• il y a 5 mois
Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte

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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans 180 Minutes Info, votre rendez-vous de l'après-midi
00:00:06sur CNews. Vous étiez des millions hier devant la cérémonie d'ouverture, un spectacle
00:00:12comme seul la France est capable d'en produire, mais un spectacle qui crée du débat aussi
00:00:17et cela va être l'objet de nos discussions cet après-midi. Mais d'abord, c'est l'heure
00:00:22du journal avec vous, Isabelle Piboulot. Bonjour chère Isabelle.
00:00:24Bonjour Thomas, bonjour à tous. Après la série d'incendies volontaires à la SNCF,
00:00:29tout doit être rétabli. Lundi matin a assuré Jean-Pierre Farandou, le PDG de la société
00:00:35de chemin de fer a tenu un point presse, tout comme le ministre délégué aux transports.
00:00:39On écoute Patrice Vergrete. Aujourd'hui, le trafic est normal sur le
00:00:44TGV Est et donc aujourd'hui, vous pouvez circuler tout à fait normalement depuis ce
00:00:48matin. Sur le TGV Nord, sur le TGV Atlantique, c'est-à-dire à la fois vers la Bretagne
00:00:53et vers le Sud-Ouest, nous sommes à 7 trains sur 10. Mais comme les TGV doivent encore
00:00:58emprunter des lignes qui sont des lignes classiques, il faut parfois compter une heure
00:01:03à deux heures de retard sur ce TGV Nord ou vers la Bretagne ou vers le Sud-Ouest.
00:01:09Une cérémonie splendide. Paris était magique hier soir pour le coup d'envoi des JO. Plus
00:01:15de 22 millions de spectateurs ont suivi l'événement sur France 2. Les organisateurs ont vu les
00:01:20choses en grand. Zinedine Zidane, Lady Gaga, Ayana Kamoura, Céline Dion pour le final.
00:01:26Retour sur les meilleurs moments avec Célia Gruyère.
00:01:30Une cérémonie d'ouverture spectaculaire pour ces JO de Paris 2024. Sous le ciel pluvieux
00:01:36de Paris, Lady Gaga ouvre la danse en interprétant Zizi Jean-Mère.
00:01:44Puis c'est Ayana Kamoura qui a fait son entrée en grande pompe devant l'Académie française,
00:01:49entourée de la garde républicaine.
00:01:52Une autre star de cette cérémonie, c'est Notre-Dame de Paris mise à l'honneur grâce
00:01:59à ses danseurs. Mais les JO, c'est avant tout le sport et le passage de la flamme olympique.
00:02:04Après un long périple, elle a fini par passer entre les mains de Zine et Zidane, puis dans
00:02:09celle du joueur de tennis Raphaël Nadal. Mais c'est à Marie-Josée Perrec et Teddy
00:02:13Riner qu'est revenu l'honneur d'allumer la vasque olympique. Des flammes qui s'élèvent
00:02:18juste avant le clou du spectacle. Dans une robe scintillante, Céline Dion interprète
00:02:22le célèbre hymne à l'amour d'Édith Piaf depuis le premier étage de la tour Eiffel.
00:02:35Un spectacle réussi, salué par le chef de l'État. Sur X, Emmanuel Macron déclare
00:02:41merci à Thomas Joly et son génie créatif pour cette cérémonie grandiose. Merci aux
00:02:46artistes pour ce moment unique et magique. Merci aux forces de l'ordre et de secours,
00:02:51aux agents et bénévoles. Merci à tous ceux qui y ont cru. On en reparlera dans 100 ans.
00:02:56On l'a fait. Un événement exceptionnel, dispositif exceptionnel, à Paris, près du
00:03:01site de la Concorde. Un hôpital mobile a été installé. La ministre du Travail et
00:03:06de la Santé s'est rendue sur les lieux ce matin. Alice Somerheur et Audrey Legray étaient sur place.
00:03:13La ministre du Travail et de la Santé s'est rendue dans le Shelter des Champs-Elysées.
00:03:17C'est un hôpital mobile qui est situé à proximité du site de la Concorde. Catherine
00:03:22Vautrin a démarré son déplacement par la visite des locaux dans lesquels nous nous
00:03:25trouvons actuellement. Ici, ce sont le SAMU et le SMUR qui prennent en charge les patients
00:03:29ainsi que quelques bénévoles de la Croix-Rouge. La capacité d'accueil est réduite compte
00:03:33tenu de la taille. Ici, 6 boxes pouvant contenir 3 personnes en urgence absolue et 5 en urgence
00:03:38relative. La ministre a donné un bilan positif de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques.
00:03:43Soirée qui s'est déroulée dans le calme. Enfin, cet hôpital restera ouvert durant
00:03:47toute la durée des Jeux olympiques pour continuer d'accueillir les patients.
00:03:51Et puis avec toute cette actualité, on l'avait presque oublié mais il fait son retour en
00:03:55force. Les cas de Covid-19 sont en hausse depuis le début du mois de juillet. Les autorités
00:04:00sanitaires sont inquiètes alors que les vacanciers semblent avoir oublié les gestes barrières.
00:04:05Reportage en Gironde d'Antoine Esteve.
00:04:08Dans cette pharmacie de la banlieue bordelaise, on observe une nette augmentation des pathologies
00:04:12liées à la Covid-19, surtout depuis la mi-juillet.
00:04:15Nous avons effectivement une forte progression de mal à la gorge, j'ai le nez qui coule,
00:04:20j'ai de la fièvre. S'ils acceptent les tests, allez, plus de 1 cas sur 2, c'est positif, Covid.
00:04:28Les gestes barrières et le port du masque semblent être de l'histoire ancienne. Une
00:04:32majorité de patients ne prêtent plus du tout attention au virus qui continue de se
00:04:36transmettre. Le variant actuel d'ailleurs est très contagieux.
00:04:39Maintenant ça semble être du passé, on a certainement tort, mais c'est comme ça.
00:04:43Les gens il faut qu'ils vivent, ils en ont marre de ces contraintes sans arrêt, les
00:04:47masques on les supporte plus. Il faut aussi se méfier des erreurs de diagnostic, d'autres
00:04:52pathologies comme les simples rhumes sévissent aussi en ce moment.
00:04:55Il y en a aussi qui tombent dans la paranoïa, j'ai mal à la tête, ça y est j'ai le Covid.
00:04:58Il faut trouver le juste milieu, il faut faire attention sans pour autant être hyper anxieux.
00:05:02J'ai beaucoup de papillomies qui sont hyper anxieuses parce qu'ils ont mal à la tête,
00:05:05mais parfois c'est juste un mal de tête.
00:05:07Chez Santé publique France, on observe des courbes qui grimpent depuis le début du mois de juillet.
00:05:11C'est une tendance plutôt à la hausse au niveau des actes SOS médecins, au niveau de la région.
00:05:17Sur les urgences, on a aussi une petite tendance à la hausse. L'été c'est aussi plus propice
00:05:21au regroupement de personnes, on est peut-être moins vigilants aussi aux gestes barrières
00:05:24alors que ce sont des mesures qu'il faut continuer à appliquer.
00:05:27Même si porter un masque quand il fait chaud, ce n'est pas forcément une mesure qu'on a envie de mettre en oeuvre.
00:05:31Enfin, un autre signe fort de cette tendance, c'est l'augmentation des cas positifs dans les laboratoires d'analyse.
00:05:3625% des tests effectués révèlent des cas de Covid-19.
00:05:42On se retrouve à 15h pour un prochain journal.
00:05:44Tout de suite retrouvés 180 minutes Info Weekend avec vous Thomas.
00:05:48Merci beaucoup Isabelle, on marque une pause dans 180 minutes Info.
00:05:53Et puis on revient, j'accueillerai mes invités pour revenir en longueur sur cette cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
00:05:59A tout de suite.
00:06:05De retour dans 180 minutes Info, mes invités m'ont rejoint.
00:06:09Cet après-midi, nous sommes avec Najwa El Haïti, avocate.
00:06:11Bonjour, merci d'être avec nous.
00:06:13A vos côtés, il y a Jean-Christophe Couville.
00:06:15Bonjour, secrétaire nationale Unité.
00:06:17On va parler avec vous notamment de l'aspect sécuritaire.
00:06:19Tout s'est bien passé hier lors de la cérémonie d'ouverture.
00:06:21On va revenir longuement là-dessus.
00:06:23Oui, tout s'est bien passé, à part que la pluie s'était invitée.
00:06:26J'avais une pensée pour mes collègues qui étaient sur place.
00:06:29Les pauvres, 12h à 14h sans relève, trempés, c'est un chapeau.
00:06:34On ne peut encore rien faire contre la météo malheureusement.
00:06:37Anthony Bem est également avec nous.
00:06:38Bonjour, vous êtes avocat.
00:06:39Vous aussi vous avez suivi avec attention cette cérémonie d'ouverture.
00:06:42On va y consacrer une large partie de notre émission cet après-midi.
00:06:46Il y a beaucoup d'images qui ont retenu notre attention.
00:06:49On aura le temps d'échanger les uns et les autres sur ce qui vous a particulièrement marqué.
00:06:53L'une des images les plus commentées depuis hier soir et depuis ce matin,
00:06:58c'est la prestation d'Aya Nakamura, la chanteuse,
00:07:01qui a performé avec la garde républicaine devant l'Académie française.
00:07:06Revivez cette séquence.
00:07:17Tu peux t'accorder un ja-ja sur On danse à la bibi, tu danses ça
00:07:22Oh ja-ja, ja-ja Il n'y a pas moyen, ja-ja
00:07:26Tu peux t'accorder un ja-ja sur On danse à la bibi, tu danses ça
00:07:31Oh ja-ja, ja-ja Il n'y a pas moyen, ja-ja
00:07:36On danse à la bibi, tu danses ça
00:07:46Mélange étonnant et détonnant entre Aya Nakamura et la garde républicaine.
00:07:50Ce qui nous intéresse aussi, ce sont les coulisses.
00:07:52Comment s'est passée cette rencontre ?
00:07:54Ça tombe bien, les images ont été diffusées sur les réseaux sociaux.
00:07:57Et vous allez le voir, la garde républicaine était visiblement ravie de recevoir la chanteuse.
00:08:16Montez, montez, montez !
00:08:47Ce sont des images qui donnent le sourire.
00:08:50Je vous voyais regarder la rencontre entre Aya Nakamura et la garde républicaine.
00:08:54C'est vrai qu'on ne s'imaginait pas forcément qu'il y aurait cette association lors de la cérémonie d'ouverture.
00:08:58Mais ça donne le sourire, ces images.
00:09:00Exactement, c'est une belle communion entre des mondes qui se rejoignent tout en même temps.
00:09:06Une parenthèse, une vitrine de la France.
00:09:08Alors c'est vrai qu'il pourrait y avoir deux théories.
00:09:12Il pourrait y avoir deux théories.
00:09:14Les anciens qui trouveraient ça un peu trop contemporain.
00:09:17Et les modernes qui trouveraient ce mélange des genres du meilleur goût.
00:09:22Et c'est vrai que la prestation qui a été faite tant par la garde républicaine, tant par Aya Nakamura,
00:09:27donne le sourire et démontre une union nationale qui a été le maître mot durant toute cette cérémonie.
00:09:34On a beaucoup disserté sur la présence d'Aya Nakamura.
00:09:38Son nom avait fuité il y a déjà plusieurs semaines.
00:09:40Beaucoup avaient commenté sa présence.
00:09:43Qu'est-ce que vous en avez pensé finalement ?
00:09:45Moi je n'ai pas commenté en tous les cas sa présence à cette cérémonie des JO.
00:09:53Mais elle était bienvenue quand même.
00:09:55Aya Nakamura, ce n'est pas n'importe qui.
00:09:59Elle est connue au niveau mondial.
00:10:01Elle est égérie Lancôme.
00:10:03Ses chansons sont des tubes à l'international.
00:10:07Ça cartonne.
00:10:09Ce passé d'une star comme Aya Nakamura, ça aurait fait quand même...
00:10:17Excusez-moi, je vais être un peu directe.
00:10:19Un peu tâche.
00:10:21Un peu après, certains amoureux de la langue française disent
00:10:26c'est de la provocation, ce n'est pas du français, etc.
00:10:30Mais bon, comme disait mon confrère, c'est une touche de modernité.
00:10:36Ça casse les codes.
00:10:38Ce n'est pas le français d'Aznavour d'ailleurs.
00:10:41Elle fait un clin d'œil.
00:10:43Elle a repris un morceau d'Aznavour.
00:10:45Elle a mêlé ses chansons qui font un carton au niveau mondial
00:10:50avec les paroles de Charles Aznavour.
00:10:54J'ai trouvé ça génial.
00:10:56Charles Aznavour qui a d'ailleurs été très souvent repris
00:10:58par des artistes urbains en France, aux Etats-Unis.
00:11:01Il y a une tradition aussi de reprise des morceaux de Charles Aznavour.
00:11:05Dans l'Académie française, il y avait tout un symbole aussi.
00:11:07C'était très symbolique.
00:11:09Ça a cassé les codes.
00:11:11C'était très audacieux.
00:11:13Moi, en tous les cas, j'ai beaucoup apprécié.
00:11:15Ma fille de 9 ans également.
00:11:17Là où ça casse les codes, c'est qu'en effet,
00:11:19la Garde républicaine, c'est plus de 2 siècles.
00:11:22C'est une institution.
00:11:24Face à Aya Kamoura, c'est un vent de modernité.
00:11:28Après, on peut aimer ou pas aimer.
00:11:30Mais en tous les cas, c'était difficile de se passer
00:11:34d'une chanteuse qui réussit à l'international.
00:11:39Chanteuse française.
00:11:41Chanteuse française, vous avez raison.
00:11:43Jean-Christophe Kouvi, vos camarades de la Garde républicaine
00:11:45avaient l'air enchantés de partager le temps d'un instant
00:11:48cet espace, cette scène avec Aya Kamoura.
00:11:51Ils avaient l'air de kiffer.
00:11:53C'est le cas de dire.
00:11:54C'est des musiciens.
00:11:56Ils étaient enchantés, je pense.
00:11:58Je ne pense pas qu'ils trichent.
00:12:00C'est le sucré salé.
00:12:02Je crois que le Président a tweeté le en même temps.
00:12:05On reviendra tout à l'heure sur l'aspect politique.
00:12:07Après, je ne rentre pas non plus dans l'analyse des paroles.
00:12:12Je ne les comprends pas.
00:12:14Désolé, je n'ai pas dit c'est comme ça.
00:12:16On vous expliquera.
00:12:17C'est générationnel aussi.
00:12:18C'est vrai que les ados sont enchantés.
00:12:20Moi-même, j'ai deux ados à la maison.
00:12:22Ils connaissent les chansons.
00:12:24Il y a toujours un conflit de générations.
00:12:26Nos parents disaient la même chose de nos chanteurs à nous quand on était jeunes.
00:12:28C'est comme ça.
00:12:29C'est un conflit de générations.
00:12:31Maintenant, le juge de paix, c'est le box-office.
00:12:33C'est le nombre de ventes.
00:12:35C'est un peu comme dans le cinéma.
00:12:36Il y a le cinéma d'auteur où tout le monde se regarde le nombril.
00:12:38Après, on critique le maximum de gens qui vont voir d'autres films.
00:12:43Mais à la fin, le juge de paix, c'est...
00:12:45Hier, ils étaient très nombreux devant la télévision.
00:12:47On parle de 23 millions de téléspectateurs.
00:12:49C'est quasiment un record.
00:12:50C'est presque du jamais vu.
00:12:52Je crois qu'il n'y a que les finales de Coupe du Monde
00:12:53qui réunissent autant de monde à la télévision.
00:12:55Pour rien vous cacher, j'étais à cette cérémonie.
00:12:57Et je peux vous dire qu'au moment où Ayanna Kamoura a chanté,
00:12:59il y avait toutes les générations qui étaient réunies.
00:13:01C'est l'un des moments forts que j'ai retenus moi aussi de cette cérémonie.
00:13:05En tout cas, globalement, cette cérémonie d'ouverture est jugée comme une réussite.
00:13:09Même si, on va le voir, il y a un certain nombre de débats, de controverses
00:13:12qui ont été provoqués par certains tableaux plus précisément.
00:13:16En tout cas, pour Emmanuel Macron, c'est une réussite.
00:13:18On va voir le tweet qu'a posté le président de la République
00:13:21à l'issue de cet événement.
00:13:23Il remercie Thomas Joly, qui a été à la coordination de cet événement.
00:13:28Merci à Thomas Joly et son génie créatif pour cette cérémonie grandiose.
00:13:31Merci aux artistes pour ce moment unique et magique.
00:13:34Merci aux forces de l'ordre et de secours, aux agents et bénévoles.
00:13:37Merci à tous ceux qui y ont cru.
00:13:39On en reparlera dans 100 ans.
00:13:41On l'a fait, dit le président de la République.
00:13:43C'est vrai, Anthony Bem, qu'il y avait aussi une sorte de pari
00:13:46de la part du président de la République.
00:13:48Là aussi, on a beaucoup disserté sur la tenue de cette cérémonie d'ouverture
00:13:52sur la Seine, en dehors d'un stade, et tous les problèmes sécuritaires
00:13:55sur lesquels on regardera tout à l'heure que cela pouvait poser.
00:13:58Finalement, tout s'est bien passé.
00:14:00Le résultat a été, malgré la pluie, plutôt splendide.
00:14:04Les paris étaient multiples et majeurs.
00:14:07Il faut se souvenir qu'il y a encore quelques semaines
00:14:10que Paris était sous les travaux.
00:14:12Les travaux du tramway, les travaux permanents dans la capitale.
00:14:16Les parisiens n'avaient de cesse que de se plaindre des travaux dans la capitale.
00:14:20Et tout d'un coup, tous ces travaux se sont finis.
00:14:23Place aux JO.
00:14:24Donc les parisiens, enfin, peuvent circuler.
00:14:27Mais les parisiens ne sont plus à Paris.
00:14:29Depuis quelques semaines, ils ont déserté la capitale.
00:14:32A tel point qu'il n'y a plus de délinquance,
00:14:34selon le ministre de l'Intérieur à Paris.
00:14:37Il faut s'en réjouir.
00:14:38Et pour cause, il n'y a plus personne.
00:14:40Les touristes sont arrivés à la dernière minute.
00:14:43Les commerçants se plaignaient d'ailleurs qu'il n'y avait plus personne dans la capitale.
00:14:47Et enfin, les touristes sont arrivés.
00:14:49Les JO reprennent.
00:14:51Et la météo, je pense, est au rendez-vous pour la semaine prochaine.
00:14:54Oui, parce que c'est vrai qu'hier, c'était particulièrement compliqué.
00:14:56Encore une fois, j'étais sur les quais hauts.
00:14:58Donc là où il y avait vraiment pas mal de monde,
00:15:01c'était rempli pour le coup.
00:15:02Mais il y a beaucoup de personnes qui sont parties en cours de route
00:15:04parce que la pluie était trop intense.
00:15:06Ça a duré tout le long de la cérémonie.
00:15:08Et ce qui est particulièrement frappant,
00:15:09c'est qu'à la seconde où la cérémonie s'est terminée,
00:15:11il a commencé à pleuvoir.
00:15:12Ce qui est, on imagine, bien assez terrible pour les organisateurs.
00:15:15Sur le pari d'Emmanuel Macron, Najwa El Haïté, vous en pensez quoi ?
00:15:18Il a quand même finalement l'image d'Emmanuel Macron
00:15:20qui proclame l'ouverture des JO
00:15:22dans un cadre qui restera dans les mémoires, forcément.
00:15:25Alors dans 100 ans, je ne sais pas.
00:15:26Mais dans 5 ans, c'est sûr.
00:15:28Mais c'est vrai, moi, je vais être honnête avec vous,
00:15:31c'est-à-dire que quand il y a eu ce sabotage du réseau SNCF,
00:15:39la pluie annoncée, je me suis dit
00:15:42« Ouh là, ça démarre mal tout ça ! »
00:15:45Tout en restant bien sûr optimiste,
00:15:47parce que c'est quand même un grand rendez-vous,
00:15:49une fierté nationale quand même
00:15:51d'organiser l'ouverture des JO.
00:15:54Donc tout en restant optimiste.
00:15:56Et là, devant ma télé,
00:15:58moi j'ai trouvé ce spectacle,
00:16:01cet événement en tous les cas,
00:16:03cette ouverture émouvante,
00:16:05pleine de lumière,
00:16:08relatant aussi notre histoire,
00:16:10parce qu'on y reviendra,
00:16:11les clins d'œil à l'histoire de France,
00:16:14aussi l'hommage rendu à 10 femmes
00:16:16qui ont marqué cette histoire-là,
00:16:18Gisèle Halimi, Simone Veil, Alice Mia,
00:16:21Olympe de Gouges, Louise Michel.
00:16:24Là aussi, en tant que féministe,
00:16:26moi ça m'a particulièrement touchée.
00:16:29Donc oui, oui, c'est une véritable réussite.
00:16:32On reviendra tout à l'heure sur l'aspect sécuritaire,
00:16:34mais le Président de la République,
00:16:35dans son message, remercie les forces de l'ordre.
00:16:37Évidemment, sans les forces de l'ordre,
00:16:39hier, il n'y avait pas de cérémonie.
00:16:41C'est important de le rappeler.
00:16:42On les a beaucoup vues,
00:16:43en tout cas pour nous qui y étions.
00:16:45On voyait un dispositif très conséquent.
00:16:48Vous avez des retours un peu de l'état d'esprit aussi.
00:16:50Alors on imagine que quand on encadre une cérémonie,
00:16:52on n'a pas l'occasion d'en profiter pleinement, malgré tout.
00:16:54Est-ce que vous avez des retours un peu de vos collègues,
00:16:56comment ils ont vécu les choses ?
00:16:57Ah oui, j'ai des retours,
00:16:58parce qu'on est allés les voir sur le terrain, forcément.
00:17:00Et on voyait qu'il y avait cette ambiance qui montait.
00:17:03Les collègues étaient quand même ravis d'être là.
00:17:06Ils savent que c'est un moment historique.
00:17:08Ils savent qu'ils ont fait partie de l'histoire.
00:17:10Et en fait, les gens leur rendaient bien.
00:17:12C'était un échange de sourires, de bonne humeur.
00:17:15Ce qu'on retient aussi sur le terrain,
00:17:17c'est qu'il n'y a pas eu de tension,
00:17:18parce qu'en fait, il y avait une fluidité.
00:17:19C'est-à-dire qu'il y avait plusieurs points de contrôle en amont.
00:17:21Et donc, du coup, les gens passaient,
00:17:22c'était très fluide, très bon enfant.
00:17:24Et il n'y a pas eu ces points d'achoppement, justement,
00:17:27le risque dans des mouvements de foule.
00:17:29C'est la gestion de la foule.
00:17:30Et justement, c'est de rendre les choses fluides.
00:17:32Et là, c'était très bien organisé.
00:17:33Après le temps, on fait avec.
00:17:35Pensez à ceux qui étaient sur les toits.
00:17:37Ceux qui étaient dans les bateaux aussi, au ras de l'eau,
00:17:40parce qu'il y a la sécurité qui est comme ça.
00:17:42Mais vous savez, ce n'est pas que le côté police et gendarmerie.
00:17:44Il y a aussi la sécurité civile.
00:17:46Je veux dire, c'est tous les services de l'État qui étaient là.
00:17:48Et là, on apprécie quand on est fonctionnaire d'État.
00:17:50On voit vraiment à quoi sert la fonction publique.
00:17:53Et que les Français, on est capable de leur donner cette prestation.
00:17:56Bien chapeau à tous les fonctionnaires qui ont travaillé sur ce projet.
00:18:00Il y a un homme aussi qui était heureux et on l'imagine aussi
00:18:03quelque peu soulagé après cette cérémonie d'ouverture.
00:18:05C'est Tony Estanguet, celui qui est à la manœuvre
00:18:07de ces Jeux Olympiques de Paris 2024.
