais moi, je ne m'y attends pas plus qu'autre chose
06:36 parce que de toute manière, c'est des fanatiques.
06:37 Et le problème des fanatiques, c'est que plus on en parle,
06:40 plus on crée d'autres fanatiques dans d'autres pays.
06:42 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a des malades,
06:44 des malades imbéciles, qui parce que le gouvernement français
06:49 ou d'autres ont déclaré qu'ils étaient pour Israël,
06:52 on doit taper dans le gouvernement français,
06:53 on doit taper dans le peuple français,
06:56 on doit taper sur un innocent dans la rue.
06:57 Et ça, c'est inadmissible.
06:59 – Alors, est-ce que là, vous faites en partie allusion
07:01 à la réaction de LFI et de NPA ?
07:05 – Je fais…
07:07 Ne pas dire que Hamas est terroriste,
07:10 ce n'est pas un truc de gauche ou de droite,
07:12 et je le précise ici, je suis de gauche.
07:13 Moi, le Hamas, pour moi, c'est des terroristes.
07:15 À partir du moment où on tue des gens d'innocents,
07:17 à partir du moment où on décapite,
07:18 que tu sois de droite ou que tu sois de gauche,
07:20 tu es un terroriste.
07:21 Parce qu'on n'a pas à faire ça, tuer des innocents.
07:23 – Des bébés, des enfants.
07:25 – Olivier Chassantini, est-ce que je peux lire
07:27 le communiqué de NPA, une partie du communiqué de NPA ?
07:31 – Oui, bien sûr.
07:32 – Je vais vous le lire et je vais même vous le lire
07:34 en écriture inclusive, parce que c'est comme ça qu'il est rédigé.
07:38 C'est une toute petite partie, c'est le dernier paragraphe.
07:42 "Le NPA ne se joint pas à la litanie des appels
07:45 à la prétendue désescalade.
07:47 En effet, la guerre contre les palestiniens/palestiniennes
07:51 – palestiniens/niens/niennes – dure depuis 75 ans
07:55 et la gauche devrait se rappeler de la nécessaire solidarité
07:58 avec les luttes de résistance contre l'oppression et l'occupation.
08:02 Le NPA rappelle son soutien aux palestiniens/niens
08:06 et aux moyens de lutte qu'ils et elles ont choisis pour résister."
08:10 Je vais très vite à la fin.
08:12 "Enfin, nous rappelons que c'est bien l'absence de sanctions
08:15 et plus généralement l'occupation, l'extension de la colonisation
08:19 et l'apartheid qui sont responsables de cette situation."
08:22 Dernière phrase.
08:23 "Aujourd'hui comme hier, nous sommes toutes et tous
08:27 palestiniens/niens.intifada."
08:33 Voilà, là on a la position claire d'un pays d'extrême gauche en France.
08:37 Je voulais vous faire réagir à ça, Olivier Piersantini.
08:40 – Oui, je voudrais réagir à ce qu'a dit Pascou,
08:42 donc je suis d'accord avec le gros de ce qu'il a dit,
08:44 sauf que le Hamas est quand même l'autorité légitime
08:47 qui gouverne la bande de Gaza.
08:49 – Oui, ils ont pris le pouvoir.
08:50 – Bah oui, le fait est que voilà…
08:52 – Ils ont gagné les élections en 2006, c'est les derniers, ça fait 17 ans.
08:55 – Il n'y a pas eu d'élection depuis.
08:56 – Depuis 2006, mais ils ont gagné les élections en 2006.
08:58 – Mais ce n'est pas nous qui confondons ces projets.
09:00 – C'est un projet complet, en fait en réalité déjà,
09:02 quand on parle de l'autorité palestinienne,
09:05 il y a un problème de dualité entre le gouvernement
09:09 qui gouverne la Cisjordanie et la bande de Gaza,
09:12 et je crois que c'est le nœud de la vraie problématique qu'il y a là.
09:16 Concernant ce communiqué,
09:18 donc on parle de la colonisation, d'apartheid, de choses comme ça.
09:22 Moi, je suis bien d'accord que si on regarde l'ensemble du sujet,
09:26 il y a bien des torts, plus ou moins, de part et d'autre.
09:30 Mais sur le cas précis qui nous occupe aujourd'hui,
09:32 c'est clair qu'il y a un acte terroriste barbare et massif
09:37 qui doit être condamné et l'heure n'est pas à l'examen
09:40 de la problématique d'ensemble.
09:42 Je crois que la problématique aujourd'hui,
09:44 c'est de mettre les terroristes hors d'état de nuire,
09:46 il faut le dire haut et fort.
09:48 La question n'est pas de l'examen de la situation générale
09:51 au point où nous en sommes.
09:52 Le communiqué du MPA parle d'apartheid à ce niveau-là.
09:56 Moi, je suis désolé, mais l'État d'Israël est un État démocratique,
09:59 il y a 30% d'Arabes en Israël et ils sont représentés à la Knesset.
10:03 Voilà, donc ce n'est pas pour faire l'apologie d'Israël,
10:06 parce que moi, vous savez, je défends la France et c'est tout.
10:08 Je m'arrête là, mais c'est juste pour rappeler un petit quelque chose
10:11 quand même à ces gens-là qui sont véritablement…
10:14 ils sont partisans à un point extrême, à mon avis, dans ce dossier.
10:19 – En plus, le NPA que je connais bien, on peut dire que c'est un parti
10:23 tellement démocratique, confirme ce que je disais
10:25 et confondre palestiniens et Hamas.
10:27 Je confirme ce que je dis, le Hamas est un organisme terroriste.
10:32 Les palestiniens sont des musulmans qui veulent la paix.
10:35 Et qu'on ne parle pas d'élection, parce que moi, je vous rappellerai quand même
10:37 qu'aujourd'hui, on a un président qui a été élu, d'accord ?
10:40 Et l'ensemble de la population est contre lui.
10:42 – Ah non, mais je n'ai pas dit que…
10:43 Non, non, je n'ai pas dit que… j'ai dit simplement ce que je vous dis.
10:44 – Donc le Hamas, il a pris…
10:48 – Ce que je veux dire par là, c'est lorsque vous avez dit
10:51 "il ne faut pas confondre terrorisme et palestiniens",
10:54 mais ce n'est pas nous qui confondons, le NPA confond,
10:58 mais il y a, ce dont j'ai parlé tout à l'heure,
11:00 la rue Arabe qui se reconnaît dans le Hamas.
11:02 Il y en a une partie ici, il y a une belle partie qui se reconnaît.
11:05 Ce qu'a dit Olivier tout à l'heure, effectivement les élections,
11:09 il n'y en a pas eu depuis 17 ans, mais il n'y en a pas eu non plus
11:12 en Judée Samarie, il n'y en a pas eu non plus.
11:15 – Le problème Tariq, c'est que pour parler de la rue Arabe
11:18 et de parler de la rue Arabe avec unanimité,
11:20 c'est qu'il n'y a pas de sondage pour refléter ses opinions.
11:23 – Mais vous allez voir, je pense que… Laurent l'a dit tout à l'heure.
11:27 – Vous allez s'y arrêter.
11:28 – Non, je reviens à la question initiale qu'a posée tout à l'heure Franck,
11:33 est-ce qu'il va y avoir des conséquences en France ?
11:34 Malheureusement, il va y avoir des manifs,
11:37 il va y avoir des populations issues de l'immigration
11:43 qui veulent importer ce conflit et qui vont se manifester
11:46 pour soutenir le Hamas, les terroristes du Hamas.
11:48 – Pour le moment, il n'y en a pas.
11:49 – Il n'y en a pas mais il va y avoir.
11:50 – Pour le moment, il n'y en a pas parce que, si vous voulez,
11:52 la barbarie des images fait que les agitateurs pro-palestiniens,
11:58 je dirais, voient bien qu'ils auront du mal à mobiliser aujourd'hui.
12:01 Mais demain, la contre-offensive israélienne va se passer,
12:04 nous aurons des images qui vont effrayer de l'autre côté aussi.
12:08 Bon, beaucoup de gens ne prendront pas le recul en rappelant
12:11 que quand même c'est en réaction à cela
12:14 et je pense qu'à ce moment-là, c'est là que nous aurons un pic de tension.
