Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte
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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans 180 minutes été, merci beaucoup d'être avec nous et soyez les bienvenus si vous venez d'arriver sur CNews, on est ensemble jusqu'à 17h, 3h où l'on va décrypter toute l'information du jour.
00:00:14Dans un instant il y aura le journal de Maureen Vidal mais juste avant c'est l'éphéméride du jour avec Alessandra Martinez.
00:00:19Chers amis bonjour, Saint Gaétan de Tienne dont c'est la fête aujourd'hui est issu d'une noble famille vénitienne.
00:00:32Il naît en 1480 et tout semble le destiner à une vie brillante.
00:00:36Pourtant il va suivre un itinéraire très différent.
00:00:39Il devient prêtre et n'a qu'un seul souci, le soin des pauvres et des malades.
00:00:44Il est même surnommé le saint des pauvres.
00:00:47On lui doit la création de nombreux hospices souvent financés par son héritage.
00:00:52C'est lui aussi qui est l'inventeur des monts de piétés.
00:00:56C'est une époque difficile, l'église est frappée par de nombreux scandales.
00:01:00L'impiété se diffuse partout, Luther se révolte contre ces dérives.
00:01:05Saint Gaétan fonde alors un institut destiné aux prêtres afin de les encourager à vivre dans la pauvreté.
00:01:13Ce seront les prêtres théâtains qui vont s'attacher à restaurer une vie chrétienne authentique
00:01:19chez les fidèles et dans le clergé.
00:01:21Il meurt en 1547, étendu sur un lit de cendres.
00:01:26Une dernière information, sachez que saint Gaétan est le saint patron des chômeurs.
00:01:32C'est lui qu'il faut invoquer pour retrouver du travail.
00:01:35Et voici pour finir ce court extrait d'une prière de saint Gaétan.
00:01:40Père saint, montre-toi miséricordieux pour l'immense malice du monde.
00:01:45C'est tout pour aujourd'hui, à demain chers amis. Ciao.
00:01:51Voilà, ciao Alessandra et merci pour l'éphéméride du jour.
00:01:54Tout de suite, c'est le journal de Maureen Vidal.
00:01:56Déjà dans un premier temps, bonjour Maureen et bon anniversaire.
00:01:59Merci beaucoup Mickaël.
00:02:00Puisque c'est votre anniversaire aujourd'hui.
00:02:02C'est gentil.
00:02:03Et comme cadeau, je vous propose de faire un journal.
00:02:04C'est le meilleur cadeau qu'on peut me faire.
00:02:06C'est le meilleur cadeau possible et on va reprendre notre sérieux.
00:02:09Ce qui se passe bien sûr du côté de la Grande-Bretagne.
00:02:11Avec ses émeutes et l'émotion toujours à Southport au Royaume-Uni qui reste vive.
00:02:16Une semaine après cette terrible attaque au couteau par un adolescent de 17 ans
00:02:21qui a coûté la vie à trois fillettes.
00:02:23Les hommages continuent.
00:02:24Les habitants sont toujours sous le choc.
00:02:27Nos équipes sur le terrain les ont rencontrés.
00:02:29Reportage de Jade Chevret, Thibaut Marcheteau et Marie-Victoire Diodonné.
00:02:34A Southport, habitants et visiteurs continuent d'apporter leur soutien aux familles endeuillées.
00:02:42Le moment n'est seul aux pas encore à la colère mais au recueillement.
00:02:47Je pense qu'il y a vraiment un temps pour tout.
00:02:50Si vous voulez manifester, faites-le.
00:02:52Mais laissez ces familles faire leur deuil parce qu'ils viennent de perdre quelque chose
00:02:57qui ne pourra jamais être remplacé.
00:03:00Il y a énormément de tristesse par ici.
00:03:03Les gens sont absolument dévastés par ce qu'il s'est passé
00:03:06et les familles vont avoir besoin de beaucoup de temps pour reconstruire leur vie.
00:03:10C'est juste épouvantable.
00:03:14De nombreuses manifestations ont eu lieu après ce drame.
00:03:17La question de l'immigration anime la plupart de ces émeutes.
00:03:21Certains habitants de la ville pensent, eux, que le problème est plus profond.
00:03:25Oui, il y a un souci avec l'immigration.
00:03:27Mais je ne pense pas que ce soit le problème principal.
00:03:30D'après moi, les manifestants essaient juste de trouver une excuse
00:03:33pour pouvoir manifester sans aucune raison.
00:03:36Des violences avaient éclaté lundi soir dans le reste du pays.
00:03:39La ville de Foxport est, elle, pour l'instant, dans un calme précaire.
00:03:45Et au Royaume-Uni, toujours Elon Musk est accusé d'attiser la haine.
00:03:49Tout à fait, le milliardaire multiplie les interventions sur sa plateforme X
00:03:54pour afficher sa sympathie à l'égard des slogans anti-immigration.
00:03:58Le gouvernement britannique lui reproche de mettre les violences actuelles sur le compte
00:04:02de l'immigration de masse au lieu d'appeler au calme sur son réseau social.
00:04:06Un sujet de Mathieu Dewez.
00:04:09Elon Musk est-il en train de défier le gouvernement britannique ?
00:04:13Depuis le début des émeutes au Royaume-Uni,
00:04:15le milliardaire américain multiplie les interventions sur sa plateforme X.
00:04:19Ce dimanche, il a notamment répondu à un message
00:04:22qui établissait un lien entre les violences actuelles et l'immigration de masse.
00:04:26La guerre civile est inévitable.
00:04:28Et c'est loin d'être la seule intervention d'Elon Musk sur ces émeutes
00:04:32qui ont démarré sur fond de rumeurs concernant l'origine et la religion
00:04:36du suspect de l'attaque au couteau qui a tué trois fillettes.
00:04:39Hier encore, il a interpellé le Premier ministre britannique
00:04:42sur sa promesse de protéger les mosquées et la communauté musulmane contre les attaques.
00:04:46Pourquoi toutes les communautés ne sont-elles pas protégées au Royaume-Uni ?
00:04:50Un message accompagné d'une vidéo d'un rassemblement à Birmingham
00:04:53où selon certains médias, des hommes de confession musulmane
00:04:56se disaient prêts à défendre la rue face à l'extrême droite.
00:04:59Le gouvernement britannique dénonce des commentaires irresponsables et injustifiables
00:05:03alors que le rôle des réseaux sociaux est de plus en plus montré du doigt.
00:05:09Permettez-moi de dire aux grandes entreprises de médias sociaux
00:05:12et à ceux qui les dirigent que les troubles violents sont clairement attisés en ligne.
00:05:16Il s'agit d'un délit.
00:05:19Et la loi doit être respectée partout.
00:05:24Après avoir racheté Twitter il y a deux ans,
00:05:27Elon Musk a considérablement réduit les équipes de modération.
00:05:30Lui qui défend une vision radicale de la liberté d'expression.
00:05:35Et on continue bien sûr dans l'actualité.
00:05:37Yassin Noir prend la place d'Ismail Haniyeh, désigné comme nouveau chef du Hamas.
00:05:42Leader du mouvement terroriste palestinien à Gaza,
00:05:45Yassin Noir est l'un des hommes les plus recherchés par Israël.
00:05:49Mais qui est-il exactement ?
00:05:51Le profil de Yassin Noir avec Maxime Lavandier.
00:05:55Il est l'homme le plus recherché par Israël et est désormais le numéro 1 du Hamas.
00:06:00Un choix qui n'est pas anodin et qui envoie un message fort à l'État hébreu.
00:06:05Il est considéré comme le cerveau, l'instigateur, le coordonnateur des massacres du 7 octobre.
00:06:10Je rappelle 1200 personnes assassinées, 250 otages dont un grand nombre est encore entre les mains du Hamas.
00:06:17Un rôle qui ne s'arrête pas là.
00:06:19Membre du Hamas depuis 30 ans et élu chef du bureau politique en 2017.
00:06:24Yassin Noir serait également celui qui négociait chaque point des accords de trêve entre Israël et le Hamas.
00:06:30Et qui dictait la liste des otages israéliens et des prisonniers palestiniens.
00:06:35Là on est avec vraiment le Hamas dans ce qu'il a de plus dur.
00:06:39Dans une personne issue de la bande de Gaza, qui est de Ranyounès,
00:06:45qui est vraiment une des villes qui a été complètement rasée par l'opération menée par Tzahal depuis octobre dernier.
00:06:52Des négociations qu'il connaît bien.
00:06:54Le nouveau chef du Hamas a passé 23 ans dans les geôles israéliennes.
00:06:58Il a lui-même été libéré en échange du soldat franco-israélien Gilad Chalit, otage du Hamas pendant 5 ans.
00:07:05Considéré comme un mort en sursis par l'armée israélienne,
00:07:08il n'est plus apparu en public depuis le mois d'octobre et serait caché dans les tunnels de Gaza.
00:07:15Conséquences de cette nomination de Yassin Noir, on les évoquera bien évidemment dans cette émission.
00:07:20Ça sera tout à l'heure en deuxième heure.
00:07:22Et puis on poursuit avec la qualité française cette fois-ci.
00:07:25Deuxième jour de recherche en Haute-Saône pour tenter de retrouver la jeune Lina.
00:07:29Les fouilles d'hier n'ont rien donné.
00:07:31Lina est toujours introuvable.
00:07:33Aujourd'hui, les recherches reprennent au même endroit avec le même dispositif.
00:07:38C'est bien ça, Célia Barotte, excusez-moi, notre journaliste police-justice.
00:07:42Oui, Maureen, les recherches se poursuivent dans le bois de Sceaux,
00:07:45à 130 km du lieu de la disparition de Lina.
00:07:48Toujours 90 gendarmes mobilisés sur place.
00:07:51Et depuis ce matin, ils sont appuyés par des militaires de l'unité de fouilles opérationnelles spécialisée.
00:07:56Il s'agit d'une unité du génie de l'armée de terre
00:07:59qui peut être sollicitée pour rechercher des corps enfouis ou enterrés.
00:08:02Cette unité est déjà intervenue la semaine dernière lors des recherches organisées dans les Vosges.
00:08:07Le maire de Sceaux a indiqué que le bois exploré fait partie de la forêt communale de 220 hectares
00:08:12et que la section fouillée d'à peu près une centaine d'hectares est située au nord de la commune.
00:08:17Et comment les enquêteurs choisissent exactement les secteurs de fouilles et comment ils procèdent ?
00:08:21C'est à partir du traçage GPS du véhicule conduit par Samuel G, le principal suspect,
00:08:27et de son enregistrement que les enquêteurs vont chercher des endroits
00:08:30où le véhicule s'est arrêté de façon suffisamment prolongée
00:08:34pour que l'on puisse imaginer qu'il y a eu le dépôt d'un corps, éventuellement son enfouissement,
00:08:39et parmi ces endroits où la voiture s'est arrêtée de façon prolongée,
00:08:43ceux qui correspondent à des zones où l'on peut être tranquille.
00:08:46S'organise alors à partir de là une battue classique mais aussi technique.
00:08:50Des gendarmes mobiles et territoriaux bouclent la zone
00:08:53et vient ensuite un travail de discipline, un travail de discipline militaire,
00:08:58c'est-à-dire quadrillage de zones, observations visuelles, utilisation des moyens techniques,
00:09:04c'est-à-dire les chiens spécialisés qui vont marquer.
00:09:07Et si les chiens marquent une zone, on va se servir du géoradar,
00:09:10cet outil qui va étudier les sols et le terrain.
00:09:14Tant que les enquêteurs ne retrouveront pas de traces de Lina, il y aura autant de recherches.
00:09:18Les fouilles peuvent être nombreuses
00:09:21et on attend les informations de la gendarmerie tout au long de la journée.
00:09:25Merci beaucoup Célia Barrode du service police-justice de CNews.
00:09:29Dans le reste de l'actualité, dans l'affaire des deux rugbymen français accusés de viols aggravés en Argentine,
00:09:36la plaignante a été de nouveau entendue par les enquêteurs deux jours avant leur audition.
00:09:41Elle accuse Hugo Radou et Oscar Gégou de l'avoir battu et violé à plusieurs reprises dans leur chambre d'hôtel de Mendoza.
00:09:48Ils sont sortis de détention le 17 juillet dernier et sont assignés actuellement à résidence.
00:09:53Et puis à quelques kilomètres de Rennes, dans une toute petite commune, 55 véhicules ont été dégradés en une seule nuit.
00:10:00Un réveil compliqué pour les habitants de cette petite commune.
00:10:04Rayures, pneus crevés, les riverains sont consternés.
00:10:07Ils se pensaient jusqu'ici épargnés par la délinquance.
00:10:10Reportage de Michael Chaillot.
00:10:12Il suffit de descendre à pied les rues de la Vannerie et de la Timonière pour constater l'étendue des dégâts.
00:10:19Des véhicules par dizaine rayés à coups de tournevis et pour certains avec des pneus crevés.
00:10:25Les deux côtés droits dans le cas de la voiture de Stéphane.
00:10:28Il y en a à peu près pour 5000 euros de dégâts.
00:10:31C'est un acte gratuit, on ne sait pas qui.
00:10:35Mais ils ne se rendent pas compte qu'en fait, c'est pour tout le monde un traumatisme et deux, ça coûte de l'argent.
00:10:43Au total, 55 véhicules ont subi des dégradations en une nuit dans cette commune résidentielle de 7000 habitants à 15 minutes de Rennes.
00:10:52Éric, assuré hautière, n'a le droit à aucune prise en charge.
00:10:56Il est très remonté contre les choix de la municipalité.
00:10:59Le maire, non, il ne veut pas mettre de caméra, la lumière.
00:11:03Pour l'été, il n'allume pas.
00:11:05Donc c'est un peu prendre les gens pour des cons.
00:11:08Il fait quand même 52 voitures sur un cimetière.
00:11:1055 sur une nuit.
00:11:12Donc imaginez la terreur des gens.
00:11:14Depuis le Covid, il a envolé des prix de l'énergie.
00:11:16La commune coupe l'éclairage public pendant l'été.
00:11:19Les élus n'ont pas souhaité répondre à nos questions.
00:11:21Entre 30 et 40 plaintes ont été déposées à la gendarmerie qui recherche toujours le ou les auteurs.
00:11:28Et puis, on va désormais parler des athlètes, des médaillés français aux Jeux olympiques qui seraient taxés sur leurs primes.
00:11:36Oui, selon chaque prix, les athlètes reçoivent une prime, mais sont taxés sur le montant.
00:11:41Une situation que dénonce David Douillet.
00:11:44Explication de Jean Delacoste, Mathilde Ibanez et Maxime Lavandier.
00:11:48Ils ont travaillé parfois presque toute une vie pour espérer décrocher une médaille.
00:11:54En plus de la gloire éternelle, les athlètes auréolés d'un titre olympique reçoivent une prime.
00:11:5980 000 euros pour l'or, 40 000 euros pour la médaille d'argent et 20 000 euros pour le bronze.
00:12:05Revers de la médaille, ces primes versées par l'Etat seront taxées.
00:12:09Les médaillés français devront donc payer 15% d'impôt sur la somme reçue.
00:12:14Une mesure qui n'est pas du goût du double champion olympique, David Douillet.
00:12:18Pour certains athlètes, c'est de l'argent de poche. Et pour d'autres, dans des petits sports, c'est immense.
00:12:23Fiscaliser ça, je trouve que c'est une honte.
00:12:26Une réponse de la ministre des Sports qui ne s'est pas fait attendre.
00:12:30Il y a cette fiscalité depuis les Jeux de Londres. Ce n'est pas nouveau. Nous les avons augmentés de manière significative.
00:12:37Une augmentation de 15 000 euros par rapport aux Jeux olympiques de Pékin.
00:12:41Olivier Marlex a annoncé déposer une proposition de loi à l'Assemblée.
00:12:45L'objectif, exonérer d'impôt les primes des médaillés.
00:12:50Et puis JO toujours, la langue française est à l'honneur pendant ces Jeux olympiques.
00:12:54Si le français a toujours été la langue officielle des Jeux olympiques, c'est l'anglais qui s'est finalement imposé dans le sport.
00:13:01Tous les projecteurs sont à présent braqués sur Paris à l'occasion des JO.
00:13:05Une publicité particulièrement efficace pour la France qui s'offre à cette occasion une manière de promouvoir sa langue à l'international.
00:13:13Benoît Bouteille-Vrignault nous explique.
00:13:16Breakdance, surf ou encore skateboard, les organisateurs de Paris 2024 se sont donnés pour mission de remplacer les anglicismes.
00:13:23Les fédérations internationales sont bien souvent dans les mains de responsables anglo-saxons.
00:13:29Et donc on essaie aussi, nous, francophones, d'organiser notre influence.
00:13:34Et je pense que là, tout le monde a fait de gros efforts, que ce soit le COJO, que ce soit le CIO.
00:13:40Malgré ces efforts, les conversations entre arbitres, athlètes et autres officiels se font encore en anglais.
00:13:46Mais le français veut aussi séduire le grand public, notamment auprès des 450 000 visiteurs internationaux venus assister aux Jeux.
00:13:53Et si, dans les rues de la capitale, tout le monde ne connaît pas le français, certains touristes essaient malgré tout de le pratiquer.
00:14:01Chaque fois que je vais dans une pâtisserie, j'essaye de demander en français.
00:14:05Et ils se moquent de moi et commencent à parler anglais.
00:14:08Alors je leur demande comment dire ça, et là, en général, ils m'aident à corriger mon accent.
00:14:14Je pense que le français est assez important dans ces Jeux, mais je n'ai pas assez de temps pour l'apprendre.
00:14:18Cinquième langue la plus employée, le français est parlé par 320 millions de personnes dans le monde.
00:14:25Et puis, lui aussi avait participé à sublimer la langue française tout au long de sa carrière.
00:14:29Patrice Laffont est décédé à l'âge de 84 ans.
00:14:33L'animateur et producteur de télévision est mort d'un accident cardiaque ce matin dans sa maison d'opède dans le Vaucluse.
00:14:40Il aurait fêté ses 85 ans dans quelques jours.
00:14:43Il est connu pour avoir animé les célèbres émissions « Des Chiffres et des Lettres » de 1972 à 89, « Fort Boyard » et « Pyramide » dans les années 90 également.
00:14:52Merci beaucoup, Maureen Vidal, pour ce journal.
00:14:55Et puis, on a bien sûr une pensée pour la famille de Patrice Laffont.
00:14:59À suivre, on va évoquer la journée à haut risque au Royaume-Uni.
00:15:02Une trentaine de manifestations sont prévues dans le pays.
00:15:06Les forces de l'ordre sont forcément sur le qui-vive.
00:15:10On y revient dans un instant. Ne bougez pas. À tout de suite.
00:15:13De retour dans 180 minutes été.
00:15:20Merci beaucoup d'être avec nous et soyez les bienvenus si vous venez de nous rejoindre.
00:15:24Nos invités sont là avec nous aujourd'hui.
00:15:26Arnaud Clarsfeld, avocat et écrivain.
00:15:28Bonjour Arnaud.
00:15:29Jérémy Stubbs, spécialiste du Royaume-Uni, directeur adjoint de la rédaction de Causeur.
00:15:34Bonjour Jérémy.
00:15:35Et puis Thomas Bonnet du service politique de CNews.
00:15:39Nous a également rejoint pour évoquer notamment la visite à Marseille de Gérald Darmanin qu'on évoquera tout à l'heure.
00:15:45En attendant, on va parler de ce qu'il se passe bien sûr au Royaume-Uni.
00:15:49C'est une journée à haut risque.
00:15:51Après plusieurs jours d'émeutes, les autorités craignent de nouveaux débordements.
00:15:55Une trentaine d'appels à manifester ont été lancés devant des cabinets d'avocats
00:16:00qui traitent les dossiers de demandeurs d'asile ou encore devant des centres d'hébergement de migrants.
00:16:05La police est forcément sur le qui-vive.
00:16:08Elle tente de protéger aussi les habitants.
00:16:10On regarde ce sujet de Marie-Liès Chevalier et puis on en reparle juste après.
00:16:16La situation au Royaume-Uni reste extrêmement tendue.
00:16:19Jusqu'à présent, les manifestants visaient principalement des mosquées ou des hôtels hébergeant des demandeurs d'asile.
00:16:25Mais ils appellent désormais à se rassembler devant des centres ou des cabinets d'avocats qui apportent une assistance juridique aux immigrés.
00:16:31Nick Emerson, président de la Law Society, a lancé l'alerte.
00:16:34Nous sommes très inquiets pour la sécurité et le bien-être de nos membres
00:16:37après que les noms et adresses d'un certain nombre de cabinets d'avocats et d'agences de conseil ont été partagés.
00:16:42Nous voulons que le soutien et les ressources nécessaires soient fournies aux avocats de l'accusation et de la défense
00:16:47pour faire face à cette situation d'urgence.
00:16:50Une trentaine d'appels à des rassemblements ont été recensés.
00:16:53La ministre de la Justice a dénoncé des menaces, selon elle, inacceptables contre les avocats.
00:16:57L'ancien Premier ministre de l'Ecosse n'a pas caché ses craintes pour l'avenir de son pays.
00:17:02Je ne sais pas si mon avenir, celui de ma femme et de mes trois enfants, se déroulera ici, en Ecosse, au Royaume-Uni ou encore en Europe.
00:17:12Depuis un certain temps, je m'inquiète de la montée de l'islamophobie.
00:17:16Le gouvernement a indiqué qu'une armée de réserve de 6000 policiers serait constituée cette semaine
00:17:21et que 567 places de prison seraient libérées pour incarcérer les émeutiers.
00:17:26Et voilà, journée à haut risque en Grande-Bretagne, journée test aussi, il faut le dire, pour Keir Starmer
00:17:33qui vient d'arriver, qui vient d'être nommé il y a quelques temps Premier ministre en Grande-Bretagne.
00:17:39C'est une situation politique, un dossier qu'il va falloir gérer très rapidement, Jérémy.
00:17:45Oui, oui, tout à fait. Et s'il y a quelque chose que Keir Starmer connaît, c'est les tribunaux.
00:17:51Parce que c'est un ancien procureur et c'est lui qui a géré tous les procès suite aux dernières émeutes de 2011.
00:18:02Donc il va mettre en marche un peu la même méthode.
00:18:06On a déjà annoncé dans les médias les noms des personnes qui sont déjà condamnées, leurs peines, etc.
00:18:16Donc tout est fait pour, comment dire en anglais, naming and shaming.
00:18:20Nommer quelqu'un et imposer un sentiment de honte.
00:18:24400 arrestations, une centaine de personnes inculpées déjà.
00:18:28Et puis il y a aussi ces places de prison.
00:18:31567 places de prison, c'est une question qui fait réagir notamment en Grande-Bretagne
00:18:36puisque forcément les personnes qui étaient incarcérées ont été libérées pour laisser place à certains des émeutiers.
00:18:42Oui, en fait il y a déjà une sorte de préhistoire parce que les prisons étaient déjà complètes.
00:18:50Comme les hôtels à Paris aujourd'hui, les prisons étaient déjà complètes.
00:18:54Donc le gouvernement travailliste avait déjà prévu de libérer à peu près 5000 prisonniers de manière prématurée à l'automne.
00:19:05Donc là ils vont chercher à peu près 500 places de plus.
00:19:10On peut dire que c'est donc dans la continuité.
00:19:13Mais évidemment le fait d'annoncer on a préparé vos lits pour la nuit, c'est aussi un déterrent.
00:19:20Oui, ça fait peur en tout cas à ces émeutiers.
00:19:23Même si on le rappelle aujourd'hui, Arnaud Clarsfeld, c'est une journée très importante.
00:19:27On parle peut-être de la journée la plus importante de ces derniers jours.
00:19:31On rappelle que ces émeutes sont nées d'une attaque au couteau qui a coûté la vie à trois fillettes.
00:19:35C'était il y a une semaine maintenant.
00:19:37C'est une journée décisive sur le plan politique, judiciaire aussi, on l'a vu.
00:19:42Je ne suis pas aussi au courant que M. Stauves de la situation en Grande-Bretagne.
00:19:47Mais je vois qu'il y a eu ce meurtre de trois fillettes et plusieurs autres ont été blessés.
00:19:54Je vois aussi ces attaques qui sont des attaques racistes auxquelles il faut mettre fin.
00:19:59Et le Premier ministre va y mettre fin parce que ça ne peut pas être toléré dans un pays occidental.
00:20:05Mais je vois aussi qu'il y a une immigration massive et que l'intégration n'est pas une réussite.
00:20:12Que cette immigration provient souvent de pays qui ont été colonisés soit par la Grande-Bretagne,
00:20:19soit par la France, qui ont été des grands pays colonisateurs et qui ont commis aussi des atrocités dans ces pays.
00:20:26Il y a donc de la rancœur de la part des personnes, puisque l'intégration n'est pas une réussite,
00:20:31de la rancœur de la personne qui vient dans ces pays, la Grande-Bretagne et de la France, pas tous.
