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Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte

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00:00:00Bonjour et bienvenue à tous, 180 Minutes Info.
00:00:02Une nouvelle semaine en votre compagnie.
00:00:04Vous m'en voyez ravie.
00:00:05Une semaine décisive, aussi, bien sûr, sur le plan politique,
00:00:08à l'Assemblée nationale
00:00:10et en vue de la nomination, peut-être, d'un nouveau gouvernement.
00:00:14On va parler de tout cela avec mes invités
00:00:16qui vont me rejoindre d'ici quelques instants,
00:00:17juste après l'éphéméride du jour.
00:00:23Chers amis, bonjour.
00:00:25Nous souhaitons aujourd'hui une bonne fête à tous les Bonaventures.
00:00:29Le Saint-Patron est un monument de l'Église,
00:00:31un des plus grands théologiens de l'Histoire,
00:00:33comme saint Thomas d'Aquin.
00:00:36Né au début du XIIIe siècle, sa jeunesse est méconnue.
00:00:40On sait qu'il s'appelle en réalité Giovanni di Fidanza
00:00:43et qu'il survit à une grave maladie
00:00:45grâce à l'intercession de San Francesco d'Assisi.
00:00:49Il fait ses études à Paris
00:00:51et choisit de devenir franciscain, évidemment, à l'âge de 22 ans.
00:00:56C'est alors qu'il choisit de prendre Bonaventure comme prénom.
00:01:00Il connaît une ascension rapide
00:01:02et devient supérieur général de son ordre,
00:01:05qui compte alors 35 000 frères.
00:01:08Bonaventure dirige les franciscains
00:01:10avec autorité, humilité et charité.
00:01:13Dans le même temps, il enseigne, prêche
00:01:16et conduit même des missions diplomatiques en terre d'islam.
00:01:20Il meurt à Lyon en 1274,
00:01:23alors qu'il y préparait un concile à la demande de Rome.
00:01:27Et voici pour finir cette prière que nous laisse Saint Bonaventure.
00:01:32Ô mon Dieu, que je te connaisse, que je t'aime,
00:01:36que je me réjouisse éternellement de toi.
00:01:40C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:42À demain, chers amis. Ciao.
00:01:45C'est l'heure du journal avec Isabelle Piboulot.
00:01:47Bonjour, chère Isabelle.
00:01:49On va reparler de l'assaillant présumé de Donald Trump,
00:01:51qui a rapidement été abattu.
00:01:53Et on en sait un peu plus sur son identité.
00:01:56Le FBI a confirmé qu'il s'agissait de Thomas Matthew Crooks,
00:01:59âgé de 20 ans. Il était originaire de Pennsylvanie.
00:02:02Décrit comme un jeune homme réservé,
00:02:05il avait acheté légalement son fusil semi-automatique.
00:02:08Les détails avec Dunia Tengour.
00:02:10C'est l'image d'un jeune homme
00:02:12qui n'est pas encore sorti de l'adolescence.
00:02:14Thomas Matthew Crooks, âgé seulement de 20 ans,
00:02:17a été identifié comme étant l'auteur présumé
00:02:19de la tentative d'assassinat
00:02:21de l'ancien président américain Donald Trump.
00:02:23Au fil des heures, le profil du tireur se précise peu à peu.
00:02:27À 20 ans, le jeune homme originaire de Bethel Park, en Pennsylvanie,
00:02:31était inconnu des services du FBI avant son acte.
00:02:35Ses affiliations politiques restent pour l'heure encore très floues.
00:02:39Sur ces images de 2022,
00:02:41on le voit souriant à sa remise de diplôme.
00:02:44Toutefois, au micro des journalistes,
00:02:47cet homme qu'il aurait côtoyé durant sa scolarité
00:02:50décrit Thomas Matthew Crooks
00:02:51comme un garçon renfermé et à la personnalité atypique.
00:02:57Oui, je dirais que c'était un solitaire
00:02:59parce qu'il ne parlait pas beaucoup.
00:03:00Il était aussi victime de beaucoup de brimades.
00:03:05Il portait parfois des tenues de chasse
00:03:07et il portait toujours un masque, même après le Covid.
00:03:11En ce qui concerne l'arme utilisée,
00:03:12le fusil semi-automatique de type AR,
00:03:15il aurait été acheté légalement par le père du suspect,
00:03:18selon les premiers éléments de l'enquête.
00:03:20Pour l'heure, tout laisse à croire
00:03:22que l'auteur de l'attentat contre Donald Trump a agi seul.
00:03:25Contacté par CNN, le père de Thomas Matthew Crooks
00:03:28n'a pas souhaité s'exprimer pour le moment.
00:03:31Il dit vouloir d'abord comprendre
00:03:33ce qui a pu se passer avec son fils.
00:03:37Et malgré le choc, Donald Trump maintient sa présence
00:03:39à la convention républicaine de Milwaukee.
00:03:41Je ne vais pas laisser un tireur ou un assassin
00:03:44m'imposer un changement de calendrier, a-t-il déclaré.
00:03:47Le Républicain doit être investi
00:03:48comme candidat à la présidentielle américaine de novembre.
00:03:51Près de 50 000 personnes sont attendues à la convention.
00:03:54Les précisions de Kylian Salé.
00:03:57Premier mot de Donald Trump.
00:03:58Dans son avion qui le menait à Milwaukee,
00:04:00le candidat républicain a répondu
00:04:02aux questions de deux journaux américains.
00:04:0430 minutes d'interview durant lesquelles
00:04:06il a concédé avoir frôlé la mort.
00:04:08Le médecin de l'hôpital a dit qu'il n'avait jamais rien vu de tel,
00:04:12qu'il s'agissait d'un miracle.
00:04:13Je ne suis pas censé être ici, je suis censé être mort.
00:04:16Depuis ces tentatives d'assassinat,
00:04:18les critiques sont nombreuses envers les services secrets
00:04:21en charge de la sécurité de Donald Trump.
00:04:23Pour l'ancien président, ils ont été exemplaires.
00:04:26Ils l'ont abattu d'une seule balle entre les deux yeux.
00:04:29Ils ont fait un travail fantastique.
00:04:31C'est surréaliste pour nous tous.
00:04:33Cette photo fait le tour du monde depuis l'attaque.
00:04:35Donald Trump, le point levé avec l'oreille en sang.
00:04:38Beaucoup de gens disent que c'est la photo
00:04:40la plus emblématique qu'ils aient jamais vue.
00:04:42Ils ont raison et je ne suis pas mort.
00:04:44D'habitude, il faut mourir pour avoir une photo emblématique.
00:04:48Selon Donald Trump, ces nombreux militants
00:04:50présents le jour de l'attaque sont des gens formidables.
00:04:53Dans beaucoup d'endroits, en particulier lors des matchs de football,
00:04:56vous entendez un seul coup de feu et tout le monde s'enfuit.
00:04:59Ici, il y a eu beaucoup de coups de feu et ils sont restés.
00:05:02L'ancien président de 78 ans avait prévu un discours très dur à Milwaukee,
00:05:07notamment sur l'administration corrompue.
00:05:09Il a assuré écrire un nouveau texte
00:05:11avec la volonté d'unir le pays.
00:05:13On en reparle dès le début du débrief
00:05:15avec mes invités qui vont me rejoindre à tout moment.
00:05:18L'actualité politique nationale.
00:05:19Emmanuel Macron reçoit les chefs de parti de la majorité à l'Elysée.
00:05:23Une réunion à la veille d'un conseil des ministres
00:05:25et un peu plus d'une semaine après le second tour des législatives.
00:05:29Maxime Legay et Charles Pousseau, bonjour.
00:05:32Vous êtes avec nous en direct du palais de l'Elysée.
00:05:35Maxime, les discussions sont toujours en cours.
00:05:39Oui, tout à fait, Isabelle.
00:05:40Des discussions qui ont débuté il y a un peu plus d'une heure et demie
00:05:44entre le président de la République et les chefs de parti
00:05:47de l'ex-majorité présidentielle sont présents
00:05:50autour de la table Gabriel Attal, Stéphane Séjourné
00:05:53ou encore Hervé Marseille, mais pas d'Edouard Philippe
00:05:56puisque lui est en déplacement en Irlande.
00:05:58On est en train de parler de la stratégie politique
00:06:01à mettre en oeuvre dans les jours à venir.
00:06:04On est surtout en train d'essayer de combattre
00:06:06en train d'essayer de clarifier cette ligne politique
00:06:10et unir ses propres troupes,
00:06:11puisqu'on sait que ces troupes sont divisées
00:06:14au sein de cet attelage un peu hétéroclite
00:06:17qui est ensemble entre son aile gauche,
00:06:19incarnée par François Bayrou,
00:06:21qui prône des alliances avec le sociodémocrate,
00:06:23et puis de l'autre côté du spectre, Edouard Philippe,
00:06:26Gérald Darmanin, qui estime qu'il faut tendre la main
00:06:29à leur ancienne famille politique, à savoir les Républicains.
00:06:32Quoi qu'il en soit, c'est une réunion d'urgence
00:06:34pour le camp présidentiel puisqu'ici,
00:06:36tout le monde a en ligne de mire le 18 juillet,
00:06:39date d'ouverture de cette 17e législature parlementaire.
00:06:43C'est à ce moment-là qu'on va élire
00:06:45notamment le président de l'Assemblée nationale,
00:06:47poste ô combien symbolique.
00:06:50L'ex-majorité présidentielle devra donc être en ordre de bataille.
00:06:53D'ici là, parler et voter d'une même voix
00:06:56s'ils veulent garder un rôle prépondérant
00:06:59au sein de cette nouvelle hémicycle.
00:07:01Voilà, c'est de tout ça dont il est question en ce moment même
00:07:04à l'Elysée.
00:07:05Merci pour ces premières informations.
00:07:06Maxime Leguer, accompagné pour les images de Charles Tousseau.
00:07:09Du côté du Nouveau Front populaire, les blocages persistent
00:07:12pour se mettre d'accord sur un candidat pour Matignon.
00:07:15On le sait, Huguette Béleau a décliné l'offre,
00:07:17sa candidature ne faisant pas l'objet d'un consensus
00:07:20entre toutes les composantes de l'Alliance de gauche.
00:07:22Les discussions se poursuivent entre les partenaires du NFP.
00:07:25Les détails avec Solène Boulan.
00:07:28Retour à la case départ.
00:07:30Après une semaine de pourparlers
00:07:32entre les partis du Nouveau Front populaire,
00:07:34personne ne s'est accordée pour valider le nom d'Huguette Béleau,
00:07:37présidente de Région La Réunion, au poste de Première ministre,
00:07:41laquelle a annoncé décliner l'offre,
00:07:43faute d'accord sur sa candidature.
00:07:45Je prends acte qu'elle ne fait pas l'objet d'un consensus
00:07:48entre toutes les composantes du Nouveau Front populaire
00:07:51et notamment qu'elle n'est pas soutenue par le Parti socialiste.
00:07:54Dans ces conditions et soucieuses d'un accord rapide au sein du NFP,
00:07:58j'ai décidé de décliner sans plus attendre l'offre qui m'a été faite.
00:08:02Les tensions se multiplient au sein du Nouveau Front populaire.
00:08:06Le PS est accusé de blocage par la France insoumise,
00:08:09notamment par la députée Clémence Guettet,
00:08:11dont le nom circule également pour Matignon.
00:08:14Huguette Béleau est une dirigeante politique qui a une vie de combat.
00:08:17Elle est présidente de Région La Réunion,
00:08:19féministe, antiraciste.
00:08:21Honte à ceux qui tendent à la salir,
00:08:23le blocage du PS est incompréhensible.
00:08:25Même son de cloche du côté du Parti communiste et de Fabien Roussel,
00:08:29auprès duquel Huguette Béleau a siégé pendant 23 ans à l'Assemblée.
00:08:32Je demande une réunion au chef de parti au plus vite
00:08:35pour sortir par le haut de la situation de blocage actuel.
00:08:38Il faut arrêter le double langage et les ambiguïtés.
00:08:41Chacun doit faire preuve de sérieux et de responsabilité,
00:08:44sans intention dissimulée.
00:08:45De son côté, Emmanuel Macron entend temporiser
00:08:48dans l'espoir de réunir une coalition alternative,
00:08:51alors que la nouvelle législature doit débuter le 18 juillet à l'Assemblée.
00:08:56On passe à l'économie.
00:08:57On va parler de ce rapport alarmiste que vient de publier la Cour des comptes,
00:09:00un rapport qui a été rédigé après les élections législatives,
00:09:04je le précise.
00:09:04Alors, y a-t-il de quoi s'inquiéter ?
00:09:06Réponse avec Eric de Riedmatten.
00:09:08Oui, il y a de quoi s'inquiéter.
00:09:10D'ailleurs, Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, le dit.
00:09:13Réduire la dette est un impératif.
00:09:15Ce n'est ni de droite ni de gauche, c'est d'intérêt général.
00:09:19Ce rapport, qui est le premier après les élections législatives,
00:09:21est un rapport d'une grande sévérité.
00:09:23Il est alarmiste.
00:09:25C'est un avertissement qui est lancé aux prochains gouvernants.
00:09:28Le rapport estime que 2023 a été une très mauvaise année en termes de gestion.
00:09:332024 sera une année à haut risque car la dette continue d'enfler.
00:09:37Et l'objectif 2027 de redresser les comptes n'est ni crédible ni réaliste.
00:09:42Alors, autant dire que le dérapage des dépenses n'est plus envisageable
00:09:45car la France est aujourd'hui le troisième pays d'Europe
00:09:48le plus endetté après la Grèce et l'Italie.
00:09:51La Cour des comptes demande de reprendre toutes les prévisions budgétaires
00:09:54pour les années qui viennent.
00:09:55Par exemple, les prévisions de croissance
00:09:57qui prévoient une hausse de 1,3% jusqu'à 2027.
00:10:01Tout cela est intenable, il faut tout reprendre.
00:10:04Dans ce rapport, on apprend aussi que la France a été trop généreuse
00:10:07en termes de cadeaux fiscaux.
00:10:0860 milliards depuis 2018, sans réduction de dépenses pour les financer.
00:10:13Et le bouclier énergétique, 40 milliards, beaucoup trop coûteux
00:10:17vu son faible impact sur le pouvoir d'achat.
00:10:19C'est donc la dette qui a supporté tout cela.
00:10:22Il est donc urgent, dit la Cour des comptes,
00:10:24que les prochains gouvernants présentent un projet solide de désendettement
00:10:28comme l'ont fait tous les autres pays d'Europe.
00:10:30Sinon, la France aura de gros problèmes au sein de l'Union européenne.
00:10:34En résumé, quelle que soit l'orientation politique du futur gouvernement,
00:10:38la réduction des dépenses sera un impératif.
00:10:42Et puis on finit ce journal avec cette nouvelle conso.
00:10:44Il n'y aura pas de hausse du prix de l'électricité le mois prochain.
00:10:46Le gouvernement a renoncé à faire appliquer au 1er août
00:10:50une augmentation d'environ 1%.
00:10:52Une décision prise au nom du droit à la stabilité
00:10:54et à la visibilité des prix pour les consommateurs.
00:10:57Un moyen aussi pour l'exécutif d'éviter une nouvelle polémique
00:10:59sur les prix de l'énergie en pleine crise politique.
00:11:02Merci beaucoup, Isabelle.
00:11:04On se retrouve tout à l'heure, bien sûr, pour un récap de l'actu.
00:11:07Et votre nouveau journal à suivre à 14h30,
00:11:09dans un instant après cette petite pause.
00:11:11Le face-à-face, 1er face-à-face de l'après-midi
00:11:13entre Alice Cordier et Aurélien Lecoq,
00:11:16fraîchement élu député LFI du Nord.
00:11:18A tout de suite.
00:11:22Vous nous rejoignez à l'instant, 180 minutes infos.
00:11:25Avant de commencer le débrief politique
00:11:28et de l'actualité qui se profile, bien évidemment,
00:11:30le rappelle l'éditeur Isabelle Pibolo.
00:11:33Le Ramas a annoncé hier son retrait des négociations
00:11:35sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
00:11:37Décision prise au lendemain d'une frappe israélienne
00:11:39qui a visé le chef militaire du groupe terroriste.
00:11:42Le Ramas se dit prêt à reprendre les pourparlers
00:11:44quand Israël aura fait preuve de sérieux
00:11:46pour conclure un accord associé à un échange
00:11:48de prisonniers palestiniens contre des otages retenus à Gaza.
00:11:51185 km de voies réservées pour les JO en Ile-de-France,
00:11:56soit une partie de l'A1, de l'A13 et du périphérique.
00:11:59Il faudra désormais être vigilant
00:12:01pour éviter une amende de 135 euros
00:12:03puisque tout le monde ne peut pas emprunter ces axes
00:12:06sans concerner les véhicules accrédités
00:12:08par le comité d'organisation des Jeux,
00:12:10les transports en commun public, les taxis,
00:12:13les véhicules de secours ou encore les transports
00:12:15des personnes à mobilité réduite.
00:12:17Et puis, décollage pour le 15 de France.
00:12:19Les rugbymen ont quitté l'Argentine
00:12:21avec du retard pour arriver à Paris ce soir.
00:12:23La tournée des Bleus restera malheureusement marquée
00:12:26par les inculpations d'Oscar Gégou et Hugo Radou
00:12:29pour viols aggravés.
00:12:30Le prochain match des hommes de Fabien Galtier
00:12:32se tiendra en novembre face au Japon.
00:12:35Merci beaucoup, Isabelle.
00:12:36On se retrouve tout à l'heure avec un journal encore plus long.
00:12:39Bonjour, Alice Cordier. Bienvenue.
00:12:41Vous êtes, je le rappelle, directrice du collectif Nemesis.
00:12:44Bonjour à vous, Aurélien Lecoq.
00:12:45Vous êtes députée LFI du Nord.
00:12:47Et Harold Imane est avec nous aussi
00:12:49parce qu'on va beaucoup parler de ce qui s'est passé ce week-end
00:12:51et qui a un petit peu saisi le monde entier.
00:12:55Eh bien, il est plus combatif que jamais
00:12:56après avoir échappé à une tentative d'assassinat.
00:12:59Je parle évidemment de Donald Trump,
00:13:00qui se confie d'ailleurs auprès de nos confrères du New York Post.
00:13:03On reviendra tout à l'heure à ses déclarations.
00:13:06Mais on va rejoindre sans plus tarder
00:13:08notre correspondante à New York, Elisabeth Guedel.
00:13:10Bonjour, Elisabeth.
00:13:11Il est déjà en piste.
00:13:12Il y avait une petite incertitude sur sa participation
00:13:15ou pas à la convention républicaine de Milwaukee.
00:13:17Eh bien, il y tient dur comme fer.
00:13:20Il en sera.
00:13:24Il est même déjà arrivé.
00:13:26Il est arrivé hier soir, effectivement.
00:13:27C'est une grande surprise
00:13:28puisqu'il ne devait venir que deux jours plus tard,
00:13:31même à cette convention, avant sa tentative d'assassinat.
00:13:34Et d'après ses conseillers, il était tellement pressé
00:13:36de rencontrer ses supporters, de vivre ce moment fort avec eux,
00:13:41qu'il est arrivé dès hier soir.
00:13:43Il va venir, donc il va faire des apparitions surprises
00:13:46durant ces quatre jours de convention.
00:13:48Mais je peux vous dire qu'ici, à Milwaukee,
00:13:49l'ambiance est vraiment dans l'excitation.
00:13:52On a rencontré déjà quelques délégués,
00:13:54même s'il est encore tôt.
00:13:55Ils ne sont pas encore arrivés.
00:13:57C'est des dizaines de milliers de délégués.
00:13:59Mais ce qu'on a rencontré, évidemment,
00:14:01exprime un énorme enthousiasme de voir enfin Donald Trump
00:14:05et de vivre ce moment, cette grande messe républicaine
00:14:09ici à Milwaukee, une ville très démocrate.
00:14:11Merci beaucoup, Elisabeth, pour ces premières informations.
00:14:14Puis, bien sûr, on reviendra à la nature aussi
00:14:16de ces interventions qui vont donc émailler la semaine,
00:14:19si on vous a bien compris.
00:14:20On rappelle aussi qu'une personne est morte dans le public.
00:14:24Deux autres ont été grièvement blessés.
00:14:25Il ne faut pas l'occulter non plus, même si, évidemment,
00:14:27c'est la personne de Donald Trump visée
00:14:31qui a pris toute la lumière.
00:14:32Un petit mot sur ce qu'il dit, sur ce qu'il confie
00:14:34au confrère du New York Post, Harold Eman.
00:14:38Il dit, je devrais être mort.
00:14:39C'est un miracle.
00:14:41Et puis, il rend hommage, finalement, au Secret Service,
00:14:43qui avait été beaucoup critiqué, on aura peut-être l'occasion
00:14:45d'y revenir, en disant qu'ils n'ont pas raté l'assaillant.
00:14:50Une seule balle entre les deux yeux.
00:14:53Donc, ils louent, d'une certaine manière, leur efficacité,
00:14:56alors qu'eux avaient été critiqués, y compris par des membres
00:14:58du public, pour leur manque d'anticipation.
00:15:00Et puis, il rend aussi hommage à la bravoure des spectateurs.
00:15:03Pour une fois, il ne tire pas trop,
00:15:04pas seulement la couverture à lui, Donald Trump.
00:15:07Non, et il ne tire pas sur l'adversaire, pour ainsi dire.
00:15:11Il ne parle pratiquement pas des démocrates.
00:15:14Il dit tout ce que vous avez dit au New York Post.
00:15:18Il est vrai qu'il se sent miraculé.
00:15:21C'est ça qui ressort un peu de cette conversation.
00:15:24Et que, quelque part, il avoue vouloir aller vers
00:15:30une attitude plus ouverte, accueillante, consensuelle,
00:15:34et qu'il avait un discours qu'il s'apprêtait à lire
00:15:39avant le coup de feu, qui était incendiaire.
00:15:43Enfin, il utilise un autre mot, mais c'est l'idée.
00:15:45Et qu'il l'a jeté à la poubelle.
00:15:47Donc, il y a un tout petit phénomène de renaissance
00:15:52chez lui qui se manifeste.
00:15:55Aurélien Lecoq, il y a cette image, évidemment,
00:15:57qui restera gravée un peu dans la légende,
00:16:01celle d'un Donald Trump levant le poing, victorieux,
00:16:04haranguant presque la foule, lorsqu'il se relève de ce pupitre.
00:16:09C'est vrai que les Américains, ils aiment bien les symboles,
00:16:11ils aiment bien la dimension un peu mystique,
00:16:13ils veulent mettre des symboles un petit peu à tout.
00:16:15Si on reste un peu plus dans le concret,
00:16:17est-ce que, selon vous, ça peut rebattre les cartes
00:16:20de l'élection à venir ?
00:16:23Nous verrons. C'est nécessairement un événement
00:16:25qui a un impact sur la politique américaine.
00:16:28Mais moi, je crois que s'il y a un débat
00:16:29qui doit être réouvert de nouveau aux États-Unis,
00:16:32comme il doit l'être également en France,
00:16:34c'est la question de la circulation des armes.
00:16:37Voilà, on ne peut pas avoir, finalement, les États-Unis,
00:16:39et moi, je déplore ce qui s'est passé avec Donald Trump,
00:16:43on est, nous, de notre côté, systématiquement opposés
00:16:47aux questions de violence en politique,
00:16:49et il est évident qu'une tentative d'assassinat
00:16:51contre un candidat à une élection présidentielle
00:16:53est absolument terrible pour la démocratie.
00:16:57Maintenant, je pense qu'il faut s'interroger
00:16:59sur la place des armes et leur libre circulation.
00:17:02Je sais qu'aux États-Unis, c'est un problème qui est très grave.
00:17:05On compte le nombre de morts,
00:17:07mais dans des quantités qui sont absolument hallucinantes.
00:17:10Et donc, je pense qu'un jour, il va falloir que ça s'arrête,
00:17:13que les armes soient réglementées.
