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Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte

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00:00:00Nous voici avec vous, 180 minutes info, dans un instant, le débrief de l'actualité de l'après-midi avec, vous le savez, cette semaine dense au plan législatif
00:00:09puisque demain, ce sera le grand jour, le grand rendez-vous à l'Assemblée Nationale pour nommer celui ou celle qui occupera le perchoir et puis différents postes.
00:00:17Là aussi, beaucoup de guerres internes qui sont menées en ce moment même.
00:00:21On en parle notamment avec Vincent Farandesh pour Le Journal et mes deux invités Clémence Delongret et Josette Ouvnelle.
00:00:27Aujourd'hui, ce sera juste après l'éphéméride du jour.
00:00:31Chers amis, bonjour.
00:00:35Avec la bienheureuse Charlotte que nous fêtons aujourd'hui, nous voici au cœur des heures les plus noires de la Révolution française.
00:00:43De son vrai nom, Anne-Marie Madeleine Touré, née en 1715 à Mouy, dans l'Oise.
00:00:50Orpheline de père et de mère, elle aime courir les balles.
00:00:53Un événement tragique va faire basculer sa vie.
00:00:57On n'en saura pas plus.
00:00:59Toujours est-il qu'elle entre au Carmel de Compiègne à l'âge de 21 ans, sous le nom de Charlotte de la Résurrection.
00:01:07Elle se révèle une religieuse remarquable dans tous les travaux de la vie quotidienne, y compris les plus modestes.
00:01:14Arrive le temps de la Révolution.
00:01:16Soeur Charlotte, âgée de 74 ans, est désormais la doyenne du Carmel.
00:01:21Elle boite et marche avec une canne.
00:01:24En 1792, les Carmelites sont expulsées.
00:01:27Elles choisissent toutes de rester fidèles à leur vocation,
00:01:31ce qui signifie que le seul horizon qui se dessine pour elles est la guillotine.
00:01:36Soeur Charlotte hésite.
00:01:38Cette forme d'exécution la terrorise, et on comprend pourquoi.
00:01:42Mais elle finit par accepter le sacrifice après quelques heures de réflexion.
00:01:47Le 17 juillet 1794, après avoir été emprisonnée à la conciergerie,
00:01:54elle est guillotinée avec les 15 autres Carmelites de Compiègne.
00:01:59Toutes montent à l'échafaud en chantant des cantiques.
00:02:03Et voici pour finir une pensée à méditer que l'on doit à la bienheureuse Charlotte.
00:02:09Ce n'est pas toujours avec du sucre que le bon Dieu attire ses coulombes à lui.
00:02:15C'est tout pour aujourd'hui, à demain chers amis.
00:02:18Ciao.
00:02:20C'est parti pour le journal.
00:02:22Vincent Farnage est avec nous.
00:02:23Bonjour Vincent.
00:02:24A la une cette question.
00:02:25Le nouveau front populaire arrivera-t-il à se mettre d'accord
00:02:28concernant le nom d'un premier ministre ?
00:02:30Les négociations patinent à gauche qui est plus que jamais divisée
00:02:34et les personnalités politiques du NFP le font savoir par médias interposés.
00:02:39Célia Gruyère.
00:02:40Selon Manuel Bompard, les discussions au sein de la gauche pourraient paraître beau fixe.
00:02:45Nous nous sommes mis d'accord pour une candidature commune
00:02:47à l'élection de la présidence de l'Assemblée nationale.
00:02:50Nous reprendrons les discussions pour la proposition d'un premier ministre
00:02:53et d'une équipe gouvernementale après cette élection.
00:02:56Pourtant, le nouveau front populaire continue de se déchirer.
00:02:59Je suis écœurée, j'en ai marre.
00:03:00Je suis fatiguée parce que ça fait quand même six semaines qu'on y est.
00:03:02Et je suis désolée du spectacle qu'on donne aux Françaises et aux Français
00:03:05et en particulier à celles et ceux qui nous ont élus.
00:03:08Et on passe des heures et des heures à essayer de trouver des solutions.
00:03:12Là, il n'y a plus de table de négociation, il faut le dire.
00:03:14Incapables de se mettre d'accord sur un nom de premier ministre,
00:03:17les élus du nouveau front populaire se lancent des piques cinglantes.
00:03:20C'est notamment le cas de la députée LFI Sophia Chikirou.
00:03:23En cause, la proposition pour Matignon du nom de Laurence Tubiana,
00:03:27ancienne présidente de la Convention citoyenne pour le climat,
00:03:30est jugée trop Macron compatible.
00:03:32Le hollandisme, c'est comme les punaises de lit.
00:03:34Tu as employé les grands moyens pour t'en débarrasser,
00:03:36tu y as cru quelques temps et tu as repris une vie saine, à gauche.
00:03:40Mais en quelques semaines, ça gratte à nouveau et ça sort de partout.
00:03:43Il va falloir recommencer.
00:03:45Un comportement de la part de LFI, raillé par tous ses alliés,
00:03:48y compris par le parti communiste.
00:03:50Je le redis à Manuel Bompard, s'il veut quitter le NFP,
00:03:53c'est une lourde responsabilité qu'il prendrait.
00:03:55Ce serait très grave.
00:03:57Mais peut-être que LFI préfère être dans l'opposition,
00:03:59qui est une position beaucoup plus confortable.
00:04:02Les négociations au sein du NFP pour proposer un premier ministre
00:04:05devraient reprendre dès la fin de l'élection à la présidence de l'Assemblée nationale.
00:04:09Des discussions qui s'annoncent encore difficiles.
00:04:12L'actualité politique, ça se passe aussi au Palais Bourbon,
00:04:14avec demain notamment le vote pour la présidence de l'Assemblée nationale.
00:04:18Le groupe Ensemble pour la République se réunissait ce midi,
00:04:21c'est le groupe des macronistes.
00:04:23Maxime Legay, vous êtes avec Raphaël Lasreg à l'Assemblée nationale.
00:04:25Bonjour messieurs, les tractations se poursuivent donc
00:04:28pour désigner le ou la président de l'Assemblée nationale.
00:04:33Oui tout à fait Vincent, des tractations qui se poursuivent ici.
00:04:38On assiste un peu à une tambouille politicienne.
00:04:41On est en train de mettre en place des stratagèmes, des combinaisons,
00:04:44des calculs pour essayer d'occuper les postes clés au sein de l'hémicycle,
00:04:49tout en barrant la route à certaines formations politiques,
00:04:52notamment la France Insoumise et le Rassemblement national.
00:04:55Parmi les postes les plus convoités, il y a effectivement celui de la présidence de l'Assemblée nationale,
00:05:01poste auquel aspire, une nouvelle fois, Yael Braun-Pivet,
00:05:04elle qui occupait le perchoir depuis 2022 et qui sera donc la candidate officielle des troupes macronistes.
00:05:10Elle devra faire face notamment à la candidate Les Républicains, Annie Gennevard.
00:05:14Du côté du groupe Liott, ce sera Charles de Courson.
00:05:17Pour ce qui est du Rassemblement national, on n'a pas encore donné de nom officiel,
00:05:20mais cela sera selon toute vraisemblance Sébastien Chenu.
00:05:23Et puis pour le Nouveau Front populaire, à défaut de se mettre d'accord pour le nom d'un Premier ministre,
00:05:28on ne désespère pas d'une candidature commune pour le perchoir.
00:05:32C'est ce que nous confiait Éric Coquerel un peu plus tôt ce matin.
00:05:35Quoi qu'il en soit, l'élection du président de l'Assemblée nationale se fera donc demain après-midi,
00:05:40juste après l'ouverture officielle de cette 17e législature.
00:05:43Et nous y serons, ça se passera en 180 minutes.
00:05:46Un faux merci déjà pour le teasing, comme on dit, Maxime Legay,
00:05:50accompagné de Raphaël Lasrec pour les images.
00:05:52On va parler des Jeux olympiques avec le défi sécuritaire qui est de taille pour les forces de l'ordre françaises,
00:05:57mais également étrangères.
00:05:591800 policiers étrangers vont venir prêter main forte aux agents français.
00:06:03Ainsi, 43 nationalités seront représentées dans ce dispositif hors normes.
00:06:07Reportage de Thibault Marcheteau.
00:06:10Nous avons des policiers coréens avec nous, Thomas.
00:06:14C'est pour te les présenter. Ils sont avec nous pour la mission, pendant les Jeux olympiques.
00:06:20L'heure est à la présentation pour ces agents sud-coréens qui vont patrouiller avec ces policiers français
00:06:25pendant toute la période olympique.
00:06:27Au total, près de 1800 policiers étrangers seront présents sur le territoire,
00:06:32représentant 43 nationalités différentes.
00:06:36Tous les renforts internationaux, tous les policiers qui sont présents
00:06:39sur le ressort de la préfecture de police de Paris et sur l'ensemble du territoire
00:06:43ont tous été sensibilisés, briefés, sur les conditions d'emploi,
00:06:48sur les conditions d'utilisation, à la fois d'usage de la force,
00:06:51mais également de contrôle, mais également sur les conditions de visibilité et d'exemplarité.
00:06:57Un atout de poids pour l'accueil des nombreux touristes durant cette période,
00:07:00ce qui rassure ces visiteurs étrangers.
00:07:04J'ai vu que ces policiers venaient de différents pays pour aider la police française.
00:07:07Je trouve cela fantastique.
00:07:16C'est une bonne chose cette coopération avec les autres pays
00:07:19pour aider la France et s'assurer que les Jeux olympiques,
00:07:22qui arrivent très bientôt, soient un succès.
00:07:29Ces renforts internationaux devraient rester sur place jusqu'en septembre prochain.
00:07:33Ils seront systématiquement en binôme avec des forces de l'ordre françaises.
00:07:39L'image du jour sans doute essayée, elle l'a fait.
00:07:41Anne Hidalgo a nagé dans la Seine ce matin.
00:07:43Elle était notamment accompagnée de Tony Estanguet et du préfet d'Île-de-France.
00:07:47Une baignade agréable dans une eau à 20 degrés et surtout,
00:07:50une promesse tenue pour la maire de Paris, Clara Mariani.
00:07:54Jacques Chirac en réveil il y a plus de 30 ans, Anne Hidalgo l'a fait.
00:07:58J'ai une pensée pour Jacques Chirac aujourd'hui,
00:08:01parce que très sincèrement, je crois qu'il avait très envie de se baigner dans la Seine.
00:08:05Aujourd'hui, nous le faisons.
00:08:07L'événement du jour, rassurément.
00:08:09Après plusieurs repas en raison de la pollution ou d'un débit trop fort du fleuve.
00:08:14Quelques battements de bradon qu'aux abords du Pont-Marie,
00:08:17sous les yeux des caméras d'un fan-club municipal,
00:08:20et de très nombreux badeaux.
00:08:27Pour accompagner les dîles, Tony Estanguet,
00:08:29président du comité d'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques,
00:08:32ainsi que le préfet d'Île-de-France, Marc Guillaume.
00:08:35Ainsi, la Seine est propice à la baignade à 9 jours du début des Jeux.
00:08:39C'est une bonne nouvelle.
00:08:42Elle est très très douce.
00:08:44Elle n'a pas du tout de goût de vase.
00:08:47Et elle est assez claire, malgré tout,
00:08:50même si on a eu du mauvais temps jusque-là.
00:08:53Elle est fraîche, mais pas froide du tout.
00:08:55C'était très agréable. Vraiment, c'était magnifique.
00:08:58On ne parle plus aujourd'hui de bactéries et chéries chiacolis.
00:09:01Petite bête, Camélie Oudea Castérade,
00:09:04avait osé braver la première samedi vers le pont des Invalides.
00:09:07Mais plutôt du milliard 400 millions d'euros investis par l'État,
00:09:10et les collectivités franciliennes, pour assainir le fleuve.
00:09:14La Seine doit accueillir la cérémonie d'ouverture le 26 juillet.
00:09:18Elle sera le théâtre des compétitions de triathlon, paratriathlon,
00:09:22et nage en eau libre.
00:09:26Voilà qui conclut votre journal, Vincent.
00:09:28On se retrouve tout à l'heure, bien sûr, autour de 14h30.
00:09:30On va aussi passer à la chronique éco d'Éric de Ridematen,
00:09:32qui nous confirme que la France est bel et bien championne d'Europe de la pression fiscale.
00:09:38Oui, la France est le pays le plus taxé d'Europe,
00:09:41et ce ne sont pas les projets de surimposition, de surtaxation,
00:09:44qui vont améliorer notre classement.
00:09:47Un salarié français, qui dispose actuellement de 100 euros de pouvoir d'achat,
00:09:51doit payer 118 euros de cotisations et de taxes diverses,
00:09:56soit le double pour obtenir son pouvoir d'achat.
00:09:59Alors bien sûr, l'institut Molinari situe la France comme étant le pays le plus généreux d'Europe.
00:10:04Pourquoi ? Parce qu'il y a le système de retraite,
00:10:07il y a la protection contre le chômage,
00:10:09il y a le système de santé qui est envié partout en Europe,
00:10:12même s'il n'est pas parfait.
00:10:14Mais à quoi s'ajoute un système éducatif gratuit,
00:10:16des aides sociales, le RSA, l'AME,
00:10:18et tout cela se paye.
00:10:20Et à l'arrivée, la pression est unique en Europe.
00:10:23Un tiers de la richesse créée en France est absorbée par les différentes protections sociales.
00:10:28C'est un record en Europe.
00:10:30Cela fait 800 milliards au total, un tiers de notre PIB.
00:10:33Est-ce qu'on peut en rajouter au moment où plusieurs mouvements politiques menacent d'augmenter les impôts ?
00:10:38Alors, l'institut Molinari estime que les Français payent beaucoup,
00:10:42mais ne sont pas satisfaits des prestations sociales.
00:10:44L'indicateur de satisfaction place même la France sous la moyenne de l'Union Européenne.
00:10:49Et ce coût social très élevé empêche les Français d'entreprendre, d'investir ou d'épargner.
00:10:54Cela les empêche aussi de choisir, par exemple, un système de retraite privé ou par capitalisation.
00:10:59C'est donc tout un système qu'il faudrait revoir.
00:11:02La France est un pays généreux en social, oui, mais qui au final ne fait que des mécontents.
00:11:08Voilà pour l'essentiel. On marque une courte pause et on se retrouve pour évoquer évidemment ce qui est en jeu
00:11:13et des tractations qui se poursuivent à gauche, notamment, mais pas que,
00:11:17pour tenter de désigner un candidat adéquat ou une candidate adéquate pour le perchoir.
00:11:23Mais tout se jouera à travers le scrutin de demain, prévu en trois tours,
00:11:27s'il n'y a pas consensus dès le premier tour. A tout à l'heure.
00:11:57C'était elle aussi douce que le dit Anne Hidalgo. On va en parler aussi de cette image,
00:12:01parce que c'était son tour aujourd'hui effectivement de se plonger dans la scène sous un beau soleil.
00:12:06Et puis Thomas Bonnet, je rappelle que vous êtes donc directeur de la rédaction de Capital Social.
00:12:09Thomas Bonnet du service politique est avec nous également.
00:12:11Il y avait de la froideur, Thomas, dans les échanges et remerciements de circonstance sur Twitter
00:12:16entre Emmanuel Macron et Gabriel Attal. Regardez un petit peu ce qu'ils se sont dit.
00:12:21Alors là, c'est vraiment trop loin pour que je le lise, donc ce n'est pas très grave.
00:12:24Mais bon, je vous laisse le découvrir avec la réponse du Premier ministre démissionnaire
00:12:29qui assure désormais donc les affaires courantes.
00:12:33Pas d'affect chez ce président. C'est ce que certains ministres ont confié à l'issue du tout dernier Conseil des ministres,
00:12:40qui s'est tenu finalement comme un événement normal, sans effusion, sans nostalgie, rien de rien.
00:12:45C'était vraiment ça, la teneur des échanges ?
00:12:47Oui, c'était assez formel. Il n'y a pas eu de moment chaleureux outre mesure.
00:12:52On n'était pas dans une sorte de célébration du dernier Conseil des ministres.
00:12:56Et les échanges sur les réseaux sociaux entre Gabriel Attal et Emmanuel Macron
00:13:00sont une vitrine assez polie de ce qui se passe en interne.
00:13:04On sait que les relations entre les deux hommes se sont détériorées ces dernières semaines,
00:13:07notamment à cause de la dissolution que Gabriel Attal a apprise au dernier moment
00:13:11et dont il a été le premier impacté parce qu'il était dans une forme d'élan à Matignon
00:13:16et qu'il s'est donc stoppé net, même s'il est encore, alors on se parle,
00:13:19le locataire de Matignon, ça ne va pas durer encore pour longtemps.
00:13:22Et donc son ascension politique en a été impactée très fortement.
00:13:26Lui qui va désormais prendre, on va en parler sans doute,
00:13:28la présidence du groupe Ensemble pour la République,
00:13:30où il va jouer un rôle, d'autant plus que les députés qui composent cette formation politique
00:13:34ont une proximité idéologique et peut-être même amicale avec Gabriel Attal
00:13:40qu'ils n'ont plus avec Emmanuel Macron.
00:13:42Alors, une période va donc débuter, celle des affaires courantes.
00:13:46On tente évidemment de comprendre ce que ça revêt,
00:13:49quel est le périmètre réel de ces ministres désormais démissionnaires
00:13:53et qui seront remplacés d'ici quelques semaines.
00:13:55On va voir aussi sous quelle échéance.
00:13:57Regardons ce qui est en jeu avec Félix Pérolaz.
00:14:00Affaires courantes, un terme juridique qui n'est pas présent dans la Constitution.
00:14:05Il permettrait d'assurer le fonctionnement minimal de l'État.
00:14:08Donc l'idée, c'est d'assurer une continuité administrative de la vie de la nation,
00:14:13mais de ne pas prendre des mesures politiques phares, importantes,
00:14:18en tant qu'elle n'engagerait que le gouvernement qui lui est démissionnaire
00:14:23et puisque il est démissionnaire, il n'est plus responsable.
00:14:25Le gouvernement se charge également des affaires urgentes
00:14:28comme en cas de menaces terroristes ou de catastrophes naturelles.
00:14:31Même si le gouvernement est démissionnaire, même s'il expédie les affaires courantes,
00:14:36il peut agir dès lors qu'il y a urgence,
00:14:39y compris pour prendre des actes forts politiquement,
00:14:43comme un décret déclarant l'état d'urgence.
00:14:45Situation exceptionnelle.
00:14:47Les ministres élus députés pourront également siéger à l'Assemblée nationale.
00:14:51Une place cruciale pour l'élection à la présidence du palais Bourbon jeudi,
00:14:55puis à l'attribution des postes stratégiques, vendredi et samedi.
00:14:58Ils peuvent même postuler à des postes clés, ce qui est un peu bizarre,
00:15:01puisqu'ils peuvent être ministre et président de commission, par exemple.
00:15:05Ce qui est très bizarre sur la séparation des pouvoirs,
00:15:08mais c'est le cas, c'est une possibilité.
00:15:10Un gouvernement démissionnaire qui s'occupera des affaires courantes
00:15:13en attente d'un nouveau Premier ministre.
00:15:16Joseph Touvenel, est-ce que vous êtes d'accord pour dire qu'en effet,
00:15:18comme cette dernière intervenante, il y a une forme de...
00:15:21Déjà, c'est un scénario assez inédit, pas unique,
00:15:24mais inédit depuis au moins 30 ou 40 ans.
00:15:27Est-ce qu'il y a là une sorte de contournement du sacro-saint,
00:15:32de la sacro-sainte séparation des pouvoirs en France ?
00:15:34Il y a un contournement de l'esprit.
00:15:36Après, effectivement, dans les actes, rien ne les empêche visiblement de le faire.
00:15:40Moi, je suis effaré par la légèreté.
00:15:43Un sujet que vous connaissez encore mieux que moi, la Nouvelle-Calédonie.
00:15:47La Nouvelle-Calédonie, c'est l'insurrection permanente.
00:15:50Les églises brûlent, les magasins sont pillés, les routes sont bloquées.
00:15:54Et celui qu'on nous présente comme l'homme fort,
00:15:57celui de la droite responsable qui va assurer la sécurité,
00:16:00il sort du conseil de ministre, il enlève sa cravate, le symbole est clair.
00:16:04Ça y est, maintenant, ce n'est plus mes oignons.
00:16:06Je m'en lave les mains.
00:16:07C'est effarant.
00:16:09C'est effarant quand on voit ce qui se passe.
00:16:11L'urgence, la responsabilité.
00:16:13Quelqu'un de responsable, normalement, va jusqu'au bout,
00:16:16même si ça lui fait louper un poste ou un autre.
00:16:20Parce qu'au-dessus, il y a la France et les Français.
00:16:22Moi, franchement, la légèreté ressemble pour moi à de l'irresponsabilité.
00:16:27Ça vous choque, également, cette manière d'aborder cette séquence
00:16:31comme si c'était, maintenant, après nous, le déluge.
00:16:34On reprend un peu, parce qu'il y a une forme d'émancipation aussi
00:16:36dans ce geste fort de Gérald Darmanin,
00:16:38qui le fait différemment, certes, de Gabriel Attal,
00:16:40mais c'est un peu ça l'esprit aussi.
00:16:41C'est évident et je rejoins tout à fait.
00:16:43On a vraiment l'impression qu'ils ont fini leur boulot de ministre.
00:16:46Ils ne font plus rien, alors qu'en fait, ils sont encore aux affaires.
00:16:49Mais non, ils ne vont pas gérer parce qu'ils pensent déjà à l'après.
00:16:51Que ce soit Darmanin ou Attal, ils pensent déjà à 2027.
00:16:54Ils savent déjà que ce n'est pas en étant ministre que ça va marcher,
00:16:56parce qu'ils n'ont aucun intérêt à rester associés à Emmanuel Macron,
00:16:59mais c'est en traçant leur propre chemin.
00:17:01On a l'impression qu'il n'y a plus que ça qui les intéresse,
00:17:03alors que, comme le disait très bien Joseph Tounel,
00:17:04il y a plein d'affaires actuellement à gérer.
00:17:06En ce moment, la Nouvelle-Calédonie en est une,
00:17:07mais il y en a plein d'autres dossiers chauds.
00:17:09Et pour ces ministres au poste un peu stratégique,
00:17:11ce serait peut-être bien d'être un peu moins léger sur ces sujets-là.
00:17:14Ou de paraître léger, en tout cas.
00:17:16Bien sûr, ça aussi, ça peut participer d'une incompréhension
00:17:18de la part de l'électorat, qui pourtant a joué le jeu,
00:17:21cette année, plus que jamais.
00:17:23C'est presque insultant, finalement, pour les gens qui se sont déplacés,
00:17:27qui ont fait la queue parfois de longues heures pour aller aux urnes,
00:17:30d'avoir affaire à un spectacle de la sorte.
00:17:33Ce qui est insultant, c'est le fait qu'il n'y ait pas de coalition
00:17:35qui soit encore dégagée, et donc de gouvernement.
00:17:37En revanche, pour ce qui concerne les ministres,
00:17:39notamment dans les ministères régaliens,
00:17:41on a l'assurance quand même qu'ils vont assurer la continuité de l'État.
00:17:45Vous parlez de la Nouvelle-Calédonie.
00:17:47On va dire que sur le plan politique, certes, les choses sont à l'arrêt.
00:17:49En revanche, sur le plan opérationnel des forces de l'ordre,
00:17:52il va toujours y avoir des consignes qui seront passées par le ministère de l'Intérieur.
00:17:56Donc, de ce point de vue-là, même pour les Jeux Olympiques,
00:17:59on peut dire que là aussi, il y aura une forme de continuité.
00:18:01Elle sera peut-être minimale, mais elle existera.
00:18:03D'ailleurs, peut-être que l'une des conclusions que l'on pourra tirer de cette période,
00:18:07c'est que finalement, les Français se rendront compte
00:18:09qu'un gouvernement démissionnaire ou un gouvernement traditionnel, normal,
00:18:12en plus de plein exercice, c'est un peu la même chose.
00:18:14Parce que les grandes orientations politiques, les grandes mesures,
00:18:16elles sont le fruit du Président de la République, finalement,
00:18:19et pas des ministres chacun de leur côté.
00:18:21En fait, on va peut-être se rendre compte que, comme en Belgique,
00:18:23je vous rappelle qu'en Belgique, pendant plus d'un an,
00:18:26il n'y a pas eu de gouvernement, on va peut-être se rendre compte
00:18:29que ces gens-là ne servent pas à grand-chose.
00:18:31Ce qui me peinerait quand même.
00:18:33Jusqu'à quand, chez nous ? Écoutez, Gabriel Attal, qui le confirme,
00:18:36ça pourrait prendre en effet quelques semaines.
00:18:39La République, qui nommera le moment venu un nouveau Premier ministre,
00:18:44un nouveau gouvernement, il l'a indiqué dans le communiqué de presse,
00:18:48il souhaite que les forces politiques puissent travailler.
00:18:50Il nous a dit ce matin que ça pourrait durer quelques semaines.
00:18:53On a déjà eu, par le passé, des situations où ça a duré plusieurs jours.
00:18:57C'est plus lointain, plusieurs semaines, c'est déjà arrivé.
00:19:00Thomas, on n'aura pas le temps de la passer,
00:19:02mais il y avait aussi une interview de Nicole Belloubet
00:19:04qui dit qu'elle se prépare à la rentrée,
00:19:06donc on peut imaginer que ça va au moins durer jusqu'à septembre.
00:19:08C'est ça, on a désormais un horizon, et au moment même
00:19:10où je vous dis que pour les ministères régaliens,
00:19:12la continuité de l'État sera assurée,
00:19:14en revanche, j'ai beaucoup plus de doutes pour Nicole Belloubet.
00:19:16Est-ce que les groupes de niveau seront appliqués à la rentrée ?
00:19:18Personne n'est capable de répondre à cette question aujourd'hui
00:19:20au sein du gouvernement, parce que c'était normalement
00:19:22ce qui devait être le cas.
00:19:23Il n'y a plus d'initiative politique possible
00:19:25dans un gouvernement démissionnaire,
00:19:26donc on ne sait même pas de quoi la rentrée sera faite.
00:19:28Je me mets à la place des parents d'élèves,
00:19:29donc ils ne savent même pas si leurs enfants seront
00:19:32dans des groupes de niveau ou pas.