00:20:37Il y a une intégration qui réussit, on peut le voir chaque jour.
00:20:40Mais il y a une intégration aussi qui est un échec, on peut le voir aussi chaque jour.
00:20:45Donc il y a une rancœur de la part de ces immigrés, d'une partie de ces immigrés évidemment.
00:20:50Et il y a une incompréhension de la part des natifs, qui sont des natifs depuis deux ou trois générations,
00:20:58puisque chacun a des origines immigrées.
00:21:02Donc il y a aujourd'hui, j'ai l'impression, une confrontation, un choc qui commence à se voir dans plusieurs pays occidentaux.
00:21:13Et en Grande-Bretagne, on en a discuté avec M. Staub, non pas dans la loge, mais dans les couloirs,
00:21:22il y a eu des grandes manifestations ces derniers temps, de gens qui étaient hostiles à Israël,
00:21:32des manifestations qui étaient hostiles à Israël, mais qui étaient aussi hostiles à la Grande-Bretagne.
00:21:37Alors priorité au direct, Arnaud Clarsfeld, on va écouter Gérald Darmanin.
00:21:41Permettez-moi, Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, en visite à Marseille.
00:21:43Avec l'excellent travail que font les forces de sécurité au général pendant ces Jeux Olympiques,
00:21:47qui pour l'instant, même s'il reste encore quelques jours, sont sans accrocs de sécurité.
00:21:52Et ça a commencé ici à Marseille, avec l'arrivée de la flamme, dans des conditions vraiment magnifiques,
00:21:58qui auguraient bien la suite de ces Jeux Olympiques.
00:22:01Donc je suis d'abord venu soutenir ces forces de l'ordre.
00:22:04Ce matin, j'ai décoré les policiers du Raid. Demain, ce sera la Bayerie.
00:22:07Je remercierai tous les agents de la préfecture des Bouches-du-Rhône et de la préfecture de police pour ce travail.
00:22:13Ces Jeux Olympiques, c'est à la fois de belles médailles françaises et de belles médailles d'or pour le ministère de l'Intérieur,
00:22:19pour les forces de sécurité.
00:22:21L'hypothèse de Xavier Bertrand, alors, vous l'écoutez ?
00:22:24Moi, Madame, je suis à mon travail. Je laisserai le président de la République choisir le Premier ministre ou la Première ministre qu'il souhaitera.
00:22:29Il m'a demandé de pouvoir assurer, pendant ce moment où le gouvernement est démissionnaire,
00:22:33ce pour quoi nous avons travaillé et ce pour quoi j'ai travaillé depuis 4 ans,
00:22:37avec tous les agents du ministère de l'Intérieur, avec tous les préfets.
00:22:40C'est-à-dire, les Jeux Olympiques est le plus grand événement planétaire.
00:22:43Donc, je laisse aux commentaires et aux commentateurs le soin de pouvoir analyser la vie politique.
00:22:48Moi, pour ma part, je suis à mon poste et je viens pendant deux jours à Marseille saluer ces forces de l'ordre qui font ici un travail formidable.
00:22:56Je serai vendredi à Paris pour de nouveau être à côté d'eux, samedi à Lille, et puis j'espère dimanche pour une cérémonie de clôture
00:23:02qui montrera que la France est un très grand pays qui s'organise,
00:23:05qui organise d'immenses événements, malgré les menaces, notamment les menaces terroristes qui peuvent toucher notre pays.
00:23:10Justement, ça fait un mois jour pour jour que le camp présidentiel a été largement battu.
00:23:14La gauche parle de coup de force, de ne pas nommer de nouveau gouvernement.
00:23:17Est-ce qu'il n'est pas temps, justement, de passer à l'étape suivante ?
00:23:20Je pense que personne n'a gagné ces élections et que personne ne doit faire le malin,
00:23:24comme on dit quand on élève des petits-enfants, comme c'est mon cas.
00:23:28Je pense qu'il faut d'abord se concentrer pour l'intérêt général.
00:23:31Quand vous êtes ministre de l'Intérieur, vous occupez la sécurité des Français tous les jours,
00:23:34qui plus est lorsqu'il y a des Jeux olympiques et demain des Jeux paralympiques.
00:23:37Viendra le moment. Le président de l'Olympique a dit qu'il changerait de gouvernement,
00:23:41ce qui est tout à fait normal après les élections et notamment lorsqu'on ne les a pas gagnées, bien sûr.
00:23:45Mais on doit d'abord terminer ces Jeux olympiques.
00:23:47Et je sais que beaucoup auraient aimé que ces Jeux olympiques se passent mal, peut-être.
00:23:50Moi, j'ai constaté beaucoup de cassandres, beaucoup de gens qui ne faisaient pas confiance dans les services de l'État,
00:23:55qui ne faisaient pas confiance dans nos services de renseignement,
00:23:58qui ne faisaient pas confiance aux policiers, aux gendarmes, aux sapeurs-pompiers,
00:24:01qui se disaient pourtant patriotes.
00:24:03Mais en fait, le patriotisme, c'est de faire confiance dans les forces de l'ordre,
00:24:06c'est de faire confiance dans les agents de l'État, la capacité de la France à réussir ces grands événements.
00:24:11Et vous voyez, moi, je suis très heureux de pouvoir voir que la France est capable de cela.
00:24:15Et viendra le moment ensuite politique, bien évidemment, où le poste de Premier ministre sera changé.
00:24:21Mais il appartient au président de l'Olympique de le faire après cette période particulière des Jeux olympiques.
00:24:25Encore quelques heures, quelques jours à tenir.
00:24:28Réjouissons-nous de la façon dont la France a organisé ces Jeux olympiques aujourd'hui.
00:24:33Est-ce qu'il y a une baisse de la délinquance à Marseille ?
00:24:35Alors, il y a une baisse de la délinquance très importante dans les Bouches-du-Rhône et à Marseille en particulier,
00:24:40notamment depuis le 1er janvier de cette année.
00:24:42Ce n'est pas propre aux Jeux olympiques, même si on constate ça également en ce moment.
00:24:46Avec une continuité extrêmement forte de lutte contre les stupéfiants.
00:24:49J'ai eu l'occasion de dire à vos collègues de la Provence, il y a ici des saisies record.
00:24:54Et puis des quartiers, y compris des quartiers nord où la police allait difficilement,
00:24:58qui désormais sont rendus à la population.
00:25:01Je pense à la Castellane, vous pouvez continuer à faire des reportages.
00:25:04Cela fait depuis plusieurs mois, nous avons lancé cette opération Placenet XXL avec le président de la République,
00:25:10où des centaines d'interprétations ont eu lieu, des condamnations de justice extrêmement fermes.
00:25:14Et puis des quartiers rendus à leur population.
00:25:17Il y a aussi une baisse de 60% des homicides à Marseille par rapport à l'année 2023 et par rapport à l'année 2022.
00:25:23C'est grâce à l'excellent travail de la police judiciaire également.
00:25:26Et je peux voir qu'indépendamment des Jeux Olympiques,
00:25:29le fait qu'on ait mis énormément de force de l'ordre à Paris et en Seine-Saint-Denis
00:25:32n'a pas empêché l'ensemble des habitants des Bouches-du-Rhône, de Marseille
00:25:36et de tous ceux qui viennent dans cette magnifique région pour le tourisme
00:25:39de voir une grande efficacité de la police.
00:25:41C'est un d'excellents bilans qu'a aussi la gendarmerie et la police ici à Marseille.
00:25:46Et je m'en réjouis avec 350 policiers et gendarmes de plus à la disposition de l'autorité préfectorale.
00:25:52Je pense que c'était la moindre des choses que de rendre cette sécurité aux Marseillais.
00:25:55Sur le futur commissariat, les 13e et 14e arrondissements,
00:25:58est-ce que vous avez une visibilité pour l'été 2025 avec la situation politique actuelle ?
00:26:03Alors le commissariat des 13e et 14e arrondissements que j'ai annoncé deux ans
00:26:08sera construit dans les temps à condition que les élus locaux,
00:26:11puisqu'il s'agissait ici-là une difficulté entre la métropole et la commune
00:26:16de se mettre particulièrement d'accord.
00:26:18Et s'il y a du retard, ce n'est pas à cause des moyens budgétaires de l'État
00:26:21qui a été débloqué mais bien des petites difficultés qui désormais ont été dépassées
00:26:24entre la mairie de Marseille et la métropole.
00:26:27Et j'en remercie les collectivités locales qui contribuent tous financièrement
00:26:30de la région de la métropole et évidemment avec l'accompagnement de la mairie de Marseille.
00:26:34Il vient la question de l'hôtel de police de Marseille.
00:26:39Nous avons des grands projets comme celui de l'hôtel des polices de Nice
00:26:44que nous allons bientôt inaugurer.
00:26:46Et le président de la République a annoncé en effet dans le cadre du Marseille en grand
00:26:49un nouvel hôtel de police que l'on doit à l'ensemble des policiers marseillais,
00:26:53à l'ensemble de la police judiciaire marseillaise.
00:26:55Il y a un rapport qui va m'être rendu dans quelques semaines par un chargé de mission
00:27:00qui est l'ancien patron de la PJ de Marseille.
00:27:02Et on verra ensuite avec les collectivités locales comment nous construirons en effet
00:27:06un très bel hôtel des polices à Marseille.
00:27:09Il faut que nous posions des questions patrimoniales.
00:27:11C'est plusieurs dizaines de millions d'euros au minimum.
00:27:14Et donc j'aurai l'occasion d'en parler avec le maire de Marseille si je suis encore en poste.
00:27:17Sinon ce sera mon successeur qui aura l'occasion d'en parler avec le maire de Marseille.
00:27:21L'Etat n'a jamais autant fait que depuis que le président de la République est Emmanuel Macron
00:27:25pour la protection des Marseillais.
00:27:27Et ça se verra également dans les bâtiments que nous construirons
00:27:32non seulement pour les policiers mais aussi pour tous ceux qui utilisent la police à Marseille,
00:27:36que ce soit les victimes ou les personnes qui sont interrogées.
00:27:39Et le poste de Premier ministre, ça vous intéresse ?
00:27:41Moi je suis très heureux d'être ministre de l'Intérieur.
00:27:43Et ma mission c'est jusqu'au mois de dimanche prochain
00:27:46de pouvoir être au rendez-vous de la sécurité pour les Français.
00:27:49Et à quel profil idéal le futur Premier ministre ?
00:27:51Alors vous pouvez me poser la question en ch'timi ou en patois chinois médiéval.
00:27:55Je répondrai la même chose.
00:27:57Je suis à mon poste et c'est ce qu'on demande d'un ministre de l'Intérieur.
00:27:59De ne pas faire du commentaire politique, d'être à son poste.
00:28:01Mais je suis sûr qu'il y a plein de gens qui répondront à cette question bien mieux que moi.
00:28:05Des annonces budgétaires lourdes ont été faites.
00:28:07Est-ce que ça ne va pas à l'encontre de cette trêve olympique décrétée par le président ?
00:28:10De quoi vous parlez monsieur ?
00:28:12Monsieur le maire qui a annoncé justement des économies importantes à réaliser.
00:28:16Des économies de poste annoncées dans la justice aussi au niveau de la PGI.
00:28:20Moi ce que je peux vous dire c'est qu'au ministère de l'Intérieur
00:28:23nous avons une loi de programmation budgétaire que nous avons fait adapter il y a deux ans.
00:28:27Une loi de programmation qui concerne l'ensemble du ministère de l'Intérieur.
00:28:30Des préfets et des agents de préfecture à qui nous devons beaucoup de moyens.
00:28:34Jusqu'aux policiers, aux gendarmes, aux sapeurs-pompiers.
00:28:37Et cette loi de programmation elle dure jusqu'en 2027.
00:28:39Il y a 15 milliards d'euros de plus
00:28:41pour le rendez-vous de ces Jeux Olympiques.
00:28:43Je pense que quels que soient ceux qui remplaceront au gouvernement
00:28:46et notamment au ministère de l'Intérieur,
00:28:48ils auront la chance d'avoir des femmes et des hommes qui ont réussi le plus grand événement planétaire.
00:28:51Une délinquance qui pour la première fois recule notamment dans la lutte contre les stupéfiants.
00:28:55Et des moyens financiers qui ne bougeront pas puisque comme nos amis des armées
00:28:58nous avons une programmation budgétaire.
00:29:00Donc le ministère de l'Intérieur n'est pas concerné par ce qui est évoqué.
00:29:03Je m'en réjouis puisque après l'incroyable réussite des Jeux Olympiques
00:29:07ce serait un petit peu difficile pour les policiers, pour les gendarmes,
00:29:09pour les sapeurs-pompiers, pour les agents de préfecture
00:29:11d'entendre qu'il y a des économies budgétaires sur leur dos.
00:29:13Je vous remercie beaucoup.
00:29:17Paris réussi pour Gérald Darmanin ?
00:29:19On va rester prudent, il reste encore quelques jours pour les Jeux Olympiques.
00:29:22Mais effectivement jusqu'à présent c'est plutôt un Paris réussi.
00:29:25Plusieurs messages dans la visite de Gérald Darmanin à Marseille.
00:29:29D'abord montrer que la sécurité ne se concentre pas qu'à Paris.
00:29:32C'est souvent un reproche qui a été fait de dire qu'on avait mobilisé les forces de l'ordre dans la capitale
00:29:36peut-être au détriment des autres régions de France.
00:29:38Il prouve par cette visite que ce n'est pas le cas.
00:29:40Il a parlé d'effectifs supplémentaires dans la ville de Marseille.
00:29:43Message politique aussi, on a bien compris, il est revenu sur ce qu'il a qualifié de cassandre.
00:29:48Ce qu'il avait prédit peut-être même qu'il aurait aimé que ces Jeux Olympiques se passent mal.
00:29:53On ne voit pas bien à qui il fait référence.
00:29:55Permettez-moi Thomas, il avait déclaré plus ou moins la même chose dans son entretien à la Provence.
00:30:01J'ai vu tellement de cassandre notamment à l'extrême droite ou à l'extrême gauche
00:30:04qu'il m'expliquait qu'on n'arriverait jamais à assurer la sécurité du plus grand événement du monde.
00:30:08Être patriote, ce n'est pas attendre que son pays se casse la tronche.
00:30:11C'est un peu la même idée finalement.
00:30:13Il reprend la même idée lors de cette visite.
00:30:16Message politique, même si on l'a vu éviter soigneusement toutes les questions sur la nomination du futur Premier ministre,
00:30:22il a quand même eu cette phrase.
00:30:24Personne n'a gagné et personne ne doit faire le malin.
00:30:26Voilà pour l'expression de Gérald Darmanin qui parlait à ce moment-là de la gauche.
00:30:30Et puis troisième message, peut-être plus anecdotique, il est d'ordre vestimentaire.
00:30:34Gérald Darmanin a théorisé le port de la cravate en disant que la cravate pouvait instaurer une forme de distance avec les électeurs.
00:30:40On notera que pour cette visite, le ministre de l'Intérieur démissionnaire est en polo.
00:30:44Faut-il y voir un message politique ? Je vous laisse juger.
00:30:48Petite réaction sur l'intervention de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur pour quelques jours encore a priori.
00:30:56Ça devrait être le cas.
00:30:58Que retenez-vous de ce message ? Effectivement, il y a eu différents messages.
00:31:02Il y a eu cette réussite en termes de sécurité sur l'organisation des Jeux Olympiques.
00:31:06Il y a aussi ce message, vous le disiez, les JO d'abord, pas de politique pour le moment, mais personne n'a gagné.
00:31:12Qu'est-ce que vous retenez, Arnaud Clarsfeld ?
00:31:14Les JO sont très bien passées pour l'instant.
00:31:16C'est un point qu'il faut lui accorder.
00:31:20Il n'y avait pas de raison de douter que ça se passe bien.
00:31:24Même pour la cérémonie d'ouverture, ça a été difficile puisqu'il n'y avait plus de train vers la gare Montparnasse.
00:31:30Ils ont bien repris en main, ils se sont bien débrouillés.
00:31:34Il faut donc leur rendre hommage.
00:31:36Sur la politique, il ne pouvait pas répondre autre chose, parce que ce n'est pas de son ressort.
00:31:40C'est le président de la République qui doit désigner le Premier ministre,
00:31:44et non pas le ministre de l'Intérieur démissionnaire, comme il faut le dire.
00:31:50Et sur le polo, peut-être qu'il finira en disant ses fonctions ministérielles,
00:31:56comme Manaudou torse nu au trocadéro.
00:32:00Mais dans tous les cas, il s'est bien débrouillé.
00:32:03On redébriefera plus longuement cette intervention de Gérald Darmanin tout à l'heure.
00:32:07Tout de suite, c'est le journal de Maureen Vidal.
00:32:10Neuf employés de Luneroy à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens
00:32:15pourraient être impliqués dans l'attaque du 7 octobre.
00:32:17Le 7 octobre, c'est le constat d'une enquête des Nations Unies.
00:32:20Israël avait signalé 19 employés.
00:32:23Philippe Lazzarini, le président de Luneroy, a déclaré que le personnel de l'agence
00:32:26doit respecter les principes de l'ONU à l'intérieur et à l'extérieur.
00:32:30Israël dénonce un nouveau plus bas.
00:32:32Explication de Mathilde Ibanez.
00:32:35Sept mois après les premiers soupçons de complicité dans les attaques du 7 octobre,
00:32:40l'ONU confirme la participation de neuf agents des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens.
00:32:46Il ne fait aucun doute que cette affaire sera balayée comme s'il s'agissait de quelques pommes pourries.
00:32:51Il ne s'agit pas de quelques pommes pourries, il s'agit de tout un verger pourri de terreur.
00:32:55Pendant dix mois, Luneroy a nié ses faits. Dans les médias par écrit, il a menti.
00:32:59Dix mois plus tard, on leur a littéralement tiré les vers du nez.
00:33:03Dans cette vidéo publiée en février dernier, deux hommes transportent un cadavre
00:33:07dans le kibbutz israélien Béry.
00:33:09L'un des plus touchés par les attaques pour emmener ce cadavre côté Gaza.
00:33:14L'un des hommes a été identifié comme étant un employé de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens.
00:33:19Après l'enquête interne du bureau des services de contrôle de l'ONU,
00:33:23les neuf accusés ont été licenciés.
00:33:25Israël avait accusé plusieurs membres de l'UNRWA de faire partie des membres du Hamas
00:33:29et d'avoir participé aux attaques.
00:33:33Sur ces 19 personnes, nous avons constaté que dans dix cas,
00:33:36il n'y a pas d'informations ou des informations insuffisantes
00:33:39pour étayer les allégations d'implication dans les attentats du 7 octobre.
00:33:44Les Nations Unies ont lancé l'enquête après qu'Israël a accusé 12 membres du personnel
00:33:49d'avoir participé aux attaques menées par le Hamas.
00:33:52Des accusations ont intensifié en mars dernier,
00:33:55déclarant que plus de 450 employés seraient également en lien avec ces meurtres.
00:34:01Les émeutes en Grande-Bretagne inquiètent également de l'autre côté de la Manche.
00:34:05La ville de Calais en France s'inquiète.
00:34:07Ville transite pour des milliers de migrants souhaitant rejoindre la Grande-Bretagne.
00:34:11Il y a cette peur que le mouvement violent s'exporte.
00:34:14Le récit de Jad Sada.
00:34:18À Calais, Jérôme habite le long de cette route de campagne.
00:34:21De l'autre côté, un champ arpenté par des personnes sans papiers du matin au soir.
00:34:26Toute la journée, vous les voyez passer.
00:34:28Là, d'ici peu de temps, ils vont repasser.
00:34:30Et c'est toute la journée, c'est incessant.
00:34:33C'est dans ce même champ qu'il y a plusieurs mois,
00:34:36des affrontements ont lieu entre des migrants et les forces de l'ordre.
00:34:39Dans ce champ-là, on a eu des émeutes phénoménales avec tout ce qui était migrant et CRS.
00:34:44Les CRS étaient d'un côté, de l'autre côté là-bas,
00:34:46et les migrants étaient au milieu pour essayer de partir en Angleterre par l'autoroute.
00:34:49Des tensions qui rendent la cohabitation de plus en plus compliquée pour ces riverains excédés.
00:34:54Moi, je pense que ça fera pareil qu'en Angleterre.
00:34:57Si jamais il y a quelqu'un qui se fait agresser, mais bien,
00:34:59je pense que c'est ce qui va faire déborder l'eau du vase.
00:35:02Alors que le Royaume-Uni est secoué par des manifestations anti-immigration violentes,
00:35:07avec certains émeutiers qui s'en prennent physiquement à des personnes noires,
00:35:11de l'autre côté de la Manche, on s'inquiète de voir s'exporter le mouvement.
00:35:15Surtout qu'on a une grosse population migratoire sur Calais,
00:35:17donc c'est des choses qui peuvent arriver, qui sont déjà arrivées.
00:35:20On a eu quelques manifestations qui ont débordé.
00:35:22Les pauvres gens, c'est malheureux pour eux, mais vous savez,
00:35:25des fois, ça ennuie quand même le reste du monde.
00:35:28Il y a des gens qui travaillent, enfin de toutes sortes,
00:35:31puis il y a des fois des petites choses qui se passent qui ne sont pas normales.
00:35:35Depuis des années, plusieurs milliers de personnes sans papiers transitent dans la ville de Calais,
00:35:39porte d'entrée vers la Grande-Bretagne.
00:35:42Neuf employés de l'UNEROI, c'est l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens,
00:35:46pourraient être impliqués dans les attaques du 7 octobre dernier.
00:35:50Tout à fait, Michael, on l'a traité il y a quelques instants, ce sujet.
00:35:54Oui, oui.
00:35:56On le refait ?
00:35:58C'est le sujet, mais ce n'est pas grave, ne vous inquiétez pas, on fera le Covid.
00:36:02Le Covid s'invite au JO, excusez-moi.
00:36:04Je vous en prie, Michael.
00:36:06Ça arrive.
00:36:07C'est parce que c'est mon anniversaire, ça vous a pas infirmé, c'est normal.
00:36:09Oui, c'est ça, exactement.
00:36:11Donc le Covid s'invite effectivement aux Jeux Olympiques.
00:36:14Au moins 40 athlètes ont été testés positifs, mais pas de panique,
00:36:18ça ne devrait pas avoir d'impact sur les épreuves ni sur les performances.
00:36:23Un récit de Guilhem Lafage.
00:36:26Un invité dont tout le monde se serait passé.
00:36:29Pour les Jeux Olympiques, le Covid-19 revient sur le devant de la scène.
00:36:33Au moins 40 athlètes ont été infectés, mais pas d'inquiétude pour leur santé.
00:36:37Aucune crainte pour une augmentation de la virulence de cette souche
00:36:43par rapport à ce qu'on a connu.
00:36:45La quasi-totalité des personnes aujourd'hui ont acquis une immunité
00:36:50qui les protège contre les formes graves de la maladie.
00:36:52Parmi les athlètes infectés, la nageuse australienne Lanie Pallister
00:36:56n'a pas pu s'aligner sur les séries du 1500m.
00:36:58Côté britannique, le nageur Adam Pitti a été testé positif après sa médaille.
00:37:03Même s'il n'y a pas de risque majeur, le virus pourrait tout de même
00:37:06avoir un impact sur le résultat des épreuves.
00:37:08Vous participez à une compétition mondiale avec les meilleurs athlètes
00:37:14de votre domaine, il vaut mieux se présenter le jour J
00:37:18de la compétition en forme, sans fièvre, sans syndrome grépal,
00:37:23sans nez qui coule, sans tout.
00:37:25Si vous aviez des symptômes mineurs, vous pourriez altérer
00:37:29votre performance globale.
00:37:3184 pays du monde signalent une augmentation de tests positifs.
00:37:35Proches des sites olympiques, les masques font leur grand retour
00:37:38sur le visage des spectateurs.
00:37:40A quelques jours de la cérémonie de clôture, ce virus pourrait peut-être
00:37:43venir gâcher la fête.
00:37:45C'est bien la fin du journal cette fois-ci ?
00:37:47C'est la fin du journal.
00:37:48C'est super, merci beaucoup Maureen Vidal.
00:37:50On vous retrouve dans un peu moins d'une demi-heure pour un nouveau point
00:37:52sur l'information et puis restez avec nous, dans quelques instants
00:37:54on va parler d'Anne Hidalgo, qui a peut-être pris sa revanche.
00:37:58Enfin, en tout cas, selon elle, non, mais on va pouvoir en débattre
00:38:01sur ce plateau, revanche bien sûr, vu que l'organisation des JO
00:38:04se place plutôt pour le mieux.
00:38:06Restez avec nous, à tout de suite.
00:38:11De retour dans 180 Minutes ET, merci beaucoup d'être avec nous.
