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Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte

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00:00:00180 minutes info, bonjour à tous, je suis très heureux de vous accompagner cet après-midi 14h-17h, vous connaissez le rendez-vous juste avant le journal de Maureen Vidal que je suis très heureux d'accueillir sur ce plateau.
00:00:12Bonjour Maureen, c'est l'heure de l'éphémérie du jour, comme tous les jours, Alessandra Martinez.
00:00:16Chers amis bonjour, nous fêtons aujourd'hui une Sainte au destin bouleversant, je veux parler de Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix, plus connue sous le nom d'Edith Stein.
00:00:32Elle naît en 1891 dans une famille juive au temps de l'Empire allemand. C'est une intellectuelle de haute volée, elle va même présenter une thèse de philosophie, ce qui est exceptionnel à l'époque pour une femme.
00:00:44Elle va ensuite devenir l'assistante du célèbre philosophe Husserl. Elle est athée mais peu à peu elle chemine vers le christianisme et elle se convertit en 1921.
00:00:56Elle continue à enseigner mais les nazis l'expulsent de l'université en 1933. C'est alors qu'elle choisit de devenir carmélite. En 1938, les persécutions contre les juifs s'aggravent, elle décide donc de partir pour un carmel situé aux Pays-Bas.
00:01:14C'est là qu'elle est arrêtée par la Gestapo, le 2 août 1942, lors d'une vaste rafle de juifs convertis. Une semaine plus tard, elle est gazée à Auschwitz-Birkenau. En 1998, le pape Jean-Paul II fait d'elle l'une des saintes patronnes de l'Europe.
00:01:33Et voici pour finir une magnifique citation d'Edith Stein que nous pouvons méditer aujourd'hui. N'acceptez rien comme vérité qui soit privée d'amour et n'acceptez rien comme amour qui soit privé de vérité. C'est tout pour aujourd'hui. A demain chers amis. Ciao.
00:02:03Les chiffres communiqués lors de cette cérémonie de commémoration en rue des Rosiers ce matin.
00:02:21En hommage aux victimes de l'attentat du 9 août 1982 en présence de la maire de Paris et du CRIF, Gérald Darmanin dénonce l'augmentation des actes antisémites depuis les attaques du 7 octobre en Israël. On l'écoute.
00:02:35Depuis le 7 octobre et alors que les otages sont toujours prisonniers, comment ne pas entendre le cri des juifs qui se sentent menacés dans leur chair et dans leur existence. L'antisémitisme qui a toujours existé désormais ne se cache plus. Il est une insulte aux morts, aux blessés, aux humiliés et à notre histoire.
00:03:03Et comment des hommes politiques peuvent considérer qu'il est résiduel.
00:03:07Et dans le reste de l'actualité, les recherches pour retrouver l'INA ne reprendront pas. Aujourd'hui, après trois jours de fouilles sans succès en Haute-Saône, les enquêteurs attendent de nouveaux éléments pour reprendre les recherches. L'adolescente de 15 ans est introuvable depuis sa disparition en septembre 2023 à la plaine dans le Bas-Rhin.
00:03:25On poursuit ce journal, on va prendre la direction des Etats-Unis puisque le candidat républicain Donald Trump a fortement critiqué sa rivale démocrate Kamala Harris.
00:03:33Et oui, lors d'une conférence de presse, Donald Trump a qualifié Kamala Harris de pire que Joe Biden. Pour l'ancien président américain, Kamala Harris est d'extrême gauche, tout comme Tim Walz, son colistier. Il est revenu sur les positions en matière de politique migratoire et internationale de la démocrate. On l'écoute.
00:03:55Le choix de Kamala Harris est malheureusement le pire. C'est une personnalité de l'extrême gauche comme nous n'en avons jamais encore vu. Elle a choisi à ses côtés un autre homme de l'extrême gauche qui a fait des choses, qui a des positions impensables. Il dit des choses que personne n'a encore jamais entendues. Il défend les transgenres, il ne veut aucune frontière, aucun mur, aucun type de sécurité pour notre pays. Il veut également vider les prisons.
00:04:25Et Kamala Harris n'envisage pas d'embargo sur les armes destinées à Israël. Elle veillera toujours à ce que l'État hébreu soit en mesure de se défendre contre l'Iran, dit l'un de ses conseillers. C'est une des premières prises de position du camp démocrate au sujet du Proche-Orient.
00:04:41On va parler de la guerre entre l'Ukraine et la Russie. À présent, l'incursion ukrainienne dans les territoires russes qui se poursuit.
00:04:47Cette nuit, des attaques de drones ont été lancées dans plusieurs régions de Russie. Des bâtiments et des infrastructures militaires ont notamment été touchés. Au moins 20 000 personnes doivent être évacuées de la région frontalière avec la Russie. Explication de Maxime Lavandier.
00:05:04À Koursk, les sirènes retentissent. La population est évacuée suite aux incursions menées par l'armée ukrainienne. Cette nuit, des attaques de drones ont ciblé plusieurs régions de Russie.
00:05:16Revendiquées par Kiev, elles ont notamment touché une base aérienne militaire dans la région de Lipetsk, située à 300 km de la frontière avec l'Ukraine.
00:05:25Pendant l'attaque, des dépôts avec des bombes aériennes guidées et d'autres installations dans la zone de la base aérienne ont été touchés. Un incendie majeur s'est déclaré et plusieurs détonations ont été signalées.
00:05:35Ces attaques nocturnes ont été lancées au moment où l'Ukraine mène depuis mardi une offensive surprise dans la région frontalière de Koursk. Un millier de soldats ukrainiens et une vingtaine de blindés ont traversé la frontière.
00:05:47Elle est exceptionnelle dans son ampleur. Il y avait déjà eu deux incursions à l'intérieur des frontières de la Russie. Ce n'était pas dans la même zone, une en avril 2022 et une en mai 2023, celle-ci d'une ampleur plus importante.
00:05:59Une attaque qui n'est que la conséquence de l'agression russe pour le président Zelensky.
00:06:05La Russie a apporté la guerre sur notre territoire et devrait ressentir ce qu'elle a fait. Nous nous efforçons d'atteindre nos objectifs dès que possible en temps de paix, dans les conditions d'une paix juste.
00:06:18Une incursion soutenue par les Etats-Unis et qui devrait se poursuivre dans les prochains jours, malgré l'interdiction de nombreux pays occidentaux d'utiliser les armes qu'ils fournissent à l'Ukraine pour frapper le territoire russe.
00:06:30Actualité à l'étranger, toujours cet après-midi au Venezuela. Le réseau social X a été suspendu pour une période de dix jours, Maureen.
00:06:37Une décision prise par le président Nicolas Maduro dont la réélection est vivement contestée.
00:06:43« Personne ne me fera taire », dit-il, accusant le propriétaire de la plateforme, Elon Musk, d'inciter à la haine à son encontre.
00:06:51Et on poursuit ce journal avec cette information. Des records de chaleur sont attendus en 2024.
00:06:57Depuis janvier, la température mondiale est de 0,27°C, plus élevée que pendant la même période.
00:07:04En 2023, selon Copernicus, l'observatoire européen du changement climatique, il est désormais de plus en plus probable que 2024 soit l'année la plus chaude jamais enregistrée.
00:07:14Les explications de Marie-Victoire Diodonie.
00:07:17Un geste devenu indispensable ces dernières semaines. L'eau va être nécessaire alors que le mercure doit grimper ce week-end sur la France,
00:07:25avec plus de 35°C à Paris et 40°C attendus dans le sud-ouest. Mais au-delà de la France, c'est toute la planète qui se réchauffe.
00:07:32« Le mois de juillet de cette année, bien qu'il ait été le deuxième plus chaud, a été légèrement inférieur au mois de juillet 2023.
00:07:38La marge est donc très faible. Il s'agit de quelques centimètres de degrés Celsius.
00:07:42Cela marque donc la fin d'une série de 13 mois avec des records mensuels de température globale. Mais c'est vraiment une légère baisse. »
00:07:49Selon les spécialistes, il n'y a pas de quoi fêter cette fin de série de températures mensuelles records.
00:07:54Car ces températures maximales ne sont pas sans conséquences.
00:07:57Fin juin, plus d'un millier de personnes sont mortes lors d'un pèlerinage en Arabie saoudite.
00:08:01Au Maroc, 48°C ont été atteints fin juillet et ont provoqué la mort d'une vingtaine de personnes.
00:08:07Des inondations records ont eu lieu au Pakistan ou en Chine.
00:08:10L'ouragan Beryl a lui frappé les Caraïbes et les Etats-Unis.
00:08:13L'année 2024 risque d'être la plus chaude jamais enregistrée.
00:08:19« Alors on va bien sûr parler des Jeux Olympiques. On approche de la fin.
00:08:22Mais les produits des JO qui ont la cote ces derniers temps, Maureen ? »
00:08:25Eh oui, les caisses des points de vente tournent à plein régime.
00:08:28Le panier moyen était de 60 euros avant les Jeux. Il est désormais passé à 100 euros.
00:08:33Un récit de Jean Blacoste.
00:08:37« Mascotte-frige, T-shirt, stylo-bille. Dans les boutiques de souvenirs,
00:08:40les touristes s'arrachent les produits dérivés des JO de Paris. »
00:08:43« Mascotte. La mascotte des JO. »
00:08:46« Nous aimerions partager notre bonheur avec nos amis.
00:08:49C'est pourquoi nous avons acheté 45 souvenirs en France et nous les distribuerons au Japon. »
00:08:55Certains ne craignent pas pour leur porte-monnaie.
00:08:57« Alors ça, c'est 30, à peu près 10, donc à peu près pour 120 euros, je pense. »
00:09:04Ces souvenirs ont l'avantage d'être à la portée de tous.
00:09:06Comptez 15 euros pour les petites peluches rouges, 25 euros pour la grande et 16 euros pour la casquette.
00:09:11Touristes comme Parisiens peuvent facilement se les procurer dans les 9 boutiques de la capitale
00:09:16et les 150 points de vente répartis sur les 40 sites de compétition.
00:09:19Cette proximité fait bien évidemment le bonheur des commerçants.
00:09:22« On va avoir près de 15 000 personnes qui scoreront visiter la boutique aujourd'hui.
00:09:26C'est beaucoup plus important qu'avant les Jeux Olympiques où on était plutôt autour de 6 000 à 8 000.
00:09:30Le début des Jeux a vraiment lancé l'effet populaire, l'effet enthousiasme.
00:09:35Les personnes sont euphoriques, c'est agréable de les voir, ils sont vraiment contents d'être là. »
00:09:41Le comité d'organisation des Jeux ambitionne de vendre près de 2 milliards d'euros de produits dérivés.
00:09:47Et on termine déjà ce journal de 14 heures avec cette image très étonnante.
00:09:50Kaoli Vast surfant sur une vague artificielle, mais sur la Seine.
00:09:54Et oui, Simon, le surfeur médaillé d'or à Tahiti a célébré son titre de manière très originale sur une vague artificielle.
00:10:01Médaille d'or autour du cou à quelques pas de la Tour Eiffel.
00:10:04Kaoli Vast a levé les points en signe de victoire à 22 ans.
00:10:08Il a offert sa 13e médaille d'or à la France dans la nuit du 5 au 6 août.
00:10:14Merci beaucoup Maureen, c'est sur cette belle image que se termine ce journal de 14 heures.
00:10:17On vous retrouve à 14h30 pour un prochain journal C'est bien ça.
00:10:20Vous restez bien avec nous sur CNews.
00:10:22188 Infos commence dans un instant.
00:10:24Je reçois cet après-midi Paul Melun, écrivain et président de Souvra Demain.
00:10:27Merci beaucoup d'être sur le plateau de 180 minutes.
00:10:29Avec plaisir.
00:10:30Vous n'avez pas l'habitude de cette émission mais vous avez l'habitude des plateaux de CNews.
00:10:32Écoutez oui, puis 180 minutes ça devrait être dans mes cordes.
00:10:34C'est un bon timing.
00:10:36Et Alberto Toscano qui est écrivain aussi.
00:10:38Il nous fait le plaisir d'être dans 180 minutes cet après-midi.
00:10:40Merci monsieur d'être là.
00:10:42On se retrouve donc dans un instant.
00:10:44Vous restez bien avec nous.
00:10:45On a beaucoup de thèmes à traiter cet après-midi.
00:10:47On reviendra notamment sur ce nouvel acte antisémite qui s'est produit à Montpellier.
00:10:50On vous donne tous les détails dans un instant.
00:10:52A tout de suite.
00:10:53De retour déjà sur le plateau de 180 minutes infos pour vous livrer l'actualité pendant 3h cet après-midi.
00:11:03En compagnie donc de Paul Melun, écrivain et président de Souvra Demain.
00:11:07Bonjour et merci d'être là cet après-midi Paul.
00:11:09Avec plaisir.
00:11:10En face de vous, Alberto Toscano, écrivain qui est parmi nous également cet après-midi.
00:11:14Bonjour monsieur.
00:11:15Bonjour.
00:11:16Et merci d'être dans 180 minutes infos cet après-midi.
00:11:19Je voulais qu'on commence avec cette nouvelle agression antisémite qui s'est passée dans un tramway à Montpellier.
00:11:24C'était mardi.
00:11:25Un sexagénaire a été pris à partie par un autre individu qui le demandait à plusieurs reprises s'il était juif.
00:11:30Sans répondre, il lui a ensuite roué de coup une scène qui a été filmée par les usagers qui étaient présents dans ce tramway
00:11:35et qui étaient forcément stupéfaits par ce qu'il se passait.
00:11:37L'agresseur a finalement été interpellé par les forces de l'ordre.
00:11:39On va revenir dans un premier temps sur ce qu'il s'est passé avec ce sujet signé Dounia Tangour et Maxime Lavandier.
00:11:44On en parle juste après en plateau.
00:11:47Tu es juif ? Je te parle.
00:11:49Moi je suis pas juif, je suis marocain.
00:11:51Un interrogatoire sur un ton menaçant qui finit par une agression d'une rare violence.
00:11:56La scène a été filmée dans le tramway de Montpellier.
00:12:00Un individu prend à partie un passager lui demandant à plusieurs reprises s'il est de confession juive.
00:12:05Le ton monte.
00:12:07Très vite, les coups pleuvent.
00:12:09Coup de pied, coup de poing.
00:12:11L'individu menaçant finit par frapper la victime sous le regard des usagers terrifiés.
00:12:17Ce monsieur était vêtu d'une gélaba et d'un petit chapeau traditionnel.
00:12:22Personne n'est intervenu.
00:12:25Personne n'a sonné la sonnette d'alarme pour arrêter le tram.
00:12:29C'est extrêmement sidérant.
00:12:31Quand il est sorti du tram, il y avait des policiers sur le quai.
00:12:35Personne n'a dit aux policiers qu'il y a eu une agression.
00:12:38La présidente de la délégation régionale du CRIF a pu s'entretenir avec le passager agressé.
00:12:43Il m'a dit quand j'ai vu la haine de ce monsieur, je n'ai pas voulu dire que je n'étais pas juif parce que c'était lâche.
00:12:51Et j'ai pensé à la haine des gens qui ont perpétré le pogrom du 7 octobre.
00:12:59Le maire de Montpellier s'est quant à lui félicité de la réactivité des services publics face à cette agression.
00:13:05L'auteur de l'acte antisémite a été interpellé.
00:13:07Il va devoir répondre de son acte devant la justice.
00:13:10Il ne peut y avoir aucune complaisance face à l'antisémitisme et au racisme sur le territoire de la République.
00:13:16Au premier trimestre 2024, le ministère de l'Intérieur recense une hausse de 300% des actes antisémites par rapport à la même période en 2023.
00:13:25On va bien sûr aller commenter ces images insoutenables qu'on vient de voir dans un tramway de Montpellier.
00:13:31Paul Melun, moi ce qui me choque quand je vois un reportage comme ça, c'est que forcément il y a peut-être un danger d'intervenir pour les passagers dans ce genre de situation.
00:13:38Mais personne n'est intervenu au final au vu de ce qui s'est passé, de la gravité de la situation.
00:13:42Oui, c'est souvent le cas d'ailleurs sur tout type d'agression par-delà la dimension bien sûr antisémite de celle-ci.
00:13:48Les gens sont parfois bien souvent même pétrifiés à l'idée d'intervenir parce qu'ils craignent, vous savez, c'est la recrudescence des attaques au couteau.
00:13:57Ils craignent qu'il y ait un coup de couteau, une attaque, quelque chose qui puisse mettre leur propre vie en danger.
00:14:02Enfin là, dans un tramway comme ça, on imagine qu'il y a plusieurs profils de personnes, certains sont en mesure d'intervenir.
00:14:07Oui, oui, certainement, mais je pense que beaucoup sont inquiets, en tout cas même s'ils n'interviennent pas directement et physiquement, au moins de donner l'alerte,
00:14:14faire autre chose peut-être que filmer, une drôle de priorité, mais peut-être plutôt tirer la sonnette d'alarme, appeler les forces de l'ordre et demander à intervenir.
00:14:22Mais plus généralement, sur ce qu'expliquait votre sujet et ce que vous expliquez aussi, sur la flambée de ces actes antisémites,
00:14:28nous sommes quand même confrontés à quelque chose qui, alors, a pris une ampleur nouvelle, renouvelée à partir du 7 octobre et du pogrom, de l'attaque terroriste du Hamas.
00:14:37Je l'envoie quand même, Paul Melun, plus 300% des actes antisémites au premier trimestre par rapport à l'année précédente.
00:14:42C'est une explosion des actes antisémites aujourd'hui.
00:14:44Oui, augmentation très significative, très significative en France, très significative dans d'autres pays européens, très significative en Grande-Bretagne également.
00:14:51Nous sommes entrés dans un nouvel âge de l'antisémitisme, c'est-à-dire que l'antisémitisme, et je le déplore, est une vieille affaire.
00:14:57Il existe depuis fort longtemps. Au 19e, c'était plutôt l'apanage d'une certaine gauche qui voyait dans le juif la personnalité du banquier, de l'argent, etc.
00:15:06Ensuite, au début du 20e siècle, ça a été mu par l'extrême droite, avec les ligues fascistes, etc.
00:15:12Ça s'est prolongé un peu après la Seconde Guerre mondiale, au milieu du 20e siècle.
00:15:16Et voilà que maintenant, le nouvel antisémitisme est mu par l'islam politique.
00:15:21En tout cas, par ses représentations, la vision qu'on en a.
00:15:24Et évidemment, le conflit israélo-palestinien est aujourd'hui plus qu'importé en France.
00:15:29Alberto Toscano, peut-être une réaction par rapport aux images qu'on vient de voir dans ce tramway à Montpellier et ce nouvel acte antisémite produit de manière gratuite ?
00:15:38Mon souvenir va à la grande manifestation à Paris en janvier 2015, après Charlie Hebdo et l'hypercachère.
00:15:48Un moment où la foule immense de participants était composée par des personnes.
00:15:56Je raconte une scène que j'ai vue très bien à plusieurs fois lors de cette manifestation,
00:16:02qui se passait l'une à l'autre, une pancarte où c'était écrit « Je suis juif ».
00:16:07Et il n'était pas juif.
00:16:09Mais il revendiquait le fait d'être juif comme droit d'être une personne qui n'est pas offensée, agressée à cause de sa religion.
00:16:18Et ça, c'est une base fondamentale d'une vie civilisée, d'une société civile.
00:16:24Le fait de ne pas menacer quelqu'un à cause de son appartenance religieuse ou d'autre nature.
00:16:32Et le fait de voir dans ce tramway de Montpellier une agression à quelqu'un qui était considéré, qui était supposé être juif.
00:16:42Qui n'avait même pas de signe juif sur lui, qui ne le portait pas.
00:16:45L'agresseur lui a demandé plusieurs fois « Vous êtes juif ? Vous êtes juif ? » sans savoir si cette victime-là était juive.
00:16:50C'est un révélateur d'une atmosphère de haine extrêmement dangereuse,
00:16:58qui a évidemment un lien avec ce qui se passe au Moyen-Orient.
00:17:02Mais ça ne fait qu'aggraver l'inquiétude pour l'antisémitisme.
00:17:07Parce qu'agresser quelqu'un en le considérant juif à cause du comportement d'un gouvernement indépendant,
00:17:15c'est faire un lien et une amalgame qui est en soi dangereuse et révélatrice d'un antisémitisme, d'une haine insupportable.
00:17:27Je partage complètement l'analyse d'Alberto.
00:17:30Et j'ajouterai aussi qu'il est à la fois scandaleux et très triste, très déprimant,
00:17:36de voir que notre République, notre pays, une grande démocratie comme la nôtre,
00:17:41a des difficultés à protéger ses compatriotes juifs.
00:17:44Justement, comment faire ? Parce qu'on voit qu'il se multiplie.
00:17:47C'est une question assez facile, je pense que c'est plus compliqué d'y répondre.
00:17:50Mais comment faire face à la multiplication ?
00:17:53Tous ces actes antisémites qui se multiplient, on en entend...
00:17:55D'abord, il faut commencer par le début, c'est-à-dire faire un constat,
00:17:58réfléchir aux causes profondes de ce nouvel antisémitisme.
00:18:01Et ça, c'est notre discussion, c'est de se dire, qu'est-ce qui nourrit cet antisémitisme ?
00:18:05Parce que si on identifie ce qui nourrit cet antisémitisme, éventuellement, on peut agir sur les causes profondes.
00:18:10Parce qu'après, sinon, si on agit que sur les conséquences de l'antisémitisme,
00:18:13effectivement, on réfléchit à des questions sécuritaires, etc., d'ordre public.
00:18:17Ce qui, évidemment, n'est pas absurde.
00:18:18Mais il faut réfléchir à ce qui nourrit, à ce qui crée, à ce qui engendre l'antisémitisme.
00:18:23Et c'est pour ça qu'il faut réfléchir à la question de la prolifération de l'islam politique en Europe,
00:18:27et tout particulièrement en France.
00:18:29Et se poser la question de comment faire pour désamorcer cela ?
00:18:32Comment très tôt travailler avec les jeunes ?
00:18:35Comment éduquer à cela ?
00:18:37Parce que là, aujourd'hui, nous sommes face à une situation qui, effectivement, est dramatique.
00:18:40En sachant que, de toute façon, toute la discrimination est insupportable,
00:18:44et toute agression, toute menace, aussi, à ceux qui sont supposés appartenir à d'autres religions,
00:18:51sont, elles aussi, absolument, exécutables.
00:18:54Je voudrais juste, messieurs, si vous le voulez bien, qu'on écoute Perla Danan,
00:18:57qui est présidente de la délégation régionale du CRIF, en langue d'Occroucillon,
00:19:01qui était sur notre antenne, vous l'avez vu, dans le sujet, elle était sur notre antenne,
00:19:04un petit peu plus tôt dans la journée.
00:19:06Elle est revenue sur ces régions qui sont peut-être plus vulnérables que d'autres,
00:19:09face à ces attaques antisémites qui se multiplient. Écoutez.
00:19:13C'est une région sous tension, d'extrême droite et d'extrême gauche, d'ailleurs.