00:19:33C'est un exemple parmi d'autres aussi des problèmes
00:19:36que cela risque de poser si véritablement cette situation
00:19:38s'éternisait et durait au moins jusqu'à la rentrée.
00:19:41Alors, on va parler aussi de cette coalition
00:19:43entre le centre et les Républicains,
00:19:46il faut les appeler la droite républicaine maintenant.
00:19:49Est-ce qu'elle verra le jour ?
00:19:50Gabriel Attal, lui aussi, peut-il ouvrir un peu plus à gauche ?
00:19:53Et qui pour incarner tout cela ?
00:19:55Eh bien, souvenez-vous de Xavier Bertrand.
00:19:57C'était il y a pas tout à fait une dizaine de jours.
00:20:00Il avait déjà tendu la main.
00:20:02Est-ce qu'il est sur les rangs pour Matignon ?
00:20:05Regardez ce qu'il avait dit à l'époque.
00:20:07Il nous faut un gouvernement d'urgence nationale,
00:20:09de rassemblement avec les LR, les indépendants,
00:20:12le camp de M. Macron et des personnes de bonne volonté,
00:20:15sous-entendu ma pomme, pourquoi pas.
00:20:17C'est étonnant parce qu'on avait cru comprendre
00:20:19que Laurent Wauquiez fermait complètement la porte à cette idée.
00:20:22Cela dénote déjà des dissensions de cette famille politique.
00:20:25Il a une autre stratégie que celle de Laurent Wauquiez.
00:20:27Tous les deux pensent à la même date qui est de 2027.
00:20:30Laurent Wauquiez fait le choix de n'être pas impliqué
00:20:33dans un gouvernement aux côtés d'Emmanuel Macron.
00:20:35Visiblement, Xavier Bertrand a une stratégie qui est différente.
00:20:38Cela pourrait être une solution, un recours intéressant
00:20:41pour le camp présidentiel dans une volonté d'élargir
00:20:44une majorité vers la droite.
00:20:46Se posera quand même la question des mesures
00:20:48parce que dans le pacte législatif tel qu'il a été proposé
00:20:50par Laurent Wauquiez, quand vous regardez la série des mesures
00:20:53sur le volet régalien de sécurité et d'immigration,
00:20:55j'ai hâte de voir Elisabeth Borne voter ce genre de mesures.
00:20:58Sur les faits, sur les nominations, c'est une chose.
00:21:01Le programme qui sera appliqué, c'en est une autre.
00:21:03Oui, parce qu'on le rappelle, il y a quatre mesures phares prioritaires
00:21:06sur un package de dix gros sujets.
00:21:10Revalorisation du travail et, en effet, le renforcement de la sécurité.
00:21:14Revalorisation du travail, ça veut dire des mesures
00:21:16beaucoup plus incitatives.
00:21:18C'est vraiment quelque chose qui va faire tendre
00:21:20la majorité à droite, là, pour le coup.
00:21:22Oui, mais quand vous avez dit
00:21:24souvenez-vous de Xavier Bertrand, effectivement,
00:21:26quand on a un passé, il y a des gens qui laissent des souvenirs.
00:21:28Vous vous souvenez que Xavier Bertrand a été deux fois
00:21:30ministre de la Santé ?
00:21:33Oui, moi, je m'en souviens.
00:21:35C'est parce qu'on suit un peu plus l'actu, mais...
00:21:37Bilan. Il a été plusieurs fois ministre du Travail.
00:21:40Ministre du Travail, je l'ai rencontré,
00:21:42je suis allé l'interpeller, alors qu'il allait soutenir
00:21:45un centre commercial qui ouvrait illégalement le dimanche.
00:21:48On peut être pour ou contre l'ouverture des centres commerciaux.
00:21:51Qu'un ministre en exercice aille soutenir un centre commercial
00:21:54qui est dans l'illégalité, ça m'a profondément choqué.
00:21:58C'est pas un exemple à donner aux Français.
00:22:00Il est de l'autre côté, Xavier Bertrand.
00:22:02C'est un homme sympathique quand on le rencontre.
00:22:04Mais ils ont tous leur bilan.
00:22:06Ils peuvent pas à chaque fois nous raconter
00:22:08voilà ce qu'on vous promet, voilà ce qu'on va faire
00:22:10pour le travail. Quel est le bilan
00:22:12de Xavier Bertrand, ministre du Travail ?
00:22:14Et puis, c'est pas toujours accommodé des Républicains.
00:22:17Il les a quittés, il est revenu. On n'a pas trop compris
00:22:19son parcours politique. Et puis, se pose aussi, quand même,
00:22:21Clémence, la question de la légitimité.
00:22:23Envoyer à Matignon quelqu'un qui représente,
00:22:25ou en tout cas, qui est une incarnation
00:22:27de 60 députés dans l'hémicycle,
00:22:30c'est particulier aussi.
00:22:32C'est sûr que Xavier Bertrand a malgré tout,
00:22:34c'est malgré lui-même peut-être, mais l'image de celui
00:22:36qui mange à tous les râteliers. Et en plus, vous parliez
00:22:38de la représentation, mais il a été éliminé au premier tour
00:22:40du dernier congrès ou primaire, je sais plus comment vous avez appelé ça,
00:22:42des Républicains. Donc, il ne représente pas non plus tous les Républicains.
00:22:44Sachant qu'aujourd'hui, on a les Républicains
00:22:46Ciotis et les Républicains Wauquiez.
00:22:48Donc, je pense que pour Xavier Bertrand,
00:22:50il se représente lui-même et c'est une stratégie.
00:22:52Peut-être qu'elle marchera, l'avenir nous le dira.
00:22:54Ce démarque de Laurent Wauquiez qui lui a dit
00:22:56qu'on ne collabore pas, si on peut dire,
00:22:58avec le gouvernement,
00:23:00Xavier Bertrand propose autre chose, ça marchera peut-être,
00:23:02l'avenir nous le dira en 2027 entre les deux,
00:23:04mais c'est sûr qu'il ne représente peut-être
00:23:06que lui-même à droite.
00:23:08Est-ce que c'est si périlleux que ça comme choix,
00:23:10en opposition effectivement à ce que
00:23:12Laurent Wauquiez pense, c'est-à-dire
00:23:14je ne veux pas avoir de passif négatif,
00:23:16quand on sait qu'il risque de ne pas se passer grand-chose
00:23:18pour un gouvernement à Matignon,
00:23:20ce qui ne serait pas donc à son...
00:23:22Enfin, je veux dire,
00:23:24il n'y aurait pas de crédit particulier,
00:23:26mais il n'y aurait pas de déficit non plus pour lui.
00:23:28Non, mais la véritable question aussi,
00:23:30c'est celle du positionnement de Laurent Wauquiez,
00:23:32c'est-à-dire que vous ne pouvez pas être celui qui propose des mesures,
00:23:34mais ne pas les appliquer, ne pas faire partie
00:23:36de ceux qui les appliquent. Donc ça, c'est une position
00:23:38qui est intenable pour Laurent Wauquiez.
00:23:40Xavier Bertrand est une alternative de ce point de vue-là,
00:23:42mais avec quel programme, encore une fois,
00:23:44c'est-à-dire est-ce qu'il va reprendre à son compte
00:23:46l'ensemble des mesures de la droite républicaine,
00:23:48je vous le rappelle, je les ai sous les yeux,
00:23:50ce sont des mesures de droite,
00:23:52de droite forte, on dira.
00:23:54Et donc, est-ce qu'il aura l'assurance d'avoir
00:23:56le soutien de l'ensemble du camp présidentiel
00:23:58pour appliquer, ne serait-ce qu'une partie
00:24:00de ces mesures ? On en est loin,
00:24:02on n'est pas sûr du tout, parce qu'il y a quand même toute une aile gauche
00:24:04de la Macronie qui n'a pas complètement disparu.
00:24:06Et là se pose une autre question, comment ne pas se mettre
00:24:08complètement à dos les députés RN,
00:24:10qui viendront pivot sur ces mesures plus restrictives,
00:24:12sans doute, Joseph Touvenel.
00:24:14Oui, oui, le groupe RN... On veut les mettre hors-jeu,
00:24:16mais ils sont quand même au cœur du jeu.
00:24:18Ce qu'il se passe avec les autres groupes, c'est que le groupe RN,
00:24:20d'abord, il est très important,
00:24:22et c'est un groupe, solide.
00:24:24Alors, je rajoute les
00:24:26siotistes aussi. Les siotistes, de mémoire,
00:24:28ça va en faire 18 ou 19.
00:24:30Oui, ils seront 142, 143 dans les alliés.
00:24:32Ce qui n'est pas...
00:24:34Mais ça forme un bloc.
00:24:36De l'autre côté, on a des agrégats,
00:24:38on n'a pas des blocs. On parlait des républicains,
00:24:40on ne sait pas du tout comment va être
00:24:42composé le groupe républicain. Est-ce qu'il va y avoir
00:24:44une dissidence ? Visiblement, dans les couloirs,
00:24:46il y a un essai de faire un autre groupe.
00:24:48Aurélien Pradié, en l'occurrence.
00:24:50Est-ce qu'il va réussir ? Donc, on y verra plus clair,
00:24:52sans doute, demain soir, je crois que c'est à 18h,
00:24:54où on connaîtra les groupes.
00:24:56En connaissant les groupes, on connaîtra
00:24:58leur rapport de force et les alliances,
00:25:00et on y verra sans doute plus clair.
00:25:02Aujourd'hui, ça doit être... Et cette nuit,
00:25:04ils ne vont pas beaucoup dormir, le téléphone va chauffer.
00:25:06En effet.
00:25:08Ça promet un été studieux, aussi.
00:25:10Clément, sans dernier mot, peut-être sur cette droite
00:25:12qui ne change jamais, au fond.
00:25:14Ils sont sur une ligne de crête depuis qu'Emmanuel Macron
00:25:16est apparu dans le jeu politique. C'est que soit
00:25:18il bascule à gauche, et donc il bascule dans la Macronie,
00:25:20et on l'a vu, Gérald Darmanin, Bruno Le Maire,
00:25:22sont passés de l'autre côté, soit ils basculent à droite,
00:25:24comme Éric Ciotti, et donc, du coup, ils vont du côté du RN.
00:25:26Mais est-ce qu'ils ont encore une existence propre ?
00:25:28L'avenir nous le dira, je ne vais pas prophétiser,
00:25:30mais à voir.
00:25:32On marque une courte pause. On se retrouve pour parler aussi
00:25:34des activistes qui se donnent rendez-vous
00:25:36aux abords des méga-bassines
00:25:38pour, à nouveau, rappeler leur
00:25:40position à ces projets.
00:25:42Évidemment, il y a des risques sécuritaires
00:25:44assez importants qui mettent les forces de l'ordre
00:25:46sur le qui-vive.
00:25:48Gros dispositif. On en parlera avec
00:25:50Célia Barotte dans les minutes à venir. A tout de suite.
00:25:56Pratiquement 14h30, l'heure du
00:25:58journal avec Vincent.
00:26:00On va parler des suites de l'attaque au couteau qui a visé
00:26:02un militaire lundi, Gare de l'Est.
00:26:04Le principal suspect a été admis
00:26:06en soins psychiatriques à l'infirmerie
00:26:08de la préfecture de police de Paris.
00:26:10Cet homme était déjà connu des services de police
00:26:12notamment pour meurtre en 2018.
00:26:14Comment se fait-il qu'il ait pu tenter
00:26:16de récidiver les explications d'Audrey Bertheau ?
00:26:18Ouverte pour
00:26:20tentative de meurtre, l'enquête
00:26:22a été requalifiée en tentative d'assassinat.
00:26:24Un passage à l'acte
00:26:26prémédité pour Christian
00:26:28I. Cet homme,
00:26:30âgé de 40 ans et né au Congo,
00:26:32naturalisé français en 2006,
00:26:34il est suspecté d'avoir attaqué au couteau
00:26:36un militaire de l'opération
00:26:38Sentinelle Gare de l'Est.
00:26:40Un individu qui était déjà passé
00:26:42à l'acte il y a 6 ans.
00:26:44En 2018, il poignarde à mort
00:26:46un jeune homme de 22 ans
00:26:48à la station Châtelet-les Halles à Paris.
00:26:50Déclaré irresponsable pénalement
00:26:52en 2020 du fait de ses troubles
00:26:54psychiatriques. La justice
00:26:56estime alors que son discernement
00:26:58était aboli au moment des faits.
00:27:00Il avait été reconnu
00:27:02coupable matériellement des faits
00:27:04mais irresponsable
00:27:06pénalement et donc il a échappé
00:27:08à la justice, il a été interné
00:27:10psychiatriquement
00:27:12et puis il échappe à la justice en fait
00:27:14il suffit que quelques temps plus tard
00:27:16quelques années plus tard et quelques fois moins
00:27:18deux experts psychiatres
00:27:20concluent à ce qu'il va mieux
00:27:22et qu'il peut retrouver sa liberté
00:27:24en société pour qu'il se retrouve
00:27:26en liberté. En 2022,
00:27:28270 déclarations d'irresponsabilité
00:27:30pénale ont été recensées.
00:27:32Un chiffre infime
00:27:34par rapport au nombre d'affaires traitées par la justice
00:27:36chaque année.
00:27:38Hier en Corse, aujourd'hui dans le Sud-Ouest,
00:27:40on reparle des incivilités dans les
00:27:42stations balnéaires pendant l'été.
00:27:44La mairie d'Arcachon en Gironde lutte
00:27:46activement contre ces
00:27:48petites incivilités de touristes.
00:27:50Une campagne d'affichage à ces musclés
00:27:52a été organisée. La municipalité a également
00:27:54pris des mesures très strictes contre la pollution
00:27:56ou encore le tapage nocturne.
00:27:58Reportage d'Antoine Esteve.
00:28:00Dans les stations balnéaires comme Arcachon,
00:28:02les incivilités du quotidien sont un fléau
00:28:04pour les municipalités. Ici, une quarantaine
00:28:06de policiers municipaux patrouillent dans les rues
00:28:08où la petite délinquance est omniprésente.
00:28:10Les jets de canettes,
00:28:12mégots, les déjections
00:28:14canines, on a un gros panel
00:28:16d'infractions sur lequel on a aussi, nous,
00:28:18la possibilité de pouvoir verbaliser.
00:28:20L'interdiction la plus remarquée cet été concerne
00:28:22la déambulation torse nue dans la ville.
00:28:24La mairie affiche la couleur sur ses grands panneaux.
00:28:26Dans un premier temps, on va plutôt les prévenir,
00:28:28faire un rôle de prévention et ensuite
00:28:30passer à la répression avec une amende
00:28:32qui va aller jusqu'à 150 euros.
00:28:34Pour le maire, lutter localement contre
00:28:36les petits actes délictueux, c'est un enjeu de société.
00:28:38Quand on se comporte mal comme ça,
00:28:40se promener torse nu, jeter son mégot,
00:28:42jeter son papier,
00:28:44faire du bruit la nuit,
00:28:46ça peut déceler une forme de délinquance
00:28:48à venir que l'on veut absolument éviter
00:28:50en sanctionnant le mauvais comportement.
00:28:52Une majorité des habitants et des touristes
00:28:54estiment que ces mesures sont utiles.
00:28:56Mais quand je rentre sur le territoire torse nu,
00:28:58les femmes vont aussi se mettre torse nu.
00:29:00Non, c'est contre.
00:29:02Il faut un minimum de respiration.
00:29:04Je suis en costume et c'est normal.
00:29:06On se met torse nu chez nous,
00:29:08à la piscine, à la plage, mais pas dans les rues
00:29:10et surtout pas dans les magasins.
00:29:12C'est mieux que de voir les gens torse nu.
00:29:14C'est une ville quand même, Arcachon.
00:29:16Torse nu à la plage, c'est bien.
00:29:18En ville, c'est autre chose.
00:29:20Pour d'autres, la tenue, ou plutôt l'absence de tenue,
00:29:22c'est la liberté de chacun.
00:29:24Ça ne s'explique pas. Les gens se mettent comme ils ont.
00:29:26C'est tout.
00:29:28Dernière interdiction en date,
00:29:30celle de fumer sur les plages d'Arcachon.
00:29:32Et pour repérer encore plus efficacement
00:29:34toutes ces incivilités, la police municipale
00:29:36s'appuie sur un réseau de 45 caméras
00:29:38très haute définition qui scrutent
00:29:40les faits et gestes 24h sur 24.
00:29:42Les suites de l'affaire
00:29:44après cette polémique impliquant
00:29:46l'équipe de foot argentine.
00:29:48Vous vous souvenez sans doute de cette publication
00:29:50d'une vidéo dans laquelle les joueurs entament un champ raciste.
00:29:52Des paroles adressées notamment à l'équipe de France.
00:29:54La fédération française de football
00:29:56a porté plainte.
00:29:58Le joueur de la sélection argentine Enzo Fernandez
00:30:00fait lui l'objet d'une procédure disciplinaire
00:30:02par son club de Chelsea. Regardez.
00:30:06La vidéo circulait depuis lundi soir.
00:30:08Sur ces images,
00:30:10plusieurs joueurs de l'équipe d'Argentine,
00:30:12dont Enzo Fernandez, entonnent des paroles
00:30:14racistes visant les bleus.
00:30:16Après l'indignation générale,
00:30:18le milieu argentin présente
00:30:20aujourd'hui ses excuses.
00:30:22Je tiens à m'excuser sincèrement
00:30:24pour une vidéo publiée sur ma chaîne Instagram
00:30:26lors de la célébration de l'équipe nationale en Copa America.
00:30:28La chanson contient un langage très offensant
00:30:30et il n'y a absolument aucune excuse
00:30:32pour avoir prononcé ces mots.
00:30:34Je m'oppose à la discrimination sous toutes ses formes.
00:30:36Cette vidéo, ces mots, ne reflètent ni mes convictions
00:30:38ni ma personnalité.
00:30:40Mais les réactions s'enchaînent depuis cette vidéo.
00:30:42Wesley Fofana d'abord,
00:30:44coéquipier de Fernandez à Chelsea,
00:30:46parle d'un racisme décomplexé,
00:30:48lamentable pour Jules Koundé.
00:30:50De son côté,
00:30:52le club des blues publie ce matin
00:30:54ce communiqué.
00:30:56Toute forme de comportement discriminatoire
00:30:58est absolument inacceptable.
00:31:00Nous reconnaissons et apprécions les excuses publiques
00:31:02de notre joueur et nous utiliserons cela
00:31:04comme une opportunité pour sensibiliser.
00:31:06Le club a lancé une procédure disciplinaire en interne.
00:31:08La Fédération française de football
00:31:10va porter plainte pour propos injurieux
00:31:12à caractère racial et discriminatoire.
00:31:14Une enquête
00:31:16a également été ouverte par la FIFA.
00:31:18Merci beaucoup Vincent.
00:31:20Grand journal à 15h.
00:31:22Avec votre retour sur le plateau,
00:31:24on marque une courte pause.
00:31:26On retrouve Clément Zolongre, Joseph Touvenal
00:31:28et Thomas Bonnet pour parler de ces méga bassines.
00:31:30Ce n'est pas à Sainte-Sauline à proprement parler
00:31:32mais à quelques kilomètres dans les Deux-Sèvres,
00:31:34à Melle exactement.
00:31:36C'est Célia Barrode qui viendra nous parler
00:31:38du dispositif de sécurité pour tenter d'éviter
00:31:40tout débordement comme le spectacle désastreux
00:31:42de l'an dernier.
00:31:44A tout de suite.
00:31:48De retour sur le plateau,
00:31:50on va parler des activistes qui se donnent rendez-vous
00:31:52à Melle,
00:31:54dans les Deux-Sèvres,
00:31:56pas loin de Sainte-Sauline.
00:31:58Ils sont remontés comme jamais.
00:32:00Plusieurs associations dont les Soulèvements de la Terre
00:32:02ont été sauvées par le Conseil d'Etat.
00:32:04Célia Barrode, il y a ces craintes
00:32:06que ça ne dégénère
00:32:08à nouveau. Il y en a
00:32:10beaucoup de craintes au point que le dispositif
00:32:12va être adapté quand même.
00:32:14Selon le ministère de l'Intérieur, on attend
00:32:16entre 6 000 et 8 000 participants
00:32:18dont 600 à un millier
00:32:20d'éléments radicaux. Gérald Darmanin
00:32:22annonçait que plus d'une centaine
00:32:24de militants d'ultra-gauche ont déjà été
00:32:26interdits d'entrer en France et plus d'une
00:32:28vingtaine de fichiers S d'ultra-gauche
00:32:30ou d'écologie radicale ont été recensés.
00:32:32Et dans une note des renseignements
00:32:34que nous avons pu consulter, on apprend
00:32:36que le déplacement de 200 militants
00:32:38étrangers, notamment des Italiens, des Allemands,
00:32:40des Espagnols, tend à se
00:32:42confirmer. 3 000
00:32:44gendarmes, 5 hélicoptères et une
00:32:46dizaine de drones sont mobilisés,
00:32:48engagés pour éviter toutes
00:32:50sortes de débordements. D'ailleurs, des
00:32:52contrôles de gendarmerie ont été
00:32:54réalisés et des couteaux, des
00:32:56marteaux, des haches, des casques,
00:32:58des barres de fer et des scies ont été
00:33:00saisis. Ce qu'il faut principalement
00:33:02craindre également, c'est que
00:33:04la conjonction d'un contexte politique
00:33:06inédit, sensible en France et les Jeux
00:33:08Olympiques est de nature à renforcer
00:33:10la détermination des éléments radicaux.
00:33:12Les renseignements évoquent donc
00:33:14un événement d'ampleur à haut risque.
00:33:16Il n'exclut pas l'existence de troubles à l'ordre
00:33:18public et la mise en place de stratégies
00:33:20d'actions offensives. Les tensions
00:33:22sont hautement probables aux abords
00:33:24de la bassine de Sainte-Sauline. C'est la principale
00:33:26cible des installations aussi sur
00:33:28le secteur de Mel, dans les Deux-Sèvres.
00:33:30A noter également qu'une manifestation est
00:33:32prévue samedi au cœur du port
00:33:34de La Rochelle. Les participants
00:33:36sont invités à prendre des kayaks, des
00:33:38paddles et selon les organisateurs, le
00:33:40tout, c'est de bloquer le port dans une ambiance
00:33:42de carnaval. Enfin, une autre crainte
00:33:44également, c'est celle d'affrontements
00:33:46entre les anti-bassines et les agriculteurs
00:33:48qui protègent leurs exploitations, mais aussi
00:33:50qui sont favorables au projet.
00:33:52En tout cas, la coordination rurale
00:33:54appelle à une contre-manifestation
00:33:56ce vendredi à Mel.
00:33:58Merci beaucoup, je vais revenir vers vous dans un instant.
00:34:00On va regarder ces images à nouveau, ces
00:34:02saisies de matériel, de
00:34:04projections déjà dangereuses.
00:34:06Ça donne une idée quand même de...
00:34:08L'idée qu'on se fait du pacifisme
00:34:10de ces mobilisations,
00:34:12alors qu'eux-mêmes réfutent
00:34:14le terme qu'on leur affuble
00:34:16parfois d'éco-terrorisme.
00:34:18Là, évidemment, ça ne va pas dans leur sens.
00:34:20Moi, j'ai quand même une question,
00:34:22Clément Zolongré. J'avais cru comprendre
00:34:24que lorsque des éléments radicaux et dangereux
00:34:26se trouvent dans le périmètre, on peut procéder
00:34:28à des interpellations préventives
00:34:30à condition que leur profil s'y prête.
00:34:32Normalement, c'est la prérogative
00:34:34du gouvernement de faire ça.
00:34:36C'est autorisé, en tout cas. Après, il faut voir
00:34:38dans quel cadre et dans quelle mesure, parce que là,
00:34:40les soulèvements de la terre, ce ne sont pas les seuls
00:34:42qui organisent ce village de l'eau.
00:34:44Ils sont quatre, je crois.
00:34:46Ils promettent tous une semaine de convivialité,
00:34:48de joie. A priori, si on les écoute,
00:34:50il ne se passera rien, mais quand on voit ces saisines,
00:34:52moi, je vais dire rarement une semaine de convivialité
00:34:54avec une scie et une hache dans mon sac à dos,
00:34:56même des cartouches, j'ai vu sur les photos de la préfecture.
00:34:58Je pense qu'il faut s'attendre à des débordements
00:35:00et peut-être qu'il faudrait anticiper avant
00:35:02parce qu'il y a les agriculteurs sur place
00:35:04et qu'il y a une contre-manifestation à voir ce que ça va donner.
00:35:06Mais il y a aussi ceux qui seront juste là parce que c'est leurs
00:35:08exploitations, pour protéger leurs exploitations
00:35:10parce qu'ils n'ont pas forcément envie de se retrouver avec ce qui s'est passé
00:35:12à Saint-Céline l'an dernier.
00:35:14Vous confirmez quand même, notamment pour les éléments
00:35:16venus de l'étranger,
00:35:18les éléments perturbateurs, les individus
00:35:20hyper radicalisés, on peut
00:35:22procéder à des refoulements
00:35:24du périmètre ?
00:35:26Les forces de l'ordre sont déjà déployées.
00:35:28Ils sont arrivés depuis hier,
00:35:30depuis le début de semaine, pour
00:35:32justement effectuer ces contrôles,
00:35:34peut-être faire des interpellations
00:35:36de ces individus et les repousser
00:35:38pour ne pas qu'ils participent aux
00:35:40festivités de ces organisations
00:35:42mais aussi à ces manifestations.
00:35:44Les points de tension, c'est surtout ce
00:35:46vendredi et ce samedi,
00:35:48où les forces de l'ordre, les autorités
00:35:50vont être très vigilantes, vont être
00:35:52surmobilisées. On parle de 3000
00:35:54gendarmes sur place, donc ça va être un dispositif
00:35:56important pour éviter ce
00:35:58face-à-face entre manifestants
00:36:00et gendarmes, comme on a pu le voir l'année dernière.
00:36:02En tout cas, les interpellations,
00:36:04on n'en a pas eu connaissance
00:36:06à l'heure actuelle, mais
00:36:08déjà, rien que de procéder à des contrôles
00:36:10et à des saisies d'armes blanches
00:36:12et de projectiles qui peuvent servir
00:36:14en armes, permettent de
00:36:16faire reculer la violence.