00:38:14On va parler d'Anne Hidalgo et des Jeux Olympiques, sécurité, médailles,
00:38:19transports en commun, tout se passe pour le mieux à Paris.
00:38:22De quoi ravir la maire de la capitale, mais ne lui parlez pas d'esprit de revanche.
00:38:27Écoutez, c'était ce matin sur RFI.
00:38:31Jamais de revanche, parce que je pense que quand on est dans la revanche,
00:38:34on perd beaucoup d'énergie.
00:38:36C'est comme les sportifs, j'apprends beaucoup des sportifs de haut niveau,
00:38:40il faut être dans la liberté et dans la libération de sa créativité.
00:38:46La revanche, elle vous fait perdre de l'énergie.
00:38:48Donc, ce n'est pas ce qui m'anime.
00:38:49En revanche, je suis très, très heureuse de voir que Paris est aimée
00:38:53dans le monde entier.
00:38:57C'est vrai et moi, comme maire de Paris depuis 10 ans, un bashing permanent
00:39:03au niveau national, beaucoup, au niveau local et au niveau international,
00:39:09donnant une image très dégradée de la capitale.
00:39:12Et là, les gens viennent, beaucoup de Français d'ailleurs aussi,
00:39:16des étrangers et ils disent mais ce n'est pas du tout ce qu'on nous a raconté.
00:39:20En fait, Paris, c'est beau, Paris, c'est propre,
00:39:22Paris, c'est quelque chose d'extraordinaire.
00:39:26Paris, c'est beau, Paris, c'est propre, même la Seine ?
00:39:30Est-ce qu'on ne lui a pas posé de questions sur la Seine ?
00:39:32Non, j'attendais peut-être une réaction.
00:39:34Il y a eu des petits couacs récents.
00:39:37Bon, finalement, elle n'a pas été interrogée.
00:39:39Mais c'est intéressant ce que dit Anne Hidalgo parce que d'une part,
00:39:41elle a raison, c'est-à-dire que le bilan à ce stade des Jeux olympiques
00:39:44est bon et il est en partie celui d'Anne Hidalgo aussi.
00:39:47Il faut être tout à fait lucide sur la question.
00:39:49Alors, la manière dont elle en parle, l'expression qu'elle emploie
00:39:52et dont vous allez peut-être parler dans un instant
00:39:54n'est peut-être pas appropriée.
00:39:55En tout cas, elle aurait tort politiquement de ne pas se mettre en avant
00:39:59sur l'organisation de ces Jeux olympiques.
00:40:00Mais la contrepartie de tout cela, c'est que la bonne tenue de ces JO,
00:40:04cela va à l'encontre des dogmes qui ont été ceux d'Anne Hidalgo pendant longtemps.
00:40:08C'est-à-dire, pourquoi aujourd'hui, c'est une réussite les Jeux olympiques ?
00:40:10Parce que vous avez énormément de forces de l'ordre et de sécurité dans la capitale.
00:40:13Plus d'agents de nettoyage.
00:40:14Plus d'agents de nettoyage.
00:40:15Personnel dans les transports en commun.
00:40:17On a aussi, disons-le, écarté certains types de la population
00:40:20pour éviter d'avoir des problèmes dans la capitale.
00:40:23Bref, tout ce qui va à l'encontre de ce que prône Anne Hidalgo depuis des années.
00:40:26Alors certes, elle est revenue sur la question de la police municipale, par exemple.
00:40:29Mais ce qui a créé la réussite des Jeux olympiques,
00:40:33c'est aussi ce qu'elle a voulu rejeter.
00:40:35Ce qu'elle a toujours rejeté.
00:40:36Donc, c'est un peu contradictoire, d'une certaine manière, les déclarations d'Anne Hidalgo.
00:40:41Même si, évidemment, elle a raison d'un point de vue strictement organisationnel.
00:40:45Les JO se passent bien.
00:40:46Et c'est une réussite pour Paris.
00:40:47La petite phrase dont vous parliez à l'instant, c'était dans les colonnes du Monde.
00:40:51Et c'est cette phrase d'Anne Hidalgo.
00:40:53« Fuck au réac. Fuck à cette extrême droite.
00:40:56Fuck à tous ceux qui voudraient nous enfermer dans la guerre du tous contre tous. »
00:41:01Voilà ce que dit Anne Hidalgo dans les colonnes du Monde,
00:41:04quand on lui parle effectivement des critiques vis-à-vis des JO.
00:41:08Anne Hidalgo vit une parenthèse un peu de bonheur, j'ai envie de dire,
00:41:13pendant ces Jeux olympiques.
00:41:15Arnaud Clarsfeld ?
00:41:16On peut peut-être faire remarquer une petite faute grammaticale.
00:41:19« Fuck », c'est plutôt « je touche ça, je me brûle, je fais fuck. »
00:41:23Voilà. Il ne faut pas le répéter.
00:41:26Mais pour dire du mal de quelqu'un ou pour utiliser l'impératif
00:41:32pour faire des choses qu'on peut faire ou pas faire, c'est « fuck off ».
00:41:36Donc il y a une petite faute.
00:41:38Tu aurais pu demander à Jérémy aussi.
00:41:40Pour le champ lexical.
00:41:43We don't agree on that.
00:41:46Mais sinon, les Jeux olympiques se sont très bien passés.
00:41:50Moi, je suis un peu partial, parce que je circule à vélo dans le premier,
00:41:54le huitième, le septième.
00:41:57Donc c'est propre, tout est propre.
00:42:00Mais je ne connais pas les autres arrondissements ou peu
00:42:03qui sont périphériques du centre.
00:42:06Mais moi, je trouve qu'elle s'est bien débrouillée.
00:42:09Porte Maillot, c'est une réussite.
00:42:11Porte Dauphine, c'est une réussite aussi.
00:42:14C'est moins une réussite sur le périphérique que vous avez une voie olympique.
00:42:17Une voie qui va rester à l'avis lors de cette interview,
00:42:20pour une voie qui va devenir une voie de covoiturage.
00:42:22Mais ça, ça existe apparemment en Israël, à Tel Aviv.
00:42:25Il y a aussi, en venant de l'aéroport, une voie de covoit.
00:42:28Oui, il faut dire ça aux personnes qui vivent en banlieue,
00:42:30qui elles vont doubler leur trajet.
00:42:32Ça se fait dans d'autres pays et dans d'autres capitales européennes.
00:42:37C'est-à-dire le fait de sortir les voitures de la capitale,
00:42:41c'est peut-être, on ne peut pas être content,
00:42:43mais c'est une tendance lourde dans tous les pays occidentaux.
00:42:46Il se pose quand même la question de l'après JO et après paralympique aussi,
00:42:50si on veut être exact.
00:42:52C'est-à-dire que vous avez là ce qu'on beaucoup qualifie de parenthèse enchantée à Paris,
00:42:56où le niveau de sécurité est très bon,
00:42:58où les gens même sont souriants, tout se passe bien.
00:43:01Quand sera-t-il au mois de septembre ?
00:43:03Est-ce que finalement nous avons été seulement dans une bulle pour l'été
00:43:06pendant la période de ces Jeux olympiques ?
00:43:07Est-ce qu'on va revenir à la situation antérieure ?
00:43:09Parce qu'Anne Hidalgo se vante aujourd'hui à juste titre de la bonne tenue de ses JO,
00:43:13de l'atmosphère qui règne à Paris.
00:43:16Il ne faudrait pas qu'on revienne à la situation antérieure,
00:43:18où il y avait de l'insécurité sur le champ de Mars,
00:43:20avec un certain nombre d'affaires dont je vous passe les détails.
00:43:23Les situations critiques à bord de la chapelle, où aujourd'hui c'est un peu plus calme.
00:43:27Effectivement, il ne faudra pas revenir à la situation antérieure,
00:43:30y compris même en termes de propreté par exemple,
00:43:32où on sait que ça n'a pas toujours été irréprochable.
00:43:35La transition entre la fin des Jeux olympiques et paralympiques
00:43:38et la vie normale, si on peut dire,
00:43:40va être aussi difficile à appréhender pour la maire de Paris.
00:43:43Il faut que ça perdure, il faut que cela reste en héritage.
00:43:46Le fameux héritage dont on nous parle tout le temps,
00:43:48sans qu'on ne sache véritablement de quoi il s'agit.
00:43:50Si c'est pour nous dire qu'on pourra se baigner dans la Seine bientôt,
00:43:53on attend de voir.
00:43:54Pour l'instant, les résultats montrent qu'il y a peu de Parisiens,
00:43:57peu de Franciliens qui ont envie d'aller plonger dans la Seine.
00:43:59On aurait pu lui poser la question, Anne Hidalgo.
00:44:01On aurait pu lui poser la question.
00:44:02Effectivement, si ces points de baignade dans la Seine
00:44:04font partie de l'héritage des Jeux olympiques,
00:44:06voir même quelle est la qualité de l'eau.
00:44:08À Londres, on se baigne dans la Tamise ?
00:44:10On ne se baigne pas dans la Tamise.
00:44:11Il y a très peu de capital où on se baigne dans le fleuve.
00:44:13Oui, c'est très rare.
00:44:14On peut le faire en Vienne,
00:44:16mais il y a une véritable obsession française avec la Seine.
00:44:19C'est à voir avec la psychanalyse, à mon avis.
00:44:22Écoutez, on en reparlera plus tard, parce que c'est l'heure des livres.
00:44:26Dan Fulda, restez avec nous.
00:44:27On revient dès 15h pour continuer à débriefer toute l'actualité du jour.
00:44:31A tout de suite.
00:44:36Il est presque 15h180.
00:44:38Minute été, ça continue.
00:44:40Merci beaucoup d'être avec nous.
00:44:41Soyez les bienvenus si vous venez de nous rejoindre.
00:44:43Tout de suite, c'est le journal de Maureen Vidal.
00:44:45Rebonjour Maureen.
00:44:47On part à Southport, au Royaume-Uni,
00:44:49où l'émotion est toujours aussi vive.
00:44:51Une semaine après cette terrible attaque au couteau
00:44:54par un adolescent de 17 ans,
00:44:56qui a coûté la vie à trois fillettes,
00:44:58les hommages continuent.
00:44:59Les habitants sont toujours sous le choc.
00:45:01Nos équipes sur le terrain les ont rencontrés.
00:45:04Reportage de Jade Chevret, Thibault Marcheteau et Marie-Victoire Dieudonné.
00:45:09À Southport, habitants et visiteurs
00:45:12continuent d'apporter leur soutien aux familles endeuillées.
00:45:16Le moment n'est selon pas encore à la colère,
00:45:19mais au recueillement.
00:45:22Je pense qu'il y a vraiment un temps pour tout.
00:45:24Si vous voulez manifester, faites-le.
00:45:27Mais laissez ces familles faire leur deuil,
00:45:29parce qu'ils viennent de perdre quelque chose
00:45:31qui ne pourra jamais être remplacé.
00:45:35Il y a énormément de tristesse par ici.
00:45:37Les gens sont absolument dévastés par ce qu'il s'est passé,
00:45:40et les familles vont avoir besoin de beaucoup de temps
00:45:43pour reconstruire leur vie.
00:45:44C'est juste épouvantable.
00:45:48De nombreuses manifestations ont eu lieu après ce drame.
00:45:51La question de l'immigration anime la plupart de ces émeutes.
00:45:55Certains habitants de la ville pensent, eux,
00:45:57que le problème est plus profond.
00:46:00Oui, il y a un souci avec l'immigration.
00:46:02Mais je ne pense pas que ce soit le problème principal.
00:46:04D'après moi, les manifestants essaient juste de trouver une excuse
00:46:07pour pouvoir manifester sans aucune raison.
00:46:10Des violences avaient éclaté lundi soir dans le reste du pays.
00:46:13La ville de Southport est, elle, pour l'instant,
00:46:16dans un calme précaire.
00:46:19Et puis, au Royaume-Uni, toujours Elon Musk
00:46:21est accusé d'attiser la haine.
00:46:23Le milliardaire multiplie les interventions sur sa plateforme X
00:46:27pour afficher sa sympathie à l'égard des slogans anti-immigration.
00:46:31Le gouvernement britannique lui reproche de mettre
00:46:33les violences actuelles sur le compte de l'immigration de masse
00:46:36au lieu d'appeler au calme sur son réseau social.
00:46:39Mathieu Devese nous explique.
00:46:42Elon Musk est-il en train de défier le gouvernement britannique ?
00:46:45Depuis le début des émeutes au Royaume-Uni,
00:46:47le milliardaire américain multiplie les interventions
00:46:50sur sa plateforme X.
00:46:52Ce dimanche, il a notamment répondu à un message
00:46:55qui établissait un lien entre les violences actuelles
00:46:57et l'immigration de masse.
00:46:59La guerre civile est inévitable.
00:47:01Et c'est loin d'être la seule intervention d'Elon Musk
00:47:04sur ces émeutes qui ont démarré sur fond de rumeurs
00:47:07concernant l'origine et la religion du suspect
00:47:09de l'attaque au couteau qui a tué trois fillettes.
00:47:12Hier encore, il a interpellé le Premier ministre britannique
00:47:15sur sa promesse de protéger les mosquées
00:47:17et la communauté musulmane contre les attaques.
00:47:19Pourquoi toutes les communautés ne sont-elles pas protégées
00:47:21au Royaume-Uni ?
00:47:23Un message accompagné d'une vidéo d'un rassemblement
00:47:25à Birmingham où, selon certains médias,
00:47:27des hommes de confession musulmane se disaient prêts
00:47:29à défendre la rue face à l'extrême droite.
00:47:32Le gouvernement britannique dénonce des commentaires
00:47:34irresponsables et injustifiables,
00:47:36alors que le rôle des réseaux sociaux
00:47:38est de plus en plus montré du doigt.
00:47:41Permettez-moi de dire aux grandes entreprises
00:47:43de médias sociaux et à ceux qui les dirigent
00:47:45que les troubles violents sont clairement attisés en ligne.
00:47:48Il s'agit d'un délit.
00:47:50Cela se passe dans vos locaux
00:47:52et la loi doit être respectée partout.
00:47:57Après avoir racheté Twitter il y a deux ans,
00:47:59Elon Musk a considérablement réduit
00:48:01les équipes de modération.
00:48:03Lui qui défend une vision radicale
00:48:05de la liberté d'expression.
00:48:08Et puis, situation toujours complexe à Beyrouth
00:48:10où les ressortissants rencontrent des difficultés
00:48:12pour quitter le pays.
00:48:14La majorité des vols du seul aéroport du pays
00:48:16sont suspendus Air France
00:48:18et Transavia ont prolongé la suspension
00:48:20des vols jusqu'à demain inclus.
00:48:22De quoi inquiéter les ressortissants français
00:48:24toujours sur place.
00:48:26Un reportage de Pierre Crépy.
00:48:29À Beyrouth, dans le seul aéroport du pays,
00:48:31les files d'attente s'allongent
00:48:33après la suspension de nombreux vols.
00:48:35Suite aux tensions entre Israël et le Hezbollah,
00:48:37plusieurs pays, dont la France,
00:48:39ont appelé leurs ressortissants à quitter le Liban
00:48:41dès que possible.
00:48:43Parmi eux, Laurent, en voyage touristique à Beyrouth,
00:48:45a anticipé tous les scénarios,
00:48:47même les plus dramatiques.
00:48:49Moi j'attends de voir ce qu'il se passe pour aussi
00:48:51aller à la montagne aujourd'hui ou demain.
00:48:53Donc c'est une heure de trajet à peu près
00:48:55pour aller à 50 km de Beyrouth
00:48:57dans une zone qui a priori est safe,
00:48:59qui n'a aucune raison d'être bombardée.
00:49:01Mais il n'y a pas que les ressortissants
00:49:03qui se font du souci.
00:49:05Nour, expatriée franco-libanaise encore sur place,
00:49:07craint d'abandonner sa famille
00:49:09au cœur d'une guerre effroyable.
00:49:11Ma famille est au Liban, ma mère habite au Liban
00:49:13et je vous avoue que je ne suis pas très sereine
00:49:15à l'idée de la laisser,
00:49:17sachant que j'essaye
00:49:19de rentrer en Europe le plus vite possible.
00:49:21Donc c'est pas évident en tant qu'expatriée
00:49:23d'avoir à suivre
00:49:25tout cet enchaînement
00:49:27d'événements assez négatifs de loin.
00:49:29On ne se concentre plus au travail,
00:49:31c'est très compliqué à vivre quotidiennement.
00:49:33Après la mort de son leader
00:49:35dans une frappe israélienne,
00:49:37le Hezbollah a promis une riposte sévère.
00:49:39La communauté internationale
00:49:41se mobilise pour empêcher
00:49:43un embrasement de la région.
00:49:45Dans le reste de l'actualité,
00:49:47dans l'affaire des deux rugbymen français
00:49:49accusés de viols aggravés en Argentine,
00:49:51la plaignante a été de nouveau
00:49:53entendue par les enquêteurs
00:49:55deux jours avant leur audition.
00:49:57Elle accuse Hugo Auradou et Oscar Gégou
00:49:59de l'avoir battu et violé à plusieurs reprises
00:50:01dans leur chambre d'hôtel de Mendoza.
00:50:03Ils sont sortis de détention le 17 juillet dernier
00:50:05et sont assignés à résidence depuis.
00:50:07Et puis c'est la dernière ligne droite
00:50:09pour les Jeux Olympiques
00:50:11et pourtant les terrasses parisiennes
00:50:13restent étrangement vides.
00:50:15Les restaurateurs parisiens
00:50:17les plus chanceux sont ceux
00:50:19qui se situent près des sites olympiques.
00:50:21Les autres s'attendaient à faire
00:50:23plus de chiffres d'affaires.
00:50:25Les touristes remplacent tout simplement
00:50:27les parisiens partis en vacances.
00:50:29Un reportage de Bamba Gueye
00:50:31et Marie-Victoire Dieudonné.
00:50:33Avec la clôture des Jeux Olympiques
00:50:35en fin de semaine,
00:50:37la directrice d'une brasserie
00:50:39ne cache pas sa déception.
00:50:41Nous, on n'est pas forcément en perte
00:50:43mais on s'attendait à beaucoup mieux.
00:50:45On s'attendait à dépasser tous les objectifs
00:50:47et ce n'est pas le cas.
00:50:49Selon elle, les touristes sont bien là
00:50:51mais ils ne font que contrebalancer
00:50:53l'absence des parisiens partis en masse.
00:50:55Embauché spécialement pour les Jeux Olympiques,
00:50:57ce jeune serveur décide de le prendre
00:50:59avec le sourire.
00:51:01Ce qui est étonnant, c'est que je m'attendais
00:51:03à ce qu'on ait beaucoup de monde
00:51:05Un bilan en demi-teinte
00:51:07qu'a constaté Philippe.
00:51:09En terrasse, après une bière et en fan zone.
00:51:11Je suis là pour prendre une bière avec mes amis
00:51:13et aussi pour remplir les terrasses
00:51:15qui sont un peu désertes en ce moment.
00:51:17Et c'est vrai que ça fait de la peine
00:51:19pour les restaurateurs.
00:51:23Certains d'entre eux pourront tenter
00:51:25leur chance auprès de la commission
00:51:27d'indemnisation destinée aux commerçants parisiens.
00:51:29Pénalisé par les Jeux Olympiques.
00:51:31Et puis Paris métamorphosé
00:51:33pour les Jeux Olympiques.
00:51:35Les touristes sont forcément
00:51:37sous le charme de la ville lumière.
00:51:39Le Parisien a soumis à des visiteurs
00:51:41un questionnaire de satisfaction
00:51:43comptant plusieurs critères et résultats.
00:51:45C'est une très bonne note
00:51:47pour la capitale.
00:51:49Les détails avec Raphaël Lasreg.
00:51:51Ils ont apprécié la beauté des lieux,
00:51:53des monuments historiques
00:51:55ou encore l'ambiance de la capitale.
00:51:57Les touristes étrangers
00:51:59et même les français
00:52:01qui visitent Paris pour ces Jeux sont conquis.
00:52:03Paris est vraiment plaisant.
00:52:05J'adore.
00:52:07Il y a vraiment une bonne ambiance.
00:52:09Les gens sont sympathiques.
00:52:11C'est respectueux.
00:52:13Comment c'est facile quand même
00:52:15de circuler, de trouver son chemin.
00:52:17Le journal Le Parisien est allé à la rencontre
00:52:19des touristes qui ont répondu
00:52:21à un questionnaire de satisfaction
00:52:23évaluant la propreté de la ville,
00:52:25la sécurité ou encore les transports.
00:52:27C'est une mention très bien pour la capitale.
00:52:29D'abord la beauté de la ville,
00:52:31rarement remise en cause,
00:52:33obtient une moyenne de 9,28 sur 10.
00:52:35Autre critère plébiscité par les touristes,
00:52:37la sécurité,
00:52:398,62 sur 10.
00:52:41Un très bon point dont peut se réjouir
00:52:43la préfecture de police de Paris
00:52:45et les 45 000 policiers et gendarmes
00:52:47déployés tous les jours dans la capitale.
00:52:49Paris a séduit même là
00:52:51où on ne l'attendait pas.
00:52:53Les transports sont notés 8,04
00:52:55et l'amabilité des Parisiens,
00:52:578,17. La propreté de la ville
00:52:59est notée 7,03.
00:53:01Résultat, une moyenne
00:53:03de 8,18 sur 10
00:53:05pour la Ville Lumière.
00:53:07Et on va continuer à parler des Jeux Olympiques.
00:53:09Tout de suite, c'est le JT Sport.
00:53:21Et on commence ce journal des sports avec l'accueil
00:53:23chaleureux reçu par le champion Teddy Riner.
00:53:25Double médaillé d'or
00:53:27au JO 2024. La star française
00:53:29du judo Teddy Riner a été
00:53:31acclamée dans sa Guadeloupe natale.
00:53:33De nombreuses personnes sont venues l'accueillir
00:53:35ce mardi à l'aéroport.
00:53:37Un bon moment pour le judoka
00:53:39avant son retour à Paris pour la cérémonie
00:53:41de clôture des JO ce dimanche.
00:53:43Et puis en boxe, cette fois-ci,
00:53:45c'est le grand jour pour Sofiane Oumia.
00:53:47Et oui, ce soir, le boxeur
00:53:49français se battra pour
00:53:51la médaille d'or à 29 ans.
00:53:53C'est le but ultime pour la finale olympique.
00:53:558 ans après, sa médaille d'argent
00:53:57à Rio. Plus de détails avec Amaya
00:53:59Cazenave en duplex du Club France.
00:54:03Ce pourrait être une des belles, une des très belles
00:54:05histoires de ces JO de Paris.
00:54:07Ce soir à 22h34,
00:54:09très précisément, Sofiane
00:54:11Oumia combattra pour l'or
00:54:13olympique sur le cours
00:54:15Philippe Chatrier à Roland-Garros
00:54:17transformé en ring de boxe
00:54:19pour l'occasion. Un décor
00:54:21majestueux devant 15 000 personnes
00:54:23pour aller chercher la plus
00:54:25belle des médailles après avoir
00:54:27décroché l'argent à Rio
00:54:29en moins de 60 kilos.
00:54:31A 29 ans, le boxeur
00:54:33toulousain veut plus que tout
00:54:35aller chercher ce titre. C'est le seul
00:54:37qui manque à son palmarès,
00:54:39lui qui a déjà été
00:54:413 fois champion du monde et qui
00:54:43dit ne pas avoir de tactique
00:54:45mais boxer à l'instinct.
00:54:47Chez l'Oumia, la boxe c'est une histoire
00:54:49de famille. Son père était boxeur
00:54:51c'est son oncle qui l'entraîne
00:54:53une filiation dont il fait
00:54:55une force. Il a déclaré à l'issue
00:54:57de sa demi-finale qu'il voulait marquer
00:54:59l'histoire de son sport.
00:55:01C'est tout le mal qu'on lui souhaite.
00:55:03Et voilà, c'était le JT Sport.
00:55:17Et puis on termine ce journal avec cette triste
00:55:19nouvelle. Patrice Laffont est décédé à l'âge de
00:55:2184 ans. L'animateur et
00:55:23producteur de télévision est mort
00:55:25d'un accident cardiaque ce matin
00:55:27dans sa maison d'Aupède dans le
00:55:29Vaucluse. Il aurait fêté ses 85
00:55:31ans dans quelques jours. Il est connu notamment
00:55:33pour avoir animé les célèbres émissions
00:55:35Des chiffres et des lettres de 1972
00:55:37à 89, Fort Boyard
00:55:39et Pyramide dans les années 90.
00:55:41Merci beaucoup Maureen Vidal. On vous retrouve
00:55:43à 16h pour un nouveau journal.
00:55:45Et puis restez avec nous puisque dans quelques
00:55:47minutes on va évoquer la situation au Proche-Orient.
