180 Minutes Info Été (Émission du 17/08/2024)

  • il y a 2 semaines
Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte
Transcript
00:00:00Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver pour 180 minutes info, votre grand rendez-vous
00:00:07d'information de l'après-midi, d'écriptage et débat en compagnie de mes invités dans
00:00:11un instant.
00:00:12Je vais vous les présenter bien sûr, mais d'abord, c'est l'heure du journal d'Adrien
00:00:15Spiteri.
00:00:16Bonjour Adrien.
00:00:17Bonjour Mickaël et bonjour à tous.
00:00:18Si on commence ce journal avec cette question, une trêve dans la bande de Gaza est-elle
00:00:21possible ? Après deux jours de négociations au Qatar, à Doha, les États-Unis ont présenté
00:00:25hier une proposition pour un cessez-le-feu.
00:00:27Sarah Anderson, vous êtes correspondante CNews à New York, Joe Biden se montre optimiste,
00:00:33le président américain assure qu'un accord est proche.
00:00:35Oui, le président américain n'est pas le seul à avoir affiché son optimisme pour
00:00:40les trois pays médiateurs.
00:00:43Les négociations ont été constructives, sérieuses et se sont déroulées dans une
00:00:47atmosphère positive.
00:00:49C'est ce qu'ont affirmé les États-Unis, le Qatar et l'Égypte dans une déclaration
00:00:53conjointe.
00:00:55La voie est désormais tracée pour, je cite, sauver des vies et pour désamorcer les tensions
00:01:00dans la région car les négociateurs veulent à tout prix éviter une escalade militaire
00:01:04au Moyen-Orient.
00:01:05Au terme de 48 heures de négociations, Washington a soumis un nouveau plan de rapprochement.
00:01:12Le but étant de réduire les écarts qui persistent entre Israël et le Hamas.
00:01:16Selon la Maison Blanche, cette nouvelle proposition est en réalité conforme au plan qu'avait
00:01:21déjà présenté Joe Biden en mai dernier.
00:01:24Il s'agit d'un plan en trois phases avec dans un premier temps une trêve de six semaines
00:01:29ainsi que la libération d'otages israéliens.
00:01:32Mais voilà, le Hamas a déjà annoncé rejeter certaines de ses nouvelles conditions, conditions
00:01:37qu'il accuse Israël d'avoir ajouté au texte initial et de son côté Benjamin Netanyahou,
00:01:43le Premier ministre israélien, appelle à faire pression sur le Hamas pour parvenir
00:01:48à un accord.
00:01:49Les négociations ne sont donc pas terminées.
00:01:52Elles se poursuivront donc la semaine prochaine au CAIR et le secrétaire d'état américain
00:01:58Anthony Blinken est lui aussi attendu dès ce week-end en Israël.
00:02:02Dans le Pas-de-Calais, la commune d'Edin s'attaque aux actes de petits délinquants.
00:02:07Un couvre-feu est désormais instauré entre 22h et 6h du matin.
00:02:11Il concerne les mineurs de moins de 15 ans.
00:02:13Nos reporters sont allés à la rencontre du maire et des habitants.
00:02:16Fabrice Elsner et Chloé Tarka.
00:02:19Dans cette commune de 2000 habitants, l'Émure témoigne tristement d'actes de petites délinquances
00:02:25multipliées ces dernières semaines.
00:02:26Nous sommes partis à la rencontre du maire Mathieu Demonchaux pour comprendre l'ampleur
00:02:31des dégâts.
00:02:32Ça commence ici et ça déambule ensuite partout en ville sur du bien public, chez des particuliers,
00:02:41chez des commerçants.
00:02:42Beaucoup de volets des commerçants ici ont été tagués.
00:02:47Commerces et murs tagués, voitures endommagées, les dégâts sont estimés à 14 000 euros
00:02:52de préjudice.
00:02:53Une délinquance qui nourrit dans le bourg un sentiment d'insécurité.
00:02:57Ici, ils sont passés par les toitures, ils sont cassés les ardoises sur les toitures,
00:03:01ils sont descendus, ils ont caillassé ces carreaux et ils ont fait exactement la même
00:03:05chose de l'autre côté.
00:03:06Ils ont incendié le local poubelle ici et là on a pris conscience de la gravité, de
00:03:11la dangerosité de ce qui se passait.
00:03:13Des incivilités qui ont débuté au mois de juillet et qui sont causées par 5 à 6
00:03:17enfants âgés entre 10 et 13 ans.
00:03:19En réaction, c'est un couvre-feu qui a été mis en place par le maire de la commune.
00:03:23Un participant du 1er août 2024, tout mineur de moins de 15 ans, ne pourra sans être accompagné
00:03:27de l'un de ses parents ou d'un représentant légal circuler de 22h à 6h sur une partie
00:03:32limitée du territoire.
00:03:33Un arrêté approuvé par les habitants.
00:03:36C'est très bien, j'appuie tout à fait ce geste.
00:03:38Je trouve que c'est très bien, les jeunes de moins de 15 ans n'ont rien à faire dehors
00:03:43On a marre, vraiment marre, d'entendre les jeunes dans la rue qui sont en train de jouer
00:03:46au football, qui sont en train de mettre leur musique sur leurs enceintes.
00:03:49Le couvre-feu restera en vigueur à Édun jusqu'à nouvel ordre.
00:03:52L'actualité, c'est aussi ce nouvel accident mortel d'avion.
00:03:58Il a eu lieu hier en marge d'une démonstration au large du Lavandou.
00:04:01L'avion s'est écrasé en mer, le pilote est resté coincé dans l'habitacle.
00:04:05Ce drame intervient deux jours après la mort de deux militaires dans une collision.
00:04:09Chloé Tarka et Sarah Varney.
00:04:11Le pilote de ce Fouga Magister se produisait juste avant une démonstration de la Patrouille de France.
00:04:17Sur ces images, on peut voir l'appareil légèrement désaxé, sans contrôle, s'abîmer en mer,
00:04:23sans possibilité pour le pilote Didier Berger de s'en éjecter.
00:04:27Dans un communiqué, la préfecture du Var précise que son corps a été retrouvé.
00:04:32Le pilote est décédé à l'âge de 65 ans.
00:04:35Sur X, l'armée de l'air et de l'espace a indiqué l'annulation de la présentation
00:04:39aérienne de la Patrouille de France.
00:04:41Les pilotes et l'ensemble de la communauté de l'armée de l'air et de l'espace
00:04:44témoignent de leur solidarité dans ces moments difficiles.
00:04:47L'origine du drame n'est pas encore connue,
00:04:49mais une cause humaine pourrait expliquer la perte de contrôle de l'avion.
00:04:52C'est ce qu'on appelle la perte de perception sensorielle,
00:04:56c'est-à-dire qu'il est au-dessus de l'eau, il a le soleil dans la vue,
00:05:00la réflexion du soleil sur la mer, vous perdez l'horizon.
00:05:03Il est incliné, accélération 4-5G, il est plaqué sur son siège
00:05:08et à ce moment-là, il peut avoir ce qu'on appelle le voile noir,
00:05:12c'est-à-dire le sang quitte la tête, le cerveau, il perd la vue,
00:05:16donc le sens de l'orientation, et les commandes à la main.
00:05:20Et à partir de là, il a relâché les commandes,
00:05:22ce qui explique que quand l'avion s'est incliné,
00:05:24il s'est incliné de plus en plus,
00:05:26et à partir de là, vu la vitesse, il était irrécupérable.
00:05:29Une enquête pour rechercher les causes de l'accident
00:05:31a été ouverte par le procureur de la République de Toulon.
00:05:35Faut-il craindre une propagation de la variole du singe ?
00:05:38Dans les prochaines semaines, le système de santé français
00:05:42est placé en état de vigilance maximale.
00:05:44L'Organisation mondiale de la santé insiste sur les risques
00:05:47du nouveau variant Mpox.
00:05:49Un premier cas a été identifié en Suède.
00:05:51Sharon Camara.
00:05:53Plus dangereuse et plus contagieuse.
00:05:55Réapparue en début d'année, la maladie du singe se répand à grande vitesse.
00:06:00Après avoir sévi sur le continent africain,
00:06:02ce nouveau variant fait son apparition en Europe,
00:06:04avec un premier cas identifié en Suède.
00:06:07Ce à quoi on assiste actuellement,
00:06:09à partir de la République démocratique du Congo,
00:06:11c'est au fait qu'il y a une des souches,
00:06:13qu'on appelle la souche 1, qui a évolué,
00:06:15qui a une transmission qui semble plus forte,
00:06:18même s'il y a beaucoup de choses qu'on ne connaît pas,
00:06:20à la fois des animaux à l'homme,
00:06:23entre les humains, par des transmissions par la peau,
00:06:26dans les familles, mais aussi par voie sexuelle.
00:06:30Selon l'Organisation mondiale de la santé,
00:06:32l'Europe devrait enregistrer plus de cas dans les prochains jours.
00:06:35L'institution a d'ailleurs déclenché son plus haut degré d'alerte
00:06:38au niveau international.
00:06:40Une situation alarmante qui fait réagir
00:06:42le Premier ministre au démissionnaire.
00:06:44Ces derniers jours, face à l'apparition d'un nouveau variant
00:06:47et à une accélération de la circulation du virus en Afrique,
00:06:50l'OMS et le CDC ont rehaussé le niveau d'alerte.
00:06:54À la suite de cette réunion, nous plaçons notre système de santé
00:06:57en état de vigilance maximal.
00:06:59Nous instaurons des mesures d'information
00:07:01et de recommandations nouvelles pour les voyageurs
00:07:03qui partent et reviennent des zones à risque.
00:07:05Dans sa déclaration, le Premier ministre a aussi annoncé
00:07:08que la France fera bientôt don de vaccins
00:07:11aux pays les plus touchés.
00:07:12Quelques jours auparavant, la Commission européenne
00:07:14communiquait également sur l'envoi de plus de 215 000 doses
00:07:17de vaccins en Afrique.
00:07:20Direction la Russie à présent.
00:07:21Depuis le 6 août dernier, l'offensive ukrainienne militaire
00:07:25se poursuit dans la région de Koursk.
00:07:27Selon le Kremlin, près de 120 000 personnes ont dû être évacuées.
00:07:31Et depuis à plusieurs jours, des réfugiés russes
00:07:34se pressent dans des centres d'hébergement temporaires.
00:07:36Les explications avec Briag Japio.
00:07:40Dans ce centre d'accueil, les déplacés reçoivent
00:07:42des denrées de première nécessité.
00:07:44Depuis le début de l'offensive ukrainienne,
00:07:46ils ont tenté de quitter la ville en vain.
00:07:48Et cherchent ici un peu de répit.
00:07:51Nous avons subi un bombardement nocturne.
00:07:53Nous étions ainsi dans les sous-sols la nuit.
00:07:55Et puis, il y a eu une fusillade ou quelque chose comme ça.
00:07:58Des roquettes ont volé.
00:07:59Nous avons vu qu'il était recommandé de partir.
00:08:03Comme elles, ils sont plusieurs dizaines
00:08:05à arriver chaque jour dans ces centres d'hébergement.
00:08:08La Croix-Rouge est présente.
00:08:09De l'assistance médicale et des vêtements chauds
00:08:11leur sont donnés.
00:08:13Nous ne savons pas quoi faire.
00:08:14Nous pleurons tous les jours, jour et nuit.
00:08:17Nous ne savons pas ce que nous allons faire.
00:08:19Nous avons aussi une maison là-bas.
00:08:21Nous avons tout laissé.
00:08:22Nous avons un jardin potager.
00:08:23Nous avons tout là-bas.
00:08:26Hier, le ministre de l'Intérieur ukrainien a déclaré
00:08:28que l'Ukraine avait mis en place des sites d'aide humanitaire
00:08:31aux civils russes restés dans la région de Kursk.
00:08:34Depuis le début de son offensive début août,
00:08:36Kiev a pris le contrôle de 82 localités dans la région.
00:08:41À moins de trois mois de la présidentielle aux Etats-Unis,
00:08:44Kamala Harris a présenté son programme économique.
00:08:47La candidate démocrate a promis de se battre pour la classe moyenne
00:08:50dans un discours en Caroline du Nord.
00:08:52Elle a également accusé Donald Trump de servir les plus riches.
00:08:56Comparer mon plan à ce que Donald Trump a l'intention de faire.
00:09:00Il prévoit d'accorder aux milliardaires
00:09:01des réductions d'impôts massives année après année.
00:09:06En tant que présidente, je me concentrerai sur la création
00:09:09d'opportunités pour la classe moyenne afin de faire progresser
00:09:12sa sécurité économique, sa stabilité et sa dignité.
00:09:18Ensemble, nous construirons ce que j'appelle
00:09:20une économie de l'opportunité.
00:09:25Vous savez, je pense que si vous voulez savoir à qui quelqu'un tient,
00:09:28regardez pour qui il se bat.
00:09:31Et puis un petit truc en plus dépasse les 10 millions dantés.
00:09:34Trois mois et demi après sa sortie, le film D'Arthus devient
00:09:37le plus gros succès du cinéma français des dix dernières années.
00:09:41Le réalisateur a remercié le public sur son compte Instagram.
00:09:44Aujourd'hui, il se trouve en plus que c'est l'anniversaire d'Arthus.
00:09:47Bon anniversaire à lui alors.
00:09:49Vous l'avez vu ce film ?
00:09:49Je l'ai vu et effectivement, il y a un petit truc en plus.
00:09:52Il y a une vraie alchimie dans ce film.
00:09:53On peut féliciter Arthus pour ce joli succès et succès qui se poursuit.
00:09:57Donc merci beaucoup, Adrien Spiteri.
00:10:00On va marquer une courte pause et puis on va revenir dans un instant
00:10:02en compagnie de mes invités Amaury Brelé et Amine Elbahi
00:10:06pour décrypter et débattre de l'actualité de ce samedi.
00:10:09A tout de suite sur CNews.
00:10:11De retour sur le plateau de 180 minutes infos, en direct sur CNews jusqu'à 17h.
00:10:23Merci de nous rejoindre et place au débat.
00:10:26C'est parti, on y va, en compagnie du journaliste Amaury Brelé
00:10:29qui vient de nous rejoindre sur le plateau et c'est un plaisir de vous accueillir.
00:10:32Bonjour Amaury.
00:10:33Bonjour Mickaël.
00:10:33Bonjour également à Amine Elbahi, juriste.
00:10:36Bonjour Mickaël.
00:10:36Bonjour Amine et on va parler politique pour commencer avec le calendrier
00:10:41qui semble se préciser et on aperçoit peut-être la lueur
00:10:45d'une fumée blanche au-dessus de Matignon.
00:10:48Emmanuel Macron l'a annoncé hier, il recevra vendredi prochain
00:10:51les chefs de parti et de groupe parlementaires à l'Elysée.
00:10:55Le but affiché par le président est clair,
00:10:57échanger avec eux avant de nommer un premier ministre.
00:11:00Nomination qui interviendra, c'est l'Elysée qui le précise
00:11:04à l'issue de ses consultations et de leurs conclusions.
00:11:07Alors d'abord on regarde le sujet de Briac Japiot et on en parle juste après.
00:11:14À la fin du mois, le chef de l'État a donné rendez-vous
00:11:17aux différents chefs des forces politiques pour une série d'échanges.
00:11:20L'objectif, tenter de nommer un nouveau premier ministre.
00:11:23Face à cette annonce, les représentants du Nouveau Front Populaire
00:11:26ont déclaré vouloir se rendre de manière unie à l'Elysée.
00:11:29Ils seront accompagnés de Lucie Castet,
00:11:31candidate désignée du Nouveau Front Populaire.
00:11:33Après sa défaite aux législatives,
00:11:35Macron veut recevoir les forces politiques du pays le 23 août.
00:11:38Le Nouveau Front Populaire s'y rendra ensemble
00:11:40pour exiger qu'il respecte le résultat des urnes
00:11:43et nomme Lucie Castet première ministre.
00:11:45Emmanuel Macron se décide enfin à avancer.
00:11:47Mais pour faire quoi ?
00:11:48Ce n'est pas au président qui a perdu les législatives
00:11:51de constituer des majorités, mais au mouvement arrivé en tête.
00:11:54Le président doit nommer Lucie Castet
00:11:57pour qu'on mette en place les priorités attendues.
00:11:59En réponse, l'entourage du président de la République a réagi.
00:12:02Le président ne s'y oppose évidemment pas
00:12:05si c'est une demande collective
00:12:06et que les forces politiques du NFP jugent que c'est utile
00:12:09pour que l'échange soit constructif.
00:12:11Pour rappel, le 23 juillet dernier,
00:12:13Emmanuel Macron avait semblé écarter l'hypothèse de Lucie Castet
00:12:16lors d'un entretien télévisé.
00:12:18Il avait déclaré que l'apprendre en tant que première ministre
00:12:21reviendrait à accepter une cohabitation.
00:12:24Voilà, Emmanuel Macron a moribrelé dans un exercice
00:12:27qu'il affectionne particulièrement,
00:12:29les consultations, les grands débats, ça c'est son truc.
00:12:32Oui, enfin une petite bonne nouvelle,
00:12:34et contrairement aux précédentes symposiums et grandes réunions
00:12:37qu'il a pu organiser ces dernières années,
00:12:38dont il n'est jamais rien ressorti,
00:12:40là on sait déjà qu'il y aura un premier ministre
00:12:42nommé à l'issue des discussions.
00:12:44Ah, c'est ça la bonne nouvelle ?
00:12:45C'est au moins la bonne nouvelle.
00:12:46Il en sortira quelque chose,
00:12:48alors le premier ministre lequel, on verra.
00:12:50Ensuite, il a été précisé par l'Élysée
00:12:52qu'il s'agit de continuer à avancer vers la constitution
00:12:54d'une majorité la plus large et la plus stable possible.
00:12:57Donc là, on comprend bien que ça n'est pas le profil de Lucie Castet
00:13:01qui est visé.
00:13:02On l'a déjà dit.
00:13:03Car on le pense, elle sera présente, Lucie Castet.
00:13:04Elle sera présente, mais Emmanuel Macron l'a déjà dit et répété,
00:13:07il ne souhaite pas la nommer à Matignon,
00:13:10comme d'ailleurs 58% des Français.
00:13:13Lui, véritablement, en réalité,
00:13:15essaie de gagner du temps, quelques semaines supplémentaires
00:13:18pour essayer de trouver à nouveau ce candidat introuvable
00:13:21qui pourrait réunir à la fois le Bloc central et le centre droit,
00:13:26éventuellement quelques élus du centre gauche
00:13:27détachés du nouveau Front populaire,
00:13:29quoi qu'il en soit, quel que soit le premier ministre
00:13:31qui sera choisi à l'issue de ces pourparlers,
00:13:34il ne satisfera personne.
00:13:36En tout cas, c'est une urgence pratique
00:13:37parce que dans quelques mois, c'est le budget
00:13:39et l'on sait que la situation budgétaire de la France
00:13:41est absolument catastrophique.
00:13:42Alors vous dites que ce ne sera pas Lucie Castet,
00:13:44mais si on en est aussi sûr, pourquoi est-ce que
00:13:47le président de la République a accepté de la recevoir
00:13:49avec les chefs de parti et les présidents du groupe
00:13:53du nouveau Front populaire ?
00:13:54Parce que Lucie Castet,
00:13:56arrêtez-moi si je me trompe, Aminel Bayi,
00:13:58n'est ni chef de parti, ni présidente de groupe.
00:14:00Non, vous avez raison.
00:14:01Elle n'est ni chef de parti, ni présidente de groupe.
00:14:03Je crois qu'elle est directrice des affaires financières
00:14:05de la ville de Paris, endettée à 9 milliards d'euros.
00:14:07La France est 3 000 milliards de dettes.
00:14:10Avant d'écrire des lettres épistolaires aux Français,
00:14:12la première chose que les Français attendent,
00:14:14c'est de savoir comment désendetter le pays,
00:14:15comment lutter aujourd'hui contre l'immigration incontrôlée,
00:14:18comment redonner du pouvoir d'achat aux Français,
00:14:20comment faire baisser une fois de plus la sécurité,
00:14:22l'insécurité et répondre aux attentes profondes des Français.
00:14:26Les Français attendent autre chose que des consultations
00:14:28et des débats.
00:14:29Mais oui, les Français attendent manifestement autre chose
00:14:31que des consultations et des lettres épistolaires,
00:14:33surtout en cette période estivale.
00:14:36Mais j'irais même plus loin, c'est que le choix de Lucie Castet,
00:14:39à Matignon, sous-entendrait des ministres de la France insoumise.
00:14:43Or, vous avez d'ores et déjà le Rassemblement national
00:14:47et la droite républicaine qui ont annoncé que,
00:14:49en présence d'un gouvernement composé de ministres
00:14:53appartenant à la France insoumise,
00:14:54une motion de censure serait aussitôt déposée
00:14:58et votée, ce qui signifierait que le gouvernement
00:15:01tombe en moins de 24 heures.
00:15:03Alors, Lucie Castet avait d'abord laissé entendre à Maurice Brelet
00:15:06qu'elle pourrait effectivement former un gouvernement
00:15:09excluant les membres de la France insoumise.
00:15:12C'est-à-dire que l'accord du Nouveau Front Populaire tombe à l'eau.
00:15:14Puisque je vous rappelle que les députés élus
00:15:18sous l'étiquette Nouveau Front Populaire
00:15:20sont les députés qui ont été élus avec le logo de la France insoumise.
00:15:22Mais pas seulement, certains ont bénéficié du désistement
00:15:26de candidats issus du camp présidentiel.
00:15:27Enfin, pas tous, puisque le Nouveau Front Populaire,
00:15:29ce n'est pas uniquement la France insoumise.
00:15:31Ce n'est pas uniquement la France insoumise.
00:15:32Certains le sont.
00:15:33Je prendrais, pour exemple, Gérald Darmanin,
00:15:35qui est l'actuel ministre de l'Intérieur.
00:15:37Sa réélection, il la doit essentiellement au retrait
00:15:40d'une candidate de la France insoumise.
00:15:44Autrement, il aurait été évidemment battu
00:15:46par un candidat du Rassemblement National.
00:15:48Et justement, le deuxième point, c'est
00:15:50quelle est l'utilité de cette convocation ?
00:15:54Parce qu'il faut savoir, est-ce que c'est une convocation ?
00:15:57Est-ce que c'est une réunion ?
00:15:59Ou est-ce que c'est une consultation ?
00:16:00Si c'est une convocation, le président n'est pas légitime,
00:16:02il a perdu les élections législatives.
00:16:04Si c'est une consultation, j'aimerais savoir
00:16:06avec qui le président de la République veut consulter.
00:16:08C'est comme ça que c'est présenté en tous les cas à l'Allemagne.
00:16:09Oui, mais est-ce qu'il invitera, par exemple, le Rassemblement National ?
00:16:12Oui.
00:16:13Le Rassemblement National, c'est 11 millions d'électeurs,
00:16:15mais qui ont été, ces derniers temps, exclus, par exemple,
00:16:18de la représentation du Bureau de l'Assemblée Nationale.
00:16:21Le Rassemblement National, qui est quand même en passe,
00:16:23de pouvoir faire tomber, en tout cas en grande partie,
00:16:26le prochain gouvernement.
00:16:27Donc, c'est pas seulement le choix du Premier ministre qu'il faut poser.
00:16:34C'est aussi la façon de gouverner.
00:16:36C'est aussi l'espace de liberté laissé aux groupes parlementaires
00:16:41que le président de la République doit désormais
00:16:44proposer aux chefs de partis politiques.
00:16:47Amaury-Brelé, effectivement, c'est confirmé.
00:16:49Là, le chef de l'État n'a exclu personne
00:16:51pour ce qui est de cette consultation qui aura lieu vendredi prochain.
00:16:55C'est bien ça, vendredi 23, à la différence de Gabriel Attal,
00:16:59dans la lettre adressée au président de groupe en début de semaine,
00:17:01qui, lui, avait exclu les présidents des groupes LFI et RN.
00:17:05Oui, Gabriel Attal, qui les a exclus,
00:17:07alors qu'il nous avait expliqué, il y a quelques mois,
00:17:09contrairement d'ailleurs à Emmanuel Macron,
00:17:10que le RN faisait partie de l'arc républicain.
00:17:13À la même époque, d'ailleurs, Emmanuel Macron, lui,
00:17:15avait précisé que le RN était hors arc républicain.
00:17:19Alors, là, il nous explique, au contraire,
00:17:21qu'il en fait partie, puisqu'il l'invite.
00:17:22Tout ça, c'est la confusion générale.
00:17:24L'arc républicain, Amaury-Brelé,
00:17:26parce que j'ai l'impression que c'est devenu le nouveau mot à la mode
00:17:28et qui veut dire tout et son contraire pour nos dirigeants,
00:17:32que c'est souvent l'excuse qui est brandie par nos dirigeants
00:17:37pour exclure une partie de la classe politique
00:17:41et, par conséquent, une partie des Français.
