Franck Tanguy reçoit Philippe Murer, Olivier Piacentini, Thomas Whyte et Laurent Arthur du Plessis.
Au programme des débats :
1) Une publicité Sephora avec des sportives en hijab : opportunisme ou évolution ?
2) La France doit-elle aider l'Italie face à l'afflux de migrants ?
3) Elargissement du groupe des BRICS à six autres pays dont l'Iran : un défi pour l'Occident ?
Au programme des débats :
1) Une publicité Sephora avec des sportives en hijab : opportunisme ou évolution ?
2) La France doit-elle aider l'Italie face à l'afflux de migrants ?
3) Elargissement du groupe des BRICS à six autres pays dont l'Iran : un défi pour l'Occident ?
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00 [Générique]
00:00:11 Bonjour à tous, nouvelle émission de Tête à Clash 3, enfin 4 invités, 3 et demi on va dire, pour le moment, et 3 sujets.
00:00:20 Alors, Laurent-Arthur Duplessis, bonjour.
00:00:22 - Bonjour.
00:00:23 - Philippe Murer avec ses lunettes rouges.
00:00:24 - Bonjour.
00:00:25 - Et Thomas White, qui porte une jolie petite abeille au revers, parce qu'il est le créateur du Ruchet Patriot, et il va nous en parler une minute.
00:00:36 - Alors, Ruchet Patriot, c'est un site d'annonce et d'échange entre Patriot, une sorte de leboncoin pour Patriot, c'est-à-dire pour personnes qui partagent un même corpus de valeurs,
00:00:45 qui sont celles que nous on a regroupées sur notre site internet qui s'appelle ruchet-patriot.fr.
00:00:50 C'est une charte de valeurs qu'on peut retrouver sur ce site pour voir si on y correspond, et si c'est le cas, les gens peuvent nous rejoindre,
00:00:56 toujours via le site ruchet-patriot.fr, rubrique inscription.
00:00:59 - Très bien.
00:01:00 Merci beaucoup.
00:01:01 Et je vous avais dit qu'il y avait 3 invités, un quatrième, on ne sait pas où il est, quelque part dans la nature, il s'appelle Olivier Piacentini.
00:01:07 On va lui tuer les oreilles, on va surtout espérer qu'il sera là pour le deuxième sujet.
00:01:12 Alors, les 3 sujets justement.
00:01:14 Le premier, c'est une publicité Sephora avec des femmes voilées, qui s'appelle les Izjabeuse.
00:01:19 On va revenir, et on verra surtout la publicité vidéo.
00:01:23 Le deuxième sujet, c'est la France, doit-elle aider Giorgia Meloni, qui fait face à...
00:01:28 L'Italie fait face à un afflux de migrants à Lampedusa, mais pas seulement à Lampedusa.
00:01:33 Et le troisième sujet, c'est les BRICS.
00:01:35 Cette organisation qui rassemble 5 pays pour le moment, et qui vient de s'élargir à 6 supplémentaires.
00:01:42 On va voir si c'est une organisation ennemie de l'Occident, parallèle au G7.
00:01:48 On va revenir là-dessus.
00:01:50 Voilà, à tout de suite pour le premier sujet, avec la vidéo qui suit.
00:01:55 [Musique]
00:02:15 [Sonnerie de fin]
00:02:18 [Musique]
00:02:25 Moi, c'est Khadija, j'ai 26 ans.
00:02:27 Actuellement, je suis conseillère clientèle.
00:02:29 Je suis d'origine malienne.
00:02:31 J'ai commencé le foot parce que j'aimais bien me donner, j'aimais bien être dans une équipe.
00:02:38 Ça rassemble énormément donc.
00:02:39 [Musique]
00:02:41 J'ai pas vraiment fait de foot en club, parce que je me sentais pas forcément à ma place.
00:02:45 Et vraiment, la première équipe à laquelle j'ai fait partie, c'est les Yéyjabouzes.
00:02:49 [Musique]
00:02:51 Je me sens à l'aise avec ce groupe, parce que je retrouve des filles qui ont le même combat que moi.
00:02:56 Elles m'ont aidé à gagner en maturité, à comprendre mes droits.
00:02:59 Elles vont beaucoup me soutenir dans tout ce que j'entreprends.
00:03:02 [Musique]
00:03:04 C'est inclusif.
00:03:06 Il y a des femmes non musulmanes comme des femmes musulmanes.
00:03:09 Et c'est vraiment ce côté-là qui m'a attirée.
00:03:11 [Musique]
00:03:14 Alors, cette vidéo, vous l'avez vue, elle met en scène des femmes voilées
00:03:19 dans un club qui s'appelle les Yéyjabouzes.
00:03:22 Les Yéyjabouzes, le hijab, c'est ce voile qui recouvre leur tête.
00:03:26 Et c'est une publicité Sephora, diffusée sur les réseaux sociaux,
00:03:32 et qui fait pas mal de buzz.
00:03:35 Alors moi, la question que je me pose, et que je vous pose à tous, c'est
00:03:39 est-ce que c'est logique de faire cette publicité parce qu'elle montre
00:03:44 l'évolution du pays ?
00:03:48 Ou est-ce que c'est parfaitement scandaleux, et que vous êtes,
00:03:51 comme certains, outrés par cette publicité qui commence ?
00:03:56 Philippe ?
00:03:58 Oui, cette publicité est assez énervante parce que c'est quand même...
00:04:01 On voit qu'il y a tous les codes d'une propagande, de l'inclusion,
00:04:04 de la diversité, etc.
00:04:06 Et moi, ce qui me gêne, je dis que les entreprises arrêtent de faire de la politique.
00:04:11 Les entreprises ne sont pas des organisations politiques,
00:04:13 mais des organisations économiques.
00:04:15 Et la confusion des gens, la confusion tout court, c'est très mauvais,
00:04:19 c'est le mal.
00:04:21 Alors, évolution de la société, vous dites, oui, c'est une France
00:04:26 où en fait des pratiques islamistes de pays rigoristes, en fait,
00:04:30 sont mises à l'honneur par une grande marque.
00:04:33 Et ces pratiques, comme l'équipe d'Iran, je trouve ça extrêmement triste.
00:04:38 Ce qui est assez ridicule, c'est le côté provocation,
00:04:41 parce qu'on voit ces jeunes femmes, à la fois, sont maquillées,
00:04:44 mais à la fois portent un hijab pour se cacher,
00:04:48 et jouent à un sport d'hommes, qui est traditionnellement dévolué aux hommes.
00:04:52 Même si ça a pas mal bougé, on voit le mondial féminin de foot,
00:04:55 qui a eu beaucoup de succès, qui est en train de bouger.
00:04:57 Mais c'est plutôt un sport d'hommes, et donc tout cela est contradictoire
00:05:00 et un peu ridicule.
00:05:02 Et puis c'est finalement une France où, à force de flux d'immigration
00:05:05 très important, en fait, il y a, je grossis le trait,
00:05:09 un autre peuple qui est en train de changer l'identité française,
00:05:13 très clairement, et ça c'est gênant.
00:05:16 Sans parler de la régression du droit des femmes,
00:05:20 parce que si certaines, parce que c'est quand même cacher un corps
00:05:24 qui est réputé impur, pour éviter que les hommes jouent sur leur pulsion.
00:05:31 Ce qui est gênant, c'est que parfois, ceci est volontaire, on le sait,
00:05:35 volontaire entre guillemets, mais volontaire quand même.
00:05:37 – Vous voulez dire le port du hijab ?
00:05:39 – Le port du hijab, ou du voile, mais parfois c'est imposé.
00:05:42 Céline Pina, qui est une intellectuelle de gauche,
00:05:45 ancienne du Parti Socialiste, qui vit dans les banlieues,
00:05:47 dit "j'ai des amis dans les banlieues qui me disent,
00:05:50 en fait, je suis obligé de porter le voile".
00:05:53 – Il ne peut pas faire autrement sinon.
00:05:54 – Oui, je suis féministe, mais en fait, je suis obligé de le porter,
00:05:57 sinon je suis harcelé régulièrement partout, les cahiers des cités.
00:06:00 – On va faire le tour.
00:06:02 – Oui, à l'appui de ce qui vient d'être dit, et auquel j'adhère complètement,
00:06:08 il faut bien voir que ces jeunes filles ne sont pas là par hasard,
00:06:16 elles sont complètement cadrées et briefées par les frères musulmans,
00:06:23 qui sont une organisation extrêmement efficace
00:06:27 en matière de prosélytisme islamiste depuis de nombreuses années,
00:06:33 et qui sont adossées à la Turquie et au Qatar notamment.
00:06:40 – Financées par eux.
00:06:42 – Financées largement par eux, et avec une complaisance de l'État
00:06:47 et de la classe politique française qui est obscène.
00:06:50 Pourquoi ? Parce que notamment, il y a la corruption, il y a l'argent.
00:06:54 Quand on va faire une conférence payée 200 000 dollars au Qatar,
00:06:59 on n'a rien à refuser aux frères musulmans.
00:07:01 – Vous parlez de Nicolas Sarkozy ?
00:07:03 – Par exemple, et il n'est pas le seul.
00:07:06 Et cette espèce de complaisance, je dirais, velléitaire d'une classe politique française
00:07:17 dont on ne sait pas très bien si c'est la stupidité ou la cupidité qui l'emporte,
00:07:24 et en tout cas avec une méconnaissance du corpus théologique de l'islam
00:07:31 qui est masquée sous l'idée que toutes les religions ont les mêmes buts et les mêmes moyens,
00:07:37 tout ça fait que finalement, il y a une subordination de la France
00:07:42 et des autres pays d'Europe par les frères musulmans
00:07:45 qui mènent un combat extrêmement intelligent, organisé, efficace.
00:07:52 – Donc vous dites, Laurent, vous dites que Sephora est complice des frères musulmans.
00:07:59 – Oui, bien sûr.
00:08:00 – Est-ce que Sephora c'est l'idiot utile ou est-ce que c'est l'entrepreneur
00:08:05 qui met son pouvoir de communication, son argent, au service de cette cause ?
00:08:10 – C'est d'abord l'idiot utile, c'est-à-dire que les grandes sociétés de ce genre
00:08:15 cherchent à conquérir tous les marchés, y compris les marchés des banlieues,
00:08:20 or on sait que dans les banlieues, il y a beaucoup d'argent
00:08:23 qui circule par le trafic de drogue et cela crée un marché pour les grandes marques
00:08:29 qui sont extrêmement intéressées à vendre aux jeunes des banlieues
00:08:33 des chaussures Adidas, des survêtements de marque, etc.
00:08:38 Il faut savoir que les vêtements de marque se vendent dans les banlieues.
00:08:42 – Et pas seulement des imitations.
00:08:44 – Et pas seulement des imitations.
00:08:45 – On va faire le tour, Thomas White.
00:08:47 – Oui, tout d'abord, sur le fond de l'évolution sociétale,
00:08:51 comme l'a dit Philippe Morer, effectivement, c'est représentatif, hélas,
00:08:53 de la progression indiscutablement d'un phénomène de grand remplacement
00:08:57 progressif de la population, effectivement la population change,
00:09:00 et d'islamisation qui en résulte puisqu'une partie des populations
00:09:03 nouvellement installées sont travaillées historiquement et civilisationnellement
00:09:06 par l'islam, donc le col porte, mais par ailleurs,
00:09:09 sur le plan de cette opération de com', si j'ose dire,
00:09:11 on est effectivement ici à la convergence d'une part d'un phénomène
00:09:15 que certains appellent le capitalisme woke, et d'autre part de l'islamo-gauchisme.