12:17 – Attendez, attendez, j'irai encore plus loin,
12:20 c'est que dans quelques jours, dans quelques semaines,
12:22 lorsqu'Israël aura réagi, vous n'aurez pas seulement la rue arabe
12:25 ou la rue qui va se manifester en faveur du Hamas,
12:28 mais vous allez avoir les intellectuels, les médias
12:30 qui vont recommencer à s'en prendre à l'État d'Israël.
12:33 Ça, je vous fiche mon biais, ça ne va pas attendre trois semaines, six semaines.
12:37 – C'est ce qui est sûr, c'est ce qui est sûr,
12:39 c'est qu'il y a la situation actuelle qui est sous le coup de l'émotion
12:43 et de la sidération, mais qu'on arrive vers le siège de la bande de Gaza.
12:48 – Oui, bien sûr.
12:50 – Rappelons que cette bande de Gaza, c'est 350 km²
12:54 sur lequel vivent 2 millions d'habitants.
12:57 Donc c'est minuscule et que s'il y a un siège,
13:01 il va y avoir la faim, la soif,
13:03 sans parler des bombes qui vont tomber sur les immeubles.
13:07 – Les chefs du Hamas, ceux qui ont lancé les actes terroristes,
13:12 savaient pertinemment qu'Israël taperait sur son propre peuple,
13:17 sur le peuple palestinien.
13:19 Donc ces gens-là sont deux fois plus coupables qu'autre chose,
13:22 parce qu'ils savaient très bien qu'Israël allait réagir,
13:24 ils savaient très bien qu'Israël allait balancer des bombes sur le propre peuple.
13:28 Mais c'est ce qu'ils cherchent.
13:30 – Des roquettes pourries qui mènent à rien,
13:32 c'est ce qu'ils faisaient depuis 15 ans,
13:33 en sachant très bien que la riposte sera très dure et que ça créera des images.
13:38 Les fameuses Ittifada, c'est quand même des gosses qu'on envoie,
13:41 justement pour créer cet effet d'image.
13:43 Et on manipule des civils et des enfants dont on se sert comme bouclier humain,
13:48 uniquement pour créer un effet d'image et interpeller l'opinion internationale.
13:52 Moi ce qui me fait peur dans tout ça,
13:54 c'est que si vous voulez on va avoir un double effet.
13:57 Premièrement, le succès, on peut le dire,
14:01 de l'opération terroriste au moins la première étape,
14:03 inattendu, succès inattendu,
14:05 qui peut redonner, je dirais, de l'élan au terrorisme international.
14:10 Et comme nous sommes systématiquement le premier pays touché,
14:12 il y a vraiment de quoi s'inquiéter.
14:14 Moi je pense qu'en France, en raisonnant français,
14:17 bleu, blanc, rouge, point barre,
14:19 je crois qu'on a intérêt à ce que les Israéliens répriment ça
14:22 le plus vite possible, de manière à ce qu'on évite ou qu'on arrive à dissuader.
14:27 – Rappelons-nous que la guerre du Kippour,
14:29 alors on est tous trop jeunes pour l'avoir vraiment bien vécue,
14:32 puisque ça fait 50 ans.
14:34 – Exactement, je suis assez vieux pour m'en souvenir.
14:36 – Non mais moi aussi je m'en rappelle.
14:38 Mais globalement c'est pas ça, c'est que le contexte est différent.
14:41 Il y avait eu effectivement une surprise,
14:43 et après l'armée israélienne avait déroulé contre l'armée égyptienne,
14:47 et l'armée syrienne…
14:48 – C'était des États, c'est pas pareil.
14:50 – C'était une guerre, c'était de la guerre militaire.
14:52 – C'était une guerre, voilà.
14:53 – Là ce sont des terroristes, des assassins, des tueurs, c'est pas pareil.
14:55 – Et là la zone de combat c'est une zone urbanisée.
14:57 Donc la rapidité de la guerre du Kippour numéro 1,
15:02 elle est complètement différente parce que le contexte est très différent.
15:05 On ne peut pas s'attendre à une guerre de rapidement,
15:08 avec une échéance rapide et une victoire prévisible des Israéliens.
15:11 – Il y a des otages, pas sur autre chose.
15:13 – Les otages ont l'impression qu'ils partent en perte épaulée.
15:15 – Je pense que les pauvres, j'aimerais pas être à leur place,
15:18 parce que je crois vraiment, je vois pas qu'il y a l'espoir,
15:20 il peut y avoir de les sortir de là, ça relève de mire à terre,
15:23 je prie pour eux, mais sérieusement…
15:27 – Alors que la doctrine israélienne c'est la sauvegarde absolue des otages.
15:32 Alors j'ai eu un chiffre, dernièrement je crois qu'il y a eu 7 000 prisonniers palestiniens relâchés
15:38 contre 19 otages au total et un mort.
15:43 – Le dernier c'est 1 000 contre 1.
15:45 – C'est ça, ça c'était Chahé et Chalit.
15:47 – Le petit jeune.
15:49 – Donc il risque effectivement d'y avoir un changement de la doctrine par efficacité.
15:53 – Et Israël, quoi qu'il arrive, n'a pas besoin de jamais de ressortir l'étranger.
15:57 Et Israël, quoi qu'il arrive, 20 ans après, n'oublie pas, se venge.
16:02 – Bien sûr.
16:04 – Je voudrais regarder une seconde sur la situation en France,
16:06 et en particulier sur le communiqué du NPA que vous avez cité,
16:10 ainsi que sur les déclarations un petit peu ambiguës de la France Insoumise.
16:12 – Tout méfie, parce que autant le NPA est un parti très minoritaire,
16:16 même si représenté systématiquement aux élections présidentielles,
16:20 El-Effi en revanche est partie prenante de la NUPES,
16:24 et premièrement un parti qui a fait un très gros score aux présidentielles.
16:26 – Oui, la communication de El-Effi a un petit peu évolué quand même depuis samedi,
16:30 il faut dire les choses, mais il refuse toujours de parler,
16:32 j'entendais encore une interview ce matin, il refuse de parler…
16:34 – Mathilde Panot.
16:36 – Il ne veut pas parler de terrorisme.
16:38 – Elle ne veut pas parler de terrorisme, elle ne veut pas prononcer le mot.
16:40 – Donc on a employé le mot de crime de guerre, mais du bout des lèvres,
16:42 et en tout cas on ne veut pas condamner le Hamas en tant qu'organisation terroriste.
16:46 Alors pour moi il y a quand même une chose,
16:48 c'est que ce genre de déclarations, je m'interroge sur le fait qu'elles tombent
16:52 sous le coup de l'article 421, 2, 5 du code pénal, c'est de l'apologie du terrorisme.
16:58 Et moi je souhaite qu'il y ait des suites judiciaires à ce genre de déclarations,
17:02 et pourquoi pas une dissolution des mouvements qui ont refusé de condamner
17:06 les actes terroristes ou les organisations terroristes.
17:08 – Alors Darbana a pris ce chemin concernant NPA,
17:12 sur les bases de l'apologie du terrorisme.
17:16 – Je ne veux pas tomber là-dedans, moi j'ai toujours été contre les dissolutions,
17:20 contre les… – Attendez, pas tous ensemble.
17:22 – Tariq, pas tous ensemble s'il vous plaît.
17:24 – Non, je suis opposé aux lois qui répriment la liberté d'expression,
17:28 je l'ai toujours été, j'attends que M. Darmanin revienne sur la dissolution de Civitas,
17:34 mais je ne vais pas demander la dissolution des autres, parce que non, je suis désolé.
17:38 – Tariq, on va pas combattre, mais qu'est-ce que vous voulez ?
17:40 – Moi je suis contre les dissolutions et contre les limites à la liberté d'expression,
17:44 par principe, mais comme ça s'applique d'une façon quand même assez expéditive
17:49 sur certains pannels de l'échiquier politique,
17:54 je ne vois pas pourquoi de l'autre côté, il y aurait des tolérances,
17:57 surtout dans un cas pareil, parce que là, vraiment,
17:59 on n'est pas dans une généralité historique,
18:01 ou des faits qui remontent à des siècles, ou des choses comme ça,
18:04 on est vraiment au cœur de l'action, c'est-à-dire qu'on voit des gens,
18:08 des civils, des femmes, des enfants, même des bébés se faire massacrer,
18:11 et on considère ça comme, bon, un épisode de l'histoire,
18:15 alors que, bon, je pense que vraiment, si je dois choisir, personnellement,
18:20 je dirais, ma religion est faite, c'est très clair que les propos de LFI
18:26 sont beaucoup plus susceptibles de dissolution que ceux d'autres.
