180 Minutes Info Été (Émission du 22/08/2024)

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Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte

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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans 180 minutes info été, merci beaucoup d'être avec nous et de nous accompagner pendant les trois prochaines heures.
00:00:08Dans un instant, c'est le journal d'Adrien Spiteri, mais juste avant, l'efféméride du jour avec Alessandra Martinez.
00:00:19Chers amis, bonjour. Nous souhaitons aujourd'hui une très bonne fête à tous les Saint-Fauriens, dont le Saint-Patron est un martyr des premiers temps de l'Église.
00:00:28Nous voici au deuxième siècle à Autun, en Bourgogne, qui est une ville importante de la Gaule Romaine.
00:00:34C'est là qu'habite Saint-Faurien, élevé dans la foi chrétienne par sa mère.
00:00:38Il déplait aux habitants de la ville qui vénèrent toujours les divinités païennes telles que Cybèle.
00:00:43Un jour, une procession est organisée en son honneur dans les rues de la ville.
00:00:48Saint-Faurien observe le spectacle et se moque du cortège.
00:00:52Il est arrêté et conduit devant le gouverneur de la province, un certain Héraclius.
00:00:58On ordonne au jeune homme de s'expliquer.
00:01:00Il ne mâche pas ses mots, pas question d'honorer quelqu'un d'autre que le Christ.
00:01:05On l'emmène au-delà des murs de la ville pour y être mis à mort.
00:01:08Du haut des remparts, sa mère l'observe et l'encourage.
00:01:12Voici ses paroles.
00:01:20Et voici pour finir un extrait du psaume 50 que l'on chante à la messe aujourd'hui.
00:01:28Renouvelle et raffermie au fond de moi mon esprit.
00:01:31C'est tout pour aujourd'hui. A demain chers amis. Ciao.
00:01:39Ciao Alessandra Martinez. C'était donc l'Ephéméride du jour.
00:01:42Bonjour Adrien Aspiteri.
00:01:44Bonjour.
00:01:45C'est l'heure du journal et on va commencer avec les traversées de la Manche qui sont de plus en plus mortelles pour les migrants.
00:01:49Oui, ces traversées périlleuses vers l'Angleterre sont nombreuses durant l'été,
00:01:53des départs dont les Calaisiens sont témoins quasiment quotidiennement.
00:01:56Nos reporters sont allés à leur rencontre. Un reportage de Thibaut Marcheteau, Noémie Hardy, Aminata Demphal et Audrey Berton.
00:02:03Sur cette plage de Calais, des débris témoignent des multiples tentatives de traversées des migrants.
00:02:09Avec les beaux jours et les côtes anglaises n'étant qu'à une trentaine de kilomètres,
00:02:14les départs se font quasi quotidiennement, parfois même sous les yeux des habitants.
00:02:19C'est surtout le littoral, ça peut être ici, ça peut être plus du côté de Gravelines.
00:02:25Je ne peux pas vous dire que c'est plus ici, mais ici il y en a très régulièrement.
00:02:31C'est des gros zodiaques qui contiennent plus de 80 personnes.
00:02:34Ce n'est pas prévu pour, mais ils arrivent à mettre 80 personnes dans un zodiaque.
00:02:39On les voit se tuer pour les mettre à l'eau.
00:02:42Heureusement que la police est là, parce que sinon c'est un carnage.
00:02:46Au vu de la situation qui prend de l'ampleur, les gouvernements français et britanniques
00:02:50veulent remonter à la source et s'en prendre au passeur.
00:02:53Une idée qui plaît aux habitants.
00:02:56C'est une vraie mafia, quelque part ils se font des sommes assez importantes, je pense.
00:03:03En plus que ce sont des gens qui sont déjà dans la misère, donc ils doivent s'endetter.
00:03:08Il faut les punir ces gens-là. Je serai au gouvernement, je pense que je les en ferai ma vie.
00:03:14Depuis le début de l'année, plus de 19 000 migrants
00:03:17ont tenté de passer vers l'Angleterre depuis le nord de la France.
00:03:2025 y ont perdu la vie.
00:03:24À Nîmes, dans le quartier de Apices, vint un incendie.
00:03:27C'est déclaré cette semaine, ça s'est passé dans la nuit de mardi à mercredi.
00:03:30Et cet incendie a été déclaré juste à proximité immédiate du nouveau poste de police.
00:03:35Il a été d'ailleurs dégradé par les flammes.
00:03:38Les causes de l'incendie restent pour le moment inconnues.
00:03:42C'est dans cette boucherie en travaux, au sein du quartier Apices-20 à Nîmes,
00:03:47qu'un incendie s'est déclaré dans la nuit de mardi à mercredi.
00:03:50Vers 2h du matin, une explosion retentit.
00:03:53Le souffle arrache les rideaux métalliques et les baies vitrées du commerce,
00:03:57qui devaient ouvrir en septembre prochain.
00:03:59Le nouveau commissariat, qui jouxte le magasin, a lui aussi été touché par des dégâts collatéraux.
00:04:05L'inauguration du poste de police était prévue pour lundi prochain.
00:04:09Selon le préfet du Gard, des experts ont été dépêchés sur place
00:04:13pour déterminer les circonstances de l'incendie.
00:04:16Il n'est pas possible à cette heure de savoir quelles sont les causes précises de l'incendie,
00:04:19si cet incendie est volontaire ou accidentel.
00:04:22Si cela relève d'une action volontaire, c'est une action qui est extrêmement condamnable.
00:04:26Pour ce syndicat de police, l'incendie du commerce qui a touché le commissariat n'est pas une simple coïncidence.
00:04:33Bien sûr qu'on s'oriente immédiatement sur la thèse volontaire.
00:04:39Cette explosion, cet incendie est quand même très suspect
00:04:43au lendemain de l'ouverture du bureau de police
00:04:47dans un établissement, dans un commerce qui est mitoyen à ce bureau de police.
00:04:51Une enquête judiciaire a été ouverte par la procureure de la République de Nîmes.
00:04:55À Montbéliard dans le Doubs, un enfant de 12 ans a été reconnu coupable d'apologie d'acte de terrorisme.
00:05:03Depuis décembre 2023, il visionnait des centaines de vidéos djihadistes et en avait même diffusées certaines.
00:05:09Le mineur n'encourt pas de peine d'emprisonnement.
00:05:12Le procureur a noté une altercation du discernement, les explications avec Sandra Buisson.
00:05:19C'est avec des mots d'enfant que le garçon de 12 ans et demi a reconnu ce mercredi.
00:05:24Il a reconnu ce mercredi face au juge que ce qu'il a fait était mal,
00:05:28que ce n'est pas ce qu'il souhaitait ni ce qu'il cherchait.
00:05:31D'une recherche sur internet sur l'islam, il a expliqué en être arrivé à visionner
00:05:36des heures et des heures de vidéos ultra violentes tout en lien avec la propagande salafo-djihadiste
00:05:42au point d'attirer l'attention de la DGSI.
00:05:45Il s'est bien créé sur les réseaux sociaux des profils avec des références explicites au terrorisme.
00:05:52Il a bien demandé à échanger ces contenus violents sur des messageries cryptées.
00:05:56Conformément aux réquisitions du procureur, le tribunal l'a déclaré coupable d'apologie publique du terrorisme
00:06:03et provocation directe à des actes de terrorisme sur internet.
00:06:07Car si son discernement était altéré, comme l'a constaté un psychiatre,
00:06:12il a toutefois une conscience assez nette du caractère répréhensible de ces actes, selon le spécialiste.
00:06:18Un embrigadement numérique qui s'est construit sur un enfant très vulnérable en souffrance,
00:06:23en repli sur lui-même, en situation de solitude vécue très négativement
00:06:28et affectée par des troubles du développement avec retard du langage.
00:06:32A son âge, il n'encourt pas de peine mais une sanction sous la forme de mesures éducatives
00:06:38qui sera fixée dans 7 mois. D'ici là, il reste suivi sur le plan psychologique
00:06:43et placé dans un centre géré par la protection judiciaire de la jeunesse
00:06:48où il est immergé dans la vie en collectivité et où il continue le travail
00:06:52pour comprendre comment il en est arrivé là et s'en sortir.
00:06:56Et puis sur les réseaux sociaux, une vidéo d'Hercilia Soudé créée à la polémique.
00:07:00Oui, sur le réseau social TikTok, la députée de la France Insoumise a présenté l'un de ses collaborateurs parlementaires.
00:07:06Elle l'appelle le harceleur de journalistes.
00:07:09Le problème, cet homme est bel et bien accusé de harcèlement par un journaliste politique.
00:07:13Les explications avec Loé Tarka.
00:07:15Bonjour TikTok, aujourd'hui c'est la première journée qu'on passe avec l'équipe au complet.
00:07:19C'est sur un fond musical que cette députée de la France Insoumise, réélue en Seine-et-Marne en juin dernier,
00:07:25a présenté sur le réseau social TikTok ses collaborateurs.
00:07:29A première vue, une vidéo légère, c'était sans compter la dénomination donnée à son responsable de la communication.
00:07:35Mathieu Garnier, donc harceleur de journalistes, c'est vraiment responsable de la communication.
00:07:44Harceleur de journalistes, si dans la vidéo l'adjectif semble faire rire, un journaliste n'a pas tardé à réagir.
00:07:51Sur X, Lucas Jacobovic accuse Mathieu Garnier de l'avoir harcelé.
00:07:55Durant des mois, Mathieu Garnier, collaborateur parlementaire d'Hercilia Soudé,
00:07:59m'a envoyé des messages où il éronise sur ma famille déportée et fait référence à mon père,
00:08:04sachant que je suis orphelin.
00:08:05Pour appuyer son accusation, le journaliste politique publie des captures d'écran contenant des propos revenant notamment sur son père,
00:08:11sur ses origines juives et le qualifiant de journaleux.
00:08:15C'est pas parce que tu es un fils à papa qu'il faut être odieux.
00:08:18Regardez le jacu, le gars il parle de sa famille qui a été décimée pendant la seconde guerre mondiale par les nazis.
00:08:23Décidément, les journaleux comme jacu ont eu leur diplôme sur internet à l'école de la vie.
00:08:28Alors est-ce que tout le monde est prêt pour lutter contre les fachos et pour lutter contre la Macronie ?
00:08:36Suite à ces accusations, Hercilia Soudé n'a pas supprimé la vidéo.
00:08:39Pour l'heure, ni Mathieu Garnier ni l'élu n'ont réagi.
00:08:46Et puis dans les pays de la Loire, l'état de catastrophe naturelle a été refusé à 111 communes.
00:08:52Et ces communes ont pourtant été victimes de la sécheresse l'an dernier.
00:08:55Certains habitants ont vu d'ailleurs de nombreuses fissures apparaître sur leur maison.
00:08:59Problème, aucun dédommagement par les assurances n'est possible.
00:09:02Mickaël Chailloux a rencontré les sinistrés dans la Sarthe.
00:09:07Les premières fissures sont apparues en 2018, grandement élargies depuis la sécheresse de 2023.
00:09:13Une pièce de la maison est inutilisable, un étais soutient le mur.
00:09:17Pour l'heure, impossible d'engager des travaux.
00:09:20Tout simplement parce que ma commune n'a pas été reconnue en état de catastrophe naturelle, sécheresse.
00:09:25Je ne peux rien faire vis-à-vis de ma compagnie d'assurance.
00:09:28Sans arrêter, pas de prise en charge des travaux par l'assurance.
00:09:31Mais parfois cela ne suffit même pas, comme ici pour la jolie maison de Dominique.
00:09:36Voici ce que lui écrit son assureur.
00:09:38Nous attirons toutefois votre attention sur le fait que le simple constat de problématique gonflement-rétraction des sols
00:09:44ne suffit pas à justifier que les désordres relèvent de l'arrêté Catenat.
00:09:47Cela veut dire que malgré un avis officiel qui a été rendu, un expert nommé par l'assurance, donc pas neutre déjà,
00:09:56vient et aux doigts mouillés, sans aucune étude de sol, sans aucune étude, décide que ça ne peut pas être ça.
00:10:04Dominique va attaquer en justice son assureur. Dans sa commune, ils sont trois à avoir essuyé le même refus.
00:10:10Ils sont soutenus par l'association de Mohamed Ben Yahia.
00:10:13Nous comprenons les difficultés de l'Etat, nous comprenons les impératifs des assurances,
00:10:18mais il y a moyen de discuter et de trouver des solutions concrètes.
00:10:21Une proposition de loi de 2023 pour une meilleure indemnisation des sinistrés a été retoquée par les sénateurs.
00:10:28En France, 10 millions de maisons seraient fissurées liées à ce phénomène de retrait gonflement de l'argile.
00:10:37Et puis en Sicile, un nouveau corps a été retrouvé après le naufrage d'un immense voilier dans une tempête.
00:10:42C'était lundi dernier. Six personnes au total avaient été apportées a disparu, dont le propriétaire Mike Lynch et sa fille.
00:10:49Les corps de cinq victimes ont désormais été retrouvés. Les explications avec Sarah Varney.
00:10:56De retour des fouilles de l'épave du super yacht, les secouristes sont revenus avec des sacs mortuaires de bateaux
00:11:02pour les transporter vers une tente sur le quai.
00:11:05Un cinquième corps a été retrouvé par les plongeurs qui fouillent l'épave du yacht Deluxe
00:11:09qui a fait naufrage au large de la Sicile, portant le bilan à six morts.
00:11:13Selon les médias italiens, le dernier corps récupéré jeudi dans l'épave est celui du mania britannique de la technologie Mike Lynch.
00:11:20Une personne est toujours portée disparue et l'identification des quatre autres corps retrouvés est encore en cours.
00:11:26Quelques heures avant le drame lundi, la fête battait son plein à bord du Bayesian.
00:11:31Douze passagers et dix membres d'équipage se trouvaient sur le yacht.
00:11:34L'homme d'affaires célébrait sa relaxe en jouant dans un procès pour fraude aux Etats-Unis
00:11:38qui aurait pu lui coûter de longues années de prison.
00:11:41À l'aube, le navire a sombré en quelques minutes après avoir été frappé par une trombe marine.
00:11:46Six personnes avaient été portées disparues, dont le propriétaire Mike Lynch et sa fille.
00:11:50L'épave du voilier se trouve désormais couchée sur le flanc droit à 50 mètres de profondeur, non loin du port de Porticello.
00:11:57Les opérations de recherche se poursuivent pour retrouver la dernière personne manquante.
00:12:01Des plongeurs spécialisés travaillent avec un robot sous-marin, mais les recherches s'avèrent longues et compliquées.
00:12:07La vitesse de ce naufrage et le fait que les autres bateaux autour n'aient pas été touchés soulèvent des questions
00:12:12auxquelles les enquêteurs devront trouver des réponses.
00:12:16Enfin, on termine avec de la Formule 1. La Formule 1 qui fait son retour ce week-end à Zandvoort, c'est au Pays-Bas.
00:12:22Oui, les essais et le Grand Prix seront évidemment à suivre sur les antennes de Canal+.
00:12:26Et à domicile, le leader du championnat Max Verstappen espère évidemment briller.
00:12:30Le pilote Red Bull n'est toutefois pas totalement satisfait de sa monoplace. Clara Mariani.
00:12:37Bien sûr, il est toujours leader du classement pilote. 78 points devant l'Ando Norris.
00:12:42Mais à l'aube de la reprise du championnat chez lui au Pays-Bas, premier des 10 Grands Prix restants, Max Verstappen semble pressé.
00:12:49Nous devons trouver plus de performances, comprendre un peu mieux la voiture et analyser tout ce qu'on a fait cette saison, mais nous le savons déjà.
00:12:57Avant la trêve, le triple champion du monde en titre en était là, à mettre froidement la pression sur ses ingénieurs ou à pester volontiers contre sa Red Bull.
00:13:05Nous avons beaucoup de choses à analyser sur les freins et voir si nous pouvons améliorer la voiture dès Zandvoort.
00:13:11Sa monoplace, il n'a plus gagné avec elle depuis 4 courses, du jamais vu pour lui depuis 2020.
00:13:18Les autres voitures sont très rapides maintenant aussi, ça n'est plus la voiture dominatrice, il faut bien le mettre en tête et on en a la confirmation régulièrement maintenant.
00:13:26Le constat est implacable, l'insolente suprématie 2023 de Verstappen est bel et bien terminée.
00:13:33Ils ne peuvent plus se permettre de rouler avec des réglages complètement atypiques.
00:13:36Alors ça marchait très bien par le passé parce que la voiture avait un gros moteur et un gros potentiel sur le reste du circuit,
00:13:40mais là forcément ils sont obligés de revenir un petit peu plus dans la règle et c'est un petit peu plus compliqué pour Verstappen.
00:13:46La concurrence danse en effet sous le drapeau adamié, ainsi Mercedes et McLaren se sont partagé les victoires depuis la fin juin.
00:13:54Aussi Verstappen n'a que limité les dégâts, 58 points inscrits depuis l'Espagne, à peine mieux que Norris, mais beaucoup moins que le duo Piastri-Hamilton.
00:14:04Une illustration que le Bata avait obligé de composer avec les limites de sa monoplace frappée du taureau rouge.
00:14:11Il est déjà dans ce calcul là, donc oui il y a quand même péril en la demeure, ça chauffe un petit peu pour Red Bull, pour Verstappen.
00:14:18Il va falloir jouer un peu le comptable sur cette fin d'année, mais ça n'arrivera rien au panache de Verstappen.
00:14:23A Zandvoort, le néerlandais se présentera en homme à battre, il y est invaincu depuis trois ans.
00:14:29Reste à savoir si son orgueil et les testudios de son team lui permettront de tenir encore, et longtemps, les pilotes adverses en respect.
00:14:37Singulièrement Lando Norris, son premier poursuivant au championnat.
00:14:43Merci beaucoup Adrien Spiteri, on vous retrouve dans un peu moins d'une demi-heure pour un nouveau journal.
00:14:49Et puis chez vous bien sûr restez avec nous, puisque dans un instant on reviendra sur cette nouvelle polémique qui concerne Rima Hassan.
00:14:55Sur le réseau social X, la députée européenne n'a pas qualifié d'acte de terrorisme les attaques du 7 octobre dernier en Israël.
00:15:01Cela fait suite à son voyage en Jordanie où elle avait assisté la semaine dernière à un rassemblement pro Hamas.
00:15:08Depuis, 51 députés Renaissance réclament la levée de son immunité parlementaire.
00:15:13On en parle dans un instant, à tout de suite.
00:15:18De retour dans 180 minutes Info ETT, merci beaucoup d'être avec nous et soyez les bienvenus.
00:15:23Si vous venez de nous rejoindre, nos invités nous ont rejoints.
00:15:26À ma gauche, André Sico-Nicolas. Bonjour André, merci beaucoup d'être avec nous, vous êtes éditorialiste.
00:15:31Et puis à ma droite, Alberto Toscano, écrivain. Bonjour.
00:15:34Bonjour.
00:15:35Alberto, buongiorno, exactement, en italien.
00:15:37Et puis on va démarrer avec vous, messieurs, cette information et nouvelle polémique qui concerne Rima Hassan.
00:15:43La députée européenne n'a pas qualifié d'acte de terrorisme les attaques du 7 octobre dernier en Israël.
00:15:50Sur le réseau social X, elle a écrit, pour sa journée d'hommage aux victimes du terrorisme,
00:15:55l'ONU ne qualifie pas et ne rattache pas le 7 octobre à du terrorisme.
00:15:59Notons que pour l'essentiel du monde, en dehors de la pensée hégémonique occidentale,
00:16:03personne ne rattache le 7 octobre à du terrorisme dans le contexte d'occupation et de colonisation de la Palestine
00:16:09qui perdure depuis 1948.
00:16:12Voilà une partie, bien sûr, de ce message de Rima Hassan.
00:16:15Réaction derrière, d'Emeric Caron, vous allez la voir, qui fait aussi partie du Nouveau Front populaire.
00:16:21Les attaques du Hamas le 7 octobre sont des actes terroristes.
00:16:26La gauche se divise, en tout cas, sur cette question.
00:16:29Et puis, ce n'est pas la seule information qui concerne Rima Hassan.
00:16:32Pour être complet, puisqu'on apprend que dans une lettre envoyée à la présidente du Parlement européen,
00:16:37Roberta Mezzola, 51 députés Renaissance, réclament aujourd'hui la levée de l'immunité parlementaire de Rima Hassan.
00:16:44Alors, question toute simple, messieurs, est-ce qu'il faut lever cette immunité parlementaire ?
00:16:49Alberto Toscano.
00:16:50On peut en discuter. Après ce type de déclarations qui sont une apologie objective du terrorisme,
00:16:59je crois que cette discussion serait la bienvenue.
00:17:03Il faut, je pense, que le Parlement européen ait toutes les possibilités de réfléchir à cette hypothèse.
00:17:11Et je crois que cette réflexion serait tout à fait sensée
00:17:17parce que les déclarations en soi sont l'expression d'une opinion.
00:17:26Mais dans le cas spécifique, il faut que la personne qui porte cette opinion
00:17:32assume jusqu'au bout la responsabilité de cette opinion.
00:17:36Le 7 octobre a été un massacre épouvantable.
00:17:39Des enfants, des bébés ont été massacrés, ont été pris en otage.
00:17:44Des femmes de tout âge ont été violées, torturées, massacrées.
00:17:49Ça, c'est le 7 octobre.
00:17:51Le 7 octobre...
00:17:52Je précise que dans son message, Rima Hassan, pardonnez-moi Alberto,
00:17:55considère les attaques du 7 octobre comme des crimes de guerre, c'est ce qu'elle dit.
00:17:59Pour elle, ce ne sont pas des actes terroristes.
00:18:01Le crime de guerre est d'entrer dans une localité, dans un village,
00:18:06prendre un bébé et le tuer, l'égorger.
00:18:11Ça, est-ce que c'est un crime de guerre ou non?
00:18:15Ça, c'est un crime tout court, c'est une monstrosité.
00:18:19Et aller jouer sur le monde.
00:18:22Crime de guerre.
00:18:24C'est une monstrosité absolue.
00:18:26C'est un crime contre l'humanité.
00:18:28C'est un crime contre tout, vraiment.
00:18:32Contre tout ce qui est le plus sacré dans l'être humain.
00:18:36Le 7 octobre est une monstrosité.
00:18:39Le fait de jouer avec le 7 octobre,
00:18:41le fait de jouer avec la définition du 7 octobre,
00:18:44signifie assumer aujourd'hui une responsabilité politique et morale
00:18:49dont les personnes qui assument justement cette responsabilité doivent répondre.
00:18:56Je crois pas tellement et pas seulement devant la justice.
00:18:59Ils doivent répondre devant l'opinion publique.
00:19:02Devant, oui, le Parlement européen.
00:19:05Devant la sensibilité de tous.
00:19:08Parce que le 7 octobre a été aussi le premier an d'une chaîne
00:19:15dont aujourd'hui tous, palestiniens compris, payent les conséquences.
00:19:21Et je précise bien sûr que la lettre qui a été envoyée par ces députés Renaissance
00:19:24fait suite à ce voyage en Jordanie,
00:19:27où effectivement Rima Hassan a participé à une manifestation
00:19:30aux côtés de certains militants pro Hamas.
00:19:33Donc effectivement, il y a d'une part cette manifestation,
00:19:36d'une part ces nombreuses déclarations,
00:19:38et cette dernière, bien sûr, déclaration qui ne fait qu'alimenter la polémique.
00:19:41André, vous pensez qu'il faut lever aujourd'hui l'immunité parlementaire de Rima Hassan ?
00:19:46Puisqu'on le rappelle, bien sûr, elle est députée française.
00:19:49Mais avant tout, en Europe, bien sûr, députée européenne,
00:19:51mais elle représente la France.
00:19:53Les députés européens répondront à la question que vous posez.
00:19:57Mais une chose est sûre, c'est que vouloir agir
00:20:00et agir pour que les Palestiniens aient un État, une terre indépendante,
00:20:06c'est parfaitement légitime.
00:20:08L'ONU le reconnaît, vous l'avez rappelé à l'instant.
00:20:11La France même, le gouvernement français et son président reconnaissent ce besoin.
00:20:17Cela étant dit, vouloir que les Palestiniens aient un État, c'est une chose.
00:20:23Soutenir le Hamas en est une autre.
00:20:26Le Hamas est un mouvement d'extrême droite religieux
00:20:31qui a provoqué, vous l'avez rappelé à l'instant, le pogrom du 7 octobre.
00:20:37Parce qu'on peut qualifier ça, en effet, de pogrom.
00:20:40Un crime de guerre, c'est quand il y a une guerre.
00:20:42Là, c'est un petit peu différent.
00:20:45Moi, je m'interroge, il faudrait presque interroger Mme Hassan.
00:20:50Est-ce qu'en d'autres temps, elle le soutient ?