00:09:20 Et je m'explique, islamo-gauchisme, pourquoi ?
00:09:22 Parce que l'association, les hijabes, c'est un collectif sportif informel,
00:09:27 ils ne sont pas structurés en association, mais ils sont adossés
00:09:29 à une autre association qui s'appelle l'Alliance citoyenne,
00:09:32 qui existe depuis une dizaine d'années, qui a été fondée par des gens
00:09:35 d'extrême-gauche, des militants issus notamment de Sciences Po et autres,
00:09:38 des cursus français bien traditionnels, des militants qui ne sont pas du tout
00:09:42 issus de l'immigration extra-européenne ou musulmane,
00:09:44 qui ont fondé cette structure en utilisant toutes les ficelles
00:09:47 traditionnelles de l'extrême-gauche, notamment en s'inspirant des méthodes
00:09:50 de Saro-Halinski, qui est un américain qui, dans les années 70,
00:09:54 a théorisé ce qu'il appelle l'empowerment, c'est-à-dire le fait
00:09:57 d'aller chercher des populations dans les quartiers populaires,
00:10:00 de leur dire "vous avez des problèmes, regardez", on leur donne une explication,
00:10:04 on leur donne une cause qui est généralement orientée idéologiquement,
00:10:06 on leur dit "sortez des pancartes, allez faire manifester", etc.
00:10:09 Ça s'appelle la structuration.
00:10:10 Donc ce mouvement qui s'appelle Alliance citoyenne,
00:10:13 c'est dans ce cadre-là que sont nées ces hijabeuses en 2020,
00:10:15 quelques semaines ou quelques mois après que les frères musulmans,
00:10:19 par ailleurs, qui ont effectivement un travail d'infiltration énorme
00:10:22 dans toutes les structures, localement, dans des municipalités en France,
00:10:25 au niveau national, on l'a vu, Laurent parlait de Nicolas Sarkozy,
00:10:29 mais bien sûr aussi beaucoup au niveau européen,
00:10:31 compte tenu par exemple que l'Union Européenne promue aussi le hijab.
00:10:35 Et quelques semaines même après que les frères musulmans
00:10:39 aient fait avancer ça au niveau européen, elles sont nées les hijabeuses.
00:10:42 Donc ça c'est juste l'islamogochisme.
00:10:44 – Mais est-ce que ça marche ?
00:10:45 – Oui, mais Philippe Murer a dit qu'en fait, Sephora faisait de la politique.
00:10:50 Mais est-ce que Sephora n'est pas en train de s'inscrire contre la loi ?
00:10:55 Je vous rappelle que la Fédération Française de Foot a interdit le port du hijab,
00:11:00 et ça date de cet été, et que pas plus tard qu'il y a quelques jours,
00:11:04 le port du hijab, du voile, du camis, a été interdit à l'école.
00:11:10 Donc c'est pas seulement de la politique où il pourrait y avoir le port d'un message,
00:11:16 c'est une société qui s'inscrit contre les lois de la République.
00:11:20 – C'est d'ailleurs représentatif de cette structure moderne
00:11:24 du capitalisme dévoyé depuis les années 80,
00:11:27 notamment par une création monétaire échevelée, etc.
00:11:30 C'est que ces multinationales, parce que ce sont des multinationales,
00:11:34 elles se moquent éperdument des lois des États-nations,
00:11:38 elles s'assoient dessus, et elles sont parfaitement impunies
00:11:43 par ces mêmes États-nations qui ne sont plus que l'avaltaille
00:11:49 de ces multinationales.
00:11:51 Le monde aujourd'hui est un monde ploutocratique,
00:11:55 c'est-à-dire que c'est le gouvernement des multinationales,
00:12:00 donc des concentrations capitalistiques phénoménales
00:12:05 qui gouvernent des États-nations qui ne sont plus que des coquilles
00:12:10 de plus en plus vides.
00:12:12 – La ploutocratie c'est le gouvernement des riches pour les riches.
00:12:14 – Voilà, ça vient de l'anglais "plutos", "rich".
00:12:16 – Il a raison Laurent, parce qu'en fait, effectivement,
00:12:18 c'est le pouvoir des multinationales, derrière c'est le pouvoir de l'argent,
00:12:21 le pouvoir économique, ils donnent des sièges,
00:12:25 ils donnent des places aux fils d'eux.
00:12:28 Je sais que chez LVMH, il y a des fils d'eux,
00:12:30 et dans d'autres grandes entreprises, et c'est des cadeaux,
00:12:32 et ça permet d'asseoir l'influence.
00:12:34 Mais ils ont aussi une influence sur les médias,
00:12:36 puisqu'ils ont acheté tous les médias français.
00:12:38 – Oui, parce que derrière Cefora, vous venez le citer, il y a LVMH.
00:12:40 – Et derrière LVMH, il y a Les Echos, et tout un groupe de presse très important.
00:12:44 – C'est plutôt LVMH qui possède Les Echos,
00:12:46 c'est pas Les Echos qui possèdent LVMH.
00:12:48 – Et en fait, le pouvoir média, et ensuite le pouvoir politique.
00:12:51 Qui contrôle les médias peut lancer des candidats comme Emmanuel Macron,
00:12:54 et mettre de côté des candidats qui ne plaisent pas, comme François Fillon.
00:12:57 Donc c'est vrai que ce pouvoir des multinationales est énorme,
00:13:00 et ils en font très mauvais usage, très clairement.
00:13:02 – Ils en font très mauvais usage, et tous ceux qui sont des militants politiques efficaces,
00:13:05 comme c'est le cas malheureusement du gauchisme,
00:13:07 on peut le critiquer sur le fond, mais sur la forme,
00:13:09 techniquement ils sont très très bons pour faire passer leurs idées,
00:13:11 c'est pour ça qu'elles se diffusent beaucoup,
00:13:13 et bien savent l'utiliser, les gauchistes, et derrière, les islamistes,
00:13:15 qui se sont inspirés des mêmes méthodes,
00:13:17 et qui parfois ont été formés par eux, dans nos pays occidentaux.
00:13:20 Et c'est exactement ce qu'on voit,
00:13:22 c'est parce que ces multinationales sont devenues puissantes,
00:13:24 qu'elles sont investies par des militants politiques qui se disent,
00:13:26 il faut les utiliser comme un levier pour faire passer nos messages.
00:13:29 Parce que la question qu'on peut se poser pour Sephora,
00:13:31 c'est pourquoi Sephora va dans cette galère ?
00:13:33 Qu'est-ce qu'elle a à y gagner ?
00:13:34 Elle pense sans doute d'essayer de vendre des produits à une nouvelle clientèle,
00:13:38 issue d'une certaine immigration, à la clientèle musulmane,
00:13:40 mais c'est vrai qu'elle peut braquer aussi.
00:13:42 Il y a un fabricant de whisky, Jack Daniels si je ne me trompe pas,
00:13:45 au Royaume-Uni, qui a vu ses chiffres s'en venir de l'affaire baisser considérablement,
00:13:47 parce qu'ils ont fait du wokisme, eux aussi.
00:13:49 Et les consommateurs aux États-Unis de ce type de produits
00:13:53 ont bien réagi, ont réussi à boycotter finalement, de facto.
00:13:57 En tout cas, ils ont fait des choix de consommateurs.
00:13:59 Et c'est la seule réplique d'ailleurs qu'on peut donner
00:14:01 face à cet engagement inapproprié d'entreprise.
00:14:04 – Dites-le, boycott !
00:14:05 – Sinon le boycott, en tout cas, on peut appeler tous ceux qui sont choqués par ça,
00:14:09 à faire usage de leur simple pouvoir de consommateur,
00:14:11 en disant, bon, il y a d'autres marques qui distribuent des parfums, des cosmétiques,
00:14:14 parce que c'est ce que fait Sephora, peut-être qu'on peut aller en acheter ailleurs,
00:14:17 tant que Sephora ne s'est pas expliqué ou n'a pas cessé de faire de la politique.
00:14:20 On ne leur demande même pas d'avoir un positionnement opposé,
00:14:22 juste d'avoir un positionnement neutre.
00:14:24 Mais ils se laissent…
00:14:25 – Le pouvoir politique devrait interdire…
00:14:27 le pouvoir politique devrait…
00:14:28 il ne peut pas interdire ce que fait Sephora, c'est compliqué.
00:14:31 Mais il peut dire, non, franchement, Sephora,
00:14:33 ce n'est pas votre rôle de faire de la politique, arrêtez avec ces publicités.
00:14:36 Ils pourraient mettre la pression dessus et sauraient quand même du pouvoir dessus.
00:14:40 Alors aux États-Unis, ce n'est pas Jack Daniels, mais ça revient au même,
00:14:43 c'est Budweiser, une bière pour le "mal américain"
00:14:47 qui a utilisé Bill Mulvaney, un trans, pour faire sa publicité.
00:14:52 Des chiffres, effondrement des ventes de 25 à 30%
00:14:55 et un effondrement durable sur plusieurs mois.
00:14:57 – Mais je vais vous dire, la différence,
00:14:59 et je pense que l'expérience Budweiser a éclairé Sephora,
00:15:03 c'est que Budweiser avait diffusé une publicité "mainstream"
00:15:07 sur tous les réseaux, les grands réseaux télévisés,
00:15:10 alors que cette publicité, elle fait partie d'une politique de segmentation,
00:15:15 elle est sur Instagram et en fait, elle va être en diffusion virale
00:15:19 auprès des gens qui sont intéressés par cette cause.
00:15:23 Et c'est là où Sephora fait de la publicité, assez habilement.
00:15:27 – Puisque ça a fait une polémique, surtout en sortant cette vidéo
00:15:29 au beau milieu de toute l'affaire autour de la baïa,
00:15:32 son interdiction à l'école, etc.
00:15:36 Et puis la réaction c'est ça, c'est de sanctionner ces entreprises
00:15:42 au portefeuille, c'est la seule méthode.
00:15:44 – Mais ça ne marche pas, ça ne marche pas.
00:15:46 Je vais vous expliquer pourquoi.
00:15:47 Parce que Nike a fait la même chose,
00:15:49 parce que Decathlon a fait la même chose.
00:15:51 Decathlon avait mis en avant une ligne de vêtements musulmans pour courir,
00:15:57 Nike avait fait quelque chose d'assez similaire
00:16:00 et ça n'a pas fonctionné.
00:16:02 – En France ça ne marche pas, aux États-Unis ça marche
00:16:04 parce que Budweiser commence à se poser la question,
00:16:08 se dit qu'ils ont fait une énorme erreur et revient dessus.
00:16:10 Disney, qui s'est engagé dans le wokisme, a vu son image de marque
00:16:15 se dégrader tellement fortement auprès du public américain
00:16:18 qu'ils sont en train de revenir dessus.
00:16:20 Vraiment c'était les papes du wokisme et en plus par le cinéma.
00:16:23 Il y a aussi Black Rock parce que tout ça était aussi…
00:16:26 – Black Rock étant le plus gros fonds d'investissement au monde,
00:16:28 je le remets dans le contexte, plusieurs milliers de milliards.
00:16:32 – 10 000 milliards de dollars. – Démentiel.
