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Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue dans 180 Minutes Info.
00:00:03Nous sommes ensemble pendant trois heures et comme chaque jour,
00:00:06vous connaissez le rendez-vous.
00:00:07On commence par l'éphémérie d'Alessandra Martinez.
00:00:15Chers amis, bonjour.
00:00:17Nous célébrons aujourd'hui un très grand saint, Jacques le Majeur,
00:00:21l'un des disciples de Jésus.
00:00:23Attention cependant à la confusion.
00:00:26Il y avait en effet un autre Jacques parmi les douze
00:00:29qui lui est surnommé le Mineur.
00:00:31Celui dont nous parlons aujourd'hui est le frère de saint Jean.
00:00:35Comme lui, il est pêcheur en Galilée
00:00:37et tous les deux ont un caractère bien trempé.
00:00:40Les deux hommes s'en portent facilement.
00:00:42Jésus doit parfois les corriger.
00:00:45Tous les deux sont présents à des moments clés de la vie du Christ
00:00:48quand ils ressuscitent la fille de Jair
00:00:51lors de la transfiguration et au jardin des Oliviers
00:00:54quand Jésus s'adresse à eux juste avant sa Passion.
00:00:58Après la résurrection, Jacques va devenir l'un des apôtres les plus ailés.
00:01:03Il est le premier à être martyrisé par Hérode Agrippa Ier
00:01:07qui le fait décapiter lors des fêtes de la Pâque de l'an 44.
00:01:12Son gardien, qu'il avait converti durant sa détention, est tué à ses côtés.
00:01:17Une tradition rapporte qu'entre l'an 33 et l'an 44,
00:01:21il aurait évangélisé l'Espagne.
00:01:24Ces reliques auraient été rapportées en Galice à Saint-Jacques-de-Compostelle
00:01:29où elles attirent encore les pèlerins du monde entier.
00:01:32Et voici pour finir un extrait de l'Évangile du jour
00:01:35qui est un conseil que donne Jésus à Saint-Jacques.
00:01:39Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur.
00:01:44C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:46A demain, chers amis.
00:01:47Ciao !
00:01:50Et évidemment, c'est l'heure maintenant du journal avec vous, Barbara Durand.
00:01:53Bonjour, Barbara.
00:01:54Bonjour, Élodie.
00:01:55Touriste perdu, Parisien un peu excédé,
00:01:57vaqué à ses occupations dans la capitale
00:01:59et devenu, il faut le reconnaître, un véritable casse-tête.
00:02:02Oui, si c'est un casse-tête pour certains,
00:02:04c'est un désastre pour d'autres, à commencer par les plus impactés.
00:02:09Conséquence de ces restrictions, les commerçants.
00:02:12On va tout de suite rejoindre notre journaliste Mathieu Devese sur le terrain.
00:02:17Mathieu, vous nous le confirmez, autour de vous, c'est la pagaille.
00:02:22Oui, effectivement, Élodie, c'est la pagaille.
00:02:26Regardez peut-être un exemple concret de la situation de nombreux commerçants.
00:02:30Ce message placardé sur l'une des vitres,
00:02:33suite à l'évolution de l'organisation des JO,
00:02:35nous accusons une perte de clientèle.
00:02:38Réouverture prévue vendredi 26 juillet,
00:02:40c'est-à-dire demain, jour de la cérémonie d'ouverture.
00:02:43Et ils sont nombreux, oui, ces commerçants, à faire grise mine,
00:02:46avoir perdu de nombreux clients.
00:02:48Conséquence directe, notamment, regardez, de ces grilles,
00:02:51ces grilles de deux mètres de haut imposantes.
00:02:53Donc, alors forcément, si vous avez envie de prendre un café
00:02:56ou une glace chez ce pâtissier glacier,
00:02:59eh bien, ça ne donne pas vraiment envie de se poser en terrasse
00:03:02et d'avoir en face de soi ces grilles.
00:03:04Allez, on va aller voir, suivez-moi, nos voisins italiens
00:03:06et ce restaurant, le Grand Amalfi, pour voir si,
00:03:09dans cette terrasse qui, normalement, est bondée à cette heure-ci de la journée,
00:03:12il y a un an, ici, aucune table disponible pour manger ou prendre un café.
00:03:17Eh bien, regardez, aujourd'hui, il y a, allez,
00:03:20deux, trois, quatre, cinq clients, grand max.
00:03:23Et ces commerçants qui font toujours grise mine.
00:03:25Le patron nous disait, on a perdu 80% de la clientèle.
00:03:29Vous imaginez, donc, les conséquences sur le chiffre d'affaires.
00:03:32Et regardez, cette terrasse vide, alors que nous sommes dans un quartier central de Paris,
00:03:36en face de la quatredale Notre-Dame de Paris.
00:03:39L'État qui promet des indemnisations pour ces commerçants,
00:03:42mais on ne connaît ni le montant, ni la date du versement.
00:03:46Alors, nous, on va se poser en terrasse avec Raphaël, prendre un petit café,
00:03:48et puis, on fera un point dans une heure sur les mesures de sécurité de ces JO.
00:03:53Je vous dis à tout à l'heure.
00:03:55Merci beaucoup, Mathieu Devese.
00:03:57Merci, Raphaël Lasdreg, qui vous accompagne.
00:03:59Et donc, bon café, apparemment.
00:04:01Nous sommes, donc, effectivement, à la veille de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques
00:04:05et, évidemment, toutes les unités spéciales sont mobilisées pour sécuriser la capitale.
00:04:09Oui, CRS, gendarmes mobiles, RAID, GIGN, unités fluviales,
00:04:13mais aussi unités synophiles pour détecter les explosifs.
00:04:18Les chiens s'avèrent être d'une très grande utilité.
00:04:22Depuis le 20 juillet dernier, ils inspectent tous les bateaux sur les berges de la Seine.
00:04:27Reportage de Félix Peyrolaz.
00:04:32Un chien renifleur sécurise la zone.
00:04:37Sur ce bateau, des chiens sont mobilisés pour la sécurisation des Jeux Olympiques.
00:04:41On va vérifier que chaque bateau a été sécurisé
00:04:46et on va s'assurer qu'il n'y a aucune charge explosive qui a été placée à l'intérieur des bateaux.
00:04:51Des dizaines de bateaux transporteront des milliers d'athlètes et d'artistes
00:04:55lors du défilé flottant le 26 juillet.
00:04:57Tous, sans exception, doivent être vérifiés.
00:05:00Et on a des équipes de démineurs qui interviendront
00:05:03si les chiens et les EOR auraient détecté un objet qui leur semblerait suspect.
00:05:10Au total, plus d'une trentaine de chiens sont mobilisés pendant quatre jours.
00:05:14Certains proviennent des Émirats Arabes Unis, d'Autriche et même de Roumanie.
00:05:18Pour le chien, c'est un jeu.
00:05:20Pour lui, le chien est en train de jouer.
00:05:22Il faut qu'il cherche, qu'il trouve.
00:05:24S'il trouve un produit, il sera content.
00:05:29C'est sa récompense.
00:05:31Les autorités ont déclaré que la cérémonie d'ouverture
00:05:34ne faisait l'objet d'aucune menace terroriste particulière.
00:05:40On passe à présent à ce nouveau sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:05:44A la question, êtes-vous favorable aux peines de prison automatiques
00:05:48pour les personnes qui agressent des policiers,
00:05:50la réponse est oui pour 75% des personnes sondées.
00:05:54Tous les enseignements de ce sondage, c'est avec Aminata Demphal.
00:06:00Une volonté approuvée par une large majorité des sondées.
00:06:03D'après un nouveau sondage CSA, 75% sont favorables aux peines de prison
00:06:08pour les personnes qui commettent une agression sur un fonctionnaire de police.
00:06:11Les 65 ans et plus sont 82% à estimer que les agresseurs de policiers
00:06:16doivent pouvoir être condamnés à des peines de prison dites automatiques,
00:06:20tandis que ce chiffre tombe à 66% chez les moins de 35 ans.
00:06:24Parmi les 18-24 ans, près de 4 Français sur 10 se disent même défavorables à une telle mesure.
00:06:30Ce qu'on demande, c'est que la sanction soit immédiate.
00:06:33Est-ce que ça doit être un sujet tabou ?
00:06:35Peu importe l'âge, on doit y réfléchir.
00:06:37On doit donner les moyens à la justice de sanctionner
00:06:39lorsqu'on s'en prend bien sûr aux forces de l'ordre.
00:06:41Selon la proximité politique, la presque totalité des électeurs RN ont répondu oui à 97%,
00:06:47suivi par les Républicains à 91%.
00:06:50Les partisans de la majorité E sont d'accord à 78%
00:06:54et les électeurs de gauche à 52%.
00:06:56Mais alors, cette idée est-elle juridiquement réalisable ?
00:07:00C'est impossible juridiquement à instaurer.
00:07:02Ensuite, en termes d'application, ce serait également assez compliqué
00:07:05puisque, comme vous le dites, on a un problème de surpopulation carcérale.
00:07:11Aujourd'hui, l'accent est mis sur le fait qu'on évite que des personnes
00:07:15exécutent des courtes peines d'emprisonnement.
00:07:17Donc, pour que quelqu'un se retrouve automatiquement en prison,
00:07:20encore faudrait-il qu'une peine importante soit prononcée à son encontre.
00:07:24Il y a trois ans, la question avait déjà été posée aux Français à travers un sondage CSA.
00:07:29À l'époque, 82% d'entre eux y avaient répondu favorablement.
00:07:34À l'international, Joe Biden justifie son retrait en faveur de Kamala Harris
00:07:38et demande aux Américains de sauver la démocratie.
00:07:41Dans une allocution la nuit dernière,
00:07:43le président américain a justifié sa décision
00:07:46comme étant le meilleur moyen d'unifier la nation.
00:07:50Harold Iman, bonjour.
00:07:52Serait-il suffisant pour rassurer le camp démocrate ?
00:07:57Le camp démocrate, déjà, va beaucoup mieux.
00:07:59Le nombre d'adhésions et de dons augmente.
00:08:03Le nombre de jeunes personnes qui s'inscrivent sur les listes électorales
00:08:08a atteint 38 000 depuis l'annonce de la candidature de Kamala Harris,
00:08:14qui est un chiffre record.
00:08:16Donc, il y a un effet de rassurement, de réassurance,
00:08:21mais le président Biden, avant de partir, a quand même voulu mettre quelques points au clair.
00:08:27D'abord, il n'a pas parlé de sa santé du tout.
00:08:29Pas de problème de santé.
00:08:31Deuxièmement, il a simplement dit qu'il faut quelqu'un de plus jeune.
00:08:34Ensuite, il a dit que sa présidence était marquée par son opposition à Donald Trump
00:08:40qui veut détruire notre Amérique.
00:08:42Il l'avait dit en 2020, il l'a redit là en 2024.
00:08:46Et puis, il a rappelé qu'il était un garçon modeste
00:08:49qui venait de la Pennsylvanie et qui était bègue.
00:08:52Et regardez, aux États-Unis, on peut devenir président.
00:08:55Et enfin, il a cité ses réussites et a promis d'amener une paix
00:08:59ou à œuvrer à une paix entre Israël et Gaza d'ici le 20 janvier midi,
00:09:05l'heure à laquelle le 47e président des États-Unis sera instauré.
00:09:12Merci beaucoup Harold Imane du service international de CNews.
00:09:15Et Kamala Harris, elle, a encore été très vite attaquée par le camp républicain.
00:09:19On peut dire que Donald Trump n'y a pas été de main morte,
00:09:22lançant des attaques d'une rare violence à l'égard de sa nouvelle rivale démocrate
00:09:27jusqu'à l'accuser sans la moindre preuve de vouloir favoriser, je le cite, l'exécution.
00:09:34De bébé, mais pas seulement, écoutez-le.
00:09:40Pendant trois ans et demi, Kamala Harris a été la force motrice ultralibérale
00:09:44derrière chaque catastrophe de Biden.
00:09:46C'est une cinglée de la gauche radicale qui va détruire notre pays
00:09:49si elle a l'occasion d'accéder au pouvoir.
00:09:51Nous n'allons pas laisser cela se produire.
00:09:58Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:10:00Merci à vous Barbara.
00:10:01On vous retrouve juste après la pause et on commencera les débats avec mes invités.
00:10:05Restez avec nous à tout de suite.
00:10:07De retour pour 180 minutes Info.
00:10:10On commence les débats dans un instant.
00:10:12Mais tout de suite l'essentiel de l'actualité avec Barbara Durand.
00:10:15Sept personnes soupçonnées de préparer un attentat terroriste arrêté ce jeudi en Belgique.
00:10:21Le parquet belge a pour l'heure exclu tous liens avec les Jeux olympiques de Paris.
00:10:27Cinq corps d'otages israéliens retrouvés dans la région de Ranounès
00:10:31annoncent l'armée israélienne.
00:10:33Il s'agit d'une enseignante mayagorène et de quatre soldats aux réservistes.
00:10:38Et puis le trafic aérien suspendu un temps à l'aéroport de Francfort en Allemagne
00:10:42après l'intrusion de militants écologistes.
00:10:44La police a dû intervenir.
00:10:46Au total, huit militants ont été arrêtés.
00:10:51Merci Barbara.
00:10:52On vous retrouve à 14h30 pour un prochain point complet sur l'actualité.
00:10:55Pour cette première partie, j'ai le plaisir d'être accompagnée d'Alice Cordier.
00:10:58Bonjour.
00:10:59Bonjour Élodie.
00:11:00Directrice du collectif Nemesis et de Mathieu Hoque. Bonjour.
00:11:02Bonjour Elodie.
00:11:03Vous êtes secrétaire générale du Millénaire.
00:11:05Alors évidemment, on va commencer en parlant des Jeux olympiques.
00:11:08Vous le savez, nous sommes à la veille de la cérémonie d'ouverture
00:11:11et on vous prévient, demain à Paris, il vaudra mieux éviter d'utiliser sa voiture.
00:11:15Les autorités ont déjà averti.
00:11:17Ils s'attendent à des conditions de circulation pour le moins complexes dans la capitale
00:11:21comme d'ailleurs plus largement dans sa région.
00:11:23Les précisions sont signées.
00:11:25Briac Japiot.
00:11:30Oubliez la voiture ce vendredi.
00:11:32Avec la cérémonie d'ouverture des JO,
00:11:34Bison Futé anticipe d'importantes difficultés sur les routes.
00:11:37La circulation sera extrêmement difficile en Ile-de-France vendredi 26 juillet.
00:11:41Prévisions revues de rouge à noir.
00:11:43Évitez de circuler en Ile-de-France le vendredi après 10h
00:11:46et voyagez plutôt le dimanche 28 juillet si possible.
00:11:49Des moyens sécuritaires hors normes ont été mis en place dans le centre de la capitale
00:11:53pour l'événement bloquant toute circulation.
00:11:55Des dizaines de milliers de forces de l'ordre seront sur place pour sécuriser la zone
00:11:58et environ 320 000 spectateurs devraient affluer sur les quais de Seine
00:12:02pour assister à la cérémonie.
00:12:04Le 26 juillet, à compter de 13h, aucune circulation automobile ne sera tolérée
00:12:08à l'exception des forces de sécurité et de secours et des urgences.
00:12:12Outre les quais de Seine, le trafic sur les autoroutes A6 et A10
00:12:16sera fortement perturbé dans les deux sens.
00:12:18Pour pallier ces difficultés, les autorités encouragent l'utilisation
00:12:21des transports en commun, des vélos et de la marche à pied.
00:12:24Le réseau de transports en commun sera d'ailleurs renforcé pour l'occasion
00:12:27pour accueillir le flux massif de spectateurs et minimiser l'impact sur les Parisiens.
00:12:33On va se rendre tout de suite sur le terrain où nous attendent
00:12:35Régine Delfour et Jean-Laurent Constantini.
00:12:37Bonjour Régine, vous êtes je crois aux côtés des forces de l'ordre
00:12:40qui évidemment sont très largement mobilisées à la veille de cette cérémonie.
00:12:47Oui absolument Élodie, nous sommes en fait au cœur d'un carrefour
00:12:50qui est très emprunté habituellement et là les forces de l'ordre sont là
00:12:56pour évidemment restreindre tout ce qui est les véhicules.
00:13:00Alors il y a un premier barrage quand vous venez du quai de Grenelle
00:13:03qui vous empêche d'aller plus loin, vous êtes obligé de reprendre le boulevard de Grenelle.
00:13:08En fait de l'autre côté c'était aussi la même chose, il faut faire demi-tour.
00:13:12Pour la simple et bonne raison Élodie, c'est que le pont de Bir Hakeim
00:13:17est totalement fermé à la circulation.
00:13:19Alors il y a des piétons qui peuvent venir, passer, mais il faut quand même être muni d'un QR code.
00:13:25Ceux qui n'ont pas le QR code, impossible pour eux d'accéder.
00:13:30Alors il y a quand même ce qu'on peut dire de façon un peu polie,
00:13:33c'est quand même un sacré bazar ici dans ce carrefour.
00:13:37Et il y a de l'autre côté évidemment ces barrières, ces grandes grilles de 2 mètres
00:13:41où les piétons, les passants sont censés passer puisqu'on nous sommes à quelques mètres
00:13:46de la tour Eiffel.
00:13:48Sauf que les touristes ne peuvent pas accéder à la tour Eiffel par ce chemin
00:13:54puisqu'il y a un nouveau barrage là-bas où personne ne peut passer.
00:13:59Il faut uniquement être accrédité pour pouvoir passer là-bas
00:14:03puisqu'il y a eu un déminage il y a quelques heures.
00:14:07Donc interdiction.
00:14:08Et pour demain ici Élodie, ce sera totalement fermé.
00:14:10Ni piétons, ni voitures.
00:14:12Merci beaucoup Régine Delfour et Jean-Laurent Constantini.
00:14:15On voit que vous êtes bien encadré.
00:14:16Puis Régine, on va vous retrouver toutes les heures dans 180 minutes info
00:14:18justement pour que vous nous fassiez vivre un petit peu l'ambiance dans la capitale
00:14:22et puis le petit conseil du jour, il est saigné Valérie Pécresse,
00:14:26la présidente de région qui prête presque finalement à sourire.
00:14:29Elle dit ceci, j'invite ceux qui se rendent au Stade de France
00:14:31de faire comme moi, prendre la ligne 14 et marcher 20 minutes.
00:14:34C'est super sympa.
00:14:36Alice Cordier, effectivement on voit ces mesures qui sont extrêmement restrictives
00:14:40et en même temps on se dit aussi il faut assurer la sécurité.
00:14:42On a tellement dit qu'on ne serait peut-être pas prêt en matière de sécurité
00:14:45que c'est compliqué aujourd'hui de dire oui, chacun doit faire un petit effort
00:14:47mais après tout on rappelle que toutes ces mesures ne tiennent que pour la cérémonie d'ouverture.
00:14:51En fait c'est un petit peu ça le problème quand on a Gérald Darmanin
00:14:54qui parle de la délinquance quasiment à zéro.
00:14:57Quasiment à zéro parce qu'on a quand même eu deux viols de touristes depuis 48 heures.
00:15:02Mais pourquoi la délinquance à zéro uniquement pour les Jeux Olympiques ?
00:15:06Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui on est obligé de faire un véritable bunker dans Paris
00:15:11parce qu'on a tellement peur qu'il se passe quelque chose
00:15:13parce que risque terrorisme, parce que risque d'insécurité globale
00:15:16puisque c'est tout le temps on sait que les coups de couteau
00:15:19malheureusement c'est devenu quasiment monnaie courante aujourd'hui en France.
00:15:22L'actu dernière d'ailleurs le montre.
00:15:25Et du coup en fait si on n'avait pas cette pression et ce contexte français d'insécurité
00:15:32il n'y aurait peut-être pas besoin d'avoir toutes ces mesures renforcées
00:15:37et qui montrent aujourd'hui la réalité parisienne.
00:15:41Aujourd'hui on a énormément de touristes qui ont finalement annulé leur venue à Paris
00:15:45parce que voyant l'attirail qui était mis en place se sont dit
00:15:48mais s'il y a un tel attirail en fait c'est que le risque est énorme.
00:15:51Ça attire sur la menace oui.
00:15:52Bien sûr c'est ça.
00:15:53Donc évidemment que c'est nécessaire à court terme de mettre ce genre de choses en place
00:15:57parce qu'on sait que malheureusement notre pays est emprunt de la violence.
00:16:00Néanmoins peut-être qu'il aurait fallu se demander un petit peu avant
00:16:03et les gouvernements qui n'y ont précédé successif
00:16:06auraient dû faire ce travail-là de faire en sorte que l'on vive dans un pays pacifique.
00:16:12C'est vrai que Mathieu, la question aussi c'est peut-être celle de l'information
00:16:15notamment des touristes ou des parisiens, c'est-à-dire que beaucoup de ceux qu'on interroge
00:16:18alors d'ailleurs même les commerçants ou les taxis
00:16:20en fait ne savent pas vraiment ce qu'ils peuvent faire, comment ils peuvent le faire.
00:16:23C'est-à-dire qu'il y a un petit problème, un petit souci peut-être de pédagogie.
00:16:26On savait qu'il y avait besoin d'un QR code
00:16:28mais en fait on n'est pas allé très loin dans le détail, dans l'information usagers-voyageurs.
00:16:32Tout à fait, on a l'impression de revivre ce qu'on a vécu un peu sous l'époque de la crise sanitaire.
00:16:37C'est-à-dire que c'est le retour d'une bureaucratie à la française
00:16:39qui justement n'explique pas ses décisions
00:16:41et qui rend du coup, et qui crée aux usagers, aux consommateurs
00:16:44la sensation légitime que les décisions sont absurdes.
00:16:47Et donc là-dessus, l'absurdistant à la française produit des effets qui sont néfastes.
00:16:51Notamment sur cette question du QR code, comme vous le disiez,
00:16:53la question des zones grises, des QR codes,
00:16:56ni les policiers sont suffisamment informés pour pouvoir renseigner les usagers.
00:17:01Ils n'ont pas tous forcément les mêmes informations.
00:17:04Exactement, on a des informations qui sont contradictoires sur le terrain.
00:17:06On nous explique qu'on ne peut pas prendre tel RER,
00:17:09on ne peut pas rentrer sur telle rue, etc.
00:17:11pour des raisons qui sont différentes.
00:17:13Ensuite, les agents aussi de la SNCF,
00:17:15donc la SNCF pour les RER ou de la RATP pour le métro,
00:17:18ne sont pas aussi tout à fait au courant.
00:17:20Et donc ça crée une situation qui est vraisemblablement chaotique dans la ville de Paris.
00:17:24Et donc ensuite, la question qui se pose, elle est pour les usagers et pour les Parisiens.
00:17:29Les Parisiens ont l'impression de subir tous les inconvénients des Jeux olympiques
00:17:35sans en subir les avantages, puisqu'il faut quand même rappeler
00:17:37que les Parisiens ne peuvent pas aller regarder tous les matchs,
00:17:40ne peuvent pas aller regarder toutes les épreuves,
00:17:42puisque les épreuves ont un prix qui est très élevé.
00:17:44Les Parisiens ne peuvent pas non plus voyager en sécurité dans leur ville.
00:17:48Et donc forcément, pendant ces 15-16 jours,
00:17:50alors que les Jeux olympiques auraient pu être un moment de rassemblement
00:17:53et justement un moment pour les Parisiens,
00:17:55ils ont été faits d'une certaine façon un petit peu contre eux.
00:17:57On va parler un petit peu de politique maintenant,
00:17:59puisque vous le savez, le Nouveau Front Populaire compte bien imposer Lucie Cassez
00:18:03comme Premier ministre à Matignon.
00:18:05On sait aussi que le chef de l'État a d'ores et déjà dit que ça ne serait pas le cas.
00:18:08Et donc évidemment, la gauche tente de mettre la pression sur le chef de l'État.
00:18:12Écoutez ce que disait le coordinateur de la France Insoumise, Manuel Bompard.
00:18:16Le président de la République doit en tenir compte.
00:18:18Et ce que je dis, c'est que s'il n'en tient pas compte,
00:18:20en tenir compte, ça veut dire appeler le Nouveau Front Populaire à constituer un gouvernement.
00:18:25Et je veux dire que s'il n'en tient pas compte,
00:18:27il sera responsable d'une situation qui est une situation de chaos dans le pays.
00:18:30Ce que nous allons discuter et réfléchir ensemble,
00:18:32c'est quels sont les moyens d'action que nous mettons en œuvre
00:18:34pour augmenter le rapport de force avec lui, pour le contraindre tout simplement.
00:18:37C'est ça, vous êtes dans un rapport de force aujourd'hui avec le chef de l'État.
00:18:41Mathieu Hoque, on voit déjà la gauche, alors un peu fidèle aussi à sa manière de faire,
00:18:45qui se dit, on nous a opposé une fin de non recevoir,
00:18:48maintenant on va mettre la pression et potentiellement, pourquoi pas,
00:18:51la pression effectivement dans la rue de se dire qu'il va falloir peut-être un peu mettre de l'huile sur le feu
00:18:56pour que la rue aussi demande de Lucie Castex à Matignon.
00:18:58Tout à fait, l'enjeu pour la gauche aujourd'hui, c'est de jouer le troisième tour social.
00:19:01C'est-à-dire en fait, ils ont perdu dans les élections,
00:19:03parce qu'ils n'ont pas remporté ces élections législatives,
00:19:05puisqu'ils sont une sorte de minorité absolue,
00:19:08ils n'ont pas une majorité suffisante qui leur permette de gouverner.
00:19:11Et donc de fait, ce qu'ils jouent, c'est le troisième tour social,
00:19:14c'est la colère populaire et c'est la délégitimation de nos institutions
00:19:18et la délégitimation du pouvoir politique.
00:19:20En revanche, une fois qu'on a dit cela, on ne peut pas non plus omettre
00:19:22que le Président de la République a fait une erreur politique
00:19:25à ne pas nommer un Premier ministre issu du Nouveau Front Populaire.
00:19:28Parce que l'argumentaire en fait d'Emmanuel Macron,
00:19:30qui est juste sur le plan, on va dire, factuel à l'Assemblée Nationale,
00:19:34qui est que la gauche ne peut pas gouverner,
00:19:36il faut néanmoins qu'il puisse le démontrer.