00:18:09Écoutez.
00:18:10On est effectivement très heureux.
00:18:11C'était une très, très belle cérémonie
00:18:13qui ressemblait exactement à ce qu'on a rêvé.
00:18:16Ça fait des années qu'on travaille dur
00:18:18pour mettre à l'honneur la France,
00:18:20les Jeux Olympiques, les athlètes.
00:18:22C'était une équipe incroyable
00:18:24qui a su relever des défis.
00:18:26Jusqu'au dernier moment, avec la pluie,
00:18:28les artistes se sont battus pour mettre de l'énergie.
00:18:31C'était magnifique.
00:18:33Et voilà, on a tenu bon dans ce moment de difficulté.
00:18:38On a tenu bon jusqu'au bout.
00:18:40Et on est très heureux de lancer les Jeux de Paris 2024 de cette manière.
00:18:43Et vous avez vu la Dame de Fer
00:18:45derrière Tony Estanguet, la Tour Eiffel
00:18:47qui a été centrale dans la cérémonie d'ouverture
00:18:49avec des Jeux de lumière absolument sidérants là aussi.
00:18:52Je propose de revoir ces Jeux de lumière
00:18:54justement sur la Tour Eiffel.
00:18:56...
00:19:22Voilà les images qui ont marqué
00:19:24notamment les téléspectateurs.
00:19:26On va vous montrer tout au long de cette émission les nombreuses images.
00:19:28Il y a quand même des débats qui sont nés
00:19:30de cette cérémonie d'ouverture.
00:19:32Allons-y maintenant dans cette partie-là.
00:19:34Certains tableaux, Anthony Behem,
00:19:36certaines représentations créent la polémique.
00:19:38Notamment lorsque ce qui ressemblait à la scène
00:19:41a été reproduit.
00:19:43On pense aussi à certaines représentations,
00:19:46sur-représentations, estiment certains,
00:19:48des minorités.
00:19:50Est-ce que vous, ça a été de nature à
00:19:52gâcher en quelque sorte votre cérémonie ?
00:19:54C'est vrai qu'il y a eu
00:19:56une création artistique particulière
00:19:58dans ce défilé.
00:20:00C'est un défilé où
00:20:02le côté artistique
00:20:04à la française a été
00:20:06spectaculaire. Il est culturel,
00:20:08il est historique, il est musical,
00:20:10il est sur la danse, il est
00:20:12sur la lumière, il est sur la musique,
00:20:14il est sur tous les tableaux de l'aspect artistique.
00:20:16Et les défilés ont pu porter
00:20:18à polémique. En effet, à un moment donné,
00:20:20sous le pont de Bir Hakeim
00:20:22était installée une table
00:20:24où il y avait de nombreux invités
00:20:26qui représentaient le fameux tableau de la scène.
00:20:28Et au milieu, pour remplacer
00:20:30Jésus-Christ, une femme
00:20:32était là pour le remplacer.
00:20:34Tout le monde un peu déguisé, dans des tenues
00:20:36un peu spectaculaires,
00:20:38avec des tranches d'or, des hiels.
00:20:40Il y en avait pour tous les goûts.
00:20:42Pour représenter ce qui est devenu
00:20:44finalement la société.
00:20:46Une société où tout le monde
00:20:48a sa place, où tout le monde peut être
00:20:50représenté. C'est ça aussi les JO.
00:20:52Alors, c'est vrai que
00:20:54ce clin d'œil, si on peut le dire
00:20:56ainsi, sur l'aspect religieux
00:20:58était d'un mauvais goût
00:21:00pour les chrétiens.
00:21:02Car ça n'avait pas sa place
00:21:04en réalité. Et c'est un
00:21:06débordement artistique. Il ne faut pas
00:21:08en vouloir à l'aspect créatif
00:21:10qui a inspiré ce tableau.
00:21:12Et je pense qu'au-delà
00:21:14de la polémique, c'est plutôt la réussite
00:21:16sur l'ensemble qu'il faut voir et non pas
00:21:18un point de détail de ce tableau.
00:21:20La joie, la haïté, est-ce que vous aussi, ça vous a
00:21:22marqué, heurté, je ne sais pas
00:21:24quel terme vous voulez employer
00:21:26ces passages que certains appellent
00:21:28woke, d'autres diront progressistes,
00:21:30d'autres diront que ce sont des clins d'œil aux
00:21:32musicales parisiens. Vous, comment vous avez perçu
00:21:34tout ça ? Moi, ça n'a pas gâché
00:21:36la fête, entre guillemets, cette cérémonie.
00:21:38Je n'y reviendrai pas. Je l'ai trouvé
00:21:40très réussi. Mais c'est vrai
00:21:42que cette reconstitution
00:21:44de la scène de Léonard
00:21:46de Vinci, où les
00:21:48apôtres sont remplacés par des
00:21:50drag queens et le Christ
00:21:52également, en réalité
00:21:54ça m'a gênée. Je ne vais pas vous le cacher.
00:21:56Ça m'a gênée. Mais
00:21:58quand on prend de la hauteur
00:22:00à la France, c'est aussi
00:22:02la France de la
00:22:04libre expression artistique.
00:22:06C'est la libre expression
00:22:08artistique. C'est la mise en avant
00:22:10de la satire aussi.
00:22:12Le côté parodique,
00:22:14burlesque.
00:22:16Moi, je me suis, en prenant de la
00:22:18hauteur, ça m'a gênée.
00:22:20Mais ensuite, en prenant de la
00:22:22hauteur, je retiens
00:22:24cela. C'est-à-dire
00:22:26la France qui
00:22:28provoque, la France
00:22:30qui
00:22:32est fière de mettre en
00:22:34avant les caricatures de Charlie Hebdo.
00:22:36C'est cette France-là
00:22:38qui est dans la provocation
00:22:40et le burlesque
00:22:42qui est
00:22:44mise en avant par ce
00:22:46onzième tableau, je crois. C'était le
00:22:48onzième tableau. Vous parlez
00:22:50du fameux défilé ? Non, non.
00:22:52De la scène...
00:22:54Je ne me souviens plus
00:22:56du chiffre du tableau, mais c'était ce
00:22:58onzième tableau. Donc voilà
00:23:00comment j'ai pris cela.
00:23:02Et puis aussi, ce qui a été
00:23:04largement critiqué, c'est aussi
00:23:06à la conciergerie...
00:23:08Oui, le tableau sur la révolution française.
00:23:10Tout à fait, et Marie-Antoinette
00:23:12Guillotinet.
00:23:14Moi, en soi,
00:23:16ça ne m'a pas choquée, c'est l'histoire de France.
00:23:18Avec aussi ce groupe
00:23:20que je ne connaissais pas... Cogira.
00:23:22Voilà.
00:23:24Qui a
00:23:26marqué aussi ce tableau-là
00:23:28tout en violence,
00:23:30tout en
00:23:32musique métallique.
00:23:34Mais bon, ça a marqué
00:23:36aussi. Là aussi, j'ai pris de la hauteur.
00:23:38Et là encore,
00:23:40c'était non pas pour le
00:23:42coup, cette fois-ci, une provocation,
00:23:44mais marqué par
00:23:46cette musique métallique, la violence.
00:23:48La violence de 1789.
00:23:50Et l'énergie.
00:23:52L'énergie, la violence,
00:23:54le fait d'abolir aussi les privilèges.
00:23:56Donc, il ne faut jamais
00:23:58prendre ce qui nous est présenté,
00:24:00surtout quand c'est du culturel,
00:24:02au premier abord. Il faut toujours
00:24:04prendre de la hauteur par rapport à ce qui vous est
00:24:06présenté.
00:24:08Les journaux internationaux ont beaucoup commenté aussi
00:24:10cette cérémonie d'ouverture. On va peut-être pouvoir découvrir
00:24:12quelques-unes des principaux titres de
00:24:14presse à l'étranger qui ont
00:24:16commenté. Il y a eu beaucoup de louanges.
00:24:18Notamment, vous voyez là, le Télégraphe
00:24:20avec cette cérémonie
00:24:22d'ouverture unique, dit le Télégraphe.
00:24:24On peut également citer, et on en parlait
00:24:26sur la fameuse scène de la Seine.
00:24:28Alors d'abord, vous voyez Marca qui dit que c'est la meilleure
00:24:30cérémonie de l'histoire des Jeux Olympiques.
00:24:32On n'est pas loin ici de partager cet avis,
00:24:34mais on est peut-être un peu chauvins.
00:24:36Mais vous avez aussi le journal Daily Mail
00:24:38qui parle de cette fameuse scène
00:24:40de la Seine, en disant que
00:24:42Paris en a fait tout un plat, et donc il y a
00:24:44un jeune mot. La France en fait tout un plat.
00:24:46Et voilà, on découvre le mail online.
00:24:48On va justement rejoindre Olivier Weber,
00:24:50notre correspondant au Royaume-Uni.
00:24:52Bonjour Olivier, merci d'être en direct
00:24:54avec nous. Comment les Britanniques
00:24:56ont accueilli cette cérémonie
00:24:58d'ouverture ? Il y a eu donc un peu
00:25:00de controverse, mais globalement, est-ce que
00:25:02malgré la rivalité qui oppose parfois nos
00:25:04deux pays, ils ont salué le fait que c'était
00:25:06une cérémonie réussie ?
00:25:10Oui, les spectateurs étaient
00:25:12nombreux devant leur télé. C'est plutôt la presse
00:25:14qui s'en prend
00:25:16un petit peu à la France. Et la
00:25:18médaille d'or du French bashing, vous l'avez évoqué,
00:25:20revient au Daily Mail.
00:25:22Avec ce titre, la farce.
00:25:24Le Daily Mail qui se déchaîne, qui parle
00:25:26d'une catastrophe, qui estime
00:25:28que l'idée d'avoir fait le
00:25:30spectacle le long de la Seine,
00:25:32a pété au visage
00:25:34des organisateurs en raison de la
00:25:36pluie. Le Daily Mail
00:25:38évoque également un spectacle, selon
00:25:40lui, kitsch et emprunt d'une
00:25:42idéologie woke. Alors d'autres
00:25:44journaux sont plus mesurés. Le Guardian
00:25:46par exemple, trouve
00:25:48que ça faisait preuve de beaucoup
00:25:50de créativité, mais c'était un peu décousu.
00:25:52Et puis d'autres journaux britanniques
00:25:54au contraire, sont
00:25:56attirambiques à le
00:26:00extraordinaire.
00:26:02Le Daily Express
00:26:04du plus beau show
00:26:06sur Terre. Et le Daily
00:26:08Telegraph parle d'un show inoubliable et
00:26:10inédit dans l'histoire des Jeux.
00:26:12En disant que ce qu'on a vu hier soir, c'était
00:26:14le plus bel exemple du
00:26:16French Flair.
00:26:18Merci beaucoup Olivier Réver pour cette
00:26:20revue de presse. Peut-être aussi que nos amis
00:26:22britanniques n'ont pas forcément apprécié cette image de
00:26:24la tête coupée. Parce qu'on se rappelle qu'eux avaient mis en avant
00:26:26la Reine Elisabeth lors de leurs
00:26:28Jeux Olympiques. C'était en 2012.
00:26:30C'est vrai que ce sont deux histoires qui nous opposent
00:26:32en France. Et d'ailleurs, il faut le souligner
00:26:34au Palais de Justice, c'est là où d'ailleurs
00:26:36la Reine Marie-Antoinette a été
00:26:38condamnée à la
00:26:40guillotine quelques heures après son
00:26:42procès. Elle a été guillotinée
00:26:44non pas au Palais de Justice comme on a pu le voir
00:26:46hier, mais en réalité Place de la Concorde.
00:26:48Et c'était un clin d'œil aussi d'utiliser
00:26:50ce fameux Palais de Justice
00:26:52qui est une œuvre majeure, architecturale
00:26:54de la capitale, utilisée
00:26:56sous un concert rock.
00:26:58On voit que tout ensemble
00:27:00et ça a été du début
00:27:02à la fin, je pense, le maître mot
00:27:04des artistes
00:27:06et des créateurs de ce défilé
00:27:08tous ensemble, du début à la fin, on mélange
00:27:10les genres, on mélange l'histoire, on mélange
00:27:12la culture, on mélange l'art. Et les Jeux
00:27:14Olympiques, les notions de partage
00:27:16et d'union, je pense que c'est ça
00:27:18qui a été le maître mot de cette soirée
00:27:20hier soir. Et le tableau qui a précédé
00:27:22cette fameuse scène de la Révolution dont vous parliez
00:27:24qui était en intérieur, était très
00:27:26réussi et absolument magnifique.
00:27:28On va marquer une pause, dans quelques instants on reviendra sur
00:27:30l'aspect sécuritaire, c'était un gros morceau
00:27:32en termes de sécurité et tout s'est bien
00:27:34passé, on en parle dans quelques instants dans
00:27:36180 Minutes Info, à tout de suite.
00:27:42180 Minutes Info,
00:27:44on aborde désormais l'aspect sécuritaire
00:27:46de cette cérémonie d'ouverture.
00:27:48Il y avait beaucoup d'enjeux hier, Jean-Christophe
00:27:50Kouvi, 45 000 policiers et gendarmes
00:27:52mobilisés dans la capitale. Aucun
00:27:54incident majeur à dénombrer,
00:27:56c'est véritablement ce sur quoi on voulait insister.
00:27:58On va vous montrer d'abord le tweet du ministre
00:28:00de l'Intérieur des missionnaires, Gérald Darmanin.
00:28:02« Jeux Olympiques, on l'a fait,
00:28:04dit-il, après 4 années de travail
00:28:06intense pour préparer le plus grand événement
00:28:08du monde. Nous n'avons jamais été
00:28:10aussi fiers de nos forces de l'or, de nos
00:28:12agents du ministère de l'Intérieur.
00:28:14Bravo à chacun d'entre eux pour cet événement
00:28:16sans incident. » Et c'est vrai, Jean-Christophe
00:28:18Kouvi, qu'il a fallu une implication de tous. On disait
00:28:2097% des effectifs
00:28:22étaient mobilisés hier.
00:28:24Ah oui, 97% sur tout le territoire national,
00:28:26ça n'a jamais été fait depuis de nombreuses
00:28:28années. Moi, je suis rentré dans la police en 1998,
00:28:30je crois que je n'ai pas connu ça. Pourtant, c'était la
00:28:32coupe du monde de football à l'époque.
00:28:34Non, non. Et puis, j'allais
00:28:36dire que c'était, encore une fois,
00:28:38tout le monde main dans la main, personne n'a rechigné.
00:28:40Alors, effectivement, il a fallu régler
00:28:42quelques aspects logistiques.
00:28:44Pour vous donner une idée, c'est
00:28:461 million de nuitées, 3 millions de repas.
00:28:48C'est une logistique énorme.
00:28:50Forcément, il y a eu des couacs.
00:28:52Notre boulot de syndicaliste, ça a été de régler,
00:28:54de gommer ces couacs avec notre
00:28:56administration. Et puis, après,
00:28:58encore une fois, chapeau à tous mes collègues
00:29:00qui ont réussi
00:29:02à l'impossible. En fait,
00:29:04la France, on ne nous attend jamais
00:29:06où on est. À chaque fois, on nous dit « ce n'est pas possible,
00:29:08vous n'allez jamais pouvoir le faire ». Je me rappelle,
00:29:10ça fait quelques mois quand même que je vais sur des plateaux
00:29:12où j'entends des détracteurs dire que
00:29:14c'est criminel, que, de toute façon, on va se planter,
00:29:16que c'est impossible. Il y a 6 kilomètres
00:29:18à surveiller. Et tous les cassandres
00:29:20de mauvais sort nous disent
00:29:22« voilà, vous allez vous planter ». Et aujourd'hui,
00:29:24j'espère qu'ils vont faire
00:29:26s'excuser un petit peu ou leur reconnaître que, justement,
00:29:28on est capable de le faire. Quand, à tous les jours,
00:29:30on nous dit qu'on nous recrute à 7 sur 20,
00:29:32qu'on est des neuneus, on est capable quand même
00:29:34d'organiser des grands événements. Tout se passe bien.
00:29:36Et vous voyez bien que les Français sont
00:29:38contents de leur police. Encore une fois, sur le terrain,
00:29:40j'ai vu des Français, avec leurs policiers,
00:29:42se parler, rigoler, prendre des selfies.
00:29:44Des gamins qui venaient vers nous.
00:29:46Parce qu'il y a encore cet attrait
00:29:48pour la police. Et moi, je suis très content.
00:29:50Et c'est pour ça que je mets de côté un peu
00:29:52tous les politiciens
00:29:54qui nous crachent dessus. Ils sont très
00:29:56minoritaires. Ils le resteront d'ailleurs.
00:29:58Parce que la majorité des Français aiment leur police,
00:30:00aiment leur force de l'ordre. Et ça, c'est vu dans les JO.
00:30:02Et en même temps, il y a aussi les yeux des touristes.
00:30:04Et vous pouvez aller dans n'importe quel pays
00:30:06du monde, quand vous avez un souci, quand vous avez quelque chose,
00:30:08le sémaphore, c'est la police.
00:30:10Vous allez voir un policier, vous avez confiance.
00:30:12Nous, on a rendu cette confiance aussi aux citoyens du monde.
00:30:14C'est vrai qu'encore une fois, je parle
00:30:16de ce que j'ai vu hier. J'ai pu constater, moi aussi,
00:30:18cette atmosphère entre les forces de l'ordre,
00:30:20présentes en très grand nombre, et
00:30:22les personnes, les touristes, les Français qui sont venus assister
00:30:24à cette cérémonie. Et c'est important de souligner
00:30:26l'implication des policiers,
00:30:28des gendarmes, des militaires de l'opération
00:30:30Sentinelle aussi, qui étaient très fortement
00:30:32déployés. On a lu Gérald Darmanin
00:30:34il y a quelques instants. Écoutez-le maintenant,
00:30:36ce qu'il s'est exprimé il y a quelques instants.
00:30:38Hier, nous avons montré, il y a un show culturel absolument incroyable,
00:30:40mais nous avons montré que la France est un immense pays.
00:30:42Au monde, les forces de l'ordre françaises ont montré
00:30:44leur fierté d'être d'immenses
00:30:46services de renseignement et de policiers et de gendarmes.
00:30:48C'est un pari un peu fou, mais les forces de l'ordre,
00:30:50les sapins-pompiers ont réussi à le faire.
00:30:52Il y a eu 19 seulement gardes à vue pour 400 000
00:30:54spectateurs qui étaient autour de cette scène.
00:30:56Et donc, il n'y a eu aucun accroc, aucun drame.
00:30:58Et c'est grâce aux forces de l'ordre.
00:31:00La joie, elle a été. C'est vrai que c'était un pari
00:31:02qu'ils ont osé. Et finalement, tout s'est bien passé,
00:31:04on imagine, avec une implication parce qu'il y a ceux
00:31:06qu'on voit, ceux qui étaient sur le terrain, et puis il y a
00:31:08tous ceux qui ont travaillé en amont aussi, ou même
00:31:10qui ont participé parmi les services de renseignement
00:31:12et qui ont donc participé au fait que cette cérémonie
00:31:14se déroule sans accroc.
00:31:16C'est vrai, d'autant que certains experts
00:31:18en matière de sécurité étaient très
00:31:20réservés et notamment concernant
00:31:22cette parade sur la scène
00:31:24de six kilomètres
00:31:26avec 160 bateaux
00:31:28et 10 500
00:31:30athlètes.
00:31:32Ces experts étaient très réservés là-dessus
00:31:34en disant qu'il y a un gros risque
00:31:36d'insécurité
00:31:38parce que six
00:31:40kilomètres de scène
00:31:42où les bateaux pourront
00:31:44défiler sans accroc,
00:31:46ça nécessite un dispositif
00:31:48sécuritaire énorme.
00:31:50Est-ce que ça peut engendrer un mouvement de foule ?
00:31:52On est près d'un fleuve ?
00:31:54On n'est jamais à l'abri d'un mouvement
00:31:56de foule ou même dans un contexte
00:31:58de risque d'attentat terroriste.
00:32:00On ne sait jamais.
00:32:04Le dispositif sécuritaire
00:32:06extrêmement important mis en place
00:32:08par les
00:32:10organisateurs ont permis
00:32:12cette réussite,
00:32:14cet événement sans incident
00:32:16majeur, sans accroc
00:32:18et on peut être
00:32:20fier
00:32:22de cela et saluer bien sûr
00:32:24les forces de l'ordre, les pompiers,
00:32:26les agents de sécurité
00:32:28privés, ne les oublions pas.
00:32:30On a eu du mal à les recruter
00:32:32mais il y en avait encore.
00:32:34Il y en avait des bénévoles aussi, il faut saluer
00:32:36également les bénévoles qui ont été
00:32:38également aux côtés
00:32:40de ces forces de l'ordre.
00:32:42Le résultat est là, il faut
00:32:44s'en féliciter.
00:32:46Je suis très optimiste
00:32:48et je continue à l'être
00:32:50et il faut savoir
00:32:52à un moment où les temps sont
00:32:54durs, savoir quand il le faut
00:32:56être fier d'être français.
00:32:58Absolument Anthony Bem, on a le quoi être fier.
00:33:00Tous les français au sens large, les forces
00:33:02de l'ordre en particulier. L'aspect sécuritaire
00:33:04a été pensé, je dirais bien pensé. Il faut
00:33:06savoir que depuis de nombreux jours maintenant
00:33:08la capitale et dans
00:33:10de nombreux quartiers
00:33:12les quartiers
00:33:14sont clôturés par des barrières
00:33:16où il y a des forces de l'ordre qui sont présentes et qui
00:33:18empêchent de circuler. Il y a des points de contrôle
00:33:20pour accéder à l'hyper centre de Paris.
00:33:22Exactement, dans l'hyper centre de Paris
00:33:24sur un très grand périmètre, il est très
00:33:26difficile de pouvoir circuler. Il y a des forces de l'ordre
00:33:28et des barrières sur de nombreux
00:33:30quartiers. Et puis aussi, il y a la question
00:33:32du pass. Depuis quelques jours maintenant
00:33:34pour pouvoir circuler dans la capitale
00:33:36il faut avoir un pass.
00:33:38Ce pass, pas tout le monde ne l'a.
00:33:40Pas tout le monde ne l'a tout de suite.
00:33:42Il est très difficile de pouvoir circuler.
00:33:44C'est ce qui conduit
00:33:46à un résultat en termes de délinquance
00:33:48de quasi à zéro
00:33:50où on voit qu'il n'y a eu que quelques gardes à vue
00:33:52hier soir pour des faits
00:33:54je pense extrêmement mineurs.
00:33:56En réalité, il est impossible pour les délinquants
00:33:58de pouvoir passer, de pouvoir y accéder
00:34:00et c'est depuis
00:34:02de nombreux jours maintenant à Paris
00:34:04vive les JO quelque part.
00:34:06Un mot, parce qu'on a tendance
00:34:08à penser que maintenant la cérémonie d'ouverture est passée
00:34:10et ça va être tranquille pour les forces de l'ordre. Pas du tout.
00:34:12Il va falloir encore sécuriser pendant deux semaines
00:34:14la capitale et les différents sites.
00:34:16Là aussi, on va avoir une implication
00:34:18très forte. On a des informations de notre service
00:34:20poli-justice qui nous fait part d'interpellations
00:34:22ce matin de membres du groupe
00:34:24Extinction Rébellion qui ont visiblement
00:34:26voulu tenter une action.
00:34:28C'était hier soir dans le bois de Vincennes
00:34:30ils ont voulu monter dans les arbres
00:34:32ce matin pour perturber la course cycliste
00:34:34donc on les a interpellés.
00:34:36Bien sûr qu'on est en veilleuse.
00:34:38Là, aujourd'hui, on ne baisse pas notre garde.
00:34:40On ne crie pas coco-rico, ça y est.
00:34:42Le job est fait, on plie les gaules et on s'en va.
