• il y a 5 mois
Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue dans cette spéciale consacrée, bien sûr, à l'élection du président ou de la présidente de l'Assemblée Nationale.
00:00:08Ça se passe aujourd'hui, en ce 18 juillet.
00:00:10Processus qui va nous occuper, vous l'aurez compris, une bonne partie de l'après-midi et même du début de soirée.
00:00:16Et regardez le programme qu'on vous a concocté. On a pas moins de trois équipes qui sont au Palais Bourbon.
00:00:20Aujourd'hui, dans un instant, on rejoindra Anne-Isabelle Tollet. Il y a aussi Régine Delfour sur place, ainsi que Maxime Legay.
00:00:27Ce que vous voyez d'ores et déjà, c'est l'affluence des grands jours aux abords de l'hémicycle.
00:00:32Journée cruciale, bien sûr, dans la période inconnue qui s'ouvre à nous, dans laquelle nous sommes entrés il y a un peu plus d'un mois.
00:00:39On va vous expliquer pourquoi. Candidature, force en présence, alliance.
00:00:42On va évidemment débroussailler tous ces aspects dans un petit instant.
00:00:45Mais avant cela, le reste de l'actualité, c'est avec vous, Vincent Ferrandège.
00:00:48Et à la une de l'actualité, Gabriel Attal et Gérald Darmanin sont arrivés à Nice à la mi-journée.
00:00:52Ils y ont exprimé la solidarité de la nation tout entière après l'incendie d'un immeuble près du quartier des Moulins.
00:00:58Un incendie qui a fait sept morts, dont trois enfants et un adolescent.
00:01:02La piste criminelle est privilégiée. Trois personnes sont recherchées.
00:01:06Regardez cette réaction d'Emmanuel Macron sur X émotions avec Nice après l'incendie meurtrier du quartier des Moulins.
00:01:13Je remercie les services de l'Etat et les secours pour leur action.
00:01:16Nos pensées vous sont proches des victimes. Nous sommes à leurs côtés et aux côtés de tous les niçois unis.
00:01:21Hier soir, une voiture a percuté une terrasse dans le 20e arrondissement de Paris.
00:01:26Bilan, un mort et six blessés. Un acte qui pourrait être intentionnel selon le parquet.
00:01:32Le conducteur du véhicule a été pris en charge à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police.
00:01:37C'est un week-end sous haute tension qui se profile dans les Deux-Sèvres.
00:01:42Les militants anti-bassines commencent déjà à arriver au village de L'Eau, à Melles très précisément.
00:01:48Parmi eux, 123 personnes fichées S selon la police qui précise qu'à ce stade, 800 armes ont été interceptées.
00:01:56Ce résultat sans appel de notre sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:02:0187% des personnes interrogées sont pour une justice plus sévère à l'égard des délinquants,
00:02:06ce qui représente près de 9 personnes sur 10 quand 12% se prononcent contre.
00:02:12Et puis enfin, à quelques jours des Jeux Olympiques, le laisser-passer numérique devient désormais obligatoire.
00:02:17Depuis aujourd'hui, dans les zones rouges, zones principalement situées autour de la Seine,
00:02:21QR code également indispensable pour les périmètres dits gris, qui sont des zones encore plus restreintes, donc dans Paris.
00:02:30Merci beaucoup, cher Vincent. On vous retrouve tout à l'heure parce que, grâce à vous, on va y voir plus clair aussi sur les candidatures.
00:02:36On s'intéressera évidemment aux 6 candidatures déclarées pour ce scrutin au Perchoir.
00:02:41Ces scrutins, peut-être, on verra. En tout cas, ces différents tours de vote.
00:02:45Et puis, on parlera aussi de la manière dont ça va marcher pour les autres postes clés, mais on y reviendra dans un instant.
00:02:50Thomas Bonnet est avec nous pour le service politique.
00:02:52Bonjour, Nellie.
00:02:53Bonjour, Thomas. Vous allez évidemment nous être précieux cet après-midi, ainsi qu'Eliott Mamann, qui a accepté notre invitation.
00:02:57Bonjour, Eliott. Je crois pas que vous êtes journaliste.
00:02:59Et Pierre-Yves Bournazel, conseiller horizon de Paris.
00:03:02Merci à vous d'être là. Vous connaissez bien le fonctionnement de l'Assemblée nationale.
00:03:05Donc, là aussi, on aura beaucoup de questions pour vous.
00:03:08Et dans un instant, bien sûr, on sera avec nos équipes sur le terrain.
00:03:11Alors, on va s'intéresser évidemment aux profils des différents candidats.
00:03:15Ce qui est à relever quand même, Thomas Bonnet, c'est que le Nouveau Front Populaire,
00:03:20après Moult à Terre-Moinent, on a évidemment pensé à Matignon.
00:03:25Là, sur le Perchoir, ils ont réussi, un peu sur le fil du rasoir, à se mettre d'accord autour d'une candidature commune.
00:03:31Ça a mis du temps, mais effectivement, ils se sont arrêtés sur la personnalité d'André Chassaigne,
00:03:35qui est un député communiste élu depuis plus de 20 ans à l'Assemblée nationale,
00:03:40figure très connue par les députés de gauche,
00:03:45qui va incarner, en tout cas, être le candidat qui sera porté par le Nouveau Front Populaire.
00:03:52C'est une personnalité issue des rangs communistes,
00:03:55ce qui montre aussi que ce n'est ni un insoumis, ni un socialiste,
00:03:58parce qu'on sait que c'est autour notamment de ces deux formations politiques
00:04:01que les discussions se heurtent bien souvent pour la désignation d'un candidat à Matignon.
00:04:07En tout cas, voilà, ils se sont arrêtés sur ce nom-là,
00:04:09et qui, arithmétiquement, a des chances cet après-midi,
00:04:12mais au jeu des différentes tractations qui vont avoir lieu dans les coulisses de l'Assemblée nationale,
00:04:17peut-être qu'il sera finalement dépassé par d'autres candidats, voire d'autres candidates.
00:04:22On va parler de tout ça, et de la manière dont ça se passe aussi entre les deux ou trois tours,
00:04:27parce qu'effectivement, les cartes sont rebattues à chaque fois,
00:04:30mais on va bien sûr prendre la direction du Palais Bourbon,
00:04:33où nous attend Anne-Isabelle Tollet pour commencer.
00:04:35Bonjour, Anne-Isabelle. Parlez-nous un peu de l'ambiance générale.
00:04:37Je disais que c'était l'affluence des grands jours.
00:04:39Évidemment, on est à moins d'une heure maintenant du début de cette séance,
00:04:42l'ouverture de cette nouvelle législature, la 17ème, si je ne m'abuse.
00:04:47J'ai bien compté, voilà.
00:04:49Quelle est l'ambiance autour de vous ?
00:04:51J'imagine qu'il y a autant de journalistes que de députés.
00:04:54Figurez-vous, Nelly, qu'il y a actuellement plus de journalistes que de députés,
00:04:59parce que les députés sortent au compte-gouttes.
00:05:02On a vu tout à l'heure Marine Le Pen, mais qui évidemment ne laisse rien transparaître,
00:05:06ne veut même pas dire un mot.
00:05:08Là, tous les journalistes sont prêts à essayer de récupérer le moindre signe
00:05:15qui pourrait aller dans le sens de telle ou telle coalition,
00:05:18mais c'est compliqué.
00:05:19Comme je le disais tout à l'heure, ce scrutin, c'est celui qui va être le plus scruté
00:05:23depuis les élections législatives.
00:05:25Un scrutin qui va démarrer, vous l'avez dit, à 15h,
00:05:28pour élire le président de l'Assemblée nationale.
00:05:32Cette course qui va commencer à 15h va se dérouler en deux tours.
00:05:37Un premier tour, et puis après, à chaque fois,
00:05:40ce sera celui qui sera élu, la majorité, plus une voix
00:05:45qui concordera pour le deuxième tour.
00:05:47À noter qu'entre chaque tour, certains candidats peuvent se désister.
00:05:51Ça, c'est une info importante, parce que ça rebat les cartes systématiquement.
00:05:55Là, comme on est dans une Assemblée où il n'y a pas de majorité absolue,
00:05:59on est dans un trois blocs tripartite, on peut s'attendre à ce qu'il y ait un troisième tour.
00:06:04Ça risque d'être un peu long, parce qu'imaginez les 577 députés
00:06:08se déplaçant trois fois jusque en haut des tribunes pour glisser leur bulletin.
00:06:13Leur bulletin, c'est un voie de secret, c'est important de le préciser aussi,
00:06:17parce qu'on peut imaginer que même s'il y a des coalitions,
00:06:19même s'il y a des lignes directrices, chacun, en fait, en son sein,
00:06:22pourra voter pour qui il a décidé d'élire.
00:06:26Et puis, il faut préciser que puisque cette 17e législature s'ouvre aujourd'hui,
00:06:31le président qui va présider cette élection, c'est le doyen de l'Assemblée nationale.
00:06:35Il s'agit de José González, âgé de 81 ans,
00:06:39il est élu Rassemblement national.
00:06:41Il sera entouré des six plus jeunes députés de l'Assemblée nationale.
00:06:45Et, encore une fois, là, on est dans l'effervescence la plus vive,
00:06:50puisque nous sommes à moins d'une heure de cette élection.
00:06:53Cette élection qui va donc élire le 19e président de l'Assemblée nationale depuis 1958.
00:06:59Merci beaucoup, chère Anne-Isabelle, et on vous retrouvera tout à l'heure
00:07:02avec peut-être des infos coulisses, des infos couloirs,
00:07:04pour ce qui est de l'Assemblée nationale.
00:07:06Tandis que Karim Zahraibi nous argent également.
00:07:08Bonjour Karim, je rappelle que vous êtes ancien Eurodéputé.
00:07:11Pierre-Yves Bournazel, on se disait tout à l'heure sur la durée du scrutin
00:07:14qu'effectivement ça pouvait être très très long, y compris pour le premier tour.
00:07:18Il faut compter une bonne heure et demie avant le dépouillement, vous en avez l'habitude.
00:07:24Comment ça se passe concrètement ?
00:07:26C'est le temps que tout le monde aille voter, et qu'après le dépouillement...
00:07:28Est-ce que le dépouillement est plus rapide d'ailleurs que le processus de vote ?
00:07:31Alors, j'ai fait comme député deux élections de président de l'Assemblée nationale.
00:07:35C'était plus rapide parce qu'il y avait des majorités claires
00:07:38pour élire le président de l'Assemblée nationale.
00:07:40Là, la situation est compliquée, puisqu'en fait il n'y a que des minorités.
00:07:44La minorité du Nouveau Front Populaire, la minorité du Bloc Central,
00:07:48et la minorité du RN, et puis des petits groupes,
00:07:51dont le groupe LR et un certain nombre d'autres groupes, comme le groupe Lyot.
00:07:55Donc la logique voudrait qu'il y ait trois tours.
00:07:58Trois tours, sauf s'il y a des listements surprises entre le premier et le deuxième tour.
00:08:03Et celui qui arrivera, ou celle qui arrivera en tête au troisième tour,
00:08:07sera élu président ou présidente de l'Assemblée nationale.
00:08:10Je crois que dans un contexte extrêmement difficile pour le pays,
00:08:14qui génère beaucoup d'angoisse pour nos compatriotes, pour l'avenir du pays,
00:08:17je pense que beaucoup de parlementaires auront à cœur, au troisième tour,
00:08:20d'élire la personnalité la plus apte à incarner l'Assemblée nationale,
00:08:24à protéger les débats et à rendre de la dignité à l'Assemblée nationale.
00:08:28Je crois que c'est très important.
00:08:30On a vécu entre 2022 et 2024 une Assemblée tonitruante,
00:08:33où des règles n'étaient pas respectées, où un certain nombre de députés,
00:08:36je pense à certains députés de la France insoumise,
00:08:38ont eu des comportements extrémistes et virulents
00:08:40qui ne sont pas acceptables dans l'enceinte de l'Assemblée nationale.
00:08:43Karim Zaribi, il me disait tout à l'heure, Pierre-Yves Bournazel,
00:08:47j'aimais bien cette expression, et ça fait écho aussi à ce que racontait Anne-Isabelle,
00:08:51sur la surprise éventuelle, on n'est pas à l'abri d'un coup de Trafalgar.
00:08:55C'est aussi votre avis ? Parce qu'on rappelle quand même que tout cela se tient à bulletin secret.
00:09:00On n'est jamais à l'abri de Trafalgar, comme vous dites, en politique,
00:09:03parce qu'il y a des tractations dans les coulisses,
00:09:05et nul ne sait ce qu'il adviendra des échanges entre les uns et les autres.
00:09:10Moi j'entends le discours de Pierre-Yves Bournazel, et j'y souscris,
00:09:14et il a raison, dans le contexte de notre pays,
00:09:16il faut faire preuve de responsabilité, de dignité.
00:09:19Malheureusement, je pense que c'est plus les accords et les bidouillages
00:09:24entre les uns et les autres pour se distribuer des postes
00:09:26qui fera qu'on aura tel ou tel président.
00:09:29Parce que derrière il y a des enjeux de vice-président, de caster,
00:09:34on sait, on connaît le fonctionnement.
00:09:36Et je pense que si les uns et les autres se sont vus, ont discuté, ont échangé,
00:09:41c'est aussi pour se dire, si à un moment donné tu te désistes,
00:09:44je penserai à toi et je te proposerai comme vice-président.
00:09:48Vous êtes en train de dire qu'on va revivre les législatives en miniature ?
00:09:53Au premier tour on choisit et au deuxième on élimine ?
00:09:56Ça sera différent, parce qu'aux législatives, il y a un parti qui était le RN,
00:10:00qui a été, j'allais dire, marginalisé par l'ensemble des autres partis du Front républicain.
00:10:06Là, au contraire, je pense qu'il y a des discussions qui ont eu lieu avec le RN,
00:10:09qui quand même pèsent dans l'hémicycle, que ça fasse plaisir ou pas,
00:10:13et ce nombre de députés fera aussi la bascule pour le président de l'Assemblée nationale.
00:10:19C'est vrai qu'on ne sait pas trop où on va, mais ça va dessiner malgré tout aussi
00:10:23peut-être ce qui se passera par la suite avec le choix du Premier ministre,
00:10:26parce qu'on ne peut pas avoir un président de l'Assemblée nationale macroniste
00:10:29et un Premier ministre macroniste.
00:10:31C'est impensable, inimaginable.
00:10:33Peut-être qu'il y a des accords pour répartir un peu mieux les sensibilités politiques,
00:10:38en commençant par le président de l'Assemblée nationale.
00:10:40C'est vrai qu'on a beaucoup dit ces derniers jours que la clarification
00:10:42en interviendrait peut-être au terme de cette soirée.
00:10:44Mais pour savoir exactement de quoi on parle, puisqu'on n'en est même pas au début du scrutin,
00:10:47je vous rappelle que ça commence à partir de 15h.
00:10:49Il y aura effectivement la prise de parole au perchoir de José González.
00:10:54C'était déjà lui il y a deux ans, mais là, il a deux ans de plus.
00:10:56Il a 81 ans, député du Rassemblement national.
00:10:59Alors, qui sont les candidats aux justes forces en présence ?
00:11:02Vous avez leur fiche signalétique, si j'ose dire, cher Vincent ?
00:11:06Oui, on va les présenter un par un, ces candidats.
00:11:08Ils sont six.
00:11:09On va commencer par l'une des deux femmes candidates à sa propre succession.
00:11:14Il s'agit de Yael Braunpivel, à 53 ans, pour le groupe Ensemble pour la République.
00:11:19Elle a été présidente de l'Assemblée nationale, puisqu'elle est candidate à sa propre succession de 2022 à 2024.
00:11:25Elle a été également présidente de la Commission des lois de 2017 à 2022.
00:11:31Charles de Courson, lui, est également candidat.
00:11:33Il a 72 ans pour le groupe Lyot.
00:11:36Il est député depuis 1993, ce qui fait de lui le député le plus ancien de l'Assemblée nationale,
00:11:41non pas en âge, mais en termes d'expérience.
00:11:45Il y a également André Chassaigne, lui, à 74 ans, pour le groupe NFP pour la gauche.
00:11:49Il est député depuis 2002.
00:11:51Il est donc nommé pour la gauche.
00:11:54Il a été préféré notamment à Mathilde Panot ou encore Eric Coquerel.
00:11:57Il faut savoir qu'il est très apprécié sur les bancs de l'Assemblée nationale,
00:12:00y compris jusqu'à la droite de l'hémicycle.
00:12:05Il y a également Sébastien Chenu, 51 ans, pour le groupe Rassemblement national.
00:12:09Il était vice-président de la présidente de l'Assemblée nationale,
00:12:13Elbrane Pivet, de 2022 à 2024.
00:12:16Philippe Juvin, il a 60 ans pour la droite républicaine.
00:12:20Il est élu député depuis 2022.
00:12:23Il a également été député européen entre 2009 et 2019 pour la droite républicaine.
00:12:29Il a été préféré à une certaine Annie Gennevard.
00:12:32Et puis enfin, Naïma Moutchou, elle a 43 ans pour le groupe Horizon.
00:12:36Elle a été députée depuis 2017.
00:12:39Elle a été également 3e vice-présidente de l'Assemblée nationale entre 2022 et 2024.
00:12:45C'est également une très proche d'Edouard Philippe.
00:12:48Donc, 6 candidats, dont 3 issus du Bloc central.
00:12:52Merci beaucoup. Je vais me tourner vers vous, Eliott Mamann.
00:12:57A priori, il y aura 11 groupes déclarés à l'issue de la journée.
00:13:03C'est la limite, sauf surprise.
00:13:06Ça sera le centre de gravité de cette Assemblée nationale qui sera définie à travers ce scrutin.
00:13:11Est-ce que vous rejoignez nos deux autres débatteurs ?
00:13:15Il y a cette citation de Jean Garrigue que j'aime bien. Je ne sais pas si on peut la retrouver.
00:13:20Il dit « Au troisième tour se dessine une majorité relative.
00:13:23C'est l'indicateur d'une configuration de solution gouvernementale ou de coalition qui puisse résister à une motion de censure. »
00:13:29Je crois que c'est là la clé aussi. Il faut pouvoir résister à toute motion de censure.
00:13:32Oui, absolument. Il faut d'ailleurs préciser, comme cette citation de Jean Garrigue l'indique,
00:13:36que si le deuxième tour est supposé être remporté à la majorité absolue,
00:13:40une majorité relative suffit au troisième tour.
00:13:43Et d'ailleurs, votre correspondante sur place a précisé tout à l'heure
00:13:47que n'importe quel candidat pouvait se désister entre le premier et le second tour,
00:13:50ce qui peut témoigner de formes de tractations internes.
00:13:53Il est également à préciser qu'entre le deuxième et le troisième tour,
00:13:56n'importe quel candidat peut se déclarer sans avoir été candidat au précédent scrutin.
00:14:01Donc naturellement, il peut encore y avoir des choses qui vont se dérouler
00:14:04et qui vont témoigner de l'extrême fébrilité des compositions politiques à l'heure actuelle à l'Assemblée nationale.
00:14:09Je vous vois surprise, mais je vous garantis que...
00:14:11Oui, mais on peut se déclarer en effet.
00:14:13Oui, absolument. Entre le second et le troisième tour, n'importe qui...
00:14:15Non, mais je pense à quelques formations politiques qui pourraient effectivement jouer l'effet de surprise.
00:14:19Est-ce que c'est quelque chose que vous envisagez aussi ?
00:14:22Pas réellement. Après, on n'est jamais à l'abri d'une initiative individuelle
00:14:26parce que les groupes, en tout cas à gauche, ont marqué l'accord sur la personnalité d'André Chassaigne.
00:14:32Ce qui est important aussi de noter, c'est qu'on l'a dit tout à l'heure, mais c'est un vote à bulletin secret,
00:14:36en 2022, Sébastien Chenu avait recueilli 90 voix,
00:14:39alors que le groupe du Rassemblement national avait 89 députés à ce moment-là,
00:14:43ce qui veut dire qu'il y avait une autre personne, un autre député qui avait voté pour lui.
00:14:46Et on peut aussi préciser que Sébastien Chenu s'était ensuite désisté après le premier tour
00:14:50pour, finalement, il n'avait pas voté les députés du Rassemblement national,
00:14:54mais pour soutenir, d'une certaine manière, Yael Brune-Pivet,
00:14:56parce qu'ils avaient l'assurance avec elle d'avoir des postes clés.
00:14:59Ça ne m'étonnerait pas qu'on ait à peu près le même scénario dans le courant de l'après-midi.
00:15:02Alors, justement, parlons Yael Brune-Pivet, c'est la sortante,
00:15:06elle occupait le perchoir jusqu'ici, c'est la candidate d'Ensemble pour la République et du Modem,
00:15:10mais Horizon aligne sa propre candidature.
00:15:13Est-ce que là, on est dans le cas de figure où si, effectivement, il y avait un deuxième tour,
00:15:17votre candidate se désisterait de facto pour donner toutes ses chances à Yael Brune-Pivet d'être élue ?
00:15:23Alors, je ne parle pas au nom de Naïma Moutchoua, elle est assez grande pour rendre ses décisions.
00:15:27J'imagine que vu ce qui s'est passé dans la coalition centriste, ce serait la logique.
00:15:31Ce qui est une certitude, c'est que Naïma Moutchoua est une parlementaire très respectée.
00:15:34Elle a été une excellente vice-présidente de l'Assemblée nationale,
00:15:37respectée parmi les députés de toute sensibilité.
00:15:40Et donc, elle souhaite être présidente de l'Assemblée nationale.
00:15:43C'est l'image d'une femme qui bosse, d'une femme compétente,
00:15:45d'une femme respectée au Parlement, d'une femme qui incarne aussi un parcours au mérite.
00:15:49Et je lui souhaite bon vent. Maintenant, je ne sais pas ce qui va se passer.
00:15:52Je ne sais pas si les députés vont suivre les consignes de leur groupe
00:15:55ou si dans cette nouvelle configuration, ils vont se sentir libres.
00:15:58On va le voir déjà au premier tour.
00:16:00Ensuite, il y aura forcément un deuxième tour car personne n'aura de majorité absolue au premier tour.
00:16:04Est-ce qu'entre le premier et le deuxième tour, il peut y avoir des rassemblements ? Je ne le sais pas.
00:16:08Mais entre le deuxième et le troisième tour, probablement qu'il va se passer un certain nombre de choses.
00:16:12C'est le jeu de la démocratie parlementaire.
00:16:14J'insiste lourdement dessus, mais je crois que c'est très important.
00:16:16Il faut que chacun garde bien sa boussole.
00:16:19Et la boussole, ça doit être l'intérêt du pays et l'intérêt de l'Assemblée nationale.
00:16:22Il faut faire attention à ne pas jouer avec le feu.
00:16:24Les Français regardent l'Assemblée nationale, regardent leurs parlementaires.
00:16:27Ils n'ont pas envie du grand n'importe quoi.
00:16:29Ils veulent une personnalité qui soit un peu au-dessus,
00:16:32une personnalité capable de tenir les débats et faire de l'Assemblée nationale un lieu où on parlemente
00:16:36et pas un lieu de virulence et de violence.
00:16:38Petite précision, Thomas.
00:16:39Sans me risquer à un pronostic, je surveillerai très attentivement justement Naïma Moutchou
00:16:43qui est arrivée en tête parmi le bloc central,
00:16:45parce qu'on sait qu'Yael Brune-Pivet a quelques divisions, quelques opposants au sein de son camp.
00:16:49Naïma Moutchou qui a deux avantages.
00:16:51Vous parliez du centre de gravité de l'Assemblée nationale.
00:16:54Elle représente le parti Horizon qui pourrait servir de passerelle
00:16:57pour une éventuelle coalition entre le camp présidentiel et les Républicains.
00:17:01Et puis elle fait partie aussi de ceux qui ont dit qu'il fallait accorder des postes clés
00:17:04à la fois à la France insoumise et au Rassemblement national.
00:17:07Vous êtes en train de nous dire qu'elle pourrait damer le pion à Yael Brune-Pivet au sortir du premier tour ?
00:17:10C'est une éventualité qu'il ne faut pas totalement explorer.
00:17:12On rappelle que Yael Brune-Pivet a quand même été un peu contestée aussi.
00:17:15Elle a été un peu contestée.
00:17:16On sait que ses relations avec le président de la République ne sont pas au beau fixe.
00:17:19Il y a quelques éléments qui nous font penser que peut-être Naïma Moutchou
00:17:21pourrait être un recours possible pour le bloc central.
00:17:25On va aller du côté de l'Assemblée nationale.
00:17:27Nous attend Eleonore Carroix.
00:17:28Ça tombe bien parce qu'elle est députée ensemble pour la République.
00:17:31Des Français établis hors de France.
00:17:33Bonjour Madame Carroix.
00:17:35Est-ce que vous êtes confiante ?
00:17:36Puisque là on est en train de dire qu'en effet il pourrait y avoir des surprises,
00:17:39autour de la candidature de Yael Brune-Pivet.