00:36:18Joseph Touvenel, si ça venait en effet
00:36:20à dégénérer, et même si ça n'était pas le fait
00:36:22de soulèvement de la terre à proprement
00:36:24parler, le fait d'avoir organisé, d'avoir été
00:36:26à la manœuvre pour
00:36:28organiser cette
00:36:30contestation, ce serait quand même un
00:36:32discrédit total sur le Conseil
00:36:34d'Etat qui a retoqué la décision de dissolution
00:36:36quand même. Oui, mais alors, est-ce qu'il avait les moyens
00:36:38le Conseil d'Etat ? Parce que le soulèvement de la terre,
00:36:40à mon sens, ce n'est pas une
00:36:42organisation, c'est un conglomérat
00:36:44d'organisations, par exemple la CGT dans
00:36:46le soulèvement de la terre. Donc si on dit
00:36:48dissolution de la terre, c'est dissolution
00:36:50de tous ceux qui font le soulèvement de la terre.
00:36:52Je ne vois pas le gouvernement
00:36:54aujourd'hui qui dise on va dissoudre la CGT.
00:36:56Ce qui est intéressant,
00:36:58c'est d'abord se rappeler ce qui s'est passé, ça a été
00:37:00très violent. Tous les gendarmes
00:37:02qui ont été blessés,
00:37:04il n'y a pas eu que des gendarmes d'ailleurs, il y a eu aussi
00:37:06des manifestants. Et donc pour moi, il y a une grosse
00:37:08responsabilité des meneurs, des
00:37:10organisateurs. Parce que quand vous connaissez
00:37:12ce genre de manifestation, ceux qui sont
00:37:14à la manœuvre, généralement ce n'est pas eux qui se font
00:37:16prendre, ce n'est pas eux qui se font blesser.
00:37:18Et il y a un brave garçon ou une brave fille
00:37:20qui dans l'ambiance part,
00:37:22ça y est, ils vont
00:37:24libérer la terre, les bassines
00:37:26et supprimer l'esclavage.
00:37:28Donc il y a une responsabilité des organisateurs,
00:37:30une responsabilité morale. Et quand j'entends
00:37:32par exemple, quand ils parlent d'une ambiance
00:37:34de carnaval pour le port
00:37:36de La Rochelle, ça c'est bien, c'est sympa.
00:37:38On est d'accord, on n'est pas d'accord. Mais on va
00:37:40bloquer le port. C'est-à-dire que
00:37:42ces gens sont dans une toute puissance.
00:37:44Peut-être que le port de La Rochelle,
00:37:46il y a des gens qui travaillent, il y a des pêcheurs.
00:37:48Les pêcheurs, c'est des gens qui vont pêcher,
00:37:50qui rentrent, qui sortent. Ils ont besoin. Il y a aussi
00:37:52des plaisanciers. On est en pleine saison touristique quand même.
00:37:54Oui, il y a des plaisanciers,
00:37:56il y a des gens qui pour leurs vacances ont prévu des choses
00:37:58et eux, dans leur toute puissance, ça va être
00:38:00carnaval, les gars, on va vous bloquer.
00:38:02Et ça, pour moi, c'est inadmissible. On en parlait tout à l'heure
00:38:04des affaires courantes
00:38:06que gère maintenant le gouvernement des missionnaires.
00:38:08Ça, typiquement, ça entre dans le périmètre
00:38:10de ce qu'on appelle l'urgence.
00:38:12Absolument. Gérald Darmanin
00:38:14va surveiller cette situation de très près
00:38:16vendredi et samedi au sein
00:38:18du ministère de l'Intérieur avec
00:38:20une vigilance, on l'a compris,
00:38:22particulièrement renforcée. Mais pour revenir
00:38:24sur les soulèvements de la terre, certes, ils n'ont pas pu
00:38:26être dissous parce que, effectivement, leur implication
00:38:28dans les violences n'a pas pu être démontrée.
00:38:30En revanche, on peut quand même rappeler qu'ils avaient été
00:38:32invités, en tout cas, dont l'invitation avait
00:38:34été imaginée par des conseillers de l'Élysée.
00:38:36Et donc, les personnes qu'on a voulu inviter
00:38:38pour un débat au Salon de l'Agriculture, ce sont
00:38:40les personnes dont on voit qu'ils organisent
00:38:42des événements où circulent des armes
00:38:44qui ont été saisies par les gendarmes.
00:38:46Un mot aussi sur le timing. Les forces de l'ordre
00:38:48sont mises à rude épreuve depuis
00:38:50des semaines. Les Jeux Olympiques arrivent
00:38:52sur notre territoire d'ici quelques jours.
00:38:54Et voilà le moment que choisissent ces
00:38:56organisations pour organiser
00:38:58cet événement qu'on nous dit festif
00:39:00mais dont on voit qu'il n'aura pas grand-chose
00:39:02de chaleureux. Il faut compter que demain aussi, aux abords du
00:39:04Palais Bourbon, il y aura beaucoup de monde puisqu'il y a un appel
00:39:06aussi à aller manifester
00:39:08de la part de la CGT Cheminot. Et puis,
00:39:10hier encore, la préfecture
00:39:12des Deux-Sèvres a fait savoir que
00:39:14pour garantir la sécurité des personnes et des biens,
00:39:16la préfète a interdit ces rassemblements
00:39:18puisqu'ils ne sont pas déclarés.
00:39:20Le village de l'eau a été autorisé par
00:39:22les communes, mais en tout cas, ces manifestations
00:39:24ne sont pas déclarées. Tout rassemblement
00:39:26est interdit pour éviter les débordements.
00:39:28Je ne suis pas sûre que ça les dissuade.
00:39:30Non, non.
00:39:32Le bilan de l'année dernière, il y a les violences physiques,
00:39:34on les a vues, mais les communes
00:39:36se plaignent de routes défoncées,
00:39:38les champs piétinés,
00:39:40Sandor, Champs-de-Blais,
00:39:42des sabotages sur le réseau
00:39:44de distribution d'eau, donc c'est un coup aussi
00:39:46pour la collectivité.
00:39:48Et il y a d'ailleurs des communes
00:39:50qui disent qu'on n'a pas les moyens de remettre en état
00:39:52les routes, déjà qu'on a
00:39:54des problèmes de budget.
00:39:56On va surveiller tout cela, évidemment, attentivement.
00:39:58Les plus gros risques pèsent, vous le disiez, sur la fin de semaine.
00:40:00Vendredi et samedi vont être les journées les plus
00:40:02importantes. Merci beaucoup Célia d'être venue
00:40:04porter ce sujet
00:40:06parmi nous, et merci à Clémence
00:40:08qui nous a rejoint. Vous allez rester
00:40:10pour le début du débat politique à suivre,
00:40:12d'ailleurs que Joseph Touvenal, d'autres participants vont nous rejoindre.
00:40:14Et puis on retrouvera, bien sûr, Vincent
00:40:16Fandèges pour le journal. On va
00:40:18beaucoup se concentrer sur ce qui va se passer demain,
00:40:20à compter de 15h. Ce sera un peu le moment
00:40:22clé qui va sans doute définir aussi une partie
00:40:24de la suite du travail
00:40:26législatif et gouvernemental. A tout à l'heure.
00:40:34De retour parmi vous, il est pratiquement 15h.
00:40:36C'est l'heure du journal avec Vincent Fandèges. Elle a eu
00:40:38cette question. Le nouveau Front Populaire
00:40:40va-t-il se mettre d'accord sur
00:40:42le nom d'un ou d'une première ministre ?
00:40:44Les négociations patinent à gauche.
00:40:46La gauche qui est plus que jamais divisée.
00:40:48Les personnalités politiques du NFP
00:40:50le font savoir d'ailleurs par médias interposés.
00:40:52Célia Gruyère.
00:40:54Selon Manuel Bompard, les discussions au sein
00:40:56de la gauche pourraient paraître au beau fixe.
00:40:58Nous nous sommes mis d'accord pour une candidature
00:41:00commune à l'élection de la présidence de l'Assemblée
00:41:02nationale. Nous reprendrons les discussions
00:41:04pour la proposition d'un premier ministre
00:41:06et d'une équipe gouvernementale
00:41:08après cette élection. Pourtant, le nouveau
00:41:10Front Populaire continue de se déchirer.
00:41:12Je suis écœurée, j'en ai marre. Je suis fatiguée
00:41:14parce que ça fait quand même 6 semaines qu'on y est.
00:41:16Je suis désolée du spectacle qu'on donne aux Françaises
00:41:18et aux Français. En particulier à celles et ceux qui nous
00:41:20ont élus. On passe des heures
00:41:22et des heures à essayer
00:41:24de trouver des solutions. Là, il n'y a plus de table
00:41:26de négociation, il faut le dire. Incapable de se
00:41:28mettre d'accord sur un nom de premier ministre,
00:41:30les élus du nouveau Front Populaire
00:41:32se lancent des piques cinglantes. C'est notamment
00:41:34le cas de la députée LFI Sophia Chikirou.
00:41:36En cause, la proposition
00:41:38pour Matignon du nom de Laurence Tubiana,
00:41:40ancienne présidente de la Convention
00:41:42Citoyenne pour le Climat, est jugée trop
00:41:44Macron-compatible. Le hollandisme,
00:41:46c'est comme les punaises de lit. Tu as
00:41:48employé les grands moyens pour t'en débarrasser,
00:41:50tu y as cru quelques temps et tu as repris une vie
00:41:52saine à gauche. Mais en quelques
00:41:54semaines, ça gratte à nouveau et ça sort
00:41:56de partout. Il va falloir recommencer.
00:41:58Un comportement de la part de LFI, raillé
00:42:00par tous ses alliés, y compris
00:42:02par le parti communiste. Je le redis
00:42:04à Emmanuel Bompard, s'il veut quitter le
00:42:06NFP, c'est une lourde responsabilité
00:42:08qu'il prendrait. Ce serait très grave.
00:42:10Mais peut-être que LFI préfère être dans
00:42:12l'opposition, qui est une position
00:42:14beaucoup plus confortable. Les négociations
00:42:16au sein du NFP pour proposer un
00:42:18Premier ministre devraient reprendre
00:42:20dès la fin de l'élection à la présidence
00:42:22de l'Assemblée Nationale. Des discussions
00:42:24qui s'annoncent encore difficiles.
00:42:26Vous le savez, tous les yeux sont rivés vers le Palais Bourbon
00:42:28demain après-midi. D'ailleurs, ça se passera dans
00:42:30180 Minutes Info aussi.
00:42:32Ce vote crucial, ce vote clé
00:42:34pour la présidence de l'Assemblée Nationale.
00:42:36Le groupe Ensemble pour la République
00:42:38se réunissait ce midi à l'Assemblée Nationale.
00:42:40Maxime Legay, vous êtes avec Solène Boulan
00:42:42justement au Palais Bourbon. Quels sont les noms
00:42:44qui émergent pour la présidence
00:42:46de l'Assemblée ?
00:42:50Oui, tout à fait, Vincent. Écoutez,
00:42:52il y a plusieurs noms. Du côté du
00:42:54camp Macroniste, la candidate officielle
00:42:56ce sera Yann Brault-Pivet.
00:42:58Elle qui occupait le perchoir
00:43:00depuis 2022 et qui sera
00:43:02candidate à sa réélection.
00:43:04Elle devra faire face sur la ligne de départ
00:43:06à la candidate du côté des Républicains
00:43:08Annie Gennevard. On sait que
00:43:10Charles de Courson sera également
00:43:12candidat pour le groupe Liott. Pour le
00:43:14Rassemblement National, on n'a pas encore de
00:43:16nom officiel mais selon toute vraisemblance
00:43:18cela devrait être Sébastien
00:43:20Chenu. Et puis de l'autre côté du spectre,
00:43:22du côté du Nouveau Front Populaire,
00:43:24un peu à la manière des difficultés
00:43:26rencontrées pour désigner le nom d'un
00:43:28premier ministre. On peine ici à trouver
00:43:30le nom qui fasse consensus
00:43:32pour une candidature commune
00:43:34au perchoir même si ici
00:43:36le nom qui revient tout de même avec insistance
00:43:38c'est celui d'André Chassaigne
00:43:40du Parti Communiste qui devrait donc
00:43:42être le candidat commun du
00:43:44NFP pour la présidence
00:43:46de l'Assemblée Nationale.
00:43:48Élection qui aura donc lieu
00:43:50demain, peu après 15h et l'ouverture
00:43:52de cette 17ème législature.
00:43:54Merci à vous et merci à
00:43:56Solène Boulan qui vous accompagne aujourd'hui
00:43:58à l'Assemblée Nationale pour les images.
00:44:00On l'a appris en tout début d'après-midi
00:44:02Vincent, l'abbé Pierre accusé
00:44:04d'agression sexuelle par plusieurs femmes.
00:44:06Des accusations portées dans un rapport
00:44:08rendu public aujourd'hui, les faits
00:44:10auraient été commis entre 1970
00:44:12et 2005. Nos organisations
00:44:14saluent le courage des personnes
00:44:16qui ont témoigné et permis de mettre au jour
00:44:18ces réalités, nous les croyons, ont notamment
00:44:20communiqué Emmaüs et la fondation
00:44:22Abbé Pierre. Et puis on en vient aux Jeux Olympiques
00:44:24ce défi sécuritaire de taille
00:44:26qui attend à la fois les forces de l'ordre françaises
00:44:28mais également étrangères qui sont venues en soutien.
00:44:301800 policiers étrangers
00:44:32vont venir prêter main-forte aux agents français
00:44:3443 nationalités sont ainsi
00:44:36représentées dans ce dispositif
00:44:38hors normes. Reportage de Thibault Marchouteau.
00:44:40Nous avons des
00:44:42policiers coréens avec nous Thomas.
00:44:44Bonjour. Donc
00:44:46c'est pour te les présenter.
00:44:48Ils sont avec nous pour la mission
00:44:50pendant les Jeux Olympiques. L'heure est à la présentation
00:44:52pour ces agents sud-coréens
00:44:54qui vont patrouiller avec ces policiers français
00:44:56pendant toute la période olympique.
00:44:58Au total, près de 1800
00:45:00policiers étrangers seront présents
00:45:02sur le territoire, représentant
00:45:0443 nationalités différentes.
00:45:06Tous les renforts internationaux,
00:45:08tous les policiers qui sont présents
00:45:10sur le ressort de la préfecture
00:45:12de police de Paris et sur l'ensemble du territoire
00:45:14ont tous été
00:45:16sensibilisés, briefés
00:45:18sur les conditions d'emploi, sur les conditions
00:45:20d'utilisation, à la fois d'usage de la force
00:45:22mais également de contrôle, mais également
00:45:24sur les conditions de visibilité
00:45:26et d'exemplarité. Un atout
00:45:28de poids pour l'accueil des nombreux touristes
00:45:30durant cette période, ce qui rassure
00:45:32ces visiteurs étrangers.
00:45:34J'ai vu que ces policiers
00:45:36venaient de différents pays pour aider la police
00:45:38française. Je trouve cela fantastique.
00:45:46C'est une bonne chose cette
00:45:48coopération avec les autres pays
00:45:50pour aider la France et s'assurer
00:45:52que les Jeux Olympiques, qui arrivent
00:45:54très bientôt, soient un succès.
00:46:00Ces renforts internationaux devraient
00:46:02rester sur place jusqu'en septembre prochain.
00:46:04Ils seront systématiquement en binôme
00:46:06avec des forces de l'ordre française.
00:46:10On va parler d'Anne Hidalgo qui l'a fait. Elle s'est jetée
00:46:12à l'eau à son tour ce matin dans la Seine.
00:46:14Elle a été notamment accompagnée de
00:46:16Tony Estanguet, du préfet d'Ile-de-France.
00:46:18Une baignade dans une eau à 20 degrés.
00:46:20Et surtout, une promesse tenue pour la maire de Paris.
00:46:22Maxime Lavandier était sur place.
00:46:24C'est une promesse qui s'est faite attendre
00:46:26mais s'est finalement concrétisée.
00:46:28La maire de la ville de Paris, Anne Hidalgo,
00:46:30s'est bien baignée dans la Seine ce matin à 10 heures
00:46:32où de nombreux curieux et journalistes
00:46:34s'étaient réunis pour assister à l'événement.
00:46:36Une baignade qu'elle n'a pas effectuée seule
00:46:38puisqu'elle était accompagnée de Tony Estanguet,
00:46:40le président du comité d'organisation
00:46:42des Jeux Olympiques, mais également de Marc Guillaume,
00:46:44le préfet de la région d'Ile-de-France.
00:46:46Une baignade qui a duré seulement quelques minutes
00:46:48mais en sortant de l'eau,
00:46:50quand elle a été interrogée, elle a pu exprimer
00:46:52tout son bonheur d'avoir pu tenir sa promesse
00:46:54même si l'eau était un peu froide,
00:46:56selon son ressenti.
00:46:58Un investissement donc sur le long terme
00:47:00pourra saigner la Seine et qui profitera
00:47:02aux nombreux Parisiens dès 2025.
00:47:04Mais ce projet a un coût près de 1,4 milliard d'euros.
00:47:06Ce qui nous conduit tout naturellement
00:47:08à l'actualité sportive, la vraie.
00:47:14Avec Groupe Verlaine, installateur de panneaux solaires
00:47:16pour professionnels et propriétaires
00:47:18exploitant leur commerce.
00:47:20Groupe Verlaine.pro
00:47:22Détendez-vous devant la chronique sport
00:47:24avec la Halle au Sommeil, spécialiste
00:47:26de la litterie française et des canapés pour tous les budgets.
00:47:28Allez, on parle évidemment
00:47:30des Jeux Olympiques et on s'intéresse aujourd'hui
00:47:32au basket. L'équipe de France masculine
00:47:34pourrait bien ramener une médaille à la délégation
00:47:36tricolore. Gros plan aujourd'hui
00:47:38sur le leader de cette équipe,
00:47:40Rudy Gobert.
00:47:44Dans l'ombre du phénomène Victor Wemba-Nyama,
00:47:46Rudy Gobert a de nouveau fait reluire
00:47:48la planche à stats. Et lui, meilleur défenseur
00:47:50de NBA pour la quatrième fois,
00:47:52le natif de Saint-Quentin, vous prie une saison
00:47:54à l'image de son année particulière.
00:47:56Je suis en bonne santé à tous les niveaux.
00:47:58Cette année pour moi était bien sûr encore
00:48:00plus spéciale avec la naissance
00:48:02de mon fils.
00:48:04Je suis juste
00:48:06excité de pouvoir vraiment
00:48:08démarrer cette campagne.
00:48:10Je suis à 100% concentré
00:48:12là-dessus.
00:48:14Le joueur de Minnesota fera figure de cadre.
00:48:16Lui, qui rêvait d'être porte-drapeau,
00:48:18sera l'un des guides d'un groupe France
00:48:20rajeuni par Vincent Collet.
00:48:22Être chercheur d'or à 32 ans, c'est aussi
00:48:24apprendre à transmettre.
00:48:26C'est l'amour du jeu
00:48:28qui fait que je suis là.
00:48:30C'est rendre ma famille fière,
00:48:32inspirer les gens,
00:48:34inspirer les générations futures.
00:48:36Voir déjà présente depuis l'annonce de la liste,
00:48:38les fans de basket rêvent d'une association
00:48:40avec Rudi Gobert ou Mbamyama dans la raquette.
00:48:42A Lille, sur le parquet du Grand Stade,
00:48:44Rudi Gobert pense aussi porter très haute
00:48:46les ambitions tricolores aux côtés de son partenaire.
00:48:48A Tokyo en 2021,
00:48:50l'élan s'était arrêté une médaille d'argent
00:48:52autour du coup. Pour sa troisième campagne
00:48:54olympique, Rudi Gobert se verrait bien
00:48:56grimper encore un peu plus haut
00:48:58sur la première marche du podium.
00:49:04Voilà pour l'essentiel du journal des sports.
00:49:10Chronique sport avec la Halosommeil,
00:49:12spécialiste de la litterie française
00:49:14et des canapés pour tous les budgets.
00:49:16Jamais le soleil n'a autant brillé ?
00:49:18C'était votre programme avec Groupe Verlaine,
00:49:20installateur de panneaux photovoltaïques garanti à vie.
00:49:22Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:49:24Une petite pause et on retrouve nos invités
00:49:26que je vous présente juste après la pub.
00:49:28Pour parler politique, bien sûr,
00:49:30et de tout ce qui se profile à l'Assemblée nationale,
00:49:32les tractations sont toujours en cours
00:49:34pour la désignation de candidat au perchoir.
00:49:36A tout de suite.
00:49:40Mes invités cet après-midi.
00:49:42Joseph Touvenel est resté. Merci Joseph d'être là.
00:49:44Je rappelle que vous êtes directeur de la rédaction de Capital Social.
00:49:46A vos côtés, Martin Lévrier,
00:49:48sénateur Renaissance des Yvelines.
00:49:50Bonjour, merci de nous avoir rejoints
00:49:52et d'avoir accepté notre invitation.
00:49:54Ainsi d'ailleurs que Yohann Gillet, député du RN,
00:49:56réélu dans le Gard.
00:49:58Naïma M. Fadel est là également.
00:50:00Et C.I. Stametto, mon abonné, bien sûr,
00:50:02pour m'accompagner.
00:50:04J'aime bien vous avoir à mes côtés parce que je peux toujours
00:50:06m'appuyer un peu sur vous.
00:50:08Et ça va être le cas maintenant.
00:50:10On va parler évidemment de ce qui se profile
00:50:12à l'Assemblée nationale.
00:50:14On va parler de cette coalition centre-LR,
00:50:16c'est-à-dire la droite républicaine,
00:50:18c'est comme ça qu'il faut l'appeler maintenant,
00:50:20qui verra peut-être le jour.
00:50:22Et puis cette question, Gabriel Attal,
00:50:24peut-il aussi ouvrir à gauche également ?
00:50:26Ça, c'était l'ambition de départ.
00:50:28On va écouter le Premier ministre démissionnaire.
00:50:30Moi, je souhaite qu'on puisse travailler avec des personnes
00:50:32issues de la droite républicaine,
00:50:34avec des personnes issues de la gauche sociale-démocrate.
00:50:36Vous savez, les Français,
00:50:38quand l'essentiel est en jeu, ils dépassent l'éclivage.
00:50:40On l'a vu au moment de cette élection, on l'a vu dans leur vote.
00:50:42Ce qu'ils ont fait dans leur vote,
00:50:44on doit le faire au Parlement.
00:50:46Martin Lévrier, ça paraît assez logique ce qu'il dit,
00:50:48mais pour l'instant, ça reste un vœu pieux
00:50:50parce qu'à gauche, ils sont inflexibles.
00:50:52Il n'y a pas du tout de signe,
00:50:54de signal qu'ils vont pouvoir
00:50:56s'ouvrir à une coalition.
00:50:58Le PS est resté complètement droit dans ses bottes.
00:51:00Souhaitons qu'ils essayent de commencer à s'ouvrir
00:51:02parce qu'effectivement, le Premier ministre
00:51:04l'a très bien dit, je l'avais dit aussi sur votre plateau
00:51:06la semaine dernière, les Français,
00:51:08dans cette élection en deuxième tour,
00:51:10nous ont donné une leçon.
00:51:12Les électeurs de droite ont parfois voté à gauche, parfois au centre.
00:51:14Les électeurs du centre, parfois à droite, parfois à gauche.
00:51:16Et les électeurs de gauche, parfois à gauche, parfois à droite.
00:51:18C'est-à-dire qu'ils ont fait des efforts
00:51:20énormes en disant
00:51:22la social-démocratie ou le libéralisme social
00:51:24sont capables de s'entendre. Nous, on fait l'effort
00:51:26d'aller voter pour quelqu'un qui n'est pas de notre parti.
00:51:28Maintenant, c'est notre boulot.
00:51:30Sauf que l'intention au départ, c'était de faire barrage
00:51:32sur une formation politique.
00:51:34Ils nous disent qu'on s'est quand même pincé le nez pour aller voter.
00:51:36Oui, mais ils l'ont fait. Et c'est un message
00:51:38qu'ils nous envoient. Et aujourd'hui, vous avez une Assemblée nationale
00:51:40qui n'a pas de majorité.
00:51:42Il peut y avoir un premier, un premier ennemi,
00:51:44un deuxième ennemi, un troisième en termes de nombre
00:51:46de sièges. Mais ils sont tellement
00:51:48loin d'une majorité qu'ils ne peuvent pas
00:51:50gouverner. Alors, on veut quoi ?
00:51:52Des motions de censure tous les quatre matins, des gouvernements
00:51:54qui tombent les uns derrière les autres, ou s'inquiéter
00:51:56et s'occuper du problème de la France
00:51:58et des besoins des Français. Moi, je crois à ça.
00:52:00Et je crois donc que les
00:52:02sociodémocrates et les libéraux
00:52:04sont capables de travailler ensemble.
00:52:06On le voit au Sénat régulièrement. Ça fait sept ans que je suis au Sénat.
00:52:08Ça arrive régulièrement au Sénat.
00:52:10Donc, on est parfaitement capable de le faire.
00:52:12Maintenant, c'est une question de volonté
00:52:14de projet ou de pacte
00:52:16avant d'être une question de femmes ou d'hommes.
00:52:18Thomas Bonnet, il se dit aussi que ça pourrait être suffisant
00:52:20en termes de majorité relative si on se
00:52:22contentait, si je puis dire, de ramener dans le
00:52:24giron de cette fameuse coalition
00:52:26les quelques soixante députés
00:52:28les républicains, je vais m'y faire,
00:52:30la droite républicaine.
00:52:32Sauf que là, sur certains textes,
00:52:34ils auraient besoin du soutien
00:52:36du Rassemblement national. Et il ne faudra pas l'occulter
00:52:38complètement. Ça dépend quelle est l'orientation
00:52:40choisie par le Président de la République.
00:52:42Si réellement l'idée est d'aller piocher
00:52:44un peu à droite, un peu à gauche, on a du mal
00:52:46à savoir sur quoi ils vont pouvoir s'entendre.
00:52:48Pour l'instant, à gauche, ça paraît compromis.
00:52:50Il y a quelques voix, quand même, pour penser à Philippe Brun,
00:52:52par exemple, qui est un député socialiste de l'heure,
00:52:54qui a déjà fait part de son envie de former une coalition.
00:52:56C'est vrai qu'ils sont peu nombreux. En revanche, si vous voulez
00:52:58vous tourner uniquement vers la droite,
00:53:00là, vous avez une série de mesures qui existent déjà.