00:19:38Or, s'il avait nommé un Premier ministre issu du Nouveau Front Populaire,
00:19:41ça peut être Lucie Castex ou n'importe qui d'autre,
00:19:43il aurait pu démontrer en leur demandant de rentrer à Matignon,
00:19:48en présentant ce qu'on appelle un vote de confiance à l'Assemblée Nationale,
00:19:51qu'il n'aurait pas obtenu par ailleurs du coup,
00:19:53et donc qui aurait déclenché une motion de censure,
00:19:56il aurait pu démontrer par A plus B que le Nouveau Front Populaire
00:19:59est en incapacité de pouvoir proposer un gouvernement,
00:20:03de pouvoir gouverner cette Assemblée Nationale
00:20:05et donc justement de pouvoir gouverner la France.
00:20:07Et c'est là où il a fait, je pense, une erreur politique majeure.
00:20:11Justement, il aurait dû être un petit peu dans ce qu'a fait le roi d'Espagne,
00:20:15c'est-à-dire l'année dernière, il y a eu des élections législatives
00:20:17qui ont accouché, on va dire, d'un résultat à peu près similaire en Espagne,
00:20:21c'est-à-dire que vous avez eu l'Union des Droites,
00:20:23donc le Partido Popular, l'équivalent des Républicains,
00:20:26et Vox, qui est une sorte de reconquête plus-plus,
00:20:29qui ont gagné les élections, qui sont arrivées en tête au Parlement espagnol.
00:20:34Le roi d'Espagne a chargé justement cette Alliance des Droites
00:20:38de proposer à un Premier ministre, de proposer un gouvernement.
00:20:40Ils n'ont pas été en capacité de le faire, parce qu'ils ne se sont pas entendus
00:20:45et de toute façon, ils n'avaient pas suffisamment de députés
00:20:47pour pouvoir justement gouverner l'Espagne.
00:20:49Et donc, de fait, le pouvoir est resté au Parti socialiste, donc à Pedro Sanchez.
00:20:53Il aurait pu se passer la même chose en France,
00:20:55et donc effectivement, il faut démontrer par A plus B qu'il ne peut pas gouverner.
00:20:58C'est vrai qu'Alice Cordier, la petite musique qu'on entendait,
00:21:00c'était de se dire que le Président avait sans doute dans l'idée
00:21:03de respecter, entre guillemets, le verdict des urnes,
00:21:05même si le nouveau Front populaire n'a pas de majorité absolue,
00:21:07mais de se dire, comme le disait Mathieu d'ailleurs,
00:21:09je nomme un Premier ministre ou une Première ministre de gauche,
00:21:12je montre qu'ils ne peuvent pas gouverner, je montre qu'ils seront renversés,
00:21:14et donc dans un second temps, finalement, j'impose vraiment ce dont j'ai envie.
00:21:17Est-ce qu'il a loupé un peu le coche ?
00:21:19Parce que finalement, il aurait pu se débarrasser, entre guillemets,
00:21:21si j'ose dire, de ce gouvernement assez rapidement,
00:21:23avec un vote de défiance à l'Assemblée ou un gouvernement renversé.
00:21:25Oui, et puis il aurait pu se défaire aussi de cette image antidémocratique
00:21:29qu'on a énormément à coller au chef de l'État,
00:21:31mais aussi à son gouvernement, à coup de 49-3 d'Elisabeth Borne,
00:21:35qui l'envoyait vaillamment sur le devant imposer ses directives.
00:21:40Si vous voulez, on a eu la révolte des gilets jaunes,
00:21:43on sort d'une manifestation sans précédent de la part des agriculteurs,
00:21:47enfin je veux dire, il y a quand même une révolte et un mépris,
00:21:50notamment vis-à-vis de la population française, qu'on lui reproche énormément.
00:21:53Et donc, je pense que stratégiquement, sur son image en tout cas,
00:21:56Emmanuel Macron ne va pas se représenter aussi,
00:21:59je pense que peut-être que ça rentre aussi dans cette logique-là.
00:22:01Il aurait pu, en tout cas, essayer, faire un effort,
00:22:04de montrer qu'il était plus démocrate que l'image qu'on lui porte.
00:22:09Néanmoins, si vraiment on avait voulu pousser le bouchon jusqu'au bout,
00:22:14je rappelle quand même que le RN est le premier parti au sein de l'hémicycle,
00:22:18143 députés, mais c'est le premier parti en nombre d'électeurs,
00:22:21c'est 10 millions d'électeurs le RN, 10 à 12 millions.
00:22:25Le Front Populaire, qui est un ensemble de partis...
00:22:30Oui, qui est une coalition, qui est un bloc, comme on dit maintenant.
00:22:32Voilà, ce n'est pas un parti tout seul, c'est une coalition d'une dizaine de partis,
00:22:36c'est 8 millions de députés, et ensemble c'est 6 millions d'électeurs.
00:22:43Donc oui, le RN est le premier parti de France d'opposition.
00:22:48Et à ce titre, si vraiment on voulait avoir une application démocratique,
00:22:52en tout cas selon le fait que le peuple dirige,
00:22:57je pense qu'il aurait fallu mettre un peu plus de responsabilité au RN.
00:23:02En tout cas, ça me semble logique.
00:23:03En un mot, il y a eu cette dissolution.
00:23:05Il y a eu ensuite les législatives anticipées, Emmanuel Macron voulait une clarification.
00:23:09Quand on voit qu'à l'Assemblée, il y a toujours Yael Brown-Pivet,
00:23:11qui certes a été élu, on ne dira pas le contraire,
00:23:15mais que le RN, comme le disait Alice, n'a pas de représentant,
00:23:18on se dit, est-ce que ça valait le coup de faire tout ça
00:23:20pour en arriver un peu à un système où rien ne change ?
00:23:22Ou c'est même pire, parce que le RN avant avait deux fois moins de députés,
00:23:24mais deux vice-présidents, ce qu'ils n'ont plus maintenant.
00:23:26Alors, il y a deux points dans la question.
00:23:28La première question, c'est effectivement,
00:23:29est-ce que les électeurs du RN notamment,
00:23:31et est-ce que les Français d'un point de vue global,
00:23:33ont envoyé un certain message politique qui n'a pas été entendu
00:23:35par le Président de la République et par la majorité ?
00:23:37La réponse, c'est oui.
00:23:38Puisqu'en fait, les Français, au premier tour des législatives,
00:23:40à 10 millions de Français, ont exprimé un choix et des envies
00:23:44en termes de grandes orientations pour le pays,
00:23:46qui sont justement vers plus de sécurité, plus d'ordre,
00:23:48réguler les flux migratoires, etc., qui sont tout à fait légitimes.
00:23:51Or, aujourd'hui, ils se retrouvent, trois semaines après,
00:23:54avec Yael Brown-Pivet qui reste à l'Assemblée nationale,
00:23:56Gabriel Attal qui reste à Matignon,
00:23:58et donc effectivement, ils ont l'impression que rien n'a changé.
00:24:00En revanche, après, pour ce qui est de la question
00:24:02de l'attribution des postes à l'Assemblée nationale,
00:24:06je serais un peu plus mesuré, puisque le RN aussi avait l'opportunité
00:24:11de signer un accord avec les macronistes et les républicains
00:24:14pour avoir un certain nombre de postes.
00:24:16Ils n'ont pas voulu signer cet accord-là,
00:24:18et donc, de fait, ils se sont retirés des négociations,
00:24:20et c'est ça qui explique pourquoi ils n'ont pas des représentants
00:24:24au bureau de l'Assemblée nationale.
00:24:26On va marquer une courte pause,
00:24:28et on se retrouvera avec Sabrina Gressy-Roubach,
00:24:30ministre démissionnaire, comme on dit maintenant,
00:24:32de la Ville et de la Citoyenneté.
00:24:34A tout de suite.
00:24:42Rebonjour et bienvenue sur CNews.
00:24:45Tout de suite, votre JT, il est 14h30,
00:24:48et à la veille de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques,
00:24:51le niveau d'alerte et de sécurité est élevé
00:24:54dans toutes les rues de la capitale.
00:24:56Vous l'avez peut-être déjà remarqué,
00:24:58en circulant à Paris, les forces de l'ordre sont quasiment partout.
00:25:02Rien ne doit être laissé au hasard,
00:25:05pour ce qui s'annonce comme un moment historique.
00:25:08Demain, reportage de Maxime Legay.
00:25:12Des policiers et gendarmes comme ceux-là,
00:25:15ils seront en moyenne 35 000 mobilisés
00:25:17pendant ces Jeux olympiques
00:25:19pour assurer la sécurité des épreuves.
00:25:21Un dispositif exceptionnel pour limiter au maximum les risques,
00:25:25mais les autorités françaises redoutent toujours
00:25:28le passage à l'acte d'individus radicalisés.
00:25:31Cette menace intérieure qui est celle d'individus
00:25:34qui vont se radicaliser, qui vont préparer des actes violents,
00:25:38souvent en se nourrissant de la propagande djihadiste
00:25:42qui va être diffusée, c'est plutôt cette menace-là,
00:25:46celle d'individus très isolés,
00:25:48qui est le plus à craindre aujourd'hui.
00:25:50Point culminant de ce dispositif sécuritaire,
00:25:53la cérémonie d'ouverture sur la Seine en plein air.
00:25:5610 000 militaires seront mobilisés en renfort.
00:25:59Espaces aériens, terrestres et fluviales,
00:26:01rien ne sera laissé au hasard.
00:26:03Il y aura une bulle aérienne et une lutte anti-drone
00:26:06sur l'ensemble, sur 150 km autour de Paris
00:26:09au moment de la cérémonie d'ouverture,
00:26:11ça c'est le vecteur R.
00:26:13Sur la Seine aussi, il y aura une sécurisation maximale
00:26:16avec des forces d'intervention prépositionnées,
00:26:18la brigade fluviale de la préfecture de police
00:26:20qui sera à la manœuvre.
00:26:22Et puis sur terre, on a mis en place,
00:26:24et tous les Parisiens l'ont vu, et on l'a vu dans les médias,
00:26:27des zones de filtrage extrêmement importantes
00:26:29tout le long de la Seine.
00:26:30Au total, ce sont 58 000 forces de l'ordre
00:26:33qui seront mobilisées à Paris ce vendredi.
00:26:35Jamais un tel dispositif n'avait déjà été mis en place
00:26:39pour sécuriser la capitale.
00:26:42Vous l'avez compris, ça sera une galère
00:26:44pour circuler demain à Paris, à pied comme en voiture.
00:26:47Oui, si vous avez prévu de vous rendre à la gare
00:26:49ou bien dans un aéroport,
00:26:51soyez prévoyant, votre trajet pourrait être
00:26:55beaucoup plus long que prévu.
00:26:57Regardez ce reportage de Fabrice Elsner
00:26:59et Thibaut Marcheteau.
00:27:01Ce chauffeur VTC souhaitait déposer sa cliente à la gare,
00:27:04mais à cause de ce barrage,
00:27:06il a dû arrêter sa course avant sa destination.
00:27:09Il va donc falloir finir à pied.
00:27:11On est obligé de descendre pour aller à la gare de Lyon.
00:27:13Comme j'ai un train à 18h10,
00:27:15j'espère que je ne vais pas le rater, c'est surtout ça.
00:27:17La raison, le repérage par les athlètes
00:27:19d'une épreuve de cyclisme pour les Jeux Olympiques.
00:27:21Ce qui a le don d'exaspérer ce chauffeur de taxi.
00:27:24C'est catastrophique, regardez,
00:27:26je dépose des gens,
00:27:28on est là en plein milieu de la route,
00:27:30c'est incroyable en fait.
00:27:32Du côté des voyageurs qui souhaitaient quitter
00:27:34ou rejoindre les gares de Lyon ou d'Austerlitz,
00:27:36c'est un véritable chemin de croix.
00:27:38On ne peut pas traverser les ponts,
00:27:40les bus ne traversent pas,
00:27:42les combinaisons dans les métros sont compliquées,
00:27:46donc je suis chargé,
00:27:48je ne peux pas monter ou descendre les escaliers.
00:27:50Ça fait une bonne heure qu'on attend,
00:27:52on attend à Hubert depuis bien 45 minutes je pense,
00:27:54parce que ça ne roule pas trop,
00:27:56c'est bloqué ou je ne sais pas.
00:27:58Tandis que certains préfèrent le prendre avec le sourire.
00:28:00Ça fait un peu du sport là.
00:28:02C'est les JO ?
00:28:03Ah oui c'est les JO, ça commence par là.
00:28:05Seuls les secours étaient autorisés
00:28:07à rentrer dans le périmètre.
00:28:09Les gendarmes qui tenaient le barrage
00:28:11nous ont assuré faire preuve de tolérance
00:28:13pour les situations d'urgence.
00:28:15Et les touristes particulièrement,
00:28:17ciblés par les crimes et délits en France ?
00:28:19S'ils viennent découvrir les beautés
00:28:21de notre pays,
00:28:23ils peuvent malheureusement parfois être
00:28:25la cible de certaines formes de criminalité.
00:28:27Lesquels ?
00:28:29Éléments de réponse avec Célia Barotte.
00:28:31L'an dernier,
00:28:3327 200 personnes domiciliées
00:28:35à l'étranger ont été victimes
00:28:37de vols sans violence.
00:28:39C'est 5% de plus qu'en 2022,
00:28:41par rapport du service statistique
00:28:43ministériel de la sécurité intérieure.
00:28:45La progression la plus significative
00:28:47concerne les coups et blessures volontaires.
00:28:49Les services de police et de gendarmerie
00:28:51ont enregistré 1200 victimes.
00:28:53C'est deux fois plus qu'en 2016.
00:28:55Même constat pour les escroqueries
00:28:57et fraudes aux moyens de paiement.
00:28:59Plus 10% en moyenne par an.
00:29:01En ce qui concerne les violences sexuelles,
00:29:03on constate une augmentation
00:29:05de 8% en 7 ans.
00:29:07Dans le détail, en toute logique,
00:29:09c'est pendant l'été qu'il y a le plus de victimes.
00:29:11Alors quelles sont aussi les zones concernées ?
00:29:13Là encore, ce sont les départements
00:29:15touristiques, Paris,
00:29:17les littoraux et les Alpes.
00:29:19Enfin, les personnes les plus touchées
00:29:21viennent des pays frontaliers avec la France,
00:29:23la Belgique, la Suisse et l'Allemagne.
00:29:25Des chiffres qui seront peut-être en baisse
00:29:27cet été en raison du nombre
00:29:29important de forces de l'ordre déployées
00:29:31dans le cadre des Jeux Olympiques.
00:29:33Et un mot de sport, évidemment,
00:29:35avec les Jeux Olympiques et l'entrée en lice
00:29:37de l'équipe de France féminine de handball.
00:29:39Grande chance de médaille
00:29:41pour la délégation française.
00:29:43Les Bleus feront face ce soir
00:29:45à la Hongrie, championne olympique en titre.
00:29:47Elles ne cachent pas leurs ambitions.
00:29:49Elles entendent bien le rester,
00:29:51d'autant plus en jouant à la maison.
00:29:53Vincent Pettibes.
00:29:55Avant de parader
00:29:57à la cérémonie d'ouverture, pas question
00:29:59de se défiler pour l'équipe de France de handball.
00:30:01Début de la compétition ce soir
00:30:03face à la Hongrie, avec un statut
00:30:05de favorite.
00:30:07On a décidé de l'assumer, on est à la maison.
00:30:09On est sur une période
00:30:11de l'équipe de France féminine
00:30:13qui marche très fort.
00:30:15On a la plus haute ambition
00:30:17sur cette Olympiade.
00:30:19Championne du monde il y a six mois
00:30:21et championne olympique en titre,
00:30:23les Bleus veulent offrir un dernier sacre
00:30:25à leur sélectionneur de toujours, Olivier Krummels.
00:30:27Pour ça, leur collectif reste
00:30:29leur meilleure arme.
00:30:31On n'est pas les meilleurs au monde,
00:30:33mais on peut être la meilleure équipe.
00:30:35Dans un groupe où les françaises retrouveront
00:30:37notamment les néerlandaises championnes du monde
00:30:39en 2019, il faudra terminer
00:30:41parmi les quatre premières pour se qualifier
00:30:43pour les quarts de finale.
00:30:45Une formalité, même si les pièges sont nombreux.
00:30:47Il y a le fait qu'on joue à domicile
00:30:49donc il y a plus de pression,
00:30:51le fait qu'il y ait un titre à défendre
00:30:53ramène encore plus de pression
00:30:55et il va y avoir aussi les adversaires
00:30:57qui veulent notre pot.
00:30:59Il y a énormément de paramètres
00:31:01qui vont nous barrer la roue.
00:31:03Jusqu'à la salle de compétition
00:31:05où il va falloir composer avec une faible hauteur
00:31:07sous plafond.
00:31:09Il n'y a pas le choix, on va faire avec
00:31:11mais ce n'est pas non plus trop bas.
00:31:13Je pense qu'on ne devrait pas trop souvent
00:31:15toucher le plafond, j'espère.
00:31:17Le plafond de verre est brisé depuis longtemps.
00:31:19Aux Bleus, de garder leur tête
00:31:21dans les étoiles.
00:31:23Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:31:25Merci à vous Barbara.
00:31:27On vous retrouve à 16h pour un prochain point complet
00:31:29sur l'actualité. Restez avec nous
00:31:31parce qu'après la pause, on sera avec Sabrina Agressi-Roubach
00:31:33ministre de la Ville et de la Citoyenneté.
00:31:35On fera le point avec elle
00:31:37sur la situation politique compliquée.
00:31:39Vous l'avez beaucoup entendu,
00:31:41le gouvernement est démissionnaire, doit gérer
00:31:43les affaires courantes. Qu'est-ce que ça veut dire concrètement ?
00:31:45On lui posera la question.
00:31:51De retour pour 180 minutes.
00:31:53Nous sommes avec Sabrina Agressi-Roubach
00:31:55ministre démissionnaire de la Ville et de la Citoyenneté.
00:31:57Bonjour madame la ministre.
00:31:59Bonjour Elodie.
00:32:01Je voudrais qu'on revienne avec vous sur toute cette situation politique.
00:32:03Vous êtes peu exprimée récemment.
00:32:05On va recommencer par le début.
00:32:07Vous-même, vous étiez candidate à Marseille.
00:32:09Vous avez fait le choix de vous retirer
00:32:11pour ce fameux front républicain.
00:32:13Ça a été une décision que vous avez dit assez naturelle.
00:32:15Est-ce que vous comprenez
00:32:17que ce front républicain est autant tenu ?
00:32:19Est-ce que ce n'est pas aussi un peu finalement
00:32:21jouer avec l'élection et priver les électeurs d'une décision ?
00:32:23Non, je ne crois pas. Plusieurs choses.
00:32:25Effectivement, j'étais candidate à nouveau
00:32:27puisqu'en 2022, j'avais été élue
00:32:29contre la même candidate,
00:32:31Rassemblement National.
00:32:33Et j'ai décidé, je n'avais pas fini
00:32:35de dépouiller mes bureaux de vote.
00:32:37Et je comprends
00:32:39à 23h que le jeu
00:32:41est plié. Et la décision que je prends,
00:32:43non seulement elle était naturelle,
00:32:45et j'avais dit, vous savez, on peut se remettre
00:32:47de tout. Une défaite, on s'en remet.
00:32:49C'est la vie politique. Ce sont les cycles politiques.
00:32:51Aujourd'hui, on gagne. Demain, on perd.
00:32:53Et ainsi va la vie politique. En revanche,
00:32:55le déshonneur, on ne s'en remet jamais.
00:32:57Donc, je n'ai pas hésité une seconde
00:32:59pour faire barrage à l'extrême droite
00:33:01de me retirer, effectivement,
00:33:03en faveur de la candidate qui avait fini
00:33:05deuxième
00:33:07du Nouveau Front Populaire,
00:33:09qui était, me semble-t-il, la secrétaire générale
00:33:11de Place Publique. Bref.
00:33:13Mais je ne crois pas du tout, parce que les gens
00:33:15votent, et les gens,
00:33:17les Français,
00:33:19nos concitoyens, ont le choix de voter
00:33:21ou pas, de s'abstenir, de mettre un bulletin blanc.
00:33:23Donc, pas du tout. Moi, je ne crois pas du tout
00:33:25qu'on ait volé ou changé
00:33:27la nature du vote. C'est juste
00:33:29que la France et les Français, de manière
00:33:31générale, vous l'avez vu, les fronts républicains
00:33:33ont marché, ont fonctionné en faveur
00:33:35de la majorité présidentielle,
00:33:37mais ont aussi fonctionné en faveur
00:33:39des candidats LR et des candidats
00:33:41du Nouveau Front Populaire. Donc, on ne peut pas dire
00:33:43que ça a pu favoriser un camp
00:33:45plus qu'un autre. En revanche,
00:33:47je crois aussi que les Français
00:33:49ont envoyé un message en voulant aussi
00:33:51barrer l'extrême droite, non au
00:33:53Rassemblement National. Moi, je l'ai lu comme ça.
00:33:55Mais il reste le premier groupe à l'Assemblée. Et il reste,
00:33:57il fallait y venir, il reste le premier
00:33:59groupe à l'Assemblée Nationale.
00:34:01Et si on regarde les choses
00:34:03de manière objective, il s'attendait
00:34:05à avoir une majorité absolue.
00:34:07Et c'est pour ça que ça ramène aussi à beaucoup d'humilité.
00:34:09Moi, je l'ai
00:34:11dit tout de suite, je pense pour toute
00:34:13la classe politique, une élection
00:34:15n'est jamais jouée d'avance. Et c'est
00:34:17probablement ce que cette élection nous a démontré
00:34:19de manière très franche.
00:34:21J'entends le Front Républicain, mais là, on a vu aussi que
00:34:23à l'Assemblée, il y a eu un barrage pour que le Rassemblement
00:34:25National n'ait pas de poste à responsabilité.
00:34:27Le Rassemblement National, qu'on le voie
00:34:29ou non, est le premier groupe aujourd'hui.
00:34:31Vous, en tant que, si vous étiez restée députée,
00:34:33qu'est-ce que vous auriez fait ? Est-ce que vous auriez compris le fait qu'on enlève, par
00:34:35exemple, le RN des vice-présidences, alors que quand ils avaient
00:34:37deux fois moins de députés, ils avaient deux postes de vice-président ?
00:34:39Alors, moi, sur ça, pareil, je suis
00:34:41assez claire. Le Président de la République l'avait dit,
00:34:43je suis sur la ligne du Président de la République.
00:34:45Le Rassemblement National
00:34:47n'a pas... Enfin, les électeurs
00:34:49n'ont pas élu des sous-députés.
00:34:51Ils sont des députés comme les autres.
00:34:53Donc, il n'y en a pas un qui vaut plus que
00:34:55l'autre. Ce que font les députés,
00:34:57j'ai été députée aussi,
00:34:59en 2022, je le laisse
00:35:01et je les laisse face au choix
00:35:03qui a été fait à l'Assemblée Nationale
00:35:05lors, justement, des élections
00:35:07de vice-présidents, de présidents aussi,
00:35:09de secrétaires, de casters.
00:35:11Donc, c'est un choix de parlementaires
00:35:13entre eux qui ont pris cette décision.
00:35:15Mais si vous me demandez, est-ce que
00:35:17les députés du Rassemblement National
00:35:19auraient dû avoir des postes alors que
00:35:21la dernière fois, ils en avaient eu ? Ben oui.
00:35:23Mais, moi, ce que je vous dis, en tout cas,
00:35:25c'est que je n'aurais pas,
00:35:27probablement, comme la dernière fois,
00:35:29voté pour avoir
00:35:31des membres,
00:35:33des élus du Rassemblement National
00:35:35à des postes. En revanche,
00:35:37ils étaient tout à fait capables,
00:35:39puisqu'ils sont plus nombreux. Je rappelle qu'ils ont
00:35:41gagné à peu près 50 députés.
00:35:43Ils ont récupéré
00:35:4550 députés. Ils auraient pu,
00:35:47aussi, faire comme en 2022.
00:35:49Donc, moi, je ne sais pas
00:35:51ce qu'il s'est passé là-bas, puisque je n'y étais pas.
00:35:53Donc, je ferme la boucle. Je pense, comme le Président,
00:35:55il n'y a pas de sous-députés, dans la mesure où
00:35:57ce sont les Françaises et les Français qui ont voté.
00:35:59On va parler un peu du gouvernement, puisque
00:36:01vous êtes, comme beaucoup, une ministre
00:36:03démissionnaire. Quelle est l'ambiance, là,
00:36:05avec vos collègues ? Vous êtes aux Affaires Courantes,
00:36:07vous êtes à la tâche, mais pas trop.
00:36:09Vous attendez d'être libérée. Comment ça se passe ?
00:36:11Moi, je prends les choses de manière très simple.
00:36:13Je vais toujours fonctionner
00:36:15comme ça. Je prends les choses comme elles arrivent.
00:36:17Et, surtout, toujours
00:36:19être à son poste, à son office
00:36:21et à sa tâche. C'est un honneur d'être
00:36:23ministre. C'est un honneur.
00:36:25On ne peut pas dire, maintenant,
00:36:27moi, j'entends parfois les commentaires,
00:36:29on est ministre jusqu'au dernier quart d'heure.
00:36:31C'est comme ça que ça fonctionne. Donc, les Affaires Courantes,
00:36:33notamment au ministère de l'Intérieur,
00:36:35puisque, sur le volet citoyenneté, je suis rattachée
00:36:37directement à Gérald Darmanin,
00:36:39et, pour la ville, à Gérald Darmanin et à
00:36:41Christophe Béchut. Donc, ce sont des politiques très vivantes,
00:36:43qui demandent
00:36:45beaucoup de sollicitations au niveau de mon cabinet
00:36:47et de la ministre. Donc, par exemple, on a le dispositif
00:36:49quartier d'été, que j'avais
00:36:51déployé au début
00:36:53de l'année, pour permettre à tous les enfants
00:36:55des quartiers prioritaires d'accéder
00:36:57aux vacances, et aussi
00:36:59de pouvoir participer aux Jeux Olympiques
00:37:01avec cette fameuse enveloppe
00:37:03de 20 000 places que j'avais attribuée,
00:37:05plus 3 millions d'euros pour pouvoir permettre
00:37:07aux enfants de la métropole
00:37:09et des Outre-mer, que je n'oublie jamais,
00:37:11on va avoir des enfants des quartiers prioritaires
00:37:13d'Outre-mer, qui vont pouvoir venir participer
00:37:15à des épreuves. Donc, ça, c'est sur le volet
00:37:17ville, le plan ascenseur.