00:17:42C'est un artifice politique, c'est tout.
00:17:46Ce n'est qu'un artifice politique qui est destiné, en effet,
00:17:49à stigmatiser, à exclure, à diaboliser le RN.
00:17:53Mais ça ne veut absolument rien dire.
00:17:54Le RN est un parti légal qui a été, en effet, élu,
00:17:59enfin, qui est représenté massivement à l'Assemblée.
00:18:02C'est d'ailleurs le premier parti de France en nombre de voix,
00:18:05en pourcentage et même en nombre d'élus,
00:18:07de députés à l'Assemblée nationale.
00:18:09Mais on peut dire la même chose, du coup,
00:18:11de la France insoumise aussi à Amaury-Brelé,
00:18:13puisqu'encore une fois, puisqu'on parle du cas de Gabriel Attal
00:18:17et de la lettre adressée en début de semaine,
00:18:19il a exclu le Rassemblement national,
00:18:21mais aussi la France insoumise.
00:18:22Oui, mais il a tort.
00:18:23Ce sont deux partis qui font partie de l'échiquier politique,
00:18:26qui sont représentés légitimement à l'Assemblée nationale,
00:18:28qui ont derrière eux des milliers, des millions d'électeurs.
00:18:32Donc, vouloir exclure à la fois le RN et ou LFI des discussions,
00:18:36c'est absolument une erreur politique.
00:18:38C'est même une faute politique.
00:18:39Alors, le président de la République a convié les présidents
00:18:41des groupes parlementaires de l'Assemblée nationale et du Sénat,
00:18:43ainsi que les chefs de partis représentés au Parlement
00:18:46pour une série d'échanges, on le disait, le 23 août prochain,
00:18:49ce sera donc vendredi, pour ces rendez-vous.
00:18:51Il s'agit conformément à l'objectif fixé aux forces politiques
00:18:55dans la lettre aux Français du 10 juillet
00:18:57de continuer à avancer vers la constitution d'une majorité
00:19:00la plus large et la plus stable possible au service du pays.
00:19:04Emmanuel Macron a perdu les élections législatives.
00:19:08Donc, aujourd'hui, on a l'impression d'un président
00:19:12qui veut se raccrocher à une majorité qu'il n'a pas.
00:19:16Le président de la République est en quête, évidemment, de majorité,
00:19:19puisqu'il n'a aucune légitimité à l'Assemblée nationale.
00:19:24Il ne peut, à l'heure actuelle, faire passer aucun texte.
00:19:28Je note qu'une autre méthode a été proposée
00:19:34par notamment la droite républicaine.
00:19:36C'était la méthode du pacte législatif.
00:19:38Autrement dit, en l'absence de coalitions possibles,
00:19:41vous imaginez, vous, demain, un gouvernement composé de ministres LR,
00:19:45de ministres socialistes qui se sont affrontés pendant 30 ans,
00:19:47qui sont d'accord sur absolument rien,
00:19:49gouverner, diriger le pays,
00:19:51montrer autant de dissensions politiques
00:19:53et finalement faire de la politique politicienne.
00:19:55C'est exactement ce que les Français ne veulent plus.
00:19:58Et l'idée du pacte législatif,
00:20:00c'était de trouver un consensus sur un certain nombre de textes.
00:20:03Je crois que les sujets que je rappelais en début d'émission,
00:20:06sur l'immigration, sur le pouvoir d'achat, sur la sécurité,
00:20:10sont des sujets qui fédèrent les Français.
00:20:12Donc, laissons aussi cette marge de manœuvre au groupe parlementaire.
00:20:16Mais la France a besoin aussi de réconciliation.
00:20:20J'ai vu plusieurs noms cités, Bernard Cazeneuve, Xavier Bertrand.
00:20:24Mais au final, quand vous additionnez tous ces noms,
00:20:28vous êtes à plus de 100 ans de vie politique et un retour vers le passé.
00:20:30Est-ce qu'ils ne vendaient pas mieux, finalement,
00:20:33penser à un gouvernement technique, à un gouvernement d'affaires courantes,
00:20:35puisqu'il n'y a pas de majorité politique qui se dessine à l'Assemblée nationale,
00:20:40et de laisser toute cette liberté au groupe parlementaire ?
00:20:44Il y a des profils qui sont quand même intéressants dans la vie politique française.
00:20:49Regardez Michel Barnier.
00:20:50Michel Barnier a négocié le Brexit.
00:20:52Je pourrais citer Dominique de Villepin, qu'on aime ou qu'on n'aime pas.
00:20:56Il a été Premier ministre et après tout, il est respecté,
00:20:59notamment par les groupes de gauche,
00:21:01compte tenu de ses positions sur le conflit israélo-palestinien.
00:21:04Je pourrais citer ces visages de la politique...
00:21:06Amine Elbaye, vous me citez des visages politiques de centre-droite,
00:21:09voire de centre-gauche pour certains.
00:21:12On a de toute façon l'impression que c'est ce qu'Emmanuel Macron cherche à aller.
00:21:20C'est la direction que le président de la République va prendre.
00:21:22Mais le problème, c'est que les Français ont voté pour du changement,
00:21:25pour une cohabitation.
00:21:27Est-ce que demain, si on a un Premier ministre de centre-droite,
00:21:29voire de centre-gauche,
00:21:31on entend pas mal parler de Bernard Cazeneuve aussi, Amine Elbaye,
00:21:34est-ce que les Français ne vont pas avoir l'impression
00:21:37finalement qu'on est en train de se foutre d'eux ?
00:21:38Que ces élections législatives n'auront été qu'une mascarade ?
00:21:43Oui, les Français ont l'impression de s'être fait voler l'élection législative.
00:21:47Pourquoi ?
00:21:48Parce que l'élection législative, ça a été le dernier moment
00:21:51où les Français ont pu exprimer leur colère.
00:21:53Ils l'ont déjà exprimé dans les urnes lors des élections européennes.
00:21:56Mais demain, si les négociations d'Air Cuisine aboutissent,
00:22:01les Français auront le sentiment que leur choix,
00:22:05leur vote n'aura servi à rien.
00:22:07Mais c'est ça. Alors je voudrais vous entendre aussi là-dessus, Amaury Brelé.
00:22:09Sur ce profil qui semble, en tous les cas,
00:22:14être favorisé par le Président de la République à Matignon,
00:22:17et qui s'éloigne finalement d'une véritable cohabitation,
00:22:21une cohabitation dure en tous les cas.
00:22:23Oui, il semble vouloir nous réimposer à Nouvelle en même temps.
00:22:26Version 2, alors que celui, le premier, a échoué lamentablement.
00:22:30Déjà auprès de l'opinion, avec cette politique.
00:22:35Souvenez-vous de la crise des gilets jaunes.
00:22:36Enfin, les Français s'en souviennent encore, en sont encore meurtris.
00:22:40Cette politique aussi est totalement hostile, agressive au Parlement,
00:22:44avec cet abus du 49-3 qui a été dénoncé à la fois par la gauche et la droite.
00:22:50Puis cette décision encore jugée invraisemblable par beaucoup,
00:22:54y compris et surtout d'ailleurs dans le camp de la Macronie,
00:22:56de cette dissolution qui a laissé la France divisée en trois blocs parfaitement irréconciliables.
00:23:01Donc le problème, c'est qu'aujourd'hui, en effet, Emmanuel Macron a l'intention
00:23:05de vouloir finalement réimposer le en même temps qui a déjà échoué
00:23:08dans une nouvelle version, alors que les Français n'en veulent pas.
00:23:11Ils l'ont dit dans les urnes.
00:23:12Et de toute façon, quoi que le non qui finira par sortir de ces pourparlers sera,
00:23:19il ne satisfera personne.
00:23:21Et donc la vérité, c'est que le renouveau politique, à la fois sur le fond et la forme,
00:23:26il se fera éventuellement dans un an à l'issue d'une nouvelle dissolution
00:23:31ou alors à l'occasion des prochaines présidentielles.
00:23:33On va partir dans votre région dans un instant, Amine Elbahi.
00:23:35Dans les Hauts-de-France, avec cette commune d'Edin, dans le Pas-de-Calais,
00:23:39qui a décidé de prendre le sujet des actes de petite délinquance à bras-le-corps,
00:23:44puisqu'un couvre-feu est désormais instauré à Edin entre 22h et 6h du matin.
00:23:49Vous en avez entendu parler, Amine Elbahi ?
00:23:51Oui, j'en ai entendu parler, comme beaucoup de communes en France qui, justement,
00:23:55édictent et désarrêtent des antirassemblements pour les mineurs.
00:23:58On va en parler justement dans un instant, juste après cette courte pause.
00:24:01Pour la suite, 280 minutes infos sur CNews. Restez avec nous.
00:24:09La suite de 180 minutes infos, toujours en compagnie d'Amoré Brelet et d'Amine Elbahi.
00:24:14On va parler à présent de ce couvre-feu instauré dans la commune d'Edin.
00:24:19C'est dans le Pas-de-Calais, un couvre-feu qui concerne les mineurs.
00:24:23C'est l'objectif de cette commune, de lutter contre les actes de petite délinquance.
00:24:28On parle d'un couvre-feu instauré entre 22h et 6h du matin.
00:24:32Pour comprendre cette décision, nos reporters Fabrice Elsner et Chloé Tarka
00:24:36sont allés à la rencontre du maire et des habitants de cette commune.
00:24:40Regardez.
00:24:42Dans cette commune de 2000 habitants, les murs témoignent tristement
00:24:45d'actes de petite délinquance multipliés ces dernières semaines.
00:24:49Nous sommes partis à la rencontre du maire, Mathieu Demonchaud,
00:24:52pour comprendre l'ampleur des dégâts.
00:24:54Ça commence ici et ça déambule ensuite partout, en ville, sur du bien public,
00:25:01chez des particuliers, chez des commerçants.
00:25:05Beaucoup de volets des commerçants ici ont été tagués.
00:25:09Commerces et murs tagués, voitures endommagées,
00:25:12les dégâts sont estimés à 14 000 euros de préjudice.
00:25:15Une délinquance qui nourrit dans le bourg un sentiment d'insécurité.
00:25:19Ici, ils sont passés par les toitures, ils ont cassé les ardoises sur les toitures,
00:25:23ils sont descendus, ils ont caillassé ces carreaux
00:25:26et ils ont fait exactement la même chose de l'autre côté.
00:25:28Ils ont incendié le local poubelle ici.
00:25:31Et là, on a pris conscience de la gravité et de la dangerosité de ce qui se passait.
00:25:35Des incivilités qui ont débuté au mois de juillet
00:25:37et qui sont causées par 5 à 6 enfants âgés entre 10 et 13 ans.
00:25:41En réaction, c'est un couvre-feu qui a été mis en place par le maire de la commune.
00:25:45Le comté du 1er août 2024, tout mineur de moins de 15 ans
00:25:48ne pourra sans être accompagné de l'un de ses parents ou d'un représentant légal
00:25:52circuler de 22h à 6h sur une partie limitée du territoire.
00:25:56Un arrêté approuvé par les habitants.
00:25:58C'est très bien, j'appuie tout à fait ce geste.
00:26:01Je trouve que c'est très bien, les jeunes de moins de 15 ans n'ont rien à faire dehors la nuit.
00:26:05On a marre, vraiment marre d'entendre les jeunes dans la rue
00:26:08qui sont en train de jouer au football, qui sont en train de mettre leur musique sur leurs enceintes.
00:26:11Le couvre-feu restera en vigueur à Eden jusqu'à nouvel ordre.
00:26:17Alors il y a plusieurs choses dans ce sujet.
00:26:19D'abord, on entend ces gens qui trouvent ça évidemment très bien
00:26:22et on comprend aussi les habitants de cette commune qui font face
00:26:25à tous ces actes de délinquance et qui sont à un moment donné exaspérés
00:26:29et on peut se mettre à leur place.
00:26:31Après, lorsqu'on entend cette dame dire
00:26:33un mineur de moins de 15 ans n'a rien à faire dans les rues la nuit.
00:26:39Mais c'est juste du bon sens en fait.
00:26:41Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui on est obligé de fixer une règle, de fixer une loi ?
00:26:47C'est aux parents finalement de fixer ce type de règle.
00:26:51Moi j'ai des enfants, alors j'ai pas des enfants qui sont encore jeunes
00:26:55mais moi lorsque mes enfants auront 13, 14, 15 ans,
00:26:58il est hors de question de les laisser sortir la nuit entre 22h et minuit à Moribole.
00:27:03Bien sûr, mais c'est une mesure évidemment de bon sens.
00:27:06C'est une mesure de bon sens.
00:27:07Un couvre-feu, il devrait être imposé par les parents à leurs enfants.
00:27:10Ça paraît tout à fait naturel.
00:27:11Alors cette mesure, c'est une mesure de court terme, c'est une mesure d'urgence.
00:27:16Ça veut dire que de toute façon, on légifère sur quelque chose
00:27:19qui est une mesure de bon sens et qui de toute façon ne pourra pas durer dans le temps.
00:27:22Oui, et puis quel aveu d'échec, rendez-vous compte.
00:27:24C'est-à-dire qu'on est obligé de prendre une mesure,
00:27:26de généraliser un couvre-feu pour tout le monde, pour tous les mineurs,
00:27:30alors qu'évidemment il s'agit d'une poignée.
00:27:32On évoque 4 ou 5 enfants d'ailleurs, visiblement.
00:27:34Mais les autres, ils sont pas dans la rue la nuit.
00:27:36C'est ça, mais ceux-ci sont probablement identifiables.
00:27:38On se demande déjà, puisque ça dure déjà plusieurs semaines,
00:27:41pourquoi ils n'ont pas été identifiés et interpellés.
00:27:44Ensuite, la vraie question, c'est, vous l'avez dit, la responsabilité des parents.
00:27:47Ça fait des années que l'on manie, la droite et surtout la gauche,
00:27:51la culture de l'excuse systématique,
00:27:53et on refuse de mettre les parents devant leur responsabilité.
00:27:57Il y a des lois qui existent dans ce pays qui ne sont pas appliquées,
00:28:00notamment de façon à responsabiliser les parents par des sanctions financières.
00:28:04Il faut taper au porte-monnaie parce que c'est la seule chose qui fonctionne.
00:28:07Amine Elbaye.
00:28:08Oui, vous réagissez tout à l'heure en bon père de famille.
00:28:12Votre raisonnement est celui qui est largement partagé par des millions de Français.
00:28:17Je crois que la majorité de nos compatriotes élèvent leurs enfants
00:28:23en transmettant à leurs enfants un certain nombre de valeurs,
00:28:28avec respect et avec autorité.
00:28:31Mais ce n'est même pas des valeurs, c'est des règles de bon sens.
00:28:35Au-delà des règles de bon sens, le problème est systémique.
00:28:40Si des maires en viennent à édicter des arrêtés municipaux,
00:28:45c'est d'abord parce que l'État n'agit pas.
00:28:48J'irai plus loin.
00:28:50Lorsque vous prenez un arrêté municipal quand vous êtes maire,
00:28:54vous le faites à contre-cœur parce que souvent vous le faites à vos risques épérides
00:28:58et à vos risques politiques, parce que ce ne sont pas des mesures sociales.
00:29:01Et le non-respect d'un arrêté municipal, vous savez ça coûte combien ?
00:29:05C'est une amende de première classe, 38 euros.
00:29:08Vous pensez sincèrement que la punition permet de changer les mentalités,
00:29:16permet de responsabiliser les parents des missionnaires ?
00:29:21Quand vous laissez votre gamin dans la rue après 22h, il faut aussi s'interroger.
00:29:25Il faut également s'interroger sur la présence de l'État, sur la présence des services sociaux.
00:29:29Vous êtes ici à Edin, dans un centre-bourg de 2000 habitants.
00:29:32Je pourrais élargir la question à certains quartiers populaires
00:29:36où on a vu des mineurs prendre part notamment aux émeutes l'année dernière.
00:29:39Et 38 euros ne suffit pas aujourd'hui à faire changer les mentalités.
00:29:44Donc ça veut dire que ça ne sert à rien ?
00:29:46Ce n'est pas que ça ne sert à rien.
00:29:48Je crois que ce maire a été courageux, c'est un maire sans étiquette politique d'ailleurs,
00:29:51qui a édicté cet arrêté.
00:29:53Et à quoi bon le faire si vous me dites que derrière,
00:29:55l'amende de 38 euros n'est pas dissuasive ?
00:29:58Il faut aujourd'hui appeler l'État à agir.
00:30:01Et ce qu'il faut, ce n'est pas seulement verbaliser un gamin.
00:30:05C'est surtout aller frapper les parents au portefeuille,
00:30:07c'est-à-dire aller chercher les allocations familiales.
00:30:11Vous ne savez pas élever vos enfants ? On va vous suspendre les allocations familiales.
00:30:14Vous laissez vos enfants traîner dans la rue ?
00:30:16On va vous suspendre l'attribution des bourses sociaux,
00:30:19des aides facultatives exceptionnelles à l'échelle locale,
00:30:22des bourses, etc.
00:30:25Aujourd'hui, on n'a rien sans rien.
00:30:27Nous avons bâti une société de droits sociaux,
00:30:29sans exiger en contrepartie une société de devoirs.
00:30:33Et en premier lieu, le respect de l'autorité,
00:30:36le respect effectivement de nos valeurs,
00:30:39et ce qui fait que nous faisons nation, c'est-à-dire vivre en société.
00:30:42Et le problème, c'est les parents.
00:30:44Parce que quand vous parlez de devoirs,
00:30:46quand vous parlez de respect de société à mort et brûlée,
00:30:49aujourd'hui, il y a un problème avec les parents de ces mineurs ?
00:30:53Oui, on l'a très bien dit.
00:30:55Il faut les responsabiliser, et par la loi.
00:30:57D'abord par les lois qui existent déjà et qui ne sont pas appliquées,
00:31:00et puis par celles que l'on aurait dû voter depuis des années et qui ne l'ont pas été.
00:31:04Ça fait presque six mois, un an, que Gabriel Attal et le gouvernement
00:31:08trompettent des lois sur la responsabilité des parents,
00:31:11sur la justice des mineurs.
00:31:13Mais évidemment, ces lois, on a trop tardé à les voter.
00:31:16Et puis maintenant que la dissolution a eu lieu,
00:31:19on se retrouve dans une situation de statu quo, on ne peut plus voter de loi.
00:31:22Oui, parce que toutes ces lois, on en a parlé et reparlé l'été dernier,
00:31:25déjà, lors des émeutes, clairement.
00:31:27Et donc au final, rien n'a changé.
00:31:29Et puis il faut aussi qu'il y ait une réponse pénale vis-à-vis de ces jeunes.
00:31:32Là, on parle de jeunes qui ont moins de 13 ans.
00:31:34Donc si la réponse pénale n'arrive pas vite et fort,
00:31:37c'est l'engrenage.
00:31:39Et on verra ces jeunes qui, des années plus tard,
00:31:41agresseront, commettront des délits bien plus graves.
00:31:44Est-ce qu'il n'y a pas un problème encore plus profond
00:31:46en ce qui concerne la justice des mineurs ?
00:31:48Parce que comme Amaury Brelé vient de le dire,
00:31:50on parle de mineurs qui ont entre 10 et 13 ans.
00:31:53Est-ce que les mineurs d'aujourd'hui...
00:31:55Enfin, encore une fois, on parle d'une minorité.
00:31:57Il faut bien insister là-dessus.
00:31:59Mais est-ce que ces mineurs-là sont finalement les...
00:32:03Encore une fois, je parle de mon cas personnel,
00:32:05je parlais de mes enfants.
00:32:07Effectivement, moi, j'ai un fils de 11 ans.
00:32:09Est-ce que les mineurs dont on parle sont les mineurs d'autrefois ?
00:32:13Michael, je vais vous poser une question.
00:32:15Vous avez le droit de ne pas répondre,
00:32:17vous réagissant, mon père de famille, depuis le début de l'émission.
00:32:19Avez-vous déjà mis une fessée à vos enfants ?
00:32:21J'ai sanctionné une fessée, non.
00:32:23Sachez qu'aujourd'hui, les parents n'ont plus le pouvoir.
00:32:26Une fessée égale punition.
00:32:28Le législateur est intervenu, d'ailleurs sous Marlène Schiappa,
00:32:32pour pénaliser les parents au tort de fesser à leurs enfants.
00:32:36Moi, je peux vous dire que ça m'a servi, la fessée.
00:32:38Je peux vous dire que j'ai grandi dans la...
00:32:40C'est un autre débat, encore une fois.
00:32:41Oui, c'est un autre débat.
00:32:42Mais j'ai grandi dans un quartier populaire
00:32:44où, je crois, si je n'avais pas eu la fessée de ma maman qui m'a élevé seul,
00:32:48eh bien, j'aurais très probablement divagué dans la rue.
00:32:52Le problème n'est pas social.
00:32:53C'est pas un problème d'inégalité économique.
00:32:56C'est pas un problème d'inégalité des chances.
00:32:59C'est un problème d'autorité, de respect, voilà.
00:33:02Mais d'autorité des parents sur leurs enfants
00:33:04ou d'autorité de l'État sur les parents ?
00:33:06Parce qu'encore une fois, c'est pas la même chose.
00:33:08C'est les deux.
00:33:09L'un ne va pas sans l'autre.
00:33:11Mais encore une fois, divaguer, errer dans les rues,
00:33:14c'est d'abord un choix.
00:33:15C'est le choix d'un enfant
00:33:17et c'est aussi le choix complice du parent,
00:33:20qui n'est pas derrière.
00:33:21Et malgré tout, les problèmes sociaux qu'on pourra dessiner et vanter,
00:33:24on pourra toujours dire
00:33:25oui, mais effectivement, c'est une famille pauvre,
00:33:28oui, effectivement, c'est une famille monoparentale,
00:33:30c'est une famille isolée,
00:33:31c'est une famille qui n'a pas le pouvoir.
00:33:32En réalité, le véritable problème, c'est que
00:33:34si les parents ne sont pas là,
00:33:36on pourra pondre autant de lois qu'on veut.
00:33:39Vous savez, on vit une inflation l'initiative
00:33:41sur ce pan-là du droit
00:33:44qui a explosé depuis maintenant 30 ans.
00:33:47On pourra même doubler, même tripler le montant des amendes.
00:33:50Si vous ne responsabilisez pas les parents,
00:33:53si vous n'associez pas les parents à un projet de vivre ensemble,
00:33:56vous avez tout perdu.
00:33:58Et la justice des mineurs, pardonnez-moi,
00:34:01la justice des mineurs
00:34:03est une justice qui excuse,
00:34:05qui ne sanctionne pas.
00:34:06D'ailleurs, les mineurs jouissent encore aujourd'hui,
00:34:09à raison de leur âge et rien d'autre,
00:34:11de l'excuse de minorité,
00:34:14pour un certain nombre de crimes et de délits.
00:34:16À raison de votre âge,
00:34:18parce que vous étiez mineur, au moment des faits,
00:34:20vous allez prendre moins au titre de la peine
00:34:22qui va être prononcée parce que vous êtes mineur.
00:34:24Mais vous voyez, ce système-là,
00:34:26les français n'en veulent plus,
00:34:27et un système défaillant, c'est un système qui se change.
00:34:30Allez, la pause, on revient dans un instant,
00:34:32et notamment sur cette collision dramatique
00:34:35entre deux rafales, deux avions de chasse,
00:34:38survenue cette semaine.
00:34:39Collision qui a fait deux morts,
00:34:41un instructeur et son élève,
00:34:42et une polémique dont on se serait bien passé.
00:34:44Restez avec nous pour la suite de 180 Minutes Info sur CNews.
00:34:47A tout de suite.
00:34:52180 Minutes Info était la suite,
00:34:54en compagnie de mes invités toujours,
00:34:56Amine Elbahi et Amaury Brelet.
00:34:58On va parler à présent de cette polémique
00:35:00dont on se serait clairement bien passé.
00:35:02Après la collision entre deux avions de chasse,
00:35:04mercredi, collision qui a fait deux morts,
00:35:06un instructeur et son élève,
00:35:09les propos de la sociologue Gwenola Ricordo,
00:35:12si on peut la qualifier de sociologue d'ailleurs,
00:35:15parce que ce qu'elle dit est vraiment lamentable.
00:35:18Voilà ce qu'elle a dit sur le réseau social X
00:35:20lors de l'annonce de la mort de ces deux pilotes de chasse.
00:35:22« Ça sème la mort et le désarroi aux quatre coins du globe,
00:35:26et puis après, bref, chè ! »
00:35:28Autrement dit, bien fait.
00:35:30Alors, d'abord, comment est-ce qu'on peut en arriver
00:35:33à Amaury Brelet à un tel niveau de crasse, c'est le mot,
00:35:37et de bêtise ?