00:34:44On sait qu'on a le défi
00:34:46qui va continuer sur plusieurs semaines
00:34:48parce qu'après, il y a les Jeux Paralympiques aussi.
00:34:50Il ne faut pas non plus sous-estimer.
00:34:52Donc là, on va alléger.
00:34:54C'est ce que le ministère nous dit.
00:34:56On passe à 30 000 à peu près
00:34:58ou 35 000 policiers par jour.
00:35:00Mais il y a aussi les villes en province
00:35:02à sécuriser. Il n'y a pas que Paris.
00:35:04Là, ça va devenir un peu plus fluide
00:35:06dans Paris parce que maintenant que la cérémonie
00:35:08est terminée, il n'y aura que les
00:35:10bulles de sécurité où il y a
00:35:12les épreuves qui seront vraiment
00:35:14très sécurisées et gardées.
00:35:16Après, encore une fois, on le sait,
00:35:18on reçoit le monde entier.
00:35:20Il y a les Français, les citoyens parisiens
00:35:22et français qui vivent ici.
00:35:24Il faut continuer cette paix des braves
00:35:26et ce rapprochement police-population.
00:35:28Au contraire, le job, on le connaît, on va le faire.
00:35:30Jusque là, pour l'instant, on a fait un sans faute.
00:35:32On verra dans un instant
00:35:34qu'il y a eu des difficultés
00:35:36ce vendredi. Ça ne nous a pas échappé.
00:35:38Des sabotages sur des lignes de chemin
00:35:40de fer. On y revient juste après la pause.
00:35:42On y revient dans 80 minutes.
00:36:12...
00:36:28De retour dans
00:36:30180 minutes info, toujours avec
00:36:32Anthony Bem, Najwa El Haïté
00:36:34et Jean-Christophe Couvy. On en vient à
00:36:36ces sabotages qui ont eu lieu sur
00:36:38des lignes de train.
00:36:40C'est vendredi dans la matinée.
00:36:42Le réseau français, victime de plusieurs sabotages.
00:36:44L'axe TGV vers l'ouest
00:36:46est celui qui a été le plus impacté.
00:36:48Deux trains sur trois roulaient
00:36:50samedi vers l'ouest. 80%
00:36:52sur l'axe nord. Trafic normal
00:36:54sur l'est, selon la SNCF.
00:36:56On fait le point d'abord sur l'enquête avec
00:36:58Tancrède Guillotel, Godéric Bey
00:37:00et Florian Paume.
00:37:02Au poste d'aiguillage de Croisilles,
00:37:04sur la ligne à grande vitesse qui desserre
00:37:06le nord de la France, les agents de la
00:37:08SNCF s'affairent à remettre le réseau
00:37:10en état. Plusieurs incendies
00:37:12criminels allumés dans la nuit de jeudi
00:37:14à vendredi ont causé des dégradations
00:37:16sur le système de signalisation.
00:37:18Deux autres postes, sur l'axe TGV
00:37:20atlantique et sur celui vers l'est de la
00:37:22France, sont également touchés.
00:37:24Quand des installations techniques comme ça sont
00:37:26attaquées, on s'en rend compte parce qu'il y a
00:37:28certaines alarmes qui se mettent en oeuvre.
00:37:30Elles se sont mises en oeuvre.
00:37:32On a décelé très rapidement
00:37:34quel était le problème.
00:37:36Les forces de l'ordre,
00:37:38les pompiers et les équipes techniques
00:37:40de la SNCF sont intervenues sur site.
00:37:42La SNCF a indiqué que des cheminots
00:37:44avaient déjoué un autre acte malveillant
00:37:46à Virginie, dans Lyon, sur l'axe
00:37:48sud-est, où des camionnettes abandonnées
00:37:50et des engins incendiaires ont été retrouvés.
00:37:52Une cellule de crise a été mise en place
00:37:54au ministère des Transports et une enquête
00:37:56a été ouverte. J'appelle chacun
00:37:58à la prudence. Ce que l'on sait,
00:38:00ce que l'on constate, c'est que cette
00:38:02opération a été
00:38:04préparée, coordonnée,
00:38:06que des points
00:38:08névralgiques ont été ciblés,
00:38:10ce qui montre
00:38:12une forme de connaissance
00:38:14du réseau pour savoir où frapper.
00:38:16La géodiction nationale
00:38:18de lutte contre la criminalité organisée
00:38:20s'est saisie de l'enquête, qui est menée
00:38:22pour chaque lieu de commission d'effet par les gendarmes
00:38:24concernés.
00:38:26Le ministre démissionnaire
00:38:28des Transports, Patrice Vergrit, s'est
00:38:30exprimé lui aussi ce samedi.
00:38:32Il y aura un retour à la normale
00:38:34dans les prochaines heures.
00:38:36Je peux vous dire également aujourd'hui
00:38:38que le retour à la normale est prévu
00:38:40complètement pour lundi. Lundi matin,
00:38:42théoriquement, nous aurons un retour
00:38:44à la normale. Demain, on devrait
00:38:46encore connaître des perturbations,
00:38:48sans doute encore une amélioration
00:38:50sur la ligne atlantique
00:38:52demain, notamment pour
00:38:54les retours. Jean-Christophe
00:38:56Couville, on voit là encore vos collègues à pied d'oeuvre
00:38:58pour mener cette enquête
00:39:00qui s'est ouverte hier.
00:39:02Oui, personne ne s'y attendait,
00:39:04même si on a cru comprendre qu'il y avait eu des scénarios
00:39:06déjà qui avaient été anticipés.
00:39:08Peut-être pas à ce niveau-là non plus.
00:39:10C'est une ampleur très coordonnée.
00:39:12En même heure,
00:39:14même action commando,
00:39:16ça laisse présager
00:39:18qu'il y a eu des repérages
00:39:20avant, parce qu'on n'arrive pas comme ça
00:39:22à l'improviste sur des lieux sécurisés.
00:39:24Ça prouve aussi qu'on avait
00:39:26des informations bien précises
00:39:28sur comment paralyser tout un système.
00:39:30Et puis on a vu que les 4 points cardinaux
00:39:32devaient être paralysés en même temps.
00:39:34Donc c'était vraiment une opération
00:39:36pour paralyser toute la SNCF
00:39:38en France,
00:39:40sachant que c'est un week-end de chassé-croisé.
00:39:42Sachant qu'il y a la cérémonie
00:39:44d'ouverture des Jeux Olympiques.
00:39:46Ça fait beaucoup de sachant.
00:39:48Tout a été coordonné.
00:39:50Et comme je disais, pour l'instant,
00:39:52il y a deux pistes.
00:39:54Soit une piste interne à la France,
00:39:56où on sait que c'était peut-être des
00:39:58mouvances revendicatives, contestataires.
00:40:00Parce que ça ressemble vraiment
00:40:02au mode opératoire habituel.
00:40:04Surtout qu'au mois de mai, par exemple,
00:40:06il y avait déjà eu ça, le 8 mai,
00:40:08lors de l'arrivée de la flamme.
00:40:10Ex-Marseille.
00:40:12Donc il y avait déjà eu une tentative.
00:40:14Ou alors une ingérence étrangère
00:40:16pour nous déstabiliser.
00:40:18Parce que toutes les télés du monde nous regardent.
00:40:20Parce que tous les journalistes du monde
00:40:22sont sur Paris. Et puis ça fait un grand couac.
00:40:24Et puis ça fait parler.
00:40:26Et ça fait baisser la luminosité
00:40:28de la France dans le monde.
00:40:30– Anthony Bem, quand on a vu cette opération
00:40:32de sabotage, on s'est dit que ce n'était pas
00:40:34innocent si c'était le jour
00:40:36de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques.
00:40:38Au moment où les yeux du monde entier
00:40:40sont enlevés vers la France.
00:40:42– En effet, les JO par le passé
00:40:44ont déjà donné lieu à des attentats,
00:40:46à des attaques.
00:40:48Les forces de l'ordre
00:40:50sont aux pieds de gueux.
00:40:52Elles sont très importantes.
00:40:54On voit 45 000 militaires
00:40:56et gendarmes à Paris.
00:40:58Et policiers.
00:41:00Du coup, sur le territoire,
00:41:02il n'y en a plus beaucoup, peut-être.
00:41:04Et ce qu'on redoutait
00:41:06est arrivé.
00:41:08C'est-à-dire, de manière concertée,
00:41:10un sabotage des voies ferrées,
00:41:12des lignes les plus importantes.
00:41:14Ce qui a entraîné
00:41:16d'un coup, finalement,
00:41:18une catastrophe
00:41:20qu'il a fallu prévoir
00:41:22et gérer
00:41:24au plus haut niveau de l'État,
00:41:26avec des touristes,
00:41:28le chassé-croisé des Franciliens,
00:41:30des Français qui partent en vacances,
00:41:32d'autres qui reviennent.
00:41:34Ça a été une catastrophe juste avant
00:41:36l'ouverture des Jeux olympiques,
00:41:38avec toutes les caméras rivées sur la France.
00:41:40Donc, évidemment,
00:41:42le coup de la part des auteurs
00:41:44a été gagné, puisque ce qu'ils cherchaient,
00:41:46ça a été de paralyser le système ferroviaire,
00:41:48ce qui a été le cas
00:41:50pendant toute la journée d'hier,
00:41:52encore un peu aujourd'hui, demain et lundi.
00:41:54Le système sera à la normale,
00:41:56selon ce que le ministre annonce.
00:41:58On l'espère, bien sûr, évidemment.
00:42:00Et on espère aussi
00:42:02que ces JO ne seront pas
00:42:04l'occasion, malheureusement,
00:42:06d'acte, de passage à l'acte.
00:42:08On verra à la fin, on se réjouira,
00:42:10on fera les comptes à la fin.
00:42:12Najwa El Haïti, on reviendra tout à l'heure
00:42:14sur ces opérations de sabotage,
00:42:16sur les voyageurs qui ont dû s'organiser.
00:42:18Ça a été très compliqué dans les gares, ces dernières heures.
00:42:20Oui, tout à fait. Hier, moi, j'avais une pensée
00:42:22pour ces 800 000 usagers
00:42:24qui s'apprêtaient à rejoindre leurs familles,
00:42:26leurs amis, et qui, tout à coup,
00:42:28se voient bloqués
00:42:30dans les gares
00:42:32et ne peuvent pas voyager.
00:42:34Et sans compter aussi
00:42:36les touristes, qui faisaient partie
00:42:38des 800 000 usagers
00:42:40pour aller
00:42:42assister
00:42:44à l'ouverture de la cérémonie
00:42:46des JO.
00:42:48Donc oui, un trafic
00:42:50ferroviaire bloqué
00:42:52et une volonté de ces groupuscules,
00:42:54on en saura plus,
00:42:56on attend la fin de l'enquête,
00:42:58une volonté d'atteindre
00:43:00l'image de la France.
00:43:02D'atteindre l'image de la France, bien sûr, au niveau
00:43:04national, au travers des médias
00:43:06nationaux, mais également à l'international.
00:43:08Et l'enquête
00:43:10nous dira qui sont
00:43:12les véritables responsables et j'espère
00:43:14que les sanctions seront à la hauteur.
00:43:16Et on y reviendra évidemment dans cette émission
00:43:18180 minutes info, on reviendra aussi
00:43:20sur la cérémonie d'ouverture
00:43:22des JO, à tout de suite.
00:43:28Vous regardez 180 minutes info,
00:43:30il est presque 15h, l'heure
00:43:32du grand journal de l'après-midi avec
00:43:34Isabelle Piboulot. Rebonjour Isabelle.
00:43:36Rebonjour Thomas, bonjour à tous.
00:43:38Amélioration progressive du côté
00:43:40de la SNCF après une série
00:43:42d'incendies volontaires. En moyenne,
00:43:447 TGV sur 10 circulent
00:43:46sur les axes Nord, Bretagne et
00:43:48Sud-Ouest avec des retards de 1 à
00:43:502 heures. La circulation a repris
00:43:52normalement sur la ligne à grande vitesse
00:43:54Est. La question du profil
00:43:56des auteurs des faits se pose. On le
00:43:58rappelle, le parquet de Paris s'est saisi
00:44:00de l'enquête. Écoutez Gérald Darmanin
00:44:02chez nos confrères de France 2.
00:44:04L'enquête judiciaire est ouverte, on a mis
00:44:06énormément d'enquêteurs puisqu'on a vu qu'il y a plusieurs points
00:44:08coordonnés sur le territoire national.
00:44:10La gendarmerie et la police travaillent.
00:44:12Nous avons récupéré un certain nombre d'éléments
00:44:14qui nous permettent de penser qu'on sera assez rapidement
00:44:16qui est responsable de ce
00:44:18qui a manifestement pas saboté les Jeux Olympiques
00:44:20mais qui a saboté une partie des vacances
00:44:22des Français. On regardera ce qui s'est passé et qui
00:44:24est responsable. Soit c'est interne
00:44:26soit c'est effectivement
00:44:28commandé de l'extérieur. C'est beaucoup
00:44:30trop tôt pour le dire. L'enquête se
00:44:32poursuit donc. Le trafic doit être
00:44:34rétabli lundi matin sur
00:44:36le réseau, assuré le PDG de la
00:44:38SNCF. En attendant, les voyageurs
00:44:40s'adaptent. Écoutez ces réactions
00:44:42en gare Montparnasse recueillies par
00:44:44Juliette Sadat et Fabrice Elsner.
00:44:46On devait partir ce matin et puis
00:44:48ma femme devait partir ce matin et en fin de compte
00:44:50j'ai été changer, j'ai été modifier
00:44:52le billet. Bon ben on fait
00:44:54avec. Ouais.
00:44:56Non ça va, on fait les boutiques, on s'occupe
00:44:58quoi. On attend tranquillement. On est informé
00:45:00en temps et en heure. Vive la France !
00:45:02C'est retard, on peut rien y faire.
00:45:04On est très dépendants.
00:45:06Faut pas s'énerver.
00:45:08C'est la double peine.
00:45:10Dans le reste de l'actualité, la consommation
00:45:12des vacanciers en baisse depuis
00:45:14le début de la saison touristique.
00:45:16Dans certaines villes du sud-ouest, les Français
00:45:18se serrent la ceinture et pour cause,
00:45:20le contexte économique est
00:45:22plus qu'homoreuse. Reportage
00:45:24à Anderlecht-les-Bains d'Antoine Esteve.
00:45:28Les promotions sont alléchantes mais
00:45:30rien n'y fait. La plupart des commerçants du marché
00:45:32d'Andernos nous expliquent que les vacanciers
00:45:34dépensent moins, beaucoup moins.
00:45:36Ici, le montant du panier moyen est en baisse
00:45:38de 20 à 30% par rapport à l'an dernier.
00:45:40Les gens ont peur de l'avenir parce que
00:45:42on sait pas trop
00:45:44ce que ça va donner au niveau
00:45:46gouvernement. Une angoisse
00:45:48face à la conjoncture économique et politique.
00:45:50Vêtements, souvenirs de vacances
00:45:52ou accessoires, tous les secteurs sont touchés.
00:45:54Il y a sûrement peut-être une baisse de fréquentation
00:45:56et une baisse des paniers moyens
00:45:58du pouvoir d'achat, ça c'est une évidence mais je pense
00:46:00que ça touche tous les secteurs
00:46:02et pas que le tourisme, l'immobilier, le bâtiment
00:46:04et autres. Même constat dans la restauration,
00:46:06ce mois de juillet restera
00:46:08un mauvais souvenir. Ça peut pas se rééquilibrer
00:46:10quand c'est perdu, c'est perdu. Le mois d'août est toujours
00:46:12plus fort que le mois de juillet
00:46:14mais la saison commence de plus en plus tard.
00:46:16Avant c'était à partir du 10 juillet, maintenant c'est à partir du 20.
00:46:18Tous les vacanciers que nous rencontrons nous expliquent
00:46:20qu'ils doivent se serrer la ceinture.
00:46:22Le budget des vacances est en forte baisse.
00:46:24Si vous voulez, au niveau restauration,
00:46:26on peut plus vraiment le faire, on peut plus y aller.
00:46:28Après les cinémas,
00:46:30on réduit.
00:46:32Est-ce qu'on psychote un petit peu tous ou est-ce que
00:46:34réellement il y a un souci ?
00:46:36Oui, je pense que c'est vrai.
00:46:38Les prix ont augmenté de toute façon, c'est sûr.
00:46:40Surtout dans l'alimentaire.
00:46:42Je pense que les tarifs sont beaucoup plus chers
00:46:44donc du coup, on achète moins peut-être.
00:46:46Inconsciemment.
00:46:48Inflation, morale en berne,
00:46:50avenir politique incertain,
00:46:52les vacanciers de juillet peuvent se consoler avec la météo.
00:46:54Le soleil est de retour et ils s'installent
00:46:56dans la durée sur les plages d'Aquitaine.
00:46:58Au volet judiciaire,
00:47:00après 10 mois d'enquête,
00:47:02il y a du nouveau dans l'affaire sur la disparition
00:47:04de Lina en Alsace.
00:47:06Son ADN a été détecté dans un véhicule
00:47:08volé retrouvé dans le sud de la France.
00:47:10Une avancée majeure
00:47:12pour le dossier selon la procureure de Strasbourg.
00:47:14Lina, 15 ans, n'a pas donné
00:47:16signe de vie depuis septembre dernier.
00:47:18Charles Pousseau.
00:47:20C'était le 23 septembre dernier.
00:47:22Lina, 15 ans, quitte son domicile
00:47:24et se rend à la gare de Saint-Blaise-la-Roche.
00:47:26Trois kilomètres qu'elle décide
00:47:28de faire à pied. C'est à Strasbourg
00:47:30qu'elle devait se rendre pour rejoindre son petit copain.
00:47:32C'est lui qui alerte la mère
00:47:34de la jeune fille en ne la voyant pas arriver.
00:47:36Seules quelques personnes ont vu Lina avant
00:47:38de disparaître. Parmi eux, l'ancien
00:47:40maire du village. Alors qu'il était au volant
00:47:42de sa voiture, il croise sur le chemin de la gare
00:47:44la jeune fille entre 11h15
00:47:46et 11h30. Le téléphone de Lina,
00:47:48lui, cesse d'émettre à 11h22.
00:47:50Depuis, Lina n'a plus
00:47:52jamais donné de signe de vie. Malgré
00:47:54de nombreuses battues, la solidarité des habitants
00:47:56pour retrouver la jeune fille, elle ne laisse
00:47:58aucune trace, aucun indice.
00:48:00Près d'un an après, le mystère
00:48:02reste entier. Mais cette histoire pourrait être
00:48:04chamboulée. Hier, le procureur
00:48:06de la République de Strasbourg indique dans un communiqué
00:48:08une découverte majeure.
00:48:10Le profil génétique de l'adolescente a été
00:48:12retrouvé dans un véhicule volé.
00:48:14Un nouvel espoir qui pourrait permettre d'enfin
00:48:16retrouver la petite Lina.
00:48:18Et puis dans l'actualité internationale,
00:48:20cette image, les chefs de la diplomatie
00:48:22américaine et chinoise, main dans la main.
00:48:24Anthony Blinken a rencontré
00:48:26Wang Yi au Laos en marge d'une
00:48:28réunion des pays de l'Asie du Sud-Est.
00:48:30Un entretien constructif
00:48:32alors que Washington s'inquiète
00:48:34du rapprochement entre Pékin et Moscou
00:48:36tout comme des actions jugées
00:48:38provocatrices de la Chine autour
00:48:40de Taïwan. Voilà pour l'essentiel
00:48:42de l'actualité. On se retrouve à 15h30
00:48:44pour un prochain point. La suite, c'est avec vous Thomas.
00:48:46A tout à l'heure Isabelle
00:48:48pour un nouveau point sur l'actualité.
00:48:50On marque une pause dans 180 Minutes Info.
00:48:52Dans quelques instants, je vous présente mes nouveaux
00:48:54invités avec lesquels je vais revenir en
00:48:56longueur sur la cérémonie d'ouverture
00:48:58des Jeux Olympiques. Hier, vous étiez
00:49:00très nombreux à la suivre devant
00:49:02la télévision. A tout de suite.
00:49:06De retour dans
00:49:08180 Minutes Info, toujours
00:49:10avec Najwa El Haïti, avocate.
00:49:12Rebonjour. Merci d'être avec nous.
00:49:14Jean-Christophe Kouvi, secrétaire nationale Unité
00:49:16est également resté avec nous. Nous avons été rejoints
00:49:18par Arnaud Klarsfeld. Bonjour.
00:49:20Merci d'être avec nous cet après-midi. On va beaucoup
00:49:22revenir sur la cérémonie d'ouverture avec également
00:49:24Joseph Touvenel. Bonjour Joseph.
00:49:26Merci d'être là. Je rappelle que vous êtes directeur
00:49:28de la rédaction de Capital Social.
00:49:30Je n'ai pas précisé. Arnaud Klarsfeld, vous êtes avocat
00:49:32de votre profession. On va revenir
00:49:34sur une image qui a beaucoup marqué les téléspectateurs.
00:49:36Ils étaient très nombreux devant
00:49:38leur télévision hier. C'est
00:49:40la Vasque Olympique
00:49:42qui était au milieu d'une
00:49:44montgolfière qui s'est élevée
00:49:46dans le ciel pluvieux de la
00:49:48crépitale. Je vous propose de revenir sur cette
00:49:50séquence, cette prouesse technologique.
00:50:14...
00:50:26Images
00:50:28saisissantes. Je le disais tout à l'heure,
00:50:30je raconte un peu ma vie, mais il se trouve que j'étais à cette
00:50:32cérémonie. C'est vrai que lorsqu'on a vu cette
00:50:34montgolfière s'élever dans le ciel parisien,
00:50:36puisque c'était visible pour tous les spectateurs,
00:50:38même ceux qui étaient sur les
00:50:40quais hauts, ce qui était mon cas, il y avait
00:50:42des personnes qui étaient subjuguées. J'ai vu des visages
00:50:44de personnes subjuguées. Alors justement,
00:50:46qu'ont pensé les spectateurs de cette
00:50:48cérémonie d'ouverture ? Regardez ce sujet
00:50:50signé Aminata Demphal.
00:50:52Ce vendredi,
00:50:54des milliers de personnes ont pu assister sur place
00:50:56à la cérémonie d'ouverture des Jeux.
00:50:58Et malgré la pluie, tout le monde semble
00:51:00satisfait du spectacle haut en couleur.
00:51:02Certains spectateurs des quais
00:51:04étaient cependant quelque peu déçus.
00:51:06Le cadre est magnifique, mais on ne peut vraiment rien voir.
00:51:08Il y a trop de nœuds, on ne peut pas voir la scène.
00:51:10D'autres, pour les mêmes raisons,
00:51:12ont préféré rentrer avant le début des festivités.
00:51:24Pour ceux qui ont pu rester,
00:51:26le ressenti est quasiment le même, c'est un sans faute.
00:51:28C'est un moment magnifique,
00:51:30inoubliable dans une vie.
00:51:32J'ai attendu
00:51:34très longtemps pour voir ça.
00:51:36J'ai passé la meilleure soirée, j'ai vu pour la première fois
00:51:38Yannick Amoura, et là il y a Céline.
00:51:40Et c'est incroyable.
00:51:42Très, très réussi.
00:51:44Il faut demander aux gars qui sont un peu trompés.
00:51:46On arrive à prendre du plaisir quand même.
00:51:48On est ravis du spectacle, on se tient chaud,
00:51:50et la pluie ne nous a pas déchauffé.
00:51:52Tous sont certes rentrés chez eux sous la pluie,
00:51:54mais des étoiles plein les yeux.
00:51:56On va revenir sur plusieurs aspects
00:51:58de cette cérémonie d'ouverture.
00:52:00Mais d'abord, je me tourne vers vous,
00:52:02Joseph Touvenel, Arnaud Carsfeld.
00:52:04On a entendu tout à l'heure l'avis de vos camarades de plateau.