00:53:02Le pacte législatif proposé par Laurent Wauquiez,
00:53:04comme je le disais, sur le volet
00:53:06régalien de la sécurité de l'immigration,
00:53:08les mesures qui sont proposées par
00:53:10Laurent Wauquiez sont assez fermes.
00:53:12On voit, par exemple, le remplacement de
00:53:14l'aide médicale d'État par l'aide médicale d'urgence,
00:53:16le retour des peines planchers. Certaines
00:53:18de ces mesures étaient d'ailleurs dans le programme du
00:53:20Rassemblement national. Est-ce que des membres
00:53:22de la majorité, de l'ex-majorité présidentielle,
00:53:24si elles sont prêtes aujourd'hui
00:53:26à aller sur ces mesures-là et dire « banco, on les vote » ?
00:53:28Franchement, j'en suis pas sûr.
00:53:30On essaie de vous exclure du game, comme on dit, sauf que
00:53:32sur ce genre de texte, ils auront besoin de vous.
00:53:34De facto, vous allez vous retrouver un groupe pivot à 143.
00:53:36Bien sûr, mais
00:53:38parce que nous sommes cohérents et que nous allons continuer
00:53:40à l'être comme nous l'avons été depuis deux ans.
00:53:42On votera les textes qui vont dans le bon sens
00:53:44et on rejettera évidemment les textes qui
00:53:46vont dans le mauvais sens. C'est ce que nous avons fait
00:53:48depuis deux ans, avec une cohérence totale
00:53:50et qu'on ne peut pas nous reprocher. Moi, ce que je constate
00:53:52aujourd'hui, c'est qu'on a des macronistes,
00:53:54une extrême-gauche, une gauche
00:53:56et les LR qui ont fait une grosse
00:53:58tambouille politique pendant ces élections
00:54:00sur aucun projet,
00:54:02qui ont menti aux Français en réalité parce qu'ils n'ont
00:54:04rien à offrir aux pays
00:54:06et aux Français. Aujourd'hui,
00:54:08on est dans une situation de blocage.
00:54:10Les problèmes de pouvoir d'achat persistent,
00:54:12les problèmes de sécurité persistent,
00:54:14les problèmes d'immigration persistent.
00:54:16Bref, les problèmes que rencontraient
00:54:18les Français au quotidien avant les élections
00:54:20persistent évidemment. Et pire
00:54:22encore, aujourd'hui, vous n'avez
00:54:24que ce soit la macronie
00:54:26ou que ce soit l'extrême-gauche,
00:54:28aucune solution à offrir
00:54:30aux Français. Vous avez fait une grosse tambouille politique,
00:54:32vous avez pris les Français portes des dindes
00:54:34en leur mentant,
00:54:36en leur faisant croire qu'il y avait une solution,
00:54:38qu'il y avait un après, mais il n'y a pas d'après.
00:54:40C'est toujours délicieux d'avoir un spécialiste de mensonges
00:54:42qui vous parle de vous accuser de mentir.
00:54:44Vous avez fait une élection, je vais
00:54:46prendre un seul exemple, sur la relation
00:54:48avec Poutine assez extraordinaire,
00:54:50où M.Bardella a passé son temps,
00:54:52ça faisait longtemps, mais encore aujourd'hui, il vient
00:54:54d'annoncer que son groupe ne
00:54:56voterait pas le soutien à l'Ukraine. Donc on est dans cette logique,
00:54:58vous avez menti, et vous mentez en permanence
00:55:00aux Français. La retraite, allez, on peut
00:55:02en parler de la retraite, c'est délicieux ce que vous faites.
00:55:04Eh bien, la retraite à 60 ans,
00:55:06quant à 25 ans, etc., 25 plus 40
00:55:08égale 60. C'est remarquable de votre part, mais ça ne marche pas.
00:55:10Donc, vous êtes
00:55:12dans le mensonge absolu depuis le début
00:55:14et effectivement,
00:55:16nous, nous avons dit que nous étions
00:55:18contre l'extrême, moi en particulier, je le dis depuis
00:55:202017, donc il n'y a pas de secret, je suis
00:55:22contre l'extrême-gauche au même titre que je suis contre l'extrême-droite.
00:55:24Vous faites partie de l'extrême-droite,
00:55:26il y a une extrême-gauche que je ne
00:55:28tolère pas plus, qui est
00:55:30l'EFI.
00:55:32Voilà, et ça n'est pas de la tambouille politique
00:55:34aujourd'hui. Nous, pour avancer sur
00:55:36un gouvernement, on ne dit pas, comme dit la gauche
00:55:38actuellement, nous voulons, notre
00:55:40Premier ministre, nous disons, nous voulons travailler
00:55:42ensemble. Écoutez, ça fait 7 ans qu'on est au pouvoir,
00:55:44vous parliez du pouvoir d'achat,
00:55:46le pouvoir d'achat en Europe, le pays où il a
00:55:48le plus augmenté, c'est en France. Et vous le savez
00:55:50très bien, tous les chiffres donnés, c'est la Banque de France,
00:55:52c'est pas moi qui les donne, c'est la Banque de France. Le chômage,
00:55:54là où il a le plus baissé...
00:55:56Mais alors comment vous expliquez que dans les sondages, les Français sont inquiets du pouvoir d'achat ?
00:55:58Mais je vous parle pas de sondage,
00:56:00je vous parle de chiffres, je ne m'en
00:56:02satisfais pas, je constate,
00:56:04je constate que la Banque de France
00:56:06a sorti des chiffres qui prouvent que
00:56:08la France est le pays où le pouvoir d'achat a
00:56:10le plus augmenté. C'est juste factuel,
00:56:12je ne dis pas que c'est bien ou que c'est mal.
00:56:14Je ne dis pas...
00:56:16Alors je vais vous donner un exemple,
00:56:18le prix de l'électricité,
00:56:20allez voir en Angleterre par rapport à la France,
00:56:22ce qui s'est passé.
00:56:24Et combien en Angleterre ? Plus de 200% en Angleterre.
00:56:26On va éteindre un peu le débat,
00:56:28on va élargir le débat, Martin Lévray,
00:56:30si vous voulez bien.
00:56:32Une question,
00:56:34monsieur le sénateur, quand vous dites
00:56:36j'exclus
00:56:38l'extrême droite
00:56:40et l'extrême...
00:56:42Les partis d'extrême droite et d'extrême gauche.
00:56:44Les partis d'extrême droite et les partis
00:56:46d'extrême gauche, moi je voudrais
00:56:48juste vous poser une question,
00:56:50monsieur le sénateur, parce que franchement
00:56:52les Français n'y comprennent plus rien.
00:56:54Est-ce que ces partis, aujourd'hui,
00:56:56sont interdits en France ? Est-ce que ces
00:56:58partis n'ont pas d'élus,
00:57:00des maires, notamment
00:57:02pour l'ORN, des élus, des députés
00:57:04qui sont, justement,
00:57:06qui se sont présentés
00:57:08dans le cadre républicain,
00:57:10dans le cadre de la démocratie.
00:57:12Est-ce que ces partis, là, sont
00:57:14interdits ? Est-ce que ces députés, donc,
00:57:16ne devraient pas siéger dans la Haute
00:57:18Institution, qui est l'Assemblée nationale ?
00:57:20Ce n'est pas l'interview de Martin Lévray, non plus.
00:57:22Non, non, non.
00:57:24Je pense que les Français ont besoin de comprendre, aujourd'hui.
00:57:26C'est assez simple.
00:57:28On ne peut pas leur dire...
00:57:30On ne peut pas, monsieur, leur dire...
00:57:32Enfin, il y a des votes,
00:57:34des personnes qui se présentent,
00:57:36au nom de l'extrême-gauche
00:57:38ou de l'extrême-droite, et après leur dire
00:57:40que non, parce que vous êtes hors
00:57:42de l'arc républicain.
00:57:44C'est juste pour qu'on vous en voyez.
00:57:46Je vais essayer de faire vite, mais si vous voulez,
00:57:48ce n'est pas parce qu'un parti existe
00:57:50que, par son mensonge, il entraîne
00:57:52les gens qui votent pour lui, n'importe où.
00:57:54Je vais prendre Hitler, en 1932.
00:57:56Je suis désolé.
00:57:5811 700 000 personnes
00:58:00ont voté pour son parti.
00:58:02N'imaginez pas une seconde...
00:58:04Il faut les interdire, alors !
00:58:06Il s'agit de démontrer...
00:58:08Il s'agit, en démocratie, de démontrer
00:58:10que ces partis ne sont pas des gens sérieux.
00:58:12C'est ça, le rôle de la démocratie.
00:58:14C'est ça, le rôle du débat et de la confrontation.
00:58:16Pour l'instant, ça n'a pas marché pour eux.
00:58:18C'est pour ça que je continue et que je n'arrêterai pas.
00:58:20Pourquoi le président de la République les concilie,
00:58:22et le Premier ministre les concilie ?
00:58:24Joseph Touvenel, on va écouter aussi
00:58:26la réaction d'Aurélien Pradié.
00:58:28Ce n'est pas le plus virulent à votre égard,
00:58:30de poste-clé à l'Assemblée.
00:58:32Il n'est pas pour que vous soyez exclu
00:58:34de facto du jeu, mais
00:58:36à propos de cette fameuse coalition,
00:58:38il ne veut quand même pas travailler avec vous,
00:58:40il parle de reconstruire
00:58:42comme après l'après-guerre.
00:58:44Une fois que la gauche républicaine
00:58:46se sera séparée du poison qu'est Jean-Luc Mélenchon,
00:58:48une fois que la droite républicaine
00:58:50aura fait ce qu'elle a fait,
00:58:52c'est-à-dire ne jamais basculer du côté du RN,
00:58:54il va falloir, comme à l'après-guerre,
00:58:56que des femmes et des hommes différents
00:58:58se mettent autour de la table
00:59:00et, pendant quelques années, rebâtissent le pays.
00:59:02Ça ne veut pas dire qu'on devient les mêmes,
00:59:04mais ça veut dire qu'il faut désormais
00:59:06un gouvernement qui soit capable
00:59:08de rebâtir ce pays avec nos différents.
00:59:10Touvenel, pourquoi ils ne l'ont pas fait avant ?
00:59:12Pourquoi il leur faut un réveil subi
00:59:14pour se dire qu'on va faire
00:59:16des larges coalitions ?
00:59:18Nous sommes dans l'empire des mots.
00:59:20C'est vraiment désolant. J'entends
00:59:22extrême-droite, extrême-gauche, il faudrait définir les choses.
00:59:24J'ai entendu quelque chose qui m'a profondément choqué,
00:59:26c'est le nazisme.
00:59:28J'espère que tout le monde l'a combattu
00:59:30sur ce plateau, dans les idées, etc.
00:59:32Il n'y a aucune ressemblance
00:59:34entre le nazisme et le RN.
00:59:36On peut avoir des désaccords profonds
00:59:38avec le RN.
00:59:40Les traités de nazis, c'est...
00:59:42Je ne les traite pas de nazis.
00:59:44Ça n'a rien à voir.
00:59:46Ça n'a rien à voir.
00:59:48Vous faites une analogie...
00:59:50Je fais une analogie pour différencier
00:59:52les électeurs des partis.
00:59:54C'est très dangereux de rejeter les gens comme ça.
00:59:56Près de 11 millions de Français qui ont voté
00:59:58pour le RN, vous êtes des nazis.
01:00:00Vous êtes des fachos. C'est extrêmement grave.
01:00:02C'est à vous de voir.
01:00:04Les Français ne comprennent pas
01:00:06que ça fait mal à ces personnes-là
01:00:08qui sont loin d'être racistes,
01:00:10qui sont loin d'être des nazis,
01:00:12des fachos.
01:00:14Allez-y.
01:00:16Il y a des personnes qui vont se présenter,
01:00:18mais nous, on va faire notre tambouille
01:00:20et on va les écarter.
01:00:22C'est pour les filles.
01:00:24On ne va pas les écarter.
01:00:26On va avancer.
01:00:28Je n'ai pas dit ça.
01:00:30Le terme de droite républicaine, par exemple,
01:00:32il faudrait définir ce que c'est
01:00:34que la République.
01:00:36Je pense que c'est tous ceux qui respectent
01:00:38nos institutions.
01:00:40Je les mets à part les filles,
01:00:42parce qu'on a vu leur comportement
01:00:44à l'Assemblée nationale.
01:00:46On a vu qu'ils ne respectaient pas,
01:00:48à mon sens, les institutions
01:00:50Avec toutes leurs outrances,
01:00:52on n'a pas la même chose.
01:00:54Elle a dit que le camp présidentiel s'est associé
01:00:56pour faire barrage au RN.
01:00:58Mais lorsqu'il a fallu choisir
01:01:00une force politique
01:01:02avec laquelle s'allier
01:01:04pour faire barrage à l'autre,
01:01:06le camp présidentiel a choisi.
01:01:08Par contre, je rejoins mon voisin
01:01:10en disant qu'il y a quand même la nécessité
01:01:12d'avoir un gouvernement, d'avoir une majorité,
01:01:14si elle est de centre, elle est de centre.
01:01:16Qui pourrait garder tout cela à Matignon ?
01:01:18Regardez celui qui avait déjà tendu la main,
01:01:20il y a une dizaine de jours quasiment,
01:01:22un certain Xavier Berfrand,
01:01:24qui visiblement est sur les rangs.
01:01:26Blague à part, regardez,
01:01:28on va retrouver ce qu'il a dit à l'époque,
01:01:30je crois que c'était le 9 juillet,
01:01:32il me semble. Il nous faut un gouvernement
01:01:34d'urgence nationale, de rassemblement,
01:01:36avec les LR, donc à l'époque, les indépendants,
01:01:38le camp de M. Macron, et des personnes
01:01:40de bonne volonté. On a l'impression
01:01:42qu'il parle de lui-même quand même, Thomas Bonnet.
01:01:44Il coche quelques cases qu'il a lui-même dressées,
01:01:46donc c'est vrai que c'est assez pratique,
01:01:48assez commode. Sauf qu'il n'est pas du tout en phase
01:01:50avec Laurent Wauquiez quand même là-dessus.
01:01:52Lui, il se démarque dans la stratégie de la droite
01:01:54aujourd'hui, qui essaie d'occuper un espace politique
01:01:56qui s'est restreint ces dernières années.
01:01:58Laurent Wauquiez, on l'a bien compris, ne veut pas taper dans la main
01:02:00d'Emmanuel Macron. Xavier Bertrand, lui,
01:02:02se dit pourquoi pas. Lui aussi,
01:02:04il y a 2027 dans un coin de sa tête,
01:02:06et il se dit que peut-être l'expérience qu'il pourrait
01:02:08glaner à Matignon pourrait lui servir
01:02:10de tremplin avec cette interrogation.
01:02:12Que pourrait-il faire une fois à Matignon ?
01:02:14Quelle serait sa marge de manœuvre ?
01:02:16Quelle serait la majorité sur laquelle il s'appuierait ?
01:02:18Ça fait encore beaucoup d'inconnus avant de pouvoir
01:02:20dire si c'est une bonne ou une mauvaise idée.
01:02:22Naïma Emfedel, cet homme, il en a toujours rêvé.
01:02:24C'est pas la première fois qu'il est
01:02:26sur les rangs, et lui, il s'en fiche.
01:02:28Avoir un passif, c'est pas son problème du moment
01:02:30qu'il est nommé en jour.
01:02:32Et puis c'est très bien qu'il n'ait aucune chance en 2027.
01:02:34Je pense que Laurent Wauquiez...
01:02:36On serait ravis de l'apprendre.
01:02:38Je suis honnête.
01:02:40J'essaie d'être honnête. Laurent Wauquiez,
01:02:42il a une stratégie pour 2027.
01:02:44Donc il dit, ok, voilà, nous on a un pacte législatif
01:02:46donc on vous propose
01:02:48les points importants qui nous semblent
01:02:50importants, prioritaires pour le pays.
01:02:52Mais il ne veut pas rentrer
01:02:54dans un gouvernement.
01:02:56Mais il ne peut pas être dedans et en même temps
01:02:58à l'extérieur.
01:03:00C'est intéressant parce que ce qu'on vous a reproché
01:03:02concernant Matignon, si vous aviez eu
01:03:04par exemple une majorité relative,
01:03:06Bardella disant, non, moi je n'irai pas
01:03:08si je ne peux pas avoir les coups des franches pour le faire,
01:03:10en vue de 2027.
01:03:12Alors lui, il assume totalement
01:03:14Laurent Wauquiez de ne pas le faire
01:03:16parce qu'il vise 2027. C'est intéressant
01:03:18quand même, non ?
01:03:20Ce qui vaut pour l'un ne vaut pas pour l'autre.
01:03:22Vous vous apprêtez de peu courageux
01:03:24finalement alors que lui,
01:03:26ça passe crème.
01:03:28Ce qui aurait été beaucoup plus honnête
01:03:30c'est que chacun puisse
01:03:32dès le départ, avant les élections,
01:03:34dire qui est prévu pour Matignon.
01:03:36Ce qu'on nous a reproché à l'époque.
01:03:38Moi je pense qu'au contraire, nous avons
01:03:40joué la transparence avec les français. Nous avons dit
01:03:42très clairement depuis le début, nous souhaitons
01:03:44que Jordan Bardella soit Premier ministre.
01:03:46Et si vous ne donnez pas une majorité
01:03:48alors nous n'irons pas
01:03:50et Jordan Bardella ne sera pas Premier ministre.
01:03:52On n'a pas menti aux français.
01:03:54Contrairement à l'ensemble
01:03:56du reste des partis politiques
01:03:58qui n'ont fait que mentir,
01:04:00qui n'ont pas d'ailleurs en amont
01:04:02donné un nom pour Matignon, mais qui
01:04:04aujourd'hui, alors même qu'ils se sont alliés lors de ces élections,
01:04:06ne sont pas capables de se mettre d'accord
01:04:08sur un seul nom et on se retrouve
01:04:10dans une situation de blocage
01:04:12qui fait qu'on va perdre des semaines,
01:04:14des mois, des années, où la France
01:04:16va être paralysée. Alors parlons-en de ces négociations
01:04:18qui peinent à avancer à gauche, malgré
01:04:20les alliances pour avoir une gauche unie
01:04:22et vous faire barrage. Donc le résultat
01:04:24maintenant est loin d'être celui
01:04:26espéré. Écoutez, Marine Tondelier
01:04:28vraiment elle était colère,
01:04:30elle se dit écœurée et elle en a marre.
01:04:32Je suis écœurée, j'en ai marre.
01:04:34Je suis fatiguée parce que ça fait quand même six semaines qu'on y est
01:04:36et je suis désolée du spectacle
01:04:38qu'on donne aux Françaises et aux Français et en particulier
01:04:40à celles et ceux qui nous ont élus.
01:04:42Donc je pense qu'il faut dire maintenant les choses.
01:04:44Il faut dire que les communistes et les écologistes
01:04:46depuis notre victoire
01:04:48parce que oui, nous avons gagné, que personne
01:04:50ne s'y attendait, que nous l'avons fait, que nous en étions
01:04:52extrêmement émus, nous et tous nos électeurs.
01:04:54On a suscité beaucoup d'espoir.
01:04:56Cet espoir s'est transformé en colère, notre joie
01:04:58s'est transformée en honte. Moi je suis comme
01:05:00les Français, je suis comme nos électeurs.
01:05:02Les écologistes sont comme vous.
01:05:04Ils regardent ce truc et ils disent mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
01:05:06Et on passe des heures et des heures
01:05:08à essayer de trouver des solutions.
01:05:10Là, il n'y a plus de table de négociation,
01:05:12il faut le dire.
01:05:14Pour vous dire quand même comment l'ambiance devient de plus en plus
01:05:16acrimonieuse, on va aussi parler de ces révélations
01:05:18de journalistes qui disent ce qui s'est passé autour du
01:05:20cas Huguet-Bellot, vous allez peut-être nous raconter.
01:05:22Et après, elle s'en défend
01:05:24un petit peu, Marine Tendelier
01:05:26mais elle est fille,
01:05:28elle lui tombe dessus aussitôt. Racontez-nous cette séquence
01:05:30et on va découvrir le tweet du
01:05:32Gobernalicis à son rencontre.
01:05:34La ligne de défense de Marine Tendelier ce matin est de dire
01:05:36qu'elle est un peu étrangère et extérieure
01:05:38aux tractations qui se jouent en ce moment à gauche
01:05:40et qu'elle observe un peu sidérée et écœurée
01:05:42aux différents
01:05:44antagonismes qui existent à gauche.
01:05:46Ce que l'on apprend, en tout cas dans les faits
01:05:48réels, c'est que Marine Tendelier
01:05:50participe aussi de ces tractations.
01:05:52Lorsque le nom de Huguet-Bellot a été avancé par le Parti
01:05:54communiste, appuyé ensuite par la
01:05:56France insoumise, il semblerait qu'elle
01:05:58se soit mis d'accord, en tout cas c'est ce qu'indiquait Philippe Doucet
01:06:00membre du bureau national du Parti socialiste
01:06:02ce midi sur notre antenne, qu'elle se soit mis d'accord avec
01:06:04le Parti socialiste pour qu'il refuse
01:06:06les deux formations politiques le nom d'Huguet-Bellot.
01:06:08Voilà ce que déclaraient donc certains sur les réseaux
01:06:10sociaux, elle a répondu... C'est juste faux !
01:06:12Voilà, donc elle se défend complètement.
01:06:14Double salve d'Hugo Bernalicis.
01:06:16Je vous laisse le lire parce que c'est trop loin pour moi.
01:06:18La deuxième lame insoumise qui arrive avec Hugo
01:06:20Bernalicis, alors pour l'assurer de quoi ?
01:06:22En parlant de cet appel qu'elle aurait eu avec
01:06:24Olivier Faure, ça suffit, dit-il, le double
01:06:26langage entre les plateaux télé et les négo.
01:06:28Faut-il rappeler que la première à rompre
01:06:30l'unité au sein de la NUPES en vue des européennes
01:06:32avec pour principal objectif d'affaiblir
01:06:34les insoumis, c'est toi pour gagner
01:06:36un congrès. Ça tire
01:06:38de toutes parts, franchement,
01:06:40ça flingue à tout va, Joseph Touvenel,
01:06:42ça passera pas l'été cette alliance.
01:06:44On dit souvent ça passera pas l'hiver, mais alors là
01:06:46l'échéance est encore plus proche.
01:06:48Et ça inquiète énormément les Français parce que
01:06:50voilà des gens qui ont un
01:06:52programme, après tout ils ont un programme
01:06:54et
01:06:56ils sont en train
01:06:58de se bagarrer, mais pourquoi ils ne l'appliquent pas leur programme ?
01:07:00Parce qu'il est inapplicable, d'accord,
01:07:02mais alors il ne fallait pas que les uns les autres,
01:07:04que ça soit de gauche, de centre-gauche, de machin,
01:07:06disent, votons pour ce programme.
01:07:08Et moi, c'est ce qui m'a le plus
01:07:10choqué, c'est que des gens puissent dire
01:07:12vous allez voter pour tel député,
01:07:14bon, elle ne pense pas du tout, je pense à notre
01:07:16ancienne Premier ministre, avec les retraites,
01:07:18mais vous allez voter pour elle, même
01:07:20si le programme qu'on va appliquer est
01:07:22le contraire de ce qu'elle a fait.
01:07:24C'est totalement choquant, comment voulez-vous
01:07:26qu'on se retrouve ? Et quant à Mme Tendelier,
01:07:28elle nous dit qu'elle est en colère
01:07:30et écœurée, moi j'ai beaucoup de
01:07:32mal avec elle depuis qu'elle n'a pas condamné
01:07:34les paroles de ses rappeurs qui
01:07:36appelaient au viol de la maman
01:07:38d'un opposant politique.
01:07:40Il y a des lignes rouges, quand on dit
01:07:42qu'il y a des lignes rouges et des choses qu'on doit,
01:07:44pour moi c'est une ligne rouge. On ne peut pas se dire
01:07:46féministe, on ne peut pas se dire démocrate,
01:07:48on appelle au viol de la maman
01:07:50d'un opposant politique, ce n'est pas grave,
01:07:52c'est un opposant politique, je m'en moque.
01:07:54Non, c'est l'art.
01:08:02C'est tout bon pour vous, ça ?
01:08:04Si cette gauche-là se disloque,
01:08:06ça vous permettra de récupérer
01:08:08des âmes en peine ou d'égoutter
01:08:10de l'accord qu'il n'a pas abouti ?
01:08:12Si on récupère des âmes en peine ou si on récupère
01:08:14des gens du Parti socialiste, ça sera sur un
01:08:16projet, ça ne sera pas sur ce genre de...
01:08:18Vous parlez de tambouille, mais c'est
01:08:20l'image qu'on montre, et eux,
01:08:22à travers eux, toutes les
01:08:24personnes politiques, c'est ça le problème,
01:08:26c'est qu'à travers eux, tous les
01:08:28hommes et femmes politiques sont touchés
01:08:30par cette espèce de...
01:08:32Je n'ai même pas de mots pour s'acheter ça,
01:08:34d'une tristesse accablante.
01:08:36Qui parle aujourd'hui de projet à gauche ? On parle de
01:08:38femmes et d'hommes qui se déchirent les uns les autres.
01:08:40Vous avez parfaitement raison, leur programme était
01:08:42tellement lunaire qu'ils savaient parfaitement
01:08:44qu'ils ne pouvaient pas l'appliquer, en plus ils n'étaient pas d'accord dessus.
01:08:46Donc une fois qu'on se retrouve à se dire
01:08:48« Ah, peut-être qu'on va se devoir de l'appliquer »,
01:08:50c'est parti pour la panique.
01:08:52Mais l'image qu'on montre
01:08:54aujourd'hui, et c'est pour ça que je parle de projet
01:08:56commun, si vous parliez tout à l'heure de
01:08:582027, tous ceux qui pensent à 2027,
01:09:00s'ils y pensent trop, moi je sais
01:09:02ce qu'il se passera en 2027, c'est évident, ceux
01:09:04qui gagneront, c'est l'ERN.
01:09:06Je le dis, parce que les gens
01:09:08pensent à eux.