00:35:39C'est en effet une chercheuse, une sociologue,
00:35:41mais qui se présente elle-même d'ailleurs
00:35:43comme militante politique,
00:35:45qui a fait partie un temps du Conseil scientifique
00:35:47de l'Institut des Amériques,
00:35:49qui est une organisation qui a été soutenue
00:35:51par le gouvernement français et liée au CNRS.
00:35:53Elle l'a quittée depuis, mais c'est une militante politique,
00:35:55elle le dit elle-même, d'extrême gauche,
00:35:57haineuse, qui se dit féministe,
00:35:59et qui est en faveur de l'abolition du système pénal,
00:36:01elle est coordonnatrice d'un ouvrage qui s'appelle
00:36:03« 1312 raisons d'abolir la police »,
00:36:051312 faisant référence d'ailleurs à ACAB,
00:36:07le fameux slogan d'ultra-gauche,
00:36:09qui veut dire « tous les flics sont des salauds »,
00:36:11et dans lequel elle explique,
00:36:13et elle écrit,
00:36:15« Dans une société capitaliste, raciste et patriarcale,
00:36:17choisir le camp des opprimés,
00:36:19des exploités et des tyrannisés,
00:36:21c'est compter la police parmi ses ennemis. »
00:36:23Et cette dame, donc, a été invitée
00:36:25il y a un an sur le plateau du Média,
00:36:27le Média, donc c'est l'officine
00:36:29pro-LFI
00:36:31sur Internet, où elle déclarait
00:36:33« Je déteste la police, c'est notre ennemi en bleu,
00:36:35ce n'est pas une institution aimable,
00:36:37ce n'est pas une institution
00:36:39qui est du côté des luttes progressistes. »
00:36:41Elle s'est même vantée par la suite
00:36:43que son ouvrage ait été
00:36:45« validé » par le terroriste
00:36:47d'extrême-gauche Jean-Marc Rouillant.
00:36:49Elle a répété, évidemment, comme beaucoup
00:36:51à la France Insoumise, que la police tue.
00:36:53Elle s'en est pris aussi à la France,
00:36:55puisqu'elle a qualifié la France de « pays de merde »,
00:36:57de « pays de fachos ». « Fuck Israël,
00:36:59fuck France » a-t-elle répété sur Twitter
00:37:01cet été, lors des Jeux Olympiques.
00:37:03Elle a aussi fait l'apologie
00:37:05du Hamas, pour compléter le tableau,
00:37:07en qualifiant le pogrom du 7 octobre
00:37:09d'acte de résistance.
00:37:11Donc, on l'a bien vu, on l'a bien compris,
00:37:13on est là à la fois dans le charlatanisme.
00:37:15Cette femme n'est pas, évidemment, une chercheuse,
00:37:17c'est une militante d'extrême-gauche
00:37:19et c'est même pire, elle trahit la France,
00:37:21c'est une ennemie de la France.
00:37:23On a un joli pédigré, merci pour ce profil,
00:37:25c'est brûlé. Alors, effectivement,
00:37:27vous dites que ce n'est pas une chercheuse,
00:37:29que c'est une militante politique.
00:37:31En tous les cas, on peut être militant
00:37:33politique et militant à gauche
00:37:35sans atteindre un tel niveau de bêtise
00:37:37et d'ignominie,
00:37:39parce que c'est de l'ignominie
00:37:41les propos que tient cette femme.
00:37:45Je pense que vous êtes d'accord avec moi, Amine Elbaye.
00:37:47Oui, bien sûr, il n'y a absolument rien d'autre à dire
00:37:49face au temps
00:37:51de l'acheter.
00:37:53Ce que veut dire le dernier mot
00:37:55« chè » que vous avez dit, ça veut dire
00:37:57« bien fait ».
00:37:59Et ici,
00:38:01il ne s'agit pas seulement de minimiser
00:38:03la mort de nos militaires.
00:38:07Ici, de la base aérienne
00:38:09n°113 de Saint-Dizier.
00:38:11Il s'agit ici de leur souhaiter
00:38:13la mort. De souhaiter la mort
00:38:15de ceux qui ont fait le choix
00:38:17de défendre nos couleurs
00:38:19en héros
00:38:21pour protéger sa vie.
00:38:23La vie de cette sociologue de la menace terroriste.
00:38:25La vie de cette sociologue
00:38:27de tout risque
00:38:29face aux crises,
00:38:31face aux défis auxquels sont confrontés
00:38:33notre pays.
00:38:35Mais moi, ce qui me choque d'autant plus,
00:38:37c'est le silence
00:38:39de la communauté des sociologues.
00:38:43Parce qu'on peut être sociologue et être militant,
00:38:45vous l'avez très bien rappelé,
00:38:47mais je constate que le niveau
00:38:49de politisation
00:38:51des sociologues et de la sociologie,
00:38:53et on le constate ces dernières années,
00:38:55face aux prises de parole
00:38:57politisées d'un certain nombre de sociologues
00:38:59avant les élections, très régulièrement,
00:39:01ce silence-là
00:39:03en dit long.
00:39:05Il en dit long aujourd'hui.
00:39:07Sur l'état de déliquescence de notre pays.
00:39:09Il en dit long aussi parce que
00:39:11ces sociologues-là, qui sont des scientifiques,
00:39:13qui en principe sont censés
00:39:15développer
00:39:17le rayonnement académique,
00:39:19scientifique, universitaire de la France,
00:39:21ces gens-là, s'ils ont pu faire
00:39:23ces recherches-là, c'est parce que
00:39:25ce sont nos impôts
00:39:27qui ont financé,
00:39:29on a subventionné ces recherches-là,
00:39:31on a mis des millions d'euros,
00:39:33on a gavé ces gens de fric
00:39:35pour qu'ils puissent justement
00:39:37faire de la recherche, étudier
00:39:39les comportements. Pas pour mettre des buts
00:39:41contre son camp.
00:39:43Aujourd'hui, j'ai comme l'impression
00:39:45que ces propos-là,
00:39:47qui sont de plus en plus minimisés,
00:39:49sont également de plus en plus impunis.
00:39:51J'espère,
00:39:53d'une façon ou d'une autre,
00:39:55que la justice se saisira de ces propos.
00:39:57C'est intéressant ça, Amine Elbahi,
00:39:59parce qu'effectivement,
00:40:01on polémique, on dénonce,
00:40:03mais derrière, que va-t-il
00:40:05se passer ? Parce qu'aux yeux de la loi,
00:40:07est-ce que c'est condamnable ça, Amoré Brelet ?
00:40:09De tels propos ? C'est difficile ?
00:40:11En tout cas, concernant rien que le propos
00:40:13sur le Hamas, en qualifiant le programme du 7 octobre,
00:40:15ça tombe évidemment sous le coup de la loi.
00:40:17Ça tombe sous le coup de la loi. Il y a beaucoup d'autres, à mon avis.
00:40:19Je parle des propos tenus
00:40:21après la mort de cet instructeur et de cet élève.
00:40:23Non, à mon avis, non. Mais en effet,
00:40:25il relève de la lâcheté la plus crasse.
00:40:27Elle avait aussi d'ailleurs déclaré sur Twitter,
00:40:29je crois, « j'emmerde les militaires ».
00:40:31Donc elle affiche ostensiblement...
00:40:33Et ça aussi, ce n'est pas condamnable. Ce n'est pas condamnable.
00:40:35Et ça, ça relève de la liberté d'expression.
00:40:37Et je ne serai pas de ceux qui veulent criminaliser
00:40:39ce genre de discours, même si je les trouve absolument ignominieux.
00:40:41Mais, vous l'avez dit,
00:40:43la vraie question, c'est combien sont-ils
00:40:45aujourd'hui, comme cette femme,
00:40:47dans l'université française, à penser cela ?
00:40:49Alors, vous dites qu'il ne faut pas
00:40:51criminaliser ce type de propos.
00:40:53Toujours est-il que ce type de propos
00:40:55appelle à la haine de nos militaires,
00:40:57appelle à la haine de
00:40:59ceux qui protègent notre
00:41:01nation, Amine Elbaïe. Oui, ce sont des propos
00:41:03anti-France, une fois de plus.
00:41:05Est-ce qu'il ne faudrait pas, justement,
00:41:07condamner davantage ce type de propos ?
00:41:09Écoutez,
00:41:11à arriver à un certain moment donné
00:41:13dans la société, lorsque l'on s'en prend
00:41:15à nos couleurs, lorsque l'on
00:41:17je crois, renonce
00:41:19par exemple à chanter la marseillaise,
00:41:21lorsque l'on renonce
00:41:23à arborer
00:41:25fièrement le drapeau
00:41:27tricolore, lorsqu'on n'est pas fier finalement d'être
00:41:29français, il faut aussi se poser
00:41:31une certaine question,
00:41:33c'est est-ce que j'ai encore ma place
00:41:35dans ce pays ? Si je ne suis pas d'accord
00:41:37avec ce que je suis, je m'en vais.
00:41:39Je crois qu'il y a un choc
00:41:41d'identité, et c'est pas
00:41:43pour rien,
00:41:45je suis obligé, Mickaël, de vous le dire,
00:41:47c'est pas pour rien qu'à côté de ce tweet
00:41:49de Guénola Ricordo,
00:41:51à côté de son nom sur le
00:41:53réseau social X, vous avez un drapeau palestinien.
00:41:57Son tweet, il ne s'adresse pas aux palestiniens,
00:41:59il s'adresse d'abord
00:42:01aux enfants d'immigrés.
00:42:03Il s'adresse d'abord
00:42:05aux français qui
00:42:07sont issus de l'immigration, comme moi, et qui
00:42:09habitent dans les quartiers populaires.
00:42:11Après, le drapeau palestinien apparaît à côté
00:42:13de son nom, elle peut soutenir
00:42:15la cause palestinienne.
00:42:17C'est une chose
00:42:19qui est tout à fait...
00:42:21On peut tout à fait respecter ça.
00:42:23On peut défendre la cause palestinienne.
00:42:25Je note simplement
00:42:27qu'étant issu d'un quartier populaire,
00:42:29j'ai déjà vu effectivement le drapeau palestinien
00:42:31flotter dans un certain nombre de quartiers,
00:42:33je ne suis pas certain qu'elle le défend
00:42:37avec la même raison.
00:42:39Le drapeau palestinien,
00:42:41il a été surexploité politiquement
00:42:43par l'extrême-gauche, la cause palestinienne
00:42:45l'est d'autant plus,
00:42:47parce qu'elle rappelle
00:42:49par l'extrême-gauche le choc d'identité
00:42:51des jeunes issus des quartiers populaires.
00:42:53On dit à ces jeunes
00:42:55qu'ils ne sont pas
00:42:57français à part entière, mais qu'ils sont français
00:42:59entièrement à part. On dit
00:43:01à ces jeunes justement
00:43:03que défendre la Palestine, c'est
00:43:05prendre la revanche sur le passé
00:43:07colonial de la France. C'est ça qu'on dit à ces jeunes.
00:43:11Il faut comprendre le message
00:43:13qu'il y a derrière. Le message qu'il y a derrière, c'est pas simplement
00:43:15de défendre les pauvres
00:43:17Gazaouis, évidemment qu'on le souhaite,
00:43:19et on souhaite que la guerre s'arrête, et on souhaite
00:43:21effectivement qu'il y ait deux États qui habitent côte à côte.
00:43:23Mais ce message
00:43:25s'inscrit directement
00:43:27dans la droite ligne de
00:43:29l'importation de la haine
00:43:31générée autour du conflit israélo-palestinien
00:43:33surexploité par l'extrême-gauche.
00:43:35Ils ne veulent pas régler les problèmes,
00:43:37ils veulent surenchérer.
00:43:41Elle a fait quand même le choix d'aller enseigner
00:43:43aux États-Unis,
00:43:45puisqu'elle enseigne dans une université en Californie.
00:43:47Donc elle a quitté la France, au moins
00:43:49est-elle en cohésion,
00:43:51en cohérence plutôt avec
00:43:53ses idées. Ce qui est très grave,
00:43:55c'est que notamment le Média,
00:43:57que des institutions
00:43:59officielles
00:44:01puissent légitimer
00:44:03ce genre de discours, et accepter
00:44:05de véhiculer ce genre de discours de haine
00:44:07qui ne fait que diviser les Français.
00:44:09Alors ce qu'on disait effectivement, c'est que
00:44:11ces propos ont certainement
00:44:13beaucoup de chances de tomber sous le coup
00:44:15de la liberté d'expression, évidemment.
00:44:17Les familles des victimes peuvent en revanche porter plainte,
00:44:19parce qu'il faut penser à elles aussi,
00:44:21lorsqu'elles disent de tels propos, les familles
00:44:23des victimes de ces deux militaires.
00:44:25Il faudrait des condamnations, enfin des condamnations
00:44:27au moins publiques, à défaut d'avoir des condamnations
00:44:29judiciaires de responsables politiques
00:44:31de la France Insoumise notamment, puisqu'elle en est très proche
00:44:33des idées, et qu'elle va sur un Média
00:44:35qui est directement lié
00:44:37à ce mouvement, et qu'elle professe
00:44:39des idées
00:44:41la polistu. La polistu, c'est le slogan répété
00:44:43à longueur de journée par Jean-Luc Mélenchon
00:44:45et ses amis. On n'a vu personne
00:44:47dans le milieu universitaire,
00:44:49et même dans le milieu politique à gauche,
00:44:51dénoncer ces propos absolument abjects.
00:44:53Et puis cette volonté, effectivement,
00:44:55comme le disait Amine Elbaïd,
00:44:57d'importer le conflit entre
00:44:59Israël et le Hamas sur le sol français.
00:45:01Vous aviez évoqué aussi
00:45:03à Moré-Brelé les nombreux propos pro-Hamas
00:45:05qu'elle a tenus sur les réseaux sociaux.
00:45:07On va justement parler dans un instant de la situation
00:45:09au Proche-Orient, après deux jours
00:45:11de négociations à Doha. Les Etats-Unis,
00:45:13l'Égypte et le Qatar ont annoncé hier
00:45:15la reprise des pourparlers,
00:45:17la semaine prochaine, des pourparlers qui se tiendront
00:45:19cette fois-ci au Caire.
00:45:21On va en parler après la pause.
00:45:23Le journal également d'Adrien Spiteri.
00:45:25A tout de suite pour la suite.
00:45:27Donc 280 minutes infos en direct sur CNews.
00:45:29Restez avec nous.
00:45:33Il est 15h sur CNews.
00:45:35Bon week-end. Merci de nous rejoindre.
00:45:37La suite de nos débats dans un instant.
00:45:39Mais d'abord, c'est le journal d'Adrien Spiteri.
00:45:41Rebonjour, Adrien.
00:45:43Rebonjour à tous. Et on commence ce journal dans le Pas-de-Calais
00:45:45où la commune d'Edin s'attaque aux actes
00:45:47de petite délinquance.
00:45:49Le feu est désormais instauré entre 22h et 6h du matin.
00:45:51Il concerne les mineurs de moins de 15 ans.
00:45:53Nos reporters sont allés à la rencontre
00:45:55du maire et des habitants.
00:45:57Fabrice Elsner et Chloé Tarkin.
00:45:59Dans cette commune de 2000 habitants,
00:46:01les murs témoignent tristement
00:46:03d'actes de petite délinquance
00:46:05multipliés ces dernières semaines.
00:46:07Nous sommes partis à la rencontre du maire,
00:46:09Mathieu de Monchaux, pour comprendre
00:46:11l'ampleur des dégâts.
00:46:13Ça commence ici et ça déambule
00:46:15ensuite partout en ville
00:46:17sur du bien public,
00:46:19chez des particuliers,
00:46:21chez des commerçants.
00:46:23Beaucoup de volets des commerçants
00:46:25ont été tagués.
00:46:27Commerces et murs tagués,
00:46:29voitures endommagées,
00:46:31les dégâts sont estimés à 14 000 euros de préjudice.
00:46:33Une délinquance qui nourrit
00:46:35dans le bourg un sentiment d'insécurité.
00:46:37Ici, ils sont passés par les toitures,
00:46:39ils ont cassé les ardoises
00:46:41sur les toitures, ils sont descendus,
00:46:43ils ont caillassé ces carreaux
00:46:45Ils ont fait exactement la même chose de l'autre côté.
00:46:47Ils ont incendié le local poubelle,
00:46:49ici. Et là, on a pris conscience
00:46:51de la gravité et de la dangerosité
00:46:53de ce qui se passait.
00:46:55Des incivilités qui ont débuté au mois de juillet
00:46:57et qui sont causées par 5 à 6 enfants
00:46:59âgés entre 10 et 13 ans.
00:47:01En réaction, c'est un couvre-feu qui a été mis en place
00:47:03par le maire de la commune.
00:47:05Du 1er août 2024, tout mineur de moins de 15 ans
00:47:07ne pourra, sans être accompagné de l'un de ses parents
00:47:09ou d'un représentant légal,
00:47:11circuler de 22h à 6h
00:47:14en arrêté, approuvé par les habitants.
00:47:16C'est très bien, j'appuie tout à fait
00:47:18ce geste. Je trouve que c'est très bien,
00:47:20les jeunes de moins de 15 ans n'ont rien à faire
00:47:22dehors la nuit. On a marre,
00:47:24vraiment marre, d'entendre les jeunes dans la rue
00:47:26qui sont en train de jouer au football,
00:47:28qui sont en train de mettre leur musique sur leurs enceintes.
00:47:30Le couvre-feu restera en vigueur à Eden
00:47:32jusqu'à nouvel ordre.
00:47:34Un nouvel accident mortel
00:47:36d'avion a eu lieu en France
00:47:38hier, en marge d'une démonstration
00:47:40au large du Lavandou. L'avion s'est écrasé en mer.
00:47:42Le pilote est resté à coincer
00:47:44dans l'habitacle. Ce drame intervient deux jours
00:47:46après la mort de deux militaires dans une collision
00:47:48Chloé Tarka et Sarah Varney.
00:47:50Le pilote de ce Fouga Magister
00:47:52se produisait juste avant
00:47:54une démonstration de la Patrouille de France.
00:47:56Sur ces images,
00:47:58on peut voir l'appareil légèrement désaxé
00:48:00et sans contrôle, s'abîmer en mer
00:48:02sans possibilité pour le pilote
00:48:04Didier Berger de s'en éjecter.
00:48:06Dans un communiqué, la préfecture
00:48:08du Var précise que son corps a été retrouvé.
00:48:10Le pilote est décédé
00:48:12à l'âge de 65 ans.
00:48:14Sur X, l'armée de l'air et de l'espace a indiqué
00:48:16l'annulation de la présentation aérienne
00:48:18de la Patrouille de France.
00:48:20Les pilotes et l'ensemble de la communauté de l'armée de l'air
00:48:22et de l'espace témoignent de leur solidarité
00:48:24dans ces moments difficiles.
00:48:26L'origine du drame n'est pas encore connue
00:48:28mais une cause humaine pourrait expliquer la perte de contrôle
00:48:30de l'avion. C'est ce qu'on appelle
00:48:32la perte de perception
00:48:34sensorielle, c'est-à-dire
00:48:36il est au-dessus de l'eau, il a le soleil
00:48:38dans la vue, la réflexion du soleil
00:48:40sur la mer, vous perdez l'horizon.
00:48:42Il est incliné, accélération
00:48:444-5G, il est plaqué sur son siège
00:48:46et à ce moment-là,
00:48:48il peut peut-être avoir ce qu'on appelle
00:48:50le voile noir, c'est-à-dire le sang quitte la tête
00:48:52le cerveau, il perd
00:48:54la vue, donc le sens de l'orientation
00:48:56et les commandes
00:48:58à la main. Et à partir de là, il a relâché
00:49:00les commandes, ce qui explique que quand l'avion
00:49:02s'est incliné, il s'est incliné de plus en plus
00:49:04et à partir de là, vu la vitesse,
00:49:06il était irrécupérable.
00:49:08Une enquête pour rechercher les causes de l'accident
00:49:10a été ouverte par le procureur de la République
00:49:12de Toulon.
00:49:14En Turquie, un feu de forêt menace
00:49:16des zones résidentielles dans la ville d'Izmir,
00:49:18située sur la côte ouest du pays.
00:49:20Près de 900 habitants ont été
00:49:22évacués dans la nuit, de nombreux
00:49:24immeubles ont été endommagés par les flammes.
00:49:26Direction la Russie
00:49:28à présent, où depuis le 6 août,
00:49:30l'armée ukrainienne mène une offensive
00:49:32militaire dans la région de Kursk.
00:49:34Selon le Kremlin, près de 120 000 personnes
00:49:36ont dû être évacuées et depuis,
00:49:38il y a plusieurs jours, des réfugiés russes
00:49:40se pressent dans les centres d'hébergement temporaires.
00:49:42Les explications avec Briak Japio.
00:49:44Dans ce centre d'accueil,
00:49:46les déplacés reçoivent des denrées
00:49:48de première nécessité.
00:49:50Depuis le début de l'offensive ukrainienne,
00:49:52ils ont tenté de quitter la ville en vain
00:49:54et cherchent ici un peu de répit.
00:49:56Nous avons subi un bombardement
00:49:58nocturne, nous étions ainsi
00:50:00dans les sous-sols la nuit et puis il y a eu
00:50:02un fusillade ou quelque chose comme ça,
00:50:04des roquettes ont volé, nous avons vu qu'il était
00:50:06recommandé de partir.
00:50:08Comme elle,
00:50:10ils sont plusieurs dizaines arrivés chaque jour
00:50:12dans ces centres d'hébergement.
00:50:14La Croix-Rouge est présente, de l'assistance médicale
00:50:16et des vêtements chauds leur sont donnés.
00:50:18Nous ne savons pas quoi faire,
00:50:20nous pleurons tous les jours, jour et nuit.
00:50:22Nous ne savons pas ce que nous allons faire,
00:50:24nous avons aussi une maison là-bas.
00:50:26Nous avons tout laissé, nous avons un jardin potager,
00:50:28nous avons tout là-bas.
00:50:30Hier,
00:50:32le ministre de l'Intérieur ukrainien a déclaré
00:50:34que l'Ukraine avait mis en place des sites
00:50:36d'aide humanitaire aux civils russes restés
00:50:38dans la région de Kursk. Depuis le début
00:50:40de son offensive début août, Kiev a
00:50:42pris le contrôle de 82 localités
00:50:44dans la région.
00:50:46Aller, prenons de l'altitude
00:50:48à présent dans les montagnes du Lesoto,
00:50:50elle séduit chaque année les touristes du monde
00:50:52entier. La raison, une piste de ski
00:50:54s'y trouve, c'est la seule du sud
00:50:56du continent africain, mais la station
00:50:58de ski est menacée. Pour quelles raisons ?
00:51:00On voit ça dans ce sujet de Mathilde Ibanez.
00:51:04Faire du ski en Afrique, c'est
00:51:06possible. Voici la seule
00:51:08piste du sud du continent.
00:51:10Une bande d'un kilomètre de poudre
00:51:12artificielle sur fond de montagnes
00:51:14dépourvues de végétation.
00:51:16J'avais trop envie de faire du ski en Afrique,
00:51:18parce que c'est mon continent, et je me disais
00:51:20franchement, avoir une piste de ski en Afrique,
00:51:22c'est incroyable. Donc j'en fais
00:51:24juste une fois, et je pense que ce sera la seule fois de ma vie.
00:51:26Je pense que c'est
00:51:28vraiment génial. En plus,
00:51:30personne ne s'y attend. On est au milieu
00:51:32du continent africain. Personne ne
00:51:34peut imaginer skier ou snowboarder
00:51:36ici. Le pass
00:51:38à la journée coûte l'équivalent de 60 euros,
00:51:40une somme pour la région.
00:51:42Mais la station AfriSki est menacée.
00:51:44Les frais pour la faire fonctionner
00:51:46sont dantesques. L'année dernière,
00:51:48la station a été obligée de fermer
00:51:50en raison de coupures d'électricité
00:51:52et autres problèmes logistiques.
00:51:54Nous n'avons pas de financement.
00:51:56Nous devons faire en sorte que cette entreprise
00:51:58fonctionne toute seule. L'électricité
00:52:00est très chère. Il arrive donc que nous n'arrivions
00:52:02pas à payer la facture du mois.
00:52:04Ce site, ouvert depuis
00:52:062002, accueille des visiteurs de tout
00:52:08le continent africain, et des
00:52:10moniteurs du monde entier.
00:52:12C'est une première
00:52:14dans la ville d'Hong Kong, la naissance de
00:52:16deux pandas, un mâle et une femelle.
00:52:18Les pandas géants sont généralement ratissants
00:52:20à s'accoupler. C'est donc une bonne nouvelle
00:52:22pour la préservation de l'espèce.
00:52:24Allez, dans un instant,
00:52:26la chronique sport.
00:52:38Et on va parler de la Saint-Etienne.