00:17:42Dans quel état d'esprit vous abordez cette journée ?
00:17:46Est-ce que vous vous dites aussi à titre personnel
00:17:48« Ouf, on va peut-être enfin y voir plus clair ».
00:17:53Oui, c'est évident qu'on est dans une situation qui est très inédite.
00:17:56On n'a jamais été dans une circonstance dans laquelle on ne savait pas
00:17:59qui allait être élu à l'issue de 1, 2 ou peut-être 3 tours d'une élection.
00:18:05Mais moi je suis confiante.
00:18:07Je pense qu'au sein de notre groupe, il y a eu un appel à candidature.
00:18:10Yael Brune-Pivet s'est présentée et qui du coup est notre seule candidate.
00:18:14Il y a des discussions qui sont faites aussi avec nos partenaires.
00:18:17Évidemment, elle a l'expérience parce qu'elle a été la présidente
00:18:20au cours de la précédente législature.
00:18:22Elle a ouvert l'Assemblée aux citoyens.
00:18:26Elle a fait avancer pas mal de causes.
00:18:28Donc nous pensons qu'elle a toutes ses chances.
00:18:32Aujourd'hui, ça va être aussi un test pour voir l'ambiance qui va prévaloir.
00:18:36Parce qu'on a vu dans la précédente législature qu'il y avait eu
00:18:39beaucoup d'outrances verbales, à gauche en particulier.
00:18:43Est-ce que vous espérez que le climat sera un petit peu plus apaisé
00:18:46et qu'il n'y aura pas des broncas dès la prise de parole des uns ou des autres ?
00:18:49A commencer par José González qui va ouvrir la séance.
00:18:55Absolument, j'espère qu'il y aura plus de tenue, plus de calme dans l'Assemblée nationale.
00:18:59C'est à quoi nous aspirons d'ailleurs depuis deux ans.
00:19:03Je pense que ça a été très difficile au cours de la précédente législature
00:19:07et que malgré tout, nous nous en sommes sortis, nous avons eu des débats
00:19:10et nous avons réussi à faire avancer un certain nombre de textes.
00:19:12Il faudra évidemment être attentif à cela lorsque l'on déposera notre bulletin dans l'urne
00:19:17à peut-être trois reprises cet après-midi.
00:19:20Merci beaucoup Eleonore Carrois d'avoir répondu à nos questions cet après-midi.
00:19:24Yael Brune-Pivet, aussi critiquée ces derniers jours
00:19:29pour avoir voulu faire des tractations en sous-main avec le Rassemblement national.
00:19:33Elle n'a pas caché, Karim, qu'elle s'entendait bien avec Sébastien Chenu
00:19:37et elle a dû se rétracter.
00:19:39Donc ça aussi, ça participe peut-être de la défiance autour de sa personnalité.
00:19:42Écoutez, moi, dans le contexte politique que traverse notre pays,
00:19:46qui est un contexte difficile, voire inquiétant, avec cette forme d'instabilité politique,
00:19:51j'ai trouvé malvenue, pour ne pas dire malsain, la posture de Yael Brune-Pivet
00:19:56qui a fait un peu le tour des plateaux télé, à peine sa réélection,
00:20:00pour dire qu'elle était prête à repartir au perchoir.
00:20:03Je veux dire, comme si son ambition personnelle primait sur l'intérêt général
00:20:07dans un contexte où, effectivement, on se fout un peu que ce soit elle ou quelqu'un d'autre
00:20:11à partir du moment où c'est quelqu'un de sérieux.
00:20:13Mais elle a pensé immédiatement, on l'a ressenti, en tout cas moi je le ressentiais comme ça,
00:20:17donc abriguer encore une fois le perchoir pour ses intérêts particuliers.
00:20:23Tous les candidats, et moi je le dis très clairement,
00:20:26quelles que soient leurs sensibilités, sont des candidats sérieux.
00:20:28Et on en a fait, je dirais...
00:20:32– Ça a été bien pensé au niveau de toutes les formations.
00:20:34– Ce sont tous des candidats qui ont de l'expérience, qui sont respectés,
00:20:37et pour certains, qui peuvent dépasser leur sensibilité politique.
00:20:40C'est fondamental, c'est très important.
00:20:42Moi je pense que Naïma Moutchou, ce serait très symbolique.
00:20:46D'abord parce qu'elle est jeune, elle est sérieuse, c'est une femme,
00:20:49elle est issue de la diversité, elle coche beaucoup de cases,
00:20:51et elle est capable, effectivement, peut-être de s'adresser à sa gauche et à sa droite,
00:20:55de l'intrigue, pour créer une forme de synthèse.
00:20:58Et ce serait important que ce ne soit pas elle.
00:21:00Bon, de piver, parce que ça donnerait le sentiment que tout change,
00:21:03mais que rien ne change au final.
00:21:05Parce qu'elle fait partie de la précédente mandature,
00:21:08et on a dit sous, et on a vu que les Français n'en voulaient plus de cette configuration,
00:21:12donc il ne faut pas que ce soit les mêmes têtes, de mon point de vue.
00:21:15C'est vrai que ce serait étrange, pour les électeurs,
00:21:18de voir que les cartes ne sont pas rebattues,
00:21:20si on repart sur la même logique, et à peu près les mêmes scènes.
00:21:25Bon, après c'est de l'ordre du symbole, mais elle animait bien les débats,
00:21:28enfin je veux dire, elle sait faire, ils sont tous très techniciens en la matière.
00:21:31Mais effectivement, ça donnerait l'impression que les législatives anticipées
00:21:35ne sont pas vraiment passées par là.
00:21:37Oui, d'autant que Yael Brown-Pivet, en plus de s'être créé,
00:21:40d'avoir créé quelques tensions avec des députés de l'opposition
00:21:43au cours de l'entre-deux-tours, a été l'une des premières dans le camp macronien,
00:21:47dans le Bloc central, à exprimer sa désapprobation
00:21:50quant à la décision de la dissolution de l'Assemblée nationale,
00:21:54puisque dès le lendemain, ou du moins dans les jours qui vont suivre,
00:21:57elle a donné des interviews où publiquement, il était assez évident
00:22:01qu'elle n'était pas exactement sur la même ligne
00:22:03que le président de la République, sans naturellement le désavouer pleinement.
00:22:06Et d'ailleurs, elle a ensuite été critiquée dans l'opposition,
00:22:09puisque, alors même qu'elle était l'une des candidates
00:22:12qui avait en un premier temps dit qu'en effet,
00:22:15le Rassemblement national avait fait montre d'un comportement
00:22:18à certains égards plus républicain que la France insoumise
00:22:20au cours de la précédente législature,
00:22:22elle a été également l'une des plus vocales s'agissant de soutenir l'idée
00:22:27d'un front républicain qui pourrait ainsi présenter le Bloc central
00:22:31comme le seul cercle de la raison visant à exclure le Rassemblement national
00:22:35au profit de la France insoumise.
00:22:37Donc elle a évidemment suscité des tensions,
00:22:39alors même qu'elle pouvait incarner une forme de consensus
00:22:42au sein de la majorité et des oppositions précédemment.
00:22:44Et d'ailleurs, sur Naïma Moutchou a précisé que lorsque l'on parle
00:22:48à des députés de l'opposition, y compris au sein du Rassemblement national,
00:22:51elle ne crée en effet aucun rejet de prime abord.
00:22:55Il peut donc y avoir une forme de consensus
00:22:57qui peut s'établir au cours de cette figure.
00:22:59Néanmoins, tout de même interroger la légitimité
00:23:01qui découlera de ces divers scrutins,
00:23:03on va déjà, selon toute vraisemblance,
00:23:05à moins qu'un gouvernement d'union nationale puisse être mis en place prochainement,
00:23:09ce qui me semble très peu vraisemblable,
00:23:11avoir un gouvernement qui reposera sur une majorité relative
00:23:14tant à l'Assemblée nationale dans la composition actuelle des institutions
00:23:18qu'au sein de l'électorat de manière générale.
00:23:20Et on pourrait se retrouver également avec un président
00:23:23ou une présidente naturellement de l'Assemblée nationale
00:23:25qui également aurait été désignée par une majorité relative.
00:23:30Donc il y aura tout de même peut-être une forme de déficit de légitimité
00:23:33des divers acteurs politiques,
00:23:35malgré leurs responsabilités institutionnelles particulièrement importantes
00:23:38sur lesquelles il faudra s'interroger.
00:23:40On retourne au Palais Bourbon où nous attend cette fois Régine Delfour,
00:23:42notre deuxième équipe sur place.
00:23:44Bonjour Régine.
00:23:46Là aussi on voit beaucoup de journalistes derrière vous,
00:23:48j'imagine que les députés ne sont pas encore là,
00:23:50même si quand même à 14h21,
00:23:52la pression commence à monter.
00:23:54On va s'intéresser à la gauche avec vous.
00:23:56On sait que le Nouveau Front Populaire, finalement,
00:23:58s'est entendu sur une candidature unique
00:24:00en la personne d'André Chassaigne.
00:24:04Oui absolument Nelly.
00:24:06Pendant les quelques heures où nous étions là,
00:24:08au niveau des Quatre Colonnes
00:24:10ou encore dans la salle des Pas Perdus,
00:24:12on a pu voir des députés socialistes ou écologistes
00:24:14venir nous dire qu'ils allaient voter pour André Chassaigne.
00:24:18Donc confirmer ce vote,
00:24:20puisque André Chassaigne apparaît comme une personne,
00:24:23il fait consensus,
00:24:25plutôt sérieuse,
00:24:27alors évidemment il n'aurait pas la majorité.
00:24:29Donc il y a ces tractations,
00:24:31de récupérer des voix, notamment à droite,
00:24:33pour pouvoir décrocher évidemment le perchoir.
00:24:36Puisque au-delà du perchoir, Nelly,
00:24:38il y a évidemment en ligne de mire
00:24:40le poste de Premier ministre
00:24:42et évidemment le Nouveau Front Populaire
00:24:44voudrait pouvoir le décrocher.
00:24:46Merci beaucoup Régine, on se retrouve tout à l'heure.
00:24:48Bien sûr, je vous laisse aller glaner
00:24:50quelques infos à droite à gauche.
00:24:52Concernant la candidature d'André Chassaigne,
00:24:54écoutez ce qu'on disait sur les ondes un petit peu plus tôt aujourd'hui.
00:24:56Mathilde Panot, pour la France Insoumise,
00:24:59qui s'est donc aussi ralliée à ce choix,
00:25:01et puis Olivier Faure.
00:25:04Nous avons eu une discussion sur la manière
00:25:06d'aboutir à une candidature commune
00:25:08qui était notre objectif, là aussi,
00:25:10pour faire échouer le coup de force
00:25:12antidémocratique d'Emmanuel Macron.
00:25:14Dans la discussion sont apparus différents arguments.
00:25:17Je veux dire à quel point les Insoumis,
00:25:19comme nous l'avions écrit,
00:25:21nous nous sommes mis du côté de la solution
00:25:23et non du problème, puisque nous avons, nous,
00:25:25retiré nos candidatures,
00:25:27celles comme président de la Commission des Finances
00:25:29et de moi-même comme président du groupe
00:25:31de la France Insoumise Nouveau Front Populaire.
00:25:33Donc, nous avons eu une discussion,
00:25:35nous sommes aboutis à une candidature commune,
00:25:37et je vais vous dire, André Chassaigne est un parlementaire
00:25:39depuis longtemps, est un parlementaire qui connaît bien
00:25:41la manière dont fonctionne l'Assemblée Nationale
00:25:43et qui surtout a à cœur,
00:25:45comme l'ensemble du Nouveau Front Populaire,
00:25:47de défendre une démocratie parlementaire,
00:25:49de faire en sorte que l'Assemblée ne soit pas
00:25:51sans cesse piétinée, comme elle l'a été
00:25:53depuis plusieurs années.
00:25:55Et je dois dire aussi qu'André Chassaigne est quelqu'un
00:25:57qui connaît beaucoup des députés
00:25:59qui siègent à l'Assemblée Nationale,
00:26:01donc il est une candidature qui peut rassembler
00:26:03beaucoup de voix. André Chassaigne est une personnalité
00:26:05reconnue, qui inspire
00:26:07du respect pour toutes et tous,
00:26:09d'ailleurs au-delà de la gauche.
00:26:11Il est un grand parlementaire,
00:26:13dont les interventions ont souvent marqué
00:26:15l'histoire du Parlement français.
00:26:17Il est particulièrement
00:26:19apprécié pour ses qualités humaines,
00:26:21sa chaleur, sa faconde,
00:26:23et donc il était un très bon candidat.
00:26:25Il s'imposait par ses qualités propres.
00:26:27Ce qu'on comprend, Pierre-Yves Bournazel,
00:26:29c'est que le choix d'André Chassaigne,
00:26:31ce serait la prime à l'expérience,
00:26:33au savoir-faire, à l'entre-gens aussi,
00:26:35puisque ça fait longtemps qu'il est là et que donc
00:26:37il a des relations transversales.
00:26:39Les Américains
00:26:41appellent ça « bipartisan », mais enfin bon,
00:26:43il arrive à traverser
00:26:45les travées de l'Assemblée Nationale.
00:26:47Est-ce que vous vous confirmez,
00:26:49puisque vous avez été député,
00:26:51que c'est quelqu'un avec qui vous entreteniez
00:26:53des relations cordiales, par exemple ?
00:26:55Oui, des relations cordiales, oui, puisque c'est quelqu'un
00:26:57avec qui on peut facilement discuter, ça c'est une réalité.
00:26:59C'est quelqu'un de respectable,
00:27:01c'est un grand républicain, il n'a jamais
00:27:03transvisé sur les valeurs républicaines,
00:27:05mais mon avis personnel, je vais quand même
00:27:07vous le donner, je ne suis pas certain
00:27:09que le meilleur message à envoyer
00:27:11aujourd'hui au pays, c'est d'avoir
00:27:13un président de l'Assemblée Nationale communiste.
00:27:15Je ne suis pas sûr que ce soit au barycentre
00:27:17de ce que est l'Assemblée Nationale.
00:27:19Ça n'empêche pas le respect
00:27:21que je porte à mon ancien collègue,
00:27:23qui est un homme, encore une fois, de qualité,
00:27:25c'est un homme qui bosse, c'est un homme élu
00:27:27de terrain, dans le puits d'homme,
00:27:29il a de réelles qualités, mais aujourd'hui,
00:27:31le Nouveau Front Populaire n'est pas majoritaire.
00:27:33C'est une minorité comme les autres,
00:27:35et on voit bien que, parce qu'il y a des insoumis
00:27:37avec eux, ils ne peuvent pas élargir leur spectre.
00:27:39Et que je pense que le troisième tour
00:27:41va se jouer plutôt entre les forces
00:27:43du centre-gauche jusqu'à la droite,
00:27:45en passant par toutes les forces centrales.
00:27:47Parce que c'est là que peut se dégager une majorité relative.
00:27:49Maintenant, je ne suis plus député,
00:27:51je ne sais pas ce qu'il va se passer exactement.
00:27:53Respect à M. Chastien, mais je ne pense pas
00:27:55qu'il soit au barycentre
00:27:57de l'émissive, qu'il soit celui
00:27:59qui est le plus apte à apaiser
00:28:01pour la suite les débats.
00:28:03Ce qui montre quand même, Thomas Bonnet,
00:28:05qu'on n'élit pas un homme ou une femme,
00:28:07mais avant tout, quand même, si on suit
00:28:09cette analyse, une étiquette
00:28:11politique, malgré le savoir-faire,
00:28:13malgré le degré de technicité,
00:28:15il y a ça aussi qui compte.
00:28:17Je pense qu'André Chassaigne a aussi été choisi
00:28:19parce qu'il n'est ni insoumis, ni socialiste
00:28:21et que c'était assez confortable.
00:28:23C'était le meilleur compromis.
00:28:25C'est vrai que c'est une personnalité respectée.
00:28:27On a en mémoire, pour certains d'entre nous,
00:28:29lorsqu'il y a eu l'examen de la réforme des retraites
00:28:31à l'Assemblée nationale, Aurélien Saint-Aoul,
00:28:33un député insoumis, avait qualifié le ministre du Travail
00:28:35Olivier Dussopt d'assassin.
00:28:37Et à ce moment-là, André Chassaigne,
00:28:39qui pourtant fait partie du même intergroupe
00:28:41qu'Aurélien Saint-Aoul, avait pris la parole
00:28:43à des propos de son collègue,
00:28:45ce qui avait montré aussi qu'il y avait une forme
00:28:47de nuance et de respect de l'institution
00:28:49du gouvernement et de l'Assemblée
00:28:51plus généralement chez lui,
00:28:53ce qui le rend effectivement sympathique
00:28:55auprès de beaucoup de députés.
00:28:57En revanche, on a un aspect qu'on n'a pas abordé,
00:28:59mais vous savez que le président de l'Assemblée
00:29:01ou la présidente de l'Assemblée nationale
00:29:03a de bonnes relations avec le président du Sénat.
00:29:05Je ne suis pas certain que le président du Sénat
00:29:07ait très envie d'avoir André Chassaigne
00:29:09comme collègue.
00:29:11Sans doute, mais ce n'est pas forcément son premier choix.
00:29:13Karim, vous n'étiez pas tout à fait d'accord.
00:29:15Au fait, le fait que ça se déroule
00:29:17à bulletin secret peut aussi
00:29:19jouer sur la personnalité
00:29:21et les qualités
00:29:23des uns et des autres, quand même.
00:29:25Il y a deux phénomènes qui seront intéressants à observer.
00:29:27D'abord, c'est l'homogénéité des groupes.
00:29:29C'est un moment crucial, ce moment de vote
00:29:31à bulletin secret, parce qu'on peut
00:29:33ne pas faire le plein dans sa
00:29:35propre sensibilité politique.
00:29:37Et là, ça indiquera
00:29:39des choses pour la suite.
00:29:41Ensuite, je pense,
00:29:43et c'est pour ça que je n'étais pas tout à fait d'accord,
00:29:45qu'au-delà de l'étiquette politique,
00:29:47ce qui se joue, encore une fois,
00:29:49avec la présidence de l'Assemblée nationale,
00:29:51c'est le Premier ministre
00:29:53et le gouvernement qui va suivre.
00:29:55Et on est obligé d'aller chercher des forces d'appoint.
00:29:57Du côté de ceux qui veulent
00:29:59un gouvernement, je veux dire,
00:30:01un peu transversal, avec des Républicains des deux rives.
00:30:03Donc, je ne vois,
00:30:05pour ma part,
00:30:07quelqu'un qui ferait partie de la sensibilité
00:30:09des social-démocrates, mais il n'y a pas de candidat
00:30:11social-démocrate, parce qu'André Sachet
00:30:13n'est pas social-démocrate,
00:30:15ou alors quelqu'un qui fait partie
00:30:17du camp des Républicains, de Kona Juvin,
00:30:19ou Naïma Moutchou, qui peut faire le lien
00:30:21et la passerelle entre les forces politiques.
00:30:23Je ne vois pas quelqu'un de la Macronie.
00:30:25Je vois difficilement quelqu'un
00:30:27qui est vraiment tamponné front populaire
00:30:29au sens à gauche du terme.
00:30:31Et Charles de Courson, il ne peut pas faire la synthèse ?
00:30:33Il a pris des positions,
00:30:35me semble-t-il, un peu controversées
00:30:37ces derniers temps,
00:30:39pour ne pas dire
00:30:41qu'il n'est pas très consensuel avec la majorité présidentielle.
00:30:43Il a été très critique,
00:30:45il a posé une motion de censure,
00:30:47souvenez-vous, dans la précédente
00:30:49mandature.
00:30:51C'était celle qui faisait consensus
00:30:53entre les formations.
00:30:55Il a quand même souhaité faire tomber le gouvernement précédent.
00:30:57Mais pour sorte qu'on parle quand même,
00:30:59il convient aussi de préciser quel est le rôle
00:31:01du président ou de la présidente
00:31:03de l'Assemblée nationale.
00:31:05On va voir ça avec vous, Vincent.
00:31:07Comment ça se passe au perchoir ?
00:31:09À quoi sert un président de l'Assemblée nationale ?
00:31:11Il faut savoir que le président ou la présidente
00:31:13de l'Assemblée nationale est élu pour la durée
00:31:15de la législature, c'est-à-dire 5 ans
00:31:17sauf dissolution.
00:31:19On rappelle que la prochaine dissolution n'est pas
00:31:21possible avant au moins un an.
00:31:23C'est le quatrième personnage de l'État.
00:31:25Derrière le président de la République, derrière
00:31:27le Premier ministre et le président du
00:31:29Sénat, le président de l'Assemblée nationale
00:31:31organise le travail parlementaire.
00:31:33C'est-à-dire que chaque semaine,
00:31:35celui ou celle qui siège au perchoir
00:31:37préside la conférence des présidents.
00:31:39C'est ce qui permet, en quelque sorte,
00:31:41de déterminer le planning de la semaine.
00:31:43C'est lui qui reçoit également les projets de loi
00:31:45du gouvernement et les propositions de loi
00:31:47des députés. Ensuite,
00:31:49il dirige également, ou elle dirige
00:31:51également les débats en séance publique.
00:31:53Il doit s'assurer du bon déroulement des discussions
00:31:55et de leur bonne conduite.
00:31:57On sait que ces derniers mois, ça a été assez
00:31:59compliqué pour Yael Brown-Pivet.
00:32:01Ça risque d'être assez similaire.
00:32:03Tout du moins, le président de l'Assemblée nationale
00:32:05va devoir s'imposer face à de fortes têtes,
00:32:07en tout cas des cadors de
00:32:09l'échiquier politique dans l'Assemblée nationale,
00:32:11en la présence de François Hollande,
00:32:13Gabriel Attal, Gérald Darmanin, Laurent Wauquiez
00:32:15ou encore Marine Le Pen.
00:32:17Le président de l'Assemblée nationale
00:32:19nomme également un membre du Conseil constitutionnel
00:32:21lors de chaque renouvellement
00:32:23triennal. Et puis enfin,
00:32:25six vice-présidents peuvent le ou la suppler.
00:32:27Merci beaucoup.
00:32:29Voilà qui est très clair. On voit quand même que
00:32:31c'est un poste puissant.
00:32:33Et puis c'est aussi un poste où il faut avoir
00:32:35du caractère. Parce que quand les débats
00:32:37s'échauffent, et on l'a vu
00:32:39encore plus depuis 2022,
00:32:41il faut être là pour reprendre les rênes,
00:32:43pour remettre tout le monde d'accord,
00:32:45pour sanctionner si besoin.
00:32:47On sait aussi ce que ça a donné cette passe d'armes
00:32:49avec Sébastien Delogu
00:32:51qui était tout content d'ailleurs de bandir
00:32:53le drapeau palestinien pour se venger
00:32:55en quelque sorte du sort
00:32:57que lui avait réservé l'Assemblée nationale
00:32:59et Yael Bournepivé.
00:33:01Il faut quelqu'un qui ait de la poigne, en somme.
00:33:03D'ailleurs, vous aurez remarqué que
00:33:05cette élection se joue davantage
00:33:07sur des questions de personnalité.
00:33:09Précisément, ce sont les arguments qui sont mis en avant
00:33:11plutôt que sur des projets politiques ou idéologiques
00:33:13qui peuvent en découler.
00:33:15S'agissant de l'élection du poste
00:33:17de président de l'Assemblée nationale,
00:33:19ça peut plus ou moins s'entendre, même si habituellement
00:33:21le processus est beaucoup plus intuitif
00:33:23puisque il découle naturellement
00:33:25d'une Assemblée
00:33:27qui est déjà clairement identifiée
00:33:29avec des majorités
00:33:31tout à fait solides.
00:33:33En l'occurrence, le fait que
00:33:35la question se pose davantage
00:33:37sur une question de personnalité
00:33:39et de personnes que sur une question
00:33:41de lignes politiques peut être gênante
00:33:43puisque la période suit des élections législatives
00:33:45qui, elles-mêmes, ont davantage
00:33:47reposé sur des jeux d'étiquettes
00:33:49qui pouvaient parfois sembler plus ou moins décorrélées
00:33:51ou politiques qui pouvaient être, elles, représentatives
00:33:53dans la population. Et donc, il faut tout de même
00:33:55faire attention, ce faisant, à ne pas accentuer
00:33:57la forme de déconnexion qui peut
00:33:59sembler réexister auprès de certains électeurs
00:34:01entre l'électorat de manière générale
00:34:03et leurs représentants au Palais-Bourbon.
00:34:05Le caractère de l'occupant ou de l'occupante
00:34:07du perchoir détermine
00:34:09aussi l'ambiance qui va régner ?
00:34:11Oui, on n'en a pas douté, mais là, encore une fois,
00:34:13c'est particulier. C'est Pierre-Yves Brunazel qui disait
00:34:15tout à l'heure qu'on est dans une configuration assez particulière.