00:16:34 – Quelque chose de démentiel et ils ont joué à fond sur la responsabilité sociale
00:16:37 et économique des entreprises pour promouvoir du wokisme
00:16:41 et ils sont en train de l'abandonner parce que les Américains
00:16:44 ont réagi vraiment très très fortement et les boycotts sont suivis,
00:16:47 ce qui n'est pas le cas dans France.
00:16:49 Et juste pour élargir un tout petit peu, c'est que la publicité de toute manière,
00:16:54 c'est toujours une propagande idéologique.
00:16:56 La publicité pour une marque de voiture etc.
00:16:58 Vous regardez, il y a une propagande idéologique, un message qui est porté.
00:17:02 – Donc la publicité c'est politique.
00:17:04 – En fait, et c'est gênant et ça pose un vrai problème pour moi.
00:17:06 On ne se pose pas la question mais ça pose un vrai problème
00:17:08 puisqu'on reçoit des centaines de messages publicitaires chaque jour
00:17:11 et ça façonne finalement, ça façonne un peu l'état d'esprit des gens
00:17:15 et l'esprit des gens de ce que pensent les gens.
00:17:17 Et ça, ça devient de plus en plus gênant.
00:17:19 – Mais en général, les marques essaient de faire des messages
00:17:21 qui sont plutôt consensuels ou s'appuient sur des valeurs qui sont dominantes.
00:17:24 Ce qui surprend plus, c'est quand elles décident d'utiliser
00:17:26 des valeurs extrêmement clivantes ou de se faire carrément
00:17:29 les propagandistes d'idéologies qui sont extrêmement, on va dire,
00:17:32 au minimum, novatrices, voire révolutionnaires
00:17:35 dans le plus mauvais sens ou dans le sens le plus d'extrême gauche du terme.
00:17:38 Comme c'est le cas avec le gauchisme.
00:17:40 – Oui mais parce que Cefora va communiquer sur TF1.
00:17:42 – Alors qu'on dit ça, en 2018, je crois qu'ils avaient fait aussi,
00:17:45 ils avaient mis en avant… – Cefora ?
00:17:47 – Oui, Cefora, ils avaient fait une campagne de communication avec un transsexuel,
00:17:49 je crois, je ne me souviens plus le détail.
00:17:51 En tout cas, quelque chose qui était d'ailleurs extrêmement différent de l'islam.
00:17:54 C'est là où on voit qu'effectivement, ils sont, par rapport aux frères musulmans,
00:17:58 des idiots utiles.
00:17:59 C'est-à-dire qu'eux, ils sont dans une logique de dire
00:18:01 "on va promouvoir la diversité, on promeut le transsexualisme à un moment,
00:18:07 le lendemain on va promouvoir le voile islamique,
00:18:09 on ne voit pas du tout la contradiction qu'il y a entre les deux,
00:18:12 alors que la contradiction est évidemment énorme.
00:18:14 Et pour remontir sur ce que disait Philippe Meuret à propos du voile,
00:18:17 effectivement, promouvoir le voile, ces gens-là s'imaginent,
00:18:19 c'est là où ils sont des idiots utiles, que c'est promouvoir la diversité,
00:18:22 alors qu'en réalité, le voile, dès qu'il s'installe et qu'il devient majoritaire,
00:18:25 en réalité, il crée une oppression.
00:18:27 Ces gens-là prétendent lutter contre les oppressions,
00:18:29 ils pensent sincèrement, souvent, les wokistes ou les gens qui s'y laissent
00:18:32 embrigader, comme les communicants de ces forats,
00:18:35 ils pensent qu'ils luttent contre une oppression,
00:18:37 alors qu'en réalité, ils en installulent.
00:18:39 Car effectivement, partout où des jeunes filles commencent à être majoritaires
00:18:43 ou même une forte minorité à porter le voile,
00:18:45 celles qui ne le portent pas commencent à sentir une pression
00:18:47 et quand elles deviennent minoritaires, cette pression devient quasi obligation.
00:18:51 – Et ça montre qu'il y a une pure logique de profit chez ces forats,
00:18:56 comme des calquelons, Adidas, etc.
00:18:59 Le wokisme, c'est pour un segment du marché,
00:19:03 le voile, le dihijab, c'est pour un autre segment du marché.
00:19:08 Aux États-Unis, effectivement, il y a eu des réactions
00:19:11 contre les symboles islamiques dans la publicité,
00:19:15 mais il faut considérer une chose, c'est que l'immigration aux États-Unis,
00:19:20 est très majoritairement latino-américaine et catholique.
00:19:24 L'immigration en France est très majoritairement musulmane.
00:19:28 Donc les rapports de force ne sont pas du tout les mêmes.
00:19:32 Et c'est aussi pour ça qu'il y a des différences de réactivité,
00:19:36 je dirais, sur ces questions-là, entre les États-Unis et la France, et l'Europe.
00:19:41 – La transposition automatique de beaucoup d'élites,
00:19:43 qu'elles soient d'extrême-gauche ou d'extrême-centre, d'ailleurs, comme Macron,
00:19:46 de schémas mentaux venus des États-Unis ou nés aux États-Unis,
00:19:49 ne fonctionne pas systématiquement.
00:19:50 Parce que beaucoup d'élites se sont fascinées par les États-Unis,
00:19:53 même quand ils sont très anti-américains à d'autres égards,
00:19:55 et reprennent tout ce qui vient des États-Unis,
00:19:57 comme par exemple, tous les développements idéologiques
00:20:02 autour de la question des Noirs américains,
00:20:04 qui n'ont pas du tout la même histoire que les Noirs qui sont présents en France
00:20:07 depuis quelques décennies, beaucoup plus récemment,
00:20:08 avec un historique complètement différent.
00:20:10 Ce n'est pas transposable et effectivement, aux États-Unis,
00:20:13 il n'y a pas la question musulmane de l'islam ou de l'islamisme,
00:20:16 de manière très marginale, alors qu'elle est très présente en France.
00:20:20 – Il n'empêche que la publicité, c'est quand même un reflet de la société.
00:20:25 Ce sont des gens qui sont très pointus en termes d'analyse des mouvements,
00:20:30 soit des signaux faibles, soit des mouvements de fond,
00:20:33 qui ne sont pas encore bien perçus,
00:20:35 et est-ce qu'ils ne sont pas en train de nous faire passer un message ?
00:20:37 – Oui, le message c'est qu'il y a une ré-islamisation intensive des banlieues.
00:20:44 Le message c'est qu'à la troisième génération,
00:20:47 il y a beaucoup plus d'influence des courants fondamentalistes musulmans
00:20:52 qu'à la première génération.
00:20:55 Il est là le message, c'est qu'il y a un courant de ré-islamisation
00:20:58 au travers de tout le monde musulman et aussi dans les banlieues.
00:21:01 Quand je parle de ré-islamisation,
00:21:03 c'est au sens du retour des préceptes fondamentalistes.
00:21:07 Et l'islam dit des Lumières, il n'est pas en expansion actuellement,
00:21:12 il est plutôt en régression par rapport à un islam fondamentaliste.
00:21:17 Et dans le monde musulman, de l'Atlantique au Pacifique,
00:21:20 et parmi les musulmans qui sont installés en Europe.
00:21:24 – Ils sentent les tendances, oui, mais ils sont court-termistes.
00:21:27 Ils sentent les tendances à court terme,
00:21:29 à l'échelle de vie de leur campagne de marketing,
00:21:32 pas à l'échelle de toute l'histoire d'un pays.
00:21:34 Ils sont court-termistes et ils jouent aux apprentis sorciers
00:21:36 quand ils touchent à la question de l'islamisme
00:21:39 et quand ils se laissent manipuler de facto
00:21:42 par une antenne directe ou indirecte de la stratégie des frères musulmans.
00:21:45 – Vous pensez qu'il y aura un retour de bâton ?
00:21:48 – Peut-être pas pour Sephora, ce serait bien qu'il y ait un retour de bâton
00:21:52 parce que ça corrigerait au moins cette dérive de la part de ces entreprises.
00:21:55 Maintenant je pense que sur la dérive sociétale globale
00:21:58 auquel malheureusement participe à son échelle Sephora,
00:22:00 il y aura un risque de retour de bâton,
00:22:02 mais à une échelle beaucoup plus longue, pas pour cette entreprise,
00:22:04 pour toute la société française, si on laisse continuer ça.
00:22:06 – Le retour du fondamentalisme,
00:22:09 ce n'est pas du court terme, il ne se met l'année qu'au début de son cycle.
00:22:13 – Allez c'est fini, merci messieurs,
00:22:15 on se retrouve dans quelques secondes pour le deuxième sujet
00:22:18 et on va accueillir le quatrième invité qui s'agit en colisse.
00:22:22 À tout de suite.
00:22:23 [Musique]
00:22:36 [Sonnerie de cloche]
00:22:38 – Rebonjour, deuxième sujet,
00:22:40 on accueille Olivier Piacentini que le métro a bien voulu libérer.
00:22:44 Alors deuxième sujet, c'est sur Mélanie et l'Europe.
00:22:47 Depuis quelques jours, vous avez vu que des milliers de migrants
00:22:51 arrivent dans l'île de Lampedusa.
00:22:53 Lampedusa, un petit peu de géographie, c'est entre Malte et la Tunisie,
00:22:57 donc c'est vraiment loin des rives italiennes,
00:23:00 mais pour autant des milliers, des dizaines de milliers en réalité de migrants
00:23:04 sont arrivés à Lampedusa et débordés par cet afflux,
00:23:08 Georgia Mélanie a appelé l'Europe au secours.
00:23:12 Et je voulais savoir si vous trouviez que c'était logique finalement
00:23:15 pour une femme politique élue sur des valeurs et un programme
00:23:21 anti-européen et anti-migrant de devoir appeler l'Europe au secours
00:23:25 et puis plus largement, qu'est-ce qu'on fait ?
00:23:28 – Poser des questions c'est y répondre je crois.
00:23:31 – Poser des questions c'est y répondre en partie.
00:23:33 C'est cette ligne d'ailleurs, la même ligne que le Rassemblement national,
00:23:37 Marine Le Pen et Éric Zemmour reconquêtent de dire
00:23:40 "on va arrêter les flux d'immigration en restant dans l'Union Européenne".
00:23:43 Et là c'est un désaveu total pour cette ligne, pour Mélanie,
00:23:46 mais pour cette ligne en général puisqu'en fait,
00:23:48 Mélanie a fait doubler les flux d'immigration,
00:23:51 sous Mélanie les flux d'immigration illégaux ont doublé.
00:23:55 Donc elle, et elle en est, a appelé à l'aide.
00:23:57 C'est un échec dramatique mais les gens sérieux savaient que ce serait un échec.
00:24:02 Parce que l'Union Européenne définit 80% des lois sur l'immigration.
00:24:08 Et ce sont des lois immigrationnistes auxquelles on n'a pas le droit de déroger.
00:24:12 Dans le cas présent, c'est quoi qui se passe en termes de loi ?
00:24:14 C'est le droit de la mer, qui ne sont pas liés à l'Union Européenne,
00:24:17 c'est-à-dire que quand quelqu'un est en train de se noyer en mer,
00:24:20 on doit le sauver.
00:24:21 Donc ça c'est pas un problème et c'est même une obligation humaniste de le faire,
00:24:26 évidemment.
00:24:27 Mais elle s'articule avec le droit de l'Union Européenne.
00:24:29 Alors c'est quel droit ?
00:24:30 C'est quand le migrant arrive sur le sol européen,
00:24:34 vous êtes piégé, c'est terminé.