00:52:40Les Verts sont de retour en Ligue 1. Ils affrontent ce soir
00:52:42à Monaco à 21h. Saint-Etienne
00:52:44était en Ligue 2 depuis maintenant deux saisons.
00:52:46Le club a dû tout changer, ou presque,
00:52:48pour revenir au top. On fait le point
00:52:50avec ce sujet de la rédaction d'Infosport.
00:52:52Après deux saisons
00:52:54passées en Ligue 2, Saint-Etienne
00:52:56signe son grand retour dans l'élite.
00:52:58Mais hors de question d'être trop rêveur,
00:53:00la SSE revient en tant que petit poussé
00:53:02face à un Monaco déterminé.
00:53:04On est à bord de ce match-là
00:53:06de Monaco qui est vice-champion.
00:53:08On sait que c'est quand même
00:53:10très costaud, ça vise l'Europe.
00:53:12Nous, on vise le maintien
00:53:14en priorité. Mais bon,
00:53:16il faut y aller avec nos armes, c'est-à-dire
00:53:18de la jeunesse, de l'enthousiasme,
00:53:20du courage. Parce qu'en fait,
00:53:22quoi qu'il en soit, il faudra avoir une équipe
00:53:24courageuse qui ressemble
00:53:26à l'équipe de Saint-Etienne.
00:53:28Renforcée par l'expérimenté Younis Abdelhamid,
00:53:30arrivé libre de Reims cet été,
00:53:32c'est un Saint-Etienne changé qui réintègre
00:53:34la Ligue 1. Mais dans le jeu, c'est cette
00:53:36défense de fer qui reste le point fort.
00:53:38La SSE est l'équipe qui a encaissé le moins
00:53:40de buts la saison passée.
00:53:42On essaie de travailler les principes que le coach avait
00:53:44commencé à nous inculquer la saison passée
00:53:46pour les bonifier. Et maintenant,
00:53:48on doit surtout les améliorer
00:53:50parce qu'il y a un gap
00:53:52très significatif entre la Ligue 2 et la Ligue 1.
00:53:54Et on voyait déjà qu'en Ligue 2, on n'avait pas
00:53:56de marge. Donc à nous maintenant de travailler énormément
00:53:58pour faire
00:54:00bonne figure en Ligue 1.
00:54:02Pour ce retour en grande pompe, les Verts ne veulent pas tout gâcher.
00:54:04L'objectif maintien est affiché.
00:54:06Reste à poursuivre sur cette belle lancée.
00:54:08Trois victoires en six matchs de préparation
00:54:10pour les Verts, dont un joli succès
00:54:123 buts à 1 fin juillet. C'était face à
00:54:14Villareal.
00:54:24Merci Adrien Spiteri. On vous retrouve dans 30 minutes
00:54:26pour un nouveau point sur l'actualité.
00:54:28180 minutes info, décryptage
00:54:30et débat de l'actualité de ce
00:54:32samedi dans un instant, en compagnie de mes
00:54:34invités. J'ai le plaisir d'accueillir d'ailleurs Anthony
00:54:36Behm, qui est avocat. Bonjour.
00:54:38Et bonjour également à Jean-Marie Godard,
00:54:40journaliste. Bonjour à vous.
00:54:42Amélie Brelé et Amine Elbaïe sont toujours avec nous.
00:54:44On marque une courte pause et on se retrouve juste après.
00:54:46A tout de suite.
00:54:50Il est 15h15.
00:54:52Sur CNews, nous sommes de retour pour la suite
00:54:54de 180 minutes info. Votre
00:54:56grand rendez-vous d'information en direct
00:54:58jusqu'à 17h avec autour de la table
00:55:00Amélie Brelé, Amine Elbaïe,
00:55:02Anthony Behm et Jean-Marie Godard.
00:55:04On va parler à présent
00:55:06de la situation au Proche-Orient.
00:55:08Après deux jours de négociations à Doha,
00:55:10les Etats-Unis, l'Egypte et le Qatar
00:55:12ont annoncé hier la reprise des
00:55:14pourparlers, la semaine prochaine,
00:55:16des pourparlers qui vont se dérouler cette fois
00:55:18au Caire. A noter que le Hamas
00:55:20qui ne participe pas aux discussions
00:55:22ont refusé
00:55:24d'y participer. Le Hamas
00:55:26a rejeté aussi hier les nouvelles
00:55:28conditions fixées par Israël. Et pourtant
00:55:30Joe Biden reste extrêmement
00:55:32optimiste. Écoutez le président
00:55:34des Etats-Unis. C'était hier
00:55:36aux Etats-Unis.
00:55:40Nous sommes plus proches d'un accord que nous ne l'avons
00:55:42jamais été et je ne veux pas porter la poisse
00:55:44mais comme le disait mon grand-père, avec la grâce
00:55:46de Dieu et beaucoup de chance, nous pourrions
00:55:48avoir quelque chose. Nous
00:55:50n'en sommes pas encore là
00:55:52mais nous en sommes beaucoup plus proches qu'il y a trois jours
00:55:54alors croisez les doigts.
00:55:56Jean-Marie Godard,
00:55:58il a envie d'y croire, Joe Biden,
00:56:00comme nous tous d'ailleurs, mais lui
00:56:02encore plus. On sent qu'il a envie de laisser
00:56:04une trace avant la fin de son
00:56:06mandat. Oui, enfin
00:56:08je pense qu'il ne peut pas dire autre chose
00:56:10en même temps parce que
00:56:12tout le monde espère qu'il y ait cet accord. Maintenant
00:56:14si le Hamas dit déjà
00:56:16d'emblée qu'il
00:56:18refuse
00:56:20les nouvelles conditions posées par
00:56:22Israël et qu'il n'est pas invité
00:56:24aux discussions, ça risque
00:56:26d'être un peu compliqué. Ça risque d'être compliqué
00:56:28et pourtant tous les émissaires
00:56:30semblent d'accord.
00:56:32Ils ont tous également fait part de leur optimisme
00:56:34en précisant que
00:56:36les échanges étaient constructifs,
00:56:38qu'ils se déroulaient dans une ambiance positive
00:56:40et sérieuse. Comment est-ce qu'on
00:56:42peut parler d'échange constructif ?
00:56:44Je vous pose la question Anthony Bem.
00:56:46Comment est-ce qu'on peut parler d'échange constructif
00:56:48quand l'un des deux parties que l'on essaie
00:56:50d'accorder n'est pas présent ? Je parle ici du Hamas.
00:56:52En effet, pour reprendre un instant
00:56:54ce qui vient d'être dit, c'est pas que le Hamas ne participe
00:56:56pas parce qu'il n'a pas été invité, c'est tout simplement
00:56:58qu'il ne participe pas parce qu'il n'a pas envie d'y participer.
00:57:00En effet, ça fait déjà
00:57:02maintenant des semaines, voire des mois
00:57:04que des négociations
00:57:08sont en cours, en tout cas
00:57:10c'est ce qui se dit. Aucune preuve
00:57:12malheureusement, en tout cas aucun
00:57:14résultat de ces négociations
00:57:16est apparu puisque les otages
00:57:18sont toujours maintenus
00:57:20et que c'est la condition sine qua non pour un
00:57:22cessez-le-feu. Donc on comprend
00:57:24qu'à partir du moment où aucun effort n'est fait
00:57:26par le Hamas
00:57:28pour rendre les otages, évidemment
00:57:30les objectifs israéliens
00:57:32continueront, et c'est-à-dire
00:57:34le but est de récupérer les derniers otages
00:57:36morts ou vivants.
00:57:38Et il y a aussi évidemment cette
00:57:40question du cessez-le-feu, le Hamas
00:57:42qui a annoncé un nouveau bilan de plus de
00:57:4440 000 morts dans la bande de
00:57:46Gaza, des chiffres toujours difficilement
00:57:48vérifiables aussi, Amine
00:57:50Elbaïe. Cette
00:57:52situation, elle semble
00:57:54évidemment incontrôlable
00:57:56à l'heure actuelle, avec toujours cette menace de l'Iran
00:57:58qui plane toujours
00:58:00et c'est pour parler donc qu'ils doivent
00:58:02reprendre la semaine prochaine. Comment
00:58:04rester positif comme semble
00:58:06l'être le président des Etats-Unis et optimiste ?
00:58:08D'abord évidemment rester
00:58:10très
00:58:12neutre à l'égard des
00:58:14chiffres qui peuvent
00:58:16être communiqués
00:58:18ces chiffres, je crois. Ne très prudent.
00:58:20Très prudent, en tout cas
00:58:22quant aux communications des chiffres qui peuvent être
00:58:24véhiculées
00:58:26dans le conflit israélo-palestinien.
00:58:28Ce qui est certain, c'est que
00:58:30aujourd'hui,
00:58:32un cessez-le-feu
00:58:34est plus que nécessaire. Il l'est d'abord
00:58:36pour récupérer les otages,
00:58:38ça a été dit. Je vous rappelle que
00:58:40deux de nos compatriotes français sont
00:58:42toujours otages dans la bande
00:58:44de Gaza, détenus, retenus par
00:58:46le Hamas.
00:58:48Mais également, je le
00:58:50dirais pour les civils, et les civils
00:58:52gazaouis, qui sont
00:58:54évidemment pris
00:58:56en otage par le
00:58:58Hamas, qui s'en sert comme bouclier
00:59:00humain, mais qui sont
00:59:02également
00:59:04ciblés
00:59:06dans la bande de Gaza par
00:59:08la réaction militaire
00:59:10israélienne. Alors,
00:59:12je ne dis pas que la réaction
00:59:14israélienne n'est pas nécessaire. Évidemment
00:59:16qu'elle est nécessaire. Évidemment qu'il
00:59:18s'agit d'une réponse aux
00:59:20attaques du 7 octobre, et que
00:59:22la réponse doit légitimement
00:59:24être apportée pour éliminer le Hamas.
00:59:26Mais je ne crois pas qu'elle soit
00:59:28proportionnée et adaptée
00:59:30compte tenu du lourd bilan civil.
00:59:32Et
00:59:34les familles
00:59:36des otages, les familles israéliennes
00:59:38s'inscrivent
00:59:40d'ailleurs dans l'autre idée
00:59:42que celle portée par Benjamin Netanyahou.
00:59:44Benjamin Netanyahou dit qu'il faut d'abord
00:59:46éliminer le Hamas.
00:59:48Il faut aller au bout de cette opération
00:59:50militaire. Il faut aller au bout de cette opération militaire
00:59:52pour ensuite envisager un cessez-le-feu.
00:59:54Les familles des otages
00:59:56disent
00:59:58qu'il faut les libérer maintenant les otages.
01:00:00La priorité doit être celle des otages.
01:00:02Ce qui est réclamé par les familles
01:00:04et par de nombreuses voix
01:00:06d'ailleurs en Israël.
01:00:08Vous êtes tout aussi
01:00:10que moi au fait que
01:00:12certains otages se trouvent
01:00:14sous les tunnels du Hamas, et certains
01:00:16ont malheureusement aussi
01:00:18fait les frais
01:00:20et sont morts
01:00:22du fait des opérations militaires.
01:00:24On va en parler également avec Sarah Anderson
01:00:26qui est correspondante
01:00:28CNews à New York.
01:00:30Bonjour Sarah, merci d'être avec nous
01:00:32en direct. Alors Joe Biden, Sarah Anderson
01:00:34semble mettre toute son énergie
01:00:36dans ces négociations, négociations
01:00:38dites de la dernière chance.
01:00:42Oui, Joe Biden a appelé
01:00:44tous les acteurs de la région à ne pas
01:00:46saper les efforts diplomatiques
01:00:48en cours. Le président américain
01:00:50a également parlé directement
01:00:52avec les dirigeants du Qatar et de l'Egypte
01:00:54pays qui se trouvent eux aussi
01:00:56à la table des négociations
01:00:58lors de ces pourparlers. Parce que voilà
01:01:00les américains cherchent à tout prix à éviter
01:01:02une escalade militaire au Moyen-Orient.
01:01:04Ils ont donc proposé
01:01:06hier un nouveau plan de rapprochement
01:01:08l'objectif étant de réduire
01:01:10les écarts qui persistent entre Israël
01:01:12et le Hamas. Alors selon
01:01:14la Maison Blanche, cette proposition
01:01:16de compromis reste en réalité
01:01:18conforme au plan qu'avait déjà
01:01:20proposé Joe Biden en
01:01:22mai dernier. Un plan en trois
01:01:24parties, je le rappelle, qui comprend notamment
01:01:26un cessez-le-feu et la libération des
01:01:28otages. Alors pour les pays
01:01:30médiateurs, les négociations de ces
01:01:32deux derniers jours ont été sérieuses
01:01:34constructives et se sont déroulées
01:01:36dans une atmosphère assez positive
01:01:38mais le Hamas a déjà
01:01:40rejeté certaines de ses nouvelles
01:01:42conditions et dire qu'on approche
01:01:44un accord de trêve est une illusion
01:01:46selon un responsable du Hamas qui
01:01:48dénonce, je cite, l'imposition des dictates
01:01:50américains.
01:01:52Pendant ce temps, son secrétaire
01:01:54d'Etat Anthony Blinken
01:01:56est attendu en Israël. Est-ce qu'on en sait plus
01:01:58sur son programme dans les prochains
01:02:00jours ?
01:02:04Oui, c'est son neuvième voyage au Moyen-Orient
01:02:06depuis le début de ce conflit
01:02:08le 7 octobre. Anthony Blinken
01:02:10s'envole aujourd'hui pour Israël
01:02:12avec son but de chercher à conclure
01:02:14un accord une bonne fois pour toutes.
01:02:16Le secrétaire d'Etat américain
01:02:18va donc tout faire pour mettre en oeuvre cette nouvelle
01:02:20proposition soumise par Washington.
01:02:22Il soulignera également la nécessité
01:02:24pour toutes les parties d'éviter
01:02:26une escalade des tensions
01:02:28ou toute autre action qui pourrait compromettre
01:02:30un accord. C'est ce qu'a indiqué dans un communiqué
01:02:32la Maison Blanche hier.
01:02:34Anthony Blinken devrait également
01:02:36échanger avec Benjamin Netanyahou,
01:02:38le Premier ministre israélien,
01:02:40ce lundi. C'est ce qu'ont indiqué les officiels
01:02:42israéliens. Et en parallèle,
01:02:44les pourparlers devraient se poursuivre
01:02:46la semaine prochaine, cette fois-ci,
01:02:48au Caire, en Égypte.
01:02:50Merci beaucoup,
01:02:52Sarah Anderson, correspondante
01:02:54CNews à New York. Merci pour ces
01:02:56précisions. On l'a compris, à Maurice Brelé,
01:02:58toute l'administration Biden s'active
01:03:00dans l'optique
01:03:02de trouver un accord
01:03:04entre Israël et
01:03:06le Hamas, mais on entend
01:03:08clairement tout et son contraire.
01:03:10Certains nous disent que c'est une illusion,
01:03:12d'autres nous disent que tout
01:03:14va bien, que tout se déroule correctement,
01:03:16que l'accord va être retrouvé.
01:03:18Finalement, on doit croire
01:03:20qui dans cette affaire ? C'est un peu la méthode
01:03:22couée à la Maison Blanche de Joe Biden.
01:03:24Malheureusement, le Hamas,
01:03:26depuis le début de ce conflit,
01:03:28n'a cessé de multiplier
01:03:30les actes de chantage aux otages,
01:03:32a pratiqué la surenchère, notamment
01:03:34dans le nombre de détenus palestiniens
01:03:36à délivrer en échange
01:03:38des otages retenus à Gaza.
01:03:40Le Hamas ne veut pas
01:03:42d'un accord. D'ailleurs, il l'a répété,
01:03:44ça a été très bien dit par votre correspondante,
01:03:46il y a un haut responsable cité par l'AFP
01:03:48qui a dit que dire qu'on approche d'un accord de trêve
01:03:50est une illusion. Fermez le banc.
01:03:52Ce qui n'empêche pas, évidemment, les Etats-Unis,
01:03:54ils sont dans leur rôle de maintenir
01:03:56une pression diplomatique massive
01:03:58sur les pourparlers, en envoyant
01:04:00qui ? Le secrétaire d'Etat
01:04:02dans la région, même le directeur
01:04:04de la CIA s'est rendu sur place
01:04:06et en même temps de maintenir une pression
01:04:08militaire massive
01:04:10en déployant des forces
01:04:12navales dans la région et des avions de chasse
01:04:14pour contrer
01:04:16une éventuelle réplique
01:04:18que l'on attend d'ailleurs déjà
01:04:20depuis plus d'une semaine de l'Iran.
01:04:22Mais l'Iran non plus n'a aucun intérêt
01:04:24à déclencher un conflit ouvert avec Israël
01:04:26tant qu'Israël détient l'une
01:04:28des aviations les plus puissantes du monde
01:04:30avec le soutien des Américains et cela
01:04:32va scier le régime iranien et c'est
01:04:34l'une des principales préoccupations
01:04:36une angoisse même existentielle
01:04:38pour le régime de Téhéran, c'est la déstabilisation
01:04:40du régime et si jamais un conflit
01:04:42ouvert se déclenchait
01:04:44évidemment ça entraînerait
01:04:46la chute du régime que l'on s'est déjà très
01:04:48fragilisé depuis des années par des
01:04:50manifestations et par une opinion qui
01:04:52ne supporte plus la répression
01:04:54du régime des Mollah. Est-ce que ce serait pas
01:04:56aussi dans l'intérêt des Etats-Unis finalement
01:04:58de déstabiliser ce régime ?
01:05:00Très clairement depuis des années les Etats-Unis
01:05:02font tout pour éviter un
01:05:04engrenage militaire
01:05:06qui déboucherait sur un conflit
01:05:08ouvert, c'est une volonté politique et
01:05:10diplomatique d'apaiser les choses
01:05:12Joe Biden depuis le début
01:05:14depuis le 7 octobre n'a cessé d'aller en ce sens
01:05:16et à mon avis il a raison
01:05:18Israël non plus n'a pas d'intérêt à un
01:05:20conflit ouvert, on
01:05:22voit bien qu'il a du mal
01:05:24dans le sud de la bande de Gaza à
01:05:26éradiquer le Hamas, ça n'est pas pour
01:05:28ouvrir un second front notamment
01:05:30au nord de la bande de Gaza face
01:05:32au Hezbollah qui détient, il faut le rappeler
01:05:34plus de 100 000 roquettes et des missiles
01:05:36qui sont capables de toucher toutes les villes sur le territoire
01:05:38israélien. Alors la France a également envoyé
01:05:40son ministre des affaires étrangères
01:05:42Stéphane Séjourné est actuellement
01:05:44en Israël, on va en parler avec Maxime Pérez
01:05:46qui est ancien correspondant
01:05:48en Israël, spécialiste
01:05:50des questions de défense, bonjour
01:05:52merci d'être avec nous en direct sur
01:05:54CNews cet après-midi. La France
01:05:56est-elle encore écoutée et la parole
01:05:58de la France est-elle attendue
01:06:00dans les sujets
01:06:02comme celui-ci, comme celui du Proche-Orient ?
01:06:04Écoutez
01:06:06je crois qu'actuellement
01:06:08chacun a son rôle dans la
01:06:10région, chaque chancerie en fonction de sa sphère
01:06:12d'influence, on voit bien que les Américains
01:06:14avec l'Egypte et le Qatar sont à l'œuvre
01:06:16pour tenter d'arracher un cessez-le-feu dans
01:06:18la bande de Gaza, la France elle
01:06:20peut penser qu'elle a effectivement
01:06:22raisonnablement des chances
01:06:24d'influencer, de peser
01:06:26de faire entendre sa voix au Liban
01:06:28et en Israël pour essayer de
01:06:30ramener le calme, de faire en sorte
01:06:32que la guerre, l'Arvée
01:06:34est pour l'instant de relative basse intensité
01:06:36que celui de l'Israël et le Hezbollah
01:06:38n'atteignent pas des proportions
01:06:40trop importantes et le point
01:06:42de nos retours
01:06:44ce qui est intéressant dans les
01:06:46déclarations qu'on a pu entendre, y compris du côté
01:06:48israélien ces dernières heures, c'est que
01:06:50par exemple le chef de la diplomatie
01:06:52israélienne déclarait hier
01:06:54après son entretien avec Stéphane Sejourné
01:06:56qu'il attendait de la France en cas
01:06:58d'attaque iranienne non seulement que la
01:07:00France comme au mois d'avril dernier prenne part
01:07:02à la défense du territoire israélien
01:07:04mais qu'elle joue
01:07:06aussi sa part
01:07:08dans la riposte qu'Israël
01:07:10déclencherait en réponse
01:07:12à cette attaque iranienne puisque
01:07:14le calcul
01:07:16des Israéliens c'est
01:07:18cette fois de ne pas laisser
01:07:20de ne pas rester
01:07:22passif devant le
01:07:24pilonnement de leur territoire
01:07:26et de répondre
01:07:28coup par coup aux iraniens
01:07:30et c'est peut-être là que
01:07:32la France a un levier de
01:07:34pression à exercer, elle peut peut-être s'engager
01:07:36un peu plus dans la défense
01:07:38du territoire israélien en échange
01:07:40de gages sur la
01:07:42question palestinienne et sur la question
01:07:44du cessez-le-feu à Gaza.
01:07:46Anthony Bem, sur cette
01:07:48question de l'influence
01:07:50française dans la région
01:07:52sur ce conflit.
01:07:54Le rôle de la France est un peu ambivalent
01:07:56ces dernières années, il faut l'avouer
01:07:58le Quai d'Orsay avait parfois des langages
01:08:00hostiles à l'égard d'Israël
01:08:02aujourd'hui que
01:08:04la France s'investisse
01:08:06il serait temps d'ailleurs
01:08:08pour parler
01:08:10dans des négociations
01:08:12n'est que bienvenue bien sûr
01:08:14quand on sait qu'il y a encore des otages français
01:08:16qui sont
01:08:18entre les mains du Hamas
01:08:20dans la bombe de Gaza.
01:08:22On a l'impression quand même que la France a toujours un peu de mal à se positionner
01:08:24clairement quand même. Elle a du mal à se positionner
01:08:26parce qu'il faut avouer
01:08:28qu'il y a un problème électoral
01:08:30aussi, qu'on ne veut pas créer
01:08:32de tensions. La France
01:08:34est une terre
01:08:36qui a accueilli beaucoup
01:08:38de personnes issues du Maghreb et
01:08:40aujourd'hui bien sûr on voit ces personnes-là
01:08:42sans faire de stigmatisation
01:08:44qui sont les porte-voix
01:08:46de ce conflit qu'on entendait
01:08:48il y a quelques instants, le conflit
01:08:50israélo-palestinien. Ce n'est pas du tout
01:08:52un conflit israélo-palestinien, c'est justement
01:08:54ce problème de langage
01:08:56qui est créé, tous les actes
01:08:58délinquants et criminels que l'on connaît
01:09:00aujourd'hui sur le territoire français
01:09:02et que l'on a véhiculé depuis les années, touche pas à mon pote
01:09:04SOS Racisme, où lorsqu'on voulait
01:09:06donner la voix à tout le monde
01:09:08de manière égalitaire pour chacun. Mais aujourd'hui
01:09:10on se rend compte qu'il y a des clivages dans la société
01:09:12et on ne peut pas dire tout
01:09:14et n'importe quoi. Aujourd'hui ce n'est pas un
01:09:16conflit israélo-palestinien
01:09:18pas du tout. D'ailleurs la première chose
01:09:20que fait Israël lorsqu'elle attaque
01:09:22c'est de prévenir les
01:09:24Gazaouis pour leur dire attention
01:09:26nous allons
01:09:28attaquer, partez.