00:52:06D'abord, qu'est-ce que vous avez pensé, Joseph Touvenel,
00:52:08de cette cérémonie globalement, sans rentrer encore dans les détails.
00:52:10On va y revenir après.
00:52:12Globalement, c'est une réussite. Il y avait de la poésie,
00:52:14de l'imagination, de la sécurité.
00:52:16Il y avait de très beaux moments.
00:52:18Je pense par exemple au funambule
00:52:20qu'on a vu dans l'air.
00:52:22C'était magnifique avec ses couleurs.
00:52:24La marseillaise interprétée,
00:52:26ça prend au trip, ça prend au cœur.
00:52:28Le final avec Céline Dion, des tas de belles choses.
00:52:30Et on aurait pu se passer
00:52:32des plus mauvaises choses,
00:52:34des choses un peu choquantes,
00:52:36notamment pour les chrétiens.
00:52:38Un tiers de la population mondiale est chrétienne.
00:52:40Certains ont coupé leur télévision.
00:52:42Aux Etats-Unis, ils ont coupé les chaînes,
00:52:44mais il n'y a pas qu'aux Etats-Unis.
00:52:46Au Maroc, ils ont aussi interrompu.
00:52:48Quand on dit réunir celles et ceux qui s'aiment,
00:52:50pourquoi aller chercher des choses
00:52:52qui ne sont en fait que des détails
00:52:54dans l'ensemble, mais qui vont choquer
00:52:56et répulser des millions de personnes.
00:52:58Ce n'est pas réunir ceux et ceux qui s'aiment.
00:53:00On y reviendra dans quelques instants,
00:53:02assurément, sur ces aspects controversés
00:53:04de cette cérémonie.
00:53:06Arnaud Carsfeld, d'abord, est-ce que vous avez trouvé
00:53:08que le spectacle était réussi, globalement ?
00:53:10C'était un spectacle grandiose, magnifique,
00:53:12avec des superbes tableaux.
00:53:14Je ne suis pas fan de certaines danses,
00:53:16mais c'est les goûts et les couleurs.
00:53:18C'était un pari risqué
00:53:20de faire sortir la cérémonie du stade.
00:53:22C'était un pari réussi.
00:53:24C'était agréable de voir les athlètes
00:53:26défiler dans les bateaux
00:53:28plutôt qu'aux pas militaires dans le stade.
00:53:30Sur les aspects polémiques,
00:53:32il y a l'aspect
00:53:34d'une sorte d'insulte
00:53:36au christianisme
00:53:38qui n'était pas nécessaire.
00:53:40Il y a toute une partie du monde
00:53:42qui respecte ces traditions et ces religions.
00:53:44Et on ne peut pas avoir
00:53:46une autre partie du monde
00:53:48qui s'assoit dessus.
00:53:50C'est-à-dire qu'on ne peut pas, à la fois,
00:53:52aller comme le président de la République en Amazonie
00:53:54et dire « vous respectez vos traditions,
00:53:56c'est merveilleux, et si le peuple français
00:53:58veut respecter ses traditions,
00:54:00vous êtes des affreux conservateurs
00:54:02ou même des racistes. »
00:54:04L'autre aspect un peu polémique,
00:54:06c'était Marie-Antoinette
00:54:08avec la tête...
00:54:10On a vu passer
00:54:12les bateaux devant
00:54:14de nombreux monuments de Paris
00:54:16qui ont été bâtis par les rois
00:54:18et pas par la République.
00:54:20La France ne commence pas avec la République.
00:54:22Elle a commencé bien avant.
00:54:24On aurait pu rendre aussi
00:54:26une image à la royauté
00:54:28qui a quand même
00:54:30contribué à la construction
00:54:32de la France.
00:54:34Mais sinon, c'était une magnifique cérémonie.
00:54:36Il y a ces deux aspects
00:54:38qu'il faut noter
00:54:40parce que c'était fait volontairement.
00:54:42Donc, volontairement,
00:54:44on a le droit de dire qu'on n'est pas d'accord.
00:54:46Vous faites la transition parce qu'on va justement revenir
00:54:48sur ce tableau autour de la Révolution.
00:54:50Juste une précision, vous avez vu ces images de la Montgolfière.
00:54:52Le designer de la vasque
00:54:54olympique sera en direct avec nous
00:54:56aux alentours de 16h30.
00:54:58Restez bien avec nous, on aura évidemment beaucoup de questions
00:55:00à lui poser sur ce qui est une véritable
00:55:02prouesse technique.
00:55:04Ce fameux tableau autour de la Révolution,
00:55:06l'un de ceux qui est le plus commenté
00:55:08depuis hier soir.
00:55:10Je vous propose de le revoir et on en parle juste après.
00:55:16La liberté, bien sûr.
00:55:18La liberté, bien sûr.
00:55:22Açaïra, açaïra, açaïra.
00:55:24Les aristocrates, salades, noirs en terre.
00:55:26Açaïra, açaïra, açaïra.
00:55:28Les aristocrates, on les pendra.
00:55:36Voilà donc pour cette image
00:55:38de Marie-Antoinette décapitée
00:55:40qui tient sa tête dans ses mains.
00:55:42Beaucoup de réactions.
00:55:44D'abord, écoutez celle d'un des concepteurs
00:55:46de cette cérémonie d'ouverture.
00:55:48Elle s'est exprimée sur les antennes
00:55:50de France Inter, justement,
00:55:52sur ce qui a conduit à dessiner,
00:55:54construire, imaginer ce tableau
00:55:56autour de la Révolution française.
00:55:58On a écrit notre cérémonie
00:56:00en suivant le parcours
00:56:02de la parade des athlètes
00:56:04et là on passait par la conciergerie
00:56:06où a été emprisonnée Marie-Antoinette
00:56:08avant d'être décapitée.
00:56:10Et on s'est dit, il faut qu'on parle
00:56:12de la Révolution française.
00:56:14C'est notre...
00:56:16On est connus dans le monde entier
00:56:18pour cet événement historique.
00:56:20Et alors, on s'est dit...
00:56:22Et puis voilà, on avait envie
00:56:24qu'il y ait de l'énergie, l'énergie de la Révolution française.
00:56:26Donc, Gojira.
00:56:28Du métal.
00:56:30Et des têtes décapitées.
00:56:32C'est à la fois aussi un pied de nez
00:56:34à Londres, avec
00:56:36la Reine d'Angleterre et James Bond.
00:56:38C'est ça qu'on porte
00:56:40comme valeur.
00:56:42Vous avez entendu, pied de nez à Londres.
00:56:44Pour ceux qui ne s'en souviennent pas, rappelez-vous que la Reine Elisabeth
00:56:46avait été mise en scène aux côtés de
00:56:48Daniel Craig, l'acteur qui incarne
00:56:50James Bond, justement lors de la
00:56:52cérémonie d'ouverture, et on voit les images,
00:56:54la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Londres
00:56:56en 2012. Najwa, elle a été
00:56:58sur cette mise en scène française
00:57:00de la Révolution de 1789.
00:57:02Est-ce que vous comprenez, ceux qui
00:57:04estiment que ce n'était pas forcément nécessaire
00:57:06d'aller peut-être aussi loin
00:57:08dans la représentation de Marie-Antoinette
00:57:10tenant sa tête entre ses mains ?
00:57:12Bon, ça,
00:57:14je le disais, c'est une partie
00:57:16de l'histoire de France, donc
00:57:181789, ça fait référence
00:57:20à la guillotine
00:57:22aussi, puisque Marie-Antoinette a été
00:57:24guillotinée, donc cette musique métallique
00:57:26qui va avec,
00:57:28c'est d'ailleurs
00:57:30le metteur en scène
00:57:32qui en parle le mieux, qui dit que ça allait
00:57:34ensemble, puisque c'est des énergies
00:57:36assez
00:57:38violentes qui se sont mises en place
00:57:40pour mettre fin aux privilèges,
00:57:42donc c'est tout un concept
00:57:44artistique. Après, on aime
00:57:46ou on n'aime pas, mais ce n'est pas ça
00:57:48qui m'a le plus choquée. Moi, ce qui m'a choquée,
00:57:50c'est vraiment cette scène.
00:57:52On y reviendra.
00:57:54Mais c'est surtout cette scène qui m'a
00:57:56reprise de Léonard,
00:57:58en tous les cas inspirée de Léonard, de l'œuvre de Léonard
00:58:00de 1789. C'est peut-être celle-là d'ailleurs qui a cristallisé
00:58:02plus les polémiques. Tout à fait.
00:58:04Mais bon, ce tableau-là
00:58:06ne m'a pas choquée plus que ça,
00:58:08puisque ça faisait référence à
00:58:10un pan de l'histoire de France.
00:58:12Est-ce qu'on a un autre son de cloche à ma gauche,
00:58:14Joseph Touvenel ? Est-ce que vous, au contraire, vous avez été
00:58:16heurté ? Oui, oui, absolument. Alors, la première
00:58:18des choses, c'est qu'on nous dit que c'est historique. Ça commence
00:58:20par une représentation de la révolution de 1830
00:58:22qui n'a rien à voir avec la conciergerie.
00:58:24Je ne sais pas si vous avez remarqué. Le petit gamin,
00:58:26c'est... Voilà. C'est pas la même époque.
00:58:28C'est... Première chose.
00:58:30Il paraît que c'est un historien qui l'a fait.
00:58:32Deuxième chose.
00:58:34Dans la conciergerie, on pouvait en parler.
00:58:36Je rappelle qu'il y a 2780
00:58:38personnes qui ont été internées
00:58:40et décapitées. Je rappelle
00:58:42qu'il y a un enfant qui est resté 3 ans en prison.
00:58:446 mois seul.
00:58:46Qui a terminé, qui est mort à l'âge
00:58:48de 10 ans. Il est mort de maladie.
00:58:50C'est le fils de Louis XVI.
00:58:52Absolument. Et de Marie-Antoinette.
00:58:54Alors, après, quand on met ça
00:58:56en avant de cette façon-là, qu'on n'aille pas
00:58:58s'étonner qu'un homme à porte
00:59:00mette la tête d'un ministre sur un ballon
00:59:02de foot et shoot dedans.
00:59:04C'est la même chose. Ça s'appelle la terreur.
00:59:06C'est en fait un parallèle entre la mise en scène
00:59:08de ce député... Bien sûr. Si je mets en avant la terreur
00:59:10et que je dis sous le titre
00:59:12liberté. Et liberté,
00:59:14on représente la terreur. On ne représente pas
00:59:16la révolution de 1789.
00:59:18On représente la terreur.
00:59:20Alors, il ne faut pas s'étonner que
00:59:22certains disent la liberté,
00:59:24ça s'acquiert par la violence. La preuve.
00:59:26Démonstration hier soir.
00:59:28Ce sont des questions qui sont éternelles.
00:59:30Qu'est-ce qu'il aurait mieux
00:59:32valu passer de la royauté
00:59:34à la République ?
00:59:36Qu'est-ce qu'on aurait pu avoir ? Une monarchie constitutionnelle ?
00:59:38On fera pas les débats historiques
00:59:40à l'occasion de cette cérémonie. Éviter la terreur.
00:59:42Mais enfin, la scène... Je préfère la scène
00:59:44avec James Bond et la reine d'Angleterre.
00:59:46Un peu plus britannique alors.
00:59:48La scène de Marie-Antoinette qui n'était pas tellement...
00:59:50Bon, elle avait participé à son mari
00:59:52à une forme de trahison de la France.
00:59:54Mais on aurait pu éviter
00:59:56de la guillotiner,
00:59:58d'assassiner son fils
01:00:00et beaucoup d'aristocrates
01:00:02qui n'étaient pas coupables
01:00:04de beaucoup de choses, même qui étaient complètement
01:00:06innocents.
01:00:08Les aristocrates étaient minoritaires. Je rappellerais que
01:00:10André Chénier, poète,
01:00:12celui qui a fait le magnifique chant du départ,
01:00:14il a été mis là,
01:00:16décapité. Je rappellerais
01:00:18qu'un de nos plus grands savants,
01:00:20courvoisier chimiste,
01:00:22a été interné à cet endroit-là
01:00:24et ensuite a été décapité.
01:00:26D'ailleurs, à l'époque,
01:00:28il y a eu cette phrase célèbre,
01:00:30la République n'a pas besoin de savants et de chimistes.
01:00:32Je suis de ceux qui pensent que la République est utile,
01:00:34mais elle a aussi besoin de poètes, de savants et de chimistes.
01:00:36Et leur couper la tête, ce n'est pas bien.
01:00:38Je vous ai vu réagir, Jean-Christophe Poli.
01:00:40Oui, parce qu'en fait, l'histoire de France...
01:00:42Alors, la France, elle est belle et elle est aussi rebelle.
01:00:44C'est pour ça que ça fait partie de notre histoire.
01:00:46Et c'est vrai que l'histoire, quand on regarde,
01:00:48l'histoire du monde, l'histoire de la France,
01:00:50elle se construit aussi dans des moments de violence.
01:00:52Il faut remettre dans un contexte...
01:00:54Quand vous allez à l'étranger,
01:00:56la France et la Révolution française,
01:00:58ça a choqué le monde.
01:01:00À l'époque, on était seuls contre tous.
01:01:02On a commencé cette cérémonie
01:01:04avec le pont d'Austerlitz.
01:01:06Napoléon était seul contre tous.
01:01:08Il a mis l'Europe à genoux.
01:01:10C'était aussi, à une époque, notre heure à nous,
01:01:12même s'il y a eu des morts, des milliers de morts.
01:01:14Il a voulu envoyer des troupes en Russie,
01:01:16en Ukraine.
01:01:18Il a voulu envoyer des troupes en Ukraine.
01:01:20C'est un moment aussi d'universalité
01:01:22et c'est un moment où il faut aussi choquer.
01:01:24On le voit, on vit dans le buzz.
01:01:26Il faut choquer les esprits.
01:01:28La preuve, on en parle.
01:01:30En bien ou en mal,
01:01:32dans le monde entier, on en parle.
01:01:34On adhère, on n'adhère pas.
01:01:36N'empêche qu'à la fin, c'est vrai que le final
01:01:38entre la Montgolfière et, c'est votre mari d'ailleurs
01:01:40qui disait que c'était les Frères Montgolfiers,
01:01:42c'était aussi un appel, un petit clin d'œil
01:01:44aux Frères Montgolfiers.
01:01:46La première Montgolfière était partie des Tuileries.
01:01:48Ça, c'est un clin d'œil de l'histoire.
01:01:50Les films avec Jules et Jim,
01:01:52où on voit le trio qui s'embrasse.
01:01:54Je crois qu'elle est partie du Parc Monceau.
01:01:56Non, c'était des Tuileries.
01:01:58Quand on regarde cette fresque
01:02:00et qu'on prend un peu de hauteur,
01:02:02il y a plein de petits détails de pied de nez
01:02:04dans la culture française.
01:02:06L'idée, c'est que ça choque, en bien ou en mal.
01:02:08Le final,
01:02:10j'ai vu aussi des images un peu ésotériques,
01:02:12un peu mystiques.
01:02:14Ce cavalier qui traverse la Seine.
01:02:16Je trouvais ça grandiose, personnellement.
01:02:18Après, quand on voit le final
01:02:20sur la Tour Eiffel,
01:02:22avec Paris au pied,
01:02:24on a le monde en face de nous.
01:02:26Quand on voit la caméra qui se lève,
01:02:28on se rend compte que Paris,
01:02:30c'est un joyau de l'humanité.
01:02:32C'est aussi une carte postale
01:02:34qu'on envoie au monde entier pour faire venir des touristes.
01:02:36On voit qu'il y a du débat
01:02:38qui a été généré par cette cérémonie d'ouverture.
01:02:40Vous avez raison, c'était sans doute aussi
01:02:42l'un des buts recherchés par les concepteurs.
01:02:44On va revenir dans quelques instants
01:02:46sur l'aspect qui en fait controverse,
01:02:48mais j'aimerais qu'on s'intéresse à l'aspect politique
01:02:50de cette cérémonie d'ouverture.
01:02:52On a vu Emmanuel Macron très impliqué
01:02:54pendant des mois avant
01:02:56le lancement de ses Jeux Olympiques.
01:02:58On l'a vu également en première ligne
01:03:00pour proclamer l'ouverture des JO de Paris 2024.
01:03:02Le président de la République
01:03:04qui a ensuite pris la parole devant un petit parterre
01:03:06d'invités. Regardez.
01:03:08Bravo aux artistes,
01:03:10aux organisateurs,
01:03:12aux policiers, aux administratifs,
01:03:14aux ministères impliqués, aux volontaires,
01:03:16et du ministère de l'Intérieur
01:03:18et tous les services,
01:03:20aux cojo, en passant par les artistes.
01:03:22Un immense bravo, on est super fier.
01:03:24Vous avez fait rayonner la France.
01:03:26Bravo !
01:03:28Bravo !
01:03:36Le président, on l'a vu,
01:03:38Joseph Tounel, qui s'était impliqué personnellement
01:03:40dans l'organisation de ces Jeux Olympiques.
01:03:42Il y a donc une forme de
01:03:44pari aussi de sa part. Est-ce qu'il en ressort ?
01:03:46Grandit vainqueur de cette cérémonie réussie ?
01:03:48C'était une prise de risque
01:03:50et elle est gagnée.
01:03:52Ça veut dire que sans doute qu'il faut retirer
01:03:54de la Constitution cet élément qui dit
01:03:56qu'on a un devoir de ne pas
01:03:58prendre de risque. Et ça a été mis dans la Constitution.
01:04:00On voit très bien que si on ne prend jamais de risque,
01:04:02on n'avance pas. Donc la prise de risque est réussie.
01:04:04Le fait d'avoir choisi la Seine,
01:04:06c'était un vrai risque et ça a été magnifique.
01:04:08C'est sûr de faire défiler
01:04:10l'atos sur la Seine. Mais on a vu que la cérémonie,
01:04:12elle était macronienne avec le « en même temps ».
01:04:14On va voir à l'image
01:04:16le tweet d'Emmanuel Macron qui a tweeté
01:04:18« en même temps » pour faire référence
01:04:20à la rencontre entre la Garde républicaine
01:04:22et Ayannac. Et dans le « en même temps »
01:04:24quand même, je rappelle qu'on nous a dit
01:04:26« réunir celles et ceux qui s'aiment ».
01:04:28Alors pourquoi avoir choisi intentionnellement
01:04:30quelques tableaux
01:04:32qui rejettent une partie de la population,
01:04:34qui choquent une partie de la population, ou française
01:04:36ou mondiale ? Ça, c'est la faiblesse du « en même temps ».
01:04:38On continue nos débats
01:04:40dans quelques instants sur la cérémonie d'ouverture.
01:04:42Mais Isabelle Piboulot nous a rejoint pour un nouveau point
01:04:44sur l'actualité. C'est à vous.
01:04:46Carton plein pour la cérémonie d'ouverture des JO.
01:04:48Plus de 22 millions de spectateurs
01:04:50ont suivi l'événement sur France 2.
01:04:52L'heure est désormais au démantèlement des installations
01:04:54le long des quais de Seine. Malgré la pluie,
01:04:56des ouvriers sont sur le terrain depuis
01:04:58l'aube pour retirer les nombreuses barrières
01:05:00des décors. Patience
01:05:02si vous prenez la route en ce week-end
01:05:04de chassés-croisés. Bison flûte est prévoit
01:05:06samedi noir dans le sens des départs
01:05:08à l'échelle nationale.
01:05:10Et rouge pour les retours.
01:05:12Il sera préférable de rouler demain.
01:05:14La circulation s'annonce verte
01:05:16dans le sens des départs, avec un peu plus
01:05:18d'encombrement du côté des retours.
01:05:20Près de 97 000 hectares
01:05:22dévorés par les flammes en Californie.
01:05:24Un méga-feu alimenté par
01:05:26des vents violents ravage
01:05:28la côte ouest américaine depuis mercredi.
01:05:30Environ 4 000 personnes
01:05:32ont été forcées d'évacuer.
01:05:34Plus de 130 bâtiments
01:05:36ont été détruits. Le feu n'est
01:05:38donc pas encore maîtrisé, malgré
01:05:40les efforts des 1 700 pompiers
01:05:42mobilisés.
01:05:44Merci beaucoup Isabelle. Prochain
01:05:46point sur l'actualité à 16h.
01:05:48On parlait donc de l'aspect politique de cette
01:05:50cérémonie d'ouverture. Il y a Emmanuel Macron
01:05:52dont on a vu l'implication.
01:05:54On va parler tout à l'heure de l'aspect sécuritaire, mais Jean-Christophe Couville
01:05:56et Gérald Darmanin aussi s'étaient beaucoup impliqués
01:05:58dans l'organisation de ces Jeux Olympiques. Il y a eu
01:06:00énormément de réunions, je parle sous votre contrôle,
01:06:02mais depuis des mois, il y a eu des réunions très régulièrement.
01:06:04On imagine que lui aussi
01:06:06a une certaine satisfaction à l'issue de cette
01:06:08cérémonie qui s'est déroulée sans accroc.
01:06:10Oui, il peut en tirer une satisfaction,
01:06:12mais en même temps, je pense qu'il faut
01:06:14tous avoir l'idée que seul, on n'est rien
01:06:16et que c'est un club. Le club, c'est une équipe
01:06:18et l'équipe, c'est l'équipe de la police nationale
01:06:20entièrement. Encore une fois,
01:06:22c'est les hommes et les femmes qui sont sur le terrain
01:06:24qui font aussi la différence.
01:06:26C'est la gendarmerie nationale, l'armée,
01:06:28c'est tous les services publics, quelque part,
01:06:30de la France. En fait, on a cette richesse
01:06:32en nous. Dans ce pays, on a cette richesse
01:06:34de services publics qui a été attaquée
01:06:36depuis plusieurs années. On se rend compte qu'à chaque fois
01:06:38qu'il y a des grands événements, que ce soit
01:06:40la pandémie, que ce soit des grands événements,
01:06:42on reçoit le monde entier, le service public
01:06:44qui répond au rendez-vous, il est là. Il faut arrêter
01:06:46de l'attaquer. Au contraire, il faut le développer.
01:06:48On voit bien, encore une fois, que cette richesse
01:06:50française, cette spécificité,
01:06:52ce petit grain de folie aussi qu'on a en France,
01:06:54on nous dit toujours qu'on est
01:06:56incapable de faire quelque chose. En fait,
01:06:58non seulement on le fait, mais on le fait bien.
01:07:00Et on est toujours meilleur quand on est
01:07:02donné perdant. C'est comme dans le sport.
01:07:04À chaque fois qu'on nous donne perdant, on réalise
01:07:06des choses extraordinaires. Là, c'est la même chose.
01:07:08Il y avait plein de cassandres
01:07:10de supermarchés, entre guillemets, qui disaient
01:07:12vous allez vous planter, ça va être
01:07:14un échec, c'est honteux,
01:07:16on ne peut pas sécuriser 6
01:07:18kilomètres de berge. On a beaucoup parlé des plans B.
01:07:20Des plans B, des plans C, des plans D.
01:07:22En fait, le plan a réussi,
01:07:24il est fait. Et encore une fois, grâce à quoi ?
01:07:26Grâce à qui, surtout ? Aux hommes
01:07:28et aux femmes qui composent le service public
01:07:30et qui sont là pour réaliser
01:07:32les commandes des hommes politiques.
01:07:34Après, il ne faut pas voir la folie
01:07:36des grandeurs, mais il y a des choses qu'on sait faire, qu'on peut faire.
01:07:38On l'a montré au monde entier. Et maintenant,
01:07:40bonne chance, j'allais dire,
01:07:42aux autres pays qui vont organiser
01:07:44les Jeux Olympiques, parce qu'on a mis la barre très haute.
01:07:46On pense à Los Angeles pour les prochains jeux ?
01:07:48Les Américains, oui. Ils vont nous mettre des porte-avions,
01:07:50des fusées, j'en sais rien.
01:07:52Ils vont nous mettre Star Wars.