18:29 – On va faire entendre un autre son de cloche, Philippe Asco.
18:32 – Je rappelle ici que je suis quand même quelqu'un de gauche,
18:35 je suis contre le fait qu'on ait des dissuivitas,
18:38 on ne combat pas les choses en l'interdisant,
18:41 on combat les choses en se battant contre,
18:43 sinon qui dit la bien-pensance, qui décide que c'est bien et que c'est mal ?
18:47 Aujourd'hui, il y a des types qui arrêtent des journalistes
18:49 et qui les mettent en garde à vue en France
18:51 parce qu'ils ont sorti des informations,
18:53 aujourd'hui, on martyrise d'autres journalistes
18:55 parce qu'ils ont sorti des faits réels et vérifiés en Bretagne,
18:58 qui décide qui doit dire la vérité dans ces cas-là ?
19:01 – Parce qu'il y a un droit qui reconnaît la liberté d'expression,
19:04 mais qui prohibit un certain nombre de choses,
19:06 notamment le jeu, l'assistation, la police terroriste,
19:09 il faut que le droit s'applique.
19:11 – Quand le tribunal commence, alors qu'il porte plainte en diffamation dans ces cas-là,
19:13 mais pourquoi supprimer l'organisation ?
19:15 Il y a la diffamation, moi j'ai eu 14 procès en diffamation,
19:17 je les ai tous gagnés, donc on peut se défendre.
19:19 Si vraiment, on n'est pas d'accord, il y a une loi qui s'appelle
19:22 la loi sur la diffamation, qui porte plainte en diffamation
19:25 en disant que Mme Pannot prouvez-nous que Almas n'est pas une organisation terroriste.
19:28 – Il y a aussi des lois qui combattent l'apologie du terrorisme.
19:30 – Oui mais ça c'est pas le cas.
19:32 – Vous êtes d'accord sur le combat juridique ?
19:34 – Non, on est pas d'accord, mais il y a une différence entre les gens
19:36 qui parlent pour dire des choses et avec qui on n'est pas forcément d'accord
19:39 et systématiquement dire "je vais les interdire".
19:41 Parce qu'aujourd'hui on a interdit Civitas, demain on va interdire qui ?
19:45 – Il n'y a rien à rajouter à ce que dit Philippe.
19:47 – Moi je vais vous dire Laurent, la liberté d'expression maximale a un avantage,
19:54 c'est qu'au moins on voit vraiment ce que les gens ont dans le ventre.
19:58 – Qui ? – Qui est qui ?
19:59 Et là, LFI, on voit bien ce que c'est, c'est un mouvement d'extrême gauche
20:03 qui est prêt à absolument tous les moyens d'action pour faire aboutir, je dirais, son projet.
20:10 – C'est un mouvement qui s'était parlé de l'électorale.
20:12 – Je vous signale qu'en France, ils manipulent des syndicats étudiants
20:15 qui font, je dirais, des pressions sur des gens de droite ou autres, c'est connu.
20:19 Il y a des pressions dans les quartiers, il y a beaucoup de choses que LFI
20:23 soit pratique directement, soit manipule ou instrumentalise.
20:27 Et là, la liberté d'expression qu'il croit avoir nous permet de voir exactement
20:32 qui ils sont et ce à quoi on peut s'attendre si ce genre de personnages
20:36 prennent le pouvoir en France.
20:37 – Alors, nous, c'est le peu pénal.
20:38 – Alors, ce sera le mot de la fin.
20:40 – C'est fini après.
20:41 – Il y a un type qui s'appelle François Ruffin qui s'est désolidarisé de son…
20:45 – C'est très bien.
20:46 – À l'intérieur.
20:47 – Allez, c'est le mot de la fin, on est sur un timing très serré aujourd'hui
20:51 pour des raisons de logistique interne.
20:53 On se retrouve dans quelques secondes pour le deuxième sujet.
20:55 Trump, à tout de suite.
20:57 [Générique]
21:13 Trump ou le retour d'un mort-vivant.
21:16 En 2021, après les élections, après l'assaut du Capitale,
21:20 peu de monde donnait Trump comme…
21:23 Je l'ai fait, ok, très bien, je la refais.
21:27 Rebonjour, Trump ou le retour d'un mort-vivant.
21:30 En 2021, après l'assaut du Capitale, peu donnait une chance à Trump
21:34 d'un jour revenir en politique.
21:36 C'était d'ailleurs la traduction aux États-Unis.
21:39 Quand on est battu, on fait autre chose, mais on ne revient pas.
21:42 Là, Trump fait un comeback assez impressionnant.
21:46 Néanmoins, il a énormément de casserole judiciaire aux fesses
21:51 et donc je voulais qu'on parle de cette possibilité de Trump
21:56 de revenir, d'être élu, puisque les élections ont lieu en 2024.
22:00 C'est-à-dire dans un an, pour être exact, c'est dans 14 mois.
22:03 Voilà, Tariq Dali.
22:05 – Dans 13 mois, dans novembre 2024.
22:08 Bon, Donald Trump, moi je suis désolé qu'on pose la question en façon…
22:11 C'est-à-dire, soit il est réélu, soit il est juge.
22:13 Ça, ça commence à bien faire, c'est-à-dire que maintenant,
22:15 il n'y a plus d'élection qui se passe à l'abri des juges.
22:19 Ce ne sont plus les électeurs qui décident.
22:21 Nous avons connu ça en France et nous connaissons ça en France.
22:23 Maintenant, aux États-Unis, c'est pareil.
22:25 C'est-à-dire que pour empêcher un type de se présenter aux élections,
22:28 on lui invente des trucs, on lui colle des procès, on additionne les procès.
22:31 C'est absolument insupportable.
22:33 Je remarque aussi une chose, c'est que les contempteurs de Trump,
22:36 vous leur demandez pourquoi vous n'aimez pas Trump,
22:38 ils vous disent "il a des casseroles", ils vous disent "il a des affaires de socios"
22:42 aux fesses, jamais, personne ne dit "Trump, il a mal gouverné le pays".
22:46 Qu'est-ce qu'il a fait de mal ?
22:48 Moi, je persiste à dire que Trump a été un bon président des États-Unis.
22:52 D'ailleurs, je remarque que pendant les quatre années où il a été président,
22:57 il n'y avait pas de guerre en Ukraine,
22:59 le Hamas n'avait pas terrorisé la population,
23:02 il a signé les accords d'Abraham, ce n'est pas rien.
23:05 Il a fait signer les accords d'Abraham,
23:07 le Nord-Coréen qui nous pourrissait la vie, qui nous menaçait tout le temps,
23:10 on n'entend plus parler, et on continue à insulter et à attaquer Trump sur ceci,
23:15 sur ces casseroles, sur ceci.
23:17 Donc on dit que Donald Trump a été un président,
23:19 qu'il a gouverné, peut-être pas plus mal, mieux qu'un autre,
23:23 mais il n'a pas gouverné, certainement pas pire que bien d'autres,
23:26 et que je regrette que les élections, encore une fois,
23:30 se déroulent sous la surveillance de juges qui veulent à tout prix lui faire la peau.
23:34 Et ça, malheureusement, on a connu ça en France.
23:36 – Laurent Hizat ?
23:37 – La situation n'est pas tout à fait la même en France et aux États-Unis.
23:40 J'ai un peu regardé les chefs d'inculpation,
23:43 Donald Trump risque de subir 3 ou 4 procès
23:47 qui vont peut-être se terminer avant les élections, peut-être pas,
23:50 mais de toute façon, même s'il était condamné,
23:53 ça ne l'interdirait pas de se présenter.
23:55 La Constitution américaine est très précise là-dessus,
23:57 il n'y a qu'un cas qui est prévu par le 14e amendement,
24:00 et là on n'entre pas dans ce cas-là, donc voilà, judiciairement,
24:03 il ne peut pas se présenter.
24:04 – Et il pourrait même s'auto-amnistier après l'élection.
24:07 – Et il y a un autre élément aussi qui me paraît intéressant,
24:10 c'est que chaque fois que Donald Trump est convoqué devant la justice
24:14 pour s'expliquer ou qu'il fait l'objet d'une perquisition, etc.,
24:17 sa cote de popularité remonte, vous voyez.
24:20 Les Américains ne sont pas sensibles à ce genre de choses,
24:24 contrairement à ce qu'on pourrait constater en France.