00:17:15Et par ailleurs, nous avons aussi un sujet en France,
00:17:17parce que c'est un sujet qui n'est pas évoqué,
00:17:19ou très rarement, qui est peu pris en charge
00:17:22par les gouvernements successifs.
00:17:24Mais en France, vous avez entre 6 et 11 millions d'armes
00:17:27non déclarées qui circulent avec des effectifs de police
00:17:30qui ne sont pas en capacité de faire correctement les enquêtes.
00:17:33Pour vous donner un exemple,
00:17:34on a en France à peu près 5 000 fonctionnaires
00:17:37qui sont mobilisés sur les questions des trafics d'armes,
00:17:40là où on a 7 000 membres de la BAC.
00:17:42Et donc, il faut que chez nous aussi,
00:17:44on cesse, on arrête de faire de la politique du chiffre
00:17:47et qu'on ait des vraies enquêtes en profondeur
00:17:50pour mettre un terme à la circulation des armes,
00:17:52parce que les armes qui circulent finissent à un moment
00:17:55par être utilisées et finissent par faire des blessés et des morts.
00:17:58Il y a souvent des armes qui viennent de théâtres de guerre,
00:18:02de zones de guerre,
00:18:03et qui reviennent par d'autres biais en France.
00:18:07C'est vrai que c'est un fléau.
00:18:09On le voit beaucoup dans les règlements de comptes
00:18:11liés au trafic de stupéfiants.
00:18:12Est-ce que vous êtes d'accord pour dire
00:18:13que si on se concentre un peu sur les Etats-Unis et l'Escordier,
00:18:15qu'effectivement, il faut rouvrir ce débat ?
00:18:20Je n'ai pas l'impression que ce soit le cas pour l'instant.
00:18:22On se concentre beaucoup sur les failles dans l'enquête
00:18:25et dans l'anticipation de cet événement.
00:18:27Assez peu sur la question sociétale de fond.
00:18:29Pas encore, en tout cas.
00:18:30Tout à fait. Après, ce n'est pas la première fois
00:18:32qu'il y a une tentative d'assassinat qui échoue.
00:18:34Mais il y en a eu qui ont réussi sur des présidents américains
00:18:37ou des candidats. Ce n'est pas la première fois.
00:18:39Et ce débat, jusqu'ici, visiblement, en tout cas,
00:18:42n'a pas été remis en question.
00:18:43Au sein des Etats-Unis, ça n'a pas l'air de faire consensus.
00:18:46En revanche, vous posez la question de savoir
00:18:48si ça va avoir un impact sur la campagne.
00:18:50Déjà, je pense qu'au vu de l'état de santé de M. Biden,
00:18:55Donald Trump n'avait pas une énorme campagne à faire,
00:18:56si ce n'est de se taire, ce qui est parfois difficile pour lui,
00:18:58de ne pas avoir de déclarations trop polémiques.
00:19:01Néanmoins, aujourd'hui, ce qu'il s'est passé
00:19:03apporte aussi un contraste entre Biden,
00:19:06dont on sait qu'il est fragilisé, on sait les différents lapsus
00:19:08qu'il a faits lors de ses réunions récentes.
00:19:11On sait qu'on l'a déjà vu tomber.
00:19:13Et là, on voit un Donald Trump qui échappe,
00:19:15qui est miraculé d'une tentative d'assassinat,
00:19:18donc qui résiste aux armes.
00:19:19Finalement, c'est un peu comme ça qu'au sein de son camp,
00:19:21on le présente, et qui ressort plus fort que jamais.
00:19:23Et une dernière chose aussi, face à un Biden
00:19:26qui a fait sa campagne beaucoup sur l'anti-Trump,
00:19:28et sur lutter, faire barrage aux fascistes,
00:19:32pour ne pas faire de parallèle avec ce qui s'est passé en France,
00:19:34d'ailleurs, avec un peu la même technique,
00:19:35on se rend compte que là, ça ne va plus être possible pour lui,
00:19:38parce que Donald Trump va être en forme d'état de grâce
00:19:41du fait qu'il est un miraculé, et donc qu'il devient un peu intouchable.
00:19:45Mais sur le plan de la tactique politique,
00:19:46est-ce qu'il est encore plus question, Harold Imane, selon vous,
00:19:49de changer l'incarnation pour les démocrates,
00:19:52sachant qu'effectivement, de facto,
00:19:54Trump va prendre quand même l'ascendant ?
00:19:57Enfin, on lui confère un avantage,
00:20:00ne serait-ce qu'en termes de notoriété et de lumière mise sur lui.
00:20:03Est-ce qu'il est plus que jamais temps de dépluguer,
00:20:06comme on dit, Joe Biden, et de le remplacer par quelqu'un d'autre ?
00:20:09Est-ce que Kamala Harris, qui était testée,
00:20:12elle tient vraiment la route aujourd'hui ?
00:20:13Apparemment, elle n'est pas impopulaire.
00:20:15Elle ne nous a pas impressionnés,
00:20:17mais on ne lui a pas donné de très beaux rôles à jouer non plus.
00:20:20Comme souvent avec les vice-présidents.
00:20:22Comme très souvent, sauf un qui s'appelle Joe Biden.
00:20:25C'est vrai.
00:20:25Il avait un grand rôle, ce rôle.
00:20:26Et qui était plutôt connu pour ses gaffes, déjà, à l'époque d'Obama.
00:20:30Il a toujours ses gaffes et qui se multiplient encore.
00:20:32Hier, dans son allocution solennelle,
00:20:35il a encore réussi à faire des gaffes énormes.
00:20:37Il a confondu le mot urne et le mot bataille.
00:20:40Ils sont très proches en anglais.
00:20:42Donc, les démocrates se demandent
00:20:46ce qui peut venir à la place de Biden,
00:20:49mais ils doivent avoir la certitude
00:20:51que le remplacement apporterait une chance supérieure de victoire
00:20:57ou peut-être, pour le dire un peu autrement,
00:21:00une chance moins grande de perdre.
00:21:02Donc, tant qu'ils n'ont pas cette certitude,
00:21:05la machine qui est bâtie par les présidents,
00:21:08pour les présidents, ne changera pas.
00:21:10Mais il y avait d'autres noms qui circulaient.
00:21:11Moi, je pense à Michelle Obama.
00:21:12On l'a vu aussi, y compris dans la presse américaine.
00:21:14Oui, mais là, c'est le silence total.
00:21:15Mais est-ce que c'est trop tard, même, pour elle de se lancer
00:21:18en admettant que ça l'intéresse
00:21:19ou qu'elle soit poussée et convaincue d'y aller ?
00:21:22Légalement, non.
00:21:23En quatre mois, c'est compliqué de mener campagne
00:21:25sur son seul nom, je veux dire ?
00:21:27Oui. Est-ce qu'il y a des comités de soutien de Michelle ?
00:21:30Je ne les vois pas.
00:21:31Mais c'est pour ça que quelqu'un comme un gouverneur,
00:21:35le gouverneur de Californie, Gavin Newsom,
00:21:37il a déjà l'appareil dans le plus grand État des États-Unis
00:21:40qui est en place,
00:21:41ou le gouverneur du Michigan, Gretchen Whitmer.
00:21:46Donc, ça serait plus conforme de mettre quelqu'un
00:21:51qui est déjà un élu.
00:21:52Mais si Michelle Obama avait voulu se mêler à l'affaire,
00:21:57je pense qu'elle aurait au moins fait quelques signes.
00:22:00Un petit mot sur la bataille côté démocrate,
00:22:03parce que là, il va falloir qu'ils sortent un peu le grand jeu
00:22:05pour tenter de contrer une aura de Donald Trump un peu miraculée
00:22:12qui va beaucoup surfer sur ça dans les derniers mois de campagne.
00:22:15D'abord, moi, vous n'allez pas être surpris,
00:22:17mais je ne suis pas américain,
00:22:18donc ce n'est pas à moi de régler les démêlés
00:22:20et les différends des démocrates américains.
00:22:23Je pense par contre que oui, on aurait tout à gagner
00:22:25à avoir une puissance,
00:22:28à avoir une parole qui soit forte aux États-Unis,
00:22:32notamment sur les questions sociales,
00:22:33parce que Donald Trump fait partie de ceux
00:22:35qui systématiquement coalisent,
00:22:37comme on le voit avec l'extrême droite en France,
00:22:39les problèmes sur les mêmes, sur les questions de l'immigration.
00:22:42On le sait, il a construit son mur qui était totalement inhumain
00:22:45et qui pousse à la mort un nombre conséquent de personnes
00:22:48dans le désert au sud des États-Unis.
00:22:50Votre idée, par contre, Biden ?
00:22:51Alors qu'il y a des choses à faire et des urgences
00:22:55qui traversent l'ensemble des pays.
00:22:57Par exemple, aux États-Unis, on a un système médical
00:23:00qui est très faible avec une absence de sécurité sociale,
00:23:03avec des personnes qui ne sont pas en capacité, par exemple,
00:23:06de se fournir de l'insuline
00:23:08et qui sont obligées d'en recourir à des marchés parallèles.
00:23:10On a des gens qui meurent aux États-Unis
00:23:12faute de moyens pour pouvoir se payer des médicaments.
00:23:15Et donc, on aurait besoin d'avoir une parole, effectivement, de gauche,
00:23:19une parole populaire qui puisse faire avancer la situation.
00:23:23Et je crois que l'un des enjeux aujourd'hui,
00:23:25c'est, quoi qu'il arrive,
00:23:26de ne pas esquiver les débats politiques de fond,
00:23:29que ce soit celui dont je parlais sur la sécurité sociale,
00:23:32que ce soit celui sur la question de la circulation des armes.
00:23:35Et il ne faut pas laisser, effectivement, l'extrême droite
00:23:38pouvoir dérouler sur ses stratégies de communication.
00:23:41Et d'ailleurs, c'est ce que je disais,
00:23:43s'il y a un sujet sur lequel il faut appuyer,
00:23:45après l'attaque qu'a subie Donald Trump,
00:23:47c'est bien de dire que les armes se retournent contre tout le monde.
00:23:51Les armes se retournent même contre celles et ceux
00:23:53qui les promeuvent et les défendent.
00:23:55Il faut donc arrêter et réglementer enfin la circulation des armes.
00:23:59Combien de temps vont-ils encore compter les morts ?
00:24:02Après, sur l'enquête à laquelle on parlait,
00:24:04on n'en sait pas beaucoup plus sur la motivation de l'individu,
00:24:07parce qu'on ne sait pas trop s'il était démocrate, républicain,
00:24:09il avait aussi contribué à la campagne des démocrates.
00:24:11C'est pour ça que moi, de ce que j'ai compris et entendu,
00:24:14c'est que la motivation n'était pas nécessairement politique,
00:24:17mais que du coup, c'est justement ce problème
00:24:19qu'on rencontre régulièrement aux États-Unis,
00:24:21d'avoir des tueries dont les motivations
00:24:24ne sont pas spécifiquement politiques.
00:24:25Et donc, en fait, le problème, c'est d'avoir des personnes
00:24:27qui ont accès à des armes et qui, pour n'importe quelle raison,
00:24:31peuvent se mettre à en tuer d'autres.
00:24:32Sur la couverture médicale,
00:24:33il y a eu quand même des avancées sous Obama.
00:24:35Ça n'a pas été suffisant, sans doute,
00:24:37mais il a élargi le spectre de la couverture médicale.
00:24:41Justement, une reprise de flambeau par quelqu'un de la famille Obama,
00:24:44ça pourrait aller dans ce sens-là.
00:24:46Est-ce que vous, vous êtes de ceux qui disent,
00:24:48côté démocrate, il va falloir quand même revoir le tir,
00:24:50si je peux me permettre cette expression ?
00:24:52Oui, bien sûr.
00:24:54Il va falloir un petit peu revoir les choses.
00:24:55Ça va être compliqué pour eux,
00:24:57mais je crois qu'en plus, Biden refuse de se retirer.
00:25:00Il y a aussi cette question-là de forcer la main à quelqu'un
00:25:04qui a quand même un poids énorme au sein des démocrates
00:25:06et qui refuse catégoriquement de s'en rendre,
00:25:09malgré les difficultés, malgré le fait qu'il mette son parti
00:25:12dans une situation compliquée et de potentiel perdant, quand même,
00:25:17malgré ses problèmes de santé à différents niveaux
00:25:21et son âge aussi. Il y a aussi cette question-là.
00:25:23Après, c'est son entourage aussi
00:25:24qui va devoir peut-être jouer son rôle.
00:25:25Exactement, et c'est la question qui va se poser,
00:25:28je pense, pour les jours même à venir,
00:25:30parce que là, en plus, il y a la convention qui arrive
00:25:33qui va officialiser la candidature de Donald Trump.
00:25:36Et puis, on sait aussi, il y a eu un autre président,
00:25:39il n'y a pas trop longtemps, en Slovaquie,
00:25:41qui a été victime du tentative d'assassinat.
00:25:42C'est le même modus operandi,
00:25:44qu'il avait ressorti la même chose.
00:25:46Robert Fitzhaug, qui est Premier ministre,
00:25:47mais qui a un rôle de chef du gouvernement
00:25:50directement en Slovaquie.
00:25:52Et on a vu un soulèvement populaire de soutien
00:25:55et une forme de galvanisation des esprits,
00:25:58même de personnes qui ne le soutenaient pas beaucoup,
00:26:00parce qu'ils ont eu des politiques extrêmement dures
00:26:01vis-à-vis des médias, notamment,
00:26:02et parfois liberticides en Slovaquie.
00:26:04Mais on a vu des opposants devenir presque partisans,
00:26:08et c'est ce qui peut arriver aussi.
00:26:09Merci beaucoup. On s'interrompt, et je vous rassure,
00:26:11on va parler politique en France,
00:26:13on va voir ce qui se passe du côté du NFP,
00:26:14qui tarde à se mettre d'accord
00:26:16sur le nom d'une personne à envoyer à Matignon.
00:26:20On verra pourquoi ça coince, et si, selon vous,
00:26:23vraiment, tout cela est le fait du Parti socialiste,
00:26:25et d'Olivier Faure en particulier.
00:26:27A tout de suite.
00:26:35...assassinat contre Donald Trump et son rival Joe Biden,
00:26:40qui appelle au calme.
00:26:42Le contexte dans l'EPI était déjà assez tendu.
00:26:45À l'approche de la présidentielle du 5 novembre,
00:26:47le président américain réclame une campagne sereine.
00:26:50Écoutez.
00:26:51À l'approche des élections, nous sommes tous confrontés
00:26:54à une période de tests.
00:26:55Plus les enjeux sont élevés, plus les passions sont ferventes.
00:26:58Il encombe donc à chacun d'entre nous de veiller
00:27:01à ce que nos convictions, aussi fortes soient-elles,
00:27:03ne sombrent jamais dans la violence.
00:27:05...
00:27:07Des événements qui ne laissent pas les Français
00:27:09ou les ressortissants américains de marbre.
00:27:12Oui, à Paris, Fabrice Elsner est allée à la rencontre
00:27:14de certains Américains présents en ce moment sur le sol français.
00:27:18Sharon Camara vous raconte.
00:27:20Sur le parvis du Trocadéro, ce dimanche matin,
00:27:23les touristes américains sont encore sous le choc.
00:27:26La veille, un assaillant de 20 ans a tenté d'assassiner
00:27:29l'ex-président Donald Trump.
00:27:31C'est un choc, mais je ne suis vraiment pas surpris,
00:27:35parce qu'avec toutes les armes qui circulent aux Etats-Unis...
00:27:38Je n'arrive pas à croire que quelqu'un lui ait tiré dessus.
00:27:42Non, à vrai dire, si, bien sûr que j'y crois, c'est possible.
00:27:46Je pense que la fusillade pourrait influencer
00:27:48le déroulement de la campagne électorale.
00:27:50Jean, étudiante américaine en vacances à Paris
00:27:53depuis quelques jours, découvre les images de l'attaque.
00:27:56Ce qui m'attriste le plus en Amérique actuellement,
00:28:01c'est cette opposition radicale des opinions des partis politiques
00:28:04et des modes de pensée.
00:28:06C'est triste de voir que cette situation
00:28:10a pu inciter quelqu'un à commettre un tel acte.
00:28:13J'étais tellement choqué de voir que ça existe parmi nous,
00:28:16d'avoir cette envie de tuer des gens,
00:28:19d'assassiner des gens comme ça.
00:28:21Un acte qui, pour certains,
00:28:23confirme le rôle majeur de l'ancien président
00:28:26dans la sphère politique américaine.
00:28:27Je suis une pro-Trump
00:28:29et je soutiens sa candidature pour 2024.
00:28:32Voir que quelqu'un était prêt à lui ôter la vie
00:28:34nous montre l'ampleur du défi qu'il attend
00:28:36pour les 4 prochaines années.
00:28:38Malgré cette tentative d'assassinat,
00:28:41Donald Trump n'entend pas modifier son agenda politique.
00:28:44Le candidat, en lice pour la présidentielle
00:28:47du 5 novembre prochain,
00:28:48a décidé de poursuivre ses meetings de campagne.
00:28:51Plus près de nous, on va s'intéresser
00:28:53à cette nouvelle étape dans l'enquête sur la mort de Nahel.
00:28:56Une confrontation est organisée au tribunal judiciaire
00:28:59de l'Ontario.
00:29:00Célia Barotte de notre service de justice nous a rejoint.
00:29:03Des versions restent à éclaircir
00:29:05sur ce qu'il s'est passé lors de ce refus d'obtempérer.
00:29:08C'était le 27 juin 2023.
00:29:09Cet après-midi, dans le bureau du juge d'instruction
00:29:12en charge de l'affaire, il y aura les policiers,
00:29:14les passagers de la voiture conduites par Nahel,
00:29:16mais aussi les témoins de la scène.
00:29:18L'enjeu de cette nouvelle étape de l'enquête,
00:29:21c'est de clarifier autant que possible
00:29:23le déroulé des faits, puisque les protagonistes
00:29:26donnent toujours des versions différentes.
00:29:28Premier point qui fait débat, c'est cette question.
00:29:31Les policiers étaient-ils en danger ?
00:29:33Le fonctionnaire de police qui a tiré
00:29:37assure qu'il s'était senti menacé par le jeune conducteur
00:29:40et qu'il était coincé, voire en danger avec son collègue,
00:29:44puisqu'il se trouvait entre un mur et le véhicule.
00:29:47Une version qui semble contester par une expertise
00:29:49qui établit qu'au moment du tir, je cite,
00:29:52la mise en mouvement du véhicule ne présentait pas de danger imminent
00:29:56pour les fonctionnaires de police.
00:29:58Le volant n'a pas été tourné vers eux,
00:30:00il n'y avait pas de risque d'écrasement.
00:30:02L'accélération a été de faible intensité.
00:30:05Mais pour autant, les policiers ont pu réellement se sentir en danger.
00:30:08En tout cas, c'est ce que déclarent leurs avocats.
00:30:11Autre point à éclaircir,
00:30:12quelles ont été les paroles échangées
00:30:14entre les policiers et les passagers de la voiture
00:30:17dans ce laps de temps très court ?
00:30:19Des expertises sonores menées à partir de la vidéo réalisée
00:30:21par un témoin ont été réalisées,
00:30:25mais les propos restent difficilement audibles et compréhensibles.
00:30:28Par exemple, plusieurs témoins disent avoir entendu un policier dire
00:30:32« shoot » et les fonctionnaires, eux, assurent qu'ils ont dit
00:30:34« coupe » pour dire « coupe le moteur ».
00:30:36Cette confrontation est une étape clé, vous l'avez rappelé, Isabelle,
00:30:39de cette enquête ouverte il y a un an
00:30:41et elle devrait durer encore plusieurs heures.
00:30:43Merci beaucoup.
00:30:44On espère vous avoir pour les conclusions de cette confrontation.
00:30:49Un mot des JO dont l'échéance se rapproche,
00:30:51c'est qu'ils demandent, vous le savez, une grande organisation,
00:30:53notamment du côté de l'accueil dans les hôpitaux.
00:30:58Oui, puisque près de 15 millions de personnes sont attendues
00:31:01dans la capitale ces prochains jours,
00:31:03dans le contexte difficile que l'on connaît pour les hôpitaux.
00:31:06Mais les établissements de santé restent positifs
00:31:08et déterminés à garantir l'accès aux soins.
00:31:11Explication de Célia Gruyère.
00:31:13À l'approche des JO, les hôpitaux ont dû anticiper.
00:31:16Premier point rassurant, les établissements seront bien accessibles
00:31:20malgré les restrictions de circulation.
00:31:22L'ensemble des services de soins seront assurés et accessibles
00:31:26pendant l'été.
00:31:28Les hôpitaux pourront être accessibles sans passe-jeu
00:31:33malgré quelques restrictions ponctuelles
00:31:36en raison des preuves sur route à certains hôpitaux.
00:31:40Les services à domicile seront aussi accessibles
00:31:43parce que les professionnels responsables
00:31:46ont eu leur disposition pour accéder à l'ensemble du périmètre parisien.
00:31:50Face à cette affluence de visiteurs,
00:31:52certaines équipes seront renforcées.
00:31:55L'offre de lits sera supérieure d'environ 10 %
00:31:58par rapport à un été normal dans les hôpitaux franciliens les plus exposés.
00:32:01Les services de soins critiques, d'urgence, de pneumatologie
00:32:05ont prévu de maintenir la totalité de leurs capacitaires
00:32:10ouverts au cas où.
00:32:12Ainsi, environ 80 services de la PHP sur les 800 disponibles
00:32:18auront tous leurs lits ouverts avec un personnel
00:32:21qui a renoncé à prendre des vacances
00:32:24pour pouvoir subvenir aux besoins et renforcer les équipes en place.
00:32:29Les renforts seront surtout apportés aux soins non programmés
00:32:33et sur certaines filières spécifiques
00:32:35comme la santé mentale et la périnatalité.
00:32:37Voilà qui conclut votre journal.
00:32:39Merci beaucoup, Isabelle.
00:32:41À tout à l'heure, gros journal à 15h.
00:32:43Dans un instant, on continue le débrief dès l'actualité
00:32:45avec nos invités. On va beaucoup parler politique cet après-midi.
00:32:47Huguette Bellot, comme une comète,
00:32:49qui finalement a décliné l'offre de devenir Première ministre
00:32:51parce que ça ne faisait pas consensus
00:32:53comprendre l'EPS s'y opposer.
00:32:55À tout de suite.
00:32:59On poursuit le débrief de l'actualité,
00:33:02y compris celle à venir avec Aurélien Lecoq et Alice Cordier.
00:33:05C'est une semaine cruciale, vous le savez,
00:33:07celle qui va déterminer les forces en présence
00:33:10et l'avenir législatif de ces prochains mois.
00:33:12On a beaucoup parlé d'Huguette Bellot ce week-end
00:33:14qui a finalement décliné l'offre de devenir Première ministre
00:33:18au nom du Nouveau Front Populaire,
00:33:19sans accord entre toutes les formations
00:33:21qui composent ce bloc.
00:33:24Elle a eu son quart d'heure war au lien en métropole,
00:33:26mais l'EPS n'en voulait pas. C'est comme ça.
00:33:29Écoutez ce que disait Manon Aubry
00:33:31de cette attitude du côté des socialistes.
00:33:34Je n'ai pas vraiment compris, pour être honnête,
00:33:36les raisons pour lesquelles Olivier Faure
00:33:39et le Parti socialiste ont refusé la proposition d'Huguette Bellot,
00:33:42si ce n'est l'obsession à vouloir, à tout prix,
00:33:45vouloir Olivier Faure comme Premier ministre,
00:33:49en cela, quelque part, contournant les propres règles
00:33:53qui avaient été fixées par le Parti socialiste.
00:33:56Et je vous le dis, je le regrette.
00:33:57C'est Olivier Faure qui reste inflexible aujourd'hui,
00:34:02je pense qu'on peut le dire comme ça ?
00:34:03Oui, très clairement.
00:34:05Les socialistes et Olivier Faure
00:34:07prennent aujourd'hui une responsabilité très lourde,
00:34:09qui est celle de bloquer les discussions
00:34:11au sein du Nouveau Front populaire
00:34:12pour avoir un Premier ministre.