00:37:19J'avais lancé, la veille du
00:37:21dernier Conseil des ministres,
00:37:23où le président de la République
00:37:25nous avait annoncé qu'il accepterait
00:37:27dans la journée la démission du
00:37:29Premier ministre Gabriel Attal, et j'avais lancé
00:37:31le plan ascenseur. C'est quoi le plan ascenseur ?
00:37:33Je me suis aperçue, en travaillant
00:37:35sur les sujets de manière, non seulement
00:37:37très motivée, mais très précise.
00:37:3937% des
00:37:41immeubles dans les quartiers prioritaires
00:37:43dotaient d'un ascenseur. Donc, j'ai lancé ce
00:37:45plan ascenseur qui va
00:37:47permettre, c'est déjà dans les tuyaux,
00:37:49à tous les immeubles dans les quartiers prioritaires d'avoir
00:37:51une mobilité verticale
00:37:53et donc, on va dire, de pouvoir
00:37:55bouger, sortir de chez eux, et rentrer
00:37:57de manière digne,
00:37:59de manière normale même, parce qu'on parle de dignité,
00:38:01mais on parle de normalité, et de se dire
00:38:03aussi, j'ai réussi à mettre
00:38:05tous les opérateurs autour de la table,
00:38:07les bailleurs sociaux, les financeurs,
00:38:09aussi des
00:38:11banques d'Etat,
00:38:13par exemple, on parle
00:38:15de la CDC. J'ai voulu
00:38:17lancer ça, donc ça, c'est fait, c'est dans
00:38:19les tuyaux. Je parlais de la réforme des
00:38:21zones franches urbaines, tout ça est parti.
00:38:23Donc, on a quand même encore des sujets,
00:38:25en tout cas, je parle pour moi,
00:38:27des sujets qui sont dans les tuyaux,
00:38:29et qu'on doit gérer au quotidien, et encore
00:38:31une fois, le ministère de l'Intérieur, et vous le savez,
00:38:33le ministre est très mobilisé
00:38:35sur les JO, uniquement
00:38:37mobilisé sur les JO et sur le
00:38:39volet sécurité, vous le voyez,
00:38:41les dispositifs, on ne fait pas maintenant
00:38:4310 mètres à Paris...
00:38:45Oui, mais c'est important, vous savez que
00:38:47moi, je vois quand même les choses,
00:38:49je préfère qu'on en fasse trop,
00:38:51que pas assez, et la dernière fois,
00:38:53donc j'ai remplacé le ministre de l'Intérieur, par exemple,
00:38:55dans une réunion très importante,
00:38:57justice, affaires intérieures à Budapest,
00:38:59donc voilà, on est toujours, on est
00:39:01ministre, et il faut rester ministre
00:39:03jusqu'au dernier quart d'heure, et comme
00:39:05pour le président de la République, j'ai toujours été
00:39:07un grand soutien du président de la République
00:39:09dès son premier quart d'heure, donc en
00:39:112016, je le serai jusqu'à son
00:39:13dernier quart d'heure. Vous le disiez, c'est un secret pour
00:39:15personne, vous êtes assez proche du président de la République,
00:39:17comment vous jugez justement, là, cette décision
00:39:19de dissoudre ce pari ? Est-ce qu'il a
00:39:21eu raison, est-ce qu'il a semé peut-être un peu
00:39:23vite le chaos, ou est-ce qu'après tout, son
00:39:25pari est plutôt gagnant maintenant, selon vous ?
00:39:27Alors, moi, selon moi, plusieurs choses. Un,
00:39:29je pense que ce n'est pas un ministre,
00:39:31un ministre ou un proche, de commenter ce que
00:39:33fait le président de la République. Je ne suis pas à sa place.
00:39:35Je ne suis pas à sa place. Donc, si
00:39:37il a pris cette décision, c'est qu'il avait
00:39:39de bonnes raisons de le faire, et il les a expliquées
00:39:41encore il y a deux jours,
00:39:43où il disait, j'ai voulu une clarification,
00:39:45et les Français, regardez, ont voté
00:39:47massivement, moi, ce que je retiens quand même de cette élection,
00:39:49et encore une fois,
00:39:51je pense qu'il ne faut
00:39:53pas faire de commentaires. Il faut regarder les choses
00:39:55de manière pragmatique et très froide.
00:39:57Les Français ont voté, se sont mobilisés
00:39:59massivement, 70% de participation.
00:40:01Donc, moi, je me réjouis que les
00:40:03Françaises et les Français, maintenant, s'intéressent
00:40:05à la politique et aillent voter. Aller voter, c'est
00:40:07un acte citoyen, première chose. Deuxième
00:40:09chose, vous voyez bien que trois blocs se dégagent,
00:40:11personne n'a gagné cette élection,
00:40:13en réalité, et même, si je
00:40:15concède, comme le président de la République,
00:40:17la majorité présidentielle a perdu cette élection.
00:40:19Donc, ça nous a
00:40:21emmené quoi ? A avoir trois blocs, à ce qu'est
00:40:23en réalité, une représentation
00:40:25de ce qu'est la société française. Et regardez
00:40:27ce pourquoi les Français ont voté.
00:40:29Ils n'ont pas hésité à voter, par exemple,
00:40:31pour un député, maintenant député
00:40:33du NFP, qui a été
00:40:35fiché à cinq fois, qui était
00:40:37un Tifa avéré.
00:40:39De l'autre côté, pour le RN,
00:40:41ils ont voté pour des gens qui étaient sous curatel.
00:40:43La candidate qui a été élue dans
00:40:45ma circonscription, personne ne l'a jamais vue, elle n'a
00:40:47jamais ouvert la bouche, elle ne dira jamais un mot.
00:40:49Et ça nous donne aussi, je pense,
00:40:51des choses à réfléchir sur
00:40:53pourquoi est-ce que les gens sont
00:40:55prêts à voter juste pour une étiquette ?
00:40:57Est-ce que le programme, la vision
00:40:59que vous voulez pour votre pays passe
00:41:01tellement après l'étiquette ?
00:41:03La preuve que oui. Et regardez,
00:41:05quand vous voyez l'ancien ministre de la Santé
00:41:07qui a été élu sous les
00:41:09standards NFP, enfin,
00:41:11il a écrit la réforme des retraites.
00:41:13Il en est comptable.
00:41:15Et les Français, pourtant, l'ont placé,
00:41:17et moi je respecte toujours les votes,
00:41:19ils l'ont placé, quand même,
00:41:21dans les urnes, devant
00:41:23ma très chère collègue que j'aime beaucoup,
00:41:25Nadia Hay. Donc, je pense qu'il y a
00:41:27une grande réflexion aussi à avoir sur pourquoi
00:41:29les gens votent. Quel est le message
00:41:31qu'on nous a envoyé ? Mais en tout cas, ce qui est sûr,
00:41:33c'est qu'ils ont envoyé un message de dire
00:41:35il y a trois blocs, voilà ce qu'est la société
00:41:37française, et maintenant,
00:41:39parlez-vous et travaillez ensemble, pour le pays.
00:41:41Et bon courage pour ceux qui vont devoir travailler ensemble.
00:41:43Merci Sabrina Gressi-Roubach, ministre chargée
00:41:45de la Citoyenneté et de la Ville. On marque
00:41:47une pause et on se retrouve avec d'autres invités pour la partie
00:41:49débat de 180 minutes. Info, à tout de suite.
00:41:55Il est 15h de retour pour 180 minutes.
00:41:57Info, on commence avec le
00:41:59journal avec vous, Barbara Durand. Rebonjour, Barbara.
00:42:01Rebonjour, Élodie. Les touristes perdus,
00:42:03les Parisiens un peu excédés,
00:42:05vaquer à ces occupations dans Paris est devenu,
00:42:07il faut le dire, un casse-tête.
00:42:09On va aller le constater tout de suite
00:42:11sur le terrain avec Mathieu
00:42:13Devese. Mathieu,
00:42:15rebonjour. Vous êtes dans
00:42:17la capitale et vous nous le confirmez,
00:42:19autour de vous, sécurité maximale,
00:42:21les forces de l'ordre sont partout.
00:42:25Effectivement, chère Barbara,
00:42:27et c'est une information, c'est news.
00:42:29Les policiers et les gendarmes français
00:42:31sont bien polyglottes. Pourquoi je vous dis
00:42:33cela ? Parce que ça y est, les touristes
00:42:35sont arrivés, beaucoup d'Asiatiques autour de
00:42:37nous, des Anglais, des Espagnols, des
00:42:39Italiens. Alors forcément, les policiers
00:42:41doivent s'adapter et parler un peu
00:42:43toutes les langues, souvent jongler entre différentes
00:42:45langues, mais tout se passe pour le mieux.
00:42:47Beaucoup de sourires autour de nous, que ce soit
00:42:49des forces de l'ordre ou des riverains
00:42:51et des touristes. Je vous rappelle quelques chiffres
00:42:53importants qui montrent l'enjeu
00:42:55sécuritaire immense pour ces Jeux
00:42:57olympiques. Entre 30 000 et 45 000
00:42:59policiers et gendarmes déployés chaque
00:43:01jour, 20 000 agents de sécurité privée.
00:43:03Il faut savoir qu'il y a également
00:43:051 800 policiers étrangers.
00:43:07On a notamment croisé avec Raphaël
00:43:09des Espagnols et des Estoniens.
00:43:11Oui, en renfort de nos policiers
00:43:13et de nos gendarmes français. Et puis,
00:43:15il y a toujours, c'est devenu un classique,
00:43:17ce fameux QR code à montrer. Regardez
00:43:19beaucoup de contrôles en direct
00:43:21des touristes à ma gauche, filmés par
00:43:23Raphaël Lasreg, qui ne cessent de montrer
00:43:25leur QR code pour atteindre cette fameuse
00:43:27zone grise, l'une des zones les plus
00:43:29sensibles de ces Jeux olympiques.
00:43:31Car c'est ici, notamment sur la scène
00:43:33tourne-toi un peu sur la droite, Raphaël,
00:43:35pour montrer la scène. Voilà, ici, où aura lieu
00:43:37la grande cérémonie d'ouverture de ces
00:43:39Jeux olympiques, dans cette zone grise.
00:43:41Donc, ce sera demain. En tout cas,
00:43:43ce que je peux vous dire, c'est que l'ambiance est très
00:43:45bonne, enfant. Tout le monde cohabite
00:43:47dans le calme et ce dispositif
00:43:49de sécurité devrait être allégé
00:43:51samedi. Donc, ce sera le lendemain
00:43:53de la grande cérémonie d'ouverture.
00:43:55Merci beaucoup, Mathieu Deveze.
00:43:57Merci à Raphaël Lasreg qui vous accompagne.
00:43:59Effectivement, à la veille de la cérémonie d'ouverture
00:44:01des Jeux olympiques, eh bien, toutes les
00:44:03unités spécialisées sont
00:44:05mobilisées pour cette sécurité maximale.
00:44:07Oui, on vient de le voir sur le terrain, avec
00:44:09notre équipe CRS,
00:44:11Gendarme mobile, RAID, GIGN,
00:44:13unités fluviales, mais
00:44:15aussi unités synophiles
00:44:17pour détecter les explosifs.
00:44:19Eh bien, les chiens s'avèrent être d'une
00:44:21très grande utilité. Depuis
00:44:23le 20 juillet dernier, ils inspectent
00:44:25tous les bateaux sur les
00:44:27berges de la Seine. Reportage
00:44:29de Félix Pérolaise.
00:44:33Un chien renifleur sécurise
00:44:35la zone.
00:44:37Sur ce bateau,
00:44:39des chiens sont mobilisés pour la sécurisation
00:44:41des Jeux olympiques. On va vérifier
00:44:43que chaque bateau a été
00:44:45sécurisé
00:44:47et on va s'assurer qu'il n'y a aucune charge
00:44:49explosive qui a été placée
00:44:51à l'intérieur des bateaux. Des dizaines
00:44:53de bateaux transporteront des milliers
00:44:55d'athlètes et d'artistes lors du défilé
00:44:57flottant le 26 juillet. Tous,
00:44:59sans exception, doivent être vérifiés.
00:45:01Et on a des équipes de démineurs
00:45:03qui interviendront si
00:45:05les chiens et les EOR auraient détecté
00:45:07un objet qui
00:45:09leur semblerait suspect.
00:45:11Au total, plus d'une trentaine de chiens
00:45:13sont mobilisés pendant quatre jours. Certains
00:45:15proviennent des Émirats arabes unis,
00:45:17d'Autriche et même de Roumanie.
00:45:19Pour le chien, c'est un jeu. Donc là,
00:45:21pour lui, le chien est en train de jouer. Donc pour lui,
00:45:23il faut qu'il cherche, il faut qu'il trouve.
00:45:25Il trouve
00:45:27un produit. Donc il sera content.
00:45:29C'est sa récompense.
00:45:31Les autorités ont déclaré
00:45:33que la cérémonie d'ouverture ne faisait
00:45:35l'objet d'aucune menace terroriste
00:45:37particulière.
00:45:41On va parler à présent de ce sondage
00:45:43CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:45:45Et à la question, êtes-vous favorable
00:45:47aux peines de prison automatiques
00:45:49pour les personnes qui agressent des policiers ?
00:45:51Eh bien, 75% des sondés
00:45:53répondent oui.
00:45:55Tous les enseignements de ce sondage,
00:45:57c'est avec Aminata Demphal.
00:45:59Une volonté approuvée
00:46:01par une large majorité des sondés.
00:46:03D'après un nouveau sondage CSA,
00:46:0575% sont favorables aux peines
00:46:07de prison pour les personnes qui commettent
00:46:09une agression sur un fonctionnaire de police.
00:46:11Les 65 ans et plus
00:46:13sont 82% à estimer que
00:46:15les agresseurs de policiers doivent pouvoir
00:46:17être condamnés à des peines de prison
00:46:19dites automatiques, tandis que ce chiffre
00:46:21tombe à 66% chez les moins de 35 ans.
00:46:23Parmi les 18-24 ans,
00:46:25près de 4 Français sur 10
00:46:27se disent même défavorables
00:46:29à une telle mesure.
00:46:31Ce qu'on demande, c'est que la sanction soit immédiate.
00:46:33Est-ce que ça doit être un sujet tabou ?
00:46:35Eh bien, peu importe l'âge, on doit y réfléchir.
00:46:37On doit donner les moyens à la justice de sanctionner
00:46:39lorsqu'on s'en prend, bien sûr aux forces de l'ordre.
00:46:41Selon la proximité politique,
00:46:43la presque totalité des électeurs et reines
00:46:45ont répondu oui à 97%,
00:46:47suivi par les républicains à 91%.
00:46:49Les partisans de la majorité, eux,
00:46:51sont d'accord à 78%,
00:46:53et les électeurs de gauche
00:46:55à 52%. Mais alors,
00:46:57cette idée est-elle juridiquement réalisable ?
00:46:59C'est impossible juridiquement
00:47:01à instaurer. Ensuite, en termes d'application,
00:47:03ce serait également assez compliqué
00:47:05puisque, comme vous le dites,
00:47:07on a un problème de surpopulation
00:47:09carcérale.
00:47:11Aujourd'hui, l'accent est mis sur le fait
00:47:13qu'on évite que des personnes
00:47:15exécutent des courtes peines d'emprisonnement.
00:47:17Donc, pour que quelqu'un se retrouve
00:47:19automatiquement en prison, encore faudrait-il
00:47:21que une peine importante soit prononcée
00:47:23à son encontre. Il y a trois ans,
00:47:25la question avait déjà été posée aux Français
00:47:27à travers un sondage CSA.
00:47:29À l'époque, 82% d'entre eux
00:47:31y avaient répondu favorablement.
00:47:33À l'étranger, Joe Biden
00:47:35justifie son retrait en faveur de
00:47:37Kamala Harris et demande aux Américains
00:47:39de sauver la démocratie. Dans une
00:47:41allocution la nuit dernière,
00:47:43le président américain a justifié
00:47:45sa décision comme étant le meilleur
00:47:47moyen d'unifier la nation
00:47:49à Roldemann. Suffisant
00:47:51pour rassurer le camp démocrate ?
00:47:53Il commence à être rassuré.
00:47:55Les grands donateurs
00:47:57et les grands élus
00:47:59du parti démocrate.
00:48:01Les dons affluent
00:48:03et les inscriptions
00:48:05sur les listes électorales,
00:48:07toujours un bon signe,
00:48:09sont en très, très
00:48:11fortes hausses.
00:48:13Donc, l'effet
00:48:15Kamala Harris a été
00:48:17plutôt réussi.
00:48:19Joe Biden, lui, a fait
00:48:21en sorte son premier adieu
00:48:23au peuple américain.
00:48:25Il a rappelé qu'il était
00:48:27entré en politique,
00:48:29enfin, dans la campagne
00:48:31présidentielle en 2020
00:48:33pour stopper
00:48:35Trump,
00:48:37qui est un danger pour la
00:48:39démocratie, et qu'il voulait
00:48:41continuer dans cet esprit,
00:48:43mais que d'autres devaient prendre
00:48:45le relais, et que, lui,
00:48:47il se consacrerait
00:48:49à la paix
00:48:51à Gaza, notamment,
00:48:53dans les quelques mois qui lui restent
00:48:55à la Maison Blanche.
00:48:57Il n'a pas dit un seul mot, par contre,
00:48:59sur son état de
00:49:01santé, mais il a quand même
00:49:03dit « Regardez comment un
00:49:05garçon d'origine modeste
00:49:07de Pennsylvanie et bègue
00:49:09a réussi à accéder
00:49:11à la plus haute fonction
00:49:13des Etats-Unis. »
00:49:35L'équipe de France féminine de football
00:49:37entre dans la compétition,
00:49:39ce soir, à 21h, avec l'objectif,
00:49:41eh bien, pour le troisième
00:49:43tournoi de son histoire d'aller décrocher
00:49:45une médaille, Romain Haran.
00:49:47Pour remporter
00:49:49la médaille d'or, l'équipe de France féminine
00:49:51devra parler d'une seule voix sur le terrain.
00:49:53Pour l'instant, c'est déjà le cas,
00:49:55en conférence de presse.
00:49:57« On a hâte de commencer. » « Franchement, on a hâte
00:49:59d'y être. » « Oui, on a hâte. » « On a surtout
00:50:01hâte de commencer cette compétition. »
00:50:03L'excitation, c'est bien. Avec de la
00:50:05confiance, c'est mieux.
00:50:07« On a tout pour être prêtes. » « Voilà, on est prêtes. »
00:50:09« On se sent prêtes. » « On est prêtes pour commencer
00:50:11les Jeux Olympiques. » Car les Bleus sont
00:50:13sous pression avant de débuter face à la Colombie.
00:50:15C'est Gio à domicile sur l'objectif
00:50:17annoncé, martelé depuis des années.
00:50:19Qu'importe que la concurrence
00:50:21soit exacerbée, il faut un podium,
00:50:23au minimum. « Quand on est
00:50:25deuxième au classement
00:50:27mondial, comme la France,
00:50:29derrière l'Espagne,
00:50:31l'obligation de résultat,
00:50:33c'est tout le temps là. L'obligation
00:50:35d'atteindre le dernier carré,
00:50:37elle est systématique, parce que
00:50:39c'est les ambitions
00:50:41de la fédération, c'est les ambitions
00:50:43des joueuses, c'est les ambitions du
00:50:45staff. » Reste que les tricolores
00:50:47butent sans cesse. Le palmarès
00:50:49reste désespérément vierge
00:50:51et les déceptions s'accumulent depuis 20 ans.
00:50:53L'arrivée d'Hervé Renard, il y a un an et demi,
00:50:55avait pour objectif de mettre fin
00:50:57à l'anomalie. Alors, comment croire
00:50:59que cette fois-ci, c'est la bonne ?
00:51:01« Bien sûr, on a tous les atouts de notre côté.
00:51:03On s'est préparés
00:51:05physiquement, tactiquement, techniquement.
00:51:07Jouer notre jeu, c'est ce qui va être
00:51:09important surtout. » Colombie, Canada,
00:51:11Nouvelle-Zélande, le groupe des Bleus est relevé.
00:51:13Les deux premières nations et les deux
00:51:15meilleures troisième iront en quart de finale
00:51:17et il faudra jouer tous les trois jours.
00:51:19Le prix à payer pour enfin
00:51:21vivre le grand jour.
00:51:23C'était la chronique sport,
00:51:25avec la Halle au Sommeil,
00:51:27spécialiste de la litterie française
00:51:29et des canapés pour tous les budgets.
00:51:31Jamais le soleil n'a autant brillé ?
00:51:33C'était votre programme avec Groupe Verlaine,
00:51:35installateur de panneaux photovoltaïques garanti à vie.
00:51:37Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:51:39Merci à vous, Barbara.
00:51:41On marque une pause et on se retrouve avec mes invités
00:51:43politiques, notamment pour la partie débat
00:51:45de 180 minutes. Info, à tout de suite.
00:51:51De retour pour la partie débat de 180 minutes.
00:51:53Info sont toujours avec moi Mathieu Hoque
00:51:55et Alice Cordier et nous ont
00:51:57rejoint Alexandre Ouisy, bonjour.
00:51:59Vous êtes sénateur socialiste de l'Oise.
00:52:01François de Rugy, bonjour.
00:52:03Ancien président de l'Assemblée nationale.
00:52:05Et Emmanuel Bléry, bonjour.
00:52:07Vous êtes député rassemblement national du Pas-de-Calais.
00:52:09On va parler d'abord, évidemment, politique,
00:52:11puisque alors que le Nouveau Front Populaire est enfin
00:52:13parvenu à s'accorder sur le nom d'une
00:52:15candidate commune, Emmanuel Macron a laissé
00:52:17entendre qu'il ne comptait pas se faire imposer
00:52:19un ou une première ministre.
00:52:21Une fin de non-recevoir qui a suscité l'ire
00:52:23des responsables du Nouveau Front Populaire.
00:52:25Des réactions très offensives se sont succédées.
00:52:27Regardez les précisions de Marie-Victoire Dieudonné.
00:52:31Ni condition, ni délai.
00:52:33Pour nommer le premier ministre,
00:52:35Emmanuel Macron n'a juridiquement aucune contrainte.
00:52:37Les leaders de la gauche
00:52:39ont donc un objectif, faire pression
00:52:41sur l'Elysée. Manuel Bompard
00:52:43engage le rapport de force.
00:52:45J'ai un peu l'impression d'avoir affaire à une sorte
00:52:47de forcené qui est retranché à l'Elysée,
00:52:49qui s'accroche à son pouvoir et refuse
00:52:51d'accepter l'idée que les Français ont dit
00:52:53que la politique était finie.
00:52:55Dans le viseur, la posture d'Emmanuel Macron.
00:52:57Un monarque solitaire pour certains,
00:52:59un enfant capricieux pour d'autres.
00:53:01On dirait mon fils de 5 ans
00:53:03quand il triche au Monopoly Junior.
00:53:05Les enfants font ça, Emmanuel Macron
00:53:07est président de la République, il faut être sérieux.
00:53:09Mais à défaut d'être juridique,
00:53:11la contrainte pourra être politique.
00:53:13Le premier ministre nommé
00:53:15a tout intérêt à résister,
00:53:17à une motion de censure.
00:53:19Mais pour le porte-parole NFP-PCF,
00:53:21là n'est pas la question.
00:53:23Chacun sera responsable de l'instabilité qu'il voudra donner au pays.
00:53:25Ils ont perdu les élections, ils doivent partir,
00:53:27ils doivent nommer ceux qui sont arrivés
00:53:29sur la première marche du podium, c'est simple.
00:53:31Emmanuel Macron attend l'information d'une majorité
00:53:33et semble regarder sur sa droite.
00:53:35Le chef de l'État a qualifié
00:53:37le pacte législatif des Républicains
00:53:39de bonne direction.
00:53:41Alexandre Ouisy,
00:53:43je le disais, vous êtes sénateur socialiste.
00:53:45Qu'est-ce que vous pensez de cette fin de non-recevoir
00:53:47du chef de l'État qui,
00:53:49à peine vous étiez vous entendu,
00:53:51a dit très clairement que vous n'aviez pas remporté les élections,
00:53:53donc qu'il n'avait pas nommé
00:53:55Lucie Castex, justement, à Matignon.
00:53:57Écoutez, je trouve ça très étonnant
00:53:59parce qu'en fait, si vous voulez, il y a une logique institutionnelle
00:54:01dans notre République depuis le commencement
00:54:03de la Vème République qui est que la force qui est arrivée
00:54:05en tête est appelée à Matignon pour former
00:54:07un gouvernement. Et ça s'est passé comme ça
00:54:09pendant les cohabitations, ça s'est passé
00:54:11comme ça en 2022, alors même qu'il y avait
00:54:13une majorité relative.
00:54:15On est dans le même scénario
00:54:17en fait qu'en 2022, si ce n'est
00:54:19un écart numéraire, mais on est dans le même
00:54:21scénario institutionnel. Et je n'ai
00:54:23aucun doute sur le fait que si
00:54:25Emmanuel Macron avait eu la majorité, ne serait-ce que
00:54:27d'un député, il serait précipité
00:54:29pour nommer un Premier ministre de son camp.
00:54:31Donc je trouve que tout ça n'est pas très respectueux des institutions.
00:54:33Je pense qu'en effet, il faut maintenant
00:54:35nommer un Premier ministre du Nouveau Front Populaire.
00:54:37Charge à nous après, en effet, nous ce qu'on dit,
00:54:39les choses sont assez simples, c'est le Front Populaire au gouvernement
00:54:41mais on est bien au courant qu'on a une Assemblée
00:54:43de Fronts Républicains et qu'il faudra aller chercher des majorités.
00:54:45Mais il faut respecter la logique institutionnelle.