01:07:54On ne peut plus imaginer une cérémonie dans un stade.
01:07:56C'est terminé, maintenant.
01:07:58Il faut reconnaître. Quelquefois, il faut un peu dire
01:08:00cocorico, il faut être un peu chauvin. Je suis désolé.
01:08:02C'est vrai qu'on est dans ce pays. Moi, quand je voyage,
01:08:04je vois que toutes les autres personnes
01:08:06dans le monde sont fières de leur pays.
01:08:08Et nous, on aime bien se faire mal, à ce point de vue, avec une courgette.
01:08:10C'est terrible, mais on aime bien.
01:08:12C'est la sinistrose. Pour une fois,
01:08:14on est Français, on est fiers de l'être.
01:08:16Et oui, les autres pays, maintenant, vont devoir
01:08:18faire un peu de surenchère et se dire,
01:08:20mince, les Français...
01:08:22Ce village gaulois qui râle toujours
01:08:24et qui n'est jamais content, quand même,
01:08:26quand ils s'y mettent, cette force,
01:08:28elle est là. Et puis, ma foi,
01:08:30on a montré au monde qu'on savait faire des choses.
01:08:32Avant, quand même, les cérémonies d'ouverture
01:08:34mettaient en avant
01:08:36les athlètes. Là, on a mis en avant
01:08:38la ville. Donc, ça a changé.
01:08:40Ça perd un peu du classicisme.
01:08:42On n'a pas vu trop d'aspects sportifs.
01:08:44Ça perd un peu du classicisme d'antan
01:08:46où tout était
01:08:48focalisé sur les athlètes. Là, c'est
01:08:50disons
01:08:52mettre Paris en
01:08:54perspective pour inciter
01:08:56les investisseurs
01:08:58à venir. On a
01:09:00la publicité pour Vuitton qui a sans doute
01:09:02dû payer la cérémonie.
01:09:04L'Arc-Homme, peut-être.
01:09:06Les gens sont en train de réfléchir à d'autres choses.
01:09:08On a peut-être fait quelques
01:09:10réclamations, sans doute.
01:09:12Mais, bon,
01:09:14ça change. C'est
01:09:16faire de la publicité pour
01:09:18Paris. Ça a été, je trouve, bien
01:09:20fait. C'est une belle cérémonie
01:09:22dont les gens se souviendront
01:09:24avec des chanteurs. Mais
01:09:26l'aspect sportif,
01:09:28sauf à la fin,
01:09:30est moindre qu'il
01:09:32ne l'était auparavant.
01:09:34C'est de la publicité pour nos métiers d'art aussi.
01:09:36J'ai trouvé ça très très bien.
01:09:38Le savoir-faire français
01:09:40en termes de métiers d'art, c'était bien
01:09:42de les mettre en avant.
01:09:44Est-ce qu'on peut en tirer un bénéfice politique
01:09:46de cette cérémonie d'ouverture, que ce soit Emmanuel Macron
01:09:48ou même Gérald Darmanin ? Est-ce qu'il se réveille ce matin
01:09:50auréolé de la réussite de cette cérémonie ?
01:09:52On le verra dans les sondages.
01:09:54Oui, on le verra dans les sondages.
01:09:56Mais force est de constater
01:09:58qu'après une coupe du
01:10:00monde de foot gagnée,
01:10:02il y a toujours, au niveau
01:10:04de la popularité de nos hommes
01:10:06et femmes politiques, des répercussions.
01:10:08Donc, oui,
01:10:10c'est possible. Mais, en tous les cas,
01:10:12on a vu un ministre de l'Intérieur et, bien sûr,
01:10:14un président de la République satisfait
01:10:16mais également soulagé.
01:10:18Parce que je rebondis sur ce que vous disiez
01:10:20très justement. On a eu des oiseaux
01:10:22de mauvaise augure qui annonçaient l'apocalypse.
01:10:24Et bien,
01:10:26le rendez-vous
01:10:28est réussi.
01:10:30Ça a été une très belle cérémonie
01:10:32d'ouverture des JO.
01:10:34Nous pouvons en être fiers.
01:10:36Et puis,
01:10:38cette mise en avant de l'histoire
01:10:40de France, avec des clins d'œil
01:10:42notamment. Et moi, j'ai été aussi
01:10:44sensible aux clins d'œil
01:10:46des frères Lumière,
01:10:48qui sont à l'origine, quand même, de l'histoire
01:10:50du cinéma, de la photographie.
01:10:52Des frères, aussi, Albert
01:10:54ou la première montgolfière
01:10:56à hydrogène,
01:10:58qui décolle le 27 août 1783,
01:11:00parce que j'adore
01:11:02l'histoire 1873,
01:11:04exactement,
01:11:06décolle au Jardin des Tuileries.
01:11:08Et donc, tous ces clins d'œil
01:11:10nous rappellent aussi
01:11:12notre histoire. Alors oui, l'histoire
01:11:14aussi de France, c'est une part
01:11:16d'ombre et de lumière. Et c'est vrai
01:11:18que, eh bien, 1789,
01:11:20même un peu
01:11:22avant la Révolution française,
01:11:24eh bien, elle s'est acquis
01:11:26dans le sang, oui. Et c'est notre
01:11:28histoire aussi de France qu'il faut
01:11:30également assumer.
01:11:32Autre clin d'œil de l'histoire, qui n'était pas
01:11:34prévu, celui-ci, par les
01:11:36organisateurs. C'est une scène qui est passée un peu inaperçue.
01:11:38La délégation algérienne,
01:11:40on a vu ces images sur les
01:11:42réseaux sociaux. Elle a été
01:11:44parmi les premières à défiler, grâce
01:11:46à l'ordre alphabétique. Et voilà
01:11:48ce qu'il s'est produit lors de leur passage
01:11:50sur la scène. Regardez.
01:12:09Vous le voyez, donc,
01:12:11la délégation algérienne qui jette
01:12:13des roses dans la scène.
01:12:15C'est une référence, évidemment, aux événements
01:12:17d'octobre 61.
01:12:19Est-ce que ça avait sa place
01:12:21dans cette cérémonie ? Est-ce que vous pensez que c'était
01:12:23légitime ? Non, absolument pas.
01:12:25C'est-à-dire que c'est politisé
01:12:27un événement sportif.
01:12:29La guerre de l'Algérie, alors on pourrait y revenir dessus,
01:12:31mais il y a eu des morts des deux côtés, des exactions
01:12:33des deux côtés.
01:12:35On a un certain nombre de compatriotes qui ont dû
01:12:37fuir l'Algérie dans des conditions abominables.
01:12:39Et donc,
01:12:41c'est pas le lieu. On voit très bien,
01:12:43mais l'Algérie, c'est une dictature depuis
01:12:451962. Donc on voit très bien
01:12:47que le pouvoir politique algérien
01:12:49impose aussi à ces délégations
01:12:51qui sont sous surveillance, comme dans toutes les dictatures,
01:12:53un certain nombre de gestes absolument regrettables.
01:12:55Rapidement, Arnaud Klarsfeld,
01:12:57est-ce que ça vous choque
01:12:59qu'on politise un événement comme celui-là ?
01:13:01Ils auraient pu le faire peut-être avec plus
01:13:03de discrétion, mais je rappelle qu'il y a eu
01:13:05de nombreux policiers qui avaient été tués
01:13:07par des terroristes
01:13:09du FLN avant 1961.
01:13:11Bon, ça aussi,
01:13:13dans une perspective
01:13:15historique, ça doit être rappelé,
01:13:171961
01:13:19n'est pas arrivé comme cela.
01:13:21Il y avait eu des précédents
01:13:23et beaucoup de policiers qui avaient été
01:13:25à l'époque assassinés.
01:13:27– Ben voilà, même question.
01:13:29Est-ce qu'on aurait pu se passer peut-être de ces images
01:13:31ou est-ce que vous comprenez, de leur part,
01:13:33d'avoir organisé ça ?
01:13:35– Moi, je vais être plus mesurée.
01:13:37C'était pour eux un devoir mémoriel.
01:13:39Un devoir mémoriel
01:13:41par rapport à ces victimes
01:13:43de la manifestation indépendantiste
01:13:45du 17 octobre 1961
01:13:47qui se sont terminées
01:13:49sous ordre
01:13:51du préfet de police de l'époque,
01:13:53Maurice Papon.
01:13:55Moi, j'avais assisté à une pièce
01:13:57de théâtre qui relatait
01:13:59ce terrible événement.
01:14:01Encore, ça fait partie
01:14:03de l'histoire de France.
01:14:05Après, est-ce que c'était le mieux ?
01:14:09Mais en tous les cas,
01:14:11c'était un devoir mémoriel concernant
01:14:13là encore
01:14:15un pan de l'histoire de France
01:14:17et je pense qu'il
01:14:19n'était pas le plus
01:14:21glorieux, on va dire.
01:14:23– On en a parlé déjà tout à l'heure de cette fameuse représentation
01:14:25de la Seine. On va découvrir, on va revoir
01:14:27ces images et on lance le débat
01:14:29juste après, regardez.
01:14:33On n'a pas les images donc on verra plus tard
01:14:35mais vous avez tous en mémoire peut-être cette représentation
01:14:37du dîner
01:14:39de la Seine avec
01:14:41des représentations
01:14:43des minorités notamment
01:14:45qui ont été...
01:14:47Alors on me dit qu'on a l'image, on va la voir, ce sera plus simple
01:14:49que ma description approximative, allez-y.
01:14:51...
01:15:11Qu'on soit slim, qu'on soit gros, on est tout simplement tout nu.
01:15:17Nu, vivant comme on est né.
01:15:21Nu, vivant comme on est né.
01:15:26Nu, vivant comme on est né.
01:15:31Tout simplement tout nu.
01:15:33Et je précise d'ailleurs que ces images de Philippe Catherine
01:15:37presque nu ont été censurées dans un certain nombre de pays
01:15:40qui n'ont pas retransmis en direct, je pense aux Etats-Unis par exemple.
01:15:43Et au Maroc aussi.
01:15:44Ce sont deux pays notamment où ces images n'ont pas été diffusées.
01:15:47On en a déjà un peu parlé, mais rapidement on a joué à laïté.
01:15:50Ça ne gâche peut-être pas la vision que vous avez de la cérémonie.
01:15:52Malgré tout, on aurait pu se passer, à votre avis, de ces images ?
01:15:55Moi, elles m'ont gênée.
01:15:56Enfin, je vais être honnête, elles m'ont gênée.
01:15:59Notamment cette scène revisitée de Léonard de Vinci,
01:16:06donc les apôtres remplacés par des drag queens
01:16:08et le Christ également.
01:16:11Ça m'a gênée.
01:16:14Mais vous voyez, on est dans la transgression.
01:16:16Alors, ça plaît, ça ne plaît pas.
01:16:19Moi, personnellement, ça ne m'a pas plu.
01:16:23Ça ne m'a pas plu, mais en tous les cas,
01:16:25c'est la liberté du metteur en scène.
01:16:29Et puis, d'une certaine manière,
01:16:33je pense que le metteur en scène a voulu porter
01:16:36une certaine transgression
01:16:39dont peut faire l'objet la France,
01:16:42et notamment la volonté d'être dans la satire,
01:16:46toute une culture française qui provoque.
01:16:49Preuve en est, c'est que ça a atteint son but.
01:16:52Vous avez des pays qui ont censuré
01:16:55certaines parties de la cérémonie des JO,
01:16:59on parlait du Maroc, où tout de suite,
01:17:01il y a eu une image du Louvre
01:17:05qui remplaçait certaines parties de cette cérémonie.
01:17:09Et puis, bien sûr, les États-Unis
01:17:11qui ont censuré cette scène revisitée.
01:17:14Pendant très longtemps,
01:17:16certaines formes de sexualité ont été étouffées
01:17:19pendant des siècles.
01:17:20Les homosexuels ont été persécutés, brûlés, lapidés.
01:17:25Bon, maintenant qu'il y a une libération, ça explose.
01:17:28Bon, c'est une forme de mode.
01:17:30Il y aura une sorte de retour de bâton
01:17:32ou de retour en arrière à des formes plus conventionnelles
01:17:36de l'expression de sa sexualité.
01:17:40Mais c'est normal qu'après qu'elle ait été étouffée
01:17:43pendant des siècles, s'il y ait une forme d'explosion,
01:17:46ce n'était pas la peine d'offenser les chrétiens.
01:17:49Mais on voit à Tel Aviv,
01:17:52où il y a une grande communauté homosexuelle,
01:17:54ils font vivre le centre-ville,
01:17:56et c'est aussi comme ça un peu dans le monde occidental.
01:18:00Mais il n'y avait pas besoin d'offenser les chrétiens
01:18:02pour autant.
01:18:03Le terme qui est beaucoup revenu,
01:18:04Joseph Tounel, avant de vous donner la parole,
01:18:05c'est le mot « woke ».
01:18:06Il est revendiqué par Sandrine Rousseau,
01:18:08qui a posté un message sur le réseau social X.
01:18:11On va le découvrir.
01:18:13Vous, vous avez été un peu heurté.
01:18:14Vous le disiez tout à l'heure, on voit le tweet.
01:18:15« Que le monde soit woke, il sera tellement plus beau. »
01:18:17Ce que je veux rappeler, c'est ce que c'est que la scène.
01:18:20La scène, c'est le dernier repas du Christ.
01:18:23Le Christ, il est Dieu ou il n'est pas Dieu,
01:18:24mais c'est un homme qui ensuite
01:18:26est mort dans l'affreuse sous-transe sur une croix.
01:18:29Ils en rigolent.
01:18:30C'est un peu choquant pour tous ceux
01:18:32qui n'aiment pas la violence et qui n'aiment pas
01:18:34qu'on puisse condamner un homme absolument pacifique
01:18:37à souffrir de cette façon.
01:18:38C'est aussi gênant pour 2,5 milliards d'hommes
01:18:41et de femmes sur la planète.
01:18:43Donc, on aurait peut-être pu l'éviter.
01:18:45Et si on veut vraiment transgresser ?
01:18:48Alors, je transgresse, mais je transgresse le vrai pouvoir.
01:18:51Je ne fais pas comme cet adolescent chez les bourgeois
01:18:54qui rentre en disant des gros mots
01:18:56pour choquer papa et maman.
01:18:57S'il voulait transgresser,
01:18:59il fallait se moquer
01:19:01de tous les journalistes du service public.
01:19:03Voilà une vraie transgression.
01:19:05Tous les rigolos de France Inter,
01:19:07voilà une vraie transgression.
01:19:08Ils auraient pu se moquer...
01:19:10Je suis pas sûr que le monde entier connaisse France Inter.
01:19:12Ils auraient pu se moquer d'Emmanuel Macron.
01:19:14Ça aurait été un peu franco-français.
01:19:15Alors, dans ces cas-là,
01:19:17on transgresse en se moquant du pouvoir,
01:19:20du pouvoir en place.
01:19:22J'ai pas remarqué que les catholiques,
01:19:24qui sont 5 % aujourd'hui,
01:19:25allaient tous les dimanches à la messe,
01:19:27ça soit le pouvoir.
01:19:28C'est pas de la transgression.
01:19:29C'est de la lâcheté idéologique
01:19:31qui choque, en plus, pas que des chrétiens.
01:19:34Puisqu'on a vu le Maroc,
01:19:35et il y a d'autres pays,
01:19:36il y a beaucoup d'autres pays
01:19:37qui ont coupé, notamment chez les musulmans.
01:19:40Je rappelle,
01:19:41« Réunir celles et ceux qui s'aiment ».
01:19:43Ils n'y avaient pas réfléchi à cette phrase.
01:19:45Le but, réunir celles et ceux qui s'aiment
01:19:47et non pas faire de la provocation à 5 balles
01:19:49qui amuse les adolescents boutonneux de nos beaux quartiers
01:19:52et qui peut dégoûter le reste du monde.
01:19:54On a compris le point de vue de Joseph Thouvenel-Gembray.
01:19:56Avant qu'on referme cette partie-là de l'émission,
01:19:59on va revenir sur l'aspect sécuritaire.
01:20:00On en a parlé tout à l'heure, Jean-Christophe Couvy.
01:20:02On imagine qu'aujourd'hui,
01:20:03dans les rangs des policiers et des gendarmes,
01:20:05il y a une forme de soulagement et de bonheur aussi
01:20:10d'avoir participé à cet événement
01:20:12qui s'est déroulé sans incident.
01:20:14Oui, quand on fait le tour,
01:20:17on va sur les points.
01:20:18Notre syndicat va voir les collègues sur les points.
01:20:20On prend leurs idées en compte, etc.,
01:20:24et puis leur morale.
01:20:26On se rend compte que beaucoup étaient volontaires pour venir.
01:20:29Ils viennent de la France entière.
01:20:31Ils viennent aussi des territoires ultramarins.
01:20:34Ils sont contents.
01:20:35Pour eux, c'est quand même un moment historique.
01:20:37C'est aussi un moment de communion avec les citoyens français.
01:20:42On le voit, ça se ressent.
01:20:44Il y a des sourires, il y a des selfies.
01:20:46Les gens viennent parler spontanément aux policiers.
01:20:48Il y a des enfants qui prennent des photos.
01:20:50Ça vient prendre le contre-pied de tout ce qu'on entend
01:20:53à l'ultra-gauche et à l'extrême-gauche
01:20:55que les policiers sont tous des gros nigos,
01:20:57racistes, illettrés, des brutes épaisses.
01:21:01En fait, la réalité du terrain est complètement autre.
01:21:05Encore une fois, c'est la puissance
01:21:08de faire imaginer des choses aux gens.
01:21:10Quand vous vivez sur le terrain,
01:21:12vous vous rendez compte que c'est complètement différent.
01:21:14Au contraire, je trouve que ça a rapproché encore plus
01:21:16la police et la population.
01:21:18D'autant plus, par exemple, que les policiers sur le terrain,
01:21:20quand ils travaillent 12 heures ou 14 heures,
01:21:22actuellement, ils prennent leur temps de repos.
01:21:24Ils vont manger dans les restaurants.
01:21:26Les collègues nous le disent,
01:21:28les restaurateurs leur ouvrent les bras,
01:21:30ils discutent, ils leur offrent le café.
01:21:32On sent vraiment cette paix des braves.
01:21:34C'est leur rapprochement police-population.
01:21:37Moi, c'est ce que je retiens vraiment de ces JO.
01:21:40Ça prend, je vous dis, complètement le contre-pied
01:21:43de tous les affolés du bulbe
01:21:45qui essaient de nous montrer contre la population.
01:21:47– Il ne reste plus tellement de parisiens à Paris.
01:21:49– Il y en a encore quelques-uns.
01:21:50On va parler de la SNCF rapidement.
01:21:53Vous vouliez ajouter quelque chose ?
01:21:54– Oui, simplement, bien sûr, saluer et remercier
01:21:57les forces de l'ordre, les pompiers,
01:21:59les agents de sécurité, également,
01:22:02qui ont contribué à la réussite et, bien sûr,
01:22:05à la sécurité de ce grand événement.
01:22:07Mais aussi, revenir rapidement sur la cérémonie des JO,
01:22:12parce qu'on n'a pas parlé, quand même, de Céline Dion.
01:22:14– Ah oui, on en parlera dans la troisième heure,
01:22:17malheureusement, vous ne serez plus avec nous.
01:22:18Mais c'est vrai que c'était le point d'orgue de cette cérémonie.
01:22:21– C'est vrai, je suis d'accord avec vous.
01:22:22On était tous, là aussi, subjugués,
01:22:24lorsque son visage est apparu sur la tour Eiffel.
01:22:28Mais on en parlera tout à l'heure.
01:22:29Je voudrais d'abord, avant qu'on referme cette partie de l'émission,
01:22:31justement, revenir sur la SNCF.
01:22:33Des sabotages, je vous le rappelle, ont eu lieu vendredi.
01:22:36Le ministre des Missionnaires des Transports
01:22:38nous fait savoir que la situation devrait revenir à la normale
01:22:40d'ici lundi.
01:22:41On va voir ce qui se passe dans les gares,
01:22:43notamment à Paris-Gare Montparnasse,
01:22:45où nous attend Juliette Saada ainsi que Fabrice Elsner.
01:22:48Bonjour à tous les deux.
01:22:49Comment les voyageurs s'adaptent ?
01:22:51On imagine que c'est compliqué, en ce moment,
01:22:53de pouvoir trouver un train qui circule
01:22:55et surtout qui va dans la direction où on souhaite aller.
01:23:00– Effectivement, c'est une deuxième journée extrêmement compliquée
01:23:04pour ces voyageurs, même si la présidence du groupe SNCF
01:23:07se félicite d'une amélioration de la situation ce samedi,
01:23:11avec un trafic rétabli à la normale vers l'Est.
01:23:15Et puis 7 trains sur 10 qui circulent sur l'axe Nord-Bretagne
01:23:19Sud-Ouest, avec des retards quand même à déplorer
01:23:21sur la majorité des trains.
01:23:23Une heure à deux heures de retard sur la majorité des trains.
01:23:27On a discuté avec les voyageurs à l'intérieur de la gare
01:23:29qui prennent leur mal en patience.
01:23:32Certains devaient partir hier,
01:23:33ils se retrouvent avec un train aujourd'hui retardé d'une heure,
01:23:37deux heures parfois, mais bon, ils gardent le sourire.
01:23:39Ils nous ont dit, ils se sont dit résignés à notre micro.
01:23:43Le président du groupe SNCF, Jean-Pierre Farandou,
01:23:47s'est exprimé en point presse ce midi
01:23:50aux côtés du ministre des Transports, des Missionnaires,
01:23:53l'occasion d'informer, de rassurer aussi.
01:23:5650 000 forces de l'ordre sont mobilisées partout en France
01:23:59pour sécuriser le réseau de voies ferrées.
01:24:035 millions d'euros investis pour renforcer cette sécurité.
01:24:06Pas d'informations, en revanche, sur les avancées de l'enquête,
01:24:09sur qui sont les responsables.
01:24:11Il va falloir attendre des informations
01:24:13du côté du parquet de Paris.
01:24:15L'enquête continue.
01:24:17Le rétablissement total de la situation
01:24:19est attendu ce lundi matin.
01:24:22Merci beaucoup, Juliette Sada,
01:24:23en compagnie de Fabrice Elsner depuis la gare Montparnasse.
01:24:26Écoutez ce qu'en disent les voyageurs
01:24:28de cette situation compliquée.
01:24:31J'ai été prévenu dans la nuit vers 2h,
01:24:331h30, 2h du matin.
01:24:35En retard de 2h30, arrivé à Rennes.
01:24:38Vu les JO, vu ce qui s'est passé hier,
01:24:41c'est des choses qui peuvent arriver.
01:24:43Je viens de 77.
01:24:45J'ai dû prendre une chambre d'hôtel
01:24:47pour venir ici.
01:24:49J'avais peur que mon train soit annulé.
01:24:52J'ai pris la chambre d'hôtel exprès pour ça.
01:24:54Ce matin, quand on est arrivé, ils étaient bien affichés.
01:24:57Franchement, tout va bien.
01:24:59On le disait, on est un week-end de chasse et croisée.
01:25:01C'est particulièrement compliqué.
01:25:03On a entendu que les forces de l'ordre
01:25:05étaient mobilisées pour sécuriser le trafic.
01:25:08Oui, ça, ce n'était pas forcément prévu non plus.
01:25:10On sécurise déjà Paris, les JO, le reste de la France,
01:25:14parce qu'on a aussi des touristes sur les plages françaises.
01:25:16Cette année, il n'y a plus de CRS MNS.
01:25:19C'est-à-dire qu'il n'y a pas de maintenance-sauveteurs
01:25:20qui sont là pour les Français.
01:25:22C'était un choix politique, un arbitrage politique,
01:25:24encore une fois.
01:25:26On tirait les conséquences aussi après.
01:25:28Donc oui, on est un peu sur tous les fronts.
01:25:31Mais là, franchement, ce qui s'est passé hier matin...