01:09:10Il faut arrêter, il faut parler
01:09:12projet, se mettre d'accord sur un certain nombre de projets,
01:09:14et il y en a beaucoup sur lesquels on pourrait être d'accord
01:09:16de la gauche à la droite, pour avancer pendant
01:09:18un an ou deux ans. – Justement, Marine Tendolie, elle a parlé
01:09:20de vous aussi, elle dit en somme, le
01:09:22ERN, il est au spectacle là,
01:09:24il a juste à attendre et engranger, regardez.
01:09:26– Eux, l'ERN,
01:09:28ils sont avec du popcorn,
01:09:30parce qu'il faut savoir que chaque heure,
01:09:32chaque minute de ridicule qu'on offre,
01:09:34franchement, ça les régale, on est en train de
01:09:36fabriquer du vote ERN, et ce sera pas la peine
01:09:38de venir me chercher avec ma veste verte
01:09:40en 2027, entre les deux tours, pour dire
01:09:42au secours, il faut un front républicain, si on n'est pas
01:09:44à la hauteur, on n'est pas à la hauteur, point. On ne peut pas
01:09:46susciter l'espoir et décevoir autant après.
01:09:48– Réaction, vous êtes vraiment
01:09:50au popcorn là, en ce moment ? Ou vous êtes
01:09:52plutôt effaré ? – Effaré,
01:09:54Marine Tendolie est ridicule dans ses propos
01:09:56et la gauche est ridicule
01:09:58dans son comportement, mais encore une fois,
01:10:00ils sont tous en train de se taper dessus
01:10:02et en train de régler leur compte
01:10:04publiquement d'ailleurs, la majorité présidentielle
01:10:06c'est pas mal non plus, c'est un peu
01:10:08m'embêtatique certes, mais… – C'est pas grand chose.
01:10:10– C'est plus subtil, on va dire. – Voilà, on va dire que c'est plus subtil,
01:10:12mais en tout cas, il y a des guerres internes qui sont
01:10:14relativement violentes. Moi, ce que je constate,
01:10:16c'est que les seuls à ne pas avoir menti
01:10:18encore une fois aux Français, c'est bien nous.
01:10:20C'est nous qui avions un candidat Premier ministre,
01:10:22c'est nous qui avons un programme très clair.
01:10:24Aujourd'hui, personne n'a de programme
01:10:26à proposer aux Français
01:10:28en dehors du Rassemblement national.
01:10:30Ce que fait la gauche
01:10:32est très criant, ils ne sont pas d'accord
01:10:34sur le Premier ministre, ils ne sont pas d'accord non plus sur un
01:10:36programme, puisqu'il y a des règlements de comptes
01:10:38également en interne, sur les
01:10:40lignes à suivre. Mais c'est pareil
01:10:42chez vous. Et aujourd'hui, on a
01:10:44une réalité qui
01:10:46se dévoile aux Français. Les Français
01:10:48en sont de plus en plus conscients.
01:10:50Et non, nous ne sommes pas avec Popcorn
01:10:52à regarder ce qu'il se passe. Moi, je me désole
01:10:54de ce qu'il se passe. – Si vous permettez, ça n'est pas
01:10:56pareil chez nous. – Allez, vous répondez vite fait.
01:10:58Et puis on passe à la suite. – Il y a une
01:11:00grosse différence, c'est que nous, on a un projet,
01:11:02qu'on sait que ce projet, on n'est pas
01:11:04majoritaire pour l'appliquer, et que donc, on va devoir
01:11:06composer avec d'autres pour l'améliorer.
01:11:08C'est ça la différence. Mais on avait un projet,
01:11:10rassurez-vous, vous le saviez très bien. Et une toute
01:11:12petite différence, excusez-moi, les élections législatives,
01:11:14ce n'est pas l'élection d'un Premier ministre.
01:11:16C'est 577 élections, et c'est essentiel,
01:11:18parce que quand on parle de circonscription, vous savez de quoi je parle,
01:11:20une circonscription, c'est avant tout
01:11:22des gens de terrain. Donc on ne vote pas pour un
01:11:24Premier ministre, et je sais qu'il y a beaucoup de candidats chez vous,
01:11:26on ne les a jamais vus, il n'y avait que les photos
01:11:28de Bardella, et on a élu
01:11:30des gens comme ça. Non, une élection législative,
01:11:32c'est avant tout une élection de terrain.
01:11:34Bien sûr qu'ils ont voté pour le terrain, là, ils ont voté pour faire barrage.
01:11:36Mais vous savez quand même, il ne faut pas dire le contraire.
01:11:38Mais je l'assume. Il ne faut pas voter pour
01:11:40quelqu'un, ils ont voté contre quelqu'un. Mais je dis,
01:11:42comme vous le dites, je dis simplement que c'est
01:11:44très triste, il faut revenir à l'essentiel
01:11:46de l'élection législative. D'accord, ah oui,
01:11:48vous souhaitez ça. Mais oui, bien sûr.
01:11:50Monsieur le Sénat, si on vous trompe,
01:11:52de cette élection législative,
01:11:54c'était le Président de la République
01:11:56souhaiter la clarification.
01:11:58Il a déçu l'Assemblée, il n'était
01:12:00absolument pas obligé, il a dit je veux une clarification.
01:12:02Je pense que vraiment,
01:12:04il aurait été bien de respecter
01:12:06la démocratie et de ne pas faire de tambouille
01:12:08pour le deuxième
01:12:10tour.
01:12:12Et ça, je pense que ça fait très
01:12:14mal justement à la démocratie. Pour en revenir
01:12:16à la gauche, en fait la gauche c'est quoi maintenant ?
01:12:18C'est LFI. En réalité,
01:12:20LFI est faiseur de droits. S'il n'y avait
01:12:22pas eu LFI, s'il n'y avait pas eu...
01:12:24C'est pour ça que les socialistes
01:12:26et les écolos, pourquoi ils ont fait
01:12:28cette alliance, Nelly ? C'est tout simplement
01:12:30parce qu'ils voulaient gagner. Moi je me souviens
01:12:32que Philippe Doucet il me l'a dit, il m'a dit
01:12:34Olivier Faure il a le nez, il voulait absolument
01:12:36gagner. Donc ils ont voulu gagner, tous en
01:12:38s'associant, en sachant pertinemment
01:12:40que ça allait
01:12:42exploser. Donc c'est ça la réalité.
01:12:44Donc aujourd'hui LFI
01:12:46va continuer
01:12:48à bordéliser
01:12:50cette alliance.
01:12:52Et puis LFI de toute façon n'a aucune
01:12:54veilléité à
01:12:56gouverner.
01:12:58Ce qu'ils veulent eux, c'est le chaos.
01:13:00C'est créer les conditions du chaos
01:13:02et effectivement sur 2027.
01:13:04Et je le redis, l'erreur qui a été faite
01:13:06manifeste du PS, c'est que Raphaël
01:13:08Gluckspan avait fait une excellente campagne.
01:13:10Il aurait dû justement ne pas
01:13:12s'allier avec ceux qui étaient
01:13:14vraiment hors vue.
01:13:16On parle aussi de cette journée cruciale
01:13:18demain à 15h, début du vote
01:13:20pour le perchoir. Ensuite viendront aussi les
01:13:22postes à l'Assemblée, les vice-présidents,
01:13:24les présidents de commissions. Bonjour Maxime Legay,
01:13:26sur place avec Solène Boulan. Au palais
01:13:28Bourbon, continuent les tractations pour ce poste
01:13:30clé et convoité
01:13:32aussi qu'est le perchoir.
01:13:36Oui, tout à fait
01:13:38Nelly. Vous évoquiez à l'instant
01:13:40en plateau les tambouilles
01:13:42politiques en vue d'éventuelles alliances
01:13:44gouvernementales. Sachez que la tambouille
01:13:46politicienne, elle est aussi présente
01:13:48ici à l'Assemblée nationale puisqu'on est
01:13:50en train de faire des petits calculs,
01:13:52des petits stratagèmes
01:13:54pour essayer d'obtenir les postes
01:13:56clés au sein de l'hémicycle, tout en
01:13:58barrant la route aux autres formations
01:14:00politiques. Effectivement
01:14:02parmi les postes les plus convoités,
01:14:04il y a celui de la présidence de l'Assemblée
01:14:06nationale, poste auquel
01:14:08aspire une nouvelle fois
01:14:10Yael Braun-Pivet, elle qui a occupé le perchoir
01:14:12depuis 2022 et qui est
01:14:14la candidate officielle des troupes
01:14:16macronistes. Face à elle, il y aura
01:14:18Annie Gennevard pour les Républicains.
01:14:20Du côté du groupe Liott, ce sera
01:14:22Charles de Courson le candidat.
01:14:24Pour le Rassemblement national, très probablement
01:14:26Sébastien Chenu, sauf
01:14:28revirement improbable. Et puis
01:14:30du côté du Nouveau Front populaire, un peu
01:14:32à la manière des discussions houleuses
01:14:34et qui n'avancent pas pour la désignation
01:14:36du Premier ministre, on peine également
01:14:38à s'accorder sur le nom d'une
01:14:40candidature commune, même s'il semble
01:14:42que ce soit André Chassengne du Parti
01:14:44communiste ici qui revienne avec
01:14:46insistance. Écoutez, vous aurez la suite
01:14:48de ces informations dans les heures
01:14:50à venir sans doute.
01:14:52Merci beaucoup.
01:14:54Regardez cette image que vous voyez déjà s'afficher
01:14:56à gauche de votre écran, on va la mettre
01:14:58en plein écran. Je ne sais pas si
01:15:00vous le distinguez tout au fond, c'est
01:15:02Gérald Darmanin qui salue
01:15:04les policiers
01:15:06aux abords du pont Saint-Michel.
01:15:08On est à Paris,
01:15:10en plein centre de Paris. Pourquoi
01:15:12Thomas Bonnet ? Parce qu'on est en train
01:15:14d'inspecter le dispositif
01:15:16de sécurité prévu pour les JO.
01:15:18Le périmètre qui sera
01:15:20inaccessible à beaucoup, il faudra se munir
01:15:22du QR code pour pouvoir accéder
01:15:24à cette partie sensible.
01:15:26On est un peu dans la communication
01:15:28mais ça commence dès demain.
01:15:30Le périmètre antiterroriste mis en place
01:15:32dans certains quartiers de la capitale.
01:15:34Et puis c'est aussi, d'une certaine manière,
01:15:36l'illustration de ce qu'on appelle affaire courante.
01:15:38Voilà ce qui convient
01:15:40d'être dans les affaires courantes
01:15:42lorsqu'on est ministre de l'Intérieur démissionnaire.
01:15:44La cravate n'est pas revenue
01:15:46depuis la relevée du perron de l'Elysée.
01:15:48Mais malgré tout, il est encore
01:15:50en charge de la sécurité des Françaises
01:15:52et des Français. C'est dans ce rôle-là
01:15:54qu'il va s'exprimer.
01:15:56Je ne sais pas s'ils vont prendre la parole
01:15:58immédiatement parce qu'il était question
01:16:00qu'ils inspectent d'abord le dispositif.
01:16:02Qu'on leur fasse peut-être un petit débrief
01:16:04carte à l'appui, vous le voyez,
01:16:06sur cette zone toute en gris
01:16:08que vous voyez autour de la Seine
01:16:10et qui sera la plus sensible juste avant
01:16:12la cérémonie d'ouverture, fluviale.
01:16:14Et puis, ils prendront peut-être
01:16:16la parole. C'est étrange effectivement
01:16:18de voir ce ministre
01:16:20de l'Intérieur
01:16:22démissionnaire.
01:16:24Il aurait bien aimé. Il a fallu qu'il remette
01:16:26un peu ses ambitions de côté.
01:16:28Il va prendre la parole.
01:16:30J'ai l'impression qu'il attend que les micros aillent vers lui.
01:16:32C'est imminent. Allez, on va y aller.
01:16:34C'est bon pour vous ?
01:16:36C'est bon.
01:16:40Mesdames, Messieurs, avec M. le Préfet de police
01:16:42je vous remercie de son travail
01:16:44ainsi que tous les policiers, tous les gendarmes,
01:16:46tous les sapeurs-pompiers,
01:16:48tous les agents de préfecture
01:16:50pour préparer ces Jeux Olympiques. Nous rentrons
01:16:52dans une phase extrêmement opérationnelle
01:16:54de l'accueil du plus grand événement
01:16:56mondial. Je rappelle que les Jeux Olympiques d'été,
01:16:58c'est le plus grand événement que peut
01:17:00organiser un pays.
01:17:02Alors d'abord, je voudrais féliciter l'ensemble
01:17:04des services du ministère de l'Intérieur
01:17:06pour le relais de la flamme qui se tient
01:17:08dans des conditions optimales
01:17:10parce qu'il y a eu 6 millions de Français qui sont venus
01:17:12partout sur le territoire national,
01:17:14en Outre-mer comme en Hexagone, voir
01:17:16cette flamme qui est arrivée
01:17:18M. le Préfet de police le 14 juillet à Paris
01:17:20et puis qui aujourd'hui est en Ile-de-France
01:17:22et dans la zone de la préfecture de police.
01:17:24Et donc ce relais de la flamme s'est passé
01:17:26dans d'excellentes conditions.
01:17:28Il y a eu 271
01:17:30actions qu'on pourrait
01:17:32qualifier d'intrusions ou violentes contre la flamme.
01:17:34Chacune d'entre elles ont été
01:17:36arrêtées et
01:17:38l'ensemble des opérations
01:17:40de relais de la flamme s'est très bien passé
01:17:42avec, vous l'avez vu, deux risques
01:17:44qu'on pourrait qualifier d'attentats
01:17:46terroristes qui ont été déjoués par les services
01:17:48de renseignement.
01:17:50Nous rentrons dans une phase réopérationnelle
01:17:52parce que demain matin, le Préfet de police
01:17:54va le détailler le long de la Seine
01:17:56dans un périmètre qui vous est présenté sur cette carte.
01:17:58Ce périmètre antiterroriste a été mis en place
01:18:00par le Préfet de police et sera effectif
01:18:02dès demain matin, 5h du matin,
01:18:04jusqu'au jour de la cérémonie
01:18:06d'ouverture, c'est-à-dire vendredi prochain
01:18:08où il faudra, pour ceux qui viendront
01:18:10à Paris, pour ceux qui habitent
01:18:12à Paris, un laisser-passer
01:18:14qui est ce fameux QR code que détaillera
01:18:16le Préfet de police pour pouvoir accéder
01:18:18soit à leur habitation, au commerce,
01:18:20à leur lieu de travail ou pour traverser
01:18:22les ponts de la Seine qui sont restés traversants.
01:18:24Nous rentrons donc dans une
01:18:26situation
01:18:28qui est celle, la situation de Paris
01:18:30pendant ces Jeux Olympiques et notamment pour cette
01:18:32cérémonie d'ouverture qui aura donc bien lieu
01:18:34sur la Seine et pour laquelle nous préparons depuis
01:18:364 ans Ministère de l'Intérieur dans des conditions
01:18:38de grande méticulosité.
01:18:40Nous n'avons aucune menace
01:18:42à ce jour caractérisée sur les Jeux
01:18:44Olympiques ou sur la cérémonie d'ouverture
01:18:46mais nous faisons extrêmement attention.
01:18:48Vous l'avez vu encore ce matin en Alsace
01:18:50nous avons interpellé quelqu'un d'ultra droite
01:18:52qui formantait, je mets
01:18:54évidemment des guillemets, une action
01:18:56violente contre
01:18:58les Jeux Olympiques mais nous
01:19:00n'avons pas de menace caractérisée sur la cérémonie d'ouverture
01:19:02ni sur le déroulement des épreuves Olympiques
01:19:04et Paralympiques. Je voudrais
01:19:06pour ma part saluer le travail
01:19:08collectif que nous faisons sur les enquêtes
01:19:10administratives. Vous savez que nous devons faire
01:19:12un million d'enquêtes administratives
01:19:14pour tous ceux qui participent aux Jeux Olympiques
01:19:16d'une manière ou d'une autre et nous avons
01:19:18au moment où nous parlons 870 000 enquêtes
01:19:20qui ont été réalisées donc nous serons à temps
01:19:22pour le million d'enquêtes administratives à réaliser
01:19:24pour le premier jour des Jeux Olympiques.
01:19:26Sur ces 870 000
01:19:28enquêtes administratives nous avons
01:19:30prononcé 3922 entraves
01:19:32c'est-à-dire que nous avons empêché les gens
01:19:34de pouvoir participer à ces Jeux Olympiques
01:19:36et pourquoi ?
01:19:38131 fichés S, 18 fichés
01:19:40comme islamistes radicals
01:19:42ou FSPRT, 167
01:19:44individus ultra-gauche, 80
01:19:46individus ultra-droite, 219
01:19:48soupçonnés d'islam radical.
01:19:50J'ai entendu des commentaires à la presse
01:19:52pour demander pourquoi sur autant de personnes
01:19:54quasiment un million de personnes nous empêchons
01:19:564000 personnes de venir. Ça peut être
01:19:58des gens qui sont soupçonnés d'ingérence
01:20:00de la part d'un pays étranger, nous faisons
01:20:02particulièrement attention aux citoyens
01:20:04russes ou biélorusses par exemple, ça peut être
01:20:06des gens qui ont des casiers judiciaires
01:20:08et qui s'ils sont connus pour des casiers judiciaires
01:20:10importants n'accèdent pas
01:20:12évidemment aux épreuves des Jeux
01:20:14Olympiques, ça peut être des gens qui sont sous
01:20:16QTF, bref
01:20:18nous avons tous évidemment de bonnes raisons pour
01:20:20refuser ces entraves et à chaque fois ils sont
01:20:22motivés, elles sont bien sûr ces entraves
01:20:24susceptibles de recours devant le juge si les gens
01:20:26le souhaitent. Nous avons donc
01:20:2845 000 policiers et gendarmes qui sont désormais
01:20:30à Paris, je pense que cela se voit
01:20:32pour les parisiens, ce qui fait l'effondrement
01:20:34d'ailleurs de la délinquance à Paris, j'en félicite
01:20:36le préfet de police qui
01:20:38seront présents pour accueillir
01:20:40tous les citoyens qui vont venir voir
01:20:42les Jeux Olympiques et notamment beaucoup
01:20:44de touristes étrangers. Nous avons
01:20:46également au moment où je vous parle
01:20:481900 renforts étrangers,
01:20:50nous avons pu saluer ici des policiers coréens
01:20:52et des policiers chiliens
01:20:54qui viennent de 42 pays, qui concourent
01:20:56donc à la bonne tenue de ces Jeux Olympiques
01:20:58mais là aussi pour mettre fin à des polémiques
01:21:00nous-mêmes, nous participons aujourd'hui
01:21:02à l'Euro de football en Allemagne, même si il vient de se terminer,
01:21:04des policiers français y étaient, ou des gendarmes
01:21:06français, ou des policiers français étaient au Qatar
01:21:08pour la Coupe du Monde, le Qatar, ce qui est
01:21:10donc de bonne alloi pour protéger les équipes ou pour
01:21:12renseigner un certain nombre de citoyens
01:21:14je rappelle qu'aucun de ces policiers
01:21:16ou gendarmes étrangers n'a de compétence judiciaire
01:21:18qui est la prorogative évidemment
01:21:20des agents du ministère de l'Intérieur
01:21:22français. Enfin,
01:21:24j'ai fait prononcer 155
01:21:26mesures administratives
01:21:28de lutte contre le terrorisme qu'on appelle les MICAS
01:21:30il y a donc 155 personnes au moment où nous parlons
01:21:32que nous considérons comme très dangereux
01:21:34ou potentiellement pouvant passer à l'acte
01:21:36et qui ne sont pas dans les prisons
01:21:38parce qu'ils ont épuisé leur peine
01:21:40donc il y a des mesures administratives pour les tenir
01:21:42à distance évidemment de la cérémonie d'ouverture
01:21:44ou des Jeux Olympiques et jusqu'à présent
01:21:46nous avons obtenu de la part de la DGSI
01:21:48et des autres services du ministère de l'Intérieur
01:21:50134 visites domiciliaires
01:21:52c'est-à-dire que nous allons chez les gens
01:21:54faire des perquisitions sous l'autorité du juge
01:21:56des libertés de la détention pour pouvoir
01:21:58essayer évidemment de
01:22:00limiter les personnes qui pourraient être
01:22:02tentées de passer à l'acte et de retirer leurs outils
01:22:04informatiques ou les armes éventuelles
01:22:06voilà ce que je veux dire en quelques mots
01:22:08c'est un moment très important que nous vivons
01:22:10moi je remercie les policiers, les gendarmes
01:22:12les militaires de la BSPP
01:22:14les agents de préfecture, tous ceux qui cet été
01:22:16n'auront pas de vacances et comme
01:22:18le préfet de police et moi-même comme tous les directeurs
01:22:20et directrices du ministère de l'Intérieur ne prenons pas
01:22:22de vacances avant la fin de ces Jeux Olympiques
01:22:24pour que chaque jour nous soyons sur le pont
01:22:26et pour protéger la France et
01:22:28les Français et surtout pour laisser place aux Jeux
01:22:30pour réussir les Jeux Olympiques il faut deux choses
01:22:32des médailles, ça ce seront nos sportifs
01:22:34qui devront les obtenir et une sécurité
01:22:36et aujourd'hui moi j'ai toute confiance
01:22:38dans notre système de sécurité et dans le travail
01:22:40que peuvent mener les agents du ministère de l'Intérieur et ici
01:22:42le préfet de police. Je vais laisser la parole à Laurent Nunez
01:22:44Je vais laisser à Laurent Nunez
01:22:46la parole pour les Jeux Olympiques
01:22:48et puis on viendra à vos questions.
01:22:50En quelques mots, vous avez la carte
01:22:52qui se trouve ici
01:22:54la carte du périmètre de protection
01:22:56qui va entrer en vigueur, comme on l'avait annoncé
01:22:58depuis maintenant plusieurs mois
01:23:00qu'il va entrer en vigueur le 18 juillet
01:23:02donc demain à 5h du matin
01:23:04donc on instaure 8 jours avant la cérémonie
01:23:06un périmètre de protection antiterroriste
01:23:08dans lequel pour y pénétrer
01:23:10il faudra être muni
01:23:12d'une autorisation
01:23:14qui prend la forme
01:23:16d'un QR code ou d'une attestation numérique
01:23:18qui suppose l'inscription préalable
01:23:20sur la plateforme de passe-jeu
01:23:22que nous avons mise
01:23:24ouverte à compter
01:23:26du mois de mai dernier
01:23:28et donc nous avons à ce jour délivré
01:23:30230 000 QR code
01:23:32pour les piétons qui veulent venir dans ce périmètre
01:23:34et qui seront tous évidemment
01:23:36qui devront produire ce justificatif
01:23:38qui a donné lieu à la réalisation
01:23:40d'un certain nombre d'enquêtes évidemment
01:23:42qui devront tous être fouillées
01:23:44y compris d'ailleurs
01:23:46quand ils souhaitent y accéder
01:23:48pour les quelques personnes qui bénéficient
01:23:50de dérogations pour l'accès en véhicule
01:23:52donc on aura des contrôles extrêmement stricts
01:23:54à l'entrée de ce périmètre, il faudra le QR code
01:23:56une pièce d'identité et évidemment
01:23:58se prêter
01:24:00aux mesures de contrôle
01:24:02fouille, palpation, les mesures habituelles
01:24:04pour les périmètres de protection
01:24:06alors ce dispositif
01:24:08il sera en place pendant 8 jours
01:24:10le 26 juillet
01:24:12les règles seront encore plus strictes
01:24:14on aura l'occasion de les rendre publiques
01:24:16dans les jours qui viennent, on aura des règles
01:24:18beaucoup plus strictes évidemment le jour de la cérémonie d'ouverture
01:24:20pour ce qui est de la possibilité
01:24:22d'entrer dans ce périmètre
01:24:24je veux rappeler que la possibilité
01:24:26d'y pénétrer est ouverte à tous les riverains
01:24:28ça me paraît important
01:24:30à tous les professionnels, toutes les personnes
01:24:32tous les prestataires extérieurs qui doivent se rendre
01:24:34dans ce périmètre pour y travailler
01:24:36aux personnes qui ont réservé des chambres d'hôtel
01:24:38qui ont loué des appartements
01:24:40que ce soit en passant par des opérateurs
01:24:42comme Airbnb ou d'autres
01:24:44ou en tout simplement en louant directement
01:24:46des appartements auprès de particuliers
01:24:48ou en réservant encore une fois dans des hôtels
01:24:50tout cela est possible
01:24:52pourvu que les personnes se soient inscrites sur la plateforme
01:24:54et se soit vu délivrer le fameux QR code
01:24:56donc c'est vraiment la condition sine qua non
01:24:58donc probablement
01:25:00que les premiers jours
01:25:02donc demain à 5h du matin le périmètre est en place
01:25:04il y aura dans les premières 24h
01:25:06comme me l'a demandé le ministre de l'Intérieur
01:25:08beaucoup de pédagogie qui sera faite
01:25:10donc ces premières 24h
01:25:12on va sans doute réexpliquer les règles
01:25:14inviter les personnes qui ne se sont pas encore inscrites
01:25:16sur la plateforme à le faire très rapidement
01:25:18pour les riverains
01:25:20qui sont des riverains
01:25:22qui vivent dans la zone
01:25:24et pour les travailleurs permanents
01:25:26ceux qui travaillent en permanence
01:25:28je rappelle que la délivrance du QR code
01:25:30se fait dans un délai très rapide
01:25:32donc voilà, demain pendant 24h
01:25:34d'avoir des contrôles un peu souples
01:25:36de faire preuve de beaucoup de pédagogie
01:25:38et puis à partir de vendredi
01:25:40les règles s'appliqueront évidemment de manière beaucoup plus ferme
01:25:42et il faudra avoir un QR code
01:25:44pour pénétrer dans cette zone
01:25:46de manière à ce que nous ayons une bonne connaissance du public
01:25:48qui sera présent
01:25:50le jour de la cérémonie
01:25:52un dernier mot pour conclure pour ne pas être trop long
01:25:54autour de ce périmètre
01:25:56de protection antiterroriste nous aurons aussi un périmètre
01:25:58d'interdiction de circulation
01:26:00qui figure sur la carte qui est à côté
01:26:02sur le site internet
01:26:04c'est le fameux périmètre rouge
01:26:06nous avons un périmètre d'interdiction de circulation autour de la zone
01:26:08pour éviter que des véhicules ne viennent s'enquiller
01:26:10dans une zone qui est barrée, qui est fermée
01:26:12donc nous aurons un périmètre
01:26:14d'interdiction de circulation motorisée
01:26:16évidemment les piétons
01:26:18eux pourront accéder librement à ce périmètre rouge
01:26:20les vélos, les trottinettes
01:26:22les vélos électriques, trottinettes électriques
01:26:24et il y aura pour la circulation motorisée
01:26:26des dérogations évidemment pour les professionnels
01:26:28les riverains qui seront appréciés par les forces de l'ordre
01:26:30au barrage de police
01:26:32voilà ce que je voulais vous dire en quelques mots
01:26:34et je m'associe évidemment au ministre de l'Intérieur
01:26:36pour remercier l'ensemble des personnels
01:26:38de la préfecture de police
01:26:40puisque un dispositif comme celui-ci
01:26:42c'est plusieurs mois de travail
01:26:44sous l'autorité du ministre de l'Intérieur
01:26:46plusieurs mois de travail et beaucoup de pédagogie
01:26:48je veux dire que ce dispositif
01:26:50nous l'avons présenté
01:26:52avec les élus de la ville de Paris
01:26:54avec le COJO, nous l'avons présenté
01:26:56dans chaque arrondissement, auprès de chaque organisation professionnelle
01:26:58nous avons eu et mené
01:27:00plus d'une cinquantaine de réunions publiques
01:27:02pour l'expliquer
01:27:04et je félicite évidemment
01:27:06à mon tour l'ensemble des personnels
01:27:08de la préfecture de police
01:27:10qui à mes côtés ont fait oeuvre
01:27:12d'une grande pédagogie pour bien expliquer les choses
01:27:14de manière à ce que comme nous l'a demandé
01:27:16le ministre de l'Intérieur
01:27:18on parvienne à un équilibre entre des règles
01:27:20de sécurité à très haut niveau
01:27:22et en même temps on fait en sorte
01:27:24que la vie puisse continuer
01:27:26la vie économique, personnelle, professionnelle
01:27:28je pense que nous y sommes parvenus
01:27:30et maintenant dans l'application des règles on va veiller
01:27:32à maintenir ce bon équilibre. Voilà monsieur le ministre
01:27:34Merci Laurent. Monsieur le ministre, pour ceux qui ne comprennent pas
01:27:36la présence des touristes notamment
01:27:38et les habitants, qui ne comprennent pas
01:27:40l'utilité de ces grilles
01:27:42pourquoi un périmètre aussi strict 10 jours avant
01:27:44qu'est-ce que vous craignez en fait ?