00:19:18Et je voudrais dire qu'on est ici, notamment, malgré les propos extrêmement engagés du maire
00:19:27et du président de la métropole, contre l'antisémitisme, contre le racisme,
00:19:31un préfet engagé là-dedans aussi,
00:19:34on a toutes les samedis des manifestations extrêmement violentes sur la voie publique,
00:19:40et qui amènent finalement à légitimer des passages à l'acte envers la population juive
00:19:49qui est soutien de la population israélienne.
00:19:53Toujours sur cet antisémitisme, Paul Melun,
00:19:55est-ce qu'on peut dire aujourd'hui que l'antisémitisme est alimenté par certains politiques ?
00:20:01Par certains discours, je dirais même plus généralement,
00:20:03qu'ils soient des discours de politique, d'intellectuel, de prédicateur en tout genre.
00:20:06Si vous avez des exemples concrets à nous donner cet après-midi ?
00:20:08Vous savez, malheureusement, les exemples concrets,
00:20:10ils ont été légions depuis le 7 octobre,
00:20:13lorsque vous avez certains membres de la France Insoumise
00:20:15qui, si ce n'est relativisent en tout cas,
00:20:19donnent des raisons un peu détournées aux actes du Hamas.
00:20:23Mettre de l'huile sur le feu, presque, on pourrait dire, aujourd'hui ?
00:20:24Oui, c'était le cas, par exemple, de Daniel Obono,
00:20:26lorsqu'elle nous expliquait que le Hamas était la branche armée,
00:20:30que ce n'était pas une organisation terroriste,
00:20:31que c'était la branche armée d'une organisation politique,
00:20:33que Rima Hassan nous disait qu'il y avait une légitimité derrière les actions du Hamas.
00:20:37Ça, typiquement, c'est un problème.
00:20:38De la même manière, la rhétorique qu'utilise la France Insoumise
00:20:41de systématiquement pointer des complicités,
00:20:43de dire que vous êtes complice du génocide,
00:20:45Mme Brown-Pivet est complice.
00:20:46Cette mise à l'index des uns et des autres, ces accusations,
00:20:49bien sûr, elles mettent des cibles dans le dos des gens,
00:20:51et elles vous mettent en danger.
00:20:52Et de fait, les polémiques qu'il y avait aussi sur des journalistes,
00:20:55sur Routel-Krieff, etc.,
00:20:56tout ça participe d'un climat d'hypertension
00:21:00dans lequel des esprits fragiles, perturbés,
00:21:03parfois psychologiquement perturbés d'ailleurs,
00:21:06vont se sentir, comment dirais-je, disposés à passer à l'acte
00:21:10en suivant ce type de paroles.
00:21:12Donc, ce sont des paroles qui sont très irresponsables.
00:21:14Vous savez, ce que nous montre ce conflit au Moyen-Orient,
00:21:17c'est qu'il faut savoir raison garder,
00:21:19et qu'en la matière, la nuance est un acte de prudence.
00:21:22Et qu'il faut faire attention à ne pas électriser le débat,
00:21:24parce que sinon, vous avez toujours un flou dangereux pour passer à l'acte,
00:21:27donner un coup de couteau, venger je ne sais quelle cause.
00:21:30Donc, il faut être prudent.
00:21:32Et effectivement, certains leaders politiques,
00:21:34notamment la France Insoumise, ont manqué de prudence
00:21:36concernant l'antisémitisme.
00:21:37On va avancer, je voudrais, excusez-moi Alberto Toscano,
00:21:40je voudrais qu'on avance dans ce débat, s'il vous plaît,
00:21:42et revenir sur cette tribune dans Le Monde
00:21:44du réalisateur Michel Hassanavicius,
00:21:47qui s'est confié dans le journal.
00:21:49Il affirme avoir le sentiment que de plus en plus de gens
00:21:51ont de moins en moins de problèmes avec l'antisémitisme.
00:21:54Et c'est Oran Berger qui a réagi à cette tribune sur son compte X.
00:21:58Voilà ce qu'on va voir ensemble,
00:22:00ce qu'a écrit la ministre chargée de l'égalité
00:22:02entre les femmes et les hommes,
00:22:03et de la lutte contre les discriminations.
00:22:05À lire donc la tribune de Michel Hassanavicius,
00:22:08qui pose des questions qu'on ne devrait pas avoir à se poser.
00:22:12Donc, à la republier, ce qu'il a dit
00:22:14sont des propos extrêmement inquiétants
00:22:17de ce qu'il dénonce.
00:22:19De plus en plus de gens ont de moins en moins de problèmes
00:22:21aujourd'hui avec l'antisémitisme.
00:22:23Alberto Toscano, une réaction ?
00:22:25Oui, beaucoup.
00:22:27L'antisémitisme, c'est banalisme.
00:22:29C'est un indicateur d'une société violente,
00:22:33d'une société qui perd des valeurs et qui perd des repères.
00:22:36Ça, c'est évident.
00:22:38Moi, j'ai entendu les déclarations
00:22:42de plusieurs personnalités politiques
00:22:46au moment, à la veille des Jeux Olympiques.
00:22:51Certains sont arrivés à demander l'exclusion des Israéliens.
00:22:59Ça, c'est inimaginable.
00:23:02Et je crois que des déclarations de cette nature
00:23:05sont une porte ouverte à l'antisémitisme.
00:23:08Les athlètes israéliens qui ont une sécurité particulière
00:23:10pendant ces Jeux Olympiques, on en reparlera peut-être plus tard.
00:23:13Je voulais juste revenir sur cette tribune du Monde très rapidement.
00:23:15Une autre phrase qui m'a marqué.
00:23:17Pourquoi j'ai le sentiment que les Juifs sont les ennemis
00:23:19les plus cools à détester ?
00:23:21Oui, il a raison, Michel Hassanavicius.
00:23:23C'est-à-dire qu'il montre dans son texte
00:23:25à quel point on cible tout particulièrement
00:23:28la communauté juive, les Juifs de France,
00:23:30ou les Juifs d'ailleurs, où qu'ils soient sur la planète,
00:23:33et qu'on rend comptable des actions de leur gouvernement.
00:23:36Chose que, et là il le rappelle, on le voit dans l'extrait
00:23:38que vous diffusez en ce moment même à l'écran,
00:23:40chose qu'on ne reproche pas aux Russes et aux Chinois.
00:23:42Quand on croise un Asiatique dans la rue, ou un Chinois,
00:23:45on ne lui demande pas de répondre aux actes du gouvernement
00:23:48du président Xi vis-à-vis des Ouïghours, voyez-vous.
00:23:51Par contre, quand on croise un Juif, on lui dit
00:23:53que le complice du génocide, vous êtes pro-Netanyahou.
00:23:56Pourquoi, effectivement, est-ce que cela ne touche qu'aux Juifs ?
00:23:58Moi, je peux lui donner la réponse à Michel Hassanavicius,
00:24:00c'est parce que, effectivement, et là on revient
00:24:02à ce qu'on disait tout à l'heure l'un et l'autre,
00:24:04à l'antisémitisme contemporain,
00:24:06celui qui est mu par l'islam politique,
00:24:08mais qui drapait dans l'antisionisme,
00:24:11drapait dans l'analyse ou la désapprobation
00:24:14de l'attitude de Netanyahou, et on a le droit
00:24:16de désapprouver évidemment la riposte israélienne,
00:24:18d'utiliser cela pour nourrir un antisémitisme
00:24:21qui, lui, n'est clairement injustifiable.
00:24:24Allez-vous rester bien avec nous sur CNews ?
00:24:27On va marquer une très courte pause dans ce 180 Minutes Infos.
00:24:30Et nous reviendrons juste après la pub sur cet hommage
00:24:32rendu un petit peu plus tôt aujourd'hui aux victimes
00:24:34de l'attentat rue des Rosiers.
00:24:36Un attentat, bien sûr, contre la communauté juive
00:24:38survenu le 9 août 1982 à Paris,
00:24:40il y a donc 42 ans.
00:24:42Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:24:44la maire de Paris, Anne Hidalgo, et le président du CRIF,
00:24:46Johan Arfi, étaient sur place.
00:24:48Vous les entendrez dans un instant, juste après une très courte page
00:24:50de pub à tout de suite.
00:24:55Allez, déjà de retour sur le plateau de 180 Minutes Infos.
00:24:58Bonjour à vous, si vous nous rejoignez cet après-midi
00:25:00sur CNews. Juste avant de poursuivre nos débats,
00:25:02c'est l'heure du journal de Maureen Vidal,
00:25:04que j'accueille une nouvelle fois sur ce plateau.
00:25:06Bonjour Maureen. Et on commence ce journal de 14h30
00:25:08avec cette cérémonie de commémoration
00:25:10rue des Rosiers à Paris ce matin.
00:25:12En hommage aux victimes de l'attentat
00:25:14du 9 août 1982,
00:25:16en présence de la maire de Paris du CRIF
00:25:18et de Gérald Darmanin,
00:25:2042 ans après le procès d'un des auteurs
00:25:22présumé et toujours en attente.
00:25:24Plus d'informations avec notre journaliste,
00:25:26Tancrede Guillotel.
00:25:28Ici, dans la rue des Rosiers, dans le 4e arrondissement
00:25:30de Paris, plusieurs gerbes de fleurs
00:25:32ont été déposées par les représentants
00:25:34de la communauté juive.
00:25:36Une cérémonie en souvenir des victimes
00:25:38de l'attentat terroriste
00:25:40qui a fait ici 6 morts et 22 blessés
00:25:42le 9 août 1982,
00:25:44lors de la commémoration
00:25:46devant ce qui était le restaurant
00:25:48de Joe Goldenberg où a eu lieu l'attentat.
00:25:506 bougies ont également été
00:25:52allumées par des proches des victimes
00:25:54mais aussi par la maire de Paris,
00:25:56Anne Hidalgo, le 2e gentilhomme
00:25:58des Etats-Unis, Douglas Emhoff
00:26:00et par Gérald Darmanin.
00:26:02Le ministre de l'Intérieur
00:26:04a assuré de la détermination
00:26:06du gouvernement à continuer à lutter
00:26:08contre l'antisémitisme.
00:26:10Il a également rappelé, je cite,
00:26:12que la justice n'était pas encore passée
00:26:14alors que l'un des suspects présumés
00:26:16de l'attaque, le Norvégien d'origine
00:26:18palestinienne Abou Zayed,
00:26:20est mis en examen pour assassinat
00:26:22et tentative d'assassinat
00:26:24et incarcéré en France depuis septembre 2020.
00:26:26On vous en parle depuis ce matin
00:26:28sur CNews, cette nouvelle agression
00:26:30antisémite dans le tramway à Montpellier.
00:26:32Un homme de 67 ans
00:26:34a été pris à partie verbalement
00:26:36puis physiquement, l'agresseur lui a demandé
00:26:38à plusieurs reprises s'il était juif.
00:26:40Le suspect a été interpellé
00:26:42par les forces de l'ordre.
00:26:44Il est déféré au tribunal cet après-midi.
00:26:46Direction le Royaume-Uni à présent,
00:26:48la police qui utilise une méthode très dissuasive
00:26:50contre les émeutiers, on s'en vient bien sûr,
00:26:52des images qui nous sont parvenues ces derniers jours.
00:26:54Effectivement, elle publie des photos et des vidéos
00:26:56dans les médias et appelle la population
00:26:58à les dénoncer.
00:27:00Une telle méthode est-elle applicable en France ?
00:27:02On s'est posé la question. Régine Delfour
00:27:04et Raphaël Lasreg.
00:27:06Le name and shame qui consiste
00:27:08à exposer au grand public
00:27:10via les médias, notamment,
00:27:12une personne pour son mauvais comportement.
00:27:14Serait-il possible en France
00:27:16en aide aux forces de l'ordre, comme c'est le cas
00:27:18au Royaume-Uni ?
00:27:20Pour Jean-Michel Fauvergue, l'ancien patron du Raid,
00:27:22si c'est dissuasif,
00:27:24pourquoi ne pas essayer ?
00:27:26La problématique qu'on a eue sur nos émeutes,
00:27:28c'est qu'on a beaucoup de mineurs.
00:27:30Mais à minima, tentons-le
00:27:32pour des majeurs et voyons ce que ça donne.
00:27:34On ne peut pas, à un certain moment,
00:27:36ne pas se permettre
00:27:38de ne pas faire ça.
00:27:40Si c'est avantageux dans certains autres pays,
00:27:42prenons
00:27:44ces postures-là et ces manières
00:27:46de faire qui sont avantageuses.
00:27:48Mais légalement, ce n'est pas si simple.
00:27:50La magistrate Valérie Dervieux
00:27:52précise que seul le procureur de la République
00:27:54est habilité à diffuser des informations.
00:27:56On ne peut pas avoir
00:27:58une technique d'investigation basée sur
00:28:00la publication d'images
00:28:02qui sont de nature apportées atteintes à la présomption d'innocence.
00:28:04Sans ça, on a une infraction,
00:28:06on a des infractions qui sont possibles,
00:28:08on a des violences consécutives qui sont possibles
00:28:10et la personne n'a pas forcément commis
00:28:12quelque chose. Puisque le seul qui peut
00:28:14communiquer sur une procédure en cours,
00:28:16sur des interpellations,
00:28:18sur des voies de poursuite,
00:28:20c'est le procureur de la République.
00:28:22Depuis le début des émeutes,
00:28:24plus de 480 personnes ont été
00:28:26arrêtées et 149
00:28:28inculpées, selon la police.
00:28:30Des condamnations allant
00:28:32jusqu'à trois ans de prison
00:28:34ont été prononcées dès mercredi.
00:28:38L'actualité est évidemment marquée
00:28:40par la situation au Moyen-Orient et en Israël.
00:28:42Les équipes médicales qui se préparent au pire
00:28:44face à la situation.
00:28:46Face à cette montée des tensions avec l'Iran,
00:28:48l'Etat hébreu anticipe les besoins médicaux
00:28:50du pays en cas de guerre.
00:28:52Stock de réserves de sang,
00:28:54nombreuses ambulances prêtes à être déployées.
00:28:56Dans ce centre médical de Ramla,
00:28:58on se tient déjà prêts.
00:29:00Un sujet de Maxime Leguer.
00:29:04Derrière cette gigantesque porte blindée,
00:29:06dans ce souterrain de Ramla,
00:29:08les équipes médicales
00:29:10israéliennes gardent précieusement
00:29:12ces poches de sang.
00:29:14C'est là que nous conservons
00:29:16les réserves de sang d'urgence
00:29:18afin de garantir un approvisionnement
00:29:20constant pour tous les hôpitaux et pour Tzahal.
00:29:22Nous voulons nous assurer que nous disposons
00:29:24de suffisamment de réserves pour faire fonctionner
00:29:26le pays et s'approvisionner
00:29:28au moins pendant les premiers jours d'une guerre
00:29:30régionale totale.
00:29:32Des coups de feu et des frappes
00:29:34qui pourraient venir de l'Iran et du Hezbollah
00:29:36dans les jours à venir.
00:29:38Avec un tel niveau d'alerte,
00:29:40les services ambulanciers se préparent au pire
00:29:42et se dotent aussi de moyens d'intervention
00:29:44d'urgence.
00:29:46Ces voitures sont des véhicules électriques.
00:29:48Elles viennent tout juste d'être apportées.
00:29:50L'objectif est de pouvoir s'assurer
00:29:52d'une intervention de grande ampleur
00:29:54aussi rapidement que possible
00:29:56pour répondre à tout incident
00:29:58qui pourrait se produire.
00:30:00Alors que l'inquiétude de la société israélienne
00:30:02est grandissante, Benyamin Netanyahou
00:30:04l'affirme,
00:30:06Israël est préparé à faire face
00:30:08à une attaque de grande ampleur.
00:30:12On termine ce journal déjà avec
00:30:14cette actualité au Japon et le maire de Nagasaki
00:30:16qui refuse d'inviter Israël aux commémorations
00:30:18du bombardement atomique.
00:30:20Une décision justifiée par
00:30:22le risque de protestation.
00:30:24Plusieurs ambassades occidentales
00:30:26dont la France, les Etats-Unis
00:30:28et la Grande-Bretagne ont alors refusé
00:30:30de participer à l'événement.
00:30:58...et le président du CRIF, Yonatan Arfi
00:31:00qui était sur place.
00:31:02On revient donc sur cette actualité en détails
00:31:04juste après la pub.
00:31:06...et en examen.
00:31:08De retour déjà sur le plateau
00:31:10de 180 minutes d'info. Merci à vous
00:31:12si vous ne rejoignez chers téléspectateurs.
00:31:14Toujours en compagnie de Paul Melun et Alberto Toscano
00:31:16pour commenter cette actualité très chargée
00:31:18en ce mois d'août sur CNews.
00:31:20Et j'aimerais qu'on vienne à présent
00:31:22sur cet hommage qui a été rendu un petit peu plus tôt
00:31:24dans la journée aux victimes de l'attentat rue des Rosiers à Paris.
00:31:26Un attentat bien sûr contre la communauté juive
00:31:28qui est survenue le 9 août 1982.
00:31:30Il y a donc 42 ans.
00:31:32Le ministère de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:31:34la maire de Paris, Anne Hidalgo
00:31:36et le président du CRIF, Yonatan Arfi
00:31:38étaient sur place.
00:31:40On va écouter dans un premier temps ce qu'a dit
00:31:42le ministre de l'Intérieur. Il a dit
00:31:44terroriser. Voilà ce qu'ont voulu faire
00:31:46les auteurs de cet attentat. Écoutez Gérald Darmanin.
00:31:48Terroriser.
00:31:50Voilà ce que
00:31:52les auteurs de l'attentat
00:31:54du 9 août 1982
00:31:56ont voulu.
00:31:58Voilà ce que veulent
00:32:00tous les auteurs de tous les attentats.
00:32:02Voilà le projet.
00:32:04Voilà les projets
00:32:06sans cesse
00:32:08répétés dans l'horreur
00:32:10de tous les terroristes
00:32:12à Paris
00:32:14comme ailleurs.
00:32:16Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur,
00:32:18démissionnaire. C'est très important de le rappeler.
00:32:20Un premier commentaire sur cette prise de parole
00:32:22du ministre de l'Intérieur, démissionnaire
00:32:24sur place lors de cet hommage rendu
00:32:26à cet attentat. Bien sûr, il a raison
00:32:28et l'hommage est indispensable.
00:32:301982, c'est à la fois
00:32:32loin et à la fois proche. C'est à partir de là
00:32:34aussi qu'on a commencé à prendre conscience
00:32:36de ce nouvel antisémitisme dont je parlais
00:32:38tout à l'heure puisque là, en l'occurrence, ça avait été
00:32:40perpétré par des terroristes
00:32:42palestiniens, révolutionnaires
00:32:44et que malheureusement,
00:32:46depuis 1982, ça s'est reproduit.
00:32:48On a eu l'hypercachère plus récemment.
00:32:50Il y a eu d'autres attaques
00:32:52à la destination de la communauté juive mais aussi d'autres communautés.
00:32:54Donc, il a raison, le ministre.
00:32:56C'est-à-dire que nous vivons
00:32:58et les terroristes souhaitent
00:33:00par leur terreur nous mettre
00:33:02sous une chape de plomb, sous une chape d'angoisse,
00:33:04d'inquiétude, de terreur. C'est vraiment
00:33:06l'objet de tout cela et malheureusement,
00:33:08vous voyez, finalement, les choses
00:33:10ne se sont pas arrêtées.
00:33:12Je pense que le meilleur hommage, bien sûr, l'hommage
00:33:14tel qu'il est mené là, il est très important, mais le meilleur hommage
00:33:16qu'on puisse rendre à ces six victimes
00:33:18qui avaient subi la mort
00:33:20sous les balles de ces terroristes,
00:33:22le meilleur hommage qu'on puisse leur rendre,
00:33:24c'est de tout faire pour que ça ne se reproduise pas
00:33:26ou plus, c'est agir aux racines
00:33:28là aussi du mal, des actes terroristes
00:33:30et bien sûr, c'était aussi de traquer
00:33:32ceux qui avaient commencé. Un hommage 42 ans plus tard
00:33:34dans un contexte où la communauté juive
00:33:36fait toujours face à des actes antisémites
00:33:38qui se multiplient. Alberto Toscano,
00:33:40une réaction par rapport, je disais, à cet hommage
00:33:42rendu 42 ans plus tard
00:33:44et en fait, on se rend compte que 42 ans plus tard,
00:33:46la situation n'a pas évolué et que c'est toujours
00:33:48dramatique ce qui se passe face aux actes antisémites
00:33:50qui se multiplient. Je rappelle quand même ce chiffre
00:33:52qui est énorme, 300% en plus au premier trimestre
00:33:54de cette année par rapport
00:33:56à l'an dernier. Je me souviens bien
00:33:58de cette période
00:34:0082
00:34:02je faisais
00:34:04je voyageais souvent entre Paris et l'Italie
00:34:06et je me souviens
00:34:08bien sûr
00:34:10l'attentat de 82, mais aussi
00:34:12le contexte qui était
00:34:14dans un contexte
00:34:16différent
00:34:18par rapport à l'actuel
00:34:20mais qui a
00:34:22un trait commun
00:34:24et le trait commun était
00:34:26la friction
00:34:28avec l'Iran parce que
00:34:30deux ans avant
00:34:32cet attentat, il y avait eu l'attentat
00:34:34contre Chapourbakhtyar
00:34:36et ancien premier ministre iranien
00:34:38Anouï Sursen
00:34:40qui avait provoqué deux morts
00:34:42Chapourbakhtyar s'était
00:34:44sauvé, il a été
00:34:46assassiné plus tard. Et les années
00:34:4880 en France
00:34:50ont été une période d'un
00:34:52terrorisme
00:34:54terrible qui avait
00:34:56comme
00:34:58protagoniste des
00:35:00agents iraniens.
00:35:02C'est pas le cas de l'attentat
00:35:04de Rosier qui avait
00:35:06d'autres protagonistes
00:35:08et une autre explication.
00:35:10Pour combattre
00:35:12le terrorisme, il faut
00:35:14décrypter
00:35:16toutes les raisons
00:35:18évidemment sans les justifier
00:35:20mais il faut comprendre
00:35:22toutes les raisons du terrorisme
00:35:24qui sont différentes et dans le terrorisme
00:35:26en France qui a ensanglanté
00:35:28la France à plusieurs reprises
00:35:30dans les années 80
00:35:32il y a eu ce rôle
00:35:34des agents iraniens
00:35:36qu'il ne faut pas oublier.
00:35:38J'aimerais qu'on écoute une nouvelle fois
00:35:40le ministre de l'Intérieur, je le rappelle quand même, c'est très important
00:35:42de le dire, 6 personnes avaient été tuées
00:35:44lors de cet attentat, 22 personnes avaient été
00:35:46blessées. Le ministre de l'Intérieur qui s'est
00:35:48également exprimé lors de cet hommage sur la montée
00:35:50de l'antisémitisme en France depuis l'attaque
00:35:52du 7 octobre. Gérald Darmanin.
00:35:54Depuis le 7 octobre et alors
00:35:56que les otages sont toujours prisonniers
00:35:58comment ne pas
00:36:00entendre le cri des juifs
00:36:02qui se sentent menacés dans leur chair
00:36:04et dans leur existence ?
00:36:08L'antisémitisme
00:36:10qui a toujours existé désormais
00:36:12ne se cache plus.