01:09:30Il n'y a aucune armée au monde
01:09:32dans aucun conflit
01:09:34qui a opéré par de telles manières
01:09:36il faut quand même le souligner. Il faut le souligner Anthony Bem
01:09:38après on ne peut pas non plus
01:09:40renier le fait qu'il y a aussi des pertes civiles
01:09:42importantes à Gaza. C'est une guerre
01:09:44et c'était les premiers à faire la fête
01:09:46lorsque le 7 octobre
01:09:48a été
01:09:50des liesses
01:09:52on ne peut pas mettre tous les civils
01:09:54mais il faut voir les images
01:09:56donc à un moment donné il faut les voir
01:09:58il faut dire les choses telles qu'elles sont
01:10:00il faut avoir le courage de les voir et de les
01:10:02affronter. Donc on parle
01:10:04de conflit de culture, c'est exactement
01:10:06de cela dont on parle
01:10:08le Hamas
01:10:10groupe terroriste a été quand même
01:10:12mis en place par
01:10:14les Gazaouis à près de 80%
01:10:16de la population dont
01:10:18les principes c'était la destruction
01:10:20de son voisin. Aujourd'hui
01:10:22Israël est attaqué par 4 fronts
01:10:24au nord, au Yémen
01:10:26au sud encore puisque
01:10:28de Gaza avant-hier a atterri
01:10:30dans la mer à Tel Aviv encore un
01:10:32obus. Donc il y a une guerre
01:10:34donc cette guerre fait des morts
01:10:36de part et d'autre
01:10:38que l'on regrette, évidemment
01:10:40que l'on ne peut que regretter
01:10:42mais à partir du moment où on essaye
01:10:44de contextualiser
01:10:46on légitimise le conflit
01:10:48On va poursuivre cette
01:10:50discussion dans un instant. Maxime Pérez vous restez
01:10:52avec nous, il est 15h31 sur CNews
01:10:54tout de suite, c'est le rappel des titres
01:10:56de l'actualité avec Adrien Spiteri
01:10:58Et le pic de retour de vacances
01:11:00c'est aujourd'hui, il va falloir vous armer
01:11:02de patience si vous prenez la route
01:11:04le trafic est très dense
01:11:06à midi, plus de 1000km de bouchons
01:11:08cumulés avaient déjà été recensés
01:11:10la journée est noire dans le sens
01:11:12des retours sur tout le quart nord-ouest
01:11:14du pays. Faut-il craindre une
01:11:16propagation de la variole du singe ? Dans les prochaines
01:11:18semaines, le système de santé français
01:11:20est placé en état de vigilance maximale
01:11:22l'OMS insiste sur les risques
01:11:24de nouveaux variants Mpox
01:11:26un premier cas a d'ailleurs été
01:11:28identifié en Suède
01:11:30et puis un incendie s'est déclaré au coeur de Londres
01:11:32ce matin sur le toit de la Somerset House
01:11:34un bâtiment historique datant
01:11:36de 1796
01:11:38une centaine de pompiers ont été mobilisés pour lutter
01:11:40contre le feu. La circulation a
01:11:42également été perturbée dans la ville
01:11:44Merci beaucoup
01:11:46Adrien et un nouveau point sur l'actualité
01:11:48avec vous à suivre dans 30 minutes
01:11:50les négociations de la dernière chance
01:11:52dans cet accord que l'on cherche
01:11:54à tout prix à trouver entre Israël
01:11:56et le Hamas
01:11:58on évoquait donc ces pourparlers qui doivent reprendre
01:12:00la semaine prochaine au coeur
01:12:02Maxime Pérez vous êtes toujours avec nous, ancien correspondant en Israël
01:12:04spécialiste des questions
01:12:06de défense. On évoquait le cas
01:12:08de Stéphane Séjourné, le ministre
01:12:10démissionnaire des affaires étrangères qui est actuellement
01:12:12en Israël
01:12:14Stéphane Séjourné qui a également
01:12:16condamné l'attaque perpétrée par des colons juifs
01:12:18jeudi en Cisjordanie
01:12:20attaque condamnée également par les dirigeants
01:12:22israéliens dont le Premier ministre
01:12:24Benyamin Netanyahou et le Président
01:12:26Isaac Herzog, Maxime Pérez
01:12:28Oui bien sûr
01:12:30cette attaque elle est le fait
01:12:32d'une frange extrêmement radicale
01:12:34de colons qui
01:12:36posent énormément
01:12:38de difficultés aux autorités
01:12:40israéliennes. Alors il y a évidemment
01:12:42débat sur leurs agissements
01:12:44parce qu'aujourd'hui au sein du gouvernement israélien
01:12:46vous avez notamment
01:12:48deux ministres qui s'appellent
01:12:50Itamar Benvir et
01:12:52Petal El Smotrich qui appartiennent
01:12:54à cette mouvance-là de
01:12:56colons radicaux
01:12:58appartenant à ce qu'on appelle
01:13:00communément en Israël la
01:13:02jeunesse des colines, des gens
01:13:04qui sont prêts à tout
01:13:06sacrifier pour la terre
01:13:08qui refusent l'autorité de l'État
01:13:10qui en quelque sorte ont même constitué un État
01:13:12dans l'État en Cisjordanie avec
01:13:14un système de vie
01:13:16en autarcie et
01:13:18qui refusent tout simplement la présence
01:13:20des Palestiniens sur cette terre
01:13:22souvent quand ils
01:13:24opèrent ce genre
01:13:26d'expédition punitive c'est après
01:13:28des attentats palestiniens qui
01:13:30visent leur communauté. Or
01:13:32dans le cas, dans ce
01:13:34cas précis, dans cet incident qui s'est déroulé
01:13:36il y a quelques jours
01:13:38à Ajit près de la ville palestinienne
01:13:40de Toul Karem, rien
01:13:42n'a laissé penser
01:13:44qu'un tel acte pouvait
01:13:46se produire, aucun attentat, aucune
01:13:48tension particulière, ce village
01:13:50palestinien a plutôt la réputation d'être
01:13:52paisible, il échappe
01:13:54du propre aveu de l'armée israélienne
01:13:56à l'influence des groupes armés
01:13:58palestiniens donc c'est un acte
01:14:00gratuit qui vient évidemment
01:14:02ajouter de la tension
01:14:04dans la région mais je dirais que
01:14:06cette situation de guerre
01:14:08larvée dans les territoires
01:14:10palestiniens et en Cisjordanie en particulier
01:14:12on le vit
01:14:14on le voit depuis le 7 octobre
01:14:16ça a pris une dimension
01:14:18encore plus importante parce que d'un côté
01:14:20vous avez évidemment ces colons
01:14:22radicaux qui ne représentent pas la majorité
01:14:24des colons installés en Cisjordanie
01:14:26c'est une minorité mais qui
01:14:28agissent dans un esprit de vengeance
01:14:30après le 7 octobre et puis
01:14:32parallèlement les palestiniens qui
01:14:34veulent certaines
01:14:36organisations en particulier comme le Hamas tirer
01:14:38profit de la popularité
01:14:40qu'a créée en Cisjordanie
01:14:42au sein de la population palestinienne
01:14:44le 7 octobre pour
01:14:46réorganiser un certain nombre de groupes armés si bien
01:14:48que l'armée israélienne opère
01:14:50quasiment chaque nuit dans les territoires
01:14:52palestiniens pour mener des opérations
01:14:54antiterroristes pour rechercher
01:14:56des suspects
01:14:58il y a régulièrement des accrochages
01:15:00des frappes de drones et tout ça
01:15:02évidemment ne fait
01:15:04qu'exacerber les tensions
01:15:06dans cette région. Maxime Pérez
01:15:08il y a eu également pas mal
01:15:10d'informations erronées qui ont circulé hier
01:15:12en ce qui concerne cette attaque
01:15:14perpétrée par des colons juifs
01:15:16en Cisjordanie on a beaucoup
01:15:18entendu dire que le président israélien
01:15:20avait qualifié cette attaque
01:15:22de pogrom sur les réseaux
01:15:24sociaux sauf que ce terme ressort nulle part
01:15:26il pourrait donc s'agir d'une erreur
01:15:28peut-être une erreur de traduction de l'agence
01:15:30France Presse quoi qu'il en soit il aurait été
01:15:32étrange qu'Isaac Herzog emploie ce
01:15:34terme de pogrom
01:15:36Oui et non
01:15:38c'est un terme qui a pu être déjà
01:15:40employé par des
01:15:42hommes politiques en Israël
01:15:44il y a effectivement plus de sensibilité de gauche
01:15:46mais il n'y a pas de tabou en Israël par rapport
01:15:48à ce que certains décrivent parfois
01:15:50comme une forme
01:15:52de terrorisme juif
01:15:54avec réellement une mouvance
01:15:56radicale qui défie l'autorité
01:15:58de l'État, qui défie l'armée israélienne
01:16:00il faut savoir que ces colons
01:16:02parfois s'en prennent
01:16:04très durement aux soldats israéliens
01:16:06qui pourtant sont parfois
01:16:08déployés pour assurer leur propre sécurité
01:16:10ce sont des
01:16:12gens qui habitent souvent dans des
01:16:14implantations isolées près
01:16:16de villes palestiniennes, s'il n'y avait
01:16:18pas l'armée israélienne pour les protéger
01:16:20ils se feraient sans doute
01:16:22tuer assez facilement
01:16:24ce sont des proies faciles d'ailleurs
01:16:26c'est ce qu'ils dénoncent
01:16:28et en particulier le ministre
01:16:30Itamar Benvir que je mentionnais
01:16:32tout à l'heure, à savoir que
01:16:34au quotidien ces colons
01:16:36empruntent des routes, des
01:16:38villages palestiniens pour se
01:16:40rendre dans leurs communautés
01:16:42dans leurs habitations et qu'ils se font régulièrement
01:16:44caillasser, tirer dessus, il y a des embuscades
01:16:46et ils considèrent que l'armée ne fait pas assez
01:16:48pour les protéger et c'est pour cette raison
01:16:50qu'ils jugent nécessaire
01:16:52de se rendre
01:16:54justice eux-mêmes, mais évidemment ça ne peut pas
01:16:56fonctionner dans un État de droit qui se respecte
01:16:58et il y a des réactions très
01:17:00dures en Israël, même si le terme
01:17:02« pogrom » pour des raisons évidemment
01:17:04que chacun peut comprendre n'est pas
01:17:06le terme qui est employé le plus souvent
01:17:08par la classe politique israélienne.
01:17:10Ce n'est pas forcément le terme le plus adapté.
01:17:12Merci beaucoup Maxime Pérez-Ancien,
01:17:14correspondant en Israël, spécialiste des questions
01:17:16de défense
01:17:18qui nous parlait de cette
01:17:20situation avec ces fanatiques
01:17:22disons-le, juifs fanatiques
01:17:24qui sont une véritable épine dans le pied
01:17:26pour le gouvernement israélien
01:17:28et une épine également dans les négociations
01:17:30qui se tiennent en ce moment
01:17:32pour tenter de trouver un accord entre Israël
01:17:34et le Hamas, si un accord
01:17:36est possiblement trouvable à Minelbaï.
01:17:38C'est très important ce que vous dites
01:17:40Michael parce que c'est l'honneur de la France
01:17:42qui est quand même en jeu ici.
01:17:44Vous savez,
01:17:46tous ceux qui surexploitent
01:17:48le conflit israélo-palestinien
01:17:50en particulier l'extrême-gauche
01:17:52oublient très souvent de dire
01:17:54à qui de droit que la France a toujours
01:17:56condamné, toujours condamné
01:17:58la colonisation en Cisjordanie
01:18:00qui est totalement illégale et
01:18:02le gouvernement israélien a toujours
01:18:04été condamné par la diplomatie
01:18:06française et par les occidentaux
01:18:08sur cette colonisation
01:18:10que tout le monde dénonce.
01:18:12En particulier, et souligné d'ailleurs
01:18:14la différence
01:18:16d'opinion qu'il peut y avoir sur ce sujet
01:18:18entre le président de la République
01:18:20israélien et
01:18:22le Premier ministre
01:18:24Benjamin Netanyahou.
01:18:26Donc là-dessus,
01:18:28il n'y a pas de demi-mot, il n'y a pas de demi-mesure
01:18:30cette colonisation en Cisjordanie
01:18:32est bien évidemment illégale et elle est dénoncée
01:18:34de tous.
01:18:36Je précise quand même Amine Elbaïe que le cabinet
01:18:38de Benjamin Netanyahou a aussi condamné
01:18:40ce qui s'est passé jeudi
01:18:42et qu'il a demandé à ce que la justice soit
01:18:44exemplaire à l'encontre
01:18:46de ces colons juifs.
01:18:48Oui, j'ai envie de dire
01:18:50il y a un petit en même temps
01:18:52chez Netanyahou, c'est que
01:18:54il y a quand même dans le gouvernement
01:18:56de Netanyahou un certain nombre de
01:18:58ministres qui sont les brebis galeuses du gouvernement
01:19:00du cabinet
01:19:02en Israël. En particulier
01:19:04par exemple
01:19:06dernièrement un dernier ministre qui est parti
01:19:08organiser une prière avec des juifs orthodoxes
01:19:10sur l'esplanade des mosquées à Jérusalem.
01:19:12Bon, vous comprenez que
01:19:14on n'a pas besoin, en tout cas à ce stade
01:19:16et surtout à un moment aussi crucial, on a besoin
01:19:18d'apaisement pour l'ouverture des négociations
01:19:20et pour l'obtention d'un cessez-le-feu. On n'a pas besoin
01:19:22de surenchérir.
01:19:24Évidemment que le souhait collectif
01:19:26c'est aussi d'obtenir
01:19:28ce cessez-le-feu. Mais
01:19:30n'oublions pas une chose, bien sûr
01:19:32moi je suis extrêmement frappé
01:19:34à titre personnel par les souffrances
01:19:36endurées par les victimes civiles palestiniennes à Gaza
01:19:38mais n'oublions pas
01:19:40nos deux compatriotes franco-israéliens
01:19:42otages du Hamas
01:19:44et j'ai bien l'impression que
01:19:46et c'est ça qu'il faut le dire
01:19:48c'est que le Hamas aujourd'hui
01:19:50est en train de ternir le combat
01:19:52que veulent des centaines de milliers de palestiniens
01:19:54c'est-à-dire l'indépendance
01:19:56et d'ailleurs je trouve
01:19:58et on en a peu parlé mais
01:20:00Mahmoud Abbas
01:20:02va venir
01:20:04à Gaza, il n'est pas venu depuis je crois
01:20:0617 ans, rendre visite
01:20:08aux palestiniens
01:20:10alors il avait été chassé de Gaza, souvenez-vous
01:20:12en 2007 par les Iones, c'est le Hamas
01:20:14qui l'a repoussé. Mais il y a aussi aujourd'hui
01:20:16des tentatives de rapprochement entre le Fatah
01:20:18et le Hamas
01:20:20la Chine notamment qui essaye
01:20:22de réconcilier Mahmoud Abbas avec
01:20:24le Hamas, là aussi est-ce que
01:20:26on va mais est-ce que là aussi
01:20:28c'est pas desservir finalement la cause palestinienne
01:20:30à mourir brûlée ?
01:20:32Mahmoud Abbas n'est pas un interlocuteur
01:20:34crédible à la fois pour
01:20:36quelconque trêve ou accord
01:20:38de cesser le feu et encore moins pour un accord de paix
01:20:40plus tard. C'est un homme qui a commis
01:20:42une thèse négationniste antisémite
01:20:44qui a multiplié les déclarations antisémites
01:20:46par le passé, qui est un homme profondément corrompu
01:20:48qui a déclaré encore en 2022
01:20:50depuis l'Allemagne qu'Israël avait
01:20:52pratiqué cinquante holocaustes
01:20:54contre le peuple palestinien et qu'il y a encore deux jours
01:20:56devant le parlement turc
01:20:58a prié pour l'âme du martyr
01:21:00je cite Ismail Agné
01:21:02c'est-à-dire le leader politique du Hamas
01:21:04assassiné par Israël
01:21:06donc on comprend bien que lui comme le Hamas
01:21:08évidemment ne sont pas des solutions pour l'avenir.
01:21:10Retour en France à présent avec le calendrier
01:21:12politique qui se précise
01:21:14et la lueur peut-être
01:21:16d'une fumée blanche au-dessus de Matignon
01:21:18Emmanuel Macron l'a annoncé hier et il recevra
01:21:20vendredi prochain les chefs de partis
01:21:22et de groupes parlementaires à l'Elysée
01:21:24le président de la République
01:21:26a convié les présidents de groupes
01:21:28à l'Elysée
01:21:30le 23 août prochain, ce sera donc vendredi
01:21:32par ses rendez-vous, il s'agit
01:21:34c'est ce que précise l'Elysée, conformément à l'objectif
01:21:36fixé aux forces politiques
01:21:38dans la lettre aux Français du 10 juillet
01:21:40de continuer à avancer vers
01:21:42la constitution d'une majorité la plus
01:21:44large et la plus stable possible
01:21:46au service du
01:21:48pays. D'abord un mot sur ces consultations
01:21:50qui doivent avoir lieu vendredi
01:21:52prochain, je vous pose
01:21:54la question pour commencer, Jean-Marie Godard
01:21:56avec encore une fois des consultations
01:21:58encore une fois des débats organisés
01:22:00par notre président de la République
01:22:02il arrive
01:22:04assez régulièrement que les consultations
01:22:06et les débats voulus par notre président
01:22:08soient stériles, on espère que là ça
01:22:10aboutira à quelque chose.
01:22:12Oui, le problème c'est qu'il faut
01:22:14de toute façon qu'il y ait un gouvernement constitué
01:22:16et un Parlement qui fonctionne puisque très vite
01:22:18on va avoir un budget à voter, donc
01:22:20c'est essentiel.
01:22:22Maintenant je trouve que dans cette question-là
01:22:24alors je ne sais pas du tout
01:22:26ce qui va ressortir de ces discussions
01:22:28parce que
01:22:30il n'y a pas grand monde qui est d'accord.
01:22:34On a un résultat des élections
01:22:36législatives qui montre une France complètement
01:22:38fractionnée, tout le monde s'est
01:22:40félicité qu'il y ait eu plus de
01:22:42participation que coprécédente et
01:22:44une autre participation qui n'a pas été
01:22:46égalée depuis 1981.
01:22:48Alors le taux d'abstention
01:22:50n'a pas cessé d'augmenter depuis
01:22:52les législatives de
01:22:541993, donc on a
01:22:56en termes de participation quand même
01:22:58un sacré chemin à rattraper
01:23:00et on a surtout
01:23:02un paysage politique complètement fractionné
01:23:04et un Parlement
01:23:06où il n'y a aucune majorité, c'est-à-dire que
01:23:08le Nouveau Fonds
01:23:10Populaire
01:23:12qui ont gagné les élections
01:23:14mais en fait personne n'a gagné, il n'y a aucun
01:23:16camp que ce soit à droite ou à gauche
01:23:18qui a gagné cette élection et pour
01:23:20constituer une quelconque majorité
01:23:22ça va être très très compliqué.
01:23:24Je ne sais pas comment ils vont faire pour voter des textes
01:23:26à l'Assemblée Nationale.
01:23:28Alors est-ce qu'un Premier ministre
01:23:30peut ressortir de ça ?
01:23:32Ça va être un peu, il va falloir trouver
01:23:34le mouton à cinq pattes s'ils veulent
01:23:36constituer un gouvernement qui puisse
01:23:38tenir
01:23:40quelques années jusqu'à
01:23:42les prochaines échéances présidentielles.
01:23:44Alors on évoquait tout à l'heure
01:23:46le courrier adressé au président de groupe parlementaire
01:23:48par Gabriel Attal
01:23:50en début de semaine, il y en a eu d'autres
01:23:52depuis il semblerait qu'une fièvre épistolaire
01:23:54soit en train de gagner
01:23:56nos politiques. Depuis plusieurs jours
01:23:58on voit des hommes et des femmes politiques envoyer
01:24:00des lettres avec un objectif communiqué
01:24:02pour réunir comme nous l'expliquait
01:24:04Thibault Marcheteau et Kylian Salé
01:24:06dans ce sujet que je vous propose de regarder tout de suite.
01:24:08Pour la deuxième fois de la semaine
01:24:10Gabriel Attal s'exprime via une lettre
01:24:12cette fois-ci, c'est à son groupe.
01:24:14Alors que les Jeux Olympiques s'achèvent
01:24:16et que chacun s'apprête à prendre un peu de repos bien mérité
01:24:18je tenais à m'adresser directement à toi
01:24:20pour un double message de remerciement
01:24:22et d'espoir. Ce lundi
01:24:24le groupe Horizon a lui aussi rédigé une lettre
01:24:26elle s'adressait à plusieurs présidents de groupe
01:24:28dans le but de constituer une nouvelle majorité.
01:24:30Nous, députés
01:24:32du groupe Horizon et indépendants,
01:24:34héritiers des valeurs de la droite et du centre
01:24:36sommes convaincus que des points de convergence
01:24:38peuvent être trouvés pour répondre le plus
01:24:40rapidement possible aux attentes exprimées
01:24:42par nos concitoyens. Dans son courrier
01:24:44adressé à tous les chefs de parti sauf
01:24:46au Rassemblement National, la candidate
01:24:48du nouveau Front Populaire, Lucie Castet
01:24:50donne un premier aperçu de la manière
01:24:52dont elle envisagerait de gouverner la France.
01:24:54Il devra en premier lieu tenir compte
01:24:56du fait que la majorité sur laquelle il s'appuie
01:24:58n'est que relative et qu'il lui sera
01:25:00dès lors nécessaire de convaincre au-delà
01:25:02des rangs du nouveau Front Populaire
01:25:04de construire des majorités parlementaires.
01:25:06Toutes ces tractations n'ont qu'un but,
01:25:08réunir une majorité, même relative,
01:25:10pour gouverner. Le président de la République
01:25:12recevra les chefs de parti
01:25:14et Lucie Castet le 23 août.
01:25:16Il devrait nommer un premier ministre dans les prochaines
01:25:18semaines.
01:25:20Anthony Bem,
01:25:22la trêve politique
01:25:24des Jeux Olympiques est clairement terminée là, ça y est.
01:25:26Il est très curieux qu'en plein été encore
01:25:28il y ait autant de débats politiques
01:25:30que d'habitude de cette période estivale
01:25:32et la période durant laquelle
01:25:34justement il y a une espèce de vacances
01:25:36de la part de l'administration mais aussi
01:25:38de la part des hommes politiques.
01:25:40Mais d'habitude on ne trouve pas dans un contexte comme celui-ci.
01:25:42Exactement, la France est en crise
01:25:44néanmoins depuis maintenant le Covid,
01:25:46on va le dire, on peut le dire.
01:25:48Il y a une récession, il y a une crise politique
01:25:50avec, on voit, un électorat
01:25:52qui s'est présenté
01:25:54aux urnes de manière très importante
01:25:56donc les gens se sont
01:25:58ont voulu faire valoir
01:26:00leur voix dans les urnes
01:26:02et ce sont comme jamais
01:26:04dans l'histoire répondu
01:26:06présent au rendez-vous du Président.
01:26:08Rendez-vous du Président compte tenu
01:26:10il faut le rappeler, des élections européennes
01:26:12qui avaient donné
01:26:14lieu à
01:26:16un raz-de-marée Front National.
01:26:18Le Rassemblement National.
01:26:20Le Rassemblement National.
01:26:22Peu importe le terme, l'étiquette
01:26:24on comprend de quel bord
01:26:26on parle l'extrême droite.
01:26:28Aujourd'hui on voit finalement une France
01:26:30qui est coupée entre
01:26:32les partis centristes
01:26:34l'extrême droite
01:26:36et l'extrême gauche.
01:26:38C'est une démocratie qui s'est exprimée
01:26:40Emmanuel Macron visiblement
01:26:42tente encore à rassembler
01:26:44donc on voit que ça a été finalement un Président
01:26:46qui du début jusqu'à la fin
01:26:48a tenté de rassembler
01:26:50tous les bords politiques, tous les Français
01:26:52quelles que soient les opinions
01:26:54pour essayer je pense de gouverner le pays
01:26:56pour le mieux de ses intérêts
01:26:58je pense que c'est ce qui l'a animé du début
01:27:00jusqu'à la fin de ses mandats.
01:27:02Amaury Brulé ?
01:27:04Oui ces lettres, ces échanges épistolaires
01:27:06sont particulièrement grotesques
01:27:08je crois que les Français n'y comprennent rien, personne ne les a jamais lus
01:27:10Pourquoi du jour au lendemain
01:27:12la plume démange autant nos politiques ?
01:27:14C'est l'idée de tendre la main
01:27:16un geste d'ouverture
01:27:18dans l'objectif évidemment de former une coalition
01:27:20une majorité mais qui n'existe pas
01:27:22et qui n'existera pas puisque même en cas d'alliance
01:27:24entre le centre et la droite
01:27:26ou entre le centre et la gauche
01:27:28il n'y aura pas de majorité absolue
01:27:30au Parlement
01:27:32la situation est bloquée de toute façon
01:27:34Et puis les Français ne sont pas dupes
01:27:36on nous dit que l'objectif est de rassembler
01:27:38de trouver une ouverture
01:27:40sauf qu'à chaque fois on exclut certains groupes
01:27:42l'ERN pour Lucie Casté
01:27:44l'ERN et l'FI pour Gabriel Attal
01:27:46Amine Elbahi
01:27:48il y a quelque chose qui ne va pas ?