01:27:46Nous craignons un attentat terroriste
01:27:48il est évident que nous vivons
01:27:50dans un monde extrêmement dangereux
01:27:52où la France est particulièrement visée
01:27:54et les grands événements sportifs particulièrement visés
01:27:56je rappelle que de nombreuses publications
01:27:58des organisations terroristes
01:28:00visent les événements sportifs en général
01:28:02et la France en particulier
01:28:04et le rôle du ministre de l'Intérieur
01:28:06qui est l'autorité suprême en matière de sécurité
01:28:08d'après le décret du Premier ministre de l'époque
01:28:10pour l'organisation de ces Jeux
01:28:12sur lequel s'est engagée la France auprès du CIO
01:28:14c'est de faire que les choses se passent de manière sécurisée
01:28:16nous allons accueillir
01:28:18le monde entier, l'équipe israélienne
01:28:20l'équipe iranienne, l'équipe américaine
01:28:22des dizaines de chefs d'état
01:28:24et de gouvernements
01:28:26dans un endroit qui évidemment
01:28:28Paris est le symbole à la fois de la joie
01:28:30et de la liberté mais aussi une vie de martyr
01:28:32du terrorisme et donc c'est normal de prendre
01:28:34ces dispositions que nous avons annoncées
01:28:36plusieurs années et plusieurs mois à l'avance
01:28:38pour venir je rappelle que les QR codes
01:28:40sont absolument gratuits
01:28:42qu'en quelques minutes on peut s'inscrire
01:28:44sur le site internet, on compte sur vous d'ailleurs
01:28:46pour multiplier évidemment les réseaux de communication
01:28:48pour que les gens s'inscrivent
01:28:50évidemment aucune restriction de circulation
01:28:52simplement nous devons connaître qui
01:28:54veut venir sur
01:28:56cette épreuve particulière
01:28:58pour la sécurité des français
01:29:00qui est la cérémonie d'ouverture, je rappelle que nous n'avons jamais organisé
01:29:02jamais organisé une cérémonie d'ouverture
01:29:04en dehors d'un stade et qui plus est
01:29:06sur la Seine donc c'est vraiment quelque chose
01:29:08exceptionnel, il n'y a pas
01:29:10me semble-t-il dans l'histoire de la sécurité
01:29:12qu'organise un pays
01:29:14un événement semblable à ce que nous faisons aujourd'hui
01:29:16et la France y arrivera, ça demande
01:29:18cependant des critères de sécurité extrêmement forts
01:29:20Est-ce que vous avez un mot pour les touristes et pour les gens
01:29:22qui sont empêchés de venir visiter Paris ?
01:29:24Pas plus que ça, on va dire ça
01:29:26Thomas Bonnet, voilà
01:29:28dispositif inspecté aux abords
01:29:30de la Seine à la fois par
01:29:32Gérald Darmanin et Laurent Lugnès
01:29:34que faut-il en retenir ?
01:29:36On était encore un peu dans un exercice pédagogique, non ?
01:29:38Deux phases en fait
01:29:40il y a la phase opérationnelle donc la sécurisation
01:29:42des périmètres
01:29:44en question qui ont été présentés
01:29:46et puis il y a eu toute la partie prévention aussi
01:29:48sur laquelle est revenu Gérald Darmanin
01:29:50le fait d'avoir passé au crible un certain nombre
01:29:52de personnes qui pourraient être amenées à travailler
01:29:54sur les sites sensibles des Jeux Olympiques
01:29:56donc c'était un peu un passage en revue assez général
01:29:58de la manière avec laquelle
01:30:00le gouvernement, le ministère de l'Intérieur plus précisément
01:30:02compte assurer la sécurité
01:30:04de ces Jeux Olympiques qui démarrent
01:30:06d'ici le 26 avec cette cérémonie d'ouverture
01:30:08évidemment très attendue qui aura lieu
01:30:10sur la Seine à proximité je pense très immédiate
01:30:12de l'endroit où Gérald Darmanin
01:30:14a pris la parole, on l'a dit
01:30:16sans cravate, le ministre de l'Intérieur
01:30:18démissionnaire. Et puis Naïma
01:30:20il a aussi parlé de ces
01:30:22projets soit d'intrusion
01:30:24sur le parcours de la flamme
01:30:26soit même d'attaques
01:30:28qui ont été déjouées, il y en a un certain nombre
01:30:30on les compte par centaines
01:30:32sur le parcours de la flamme notamment.
01:30:34Oui enfin il étudie tout risque
01:30:36encouru lors
01:30:38de ces JO mais moi
01:30:40j'aurais souligné que Gérald Darmanin
01:30:42est l'un des rares ministres qui a vraiment fait le job
01:30:44c'est un excellent ministre de l'Intérieur
01:30:46et je vous ai, comme je vous l'ai
01:30:48déjà dit, moi j'ai été délégué du préfet des Yvelines
01:30:50donc j'en ai vu des ministres de l'Intérieur
01:30:52et c'est vrai qu'il a
01:30:54le souci d'être
01:30:56très proche des policiers
01:30:58d'être attentif
01:31:00à leurs attentes et à leurs besoins et de
01:31:02sécuriser ces
01:31:04jeux. Moi je voudrais
01:31:06juste souligner aussi que les risques
01:31:08encourus c'est surtout par rapport aux
01:31:10signaux faibles de certains qui peuvent
01:31:12effectivement commettre des attentats
01:31:14il a raison aussi
01:31:16de filtrer tous ces agents
01:31:18qui vont être
01:31:20de sûreté, qui vont être embauchés
01:31:22notamment par des entreprises
01:31:24privées parce que c'est souvent
01:31:26là qu'il y a les failles
01:31:28donc écoutez il semblerait
01:31:30qu'il soit dans une
01:31:32démarche extrêmement
01:31:34importante de sécurisation
01:31:36de ces JO. Alors un petit tour de table
01:31:38pour compléter le tableau avant de
01:31:40retrouver le journal de Vincent Ferrandez
01:31:42Johan Gillet vous voilà rassuré, le fait
01:31:44qu'on sécurise quand même le périmètre
01:31:467, 8 jours avant
01:31:48est-ce que c'est suffisant pour quand même ratisser
01:31:50tout le périmètre et peut-être retrouver aussi
01:31:52des objets qui pourraient avoir été placés
01:31:54là comme on le voit d'ailleurs avec les manifestations
01:31:56où on veut en découdre pour évidemment
01:31:58tout balayer
01:32:00et être sûr d'avoir la maîtrise du terrain.
01:32:02Moi je voudrais rappeler que quand même
01:32:04nous prenons, enfin nous avons sur notre
01:32:06sol des personnes qui font courir
01:32:08un risque énorme à notre pays
01:32:10parce que le laxisme
01:32:12que la politique menée
01:32:14par Gérald Darmanin, par Emmanuel Macron
01:32:16et leurs prédécesseurs
01:32:18d'ailleurs font courir un
01:32:20risque très accru aujourd'hui
01:32:22pour ces JO. Pour autant moi je ne veux
01:32:24pas être dans la polémique, je souhaite évidemment
01:32:26que ces JO se passent bien
01:32:28et j'ai toute confiance
01:32:30nous avons toute confiance dans les forces
01:32:32de l'ordre et les agents de sécurité privée
01:32:34également qui sont mobilisés
01:32:36pour faire en sorte que ces JO
01:32:38se passent bien. Mais il faut être
01:32:40conscient des risques, il ne faut pas
01:32:42être dans un monde de
01:32:44bisounours où il n'y aurait pas de risques.
01:32:46La réalité c'est qu'il y a tout un tas, et d'ailleurs
01:32:48le ministre l'a rappelé, de personnes
01:32:50sous OQTF potentiellement dangereuses
01:32:52et dangereuses qui sont encore
01:32:54sur notre sol alors même qu'ils auraient dû être
01:32:56expulsés et retournés dans leur pays
01:32:58d'origine mais que Gérald Darmanin n'a pas
01:33:00expulsé puisque on ne peut pas dire que
01:33:02c'est un bon ministre de l'intérieur
01:33:04puisqu'il a été l'un des pires ministres de l'intérieur
01:33:06en matière notamment d'exécution des OQTF.
01:33:08Alors est-ce que c'est lui ou le manque
01:33:10de décision politique
01:33:12au sommet de l'Etat et
01:33:14de tractation aussi en bilatéral
01:33:16avec les pays concernés ?
01:33:18Il a fallu une loi pour le permettre, on l'a fait.
01:33:20Il a fallu une loi pour le permettre, on l'a fait
01:33:22cette loi d'immigration et puis
01:33:24j'ai failli être content lorsque vous disiez que je ne veux pas
01:33:26faire de polémique et vous avez fait depuis le début que de la polémique
01:33:28c'est quand même dommage. On parle
01:33:30d'un événement mondial extraordinaire
01:33:32qui nous arrivait il y a plus de 100 ans.
01:33:34Il y a 100 ans.
01:33:36J'ai envie de dire
01:33:38je ne peux pas imaginer qu'un ministre de l'intérieur
01:33:40quel qu'il soit, quel que soit son bord politique
01:33:42joue avec la sécurité des gens.
01:33:44Qui a dit ça ? Dans ce que vous dites, oui mais
01:33:46vous savez il n'a pas fait le boulot, il n'a pas fait le job,
01:33:48méfiez-vous, tout va mal, il y a des dangers,
01:33:50il y a toujours des risques.
01:33:52Le risque zéro
01:33:54n'existe pas.
01:33:56Le risque zéro n'existe pas. Je crois que tout
01:33:58a été mis en oeuvre pour qu'il n'y ait pas de problème.
01:34:00Et je sais qu'on a une police et une gendarmerie
01:34:02extraordinaires et on a des administrations
01:34:04extraordinaires aussi, on n'en parle pas assez,
01:34:06nos préfets, tous les gens qui travaillent
01:34:08avec eux. Je vous remercie de ce que vous avez dit,
01:34:10je pense que Gérald Darmanin était un excellent ministre
01:34:12avec les moyens qu'il avait et Dieu sait qu'on a développé
01:34:14les moyens de la police, je ne vais pas renoncer,
01:34:16et vive les Jeux Olympiques.
01:34:18Je note
01:34:20les propos de Gérald Darmanin au début
01:34:22de son intervention, il a noté l'effondrement
01:34:24de la délinquance à Paris grâce aux renforts
01:34:26de police et de gendarmerie, et ben voilà la solution.
01:34:28Il faut renforcer
01:34:30les forces de police et de gendarmerie, le ministre
01:34:32ne constate plus rien.
01:34:34C'est factuel.
01:34:36Le job est très difficile, parce que de toute façon
01:34:38il faut qu'il rattrape 40 ans de laxisme.
01:34:40Là on ne peut pas dire qu'il est laxiste.
01:34:42Je n'ai pas dit qu'il était laxiste, je dis
01:34:44que c'est factuel. Il note l'effondrement
01:34:46de la délinquance à Paris
01:34:48grâce aux renforts de police et de gendarmerie.
01:34:50Il est 16h dans quelques secondes, merci à tous les trois.
01:34:52Joseph Touvenel également,
01:34:54Naïma, vous allez rester.
01:34:56On part sur le journal de Vincent Fahandège
01:34:58avec à la une ce jeune
01:35:00néo-nazi qui projetait des actions
01:35:02violentes pendant les JO, qui a donc été interpellé
01:35:04dans le Barin.
01:35:06Le suspect est âgé de 18 ans,
01:35:08il a été placé en garde à vue
01:35:10à la sous-direction antiterroriste
01:35:12de la police judiciaire. Noémie Schultz,
01:35:14vous êtes avec nous en plateau, que sait-on
01:35:16de cette affaire ?
01:35:18On sait que ce jeune était animateur
01:35:20de la chaîne Télégramme, division
01:35:22française. Il a été, vous l'avez dit,
01:35:24interpellé ce matin à son domicile
01:35:26dans le Barin et placé
01:35:28en garde à vue dans le cadre d'une enquête conduite par
01:35:30le pôle national de lutte contre la
01:35:32haine en ligne du parquet
01:35:34de Paris. Ce sont donc bien les propos qu'il a tenus
01:35:36via ce réseau crypté,
01:35:38notamment la chaîne Télégramme, qui lui
01:35:40valent d'avoir été interpellé.
01:35:42L'enquête a été ouverte notamment des chefs
01:35:44de menaces de mort matérialisées par écrits,
01:35:46images ou autres objets commises
01:35:48en raison de l'origine, la race, l'ethnie, la nation
01:35:50ou la religion, menace de destruction dangereuse
01:35:52pour les personnes,
01:35:54provocation publique et directe,
01:35:56non suivie d'effet à commettre un crime ou un délit,
01:35:58provocation publique à la haine
01:36:00ou à la violence en raison de l'origine, la race,
01:36:02l'ethnie, la nation ou la religion.
01:36:04Alors, la question qui se pose
01:36:06à l'heure actuelle, c'est quel était le projet
01:36:08précis de ce jeune
01:36:10homme ? Gérald Darmanin,
01:36:12dans un tweet, a salué le travail
01:36:14des policiers
01:36:16en parlant d'un individu membre de l'ultra-droite
01:36:18suspecté de vouloir commettre une action
01:36:20violente durant les Jeux Olympiques.
01:36:22Selon le Parisien, en effet, il avait menacé
01:36:24sur cette boucle de s'en prendre
01:36:26lors du relais de la flamme olympique
01:36:28à une drag queen
01:36:30dont la désignation
01:36:32comme porteuse du flambeau
01:36:34avait suscité des propos homophobes.
01:36:36Mais le parquet de Paris indique
01:36:38dans un communiqué publié cet après-midi
01:36:40que les propos signalés à l'origine
01:36:42de ces investigations
01:36:44ne visent pas l'organisation des Jeux Olympiques.
01:36:46Merci beaucoup, en tout cas,
01:36:48pour toutes ces précisions et puis on continuera
01:36:50de suivre
01:36:52les suites de cette enquête.
01:36:54À la une également, l'attaque au couteau
01:36:56contre un militaire lundi soir et là aussi
01:36:58on en sait un petit peu plus sur l'enquête.
01:37:00Le principal suspect a été admis en soins psychiatriques
01:37:02à l'infirmerie de la préfecture de police
01:37:04de Paris. Cet homme était déjà connu des services
01:37:06de police, notamment pour meurtre en 2018.
01:37:08Comment se fait-il qu'il ait pu tenter
01:37:10de récidiver les explications d'Audrey Bertheau ?
01:37:12Ouverte pour tentative
01:37:14de meurtre, l'enquête a été
01:37:16requalifiée en tentative d'assassinat.
01:37:18Un passage à l'acte
01:37:20prémédité pour Christian Y.
01:37:22Cet homme, âgé de 40 ans
01:37:24et né au Congo,
01:37:26naturalisé français en 2006,
01:37:28il est suspecté d'avoir attaqué au couteau
01:37:30un militaire de l'opération Sentinelle
01:37:32Gare de l'Est. Un individu
01:37:34qui était déjà passé à l'acte
01:37:36il y a 6 ans. En 2018,
01:37:38il poignarde à mort un jeune homme
01:37:40de 22 ans à la station
01:37:42de l'Éléa, à Paris.
01:37:44Déclaré irresponsable pénalement en 2020
01:37:46du fait de ses troubles psychiatriques.
01:37:48La justice estime alors
01:37:50que son discernement était aboli
01:37:52au moment des faits.
01:37:54Il avait été reconnu coupable
01:37:56matériellement des faits, mais
01:37:58irresponsable pénalement.
01:38:00Et donc, il a échappé à la justice.
01:38:02Il a été interné
01:38:04psychiatriquement et puis
01:38:06il échappe à la justice en fait.
01:38:08Il suffit que quelques temps plus tard,
01:38:10quelques années plus tard et quelques fois moins,
01:38:12deux experts psychiatres concluent
01:38:14à ce qu'il va mieux et qu'il peut
01:38:16retrouver sa liberté en société
01:38:18pour qu'il se retrouve en liberté.
01:38:20En 2022,
01:38:22270 déclarations d'irresponsabilité
01:38:24pénale ont été recensées.
01:38:26Un chiffre infime par rapport
01:38:28au nombre d'affaires traitées par la justice
01:38:30chaque année. Parlons-y des
01:38:32incivilités qui sévissent dans
01:38:34les stations balnéaires en cette période estivale.
01:38:36La mairie d'Arcachon en Gironde lutte
01:38:38activement contre les petites
01:38:40incivilités des touristes. La
01:38:42municipalité a pris des mesures notamment très
01:38:44strictes contre la pollution ou encore
01:38:46le tapage nocturne. Reportage sur place
01:38:48d'Antoine Estève. Dans
01:38:50les stations balnéaires comme Arcachon,
01:38:52les incivilités du quotidien sont un fléau
01:38:54pour les municipalités. Ici, une quarantaine
01:38:56de policiers municipaux patrouillent dans les rues
01:38:58où la petite délinquance est omniprésente.
01:39:00Les jets de canettes,
01:39:02mégots, les déjections
01:39:04canines, on a un gros panel
01:39:06sur lequel on a aussi, nous, la possibilité
01:39:08de pouvoir verbaliser. L'interdiction la
01:39:10plus remarquée cet été concerne la déambulation
01:39:12torse nu dans la ville. La mairie
01:39:14affiche la couleur sur ces grands panneaux. Dans
01:39:16un premier temps, on va plutôt les prévenir,
01:39:18faire un rôle de prévention et ensuite
01:39:20passer à la répression avec une amende qui va aller
01:39:22jusqu'à 150 euros. Pour le maire,
01:39:24lutter localement contre les petits actes
01:39:26délictueux, c'est un enjeu de société. Quand
01:39:28on se comporte mal comme ça, se promener
01:39:30torse nu, jeter son mégot,
01:39:32jeter son papier,
01:39:34faire du bruit la nuit, ça peut
01:39:36déceler une forme de délinquance à venir
01:39:38que l'on veut absolument éviter
01:39:40en sanctionnant le mauvais comportement.
01:39:42Une majorité des habitants et des touristes
01:39:44estiment que ces mesures sont utiles.
01:39:46Mais qu'elle croit en se mettre torse nu ?
01:39:48Les femmes aussi vont se mettre torse nu, etc.
01:39:50Non, c'est contre.
01:39:52Il faut un minimum de respiration.
01:39:54Moi je suis en costume et tout, et c'est normal.
01:39:56On se met torse nu chez nous, à la piscine,
01:39:58à la plage, mais pas dans les rues. Et surtout pas
01:40:00dans les magasins. C'est mieux de plutôt
01:40:02les gens torse nu.
01:40:04C'est une ville quand même, Arcachon.
01:40:06Torse nu à la plage, c'est bien. En ville,
01:40:08c'est autre chose. Pour d'autres, la tenue
01:40:10ou plutôt l'absence de tenue, c'est
01:40:12la liberté de chacun. Ça s'explique pas.
01:40:14Les gens, ils se mettent comme ils ont.
01:40:16C'est tout.
01:40:18Dernière interdiction en date, celle de
01:40:20fumer sur les plages d'Arcachon. Et pour
01:40:22repérer encore plus efficacement toutes ces
01:40:24incivilités, la police municipale s'appuie
01:40:26sur un réseau de 45 caméras
01:40:28très haute définition qui scrutent
01:40:30les faits et gestes 24h sur 24.
01:40:32Et puis, on va traverser
01:40:34l'Atlantique à présent. Aux Etats-Unis,
01:40:36Joe Biden reprend une campagne active
01:40:38contre Donald Trump après
01:40:40la tentative d'assassinat à laquelle ce dernier
01:40:42a échappé. En meeting à Las Vegas,
01:40:44le démocrate s'en est pris au
01:40:46bilan, notamment de son rival.
01:40:48Il souhaite également interdire
01:40:50l'arme utilisée contre Donald Trump le week-end
01:40:52dernier. Écoutez.
01:40:54Vous voulez vous opposer à la violence
01:40:56en Amérique ? Alors, aidez-moi
01:40:58à débarrasser les rues de l'Amérique
01:41:00de ces armes de guerre.
01:41:02Un AR-15
01:41:04a été utilisé dans les tirs contre Donald
01:41:06Trump. Tout comme c'est une arme d'assaut
01:41:08qui a tué tant d'autres personnes, y compris
01:41:10des enfants.
01:41:12Il est temps de les supprimer.
01:41:14Je l'ai fait une fois et je le referai.
01:41:18Merci beaucoup, Vincent.
01:41:20On se retrouve tout à l'heure, bien sûr. Un nouveau
01:41:22rendez-vous de l'actualité. Naïma M. Fadel
01:41:24est avec moi, tandis que nous a rejoint François
01:41:26Pomponi. Bonjour François. Bonjour. Merci d'être là
01:41:28cet après-midi pour cette toute dernière heure.
01:41:30On va parler d'Anne Hidalgo.
01:41:32Tiens, une image quand même pour commencer cette
01:41:34dernière heure de 180 minutes d'info.
01:41:36Elle s'est à son tour jetée
01:41:38dans la Seine, conformément
01:41:40à sa promesse, sous un beau
01:41:42soleil. Elle a eu un petit peu plus de chance
01:41:44aussi qu'Amélie Oudéa Castera.
01:41:46Regardez le résumé et les déclarations de la matinée
01:41:48avec Clara Mariani.
01:41:52Jacques Chirac en réveil il y a plus de 30 ans.
01:41:54Anne Hidalgo l'a fait.
01:41:56J'ai une pensée pour Jacques Chirac
01:41:58aujourd'hui parce que, très sincèrement,
01:42:00je crois qu'il avait très envie de se baigner
01:42:02dans la Seine. Aujourd'hui, nous le faisons.
01:42:04L'événement du jour, rassurément.
01:42:06Après plusieurs repos en raison de la
01:42:08pollution ou d'un débit trop fort du
01:42:10fleuve. Quelques battements de
01:42:12bradons qu'aux abords du Pont-Marie,
01:42:14sous les yeux des caméras d'un
01:42:16fan-club municipal, et de
01:42:18très nombreux badeaux.
01:42:24Pour accompagner les dîles, Tony Estanguet,
01:42:26président du comité d'organisation des Jeux
01:42:28Olympiques et Paralympiques, ainsi que
01:42:30le préfet d'Île-de-France, Marc Guillon.
01:42:32Ainsi, la Seine est propice
01:42:34à la baignade à 9 jours du début
01:42:36des Jeux. C'est une bonne nouvelle.
01:42:38Elle est très, très douce.
01:42:40Elle n'a pas du tout
01:42:42de goût de vase.
01:42:44Et elle est assez claire
01:42:46malgré tout, même si
01:42:48on a eu du mauvais temps jusque-là.
01:42:50Elle est fraîche, mais pas froide
01:42:52du tout. C'était très agréable, vraiment.
01:42:54C'était magnifique. On ne parle plus
01:42:56aujourd'hui de bactéries et chériches à colis.
01:42:58Petite bête, Camélie Oudéa
01:43:00Castérade, avait osé braver la
01:43:02première samedi vers le pont des Invalides.
01:43:04Mais plutôt du milliard 400
01:43:06millions d'euros investis par l'État
01:43:08et les collectivités franciliennes
01:43:10pour assainir le fleuve. La Seine
01:43:12doit accueillir la cérémonie
01:43:14d'ouverture le 26 juillet.
01:43:16Elle sera le théâtre des compétitions de triathlon,
01:43:18paratriathlon
01:43:20et nage en eau libre.
01:43:24Vous êtes convaincu, François Pouponi ?
01:43:26Elle est tellement douce que vous allez sauter
01:43:28vous-même dans la Seine ?
01:43:30Je pense que c'est bien
01:43:32qu'on ait enlevé de la pollution
01:43:34et qu'on puisse se baigner dans la Seine.
01:43:36C'est une bonne chose.
01:43:38Ce n'est pas du 100%, parce que quand on regarde
01:43:40les échantillons qui ont été pris, il y a des gens oubliés.
01:43:42Il y aura toujours des problèmes. De toute façon, régulièrement,
01:43:44il faudra faire des tests, parce qu'en amont,
01:43:46il y aura toujours des pollutions qui arriveront.