01:25:34Alors, soit c'est un acte interne, effectivement,
01:25:37style mouvance contestataire et environnemental.
01:25:40Et pour moi, c'est un acte de trahison,
01:25:41parce que c'est le jour où on reçoit le monde entier,
01:25:44où les yeux du monde sont fixés vers la nation française.
01:25:48On a le chassé-croisé avec des personnes
01:25:50qui sont restées sur les quais.
01:25:52Il y avait des enfants, des personnes âgées.
01:25:53Enfin, c'est scandaleux et honteux.
01:25:55Et ça, c'est impardonnable, mais vraiment impardonnable,
01:25:58si c'est vraiment des Français qu'on fait ça.
01:25:59Soit c'est aussi, ça peut être possible,
01:26:02une puissance étrangère, effectivement,
01:26:05avec des pays carnivores qui sont là pour déstabiliser la France.
01:26:09Et là, dans ces cas-là, ça prendra une autre tournure.
01:26:11Et l'enquête qui vient de s'ouvrir nous fera toute la lumière
01:26:15sur ces événements.
01:26:17Une puissance étrangère puisse obliger
01:26:18une trentaine de personnes sur le territoire français.
01:26:20On verra. On ne va pas préjuger des conclusions de l'enquête.
01:26:23En tout cas, on arrive au terme de cette 2e partie de 180 minutes Info.
01:26:27Je vous remercie d'avoir été avec nous cet après-midi.
01:26:32Joseph Toutenel, Arnaud Clarsenfeld,
01:26:33vous restez avec moi pour la 3e partie de 180 minutes Info.
01:26:36On reviendra à nouveau sur cette cérémonie d'ouverture
01:26:39des Jeux olympiques. A tout de suite.
01:26:45De retour dans 180 minutes Info,
01:26:48toujours avec Joseph Toutenel et Arnaud Clarsenfeld.
01:26:51On va continuer à discuter de cette cérémonie d'ouverture
01:26:55et des controverses qu'elle a suscitées.
01:26:56Mais d'abord, on fait un nouveau point sur l'actualité
01:26:59avec Isabelle Piboulot.
01:27:00Les agents de SNCF Réseau s'affairent pour réparer
01:27:03les divers actes de sabotage.
01:27:05Le trafic s'améliore, mais reste perturbé.
01:27:08En moyenne, 7 TGV sur 10 circulent sur les axes nord,
01:27:11Bretagne et sud-ouest, avec des retards de 1 à 2 heures.
01:27:15Dans le hall principal de la gare Montparnasse,
01:27:21les passagers prennent leur mal en patience.
01:27:24Vers la Bretagne et le sud-ouest, comme sur l'axe nord,
01:27:277 TGV sur 10 circulent aujourd'hui,
01:27:29avec des retards moyens de 1 à 2 heures.
01:27:31Ma femme devait partir ce matin, et en fin de compte,
01:27:34j'ai été modifié le billet.
01:27:36Il devait partir à 10h11, et j'ai eu un billet à 14h05.
01:27:40Donc, j'attends, on est présents, on attend l'affichage.
01:27:42Les TGV partis ce matin ont roulé lentement sur une partie du trajet,
01:27:46comme ici, au poste d'aiguillage de Courtalin,
01:27:48où les agents SNCF s'affairent à réparer les câbles incendiés.
01:27:51C'est tout un travail très minutieux qui est mené depuis hier
01:27:55et qui va continuer toute la journée.
01:27:56Notre objectif, c'est d'arriver ce soir, cette nuit,
01:27:59à pouvoir faire des tests.
01:28:00Des réparations menées dans le cadre d'un vaste dispositif
01:28:03de sécurité.
01:28:04Nous avons mobilisé environ un millier de cheminots et de cheminottes
01:28:09pour pouvoir, notamment de la maintenance,
01:28:11pour pouvoir surveiller le réseau.
01:28:12Nous avons mobilisé 250 agents de la sûreté ferroviaire
01:28:17pour aller également faire la surveillance du réseau.
01:28:2050 drones, les hélicoptères de la gendarmerie
01:28:23qui ont été mobilisés également.
01:28:25Le but du jeu était évidemment d'éviter
01:28:28une nouvelle opération de sabotage.
01:28:30La circulation a repris normalement aujourd'hui
01:28:32sur la ligne à grande vitesse vers l'est de la France.
01:28:35Selon la SNCF et les autorités,
01:28:37le retour à la normale est prévu sur tous les axes pour lundi.
01:28:40Après cette série d'incendies volontaires,
01:28:42la question du profil des auteurs des faits se pose.
01:28:46On le rappelle, le parquet de Paris s'est saisi de l'enquête.
01:28:49Écoutez Gérald Darmanin, c'était chez nos confrères de France 2.
01:28:52L'enquête judiciaire est ouverte.
01:28:54On a mis énormément d'enquêteurs,
01:28:55puisqu'on a vu qu'il y a plusieurs points coordonnés
01:28:57sur le territoire national.
01:28:58La gendarmerie et la police travaillent.
01:29:01Nous avons récupéré un certain nombre d'éléments
01:29:02qui nous permettent de penser qu'on saura assez rapidement
01:29:05qui est responsable de ce qui n'a manifestement pas saboté
01:29:08les Jeux olympiques, mais qui a saboté
01:29:09une partie des vacances des Français.
01:29:11On regardera ce qui s'est passé et qui est responsable.
01:29:13Soit c'est interne, soit c'est commandé de l'extérieur.
01:29:18C'est beaucoup trop tôt pour le dire.
01:29:20Un événement exceptionnel dispositif,
01:29:22exceptionnel à Paris,
01:29:24près du site de la Concorde pour les Jeux olympiques.
01:29:26Un hôpital mobile a été installé.
01:29:29Le SAMU, le SMUR et des bénévoles de la Croix-Rouge
01:29:31peuvent y accueillir des patients.
01:29:33La ministre du Travail et de la Santé
01:29:35s'est rendue sur place ce matin.
01:29:37On écoute Catherine Vautrin.
01:29:39L'idée, c'est d'avoir là un dispositif sanitaire
01:29:41qui a capacité à répondre aux urgences
01:29:44qui pourraient se produire quand on a autant de visiteurs
01:29:47que nous en avons à l'occasion de ces Jeux olympiques
01:29:49et paralympiques.
01:29:50Ce qui veut dire que dans la structure
01:29:52qui est derrière nous, il y a capacité
01:29:54à prendre soin de patients en urgence absolue,
01:29:57avec une capacité de réanimation.
01:29:59Et puis, il y a en parallèle une capacité, bien évidemment,
01:30:02à répondre à tous les besoins
01:30:04qui relèvent de la médecine générale.
01:30:07Les yeux du monde rivaient sur la France hier soir.
01:30:11Paris a fait vibrer son public international.
01:30:13Dans la presse américaine, le Los Angeles Times l'affirme.
01:30:16La capitale a brillé malgré la tempête estivale.
01:30:19En Espagne, le quotidien Marca dépeint la cérémonie
01:30:22comme la meilleure de l'histoire des Jeux.
01:30:24Mais vous allez l'entendre, côté Royaume-Uni,
01:30:26les médias sont partagés.
01:30:27Les précisions à Londres de notre correspondant Olivier Weber.
01:30:32De catastrophique à inoubliable,
01:30:35la presse britannique fait le grand écart
01:30:37pour ses critiques de cette cérémonie d'ouverture.
01:30:40Alors, médaille d'or du French bashing,
01:30:42Daily Mail, qui titre en une la farce
01:30:45et qui se déchaîne sur la cérémonie,
01:30:47parlant de catastrophe, trempée, gâchée par la pluie,
01:30:51qui parle également d'une cérémonie, je cite,
01:30:55et imbibée d'idéologie woke.
01:30:58Alors, le gardien n'est plus mesuré.
01:31:00Il souligne la créativité du spectacle,
01:31:02mais estime qu'il était un peu décousu
01:31:04et qu'il manquait de fil conducteur.
01:31:06Le reste des quotidiens est plutôt positif
01:31:09et même dithyrambique parfois.
01:31:11Le Sun parle d'un show spectaculaire,
01:31:14du plus beau spectacle sur Terre.
01:31:16Et le Daily Mail évoque un spectacle inoubliable,
01:31:20époustouflant, peut-être le meilleur de l'histoire
01:31:23du Jeux olympiques,
01:31:24avec une vraie touche de French flair.
01:31:27Et puis, on termine avec cette image,
01:31:29les athlètes olympiques américains
01:31:31soutenus outre-Atlantique,
01:31:33à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des Jeux.
01:31:36La Maison-Blanche s'est parée hier
01:31:38des couleurs du drapeau des Etats-Unis.
01:31:40Un tableau rouge, blanc et bleu
01:31:43qui a éliminé Washington, d'ici.
01:31:46Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
01:31:47On se retrouve dans 30 minutes.
01:31:49La suite, c'est avec vous, Thomas.
01:31:51Merci beaucoup, Isabelle.
01:31:52On continue de parler de cette cérémonie d'ouverture.
01:31:55On a beaucoup parlé de certaines séquences controversées.
01:31:57Vous entendrez dans quelques instants
01:31:58le concepteur de cette cérémonie d'ouverture.
01:32:01Mais d'abord, revivons l'une des séquences
01:32:03les plus emblématiques.
01:32:04C'est celle de la rencontre entre Aya Nakamura
01:32:07et la garde républicaine devant l'Académie française.
01:32:09On avait beaucoup parlé de la présence de la chanteuse
01:32:12lors de cette cérémonie.
01:32:13Eh bien, voici le résultat.
01:32:22Elle est très intelligente.
01:32:29« Oh! Jajane »
01:32:32Réalisé en début lutte pour l'ingouvenibilité
01:32:34et pour l'impôt des droits de la personne
01:32:36traders et voyageurs
01:32:47Idem pour la Huile Parcours
01:32:50Rano Klarsfeld, c'était une rencontre à laquelle on n'était pas forcément préparé,
01:32:58on ne s'attendait pas forcément à voir Ayanna Camorra et la garde républicaine.
01:33:02Le résultat est plutôt réussi, non ?
01:33:04Les décors étaient beaux, puis le président de la République a dit
01:33:08« en même temps, on la voit sortir de l'Académie française avec la garde républicaine ».
01:33:13Quand j'étais petit à l'école, j'avais eu comme sujet de dissertation
01:33:17« les chefs-d'œuvre du passé sont bons pour le passé, ils ne sont pas bons pour nous ».
01:33:21C'est-à-dire qu'il faut créer en se libérant de ce qui a été,
01:33:25c'est-à-dire des grands chefs-d'œuvre et créer soi-même les chefs-d'œuvre.
01:33:30Alors, je ne comprends pas un mot aux paroles qu'elles chantent,
01:33:32je veux dire, je n'aime pas trop la mélodie non plus, mais le spectacle était beau.
01:33:36Mais la langue française, puisque c'est devant l'Académie française,
01:33:41elle se réinvente à chaque génération.
01:33:44Et des poètes comme, je ne sais pas, Villon ou Apollinaire ont changé la langue française.
01:33:51Alors, on peut se demander, est-ce qu'elle la change pour le bien ou est-ce qu'elle la change pour le mal ?
01:33:56Ça, c'est une affaire de goût.
01:34:00Moi, je ne comprends pas les paroles, donc je ne peux pas vous prononcer.
01:34:03– Vous ne prononcez pas sur le fond, alors.
01:34:04– Mais en tous les cas, les costumes étaient très beaux,
01:34:08la garde républicaine était très belle, la scène était très belle,
01:34:11le tapis était très beau et l'Académie française était très belle.
01:34:15Donc, c'était un beau spectacle.
01:34:17– On voit d'ailleurs sur les images qu'elle a été très bien accueillie
01:34:19par la garde républicaine, visiblement, ils étaient ravis,
01:34:22ces gardes républicains, de recevoir Ayanna Camorra.
01:34:25– Mais tous ceux qui nous décrivent la France comme un pays abominablement raciste,
01:34:29renfermé sur lui-même, avec en plus la garde républicaine,
01:34:31alors c'est des gendarmes, c'est l'abomination, ce n'est pas vrai.
01:34:37Dans quel autre pays on aurait pu avoir une cérémonie de la sorte
01:34:41qui mêle un peu tout le monde, parce que la France est très diverse,
01:34:44mais pas depuis hier matin, depuis longtemps,
01:34:47parce qu'on a des départements d'outre-mer où les gens sont de toute origine
01:34:52et ils sont aussi français que je le suis.
01:34:54Donc ça, c'est tout à fait réconfortant, c'est la réalité qu'il faut mettre en avant.
01:34:58Après, moi, cette chanteuse que je connais peu,
01:35:02je suis peu dans les boîtes de nuit, j'y étais mais il y a très longtemps,
01:35:06ce qui m'a moi touché profondément, c'est Axelle Saint-Cyrille
01:35:11quand elle a interprété La Marseillaise avec ce drapeau…
01:35:15– Au sommet du Grand Palais.
01:35:17– Au sommet du Grand Palais, moi ça m'a pris au trip.
01:35:20– Mais vers le coin de l'œil, il y a Jessye Norman, en quelque sorte,
01:35:22vous savez, lors du bicentenaire de la Révolution,
01:35:24elle avait chanté La Marseillaise enroulée dans ce drapeau tricolore,
01:35:26mais pour revenir juste sur Arianna Kamoura,
01:35:28elle chante aussi du Charles Aznavour,
01:35:30elle a chanté du Charles Aznavour qui était peut-être l'artiste francophone
01:35:33qui s'est le plus exporté à l'international.
01:35:35– Oui, et la différence c'est que lui il chantait français.
01:35:37– Alors Formi Formidable, il y avait un…
01:35:39– C'est absolument français, Formi Formidable,
01:35:42tout le monde comprend ce que ça veut dire,
01:35:44moi je ne comprends pas non plus, je suis comme Arnaud Classel,
01:35:46je ne comprends pas ce qu'elle raconte.
01:35:48– Peut-être que j'entends mal aussi, je me suis fait retirer un bouchon
01:35:50il n'y a pas longtemps.
01:35:51– C'est peut-être très beau, mais pour moi c'est incompréhensible.
01:35:53– Ce qui est intéressant, c'est que Charles Aznavour est aussi
01:35:55un des artistes francophones qui a été le plus repris,
01:35:57même par des artistes urbains américains,
01:35:59donc c'est aussi un rapprochement, une rencontre
01:36:02entre différents styles musicaux, est-ce que vous avez aussi vu,
01:36:05est-ce que vous faites aussi cette analyse-là,
01:36:07parce qu'on était quand même face à l'Académie française,
01:36:09il y avait toute une symbolique aussi de ce message
01:36:12que les organisateurs, les concepteurs ont voulu véhiculer
01:36:15avec la présence d'Ayanaka Amora qui, je crois,
01:36:17est l'artiste la plus écoutée, l'artiste francophone
01:36:19la plus écoutée aujourd'hui dans le monde.
01:36:20– Dans le monde, ça dépend où c'est streamé,
01:36:22est-ce que c'est streamé majoritairement dans les pays africains
01:36:25ou est-ce que c'est… je ne crois pas qu'elle soit très connue aux Etats-Unis.
01:36:28– En Europe en tout cas, elle est certainement très connue.
01:36:30Aux Etats-Unis, en Australie, en Nouvelle-Zélande ou dans les pays…
01:36:34elle est connue sans doute dans les pays francophones dans le monde.
01:36:39Enfin, je peux me tromper parce que je connais mal,
01:36:41donc je veux vérifier, ne vous fiez pas à ce que je dis.
01:36:45En tous les cas, elle était magnifique, comme une reine des Amazones
01:36:51avec un très beau costume, entourée de très belles danseuses
01:36:55et devant un très beau décor.
01:36:57Pour les yeux, c'était très beau, les paroles, je ne les comprends pas,
01:37:01donc c'est tout, mais je n'ai aucun a priori négatif,
01:37:05c'est juste que je ne comprends pas les paroles,
01:37:07mais que le spectacle était beau.
01:37:09– C'était le choix de ce qu'on organisait, ils avaient leur liberté de choix.
01:37:13Moi, voilà, très bien, c'est exactement ce qu'il vient de dire Arnaud,
01:37:17sur la passerelle des arts, on a montré que l'art,
01:37:20ça pouvait être aussi l'art militaire avec la musique qui était là
01:37:25et puis un art qui est un art moderne de boîte de nuit,
01:37:28ça fait partie de la vie, ce n'est pas gênant.
01:37:31– Justement, vous parliez des concepteurs de cette cérémonie d'ouverture,
01:37:34on pense notamment à Thomas Joly, le chorégraphe,
01:37:36on a parlé beaucoup de polémiques depuis tout à l'heure,
01:37:38parce qu'il y a un certain nombre de tableaux qui ont été controversés.
01:37:42Écoutez, Thomas Joly, il a répondu, il y avait une conférence de presse
01:37:45organisée par le Comité international olympique,
01:37:48il a répondu à ces polémiques.
01:37:51– Ma volonté n'est pas d'être subversif, ni de me moquer, ni de choquer,
01:37:55ma volonté est simplement de dire que nous sommes ce grand nous
01:38:01et qu'hier soir, c'était des idées républicaines,
01:38:05c'était des idées d'inclusion, c'était des idées de bienveillance, de générosité.
01:38:13– L'idée de bienveillance, d'inclusion, ce sont des mots qui résonnent pour vous,
01:38:18Arnaud Clarsfeld, on a beaucoup mis en avant le côté woke,
01:38:21qui a été revendiqué d'ailleurs par Sandrine Rousseau,
01:38:24au-delà de ça, il y avait des messages évidemment très politiques
01:38:27dans cette cérémonie, est-ce que vous les avez trouvés pertinents,
01:38:30savamment dosés ?
01:38:33– Je dirais, je reprendrais un peu ce qu'a dit un journal anglais,
01:38:37c'était un peu décousu, c'était un beau spectacle,
01:38:40mais qui manquait de colonne, un peu de vertébrale,
01:38:42et c'était vrai que c'était un peu décousu,
01:38:44mais c'était des tableaux qui étaient somptueux,
01:38:47parfois avec du rococo, et certaines scènes,
01:38:53comme la scène d'ailleurs, n'étaient pas nécessaires,
01:38:57parce qu'elles auraient pu être tournées un peu partout,
01:38:59c'est-à-dire, mais je n'ai pas de bienveillance,
01:39:03égalité, inclusion, bon, ça peut se mettre à toutes les sauces,
01:39:08je n'ai pas de réflexion spécifique.
01:39:10– Il y a quand même un message politique, je vous avais souvené,
01:39:12même dans les propos qu'il emploie, Thomas Joly.
01:39:14– Alors Thomas Joly, il emploie des propos qui sont passe-partout,
01:39:16ça ne veut strictement rien dire,
01:39:18ma volonté, des idées républicaines, bon très bien,
01:39:22c'est quoi les idées républicaines, il faudrait peut-être définir.
01:39:24– Comme l'arc républicain.
01:39:25– Oui, c'est comme l'arc républicain, les idées républicaines,
01:39:27je ne suis pas sûr que celles de LFI et celles des macronistes,
01:39:30ou celles des LR ou celles du RN soient exactement les mêmes,
01:39:32mais voilà, ça fait très bien.
01:39:34Ce qui m'intéressait, c'est qu'il dit, ma volonté,
01:39:36mais ça n'aurait jamais dû être sa volonté,
01:39:39c'est un spectacle qui représente la France,
01:39:41pour les Jeux Olympiques,
01:39:43si il s'est attribué, je comprends pourquoi il y a eu des dérapages,
01:39:46si il dit, c'est ma volonté, mais ce n'est pas sa volonté,
01:39:49il n'a pas compris qu'il devait représenter une nation
01:39:52par rapport au reste du monde,
01:39:54et je viens de comprendre les dérapages,
01:39:56et puis il y a eu des, par exemple, quand dans les commentaires,
01:39:58on nous précise que cette chanson est une chanson anti-militariste
01:40:01et anti-capitaliste, je ne vois pas ce que ça vient faire
01:40:04dans la présentation des Jeux Olympiques,
01:40:06moi j'ai beaucoup d'admiration, au contraire, pour nos militaires,
01:40:09pour ceux qui veillent sur notre sécurité,
01:40:11pour ceux qui meurent pour le pays,
01:40:13pour ceux qui se font poignarder dans la rue pour assurer notre sécurité,
01:40:16pour ceux qui sont morts au Sahel pour lutter contre les islamistes,
01:40:19et on vient de nous dire, c'était le commentaire sur France Télévisions,
01:40:23ah cette chanson, c'est une chanson anti-militariste et anti-capitaliste,
01:40:26ça n'avait rien à voir.
01:40:28– Quelle chanson ?
01:40:30– C'est une des chansons qui a été donnée hier.
01:40:33– Oui, et le commentaire de France Télévisions,
01:40:35c'est une chanson anti-capitaliste et anti-militariste,
01:40:37si, si, si, je sais laquelle c'est, c'est comment il s'appelle,
01:40:40elle était très très belle, très très bien chantée,
01:40:42– J'ai lu la cérémonie sans commentaire, donc je ne peux pas vous aider là-dessus.
01:40:44– C'était sur le piano qui était sur l'eau.
01:40:46– Ah, Juliette Armanet, Imagine de John Lennon.
01:40:48– C'était Imagine, voilà, et la traduction pour France Télévisions,
01:40:51c'est une chanson anti-militariste et anti-capitaliste,
01:40:54ce qui n'a rien à voir, c'était très très bien chanté, c'était très très beau.
01:40:57Je trouve que ce piano qui était sur la scène,
01:41:00et cette chanson étaient extrêmement bien chantées,
01:41:02il y avait de la beauté, qu'on ne vienne pas nous rajouter,
01:41:04de l'anti-militarisme et de l'anti-capitalisme.
01:41:06– Oui, parce que c'était une certaine période où John Lennon avait écrit cette chanson,
01:41:08on imagine qu'il avait des raisons pour la paix.
01:41:10– Mais vous savez que ceux qui sont les plus forts partisans de la paix dans un pays,
01:41:13généralement c'est les militaires, parce qu'ils n'aiment pas mourir à la guerre,
01:41:15et leur famille n'aime pas qu'ils aillent mourir.
01:41:17– Les soldats, pas les chefs, les chefs aiment bien les guerres,
01:41:21parce que c'est comme ça qu'ils ont des médailles et des promotions.
01:41:24– Je rappelle qu'en France, les chefs, ce sont les politiques.
01:41:26– Vous n'avez pas vu le film avec Kirk Douglas,
01:41:28Les Sentiers de la Gloire ?
01:41:31– Les militaires aiment bien la guerre.
01:41:33– Mais les militaires, hier, étaient déployés, d'ailleurs,
01:41:35on souligne encore une fois le travail des forces de l'ordre,
01:41:37il y avait des gendarmes, des policiers, des militaires de l'opération Sentinelle
01:41:40qui étaient déployés en très grand nombre dans la capitale pour que tout se passe bien.
01:41:43Un œil d'abord, avant de fermer ce chapitre sur les Jeux Olympiques,
01:41:46sur les médias étrangers, qu'ont-ils pensé de cette cérémonie d'ouverture ?
01:41:50On va voir cette revue de presse, les principaux titres de journaux
01:41:54des pays qui nous entourent, on va peut-être voir les unes.
01:41:59Nous voilà donc le Télégraphe, avec cette cérémonie d'ouverture unique,
01:42:04nous dit le Télégraphe.
01:42:07Marca, qui parle tout simplement de la meilleure cérémonie
01:42:10de l'histoire des Jeux Olympiques,
01:42:12c'est un terme qui est assez souvent revenu chez nos voisins.
01:42:16Alors, je ne maîtrise pas l'italien, mais en tout cas,
01:42:18on voit que, visiblement, ils ont apprécié, avec cette photo
01:42:21de Marie-José Pérec et Teddy Riner,
01:42:24qui ont illuminé la vasque olympique dont on parlera tout à l'heure.