00:36:14Il est une insulte aux morts
00:36:16aux blessés
00:36:18aux humiliés
00:36:20et à notre histoire
00:36:22et comment des hommes politiques peuvent considérer
00:36:24qu'il est résiduel ?
00:36:26Un dernier son que j'aimerais vous faire
00:36:28écouter pour terminer sur cet hommage
00:36:30rendu ce matin à Paris
00:36:32celui de Yonathan Harfi
00:36:34qui est le président du CRIF et qui affirme que
00:36:36l'homme des juifs prend sa source
00:36:38au Proche-Orient. Ce sont ses mots à écouter.
00:36:40Nous ne nous résignerons jamais
00:36:42à voir le terrorisme
00:36:44triompher sur la justice.
00:36:46Peut-être d'ailleurs
00:36:48que ce procès permettrait d'apporter
00:36:50un éclairage supplémentaire
00:36:52à la question la plus fondamentale.
00:36:54D'où venait cette haine
00:36:56qui a visé ici
00:36:58un symbole des juifs de France ?
00:37:00Cet antisémitisme
00:37:02disons-le avec lucidité
00:37:04prenait alors directement
00:37:06sa source au Proche-Orient.
00:37:08Sous prétexte d'hostilité à l'état d'Israël
00:37:10et de refus de son droit
00:37:12à l'existence, des criminels
00:37:14du groupe terroriste Abu Nidal
00:37:16ont considéré les juifs en France
00:37:18comme une cible légitime.
00:37:20La haine des juifs qui prend sa source
00:37:22au Proche-Orient, Paul Ballot ?
00:37:24Il a parfaitement raison, j'étendrai même le raisonnement
00:37:26en disant et en m'appuyant sur un chiffre
00:37:28pour justifier mon propos, que l'antisémitisme
00:37:30la haine des juifs prend sa source
00:37:32aujourd'hui, malheureusement
00:37:34et ce n'est pas un amalgame, c'est une géographie
00:37:36dans le monde arabo-musulman, c'est-à-dire
00:37:38qu'il y avait un million de juifs
00:37:40au début du XXe siècle au total
00:37:42des pays arabo-musulmans, aujourd'hui il y en a 30 000.
00:37:44Donc il y a eu des départs immenses,
00:37:46il y a eu un exode immense,
00:37:48il y a eu une haine immense.
00:37:50On pourrait aussi en parler d'ailleurs pour les chrétiens d'Orient.
00:37:52Mais c'est véritablement cela, ce nouvel âge
00:37:54de l'antisémitisme, c'est bien que
00:37:56Nathan Harfi le décrypte et le reconnaisse,
00:37:58ça fait aussi écho à ce qu'on disait tout à l'heure
00:38:00dans le texte de Michel Aznavicius.
00:38:02Quant à Gérald Darmanin, d'un mot, quand il dit
00:38:04on ne peut pas dire que c'est résiduel l'antisémitisme,
00:38:06il fait allusion bien sûr à ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon
00:38:08qui a parlé, qui a employé
00:38:10ce mot résiduel qui est absolument
00:38:12terrible, qui est digne de ce qu'avait dit
00:38:14Jérémy Corby dans son temps en Angleterre,
00:38:16qui a été, Dieu merci, remplacé par Keir Starmer.
00:38:18Merci beaucoup Paul Melun,
00:38:20il est déjà l'heure pour nous de marquer une très courte page
00:38:22de publicité, vous ne bougez pas, vous restez bien devant
00:38:24CNews, on se retrouve bien sûr dans un instant pour poursuivre
00:38:26l'actualité et en débattre avec mes invités.
00:38:3015h bien sûr, et nous reviendrons juste après
00:38:32la pub sur la situation au Proche-Orient
00:38:34et Israël qui a accepté de reprendre les discussions
00:38:36en vue d'une trêve dans la bande de Gaza,
00:38:38on en parlera bien sûr en longueur sur le plateau
00:38:40de 180 minutes info, vous restez avec nous.
00:38:42A tout de suite sur Téléspectata.
00:38:46Allez, de retour sur le plateau de
00:38:48180 minutes info, juste avant de parler
00:38:50de la situation au Proche-Orient,
00:38:52Israël qui a donc accepté de reprendre les discussions
00:38:54en vue d'une trêve dans la bande de Gaza, je vais en parler avec mes invités
00:38:56et ils sont nombreux cet après-midi, j'ai beaucoup de chance.
00:38:58Juste avant, c'est le journal de 15h
00:39:00avec Maureen Vidal, rebonjour. Rebonjour Simon.
00:39:02Chère Maureen, et on commence avec
00:39:04cette information, 887 actes
00:39:06antisémites ont été recensés au
00:39:081er septembre 2024.
00:39:10Au 1er semestre, Simon. Au 1er semestre 2024.
00:39:12Soit trois fois plus que sur la même
00:39:14période en 2023,
00:39:16ce sont des chiffres annoncés
00:39:18par le ministre démissionnaire de l'Intérieur
00:39:20Gérald Darmanin. Des chiffres donc
00:39:22communiqués d'ailleurs lors de ces cérémonies de commémoration
00:39:24rue des Rosiers qui a eu lieu ce matin
00:39:26à Paris-Chamoré. En hommage aux victimes
00:39:28de l'attentat du 9 août
00:39:301982 en présence
00:39:32de la maire de Paris et du CRIF, Gérald Darmanin
00:39:34dénonce l'augmentation des actes antisémites
00:39:36depuis les attaques du 7 octobre
00:39:38en Israël. On l'écoute.
00:39:40Depuis le 7 octobre
00:39:42et alors que les otages sont
00:39:44toujours prisonniers,
00:39:46comment ne pas entendre le cri des Juifs
00:39:48qui se sentent menacés dans
00:39:50leur chair et dans leur
00:39:52existence.
00:39:54L'antisémitisme
00:39:56qui a toujours existé
00:39:58désormais ne se cache plus.
00:40:00Il est une insulte
00:40:02aux morts, aux blessés,
00:40:04aux humiliés
00:40:06et à notre histoire.
00:40:08Et comment des hommes politiques
00:40:10peuvent considérer qu'il est résiduel.
00:40:12Et dans le reste de l'actualité,
00:40:14les recherches pour retrouver
00:40:16l'INA ne reprendront pas aujourd'hui
00:40:18après trois jours de fouilles
00:40:20intensives sans succès en Haute-Saône.
00:40:22Les enquêteurs attendent de nouveaux éléments
00:40:24pour reprendre les recherches. L'adolescente
00:40:26de 15 ans est introuvable depuis
00:40:28sa disparition en septembre 2023
00:40:30à la plaine, dans le Bas-Rhin.
00:40:32L'actualité en ce mois d'août, marquée bien sûr par la campagne
00:40:34présidentielle aux Etats-Unis et le candidat
00:40:36républicain Donald Trump qui a fortement
00:40:38critiqué sa rivale démocrate Kamala Harris.
00:40:40Oui, lors d'une conférence de presse
00:40:42Donald Trump a qualifié Kamala Harris
00:40:44de pire que Joe Biden.
00:40:46Pour l'ancien président américain,
00:40:48Kamala Harris est d'extrême gauche, tout
00:40:50comme Tim Walz, son colistier.
00:40:52Il est revenu sur les positions
00:40:54en matière de politique migratoire et internationale
00:40:56de la démocrate. On l'écoute.
00:41:02Le choix de Kamala Harris
00:41:04est malheureusement le pire.
00:41:06C'est une personnalité de l'extrême gauche
00:41:08comme nous n'en avons jamais encore vue.
00:41:10Elle a choisi à ses côtés un autre homme
00:41:12de l'extrême gauche qui a fait des choses
00:41:14qui a des positions impensables.
00:41:16Il dit des choses que personne
00:41:18n'a encore jamais entendues.
00:41:20Il défend les transgenres, il ne veut
00:41:22aucune frontière, aucun mur,
00:41:24aucun type de sécurité pour notre pays.
00:41:26Il veut également vider les prisons.
00:41:32Et Kamala Harris n'envisage pas
00:41:34d'embargo sur les armes destinées
00:41:36à Israël. Elle veillera toujours
00:41:38à ce que les Taïbreux soient en mesure
00:41:40de se défendre contre l'Iran, dit l'un de ses conseillers.
00:41:42C'est une des premières prises de position
00:41:44du camp démocrate au sujet du Proche-Orient.
00:41:46J'ajoute que nous parlerons bien sûr en détail
00:41:48de cette campagne présidentielle américaine avec Gérald
00:41:50d'Olivier qui est spécialiste des Etats-Unis
00:41:52et qui sera donc en direct avec nous cet après-midi
00:41:54dans 180 Minutes Info.
00:41:56On poursuit ce journal de 15h
00:41:58avec cette information, l'incursion ukrainienne
00:42:00dans les territoires russes qui se poursuit.
00:42:02Cette nuit, des attaques de drones ont été
00:42:04lancées dans plusieurs régions de
00:42:06Russie. Des bâtiments et infrastructures
00:42:08militaires ont notamment été touchés.
00:42:10Au moins 20 000 personnes doivent être
00:42:12évacuées de la région frontalière avec
00:42:14la Russie. Explication de Maxime Lavandier.
00:42:18A Kursk,
00:42:20les sirènes retentissent.
00:42:22La population est évacuée suite aux
00:42:24incursions menées par l'armée ukrainienne.
00:42:26Cette nuit, des attaques de drones
00:42:28ont ciblé plusieurs régions de Russie.
00:42:30Revendiquées par Kiev,
00:42:32elles ont notamment touché une base aérienne
00:42:34militaire dans la région de Lipetsk,
00:42:36située à 300 kilomètres
00:42:38de la frontière avec l'Ukraine.
00:42:40Pendant l'attaque, des dépôts avec des bombes
00:42:42aériennes guidées et d'autres installations
00:42:44dans la zone de la base aérienne ont été touchées.
00:42:46Un incendie majeur s'est déclaré
00:42:48et plusieurs détonations ont été signalées.
00:42:50Ces attaques nocturnes ont été lancées
00:42:52au moment où l'Ukraine mène depuis mardi
00:42:54une offensive surprise dans la région frontalière
00:42:56de Kursk. Un millier de soldats
00:42:58ukrainiens et une vingtaine de blindés
00:43:00ont traversé la frontière.
00:43:02Elle est exceptionnelle dans son ampleur. Il y avait
00:43:04déjà eu deux incursions à l'intérieur
00:43:06des frontières de la Russie.
00:43:08Ce n'était pas dans la même zone, une en avril
00:43:10en avril 2023, celle-ci d'une ampleur
00:43:12plus importante. Une attaque
00:43:14qui n'est que la conséquence de l'agression
00:43:16russe pour le président Zelensky.
00:43:20La Russie a apporté la guerre
00:43:22sur notre territoire et devrait ressentir
00:43:24ce qu'elle a fait. Nous nous efforçons
00:43:26d'atteindre nos objectifs dès que possible
00:43:28en temps de paix, dans les conditions
00:43:30d'une paix juste.
00:43:32Une incursion soutenue par les Etats-Unis
00:43:34et qui devrait se poursuivre dans les prochains jours
00:43:36malgré l'interdiction de nombreux
00:43:38pays occidentaux d'utiliser
00:43:40les armes qu'ils fournissent à l'Ukraine pour frapper
00:43:42le territoire russe.
00:43:46Actualité à l'étranger, toujours cet après-midi,
00:43:48on va prendre la direction du Venezuela puisque le réseau social
00:43:50X a été suspendu dans le pays
00:43:52pour une période de 10 jours moins.
00:43:54Une décision prise par le président Nicolas Maduro
00:43:56dont la réélection est vivement
00:43:58contestée. Personne ne me fera
00:44:00taire, dit-il, accusant le
00:44:02propriétaire de la plateforme Elon Musk
00:44:04d'inciter à la haine à son encontre.
00:44:08Et puis on vous en parlait
00:44:10déjà cet après-midi, des records de chaleur
00:44:12sont attendus en cette année 2024.
00:44:14Depuis janvier, la température mondiale
00:44:16est de 0,27°C
00:44:18plus élevée que pendant
00:44:20la même période en 2023.
00:44:22Selon Copernicus, l'Observatoire européen
00:44:24du changement climatique, il est désormais
00:44:26de plus en plus probable que 2024
00:44:28soit l'année la plus chaude
00:44:30jamais enregistrée. Un récit
00:44:32de Pauline Frézer.
00:44:34Un geste devenu indispensable
00:44:36ces dernières semaines. L'eau
00:44:38va être nécessaire alors que le mercure
00:44:40doit grimper ce week-end sur la France
00:44:42avec plus de 35°C à Paris
00:44:44et 40°C attendus dans le sud-ouest.
00:44:46Mais au-delà de la France, c'est toute la planète
00:44:48qui se réchauffe. Le mois de juillet
00:44:50de cette année, bien qu'il ait été le deuxième
00:44:52plus chaud, a été légèrement inférieur
00:44:54au mois de juillet 2023. La marge
00:44:56est donc très faible, il s'agit de quelques centimètres
00:44:58de degrés Celsius. Cela
00:45:00marque donc la fin d'une série de 13 mois
00:45:02avec des records mensuels de température globale
00:45:04mais c'est vraiment une légère baisse.
00:45:06Selon les spécialistes, il n'y a pas de quoi fêter
00:45:08cette fin de série de températures mensuelles
00:45:10records car ces températures
00:45:12maximales ne sont pas sans conséquence.
00:45:14Fin juin, plus d'un millier de personnes
00:45:16sont mortes lors d'un pèlerinage en Arabie
00:45:18Saoudite. Au Maroc, 48°C
00:45:20ont été atteints fin juillet et ont provoqué
00:45:22la mort d'une vingtaine de personnes.
00:45:24Des inondations records ont eu lieu au
00:45:26Pakistan ou en Chine. L'ouragan
00:45:28Beryl a lui frappé les Caraïbes et les Etats-Unis.
00:45:30L'année 2024
00:45:32risque d'être la plus chaude jamais
00:45:34enregistrée.
00:45:36Un petit mot sur les JO quand même. On approche
00:45:38déjà de la fin et les produits des
00:45:40JO qui ont la cote ces derniers jours.
00:45:42Les caisses des points de vente tournent
00:45:44à plein régime. Le panier moyen
00:45:46était de 60 euros avant les Jeux.
00:45:48Il est passé désormais à 100 euros.
00:45:50Le récit de Jean Delacoste.
00:45:52Mascotte, frige, T-shirt,
00:45:54stylo bille. Dans les boutiques de souvenirs
00:45:56les touristes s'arrachent les produits
00:45:58dérivés des Jeux de Paris.
00:46:00La mascotte des Jeux Olympiques.
00:46:02Nous aimerions partager notre bonheur
00:46:04avec nos amis, c'est pourquoi nous avons acheté
00:46:0645 souvenirs en France et nous les distribuerons
00:46:08au Japon.
00:46:10Certains ne craignent pas pour leur
00:46:12porte-monnaie. Alors ça c'est
00:46:1430, à peu près 10,
00:46:16donc à peu près pour
00:46:18120 euros je pense.
00:46:20Ces souvenirs ont l'avantage d'être à la portée de tous.
00:46:22Comptez 15 euros pour les petites peluches
00:46:24rouges, 25 euros pour la grande
00:46:26et 16 euros pour la casquette. Touristes comme
00:46:28Parisien peuvent facilement se les procurer
00:46:30dans les 9 boutiques de la capitale
00:46:32et les 150 points de vente répartis sur les
00:46:3440 sites de compétition. Cette proximité
00:46:36fait bien évidemment le bonheur des commerçants.
00:46:38On va avoir près de 15 000 personnes
00:46:40qui scoreront visiter la boutique aujourd'hui.
00:46:42C'est beaucoup plus important qu'avant les Jeux Olympiques
00:46:44où on était plutôt autour de 6 à 8 000.
00:46:46Le début des Jeux a vraiment lancé
00:46:48l'effet populaire,
00:46:50l'effet enthousiasme. Les personnes sont
00:46:52euphoriques. C'est agréable de les voir,
00:46:54ils sont vraiment contents d'être là.
00:46:56Le comité d'organisation des Jeux
00:46:58ambitionne de vendre près de 2 milliards d'euros
00:47:00de produits dérivés.
00:47:02Puis cette image étonnante,
00:47:04même très originale, chère Maureen,
00:47:06Kaolivast surfant sur une vague, mais artificielle
00:47:08sur la Seine à Paris.
00:47:10Et oui, Simon, le surfeur médaillé d'or
00:47:12à Tahiti a célébré son titre
00:47:14de manière très originale, effectivement,
00:47:16sur une vague artificielle, médaille d'or
00:47:18autour, du coup, à quelques pas de la Tour Eiffel.
00:47:20Kaolivast a levé les points
00:47:22en signe de victoire.
00:47:24Depuis 22 ans, il avait offert sa 13ème
00:47:26médaille d'or à la France, dans la nuit du 5
00:47:28au 6 août.
00:47:30Et ça nous fait une parfaite
00:47:32transition pour votre chronique sport,
00:47:34sur CNews, cet après-midi.
00:47:36Votre programme avec
00:47:38les déménageurs bretons, des déménagements
00:47:40d'exception, on dit chapeau les bretons.
00:47:42Informations sur déménageurs-bretons.fr
00:47:44Si tu veux ta photo.
00:47:46Et on est déjà
00:47:48de retour, et cette question
00:47:50que tout le monde se pose, bien sûr, la France va-t-elle décrocher
00:47:52la médaille d'or en football, Morine ?
00:47:54Eh bien, on le saura ce soir, Simon, car à 18h,
00:47:56c'est la finale qui verra
00:47:58la France affronter l'Espagne.
00:48:00Les Bleus pourraient obtenir
00:48:02leur deuxième médaille d'or de l'histoire des JO
00:48:04dans la discipline. La première fois,
00:48:06c'était en 1984,
00:48:08aux Jeux Olympiques de Los Angeles.
00:48:10Reportage.
00:48:14C'est une équipe de France,
00:48:16tout sourire, avant de
00:48:18disputer sa finale olympique.
00:48:20Il faut dire que le rendez-vous a de quoi faire rêver.
00:48:2240 ans après,
00:48:24les Bleus ont l'opportunité d'imiter
00:48:26l'exploit de 1984
00:48:28en devenant à leur tour
00:48:30champion olympique.
00:48:32La motivation, je pense qu'il n'y a même pas besoin d'en parler.
00:48:34C'est une finale au Parc des Princes, 40 ans
00:48:36après, comme on l'a dit. On a déjà une médaille, on le sait.
00:48:38Maintenant, tout le monde sait
00:48:40qu'on veut la dorer. On va se donner
00:48:42les moyens et aller la chercher
00:48:44tout simplement. Les hommes de Thierry Henry
00:48:46comptent bien faire bloc.
00:48:48Ce soir, face à l'Espagne,
00:48:50est ramené à la maison un sacre olympique
00:48:52vieux de 40 ans. Pour l'occasion,
00:48:54la Fédération française de football
00:48:56a invité tous les champions
00:48:58olympiques de 1984.
00:49:00Ils seront là, en tribune,
00:49:02avec l'espoir de transmettre
00:49:04le flambeau à cette nouvelle génération.
00:49:06Déjà, qu'ils
00:49:08puissent être présents, je pense
00:49:10que c'est un beau clin d'œil, comme vous l'avez dit.
00:49:12De voir les joueurs qui ont
00:49:14gagné il y a 40 ans,
00:49:16ça fait extrêmement plaisir.
00:49:18C'est une fierté. C'est des personnes
00:49:20qui nous ont précédés,
00:49:22qui nous ont montré la voie.
00:49:24C'est à nous de faire pareil que ce qu'ils ont fait.
00:49:26C'est une fierté qu'ils soient
00:49:28là pour nous soutenir.
00:49:30Dernier obstacle, l'Espagne.
00:49:32Dans leur histoire, les deux équipes olympiques
00:49:34ne se sont affrontées qu'à une seule
00:49:36reprise, un match nul,
00:49:38en 1996.
00:49:40Et c'était donc
00:49:42votre chronique sport sur ce 180
00:49:44minutes d'info cet après-midi.
00:49:46C'était votre programme avec
00:49:48les déménageurs bretons, des déménagements d'exception.
00:49:50On dit chapeau les bretons.
00:49:52Informations sur déménageurs-bretons.fr
00:49:54Allez-vous
00:49:56rester bien avec nous cet après-midi sur CNews.
00:49:58Chers téléspectateurs, on revient dans un instant,
00:50:00juste après une très courte page de publicité, je vous le promets.
00:50:02Et nous reviendrons sur la situation
00:50:04au Proche-Orient Israël, qui a donc accepté
00:50:06de reprendre les discussions en vue d'une trêve
00:50:08dans la bande de Gaza. On revient donc sur
00:50:10toutes ces informations avec mes
00:50:12invités autour de ce plateau.
00:50:14180 minutes d'info à tout de suite.
00:50:20De retour
00:50:22sur le plateau de 180 minutes d'info
00:50:24avec beaucoup d'invités qui m'ont rejoint.
00:50:26J'accueille très chaleureusement Sarah Salman,
00:50:28qui nous fait le plaisir de l'avoir rejoint en avocate. Bonjour et merci
00:50:30d'être sur le plateau de 180 minutes d'info
00:50:32cet après-midi. Arnaud Clasferd
00:50:34à votre droite, bonjour monsieur.
00:50:36Merci d'être là, vous êtes avocat
00:50:38et écrivain. Et puis Amaury Brelet, habitué
00:50:40des plateaux de CNews ces derniers temps. On s'est vus
00:50:42sur quelques plateaux. Amaury Brelet, vous êtes journaliste à Valeurs Actuelles
00:50:44et je vous remercie d'être sur le plateau
00:50:46de 180 minutes d'info.
00:50:48On va donc parler à 15h13
00:50:50très exactement sur CNews de la situation
00:50:52au Proche-Orient et Israël qui a donc accepté
00:50:54de reprendre les discussions en vue d'une trêve
00:50:56dans la bande de Gaza et d'une libération des otages
00:50:58israéliens, toujours détenus par le Hamas
00:51:00avec bien sûr la pression des Etats-Unis, de l'Egypte
00:51:02ou encore du Qatar, selon qui il n'y a plus
00:51:04le temps à perdre ni d'excuses.
00:51:06Cette timide avancée intervient bien sûr
00:51:08alors que les combats continuent dans la bande de Gaza
00:51:10et sur fond de crainte d'escalade militaire
00:51:12généralisée au Moyen-Orient.
00:51:14Je me tourne vers vous pour commencer. Sarah Sadman,
00:51:16quelle analyse vous portez sur cette situation
00:51:18au Proche-Orient et Israël qui a donc accepté
00:51:20de reprendre les discussions en vue d'une trêve
00:51:22dans la bande de Gaza. Est-ce que ça va changer quelque chose ?
00:51:24J'étais en Israël ces derniers jours, je suis rentrée
00:51:26un petit peu en urgence compte tenu de la situation
00:51:28et quand je suis rentrée, c'était plutôt
00:51:30quand est-ce que l'Iran va attaquer ? Chaque jour
00:51:32on avait cette épée de Damoclès ou
00:51:34en tout cas personnellement à l'appartement, j'attendais que la sirène
00:51:36sonne et je me disais quelle est la suite ?
00:51:38Et à mon fort intérieur je me disais mais pourquoi
00:51:40Israël n'attaque pas ? Pourquoi il ne nous protège pas ?