00:24:35 Pourquoi ?
00:24:36 Parce que ce migrant va faire une demande d'asile,
00:24:40 vous devez le laisser faire une demande d'asile,
00:24:42 même si c'est évidemment un réfugié économique.
00:24:45 Ces processus sont complexes, sont longs,
00:24:47 c'est fait exprès et ça dure 6 mois à 1 an.
00:24:49 Pendant ce temps, une fois que le migrant est sur place,
00:24:53 et par exemple a eu le rejet de sa demande d'asile,
00:24:56 80-90% des cas, il y en a pour le renvoyer.
00:24:59 Vous ne pouvez pas le renvoyer, il faut qu'il parte volontairement.
00:25:02 C'est la directive retour de l'Union Européenne.
00:25:05 Il doit partir volontairement alors qu'il est arrivé illégalement.
00:25:09 Et c'est si on le rattrape une deuxième fois,
00:25:12 qu'à ce moment-là on peut le renvoyer de force.
00:25:14 Et encore, vous ne pouvez pas le renvoyer de force en charter,
00:25:17 200 personnes au Mali directement,
00:25:19 il faut le renvoyer par des petits avions de 3 ou 4 personnes
00:25:22 qui coûtent une fortune à l'État français.
00:25:24 Donc tout est fait, je laisse la parole,
00:25:26 tout est fait dans le droit européen
00:25:28 pour empêcher d'arrêter les flux d'immigration, très clairement.
00:25:31 Et n'oublions pas une chose,
00:25:33 nous sommes obligés d'appliquer le droit européen,
00:25:36 puisque le droit européen, les traités européens sont dans la Constitution,
00:25:39 ne pas appliquer le droit européen, c'est violer la Constitution française.
00:25:42 – On va revenir là-dessus. – Et donc c'est impossible.
00:25:44 – Parce qu'en filigrane de ce que vous venez de dire,
00:25:46 vous dites en gros que si l'Italie était sortie de l'Union,
00:25:49 elle se serait mieux portée.
00:25:51 – Elle aurait pu faire quelque chose.
00:25:53 – Thomas White.
00:25:55 – Oui, quelle solution ? Est-ce qu'il faut aider l'Italie d'abord ?
00:25:57 Évidemment il faut l'aider, mais il ne faut pas l'aider en accueillant des migrants,
00:26:00 c'est évident, il faut l'aider en faisant tout pour au contraire aider
00:26:04 la France et tous les pays d'Europe à arrêter ces flux d'immigration.
00:26:08 Et on peut le faire, c'est un problème de courage politique,
00:26:11 avec le soutien de la population, parce qu'encore récemment
00:26:13 un sondage ELAB commandé par BFMTV a montré que 65% des Français
00:26:17 étaient contre l'accueil des migrants, pour des raisons,
00:26:19 soit parce qu'ils disent que la France n'a pas les moyens économiques,
00:26:21 soit parce que surtout ils ont une préoccupation aussi
00:26:23 qui montre de plus en plus une conscience que ça met en cause
00:26:25 notre identité profonde.
00:26:27 Donc il y a un soutien de l'opinion, par contre c'est un soutien
00:26:29 de l'opinion fondamentale, mais ce n'est pas un soutien actuellement
00:26:32 des élites médiatiques, des élites intellectuelles universitaires
00:26:36 et surtout de l'ensemble du système juridique, effectivement.
00:26:38 – Mais Thomas, ça c'est un peu le coup d'après,
00:26:40 c'est-à-dire comment les gens ont empêché d'arriver.
00:26:42 – Mais quand ils sont là, c'est là effectivement…
00:26:44 – Mais l'éludie elle est dépassée.
00:26:45 – Exactement, elle est dépassée pour la raison qu'a dit Philippe Meurer,
00:26:47 et il a raison sur un point, c'est-à-dire que Georgia Meloni,
00:26:50 elle est contre l'immigration, elle voudrait l'arrêter,
00:26:52 ça c'est clair dans son discours, mais elle ne peut pas…
00:26:54 – C'est pour ça qu'elle a été élue en partie.
00:26:56 – Il faudrait qu'elle relève le défi d'appliquer une politique de droite
00:26:58 ferme sur l'immigration, dans un système juridique et intellectuel
00:27:02 qui est entièrement, depuis des décennies, corseté par la gauche,
00:27:05 par la gauche immigrationniste, au niveau européen,
00:27:08 mais pas seulement, aussi au niveau international,
00:27:10 je pense au Conseil de l'Europe, qui est distinct de l'Union Européenne,
00:27:14 qui est une organisation internationale, qui doit aussi rendre des décisions,
00:27:17 la Cour Européenne des droits de l'Homme,
00:27:18 qui vont dans un sens immigrationniste et qui bloque,
00:27:20 et bien sûr aussi au niveau national, je connais moins bien
00:27:22 le droit national italien, mais par exemple en France,
00:27:24 il y a aussi tout un corsetage par l'ordre juridique interne,
00:27:27 par exemple le Conseil d'État, qui a un volume de contentieux
00:27:30 énorme lié à l'immigration, a rendu des montagnes de décisions,
00:27:33 très orientées idéologiquement, qui ont aussi construit un ordre juridique
00:27:36 qui verrouille littéralement l'exécutif en France,
00:27:40 et en plus il y a effectivement ce corsetage européen.
00:27:42 – Et pourtant Orban y arrive.
00:27:44 – Orban y arrive, mais en se mettant…
00:27:46 – Orban n'y arrive pas.
00:27:47 – Totalement faux.
00:27:48 – Mais en se mettant en porte-à-porte de l'Union Européenne.
00:27:50 – J'ai fait un grand débat avec les identitaires sur Twitter,
00:27:53 parce que je suis allé chercher tous les chiffres donnés
00:27:55 par les statistiques officielles de chaque pays qu'ils donnent à Eurostat.
00:27:58 J'ai montré que l'immigration légale et illégale en Hongrie
00:28:01 est plus importante que l'immigration en France proportionnellement.
00:28:04 – À cause de l'Ukraine peut-être ?
00:28:05 – Non, non, non, c'est que… là en ce moment, que fait Orban ?
00:28:08 Il construit des usines de batteries avec l'argent européen,
00:28:11 donc l'argent des Français, et il importe des Kyrgyz,
00:28:14 des gens du Moyen-Orient, des Azerbaïdjanais.
00:28:15 – Parce qu'il n'en a pas besoin en fait.
00:28:16 – Non, il n'en a pas besoin, c'est juste un enfoiré,
00:28:18 c'est-à-dire qu'il se sert de l'Europe pour prendre de l'argent
00:28:20 et derrière ils ont concurrence sur les batteries.
00:28:22 Les Français, les Allemands en allant prendre des immigrés Kyrgyz.
00:28:25 Donc c'est un modèle de développement, et Orban n'arrête pas les flux d'immigration,
00:28:29 c'est un mensonge total.
00:28:31 – Olivier Piassantini.
00:28:32 – Alors, moi concernant Mme Belloni et sa politique,
00:28:35 je rejoins effectivement plus ou moins Philippe Murer
00:28:39 concernant la politique européenne pro-immigrationniste,
00:28:42 et au-delà de la politique européenne, la politique de l'OTAN,
00:28:45 des États-Unis d'Amérique qui chafoue tout ça.
00:28:48 – Qu'est-ce que l'OTAN et les États-Unis ont à voir
00:28:50 avec les migrants qui viennent d'Afrique subsaharienne ?
00:28:52 – Je pense très clairement que vous avez par exemple un président comme Obama
00:28:55 qui a toujours soutenu l'entrée de la Turquie dans l'Europe,
00:28:58 qui s'est toujours investi pour qu'on prenne plus de réfugiés,
00:29:01 depuis la Syrie etc.
00:29:03 Donc je pense que tout ça est en lien clair.
00:29:05 Et d'ailleurs, je pense que Mme Belloni, pour le moment,
00:29:09 n'arrive pas à appliquer cette politique,
00:29:11 parce qu'effectivement, contrairement à ce que vous avez dit tout à l'heure,
00:29:14 elle n'a pas eu un programme de sortie de l'Union Européenne.
00:29:19 – Je n'ai jamais dit ça.
00:29:20 – Non, non, non.
00:29:21 – J'ai dit qu'elle s'était fait élire sur un programme en partie anti-immigration.
00:29:26 – Anti-immigration, oui, anti-européen, pas vraiment.
00:29:29 Enfin, elle a essayé de rassurer.
00:29:31 Bon, et en plus elle est tenue par plusieurs éléments.
00:29:34 Premièrement, elle est tenue par le fait que la France,
00:29:36 ce n'est pas l'Italie, c'est un pays qui est totalement inséré dans l'OTAN
00:29:39 et qui est même écrasé par l'OTAN en tant que pays défait
00:29:42 durant la Deuxième Guerre mondiale,
00:29:44 qui est totalement aligné sur la politique américaine.
00:29:46 Je ne sais pas si c'est en Italie devant des bases de l'OTAN géantes.
00:29:50 Deuxièmement, l'Italie est un pays qui a un problème de dette
00:29:54 et ce pays attend à peu près les deux tiers de l'aide européenne.
00:29:59 C'était le pays qui devait stayer la plus grosse part du plan d'aide européen de 2020,
00:30:03 qui n'est toujours pas débloqué.
00:30:05 Et donc, je pense qu'elle attend cet argent pour, je dirais,
00:30:08 appliquer peut-être une politique plus ferme.
00:30:10 – Alors, on va plus loin.
00:30:11 – Qui avait d'ailleurs été appliquée il y a quelques années par M. Salvini.
00:30:14 – Oui, mais…
00:30:15 – Au moins, au moins…
00:30:16 – Non mais Salvini, là, il est au bout.
00:30:18 – Pas beaucoup de résultats, je pense, honnêtement,
00:30:20 que dans le contexte où nous sommes,
00:30:22 il y aura plus un effet d'image sur l'accueil des immigrés
00:30:25 et un effet repoussoir d'images qu'on doit véhiculer à travers le monde
00:30:30 que, véritablement, une capacité à les repousser.
00:30:33 Parce que c'est difficile, honnêtement, il faut reconnaître.
00:30:35 – On va passer aux travaux pratiques, pardon,
00:30:37 mais je vous donne la parole, Laurent, je ne vous ai pas oublié.
00:30:40 Mais Philippe Murer dit, en gros, en filigrane, j'ai compris ça,
00:30:43 si l'Italie n'était pas dans l'Europe,
00:30:45 elle aurait pu décider de ce qu'elle voulait faire.
00:30:47 – Oui, elle peut décider de toutes ces lois,
00:30:49 au lieu d'être contrainte sur les lois, par les lois européennes,
00:30:53 qui sont vraiment importantes, regroupement familial,
00:30:55 directive retour des clandestins, pas de contrôle en frontière avec Schengen,
00:30:59 c'est des lois très nombreuses.
00:31:01 Que pourrait faire une Meloni, par exemple, qui serait sérieuse ?
00:31:04 Elle est hors de l'Union Européenne pour pouvoir commencer à travailler
00:31:07 et arrêter les flux d'immigration,
00:31:09 donc tous les gens qui arrivent sur place, vous êtes obligés de les récupérer,
00:31:11 ils arrivent en bateau, vous ne pouvez pas les repousser par la force.
00:31:14 – Donc ceux qui sont là, vous les acceptez ?