00:54:47C'est vrai François de Rugy qu'on peut entendre cet argument
00:54:49en 2022 quand Emmanuel Macron
00:54:51a nommé un gouvernement avec des
00:54:53ministres à lui, il n'avait pas non plus de majorité
00:54:55absolue. Donc pourquoi aujourd'hui dire
00:54:57le Nouveau Front Populaire n'a pas remporté les élections ?
00:54:59Moi j'ai regardé
00:55:01Emmanuel Macron l'autre soir sur
00:55:03une autre chaîne de télévision dans son interview.
00:55:05Il a simplement fait un constat
00:55:07que l'on peut tous faire, que les Français
00:55:09peuvent faire. C'est qu'il y a en gros
00:55:11un bloc de gauche qui fait
00:55:13180, 190,
00:55:15allez disons 200. Ce sont les voix qui se sont portées
00:55:17sur la candidature d'André Chassaigne
00:55:19à la présidence de l'Assemblée Nationale.
00:55:21Et puis il y a potentiellement,
00:55:23c'est pas sûr, un bloc central
00:55:25qui avec le groupe LR
00:55:27fait 47 sièges, arriverait à
00:55:29220 ou 210.
00:55:31Dans aucun des cas ça ne fait une majorité absolue.
00:55:33Il y a un des blocs qui est un petit peu plus que l'autre quand même.
00:55:35Et puis il y a le Rassemblement National
00:55:37qui avec ses alliés d'Éric Ciotti a fait
00:55:39143 sièges. Et en fait on sait d'ailleurs
00:55:41que dans les urnes, il ne faut jamais l'oublier,
00:55:43les Français ont voté,
00:55:45c'est par leur vote que cette Assemblée est là.
00:55:47Le Rassemblement National était largement
00:55:49en tête, en voix, largement.
00:55:5111 millions de voix. Donc en réalité
00:55:53il n'y a pas de majorité à l'Assemblée Nationale
00:55:55pour personne, pour personne, pour aucun des blocs.
00:55:57Si on considère qu'il y a trois blocs, aucun
00:55:59des trois blocs n'a la majorité, même relative.
00:56:01Même relative, il faut être
00:56:03un petit peu sérieux. Si un gouvernement
00:56:05du Front Populaire était nommé et
00:56:07qu'il présentait son budget au mois
00:56:09d'octobre, tout près de nous,
00:56:11eh bien on sait très bien qu'il serait rejeté.
00:56:13Que les mesures, puisque le Front Populaire
00:56:15en plus dit, c'est notre programme,
00:56:17tout notre programme, rien que notre programme.
00:56:19Il n'y a aucun compromis sur aucune mesure.
00:56:21Ce serait rejeté.
00:56:23Donc il faut, moi je pense qu'il faut être
00:56:25humble, il n'y a pas de majorité pour aucun
00:56:27des blocs et donc il faut y trouver une
00:56:29formule, peut-être un gouvernement...
00:56:31Mais personne ne la trouve pour l'instant. Non mais peut-être un gouvernement
00:56:33non-partisan, qui
00:56:35serait constitué de personnalités,
00:56:37non pas de partis, non pas constitués
00:56:39par des partis, parce qu'on n'y arrivera pas. Comme Lucie Castex
00:56:41par exemple. Oh bah attendez, Lucie
00:56:43Castex... Vous parlez de quelqu'un qui n'est pas dans les partis.
00:56:45Du coup, vous n'avez que le mot de la Première Ministre, on a pensé déjà.
00:56:47Merci François de Rugy. Lucie Castex,
00:56:49Directrice Générale des Finances
00:56:51de la Ville de Paris,
00:56:53qui veut s'occuper du gouvernement de la France,
00:56:55qui n'a aucune expérience, mais peu importe,
00:56:57admettons, elle veut s'occuper des
00:56:59finances de la France, alors qu'elle a mis en faillite
00:57:01les finances de la Ville de Paris.
00:57:03Elle a été nommée, on le rappelle, en octobre 2023.
00:57:05J'étais le conseiller budgétaire de la maire de Paris auparavant.
00:57:07Au moins, les Français sont prévenus.
00:57:09La dette a explosé,
00:57:11les impôts locaux ont explosé, tous les
00:57:13Parisiens le savent, les impôts fonciers ont explosé,
00:57:15l'emploi public a aussi explosé,
00:57:17et la Ville n'a jamais été aussi mal entretenue.
00:57:19Moi, je ne suis pas un Parisien, je suis un provincial,
00:57:21mais je viens à Paris, par exemple, là je suis venu à vélo,
00:57:23ici, les rues sont défoncées.
00:57:25Partout dans Paris, les rues sont défoncées.
00:57:27Alors quand vous dépensez énormément,
00:57:29puis qu'à la fin, en plus, vous avez
00:57:31une Ville et des services publics qui sont mal entretenus,
00:57:33je ne crois pas que vous êtes très qualifié
00:57:35pour diriger la France.
00:57:37Si vous voulez, on voit bien le sujet,
00:57:39en fait, ils n'ont pas envie, il y a un sujet
00:57:41dans leur esprit sur la légitimité de la gauche
00:57:43et occuper le pouvoir. Nous sommes dans la même situation
00:57:45qu'en 2022, que vous le vouliez ou non,
00:57:47nous sommes arrivés en tête,
00:57:49il y a trois Français sur quatre
00:57:51qui souhaitent une rupture politique
00:57:53avec le macronisme. Et aujourd'hui, Emmanuel Macron
00:57:55leur dit quoi ? Il leur dit, vous aurez
00:57:57Yael Brown-Pivet à l'Assemblée nationale,
00:57:59je fais en sorte, en effet,
00:58:01c'est pas Emmanuel Macron, c'est les députés,
00:58:03payez un peu de respect pour vos collègues de l'Assemblée nationale
00:58:05qui ont voté pour Yael Brown-Pivet.
00:58:07Ce n'est pas Emmanuel Macron qui a nommé
00:58:09Yael Brown-Pivet. Je vous remercie.
00:58:11Dans des combinaisons, aujourd'hui, de tango
00:58:13entre les LR et les LREM,
00:58:15ils essayent d'inventer quelque chose qui n'a pas
00:58:17de sens. Même les LR, d'ailleurs, vous nous parlez
00:58:19de quelque chose qui est en train de se construire. Moi, j'écoute Bruno Retailleau
00:58:21qui dit jamais Emmanuel Macron a mis
00:58:23le pays dans un état lamentable, etc.
00:58:25Je ne sais pas comment vous allez vous entendre, respectez la logique
00:58:27institutionnelle. On est en période de JO, il y a un premier,
00:58:29un deuxième, un troisième, la médaille en chocolat
00:58:31pour les LR. Vous appelez le premier à Matignon
00:58:33et vous voyez comment on se débrouille et je suis sûr qu'on va y arriver.
00:58:35Respectez la logique institutionnelle
00:58:37qui est celle de la cinquième République. Je vais vous faire réagir, mais puisqu'on parle
00:58:39beaucoup d'elle, on va peut-être l'écouter. Lucie Castex
00:58:41a écouté ce qu'elle disait justement ce matin sur
00:58:43la potentialité de trouver une coalition. Écoutez.
00:58:45Il faut distinguer deux questions.
00:58:47D'une part, il y a la formation d'un gouvernement
00:58:49et d'autre part, il y a le travail avec le Parlement.
00:58:51Je l'ai dit clairement, pour la formation d'un gouvernement,
00:58:53il ne nous est pas possible. Il faudra
00:58:55des ministres qui sont pleinement
00:58:57en accord avec les orientations politiques.
00:58:59Les orientations politiques, ce sont celles
00:59:01du programme du Nouveau Front Populaire.
00:59:03Elles sont très claires. Donc des ministres qui vont du PS
00:59:05aux Insoumis. Oui, éventuellement
00:59:07une ouverture, si ça s'avère nécessaire,
00:59:09à la société civile, par exemple, aux représentants
00:59:11de forces vives. Ça, on est en train
00:59:13d'y travailler, soyez-en sûr. L'autre
00:59:15question, c'est le travail parlementaire.
00:59:17Là, nous sommes conscients qu'il n'y a pas de majorité
00:59:19absolue. La question, ça sera
00:59:21de trouver, projet après projet,
00:59:23sujet après sujet, un chemin
00:59:25pour gouverner. Et là-dessus, je suis
00:59:27confiante.
00:59:29Emmanuelle Bléry, elle est confiante, mais les Français
00:59:31commencent à l'être un peu moins quant à la potentialité
00:59:33d'avoir justement une majorité alternative
00:59:35quelle qu'elle soit, parce qu'on voit des choses
00:59:37se dessiner. Effectivement, pourquoi pas le camp
00:59:39présidentiel et les LR, mais
00:59:41on en parle beaucoup, mais rien ne vient.
00:59:43Moi, j'ai un mot qui me vient à l'esprit
00:59:45par rapport à ce que je viens d'entendre, et puis ce qui a été dit sur le plateau
00:59:47juste avant, c'est que nous sommes
00:59:49dans un véritable bourbier.
00:59:51Véritablement. Et les Français ne comprennent
00:59:53plus rien à la situation. J'aimerais
00:59:55quand même rappeler quelques chiffres importants.
00:59:57Nous sommes au mois de juillet,
00:59:59nous avons toujours dans notre pays 10 millions de pauvres,
01:00:01nous avons toujours 120 attaques
01:00:03au couteau par jour, et je pourrais faire
01:00:05comme ça un état des lieux qui, je pense,
01:00:07nous amènerait à la fin de cette émission.
01:00:09Et puis, on s'amuse, je dirais,
01:00:11entre le président de la République et le
01:00:13Nouveau Front Populaire à désigner
01:00:15potentiellement un candidat.
01:00:17Nous, on a pris conscience et acte
01:00:19du vote des Français. Effectivement, ils ont voté pour
01:00:21trois blocs. C'est au président de la République
01:00:23aujourd'hui de trouver le Premier
01:00:25Ministre. Le Nouveau Front Populaire
01:00:27propose, effectivement, Madame Castet,
01:00:29mais nous, on a notre idée, évidemment, sur la question.
01:00:31Cette candidate,
01:00:33ce poste de Premier Ministre,
01:00:35ne correspond à rien aux attentes
01:00:37des Français. Effectivement, ça a été dit tout à l'heure,
01:00:39la ville de Paris, dont elle est
01:00:41fonctionnaire, a
01:00:43vu sa dette exploser.
01:00:45Elle n'est pas la seule responsable.
01:00:47Elle n'est pas la seule responsable, mais elle fait partie, je pense,
01:00:49Saint-Exupéry qui le disait, chacun est seul responsable de tous.
01:00:51Donc, je pense qu'elle a sa responsabilité
01:00:53en cette matière. Et moi, ça me ferait
01:00:55peur de la voir arriver au gouvernement
01:00:57vu l'état de nos finances laissées
01:00:59par les gouvernements Macron qui se sont
01:01:01succédés. Vous savez, nous,
01:01:03on a été clair avec les Français, on ne leur ment pas.
01:01:05Nous sommes dans une situation
01:01:07compliquée, c'est vrai. On a
01:01:09réussi, à l'Assemblée Nationale, grâce
01:01:11à notre groupe présidé par Marine Le Pen,
01:01:13à décrocher cette niche parlementaire.
01:01:15Pour expliquer un peu ce qu'est une niche
01:01:17parlementaire à nos téléspectateurs, c'est
01:01:19un moment dédié, une journée dédiée
01:01:21à un groupe politique. Et on a déposé
01:01:23pour cette journée,
01:01:25ce sera le 31 octobre,
01:01:27l'abrogation de la réforme des retraites. Vous voyez,
01:01:29nous, on avance sur les sujets, on avance en faisant
01:01:31des propositions. Et on laisse
01:01:33peut-être le bourbier, effectivement,
01:01:35entre ceux qui se sont coalisés à un moment donné
01:01:37contre, peut-être, parfois, l'intérêt
01:01:39des Français dans ces alliances contre nature.
01:01:41Aujourd'hui, on voit les masques tomber
01:01:43puisque plus personne ne s'entend sur la question.
01:01:45Les Français ont besoin qu'on travaille, et je crois
01:01:47que le Rassemblement National est au travail, et on le démontre
01:01:49aujourd'hui avec cette niche parlementaire.
01:01:51Mathieu Hocq, Alice Cordier, après je vous laisse répondre.
01:01:53Peut-être un point par rapport à ce que vous venez de dire. Non, la
01:01:55situation n'est pas similaire entre la
01:01:57situation issue des législatives de 2022
01:01:59et celle de maintenant. Pourquoi ? Parce que le
01:02:01nouveau populaire n'est pas dans la même situation que la Macronie.
01:02:03C'est-à-dire que la situation
01:02:05actuelle aujourd'hui, quand vous regardez les équilibres entre les blocs,
01:02:07c'est qu'aujourd'hui, la somme
01:02:09des oppositions sur les trois
01:02:11blocs, la somme des deux oppositions
01:02:13peut renverser immédiatement l'autre.
01:02:15Ce n'était pas le cas en 2022
01:02:17puisque si vous raisonnez en termes de blocs, c'est ce qui vient d'être
01:02:19dit par l'ensemble des représentants
01:02:21des formations politiques, en
01:02:232022, il n'y avait pas de possibilité pour la
01:02:25gauche ou pour le Rassemblement National de faire tomber
01:02:27le gouvernement.
01:02:29La preuve en est que la motion de censure sur la réforme...
01:02:31Oui, parce que les LR n'ont pas voté, mais s'il y avait une union de blocs,
01:02:33ces blocs auraient eu un renversement.
01:02:35Si on considère qu'il y a un bloc central qui inclut
01:02:37des macronistes jusqu'aux républicains,
01:02:39on peut donc penser qu'en
01:02:412022...
01:02:43Vous voyez bien qu'il n'existe pas puisque
01:02:45c'est l'objet de la dissolution. En fait, c'est parce
01:02:47qu'Emmanuel Macron n'est pas
01:02:49parvenu et qu'il était sous le coup d'une motion
01:02:51de censure des LR sur le budget.
01:02:53Vous le savez très bien. On est dans la même situation.
01:02:55Un gouvernement qui n'est pas majoritaire
01:02:57a la possibilité d'être renversé
01:02:59au Parlement parce qu'il n'y a pas de majorité absolue.
01:03:01Ça n'a pas été le cas. Or, le vôtre...
01:03:03Ça pourrait ne pas être le cas non plus.
01:03:05C'est là où je vais venir sur un point.
01:03:07Si le gouvernement du groupe populaire n'est
01:03:09pas renversé, ça veut dire que
01:03:11soit Renaissance n'a pas
01:03:13voté une motion de censure, soit vous comptez
01:03:15sous un soutien implicite du RN,
01:03:17notamment pour faire voter un certain nombre de textes, que ce soit sur
01:03:19les questions économiques, les super-profits...
01:03:21J'aimerais bien savoir avec qui vous allez faire voter ça.
01:03:23Sur la question aussi de la progression
01:03:25de la loi de la réforme des retraites, j'aimerais bien savoir avec qui
01:03:27vous allez faire voter ça. Effectivement,
01:03:29il faut qu'ils le disent dans ces cas-là.
01:03:31Alice Cordier, pour terminer sur ce tour de table. On va changer de sujet après.
01:03:33Non, en tout cas, ceux qui sortent leur épingle du jeu,
01:03:35c'est les LR, qu'on n'a pas forcément
01:03:37vu arriver, et qui
01:03:39se sont placés comme un parti d'opposition
01:03:41en expliquant que, voilà,
01:03:43rien à voir avec la Macronie, qu'il n'y aurait pas de coalition.
01:03:45Finalement, il y a quand même un pacte législatif.
01:03:47Donc, un parti d'opposition qui explique à Emmanuel Macron
01:03:49quelle politique mener, qui l'aide même
01:03:51à préparer un certain nombre de lois,
01:03:53mais qui continue de dire qu'il est parti d'opposition,
01:03:55mais sans qui Emmanuel Macron n'aurait pas pu
01:03:57s'en sortir. Donc, on se rend bien compte qu'il y a quand même
01:03:59un certain nombre de coalitions qui ont lieu.
01:04:01Ça ne va pas aider au niveau
01:04:03de la confiance des Français
01:04:05dans la question démocratique.
01:04:07On sait que 82% des Français
01:04:09n'ont plus confiance dans les partis.
01:04:11Et d'ailleurs, la France insoumise est en dernière
01:04:13position, peut-être de par son comportement.
01:04:15Et ça pose là aussi la question
01:04:17de la légitimité. Aujourd'hui,
01:04:19on le disait tout à l'heure,
01:04:21le Rassemblement National, c'est 11 millions d'électeurs.
01:04:23La France insoumise, toute seule,
01:04:25n'a rien à voir avec ça.
01:04:27Le Rassemblement National s'est retrouvé face
01:04:29à une coalition de neuf partis ensemble
01:04:31qui n'arrive même pas à avoir plus d'électeurs qu'eux.
01:04:33Donc, si vous voulez, je pense qu'il y a quand même
01:04:35des questions à se poser à ce niveau-là.
01:04:37Et de se dire, est-ce que je n'aurais pas fallu
01:04:39peut-être un Premier ministre Rassemblement National ?
01:04:41C'est peut-être ça, la vérité.
01:04:43Un mot rapide pour terminer sur ce tour de table.
01:04:45François de Rugy, vous auriez aimé être président de l'Assemblée nationale
01:04:47qu'on va voir maintenant et avoir à gérer cette Assemblée-là ?
01:04:49Je crois que
01:04:51Yahelle Brune-Pivet fera cela très bien
01:04:53parce qu'elle a l'expérience déjà de deux ans
01:04:55d'une Assemblée nationale déjà éclatée.
01:04:57Au moins éclatée, mais qu'il l'était déjà.
01:04:59Moi-même, j'avais connu l'arrivée à la fois
01:05:01des députés de la France Insoumise et du Rassemblement National
01:05:03quand j'étais président de l'Assemblée.
01:05:05Ils se comportaient très bien pour le Rassemblement National.
01:05:07À l'époque, ils n'avaient pas de groupe.
01:05:09Ils étaient assez discrets, en effet.
01:05:11Mais ce que...
01:05:13Non, moi, je n'ai pas de regrets parce que j'ai souhaité, moi,
01:05:15au bout de trois mandats de député, et je pense que ce serait bien
01:05:17d'ailleurs, parfois, qu'on ne s'éternise pas
01:05:19dans les mandats, faire autre chose.
01:05:21Je regarde cela néanmoins avec intérêt
01:05:23parce que je crois que c'est important
01:05:25que l'Assemblée nationale fonctionne.
01:05:27L'Assemblée nationale, ce n'est pas une agora.
01:05:29Ce n'est pas une Assemblée générale
01:05:31et d'étudiants de Nanterre.
01:05:33C'est une Assemblée nationale composée de 577 députés.
01:05:35Et ça, le président de la République a eu raison
01:05:37de dire qu'il n'y a pas de sous-députés.
01:05:39Ils sont tous députés avec la même légitimité.
01:05:41Et ça, quand j'étais président, je le rappelais toujours.
01:05:43J'ai défendu tous les députés.
01:05:45Et ce qui est du coup important,
01:05:47c'est que les députés, et j'ai envie de dire
01:05:49quelles que soient leurs couleurs politiques,
01:05:51je rêve peut-être un peu, mais démontrent
01:05:53que l'Assemblée nationale peut fonctionner.
01:05:55Et elle ne peut pas fonctionner, en revanche,
01:05:57si chacun dit, c'est mon programme.
01:05:59Parce que LR présente un pacte législatif
01:06:01en disant, mais c'est leur programme.
01:06:03Non, il faut que les uns et les autres
01:06:05acceptent de considérer qu'ils vont devoir
01:06:07tisser des compromis, même la réforme des retraites.
01:06:09Elle pourrait être abrogée par une espèce
01:06:11d'étrange coalition allant du Nouveau Front Populaire
01:06:13au RN, mais en réalité, le RN,
01:06:15pendant la campagne législative,
01:06:17avait commencé à dessiner une réforme de la réforme
01:06:19qui n'était pas l'abrogation pure et simple
01:06:21mais le retour à la retraite à 60 ans.
01:06:23Ce dont on parle, c'est le retour à la retraite à 60 ans.
01:06:25C'est-à-dire 15 ans en arrière.
01:06:27Donc, voyez un petit peu
01:06:29jusqu'où le programme du Front Populaire,
01:06:31c'est la retraite à 60 ans.
01:06:33C'est l'abrogation immédiate et ensuite
01:06:35une conférence avec les partenaires sociaux
01:06:37pour réfléchir aux modalités possibles.
01:06:39C'est ce que vous dites là par rapport
01:06:41à la France Insoumise.
01:06:43Je vous le donnerai à la fin
01:06:45pour un peu de lecture d'été, mais je vous assure
01:06:47que c'est ce qui est écrit dans le programme
01:06:49de la France Insoumise, abrogation et réflexion
01:06:51avec les partenaires sociaux, c'est-à-dire l'inverse
01:06:53de ce qu'a fait Emmanuel Macron qui a mis de côté
01:06:55les partenaires sociaux sur cet effort.
01:06:57On va changer de sujet puisqu'on parlait
01:06:59de cette nouvelle législature.
01:07:01Des nouveaux députés et des nouveaux profils.
01:07:03Virginie Duby-Muller a publié une proposition
01:07:05de loi qui vise à rendre inéligibles
01:07:07les personnes fichées S.
01:07:09On rappelle que cet outil ne rend pas coupable
01:07:11celui qui est inscrit et donc ne l'empêche pas
01:07:13pour l'instant de se présenter à une élection.
01:07:15Regardez les précisions. Elles sont signées
01:07:17Rendre inéligible sous 24 heures un candidat
01:07:19fiché S, c'est ce que propose
01:07:21la députée LR, Virginie Duby-Muller.
01:07:23Elle déplore
01:07:25que l'on puisse autoriser des individus jugés
01:07:27dangereux à accéder à des postes
01:07:29à haute responsabilité.
01:07:31Une situation que regrette
01:07:33également le directeur du centre d'études
01:07:35et de recherches universitaires.
01:07:37Ça perturbe le fonctionnement de nos services de renseignement
01:07:39parce que dès lors que quelqu'un est élu,
01:07:41alors qu'il est sous surveillance, on va être obligé
01:07:43d'arrêter la surveillance. Donc il vaut mieux
01:07:45effectivement empêcher que ces personnes
01:07:47qui sont des menaces pour
01:07:49la cohésion nationale, qui sont des menaces pour notre sécurité
01:07:51soient élues. C'est sans doute
01:07:53une bonne chose. Outre l'accès
01:07:55aux documents confidentiels,
01:07:57Virginie Duby-Muller pointe du doigt
01:07:59l'inégalité entre élus et le reste
01:08:01de la société. Elle explique
01:08:03qu'un agent de sécurité perdra son emploi
01:08:05immédiatement pour des raisons de sûreté
01:08:07à partir du moment où il se trouve
01:08:09fiché S, de même
01:08:11pour les autres secteurs stratégiques concernant
01:08:13la sûreté de l'État. C'est le cas
01:08:15pour les emplois publics participant à l'exercice
01:08:17des missions de souveraineté de l'État,
01:08:19pour les emplois privés ou publics relevant
01:08:21du domaine de la sécurité ou de la défense,
01:08:23ou encore pour les emplois privés
01:08:25ou activités privées réglementées
01:08:27relevant du domaine des jeux, paris
01:08:29et courses. Avec cette proposition,
01:08:31la députée souhaite que les électeurs
01:08:33retrouvent confiance dans leurs représentants.
01:08:37Et j'en profite pour vous dire que Virginie Duby-Muller
01:08:39sera avec nous à 16h pour nous parler un petit peu
01:08:41plus de cette proposition de loi.
01:08:43Comment vous voyez ça Emmanuel Bléry ?
01:08:45Parce qu'effectivement on comprend ses arguments.
01:08:47Dans notre côté, une fiche S est une fiche de renseignement,
01:08:49de surveillance, ça ne vaut pas ni culpabilité
01:08:51ni condamnation. Est-ce que
01:08:53vous comprenez cette proposition de loi ?
01:08:55Moi je trouve ça déjà assez cocasse
01:08:57que les Républicains déposent
01:08:59cette proposition de loi
01:09:01puisque eux-mêmes à l'Assemblée nationale,
01:09:03par extension je dirais,
01:09:05ont fait élire un fiché S.
01:09:07C'est donc la première circonscription du Vaucluse
01:09:09qui a vu notre députée sortante
01:09:11ne pas être réélue
01:09:13face à un fiché S.
01:09:15Donc ça ce sera elle de l'expliquer.
01:09:17Moi je n'ai pas lu sa proposition dans l'ensemble.
01:09:19C'est vrai. Maintenant reprenons
01:09:21l'esprit de la fiche S.
01:09:23L'esprit de la fiche S c'est d'avoir un fiché
01:09:25justement qui est en sourdine
01:09:27pour que les services compétents,
01:09:29nos services secrets, les services de police, gendarmerie,
01:09:31le préfet, puissent avoir effectivement
01:09:33parfois la traçabilité d'un individu,
01:09:35ses comportements, ses déplacements
01:09:37et qu'il doit rester entre les services
01:09:39pour être réactif, pour être
01:09:41au fait de cette personne.
01:09:43Et j'aimerais
01:09:45entendre son explication.
01:09:47Moi je ne peux pas faire de poétique-fiction mais
01:09:49que dit-elle Mme Duby-Muller ?
01:09:51De mettre au grand jour
01:09:53qui est fiché S
01:09:55et qui ne l'est pas.
01:09:57C'est très complexe. Ou alors il faut transformer
01:09:59les choses, appeler ça peut-être
01:10:01autrement, je coûterai avec
01:10:03beaucoup d'attention à César son intervention,
01:10:05mais je rappelle vraiment
01:10:07l'état des choses, c'est-à-dire que cette fiché S doit rester
01:10:09pour moi en sourdine et entre
01:10:11les services et non mis
01:10:13au jour devant l'ensemble
01:10:15des Français qui n'ont pas forcément
01:10:17à reconnaître ce genre de renseignements.
01:10:19Je suis assez d'accord avec vous, d'autant que la fiché S
01:10:21disparaît aussi, c'est-à-dire
01:10:23qu'elle est renouvelée tous les ans, selon
01:10:25les services de renseignement et selon
01:10:27si la personne doit faire
01:10:29encore l'objet
01:10:31d'un certain suivi ou pas.