01:27:50Oui vous savez les lettres moi ça me fait penser un peu
01:27:52à la rupture après une relation amoureuse
01:27:54vous essayez de reconquérir à chaque fois l'autre camp
01:27:56et puis là vous voyez bien que ce jeu de lettres épistolaires
01:27:58entre politiques c'est un peu du jeu thème moi non plus
01:28:00le parti socialiste
01:28:02qui n'arrive pas à se détacher de l'FI
01:28:04mais qui finalement pourrait peut-être participer
01:28:06à un gouvernement
01:28:08d'union nationale avec un peu de droite
01:28:10c'est ça on nous dit qu'il faut rassembler
01:28:12tout le monde mais pas vraiment tout le monde non plus
01:28:14ça veut dire tout et son contraire
01:28:16tout cela est complètement délirant
01:28:18la seule chose qui est vraie
01:28:20dans ce jeu là c'est que
01:28:22tout le monde est d'accord en réalité
01:28:24à travers ces lettres pour ne pas associer
01:28:26le rassemblement national
01:28:28cela signifie d'ores et déjà
01:28:30que le rassemblement national
01:28:32qui représente quand même 11 millions d'électeurs
01:28:34est le premier parti d'opposition
01:28:36à l'assemblée nationale
01:28:38et donc
01:28:40en réalité vous avez en fait face à vous une force
01:28:42d'opposition qui est prête
01:28:46à amender les textes législatifs
01:28:48qui seront proposés
01:28:50et de l'autre côté vous n'avez rien
01:28:52c'est à dire que vous avez
01:28:54un camp à gauche qui est totalement
01:28:56divisé, qui a perdu
01:28:58en légitimité et notamment
01:29:00par la présence de la France
01:29:02insoumise, LFI
01:29:04qui radicalise et brutalise le débat public
01:29:06et qui fait que si demain vous avez
01:29:08un gouvernement Nouveau Front Populaire
01:29:10quelle que soit la tête du ministre
01:29:12si vous avez un membre de LFI
01:29:14vous savez pertinemment que
01:29:16ce gouvernement tombera sous le coup d'une motion
01:29:18de censure. Donc
01:29:20aujourd'hui la seule
01:29:22solution possible
01:29:24c'est de
01:29:26soit élargir
01:29:28mais vraiment élargir, c'est à dire
01:29:30faire le système UMPS
01:29:32un peu de PS par-ci, un peu
01:29:34d'UMP par-là, un peu de centre
01:29:36soit demain vous avez un gouvernement
01:29:38Nouveau Front Populaire avec des
01:29:40ministres LFI. Dans un cas comme
01:29:42dans l'autre, je ne suis pas certain que
01:29:44tout cela tienne
01:29:46la Ve République en principe
01:29:48c'est la stabilité, c'est la stabilité
01:29:50parlementaire. On en est loin
01:29:52Comment ? On en est loin. On en est
01:29:54très loin et aujourd'hui non seulement
01:29:56vous n'avez pas de majorité mais en plus
01:29:58le gouvernement demain
01:30:00pourra tomber à tout moment tandis que le parlement
01:30:02lui ne pourra pas être dissous avant un an. Donc
01:30:04vous vous rendez compte qu'il y a
01:30:06un déséquilibre ici
01:30:08sous la Ve République entre le
01:30:10pouvoir parlementaire qui en réalité
01:30:12aura plus de pouvoir que
01:30:14l'exécutif. Moi je ne connais aucun politique
01:30:16on pourra faire un pendu, on pourra faire
01:30:18un mot croisé, on pourra donner
01:30:20des noms, d'ailleurs c'est l'été, on pourra dire
01:30:22Bernard Cazeneuve, on pourra dire Xavier Bertrand
01:30:24ça fait quelques semaines qu'on ne fait que ça
01:30:26ça fait quelques semaines qu'on ne fait que ça mais moi
01:30:28je ne connais aucun politique. Et personne n'est dans la tête
01:30:30d'Emmanuel Macron déjà. Je ne connais aucun politique
01:30:32qui est d'accord pour tomber demain sous le coup
01:30:34d'une motion de censure parce que
01:30:36on aura beau a disserter sur ces noms
01:30:38tout cela ne crée pas de majorité absolue
01:30:40à l'Assemblée. Donc la seule possibilité
01:30:42c'est un gouvernement technique
01:30:44d'affaires courantes, un gouvernement
01:30:46qui ne serait pas vraiment politique et qui laisserait
01:30:48toutes les marges de manoeuvre au groupe parlementaire
01:30:50à raison d'un pacte législatif
01:30:52et d'un accord texte
01:30:54par texte, ça a été trouvé
01:30:56sur les retraites, peut-être demain sur
01:30:58l'immigration. Un gouvernement d'affaires
01:31:00courantes, à ce moment-là on en a déjà, Jean-Marie Godard
01:31:02Oui, le problème
01:31:04c'est que ça, ça renvoie à quelque chose
01:31:06qu'avec
01:31:08un confrère, Antoine Réfus
01:31:10on avait bien étudié avant la présidentielle
01:31:12de 2017, on avait fait un livre
01:31:14qui s'appelle La France qui gronde, où on était allé
01:31:16voir la France qui
01:31:18sort complètement des circuits
01:31:20militants, syndicaux
01:31:22ce qu'on appelle la France silencieuse, un petit peu partout dans le pays
01:31:24pour sentir
01:31:26un peu comment les gens vivaient
01:31:28la politique depuis leur quotidien
01:31:30et il y a une des choses qui revenait
01:31:32régulièrement, et là
01:31:34c'était une époque où justement l'abstention
01:31:36quelque soit les échéances électorales
01:31:38ne cessaient d'augmenter
01:31:40c'est que
01:31:42les gens nous disaient qu'ils trouvaient beaucoup
01:31:44que les politiques d'ailleurs, quel que soit le bord, étaient
01:31:46politiques nationaux, étaient complètement hors-sol
01:31:48et il y avait
01:31:50ce qui motivait beaucoup l'abstention
01:31:52il y avait un rejet de tout ce qui était
01:31:54les cuisines électorales
01:31:56et les petits échanges
01:31:58comme ça, les petits arrangements pour essayer de
01:32:00et le problème c'est que tout ça renvoie
01:32:02une fois de plus à ce genre
01:32:04de choses, de calculs positifs
01:32:06c'est-à-dire que les dernières élections législatives
01:32:08Jean-Marie Godard ont montré
01:32:10un nouvel attrait des Français
01:32:12à la politique, en tous les cas les Français se sont
01:32:14mobilisés en masse aux urnes
01:32:16ils ont d'une certaine façon
01:32:18envoyé un message
01:32:20à Emmanuel Macron
01:32:22et le résultat, finalement
01:32:24il est là, c'est-à-dire Emmanuel Macron
01:32:26qui cherche encore une fois
01:32:28à
01:32:30créer un gouvernement
01:32:32qui soit pas tout à fait
01:32:34une cohabitation
01:32:36mais une cohabitation quand même, le résultat
01:32:38ça va être quoi ? ça va être que les Français vont encore une fois
01:32:40se dire bon ben voilà on s'est mobilisés
01:32:42mais finalement ça ne sert à rien ?
01:32:44Exactement, moi je pense que c'est ce que ça va donner et il va y avoir
01:32:46un rejet encore plus fort des politiques nationaux
01:32:48les gens s'intéressent à la politique
01:32:50il y avait quelque chose de très intéressant
01:32:52à la fois au niveau des européennes
01:32:54et encore plus
01:32:56pendant les législatives, après la dissolution de l'Assemblée
01:32:58que je trouve
01:33:00qu'il suffisait d'entendre un peu dans la rue
01:33:02d'aller dans les cafés et tout ça, je n'ai jamais
01:33:04entendu les gens parler autant de politique
01:33:06y compris des gens qui ne s'y intéressent pas
01:33:08et on a vraiment parlé énormément
01:33:10politique à ce moment-là
01:33:12et là on va se retrouver
01:33:14dans une situation
01:33:16dont je ne sais pas
01:33:18comment on va sortir
01:33:20ça veut dire qu'Emmanuel Macron ne les a pas entendus
01:33:22ou n'a pas voulu les entendre d'une certaine façon ?
01:33:24Emmanuel Macron n'a pas voulu les entendre et je pense qu'il n'a pas
01:33:26évalué
01:33:28correctement la portée
01:33:30de ce que pouvait donner la dissolution de l'Assemblée nationale
01:33:32à ce moment-là. Vous vous rendez compte
01:33:34de la situation dans laquelle on va se retrouver
01:33:36si effectivement pendant un an
01:33:38on ne peut plus dissoudre ?
01:33:40Mais on fait quoi après ? C'est-à-dire que dans un an
01:33:42en 2025 on redissout une deuxième fois l'Assemblée nationale
01:33:44et on refait des législatives ?
01:33:46C'est hallucinant.
01:33:48Les seules politiques que les gens
01:33:50apprécient encore beaucoup
01:33:52et pour lesquelles ils votent
01:33:54massivement c'est au niveau des élections municipales
01:33:56parce que c'est aussi
01:33:58la proximité politique qui sont les plus proches d'eux.
01:34:00Mais là justement ils s'investissent.
01:34:02Allez la pause, on revient dans un instant pour
01:34:04la suite de 180 minutes info
01:34:06restez avec nous, il y aura le journal
01:34:08de 16h notamment avec Adrien Spiteri
01:34:10à tout de suite sur CNews.
01:34:14Et il est quasiment
01:34:1616h, bienvenue sur CNews
01:34:18si vous venez de nous rejoindre, c'est 180 minutes
01:34:20info, on continue ensemble
01:34:22jusqu'à 17h en compagnie de mes invités
01:34:24je voudrais remercier tout de même Amine Elbali
01:34:26et Amaury Brelé qui nous ont quittés
01:34:28et toujours autour de la table Jean-Marie Godard et
01:34:30Anthony Bem. Décryptage et débat
01:34:32dans un instant juste après le journal
01:34:34de 16h avec Adrien Spiteri.
01:34:36Rebonjour Adrien. Rebonjour
01:34:38Mickaël et rebonjour à tous et on commence avec
01:34:40cette question, une trêve dans la bande de Gaza
01:34:42est-elle possible après deux jours de négociation
01:34:44à Doha ? Les Etats-Unis
01:34:46ont présenté hier une proposition pour
01:34:48un cessez-le-feu, Sarah Anderson
01:34:50vous êtes correspondante de CNews à New York
01:34:52le président américain Joe Biden assure
01:34:54qu'un accord est proche, une illusion
01:34:56répond le Hamas.
01:34:58Joe Biden a appelé tous les acteurs de la région
01:35:00à ne pas saper les efforts
01:35:02diplomatiques en cours.
01:35:04Le président américain a également
01:35:06parlé directement avec les dirigeants
01:35:08du Qatar et de l'Egypte, pays
01:35:10qui se trouvent eux aussi à la table des
01:35:12négociations lors de ces pourparlers
01:35:14parce que voilà les américains cherchent
01:35:16à tout prix à éviter une escalade militaire
01:35:18au Moyen-Orient. Ils ont donc
01:35:20proposé hier un nouveau plan
01:35:22de rapprochement, l'objectif étant
01:35:24de réduire les écarts qui persistent
01:35:26entre Israël et le Hamas.
01:35:28Alors selon la Maison Blanche
01:35:30cette proposition de compromis
01:35:32reste en réalité conforme au plan
01:35:34qu'avait déjà proposé Joe Biden
01:35:36en mai dernier, un plan
01:35:38en trois parties je le rappelle
01:35:40qui comprend notamment un cessez-le-feu
01:35:42et la libération des otages.
01:35:44Pour les pays médiateurs,
01:35:46les négociations de ces deux derniers jours
01:35:48ont été sérieuses, constructives
01:35:50et se sont déroulées dans une atmosphère
01:35:52assez positive mais le Hamas
01:35:54a déjà rejeté certaines
01:35:56de ses nouvelles conditions
01:35:58et dire qu'on approche d'un accord de trêve
01:36:00est une illusion selon un responsable
01:36:02du Hamas qui dénonce, je cite
01:36:04l'imposition des dictates américains.
01:36:06Dans le Pas-de-Calais,
01:36:08la commune d'Edin s'attaque
01:36:10aux actes de petite délinquance.
01:36:12Un couvre-feu est désormais instauré entre
01:36:1422h et 6h. Il concerne les mineurs
01:36:16de moins de 15 ans. Nos reporters sont allés
01:36:18à la rencontre du maire et des habitants.
01:36:20Fabrice Elsner et Chloé Tarkin.
01:36:22Dans cette commune
01:36:24de 2000 habitants, les murs témoignent
01:36:26tristement d'actes de petite délinquance
01:36:28multipliés ces dernières semaines.
01:36:30Nous sommes partis à la rencontre du maire
01:36:32Mathieu de Monchaux pour comprendre
01:36:34l'ampleur des dégâts.
01:36:36Ça commence ici et ça déambule
01:36:38ensuite partout en ville
01:36:40sur du bien public,
01:36:42chez des particuliers,
01:36:44chez des commerçants.
01:36:46Beaucoup de volets
01:36:48des commerçants ici ont été
01:36:50tagués. Commerces et murs
01:36:52tagués, voitures endommagées,
01:36:54les dégâts sont estimés à 14 000 euros
01:36:56de préjudice. Une délinquance qui nourrit
01:36:58dans le bourg un sentiment d'insécurité.
01:37:00Ici, ils sont passés
01:37:02par les toitures, ils ont cassé les ardoises
01:37:04sur les toitures, ils sont descendus,
01:37:06ils ont caillassé ces carreaux
01:37:08et ils ont fait exactement la même chose de l'autre côté.
01:37:10Ils ont incendié le local
01:37:12et on a pris conscience
01:37:14de la gravité et de la dangerosité
01:37:16de ce qui se passait.
01:37:18Des incivilités qui ont débuté au mois de juillet
01:37:20et qui sont causées par 5 à 6 enfants
01:37:22âgés entre 10 et 13 ans. En réaction,
01:37:24c'est un couvre-feu qui a été mis en place
01:37:26par le maire de la commune.
01:37:28Du 1er août 2024, tout mineur de moins de 15 ans
01:37:30ne pourra sans être accompagné de l'un de ses parents
01:37:32ou d'un représentant légal
01:37:34circuler de 22h à 6h
01:37:36sur une partie limitée du territoire.
01:37:38Un arrêté approuvé par les habitants.
01:37:40J'appuie tout à fait ce geste.
01:37:42Je trouve que c'est très bien, les jeunes
01:37:44de moins de 15 ans n'ont rien à faire dehors
01:37:46la nuit. On a marre, vraiment marre
01:37:48d'entendre les jeunes dans la rue qui sont en train
01:37:50de jouer au football, qui sont en train de mettre leur musique
01:37:52sur leurs enceintes. Le couvre-feu restera
01:37:54en vigueur à Eden jusqu'à nouvel ordre.
01:37:58L'actualité, c'est aussi ce nouvel accident
01:38:00mortel d'avion. Il a eu lieu
01:38:02hier en marge d'une démonstration
01:38:04au large du Lavandou. L'avion s'est écrasé
01:38:06en mer, le pilote est resté coincé
01:38:08dans l'habitacle. Ce drame intervient
01:38:10deux jours après la mort de deux militaires dans une
01:38:12collision. Chloé Tarka et Sarah Varni.
01:38:16Le pilote de ce Fouga Magister se produisait
01:38:18juste avant une démonstration de la
01:38:20Patrouille de France.
01:38:22Sur ces images, on peut voir l'appareil
01:38:24légèrement désaxé, sans contrôle,
01:38:26s'abîmer en mer, sans possibilité
01:38:28pour le pilote Didier Berger de s'en éjecter.
01:38:30Dans un communiqué,
01:38:32la préfecture du Var précise que son
01:38:34corps a été retrouvé. Le pilote
01:38:36est décédé à l'âge de 65 ans.
01:38:38Sur X, l'armée de l'air et de l'espace
01:38:40a indiqué l'annulation de la présentation
01:38:42aérienne de la Patrouille de France.
01:38:44Les pilotes et l'ensemble de la communauté
01:38:46de l'armée de l'air et de l'espace
01:38:48témoignent de leur solidarité dans ces moments
01:38:50difficiles. L'origine du drame n'est pas encore
01:38:52connue, mais une cause humaine pourrait expliquer
01:38:54la perte de contrôle de l'avion.
01:38:56C'est ce qu'on appelle la perte
01:38:58de perception sensorielle.
01:39:00C'est-à-dire, il est au-dessus de l'eau,
01:39:02il a le soleil dans la vue,
01:39:04à la réflexion du soleil sur la mer,
01:39:06vous perdez l'horizon. Il est incliné,
01:39:08accélération 4-5G,
01:39:10il est plaqué sur son siège
01:39:12et à ce moment-là, il peut peut-être avoir
01:39:14ce qu'on appelle le voile noir, c'est-à-dire
01:39:16le sang quitte la tête, le cerveau,
01:39:18il perd la vue,
01:39:20donc le sens de l'orientation
01:39:22et les commandes à la main.
01:39:24Et à partir de là, il a relâché les commandes
01:39:26et ce qui explique que quand l'avion s'est incliné,
01:39:28il s'est incliné de plus en plus et à partir de là,
01:39:30vu la vitesse, il était irrécupérable.
01:39:32Une enquête pour rechercher les causes
01:39:34de l'accident a été ouverte par le procureur
01:39:36de la République de Toulon.
01:39:38Faut-il craindre une propagation
01:39:40de la variole du singe ? Dans les prochaines
01:39:42semaines, le système de santé français
01:39:44est placé en état de vigilance maximale.
01:39:46L'Organisation Mondiale de la Santé
01:39:48insiste sur les risques du nouveau variant
01:39:50Mpox. Un premier cas
01:39:52a été identifié en Suède.
01:39:54Sharon Camara.
01:39:56Plus dangereuse et plus contagieuse.
01:39:58Réapparue en début d'année,
01:40:00la maladie du singe se répand à grande vitesse.
01:40:02Après avoir sévi sur le continent
01:40:04africain, ce nouveau variant fait
01:40:06son apparition en Europe avec un premier
01:40:08cas identifié en Suède.
01:40:10Ce à quoi on assiste actuellement à partir
01:40:12de la République démocratique du Congo,
01:40:14c'est au fait qu'il y a une des souches,
01:40:16qu'on appelle la souche 1, qui a évolué,
01:40:18qui a une transmission qui semble
01:40:20plus forte, même s'il y a beaucoup de choses
01:40:22qu'on ne connaît pas, à la fois
01:40:24des animaux à l'homme,
01:40:26entre les humains, par des transmissions
01:40:28par la peau, dans les familles,
01:40:30mais aussi par voie sexuelle.
01:40:32Selon l'Organisation mondiale de la santé,
01:40:34l'Europe devrait enregistrer
01:40:36plus de cas dans les prochains jours.
01:40:38L'institution a d'ailleurs déclenché son plus
01:40:40haut degré d'alerte au niveau international.
01:40:42Une situation alarmante qui fait
01:40:44réagir le Premier ministre au démissionnaire.
01:40:46Ces derniers jours, face à l'apparition
01:40:48d'un nouveau variant et à une
01:40:50accélération de la circulation du virus
01:40:52en Afrique, l'OMS et l'ECDC
01:40:54ont rehaussé le niveau d'alerte.
01:40:56À la suite de cette réunion,
01:40:58nous plaçons notre système de santé
01:41:00en état de vigilance maximal.
01:41:02Nous instaurons des mesures d'information
01:41:04et de recommandations nouvelles pour les voyageurs
01:41:06qui partent et reviennent des zones à risque.
01:41:08Dans sa déclaration, le Premier
01:41:10ministre a aussi annoncé que la France
01:41:12fera bientôt don de vaccins aux pays
01:41:14les plus touchés. Quelques jours auparavant,
01:41:16la Commission européenne communiquait
01:41:18également sur l'envoi de plus de 215 000
01:41:20doses de vaccins en Afrique.
01:41:22Direction la Russie.
01:41:24À présent, depuis le 6 août dernier,
01:41:26l'armée ukrainienne mène une offensive militaire
01:41:28dans la région de Kursk.
01:41:30Selon le Kremlin, près de 120 000 personnes
01:41:32ont déjà dû être évacuées
01:41:34depuis plusieurs jours. Des réfugiés russes
01:41:36se pressent dans des centres d'hébergement
01:41:38temporaires.
01:41:40Dans ce centre d'accueil,
01:41:42les déplacés reçoivent des denrées
01:41:44de première nécessité. Depuis le début
01:41:46de l'offensive ukrainienne, ils ont tenté
01:41:48de quitter la ville en vain et
01:41:50cherchent ici un peu de répit.
01:41:52Nous avons subi un bombardement
01:41:54nocturne. Nous étions ainsi dans les sous-sols
01:41:56la nuit. Et puis, il y a eu une fusillade
01:41:58ou quelque chose comme ça. Des roquettes ont volé.
01:42:00Nous avons vu qu'il était recommandé
01:42:02de partir.
01:42:04Comme elles, ils sont plusieurs
01:42:06dizaines arrivés chaque jour dans ces centres
01:42:08d'hébergement. La Croix-Rouge est présente.
01:42:10De l'assistance médicale et des vêtements
01:42:12chauds leur sont donnés.
01:42:14Nous ne savons pas quoi faire.
01:42:16Nous pleurons tous les jours, jour et nuit.
01:42:18Nous ne savons pas ce que nous allons faire.
01:42:20Nous avons aussi une maison là-bas.
01:42:22Nous avons tout laissé. Nous avons un jardin potager.
01:42:24Nous avons tout là-bas.
01:42:26Hier, le ministre de l'Intérieur
01:42:28ukrainien a déclaré que l'Ukraine
01:42:30avait mis en place des sites d'aide humanitaire
01:42:32aux civils russes restés dans la région
01:42:34de Kursk. Depuis le début de son offensive
01:42:36début août, Kiev a pris le contrôle
01:42:38de 82 localités dans la région.
01:42:42À moins de trois mois de la présidentielle
01:42:44aux Etats-Unis, Kamala Harris a présenté
01:42:46son programme économique.
01:42:48La candidate démocrate a promis de se battre
01:42:50pour la classe moyenne dans un discours
01:42:52en Caroline du Nord. Elle a également accusé
01:42:54Donald Trump de servir les plus riches.
01:42:56Comparer mon plan
01:42:58à ce que Donald Trump a l'intention de faire.
01:43:00Il prévoit d'accorder aux milliardaires
01:43:02des réductions d'impôts massives
01:43:04année après année.
01:43:06En tant que présidente,
01:43:08je me concentrerai sur la création
01:43:10d'opportunités pour la classe moyenne
01:43:12afin de faire progresser sa sécurité économique,
01:43:14sa stabilité et sa dignité.
01:43:18Ensemble, nous construirons
01:43:20ce que j'appelle une économie de l'opportunité.
01:43:24Vous savez,
01:43:26je pense que si vous voulez savoir à qui quelqu'un tient,
01:43:28regardez pour qui il se bat.
01:43:30Et puis on termine avec cette
01:43:32bonne nouvelle. Un petit truc en plus,
01:43:34dépassent les 10 millions d'entrées.
01:43:36Trois mois et demi après sa sortie, le film
01:43:38d'Artus devient le plus gros succès du cinéma
01:43:40français des dix dernières années.
01:43:42Le réalisateur a remercié le public
01:43:44sur son compte Instagram.
01:43:46Quel joli film !
01:43:48Très joli. Bon anniversaire à Artus
01:43:50et encore une fois,
01:43:52félicitations pour ce très beau film
01:43:54qui plaît aux français. Voilà, le résultat est là
01:43:56et ça fait du bien d'avoir
01:43:58des films qui apportent un peu de...
01:44:00C'est ce que j'appelle un feel-good movie.
01:44:02Exactement. En plus, en pleine vacances d'été,
01:44:04juste avant les vacances, c'était le bon timing.
01:44:06C'était le bon timing. L'alchimie est là
01:44:08puisque c'est toujours la difficulté
01:44:10lorsqu'on fait du cinéma.
01:44:12Merci beaucoup Adrien Spiterri.
01:44:14On vous retrouve dans 30 minutes
01:44:16pour un nouveau point sur l'actualité.
01:44:18Ce samedi est également marqué
01:44:20par un nouveau grand week-end de chassés croisés
01:44:22sur les routes. Les sociétés d'autoroutes appellent ainsi
01:44:24à la prudence et sensibilisent
01:44:26également les automobilistes
01:44:28aux dangers que prennent au quotidien
01:44:30les hommes en jaune. Leurs employés,
01:44:32pour rappel, depuis le début de l'année,
01:44:34plus d'une trentaine de fourgons
01:44:36de patrouilleurs ont été percutés
01:44:38et puis ce drame cette semaine.
01:44:40Une employée d'autoroutes a été tuée
01:44:42mardi au péage de Saint-Avol
01:44:44dans Moselle, âgée de 59 ans.
01:44:46Elle portait assistance à un motard
01:44:48lorsqu'elle a été violemment percutée
01:44:50par un véhicule qui a ensuite pris la fuite.
01:44:52Une enquête pour homicide involontaire
01:44:54par conducteur d'un véhicule
01:44:56a été ouverte mais le chauffard est toujours
01:44:58activement recherché.