00:31:15 – Vous les récupérez, vous les mettez dans des centres de rétention,
00:31:17 vous faites en sorte que ce soit examiné en deux semaines, un mois,
00:31:21 le plus rapidement possible, les demandes d'asile,
00:31:23 il y en a plein qui peuvent être projetées très rapidement.
00:31:25 – C'est entre les économiques et les politiques ?
00:31:29 – L'asile politique, vous le laissez, mais c'est extrêmement rare,
00:31:33 et il reste 90% de gens que, au moins,
00:31:36 et même l'asile politique, vous pouvez le restreindre,
00:31:38 à des vrais faits politiques.
00:31:39 – Au pays en guerre, ou des choses comme ça ?
00:31:42 – Non, même pas.
00:31:43 Pourquoi les Français en guerre devraient partir à l'étranger ?
00:31:45 S'il y a une guerre dans leur pays, ils doivent défendre leur pays.
00:31:47 Mais ce n'est pas parce que vous êtes homosexuel dans un pays
00:31:49 où l'homosexualité n'est pas adorée, que vous devez venir immigrer en France.
00:31:53 Sinon, en plus d'ailleurs, qui sait quelle est votre véritable sexualité ?
00:31:57 Vous pouvez mentir.
00:31:58 Donc qu'est-ce qu'il faut faire dans ce cas-là ?
00:32:00 Tous ces gens, vous les mettez en centre de rétention, d'ailleurs sur une île,
00:32:04 et à ce moment-là, vous dites,
00:32:05 "Vous ne rentrerez pas quand vous êtes en demande d'asile,
00:32:08 et on demande aux pays de vous reprendre."
00:32:10 Et vous les laissez en centre de rétention jusqu'à ce que les pays les reprennent.
00:32:13 Si les pays refusent de les reprendre, vous coupez.
00:32:15 Tous les flux, par exemple, des Maliens, qui sont énormes, vers le Mali,
00:32:19 ça représente sans doute plusieurs milliards d'euros,
00:32:21 plusieurs milliards d'euros, les flux financiers des immigrés qui renvoient chez eux.
00:32:24 Et je peux vous dire, l'aide au développement,
00:32:26 je peux vous dire que les pays vont à ce moment-là obtempérer.
00:32:30 – On va prendre l'avis de Laurent Thériault-Flessy.
00:32:32 – Mais je crois que l'Union Européenne…
00:32:33 – Attendez, attendez, je…
00:32:34 – … n'est pas un type de politique.
00:32:35 – Bonjour.
00:32:36 – Ah ben parce que tout le droit de l'Union Européenne l'empêche.
00:32:38 La directive retour, le retour doit être volontaire.
00:32:41 – Laurent Thériault-Flessy.
00:32:42 – J'invoquerai tout à fait le cardinal Sarah.
00:32:45 Le cardinal Sarah, il est issu de l'Afrique subsaharienne,
00:32:50 et il répète constamment qu'il ne faut pas que l'Europe continue
00:32:57 dans l'immigrationnisme sans limite,
00:33:00 que c'est un service à rendre ni à l'Europe ni à l'Afrique.
00:33:04 Ça prive l'Afrique de ses élites, parce que contrairement à ce qu'on croit,
00:33:08 ce ne sont pas les plus pauvres qui émigrent.
00:33:10 Ce sont les gens qui sont capables de réunir les fonds
00:33:13 pour financer les passeurs qui les acheminent.
00:33:16 Les plus pauvres, ils restent en Afrique.
00:33:18 Et donc on prive l'Afrique de ses élites,
00:33:21 et d'autre part on déséquilibre complètement les sociétés européennes.
00:33:24 Il faut quand même ouvrir les yeux et accepter de voir ce que l'on voit,
00:33:29 comme dirait Peggy.
00:33:30 – Bien sûr.
00:33:31 – L'explosion de la criminalité, elle est liée à l'immigration,
00:33:34 elle n'est pas liée à autre chose.
00:33:36 Et donc, pourquoi tout ça ?
00:33:39 Parce que la plutocratie dont je parlais tout à l'heure,
00:33:42 l'oligarchie plutocratique qui règne sur l'Occident,
00:33:47 en alliance avec des extrêmes gauches lunaires et délirantes,
00:33:52 impose cet immigrationnisme à des peuples européens qui n'en veulent plus.
00:33:57 Depuis longtemps ils n'en veulent plus.
00:33:59 – C'est ce que disait Thomas White, c'est sauvage.
00:34:01 – Depuis longtemps ils n'en veulent plus.
00:34:03 – On voit que ça monte en Europe, avec la France d'ailleurs,
00:34:05 et la plus anti-immigration de toute l'Europe, c'est assez intéressant.
00:34:09 – Parce que c'est ce qu'il y en a le plus.
00:34:11 – Tout simplement.
00:34:12 – On va vers des désordres monumentaux,
00:34:15 on va vers des guerres civiles en France et en Europe,
00:34:19 et la responsabilité en aura incombée à cette plutocratie tout à fait insane,
00:34:25 tout à fait matérialiste, qui n'a d'autre vision du monde
00:34:29 qu'une vision de coût-bénéfice.
00:34:32 – Alors, je vais céder la parole à Olivier Piacentini,
00:34:35 et je vais aller peut-être un peu dans votre sens,
00:34:37 histoire de me remettre une bûche dans le feu.
00:34:39 Le problème c'est, si on sort de l'Europe,
00:34:42 on se heurte quand même aux fondamentaux des peuples
00:34:46 qui veulent rester dans l'Europe.
00:34:47 Les Italiens veulent rester dans l'Europe.
00:34:49 – Les Italiens peut-être, mais les Français ne veulent pas rester dans l'Europe.
00:34:52 – Les Français veulent rester dans l'Europe, c'est d'ailleurs le cas de Marine Le Pen.
00:34:55 – Je vais vous dire, pas tous ensemble. – Non, non, attends, j'ai été chez Marine Le Pen,
00:34:58 donc je vais vous le dire.
00:34:59 Le fait que Marine Le Pen a arrêté de défendre la souveraineté nationale
00:35:03 n'a rien à voir avec le vœu des Français.
00:35:05 Elle avait fait 21% au premier tour, le même de 2017, comme en 2022,
00:35:10 après 5 ans de Macron, et elle faisait 41% dans les sondages
00:35:13 avant d'avoir raté lamentablement son débat de 2017, comme en 2022.
00:35:17 Donc ça n'a rien à voir avec ça.
00:35:19 C'est un manque de courage face à l'adversité.
00:35:22 – Vous ne pensez pas que, par exemple, les retraités qui sont majoritairement des votants
00:35:28 sont des gens qui sont profondément attachés à l'Europe
00:35:31 et que ça risque d'être un vrai problème pour la région du Monde ?
00:35:33 – Si on fait faire de l'Union Européenne, il y aura une participation très très importante.
00:35:36 Alors déjà, on a 40% de gens qui sont Frexiters aujourd'hui.
00:35:39 – Et que l'expérience souveraine, je n'y risque pas, oui.
00:35:41 – 40% de Frexiters aujourd'hui, donc très clairement, avant d'avoir fait le débat,
00:35:45 une fois que vous faites le débat et que vous révélez le monstre qu'est l'Union Européenne,
00:35:48 que les gens ne comprennent pas, je veux dire,
00:35:50 ne comprennent pas à quel point c'est monstrueux,
00:35:52 ne comprennent pas l'influence sur l'immigration.
00:35:54 – Vous avez pris la parole, je vous coupe Philippe,
00:35:56 parce qu'Olivier n'a pas dit ce qu'il voulait dire.
00:35:58 Thomas ?
00:35:59 – Je crois qu'au niveau de l'Union Européenne, la sortie de l'Union Européenne est difficile
00:36:03 parce que les opinions publiques n'ont pas veul de l'Union Européenne,
00:36:06 ni même veulent de la sortie, elles ont peur de l'inconnu.
00:36:09 Je pense qu'elles ont peur de l'inconnu.
00:36:11 Et elles ont peur que le pays se retrouve en marge du reste de l'Union Européenne.
00:36:16 C'est ce qui a poussé Mme Mélanie à cette stratégie,
00:36:19 je dirais, pour rassurer, pour se faire élire.
00:36:22 Si elle avait été totalement anti-Union Européenne frontalement,
00:36:27 il est possible qu'elle n'aurait pas remporté les élections
00:36:29 comme elle les a remportées l'année dernière.
00:36:31 Alors c'est vrai qu'il y a un travail, je dirais, de pédagogie à faire
00:36:35 parce que moi, je crois à la sortie de l'Union Européenne,
00:36:38 je crois que c'est possible, moi je crois même que l'Union Européenne
00:36:41 va se défaire toute seule, à l'aune de la prochaine crise,
00:36:44 qu'on aura véritablement du mal avec l'euro.
00:36:46 – Ne croyez pas qu'il faut déformer l'Europe de l'intérieur ?
00:36:48 – Mais ils ne veulent pas…
00:36:49 – Il faut que les flux migratoires soient fêtés différemment ?
00:36:51 – Mais ils ne veulent pas…
00:36:52 – Il faut que les 27… réformer l'Europe de l'intérieur ?
00:36:54 – Il est écrit qu'il faut que les 27 pays à l'unanimité,
00:36:58 ce sont ça les règles, décident de la réformer.
00:37:01 C'est ça les règles juridiques strictes.
00:37:02 Et il y aura toujours le Luxembourg qui voudra conserver l'évasion fiscale,
00:37:06 des pays qui ont besoin d'immigration et qui considèrent cela
00:37:09 et qui sont en retard sur les autres,
00:37:11 d'autres pays qui veulent du protectionnisme, du libre-échange,
00:37:13 alors que les Français veulent du protectionnisme,
00:37:14 vous n'y arriverez jamais, c'est impossible.
00:37:16 – Je suis d'accord avec Olivier, l'Union Européenne va finir par éclater,
00:37:22 pour plusieurs raisons cumulées.
00:37:25 D'une part parce qu'à un moment donné l'Allemagne va estimer
00:37:28 qu'elle ne trouve plus son compte dans ce système d'Union Européenne
00:37:32 où elle garantissait la valeur de l'euro comme dérivé du marque,
00:37:39 et bien à un moment donné elle va trouver qu'elle ne trouve plus son compte.
00:37:42 – D'autant que c'est une économie qui ne se porte pas très très bien.
00:37:44 – Voilà, justement, donc à un moment donné,
00:37:46 elle va vouloir sortir de l'Union Européenne, l'Allemagne.
00:37:49 D'autre part, la vox populi, la voix des peuples,
00:37:54 commence à se faire de plus en plus entendre par Internet et les réseaux sociaux,
00:37:58 qui commence à être l'antidote de plus en plus efficace
00:38:01 contre les grands médias de l'oligarchie plutocratique.
00:38:04 Et cet antidote commence à produire ses effets électoraux.
00:38:08 On le voit dans les sondages avec la montée des droites dites extrêmes
00:38:13 par le système médiatique, et ça n'est rien d'autre que la montée
00:38:17 de la grogne populaire vis-à-vis de cette plutocratie.
00:38:19 Ça n'est rien d'autre que ça en réalité.
00:38:21 Cette plutocratie qui ignore complètement les volontés populaires en Europe,
00:38:25 et il y a une sorte de mécanique défluide qui se met en place
00:38:32 où de plus en plus la plutocratie va être renversée politiquement
00:38:36 par cette révolte des peuples qui va se traduire, je crois, dans les élections.
00:38:42 – Thomas Waïk.