01:43:48Globalement, c'est une bonne chose.
01:43:50Est-ce que ce sera pérenne ou pas ?
01:43:52Est-ce qu'on va pouvoir continuer
01:43:54à maintenir un niveau
01:43:56de pollution acceptable
01:43:58pour pouvoir se baigner ?
01:44:00Qui aura le droit de se baigner ?
01:44:02Est-ce que ça sera ouvert à tout le monde ?
01:44:04Il y aura peut-être des espaces piscines,
01:44:06mais dans des lieux
01:44:08quand même circonscrits.
01:44:10Si c'est ouvert à tout le monde, attention.
01:44:12Les personnes tombent malades,
01:44:14elles peuvent se retourner contre la marine.
01:44:16C'est pas si loin.
01:44:18J'ai écouté un expert ce matin
01:44:20sur votre chaîne
01:44:22qui disait qu'en fait,
01:44:24il n'avait pas été contrôlé
01:44:26notamment la maladie
01:44:28du pipi,
01:44:30c'est-à-dire du rat.
01:44:32La leptospirose,
01:44:34qui est une maladie du rat.
01:44:36Il disait, attention,
01:44:38parce que c'est une maladie qui peut être
01:44:40extrêmement grave
01:44:42et qu'il faut se vacciner.
01:44:44Donc lui supputait que peut-être
01:44:46que
01:44:48Madame Hidalgos
01:44:50ainsi que
01:44:52Tony Estanguet
01:44:54s'étaient peut-être fait vacciner.
01:44:56En tout cas, il a alerté
01:44:58sur ce sujet-là.
01:45:00C'est cette maladie qu'on peut attraper
01:45:02sur les canettes.
01:45:04Et puis, il y a eu aussi deux
01:45:06youtubeurs, c'est extraordinaire ça,
01:45:08toujours sur votre chaîne, ma chère Nelly,
01:45:10qui ont dit
01:45:12qu'ils avaient pêché dans la Seine
01:45:14il y a trois semaines
01:45:16une poubelle,
01:45:18deux vélos...
01:45:20Non mais...
01:45:22Il faut être honnête,
01:45:24écoutez, un milliard quatre.
01:45:26Il faut être honnête.
01:45:28Vous imaginez tout ce qu'on aurait pu
01:45:30faire avec ça ?
01:45:32Vous vous dites, on n'a pas bien dragué
01:45:34le fond de la Seine.
01:45:36Après, attention, sur cette histoire de piscine,
01:45:38on ne va pas nager n'importe où
01:45:40non plus sur la Seine, parce qu'on rappelle
01:45:42qu'il y a des barges.
01:45:44Il y a des endroits
01:45:46où on peut être...
01:45:48Il y a peu de capitale européenne où on peut se baigner
01:45:50dans le fleuve, c'est assez rare.
01:45:52C'est très différent, c'est un lac, mais à Genève,
01:45:54vous avez des endroits qui sont...
01:45:56Pour dire qu'on ne se baigne pas partout
01:45:58dans le lac, il y a des endroits qui sont...
01:46:00Parlons politique, c'était quand même l'image qu'on voulait vous partager
01:46:02après celle d'Amélie Oudek,
01:46:04qui veut son petit plongeon dans la Seine.
01:46:06C'est fait pour Anne Hidalgo.
01:46:08Il avait promis...
01:46:10Pour l'instant, c'est compliqué, là.
01:46:12Il avait promis qu'il allait le faire.
01:46:14La période ne l'encourage pas, quand même.
01:46:16Entre deux tractations, peut-être, il peut se rafraîchir les idées.
01:46:18Quand il aura un Premier ministre.
01:46:20Peut-être que là, il sera un peu plus serein.
01:46:22Bon, parlons politique.
01:46:24Il y avait beaucoup de froideur, puisqu'on parle de lui,
01:46:26dans les échanges entre Emmanuel Macron et Gabriel Attal
01:46:28sur Twitter,
01:46:30après le dernier conseil des ministres
01:46:32où on a dit qu'il n'y avait pas trop d'affect
01:46:34chez ce président, pas d'effusion,
01:46:36pas de grande séquence nostalgie.
01:46:38On s'est quittés comme on s'est retrouvés,
01:46:40c'est-à-dire pour les affaires courantes.
01:46:42Regardez l'échange de tweets.
01:46:44C'est quand même assez riche d'enseignements
01:46:46et on va le décrypter avec vous, Thomas Bonnet.
01:46:48Le président qui remercie son Premier ministre.
01:46:50Je vous laisse le lire.
01:46:52C'est trop loin.
01:46:54On fera avancer le pays dans un moment décisif.
01:46:56Il utilise le terme de moment décisif
01:46:58pour le mandat qui aura été celui de Gabriel Attal,
01:47:00qui est le deuxième Premier ministre le plus éphémère
01:47:02de la Ve République, qui va donc quitter son poste
01:47:04on ne sait pas quand, mais dans les prochaines semaines.
01:47:06Gabriel Attal qui lui répond, en parlant un peu d'avenir.
01:47:08Le message est un peu différent.
01:47:10Servir notre compatriote, les écouter,
01:47:12les protéger, c'est une responsabilité immense.
01:47:14Et l'honneur de ma vie, j'aurais toujours
01:47:16le même objectif, apaiser,
01:47:18unir et agir.
01:47:20Donc il parle au futur de sa personne.
01:47:22On voit bien que Gabriel Attal
01:47:24sera un candidat potentiel en 2027
01:47:26ou après. Sa carrière politique
01:47:28sera longue, comme on peut lui souhaiter.
01:47:30Il est jeune, il est brillant.
01:47:32Il a fait un parcours plutôt réussi
01:47:34au niveau ministériel et au niveau de Matignon.
01:47:36Donc il a l'avenir devant lui.
01:47:38Et sincèrement, on ne peut pas le rendre
01:47:40responsable, et de la dissolution, et de ce qui se passe
01:47:42aujourd'hui. Il veut rester dans le jeu,
01:47:44puisqu'il devient, parce qu'il est un peu surréaliste,
01:47:46et Premier ministre,
01:47:48et Président de groupe,
01:47:50et député.
01:47:52L'article 23 de la Constitution qui interdit
01:47:54le cumul des deux n'est pas encore vraiment appliqué.
01:47:56Mais il n'est pas payé.
01:47:58Mais l'article 23 de la Constitution
01:48:00dit qu'on ne peut pas cumuler
01:48:02un poste de ministre avec celui de député.
01:48:04Bon, ça leur permettra de voter demain
01:48:06pour le président de l'Assemblée nationale,
01:48:08mais effectivement, il veut continuer à exister
01:48:10et être à une place importante.
01:48:12Thomas ?
01:48:14C'est pour Gabriel Attal aussi une façon peut-être
01:48:16déjà d'une part d'urcir son cuir,
01:48:18lui qui a été quand même dans une ascension
01:48:20fulgurante depuis qu'il est arrivé en politique.
01:48:22Conseil municipal, puis député,
01:48:24puis ministre, puis Premier ministre.
01:48:26Et aussi peut-être de commencer à bâtir
01:48:28sa propre colonne vertébrale idéologique.
01:48:30Je l'ai beaucoup suivi, Gabriel Attal, pendant les six mois
01:48:32qu'il a passés à Matignon. Il y a une chose qui m'a marqué,
01:48:34ce sont ses capteurs, que ce soit lui ou ses équipes.
01:48:36J'ai l'impression qu'ils sentent bien ce qui se passe
01:48:38dans le pays. Ils comprennent bien
01:48:40le ressenti des Français, les attentes des Français.
01:48:42Donc ça, c'est déjà un point très important pour lui
01:48:44pour se bâtir une colonne vertébrale idéologique.
01:48:46Donc ça peut être un mal pour un bien dans son parcours personnel.
01:48:48D'une certaine manière, ça va peut-être lui permettre de se resituer,
01:48:50de se recentrer et de voir ce qu'il souhaite, lui,
01:48:52développer comme programme à l'avenir.
01:48:54Si on peut reprendre la dernière phrase.
01:48:56On va revoir la dernière phrase.
01:48:58Apaiser, unir et agir.
01:49:00Apaiser, unir et agir.
01:49:02C'est un discours
01:49:04de candidat présidentiel, ça ?
01:49:06Oui, mais en miroir par rapport
01:49:08à ce que les gens pensent d'Emmanuel Macron.
01:49:10Qui n'a ni apaisé, ni unir.
01:49:12C'est une manière de dire
01:49:14que je serais un président différent.
01:49:16Je voudrais juste rappeler que lors de sa déclaration
01:49:18de politique générale, il a eu vraiment
01:49:20un discours très en phase avec les attentes
01:49:22des Français.
01:49:24Ça a été vraiment un moment d'espoir.
01:49:26C'était il y a un siècle déjà.
01:49:28Oui, mais là aujourd'hui, il peut dire
01:49:30que je n'ai pas pu aller jusqu'au bout et se positionner autrement.
01:49:32Notamment contre ce qu'a fait le président Macron.
01:49:34Parlons de ces fameuses affaires courantes.
01:49:36Qu'est-ce que ça revêt au juste ?
01:49:38En quoi ça consiste ?
01:49:40Le périmètre de l'action
01:49:42des ministres, des missionnaires.
01:49:44On voit ça avec Félix Pérolaz.
01:49:46Les affaires courantes, un terme
01:49:48juridique qui n'est pas présent dans la Constitution.
01:49:50Il permettrait d'assurer
01:49:52le fonctionnement minimal de l'État.
01:49:54L'idée, c'est d'assurer une continuité
01:49:56administrative de la vie
01:49:58de la nation, mais
01:50:00de ne pas prendre des mesures
01:50:02politiques phares, importantes
01:50:04en tant qu'elles n'engageraient
01:50:06que le gouvernement, qui lui est
01:50:08démissionnaire, et puisque il est démissionnaire,
01:50:10il n'est plus responsable.
01:50:12Le gouvernement se charge également des affaires urgentes,
01:50:14comme en cas de menace terroriste ou de
01:50:16catastrophe naturelle.
01:50:18Le gouvernement est démissionnaire,
01:50:20même s'il expédie les affaires courantes.
01:50:22Il peut agir dès lors
01:50:24qu'il y a urgence, y compris pour prendre
01:50:26des actes forts politiquement,
01:50:28comme un décret
01:50:30déclarant l'état d'urgence.
01:50:32Situation exceptionnelle, les ministres élus députés
01:50:34pourront également siéger à l'Assemblée nationale.
01:50:36Une place cruciale pour l'élection
01:50:38à la présidence du Palais Bourbon jeudi,
01:50:40puis à l'attribution des postes stratégiques
01:50:42vendredi et samedi.
01:50:44Ils peuvent même postuler à des postes clés,
01:50:46ce qui est un peu bizarre, puisqu'ils peuvent être
01:50:48ministre et président de commission,
01:50:50ce qui est très bizarre
01:50:52sur la séparation des pouvoirs,
01:50:54mais c'est le cas, c'est une possibilité.
01:50:56Un gouvernement démissionnaire qui s'occupera
01:50:58des affaires courantes en attente
01:51:00d'un nouveau Premier ministre.
01:51:02Naïma Mfadel,
01:51:04il y a un contournement de la séparation
01:51:06des pouvoirs ? Complètement,
01:51:08depuis la Ve République, en réalité
01:51:10c'est la IVe, on est en plein
01:51:12IVe République actuellement,
01:51:14donc on ne peut pas comprendre qu'un
01:51:16ministre soit en même temps député,
01:51:18puisse siéger et prendre peut-être
01:51:20même la présidence d'une commission,
01:51:22ou être vice-président de l'Assemblée nationale.
01:51:24En tout cas, on est dans
01:51:26une confusion de la place
01:51:28et du rôle, et c'est vrai qu'aujourd'hui
01:51:30ça donne le sentiment
01:51:32qu'en fait, on peut
01:51:34faire ce qu'on veut aujourd'hui,
01:51:36au niveau de nos instances
01:51:38républicaines. On les interprète librement.
01:51:40Oui, voilà, et qu'on peut aussi
01:51:42interpréter comme on veut la Constitution.
01:51:44D'autant qu'il le dit lui-même,
01:51:46Gabriel Attal, ça pourrait durer quelques semaines,
01:51:48et Nicole Belloubet dit tant qu'il veut.
01:51:50Moi je prépare déjà la rentrée, donc ça nous amène à septembre.
01:51:52Tant qu'il veut en fait. Quelques mois, mais exactement.
01:51:54Oui, oui, tant qu'il veut en fait. Vous les voyez
01:51:56le 8 septembre comme ça ? Non mais si on dit les JO,
01:51:58les JO ça s'arrête le 8 septembre
01:52:00je crois sur les Jeux Paralympiques. Et après tu as
01:52:02les Paralympiques. Les Paralympiques le 8 septembre.
01:52:04Jusqu'en septembre,
01:52:06à priori ils sont là. La rentrée, c'est le gouvernement
01:52:08qui fixe la rentrée parlementaire.
01:52:10Donc si la rentrée parlementaire a lieu fin septembre,
01:52:12ils disent début octobre.
01:52:14On peut rester le mois de septembre,
01:52:16parce que de toute façon il n'y a pas de texte à l'Assemblée.
01:52:18Donc je pense que le temps qu'une nouvelle coalition
01:52:20se mette en place, moi je les vois rester
01:52:22jusqu'en septembre, il faut préparer la loi de finances,
01:52:24qui est présentée au Parlement dès le mois d'octobre.
01:52:26En décembre alors ? Non.
01:52:28Franchement le Président, il est le maître des ordres.
01:52:30Je pense qu'il y aura un nouveau gouvernement pour défendre la loi de finances
01:52:32au Parlement. Mais ça veut dire que
01:52:34celui qui va défendre la loi de finances au Parlement
01:52:36ne sera pas celui qui aura préparé la loi de finances.
01:52:38Parce que la loi de finances, elle se prépare maintenant.
01:52:40Depuis le mois de juin, les ministères travaillent
01:52:42pour les arbitrages budgétaires
01:52:44pour que le texte arrive au Parlement
01:52:46début octobre.
01:52:48Ou alors après la loi de finances ?
01:52:50Oui, c'est-à-dire que c'est janvier.
01:52:52Mais il y a quand même une interrogation que ça suscite,
01:52:54ce gouvernement démissionnaire, c'est-à-dire qu'effectivement
01:52:56il pourrait rester en place jusqu'à septembre, octobre
01:52:58avec des périmètres très restreints.
01:53:00Malgré tout, c'est un gouvernement
01:53:02qu'on ne peut pas renverser de facto,
01:53:04parce que c'est un gouvernement démissionnaire.
01:53:06Il pourrait s'enfermer dans une sorte de confort
01:53:08du président de la République.
01:53:10Il ne va pas lui faire ça pendant six mois quand même.
01:53:12Non, je ne dis pas pendant six mois, mais pendant un temps
01:53:14qui lui permettra de voir venir, de laisser décanter
01:53:16parce que c'est apparemment une expression qu'il a utilisée
01:53:18au sein de ses réunions.
01:53:20On voit que la gauche est en train de se fracturer.
01:53:22La droite, peut-être, ça va aussi clarifier
01:53:24une certaine partie de leur positionnement.
01:53:26Le temps joue aussi en la faveur du président de la République.
01:53:28Attention de ne pas braquer non plus
01:53:30les esprits au point de provoquer une crise sociale
01:53:32parce que Sophie Binet le conçoit
01:53:34et le reconnaît.
01:53:36L'été, c'est difficile de mobiliser les troupes.
01:53:38Mais si on va vers des conflits sociaux et des grèves
01:53:40parce que justement, il ne se passe rien,
01:53:42y compris avec la gauche...
01:53:44C'est vrai que ça peut braquer le pays à un moment.
01:53:46Les Français, vous voyez, ils comprennent.
01:53:48En disant, on a voté deux fois
01:53:50et Macron est toujours là, Attal est toujours là.
01:53:52Ils n'ont plus de pouvoir, mais ils sont encore là.
01:53:54Ils gèrent encore. Bon, bref.
01:53:56Mais la question aussi du président de la République,
01:53:58il peut dire, écoutez, vous êtes bien sympathique,
01:54:00mais qu'une majorité m'amène un Premier ministre.
01:54:02C'est normal. Mais moi, je suis preneur d'un Premier ministre.
01:54:04Donnez-le-moi. La gauche se déchire.
01:54:06D'ici là, on espère qu'elle aura trouvé son incarnation.
01:54:08Ils ne vont jamais le trouver.
01:54:10Pour moi, je pense qu'ils n'ont...
01:54:12Est-ce qu'on va avancer un petit peu sur
01:54:14la nomination, le vote au perchoir demain ?
01:54:16Est-ce que vraiment
01:54:18le paysage va s'éclaircir et va
01:54:20permettre pour Macron de jauger
01:54:22un peu les forces en présence ?
01:54:24Je pense que ça va être pire.
01:54:26Demain, il y aura plusieurs votes, il n'y aura pas un tour
01:54:28parce qu'il n'y aura pas de majorité.
01:54:30Et après, je pense
01:54:32qu'il y aura des majorités de circonstances.
01:54:34Je pense que le Rassemblement national
01:54:36va, entre guillemets, jouer
01:54:38pour perturber un peu le jeu.
01:54:40Et donc, à la fin, plus personne ne va savoir
01:54:42qui a voté pour qui. Je rappelle que le vote
01:54:44est secret.
01:54:46Mais quand on va faire les calculs...
01:54:48Je pense que demain, ça va encore
01:54:50plus perturber
01:54:52le jeu et qu'il y aura
01:54:54des accords de circonstances que la gauche va dénoncer
01:54:56en disant qu'ils se sont mis d'accord.
01:54:58On ne sait pas comment tout ça va finir,
01:55:00mais ça ne va pas clarifier les choses.
01:55:02Naïm Fadel peut aussi nommer un gouvernement technique.
01:55:04Ah oui, ça c'est une possibilité,
01:55:06mais j'ai l'impression
01:55:08qu'il n'y a pas pensé du tout.
01:55:10Ou alors, il fait exprès.
01:55:12C'est l'occasion de faire exploser
01:55:14la gauche, notamment.
01:55:16Le Franc populaire, là, il est en train d'exploser.
01:55:18Après avoir fait exploser...
01:55:20Ceux qui sont les plus raisonnables
01:55:22aujourd'hui, c'est la droite.
01:55:24Ils disent qu'ils sont d'accord pour un contrat de législature.
01:55:26C'est-à-dire qu'on se met d'accord sur les textes,
01:55:28sur ceux qu'on veut voter
01:55:30et sur ceux qu'on accepte de soutenir.
01:55:32Et donc, on part sur 5 ans comme ça.
01:55:34C'est-à-dire qu'on se met d'accord sur un programme de législature.
01:55:36On ne participe pas au gouvernement.
01:55:38Oui, mais qui va...
01:55:40Mais François...
01:55:42En l'instant, ils sont partis pour 5 ans juridiquement.
01:55:44Ça peut être 3 ans.
01:55:46Mais ils disent qu'ils sont d'accord.
01:55:48Mais ça ne fait pas une majorité.
01:55:50Donc maintenant, ce qu'on attend,
01:55:52est-ce que la gauche est capable de faire pareil ?
01:55:54Pourquoi est-ce qu'ils peuvent être dedans et dehors ?
01:55:56Est-ce qu'à partir du moment où tu proposes
01:55:58justement un programme,
01:56:00il faut que tu puisses aussi
01:56:02piloter ce programme, tu vois ?
01:56:04À terme, ils viendront au gouvernement.
01:56:06Mais au moins, ils disent qu'ils acceptent de participer à une coalition.
01:56:08Concernant l'Assemblée nationale, à mon avis,
01:56:10ceux qui vont être les pivots,
01:56:12c'est le Rassemblement national, comme vous avez dit, Nelly,
01:56:14il semblerait que Mme Yaël
01:56:16Broc-Pivet
01:56:18a essayé de négocier,
01:56:20c'est ce qui se dit, avec eux.
01:56:22Mais en fait, c'est de bonne guerre.
01:56:24Ils peuvent tiler le fait d'avoir des postes clés en échange d'un soutien à Yaël Broc-Pivet.
01:56:26Exactement, c'est de bonne guerre.
01:56:28On ne peut pas lui reprocher à elle
01:56:30ni à eux,
01:56:32d'essayer aussi de sauver leur poste.
01:56:34Sauf qu'elle a été mise en minorité par son propre groupe
01:56:36qui dit pas de poste au LFI,
01:56:38ou pas de poste au RN.
01:56:40Alors ça, c'est important.
01:56:42Il y a une question centrale
01:56:44que je n'ai toujours pas comprise.
01:56:46J'ai compris qu'on votait un bulletin secret pour le perchoir,
01:56:48mais écoute des autres postes, il y a un bulletin secret aussi.
01:56:50Dans ce cas-là,
01:56:52si vous avez des tractations en plus,
01:56:54effectivement, il faudra les sortir.
01:56:56Sauf que généralement, ce qui se passe,
01:56:58on vote pour le président,
01:57:00et ensuite les groupes se mettent d'accord,
01:57:02en fonction de la représentation de chacun,
01:57:04sur le nombre de postes,
01:57:06et il y a une liste qui est présentée,
01:57:08où tout le monde est d'accord en disant on vote pour la liste.
01:57:10Là, qui présente une liste ?
01:57:12Comment ça va se passer ?
01:57:14Il y a des gens qui vont être candidats qui ne sont pas sur la liste,
01:57:16qui seront peut-être élus.
01:57:18Mais François aussi, le fait d'exclure
01:57:20les filles et le RN,
01:57:22c'est anti-démocratique,
01:57:24c'est anti-constitutionnel.
01:57:26Au niveau du fonctionnement de l'Assemblée,
01:57:28c'est scandaleux.
01:57:30Merci beaucoup, on va marquer une courte pause,
01:57:32on reviendra pour parler de ce qui se profile du côté de Mel,
01:57:34dans les Deux-Sèvres.
01:57:36Retour près des méga-bassines,
01:57:38avec des risques sécuritaires,
01:57:40un certain nombre d'objets dangereux,
01:57:42du matériel qui a déjà été saisi par les forces de l'ordre,
01:57:44et un dispositif renforcé,
01:57:46une semaine qui promet d'être explosive.
01:57:48On parlera aussi d'un tweet polémique de Rima Hassan,
01:57:50où elle appelle à investir
01:57:52l'ambassade d'Israël
01:57:54si rien ne bouge
01:57:56à Gaza.
01:57:58Je vous fonderai là-dessus.
01:58:00Est-ce qu'elle va trop loin, Rima Hassan ?
01:58:02A tout de suite.
01:58:0616h30, c'est l'heure du journal,
01:58:08Vincent Farandaz, j'ai de retour.
01:58:10Le Nouveau Front Populaire peut-il se mettre d'accord
01:58:12pour envoyer un nom pour Matignon ?
01:58:14Les négociations, en tout cas, patinent.
01:58:16À gauche, qui est plus que jamais divisé,
01:58:18les personnalités politiques du NFP
01:58:20le font savoir par médias interposés.
01:58:22Célia Gruyère.
01:58:24Selon Manuel Bompard, les discussions
01:58:26au sein de la gauche pourraient paraître au beau fixe.
01:58:28Nous nous sommes mis d'accord pour une candidature
01:58:30commune à l'élection de la présidence
01:58:32de l'Assemblée nationale. Nous reprendrons
01:58:34les discussions pour la proposition d'un Premier ministre
01:58:36et d'une équipe gouvernementale
01:58:38après cette élection.
01:58:40Pourtant, le Nouveau Front Populaire continue de se déchirer.
01:58:42Je suis écœurée, j'en ai marre.
01:58:44Je suis fatiguée parce que ça fait quand même six semaines qu'on y est.
01:58:46Et je suis désolée du spectacle qu'on donne aux Françaises
01:58:48et aux Français, et en particulier à celles et ceux
01:58:50qui nous ont élus. Et on passe
01:58:52des heures et des heures à essayer
01:58:54de trouver des solutions. Là, il n'y a plus
01:58:56de table de négociation, il faut le dire.
01:58:58Incapable de se mettre d'accord sur un nom de Premier ministre,
01:59:00les élus du Nouveau Front Populaire
01:59:02se lancent des piques cinglantes.
01:59:04C'est notamment le cas de la députée LFI Sophia Chikirou.
01:59:06En cause, la proposition
01:59:08pour Matignon du nom de Laurence Tubiana,
01:59:10ancienne présidente de la Convention
01:59:12citoyenne pour le climat, est jugée
01:59:14trop Macron-compatible.
01:59:16Le hollandisme, c'est comme les punaises de lit.
01:59:18Tu as employé les grands moyens pour t'en débarrasser,
01:59:20tu y as cru quelques temps, et tu as repris
01:59:22une vie saine, à gauche. Mais en
01:59:24quelques semaines, ça gratte à nouveau,
01:59:26et ça sort de partout. Il va falloir recommencer.
01:59:28Un comportement de la part de LFI,
01:59:30raillé par tous ses alliés, y compris
01:59:32par le parti communiste.
01:59:34Je le redis à Manuel Bompard, s'il veut quitter le
01:59:36NFP, c'est une lourde responsabilité
01:59:38qu'il prendrait. Ce serait très grave.
01:59:40Mais peut-être que LFI préfère être
01:59:42dans l'opposition, qui est une position
01:59:44beaucoup plus confortable.
01:59:46Les négociations au sein du NFP pour proposer
01:59:48un Premier ministre, devraient reprendre
01:59:50dès la fin de l'élection à la présidence
01:59:52de l'Assemblée nationale. Des discussions
01:59:54qui s'annoncent encore difficiles.
01:59:56Et puis on va reparler tout à l'heure, mais sachez déjà
01:59:58que les forces de l'ordre craignent des débordements
02:00:00ce week-end, lors de manifestations contre les méga-bassines
02:00:02aux abords de Sainte-Soline.
02:00:04Des rassemblements sont prévus à Melle, précisément,
02:00:06dans les Deux-Sèvres. Certains manifestants sont d'ailleurs
02:00:08déjà arrivés sur place, dans ce qu'ils appellent
02:00:10le village de l'eau. Les explications
02:00:12et les images sont commentées par Sarah Fenzari.
02:00:14Acte 1
02:00:16de la mobilisation anti-bassines.