01:45:00J'aimerais pour commencer que l'on écoute
01:45:02le témoignage du motard justement
01:45:04à qui l'employé de péage
01:45:06portait assistance et qui a été témoin
01:45:08de la scène. Il est pompier
01:45:10volontaire, c'est lui qui a prodigué
01:45:12les premiers secours à la victime. Écoutez,
01:45:14il était interrogé par nos confrères d'RTL.
01:45:16J'ai rentré du boulot
01:45:18et en fait je me suis approché de la barrière de péage
01:45:20pour faire un paiement par carte
01:45:22et en fait ça n'a pas fonctionné et là j'ai une dame
01:45:24de la SANEF qui était sur la droite
01:45:26un peu plus loin, à une dizaine de mètres
01:45:28et elle m'a dit surtout ne reculez pas
01:45:30j'ai fait quelque chose, ça va fonctionner
01:45:32refaites le paiement. Elle s'est approchée de moi
01:45:34dans le couloir de péage, j'ai voulu
01:45:36refaire le paiement et
01:45:38elle s'est mise à hurler, ça a duré
01:45:40une seconde et une voiture est
01:45:42passée sur ma droite
01:45:44à très grande vitesse
01:45:46a percuté cette dame qui a fait
01:45:48un vol plané sur je pense une vingtaine de
01:45:50mètres. Il a traversé la barrière
01:45:52à aucun moment la barrière était ouverte. C'est pas possible
01:45:54qu'il n'ait pas vu cette dame ou du moins
01:45:56entendu le choc parce que ça a fait un bruit
01:45:58très très sourd. Je me dirige vers elle
01:46:00je sais déjà que quand je vais la retourner
01:46:02ça sera pas beau à voir. Elle a une plaie
01:46:04une grosse plaie au niveau du visage
01:46:06elle ne parle plus, elle gémit juste
01:46:08on essaye de faire ce qu'on peut, il y a une
01:46:10énorme flaque de sang. En voyant
01:46:12une largeur de couloir de péage, je ne sais
01:46:14pas actuellement comment la voiture ne m'a pas
01:46:16percuté, ça a dû jouer à
01:46:18un ou deux centimètres. Moi j'estime la vitesse à 80
01:46:20kilomètres heure. Elle avait un gilet jaune
01:46:22est-ce qu'il a pensé que cet emploi
01:46:24de la Salef était une personne
01:46:26des forces de l'ordre, des douanes ou
01:46:28je sais pas. J'ai juste pu voir que c'était
01:46:30une sorte de petite utilitaire
01:46:32bleue, donc pas une grosse berline
01:46:34pour faire un go-fast ou peu importe
01:46:36mais quoi qu'il en soit il était déterminé
01:46:38Voilà pour ce témoignage
01:46:40qui fait froid dans le dos, ce
01:46:42motard qui était présent
01:46:44à qui l'employé de péage portait assistance
01:46:46au moment où elle a été
01:46:48percutée. Pour lui le véhicule roulait aux alentours
01:46:50des 80 km heure. Il confirme que
01:46:52la barrière était totalement fermée
01:46:54lorsque le véhicule
01:46:56est arrivé. Anthony Bem, une réaction
01:46:58après ce témoignage. En effet
01:47:00derrière cette tragédie et derrière ce
01:47:02témoignage il y a plusieurs éléments
01:47:04qui sont intéressants. Il y a la vitesse
01:47:06qui est au-delà
01:47:08de la limite autorisée
01:47:10cette personne
01:47:12portait un chassis bleu jaune
01:47:14car c'était une personne
01:47:16de la société autoroutière
01:47:18pour être visible
01:47:20par les automobilistes
01:47:22et en tout état de cause la barrière
01:47:24était fermée. Donc
01:47:26c'était une personne visiblement
01:47:28soit qui
01:47:30était dans un délire
01:47:32de penser que c'était peut-être
01:47:34une force de l'ordre et échapper à un contrôle
01:47:36routier.
01:47:38Aucun élément
01:47:40pour le moment. On n'a
01:47:42toujours pas retrouvé qui était
01:47:44l'auteur de ce véhicule et pourtant
01:47:46il y a plein de caméras sur les zones
01:47:48de péage, sur les autoroutes qui permettraient
01:47:50d'avoir la plaque d'immatriculation.
01:47:52On peut aussi imaginer que la personne n'était pas
01:47:54dans son état normal.
01:47:56C'est pour ça que je parlais de délire
01:47:58pour savoir dans quel état
01:48:00était cette personne si elle n'était pas sous l'empire
01:48:02d'un état alcoolimique ou sous l'emprise
01:48:04de stupéfiants.
01:48:06On verra, l'enquête permettra
01:48:08car je pense et je suis quasiment
01:48:10certain que rapidement
01:48:12on trouvera qui est derrière
01:48:14ce crime
01:48:16même si c'est involontaire. C'est une tragédie
01:48:18et on verra dans quelle mesure
01:48:20c'était involontaire ou pas.
01:48:22Vous dites que vous espérez, moi je suis même surpris
01:48:24qu'on ne l'ait pas encore retrouvé. Franchement puisque tout de suite
01:48:26après on a dit que l'immatriculation
01:48:28de la voiture avait été relevée
01:48:30et pour le moment on n'a toujours pas
01:48:32de nouvelles du chauffard.
01:48:34Jean-Marie Godard.
01:48:36J'imagine que ça devait être en sortie d'autoroute.
01:48:38Parce que si la personne s'était engagée sur l'autoroute
01:48:40elle se serait faite arrêter.
01:48:42Quand vous êtes sur une autoroute, vous êtes
01:48:44dans un lieu captif où effectivement
01:48:46il y a des caméras partout.
01:48:48Surtout là on est sur une période
01:48:50de grande circulation avec les vacances
01:48:52donc vous avez énormément de force de l'ordre
01:48:54et énormément de contrôle
01:48:56entre les CRS
01:48:58de la sécurité routière et
01:49:00les gendarmes.
01:49:02Après, arrivé sur un péage
01:49:04comme ça, vous avez deux possibilités.
01:49:06Soit vous avez perdu le contrôle de votre véhicule
01:49:08soit ça veut dire que vous n'avez aucune
01:49:10intention de vous arrêter. On est visiblement
01:49:12dans le deuxième cas de figure.
01:49:18Mais surtout qu'on parle ici d'un utilitaire
01:49:20donc on n'est pas dans un...
01:49:22visiblement il ne s'agit pas d'un
01:49:24exemple de GoFast par exemple, avec des véhicules
01:49:26super puissants que l'on
01:49:28pourrait avoir des difficultés à appréhender.
01:49:30Donc ça paraît d'autant
01:49:32plus surprenant que le véhicule n'ait pas pu
01:49:34être rapidement
01:49:36appréhendé par les forces de l'ordre.
01:49:38Parce que là c'est criminel.
01:49:40Parce que si vous
01:49:42perdez le contrôle de votre véhicule, de toute façon
01:49:44si ça avait été un accident comme ça avec quelqu'un
01:49:46qui a perdu le contrôle de son véhicule, le véhicule
01:49:48se serait arrêté un peu plus loin
01:49:50pour percuter autre chose et ça serait arrêté là.
01:49:52Là on a vraiment quelqu'un qui est en chute.
01:49:54On imagine que la personne se serait manifestée d'elle-même
01:49:56dans les jours qui suivent.
01:49:58Parce que vous imaginez aussi ce qui se passe dans la tête
01:50:00de cette personne. Qu'un homme
01:50:02a percuté une femme à vive allure
01:50:04et ne s'est même pas arrêtée. Comment
01:50:06un être humain peut être
01:50:08capable d'une telle chose ?
01:50:10Alors il y a certainement eu des études de sociologie
01:50:12là-dessus mais on voit en effet fréquemment
01:50:14alors tous les cas
01:50:16peuvent se produire. A la fois des auteurs
01:50:18qui portent secours
01:50:20à leurs victimes, ça a notamment été le cas
01:50:22d'une personne qui s'était fait voler
01:50:24qui déambule sur les quais du métro
01:50:26et le métro arrive et au moment
01:50:28où le voleur voit que le métro arrive
01:50:30et que sa victime va
01:50:32passer sous les rues du métro, va sauver sa victime.
01:50:34C'est un cas un peu particulier
01:50:36mais souvent on voit aussi
01:50:38selon certaines cultures, on voit aussi
01:50:40en Chine par exemple des camions qui écrasent
01:50:42des enfants et qui ne s'arrêtent pas lorsqu'ils
01:50:44écrasent des enfants. Donc
01:50:46tout est possible je dirais
01:50:48dans la barbarie.
01:50:50Malheureusement je vois en tant qu'avocat le côté
01:50:52obscur de la force
01:50:54et dans les dossiers qui me sont présentés
01:50:56que ce soit
01:50:58pour des auteurs d'infractions
01:51:00ou que ce soit pour des victimes
01:51:02d'infractions autoroutières
01:51:04parfois l'imagination
01:51:06est débordante.
01:51:08J'ai par exemple l'affaire Palmade
01:51:10où celui-ci prend son véhicule
01:51:12après être sous l'empire
01:51:14dans un état stupéfiant avancé
01:51:16et commet malheureusement
01:51:18pas un homicide pour certains, c'était un fœtus
01:51:20donc pas un être vivant sur le plan
01:51:22juridique, mais non moins
01:51:24une tragédie irréparable.
01:51:26Donc on voit que les dégâts peuvent être
01:51:28extrêmement importants et
01:51:30l'enquête permettra d'identifier l'auteur
01:51:32et de savoir dans quelles conditions tout cela
01:51:34s'est passé. Dans ces cas
01:51:36justement de drames routiers
01:51:38qui sont malheureusement nombreux, on ne parle
01:51:40pas de tous, là
01:51:42on a effectivement cette femme
01:51:44qui travaillait pour la société d'autoroutes
01:51:46et encore une fois ces personnes qui travaillent
01:51:48pour notre sécurité d'ailleurs
01:51:50sur les autoroutes sont
01:51:52particulièrement exposées.
01:51:54En effet, et si vous
01:51:56aimez, si vous nous aimez
01:51:58protégez-nous, il y a souvent ce message
01:52:00sur les autoroutes pour
01:52:02sensibiliser les automobilistes
01:52:04au fait que le personnel autoroutier
01:52:06qui rend service sur les autoroutes
01:52:08les fameux camions en orange
01:52:10les personnes qui sont en jaune
01:52:12qui sont là pour nous aider lorsqu'on est en panne
01:52:14lorsqu'on n'a plus d'essence, lorsqu'on a
01:52:16un accident, ce sont les premiers à intervenir
01:52:18donc en effet ce sont nos anges gardiens
01:52:20sur l'autoroute et malheureusement
01:52:22ce ne sont pas les premières
01:52:24parce que malheureusement il y a
01:52:26beaucoup d'accidents sur les autoroutes
01:52:28mais en tout cas le personnel autoroutier est chaque année
01:52:30extrêmement victime d'accidents
01:52:32sur l'autoroute en rendant service
01:52:34en intervenant sur les autoroutes.
01:52:36On disait plus d'une trentaine de fourgons
01:52:38de patrouilleurs qui ont été
01:52:40percutés depuis le début de l'année
01:52:42Jean-Marie Godard.
01:52:44Encore plus que les personnes
01:52:46qui travaillent au péage
01:52:48les personnels qui interviennent directement sur l'autoroute
01:52:50clairement dans leur mission
01:52:52risquent leur vie tout le temps
01:52:54ils interviennent sur les bandes d'arrêt
01:52:56c'est les premiers à intervenir sur les bandes d'arrêt d'urgence
01:52:58quand il y a quelqu'un en panne
01:53:00c'est eux qui nettoient quand vous avez
01:53:02un débris de pneus ou un morceau
01:53:04de pare-chocs qui est tombé
01:53:06sans même interrompre la circulation
01:53:08il faut dégager la route tout de suite
01:53:10pour éviter un accident et c'est des personnes
01:53:12qui risquent leur vie.
01:53:14Ce sont des personnes qui sont victimes d'accidents
01:53:16des fois lorsque
01:53:18des accidents se produisent
01:53:20les personnes
01:53:22qui sont responsables de ces accidents
01:53:24parfois c'est de l'inattention
01:53:26même si c'est
01:53:28difficilement pardonnable
01:53:30là dans ce cas de figure là
01:53:32c'est beaucoup plus grave.
01:53:34Vous vous percutez quasiment
01:53:36frontalement en plus
01:53:38dans un endroit où vous n'êtes pas censé
01:53:40faire de la vitesse puisque vous êtes à une barrière
01:53:42de péage, vous êtes censé vous arrêter
01:53:44la barrière était fermée
01:53:46la barrière est fermée
01:53:48et vu la vitesse du véhicule
01:53:50le conducteur
01:53:52percute une personne comme ça et en plus
01:53:54fait un délit de fuite derrière
01:53:56donc là on est vraiment dans quelque chose
01:53:58de très grave et de
01:54:00en tout cas dans la deuxième
01:54:02partie de ce qui se passe
01:54:04volontaire
01:54:06parce qu'un délit de fuite c'est complètement volontaire
01:54:08on peut imaginer que la personne
01:54:10est arrivée trop vite
01:54:12a pas ralenti et a percuté quelqu'un
01:54:14c'était la nuit
01:54:16mais derrière il y a un délit de fuite
01:54:18et ça c'est
01:54:20on est vraiment dans l'acte complètement volontaire
01:54:22après le problème des délits de fuite
01:54:24il y a beaucoup d'accidents de la route où il y a des délits de fuite
01:54:26derrière et ensuite quelques jours plus tard
01:54:28vous avez la personne qui finit par se présenter
01:54:30d'elle même à la gendarmerie
01:54:32et il y a des gens qui ont une espèce de
01:54:34de panique
01:54:36comme ça sur le coup
01:54:38où ils se sauvent et puis
01:54:40après quand la
01:54:42pression redescend ils prennent conscience
01:54:44de ce qu'ils ont fait et ils se rendent
01:54:46à la gendarmerie pour
01:54:48se constituer prisonnier. Encore une fois
01:54:50là on a quelqu'un qui fonce volontairement
01:54:52sur une barrière de péage
01:54:54qui est fermée, sauf si
01:54:56il a perdu le contrôle de son véhicule
01:54:58visiblement tout était
01:55:00tout était...
01:55:02Pourtant l'enquête qui a été ouverte en Tony Bem
01:55:04est une enquête pour homicide involontaire
01:55:06Eh oui, aujourd'hui on ne connait pas l'intention
01:55:08l'intention criminelle
01:55:10est-ce que la volonté était de tuer
01:55:12ou si c'était un pur accident
01:55:14si ce n'était pas intentionnel
01:55:16et justement
01:55:18c'est l'interpellation, les auditions
01:55:20l'enquête qui permettra
01:55:22justement de savoir quelle était la volonté
01:55:24la volonté de toutes les façons
01:55:26on a un témoin déjà visuel
01:55:28celui qui est intervenu sur les lieux
01:55:30de ce crime
01:55:32nous dit
01:55:34il allait de toutes les façons trop vite
01:55:36c'était une zone, un endroit
01:55:38où on ne devait pas rouler
01:55:40aussi vite, ça l'a interpellé
01:55:42cette vitesse au-dessus de la limite
01:55:44autorisée fait que de toutes les façons
01:55:46on avait quelque part
01:55:48une intention, une intention non pas
01:55:50évidemment de
01:55:52percuter une personne mais à un moment donné
01:55:54lorsque la personne est visible
01:55:56que la barrière est fermée
01:55:58on ne peut pas expliquer alors
01:56:00que c'était un simple accident
01:56:02sinon ça veut dire que la personne
01:56:04était totalement en altération
01:56:06de ses capacités de discernement
01:56:08et un psychiatre
01:56:10dans ces cas-là devra intervenir
01:56:12pour nous dire au moment
01:56:14des faits dans quel état
01:56:16était le conducteur
01:56:18il y a encore une fois un problème de prise
01:56:20de conscience sur ces drames de la route
01:56:22par une partie
01:56:24de notre population
01:56:26lorsqu'on prend un véhicule
01:56:28on a une arme clairement entre les mains
01:56:30beaucoup se sentent
01:56:32surpuissants lorsqu'on est au volant
01:56:34c'est vrai qu'on parle beaucoup d'incivilité
01:56:36sur la route
01:56:38et notamment en ces périodes de vacances
01:56:40est-ce qu'il n'y a pas quelque chose aussi
01:56:42en ce qui concerne
01:56:44la prévention, la sensibilisation
01:56:46sur lequel il y a un travail
01:56:48qui n'a pas été fait correctement
01:56:50en ce qui concerne
01:56:52la problématique de la route ?
01:56:54Je pense que la sensibilisation
01:56:56et les stages de sensibilisation qui existent
01:56:58les stages de récupération de points qui existent
01:57:00qui permettent à chacun
01:57:02de récupérer des points
01:57:04nous éduquent et sont là pour nous faire
01:57:06prendre conscience des dangers
01:57:08que constitue un véhicule
01:57:10autoroutier parce qu'on n'est jamais
01:57:12à l'abri d'un accident, d'une perte
01:57:14de contrôle, de s'endormir au volant
01:57:16d'une faille, etc.
01:57:18Evidemment aujourd'hui se surajoutent
01:57:20des problèmes avec l'alcool
01:57:22et avec les stupéfiants
01:57:24de plus en plus de consommateurs
01:57:26d'alcool, de plus en plus
01:57:28de consommateurs de stupéfiants
01:57:30et aussi de plus en plus de personnes qui conduisent des véhicules
01:57:32sans avoir le permis
01:57:34et la réponse pénale
01:57:36malheureusement
01:57:38ou heureusement selon de quel côté
01:57:40on se place, n'est pas à la hauteur parfois
01:57:42c'est-à-dire qu'on a des
01:57:44récidivistes, voire même des multi-récidivistes
01:57:46parce que l'on n'a plus peur
01:57:48des sanctions, parce qu'on sait qu'on n'ira
01:57:50plus en prison pour
01:57:52conduire un véhicule sans permis ou conduire
01:57:54un véhicule en état d'ébriété
01:57:56ou sous l'empire de produits stupéfiants
01:57:58L'affaire Palmade l'a démontré
01:58:00par exemple, c'était une mauvaise image
01:58:02en termes finalement de réponse
01:58:04judiciaire, un message
01:58:06parce que Pierre Palmade était
01:58:08ça fait le buzz en son temps
01:58:10et c'était une histoire un peu emblématique
01:58:12récente et malheureusement
01:58:14on voit que les jeunes ne sont pas sensibilisés
01:58:16puisque comme vous le disiez
01:58:18posséder un véhicule aujourd'hui
01:58:20dans notre culture c'est aussi
01:58:22démontrer sa puissance
01:58:24démontrer sa richesse
01:58:26sa position sociale
01:58:28on va avoir une voiture qui va vite
01:58:30une voiture qui fait du bruit
01:58:32mais il faut le rappeler aussi, c'est l'occasion pour moi de le dire
01:58:34sur votre plateau, oui un véhicule
01:58:36peut-être une arme mortelle
01:58:38et cette affaire du péage nous le rappelle
01:58:40nous le rappelle une nouvelle fois
01:58:42pour l'instant on va partir à Marseille
01:58:44où des détenus de la prison des Baumettes ont mis le feu
01:58:46intentionnellement à leur cellule
01:58:48pour réclamer leur transfert
01:58:50restez avec nous
01:58:52pour la dernière partie de 180 Minutes Infos
01:58:54toujours en compagnie d'Anthony Bem
01:58:56et de Jean-Marie Godard
01:58:58à tout de suite sur CNews
01:59:02il est 16h30 sur CNews
01:59:04la dernière partie de
01:59:06180 Minutes Infos était
01:59:08avec la suite de nos débats dans un instant
01:59:10après le rappel des titres
01:59:12de l'actualité avec Adrien Spiteri
01:59:14et on commence avec cet incendie
01:59:16qui s'est déclaré au coeur de Londres
01:59:18ce matin sur le toit de la Somerset House
01:59:20un bâtiment historique datant
01:59:22de 1796
01:59:24une centaine de pompiers ont été mobilisés
01:59:26pour lutter contre le feu
01:59:28la circulation a été grandement perturbée dans la ville
01:59:30le pic des retours de vacances
01:59:32c'est aujourd'hui en France
01:59:34il va falloir s'armer de patience
01:59:36si vous prenez la route le trafic est très dense
01:59:38200 mètres de bouchons cumulés avaient déjà été recensés
01:59:40la journée est noire
01:59:42dans le sens des retours dans le nord-ouest
01:59:44du pays
01:59:46et puis à plus de 3000 mètres d'altitude
01:59:48dans les montagnes du Lesotho
01:59:50la station de ski est menacée
01:59:52car les frais pour la faire fonctionner
01:59:54cette station sont dantesques
01:59:56les locaux tirent la sonnette d'alarme
01:59:58il s'agit de la seule station de ski du sud du continent africain
02:00:00merci beaucoup
02:00:02Adrien Spiteri
02:00:04dans un instant on va parler
02:00:06de ce qui se passe à Marseille
02:00:08à la prison des Baumettes
02:00:10des détenus de cette prison ont mis le feu
02:00:12à leur cellule pour réclamer leur transfert
02:00:14on en parle en compagnie de
02:00:16Jean-Marie Godard et d'Anthony Bem
02:00:18qui sont toujours autour de la table pour la dernière partie
02:00:20de 180 minutes info
02:00:226 prisonniers au total dont certains
02:00:24sont incarcérés dans le cadre
02:00:26de dossiers relevant de la criminalité
02:00:28organisée, ils ont incendié
02:00:30simultanément leur cellule
02:00:32c'est une information de nos confrères du Figaro
02:00:34de plusieurs témoignages
02:00:36de détenus
02:00:38on dit que c'était du jamais vu
02:00:40il y a un problème grave
02:00:42dont il va falloir s'occuper
02:00:44parce que des faits comme ça
02:00:46il y en a de plus en plus, c'est celui
02:00:48de la situation de notre milieu carcéral
02:00:50dans notre pays
02:00:52avec des prisonniers qui
02:00:54aujourd'hui se retrouvent à se faire livrer
02:00:56des téléphones portables, par des drones
02:00:58au sein des prisons
02:01:00et puis cet incendie
02:01:02qui est déclaré
02:01:04dans les cellules de ces prisonniers
02:01:06d'abord une réaction Jean-Marie Godard
02:01:08alors en plus
02:01:10il y a une chose qui est intéressante
02:01:12c'est que ce n'est pas n'importe où dans la prison
02:01:14c'est dans vos quartiers disciplinaires
02:01:16donc c'est un quartier qui est encore plus
02:01:18sécurisé normalement, c'est ce qu'on appelle le mitard
02:01:20en fait, c'est une sanction
02:01:22en fait
02:01:24donc c'est plusieurs détenus relevant
02:01:26pour certains du crime organisé qui se coordonnent
02:01:28et qui mettent le feu à leur matelas
02:01:30je crois que c'était dans le cadre d'une...
02:01:32ils disent que c'est parce qu'ils ont réclamé des transferts qu'ils n'ont pas obtenu
02:01:34c'est ça
02:01:36voilà, je me rappelle que
02:01:38dans les années 80
02:01:40souvent l'été on avait régulièrement des révoltes
02:01:42dans les prisons avec des détenus
02:01:44qui arrivaient à monter sur les toits
02:01:46et qui mettaient le feu à des matelas
02:01:48mais ce genre de choses
02:01:50c'était...
02:01:52avaient
02:01:54peu à peu disparu
02:01:56donc là on a un peu une action
02:01:58qui ressemble un peu à ça
02:02:00maintenant je pense qu'il faudrait
02:02:02en savoir plus, en tout cas ça témoigne aussi quand même
02:02:04de... effectivement des
02:02:06difficultés du milieu pénitentiaire
02:02:08là je parle en termes de moyens
02:02:10y compris
02:02:12pour les surveillants pénitentiaires
02:02:14qui font un travail
02:02:16très dur et qui souvent
02:02:18sont assez démunis et assez esselés
02:02:20par rapport à la détention
02:02:22et au travail qu'ils font au quotidien
02:02:24qui n'ont plus de moyens financiers, qui n'ont plus de moyens
02:02:26aussi de pression finalement sur les détenus
02:02:28puisqu'on sent qu'il n'y a plus
02:02:30aucune autorité finalement
02:02:32dans ces prisons
02:02:34c'est qu'une prison souvent
02:02:36alors là je ne parle pas forcément des gens qui sont
02:02:38préventifs mais pour les gens qui sont condamnés
02:02:40une prison c'est quand même
02:02:42alors en plus il y a plein de prisons qui sont surpeuplées
02:02:44avec effectivement des matelas par terre
02:02:46ce qui n'est pas le cas des quartiers disciplinaires
02:02:48mais où vous vous retrouvez
02:02:50la prison c'est un chaudron
02:02:52c'est à dire que pour justement éviter que ça explose
02:02:54on va fermer les yeux
02:02:56sur un certain nombre de choses
02:02:58mais on ne peut pas faire autrement
02:03:00parce que c'est ce qui permet d'avoir
02:03:02une certaine paix
02:03:04en détention et que les choses se passent
02:03:06à peu près bien.