00:34:17On a eu des majorités
00:34:19à l'Assemblée nationale incontestables, incontestées
00:34:21par le passé. Et donc,
00:34:23le choix qui était fait, dans la famille politique
00:34:25qui avait la majorité, c'était la personne
00:34:27qui avait une autorité naturelle, une épaisseur politique.
00:34:29On a eu un Jean-Louis Debré, on a eu un Laurent Fabius
00:34:31qui étaient des personnalités,
00:34:33dans leur camp, dont se dégageait
00:34:35une expérience et du respect. Là,
00:34:37c'est tout à fait différent. Personne ne peut faire
00:34:39le choix uniquement de ses caractéristiques.
00:34:41Il faut aller au-delà,
00:34:43être capable de faire des ponts,
00:34:45parce que ça conditionne
00:34:47ce dont notre pays a besoin.
00:34:49Je dirais une stabilité
00:34:51qui est manquante aujourd'hui,
00:34:53qui est inquiétante.
00:34:55Vous le dites, on peut avoir des surprises.
00:34:57Oui, on peut avoir des surprises, parce que je pense que
00:34:59cette élection, en fait, elle se fait en coulisses
00:35:01d'abord et avant tout. Et plus que
00:35:03jamais, pour le vote de cet après-midi,
00:35:05que par le passé, où il y avait peu de surprises.
00:35:07Là, on risque
00:35:09d'avoir des surprises, parce qu'il y a des négociations,
00:35:11des tractations, des jeux
00:35:13de rôles, des
00:35:15nominations, des désignations derrière qui sont conditionnées.
00:35:17Et il nous faut,
00:35:19que cela fasse plaisir ou pas, parce que c'est les Français qui l'ont
00:35:21décidé avec trois blocs dont aucun n'est majoritaire,
00:35:23une représentation juste
00:35:25de la démocratie
00:35:27de notre pays aujourd'hui.
00:35:29Moi, quand j'entends dire qu'il ne faut pas l'ERN, il ne faut pas la France
00:35:31insoumise, excusez-moi, ça veut dire quoi ?
00:35:33Il ne faut pas la moitié des Français ?
00:35:35Ou les deux tiers des Français ?
00:35:37À un moment donné, il faut faire avec toutes les forces.
00:35:39C'est obligatoire aujourd'hui dans le contexte de notre pays.
00:35:41Ça peut faire partie des questions qu'on va poser.
00:35:43Céline Hervieux qui est avec nous
00:35:45au Palais Bourbon, qui nous attend,
00:35:47qui nous entend peut-être. Bonjour
00:35:49Madame Hervieux. Je rappelle que vous êtes députée
00:35:51PS de Paris,
00:35:53fraîchement élue. On vous a eu
00:35:55plusieurs fois, bien sûr, dans notre émission 180 Minutes Infos.
00:35:57Comment vous vous sentez, là,
00:35:59avec cette candidature unique ? Vous vous dites
00:36:01« Ouf, on a enfin franchi un cap, on va tous voter
00:36:03comme un seul homme ». Et
00:36:05au deuxième ou au troisième tour, ça va passer pour André Chassaigne ?
00:36:07Écoutez,
00:36:09tout est encore possible.
00:36:11En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'effectivement,
00:36:13on se réjouit d'avoir pu porter cette candidature
00:36:15unique pour le perchoir. André Chassaigne
00:36:17est un parlementaire de qualité. Je pense qu'il est
00:36:19reconnu par tous les bords politiques
00:36:21de l'Assemblée, pour ceux qui connaissent
00:36:23ses travaux et ses positionnements.
00:36:25C'est un homme extrêmement sérieux et je suis
00:36:27sûre qu'il pourra rassembler,
00:36:29je l'espère, une grande partie des suffrages. En tout cas,
00:36:31ce qui est sûr, c'est que du côté du Nouveau Front Populaire,
00:36:33nous serons unanimes, unitaires
00:36:35et nous ne désisterons pas à sa candidature
00:36:37évidemment jusqu'au bout et
00:36:39à l'aboutissement de ce vote.
00:36:41Vous parlez d'élections qui se font en coulisses
00:36:43avec des tractations. Est-ce que c'est votre cas ?
00:36:45À gauche, il y a eu des réunions, des conciliabules
00:36:47ou vous tenez votre
00:36:49cap jusqu'au bout ?
00:36:53Bien sûr, nous tenons le cap. Ça ne veut pas
00:36:55dire qu'il n'y a pas des réunions. Évidemment, il y a des échanges.
00:36:57Nous appartenons à des groupes politiques
00:36:59différents au sein du Nouveau Front Populaire.
00:37:01On travaille en cohésion, en bonne intelligence.
00:37:03Il y a des réunions extrêmement régulières
00:37:05qui se tiennent entre nous.
00:37:07Nous voulions une candidature de consensus.
00:37:09Nous l'avons obtenue. Tout le monde est derrière
00:37:11André Chassaigne. Évidemment,
00:37:13on espère que sa candidature
00:37:15aboutira. Maintenant,
00:37:17les rapports de force politique sont toujours incertains
00:37:19jusqu'au moment du vote.
00:37:21Des tractations du camp opposé sont possibles
00:37:23aussi. Malheureusement, on entend
00:37:25beaucoup, on attend aussi
00:37:27beaucoup le positionnement du Rassemblement National
00:37:29pour voir s'il va ou non se désister
00:37:31au profit de la candidature éventuellement
00:37:33de Yael Broun-Pivet qui serait, selon nous,
00:37:35un déshonneur complet pour
00:37:37Mme Broun-Pivet qui a normalement
00:37:39fait le fameux barrage républicain
00:37:41et on voit qu'aujourd'hui, c'est complètement
00:37:43foulé au pied, oublié et qu'elle serait
00:37:45capable de se faire élire avec les voix du RN
00:37:47et c'est fortement regrettable.
00:37:49Cette stratégie, justement, de aucun
00:37:51poste pour le RN, on va dire aussi
00:37:53dans un mot, de ces autres postes qui devront
00:37:55être attribués dans les prochains jours,
00:37:57elle est contestée à droite
00:37:59au niveau de Modem, un petit peu
00:38:01Horizon aussi. Beaucoup disent
00:38:03que c'est un déni de démocratie.
00:38:05Pourquoi priver, Karim Zerribi
00:38:07le disait aussi à l'instant, priver 11 millions
00:38:09d'électeurs de postes
00:38:11au sein de cette Assemblée ?
00:38:15Oui, j'entendais ce que disait Karim
00:38:17mais il n'y a rien dans le règlement intérieur
00:38:19de l'Assemblée, en réalité, qui oblige
00:38:21à une représentation proportionnelle
00:38:23des groupes politiques dans le bureau de l'Assemblée Nationale.
00:38:25Quand on est élu
00:38:27sur la base d'un barrage républicain,
00:38:29il faut le respecter. Il ne s'agit pas
00:38:31une semaine après d'assumer, de mettre
00:38:33un nom du RN dans
00:38:35une urne, parce que c'est comme ça que ça se passe,
00:38:37au profit de ses députés. Ses députés
00:38:39ont parfaitement le droit de siéger. Maintenant,
00:38:41en ce qui concerne les vice-présidents, c'est autre chose,
00:38:43c'est une décision politique. Et donc,
00:38:45il faut assumer, et l'ex-majorité
00:38:47présidentielle devrait reconnaître
00:38:49ce front républicain. Nous, nous avons
00:38:51porté le Front Populaire dans la rue, et bien nous le
00:38:53poursuivons par le front républicain à l'Assemblée
00:38:55et nous tenons. Ce n'est pas un déni de démocratie.
00:38:57Les élus ont le droit de siéger. Par contre,
00:38:59en 2022 déjà, quand on a vu qu'il y avait
00:39:01deux vice-présidences données au RN,
00:39:03c'est un...
00:39:05C'est une méfiance
00:39:07que les Français doivent avoir vis-à-vis
00:39:09de cette ancienne majorité présidentielle
00:39:11et dans le fait qu'ils sont en train de rejouer,
00:39:13pardon de le dire comme ça, mais ce duo
00:39:15duel Macron-Le Pen.
00:39:17Ils se mettent en scène les uns par rapport aux
00:39:19autres, et au final,
00:39:21ils se distribuent les postes.
00:39:23Donc ça, c'est pas possible. Donc le NFP,
00:39:25pour le coup, est le seul mouvement politique
00:39:27à être extrêmement clair et à ne pas trahir
00:39:29les électeurs qui nous ont fait confiance
00:39:31au second tour de cette élection législative.
00:39:33Une petite question un peu plus
00:39:35inédite et peut-être plus personnelle.
00:39:37On sait qu'aujourd'hui, vous serez tous
00:39:39assis, non pas par famille politique,
00:39:41mais par ordre alphabétique. Est-ce que vous vous êtes intéressés ?
00:39:43Vous avez regardé la liste pour savoir
00:39:45qui était assis à côté de vous, à votre droite, à votre gauche ?
00:39:47Ce sera qui ?
00:39:49Alors, je
00:39:51n'ai pas la réponse, malheureusement,
00:39:53mais étant donné que je m'appelle Céline Hervieux, avec un H,
00:39:55j'avais bon espoir de me retrouver à côté de François Hollande,
00:39:57que j'apprécie
00:39:59particulièrement, mais je ne sais pas,
00:40:01j'ai pas eu la réponse. Alors j'ai une homonyme, quand même, dans l'Assemblée,
00:40:03Catherine Hervieux, donc probablement
00:40:05je serai à côté de Catherine,
00:40:07qui fait partie d'ailleurs du NFP, je ne la connais pas encore,
00:40:09et j'aurai grand plaisir à la rencontrer.
00:40:11Apparemment, on est parti pour une séance assez
00:40:13longue. On verra combien il y aura de tours.
00:40:15Mais en tout cas,
00:40:17il va falloir que chacun, un à un,
00:40:19aille voter, donc ça va prendre un certain temps.
00:40:21Mais voilà, c'est aussi un moment,
00:40:23une émotion toute particulière pour moi,
00:40:25cette entrée dans l'hémicycle,
00:40:27et avec beaucoup de gravité et de responsabilité,
00:40:29mais aussi de l'enthousiasme et de la confiance.
00:40:31Discutez dans l'hémicycle,
00:40:33on vous enverra la capture d'écran si jamais vous êtes à côté
00:40:35de l'ancien président de la République.
00:40:37Merci beaucoup d'avoir répondu à nos questions, Thomas.
00:40:39Il y aura des proximités géographiques
00:40:41au sein de l'hémicycle qui vont être assez étonnantes.
00:40:43Par exemple, Gabriel Attal sera
00:40:45à côté de Clémentine Autain et à
00:40:47un siège de Raphaël Arnault, par exemple.
00:40:49Vous avez regardé, donc ? Vous avez regardé la liste ?
00:40:51Vous avez discuté ? Vous avez un autre trio,
00:40:53par exemple, Daniel Obono,
00:40:55Julien Odoul,
00:40:57Karl Olivier.
00:40:59Ce sont trois députés qui étaient déjà là en 2022,
00:41:01donc en effet, mais c'est toujours assez
00:41:03au casse. Cette première séance,
00:41:05je ne me souviens pas, oui. Je ne me souviens plus
00:41:07qui était à côté de moi, donc c'est très court, en fait.
00:41:09Oui, ce sera peut-être un peu plus long cet après-midi.
00:41:11Voilà, alors si on est à côté,
00:41:13évidemment, d'une personnalité
00:41:15qu'on n'aime pas du tout, on doit s'en souvenir.
00:41:17J'en ai un autre, Antoine Léaumant,
00:41:19qui a posté sur les réseaux sociaux. Le député
00:41:21de la France Insoumise sera à côté de Marine Le Pen.
00:41:23Et ils sont pleins, déjà, sur les réseaux sociaux.
00:41:25Donc vous voyez, ça crée de l'émoi
00:41:27chez certains députés. Alors ça, ça va être quand même l'image de l'après-midi,
00:41:29parce qu'ils vont regarder dans des directions opposées.
00:41:31Et Gabriel Attal sera à l'extrême droite
00:41:33de l'hémicycle. C'est toujours une petite image
00:41:35qui reste aussi, effectivement, qu'on aime.
00:41:37Ça dépend aussi du caméraman. On espère qu'il va y avoir des
00:41:39zooms intéressants cet après-midi,
00:41:41parce qu'il ne va pas prendre la parole. Il n'y aura pas
00:41:43de prise de parole des députés.
00:41:45Juste un petit rebond par rapport à ce qui a été dit par
00:41:47Céline Hervieux. On peut
00:41:49avoir tout fait
00:41:51pour ne pas que les clés de la Maison France
00:41:53soient confiées au Rassemblement national.
00:41:55Mais pour le coup, on ne peut pas
00:41:57interdire une juste
00:41:59représentation, quand on est
00:42:01un démocrate, des oppositions.
00:42:03Des oppositions
00:42:05dans les responsabilités,
00:42:07à la tête des commissions, au bureau,
00:42:09au vice-président de l'Assemblée nationale.
00:42:11Je pense que c'est deux choses fondamentalement
00:42:13différentes. Donc, personnellement,
00:42:15en tant que citoyen, je ne suis pas favorable
00:42:17pour que mon pays soit dirigé par le RN,
00:42:19mais je respecte les élus
00:42:21du RN et les électeurs du RN,
00:42:23qui sont au nombre de 10 millions environ,
00:42:25et qui doivent, à un moment donné,
00:42:27siéger et pouvoir donner de la voix dans une démocratie
00:42:29je dirais
00:42:31digne de ce nom.
00:42:33Sinon, j'ai entendu un invité qui disait, autant les interdire.
00:42:35S'ils ne participent aucunement
00:42:37aux jeux démocratiques, autant trouver les voies
00:42:39et moyens de les sortir du jeu complètement.
00:42:41Je sais que chez vous, dans votre famille,
00:42:43horizon, beaucoup ont dit un peu
00:42:45ce que dit Karim. Oui, je suis parfaitement en phase.
00:42:47Il faut les représenter, quoi qu'il arrive.
00:42:49J'ai combattu entre les deux tours le RN,
00:42:51il y a un certain nombre de leurs candidats qui étaient quand même
00:42:53assez gratinés, dont j'ai ressorti les propos
00:42:55où les actes étaient racistes,
00:42:57homophobes, parfois antisémites.
00:42:59Et je pense qu'ils ont un sacré ménage à faire.
00:43:01Mais ça, c'est la bataille électorale.
00:43:03Et après, les Français décident.
00:43:05À l'Assemblée nationale,
00:43:07chaque député envoie un autre.
00:43:09Puisque c'est les Français qui ont voté.
00:43:11Ils ont décidé. Et donc,
00:43:13il faut évidemment tenir compte du résultat.
00:43:15Il faut que l'Assemblée nationale soit,
00:43:17dans les instances, représentative de ce qu'ont décidé les Français.
00:43:19Je pense que c'est important. Sinon,
00:43:21on conforte, évidemment,
00:43:23le choix de contester
00:43:25nos institutions.
00:43:27Éliott, un mot sur cette stratégie,
00:43:29ce nouveau cordon sanitaire intra-muros
00:43:31contre l'Assemblée nationale.
00:43:33Oui, deux choses à cet égard.
00:43:35D'abord, souligner que c'est un clivage qui oppose
00:43:37les formations politiques membres de la majorité,
00:43:39de l'ex-majorité présidentielle.
00:43:41Puisque si Ensemble pour la République
00:43:43semble plutôt favorable
00:43:45à cette espèce de posture morale
00:43:47qui consiste à exclure autant que faire se peut
00:43:49tant la France insoumise que le Rassemblement national
00:43:51et les divers postes clés qui peuvent découler
00:43:53de l'élection à être octroyés
00:43:55à l'opposition,
00:43:57l'intégralité des autres forces
00:43:59qui constituent ce bloc central sont plutôt en désaccord
00:44:01avec le président de la République,
00:44:03puisque François Bayrou s'est publiquement
00:44:05exprimé à cet égard
00:44:07en dénonçant la volonté de faire barrage
00:44:09notamment au Rassemblement national par rapport
00:44:11aux postes qui leur sont théoriquement dus
00:44:13de la même manière, naturellement,
00:44:15qu'Horizon a une position plutôt différente.
00:44:17Et il est vrai qu'il serait tout de même
00:44:19surprenant qu'au nom du barrage républicain
00:44:21un certain nombre de principes républicains
00:44:23trépassent, puisque
00:44:25naturellement, par exemple, le fait que
00:44:27la présidence de la Commission des Finances
00:44:29aille au premier groupe parlementaire
00:44:31de l'opposition de l'Assemblée nationale
00:44:33n'étant rien inscrit ni dans la Constitution
00:44:35ni dans le règlement de l'Assemblée nationale,
00:44:37c'est néanmoins un principe
00:44:39sur lequel on s'est régulièrement reposé.
00:44:41Et d'ailleurs, il est intéressant de noter
00:44:43que le Rassemblement national, précisément,
00:44:45se dit, depuis qu'ils ont compris
00:44:47qu'ils n'accéderaient certainement pas à Matignon,
00:44:49parmi les perdants de l'élection,
00:44:51et donc argues
00:44:53que parmi les perdants, ils sont tout de même
00:44:55le groupe majoritaire indépendant,
00:44:57le groupe parlementaire, pardon, indépendant
00:44:59le plus important d'un point de vue numérique,
00:45:01numéraire, tandis que
00:45:03naturellement, il y a d'autres formations
00:45:05qui cherchent toujours à prétendre avoir
00:45:07remporté l'élection, ce qui pourrait
00:45:09leur faire défaut, en réalité,
00:45:11quant à la désignation de ces postes
00:45:13qui sont dus à l'opposition.
00:45:15Et c'est la même chose pour les insoumis.
00:45:17Moi, je trouve que M. Guirault,
00:45:19M. Caron, M. Brouillard,
00:45:21c'est pas ce qu'il y a de mieux pour
00:45:23défendre l'Assemblée nationale
00:45:25et sa dignité, mais ils ont été élus.
00:45:27Et donc,
00:45:29il faut l'accepter.
00:45:31C'est les électeurs qui ont tranché. Et donc, il faut que les insoumis
00:45:33puissent être représentés aussi, également,
00:45:35dans les instances représentatives
00:45:37de l'Assemblée nationale.
00:45:39D'autant qu'au nom du barrage républicain, des élus
00:45:41macronistes ont été élus avec des voix d'électeurs
00:45:43de la France insoumise.
00:45:45C'est quand même un peu grotesque, aujourd'hui.
00:45:47J'aimerais qu'on retourne au Palais Bourbon.
00:45:49On nous attend Anne-Isabelle Thollé.
00:45:51On parlait de républicains, là on voit la garde républicaine
00:45:53qui est en train de se mettre en place
00:45:55avec tous les journalistes autour.
00:45:57Que va-t-il se passer d'ordinaire
00:45:59pour l'ouverture de la séance
00:46:01de la semaine ?
00:46:03On voit, effectivement, la garde qui escorte
00:46:05Yael Brown-Pivet. Enfin, ça, c'était
00:46:07jusqu'au mois dernier.
00:46:09Là, effectivement, il n'y aura pas de président de l'Assemblée
00:46:11qui arrive pour ouvrir la séance.
00:46:13Donc, à quoi ils vont servir ?
00:46:15Est-ce qu'ils vont faire une haie d'honneur ?
00:46:17Est-ce que vous savez ce qui va se passer dans les prochaines minutes ?
00:46:19Puisque, dans un quart d'heure, ce sera l'ouverture de cette législature.
00:46:23Absolument, on est liés.
00:46:25D'ailleurs, je vais vous faire vivre là absolument
00:46:27ce qu'on vit ici à l'Assemblée nationale.
00:46:29Nous sommes dans la salle de quatre colonnes
00:46:31et d'expérience. Écoutez, j'ai commencé ici il y a 25 ans.
00:46:33J'ai rarement vu autant
00:46:35de monde dans cette salle. Vous voyez tous les journalistes
00:46:37là qui attendent les quelques députés
00:46:39qui pourraient encore sortir et éventuellement
00:46:41faire une réaction
00:46:43ou froncer des sourcils
00:46:45ou en tout cas donner quelques indications.
00:46:47Mais là, avec Sacha Robin, nous allons vous monter
00:46:49la salle des pas perdus
00:46:51où, justement, la fameuse garde républicaine
00:46:53va arriver d'une minute à l'autre.
00:46:55Alors, cette garde républicaine,
00:46:57elle ne sera pas seule parce que, vous le disiez,
00:46:59il y a une groupe vivée jusqu'à présent
00:47:01qui était la présidente de l'Assemblée nationale
00:47:03et était accompagnée de cette garde républicaine
00:47:05pour ouvrir la séance. Mais cette année,
00:47:07ça sera le doyen de l'Assemblée nationale,
00:47:09le député Gonzales,
00:47:11qui va présider
00:47:13cette séance. Et là, nous attendons
00:47:15d'une minute à l'autre cette garde républicaine
00:47:17qui va donc arriver
00:47:19avec le président Gonzales, âgé de 83 ans,
00:47:21le député du Rassemblement national
00:47:23qui est le doyen de cette Assemblée
00:47:25et qui va présider le scrutin
00:47:27qui va avoir lieu à partir de 15h.
00:47:29Merci beaucoup. Et donc, voilà,
00:47:31la garde républicaine est déjà en place pour
00:47:33créer une sorte de cordon qui empêche
00:47:35effectivement les journalistes de passer
00:47:37au milieu. Et c'est donc José Gonzales
00:47:39qui va ouvrir la séance à 15h.
00:47:41Il va s'avancer tout seul, j'imagine, Thomas Bonnet.
00:47:43Oui. Je crois que parfois, il est accompagné des
00:47:45six plus jeunes aussi. Alors, je ne sais pas si c'est au moment...
00:47:47Il y a un peu de chocasse entre Louis Boyard et...
00:47:49Oui, exactement.
00:47:51Je ne sais pas si c'est au moment de l'arrivée à l'Assemblée
00:47:53ou si c'est simplement dans l'hémicycle.
00:47:55J'avoue, j'ai un doute.
00:47:57J'aimerais aussi qu'on s'intéresse...
00:47:59J'espère qu'il évitera, comme il l'a fait l'année dernière,
00:48:01son discours sur la nostalgie de l'Algérie française.
00:48:03Oui, c'est vrai que ça avait beaucoup
00:48:05créé la polémique. On imagine que cette fois,
00:48:07il ne va pas refaire la même erreur.
00:48:09Il a dû être un petit peu briefé sur la question.
00:48:11On va s'intéresser aux nominations et aux élections,
00:48:13Vincent, qui évidemment se poursuivent
00:48:15parce que là, on s'intéresse...
00:48:17Aujourd'hui, le point d'orgue, c'est évidemment le perchoir.
00:48:19Mais ça va se poursuivre dans les prochains jours
00:48:21pour les postes clés. Racontez-nous.
00:48:23Oui, ça commence dès demain avec la nomination
00:48:25des six vice-présidents.
00:48:27Je vous en parlais tout à l'heure.
00:48:29C'est eux qui remplacent le président
00:48:31ou la présidente de l'Assemblée nationale.
00:48:33Le premier d'entre eux doit d'ailleurs être issu
00:48:35de l'opposition. En tout cas, traditionnellement,
00:48:37cela doit être le cas.
00:48:39Il y a également la nomination des trois casteurs.
00:48:41Ce sont des postes clés.
00:48:43Ce sont eux qui ont la charge
00:48:45administrative et financière de l'Assemblée nationale.
00:48:47Deux d'entre eux doivent être
00:48:49issus de la majorité
00:48:51à l'Assemblée nationale, un de l'opposition.
00:48:53Mais qui a réellement la majorité
00:48:55à l'Assemblée nationale ? Difficile à dire pour le moment.
00:48:57Donc, affaire à suivre demain.
00:48:59Et puis enfin, nomination des 12 secrétaires.
00:49:01Vendredi également,
00:49:03il y a la répartition des sièges
00:49:05des huit commissions qui siègent à l'Assemblée nationale.
00:49:07La commission des affaires
00:49:09culturelles et éducation, affaires économiques,
00:49:11affaires étrangères, affaires sociales,
00:49:13la défense, développement durable
00:49:15et aménagement du territoire. Sachez que le
00:49:17nombre de sièges est proportionnel
00:49:19au nombre de députés de chaque groupe.
00:49:21Plus il y a d'élus, plus ils auront
00:49:23de pouvoir dans ces commissions.
00:49:25Ce sont ces commissions qui examinent
00:49:27les textes de loi avant qu'ils ne soient
00:49:29débattus. Et puis enfin, samedi également,
00:49:31ils seront au travail avec les élections
00:49:33des présidents de ces fameuses
00:49:35commissions. Le camp présidentiel
00:49:37jusque-là, depuis 2022,
00:49:39est à la tête de sept commissions sur huit.
00:49:41Ça risque là d'être beaucoup plus
00:49:43compliqué. Résultat
00:49:45samedi. Sachez également que la commission
00:49:47des finances doit revenir normalement
00:49:49à un député s'étant déclaré de l'opposition.