00:34:14Ils sont les seuls à s'être opposés, clairement,
00:34:16sur la candidature d'Huguette Bellot.
00:34:18Ils vous ont dit quoi ?
00:34:19Ils vous ont porté quoi comme argument pour s'y opposer ?
00:34:21Eh bien, visiblement, aucun.
00:34:23Aucun dans les discussions.
00:34:25Et moi, je n'ai entendu, de la part des socialistes,
00:34:28publiquement dans les médias ou sur les réseaux sociaux,
00:34:30aucun argument justifiant le refus d'Huguette Bellot
00:34:33comme Première ministre,
00:34:34alors qu'Huguette Bellot avait cette possibilité,
00:34:36justement, de créer le consensus.
00:34:37Elle était une clé pour débloquer la situation,
00:34:39puisque, pour la première fois, depuis le début des discussions,
00:34:43c'était une proposition du Parti communiste.
00:34:45Les Insoumis, nous nous étions d'accord.
00:34:47Les écologistes étaient quand même un certain nombre
00:34:49à être d'accord.
00:34:50Et j'ai entendu Marine Tondelier, ce matin,
00:34:52dire qu'elle y était, finalement, plutôt favorable.
00:34:55Donc, la responsabilité du blocage, aujourd'hui,
00:34:58est celle des socialistes.
00:34:59Et je voudrais juste dire ça, dire à Olivier Faure
00:35:01qu'on n'est pas là dans un congrès.
00:35:04On n'est pas là pour faire preuve de sectarisme ou d'égoïsme.
00:35:08On discute, ici, de l'avenir du pays.
00:35:11C'est-à-dire que le résultat de ces élections,
00:35:12c'est une lourde défaite de la Macronie.
00:35:14Macron, toujours enfermé dans son château,
00:35:17refuse de la reconnaître.
00:35:18Mais notre rôle, à nous,
00:35:19c'est de faire respecter la souveraineté du peuple.
00:35:21Et les gens ont voté pour quoi ?
00:35:23Les gens, ils ont voté pour des augmentations de salaires,
00:35:25pour le blocage des prix, pour la retraite à 60 ans.
00:35:29Donc, maintenant, il faut arrêter d'attendre.
00:35:31Il faut arrêter d'attendre et il faut pouvoir avancer.
00:35:33Et donc, je suis en colère du fait que les socialistes
00:35:35continuent de bloquer et se recroquevillent
00:35:38dans leurs petits jeux égoïstes.
00:35:39Non, ce n'est pas au niveau du moment historique
00:35:41dans lequel nous sommes.
00:35:42Et puis, on a là quelque chose d'urgent,
00:35:44c'est la présidence de l'Assemblée nationale.
00:35:46Donc, il faut au moins que nous puissions nous mettre d'accord,
00:35:48là, de manière immédiate et très rapide,
00:35:50sur ce sujet-là, puisque Macron nous a mis au défi.
00:35:52D'autant que tout le monde en convient,
00:35:53quand même, le temps qui s'écoule joue contre vous.
00:35:55Donc, si ça se résume à une guerre d'égo,
00:35:57c'est quand même dommageable pour vous,
00:35:59de votre point de vue.
00:36:00En tout cas, je ne comprends pas.
00:36:01Comme Olivier Faure ne nous donne aucun argument,
00:36:04à part le fait que ce soit sa candidature qui passe devant,
00:36:07on lui dit, ce n'est pas correct, on est une coalition,
00:36:09le groupe arrivé en tête, c'est celui de la France insoumise.
00:36:12On accepte de discuter.
00:36:13Maintenant, si c'est Olivier Faure, Olivier Faure, Olivier Faure,
00:36:17il y a un moment où ce n'est pas possible
00:36:18et ce n'est pas au niveau du moment historique
00:36:20dans lequel on est.
00:36:21Les Français, ils attendent quelque chose.
00:36:23Moi encore...
00:36:24Il faudrait peut-être que le nouveau Front populaire,
00:36:26elle-même, sorte la lupesse en fin de vie, en fait.
00:36:28Ce serait dommage, aussi vite pour vous.
00:36:30C'est vrai que ce serait dommage, d'autant plus que c'est déjà
00:36:32la lupesse qui a cassé...
00:36:34C'est déjà le Part socialiste qui a cassé la lupesse.
00:36:35La lupesse est en train de brader le programme,
00:36:37donc ça augure mal de la suite.
00:36:38Moi, j'ai juste une petite question,
00:36:39et après, je reviens vers vous, Alice, bien sûr.
00:36:41Julia Cagé, je ne vais pas vous la présenter,
00:36:43c'est une économiste qui a grandement participé
00:36:45à l'édification de votre programme Express,
00:36:48parce qu'il a fallu le monter assez rapidement,
00:36:50le programme économique du nouveau Front populaire.
00:36:52Elle dit, le problème, c'est qu'à gauche,
00:36:54il faudrait rentrer dans un processus plus démocratique.
00:36:57Il n'y a pas cette culture de la consultation.
00:37:00C'est pas moi qui le dis, c'est Julia Cagé.
00:37:02On va quand même l'accuser de ne pas rouler pour vous.
00:37:04Est-ce qu'il y a un peu de vrai ?
00:37:06Est-ce que, finalement, si on procédait à un vote
00:37:09du côté de tous les députés qui composent
00:37:11le nouveau Front populaire,
00:37:12on y verrait un peu plus clair aujourd'hui ?
00:37:14Mais à un vote sur quoi ?
00:37:16C'est ça, la difficulté, c'est que l'enjeu aujourd'hui
00:37:19n'est pas uniquement celui du Premier ministre,
00:37:21c'est celui de la constitution
00:37:22de tout un dispositif gouvernemental.
00:37:24Il faut que nous nous mettions d'accord
00:37:25sur des ministres, également,
00:37:27pour qu'ils puissent y avoir un équilibre,
00:37:28justement, pour que l'ensemble des forces
00:37:30puisse être représentée correctement.
00:37:32Et donc, vous imaginez bien que si on se met à voter
00:37:34sur le Premier ministre et ministre par ministre,
00:37:36on n'a pas terminé non plus.
00:37:39Mais non, parce que dans une discussion,
00:37:41nécessairement, c'est l'ensemble
00:37:43du dispositif gouvernemental
00:37:45et de la composition du gouvernement
00:37:46qui permettent de se mettre d'accord.
00:37:48Par ailleurs, la méthode qui a été employée
00:37:49dans ces discussions, vous savez quoi ?
00:37:51C'est une méthode qui a été proposée par Olivier Faure.
00:37:53Lorsqu'Olivier Faure disait,
00:37:55je crois même que c'était sur France Inter,
00:37:57lorsqu'il disait, écoutez, le groupe
00:38:00qui arrivera en tête dans la coalition,
00:38:01celui qui aura le plus d'élus,
00:38:03décidera et proposera un nom de Premier ministre.
00:38:06Le groupe arrivé en tête,
00:38:07c'est celui de la France insoumise.
00:38:08La France insoumise a d'ores et déjà proposé
00:38:10quatre noms pendant la semaine dernière.
00:38:12La France insoumise était prête à soutenir
00:38:15la candidature du Gadebello, elle l'a dit.
00:38:17Et donc, on ne comprend pas ce que fait Olivier Faure.
00:38:18Mais encore une fois, le problème,
00:38:20c'est qu'Olivier Faure, là, avec son blocage,
00:38:22enferme tout le monde dans quelque chose
00:38:24qui semble être de la tambouille pour plein de gens.
00:38:26Les gens, ils veulent aujourd'hui
00:38:27les augmentations de salaires et le blocage des prix.
00:38:29Et donc, il faut que les socialistes
00:38:30finissent par être raisonnables,
00:38:32prendre leurs responsabilités et arrêtent ces guerres d'égo.
00:38:34En admettant qu'il nomme un Premier ministre
00:38:36issu des rangs du Nouveau Front populaire,
00:38:39la motion de censure, mathématiquement,
00:38:41elle pourrait intervenir très vite derrière.
00:38:43Je veux dire, c'est que,
00:38:44on pourrait avoir un nom, certes, une incarnation,
00:38:46mais est-ce qu'on serait bien avancé pour la suite ?
00:38:49Pas nécessairement, et on le voit,
00:38:50ça bloque déjà au sein du NFA, en fait.
00:38:52Vous avez le résultat de partis qui se sont alliés entre eux,
00:38:55certains pour sauver, en fait, aussi ce qu'ils restaient d'eux-mêmes.
00:38:58Je pense au Parti socialiste,
00:38:59qui était totalement dépendant de la France insoumise.
00:39:01Mais la France insoumise a fait quand même un exploit,
00:39:03c'est de faire renaître le Parti socialiste de ses cendres.
00:39:05Et aujourd'hui, au sein du NFP,
00:39:07ils se retrouvent bien embêtés,
00:39:08parce que le Parti socialiste a gagné énormément de députés.
00:39:10On ne les voyait pas arriver aussi nombreux, presque.
00:39:13Ils sont presque les deuxièmes grands gagnants
00:39:14de ces élections législatives,
00:39:16avec le Rassemblement national qui a doublé son score.
00:39:18Et aujourd'hui, ils ont une voix qui pèse beaucoup plus qu'avant.
00:39:22Et donc, vous vous retrouvez dépendant de gens
00:39:23qui n'ont rien à voir avec vous,
00:39:25si ce n'est la lutte contre l'extrême droite,
00:39:26puisque c'est juste uniquement autour de ça
00:39:28que vous vous êtes soudés.
00:39:30On a un programme commun, quand même.
00:39:31Oui, un programme commun,
00:39:32mais que vous n'arriverez même pas à appliquer,
00:39:33parce que vous n'êtes pas d'accord sur énormément de choses, finalement.
00:39:36Ah bah si, sur ce qui est dans le programme que nous avons signé.
00:39:38Bah non, regardez, vous n'êtes même pas d'accord
00:39:39de trouver quelqu'un pour vous représenter.
00:39:41Mais nous sommes d'accord sur un programme commun,
00:39:43c'est ça qui fait la cohérence du Nouveau Front populaire.
00:39:46C'est pas clair.
00:39:47Mais si, il y a un certain nombre de sujets
00:39:50sur lesquels c'est extrêmement clair.
00:39:52Je dois rappeler que, quand même,
00:39:53le Nouveau Front populaire,
00:39:54et avec les organisations de la gauche,
00:39:56nous avons réussi à nous mettre d'accord sur un programme
00:39:58d'ores et déjà en 2022,
00:40:00ce qui a permis de faire élire 150 députés,
00:40:02de nous mettre d'accord de nouveau sur un programme,
00:40:04là, le Nouveau Front populaire.
00:40:05Ah bah vous avez cette capacité-là, ça c'est sûr.
00:40:07Et aujourd'hui, les Françaises et les Français
00:40:10attendent l'application de ce programme.
00:40:11Enfin, je veux dire,
00:40:13tout le monde peut faire des coups de billard à 10 bandes,
00:40:16ce que semblent faire les socialistes,
00:40:17ce qu'essayent de faire Emmanuel Macron
00:40:18en négociant déjà avec le Rassemblement national.
00:40:21Nous, les Françaises et les Français, je vous le dis,
00:40:23à chaque fois...
00:40:24En tout cas, celles et ceux qui vivent dans ma circonscription,
00:40:28moi, quand je les croise, ils me disent
00:40:30ça, on est où ?
00:40:31Parce que nous, l'augmentation des salaires,
00:40:32le blocage des prix, on en a besoin.
00:40:34Il faut juste que tout le monde ait bien conscience
00:40:38que pendant qu'il se passe tout ça,
00:40:39il y a des gens qui ne mangent pas à leur faim,
00:40:41qui ont toujours les 11 millions de pauvres,
00:40:42qui ont toujours les 8 millions de personnes
00:40:43qui dépendent de l'aide alimentaire.
00:40:45C'est ça, la réalité.
00:40:46Et donc, on ne peut pas jouer avec la vie des gens
00:40:49comme certains semblent le faire aujourd'hui.
00:40:50Merci, en tout cas, d'avoir été parmi nous.
00:40:51Alice Cordier, vous restez pour la 2e heure d'émission
00:40:54avec d'autres invités qui vont nous rejoindre.
00:40:55Et bien sûr, je vous donnerai beaucoup plus la parole
00:40:58à cette occasion.
00:40:59Merci d'avoir joué le jeu du débat dans un instant.
00:41:02L'heure des livres, et puis on se retrouve
00:41:04à 15h pour le grand journal Isabelle Kiboulot.
00:41:05Et le débat, bien sûr, à suivre.
00:41:07On reparlera de Donald Trump,
00:41:08qui est déjà arrivé à Milwaukee pour la convention républicaine
00:41:11et qui a l'intention de faire plusieurs apparitions sur scène.
00:41:13A tout de suite.
00:41:17Nous revoici dans 180 minutes info.
00:41:18Il est pratiquement 15h.
00:41:20On retrouve Isabelle Kiboulot pour le journal.
00:41:22On en sait plus, Isabelle, sur l'identité
00:41:24de l'assaillant présumé de Donald Trump.
00:41:26Le FBI a confirmé qu'il s'agissait de Thomas Matthew Crooks,
00:41:30âgé de 20 ans.
00:41:31Il était originaire de Pennsylvanie,
00:41:33décrit comme un jeune homme réservé.
00:41:35Il avait acheté légalement son fusil semi-automatique.
00:41:38Les détails avec Dunia Tengour.
00:41:40L'image d'un jeune homme qui n'est pas encore sorti
00:41:43de l'adolescence.
00:41:44Thomas Matthew Crooks, âgé seulement de 20 ans,
00:41:47a été identifié comme étant l'auteur présumé
00:41:50de la tentative d'assassinat
00:41:51de l'ancien président américain Donald Trump.
00:41:54Au fil des heures, le profit du tireur se précise peu à peu.
00:41:58À 20 ans, le jeune homme originaire de Bethel Park,
00:42:01en Pennsylvanie, était inconnu des services du FBI
00:42:04avant son acte.
00:42:05Ses affiliations politiques restent pour l'heure encore très floues.
00:42:09Sur ces images de 2022,
00:42:11on le voit souriant à sa remise de diplôme.
00:42:15Toutefois, au micro des journalistes,
00:42:17cet homme qu'il aurait côtoyé durant sa scolarité
00:42:20décrit Thomas Matthew Crooks
00:42:22comme un garçon renfermé et à la personnalité atypique.
00:42:25Oui, je dirais que c'était un solitaire
00:42:29parce qu'il ne parlait pas beaucoup.
00:42:31Il était aussi victime de beaucoup de brimades.
00:42:33Il portait parfois des tenues de chasse
00:42:37et il portait toujours un masque, même après le Covid.
00:42:41En ce qui concerne l'arme utilisée,
00:42:43le fusil semi-automatique de type AR,
00:42:45il aurait été acheté légalement par le père du suspect,
00:42:48selon les premiers éléments de l'enquête.
00:42:50Pour l'heure, tout laisse à croire
00:42:52que l'auteur de l'attentat contre Donald Trump a agi seul.
00:42:55Contacté par CNN, le père de Thomas Matthew Crooks
00:42:59n'a pas souhaité s'exprimer pour le moment.
00:43:01Il dit vouloir d'abord comprendre
00:43:03ce qui a pu se passer avec son fils.
00:43:07Dans le reste de l'actualité, on va parler des renforts policiers
00:43:09pour les JO qui s'installent dans la capitale,
00:43:11mais certains ont eu un comité d'accueil
00:43:14les plus déroutants, on va dire.
00:43:15Oui, regardez ces images filmées par des élèves gardiens de la paix
00:43:19dans une résidence du Crous, du 18e arrondissement.
00:43:23Cafards, insectes morts, moisissures.
00:43:26Cet appartement dans lequel vivent des étudiants
00:43:28le restant de l'année est totalement insalubre.
00:43:31Jean-Christophe Couville, secrétaire national
00:43:33du syndicat de police unité,
00:43:35dénonce des conditions de logement indignes.
00:43:37Écoutez.
00:43:38Ils sont arrivés au Crous avec leur formateur
00:43:41et quand ils ont ouvert les portes, ils sont rentrés dans les chambres,
00:43:43ils ont vu ce que vous voyez à l'écran et à l'image.
00:43:45Des scènes désolantes, ignobles, un mépris total pour ces personnes-là.
00:43:51Et donc forcément, nous en tant que syndicat,
00:43:53on a fait des bons, on est monté au créneau.
00:43:55Un plombier s'est déplacé et des services de nettoyage.
00:43:59Mais en fait, ce qu'on déplore,
00:44:01c'est qu'il aurait dû y avoir une visite avant.
00:44:03Une visite de l'académie de police qui n'a pas eu lieu.
00:44:05On avait proposé, nous en tant que syndicat,
00:44:07même de les accompagner et ça a été repoussé.
00:44:10Voilà, on ne sait pas trop pourquoi.
00:44:11En gros, il faut faire confiance.
00:44:12On voit bien qu'on ne peut pas trop faire confiance non plus.
00:44:15Voilà, donc imaginez, pour des élèves gardiens de la paix,
00:44:17premier contact avec leur employeur,
00:44:19ils ont encore 43 ans de police à faire.
00:44:21Je peux vous dire qu'ils ont compris
00:44:22dans quoi ils mettaient les pieds, malheureusement.
00:44:24Et puis, c'est officiel, à compter d'aujourd'hui,
00:44:26en Ile-de-France, certaines voies routières
00:44:27sont désormais réservées pour les Jeux olympiques.
00:44:30Des accès de circulation spécialement dédiés à certains véhicules
00:44:34dans le but de rendre les trajets plus fluides
00:44:37pour les athlètes et leurs équipes.
00:44:38Explication de Dunia Tengor.
00:44:41185 kilomètres de voies réservées
00:44:44pour les Jeux olympiques et paralympiques en Ile-de-France.
00:44:47C'est désormais officiel.
00:44:49Une disposition mise en place pour une circulation facilité
00:44:52et sans embouteillage lors des JO.
00:44:54Mais tout le monde ne peut pas emprunter ces axes.
00:44:57Sont concernés les véhicules accrédités
00:44:59par le comité d'organisation des Jeux.
00:45:01Autres bénéficiaires, les transports en commun public,
00:45:05les taxis, les véhicules de secours
00:45:07ou encore les transports des personnes à mobilité réduite.
00:45:11Objectif visé, pas plus de 30 minutes de trajet
00:45:14entre deux sites de compétition.
00:45:16Parmi les axes concernés, une partie de la 1,
00:45:19une partie de la 13 ou encore deux tiers
00:45:21par le nord du boulevard périphérique,
00:45:23entre les portes de Sèvres et de Bercy.
00:45:25Les véhicules non autorisés qui circuleraient
00:45:28sur ces voies réservées encourent une amende de 135 euros.
00:45:32La verbalisation se fera soit par des agents
00:45:35ou par caméra de vidéosurveillance.
00:45:37Voilà pour l'essentiel.
00:45:39On passe à l'actualité sportive.
00:45:41...
00:45:42Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:45:44Installateur de panneaux solaires
00:45:46pour professionnels et propriétaires
00:45:48exploitant leur commerce.
00:45:50Groupeverlaine.pro.
00:45:51...
00:45:52Détendez-vous devant la chronique sport
00:45:54avec la Halle au Sommeil, spécialiste de la litterie française
00:45:57et des canapés pour tous les budgets.
00:45:59Un mot du Tour de France.
00:46:01Ca commence à sentir bon pour Tadej Pogacar.
00:46:03Le Slovène continue d'écraser la concurrence
00:46:06en se rapprochant d'une 3e victoire finale.
00:46:08Tadej Pogacar a remporté hier en solitaire
00:46:11la 15e étape du plateau de Beyre.
00:46:13Le maillot jaune est déterminé à conserver son avance
00:46:16sur son rival danois Jonas Vingegaard.
00:46:19Les précisions de Théo Doué.
00:46:21Journée de repos bien méritée pour les coureurs du Tour de France
00:46:24après deux étapes iréniennes particulièrement éprouvantes.
00:46:27Mais ce sentiment particulier ce matin au réveil,
00:46:30celui que Tadej Pogacar a sans doute mis une grosse option
00:46:34sur ce Tour de France 2024.
00:46:3640 secondes gagnées au plat d'adès sur son rival Jonas Vingegaard
00:46:39avant-hier.
00:46:40Et donc hier, 1,08 encore d'avance sur Jonas Vingegaard.
00:46:44Il porte donc son avance au classement général à plus de 3 minutes.
00:46:48C'est très conséquent après 15 jours de course seulement.
00:46:51Hier, il a réussi à déjouer les plans tactiques de la Visma
00:46:54sans aucune difficulté.
00:46:56Et donc Tadej Pogacar semble bien parti
00:46:58pour signer un premier doublé Giro Tour de France
00:47:01depuis Marco Pantani en 1998.
00:47:04Je ne veux pas penser à ce qui peut aller mal.
00:47:07C'est juste...
00:47:08Allons jour après jour.
00:47:09Demain, c'est la journée de repos.
00:47:11On va se concentrer pour les prochains jours.
00:47:13On a un bon et un bon équipe.
00:47:15On doit garder notre tête calme
00:47:17jusqu'à la fin de la journée de repos de Monaco à Nice.
00:47:21Chez Visma, cette journée de repos va sans doute servir
00:47:24à établir un plan de bataille pour cette troisième semaine.
00:47:26Comment rebondir après cette double claque pyrénéenne ?
00:47:29C'est vrai qu'hier, après l'arrivée,
00:47:30il y avait comme un sentiment de résignation pour Jonas Vingegaard.
00:47:34Et pour ses équipiers,
00:47:35qui comptaient pour la suite sur une journée sans de Tadej Pogacar
00:47:39pour espérer inverser le cours de cette grande boucle 2024.
00:47:42J'ai probablement fait l'une des meilleures performances de ma vie.
00:47:47Mais oui, Tadej est plus fort.
00:47:50Je ne peux pas vraiment être déçu, pour être honnête.
00:47:52Je pense qu'il y a toujours une chance.
00:47:54Le Tour de France n'est pas terminé.
00:47:56Et on a vu dans les deux dernières années
00:48:00qu'il a parfois des jours mauvais.
00:48:02Donc on doit espérer qu'il n'y ait pas de mauvais jour.
00:48:05La suite de l'histoire s'écriera à partir de mercredi
00:48:08avec l'arrivée des étapes Alpestres.
00:48:10En attendant, après cette journée de repos,
00:48:12il y aura demain une étape de transition,
00:48:13sans doute pour les sprinteurs, entre Gruysan et Nîmes.
00:48:18Voilà, c'était le journal des sports.
00:48:23C'était la chronique sport avec la Halle au Sommeil,
00:48:26spécialiste de la litterie française et des canapés pour tous les budgets.
00:48:29Jamais le soleil n'a autant brillé.
00:48:31C'était votre programme avec Groupe Verlaine,
00:48:33installateur de panneaux photovoltaïques garantis à vie.
00:48:35Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:48:38Dans un instant, de nouveaux invités dans cette émission.
00:48:40On parlera de Donald Trump, le miraculé,
00:48:43le survivor, comme disent les Américains,
00:48:45et qui est déjà sur pied, et qui entend bien, d'ailleurs,
00:48:47prendre part à la convention républicaine de Milwaukee.
00:48:50On sera avec notre correspondante aux Etats-Unis,
00:48:53Elisabeth Guedela, tout de suite.
00:48:55De retour avec vous, c'est l'heure du débat.
00:48:57Lise Cordier est restée.
00:48:58Bonjour, rebonjour à Lise, directrice du collectif Némésis.
00:49:01Je le rappelle, à vos côtés, Alexandre Sabatou, bienvenue.
00:49:04Vous êtes député RN réélu dans l'Oise.
00:49:07Harold Imane, bien sûr, on va parler de Donald Trump
00:49:09pour commencer cette émission.
00:49:11A vos côtés, Philippe Doucet, membre du bureau national du PS.
00:49:13Bonjour, Philippe, et bienvenue à un autre Philippe.
00:49:15Philippe David, animateur radio.