00:51:42Pourquoi il n'attaque pas ? Donc je pense
00:51:44que c'est tout à fait légitime qu'Israël attaque
00:51:46n'oublions pas qu'il y a eu douze enfants
00:51:48qui ont été décédés, donc la suite
00:51:50Israël attaque, reprend les discussions
00:51:52oui ça me paraît nécessaire puisque
00:51:54n'oublions pas qu'il y a des otages dont deux français
00:51:56qui sont toujours détenus par le Hamas
00:51:58depuis bientôt un an maintenant
00:52:00donc quelle va être l'issue des discussions ?
00:52:02Même si Israël attend toujours aujourd'hui une riposte
00:52:04de l'Iran
00:52:06Oui mais on ne sait pas sous quelle forme
00:52:08parce qu'on voit des informations
00:52:10Oui et puis il y avait eu plusieurs hypothèses, moi je voyais
00:52:12tous les jours, au jour le jour et je continue de voir
00:52:14est-ce que ça va être pendant Tisha Béhaf, c'est une fête juive le 12-13 août
00:52:16est-ce que ça va être quand Blinken a dit
00:52:18sous 24-48 heures, celle-là où j'ai pris un avion
00:52:20parce que je me suis dit là
00:52:22c'est que c'est imminent, on ne sait pas
00:52:24en réalité quand, on ne sait pas comment
00:52:26et c'est cette incertitude qui maintient le pays
00:52:28et les habitants sous tension aussi
00:52:30Une réaction Paul Melun ?
00:52:32De toute façon, la reprise des discussions
00:52:34elle est indispensable, c'est-à-dire que là
00:52:36nous sommes dans un contexte terrible
00:52:38j'ai vu qu'Emmanuel Macron d'ailleurs s'était exprimé
00:52:40récemment sur le sujet aussi, expliquant que
00:52:42il fallait désormais aller tout faire
00:52:44pour aller à la paix, pour aller à la
00:52:46discussion, c'est indispensable, indispensable d'abord
00:52:48évidemment pour les otages
00:52:50le sort des otages, moi ce qui
00:52:52était tout à fait inquiétant, c'est qu'à la mort d'Agné
00:52:54qui était partie intégrante de cette
00:52:56discussion, que ça mette un coup, que ça porte
00:52:58un coup d'arrêt à ces discussions
00:53:00Il faut espérer qu'elle puisse continuer
00:53:02Le tweet auquel je fais allusion
00:53:04Il faut que la guerre à Gaza s'arrête, tous doivent l'entendre
00:53:06c'est crucial pour les Gazaouis, pour les otages
00:53:08pour la stabilité de la région aujourd'hui en jeu
00:53:10plein soutien de la France aux médiateurs américains
00:53:12égyptiens et qatarais
00:53:14c'est toujours la même chose de toute façon, la France
00:53:16a toujours plaidé pour une accalmie
00:53:18dans cette région qui ne profiterait finalement
00:53:20à personne si Escalade, il y avait aujourd'hui
00:53:22Et la faute à qui l'Escalade ? Pardonnez-moi
00:53:24mais qui a commencé en octobre ?
00:53:26C'est à Israël qu'il faut apporter son soutien aussi
00:53:28et je trouve que la France est un petit peu timide sur ce sujet
00:53:30J'aimerais vous montrer ce reportage à présent
00:53:32alors que le risque, on en parlait, d'une attaque
00:53:34de l'Iran et d'une attaque de l'Israël
00:53:36se fait attendre ces derniers jours
00:53:38Les équipes médicales israéliennes se préparent
00:53:40au pire sur place, vous allez le voir, stock de réserves
00:53:42de sang, de nombreuses ambulances prêtes
00:53:44à être déployées. Dans ce centre médical
00:53:46de Hamla, on se tient prêt en cas de guerre
00:53:48totale. Le sujet signé Maxime Legay
00:53:50On commande ces images juste après en plateau
00:53:54Derrière cette gigantesque porte
00:53:56blindée, dans ce souterrain
00:53:58de Hamla, les équipes médicales
00:54:00israéliennes gardent précieusement
00:54:02ces poches de sang
00:54:04C'est là que nous conservons
00:54:06les réserves de sang d'urgence
00:54:08afin de garantir un approvisionnement
00:54:10constant pour tous les hôpitaux
00:54:12et pour Tsahal. Nous voulons nous assurer
00:54:14que nous disposons de suffisamment de réserves
00:54:16pour faire fonctionner le pays et s'approvisionner
00:54:18au moins pendant les premiers jours
00:54:20d'une guerre régionale totale
00:54:22Une guerre et des frappes qui pourraient venir
00:54:24de l'Iran et du Hezbollah
00:54:26dans les jours à venir. Avec un tel niveau
00:54:28d'alerte, les services ambulanciers
00:54:30se préparent au pire
00:54:32et se dotent aussi de moyens d'intervention
00:54:34d'urgence
00:54:36Ces voitures sont des véhicules électriques
00:54:38elles viennent tout juste d'être apportées
00:54:40l'objectif est de pouvoir
00:54:42s'assurer d'une intervention de grande
00:54:44ampleur aussi rapidement que possible
00:54:46pour répondre à tout incident qui pourrait
00:54:48se produire
00:54:50Alors que l'inquiétude de la société
00:54:52israélienne est grandissante
00:54:54Benyamin Netanyahou l'affirme
00:54:56Israël est préparé
00:54:58à faire face à une attaque de grande ampleur
00:55:00Juste avant de vous donner la parole
00:55:02à Maury Brulé, j'aimerais rebondir sur ce que vous me disiez tout à l'heure
00:55:04Sarah Sadman, vous étiez en Israël il y a quelques jours
00:55:06Oui. Quel est l'ambiance sur place ?
00:55:08Qu'est-ce que vous disent les gens ? Qu'est-ce que vous disent
00:55:10vos amis ? Est-ce que la vie est normale ?
00:55:12Ou est-ce qu'on s'attend vraiment à tout moment à une attaque ?
00:55:14À une riposte de l'Iran ou du Hezbollah libanais ?
00:55:16J'y suis vraiment tous les ans, il y a quand même moins de monde
00:55:18Après vous avez les Israéliens
00:55:20qui ont cette capacité de résilience tant que la sirène
00:55:22ne sonne pas, ils continuent de vivre
00:55:24absolument normalement. Moi la première
00:55:26semaine honnêtement je l'ai très bien vécu
00:55:28Je vivais complètement normalement
00:55:30Après quand ça s'est resserré avec
00:55:32Blinken, oui j'ai eu peur
00:55:34Et vous avez quand la...
00:55:36J'imagine que vous n'êtes pas la seule sur place à avoir peur
00:55:38Je connais des gens qui sont même allés jusqu'à
00:55:40Charles de Gaulle qui au dernier moment a dit
00:55:42je ne prendrai pas l'avion de peur. Vous avez des personnes
00:55:44qui ont cherché à prendre un vol et pour le vol retour
00:55:46moi avec El Al qui est la compagnie israélienne
00:55:48il n'y avait même plus de disponibilité. Donc oui
00:55:50il y a beaucoup de gens qui cherchaient à partir
00:55:52Et là où j'ai vu une différence, c'est qu'en arrivant
00:55:54c'est ce que je disais à Arnaud Klarsfeld, en août
00:55:56d'habitude quand j'arrive, vous avez en arrivant
00:55:58à l'aéroport, à gauche les Israéliens
00:56:00à droite les non-Israéliens
00:56:02Il y avait 80% ou 90% d'Israéliens
00:56:04et le reste de Français. Donc on voyait que c'est
00:56:06les gens qui rentraient chez eux et pas du tourisme cette année
00:56:08Amaury Brélin, réaction par rapport
00:56:10à ce qui se passe aujourd'hui au Proche-Orient
00:56:12et cette menace qui plane au-dessus d'Israël
00:56:14maintenant depuis plusieurs jours. Oui, malgré
00:56:16la nomination de Sinoir à la tête
00:56:18bien sûr, faites bien le rappeler. Faut-il le rappeler
00:56:20et l'architecte du programme du 7 octobre
00:56:22Israël a fait le choix de la raison en
00:56:24refusant l'escalade et c'est tout son
00:56:26intérêt. Faut rappeler quand même que les critiques depuis
00:56:28le début du conflit, depuis des mois, ne cessent
00:56:30d'accuser de salle, de jeter de l'huile sur le
00:56:32feu. Benyamin Netanyahou d'être un
00:56:34vatte en guerre, de vouloir multiplier
00:56:36les morts dans la bande de Gaza
00:56:38alors que ça n'est évidemment pas son objectif
00:56:40l'objectif, il l'a très bien
00:56:42précisé depuis le début d'ailleurs de la guerre
00:56:44c'est l'élimination du Hamas en cours
00:56:46dans le sud de la bande de Gaza et aussi
00:56:48et c'est pour ça que l'on comprend mieux
00:56:50aujourd'hui ce choix raisonné d'Israël
00:56:52celui de récupérer tous les
00:56:54otages encore détenus dans la
00:56:56bande de Gaza. Quelle est la grande priorité
00:56:58du gouvernement de Benyamin Netanyahou ?
00:57:00Une réaction, par rapport à
00:57:02tout ce qui était déjà en plateau.
00:57:04Si je peux essayer de résumer, alors sur les préparations
00:57:06il est normal qu'Israël se prépare
00:57:08Israël a failli le 7 octobre
00:57:10c'est-à-dire que l'armée s'est prise
00:57:12dans une sorte de routine et a permis
00:57:14ou a laissé faire
00:57:16finalement
00:57:18sans le faire exprès
00:57:20mais cette attaque du Hamas ou des milliers
00:57:22de combattants du Hamas
00:57:24une partie de la population civile
00:57:26israélienne a déboulé sur la zone sud
00:57:28et a pu massacrer la population
00:57:30civile et les soldats aussi
00:57:32donc il y a eu une routine qui s'est installée
00:57:34et le commandant de la zone sud a sauté
00:57:36ce qui est tout à fait normal
00:57:38sur les...
00:57:40donc c'est normal qu'il y ait des préparations
00:57:42on se prépare au pire aujourd'hui
00:57:44On se prépare à une guerre totale du côté israélien
00:57:46On se prépare au pire parce qu'on ne s'est pas préparé
00:57:48au pire la dernière fois
00:57:50donc il y a eu une faute
00:57:52sur les
00:57:54négociations
00:57:56personnellement
00:57:58je me trompe très souvent
00:58:00je me trompe très souvent
00:58:02il est possible que
00:58:04le pays noir veuille sauver sa vie pour un certain temps
00:58:06et veuille finalement
00:58:08négocier avec
00:58:10Netanyahou mais Netanyahou
00:58:12ne négociera que si
00:58:14le cessez-le-feu
00:58:16est un cessez-le-feu temporaire
00:58:18et ne permet pas au Hamas
00:58:20de se remplumer
00:58:22et empêcher la population
00:58:24du sud d'Israël
00:58:26de se réinstaller
00:58:28là où elle est parce que ce sont des dizaines
00:58:30de milliers de gens qui ont évacué
00:58:32la zone sud parce qu'ils ont peur
00:58:34parce que le Hamas est à quelques centaines de mètres
00:58:36et qui est logé
00:58:38dans des appartements ou dans des hôtels
00:58:40ailleurs en Israël
00:58:42J'aimerais juste vous faire réagir très rapidement sur cette image
00:58:44cette une du Time
00:58:46et Benyamin Netanyahou qui s'est pour la
00:58:48première fois depuis l'attaque terroriste
00:58:50du 7 octobre, il s'est excusé
00:58:52Benyamin Netanyahou de ne pas avoir
00:58:54empêché cette attaque terroriste
00:58:56massive. Mieux tard que jamais
00:58:58Mieux tard que jamais
00:59:00L'attitude israélienne
00:59:02avant le 7 octobre
00:59:04a été une attitude irresponsable
00:59:06et les gouvernements portent
00:59:08de lourdes, très lourdes responsabilités
00:59:10d'avoir donné la priorité à la situation
00:59:12à Cisjordanie
00:59:14et ne pas avoir
00:59:16pris au sérieux
00:59:18la menace qui était pourtant
00:59:20bien envisageable à partir
00:59:22de Gaza. Aujourd'hui il y a
00:59:24deux types de négociations. Quand on dit
00:59:26négociations, on dit des choses différentes
00:59:28entre elles. Il y a la négociation
00:59:30pour la trêve et la négociation pour la paix
00:59:32La négociation pour la trêve
00:59:34est possible, plausible
00:59:36souhaitable. La négociation
00:59:38pour la paix
00:59:40inclut, vise
00:59:42à obtenir une solution
00:59:44qui écarte définitivement le Hamas
00:59:46de Gaza
00:59:48parce qu'il n'y aura pas de paix
00:59:50de véritable paix si le Hamas
00:59:52reste enraciné
00:59:54à Gaza avec son pouvoir
00:59:56et sa volonté de violence
00:59:58et de domination sur la
01:00:00population palestinienne
01:00:02elle-même. Parce que c'est le Hamas
01:00:04qui a chassé l'autorité palestinienne
01:00:06de Gaza. Juste une petite réaction
01:00:08peut-être, Paul Melin ou Sarah Salman
01:00:10sur ces excuses pour la toute première fois
01:00:12depuis l'attaque terroriste du 7 octobre
01:00:14du Premier ministre israélien qui s'excuse
01:00:16de ne pas avoir empêché cette attaque
01:00:18massive. Je partageais l'analyse
01:00:20que venait de faire
01:00:22Alberto Toscano et je pense que de toute façon
01:00:24Israël est une grande démocratie
01:00:26et comme toute grande démocratie, il y a une opposition
01:00:28et cette opposition va aussi demander
01:00:30à Netanyahou de rendre des comptes
01:00:32et que je pense, Netanyahou, suite à ce qui s'est
01:00:34produit le 7 octobre, même si là il est dans la réaction
01:00:36dans l'action politique
01:00:38diplomatique et militaire
01:00:40à un moment ou à un autre, il y aura un examen
01:00:42de tout cela à tête reposée
01:00:44et qu'à la suite de cela, je pense qu'il sera souhaitable
01:00:46qu'il quitte le pouvoir et que d'autres
01:00:48l'exercent à sa place en Israël.
01:00:50Non, tout simplement, il était aussi obligé
01:00:52de le faire, ne serait-ce que par respect pour les otages
01:00:54et les familles des otages.
01:00:56Là, je ne suis pas dans sa tête, mais mieux vaut tard que jamais.
01:00:58C'est un peu tardif, on est d'accord
01:01:00là-dessus et pourtant, je ne suis pas la plus critique
01:01:02à l'égard de Netanyahou.
01:01:04Autant après la guerre de 1973
01:01:06où Israël a failli
01:01:08périr, Golda Meir
01:01:10est partie, Diane qui avait rendu
01:01:12aussi de grands services à Israël
01:01:14a été contrainte de partir, c'était le ministre
01:01:16de la Défense qui était borgne,
01:01:18les gens se souviennent peut-être.
01:01:20En 1982, après le massacre
01:01:22de Sabra et Chatila, commis par les
01:01:24phalangistes chrétiens,
01:01:26mais les forces israéliennes
01:01:28ont laissé les phalangistes chrétiens
01:01:30rentrer dans les camps
01:01:32de Sabra et Chatila, il y a eu aussi
01:01:34une commission d'enquête et Sharon
01:01:36aussi a dû partir, je crois,
01:01:38du ministère de la Défense,
01:01:40donc Israël est une démocratie
01:01:42et sans doute que Netanyahou
01:01:44aussi devra
01:01:46passer le relais
01:01:48parce qu'il y a eu des fautes
01:01:50et ça dépend des informations
01:01:52qu'il reçoit aussi, mais ça s'est
01:01:54passé, comme disent les américains,
01:01:56under his watch
01:01:58et sans doute il devra partir.
01:02:00Voilà pour ce qu'on pouvait dire sur la situation
01:02:02au Proche-Orient, on va parler
01:02:04à présent d'une autre information,
01:02:06elle a une de l'actualité en ce moment, au début du mois d'août,
01:02:08la campagne présidentielle aux Etats-Unis,
01:02:10cela faisait plusieurs jours qu'on ne l'avait pas attendue,
01:02:12Donald Trump a pris la parole en conférence de presse
01:02:14pour la première fois depuis que sa
01:02:16rivale Kamala Harris a annoncé sa candidature
01:02:18pour le Parti Démocrate.
01:02:20On va écouter un premier sonore de Donald Trump
01:02:22qui alerte sur la situation internationale
01:02:24et l'ancien président des Etats-Unis
01:02:26qui parle d'ailleurs d'une guerre mondiale qui est très
01:02:28proche. Aujourd'hui, ce sont ces mots à écouter.
01:02:34Notre pays se trouve dans
01:02:36la posture la plus dangereuse de son histoire,
01:02:38d'un point de vue économique
01:02:40et de sécurité.
01:02:42Les gangs sont dans les rues et nous avons des problèmes
01:02:44avec des pays puissants.
01:02:46Beaucoup de mauvaises choses nous menacent.
01:02:48Nous pourrions notamment
01:02:50subir une dépression semblable à celle de
01:02:521929 qui serait totalement
01:02:54dévastatrice.
01:02:56Il nous faudrait des années pour s'en remettre.
01:02:58Nous sommes également très proches d'une
01:03:00guerre mondiale et les gens au pouvoir ne savent
01:03:02pas gérer cette situation.
01:03:04Ils ne sont pas respectés par le reste du monde.
01:03:06C'est le pire moment
01:03:08que je n'ai jamais connu pour notre pays.
01:03:10Ils ne sont pas respectés.
01:03:34Écoutez, Trump
01:03:36ne sait pas où aller
01:03:38à ce moment parce qu'il est en difficulté.
01:03:40Il est en difficulté parce qu'il doit
01:03:42redésigner,
01:03:44réimaginer,
01:03:46restructurer, reconcevoir
01:03:48à partir de
01:03:50presque de zéro sa campagne électorale.
01:03:52Il a conçu une campagne électorale contre Biden.
01:03:54Maintenant, sa rivale
01:03:56est une autre
01:03:58et la campagne électorale
01:04:00sera forcément différente.
01:04:02Donc il traverse, à mon sens,
01:04:04une période de réflexion
01:04:06pour
01:04:08préparer sa nouvelle
01:04:10offensive politique.
01:04:12Pendant cette période, il dit des phrases
01:04:14qui sont franchement
01:04:16plutôt banales,
01:04:18escomptées
01:04:20dans sa mentalité.
01:04:22Trump fait du Trump.
01:04:24C'est ça.
01:04:30Nous sommes en direct avec
01:04:32Gérald Olivier qui est spécialiste
01:04:34des Etats-Unis. Bonjour monsieur et merci beaucoup
01:04:36d'avoir répondu à notre invitation cet après-midi.
01:04:38Monsieur, je ne sais pas si vous avez entendu la question que je viens de poser
01:04:40en plateau, mais finalement, ces prises de parole de
01:04:42Donald Trump, nous y sommes habitués depuis
01:04:44plusieurs mois, depuis même plusieurs années maintenant,
01:04:46toujours alartés sur le pire qui est
01:04:48à venir si je ne suis pas au pouvoir et
01:04:50si je ne suis pas le président des Etats-Unis.
01:04:54Là, ce qu'il faut
01:04:56comprendre aux Etats-Unis, c'est qu'il y a quand même
01:04:58eu deux bouleversements majeurs.
01:05:00Le premier bouleversement,
01:05:02qui est intervenu le 13 juillet avec
01:05:04une tentative d'assassinat
01:05:06sur un ancien président et candidat
01:05:08à la présidence, qui est quand même un élément majeur
01:05:10dont on a en fait peu parlé compte tenu
01:05:12du fait que Trump a survécu.
01:05:14Mais imaginez où nous serions
01:05:16aujourd'hui s'il avait été tué.
01:05:18Il s'en est fallu de quelques millimètres.
01:05:20Ça a bouleversé la campagne et ça a,
01:05:22je dirais, braqué les projecteurs
01:05:24et donné une lumière très favorable
01:05:26à Trump juste au moment
01:05:28de la convention républicaine.
01:05:30Ça a pris un ascendant très net à ce moment-là.
01:05:32Et puis, à l'issue de cette convention,
01:05:34ce que d'ailleurs j'avais plus ou moins
01:05:36annoncé à une époque, on a vu
01:05:38Joe Biden se retirer.
01:05:40Il était poussé depuis des semaines à se retirer
01:05:42par le camp démocrate parce que
01:05:44dans les sondages, ça allait très mal pour lui.
01:05:46L'âge et les facultés
01:05:48cognitives ont été le prétexte.
01:05:50Mais c'est
01:05:52la perspective d'une déroute électorale
01:05:54qui a été véritablement la raison
01:05:56de son retrait. Et les démocrates
01:05:58qui étaient démoralisés
01:06:00face à une candidature Biden
01:06:02se sont mobilisés
01:06:04derrière une candidature Kamala Harris
01:06:06avec le soutien des médias
01:06:08qui, malheureusement, très majoritairement
01:06:10sont favorables au camp démocrate.
01:06:12On est rentrés dans une séquence
01:06:14pro-démocrate et cette séquence, elle va durer
01:06:16jusqu'à la fin de la convention
01:06:18qui aura lieu à partir du 19 août.
01:06:20Donc d'ici une dizaine de jours.
01:06:22Ça, c'est relativement logique.
01:06:24Et pour l'instant, l'enthousiasme,
01:06:26si vous voulez, fait place à la raison.
01:06:28C'est-à-dire qu'on écoute Kamala Harris,
01:06:30on la flatte, on fait un portrait flatteur.
01:06:32Elle a choisi un vice-président.
01:06:34Il y a une vraie dynamique
01:06:36au niveau de Kamala Harris.
01:06:38Et tous les meetings et ses prises de parole
01:06:40successives.
01:06:42Oui, mais c'est une dynamique qui est
01:06:44confortée et favorisée
01:06:46par les médias.
01:06:48Hier, Donald Trump était devant les journalistes.
01:06:50Qui ne durera pas, monsieur, cette dynamique
01:06:52de Kamala Harris dans les prochains jours,
01:06:54dans les prochaines semaines, jusqu'au scrutin
01:06:56de novembre aux Etats-Unis ?
01:06:58Non, non, pas jusqu'au scrutin de novembre.
01:07:00Ça va durer jusqu'à la convention
01:07:02et jusqu'à ce que les journalistes
01:07:04posent des questions sérieuses.
01:07:06Hier, Donald Trump était devant les journalistes
01:07:08alors que Kamala Harris, depuis
01:07:10les 15 jours où elle est la candidate
01:07:12démocrate, elle n'a pas encore donné
01:07:14une seule conférence de presse.
01:07:16Elle donne des discours qui sont scriptés
01:07:18avec téléprompteurs.
01:07:20Une couverture médiatique est extrêmement favorable.
01:07:22Mais personnellement, je suis convaincu
01:07:24que cette lune de miel médiatique
01:07:26ne va pas durer. Vous savez, aux Etats-Unis,
01:07:28la campagne réelle,
01:07:30la campagne pour ce qu'on appelle les élections
01:07:32générales, elle débute
01:07:34début septembre. Là, on est
01:07:36encore dans une forme de pré-campagne.