00:49:51C'est l'objectif affiché
00:49:53notamment du Rassemblement national.
00:49:55Et puis, pour finir cette journée de samedi,
00:49:57il y aura la première réunion de la conférence
00:49:59des présidents. Merci beaucoup. Voilà
00:50:01qui est complet. On va y revenir dans un instant, mais je voudrais quand même
00:50:03aller directement à l'Assemblée nationale
00:50:05parce que dans quelques minutes, il devra lui aussi
00:50:07s'installer dans l'hémicycle. C'est Kevin Mauvieux
00:50:09qui nous attend, député Rassemblement
00:50:11national de l'heure. Bonjour, merci d'être avec nous
00:50:13cet après-midi. Vous avez bon espoir
00:50:15pour Sébastien
00:50:17Chenu. On sait qu'il était vice-président.
00:50:19Et que ferez-vous
00:50:21si jamais il ne recueille pas assez de suffrages ?
00:50:23Est-ce que vous maintiendrez sa candidature ?
00:50:27Écoutez, on a bon espoir
00:50:29pour Sébastien Chenu parce qu'on part du principe
00:50:31qu'on est le premier groupe politique à l'Assemblée nationale.
00:50:33Vous l'avez rappelé tout à l'heure sur votre
00:50:35plateau. Donc la logique voudrait
00:50:37que Sébastien Chenu soit élu président de l'Assemblée nationale.
00:50:39Maintenant, on ne sait pas ce que
00:50:41va donner ce vote. On ne sait pas ce que
00:50:43vont donner la répartition des voix
00:50:45dans les différents groupes. Donc il est compliqué
00:50:47là maintenant de vous dire ce qu'on pourrait
00:50:49faire si on ne gagnait pas. Parce que ça dépendrait
00:50:51évidemment de la configuration
00:50:53et de la répartition des voix.
00:50:55Mais on a bon espoir pour Sébastien, qu'il mérite
00:50:57amplement, qu'il a été un vice-président
00:50:59rigoureux,
00:51:01qui a mené les débats lorsqu'il était
00:51:03président de l'Assemblée nationale.
00:51:05Quand il présidait, en tout cas, les séances,
00:51:07il a mené les débats d'une main de maître.
00:51:09Donc je pense qu'il
00:51:11serait logique, normal, républicain et démocrate
00:51:13qu'il remporte la présidence
00:51:15de l'Assemblée.
00:51:17Sur le barrage, le cordon sanitaire
00:51:19qu'on essaie de créer pour vous empêcher d'accéder
00:51:21à des postes, tout le monde n'est pas d'accord
00:51:23avec cette idée, même ceux qui vous combattent
00:51:25politiquement. On a entendu des voix s'élever
00:51:27au centre et au centre droit
00:51:29pour dire non, mais ils sont tout à fait légitimes
00:51:31à occuper certains postes. Alors pas forcément
00:51:33pour les commissions, si j'ai bien compris,
00:51:35mais au moins pour la vice-présidence.
00:51:37Je crois qu'il y a 6 vice-présidences à distribuer.
00:51:39C'est vrai que pour beaucoup, il paraîtrait
00:51:41incongru que rien du tout
00:51:43ne vous échouât parmi tous ces postes à distribuer.
00:51:47Evidemment, ce serait incongru.
00:51:49Le Rassemblement national réunit
00:51:51plus de 10 millions d'électeurs lors des dernières élections.
00:51:53Premier parti de France,
00:51:55premier groupe politique à l'Assemblée nationale.
00:51:57Donc quand vous me parlez de barrage sanitaire,
00:51:59de cordon sanitaire, de barrage républicain,
00:52:01en réalité, ce que les autres
00:52:03partis mettent en place, c'est simplement
00:52:05un barrage contre le peuple.
00:52:07Le peuple a choisi qu'il fasse un barrage
00:52:09pendant les élections.
00:52:11C'est déjà critiquable, parce qu'on ne fait pas barrage
00:52:13à un parti, on fait éventuellement barrage
00:52:15à un programme, on explique son programme.
00:52:17Ils ont fait barrage contre un parti, donc barrage
00:52:19contre une frange des électeurs.
00:52:21Et aujourd'hui, maintenant que le peuple a tranché
00:52:23le principe d'une démocratie,
00:52:25ils veulent faire barrage au choix des électeurs
00:52:27qui s'est porté massivement vers le
00:52:29Rassemblement national. Donc évidemment,
00:52:31ça paraîtrait incongru que
00:52:33quelques élus députés se considèrent
00:52:35au-dessus d'autres députés, alors que
00:52:37chaque député a été élu avec la même légitimité
00:52:39et décide de mettre à l'écart
00:52:41le premier parti de l'Assemblée nationale.
00:52:43Ça semble incongru,
00:52:45totalement anormal, et je peux vous dire, j'ai entendu sur le terrain,
00:52:47que beaucoup de Français ne le comprendraient
00:52:49pas du tout.
00:52:51Merci beaucoup, Kévin Mauvieux. On entend cette sonnerie retentir.
00:52:53On va aussi vous laisser vous installer, parce que c'est votre
00:52:55moment, c'est un jour important pour
00:52:57vous tous. Donc on va vous laisser avant qu'on ne ferme
00:52:59les portes et que vous soyez bloqués
00:53:01à notre barrage, à l'entrée
00:53:03de l'hémicycle. Un mot sur ces postes-clés
00:53:05qu'on a détaillés tout à l'heure. C'est vrai que
00:53:07beaucoup disent, pas pour les commissions,
00:53:09le RN. Alors, ça donne
00:53:11une idée du pouvoir des commissions,
00:53:13du coup, de facto.
00:53:15Absolument. Ça fait partie des différents
00:53:17deals. On reviendra peut-être sur
00:53:19la candidature de la droite républicaine, dont on apprend
00:53:21qu'il y a eu un deal avec
00:53:23le camp présidentiel.
00:53:25On peut rappeler quand même que le RN avait
00:53:27deux vice-présidents lors de la précédente
00:53:29législature. Il y avait évidemment Sébastien Chenu,
00:53:31mais aussi Hélène Laporte. Tous les deux
00:53:33ont fait un travail qui a plutôt été salué
00:53:35assez unanimement par
00:53:37les différents députés. Donc il serait normal
00:53:39qu'ils soient reconduits. Il y a la question aussi
00:53:41de la commission des finances. La commission des finances,
00:53:43la présidence est toujours assurée par un député
00:53:45issu de l'opposition. Mais comme le disait
00:53:47Vincent tout à l'heure, on ne sait pas encore véritablement
00:53:49qui est dans la majorité, qui est dans l'opposition.
00:53:51Ça complique encore cette tâche
00:53:53de nomination d'un président
00:53:55ou d'une présidente de cette commission des finances,
00:53:57qui là aussi est un rôle crucial à l'Assemblée nationale.
00:53:59Alors effectivement, vous soulevez quelque chose d'un petit peu plus technique.
00:54:01Il faut aussi se déclarer
00:54:03ou pas dans l'opposition.
00:54:05A quoi ça sert, Pierre-Yves Bournazel ?
00:54:07Quand vous êtes un groupe à l'Assemblée, généralement
00:54:09vous connaissez le gouvernement.
00:54:11Vous dites que si vous soutenez ce gouvernement, vous êtes dans la majorité.
00:54:13Et si vous ne soutenez pas, vous êtes dans l'opposition.
00:54:15Or, aujourd'hui, le gouvernement gère
00:54:17les affaires courantes. Et le nouveau
00:54:19gouvernement qui verra, j'espère,
00:54:21le jour bientôt, n'est pas
00:54:23encore choisi. Et donc
00:54:25évidemment, les grands politiques doivent
00:54:27déclarer majorité ou opposition sans savoir
00:54:29s'ils seront en réalité dans la majorité ou dans l'opposition.
00:54:31C'est complètement
00:54:33incongru. Et c'est pour ça que je disais tout à l'heure,
00:54:35il faut garder une boussole. C'est l'intérêt du pays.
00:54:37Moi, vous connaissez ma position.
00:54:39Je suis pour qu'il y ait une coalition dans
00:54:41notre pays pour avoir la stabilité pour
00:54:43notre pays. Je rappelle quand même que nous sommes en guerre.
00:54:45Sur le sol européen, il y a la guerre.
00:54:47Monsieur Poutine est en train de progresser en Ukraine.
00:54:49Il faut quand même qu'on ait un gouvernement stable pour
00:54:51protéger nos intérêts, notre sécurité.
00:54:53Il faut quand même aussi savoir que si on n'a pas
00:54:55de stabilité, on sera sujet
00:54:57à une crise financière et donc demain
00:54:59à une crise sociale et économique profonde. Il faut protéger
00:55:01quand même nos concitoyens. Et donc, ça nécessite
00:55:03une coalition. Et la seule coalition possible
00:55:05aujourd'hui, elle part du centre-gauche
00:55:07jusqu'à la droite avec les Républicains
00:55:09en passant par toutes les forces centrales.
00:55:11Parce que sinon, c'est le chaos pour le pays.
00:55:13Le nouveau Front Populaire
00:55:15n'a pas de majorité. Le Bloc Central n'a pas de majorité.
00:55:17Le RN n'a pas de majorité.
00:55:19Tous les blocs sont minoritaires. Il faut donc construire
00:55:21une coalition. Le nouveau Front Populaire
00:55:23qui exige d'avoir le pouvoir pour appliquer
00:55:25tout son programme est à 100 députés
00:55:27de la majorité absolue. Et en plus,
00:55:29je dois dire qu'ils sont quand même
00:55:31assez forts puisqu'ils veulent le pouvoir mais ils n'ont pas proposé
00:55:33un nom de Premier ministre. Si Emmanuel Macron
00:55:35le lundi
00:55:37suivant l'élection avait voulu choisir
00:55:39un Premier ministre
00:55:41du nouveau Front Populaire, il n'aurait pas eu de nom
00:55:43de leur part. Donc ce n'est pas très sérieux
00:55:45et je pense que là, cette élection
00:55:47doit permettre de dégager une présidente ou un président
00:55:49de l'Assemblée Nationale capable de tenir
00:55:51les débats mais aussi de redonner de la dignité
00:55:53à la politique. Mais là, le problème
00:55:55c'est que tout le monde va se déclarer de la majorité
00:55:57puisque tout le monde prétend avoir gagné.
00:55:59Le RN a déjà dit
00:56:01qu'ils allaient se placer dans l'opposition
00:56:03en l'occurrence. Ce sera peut-être
00:56:05aussi le cas de la droite républicaine
00:56:07visiblement, même s'ils pourraient à terme
00:56:09faire partie d'une coalition qui rejoindrait la majorité.
00:56:11Je vais de nouveau du côté
00:56:13du Palais Bourbon parce qu'il a encore quelques minutes
00:56:15pour nous répondre à Thierdelaporte qui est avec nous. Bonjour.
00:56:17Merci de nous rejoindre député PS.
00:56:19Je sais que vous allez
00:56:21devoir rentrer dans l'hémicycle. Un mot sur
00:56:23la candidature d'André Chassenne qui finalement
00:56:25a fait consensus à gauche.
00:56:27Beaucoup ont vanté
00:56:29ici aussi ses mérites, son savoir-faire,
00:56:31son expérience et puis
00:56:33sa connaissance des autres députés y compris
00:56:35à travers les travais
00:56:37de l'hémicycle.
00:56:39Oui, tout à fait.
00:56:41Écoutez, André Chassenne, c'est
00:56:43finalement la candidature qui va pouvoir rassembler
00:56:45cette assemblée composite. C'est à la fois
00:56:47évidemment un homme de valeur, un républicain
00:56:49profond, mais aussi quelqu'un
00:56:51qui a une certaine modération,
00:56:53une capacité quand il prend la parole
00:56:55à s'exprimer pour apaiser
00:56:57les débats. Et donc je pense que notre Assemblée nationale
00:56:59elle va avoir besoin d'hommes
00:57:01comme André Chassenne pour présider
00:57:03on va dire à des travaux qui s'annoncent
00:57:05à la fois difficiles dans la capacité à obtenir des majorités
00:57:07mais aussi évidemment pour porter
00:57:09les valeurs que André Chassenne a toujours défendues
00:57:11celles de la solidarité, celles de
00:57:13l'humanisme, celles de la proximité. C'est un élu
00:57:15de la ruralité, un élu de terrain
00:57:17et je crois en effet qu'avec
00:57:19sa personne nous avons trouvé le
00:57:21candidat idéal pour pouvoir l'emporter.
00:57:23Vous maintiendrez sa candidature
00:57:25coûte que coûte
00:57:27dans les tours suivants ?
00:57:29Bien sûr.
00:57:31Parce qu'en fait c'est celui qui est le mieux à même
00:57:33de l'emporter même au troisième tour
00:57:35parce qu'il y a des républicains authentiques
00:57:37de tous les bancs qui se sont
00:57:39manifestés finalement pour dire
00:57:41qu'André Chassenne était un homme
00:57:43de consensus et qui était
00:57:45le meilleur en fait candidat
00:57:47pour présider notre Assemblée. Donc c'est pour cela que nous allons
00:57:49non seulement le présenter au premier tour
00:57:51où chaque groupe va se compter, chaque camp
00:57:53va pouvoir se mesurer mais
00:57:55dans les deux suivants où c'est là où l'enjeu
00:57:57de détenir soit une majorité absolue
00:57:59soit une majorité relative pour le troisième tour
00:58:01sera essentiel.
00:58:03Vous laissez vous installer évidemment
00:58:05à la place qui vous a été désignée
00:58:07par ordre alphabétique donc vous allez peut-être devoir
00:58:09la chercher dans quelques minutes.
00:58:11Concernant ce barrage anti-RN
00:58:13beaucoup disent mais franchement
00:58:15c'est faire fi de 11 millions de personnes
00:58:17qu'est-ce que vous répondez à ces gens
00:58:19qui ont mis leur bulletin dans l'urne
00:58:21et finalement
00:58:23qui ne seront pas représentés dans les instances ?
00:58:27Ces 11 millions de personnes elles auront
00:58:29143 députés qui les représenteront
00:58:31qui pourront porter leur voix, qui pourront poser
00:58:33des amendements, qui pourront voter des textes
00:58:35mais là il s'agit des présidents et vice-présidents
00:58:37de l'Assemblée Nationale. En l'occurrence
00:58:39un vice-président c'est quelqu'un qui représente l'Assemblée
00:58:41dans des délégations étrangères par exemple
00:58:43c'est quelqu'un qui a ce pouvoir
00:58:45de représenter l'ensemble des députés
00:58:47et moi je considère que des députés
00:58:49du Rassemblement National ne sont pas en capacité
00:58:51de représenter les valeurs que je défends
00:58:53c'est-à-dire celles de la République par le programme
00:58:55qu'ils portent tout simplement. Donc c'est pas simplement
00:58:57dire qu'ils ne représentent pas des électeurs
00:58:59et qu'ils ont été élus par des citoyens, c'est vrai
00:59:01comme moi, mais c'est juste qu'ils représenteront
00:59:03l'ensemble de l'Assemblée et ça nous ne pouvons pas l'accepter.
00:59:05D'accord, je comprends votre propos
00:59:07en tout cas on va le commenter en plateau, on vous laisse filer
00:59:09et vous installer dans l'hémicycle. Merci beaucoup d'avoir répondu
00:59:11à nos questions cet après-midi. Arthur Delaporte
00:59:13c'est intéressant, il dit qu'il y a une notion de représentation
00:59:15vis-à-vis de l'extérieur en gros
00:59:17si j'ai bien compris. Et là
00:59:19on n'est plus dans la même logique. Oui bah
00:59:21il prend un peu l'exemple
00:59:23de la situation géopolitique internationale
00:59:25on sait que Mme Brune-Pivet a pu représenter
00:59:27la France dans un certain nombre de parlements
00:59:29étrangers et donc effectivement
00:59:31de ce point de vue là, il place la question
00:59:33sur la position des uns
00:59:35et des autres et donc du rassemblement national
00:59:37vis-à-vis des conflits par exemple. C'est-à-dire que
00:59:39les vice-présidents ou les présidents
00:59:41servent un peu d'émissaire
00:59:43de l'Assemblée Nationale, c'est ainsi qu'on doit
00:59:45l'entendre. Oui mais quand vous
00:59:47représentez la France, je suis désolé de vous le dire
00:59:49vous devez vous dépasser et vous devez vous
00:59:51transcender. Vous ne représentez pas
00:59:53simplement votre petit parti politique
00:59:55et vos électeurs. Vous êtes
00:59:57un représentant de la nation
00:59:59et quand vous êtes un représentant de la nation
01:00:01d'un point de vue extérieur, vous ne générez pas
01:00:03de cacophonie ou de
01:00:05discorde dans la voix que le pays
01:00:07porte et donc il faut qu'il y ait
01:00:09une forme de, je dirais, d'adéquation
01:00:11sur la position
01:00:13de la France sur la scène internationale
01:00:15et que vous fassiez fi un petit peu aussi
01:00:17de la position de votre seul parti. Donc c'est ça
01:00:19aussi, être capable d'être
01:00:21une femme ou un homme d'Etat
01:00:23digne de ce nom et d'occuper des postes
01:00:25honorables et honorifiques
01:00:27au sein de nos
01:00:29institutions. Encore une fois moi
01:00:31je pense qu'il ne faut pas
01:00:33tourner le dos aux français. C'est
01:00:35comme si vous dites en 2005
01:00:37on a fait un référendum sur la constitution européenne
01:00:39les français ont voté mais on va s'asseoir dessus
01:00:41c'est pas acceptable ça.
01:00:43Qu'on mène une bataille pendant les élections
01:00:45contre une sensibilité politique, contre des adversaires
01:00:47politiques, contre un programme politique
01:00:49qu'on considère mauvais pour la France, c'est
01:00:51une chose. Quand les français ont voté
01:00:53il faut composer. Et là, soit
01:00:55c'est l'instabilité, la dérégulation économique
01:00:57les marchés qui s'affolent
01:00:59notre pays qui dégringole, soit
01:01:01on assure pendant un an au moins
01:01:03parce qu'on ne sait pas, peut-être que dans un an
01:01:05le président voudra dissoudre à nouveau
01:01:07une stabilité dans l'intérêt du pays
01:01:09au-delà de sa petite personne.
01:01:11Est-ce que d'une certaine manière
01:01:13le fait de faire autant
01:01:15barrage au Rassemblement national
01:01:17et aussi d'avoir montré
01:01:19pas toujours des images reluisantes
01:01:21à gauche notamment, de cette
01:01:23union qui bat déjà de l'aile
01:01:25s'est pavé la voie,
01:01:27s'est donné vraiment du grain à moudre
01:01:29au Rassemblement national pour les prochaines échéances ?
01:01:31Tout cela est contre-productif au fond ?
01:01:33Oui, parce qu'il y a une confusion dans certains esprits.
01:01:35Le barrage
01:01:37contre des idées, contre un parti, c'est possible
01:01:39pendant l'élection. Chacun a le droit
01:01:41de se positionner comme il le souhaite, je l'ai dit tout à l'heure
01:01:43moi je préférais
01:01:45au second tour un candidat social-démocrate
01:01:47ou un écologiste, un candidat du RN qui a tenu des propos
01:01:49scandaleux. Mais les Français
01:01:51ont voté. Et une fois qu'ils ont voté
01:01:53ils ont choisi des députés.
01:01:55Ces députés représentent la nation.
01:01:57Et il n'appartient pas à un groupe politique
01:01:59de décider qui est un bon ou un mauvais député
01:02:01c'est au peuple de le décider.
01:02:03Donc le barrage est possible pendant le temps électoral
01:02:05une fois que les Français ont décidé
01:02:07on ne fait pas barrage à leur choix.
01:02:09Alors regardez, je vais vous faire réagir dans un instant
01:02:11mais je veux voir si on peut avoir l'image et le son
01:02:13en direct, parce que c'est en train de se mettre en place
01:02:15on est à quelques secondes maintenant de 15h
01:02:17donc voilà la garde républicaine
01:02:19qui est en train d'accueillir
01:02:21cette nouvelle législature, mais sans personne pour la présider
01:02:23pour l'instant.
01:02:25Alors ce sera monsieur Gonzalès quand même qui va
01:02:27prononcer quelques mots. C'est lui qui devrait
01:02:29fondre. Je pense que oui.
01:02:31Lusiblement on attend quelqu'un, sinon on ne se mettrait pas
01:02:33au garde à vous
01:02:35avec les sabres levés
01:02:37et la fanfare. Voilà je vous laisse
01:02:39vivre cette séquence
01:02:41on est en train de prendre un tout petit peu de retard
01:02:43évidemment ça commence vers 15h01, c'est 15h02
01:02:45les séances de questions au gouvernement
01:02:47on a bien l'habitude dans cette émission.
01:02:49Voilà pour le décorum
01:02:51le protocole
01:02:53du Palais Bourbon.
01:02:55Allez je vous laisse avec cette musique.
01:02:57C'est juste un moment important
01:02:59quand même, on peut le dire
01:03:01parce qu'on ouvre là une nouvelle page politique
01:03:03de notre pays
01:03:05la séance d'aujourd'hui va marquer le début
01:03:07de quelque chose inconnu pour l'instant
01:03:09mais qui va être très important
01:03:11Vous allez nous aider parce que vous avez une connaissance
01:03:13Alors qui arrive là ?
01:03:15Le président de séance,
01:03:17doyen d'âge.
01:03:19C'est lui qui est derrière les études
01:03:21plus jeunes, effectivement parce que je reconnais
01:03:23Louis Boyard, je crois, qui est là.
01:03:27Alors là on n'est pas capable de tous les...
01:03:29Vous les connaissez tous ?
01:03:31Le président de séance de doyen d'âge
01:03:33et lui des six secrétaires
01:03:35qui sont les six plus jeunes députés de l'Assemblée.
01:03:37Et qui vont monter aussi au perchoir ?
01:03:39Autour de lui.
01:03:41Donc maintenant vous allez comprendre, on va basculer
01:03:43à l'intérieur avec une image
01:03:45de l'hémicycle
01:03:47et c'est donc José González, le seul d'ailleurs
01:03:49qui va prendre la parole avant qu'on le procède au vote.
01:03:51Je vous propose de l'écouter.
01:04:09...
01:04:33...
01:05:35C'est un son d'ambiance,
01:05:37une sorte de brouhaha parce que
01:05:39tout le monde n'est pas installé, vous voyez encore
01:05:41ces trous dans les
01:05:43allées de l'hémicycle.
01:05:45Mais José González attends patiemment
01:05:47ce moment. Il va faire un discours de quoi ?
01:05:49De 4-6 minutes ?
01:05:51Oui très protocolaire
01:05:53mais avec tente personnelle.
01:05:55...
01:05:57Je déclare ouverte la 17ème
01:05:59législature de l'Assemblée Nationale
01:06:01et la session de droit prévue par la
01:06:0312 de la Constitution.
01:06:06Avant d'aborder notre ordre du jour,
01:06:08je tiens à exprimer la vive émotion de l'Assemblée nationale
01:06:12après l'incendie meurtrier souvenu à Nice la nuit dernière
01:06:15qui a fait sept morts et plusieurs blessés.
01:06:18J'adresse toutes nos condoléances aux familles des victimes,
01:06:21à leurs proches et toutes les personnes touchées par ce drame.
01:06:26Nous en venons maintenant à notre ordre du jour.
01:06:29Au terme de l'article 1er du règlement,
01:06:31les six plus jeunes députés présents sont appelés
01:06:33à remplir les fonctions de secrétaire
01:06:36jusqu'à l'élection du bureau.
01:06:38Ce sont M. Flavien Termé,
01:06:41Mme Anand Mansoury,
01:06:44M. Louis Boyard,
01:06:46M. Léo Benhart,
01:06:48M. Auguste Évrard et M. Hugo Prévost.
01:06:52Le bureau d'âge de l'Assemblée nationale est constitué.
01:06:56En application de l'article L.O. 179 du Code électoral,
01:07:01j'ai reçu du ministre de l'Intérieur la liste des députés élus.
01:07:13L'allocution du président.
01:07:21Je crois qu'il le met debout.
01:07:24Il lui met un pupitre.
01:07:26Alors, il y a un petit problème de son.
01:07:28On n'a plus de son du tout pour l'instant, me dit-on.
01:07:30Je pense que c'est une interruption
01:07:32par rapport au fait qu'ils aient changé la disposition du pupitre.
01:07:34Allez, ça revient.
01:07:38Mesdames, messieurs,
01:07:40chers collègues députés,
01:07:42je ne sais si l'âge est un privilège,
01:07:44mais d'ouvrir cette séance solennelle l'est incontestablement.
01:07:49Pour moi, enfant du peuple,
01:07:51élu d'une circonscription populaire
01:07:53de notre beau Midi en province,
01:07:55et français né sous le soleil de notre continent
01:07:58qui y a appris par son déchirant déracinement
01:08:00le sens du mot patrie,
01:08:02c'est, pour la seconde fois de ma vie,
01:08:05un immense honneur.