00:49:18Il est plus combatif que jamais
00:49:20après avoir échappé à une tentative d'assassinat.
00:49:22C'est bien sûr Donald Trump qui, d'ailleurs, s'est confié
00:49:25assez longuement à nos confrères du New York Post.
00:49:28Bonjour, Elisabeth Guedela.
00:49:30Vous avez parcouru cette interview depuis New York.
00:49:33Ça donne une idée, quand même, de tout ce qu'il dit,
00:49:36de son état d'esprit pour les semaines à venir.
00:49:40Oui, tout à fait.
00:49:42Cette interview donnée dans l'avion
00:49:44qui a amené Donald Trump à Milwaukee hier soir
00:49:46révèle, vous l'avez dit, l'état d'esprit actuel
00:49:50du candidat républicain.
00:49:51Donald Trump parle de miracles, d'expériences surréalistes,
00:49:54d'avoir échappé de près à la mort.
00:49:55Je devais être mort, a-t-il dit.
00:49:58Il évoque même une volonté divine de s'en être sorti.
00:50:01Et c'est vraiment le ton, semble-t-il,
00:50:04que veut donner Donald Trump à cette convention.
00:50:06Le mot d'ordre a été donné.
00:50:08Toutes les personnalités qui vont défiler
00:50:10sur la scène du centre de convention ici à Milwaukee,
00:50:13que vous voyez derrière moi sur les images de Fanny Chauvin.
00:50:16Il a dit qu'il faut qu'il y ait un ton d'unité,
00:50:19un ton de rassemblement.
00:50:21On va beaucoup parler du courage, de la résilience
00:50:23du candidat républicain Donald Trump.
00:50:26Donald Trump qui dit même dans cette interview
00:50:28qu'il a revu son discours qu'il va donner jeudi,
00:50:31juste après avoir été investi, c'est jeudi,
00:50:34comme candidat officiel du parti républicain
00:50:37pour la présidentielle.
00:50:38Il va parler d'unité plutôt que de s'en prendre
00:50:41à son adversaire démocrate Joe Biden,
00:50:43appelé le peuple américain, pour cette unité.
00:50:47C'est donc ce ton que Donald Trump donne
00:50:51à cette reprise de la campagne
00:50:53depuis la tentative d'assassinat dont il a été victime.
00:50:56Merci beaucoup, Elisabeth et Fanny,
00:50:58qu'on retrouvera tout au long de la semaine
00:50:59du côté de Milwaukee.
00:51:01Harold Diman est avec nous.
00:51:02Harold, c'est intéressant de voir ce changement de ton,
00:51:06l'unité face à la violence
00:51:08qui ponctue trop souvent les campagnes électorales.
00:51:12Il y a un petit peu de sagesse
00:51:14qui émane maintenant de Donald Trump.
00:51:16Donald Trump, semble-t-il ?
00:51:17En tout cas, cette dimension mystique
00:51:20qu'on met autour de cet événement,
00:51:22avec les termes qu'on utilise,
00:51:24tous les symboles de la photo et sa composition
00:51:26avec Iwo Jima, on va peut-être en redire un mot,
00:51:30le côté donc miraculé, je le disais,
00:51:32ça va encore plus souder ses troupes, son électorat ?
00:51:36Alors, pour Donald Trump,
00:51:37il n'y a pas besoin de les souder, ils sont déjà soudés.
00:51:40Peut-être qu'on attirera d'autres électeurs
00:51:44ou des gens qui doutaient de lui.
00:51:46Apparemment, une fenêtre s'est ouverte à lui
00:51:52et il commence à critiquer un tout petit peu
00:51:54la dureté du discours qu'il avait en poche.
00:51:58Il a dit, je vais le jeter à la poubelle
00:52:00et chercher l'unité.
00:52:01En même temps, vous avez Joe Biden qui parle d'unité.
00:52:05Donc, voilà, l'unité, c'est véritablement
00:52:08la couleur du jour dans les deux parties.
00:52:12Mais, voilà, on est galvanisés du côté républicain
00:52:17et peut-être que le ton va monter.
00:52:20Et tous les autres élus républicains
00:52:23ont pris le même pli.
00:52:25C'est-à-dire, même que le président Trump
00:52:29leur a demandé d'un petit peu baisser l'intensité,
00:52:34comme ils ont des expressions,
00:52:36baisser la température, ce genre de choses.
00:52:38On va d'ailleurs écouter Joe Biden à cet effet
00:52:40parce que lui aussi, il est un petit peu
00:52:41dans la même tonalité.
00:52:42Puis, je vous fais réagir les uns et les autres.
00:52:45À l'approche des élections,
00:52:46nous sommes tous confrontés à une période de test.
00:52:48Plus les enjeux sont élevés, plus les passions sont ferventes.
00:52:52Il incombe donc à chacun d'entre nous
00:52:54de veiller à ce que nos convictions,
00:52:56aussi fortes soient-elles, ne sombrent jamais dans la violence.
00:53:01Philippe Doucet, vous êtes d'accord pour dire
00:53:02que finalement, on franchit une étape supplémentaire
00:53:06dans la story et dans la mystique
00:53:09autour de Donald Trump aujourd'hui ?
00:53:11Donald Trump, qui a un vrai sens politique,
00:53:14il a compris qu'il avait intérêt à faire du judo.
00:53:16Donc, là, il sait très bien qu'il a…
00:53:20D'ailleurs, il a réagi tout de suite
00:53:21parce que dès que la balle est tirée,
00:53:23il a compris qu'il y avait une bataille d'images,
00:53:25il l'a saisie tout de suite.
00:53:27Et là, comme Harold vient de l'évoquer,
00:53:29de toute façon, il a son noyau dur électoral.
00:53:31Donc, il a besoin d'élargir.
00:53:32Et donc, du coup, il se saisit de ça.
00:53:35Il y a une dimension…
00:53:36Ce qu'on oublie souvent en France,
00:53:37c'est que c'est un pays très religieux, les États-Unis,
00:53:39où la foi est une dimension très importante,
00:53:42y compris publiquement,
00:53:43chez les femmes et les hommes politiques.
00:53:44Donc, il se saisit aussi de la dimension de la foi
00:53:47qui est très importante aux États-Unis.
00:53:49Et puis, il dit, venez à moi,
00:53:51avec le contraste de sa force à lui
00:53:54et de la faiblesse de Joe Biden,
00:53:55telle qu'elle est apparue finalement
00:53:57dans les jours et dans les semaines qui viennent.
00:53:59Donc, c'est bien joué de se dire,
00:54:00j'ai ma base, je l'ai élargie,
00:54:02je profite de mon statut de martyr par rapport à ça.
00:54:06Donc, je ne sais pas ce qu'on finira par savoir,
00:54:08la motivation du tireur,
00:54:10mais enfin, en tout cas,
00:54:13il aide de fait beaucoup Donald Trump.
00:54:15Pourquoi je disais « sagesse » ?
00:54:17Alexandre Sabatou, le terme est peut-être un petit peu fort,
00:54:20mais en tout cas, il a mis de l'eau dans son vin
00:54:22parce qu'il rend hommage au secret de service
00:54:24qui pourtant avait été beaucoup critiqué,
00:54:26y compris par de nombreux spectateurs de l'événement,
00:54:29pour son manque d'anticipation, de réactivité.
00:54:32Il rend hommage à la bravoure des spectateurs.
00:54:34Finalement, il tire un petit peu moins la couverture à lui
00:54:37que d'ordinaire, on sait qu'il aimait beaucoup parler de lui.
00:54:39Et là, il y a quelque chose qui a changé aussi
00:54:43face à l'événement chez cet homme.
00:54:45Moi, je ne crois pas, déjà, comme le monsieur sur le plateau,
00:54:48qu'il a profité directement de l'événement.
00:54:51Certes, il y a du sens politique,
00:54:52mais on a quelqu'un qui a survécu à une tentative d'assassinat.
00:54:55Je pense qu'il voulait montrer qu'au contraire, il était fort.
00:54:57Et j'aimerais rappeler aussi que quelqu'un est mort.
00:54:59Quelqu'un est mort lors de cet attentat,
00:55:02c'est M. Comperatore, père de famille,
00:55:04pompier, qui s'est jeté sur ses enfants pour les protéger.
00:55:07Donc, à un moment, moi, je m'inquiète aussi pour la France,
00:55:09parce qu'en France, on a quand même des discours politiques
00:55:11qui sont quand même assez violents.
00:55:14Il y a des manifestations, on entend Jordan, t'es mort.
00:55:17Mme Foresti, il y a quelques années, disait,
00:55:19si quelqu'un pouvait assassiner Trump,
00:55:21ça ne serait plutôt pas plus mal.
00:55:22Et elle le disait il n'y a pas si longtemps que ça,
00:55:23elle le disait hier.
00:55:24Et donc, qu'est-ce qui va se passer demain
00:55:26si on continue sur cette route ?
00:55:28Moi, j'ai peur qu'on ait un drame en France,
00:55:29comme ça a été le cas aux Etats-Unis.
00:55:31Donc, j'aimerais que les responsables politiques
00:55:33mettent un peu le holà sur ces déclarations
00:55:36et calment un peu le jeu pour que ces élections
00:55:38se passent dans de bonnes conditions.
00:55:39Il faut aussi que nous, on s'inspire de ça
00:55:41pour éviter, effectivement, qu'on en arrive
00:55:43à des scénarios aussi catastrophiques.
00:55:45En tout cas, il ne faut pas sous-estimer
00:55:46la violence en face de nous.
00:55:49Au sein, par exemple, du Front populaire,
00:55:51on a quand même des candidats virulents,
00:55:54c'est le moins qu'on puisse dire.
00:55:55Certains qui ont été déjà auteurs de violences,
00:55:58qui ont été condamnés pour ça.
00:55:59Jean-Luc Mélenchon lui-même a été condamné,
00:56:01je le rappelle quand même.
00:56:02Il y a des propos qui sont extrêmement violents,
00:56:04qui ne sont que des propos,
00:56:05mais qui galvanisent derrière du monde.
00:56:07Si vous voulez, on voit avec Raphaël Arnault
00:56:10et la Jeune Garde, ce sont des gens...
00:56:11C'est le pouvoir incantatoire et incitatoire.
00:56:13Tout à fait.
00:56:14C'est-à-dire que ce n'est pas forcément eux en personne
00:56:16qui vont passer à l'acte,
00:56:17mais ils sont suivis par des gens.
00:56:18C'est un peu comme les influenceurs,
00:56:19ils ont une responsabilité quand ils ont une parole.
00:56:23Et ils ont derrière des fanatiques
00:56:25qui vont écouter et mettre à exécution
00:56:28ce qu'on leur dit, si vous voulez.
00:56:29C'est ça.
00:56:31Et on l'a vu il n'y a pas si longtemps que ça.
00:56:32Vous savez, toute la campagne assez antisémite
00:56:34qu'on a vue de la part de certains de la France insoumise,
00:56:37ça se traduit aussi sur le trottoir
00:56:40avec des jeunes qui se font frapper.
00:56:43On a eu le cas il n'y a pas très longtemps
00:56:44de huit jeunes hommes qui ont été interpellés
00:56:46pour avoir frappé un jeune homme qu'ils considéraient comme juif.
00:56:50Je veux dire, c'est des cas qui vont se multiplier
00:56:53parce qu'ils sont capables aussi de ça
00:56:54sur leurs opposants politiques.
00:56:56Et ce sont des choses qui existent.
00:56:58Si vous voulez rebondir sur la politique française...
00:57:01Je ne m'attendais pas à ce qu'à partir d'une analyse
00:57:04sur la situation américaine, comment ça se passe,
00:57:06et la question de comment il rebondit
00:57:08par rapport à la convention de Milwaukee et tout ça,
00:57:12qu'on finisse sur ce genre de choses.
00:57:14Franchement, c'est l'hôpital qui se fout de la charité.
00:57:16Mais attendez, il y a des politiques
00:57:17qui sont victimes de violences.
00:57:18Parce qu'il y a des groupes d'ultra-droite
00:57:19qui tabassent du monde.
00:57:21Il y a tout ça.
00:57:22C'est qui les candidats qui ont été agressés
00:57:23pendant cette élection ?
00:57:24C'est chez nous, systématiquement,
00:57:26ils ont fini à l'hôpital.
00:57:27En termes de violences politiques, franchement,
00:57:28ne venez pas m'expliquer le truc.
00:57:30Vous avez sorti une candidate
00:57:31avec une casquette de la Louvre à feu
00:57:33par rapport à ça, ce n'est pas des violences au hôpital.
00:57:35Parce qu'ils ont été agressés.
00:57:37Philippe, on parle de violences physiques
00:57:39dans le cadre d'une campagne.
00:57:40Mais dedans, dans cette affaire-là,
00:57:41il y a des groupes d'ultra-droite,
00:57:42il y en a plein, il y en a même qui ont été dissous
00:57:44par le ministère de l'Intérieur.
00:57:45Donc, il ne faut pas venir nous dire les choses.
00:57:46Donc, il y a deux choses, Nelly.
00:57:48Où on est sur la politique internationale,
00:57:50et on a une analyse par rapport à ça,
00:57:51avec la situation américaine,
00:57:52avec des armes qui sont vendues partout.
00:57:54Parce que la comparaison que vous faites même en France,
00:57:57c'est une logique de violence par rapport à ça.
00:57:59Vous êtes des acteurs, comment dire,
00:58:00d'être dans une logique de guerre civile.
00:58:02Donc, mesurez ce que vous faites.
00:58:04La comparaison américaine...
00:58:06Maîtrisez ce que vous dites.
00:58:08Maîtrisez ce que vous dites.
00:58:09Juste pour remettre un petit peu les choses
00:58:10dans leur contexte électoral récent,
00:58:13juste parce qu'à un moment donné,
00:58:15il y a des êtres humains qui sont en jeu,
00:58:17quel que soit leur étiquette politique, c'est vrai.
00:58:19Hervé Breuil, Rassemblement national.
00:58:21Marie Dauchy, Rassemblement national.
00:58:24Ils ont été attaqués sur des marchés,
00:58:26au Sauvagement...
00:58:27Et Prescatevno...
00:58:29Qui vous dit que c'est sur une dame de Côte-Prescatevno
00:58:31que ce sont des gens...
00:58:32Je vous parle de la politique et de la violence
00:58:33au sein de la politique.
00:58:34Arrêtez de s'étonner, ça ne sert à rien.
00:58:36Arrêtez de s'étonner.
00:58:37C'est vous qui ciblez directement le Front populaire.
00:58:39Donc, il y a deux discours.
00:58:40Oui, on ne veut pas de violence politique par rapport à ça.
00:58:42Et chacun balaye devant sa part.
00:58:44Et vous balayez devant la vôtre, d'accord.
00:58:46Et la violence politique en général.
00:58:48Mais là, vous arrivez tout de suite
00:58:49sur le nouveau Front populaire.
00:58:51Donc, derrière, par rapport à ça,
00:58:52maîtrisez votre logique.
00:58:53Parce que j'ai été visée directement, monsieur.
00:58:55D'accord. Donc, dans une logique...
00:58:57Oui, mais enfin...
00:58:58Oui, non, il n'y a pas de...
00:58:59On ne va pas vous rappeler à quel point
00:59:01la candidature et l'élection de Raphaël Arnault
00:59:03a glacé Aïss.
00:59:06Dans cette logique de la responsabilité,
00:59:08dans la logique de la conflictualisation
00:59:10qu'il y a aux Etats-Unis,
00:59:11dans ceux qui l'importent en France,
00:59:13vous n'êtes pas les derniers.
00:59:14Donc, derrière, la logique de...
00:59:16Il n'y a pas de signe égal.
00:59:17La logique de la paix civile
00:59:20et de la non-guerre civile,
00:59:21chacun la construit tous les jours.
00:59:23Répondez, Christophe Davis,
00:59:24pour la synthèse de notre temps.
00:59:26Je vais être très court pour laisser la place
00:59:27à notre invité, mais on ne peut pas mettre
00:59:29un signe égal entre le nouveau Front populaire
00:59:30et le Rassemblement national sur ce sujet.
00:59:32Je vous mets à l'épreuve
00:59:34de trouver une seule déclaration
00:59:36de Jordan Bardella ou de Marine Le Pen
00:59:38qui disent qu'il faut boycotter
00:59:41ou agresser des gens du nouveau Front populaire,
00:59:44alors qu'on ne peut pas dire la même chose
00:59:47pour la France insoumise ou les écologistes.
00:59:50Bon, Philippe David,
00:59:51revenons à la personne de...
00:59:53Back to Milwaukee.
00:59:54Back to Milwaukee, back to business,
00:59:56comme on dit, également.
00:59:58Il y a quelque chose, quand même,
00:59:59chez cet homme, avec le poing levé.
01:00:01C'est une question de nature, de caractère,
01:00:03ce qui fait, évidemment,
01:00:05mettre à tous en contrepoint
01:00:06cette candidature par rapport à Joe Biden,
01:00:08qui n'est plus que l'ombre de lui-même.
01:00:10Déjà, Joe Biden, maintenu candidat...
01:00:12Excusez-moi, comme vous voyez
01:00:13qu'il a confondu Zelensky et Poutine
01:00:16et qu'il a confondu Kamala Harris,
01:00:18sa vice-présidente, et Donald Trump,
01:00:20si quelqu'un arrive à imaginer
01:00:23qu'un homme qui arrive à faire de tels confus,
01:00:25il me dirait, il y a quelques mois,
01:00:26il avait appelé sa mère, je crois,
01:00:27après un meeting, qui était la pauvre femme
01:00:29décédée depuis 15 ou 20 ans.
01:00:31Dans la même allocution.
01:00:32Enrichirait pas sa mère. Grand-mère.
01:00:33Non, il y a deux ans,
01:00:36je crois qu'elle avait appelé sa mère une fois.
01:00:38Bref, c'est quelqu'un
01:00:40qui n'est plus en capacité mentale,
01:00:42parce que président des Etats-Unis,
01:00:44excusez-moi, c'est pas un métier comme les autres.
01:00:47Vous avez le bouton nucléaire,
01:00:48vous êtes à la tête de la première puissance du monde.
01:00:51Le problème, c'est d'arriver,
01:00:53chez les démocrates, à débrancher,
01:00:55vous me passerez l'expression, la candidature
01:00:57de Joe Biden, qui les conduit à l'échec.
01:01:00Mais c'est sûr que Donald Trump, la force des images...
01:01:03On a beaucoup vu la photo où il a le point levé
01:01:05avec le drapeau américain au-dessus,
01:01:06mais je crois qu'il y a une photo
01:01:07qui est encore plus parlante.
01:01:08Celle où il est sous le pupitre.
01:01:09Celle où il est sous le pupitre,
01:01:11avec du sol qui coule,
01:01:12et on a vraiment le visage de la personne
01:01:16où l'instinct de survie se met en place.
01:01:19Et ça, c'est quelque chose de terrible.
01:01:22Je pense que cette image restera au moins autant
01:01:25que celle avec le point en l'air et le drapeau américain.
01:01:26Harold, est-ce que ça peut rebattre les cartes du scrutin ?
01:01:29Est-ce qu'à gauche, enfin à gauche, chez les démocrates,
01:01:32je ne sais pas si on peut vraiment les qualifier de gauche
01:01:34dans notre pays, chez les démocrates...
01:01:36À gauche, ils sont libéraux.
01:01:37C'est une gauche que vous trouverez molle,
01:01:39selon les standards de France.
01:01:41Il y a une gauche aussi.
01:01:42Oui, Bernie Sanders, c'est là, c'est vraiment la gauche.
01:01:44Mais c'est la gauche telle que vous l'entendez.
01:01:47Est-ce que ça va rebattre les cartes
01:01:49sur la candidature Biden, justement ?
01:01:50Est-ce qu'il va falloir,
01:01:52alors que le scrutin était déjà pratiquement perdu d'avance
01:01:55pour lui, si on en croit les sondages,
01:01:57qu'on trouve quelqu'un urgentement pour le remplacer ?
01:02:00Les sondages sont mouvants,
01:02:01mais il y a une peur au Parti démocrate.
01:02:04J'essaie de savoir s'il a peur,
01:02:07nous ne voyons que la pointe de Lisbergh,
01:02:09où c'est l'inverse.
01:02:11On voit le bas de Lisbergh, il n'y a pas grand-chose d'autre.
01:02:13Mais on n'arrive pas à savoir.
01:02:16Vous passez d'un commentateur à un ex-politicien,
01:02:20un stratège à l'autre, vous avez les deux versions.
01:02:22Donc, en gros, il y a un problème au Parti démocrate.
01:02:26On pense sérieusement à trouver quelqu'un d'autre
01:02:29et on peut tout refaire à la Convention.
01:02:33Ça, c'est déjà fait.
01:02:34C'est l'endroit idéal pour le faire
01:02:36et ils ont un mois pour le faire.
01:02:38Donc, ils vont examiner les sondages.
01:02:41Et puis Kamala Harris n'est pas si basse dans les sondages.
01:02:45Donc, en gros, si on prend le cliché aujourd'hui,
01:02:49c'est est-ce qu'ils perdent un peu avec Biden
01:02:52et un peu moins avec quelqu'un d'autre
01:02:55ou est-ce qu'ils ont vraiment un chemin vers la victoire ?
01:02:58On ne sent pas.
01:03:00On ne sent pas le chemin vers la victoire chez eux aujourd'hui.
01:03:04Je vous propose de faire une petite incise avec l'actualité
01:03:07présentée par Isabelle Piblot.
01:03:09On va parler de politique plus près de nous
01:03:11parce que c'est aussi pour ça qu'on vous a fait venir.
01:03:14Il n'y aura pas de hausse de prix de l'électricité le mois prochain.
01:03:18Le gouvernement a renoncé à faire appliquer au 1er août
01:03:21une augmentation d'environ 1 %,
01:03:23une décision prise au nom du droit à la stabilité
01:03:25et à la visibilité des prix pour les consommateurs,
01:03:27un moyen aussi pour l'exécutif d'éviter une nouvelle polémique
01:03:30sur les prix de l'énergie en pleine crise politique.
01:03:33Le relais de la flamme olympique se poursuit dans la capitale
01:03:36et ses alentours.
01:03:37Après un passage au Sacré-Cœur, un French cancan a été réalisé
01:03:40devant le mythique Moulin Rouge.
01:03:42La flamme ralliera notamment la place d'Enfer Rochereau,
01:03:44connue pour ses catacombes.
01:03:46Puis en fin de journée, elle sera abrandie
01:03:48au sommet de la Tour Eiffel par la judocate Clarisse Aguénénou.
01:03:53Enfin, décollage pour le 15 de France.
01:03:55Les rugbymen ont quitté l'Argentine avec du retard
01:03:57pour arriver à Paris ce soir.
01:03:59La tournée des Bleus restera malheureusement marquée
01:04:02par les inculpations d'Oscar Gégou et Hugo Oradou
01:04:05pour viols aggravés.
01:04:07Le prochain match des hommes de Fabien Galtier
01:04:09se tiendra en novembre face au Japon.
01:04:12Merci Isabelle.
01:04:13Rendez-vous à 16h pour un nouveau journal.
01:04:16Il faut les appeler ensemble pour la République maintenant.
01:04:18C'est fini, Renaissance, ils ont voté ce matin.
01:04:21Deuxième changement de nom en deux ans quand même à signaler.
01:04:25Et puis Emmanuel Macron qui avait donc sifflé la fin de la récré
01:04:27avant le week-end en prônant l'union,
01:04:29en demandant aux uns et aux autres de calmer un peu leurs ardeurs
01:04:33et d'arrêter le spectacle désastreux qu'il donnait
01:04:36à voir aux Français,
01:04:38auquel il a quand même contribué en procédant lui-même
01:04:41à la dissolution.
01:04:42L'ambiance était glaciale, vous l'aurez remarqué
01:04:44avec Gabriel Attal à l'occasion du 14 juillet.
01:04:46Alors que le gouvernement devrait donc officiellement
01:04:49pouvoir démissionner demain après un ultime Conseil des ministres,
01:04:52on va prendre le pouls de ce qui se passe du côté de l'Elysée,
01:04:54précisément avec vous, Maxime Legay.