01:07:38On a eu les primaires tout au long de l'hiver
01:07:40et du printemps. Là, vous avez les
01:07:42conventions nationales de chacun des deux
01:07:44partis à un mois d'écart qui
01:07:46confirment les nominations. Et puis
01:07:48après, une fois qu'on a les vrais candidats
01:07:50et je dirais le candidat à la présidence
01:07:52et à la vice-présidence, la vraie
01:07:54campagne peut commencer. Il y aura trois
01:07:56débats potentiellement qui
01:07:58seront prévus en septembre et octobre.
01:08:00Donc les choses peuvent considérablement
01:08:02changer d'ici là. Il y a une dynamique
01:08:04qui est très favorable à Kamala Harris.
01:08:06Mais pour moi, ça ne change rien
01:08:08aux questions de fonds et ça
01:08:10ne change rien au fait qu'elle
01:08:12était la vice-présidence de Joe Biden
01:08:14et que donc elle va être responsable
01:08:16au moins en partie de l'héritage.
01:08:18Restez bien en direct
01:08:20avec nous. J'aimerais qu'on écoute une nouvelle fois
01:08:22Donald Trump qui s'est donc exprimé
01:08:24lors d'une conférence de presse.
01:08:26Ils sont épris à Kamala Harris
01:08:28lors de cette conférence de presse. Une personnalité de
01:08:30l'extrême gauche comme nous ne l'avons
01:08:32jamais vue. Ce sont les mots de Donald Trump.
01:08:34On l'écoute. Vous restez avec nous, vous réagissez.
01:08:40Le choix de Kamala Harris
01:08:42est malheureusement le pire.
01:08:44C'est une personnalité de l'extrême gauche
01:08:46que nous n'avons jamais encore vue.
01:08:48Elle a choisi à ses côtés un autre homme
01:08:50de l'extrême gauche qui a fait des choses
01:08:52qui a des positions impensables.
01:08:54Il dit des choses que personne
01:08:56n'a encore jamais entendues.
01:08:58Il défend les transgenres.
01:09:00Il ne veut aucune frontière, aucun mur.
01:09:02Aucun type de sécurité pour notre pays.
01:09:04Il veut également vider les prisons.
01:09:10Monsieur Gérald Olivier, peut-être une réaction
01:09:12sur ces propos qu'on vient d'entendre
01:09:14de Donald Trump. Il remet en cause
01:09:16la politique démocrate qui est selon lui
01:09:18dangereuse pour la sécurité
01:09:20des Américains aux Etats-Unis.
01:09:24On est encore dans l'épisode où il s'agit
01:09:26de définir le candidat.
01:09:28Définir un candidat sur le plan
01:09:30médiatique, c'est faire le portrait de ce candidat
01:09:32en deux ou trois coups de brosse
01:09:34et ça va rester dans l'esprit des électeurs.
01:09:36Kamala Harris, son portrait,
01:09:38pour l'instant, il n'est pas encore déterminé
01:09:40parce qu'elle a été plus ou moins
01:09:42progressiste quand elle était
01:09:44à la tête de la justice
01:09:46de la Californie.
01:09:48En même temps, elle a eu une politique
01:09:50qui était relativement dure
01:09:52face à certains criminels.
01:09:54En tant que vice-présidente, très honnêtement,
01:09:56on l'a très peu vue.
01:09:58Elle a été totalement invisible.
01:10:00Elle était en charge de la frontière,
01:10:02de contrôler la migration clandestine
01:10:04à la frontière. Elle n'a absolument rien fait
01:10:06pour stopper le flot.
01:10:08On ne la connaît pas véritablement
01:10:10et on ne sait pas si elle est plutôt au centre
01:10:12ou plutôt, je dirais, à l'aile gauche
01:10:14et à l'aile radicale du Parti démocrate.
01:10:16En choisissant Tim Walz
01:10:18comme vice-président,
01:10:20elle a clairement
01:10:22défini et indiqué
01:10:24qu'elle était plutôt, en effet,
01:10:26sur un certain nombre de questions,
01:10:28à l'aile gauche du Parti démocrate.
01:10:30C'est-à-dire que sur la question de la migration,
01:10:32par exemple,
01:10:34et de l'immigration clandestine,
01:10:36elle est favorable
01:10:38à une forme d'abolition de la frontière.
01:10:40Elle est favorable
01:10:42à la décriminalisation
01:10:44– je ne sais pas comment on le dit –
01:10:46à la légalisation de la frontière.
01:10:48Techniquement, quand vous rentrez
01:10:50dans un pays, la première chose
01:10:52à faire, c'est malgré tout de respecter
01:10:54les lois du pays. Si vous franchissez
01:10:56la frontière illégalement,
01:10:58vous violez, comme premier acte
01:11:00de présence sur le pays, les lois de ce pays.
01:11:02C'est un acte par nature criminel.
01:11:04Elle veut le décriminaliser.
01:11:06Voilà, je suis parvenu à le dire.
01:11:08– Très bien, vous êtes parvenu.
01:11:10Et c'est sur ces derniers mots, monsieur.
01:11:12Malheureusement, le temps passe.
01:11:14J'aurais aimé vous avoir toute l'après-midi,
01:11:16si j'avais le temps. Malheureusement,
01:11:18le temps est limité, vous le savez, sur notre thème.
01:11:20Merci beaucoup, monsieur Gérald Olivier,
01:11:22spécialiste des États-Unis, d'avoir répondu
01:11:24à notre invitation, cet après-midi,
01:11:26dans 180 minutes. On va en parler
01:11:28très rapidement en plateau. Vous vouliez réagir
01:11:30sur ce que vient de dire Gérald Olivier,
01:11:32sur cette proposition d'homme fort
01:11:34finalement en conférence de presse.
01:11:36– Votre expert a une position qui est minoritaire,
01:11:38que je trouve personnellement pertinente.
01:11:40Trump est confronté au fait
01:11:42qu'il y a un seul président
01:11:44qui a été battu
01:11:46et qui a réussi
01:11:48à redevenir président.
01:11:50C'était Groveller Cleveland
01:11:52à la fin du 19ème siècle. Même Teddy Roosevelt
01:11:54a essayé et il a été battu.
01:11:56Donc c'est un combat qui est difficile.
01:11:58Mais ces derniers temps, il n'y a pas tellement
01:12:00de vice-présidents qui ont réussi
01:12:02à être élus
01:12:04après que le président
01:12:06soit parti ou ait démissionné,
01:12:08comme Biden. Bon, Trump,
01:12:10on le connaît. Moi, je le trouve
01:12:12sympathique parce qu'il est plus grand que nature,
01:12:14un peu comme un Citizen Kane.
01:12:16Kamala Harris, je ne dis pas
01:12:18qu'elle est creuse, mais son discours
01:12:20est creux, c'est-à-dire qu'elle dit des choses
01:12:22où on ne retient rien.
01:12:24C'est comme quand, je ne sais pas,
01:12:26des démagogues ou des
01:12:28figures religieuses, parfois,
01:12:30parlent et c'est du miel qui coule.
01:12:32Mais on ne retient pas...
01:12:34On ne retient pas des choses
01:12:36solides, des propositions qui sont des propositions
01:12:38solides. Alors,
01:12:40effectivement, elle est portée par les médias,
01:12:42mais son passif va peut-être
01:12:44la rattraper.
01:12:48La frontière, effectivement,
01:12:50et d'autres choses aussi.
01:12:52Mais Trump commet peut-être la faute
01:12:54de ne pas se recentrer, de ne pas avoir
01:12:56l'air plus sympathique
01:12:58que ça. Donc, ça va être
01:13:00un combat extrêmement serré.
01:13:02J'aimerais juste, quelques jours
01:13:04après le retrait de cette campagne à la Maison Blanche
01:13:06de Joe Biden,
01:13:08Donald Trump se réjouissait de cet abandon
01:13:10en disant, Kamala Harris, elle est plus facile à battre ?
01:13:12Elle n'est pas plus facile à battre.
01:13:14C'est un boulevard pour moi, elle n'est pas plus facile à battre.
01:13:16Je pense que Donald Trump ne le pensait
01:13:18même pas au moment où il l'a dit.
01:13:20Peut-être, je ne sais pas s'il le pensait ou pas.
01:13:22Elle présente bien,
01:13:24elle a un beau sourire, on croirait
01:13:26qu'elle est présidente dans une série Netflix.
01:13:28Bien sûr.
01:13:30C'est vous qui dites ce que vous proposez.
01:13:32C'est pas complétement faux.
01:13:34Ce n'est pas des migrants.
01:13:36Ça ne veut pas dire qu'elle
01:13:38est creuse, ni quoi que ce soit.
01:13:40Elle a été DA de San Francisco,
01:13:42donc c'est une femme intelligente qui doit bien retenir
01:13:44les dossiers, mais elle présente bien.
01:13:46Elle est forte dans la forme.
01:13:48À côté de Joe Biden,
01:13:50c'est sûr que ça tranche un petit peu, il n'était pas très en forme.
01:13:52Elle est plus appealing
01:13:54que Trump.
01:13:56Mais Trump a des choses qui sont
01:13:58la défense de la frontière,
01:14:00elle n'en parle pas.
01:14:02Pour Israël aussi.
01:14:04Il soutient Israël,
01:14:06elle a choisi
01:14:08quelqu'un qui est vraiment à gauche,
01:14:10au lieu de choisir quelqu'un comme Shapiro
01:14:12qui était plutôt au centre
01:14:14et qui défendait Israël.
01:14:16Dans Le Monde, il était écrit que Shapiro
01:14:18n'a pas été choisi parce qu'il était
01:14:20juif et que pour l'aile
01:14:22woke du parti démocrate,
01:14:24il aurait été vu comme défendant
01:14:26trop Israël. C'est Le Monde qui l'a écrit,
01:14:28ça a été écrit aussi dans le New York Times.
01:14:30Donc il y a une part de vrai aussi, je ne sais pas
01:14:32si c'est vrai, mais ça a été écrit.
01:14:34– Réaction vraiment très rapide à Maury Brulé, il faut qu'on avance.
01:14:36– Oui, c'est le ticket objectivement le plus démocrate,
01:14:38le plus radical de l'histoire des États-Unis
01:14:40avec ce choix du gouverneur
01:14:42du Minnesota qui est un gage
01:14:44donné à l'aile progressiste du parti.
01:14:46Lui est pro-immigration à fond,
01:14:48il a fait de son État l'État-refuge pour
01:14:50les enfants trans qui veulent changer de sexe.
01:14:52Il a traité les supporters,
01:14:54les partisans de Donald Trump après sa tentative
01:14:56d'assassinat de fascistes. Donc oui,
01:14:58Donald Trump a raison de qualifier ce ticket de gauchiste.
01:15:00– Très bien, voilà pour ce qu'on pouvait dire
01:15:02sur la campagne présidentielle des États-Unis
01:15:04qui avance. Un autre sujet
01:15:06que je voulais traiter cet après-midi dans cette émission,
01:15:08jamais les déchéances de nationalité
01:15:10n'ont été aussi nombreuses en France.
01:15:12Depuis le début de l'année, 17 personnes ont été visées
01:15:14par cette mesure en cause d'augmentation des condamnations
01:15:16liées au terrorisme depuis 2015.
01:15:18Une mesure qui est d'ailleurs appliquée
01:15:20aux franco-marocains, Bilal Taghi ce lundi.
01:15:22On voit le sujet de Juliette Sadat et on en parle juste après.
01:15:26– Cette affaire avait traumatisé
01:15:28l'administration pénitentiaire.
01:15:30Le 4 septembre 2016,
01:15:32Bilal Taghi,
01:15:34ce franco-marocain de 32 ans,
01:15:36djihadiste radicalisé,
01:15:38tentait de poignarder deux surveillants
01:15:40de la prison d'Oni dans le Val-d'Oise.
01:15:42À l'issue de son procès en 2019,
01:15:44il écope de 28 ans
01:15:46de réclusion criminelle.
01:15:48Le 5 août dernier, l'État décide de déchoir
01:15:50Bilal Taghi de sa nationalité française.
01:15:52Si la déchéance de nationalité
01:15:54était une mesure exceptionnelle
01:15:56il y a encore quelques années,
01:15:58elle le serait de moins en moins.
01:16:00Selon le journal Le Monde,
01:16:02entre 2002 et 2014, seulement
01:16:048 déchéances de nationalité avaient été
01:16:06prononcées, mais depuis 2015,
01:16:0849 binationaux se sont vus
01:16:10retirer la nationalité française.
01:16:12Depuis début 2024,
01:16:1417 personnes ont été visées par cette
01:16:16mesure, un record historique.
01:16:18Plusieurs sortent attendre les binationaux déchus,
01:16:20certains sont éloignés du territoire
01:16:22ou placés en centre de
01:16:24rétention administrative dans l'attente
01:16:26de leur expulsion. Certains,
01:16:28comme Bilal Taghi, sont toujours en prison.
01:16:32Pour en parler, nous sommes en direct avec
01:16:34Francis Nagbar, ancien magistrat.
01:16:36Merci monsieur d'avoir répondu à notre invitation.
01:16:38Dans 180 minutes info,
01:16:40pour en parler cet après-midi, ma première question
01:16:42est-ce qu'au vu du nombre
01:16:44de déchéances, on ne peut pas dire que ces
01:16:46mesures sont finalement du l'ordre du symbole, monsieur ?
01:16:50Ça devient de moins en moins symbolique.
01:16:52Effectivement, comme vous l'avez dit,
01:16:54comme ça a été dit dans votre reportage,
01:16:56il y en avait très peu, je crois que c'était
01:16:58même pas deux par an, pendant
01:17:00un certain nombre d'années.
01:17:02Aujourd'hui, ça s'accélère.
01:17:04Ça s'accélère considérablement. Entre 2019
01:17:06et 2023, on en a eu une vingtaine,
01:17:08donc c'est déjà à peu près 5 par an.
01:17:10Et puis là, comme ça a été indiqué,
01:17:12on en a eu 17 depuis
01:17:14le début de 2024, donc en 8 mois.
01:17:16Même pas tout à fait.
01:17:18Ça s'accélère pour une raison bien simple,
01:17:20c'est qu'effectivement,
01:17:22c'est essentiellement lié au terrorisme,
01:17:24à 99%, la déchéance de nationalité.
01:17:26Il y a eu beaucoup de terrorisme
01:17:28détenu
01:17:30à la suite de condamnations pénales
01:17:32depuis 2015. Ils arrivent en fin de peine.
01:17:34Il faut naturellement protéger
01:17:36la société. Il y a à la fois cet
01:17:38effet de cohorte, que l'on appelle l'effet de cohorte,
01:17:40un nombre relativement
01:17:42important de terroristes
01:17:44qui vont être remis dans la nature,
01:17:46avec plus ou moins des
01:17:48obligations de suivi, mais pas pour tous.
01:17:50Et c'est toujours assez difficile
01:17:52de les mettre en place de manière
01:17:54effective. Et puis, il y a une vraie volonté
01:17:56politique, effectivement, de protéger
01:17:58la société.
01:18:00Monsieur, on se souvient que
01:18:02François Hollande avait tenté de mettre en place
01:18:04cette mesure juste après les attentats
01:18:06qui ont touché la France en 2015.
01:18:08Est-ce que la déchéance de nationalité,
01:18:10est-ce que c'est une arme efficace,
01:18:12finalement, face au terrorisme ?
01:18:14Ça peut être une arme efficace
01:18:16à condition qu'elle soit doublée d'une
01:18:18mesure d'éloignement du territoire.
01:18:20Sinon, ça reste un peu de l'ordre
01:18:22du symbole. C'est vrai. Malgré tout,
01:18:24ça marque quand même
01:18:26une réelle volonté politique
01:18:28de lutter contre
01:18:30le terrorisme, puisqu'on parle de ça essentiellement,
01:18:32et de protéger la société.
01:18:34Mais quand c'est doublé, effectivement,
01:18:36d'une expulsion, qui est une autre procédure,
01:18:38qui est indépendante,
01:18:40différente de la déchéance de nationalité,
01:18:42là, effectivement,
01:18:44on ne peut plus rentrer en France,
01:18:46c'est surveillé,
01:18:48on est dans les fichiers,
01:18:50mais c'est difficile à mettre en œuvre une procédure
01:18:52d'éloignement. On le voit bien pour les OQTF,
01:18:54les obligations de quitter le territoire français.
01:18:56La première difficulté, c'est naturellement
01:18:58d'avoir l'accord d'un pays
01:19:00qui accepte de prendre en charge
01:19:02la personne que l'on expulse.
01:19:04Justement, d'autres pays, par exemple,
01:19:06le Royaume-Uni, eux, ils ne s'embarrassent pas de limites.
01:19:08En outre-manche, la déchéance peut intervenir
01:19:10sans condamnation judiciaire.
01:19:12Entre 2012 et 2022,
01:19:14plus de 100 Britanniques ont été déchus
01:19:16de leur nationalité, pour atteinte
01:19:18à la sécurité nationale, contre 22 en France
01:19:20sur la même période. Est-ce que l'on doit
01:19:22s'inspirer de nos voisins britanniques ?
01:19:24On peut s'en inspirer, on peut s'inspirer
01:19:26effectivement de l'exemple britannique,
01:19:28on peut s'inspirer de l'exemple belge.
01:19:30L'exemple belge, c'est effectivement
01:19:34la déchéance de nationalité
01:19:36native, c'est-à-dire
01:19:38qu'il n'y a plus de condition
01:19:40d'obtention
01:19:42de la nationalité française.
01:19:44On ne peut pas, aujourd'hui, en France,
01:19:46déchoir un binational.
01:19:48Déjà, pour ne pas faire de la patrie,
01:19:50il faut qu'il soit binational. Mais on ne peut pas le déchoir
01:19:52s'il est français
01:19:54d'origine.
01:19:56C'est uniquement pour les binationaux.
01:19:58Voilà, oui, les binationaux.
01:20:00Et puis, il faut qu'il y ait
01:20:02moins de 10 ans
01:20:04d'obtention de la nationalité
01:20:06française, ou moins de
01:20:0815 ans pour les actes terroristes.
01:20:10La Belgique, elle, a décidé
01:20:12d'élargir ses conditions, et même
01:20:14un français d'origine qui n'a pas
01:20:16obtenu sa nationalité française depuis
01:20:18moins de 15 ans, par exemple, peut être
01:20:20déchu de cette nationalité.
01:20:22La Grande-Bretagne, effectivement, fait
01:20:24de la déchéance de nationalité
01:20:26dite préventive, à savoir sans même
01:20:28que l'on impose une condition
01:20:30de condamnation à un crime ou à un délit.
01:20:32Certains crimes ou certains délits, d'ailleurs,
01:20:34pour la France. Alors, on peut aller plus loin,
01:20:36effectivement.
01:20:38Ça entraîne toujours des débats passionnés,
01:20:40des débats politiques, la déchéance de nationalité,
01:20:42pour des raisons, d'ailleurs,
01:20:44à la fois idéologiques et historiques.
01:20:46Historiques, parce qu'il faut
01:20:48se souvenir des
01:20:50deux grands conflits mondiaux,
01:20:52la Première Guerre mondiale,
01:20:54où un certain nombre de binationaux
01:20:56français ont été déchus de la nationalité
01:20:58pour
01:21:00des faits
01:21:02liés
01:21:04à l'entente, en quelque sorte,
01:21:06avec les puissances
01:21:08belligérantes adversaires.
01:21:10Et puis, la Seconde Guerre mondiale, quand même,
01:21:12qui a durablement marqué les esprits,
01:21:14parce qu'il y a eu, dans un premier temps,
01:21:16des déchéances de nationalité
01:21:18contre les Français résistants.
01:21:20N'oublions pas que le général de Gaulle lui-même
01:21:22a été déchu de la nationalité
01:21:24sous le gouvernement de Vichy.
01:21:26Ça a naturellement été abrogé
01:21:28dès la victoire des Alliés.
01:21:30Et ensuite, il y a eu
01:21:32de la déchéance de nationalité, dans le même trait de temps,
01:21:34en ce qui concerne un certain nombre
01:21:36de collaborationnistes. Donc, c'est toujours
01:21:38très polémique. Il y a
01:21:40un contexte historique
01:21:42et puis peut-être aussi, pour certains,
01:21:44un peu idéologique.
01:21:46Merci beaucoup, Francis Dachbard, ancien magistrat,
01:21:48d'avoir répondu à notre invitation. Et merci pour votre éclairage
01:21:50cet après-midi, dans 188 Infos sur CNews.
01:21:52A bientôt, monsieur. Une réaction, bien sûr,
01:21:54en plateau. Paul Melun, vous voulez réagir
01:21:56à ce que vient de nous dire Francis Dachbard, ancien magistrat ?
01:21:58Oui, je crois que monsieur Dachbard résume
01:22:00très bien, effectivement, les enjeux
01:22:02de la déchéance de nationalité et surtout
01:22:04sa pertinence, ou pas, pour traiter
01:22:06du terrorisme. Il est vrai que ça a la vertu
01:22:08du symbole, ça a été dit.
01:22:10Et que ça a la vertu aussi de nous rappeler que la nation,
01:22:12ça a encore du sens. Et en fait,
01:22:14quand on commence à débattre sur ce sujet,
01:22:16de la déchéance de nationalité, c'est bien ça le sujet.
01:22:18Est-ce que ça a du sens d'appartenir à une
01:22:20nation ? Ou alors, est-ce qu'on peut
01:22:22appartenir à un grand tout ? Que les frontières n'ont plus
01:22:24d'intérêt ? Que les singularités des peuples
01:22:26n'ont plus d'intérêt ? Et auquel cas, l'acquisition
01:22:28de la nationalité, ou alors sa déchéance,
01:22:30n'aurait plus aucun sens ? C'est pour ça que c'est un débat
01:22:32qui est politiquement extrêmement
01:22:34structurant, et que François Hollande, vous en parliez, Simon,
01:22:36s'était cassé les dents là-dessus, parce que son aile gauche
01:22:38l'avait envoyée promener
01:22:40et avait poussé des cris d'orfraie quand il avait
01:22:42parlé de la déchéance de nationalité. Parce que c'est
01:22:44véritablement cela. Donc, tous ceux qui sont
01:22:46contre l'idée de nation, tous ceux qui veulent aller
01:22:48à l'échelon supranational,
01:22:50et bien, de fait, vont être opposés
01:22:52à des mesures de déchéance de nationalité. Donc, ça fait partie
01:22:54de ces sujets qui structurent notre clivage
01:22:56politique, et en cela, c'est un sujet important.
01:22:58Ça rassure malgré la déchéance de nationalité.
01:23:00Sur le volet symbolique, je suis tout à fait d'accord, mais sur le
01:23:02volet pratique, n'oublions pas que ce n'est pas parce que l'on est
01:23:04déchu de sa nationalité qu'on est expulsé
01:23:06immédiatement du territoire français.
01:23:08Justement, il faut qu'il y ait une OQTF.
01:23:10Et une OQTF, disons les choses,
01:23:12n'est pas exécutée. En réalité, ça a
01:23:14une portée purement symbolique, puisque d'un point de vue pratique,
01:23:16des chances de nationalité, il n'y en a
01:23:18quasiment pas. Ensuite, s'il y en a une, il faut
01:23:20une OQTF. Emmanuel Macron nous
01:23:22avait promis 100% des OQTF
01:23:24exécutées. Nous sommes à moins de 10%.