01:08:07Je vous le dis, c'est avec émotion
01:08:09que je m'exprime devant vous
01:08:11qui êtes les représentants d'une entité
01:08:13chère à mes yeux,
01:08:15la plus chère qui soit, la nation française.
01:08:17Une nation aujourd'hui endeuillée
01:08:19par la mort de personnes,
01:08:21dont trois enfants, dans un incendie
01:08:23dont tout porte à croire qu'il est criminel
01:08:25et lié au trafic de drogue.
01:08:27Je vous en ai parlé à l'instant.
01:08:29Qu'il me soit permis de féliciter
01:08:31les collègues de la précédente mandature
01:08:33pour leur réélection.
01:08:35Qu'ils voient dans cette reconduction
01:08:37la reconnaissance de leur engagement
01:08:39au service des citoyens,
01:08:41de leur circonscription
01:08:43et de leur travail parlementaire.
01:08:45A ces félicitations,
01:08:47je vous remercie d'être ici
01:08:49au sein de cette vénérable Assemblée.
01:08:51Avec des souhaits de bienvenue
01:08:53et des voeux sincères de réussite
01:08:55dans leur nouveau mandat.
01:08:57J'en profite pour remercier
01:08:59en notre nom à tous
01:09:01le personnel de l'Assemblée
01:09:03qui, hier comme demain,
01:09:05nous permettra d'exercer notre mandat
01:09:07dans les meilleures conditions possibles.
01:09:17C'est un homme d'engagement et de conviction
01:09:19affirmé qui s'adresse humblement à vous
01:09:21cet après-midi.
01:09:23C'est aussi un Français patriote
01:09:25qui souhaite le meilleur pour son pays
01:09:27et tout particulièrement pour son peuple.
01:09:29La paix, la concorde civile
01:09:31et la fraternité.
01:09:33A ceux qui ont, comme moi,
01:09:35vécu, pour leurs idées,
01:09:37la vie à enseigner au soir de leur existence
01:09:39dans l'Assemblée nationale.
01:09:41Merci.
01:09:47Le respect pour ceux qui s'engagent,
01:09:49la tolérance pour ceux qui s'expriment
01:09:51et l'indulgence pour ceux qui se trompent.
01:09:53A mes collègues
01:09:55de tous bords et notamment aux plus jeunes
01:09:57d'entre nous, bouillants d'une ardeur
01:09:59militante mais aussi peut-être
01:10:01de l'impatience et parfois de l'intransigeance
01:10:03de la jeunesse, je les invite
01:10:05à entraîner cette Assemblée
01:10:07par le dynamisme positif de leurs idées.
01:10:09Il me semble
01:10:11que personne ne souhaite revivre
01:10:13les débordements malheureux qu'on a pu connaître
01:10:15dans la précédente mandature et qui,
01:10:17je le crois, ne revoit pas
01:10:19une image tout à fait exemplaire de notre
01:10:21institution.
01:10:23C'est tout à notre honneur d'entrer
01:10:25ici avec nos convictions et parfois
01:10:27nos passions. Elles sont saines et
01:10:29légitimes, ne serait-ce que parce
01:10:31qu'elles sont adoubées par le suffrage
01:10:33universel. Sur tous
01:10:35les bancs, nous les défendons avec sincérité
01:10:37et ferveur et le souci
01:10:39que chacun de nous se fait du bien
01:10:41commun. Plus que partout
01:10:43ailleurs, l'esprit démocratique comme le respect
01:10:45de l'opinion de l'autre ne doit jamais
01:10:47se dissiper. Il nous enjoigne
01:10:49d'exprimer nos convictions avec
01:10:51tempérance et civilité, avec
01:10:53raison et esprit de responsabilité.
01:10:55Politesse
01:10:57et politique sont intimement
01:10:59liées. Les joutes
01:11:01verbales les plus belles, c'est-à-dire les plus
01:11:03élevées, sont généralement les plus
01:11:05courtoises, les plus subtiles, les plus
01:11:07spirituelles. Elles disqualifient
01:11:09les absurdes vociférations
01:11:11et les puériles avectiles.
01:11:13Les esprits supérieurs s'expriment
01:11:15dans cet hémicycle davantage
01:11:17par l'intelligence que par l'intempérance,
01:11:19davantage par le lyrisme
01:11:21que par le bellicisme.
01:11:23La confrontation des idées est féconde,
01:11:25celle des hommes est destructrice.
01:11:27Notre
01:11:29responsabilité est d'autant plus grande
01:11:31que la France nous regarde. Nous qui,
01:11:33par notre attitude et nos propos,
01:11:35inspirons le débat politique sur tout
01:11:37le territoire, lui donnons sa tonalité
01:11:39et le façonnons pour images que
01:11:41nous en renvoyons.
01:11:43L'écho de nos débats, que l'on peut croire
01:11:45étouffé dans cette enceinte sans fenêtre,
01:11:47ici, sur les bords de la Seine,
01:11:49loin du pays profond,
01:11:51et parfois dans les interminables séances
01:11:53de nuit, résonne en réalité
01:11:55dans tout le pays.
01:11:57Dans l'intérêt de tous et de la France,
01:11:59nous devons prendre garde de ne pas
01:12:01ajouter à la division des Français,
01:12:03de ne pas accroître les tensions de la société
01:12:05ou entretenir, même
01:12:07indirectement, par notre comportement
01:12:09en quoi que ce soit,
01:12:11l'agressivité, ce climat dangereux
01:12:13qui tente à s'installer partout
01:12:15et dont il nous appartient instantanément
01:12:17de prémunir le pays.
01:12:19Si tout peut nous séparer,
01:12:21qu'au moins l'origine de la violence
01:12:23politique puisse nous rassembler.
01:12:25Au seuil de cette
01:12:27mandature, je forme donc le vœu
01:12:29que cette enceinte, la maison du peuple
01:12:31et de la démocratie, soit un lieu où s'expriment
01:12:33les convictions, toutes les convictions,
01:12:35mais dans un climat apaisé
01:12:37et respectueux.
01:12:39Cette exigence s'impose,
01:12:41autant plus que la mandature qui s'ouvre
01:12:43n'est incontestablement pas
01:12:45comme les autres.
01:12:47D'abord parce que les alliances d'entre-deux-tours,
01:12:49pour le moins baroque, ont pu forger
01:12:51des logiques de rejet plus que
01:12:53de projet.
01:12:55Au moment où le pays emploie à des graves crises
01:12:57et à des urgences, notamment sociales,
01:12:59nos concitoyens ont davantage
01:13:01besoin de solutions que de confrontations.
01:13:05Mais surtout,
01:13:07à rebours de la logique
01:13:09présidentialiste de notre
01:13:11Vème République, nous entrons dans une période
01:13:13qui met l'Assemblée nationale au cœur
01:13:15du jeu politique au moins pour un an,
01:13:17jusqu'au moment où le chef de l'État
01:13:19retrouvera constitutionnellement
01:13:21le droit de dissolution.
01:13:23Nous, parlementaires, devons être
01:13:25conscients de cette nouvelle responsabilité
01:13:27et, comme dépositaires,
01:13:29un temps de ce pouvoir renforcé
01:13:31nous en montrer dignes.
01:13:33Sortir de cette situation
01:13:35paradoxale dans laquelle le président
01:13:37a imprudemment embourbé le pays
01:13:39exige aussi, faut-il le rappeler,
01:13:41de la part de l'exécutif
01:13:43de rompre avec certaines pratiques.
01:13:45Dans le passé, et encore récemment,
01:13:47elles ont été ressenties par
01:13:49nombre de parlementaires comme peu respectueuses
01:13:51de la représentation nationale
01:13:53et même par la méconnaissance de l'esprit
01:13:55des lois comme peu en phase
01:13:57avec une démocratie moderne.
01:13:59Nul ne sait comment se déroulera
01:14:01cette séquence inédite
01:14:03en 60 années d'histoire parlementaire
01:14:05mais personne ne peut souhaiter de voir
01:14:07le pays livré au blocage, au chantage
01:14:09ou au marchandage. Il n'y a pas pour un pays
01:14:11de pire politique que la politique du pire.
01:14:13Pour autant, ce retour
01:14:15accidentel à la funeste
01:14:17Quatrième République n'est en aucune manière
01:14:19souhaitable pour un pays.
01:14:21Les défis sont immenses
01:14:23et la situation nationale ou internationale
01:14:25appelle non pas
01:14:27un gouvernement technique ou qui expédierait
01:14:29les affaires courantes mais un retour résolu
01:14:31du politique, c'est-à-dire d'une vision
01:14:33et d'une volonté politique.
01:14:35C'est sans nul doute ce qui nous attend
01:14:37dans un an. Ce retour au fonctionnement
01:14:39normal de nos institutions sera
01:14:41à l'évidence pour le bien du pays.
01:14:43Je vous remercie.
01:14:59Applaudissements
01:15:01Applaudissements
01:15:03Applaudissements
01:15:05Applaudissements
01:15:07Applaudissements
01:15:09Applaudissements
01:15:11Applaudissements
01:15:13L'ordre du jour
01:15:15appelle, conformément à l'article 9
01:15:17du règlement, l'élection du président
01:15:19ou de la présidente de l'Assemblée
01:15:21nationale. Cette élection
01:15:23a lieu au scrutin secret
01:15:25à la tribune. J'ai été saisi
01:15:27des candidatures de
01:15:29Madame Yaël Bornepivet
01:15:31Monsieur André Chassaigne
01:15:33Applaudissements
01:15:35Applaudissements
01:15:37Applaudissements
01:15:39Applaudissements
01:15:41Applaudissements
01:15:45Monsieur Sébastien Chenu
01:15:47Applaudissements
01:15:49Applaudissements
01:15:51Applaudissements
01:15:53Applaudissements
01:15:55monsieur Charles de Courson, monsieur Philippe Juvin et madame Naïma Moutchou.
01:16:11Aux deux premiers tours de scrutin, la majorité absolue des suffrages exprimés est requise.
01:16:22Je vous informe que les bulletins manuscrits sont valables, mais que des bulletins imprimés sont à votre disposition.
01:16:31Ces bulletins mis sous enveloppe seront placés dans l'urne, sous le contrôle des secrétaires d'âge.
01:16:38Le scrutin sera dépouillé par quatre scrutateurs titulaires et deux scrutateurs suppléants, dont je vais tirer le nom.
01:16:52Ce qu'on apprend, Thomas Bonnet, tandis que Martin Garagnon nous a rejoint, vice-président de Renaissance des Hauts-de-Seine, merci d'être avec nous.
01:17:06Ce qu'on apprend, c'est qu'il y aura quatre scrutateurs et deux observateurs, et il les tire au sort là.
01:17:13Mais il coupe son micro à chaque fois, ça ne nous arrange pas trop.
01:17:20Madame Françoise Buffet.
01:17:29Monsieur Jérôme Buisson.
01:17:31Madame Karine Lebon.
01:17:49Monsieur Andy Kerbrat.
01:18:04Monsieur Loïc Kervrin.
01:18:18Thomas Bonnet.
01:18:24Les coupures de micro sont un peu intempestives, pour le dire simplement.
01:18:29On ne comprend pas trop pourquoi il appuie, il active et il désactive son micro.
01:18:33On a les six scrutateurs, ils vont tous venir à la tribune maintenant pour voter à tour d'oreille.
01:18:37Le président, le doyen d'âge, va tirer au sort la lettre par laquelle va commencer le vote.
01:18:43On va la découvrir d'ici quelques instants, et à partir de ce moment-là, par ordre alphabétique,
01:18:47ils vont tous se rendre à la tribune pour voter à bulletin secret.
01:18:50Et ensuite, il y aura le dépouillement pour...
01:18:53Vous avez entendu la lettre ?
01:18:54Non, je n'ai pas entendu la lettre.
01:18:55C'est pas grave.
01:18:56Désolé.
01:18:57On le saura bien assez vite.
01:18:58Il y a peut-être une oreille affûtée qui a entendu la lettre.
01:19:01Une fois que la lettre tirée au sort a voté, on revient au début de l'alphabet ou on enchaîne ?
01:19:07Non, on continue dans l'ordre alphabétique jusqu'à ce que tout le monde ait voté.
01:19:10Le premier tour est terminé.
01:19:12A l'issue de ce premier tour, on voit si une majorité absolue s'est prononcée en faveur d'un président.
01:19:16Si ce n'est pas le cas, on retourne le vote.
01:19:18Et dans ce cas-là, on reprend un autre tirage au sort pour une autre lettre au second tour.
01:19:22D'accord.
01:19:23On va s'intéresser dans le détail au mode de scrutin avec Vincent Fandèche qui nous a rejoints
01:19:27et qui a décrypté tout ça pour nous.
01:19:29Racontez-nous.
01:19:30Oui, c'est un mode de scrutin en trois tours maximum.
01:19:33Pour accéder au perchoir dès le premier tour, il faut avoir obtenu la majorité absolue.
01:19:38Absolue.
01:19:39Si pas de majorité absolue, deuxième tour.
01:19:41Et là aussi, c'est un scrutin à la majorité absolue.
01:19:44C'est à ce moment-là que Yael Brown-Pivet avait été élue en 2022.
01:19:48Entre les deux premiers tours, des candidats peuvent se retirer leur candidature.
01:19:53Ce qui pourrait notamment se passer dans le bloc central puisque, je vous le rappelle,
01:19:57trois candidats du bloc central se font face.
01:20:00Yael Brown-Pivet, Charles Lecourson et Naïma Mouchou.
01:20:04Ils se couident également de la candidature de Philippe Jubin
01:20:07qui pourrait là aussi profiter à ce bloc central.
01:20:10Et puis, ce troisième tour, lui, se fait à la majorité relative,
01:20:13c'est-à-dire le candidat qui recueille tout simplement le plus de voix en cas d'égalité.
01:20:17C'est le candidat le plus âgé qui l'emporte.
01:20:20Il faut noter que c'est également une élection à bulletin secret à la tribune.
01:20:24Les députés se relaient un à un.
01:20:27Vous l'avez vu, présidé par le doyen de l'Assemblée, le plus âgé,
01:20:31José González, député RN de 81 ans.
01:20:33Enfin, on va peut-être jeter un coup d'œil
01:20:37au précédent président de l'Assemblée nationale.
01:20:40Ils ont été 14 présidents pour une présidente.
01:20:44C'est Jacques Chaban-Delmas qui a occupé le perchoir le plus longtemps,
01:20:49entre 1958 et 1988, sur plusieurs périodes, c'est-à-dire en 16 ans.
01:20:55Et puis, la seule femme qui a été présidente de l'Assemblée nationale,
01:20:58c'était Yael Brown-Pivet qui est donc candidate à sa propre succession.
01:21:01Impressionnant comme liste.
01:21:02Merci beaucoup pour ce beau travail.
01:21:05Un mot peut-être sur le discours, quand même, qu'on a entendu de José González.
01:21:09Moins personnel que la première fois.
01:21:11Ça lui avait été beaucoup reproché de parler de son enfance en Algérie.
01:21:14Il y avait eu une bronca, même à gauche,
01:21:16parce qu'il était allé un petit peu loin dans le descriptif
01:21:19et la nostalgie de cette époque.
01:21:22Effectivement, ça ne plaisait pas aux anticolonialistes.
01:21:26Un discours plus consensuel que la dernière législature,
01:21:28où il appelle à l'apaisement.
01:21:30Et ça, c'est à relever, quand même.
01:21:32Oui, c'était une ode à la courtoisie et à la politesse,
01:21:34avec quelques messages adressés, avec des clins d'oeil appuyés,
01:21:38on a bien compris, en direction de quel parti politique.
01:21:41Une petite allusion politique aussi à la campagne de l'entre-deux-tours,
01:21:45une campagne de rejet, a-t-il dit.
01:21:47On a entendu d'ailleurs quelques réactions au sein de l'hémicycle,
01:21:50mais globalement, oui, un discours relativement consensuel
01:21:53sur le fait qu'il fallait se tenir et représenter les Français
01:21:57dans cet hémicycle pour au moins l'année à venir,
01:22:00avant une éventuelle dissolution.
01:22:02Petite précision, c'est la lettre F qui est en train de voter en premier.
01:22:06Un mot, peut-être, Martin Garagnon,
01:22:08sur la candidature de Yael Brune-Pivet.
01:22:10On a vu aussi, ça nous donne déjà une petite idée,
01:22:13à l'état des applaudissements,
01:22:15en fonction de s'ils étaient nourris ou pas,
01:22:17qu'il y avait déjà un concours de popularité dans l'hémicycle.
01:22:20Oui, on l'a entendu.
01:22:21Effectivement, pas de chance pour Mme Brune-Pivet
01:22:23puisqu'elle a été citée en premier.
01:22:25Le président de séance a enchaîné immédiatement avec le second nom.
01:22:28Donc l'applaudissement n'a pas fonctionné pour Mme Brune-Pivet.
01:22:31Il a fonctionné, on l'a entendu, à la fois pour le candidat du RN
01:22:34et pour le candidat du Front Populaire,
01:22:36qui ont été les deux plus applaudis,
01:22:37ce qui est assez logique compte tenu de la représentation
01:22:39à l'Assemblée Nationale.
01:22:40Philippe Juvin aussi a été, malheureusement, applaudi.
01:22:43Oui, Philippe Juvin aussi.
01:22:44Après, ça n'a pas beaucoup de sens
01:22:46et je pense que ça ne reflètera pas l'issue de ce scrutin.
01:22:50Un mot sur ces images, quand même,
01:22:52parce qu'on peut les commenter.
01:22:53Ça montre bien que l'institution comme l'Assemblée,
01:22:56c'est quelque chose qui fonctionne dans l'apaisement
01:22:58et avec des règles, et dans le respect des règles.
01:23:00Je trouve ça toujours assez intéressant
01:23:02de montrer aux concitoyens
01:23:03comment fonctionne concrètement
01:23:05une institution telle que l'Assemblée,
01:23:07la désignation d'un bureau, les modes de scrutin,
01:23:09les règles expliquées,
01:23:11parce que très concrètement, c'est comme ça
01:23:12que fonctionne une démocratie.
01:23:13Donc on voit bien, le discours du président de séance
01:23:16a été relativement neutre,
01:23:19si ce n'est à un point de vue politique,
01:23:21sur les alliances d'entre deux tours.
01:23:22Mais il a rappelé, non sans raison,
01:23:24que le débat politique peut se jouer
01:23:27avec beaucoup de combativité sans agressivité.
01:23:29Je pense que c'est aussi ce qui va se jouer
01:23:31dans l'élection du haut perchoir,
01:23:33du président de l'Assemblée.
01:23:35C'est aussi cette capacité à tenir une Assemblée
01:23:38qui est très divisée, on le sait,
01:23:39qui est très équilibrée en termes de blocs,
01:23:41et qui va devoir néanmoins fonctionner.
01:23:43Si vous nous rejoignez à l'instant
01:23:45et que vous voyez cette image apparaître sur votre écran,
01:23:48sachez que depuis cinq minutes,
01:23:49le vote a commencé,
01:23:51le vote pour l'élection du président
01:23:55ou de la présidente de l'Assemblée nationale.
01:23:57C'est un vote, vous voyez, à bulletin secret,
01:24:00à la tribune de l'Assemblée nationale.
01:24:03Donc ça prend un certain temps.
01:24:04On estime qu'il faut une heure à une heure et demie
01:24:06pour que tout le monde puisse monter à la tribune, repartir.
01:24:10D'ailleurs, on ne sait pas s'ils se rassoient forcément
01:24:12au même endroit ou s'ils peuvent sortir de l'hémicycle.
01:24:14On pourra peut-être en reparler, Thomas Bonnet.
01:24:17On va rejoindre Maxime Leguet,
01:24:19qui lui est quelque part ou dans la salle des Pas Perdus
01:24:21ou dans la salle des Quatre Colonnes.
01:24:23Bonjour, Maxime.
01:24:24On pourrait aussi parler de ce qui peut se dessiner
01:24:26dans les prochains tours,
01:24:27parce que là, on vote pour le premier tour.
01:24:28Mais s'il n'y a pas de majorité absolue,
01:24:30ça nous conduira logiquement à un deuxième tour du scrutin.
01:24:33Il y a une alliance Ensemble Modem LR
01:24:36qui pourrait déjà avoir été dealée, d'une certaine manière.
01:24:43Oui, tout à fait, Nelly.
01:24:45En tout cas, c'est ce qui se murmure ici,
01:24:47du côté de l'Assemblée nationale.
01:24:49Effectivement, une alliance entre Modem,
01:24:52Horizon, Ensemble et Les Républicains
01:24:54pour faire réélire Yael Brown-Pivet,
01:24:57ou bien pour voter pour Neymar Moutchou,
01:24:59qui pourrait être la petite surprise du jour,
01:25:01la candidate d'Horizon,
01:25:03un cadre de la majorité, de l'ex-majorité présidentielle.
01:25:06Me glisser, cela insufflerait un peu de nouveautés
01:25:09et de changements,
01:25:11quelle que soit l'incarnation.
01:25:13Cette alliance semble tenir la route.
01:25:16Un député de la droite républicaine me disait
01:25:18qu'on arrivera quand même à se mettre d'accord
01:25:21avec Ensemble pour faire barrage au nouveau front populaire.
01:25:25Une alliance au sein de l'hémicycle
01:25:28qui pourrait être un test grandeur nature
01:25:30en vue d'une éventuelle future alliance
01:25:32et coalition gouvernementale.
01:25:34C'est en tout cas ce qu'avait dit le président de la République,
01:25:37qui avait dit que du résultat du scrutin
01:25:39de la présidence à l'Assemblée nationale
01:25:41dépendrait la capacité
01:25:43à effectuer une alliance de gouvernement.
01:25:46Voilà donc Philippe Juvin,
01:25:48qui devrait très probablement,
01:25:50on prend des princettes puisqu'ici tout est peut-être
01:25:52renversé avec des stratégies de désistement,
01:25:54mais normalement Philippe Juvin,
01:25:56qui devrait donc retirer sa candidature au second tour
01:25:58et qui bénéficierait à l'ex-majorité présidentielle.
01:26:01Mais rien n'est moins sûr, vous l'aurez compris.
01:26:03C'est ce qu'avait résumé un député de Lyott
01:26:06en fin de matinée.
01:26:07Cette journée s'annonce pleine de rebondissements.
01:26:10Effectivement, et on compte sur vous
01:26:12pour nous les faire vivre en direct.
01:26:14Eliott Mamann, Philippe Juvin
01:26:16qui pourraient donc retirer sa candidature.
01:26:18Et ça fait deux fois qu'on nous dit que Naïma Moutchou
01:26:20pourrait constituer la petite surprise de cet après-midi.
01:26:23Oui, c'est en effet l'un des éléments de langage
01:26:26qui revient très régulièrement.
01:26:28D'ailleurs, c'est intéressant parce qu'on a en effet entendu
01:26:31que Charles de Courson, par exemple,
01:26:33n'avait pas à l'applaudimètre aussi peu pertinent
01:26:38rencontré un franc succès.
01:26:40Et il est à préciser que, en effet,
01:26:42c'était tout de même l'une des propositions
01:26:44les plus loufoques et caractéristiques
01:26:46de ce moment politique très particulier
01:26:48que nous sommes en train de vivre.
01:26:50Puisque le groupe Lyott, qui était un groupe bascule,
01:26:53un groupe pivot au cours de la précédente législature,
01:26:55a perdu un certain nombre de députés.
01:26:57Tout de même, ils avaient 22 députés,
01:26:59ou 21 si je ne me trompe pas,
01:27:01à la précédente législature.
01:27:03Ils n'en ont à l'heure actuelle que 16.
01:27:05A peine de quoi constituer un groupe.
01:27:07Exactement, la limite pour constituer un groupe majoritaire est à 15.
01:27:10On nous dit que certains députés d'Outre-mer,
01:27:12qui étaient une force assez importante au sein du groupe Lyott,
01:27:14n'ont pas encore précisé leur appartenance
01:27:16pour cette prochaine législature,
01:27:18ce qui pourrait peut-être gonfler leur rang,
01:27:20quoi qu'il en soit, c'est vraiment un groupe ultra minoritaire.
01:27:23Et sa candidature était donc peut-être
01:27:25tout de même la plus improbable,
01:27:27même si, naturellement, rien n'est impossible à l'heure actuelle.
01:27:30S'agissant de Philippe Juvin, c'est intéressant
01:27:32qu'il décide finalement de se désister peut-être
01:27:34pour faire passer un candidat de la majorité
01:27:38en position préférable par rapport à lui,
01:27:40puisqu'on le sait, il avait joué un jeu
01:27:43plus ou moins particulier au cours des semaines,
01:27:48des jours qui ont suivi les élections législatives.
01:27:50On ne savait pas exactement s'il pouvait peut-être,
01:27:52par ambition professionnelle,
01:27:55pour précisément avoir des postes
01:27:57que le groupe des Républicains, à l'heure actuelle,
01:27:59ne saurait lui conférer.