00:55:49Yassin Noir est le nouveau chef
00:55:51du Hamas. Qui est-il ?
00:55:53Quelles peuvent être les conséquences d'un tel
00:55:55choix ? On va tenter d'y répondre
00:55:57dans un instant. Ce sera juste après la
00:55:59pause. A tout de suite.
00:56:05180 minutes été,
00:56:07ça continue. Merci beaucoup d'être
00:56:09avec nous. Et soyez les bienvenus toujours si
00:56:11vous venez de nous rejoindre. Arnaud Clarsfeld,
00:56:13Jeremy Stubbs sont toujours avec nous.
00:56:15Nous ont rejoints sur ce plateau
00:56:17Judith Vintraub, grand reporter.
00:56:19Bonjour Judith. Bonjour Michael. Et puis à
00:56:21vos côtés Rina Bassis, correspondante pour la radio
00:56:23israélienne à Paris. Bonjour Rina.
00:56:25On va commencer
00:56:27cette deuxième heure pour évoquer,
00:56:29en évoquant la situation au
00:56:31Proche-Orient. Nous allons décrypter
00:56:33bien sûr ce choix du Hamas.
00:56:35Le groupe terroriste a décidé de
00:56:37nommer comme chef Yahya Sinwar,
00:56:39ennemi numéro 1 d'Israël.
00:56:41Alors, qui est-il ? Je vous propose
00:56:43de regarder ce portrait signé Maxime
00:56:45Lavandier. Et puis juste après, on va essayer
00:56:47de comprendre, de savoir quelles peuvent être
00:56:49les conséquences de ce choix.
00:56:51Il est l'homme
00:56:53le plus recherché par Israël
00:56:55et est désormais le numéro 1 du
00:56:57Hamas. Un choix qui n'est pas
00:56:59anodin et qui envoie un message fort
00:57:01à l'État hébreu. Il est considéré
00:57:03comme le cerveau, l'instigateur, le coordonnateur
00:57:05des massacres du 7 octobre.
00:57:07Je rappelle, 1200
00:57:09personnes assassinées, 250
00:57:11otages dont un grand nombre
00:57:13est encore entre les mains du Hamas.
00:57:15Un rôle qui ne s'arrête pas là.
00:57:17Membre du Hamas depuis 30 ans et élu
00:57:19chef du bureau politique en 2017.
00:57:21Yahya Sinwar serait également
00:57:23celui qui négocie chaque point
00:57:25des accords de trêve entre Israël et le Hamas
00:57:27et qui dictait la liste
00:57:29des otages israéliens et des prisonniers
00:57:31palestiniens. Là, on est avec
00:57:33vraiment le Hamas
00:57:35dans ce qu'il a de plus dur,
00:57:37qui est vraiment une personne
00:57:39issue de la bande de Gaza,
00:57:41qui est de Ranyounès, qui est vraiment
00:57:43une des villes qui a été complètement
00:57:45rasée par l'opération
00:57:47menée par Tzahal depuis
00:57:49octobre dernier. Des négociations
00:57:51qu'il connaît bien, le nouveau chef du Hamas
00:57:53a passé 23 ans dans les geôles israéliennes.
00:57:55Il a lui-même été libéré
00:57:57en échange du soldat franco-israélien
00:57:59Gilad Chalit, otage du Hamas
00:58:01pendant 5 ans.
00:58:03Considéré comme un mort en sursis par l'armée israélienne,
00:58:05il n'est plus apparu en public
00:58:07depuis le mois d'octobre et serait
00:58:09caché dans les tunnels de Gaza.
00:58:11Voilà, Yassine Noir,
00:58:13chef du Hamas, nouveau
00:58:15chef du Hamas. Comment interpréter
00:58:17cette décision ?
00:58:19C'est un pied de nez à Israël.
00:58:21Rina ? Je crois que le message
00:58:23est extrêmement clair de la part de
00:58:25Hamas, parce qu'ils ont choisi
00:58:27comme leur tête officielle
00:58:29la personne qui incarne
00:58:31le 7 octobre.
00:58:33Il ne peut pas être plus clair que ça.
00:58:35C'est la personne
00:58:37qui est responsable, qui est l'architecte
00:58:39de ce qui s'est passé le 7 octobre.
00:58:41C'est la personne qui tient
00:58:43dans ses mains l'essor
00:58:45des otages. Pour l'instant, on dirait
00:58:47qu'il n'est pas du tout prêt
00:58:49à les libérer. Donc le message pour Israël
00:58:51est extrêmement clair. Et il y a
00:58:53une autre signification à ce choix-là
00:58:55parce qu'on sait que le Hamas
00:58:57est divisé en plusieurs parties.
00:58:59Il y a les dirigeants
00:59:01qui sont à l'étranger, soi-disant,
00:59:03qui ne sont pas dans la bande de Gaza,
00:59:05plutôt à Qatar,
00:59:07avant ça aussi en Turquie.
00:59:09Il y a bien sûr
00:59:11les dirigeants dans la bande de Gaza,
00:59:13il y a les dirigeants qui sont dans les prisons israéliennes
00:59:15et il y a les dirigeants qui sont
00:59:17en Céjourdanie. Là, le choix
00:59:21de Yahya Sinouar
00:59:23qui n'était pas évident, parce qu'il y avait
00:59:25d'autres noms qui circulaient ces derniers jours.
00:59:27On a parlé de Khaled Machal,
00:59:29de Moussa Abou Marzouk
00:59:31et même d'Ismaïl Darwish.
00:59:33Ce choix-là dit que
00:59:35désormais, toutes les décisions sont prises
00:59:37par Hamas à Gaza.
00:59:39Les dirigeants
00:59:41hors de Gaza ne comptent en fait
00:59:43plus dans ce qui va
00:59:45se dérouler dans les prochains jours.
00:59:47Judith Vintraud ? Oui, tout à fait.
00:59:49On peut rajouter que
00:59:51Sinouar est aussi l'homme qui a monté
00:59:53une police politique
00:59:55en 2016,
00:59:57qui était chargée
00:59:59d'intimider, de réduire au silence
01:00:01voire d'exécuter
01:00:03tous les opposants au Hamas
01:00:05sur le modèle de la stasie.
01:00:07Donc, vraiment,
01:00:09c'est l'homme-clé
01:00:11du système Hamas
01:00:13sur place à Gaza
01:00:15et c'est aussi un message
01:00:17adressé aux pays arabes
01:00:19et aux dirigeants des pays arabes, mais aussi
01:00:21à l'autorité palestinienne
01:00:23dont il faut se rappeler
01:00:25des messages critiques
01:00:27il y a
01:00:29quelques semaines
01:00:31puisque
01:00:33étant donné
01:00:35les ripostes
01:00:37aux opérations israéliennes,
01:00:39la présidence palestinienne
01:00:41a demandé
01:00:43au Hamas d'arrêter,
01:00:45je cite, de fournir
01:00:47des prétextes à Israël
01:00:49pour exterminer le peuple palestinien.
01:00:51Ce qu'on voyait là,
01:00:53c'était l'ébauche
01:00:55d'une dissension
01:00:57que ne peuvent pas
01:00:59tolérer les gens du Hamas.
01:01:01Je rebondis sur ce que vous dites. Est-ce que cette nomination
01:01:03ce n'est pas aussi un argument supplémentaire
01:01:05pour Benyamin Netanyahou
01:01:07qui nous expliquait que c'était
01:01:09impossible de négocier avec le Hamas ?
01:01:11Vous savez, même avant,
01:01:13de toute façon,
01:01:15quand Sinoir disait non, c'est le non qui prévalait
01:01:17et il a toujours dit non.
01:01:19Annie Haillet était plus rond,
01:01:21il a fait des déclarations absolument atroces
01:01:23pour expliquer pourquoi les tunnels
01:01:25n'étaient pas faits pour protéger
01:01:27les civils palestiniens innocents
01:01:29mais pour garder
01:01:31les combattants et leur permettre
01:01:33d'être plus efficaces
01:01:35contre Israël. Il promettait d'autres
01:01:37cet octobre. Donc, vraiment,
01:01:39il y a une différence de fond, une différence
01:01:41géographique aussi, mais il n'y a pas de différence de fond.
01:01:43Arnaud Claspelle,
01:01:45est-ce que le Hamas sousse le ton, défie Israël ?
01:01:47Ça peut vouloir dire
01:01:49soit « fuck off » comme disait
01:01:51Madame Hidalgo à Israël,
01:01:53mais ça peut aussi
01:01:55vouloir signifier que
01:01:57il voudra
01:01:59sauver sa vie, c'est possible aussi,
01:02:01il a les otages avec lui, donc
01:02:03on ne peut pas vraiment savoir, l'histoire
01:02:05réserve toujours des grandes surprises.
01:02:07Normalement, ça veut dire qu'on va combattre
01:02:09jusqu'au bout,
01:02:11on désigne le
01:02:13pire assassin, le plus méchant,
01:02:15le plus dur d'entre nous,
01:02:17mais,
01:02:19il est quand même entouré d'otages,
01:02:21je crois, c'est ce que j'ai entendu,
01:02:23et il peut vouloir sauver sa vie
01:02:25pour un certain temps,
01:02:27et libérer les otages
01:02:29contre
01:02:31un cessez-le-feu
01:02:33temporaire, parce que sinon, Nathania Hou
01:02:35n'accordera pas le cessez-le-feu,
01:02:37Nathania Hou n'accordera le cessez-le-feu
01:02:39que si le cessez-le-feu
01:02:41n'est pas
01:02:43une fin des hostilités.
01:02:45On ne peut pas savoir.
01:02:47Vous pensez que c'est Yassine Noir
01:02:49qui joue
01:02:51une carte cette fois-ci, parce que
01:02:53vous dites que c'est pour sauver
01:02:55sa peau. Il peut vouloir sauver
01:02:57sa peau, en tous les cas, il cherche
01:02:59à sauver sa peau, puisqu'il est entouré de
01:03:01nombreux otages. Oui, mais depuis le début,
01:03:03rien ne permet de dire que ça
01:03:05change quelque chose, aujourd'hui. Non, mais
01:03:07je n'ai pas dit que ça allait se produire
01:03:09comme cela, mais ça peut se produire
01:03:11aussi comme cela. Parce que beaucoup voient cette nomination
01:03:13comme la fin de toute hypothèse
01:03:15de cessez-le-feu et
01:03:17de la libération des otages, malheureusement,
01:03:19dans la bande de Gaza.
01:03:21C'est un homme particulièrement cruel
01:03:23et intransigeant qui est prêt à
01:03:25sacrifier tout.
01:03:27Sans doute, y compris
01:03:29sa propre vie. On sait qu'une de ses
01:03:31spécialités, c'était la traque
01:03:33des palestiniens traîtres.
01:03:35On croit comprendre
01:03:37qu'il en a même étranglé
01:03:39personnellement un de ses traîtres
01:03:41avec un keffier,
01:03:43le symbole que les pro-palestiniens
01:03:45aiment bien en dire, n'est-ce pas ?
01:03:47Il est
01:03:49sans doute caché au dixième
01:03:51sous-sol sous la ville
01:03:53de Gaza. Les fameux tunnels de Gaza.
01:03:55Il doit se croire
01:03:57très bien protégé
01:03:59parce que s'il était éliminé
01:04:01dans les prochains jours,
01:04:03ce serait un signe de très grande faiblesse.
01:04:05Donc, il doit se croire
01:04:07tout à fait protégé.
01:04:09Il n'est plus que jamais l'ennemi numéro un d'Israël.
01:04:11Là, c'est une certitude.
01:04:13Absolument.
01:04:15C'est une déclaration de la part du Hamas, je crois.
01:04:17Rina.
01:04:19Je me rejoins à ce que Arnaud Klersold a dit tout à l'heure.
01:04:21On peut mettre les hypothèses.
01:04:23Sûrement, il y avait un message extrêmement
01:04:25clair, extrêmement négatif
01:04:27de la part du Hamas
01:04:29avec cette fois. Maintenant,
01:04:31il y avait quand même le secrétaire d'État américain
01:04:33Antony Blinken qui a mis sur la table
01:04:35aussi une autre hypothèse disant
01:04:37maintenant, on a affaire
01:04:39à une seule personne.
01:04:41C'est peut-être mieux. Comme ça,
01:04:43toutes les cartes sont sur la table.
01:04:45Donc, pour lui,
01:04:47il faudra quand même essayer de chercher
01:04:49dans cette situation extrêmement
01:04:51compliquée, extrêmement triste,
01:04:53chercher quand même peut-être
01:04:55une petite faille qui va peut-être
01:04:57nous aider à arriver
01:04:59à relancer les discussions
01:05:01pour un accord.
01:05:03Si le Hamas dit, OK,
01:05:05on perd tous les otages,
01:05:07on arrête les combats,
01:05:09vous me sauvez,
01:05:11le nouveau leader, vous me sauvez la vie,
01:05:13il y aura une trêve de 3 mois
01:05:15et après, Dieu seul sait
01:05:17ce qui adviendra.
01:05:19Si le Hamas propose ça
01:05:21aux Américains, les Américains
01:05:23diront à Netanyahou, tu dois accepter ça.
01:05:25Et Netanyahou devra accepter cela
01:05:27par rapport à sa population.
01:05:29Il ne pourra pas dire, non, je n'accepte pas.
01:05:31Parce que sinon, les Américains
01:05:33feront fuiter la proposition
01:05:35du Hamas et Netanyahou sera,
01:05:37bon, il ne pourra pas rester au pouvoir
01:05:39en ayant refusé la libération
01:05:41des otages contre la fin
01:05:43des hostilités pour un
01:05:45certain temps. – Ça ne semble pas être en tout cas
01:05:47le sentiment des familles d'otages qui, elles, sont plutôt
01:05:49inquiètes. – Oui, c'est normal,
01:05:51c'est évidemment
01:05:53normal d'être inquiets. Tout ce que je dis,
01:05:55c'est qu'on ne peut pas savoir ce que réserve
01:05:57l'avenir.
01:05:59C'est Madame Michu qui parle,
01:06:01mais c'est vrai. – Il peut y avoir de nouveaux rebondissements.
01:06:03Rina, juste une dernière question à ce sujet.
01:06:05Par rapport aux familles d'otages
01:06:07dont je parlais à l'instant,
01:06:09quel est leur sentiment sur place ?
01:06:11J'imagine qu'il y a un sentiment
01:06:13d'inquiétude par rapport aux proches qui sont encore
01:06:15bien sûr détenus dans la bande de Gaza.
01:06:17– Je crois que c'est plus qu'une inquiétude,
01:06:19c'est carrément un désespoir.
01:06:21Parce que chaque fois on a le sentiment que
01:06:23quand même les
01:06:25négociations sont relancées,
01:06:27que peut-être ça avance un petit peu.
01:06:29On a vu il y a dix jours,
01:06:31juste avant l'assassinat
01:06:33de ces deux personnages,
01:06:35il y avait quand même une rencontre à Rome
01:06:37des chefs de Mossad,
01:06:39des chefs de la CIA,
01:06:41des chefs de l'enseignement égyptien
01:06:43et des premiers ministres catariens
01:06:45pour quand même essayer de bouger.
01:06:47Et les choses, bien sûr, tout ça,
01:06:49ça a tombé à l'eau. Maintenant on ne sait pas
01:06:51si et quand les négociations
01:06:53vont être relancées.
01:06:55Pour moi, maintenant on sait
01:06:57ce qui est de l'autre côté, c'est déjà
01:06:59quelque chose, mais il y a
01:07:01beaucoup en Israël qui ne croient pas
01:07:03à la volonté de M. Netanyahou de relancer
01:07:05les négociations, même si
01:07:07par miracle, Hammand
01:07:09est d'accord de le faire.
01:07:11– Certains, effectivement, dans son propre camp d'ailleurs,
01:07:13accusent Benyamin Netanyahou de vouloir ralentir
01:07:15ces négociations, mais effectivement la nomination
01:07:17de Yassin Noir semble porter un nouveau coup d'arrêt,
01:07:19une éventuelle libération des otages,
01:07:21voire même un cessez-le-feu,
01:07:23situation en tout cas très complexe, de plus en plus complexe
01:07:25d'ailleurs au Proche-Orient,
01:07:27situation complexe également au Royaume-Uni,
01:07:29on va parler du Royaume-Uni puisque
01:07:31la journée d'aujourd'hui est
01:07:33à haut risque, une trentaine d'appels
01:07:35à manifester ont été lancés dans le pays,
01:07:37les forces de l'ordre sont sur le qui-vive,
01:07:39on va bien sûr en parler,
01:07:41je vous propose de regarder ce sujet,
01:07:43et puis on en reparle juste après.
01:07:47– La situation au Royaume-Uni reste
01:07:49extrêmement tendue. Jusqu'à présent,
01:07:51les manifestants visaient principalement des mosquées
01:07:53ou des hôtels hébergeant des demandeurs d'asile,
01:07:55mais ils appellent désormais à se rassembler
01:07:57devant des centres ou des cabinets d'avocats
01:07:59qui apportent une assistance juridique aux immigrés.
01:08:01Nick Emerson, président de la Law Society,
01:08:03a lancé l'alerte.
01:08:05– Nous sommes très inquiets pour la sécurité
01:08:07et le bien-être de nos membres, après que les noms
01:08:09et adresses d'un certain nombre de cabinets d'avocats
01:08:11et d'agences de conseil ont été partagés.
01:08:13Nous voulons que le soutien et les ressources
01:08:15nécessaires soient fournis aux avocats de l'accusation
01:08:17et de la défense, pour faire face à cette
01:08:19situation d'urgence.
01:08:21– Une quarantaine d'appels à des rassemblements
01:08:23a été recensée. La ministre de la Justice
01:08:25a dénoncé des menaces, selon elle, inacceptables
01:08:27contre les avocats. L'ancien Premier ministre
01:08:29de l'Écosse n'a pas caché ses craintes
01:08:31pour l'avenir de son pays.
01:08:33– Je ne sais pas si mon avenir,
01:08:35celui de ma femme et de mes trois enfants,
01:08:37se déroulera ici, en Écosse ou au Royaume-Uni
01:08:39ou encore en Europe.
01:08:41Depuis un certain temps,
01:08:43je m'inquiète de la montée de l'islamophobie.
01:08:45– Le gouvernement a indiqué
01:08:47qu'une armée de réserve de 6000 policiers
01:08:49serait constituée cette semaine
01:08:51et que 567 places de prison
01:08:53seraient libérées pour incarcérer les émeutiers.
01:08:57– Voilà, nouvelle journée à haut risque.
01:08:59Après plusieurs jours d'émeute, bien sûr,
01:09:01les autorités craignent de nouveaux débordements
01:09:03au Royaume-Uni.
01:09:05A qui la faute dans ce dossier ?
01:09:07Rina ?
01:09:09– Je crois que d'abord,
01:09:11ce n'est pas une faute de quelque chose
01:09:13qui est arrivé maintenant.
01:09:15Il s'agit de quelque chose très plongé
01:09:17peut-être de mauvaise gestion
01:09:19de tout ce dossier d'immigration.
01:09:23Comment on traite les gens
01:09:25qui arrivent de l'extérieur
01:09:27et de les faire partie
01:09:29en fait de cette société
01:09:31britannique
01:09:33qui est effectivement composée
01:09:35de beaucoup de monde,
01:09:37de plusieurs cultures.
01:09:39Donc là, on voit non seulement une faute,
01:09:41mais une sorte de faille dans le système
01:09:43y compris des deux côtés,
01:09:45je pense, de la classe politique.
01:09:47Effectivement, c'est ça le défi
01:09:49de ce nouveau Premier ministre.
01:09:51Il avait à peine quelques jours
01:09:53pour s'installer
01:09:55à Downing Street
01:09:59pour imposer sa marque.
01:10:01Il a affronté
01:10:03ce genre de problèmes.
01:10:05D'abord, je vois qu'il réagit
01:10:07avec son gouvernement
01:10:09de façon concrète.
01:10:11Votre reportage a parlé des policiers,
01:10:13des places en prison,
01:10:15du système judiciaire, etc.
01:10:17Mais au long terme, il faudra justement
01:10:19ne pas juste affronter
01:10:21la faute de maintenant,
01:10:23mais cette faille qui est beaucoup plus profonde.
01:10:25Jérémy Stubbs,
01:10:27est-ce que les Britanniques défendent encore
01:10:29cette idée du multiculturalisme
01:10:31ou alors est-ce qu'ils sont très critiques
01:10:33sur cette idée
01:10:35et notamment aussi la politique migratoire ?
01:10:37Oui.
01:10:39Vu depuis la France,
01:10:41les choses sont
01:10:43très étranges.
01:10:45On a l'habitude de calquer
01:10:47ce mot de multiculturalisme
01:10:49sur la situation.
01:10:51Ce qui est vrai, c'est
01:10:53qu'il existe
01:10:55plusieurs communautés différentes
01:10:57d'immigrés,
01:10:59mais en ce moment,
01:11:01toutes ne sont pas du tout impliquées là-dedans.
01:11:03Le gouvernement,
01:11:05les autorités,
01:11:07les médias traditionnels
01:11:09ont installé un récit,
01:11:11ne disons pas
01:11:13un narratif,
01:11:15un anglicisme,
01:11:17un récit qui est
01:11:19racisme, extrême-droite,
01:11:21violence, condamnation.
01:11:23Et c'est ça
01:11:25dont ils voudraient qu'on se souvienne.
01:11:27Oui, car dans ces manifestants, parmi ces émeutiers,
01:11:29il n'y a pas que des militants d'extrême-droite.
01:11:31Exactement.
01:11:33Et ce qui est encore plus curieux, c'est que
01:11:35les villes dans lesquelles
01:11:37beaucoup de ces violences
01:11:39ont une minorité
01:11:41infime
01:11:43d'immigrés
01:11:45ou de personnes issues de l'immigration.
01:11:47On connaît ça avec l'antisémitisme,
01:11:49ça ne veut rien dire.
01:11:51Ce sentiment de haine
01:11:53ou d'antisémitisme ou de la xénophobie,
01:11:55ça peut très bien
01:11:57arriver dans des endroits, dans des communautés
01:11:59où il y a peu de soi-disant
01:12:01coupables pour se projeter.
01:12:03Il faut distinguer.
01:12:05On peut parler d'autres
01:12:07manifestations à de la haine
01:12:09et à de la xénophobie.
01:12:11Il y a évidemment une responsabilité
01:12:13des gouvernements britanniques
01:12:15successifs de ne pas prendre en compte
01:12:17les problèmes
01:12:19générés par l'immigration.
01:12:21Il y a une instrumentalisation
01:12:23par des mouvements extrémistes d'extrême-droite
01:12:25comme la Ligue de défense anglaise.
01:12:27C'est absolument
01:12:29indéniable. Des actes
01:12:31parfaitement condamnables
01:12:33sont commis contre des foyers,
01:12:35contre des forces de l'ordre,
01:12:37contre des immigrés
01:12:39où supposent-elles, et il faut les condamner.
01:12:41Mais vous avez aussi des braves gens
01:12:43qui n'en peuvent plus.
01:12:45On parlait de la population,
01:12:47de la proportion de populations immigrées
01:12:49dans les villes où se produisent
01:12:51des émeutes. Il y en a eu une, par exemple,
01:12:53hier à Leeds.
01:12:55Il faut se rappeler que c'est
01:12:57la ville où a été
01:12:59découverte et condamnée
01:13:01un réseau de pédophilie
01:13:03et même de prostitution
01:13:05d'enfants
01:13:07par des
01:13:09britanniques d'origine pakistanaise.
01:13:11C'était un réseau pakistanais.
01:13:13C'était en 2018 le procès
01:13:15et la justice anglaise
01:13:17a fait cette chose aberrante
01:13:19d'interdire aux médias
01:13:21de couvrir le procès. Il y a eu un
01:13:23embargo juridique
01:13:25pendant une période
01:13:27de neige. Mais il y a eu aussi un embargo sur le profil du suspect
01:13:29dans cette affaire.
01:13:31Exactement pareil.
01:13:33Et c'est ça que les gens
01:13:35ne supportent plus.
01:13:37Il était mineur.
01:13:39Et dès que son anniversaire,
01:13:41son 18e anniversaire,
01:13:43qui était mercredi,
01:13:45s'approchait, le juge a dit
01:13:47on peut parler de son identité.
01:13:49Ça aurait peut-être permis d'éviter ce genre de tensions
01:13:51de face à face entre
01:13:53les Anglais. C'est sans doute un facteur
01:13:55qui contribue, mais on ne peut pas tout
01:13:57expliquer par là. Mais en fait
01:14:01quand on parle ici
01:14:03de racisme, il y en a.
01:14:05Certainement dans les groupuscules
01:14:07d'extrême droite. Mais les autres
01:14:09personnes, ils sont en train d'exprimer
01:14:11leur frustration. Leur frustration
01:14:13avec qui ? Avec
01:14:15le gouvernement. Ce sont les
01:14:17mêmes villes qui ont voté pour le Brexit.