01:23:26Donc, la probabilité de l'efficacité
01:23:28de cette mesure, bon, voilà,
01:23:30très relative.
01:23:32Amaury Brelef, faut-il expulser
01:23:34systématiquement les binationaux ?
01:23:36Dans l'idéal, oui. Sauf qu'évidemment, ce sont
01:23:38les pays d'origine qui nous l'empêchent de
01:23:40le faire aujourd'hui. On parlait de François Hollande
01:23:42à raison. Il avait, en effet, après les attentats de
01:23:442015, alors qu'il était président de la République,
01:23:46proposé de modifier la Constitution pour
01:23:48étendre la déchéance de nationalité aux binationaux
01:23:50par naissance. Et à l'époque, ça avait
01:23:52fait un tollé, évidemment, à gauche. Et lui-même,
01:23:54a posteriori, était revenu
01:23:56sur ses propos, considérant que
01:23:58la proposition qu'il avait faite n'était
01:24:00pas adéquate. Il serait peut-être temps, en effet, aujourd'hui
01:24:02de rouvrir le débat. Monsieur Toscano, une
01:24:04réaction sur ces déchéances de nationalité ?
01:24:0617, je le rappelais, depuis le
01:24:08début de cette année ? C'est un
01:24:10symbole, comme je crois que tout le monde a dit.
01:24:12C'est
01:24:14un symbole dans les deux sens,
01:24:16je crois. Aussi, un symbole
01:24:18du point de vue de l'État.
01:24:20Ça risque
01:24:22de devenir le symbole
01:24:24d'une intégration difficile,
01:24:26du fait que l'État,
01:24:28quand il accepte
01:24:30quelqu'un d'étranger comme citoyen,
01:24:32dans ce cas français,
01:24:34il donne comme une nationalité
01:24:36sous
01:24:38condition, que les citoyens
01:24:40ne sont pas tous égaux.
01:24:42Il y a des symboles dangereux
01:24:44aussi dans l'autre
01:24:46sens. Donc, c'est un sujet
01:24:48sur lequel il faut vraiment beaucoup réfléchir.
01:24:50J'ai du mal à avoir une opinion.
01:24:52Oui, mais vous n'êtes le seul qu'on n'a pas
01:24:54entendu sur ce sujet. Alors, on fait le tour de table.
01:24:58Je suis d'accord avec ce que
01:25:00Toscano a dit. C'est un sujet
01:25:02compliqué. J'entends ce qui a été dit
01:25:04sur le fait qu'il faut expulser.
01:25:06Sinon, ça ne sert à rien.
01:25:08C'est ce que vous pensez aussi.
01:25:10D'échoir.
01:25:12On est signataires
01:25:14de la Convention européenne des droits
01:25:16de l'homme.
01:25:18L'Angleterre, le Royaume-Uni
01:25:20ne l'est plus.
01:25:22Mais moi, je suis quelqu'un de relativement pratique.
01:25:24J'y vois simplement un symbole
01:25:26politique,
01:25:28un symbole quasi-religieux.
01:25:30Mais ça ne change rien
01:25:32au terrorisme.
01:25:34Ça traduit tout de même la volonté du gouvernement,
01:25:36une condition politique
01:25:38de vouloir lutter contre le terrorisme.
01:25:40Si quelqu'un est en prison pendant 30 ans,
01:25:42et il sort après des faits de terrorisme,
01:25:4420 ans après,
01:25:46ça ne changera pas grand-chose
01:25:48à la lutte contre le terrorisme.
01:25:50Je comprends ceux qui veulent
01:25:52la déchéance et l'expulsion.
01:25:54Mais ça divise
01:25:56fortement la société
01:25:58française qui a besoin
01:26:00d'union
01:26:02et qui n'a pas besoin de désunion
01:26:04dans des cas où ça ne change pas grand-chose
01:26:06à la lutte réelle contre le terrorisme
01:26:08ou l'islamisme radical ou
01:26:10je ne sais quoi.
01:26:12Je suis d'accord avec vous.
01:26:14Je pense que faire croire
01:26:16que cette mesure de déchéance de nationalité
01:26:18serait de nature à elle toute seule
01:26:20à résoudre nos problèmes vis-à-vis du terrorisme
01:26:22ou de l'islam politique, ce serait mentir
01:26:24aux Français et ce serait effectivement des arguments
01:26:26pour le coup authentiquement démagogues
01:26:28et populistes. En revanche, qu'on puisse s'interroger
01:26:30dessus et remettre l'échelon
01:26:32national, la question nationale au cœur du débat
01:26:34c'est par exemple ce que font aussi les Danois
01:26:36avec Maître Frédéric Seine, la première ministre
01:26:38social-démocrate, de réfléchir à l'acquisition
01:26:40de la nationalité danoise en vertu
01:26:42de connaissances élémentaires et d'un degré d'intégration
01:26:44je pense que c'est un exemple à suivre.
01:26:46Pour ceux qui sont vieux, il y avait une bande dessinée qui s'appelait Raon
01:26:48quand ils étaient petits.
01:26:50Le fils des âges farouches.
01:26:52C'est comme la guerre
01:26:56C'est comme la guerre du feu
01:27:00Ceux qui avaient commis
01:27:02une offense contre la tribu
01:27:04étaient bannis de la tribu.
01:27:06A Rome,
01:27:08à Athènes, je veux dire, il y avait
01:27:10l'ostracisme.
01:27:12Ceux que l'ecclésia n'aimaient plus
01:27:14on mettait une sorte d'ostraca
01:27:16un morceau d'huître
01:27:18dans l'urne pour l'ostraciser
01:27:20mais ça menait
01:27:22à des dérives
01:27:24parce qu'il y avait quelqu'un qui s'appelait Aristide
01:27:26c'était quelqu'un de vraiment très gentil
01:27:28Aristide le Juste
01:27:30et il était à cette assemblée
01:27:32et on voulait l'ostraciser
01:27:34et Aristide se tourne vers son copain
01:27:36celui qui est à côté et dit
01:27:38pourquoi tu veux
01:27:40ostraciser, bannir, expulser Aristide ?
01:27:42Il a dit
01:27:44j'en ai marre qu'on l'appelle le Juste
01:27:46donc ça peut mener
01:27:48à des dérives
01:27:50Allez, c'était l'histoire de notre classe
01:27:52que se termine cette deuxième partie de 180 minutes info
01:27:54On revient juste après une très courte page
01:27:56de pub et on parlera de cette nouvelle agression antisémite
01:27:58qui s'est déroulée dans un tramway à Montpellier
01:28:00C'était mardi, un sexagénaire a été
01:28:02pris à partie par un autre individu qui lui a demandé
01:28:04à plusieurs reprises s'il était juif
01:28:06Vous verrez toutes les images de cette agression
01:28:08dans un instant, à tout de suite sur CNews
01:28:10Merci d'être avec nous
01:28:16Et de retour déjà dans cette
01:28:18première partie de 180 minutes info sur CNews
01:28:20Merci à vous si vous nous rejoignez cet après-midi
01:28:22Juste avant de reprendre nos débats
01:28:24toujours en très bonne compagnie avec
01:28:26Arnaud Clarsfeld qui est avocat écrivain et qui est parmi nous cet après-midi
01:28:28Rebonjour monsieur
01:28:30Sarah Salman, habitué des plateaux de CNews
01:28:32qui nous fait le plaisir d'être là, merci à vous
01:28:34Amaury Brelet également, journaliste Valeurs Actuelles
01:28:36Et on commence donc juste avant
01:28:38la reprise de nos débats, le journal de
01:28:40Maureen Vidal, il est 16h sur CNews et à la une
01:28:42les actes antisémites qui sont en forte
01:28:44hausse sur notre territoire, 887
01:28:46actes antisémites ont été recensés
01:28:48au premier semestre
01:28:50Au premier semestre, exactement
01:28:522024, soit
01:28:54trois fois plus que sur la même période
01:28:56en 2023, l'année dernière
01:28:58Ce sont des chiffres annoncés par le
01:29:00ministre démissionnaire de l'Intérieur, Gérald Darmanin
01:29:02Et ces chiffres d'ailleurs Maureen
01:29:04ont été communiqués lors de cette cérémonie
01:29:06de commémoration rue des Rosiers à Paris
01:29:08qui s'est tenue ce matin
01:29:10En hommage aux victimes de l'attentat du 9 août 1982
01:29:12en présence de la maire de Paris
01:29:14Anne Hidalgo et du CRIF
01:29:16Gérald Darmanin dénonce l'augmentation
01:29:18des actes antisémites depuis
01:29:20les attaques du 7 octobre en Israël
01:29:22On écoute le ministre démissionnaire de l'Intérieur
01:29:24La justice
01:29:26n'est pas encore passée sur ce crime
01:29:28ignoble et antisémite
01:29:30Il n'appartient pas
01:29:32à un membre du gouvernement, encore moins au ministre
01:29:34de l'Intérieur, de commenter
01:29:36les évolutions d'une trop longue
01:29:38procédure judiciaire
01:29:40qui a finalement permis de faire extrader
01:29:42en France en 2020 l'un des auteurs présumés
01:29:44et qui attend aujourd'hui
01:29:46son procès
01:29:48Mais je veux dire aux victimes que nous attendons tous
01:29:50ce procès
01:29:52Et dans le reste de l'actualité
01:29:54les recherches pour retrouver
01:29:56l'INA n'ont pas repris aujourd'hui
01:29:58après 3 jours de fouilles sans succès
01:30:00en Haute-Saône. Les enquêteurs attendent
01:30:02de nouveaux éléments pour reprendre les recherches
01:30:04L'adolescente de 15 ans est introuvable
01:30:06depuis sa disparition en septembre
01:30:082023 à la Plaine dans le Bas-Rhin
01:30:10L'actualité également marquée
01:30:12par la campagne présidentielle américaine
01:30:14qui se poursuit, Donald Trump vs Kamala Harris
01:30:16et le candidat républicain
01:30:18Donald Trump qui a fortement critiqué sa rivale
01:30:20démocrate, c'était lors d'une conférence de presse
01:30:22Exactement, lors de cette conférence de presse
01:30:24Donald Trump a qualifié Kamala Harris de pire
01:30:26que Joe Biden. Pour l'ancien président
01:30:28américain, Kamala Harris est d'extrême
01:30:30gauche, tout comme Tim Walz, son
01:30:32colistier. Il est revenu sur les positions
01:30:34en matière de politique migratoire
01:30:36et internationale de la démocrate
01:30:38On l'écoute
01:31:08He doesn't want to have borders
01:31:10He doesn't want to have walls
01:31:12Et Kamala Harris n'envisage pas
01:31:14d'embargo sur les armes destinées
01:31:16à Israël. Elle veillera
01:31:18toujours à ce que l'Etat hébreu soit
01:31:20en mesure de se défendre contre l'Iran,
01:31:22dit l'un de ses conseillers. C'est une des premières
01:31:24prises de position du camp démocrate
01:31:26au sujet du Proche-Orient
01:31:28Actualité internationale, toujours
01:31:30dans ce journal de 16h sur CNews
01:31:32et l'incursion ukrainienne dans les territoires russes
01:31:34qui se poursuit ces derniers jours
01:31:36Des attaques de drones ont été lancées
01:31:38dans plusieurs régions de Russie
01:31:40des bâtiments et des infrastructures militaires
01:31:42ont notamment été touchées. Au moins
01:31:4420 000 personnes doivent être évacuées présentes
01:31:46de la région frontalière avec la Russie
01:31:48Explication de Maxime Lavandier
01:31:52A Koursk, les sirènes retentissent
01:31:54La population est évacuée
01:31:56suite aux incursions menées par l'armée ukrainienne
01:31:58Cette nuit, des attaques
01:32:00de drones ont ciblé plusieurs régions
01:32:02de Russie. Revendiquées par Kiev
01:32:04elles ont notamment touché
01:32:06une base aérienne militaire dans la région de Lipetsk
01:32:08située à 300 km
01:32:10de la frontière avec l'Ukraine
01:32:12Pendant l'attaque, des dépôts
01:32:14avec des bombes aériennes guidées et d'autres
01:32:16installations dans la zone de la base aérienne ont été touchés
01:32:18Un incendie majeur s'est déclaré
01:32:20et plusieurs détonations ont été signalées
01:32:22Ces attaques nocturnes ont été lancées
01:32:24au moment où l'Ukraine mène depuis mardi
01:32:26une offensive surprise dans la région frontalière
01:32:28de Koursk. Un millier de soldats
01:32:30ukrainiens et une vingtaine de blindés
01:32:32ont traversé la frontière
01:32:34Elle est exceptionnelle dans son ampleur
01:32:36il y avait déjà eu deux incursions
01:32:38à l'intérieur des frontières de la Russie
01:32:40mais ce n'était pas dans la même zone
01:32:42une en avril 2022 et une en mai 2023
01:32:44celle-ci d'une ampleur plus importante
01:32:46Une attaque qui n'est que la conséquence
01:32:48de l'agression russe pour le président Zelensky
01:32:52La Russie a apporté la guerre
01:32:54sur notre territoire
01:32:56et devrait ressentir ce qu'elle a fait
01:32:58Nous nous efforçons d'atteindre nos objectifs
01:33:00dès que possible en temps de paix
01:33:02dans les conditions d'une paix juste
01:33:06Une incursion soutenue par les Etats-Unis
01:33:08et qui devrait se poursuivre dans les prochains jours
01:33:10malgré l'interdiction de nombreux pays occidentaux
01:33:12d'utiliser les armes qu'ils fournissent à l'Ukraine
01:33:14pour frapper le territoire russe
01:33:18Et toujours à l'étranger au Venezuela
01:33:20le réseau social X a été suspendu
01:33:22dans le pays pour une période de 10 jours moraines
01:33:24Une décision prise par le président
01:33:26Nicolas Maduro dont la réélection
01:33:28est vivement contestée dans le pays
01:33:30Personne ne me fera taire, dit-il
01:33:32accusant le propriétaire de la plateforme
01:33:34Elon Musk d'inciter à la haine
01:33:36à son encontre
01:33:38Dans le reste de l'actualité, cet après-midi
01:33:40des records de chaleur attendus en cette année 2024
01:33:42Et depuis janvier, la température mondiale
01:33:44est de 0,27 degré plus élevé
01:33:46que pendant la même période
01:33:48en 2023
01:33:50Selon Copernicus, l'observatoire européen
01:33:52du changement climatique, il est désormais
01:33:54de plus en plus probable que 2024
01:33:56soit l'année la plus chaude jamais enregistrée
01:33:58Les explications de Pauline Treffzère
01:34:02En geste, devenu indispensable
01:34:04ces dernières semaines, l'eau va être nécessaire
01:34:06alors que le mercure doit grimper
01:34:08ce week-end sur la France
01:34:10avec plus de 35 degrés à Paris
01:34:12et 40 degrés attendus dans le sud-ouest
01:34:14Mais au-delà de la France, c'est toute la planète
01:34:16qui se réchauffe
01:34:18Le mois de juillet de cette année, bien qu'il ait été le deuxième plus chaud
01:34:20a été légèrement inférieur au mois de juillet 2023
01:34:22La marge est donc très faible
01:34:24Il s'agit de quelques centimètres de degrés Celsius
01:34:26Cela marque donc la fin
01:34:28d'une série de 13 mois avec des records mensuels
01:34:30de températures globales
01:34:32mais c'est vraiment une légère baisse
01:34:34Selon les spécialistes, il n'y a pas de quoi fêter
01:34:36cette fin de série de températures mensuelles records
01:34:38car ces températures maximales
01:34:40ne sont pas sans conséquences
01:34:42Fin juin, plus d'un millier de personnes sont mortes
01:34:44lors d'un pèlerinage en Arabie Saoudite
01:34:46Au Maroc, 48 degrés ont été atteints
01:34:48fin juillet et ont provoqué la mort
01:34:50d'une vingtaine de personnes
01:34:52Son record a eu lieu au Pakistan ou en Chine
01:34:54L'ouragan Beryl a lui frappé
01:34:56les Caraïbes et les Etats-Unis
01:34:58L'année 2024 risque d'être
01:35:00la plus chaude jamais enregistrée
01:35:02On va bien sûr parler
01:35:04des Etats-Unis, j'allais dire
01:35:06des Jeux Olympiques dans ce journal
01:35:08et les produits des JO qui ont la cote
01:35:10comme les athlètes français
01:35:12Les caisses de points de vente tournent
01:35:14à plein régime
01:35:16Le panier moyen était de 60 euros avant les Jeux
01:35:18Il est désormais passé à 100 euros
01:35:20Un récit de Jean Delacoste
01:35:22Mascotte, frige, t-shirt, stylo bille
01:35:24Dans les boutiques de souvenirs
01:35:26les touristes s'arrachent
01:35:28les produits dérivés des JO de Paris
01:35:30Mascotte, la mascotte des JO
01:35:32Nous aimerions partager
01:35:34notre bonheur avec nos amis
01:35:36c'est pourquoi nous avons acheté 45 souvenirs
01:35:38en France et nous les distribuerons au Japon
01:35:40Certains ne craignent pas
01:35:42pour leur porte-monnaie
01:35:44Alors ça c'est 30
01:35:46à peu près 10, 30
01:35:48Donc à peu près pour 120 euros
01:35:50Ces souvenirs ont l'avantage
01:35:52d'être à la portée de tous
01:35:54Comptez 15 euros pour les petites peluches rouges
01:35:5625 euros pour la grande et 16 euros pour la casquette
01:35:58Touristes comme parisiens peuvent facilement
01:36:00se les procurer dans les 9 boutiques
01:36:02de la capitale et les 150 points de vente
01:36:04répartis sur les 40 sites de compétition
01:36:06Cette proximité fait bien évidemment
01:36:08le bonheur des commerçants
01:36:10On va avoir près de 15 000 personnes
01:36:12qui visiteront la boutique aujourd'hui
01:36:14C'est beaucoup plus important qu'avant les JO
01:36:16C'est un jour de 6 à 8 000
01:36:18Le début des jeux a vraiment lancé
01:36:20l'effet populaire, l'effet enthousiasme
01:36:22Les personnes sont euphoriques
01:36:24C'est agréable de les voir
01:36:26Ils sont vraiment contents d'être là
01:36:28Le comité d'organisation des jeux
01:36:30ambitionne de vendre près de 2 milliards d'euros
01:36:32de produits dérivés
01:36:34On termine avec cette belle image
01:36:36Ce journal il est 16h08
01:36:38sur CNews si vous nous rejoignez
01:36:40Cette image étonnante, Kaoli vaste
01:36:42surfant sur une vague artificielle
01:36:44Une très belle image effectivement
01:36:46du surfeur Kaoli vaste
01:36:48médaillé d'or à Tahiti
01:36:50qui a célébré son titre de manière très originale
01:36:52sur une vague artificielle
01:36:54Médaille d'or autour du cou à quelques pas
01:36:56de la tour Eiffel
01:36:58Kaoli vaste a levé les points en signe de victoire
01:37:00à 22 ans, il avait offert sa 13ème médaille d'or
01:37:02à la France dans la nuit du 5 au 6 août
01:37:06C'est sur cette très belle image
01:37:08que se termine ce journal de 16h
01:37:10On vous retrouve une dernière fois à 16h30
01:37:12On a tous de la chance de vous retrouver une dernière fois à 16h30
01:37:14Merci d'être là
01:37:16Nous on va poursuivre nos débats
01:37:18sur CNews, toujours en compagnie
01:37:20d'Amaury Brulet, journaliste Valeurs Actuelles
01:37:22Sarah Salman, avocate et Arnaud Clarsfeld
01:37:24avocat et écrivain
01:37:26Je voulais revenir cet après-midi sur cette nouvelle agression
01:37:28antisémite qui on ne les compte plus
01:37:30malheureusement, ça s'est passé dans un tramway à Montpellier
01:37:32C'était mardi, un sexagénaire
01:37:34a été pris à partie par un autre individu
01:37:36qui lui a demandé à plusieurs reprises s'il était juif
01:37:38Et résultat, la victime s'est faite
01:37:40rouer de coups, une scène qui a été filmée d'ailleurs
01:37:42par les autres usagers forcément stupéfaits
01:37:44mais vous allez voir que personne n'est intervenu
01:37:46Les images commentées par Dounia Tangour
01:37:48et Maxime Lavandier, on revient juste après en plateau pour en parler
01:37:50Les commentaires
01:37:52Tu es juif ?