02:03:08En effet depuis maintenant
02:03:10les années 80
02:03:12Thierry Lévy qui était un célèbre
02:03:14avocat pénaliste avait pris
02:03:16ce combat de la surpopulation
02:03:18carcérale et des problèmes
02:03:20de salubrité dans l'univers carcéral
02:03:22Thierry Lévy cet avocat
02:03:24aujourd'hui a disparu il y a quelques temps
02:03:26il y a quelques années et le problème
02:03:28demeure néanmoins.
02:03:30Dans les années 90 il y avait plus de
02:03:32120% d'occupation
02:03:34aujourd'hui dans les années 2020
02:03:36on est à plus de 110%
02:03:38c'est à dire qu'on a gagné tout de même
02:03:40il y a une surpopulation carcérale
02:03:42criante depuis maintenant
02:03:44des décennies en France
02:03:46c'est une question de budget et puis aussi
02:03:48d'augmentation du nombre de détenus
02:03:50de manière régulière
02:03:52donc aujourd'hui on a une surpopulation carcérale
02:03:54avec plus de 70 000 détenus
02:03:56pour 60 000 places
02:03:58donc on comprend qu'on a un problème
02:04:00administratif matériel
02:04:02où mettre les détenus
02:04:04on a affaire aussi
02:04:06à des personnes qui sont
02:04:08dans un quartier
02:04:10sécurisé parce que
02:04:12ce sont des criminels
02:04:14donc on ne peut pas les déplacer
02:04:16comme on le voudrait et à côté de ça
02:04:18il existe des dispositions légales
02:04:20qui permettent en effet le transfert
02:04:22des prisonniers, des détenus
02:04:24pour justement leur permettre de conserver
02:04:26des relations avec leur famille
02:04:28et pour des raisons de proximité
02:04:30on admet, la loi
02:04:32impose le transfert de ces détenus
02:04:34je ne sais pas s'agissant
02:04:36de ces détenus si ces
02:04:38transferts étaient pour des raisons personnelles
02:04:40pour des raisons familiales
02:04:42qui est justifié par le code pénal
02:04:44mais en tout état de cause
02:04:46on voit que la mise
02:04:48à feu de ces cellules
02:04:50est un cri finalement
02:04:52puisque ces cellules c'est leur
02:04:54chambre, c'est là où ils vivent
02:04:56donc c'est un cri qui est
02:04:58poussé par ces prisonniers
02:05:00pour que l'administration réagisse
02:05:02et qu'elle prenne leur dossier, l'administration aussi
02:05:04est souvent très lente à intervenir
02:05:06et on a des détenus
02:05:08des prisonniers qui font des demandes
02:05:10répétées sans avoir de réponse
02:05:12à leurs demandes, donc on comprend
02:05:14que déjà ces lieux
02:05:16privatifs de liberté
02:05:18qui sont extrêmement angoissants
02:05:20c'est très dur
02:05:22cet univers carcéral est encore
02:05:24plus dur lorsqu'on voit que l'administration
02:05:26alors qu'elle a des obligations
02:05:28parfois ne les respecte pas
02:05:30et on voit que finalement le seul moyen
02:05:32pour les prisonniers c'est justement
02:05:34parfois comme on le voit, aller jusqu'à
02:05:36mettre le feu à leurs cellules
02:05:38Anthony Bem, on ne cesse d'entendre
02:05:40sur les plateaux qu'il faut que la justice
02:05:42soit plus ferme, qu'il faut
02:05:44que les délinquants aillent
02:05:46en prison, qu'on arrête de mettre
02:05:48des peines
02:05:50que les peines
02:05:52maximales ne soient pas appliquées
02:05:54que les peines maximales ne soient pas appliquées, on ne cesse
02:05:56de dénoncer ça, on demande
02:05:58à ce que les délinquants aillent en prison, sauf qu'aujourd'hui
02:06:00on le voit, il y a un problème
02:06:02non seulement on demande à ce que les délinquants
02:06:04aillent en prison et aussi il faut savoir
02:06:06que lorsque on écope
02:06:08d'une peine de prison ferme
02:06:10en deçà de
02:06:12deux ans de prison ferme
02:06:14on ne va pas en prison, il y a un juge d'application
02:06:16des peines qui vous convoque
02:06:18pour mettre en place des modalités
02:06:20d'aménagement de cette peine
02:06:22d'enfermement, de privation de liberté
02:06:24et justement par des méthodes alternatives
02:06:26et on n'est pas emprisonné, donc on voit que même
02:06:28par exemple
02:06:30donc on voit que même lorsqu'on écope
02:06:32d'une peine de prison, en deçà
02:06:34de deux ans, on ne va pas en prison
02:06:36donc non seulement il y a des peines
02:06:38maximales qui ne sont pas prononcées
02:06:40et on voit de l'autre côté aussi
02:06:42que lorsqu'il y a des peines d'emprisonnement ferme
02:06:44qui sont prononcées, elles ne sont pas mises
02:06:46à exécution, donc ce que l'on demande
02:06:48C'était réduit à deux ans, c'était
02:06:50beaucoup plus avant. C'était beaucoup plus avant
02:06:52mais on voit donc
02:06:54qu'il y a un travail d'équilibriste
02:06:56fait finalement par
02:06:58la justice pénale
02:07:00de sanctions
02:07:02parce qu'il faut sanctionner, bien évidemment
02:07:04la justice est là pour ça, mais il y a aussi
02:07:06un problème matériel de lieu
02:07:08pour réaliser
02:07:10ces peines d'emprisonnement pour que les
02:07:12sanctions soient réalisées. Pour autant
02:07:14les budgets alloués à la
02:07:16justice et alloués
02:07:18à l'univers carcéral augmentent en permanence
02:07:20donc on voit que c'est pas faute
02:07:22de l'Etat de participer
02:07:24à cet effort
02:07:26de justice, car on comprend
02:07:28que tous ceux qui commettent une infraction
02:07:30doivent répondre de leur acte
02:07:32Et on comprend aussi que les français ça ne le comprennent pas
02:07:34Et aujourd'hui malheureusement la justice
02:07:36ne fonctionne plus à cause de cela
02:07:38et tout le monde en a conscience
02:07:40quelque part, la justice pénale ne fonctionne pas
02:07:42car la réponse est trop longue
02:07:44et quand la réponse a lieu, elle ne donne pas lieu
02:07:46à des peines d'emprisonnement
02:07:48Et ça les français ne le comprennent pas
02:07:50Jean-Marie Godard, ils ne comprennent pas que
02:07:52des personnes qui soient
02:07:54condamnées à de la prison ferme
02:07:56ne se retrouvent finalement pas derrière les barreaux
02:07:58Oui, tout à fait
02:08:00Même s'il y a une explication
02:08:02de moyens
02:08:04qui est liée au manque de place
02:08:06En fait, il y a deux choses
02:08:08Le but de la prison
02:08:10ce n'est pas de faire
02:08:12que les gens qui vont ressortir
02:08:14ressortent encore pire
02:08:16quand ils sont entrés
02:08:18Je prends par exemple l'exemple
02:08:20de la prison historique des Baumettes
02:08:22parce que maintenant il y a les Baumettes 2
02:08:24on a refait intégralement
02:08:26on a reconstruit un bâtiment un peu plus loin
02:08:28tout neuf
02:08:30pour la prison des Baumettes
02:08:32parce que les Baumettes historiques, c'était un truc complètement insalubre
02:08:34et totalement en surpopulation
02:08:36totale, avec des rats
02:08:38avec du salepètre partout
02:08:40c'était insupportable
02:08:42donc il y a
02:08:44quand vous placez quelqu'un en détention
02:08:46dans des conditions
02:08:48complètement inhumaines
02:08:50avec une surpopulation
02:08:52pas possible
02:08:54et parfois avec des contacts
02:08:56avec des gens
02:08:58qui sont encore
02:09:00qui sont des délinquants
02:09:02plus chevronnés
02:09:04notamment pour des détenus plus jeunes
02:09:06où la prison
02:09:08risque de devenir ce qu'on appelle l'école du crime
02:09:10c'est quand même un problème
02:09:12donc on a un problème à ce niveau-là
02:09:14la deuxième chose, c'est que effectivement
02:09:16la justice, elle fait aussi avec ce qu'elle peut
02:09:18et quand vous avez des
02:09:20prisons qui sont pleines
02:09:22qu'est-ce que vous faites avec ça ?
02:09:24là j'ai les chiffres de début 2024
02:09:26justement, ou en janvier 2024
02:09:28qui sont les chiffres du ministère de la justice
02:09:30les personnes
02:09:32écrouées détenues, il y en a
02:09:34au 1er janvier, on avait
02:09:3675 897
02:09:38pour 61 767
02:09:40places de prison
02:09:42donc
02:09:44vous faites le compte
02:09:46et on compte
02:09:48matelas au sol, 2840
02:09:50matelas au sol dans les prisons
02:09:52voilà
02:09:54vous prenez le personnel pénitentiaire qui n'est pas
02:09:56non plus extensible
02:09:58qui se retrouve à gérer tout ça
02:10:00ce sont des paramètres
02:10:02qui sont obligatoirement pris en compte par
02:10:04la justice aujourd'hui
02:10:06ça veut dire qu'il faut construire
02:10:08plus de prisons et qu'effectivement les alternatives
02:10:10à la détention, elles sont de plus en plus
02:10:12là j'ai le chiffre aussi
02:10:14parce qu'on classe les écrouées, on dit
02:10:1691 647
02:10:18en janvier 2024, c'est toutes les personnes
02:10:20qui ont été condamnées
02:10:22et sur ce nombre là, il y a ce qu'on appelle
02:10:24les écrouées non détenues
02:10:26c'est à dire notamment les personnes condamnées en détention
02:10:28à domicile sous bracelet électronique
02:10:30vous en avez 14 984
02:10:32voilà
02:10:34on va partir dans le Pas-de-Calais à présent
02:10:36dans la commune de Hédin
02:10:38commune qui a décidé de prendre le sujet
02:10:40des actes de petite délinquance à bras-le-corps
02:10:42un couvre-feu est désormais
02:10:44instauré entre 22h et 6h
02:10:46du matin, il concerne les mineurs
02:10:48de moins de 15 ans
02:10:50pour comprendre cette décision
02:10:52Fabrice Elsner et Chloé Tarka sont allés
02:10:54à la rencontre du maire et des habitants
02:10:56de la commune, regardez
02:10:58dans cette commune de 2000 habitants
02:11:00les murs témoignent tristement
02:11:02d'actes de petite délinquance
02:11:04multipliés ces dernières semaines
02:11:06nous sommes partis à la rencontre du maire
02:11:08Mathieu de Monchaux pour comprendre l'ampleur
02:11:10des dégâts
02:11:12ça commence ici et ça déambule ensuite
02:11:14partout en ville
02:11:16sur du bien public
02:11:18chez des particuliers
02:11:20chez des commerçants
02:11:22beaucoup de volets des commerçants
02:11:24ont été tagués
02:11:26commerces et murs tagués
02:11:28voitures endommagées, les dégâts sont estimés
02:11:30à 14 000 euros de préjudice
02:11:32une délinquance qui nourrit dans le bourg
02:11:34un sentiment d'insécurité
02:11:36ici ils sont passés par les toitures
02:11:38ils ont cassé les ardoises sur les toitures
02:11:40ils sont descendus, ils ont caillassé
02:11:42ces carreaux et ils ont fait exactement
02:11:44la même chose de l'autre côté
02:11:46ils ont incendié le local poubelle
02:11:48et là on a pris conscience de la gravité
02:11:50et de la dangerosité de ce qui se passait
02:11:52des incivilités qui ont débuté au mois de juillet
02:11:54et qui sont causées par 5 à 6 enfants
02:11:56âgés entre 10 et 13 ans
02:11:58en réaction c'est un couvre-feu
02:12:00qui a été mis en place par le maire de la commune
02:12:02du 1er août 2024 tout mineur
02:12:04de moins de 15 ans ne pourra sans être
02:12:06accompagné de l'un de ses parents ou d'un représentant
02:12:08légal circuler de 22h à 6h
02:12:10sur une partie limitée du territoire
02:12:12un arrêté approuvé par les habitants
02:12:14c'est très bien, j'appuie tout à fait
02:12:16ce geste
02:12:18je trouve que c'est très bien, les jeunes de moins de 15 ans n'ont rien à faire
02:12:20dehors la nuit
02:12:22on a marre, vraiment marre d'entendre les jeunes
02:12:24dans la rue qui sont en train de jouer au football
02:12:26qui sont en train de mettre leur musique sur leurs enceintes
02:12:28le couvre-feu restera en vigueur à Eden
02:12:30jusqu'à nouvel ordre
02:12:34c'est un arrêté municipal
02:12:36quoi qu'il en soit ce sera
02:12:38provisoire
02:12:40c'est obligatoirement provisoire
02:12:42sinon ça serait cassé par le tribunal administratif
02:12:44ça devrait être dans un temps limité
02:12:46et contextualisé avec
02:12:48de bonnes raisons pour mettre en place
02:12:50est-ce que ça peut servir à quelque chose selon vous ?
02:12:52je pose la question à un avocat après
02:12:54mais je vous écoute d'abord
02:12:56oui dans le sens où ça renvoie
02:12:58un coup de semence aux parents surtout
02:13:00c'est le message
02:13:02du couvre-feu en tout cas dans ce cadre là
02:13:04c'est de dire aux parents
02:13:06vos enfants qui ont moins de 13 ans
02:13:08ont rien à faire dans la rue
02:13:10encore une fois c'est du bon sens
02:13:12il y a besoin de légiférer pour
02:13:14ce qui semble logique
02:13:16lorsqu'on est parent
02:13:18je sais pas si vous avez des enfants
02:13:20moi c'est mon cas
02:13:22le fait que ce soit écrit et que ça vienne du maire
02:13:24ça renvoie un message d'autorité
02:13:26pour dire attention
02:13:28si jamais là il y a un arrêté
02:13:30et si jamais vos enfants sont dans la rue
02:13:32à telle heure vous risquez d'avoir des ennuis
02:13:34mais après c'est complètement différent
02:13:36il y a deux choses
02:13:38il ne faut pas mélanger avec par exemple
02:13:40les couvre-feu qui avaient été décidés par certaines mairies
02:13:42au moment des émeutes
02:13:44mais ça c'est encore autre chose
02:13:46puisque ça c'est sur un contexte bien particulier
02:13:48Anthony Bem
02:13:50il y a besoin aujourd'hui de
02:13:52fixer une règle
02:13:54de légiférer sur une mesure de bon sens
02:13:56sur le fait que des enfants
02:13:58de moins de 15 ans
02:14:00n'ont rien à faire dehors la nuit
02:14:02il ne faut pas oublier que la loi
02:14:04est vraiment là pour rappeler des règles
02:14:06de bon sens
02:14:08c'est d'abord des règles morales
02:14:10qui sont transformées en règles légales
02:14:12le législateur n'a de cesse
02:14:14au travers des lois
02:14:16qui sont établies
02:14:18de finalement
02:14:20appliquer des règles morales
02:14:22pour que la société puisse vivre
02:14:24en collectivité
02:14:26et on voit que dans
02:14:28tous les domaines
02:14:30à tous les niveaux du droit
02:14:32pour le mariage, pour les successions
02:14:34pour le droit routier, pour le droit pénal
02:14:36on voit qu'on a besoin de normes
02:14:38à défaut de quoi cela serait finalement
02:14:40l'anarchie et avec même des sanctions
02:14:42alors s'agissant du pouvoir du maire
02:14:44en effet le maire a un pouvoir
02:14:46de police administrative
02:14:48qui lui permet lorsqu'il y a des problèmes
02:14:50de salubrité ou de sécurité
02:14:52dans sa commune
02:14:54de pouvoir rendre des arrêtés
02:14:56prendre des arrêtés pour établir
02:14:58des règles
02:15:00pour que ce soit justifié car à défaut
02:15:02le juge administratif
02:15:04qui pourrait être saisi par n'importe
02:15:06quel administré
02:15:08pourrait annuler l'arrêté
02:15:10parce que le juge vérifie
02:15:12que les conditions de validité
02:15:14posées par la loi sont respectées
02:15:16pour le maire car le maire
02:15:18ne peut pas faire ce qu'il veut, il a aussi un code
02:15:20à respecter, le code des collectivités
02:15:22publiques, territoriales
02:15:24et du coup on voit aussi
02:15:26que la jurisprudence administrative
02:15:28vérifie la proportionnalité
02:15:30la proportionnalité entre les actes
02:15:32que le maire entend
02:15:34éviter et la mesure
02:15:36qu'il prend, à savoir son arrêté
02:15:38l'arrêté ici on a entendu il y a
02:15:40quelques instants, c'était pour des actes
02:15:42dont le préjudice était de 14 000 euros
02:15:44une poubelle brûlée, 2-3
02:15:46tags ici, etc
02:15:48je dirais la belle affaire
02:15:50Mais quand on en arrive là, est-ce que ce n'est pas
02:15:52un aveu d'échec finalement ?
02:15:54Alors on a un problème aussi, c'est qu'il s'agit de mineurs
02:15:56de moins de 13 ans, on a entendu il y a quelques
02:15:58instants le fait qu'il s'agirait
02:16:00de mineurs, je suis prudent,
02:16:02d'entre 10 et 13 ans
02:16:04et la loi pénale en effet pose
02:16:06une règle selon laquelle
02:16:08on ne peut pas engager la responsabilité
02:16:10pénale d'un mineur
02:16:12de 13 ans, c'est-à-dire d'une personne
02:16:14qui a moins de 13 ans
02:16:16Il faut peut-être s'occuper des parents
02:16:18Alors on s'occupe des parents, les parents sont
02:16:20toujours responsables civilement des fautes
02:16:22commises par leurs enfants
02:16:24Donc les 14 000 euros
02:16:26si on a les mineurs et dans cette
02:16:28petite ville justement
02:16:30on peut savoir de qui il s'agit car il n'y a que
02:16:32quelques centaines voire que quelques
02:16:34milliers d'habitants où tout le monde se connaît
02:16:36le maire connaît les enfants, le maire connaît
02:16:38les parents, la famille des enfants
02:16:40Donc il serait extrêmement simple de poursuivre
02:16:42les parents pour les sanctionner et sur le plan
02:16:44civil de faire payer les parents
02:16:46pour les dommages occasionnés
02:16:48Je pense qu'il y a tout de même une disproportion
02:16:50entre l'arrêté qui a été
02:16:52pris par le maire et
02:16:54les faits qui sont
02:16:56aujourd'hui qu'on entend
02:16:58éviter. C'est des actes
02:17:00de délinquance mineurs
02:17:02faits par des mineurs
02:17:04Vous entendez les habitants, vous avez entendu
02:17:06les habitants de la ville, des actes de
02:17:08délinquance mineurs mais eux ils en ont
02:17:10ras-le-bol en fait. Les personnes
02:17:12qui vivent au quotidien ces actes de délinquance
02:17:14dont vous parlez. Ils en ont ras-le-bol
02:17:16mais il existe des règles justement
02:17:18qui visent à sanctionner. On reprochait
02:17:20le tapage nocturne. Il existe
02:17:22déjà une règle pour le tapage nocturne
02:17:24s'agissant des actes de civilité. C'est-à-dire que plutôt
02:17:26de fixer de nouvelles règles, il faudrait
02:17:28déjà faire appliquer celles qui existent
02:17:30ça c'est autre chose
02:17:32Écoutez Laurent Alcaraz qui est délégué départemental
02:17:34du syndicat de police Allianz
02:17:36il s'exprimait dans l'heure des pros
02:17:38ce matin. Lui il estime que le couvre-feu
02:17:40peut être efficace. Écoutez
02:17:42On empêche des jeunes de traîner
02:17:44la nuit dehors, dans la rue
02:17:46sachant que dans la rue on fait
02:17:48effectivement des mauvaises rencontres
02:17:50et on peut très vite basculer
02:17:52dans la délinquance et
02:17:54commettre des délits
02:17:56on vient de le voir sur EDA
02:17:58ça part d'un tag
02:18:00et on arrive à un incendie
02:18:02d'une partie commune. Donc on aurait pu avoir
02:18:04avec cet incendie une propagation énorme
02:18:06voir des morts, des relogements, ce genre de choses
02:18:08donc effectivement ça peut être efficace dans ces mesures-là
02:18:10Jean-Marie Godard vous avez entendu
02:18:12délégué syndical
02:18:14d'Allianz Police
02:18:16pour lui ça peut être
02:18:18une solution mais encore une fois ça va durer
02:18:20un temps. Ça va durer
02:18:22de toute façon c'est une solution qui est limitée
02:18:24dans le temps. Un couvre-feu
02:18:26un arrêté de couvre-feu ne peut pas durer
02:18:28indéfiniment comme ça
02:18:30Moi je pense que le maire là au regard
02:18:32des délits qui ont été commis
02:18:34a voulu
02:18:38donner un coup de semence
02:18:40pour éviter justement
02:18:42que ça empire. C'est-à-dire que
02:18:44c'est plus pour moi
02:18:46l'arrêter instaurant un couvre-feu préventif
02:18:48pour éviter
02:18:50que ça dégénère plus.
02:18:52Et c'est peut-être une façon aussi de faire parler
02:18:54et pour le coup c'est réussi du coup de faire parler
02:18:56de ce qui se passe de sa commune au niveau national
02:18:58Et puis aussi de montrer à ses administrés
02:19:00qu'il agit. Je pense que
02:19:02ça a plusieurs portées
02:19:04C'est différent de l'arrêté
02:19:06de couvre-feu, c'est ce que je voulais dire
02:19:08en fait, c'est que vous avez
02:19:10d'autres arrêtés de couvre-feu
02:19:12qui sont pris par des maires dans le cadre
02:19:14d'incidents qui peuvent avoir une portée nationale
02:19:16où le but
02:19:18qui vise l'ensemble
02:19:20des habitants de la ville
02:19:22pour justement
02:19:24éviter que la police ait à se
02:19:26concentrer samedi soir sur des
02:19:28sorties de bars alcoolisés ou des choses comme ça
02:19:30et puis
02:19:32pour que, comme la majorité
02:19:34des gens vont respecter le couvre-feu
02:19:36vous pouvez vous concentrer uniquement sur le fait délictuel
02:19:38pour lequel vous êtes en train d'agir.
02:19:40Un dernier mot, Anthony Bem sur ce sujet
02:19:42Je pense que la règle de bon sens
02:19:44en effet, c'est que les enfants ne sortent pas lorsqu'ils ont
02:19:46moins de 15 ans sans leurs parents. Néanmoins on est dans
02:19:48un petit village ici
02:19:50certes il y a des actes d'incivilité
02:19:52mais je pense aussi que
02:19:54on a monté quand même une affaire autour de cette
02:19:56histoire, on a quelques
02:19:58actes finalement qui sont peu graves
02:20:00on a une vitre cassée, une poubelle
02:20:02et quelques tags, je dirais la belle affaire
02:20:04alors que les habitants
02:20:06soient parfois
02:20:08dans une situation
02:20:10où ils sont exaspérés parce qu'il y a
02:20:12quelques-uns qui mettent la musique ici ou là
02:20:14bon, c'est ce qu'on a entendu dans le reportage
02:20:16néanmoins ça ne justifie pas selon moi
02:20:18que le maire stigmatise
02:20:20et prive de, quelque part, de sortie
02:20:22de liberté, ces jeunes en plein été
02:20:24enfin, prive de sortie des jeunes en plein été
02:20:26seuls, sans leurs parents
02:20:28à 15 ans on peut sortir sans ses parents
02:20:30la nuit ? et pourquoi pas
02:20:32à la nuit, à 15 ans, on sort sans ses parents ?
02:20:34à minuit, pourquoi pas, si on va chez un ami, il est où le problème
02:20:36dans un petit village ?
02:20:38moi, en tous les cas, mes enfants
02:20:40mon fils à 11 ans, je ne lui laisse pas sortir la nuit
02:20:42à 15 ans, on en reparlera
02:20:44merci beaucoup Anthony Bem d'avoir été avec nous
02:20:46merci à Jean-Marie Godard également
02:20:48c'est la fin de ce 180 minutes info
02:20:50merci de nous avoir suivis et merci aux équipes
02:20:52aussi en régie qui ont travaillé sur cette émission
02:20:54à Tania Thiollet qui m'a aidé à la préparer
02:20:56dans un instant, c'est Punchline, présentée
02:20:58par Elodie Huchard, moi j'aurai le plaisir de vous retrouver
02:21:00à 21h pour Soir Info
02:21:02bonne soirée sur CNews et à tout à l'heure
02:21:06Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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