24:26 Donc moi, si j'en crois les sondages,
24:29 il est plutôt bien placé déjà pour les primaires,
24:32 son principal opposant est très très loin derrière,
24:35 et puis il y a un sondage qui a été publié récemment
24:37 qui dit qu'en cas de combat entre Trump et Biden,
24:41 Trump gagnerait.
24:42 Donc voilà, moi je pense que le retour est possible,
24:45 est-ce qu'il est souhaitable ?
24:46 Ça c'est une autre question, je ne pense pas,
24:47 mais techniquement oui, il peut se représenter
24:50 et gagner l'élection présidentielle.
24:52 – Vous pensez que c'est souhaitable au point de vue français
24:55 ou du point de vue américain ?
24:56 Voilà la question.
24:58 Alors moi je vais vous dire déjà, pour rebondir sur le précédent sujet,
25:02 Donald Trump a fait signer les accords d'Abraham
25:04 à toute une série de pays arabes.
25:06 Si ça avait été Obama qui avait obtenu ce résultat,
25:09 il aurait eu un deuxième prix Nobel de la paix,
25:11 puisqu'il en a déjà eu un alors qu'il avait engagé les États-Unis
25:14 sur je ne sais combien de terrains de conflit.
25:16 – Il n'a même pas encore rien fait.
25:17 – Bien, c'est quand même incroyable.
25:19 Donc je salue déjà l'homme de paix qu'il a été,
25:22 parce que le monde était beaucoup plus apaisé du temps de Trump
25:26 que du temps de Biden,
25:27 et je pense que la personnalité de l'un comme de l'autre
25:30 n'est pas pour rien dans, je dirais,
25:33 les fractures qui agitent la planète de plus.
25:36 – Mais n'êtes pas gênés par ce qui est reproché à Trump.
25:40 Alors on va le faire, parce que le spectre est très très large.
25:44 Ça va de la fraude fiscale, de la surévaluation de ses entreprises
25:49 à l'abus de femmes, le viol, la manipulation, l'achat.
25:54 – Non, non, non, non, non, non.
25:56 – Je continue à dire ce qui lui est reproché.
25:58 – Ce n'est pas le jeu de gueule.
25:59 – Il aurait payé des actrices pornos pour se taire suite à des rapports sexuels.
26:04 – Vous me coupez là, non, non.
26:06 Il y a une accusation de viol par une femme, voilà.
26:11 Ça c'est, effectivement dans les chefs d'inculpation,
26:15 il y a aussi l'achat d'une femme pour ne pas témoigner,
26:18 et puis surtout le plus gros d'un point de vue politique,
26:20 il y a l'assaut du capital, du capitol, je vais y arriver,
26:24 – Mais écoutez Franck.
26:26 – L'achat de voix, ou l'essayer de trouver des voix pour gagner l'élection.
26:29 – Je vais vous arrêter tout de suite.
26:30 – Ça ne vous dérange pas ?
26:31 – Écoutez, moi je vais vous dire ce qui me dérange.
26:36 C'est la série de genre de coups d'État à laquelle on insiste
26:40 depuis le premier que j'avais repéré qui était l'éviction de Berlusconi en 2011 en Italie.
26:46 On ne sait pas pourquoi, il n'y avait pas d'élection, il n'y avait pas de choses.
26:49 Tout d'un coup on l'éjecte, puis je pourrais vous citer l'élection de 2017 de Macron
26:54 avec l'affaire Fillon qui était devenue l'affaire du siècle.
26:57 Donc on ne l'a pas élue parce qu'il aurait donné un salaire à sa femme pendant trois ans.
27:02 – Il l'a donné.
27:03 – Il l'a donné, d'accord.
27:04 À quoi on insiste depuis trois ans, quatre ans, cinq ans depuis que Macron est élu ?
27:08 C'est vraiment ça la plus blanc ?
27:10 Il fallait absolument écarter Fillon parce que ça la plus blanc ?
27:13 Concernant, je pourrais vous en citer d'autres mais on n'a pas le temps.
27:15 – Il y a Philippe Pascot qui n'a toujours pas pris la parole.
27:18 – Oui, concernant les casseroles dont Donald Trump est affublé,
27:23 mais parlons aussi des casseroles du clan Biden qui sont quand même,
27:27 là encore, dans le contexte actuel…
27:30 – Pardon, le fils Biden est en justice.
27:32 – Ah, le fils Biden.
27:33 – Le fils Biden est en justice.
27:34 – Il est en justice pour des relations…
27:35 – Et c'est à lui qu'on apprend quelque chose.
27:36 – … pour des relations avec Zelensky et le gouvernement ukrainien, des relations louches.
27:41 – On parle de Zelensky avec un milliardaire ukrainien.
27:43 – Oui.
27:44 – Non mais il faut être précis Olivier Piacentini.
27:45 – D'accord, je veux bien, mais enfin tout ça vous voyez dans le contexte actuel,
27:48 ça va plus loin que ce qui est reproché.
27:49 – Est-ce que l'importance que donnent les médias à ça par rapport à tout le truc dont on parle ?
27:52 – Oui, il y a également un problème d'image pédopornographique dans ces ordinateurs,
27:57 voilà, du fils Biden, ça fait lourd.
28:00 – Philippe Pascot, Biden, et j'incrimine l'un et l'autre,
28:03 Biden c'est son fils qui est accusé, c'est pas lui, donc il ne faut pas confondre.
28:06 – Il a eu même, il a été entendu, et dimanche par la suite.
28:10 – Juste pour des faits qui sont les mêmes finalement que ceux que reprochent à Trump,
28:13 c'est-à-dire d'avoir conservé des documents classifiés
28:15 qui auraient dû être transmis aux archives.
28:17 Alors c'est vrai qu'on n'a pas beaucoup parlé en France,
28:19 mais il a été entendu deux jours entiers par la justice.
28:21 – Moi ce qui me gêne, et j'ai du mal à vous comprendre, c'est que, ok,
28:25 Trump a peut-être, je dis bien peut-être bien le gouvernement de son pays,
28:28 mais moi, les élus, ça doit être irréprochable.
28:30 Donc c'est trop facile de dire, ah ouais mais comme il était un bon président,
28:33 le fait qu'il ait fait de l'acte fiscal, on ferme les yeux et on dit rien.
28:38 Moi je ne peux pas, parce que Philippe, je termine, je termine.
28:42 Dans ces cas-là les enfants, vous me disiez que Tariq Ramadan c'est un mec bien.
28:48 Parce que Tariq Ramadan, globalement, dans son discours de prêche, etc.,
28:52 par rapport aux gens qu'il voit, tout le monde dit que c'est un mec bien.
28:55 Ah oui mais attends, il a violé quelques nanas, mais c'est pas grave.
28:58 Pourquoi lui c'est grave et pourquoi Trump ?
29:00 À partir de moi, un type comme Trump est un menteur.
29:02 Et le fait qu'il soit un menteur, c'est reconnu.
29:05 Le fait que ça soit un violeur, même s'il a acheté…
29:08 – Et Biden n'est pas un menteur.
29:10 – Je ne parle pas de Biden, je parle de Trump.
29:12 – Vous êtes d'accord, mais vous… – Non, non, laisse-moi finir.
29:14 – C'est pas un point de mesure. – Non, non, c'est pas un point de mesure.
29:16 – Voilà, c'est ça, on va le laisser développer.
29:18 – C'est pas un point de mesure.
29:19 – Je vous rappelle qu'on ne se parle pas tous ensemble, autrement c'est inaudible.
29:22 – Je dis simplement qu'un élu ça doit être "irréprochable"
29:25 et que c'est trop facile, et c'est trop facile d'excuser les gens
29:32 à chaque fois en fonction de soi-disant ce qu'ils ont fait.
29:35 Moi un élu ça doit être "irréprochable" que ce soit Trump ou Biden.
29:38 – À partir du moment où je sais, à partir du moment où je sais.
29:40 – Comment tu expliques que les réactions n'ont pas la même résonance ?
29:42 – Mais je m'en fous de ça.
29:44 – Mais moi je m'en fous pas. – Mais alors Olivier, tu es suffisamment intelligent.
29:47 – Je m'étonne que des affaires qui touchent des gens de droite
29:50 ont une implication immédiate et pratiquement l'éviction de la personne
29:54 où ça vise en de nuire.
29:56 – Je vous ai demandé de laisser Pasco aller jusqu'au bout
29:59 et ensuite je distribue la parole.
30:01 S'il vous plaît un poil de discipline, ça m'arrangerait.