01:14:19C'est un échec du Brexit là ?
01:14:21Tout le monde
01:14:23a oublié le Brexit
01:14:25et son échec. C'est-à-dire que le vote
01:14:27pour le Brexit, c'était surtout un acte
01:14:29de défiance
01:14:31et
01:14:33que ça donne lieu à quelque chose ou
01:14:35non, ce n'est pas important, mais
01:14:37en même temps, on peut dire que
01:14:39le gouvernement, il est vrai, le gouvernement
01:14:41avait promis de
01:14:43venir au secours de ces
01:14:45villes, de ces régions,
01:14:47et le Covid a complètement balayé
01:14:49tout ce projet. Tout le fric
01:14:51est parti là.
01:14:53Allez, on va retrouver, si vous voulez bien,
01:14:55et on continuera à parler, Judith,
01:14:57de ce sujet, des émeutes, bien sûr, en Grande-Bretagne,
01:14:59mais on va retrouver Bertrand Dekers.
01:15:01Bonjour Bertrand, vous êtes spécialiste
01:15:03de la famille royale britannique et des
01:15:05familles royales de manière générale.
01:15:07Silence radio du côté
01:15:09de la famille royale, est-ce qu'on
01:15:11doit s'étonner ?
01:15:13Non, j'ai envie de vous dire, ce n'est pas
01:15:15particulièrement étonnant, malgré le
01:15:17contexte que l'on est en train de vivre.
01:15:19Alors, semi-silence radio,
01:15:21puisque Kate et William, prince et princesse
01:15:23de Galles, au lendemain de l'attaque
01:15:25du meurtre des trois jeunes filles,
01:15:27ils ont tweeté, ils ont envoyé un message
01:15:29en disant qu'ils s'associaient pleinement
01:15:31à la douleur des familles.
01:15:33Et du côté du palais, du côté du roi
01:15:35Charles III, non, en effet,
01:15:37vous dites en silence total.
01:15:39J'ai envie de vous dire que ce n'est pas étonnant
01:15:41puisqu'on sait très bien que
01:15:43surtout en Angleterre, la monarchie,
01:15:45la famille royale ne se mêle
01:15:47pas de politique à aucun
01:15:49moment. Le roi a juste cette
01:15:51casquette de conseiller
01:15:53par rapport à son premier ministre,
01:15:55il l'écoute, il lui donne des conseils.
01:15:57On le sait que lors de la dernière réunion
01:15:59qui a lieu les mercredis,
01:16:01le sujet portait
01:16:03principalement, évidemment,
01:16:05sur ces émeutes et sur cette violence
01:16:07qu'est en train de connaître le royaume.
01:16:09Et là, le roi a rejoint
01:16:11l'Ecosse pour ses traditionnelles
01:16:13vacances.
01:16:15Et le premier ministre
01:16:17Keir Starmer va aussi en profiter,
01:16:19pour l'instant, ce n'est pas encore suspendu
01:16:21de l'agenda, pour se rendre à
01:16:23Balmoral. Vous savez, c'est la tradition
01:16:25aussi, le premier ministre, tous les mois d'août,
01:16:27il se rend quelques jours avec
01:16:29son épouse dans ce
01:16:31château incroyable en Ecosse.
01:16:33Ce sera le tout
01:16:35premier séjour du premier
01:16:37ministre. C'est ce que la presse anglaise
01:16:39appelle le Balmoral test.
01:16:41Et on se doute
01:16:43aussi que lors de ce Balmoral
01:16:45test, les sujets
01:16:47vont être de conversation,
01:16:49vont être fort centrés sur ce que
01:16:51l'Angleterre est en train de connaître actuellement.
01:16:53Merci beaucoup Bertrand Decker
01:16:55pour votre éclairage sur la
01:16:57position de la famille royale britannique
01:16:59dans ces émeutes.
01:17:01Et j'aimerais qu'on revienne en France.
01:17:03Mais tout en parlant, bien sûr, de ce qui se passe
01:17:05au Royaume-Uni, vous allez vite le
01:17:07comprendre puisque de l'autre côté de la Manche,
01:17:09à Calais, on s'inquiète de voir
01:17:11le mouvement s'exporter. C'est
01:17:13le cas dans cette ville de transit
01:17:15où on le sait, de nombreux migrants souhaitent rejoindre
01:17:17la Grande-Bretagne. On regarde
01:17:19ce sujet et puis on en reparle juste après.
01:17:23À Calais,
01:17:25Jérôme habite le long de cette route de campagne.
01:17:27De l'autre côté,
01:17:29un champ arpenté par des personnes sans
01:17:31papier du matin au soir.
01:17:33Vous les voyez passer. Là, d'ici peu de temps,
01:17:35ils vont repasser.
01:17:37C'est toute la journée, c'est incessant.
01:17:39C'est dans ce même champ qu'il y a
01:17:41plusieurs mois des affrontements ont lieu
01:17:43entre des migrants et les forces de l'ordre.
01:17:45Dans ce champ-là, on a eu
01:17:47des émeutes phénoménales avec tout ce qui était
01:17:49migrant et CRS. Les CRS étaient
01:17:51d'un côté, de l'autre côté là-bas et les migrants étaient
01:17:53au milieu pour essayer de partir en Angleterre par l'autoroute.
01:17:55Des tensions qui rendent la cohabitation
01:17:57de plus en plus compliquée pour ces
01:17:59riverains excédés. Moi, je pense
01:18:01que ça fera pareil qu'en Angleterre.
01:18:03Si jamais il y a quelqu'un qui se fait agresser, mais bien,
01:18:05je pense que c'est ce qui va faire
01:18:07déborder l'eau du vase.
01:18:09Le Royaume-Uni est secoué par des manifestations
01:18:11anti-immigration violentes
01:18:13avec certains émeutiers qui s'en prennent
01:18:15physiquement à des personnes noires.
01:18:17De l'autre côté de la Manche,
01:18:19on s'inquiète de voir s'exporter le mouvement.
01:18:21Surtout qu'on a une grosse population migratoire sur Calais.
01:18:23Donc, c'est des choses qui peuvent arriver,
01:18:25qui sont déjà arrivées. On a eu quelques manifestations
01:18:27qui ont débordé. Les pauvres gens, c'est malheureux
01:18:29pour eux, mais vous savez, des fois,
01:18:31ça ennuie quand même le reste du monde.
01:18:33Des gens qui travaillent,
01:18:35enfin, de toutes sortes.
01:18:37Des fois, des petites choses qui se passent
01:18:39qui ne sont pas normales.
01:18:41Depuis des années, plusieurs milliers de personnes sans papier
01:18:43transitent dans la ville de Calais,
01:18:45porte d'entrée vers la Grande-Bretagne.
01:18:49Voilà, les habitants de Calais inquiets
01:18:51de ce qui se passe, bien sûr, du côté de la Grande-Bretagne.
01:18:53Est-ce qu'on peut craindre un scénario
01:18:55similaire sur notre territoire ?
01:18:57Moi, je trouve qu'il faut même saluer
01:18:59l'endurance,
01:19:01la tolérance
01:19:03et le calme des habitants
01:19:05de Calais qui sont soumis
01:19:07depuis des années
01:19:09à ces nuisances
01:19:11graves. Les affrontements n'ont pas
01:19:13eu lieu qu'entre les forces de l'ordre
01:19:15et les demandeurs
01:19:17d'asile et les migrants.
01:19:19Il y a eu aussi des intrusions
01:19:21dans des propriétés privées
01:19:23d'habitants de Calais
01:19:25par des migrants,
01:19:27régulières. Il y a eu extrêmement
01:19:29peu d'incidents
01:19:31et c'est tant mieux.
01:19:33Effectivement, on peut craindre
01:19:35que ça ne dure pas, mais
01:19:37vraiment, les populations
01:19:39concernées sont d'une patience
01:19:41presque à toute épreuve.
01:19:43Oui, on entendait dans ce sujet
01:19:45un habitant de Calais qui expliquait
01:19:47qu'effectivement, s'il y avait une situation similaire
01:19:49à la Grande-Bretagne, un fait hyper
01:19:51tragique comme cette attaque au couteau
01:19:53qui a eu lieu en Grande-Bretagne, effectivement, la situation
01:19:55pourrait dégénérer.
01:19:57Ce n'est pas symétrique, c'est plutôt symétrique
01:19:59parce que si on allait dans le Kent
01:20:01et sur la côte sud de l'Angleterre
01:20:03où arrivent ces mêmes migrants,
01:20:05il y a une tolérance
01:20:07et une patience similaires.
01:20:09En fait, le problème,
01:20:11c'est dans le nord de l'Angleterre,
01:20:13c'est-à-dire le plus loin
01:20:15possible de ce qui se passe
01:20:17dans la Manche.
01:20:21Il faut rappeler aussi
01:20:23que parmi les cibles principales,
01:20:25c'est la police
01:20:27et l'infrastructure
01:20:29du gouvernement local.
01:20:31Ça semble suggérer
01:20:33très fortement
01:20:35que c'est l'État
01:20:37qui est le problème pour ces gens-là.
01:20:39Oui, il y a eu quand même des mosquées
01:20:41qui étaient visées,
01:20:43il y a quand même la communauté musulmane
01:20:45qui semble être visée et parmi d'ailleurs
01:20:47ces gens-là, il y a aussi des islamistes radicaux,
01:20:49il faut le préciser. Oui, bien sûr, mais ce n'est pas du tout
01:20:51systématique. Si c'était systématique,
01:20:53on pourrait parler d'un certain mouvement
01:20:55mais c'est plutôt le chaos
01:20:57et je dirais que
01:20:59ceux qui ont le plus souffert
01:21:01jusqu'à présent, ce sont les policiers,
01:21:03les forces de l'ordre
01:21:05et il y a des raisons à cela aussi.
01:21:07Arnaud Clarsen ?
01:21:09Il faut condamner le meurtre affreux
01:21:11de la fée des fillettes,
01:21:13condamner les attaques racistes
01:21:15ignobles qui se déroulent
01:21:17contre des foyers d'immigrés
01:21:19mais
01:21:21on ne peut que constater aussi
01:21:23dans de nombreux pays européens,
01:21:25monde occidental,
01:21:27un relatif échec
01:21:29de l'intégration. Quand j'étais président
01:21:31de l'Office de l'immigration
01:21:33et de l'intégration en 2011,
01:21:35je l'avais dit qu'il y avait un échec
01:21:37de l'intégration et une partie
01:21:39de cette immigration,
01:21:41une partie, pas tous, mais une partie
01:21:43qui ne s'intègre pas,
01:21:45vient de pays qui ont été colonisés
01:21:47par la France ou par la Grande-Bretagne
01:21:49et où la France et la Grande-Bretagne,
01:21:51même si la colonisation
01:21:53n'est pas un crime contre l'humanité,
01:21:55tous les gars, c'est ma position,
01:21:57ne sont pas toujours bien comportés
01:21:59avec les populations locales.
01:22:01Et comme
01:22:03une partie de ceux qui viennent de ces pays
01:22:05ne s'intègrent pas dans le récit
01:22:07national et ont
01:22:09de la rancœur envers le pays
01:22:11qui les accueille,
01:22:13sur plusieurs générations
01:22:15même, ce qui est étonnant,
01:22:17ça provoque des tensions
01:22:19et les natifs
01:22:21qui sont natifs depuis une ou deux
01:22:23générations, qui habitent ces pays,
01:22:25ça crée un clash.
01:22:27Alors, il faut se poser la question
01:22:29comment résoudre
01:22:31ces tensions et c'est très
01:22:33compliqué.
01:22:35Comment résoudre cette problématique ?
01:22:37Si on prend un peu de hauteur, on a l'impression que le modèle
01:22:39d'intégration à la française ne semble pas toujours
01:22:41fonctionner, que le modèle
01:22:43multiculturel à la britannique
01:22:45ne fonctionne pas.
01:22:47Il faut se battre pour préserver
01:22:49son identité, mais tout en
01:22:51ouvrant la porte, en étant
01:22:53chaleureux envers ceux qui viennent.
01:22:55Est-ce que ça marche ? Est-ce que ça marche pas ?
01:22:57C'est très difficile.
01:22:59Vous parlez de
01:23:01permanence étonnante
01:23:03de la rancœur des années
01:23:05après, mais elle n'est pas spontanée.
01:23:07Dans la plupart des cas, elle est entretenue, soit par
01:23:09des mouvements politiques qui ont intérêt.
01:23:11Je pense évidemment, chez nous,
01:23:13à la France insoumise,
01:23:15à ce récit, j'ai pas dit narratif,
01:23:17de l'immigré
01:23:19éternel victime,
01:23:21y compris quand il est traité
01:23:23absolument à l'égal de n'importe
01:23:25quel autre français de
01:23:27souche, et puis par
01:23:29des mouvements islamistes qui,
01:23:31eux aussi, ont intérêt à
01:23:33provoquer les divisions, provoquer la
01:23:35fracture, changer
01:23:37la société.
01:23:39Tout ça n'a rien de spontané.
01:23:41L'échec de l'intégration, il est désiré.
01:23:43Des gens y travaillent.
01:23:45Chez les
01:23:47islamistes, et dans une
01:23:49partie des classes politiques, aussi bien
01:23:51britanniques que françaises.
01:23:53Et c'est ça qu'il faut garder à l'esprit.
01:23:55Pire en Grande-Bretagne.
01:23:57Justement,
01:23:59vous avez montré le Premier
01:24:01ministre écossais, l'ancien Premier ministre
01:24:03écossais, Youssaf,
01:24:05je vois la tête de Jérémy,
01:24:07se demandant gravement s'il
01:24:09pourrait rester en Écosse avec sa famille
01:24:11à cause de l'islamophobie.
01:24:13Ce monsieur avait salué
01:24:15sa nomination en se mettant
01:24:17en scène, faisant ses prières
01:24:19avec des hommes de son
01:24:21entourage, il n'y avait pas une femme à l'horizon
01:24:23sur la vidéo.
01:24:25Ses prières
01:24:27musulmanes, ce qui était quand même,
01:24:29on peut le reconnaître, une curieuse façon
01:24:31pour quelqu'un qui vient d'accéder à une responsabilité
01:24:33politique,
01:24:35de fêter la chose.
01:24:36Jérémy Stolz, un dernier mot, puis on parlera après ensuite de Gérald Darmanin.
01:24:38Parce qu'en fait, lui, en Écosse,
01:24:40il n'y a pas de trouble.
01:24:42Et d'ailleurs, la proportion de musulmans
01:24:44est vraiment microscopique
01:24:46en Écosse, donc il n'y a pas de problème
01:24:48là-bas. En revanche,
01:24:50et pour enchaîner ce qui vient d'être dit,
01:24:52le problème de ces Blancs
01:24:54qui se révoltent là, en Angleterre,
01:24:56c'est surtout avec d'autres Blancs.
01:24:58Avec ceux qui disent, ah, vous,
01:25:00vous avez le privilège blanc,
01:25:02vous ne méritez pas notre considération,
01:25:04vous ne méritez pas
01:25:06notre investissement, vous devez vous
01:25:08tenir quoi ? C'est ça l'origine
01:25:10de cette révolte.
01:25:12Allez, on va parler de Gérald Darmanin, si vous voulez bien.
01:25:14Gérald Darmanin qui était en visite à
01:25:16Marseille. Le ministre de l'Intérieur est venu saluer
01:25:18la mobilisation des forces de l'ordre
01:25:20pendant ces Jeux Olympiques. Et d'ailleurs,
01:25:22il a évoqué la question des Jeux Olympiques
01:25:24et la sécurité. Je vous propose
01:25:26de l'écouter, et puis on en débat juste après.
01:25:28Je sais que
01:25:30beaucoup auraient aimé que ces Jeux Olympiques se passent mal,
01:25:32peut-être. Moi, j'ai constaté
01:25:34beaucoup de cassandres, beaucoup de gens qui ne faisaient
01:25:36pas confiance dans les services de l'État,
01:25:38qui ne faisaient pas confiance à nos services de renseignement,
01:25:40qui ne faisaient pas confiance aux policiers, aux gendarmes,
01:25:42aux sapeurs-pompiers, qui se disaient pourtant
01:25:44patriotes. Mais en fait, le patriotisme,
01:25:46c'est de faire confiance dans les forces de l'ordre,
01:25:48c'est de faire confiance dans les agents de l'État,
01:25:50la capacité de la France à réussir ces
01:25:52grands événements. Et vous voyez,
01:25:54moi, je suis très heureux de pouvoir voir que
01:25:56la France est capable de cela. Et viendra le moment
01:25:58ensuite politique, bien évidemment,
01:26:00où les postes de ministre,
01:26:02le poste de Premier ministre sera changé.
01:26:04Mais il appartient au président de la République de le faire.
01:26:06Et c'est un des pilotes particuliers des Jeux olympiques.
01:26:08Encore quelques heures, quelques jours à tenir.
01:26:10Réjouissons-nous de
01:26:12la façon dont la France a organisé
01:26:14ces Jeux olympiques aujourd'hui.
01:26:16Et voilà, Gérald Darmanin qui rejoint d'une certaine
01:26:18manière la prise de position
01:26:20d'Anne Hidalgo, qui critique ce qui
01:26:22est à l'origine du geo-bashing, du fameux geo-bashing.
01:26:24En plus chic,
01:26:26mais tout autant de
01:26:28mauvaise foi parce que
01:26:30ce n'est évidemment pas
01:26:32les policiers, les forces de l'ordre, les gendarmes,
01:26:34ou les militaires de vigie pirate
01:26:36que les gens qui craignaient
01:26:38des incidents
01:26:40et j'en faisais partie, je l'avoue,
01:26:42critiquaient, mais c'est la capacité
01:26:44précisément de Gérald Darmanin.
01:26:46On se souvient d'un certain match de foot
01:26:48qui avait gravement dégénéré
01:26:50au Stade de France
01:26:52et du discours du ministre de l'Intérieur
01:26:54qui essayait de nous expliquer que tout ça
01:26:56était dû aux supporters britanniques.
01:26:58C'est pas encore votre poste.
01:27:00C'est ça
01:27:02qui inquiétait
01:27:04et encore heureux,
01:27:06j'ajouterais,
01:27:08vu le déploiement de forces
01:27:10notamment à Paris.
01:27:12Plus de 30 000 policiers.
01:27:14Je crois que c'est beaucoup plus.
01:27:1645 000 en tout. En Ile-de-France.
01:27:18Plus de 30 000 en Ile-de-France.
01:27:20Il y a des quartiers parisiens où il y a plus de flics que de simples passants
01:27:22ou de touristes.
01:27:24Et c'est tant mieux parce que ça marche très bien.
01:27:26Effectivement, ça marche plutôt bien et d'ailleurs ça marche tellement bien.
01:27:28Est-ce qu'on peut dire que Gérald Darmanin
01:27:30a réussi son pari ? On va prendre des précautions bien sûr
01:27:32parce que la cérémonie de clôture c'est dimanche,
01:27:34il reste encore quelques jours puis après il y a les Jeux paralympiques.
01:27:36Mais effectivement, pour le moment,
01:27:38il semble en tout cas avoir réussi son pari.
01:27:40Le ministre de l'Intérieur avait l'air
01:27:42inhabituellement décontracté
01:27:44et épanoui.
01:27:46Et il est en train,
01:27:48je pense, de faire un tour d'honneur
01:27:50sportif
01:27:52là à Marseille,
01:27:54demain ailleurs.
01:27:56Et c'est ce qu'on appelle
01:27:58des auto-félicitations
01:28:00qui sont peut-être en partie
01:28:02méritées, mais il en rajoute
01:28:04un peu lui-même et on voit qu'au fond
01:28:06c'est un candidat.
01:28:08Critiqué par certains d'ailleurs, puisque
01:28:10dans les colonnes de La Provence, c'est le député
01:28:12PS Laurent Lardit qui dénonce une
01:28:14vaste foutaise et explique que le ministre
01:28:16des missionnaires, donc Gérald Darmanin, doit
01:28:18rester dans son bureau, attendre des coups de fil et expédier
01:28:20les affaires courantes. C'est étonnant quand même.
01:28:22Oui, oui, oui, mais on voit
01:28:24qu'un candidat ne peut pas faire ça.
01:28:26Il doit se montrer. Il doit faire
01:28:28comme je dis, un tour d'honneur parce que...
01:28:30Candidat à quel poste alors ? Quel est l'avenir de Gérald Darmanin ?
01:28:32C'est aussi une autre question parce que
01:28:34certains pourraient dire qu'il est
01:28:36presque en campagne.
01:28:38On sait jusqu'où il veut aller.
01:28:40Ah, c'est jusqu'à où ? Dites-le nous alors.
01:28:44Je ne dirai rien d'autre.
01:28:46Je vais vous aider alors.
01:28:48Over the top.
01:28:50Au top de l'exécutif.
01:28:52D'ailleurs, tiens, il en a parlé
01:28:54de son avenir. Gérald Darmanin, toujours
01:28:56dans les colonnes de la Provence, avant cette visite
01:28:58à Marseille, il explique donc que
01:29:00la question qui était posée d'abord, c'était le poste
01:29:02de ministre de l'Intérieur, est-il une bonne école
01:29:04pour accéder aux plus hautes fonctions de l'exécutif ?
01:29:06Réponse de Gérald Darmanin qui
01:29:08nous dit, c'est sans doute le poste le plus difficile.
01:29:10J'ai plus de 30 000 fonctionnaires
01:29:12sous mes ordres. Je n'ai jamais pris plus de 3 jours
01:29:14de congé de suite. Je n'ai d'ailleurs toujours pas
01:29:16fait de voyage de noces après 4 ans
01:29:18de mariage. Donc il semble
01:29:20finalement nous expliquer qu'après avoir été ministre
01:29:22de l'Intérieur, tout est possible.
01:29:24Il me semble que Nicolas Sarkozy avait dit ça au mot
01:29:26prêt, que c'était le poste le plus difficile
01:29:28et qu'il préparait évidemment à la fonction.
01:29:30Il se prépare à la présidentielle, Judith ?
01:29:32Ce n'est pas un mystère.
01:29:34Il le dit, il le clame,
01:29:36il le répète.
01:29:38Au cas où on n'aurait pas bien entendu.
01:29:40Quel héritage va laisser Gérald Darmanin
01:29:42d'ailleurs après ? Est-ce que d'ailleurs cet héritage, celui des
01:29:44Jeux Olympiques, où la sécurité est
01:29:46un point fort de cette organisation, est-ce que
01:29:48c'est l'un de ses héritages ?
01:29:50C'est justement ça, ce tour
01:29:52d'honneur, parce qu'il y a un an,
01:29:54les choses étaient très différentes.
01:29:56Il peut être relax,
01:29:58parce que de l'autre côté de la Manche,
01:30:00il y a des problèmes qu'il a connus, lui, dans le
01:30:02passé, des émeutes, etc. Là,
01:30:04c'est tranquille.
01:30:06Il est là, il a bien sûr
01:30:08souligné aussi le bilan
01:30:10à Marseille sur la criminalité.
01:30:12Et les opérations placenet, oui.
01:30:14Il est en train de dire, moi j'ai pris
01:30:16les choses en charge depuis
01:30:18l'année dernière, et voilà le bilan.
01:30:20Un triomphe aux Jeux Olympiques,
01:30:22un triomphe côté
01:30:24sécurité.
01:30:26Ouvrez-moi les portes de l'Elysée.
01:30:28Moins de 60% en domicile à Marseille.
01:30:30Voilà, c'est ce qu'a dit tout à l'heure Gérald Darmanin
01:30:32lors de sa visite dans la cité Fossène.
01:30:34Et puis tiens, on va terminer sur un autre sujet.
01:30:36Faut-il exonérer d'impôts
01:30:38les primes reçues par les médaillés
01:30:40olympiques au Gion ? On regarde le sujet de
01:30:42Jean Delacoste, Mathilde Libanese et Maxime Lavandier.
01:30:44Puis je vous poserai rapidement la question.
01:30:46Derrière.
01:30:48Ils ont travaillé, parfois presque
01:30:50toute une vie, pour espérer décrocher
01:30:52une médaille. En plus de la gloire
01:30:54éternelle, les athlètes auréolés
01:30:56d'un titre olympique reçoivent une prime.
01:30:5880 000 euros pour l'or,
01:31:0040 000 euros pour la médaille d'argent
01:31:02et 20 000 euros pour le bronze.
01:31:04Revers de la médaille, ces primes
01:31:06versées par l'Etat seront taxées.
01:31:08Les médaillés français devront
01:31:10donc payer 15% d'impôts sur
01:31:12la somme reçue. Une mesure
01:31:14qui n'est pas du goût du double champion
01:31:16olympique, David Douillet.