00:38:43 – Je ne sais pas si l'Union européenne va éclater, en tout cas je suis sûr
00:38:45 que face à des défis contemporains comme l'immigration de masse
00:38:48 qui nous provient d'Afrique, et qui va continuer,
00:38:50 parce que l'Afrique explose démographiquement, ça va continuer,
00:38:52 on ne va pas s'imaginer.
00:38:53 – Oui, on est à un taux de natalité supérieur à 5.
00:38:55 – Qui est considérable et d'ici quelques décennies,
00:38:58 le Nigeria à lui tout seul sera plus peuplé que toute l'Europe
00:39:00 si on continue comme ça.
00:39:01 Donc si on s'imagine qu'accueillir des dizaines de milliers
00:39:03 ou des centaines de migrants tous les ans, ça va résoudre le problème,
00:39:06 ça ne va rien résoudre, ça détruit l'Europe,
00:39:07 mais ça ne sauvera absolument pas l'Afrique.
00:39:09 Donc ça c'est clair, on est tous d'accord sur le fond.
00:39:11 Ensuite, ce qui est certain, c'est que face à un défi mondial comme ça,
00:39:13 comme celui d'ailleurs de la géopolitique dont on parlera
00:39:15 sur le sujet suivant avec Librics,
00:39:17 les États-nations comme la France, l'Italie, etc.
00:39:20 ne pourront jamais résoudre ces problèmes entièrement seuls.
00:39:22 Donc que ce soit sous la forme d'une coopération intérétatique
00:39:25 d'États souverains indépendants, ou que ce soit sous une forme
00:39:28 où on se coordonne avec des organisations internationales,
00:39:30 que ce soit une UE réformée, ou que ce soit autre chose,
00:39:32 ce qui est certain, c'est qu'il faudra à un moment ou à un autre
00:39:34 que les pays de civilisation européenne, c'est-à-dire qui ont en commun
00:39:37 un même corpus historique de civilisation, se mettent d'accord
00:39:40 et trouvent des solutions ensemble sur ces problèmes-là.
00:39:43 Il faut changer le droit.
00:39:44 Pourquoi le Japon ?
00:39:46 Il faut changer...
00:39:47 Moi j'en ai marre de...
00:39:48 Je t'airmi, je termine.
00:39:49 J'en ai marre du discours.
00:39:50 Je termine, je termine.
00:39:51 On ne peut rien faire, on n'est pas tous d'accord.
00:39:53 Il faut changer le droit national.
00:39:55 Thomas, Thomas, Thomas, il se fait appliquer la parole.
00:39:57 Le Japon arrive tout seul, depuis des décennies,
00:40:00 à avoir zéro ré-immigration, nous on en serait incapables.
00:40:03 Oui, tout simplement, c'est la géographie.
00:40:05 Est-ce que l'Italie, la Grèce, la France et l'Espagne
00:40:08 ne sont pas victimes de leur proximité ?
00:40:10 Déjà, il faudra avoir une frontière,
00:40:12 et avoir le droit de la défendre.
00:40:13 Mais il dit d'une coopération dans Paris, Thomas.
00:40:15 C'est très bien, mais ce n'est pas un problème.
00:40:17 Le droit national de chaque État, il faudrait le changer.
00:40:21 Pour qu'on puisse le faire en France,
00:40:22 il faudrait changer beaucoup de choses dans la frontière nationale.
00:40:24 On peut changer le droit national,
00:40:26 on peut changer le droit européen.
00:40:27 C'est plus long, mais c'est possible.
00:40:29 Avec une évolution dont on sent qu'elle se déroule en ce moment
00:40:32 sur la question de l'immigration.
00:40:33 Les pays du groupe de Wiesgrad, par exemple,
00:40:35 mais aussi le Danemark.
00:40:36 Le Danemark a d'ores et déjà, au sein de l'Union Européenne,
00:40:38 une politique indépendante sur la question de l'immigration.
00:40:40 Et bizarrement, c'est la gauche qui vient du Danemark,
00:40:43 c'est la gauche du Danemark qui est devenue anti-immigrationniste.
00:40:46 Il n'est pas impossible que dans les années à venir,
00:40:49 de plus en plus de gens en prenant conscience
00:40:50 du désastre de l'immigration,
00:40:51 on voit de plus en plus de gens qui appartiennent
00:40:53 à des partis traditionnellement institutionnels
00:40:55 de droite modérée ou centriste, voire de gauche,
00:40:57 qui commencent à évoluer sur cette question.
00:41:00 Donc un basculement est possible, même à l'échelle de l'Europe,
00:41:03 pas forcément de l'Union Européenne, peu importe.
00:41:05 Que ce soit dans l'Union Européenne ou à l'extérieur,
00:41:07 c'est en tout cas un défi commun qu'on devra relever en commun.
00:41:10 – Olivier Pesantini, merci Thomas.
00:41:11 – Je voudrais démontrer à Thomas pourquoi c'est extrêmement difficile
00:41:14 à mettre en place.
00:41:15 – Et ce sera à vous de la fin.
00:41:16 – Parce que l'intérêt d'un pays comme l'Italie,
00:41:18 au niveau de l'immigration, par rapport à l'Europe,
00:41:20 n'est pas le même que celui d'un pays comme la France.
00:41:23 Pourquoi ? Parce que l'Italie, c'est le pays d'entrée.
00:41:26 Donc le pays d'entrée, il a intérêt.
00:41:28 Sachant qu'il a du mal à freiner ses entrées,
00:41:31 parce que justement les autres frontières sont ouvertes
00:41:33 pour que ses immigrés se répandent à l'intérieur.
00:41:35 – D'où les appels de Mélanie à la répartition, à l'accueil d'un autre pays.
00:41:39 – Voilà, mais elle finalement, elle sait qu'une partie de cette immigration
00:41:41 va pouvoir s'épancher partout et que finalement, le problème,
00:41:45 s'il est flagrant pour l'Italie en termes d'image à la base,
00:41:49 sera, je dirais, amoindri par l'effet de répartition.
00:41:53 Donc les frontières Schengen, au niveau de l'Italie,
00:41:57 finalement, ça les arrange que l'espace Schengen soit comme ça.
00:42:01 – Il faut de la volonté politique, mais il faut aussi des moyens politiques.
00:42:05 Il faut arrêter de se dépolitiser et dire que juste parce qu'on a une volonté,
00:42:08 on va faire un combat culturel et on va gagner.
00:42:10 Si vous n'avez pas les moyens politiques, si vous n'avez pas la souveraineté,
00:42:13 vous perdrez tout le temps juridique.
00:42:15 – Ok, messieurs, on a bien compris que ce sujet n'était pas clos.
00:42:19 – Il y a juste une chose, Jacques Attali, je ne sais pas si vous avez remarqué,
00:42:23 est en train de dire maintenant qu'il faut une frontière extérieure à l'Europe.
00:42:26 C'est nouveau.
00:42:27 – Donc c'est en train de bouger.
00:42:28 C'est ce que disait Thomas et ce que beaucoup disent finalement autour de cette table,
00:42:32 c'est que les opinions publiques sont en train de bouger,
00:42:35 que les grands intellectuels comme Attali et comme d'autres
00:42:38 sont également en train de bouger,
00:42:40 et donc il y a peut-être une prise de conscience globale.
00:42:42 – Quand on dit qu'ils sont en train de bouger, excusez-moi,
00:42:43 mais vous écoutez Macron, il est presque souverainiste en termes économiques maintenant,
00:42:46 et industriel.
00:42:47 Donc on essaye d'épouser une opinion publique qu'on sait très remonter
00:42:52 et dont on a peur, pour essayer de la calmer en disant
00:42:55 "Ah ben on va essayer de faire quelque chose",
00:42:57 puis après ils vont dire "Ah ben oui, mais vous voyez, on n'y arrive pas", etc.
00:43:00 Jacques Attali…
00:43:01 – Macron est très polariste en termes d'immigration,
00:43:03 il a dit aussi qu'il voulait répandre les immigrés qui arrivent dans toutes les campagnes.
00:43:07 Il dit en permanence "tout est sans contrainte".
00:43:09 – Vous savez…
00:43:10 – Même l'Europe, elle a un rapport à un moment donné, ça a l'air grand.
00:43:13 – Messieurs, merci, vous avez bien compris, d'abord je ne le tiens pas,
00:43:16 vous avez remarqué que c'était fini, mais ça continuait encore,
00:43:19 mais c'est bien la preuve que ce sujet est chaud,
00:43:22 c'est bien la preuve que ce sujet est un sujet de préoccupation
00:43:25 et pas seulement pour les gens qui sont ici, donc évidemment on en reparlera.
00:43:28 Mais on va enchaîner, et Olivier m'avait préparé la transition,
00:43:32 sur un troisième sujet de géopolitique, mais vous allez voir que ça nous concerne directement,
00:43:37 c'est l'élargissement des BRICS. A tout de suite.
00:43:40 – Retrouvez et achetez les livres des invités de TVL
00:43:44 [Musique]
00:43:46 dans la boutique de votre chaîne sur TVL.fr
00:43:49 [Musique]
00:43:54 [Sonnerie de cloche]
00:43:57 – Rebonjour, troisième et dernier sujet.
00:44:00 Alors tout récemment, au mois d'août, les BRICS,
00:44:03 alors BRICS ça veut dire Brésil, Russie, Inde, Chine et S-South Africa, l'Afrique du Sud,
00:44:11 ont été réunis à Johannesburg, sans d'ailleurs Vladimir Poutine
00:44:15 retenu pour des raisons juridiques, suite à la guerre en Ukraine,
00:44:19 on pourra l'aborder ce sujet, mais globalement,
00:44:22 ils ont décidé de s'élargir à six nouveaux pays.
00:44:25 Alors je vous les liste, l'Arabie Saoudite, l'Iran, les Émirats Arabes Unis,
00:44:30 l'Égypte, l'Éthiopie et l'Argentine.
00:44:33 Cet élargissement, que dit-il ? C'est bien ça tout le sujet.
00:44:38 Est-ce qu'il parle de la création d'un bloc face à l'Occident,
00:44:42 face au G7, face à l'Union Européenne,
00:44:46 ou est-ce qu'il s'agit d'autre chose, d'une organisation ingouvernable,
00:44:52 immétrisable et qui ne veut pas dire grand-chose ?
00:44:54 On voit bien dans les spécialistes qu'il y a des opinions très différentes qui clashent.
00:45:01 – Oui, effectivement, il y a un mouvement de révolte, entre guillemets,
00:45:07 contre l'Empire américain, les guerrements américains, notamment monétaires.
00:45:11 On voit que les BRICS évoquent de manière répétée l'idée de briser le monopole du dollar
00:45:19 sur les échanges commerciaux internationaux.
00:45:21 – Ça c'est la dé-dollarisation.
00:45:23 – La dé-dollarisation qui a déjà commencé,
00:45:26 puisque une partie du commerce international se fait maintenant
00:45:30 dans d'autres monnaies que le dollar, notamment le yuan par exemple.
00:45:34 Et c'est un phénomène qui s'accentue.
00:45:38 À la grande inquiétude de Washington, puisque Washington sait très bien
00:45:42 que c'est le privilège monétaire du dollar qui assoit sa domination économique et politique impériale.
00:45:49 D'autre, ce qui est lourd de conflits à venir, notons le bien,
00:45:54 à chaque fois qu'un chef d'État a voulu se dé-dollariser,
00:45:57 Saddam Hussein, Gaddafi, il y a eu une guerre, il y a eu un bombardement,
00:46:02 et il y a eu une destitution.