01:37:54Moi je ne suis pas juif
01:37:56Un interrogatoire sur un ton menaçant
01:37:58qui finit par une agression
01:38:00d'une rare violence
01:38:02La scène a été filmée dans le tramway de Montpellier
01:38:04Un individu
01:38:06prend à partie un passager lui demandant
01:38:08à plusieurs reprises s'il est de confession juive
01:38:10Le ton monte
01:38:12Très vite, les coups pleuvent
01:38:14Coups de pied, coups de poing
01:38:16L'individu menaçant finit par frapper
01:38:18la victime sous le regard des
01:38:20usagers terrifiés
01:38:22Ce monsieur était vêtu d'une jellaba
01:38:24et d'un petit chapeau traditionnel
01:38:26et
01:38:28personne n'est intervenu
01:38:30personne n'a sonné la sonnette d'alarme
01:38:32pour arrêter le tram
01:38:34C'est extrêmement sidérant
01:38:36Quand il est sorti du tram
01:38:38il y avait des policiers sur le quai
01:38:40personne n'a dit aux policiers qu'il y a eu une agression
01:38:42La présidente de la délégation régionale
01:38:44du CRIF a pu s'entretenir
01:38:46avec le passager agressé
01:38:48Il m'a dit quand j'ai vu la haine
01:38:50de ce monsieur
01:38:52je n'ai pas voulu dire que je n'étais pas juif
01:38:54parce que c'était lâche
01:38:56et j'ai pensé
01:38:58à la haine des gens
01:39:00qui ont perpétré le pogrom
01:39:02du 7 octobre
01:39:04Le maire de Montpellier s'est quant à lui
01:39:06félicité de la réactivité
01:39:08des services publics face à cette agression
01:39:10L'auteur de l'acte antisémite a été interpellé
01:39:12il va devoir répondre de son acte
01:39:14devant la justice
01:39:16Il ne peut y avoir aucune complaisance face à l'antisémitisme
01:39:18et au racisme sur le territoire de la République
01:39:20Au premier trimestre 2024
01:39:22le ministère de l'intérieur
01:39:24recense une hausse de 300%
01:39:26des actes antisémites
01:39:28par rapport à la même période en 2023
01:39:30On va bien sûr aller
01:39:32commenter ensemble ces images en plateau
01:39:34Sarah Salmane, je me tourne d'abord vers vous
01:39:36Moi ce qui me choque dans ce reportage
01:39:38c'est que personne n'est intervenu
01:39:40ça se banalise les actes antisémites
01:39:42il y a un danger toujours, on ne sait jamais si la personne
01:39:44peut avoir un couteau dans la poche
01:39:46on ne sait jamais ce qui peut se passer
01:39:48mais on imagine qu'il y avait différents profils dans ce tramway
01:39:50au moment où l'agression a eu lieu
01:39:52Vous avez entièrement raison, mais quand une femme se fait violer dans le métro
01:39:54ça se passe exactement comme ça
01:39:56et maintenant on voit que l'antisémitisme est revendiqué
01:39:58ça veut dire qu'ils prennent la peine
01:40:00et ils continuent tellement ils trouvent ça formidable
01:40:02alors après on va nous dire
01:40:04est-ce que c'est la psychiatrie, est-ce qu'il était dans son état normal
01:40:06non, il a la haine des juifs chevillés au corps
01:40:08enfin quand on en est
01:40:10vous avez écouté des propos comme moi
01:40:12mais la question qui se pose, quelle sera la sanction
01:40:14est-ce que l'antisémitisme jouit d'un sentiment d'impunité
01:40:16est-ce que l'antisémitisme est impuni en France
01:40:18on peut s'interroger
01:40:20s'il y avait des sanctions exemplaires, lourdes
01:40:22croyez-moi, il ne recommencerait pas
01:40:24et c'est aussi encouragé
01:40:26on aura peut-être l'occasion de reparler
01:40:28de la France Insoumise
01:40:30qui ont fait de l'antisémitisme un argument électoral
01:40:32qui alimente cet antisémitisme
01:40:34qui à mon sens l'alimente
01:40:36quand vous avez monsieur Mélenchon
01:40:38qui a dit que l'antisémitisme est résiduel
01:40:40vous avez madame Rima Hassan
01:40:42qui a fait sa campagne européenne
01:40:44sur le conflit israélo-palestinien
01:40:46on peut aussi s'interroger
01:40:48quelles ont été les suites données
01:40:50par rapport au viol
01:40:52souvenez-vous de la jeune fille
01:40:54de 12 ans
01:40:56qu'est-ce que vous en pensez
01:40:58sur cette nouvelle agression antisémite
01:41:00sur cette énième agression antisémite
01:41:02et ces images insupportables
01:41:04qui nous parviennent régulièrement
01:41:06cette agression est en effet effrayante
01:41:08effrayant de voir que personne n'a réagi
01:41:10dans ce tramway pendant plusieurs secondes
01:41:12parce que l'agression dure au moins une trentaine de secondes
01:41:14on voit bien qu'il y a plus d'une dizaine
01:41:16de personnes dans ce tramway, personne ne bouge
01:41:18ensuite le suspect
01:41:20pendant près d'une dizaine de secondes
01:41:22quand on voit bien la vidéo, lui pose plusieurs fois la question
01:41:24tu es juif, tu es juif, tu es juif
01:41:26sans que la victime ne réponde
01:41:28on n'est pas convaincu que la victime est juive
01:41:30au moment où l'agression se passe
01:41:32la victime n'est même pas juive
01:41:34c'est pas le sujet
01:41:36mais ça montre bien la banalisation
01:41:38aujourd'hui de l'antisémitisme
01:41:40en France
01:41:42depuis des années, a fortiori
01:41:44depuis le 7 octobre
01:41:46avec une libération de la parole
01:41:48sous l'influence notamment
01:41:50de l'instrumentalisation du conflit israélo-palestinien
01:41:52en France par l'extrême gauche politique
01:41:54la France a son mise en tête
01:41:56qui ne cesse de jeter de lui sur le feu
01:41:58donc la sphère d'une réaction, est-ce que
01:42:00les actes antisémites, est-ce qu'on banalise les actes antisémites ?
01:42:02il faut rappeler que la France n'est pas un pays antisémite
01:42:04au contraire, on voit même
01:42:06qu'un parti comme le Rassemblement National
01:42:08qui est issu de l'extrême droite
01:42:10est devenu
01:42:12protège les juifs et défend
01:42:14Israël, c'est quand même un changement
01:42:16considérable par rapport à l'extrême droite
01:42:18des années 30 et l'extrême droite
01:42:20de Jean-Marie Le Pen
01:42:22donc il faut en prendre acte
01:42:24et se féliciter de ce changement
01:42:26maintenant il y a un antisémitisme
01:42:28qui est issu
01:42:30de l'islamisme radical
01:42:32et de l'extrême gauche
01:42:34qui sous un voile diaphane
01:42:36d'anti-sionisme
01:42:38mène une campagne
01:42:40qui est pour moi
01:42:42antisémite avec un leader
01:42:44qui est sincèrement antisémite
01:42:46et actif dans cet
01:42:48antisémitisme et donc cette propagande
01:42:50imbibe
01:42:52certaines personnes
01:42:54déséquilibrées ou non
01:42:56qui passent parfois à l'acte
01:42:58et cet antisémitisme est un antisémitisme
01:43:00qui n'est pas meurtrier
01:43:02encore depuis le 7 octobre
01:43:04mais qui est un antisémitisme
01:43:06qui humilie les juifs
01:43:08c'est à dire que si vous êtes juif et que vous prenez des transports
01:43:10en commun et que vous vous faites insulter
01:43:12vous ressortez avec une boule
01:43:14au ventre et certains préfèrent
01:43:16partir en Israël
01:43:18où ils courent bien plus de risques
01:43:20où ils se sentent plus en sécurité
01:43:22où il y a la guerre, où il y a une menace
01:43:24une guerre totale et pourtant
01:43:26il y en a beaucoup qui partent en Israël
01:43:28ils se sentent plus en sécurité
01:43:30mais objectivement ils courent plus de risques en Israël
01:43:32qu'en France
01:43:34mais au moins leur dignité n'est pas
01:43:36bafouée
01:43:38alors qu'en France elle peut être bafouée
01:43:40dans certains quartiers où il y a cette humiliation
01:43:42qui existait, je ne sais pas moi
01:43:44en Ukraine au début du 20ème siècle
01:43:46où on poursuivait les enfants avec des pierres
01:43:48ou dans certains pays arabes
01:43:50où aussi on jetait des pierres aux juifs
01:43:54donc il faut lutter
01:43:56contre cet antisémitisme
01:43:58et le seul moyen pour moi
01:44:00de lutter contre cet antisémitisme
01:44:02c'est l'autorité de l'Etat
01:44:04et comme il a été dit par mes
01:44:06compagnons
01:44:08des sanctions judiciaires
01:44:12à la hauteur
01:44:14de la blessure
01:44:16faite à la France
01:44:18vous disiez certains juifs préfèrent
01:44:20partir en Israël alors qu'ils devraient avoir encore plus peur
01:44:22et vous avez entièrement raison
01:44:24parce que je regardais les chiffres qui sont donnés par Times of Israel
01:44:26forte augmentation du nombre
01:44:28de juifs français intéressés par l'ALIA
01:44:30depuis le 7 octobre, le nombre de dossiers d'ALIA
01:44:32déposés a augmenté approximativement
01:44:34de 430% en France
01:44:36donc c'est absolument énorme
01:44:38ça veut dire que pour y avoir été il n'y a pas longtemps
01:44:40quand on vous dit que vous êtes confinés
01:44:42vous avez peur, ce n'était pas le cas
01:44:44mais vous vous dites que vous pouvez mourir
01:44:46donc le sentiment de peur est réel
01:44:48mais au moins il y a un sentiment qui est vrai
01:44:50vous êtes chez vous, c'est à dire que les affiches des otages
01:44:52ne sont pas arrachées, vous vous sentez comme à la maison
01:44:54en Israël
01:44:56certains juifs ne voient plus leur avenir en France
01:44:58mais finalement la France n'a pas
01:45:00est-ce que vous avez raison de le penser ?
01:45:02je ne sais pas
01:45:04je ne sais pas
01:45:06vous savez le truc aux Etats-Unis
01:45:08je ne me rappelle plus
01:45:10qui l'avait dit
01:45:12je ne me rappelle plus
01:45:14les juifs optimistes
01:45:16ont fini à Auschwitz
01:45:18et les juifs pessimistes
01:45:20ont fini à Hollywood
01:45:22qu'est-ce qu'il faut faire ?
01:45:24est-ce qu'il y a encore de l'avenir en Europe ?
01:45:26mais alors dans ces conditions
01:45:28c'est aussi pour les chrétiens
01:45:30à terme ce sera aussi pour les chrétiens
01:45:32toutes les religions sont menacées à mourir
01:45:34oui et ceux qui ne font pas le choix dramatique
01:45:36de quitter la France pour Israël ou ailleurs
01:45:38ce n'est pas un choix dramatique
01:45:40quand on est français né en France
01:45:42et qu'on est contraint de quitter la France
01:45:44c'est dramatique
01:45:46en tout cas beaucoup de juifs le ressentent comme ça
01:45:48et ils vivent en France dans un climat de terreur
01:45:50on a vu ces juifs qui d'ailleurs
01:45:52le disent, qu'ils sont obligés d'enlever leur kippa
01:45:54pour sortir dehors, qu'ils décrochent la mezouza
01:45:56de leur porte
01:45:58et ils ont le sentiment
01:46:00de ne pas être protégés par l'Etat
01:46:02ils ont le sentiment à raison
01:46:04de ne pas être protégés par l'Etat
01:46:06c'est pas un sentiment, je crois que c'est une réalité
01:46:08Emmanuel Macron avait dit après le viol de l'enfant de 12 ans
01:46:10on va prendre de fortes mesures pour lutter contre l'antisémitisme
01:46:12il n'était pas venu à la marche
01:46:14contre l'antisémitisme mais il a pris des mesures
01:46:16la mesure c'était une heure de discussion
01:46:18ou deux heures, je ne sais plus, pour discuter à l'école
01:46:20sur une semaine seulement
01:46:22c'est vrai que c'est une mesure qui paraît assez légère
01:46:24face à la gravité de la situation
01:46:26c'est rien du tout
01:46:28donc à partir du moment où le chef de l'Etat
01:46:30ne prend pas la mesure de la gravité des choses
01:46:32voilà, soyons lucides
01:46:34J'aimerais à présent qu'on revienne rapidement
01:46:36malheureusement parce que le temps passe sur CNews
01:46:38sur cet hommage qui a été rendu un petit peu plus tôt aujourd'hui
01:46:40aux victimes de l'attentat rue des Rosiers donc à Paris
01:46:42un attentat contre la communauté juive
01:46:44survenu le 9 août 1982 à Paris
01:46:46c'était il y a donc 42 ans aujourd'hui
01:46:48le ministre de l'Intérieur démissionnaire
01:46:50Gérald Darmanin, la maire de Paris
01:46:52Anne Hidalgo et le président du CRIF
01:46:54Jonathan Harfi étaient sur place
01:46:56on va dans un premier temps écouter le ministre de l'Intérieur démissionnaire
01:46:58qui dit cela
01:47:00terroriser, voilà ce qu'on a voulu faire
01:47:02les auteurs de ces attentats
01:47:04on écoute Gérald Darmanin, on commente en plateau
01:47:06juste après
01:47:08Terroriser
01:47:10voilà ce que les auteurs
01:47:12de l'attentat du 9 août 1982
01:47:14ont voulu
01:47:16voilà ce que
01:47:18veulent tous les auteurs de tous les attentats
01:47:20voilà le projet
01:47:22voilà les projets
01:47:24sans cesse répétés
01:47:26dans l'horreur
01:47:28de tous les terroristes
01:47:30à Paris
01:47:32comme ailleurs
01:47:34on va une nouvelle fois écouter Gérald Darmanin
01:47:36lors de cette prise de parole
01:47:38le ministre de l'Intérieur qui s'est également exprimé sur la montée de l'antisémisme
01:47:40depuis l'attaque terroriste du 7 octobre
01:47:42comment ne pas entendre
01:47:44les cris des juifs, c'est ce qu'a dit Gérald Darmanin
01:47:46on l'écoute une nouvelle fois
01:47:48depuis le 7 octobre
01:47:50et alors que les otages sont
01:47:52toujours prisonniers
01:47:54comment ne pas entendre le cri des juifs
01:47:56qui se sentent menacés
01:47:58dans leur chair et dans leur existence
01:48:02l'antisémitisme
01:48:04qui a toujours existé
01:48:06désormais ne se cache plus
01:48:08il est une insulte
01:48:10aux morts, aux blessés
01:48:12aux humiliés
01:48:14et à notre histoire
01:48:16et comment des hommes politiques
01:48:18peuvent considérer qu'il est résiduel
01:48:20cet attentat rue des rosiers
01:48:22c'était il y a 42 ans
01:48:246 morts, 22 personnes blessées
01:48:26on est 42 ans plus tard
01:48:28on voit que la situation est toujours aussi grave
01:48:30pour la communauté juive
01:48:32plus de 40 ans après en effet
01:48:34nos compatriotes juifs n'ont jamais été aussi menacés
01:48:36par l'antisémitisme et par la violence antisémite
01:48:38depuis la seconde guerre mondiale
01:48:40on a nous révélé mardi
01:48:42dernier un fait qui s'est produit
01:48:44tout près de la rue des rosiers à Paris
01:48:46où un rabat a été menacé de mort
01:48:48par un homme qui s'est
01:48:50arrêté devant lui, qui a sorti un cutter
01:48:52qui a hurlé Free Palestine
01:48:54avant de s'enfuir, cet homme n'a toujours pas été retrouvé
01:48:56mais l'on voit bien que les juifs à Paris
01:48:58en France, partout en France, sont aujourd'hui
01:49:00menacés, insultés
01:49:02et même agressés physiquement
01:49:04on l'a encore vu à Montpellier
01:49:06ces derniers jours, et en effet
01:49:08ça a été très bien dit, l'Etat aujourd'hui ne fait pas
01:49:10assez, quand vous voyez Emmanuel Macron
01:49:12qui ne prend pas la peine d'aller manifester
01:49:14contre l'antisémitisme
01:49:16pour que l'Etat et la justice soient beaucoup plus fermes
01:49:18pour essayer de contrer ces agressions
01:49:20Je parle sous le contrôle de mon confrère
01:49:22mais il n'y a pas eu de procès
01:49:24c'est-à-dire que là, pour l'instant
01:49:26non, attentat de la rue des rosiers
01:49:28mis en examen confirmé pour le seul suspect détenu
01:49:30en France, et c'est du 7 février
01:49:322024, donc il y a eu 6 morts
01:49:34et 22 blessés
01:49:36le fonds d'indemnisation des victimes de terroristes
01:49:38c'était une loi de 1986, donc il ne s'est pas
01:49:40appliqué à 1982
01:49:42on peut aussi le souligner, donc y aura-t-il un procès ?
01:49:44Nous verrons
01:49:46Une réaction ?
01:49:48Je vais essayer de trouver une réaction
01:49:50Ah non, vous n'êtes pas obligé, c'est si vous voulez réagir
01:49:52Vous êtes obligé de réagir sur le plateau
01:49:54On a vu que l'attentat de la rue des rosiers
01:49:56précédé
01:49:58par l'attentat de Copernic
01:50:00était un antisémitisme
01:50:02des attentats
01:50:04exogènes, c'est-à-dire qu'il venait
01:50:06Abou Nidal, qui était responsable
01:50:08de l'attentat de la rue des rosiers
01:50:10venait de l'étranger
01:50:12maintenant, malheureusement
01:50:14c'est un antisémitisme, parfois
01:50:16que les frères, je ne m'en rappelle plus
01:50:18si les frères Kouachi étaient responsables
01:50:20je ne m'en rappelle plus
01:50:22bon, il y a un antisémitisme
01:50:24qui est un antisémitisme
01:50:26meurtrier, parfois
01:50:28endogène, c'est-à-dire qui vient
01:50:30de gens qui sont nés
01:50:32en France
01:50:34et il faut lutter contre cela
01:50:36maintenant, depuis le 7 octobre
01:50:38il n'y a pas encore eu d'attentat
01:50:40meurtrier, comme
01:50:42celui de la rue
01:50:44des rosiers, il faut prier
01:50:46qu'il n'y en ait pas
01:50:48l'avenir le dira
01:50:50mais je crois quand même que le ministère de l'intérieur
01:50:52prend toutes les mesures
01:50:54pour protéger les lieux de culte
01:50:56mais l'antisémitisme
01:50:58comme on peut voir
01:51:00dans le tramway
01:51:02ça concerne aussi la population
01:51:04française, quand quelqu'un se fait
01:51:06casser la gueule, vous voyez ce que je veux dire
01:51:08bon, il faut
01:51:10remettre de l'autorité de l'État
01:51:12c'est compliqué, il n'y a pas
01:51:14suffisamment de force de l'ordre
01:51:16les gens sont plus libres de faire ce qu'ils
01:51:18veulent, peut-être les peines de prison ne sont pas
01:51:20assez suffisantes
01:51:22c'est un problème complexe
01:51:24très bien, merci
01:51:26écoutez-vous, merci pour cette analyse
01:51:28vous avez réussi finalement, vous voyez
01:51:30la plus belle réaction de l'après-midi
01:51:32malheureusement, je n'ai pas donné de solution
01:51:34c'est les solutions qui sont importantes
01:51:36allez, on se retrouve dans un instant
01:51:38sur CNews, on va prendre la direction du Royaume-Uni
01:51:40on va revenir, bien sûr, sur ces émeutes
01:51:42et les actes antisémites, qui sont également très nombreux au Royaume-Uni
01:51:44on parlera aussi du Burkini en Corse
01:51:46on trouvera notre envoyé spécial sur place
01:51:48vous restez avec nous pour la toute dernière partie
01:51:50de 180 Minutes Info
01:51:52chers téléspectateurs, vous ne bougez pas, à tout de suite
01:51:57allez, de retour sur le plateau de 180 Minutes Info
01:51:59pour la toute dernière partie, déjà, de cette émission
01:52:01on ne s'est pas assez vite, je le sais, pour nous aussi
01:52:03on retrouve Maureen Vidal
01:52:05pour le dernier JT de l'après-midi avec nous
01:52:07et on va revenir pour
01:52:09commencer ce journal de 16h30
01:52:11sur cette cérémonie de commémoration à Paris
01:52:13qui s'est tenue ce matin, rue des Rosiers
01:52:15En hommage aux victimes de l'attentat du 9 août 1982
01:52:17en présence de la maire de Paris
01:52:19Anne Hidalgo, du CRIF
01:52:21et de Gérald Darmanin
01:52:2342 ans après le procès d'un des auteurs présumés
01:52:25et toujours en attente
01:52:27retour sur cette commémoration avec notre journaliste
01:52:29Tancrede Guillotel
01:52:31Ici, dans la rue des Rosiers, dans le 4ème
01:52:33arrondissement de Paris, plusieurs gerbes
01:52:35de fleurs ont été déposées
01:52:37représentant de la communauté juive
01:52:39une cérémonie en souvenir des victimes
01:52:41de l'attentat terroriste
01:52:43qui a fait ici 6 morts et 22 blessés
01:52:45le 9 août 1982
01:52:47lors de la commémoration
01:52:49devant ce qui était le restaurant
01:52:51de Joe Goldenberg où a eu lieu l'attentat
01:52:536 bougies ont également
01:52:55été allumées par des proches des victimes
01:52:57mais aussi par la maire de Paris
01:52:59Anne Hidalgo, le 2ème gentilhomme
01:53:01des Etats-Unis, Douglas Emhoff
01:53:03et par Gérald Darmanin
01:53:05le ministre de l'Intérieur a assuré
01:53:07de la détermination du gouvernement
01:53:09à continuer à lutter
01:53:11contre l'antisémitisme
01:53:13il a également rappelé, je cite
01:53:15que la justice n'était pas encore passée
01:53:17alors que l'un des suspects présumés
01:53:19de l'attaque, le Norvégien d'origine
01:53:21palestinienne Abou Zayed
01:53:23est mis en examen pour assassinat
01:53:25et tentative d'assassinat
01:53:27et incarcéré en France depuis septembre 2020
01:53:29Retour sur cette nouvelle agression
01:53:31antisémite, ça s'est passé dans un tramway
01:53:33à Montpellier, c'était mardi dernier
01:53:35Mardi, un homme de 67 ans
01:53:37a été pris à partie verbalement
01:53:39puis physiquement dans le tramway
01:53:41l'agresseur lui a demandé à plusieurs reprises
01:53:43s'il était de confession juive
01:53:45le suspect a été depuis interpellé par les forces de l'ordre
01:53:47et il est déféré au tribunal
01:53:51On va prendre la direction du Royaume-Uni
01:53:53la police qui utilise une méthode très dissuasive
01:53:55contre les émeutiers
01:53:57elle publie des photos et des vidéos dans les médias
01:53:59et appelle la population à les dénoncer
01:54:01un britannique vient d'ailleurs
01:54:03d'être condamné à une peine de prison ferme
01:54:05pour incitation à la haine en ligne
01:54:07une telle méthode est-elle applicable en France ?
01:54:09Notre rédaction s'est posé la question
01:54:11Régine Delfour et Raphaël Lasreg
01:54:13Le name and shame
01:54:15qui consiste à exposer au grand public
01:54:17via les médias
01:54:19notamment une personne pour son mauvais comportement
01:54:21serait-il possible en France
01:54:23d'exprimer la haine en ligne ?
01:54:25C'est la question que nous posons
01:54:27en ce moment
01:54:29Pour Jean-Michel Fauvergue
01:54:31l'ancien patron du RAID
01:54:33si c'est dissuasif
01:54:35pourquoi ne pas essayer ?
01:54:37La problématique qu'on a eue
01:54:39sur nos émeutes
01:54:41c'est qu'on a beaucoup de mineurs
01:54:43mais à minima
01:54:45tentons-le pour des majeurs
01:54:47et voyons ce que ça donne
01:54:49on ne peut pas à un certain moment
01:54:51ne pas se permettre
01:54:53de ne pas faire ça
01:54:55si c'est avantageux dans certains autres pays
01:54:57prenons ces postures-là
01:54:59et ces manières de faire
01:55:01qui sont avantageuses
01:55:03Mais légalement, ce n'est pas si simple
01:55:05La magistrate Valérie Dervieux
01:55:07précise que seul le procureur de la République
01:55:09est habilité à diffuser des informations
01:55:11On ne peut pas avoir
01:55:13une technique d'investigation
01:55:15basée sur la publication d'images
01:55:17qui sont de nature à porter atteinte
01:55:19à la présomption d'innocence
01:55:21Sans ça, on a des infractions
01:55:23qui sont possibles
01:55:25et la personne n'a pas forcément
01:55:27commis quelque chose
01:55:29puisque le seul qui peut communiquer
01:55:31sur une procédure en cours
01:55:33sur des interpellations
01:55:35sur des voies de poursuite
01:55:37c'est le procureur de la République
01:55:39Depuis le début des émeutes
01:55:41plus de 480 personnes ont été arrêtées
01:55:43et 149 inculpées
01:55:45selon la police
01:55:47Des condamnations allant jusqu'à 3 ans de prison
01:55:49ont été prononcées
01:55:51dès mercredi
01:55:53Actualité au Proche-Orient
01:55:55et en Israël, des équipes médicales
01:55:57se préparent au pire
01:55:59Face à la montée des tensions avec l'Iran
01:56:01l'Etat hébreu anticipe les besoins médicaux
01:56:03du pays en cas de guerre
01:56:05Stock de réserves de sang
01:56:07nombreuses ambulances prêtes
01:56:09à être déployées
01:56:11Dans ce centre médical de Ramla
01:56:13on se tient déjà prêts
01:56:15Un sujet de Maxime Leguer
01:56:17Derrière cette gigantesque
01:56:19porte blindée
01:56:21Dans ce souterrain de Ramla
01:56:23les équipes médicales israéliennes
01:56:25gardent précieusement
01:56:27ces poches de sang
01:56:29C'est là que nous conservons
01:56:31les réserves de sang d'urgence
01:56:33afin de garantir un approvisionnement constant
01:56:35pour tous les hôpitaux et pour Tsahal
01:56:37Nous voulons nous assurer que nous disposons
01:56:39de suffisamment de réserves pour faire fonctionner
01:56:41le pays et s'approvisionner au moins
01:56:43pendant les premiers jours d'une guerre régionale totale
01:56:45Une guerre et des frappes
01:56:47qui pourraient venir de l'Iran
01:56:49Et voilà dans les jours à venir
01:56:51Avec un tel niveau d'alerte
01:56:53les services ambulanciers se préparent au pire
01:56:55et se dotent aussi de moyens
01:56:57d'intervention, d'urgence
01:57:01Ces voitures sont des véhicules électriques
01:57:03Elles viennent tout juste d'être apportées
01:57:05L'objectif est de pouvoir s'assurer
01:57:07d'une intervention de grande ampleur
01:57:09aussi rapidement que possible pour répondre
01:57:11à tout incident qui pourrait se produire
01:57:15Alors que l'inquiétude de la société israélienne
01:57:17est très puissante, Benyamin Netanyahou l'affirme
01:57:19Israël est préparé
01:57:21à faire face à une attaque
01:57:23de grande ampleur
01:57:25On va terminer ce journal
01:57:27de 16h30 sur CNews
01:57:29par cette actualité au Japon puisque le maire de Nagasaki
01:57:31refuse justement d'inviter Israël
01:57:33aux commémorations du bombardement atomique
01:57:35On se souvient tous de ces images
01:57:37Une décision justifiée par le risque
01:57:39de protestation dans le pays
01:57:41Plusieurs ambassades occidentales ont réagi
01:57:43dont la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne
01:57:45ont décidé et refusé de participer
01:57:47à l'événement
01:58:15Les photos des émeutiers pour appeler la population
01:58:17à les dénoncer
01:58:19Ces techniques policières seraient-elles praticables en France ?