01:31:18Pour certains athlètes, c'est de l'argent de poche
01:31:20et pour d'autres, dans des petits sports,
01:31:22c'est immense. Fiscaliser ça,
01:31:24je trouve que c'est une honte.
01:31:26Une réponse de la ministre des Sports
01:31:28qui ne s'est pas fait attendre.
01:31:30Il y a cette fiscalité depuis les Jeux de Londres.
01:31:32Ce n'est pas nouveau. Nous les avons
01:31:34augmentés de manière significative.
01:31:36Une augmentation de 15 000 euros
01:31:38par rapport aux Jeux olympiques de Pékin.
01:31:40Olivier Marlex a annoncé déposer
01:31:42une proposition de loi à l'Assemblée.
01:31:44L'objectif, exonérer
01:31:46d'impôts les primes des médaillés.
01:31:50Petite tour de table rapide.
01:31:52Est-ce que vous y êtes favorable ?
01:31:54J'ai appris, en préparant le sujet,
01:31:56qu'à un certain niveau de compétence,
01:31:58les athlètes bénéficiaient
01:32:00d'un revenu minimum payé par l'Etat
01:32:02de 40 000 euros par an.
01:32:04C'est assez normal qu'ils en reversent
01:32:06une partie. Il faut qu'ils payent leurs impôts
01:32:08en cas de victoire.
01:32:10Globalement, je trouve qu'il y a
01:32:12beaucoup trop d'impôts.
01:32:14Ceci posé...
01:32:16On rappelle que David Douillet était
01:32:18ministre des Sports au gouvernement.
01:32:20Quand cette décision a été prise.
01:32:22Oui, bien sûr.
01:32:24Tout le monde en France
01:32:26se plaint des impôts.
01:32:28Il ne faut pas
01:32:30donner trop de facilité aux uns aux autres
01:32:32parce que ça augmente
01:32:34le niveau de jalousie.
01:32:36C'est déjà très fort
01:32:38en France.
01:32:40Non, il faut taxer.
01:32:42Ça se discute quand même.
01:32:44La loterie nationale,
01:32:46on n'est pas taxé.
01:32:48Les gains au casino, on n'est pas taxé.
01:32:50En même temps,
01:32:52on ne peut pas traiter la médaille d'argent
01:32:54et la médaille d'or différemment.
01:32:56On ne peut pas traiter les sports différemment.
01:32:58Ce serait censuré par le Conseil constitutionnel.
01:33:00Mais finalement,
01:33:02ils aident au rayonnement de la France.
01:33:04David Douillet a dit,
01:33:06c'est vrai,
01:33:08pour le star du tennis ou du foot,
01:33:10c'est de l'argent de poche.
01:33:12Pour celui qui fait du bobbington,
01:33:14ou celui qui joue
01:33:16au ping-pong,
01:33:18ça représente une bonne somme.
01:33:20Après 35 ans, c'est difficile
01:33:22de continuer une carrière dans des sports
01:33:24comme le ping-pong ou le bobbington.
01:33:26Il faut se recycler.
01:33:28On peut rejoindre David Douillet.
01:33:30Pour se préparer à une telle médaille,
01:33:32il faut 10, voire 15 ans.
01:33:34Quand on divise 80 000 euros
01:33:36pour le médaillé d'or,
01:33:38divisé par 10 ou par 15,
01:33:40c'est très peu.
01:33:42D'où l'institution de ce revenu minimum.
01:33:44Il y a aussi la question
01:33:46de la nationalité.
01:33:48On sait très bien qu'il y a des pays
01:33:50qui n'ont pas beaucoup de grands athlètes
01:33:52qui essaient justement d'attirer ces gens
01:33:54pour qu'ils représentent leur pays.
01:33:56Si ces gens sont taxés,
01:33:58peut-être qu'ils vont choisir
01:34:00à un certain moment
01:34:02de représenter quelqu'un d'autre.
01:34:04Ils résident à l'étranger aussi.
01:34:06On évoquera les émeutes au Royaume-Uni
01:34:08et la question de l'islamisme radical.
01:34:10On sera avec Claude Moniquet,
01:34:12spécialiste en la matière.
01:34:14A tout de suite.
01:34:20Il est 16h180.
01:34:22Ça continue.
01:34:24Merci beaucoup d'être avec nous.
01:34:26Soyez les bienvenus si vous venez de nous rejoindre.
01:34:28On se rassemble pendant une petite heure.
01:34:30Tout de suite, c'est le journal de Maureen Vidal
01:34:32et direction Southport au Royaume-Uni
01:34:34où l'émotion est toujours aussi vive.
01:34:36Une semaine après cette terrible attaque au couteau
01:34:38par un adolescent de 17 ans
01:34:40qui a coûté la vie à trois fillettes.
01:34:42Les hommages continuent.
01:34:44Les habitants sont toujours sous le choc.
01:34:46Nos équipes sur le terrain les ont rencontrés.
01:34:48Reportage de Jade Chevret, Thibaut Marcheteau
01:34:50et Marie-Victoire Diodonné.
01:34:54À Southport, habitants et visiteurs
01:34:56continuent d'apporter leur soutien
01:34:58aux familles endeuillées.
01:35:00Le moment n'est seul.
01:35:02On n'est pas encore à la colère,
01:35:04mais au recueillement.
01:35:06Je pense qu'il y a vraiment un temps pour tout.
01:35:08Si vous voulez manifester, faites-le.
01:35:10Mais laissez ces familles faire leur deuil
01:35:12parce qu'ils viennent de perdre quelque chose
01:35:14qui ne pourra jamais être remplacé.
01:35:20Il y a énormément de tristesse par ici.
01:35:22Les gens sont absolument dévastés
01:35:24par ce qu'il s'est passé
01:35:26et les familles vont avoir besoin
01:35:28de beaucoup de temps pour reconstruire leur vie.
01:35:30C'est juste épouvantable.
01:35:32De nombreuses manifestations
01:35:34ont eu lieu après ce drame.
01:35:36La question de l'immigration
01:35:38anime la plupart de ces émeutes.
01:35:40Certains habitants de la ville
01:35:42pensent, eux, que le problème est plus profond.
01:35:44Oui, il y a un souci avec l'immigration.
01:35:46Mais je ne pense pas que ce soit
01:35:48le problème principal.
01:35:50D'après moi, les manifestants
01:35:52sont là pour pouvoir manifester
01:35:54sans aucune raison.
01:35:56Des violences avaient éclaté lundi soir
01:35:58dans le reste du pays.
01:36:00La ville de Fauxport est, elle,
01:36:02pour l'instant, dans un calme précaire.
01:36:04L'actualité en France,
01:36:06c'est le deuxième jour de recherches
01:36:08en haute zone pour tenter de retrouver
01:36:10la jeune Lina.
01:36:12Les fouilles d'hier n'ont rien donné.
01:36:14Lina est toujours introuvable.
01:36:16Aujourd'hui, les recherches reprennent
01:36:18au même endroit avec le même dispositif.
01:36:20Depuis ce matin,
01:36:22ils sont appuyés par des militaires
01:36:24de l'unité de fouilles opérationnelles spécialisées.
01:36:26Il s'agit d'une unité du génie
01:36:28de l'armée de terre
01:36:30qui peut être sollicitée
01:36:32pour rechercher des corps enfouis
01:36:34ou enterrés.
01:36:36Cette unité est déjà intervenue
01:36:38la semaine dernière lors des fouilles
01:36:40organisées dans les Vosges.
01:36:42Le maire de Sceaux a indiqué
01:36:44que le bois exploré fait partie
01:36:46de la forêt communale de 220 hectares
01:36:48d'à peu près une centaine d'hectares
01:36:50située au nord de la commune.
01:36:52Comment les enquêteurs choisissent
01:36:54les secteurs de fouilles et comment procèdent-ils ?
01:36:56C'est à partir du traçage GPS
01:36:58du véhicule conduit par Samuel G,
01:37:00le principal suspect dans cette affaire,
01:37:02et de son enregistrement
01:37:04que les enquêteurs cherchent des endroits
01:37:06où le véhicule s'est arrêté de façon
01:37:08suffisamment prolongée pour que l'on puisse
01:37:10imaginer qu'il y a eu le dépôt d'un corps,
01:37:12éventuellement son enfouissement,
01:37:14et parmi ces endroits où la voiture
01:37:16s'est arrêtée de façon prolongée,
01:37:18ce qui correspond à des zones où l'on peut
01:37:20être tranquille, à l'abri des regards.
01:37:22S'organise à partir de cette étape
01:37:24débattue classique, mais aussi
01:37:26technique. Les gendarmes mobiles
01:37:28et territoriaux bouclent la zone.
01:37:30Ensuite, il y a un travail de discipline
01:37:32militaire, c'est-à-dire quadrillage de zones,
01:37:34observation visuelle et utilisation
01:37:36des moyens techniques, comme les
01:37:38chiens spécialisés ou encore
01:37:40les géoradars.
01:37:42C'est un outil qui va permettre d'étudier
01:37:44les sols, savoir s'ils ont été volontairement
01:37:46bougés et modifiés.
01:37:48En tout cas, tant que les enquêteurs ne retrouveront
01:37:50pas de traces de Lina, il y aura
01:37:52autant de recherches, de fouilles, qu'il
01:37:54existe de points GPS susceptibles
01:37:56de mener à la manifestation de la vérité.
01:37:58Les recherches qui se poursuivent pour retrouver
01:38:00la jeune Lina. Merci beaucoup Célia Barod
01:38:02du service police-justice de CNews.
01:38:04Dans le reste de l'actualité, dans l'affaire
01:38:06des deux rugbymen français accusés
01:38:08de viols aggravés en Argentine,
01:38:10la plaignante a été de nouveau entendue
01:38:12par les enquêteurs, deux jours avant
01:38:14leur audition. Elle accuse
01:38:16Hugo Auradou et Oscar Gégou
01:38:18de l'avoir battu et violé à plusieurs
01:38:20reprises dans leur chambre d'hôtel de Mendoza.
01:38:22Ils sont sortis de détention
01:38:24le 17 juillet dernier et sont assignés
01:38:26à résidence depuis.
01:38:2855 véhicules dégradés en une seule
01:38:30nuit, ça s'est passé dans une toute petite
01:38:32commune à proximité de Rennes.
01:38:34Un réveil compliqué pour les habitants
01:38:36de cette petite commune, rayures,
01:38:38pneus crevés, les riverains sont consternés.
01:38:40Ils se pensaient jusqu'ici épargnés
01:38:42par la délinquance. Un reportage
01:38:44de Michael Chaillot.
01:38:46Il suffit de descendre à pied les rues
01:38:48de la vannerie et de la timonière
01:38:50pour constater l'étendue des dégâts.
01:38:52Des véhicules par dizaine
01:38:54rayés à coups de tournevis
01:38:56et pour certains avec des pneus crevés,
01:38:58les deux côté droit
01:39:00dans le cas de la voiture de Stéphane.
01:39:02Il y en a à peu près pour 5000 euros de dégâts.
01:39:04C'est un acte gratuit
01:39:06on ne sait pas qui
01:39:08mais ils ne se rendent pas compte
01:39:10que ça a été
01:39:12pour tout le monde
01:39:14un traumatisme et deux, ça coûte de l'argent.
01:39:16Au total, 55 véhicules
01:39:18ont subi des dégradations
01:39:20en une nuit dans cette commune
01:39:22résidentielle de 7000 habitants
01:39:24à 15 minutes de Rennes.
01:39:26Eric, assuré hautier, n'a le droit
01:39:28à aucune prise en charge.
01:39:30Il est très remonté contre les choix de la municipalité.
01:39:32Le maire,
01:39:34il ne veut pas mettre de caméra,
01:39:36pour l'été il n'allume pas
01:39:38donc c'est un peu
01:39:40prendre les gens pour des cons.
01:39:4252 voitures sur Assigny,
01:39:4455 sur une nuit.
01:39:46Imaginez la terreur des gens.
01:39:48Depuis le Covid et l'envolée des prix de l'énergie,
01:39:50la commune coupe l'éclairage public
01:39:52pendant l'été. Les élus n'ont pas souhaité
01:39:54répondre à nos questions.
01:39:56Entre 30 et 40 plaintes ont été déposées
01:39:58à la gendarmerie qui recherche toujours
01:40:00le ou les auteurs.
01:40:02Et puis on termine ce journal
01:40:04avec cette triste nouvelle.
01:40:06La disparition de Patrice Laffont, décédé à l'âge de 84 ans.
01:40:08L'animateur et producteur
01:40:10de télévision est mort d'un accident cardiaque
01:40:12ce matin dans sa maison d'opède
01:40:14dans le Vaucluse. Il aurait fêté ses 85 ans
01:40:16dans quelques jours.
01:40:18Il est connu pour avoir animé les célèbres émissions
01:40:20Déchiffrer des lettres de 1972
01:40:22à 89, Fort Boyard
01:40:24et Pyramide dans les années 90.
01:40:26Il a rassemblé des familles
01:40:28entières devant la télévision.
01:40:30Salut Emmanuel Macron.
01:40:32Merci beaucoup Maureen.
01:40:34On vous retrouve dans un peu moins d'une demi-heure
01:40:36pour un nouveau journal.
01:40:38Et puis on va nous continuer à évoquer
01:40:40l'actualité du jour et c'est notamment
01:40:42ces émeutes en Grande-Bretagne.
01:40:44Après plusieurs jours d'émeutes,
01:40:46les autorités craignent de nouveaux débordements.
01:40:48On est en direct avec Olivier Weber,
01:40:50notre correspondant qui se situe
01:40:52en ce moment même à Londres.
01:40:54Olivier, bonjour. Est-ce qu'on craint
01:40:56de nouveaux débordements ce soir ?
01:40:58Est-ce que la soirée risque d'être tendue ?
01:41:00La soirée risque d'être
01:41:02extrêmement tendue.
01:41:04Tout le monde retient son souffle
01:41:06ici et la police est sur le
01:41:08qui-vive. Tenez-vous bien,
01:41:10la police surveille potentiellement
01:41:12jusqu'à 100 rassemblements
01:41:14anti-migrants
01:41:16aux quatre coins du pays et 30
01:41:18contre-manifestations anti-racistes.
01:41:20Si ces deux groupes-là se croisent,
01:41:22ça va être la catastrophe.
01:41:24Il y a aussi des cibles à défendre
01:41:26comme des hôtels
01:41:28logeants des demandeurs d'asile
01:41:30ou même des bureaux d'avocats
01:41:32qui défendent les demandeurs
01:41:34d'asile. Au total,
01:41:36quelques 6000 policiers supplémentaires
01:41:38anti-émeutes sont
01:41:40sur le carreau ce soir.
01:41:42La question, c'est où
01:41:44les émeutes vont éclater ? On n'en sait rien.
01:41:46C'est une situation très fluide.
01:41:48Les villes du nord de l'Angleterre sont en première ligne,
01:41:50des villes économiquement défavorisées.
01:41:52Mais Londres risque de ne pas être épargnée
01:41:54ce soir avec plusieurs
01:41:56rassemblements prévus. La police de Londres
01:41:58se dit prête à utiliser tous les moyens
01:42:00pour essayer de contrer les manifestants.
01:42:02Le maire de Londres, Sadiq Khan,
01:42:04demande cet après-midi aux londoniens
01:42:06d'être solidaires,
01:42:08notamment de leurs amis
01:42:10et familles d'origine
01:42:12multi-ethnique qui ont peur
01:42:14pour l'instant.
01:42:16On imagine que c'est difficile pour les forces
01:42:18de l'ordre de gérer tous ces
01:42:20mouvements, ces manifestations ?
01:42:22C'est très pénible.
01:42:24Vous le connaissez en France.
01:42:26Les policiers sont épuisés.
01:42:28Beaucoup ont été blessés.
01:42:30En plus, ils font face à des accusations
01:42:32de police à deux vitesses.
01:42:34Le chef de la police londonienne
01:42:36a vivement critiqué ces accusations
01:42:38de police à deux vitesses, selon lesquelles
01:42:40les policiers seraient plus durs
01:42:42avec un camp qu'un autre.
01:42:44Ce sont des foutaises,
01:42:46dit le chef de la police de Londres, qui mettent en danger
01:42:48les policiers. Au même moment,
01:42:50la justice tourne à plein régime
01:42:52avec les premières condamnations
01:42:54à des peines de prison ferme,
01:42:56des émeutiers jusqu'à trois ans de prison,
01:42:58des peines en forme
01:43:00d'avertissement pour ceux qui voudraient tenter
01:43:02l'aventure ce soir.
01:43:04Merci beaucoup, Olivier Weber, en direct de Londres.
01:43:06Notre correspondant au Royaume-Uni
01:43:08pour évoquer cette soirée
01:43:10qui risque d'être tendue
01:43:12en Grande-Bretagne, et notamment
01:43:14à Londres. C'est ce que nous dit Olivier Weber.
01:43:16Pour le coup, c'est nouveau.
01:43:18Effectivement, toutes les manifestations avaient
01:43:20plutôt lieu dans le nord
01:43:22de l'Angleterre, notamment.
01:43:24Oui, elles ont essayé d'abord dans le nord de l'Angleterre,
01:43:26dans ces bastions historiques du Parti travailliste
01:43:28et de la gauche, au sein largement
01:43:30des couches populaires, des classes
01:43:32ouvrières blanches, essentiellement.
01:43:34Oui, on a vu la réponse
01:43:36des autorités
01:43:38en matière pénale et en matière policière
01:43:40très ferme, et ils ont évidemment
01:43:42raison. Après,
01:43:44dans la mise en accusation
01:43:46des responsabilités, je crois qu'il y a un parti
01:43:48pris évident de la part du Premier ministre
01:43:50Kirstarmer, qui avait désigné
01:43:52exclusivement l'extrême droite, alors
01:43:54qu'on a vu dans les rues et dans les images
01:43:56qui ont été diffusées et qui ont circulé
01:43:58sur les réseaux sociaux que la situation
01:44:00sur le terrain était bien plus complexe
01:44:02qu'annoncée, notamment
01:44:04du fait de la présence
01:44:06de militants antiracistes, même de milices
01:44:08islamistes armées, cagoulées,
01:44:10que l'on a vu pourchassées dans les rues et se livrer
01:44:12à des chasses à l'homme, comme d'ailleurs
01:44:14les partisans en face de la droite
01:44:16radicale. On est à peu près, je crois,
01:44:18à moins de 500 interpellations,
01:44:20les premières condamnations sont déjà tombées,
01:44:22et de ce que rapporte la presse, on a
01:44:24un public absolument très très divers,
01:44:26avec des pères de famille, des adolescents,
01:44:28des personnes plus âgées aussi,
01:44:30des très jeunes,
01:44:32et puis certains politisés, très politisés
01:44:34à droite en effet, d'autres qui ne le sont absolument pas,
01:44:36et la plupart qui se sont répandus en excuses
01:44:38à la barre. – Centaines de rassemblements,
01:44:40disait Olivier Weber, 30
01:44:42manifestations de militants
01:44:44antiracistes.
01:44:46Effectivement, la soirée risque d'être
01:44:48une nouvelle fois très tendue, Judith.
01:44:50– Oui, et ce sentiment qui s'appelle en fait
01:44:52le sentiment du deux poids, deux mesures
01:44:54est d'autant plus vif que
01:44:56les britanniques se souviennent très bien
01:44:58de la réaction de celui qui est aujourd'hui
01:45:00leur premier ministre
01:45:02aux émeutes
01:45:04Black Lives Matter, les vidéos
01:45:06circulent sur les réseaux sociaux,
01:45:08on le voit à cette époque-là, en 2020,
01:45:10d'être un genou à terre
01:45:12en guise de soutien
01:45:14aux émeutiers,
01:45:16dont il expliquait
01:45:18partager tout à fait la colère
01:45:20sans en condamner vraiment
01:45:22les violences, et là bien sûr
01:45:24il est extrêmement ferme, mais il a raison
01:45:26de l'être avec
01:45:28les gens qui agressent
01:45:30soit des migrants,
01:45:32soit des forces de l'ordre,
01:45:34c'est très bien, ce qui est un peu plus problématique
01:45:36c'est que pour les
01:45:38emprisonnés, une fois qu'ils sont condamnés
01:45:40ils vident les prisons
01:45:42de certains droits communs
01:45:44Plus de 500 places de prison
01:45:46ont été libérées
01:45:48mais elles ne sont pas libérées par magie
01:45:50c'est des droits communs dont on
01:45:52est contre la peine.
01:45:54Oui, on met les émeutiers, mais on libère en même temps
01:45:56des gens dangereux.
01:45:58Oui, parce que comme en France, le système carcéral
01:46:00en Grande-Bretagne déborde
01:46:02déjà depuis des années, donc en effet
01:46:04on libère les places pour pouvoir
01:46:06ces violents, ces émeutiers. Un sondage
01:46:08simplement à citer, qui est un sondage du YouGov
01:46:10qui a été publié hier et qui montre
01:46:12que 58% des britanniques soutiennent
01:46:14les manifestations pacifiques
01:46:16une écrasante majorité dénonce
01:46:18et condamne évidemment les émeutiers
01:46:20et dans ceux qui soutiennent les manifestations pacifiques
01:46:22vous avez 83% évidemment
01:46:24des électeurs du Reform UK, qui est le parti
01:46:26anti-immigration de Nigel Farage
01:46:2864% des électeurs conservateurs et même
01:46:30une majorité, 53% des électeurs travaillistes.
01:46:32Alors effectivement, c'est intéressant
01:46:34et vous le disiez aussi à Maury Brelé tout à l'heure
01:46:36parmi les manifestants, il y a des militants d'extrême-droite
01:46:38mais pas qu'eux effectivement, il y a aussi
01:46:40des islamistes radicaux
01:46:42qui notamment ont défendu
01:46:44des mosquées, on les a vus dans les rues aussi
01:46:46marcher vers des municipalités en criant
01:46:48à la Ouagbar et on va en parler avec
01:46:50Claude Moniquet qui est spécialiste
01:46:52du renseignement du terrorisme.
01:46:54Bonjour Claude.
01:46:56Merci beaucoup d'être avec nous.
01:46:58Qui sont ces islamistes
01:47:00radicaux qui manifestent
01:47:02et qui en tout cas sont aussi au cœur
01:47:04de ces émeutes en Grande-Bretagne ?
01:47:06Je vais vous répondre mais
01:47:08je voudrais d'abord revenir sur
01:47:10certaines choses qui ont été dites en plateau.
01:47:12Il se trouve une distinction très nette
01:47:14entre les manifestants qui témoignent
01:47:16de leur solidarité avec les victimes
01:47:18et qui sont scandalisés par ce qui s'est passé
01:47:20et les émeutiers.
01:47:22Les émeutiers ont un profil
01:47:24très clair, très précis.
01:47:26Ce sont essentiellement des hooligans,
01:47:28des clubs de football qui
01:47:30uniforment en général
01:47:32la masse de manœuvres de certains
01:47:34groupuscules d'extrême droite.
01:47:36D'ailleurs c'est pour ça qu'on trouve des profils très divers
01:47:38mais qui sont exactement ceux des hooligans.
01:47:40On peut trouver, je me rappelle d'une affaire en France
01:47:42où un gendarme avait été très grièvement blessé
01:47:44il y a 20 ans par un hooligan britannique.
01:47:46Le hooligan britannique était un
01:47:48antiquaire spécialiste des poteries Ming
01:47:50mais c'était un hooligan, c'était un public
01:47:52très particulier. Maintenant pour répondre
01:47:54à votre question,
01:47:56il y a effectivement en Grande-Bretagne
01:47:58et ça n'est pas nouveau,
01:48:00une mouvance islamiste politique
01:48:02et une mouvance islamiste violente
01:48:04mais ça n'est pas nouveau. Je vous rappelle que
01:48:06à la fin des années 90, au début des
01:48:08années 2000, on parlait du Londonistan
01:48:10pour désigner par exemple
01:48:12la mosquée de Finsbury Park,
01:48:14toute une série d'endroits où se retrouvaient
01:48:16des militants extrémistes, des activistes
01:48:18islamistes radicaux
01:48:20et certains d'entre eux étaient violents.
01:48:22Il y a eu à l'époque, et d'ailleurs il y a des condamnations
01:48:24qui ont eu lieu encore récemment pour ces manifestations,
01:48:26il y a eu des manifestations
01:48:28très dures contre, lorsqu'on
01:48:30ramenait des cercueils de soldats
01:48:32britanniques tués en Afghanistan ou en Irak
01:48:34et qui étaient organisés entre autres à l'époque
01:48:36par Anjoum Choudhary qui vient d'être condamné
01:48:38à la prison à vie en Grande-Bretagne.