01:10:33Je pense que ce n'est pas
01:10:35forcément le meilleur indicateur. En revanche,
01:10:37moi je suis assez choquée de voir qu'au sein de l'Assemblée
01:10:39nationale, il y a des personnes qui ont été condamnées pour violences.
01:10:41C'est peut-être un autre
01:10:43angle d'attaque. En tout cas, c'est plus sur ça que
01:10:45j'aimerais que des choses soient proposées, parce que
01:10:47je pense que, notamment de la violence dans le cadre
01:10:49politique, comme c'est le cas avec Raphaël Arnault qui
01:10:51fait partie de votre groupement,
01:10:53je pense que là, on est sur quand même un autre
01:10:55niveau et une personne qui peut être dangereuse, c'est-à-dire
01:10:57que même au sein des attachés parlementaires de M. Arnault,
01:10:59ce sont des personnes qui ont elles-mêmes été condamnées,
01:11:01qui ont aujourd'hui accès à
01:11:03tous les services que propose la possibilité de l'Assemblée
01:11:05nationale, ou du statut
01:11:07d'attaché parlementaire, ou même de député.
01:11:09Et là, je pense que c'est bien plus dangereux
01:11:11à ce niveau-là. Donc moi, je serais plus pour
01:11:13quelque chose qui est mis en place, notamment sur la violence politique.
01:11:15On va regarder, je vous fais rachat dans un instant,
01:11:17ce qu'a dit Raphaël Arnault, puisqu'il a bien compris
01:11:19qu'il était visé par cette idée
01:11:21de loi. Il a répondu dans un communiqué
01:11:23en disant, notamment, qu'il s'agit
01:11:25purement et simplement de la volonté d'éliminer
01:11:27leurs opposants politiques lors de futures
01:11:29élections. Parce qu'Alexandre, oui, c'est vrai
01:11:31qu'aussi, quand vous faites, par exemple, beaucoup de militantisme
01:11:33étudiant, souvent, il y a des fiches S. Donc,
01:11:35on ne sait pas, la fiche S, comme on le dit très souvent
01:11:37sur nos plateaux, c'est de différentes gravités, c'est pour différentes
01:11:39raisons. Et faire de manière
01:11:41globale, d'éliminer toute potentialité
01:11:43de se présenter, est-ce que c'est pas,
01:11:45justement, comme disait un peu Alice Gordy, un manque de détails,
01:11:47peut-être ? Non, mais en fait, c'est juste une
01:11:49question principielle assez
01:11:51fondamentale, en fait. Si vous voulez, l'inégibilité,
01:11:53c'est une peine complémentaire
01:11:55qui est prononcée lorsqu'en effet,
01:11:57vous avez été pénalement sanctionné,
01:11:59c'est-à-dire dans le cadre d'un procès, c'est-à-dire
01:12:01avec un juge qui prononce
01:12:03la peine complémentaire d'inéligibilité.
01:12:05Là, pendant la législative, on a d'ailleurs eu un cas
01:12:07d'un individu qui a été condamné
01:12:09pour apologie du terrorisme et
01:12:11qui a eu comme peine complémentaire le fait
01:12:13qu'il était devenu inéligible. Donc ça,
01:12:15c'est ce qui se passe dans le cadre d'un procès.
01:12:17Une fiche S, vous l'avez dit, vous l'avez
01:12:19rappelé de manière très juste, c'est des
01:12:21services de renseignement, souvent la DGSI dans 70%
01:12:23des cas, qui établit une fiche
01:12:25qui essaye d'établir des faits
01:12:27de dangerosité, il n'y a pas
01:12:29de condamnation a priori, on essaye de
01:12:31recueillir des informations
01:12:33avec, on le sait, la fiabilité, parce que ça peut
01:12:35être d'un service de renseignement, c'est la vie
01:12:37des organisations, des administrations. Et donc
01:12:39le sujet, c'est pas
01:12:41de jouer à Minority Report
01:12:43et de dire, vous ne pourriez pas vous présenter
01:12:45parce que vous êtes fiche S, c'est en effet
01:12:47lorsqu'il y a des condamnations pénales, il n'y a pas de sujet
01:12:49et évidemment, il faut que ça s'applique
01:12:51mais la fiche S, c'est autre chose, c'est
01:12:53un autre objet. Et manipuler ce type
01:12:55d'objet, c'est quand même se poser la question sur la
01:12:57confusion des pouvoirs, vous vous rendez compte ?
01:12:59Ça veut dire que si dans l'exécutif, il se passe
01:13:01quelque chose sur une fiche S, ça empêche
01:13:03quelqu'un de se présenter du point de vue légitime. Moi, je préfère
01:13:05que les choses soient dans les mains de l'autorité judiciaire
01:13:07ça me paraît quand même beaucoup, beaucoup plus sain.
01:13:09François de Rugy, sur cette proposition
01:13:11de loi, alors effectivement, il y a un peu
01:13:13ce coup de com' avec l'arrivée, effectivement,
01:13:15de Raphaël Arnault, mais c'est vrai
01:13:17que ça semble un peu trop large
01:13:19se dire comme les Alice Cordier, s'il y a condamnation,
01:13:21s'il y a une peine complémentaire, pourquoi pas, mais pour
01:13:23toutes les fiches S, est-ce que c'est vraiment infaisable
01:13:25d'abord, et de compréhensible ?
01:13:27Alors, d'abord, c'est une proposition
01:13:29de loi, c'est un projet de loi.
01:13:31Sans aller dans la sémantique, c'est
01:13:33d'origine parlementaire et pour cause.
01:13:35Le gouvernement ne va pas déposer des projets de loi actuellement
01:13:37mais surtout, c'est
01:13:39de l'affichage. Je crois
01:13:41que c'est un problème d'une manière générale
01:13:43que les députés se laissent aller,
01:13:45c'est pas la première fois, à des propositions
01:13:47de loi d'affichage pur. C'est-à-dire, on sait très bien
01:13:49qu'elles n'ont aucune portée réelle. D'abord,
01:13:51il y a peu de chances qu'elles soient adoptées et si elles étaient adoptées,
01:13:53le conseil constitutionnel, sans doute,
01:13:55la casserait. Donc, tout ça
01:13:57est de l'affichage pur et c'est dommage. Mais, ce qui était intéressant,
01:13:59c'était votre petit reportage de présentation
01:14:01parce qu'il disait, voilà,
01:14:03les cas où il y a, en effet, des interdictions professionnelles
01:14:05ou des incompatibilités. Bon,
01:14:07les jeux, l'organisation des jeux, des paris,
01:14:09ben non, l'Assemblée nationale, c'est pas le PMU
01:14:11et c'est pas les cercles de jeux et c'est pas les casinos.
01:14:13Non, l'Assemblée nationale, c'est pas des agents de sécurité,
01:14:15les députés. C'est pas des policiers,
01:14:17c'est pas des gendarmes. D'ailleurs, ce serait bien que tout le monde en ait bien
01:14:19conscience, qu'on ne confonde pas les rôles.
01:14:21Les députés, ils sont là pour débattre
01:14:23politiquement d'un certain nombre de projets de loi
01:14:25ou de propositions de loi, puis ensuite de voter
01:14:27et pas d'être
01:14:29confondus avec des gens qui auraient accès
01:14:31à des documents de sécurité. Mais arrêtons avec ça.
01:14:33Disons clairement à nos téléspectateurs,
01:14:35vous savez, à part les députés
01:14:37membres de la commission de surveillance
01:14:39du renseignement,
01:14:41les députés n'ont pas accès à des documents confidentiels.
01:14:43Ce n'est pas vrai. Peut-être que ça déçoit
01:14:45certains, mais ce n'est pas le cas.
01:14:47Il faut quand même là-dessus ne pas tout mélanger
01:14:49et ne pas tout confondre.
01:14:51Le suffrage universel a en plus
01:14:53s'est exercé en connaissance de cause.
01:14:55Moi, ça me choque que les gens aient voté
01:14:57pour quelqu'un qui, en effet,
01:14:59commet des violences en manifestation.
01:15:01Par ailleurs, ce qui me choque davantage,
01:15:03c'est que des députés utilisent leur
01:15:05écharpe tricolore dans des manifestations
01:15:07pour aller braver les forces de police
01:15:09et pour protéger des gens de l'an.
01:15:11On l'a vu à Sainte-Sauline avec des gens
01:15:13d'Europe Écologie Les Verts et de la France Insoumise.
01:15:15Ça, c'est assez grave parce que, contrairement
01:15:17à ce que croient là aussi beaucoup de gens, les députés
01:15:19n'ont pas une immunité de par leur statut.
01:15:21Et s'ils sont pris en flagrant délit
01:15:23de commettre des violences, ils seront poursuivis
01:15:25immédiatement, sans limite.
01:15:27Par ailleurs, moi, j'ai connu, quand j'étais président de l'Assemblée nationale,
01:15:29justement, la demande
01:15:31d'y lever d'immunité parlementaire pour
01:15:33Marine Le Pen et Gilbert Collard.
01:15:35Pourquoi ? Parce qu'ils faisaient l'objet
01:15:37d'une procédure soi-disant
01:15:39pour apologie du terrorisme. Pourquoi ?
01:15:41Parce qu'à une époque, ils avaient publié des images
01:15:43de Daech, bien sûr pour les dénoncer,
01:15:45pas pour dire vive Daech, mais à ce moment-là,
01:15:47ça avait fait polémique. C'était fait pour,
01:15:49d'ailleurs. Et donc, la plateforme Faros
01:15:51avait été saisie et
01:15:53le ministre de l'Intérieur de l'époque, Bernard Cazeneuve,
01:15:55avait saisi la justice et donc
01:15:57il y avait une procédure qui n'en finissait pas parce que
01:15:59Marine Le Pen et Gilbert Collard refusaient de répondre
01:16:01aux questions de justice et on a été obligés
01:16:03de lever l'immunité parlementaire pour ça. Vous voyez bien
01:16:05à quel point ce genre de dispositions
01:16:07législatives deviennent absurdes.
01:16:09Donc, laissons le débat avoir lieu normalement
01:16:11et que chacun, en effet, après,
01:16:13juge en connaissance de cause.
01:16:15Mathioc, pour terminer sur ce tour de table. Oui, mais je rejoins un peu
01:16:17ce qui a été dit, c'est-à-dire que la métrique n'est peut-être pas la bonne
01:16:19effectivement, mais moi, ce que je retiendrai
01:16:21sur cette proposition de loi, justement, c'est
01:16:23l'esprit de cette proposition de loi, c'est-à-dire qu'en fait,
01:16:25elle pose la question, quand même, qui me paraît
01:16:27assez légitime, c'est-à-dire, est-ce que donc, des personnes
01:16:29qui sont fichesses, et en l'occurrence, moi, je pense que
01:16:31c'est pas la bonne métrique, mais des personnes qui sont fichesses,
01:16:33donc, c'est-à-dire, il faut rappeler pourquoi, c'est-à-dire, pour des faits
01:16:35de violence, des faits liés à ce qu'on appelle l'ultra-gauche,
01:16:37ou pour des faits liés à l'islamisme
01:16:39le plus radical, pourquoi
01:16:41ces gens-là pourraient se présenter à des élections,
01:16:43pourquoi pourraient-ils être éligibles ? Je pense que c'est
01:16:45une question qui est légitime et qui mérite d'être
01:16:47quand même posée dans le débat public, parce que
01:16:49aujourd'hui, on voit que c'est, notamment sur ces
01:16:51deux courants-là politiques, qui sont dans notre
01:16:53pays, posent un certain nombre de problèmes
01:16:55et, justement, nuisent à la vie de nos concitoyens, donc, pour moi,
01:16:57c'est un débat qui doit se poser d'un point de vue politique,
01:16:59d'un point de vue, effectivement, de la proposition en termes
01:17:01de politique publique, la métrique ne me paraît pas être
01:17:03la bonne. – Un dernier mot rapide.
01:17:05– J'ai une question pour M. Duruge, vous avez
01:17:07exprimé un petit peu ce qui s'était passé pour la levée d'immunité
01:17:09de Marine Le Pen, vous étiez en train de dire,
01:17:11mais juste pour clarifier, que c'est le ministre qui vous a
01:17:13demandé de lever l'immunité ? – Non, non, non.
01:17:15– Ce sont les juges. – Très bien.
01:17:17– Le ministre avait activé... – C'était une question pour clarifier.
01:17:19– Il avait activé une procédure judiciaire,
01:17:21qui avait traîné pendant des années,
01:17:23et ensuite, comme Marine Le Pen et Gilbert Collard
01:17:25refusaient de se rendre aux convocations de justice,
01:17:27la justice avait demandé la levée
01:17:29d'immunité par militaire, ce qui avait été fait,
01:17:31et ensuite, tout ça avait fait pchit.
01:17:33– Allez, pour terminer, on va parler des Jeux Olympiques,
01:17:35avec demain, la cérémonie d'ouverture,
01:17:37on rejoint sur le terrain, Régine Delfour,
01:17:39et Jean-Laurent Constantini. Régine, je crois
01:17:41que vous êtes au milieu des touristes
01:17:43qui tentent de se frayer un chemin dans la capitale.
01:17:45– Oui, absolument, Elodie, nous sommes toujours là,
01:17:49dans le 15ème arrondissement de Paris,
01:17:51au niveau du pont Bir Hakeim,
01:17:53et en fait, beaucoup veulent aller sur le pont,
01:17:56puisqu'il y a une petite avancée,
01:17:58où on peut se prendre en photo,
01:18:00avec une belle vue sur la tour Eiffel.
01:18:02Le problème, Elodie, c'est que pour pouvoir y accéder,
01:18:04il faut avoir un QR code.
01:18:06Il y a quand même des touristes qui sont assez prévoyants,
01:18:08qui ont eu leur QR code, d'autres, comme moi,
01:18:11je n'ai toujours pas mon QR code,
01:18:13ça fait un petit moment que je l'ai demandé.
01:18:15Ceux qui ne peuvent pas avoir le QR code
01:18:17vont essayer de faire cette prise de vue à ce niveau-là,
01:18:20mais vous voyez, la vue est quand même
01:18:22beaucoup moins importante, moins intéressante,
01:18:25et puis ils ne peuvent surtout pas accéder,
01:18:27puisqu'il y a des barrières de l'autre côté.
01:18:29Alors, quand ils arrivent, ils sont un petit peu perdus,
01:18:31parce qu'il y a des panneaux signalétiques
01:18:33qui disent un peu tout et leur contraire,
01:18:35mais s'ils veulent aller au niveau de la tour Eiffel,
01:18:37ils doivent descendre le boulevard de Grenelle,
01:18:40où ils sont dirigés par des agents de la tour Eiffel,
01:18:43mais aussi des agents de la RTP,
01:18:45qui sont très très nombreux, déployés ici sur le terrain,
01:18:49et dans l'ensemble, ces agents nous ont dit
01:18:51que ça se passait plutôt bien,
01:18:52il n'y a pas eu d'altercation, il n'y a pas eu d'esclandre.
01:18:54– Merci beaucoup Régine Delfour,
01:18:56merci aussi à Jean-Laurent Constantini qui vous accompagne,
01:18:59et puis ces JO sont aussi l'occasion,
01:19:01vous le savez, d'un certain nombre de dîners officiels,
01:19:03il y en a un ce soir, qui est organisé au Louvre,
01:19:06plus de 500 personnes,
01:19:08et qui est le ministre des Affaires étrangères,
01:19:09la ministre des Sports,
01:19:10mais en revanche, le Premier ministre,
01:19:12selon nos confrères du JDD, lui, aura sa soirée tranquille,
01:19:15puisque le Président de la République ne l'a pas invité,
01:19:18à Alexandre Ouizi, bonne ambiance du côté de la Macronie,
01:19:21et finalement la cohabitation,
01:19:22ça commence peut-être maintenant pour Emmanuel Macron.
01:19:24– Oui, et puis c'est Emmanuel Macron qui évoquait une trêve olympique,
01:19:26visiblement ça ne s'applique pas à ce qu'on peut imiter.
01:19:28– C'est peut-être avec les autres, mais pas dans ce concours.
01:19:30– Non, pour revenir sur des choses un peu sérieuses,
01:19:32sur ce qui peut se passer politiquement pendant ces Jeux,
01:19:34la vérité c'est que la trêve olympique,
01:19:36qu'appelait justement le Président de ses voeux,
01:19:37est quelque chose qui n'existe pas.
01:19:38On voit bien qu'aujourd'hui,
01:19:40les macronistes et l'Assemblée nationale
01:19:42sont en train de préparer la réponse
01:19:44au pacte législatif des Républicains,
01:19:46avec un pacte d'action,
01:19:48et que tout ce temps est utilisé pour essayer
01:19:50de faire cette coalition alternative,
01:19:52ce micmac,
01:19:54et pour ne pas nommer les représentants du Nouveau Fonds Populaire.
01:19:57Donc la trêve olympique, finalement,
01:19:59c'est quand ça l'arrange, et où ça l'arrange.
01:20:01– Mais surtout qu'Emmanuel Biri,
01:20:02on peut entendre d'un côté l'argument d'Emmanuel Macron
01:20:04de dire qu'il n'allait pas nommer un nouveau gouvernement
01:20:06à quelques jours des JO,
01:20:08mais quand il a décidé de dissoudre à ce moment-là,
01:20:10et avec ces dates-là d'élection législative,
01:20:12il savait très bien quand même qu'il y avait les JO
01:20:14quelques jours après, il n'avait sans doute pas oublié le Président.
01:20:16– Et puis je pensais même que la dissolution
01:20:18avait été donc faite
01:20:20pour derrière se mettre très vite au travail,
01:20:23et d'ailleurs les Français nous attendent encore aujourd'hui,
01:20:26moi je le vois sur ma circonscription,
01:20:28tout le monde m'en parle,
01:20:30il y a toujours un Premier ministre
01:20:32racant des textes pour notre pouvoir d'achat,
01:20:34pour notre sécurité, pour lutter contre l'immigration,
01:20:36mais vous savez, je crois que le Président de la République
01:20:38a trahi les Français durant 7 ans,
01:20:41et en toute matière, l'explosion de la dette,
01:20:43l'explosion de l'immigration,
01:20:45je dirais la chute de notre agriculture,
01:20:47je suis d'une circonscription rurale,
01:20:49vous pensez bien que j'ai vu pas mal de gens
01:20:51mettre la clé sous la porte,
01:20:53beaucoup d'agriculteurs, de paysans,
01:20:55en finir avec malheureusement leur exploitation,
01:20:57et j'ai l'impression aujourd'hui
01:20:59que finalement il trahit aussi son propre camp,
01:21:01il met de côté l'actuel Premier ministre,
01:21:03qui n'a pas démérité quand même pendant la campagne,
01:21:05c'est peut-être ça son problème d'ailleurs.
01:21:07Ben qui n'a pas démérité, écoutez,
01:21:09moi je ne le soutiens pas,
01:21:11donc je n'irai pas sur ce terrain-là,
01:21:13mais il était présent oui,
01:21:15on l'a vu partout, sur toutes les caméras effectivement,
01:21:17mais je crois, et je répète,
01:21:19qu'en plus d'avoir trahi l'ensemble des Français,
01:21:21je crois qu'aujourd'hui il trahit en premier lieu
01:21:23son propre camp politique.
01:21:25Mais tu vois que c'est vrai que ça interpelle
01:21:27les tensions, c'est-à-dire qu'on voit
01:21:29Gabriel Attal devenu assez populaire,
01:21:31et d'ailleurs pendant la campagne, c'est vrai que les candidats
01:21:33de l'ancienne majorité présentielle disaient
01:21:35on veut bien le Premier ministre, mais on aimerait bien
01:21:37que le Président de la République ne parle pas trop,
01:21:39parce que c'est un peu un boulet au pied pour nous.
01:21:41Vous avez tout à fait raison Élodie, en fait il y a une sorte
01:21:43de rééquilibrage des pouvoirs au sein de la Macronie,
01:21:45où en fait pour la première fois depuis 2017,
01:21:47les députés de la Macronie
01:21:49n'ont pas été élus ou réélus
01:21:51par l'intermédiaire d'Emmanuel Macron,
01:21:53mais par l'intermédiaire de quelqu'un d'autre, de Gabriel Attal,
01:21:55puisqu'effectivement en 2017, en 2022,
01:21:57tous doivent leur élection
01:21:59ou leur réélection à Emmanuel Macron,
01:22:01puisque c'était une sorte de vague majoritaire
01:22:03en 2017.
01:22:05En 2022, c'est lui qui gagne
01:22:07la présidentielle, puisqu'il incarne
01:22:09une sorte de parti de l'ordre face
01:22:11aux oppositions du Rassemblement National et
01:22:13de la France Insoumise.
01:22:15En revanche, par contre, en 2024,
01:22:17on voit que sur ces élections législatives,
01:22:19c'est véritablement Gabriel Attal qui a apporté
01:22:21la liste de la majorité présidentielle. Et pourquoi ?
01:22:23Parce qu'en fait, quand on regarde au soir
01:22:25du premier tour, les sondages
01:22:27prévoyaient au bloc
01:22:29présidentiel entre
01:22:3170 et 90 députés.
01:22:33Or, la stratégie de Gabriel Attal,
01:22:35qui a été de retirer et de désister les candidats
01:22:37partout face au Rassemblement National,
01:22:39y compris face à la France Insoumise,
01:22:41ce qui n'était pas la position d'Emmanuel Macron,
01:22:43ce qui n'était pas la position de Gérald Darmanin, ce qui n'était pas la position de Bruno Le Maire,
01:22:45cette stratégie-là de Gabriel Attal a apporté
01:22:47ses fruits, puisque le groupe aujourd'hui
01:22:49de la majorité présidentielle fait plutôt
01:22:5125 députés. Et donc, de fait,
01:22:53Gabriel Attal devient une sorte de
01:22:55golden boy de la Macronie, puisque c'est
01:22:57lui qui a justement permis
01:22:59l'élection, la réélection de certains
01:23:01députés, puisque quand même, il faut le rappeler, que pour
01:23:03les députés de la majorité présidentielle,
01:23:05l'enjeu numéro un, c'était de sauver
01:23:07leur place avant toute chose.
01:23:09François de Rugy, on se dit que la blague commence à un peu
01:23:11trop durer. Les ministres aux affaires courantes
01:23:13qui disent eux-mêmes que certains ont déjà
01:23:15l'œil tourné ailleurs. Cette mauvaise
01:23:17entente entre le couple exécutif, est-ce qu'il serait
01:23:19temps, alors certes il y a les JO, mais est-ce qu'il serait temps de se dire
01:23:21il faut tourner la page, il faut passer
01:23:23à autre chose, et il faut forcer un petit peu peut-être
01:23:25le destin, plutôt que de se dire que ce gouvernement peut courir
01:23:27jusqu'à mi-août, ou même après les Jeux paralympiques,
01:23:29pourquoi pas, parce qu'il les a oubliés le chef de l'État un peu l'autre
01:23:31jour. Oui, chacun a son
01:23:33idée, on voit bien qu'elle est souvent guidée
01:23:35aussi par la vision politique
01:23:37qu'il a, mais la vérité, quand même,
01:23:39cette trêve olympique,
01:23:41les Français la comprennent bien.
01:23:43On voit bien que,
01:23:45oui, il y a beaucoup de moyens publics
01:23:47d'ailleurs de l'État qui sont mobilisés,
01:23:49beaucoup de fonctionnaires, d'agents publics, d'agents privés
01:23:51qui sont mobilisés
01:23:53pour la réussite de ces JO.
01:23:55D'ailleurs au passage, je me permets de dire,
01:23:57nous Français, je me mets dedans,
01:23:59nous sommes un peu quand même des râleurs
01:24:01professionnelles, parce que si
01:24:03il n'y avait pas de mesures de sécurité,
01:24:05quand il n'y en a pas assez, on dit comment ça se fait,
01:24:07il n'y a pas assez, la sécurité n'est
01:24:09pas assez dure, la police n'est pas assez ferme,
01:24:11la justice n'en fait pas assez, et quand il y a
01:24:13des barrières dans Paris pour assurer la sécurité
01:24:15d'une soirée que nous souhaitons tous,
01:24:17je pense réussie, pour cette cérémonie
01:24:19d'ouverture des JO, là on râle
01:24:21et on dit, les touristes quand même,
01:24:23vous imaginez s'il y avait un fichier S qui disait
01:24:25moi je suis un brave touriste et je voudrais aller là,
01:24:27après je vais poser une bombe, puis peut-être je vais faire
01:24:29comme aux États-Unis avec Donald Trump.
01:24:31C'est quand même sérieux cette histoire
01:24:33de la sécurité autour des JO,
01:24:35ça embête beaucoup de gens à Paris aujourd'hui,
01:24:37mais je crois que c'est le prix à payer pour une cérémonie
01:24:39qui se passe bien. Par ailleurs,
01:24:41l'Assemblée nationale est au cœur du
01:24:43périmètre de sécurité de cette
01:24:45cérémonie des JO et des JO en général,
01:24:47donc c'est un peu logique,
01:24:49c'était prévu d'ailleurs que l'Assemblée nationale s'arrête
01:24:51le 12 juillet, avant la question
01:24:53de la dissolution, et donc
01:24:55objectivement ce ne serait pas raisonnable
01:24:57qu'il y ait une session parlementaire extraordinaire,
01:24:59il n'y en a jamais au mois d'août d'ailleurs, jamais,
01:25:01mais qu'il y en ait une justement pour cela,
01:25:03donc je crois que tout le monde comprend bien,
01:25:05rendez-vous fin août, début septembre,
01:25:07les choses auront eu le temps de se décanter,
01:25:09et à ce moment-là, en effet, il ne faudra pas
01:25:11que ça dure trop longtemps, cette histoire de
01:25:13gouvernements d'affaires courantes.
01:25:15J'ai l'impression qu'on ne vit pas très rapidement,
01:25:17mais on ne doit pas vivre dans le même monde,
01:25:19parce que vraiment, sur ma circonscription, les Français
01:25:21réclament à ce qu'on se mette au travail,
01:25:23et puis ça ne s'oppose pas, on peut tout à fait
01:25:25comprendre, et je suis le premier à défendre les JO,
01:25:27évidemment, en disant que c'est un événement,
01:25:29attendez, c'est un événement majeur,
01:25:31qui met la France en lumière,
01:25:33absolument, qui met la France
01:25:35en lumière
01:25:37durant quelques semaines, on doit être au top
01:25:39niveau, effectivement, pour accueillir cet événement,
01:25:41mais ça n'empêche que nous pouvons
01:25:43nous mettre au travail, l'un ne s'oppose pas
01:25:45à l'autre.