00:20:54Ou même maintenant, est-ce qu'elle soutient les talibans afghans,
00:20:58sous prétexte qu'ils ont participé, pour une part, à la libération,
00:21:03à chasser les Soviétiques ou à chasser les Américains,
00:21:06mais qui ont transformé l'Afghanistan en une prison pour les femmes
00:21:11et puis une prison pour tous les êtres qui y vivent.
00:21:14Parce que derrière le Hamas,
00:21:16qui est, je le répète, une organisation religieuse d'extrême droite,
00:21:20il y a la Sharia, il y a un certain nombre de choses.
00:21:24C'est une vision de la vie et de la gouvernance.
00:21:28Donc, je crois qu'en croyant défendre, en fait, les Palestiniens,
00:21:33peut-être, et on voit bien qui paye aujourd'hui en Palestine,
00:21:37qui paye à Gaza, 40 000 morts,
00:21:40dont, au bas mot, au moins 30 000 qui sont des civils
00:21:45et qui ne sont pas des combattants.
00:21:48Et j'ajoute que dans cette manifestation à laquelle a participé Mme Rima Hassan,
00:21:52il y a eu différents slogans, et notamment des appels à tuer les Juifs,
00:21:55qui rendaient hommage aussi à Ismail Haniyeh, l'ancien chef du Hamas,
00:21:58qui a appelé au djihad.
00:21:59Donc, effectivement, le fait de participer à cette manifestation pose question.
00:22:02Le drame, c'est que le Hamas veut l'élimination d'Israël.
00:22:06Au même titre, d'ailleurs, que le gouvernement Netanyahou,
00:22:09qui est lui aussi un gouvernement qui repose sur une partie de l'extrême droite,
00:22:12veut la liquidation d'une partie des Palestiniens
00:22:17et, à la limite, souhaite porter Israël jusqu'au Jordan,
00:22:21jusqu'à la rivière du Jordan.
00:22:23On a là affaire, en fait, à des gens,
00:22:26et ça explique le fait que les négociations n'avancent pas actuellement,
00:22:29on a affaire à des extrêmes qui ont la guerre comme moyen d'agir,
00:22:36au lieu d'avoir la paix pour régler les problèmes et la diplomatie.
00:22:39– On va retrouver, Alberto, permettez-moi, on va retrouver Dunia qui nous attend,
00:22:42notre journaliste Dunia Tengour, qui est à l'université d'été
00:22:45de la France Insoumise à Châteauneuf-sur-Isère, c'est dans la Drôme, bonjour.
00:22:49Dunia, est-ce qu'on parle sur place de ce message posté sur X par Rima Hassan ?
00:22:59– Alors, bonjour Michael, je vais être tout à fait franche avec vous,
00:23:03la question du Proche-Orient est présente ici,
00:23:06dans l'université de la France Insoumise,
00:23:09effectivement, on voit certains drapeaux palestiniens,
00:23:12alors lorsque l'on va à la rencontre des militants, c'est un peu plus compliqué,
00:23:16le sujet est très délicat, on parle du conflit,
00:23:21mais on évite de parler des tweets de Rima Hassan,
00:23:25très vite la conversation bifure,
00:23:27qui revient sur des questions qui touchent à la France,
00:23:30sur des questions sociales par exemple,
00:23:32mais tout ce qui est attrait à la condamnation des attaques du 7 octobre,
00:23:36on reste malheureusement sans réponse, Michael.
00:23:39– Effectivement, merci en tout cas Dunia Tengour,
00:23:41en direct de l'université d'été de la France Insoumise,
00:23:43et on l'a vu en tout cas, il y a une sorte de division,
00:23:45tout de même au sein de la gauche et du Nouveau Front Populaire,
00:23:47on a vu notamment ce message d'Emeric Caron,
00:23:49qui ne cautionne pas bien sûr la réponse de Rima Hassan sur X.
00:23:54Voilà, on revoit d'ailleurs ce message, les attaques du Hamas le 7 octobre
00:23:57sont des actes terroristes, on aura l'occasion d'y revenir tout à l'heure,
00:24:00en deuxième heure, je voudrais qu'on parle désormais de l'attaque
00:24:03qui a eu lieu contre la mairie d'Angoulême messieurs,
00:24:06puisqu'hier en début d'après-midi,
00:24:07un homme s'y est introduit pour y mettre le feu,
00:24:09avant d'être neutralisé par la police municipale,
00:24:12une intrusion en tout cas, qui interroge sur la sécurité dans les mairies,
00:24:15est-ce qu'il faut la renforcer ?
00:24:16Je vous poserai la question dans un instant,
00:24:18mais juste avant, on va regarder le sujet de Jérôme Rampenoux et Dunia Tengour.
00:24:25– À Angoulême, un homme âgé de 46 ans
00:24:27a tenté d'incendier les locaux de l'hôtel de ville,
00:24:30déterminé, l'individu pourtant inconnu des services de police
00:24:33et de nationalité française,
00:24:35s'est présenté avec son véhicule personnel devant l'entrée de la mairie.
00:24:39La procureure d'Angoulême a donné plus de précisions
00:24:42sur les inscriptions en arabe découvertes sur la carrosserie
00:24:45de la voiture du mis en cause.
00:24:47– Les inscriptions qui ont été retrouvées sur le véhicule,
00:24:51c'est la profession de foi des musulmans,
00:24:54à l'heure actuelle, pas de lien fait avec une entreprise terroriste.
00:24:58– Après s'être dirigé directement au premier étage,
00:25:01l'homme a aspergé le bureau des élus d'essence,
00:25:04il a fini par être neutralisé par la police municipale.
00:25:08– À Angoulême, la police est armée,
00:25:10et je crois que c'est grâce aussi aux policiers municipaux
00:25:14et à l'armement qu'ils ont pu, définitivement,
00:25:17stopper l'individu.
00:25:18– Une tentative d'incendie qui inquiète les habitants de la ville,
00:25:21mais aussi les touristes de passage.
00:25:23– C'est inquiétant, effectivement, et a priori, oui, c'est calme,
00:25:27mais comme quoi, ça peut arriver partout.
00:25:29– C'est anxiogène, oui, ça touche des petites villes,
00:25:33des villes de taille moyenne,
00:25:34ce ne sont plus des filets d'hiver réservés aux grandes villes.
00:25:37– Ça, c'est inquiétant, surtout pour nos enfants, et pour l'avenir.
00:25:41– Pour l'heure, les motivations de l'assaillant restent inconnues.
00:25:44La division de la criminalité organisée et spécialisée de Limoges
00:25:48a été co-saisie de l'enquête avec la police judiciaire d'Angoulême.
00:25:52– Messieurs, on est en droit de se poser la question,
00:25:55après cette attaque hier de la mairie d'Angoulême,
00:25:58est-ce que nos mairies, aujourd'hui, sont assez sécurisées ?
00:26:00Est-ce qu'il faudrait renforcer la sécurité ?
00:26:02– Je crois que, d'abord, il faut dire au clair
00:26:08les raisons pour lesquelles cet homme a fait ce méfait.
00:26:12– On ne connaît pas encore ses motivations.
00:26:14– On ne les a pas encore.
00:26:15En tout cas, c'est vrai que ça traumatise la population,
00:26:17et ça a traumatisé surtout les assistantes des élus
00:26:20qui étaient présentes au moment où il y a eu cette agression,
00:26:23parce qu'il s'agit bien d'une agression.
00:26:25Faut-il sécuriser plus ?
00:26:27– Sans doute, les maires sécurisent les lieux publics,
00:26:31en particulier les mairies,
00:26:34mais il faut peut-être faire attention à ne pas bunkeriser une mairie,
00:26:40c'est ce qu'on appelle la maison commune.
00:26:42Il faut impérativement garder cette dimension de maison commune.
00:26:46Je crois qu'il y a peut-être un travail à faire,
00:26:50certes de sécurisation, mais à côté de ça,
00:26:53un travail à faire auprès de la population,
00:26:55notamment de communication, pour dire quel est le rôle,
00:26:58quelle est la place, quelle est l'importance de la mairie et de ses élus.
00:27:04Ça me paraît une première chose.
00:27:07En tout cas, le rappeler, et puis d'autre part,
00:27:09peut-être parler aussi aux jeunes, notamment à l'école.
00:27:12C'est une affaire, j'allais dire, d'éducation civique.
00:27:15Il faut expliquer à nos jeunes enfants, à nos jeunes élèves,
00:27:19à quoi ça correspond qu'une mairie, c'est en fait leur propriété.
00:27:24C'est la propriété des gens qui vivent sur une commune.
00:27:28Et cette propriété, ils doivent la préserver,
00:27:30ils doivent la faire fructifier,
00:27:32ils doivent y participer, y compris comme citoyens.
00:27:35Je crois qu'il y a tout un travail de rééducation à faire,
00:27:38parce qu'on voit bien qu'il y a un divorce,
00:27:41une séparation en tout cas, pour le moins,
00:27:43qui se fait avec les élus.
00:27:45Bunkériser les mairies, je crois que ça aboutirait exactement à l'inverse,
00:27:48c'est-à-dire éloigner encore plus les élus des populations.
00:27:52– Je reprends les mots Alberto d'André,
00:27:55est-ce qu'il faut bunkériser effectivement les mairies,
00:27:57peut-être mettre des portiques de sécurité à toutes les mairies,
00:27:59même si certaines d'entre elles en ont déjà ?
00:28:01– Protéger n'est pas bunkériser, on peut protéger sans bunkériser.
00:28:05Là, le problème qui se pose est aussi celui de la police municipale.
00:28:10À Angoulême, la police municipale dispose évidemment d'un armement
00:28:16qui a permis à quelqu'un de la police municipale de neutraliser cette personne.
00:28:22Donc la question qui se pose est aussi le fait que les membres de la police municipale,
00:28:28ou au moins une partie des membres de différentes polices municipales,
00:28:32soient en mesure de répondre, même avec des armes,
00:28:35à quelqu'un qui est en danger pour la vie publique et pour la collectivité.
00:28:42Ce problème est bien concret.
00:28:44Au-delà du fait de bunkériser ou non, je crois qu'il est essentiel quand même
00:28:50de protéger de façon adéquate les mairies,
00:28:54et je suis tout à fait d'accord avec vous André,
00:28:57sur le fait qu'aujourd'hui les mairies sont un point clé de la démocratie.
00:29:02Aujourd'hui, la démocratie dans nos pays,
00:29:05qu'on soit en Italie ou en France ou ailleurs, en Europe,
00:29:09il y a une distance croissante entre l'opinion publique et le gouvernement,
00:29:16dans les pays où il y a un gouvernement.
00:29:18Ce n'est pas aujourd'hui, je crois, le cas de la France,
00:29:20mais il y a des pays où il y a des gouvernements
00:29:23qui ont des caractéristiques pour être au pouvoir.
00:29:27Mais il y a, au-delà de cette méchanceté,
00:29:32aujourd'hui il y a effectivement un problème de crise de la démocratie,
00:29:36de fossé qui se creuse entre l'opinion publique et l'institution.
00:29:42Les mairies sont le train d'union entre l'opinion publique,
00:29:46entre les citoyens et les institutions.
00:29:48Affaiblir aujourd'hui les mairies signifie affaiblir la démocratie dans son ensemble.
00:29:54Donc il faut protéger les mairies,
00:29:57pas seulement sur le plan de la protection militaire
00:30:01et pour la sécurité de tous les jours,
00:30:03mais aussi comme concept.
00:30:05Protéger l'importance de la mairie dans nos institutions.
00:30:09On va marquer une courte page de publicité.
00:30:11On revient dans un instant.
00:30:12On évoquera notamment cette nouvelle fusillade à Echirol,
00:30:15à proximité de Grenoble.
00:30:17A tout de suite.
00:30:22180 Minutes Info était sa continue.
00:30:24Merci beaucoup d'être avec nous.
00:30:26Je vous le disais juste avant la pause,
00:30:27on évoquera bien sûr cette fusillade à Echirol.
00:30:30Ça sera un peu plus tard, bien sûr, dans cette émission.
00:30:32On a d'autres thématiques bien sûr à aborder,
00:30:34notamment ce qui se passe aussi dans le quartier de Pise 20 à Nîmes.
00:30:37Mais juste avant, c'est le journal d'Adrien Spiteri.
00:30:40Et on commence avec ce détenu de la maison d'arrêt de Belfort,
00:30:42convoqué par la justice.
00:30:44Il a agressé vendredi dernier un surveillant qui cherchait à le fouiller.
00:30:47Oui, le prisonnier cachait sur lui plus de 200 grammes de stupéfiants.
00:30:51Il a été placé en garde à vue.
00:30:54Et puis on continue avec l'actualité en France.
00:30:56Les services d'urgence connaissent un été compliqué.
00:30:59Entre les fermetures partielles et l'explosion du temps d'attente,
00:31:02les syndicats dénoncent des situations difficilement localement.
00:31:06Selon le ministère de la Santé, une cinquantaine d'hôpitaux sont en tension.
00:31:10Tant Crédit Hôtel et Michael Chaillot.
00:31:13Temps d'attente interminable, accueil des patients dégradés
00:31:16ou même fermeture complète du service.
00:31:19Les urgences d'une cinquantaine d'hôpitaux en France
00:31:21sont particulièrement sous tension cet été.
00:31:23Pour le docteur Éric Revus,
00:31:25chef de service des urgences à l'hôpital Larry Boisier à Paris,
00:31:28la situation est très préoccupante.
00:31:31On a toujours une tension dans les services d'urgence,
00:31:33toujours l'été, sauf que depuis deux ans,
00:31:36c'est là où on a commencé à fermer des services,
00:31:38des services d'urgence et des SMUR.
00:31:40Ce qui est vraiment un signe de criticité de l'hôpital
00:31:43pour qu'on se retrouve dans une situation.
00:31:45Et cette situation-là n'a été faite pas dans des petites villes,
00:31:48c'est des grandes villes comme Bordeaux,
00:31:50comme vous le voyez, comme Nantes où ils sont en difficulté.
00:31:52À Nantes, les syndicats du CHU affirment ainsi
00:31:55que l'engorgement record des urgences
00:31:57aurait mené au décès de quatre patients
00:31:59depuis le début de l'été.
00:32:00La direction de l'hôpital ne considère,
00:32:02elle, comme accidentelle que l'un des quatre décédés cités.
00:32:05À l'origine de ces difficultés, le manque de personnel,
00:32:08mais aussi, selon le docteur Éric Revus,
00:32:10un manque de place dans les hôpitaux.
00:32:12Ceux dont on parle, notamment à Nantes,
00:32:14ce sont des patients qui sont âgés, polypathologiques,
00:32:17qui ont besoin de l'hôpital.
00:32:18Or, ce sont eux qu'on ne peut pas admettre.
00:32:21Donc dans les solutions,
00:32:22il faut augmenter le capacitaire de l'hôpital.
00:32:25Si entre fin 2013 et fin 2022,
00:32:2717 400 places d'hospitalisation partielle ont été créées,
00:32:31soit une hausse de 25%.
00:32:33Dans le même temps,
00:32:3439 000 litres d'hospitalisation complète ont été supprimés.
00:32:39C'était hier la journée internationale
00:32:41du souvenir des victimes du terrorisme.
00:32:43Et cette journée existe depuis une résolution de l'ONU en 2017.
00:32:47Mais hier, aucune mention des victimes du 7 octobre n'a été faite.
00:32:50L'organisation humanitaire juive Nébrit
00:32:53a donc décidé d'interpeller le président de la République
00:32:56dans une lettre ouverte.
00:32:57On écoute son président, Philippe Maillard.
00:33:00Hier, le 21 août, c'était la journée internationale
00:33:02du souvenir à la mémoire des victimes du terrorisme,
00:33:04organisée par l'ONU comme chaque année.
00:33:06Et à cette occasion, l'ONU fait une grande exposition
00:33:09pour toutes les victimes du terrorisme.
00:33:11Toutes, sauf les victimes du 7 octobre,
00:33:14du pogrom du 7 octobre en Israël.
00:33:16Elles ne sont ni mentionnées, ni visibles, rien.
00:33:19Elles n'existent pas, elles ont été effacées.
00:33:21Et évidemment, c'est une insulte à leur mémoire,
00:33:23une insulte aux familles, au moment où même
00:33:26les otages continuent d'être trouvés morts,
00:33:28au moment où deux Français sont encore otages du Hamas
00:33:30quelque part à Gaza.
00:33:32Et donc, le Nébrit de France a demandé
00:33:35au président de la République, Emmanuel Macron,
00:33:37dans une lettre ouverte, d'intervenir
00:33:39auprès du secrétaire général de l'ONU
00:33:41contre cette forfaiture qui n'est absolument pas tolérable.
00:33:45Direction Beausoleil maintenant, c'est dans les Alpes-Maritimes
00:33:48où les habitants d'une résidence alertent sur leur situation.
00:33:50Oui, on vous parlait d'ailleurs hier
00:33:52d'une autre résidence qui vivait un petit peu
00:33:54la même situation, mais là, c'est encore pire
00:33:56puisqu'ils sont privés d'ascenseurs, mais aussi
00:33:58d'eau chaude et de VMC. Le quotidien devient
00:34:00invivable, notamment pour les plus fragiles.
00:34:02Franck Tréviau.
00:34:04Cela fait un an que ces habitants
00:34:06vivent un enfer dans cette résidence
00:34:08de Beausoleil. Ils doivent quotidiennement
00:34:10emprunter les escaliers faute d'un ascenseur
00:34:12fonctionnel. L'ascenseur en question,
00:34:14qui avait pourtant été remplacé le 4 juillet
00:34:16dernier, s'est de nouveau immobilisé
00:34:18deux semaines plus tard. Une situation
00:34:20qui contraint les plus fragiles à rester cloîtrés
00:34:22chez eux par peur de ne pas pouvoir les remonter.
00:34:24Il y a des personnes âgées,
00:34:26il y a des infirmiers qui viennent, il y en a
00:34:28qui ne veulent plus venir parce qu'à la fin,
00:34:30deux, trois fois par jour, c'est fatigant.
00:34:32C'est un logement social où il y a
00:34:34des familles, il y a des personnes âgées,
00:34:36il y a des handicapés, il y a des malades, et le tout
00:34:38ici. Le problème,
00:34:40c'est qu'on n'est pas informé, on ne sait pas
00:34:42ce qui se passe, on n'est pas la police,
00:34:44on ne fait pas l'enquête, on veut juste un ascenseur qui marche
00:34:47Outre le problème d'ascenseur, les habitants sont aussi
00:34:49privés d'eau chaude, et pour certains, c'est même
00:34:51la VMC qui a cessé de fonctionner en plein
00:34:53été, alors que la canicule a battu des records.
00:34:55Le syndicat ICF Habitat a répondu
00:34:57par voie de communiquer. ICF Habitat
00:34:59est bien informé de la problématique d'ascenseur
00:35:01sur cette résidence et déplore cette
00:35:03situation. Notre prestataire
00:35:05nous informe qu'il s'agit d'une défaillance du
00:35:07transformateur. La pièce est actuellement
00:35:09en cours de commande pour une réparation
00:35:11qui sera effectuée courant de la semaine prochaine.
00:35:13Pour compenser, un service
00:35:15de portage a été mis en place. En
00:35:17attendant que la situation se rétablisse,
00:35:19les habitants réclament d'une compensation
00:35:21plus importante.
00:35:23La course à la présidentielle s'intensifie
00:35:25aux Etats-Unis. Et si
00:35:27Kamala Harris a été officiellement investie
00:35:29par le camp démocrate à Chicago,
00:35:31dans le même temps, Donald Trump poursuit sa campagne.
00:35:33Le candidat républicain a effectué hier
00:35:35son premier meeting en extérieur
00:35:37depuis la tentative d'assassinat dont
00:35:39il a été victime. Un enlèvement,
00:35:41un événement forcément ultra sécurisé
00:35:43près du hôtel.
00:35:45Protégé par plusieurs vitres
00:35:47par balles et par un
00:35:49important dispositif de sécurité,
00:35:51Donald Trump tenait hier en Caroline
00:35:53du Nord son premier meeting de campagne
00:35:55en extérieur depuis la tentative
00:35:57d'assassinat dont il a été victime le mois
00:35:59dernier. L'occasion pour le candidat
00:36:01républicain à la Maison Blanche d'intensifier
00:36:03ses attaques envers sa rivale démocrate
00:36:05Kamala Harris.
00:36:07La camarade Kamala, vous savez,
00:36:09c'est la personne la plus radicalement à gauche
00:36:11lancée dans la course à la présidentielle.
00:36:15Si elle obtient la victoire,
00:36:17des millions d'emplois vont disparaître d'un coup.
00:36:21Donald Trump cible le programme économique
00:36:23de Kamala Harris qu'il qualifie de communiste.
00:36:25Politique extérieure,
00:36:27économie, maintien de l'ordre, c'est
00:36:29aussi l'ensemble de son bilan avec Joe Biden
00:36:31que le leader républicain remet en cause.
00:36:33Nous les avons rendus fous
00:36:35et ils le méritent. Ils ont fait un travail
00:36:37terrible pour notre pays dans tous les domaines.
00:36:39Ils n'ont rien fait d'autre que de tricher
00:36:41et de mentir.
00:36:43Des attaques directes, personnelles
00:36:45et même des prédictions funestes.
00:36:47Si la camarade Kamala
00:36:49gagne en novembre, c'est quasi sûr
00:36:51qu'on aura la troisième guerre mondiale.
00:36:53Tout ce qu'elle touche, elle le détruit.
00:36:55La vice-présidente
00:36:57doit accepter officiellement aujourd'hui
00:36:59l'investiture du camp démocrate
00:37:01au dernier jour de la convention du parti à Chicago.
00:37:03Et justement,
00:37:05à moins de trois mois de cette élection présidentielle
00:37:07aux Etats-Unis, Robert Francis Kennedy Jr.
00:37:09devrait retirer sa candidature.
00:37:11Oui, puisqu'il est actuellement crédité
00:37:13seulement de 8,7%
00:37:15d'intentions de vote. Selon un sondage
00:37:17du journal The Hill, il devrait
00:37:19apporter son soutien à Donald Trump.
00:37:21À Madère, les vacanciers
00:37:23sont nombreux,
00:37:25sont toujours bloqués.
00:37:27Ces vacances se sont transformées pour un véritable
00:37:29cauchemar. Oui, des centaines de personnes
00:37:31sont toujours bloquées depuis plusieurs jours
00:37:33à l'aéroport de l'île portugaise en cause
00:37:35des vents violents qui paralysent le trafic aérien.
00:37:37Se poser sur la piste coincée
00:37:39entre l'océan et des montagnes
00:37:41est parfois périlleux. Jarod Stein et Hélène Charpy.
00:37:45Dans l'aéroport de Madère,
00:37:47on patiente comme on peut.
00:37:49Pour des centaines de touristes, les vacances sont virées au cauchemar.
00:37:51Bloquées depuis cinq jours,
00:37:53certains sont obligés de dormir à même le sol.
00:37:55Nous avions
00:37:57notre vol samedi soir,
00:37:59il était 20h et le vol a été annulé
00:38:01à 23h. La compagnie ne nous a pas
00:38:03prévenu ou quoi que ce soit.
00:38:05L'aéroport a simplement notifié l'annulation
00:38:07et nous n'avons reçu aucune aide,
00:38:09aucune information.
00:38:11Aidé par leur ambassade,
00:38:13ces touristes espagnols vont pouvoir rentrer
00:38:15chez eux. Ce n'est pas le cas de ce Français.
00:38:17Il est lui aussi bloqué depuis samedi
00:38:19et cherche à obtenir l'aide du quai d'Orsay
00:38:21en vain. On passe nos journées
00:38:23aujourd'hui à passer
00:38:25des coups de téléphone, à essayer de contacter
00:38:27les ambassades, à essayer de contacter le consulat,
00:38:29à essayer de contacter
00:38:31le quai d'Orsay.
00:38:33Nuit d'hôtel supplémentaire, repas,
00:38:35autant de frais qui s'accumulent pour les
00:38:37naufragés de l'air que la compagnie de ce
00:38:39voyageur ne remboursera pas intégralement.
00:38:41Ils nous ont dit que c'était une situation
00:38:43exceptionnelle. 11 jours,
00:38:45ça ne sera jamais pris en charge par la compagnie
00:38:47donc vous n'aurez que 2 jours de remboursement.
00:38:49Entre les vents violents qui continuent
00:38:51de balayer l'île et la fumée des feux
00:38:53qui ravagent la végétation, le trafic
00:38:55aérien reste paralysé.
00:38:57Aucune solution n'est encore avancée.
00:38:59Plusieurs vols ont
00:39:01également été annulés en Nouvelle-Zélande en raison
00:39:03d'une éruption volcanique cette fois-ci.