01:04:56Emmanuel Macron qui reçoit les chefs des partis
01:04:58de la désormais ex-majorité.
01:05:01...
01:05:03Oui, bonjour, Nelly.
01:05:05Tout à fait, pour des discussions ici à l'Elysée
01:05:09qui ont débuté aux alentours de midi 30,
01:05:11des discussions qui durent donc.
01:05:13On est en train de parler, bien évidemment,
01:05:15de la stratégie politique à mettre en oeuvre
01:05:18dans les jours à venir.
01:05:19On est surtout aussi en train d'essayer
01:05:22de clarifier la ligne politique et d'unifier ses propres troupes,
01:05:26puisque vous l'avez rappelé, pas plus tard que vendredi dernier,
01:05:28le président de la République, ici même,
01:05:30avait passé un savon au cadre de la majorité,
01:05:33qualifiant de spectacle désastreux
01:05:35pour pointer du doigt la désunion de son propre camp,
01:05:39l'Unité, qui est aujourd'hui donc le maître mot.
01:05:42Et il y a urgence pour le camp présidentiel,
01:05:45puisqu'ici, tout le monde a en ligne de mire
01:05:47le 18 juillet, date de l'ouverture de cette 17e législature.
01:05:52C'est à ce moment-là qu'on va élire notamment
01:05:54le président de l'Assemblée nationale,
01:05:57poste ô combien stratégique.
01:05:59L'ex-majorité présidentielle,
01:06:01qui devra donc être en ordre de bataille d'ici là,
01:06:04parler et voter d'une seule et même voix,
01:06:07s'ils veulent garder un rôle prépondérant
01:06:09au sein de l'hémicycle et faire fi, donc,
01:06:12de certaines divergences de sensibilité,
01:06:15certaines volontés de prendre le large
01:06:18au sein de cet attelage hétéroclite
01:06:21qui est désormais ensemble.
01:06:22Et puis, effectivement, vous l'avez rappelé aussi,
01:06:25on peut le confirmer, c'était l'actualité
01:06:27et l'information politique du jour du côté de l'Elysée.
01:06:30Le président de la République a donc convoqué
01:06:33le Conseil des ministres, qui aura lieu demain à 11h30
01:06:36et qui sera, selon toute vraisemblance,
01:06:39le dernier Conseil des ministres avant de accepter
01:06:42officiellement la démission du gouvernement
01:06:45et en premier lieu, son chef de gouvernement,
01:06:47le Premier ministre, Gabriel Attal.
01:06:49Merci beaucoup, chère Maxime.
01:06:51Philippe David, on avance toujours dans l'inconnu,
01:06:53parce que certes, on a bien compris qu'il fallait
01:06:56qu'il puisse voter en tant que député pour jeudi,
01:06:59mais derrière, est-ce qu'Emmanuel Macron
01:07:01va prendre un Premier ministre ?
01:07:03Vous me permettrez un trait d'humour
01:07:05qui, j'espère, ne va pas choquer mon voisin.
01:07:07En appelant leur nouveau groupe EPR,
01:07:09ça va servir de repoussoir pour les écologistes
01:07:12comme c'est un modèle de réacteur nucléaire.
01:07:14Ca, c'est quand même déjà...
01:07:16C'est bien vu.
01:07:17Ils auraient pu y réfléchir avant.
01:07:19Oui, c'est ça.
01:07:20Ou alors EPLR, mais bon, blague à part.
01:07:23Blague à part.
01:07:24On avance, vous me passerez l'expression, au radar.
01:07:26Là, on ne sait pas où on va.
01:07:28Finalement, demain, 11h30, Conseil des ministres,
01:07:31la démission de Gabriel Attal devait être acceptée,
01:07:34mais qui, à la place ?
01:07:36Qui ?
01:07:37On peut rester tout l'été comme ça.
01:07:39On parlait de la présidente de l'île de la Réunion.
01:07:42A priori, c'est terminé.
01:07:43Je ne sais pas où on va,
01:07:46parce qu'au Nouveau Fonds Populaire,
01:07:49c'est un peu compliqué, même très compliqué,
01:07:51pour trouver un nom.
01:07:53Les autres groupes n'ont pas de majorité,
01:07:55personne n'a de majorité.
01:07:56Donc, on est vraiment dans le flou artistique.
01:07:59Les Belges sont restés 520 jours, je crois, sans gouvernement.
01:08:02On espère ne pas en arriver là.
01:08:04On espère ne pas en arriver là.
01:08:06On n'a pas voté pour ça.
01:08:07On n'a pas voté pour ça non plus.
01:08:09Je ne sais pas où on va,
01:08:10mais je ne suis pas certain qu'Emmanuel Macron
01:08:13sache où il va.
01:08:14C'est la faute d'Olivier Faure, à gauche.
01:08:16Il est à l'EFI, qu'on l'a reçu tout à l'heure.
01:08:19Non, ce n'est pas la faute d'Olivier Faure.
01:08:21Il accepte aucun nom qu'on lui soumet.
01:08:24Non, nos amis de l'EFI
01:08:26proposent que des gens de l'EFI ou assimilés à l'EFI.
01:08:29Madame Bellot est une femme de qualité,
01:08:32mais elle était dernière sur la liste.
01:08:34Il faut que ce soit socialiste ?
01:08:35Derrière, il y a deux groupes très importants.
01:08:38Il y a les socialistes.
01:08:39Je ne vois pas pourquoi les socialistes diraient
01:08:42que ça doit être quelqu'un de l'EFI.
01:08:43Je peux entendre que nos amis de l'EFI
01:08:45sont d'accord par rapport à ça.
01:08:47C'est pas normal, mais il ne faut pas nous dire
01:08:50que c'est de la faute des socialistes
01:08:52quand Mme Bellot est présentée
01:08:53comme dernière sur la liste de Manon Aubry.
01:08:55C'est un petit jeu.
01:08:57Ce n'est pas à l'échelle, me semble-t-il,
01:08:59mais les discussions vont continuer.
01:09:01– Vous ne croyez pas que les électeurs qui ont voté pour vous
01:09:04en ont marre de ce genre de cuisine ?
01:09:06– Oui, mais dans la vie, Nelly, soit vous êtes sur Jupiter
01:09:09et on dit, voilà, M. Nelly, vous faites ceci, faites cela,
01:09:12et vous avez 30 secondes.
01:09:14– L'étoile gratuite à la rentrée, le week-end à 1 600 euros.
01:09:17Ils ont voté pour ça, les gens, vous savez ?
01:09:19– Ils ont voté pour ça, mais ils ont aussi voté
01:09:21pour un fonds républicain, donc il ne vous a pas échappé
01:09:24que si on avait fait 290 députés, c'est-à-dire avoir
01:09:26la majorité absolue, je pense qu'on s'en serait rendu compte.
01:09:29Effectivement, le nouveau fonds populaire
01:09:31est la première coalition à l'Assemblée nationale,
01:09:33mais être la première coalition ne fait pas
01:09:35que vous avez la majorité absolue.
01:09:37Ça, c'est le premier point.
01:09:38Peut-être le point sur les aspects techniques,
01:09:41sur ce qui peut se passer demain, c'est que déjà,
01:09:43M. Gattal est toujours Premier ministre de plein exercice,
01:09:46demain, il peut continuer à faire les affaires courantes
01:09:49si le Président de la République accepte sa démission.
01:09:52Voilà, on va voir jeudi le vote pour la présidence
01:09:57de l'Assemblée nationale, donc on verra,
01:10:00parce que là, vous venez me titiller sur le fonds populaire,
01:10:03il ne m'a pas semblé que ce soit un Assemblée républicain,
01:10:06ça ne soit pas… – Pardon, c'est un système du jour.
01:10:08– La réalité, c'est que vous avez trois blocs
01:10:10et que personne n'a la majorité absolue,
01:10:11ça prend un peu de temps et ça suppose que tout le monde discute.
01:10:14– Alexandre Sabatou, dans ce nouveau parti,
01:10:18Ensemble pour la République, on dit maintenant tout de go,
01:10:21nous non plus, on ne veut pas qu'il y ait des postes clés
01:10:24de l'Assemblée nationale qui échouent au Rassemblement national.
01:10:27Vous êtes exclu, encore une fois, du jeu institutionnel
01:10:32par l'ex-majorité présidentielle.
01:10:35Qu'est-ce que ça vous inspire comme commentaire ?
01:10:36– Je pense que c'est juste des positions superficielles.
01:10:40On se rappelle qu'il y a quelques jours,
01:10:42Mme Brown-Pivet parlait d'un accord tacite
01:10:45avec les voix du Rassemblement national pour garder le perchoir.
01:10:48Et puis je rappelle que dans le règlement de l'Assemblée nationale,
01:10:50il a été pensé que les groupes soient répartis
01:10:53de manière proportionnelle à leur taille,
01:10:56au poste clé, avec un système de points
01:10:58pour le président, les vice-présidents, les caisseurs.
01:11:00– Donc ce serait un déni démocratique pour vous ?
01:11:02– C'est évidemment un déni démocratique,
01:11:03c'est un déni de démocratie pour les plus de 10 millions de Français
01:11:07qui nous ont fait confiance et qui méritent d'avoir des députés
01:11:11qui les représentent aux plus hautes instances de l'Assemblée nationale.
01:11:14Mais tout ça c'est la faute d'Emmanuel Macron qui par deux fois
01:11:16a fait preuve d'un coup de tête d'adolescent
01:11:20où il dissout dans un premier temps et ensuite il décide de faire appel
01:11:24pour faire barrage au Rassemblement national
01:11:26qui avait un programme simple pour mettre de l'ordre dans les rues
01:11:28mais aussi dans les comptes publics.
01:11:30Donc c'est sa faute, c'est à cause de lui
01:11:33que nous sommes dans le bourbier aujourd'hui.
01:11:34– On va parler des comptes publics tout à l'heure
01:11:36mais restons sur ce qui se passe dans cette formation politique
01:11:39donc Ensemble pour la République.
01:11:40Gérald Darmanin c'était un concurrent de Gabriel Attal
01:11:43pour la présidence du groupe,
01:11:45je vous propose de l'écouter dans cet extrait
01:11:47et je vais recueillir votre aide d'Alice.
01:11:49Alice.
01:11:51– Je félicite Gabriel Attal, j'ai moi-même voté pour lui,
01:11:54il était le seul candidat et il est désormais le président du groupe Renaissance.
01:11:58C'est à lui de montrer désormais quelle est la ligne politique que nous voulons mener.
01:12:01Moi je pense que le débat que nous devons avoir
01:12:03avant de savoir qui dirige quoi,
01:12:04c'est pourquoi faire, pourquoi faire pour les Français ?
01:12:07Il serait bon désormais que nous parlions un peu des Français et pas de nous,
01:12:11un peu de l'intérêt général et pas des combinaisons.
01:12:13On ne sait pas très bien manifestement ce que les coalitions,
01:12:17parce que moi je lis le journal comme tout le monde, veulent dire.
01:12:19Voilà, moi ce qui m'intéresse c'est la ligne politique.
01:12:21Est-ce qu'on est pour ou contre continuer l'énergie nucléaire ?
01:12:24Si on est pour, on ne peut pas faire de deal avec les Verts, c'est comme ça.
01:12:27Est-ce qu'on est pour ou contre protéger les policiers et les gendarmes ?
01:12:30Si c'est le cas, on ne peut pas faire de deal avec le NFP
01:12:33puisque je constate que c'est le désarmement de la BAC
01:12:36et c'est 20% de détenus libérés immédiatement, le problème du NFP.
01:12:39Est-ce qu'on est pour ou contre la sortie de l'OTAN ou non ?
01:12:43L'arme nucléaire pour nos forces armées ?
01:12:46Il fait mine d'apaiser les choses, mais c'est une pique en soi quand même,
01:12:49parce qu'on voit bien qu'ils veulent orienter.
01:12:51C'est même une rafale à ce niveau-là.
01:12:53C'est une rafale, l'encontre de Gabriel Attal.
01:12:54On ne sent pas du tout les directives d'Emmanuel Macron
01:12:56qui appellent à l'unité dans cet extrait.
01:12:59Bien sûr, après ils arrivent quand même à faire bloc d'une certaine façon
01:13:01et à s'unir.
01:13:03Après, moi, ça m'amuse aussi de voir M. Darmanin
01:13:05nous expliquer qu'il faut écouter les Français
01:13:07quand ils ont été capables de s'allier au Nouveau Front populaire,
01:13:09alors qu'on voit bien qu'aujourd'hui,
01:13:11le parti qui a le plus de votes de la part des Français,
01:13:14ça reste le Rassemblement national.
01:13:17Le parti qui a le plus de députés au sein de l'hémicycle,
01:13:19le parti, ça reste le Rassemblement national.
01:13:21Donc, ça m'amuse beaucoup de le voir aujourd'hui
01:13:23se prendre de préoccupations pour les Français et leur avis,
01:13:26finalement, alors qu'il y a quand même eu des alliances
01:13:30qui l'ont été dites, qui sont quand même assez préoccupantes,
01:13:33mais venant aussi de la part du Parti socialiste.
01:13:35Je sais que ça vous met très mal à l'aise,
01:13:36mais vous avez accepté des choses assez hallucinantes,
01:13:38de vous allier, pardon, mais avec des personnes antisémites,
01:13:41avec des personnes violentes.
01:13:42Je sais que vous avez du mal à le reconnaître, mais c'est réel.
01:13:44Et maintenant, vous n'arrivez pas à trouver quelqu'un
01:13:46pour vous représenter, vous n'êtes pas contents
01:13:49du choix de la France insoumise,
01:13:50mais vous leur devez presque tout.
01:13:52Un, on ne leur doit pas tout, parce que derrière, on équilibre.
01:13:55Et par ailleurs, sur les aspects,
01:13:57vous pouvez être triste que le Rassemblement national
01:13:59n'ait pas eu une majorité absolue,
01:14:01enfin, sur les candidats antisémites débiles, tarés,
01:14:04tout ce qu'on a pu voir.
01:14:05– Arrêtez, vous citez trois, quatre cas particuliers.
01:14:08– Même M. Bardella a dit que c'était un ménage.
01:14:11Le directeur général a préféré démissionner,
01:14:14et le plan Matignon, c'est un plan où tout va à l'eau.
01:14:16Et je pense qu'il y a au moins une quarantaine de personnes
01:14:19qui vont dégager, donc franchement,
01:14:21vous pouvez être triste du Rassemblement national,
01:14:23mais pour la non-élection du Rassemblement national,
01:14:24et M. Bardella, mais il faut aussi balayer devant vos portes
01:14:27avant de venir nous faire la messe.
01:14:28– Si le président de la Fédération n'avait pas démissionné,
01:14:30je suis obligée de me faire l'avocat du diable,
01:14:31vous auriez dit, bah en plus, ils n'en tirent pas les conséquences.
01:14:34C'est ce qu'il a démissionné, donc c'est-à-dire qu'ils n'en tirent pas les conséquences.
01:14:36– Non mais il n'a pas simplement démissionné,
01:14:37il dégage un certain nombre de gens,
01:14:39y compris un député qui a été élu, qui ne va pas siéger dans leur groupe,
01:14:41ça veut dire quand même que tout ça est un amateurisme à toute épreuve.
01:14:45– Revenons à la majorité, enfin, il va bientôt falloir penser à désappeler la majorité.
01:14:48– Comme disait François Mitterrand en 78,
01:14:50avant de prendre une veste, la majorité minoritaire.
01:14:52– Les premiers seront les derniers, les derniers seront les premiers.
01:14:55Non mais blague à part, Philippe David, Gérald Darmanin,
01:14:59on sent bien là dans cet extrait qu'on a écouté
01:15:02qu'il veut impulser des thèmes qui sont très à droite,
01:15:04c'est pour justement éviter que Gabriel Attal
01:15:07ne soit trop tenté d'aller faire des alliances avec la gauche,
01:15:10dans cette grande coalition qu'on ambitionne.
01:15:13– Philippe Doucet a parlé de rafale, le terme n'était pas faux,
01:15:16mais est-ce qu'on n'est pas quelque part déjà dans le post-macronisme ?
01:15:22– C'est ça, chacun…
01:15:23– Mais non mais c'est ça, vous en avez déjà pour citer le bon Dorkner Knock,
01:15:283 que 2027 gratouille et chatouille, à Renaissance,
01:15:32pardon à EPR maintenant, Gabriel Attal, Gérald Darmanin et Bruno Le Maire.
01:15:39Vous êtes obligés d'ajouter bien évidemment pour horizon Edouard Philippe
01:15:44et il serait possible que sur le tard,
01:15:46une petite envie de dernière candidature pour François Bayrou
01:15:49ne relèverait pas de l'impossible.
01:15:51Et ce que je dis c'est complètement…
01:15:53– Ça fait beaucoup de monde pour ce blog.
01:15:56– Voilà, ça fait beaucoup de monde.
01:15:57– Sans compter toutes les candidatures de droite.
01:16:00– Et puis ceux qui pourraient avoir des envies
01:16:02sur leur code de popularité dans les sondages etc.
01:16:04Donc c'est ça le drame, c'est qu'on est dans l'après-macronisme
01:16:09mais que Macron est encore là pour pratiquement 3 ans.
01:16:12Et je me demande, quand je disais je ne sais pas où Emmanuel Macron va
01:16:15quand il va accepter demain la démission de Gabriel Attal,
01:16:19je ne sais pas où la France va pour les 3 années qui viennent.
01:16:23Parce que certains disent qu'il faudrait que Macron démissionne
01:16:25mais ça n'apporterait aucune solution puisque son remplaçant
01:16:28ne pourrait pas dissoudre et qu'on aurait encore une année…
01:16:31– Il n'y a personne.
01:16:32– A priori non, il y en aura encore une année de crise politique garantie.
01:16:35Moi j'ai peur pour la France, je ne sais pas où l'on va.
01:16:37– On n'a pas une seule garantie qu'il y ait une dissolution dans un an.
01:16:39– Non, on n'a aucune garantie qu'il y ait une solution dans un an.
01:16:41– C'est lui qui décide encore une fois.
01:16:42– Et j'avais vu des débats de juristes qui expliquaient
01:16:43qu'en cas de démission du Président, il pourrait dissoudre.
01:16:47– Oui, mais ce n'est pas certain.
01:16:48– Ce n'est pas mon domaine d'expertise.
01:16:51– C'est comme s'il démissionnait, certains disent qu'il pourrait
01:16:54se représenter parce qu'il n'aurait pas fini sur le deuxième territoire.
01:16:56– Oui, après ça, ça reste encore un peu pareil.
01:16:58– C'est la même chose, on est dans le flou.
01:17:01– Il a réussi à instiller quelque chose de l'ordre du contournement
01:17:04de tout ce qui avait été pré-établi et pré-écrit Emmanuel Macron.
01:17:07De ce côté-là, c'est inédit tout ce qu'il fait depuis le début.
01:17:09– Tout à fait, et on en est à se questionner
01:17:11s'il a vraiment un plan, c'est-à-dire qu'est-ce qu'on sait,
01:17:14où est-ce qu'il va, est-ce qu'il a envisagé un chaos
01:17:17et une dissolution dans un an et revenez à moi ?
01:17:20Ou est-ce qu'il est totalement dans le flou également,
01:17:23il a eu peut-être des choix impulsifs,
01:17:28et lui-même ne sait pas très bien où on va,
01:17:29c'est un petit peu la question qu'on se pose.
01:17:30– Et puis pour ne rien arranger, vous avez vu sans doute
01:17:33cette interview de Pierre Moscovici, la Cour des comptes,
01:17:35qui sort un rapport assez alarmiste sur l'état de nos finances publiques.
01:17:39Les politiques sont donc rattrapées par la réalité,
01:17:41malgré toutes les promesses et tous les programmes proposés aux Français,
01:17:45avec une dette publique qui est 20 points de plus que la moyenne en zone euro
01:17:49et 50 points de plus que nos voisins allemands.
01:17:52Regardez le résumé signé Noemi Hardy.
01:17:55La Cour des comptes tire une nouvelle fois la sonnette d'alarme.
01:17:58La dette française est passée à 111% du PIB.
01:18:02À titre indicatif, les limites européennes se placent à 60%.
01:18:06– Le prochain gouvernement devra s'emparer de cette situation de finances publiques.
01:18:10Il devra réduire notre endettement.
01:18:12Nous avons une dette publique de 3 100 milliards d'euros.
01:18:15Elle sera probablement de 3 600 milliards d'euros en 2027.
01:18:19Réduire la dette publique, ce n'est pas une politique de droite,
01:18:22ce n'est pas une politique de gauche, c'est un impératif pour tous.
01:18:24– Nos voisins ont eux aussi connu une période compliquée
01:18:27due au Covid et à l'inflation.
01:18:29Pourtant, la dette française est exceptionnelle en Europe.
01:18:32– Les États européens ont protégé leurs citoyens exactement de la même manière.
01:18:36Simplement, nous avons 15 points de dette publique de plus qu'avant la crise Covid,
01:18:42alors que les autres ont 4,7, 3,2.
01:18:45Bref, les autres se sont désendettés,
01:18:46nous, nous n'avons jamais depuis entrepris d'efforts de désendettement.
01:18:50Donc je ne suis pas totalement persuadé ou convaincu,
01:18:52si vous le comprenez, par cet argument.
01:18:54– Le 11 juillet, le ministre de l'économie Bruno Le Maire
01:18:58expliquait devoir dégager 25 milliards d'euros d'économie
01:19:01pour tenir les objectifs de finances publiques,
01:19:03c'est-à-dire un déficit public de 3% en 2027,
01:19:07alors qu'il était à 5,5 l'an dernier.
01:19:10– Il y a plusieurs choses intéressantes à nice dans ce qu'il dit,
01:19:13il ne parle plus d'objectifs, mais d'impératifs de réduction,
01:19:16pour dire qu'en fait, l'heure est grave,
01:19:18on n'est plus simplement à fixer des objectifs,
01:19:21mais là, maintenant, on est un peu au pied du mur.
01:19:23Et puis surtout, moi ce que je relève, c'est qu'il démonte au passage
01:19:26l'argument de la crise Covid que les macronistes ont souvent mis en avant
01:19:30pour expliquer l'état de nos finances actuelles.
01:19:32– Tout à fait, et puis c'est même aller au-delà,
01:19:33puisque la Cour des comptes a critiqué les objectifs fixés par le gouvernement
01:19:36en expliquant que la trajectoire était peu ambitieuse et non réaliste.
01:19:40Voilà, on en est là, et alors on se rend même compte
01:19:43que c'est à ce niveau-là, un des gouvernements qui a eu le pire résultat,
01:19:46parce que l'un des pires, c'était François Hollande avant,
01:19:49parce qu'on était passé à une dette publique de 89% du PIB à 97%,
01:19:52soit 7 points de plus.
01:19:53Là, on est à… – 111 du PIB.
01:19:56– Oui, 111 du PIB, certains chiffres même disent 120,
01:19:59alors on en est quand même assez loin, oui.
01:20:01– C'est énorme, oui.
01:20:02Philippe, c'est quand même un socialiste qui dit ça ?
01:20:05– C'est un ex-socialiste.
01:20:07– Oui, bon, enfin, on peut pas dire qu'il n'est pas…
01:20:11Ok, on va le catégoriser ex-socialiste.
01:20:13– Je dois avoir été.
01:20:15– Disons qu'il vient de la gauche, alors que quand même,
01:20:17le programme le plus dispendieux aujourd'hui, c'est celui du NFP.
01:20:20– D'abord, deux choses, par rapport à la candidature de Bruno Le Maire,
01:20:23quand un ministre oublie, dans 20 milliards de dépenses,
01:20:27je pense que ce monsieur, je pense qu'il va falloir qu'il trouve un autre job,
01:20:32a priori, c'est écrire des romans un peu olé olé,
01:20:35donc on lui souhaite une belle année d'écrivain de roman de guerre.
01:20:41– Là, tu nous serais d'accord.
01:20:43– Voilà, donc ça c'est une chose.