01:28:01On avait notamment entendu
01:28:03qu'il pouvait réfléchir à des accords,
01:28:05voire à passer auprès d'un groupe
01:28:07plus proche de la majorité.
01:28:09C'est une piste intéressante.
01:28:11Tandis qu'on retrouve Céline Hervieux, vous voyez,
01:28:13qui va voter, et elle n'était visiblement
01:28:15pas assise à côté de François Hollande,
01:28:17il y avait au moins une personne d'écart.
01:28:19L'ancien président redevenu député,
01:28:22ce qui m'a l'image assez cocasse,
01:28:25et qui est en train de voter.
01:28:27Et c'est Sacha Houllier qui est un socialiste de cœur.
01:28:30Qui n'aura pas de groupe, à priori,
01:28:32qui sera dans aucun groupe.
01:28:34Avec qui va-t-il siéger ?
01:28:36Il sera non inscrit.
01:28:38Il a quitté Renaissance.
01:28:40Il a tenté de créer un groupe de centre-gauche,
01:28:42et visiblement, il n'a pas eu les...
01:28:44Il n'aura pas pour autant le Nouveau Front Populaire.
01:28:46A priori, non. Après, on ne sait jamais.
01:28:48Ce ne sera pas son cas, visiblement.
01:28:50Il restera non inscrit.
01:28:52Mais il avait l'air très heureux d'être assis
01:28:54à côté de François Hollande tout à l'heure.
01:28:56Il a milité au Parti Socialiste.
01:28:58François Hollande, en tant que président...
01:29:00La fameuse bande de poitiers, il y a déjà
01:29:02plus d'une dizaine, quinzaine d'années.
01:29:04Vous disiez qu'il avait l'air heureux
01:29:06de siéger à côté de M. Hollande.
01:29:08Le voisinage alphabétique n'a pas fait que des heureux.
01:29:10On a vu à l'image la présence
01:29:12de M. Chenu et Mme Chikirou.
01:29:14On connaît maintenant les difficultés
01:29:16de Mme Chikirou avec les pièces de lit
01:29:18de la Hollandie. Je ne suis pas sûr que le voisinage
01:29:20du vice-président RN de l'Assemblée sortante
01:29:22ait beaucoup plu à Mme Chikirou.
01:29:24Mais c'est assez drôle de voir...
01:29:26De voir aussi qui serre la main de qui.
01:29:28On se souvient que la précédente Assemblée,
01:29:30Louis Boyard n'avait pas serré la main,
01:29:32n'avait refusé de serrer la main, ainsi que d'autres insoumis
01:29:34à des députés RN.
01:29:36En fait, il se trouve que
01:29:38le Benjamin de l'Assemblée nationale
01:29:40qui est donc près de l'urne
01:29:42et que tout le monde salue en passant
01:29:44est donc un membre du Rassemblement National.
01:29:46Et c'est vrai que pour le moment, à moins que ça m'ait échappé,
01:29:48je n'ai vu personne ne refuser de lui serrer la main.
01:29:50Ce qui avait pu être le cas, c'est vrai,
01:29:52précédemment avec Louis Boyard. Mais Louis Boyard
01:29:54n'est pas partie des secrétaires, donc il ne va
01:29:56visiblement pas le serrer la main.
01:29:58Parlons de ce qui se dessine à droite.
01:30:00Moi, il y a quelque chose que je ne comprends pas.
01:30:02En admettant par exemple que et Yael Brune-Pivet
01:30:04et Naïma Moutchou se qualifient
01:30:06pour le second tour, il y aura un désistement
01:30:08de l'une pour l'autre ?
01:30:10Parce que sinon, elles compromettent leur chance.
01:30:12Si elles divisent leur voix en deux, effectivement,
01:30:14ça compromet leur chance. Mais la question, c'est de savoir
01:30:16qui arrivera en tête entre Yael Brune-Pivet et Naïma Moutchou.
01:30:18Et c'est de ça que découlera peut-être le désistement.
01:30:20Probablement. On peut imaginer que celle qui a la mieux placée
01:30:22au premier tour est celle qui ne se désiste pas.
01:30:24Ça peut faire partie des discussions.
01:30:26Mais quand même,
01:30:28le choix de Philippe Juvin
01:30:30pour la droite républicaine semble être le fruit
01:30:32d'un accord entre la droite républicaine
01:30:34et Yael Brune-Pivet.
01:30:36Donc on peut imaginer qu'elle puisse bénéficier,
01:30:38l'ancienne présidente de l'Assemblée nationale,
01:30:40du soutien de la droite républicaine.
01:30:42Ce qui n'est pas forcément le cas de Naïma Moutchou.
01:30:44Des vice-présidences et des commissions derrière ?
01:30:46Notamment, oui. Postes à la question également.
01:30:48Ça renforce quand même l'idée, pour ceux qui regardent,
01:30:50de la tambouille politique
01:30:52qui est poussée à son paroxysme.
01:30:54Oui, naturellement. D'autant que, comme Thomas Benay
01:30:56vient de le rappeler, il est vrai que Yael Brune-Pivet
01:30:58a répondu à cet appel présidentiel
01:31:00qui consistait, en cas de présidence
01:31:02à l'Assemblée nationale, de répondre
01:31:04à ce barrage de candidats
01:31:06tant élifiés que RN.
01:31:08Un certain nombre de postes clés qui sont supposés
01:31:10revenir à des membres de l'opposition.
01:31:12Tandis que Naïma Moutchou a clairement indiqué,
01:31:14tout comme d'ailleurs le reste de sa formation
01:31:16politique horizon, qu'elle n'était pas
01:31:18exactement sur cette même ligne de barrage
01:31:20dit républicain. Donc il y a naturellement
01:31:22des clivages qui peuvent favoriser
01:31:24une candidature par rapport à l'autre, non pas tant
01:31:26du fait du soutien qui serait issu de son
01:31:28propre groupe que de groupes de l'opposition
01:31:30qui pourraient voir un intérêt naturellement
01:31:32supérieur à voter, notamment pour Naïma Moutchou.
01:31:34On a commencé avec la lettre
01:31:36F, je vous le rappelle. On en est de là
01:31:38à la lettre L, puisqu'on a vu
01:31:40Hélène Laporte et maintenant Laure Lavalette
01:31:42pour le Rassemblement national
01:31:44qui sont en train de voter.
01:31:46Aurélien Lecoq, qu'on a souvent
01:31:48sur les plateaux de 180 minutes. Il n'a pas serré la main d'ailleurs.
01:31:50Il vient de refuser de serrer
01:31:52la main à l'instant,
01:31:54devant l'urne.
01:31:56Il vient de refuser de serrer la main qui était offerte.
01:31:58Parce que ce jeune est issu de
01:32:00Rennes. C'est un député Rennes.
01:32:02On se retrouve dans le même cas de figure qu'un Louis Boyard
01:32:04qui n'avait pas serré la main,
01:32:06lui, des autres députés passant par là.
01:32:08Voilà, ça nous donne une idée quand même de la
01:32:10pouvoir républicaine
01:32:12qui va s'instaurer et s'installer
01:32:14dans cet hémicycle.
01:32:16Il y a quand même pas mal de figures connues.
01:32:18Je rappelle que 70%
01:32:20de ceux qui siègent aujourd'hui
01:32:22sont déjà des sortants. Donc il n'y a pas un
01:32:24renouvellement massif non plus de nos députés.
01:32:26Ça s'explique aussi parce que c'était une campagne
01:32:28extrêmement courte et que pour
01:32:30beaucoup de partis,
01:32:32il y a une prime d'installation
01:32:34à ceux qui sont déjà en place.
01:32:36On investit surtout les sortants
01:32:38qui serrent la main pour le coup.
01:32:40Qui serrent la main ? Bien évidemment,
01:32:42Antoine Léaument.
01:32:44Qui ne va pas serrer la main.
01:32:46Bien évidemment.
01:32:48Ça commence bien.
01:32:50On se retrouve dans une situation d'UPES.
01:32:52Ce qu'on dénonce depuis plusieurs semaines.
01:32:54On se retrouve dans une situation d'UPES.
01:32:56Jean-Christophe Gagnin, qu'est-ce que ça vous inspire pour l'instant
01:32:58et le discours de José González
01:33:00et les petites tractations ?
01:33:02On voit qu'à concentré à droite,
01:33:04ça se dessine beaucoup plus facilement.
01:33:06À gauche, on a vraiment tout misé sur André Chassel
01:33:08en espérant que ça puisse passer
01:33:10dans un discours de voix favorable.
01:33:12C'est compliqué pour l'instant, un bulletin secret,
01:33:14d'imaginer l'issue de ce scrutin.
01:33:16Je ne partage pas les idées politiques
01:33:18d'André Chassel.
01:33:20Je connais bien sa circonscription.
01:33:22C'est un personnage très sympathique
01:33:24qui peut aller se promener
01:33:26sur l'ensemble des chiguets politiques,
01:33:28revenir sur ses bases.
01:33:30C'est un communiste rural d'un autre temps.
01:33:32Ce n'est pas le communisme qu'on connaît en Ile-de-France.
01:33:34Malgré tout, hier,
01:33:36il était véritablement en mission.
01:33:38On voit gagner, on peut gagner.
01:33:40Finalement, on n'était pas certains
01:33:42qu'il était persuadé du fait qu'il pouvait gagner.
01:33:44Je pense qu'hier, c'est joué et va se jouer au premier tour
01:33:46une partie, à mon avis, qui est déjà perdue
01:33:48pour le Nouveau Front populaire.
01:33:52Finalement, on est déjà dans quelque chose
01:33:54qui va se jouer au tour d'un deuxième tour.
01:33:56Pourquoi ils l'ont perdue en grande partie ?
01:33:58Parce qu'en attaquant
01:34:00le Rassemble national sur l'idée
01:34:02qu'il fallait faire un barrage absolu,
01:34:04que derrière, il n'y aurait pas de place
01:34:06derrière l'appareil institutionnel
01:34:08de la Nation nationale, ils ont opéré
01:34:10une digue qui était contre eux.
01:34:12Parce que le Rassemble national n'était pas clair
01:34:14sur l'idée de... Qu'est-ce qu'on va choisir ?
01:34:16Si on est chez Marine Le Pen,
01:34:18est-ce qu'on n'a pas intérêt d'avoir le Nouveau Front populaire
01:34:20au pouvoir pendant six mois ou trois mois
01:34:22plutôt que d'avoir des gens de droite ou pas très lointains ?
01:34:24C'est clair que là, il y a eu quelque chose qui s'est joué.
01:34:26À mon avis, l'acte de défaite,
01:34:28si vous voulez, pour Chassaigne,
01:34:30pas pour lui, parce que ce n'est pas lui qui a décidé ça,
01:34:32mais pour ses amis, notamment du côté de LFI,
01:34:34ça a été ce moment-là. Maintenant, qu'est-ce qu'on a ?
01:34:36On a un discours de président de séance qui était très consensuel,
01:34:38et on voit bien déjà
01:34:40qu'on a la réalité de ce qu'on va avoir
01:34:42dans cette Chambre, qui va être
01:34:44un mini-régime à 1h de la Ve République.
01:34:46C'est comme si on avait une pause
01:34:484e République, augmentée,
01:34:50parce que la 4e République, il n'y avait pas
01:34:52X, il n'y avait pas les chaînes d'information,
01:34:54vous allez voir, ça va accélérer
01:34:56les processus en général.
01:34:58On va avoir une pause institutionnelle,
01:35:00un nouveau régime, mais très temporaire,
01:35:02où le président de la République appuiera à nouveau
01:35:04sur le bouton de la dissolution,
01:35:06dans un an ou autre chose, peut-être avant,
01:35:08ce qui a été espéré par certains, d'ailleurs.
01:35:10Mais on a ce moment-là, qui est un peu particulier,
01:35:12qui va commencer aujourd'hui. Et l'acte de naissance,
01:35:14c'est quoi ? C'est cette présidence qui est hyper importante,
01:35:16parce que d'abord, elle est la présidence
01:35:18de l'Assemblée nationale, 4e personnage du régime,
01:35:20c'est parce que ça marque des points
01:35:22potentiellement pour ce qui va se passer ensuite
01:35:24en termes de majorité potentielle, ou en tout cas
01:35:26de minorité de gouvernement potentiel
01:35:28à l'Assemblée, et puis surtout, ce partage des postes,
01:35:30vous l'avez dit, parce que ces postes, du coup,
01:35:32ils deviennent plus importants que jamais,
01:35:34c'est-à-dire que c'est un endroit où le pouvoir,
01:35:36il est à Matignon, peut-être à un moment donné,
01:35:38mais il va être très largement l'Assemblée nationale,
01:35:40avec une capacité très forte de contrôle,
01:35:42d'initiative, et ainsi de suite. Donc,
01:35:44se joue une partie-là, qui est pour les six mois,
01:35:46pour un an, on n'en sait rien, et le moment clé
01:35:48de cette future mandature,
01:35:50ou de ces futures mandatures qui vont s'enchaîner.
01:35:52Alors, j'aimerais juste qu'on rejoigne un de nos invités,
01:35:54c'est bien, parce que vous nous serviez un petit peu
01:35:56de transition,
01:35:58en évoquant cette quatrième République,
01:36:00c'est Didier Moss, qui est professeur de droit constitutionnel,
01:36:02qui est avec nous. Bonjour, on a plein de questions
01:36:04à vous poser, vous allez nous être précieux.
01:36:06Est-ce que vous êtes d'accord avec Jean-Christophe Gallien ?
01:36:08Déjà, est-ce que vous m'entendez ?
01:36:10Je veux être sûre que votre micro fonctionne.
01:36:12Très bien.
01:36:14Est-ce que vous êtes d'accord pour dire
01:36:16qu'au fond, on est dans une configuration aujourd'hui
01:36:18de quatrième République augmentée ?
01:36:20Personnellement, j'aime bien cette expression,
01:36:22ça me parle.
01:36:24Écoutez, on est dans un contexte inédit,
01:36:26tout le monde le dit depuis dix jours,
01:36:28il n'y a pas de discussion là-dessus.
01:36:30Ce n'est pas vraiment un contexte de la quatrième République,
01:36:32parce qu'il y a le rôle du président de la République.
01:36:34Sous la quatrième République, on n'aurait pas tous les jours
01:36:36ce que veut M. Macron,
01:36:38ce que cherche à faire M. Macron.
01:36:40Là, on est sous la cinquième.
01:36:42M. Macron a été élu président de la République,
01:36:44il a une certaine légitimité,
01:36:46même si elle n'est pas aussi importante
01:36:48qu'il le souhaiterait.
01:36:50Donc, on est dans une crise de type
01:36:52quatrième République, mais on n'est pas
01:36:55Est-ce que cette image qu'on a vue tout à l'heure
01:36:57des bancs du gouvernement vides,
01:36:59évidemment c'est inédit,
01:37:01est-ce que ça signifie que cette présidence,
01:37:03aujourd'hui, est plus importante que jamais ?
01:37:05C'est-à-dire qu'on entre dans une dimension nouvelle
01:37:07où tout reste à écrire et à réécrire ?
01:37:09Tout reste à écrire, c'est évident.
01:37:11Ceci étant, il est normal qu'il n'y ait personne
01:37:13au banc du gouvernement, puisqu'il n'y a pas de gouvernement.
01:37:15Et que l'on est le jour où on élit
01:37:17le président de l'Assemblée nationale,
01:37:19les membres du gouvernement qui ont été élus députés
01:37:21sont à leur banc de députés
01:37:24pour voter pour le président de l'Assemblée nationale.
01:37:26Il n'y a là rien de ni détenant ni d'anormal.
01:37:30Sur la séparation des pouvoirs,
01:37:32j'aimerais retrouver une citation, je crois,
01:37:34de Jean-Louis Debré, qui connaît bien
01:37:36l'Assemblée nationale
01:37:38et qui disait, si je la retrouve,
01:37:40la séparation des pouvoirs
01:37:42ici n'est pas respectée
01:37:44avec des ministres députés.
01:37:46Est-ce que, là aussi,
01:37:48il y a quelque chose qui va trop loin
01:37:50et qui sort du cadre ?
01:37:52Il y a quelque chose d'inédit, on est tous d'accord,
01:37:54parce que la situation intérimaire
01:37:56va durer plus longtemps que prévu.
01:37:58Mais qu'est-ce qu'on aurait dit
01:38:00si les ministres élus députés, il y a 10 jours,
01:38:02ne pouvaient pas siéger aujourd'hui
01:38:04et participer à l'élection
01:38:06du président de la République et à la constitution
01:38:08des organes de l'Assemblée nationale ?
01:38:10Ça aurait été un véritable scandale,
01:38:12surtout qu'il y a des questions de majorité qui sont en jeu.
01:38:14Donc, moi, je trouve que c'est tout à fait normal.
01:38:16Le gouvernement a démissionné,
01:38:18sa démission a été acceptée
01:38:20et on a vu qu'il gère les affaires courantes.
01:38:22On l'a encore vu ce matin,
01:38:24lorsque M. Attal et M. Darmenin
01:38:26ont été à l'ISSE,
01:38:28on est en plein dans la gestion des affaires courantes.
01:38:30Est-ce que
01:38:32une dissolution dans un an,
01:38:34c'est-à-dire un an après le second tour,
01:38:36c'est-à-dire à compter du 7 juillet 2025,
01:38:38vous paraît inéluctable ?
01:38:40Ou on va un peu vite en besogne
01:38:42et on pourrait rester comme ça pour deux ou trois ans
01:38:44si on trouve le gouvernement adéquat ?
01:38:46Écoutez, moi, je me garderais bien
01:38:48de faire le moindre pronostic.
01:38:50Parce que, quand on était, il y a 15 jours,
01:38:52trois semaines, juste avant le
01:38:54premier tour des élections législatives,
01:38:56personne ne pensait qu'on serait dans la situation
01:38:58d'aujourd'hui, avec trois blocs
01:39:00dont aucun d'entre eux
01:39:02ne peut constituer une majorité,
01:39:04avec la difficulté d'organiser
01:39:06la vie politique.
01:39:08Donc, s'il vous plaît, il y a un titre d'un livre,
01:39:10l'avenir n'est inscrit nulle part et j'ai envie de le reprendre.
01:39:12Bon, et une dernière
01:39:14question sur ce fameux cordon
01:39:16sanitaire qu'on essaie de reproduire
01:39:18dans l'hémicycle pour
01:39:20priver le Rassemblement National
01:39:22de postes clés, comme on dit, c'est-à-dire
01:39:24des présidences de commission ou des vice-présidences.
01:39:26Il y a
01:39:28un usage, mais il n'y a pas de règle écrite, vous confirmez ?
01:39:30Alors, il y a une règle
01:39:32écrite dans le règlement de l'Assemblée Nationale,
01:39:34je crois que c'est l'article 10, qui dit
01:39:36que le Bureau doit tenter
01:39:38de représenter l'ensemble
01:39:40des groupes parlementaires
01:39:42avec une proportionnalité
01:39:44de la meilleure possible.
01:39:46Il est logique, c'est-à-dire que tous les groupes
01:39:48importants, en tout cas, soient représentés
01:39:50au Bureau de l'Assemblée Nationale.
01:39:52Donc là aussi, on entrerait dans un contournement de la règle
01:39:54et un déni de démocratie ?
01:39:56On entrerait surtout
01:39:58dans un contournement d'une règle
01:40:00bassement démocratique.
01:40:02Il n'y a aucune raison que le principal
01:40:04groupe parlementaire, quel que soit
01:40:06son positionnement politique,
01:40:08ne participe pas à la vie de l'Assemblée Nationale.
01:40:10Ce sont des députés comme les autres, ils ont été
01:40:12élus de façon parfaitement légale
01:40:14et donc il serait
01:40:16démocratiquement anormal
01:40:18qu'ils soient exclus.
01:40:20Merci beaucoup Didier Mauss. Vous pourriez rester avec nous quelques instants
01:40:22si vous voulez réagir à ce que veulent nous dire nos invités.
01:40:24Martin Garagnon, tout le monde n'est pas au diapason
01:40:26d'ailleurs, au centre et au centre-droit
01:40:28concernant la conduite
01:40:30à tenir vis-à-vis du Rassemblement National.
01:40:32On a vu des modems et même des horizons
01:40:34dire, François
01:40:36Bayrou, le plus
01:40:38connu quand même des modems,
01:40:40dire, après tout,
01:40:42pourquoi pas ? On les combat
01:40:44politiquement, mais il n'y a pas de raison
01:40:46qu'ils ne soient pas représentés. Quel est votre
01:40:48point de vue sur cette question qui va
01:40:50quand même être essentielle dans les jours à venir ?
01:40:52Mon point de vue, c'est que c'est le meilleur moyen de stigmatiser
01:40:54ces députés qui ont la même légitimité que n'importe
01:40:56quel député. On peut les combattre politiquement
01:40:58au moment des campagnes et avant le verdict
01:41:00des urnes et donc la souveraineté, l'expression
01:41:02d'une souveraineté des Français, mais une fois qu'ils sont
01:41:04élus, ils sont au même titre députés
01:41:06que les autres, n'en déplaisent à certains
01:41:08insoumis, notamment. François
01:41:10Bayrou a été clair et
01:41:12surtout, c'est exactement ce qui s'est
01:41:14passé en 2022. On a eu une
01:41:16répartition des postes qui correspondait grosso modo
01:41:18à la proportion que
01:41:20chaque groupe représentait au sein de
01:41:22cette assemblée. Donc il serait tout de même assez
01:41:24étonnant, pour ne pas dire problématique
01:41:26aux yeux de millions de Français qui ont voté
01:41:28pour le RN, on peut combattre une fois de plus politiquement
01:41:30leurs idées, mais on ne peut pas leur
01:41:32enlever la légitimité que
01:41:34l'expression du soufrage leur a
01:41:36donné. Et donc, on avait
01:41:38lors de la précédente assemblée, notamment,
01:41:40deux vice-présidences
01:41:42à l'Assemblée Nationale pour le RN,
01:41:44et là, on a un groupe qui a multiplié par un et demi
01:41:46son nombre de députés. Donc il serait tout de même
01:41:48étonnant de ne pas respecter
01:41:50et les usages de la République et le
01:41:52règlement intérieur de l'Assemblée Nationale qui a été
01:41:54rappelé par M. Moss.
01:41:56Donc, bon, c'est à voir,
01:41:58une fois de plus, chacun sera libre de s'exprimer sur le sujet,
01:42:00ça a été le cas.
01:42:02Moi, j'en reviens quand même à ces images, parce que
01:42:04je dois vous dire qu'en écoutant vos invités, j'étais
01:42:06assez choqué de voir
01:42:08ces dizaines de députés
01:42:10France Insoumise qui, ostensiblement,
01:42:12refusaient de serrer la main et tournaient le dos
01:42:14à ce jeune député dont,
01:42:16une fois de plus, je combats les idées.
01:42:18Il y a une autre image qui nous a choqués, c'est Agnès Pannier-Runacher.
01:42:20J'ai vérifié pour vous viser, j'étais en train de regarder le replay
01:42:22pour être sûr que je ne l'avais pas loupé.
01:42:24Agnès Pannier-Runacher a refusé de serrer la main.
01:42:26Juste avant Mathilde Pannot, effectivement,
01:42:28j'ai vu M. Deschures qui a quand même été mis...
01:42:30Il y a une variation.
01:42:32C'est intéressant.
01:42:34Ça restera l'image du jour,
01:42:36sans doute.
01:42:38Ça va entacher ce début de séance.
01:42:40La dernière fois, c'était assez marginal.
01:42:42Là, il y a un systématisme.
01:42:44J'ai beaucoup de respect pour
01:42:46le professeur Moss, mais, si vous voulez,
01:42:48malgré tout, cette cinquième,
01:42:50on voit bien qu'elle est, pour le coup,
01:42:52mise en pause. C'est-à-dire que le président de la République,
01:42:54certes, il a une possibilité
01:42:56d'intervenir, encore une fois, par des décisions
01:42:58fortes, son domaine réservé,
01:43:00en espérant, d'ailleurs, qu'il ne se prive
01:43:02pas d'agir et qu'il n'oublie pas
01:43:04l'Europe, comme il l'a oublié récemment,
01:43:06et l'international, qu'il soit un peu plus actif,
01:43:08parce que c'est là où on l'attend. Mais c'est clair
01:43:10que le cœur du pouvoir, aujourd'hui, qu'on le veuille
01:43:12et qu'on ne le veuille pas, sera à l'Assemblée nationale.
01:43:14Même davantage, si vous voulez, qu'à Matignon,
01:43:16dans un pays où on a besoin de ça. Et donc, ce qu'on voit
01:43:18à l'œuvre, là, tout de suite, dans ces comportements,
01:43:20cet espèce de
01:43:22sondage des mains, si vous voulez. Voilà, on a un sondage
01:43:24des poignées de mains.
01:43:30C'est-à-dire qu'il n'y a pas de
01:43:32sondage des poignées de mains.
01:43:34C'est-à-dire qu'il n'y a pas de
01:43:36sondage des poignées de mains.