00:39:05Heureusement, les trajets ont pu reprendre grâce
00:39:07à la dissipation des cendres dans l'espace aérien
00:39:09mais les habitants des principales îles
00:39:11du pays pourraient être amenés à respirer
00:39:13des gaz volcaniques. La Nouvelle-Zélande
00:39:15a relevé son niveau d'alerte volcanique
00:39:17plutôt au mois d'août.
00:39:19Enfin, à moins d'une semaine du début des jeux
00:39:21paralympiques, les premiers
00:39:23athlètes sont déjà arrivés à Paris.
00:39:25Ils prennent place progressivement notamment au village
00:39:27olympique à Saint-Denis.
00:39:29Plus d'1,75 million de billets ont
00:39:31déjà été vendus selon les organisateurs
00:39:33mais 800 000 billets sont
00:39:35toujours disponibles.
00:39:37Merci beaucoup Adrien Aspiteri. On vous retrouve
00:39:39dès 15h pour un nouveau journal et puis bien sûr
00:39:41chez vous restez avec nous puisque dans un instant
00:39:43on parlera de cette polémique
00:39:45qui concerne la RATP. Est-ce qu'elle
00:39:47a fraudé au contrôle technique ?
00:39:49Certains salariés de la RATP en tout cas
00:39:51accusent la compagnie de l'avoir fait.
00:39:53On en parle avec vous messieurs dans un instant. A tout de suite.
00:39:57Musique
00:39:59Musique
00:40:01180 minutes infos
00:40:03et Tessa continue. Merci beaucoup d'être avec
00:40:05nous et bien sûr soyez les bienvenus si vous
00:40:07venez de nous rejoindre. On va parler de la
00:40:09RATP. La RATP a-t-elle effacé
00:40:11des signaux d'alerte sur les tableaux de bord de ses bus ?
00:40:13C'est ce qu'affirment en tout cas certains de
00:40:15ses chauffeurs qui se sont confiés à nos
00:40:17confrères du Parisien. Selon eux, cette manœuvre
00:40:19aurait permis d'échapper à une contre-visite
00:40:21lors des contrôles techniques et donc
00:40:23d'éviter d'immobiliser les véhicules.
00:40:25On regarde le sujet d'Audrey Berto et on en reparle
00:40:27juste après.
00:40:29Effacer les alertes avant
00:40:31de passer le contrôle technique,
00:40:33ce sont les étranges pratiques de la RATP
00:40:35selon nos confrères du Parisien.
00:40:37Afin d'éviter les immobilisations
00:40:39de bus pour des contre-visites,
00:40:41des employés de la RATP
00:40:43seraient contraints d'effacer les voyants
00:40:45d'alerte. Dans le Parisien,
00:40:47plusieurs chauffeurs témoignent.
00:40:49Tout se passe juste devant l'entrée du garage.
00:40:51On nous fournit une valise ou un boîtier électronique
00:40:53le même que celui d'un garagiste
00:40:55pour les diagnostics. Le branchement
00:40:57s'effectue juste derrière la cabine du chauffeur
00:40:59qui n'a plus qu'à cliquer sur « effacer les alertes »
00:41:01sur l'écran de la valise électronique.
00:41:03Et plus aucune anomalie n'est désormais
00:41:05visible au contrôle technique.
00:41:07Conscient que ce qu'ils font est contraire
00:41:09aux règles, certains chauffeurs se sont filmés.
00:41:11Je voulais avoir la preuve
00:41:13de ce qui était fait si j'avais un accident.
00:41:15Une pratique qui existe depuis
00:41:17plusieurs années selon les personnes interrogées.
00:41:19En 2020, un bus a
00:41:21terminé sa course dans un lycée.
00:41:23Le chauffeur a reconnu avoir éteint
00:41:25tous les voyants. On m'avait dit que si
00:41:27je ne le faisais pas, je pouvais faire mon sac et partir.
00:41:29Le bus est devenu incontrôlable.
00:41:31J'ai fini dans un lycée, j'aurais pu
00:41:33tuer quelqu'un. Sur X, Valérie
00:41:35Pécresse a réagi.
00:41:37Je veux que toute la lumière soit faite. Si les
00:41:39dérives frauduleuses sont avérées, elles sont totalement
00:41:41inacceptables. La RATP
00:41:43doit y mettre fin sans délai et sanctionner
00:41:45les auteurs. Dans un communiqué,
00:41:47la RATP dément et précise
00:41:49qu'elle réfute vigoureusement toute allégation
00:41:51remettant en cause la sécurité des passagers
00:41:53de ces bus.
00:41:55On vient de le voir, la RATP dément
00:41:57vigoureusement, c'est ce que dit
00:41:59la RATP, toutes les allégations qui remettent en cause
00:42:01la sécurité des passagers.
00:42:03Néanmoins, la RATP
00:42:05reconnaît que cette valise de diagnostic
00:42:07permet de remettre à zéro les valeurs
00:42:09de mesure, mais lorsque le bus
00:42:11est remis sous tension
00:42:13lors de ces contrôles techniques,
00:42:15le défaut apparaît de nouveau.
00:42:17Voilà ce que dit la RATP.
00:42:19Qu'en pensez-vous de cette réaction
00:42:21de la RATP ?
00:42:23Elle est paradoxale.
00:42:25On a effacé ou on n'a pas effacé.
00:42:27Une enquête est nécessaire.
00:42:29Une enquête à caractère
00:42:31judiciaire peut être déclenchée
00:42:33sur ce lancement d'alerte
00:42:35par les salariés. Il faut vérifier
00:42:37toujours l'information. Une information
00:42:39que vous révélez d'autant plus importante
00:42:41car il ne faut pas oublier que dans l'Île-de-France,
00:42:43dans la région parisienne, c'est 6 millions de personnes
00:42:45qui, chaque jour, utilisent l'autobus.
00:42:47Donc s'ils montent dans l'autobus en ayant
00:42:49je ne vais pas dire la peur au ventre, ce serait exagéré,
00:42:51mais en ayant une inquiétude,
00:42:53il faut absolument faire la clarté sur cette question-là.
00:42:55C'est intéressant ce que vous dites,
00:42:576 millions d'usagers,
00:42:59on peut avoir l'impression
00:43:01que c'est une affairette, mais finalement
00:43:03non, c'est une affaire très importante
00:43:05ce qu'il se passe là, s'il s'avère bien sûr
00:43:07que ce que disent ces salariés est vrai.
00:43:09Absolument, mais le témoignage
00:43:11de ce salarié qui dit qu'il est rentré dans un lycée
00:43:13avec son bus et qu'il aurait pu avoir un accident
00:43:15très grave, témoigne de l'importance
00:43:17du sujet.
00:43:19Et on s'aperçoit aussi que ce n'est pas
00:43:21un cas isolé, c'est pas un endroit
00:43:23où il y aurait eu
00:43:25une manipulation de ce genre.
00:43:27Il semblerait, d'après nos confrères du Parisien,
00:43:29que la moitié des...
00:43:31Il y a 20 grands dépôts dans Paris,
00:43:3320 grands dépôts d'autobus,
00:43:35ça concerne la moitié,
00:43:37c'est-à-dire 10 d'entre eux,
00:43:39ce qui est quand même très important.
00:43:41Pourquoi, si c'est vrai,
00:43:43si ça s'avère, pourquoi
00:43:45est-ce qu'on pratique ainsi ?
00:43:47Je veux dire, ça coule de source.
00:43:49C'est pour éviter
00:43:51l'immobilisation des autobus,
00:43:53donc un coût,
00:43:55voire des réparations qui sont coûteuses.
00:43:59Ça révèle quand même, je veux dire,
00:44:01une attitude de la part de la direction
00:44:03de la RATP quand même inquiétante.
00:44:05On fait passer
00:44:07les questions financières
00:44:09et d'économie coûte que coûte
00:44:11avant les questions de sécurité.
00:44:15Dans un autre pays, aux Etats-Unis,
00:44:17à propos de Boeing, vous savez,
00:44:19l'affaire du 737 MAX qui posait des problèmes,
00:44:21il y a un président,
00:44:23un PDG de Boeing,
00:44:25Callum, je crois, si mes souvenirs sont bons,
00:44:27qui a démissionné sur une affaire
00:44:29comme celle-là. La sécurité dans le transport public,
00:44:31c'est une clé,
00:44:33c'est une question incontournable
00:44:35et qui ne doit pas faire question.
00:44:37Surtout pas question financière.
00:44:39Oui, d'ailleurs, pendant les Jeux olympiques,
00:44:41on l'a vu, la question des transports en commun
00:44:43était une question qui revenait souvent sur la table.
00:44:45Tout s'est plutôt bien déroulé
00:44:47puisque les moyens ont été mis,
00:44:49mais effectivement, je vous rejoins là-dessus, André,
00:44:51si c'est pour faire des économies,
00:44:53d'une part, mais d'un autre côté
00:44:55mettre en danger aussi les usagers de ces bus,
00:44:57effectivement, on peut se poser la question.
00:44:59C'est une affaire quand même assez intéressante.
00:45:01Vous avez raison de rappeler que pendant
00:45:03les Jeux olympiques, j'étais à Paris,
00:45:05j'ai pu constater, comme tout le monde,
00:45:07qu'on avait vraiment
00:45:09une RATP absolument formidable.
00:45:11Dans le métro, par exemple, vous aviez des gens,
00:45:13des jeunes en particulier, ciblés
00:45:15RATP qui vous accueillaient,
00:45:17qui vous expliquaient que vous pouviez y aller
00:45:19à droite, à gauche, enfin qui vous donnaient des...
00:45:21On a eu un vrai service public
00:45:23pendant les Jeux olympiques. Les 6 millions
00:45:25de personnes qui utilisent le bus tous les jours,
00:45:27plus les millions d'autres qui utilisent le métro
00:45:29voudraient qu'il en soit ainsi
00:45:31tous les jours. On précise juste avant
00:45:33de donner la parole, Alberto, que la compagnie,
00:45:35la RATP aussi, affirme que les salariés
00:45:37qui ont témoigné sont impliqués dans des accidents
00:45:39pour lesquels ils ont été reconnus
00:45:41responsables. Donc, effectivement, la RATP
00:45:43se dédouane aussi en disant, attention,
00:45:45c'est peut-être une sorte de, et je prends bien sûr
00:45:47des pincettes, une sorte de vengeance de la part
00:45:49de certains salariés. L'inquiète le dira.
00:45:51Alberto Toscano, effectivement, l'inquiète le dira.
00:45:53Je suis l'un de ces 6 millions de Parisiens
00:45:55qui prennent le bus tous les jours.
00:45:57Est-ce que ça vous inquiète, du coup ?
00:45:59Écoutez, je peux dire
00:46:01que la RATP
00:46:03marche plutôt bien,
00:46:05honnêtement.
00:46:07Évidemment, il y a toujours
00:46:09l'occasion où on s'énerve un peu.
00:46:11Le bus arrive en retard,
00:46:13il y a un problème et tout ça.
00:46:15Mais je crois, en général,
00:46:17la RATP
00:46:19marche plutôt bien.
00:46:21Une fois qu'on a dit ça,
00:46:23on ne connaît pas
00:46:25les éléments qui sont
00:46:27à la base du reportage
00:46:29du Parisien. On voudrait les connaître.
00:46:31On voudrait, évidemment...
00:46:33Alors nos co-frères du Parisien disent avoir
00:46:35assisté à ce genre de manipulations.
00:46:37Je serais très prudent
00:46:39à faire la comparaison avec Boeing, quand même.
00:46:41Là, il y a eu,
00:46:43si ma mémoire est bonne,
00:46:45dans deux accidents,
00:46:47deux avions qui se sont écrasés
00:46:49dans l'océan,
00:46:51un total d'environ
00:46:53350 morts.
00:46:55Je serais prudent
00:46:57de la comparaison.
00:46:59Mais évidemment, je suis d'accord
00:47:01avec vous André, la sécurité est importante
00:47:03pour les usagers.
00:47:05On attend le résultat de l'enquête.
00:47:07Mais quand même, je serais
00:47:09prudent à
00:47:11jeter de la boue sur
00:47:13l'image de la RATP qui,
00:47:15à mes yeux, mérite d'être
00:47:17respectée. Il faudra bien sûr attendre
00:47:19l'enquête qui va être menée.
00:47:21Effectivement, certains hommes et femmes
00:47:23politiques s'en sont déjà assaisis de cette affaire,
00:47:25puisqu'on l'a vu, Valérie Pécresse a notamment
00:47:27demandé à ce que lumière soit faite
00:47:29sur ces éléments qui ont été
00:47:31publiés et relayés par le Parisien.
00:47:33On rappelle que celui qui est à la tête de la
00:47:35RATP, c'est Jean Castex.
00:47:37C'est l'ancien Premier ministre qui va
00:47:39lui aussi, j'imagine, réagir assez vite.
00:47:41Et avant,
00:47:43à la tête de la RATP,
00:47:45il y avait un futur Premier ministre,
00:47:47Elisabeth Borne.
00:47:49En France, il y a l'habitude
00:47:51que le chef
00:47:53de la RATP soit ou un ex
00:47:55ou un futur Premier ministre.
00:47:57On attend le résultat pour le prochain
00:47:59Premier ministre.
00:48:01Ça pose quand même la question
00:48:03de l'évolution
00:48:05dans nos services publics.
00:48:07C'est vrai que la RATP
00:48:09est là tous les jours et
00:48:11c'est grosso modo une affaire qui marche bien.
00:48:13Je serais beaucoup plus prudent
00:48:15concernant, par exemple,
00:48:17le métro où il faut
00:48:19aller sur la ligne 13 tous les jours
00:48:21pour se rendre compte comment ça se passe.
00:48:23Ou bien les RER qui sont trop souvent en panne.
00:48:25Donc,
00:48:27la question de la sécurité,
00:48:29elle est non négociable.
00:48:31Je crois
00:48:33que l'alerte
00:48:35lancée par
00:48:37Le Parisien, qui est un journal sérieux,
00:48:39mérite
00:48:41d'être suivie.
00:48:43On va marquer une courte pause, messieurs.
00:48:45On revient dans quelques minutes.
00:48:47C'est l'heure des livres d'Anne Fulda.
00:48:49On continuera à débattre de tous les sujets brûlants
00:48:51de l'actualité. A tout de suite.
00:48:55Il est presque 15h.
00:48:57Merci beaucoup d'être avec nous.
00:48:59180 minutes d'info était sa continue.
00:49:01Adrien Espiteri est de retour
00:49:03pour le journal. Rebonjour Adrien.
00:49:05On commence ce journal à Calais
00:49:07où les traversées de la Manche sont
00:49:09de plus en plus mortelles pour les migrants.
00:49:11Ces traversées périlleuses vers l'Angleterre
00:49:13sont nombreuses. Durant l'été,
00:49:15des départs dont les Calaisiens sont témoins
00:49:17presque tous les jours. Nos reporters
00:49:19ont pu aller rencontrer un reportage de
00:49:21Thibault Marcheteau, Noémie Hardy,
00:49:23Aminata Demphal et Audrey Berthoud.
00:49:25Sur cette plage de Calais,
00:49:27des débris témoignent
00:49:29des multiples tentatives de traversées des migrants.
00:49:31Avec les beaux jours
00:49:33et les côtes anglaises n'étant qu'à une trentaine
00:49:35de kilomètres, les départs
00:49:37se font quasi quotidiennement, parfois même
00:49:39sous les yeux des habitants.
00:49:41C'est surtout le littoral.
00:49:43Ça peut être ici,
00:49:45ça peut être plus du côté de Gravelines.
00:49:47Je ne peux pas vous dire que c'est
00:49:49plus ici.
00:49:51Mais ici, il y en a très régulièrement.
00:49:53C'est des gros zodiaques qui contiennent
00:49:55plus de 80 personnes. C'est pas prévu pour
00:49:57mais ils arrivent à mettre 80 personnes
00:49:59dans un zodiaque.
00:50:01On les voit se tuer pour les mettre à l'eau.
00:50:03Et heureusement que la police
00:50:05est là parce que sinon,
00:50:07c'est un carnage.
00:50:09Au vu de la situation qui prend de l'ampleur,
00:50:11les gouvernements français et britanniques
00:50:13veulent remonter à la source et s'en prendre au passeur.
00:50:15Une idée qui plaît aux habitants.
00:50:17C'est une vraie mafia.
00:50:19Quelque part,
00:50:21ils se font des sommes
00:50:23assez importantes, je pense.
00:50:25En plus que ce sont des gens qui sont déjà
00:50:27dans la misère.
00:50:29Ils doivent s'endetter.
00:50:31Il faut les punir ces gens-là.
00:50:33Je serai au gouvernement, je pense que
00:50:35je les en ferai ma vie.
00:50:37Depuis le début de l'année, plus de 19 000 migrants
00:50:39ont tenté de passer vers l'Angleterre
00:50:41depuis le nord de la France.
00:50:4325 y ont perdu la vie.
00:50:45Les faits se sont déroulés hier
00:50:47à la mi-journée à Angoulême.
00:50:49Un homme s'est introduit dans la mairie pour y mettre le feu.
00:50:51Cet homme a été rapidement neutralisé
00:50:53par la police municipale.
00:50:55Le suspect, âgé de 46 ans,
00:50:57est inconnu de la police et de la justice.
00:50:59Reportage de Jérôme Rampenoux et Dounia Tengour.
00:51:03À Angoulême, un homme âgé de 46 ans
00:51:05a tenté d'incendier les locaux de l'hôtel de ville.
00:51:07Déterminé, l'individu,
00:51:09pourtant inconnu des services de police
00:51:11et de nationalité française,
00:51:13s'est présenté avec son véhicule personnel
00:51:15devant l'entrée de la mairie.
00:51:17La procureure d'Angoulême a donné plus de précisions
00:51:19sur les inscriptions en arabe
00:51:21découvertes sur la carrosserie
00:51:23de la voiture du mis en cause.
00:51:25Les inscriptions qui ont été retrouvées
00:51:27sur le véhicule,
00:51:29c'est la profession de foi des musulmans.
00:51:31A l'heure actuelle,
00:51:33pas de lien fait avec une entreprise terroriste.
00:51:35Après s'être dirigé directement
00:51:37au premier étage,
00:51:39l'homme a aspergé le bureau des élus d'essence.
00:51:41Il a fini par être neutralisé
00:51:43par la police municipale.
00:51:45À Angoulême, la police est armée
00:51:47et je crois que c'est grâce aussi
00:51:49aux policiers municipaux
00:51:51et à l'armement
00:51:53qu'ils ont pu défectivement stopper l'individu.
00:51:55Une tentative d'incendie
00:51:57qui inquiète les habitants de la ville
00:51:59mais aussi les touristes de passage.
00:52:01C'est inquiétant, effectivement.
00:52:03A priori, c'est calme
00:52:05et comme quoi, ça peut arriver partout.
00:52:07C'est anxiogène, oui.
00:52:09Ça touche des petites villes,
00:52:11des villes de taille moyenne.
00:52:13Ce ne sont plus des filets d'hiver réservés aux grandes villes.
00:52:15Ça, c'est inquiétant, surtout pour nos enfants
00:52:17et pour l'avenir.
00:52:19Pour l'heure, les motivations de l'assaillant
00:52:21restent inconnues.
00:52:23La division de la criminalité organisée
00:52:25et spécialisée de Limoges
00:52:27a été co-saisie de l'enquête
00:52:29avec la police judiciaire d'Angoulême.
00:52:31Et puis un autre incendie s'est déclaré à Nîmes
00:52:33dans le quartier de Pise 20.
00:52:35Ça s'est passé dans la nuit de mardi à mercredi.
00:52:37A proximité immédiate du nouveau poste
00:52:39de police, il a été dégradé
00:52:41par les flammes. La cause de l'incendie
00:52:43reste pour le moment inconnue.
00:52:45Solène Boulan.
00:52:47C'est dans cette boucherie
00:52:49en travaux, au sein du quartier Pise 20
00:52:51à Nîmes, qu'un incendie s'est déclaré
00:52:53dans la nuit de mardi à mercredi.
00:52:55Vers 2 heures du matin,
00:52:57une explosion retentit.
00:52:59Elle arrache les rideaux métalliques
00:53:01et les baies vitrées du commerce, qui devaient ouvrir
00:53:03en septembre prochain.
00:53:05Le nouveau commissariat, qui jouxte le magasin,
00:53:07a lui aussi été touché par des dégâts
00:53:09collatéraux. L'inauguration
00:53:11du poste de police était prévue pour lundi prochain.
00:53:13Selon le préfet du Gard,
00:53:15des experts ont été dépêchés
00:53:17sur place pour déterminer les circonstances
00:53:19de l'incendie.
00:53:21Il n'est pas possible à cette heure de savoir quelles sont les causes
00:53:23précises de l'incendie, si cet incendie est volontaire
00:53:25ou accidentelle. Si cela relève
00:53:27à une action volontaire, c'est une action
00:53:29qui est extrêmement condamnable.
00:53:31Pour ce syndicat de police, l'incendie du commerce
00:53:33qui a touché le commissariat n'est pas
00:53:35une simple coïncidence.
00:53:37Bien sûr qu'on s'oriente immédiatement
00:53:39sur la thèse
00:53:41volontaire.
00:53:43Cette explosion,
00:53:45cet incendie est quand même très suspect
00:53:47au lendemain de l'ouverture du
00:53:49bureau de police
00:53:51dans un établissement,
00:53:53dans un commerce qui est mitoyen à ce bureau de police.
00:53:55Une enquête judiciaire a été
00:53:57ouverte par la procureure de la République
00:53:59de Nîmes.
00:54:03Et on reviendra tout à l'heure sur
00:54:05cet incendie. On sera d'ailleurs en direct
00:54:07avec une habitante de ce
00:54:09quartier de Pise. On poursuit
00:54:11l'actualité, c'est aussi à Montbéliard,
00:54:13dans le Doubs, où un enfant de 12 ans a été reconnu coupable
00:54:15d'apologie d'acte de terrorisme.
00:54:17Depuis décembre 2023,
00:54:19il visionnait des centaines de vidéos
00:54:21jadistes et en diffusait même.
00:54:23Le procureur a noté
00:54:25une altération du discernement.
00:54:27Les explications de Sandra Buisson.
00:54:31C'est avec des mots d'enfant
00:54:33que le garçon de 12 ans et demi a reconnu
00:54:35ce mercredi face au juge
00:54:37que ce qu'il a fait était mal,
00:54:39que ce n'est pas ce qu'il souhaitait
00:54:41ni ce qu'il cherchait.
00:54:43D'une recherche sur internet sur l'islam,
00:54:45il a expliqué en être arrivé à visionner
00:54:47des heures et des heures de vidéos
00:54:49ultra violentes, tout en lien
00:54:51avec la propagande salafo-jihadiste
00:54:53au point d'attirer l'attention
00:54:55de la DGSI.
00:54:57Il s'est bien créé sur les réseaux sociaux
00:54:59des profils avec des références
00:55:01explicites au terrorisme.
00:55:03Il a bien demandé à échanger
00:55:05ces contenus violents sur des messageries cryptées.
00:55:07Conformément aux réquisitions
00:55:09du procureur, le tribunal
00:55:11l'a déclaré coupable d'apologie
00:55:13publique du terrorisme et provocation
00:55:15directe à des actes de terrorisme
00:55:17sur internet, car
00:55:19si son discernement était altéré,
00:55:21comme l'a constaté un psychiatre,
00:55:23il a toutefois une conscience assez nette
00:55:25du caractère répréhensible
00:55:27de ces actes, selon le spécialiste.
00:55:29Un embrigadement numérique
00:55:31qui s'est construit sur un enfant
00:55:33très vulnérable, en souffrance,
00:55:35en repli sur lui-même,
00:55:37en situation de solitude, vécue
00:55:39très négativement et affectée
00:55:41par des troubles du développement avec retard
00:55:43du langage. A son âge, il n'encourt
00:55:45pas de peine, mais une sanction,
00:55:47en forme de mesure éducative
00:55:49qui sera fixée dans sept mois.
00:55:51D'ici là, il reste suivi sur le
00:55:53plan psychologique et placé
00:55:55dans un centre géré par la
00:55:57Protection judiciaire de la jeunesse,
00:55:59où il est immergé dans la vie en collectivité
00:56:01et où il continue le travail
00:56:03pour comprendre comment
00:56:05il en est arrivé là et s'en sortir.
00:56:09On continue avec cette vidéo polémique
00:56:11publiée par la députée de la France insoumise
00:56:13Hercilia Soudec.
00:56:15Sur le réseau social TikTok,
00:56:17la députée de la France insoumise a présenté
00:56:19l'un de ses collaborateurs, elle l'appelle
00:56:21le harceleur de journalistes. Problème,
00:56:23cet homme est bel et bien accusé de harcèlement
00:56:25par un journaliste politique.
00:56:27Chloé Tarka.
00:56:29Bonjour TikTok, aujourd'hui c'est la première
00:56:31journée qu'on passe avec l'équipe au complet.