00:46:04 Et d'autre part, les BRICS ont quand même un caractère hétéroclite,
00:46:10 il faut bien le dire, puisqu'en effet, d'une part,
00:46:15 vous avez un antagonisme entre l'Inde et les pays musulmans,
00:46:18 le Pakistan par exemple, qui n'est pas dans les BRICS.
00:46:20 Le Pakistan pour l'instant, on met qu'il tape à la porte.
00:46:23 Mais l'Inde est en antagonisme profond avec des pays musulmans en général,
00:46:29 comme les Émirats Arabes Unis, l'Arabie Saoudite.
00:46:32 – Et avec la Chine surtout, avec des conflits aléatoires, et même avec l'Inde.
00:46:35 – Et l'un des conflits frontaliers avec la Chine, donc j'allais y venir.
00:46:38 Mais pour rester sur les pays musulmans, on va noter quand même une chose,
00:46:43 c'est que l'Arabie Saoudite et l'Iran ont signé des accords il n'y a pas très longtemps,
00:46:49 et sont dans les BRICS, mais le prince Ben Salman a dit il y a quelques jours,
00:46:56 il s'est passé un peu en dehors des radars, il a dit,
00:46:59 "si l'Iran se dote de la bombe atomique, nous l'aurons très rapidement nous aussi".
00:47:05 C'est vous dire quand même qu'entre amis, il y a quand même une certaine méfiance.
00:47:11 – Merci pour cette photo, mais est-ce que pour vous, ça veut dire que globalement,
00:47:16 je vais peut-être plutôt aller prendre l'opinion ailleurs,
00:47:19 est-ce que ça veut dire que ce groupe est morné ?
00:47:22 – Non.
00:47:23 – Ou est-ce que c'est une puissance montante ?
00:47:25 – C'est une puissance montante.
00:47:27 – Olivier Piaf-Santilli.
00:47:29 – J'aimerais vraiment rebondir sur ce que dit Laurent-Arthur Duplessis,
00:47:31 et je vais me référer à mon premier livre que j'ai édité en 2015,
00:47:35 qui s'appelait "Vers la chute de l'Empire Occidental",
00:47:37 dont Laurent peut parler puisqu'il m'avait invité à ce sujet
00:47:41 lors d'une émission sur une autre antenne,
00:47:43 et j'avais fait tout un chapitre sur les BRICS,
00:47:46 où j'avais expliqué, si vous voulez, que la constitution de ce groupe,
00:47:49 avec des pays effectivement presque antagonistes ou qui n'ont rien à voir entre eux,
00:47:53 comme la Chine, l'Inde, la Russie, où il y a toujours véritablement
00:47:56 une grande inimitié, ne reposait que sur une chose,
00:47:59 l'affaiblissement de l'Occident et l'envie de se rassembler
00:48:02 pour tailler des croupières à l'Occident petit à petit.
00:48:05 Et j'avais expliqué dans ce livre que nous aurions l'apparition de conflits
00:48:10 qui seraient, je dirais, à l'abri des sanctions occidentales
00:48:15 grâce à ce groupe BRICS, qui, je dirais, protégerait ses membres
00:48:21 des sanctions et des fatwas qu'envoyait l'Occident jusqu'à présent.
00:48:24 – Les BRICS, on en parle comme si c'était l'ONU,
00:48:27 comme s'il y avait une structure administrative, une entente politique,
00:48:31 mais enfin on ne peut pas dire… – Une structure, oui.
00:48:34 – Oh, il y a très peu de choses, il n'y a à peine un secrétariat général.
00:48:37 Il n'y a pas de mise en commun économique, pas tous à la fois.
00:48:40 – Je vais être clair, les BRICS sont le pendant du G7 pour préparer le G20,
00:48:46 puisqu'en fait l'instance aujourd'hui qui régit un petit peu les rapports internationaux
00:48:49 depuis la crise des subprimes, c'est-à-dire depuis un affaiblissement de l'Occident,
00:48:53 c'est le G20, et pour moi, c'est très clair, dans mon point de vue,
00:48:57 le G7 c'est les pays occidentaux et affidés comme le Japon qui se réunissent,
00:49:01 et en face, c'est les BRICS qui se réunissent.
00:49:03 Les BRICS qui jusqu'à présent pouvaient sentir un peu le soufre
00:49:06 avec ces pays comme la Chine, etc. – Un peu le soufre ?
00:49:08 – Un peu le soufre. – Vous voulez dire, vous parlez de dictature
00:49:11 comme la Chine, comme l'Iran, comme l'Arabie Saoudite ?
00:49:13 – Vous voyez bien que les pays rejoignent les BRICS,
00:49:16 et que personne ne veut rejoindre la sphère de l'OTAN, etc.
00:49:19 Et que beaucoup de pays, y compris totalement antagonistes comme l'Iran
00:49:24 ou l'Arabie Saoudite, se retrouvent, mais ils se retrouvent sur quel projet ?
00:49:28 Sur le projet, effectivement, de dédolarisation,
00:49:30 de tailler des croupiers à l'Occident.
00:49:32 – Je le vois aussi, surtout, comme une instance de protection.
00:49:34 – Aussi, on peut le voir. – Vous voyez, on a dit, Olivier,
00:49:36 c'est une instance de protection contre le côté impérialiste et pénible de l'Occident.
00:49:41 – On peut l'appeler comme on veut, le côté anti-occidental.
00:49:43 – Il faut comprendre que le mondialisme et l'Empire américain
00:49:45 est allé envoyer une façon de voir l'économie,
00:49:49 libre-échange, jist, mondialiste, qu'il fallait absolument prendre,
00:49:52 que l'immigration était le bien pour le monde entier.
00:49:55 On embête par exemple la Birmanie,
00:49:57 parce qu'elle n'a pas accueilli les Rohingyas qui venaient d'à côté.
00:50:00 – Oui, oui, oui. – Voilà, partout. Le LGBT aussi.
00:50:02 Quand j'étais assistant parlementaire européen,
00:50:05 les traités de libre-échange européens incorporent des éléments LGBT.
00:50:09 Il faut protéger les LGBT dans vos pays.
00:50:11 Donc on fait de la colonisation culturelle.
00:50:13 Donc c'est une instance de protection contre ça.
00:50:16 C'est un rejet effectivement, mais il y a deux possibilités.
00:50:19 Soit les États-Unis continuent à vouloir l'Empire qu'ils ne peuvent plus être
00:50:24 parce qu'ils n'ont plus le pouvoir économique pour l'être.
00:50:28 Et dans ce cas-là, les BRICS vont petit à petit se constituer
00:50:31 en opposition de plus en plus forte, jusqu'à la fin.
00:50:34 Si ça va au bout, pourquoi pas créer de nouvelles institutions internationales
00:50:38 dont elles seraient les maîtres puisqu'elles les auraient créées.
00:50:41 Comme l'ONU nous en sommette puisque nous l'avons créée.
00:50:44 Ou alors, si les États-Unis acceptent que le monde devienne multipolaire
00:50:48 comme le veulent les BRICS, que tout le monde soit souverain
00:50:50 et décide quand même indépendamment dans sa zone,
00:50:52 à ce moment-là, ça va bien se passer.
00:50:54 Mais il y a deux avenirs possibles dans ce monde.
00:50:57 – Laurent, on va donner la parole à Thomas.
00:51:00 – Je voudrais revenir sur la question de la dédollarisation.
00:51:03 C'est un processus inexorablement en voie de développement,
00:51:07 si je puis dire. Ce processus, il est fondamental.
00:51:10 L'Empire américain est basé sur le dollar.
00:51:13 Et l'Empire américain a encore 40% du budget militaire mondial.
00:51:17 C'était 50% avant, c'est 40% encore maintenant.
00:51:20 Et moi je suis persuadé, alors c'est une idée évidemment qui n'est pas du tout optimiste,
00:51:26 je suis persuadé que cet empire ne cèdera pas sa prééminence
00:51:30 sans utiliser son appareil militaire hypertrophié,
00:51:34 notamment en affrontant militairement la Chine
00:51:37 qui est la locomotive des BRICS actuellement, la Chine.
00:51:40 En l'affrontant militairement…
00:51:42 – La locomotive ou la domination absolue, voire la contrainte, la Chine ?
00:51:45 – Non, non, mais c'est d'abord la locomotive.
00:51:47 Elle ne domine pas de manière absolue,
00:51:50 mais elle est la seconde puissance économique du monde.
00:51:54 – Mais Laurent, en attendant, c'est quand même la Chine
00:51:57 qui est plutôt belliciste en menaçant Taïwan.
00:52:00 Ce n'est pas tellement les États-Unis qui en veulent à la Chine.
00:52:03 – Mais je dirais, l'empire américain défend Taïwan,
00:52:07 mais l'empire américain défend surtout le dollar.
00:52:10 Parce que si l'empire américain n'avait pas le dollar à défendre,
00:52:13 Taïwan il s'en foutrait éperdument. Ce qui intéresse…
00:52:16 – C'est quand même le centre de production mondiale des microgrids.
00:52:19 – Oui, mais ça, ça commence à changer, on commence à développer ça ailleurs.
00:52:23 – Par exemple au Japon.
00:52:25 – Le nœud du problème, c'est le dollar.
00:52:28 Et si les États-Unis perdent la prééminence du dollar,
00:52:31 ils rétrogradent économiquement, financièrement et politiquement,
00:52:35 ils descendent au troisième sous-sol.
00:52:37 Ils ne l'accepteront pas et ils feront la guerre.
00:52:39 – Il n'empêche que les États-Unis, contrairement à ce que l'on voyait venir,
00:52:43 sont toujours la première puissance économique mondiale,
00:52:46 que la Chine ne passe pas devant, et qu'il est probable
00:52:48 qu'avec les problèmes de natalité de la Chine, elle ne passe jamais devant.
00:52:52 – Tout à fait juste. – Ça a changé cette perspective.
00:52:55 – Mais disons que la Chine, pour l'instant, reste la locomotive des brix.
00:52:59 Peut-être que l'Inde va prendre la place de la Chine plus tard,
00:53:02 mais je dirais que l'Inde elle-même se retrouvera plutôt dans le camp occidental
00:53:06 quand il y aura affrontement, et elle est trop antagoniste avec la Chine.
00:53:10 – C'est pour ça qu'on dit que les brix, finalement, sont pour le moment,
00:53:13 en tout cas, beaucoup trop pétérogènes pour vraiment aller très loin.
00:53:17 – Il y a quand même une collusion.
00:53:19 – Mais il y en a un qui n'a pas parlé, excusez-moi, c'est Thomas, il est très sage.
00:53:22 Merci Thomas. Vous avez 6 minutes, c'est vous qui finissez l'émission.
00:53:25 On s'en va tous.
00:53:26 – Je ne peux pas parler 6 minutes, mais je suis d'accord que, effectivement,
00:53:29 les brix sont réactionnels en grande partie à l'existence et à la domination occidentale.
00:53:33 On ne se rend pas toujours compte, en Europe et dans le monde occidental,
00:53:36 mais il y a un ressentiment, un peu partout dans le monde,
00:53:38 assez important, voire très important envers l'Occident,
00:53:41 alors qu'il varie beaucoup en intensité et en calibrage selon les pays,
00:53:45 parce qu'évidemment il y a les pays qui ont un ressentiment,
00:53:47 du fait de la période coloniale, donc déjà assez ancien.