01:42:29Pour le Washington Post également, on a vu nos confrères du Daily Mail
01:42:34être un peu moins dithyrambiques.
01:42:36Alors, Paris est magique, le soir.
01:42:38Le Daily Mail était un peu moins dithyrambique.
01:42:40Paris en a fait tout un plat, et ils mettent en avant cette fameuse image.
01:42:45La France en a fait tout un plat, la fameuse image de la Seine
01:42:48que l'on a beaucoup commentée.
01:42:50C'est important aussi, l'image de la France à l'international,
01:42:52ça passe aussi par ce genre de cérémonie, à votre avis,
01:42:54est-ce que ça compte dans l'image que l'on renvoie ?
01:42:57Parce qu'il y avait au moins un milliard de personnes devant leur télé.
01:43:00C'était un des buts, c'est pour ça qu'il y a quelques scènes
01:43:02que je trouve très choquantes, y compris pour le reste du monde.
01:43:05La preuve, c'est que dans un certain nombre de pays,
01:43:07ils ont coupé ces images.
01:43:09Par les Etats-Unis et du Maroc, notamment.
01:43:11Choquer pour choquer, ça ne veut rien dire.
01:43:13Si on veut aller vers les autres, comme on nous l'a dit,
01:43:16comme c'était le but, et c'est bien, alors on évite de choquer.
01:43:20On respecte aussi les populations pour ce qu'elles sont
01:43:23et pour leur culture, quand la culture est différente.
01:43:25Moi, je me suis toujours frappé de voir des gens
01:43:27qui ont à la bouche tous les matins l'acceptation de l'autre
01:43:30et de toutes les cultures, avoir aucune compréhension
01:43:32de la culture de l'autre et vouloir imposer aux autres
01:43:35sa propre culture.
01:43:36Ces gens-là, en fait, sont des colonialistes culturels.
01:43:39Ils nous en ont fait la démonstration hier soir.
01:43:41Le spectacle a été bien reçu dans le monde entier.
01:43:43Je crois que le concepteur, qu'on a vu tout à l'heure,
01:43:46doit être bien soulagé.
01:43:49Le président de la République doit être bien soulagé.
01:43:52C'est bien passé. Malgré la pluie, c'est quand même un exploit.
01:43:55Donc, il faut leur rendre hommage parce que c'était très créatif.
01:43:59Je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous.
01:44:01Un créateur doit avoir la liberté de faire ce qu'il veut,
01:44:04même en se trompant.
01:44:05Mais si on commence...
01:44:06Enfin, encore que à Hollywood, il y a eu de très bons films
01:44:10et le producteur était derrière pour mettre la vis.
01:44:13Donc, c'est vrai que c'est compliqué.
01:44:16La création, c'est de la souffrance.
01:44:17Vinci a mis cette scène, qui est d'ailleurs à Milan,
01:44:22qui s'efface et qui a dû être restaurée,
01:44:25il a mis des années et des années à la peindre.
01:44:28Et les moines se plaignaient,
01:44:32qui mettent tellement de temps à agir.
01:44:35Et il disait, j'ai besoin de ma liberté.
01:44:38Donc, je crois que les créateurs doivent être laissés
01:44:41le plus possible libres de leur création.
01:44:45Ils ont aussi une conscience et une morale.
01:44:47Ce n'est pas à l'extérieur de venir leur dicter.
01:44:49Je suis pas sûr que l'art ait une morale.
01:44:51L'art n'a pas de morale.
01:44:52L'art est humain.
01:44:53Et tout être humain doit avoir une morale et une conscience.
01:44:55Sinon, c'est la sauvagerie.
01:44:56L'art n'a pas de morale, je crois.
01:44:58Là, on rentre dans des débats philosophiques, messieurs.
01:45:00C'est la réalité.
01:45:01Mais ce qui est dommage, c'est qu'on soit obligés d'en parler
01:45:04parce que globalement, c'était une très grande réussite.
01:45:07C'était très, très beau, globalement, bien fait,
01:45:09original, avec de la poésie, avec beaucoup de choses.
01:45:11Et avec des prouesses technologiques.
01:45:13On sera tout à l'heure en direct avec le designer de la Vasque olympique.
01:45:17Vous l'avez vu, qui s'est élevé dans le ciel de Paris.
01:45:19Il sera en direct avec nous tout à l'heure dans un tout autre registre.
01:45:22On va revenir maintenant sur la situation de la SNCF.
01:45:25Les sabotages qui ont été commis vendredi dernier.
01:45:29Plusieurs sabotages, notamment sur la façade ouest.
01:45:32L'axe TGV vers l'ouest qui a été le plus impacté,
01:45:35avec un trafic qui est fortement impacté.
01:45:38On fait le point sur l'enquête avec Tancrede Guillotel,
01:45:40Goderic Bey et Florian Paume.
01:45:43Dans le hall principal de la gare Montparnasse,
01:45:45les passagers prennent leur mal en patience.
01:45:48Vers la Bretagne et le sud-ouest, comme sur l'axe nord,
01:45:517 TGV sur 10 circulent aujourd'hui,
01:45:53avec des retards moyens de 1 à 2 heures.
01:45:56Ma femme devait partir ce matin et en fin de compte,
01:45:58j'ai été modifié le billet.
01:46:01Il devait partir à 10h11 et j'ai eu un billet à 14h05.
01:46:04Donc j'attends, là on est présent, on attend l'affichage.
01:46:07Les TGV partis ce matin ont roulé lentement sur une partie du trajet,
01:46:10comme ici au poste d'aiguillage de Courtalin,
01:46:12où les agents SNCF s'affairent à réparer les câbles incendiés.
01:46:15C'est tout un travail très minutieux qui est mené depuis hier
01:46:18et qui va continuer toute la journée.
01:46:20Notre objectif c'est d'arriver ce soir, cette nuit,
01:46:23à pouvoir faire des tests.
01:46:24Des réparations menées dans le cadre d'un vaste dispositif de sécurité.
01:46:28Nous avons mobilisé environ un millier de cheminots et de cheminotes
01:46:33pour pouvoir, notamment de la maintenance,
01:46:35pour pouvoir surveiller le réseau.
01:46:37Nous avons mobilisé 250 agents de la sûreté ferroviaire
01:46:41pour aller également faire la surveillance du réseau.
01:46:4450 drones, les hélicoptères de la gendarmerie
01:46:47qui ont été mobilisés également.
01:46:49Le but du jeu était évidemment d'éviter une nouvelle opération de sabotage.
01:46:54La circulation a repris normalement aujourd'hui
01:46:56sur la ligne à grande vitesse vers l'est de la France.
01:46:59Selon la SNCF et les autorités,
01:47:01le retour à la normale est prévu sur tous les axes pour lundi.
01:47:04On voit la situation reste compliquée pour les voyageurs
01:47:08alors qu'on est dans un week-end justement de chassé-croisé.
01:47:11L'enquête ne fait que démarrer,
01:47:13donc on ne va pas forcément préjuger de qui aurait pu commettre ces sabotages.
01:47:16Néanmoins, on se pose un certain nombre de questions.
01:47:18Joseph Touvenel, des sabotages qui se déroulent
01:47:20le matin même de la cérémonie d'ouverture,
01:47:23c'est difficile de croire que c'était une simple coïncidence.
01:47:25Ça a été bien, entre guillemets, organisé,
01:47:28puisque ça a été fait à plusieurs endroits simultanément
01:47:31sur des points stratégiques pour bloquer.
01:47:34Il y en a un qui a loupé.
01:47:35Sinon, c'est toute la circulation des trains à grande vitesse
01:47:38sur l'ensemble du territoire qui aura été bloquée.
01:47:40Il y a un certain professionnalisme quand même,
01:47:42parce que ce n'est pas trois personnes dans un débile de Hasson le soir
01:47:46qui décident que demain matin, on va aller bloquer les trains.
01:47:49Donc, ça a été vu, envisagé, réfléchi, organisé, réalisé.
01:47:55Maintenant, l'enquête nous dira, j'espère, qui c'est.
01:47:59Alors, écolo-taurisme, il y a de grandes chances quand même
01:48:02parce que c'est un peu dans leurs habitudes.
01:48:04Puissance étrangère, directement, je n'y crois pas.
01:48:07Indirectement, c'est autre chose.
01:48:09Je conseille à tous ceux qui s'intéressent à ce sujet
01:48:12de reprendre une vieille revue de la Défense nationale de 1967,
01:48:16de mémoire, donc la revue de la Défense nationale,
01:48:19qui faisait tout un dossier sur l'infiltration
01:48:21au sein de l'international écologiste,
01:48:23où on voit comment, pour déstabiliser un pays,
01:48:26des puissances étrangères peuvent infiltrer des ONG,
01:48:29à l'époque, notamment Greenpeace.
01:48:32Alors, les gens ne s'en rendent pas compte,
01:48:34mais comment ils leur donnent des moyens,
01:48:36comment ils peuvent les former indirectement,
01:48:38je ne dis pas que c'est le cas, là,
01:48:40mais c'est une des possibilités.
01:48:42– Écoutez, le PDG de la SNCF, pour lui,
01:48:44s'attaquer à la SNCF, c'est s'attaquer à la France.
01:48:47– Tout sera rétabli lundi matin, tout sera prêt,
01:48:51sur l'ensemble des gares, parce que les cheminots qui bossent
01:48:54continuent à bosser, donc on sera prêt,
01:48:56et on espère pouvoir faire un retour de week-end demain
01:48:59très correct, le plus satisfaisant possible.
01:49:01Voilà, donc, je crois que la SNCF a montré ce qu'elle était,
01:49:05une grande entreprise publique qui sait se mobiliser
01:49:07quand elle est attaquée.
01:49:08J'ai dit hier, quand on attaque la SNCF,
01:49:10on attaque quelque part un peu la France,
01:49:12on a répondu présent.
01:49:13– Quand on attaque la SNCF, on attaque la France,
01:49:16nous dit le PDG de la SNCF, vous partagez cet avis ?
01:49:19– Ah oui, là, c'est évident, rendre la vie plus que compliquée
01:49:22à des centaines de milliers de personnes,
01:49:25générer sans doute des dizaines ou des centaines de millions
01:49:28d'euros de pertes à la compagnie.
01:49:31Je ne sais pas les risques qui étaient encourus
01:49:35pour la sécurité des voyageurs, mais ça s'apparente à du terrorisme,
01:49:39c'est pas loin d'être du terrorisme,
01:49:42on peut même qualifier ça comme un acte terroriste.
01:49:45– On précise que juridiquement, pour l'instant,
01:49:47ce n'est pas caractérisé.
01:49:48– Ce n'est pas caractérisé, parce qu'on est dans l'entre-deux,
01:49:51il n'y a pas eu de mort ni de volonté de tuer,
01:49:55mais ça pourrait être quand même qualifié si on le veut,
01:49:57parce qu'on arrive toujours à qualifier juridiquement les choses
01:50:01de la manière qu'on veut un peu,
01:50:04ça pourrait être qualifié comme un acte terroriste,
01:50:07un acte pour terroriser les Français
01:50:11les jours de l'ouverture des Jeux Olympiques.
01:50:15– Politiquement, c'est compliqué aussi à gérer,
01:50:17on imagine que le ministre démissionnaire des Transports
01:50:20n'avait pas forcément anticipé,
01:50:21alors on nous dit que tous les scénarios avaient été anticipés,
01:50:23je ne suis pas certain qu'on avait anticipé
01:50:24le fait qu'on sabote ainsi des lignes ferroviaires.
01:50:26– Non, alors ça, c'est notre ministre des Sports
01:50:28qui a dérapé comme souvent, qui a dit
01:50:32mais on avait anticipé tous les scénarios, non.
01:50:34Alors, heureusement, il n'a été que peu de temps
01:50:36ministre de l'éducation nationale, parce que ce n'est pas anticipé,
01:50:39ils avaient envisagé, et ça c'était drôle,
01:50:42mais entre envisager et anticiper, il y a une marge.
01:50:44On ne peut pas accuser les autorités,
01:50:47elles ont fait, je trouve, un excellent travail,
01:50:51il y a un trou dans la raquette visiblement,
01:50:53qui touche plutôt le renseignement,
01:50:55mais c'est pareil, le renseignement peut…
01:50:57Si on était en dictature, on serait tous suivis,
01:51:00on serait tous filmés, on serait tous enregistrés,
01:51:03mais ce n'est pas souhaitable.
01:51:04Nous sommes dans un pays de liberté,
01:51:06donc dans un pays de liberté,
01:51:07évidemment il y a des trous dans la raquette,
01:51:09là il y a eu un trou, il n'y a pas eu de mort humaine,
01:51:12c'est déjà bien, mais attention à ne pas laisser filer ces gens,
01:51:16parce qu'ensuite, c'est toujours plus.
01:51:18– On marque une pause dans 180 minutes info,
01:51:21dans quelques instants on revient,
01:51:22on parlera notamment avec le designer de la Vasque Olympique
01:51:25qui s'est élevé hier dans le ciel de Paris.
01:51:27A tout de suite.
01:51:31De retour dans 180 minutes info,
01:51:33toujours avec Arnaud Clarsfeld,
01:51:35on a redémarré messieurs, Arnaud Clarsfeld et Joseph Thunet.
01:51:38– Vous voulez apporter un correctif par rapport à ce qu'on disait tout à l'heure ?
01:51:41– Le premier vol en Montgolfière c'est 1783,
01:51:44c'est à partir du parc de Versailles.
01:51:46– Vous aviez donc raison,
01:51:48et ça me permet de rappeler qu'on sera avec le designer de la Vasque Olympique
01:51:51qui est donc sur cette Montgolfière,
01:51:53qui s'est élevé hier dans le ciel de Paris.
01:51:54– Ce qui pourrait nous faire croire qu'il s'est passé des choses
01:51:56avant la Révolution française, puisque c'est 1783,
01:51:59ce qu'on n'a pas vu vraiment hier dans toute cette cérémonie.
01:52:01– C'est vrai, la France a été créée par ses rois,
01:52:05et pas simplement par la République,
01:52:09et la République a tendance un peu à l'oublier de temps en temps.
01:52:12– C'est vrai qu'il n'y avait pas non plus de référence à Napoléon,
01:52:15il n'y a pas eu Napoléon, je ne crois pas avoir vu…
01:52:17– Il y a eu le pont de Sterlitz qui est parti au départ en bleu blanc rouge,
01:52:20qui est magnifique, mais on aurait pu une référence,
01:52:22on a vu qu'on nous parlait à juste titre des femmes,
01:52:24au biais de l'Histoire, il y en a une, il y a un pont,
01:52:26le pont de la Tournelle qu'on a vu, il y en a une qui a sa grande statue,
01:52:28elle s'appelle Sainte Geneviève,
01:52:30quand tous les hommes avaient la trouille et se carapataient,
01:52:32ça doit être au 5ème siècle.
01:52:34– Elle a sauvé la capitale.
01:52:35– Elle a sauvé la capitale, on aurait pu en reparler.
01:52:37– D'Attila.
01:52:38– Oui, face à Attila, elle a sauvé la capitale.
01:52:40– 432, bravo.
01:52:42– Un féru d'Histoire, il faut vérifier, je dis 432.
01:52:46– Vous avez raison sur le départ de Versailles,
01:52:48mais ce qui est intéressant finalement,
01:52:50c'est aussi ce qu'on n'a pas vu de cette cérémonie,
01:52:52et j'ai en mémoire un sondage qui avait été réalisé
01:52:54par nos confrères de l'équipe sur les personnalités
01:52:56que les Français aimeraient voir dans cette cérémonie,
01:52:58et apparaissaient notamment Napoléon, Charles de Gaulle et Louis XIV,
01:53:02et je note qu'aucun des trois n'a été cité ou n'est apparu dans cette cérémonie,
01:53:06ce qui n'empêche pas cette cérémonie d'avoir été relativement réussie,
01:53:10de l'avis assez unanime, alors il y a encore des débats
01:53:12et on en a beaucoup parlé.
01:53:14Je vous propose quand même de revenir sur les moments forts de cette cérémonie,
01:53:17les principales prestations, les principaux tableaux,
01:53:20c'est avec Célia Gruyère.
01:53:22– Une cérémonie d'ouverture spectaculaire pour ces JO de Paris 2024.
01:53:27Sous le ciel pluvieux de Paris, Lady Gaga ouvre la danse
01:53:30en interprétant Zizi Jean-Maire.
01:53:32– Des oiseaux, des animaux.
01:53:36– Puis c'est Aya Nakamura qui a fait son entrée en grande pompe
01:53:39devant l'Académie française, entourée de la garde républicaine.
01:53:43– Tu n'as pas moyen. Tu ne vas pas t'accorder.
01:53:47– Une autre star de cette cérémonie, c'est Notre-Dame de Paris,
01:53:50mise à l'honneur grâce à ses danseurs.
01:53:52Mais les JO, c'est avant tout le sport et le passage de la flamme olympique.
01:53:56Après un long périple, elle a fini par passer entre les mains
01:53:59de Zine Edine Zidane, puis dans celle du joueur de tennis Raphaël Nadal.
01:54:03Mais c'est à Marie-Josée Perrec et Teddy Riner
01:54:06qu'est revenue l'honneur d'allumer la vasque olympique.
01:54:09Des flammes qui s'élèvent juste avant le clou du spectacle,
01:54:12dans une robe scintillante.
01:54:13Céline Dion interprète le célèbre hymne à l'amour d'Edith Piaf
01:54:16depuis le premier étage de la tour Eiffel.
01:54:26– On a assez peu parlé de sport, finalement, lors de ces débats,
01:54:30mais il y avait des représentations sportives assez importantes.
01:54:32On a vu Zine Edine Zidane, Marie-Josée Perrec.
01:54:34– Marie-Josée Perrec, c'est la plus grande championne française,
01:54:37la plus grande championne athlétique française.
01:54:39Bon, il y avait Teddy Riner, mais c'est le judo.
01:54:42– C'est le judo.
01:54:43– Les Jeux Olympiques, c'est le stade.
01:54:46Le stade, la natation et la gymnastique.
01:54:50Et elle, elle a remporté le 200 et le 400, qui sont quand même des épreuves reines.
01:54:57Et quatre ans plus tard, elle a remporté à nouveau,
01:55:00je crois que c'était le 200, peut-être le 200.
01:55:05En tous les cas, il n'y a pas d'autres athlètes
01:55:07qui ont autant de médailles, de titres.
01:55:10Donc, c'est vraiment la plus grande athlète française.
01:55:13– On continue de parler de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques,
01:55:15mais d'abord, un nouveau point sur l'actualité avec Isabelle Piboulot.
01:55:18À vous, Isabelle.
01:55:19– Dans l'actualité internationale, les chefs de la diplomatie américaine
01:55:22et chinoise, main dans la main.
01:55:24Anthony Blinken a rencontré Wang Yi au Laos,
01:55:27en marge d'une réunion des pays de l'Asie du Sud-Est.
01:55:29Un entretien constructif, alors que Washington s'inquiète
01:55:32du rapprochement entre Pékin et Moscou,
01:55:35comme des actions jugées provocatrices de la Chine autour de Taïwan.
01:55:39Des négociations pour un cessez-le-feu entre Israël et le Ramas
01:55:42reprendront demain.
01:55:44Des délégations égyptiennes, américaines,
01:55:46qataries et israéliennes sont attendues à Rome.
01:55:49Dans ce contexte, l'Égypte insiste sur la nécessité de plusieurs points.
01:55:53Un cessez-le-feu immédiat, l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza
01:55:56ou encore un retrait complet de l'armée israélienne
01:55:59du point de passage de Rafah.
01:56:01L'actualité sportive, bien sûr.
01:56:03Les Jeux Olympiques débutent dans le Pacifique.
01:56:06Les meilleurs surfeurs de la planète vont défier la redoutable vague
01:56:09de Théa Houppot à Tahiti.
01:56:1148 athlètes au total, parité parfaite entre hommes et femmes.
01:56:14Les épreuves de surf sont prévues jusqu'à mardi
01:56:17mais pourront être repoussées jusqu'au 5 août
01:56:20si les vagues de la Presqu'Île se font attendre.
01:56:23Merci beaucoup Isabelle pour ce point sur l'actualité.
01:56:26J'ajoute aussi, puisqu'on parlait de sport à l'instant,
01:56:29que l'équipe de rugby A7 l'a remportée et est en finale.
01:56:32C'est notre première chance de médaille assurée.
01:56:35C'est au pire la médaille d'argent.
01:56:38Bravo à nos rugbymen A7.
01:56:40Je n'ai pas cette information, on va vérifier.
01:56:43En tout cas, c'est les favoris, les doubles teneurs du titre.
01:56:46Ce sera un gros morceau.
01:56:48On parlait des représentations sportives.
01:56:51On en a assez peu parlé jusqu'à présent, ce qui est un comble
01:56:54pour cette cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
01:56:57Vous avez été convaincu par les représentations sportives.
01:57:00Zidane s'emparer de la flamme olympique, la remettre à Rafael Nadal.
01:57:03C'était assez fort, non ? Pas pour vous ?
01:57:06C'était très bien le choix de Rafael Nadal.
01:57:09Ça n'aurait pas été le mien.
01:57:12Mais c'est les organisateurs.
01:57:15Dans les petits manques, ils auraient pu faire un geste
01:57:18par rapport à Joseph Mahmoud.
01:57:21Medaille d'argent aux Jeux de Los Angeles.
01:57:24Champion d'Europe dans sa discipline, en athlétisme.
01:57:27On ne l'a pas autorisé à porter la flamme
01:57:30alors qu'il l'avait souhaité dans sa ville
01:57:33où il habite, où il vit, qui s'appelle Marseille.
01:57:36Ça m'a absolument choqué.
01:57:39Tout le monde a oublié Joseph Mahmoud.
01:57:42Pourtant, ça a été un très grand champion.
01:57:45En Los Angeles, on n'a pas eu tant de médailles que ça,
01:57:48et encore moins en athlétisme.
01:57:51Les Français auraient pu faire un petit effort.
01:57:54Pour Joseph Mahmoud, en plus,
01:57:57ça montre qu'on a une capacité réelle d'intégration.
01:58:00Comme son prénom et son nom l'indiquent,
01:58:03ses origines, c'est du côté de l'Algérie.
01:58:06Il y avait un autre Algérien qui a eu 3 médailles d'argent
01:58:09qui étaient aussi d'origine algérienne.
01:58:12Je ne m'en rappelle plus.
01:58:15C'est Joseph Mahmoud.
01:58:18Sinon, c'est Alain Mimoune.
01:58:21Alain Mimoune, ce n'est pas le 3000 m.
01:58:24Ça finit par I, M, et ça finit par I.
01:58:27Il y avait Carl Lewis qui était là.
01:58:30Il a apporté la flamme sur le bateau.
01:58:33Tellement rapidement que vous ne l'avez pas vu.
01:58:36Oui, on ne l'a pas vu.
01:58:39Quand j'étais petit, j'avais 4 ans,
01:58:42à l'aéroport, j'étais avec mon père.
01:58:45Mon père m'a fait serrer la main à Jesse Owens.
01:58:48J'ai obtenu la précision.
01:58:51C'est bien les Fidjis contre lesquels
01:58:54nous allons jouer cette finale de rugby à 7.
01:58:57Ça va être assez compliqué.
01:59:00Beaucoup de Parisiens ont suivi cette cérémonie
01:59:03depuis les quais de la Seine,
01:59:06sous une météo maussade.
01:59:09Je peux en témoigner moi-même.
01:59:12On va écouter quelques réactions de ces Parisiens
01:59:15sur ce qu'ils ont pensé de cette cérémonie d'ouverture.
01:59:18C'est un moment magnifique,
01:59:21inoubliable dans une vie.
01:59:24J'ai attendu très longtemps pour voir ça.
01:59:27C'était un honneur de pouvoir être sur les quais.
01:59:30C'est une belle ambiance.
01:59:33Malgré la pluie, on arrive à s'amuser.
01:59:36C'était excellent. On ne regrette pas d'être présent.