00:56:33C'est sur un fond musical que
00:56:35cette députée de la France insoumise, réélue
00:56:37en Seine-et-Marne en juin dernier,
00:56:39a présenté sur le réseau social TikTok
00:56:41ses collaborateurs. A première vue,
00:56:43une vidéo légère, c'était
00:56:45sans compter la dénomination donnée
00:56:47à son responsable de la communication.
00:56:49Mathieu Garnier,
00:56:51harceleur de journalistes,
00:56:53c'est normalement responsable de la communication.
00:56:57Harceleur de
00:56:59journalistes. Si dans la vidéo,
00:57:01l'adjectif semble faire rire,
00:57:03un journaliste n'a pas tardé à réagir.
00:57:05Sur X, Lucas Jacobovic
00:57:07accuse Mathieu Garnier de l'avoir harcelé.
00:57:09Durant des mois, Mathieu Garnier,
00:57:11collaborateur parlementaire d'Hercilia Soudé,
00:57:13m'a envoyé des messages où il
00:57:15ironise sur ma famille déportée et fait référence
00:57:17à mon père, sachant que je suis orphelin.
00:57:19Pour appuyer son accusation, le journaliste
00:57:21politique publie des captures d'écran contenant
00:57:23des propos revenant notamment sur son père,
00:57:25sur ses origines juives et
00:57:27le qualifiant de journaleux.
00:57:29C'est pas parce que tu es un fils à papa
00:57:31qu'il faut être odieux. Regardez le jacu.
00:57:33Le gars, il parle de sa famille qui a été décimée
00:57:35pendant la seconde guerre mondiale par les nazis.
00:57:37Décidément, les journaleux comme jacu
00:57:39ont eu leur diplôme sur internet à l'école de la vie.
00:57:41Alors, est-ce que tout le monde est prêt
00:57:43pour lutter contre les
00:57:45fachos et pour lutter
00:57:47contre la Macronie ?
00:57:49Suite à ces accusations,
00:57:51Hercilia Soudé n'a pas supprimé la vidéo.
00:57:53Pour l'heure, ni Mathieu Garnier
00:57:55ni l'élu n'ont réagi.
00:57:59Dans les pays de la Loire,
00:58:01l'état de catastrophe naturelle a été refusé
00:58:03à 111 communes.
00:58:05Ces communes ont pourtant été victimes de la sécheresse.
00:58:07L'an dernier, certains habitants ont vu
00:58:09de nombreuses fissures apparaître sur leurs maisons.
00:58:11Problème, aucun dédommagement
00:58:13par les assurances n'est possible.
00:58:15Mickaël Chaillot a pu rencontrer des sinistrés
00:58:17dans la Sarthe.
00:58:19Les premières fissures sont apparues en 2018,
00:58:21grandement élargies
00:58:23depuis la sécheresse de 2023.
00:58:25Une pièce de la maison est inutilisable,
00:58:27un étais soutient le mur.
00:58:29Pour l'heure, impossible d'engager
00:58:31des travaux.
00:58:33Tout simplement parce que ma commune n'a pas été reconnue
00:58:35dans l'état de catastrophe naturelle, sécheresse.
00:58:37Je ne peux rien faire vis-à-vis de ma compagnie d'assurance.
00:58:39Sans arrêter,
00:58:41pas de prise en charge des travaux par l'assurance.
00:58:43Mais parfois cela ne suffit même pas,
00:58:45comme ici pour la jolie maison de Dominique.
00:58:47Voici ce que lui écrit son assureur.
00:58:49Nous attirons toutefois
00:58:51votre attention sur le fait que le simple constat
00:58:53de problématique gonflement-rétraction
00:58:55des sols ne suffit pas à justifier
00:58:57que les désordres relèvent de l'arrêté Catenat.
00:58:59Ça veut dire que malgré
00:59:01un avis officiel
00:59:03qui a été rendu,
00:59:05un expert nommé par l'assurance,
00:59:07donc pas neutre déjà,
00:59:09vient et aux doigts mouillés,
00:59:11sans aucune étude de sol,
00:59:13décide que ça ne peut pas être ça.
00:59:15Dominique va attaquer en justice
00:59:17son assureur. Dans sa commune,
00:59:19ils sont trois à avoir essuyé le même refus.
00:59:21Ils sont soutenus par l'association
00:59:23de Mohamed Ben Yahia.
00:59:25Nous comprenons les difficultés de l'état,
00:59:27nous comprenons les impératifs des assurances,
00:59:29mais il y a moyen de discuter
00:59:31et de trouver des solutions concrètes.
00:59:33Une proposition de loi de 2023
00:59:35pour une meilleure indemnisation
00:59:37des sinistrés a été retoquée
00:59:39par les sénateurs. En France,
00:59:4110 millions de maisons seraient fissurées
00:59:43liées à ce phénomène
00:59:45de retrait gonflement de l'argile.
00:59:47Un nouveau corps
00:59:49retrouvé en Sicile après le naufrage
00:59:51d'un immense voilier
00:59:53dans une tempête, c'était lundi dernier.
00:59:55Six personnes au total
00:59:57avaient été portées disparues,
00:59:59le propriétaire Mike Lynch et sa fille.
01:00:01Les corps de cinq victimes
01:00:03ont désormais été retrouvés.
01:00:05Toutes les explications avec Sarah Varnier.
01:00:07De retour des fouilles de l'épave
01:00:09du super yacht, les secouristes sont revenus
01:00:11avec des sacs mortuaires de bateaux
01:00:13pour les transporter vers une tente
01:00:15sur le quai. Un cinquième corps
01:00:17a été retrouvé par les plongeurs
01:00:19qui fouillent l'épave du yacht Deluxe
01:00:21qui a fait naufrage au large de la Sicile,
01:00:23portant le bilan à six morts.
01:00:25Selon les médias italiens, le dernier corps
01:00:27tiré jeudi dans l'épave est celui du mania
01:00:29britannique de la technologie Mike Lynch.
01:00:31Une personne est toujours portée disparue
01:00:33et l'identification des quatre
01:00:35autres corps retrouvés est encore en cours.
01:00:37Quelques heures avant le drame lundi,
01:00:39la fête battait son plein
01:00:41à bord du Bayesian. Douze passagers
01:00:43et dix membres d'équipage se trouvaient sur le yacht.
01:00:45L'homme d'affaires célébrait sa relax
01:00:47en jouant dans un procès pour fraude aux Etats-Unis
01:00:49qui aurait pu lui coûter de longues
01:00:51années de prison. A l'aube,
01:00:53le navire a sombré en quelques minutes
01:00:55après avoir été frappé par une trombe marine.
01:00:57Six personnes avaient été portées disparues,
01:00:59dont le propriétaire Mike Lynch et sa fille.
01:01:01L'épave du voilier se trouve
01:01:03désormais couchée sur le flanc droit
01:01:05à cinquante mètres de profondeur, non loin
01:01:07du port de Porticello.
01:01:09Les opérations de recherche se poursuivent
01:01:11pour retrouver la dernière personne manquante.
01:01:13Des plongeurs spécialisés travaillent avec
01:01:15un robot sous-marin, mais les recherches
01:01:17s'avèrent longues et compliquées.
01:01:19La vitesse de ce naufrage et le fait que les autres bateaux
01:01:21autour n'aient pas été touchés soulèvent des questions
01:01:23auxquelles les enquêteurs devront trouver
01:01:25des réponses.
01:01:27Allez, tout de suite, le JT Sport.
01:01:35Retrouvez votre programme
01:01:37avec Original, le nouveau
01:01:39parfum Lacoste.
01:01:41Et l'URC Lens affronte ce soir les Grecs
01:01:43du Panathinaikos pour le compte
01:01:45du match aller des barrages de la Ligue
01:01:47Europe Conférence. Le coup d'envoi sera donné
01:01:49à 21h au stade Bollard.
01:01:51Une rencontre évidemment à suivre
01:01:53sur les antennes de Canal+. Camille Avant.
01:01:55Une double
01:01:57confrontation pour renouer avec l'Europe.
01:01:59Après cette imposée face à Angers, Lens
01:02:01reçoit le Panathinaikos ce jeudi
01:02:03lors des barrages aller de la Ligue Europe Conférence.
01:02:05Les Sanhéor sont confiants
01:02:07grâce à leur expérience de la saison passée
01:02:09pour cette nouvelle compétition européenne.
01:02:11Ces matchs de la saison dernière vont nous
01:02:13servir forcément, ça c'est sûr et certain.
01:02:15Parce qu'on les a joués,
01:02:17on a appris. Les Sanhéor ont un
01:02:19premier obstacle sur leur chemin pour retrouver l'Europe.
01:02:21Une équipe grecque avec plus de 200 matchs
01:02:23disputés en compétition européenne.
01:02:25C'est costaud, c'est un gros morceau.
01:02:27C'est une très bonne équipe avec
01:02:29un plan de jeu qui est assez clair.
01:02:31Ne pas tomber dans ce
01:02:33combat physique.
01:02:35Et ne pas tomber dans
01:02:37cette espèce d'adversité qu'ils arrivent
01:02:39à imposer sur pas mal de matchs.
01:02:41De rester focalisé sur le plan
01:02:43de jeu, de rester très serein
01:02:45dans ce qu'on essaie de faire, de ne pas s'emballer.
01:02:47Et l'Ansois sont prévenus, la saison passée
01:02:49l'OM s'était incliné face à l'équipe grecque
01:02:51au troisième tour des qualifications de la Ligue des Champions.
01:02:53L'Anse-Panathinaikos,
01:02:55c'est ce jeudi à 21h
01:02:57sur Canal Plus Foot.
01:02:59Et voilà, c'était le JT Sport.
01:03:07C'était votre programme
01:03:09avec Original, le nouveau parfum
01:03:11à la coste. Allez, restez avec nous
01:03:13dans quelques minutes, on reviendra sur cette
01:03:15nouvelle polémique qui concerne la députée
01:03:17européenne Rima Hassan. A tout de suite.
01:03:23De retour dans 180 minutes Info ETT.
01:03:25Merci beaucoup d'être avec nous et soyez les bienvenus
01:03:27si vous venez de nous rejoindre.
01:03:29André Sikodikola est toujours avec nous.
01:03:31Alberto Toscano également.
01:03:33Nous ont rejoint Jacques Morel.
01:03:35Bonjour Jacques, ancien patron de l'Office
01:03:37central de lutte contre la délinquance itinérante.
01:03:39Et puis à ma droite, Vincent Delamorandière,
01:03:41avocat. Bonjour Vincent.
01:03:43Bonjour. Avec vous messieurs.
01:03:45On va revenir sur cette nouvelle polémique
01:03:47qui concerne Rima Hassan.
01:03:49La députée européenne n'a pas qualifié
01:03:51d'acte de terrorisme les attaques
01:03:53du 7 octobre dernier en Israël.
01:03:55Sur le réseau social X, elle écrit
01:03:57et vous le voyez d'ailleurs à l'image,
01:03:59pour sa journée d'hommage aux victimes du terrorisme
01:04:01l'ONU ne qualifie pas et ne rattache pas
01:04:03le 7 octobre à du terrorisme.
01:04:05Notons que pour l'essentiel du monde,
01:04:07en dehors de la pensée hégémonique occidentale,
01:04:09personne ne rattache le 7 octobre
01:04:11du terrorisme dans le contexte
01:04:13d'occupation et de colonisation de la Palestine
01:04:15qui perdure depuis 1948.
01:04:17Elle poursuit Rima Hassan en disant
01:04:19que pour l'écrasante majorité des experts internationaux
01:04:21et notamment onusiens,
01:04:23les violations du droit international commises par le Hamas
01:04:25le 7 octobre peuvent révéler de crimes de guerre.
01:04:27Il appartient aux juridictions internationales
01:04:29de poursuivre leur travail en ce sens.
01:04:31Pour être tout à fait complet,
01:04:33sachez-le, vous le savez peut-être d'ailleurs,
01:04:35que vendredi dernier, Rima Hassan s'est rendue
01:04:37en Jordanie pour assister à une manifestation
01:04:39manifestation à laquelle
01:04:41ont participé certains militants
01:04:43pro-Hamas
01:04:45et c'est pour cette raison d'ailleurs
01:04:47et bien qu'une cinquantaine de députés
01:04:4951 d'ailleurs pour être précis
01:04:51du groupe Renaissance
01:04:53réclament aujourd'hui la levée
01:04:55de l'immunité parlementaire
01:04:57de Rima Hassan.
01:04:59Alors messieurs, question très simple et je vais peut-être commencer
01:05:01avec vous Jacques Morel,
01:05:03est-ce qu'il faut aujourd'hui lever
01:05:05l'immunité parlementaire au vu des déclarations
01:05:07passées de Rima Hassan et au vu
01:05:09bien sûr de ses derniers éléments ?
01:05:11Je crois que cette parlementaire
01:05:13est une provocatrice
01:05:15et qu'elle est dans la droite ligne
01:05:17de ses mentors en politique
01:05:19après on voit
01:05:21que ça soulève quand même de l'opposition
01:05:23de la part d'un certain
01:05:25nombre de ses collègues,
01:05:27c'est plutôt rassurant si vous voulez
01:05:29et à force
01:05:31de tirer sur l'élastique
01:05:33je pense qu'il faut que cette immunité
01:05:35soit levée, que ce soit des gens
01:05:37indépendants qui jugent
01:05:39si elle est hors jeu ou pas.
01:05:41Effectivement et on rappelle bien sûr
01:05:43que Rima Hassan bénéficie aussi de fonds
01:05:45d'argent français, bien sûr
01:05:47elle qui est députée européenne mais députée
01:05:49qui représente bien sûr
01:05:51la France. Alors je voudrais quand même
01:05:53vous donner la réponse aussi de Rima Hassan
01:05:55concernant cette manifestation
01:05:57en Jordanie à laquelle elle a participé
01:05:59donc Rima Hassan
01:06:01nous dit tout simplement que c'était une manifestation
01:06:03pro Gaza et pas du tout
01:06:05pro Hamas. Elle explique
01:06:07donc qu'utiliser de façon grossière
01:06:09des photos de quelques manifestants
01:06:11qui affichaient leur soutien en Hamas en me les
01:06:13imputant c'est profondément malhonnête, voilà ce que
01:06:15dit Rima Hassan en dénonçant un acharnement
01:06:17médiatique, voilà comment se défend
01:06:19en tout cas Rima Hassan.
01:06:21Vincent Delamore en dira, est-ce qu'on devrait
01:06:23lever cette immunité
01:06:25parlementaire ? Alors la question
01:06:27que vous posez a un sous-entendu
01:06:29c'est est-ce qu'il faut engager
01:06:31sa responsabilité pénale, est-ce que c'est possible ?
01:06:33Là dans l'extrait que vous avez donné
01:06:35des propos de Rima Hassan
01:06:37elle se cache entre
01:06:39guillemets derrière les déclarations
01:06:41de l'ONU et elle vise
01:06:43les points de vue en fait des experts
01:06:45internationaux dont elle ne précise
01:06:47pas le nom en disant que
01:06:49la plupart des experts internationaux
01:06:51qualifient les faits
01:06:53qui sont des atrocités commises par le
01:06:55Hamas de crimes de guerre.
01:06:57Là on est dans l'ordre du
01:06:59débat sur la
01:07:01qualification pénale de
01:07:03faits qui sont monstrueux, les faits du 7 octobre.
01:07:05Je ne pense pas
01:07:07qu'à ce stade-là on soit dans une
01:07:09on
01:07:11atteigne une infraction pénale, qu'elle
01:07:13ait commis une infraction pénale.
01:07:15Elle relate peut-être les carences aussi
01:07:17de l'ONU sur ce point-là, il faudra peut-être que l'ONU
01:07:19révise sa position sur
01:07:21les faits du 7 octobre.
01:07:23Mais vouloir tenter d'engager
01:07:25une levée d'immunité parlementaire
01:07:27pour ça, ça me semble prématuré.
01:07:29Tant plus qu'il faut quand même un équilibre dans la
01:07:31démocratie entre la liberté d'expression
01:07:33et puis ses tempéraments.
01:07:35Je rebondis sur ce que vous dites, est-ce que
01:07:37Rima Hassan fait preuve de subtilité ?
01:07:39Parce que c'est vrai que c'est intéressant ce que vous
01:07:41dites, c'est-à-dire qu'elle partage
01:07:43l'opinion d'autres personnes,
01:07:45visiblement opinion qu'elle semble partager
01:07:47quand on lit entre les lignes,
01:07:49bien sûr elle ne s'exprime pas en son nom.
01:07:51Et c'est peut-être pour ça aussi que
01:07:53effectivement ce n'est pas condamnable,
01:07:55je me fie bien sûr à vos propos,
01:07:57vous qui êtes avocat André.
01:07:59Rima Hassan, on le sait,
01:08:01c'est une habituée effectivement de
01:08:03ce genre de coup d'éclat.
01:08:05Aujourd'hui, est-ce qu'il faudrait aller plus loin
01:08:07et éviter bien sûr qu'elle représente la France
01:08:09au Parlement européen ?
01:08:11Elle a été élue, donc c'est pas à nous
01:08:13ici de décider si
01:08:15elle doit disparaître
01:08:17ou pas. Non, la question qui s'oppose,
01:08:19c'est une question
01:08:21grave, c'est est-ce que la fin justifie
01:08:23les moyens ? Ce qui s'est passé le 7 octobre
01:08:25est un crime,
01:08:27c'est un acte terroriste, c'est un pogrom.
01:08:29Il faut le qualifier comme tel.
01:08:31Il ne peut pas y avoir, j'allais dire,
01:08:33de négociations sur
01:08:35ce qualificatif.
01:08:37Et je pense qu'en plus, on voit bien
01:08:39que si ça dessert une chose,
01:08:41c'est bien la cause palestinienne.
01:08:43Parce qu'aujourd'hui,
01:08:45à Gaza, il y a en compte
01:08:4730 000 civils tués.
01:08:49Je parle des civils,
01:08:51je ne parle pas des militaires du Hamas.
01:08:53Selon les chiffres du Hamas, bien sûr.
01:08:55D'autre part, Netanyahou
01:08:57et sa politique avec son gouvernement
01:08:59d'extrême droite en profitent
01:09:01entre guillemets pour accroître
01:09:03et accélérer la colonisation,
01:09:05notamment en Cisjordanie.
01:09:07Soutenir un mouvement comme le Hamas,
01:09:09c'est soutenir un mouvement
01:09:11extrémiste religieux d'extrême droite.
01:09:13Pour moi, c'est clair et net.
01:09:15Donc, la fin ne justifie
01:09:17pas les moyens.
01:09:19La cause palestinienne mérite
01:09:21d'être entendue. Les Palestiniens
01:09:23ont besoin,
01:09:25la communauté internationale est d'accord là-dessus,
01:09:27d'avoir un État qui lui soit propre.
01:09:29Mais, je veux dire,
01:09:31de telles actions, de tels mouvements
01:09:33desservent en fait l'intérêt même
01:09:35des Palestiniens.
01:09:37Mais quand elle tient ce genre de propos,
01:09:39quand elle participe à une manifestation en Jordanie
01:09:41avec des militants pro-Hamas,
01:09:43elle va d'une certaine manière à l'encontre des valeurs de la France,
01:09:45à l'encontre des valeurs européennes aussi.
01:09:47Puisque ce groupe est qualifié de terroriste
01:09:49par l'Union Européenne.
01:09:51Si tous ceux
01:09:53qui vont à l'encontre
01:09:55de nos valeurs étaient déçus
01:09:57de leur élection
01:09:59au Parlement Européen,
01:10:01j'ai peur qu'il y en aura d'autres.
01:10:03Je pense qu'en termes juridiques,
01:10:05le débat est très simple.
01:10:07S'il y a un magistrat
01:10:09qui met en cause,
01:10:11qui demande au Parlement Européen
01:10:13de
01:10:15enlever
01:10:17l'immunité parlementaire
01:10:19à Madame
01:10:21Rina Mas,
01:10:23alors on peut,
01:10:25le Parlement s'exprimera.
01:10:27Si aucun
01:10:29magistrat
01:10:31demande ça,
01:10:33le Parlement peut
01:10:35voter tout ce qu'il veut.
01:10:37Mais évidemment c'est à la magistrature
01:10:39d'intervenir
01:10:41les cas échouants.
01:10:43C'est un débat politique.
01:10:45Je trouve,
01:10:47je prouve un sens
01:10:49de répugnance
01:10:51devant certaines déclarations.
01:10:53Je trouve que quand
01:10:55devant un massacre, un pogrom,
01:10:57comme André l'a très bien dit,
01:10:59comme celui du 7 octobre,
01:11:01des enfants égorgés,
01:11:03des femmes violées,
01:11:05des choses horribles qui se sont
01:11:07produites le 7 octobre,
01:11:09quand une personne qui plus est
01:11:11titulaire d'un mandat
01:11:13électif européen
01:11:15arrive à s'exprimer
01:11:17de cette façon, moi je suis
01:11:19profondément outré.
01:11:21Mais de là à dire
01:11:23qu'il y a matière
01:11:25pour mettre en examen
01:11:27une personne, ça dépend
01:11:29de la magistrature et laissons
01:11:31qu'éventuellement
01:11:33les titulaires de ce pouvoir
01:11:35interviennent.
01:11:37Vincent Delamorandier, j'ai une question à vous poser. Effectivement dans cette
01:11:39lettre, dans ce courrier qui a été envoyé
01:11:41à Roberta Mezzolala, la présidente du
01:11:43Parlement européen, par ses 51 députés
01:11:45Renaissance, ils évoquent,
01:11:47ces députés, que c'est
01:11:49de la provocation à la haine raciale, ce que fait
01:11:51Rima Hassan, que c'est également de l'apologie
01:11:53du terrorisme. Est-ce qu'elle peut
01:11:55être sanctionnée pour
01:11:57cela ?
01:11:59Quand on regarde bien ce qu'elle dit, c'est que
01:12:01l'ONU, un tiers,
01:12:03déclare qu'il ne s'agit pas d'actes
01:12:05de terrorisme.
01:12:07Ce sont des qualifications juridiques,
01:12:09une volonté de désorganiser la société
01:12:11en commettant des atteintes à la vie
01:12:13ou aux biens.
01:12:15Mais c'est une volonté de désorganiser la société.
01:12:17Il dit que ça pourrait être qualifié
01:12:19d'acte de guerre, de crime de guerre.
01:12:21Et on sait que le droit international
01:12:23reçoit plusieurs qualifications.
01:12:25Les crimes de guerre,
01:12:27les génocides, les crimes contre l'humanité,
01:12:29etc. Et en fait,
01:12:31simplement, on ne peut pas lui interdire
01:12:33d'avoir un débat sur la qualification
01:12:35pénale des faits.
01:12:37Par contre, on peut relever le caractère
01:12:39un peu nauséabond, en fait,
01:12:41de ce jeu sur les qualifications.
01:12:43Le fait, dans leur principe,
01:12:45ce qu'elle déclare,
01:12:47pose une question
01:12:49d'opportunité. Quel est l'intérêt
01:12:51de venir, dans ce contexte
01:12:53qui est postérieur au 7 octobre,
01:12:55de venir avoir ce débat sur l'exacte
01:12:57qualification pénale des faits ? Je trouve ça
01:12:59très malaisant. Je trouve ça
01:13:01plus ou moins, même, nauséabond.
01:13:03C'est électoraliste, peut-être ?
01:13:05Il y a sûrement une logique électoraliste.
01:13:07Je ne vois pas l'intérêt, même, pour le lien
01:13:09social de soulever, de faire
01:13:11ce jeu sur les qualifications pénales.
01:13:13On reproche souvent aux avocats, et je peux le dire,
01:13:15de jouer sur la qualification des faits.
01:13:17C'est un peu un travers de pinailler.
01:13:19Vous voyez, là, c'est du pinaillage sur des
01:13:21atrocités. Je trouve que ce n'est absolument pas recevable.
01:13:23Oui, on l'a vu tout à l'heure avec
01:13:25Dounia Tengour, qui est sur place,
01:13:27et qu'on a entendu tout à l'heure à cette
01:13:29université d'été de la France insoumise.
01:13:31Il y a un certain malaise,
01:13:33aussi, à évoquer cette question du 7 octobre
01:13:35parmi les militants de la France
01:13:37insoumise. On peut revoir aussi, peut-être, la réaction
01:13:39d'Emeric Caron, qui, lui,
01:13:41immédiatement, a condamné
01:13:43les propos tenus par Rima Hassan
01:13:45en mettant ce message
01:13:47sur X. Les attaques du Hamas le 7 octobre
01:13:49sont des actes terroristes. On voit, quand même,
01:13:51qu'il y a une sorte de division,
01:13:53même si, on le sait, il y a de nombreuses divisions
01:13:55au sein de la gauche. Mais, sur ce sujet-là,
01:13:57on rappelle que le nouveau Front populaire
01:13:59s'était mis d'accord pour qualifier
01:14:01ces actes du 7 octobre d'actes
01:14:03terroristes. Aujourd'hui, Rima Hassan,
01:14:05qui fait partie de ce nouveau Front populaire,
01:14:07visiblement, ne semble pas d'accord avec
01:14:09les autres membres de
01:14:11cette alliance de gauche. Donc, il y a aussi
01:14:13une division au sein de la gauche, André.