01:43:38C'est-à-dire qu'il n'y a pas de
01:43:40sondage des poignées de mains.
01:43:42C'est-à-dire qu'il n'y a pas de
01:43:44sondage des poignées de mains.
01:43:46C'est-à-dire qu'il n'y a pas de
01:43:48sondage des poignées de mains.
01:43:50C'est-à-dire qu'il n'y a pas de
01:43:52sondage des poignées de mains.
01:43:54C'est-à-dire qu'il n'y a pas de
01:43:56sondage des poignées de mains.
01:43:58C'est-à-dire qu'il y a peut-être
01:44:00une volonté politique de s'afficher.
01:44:02Il faudrait voir ce que d'autres vont faire.
01:44:04Mais c'est un vrai petit sondage.
01:44:06Mais c'est un vrai petit sondage.
01:44:08Agnès Pagny-Runacher avait déjà
01:44:10pris ses distances avec le gouvernement
01:44:12en disant qu'elle était contre
01:44:14la réforme de l'assurance chômage.
01:44:16Elle avait voulu faire un pas vers sa gauche.
01:44:18Il y en a d'autres, oui.
01:44:20Il y en a d'autres, oui.
01:44:22On a aussi vu un autre député,
01:44:24M. Picmal, mimer un pierre-feuille-ciseau
01:44:26avec ce jeune député,
01:44:28je trouve qu'on a assis vraiment à un spectacle désolant.
01:44:31C'est compliqué pour lui,
01:44:32parce qu'il est en train de se prendre quelques vents.
01:44:34Pour tout vous dire, ça fait beaucoup de plaisir.
01:44:36Je ne sais pas lequel d'entre vous disait
01:44:39que c'était une belle manière de comprendre
01:44:42ce que c'est, l'Assemblée nationale.
01:44:43C'est-à-dire, finalement, le cœur quand même de notre démocratie.
01:44:46Il y a le Sénat, évidemment, c'est l'autre chambre,
01:44:48mais qui est un peu une chambre indirecte, on va dire.
01:44:50Ce n'est pas qu'elle est moins démocratique.
01:44:51Mais là, on a au cœur quelques-uns des gens qui nous représentent.
01:44:54Donc, quelque part, si vous voulez,
01:44:56ils doivent donner.
01:44:57C'est quand même là, ce qu'on attend aujourd'hui.
01:44:58Moi, ce qui me choque depuis quelques jours,
01:45:00ce n'est pas tant le fait qu'il y ait des tractations,
01:45:02qu'on essaie de se débrouiller pour trouver une majorité,
01:45:04que les uns et les autres essaient de se sauver,
01:45:06c'est qu'il n'y a pas eu même d'initiative,
01:45:07si vous voulez, de l'ensemble de la classe politique
01:45:09pour dire, voilà, c'est un temps particulier.
01:45:11On aurait pu attendre François Hollande sur ce terrain-là,
01:45:12d'ailleurs, dire c'est un temps particulier.
01:45:14Nous allons avoir besoin un peu de temps,
01:45:16parce que le président de la République
01:45:17nous a mis dans une situation où, aujourd'hui,
01:45:18on doit réinventer quelque chose de manière temporaire.
01:45:20Et on n'a même pas ça, si vous voulez.
01:45:22On n'a rien, on a, au contraire,
01:45:24la réalité du continuum de ce qui s'est passé,
01:45:26c'est-à-dire l'affrontement, la bipolarisation
01:45:29ou la tripartisation, on verra bien ce que ça donne
01:45:30à la sortie, en réalité, en termes d'équilibre des pouvoirs,
01:45:33mais c'est désolant au sens de la manière...
01:45:35Vendredi compte, serrer la main à un jeune député,
01:45:36certes, à son national,
01:45:38tourner la page ou faire...
01:45:40C'est pas normal.
01:45:41On n'est pas là pour le coup, vous savez.
01:45:43On regarde d'autres démocraties lorsqu'ils votent
01:45:45dans les assemblées parlementaires
01:45:47et on se moque parfois qu'il y a des coups de poing
01:45:48ou des crises, mais là, c'est pas très reluisant
01:45:51parce qu'en plus, c'est l'acte de naissance d'autre chose.
01:45:53Yann Mamann, juste un commentaire sur cette image,
01:45:55en effet, qui restera.
01:45:57Moi, j'ai noté quand même Aurélien Pradié
01:45:58qu'il a salué chaleureusement.
01:46:01Manière de dire...
01:46:02Évidemment, il partage pas ses idées.
01:46:04Manière de dire, mon pauvre petit, t'en es là,
01:46:07je suis bien désolée pour toi, parce qu'il a bien vu
01:46:09le spectacle se dérouler devant ses yeux juste avant, aussi.
01:46:12Pour essayer de le résigorer un peu.
01:46:14Oui, absolument, qu'en effet, il y a deux ans,
01:46:16lorsque Louis Boyard, qui était à la place de Flavelin Termé,
01:46:18puisqu'il était alors le doyen de l'Assemblée nationale,
01:46:20avait refusé de serrer la main de Philippe Ballard,
01:46:22il y avait eu une véritable polémique médiatique,
01:46:25du moins, dans la classe politique.
01:46:27Et là, en réalité, le fait que cette pratique
01:46:29du refus de serrer la main...
01:46:30Là, ils ont institué la pratique.
01:46:31Exactement, ce multipli témoigne tout de même du fait
01:46:34que la volonté, c'est ce qu'on a pu qualifier parfois
01:46:36de stratégie du chaos de certains partis politiques
01:46:39à l'Assemblée nationale, allait se poursuivre
01:46:40au cours de la législature qui s'ouvre.
01:46:42C'est aussi cela qu'il faut interpréter.
01:46:44Et je pense d'ailleurs que cela peut avoir un effet
01:46:45tout à fait délétère et du moins contre-productif
01:46:48du point de vue de ces formations politiques,
01:46:50parce qu'à force de marginaliser ainsi le Rassemblement national,
01:46:53qui, on croit qu'on en pense, a tout de même été légitimement élu
01:46:56au sein de ces institutions républicaines,
01:46:58on risque de créer une forme de phénomène d'identification
01:47:01au sein des électeurs du Rassemblement national,
01:47:03qui, pour la plupart, on le sait, sont issus
01:47:04de cette France périphérique, qui estime déjà être victime
01:47:07d'une déconnexion entre les élites parisiennes
01:47:09et leur territoire.
01:47:11Et il ne faudrait pas qu'il y ait, en plus de cela,
01:47:13une identification sur le ton.
01:47:15Le RN, comme nous, est victime de ce mépris.
01:47:17Est-ce qu'on va passer de la dédiabolisation,
01:47:21qui s'est transformée en rediabolisation, en réalité,
01:47:24à la victimisation pour le RN ?
01:47:26Cela a déjà été un peu le cas pendant la campagne.
01:47:30Même dans le discours.
01:47:31Même dans le discours, mais au moment où on parle
01:47:32de respect des institutions, de la démocratie,
01:47:35pour parler de la République, pour parler de ce barrage républicain
01:47:38pour les postes clés, etc., il faut quand même rappeler
01:47:40que c'est avec... Alors que Sonarine Rousseau
01:47:42ne salue pas non plus le Benjamin de l'Assemblée nationale.
01:47:44Il faut quand même rappeler que c'est avec la France insoumise
01:47:46et la gauche plus généralement que le camp présidentiel
01:47:49s'est allié pour faire barrage au RN.
01:47:51C'est important de le rappeler parce qu'aujourd'hui,
01:47:53qui ne respecte pas les institutions démocratiques
01:47:55et la République ?
01:47:57François Ruffin.
01:47:58Evidemment pas.
01:47:59Ceux qui ne respectent pas l'usage,
01:48:01en tout cas, un minimum de courtoisie républicaine,
01:48:04on voit aujourd'hui de quel camp ils viennent.
01:48:06Et c'est bien dommage.
01:48:07Ça dénote le sectarisme qui règne à gauche.
01:48:09Oui, alors je vais vous dire, on en parlait juste à l'instant
01:48:11pour vous révéler, c'est-à-dire que...
01:48:13Est-ce que c'est nécessaire aussi de la part de ce jeune homme
01:48:15de vouloir serrer la main tout le monde ?
01:48:16C'est plutôt bien joué de la part du RN entre nous,
01:48:18soit dit en passant.
01:48:19C'est une image forte et ce sont des images fortes.
01:48:21C'est un petit sondage, en réalité,
01:48:23qui éprouve, effectivement, non pas la respectabilité,
01:48:26mais en tout cas ce commun que peuvent avoir
01:48:27quand même des représentants de la nation.
01:48:29Ils doivent avoir au moins ça. Je vous le redis.
01:48:31Moi, ce qui me choque depuis des jours,
01:48:32c'est qu'on est dans un contexte
01:48:34où normalement, il y a un commun, là, pour le coup.
01:48:36C'est que qu'on soit...
01:48:37On peut être adversaire politique,
01:48:38voire ennemi politique, si vous voulez,
01:48:40mais à un moment donné, avoir un minimum de commun
01:48:42dans cet enceinte qui n'est non pas sacrée,
01:48:44c'est pas un temple républicain, il ne faut pas exagérer,
01:48:46mais c'est quand même un moment
01:48:47lorsque s'initie une mandature,
01:48:49après une élection, fût-elle une élection rapide,
01:48:52que personne ne voulait, décidée par le président de la République,
01:48:54eh bien, on doit montrer autre chose.
01:48:55Ils le savent très bien que là, aujourd'hui,
01:48:57quand ils font le serrage demain ou pas le serrage demain,
01:48:59eh bien, c'est un geste politique.
01:49:01Un geste politique.
01:49:02Régine Delfour est avec nous.
01:49:04Régine, vous êtes évidemment aux abords de l'hémicycle.
01:49:06Alors, il y avait une question qu'on se posait,
01:49:07après cette image,
01:49:08on est concentrés sur l'image à l'intérieur du vote.
01:49:11Est-ce que les députés sortent ?
01:49:13Est-ce qu'il y a des allers-retours ?
01:49:14Est-ce qu'il y a de l'ambiance autour de vous
01:49:15où là, vous êtes vraiment entre journalistes, en ce moment ?
01:49:20Non, les députés Nelly qui ont voté sortent,
01:49:23viennent dans la salle des Pas Perdus
01:49:25ou alors aux Quatre Colonnes répondre aussi aux journalistes.
01:49:27Vous savez, c'est la lettre F qui a été choisie,
01:49:32enfin tirée au sort,
01:49:34et puis là, on est près de la lettre R, je crois.
01:49:36Donc, il y a encore une demi-heure jusqu'à la fin du vote.
01:49:41Il faut savoir quand même que lors de l'énoncé des noms
01:49:44des candidats, il y a des candidats
01:49:46qui ont été plus ou moins applaudis.
01:49:48Eh bien, André Sassienne, lui, a été extrêmement applaudi
01:49:51et c'était assez détonnant.
01:49:53D'autres, comme Charles Lecourson, ont été moins applaudis.
01:49:56Tout le monde s'est regardé, d'ailleurs.
01:49:57Et donc, c'était un peu l'ambiance qui règne ici.
01:50:00Alors, à 16h15, c'est la fin du premier vote.
01:50:04Après, il y a le dépouillement.
01:50:06On devrait avoir les résultats aux alentours de 17h.
01:50:09Merci, Yasoubi.
01:50:10Merci beaucoup, Régine Delfaux.
01:50:11Il y a une image qu'on a failli rater,
01:50:13mais on ne l'a pas ratée.
01:50:15Alors, là, à l'instant, Yassoubi...
01:50:16Yassoubi qui tourne le dos.
01:50:17Qui évidemment tourne le dos.
01:50:18Mais plus étonnant, Danielle Simonnet,
01:50:20dissidente à l'EFI,
01:50:21qui siège maintenant avec les écologistes,
01:50:24eh bien, elle a serré la main de ce jeune homme.
01:50:25C'est un peu comme si elle avait été...
01:50:28Après, avec un peu de peine,
01:50:30parce qu'il lui a tendu la main.
01:50:31Et en fait, je pense que c'est ça, surtout, qui résume.
01:50:33C'est-à-dire que c'est une question d'éducation
01:50:35avant une question d'idée politique.
01:50:36C'est-à-dire que quand quelqu'un vous tend la main
01:50:38pour vous serrer la main,
01:50:39on ne parle pas d'un ennemi,
01:50:41on parle d'un rival politique.
01:50:43Et même en diplomatie, lorsqu'on a un ennemi,
01:50:46on se serre la main.
01:50:47Quand on est autour de la table, c'est le minimum.
01:50:48Il y a quelque chose d'un peu plus hérile
01:50:49dans la pratique de Yassoubi.
01:50:53Imaginez l'inverse.
01:50:54Ils auraient serré la main.
01:50:56Le Rennes aurait serré la main du parlement LFI de l'Assemblée.
01:50:58D'ailleurs, on vient de mentionner les stratégies
01:51:00de Sandrine Rousseau et de Daniel Simonnet.
01:51:02C'est important parce que le groupe vert
01:51:05est en réalité l'un des groupes qu'il s'agira de surveiller
01:51:08au cours de cette législature,
01:51:09notamment parce que, précisément, Sandrine Rousseau,
01:51:12qui, elle, contrairement à Daniel Simonnet,
01:51:13qui fait partie des purgés de la France insoumise,
01:51:15qui ont rejoint le groupe écologiste
01:51:17au cours de cette nouvelle législature,
01:51:19Sandrine Rousseau a refusé de serrer la main à Flavie Intermet.
01:51:23Et d'ailleurs, Sandrine Rousseau fait une rentrée politique
01:51:25dans une position un peu moins confortable
01:51:27qu'il y a deux ans,
01:51:29puisqu'elle est désormais accompagnée au sein de son groupe
01:51:32par d'autres personnalités qui semblent tout à fait revêtir
01:51:35d'une forme de posture présidentialisable.
01:51:38Il y a désormais François Ruffin,
01:51:40qui siège au sein du groupe Écolo.
01:51:41C'est naturellement une nouveauté.
01:51:43Il y a également Clémentine Ontain,
01:51:45éventuellement Alexis Corbière, même s'il n'aurait...
01:51:47Des gens qui sont des orateurs et des concurrents,
01:51:50donc, dans cet exercice.
01:51:51Alors même que Sandrine Rousseau semblait plutôt
01:51:53la candidate toute désignée du côté vert pour 2027.
01:51:57Et puis, Sandrine Rousseau, elle n'avait pas caché
01:51:59son envie d'aller au perchoir aussi, finalement.
01:52:01Elle avait même été influencée par Cyril Châtelain,
01:52:03qui, elle aussi, s'est désistée au profit d'André Chassé.
01:52:06Pour relativiser, c'est quand même
01:52:07des voyageurs de commerce de la politique,
01:52:09parce que Clémentine Ontain,
01:52:10c'est ce qui lui a reproché à la France insoumise.
01:52:12Si vous discutez avec Daniel Obono,
01:52:14avec d'autres acteurs autour de Jean-Luc Mélenchon,
01:52:16à juste titre, c'est quelqu'un qui vient se greffer
01:52:18sur des partis politiques et puis qui s'en va
01:52:20une fois que c'est terminé, et quand elle se fait sortir.
01:52:21Ce n'est pas le cas d'Alexis Corbière et de Raquel Garrido,
01:52:23qui étaient quand même des fondateurs de ce parti,
01:52:25qui, eux, ont été éjectés.
01:52:26Ils ont tué des gens aussi, politiquement, à un moment donné.
01:52:29Donc, on ne va pas pleurnicher.
01:52:30Mais Clémentine Ontain, en particulier,
01:52:32c'est quelqu'un qui se déplace dans les gauches, en général,
01:52:35et qui va trouver un nouveau siège,
01:52:36mais ça ne veut pas dire qu'elle restera très longtemps.
01:52:38Forcément, elle peut se déplacer ailleurs assez rapidement aussi,
01:52:40au gré des capacités que ça lui propose.
01:52:41Raquel Garrido, voici Boris Vallaud,
01:52:43qui non plus ne sert pas la main.
01:52:44Bon, voilà.
01:52:46Toute la gauche, alors là, on a aussi Paul Vallée,
01:52:48on sait qu'il ne va pas la serrer non plus.
01:52:50Vous avez toute la gauche qui s'est passé le mot.
01:52:51C'est sûr que l'occasion a été trop belle
01:52:54de montrer une rebuffade en direct.
01:52:58Ça leur fait plaisir, visiblement.
01:52:59Je trouve ça assez scandaleux.
01:53:02Moi, ça me choque, sincèrement, je vous le dis comme je le pense.
01:53:04Je trouve ça très choquant, l'image que ça renvoie aux Français.
01:53:07Dans ce refus de serrer une main d'un député,
01:53:09il y a une façon de dire, je ne vous considère pas.
01:53:11Je ne considère pas la légitimité que vous incarnez
01:53:13et je ne considère pas les Français qui ont voté pour vous.
01:53:15Une fois de plus,
01:53:16il faut respecter le vote des Français.
01:53:18On peut combattre un parti, les idées qu'il exprime,
01:53:21les solutions qu'il propose,
01:53:22mais une fois que vous êtes à l'Assemblée,
01:53:24vous êtes exactement sur le même pied d'égalité.
01:53:26Ce qui est d'autant plus choquant, je trouve,
01:53:28dans l'attitude de ces députés de la gauche,
01:53:30c'est que ce sont ceux qui, en ce moment même,
01:53:32sont censés être appelés à exercer le pouvoir
01:53:35et qu'ils prétendent déjà se rassembler,
01:53:38parce qu'ils ont le plus grand mal à faire,
01:53:40on le voit bien jour après jour,
01:53:41qu'ils sont incapables de s'assembler entre eux
01:53:43et qu'ils sont, après, dans un deuxième temps,
01:53:45qu'ils ont le devoir de rassembler plus largement,
01:53:48puisqu'ils n'ont aucune majorité à l'Assemblée.
01:53:50Donc, je trouve que le signal que ça envoie,
01:53:53il y a une espèce de dissonance cognitive là-dedans
01:53:55avec le discours de rassemblement
01:53:56et cette attitude extrêmement sectaire et stigmatisante.
01:53:59On ne va pas se mentir, sur certains textes,
01:54:00et même eux le concèdent, chez LFI,
01:54:02ils auront besoin des voix...
01:54:04Sur l'abrogation de la retraite,
01:54:05l'ERN a déjà annoncé une retraite.
01:54:07Et ils les prendront, ils prendront ces votes...
01:54:10Mais c'est l'égalité de leur part.
01:54:11Il y a l'aspect politique,
01:54:12et Martin Garagnon a très bien résumé,
01:54:14je pense, ce qu'on ressent tous en voyant ces images,
01:54:16et puis il y a juste l'aspect humain,
01:54:17c'est-à-dire que vous avez des hommes et des femmes
01:54:19qui refusent et qui adressent un mépris énorme
01:54:21à un jeune homme de 22 ans...
01:54:23Un gamin de 25 ans alors qu'il en est 45 !
01:54:24Il est 22 ans, il est député pour la première fois,
01:54:25et je trouve ça absolument affligeant
01:54:27et ça ne grandit pas la politique.
01:54:29Même en termes d'éducation, c'est sûr que ce n'est pas terrible.
01:54:31Mais moi, je vais vous dire juste une anecdote.
01:54:33Les premiers plateaux télé que j'ai faits,
01:54:36les seuls qui ne me serraient pas la main,
01:54:38qui ne me disaient ni bonjour ni au revoir,
01:54:39c'étaient les députés France Insoumise,
01:54:41pour qui j'étais une espèce de diable.
01:54:43Moi, j'étais novice, je débarquais sur des plateaux télé,
01:54:45je ne savais absolument pas ce que c'était.
01:54:47Et ils refusaient de me serrer la main par un bonjour.
01:54:52Donc finalement, c'est une façon, mais on le voit bien,
01:54:55c'est la façon de conflictualiser,
01:54:57de cliver systématiquement la société française
01:54:59alors qu'ils tiennent un discours, soi-disant, de rassemblement.
01:55:02Sur la poignée de main, on est sur quoi ?
01:55:03Sur deux tiers, un tiers, pour l'instant, de votre observation ?
01:55:05Je dirais que les socialistes et les insoumis
01:55:07n'ont globalement pas serré la main du Benjamin.
01:55:10Pour les Verts, c'est un peu différent,
01:55:12vous avez Eva Sass qui a serré la main,
01:55:14Sophie Taillé-Polliant qui a serré la main,
01:55:16Benjamin Lucas qui lui a serré la main,
01:55:17on en est à compter des serrages de main, c'est fou.
01:55:19On arrive à Gabriel Attal, alors là, il faut s'en servir.
01:55:22Il va serrer la main, Gabriel Attal.
01:55:23Si il ne le fait pas, là, c'est quand même...
01:55:26Il a appelé, lui, au ni LSI ni IRF.
01:55:29C'est pour ça que je vous demande s'il n'y a pas une petite interrogation.
01:55:31C'est un autre niveau.
01:55:33Il est Premier ministre, Premier ministre de l'Union Européenne,
01:55:35c'est un crime des missionnaires.
01:55:36Ce ne serait pas à gage d'envoyer à l'aile gauche aussi ?
01:55:39Tout va pousser.
01:55:40Il sait très bien ce qu'il joue aussi.
01:55:41Il a 34 ans, lui aussi.
01:55:44Antoine Larment, on l'a aussi mis dans son 80 Minutes Info.
01:55:47Là, on voit des visages d'Antoine Larment.
01:55:49On enlève lui un coup de poing.
01:55:50S'il ne prend pas un coup de poing, ça sera déjà bien.
01:55:53Non, je plaisante.
01:55:54On n'est pas loin.
01:55:56Parce que dans la rue, il aurait combattu ardemment et veillamment
01:56:00dans les manifestations, c'est ce que ça donne.
01:56:02Gabriel Attara, oui, qui lui sert la main.
01:56:05Et qui lui sourit, même.
01:56:07Non, mais simplement, en effet,
01:56:09ne pas serrer la main permet à un certain nombre de figures
01:56:13pour réussir ce complaire dans une forme...
01:56:15Elle lui a serré la main ?
01:56:17Oui.
01:56:18Visiblement, il y a des consignes, socialistes et insoumis
01:56:20n'ont pas serré la main.
01:56:21Et Agnès Pannier-Renacher, ce qui est plus surprenant,
01:56:24ministre qui était déléguée à l'agriculture,
01:56:26elle a pas serré la main.
01:56:27Là, c'est compliqué.
01:56:28Il est face à un petit peu d'adversité, là.
01:56:32Philippe Ballard.
01:56:33Philippe Ballard.
01:56:34C'était Erwann Balanant du Modège.
01:56:36Juste avant, oui.
01:56:39Donc là, pour l'instant, tout se passe bien pour ce jeune homme.
01:56:42J'aimerais qu'on parle pendant que le vote continue de se dérouler.
01:56:44Là, on est à la lettre A, B, B maintenant.
01:56:47Donc, on approche quand même de la lettre E.
01:56:48Dans 10 minutes, le scrutin sera fermé.
01:56:51Alors, le dépouillement va commencer.
01:56:52Il y a quatre scrutateurs et deux assistants scrutateurs,
01:56:54si j'ai bien compris.
01:56:56Ils vont devoir dépouiller bulletin par bulletin.
01:56:58Ça risque de prendre un certain temps, là aussi, Thomas, non ?
01:57:00On nous dit que le dépouillement devrait démarrer
01:57:02aux alentours de 16h15.
01:57:03Et on voit que le rythme du vote est relativement élevé jusqu'à présent.
01:57:06Donc, on pourrait sans doute tenir ce créneau.
01:57:09Mais le dépouillement, étant donné que ce sont des bulletins secrets,
01:57:11ça va prendre un certain temps.
01:57:12Et donc, on devrait avoir, normalement,
01:57:14le résultat aux alentours de 17 heures.
01:57:16Et suite à ce résultat, peut-être un autre vote.
01:57:18Et donc, on serait reparti pour environ deux heures.
01:57:20Peut-être un autre vote.
01:57:22Il y avait des voix qui s'élevaient pour dire...
01:57:24Vous aurez peut-être la surprise d'avoir un premier tour gagnant.
01:57:27Est-ce que vous y croyez franchement ?
01:57:29Alors, il faut rappeler aussi qu'il est possible, entre les deux tours,
01:57:31que de nouvelles candidatures soient déposées.
01:57:33Oui, alors, on en parlait, mais ça paraît hautement improbable.
01:57:35Non, mais ça peut rebattre aussi un petit peu l'écarte.
01:57:38Oui.
01:57:39Pour qu'il y ait une élection dès le premier tour,
01:57:41comme vous l'avez dit, ça requiert la majorité absolue.
01:57:43Donc, c'est 289 voix.
01:57:45Ça impliquerait qu'il y ait eu des accords extrêmement clairs
01:57:47qu'ils soient passés au premier tour.
01:57:49Compte tenu que les principaux groupes ont présenté une candidature,
01:57:53ça laisse peu entendre qu'il y ait eu des accords...