30:05 Et ensuite je distribue la parole, et vous l'aurez à nouveau Olivier.
30:07 – Ce qui n'est pas simple.
30:09 Que ça soit la droite ou la gauche, je n'ai aucune excuse quand un élu est irréprochable.
30:14 Et je suis bien placé par rapport à mes livres pour le dire.
30:17 C'est une question de système.
30:19 On ne doit pas coopter quelqu'un qui met les doigts dans la confiture.
30:24 Le fait qu'aujourd'hui c'est prouvé, que ce soit Biden ou Trump,
30:28 les deux sont des gens qui ont mis les doigts dans la confiture, laisse-moi finir.
30:31 À partir du moment où ils ont les doigts dans la confiture, moi je ne leur donne aucune excuse.
30:34 – Allez, Olivier Piaçon-Philippe, rapidement et ensuite…
30:37 – Philippe, je ne mets pas en cause tes principes à toi.
30:39 Ce n'est pas toi que je mets en cause dans la réponse que je te fais.
30:42 Mais je te pose une question, comment tu expliques que quand c'est un leader de droite
30:48 qui est impliqué dans une affaire, il y a toute une avalanche qui lui tombe dessus,
30:53 qu'elle soit médiatique, juridique, et ça finit immédiatement par le rejet.
30:57 Et quand c'est des gens de gauche, y compris du gouvernement,
31:00 et bien ça traîne, et bien oui, on va voir, on ne sait pas…
31:04 – Il y a aussi sur Trump et les chefs d'accusation contre Trump, c'est ça dont on parle.
31:08 – Et le comeback kid et la résurrection spectaculaire de Trump.
31:12 – Premièrement, il n'est pas condamné, pour le moment, on est bien d'accord, il est en cours,
31:16 il n'est pas condamné, il n'a pas été condamné pour le moment.
31:19 – Ça ne tient pas la route Olivier ce que tu dis.
31:21 – Oui, je résiste.
31:22 – Ça ne tient pas la route ce que vous dites.
31:23 Aujourd'hui la plupart des "journaux" entre guillemets dominants en France
31:26 sont des journaux de droite.
31:28 – Non pas du tout. – C'est une blague.
31:30 – Alors là vraiment, je ne voudrais pas dire…
31:32 – C'est une blague, les journaux qui dénoncent en France sont tous tenus par les copains de Macron.
31:35 – Il y a toute l'opinion de droite qui est dégoûtée par les mots de Macron.
31:38 – Je vous rappelle, je vous rappelle une règle messieurs,
31:42 c'est comme si vous étiez pour la première fois dans cette émission.
31:45 Je vous rappelle qu'on n'est pas dans un dîner avec des copains
31:47 et où on peut se parler et vaguement s'entendre.
31:49 Les gens qui nous regardent, les gens qui nous écoutent,
31:52 quand c'est le brouhaha, ils décrochent et ils ont bien raison.
31:56 – Alors s'il vous plaît, Tariq Dany.
31:58 – Bien, donc Olivier a dit l'essentiel, moi ce qui me gêne là-dedans,
32:02 c'est qu'on ne peut plus avoir une campagne électorale
32:06 où on parle des vrais sujets, on invente des trucs, des machins.
32:11 Notre ami Laurent tout à l'heure a dit, à chaque fois qu'on colle une casserole
32:16 aux fesses de Trump, il monte dans les sondages.
32:18 Il faut peut-être se demander pourquoi.
32:19 C'est peut-être parce que les électeurs en ont ras-le-bol de ces trucs-là,
32:23 parce qu'en ont ras-le-bol que les médias l'ont pourri la vie
32:26 pour l'empêcher de gagner.
32:27 Ils avaient décidé que c'était Hillary Clinton,
32:29 il fallait que ce fût Hillary Clinton, ça n'a pas été Hillary Clinton.
32:32 Moyennant quoi pendant quatre ans, on lui a pourri la vie
32:34 et on est tout le temps en train de chercher des trucs, des machins.
32:36 Est-ce que vous croyez honnêtement que si c'était un président démocrate,
32:40 on serait allé chercher dans tes poubelles, on serait allé chercher tout ça ?
32:43 C'est peut-être ça aussi qui énerve les électeurs
32:45 et c'est peut-être la raison pour laquelle, à chaque fois qu'on leur merde,
32:48 ils montent dans les sondages et que les électeurs veulent du Trump
32:50 parce qu'il a décidé, il a décidé pied à pied
32:54 de se battre contre cet establishment
32:56 et contre effectivement les médias, contrairement à ce que dit Philippe,
32:59 qui aux États-Unis comme en France ne sont pas de droite.
33:02 – Enfin aux États-Unis, pardon, la couleur politique…
33:05 – À part le West Regional, excusez-moi…
33:06 – La couleur politique des médias aux États-Unis est beaucoup plus tranchée qu'en France.
33:10 – En France, la droite s'est ralliée à Macron, c'est-à-dire à la gauche,
33:16 voilà, effectivement les journaux sont macronistes.
33:18 – Chaque pays choisit ses dirigeants et chaque électorat peut accorder
33:25 une importance plus ou moins grande aux questions judiciaires,
33:28 aux questions de comportement de vie privée de ses dirigeants.
33:32 Moi, je rejoins plutôt notre ami quand il dit que les politiques
33:36 qui nous dirigent doivent être quand même un petit peu irréprochables,
33:38 ça, ça me semble une évidence.
33:40 – C'est plutôt pour des égards sur le plateau.
33:42 – Oui, mais plus ou moins.
33:43 – Mais ce n'est pas le cas.
33:44 – Mais moi je pense que ce n'est pas le plus important en réalité.
33:46 Ce qui est le plus important, et là je reviens sur Trump,
33:49 Trump, il le dit clairement, il est très clair,
33:53 ne s'intéresse qu'aux intérêts américains.
33:55 Et moi, en tant que Français, ça me gêne, si vous voulez,
33:59 parce qu'il me semble que quand on est le président de la première puissance mondiale,
34:03 c'est normal qu'on défende son pays d'abord,
34:05 mais c'est aussi normal qu'on prenne un peu en compte les intérêts
34:07 des autres pays partenaires qui sont aussi des alliés quand il le faut.
34:11 Donc moi, c'est la raison pour laquelle tout à l'heure je disais
34:14 "je ne souhaite pas que Trump soit réélu",
34:16 parce que je pense que Trump aura une politique qui néglige totalement
34:21 les intérêts de la France dans un monde aujourd'hui
34:23 qui est quand même extrêmement risqué.
34:24 – Laurent, excusez-moi, alors là je vais vous répondre si vous permettez.
34:27 – Vous savez très rapidement parce que Philippe, c'est votre rapport.
34:29 – Très rapidement, je vais 10 secondes.
34:30 C'est vrai qu'il négligeait les intérêts européens,
34:33 comme c'est les démocrates, il ne les néglige pas.
34:35 Tout est fait pour nous plomber, nous couler, nous mettre par terre.
34:38 Entre l'extraterritorialité du droit américain,
34:40 où on attaque des entreprises françaises et on les absorbe comme Alstom.
34:44 Vous le savez bien Laurent, vous êtes un des spécialistes de ce sujet.
34:48 Je ne parle pas même de l'interventionnisme et je dirais du ralliement
34:53 de tous les pays européens derrière des causes qui ne sont pas les nôtres
34:56 comme c'est le cas aujourd'hui, par exemple en Ukraine.
34:58 Donc je pense vraiment que, bien entendu que Trump
35:02 ne sera pas le président des pays européens,
35:05 comme n'importe quel président européen,
35:07 mais je pense qu'il sera moins pire que ce qu'on a là.
35:09 – Et puis lorsque Donald Trump, dans sa politique, laisse entendre
35:13 qu'après tout les Européens n'ont qu'à se démerder tout seuls,
35:16 moi j'approuve, je suis désolé.
35:18 Je préfère que l'Europe se démerde toute seule
35:20 plutôt qu'être sous son parapluie et être le vassal des États-Unis.
35:23 – En dehors du point de vue moral, il y a ce qu'a apporté Laurent Isard,
35:28 il y a le fait qu'il émet comme hypothèse que les peuples
35:32 se révolteraient contre une domination et contre une manipulation de la justice.
35:37 C'est intéressant ce point de vue.
35:39 Philippe Pascot, qu'est-ce que vous en pensez ?
35:41 – Je ne souhaite pas que Trump reste président,
35:43 et je ne suis pas forcément pro-Biden de l'autre côté.