01:14:15Oui, manifestement. On le voit
01:14:17bien.
01:14:19Mais, il faut retenir,
01:14:21peut-être, que le nouveau
01:14:23Front populaire a condamné
01:14:25les actes et les a qualifiés de terroristes.
01:14:27Et, comme je le disais tout à l'heure,
01:14:29la question, aujourd'hui, c'est qu'on parle,
01:14:31on oublie
01:14:33la situation qui est faite aux palestiniens
01:14:35en réalité. Aujourd'hui,
01:14:37on l'a rappelé, à Gaza, c'est des
01:14:39dizaines de milliers de morts.
01:14:41Le peuple israélien n'est pas tranquille.
01:14:43Il l'a subi, non seulement le 7 octobre,
01:14:45mais, actuellement, il subit
01:14:47encore un état de guerre. On a envie
01:14:49que tout ça
01:14:51trouve, enfin, une solution
01:14:53et que ces deux peuples puissent vivre l'un
01:14:55à côté de l'autre, d'une façon pacifique.
01:14:57– Messieurs, il est le Premier ministre
01:14:59démissionnaire. On change
01:15:01d'actualité. Et pourtant, vous allez le voir,
01:15:03les Français ne souhaitent
01:15:05pas le voir partir. Cela peut paraître
01:15:07assez contradictoire. Et pourtant,
01:15:09selon un récent sondage, Harris Interactive, pour le magazine
01:15:11Challenge, Gabriel Attal,
01:15:13mais on va en débattre, Alberto !
01:15:15Ne prenez pas l'avance !
01:15:17On va en débattre, Gabriel Attal, en tout cas.
01:15:19Et le préféré des Français, selon ce
01:15:21sondage, bien sûr, pour Matignon.
01:15:23– Regardez le sujet d'Axel…
01:15:25Oui, d'Axel Raybaud, pardon, de Dounia Tengour et Audrey Bertheau.
01:15:27Et puis, je vous donnerai la parole, Alberto,
01:15:29puisque, visiblement, vous voulez
01:15:31vous exprimer sur le sujet.
01:15:33– C'est une considération alimentaire.
01:15:35S'il ne voulait pas le faire partir…
01:15:37– Attendez, ne prenez pas les devants, Alberto.
01:15:39On regarde le sujet et on en reparle juste après.
01:15:43– Gabriel Attal, plébiscité par
01:15:45les Français pour sa propre succession
01:15:47à Matignon, c'est ce que révèle
01:15:49une enquête Harris Interactive commandée
01:15:51par le magazine Challenge.
01:15:53Avec 40%, l'actuel Premier ministre
01:15:55démissionnaire se hisse à la
01:15:57première place, devançant ainsi
01:15:59de peu Jordan Bardella ou encore
01:16:01Xavier Bertrand, qui n'obtient que
01:16:0332% d'opinion favorable.
01:16:05Certains Français confirment ce choix.
01:16:07– Gabriel Attal.
01:16:09Pourquoi ? Parce que, pour les jeunes,
01:16:11je pense que c'est le meilleur.
01:16:13– C'est quelqu'un qui a de la suite dans les idées,
01:16:15qui fait une bonne politique,
01:16:17à qui on n'a pas laissé trop le temps de l'appliquer.
01:16:19– À gauche, c'est Raphaël Glucksmann
01:16:21qui arrive en tête avec 27%,
01:16:23suivi de François Hollande.
01:16:25La candidate désignée du nouveau front
01:16:27populaire, Lucie Casté, ne récolte
01:16:29quant à elle que 17%, se
01:16:31plaçant néanmoins devant le leader des Insoumis.
01:16:33Emmanuel Macron débute
01:16:35demain les consultations avec les différents
01:16:37chefs de parti afin de nommer le prochain
01:16:39Premier ministre.
01:16:41– Je vais poser la question à Alberto Toscano
01:16:43qui souhaitait évidemment réagir
01:16:45à ce sondage.
01:16:47Je pose donc la question, est-ce qu'Emmanuel Macron
01:16:49a tout intérêt à maintenir Gabriel Attal
01:16:51à Matignon ? On peut se poser la question au vu de ce sondage.
01:16:53– Le Président de la République
01:16:55a intérêt à trouver une solution
01:16:57à un problème qu'un parti,
01:16:59il a lui-même créé.
01:17:01Il a dit
01:17:03qu'il fallait une clarification.
01:17:05Aujourd'hui, on attend la clarification.
01:17:07On m'a dit, mais en Italie
01:17:09aussi, et dans d'autres pays aussi,
01:17:11l'Allemagne, l'Espagne,
01:17:13il passe du temps entre une élection
01:17:15et
01:17:17le moment où le chef
01:17:19de l'État donne la responsabilité
01:17:21à quelqu'un de former un nouveau gouvernement.
01:17:23C'est vrai, mais
01:17:25en Italie ou en Allemagne,
01:17:27pendant ce temps,
01:17:29il y a des consultations.
01:17:31Il y a un mandat, par exemple,
01:17:33en Italie, on donne un mandat à quelqu'un
01:17:35de former un gouvernement
01:17:37et s'il n'arrive pas, il renonce
01:17:39à ce mandat. En France, il y a
01:17:41une anomalie qui
01:17:43remonte aux institutions
01:17:45elles-mêmes, aux institutions
01:17:47de la Vème République, dans le sens
01:17:49que
01:17:51en France, il n'est pas
01:17:53indispensable, il n'est même pas
01:17:55nécessaire d'avoir
01:17:57une majorité parlementaire,
01:17:59de passer par un vote
01:18:01de confiance à l'Assemblée nationale
01:18:03pour qu'un gouvernement
01:18:05assume ses responsabilités.
01:18:07Ça crée un problème particulier
01:18:09parce qu'il y a des problèmes en France
01:18:11et que si le Président de la République
01:18:13donne à quelqu'un
01:18:15le mandat de...
01:18:17Mais Alberto, pour revenir sur ce sondage,
01:18:19parce que c'est ça qui est intéressant, c'est que les Français,
01:18:21pendant les législatives, ont sanctionné la politique
01:18:23d'Emmanuel Macron, et quand on leur pose
01:18:25la question, ils veulent à nouveau
01:18:27maintenir Gabriel Attal
01:18:29à Matignon, c'est quand même assez étonnant.
01:18:31Gabriel Attal dispose
01:18:33d'un charme personnel
01:18:35et d'une crédibilité personnelle,
01:18:37mais là, si
01:18:39l'opinion publique avait voulu exprimer
01:18:41vraiment sa confiance
01:18:43à Gabriel Attal,
01:18:45qui a été le chef
01:18:47de la campagne électorale de son parti,
01:18:49il aurait voté pour son parti.
01:18:51Et pourtant, ils ne l'ont pas fait.
01:18:53Il faut quand même regarder le chiffre avec une attention
01:18:55quand même particulière.
01:18:57Il est en tête, mais il est en tête
01:18:59avec 40%, ce qui signifie
01:19:01qu'il en reste 60%
01:19:03qui n'en font pas leur Premier ministre préféré.
01:19:05Parce que si vraiment c'était le Premier ministre
01:19:07préféré, comme l'a dit notre ami,
01:19:09ça signifierait que les Français aiment
01:19:11les losers.
01:19:13Ils privilégient d'abord les perdants.
01:19:15Ou alors qu'ils regrettent le choix qu'ils ont fait
01:19:17pour la législative.
01:19:19Comme ça l'a été rappelé, il faut se souvenir quand même
01:19:21que le Président Macron
01:19:23a mis en place Attal
01:19:25au début de l'année pour qu'il
01:19:27mène la campagne sur la question
01:19:29des Européennes.
01:19:31Le parti gouvernemental a ramassé
01:19:3314% maximum.
01:19:35J'allais dire premier échec.
01:19:37Deuxième échec, c'est les élections
01:19:39anticipées et législatives
01:19:41où la majorité présidentielle
01:19:43y laisse toutes ses plumes.
01:19:45Elle devient la troisième formation en France
01:19:47et elle perd la majorité.
01:19:49Je veux dire que les Français ont
01:19:51sanctionné une politique.
01:19:53C'est pas simplement le personnage Attal
01:19:55qui peut être un garçon peut-être éminemment sympathique.
01:19:57Mais ils ont sanctionné une politique
01:19:59qui fait qu'il y a plus d'inégalités,
01:20:01il y a plus de difficultés à vivre,
01:20:03que l'inflation n'est pas jugulée,
01:20:05que la dette ne cesse d'augmenter,
01:20:07que la vie devient de plus en plus dure.
01:20:09Et c'est bien ça.
01:20:11C'est bien ce qu'a incarné, peut-être à l'insu
01:20:13de son plein gré, comme disent certains cyclistes,
01:20:15c'est bien ça qu'a incarné
01:20:17Attal qui a été sanctionné
01:20:19à deux reprises.
01:20:21Mais André, est-ce qu'on peut imaginer dans la tête des Français
01:20:23qu'aujourd'hui ils séparent d'une certaine manière
01:20:25Emmanuel Macron et Gabriel Attal ?
01:20:27On parle de la sanction de la politique d'Emmanuel Macron.
01:20:29Certes, c'est Gabriel Attal qui menait cette politique
01:20:31mais aujourd'hui, peut-être que dans la tête des Français,
01:20:33les deux hommes n'ont plus rien à voir.
01:20:35Sincèrement, je pense que s'il y avait une nouvelle élection
01:20:37pour le parti présidentiel
01:20:41par Attal,
01:20:43il aurait une troisième veste.
01:20:45C'est évident.
01:20:47Ça serait encore une nouvelle sanction.
01:20:49Vincent Delamorendière, sur ce sujet,
01:20:51on est en droit de se poser la question
01:20:53est-ce que les Français, finalement,
01:20:55ne savent plus ce qu'ils veulent ?
01:20:57C'est une question qui est juste.
01:20:59On parle de la magie du procès.
01:21:01Dans les débats judiciaires,
01:21:03il y a une personne, une partie, qui va exposer son point de vue
01:21:05et tout le monde va être d'accord avec lui.
01:21:07On se dit, il a bien raison.
01:21:09Puis vous avez la partie adverse qui va donner son point de vue.
01:21:11Et là, on sent
01:21:13que notre point d'accord
01:21:15va changer. On va dire, maintenant,
01:21:17c'est son adversaire qui a raison.
01:21:19Ce qui rend le procès souvent passionnant,
01:21:21c'est les changements de point de vue.
01:21:23C'est-à-dire qu'on sent que notre
01:21:25opinion peut changer,
01:21:27passer de la gauche à la droite.
01:21:29Je me demande s'il n'y a pas cette magie dans la vie politique
01:21:31en ce moment qui est créée
01:21:33par cette situation relativement
01:21:35inédite, puisque
01:21:37effectivement, on est face
01:21:39à un problème à trois corps,
01:21:41pour reprendre une série
01:21:43Netflix aujourd'hui donnée.
01:21:45Le premier, c'est que le Président choisit
01:21:47qui il veut. Il doit justifier
01:21:49simplement de rien.
01:21:51Il choisit qui il veut pour nommer
01:21:53le Premier ministre.
01:21:55Le deuxième point, c'est qu'on est dans un jeu de prolongation
01:21:57qui commence à être
01:21:59un petit peu inquiétant pour être franc.
01:22:01C'est-à-dire qu'on ne sait pas
01:22:03quelle va être la prochaine excuse du Président
01:22:05pour être dans une attitude
01:22:07puniatoire pour ne pas faire son choix.
01:22:09Et puis, après, on se retrouve face
01:22:11à des partis politiques qui ne peuvent pas s'entendre.
01:22:13Donc, il y a un aléa qui est majeur.
01:22:15Et c'est vrai que, dans ce cadre
01:22:17de cet aléa majeur, on voit bien que l'opinion
01:22:19des Français ne peut que bouger
01:22:21et osciller d'un côté à l'autre.
01:22:23Je reviens sur ce
01:22:25classement. Gabriel Attal est premier,
01:22:27effectivement, avec 40%.
01:22:29Jordan Bardella
01:22:31est deuxième, avec 39%.
01:22:33Pourtant, le Rassemblement National est arrivé
01:22:35troisième aux législatives.
01:22:37Et puis, on peut parler aussi de la gauche,
01:22:39puisque, vous le savez, la prétendante
01:22:41au trône, si je peux me permettre,
01:22:43Lucie Castex, celle qui rêve en tout cas
01:22:45d'accéder à Matignon, elle n'est que
01:22:4721ème dans ce
01:22:49classement, avec 17% d'opinion positive.
01:22:5140% des Français
01:22:53affirment ne pas assez la connaître
01:22:55pour se prononcer. Et puis,
01:22:57il y a dix autres personnalités
01:22:59de la gauche qui devancent Lucie Castex.
01:23:01Et on le voit d'ailleurs à l'image. Le premier,
01:23:03c'est Raphaël Glucksmann, avec 27%.
01:23:05François Hollande, Lucie Castex, voilà.
01:23:07Donc, on le voit. Dix autres personnalités.
01:23:09On peut aussi citer Martine Aubry.
01:23:11Est-ce que le Nouveau Front
01:23:13Populaire, finalement, ne s'est pas trompé
01:23:15quand on sonde effectivement les Français
01:23:17et quand on voit le résultat à cette question
01:23:19de si cette personnalité ferait un bon Premier ministre ?
01:23:21On est en droit de se poser la question.
01:23:23Jacques Morel.
01:23:25Comme vous l'avez remarqué dans le sondage,
01:23:27en fait, M. Attal,
01:23:29il n'est qu'à 1%
01:23:31de Jordan Bardella,
01:23:33qui, lui, n'a fait aucune démonstration
01:23:35politique. Donc, en fait,
01:23:37les Français
01:23:39les placent tous les deux pratiquement
01:23:41à égalité. Il faut reconnaître
01:23:43que, si vous voulez, M. Attal a de bonnes
01:23:45raisons quand même d'être en tête
01:23:47de gondole aussi parce que
01:23:49dans les postes qu'il occupait précédemment,
01:23:51il a donné aux Français une bonne image.
01:23:53C'est quelqu'un qui n'a pas hésité à s'engager,
01:23:55qui a montré
01:23:57un courage politique.
01:23:59Il est jeune.
01:24:01Il n'a pas hésité, si vous voulez,
01:24:03à remettre en cause
01:24:05des décisions prises par
01:24:07les prédécesseurs.
01:24:09Et un certain nombre
01:24:11de Français et d'électeurs doivent
01:24:13penser qu'en fait, dans le poste où il était
01:24:15comme Premier ministre, il mettait en application
01:24:17les décisions du Président.
01:24:19Mais on voyait bien qu'un certain nombre
01:24:21de fois, quand il apparaissait
01:24:23et qu'il était questionné,
01:24:25il ne manifestait pas un enthousiasme
01:24:27particulier
01:24:29à faire appliquer certaines
01:24:31décisions et que, même à certains
01:24:33moments, il était prêt
01:24:35à les contester. Donc, c'est pas
01:24:37anormal qu'il ait
01:24:39un capital de sympathie
01:24:41qui le place à ce niveau-là.
01:24:43Et
01:24:45on peut se poser la question
01:24:47quelles décisions il aurait prises
01:24:49s'il avait été le Premier ministre qui décidait
01:24:51lui-même de la politique à faire
01:24:53appliquer par son gouvernement.
01:24:55En tout cas, c'est plutôt de bon augure pour Gabriel Attal
01:24:57si l'on se fie à ce sondage. Lui qui, bien sûr,
01:24:59pourrait briguer la tête
01:25:01du Parti Renaissance, comme le veut
01:25:03d'ailleurs Elisabeth Borne.
01:25:05Et puis, il est aussi qui vise, on le sait,
01:25:07la présidentielle de 2027.
01:25:09Un toit de fond, il y a la présidentielle de 2027.
01:25:11Donc, là, la France
01:25:13est entrée, je crois, dans une saison
01:25:15longue, saison électorale.
01:25:17Peut-être les
01:25:19législatives l'année prochaine.
01:25:21Peut-être, non pas peut-être, sans doute,
01:25:23les municipales à 26.
01:25:25Les élections présidentielles à 27.
01:25:27Évidemment, on parle de personnages,
01:25:29de personnalités.
01:25:31Lucie Castex, Gabriel Attal,
01:25:33Jordan Bardella, qui ont
01:25:35un avenir qui va bien au-delà
01:25:37de l'immédiat. Allez, messieurs, on va
01:25:39parler de cet incendie, un incendie
01:25:41qui interroge. Dans la nuit de mardi à mercredi,
01:25:43une boucherie en travaux du quartier
01:25:45de Pise 20 a pris
01:25:47feu. Alors pour le moment, impossible de savoir
01:25:49si cet acte est d'origine criminelle.
01:25:51Seule certitude, il intervient au lendemain de l'ouverture
01:25:53d'un nouveau poste de police
01:25:55qui était collé à ce commerce
01:25:57et qui, lui aussi, a d'ailleurs été dégradé par
01:25:59les flammes. On fait le point avec Solène Boulan
01:26:01et juste après, on sera en direct et au téléphone
01:26:03avec une habitante de ce quartier
01:26:05de Pise 20 à Nîmes.
01:26:09C'est dans cette boucherie en travaux
01:26:11au sein du quartier Pise 20 à Nîmes
01:26:13qu'un incendie s'est déclaré dans la nuit de mardi
01:26:15à mercredi. Vers 2h
01:26:17du matin, une explosion retentit.
01:26:19Le souffle arrache les rideaux
01:26:21métalliques et les baies vitrées du commerce
01:26:23qui devaient ouvrir en septembre prochain.
01:26:25Le nouveau commissariat,
01:26:27qui jouxte le magasin, a lui aussi
01:26:29été touché par des dégâts collatéraux.
01:26:31L'inauguration du poste de police
01:26:33était prévue pour lundi prochain.
01:26:35Selon le préfet du Gard, des experts
01:26:37ont été dépêchés sur place
01:26:39pour déterminer les circonstances de l'incendie.
01:26:41Il n'est pas possible à cette heure
01:26:43de savoir quelles sont les causes précises de l'incendie,
01:26:45si cet incendie est volontaire ou accidentel.
01:26:47Si cela relève d'une action volontaire,
01:26:49c'est une action qui est extrêmement condamnable.
01:26:51Pour ce syndicat de police,
01:26:53l'incendie du commerce qui a touché
01:26:55le commissariat n'est pas une simple coïncidence.
01:26:57Bien sûr qu'on s'oriente
01:26:59immédiatement sur
01:27:01la thèse
01:27:03volontaire.
01:27:05Cette explosion, cet incendie
01:27:07est quand même très suspect au lendemain
01:27:09de l'ouverture du bureau
01:27:11de police
01:27:13dans un établissement, dans un commerce
01:27:15qui est mitoyen à ce bureau de police.
01:27:17Une enquête judiciaire a été ouverte par
01:27:19la procureure de la République de Nîmes.
01:27:25Et on est en direct avec cette habitante
01:27:27du quartier de Pise 20.
01:27:29Bonjour Madame.
01:27:31Je précise pour les téléspectateurs de CNews,
01:27:33on ne saura pas votre prénom,
01:27:35et vous êtes au téléphone pour des questions
01:27:37de sécurité tout simplement, car
01:27:39il faut le dire, vous vous sentez menacée
01:27:41aujourd'hui en témoignant sur la situation
01:27:43dans le quartier de Pise 20 à Nîmes.
01:27:45Oui, parce que
01:27:47nous, quand on avait attendu
01:27:49l'ouverture du poste de police,
01:27:51on a manifesté depuis un an, au plus,
01:27:53des années, des mois, des mois,
01:27:55pour enfin avoir un poste de police,
01:27:57et on se réveille avec ce drame.
01:27:59On n'a pas brûlé le poste de police,
01:28:01Vous pensez que c'est le poste de police
01:28:03qui était visé ? Que disent les habitants
01:28:05sur place ?
01:28:07Moi je dirais oui, parce qu'on n'a pas
01:28:09des experts, on attend, comme vous avez dit tout à l'heure,
01:28:11il faut attendre les experts qui décident
01:28:13si c'était accidentel ou si c'était...
01:28:15Il faut être aveugle pour ne pas voir
01:28:17la vérité en face.
01:28:19C'est quoi pour vous la vérité ?
01:28:23On est dans un quartier hors la loi,
01:28:25voilà, c'est pas les bienvenus,
01:28:27la police.
01:28:29Est-ce que c'est un message de bienvenue
01:28:31qui aurait pu être envoyé à ces policiers
01:28:33qui se sont installés dans le quartier de Pise 20 ?
01:28:35Non, je ne pense pas.
01:28:37Quelle est la situation,
01:28:39Madame, sur place en ce moment ?
01:28:41Expliquez-nous un peu votre quotidien.
01:28:43Est-ce que c'est difficile aujourd'hui
01:28:45de vivre, j'imagine, dans ce quartier de Pise 20 ?
01:28:47Qu'est-ce qui a changé dans vos habitudes ?
01:28:49C'est-à-dire changé
01:28:51depuis hier ou depuis tout le temps ?
01:28:53Depuis ces derniers mois, voire ces dernières années ?
01:28:55Non, c'est-à-dire...
01:28:57Ces derniers mois, c'était un peu calmé
01:28:59après le ministre de l'Intérieur
01:29:01venait ici sur les lieux, tout ça.
01:29:03C'était un tout petit peu calmé, mais...
01:29:07Il y a eu un récent plan
01:29:09de rénovation urbaine.
01:29:11J'imagine que c'est plutôt satisfaisant
01:29:13pour les habitants de...
01:29:15Oui, ça c'est un point positif, franchement, oui.
01:29:17Il y a beaucoup d'améliorations.
01:29:19Ils ont démoli le pôle.
01:29:21C'est-à-dire que ça va être...
01:29:23Le quartier va s'améliorer
01:29:25grâce
01:29:27à l'investissement de l'État.
01:29:29Il y a eu des forces de police
01:29:31de déployer dans ce quartier de Pizun
01:29:33pour lutter contre le trafic de drogue.
01:29:35Est-ce que les dealers sont toujours là ?
01:29:37Je dis les gaiteurs,
01:29:39je n'ai pas vu les dealers, mais je vois les gaiteurs.
01:29:41De moins en moins,
01:29:43mais il y a des gaiteurs en plus, oui.
01:29:45Les dealers, je ne les vois pas.
01:29:47Nous, on ne tourne pas trop dans le quartier.
01:29:49Nous, on sort direct,
01:29:51on ne tourne pas trop dans le quartier.
01:29:53Même si on habite là, mais on ne tourne pas.
01:29:55Qui sont ces gaiteurs ?
01:29:57Ce sont des jeunes de ce quartier de Pizun ?
01:29:59Moi, je ne les connais pas.
01:30:01C'est-à-dire des petits jeunes
01:30:03qui viennent d'ailleurs
01:30:05ou qui habitent ici.
01:30:07C'est sûr qu'ils sont sélectionnés
01:30:09de partout.
01:30:11Vous avez été victime, vous,
01:30:13de ces trafiquants,
01:30:15de ces dealers,
01:30:17de ces gaiteurs ?
01:30:19Pas particulièrement.
01:30:21Ils font quoi
01:30:23au pied de ces immeubles, madame ?
01:30:25Ils font quoi ?
01:30:27Ils vendent la drogue.
01:30:29Ils dégradent aussi ?
01:30:31Ah, dégradation, tout ça, oui.
01:30:33D'ailleurs, hier,
01:30:35j'ai entendu le boom.
01:30:37Je croyais que c'était les voitures brûlées,
01:30:39mais vers 2h20 du matin,
01:30:41le matin, j'étais étonnée que c'était
01:30:43la boucherie qui était juste collée
01:30:45au poste de police.
01:30:47Vous avez pensé à quitter le quartier, à déménager ?
01:30:49Si vous parlez
01:30:51de déménagement, tout le monde veut partir d'ici.
01:30:55Mais c'est impossible, j'imagine.
01:30:57C'est impossible un peu, oui.
01:30:59C'est pas très, très...
01:31:01C'est pour des questions financières,
01:31:03j'imagine ?
01:31:05Moi, d'ailleurs,
01:31:07je cherche un logement ailleurs, mais toujours, c'est compliqué.
01:31:09Il faut un garant, il faut 3 fois le salaire,
01:31:11il faut avoir 3 000 euros pour avoir...
01:31:15Vous êtes locataire, propriétaire
01:31:17de votre bien ?
01:31:19Locataire.