00:53:49 Il y en a d'autres, c'est plus pour la domination qui s'installe après 1945,
00:53:53 et notamment à l'attitude, effectivement, très impérialiste des Américains,
00:53:55 l'extraterritorialisation du droit américain à travers,
00:53:59 notamment, justement, le dollar, etc.
00:54:01 Donc il est clair que les brix se sont constitués,
00:54:03 en grande partie, de manière réactionnelle face à ça.
00:54:05 Alors est-ce qu'ils constituent un bloc qui est capable de faire contrepoint
00:54:09 de manière aussi structurée et organisée que le bloc occidental ?
00:54:12 Non, évidemment, tous les autres intervenants l'ont dit,
00:54:15 c'est extrêmement hétérogène, et il est certain qu'entre l'Argentine du tango
00:54:18 et l'Iran du tchador, on voit bien qu'il n'y a pas de commune civilisation,
00:54:23 de commune valeur, ni de commun régime, puisque certains sont des démocraties,
00:54:27 d'autres, effectivement, des systèmes très autoritaires.
00:54:29 – Ce qui est une grosse différence avec le bloc occidental,
00:54:32 où il y a majoritairement, uniquement, des démocraties.
00:54:35 – Donc les brix, ça leur permet, par contre,
00:54:37 ça permet effectivement de faire contrepoint et d'essayer d'obtenir,
00:54:40 d'imposer, même éventuellement, peut-être demain, une multipolarité
00:54:43 que pour le moment, l'Occident a tendance à refuser,
00:54:45 les États-Unis surtout en tête, parce que l'Europe est vassalisée, malheureusement,
00:54:48 je le déplore évidemment fortement aux États-Unis depuis des décennies.
00:54:51 Donc derrière l'Occident, suivant les États-Unis,
00:54:54 qui continuent, effectivement, d'avoir cette prétention hégémonique,
00:54:57 alors que, en suivant une idéologie universaliste,
00:55:01 qu'il faudrait remettre en cause et qu'ils acceptent
00:55:03 que, effectivement, les autres ont d'autres systèmes.
00:55:05 – Mais c'est une bonne nouvelle, vous approuvez, finalement, la création des brix,
00:55:07 parce que ça fait un contrepoint utile à certaines valeurs de l'Occident
00:55:13 que vous déplorez, j'entends bien ça, ou pas ?
00:55:16 – Moi, je n'ai pas envie que l'Occident soit minimisé,
00:55:17 moi, ce que je veux, en tant que Français, évidemment,
00:55:20 et appartenant à une certaine civilisation européenne,
00:55:22 dont les États-Unis sont de facto plus ou moins une émanation ultramarine lointaine,
00:55:26 ce que je veux, c'est qu'on reste fiers de notre identité, de nos valeurs,
00:55:29 ce qu'on est plus, actuellement, on s'effondre sur nous-mêmes.
00:55:31 Je veux qu'on continue à s'affirmer, mais pas s'affirmer, effectivement,
00:55:34 en prétendant continuer à donner des leçons de morale à la Chine, à l'Afrique, à l'Inde.
00:55:38 Ils n'ont pas à recevoir de leçons de morale de nous,
00:55:40 et inversement, nous n'avons pas à en recevoir d'eux,
00:55:42 et nous n'avons pas à nous mettre dans une situation, demain,
00:55:44 qui nous rendrait dépendants d'eux, comme ça peut être le cas, peut-être,
00:55:47 au niveau économique ou sur d'autres plans.
00:55:50 Nous devons aussi préserver notre force.
00:55:54 – Vous parlez de la dépendance à la Chine, par exemple.
00:55:56 – Par la dépendance à la Chine.
00:55:57 – Voir, faire les médicaments, tout ça.
00:55:58 – Bien entendu, sans parler des liens que nous nous mettons nous-mêmes
00:56:01 pour des motifs idéologiques, comme on le voyait avec l'Afrique,
00:56:03 où on prétend qu'on ne devrait pas pouvoir empêcher l'arrivée
00:56:06 de tous ceux qui frappent à notre porte, malgré l'explosion démographique.
00:56:08 Ça aussi, ça fait partie de notre souveraineté.
00:56:10 – Olivier Cassantelli, merci.
00:56:11 – Je crois que l'Occident, parce que comme l'a dit Thomas,
00:56:13 moi aussi je défends l'Occident, je suis occidental, je vis en Occident,
00:56:16 je défends les valeurs occidentales, on est bien d'accord.
00:56:19 Mais je crois que l'Occident a trop vouloir mener,
00:56:22 et je dirais, s'aligner sur cette politique impérialiste américaine,
00:56:26 a suscité des haines partout.
00:56:28 Parce que moi, je suis fier d'être occidental,
00:56:30 je suis fier des valeurs de l'Occident,
00:56:32 mais je ne prétends pas que la Chine devienne occidentale,
00:56:34 que l'Inde devienne occidentale, que l'Afrique devienne occidentale.
00:56:37 Je pense qu'il y a une diversité des civilisations,
00:56:39 et que déjà culturellement, avec ce message pseudo progressiste mondialiste,
00:56:45 on heurte culturellement les gens, on les heurte très fortement.
00:56:49 Et moi qui connais bien l'Afrique, je le ressens très fortement.
00:56:52 C'est-à-dire, on a l'impression de leur donner des leçons de morale,
00:56:56 y compris sur des questions de mœurs qui sont particulières à chaque peuple.
00:57:00 Donc on va beaucoup trop loin, vous avez effectivement cette question,
00:57:04 je dirais, d'une feuille de route économique et politique,
00:57:08 sur lequel ces pays-là n'ont pas envie de s'aligner,
00:57:11 et je vois monter une haine anti-occidentale partout.
00:57:14 – Que vous sentez plus grande… – Que il y a 10 ans ?
00:57:18 Vous connaissez bien l'Afrique.
00:57:20 – Mais c'est LGBT, LGBT Walk, qui est une question de civilisation,
00:57:25 mais qui est une question de civilisation pour tous les pays,
00:57:28 d'équilibre de la société, ça met la trouille à tous les dirigeants
00:57:32 de tous les pays qui ne sont pas occidentaux.
00:57:34 – Mais en même temps, dans les pays…
00:57:36 – On s'arrête deux minutes sur cette histoire LGBT,
00:57:38 il me semble que le mariage pour tous est autorisé en Argentine,
00:57:42 et il est en passe de lettre, si ce n'est déjà fait, en Inde.
00:57:45 Donc la situation n'est pas si simple.
00:57:47 – Mais ailleurs… – Laurent-Arthur Duplessis.
00:57:49 – Ailleurs, le mariage pour tous est recusé complètement.
00:57:52 Je crois que l'Empire américain a basculé en même temps dans ce délire
00:57:56 walkiste lunaire, c'est sorti des universités américaines,
00:58:01 ça a été encouragé par l'oligarchie médiatico-politique américaine,
00:58:05 c'est une espèce de délire lié au consumérisme américain
00:58:11 qui s'est répandu sur la planète, c'est une espèce de triomphe
00:58:15 d'un individualisme coupé de toute espèce de réalité naturelle,
00:58:21 et effectivement ça soulève l'exaspération du reste du monde.
00:58:26 – La pratique au plus haut niveau, par exemple, justifie en partie
00:58:29 l'intervention en Ukraine par la protection par rapport
00:58:32 aux valeurs occidentales décadentes.
00:58:34 Et je vais vous dire quelque chose, il y a eu, on l'oublie aujourd'hui,
00:58:38 une période où toutes ces tensions avaient commencé à s'apaiser,
00:58:43 c'est la période Trump, parce que Trump était nationaliste,
00:58:46 alors évidemment c'est le mot "oni", mais dans son esprit nationaliste,
00:58:50 ça veut dire quoi ? Ça veut dire que les États-Unis ne sont plus un empire,
00:58:54 mais une nation avec des intérêts, la nation certes la plus puissante,
00:58:58 mais une nation à défendre, et en abordant les relations internationales
00:59:03 sur cette thématique-là, Trump avait réussi à apaiser bon nombre
00:59:08 de s'attraper d'agitateurs genre Kim Jong-un, etc.
00:59:13 – Pardon, Kim Jong-un, la bromance a duré assez peu longtemps,
00:59:18 et sans aucun effet, ça n'a pas vraiment marché.
00:59:21 – Il n'y a pas eu pendant 4 ans de tir de missiles nucléaires coréens,
00:59:25 donc il y avait bien quelque chose qui le retenait.
00:59:27 La Chine ne survolait pas Taïwan, il y aurait pas eu de guerre en Ukraine,
00:59:32 donc soyons sérieux.
00:59:34 – Trump avait eu un discours de brutalité inouïe sur les Nord Stream,
00:59:40 dont on sait que c'est les Américains ensuite qui les ont sabotés,
00:59:43 du temps de Biden, c'est eux qui les ont fait sauter.
00:59:45 Mais Trump avait menacé très durement les Allemands
00:59:48 qui participaient à la construction de Nord Stream,
00:59:50 et Trump défendra le privilège monétaire du dollar comme ses prédécesseurs.
00:59:56 – Non mais là, Laurent, j'ai pas dit que Trump était…
00:59:59 J'ai bien dit que Trump défendait les intérêts américains,
01:00:03 mais sur un autre plan qui…
01:00:05 – Les intérêts américains sont liés à l'empire du dollar.
01:00:08 – C'est marrant, on était sur les BRICS et on a dérivé sur Trump.
01:00:12 – Mais il y avait terminé dans pas deux ans.
01:00:14 – On est bien là doucement.
01:00:16 Mais il y avait une manière d'aborder les relations
01:00:18 avec justement les puissances des BRICS qui les heurtait beaucoup moins,
01:00:22 et on avait senti un apaisement, y compris avec la Russie,
01:00:25 pendant ces 4 années.
01:00:26 Je vous signale quand même que c'est Trump qui a réussi
01:00:29 à faire reconnaître l'État du frêle par un certain nombre de pays arabes.
01:00:32 – C'est lui qui a ouvert la guerre froide avec la Chine.
01:00:35 – Absolument.
01:00:36 – C'est la Chine, le centre de gravité, c'est la Chine.
01:00:39 – Thomas White a le mot de la fin, mais ça dure 20 secondes.
01:00:43 – Il est certain pour finir que ce ressentiment,
01:00:45 autrefois les autres pays extra-occidentaux avaient du ressentiment,
01:00:49 mais en nous admirant, parce qu'ils admiraient notre puissance.
01:00:51 Aujourd'hui, ils ont du ressentiment en nous méprisant.
01:00:53 En nous méprisant parce qu'ils voient qu'on s'effondre sur nous-mêmes
01:00:56 et ils voient cette dérive des valeurs qui est extrêmement choquante
01:00:59 dans énormément de pays ailleurs.
01:01:01 Et ça, c'est problématique.
01:01:02 – C'est le mot de la fin.
01:01:03 Concernant Trump, on va en reparler, ça n'a échappé à personne,
01:01:08 puisque selon toute prévision, il va être au moins candidat,
01:01:11 sauf si la justice réussit à le coffrer.
01:01:13 Allez, on se retrouve dans 15 jours, avec d'autres invités, d'autres sujets,
01:01:19 et merci d'avoir assisté à cette émission, messieurs, merci d'y avoir participé.
01:01:24 À dans 15 jours donc, au revoir.
01:01:26 [Générique]