01:20:44La deuxième chose, et je regrette que ça ne soit pas dans le sujet,
01:20:47c'est que ce qu'il dit aussi ce matin quand il est interrogé sur France Inter,
01:20:50c'est qu'il parle aussi de hausse de la fiscalité pour les plus riches,
01:20:53pas pour les classes moyennes,
01:20:54ce qui lui-même a rappelé qu'il avait été contre le matraquage fiscal,
01:20:57mais qu'il dit deux choses,
01:20:58un, la hausse de la fiscalité sur les plus riches,
01:21:00et deux, ce qu'a été le rapport Pisaniferi
01:21:03sur le financement de la transition écologique,
01:21:05avec un financement particulier pour assurer la transition écologique,
01:21:08sur lequel, par ailleurs, qu'ils n'ont financé aujourd'hui.
01:21:11Voilà, donc je pense aussi que, dans le débat public,
01:21:14la question de tous ceux qui…
01:21:16parce qu'effectivement, pendant cette période du Covid,
01:21:19il y a un certain nombre de Français,
01:21:20et tant mieux pour eux, qui se sont beaucoup enrichis,
01:21:23un certain nombre d'entreprises,
01:21:24lui-même met en cause ce que les énergéticiens ont touché,
01:21:28et donc il y a ces pistes-là qui sont à traverser.
01:21:31Si vous regardez, je crois que c'est sorti la semaine dernière,
01:21:33la France n'a jamais eu autant de millionnaires dans ce pays,
01:21:36donc peut-être que ces millionnaires,
01:21:37dans le cadre de l'intérêt général, peuvent contribuer.
01:21:39Finalement, il n'est pas si en désaccord avec vous que ça,
01:21:41c'est la démonstration que vous essayez de nous faire.
01:21:43Voilà.
01:21:44Mais il l'a dit en tant que président de la Cour des comptes,
01:21:48c'est quand même plutôt classe et plutôt bien amené.
01:21:51Ce qu'on comprend, c'est qu'on va avoir du mal
01:21:53à éviter une augmentation des impôts,
01:21:56avec ce qui se profile.
01:21:58Ça a l'air probable, mais moi, ce que je regrette avant tout,
01:22:00c'est qu'encore une fois, ce rapport a été remis en retard.
01:22:02On avait les élections législatives il n'y a pas si longtemps que ça,
01:22:05ça aurait été un bon moyen de communiquer dessus,
01:22:07et de voir le bilan de M. Le Maire et d'attaquer.
01:22:10J'en suis persuadé, parce que beaucoup nous expliquent
01:22:13qu'ils ont été en responsabilité, qu'ils ont tout très bien fait,
01:22:16mais je suis désolé, mais ce rapport de la Cour des comptes,
01:22:18il atteste que M. Bruno Le Maire nous a menti
01:22:20avec ses prévisions de croissance et de bonne gestion,
01:22:22que M. Gabriel Attal, qui a été pendant un an ministre du budget,
01:22:25aussi a menti.
01:22:27Et ça, ce rapport de la Cour des comptes, fait du bien.
01:22:29Et c'est pour ça que nous, au Rassemblement national,
01:22:30on avait demandé de faire un audit des finances publiques.
01:22:32Parce qu'on savait que la gestion avait été catastrophique
01:22:34pour l'année 2023, et nous sommes ravis
01:22:36parce que ce rapport de la Cour des comptes
01:22:38nous atteste que ça a bien été le cas.
01:22:41Mais je ne crois pas que le NFP, avec son programme
01:22:45très dépensier, délirant et irresponsable,
01:22:48puisse apporter une solution.
01:22:49Et je ne crois pas non plus au groupe EPR de Gabriel Attal,
01:22:54qui nous a emmenés dans ce bourbier pour nous en sortir.
01:22:57Donc, je pense que nous sommes l'alternative la plus crédible
01:23:01pour remettre la France sur les rails.
01:23:02Philippe David, il y a plusieurs choses, en fait,
01:23:04qu'on découvre à travers ce rapport de Pierre Moscovici
01:23:08et d'autres, parce qu'il n'est pas tout seul à la Cour des comptes,
01:23:10mais c'est le premier rapporteur.
01:23:13La prévision du gouvernement sortant là était trop optimiste.
01:23:18C'est-à-dire que les scénarios ont été beaucoup trop optimistes.
01:23:21Et puis, est-ce que vous reprendrez à votre compte
01:23:23ce que dit Alexandre Sabatou, qu'il y a un peu de malhonnêteté
01:23:26sur le calendrier de divulgation ?
01:23:27Ah oui, alors là, la malhonnêteté, elle est tout à fait vraie.
01:23:29Mais c'était exact.
01:23:30Jordan Bardella avait dit qu'on ferait un audit.
01:23:32Rappelez-vous la réponse de Bruno Le Maire.
01:23:34Jordan Bardella a des méthodes de garçon de bain.
01:23:38Vous vous en rappelez ?
01:23:39Alors, j'attends qu'ils disent que Pierre Moscovici
01:23:41a des méthodes de garçon de bain.
01:23:43Ce serait bien pour rééquilibrer un peu.
01:23:45Pour rassurer Philippe Doucet, qu'on ne sache pas faire un budget
01:23:50à 20 milliards près quand on ne sait pas qu'un hectare,
01:23:51c'est 100 mètres sur 100 mètres, en ce qui me concerne,
01:23:54ça ne me surprend pas tellement.
01:23:55Parce qu'il a toujours dit qu'il n'était pas bon en maths.
01:23:58Là, vous en avez la preuve absolue.
01:23:59Mais pour conclure la...
01:24:00Il est bon en romans, il est bon en romans.
01:24:03Oui, et le problème, c'est qu'aujourd'hui,
01:24:04la dette publique est dilatée comme jamais.
01:24:06Vous me passerez l'expression.
01:24:06Oh là là, vous ne la vivrez pas, celle-là.
01:24:09Non, elle est venue toute seule, excusez-moi.
01:24:12Mais pour conclure, la dette publique aujourd'hui,
01:24:15quand on dit 110 %, mais c'est 110 % hors taxes.
01:24:18La dette publique, la vraie dette publique, c'est le double.
01:24:20Parce qu'on truque les comptes pour ne pas être trop mauvais à Bruxelles,
01:24:23parce qu'on est toujours au-delà des 3 %
01:24:25et au-delà, alors là, des 60 % du PIB,
01:24:28ça fait depuis les Calendes grecques,
01:24:29parce qu'on ne compte pas, notamment,
01:24:31les engagements sur les pensions des fonctionnaires.
01:24:33Et donc, on est plus près de 200 % du PIB que de 110 %.
01:24:36Et le problème, c'est que comme on est dans la fuite en avant,
01:24:3950 ans de déficit budgétaire consécutif,
01:24:41quand même, un demi-siècle.
01:24:42Vous vous rendez compte ? 74.
01:24:44C'était l'année, tiens, je crois que le tube de l'été,
01:24:46c'était le mal-aimé Claude François, voyez un peu comme ça date.
01:24:4950 ans qu'on n'a pas été foutus d'avoir un budget en équilibre.
01:24:52Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:24:53Il ne faut pas s'étonner qu'un jour, la bulle, elle vous explose au visage.
01:24:55Et donc, Alice Cordier, en guise de conclusion,
01:24:59là, avec une prévision de 3 600 milliards d'euros de dette d'ici à 2027,
01:25:04si le nouveau Front populaire venait à gouverner,
01:25:07on peut facilement en mettre 20-30 % de plus sous cette même échéance.
01:25:11C'est la question, toute la question qu'on peut se poser, en tout cas,
01:25:14puis encore faudrait-il qu'il soit d'accord entre eux
01:25:19sur le programme appliqué aussi à ce niveau-là.
01:25:20Oui, c'est sûr qu'on n'en est pas là.
01:25:21Mais l'adoxe, j'ai l'impression que la dette, etc., le déficit public,
01:25:26on s'en est affranchi depuis la crise Covid.
01:25:28C'est devenu quelque chose de presque secondaire
01:25:30dans l'édification des programmes.
01:25:32Ce n'est pas qu'on s'en est affranchi,
01:25:33c'est que pour les Français, si vous vous interrogez,
01:25:35on vous explique la veille du Covid qu'il n'y a pas un rond dans les caisses,
01:25:37et que rien n'est possible, et miracle,
01:25:40on arrive à financer les entreprises pendant des mois et des mois.
01:25:43À quel prix, vous le voyez aujourd'hui ?
01:25:44Et heureusement, etc.
01:25:45Donc, si vous voulez, quand vous n'êtes pas un économiste,
01:25:48si vous n'avez pas passé votre vie à la Cour des comptes
01:25:50et que vous ne faites pas partie de la Commission des finances
01:25:52de l'Assemblée nationale, les citoyens et les citoyennes peuvent se dire,
01:25:55bon, écoutez, nous, on nous a expliqué la vie pendant des années,
01:25:57puis d'un seul coup, en deux ans, on trouve de l'argent, etc., etc.
01:26:01Voilà, c'est ça, la réalité aussi.
01:26:02Merci à vous d'avoir joué au débat, Philippe Doucet, Alice Cordy,
01:26:07qui a resté deux heures, et Alexandre Sabatou.
01:26:09Dans un instant, Philippe David, vous restez.
01:26:10Oh, je reste.
01:26:11Ah ben oui, vous êtes en vacances, je l'avais vous dit,
01:26:12donc vous êtes sur Yves Deray.
01:26:15C'est la vacance du pouvoir.
01:26:16Il y a des vacances à Causeur, il y a du relâchement.
01:26:19Non, je ne suis pas à Causeur, chère Amie.
01:26:22En vacances, c'est sur CNews.
01:26:23À tout de suite.
01:26:28Nous revoici avec Isabelle Piboulot
01:26:29pour 180 minutes d'infos de l'heure du journal,
01:26:31avec vous, de l'agression de Donald Trump.
01:26:33Le monde retiendra bien sûr cette image,
01:26:35entrée dans l'histoire contemporaine, déjà.
01:26:38L'ancien président américain, l'oreille droite en sang,
01:26:41mais le point levé, l'esprit plus conquérant que jamais.
01:26:45Une photo d'ores et déjà reprise,
01:26:46telle un produit dérivé d'une superstar
01:26:49et qui marquera probablement un tournant
01:26:52dans la campagne présidentielle américaine.
01:26:55Marie-Victoire Diodonné.
01:26:56Donald Trump, encore ensanglanté, mais le point levé.
01:27:01L'image est déjà iconique.
01:27:03Jacques Vitte est photographe au sein de l'agence de presse CIPA.
01:27:06Il nous détaille une composition pyramidale, exceptionnelle.
01:27:10On a Donald Trump, le visage en sang,
01:27:14le drapeau américain derrière,
01:27:16le secret service autour de lui,
01:27:18et la photo, elle est prise en dessous,
01:27:20donc ça donne encore plus d'effet.
01:27:22Il tousse des tâches, il sort du cadre.
01:27:24Vraiment, c'est une photo...
01:27:26On peut difficilement faire mieux.
01:27:28Martyre et miraculé,
01:27:29Donald Trump incarne ici la résilience du peuple américain.
01:27:33C'est vraiment, je dirais, le lion blessé,
01:27:37il a le sang, il lève le poing,
01:27:40le lion blessé qui repart au combat tout de suite.
01:27:42C'est une photo symbolique qui est énorme.
01:27:45Le geste s'imprime dans la presse, mais aussi dans les esprits.
01:27:48Et pour beaucoup d'électeurs, la tentative d'assassinat ratée
01:27:51se transforme en un véritable triomphe.
01:27:53Vous êtes sûr que demain,
01:27:55vous allez trouver des T-shirts avec cette image,
01:27:57des mugs et tout ?
01:28:00Tout sera là, parce que tout est là.
01:28:02Il va falloir connaître un avantage à Trump
01:28:04pour la suite de l'élection.
01:28:06Face à un Joe Biden affaibli politiquement et physiquement,
01:28:09ce 13 juillet restera comme un jour décisif
01:28:12de la campagne présidentielle.
01:28:15Et puis on le rappelle, le cas de Trump est loin d'être résolé,
01:28:18puisque d'autres personnalités politiques américaines
01:28:21avaient déjà été visées par des tirs,
01:28:22pour certains, ça a même été fatal.
01:28:24Oui, l'histoire des Etats-Unis est marquée
01:28:26par l'assassinat de quatre présidents.
01:28:29D'autres plus chanceux ont survécu à des tentatives d'assassinat.
01:28:32Retour sur ces faits tragiques avec Solène Boulan.
01:28:37En l'espace d'un peu moins de deux siècles,
01:28:39ce sont quatre présidents américains qui ont été tués.
01:28:43La première victime, Abraham Lincoln,
01:28:45est assassinée dans un théâtre de Washington en 1865,
01:28:49quelques jours après la fin de la guerre de sécession.
01:28:52En 1881, c'est au tour de James Garfield,
01:28:5520e président des Etats-Unis, d'être la cible d'un forcené,
01:28:59puis de William McKinley,
01:29:01tué par un anarchiste 20 ans plus tard.
01:29:04Mais l'assassinat le plus célèbre reste celui de John Fitzgerald Kennedy.
01:29:07À bord d'une limousine qui sillonne les rues bondées de Dallas,
01:29:10le président américain se trouve aux côtés de sa femme Jackie
01:29:13lorsqu'il est touché par balle.
01:29:15Les images font le tour du monde.
01:29:19Il meurt le jour même, le 22 novembre 1963,
01:29:22tué par Lee Harvey Oswald,
01:29:24un ancien commando marine qui avait vécu en Union soviétique.
01:29:28D'autres échappent de peu à la mort,
01:29:30comme Franklin Roosevelt en 1933.
01:29:33En 1975, c'est Gerald Ford qui échappe lui aussi à une attaque,
01:29:37après qu'une femme a tenté de lui tirer dessus.
01:29:41Avant Donald Trump, la dernière attaque remontait à 1981.
01:29:45Ronald Reagan, alors 40e président des Etats-Unis,
01:29:49est visé par six balles à la sortie d'un hôtel de Washington.
01:29:55Grievement blessé, il s'en sort après une dizaine de jours passés à l'hôpital.
01:30:00On parlera de Donald Trump et de ce que ça implique
01:30:03pour la suite de la campagne, juste après la fin du journal.
01:30:06On revient à compter d'aujourd'hui en Ile-de-France.
01:30:08Certains axes routiers, Isabelle, sont désormais réservés pour les JO.
01:30:12Ils sont dédiés aux véhicules accrédités
01:30:14par le comité d'organisation des Jeux,
01:30:16mais pas que.
01:30:17Il faudra donc être vigilant pour éviter une amende de 135 euros.
01:30:21Explication de Félix Pérolas.
01:30:25La circulation parisienne, perturbée par des voies olympiques réservées.
01:30:29À compter de ce 15 juillet,
01:30:31seuls les véhicules accrédités par le comité d'organisation des JO
01:30:35pourront circuler sur ces voies.
01:30:36Seront également autorisés les transports en commun,
01:30:39les taxis et les véhicules de secours et de sécurité.
01:30:43En plus des véhicules non autorisés,
01:30:45les trottinettes, vélos et VTC seront formellement interdits
01:30:49sous peine d'une amende de 135 euros.
01:30:51Extramuros, des axes réservés seront présents
01:30:54sur une partie de la 1, de la 4, de la 13, ainsi que la 12.
01:30:59Le boulevard périphérique aura également une voie réservée
01:31:02de la porte de Venves à la porte de Bercy,
01:31:04tout comme le boulevard circulaire autour de la Défense.
01:31:07Les Jeux olympiques de Paris sont les premiers de l'histoire
01:31:10à interdire l'accès en voiture au site.
01:31:12Au total, ce sont 185 kilomètres de voies qui seront réservés.
01:31:18Et puis, à 11 jours maintenant du début des JO,
01:31:21les hôpitaux se préparent à accueillir
01:31:22d'éventuels nouveaux patients.
01:31:24Oui, puisque presque 15 millions de personnes
01:31:27sont attendues dans la capitale ces prochains jours,
01:31:30dans le contexte difficile que nous connaissons
01:31:32pour les établissements de santé déterminés
01:31:35à garantir l'accès aux soins.
01:31:37On voit cela avec Célia Gruyère.
01:31:39À l'approche des JO, les hôpitaux ont dû anticiper.
01:31:42Premier point rassurant, les établissements seront
01:31:45bien accessibles malgré les restrictions de circulation.
01:31:47L'ensemble des services de soins seront assurés et accessibles
01:31:52pendant l'été.
01:31:54Les hôpitaux pourront être accessibles sans passe-jeu
01:31:58malgré quelques restrictions ponctuelles
01:32:02en raison des preuves sur route à certains hôpitaux.
01:32:06Les services à domicile seront aussi accessibles
01:32:09parce que les professionnels responsables
01:32:12ont eu leur disposition pour accéder
01:32:14à l'ensemble du périmètre parisien.
01:32:16Face à cette affluence de visiteurs,
01:32:18certaines équipes seront renforcées.
01:32:20L'offre de lits sera supérieure d'environ 10 %
01:32:23par rapport à un été normal
01:32:25dans les hôpitaux franciliens les plus exposés.
01:32:27Les services de soins critiques, d'urgence, de taumatologie
01:32:31ont prévu de maintenir la totalité de leurs capacitaires
01:32:36ouverts au cas où.
01:32:38Ainsi, environ 80 services de la PHP sur les 800 disponibles
01:32:44auront tous leurs lits ouverts
01:32:45avec un personnel qui a renoncé à prendre des vacances
01:32:50pour pouvoir subvenir aux besoins
01:32:53et renforcer les équipes en place.
01:32:55Les renforts seront surtout apportés aux soins non programmés
01:32:59et sur certaines filières spécifiques
01:33:00comme la santé mentale et la périnatalité.
01:33:03Merci beaucoup et on se retrouve tout à l'heure
01:33:05pour un nouveau Rendez-vous de l'Actu.
01:33:06Votre compagnie Philippe David est restée avec nous
01:33:09pour cette dernière heure d'émission.
01:33:10J'imagine que vous êtes animateur radio.
01:33:12Harold Imane, on va parler de Donald Trump dans un instant,
01:33:15tandis que nous a rejoint Yves Doré,
01:33:16qui est éditorialiste politique. Bonjour.
01:33:18Bonjour.
01:33:18Merci d'avoir répondu à notre invitation.
01:33:20On le sent plus combatif que jamais
01:33:23après avoir survécu à une tentative d'assassinat.
01:33:26C'est bien sûr Donald Trump qui a accordé une interview
01:33:29à nos confrères de New York Post.
01:33:31On va en redire un mot avec Élisabeth Guedel.
01:33:33Il est déjà en piste pour prendre part
01:33:34à la Convention républicaine à Milwaukee.
01:33:37Il est déjà arrivé sur place.
01:33:38Et donc, Élisabeth, cette interview dans le New York Post,
01:33:42elle donne à voir quand même dans quel état d'esprit
01:33:46le candidat à la Maison-Blanche se trouve.
01:33:49On a l'impression que ça a changé quelque chose quand même,
01:33:52y compris dans sa manière de faire campagne.
01:33:56Effectivement, on sent un ton très différent de Donald Trump.
01:34:00C'est le ton qu'il veut donner à cette reprise de campagne.
01:34:02On se demandait comment une campagne électorale
01:34:05pouvait reprendre après une tentative d'assassinat.
01:34:08Eh bien, c'est lui qui donne le ton.
01:34:09Et cette interview, vous l'avez dit,
01:34:10révèle bien son état d'esprit.
01:34:12Il l'a accordé au New York Post,
01:34:13qui est un quotidien conservateur,
01:34:15dans l'avion qu'il a amené à Milwaukee hier soir.
01:34:17Il n'a pas voulu que les photographes prennent de photos.
01:34:19Il avait un bandage sur l'oreille,
01:34:21ont précisé les journalistes, mais pas de photos.
01:34:24Mais il a donc parlé de miracles, d'expériences surréalistes.
01:34:30Ce sont les mots qu'il utilise.
01:34:31Je devrais être mort, a-t-il dit,
01:34:34pour parler de cette tentative d'assassinat.
01:34:36Il évoque une volonté divine d'en avoir échappé.
01:34:39Et donc, ce côté, vous savez, messianique
01:34:41de Donald Trump,
01:34:43qui avait un petit peu évoqué quand il avait échappé au Covid,
01:34:46eh bien, là, évidemment, prend une toute autre dimension.
01:34:49Et il a dit lui-même qu'il avait revu son discours
01:34:51qu'il doit donner jeudi,
01:34:52juste après avoir été investi officiellement par le parti
01:34:55pour être le candidat à la présidentielle.
01:34:57C'est un discours qui devait attaquer Joe Biden,
01:35:00son adversaire démocrate.
01:35:01C'est normal.
01:35:02Si on est en pleine campagne,
01:35:03eh bien, il a dit qu'il avait jeté ce discours
01:35:05pour adopter un ton beaucoup plus unitaire,
01:35:08à l'apaisement, appelé les Américains,
01:35:10à voter et à s'unir pour cette présidentielle.
01:35:13Donc, voilà, c'est le ton de cette campagne.
01:35:15Et c'est vrai que cette interview est assez révélatrice,
01:35:18du moment présent, en tout cas, de Donald Trump,
01:35:21qui est arrivé à Milwaukee.
01:35:22Merci beaucoup pour toutes ces précisions.
01:35:24On vous retrouvera, bien sûr, tout au long de la semaine,
01:35:25puisqu'il va faire aussi plusieurs apparitions.
01:35:27On les décryptera en votre compagnie.
01:35:29Yves Doré, est-ce possible un Donald Trump plus consensuel,
01:35:33moins dans la harangue que d'ordinaire ?
01:35:35Tout arrive.
01:35:36Écoutez, ce qui vient de se passer est assurément
01:35:39le grand tournant de cette campagne.
01:35:41C'est-à-dire que, pour la première fois,
01:35:42Donald Trump peut se trouver en position d'être fédérateur,
01:35:46d'être rassembleur, d'être enhumaniste, quasiment.
01:35:49C'est-à-dire qu'il a failli être victime d'un attentat.
01:35:54Lui, qui, on a connu dans le passé,
01:35:57étant le premier à manipuler les armes automatiques
01:36:00lors des réunions de la NRA,
01:36:01le lobby des armes aux Etats-Unis,
01:36:03dont il est un fervent partisan,
01:36:05là, tout à coup, se trouve dans une nouvelle situation.
01:36:08Et comme c'est un animal politique redoutable,
01:36:11il a tout de suite compris tout l'intérêt
01:36:13qu'il pouvait tirer de cette situation.
01:36:15Il a failli perdre la vie.
01:36:17Au-delà de ça, ça vous change un homme, ce genre d'événement ?
01:36:20Ça vous change un homme,
01:36:22et ça change complètement l'âme de cette campagne,
01:36:24qui, à mon avis, n'est pas finie.
01:36:26C'est-à-dire que ce qui s'est passé là,
01:36:28vous voyez un petit peu la séquence.
01:36:29Il y a eu le débat où Joe Biden a perdu les pédales
01:36:32et qui était déjà en premier tournant.
01:36:34Maintenant, il y a cet événement-là.
01:36:35Qui sait tout ce qui peut se passer encore en 3 ou 4 mois ?
01:36:38Il y a des intérêts financiers tels dans cette campagne
01:36:40qu'il y a des intérêts qui sont en marche aussi.
01:36:42Donc, qui sait ce qui peut arriver demain à Joe Biden, par exemple,
01:36:46avec, in fine, un candidat de substitution
01:36:50qui viendrait s'opposer à Donald Trump ?
01:36:52C'est sans doute d'ailleurs la meilleure solution pour les démocrates.
01:36:55Oui, j'allais dire, les démocrates,
01:36:56ils sont obligés aussi de revoir un peu leur campagne
01:36:59en fonction de ce qui se passe.
01:37:00C'était déjà assez mal engagé pour Joe Biden,
01:37:02que beaucoup appelaient à renoncer.
01:37:05Là, ça va peut-être encore accélérer le tempos.
01:37:07Ah ben là, en plus, il a l'image du miraculé de Trump.
01:37:11Cette photo avec l'oreille en sang, etc.