01:31:21Merci beaucoup, en tout cas, Madame,
01:31:23pour votre témoignage. Je rappelle que vous êtes
01:31:25une habitante de Pisse 20, et bien sûr, on n'a pas donné
01:31:27votre prénom pour des questions
01:31:29de sécurité, pour éviter, bien sûr,
01:31:31que ces trafiquants de drogue
01:31:33s'en prennent à vous.
01:31:35Oui, dites-moi, Madame.
01:31:37J'aimerais bien que les politiciens, après chaque drame,
01:31:39ils portent suité sur...
01:31:41Mais nous, c'est une population qu'on doit être
01:31:43en sécurité au quotidien.
01:31:45C'est-à-dire, c'est pas après le drame,
01:31:47on voit les...
01:31:49Vous comprenez ? On voit les commentaires,
01:31:51tout ça, mais on aimerait bien que ce soit vraiment
01:31:53des actes, que ce soit fait
01:31:55urgent et...
01:31:59Ça doit régner l'autorité,
01:32:01c'est pas normal ce qui se passe ici. Ça doit régner
01:32:03l'autorité.
01:32:05On entend votre désarroi. C'est quoi agir
01:32:07pour vous, d'ailleurs ? Excusez-moi, je vous repose une dernière question,
01:32:09mais c'est quoi agir ? Ça veut dire plus de forces de police
01:32:11sur place ? Ça passe par quoi ?
01:32:13C'est-à-dire, un peu...
01:32:15Je ne sais pas si je parles ou pas, mais il faut prévenir avant d'agir.
01:32:17C'est-à-dire, avant que ce soit le drame,
01:32:19il ne faut pas faire plus de vidéos, des caméras,
01:32:21de la police,
01:32:23un contact entre
01:32:25les habitants, la police, un lien comme avant.
01:32:27Il y avait un lien, quand même, de confiance
01:32:29entre la police et la population.
01:32:31Il faut que ça...
01:32:33On ne doit pas être intimidés
01:32:35par un...
01:32:37par les dealers ou par
01:32:39ce dément qu'ils ont salissé le quartier.
01:32:41On ne va pas céder à leur intimidation.
01:32:43Merci beaucoup.
01:32:45Merci beaucoup, madame, en tout cas,
01:32:47d'avoir été en direct sur
01:32:49ces news. Je rappelle que vous êtes
01:32:51une habitante du quartier de Pisse 20 à Nîmes,
01:32:53qui est forcément touchée, gangrénée
01:32:55par ce trafic de drogue. Et je voudrais
01:32:57réagir, d'ailleurs, sur l'une de vos phrases.
01:32:59Voilà, on est dans un quartier hors-la-loi.
01:33:01C'est ce que dit cette dame aujourd'hui. Est-ce qu'aujourd'hui,
01:33:03c'est un quartier, une zone de non-droit ?
01:33:05André.
01:33:07Pisse 20, on connaît, puisque
01:33:09la Marseillaise a une édition
01:33:11sur le gars et sur l'héros.
01:33:13C'est donc des quartiers que l'on suit depuis
01:33:15longtemps. Il faut entendre le désarroi
01:33:17de ces gens. La première chose, je crois, qu'il faut
01:33:19entendre, c'est le désarroi. Ces gens
01:33:21sont condamnés à résidence, en quelque sorte,
01:33:23dans des lieux où c'est
01:33:25la drogue, ce sont les trafiquants
01:33:27qui font réellement la loi.
01:33:29D'ailleurs, on doit s'inquiéter, parce qu'il y a eu
01:33:31cette opération Plasnet,
01:33:33qui est d'ailleurs toujours
01:33:35en cours. Elle a une conséquence
01:33:37paradoxale, c'est qu'à chaque fois
01:33:39qu'on supprime un
01:33:41lieu de deal,
01:33:43ça signifie quoi ? Ça veut dire que celui
01:33:45qui subsiste devient plus important,
01:33:47fait un plus grand chiffre d'affaires.
01:33:49Donc,
01:33:51les gangs vont s'affronter
01:33:53encore plus durement pour pouvoir
01:33:55tenir ce nouveau
01:33:57lieu de diffusion de la drogue.
01:33:59Si vraiment,
01:34:01on veut s'attaquer à la drogue, la drogue
01:34:03n'est plus un problème, c'est devenu un fléau en France.
01:34:05On vient d'entendre le désarroi de cette femme
01:34:07et il est le même, par exemple, à Marseille
01:34:09ou à Grenoble, où encore hier
01:34:11il y a eu, pour la septième fois, une fusillade.
01:34:13Et on en parlera tout à l'heure.
01:34:15Ça devient,
01:34:17ça mène une vie impossible
01:34:19pour des gens qui ont déjà
01:34:21souvent de grandes difficultés.
01:34:23Il y a quatre points sur lesquels il faut agir
01:34:25si on veut être vraiment très sérieux.
01:34:27Le premier, c'est vrai, c'est la lutte contre
01:34:29les dealers. La police l'amène.
01:34:31Elle l'amène avec beaucoup de conscience
01:34:33et même du savoir-faire.
01:34:35Mais elle est insuffisante.
01:34:37Il faut en même temps
01:34:39se bagarrer sur la question
01:34:41de l'argent, du trafic.
01:34:43C'est 3 milliards et demi.
01:34:453 milliards et demi.
01:34:47C'est un magot énorme
01:34:49que tentent de s'accaparer
01:34:51les gangs de trafiquants.
01:34:53Donc agir sur cette question
01:34:55de l'argent sale,
01:34:57qu'il soit en France ou à l'étranger.
01:34:59Le troisième point, je pense,
01:35:01c'est de lutter contre ceux
01:35:03qui produisent.
01:35:05Le Maroc produit, je crois,
01:35:0735 000 tonnes
01:35:09de cannabis par an. Où va-t-il ?
01:35:11Dans nos cités.
01:35:13Et après,
01:35:15le quatrième point, c'est les consommateurs.
01:35:17Je veux dire qu'à Pisse 20,
01:35:19il y a eu un gamin de 10 ans
01:35:21qui a pris une balle.
01:35:23C'était il y a un an.
01:35:25A Marseille, on a relevé
01:35:2749 morts l'année dernière.
01:35:29Il y a eu, je crois,
01:35:31si mes souvenirs sont bons,
01:35:33390 personnes qui ont été tuées
01:35:35dans le cadre de ces trafics.
01:35:37Les prisons sont
01:35:39aux tiers pleines
01:35:41à cause de cette
01:35:43question de la drogue.
01:35:45Quand on fume un petit pétard
01:35:47tranquille le samedi soir à la maison
01:35:49qu'on se pointe une petite ligne de coke,
01:35:51il y a un enfant de 10 ans qui est mort.
01:35:53Je pense qu'il faut agir,
01:35:55y compris sur les consommateurs.
01:35:57Se dédouaner
01:35:59de sa propre consommation
01:36:01quand elle a de telles conséquences.
01:36:03Si on n'agit pas en même temps
01:36:05sur ces quatre axes,
01:36:07je pense que ce n'est pas un fléau.
01:36:09Je ne sais pas trop quoi.
01:36:11C'est une bombe
01:36:13à retardement, cette question de la drogue.
01:36:15Je rappelle 3,5 milliards
01:36:17de chiffres d'affaires
01:36:19et pratiquement 200 000 personnes
01:36:21qui en vivent
01:36:23et qui sont, pour la plupart, armés jusqu'aux dents.
01:36:25Jacques Morel,
01:36:27on entendait le témoignage de cette habitante
01:36:29du quartier de Pise 20.
01:36:31Ce qu'elle réclamait à la fin,
01:36:33c'est intéressant.
01:36:35C'est un constat qu'on peut faire.
01:36:37Elle réclame plus de vidéosurveillance,
01:36:39plus de présence policière.
01:36:41Elle a juste envie de vivre dans son quartier.
01:36:43Elle le disait d'ailleurs.
01:36:45Dans le quartier de Pise 20, on est de passage.
01:36:47Quand elle sort,
01:36:49elle part assez loin
01:36:51de ce quartier.
01:36:53Elle ne s'arrête pas dans ce quartier.
01:36:55Aujourd'hui, c'est plus un quartier de vie
01:36:57pour cette habitante.
01:36:59Comment on peut lutter et aider ces habitants
01:37:01qui, on l'a entendu, sont dans le désarroi ?
01:37:03Je pense que
01:37:05la mise en place de ce poste de police
01:37:07était une façon de répondre
01:37:09aux demandes de la population
01:37:11puisqu'on a bien compris que cette femme,
01:37:13on nous dit que les Français n'aiment pas leur police.
01:37:15La preuve que non.
01:37:17C'est une demande
01:37:19des habitants de ces quartiers
01:37:21de rétablir la présence policière.
01:37:23C'est de l'intimidation
01:37:25ce qui s'est passé.
01:37:27Encore une fois, on prend des pincettes
01:37:29parce qu'une enquête est en cours.
01:37:31Si on se base
01:37:33sur ce que disent certains syndicats de police,
01:37:35ils le disent.
01:37:37Ce n'est pas forcément un hasard.
01:37:39C'est au lendemain d'ouverture de ce commissariat de police.
01:37:41Certains le voient comme un message
01:37:43de bienvenue.
01:37:45L'État va être mis
01:37:47au pied du mur en fonction
01:37:49des conclusions
01:37:51de l'enquête.
01:37:53Si réellement il y a eu une explosion,
01:37:55les experts en incendie
01:37:57qui soient policiers, gendarmes
01:37:59ou pompiers, puisqu'ils travaillent
01:38:01ensemble, vont rapidement
01:38:03établir s'il y a eu
01:38:05des produits accélérants ou des produits
01:38:07explosifs qui ont été mis au départ
01:38:09dans la boucherie.
01:38:11Si tel est le cas,
01:38:13soit les gens en voulaient vraiment
01:38:15à cette boucherie
01:38:17empêcher de reprendre son commerce
01:38:19au mois de septembre ou au mois d'octobre.
01:38:21Si ce n'est pas le cas,
01:38:23c'est que c'est le commissariat ou le poste de police
01:38:25qui était visé, et là on est au pied du mur.
01:38:27Il faut rapidement
01:38:29remettre un poste de police
01:38:31en place, qu'il soit
01:38:33mobile ou pas, mais il faut que force
01:38:35reste à la loi et que ce poste
01:38:37de police, on l'impose
01:38:39aux racailles qui
01:38:41estiment que c'est plus facile de faire
01:38:43leur business quand les policiers
01:38:45ne sont pas dans la zone.
01:38:47Je crois que les révélations
01:38:49qui vont être faites à la suite de
01:38:51l'enquête sont capitales pour savoir
01:38:53quelles politiques il faut adopter face
01:38:55à ces faits.
01:38:57On reparlera tout à l'heure de Grenoble.
01:38:59Effectivement, il y a eu
01:39:01une septième fusillade en l'espace
01:39:03d'un mois. On sera notamment avec notre
01:39:05journaliste Sandra Buisson qui nous donnera
01:39:07tous les détails sur cette nouvelle
01:39:09fusillade et puis on évoquera aussi ce qu'il s'est passé
01:39:11à Angoulême avec cette attaque
01:39:13contre cette mairie et cette question
01:39:15« Faut-il mieux sécuriser les mairies ? »
01:39:17Je vous poserai la question. En attendant,
01:39:19on va marquer une courte page de publicité. A tout de suite.
01:39:25Il est presque 16h. Merci
01:39:27beaucoup d'être avec nous. 181 minutes
01:39:29infos été, ça continue. Tout de suite
01:39:31c'est le journal d'Adrien Spiteré. Rebonjour
01:39:33Adrien et on commence ce journal
01:39:35à Calais où les traversées de la Manche sont
01:39:37de plus en plus mortelles pour les migrants.
01:39:39Oui, ces traversées périlleuses vers
01:39:41Angleterre sont nombreuses durant l'été.
01:39:43Des départs dont les Calaisiens sont
01:39:45témoins quasiment tous les jours.
01:39:47Nos reporters sont allés à leur rencontre.
01:39:49Un reportage de Thibault Marcheteau, Noémie Hardy,
01:39:51Aminata Demphal et Audrey Berthoud.
01:39:53Sur cette plage
01:39:55de Calais, des débris
01:39:57témoignent des multiples tentatives de traverser
01:39:59des migrants. Avec les
01:40:01beaux jours et les côtes anglaises n'étant
01:40:03qu'à une trentaine de kilomètres,
01:40:05les départs se font quasi quotidiennement,
01:40:07parfois même sous les yeux des habitants.
01:40:09C'est surtout le littoral,
01:40:11ça peut être ici,
01:40:13ça peut être plus du côté de Gravelines,
01:40:15je ne peux pas vous dire
01:40:17que c'est plus
01:40:19ici, mais ici il y en a très régulièrement.
01:40:21C'est des gros zodiaques
01:40:23qui contiennent plus de 80 personnes.
01:40:25C'est pas prévu pour mais
01:40:27ils arrivent à mettre 80 personnes dans un zodiaque.
01:40:29On les voit se tuer
01:40:31pour les mettre à l'eau.
01:40:33Heureusement que la police est là
01:40:35parce que sinon c'est un carnage.
01:40:37Au vu de la situation qui prend de l'ampleur,
01:40:39les gouvernements français et britanniques
01:40:41veulent remonter à la source et s'en
01:40:43prendre au passeur, une idée
01:40:45qui plaît aux habitants.
01:40:47C'est une vraie mafia, quelque part
01:40:49ils se font
01:40:51des sommes assez
01:40:53importantes je pense,
01:40:55en plus que ce sont des gens qui sont déjà dans la misère,
01:40:57donc ils doivent s'endetter.
01:40:59Il faut les punir ces gens-là.
01:41:01Je serai au gouvernement,
01:41:03je pense que je les en ferai ma vie.
01:41:05Depuis le début de l'année,
01:41:07plus de 19 000 migrants ont tenté de passer vers l'Angleterre
01:41:09depuis le nord de la France.
01:41:1125 y ont perdu la vie.
01:41:13Direction
01:41:15Beausoleil, dans les Alpes-Maritimes à présent
01:41:17où les habitants d'une résidence
01:41:19alertent sur leur situation.
01:41:21Ils sont privés d'ascenseurs mais aussi
01:41:23d'eau chaude et de VMC. Le quotidien
01:41:25devient invivable, notamment pour les plus fragiles.
01:41:27Franck Tribut.
01:41:29Cela fait un an
01:41:31que ces habitants vivent un enfer
01:41:33dans la résidence de Beausoleil.
01:41:35Ils doivent quotidiennement emprunter les escaliers
01:41:37faute d'un ascenseur fonctionnel.
01:41:39L'ascenseur en question, qui avait pourtant été remplacé
01:41:41le 4 juillet dernier, s'est de nouveau
01:41:43immobilisé deux semaines plus tard.
01:41:45Une situation qui contraint les plus fragiles
01:41:47à rester cloîtrés chez eux par peur de ne pas pouvoir
01:41:49les remonter.
01:41:51Il y a des personnes âgées, il y a des infirmiers
01:41:53qui viennent, il y en a qui ne veulent plus venir
01:41:55parce qu'à la fin, deux ou trois fois par jour,
01:41:57c'est fatigant.
01:41:59C'est un logement social, il y a des familles,
01:42:01il y a des handicapés, il y a des malades,
01:42:03il y a de tout ici.
01:42:05Le problème, c'est qu'on n'est pas informé,
01:42:07on ne sait pas ce qui se passe, on n'est pas la police,
01:42:09on ne fait pas l'enquête, on veut juste un ascenseur
01:42:11qui marche tous les jours.
01:42:13Outre le problème d'ascenseur, les habitants sont aussi privés
01:42:15d'eau chaude et pour certains, c'est même la VMC
01:42:17qui a cessé de fonctionner en plein été,
01:42:19alors que la canicule a battu des records.
01:42:21Le syndicat ICF Habitat a répondu par voie de communiquer.
01:42:23ICF Habitat est bien informé
01:42:25de la problématique d'ascenseur sur cette résidence
01:42:27et déplore cette situation.
01:42:29Notre prestataire nous informe qu'il s'agit
01:42:31d'une défaillance du transformateur.
01:42:33La pièce est actuellement en cours de commande
01:42:35pour une réparation qui sera effectuée courant
01:42:37de la semaine prochaine. Pour compenser,
01:42:39un service de portage a été mis en place.
01:42:41En attendant que la situation se rétablisse,
01:42:43les habitants réclament
01:42:45d'une compensation plus importante.
01:42:47Et on poursuit avec cette vidéo
01:42:49d'Hercilia Soudé qui crée la polémique.
01:42:51Oui, c'était sur le réseau social TikTok.
01:42:53La députée de la France Insoumise a présenté
01:42:55l'un de ses collaborateurs parlementaires.
01:42:57On l'appelle le harceleur de journalistes.
01:42:59Problème, cet homme est bel et bien accusé
01:43:01de harcèlement par un journaliste politique.
01:43:03Les explications de Chloé Tarkin.
01:43:05Bonjour TikTok.
01:43:07Aujourd'hui, c'est la première journée qu'on passe
01:43:09avec l'équipe au complet.
01:43:11C'est sur un fond musical que cette députée
01:43:13de la France Insoumise, réélue en Seine-et-Marne
01:43:15en juin dernier, a présenté sur le réseau social
01:43:17TikTok ses collaborateurs.
01:43:19A première vue, une vidéo légère,
01:43:21c'était sans compter la dénomination
01:43:23donnée à son responsable de la communication.
01:43:25Mathieu Garnier.
01:43:27Donc, harceleur de journalistes.
01:43:29C'est vraiment responsable de la communication.
01:43:35Harceleur de journalistes.
01:43:37Si dans la vidéo, l'adjectif semble faire rire,
01:43:39un journaliste n'a pas tardé à réagir.
01:43:41Sur X, Lucas Jakubowicz
01:43:43accuse Mathieu Garnier de l'avoir harcelé.
01:43:45Durant des mois,
01:43:47Mathieu Garnier, collaborateur parlementaire
01:43:49d'Aircelia Soudé, m'a envoyé des messages
01:43:51où il ironise sur ma famille déportée
01:43:53et fait référence à mon père,
01:43:55sachant que je suis orphelin.
01:43:57Pour appuyer son accusation, le journaliste politique
01:43:59publie des captures d'écran contenant des propos
01:44:01revenant notamment sur son père,
01:44:03sur ses origines juives et le qualifiant
01:44:05de journaleux.
01:44:07C'est pas parce que tu es un fils à papa
01:44:09qu'il faut être odieux.
01:44:11Regardez le Jaku, le gars, il parle de sa famille
01:44:13qui a été décimée pendant la seconde guerre mondiale
01:44:15par les nazis. Décidément, les journaleux comme Jaku
01:44:17ont eu leur diplôme sur internet à l'école de la vie.
01:44:19Alors, est-ce que tout le monde est prêt
01:44:21pour lutter contre les fachos
01:44:23et pour lutter contre la Macronie ?
01:44:25Oui !
01:44:27Suite à ces accusations, Aircelia Soudé
01:44:29n'a pas supprimé la vidéo. Pour l'heure,
01:44:31ni Mathieu Garnier, ni l'élu n'ont réagi.
01:44:33Oui !
01:44:35Et puis enfin,
01:44:37un nouveau corps a été retrouvé en Sicile
01:44:39après le naufrage d'un immense voilier
01:44:41dans une tempête, c'était lundi dernier.
01:44:43Six personnes au total avaient été apportées
01:44:45et disparues, dont le propriétaire
01:44:47du bateau et sa fille. Pour l'heure,
01:44:49cinq victimes ont été retrouvées.
01:44:51Tous les détails avec Sarah Barnier.
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01:47:11des services de police et de nationalité française s'est présentée avec son véhicule
01:47:15personnel devant l'entrée de la mairie.
01:47:17La procureure d'Angoulême a donné plus de précisions sur les inscriptions en arabe
01:47:22découvertes sur la carrosserie de la voiture du mis en cause.
01:47:25Les inscriptions qui ont été retrouvées sur le véhicule, c'est la profession de
01:47:30foi des musulmans.
01:47:32A l'heure actuelle, pas de lien fait avec une entreprise terroriste.
01:47:36Après s'être dirigé directement au premier étage, l'homme a aspergé le bureau des
01:47:41élus d'essence.
01:47:42Il a fini par être neutralisé par la police municipale.
01:47:45En Angoulême, la police est armée et je crois que c'est grâce aussi aux policiers
01:47:50municipaux et à l'armement qu'ils ont pu défectivement stopper l'individu.
01:47:56Une tentative d'incendie qui inquiète les habitants de la ville mais aussi les touristes
01:48:00de passage.
01:48:01C'est inquiétant effectivement et a priori oui c'est calme et comme quoi ça peut arriver
01:48:07C'est anxiogène, oui, ça touche des petites villes, des villes de taille moyenne.
01:48:12Ce ne sont plus des filets d'hiver réservés aux grandes villes.
01:48:15Ça c'est inquiétant surtout pour nos enfants et pour l'avenir.
01:48:19Pour l'heure, les motivations de l'assaillant restent inconnus.
01:48:22La division de la criminalité organisée et spécialisée de Limoges a été co-saisie
01:48:27de l'enquête avec la police judiciaire d'Angoulême.
01:48:31Et pour en parler, Hervé Glesgau est avec nous, maire de Bas-en-Cours-sur-Rêpes, c'est
01:48:36en Normandie.
01:48:37Bonjour monsieur le maire, merci beaucoup d'être avec nous en direct sur CNews.
01:48:41Vous avez été victime d'ailleurs d'une, on peut dire c'est un habitant, j'imagine
01:48:47peut-être de votre ville.
01:48:48Vous allez peut-être nous donner des détails là-dessus mais vous avez été en tout cas
01:48:50agressé par une personne.
01:48:53Est-ce qu'aujourd'hui vous êtes plutôt favorable à ce qu'on mette plus de sécurité
01:48:57au sein des mairies ?
01:49:00Bonjour, alors oui j'y serais favorable mais reste à savoir qui va payer la facture.
01:49:05Une mairie comme la mienne, on est 800 habitants, j'aurais pas les moyens de payer un vigile
01:49:12en permanence pour assurer ma sécurité ou celle de mes secrétaires de mairie.
01:49:17Comment vous avez réagi au vu de ce qu'il s'est passé à Angoulême et cette attaque
01:49:23contre la mairie ?
01:49:25C'est effroyable, je soutiens Xavier Bonnefond, son maire et ses équipes, on ne peut plus
01:49:34aujourd'hui avoir ce type d'agissement, on attaque en permanence les élus, les soignants,
01:49:39les enseignants, les polices, les commissariats, les gendarmeries, il y a un vrai problème
01:49:45de fond de sécurité en France aujourd'hui.
01:49:48Est-ce que vous constatez de plus en plus d'agressivité de la part de vos administrés ?
01:49:56Oui clairement, aujourd'hui n'importe quel point peut très vite s'envenimer,
01:50:03n'importe quelle discussion peut très vite mal tourner.
01:50:08Est-ce qu'on peut savoir ce qui vous était arrivé ?
01:50:11Moi j'avais été renversé volontairement par un de mes administrés quand j'avais
01:50:17voulu m'interposer alors qu'il agressait mes voisins.
01:50:20Donc il m'avait renversé volontairement avec son 4x4 parce qu'il m'avait reconnu
01:50:24en tant que maire et qu'il n'avait pas apprécié qu'un jour, deux ans auparavant,
01:50:29je lui demande de faire moins de bruit.
01:50:31Est-ce qu'aujourd'hui vous constatez que la figure du maire n'est plus respectée ?
01:50:36Clairement, très clairement.
01:50:39Mais aujourd'hui quelle figure d'autorité est encore respectée ?
01:50:44Oui donc c'est général, ce n'est pas forcément lié à la fonction de maire ce que vous nous dites ?
01:50:49Non, c'est bien général.
01:50:51Le problème c'est que le maire reste une autorité mais qu'il n'a pas de moyens pour se défendre.
01:50:57Aujourd'hui vous attaquez un commissariat avec de l'essence et ainsi de suite,
01:51:03directement vous serez neutralisé.
01:51:05Attaquer une mairie, par chance à cet instant il y avait la police municipale
01:51:09qui a pu intervenir rapidement, ça aurait très facilement pu tourner au drame.
01:51:15Je reviens sur les moyens de sécurité.
01:51:17Effectivement on se pose la question aujourd'hui,
01:51:19est-ce qu'il faut renforcer ces moyens de sécurité dans les mairies ?
01:51:23Vous nous disiez effectivement qu'il faut avoir les moyens.
01:51:26Ça veut dire quoi les moyens ?
01:51:28C'est un chiffre aujourd'hui tellement important
01:51:31qu'aujourd'hui vous ne pouvez pas vous offrir la possibilité d'avoir un vigile,
01:51:35des portiques de sécurité, des caméras supplémentaires ?
01:51:39Ah ben non, on ne peut pas.
01:51:43Et en même temps, est-ce que ce serait normal ?