01:58:21On voit le sujet, on en débat en plateau
01:58:45Ce qu'on a eu sur nos émeutes
01:58:47c'est qu'on a beaucoup de mineurs
01:58:49Mais à minima, tentons-le pour des majeurs
01:58:51et voyons ce que ça donne
01:58:53On ne peut pas, à un certain moment
01:58:55ne pas se permettre
01:58:57de ne pas faire ça
01:58:59Si c'est avantageux dans certains autres pays
01:59:01prenons ces postures-là
01:59:03et ces manières de faire
01:59:05qui sont avantageuses
01:59:07Mais légalement, ce n'est pas si simple
01:59:09La magistrate Valérie Dervieux précise
01:59:11que seul le procureur de la République
01:59:13a la responsabilité à diffuser des informations
01:59:15On ne peut pas avoir une technique
01:59:17d'investigation basée sur
01:59:19la publication d'images
01:59:21qui sont de nature à porter atteinte à la présomption d'innocence
01:59:23Sans ça, on a une infraction
01:59:25on a des infractions qui sont possibles
01:59:27on a des violences consécutives qui sont possibles
01:59:29et la personne n'a pas forcément commis quelque chose
01:59:31puisque le seul qui peut communiquer
01:59:33sur une procédure en cours
01:59:35sur des interpellations
01:59:37sur des voies de poursuites
01:59:39c'est le procureur de la République
01:59:41Depuis le début des émeutes
01:59:43plus de 480 personnes ont été arrêtées
01:59:45et 149 inculpées
01:59:47selon la police
01:59:49Des condamnations allant jusqu'à
01:59:513 ans de prison ont été
01:59:53prononcées dès mercredi
01:59:55Et j'ajoute bien sûr
01:59:57cette information qui nous est parvenue
01:59:59il y a une petite demi-heure maintenant
02:00:01une peine de prison ferme pour incitation à la haine
02:00:03en ligne face aux émeutes
02:00:05qui ont touché le Royaume-Uni, des images qu'on a tous constatées
02:00:07ces derniers jours
02:00:09Moi je suis un peu gênée par le
02:00:11name and shame dans la mesure où
02:00:13il y a la présomption d'innocence, tant que vous n'avez pas
02:00:15été condamné de façon définitive
02:00:17et non pas par la police qui fait une interpellation
02:00:19et par la justice, vous êtes présumé innocent
02:00:21donc ça me pose une réelle difficulté
02:00:23c'est une atteinte à l'état de droit, même si j'entends
02:00:25que pour les citoyens ça peut être séduisant de se dire
02:00:27voilà, on sait qui est qui, on sait de qui il faut se méfier
02:00:29mais ne tombons pas dans l'excès inverse
02:00:31donc ça me paraît même pas souhaitable en réalité
02:00:33Ils cherchent des méthodes pour tenter de trouver des solutions
02:00:35Oui mais ils cherchent des méthodes
02:00:37Ils commettent des violences irréparables
02:00:39Oui mais la méthode, quelle est la méthode ?
02:00:41C'est de sanctionner fermement, sévèrement
02:00:43avec, s'il le faut, une peine d'emprisonnement
02:00:45ferme et exécutée. Exécutons ce que nous avons
02:00:47mais afficher des photos de gens
02:00:49comme ça, est-ce que ça va vraiment la dissuader ?
02:00:51Ils vont se dire non, ils n'en ont rien à faire
02:00:53ils mettront une cagoule, je vous le dis franchement
02:00:55Ce qui me choque surtout dans la gestion
02:00:57sécuritaire de ces émeutes
02:00:59au-delà des condamnations
02:01:01des interpellations, heureusement qu'ils sont là
02:01:03et qu'ils sont fermes
02:01:05L'interpellation n'est pas une condamnation ?
02:01:07La réaction sécuritaire, c'est une bonne chose qu'elle soit ferme
02:01:09Moi c'est la gestion par la police
02:01:11notamment de ces émeutes
02:01:13qui me dérange, notamment dans le 2 points de mesure
02:01:15qui est d'ailleurs dénoncé par une partie des manifestants
02:01:17qui considèrent que l'on
02:01:19l'accuse à raison et que l'on dénonce à raison
02:01:21les militants d'extrême droite qui commettent des violences
02:01:23et que l'on ne dit rien en revanche
02:01:25de ceux qui, à l'ultra-gauche
02:01:27ou parmi les éléments
02:01:29les plus radicaux de l'islam
02:01:31qui manifestent dans les rues, on a vu ces milices
02:01:33islamistes notamment habillés de noir
02:01:35des éléments habillés de noir armés dans les rues
02:01:37on a vu au cours de la semaine
02:01:39une journaliste de Sky News qui a été intimidée
02:01:41menacée également par
02:01:43un élément radical, on a vu aussi
02:01:45un pub attaqué, on a encore
02:01:47vu il y a deux jours un élu
02:01:49travailliste de Londres qui a appelé à
02:01:51égorger publiquement
02:01:53les manifestants anti-immigration
02:01:55et on a le sentiment que les autorités n'ont pas
02:01:57bougé, d'autant plus que la police
02:01:59je le rappelle, a été accusée par le passé
02:02:01ces dernières années à raison d'avoir
02:02:03fermé les yeux lors des scandales
02:02:05massifs de viols collectifs qui ont
02:02:07touché des milliers de jeunes
02:02:09filles issues de la classe ouvrière blanche
02:02:11essentiellement par des membres de la communauté
02:02:13indo-pakistanaise, à Telford
02:02:15à Rotterdam
02:02:17à Oxford et dans d'autres villes
02:02:19du pays, et aujourd'hui
02:02:21on comprend bien
02:02:23la colère qui s'exprime dans les rues
02:02:25notamment des manifestants pacifiques
02:02:27anti-immigration qui considèrent que les autorités
02:02:29ne les entendent pas, ne les considèrent pas
02:02:31Donc est-ce qu'il y a une réaction sur cette méthode
02:02:33utilisée par la police britannique ?
02:02:35J'essaye de comprendre
02:02:37parce que je n'ai pas très bien compris
02:02:39de publier
02:02:41le problème, la polémique
02:02:43vient de ce que ce soit la police
02:02:45qui le fasse et non le procureur
02:02:47de publier les photos comme ça
02:02:49Qui est à l'origine de la publication
02:02:51des photos ? La police
02:02:53Mais parfois, il y en a
02:02:55par exemple quand on recherchait Mestrine, qui publiait
02:02:57la photo ? Le procureur ou la police ?
02:02:59La police, les forces de l'ordre
02:03:01On a l'impression que les émeutiers, c'est pas exactement
02:03:03Oui, d'accord, mais
02:03:05le principe est le même, je ne comprends pas
02:03:07de qui vient
02:03:09si c'est la presse, ça peut être
02:03:11condamnable, si c'est le procureur
02:03:13le procureur a le droit
02:03:15Bon, le name and shame, ça a toujours
02:03:17existé, avant on mettait
02:03:19les gens au pilori comme ça un peu
02:03:21il y avait aussi le charivari
02:03:23quand quelqu'un avait commis quelque chose
02:03:25on pensait que quelqu'un avait commis
02:03:27quelque chose de condamnable, on allait
02:03:29au Moyen-Âge devant ses fenêtres et on faisait
02:03:31beaucoup de bruit avec des
02:03:33casseroles, donc le name and shame
02:03:35existe déjà
02:03:37de fait sur les réseaux sociaux
02:03:39aussi, mais je n'ai pas compris
02:03:41de la polémique
02:03:43de qui ça vient, si ça vient du procureur
02:03:45c'est légal, et ça serait légal aussi
02:03:47en France
02:03:49et la police, elle ne fait rien sans l'aval
02:03:51du procureur, normalement
02:03:53de ce que j'ai compris, mais je peux me tromper
02:03:55c'est ma compréhension personnelle, c'est la police qui a pris
02:03:57cette initiative, après d'autres personnes
02:03:59peuvent aussi relayer, et c'est là où on tombe
02:04:01dans un risque aussi de diffamation, de dire
02:04:03cette personne a fait ça, le risque
02:04:05réel, c'est la diffamation
02:04:07si la police commence à s'amuser, à prendre
02:04:09il y a 20 suspects
02:04:11il y a 20 suspects
02:04:13et elle met la photo des 20 suspects
02:04:15sur une affiche
02:04:17alors qu'il y en a un seul
02:04:19qui est le coupable
02:04:21ça pose des problèmes légaux considérables
02:04:23c'est du même niveau que dans les supermarchés
02:04:25quand il y en a qui se disent
02:04:27est-ce que je peux afficher un tel parce qu'il vient me voler tous les jours
02:04:29c'est un peu du même niveau
02:04:31il y a quand même la présomption d'innocence
02:04:33oui tout à fait, comme son nom l'indique
02:04:35c'est une pratique essentiellement anglo-saxonne
02:04:37qui n'est pas pratiquée en France
02:04:39on voit la police britannique
02:04:41communiquer beaucoup sur les réseaux sociaux
02:04:43à la télévision, dans les médias
02:04:45en France, la police ne communique quasiment jamais
02:04:47sauf par la voix de son représentant officiel
02:04:49au plus haut niveau de l'état
02:04:51qui est le ministre de l'intérieur
02:04:53ou par la voix des syndicalistes
02:04:55mais c'est une pratique qui n'est absolument pas
02:04:57qui n'a pas cours en France depuis toujours
02:04:59Pour terminer ce 188 Info
02:05:01déjà j'aimerais qu'on vienne sur ces décisions
02:05:03prises par les maires des communes de Léchy
02:05:05et de Zonza en Corse
02:05:07alors des arrêtés pour interdire les tenues religieuses
02:05:09ostentatoires sur la plage pour éviter tout conflit
02:05:11autrement dit les burkinis
02:05:13et 24h plus tard la préfecture a demandé leur annulation
02:05:15on va faire le point avec notre correspondante
02:05:17en Corse sur place, Christine Allouty
02:05:19et on en débat donc juste après en plateau
02:05:21A la suite de la publication
02:05:23de deux arrêtés interdisant
02:05:25le port de tenues religieuses sur les plages
02:05:27de la commune de Léchy et de sa commune voisine
02:05:29Zonza-Santaluji en Corse du Sud
02:05:31la préfecture de Corse a fait parvenir
02:05:33au maire de ces deux communes
02:05:35deux recours gracieux visant au retrait
02:05:37de ces actes
02:05:39selon le directeur de cabinet du préfet
02:05:41de Corse, ces arrêtés seraient illégaux
02:05:43il n'y a pas selon lui de risques
02:05:45avérés et actuels de troubles
02:05:47à l'ordre public, ce qui serait
02:05:49la seule justification à une telle interdiction
02:05:51selon nos sources ce sont
02:05:53des signalements d'administrés
02:05:55ayant fait part de leur inquiétude concernant
02:05:57des femmes portant des tenues
02:05:59de type voile intégrale, masquant donc
02:06:01complètement leur visage
02:06:03qui ont contraint ces maires à prendre
02:06:05de telles mesures, la préfecture
02:06:07a néanmoins assuré qu'en cas de
02:06:09refus de retrait de ces arrêtés
02:06:11elles iraient au contentieux devant
02:06:13le tribunal administratif
02:06:15On va donc en parler à plateau
02:06:17Sarah Salman, juridiquement tout simplement
02:06:19que dit le Conseil d'Etat
02:06:21il avait été saisi en 2016 déjà
02:06:23et ça montre que finalement ce sujet revient
02:06:25très régulièrement sur la table. Vous avez entièrement raison de le souligner
02:06:27en 2016 il y a eu beaucoup de saisines du Conseil d'Etat
02:06:29qui est la plus haute autorité
02:06:31administrative si on peut résumer, il y avait beaucoup
02:06:33de maires qui avaient interdit le port du
02:06:35Burkini et finalement le Conseil d'Etat avait dit
02:06:37le port du Burkini est autorisé
02:06:39donc là la question ce qui se pose
02:06:41enfin je parle encore sur le contrôle de mon confrère
02:06:43mais la question ce qui se pose c'est
02:06:45est-ce qu'on peut oui ou non interdire le Burkini ?
02:06:47Là ils l'ont interdit, le Conseil d'Etat dit
02:06:49oui c'est autorisé, le maire va dire oui
02:06:51je l'interdis
02:06:53et maintenant il va y avoir un recours
02:06:55donc en fait on s'aperçoit que depuis 2016 c'est un sujet
02:06:57qui est récurrent, alors pas que depuis
02:06:592016 mais surtout depuis 2016
02:07:01et maintenant le Conseil d'Etat dit non
02:07:03mais les maires vont dire oui pour plein de raisons
02:07:05ça peut être idéologique, ça peut être est-ce que c'est une
02:07:07manière de voir qu'il y a une islamisation
02:07:09de la société, c'est une simple question
02:07:11ce n'est pas du tout une affirmation
02:07:13donc juridiquement il y a un imbroglio
02:07:15et effectivement le Conseil d'Etat est très régulièrement saisi
02:07:17et avant d'arriver au Conseil d'Etat bien sûr il y a
02:07:19le tribunal administratif, la cour administrative
02:07:21d'appel.
02:07:23La jurisprudence est relativement...
02:07:25Le port du Burkini est-il une atteinte
02:07:27au principe de laïcité ?
02:07:29La jurisprudence est établie
02:07:31dans l'espace public le Burkini est autorisé
02:07:33c'est-à-dire les plages, sauf
02:07:35s'il y a un trouble grave à l'ordre public
02:07:37ou s'il y a un risque de trouble à l'ordre public
02:07:39mais ce trouble il faut l'établir
02:07:41et bon c'est à chacun
02:07:43de considérer est-ce que le trouble est établi
02:07:45mais il faut qu'il y ait un trouble
02:07:47après on verra s'il y a un trouble
02:07:49c'est la première chose mais
02:07:51dans les piscines ça peut être
02:07:53interdit.
02:07:55Maintenant
02:07:57interdire le Burkini
02:07:59ou les choses comme ça
02:08:01dans l'espace public, le voile
02:08:03c'est possible mais dans les régimes
02:08:05vraiment autoritaires
02:08:07Atatürk avait interdit
02:08:09Il faudrait selon vous pas faire
02:08:11il faudrait que la France
02:08:13devienne un régime autocratique
02:08:15bon c'est pas souhaitable
02:08:17Atatürk a réussi
02:08:19à le faire, a enlevé
02:08:21les voiles aux femmes turques
02:08:23où Pierre Legrand
02:08:25il a voulu changer, il avait fait des voyages
02:08:27en Europe, il a voulu occidentaliser
02:08:29à l'époque la Russie, il a fait
02:08:31couper les barbes
02:08:33à l'élite russe qui était avec des
02:08:35grandes robes, il a voulu que tout le monde s'habille
02:08:37à l'occidentale, ou si vous avez
02:08:39vu le film Le Dernier Samouraï
02:08:41à un moment
02:08:43l'état qui voulait aussi
02:08:45s'occidentaliser a fait couper
02:08:47les nattes
02:08:49des samouraïs, il y a une scène
02:08:51dans Le Dernier Samouraï, mais ce sont
02:08:53des régimes qui sont très autoritaires
02:08:55sinon c'est très compliqué, j'arrête pas de dire
02:08:57que c'est complexe, mais c'est très compliqué
02:08:59d'imposer
02:09:01quoi porter aux gens
02:09:03dans la rue, dans l'espace
02:09:05dans
02:09:07les administrations et tout ça, oui
02:09:09mais dans l'espace public, dans la rue
02:09:11c'est très compliqué.
02:09:13Amoré Brulé, une réaction symboliquement, que pouvez-vous dire
02:09:15de ces interdictions du burkini ?
02:09:17C'est un sujet de débat récurrent
02:09:19en effet, qui revient sur la table très régulièrement
02:09:21tous les étés en fait, tous les étés on revient
02:09:23sur ce port du burkini interdit.
02:09:25Et très clivant puisque tous les sondages qui ont été faits
02:09:27ces dernières années montrent qu'en gros entre
02:09:2970 et 70% des français sont favorables
02:09:31à l'interdiction du burkini
02:09:33sur les plages, et pour
02:09:35une bonne partie d'entre eux à mon avis, ils perçoivent
02:09:37le burkini comme l'expression culturelle
02:09:39religieuse
02:09:41d'un islam prosélite
02:09:43voire conquérant dans l'espace public
02:09:45et c'est pour ça qu'ils y sont opposés
02:09:47alors qu'il soit interdit dans les piscines
02:09:49évidemment il y a des règles sanitaires
02:09:51qui le justifient
02:09:53dans l'espace public, j'y suis
02:09:55plutôt opposé, même si je comprends
02:09:57ceux qui y sont favorables
02:09:59Vous êtes contre le port du burkini
02:10:01dans les piscines ?
02:10:03Dans les piscines, puisque
02:10:05il y a des raisons sanitaires qui l'imposent
02:10:07mais dans l'espace public, c'est-à-dire
02:10:09sur les plages notamment
02:10:11je n'y suis pas favorable, en effet
02:10:13je considère que c'est une mesure
02:10:15liberticide, laissons
02:10:17le choix au maire localement, parce que
02:10:19les contextes chaque fois sont très différents
02:10:21de prendre la décision de prendre des arrêtés ou non
02:10:23et ensuite à la justice administrative de les casser
02:10:25ou de les valider
02:10:27Je voyais que vous leviez
02:10:29J'ai déjà oublié ce que je voulais dire
02:10:31Si par exemple
02:10:33un bouddhiste arrivait à la plage
02:10:35avec sa grande robe jaune
02:10:37et tout ça, personne n'aurait peur
02:10:39personne n'y trouverait à redire
02:10:41personne n'irait voir le maire en disant
02:10:43il y a un bouddhiste qui est arrivé, on est d'accord
02:10:45donc les gens craignent
02:10:47Je ne suis pas là pour donner mon avis
02:10:49Vous pouvez le donner, vous savez très bien
02:10:51Je ne suis pas pour le faire
02:10:53Peu de gens iraient trouver le maire
02:10:55La raison est
02:10:57ce qu'a dit Amaury
02:10:59la peur que l'islam radical
02:11:01s'installe
02:11:03durablement en France
02:11:05et progresse
02:11:07Une toute dernière réaction
02:11:09Je pense que vous avez entièrement raison
02:11:11Après c'est toujours la difficulté de combiner la liberté
02:11:13de se vêtir et le trouble à l'ordre public
02:11:15Mais n'oublions pas que le contexte dans lequel
02:11:17nous sommes aujourd'hui n'est pas des plus
02:11:19sereins. Quand on est en Burkini
02:11:21c'est qu'on a la volonté, à mon sens
02:11:23et ça n'engage que moi, de montrer et d'affirmer
02:11:25sa propre religion de façon quand même assez
02:11:27ostentatoire. Donc outre les conditions
02:11:29d'hygiène, je ne suis pas hygiéniste
02:11:31je n'en sais rien, mais on peut quand même
02:11:33s'interroger la volonté de montrer que oui
02:11:35on partage sa religion
02:11:37de la façon la plus ostentatoire possible
02:11:39et c'est difficile de le nier
02:11:41La loi qui existe
02:11:43est très bien, laissant au maire localement
02:11:45le choix de décider ou non d'interdire
02:11:47Oui vous avez raison, mais dès qu'un maire fait ça
02:11:49qu'est-ce qu'il se passe ? Il y a un recours immédiatement
02:11:51ça faut aussi, alors après...
02:11:53La justice de décider ensuite si
02:11:55ces arrêtés doivent être validés ou cassés
02:11:57Ça veut dire qu'on fait du inconcréto
02:11:59au cas par cas, ce qui est tout à fait pertinent
02:12:01Pas d'interdiction générale et absolue
02:12:03Je prends l'arrêt Benjamin 1933
02:12:05Il faut se souvenir que les femmes occidentales
02:12:07s'habillaient comme cela pour aller à la plage
02:12:09au début du XXe siècle
02:12:11et que jusque dans les années 50
02:12:13aux Etats-Unis, une fille
02:12:15qui était en bikini dans certains
02:12:17états, recevait une amende
02:12:19Enfin, burkini, bikini, c'est pas pareil
02:12:21Mais pas sur la même chose
02:12:23Oui d'accord, mais enfin
02:12:25il y a des parallèles qui montrent quand même que les choses
02:12:27évoluent
02:12:29Les choses évoluent, est-ce que ça convient aux gens
02:12:31d'aller, c'est une question qu'on peut se poser
02:12:33Est-ce qu'on a envie de voir des gens en burkini ?
02:12:35C'est une question qu'on peut se poser
02:12:37Allez c'est déjà la fin de ce 180 minutes
02:12:39Info sur CNews, merci beaucoup d'avoir été
02:12:41avec moi cet après-midi pour commenter
02:12:43toute cette actualité, merci beaucoup
02:12:45Merci beaucoup Sarah Salman et merci beaucoup
02:12:47à Maury Brelais, moi personnellement
02:12:49je vous retrouve demain matin à 5h55
02:12:51pour la matinale et tout de suite vous avez
02:12:53beaucoup de chance puisque vous retrouvez Julien Pasquet
02:12:55c'est parti pour 2h de punchline, merci de votre
02:12:57fidélité sur CNews, je vous dis donc
02:12:59à bientôt, excellente fin de journée

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