01:37:14Et a priori, d'après ce que j'ai lu,
01:37:15c'est une balle qui aurait rebondi sur son gilet pare-balle,
01:37:19qui serait allée heurter l'oreille.
01:37:21Mais à quelques centimètres près, c'était fatal.
01:37:23Comme s'il entrait déjà dans l'histoire.
01:37:25Comme s'il entrait, voilà.
01:37:26Il y a le côté, je dirais, mystique, miraculé.
01:37:30Ça allait être très dur pour les démocrates
01:37:32parce que, premier point, Biden, je le dis, je le répète,
01:37:36c'est pas méchant dans ma bouche, mais c'est de la compassion.
01:37:40Une personne âgée, c'est une personne âgée
01:37:42qui a des problèmes, a priori, neurologiques.
01:37:45C'est tragique, mais c'est, à mon avis,
01:37:47rédhibitoire pour ne pas être candidat à la présidence
01:37:51de la première puissance du monde.
01:37:53Alors, il y a Kamala Harris en réserve.
01:37:55Notre amie Harold Eamon connaît encore mieux que nous
01:37:57la politique américaine.
01:37:58Mais Trump, je pense...
01:38:01Je ne vais pas dire qu'il a gagné la présidence.
01:38:02Une campagne, c'est très long.
01:38:03Il reste un peu plus de trois mois et demi.
01:38:05Mais là, il a vraiment marqué des points bien malgré lui
01:38:08parce qu'on lit sur les dépotoirs que sont certains réseaux sociaux
01:38:13que c'est arrangé, que sinon, la balle l'aurait tué.
01:38:15Mais là, c'est toutes les théories complotistes qui ressortent.
01:38:17Il y en a tout le temps.
01:38:19Là, c'est vraiment le miraculé.
01:38:21Et je pense que quand on a une bonne étoile comme ça
01:38:23avant une élection, c'est plutôt bon.
01:38:25Telle en scène que les conseils,
01:38:26parce qu'on imagine que ça ne vient pas de lui directement,
01:38:28de Joe Biden, l'ont bien compris.
01:38:29Eux-mêmes prônent l'union et la vigilance face à la violence.
01:38:32On sent que tout le monde a voulu un petit peu faire retomber
01:38:35la pression, mais ça paraît quand même assez mal engagé
01:38:38pour les démocrates.
01:38:39Ils ont perdu quand même leur principal point d'attaque
01:38:44contre Donald Trump.
01:38:46Il devient intouchable.
01:38:48Non, mais l'argument principal, c'était quand même de dire
01:38:52qu'avec l'affaire du Capitole, que Donald Trump était quelqu'un
01:38:55qui pouvait déclencher la violence dans la société américaine,
01:38:58qu'il pouvait déclencher les passions,
01:39:00qu'il polarisait extrêmement, qu'il créait des divisions.
01:39:04Or, tout à coup, il devient la victime de la violence
01:39:09et les démocrates ne sont pas complètement blancs-bleus
01:39:12non plus dans cette affaire, parce qu'il y a eu
01:39:15des propos extrêmement violents de la part aussi
01:39:17de certains démocrates, certains militants.
01:39:19Il y a même eu en France, ici, des gens pro-démocrate
01:39:23qui ont dit des choses...
01:39:25Qui appelaient de leur main, ça va.
01:39:26...quasiment des appels à hommage avec soi-disant de l'humour.
01:39:29C'est jamais très drôle, ces choses-là.
01:39:30Donc, si vous voulez, les démocrates,
01:39:32ils sont complètement démunis face à cette nouvelle affaire.
01:39:35Et il est tellement, Harold, on se le disait tout à l'heure,
01:39:38déjà, comment dire, dans une volonté d'être transversale,
01:39:43d'intégrer tout le monde, qu'il rend hommage au secret de service,
01:39:47alors que tout le monde a commencé à dire le secret de service,
01:39:49il y a eu des manquements, des failles de sécurité immenses.
01:39:52Lui, il dit non, ils ont vraiment été très efficaces.
01:39:54Une balle entre les deux yeux et c'était réglé pour l'assaillant.
01:39:58Et il rend hommage à la bravoure des spectateurs.
01:40:00C'est vrai que, moi aussi, ça m'avait frappé.
01:40:02Les gens n'ont pas du tout paniqué dans la tribune.
01:40:04Ils auraient pu partir, créer un mouvement de panique.
01:40:08Il a bien noté tout ça.
01:40:08Il a bien compris que son intérêt aussi, c'était d'être fédérateur
01:40:13et de ne pas semer la discorde, y compris pour ceux qui le protègent.
01:40:16Ah oui, il y a une fenêtre qui s'ouvre pour lui.
01:40:19Et il a saisi extrêmement rapidement
01:40:23que lui-même pouvait redevenir quelqu'un de fédérateur,
01:40:29comme vous dites.
01:40:30Et lui, qui avait dans la poche un discours qui était très agressif,
01:40:37qui défonçait l'adversaire.
01:40:38Pendant toute cette campagne, les deux se sont traités de vermines.
01:40:44Mon ennemi, c'est la vermine.
01:40:46Ou Biden, dans le débat, au bout de deux minutes, il l'appelait...
01:40:51Oui, Biden n'était pas en reste par rapport à Trump.
01:40:54Oui, il a traité Trump de menteur, mais dix fois, douze fois, il l'a dit.
01:40:58Alors que c'était gratuit.
01:41:00Il a pêché dans le discours qu'il avait envisagé.
01:41:04Mais je voudrais quand même placer une petite chose qui vient de tomber.
01:41:07C'est qu'un autre signe positif pour Donald Trump,
01:41:12c'est qu'un de ses procès vient d'être abandonné par la justice fédérale.
01:41:20C'est le procès sur les documents classifiés qu'il avait gardés chez lui.
01:41:27Dans sa salle de bain de Mar-el-Abdou.
01:41:29Et on connaît la motivation du nominat ?
01:41:32Oui, ça partira en appel,
01:41:35mais tout ça, ça aboutira bien après le 5 novembre.
01:41:39Parce que la nomination du procureur spécial était anticonstitutionnelle.
01:41:45Bon, alors là, on rentre dans les arguties du droit,
01:41:51de la stratégie judiciaire américaine, mais c'est tombé aujourd'hui.
01:41:56D'accord, donc voilà, tout réussit finalement à Donald Trump.
01:41:59On dirait, les seules personnes à déplorer, c'est les victimes.
01:42:03Ça fait pour lui.
01:42:04Antoinette Dunskin-Lorrain est avec nous à distance.
01:42:08Bonjour, je rappelle que vous êtes vice-présidente de Republicans in France.
01:42:13Qu'est-ce que vous pensez de cette séquence incroyable
01:42:16dont on dit qu'elle nous fait découvrir un Donald Trump
01:42:20sous un tout nouveau jour aujourd'hui ?
01:42:22Est-ce qu'il a véritablement changé ?
01:42:25Et est-ce que, pour vous, ça lui assure une forme de victoire d'ores et déjà ?
01:42:29Je ne veux pas dire qu'on a la victoire, rien n'est pas sûr,
01:42:34mais je veux déjà souligner un des points des autres invités
01:42:39par rapport aux propos violents.
01:42:43Je veux vous rappeler mot par mot.
01:42:46Je cite Joe Biden, il y a plusieurs jours.
01:42:49Il a dit, nous avons fini de parler du débat.
01:42:53Il est temps de mettre Trump dans le mille.
01:42:56Je trouve ce genre de propos très encourageant
01:43:01au niveau de la violence
01:43:04contre un homme qui aime son pays d'une façon incroyable.
01:43:09On voit quand il se met debout qu'il avait la moitié de son oreille
01:43:14en train de saigner.
01:43:17Je ne sais pas quelle est la profondeur de son blessure,
01:43:21mais quand il se met debout, il a dit,
01:43:26combattons, combattons, combattons.
01:43:28Moi, j'ai parti un peu en colère au début,
01:43:33mais quand je vois cet homme blessé comme ça,
01:43:37avec du sang autour de son visage,
01:43:39en même temps, je bascule entre la colère et la tristesse.
01:43:44Ça me donne un petit peu envie de pleurer.
01:43:47Je suis croyante
01:43:48et je suis sûre que certains de vos téléspectateurs
01:43:52sont aussi croyants.
01:43:54Comme il a dit, il ne devrait pas être là.
01:43:57Comme c'était un miracle, je suis totalement d'accord.
01:44:00Je trouve qu'il n'y a pas de coïncidence,
01:44:04il n'y a pas d'accident dans ma vie.
01:44:06Et le fait qu'une chose, depuis les derniers huit ans,
01:44:10ils ont essayé de le participer dans les systèmes juridiques,
01:44:15dans les systèmes, dans les enquêtes qui étaient faux,
01:44:20qui étaient amenées par Obama et Clinton.
01:44:22Ils avaient son campagne, ils ont espionné,
01:44:25ils ont accusé de faire collusion avec la Russie.
01:44:28Tout était faux.
01:44:29Et même les récentes condamnations dans les tribunaux de New York,
01:44:34c'était pour des crimes que personne ne pouvait pas définir.
01:44:38Ils voulaient juste le condamner pour s'amuser,
01:44:41pour dire qu'il est un...
01:44:42Merci beaucoup. Restez avec nous quelques instants.
01:44:45Ces procès auxquels elle fait référence,
01:44:48un, ça a complètement revigoré son électorat,
01:44:52et Trump n'est jamais meilleur que l'adversité.
01:44:54Ça l'a un peu porté.
01:44:55Oui, puis je ne pense pas que les Républicains ont intérêt
01:45:00à faire comme si cette tentative d'assassinat de Trump
01:45:04tout à coup invalidait la justice américaine.
01:45:07Je veux dire, Madame l'actrice X...
01:45:11Stormy Daniels.
01:45:12Stormy Daniels, dont il a essayé d'acheter le silence,
01:45:16et qui lui a valu une procédure devant la justice.
01:45:19Ça n'a pas grand-chose à voir avec cette tentative d'assassinat.
01:45:23Et donc, je pense que là, ce serait...
01:45:25Je pense que ce n'est pas un service à rendre à la campagne
01:45:28que d'essayer d'exploiter cela pour dire...
01:45:30Il a distingué les choses.
01:45:31On veut à tout prix en finir avec Trump,
01:45:34et même maintenant, on veut le tuer.
01:45:35Ça, c'était un peu prévisible comme raisonnement,
01:45:38et je pense que c'est à côté de la plaque.
01:45:39Il nous reste quelques minutes.
01:45:40Merci beaucoup, Antoinette Lorraine,
01:45:42d'avoir été avec nous cet après-midi.
01:45:44On a bien compris votre propos,
01:45:46et on imagine que vous allez suivre avec attention
01:45:47la convention républicaine de Milwaukee
01:45:49tout au long de la semaine,
01:45:50où on va à nouveau guetter les apparitions de Donald Trump.
01:45:52Il a prévu d'y s'y rendre au moins quatre fois
01:45:55sur cette scène de la convention.
01:45:57J'aimerais vous montrer cette vidéo extrêmement émouvante
01:46:00et très réaliste qu'a préparée la NICRA
01:46:03pour sensibiliser à la montée de l'antisémitisme en France.
01:46:08Je vous propose de regarder,
01:46:09si vous ne l'avez pas encore découverte,
01:46:10il se passe presque de commentaires.
01:46:13Tout y est, tout est résumé sur ce que nos concitoyens
01:46:16de confession juive ont pu subir ces derniers mois.
01:46:19...
01:46:23Vous, vous, ça suffit, la télé, hein !
01:46:25...
01:46:29Monsieur, ça va ?
01:46:31Voilà.
01:46:32...
01:46:35Allez, ça suffit. Enlevez-moi, Corrine.
01:46:36Des livraisons, VTC, boîte aux lettres...
01:46:39Je n'aime plus en entendre parler.
01:46:41Et on met quoi ?
01:46:42Six secours, c'est très bien, par exemple.
01:46:43Mais arrête-toi ! Arrête-toi avec ton six secours !
01:46:46...
01:46:48...
01:47:00Dans la rue, on ne peut pas la porter.
01:47:02Pourquoi ?
01:47:03Pour ne pas se faire remarquer, apparemment.
01:47:04...
01:47:07Je désabonne. Je me désabonne aussi.
01:47:09Vous allez à la synagogue, ce soir, ou pas ?
01:47:10Je sais pas, c'est oxyfant !
01:47:12...
01:47:14Allez, merci, madame !
01:47:16...
01:47:20Au revoir.
01:47:21C'est quoi, cette fuck, là ?
01:47:23Qu'est-ce qui se passe ?
01:47:24...
01:47:27Elle n'a plus du tout en cours, elle a peur, je ne sais pas ce qu'il y a.
01:47:29Colline pour les Dubois !
01:47:30C'est nous, les Dubois !
01:47:32...
01:47:37Attends, tu peux aller fermer le rideau, chérie, s'il te plaît ?
01:47:39Mais non, ne fermez pas, madame !
01:47:41Mais regardez, les voisins, là, ils sont de l'autre côté.
01:47:42C'est pas grave, s'ils vous voient !
01:47:44Madame, laissez-vous ouvrir, s'il vous plaît.
01:47:46...
01:47:47Allez.
01:47:48...
01:47:51...
01:47:54...
01:48:02...
01:48:08...
01:48:09Très émouvant, je dois dire que quand on la découvre
01:48:11pour la première fois, ça a un gros impact,
01:48:13surtout avec cet invité témoin au fil de la vidéo
01:48:16qui assiste à tout ça.
01:48:17Au fond, vous étiez au lancement, Philippe David, de la vidéo,
01:48:21à la soirée de lancement.
01:48:23C'est une vidéo qui met l'accent sur la nécessité,
01:48:26qu'on a beaucoup entendu, d'ailleurs, sur ce plateau,
01:48:28à travers les différents témoignages, de se cacher,
01:48:30de s'autocensurer, d'une forme d'autoprotection,
01:48:33dans un pays où on est censé vivre en liberté et au grand jour.
01:48:36Je vais vous dire, Pierre, j'étais à la projection de lancement
01:48:38sur une salle de cinéma dont le nom avait été gardé...
01:48:41Secret.
01:48:42...secret et qui avait été, on nous l'a dit,
01:48:44fouillée par l'antiterrorisme avant.
01:48:47Vous voyez un peu.
01:48:48Où on en est, oui.
01:48:48Il fallait montrer pas de blanche, évidemment, pour rentrer,
01:48:51vous vous en doutez.
01:48:52Et c'est vraiment quelque chose d'absolument terrible.
01:48:57Il y avait des gens très connus.
01:48:59Il y avait notamment Mario Stasi, qui est président de la Ligra.
01:49:01Il y avait Maurice Lévy, parce que je crois que c'est
01:49:04une des agences de publicisme qui a fait le film.
01:49:06Et il y avait notamment Arthur, l'animateur,
01:49:08qu'on ne présente plus.
01:49:10C'est sûr que quand on voit aujourd'hui...
01:49:13J'ai des amis juifs qui m'en ont parlé et qui m'ont dit
01:49:16« mais tu sais, on envisage de partir en Israël ».
01:49:18Et ce qui m'a d'autant plus touché, c'est que deux me l'ont dit,
01:49:21et c'est des couples mixtes, c'est-à-dire un homme juif
01:49:24et une femme catholique.
01:49:26Quand deux de vos couples d'amis vous disent ça,
01:49:29et un troisième, un couple homme juif et femme juive,
01:49:31vous disent « on envisage de partir »,
01:49:33moi je leur dis « mais restez ici, la France, c'est votre pays.
01:49:36Vous n'avez aucune raison de partir ».
01:49:38Quand on voit qu'on est obligé de masquer son nom
01:49:41sur la boîte à lettres, sur la sonnette, etc.,
01:49:43mais qui nous aurait dit qu'on aurait pu imaginer
01:49:45vivre ça un jour en France ? C'est terrifiant.
01:49:48Oui, c'est à en pleurer, comme le fait d'ailleurs cet acteur
01:49:50très bien campé, qui assiste à la déliquescence,
01:49:54comment dire, citoyenne de cette famille.
01:49:58Yves Deray, est-ce que ça a un quelconque impact,
01:50:00ce genre de vidéo ?
01:50:02Ma crainte, c'est que le principal impact
01:50:06de ce genre de vidéo, c'est de plonger les Juifs de France
01:50:10en une grande déprime.
01:50:12Ils sont déjà pas très loin, et là, je pense que quand on voit ça,
01:50:16cette espèce de nécessité de l'invisibilisation
01:50:19de la communauté juive en France,
01:50:22ils se disent, comme l'ont dit d'ailleurs les amis,
01:50:25vous venez de le dire, vos amis Philippe David,
01:50:27c'est qu'on va partir.
01:50:28Autant partir.
01:50:30Et on sait déjà qu'il y a, depuis quelques temps,
01:50:33beaucoup de dossiers qui s'ouvrent à la gent juive
01:50:36pour partir, faire la Lya en Israël, etc.,
01:50:39parce que des gens ont peur, donc la peur existe.
01:50:42Mais la peur n'évite pas le danger.
01:50:45L'antisémitisme existe en France,
01:50:47mais je ne pense pas que la France soit devenue antisémite.
01:50:50Je ne pense pas que les pouvoirs publics soient antisémites.
01:50:53Je ne pense pas que la justice soit antisémite en France.
01:50:56On n'est pas dans les années 30.
01:50:58Ce n'est pas un antisémitisme d'Etat.
01:51:00Il y a des franges de la population
01:51:02qui sont nourries par un certain antisémitisme.
01:51:05Il y a un parti politique aujourd'hui,
01:51:07LFI pour ne pas le nommer,
01:51:09qui a une grande indulgence vis-à-vis de l'antisémitisme,
01:51:12qui est violemment anti-israélien,
01:51:15et cet antisionisme confine parfois l'antisémitisme.
01:51:19C'est dans la bouche de certains qui animent ce climat.
01:51:22Et donc, tout ça, ça se combat.
01:51:24Je ne pense pas que ce document, malgré tout,
01:51:27soit un instrument de combat.
01:51:29Mais bon, ça a le mérite d'en parler et de remettre les choses...
01:51:33Exactement, et de mettre tout ça en débat.
01:51:35Et c'est vrai que, avec tous ces humoristes,
01:51:38par exemple, dont Arthur a été longtemps le promoteur, etc.,
01:51:41moi, j'aurais adoré, personnellement, un clip qui, avec humour,
01:51:44va aux racines de l'antisémitisme
01:51:46et dénonce les racines de l'antisémitisme.
01:51:49Merci. On va marquer une pause et on revient pour parler politique
01:51:53avec le nouveau Front populaire qui peine à se trouver
01:51:55un candidat qui fasse consensus.
01:51:58Le Parti socialiste a retoqué la candidature adoubée
01:52:01d'Huguet de Bélleau ce week-end,
01:52:03à la fois par les communistes, les insoumis,
01:52:07et même une partie des écologistes s'y étaient ralliées.
01:52:10On verra ce que ça peut donner dans les prochains jours.
01:52:12...
01:52:16Voici pour la suite de 180 minutes.
01:52:18Bienvenue à vous si vous nous rejoignez à l'instant.
01:52:21Isabelle Piboulot pour Le Journal.
01:52:23On va parler des militants de Donald Trump
01:52:25qui restent soudés en vue de la convention républicaine
01:52:28de Milwaukee qui débute aujourd'hui.
01:52:30Un événement ultra sécurisé qui réunit près de 50 000 participants.
01:52:33Le républicain de 78 ans doit être investi
01:52:36comme candidat à la présidentielle américaine de novembre.
01:52:39Les précisions de Kylian Salé.
01:52:41Premier mot de Donald Trump.
01:52:43Dans son avion qui le menait à Milwaukee,
01:52:45le candidat républicain a répondu aux questions
01:52:48de deux journaux américains.
01:52:4930 minutes d'interviews
01:52:50durant lesquelles il a concédé avoir frôlé la mort.
01:52:53Le médecin de l'hôpital a dit qu'il n'avait jamais rien vu de tel,
01:52:57qu'il s'agissait d'un miracle.
01:52:58Je ne suis pas censé être ici, je suis censé être mort.
01:53:01Depuis ses tentatives d'assassinat,
01:53:03les critiques sont nombreuses envers les services secrets
01:53:06en charge de la sécurité de Donald Trump.
01:53:08Pour l'ancien président, ils ont été exemplaires.
01:53:11Ils l'ont abattu d'une seule balle entre les deux yeux.
01:53:14Ils ont fait un travail fantastique.
01:53:16C'est surréaliste pour nous tous.
01:53:18Cette photo fait le tour du monde depuis l'attaque.
01:53:20Donald Trump, le point levé avec l'oreille en sang.
01:53:23Beaucoup de gens disent que c'est la photo la plus emblématique
01:53:26qu'ils aient jamais vue.
01:53:27Ils ont raison et je ne suis pas mort.
01:53:29D'habitude, il faut mourir pour avoir une photo emblématique.
01:53:33Selon Donald Trump, ces nombreux militants
01:53:35présents le jour de l'attaque sont des gens formidables.
01:53:38Dans beaucoup d'endroits,
01:53:39en particulier lors des matchs de football,
01:53:41vous entendez un seul coup de feu et tout le monde s'enfuit.
01:53:44Ici, il y a eu beaucoup de coups de feu et ils sont restés.
01:53:47L'ancien président de 78 ans avait prévu un discours
01:53:50très dur à Milwaukee, notamment sur l'administration corrompue.
01:53:54Il a assuré écrire un nouveau texte avec la volonté d'unir le pays.
01:53:58L'actualité plus près de nous avec Emmanuel Macron
01:54:00qui réunit ses troupes aujourd'hui à la veille d'un conseil des ministres,
01:54:03sans doute le dernier de ce gouvernement.
01:54:05Une réunion au palais de l'Elysée en présence de Gabriel Attal,
01:54:08le Premier ministre fraîchement élu, chef des députés macronistes.
01:54:12On va retrouver sur place Maxime Leguer et Charles Pousseau.
01:54:15Maxime, les discussions sont toujours en cours.
01:54:21Oui, il y a des discussions qui durent,
01:54:23puisqu'elles ont débuté aux alentours de 12h30 ici.
01:54:27On est en train de parler de la stratégie politique
01:54:29à mettre en oeuvre dans les jours à venir.
01:54:31On est aussi et surtout en train d'essayer de clarifier
01:54:35une ligne politique claire et d'unifier ses propres troupes,
01:54:39puisque ces troupes sont tiraillées au sein de cet attelage hétéroclite
01:54:43qui est, ensemble, entre son aile gauche,
01:54:45qui prône des alliances avec les sociodémocrates,
01:54:47et plus son aile droite, qui estime qu'il faut davantage
01:54:50se tourner vers les Républicains.
01:54:52Quoi qu'il en soit, il y a urgence pour le camp présidentiel,
01:54:54puisque ici, tout le monde a en ligne de mire le 18 juillet,
01:54:58date à laquelle on va élire le président de l'Assemblée nationale.
01:55:02Il faudra que, d'ici là, l'ex-majorité présidentielle
01:55:04soit en ordre de bataille si elle veut garder
01:55:07un rôle prépondérant au sein de l'hémicycle.
01:55:10C'est de tout ça dont on est en train de parler,
01:55:12en ce moment même, à l'Elysée,
01:55:14ce qui explique aussi pourquoi les discussions prennent un peu de temps.
01:55:18Merci beaucoup pour ces premières précisions.
01:55:19Maxime Leguay avec Charles Pousseau, on le rappelle,
01:55:22du côté du 8e arrondissement.
01:55:25Dans le reste de l'actualité, une confrontation organisée
01:55:27au tribunal judiciaire de Nanterre
01:55:29concernant l'enquête sur la mort de Naël.
01:55:31Avec nous pour en parler, Célia Barot du service police-justice.
01:55:34Célia, ce qu'il faut comprendre, c'est que, dans cette affaire,
01:55:36plusieurs versions divergent.
01:55:38Le but est donc de faire la lumière sur ce qui s'est vraiment passé
01:55:41lors de ce refus d'autopérée.
01:55:43C'était en juin 2023.