01:25:46C'est vrai qu'Alice Cordier, le problème aussi de ce
01:25:48gouvernement en attente, c'est qu'on voit bien que
01:25:50les ministres actuels gèrent ce qu'on appelle les affaires
01:25:52courantes, c'est-à-dire le plus urgent, mais il n'y a rien qui se fait,
01:25:54et on a quand même aussi un budget en rappel
01:25:56à l'automne, personne ne prépare, enfin si,
01:25:58certains préparent leur budget dans leur coin,
01:26:00mais il y a quand même un certain nombre de textes qui ne vont pas attendre
01:26:02qu'une potentielle majorité
01:26:04arrive comme ça, comme par magie.
01:26:06Je trouve que le dernier rapport de la Cour des Comptes est quand même assez catastrophique.
01:26:08Accessoirement.
01:26:10On a quand même envie d'avoir un petit peu de résultats,
01:26:12et on a l'impression, oui, d'être en parenthèse, mais
01:26:14c'est normal aussi, comme vous le disiez, il y a les Jeux Olympiques,
01:26:16par contre, en effet, là où je suis d'accord avec vous
01:26:18et pas d'accord, c'est qu'on est
01:26:20extrêmement fiers d'avoir les Jeux Olympiques,
01:26:22évidemment, à Paris.
01:26:24Là où, en tant que Français, et aussi en tant que
01:26:26Parisiens, on est assez...
01:26:28Comment dire ?
01:26:30Dans un entre-deux,
01:26:32c'est que quand on entend Gérald Darmanin
01:26:34nous expliquer la délinquance zéro,
01:26:36bah oui, mais en fait, ça fait deux quinquennats qu'on aimerait
01:26:38que ce soit la délinquance zéro et qu'elle n'est pas mise en place.
01:26:40Quand on voit Paris, vous parliez de barrières, mais c'est des barricades.
01:26:42C'est un bunker, Paris, actuellement.
01:26:44Mais c'est parce qu'en fait, on est dans un climat d'insécurité
01:26:46dans ce pays, qu'on est obligé de mettre des bunkers,
01:26:48de bunkeriser la ville,
01:26:50et qu'énormément de touristes,
01:26:52à cause de cette
01:26:54mise en place de
01:26:56sécurité exacerbée,
01:26:58qui est nécessaire, certes, mais
01:27:00qui paraît exacerbée quand même, ont refusé de venir.
01:27:02C'est ce qu'ils ont dit, mais en fait, s'ils se protègent autant,
01:27:04c'est qu'il y a un réel risque aussi que je me prenne un coup de couteau.
01:27:06On a eu deux touristes qui ont été violés en l'espèce de deux jours.
01:27:08Je veux dire, ce n'est pas non plus une réussite.
01:27:10Il faut aussi être un petit peu dans le réel.
01:27:12Alexandre Bouzy, je te laisse le dernier mot, mais par contre.
01:27:14Oui, une seconde, je suis désolé,
01:27:16mais on peut dire que tout ça est lié au
01:27:18climat d'insécurité en France, etc.
01:27:20La réalité, c'est quand même qu'on accueille le monde,
01:27:22que le monde est devenu un endroit dangereux,
01:27:24qu'il y a quelques jours, il y a un ressortissant
01:27:26russe, je crois, qui a été interpellé
01:27:28ou mis en état, hors d'état de nuire
01:27:30sur un certain nombre de sujets.
01:27:32Donc en fait, c'est aussi parce que c'est les Jeux Olympiques
01:27:34et parce que ça va être un énorme
01:27:36moment et que c'est normal d'assurer la sécurité
01:27:38et que la France aurait vraiment bien tort de ne pas le faire.
01:27:40Monsieur De Rugy, juste un mot.
01:27:42Vous savez ce qu'est le calendrier budgétaire.
01:27:44Et vous voyez bien qu'à différer l'annonce du gouvernement,
01:27:46on escamote aussi ce que serait un débat budgétaire
01:27:48de qualité dans notre pays.
01:27:50Vous voyez bien que si un gouvernement est nommé, vous évoquiez vous-même,
01:27:52ce qui m'inquiète un peu, début septembre.
01:27:54Vous imaginez un gouvernement qui arrive,
01:27:56qui prend les clés, qui va présenter le budget 15 jours plus tard au Parlement
01:27:58ou trois semaines plus tard au Parlement.
01:28:00Tout ça n'est pas très sérieux, franchement.
01:28:02Le débat budgétaire commence le 1er octobre.
01:28:04Ça fait 15 jours, trois semaines.
01:28:06Et on aura peut-être un gouvernement d'ici le 1er octobre ou pas.
01:28:08Merci à Alice Cordier, François De Rugy, Alexandre Ouisy,
01:28:10Emmanuel Bléry et Mathieu Hoque d'avoir été mes invités.
01:28:12On marque une pause et on se retrouve
01:28:14pour la dernière heure de 180 Minutes Infos.
01:28:16A tout de suite.
01:28:20C'est l'heure du journal avec vous,
01:28:22Barbara Durand. Bonjour Barbara.
01:28:24Touriste perdu, Parisien un peu excédé,
01:28:26vaqué à ses occupations
01:28:28dans la capitale et devenu un véritable casse-tête.
01:28:30Oui, on le constate
01:28:32depuis le début de la journée et à la veille
01:28:34de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
01:28:36On va tout de suite retrouver
01:28:38Mathieu Dewez sur le terrain.
01:28:40Alors, Mathieu, où êtes-vous ?
01:28:42Que se passe-t-il autour de vous ?
01:28:44Et surtout, avez-vous réussi
01:28:46à passer d'une rive à l'autre ?
01:28:48Où êtes-vous ? Bloqué sur le pont ?
01:28:52On est bloqué sur le pont, chère Barbara.
01:28:54Je vous sais fan de sport.
01:28:56Alors, vous savez très bien que l'épreuve mythique
01:28:58de ces Jeux Olympiques, c'est le 100 mètres,
01:29:00c'est l'athlétisme. Avec Raphaël Lasreg,
01:29:02on va vous proposer de traverser ce pont
01:29:04avec la valise qu'on utilise
01:29:06pour ranger le matériel, pour vous montrer
01:29:08à quel point parfois, être touriste
01:29:10et arriver à Paris, ça peut être compliqué.
01:29:12Allez, c'est parti. 50 mètres à traverser.
01:29:14Vous avez déjà sur ma droite
01:29:16ces fameuses grilles.
01:29:18On en a beaucoup parlé à ma droite et à ma gauche.
01:29:20C'est un chemin très exigu.
01:29:22Et vous voyez ces riverains
01:29:24qui sont souvent à poussette.
01:29:26Encore une poussette devant nous.
01:29:28Ils sont également à vélo et les touristes
01:29:30avec leurs valises.
01:29:32C'est très dur de passer ici.
01:29:34Il y a également ces personnes à mobilité réduite.
01:29:36Il faut penser à eux, ces personnes à mobilité réduite,
01:29:38généralement dans des fauteuils
01:29:40et qui ont du mal à se frayer un chemin ici.
01:29:42On continue notre route.
01:29:44Ici, il y a deux solutions. Soit vous êtes tolérant
01:29:46et vous faites preuve de patience.
01:29:48Soit vous êtes un peu plus pressé.
01:29:50Donc, il faut jouer des coudes parfois
01:29:52pour se frayer un chemin sur ces ponts très exigus.
01:29:54Il nous reste encore une vingtaine de mètres.
01:29:56On va y arriver. Attention Raphaël.
01:29:58On va saluer son travail.
01:30:00Il est quand même en marche arrière.
01:30:02Il y a des vélos, des bébés, des touristes.
01:30:04On va y arriver. Dernière ligne droite.
01:30:06Attention Raphaël, c'est là qu'il faut être bon.
01:30:08On y arrive. Défi réussi.
01:30:10On est passé devant la cathédrale Notre-Dame de Paris
01:30:12sur le pont Notre-Dame de Paris.
01:30:14Et nous arrivons à ce point névralgique.
01:30:16Vous le voyez ce carrefour
01:30:18où il y a des policiers, des gendarmes
01:30:20mobilisés pour contrôler la circulation.
01:30:22Et ce fameux QR code
01:30:24qui vous permet d'accéder
01:30:26sur l'autre rive de la Seine
01:30:28là où il y aura la cérémonie d'ouverture. Ce sera demain.
01:30:30Merci Mathieu Devez.
01:30:32Merci Raphaël Lazarek qui vous accompagne.
01:30:34S'il y avait une médaille d'or de traversée de pont
01:30:36avec le matériel et en marche arrière, félicitations.
01:30:38Vous l'auriez gagné.
01:30:40Noémie Schultz du service Police-Justice nous a rejoint.
01:30:42Bonjour Noémie. Bonjour Élodie.
01:30:44Merci d'une interview que vous avez réalisée cet après-midi.
01:30:46On le rappelle, en juin dernier,
01:30:48une adolescente avait été victime d'une agression et d'un viol
01:30:50à caractère antisémite.
01:30:52Vous avez pu rencontrer les parents de la collégienne.
01:30:54Que vous ont-ils dit ?
01:30:56Absolument. Les faits s'étaient passés à courbe aux voix et avaient ému
01:30:58évidemment la France entière.
01:31:00Ce sont des parents d'une dignité exemplaire
01:31:02que j'ai rencontré cet après-midi avec Olivier Gangloff
01:31:04et qui ont accepté de nous rencontrer
01:31:06cet après-midi
01:31:08au cabinet de leur avocate dans Paris.
01:31:10Ils nous ont parlé de leur fille
01:31:12qui vient de fêter ses 13 ans.
01:31:14Des séquelles physiques et psychologiques.
01:31:16Elle dort peu la nuit. Elle a dû suivre un traitement très lourd.
01:31:18Une trithérapie pour s'assurer
01:31:20de ne pas développer de maladies sexuellement transmissibles.
01:31:22Un traitement pas du tout adapté à une enfant.
01:31:24C'était un supplice.
01:31:26Nous ont confié ses parents.
01:31:28Notre fille n'est plus la même. Tout ça l'a fait grandir plus vite.
01:31:30Mais elle est toujours forte, agréable, drôle.
01:31:32Le couple a aussi évoqué
01:31:34les conséquences de cette agression,
01:31:36de ce viol sur toute la famille.
01:31:38La décision de déménager.
01:31:40Ils habitaient à Courbevoie.
01:31:42Ils vont quitter le département des Hauts-de-Seine.
01:31:44Elle va changer de collège, leur fille.
01:31:46Ce couple a fait part
01:31:48de sa grande incompréhension.
01:31:50Comment des enfants, puisqu'on rappelle
01:31:52que les auteurs de cette agression ont 12-13 ans,
01:31:54comment ont-ils pu s'en prendre à une camarade ?
01:31:56Pour eux, le lien avec le 7 octobre
01:31:58ne fait aucun doute, avec en filigrane
01:32:00la responsabilité des réseaux sociaux,
01:32:02de certaines personnalités politiques.
01:32:04Des parents qui ont tenu aussi à passer un message.
01:32:06Ce souhait que l'antisémitisme
01:32:08n'est pas acceptable
01:32:10et que toute la société doit le réaliser
01:32:12et faire en sorte qu'une telle affaire
01:32:14ne se reproduise jamais.
01:32:16Merci Noémie. C'est une interview
01:32:18que vous retrouverez à 17h dans votre rendez-vous.
01:32:20Punchline, soyez au rendez-vous.
01:32:22Et on passe à présent à notre nouveau sondage
01:32:24CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
01:32:26Et à la question, êtes-vous favorable
01:32:28aux peines de prison automatiques
01:32:30pour les personnes qui agressent les policiers ?
01:32:32Eh bien, pour 75% des personnes
01:32:34sont dès la réponse.
01:32:36Eh oui, tous les enseignements de ce sondage
01:32:38c'est avec Aminata Demphal.
01:32:40Une volonté approuvée
01:32:42par une large majorité
01:32:44des sondés. D'après un nouveau sondage
01:32:46CSA, 75% sont
01:32:48favorables aux peines de prison pour les personnes
01:32:50qui commettent une agression sur un fonctionnaire
01:32:52de police. Les 65 ans
01:32:54et plus sont 82%
01:32:56à estimer que les agresseurs de policiers
01:32:58doivent pouvoir être condamnés à des peines
01:33:00de prison dites automatiques, tandis
01:33:02que ce chiffre tombe à 66%
01:33:04chez les moins de 35 ans.
01:33:06Parmi les 18-24 ans, près de 4
01:33:08Français sur 10 se disent même
01:33:10défavorables à une telle mesure.
01:33:12Ce qu'on demande, c'est que la sanction soit immédiate.
01:33:14Est-ce que ça doit être un sujet tabou ?
01:33:16Eh bien, peu importe l'âge, on doit y réfléchir.
01:33:18On doit donner les moyens à la justice
01:33:20de sanctionner lorsqu'on s'en prend, bien sûr
01:33:22aux forces de l'ordre. Selon la proximité politique,
01:33:24la presque totalité des électeurs
01:33:26RN ont répondu oui à 97%,
01:33:28suivi par les Républicains
01:33:30à 91%. Les partisans
01:33:32de la majorité, eux, sont d'accord
01:33:34à 78%, et les électeurs
01:33:36de gauche à 52%.
01:33:38Mais alors, cette idée est-elle juridiquement
01:33:40réalisable ? C'est impossible
01:33:42juridiquement à instaurer. Ensuite,
01:33:44en termes d'application, ce serait également
01:33:46assez compliqué, puisque, comme vous le dites,
01:33:48on a un problème de
01:33:50surpopulation carcérale.
01:33:52Aujourd'hui, l'accent est mis
01:33:54sur le fait qu'on évite
01:33:56que des personnes exécutent des courtes
01:33:58peines d'emprisonnement. Donc, pour que
01:34:00quelqu'un se retrouve automatiquement en prison,
01:34:02encore faudrait-il que une peine importante
01:34:04soit prononcée à son encontre.
01:34:06Il y a trois ans, la question avait déjà été
01:34:08posée aux Français à travers un sondage
01:34:10CSA. A l'époque, 82%
01:34:12d'entre eux y avaient répondu
01:34:14favorablement.
01:34:16En Formule 1, fin de l'aventure entre
01:34:18l'écurie Alpine et le pilote Esteban Ocon.
01:34:20Oui, le Français de 27 ans
01:34:22a signé un contrat pour plusieurs
01:34:24saisons avec l'équipe
01:34:26américaine HASS. Le récit
01:34:28d'Antoine Guillet.
01:34:30C'était dans les tuyaux,
01:34:32c'est désormais officiel. Esteban Ocon
01:34:34pilotera chez HASS la saison prochaine.
01:34:36Le pilote normand apportera son expérience
01:34:38à l'écurie américaine et au jeune britannique
01:34:40Oliver Berman, qui débutera sa première
01:34:42saison en Formule 1.
01:34:44Je suis enthousiaste à l'idée de démarrer ce nouveau
01:34:46chapitre de ma carrière en Formule 1.
01:34:48Je rejoins une équipe ambitieuse avec
01:34:50un état d'esprit, une force de travail et
01:34:52une trajectoire ascendante qui m'ont impressionné.
01:34:54Je suis impatient de travailler
01:34:56avec tout le monde.
01:34:58Une page se tourne donc chez Alpine.
01:35:00En 4 saisons, Esteban Ocon a terminé 3 fois
01:35:02sur le podium et remporté un grand prix.
01:35:04Celui de Hongrie en 2021.
01:35:08Et puis cette dernière info, Elodie,
01:35:10puisque le match vient tout juste de se terminer.
01:35:12Les Bleus du rugby A7 ont
01:35:14échoué contre les Fidjis. Score finale
01:35:1619-12. La France termine
01:35:182e de sa poule.
01:35:20Elle affrontera l'Argentine ce soir
01:35:22en quart de finale. Merci Barbara.
01:35:24On vous en parlait hier
01:35:26dans l'émission. François-Xavier
01:35:28Bellamy s'était opposé
01:35:30au fait que Rima Hassan puisse
01:35:32obtenir la vice-présidence de la commission
01:35:34des droits de l'homme. On se rappelle aussi des tweets
01:35:36franchement menaçants de Rima Hassan
01:35:38à l'égard de François-Xavier Bellamy.
01:35:40Eh bien, François-Xavier Bellamy
01:35:42l'annonce. Il porte plainte contre Rima Hassan
01:35:44dans un communiqué sur les réseaux sociaux.
01:35:46Il explique qu'elle
01:35:48mêle injure et diffamation,
01:35:50qu'il avait proposé publiquement un débat
01:35:52et qu'elle a refusé. Il évoque aussi
01:35:54le fait qu'il soit victime de nombreuses
01:35:56menaces et que donc, à cet égard,
01:35:58il porte plainte. Voilà pour
01:36:00l'essentiel de l'actualité. On va repartir
01:36:02maintenant sur d'autres sujets avec mes invités
01:36:04Vincent Lamandière. Bonjour. Bonjour.
01:36:06Vous êtes avocat pénaliste et Amaury Brelé. Bonjour. Bonjour.
01:36:08Journaliste à la valeur actuelle.
01:36:10Pour commencer avec cette nouvelle
01:36:12législature, c'est l'occasion d'avoir
01:36:14des nouveaux députés et aussi des nouveaux profils.
01:36:16Virginie Duby-Muller a publié
01:36:18une proposition de loi pour rendre inéligibles
01:36:20les personnes fichées S. On rappelle que
01:36:22cet outil ne rend pas coupable celui qui est
01:36:24inscrit, ne l'empêche donc pas de se présenter
01:36:26à une élection. Ça a été le cas notamment pour
01:36:28Raphaël Arnaud, député LFI
01:36:30dans le Vaucluse. La députée met
01:36:32en avant les responsabilités dont disposent
01:36:34les élus ainsi que les documents auxquels ils
01:36:36peuvent avoir accès incompatibles selon elle
01:36:38avec le fait d'être inscrit sur cette liste.
01:36:40On fait le point avec Alice Sommerer et
01:36:42Maxime Legay.
01:36:44Rendre inéligible sous 24 heures
01:36:46un candidat fiché S, c'est ce que
01:36:48propose la députée LR,
01:36:50Virginie Duby-Muller. Elle déplore
01:36:52que l'on puisse autoriser des individus
01:36:54jugés dangereux à accéder
01:36:56à des postes à haute responsabilité.
01:36:58Une situation que regrette
01:37:00également le directeur du centre d'études
01:37:02et de recherches universitaires.
01:37:04Ça perturbe le fonctionnement de nos services de renseignement
01:37:06parce que dès lors que quelqu'un est élu,
01:37:08alors qu'il est sous surveillance, on va être obligé
01:37:10d'arrêter la surveillance. Donc il vaut mieux
01:37:12effectivement empêcher que ces personnes
01:37:14qui sont des menaces pour
01:37:16la cohésion nationale, qui sont des menaces pour la sécurité,
01:37:18soient élus. C'est sans doute
01:37:20une bonne chose.
01:37:22Outre l'accès aux documents confidentiels,
01:37:24Virginie Duby-Muller pointe du doigt
01:37:26l'inégalité entre élu et le reste
01:37:28de la société. Elle explique
01:37:30qu'un agent de sécurité perdra son emploi
01:37:32immédiatement pour des raisons de sûreté
01:37:34à partir du moment où il se trouve
01:37:36fiché S, de même
01:37:38pour les autres secteurs stratégiques
01:37:40concernant la sûreté de l'État.
01:37:42C'est le cas pour les emplois publics participant
01:37:44à l'exercice des missions de souveraineté de l'État,
01:37:46pour les emplois privés ou publics
01:37:48relevant du domaine de la sécurité ou de la défense,
01:37:50ou encore pour les emplois
01:37:52privés ou activités privées réglementées
01:37:54relevant du domaine des jeux,
01:37:56paris et courses. Avec cette proposition,
01:37:58la députée souhaite que les électeurs
01:38:00retrouvent confiance dans leurs
01:38:02représentants.
01:38:04Et nous sommes justement en ligne avec Virginie Duby-Muller,
01:38:06députée qui a signé cette
01:38:08proposition de loi. Merci
01:38:10d'être avec nous. On l'a
01:38:12entendu, effectivement, une fiche S,
01:38:14on le rappelle, ne vaut pas condamnation,
01:38:16ne vaut pas culpabilité. Est-ce que
01:38:18ce n'est pas le risque d'éloigner
01:38:20beaucoup trop de personnes, par exemple, tous ceux qui font du militantisme
01:38:22étudiants qui sont souvent fichés S
01:38:24des bancs de l'Assemblée ?
01:38:26Non, je crois tout simplement
01:38:28qu'aujourd'hui, on a déjà des emplois publics
01:38:30ou privés qui sont soumis
01:38:32à cette précaution, j'ai envie de dire.
01:38:34À l'Assemblée nationale, on est les représentants
01:38:36du peuple et il faut une
01:38:38moralisation de la vie politique
01:38:40et c'est l'idée de cette proposition de loi.
01:38:42Aujourd'hui, nous avons
01:38:44à nos côtés, à l'Assemblée nationale,
01:38:46un fiché S et moi, je trouve cela absolument
01:38:48scandaleux. J'ai beaucoup de gens aussi
01:38:50qui m'écrivent aujourd'hui et qui me disent
01:38:52que pour eux, ça paraît normal que
01:38:54quelqu'un qui soit fiché S ne puisse pas être
01:38:56candidat à une élection législative
01:38:58mais également à d'autres mandats.
01:39:00C'était une idée
01:39:02qui avait été déjà déposée par
01:39:04d'autres collègues, notamment Robin Reda
01:39:06et Roger Carucci au Sénat.
01:39:08Étant donné que moi, ça fait
01:39:10vraiment l'objet de beaucoup de discussions
01:39:12pendant ma campagne des législatives,
01:39:14j'ai voulu déposer cette proposition
01:39:16de loi en début de mandat
01:39:18au regard évidemment
01:39:20des inquiétudes que cela générait
01:39:22dans la population
01:39:24et en tant que parlementaire,
01:39:26aujourd'hui, comme je vous le dis, moi je suis extrêmement choquée
01:39:28de devoir siéger
01:39:30à l'Assemblée nationale et d'avoir sur
01:39:32nos bancs quelqu'un qui est
01:39:34connu avec trois fichés
01:39:36S à son actif.
01:39:38Je voudrais justement qu'on regarde, parce que vous l'avez
01:39:40vu et vous lui avez répondu sur les réseaux sociaux,
01:39:42Raphaël Arnault a publié un communiqué
01:39:44justement pour vous répondre.
01:39:46On voit ici l'intégralité de son
01:39:48communiqué de presse concernant votre
01:39:50proposition de loi et puis il dit aussi
01:39:52dans ce communiqué ceci,
01:39:54à vouloir jouer au plus extrême
01:39:56avec l'ERN, les Républicains se déshonorent
01:39:58et se ridiculisent encore par la voix de leur
01:40:00vice-présidente Virginie Duby-Muller, après
01:40:02avoir annoncé déposer une proposition de loi
01:40:04pour rendre inéligibles les personnes fichées S.
01:40:06Il s'agit purement et simplement de
01:40:08la volonté d'éliminer leurs opposants politiques
01:40:10lors de futures élections, dit-il.
01:40:12Alors je n'ai
01:40:14certainement pas de leçons à recevoir
01:40:16de M. Arnault, d'autant qu'en
01:40:18matière d'élimination des opposants
01:40:20politiques, je veux rappeler qu'au sein de LFI
01:40:22il y a eu une purge interne qui a
01:40:24été effectuée par les instances du parti pour
01:40:26choisir leur candidat
01:40:28et éloigner celles et ceux qui avaient
01:40:30osé dire que peut-être en 2027 il y aurait d'autres
01:40:32candidats plus légitimes que M. Mélenchon
01:40:34donc encore une fois, aucune
01:40:36leçon à recevoir
01:40:38de la part de LFI et moi je pense que
01:40:40c'est d'ailleurs au sein du Nouveau Front Populaire
01:40:42finalement, qu'avant même
01:40:44de donner l'investiture à M. Raphaël
01:40:46Arnault, ils auraient dû
01:40:48l'interdire, ils auraient dû le refuser
01:40:50il y a une faute morale de leur part
01:40:52on sait bien que sa candidature
01:40:54a fait l'objet de pas mal de débats internes
01:40:56il y a beaucoup d'ailleurs de personnes
01:40:58du Nouveau Front Populaire qui étaient
01:41:00frustrées par le fait qu'on puisse
01:41:02lui donner l'investiture, ils ont tranché en sa faveur
01:41:04et pour moi, d'un point de vue
01:41:06originel, ça a été
01:41:08une grave faute politique de leur part
01:41:10et j'aurais préféré qu'ils arbitrent
01:41:12de façon a priori pour qu'on ne le retrouve
01:41:14pas ensuite comme candidat et puis
01:41:16désormais comme député.
01:41:18Je voudrais qu'on regarde une autre partie de ce communiqué
01:41:20de presse toujours pour vous faire réagir Mme la députée
01:41:22puisqu'il dit aussi ceci
01:41:24si l'on se réfère à la commission du Sénat
01:41:26à ce sujet, la fiche S est attribuée
01:41:28de manière arbitraire par les services de renseignement
01:41:30pour surveiller une personne. On y apprend qu'elle
01:41:32peut être déposée par n'importe quel policier anonymement
01:41:34autrement dit, n'importe quel
01:41:36policier pourrait décider d'empêcher n'importe
01:41:38quel militant de se présenter à
01:41:40des élections. Qu'est-ce que vous lui répondez ?
01:41:42Je réponds qu'il y a différents niveaux
01:41:44et qu'il y a quand même des personnes
01:41:46qui sont identifiées
01:41:48parce que potentiellement, ils peuvent porter atteinte
01:41:50à la sûreté de l'État et moi c'est bien de ceux-là
01:41:52dont je parle
01:41:54effectivement, on n'est pas
01:41:56n'importe qui n'est pas fiché S, il y a quand même
01:41:58un certain nombre d'éléments concordants
01:42:00de la part des renseignements
01:42:02territoriaux, de la part de la DGSI
01:42:04et d'autres services de renseignement
01:42:06qui vont identifier une personne
01:42:08qui va du coup faire l'objet
01:42:10d'attention et
01:42:12qui va être surveillée
01:42:14de façon très particulière.