35:46 Un type qui profite de sa fonction pour augmenter sa fortune,
35:50 et je signale quand même que même si l'Amérique va mieux,
35:53 comme en France, les Américains crèvent de faim de plus en plus.
35:56 Donc moi ce que je souhaiterais c'est que les Américains
35:58 crèvent moins de faim pour que l'Amérique aille mieux.
36:00 Et ce n'est pas le cas en Amérique.
36:02 Il y a eu une augmentation des pauvres phénoménale sous Trump.
36:05 – Par contre c'est vrai, globalement… – Attends, attends, c'est faux.
36:08 Philippe, alors c'est totalement faux.
36:10 Alors là, Philippe, c'est totalement faux, et j'ai des chiffres précis.
36:13 On avait reproché justement à Trump de mener la politique des riches.
36:16 C'est tout le contraire.
36:18 C'est-à-dire que pendant les deux premières années où Trump a été président,
36:21 je ne parle pas des deux autres, il y a eu le Covid,
36:23 ça a faussé complètement les données.
36:25 Les salaires américains ont augmenté du double de ce qu'ils augmentaient
36:30 sur les deux années avant qui étaient dirigées par Obama.
36:33 Il y a eu énormément d'embauches d'ouvriers, de gens qui étaient au chômage.
36:36 Et même beaucoup de gens parmi les minorités ont commencé à se rapprocher
36:41 de Trump à l'époque parce qu'ils retrouvaient des emplois.
36:44 Ça a même été justement un sujet, un jeune noir avait reproché à Joe Biden
36:48 de ne pas s'occuper des Noirs pour leur créer des emplois,
36:51 mais juste pour agiter les tensions raciales.
36:53 – Donc vous avez des données différentes, là et l'autre.
36:56 – Ah, c'est clair et mire, je suis désolé, c'est faux.
36:59 – Mais c'est quand même l'électorat, aux élections de 2020, on a été étonné,
37:04 les observateurs qui tapaient sur Trump en permanence,
37:07 ils ont vu que les électorats hispaniques et noirs
37:10 avaient voté davantage pour Trump que la fois précédente.
37:12 Et ça, c'est en 2020, pas en 2016.
37:14 – Voilà, bon.
37:15 – Donc les résultats sont là, enfin je…
37:17 – Très clairement, il y a eu deux années de prospérité économique aux États-Unis
37:21 avec une croissance à 4,5% que les États-Unis n'avaient pas…
37:24 mais c'est des chiffres officiels qui sont donnés
37:26 par toutes les institutions internationales.
37:28 – En fait, je crois que vous parlez de choses différentes.
37:30 On va s'arrêter là parce que le temps est écoulé,
37:32 mais vous parlez du boum économique et Philippe Pascot parle de la nouvelle pauvreté,
37:36 des gens qui ont perdu leur boulot.
37:38 – Excusez-moi, avec Trump, il y a eu moins de chômeurs
37:41 et les salaires ont augmenté plus vite qu'avant.
37:43 – On reviendra sur ce sujet.
37:44 – C'est des chiffres officiels, si j'avais su, je les aurais amenés.
37:46 – On a, comme le disait Tariq, qui m'a corrigé, 13 mois avant l'élection de Trump.
37:51 Cela dit, le premier caucus qui est l'Iowa aura lieu en janvier,
37:54 donc on aura largement le temps de reparler de la campagne électorale,
37:59 de la position de Trump, qui peut encore bouger.
38:01 On a vu des campagnes américaines avec des nouveaux arrivants
38:05 qui ont dépassé le favori.
38:07 Et puis on verra déjà si Biden peut se présenter,
38:09 ce qui a quand même une petite incertitude compte tenu de son âge.
38:12 Allez, on se retrouve dans quelques secondes.
38:14 [Rires]
38:15 Quoi ? Je fais rire.
38:17 Compte tenu de son âge, c'est ça qui le fait rire.
38:19 Allez, on va changer de sujet, mais vous allez voir, pas tant que ça.
38:23 On va parler des nouvelles conditions de travail.
38:25 À tout de suite.
38:26 [Musique]
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38:36 [Musique]
38:41 [Sifflement]
38:44 – De retour pour le troisième et dernier sujet.
38:47 Là, on parle de l'évolution du marché du travail, des règles du travail.
38:51 C'est un sujet qui est abordé par Philippe Asco et je lui cède tout de suite la parole.
38:55 Philippe.
38:56 – Moi je suis effaré parce que, même par rapport au sujet précédent,
38:59 en France aujourd'hui, globalement, on assiste à une recrudescence des feux verts
39:03 dans tous les médias.
39:04 La France va mieux.
39:06 La France se remet au travail.
39:08 Les gens ont du travail.
39:09 Il y a moins de chômeurs, si c'est la tendance qu'il y a en ce moment.
39:12 Mais quand on voit comment c'est fait, je veux dire,
39:15 moi je me pose des questions par rapport à demain.
39:18 Aujourd'hui, les gens sont obligés, par exemple, d'avoir deux travails
39:21 pour pouvoir subsister.
39:23 Mais à part ça, la France va mieux.
39:25 Aujourd'hui, pour être au RSA, on vient de sortir une loi,
39:28 le RSA, je rappelle que c'est 600 euros par mois,
39:31 qu'ils sont obligés de faire 15 heures de travail par semaine.
39:33 Moi, je me pose la question, demain, si on ne va pas arriver
39:36 à ce qu'il y a en Angleterre, où il y a plusieurs millions de personnes
39:38 qui ont ce qu'on appelle les contrats zéro heure,
39:41 dont vous avez tous entendu parler, où quelque part,
39:43 tu es assis sur une chaise, tu attends que le patron vienne te chercher
39:45 pour un quart d'heure, et tu n'as même pas le droit
39:47 de travailler pour une autre entreprise.
39:49 C'est la société qu'on est en train de nous préparer pour demain.
39:52 Une société basée sur le libéralisme à outrance,
39:55 qui fait qu'on pourra faire n'importe quoi dans la jungle du travail.
39:58 Et quand on peut faire n'importe quoi dans la jungle du travail,
40:00 celui qui morfle le plus, c'est le salarié.
40:02 Mais officiellement, la France, ma vieux, va mieux.
40:05 Il y a eu plus de 100 millionnaires qui viennent d'exiter.
40:09 Le CAC 40 en France a explosé pendant la pandémie.
40:12 Moi, je dis simplement que je n'arrive pas à comprendre
40:14 que tout le monde me dit que ça va mieux,
40:16 alors que les banques alimentaires sont en train d'exploser,
40:18 et qu'ils n'arriveront même pas à fournir
40:20 au nombre de gens qui n'ont pas de quoi manger.
40:22 – Qui dit que ça va mieux ?
40:23 Moi, je ne vais pas te dire que ça va mieux.
40:25 – Je vais juste intervenir là-dessus.
40:26 Juste un rappel.
40:27 Qu'est-ce que c'est le contrat zéro heure ?
40:29 C'est un contrat de travail où il n'y a pas un nombre d'heures fixes
40:32 proposées aux salariés, mais il doit être disponible à tout moment
40:35 pour aller, et c'est assez communément le cas dans les fast-foods,
40:40 venir boucher un trou pendant une heure, deux heures, trois heures,
40:43 et ensuite repartir.
40:44 Ça fonctionne également dans les cinémas,
40:46 ça fonctionne en fait dans tous les commerces et activités
40:49 où il y a besoin de monde, et puis plus de clients,
40:52 et besoin de monde à nouveau.
40:53 – Et ça va se généraliser ?
40:55 – Effectivement, on va parler de ça.
40:59 – Est-ce que je peux répondre à Philippe ?
41:00 Déjà, je voudrais parler de la baisse du chômage en France.
41:03 La baisse du chômage en France est observée de la même manière,
41:06 et même de façon plus amplifiée dans tous les autres pays européens.
41:09 Car la baisse du chômage n'est juste liée qu'à un phénomène démographique,
41:13 c'est beaucoup de gens, je dirais du baby-boom,
41:16 qui passent à la retraite et ça crée des postes de libres.
41:19 En fait, aujourd'hui, Macron se gargarise d'avoir résolu le problème en France,
41:23 la France est le pays où il y a le troisième plus fort taux de chômage en Europe
41:27 après l'Espagne, et la Grèce est à égalité avec l'Italie.
41:31 – Vous reconnaissez que l'on vient de loin ?