01:55:45Oui, Isabelle, cet après-midi, dans le bureau du juge d'instruction,
01:55:48il y a les policiers, les passagers de la voiture conduite par Naël
01:55:53et les témoins de la scène.
01:55:54L'enjeu de cette nouvelle étape de l'enquête
01:55:57est donc de clarifier autant que possible le déroulé des faits,
01:56:00puisque les protagonistes ont toujours des versions différentes.
01:56:04Premier point qui fait débat,
01:56:05les policiers étaient-ils en danger au moment du tir ?
01:56:09Le fonctionnaire de police qui, justement, a tiré,
01:56:11assure qu'il s'est senti menacé par le jeune conducteur
01:56:14et qu'il était coincé, voire en danger de mort avec son collègue,
01:56:18puisqu'il se trouvait entre un mur et le véhicule.
01:56:21Une version qui semble contestée par une expertise
01:56:23qui a établi qu'au moment du tir, je cite,
01:56:25la mise en mouvement du véhicule ne présentait pas de danger imminent
01:56:29pour les fonctionnaires de police
01:56:30et le volant n'a pas été tourné vers eux.
01:56:32Il n'y avait pas de risque d'écrasement,
01:56:34l'accélération a été de faible intensité.
01:56:36Alors, pour les avocats des deux policiers,
01:56:39il faut quand même penser
01:56:41à ce que les policiers ont pu ressentir ce jour-là,
01:56:43même si sur les éléments matériels et cette reconstitution,
01:56:47c'est compliqué, il faut penser à ce qu'ils ont pu ressentir ce jour-là.
01:56:51Et autre point à éclaircir, ce sont les paroles échangées
01:56:54entre les policiers et les passagers de la voiture.
01:56:56Dans ce laps de temps, des expertises sonores
01:56:58ont été menées à partir de la vidéo réalisée par un témoin
01:57:01qui a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux,
01:57:03mais les propos restent difficilement audibles,
01:57:06difficilement compréhensibles.
01:57:07Par exemple, plusieurs témoins disent avoir entendu un policier dire
01:57:10« shoot », les fonctionnaires, quant à eux,
01:57:12disent qu'ils ont dit « coupe » pour couper le moteur.
01:57:14Alors, donc, cette confrontation, Isabelle, est importante
01:57:17et elle doit durer encore plusieurs heures.
01:57:19Merci beaucoup, et on compte sur vous
01:57:20pour nous faire part des conclusions de cette confrontation.
01:57:24Merci aussi, Isabelle Vossicky, qui met un terme à votre journal.
01:57:27On poursuit le débrief de l'actualité,
01:57:29toujours avec Yves Deray, aujourd'hui, et Philippe David.
01:57:32C'est une semaine cruciale, puisque c'est elle
01:57:34qui va déterminer les forces en présence
01:57:36et l'avenir législatif de ces prochains mois.
01:57:39On rappelle qu'Huguette Bellot, qui avait donc été pressentie,
01:57:42et en tout cas mise en avant par à la fois les Insoumis
01:57:45et les communistes, et même, dans une certaine mesure,
01:57:47les écologistes, eh bien, elle a décliné l'offre.
01:57:50Faute d'accord consensuel
01:57:53entre les différents partenaires de gauche,
01:57:55iratons maintenant vers une coalition
01:57:57telle que la souhaite Emmanuel Macron,
01:57:59ou un gouvernement dit technique, à défaut.
01:58:01Il reste encore beaucoup d'inconnus.
01:58:03Je vous propose d'écouter ce que disait Manon Aubry
01:58:06du jeu joué par le Parti socialiste,
01:58:09en ce moment, dans les tractations.
01:58:11Je n'ai pas vraiment compris, pour être honnête,
01:58:13les raisons pour lesquelles Olivier Faure
01:58:16et le Parti socialiste ont refusé la proposition
01:58:19d'Huguette Bellot, si ce n'est l'obsession
01:58:21à vouloir, à tout prix,
01:58:22vouloir Olivier Faure comme Premier ministre,
01:58:26en cela, quelque part, contournant les propres règles
01:58:30qui avaient été fixées par le Parti socialiste.
01:58:33Et je vous le dis, je le regrette.
01:58:35Ça se résume à une guerre d'égo, Yves Deray.
01:58:37C'est-à-dire que personne ne veut lâcher ?
01:58:39Ou alors, c'est parce qu'on veut se compter
01:58:40à la fin, le 18 juillet ?
01:58:42Évidemment.
01:58:43Je ne crois pas qu'il n'y ait qu'une guerre d'égo.
01:58:46Sans doute que Jean-Luc Mélenchon aurait rêvé d'être à Matignon.
01:58:49Sans doute qu'Olivier Faure en a bien très envie.
01:58:51Mais il n'y a pas que cela, quand même.
01:58:53Il y a, au fond, d'abord, un programme
01:58:55sur lequel ils ne sont pas d'accord sur grand-chose,
01:58:57ces gens-là, en réalité.
01:59:00Et ensuite, il y a aussi une méthode
01:59:02et il y a d'autres coalitions possibles.
01:59:04Alors, le président de la République
01:59:06a fait savoir à ses partisans, depuis quelques jours déjà,
01:59:09qu'il attendra de savoir
01:59:11quel est le nouveau rapport de force parlementaire
01:59:14qui émergera de la réunion du 18 juillet.
01:59:19Et en fonction de la personne qui serait élue au perchoir,
01:59:22eh bien, il comprendra de facto
01:59:25quelle est la force réellement majoritaire,
01:59:29même relativement majoritaire, au sein de l'Assemblée.
01:59:31Et à partir de là, il sera en mesure d'appeler quelqu'un.
01:59:35Et si j'ai bien compris, la France insoumise,
01:59:37aujourd'hui, maintenant, pense exactement la même chose,
01:59:39puisqu'il y a un communiqué qui vient de tomber
01:59:41qui dit qu'elle rompt les discussions
01:59:43avec le parti socialiste
01:59:44et qu'elle attend aussi cette fameuse élection.
01:59:47Donc, tout va se déterminer le 18 juillet
01:59:49et à partir de là, il va commencer
01:59:51à y avoir réellement des vraies tractations
01:59:55et pourquoi pas une personnalité
01:59:58qui sera appelée par Emmanuel Macron,
02:00:00parce que, je le rappelle, c'est le président
02:00:02qui, en France, peut appeler quelqu'un
02:00:04pour devenir Premier ministre.
02:00:05D'une certaine manière, la clarification,
02:00:07elle interviendra réellement ce fameux 18 juillet.
02:00:09Je vous propose juste d'écouter, Philippe,
02:00:11ce que disait Emmanuel Bonpart, toujours du parti socialiste,
02:00:15qu'il accuse, en somme, de brader le programme.
02:00:17Et je vous demanderai si vous pensez que le NFP
02:00:20a des chances de survie supérieures à la NUPES.
02:00:23Depuis une semaine.
02:00:24On voit bien qu'il y a, du côté du parti socialiste,
02:00:27un certain nombre de prises d'opposition
02:00:29pour dire que, finalement, ce qu'il faudrait faire,
02:00:31c'est commencer les renoncements
02:00:33sur le programme du Nouveau Front Populaire
02:00:35pour essayer de trouver une sorte de majorité
02:00:38avec des secteurs qui viennent du macronisme.
02:00:41Et moi, je dis la même chose que j'ai dit
02:00:43depuis le début de cette campagne.
02:00:44Nous avons été élus sur un programme,
02:00:46le programme du Nouveau Front Populaire,
02:00:48et il n'est pas question, au lendemain de ces élections,
02:00:51de se mettre à brader ce programme,
02:00:53à le jeter aux oubliettes
02:00:56pour permettre une jonction du parti socialiste
02:01:00avec les secteurs du macronisme.
02:01:03Ça paraît assez mal engagé, non ?
02:01:05L'union sacrée, là, des débuts,
02:01:07petit à petit, se délite à mesure que les jours passent.
02:01:10Vous me permettez d'utiliser une citation
02:01:13qui est vraiment de saison ?
02:01:14Je pense qu'ils ne passeront pas leurs vacances ensemble,
02:01:17comme disait un commentateur de football
02:01:19malheureusement disparu, Thierry Roland.
02:01:21Non, mais c'est absolument hallucinant.
02:01:23Je vais nous faire rajeunir de un mois et demi.
02:01:26Ce n'est pas beaucoup,
02:01:27mais vous allez voir que c'est une éternité.
02:01:30On était juste avant les européennes.
02:01:32Et certains, notamment LFI,
02:01:33appelaient à une liste commune pour les européennes.
02:01:36Mais qu'est-ce qui avait empêché de faire une liste commune ?
02:01:39C'était que, sur l'Europe, ils n'étaient d'accord sur rien.
02:01:42Le PCI et LFI sont résolument contre l'Europe fédérale,
02:01:46les écologistes sont pour l'Europe fédérale,
02:01:48et dans ce domaine, le PS ne sait pas où il habite.
02:01:51Il est plutôt fédéraliste.
02:01:52Si on en prend la candidature de Glucksmann, quand même.
02:01:56Si on prend la candidature de Glucksmann,
02:01:58mais à coups de pas, ils ont sauté le pas avec Glucksmann.
02:02:01Là, ils avaient une version fédéraliste.
02:02:03Donc, deux fédéralistes, deux anti-fédéralistes.
02:02:05Mais comment voulez-vous faire un gouvernement
02:02:07avec des gens qui sont d'accord sur aussi peu de choses ?
02:02:10Les communistes sont à fond pour le nucléaire.
02:02:12Les écologistes et LFI sont contre.
02:02:15Le moins qu'on puisse dire.
02:02:16On n'a pas fait mention dans le programme.
02:02:18Oui, mais c'est un sujet, vous savez,
02:02:20quand il faudra filer les budgets pour construire des centrales,
02:02:24ça va jouer, quand même, non ?
02:02:26Surtout quand on voit le programme de mini-centrales
02:02:28qu'avait lancé Emmanuel Macron.
02:02:30Donc, le risque d'implosion, mais évidemment qu'il est là.
02:02:34Parce que, de toute façon, c'est une alliance uniquement de circonstances.
02:02:38Vous savez, Karl Marx parlait de la lutte des classes.
02:02:40Là, ils étaient obligés de s'allier, c'était pour la lutte des places.
02:02:43Parce que la gauche atomisée,
02:02:45elle n'aurait jamais eu 194 députés, tout compris.
02:02:48Jamais, jamais, jamais.
02:02:50LFI aurait eu un groupe parlementaire,
02:02:52l'EPS aurait été atomisée,
02:02:54et les écologistes qui pèsent péniblement 5 %
02:02:57auraient eu, allez, 5, 6 députés.
02:02:59Je ne parle même pas du Parti communiste,
02:03:00qui a même perdu le bastion de Fabien Roussel.
02:03:02Donc, c'était une alliance électorale pour sauver des postes,
02:03:05mais aujourd'hui, à l'usage du gouvernement
02:03:08et surtout des réalités économiques du pays,
02:03:11c'est incapable de faire un hâche-blâche volontaire.
02:03:13Revenons, parce que vous soulevez un point quand même crucial
02:03:15quand vous dites que c'est le 18 juillet
02:03:17qui va permettre de rebattre les cartes complètement.
02:03:20Rappelons le mode de scrutin.
02:03:23Il faut, pour l'élection de celle qui sera au perchoir,
02:03:27il y a un premier tour où il faut être élu à la majorité absolue,
02:03:32un deuxième qui prévaut aussi la majorité absolue,
02:03:34et en cas de non-élection à l'issue de ces deux tours,
02:03:37il y a un troisième tour qui prévoit une majorité relative.
02:03:39Est-ce que vous pensez qu'aujourd'hui,
02:03:40il y a une formation ou un bloc qui est en mesure
02:03:43d'avoir ne serait-ce qu'une majorité relative au dernier tour ?
02:03:46Qu'est-ce que vous voyez émerger ?
02:03:47Ce qui semble se dessiner,
02:03:49et c'est ça qui commence à crisper beaucoup le NFP,
02:03:52c'est que les LR pourraient jouer un coup
02:03:57en soutenant la candidature de la candidate Ensemble,
02:04:00qui pourrait être Yael Brown-Pivet,
02:04:03qui pourrait demander d'être reconduite.
02:04:05Et dans ce cas, quand vous additionnez
02:04:07les voix des Ensemble et les voix des LR,
02:04:10si tous les LR, hors les siotistes, sont sécurisés,
02:04:13eh bien, ça fait une majorité relative.
02:04:16Ça fait 360,60 ?
02:04:17Oui, donc ça fait plus de 200.
02:04:19Ça passe devant le NFP et devant le RN,
02:04:21parce que le RN va sans doute quand même
02:04:23tenter une candidature aussi au premier tour.
02:04:25Les NFP, s'ils arrivent à s'entendre sur une candidature unique,
02:04:29auront un candidat, mais c'est même pas certain.
02:04:31Alors que là, LR n'a pas vraiment vocation
02:04:35à présenter un candidat avec le nombre de députés qu'ils ont.
02:04:38Ils peuvent jouer un rôle pivot,
02:04:41ce qui pourrait être préfiguré d'une alliance gouvernementale.
02:04:44Et donc, si vous voulez, le NFP, notamment la France insoumise,
02:04:48qui a été très moteur dans ce qu'on a appelé le Front républicain,
02:04:52se rend compte que dans le 3e tour de cette élection,
02:04:54il peut devenir le cocu de l'affaire.
02:04:56Et donc, d'où la crispation de M. Bompard, etc.
02:05:00Mais ces gens-là auraient dû quand même imaginer,
02:05:04et devraient comprendre qu'au vu de leur score,
02:05:06ils ne peuvent pas du tout mettre en place leur programme
02:05:10et tout leur programme.
02:05:11C'est strictement impossible.
02:05:13Ils seraient censurés dans la seconde.
02:05:15Ce gouvernement tomberait à la seconde.
02:05:17Là, ils seraient beaucoup plus politiques,
02:05:19mais ils ne le font pas.
02:05:21C'est de dire qu'ils seraient, eux aussi, partants
02:05:24pour participer à une alliance républicaine
02:05:26sur le mode du Front républicain qu'il y a eu
02:05:28au niveau gouvernemental.
02:05:30Et là, tout le monde serait très embarrassé,
02:05:32mais ils ne le font pas.
02:05:33Ils auraient au moins une chance de passer
02:05:35quelques-uns de leurs projets
02:05:36dans le cadre d'un fameux pacte législatif,
02:05:38alors que là, ils ne passeront rien du tout,
02:05:40sans faire comme ça.
02:05:41On peut imaginer un coup politique
02:05:43que pourrait faire Emmanuel Macron demain ?
02:05:45Il accepte la démission de Gabriel Attal
02:05:47et il dit que le Nouveau Front populaire veut
02:05:49que je nomme un de ses premiers ministres.
02:05:51Le 1er groupe du Nouveau Front populaire, c'est LFI.
02:05:54Je nomme Jean-Luc Mélenchon au premier ministre.
02:05:56Vous imaginez le coup politique ?
02:05:58Dans les deux jours, il est censuré.
02:06:00Pour qui ?
02:06:01Pour le coup politique pour Macron,
02:06:03car ils sont incapables de faire un gouvernement entre eux,
02:06:05où ils sont censurés au 1er vote.
02:06:07Ils sont atomisés sous 15 jours.
02:06:09Oui, mes chers amis, malheureusement,
02:06:11c'est exactement ce qu'espère Jean-Luc Mélenchon
02:06:14pour préparer la présidentielle.
02:06:16Il y a très longtemps.
02:06:17C'est victimisé ensuite avec un délit de...
02:06:19Évidemment, c'est... Je veux vous protéger.
02:06:22Je veux réformer la réforme des retraites
02:06:24pour vous protéger. Je veux augmenter le SMIC.
02:06:26On ne me laisse pas faire. On me fait démissionner.
02:06:29Je voulais vous aider, vous, le peuple.
02:06:31Donc, rendez-vous en 2027.
02:06:33C'est exactement ce qu'attend Jean-Luc Mélenchon.
02:06:35Dix secondes pour le répondre.
02:06:37Ils n'arriveraient pas à faire un gouvernement,
02:06:40il n'y aurait même pas besoin de censure.
02:06:42C'est surtout pour la suite.
02:06:43C'est un billard à plusieurs bandes.
02:06:45On comprend bien.
02:06:46J'aimerais qu'on parle des forces de sécurité
02:06:49qui seront mobilisées le fameux 18 juillet.
02:06:51On a compris que c'était la journée la plus cruciale de la semaine.
02:06:55Ce jour-là, la pression syndicale sera forte,
02:06:58puisque la CGT Cheminot a appelé à manifester à la mi-journée
02:07:01non seulement aux abords du Palais-Bourbon,
02:07:03mais pas seulement.
02:07:05Il y a des appels à manifester aux abords des préfectures,
02:07:08un peu partout en France,
02:07:09pour, dit-elle, faire respecter le choix des urnes,
02:07:12sous-entendu nommer un gouvernement
02:07:14issu du nouveau front populaire.
02:07:16Bonjour, Réna Bellage.
02:07:18Vous êtes porte-parole d'Unité Île-de-France.
02:07:21Est-ce que vous avez une réelle crainte
02:07:23qu'il y ait des débordements ce jour-là ?
02:07:25Beaucoup disent, attention,
02:07:26côté syndical,
02:07:28l'été, traditionnellement,
02:07:29il y a plutôt une faible mobilisation.
02:07:32Pas cette année, selon vous ?
02:07:35Je pense que cette année est exceptionnelle.
02:07:37On constatera surtout que, depuis plus d'un an maintenant,
02:07:41quand il y a une contestation ou une expression de colère,
02:07:45elle se fait souvent,
02:07:47que ce soit à Paris ou en province, dans les grandes villes,
02:07:50en s'attaquant aux forces de l'ordre,
02:07:52en s'attaquant aux biens immobiliers des riverains,
02:07:56voilà.
02:07:57Du coup, oui, bien sûr qu'il y a des craintes.
02:08:00On a des craintes qu'il y ait des confrontations
02:08:02entre des éléments d'ultra-droite et des éléments d'ultra-gauche.
02:08:06On a des craintes qu'il y ait encore des Black Blocs,
02:08:09comme ça a été régulièrement le cas.
02:08:11Juste avant les européennes, on n'en a pas trop parlé,
02:08:14parce que les médias étaient plus tournés sur le politique,
02:08:17mais tous les soirs, juste avant les reuses européennes,
02:08:20tous les soirs, absolument tous les soirs sur Paris,
02:08:23vous aviez des groupes qui se réunissaient
02:08:25et des mini-groupes, si on peut appeler ça des mini-groupes,
02:08:28de 300 à 800 personnes se formaient et on basculait en violence urbaine.
02:08:32Ils s'en prenaient aux forces de l'ordre, aux immobiliers.
02:08:35Donc oui, il y a des grandes craintes.
02:08:37Donc, qu'il y ait ou pas une intersyndicale
02:08:39et un vrai front social qui s'ouvre,
02:08:41de toute façon, pour vous, ça donnera lieu à des dégradations.
02:08:45Parce qu'on ne tient pas les troupes,
02:08:47même au-delà de la revendication sociale.
02:08:49Écoutez, on l'a vu pendant la réforme des retraites,
02:08:52pour laquelle nous, on était contre cette réforme.
02:08:55Nous, unités, on participait à ces manifestations,
02:08:57mais ça n'a pas empêché les Black Blocs
02:09:00de mettre un de mes collègues à terre,
02:09:02ça n'a pas empêché les Black Blocs de brûler un collègue vif.
02:09:05Bien sûr qu'il y a des craintes.
02:09:07On vous a déjà donné des consignes sur le dispositif
02:09:10ou des indications sur le dispositif,
02:09:12parce que c'est dans trois jours,
02:09:13qui sera en place, notamment pour Paris,
02:09:16pour protéger cette institution qu'est l'Assemblée nationale ?
02:09:19Bienvenue dans notre monde,
02:09:21parce que vous savez, maintenant, on navigue à vue,
02:09:23on a les informations quasiment 24 heures avant,
02:09:27au niveau du dispositif,
02:09:28on rappelle systématiquement les collègues
02:09:31des compagnies d'intervention, les CRS ou mes camarades gendarmes,
02:09:34et du coup, on n'a pas de visibilité sur le dispositif.
02:09:37Maintenant, on sait déjà qu'avant les élections législatives,
02:09:41il y avait déjà des craintes autour du 18
02:09:44par rapport aux choix du président de l'Assemblée nationale,
02:09:50on avait des vraies craintes par rapport à ça,
02:09:52donc on était déjà préparés à ça, en quelque sorte.
02:09:55Reste avec nous jusqu'à la fin de l'émission.
02:09:58Yves Deray, est-ce que ça marche encore,
02:10:00les injonctions, les menaces syndicales,
02:10:03dans ce genre de tractation politique ?
02:10:05Ça fait longtemps que la CGT a franchi le rubicon.
02:10:08Je crois que c'est contre-productif.
02:10:10Je crois qu'aujourd'hui,
02:10:11alors qu'il y a une frange de la gauche,
02:10:13la France insoumise, pour ne pas la nommer,
02:10:15qui prétend accéder à des responsabilités gouvernementales,
02:10:19être une fois de plus associée au bruit,
02:10:21aux erreurs, à la violence, aux excès, à la rue,
02:10:23c'est complètement contre-productif
02:10:25et ça valide complètement la thèse de ceux qui pensent
02:10:28que ces gens-là ne sont pas capables, ne sont pas préparés.
02:10:31D'ailleurs, on le voit bien,
02:10:32la préparation se passe sous nos yeux actuellement,
02:10:36à exercer des responsabilités.
02:10:37Donc je pense que dans ce genre de manifestation,
02:10:41évidemment, il y aura des personnalités
02:10:43de la France insoumise qui vont s'y associer,
02:10:45qui vont être présentes, etc.
02:10:46Et ce sera complètement contre-productif
02:10:49parce que respect des urnes, oui,
02:10:51mais ça veut dire respect des institutions.
02:10:53Et le respect des institutions, c'est le vote à l'Assemblée.
02:10:56C'est toujours la grande question,
02:10:58quand il s'agit de la Léphi, Philippe Daly.
02:11:00Il me reste une minute.
02:11:01Comme disait Staline, l'important, ce n'est pas le vote,
02:11:03c'est comment on compte les votes.
02:11:05C'est assez cocasse de prétendre avoir une majorité
02:11:08quand on n'a que 194 députés sur 577.
02:11:11Ça fait à peine le tiers.
02:11:13Je pense qu'on est tous d'accord là-dessus,
02:11:15même en n'étant pas très bons en mathématiques.
02:11:16On est arrivés les premiers, à défaut d'avoir une majorité.
02:11:18C'est tout de même relatif.
02:11:20Oui, mais elle est plus que relative.
02:11:22Et ce qui est quand même hallucinant,
02:11:23c'est de voir qu'un syndicat dont le but est théoriquement
02:11:26de défendre les travailleurs,
02:11:28dire, voilà, nous, on va manifester devant les préfectures,
02:11:31notamment pour dire qu'il nous faut tel gouvernement.
02:11:34Ça s'appelle une injonction.
02:11:35Ça s'appelle une injonction, mais alors,
02:11:37par contre, pour le respect des institutions,
02:11:38comme le disait Yves,
02:11:39je crois qu'il faut leur acheter un livre,
02:11:41La Constitution de 1958 pour les nuls.
02:11:43Merci beaucoup d'avoir été avec nous cet après-midi.
02:11:45Merci, Réda Vénage, d'avoir répondu à nos questions.
02:11:47Et on vous souhaite un été des plus courageux,
02:11:49parce que vous allez être mis aussi à rude épreuve
02:11:51avec les JO qui arrivent.
02:11:53Et évidemment, on aura l'occasion de se reparler
02:11:56dans le courant de l'été.
02:11:57Je vous laisse en compagnie de Punchline d'ici quelques minutes.
02:12:01Et moi, je vous retrouve demain dès 14h.
02:12:02Excellente fin d'après-midi et début de soirée
02:12:04sur l'antenne de CNews.

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