01:42:16C'est à ces gens-là évidemment que l'on pense
01:42:18et s'agissant
01:42:20une nouvelle fois de M. Arnault,
01:42:22on sait qu'il a fait
01:42:24la preuve d'apologie du terrorisme,
01:42:26qu'il a été l'auteur d'actions violentes,
01:42:28qu'il a eu des agressions
01:42:30et qu'il a été d'ailleurs
01:42:32il y a eu une plainte par un collectif féministe
01:42:34identitaire, donc on voit
01:42:36qu'évidemment, si
01:42:38il est identifié fiché S
01:42:40ce n'est pas par hasard
01:42:42et ce n'est pas pour les faits là qui sont évoqués
01:42:44à l'intérieur de son communiqué de presse
01:42:46mais des choses bien plus graves.
01:42:48J'ai avec moi au plateau Vincent Delamandière
01:42:50qui est avocat pénaliste et qui voulait justement
01:42:52s'interroger au sujet. Je vous laisse y aller, cher Vincent.
01:42:54Oui, deux questions. La première question, madame la députée,
01:42:56c'est de savoir ce que vous faites de la séparation
01:42:58des pouvoirs, qui est la garantie de base
01:43:00quand même de la démocratie, puisque un
01:43:02représentant du pouvoir exécutif,
01:43:04n'importe quel policier anonyme peut
01:43:06inscrire quelqu'un au fichier S,
01:43:08va interdire une personne de pouvoir se présenter
01:43:10notamment à des élections
01:43:12législatives. Donc, en quoi votre proposition
01:43:14de loi est-elle compatible avec la
01:43:16garantie numéro 1
01:43:18de la démocratie, c'est-à-dire la séparation des pouvoirs ?
01:43:22Écoutez, moi j'ai toujours été très respectueuse
01:43:24du principe de séparation des pouvoirs. Vous savez bien
01:43:26qu'une fiche S, ce n'est pas uniquement cela.
01:43:28Enfin, qu'il y a un suivi beaucoup plus attentif
01:43:30et qu'il y a différents niveaux
01:43:32de fichiers S. Vous avez différentes
01:43:34catégories que je ne vais pas évoquer ici
01:43:36et qui sont d'ailleurs contenues dans le rapport
01:43:38du sénateur qui a été fait il y a quelques années.
01:43:40Donc,
01:43:42évidemment, je ne parle pas par exemple de quelqu'un
01:43:44qui fait partie de la famille d'un fichier S
01:43:46qui peut aussi faire l'objet d'une
01:43:48surveillance particulière. Mais on a des
01:43:50personnes qui sont connues pour des faits de violence,
01:43:52pour potentiellement préparer
01:43:54un attentat ou autre. Et c'est bien
01:43:56de ces personnes à qui je pense
01:43:58auquel cas le préfet
01:44:00est au courant et auquel cas il peut
01:44:02en amont,
01:44:04au regard de ma proposition de loi, il pourrait
01:44:06en tout cas décider que cette
01:44:08personne ne puisse pas être candidat
01:44:10aux législatives au regard du risque potentiel
01:44:12qu'il a en matière de
01:44:14sécurité publique. Et la deuxième
01:44:16question, c'est qu'en fait, ceux qui
01:44:18peuvent prononcer une peine d'inéligibilité,
01:44:20ce sont des magistrats. C'est justement
01:44:22le troisième pouvoir par rapport au
01:44:24pouvoir exécutif que représentent les
01:44:26policiers, par exemple, le pouvoir législatif que vous
01:44:28représentez vous-même, madame. Pourquoi
01:44:30vous voulez priver le pouvoir législatif
01:44:32de son pouvoir d'appréciation,
01:44:34le pouvoir judiciaire
01:44:36de son pouvoir d'appréciation et de
01:44:38prononcer des sanctions ? Parce qu'en fait,
01:44:40vous vous dites, on peut sanctionner quelqu'un
01:44:42sans même
01:44:44consulter ou
01:44:46respecter le pouvoir judiciaire.
01:44:48Non, c'est
01:44:50pas ce que je dis. C'est une forme de principe, de précaution.
01:44:52Bien sûr que le pouvoir judiciaire
01:44:54reste souverain et qu'il y a un certain
01:44:56nombre de cas dans lesquels
01:44:58il y a eu des condamnations qui ont donné lieu
01:45:00à des peines d'inéligibilité
01:45:02pour des personnes qui sont appliquées.
01:45:04Je n'ai aucun problème avec ça.
01:45:06En revanche, on sait bien que
01:45:08les fichés S et ceux dont
01:45:10je vous parle, qui sont identifiés
01:45:12pour des faits de trouble
01:45:14d'ordre public et autres,
01:45:16à mon sens, ces personnes n'ont pas leur place
01:45:18à l'Assemblée nationale.
01:45:20Ce que je vois derrière,
01:45:22c'est une idée de moralisation
01:45:24de la vie politique, de la vie publique
01:45:26dans un contexte de défiance.
01:45:28Encore une fois, moi, si j'ai
01:45:30repris l'initiative de cette proposition
01:45:32de loi, c'est parce que j'ai de nombreux
01:45:34concitoyens, évidemment, qui s'en sont
01:45:36offusqués au cours de ma campagne
01:45:38délégislative.
01:45:40Ça paraissait incongru que quelqu'un
01:45:42qui soit fiché S, puisque
01:45:44c'était sorti dans la presse,
01:45:46puisse être candidat, que son parti
01:45:48en l'occurrence accepte cela.
01:45:50Chez LFI, vraisemblablement, ce n'est pas
01:45:52un problème.
01:45:54D'où l'idée, effectivement,
01:45:56de cette proposition de loi.
01:45:58Merci beaucoup, Virginie Dubé-Muller,
01:46:00d'avoir été avec nous
01:46:02pour terminer un petit tour de table
01:46:04avec vous. C'est vrai qu'à Maurie Brelet,
01:46:06il y a aussi cette question qu'une fiche S, et on le rappelle
01:46:08suffisamment, est une fiche de surveillance,
01:46:10qu'elle ne vaut pas ni culpabilité de quoi que ce soit,
01:46:12ni condamnation, qu'un certain nombre de personnes
01:46:14très actives dans le militantisme,
01:46:16notamment étudiants, peuvent être fichées S.
01:46:18On se dit que c'est peut-être une mesure un peu trop
01:46:20globale. Quelqu'un, par exemple, qui a été fiché S
01:46:22parce qu'il est allé dans des manifestations étudiantes
01:46:24ne pourrait plus
01:46:26prétendre au fait de devenir député ou d'être élu.
01:46:28Absolument. Honnêtement, je ne pensais pas
01:46:30que je serais amené un jour à défendre
01:46:32le cas de Raphaël Arnault, mais cette
01:46:34proposition de loi est, sur la forme
01:46:36totalement démagogique, et sur le fond,
01:46:38et encore, totalement liberticide.
01:46:40Je crois que madame la députée méconnaît
01:46:42totalement le principe du fichage en franges
01:46:44et notamment des fichés S, qui, on le rappelle,
01:46:46sont un outil administratif
01:46:48qui permettent de récolter
01:46:50un certain nombre d'informations
01:46:52sur un certain nombre d'individus
01:46:54susceptibles
01:46:56d'atteindre...
01:46:58Et pour des raisons très variées, d'ailleurs.
01:47:00Et pour des raisons très variées, de l'extrême-droite
01:47:02à l'ultra-droite, à l'ultra-gauche, en passant
01:47:04par l'écologie. Donc cette proposition
01:47:06est totalement malvenue
01:47:08et je crois qu'elle terminera, sur une étagère,
01:47:10à prendre la poussière.
01:47:12Vincent Delamorandière à ce sujet, parce qu'effectivement,
01:47:14on peut être choqué que Raphaël Arnault, par exemple,
01:47:16qui a été condamné, qui a fait appel, etc.,
01:47:18sur le côté condamnation pour violence
01:47:20en Réunion, soit député. En revanche,
01:47:22la fiche S, elle ne vaut pas
01:47:24une condamnation. Elle ne vous reconnaît
01:47:26coupable de rien. Alors, c'est une
01:47:28fausse bonne idée. Bien sûr,
01:47:30il y a un objectif de moralisation de la vie publique
01:47:32qui est tout à fait
01:47:34intéressant. Il n'y a pas de souci sur ça.
01:47:36Sauf qu'en fait, la proposition de loi vise
01:47:38simplement à détruire les principes de base
01:47:40de la démocratie, c'est-à-dire la séparation
01:47:42des pouvoirs, puisqu'une mesure administrative
01:47:44qui n'a pour seul objet
01:47:46de permettre, de faciliter, en fait,
01:47:48le recueil de renseignements, va être
01:47:50transférée dans la vie civile par des sanctions
01:47:52avec une impossibilité de se présenter,
01:47:54une impensibilité d'être élu.
01:47:56C'est absolument inenvisageable.
01:47:58Il faut laisser aux juges,
01:48:00aux pouvoirs judiciaires, aux magistrats
01:48:02la possibilité de
01:48:04prononcer ces peines-là sur réquisition du parquet.
01:48:06Et c'est vrai, à Maury Brelec, on le disait
01:48:08aussi lors d'un précédent débat
01:48:10il y a une heure avec mes invités, qu'il y avait
01:48:12ce sujet de se dire, dans sa proposition
01:48:14de loi, elle dit que les députés ont accès à certains
01:48:16documents, etc. François de Rugy,
01:48:18qui était avec nous, ancien président de l'Assemblée, nous rappelait
01:48:20que, hormis de rares députés qui sont
01:48:22dans des commissions extrêmement précises,
01:48:24qui ont accès à quelques documents,
01:48:26effectivement, qui sont sensibles, on rappelle qu'en plus,
01:48:28les députés n'ont quand même pas accès
01:48:30aux codes nucléaires ou que sais-je.
01:48:32Oui, d'abord, ils sont très peu nombreux, en effet, à pouvoir
01:48:34avoir accès à ces informations sensibles
01:48:36ou confidentielles au sein de commissions
01:48:38très spécialisées.
01:48:40Ensuite, ils n'ont pas accès aux informations
01:48:42évidemment les plus sensibles,
01:48:44mais ça rejoint le même sujet,
01:48:46c'est la question des libertés individuelles.
01:48:48Le principe de précaution ne peut pas l'emporter
01:48:50sur les libertés individuelles fondamentales,
01:48:52d'autant plus que le fichage S,
01:48:54évidemment, non seulement ne préjuge pas
01:48:56de la culpabilité, mais ni même de la
01:48:58dangerosité des personnes en question.
01:49:00Il y a quand même une différence fondamentale entre
01:49:02les élus, les députés,
01:49:04M. Arnaud, aujourd'hui, et les agents
01:49:06par exemple de sécurité qui seraient fichés
01:49:08et à qui on imposerait un principe
01:49:10de précaution dans le cadre d'un emploi
01:49:12public. Oui, parce que là, les cas qui sont
01:49:14cités sont quand même des cas extrêmement précis
01:49:16avec potentiellement, pour le coup,
01:49:18des accès à des informations sensibles.
01:49:20Bien sûr, et puis les élus ont la légitimité
01:49:22du vote démocratique, du vote du peuple,
01:49:24ils ont de la légimité populaire. Je voudrais qu'on change de sujet
01:49:26pour terminer cette partie, puisqu'en
01:49:282023, selon le comité interministériel
01:49:30du tourisme, la France s'est positionnée
01:49:32comme étant la première destination touristique
01:49:34mondiale avec 100 millions de visiteurs
01:49:36internationaux. Alors, s'ils viennent découvrir
01:49:38les beautés de notre pays, et bien malheureusement
01:49:40pour eux, ils peuvent être ciblés aussi
01:49:42par certaines formes de criminalité.
01:49:44Par exemple, il y a quelques jours, une touriste
01:49:46australienne a déclaré avoir été victime d'un viol
01:49:48dans le 18ème arrondissement de Paris.
01:49:50Alors, de quels crimes et délits ces personnes
01:49:52domiciliées à l'étranger sont-elles le plus
01:49:54victimes ? Les éléments de réponse avec
01:49:56Célia Barrode, journaliste politique CNews.
01:49:59L'an dernier, 27 200 personnes
01:50:01domiciliées à l'étranger ont été
01:50:03victimes de vols sans violence.
01:50:05C'est 5% de plus qu'en 2022
01:50:07selon le dernier rapport du service
01:50:09statistique ministériel de la sécurité
01:50:11intérieure. La progression
01:50:13la plus significative concerne
01:50:15les coups et blessures volontaires.
01:50:17Les services de police et de gendarmerie ont
01:50:19enregistré 1200 victimes.
01:50:21C'est deux fois plus qu'en 2016.
01:50:23Même constat pour les escroqueries et fraudes
01:50:25aux moyens de paiement, plus 10%
01:50:27en moyenne par an. En ce qui
01:50:29concerne les violences sexuelles, on
01:50:31constate une augmentation de 8%
01:50:33en 7 ans. Dans le détail, en
01:50:35toute logique, c'est pendant l'été qu'il y a
01:50:37le plus de victimes. Alors, quelles sont
01:50:39aussi les zones concernées ? Là encore,
01:50:41ce sont les départements touristiques,
01:50:43Paris, les littoraux et
01:50:45les Alpes. Enfin, les personnes les plus
01:50:47touchées viennent des pays frontaliers avec
01:50:49la France, la Belgique, la Suisse
01:50:51et l'Allemagne. Des chiffres qui seront
01:50:53peut-être en baisse cet été en
01:50:55raison du nombre important de forces de
01:50:57l'ordre déployées dans le cadre des Jeux
01:50:59Olympiques.
01:51:01On dit que la France va accueillir le monde.
01:51:03Quand on voit ces chiffres,
01:51:05je les rappelle quand même, 1200 qui sont
01:51:07victimes de coups et blessures, 2100 d'escroqueries
01:51:09et fraudes aux moyens de paiement, 570
01:51:11victimes de violences sexuelles. Le tout
01:51:13en augmentation sur ces trois items.
01:51:15Effectivement, on se dit que la
01:51:17France n'est pas le pays le plus accueillant pour
01:51:19les touristes étrangers. Absolument, et c'est ça le plus
01:51:21inquiétant, c'est la nature des actes
01:51:23en question qui évoluent depuis 2016,
01:51:25où on voit en effet les vols avec ou sans
01:51:27violence qui ont tendance à stagner, voire à reculer.
01:51:29Et les violences physiques ou sexuelles, plus 12%
01:51:31en moyenne par an entre 2016 et
01:51:332023. Et les escroqueries et fraudes aux moyens
01:51:35de paiement, plus 8% au cours
01:51:37de la même période. Et il est évident
01:51:39qu'au cours de ces Jeux Olympiques,
01:51:41un certain nombre de délinquants,
01:51:43d'un délinquance ordinaire et même de réseaux beaucoup plus
01:51:45structurés, vont profiter de l'occasion
01:51:47et monter notamment du sud de la France
01:51:49vers Paris pour pouvoir
01:51:51commettre un maximum de forfaits
01:51:53sur les 15 millions de touristes
01:51:55qui s'apprêtent à débarquer, nous dit-on, dans la capitale
01:51:57parce qu'on ne les voit pas encore. Donc,
01:51:5990% sont des Français.
01:52:01Quant aux touristes étrangers,
01:52:03eux, en plus, subiront,
01:52:05seront déjà désorientés par le cadre
01:52:07sécuritaire, l'organisation,
01:52:09il y a la barrière de la langue... Et deviennent aussi encore plus facilement, parce qu'à trop chercher
01:52:11son chemin, on fait moins attention à son sac,
01:52:13à ses affaires. Absolument. Alors, en tout cas,
01:52:15la préfecture de police de Paris et les autorités ont mis en place
01:52:17quelques mesures. On sait qu'il y a
01:52:193600, je crois,
01:52:21policiers étrangers qui seront
01:52:23à Paris pour pouvoir sécuriser
01:52:25avec les forces de l'ordre
01:52:27les zones apiques. Donc, ils pourront
01:52:29servir d'interface avec les touristes.
01:52:31On a aussi
01:52:33des commissariats
01:52:35mobiles qui seront mis en place
01:52:37dans tout Paris et qui permettront de recueillir éventuellement
01:52:39les plaintes des
01:52:41victimes. Donc, voilà, il y a un système
01:52:43en place qui est mis
01:52:45et qui a été très clairement pensé pour
01:52:47les touristes, notamment étrangers, qui vont
01:52:49venir à Paris dans les prochaines semaines. Mais il est à craindre
01:52:51qu'ils seront les premières victimes de la délinquance ordinaire.
01:52:53Vincent Delamandière, malheureusement,
01:52:55les touristes sont des cibles un peu plus
01:52:57faciles, peut-être, que certains Parisiens, par exemple,
01:52:59qui font attention dans le métro, etc.
01:53:01Moi, je pense qu'il y a une raison très pratico-pratique,
01:53:03c'est qu'en fait, les Parisiens, les Français,
01:53:05se baladent très peu avec des espèces. On attrape
01:53:07peu d'espèces. Même pour acheter une baguette de pain,
01:53:09on commence à payer avec nos cartes
01:53:11en paiement sans contact. Et en fait,
01:53:13ce n'est pas le cas du tout des étrangers
01:53:15qui sont habitués, par sécurité,
01:53:17à avoir des espèces sur eux.
01:53:19Je connaissais une Chinoise
01:53:21qui disait qu'elle se sentait insécurisée
01:53:23si elle n'avait pas 5 ou 6 000 euros sur elle
01:53:25en espèces tout le temps. Et c'est vrai que ça les transforme
01:53:27malheureusement en cibles privilégiées
01:53:29pour les pickpockets
01:53:31et les autres escrocs. C'est vrai qu'à
01:53:33Maury-Brelay, il y a aussi la question. On voit, par exemple, qu'un certain nombre
01:53:35de tours opérateurs, notamment
01:53:37des pays de l'Asie, maintenant, demandent,
01:53:39comme les fameux cars qu'on voit beaucoup autour des grands magasins,
01:53:41d'avoir des agents de sécurité.
01:53:43À l'intérieur des cars, évidemment, des agents de sécurité privés.
01:53:45Mais on se dit que ça fait une mauvaise promotion
01:53:47pour le tourisme. Parce que si vous vendez
01:53:49à des touristes, peu importe leur nationalité,
01:53:51un voyage où vous venez en France,
01:53:53où il faut un bus, où il faut un agent de sécurité,
01:53:55où on vous dit qu'il ne faut pas de liquide sur vous, que les emplettes
01:53:57que vous faites, il faut vite les remettre à l'hôtel,
01:53:59honnêtement, ça ne fait pas vraiment rêver la vie de lumière
01:54:01vu comme ça. D'autant plus que
01:54:03les faits divers, généralement
01:54:05gravissimes en France, qui touchent à
01:54:07un certain nombre de touristes, notamment asiatiques,
01:54:09depuis des années, ont généralement
01:54:11des répercussions dramatiques lorsqu'elles
01:54:13sont reprises et médiatisées
01:54:15dans les pays d'origine.
01:54:16Donc tu le bouches aux oreilles, rien que ça, déjà ?
01:54:18Absolument. Et ça, ça a un impact absolument désastreux
01:54:20sur le tourisme et sur l'image plus globalement
01:54:22et la réputation de la France.
01:54:24Ça fait des années que la France a une image
01:54:26assez désastreuse en matière de sécurité
01:54:28dans tout le
01:54:30continent asiatique, et notamment en Chine
01:54:32et au Japon. Là, on a aussi vu
01:54:34cette touriste australienne
01:54:36qui dit avoir été violée à Paris.
01:54:38On a vu la télé en France, d'ailleurs
01:54:40quasiment personne n'en a parlé.
01:54:42Là-bas, ça a fait la une des grands journaux
01:54:44télévisés et ça a évidemment beaucoup choqué.
01:54:46Donc tout cela a des conséquences
01:54:48évidemment sur le tourisme et sur l'attractivité
01:54:50en général de la France.
01:54:51On va marquer une courte pause et on se retrouve
01:54:53pour la dernière partie de 180 Minutes Info.
01:54:55On parlera notamment de la
01:54:57journée de demain, cérémonie d'ouverture
01:54:59à Paris, mais il veut dire aussi un petit peu
01:55:01galère pour les piétons, pour les
01:55:03automobilistes. On vous donnera toutes les clés
01:55:05pour vous en sortir.
01:55:13De retour pour la dernière partie de 180
01:55:15Minutes Info. On reprend avec
01:55:17le journal avec vous, Barbara Durand. Rebonjour, Barbara.
01:55:19Rebonjour, Élodie. La galère
01:55:21à Paris pour se déplacer à pied
01:55:23comme en voiture. Oui, on le constate depuis
01:55:25plusieurs jours et particulièrement
01:55:27aujourd'hui à Paris. Alors, si vous avez
01:55:29prévu de vous rendre à la gare ou bien
01:55:31dans un aéroport, soyez
01:55:33voyant. Votre trajet pourrait prendre
01:55:35plus de temps que d'habitude.
01:55:37Reportage de Fabrice Elsner
01:55:39et Thibaut Marcheteau.
01:55:41Ce chauffeur VTC
01:55:43souhaitait déposer sa cliente à la gare
01:55:45mais à cause de ce barrage,
01:55:47il a dû arrêter sa course avant sa destination.
01:55:49Il va donc falloir finir
01:55:51à pied. On est obligé de descendre
01:55:53pour aller à la gare de Lyon. Comme j'ai un train
01:55:55à 18h10, j'espère que je ne vais pas le rater.
01:55:57C'est surtout ça. La raison, le repérage
01:55:59par les athlètes d'une épreuve de cyclisme
01:56:01pour les Jeux Olympiques, ce qui a le don
01:56:03d'exaspérer ce chauffeur de taxi.
01:56:05C'est catastrophique, regardez.
01:56:07Je dépose des gens,
01:56:09on est là en plein milieu de la route.
01:56:11C'est incroyable en fait.
01:56:13Du côté des voyageurs qui souhaitaient quitter ou rejoindre
01:56:15les gares de Lyon ou d'Austerlitz, c'est un
01:56:17véritable chemin de croix.
01:56:19On ne peut pas traverser les ponts,
01:56:21les bus ne traversent pas,
01:56:23les combinaisons
01:56:25dans les métros sont compliquées.
01:56:27Je suis chargé,
01:56:29donc je ne peux pas monter ou descendre les escaliers.
01:56:31Ça fait une bonne heure qu'on attend.
01:56:33On attend un Uber depuis bien 45 minutes,
01:56:35je pense, parce que ça ne roule pas trop,
01:56:37c'est bloqué.
01:56:39Tandis que certains préfèrent le prendre avec le sourire.
01:56:41Ça fait un peu du sport, là.
01:56:43Ah oui, c'est les JO, ça commence par là.
01:56:45Seuls les secours
01:56:47étaient autorisés à rentrer dans le périmètre.
01:56:49Les gendarmes qui tenaient le barrage
01:56:51nous ont assuré faire preuve de tolérance
01:56:53pour les situations d'urgence.
01:56:55À l'étranger,
01:56:57le président Biden justifie son retrait
01:56:59en faveur de Kamala Harris et demande aux Américains
01:57:01de sauver la démocratie.
01:57:03Dans une allocution la nuit dernière,
01:57:05le président américain a justifié
01:57:07sa décision comme étant le meilleur
01:57:09moyen d'unifier la nation.
01:57:11Harold Eman, rebonjour.
01:57:13Est-ce suffisant pour rassurer
01:57:15le camp démocrate ?
01:57:17Ça rassure beaucoup le camp démocrate.
01:57:19Kamala Harris a tout de suite
01:57:21eu une espèce de succès
01:57:23d'estime dans son parti.
01:57:25Le nombre de jeunes
01:57:27électeurs
01:57:29inscrits sur les listes
01:57:31électorales a fait un bond énorme
01:57:33qui n'est pas typique du tout
01:57:35à la suite de l'annonce.
01:57:37Et lui-même
01:57:39a fait un discours qui est le début
01:57:41de son long chant
01:57:43du signe d'adieu
01:57:45dans lequel il dit, regardez,
01:57:47je suis
01:57:49un garçon
01:57:51d'origine modeste de Pennsylvanie,
01:57:53bègue en plus
01:57:55et regardez ce que
01:57:57je suis devenu, on peut devenir
01:57:59tout ce que l'on veut aux États-Unis.
01:58:01C'est un peu le rêve américain
01:58:03qu'il rappelle à tout le monde
01:58:05et puis il dit, voilà, Kamala Harris
01:58:07elle est excellente,
01:58:09elle sait faire, elle est formée,
01:58:11elle est combative, elle est dure,
01:58:13on va y arriver.
01:58:15Et que sa grande crainte
01:58:17à Joe Biden
01:58:19a toujours été
01:58:21quand il vint,
01:58:23ça a été Trump lui-même
01:58:25qui, et je cite Joe Biden,
01:58:27est un danger pour la démocratie.
01:58:29Donc voilà,
01:58:31ça c'est un petit peu
01:58:33lancé Kamala Harris
01:58:35qui elle-même
01:58:37commence à prendre
01:58:39une autonomie
01:58:41si bien que Netanyahou,
01:58:43le premier ministre israélien
01:58:45qui vient de parler
01:58:47au congrès américain,
01:58:49qui vient de dire des choses
01:58:51plutôt gentilles au sujet de Trump,
01:58:53va rencontrer Biden
01:58:55et ensuite seulement va rencontrer
01:58:57Kamala Harris et ensuite
01:58:59demain va rencontrer Donald Trump.
01:59:01Et juste dernier point
01:59:03sur tout cela, par rapport à Israël,
01:59:05et bien c'est curieux mais
01:59:07à la fois Biden et Harris
01:59:09et Trump semblent être
01:59:11sur la même ligne.
01:59:13Monsieur Netanyahou, dépêchez-vous.
01:59:15Merci beaucoup Harold Imane du service
01:59:17international de CNews
01:59:19et Kamala Harris a été très vite
01:59:21attaquée par le candidat LR.