41:33 – Mais non, c'est un phénomène…
41:34 – On arrive vers le plein emploi, c'est assez vertigineux.
41:37 – Non, non, non, c'est faux.
41:39 – Il y a beaucoup de secteurs où on n'arrive pas à trouver des salariés.
41:41 – Excusez-moi, je l'ai mis dans mon dernier livre.
41:44 – Il y a une grande déclaration gouvernementale
41:46 qui dit qu'on n'a jamais eu aussi peu de chômeurs en France depuis 40 ans, 7%.
41:50 Quand vous lisez et que vous regardez les chiffres, c'est un mensonge et honté.
41:53 Quand vous supprimez 500 000 chômeurs des listes
41:56 parce qu'ils n'ont pas répondu à un mail qu'ils n'ont pas reçu,
41:59 et bien vous avez moins de monde.
42:01 Quand quelque part vous augmentez la durée de travail
42:03 pour pouvoir toucher des allocations de chômage,
42:05 et bien vous avez moins de chômeurs.
42:07 Officiellement, ça a un… mais expliquez-moi comment ça se fait
42:10 que tous les organismes de banque alimentaire explosent leurs chiffres.
42:14 – Non mais là on est totalement d'accord.
42:16 – La deuxième chose…
42:18 – Il n'y a pas de reprise économique en France.
42:20 – Parce qu'il n'y a pas de réindustrialisation du bain.
42:22 – Philippe on va céder là, on va laisser Tariq et Laurent intervenir.
42:25 Tariq Dali.
42:26 – C'est de l'enfumage déjà, il faudrait rappeler pour la énième fois…
42:30 – On parle plus tôt, attendez, on ne va pas être sur l'enfumage du chômage ou pas.
42:34 Ce qui m'intéresse, c'est de voir de quelle manière le travail est en train d'évoluer,
42:39 parce que Philippe parle des nouveaux contrats de travail,
42:43 moi je voudrais apporter quelques infos,
42:45 parce qu'on sait que le travail va beaucoup changer dans les années qui viennent,
42:49 la manière de l'appréhender va beaucoup changer,
42:51 quel est votre regard là-dessus Tariq Dali ?
42:53 – Oui, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, comme nous n'avons plus d'industrie
42:56 qui était le cœur de l'économie française, qu'est-ce qu'on fait ?
43:00 On cherche des petits boulots à temps partiel,
43:02 pendant quelques heures, quelques minutes,
43:04 et on est très contents comme ça, bien sûr, oui c'est ça.
43:07 – Je ne sais pas qui est con, on, je parle de…
43:09 – Je dis "on", c'est ceux qui se gargarisent de la prétendue baisse du chômage.
43:14 – En France, on est obligé de créer des petits boulots.
43:16 – Mais voilà, on fait venir de la main d'œuvre…
43:18 d'ailleurs la question n'est pas à dissocier de la politique migratoire,
43:22 qui consiste toujours à faire venir plus de monde de l'extérieur,
43:25 parce qu'ils sont taillables et corvéables à Merci,
43:28 donc on va faire prendre des gens qui vont faire des petits boulots
43:30 pendant un quart d'heure, pendant une heure, pendant deux heures,
43:32 et on les paye comme on pourra, pas grand-chose.
43:35 – Je vais mettre dans la case du diable qui va alimenter le débat.
43:40 Il y a des études qui montrent qu'en 2035,
43:43 donc dans un peu plus d'une dizaine d'années,
43:46 chacun aura deux boulots, la fraction c'est 2,35,
43:51 donc passera d'une activité à une autre,
43:54 sachant que quand on dit boulot, en fait, je devrais dire activité,
43:58 donc il y aura à la fois des activités rémunérées du bénévolat
44:03 de manière significative, et puis des activités qui pourront
44:07 éventuellement créer une rémunération plus tard,
44:10 donc une forme d'investissement pour une reconversion professionnelle.
44:14 Est-ce qu'on ne parle pas aussi d'un désir de la population
44:18 et des nouvelles générations qui ne veulent plus être
44:20 toute leur vie dans une même boîte, qui veulent pouvoir être indépendants
44:24 et choisir leur employeur, est-ce qu'il n'y a pas quelque chose…
44:26 – Non mais… – Laurent Isard d'abord,
44:28 je veux faire réagir Laurent à ça.
44:30 – C'est un sujet qui est très intéressant,
44:32 et la souffrance au travail c'est une réalité,
44:34 et l'insécurité dans le travail c'est une réalité,
44:37 j'ai même d'ailleurs écrit un bouquin là-dessus,
44:39 donc c'est un sujet que je connais un petit peu.
44:41 Bon, la réalité c'est qu'on est face à un paradoxe,
44:43 c'est-à-dire que d'un côté on a un code du travail
44:46 qui est de plus en plus protecteur en réalité pour les salariés,
44:49 sauf depuis quelques années, il faut nuancer,
44:51 mais bon, globalement c'est 1,5 kg d'articles en faveur des salariés,
44:55 écrits sur papier bible en tout petit caractère, vous voyez,
44:58 il y a des normes qui protègent les salariés, il y a l'inspection du travail,
45:01 et en même temps, il y a de plus en plus de souffrance au travail,
45:04 il y a de plus en plus d'insécurité, vous savez,
45:06 le contrat duré indéterminé qui est toujours dans notre tête,
45:09 en tout cas dans la tête des gens de notre âge,
45:11 il est en train de disparaître en réalité, il est en train de disparaître,
45:14 aujourd'hui la norme c'est le contrat duré déterminé, de court terme,
45:18 et puis on insiste à des phénomènes de plus en plus importants
45:21 comme l'ubérisation qui font que finalement,
45:24 on crée une insécurité dans le travail de plus en plus importante,
45:27 et puis les chiffres, parce qu'il faut aussi regarder un petit peu les chiffres,
45:30 montre qu'il y a de plus en plus d'accident du travail,
45:32 en réalité on ne baisse pas sur les chiffres d'accident du travail,
45:34 les maladies professionnelles, les burn-out ça augmente,
45:37 donc il y a vraiment un vrai problème sur le travail,
45:40 et moi la thèse que je défends là-dessus c'est de dire que,
45:42 si on va dans cette direction, c'est parce que nos entreprises
45:46 sont de plus en plus soumises à une pression internationale,
45:48 une pression concurrentielle, qui les oblige à faire ça.
45:51 – Je suis totalement d'accord avec Laurent.
45:53 – Comment vous accueillez là-dedans le désir d'une fraction,
45:57 qu'il est difficile d'évaluer en tout cas à ma connaissance,
46:00 de ceux qui veulent avoir plusieurs boulots,
46:03 être des indépendants et ne pas avoir de patron ?
46:05 – Il y a des boîtes d'intérim pour ça, ça marche très bien,
46:07 ceux qui veulent plusieurs boulots, ils s'adressent à une agence d'intérim,
46:09 moi je parle de l'esclavagisme qui est en train de se mettre en place,
46:12 ce qui est tout à fait différent.
46:13 – Et ça vous parlez de compréhension.
46:15 – Qu'on ne me fasse pas croire aujourd'hui que la majorité des gens
46:19 veulent obligatoirement changer de travail, changer de lieu de résidence,
46:23 parce que ce qu'on oublie de dire, c'est que maintenant par exemple
46:25 quand on te délocalise, tu peux délocaliser en même temps les ouvriers
46:29 et si le mec refuse il se retrouve au chômage.
46:31 Quand on te dit "tu ne peux plus bosser dans mon usine, je vais bosser en Pologne",
46:34 tu as le droit de venir travailler en Pologne avec nous,
46:36 parce que la loi t'autorise à venir bosser avec moi en Pologne,
46:38 mais je ne te paierai que 400 euros en Pologne.
46:40 Et on s'étonne que les gens disent non.
46:42 – Et pour autant le télétravail, Olivier, pour autant le télétravail
46:46 est en train de se développer et il reçoit l'assentiment
46:49 de ceux qui peuvent être en télétravail, n'oublions pas.
46:52 – Je vous dis qu'il travaille et qu'il se développe la France.
46:54 La situation économique française est calamiteuse.
46:56 – Non mais le télétravail se développe, c'est indéniable.
46:58 – Télétravail d'accord.
46:59 – Je parle du télétravail.
47:00 – Non j'avais compris, le pays se développe.
47:01 – Ça c'est une forme de souplesse, mais c'est une forme de souplesse encore une fois.