01:59:39Je suis depuis peu sur Paris,
01:59:42C'était génial.
01:59:45On est ravis du spectacle.
01:59:48La pluie ne nous a pas déchauffé.
01:59:51J'ai passé la meilleure soirée.
01:59:54C'est incroyable.
01:59:57Je m'en fiche un peu.
02:00:00Ce qui est marquant,
02:00:03c'est les différentes générations.
02:00:06Il y a de la joie, du sourire,
02:00:09de l'amour.
02:00:12Tout s'est bien passé.
02:00:15Dans une foule,
02:00:18les boissons n'étaient pas interdites.
02:00:21J'ai vu sur CNews
02:00:24quelqu'un qui avait de nouveaux amis
02:00:27avec des bocs de bière.
02:00:30Je vois le bonheur dans une ambiance
02:00:33de bon enfant.
02:00:36Profitons-en.
02:00:39C'est ce que je me suis dit.
02:00:42Si les gens qui écoutent
02:00:45s'appellent Mekissi,
02:00:48il a eu deux médailles d'argent
02:00:51aux Jeux olympiques.
02:00:54Je me faisais la réflexion
02:00:57en étant à la cérémonie.
02:01:00Il y a peu d'événements
02:01:03qui permettent de réunir
02:01:06des personnes de tous horizons.
02:01:09On a compris,
02:01:12certains n'ont pas aimé les mêmes choses.
02:01:15Il y a les événements sportifs,
02:01:18les révolutions, les massacres,
02:01:21la Sainte-Marthe...
02:01:24On n'est pas dans un univers joyeux.
02:01:27C'est ou les grands troubles
02:01:30On a le 14 juillet.
02:01:33A part une petite minorité,
02:01:36les gregnons d'extrême-gauche,
02:01:39l'ensemble des Français
02:01:42se retrouvent et communient
02:01:45dans l'amour du pays,
02:01:48la fierté de leur nation
02:01:51et le remerciement aux soldats
02:01:54qui risquent leur vie pour nous protéger.
02:01:57Il y avait le match avec Marcel Cerdan.
02:02:00Il y avait des queues de centaines de mètres
02:02:03pour aller acheter le journal
02:02:06pour savoir si Cerdan avait...
02:02:09Il y avait des communions comme ça
02:02:12à l'époque qu'il y a beaucoup moins aujourd'hui
02:02:15parce que l'information est immédiate.
02:02:18Il y a une transition avec Edith Piaf.
02:02:21Marcel Cerdan, Edith Piaf et l'hymne à l'amour.
02:02:24Une personnalité qui a contribué à faire briller le ciel de Paris hier.
02:02:27C'est Mathieu Le Haneur qui est en direct avec nous.
02:02:30Bonjour, merci d'être en direct dans 180 Minutes Infos.
02:02:33Vous êtes celui qui a designé
02:02:36la vasque olympique.
02:02:39Sans doute l'un des moments le plus impressionnant
02:02:42de la soirée qui a clos cette cérémonie d'ouverture.
02:02:45On va voir des images.
02:02:48D'abord, avant de rentrer dans le détail technique de votre prouesse,
02:02:52quelles émotions vous ressentez au lendemain de cette cérémonie d'ouverture
02:02:55alors que cette vasque flotte toujours dans le ciel de Paris ?
02:02:58Beaucoup d'émotions.
02:03:01Aujourd'hui, elle ne flotte plus dans le ciel de Paris
02:03:04parce qu'elle va faire en permanence l'aller-retour
02:03:07entre le sol, en l'occurrence le Jardin des Tuileries.
02:03:10Elle est posée, pendant qu'on se parle,
02:03:13au centre du grand bassin du Jardin des Tuileries.
02:03:16Tous les soirs, lorsque le soleil descend,
02:03:19ce nouvel objet,
02:03:22qui est une sorte de soleil olympique,
02:03:25va prendre le sens inverse et s'élever vers le ciel.
02:03:28Une sorte d'astre olympique qui prend la place du soleil.
02:03:31À partir de 2h du matin, merci pour la précision.
02:03:34La question que j'ai envie de vous poser,
02:03:37c'est comment on imagine une vasque qui s'élève dans le ciel ?
02:03:40Comment vous est venue cette idée ?
02:03:43L'idée est venue de l'esprit de Paris 2024.
02:03:46Depuis le début, il porte une idée
02:03:49d'être le plus ouvert possible, le plus généreux possible.
02:03:52Du coup, je me suis dit,
02:03:55à quoi doit ressembler une vasque
02:03:58qui doit être vue par le plus grand nombre de personnes possible ?
02:04:01La première idée où, assez rapidement,
02:04:04je me suis dit, quoi de mieux que de prendre la route des airs
02:04:07et de se mettre le plus haut possible
02:04:10pour qu'un maximum de personnes puisse la voir ?
02:04:13L'idée est venue de se dire, faisons l'aller-retour
02:04:16pour qu'en journée, on se met au plus proche.
02:04:19N'importe qui peut aller au Jardin des Tuileries.
02:04:22C'est une billetterie absolument gratuite.
02:04:25Ce matin, on m'annonçait qu'il y avait plus de 100 000 réservations
02:04:28déjà pour venir voir.
02:04:31Le soir, n'importe qui, à proximité ou parfois de beaucoup plus loin,
02:04:34peut voir la vasque briller dans la nuit parisienne.
02:04:37Est-ce que vous pouvez nous parler de la prouesse technique ?
02:04:40On a ici, malheureusement pour nous, des ingénieurs,
02:04:43mais nous racontez un peu comment ça fonctionne en termes techniques.
02:04:46Cette vasque qui s'est donc enflammée hier,
02:04:49mais je crois qu'il n'y a pas de combustion.
02:04:52Expliquez-nous.
02:04:55C'est effectivement une flamme sans combustible.
02:04:58Une flamme, d'habitude, vous prenez de l'essence, du pétrole, du gaz
02:05:01qui sont des combustibles.
02:05:04Là, on voulait créer la flamme la plus vertueuse possible.
02:05:07Avec l'aide de l'expertise d'EDF,
02:05:10on a développé une flamme
02:05:13qui est faite de lumière et d'eau.
02:05:16Ce qu'il se passe, c'est qu'on a dans cet anneau,
02:05:19en partie basse de la vasque,
02:05:22beaucoup de LED, des lumières très intenses,
02:05:25et des petites buses qui vont faire une sorte de brumisation,
02:05:28comme on a parfois dans certaines villes,
02:05:31une brumisation de particules d'eau extrêmement fine,
02:05:34et donc tout ça combiné crée cette impression
02:05:37absolument encore plus réelle qu'une vraie flamme,
02:05:40mais qui est une flamme froide, une flamme fraîche,
02:05:43qui en plus aura la vertu de nous rafraîchir
02:05:46dès que le soleil sera revenu, ce que j'espère assez vite.
02:05:49On a beaucoup dressé le parallèle avec les frères montgolfiers,
02:05:52la première fois qu'une montgolfière s'est élevée.
02:05:55On a eu un débat tout à l'heure pour savoir où précisément
02:05:58s'était envolée cette première montgolfière.
02:06:01Est-ce que vous avez insisté de votre côté dans vos travaux,
02:06:04dans votre conception sur ce clin d'œil historique ?
02:06:07En fait, c'est un clin d'œil historique effectivement très important
02:06:10parce que les frères montgolfiers, qui d'ailleurs eux-mêmes
02:06:13n'ont jamais volé de leur montgolfière, parce qu'ils avaient fait la promesse
02:06:16à leur mère de ne jamais voler parce qu'ils étaient brillants,
02:06:19mais peut-être pas absolument téméraires, et c'est d'autres
02:06:22qui ont essayé la technique, et là on est en 1783.
02:06:25Et la même année est créé le premier ballon à hydrogène.
02:06:28Et ce ballon à hydrogène, donc on est en 1783,
02:06:31va survoler les Tuileries, donc le jardin des Tuileries,
02:06:34où se trouve actuellement la vasque olympique.
02:06:37Et alors, une centaine d'années plus tard,
02:06:40allait arriver le premier ballon captif,
02:06:43qui est un peu le même système qu'on utilise aujourd'hui,
02:06:46c'est-à-dire que c'est un ballon entièrement rempli d'hélium
02:06:49et qui lui-même était installé au cœur des Tuileries.
02:06:52Donc finalement, les Tuileries, c'est vraiment un fil rouge historique
02:06:55de ce qui constitue quand même, et c'est pas rien,
02:06:58l'invention du premier vol habité.
02:07:01C'est-à-dire que les ballons dont on parle en 1783 et un peu plus tard,
02:07:04c'est la première fois qu'un humain vole.
02:07:07Donc c'est une invention dont on peut être relativement fier.
02:07:10Et donc, à sa modeste mesure,
02:07:13la vasque olympique, qui n'embarque pas d'humains,
02:07:16reprend finalement la même route.
02:07:19Comment ça s'est passé les mois
02:07:23qui ont précédé la cérémonie d'ouverture ?
02:07:26Il y a eu beaucoup de spéculations sur les différents événements
02:07:29qui pourraient y avoir lieu, beaucoup de secrets aussi.
02:07:32Comment vous avez travaillé, vous on l'imagine aussi,
02:07:35avec les équipes du comité d'organisation des Jeux olympiques,
02:07:38pour garder le secret, pour peut-être faire des essais ?
02:07:41Comment ça s'est passé ces mois qui ont précédé la cérémonie ?
02:07:44Alors ça a été évidemment très compliqué,
02:07:47parce qu'un objet de cette dimension-là,
02:07:50dans ce monde, un endroit où vous êtes absolument sûr
02:07:53que personne ne va pas sortir son téléphone,
02:07:56filmer et se douter de quelque chose.
02:07:59Donc en fait, la vasque qui s'est élevée hier soir,
02:08:02je ne l'avais jamais vue entièrement assemblée.
02:08:05C'est-à-dire qu'on a dû tester, nous, dans des entrepôts,
02:08:08la partie de ces flammes électriques créées par EDF,
02:08:11en même temps vérifier la puissance du ballon,
02:08:14tout un tas d'éléments techniques.
02:08:17Moi, comme l'ensemble des humains, ou presque, de cette planète,
02:08:20on a découvert l'objet absolument intact.
02:08:23Donc effectivement, cette question de la confidentialité,
02:08:26il faut la prendre comme l'envie de garder la surprise.
02:08:29C'est-à-dire qu'une cérémonie d'ouverture,
02:08:32comme celle qu'on a vécue hier, c'est comme des cadeaux de Noël.
02:08:35Donc l'idée, ce n'est pas de faire du confidentiel pour du confidentiel,
02:08:38c'est de garder des surprises, un maximum,
02:08:41pour faire en sorte que l'émotion soit la plus intense possible.
02:08:44C'est vrai qu'il y avait eu des fuites sur la position définitive
02:08:47de la vasque olympique. Certains étaient encore sûrs
02:08:50que ça allait se passer au niveau de la Tour Eiffel.
02:08:53Il y avait eu quelques fuites côté des Tuileries,
02:08:56mais comme personne n'avait validé la rumeur,
02:08:59elle s'était un peu dissipée d'elle-même.
02:09:02Donc je crois, et je suis même assez sûr,
02:09:05au vu des messages que j'ai reçus aujourd'hui,
02:09:08personne ne s'en doutait absolument et personne ne s'imaginait
02:09:12Un dernier mot un peu plus personnel, Mathieu Le Hanneur.
02:09:15Quand vous avez vu Teddy Riner et Marie-Josée Perrec allumer la vasque,
02:09:18qu'est-ce qui vous est passé par l'esprit, par la tête à ce moment-là ?
02:09:21Est-ce que vous avez eu une crainte ? Est-ce qu'elle va décoller ?
02:09:24Ou est-ce qu'au contraire, vous avez pu profiter du moment ?
02:09:27Profiter, j'ai eu du mal, pour être tout à fait honnête,
02:09:30parce que j'étais en apnée, soyons clairs.
02:09:33J'étais en apnée.
02:09:36A la fois, j'étais sûr de tout ce qu'on proposait.
02:09:40Je savais que tout fonctionnait, quelles que soient les conditions climatiques.
02:09:43Ensuite, on est regardé par des milliards de personnes à ce moment-là,
02:09:46donc on n'a pas le droit à l'erreur.
02:09:49J'étais confiant et à la fois pas tout à fait détendu.
02:09:52Mais je commence là à toucher du doigt,
02:09:55et j'étais au Tuileries tout à l'heure,
02:09:58et je vois effectivement ces milliers de personnes qui se rassemblent,
02:10:01qui sont extrêmement heureux, qui se prennent en photo,
02:10:04qui ont l'impression de toucher un morceau de magie ou un morceau d'histoire.
02:10:08Je ne vais pas revivre ça une ou deux fois dans ma vie.
02:10:11C'est unique et j'essaie d'en profiter au maximum.
02:10:38C'est important de le mettre en avant ?
02:10:41Il nous l'a dit, c'est absolument surprenant, le mariage de l'eau et du feu.
02:10:44C'est le mariage de la technologie et de la poésie.
02:10:47Parce qu'à la fois c'est une réussite technologique extraordinaire,
02:10:50Cocorico, mais en même temps une très très grande poésie.
02:10:53C'est d'une beauté magnifique,
02:10:56cette lumière qui monte dans un ciel noir.
02:10:59Après, on peut voir aussi une image un peu spirituelle,
02:11:02de monter vers une transcendance.
02:11:05J'aime bien aller sortir un peu.
02:11:08Il y a une très belle image, une très grande beauté.
02:11:11Merci à lui et merci à tous ceux qui ont pensé, réfléchi et fabriqué.
02:11:14On a vu que c'était très compliqué, Arnaud Clarsen,
02:11:17parce qu'on ne peut pas faire décoller à blanc,
02:11:20une montgolfière pareille, sans avoir des fuites
02:11:23et que ça s'ébruite.
02:11:26Ça a été un travail très compliqué, très minutieux.
02:11:29Ça vous inspire quoi, cette réussite à la française,
02:11:32à faire exprimer par Mathieu Le Hanner ?
02:11:35Un grand bravo et on le sent soulagé.
02:11:38Je n'ai pas grand-chose d'autre à ajouter au niveau technique,
02:11:41auquel je ne connais rien.
02:11:44Je me souviens que les premiers à être montés dans une montgolfière,
02:11:47c'était des canards.
02:11:50Ce n'étaient pas des humains.
02:11:53Comme la première chienne à avoir décollé dans l'espace,
02:11:56on doit beaucoup aux animaux.
02:11:59En tous les cas, c'est vraiment une prouesse technique.
02:12:02C'est comme un soleil qui s'élève dans la nuit.
02:12:05C'était magnifique.
02:12:08Les images que j'ai de mes livres scolaires à l'époque,
02:12:11c'est effectivement des canards,
02:12:14voire un coq et une chèvre.
02:12:17Ils sont les premiers passagers vivants.
02:12:20Après, il y a eu une petite erreur historique tout à l'heure.
02:12:23Le premier humain qui a volé,
02:12:26c'est un grec qui s'appelle Icarne.
02:12:29Il s'est mal terminé.
02:12:32Il est parti du labyrinthe
02:12:35qu'avait construit son père.
02:12:38Autre témoignage d'un autre concepteur,
02:12:41le concepteur en chef même de cette cérémonie d'ouverture,
02:12:44Thomas Joly.
02:12:47On parle des belles images autour de cette vasque olympique.
02:12:50Il y a aussi un certain nombre de polémiques,
02:12:53et certains tableaux.
02:12:56Écoutez les réponses de Thomas Joly.
02:12:59Ma volonté n'est pas d'être subversif,
02:13:02ni de me moquer, ni de choquer.
02:13:05Ma volonté est simplement de dire que nous sommes ce grand nous
02:13:08et qu'hier soir, c'était des idées républicaines,
02:13:11c'était des idées d'inclusion,
02:13:14c'était des idées de bienveillance,
02:13:17de générosité.
02:13:20On a beaucoup commenté, donc je ne vais pas vous faire réagir à nouveau
02:13:23sur les déclarations de Thomas Joly. J'aimerais juste, peut-être,
02:13:26avant qu'on termine cette émission, qu'on revienne sur l'aspect sécuritaire,
02:13:29parce que c'est le sujet qui nous a fait le plus parler.
02:13:32Et au moment où je vous parle, on va voir sans doute des images
02:13:35d'Emmanuel Macron qui se rend à la préfecture de police
02:13:38de Paris, et on va l'écouter, le Président de la République.
02:13:41Le ministre des Armées et nos armées qui sont venus
02:13:44contribuent à vos côtés.
02:13:47Je tiens particulièrement au gouverneur militaire de Paris,
02:13:50parce que ce que vous avez fait hier,
02:13:53tout le monde nous disait il y a 7 ans que c'était impossible à faire.
02:13:56Rappelez-vous, moi je m'en souviens très bien,
02:13:59tous les experts qui nous disaient
02:14:02c'est une folie criminelle, ça ne se fera jamais,
02:14:05nous n'y arriverons pas, c'est impossible.
02:14:08Tous ceux qui nous expliquaient qu'avec la menace terroriste,
02:14:11les risques que cela comportait, ce serait impossible.
02:14:15Et ça a été fait par votre travail collectif
02:14:18et l'investissement de la nation ces dernières années.
02:14:21En effet, les lois successives,
02:14:24les plans antiterroristes que nous avons montés,
02:14:27je veux saluer le travail remarquable de nos services de renseignement,
02:14:30DGSI, la contribution de la DGSE,
02:14:33les RT et tous les renseignements, mais bravo de ce qui a été fait
02:14:36et qui a permis en amont de préparer.
02:14:39La mobilisation extraordinaire de nos policiers, de nos gendarmes,
02:14:43des militaires qui sont venus contribuer avec Sentinelle.
02:14:46Je salue aussi, évidemment, la contribution de nos polices municipales
02:14:49et de la sécurité privée que vous avez contribué à former et à organiser.
02:14:54Monsieur le ministre, monsieur le préfet de police,
02:14:57je salue aussi le DGPN et le DGGN qui sont là à nos côtés.
02:15:00C'est un investissement extraordinaire.
02:15:03Hier, je crois qu'il y avait plus de 50 000 forces de sécurité intérieure
02:15:06mobilisées pour la seule cérémonie.
02:15:09Parce qu'il y a au total des centaines de milliers,
02:15:12plus de 250 000 forces de sécurité intérieure
02:15:15qui passeront l'été à protéger, à surveiller,
02:15:18une fois encore.
02:15:21Et donc, merci pour cela.
02:15:24Je veux remercier tous ceux qui, à vos côtés, ont contribué.
02:15:27Je n'oublie pas nos sapeurs-pompiers également
02:15:30qui étaient hier mobilisés pour cette cérémonie,
02:15:33une fois encore, monsieur le directeur général,
02:15:36et l'ensemble de notre sécurité civile et qu'ils seront,
02:15:39tout au long de ces Jeux, en plus de ce qui est fait par ailleurs
02:15:42lors des saisons qu'on sait si délicates.
02:15:45Et donc, vous pouvez être fiers de l'ensemble
02:15:48des directions auxquelles vous appartenez ici présent,
02:15:51de votre ministère.
02:15:54Je remercie une fois encore les armées pour leurs contributions.
02:15:57En vous remerciant aujourd'hui, je veux vous dire qu'on continue
02:16:00à être mobilisés et, en effet, on sait qu'on a encore les épreuves.
02:16:03Vous l'avez démontré admirablement ce matin, monsieur le préfet de police.
02:16:06Les semaines à venir vont continuer à être difficiles,
02:16:09même si on a passé une étape qui était fondamentale.
02:16:12Mais je vous demande d'être mobilisés
02:16:15et on le sera tous à vos côtés jusqu'au jour d'après,
02:16:18et donc au 8, 9 septembre,
02:16:21quand on pourra enfin souffler,
02:16:24pour revenir au quotidien, si je puis dire.
02:16:27Mais jusque-là, la mobilisation doit être constante pour les Jeux olympiques
02:16:30et puis les Jeux paralympiques.
02:16:33En tout cas, une fois encore, en étant à vos côtés aujourd'hui et parmi vous,
02:16:36je tenais à vous exprimer la gratitude de la nation,
02:16:39ma gratitude,
02:16:42à vous dire que cela n'aurait pas été possible sans les investissements
02:16:45et tout le travail que vous avez réussi à effectuer ces dernières années
02:16:48et votre extraordinaire engagement et détermination.
02:16:51Et donc merci infiniment pour cela.
02:16:54Vous pouvez être très fiers de ce qui a été fait hier
02:16:57et de ce que vous faites chaque jour.
02:17:00Pour ma part, je suis très fier de vous.
02:17:03Merci M. le ministre, merci M. le préfet de police
02:17:06et je remercie l'ensemble des directrices et directeurs généraux
02:17:09qui sont ici présents à vos côtés et vous en général.
02:17:12Merci à tous.
02:17:16Voilà pour les déclarations d'Emmanuel Macron,
02:17:19le président de la République,
02:17:22qui s'est donc exprimé depuis la préfecture de police
02:17:25pour remercier toutes les forces de l'ordre qui étaient mobilisées.
02:17:2850 000 forces de sécurité intérieure,
02:17:31dit le président en revenant sur le fait que tout le monde
02:17:34lui disait à l'époque que c'était impossible.
02:17:37Un mot très court, Joseph Tounel ?
02:17:40Oui, on peut peut-être faire une mention particulière
02:17:44à ces policiers qui se sont jetés à l'eau hier
02:17:47parce que du côté de la Bastille, il y a eu quand même quelques incidents.
02:17:50Il y a eu un contrôle, quelqu'un n'a pas voulu être contrôlé,
02:17:53c'est sauvé, c'est jeté à l'eau, il barbotait
02:17:56et c'est des policiers qui l'ont sauvé.
02:17:59Ça c'est très concret aussi.
02:18:02Le président de la République pourra lui aussi souffler,
02:18:05comme il l'a dit, parce que si tout se passe bien,
02:18:08il pourra monter sa coalition de centre droit ou de centre gauche.
02:18:12Il a intérêt à ce que tout se passe bien.
02:18:15Il a dit que tous les experts nous disaient que c'était impossible
02:18:18et qu'on l'a fait grâce à vous. Voilà la phrase qu'on retiendra
02:18:21du président de la République. C'est vrai qu'on en a beaucoup parlé
02:18:24mais il y avait quand même toute une petite musique qui disait que
02:18:27s'il avait mis sur la scène, c'était compliqué.
02:18:30Si tous les experts avaient dit que ça se passerait mal,
02:18:33il ne l'aurait pas fait. Il n'y avait pas de raison
02:18:36que ça se passe tellement mal non plus.
02:18:39La République est en train de nous expliquer qu'il faut retirer le principe de précaution
02:18:42de la Constitution. Il a raison, on ne fait rien sans risque.
02:18:45Il y a toujours une part de risque.
02:18:48Quand j'ai vu des politiques qui mettaient ce principe dit de précaution
02:18:51dans la Constitution, c'est une stupidité féroce.
02:18:54J'imagine qu'en toute cohérence, il va demain faire en sorte
02:18:57que ce mauvais principe soit retiré de notre texte supérieur.
02:19:00Il a d'ailleurs aussi estimé que les forces de l'ordre allaient
02:19:03continuer à être mobilisées. C'est important à souligner.
02:19:06Les Jeux Olympiques ne font que démarrer.
02:19:09Il va y avoir encore beaucoup d'événements à protéger.
02:19:12Je vous remercie tous les deux de m'avoir accompagné cet après-midi
02:19:15pour revenir en longueur.
02:19:18Je vous remercie pour votre fidélité.
02:19:21Je remercie également toutes les équipes qui m'ont aidé
02:19:24à préparer cette émission. Dans quelques instants,
02:19:27vous avez rendez-vous avec Punchline, animé par Olivier de Cairenfleck.
02:19:30Quant à moi, je vous retrouve demain, 14h, pour 180 minutes.
02:19:33180 minutes, info, à demain sur l'antenne de CNews.

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