01:48:40Donc il y a une scène,
01:48:42malheureusement le
01:48:44politiquement correct britannique
01:48:46et la trop grande tolérance britannique
01:48:48pour tout, ont laissé se développer
01:48:50à la fois à l'ultra droite,
01:48:52des mouvements très violents et très clairement
01:48:54depuis très longtemps,
01:48:56à l'extrême gauche, on les a vus en
01:48:58activité contre Israël dans les
01:49:00manifestations dites pro-palestinienne
01:49:02et sur la scène islamiste, des groupuscules
01:49:04violents qui prennent toutes les
01:49:06occasions qu'ils peuvent pour
01:49:08attaquer la police, pour attaquer les autorités
01:49:10et pour régler,
01:49:12pour tenter
01:49:14d'imposer une espèce de mini-guerre civile
01:49:16dans la rue. Est-ce que l'islamisme radical
01:49:18prend de plus en plus de place aussi
01:49:20en Grande-Bretagne ?
01:49:22Je pense que la Grande-Bretagne
01:49:24est une île, elle n'échappe pas
01:49:26à ce qui se passe en Europe continentale,
01:49:28on le voit en Allemagne, on le voit
01:49:30en Belgique, on le voit malheureusement
01:49:32en France et on le voit en Grande-Bretagne.
01:49:34Il y a effectivement depuis des années
01:49:36une montée de l'islamisme
01:49:38qui est essentiellement une montée
01:49:40de l'islamisme politique, moins de
01:49:42l'islamisme violent, mais qui est une montée
01:49:44d'islamisme très claire.
01:49:46Aux élections municipales
01:49:48britanniques, il y a au
01:49:50mois dernier, on a vu
01:49:52des cas rares, mais des cas de militants
01:49:54de militants,
01:49:56comment les qualifier,
01:49:58de militants pro charia, de militants
01:50:00qui veulent imposer un mode de vie
01:50:02qui très clairement n'est pas celui que souhaite la majorité
01:50:04de britanniques, y compris les britanniques
01:50:06d'origine immigrée, en majorité
01:50:08d'ailleurs, et qui témoignent
01:50:10d'une montée
01:50:12de ce mouvement. Pour le moment, c'est encore
01:50:14marginal au plan politique. Sur les
01:50:16municipales, on parle, je pense,
01:50:18de trois ou quatre élus,
01:50:20ce qui n'est quand même pas grand-chose à l'échelle
01:50:22britannique, mais c'est un signal.
01:50:24C'est un signal très clair et qui doit être pris très au
01:50:26sérieux. Il y a un moment où
01:50:28le Royaume-Uni devra peut-être
01:50:30faire attention à son...
01:50:32disons, faire la
01:50:34part des choses et
01:50:36la très grande tolérance qu'ils ont pour la
01:50:38liberté d'expression politique, c'est magnifique.
01:50:40Seulement, ce qui se passe dans la rue aujourd'hui,
01:50:42que ce soit les milices islamistes ou que ce
01:50:44soit l'énergie des
01:50:46hooligans
01:50:48au service de sarsangropuscules, c'est
01:50:50totalement inacceptable. Un bon citoyen
01:50:52n'attaque pas la police, un bon citoyen
01:50:54n'envoie pas des dizaines de policiers à
01:50:56l'hôpital, un bon citoyen ne brûle pas de mosquées, ne brûle
01:50:58pas de voitures, ne brûle pas de magasins, je pense
01:51:00que ça tombe sous le sens.
01:51:02C'est un choc de deux Angleterres,
01:51:04c'est ça, ces deux Angleterres qui se font
01:51:06face ?
01:51:08C'est un choc de deux Angleterres
01:51:10qui sont très probablement
01:51:12minoritaires. Le sondage que
01:51:14vous avez révélé est quand même très révélateur.
01:51:16La majorité des Britanniques ne veulent
01:51:18ni de la violence contre les immigrés
01:51:20de la police, ni, bien entendu,
01:51:22de milices islamistes
01:51:24dans les rues. Mais ce sont des
01:51:26minorités actives et nous savons très bien
01:51:28malheureusement que ce sont les minorités qui font
01:51:30l'histoire. Ce n'est pas la majorité
01:51:32absolue, ce n'est pas la majorité silencieuse.
01:51:34Ce sont les minorités actives,
01:51:36agissantes et malheureusement violentes
01:51:38qui marquent l'opinion, qui font
01:51:40l'histoire
01:51:42et qui s'appuient, en l'occurrence, sur des erreurs.
01:51:44Les lois britanniques font que
01:51:46sur ce drame épouvantable de Southport,
01:51:48la police a mis très longtemps,
01:51:50plusieurs jours, à communiquer
01:51:52sur l'identité du mineur parce qu'il était
01:51:54mineur. Et donc,
01:51:56effectivement, ça a permis à toute une propagande
01:51:58d'être en place, en disant que c'est un immigré
01:52:00clandestin, d'origine musulmane, etc.
01:52:02Et ça a enflammé les foules. Si la police avait
01:52:04dès le départ, et c'est quelque chose,
01:52:06avec des conséquences heureusement moins violentes,
01:52:08mais c'est quelque chose qu'on voit aussi chez nous en France.
01:52:10Si il y avait une communication
01:52:12contrôlée et claire lorsque
01:52:14ce genre de drame arrive,
01:52:16je pense qu'on pourrait déminer
01:52:18beaucoup de violences et on pourrait
01:52:20empêcher beaucoup de violences de manière préventive.
01:52:22En tout cas, pour aller dans le sens
01:52:24de Claude Bonniquet, le silence,
01:52:26le déni, la volonté de
01:52:28cacher les choses, les empirent.
01:52:30Et ça, c'est absolument systématique.
01:52:32Notamment sur l'identité du principal suspect,
01:52:34où effectivement, même si on le rappelle, il était mineur
01:52:36et il a 17 ans, mais
01:52:38effectivement, on a eu du mal à communiquer
01:52:40notamment son origine,
01:52:42sa religion, c'est ce qui avait aussi un peu le feu aux poudres.
01:52:44Je rappelais tout à l'heure,
01:52:46en 2018, dans la ville britannique
01:52:48de Leeds, au nord
01:52:50de Londres,
01:52:52ces médias auxquels la justice
01:52:54a interdit de relater
01:52:56le procès en cours
01:52:58des auteurs d'une filière
01:53:00britannique,
01:53:02mais d'origine pakistanaise,
01:53:04de trafic d'enfants, en fait,
01:53:06de prostitution d'enfants,
01:53:08c'était également
01:53:10pour ne pas stigmatiser
01:53:12les britanniques d'origine pakistanaise.
01:53:14Et ça, c'est pire que tout.
01:53:16Claude Moniquet, vous êtes toujours avec nous,
01:53:18j'imagine. J'ai une dernière question à vous poser.
01:53:20Je ne sais pas si vous êtes toujours avec nous. Oui, vous êtes avec nous.
01:53:22Est-ce que cette situation que l'on connaît
01:53:24aujourd'hui en Grande-Bretagne, on en parlait tout à l'heure,
01:53:26est-ce que cette situation pourrait arriver
01:53:28sur notre sol, sur notre territoire ?
01:53:30On parlait tout à l'heure, effectivement, du cas de
01:53:32Calais, où les habitants
01:53:34vivent au jour le jour
01:53:36avec des migrants.
01:53:38Et effectivement, la situation,
01:53:40là aussi, est très complexe dans le nord de la France.
01:53:42Ça pourrait arriver.
01:53:44Effectivement, c'est arrivé
01:53:46d'ailleurs à Crépols, il y a quelques mois.
01:53:48Alors, à une échelle très réduite
01:53:50et sans beaucoup de gravité,
01:53:52il y a eu des manifestations après
01:53:54la mort du jeune Thomas,
01:53:56et il y a eu un caractère,
01:53:58enfin, il y avait un côté démeutre
01:54:00dans ces manifestations. Ça peut arriver partout.
01:54:02Et ça peut arriver d'autant plus que les gens
01:54:04ont, à tort ou à raison, parfois
01:54:06à raison malheureusement, l'impression effectivement
01:54:08qu'on minimise les choses, qu'on leur cache la vérité,
01:54:10voire qu'on leur ment
01:54:12de manière intentionnelle. Et bien
01:54:14entendu, ça touche plus particulièrement, on l'a vu
01:54:16par exemple dans le cas britannique,
01:54:18il y a eu des évêques à Belfast. Belfast
01:54:20est assez peu impacté par
01:54:22le phénomène de l'immigration. En revanche,
01:54:24il l'est par des phénomènes liés à
01:54:26la pauvreté et à des questions
01:54:28sociales. Il y a toute une partie
01:54:30de la France qu'on a appelée
01:54:32très maladroitement à une époque
01:54:34la France d'en bas, ce qui n'est pas très agréable pour
01:54:36les gens qui en font partie, et pas très
01:54:38intelligent à mon avis comme expression.
01:54:40Cette France d'en bas se sent délaissée, se sent méprisée,
01:54:42se sent pas écoutée. Ce qui s'est passé
01:54:44politiquement ces dernières semaines,
01:54:46malheureusement, renforce ce sentiment.
01:54:48Et effectivement, si ces gens ont
01:54:50l'impression à un moment donné que ce sera un fait tragique
01:54:52comme celui qui s'est produit en Angleterre,
01:54:54mais qui pourrait se produire en France, et qui s'est
01:54:56déjà produit à une autre échelle en France
01:54:58à plusieurs reprises, effectivement,
01:55:00on peut avoir un
01:55:02ras-le-bol qui
01:55:04s'exprime, qui sera probablement moins
01:55:06téléguidé qu'il l'est pour le moment
01:55:08en Grande-Bretagne, qui sera plus spontané,
01:55:10mais qui est très réel.
01:55:12Les gens, il y a,
01:55:14la société aujourd'hui est difficile,
01:55:16est dure pour beaucoup de gens,
01:55:18et elle est traversée par
01:55:20de grandes souffrances. Il faut dire les choses
01:55:22sans emphase, mais de manière réelle,
01:55:24la société française comme la société
01:55:26britannique sont des sociétés
01:55:28qui souffrent. Elles souffrent parce qu'elles ont peur
01:55:30pour leur niveau de vie, elles souffrent
01:55:32parce qu'elles ont peur pour leur identité,
01:55:34et tout ça, malheureusement, c'est un mélange explosif
01:55:36qui peut conduire à tout moment
01:55:38à des émeutes, voire pire.
01:55:40On l'a vu dans un autre cadre
01:55:42à l'époque de Nahel, il faut très peu
01:55:44de choses pour mettre le feu en poudre.
01:55:46Merci beaucoup en tout cas, Claude Moniquet,
01:55:48spécialiste terroriste et renseignement
01:55:50d'avoir été avec nous en direct
01:55:52sur ces news. Je voudrais reprendre les derniers mots
01:55:54de Claude d'ailleurs, c'est intéressant.
01:55:56C'est aussi des sociétés qui souffrent.
01:55:58C'est aussi ce qu'on vit en France
01:56:00finalement. Oui, il y a très clairement
01:56:02un terreau économique et social en Angleterre
01:56:04d'ailleurs comme chez nous, mais
01:56:06on sent bien au Royaume-Uni que
01:56:08c'est la question
01:56:10identitaire, la question de l'immigration
01:56:12massive et incontrôlée avec ses conséquences
01:56:14en matière de multiculturalisme et de
01:56:16communautarisme et d'islamisation
01:56:18qui a mis le feu en poudre et qui a
01:56:20poussé des milliers
01:56:22de Britanniques à manifester pacifiquement
01:56:24ou alors à commettre des violences.
01:56:26En France, on a vu,
01:56:28on a quelques réactions par le passé
01:56:30épisodiques et très localisés.
01:56:32On l'avait vu après Crépol
01:56:34notamment où certains militants
01:56:36d'extrême droite avaient mené une expédition
01:56:38à Romand-sur-Isère.
01:56:40C'était très localisé, mais on l'a très bien dit.
01:56:42Dans l'effet miroir, vous avez
01:56:44ce qui s'est passé l'an passé
01:56:46avec les émeutes, avec
01:56:48la mort de Nell, où on a vu
01:56:50des milliers, des dizaines de milliers
01:56:52de jeunes
01:56:54français, souvent issus de
01:56:56l'immigration, commettre des violences
01:56:58dans les banlieues des grandes villes de France.
01:57:00C'est évidemment une menace
01:57:02qui pèse et qui, si jamais
01:57:04on ne fait rien en Grande-Bretagne
01:57:06comme en France pour s'attaquer aux racines
01:57:08du problème, aux racines du problème identitaire
01:57:10et ne pas se contenter de régler le problème
01:57:12par la force publique...
01:57:14Le Brexit à l'époque avait été proposé par certains
01:57:16comme une solution à tous ces maux.
01:57:18Finalement, aujourd'hui, on se rend compte que ce n'est pas le cas.
01:57:20Non, mais en fait,
01:57:22tous les gouvernements
01:57:24britanniques successifs ont échoué
01:57:26en matière de maîtrise
01:57:28de l'immigration. Le fameux
01:57:30accord avec le Rwanda
01:57:32qui devait accueillir
01:57:34des demandeurs d'asile pour traiter leurs demandes.
01:57:36La Grande-Bretagne voulait externaliser
01:57:38ces demandes, puisque là-bas
01:57:40comme ici, une fois que les demandeurs
01:57:42d'asile sont sur le sol,
01:57:44on n'a pas les moyens de les en faire
01:57:46partir, ou en tout cas, la majorité
01:57:48croissante d'entre eux reste.
01:57:50L'opération,
01:57:52l'accord avec le Rwanda
01:57:54a concerné
01:57:56au total 4 personnes.
01:57:58Et encore, les 4
01:58:00étaient volontaires pour que
01:58:02leur dossier soit traité au Rwanda.
01:58:04Donc, ça a été une agitation,
01:58:06des polémiques politiques,
01:58:08la mise en branle de tous les mécanismes
01:58:10judiciaires pour rien du tout.
01:58:12Et, mais j'ajouterais, si vous me
01:58:14permettez un mot, le Premier
01:58:16ministre Tharmer doit absolument clarifier
01:58:18sa position, parce que ce pacte-là
01:58:20avec le Rwanda, il y avait
01:58:22promis de
01:58:24l'abolir, chose qu'il a faite
01:58:26en arrivant au pouvoir, mais
01:58:28ce qu'il devait leur remplacer, c'est-à-dire
01:58:30des sanctions accrues
01:58:32contre les passeurs, ça ne fonctionne
01:58:34absolument pas, et des sanctions,
01:58:36des expulsions accrues, ça ne fonctionne
01:58:38absolument pas.
01:58:40Regardez ce qui se passe en Allemagne,
01:58:42le gouvernement de gauche, où là,
01:58:44la loi a été
01:58:46notoirement durcie
01:58:48pour faciliter les
01:58:50expulsions, c'est quand même un peu plus
01:58:52efficace. Allez, Judith, on marque une courte pause,
01:58:54on parlera ensuite de ce qui se passe aux Etats-Unis
01:58:56où Kamala Harris a peut-être marqué les points, je vous poserai
01:58:58la question en nommant son nouveau
01:59:00vice-président. A tout de suite.
01:59:02...
01:59:04De retour dans
01:59:06180 minutes, Étai, merci beaucoup
01:59:08d'être resté, et puis soyez les bienvenus
01:59:10si vous venez de nous rejoindre, vous êtes toujours les bienvenus.
01:59:12Dans un instant, on va parler, bien sûr, de la situation
01:59:14aux Etats-Unis et de la présidentielle,
01:59:16cette course à la Maison-Blanche, Kamala Harris
01:59:18a nommé son vice-président.
01:59:20Est-ce qu'elle a marqué les points ? Est-ce qu'elle peut mettre
01:59:22en danger Donald Trump ? On va en parler
01:59:24avec nos invités, mais juste avant, c'est le journal
01:59:26de Maureen Vidal. Rebonjour, Maureen.
01:59:28Et on commence avec cette
01:59:30information. Neuf employés de l'UNRWA,
01:59:32qui est l'agence de l'ONU pour les réfugiés
01:59:34palestiniens, pourraient être impliqués
01:59:36dans les attaques du 7 octobre dernier.
01:59:38En tout cas, le constat d'une enquête des Nations-Unis.
01:59:40Israël avait signalé
01:59:4219 employés.
01:59:44Philippe Lazzarini, le président de l'UNRWA,
01:59:46a déclaré que le personnel de l'agence
01:59:48doit respecter les principes de l'ONU
01:59:50à l'intérieur et à l'extérieur.
01:59:52Israël, de son côté, dénonce
01:59:54un nouveau plus bas. Explication
01:59:56de Mathilde Ibanez.
01:59:58Sept mois après les premiers soupçons
02:00:00de complicité dans les attaques du 7 octobre,
02:00:02l'ONU confirme
02:00:04la participation de neuf agents
02:00:06des Nations-Unis pour les réfugiés palestiniens.
02:00:08Il ne fait aucun doute
02:00:10que cette affaire sera balayée
02:00:12comme s'il s'agissait de quelques pommes pourries.
02:00:14Il ne s'agit pas de quelques pommes pourries,
02:00:16il s'agit de tout un verger pourri de terreur.
02:00:18Pendant dix mois, l'UNRWA a nié
02:00:20ses faits. Dans les médias par écrit,
02:00:22il a menti. Dix mois plus tard,
02:00:24on leur a littéralement tiré les vers du nez.
02:00:26Dans cette vidéo publiée en février dernier,
02:00:28deux hommes transportent un cadavre
02:00:30dans le kiboutz israélien Béry.
02:00:32L'un des plus touchés par les attaques
02:00:34pour emmener ce cadavre côté Gaza.
02:00:36L'un des hommes a été identifié
02:00:38comme étant un employé de l'agence
02:00:40des Nations-Unis pour les réfugiés palestiniens.
02:00:42Après l'enquête interne du bureau
02:00:44des services de contrôle de l'ONU,
02:00:46les neuf accusés ont été licenciés.
02:00:48Israël avait accusé plusieurs membres
02:00:50de l'UNRWA de faire partie des membres du Hamas
02:00:52et d'avoir participé aux attaques.
02:00:56Sur ces 19 personnes, nous avons constaté
02:00:58que dans dix cas, il n'y a pas d'informations
02:01:00ou des informations insuffisantes
02:01:02pour étayer les allégations d'implication
02:01:04dans les attentats du 7 octobre.
02:01:06Les Nations-Unis ont lancé l'enquête
02:01:08après qu'Israël a accusé
02:01:1012 membres du personnel d'avoir participé
02:01:12aux attaques menées par le Hamas.
02:01:14Des accusations ont intensifié
02:01:16en mars dernier,
02:01:18déclarant que plus de 450 employés
02:01:20seraient également en lien
02:01:22avec ces meurtres.
02:01:24Les émeutes en Grande-Bretagne
02:01:26inquiètent également certains Français.
02:01:28La ville de Calais en France
02:01:30s'inquiète.
02:01:32Ville de transit pour des milliers de migrants
02:01:34souhaitant rejoindre la Grande-Bretagne.
02:01:36Il y a cette peur que le mouvement
02:01:38violent s'exporte.
02:01:40Récit de Juliette Sada.
02:01:44À Calais,
02:01:46Jérôme habite le long de cette route de campagne.
02:01:48De l'autre côté,
02:01:50un champ arpenté par des personnes
02:01:52sans papiers du matin au soir.
02:01:54Toute la journée, vous les voyez passer.
02:01:56Là, d'ici peu de temps, ils vont repasser.
02:01:58C'est toute la journée, c'est incessant.
02:02:00C'est dans ce même champ
02:02:02qu'il y a plusieurs mois des affrontements
02:02:04ont lieu entre des migrants et les forces de l'ordre.
02:02:06Dans ce champ-là,
02:02:08on a eu des émeutes phénoménales
02:02:10avec tout ce qui était migrant et CRS.
02:02:12Les CRS étaient d'un côté, de l'autre côté là-bas
02:02:14et les migrants étaient au milieu pour essayer de partir en Angleterre par l'autre route.
02:02:16Des tensions qui rendent la cohabitation
02:02:18de plus en plus compliquée
02:02:20pour ces riverains excédés.
02:02:22Moi, je pense que ça fera pareil qu'en Angleterre
02:02:24si jamais il y a quelqu'un qui se fait agresser,
02:02:26je pense que c'est ce qui va faire déborder l'eau du vase.
02:02:28Alors que le Royaume-Uni
02:02:30est secoué par des manifestations
02:02:32anti-immigration violente
02:02:34avec certains émeutiers
02:02:36qui s'en prennent physiquement à des personnes noires,
02:02:38de l'autre côté de la Manche,
02:02:40on s'inquiète de voir s'exporter le mouvement.
02:02:42Surtout qu'on a une grosse population migratoire sur Calais
02:02:44donc c'est des choses qui peuvent arriver,
02:02:46qui sont déjà arrivées. On a eu quelques manifestations
02:02:48qui ont débordé.
02:02:50Les pauvres gens, c'est malheureux pour eux
02:02:52mais des fois, ça ennuie quand même le reste du monde.
02:02:54Les gens qui travaillent,
02:02:56de toutes sortes,
02:02:58il y a des fois des petites choses qui se passent
02:03:00qui ne sont pas normales.
02:03:02Depuis des années, plusieurs milliers de personnes
02:03:04sans papiers transitent dans la ville de Calais,
02:03:06porte d'entrée vers la Grande-Bretagne.
02:03:10Et puis, mauvaise nouvelle, le Covid s'invite aux Jeux Olympiques.
02:03:12Au moins 40 athlètes
02:03:14ont été testés positifs
02:03:16mais pas de panique.
02:03:18Ça ne devrait pas avoir d'impact sur
02:03:20les épreuves ni sur les performances.
02:03:22Voici un récit de Guilhem Lafage.
02:03:24Un invité
02:03:26dont tout le monde se serait passé.
02:03:28Pour les Jeux Olympiques, le Covid-19
02:03:30revient sur le devant de la scène.
02:03:32Au moins 40 athlètes ont été infectés
02:03:34mais pas d'inquiétude pour leur santé.
02:03:36Aucune crainte pour une augmentation
02:03:38de la virulence
02:03:40de cette souche par rapport
02:03:42à ce qu'on a connu. La quasi-totalité
02:03:44des personnes
02:03:46aujourd'hui ont acquis une immunité
02:03:48qui les protège contre les formes graves
02:03:50de la maladie. Parmi les athlètes
02:03:52infectés, la nageuse australienne
02:03:54Lanie Pallister n'a pas pu s'aligner
02:03:56sur les séries du 1500 mètres.
02:03:58Côté britannique, le nageur Adam Peaty
02:04:00a été testé positif après sa médaille.
02:04:02Même s'il n'y a pas de risque majeur,
02:04:04le virus pourrait tout de même avoir un impact
02:04:06sur le résultat des épreuves.
02:04:08Vous participez à une compétition mondiale
02:04:10avec les meilleurs
02:04:12athlètes de votre domaine.
02:04:14Il vaut mieux se présenter
02:04:16le jour J de la compétition
02:04:18en forme, sans fièvre,
02:04:20sans syndrome grépal,
02:04:22sans nez qui coule, sans tout.
02:04:24Si vous aviez des symptômes, même mineurs,
02:04:26vous pourriez altérer
02:04:28votre performance globale.
02:04:3084 pays du monde
02:04:32signalent une augmentation de tests positifs.
02:04:34Proches des sites olympiques,
02:04:36les masques font leur grand retour sur le visage
02:04:38des spectateurs. À quelques jours de la cérémonie
02:04:40de clôture, ce virus pourrait peut-être
02:04:42venir gâcher la fête.
02:04:44Merci beaucoup Maureen Vidal
02:04:46pour ce journal et puis on va parler
02:04:48bien sûr des présidentielles aux Etats-Unis.
02:04:50Kamala Harris peut-elle
02:04:52mettre en danger Donald Trump ?
02:04:54On va en parler dans un instant avec Elisabeth Guedel
02:04:56qui est avec nous, mais juste
02:04:58avant, un petit mot quand même
02:05:00sur le vice-président qui a été choisi
02:05:02par Kamala Harris. Il s'appelle Tim Walz,
02:05:04il est gouverneur démocrate du
02:05:06Minnesota. Alors qui est-il ?
02:05:08Est-ce que Kamala Harris marque aussi des points
02:05:10en le choisissant ? Regardez ce sujet
02:05:12d'Aminata Demphal, le portrait, et puis on en reparle
02:05:14avec Amaury Brelé.
02:05:16À peine nommé, Tim Walz
02:05:18annonce d'ores et déjà la couleur
02:05:20lors de son premier meeting.
02:05:22Comme la future présidente des Etats-Unis l'a
02:05:24si bien dit, lorsqu'on se bat,
02:05:26on gagne !
02:05:28Originaire de l'état du Nebraska,
02:05:30Tim Walz est décrit comme un démocrate
02:05:32progressiste et modéré.