01:59:23Oui, on peut le dire que Donald Trump
01:59:25n'y a pas été de main morte, lançant des attaques
01:59:27d'une rare violence à l'égard
01:59:29de sa nouvelle rivale démocrate
01:59:31jusqu'à l'accuser sans la moindre
01:59:33preuve de vouloir favoriser, je le cite,
01:59:35l'exécution de bébé
01:59:37mais pas seulement écouté.
01:59:41Pendant trois ans et demi,
01:59:43Kamala Harris a été la force motrice
01:59:45ultralibérale derrière chaque catastrophe
01:59:47de Biden. C'est une cinglée de la gauche
01:59:49radicale qui va détruire notre pays
01:59:51si elle a l'occasion d'accéder au pouvoir.
01:59:53Nous n'allons pas laisser cela se produire.
01:59:59Et voici pour l'essentiel
02:00:01de l'information. Merci à vous Barbara
02:00:03de m'avoir accompagnée pour 180 minutes.
02:00:05On reprend le débat avec
02:00:07mes invités. On va parler évidemment de nouveau
02:00:09des Jeux Olympiques. Nous sommes à la veille de la
02:00:11cérémonie d'ouverture. Le niveau d'alerte
02:00:13et de sécurité est maximal dans les rues
02:00:15parisiennes. Les autorités redoutent
02:00:17des passages à l'acte d'individus
02:00:19radicalisés, notamment les explications
02:00:21de Maxime Legay.
02:00:25Des policiers et gendarmes comme ceux-là,
02:00:27ils seront en moyenne 35 000
02:00:29mobilisés pendant ces Jeux Olympiques
02:00:31pour assurer la sécurité des épreuves.
02:00:33Un dispositif exceptionnel
02:00:35pour limiter au maximum les risques
02:00:37mais les autorités françaises
02:00:39redoutent toujours le passage à l'acte
02:00:41d'individus radicalisés.
02:00:43Cette menace intérieure qui est celle
02:00:45d'individus qui vont
02:00:47se radicaliser, qui vont préparer des actes
02:00:49violents, souvent
02:00:51en se nourrissant de la propagande
02:00:53djihadiste qui va être diffusée,
02:00:55c'est plutôt cette
02:00:57menace-là, c'est-à-dire celle d'individus très
02:00:59isolés, qui est le plus à craindre
02:01:01aujourd'hui. Point culminant
02:01:03de ce dispositif sécuritaire,
02:01:05la cérémonie d'ouverture sur la Seine en plein air.
02:01:0710 000 militaires seront
02:01:09mobilisés en renfort. Espaces
02:01:11aériens, terrestres et fluviales,
02:01:13rien ne sera laissé au hasard.
02:01:15Il y aura une bulle aérienne et une
02:01:17lutte anti-drone sur l'ensemble
02:01:19sur 150 kilomètres autour
02:01:21de Paris au moment de la cérémonie d'ouverture,
02:01:23ça c'est le vecteur R.
02:01:25Sur la Seine aussi, il y aura une sécurisation
02:01:27maximale avec des forces d'intervention
02:01:29prépositionnées, la brigade fluviale
02:01:31de la préfecture de police qui sera à la
02:01:33manœuvre. Et puis sur terre,
02:01:35on a mis en place, et tous les parisiens
02:01:37l'ont vu, et on l'a vu dans les médias,
02:01:39des zones de filtrage extrêmement
02:01:41importantes tout le long de la Seine. Au total,
02:01:43ce sont 58 000 forces de l'ordre qui
02:01:45seront mobilisées à Paris ce vendredi.
02:01:47Jamais un tel dispositif
02:01:49n'avait déjà été mis en place
02:01:51pour sécuriser la capitale.
02:01:55On prend tout de suite la direction du centre
02:01:57de Paris où nous attendent Régine Delfour et Jean-Laurent
02:01:59Constantini. Rebonjour Régine, parce que
02:02:01on l'a aussi beaucoup dit,
02:02:03il y a la galère pour les parisiens, il y a aussi
02:02:05la galère pour les commerçants et les restaurateurs.
02:02:09Oui absolument Elodie,
02:02:11puisque ici nous sommes à quelques
02:02:13centaines de mètres de la Tour Eiffel,
02:02:15c'est un endroit qui est plutôt prisé
02:02:17par les touristes, mais avec ces grilles
02:02:19qui font deux mètres de haut, et puis
02:02:21l'impossibilité pour les touristes s'ils n'ont pas de QR
02:02:23code de passer, vous pouvez voir
02:02:25ces magasins, notamment des magasins de souvenirs
02:02:27qui sont désespérément vides. Nous sommes
02:02:29là depuis ce matin, on n'a vraiment pas eu
02:02:31de nombreux clients
02:02:33venir dans ce magasin.
02:02:35Les terrasses, elles, sont
02:02:37aussi vides, donc
02:02:39les commerçants nous disaient, les restaurateurs
02:02:41nous disaient que c'était quand même un manque
02:02:43à gagner. Alors un petit peu plus bas,
02:02:45sur le boulevard de Grenelle, il y a
02:02:47des commerces et notamment des restaurants
02:02:49qui eux, ont leurs habitués.
02:02:51Donc ils nous ont dit que pour l'instant ça allait, mais évidemment
02:02:53Elodie, tout le monde espère que
02:02:55la fin de cette cérémonie,
02:02:57elle est bientôt proche, ça sera demain
02:02:59soir à minuit, que dès samedi,
02:03:01tout rentre dans l'ordre.
02:03:03Merci Régine. Effectivement, vous le disiez,
02:03:05bon courage à ces commerçants et à ceux qui galèrent
02:03:07dans les rues de Paris, ça ne sera bientôt plus
02:03:09qu'un mauvais souvenir, pour être
02:03:11parfaitement complet. Nous sommes avec
02:03:13Audrey Bertheau, qui va nous expliquer concrètement,
02:03:15Audrey, d'abord, comment ça se passe
02:03:17demain et comment il faut s'organiser.
02:03:19Dites-nous tout, chère Audrey. Bonjour Elodie.
02:03:21Déjà, si vous avez la possibilité de rester chez vous
02:03:23Elodie, je pense que c'est le plus simple,
02:03:25parce que ça va être très
02:03:27compliqué de circuler. Le périphérique
02:03:29parisien pourrait être
02:03:31fermé entièrement à partir
02:03:33de 10h du matin. C'est en tout cas ce que
02:03:35sous-entend le ministre délégué chargé des transports
02:03:37ce matin, puisqu'il a annoncé
02:03:39que le périphérique sera en partie
02:03:41réservé à la circulation des athlètes
02:03:43et donc particulièrement
02:03:45perturbé. La préfecture de Paris
02:03:47doit trancher. On espère rapidement
02:03:49pour savoir si le périphérique sera fermé
02:03:51entièrement ou non. Pour ce qui est des transports,
02:03:53vous allez le voir, plus de
02:03:5530 stations de métro
02:03:57ou de RER seront
02:03:59fermées, certaines toute la journée.
02:04:01C'est les petites croix rouges,
02:04:03d'autres à certaines heures
02:04:05de la journée. C'est réellement
02:04:07du jamais vu, autant de
02:04:09stations fermées
02:04:11dans une même journée.
02:04:13Et puis pour ce qui est de la Seine,
02:04:15autour de la Seine, ce fameux
02:04:17périmètre de protection
02:04:19qui a été mis en place
02:04:21autour de la Seine,
02:04:23il est délimité en deux zones,
02:04:25zone rouge et zone grise.
02:04:27Les Parisiens le connaissent bien puisque ça fait une
02:04:29semaine qu'il a été mis en place ce périmètre.
02:04:31Donc à partir de midi, ce sera
02:04:33comme ça et à partir de 13h,
02:04:35vous allez le voir, voilà à quoi
02:04:37ça va ressembler.
02:04:39La zone grise, je le rappelle,
02:04:41c'est uniquement pour les personnes munies
02:04:43d'un passe-jeu, donc avec ce fameux
02:04:45QR code. Et la zone rouge, ce sera
02:04:47uniquement pour les piétons. Donc encore
02:04:49une fois, évitez de circuler
02:04:51et encore moins en voiture.
02:04:53Merci beaucoup Audrey, Berthaud
02:04:55et bon courage à tous pour
02:04:57demain. À Maury Brelé, on le disait,
02:04:59effectivement, c'est très compliqué.
02:05:01C'est très compliqué parfois de comprendre quel accès
02:05:03mérite quel document, mais
02:05:05si on sécurise bien la cérémonie d'ouverture, on a quand même
02:05:07déjà au moins réussi ça. Oui, c'est l'essentiel
02:05:09et la priorité, les services de sécurité
02:05:11des organisateurs des Jeux olympiques.
02:05:13Parce qu'on a vécu depuis
02:05:15une semaine ces derniers jours, on n'est qu'un avant-goût.
02:05:17Aujourd'hui et surtout demain, en effet,
02:05:19ce sera le pire. Paris sera une ville
02:05:21totalement bunkerisée, assiégée,
02:05:23confinée, avec des rues
02:05:25entières totalement vides, hormis
02:05:27évidemment le long de
02:05:29la scène où se déroulera la cérémonie
02:05:31à partir de 19h30
02:05:33demain soir, avec des conséquences
02:05:35évidentes, on l'a vu ces derniers jours,
02:05:37sur à la fois la circulation
02:05:39des touristes, mais même des commerçants
02:05:41dont on a vu les chiffres d'affaires
02:05:43s'effondrer et les touristes
02:05:45ne pas pouvoir parvenir
02:05:47jusqu'à leurs établissements, avec
02:05:49aussi des problèmes de transport
02:05:51pour des personnes qui sont malades et qui sont dans l'incapacité
02:05:53de pouvoir se rendre à l'hôpital
02:05:55ou avoir un rendez-vous avec
02:05:57un médecin en urgence.
02:05:59Donc, des vraies conséquences délétères
02:06:01pour les Parisiens, dont on sent bien
02:06:03et c'est quand même un reproche que l'on peut faire
02:06:05à la fois à la mairie de Paris et aux organisateurs,
02:06:07c'est qu'ils sont un peu les sacrifiés sur l'autel
02:06:09de l'Olympisme. On a évidemment beaucoup pensé
02:06:11aux sportifs, aux touristes, mais
02:06:13les Parisiens sont les grands oubliés dans ces Jeux-là.
02:06:15C'est vrai aussi, on l'a beaucoup dit
02:06:17notamment pour les commerçants, il y avait eu des réunions
02:06:19avec la mairie de Paris qui n'avaient pas été
02:06:21très claires sur ce qu'allait véritablement se passer.
02:06:23Maintenant, certains voient
02:06:25un chiffre d'affaires en baisse de 70-90%.
02:06:27On leur dit qu'il pourrait y avoir
02:06:29une indemnisation, mais ça les rassure
02:06:31qu'à moitié, parce que pour l'instant, tous les contours sont
02:06:33encore extrêmement flous.
02:06:35Effectivement, on n'a aucun critère objectif pour savoir
02:06:37sur quelle base
02:06:39leur indemnisation du préjudice
02:06:41exceptionnel peut être
02:06:43chiffrée. Deuxième point, c'est vrai
02:06:45qu'il y a un peu le mythe de l'argent
02:06:47gratuit, si vous voulez, en France.
02:06:49Vous ne plaignez pas trop, parce qu'un jour, on vous
02:06:51payera, on vous remboursera. Il faudrait
02:06:53plutôt dire qu'il va y avoir une redistribution
02:06:55spéciale, effectivement, pour les commerçants.
02:06:57Mais il n'y a pas d'argent gratuit en France, ça c'est le deuxième point.
02:06:59Et le troisième point qui est fondamental
02:07:01qu'il faut, à mon sens, répéter aux Français,
02:07:03c'est que l'œuvre de sécurité, c'est pas
02:07:05l'œuvre simplement des forces de l'ordre. C'est aussi
02:07:07l'œuvre des Français eux-mêmes. Et qu'en fait,
02:07:09quand vous prenez le métro, quand vous marchez dans la rue,
02:07:11peut-être qu'il est prudent
02:07:13de décoller ses yeux de son téléphone
02:07:15et pour regarder ce qui se passe autour
02:07:17de nous, s'il y a des gens qui sont extrêmement
02:07:19nerveux ou pas, qui sont habillés
02:07:21de manière spéciale, par exemple
02:07:23en été, avec des gros manteaux qui pourraient
02:07:25dissimuler des choses. Il y a des règles
02:07:27qui peuvent s'appliquer, qui peuvent être utiles.
02:07:29Il y a toujours aussi des numéros de téléphone
02:07:31pour en cas de proches radicalisés,
02:07:33en voie de radicalisation, on peut appeler
02:07:35ces numéros de téléphone-là pour se faire conseiller.
02:07:37Je voudrais qu'on écoute l'avis de la ministre des
02:07:39sports, Amélie Oudéa Castera,
02:07:41qui s'est exprimée après une
02:07:43journée de compétition, puisque les Jeux ont
02:07:45commencé hier, de manière
02:07:47plus sportive qu'officielle. Mais regardez ce qu'elle
02:07:49disait ce matin.
02:07:51On était dans une première journée
02:07:53qui était un grand défi, qui a été
02:07:55extrêmement positif, sur le plan de la sécurité,
02:07:57sur le plan des transports.
02:07:59Il y a, comme dans toute compétition
02:08:01de cette ampleur, toujours,
02:08:03dans toutes les éditions des Jeux Olympiques,
02:08:05de premiers
02:08:07petits réglages à
02:08:09optimiser. Sur la gestion
02:08:11des flux, ça s'est très vite
02:08:13normalisé. Les spectateurs
02:08:15d'Ouzbékistan et d'Espagne ont pu
02:08:17bénéficier du spectacle.
02:08:19À
02:08:21Maurie Brelet, effectivement, on se dit
02:08:23qu'on a beaucoup un peu
02:08:25râlé ces Jeux, les questions de sécurité, mais on voit que le
02:08:27gouvernement, depuis quelques jours, est vraiment
02:08:29à renfort de communication, à dire
02:08:31qu'on est prêts ensemble, qu'il y a aussi une volonté
02:08:33de rassurer, avec le côté un peu
02:08:35râleur des Français, qui se plaignent des conditions.
02:08:37Il y a aussi certains touristes qui ne sont pas au rendez-vous.
02:08:39Oui, rassurés, notamment par l'affichage
02:08:41à travers
02:08:43le nombre de forces de l'ordre dans les rues de Paris,
02:08:45où on a quasiment un policier
02:08:47ou un gendarme tous les 50 mètres
02:08:49dans nos rues.
02:08:51Ça, c'est pour les policiers sur le terrain, dont on ne doute
02:08:53pas du professionnalisme et de l'engagement,
02:08:55mais la question de l'organisation, elle pose
02:08:57question. Moi, pour en parler régulièrement
02:08:59avec des policiers qui sont directement
02:09:01impliqués dans la sécurisation
02:09:03des Jeux, ils me disent
02:09:05qu'ils ne savent pas, par exemple, pour le lendemain
02:09:07où ils seront stationnés. Ils peuvent même
02:09:09être déplacés au cours de la journée
02:09:11d'un bout à l'autre de la capitale.
02:09:13Eux-mêmes, d'ailleurs, certains me l'ont dit
02:09:15de façon assez effarante,
02:09:17ne comprennent pas comment fonctionnent les fameux
02:09:19passe-jeux, ni même les QR-codes,
02:09:21comme d'ailleurs la plupart des Parisiens,
02:09:23où là, il y a quand même un vrai défaut
02:09:25dans la pédagogie,
02:09:27dans l'information et dans la transparence.
02:09:29Il y a aussi un certain
02:09:31hiatus entre les policiers de terrain
02:09:33qui ont du mal à savoir
02:09:35comment fonctionne l'organisation,
02:09:37et puis la haute hiérarchie qui semble un peu déconnectée
02:09:39de la police et
02:09:41des Jeux olympiques. Et puis, il y a la question
02:09:43quand même essentielle des transports
02:09:45et de la sécurité, notamment dans les
02:09:47transports et de la circulation. Je vous rappelle
02:09:49que c'est Anne Hidalgo, maire de Paris, qui avait déclaré
02:09:51en novembre dernier que les transports publics ne seraient
02:09:53pas prêts pour les Jeux olympiques, ce qui n'était
02:09:55évidemment pas très rassurant. Et là, il faudra
02:09:57voir si... Mais un certain nombre de lignes sont encore en
02:09:59travaux et qui ne sont pas terminées comme ça devait
02:10:01être le cas à l'origine. Absolument. Et puis, il faudra
02:10:03voir si des millions de touristes finissent
02:10:05par arriver à Paris, si les transports
02:10:07publics parisiens sont capables d'amortir
02:10:09l'énorme flux qui
02:10:11débarquera dans la capitale. On va changer de sujet
02:10:13pour les quelques minutes qui nous restent. On va parler
02:10:15de sécurité. Comment mieux protéger
02:10:17en fait ceux qui nous protègent ? Eh bien, d'après un nouveau
02:10:19sondage CSA pour CNews Europe 1 et le
02:10:21JDD, 75% des Français
02:10:23sont favorables aux peines de prison automatiques
02:10:25pour les personnes qui commettent une agression
02:10:27sur un fonctionnaire de police, soit
02:10:293 Français sur 4. Les explications d'Aminata Demphal.
02:10:33Une volonté approuvée
02:10:35par une large majorité des sondés.
02:10:37D'après un nouveau sondage CSA,
02:10:3975% sont favorables
02:10:41aux peines de prison pour les personnes qui commettent
02:10:43une agression sur un fonctionnaire de police.
02:10:45Les 65 ans et plus
02:10:47sont 82% à estimer
02:10:49que les agresseurs de policiers doivent
02:10:51pouvoir être condamnés à des peines de prison
02:10:53dites automatiques, tandis que ce chiffre
02:10:55tombe à 66% chez les moins
02:10:57de 35 ans. Parmi les 18-24
02:10:59ans, près de 4 Français sur
02:11:0110 se disent même défavorables
02:11:03à une telle mesure. Ce qu'on demande, c'est que
02:11:05la sanction soit immédiate.
02:11:07Est-ce que ça doit être un sujet tabou ? Eh bien,
02:11:09peu importe l'âge, on doit y réfléchir, on doit
02:11:11donner les moyens à la justice de sanctionner
02:11:13lorsqu'on s'en prend, bien sûr aux forces de l'ordre.
02:11:15Selon la proximité politique,
02:11:17la presque totalité des électeurs
02:11:19RN ont répondu oui à 97%,
02:11:21suivi par les Républicains à
02:11:2391%. Les partisans de la
02:11:25majorité, eux, sont d'accord à
02:11:2778%, et les électeurs de
02:11:29gauche à 52%. Mais alors,
02:11:31cette idée est-elle juridiquement réalisable ?
02:11:33C'est impossible juridiquement
02:11:35à instaurer. Ensuite, en termes d'application,
02:11:37ce serait également assez compliqué
02:11:39puisque, comme vous le dites,
02:11:41on a un problème de surpopulation
02:11:43carcérale.
02:11:45Aujourd'hui, l'accent est mis sur le fait
02:11:47qu'on évite que des personnes
02:11:49exécutent des courtes peines d'emprisonnement.
02:11:51Donc, pour que quelqu'un se retrouve
02:11:53automatiquement en prison, encore faudrait-il
02:11:55que une peine importante soit
02:11:57prononcée à son rencontre.
02:11:58Il y a trois ans, la question avait déjà
02:12:00été posée aux Français à travers un sondage
02:12:02CSA. A l'époque,
02:12:0482% d'entre eux y avaient répondu
02:12:06favorablement.
02:12:08Vincent Delamorandière, je le rappelle, comme vous êtes avocat
02:12:10pénaliste, je me tourne d'abord vers vous.
02:12:12Qu'est-ce que vous pensez de ce sondage
02:12:14ou plutôt, plus largement, de cette mesure ?
02:12:16D'abord aussi, tout simplement, sur son application
02:12:18potentielle ou pas ?
02:12:19Alors, là encore, c'est un peu inquiétant.
02:12:21C'est une fausse bonne idée et je vais vous dire pourquoi.
02:12:23C'est normal que les policiers soient
02:12:25protégés pour leur mission qui
02:12:27est, justement, une mission
02:12:29de sécurisation. Ils ont un monopole
02:12:31dans l'exercice de la force publique.
02:12:33Et c'est tout à fait normal qu'ils soient protégés pour ça.
02:12:35Et c'est déjà le cas.
02:12:37Il y a des outrages à agents.
02:12:39Il y a, en fait, des aggravations de peine
02:12:41quand on s'en prend aux policiers.
02:12:43Ce qui est inquiétant, c'est qu'en fait,
02:12:45en pratique, ils ont, en plus de leur monopole sur la force,
02:12:47ils ont un monopole sur la preuve.
02:12:49Donc, dès qu'il y a quelque chose, en fait, qui se passe
02:12:51contre eux, c'est leurs collègues, c'est leurs amis
02:12:53qui témoignent. Et qui sont
02:12:55les gardes à vue des personnes qui sont
02:12:57mises en cause. Donc, concrètement,
02:12:59les gardes à vue des
02:13:01personnes mises en cause pour des violences
02:13:03faites sur des policiers sont diligentés
02:13:05par des policiers qui sont les
02:13:07collègues des victimes. Et ce qui, en terme
02:13:09d'apparence d'impartialité
02:13:11pose un problème. Ça, c'est un deuxième problème.
02:13:13Puis, un troisième problème, c'est qu'en fait, simplement,
02:13:15on voit les policiers, de manière récurrente,
02:13:17veulent être des citoyens
02:13:19au-dessus de la loi.
02:13:21C'est-à-dire, en fait, ils veulent
02:13:23avoir une certaine forme d'impunité quand
02:13:25ils font exercice de la force
02:13:27publique. Voilà, c'est pas eux qui le demandent.
02:13:29C'est un sondage qui est fait sur l'idée.
02:13:31Ils veulent avoir un régime probatoire complètement
02:13:33des inversions de la charge de la preuve
02:13:35en matière de légitime défense. Et je trouve que
02:13:37cette dérive policière est inquiétante.
02:13:39Je trouve que ce sondage
02:13:41prouve un aspect positif. C'est que ça
02:13:43montre que les Français aiment leurs policiers.
02:13:45À la hauteur de 75%. Et ça, c'est
02:13:47très positif. Mais judiciairement,
02:13:49légalement et en termes d'application,
02:13:51à mon avis, c'est pas faisable et c'est pas souhaitable.
02:13:53C'est vrai qu'il y a Maury Brelais sur l'idée.
02:13:55On la voit très bien. C'est-à-dire d'avoir des gens
02:13:57qui se disent qu'on doit mieux protéger
02:13:59les personnes qui risquent leur vie pour nous. Mais dans l'application,
02:14:01on se dit, par exemple, on entend parler de courte peine
02:14:03de prison. On sait qu'en fait, les courtes peines, ça n'existe
02:14:05plus. On sait que les prisons sont surchargées. Donc, concrètement,
02:14:07l'idée, on voit bien.
02:14:09Est-ce qu'elle est vraiment
02:14:11possible ? Est-ce qu'on peut la mettre en application ? La réponse,
02:14:13on est quasiment certain, c'est non, malheureusement.
02:14:15Oui, ce sera très difficile.
02:14:17Ce chiffre, il traduit quand même
02:14:19la colère d'une grande partie de l'opinion
02:14:21vis-à-vis du laxisme judiciaire
02:14:23que considèrent
02:14:25près de 80 à 90% en France.
02:14:27Concernant d'ailleurs tout le monde, tous les Français.
02:14:29Mais surtout, ceux
02:14:31qui agressent les policiers. D'ailleurs, dans les chiffres, c'est intéressant.
02:14:33Ça a bien été rappelé. Ce chiffre,
02:14:35il est quand même majoritaire de 52% à gauche,
02:14:37de 53% même à la France assoumise
02:14:39et de 55%
02:14:41aux partis socialistes. Donc, ça fait plutôt l'unanimité
02:14:43parmi les Français.
02:14:45Oui, il y a une vraie question de mise en oeuvre
02:14:47pratique de cette mesure.
02:14:49On avait mis en place sous Sarkozy
02:14:51les fameuses peines planchers,
02:14:53qui ne concernaient pas les forces de l'ordre
02:14:55et qui concernaient un certain type, un certain
02:14:57nombre de délits limités.
02:14:59Mais elles n'avaient finalement jamais été
02:15:01efficaces parce qu'elles n'avaient jamais été appliquées
02:15:03par les magistrats. A l'époque, les magistrats
02:15:05refusaient de les appliquer. Donc, on n'a jamais pu
02:15:07réellement en mesurer l'efficacité.
02:15:09Ensuite, il y a clairement la question
02:15:11des moyens. De toute façon, si les moyens
02:15:13judiciaires et surtout pour la pénitentiaire ne suivent
02:15:15pas, dans un système
02:15:17aujourd'hui qui est à la limite d'exploser,
02:15:19on a des prisons en France où on a
02:15:21un taux d'occupation qui dépasse
02:15:23les 200% avec une surpopulation carcérale
02:15:25massive. Donc, même si on mettait
02:15:27ceux qui aujourd'hui agressent
02:15:29les policiers parmi les plus dangereux
02:15:31parce que pour faire de la prison en France, après avoir
02:15:33attaqué un policier, il faut y aller.
02:15:35Généralement, soit vous n'allez pas en prison
02:15:37soit vous bénéficiez de toute une série d'aménagements
02:15:39qui sont d'ailleurs
02:15:41encadrés par la loi. Donc,
02:15:43il y a très peu de chances que même ceux qui agressent aujourd'hui
02:15:45les policiers aillent en prison
02:15:47et s'ils ne vont pas en prison et qu'ils bénéficient
02:15:49d'aménagements, ça ne joue pas
02:15:51vraiment sur la prévention de la récidive
02:15:53et surtout de l'inclinété.
02:15:55Merci à tous les deux, Vincent Delamorandière et Amaury Brelet
02:15:57de m'avoir accompagné pour cette dernière heure.
02:15:59Tout de suite, vous retrouvez Punchline avec
02:16:01Olivier de Kerenfleck et moi je vous retrouve à 19h
02:16:03pour Face à l'Info, à tout à l'heure.

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