02:00:18Des centaines de personnes ont commencé
02:00:20à arriver au premier jour du village de l'eau,
02:00:22en périphérie de Melle, dans les Deux-Sèvres.
02:00:24Ce démarrage se fait
02:00:26sous haute surveillance. D'ailleurs,
02:00:28des contrôles de gendarmerie ont été réalisés.
02:00:30Des couteaux, marteaux, haches,
02:00:32casques, barres de fer et autres-ci
02:00:34ont été saisis.
02:00:36Gérald Darmanin a annoncé
02:00:38que plus d'une centaine de militants d'ultra-gauche
02:00:40ont déjà été interdits
02:00:42d'entrer en France.
02:00:44Le rôle du ministère de l'Intérieur, des agents du ministère de l'Intérieur,
02:00:46des préfets, des policiers, des gendarmes, n'est pas
02:00:48de prendre position, mais de faire appliquer
02:00:50la loi de la République, les décisions
02:00:52rendues par les tribunaux
02:00:54administratifs,
02:00:56et également de faire respecter la propriété privée.
02:00:58Dans une note des renseignements
02:01:00que nous avons pu consulter, on apprend
02:01:02que le déplacement de 200 militants étrangers,
02:01:04notamment des Italiens,
02:01:06Allemands, Belges et Espagnols,
02:01:08tend à se confirmer.
02:01:103 000 gendarmes, 5 hélicoptères
02:01:12et une dizaine de drones sont engagés
02:01:14pour éviter toute dégradation.
02:01:18Et puis parlons des Jeux Olympiques
02:01:20avec un défi sécuritaire de taille, on le sait,
02:01:22à la fois pour les forces de l'ordre françaises,
02:01:24mais également les forces étrangères.
02:01:261800 policiers étrangers vont effectivement
02:01:28venir prêter main-forte aux agents français.
02:01:3043 nationalités sont ainsi
02:01:32représentées dans ce dispositif hors normes.
02:01:34Thibault Marcheteau.
02:01:36Nous avons des policiers coréens avec nous,
02:01:38Thomas.
02:01:40C'est pour te les présenter.
02:01:42Ils sont avec nous pour la mission
02:01:44pendant les Jeux Olympiques.
02:01:46L'heure est à la présentation pour ces agents
02:01:48sud-coréens qui vont patrouiller avec
02:01:50ces policiers français pendant toute
02:01:52la période olympique. Au total,
02:01:54près de 1800 policiers étrangers
02:01:56seront présents sur le territoire,
02:01:58représentant 43 nationalités
02:02:00différentes.
02:02:02Tous les renforts internationaux, tous les policiers
02:02:04qui sont présents sur le ressort
02:02:06de la préfecture de police de Paris
02:02:08et sur l'ensemble du territoire ont
02:02:10tous été sensibilisés,
02:02:12briefés sur les conditions
02:02:14d'emploi, sur les conditions d'utilisation,
02:02:16à la fois d'usage de la force, mais également
02:02:18de contrôle, mais également sur les conditions
02:02:20de visibilité et d'exemplarité.
02:02:22Un atout de poids pour l'accueil
02:02:24des nombreux touristes durant cette période,
02:02:26ce qui rassure ces visiteurs étrangers.
02:02:30J'ai vu que ces policiers venaient de différents
02:02:32pays pour aider la police française.
02:02:34Je trouve cela fantastique.
02:02:42C'est une bonne chose cette coopération
02:02:44avec les autres pays pour aider la France
02:02:46et s'assurer que les Jeux Olympiques
02:02:48qui arrivent très bientôt, soient
02:02:50un succès.
02:02:52Ces renforts internationaux
02:02:54devraient rester sur place
02:02:56jusqu'en septembre prochain.
02:02:58Ils seront systématiquement
02:03:00en binôme avec des forces
02:03:02de l'ordre française.
02:03:04Merci Vincent, à demain.
02:03:06De retour avec nos invités
02:03:08Naïma M. Fadel, Thomas Bonnet
02:03:10et François Pomponi sont avec moi
02:03:12tandis que nous a rejoint Célia Barraud
02:03:14du service Police Justice. Rebonjour chère Célia.
02:03:16On sait que cette fois les activistes se sont
02:03:18donnés rendez-vous à Melle
02:03:20dans les Deux-Sèvres, pas loin
02:03:22de Sainte-Sauline, pour contester
02:03:24les méga-bassines.
02:03:26Entre 6000 et 8000 participants
02:03:28sont attendus, dont un millier
02:03:30d'éléments radicaux. Mais pour anticiper,
02:03:32le monde de la justice se prépare.
02:03:34Célia, exemple dans la juridiction
02:03:36de la Vienne, c'est un des trois départements
02:03:38concernés par cette mobilisation.
02:03:40Selon le procureur de la République de New York,
02:03:42déjà plus de 400
02:03:44objets dangereux ont été
02:03:46saisis depuis lundi. Il s'agit
02:03:48de barres de fer, de haches,
02:03:50de boules de pétanque, de scie, mais cela concerne aussi
02:03:52des artifices et des liquides enflammables
02:03:54qui peuvent servir à fabriquer
02:03:56des cocktails Molotov.
02:03:58Ces saisies d'armes n'ont pas mené à des
02:04:00interpellations. Les interpellations et les
02:04:02gardes à vue qui ont eu lieu dans le secteur
02:04:04de ces manifestations sont au motif
02:04:06pour l'instant d'infractions routières
02:04:08ou encore pour des stupéfiants.
02:04:10La justice s'est donc préparée
02:04:12à gérer ces événements à haut risque.
02:04:14Le dispositif judiciaire s'articule
02:04:16autour de deux axes. Le premier,
02:04:18des contrôles de zone et des contrôles d'identité
02:04:20qui sont réalisés depuis le début de
02:04:22semaine. Cela permet de limiter la présence
02:04:24et l'utilisation d'armes
02:04:26durant ces rassemblements.
02:04:28Cela permet également de s'assurer que
02:04:30les personnes qui n'ont pas le droit de se rendre
02:04:32dans les Deux-Sèvres, par exemple, ne
02:04:34participent pas à ces événements.
02:04:36Sachez qu'à 11h ce matin,
02:04:38ont dépassé les 5000 personnes contrôlées
02:04:40sur cette zone.
02:04:42276 gendarmes sont mobilisés
02:04:44pour effectuer ces contrôles.
02:04:46L'autre axe dans ce dispositif judiciaire,
02:04:48ce sont les interpellations.
02:04:50118 gendarmes sont mobilisés.
02:04:52Ces militaires seront spécialisés pour la partie
02:04:54justice et seront intégrés aux
02:04:56escadrons de gendarmes mobiles qui, eux,
02:04:58assurent le maintien de l'ordre sur place.
02:05:00Le recours aux drones, également,
02:05:02dans un cadre judiciaire, va permettre
02:05:04de matérialiser les infractions commises
02:05:06et d'identifier les auteurs, même si l'objectif
02:05:08premier, c'est d'interpeller ces auteurs
02:05:10en flagrant sur le moment même.
02:05:12Enfin, les parquets de
02:05:14New York, La Rochelle et De Poitiers se mobilisent
02:05:16également. A New York, on passe d'un
02:05:18à trois magistrats de permanence.
02:05:20Des greffiers se sont portés volontaires
02:05:22pour venir renforcer les dispositifs
02:05:24et les capacités de jugement en comparution
02:05:26immédiate ont doublé.
02:05:28Merci beaucoup pour ces précisions. Restez avec nous.
02:05:30On va écouter Gérald Darmanin, tout à l'heure, lorsqu'il inspectait
02:05:32le périmètre de
02:05:34sécurité de la Seine, qui est revenu, évidemment,
02:05:36au risque en Corée du Sud.
02:05:38De très nombreux gendarmes mobiles sont présents
02:05:40à Saint-Sauline et dans l'ensemble de cette
02:05:42partie ouest qui va de La Rochelle
02:05:44à la ville de New York et ses alentours
02:05:46jusqu'à Poitiers. Il y a eu
02:05:48plus de 3000 contrôles qui ont été faits. Plus d'une trentaine
02:05:50de fiches S ultra-gauche
02:05:52ont déjà été contrôlées.
02:05:54De très nombreuses armes ont été saisies.
02:05:56Des haches, des
02:05:58cocktails Molotov qui montrent
02:06:00que ce ne sont pas des manifestants pacifistes
02:06:02et juste écologistes.
02:06:04Il y a sans doute des gens sincères dans la manifestation
02:06:06écologique et nous les respectons, bien sûr.
02:06:08À Mel, il y a une ville qui va les accueillir.
02:06:10Il y a aussi beaucoup de gens qui veulent s'en prendre,
02:06:12physiquement, aux gendarmes, aux agriculteurs.
02:06:14Nous serons là pour faire régner
02:06:16l'ordre républicain.
02:06:18J'avais cru comprendre qu'on peut procéder à des interpellations
02:06:20préventives,
02:06:22notamment s'agissant de personnes venues de l'étranger.
02:06:24C'est plus possible ?
02:06:26C'est juridiquement très compliqué.
02:06:28Il y a des cas où ça a été fait.
02:06:30Pendant les émeutes,
02:06:32pendant les gilets jaunes, etc.
02:06:34On peut, dans certains cas,
02:06:36mais très limité par la joie,
02:06:38parce qu'après, il faut qu'un juge
02:06:40puisse donner un avis, etc.
02:06:42On n'en est pas là.
02:06:44Parce que juridiquement,
02:06:46c'est quand même plus que borderline.
02:06:48D'accord. Mais est-ce qu'à votre sens, on a appris
02:06:50des événements de l'année dernière
02:06:52et ça pourra servir quand même de base pour ajuster le dispositif ?
02:06:54Oui, je pense que les forces de l'ordre
02:06:56ont appris de l'année dernière et vont se positionner différemment.
02:06:58Parce que l'année dernière, ils ont été un peu pris par surprise.
02:07:00Rappelez-vous, ces gendarmes qui étaient pris d'assaut
02:07:02avec les...
02:07:04Les impacts sur les pare-brises.
02:07:06Le feu dans les véhicules.
02:07:08On s'y est pris différemment.
02:07:10Il y a eu des fouilles préventives, etc.
02:07:12Bien entendu que les forces de l'ordre vont réagir différemment.
02:07:14Mais après, devant des gens qui sont ultra-violents,
02:07:16qui sont en plus galvanisés
02:07:18par ce qui se passe politiquement,
02:07:20parce qu'ils considèrent que le Nouveau Front Populaire a gagné,
02:07:22qu'ils considèrent que le président de la République
02:07:24est en train de voler la victoire du Front Populaire.
02:07:26Les choses sont beaucoup plus crispées.
02:07:28On n'est pas à l'abri
02:07:30d'événements extrêmement graves.
02:07:32C'est ça qui interroge.
02:07:34On est toujours en réaction.
02:07:36Comment ça se fait qu'on ne peut pas lever
02:07:38les freins juridiques, justement ?
02:07:40Comment cela se fait-il ?
02:07:42Et comment cela se fait-il aussi
02:07:44que ces
02:07:46black blocs,
02:07:48que ces radicaux
02:07:50peuvent
02:07:52continuer ? C'est ça le problème.
02:07:54C'est qu'à un moment, on peut être surpris une première fois.
02:07:56Mais on se dit que la justice,
02:07:58à un moment, leur tombe dessus.
02:08:00De telle manière à ce que ça ne se reproduise pas.
02:08:02Parce qu'en fait, c'est des messages
02:08:04très forts qui sont donnés aussi.
02:08:06C'est-à-dire que vous pouvez. En fait, c'est open bar.
02:08:08Il n'y a pas de souci.
02:08:10C'est juridiquement...
02:08:12C'est juridiquement très compliqué
02:08:14d'interpeller quelqu'un d'une manière préventive
02:08:16en disant qu'on pense que vous allez commettre un délit.
02:08:18Donc, on vous met en garde à vue.
02:08:20Il faut bien qu'on se donne un moment les moyens
02:08:22de prévenir. Regardez sur les fichiers.
02:08:24On y arrive bien.
02:08:26Parce que certaines fois, on peut aussi les empêcher.
02:08:28En tout cas, prévenir de telle manière.
02:08:30Regardez pour les JO. On va prévenir.
02:08:32Forcément. Parce que si on les laisse
02:08:34et qu'on ne fait rien, justement,
02:08:36on risque un attentat.
02:08:38Ce que je veux dire par là, c'est qu'à un moment,
02:08:40l'état de droit...
02:08:42Je vous rejoins quand même.
02:08:44C'est-à-dire qu'à un moment, l'état de droit
02:08:46est face à une situation...
02:08:48Il est affaibli.
02:08:50À un vide juridique,
02:08:52il doit réagir. Sinon, il est affaibli.
02:08:54Il faut qu'il y ait une réponse pénale qui soit de manière à
02:08:56donner ces personnes-là une réponse pénale.
02:08:58Et à côté de ça, François,
02:09:00aussi, les différentes
02:09:02instances qui sont
02:09:04en lien avec l'état de droit. Le Conseil d'État.
02:09:06Le soulèvement de la terre a été
02:09:08dissous par Gérard Darmanin.
02:09:10Et ils ont...
02:09:12Enfin, le Conseil d'État
02:09:14est revenu sur cette décision. Donc, il y a un bien problème.
02:09:16De l'endemain, il crée
02:09:18une association qui s'appelle le Ressoulevement de la Terre.
02:09:20Et c'est reparti.
02:09:22Mais là, ils n'ont même pas eu...
02:09:24Mais là, ils n'ont même pas eu besoin.
02:09:26Est-ce qu'on peut s'appuyer
02:09:28par exemple sur des écoutes concernant des personnes
02:09:30qui sont surveillées pour
02:09:32déceler des intentions
02:09:34en effet d'en découdre
02:09:36et à ce moment-là interpeller de manière préventive
02:09:38quand il y a des faisceaux d'indices ?
02:09:40Déjà, là, les zones de ces manifestations
02:09:42et de ces rassemblements ont été
02:09:44interdites aux personnes déjà aussi condamnées
02:09:46dans les autres
02:09:48débordements, dans les anciens affrontements.
02:09:50Même les organisateurs
02:09:52des anciens affrontements
02:09:54ont l'interdiction de paraître dans les
02:09:56Deux-Sèvres ou encore sur les lieux de ces manifestations.
02:09:58Gérald Darmanin l'a rappelé.
02:10:00Il y a aussi de nombreux fichiers S
02:10:02qui ont été recensés, identifiés
02:10:04et qui n'ont pas le droit d'entrer sur ces secteurs.
02:10:06Donc, on ne va pas quand même...
02:10:08Non, là, il y a eu des leçons
02:10:10tirées des anciens affrontements
02:10:12qui permettent d'anticiper et de préparer
02:10:14des juridictions et aussi les forces...
02:10:16On l'a vu pour les risques attentats.
02:10:18Il y a des jeunes qui ont été... Enfin, récemment, des mineurs
02:10:20ont été interpellés, mais parce que les services
02:10:22de renseignement avaient mené un travail d'écoute,
02:10:24de filature, etc. Et quand ils ont eu
02:10:26un faisceau d'indices qui le disaient
02:10:28qu'on pouvait imaginer qu'ils allaient
02:10:30faire un attentat, là, il y a un juge judiciaire
02:10:32qui prend des décisions.
02:10:34Mais il faut que ce soit circonstancié, quand même.
02:10:36Et argumenté.
02:10:38Ce qu'a précisé Célia, c'est très important,
02:10:40c'est que déjà, ceux qui sont
02:10:42connus, repérés...
02:10:44Condamnés. Condamnés et condamnés aussi.
02:10:46Ceux qui ont été condamnés lors de précédentes manifestations.
02:10:48Voilà, mais repérés aussi.
02:10:50Et ceux qui sont repérés, les individus sur lesquels
02:10:52on a des doutes,
02:10:54ou des craintes...
02:10:56On ne sait pas combien de personnes ça représente, exactement, quand même.
02:10:58On ne sait pas exactement combien de personnes ça représente pour l'instant.
02:11:00Parce que quand il y a des manifestations
02:11:02violentes, certains sont interpellés...
02:11:04Il y a quand même une trentaine de fichés S
02:11:06d'ultra-gauche ou
02:11:08d'écologie radicale, là, qui ont été identifiés
02:11:10et repoussés... Oui, mais 30, si on en attend 1000 radicaux,
02:11:12effectivement, ça ne va pas arranger totalement nos affaires.
02:11:14Juste, je voulais vous soumettre,
02:11:16il nous reste 5 minutes, ce tweet de Rima Hassan
02:11:18qui fait polémique. Regardez.
02:11:20Elle appelle...
02:11:22Enfin, elle ne le dit pas comme ça,
02:11:24mais bon, on voit bien quand même l'incantation.
02:11:26Elle en appelle à ces fins de ses journées,
02:11:28à Emmanuel Macron, pour
02:11:30sanctionner le régime génocidaire
02:11:32israélien,
02:11:34et dit, en guise de conclusion,
02:11:36qu'il faut, en gros, investir
02:11:38l'ambassade d'Israël pour être
02:11:40entendu,
02:11:42si rien ne bouge à propos de Gaza.
02:11:44Est-ce que ça vous choque plus que ça ?
02:11:46Est-ce que c'est encore une fois
02:11:48une incitation
02:11:50à...
02:11:52à se mobiliser, voire même
02:11:54peut-être à commettre
02:11:56des actes de violence ?
02:11:58Non, mais moi, ça me choque depuis
02:12:00le programme du 7 octobre
02:12:02et depuis, aussi, toute cette campagne
02:12:04autour des Européennes
02:12:06qui a été faite sur
02:12:08l'importation du conflit israélo-palestin.
02:12:10Je dirais même le conflit à masse
02:12:12d'Israël,
02:12:14qui a été juste sur ce sujet-là.
02:12:16C'est-à-dire qu'à aucun moment, ils n'ont
02:12:18abordé les sujets liés aux Européennes.
02:12:20C'est ça qui a mobilisé, aussi,
02:12:22il faut le dire, un électorat. Ils ont ciblé
02:12:24un électorat qui, finalement...
02:12:26Oui, tout s'est polarisé autour de ça.
02:12:28Au fond, c'est un électorat qui est devenu
02:12:30le dindon de la farce, si je puis dire.
02:12:32Et aujourd'hui, elle continue. Donc, c'est extrêmement grave.
02:12:34Parce que, moi, pour moi, je vais vous dire
02:12:36vraiment comme je le pense, et notamment
02:12:38suite aux agressions multiples
02:12:40et aux menaces dont font l'objet
02:12:42nos compatriotes de confession
02:12:44juive, aujourd'hui,
02:12:46qui doivent se cacher, qui doivent cacher
02:12:48leur identité, qui doivent cacher
02:12:50leur nom, qui doivent
02:12:52ne pas mettre de kippa, etc.
02:12:54Je trouve que c'est extrêmement grave.
02:12:56Et je pense que Mme Brima Hassan, et je pèse mes mots,
02:12:58elle a raison d'état.
02:13:00Pour moi, elle a raison d'état.
02:13:02Parce qu'à partir du moment
02:13:04où elle importe un conflit,
02:13:06où elle en fait toute une
02:13:08comment dirais-je, une politique
02:13:10pour cibler, que ça soit
02:13:12des personnes ou bien
02:13:14une ambassade, je trouve ça extrêmement grave.
02:13:16Et vous y voyez un message ?
02:13:18Le message, il est double.
02:13:20D'abord, un, un régime
02:13:22génocidaire, ce qui est faux. Ce n'est pas un génocide.
02:13:24Il y a des combats, il y a des drames
02:13:26absolus, effectivement, mais ce n'est pas un génocide.
02:13:28Elle considère que
02:13:30Emmanuel Macron et ses journées sont complices,
02:13:32puisqu'il n'y a pas de sanctions. Et troisièmement,
02:13:34elle désigne l'endroit
02:13:36où on peut aller se faire entendre,
02:13:38l'ambassade d'Israël. L'ambassade d'Israël, c'est l'État d'Israël.
02:13:40Quand on est dans une ambassade, on est extraterritorial
02:13:42du pays qui est de l'ambassade, et on est
02:13:44dans le pays concerné.
02:13:46Elle est cassée chez les Israéliens,
02:13:48et peut-être qu'on se fera entendre.
02:13:50Et juste,
02:13:52si je peux me permettre, c'est arrivé aujourd'hui,
02:13:54ou je crois que c'est arrivé aujourd'hui,
02:13:56c'est le 17 juillet, le jour de la commémoration
02:13:58de la rave du Veldiv. Rien n'est innocent.
02:14:00Rien n'est innocent.
02:14:02On ne peut pas dire qu'elle joue
02:14:04à faire peur. Elle ne joue pas à faire peur.
02:14:06Elle désigne l'ennemi. Et quelque part,
02:14:08ça marche. Elle a débarqué dans le monde politique
02:14:10il y a six mois. Elle a vomi sur
02:14:12l'État d'Israël depuis six mois.
02:14:14Elle a été élue députée européenne. Pourquoi voulez-vous
02:14:16qu'elle s'arrête ? Et elle pèse chacun de ses mots.
02:14:18Elle est juriste de formation. Elle pèse chacun de ses mots,
02:14:20ce qui fait qu'elle n'a aucune poursuite engagée
02:14:22contre elle pour les propos qu'elle tient sur les réseaux sociaux
02:14:24parce qu'elle sait pertinemment ce qu'elle peut
02:14:26ou ne peut pas dire. Elle joue sur cette
02:14:28ligne de crête. Elle sort là-dessus.
02:14:30Mais quand même, il commence à devenir coutumier du fait
02:14:32sur ses incantations,
02:14:34pour reprendre votre terme, parce qu'on pense aussi
02:14:36à Adrien Quatennens qui avait appelé,
02:14:38c'était dans un autre contexte, à marcher sur Matignon
02:14:40parce que
02:14:42le NFP n'avait pas ce qu'il voulait.
02:14:44Déjà en 2022, il y avait un troisième tour
02:14:46dans la rue. On avait compris cette idée-là.
02:14:48On est toujours dans cette optique-là
02:14:50pour le Front Populaire,
02:14:52plus précisément pour la France insoumise.
02:14:54C'est toujours cette notion d'insurrection lancinante.
02:14:56Absolument. C'est un parti qui se veut révolutionnaire.
02:14:58Et donc, par révolution, il y a des actions qui doivent
02:15:00conduire à la révolution. Donc, on peut tout
02:15:02envisager si on part de ce postulat-là.
02:15:04Ce que dit Rima Hassan, ce qu'a dit
02:15:06Adrien Quatennens, s'inscrive dans cette
02:15:08stratégie de conflictualisation,
02:15:10de chaos. On est au-delà de la
02:15:12bordélisation. Attendons demain
02:15:14le vote de la présidence
02:15:16et des vice-présidents.
02:15:18Et attendons le choix du futur Premier ministre.
02:15:20Si effectivement, El-Effi est exclu,
02:15:22ce qui risque d'être le cas,
02:15:24des postes de responsabilité... Qu'est-ce que vous les voyez faire, vous ?
02:15:26Descendre dans la rue.
02:15:28Et, entre guillemets, ils bordélisent le système.
02:15:30Quelque part, ils seront, entre guillemets...
02:15:32Je crois qu'il y a la CGT qui a...
02:15:34S'ils sont exclus des postes de responsabilité national,
02:15:36c'est une faute politique majeure de ceux qui ont fait ça.
02:15:38Parce qu'ils ont été élus, ils ont le droit,
02:15:40dans le cadre du rayon de l'Assemblée, d'avoir des responsabilités.
02:15:42D'accord. Et en ce qui concerne le gouvernement ?
02:15:44Le gouvernement, pareil.
02:15:46Demain, on les voit bien. Si demain, le Président
02:15:48ne choisit pas un Premier ministre qui est
02:15:50issu du Nouveau Front Populaire, ils vont
02:15:52crier au coup d'État,
02:15:54au délit de démocratie, et ils vont appeler à
02:15:56l'insurrection, ce qu'ils rêvent de faire.
02:15:58Donc, ce serait leur servir...
02:16:00Tout ça, pendant les Jeux Olympiques.
02:16:02Non, mais je pense que, vraiment, ce qui se passe aujourd'hui
02:16:04est extrêmement inquiétant.
02:16:06Est-ce qu'Emmanuel Macron a conscience
02:16:08des risques ?
02:16:10Ça remet en cause vraiment l'unité
02:16:12de la nation en apportant un conflit.
02:16:14La cause palestinienne
02:16:16est une cause noble, mais aujourd'hui,
02:16:18elle est instrumentalisée à des fins
02:16:20de division de notre pays.
02:16:22Moi, je suis très, très inquiète, parce qu'aujourd'hui,
02:16:24vous avez vu le clip de la Lycra,
02:16:26il m'a même fait
02:16:28de la peine, parce que je trouve
02:16:30que c'est une espèce de supplication, et qu'aujourd'hui,
02:16:32l'État, la France, doit
02:16:34protéger l'unité de la nation.
02:16:36Je me répète, mais il ne faudra pas oublier qu'Emmanuel Macron
02:16:38a choisi de faire barrage au Rassemblement National
02:16:40avec des candidats de la France insoumise.
02:16:42Je pense, par exemple, à Alma Dufour, un candidat
02:16:44horizon, c'est d'exister en sa faveur.
02:16:46Alma Dufour, qui, lors des émeutes l'an dernier,
02:16:48avait dit, la fin justifie les moyens.
02:16:50Je pense que ça...
02:16:52Je pense que le Président en est conscient.
02:16:54C'est pour ça qu'il désignera le Premier ministre
02:16:56après les JO.
02:16:58Parce que le désigner maintenant, c'était
02:17:00prendre le risque de heurts violents
02:17:02en plein cœur de Paris
02:17:04pendant les Jeux Olympiques.
02:17:06Mais par contre, après, si ça concerne que les Frances...
02:17:08Le monde ne sera plus là,
02:17:10donc on verra ce qui se passe.
02:17:12Merci d'avoir été parmi nous dans un instant Punchline.
02:17:14Vous retrouvez Yoann Uzei, et je vous dis
02:17:16à demain. Alors demain, c'est un grand jour.
02:17:18Le 18 juillet, un grand jour
02:17:20pour nous tous.
02:17:2214h, ça se passe ici,
02:17:24et on sera bien sûr au Palais Bourbon pour
02:17:26le vote, l'élection
02:17:28du prochain occupant ou d'occupante du
02:17:30Père Chouard, à tout à l'heure.

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