02:05:34Avant d'entrer en politique et d'être choisi
02:05:36pour seconder Kamala Harris, le démocrate
02:05:38de 60 ans a d'abord été militaire
02:05:40dans la garde nationale, puis entraîneur
02:05:42de football au lycée et professeur de sciences
02:05:44sociales. Jusqu'alors relativement
02:05:46inconnu du grand public,
02:05:48Tim Walz a été élu au congrès pendant 12 ans
02:05:50avant de devenir gouverneur du Minnesota
02:05:52en 2019. Les habitants de cet
02:05:54état sont tous très fiers de son
02:05:56parcours.
02:05:58C'est un homme de bonne mœur. S'il a un bon
02:06:00parcours et un bon sens de l'humour, je pense
02:06:02qu'il correspond parfaitement à Kamala Harris.
02:06:04Je suis tout simplement ravie.
02:06:06Il comprend mieux
02:06:08la communauté et se concentre
02:06:10davantage sur l'écoute de différents groupes
02:06:12plutôt que d'un seul. Il a été un bon
02:06:14gouverneur. Il a fait énormément de
02:06:16choses pour les écoles. En le choisissant,
02:06:18Kamala Harris semble vouloir toucher
02:06:20les électeurs blancs, indépendants et modérés.
02:06:22Un électorat indispensable pour
02:06:24l'équipe de campagne de la vice-présidente
02:06:26pour reconstruire une force démocrate
02:06:28dans des états clés comme la Pennsylvanie,
02:06:30le Michigan ou encore le Wisconsin.
02:06:32Défenseur du droit à l'avortement
02:06:34et du droit des personnes LGBT,
02:06:36sa présence aurait également l'avantage de rassurer
02:06:38l'aile gauche du parti démocrate.
02:06:40Proche des syndicats, il s'est notamment
02:06:42battu pour l'extension des congés payés
02:06:44ou encore la mise en place des repas gratuits
02:06:46dans les écoles. A moins de trois mois du scrutin,
02:06:48Tim Walz se lance donc officiellement
02:06:50dans la course à la Maison Blanche.
02:06:52Voilà, Tim Walz,
02:06:54le vice-président de Kamala Harris,
02:06:56bien sûr si Kamala Harris
02:06:58l'emporte. Et on va parler d'ailleurs
02:07:00de cette tendance aux Etats-Unis avec Elisabeth Guedel.
02:07:02Bonjour Elisabeth.
02:07:04Vous êtes à New York.
02:07:06Est-ce qu'il y a une
02:07:08Kamala-mania aux Etats-Unis ?
02:07:10Est-ce que la tendance est plutôt positive
02:07:12pour elle ?
02:07:16La tendance est positive, on le voit déjà
02:07:18dans les sondages puisqu'elle a rattrapé
02:07:20son retard, en tout cas le retard pris
02:07:22par Joe Biden face à
02:07:24Donald Trump, notamment dans les états clés
02:07:26de cette élection présidentielle.
02:07:28En fait, cette
02:07:30Kamala-mania a commencé
02:07:32par un soulagement, le soulagement
02:07:34suscité par le retrait de
02:07:36Joe Biden le 21 juillet dernier.
02:07:38Jusque-là, depuis des mois
02:07:40et surtout depuis le débat désastreux face à
02:07:42Donald Trump fin juin, c'était la déprime
02:07:44côté démocrate, l'inquiétude
02:07:46de voir Joe Biden
02:07:48trébucher, gaffer,
02:07:50s'essouffler même avec peu
02:07:52d'espoir que ça s'arrange avec un candidat
02:07:54âgé de 81 ans. Donc quand
02:07:56Joe Biden a laissé sa place de candidat
02:07:58à Kamala Harris, ça a
02:08:00vraiment suscité un enthousiasme
02:08:02qui jusqu'à présent ne le voyait que du côté
02:08:04républicain. Il y avait vraiment
02:08:06une vraie dynamique
02:08:08côté républicain. Kamala
02:08:10Harris a en plus choisi, on vient de
02:08:12le voir, un colistier de sa génération.
02:08:14Elle a 59 ans, il a 60 ans, il paraît
02:08:16plus âgé, mais il est plein d'enthousiasme.
02:08:18Il parle de campagne joyeuse, de joie.
02:08:20Il l'a dit plusieurs fois hier
02:08:22lors du premier meeting
02:08:24de Tim Walz
02:08:26avec Kamala Harris. Tim Walz
02:08:28a parlé de cette campagne joyeuse à plusieurs
02:08:30reprises lors de ce
02:08:32meeting à Philadelphie.
02:08:34Donc ça suscite effectivement
02:08:36un énorme enthousiasme de ce
02:08:38nice guy, sympathique
02:08:40personnage, ce
02:08:42Tim Walz qui sait parler, qui a beaucoup d'humour,
02:08:44on l'a entendu. Maintenant, il va
02:08:46falloir parler du fond, du programme.
02:08:48On sait que Kamala Harris
02:08:50défend le droit à l'avortement, un sujet très
02:08:52important, mais il y a d'autres sujets très importants comme
02:08:54l'immigration, l'économie, très
02:08:56importants. Jusqu'à présent,
02:08:58depuis que Joe Biden lui a
02:09:00laissé sa place, Kamala Harris n'a pas donné une seule
02:09:02interview, elle n'a pas donné de conférence de presse.
02:09:04Elle aura été très occupée pendant
02:09:06deux semaines, mais il va falloir que ça change.
02:09:08On attend toujours une date pour un débat
02:09:10télévisé face à Donald Trump.
02:09:12Programme par
02:09:14contre-programme, la
02:09:16Kamalamania sera évidemment
02:09:18testée à ce
02:09:20moment-là. Merci beaucoup Elisabeth
02:09:22Guédel pour toutes ces informations en direct
02:09:24de New York, notre correspondante.
02:09:26Bien sûr,
02:09:28on le voit, effectivement, il y a pour le
02:09:30moment une sorte de Kamalamania,
02:09:32mais Elisabeth Guédel le dit
02:09:34justement, pour le moment, le programme,
02:09:36on ne le connaît pas réellement.
02:09:38On a quelques idées, quelques notions
02:09:40du programme éventuel de Kamala Harris,
02:09:42mais pour le moment, c'est surtout sa personnalité qui est
02:09:44mise en avant. Amaury. Oui, et ce choix
02:09:46de Tim Walz, il est particulièrement audacieux
02:09:48si ce n'est risqué.
02:09:50En effet, il a un profil très complémentaire de Kamala
02:09:52Harris, c'est un homme blanc de plus de 50 ans,
02:09:54issu plutôt d'un milieu rural,
02:09:56mais c'est très clairement un gage
02:09:58qui a été donné, là, à la gauche du
02:10:00Parti démocrate et à la gauche du Parti
02:10:02progressiste. Pour rappel, M. Tim Walz,
02:10:04qui est le gouverneur du Minnesota,
02:10:06a laissé faire les émeutes de
02:10:08Black Lives Matter à l'époque, qui avaient ravagé
02:10:10la vie, notamment, de Minneapolis.
02:10:12Il est favorable aux lois de changement
02:10:14de sexe des enfants trans. Il est pour l'immigration
02:10:16à tout craint. Il a même
02:10:18traité les partisans de Donald Trump, après sa tentative
02:10:20d'assassinat de fascistes.
02:10:22Donc, c'est un représentant de la gauche
02:10:24la plus radicale, la plus progressiste
02:10:26aux États-Unis, sans compter que Kamala Harris
02:10:28elle-même, avant qu'elle n'accède à la Maison Blanche,
02:10:30était l'une des sénatrices les plus à gauche
02:10:32du Congrès, sénatrice de Californie.
02:10:34Donc, c'est un choix...
02:10:36Dangereux gauchiste, l'équipe de campagne de Donald Trump.
02:10:38C'est très clairement le ticket démocrate
02:10:40le plus radical de toute l'histoire des États-Unis,
02:10:42auquel on assiste aujourd'hui.
02:10:44Avec trois risques, on l'a dit,
02:10:46ce profil radical. Le Minnesota
02:10:48n'est pas un état-clé décisif
02:10:50et puis, il a un véritable déficit
02:10:52de notoriété, puisque selon un sondage qui a été
02:10:54publié il y a deux jours,
02:10:5671% des Américains n'ont jamais entendu
02:10:58parler de lui. D'accord,
02:11:00c'est assez étonnant, effectivement.
02:11:02On se souvient aussi, lorsque
02:11:04Kamala Harris, son nom était avancé,
02:11:06bien sûr, elle n'était pas encore officiellement candidate
02:11:08démocrate, mais Donald Trump disait,
02:11:10il se félicitait plutôt de voir
02:11:12comme nouvel adversaire Kamala
02:11:14Harris. Il disait que ça allait être
02:11:16plus facile de battre Kamala Harris
02:11:18que Joe Biden. Et aujourd'hui,
02:11:20on sent que
02:11:22effectivement, il y a une certaine crainte
02:11:24vis-à-vis d'elle. C'est normal
02:11:26que Trump ait anticipé
02:11:28comme ça le changement.
02:11:30Pour l'instant, le principal atout
02:11:32de Kamala Harris, c'est de ne pas être
02:11:34Joe Biden. En fait, c'est un
02:11:36atout négatif.
02:11:38Mais ça marche, parce que ça soulage tellement
02:11:40les électeurs
02:11:42démocrates et les sympathisants démocrates
02:11:44et surtout les financiers démocrates.
02:11:46Je rappelle qu'ils étaient en train de
02:11:48couper les fonds à Joe Biden,
02:11:50ce qui lui interdisait
02:11:52pratiquement
02:11:54et concrètement de mener campagne.
02:11:56Il ne pouvait pas continuer.
02:11:58Il s'est heurté
02:12:00au mur de l'argent
02:12:02démocrate aux Etats-Unis.
02:12:04Mais Kamala Harris
02:12:06a ses preuves à faire.
02:12:08Vous qualifiez le ticket
02:12:10de plus à gauche
02:12:12qui ne se soit jamais
02:12:14présenté aux Etats-Unis. Je ne suis pas sûre
02:12:16parce que je me souviens de déclarations
02:12:18de Kamala Harris
02:12:20pas du tout woke,
02:12:22très dures,
02:12:24et elle était très dure quand elle
02:12:26exerçait la profession de procureure
02:12:28avec la délinquance.
02:12:30Il faut plutôt
02:12:32garder l'idée que
02:12:34le choix de ce vice-président
02:12:36est lié
02:12:38et obéi à un souci de
02:12:40complémentarité, précisément parce qu'elle
02:12:42n'est pas reconnue
02:12:44d'après ce qu'on entend aux Etats-Unis
02:12:46par la partie la plus à gauche
02:12:48de l'électorat démocrate.
02:12:50Philippe Tiersentier est avec nous, porte-parole des
02:12:52Républicains in Paris, in France,
02:12:54même, excusez-moi pour l'accent anglais,
02:12:56I'm not very good in English.
02:12:58Philippe, bonjour en tout cas.
02:13:00Merci beaucoup d'être avec nous.
02:13:02Bonjour, merci de m'accueillir.
02:13:04Merci à vous d'être là. Est-ce qu'il y a
02:13:06une inquiétude
02:13:08chez les Républicains, que vous représentez
02:13:10l'inquiétude ? Au départ, vous étiez
02:13:12plutôt confiant. Est-ce qu'il y a aujourd'hui un peu plus
02:13:14d'inquiétude quand vous voyez ce duo
02:13:16Kamala Harris-Tim Walz ?
02:13:20Permettez-moi juste de corriger.
02:13:22Avant, j'étais plutôt pas confiant
02:13:24ni inquiet. J'étais simplement
02:13:26circonspect en attendant les derniers
02:13:28développements. Et là, je pense
02:13:30que du côté républicain, il y a une grande confiance qui est en train
02:13:32de gagner. En gros, pour les Français,
02:13:34il faut comprendre ce ticket
02:13:36Kamala Harris-Tim Walz,
02:13:38c'est un petit peu comme si vous ajoutiez
02:13:40Anne Hidalgo au niveau
02:13:42intellectuel et Jean-Luc Mélenchon
02:13:44au niveau politique. C'est-à-dire qu'en fait,
02:13:46vraiment, pour les lecteurs américains,
02:13:48c'est, je pense,
02:13:50deux repoussoirs assez forts.
02:13:52On entend la petite musique derrière
02:13:54des médias américains type CNN
02:13:56qui vous racontent absolument n'importe quoi
02:13:58en vous disant qu'il y a un engouement, une frénésie pour la
02:14:00campagne. Moi qui parle
02:14:02aux États-Unis tous les jours, je parle même à des amis
02:14:04démocrates qui sont à Washington, parce que j'ai aussi des amis
02:14:06démocrates à Washington, ils disent « Ok, on a
02:14:08perdu, on a compris qu'on a perdu,
02:14:10mais on va essayer de sauver les meubles au niveau du Sénat
02:14:12et de la Chambre des représentants.
02:14:14Donc du côté républicain, si
02:14:16toutes les choses continuent à aller comme ça,
02:14:18on va remercier Kamala Harris d'avoir fait un si
02:14:20bon choix de Tim Walz et je pense
02:14:22que le 5 novembre, on aura une très belle victoire
02:14:24de Donald Trump avec vraiment une large
02:14:26marée républicaine.
02:14:28Vous êtes très confiant ?
02:14:30Oui,
02:14:32le choix qu'ils ont fait est vraiment incroyable,
02:14:34c'est-à-dire que vous avez d'un côté Kamala Harris
02:14:36qui est vraiment, comme disait Amaury,
02:14:38c'est vraiment quelqu'un qui était
02:14:40vraiment l'aile gauche, gauche, gauche du
02:14:42Sénat. Elle se vantait même d'être plus à gauche
02:14:44que Sanders, Bernie Sanders.
02:14:46Donc selon vous, c'est ça, c'est du pain béni pour Donald Trump ?
02:14:48Oui, c'est du pain béni.
02:14:50Maintenant, tout peut arriver, vous savez que
02:14:52vu les embûches judiciaires qu'ils vont essayer de mettre dans les jambes
02:14:54de Donald Trump, vu tous les problèmes qu'ils ont
02:14:56essayé de lui créer, tout peut arriver naturellement.
02:14:58Il reste encore trois mois avant l'élection,
02:15:00mais les deux candidats
02:15:02démocrates, encore une fois, mettez-vous bien dans la tête,
02:15:04c'est Anne Hidalgo,
02:15:06je vous invite à aller sur les réseaux, écoutez
02:15:08les déclarations de Kamala Harris,
02:15:10c'est d'un niveau intellectuel
02:15:12qui est quand même assez effrayant. Ecoutez,
02:15:14elle passe son temps à ricaner en permanence,
02:15:16et allez voir ce que propose-t-il. Comme disait
02:15:18Amaury, c'est l'avortement
02:15:20jusqu'au dernier jour, c'est
02:15:22les transgenres,
02:15:24il a fait du Minnesota
02:15:26l'état refuge pour les enfants qui veulent changer
02:15:28le sexe, c'est-à-dire qu'on est dans un monde à part,
02:15:30c'est vraiment le wokisme absolu,
02:15:32comparativement à ce qui est vraiment
02:15:34l'Amérique aujourd'hui. Moi, j'ai des amis aussi
02:15:36financiers à New York, des démocrates,
02:15:38des financiers du Parti démocrate, qui ont basculé
02:15:40chez Trump et qui disent qu'on ne peut pas aller
02:15:42du côté de Kamala Harris
02:15:44et regarder la réaction des marchés financiers
02:15:46récemment quand on a...
02:15:48Philippe, vous pensez que le débat
02:15:50Donald Trump-Kamala Harris va faire exploser
02:15:52cette kamalamania, cette bulle
02:15:54Kamala Harris ?
02:15:56Je ne sais pas. Objectivement,
02:15:58je ne sais pas s'il faudra attendre
02:16:00jusqu'au débat pour faire exploser la baudruche,
02:16:02mais je pense que progressivement, quand les choses vont revenir
02:16:04sur le terrain, quand les gens vont vraiment voir
02:16:06de quoi on parle, qui est Kamala Harris,
02:16:08parce que rendez-vous compte, pendant 4 ans,
02:16:10ils ont passé 4 ans à la cacher parce qu'ils se sont
02:16:12rendus compte que c'est ce qu'on appelait aux États-Unis
02:16:14un D.E.I. appointment.
02:16:16Ça veut dire qu'elle a été embauchée,
02:16:18elle a été choisie par Joe Biden
02:16:20uniquement parce qu'il s'était
02:16:22engagé auprès de Bernie Sanders à dire
02:16:24qu'il faudrait comme vice-présidente
02:16:26une femme et une personne de couleur.
02:16:28C'est uniquement ça pour ce qu'elle est arrivée.
02:16:30Et quand ils ont vu ce qu'elle était capable de faire dès qu'elle est arrivée
02:16:32en tant que vice-présidente, ils se sont aperçus qu'elle n'avait pas le niveau.
02:16:34Donc là, ils ont fait sauter Joe Biden
02:16:36de façon totalement non-démocratique,
02:16:38ils l'ont placée, elle. Je ne sais pas
02:16:40actuellement qui dirige les États-Unis. En tout cas, on sait très bien
02:16:42que ce n'est pas Joe Biden. Et je ne sais pas
02:16:44si Dieu nous en préserve, si Kamala Harris
02:16:46a été élue, qui dirigera vraiment les États-Unis.
02:16:48Mais en tout cas, on est dans un monde du côté démocrate
02:16:50qui est totalement antidémocratique.
02:16:52Je voudrais dire une chose.
02:16:54Je voudrais juste finir sur une chose.
02:16:56Pendant des mois, sur les plateaux,
02:16:58j'expliquais que Joe Biden n'était pas
02:17:00en état de gouverner, n'était pas en état de se représenter.
02:17:02Et les démocrates en face me disaient
02:17:04« Oh, vous dites n'importe quoi ». Je voudrais que les Français comprennent
02:17:06bien une chose. Le parti démocrate,
02:17:08c'est le parti des menteurs. Ils mentent
02:17:10tout le temps, tout le temps, tout le temps.
02:17:12Je vois quand même que vous êtes le porte-parole des Républicains
02:17:14en France. Bien sûr, on le précise, c'est important.
02:17:16Merci en tout cas, Philippe, qui a ressenti. C'est toujours un plaisir
02:17:18de vous entendre.
02:17:20On va parler de Lucie Castet. Lucie Castet qui a accordé
02:17:22un entretien à Paris Match.
02:17:24Et le résumé, bien sûr, de cet entretien est signé
02:17:26Noémie Hardy.
02:17:28Alors, il arrive le sujet.
02:17:30Ne vous inquiétez pas. On va en parler dans un instant.
02:17:32Et puis, on aura un invité aussi pour
02:17:34aborder cette question, bien sûr.
02:17:36Est-ce que le sujet est là ou pas ?
02:17:38Et il est là. On y va.
02:17:40L'étiquette de l'énarque,
02:17:42Lucie Castet n'en veut pas.
02:17:44Quand elle se confie à Paris Match, le ton est donné.
02:17:46Je n'ai rien à prouver.
02:17:48Je suis bien dans mes baskets.
02:17:50Les gens découvriront cela ou pas.
02:17:52Enarque, c'est une partie de ma réalité.
02:17:54La candidate profite pour le rappeler.
02:17:56Elle n'aime pas l'image de la parisienne déconnectée.
02:17:58Je suis née à Caen.
02:18:00Et j'en suis partie à 18 ans.
02:18:02Personne n'a jamais été haut fonctionnaire dans ma famille.
02:18:04Au lycée, je me passionnais déjà
02:18:06pour les questions politiques et économiques.
02:18:08Je savais que je voulais travailler dans la fonction publique.
02:18:10Cette ambition lui permet
02:18:12aujourd'hui d'être proposée par la gauche
02:18:14pour être première ministre.
02:18:16C'est le plus beau travail qu'elle dit avoir
02:18:18depuis le plus jeune âge.
02:18:20A l'école, je participais à tous les crosses.
02:18:22J'ai fait du tennis pendant une dizaine d'années,
02:18:24du handball, du taekwondo.
02:18:26J'aime l'effort physique.
02:18:28Avec un potentiel poste à responsabilité,
02:18:30elle insiste aussi sur l'importance de sa vie de famille.
02:18:32Je souhaite trouver un équilibre
02:18:34entre protéger ma famille, ma femme et notre enfant
02:18:36et dire qui je suis.
02:18:38Ça me semble encore important aujourd'hui.
02:18:40Alors que le gouvernement démissionnaire
02:18:42est encore en charge des affaires courantes du pays,
02:18:44un nouveau Premier ministre devrait être nommé
02:18:46après les Jeux Olympiques.
02:18:50Nous avons la chance d'être avec Florent Buisson
02:18:52qui a réalisé cet entretien journaliste
02:18:54pour Paris Match. Bonjour.
02:18:56Merci beaucoup d'être avec nous
02:18:58dans 180 minutes été.
02:19:00Comment vous avez réussi
02:19:02à la convaincre, Lucie Castex ?
02:19:04Nous, on attend toujours. On a du mal.
02:19:06D'accord.
02:19:08Pour tout vous dire,
02:19:10j'ai fait la demande auprès d'elle
02:19:12et de son équipe le lendemain, je crois,
02:19:14de l'annonce
02:19:16par les nouvelles forces
02:19:18du Nouveau Front Populaire
02:19:20de son nom.
02:19:22C'était il y a déjà un peu plus de deux semaines
02:19:24et l'entretien a été réalisé
02:19:26en marge de son déplacement
02:19:28dans l'usine Duralex
02:19:30dans le Loiret.
02:19:32On a échangé pendant
02:19:34une bonne heure
02:19:36dans le train.
02:19:38Vous savez tout.
02:19:40Est-ce que vous avez touché
02:19:42certains sujets en priorité
02:19:44dans cet entretien ?
02:19:46En fait, on a parlé
02:19:48quasiment tout l'entretien
02:19:50de politique, de son parcours,
02:19:52également de ses passions,
02:19:54évidemment, puisque c'est un peu
02:19:56la marque de fabrique de Paris Match,
02:19:58c'est de parler de la politique
02:20:00et des personnalités politiques d'une manière
02:20:02un peu plus personnelle.
02:20:04Et à la fin de l'entretien,
02:20:06je reprécise que j'avais sollicité
02:20:08je lui pose la question de savoir
02:20:10si elle est mariée, si elle a des enfants.
02:20:12Et c'est à ce moment-là qu'elle me dit
02:20:14qu'elle est mariée à une femme
02:20:16et qu'elle a un enfant de deux ans et demi.
02:20:18D'accord.
02:20:20Elle l'a dit d'elle-même,
02:20:22elle a fait son coming-out
02:20:24lors de cet entretien.
02:20:26Oui, je vous écoute.
02:20:28Oui, elle l'a fait d'elle-même,
02:20:30mais d'une manière très précautionneuse.
02:20:32C'est-à-dire qu'à aucun moment,
02:20:34parce que je lis pas mal de choses depuis hier,
02:20:36à aucun moment il y avait l'intention,
02:20:38en tout cas c'est la manière dont je l'ai perçue,
02:20:40d'elle ou de son équipe de faire un coup de com derrière.
02:20:42On a échangé quelques minutes sur le sujet.
02:20:44C'était pas l'objet central
02:20:46ni de l'entretien,
02:20:48ni finalement de l'article d'ailleurs,
02:20:50puisque si vous l'avez bien lu,
02:20:52vous avez vu que ça n'était l'objet que de quelques lignes.
02:20:54Après évidemment, personne n'est naïf,
02:20:56on sait bien que ça va être l'information
02:20:58qui potentiellement peut être
02:21:00la plus retenue et la plus reprise.
02:21:02Mais en tout cas,
02:21:04ni la manière dont j'ai mené l'entretien
02:21:06ni la manière dont elle a répondu
02:21:08n'était faite
02:21:10pour faire un quelconque coup de com
02:21:12ou mettre ça en avant.
02:21:14Elle a toujours été très précautionneuse
02:21:16et ne voulait d'ailleurs surtout pas
02:21:18que ce soit l'objet central de l'article
02:21:20et d'ailleurs ça ne l'est pas.
02:21:22Florent Buisson, une dernière question.
02:21:24Vous qui êtes dans le secret des dieux,
02:21:26elle y croit toujours à sa nomination à Matignon ?
02:21:28En tout cas publiquement,
02:21:30on a échangé un peu à la fois en on et en off.
02:21:32Elle est toujours déterminée,
02:21:34elle a le sentiment que le nouveau fonds populaire,
02:21:36ce qui est le cas,
02:21:38la soutient.
02:21:40Et en tout cas, dans son entourage,
02:21:42on parie sur une rentrée sociale
02:21:44peut-être un peu plus active
02:21:46avec des organisations syndicales
02:21:48qui mettraient un peu plus la pression
02:21:50sur Emmanuel Macron
02:21:52pour arriver finalement
02:21:54à une nomination de Lucie Castex
02:21:56à Matignon.
02:21:58Merci beaucoup en tout cas Florent Buisson
02:22:00Merci à vous.
02:22:02Merci à vous.