01:51:47Est-ce que les mairies, qui sont le premier échelon de la démocratie,
01:51:51ont intérêt à se bunkeriser ? Je ne pense pas.
01:51:53Les mairies, les maires, les élus doivent rester accessibles.
01:51:57On n'a pas à se réfugier derrière des vigiles,
01:51:59derrière des portiques de sécurité.
01:52:01Ce n'est pas ça le problème.
01:52:03Le problème il est bien plus général au niveau de la société d'aujourd'hui.
01:52:06Il faut que ça reste un lieu ouvert pour les administrés.
01:52:10Bien sûr, c'est important.
01:52:13Merci en tout cas Hervé Glesseau d'avoir été avec nous.
01:52:15Je rappelle que vous êtes le maire de Bains-en-Cours-sur-Repte en Normandie.
01:52:19Merci beaucoup en tout cas d'avoir été en direct avec nous sur ces news.
01:52:23Messieurs, je vais poser la question à Vincent d'Amourandière.
01:52:26Est-ce qu'aujourd'hui, il faut renforcer cette sécurité dans les mairies françaises ?
01:52:32En fait, la question des moyens est posée par votre invité.
01:52:36Il y répond en disant qu'on n'a pas les moyens de rajouter un vigile
01:52:40dans les petites mairies, un portique, etc.
01:52:42Alors c'est vrai que dans les lieux symboles, comme un palais de justice par exemple,
01:52:46dans les grandes mairies, il y a des moyens de sécurité qui sont nécessaires.
01:52:51Est-ce qu'ils sont suffisants ? Je ne sais pas.
01:52:53Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il faut changer la mentalité des administrés
01:52:56et leur expliquer que ce n'est pas possible ?
01:52:58Quand on regarde ce qui se passe au quotidien dans la rue et dans les tribunaux,
01:53:02parce que dans la rue, c'est l'expérience de tout le monde,
01:53:05et dans les tribunaux, c'est l'expérience de pénaliste,
01:53:07les gens sont inflammables.
01:53:09Autour de nous, prenez votre voiture.
01:53:12Moi, je ne conduis pas très bien, par exemple.
01:53:14Je suis un mauvais conducteur.
01:53:15Je peux le dire clairement.
01:53:17J'ai des réactions d'une violence disproportionnée
01:53:22face à des maladresses dans la conduite
01:53:24que rien ne justifie.
01:53:26Et qu'on peut désamorcer assez rapidement.
01:53:28Disons maintenant, excuse-moi, je ne conduis pas bien,
01:53:30je ne suis pas très à droit, voilà.
01:53:32Et ça redescend, mais on voit des réactions
01:53:35qui sont injustifiées et injustifiables.
01:53:37Donc il y a vraiment quelque chose qui est inflammable d'un côté.
01:53:39Il y a un deuxième point qu'il faut dire aussi, qui est important.
01:53:42C'est que les citoyens attendent beaucoup des administrations.
01:53:47Que ce soit des administrations centrales
01:53:49ou des administrations territoriales, comme une mairie.
01:53:52Bon, on attend beaucoup.
01:53:54Et qu'il y a face à ces attentes qui sont multiples,
01:53:56qui sont constantes...
01:53:57Oui, c'est le premier interlocuteur, le maire, en l'occurrence.
01:53:59Il y a une complétité, une lourdeur administrative
01:54:02qui rendrait fou de n'importe quelle personne
01:54:05et qui crée aussi des situations inflammables là aussi.
01:54:09Et c'est pour ça qu'il faut faire attention aussi,
01:54:11peut-être, de ne pas avoir des schémas
01:54:13de représentation des administrations
01:54:15où on attend trop.
01:54:16Le service public, c'est nécessaire.
01:54:19C'est peut-être pas tout puissant, si vous voulez.
01:54:21Ça n'a pas tous les rôles.
01:54:22Il faut peut-être chercher aussi, en chacun de nous,
01:54:25des ressources pour avancer, sans exiger des autres
01:54:27ce qu'ils ne peuvent pas nous donner.
01:54:29Allez, on va aborder ce qu'il se passe
01:54:31et faire un point sur la situation à Grenoble
01:54:34et plus précisément dans l'agglomération grenobloise avec vous,
01:54:37Sandra Buisson, nouvelle fusillade du côté des Chirolles.
01:54:40Que sait-on, à l'heure actuelle,
01:54:42sur ce qui s'est passé lors de cette fusillade ?
01:54:45Ça s'est passé en milieu de nuit, vers minuit.
01:54:47Des tirs ont été signalés.
01:54:49Quelqu'un a appelé la police pour signaler des coups de feu.
01:54:52Les policiers sont arrivés.
01:54:54Et en arrivant dans la voiture de police,
01:54:56ils ont croisé un autre véhicule qui partait du quartier,
01:54:59donc de l'avenue des États-Généraux à Échirol.
01:55:02Et un peu plus loin, le conducteur de ce même véhicule
01:55:05a abandonné sa voiture,
01:55:07voiture qui a été retrouvée avec des impacts de balles
01:55:09sur le pare-brise, sur la lunette arrière.
01:55:11Des traces de sang ont été découvertes à l'intérieur
01:55:14et puis plusieurs étuis de 9 mm.
01:55:16Et parallèlement, un blessé a été déposé à l'hôpital,
01:55:19sans qu'on sache pour l'instant
01:55:21si c'est l'homme qui conduisait ce véhicule
01:55:23ou si c'est quelqu'un d'autre qui a été impliqué dans la fusillade.
01:55:26Et il faut savoir que deux heures avant cette fusillade,
01:55:28il y avait une opération de police pas très loin,
01:55:30à Échirol, toujours sur un point de deal,
01:55:32l'immeuble du Carrard,
01:55:34dans un immeuble noyauté par le trafic de drogue.
01:55:37Et donc c'est un des cinq points de deal
01:55:39qui sont recensés sur la commune d'Échirol.
01:55:42Sandra, comment on peut expliquer la multiplication
01:55:44de ces fusillades ces derniers jours ?
01:55:46On est à 7 en un mois.
01:55:48Alors 7, oui, ces dernières semaines
01:55:51et puis 17 depuis le début de l'année.
01:55:54En fait, il faut comprendre que dans le trafic de drogue,
01:55:56les fusillades s'accélèrent et sont cycliques.
01:55:58C'est par moment, effectivement.
01:56:00À Marseille, on l'a vu l'année dernière,
01:56:02ici à Grenoble.
01:56:04Il y a plusieurs facteurs qui peuvent déclencher
01:56:06cet enchaînement de violences.
01:56:08D'abord, la réaction aux actions de la police
01:56:10sur les points de deal, le harcèlement des points de deal,
01:56:12toutes les opérations place nette
01:56:14qui se sont enchaînées.
01:56:16Par exemple, sur le site du Carrard à Échirol,
01:56:18c'est 5-6 opérations par jour
01:56:20selon les effectifs de police.
01:56:22Et puis, il y a tout ce qui est intrinsèque
01:56:24à la guerre des gangs.
01:56:26Cette guerre des gangs, ce sont les termes
01:56:28utilisés par le procureur pour prendre la main
01:56:30sur les points de deal.
01:56:32On sait que ça brasse énormément d'argent,
01:56:34100 euros de chiffre d'affaires par jour
01:56:36pour un point de deal à Grenoble.
01:56:38Forcément, ça attise les convoitises.
01:56:40Et puis, il y a les mouvements internes au trafic
01:56:42qui déstabilisent ce trafic.
01:56:44Au printemps, par exemple, un des lieutenants
01:56:46d'un caïd du quartier Mistral
01:56:48a été assassiné. Peu de temps après,
01:56:50c'est le caïd lui-même, le tenancier
01:56:52Médier Boulenoine qui a été tué en mai,
01:56:54alors qu'il était récemment
01:56:56sorti de prison.
01:56:58Forcément, les chefs étant neutralisés,
01:57:00d'autres délinquants cherchent à prendre la main
01:57:02sur le trafic. Attention, il faut bien garder en tête
01:57:04que Grenoble, ça ne date pas d'hier.
01:57:06La criminalité organisée, dès l'après-guerre,
01:57:08ça a commencé.
01:57:10Et ces dix dernières années,
01:57:12et sur les années antérieures, ça a continué.
01:57:14On va continuer, bien sûr, d'évoquer cette
01:57:16situation dans l'agglomération grenobloise.
01:57:18On est avec Laurent Simplicien.
01:57:20Merci beaucoup d'être avec nous.
01:57:22Vous êtes le secrétaire général de la préfecture
01:57:24de l'ISER.
01:57:26Comment venir aujourd'hui à bout
01:57:28de ces fusillades
01:57:30répétitions ? Le procureur de la République
01:57:32parlait de fusillades
01:57:34quasi quotidiennes, de guerres des gangs.
01:57:36Par une
01:57:38mobilisation constante, c'est-à-dire
01:57:40à la fois tout au long de l'année.
01:57:42Vous avez évoqué
01:57:44à la personne
01:57:46votre intervenante,
01:57:48les différentes
01:57:50opérations, les différents faits depuis le début
01:57:52de l'année. C'est une mobilisation constante
01:57:54sur l'ensemble de la journée, dans la journée,
01:57:56en soirée, dans la nuit.
01:57:58C'est une mobilisation forte dans l'ensemble des forces
01:58:00de l'ordre sur la question. Une mobilisation,
01:58:02vous l'avez aussi décrit,
01:58:04l'un et l'autre, c'est en lien avec
01:58:06les élus locaux, avec
01:58:08le maire. L'opération qui mobilisait
01:58:10près de 50 effectifs
01:58:12hier soir était
01:58:14en lien avec la maire.
01:58:16Les effectifs avaient été
01:58:18renforcés par la
01:58:20CRS. Donc, une mobilisation
01:58:22constante dans
01:58:24tous ces volets, jour,
01:58:26journée, nuit, une grande détermination
01:58:28des services de l'État pour faire
01:58:30que les populations de ces
01:58:32quartiers, de ces territoires, que les élus
01:58:34puissent vivre sereinement.
01:58:36Combien de points de deal
01:58:38on peut dénombrer dans l'agglomération
01:58:40grenobloise et là, en l'occurrence, à
01:58:42Échirol ?
01:58:44Sur Échirol et notamment sur
01:58:46l'opération d'hier,
01:58:48ce qui était
01:58:50important, c'est de focaliser, de concentrer l'action
01:58:52sur un point qui devient
01:58:54un point de fixation en termes
01:58:56de deal, puisqu'il s'agit d'un immeuble
01:58:58dans lequel
01:59:02les différents trafics
01:59:04se font, dans lequel les guetteurs,
01:59:06les vendeurs
01:59:08se retrouvent et
01:59:10opèrent leur trafic.
01:59:12Nous sommes grosso modo
01:59:14sur une vingtaine de points de deal
01:59:16mais les actions
01:59:18qui se répètent depuis le début
01:59:20de l'année permettent
01:59:22de stabiliser, voire de faire baisser
01:59:24ce chiffre-là.
01:59:26C'est vraiment grâce à l'action à la fois
01:59:28quotidienne mais aussi des actions
01:59:30spécifiques, comme celle d'hier soir,
01:59:32par les opérations, dont vous avez
01:59:34entendu parler aussi, de PlaceNet
01:59:36qui se sont répétées
01:59:38sur le territoire,
01:59:40sous l'autorité du préfet, en lien
01:59:42avec le parquet
01:59:44tout au long de l'année, que nous pouvons
01:59:46attaquer, déstabiliser
01:59:48ce trafic. Je pense que
01:59:50vous l'avez évoqué
01:59:52précédemment, les faits
01:59:54que nous avons actuellement sont
01:59:56une forme d'écho à la lutte
01:59:58que nous menons et à la déstabilisation du trafic
02:00:00du marché qui se met en place.
02:00:02Monsieur Simplicien, certains syndicats de police
02:00:04dénoncent le manque d'effectifs
02:00:06sur place pour lutter contre le trafic
02:00:08de drogue. Est-ce que dans les prochains jours,
02:00:10les prochains mois, vous allez déployer des moyens supplémentaires ?
02:00:12Alors, ils sont
02:00:14très concentrés, les effectifs,
02:00:16vous savez, ils sont très mobilisés
02:00:18sur la région de Grenoble,
02:00:20ils sont extrêmement
02:00:22actifs. Ce que je disais,
02:00:24c'est eux qui mènent cette bataille
02:00:26quotidienne et chaque fois que
02:00:28nous pouvons avoir des effectifs
02:00:30en renfort,
02:00:32c'est le cas de la CRS que nous avions
02:00:34hier soir, nous renforçons
02:00:36encore cette action.
02:00:38Je peux vous affirmer quand même de la mobilisation
02:00:40très forte sous
02:00:42l'autorité du préfet,
02:00:44des effectifs de police face
02:00:46à ces trafics, face à ces marchés
02:00:48qui perturbent
02:00:50fortement la vie des
02:00:52territoires, qui désemparent les élus
02:00:54et qui excèdent les populations.
02:00:56On constate aussi une montée de la violence
02:00:58de la part de ces
02:01:00dealers, parfois les fusillades ont même lieu à proximité
02:01:02de l'hôtel de ville, ça a été le cas d'ailleurs
02:01:04à Echirol.
02:01:06Aujourd'hui, est-ce que la situation
02:01:08est comparable à celle de Marseille ?
02:01:10Car beaucoup disent que
02:01:12Grenoble ou l'agglomération grenobloise, c'est un mini-Marseille.
02:01:14Est-ce que vous partagez ce constat ?
02:01:16Je serais
02:01:18incapable de le comparer tel quel.
02:01:20Je peux dire que la situation est
02:01:22extrêmement sérieuse sur Grenoble
02:01:24et traitée et prise en compte
02:01:26de manière extrêmement sérieuse
02:01:28et par le préfet,
02:01:30qui rencontre bien évidemment au ministre au gouvernement
02:01:32très régulièrement, et surtout grâce
02:01:34à la coordination,
02:01:36la collaboration qui est
02:01:38extrêmement précieuse entre
02:01:40le ministère de l'Intérieur et le ministère de la Justice,
02:01:42entre le préfet et le parquet,
02:01:44pour mener des opérations
02:01:46coordonnées sur des sujets comme ça,
02:01:48bien évidemment, prévenir,
02:01:50réprimer et attendre
02:01:52une réponse pénale derrière.
02:01:54Ça sera ma dernière question. Quel message
02:01:56vous souhaiteriez envoyer aux habitants d'Echirol,
02:01:58de manière générale aux habitants de l'agglomération
02:02:00grenobloise, qui forcément sont
02:02:02très inquiets au vu des récents événements ?
02:02:04Cette bataille,
02:02:06elle est quotidienne,
02:02:08elle fait face à une forme de marché
02:02:10d'économie, de lutte entre différents
02:02:12opérateurs de ce marché, avec des enjeux
02:02:14financiers qui sont extrêmement
02:02:16conséquents,
02:02:18mais à la fois le préfet, à la fois
02:02:20le procureur mènent
02:02:22cette bataille au quotidien
02:02:24avec les forces de l'ordre,
02:02:26et je crois
02:02:28que mener cette bataille
02:02:30avec les élus est un atout,
02:02:32c'est particulièrement le cas sur
02:02:34Echirol. Nous avons une collaboration
02:02:36état-commune avec
02:02:38le maire, qui était hier présent lors de l'opération
02:02:40spécifique qu'on a menée, qui est extrêmement
02:02:42précieuse et importante,
02:02:44à la fois pour montrer notre détermination,
02:02:46rendre lisible notre
02:02:48action, et que le maire puisse le faire valoir
02:02:50auprès de la population aussi.
02:02:52Est-ce qu'on peut imaginer qu'à Echirol,
02:02:54notamment, puisqu'on parle d'Echirol, c'est là où a eu lieu
02:02:56cette fusillade,
02:02:58un nouveau commissariat voit
02:03:00le jour, c'est en tout cas le souhait de la maire
02:03:02de la ville ?
02:03:03Ce sont des éléments
02:03:05qui relèvent du niveau national,
02:03:07c'est pour ça que j'ai évoqué
02:03:09les chiffres. On a besoin d'opérations
02:03:11massives. Hier, c'était
02:03:13de l'ordre d'une cinquantaine d'effectifs
02:03:15pour mener des opérations de cette ampleur-là.
02:03:17Lorsque des opérations place-nette
02:03:19sont mises en oeuvre, c'est de l'ordre de 70
02:03:21effectifs, donc ça mobilise
02:03:23des effectifs en simultané,
02:03:25en temps direct, qui sont extrêmement précieux.
02:03:27Je crois que c'est comme ça qu'est menée la bataille,
02:03:29c'est très important.
02:03:30Merci en tout cas, Laurent Saplicier, d'avoir été
02:03:32avec nous. Je rappelle que vous êtes secrétaire
02:03:34général de la préfecture de l'Isère.
02:03:36Merci en tout cas de nous avoir apporté
02:03:38de nouvelles informations concernant cette
02:03:40nouvelle fusillade à Echirol.
02:03:42C'est la septième en moins d'un mois dans l'agglomération
02:03:44grenobloise. Je remercie aussi Sandra Buisson
02:03:46du service de la police-justice d'avoir été avec nous
02:03:48et nous avoir aussi apporté de nouveaux
02:03:50éléments. Et puis chez vous, restez avec nous, puisque
02:03:52dans quelques instants, et dans quelques minutes d'ailleurs,
02:03:54on va évoquer ce coup dur pour les
02:03:56habitants de 111 communes de la région
02:03:58Pays de la Loire, puisqu'un arrêté
02:04:00interministériel vient de refuser l'état
02:04:02de catastrophe naturelle, et pourtant,
02:04:04leurs maisons, vous allez le voir, ont de
02:04:06nombreuses fissures. Restez avec nous.
02:04:08A tout de suite.
02:04:12On est de retour dans 180
02:04:14minutes d'Infos Eté. Merci beaucoup d'être
02:04:16avec nous, et puis soyez les bienvenus si vous venez de nous rejoindre.
02:04:18Il n'est jamais trop tard. On est encore ensemble
02:04:20jusqu'à 17h.
02:04:22Adrien Spiteri est de retour pour le journal.
02:04:24Bonjour Adrien. Et on commence avec cette information
02:04:26et ce détenu de la maison d'arrêt de Belfort
02:04:28qui a été convoqué par la justice.
02:04:30Oui, il a agressé vendredi dernier un
02:04:32surveillant qui cherchait à le fouiller.
02:04:34Le prisonnier cachait sur lui plus de 200
02:04:36grammes de stupéfiants. Il a été placé
02:04:38en garde à vue. Un acte dénoncé par
02:04:40le syndicat Force Ouvrière Justice.
02:04:42Et puis en France, toujours, les services d'urgence
02:04:44connaissent un été très compliqué.
02:04:46Entre les fermetures partielles et l'explosion
02:04:48du temps d'attente, les syndicats
02:04:50dénoncent des situations difficiles
02:04:52localement. Selon le ministère de la Santé,
02:04:54une cinquantaine d'hôpitaux sont en
02:04:56tension. Tant Crédit Hôtel et Michael Chaillot.
02:04:58Temps d'attente
02:05:00interminable, accueil des patients
02:05:02dégradés ou même fermeture complète
02:05:04du service, les urgences d'une
02:05:06cinquantaine d'hôpitaux en France sont particulièrement
02:05:08sous tension cet été.
02:05:10Pour le docteur Éric Revus, chef de service
02:05:12des urgences à l'hôpital Lariboisière
02:05:14à Paris, la situation est très préoccupante.
02:05:16On a toujours une tension
02:05:18dans les services d'urgence, toujours l'été,
02:05:20sauf que depuis deux ans,
02:05:22c'est là où on a commencé à fermer des services,
02:05:24des services d'urgence et des SMUR.
02:05:26Ce qui est vraiment un signe de criticité
02:05:28de l'hôpital pour qu'on se retrouve
02:05:30dans cette situation. Et cette situation-là
02:05:32n'a été faite pas dans des petites villes,
02:05:34c'est des grandes villes comme Bordeaux,
02:05:36comme vous le voyez, comme Nantes où ils sont en difficulté.
02:05:38À Nantes, les syndicats du CHU
02:05:40affirment ainsi que l'engorgement record
02:05:42des urgences aurait mené au décès
02:05:44de quatre patients depuis le début de l'été.
02:05:46La direction de l'hôpital ne considère
02:05:48elle comme accidentelle que l'un des quatre
02:05:50nécessités. A l'origine de ces difficultés,
02:05:52le manque de personnel,
02:05:54mais aussi selon le docteur Éric Revus,
02:05:56un manque de places dans les hôpitaux.
02:05:58Ceux dont on parle, notamment à Nantes,
02:06:00ce sont des patients qui sont âgés,
02:06:02polypathologiques, qui ont besoin de l'hôpital.
02:06:04Or, ce sont eux qu'on ne peut pas admettre.
02:06:06Donc dans les solutions,
02:06:08il faut augmenter le capacitaire de l'hôpital.
02:06:10Si entre fin 2013 et fin 2022,
02:06:1217 400 places
02:06:14d'hospitalisation partielle
02:06:16ont été créées, soit une hausse de 25%.
02:06:18Dans le même temps,
02:06:2039 000 litres d'hospitalisation complète
02:06:22ont été supprimés.
02:06:24C'était hier la journée
02:06:26internationale du souvenir des victimes
02:06:28du terrorisme. Cette journée existe
02:06:30depuis une résolution de l'ONU en 2017,
02:06:32mais hier, aucune mention des victimes
02:06:34du 7 octobre n'a été faite.
02:06:36L'organisation humanitaire juive
02:06:38Bnébrit a donc décidé d'interpeller
02:06:40le président de la République dans une lettre ouverte.
02:06:42On écoute son président, Philippe Maeyer.
02:06:46Le 21 août, c'était la journée internationale
02:06:48du souvenir à la mémoire des victimes du terrorisme,
02:06:50organisée par l'ONU comme chaque année.
02:06:52A cette occasion, l'ONU fait une grande exposition
02:06:54pour toutes les victimes du terrorisme,
02:06:56toutes, sauf
02:06:58les victimes du 7 octobre,
02:07:00du pogrom du 7 octobre en Israël.
02:07:02Elles ne sont ni mentionnées, ni visibles,
02:07:04elles n'existent pas, elles ont été effacées.
02:07:06Ce qui, évidemment, est une insulte
02:07:08à leur mémoire, une insulte aux familles,
02:07:10au moment même où les otages
02:07:12continuent d'être trouvés morts, au moment où deux Français
02:07:14sont encore otages du Hamas
02:07:16quelque part à Gaza.
02:07:18Le Bnébrit de France a demandé
02:07:20au président de la République, Emmanuel Macron,
02:07:22dans une lettre ouverte, d'intervenir
02:07:24auprès du secrétaire général de l'ONU
02:07:26contre cette forfaiture
02:07:28qui n'est absolument pas tolérable.
02:07:30A Madère, les vacances de nombreux
02:07:32touristes se sont transformées en
02:07:34cauchemars. Oui, des centaines de
02:07:36personnes sont toujours bloquées depuis maintenant
02:07:38plusieurs jours à l'aéroport de l'île
02:07:40portugaise en cause des vents violents qui
02:07:42paralysent le trafic aérien. Se poser
02:07:44sur la piste, coincée entre l'océan
02:07:46et des montagnes est parfois périlleux.
02:07:48Le sujet est signé Gérard Otztin et Hélène Charpy.
02:07:52Dans l'aéroport de Madère, on patiente
02:07:54comme on peut. Pour des centaines
02:07:56de touristes, les vacances sont virées au cauchemar.
02:07:58Bloquées depuis cinq jours, certains sont
02:08:00obligés de dormir à même le sol.
02:08:02Nous avions notre
02:08:04vol samedi soir, il était 20h
02:08:06et le vol a été annulé à 23h.
02:08:08La compagnie ne nous a pas prévenu
02:08:10ou quoi que ce soit. L'aéroport a
02:08:12simplement notifié l'annulation
02:08:14et nous n'avons reçu aucune aide,
02:08:16aucune information.
02:08:18Aidé par leur ambassade, ces touristes
02:08:20espagnols vont pouvoir rentrer chez eux.
02:08:22Ce n'est pas le cas de ce Français.
02:08:24Il est lui aussi bloqué depuis samedi
02:08:26et cherche à obtenir l'aide du quai d'Orsay
02:08:28en vain. On passe nos journées aujourd'hui
02:08:30à passer des coups de téléphone,
02:08:32à essayer de contacter les ambassades,
02:08:34à essayer de contacter le consulat,
02:08:36à essayer de contacter
02:08:38le quai d'Orsay. Nuit d'hôtel
02:08:40supplémentaire, repas,
02:08:42autant de frais qui s'accumulent pour les naufragés
02:08:44que la compagnie de ce voyageur
02:08:46ne remboursera pas intégralement.
02:08:48Ils nous ont dit que c'était une situation exceptionnelle.