47:05 Au bénéfice de qui ? Parce qu'il faut aller un petit peu plus loin,
47:08 le télétravail c'est génial, il n'y a plus d'électricité à payer pour le patron,
47:11 plus de bureaux à payer pour le patron, plus de déplacements à payer pour le patron,
47:15 plus bientôt de tickets restants.
47:17 – Plus de déplacements pour le samaritaine.
47:18 – Oui, oui, je suis d'accord.
47:19 – Il y a aussi des choses comme ça.
47:20 – Je suis d'accord.
47:21 – Encore une fois, je ne suis pas contre tout ça,
47:22 je suis contre le fait que c'est à sens unique.
47:26 – Alors moi ce que je trouve Philippe, ce que je trouve Philippe…
47:29 – Oui, mais le télétravail se fera en Inde.
47:31 – Il se fait déjà, oui.
47:32 – Il ne devrait pas tarder à…
47:33 – Ce que je trouve Philippe, c'est que vous êtes, ce que vous décrivez est réel.
47:37 Je ne dis pas le contraire.
47:38 – Factuel surtout.
47:39 – Factuel.
47:40 Mais ça concerne essentiellement ce que vous décrivez,
47:43 les entreprises multinationales qui ont les moyens,
47:46 parce qu'ils font une pression et un chantage à la délocalisation, d'imprimer ça.
47:50 Pour les autres patrons, qui sont quand même 98% des patrons en France,
47:55 ce n'est pas du tout ce que vous décrivez, c'est tout à fait le contraire.
47:58 C'est-à-dire qu'au…
47:59 – Et pourtant l'Euro-Izar parle de souffrance au travail,
48:01 et si elle ne concernait que 2% des entreprises, ça se saurait.
48:05 – Mais ce n'est pas la faute forcément des employeurs.
48:07 Ils n'ont pas eu le choix très souvent, c'est ça le problème.
48:09 – C'est la pression internationale et le fait qu'il faut…
48:11 – Mais là c'est plus compliqué, parce que ça veut dire que
48:13 si c'est l'ambiance internationale, comment la France peut-elle mettre en place
48:18 des lois qui vont l'extraire des contraintes internationales ?
48:21 – Mais écoutez, c'est tout à fait sûr.
48:23 – Alors écoutez, je vais vous dire quelque chose, Franck.
48:26 Si vous voulez, pour rejoindre, je vais rebondir sur ce que viennent de dire
48:29 Philippe et Laurent.
48:31 Vous savez que la France est passée en 10 ans de la 1ère place
48:35 au niveau du médicament, où elle était 1ère en Europe, à la 6ème place.
48:41 Est-ce que vous savez pourquoi ?
48:43 C'est parce qu'en fait, le médicament, pour investir sur les médicaments,
48:47 il faut mettre 2, 3, 4 milliards d'euros sur la table
48:49 et attendre des années et des années avant la certification, etc.
48:52 – Avec une certitude dans le résultat.
48:54 – Mais comme la France, comme en France, les entreprises ont des marges
49:00 qui sont 7, 8, 9 points inférieurs à celles de tous les concurrents européens
49:05 dans le secteur du médicament, c'est dévastateur.
49:09 Pourquoi ? Parce que les concurrents allemands, italiens, anglais
49:12 ont les moyens, eux, de mettre cet argent.
49:14 Ils captent les marges.
49:15 – Mais ça, ça fait pour un macronien, Olivier.
49:18 – Non, je ne suis pas macronien.
49:19 – Non, mais excusez-moi.
49:20 – Je vais vous expliquer pourquoi vous êtes macronien sans avoir…
49:22 – Parce que Macron ne fait rien. – Je sais bien.
49:24 – Parce que je vous signale que cette dégringolade dans le classement
49:27 est bien arrivée sous Macron.
49:28 Donc Macron, à part du blabla, il ne fait rien du tout.
49:31 – Ça fait de vous un macronien non moins puisque…
49:33 – Non, non, non, non, non, non, non, non, non.
49:34 – Je peux parler ? – Non, je ne suis pas macronien.
49:36 – Je peux parler ?
49:37 – Mais qu'est-ce que…
49:38 – Je vais être comme Agathe Gaillard, les plus vieux s'en rappelleront,
49:41 elle réussissait à couper le micro des gens.
49:43 Je vais finir par faire ça, moi.
49:45 Monsieur le réalisateur, on va mettre ça pour une prochaine fois.
49:48 – Piacentini, ça a fait de vous un macronien, je vous explique.
49:52 Un des objectifs de Macron, ça a été de baisser les charges des entreprises
49:55 pour qu'elles récupèrent de la marge, c'est tout.
49:57 – Il l'a fait ? – Il l'a fait ?
49:58 – Non. – Ah non, mais est-ce qu'il l'a fait ?
50:00 – Oui, en baissant la pose sur les entreprises indéniablement.
50:02 – Rien du tout.
50:03 – On va donner la parole à Pasco.
50:05 – Vous, vous êtes…
50:08 Vous tombez dans le miroir à l'ouest du macronisme
50:11 qui dit tout et son contraire en fonction des interlocuteurs qu'elle a.
50:15 – Ça gratte.
50:16 – Non mais d'accord, mais est-ce qu'il a baissé les charges des entreprises ?
50:19 – Oui. – Non, c'est faux.
50:20 – Absolument pas. – Je regrette, c'est faux.
50:22 – Je suis désolé, mais dans cette case, il l'a déjà fait.
50:24 – C'est faux, mais c'est faux.
50:26 – On va céder la parole à Pasco, puisque c'est lui qui est à l'origine du sujet.
50:30 – C'est faux, c'est faux.
50:32 – C'est faux, la France reste toujours le pays le plus socialisé du monde.
50:35 – Mais c'est autre chose.
50:36 – Mais non, mais attendez, mais non, mais c'est pas autre chose, c'est exactement l'autre.
50:38 – C'est de la faim.
50:39 – C'est exactement la même réalité.
50:40 – Allez, c'est du moins…
50:41 – Je ne fais toujours que dans le factuel, je vous le rappelle,
50:44 Macron a baissé les impôts des entreprises, c'est clair, d'une manière ou d'une autre.
50:49 Deuxième point, laisse-moi finir, je vais finir par mettre un point.
50:52 – On va y arriver, il reste une minute.
50:54 – Donc, par rapport à l'esclavagisme, moi je ne défends pas que les salariés,
50:59 je défends aussi les petits patrons qui quelque part sont dans le même boucle.
51:01 Aujourd'hui, grâce à la façon dont le système est mis en place
51:04 et est en train de se mettre en place, il y a je ne sais pas combien de TPE
51:07 qui sont en train de couler, il y a je ne sais pas combien de PME qui sont…
51:09 – Oui, oui.
51:10 – Et ce que disait Franck, et tout à fait, c'est que c'est les boîtes internationales
51:13 qui sont en train de reprendre la main sur l'ensemble du pays.
51:15 Et ces boîtes-là n'ont aucun, aucun état d'âme pour exploiter les salariés.
51:21 On va se retrouver aujourd'hui dans des situations où tu vas être obligé
51:24 de prendre un travail parce que tu n'as pas le choix.
51:26 Il sera mal payé, tu ne seras pas protégé et tu ne pourras pas te soigner
51:30 parce qu'ils sont en train de détruire tous les hôpitaux publics, entre guillemets, dans le système.
51:34 Et quand tu ne peux pas te protéger, quand tu n'as plus de syndicat,
51:38 quand tu n'as plus de code du travail, parce qu'on en reparlera une autre fois,
51:41 tu fermes ta gueule.
51:42 Tu fermes ta gueule parce que tu n'as pas le choix, il faut que tu nourrisses ta famille.
51:45 Et c'est la société vers laquelle on est en train de nous mettre,
51:47 et c'est la société sur laquelle le gouvernement est en train de faire
51:49 parce qu'ils viennent de passer de 8 heures à 13 heures par jour
51:51 le fait de pouvoir travailler de façon légale.
51:53 Ça c'est une honte et personne ne s'en rend compte.
51:56 – On va en rester là messieurs.
51:58 Merci Olivier, Philippe, Laurent et Tariq.
52:04 Et on se retrouve dans 15 jours.
52:07 Belle émission et merci pour le sujet.
52:09 Philippe parce qu'on reviendra sur des sujets un peu profonds sur la société française.
52:12 Allez on se retrouve dans 15 jours pour une nouvelle émission,
52:15 Une Belle Énergie aussi. À bientôt.
52:17 [Générique]

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