02:08:5011 jours, ça ne sera
02:08:52jamais pris en charge par la compagnie.
02:08:54Vous n'aurez que deux jours de remboursement.
02:08:56Entre les vents violents qui continuent de balayer
02:08:58l'île et la fumée des feux qui ravagent
02:09:00la végétation, le trafic aérien
02:09:02reste paralysé. Aucune solution
02:09:04n'est encore avancée.
02:09:06Plusieurs vols ont également été annulés
02:09:08en Nouvelle-Zélande en raison d'une éruption volcanique.
02:09:10Heureusement, les trajets ont pu
02:09:12reprendre grâce à la dissipation
02:09:14des cendres dans l'espace aérien.
02:09:16Mais les habitants des principales îles du pays
02:09:18pourraient être amenés à respirer des gaz volcaniques.
02:09:20La Nouvelle-Zélande a relevé son niveau
02:09:22d'alerte volcanique plus tôt au mois d'août.
02:09:24Et puis à moins d'une semaine du début
02:09:26des Jeux paralympiques, les premiers athlètes
02:09:28sont déjà présents dans la capitale.
02:09:30Oui, ils prennent place progressivement au village
02:09:32olympique à Saint-Denis.
02:09:34Plus de 1,75 million de billets
02:09:36ont déjà été vendus selon les organisateurs.
02:09:38Mais 800 000 billets sont toujours
02:09:40disponibles. Vous savez tout,
02:09:42Michael, si vous voulez aller voir quelques épreuves.
02:09:44Merci beaucoup Adrien Spiteri
02:09:46pour ce journal. On vous retrouve demain ?
02:09:48Exactement. On vous retrouve demain dans
02:09:50180 minutes d'info été, bien sûr, pour les JT.
02:09:52Et puis nous, on va évoquer ce coup dur
02:09:54pour 111 communes
02:09:56de la région Pays de la Loi.
02:09:58Un arrêté interministériel vient de refuser
02:10:00l'état de catastrophe naturelle aux
02:10:02habitants. Conséquence, pas de
02:10:04dédommagement. Possible désassurance pour
02:10:06réparer les fissures sur les maisons
02:10:08à la sécheresse dans la Sarthe.
02:10:10Les sinistrés, vous allez le voir, sont dépités.
02:10:12Reportage sur place de Michael Chailloux.
02:10:14Les premières
02:10:16fissures sont apparues en 2018,
02:10:18grandement élargies depuis la
02:10:20sécheresse de 2023.
02:10:22Une pièce de la maison est inutilisable,
02:10:24un étais soutient le mur.
02:10:26Pour l'heure, impossible d'engager des travaux.
02:10:28Tout simplement parce que ma commune
02:10:30n'a pas été reconnue en état de
02:10:32catastrophe naturelle, sécheresse. Je ne peux
02:10:34rien faire vis-à-vis de ma compagnie d'assurance.
02:10:36Sans arrêter, pas de prise
02:10:38en charge des travaux par l'assurance.
02:10:40Mais parfois cela ne suffit même pas,
02:10:42comme ici pour la jolie maison de Dominique.
02:10:44Voici ce que lui écrit son assureur.
02:10:46Nous attirons toutefois votre attention
02:10:48sur le fait que le simple constat
02:10:50de problématique gonflement-rétraction des
02:10:52sols ne suffit pas à justifier que les
02:10:54désordres relèvent de l'arrêté Catenat.
02:10:56Ça veut dire que malgré
02:10:58un avis officiel
02:11:00qui a été rendu, un expert
02:11:02nommé par l'assurance, donc pas neutre déjà,
02:11:04vient et au doigt mouillé,
02:11:06sans aucune étude de sol,
02:11:08sans aucune étude, décide
02:11:10que ça ne peut pas être ça.
02:11:12Dominique va attaquer en justice
02:11:14son assureur. Dans sa commune, ils sont
02:11:16trois à avoir essuyé le même refus.
02:11:18Ils sont soutenus par l'association
02:11:20de Mohamed Ben Yahia. Nous comprenons
02:11:22les difficultés de l'État, nous comprenons
02:11:24les impératifs des assurances,
02:11:26mais il y a moyen de discuter
02:11:28et de trouver des solutions concrètes.
02:11:30Une proposition de loi de 2023 pour
02:11:32une meilleure indemnisation des sinistrés
02:11:34a été retoquée par les
02:11:36sénateurs. En France,
02:11:3810 millions de maisons seraient fissurées
02:11:40liées à ce phénomène de
02:11:42retrait gonflement de l'argile.
02:11:44Et pour en parler, Mohamed
02:11:46Ben Yahia est présent avec nous,
02:11:48président de l'association urgence maison
02:11:50fissurée de la Sarthe. Bonjour Mohamed, merci
02:11:52beaucoup d'être avec nous en direct
02:11:54sur ces news. On a vu ces images
02:11:56terribles avec ces fissures
02:11:58dans ces maisons. Est-ce qu'il y a,
02:12:00est-ce qu'il y a un risque pour les
02:12:02propriétaires d'effondrement
02:12:04de ces maisons ?
02:12:06Bonjour et je vous
02:12:08remercie pour votre invitation.
02:12:10Je voulais d'abord dire que ce n'est pas
02:12:12seulement un problème en Sarthe, au pays de
02:12:14la Loire, c'est un problème général en France.
02:12:16Et comme votre journaliste,
02:12:18M. Chailloux, le précise, il s'agit de
02:12:2010,5 millions d'habitations en
02:12:22souffrance. Aujourd'hui, ça fait des drames humains,
02:12:24ça fait énormément de victimes
02:12:26qui sont vraiment dans un état catastrophique
02:12:28livrés à eux-mêmes, les sinistrés.
02:12:30Ils ne sont pas assistés comme les autres sinistrés
02:12:32des autres
02:12:34catastrophes naturelles comme les
02:12:36inondations. Nous, on n'a
02:12:38pas vu de ministre venir ou aucune
02:12:40prérogative ou aucune urgence
02:12:42mise en place. Et nous le
02:12:44regrettons vraiment parce que c'est un vrai
02:12:46drame pour la société. Et
02:12:48aujourd'hui, ça va aller
02:12:50crachando. De plus en plus de maisons
02:12:52en France sont touchées. Toutes les maisons
02:12:54construites sur l'argile avec
02:12:56des fondations
02:12:58pas suffisantes. Et elles sont
02:13:00soit touchées, soit
02:13:02l'être bientôt.
02:13:04– Qu'est-ce que vous comptez faire désormais ?
02:13:06– Alors la première
02:13:08chose, nous espérons que
02:13:10les sénateurs, la majorité
02:13:12sénatoriale qui a rejeté cette
02:13:14proposition de loi
02:13:16qui a été élaborée et votée
02:13:18à la quasi unanimité par l'Assemblée nationale
02:13:20le 6 avril 2023
02:13:22qui constitue
02:13:24un immense espoir
02:13:26pour les sinistrés. Nous avons
02:13:28pris un coup de massue sur la tête.
02:13:30On ne s'attendait pas du tout à ce que la majorité
02:13:32sénatoriale la rejette. Surtout
02:13:34que pour nous c'était une formalité.
02:13:36Le Sénat connaît très bien le sujet
02:13:38et l'a déjà fait des missions d'information
02:13:40sur le sujet avec
02:13:42Mme Bonnefoy, M. Vaspard.
02:13:44On ne comprenait pas du tout cette décision-là
02:13:46et nous espérons que les sénateurs
02:13:48vont se raviser, reprendre
02:13:50leur sagesse parce que
02:13:52ce n'est pas un problème politique. C'est un
02:13:54problème qui concerne les citoyens.
02:13:56C'est un problème ni de droite ni de gauche.
02:13:58Les fissures ne choisissent pas leurs victimes
02:14:00et c'est tous les Français qui sont touchés.
02:14:02Vous n'attendiez pas du tout
02:14:04à une telle réponse
02:14:06politique ?
02:14:08Absolument pas. Pour nous
02:14:10les sénateurs,
02:14:12c'est des élus des territoires. Ils sont élus
02:14:14par les élus locaux. Ils connaissent
02:14:16bien le sujet. On ne comprend pas ce
02:14:18volte-face inattendu.
02:14:20Maintenant, le problème, c'est que notre
02:14:22association appelle tous les
02:14:24sinistrés à la rejoindre,
02:14:26à écrire. Nous nous sommes
02:14:28référencés sur Internet. Vous tapez
02:14:30Association Urgence Maisons Fissurées
02:14:32et vous allez tomber. Nous allons
02:14:34travailler ensemble pour
02:14:36regrouper tous les sinistrés
02:14:38avec les collectifs existants,
02:14:40les associations existantes pour envisager
02:14:42une action nationale
02:14:44par rapport à ce problème-là. Aujourd'hui,
02:14:46vous avez parlé de l'arrêté
02:14:48des catastrophes naturelles. En effet,
02:14:50c'est la base. Si on n'obtient pas la reconnaissance,
02:14:52on ne peut pas aller voir les
02:14:54assurances, sachant que les gens
02:14:56sinistrés qui sont reconnus,
02:14:58ce n'est pas fini. Il y a tout autre bataille
02:15:00vis-à-vis des assurances. Cependant,
02:15:02pour être reconnu
02:15:04en état de catastrophe naturelle, il y a des critères
02:15:06complètement dingues. Et ça,
02:15:08nous appelons à ce qu'il y ait une commission
02:15:10d'enquête sur les
02:15:12critères parce qu'ils ne sont pas adaptés
02:15:14pour les terrains bâtis.
02:15:16Quels sont ces critères,
02:15:18Mohamed ?
02:15:20Ces critères, ça voudrait dire que
02:15:22elles consistent
02:15:24à dire que
02:15:26la sèche, l'indicateur
02:15:28de l'humidité du sol
02:15:30dont
02:15:32l'émail appartient à la commune,
02:15:34c'est-à-dire que votre maison,
02:15:36elle appartient
02:15:38à une commune et la commune appartient à une
02:15:40maille qui fait 64 km2
02:15:42et cette maille, elle a un indicateur d'humidité
02:15:44du sol qui doit être situé
02:15:46entre 0 et 1.
02:15:48Et on va regarder si
02:15:50un mois de l'année de la demande
02:15:52est parmi les deux les plus
02:15:54secs depuis 50 ans.
02:15:56Oui, on voit toute la complexité
02:15:58pour déterminer si vous êtes...
02:16:00Oui.
02:16:02Effectivement, c'est une démarche complexe.
02:16:04Voilà.
02:16:06C'est un sujet qui mérite débat.
02:16:08Il y a beaucoup de souffrance et
02:16:10les critères utilisés ne sont pas du tout
02:16:12adaptés parce qu'il ne s'agit
02:16:14pas d'un échange entre
02:16:16l'atmosphère et le sol. Le sol, c'est
02:16:18des dalles de béton. Il n'y a pas d'échange.
02:16:20Donc, par conséquent, les critères sont bien
02:16:22devenus, y compris que si on prend
02:16:24ces critères-là, ils sont entachés d'erreur.
02:16:26Le tiers de ces valeurs
02:16:28sont supérieurs à 1. Ça voudrait dire
02:16:30qu'on leur rajoute plus d'humidité
02:16:32à l'humidité maximum.
02:16:34C'est un truc de fou.
02:16:36Donc, nous aimerions
02:16:38et nous souhaitons que tous les responsables,
02:16:40les partis et le gouvernement
02:16:42s'assoient à table, respectent les sinistrés
02:16:44parce que nous sommes des pères de famille,
02:16:46nous sommes des gens responsables, des citoyens
02:16:48honnêtes. On ne veut pas faire le bazar.
02:16:50Il y a toujours des solutions.
02:16:52Mais surtout, de grâce,
02:16:54ne dites pas que ça coûte cher.
02:16:56Mettons la poussière sous le tapis
02:16:58et par conséquent, qui va résoudre ce problème ?
02:17:00Les sécheresses avec le réchauffement
02:17:02climatique vont continuer.
02:17:04Ils vont s'aggraver.
02:17:06Sachant que d'un autre côté, nous ne sommes pas
02:17:08seulement victimes de la sécheresse
02:17:10mais aussi de l'humidité
02:17:12parce que ça s'appelle le retrait
02:17:14gonflement de l'argile. C'est-à-dire que
02:17:16l'argile se rétracte l'été
02:17:18avec la sécheresse et regonfle l'hiver.
02:17:20Ce qui fait un phénomène d'accordéon
02:17:22qui déstabilise les structures
02:17:24des maisons et ça met en danger
02:17:26beaucoup de maisons et ça peut devenir
02:17:28un drame dès demain et il y aura
02:17:30certainement des maisons qui vont s'écrouler.
02:17:32On a bien compris en tout cas Mohamed Benia.
02:17:34Merci beaucoup d'avoir été avec nous en direct
02:17:36et j'espère bien sûr que votre appel
02:17:38va être entendu
02:17:40parce que vous n'êtes pas seul dans ce combat.
02:17:42On l'a bien constaté.
02:17:44C'est quand même assez étonnant de voir
02:17:46ces maisons. Jacques Morel,
02:17:48on a vu l'ampleur des fissures,
02:17:50la taille des fissures. C'est des images quand même
02:17:52assez impressionnantes et on imagine l'inquiétude
02:17:54de ces habitants qui vivent dans ces maisons.
02:17:56Tout à fait.
02:17:58Il ne faudrait pas qu'on attende encore une catastrophe
02:18:00avec comme le disait ce président d'association
02:18:02qui m'a l'air quand même
02:18:04extrêmement raisonnable
02:18:06et qui développe bien ses arguments.
02:18:08Qu'on attende qu'une maison
02:18:10qui est dans un tel cas
02:18:12qui s'écroule la nuit
02:18:14et qui ensevelisse
02:18:16les habitants.
02:18:18Je pense qu'il y a, sous contrôle
02:18:20de votre invité avocat,
02:18:22il y a quand même sûrement des possibilités
02:18:24pour ces gens-là de faire connaître
02:18:26leurs droits avec des recours
02:18:28contre les compagnies d'assurance
02:18:30ou peut-être devant le tribunal administratif
02:18:32puisqu'à partir du moment où c'est une décision...
02:18:34Écoutez, il va peut-être nous répondre.
02:18:36On va en profiter, Vincent Delamandre.
02:18:38C'est vrai qu'on pourrait
02:18:40imaginer que
02:18:42la décision de l'arrêté interministériel
02:18:44refusant le statut de
02:18:46catastrophe naturelle
02:18:48fasse l'objet d'un recours devant
02:18:50le Conseil d'État. On ne voit pas
02:18:52véritablement d'interdiction
02:18:54de principe.
02:18:56Il y a une piste de réflexion qui est donnée par
02:18:58le président de cette association qui dit
02:19:00que les critères d'appréciation
02:19:02de l'existence
02:19:04d'une catastrophe naturelle
02:19:06sont délirants.
02:19:08Ça pourrait expliquer aussi pourquoi
02:19:10ces ministres réunis
02:19:12n'ont pas reconnu la catastrophe
02:19:14naturelle en espèce. Là, il faut dire aussi
02:19:16que je pense qu'on peut contester ces critères
02:19:18aussi devant le juge administratif.
02:19:20Une nouvelle fois, ça témoigne de la complexité administrative
02:19:22française. Mais dont on parlait tout à l'heure.
02:19:24C'est-à-dire qu'en fait,
02:19:26j'ai malheureusement tendance à croire
02:19:28que la France est un petit peu une dictature administrative
02:19:30et qu'il y a des normes qui sont parfois
02:19:32complètement absurdes, qui sont opposées aux justiciables
02:19:34dans une France
02:19:36où l'administration a un peu tous les droits
02:19:38tous les pouvoirs et avec
02:19:40des Français qui attendent parfois
02:19:42beaucoup trop des administrations.
02:19:44On pense notamment à nos amis agriculteurs
02:19:46qui avaient dénoncé à l'époque de la crise agricole
02:19:48la complexité administrative
02:19:50et ses normes, ses surnormes.
02:19:52Et là, en l'occurrence, on le voit avec ses critères.
02:19:54Ce président de l'association a tenté
02:19:56de nous les expliquer, mais à vrai dire,
02:19:58c'est d'une complexité folle. Donc on espère en tout cas
02:20:00que ses habitants seront entendus.
02:20:02On parle de 111 communes, quand même.
02:20:04Donc ce n'est pas rien.
02:20:06Pour terminer l'émission,
02:20:08messieurs, j'aimerais qu'on parte du côté
02:20:10de la Belgique, ou en tout cas qu'on s'intéresse
02:20:12à ce qu'il se passe en Belgique, où la percée
02:20:14d'un parti pro-islam inquiète, c'est celui
02:20:16de Fouad Haïdar. C'est un ancien
02:20:18socialiste qui a tenu des propos
02:20:20antisémites et pro-hamas par le passé.
02:20:22Pour en parler, on est avec Claude Moniquet.
02:20:24Bonjour, Claude. Vous êtes, je le rappelle,
02:20:26spécialiste terroriste et renseignement.
02:20:28Tout d'abord, qui est cet homme
02:20:30et quel est son objectif ?
02:20:32Bonjour, Mickaël.
02:20:34Oui, cet homme, en fait, c'est un
02:20:36ancien parlementaire
02:20:38socialiste qui a siégé pendant 20 ans
02:20:40comme socialiste flamand
02:20:42au Parlement régional
02:20:44de Bruxelles, donc pas au Parlement
02:20:46national, et qui,
02:20:48depuis 20 ans, tout en étant parlementaire
02:20:50socialiste, a aligné des prises
02:20:52d'opposition absolument,
02:20:54pas totalement extrémistes.
02:20:56Il y a une quinzaine d'années, il participait, par exemple,
02:20:58à une manifestation à Anvers,
02:21:00manifestation dans laquelle il y avait à la fois
02:21:02l'ultra-droite, l'extrême-gauche
02:21:04et des islamistes de
02:21:06Charia for Belgium, dont le
02:21:08slogan était « Ramasse, ramasse
02:21:10tous les juifs au gaz »,
02:21:12ce qui montre bien l'idéologie
02:21:14de cet individu. Il se vante
02:21:16de son amitié et de son
02:21:18admiration pour l'antisémite
02:21:20dieudonné. Il,
02:21:22très récemment, après le programme
02:21:24d'octobre du 7 octobre,
02:21:26il disait que, et la réponse
02:21:28d'Israël, c'était les juifs,
02:21:30donc pas les israéliens, l'ensemble des
02:21:32juifs, de tueurs en série,
02:21:34de psychopathes,
02:21:36et il justifiait l'action
02:21:38du ramasse le 7 octobre en disant
02:21:40qu'après tout c'était un prêté pour un rendu
02:21:42après 70 ans de
02:21:44génocide. Voilà l'homme qui
02:21:46a effectivement fini par
02:21:48être exclu, on ne sait pas trop pourquoi d'ailleurs,
02:21:50puisqu'il avait toléré pendant 20 ans
02:21:52de son parti socialiste flamand,
02:21:54et qui a créé sa propre formation,
02:21:56qui très modestement s'appelle
02:21:58Tim Fouad Amidar, c'est donc
02:22:00son nom, et qui ressemble plus en fait
02:22:02à un petit fan club
02:22:04qu'à un parti politique
02:22:06traditionnel.
02:22:08Est-ce qu'il faut s'inquiéter
02:22:10de la montée en puissance
02:22:12de l'islamisme dans la
02:22:14sphère politique ? On parle là de la Belgique,
02:22:16il y a aussi d'autres exemples,
02:22:18notamment au Royaume-Uni.
02:22:20Il faut s'en inquiéter parce que
02:22:22ce qu'on voit,
02:22:24on n'a pas d'idée réelle
02:22:26sur l'importance
02:22:28de l'islamisme dans les populations de origines
02:22:30musulmanes ou de religions musulmanes
02:22:32en Europe, mais ce qu'on voit en revanche
02:22:34de manière très claire, c'est que
02:22:36cet islamisme
02:22:38devient de plus en plus agressif,
02:22:40et de plus en plus,
02:22:42et se politise de plus en plus,
02:22:44d'investir dans la sphère publique,
02:22:46on a vu des islamistes se faire élire en Grande-Bretagne,
02:22:48on en a vu tenter
02:22:50la même aventure en Allemagne,
02:22:52et ce qu'il y a de très spécifique
02:22:54en Belgique et à Bruxelles, c'est que,
02:22:56je ne vais pas entrer dans les détails qui sont un peu compliqués,
02:22:58mais la situation institutionnelle de Bruxelles
02:23:00fait qu'il y a deux populations,
02:23:0290% de francophones, 10%
02:23:04de flamands,
02:23:06et qu'au Parlement
02:23:08il faut une double majorité
02:23:10pour former un gouvernement régional.
02:23:12Alors, il y a 17 parlementaires flamands,
02:23:14Hamida en compte
02:23:163, le parti faux d'Hamida,
02:23:18et donc,
02:23:20il pourrait être inclus dans une coalition.
02:23:22En tout cas, si
02:23:24les partis
02:23:26traditionnels veulent éviter de
02:23:28s'allier à son parti, ou bien
02:23:30à l'ultra-droite, ou bien
02:23:32à l'ultra-gauche, qui sont également représentés au Parlement,
02:23:34ils devront tous s'allier
02:23:36du centre de la droite à la gauche,
02:23:38traditionnel, et ça, ça semble assez compliqué.
02:23:40Donc là, il y a un vrai risque,
02:23:42parce que si Hamida arrive à entrer
02:23:44dans ce gouvernement, ce qui semble
02:23:46honnêtement exclu, malheureusement en Belgique
02:23:48on ne peut jamais rien exclure,
02:23:50ce serait évidemment une première en Europe.
02:23:52C'est ce que j'allais vous poser comme question,
02:23:54d'ailleurs, est-ce que c'est une première en Europe ?
02:23:56Vous venez d'y répondre
02:23:58en tout cas, Claude Moniquet.
02:24:00Merci en tout cas d'avoir été avec nous,
02:24:02Claude, encore une fois, pour vos lumières.
02:24:04C'est toujours passionnant, bien sûr, d'avoir aussi
02:24:06un éclairage sur ces dossiers,
02:24:08notamment internationaux, et là, en l'occurrence,
02:24:10c'est en Belgique. Merci en tout cas d'avoir été avec nous
02:24:12en direct sur ces news.
02:24:14On le voit une nouvelle fois, Jacques Morel,
02:24:16c'est l'islamisme
02:24:18qui pénètre dans la sphère politique.
02:24:20Je vois que vous hochez la tête, mais
02:24:22je vous donnerai aussi la parole, Vincent.
02:24:24Oui, tout à fait, mais si vous voulez,
02:24:26il faut être très attentif, parce que
02:24:28ce qui se passe en Belgique
02:24:30nous pend au nez
02:24:32dans les années à venir,
02:24:34et il faut être extrêmement
02:24:36vigilant.
02:24:38La nouvelle composition
02:24:40d'un certain nombre de parlementaires
02:24:42qui s'organisent dans des mouvements
02:24:44peut laisser penser
02:24:46à ces mouvements qui ont été rampants
02:24:48pendant des années, et qui maintenant
02:24:50ont des exigences de participer
02:24:52à la vie publique
02:24:54en emmenant avec eux tout leur travers.
02:24:56Vincent. Oui, moi je pense
02:24:58qu'il faut juste faire très attention
02:25:00quand on emploie le terme islamisme pour savoir
02:25:02quand est-ce qu'une religion ou une pratique religieuse
02:25:04devient fondamentaliste,
02:25:06et ça il faut qu'on ait tous un peu conscience des critères objectifs
02:25:08qui nous permettent de situer le champ
02:25:10avant de le placarder
02:25:12sur quelqu'un, il faut être juste prudent.
02:25:14Le premier critère du fondamentalisme
02:25:16c'est quand on va subordonner
02:25:18les droits de quelqu'un, d'une personne
02:25:20à ses croyances, ou à sa foi,
02:25:22en disant, voilà, c'est un critère,
02:25:24il y a la mentalité d'assiéger,
02:25:26le culte de la pureté, on en reparlera peut-être une autre fois.
02:25:28Et oui, effectivement, je suis désolé de vous interrompre Vincent.
02:25:30C'est un sujet passionnant.
02:25:32Mais on manque de temps, et puis surtout
02:25:34on va confier l'antenne à...
02:25:36Mais d'ailleurs, c'est qui aujourd'hui ?
02:25:38C'est une bonne question. J'allais dire Elodie Huchard,
02:25:40mais je crois que ce n'est pas Elodie Huchard aujourd'hui, si on peut me confirmer
02:25:42l'information. En tout cas, c'est punchline.
02:25:44Ça c'est une certitude, donc
02:25:46restez bien sûr sur CNews.
02:25:48L'info continue, et on se retrouve
02:25:50dès demain, vous allez le découvrir à l'image, voilà.
02:25:52Ça sera pour la petite surprise. À demain.

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