01:57:55Voilà, ils ne présentent pas un candidat.
01:57:56S'ils ont passé un accord, ils ne vont pas humilier
01:57:58le candidat qu'ils présentent pour voter pour un autre.
01:58:00Ce serait un coup de trafalgar, dirait Pierre-Yves Bournazac.
01:58:02Oui, ce serait étonnant qu'il y ait une majorité absolue au premier tour.
01:58:04Jean-Christophe, il y a quelque chose qui vous a alerté ?
01:58:06Oui, Delphine Bateau, une gauche d'une autre époque,
01:58:09qui a serré la main, c'est encore un peu...
01:58:11C'est-à-dire que... C'est serre la main, voilà.
01:58:13Donc, ce n'est pas linéaire, mais il y a quand même des blocs,
01:58:15des groupes qui ont apparemment quand même créé les...
01:58:18L'Outre-Marin serre la main, vous voyez ?
01:58:20Pourtant, l'Outre-Marin, il est à la croisée des chemins.
01:58:21Là, pour le coup, ça pète à la fille.
01:58:23Parti communiste, beaucoup, quand même.
01:58:25Il n'y a pas que... Voilà. Et c'est assez étonnant.
01:58:27C'est quand même une question de respect et de courtoisie républicaine.
01:58:29Je pense, mais ça dit long du contrôle potentiel.
01:58:31C'est-à-dire, vous voyez, il y a des disciplines de...
01:58:33Ah, ben oui, il y a des disciplines de groupe qui sont très fortes
01:58:36et d'autres qui le sont moins fortes.
01:58:38Vous voyez, regardez, on n'a pas... Là, ça me tourne le dos, carrément.
01:58:39Il y en a qui ne regardent pas.
01:58:41Il y a des nuances qui sont assez parlantes.
01:58:42Il y a des nuances. Il y a des serrages de main timides.
01:58:44Il y en a qui disent bonjour.
01:58:46Il y a des bonjours et des regards fuyants.
01:58:48Vous en avez qui ne serrent pas la main,
01:58:49mais qui ont l'air un peu gênés de ne pas serrer la main
01:58:51et qui ont un espèce de petit geste de thèse.
01:58:53Et vous en avez d'autres qui ne serrent pas la main
01:58:54et qui, essentiellement, tournent le dos,
01:58:55avec un mépris encore plus marqué.
01:58:57Oui. Enfin, bon, ça, c'est pas très décevant.
01:58:59J'ai seulement une nuance de serrage de main.
01:59:01Moi, j'ai quand même été très marqué,
01:59:03enfin, je me répète, mais par une ministre,
01:59:05qui est toujours ministre, et la seule qu'on a repérée, d'ailleurs,
01:59:07qui n'a pas serré la main d'un député.
01:59:09Je trouve ça très grave, en fait.
01:59:11Eliott Mamanne.
01:59:12C'est une question de respect, naturellement,
01:59:13mais c'est aussi la possibilité de s'asseoir
01:59:15sur une forme de posture morale qui semble tout à fait avantageuse
01:59:18à un certain nombre de personnalités
01:59:20et qui, ce faisant, renvoie naturellement
01:59:22le Rassemblement national à des années sombres
01:59:24dont le parti essaie de se départir,
01:59:27mais qu'un certain nombre de ses opposants politiques
01:59:30refusent de voir qu'il s'est en effet distancé
01:59:37de ses origines idéologiques.
01:59:39C'est en effet également à cette rhétorique
01:59:42du retour aux années 30 que ce refus de serrer la main
01:59:46de plus en plus répandu répond, si vous voulez.
01:59:50Alors, là, vous avez une ribambelle de députés RN.
01:59:52Donc, évidemment, il a pu avoir quelques mains tendues,
01:59:56sauf que là, vous avez Carlos Milango qui...
01:59:59Non, on ne lui serre pas la main.
02:00:00Ici, c'est Emmanuel Bléry.
02:00:01Et puis, vous allez voir, parce que dans un instant,
02:00:03c'est Manuel Bompard qui va s'avancer à la tribune.
02:00:07Et on va voir si lui aussi, comment dire,
02:00:10marque encore plus le coup, appuie encore plus le désaccord
02:00:14où, à mon avis, sans grande surprise,
02:00:18il pourrait aussi lui tourner le dos comme d'autres avant lui.
02:00:21Il sera le prochain, là, dans 2-3 places.
02:00:25Madame Blin, donc, si je calcule bien,
02:00:28on finit par tous les connaître, vous savez,
02:00:30à force de les recevoir.
02:00:32Et comme je vous le dis, 70 % d'entre eux sont reconduits.
02:00:35Donc, ça fait quand même un lot de têtes et de visages reconnaissables.
02:00:39Peut-être avant d'avoir des réactions,
02:00:41puisque Régine Delfour nous le disait,
02:00:43ils sont en train, pour certains, une fois le vote effectué,
02:00:46de sortir pour se regrouper, discuter, peut-être se restaurer.
02:00:49Voici Emmanuel Bompard.
02:00:52C'est très net. Il lui fait même un petit coucou,
02:00:53genre merci, au revoir.
02:00:55Je vais me tasser la main.
02:00:56On m'informe aussi, alors on va avoir à vérifier,
02:00:58mais il semblerait que François Hollande non plus
02:00:59n'ait pas serré la main.
02:01:01François Hollande non plus ?
02:01:02Il semblerait que François Hollande non plus n'ait pas serré la main.
02:01:03Je l'espère, avec Jérôme Guedj, le temps qu'il s'installe, etc.
02:01:08On va lui poser la question, on va lui demander, tout simplement,
02:01:10s'il y a eu un mot d'ordre donné, une consigne,
02:01:14pour créer une sorte de coup d'éclat.
02:01:17François Hollande a serré la main, me dit-on.
02:01:19Donc, en tant qu'ancien président...
02:01:21Ça paraît logique, en effet.
02:01:22C'est un peu compliqué quand on est le garant
02:01:24de la concorde nationale.
02:01:26L'image nous avait échappé, donc on avait un doute.
02:01:29Mais c'est tout de même inquiétant, faut-il le dire,
02:01:32parce que l'emploi de l'hygiénisme...
02:01:34Voici, on fait juste un petit incise, mais on continue à parler.
02:01:36Elisabeth Borne.
02:01:37Voilà, qui, je pense, va serrer la main.
02:01:39Bien sûr, chère Première ministre, quand même.
02:01:41L'emploi de l'hygiénisme a des fins politiques.
02:01:43La confusion entre ce qui relève de l'adversaire politique
02:01:47et ce qui relève de l'ennemi biologique
02:01:48a toujours été ce qui caractérise très précisément l'extrême droite
02:01:51au sens historique et idéologique.
02:01:54Le fait que l'on se serve aujourd'hui de ces mêmes pratiques
02:01:57pour dénoncer, pour renvoyer un parti à l'extrême droite,
02:02:00en plus d'être très contestable d'un point de vue rhétorique,
02:02:03d'abord parce que la stratégie est tout de même des plus éculés,
02:02:06me semble assez regrettable
02:02:08et je pense, sur le long terme, pourrait s'avérer tout à fait délétère.
02:02:11Mais pas uniquement avec l'extrême droite, d'ailleurs,
02:02:12parce que ça rappelle le tweet de Shikiru d'hier
02:02:15sur la Hollande qui les traite de punaise de lit.
02:02:17On est exactement sur ce que vous venez de décrire
02:02:19et c'est une attitude, c'est un angle d'attaque qui avait été utilisé,
02:02:22qui était la marque de fabrique d'une certaine extrême droite
02:02:24et qui maintenant est devenue la marque de...
02:02:26Et là, dans ce refus de serrage de main,
02:02:28on est aussi sur cet angle hygiéniste.
02:02:31Si tu es sale, je n'ai pas d'échange à avoir avec toi.
02:02:34C'est vrai. C'est l'image qui reste.
02:02:38On va voir Yelbrone Pivet qui va venir à la tribune,
02:02:41qui va évidemment serrer la main, j'imagine, de ce génome,
02:02:45sans grande surprise.
02:02:46Ça va bientôt se terminer, voilà.
02:02:48La présidente sortante de l'Assemblée nationale.
02:02:51J'aimerais juste qu'on parle, parce qu'on ne l'a pas encore évoqué,
02:02:54la candidature de Philippe Juvin.
02:02:55Finalement, elle a été préférée à Annie Gennevard,
02:02:57qui a donc été évincée, on peut le dire.
02:03:00Il est Macron compatible.
02:03:02Il y a quand même eu du suspens,
02:03:04parce que je crois que cette candidature-là
02:03:05a été validée ce matin.
02:03:07C'était déjà un peu dans les tuyaux hier soir.
02:03:10Elle est allée peut-être un peu vite en besogne.
02:03:11Annie Gennevard avait l'air très sûre d'elle.
02:03:13Moi, sur les petites interviews ou interventions
02:03:15que j'ai pu voir d'elle.
02:03:17Qu'est-ce qui a péché dans cette candidature,
02:03:19alors qu'elle a une expérience en la matière ?
02:03:21Elle a fait les frais d'un accord, visiblement,
02:03:23qui a été passé dans la nuit
02:03:24entre la droite républicaine et le camp présidentiel.
02:03:27Finalement, elle aurait à priori un poste...
02:03:29Elle va être candidatée pour un poste de vice-présidente
02:03:32de l'Assemblée nationale, ce qui n'est pas rien.
02:03:33Et Philippe Juvin, effectivement,
02:03:36c'est une candidature qui envoie un signal
02:03:38à destination du camp présidentiel,
02:03:40en disant, voilà, notre candidat est prêt,
02:03:42on pourra le retirer après le premier tour,
02:03:45en échange d'un certain nombre de rendus.
02:03:47Juste pour répondre à ce qu'il vient de dire,
02:03:49parce qu'il est élu de mon département des Hauts-de-Seine,
02:03:51donc il est député des Hauts-de-Seine,
02:03:53et il a été élu dans une circonception
02:03:55où nous avions fait le choix,
02:03:57notamment de la main de Gamreel Attal et Stéphane Séjourné,
02:04:00de ne pas présenter de candidats face à lui, de renaissance.
02:04:03On avait une candidate qui était excellente,
02:04:05qui est Aurélie Taquilin, sur cette circonscription-là,
02:04:07qui ne s'est pas présentée,
02:04:09parce qu'on ne voulait pas prendre le risque
02:04:11que cette circonscription passe...
02:04:12Donc la suite ne serait que la logique de cet accord enclenché.
02:04:14Sans présager de Macron compatibilité,
02:04:17mais en tout cas, c'est quelqu'un avec lequel
02:04:18on est en capacité de travailler et de s'entendre, bien évidemment.
02:04:22Et Léonore Carroix, et donc Émeric Caron,
02:04:24qui, logiquement, ne servent pas la main, voilà.
02:04:27Et je vous confirme bien que François Hollande a bien serré la main.
02:04:30Oui, François Hollande a serré la main.
02:04:31Je ne sais pas si ce sera le cas de Jérôme Guège.
02:04:33J'espère qu'on l'aura dans les prochaines minutes,
02:04:35parce que moi, j'aimerais bien avoir une réponse, peut-être,
02:04:36sur cette attitude concertée de la gauche,
02:04:39à quelques exceptions près,
02:04:40notamment les dissidents qui rejoignent les écologistes.
02:04:42Oui, aussi, et j'ai aussi vu Philippe Brun,
02:04:44qui appartient toujours au groupe socialiste, serrer la main.
02:04:46Philippe Brun, qui a aussi pris ses distances
02:04:48et qui a, lui, plutôt fait part de son envie
02:04:49de rejoindre une coalition.
02:04:51C'est un peu chacun décide comme il veut,
02:04:53mais on voit quand même qu'il y a deux partis
02:04:54qui ont majoritairement refusé de serrer la main de ce député.
02:04:59C'est les partis socialistes et leurs partis de gauche.
02:05:01Et Jean-Michel Chassagne, tiens, qui va s'avancer,
02:05:02qui va être suivi de Cyril Châtelain,
02:05:05puisque, voilà, dans notre éthique, ils sont très proches.
02:05:08Deux prétendants à gauche pour être candidats à ce parchemin.
02:05:13Là, vous avez M. Cazeneuve-Bérif, qui vient de passer.
02:05:16M. Cazeneuve-Bérif, effectivement.
02:05:17Alors, eux, ils ont toujours la garantie d'être aussi à côté,
02:05:18c'est sûr.
02:05:20Ils peuvent s'en raconter des petites histoires
02:05:22pendant la première lecture.
02:05:25Alors, Sophia Chikirou.
02:05:27Je suis Sébastien Chenu.
02:05:29On espère qu'elle ne va pas lui tomber dessus,
02:05:30parce que sinon, ce serait l'image de la journée, quand même.
02:05:32Voilà André Chassagne qui s'en va.
02:05:35C'est-à-dire que s'il prétend sérieusement accéder au perchoir...
02:05:39Cyril Châtelain a également serré la main.
02:05:40Vous voyez ce que je vous disais sur Chassagne, par exemple.
02:05:42Non seulement il a serré la main, mais il a fait une petite tape.
02:05:44C'est un autre temps.
02:05:46Et c'est une autre gauche, pour le coup, clairement.
02:05:49Bon, là, il n'y aura pas de surprise avec Sophia Chikirou,
02:05:50parce que si elle en est avec les punaises de Lille hollandaises,
02:05:54je doute qu'elle...
02:05:56Elle ne va pas pouvoir le regarder.
02:05:57Elle va surprendre vos mirs.
02:05:59Elle lui a dit bonjour.
02:06:01Elle a prononcé quelques mots, visiblement.
02:06:02J'ai pas trop...
02:06:03Non, non, je ne te touche pas.
02:06:05Non, elle n'a pas dit ça comme ça.
02:06:07On va tenter d'avoir une de nos équipes peut-être tout à l'heure.
02:06:13Parlez peut-être du mode de scrutin.
02:06:16Alors là, c'est Éric Chioti, évidemment, qui salue chaleureusement.
02:06:19Le mode de scrutin et cette longueur,
02:06:20parce que si vous nous rejoignez à l'instant sur l'antenne,
02:06:22vous êtes peut-être surpris du temps que ça prend.
02:06:24Il va falloir dépouiller tout cela,
02:06:26voir qui peut se maintenir au deuxième tour,
02:06:29parce que, bon, sauf énorme surprise, il y aura un deuxième tour.
02:06:32Oui, a priori, on peut le dire sans trop s'avancer,
02:06:34qu'il n'y aura personne.
02:06:35Et pour vous, il y en aura même trois.
02:06:37Non, ça va dépendre des désistements.
02:06:39Ça va dépendre des désistements si vous avez...
02:06:41Il a fait une petite tape sur l'épaule Alexis Corbière.
02:06:44Je suis obligé de suivre la ligne.
02:06:45Chacun fait un peu comme il veut.
02:06:46C'était un peu...
02:06:48Je ne suis pas tout à fait maître de ce que je dois faire.
02:06:49Oui, oui.
02:06:50Allez-y, pardon, je vous ai coupé.
02:06:52Non, a priori, personne, effectivement,
02:06:53ne recueillera 289 voix au premier tour.
02:06:55On irait donc vers un deuxième tour.
02:06:57Et toute la question serait de savoir, à ce moment-là,
02:06:59quels seront les candidats qui resteront
02:07:01après les éventuels désistements.
02:07:03On rappelle aussi que, potentiellement,
02:07:05de nouveaux candidats peuvent se déclarer
02:07:07du premier au deuxième tour.
02:07:09Ça paraît improbable, mais pourquoi pas ?
02:07:12Alors, on arrive vers la fin du scrutin,
02:07:14puisque là, on a la lettre C.
02:07:17Oui.
02:07:18Et ça nous emmène jusqu'à la lettre E.
02:07:19Donc, on en est bientôt à la fin.
02:07:21Le prochain, Charles Courson, qui s'avance,
02:07:23qui n'a pas été très chaleureusement applaudi.
02:07:24Non.
02:07:25Il faut quand même le signaler.
02:07:26Et puis, on aura normalement aussi un député du RN,
02:07:29Franck Alizio, qui est déjà passé,
02:07:31puisque c'est la lettre A.
02:07:32Il devrait pouvoir nous répondre dans un instant.
02:07:34Je vais lui demander, d'ailleurs, ce qu'il pense
02:07:35de cet affront, finalement,
02:07:38qui est fait à leur jeune député.
02:07:39Gérald Darmanin qui arrive.
02:07:40De la part de certains.
02:07:42Gérald Darmanin, il va lui serrer la main.
02:07:43Il n'y aura pas de...
02:07:44Monsieur le président, lui, il n'y a pas d'Alizio,
02:07:45je vous en prie.
02:07:46Non.
02:07:48Simplement, rappeler qu'en effet,
02:07:49il est tout de même particulier,
02:07:51au nom de principe dit républicain,
02:07:54de jouer à ce jeu et à cette hygiène
02:07:57qui consiste à exclure des personnes
02:07:59auxquelles on peut légitimement serrer la main
02:08:01un certain nombre d'acteurs politiques.
02:08:03C'est tout à fait regrettable,
02:08:06surtout sachant qu'ensuite,
02:08:07il y a une traduction institutionnelle
02:08:09à cette posture-là,
02:08:10puisqu'on le sait,
02:08:11un certain nombre de candidats
02:08:12aux perchoirs ont pour intention
02:08:13d'empêcher tant le Rassemblement national
02:08:16que la France insoumise,
02:08:17d'ailleurs, pour certains,
02:08:18d'accéder aux postes
02:08:19qui leur sont plus ou moins dus,
02:08:21que ce soit à la vice-présidence
02:08:22ou à la présidence de certaines commissions.
02:08:25On n'est pas que dans l'image et dans le symbole.
02:08:27Il faut revenir à ce que disait
02:08:28Jean-Luc Mélenchon.
02:08:29Il dit, de toute manière,
02:08:30ça se jouera en 2027 ou avant,
02:08:32entre l'URN et nous,
02:08:33que ce soit dans les urnes ou dans la rue.
02:08:35Donc, on est dans quelque chose qui,
02:08:36si vous voulez, est d'une autre nature.
02:08:38C'est une opposition d'une autre nature.
02:08:39Là, c'est au-delà de l'ennemi.
02:08:41C'est-à-dire qu'en gros,
02:08:42on est dans un conflit qui, pour le coup,
02:08:43est en plus un conflit
02:08:44qui doit se nourrir.
02:08:45C'est-à-dire qu'on grossit
02:08:46dans ce genre d'opérations
02:08:48parce qu'on affirme une radicalité.
02:08:50Si, à leur décharge, si vous voulez,
02:08:52s'ils ne montrent pas ces signaux-là,
02:08:54ils considèrent, eux,
02:08:56que sur leur marketing électoral et politique,
02:08:58ça ne fonctionne pas.
02:08:59Donc, c'est raccord, en fait.
02:09:00Il faudrait même un peu davantage.
02:09:02Il ne faudrait pas qu'il y ait Corbière.
02:09:03Il faudrait que ça soit radical
02:09:04systématiquement, si vous voulez.
02:09:05Et à partir de là, là, on est cohérent.
02:09:06Oui, exactement.
02:09:07Sinon, on n'est pas cohérent à leur décharge.
02:09:09Je ne dis pas que c'est bien.
02:09:10Je dis simplement que quand on est parti
02:09:11dans ce genre de verbatim
02:09:12qui sont des objets stratégiques,
02:09:14qui ne sont pas, encore une fois,
02:09:15des consignes comme ça à poser.
02:09:17C'est une réalité.
02:09:18Donc, on est obligé de rentrer
02:09:19dans ce genre d'affrontement.
02:09:20Et c'est tout le piège qui est tendu,
02:09:23d'ailleurs, par l'URN.
02:09:24Je ne sais pas si vous avez noté la défiance
02:09:26et la provocation...
02:09:27On n'était pas sur la confrontation physique.
02:09:28Mais oui.
02:09:29Le coup d'épaule.
02:09:30Et la provocation de Sébastien Delogu
02:09:33à l'égard, là, de ce jeune député RN,
02:09:37il est allé encore plus loin que les autres
02:09:39dans le défi.
02:09:40Il y avait quelque chose de l'ordre
02:09:42de l'intimidation de la part de Sébastien Delogu.
02:09:45Je précise quand même que le député
02:09:47qui a fait le geste du pierre-feuille-ciseau
02:09:49au moment de serrer la main,
02:09:50donc François Piquemal,
02:09:51s'en vante désormais sur les réseaux sociaux.
02:09:53Il a posté lui-même l'extrait
02:09:55de sa non-poignée de main
02:09:57avec le député du Rassemblement national
02:09:59en disant, dans les urnes,
02:10:00comme au pierre-feuille-ciseau, à la fin,
02:10:02c'est le Nouveau Front Populaire qui gagne.
02:10:03Donc, il s'en vante.
02:10:04Ça fait une heure, maintenant,
02:10:07que c'est la législature.
02:10:08C'est en disant quand même...
02:10:09C'est celui qui a battu Raquel Garrido
02:10:12dans sa circonscription
02:10:13qui n'a évidemment pas serré la main.
02:10:14Il y a une sorte de systématisme
02:10:15à tirer de la porte qui était avec nous tout à l'heure.
02:10:17Non.
02:10:18Non, non, non, c'est la ligne PS.
02:10:20C'est une autre ligne.
02:10:21Il y a deux lignes qui se dessinent, visiblement.
02:10:23Boris Vallaud.
02:10:24Au Nouveau Front Populaire,
02:10:25les socialistes et les fédératrices
02:10:26ont décidé de créer le coup d'éclat,
02:10:28enfin, de montrer de quelle bois ils allaient se chauffer
02:10:30vis-à-vis du RN, sans grande surprise.
02:10:32Oui, mais on a pu être surpris
02:10:33un peu par certains dissidents,
02:10:35elles et filles devenues écologistes,
02:10:37voire même certains écologistes,
02:10:38qui, eux, ont serré ostensiblement
02:10:40la main de ce jeune député de 22 ans.
02:10:43Sur ce plateau, nous ont rejoint...
02:10:44Vous allez peut-être les apercevoir à l'image dans un instant.
02:10:47Adil Farkan, bonjour.
02:10:48Bonjour.
02:10:49Journaliste et éditorialiste, merci de nous avoir rejoints.
02:10:51Amboise Méjean, bonjour également.
02:10:52Vous êtes présidente des Jeunes avec Macron.
02:10:55On va revenir évidemment aux enjeux,
02:10:57au nombre de tours,
02:10:58auquel on aura droit, à la longueur et la durée du processus.
02:11:02Mais il y a quand même cette image qui nous interpelle depuis tout à l'heure
02:11:04et que vous avez forcément suivie aussi sur les écrans de contrôle
02:11:06en venant ou en nous attendant dans l'antichambre du studio.
02:11:09Ben voilà, cette année, c'est pas Louis Boyard,
02:11:12mais c'est un député RN.
02:11:15C'est assez cocasse, qui est le plus jeune
02:11:17et qui serre la main de ceux qui votent.
02:11:19Et il y a un bon tiers de l'hémicycle
02:11:21qui a refusé de lui serrer la main.
02:11:23Est-ce que c'est quelque chose de puéril ?
02:11:25Est-ce que c'est cohérent ?
02:11:26Non, c'est cohérent pur.
02:11:27Est-ce que c'est cohérent avec ce qui s'est passé, effectivement,
02:11:30lors de cette séquence de législative ?
02:11:31Est-ce qu'ils ne pouvaient pas faire autrement,
02:11:33de leur point de vue ?
02:11:36Écoutez, moi, j'ai entendu les commentaires des uns et des autres.
02:11:38On fait les offusqués, on découvre que là,
02:11:40LFI, les gens du PS, tout d'un coup, soudainement,
02:11:43ils ne serrent pas la main à ce jeune député.
02:11:46Moi, ça ne me choque pas, je veux dire, la raison pour laquelle,
02:11:48parce que, tout simplement, LFI a marqué son territoire.
02:11:51Les personnalités du PS sont, depuis la campagne,
02:11:56vous l'avez rappelé tout à l'heure, depuis la campagne,
02:11:58la guerre a été quand même déclarée, il faut le rappeler.
02:12:00Et puis, les personnalités d'LFI,
02:12:03si serrer la main au sein de cet hémicycle,
02:12:06ça veut dire aussi, quelque part, tendre, évidemment, une ouverture.
02:12:09Et cette ouverture, c'est niaite, c'est catégorique, c'est non.
02:12:13Les gens d'LFI, en tout cas, les LFIistes,
02:12:15plus que les personnalités du PS,
02:12:19ils sont catégoriques, ils n'en veulent pas.
02:12:21Ils l'ont rappelé pendant la campagne.
02:12:23Ils ont été très clairs.
02:12:24Sur la réforme des retraites, ils auront besoin des voix,
02:12:26sur l'abrogation.
02:12:27Même pas, et Jean-Luc Mélenchon l'a rappelé à plusieurs reprises.
02:12:29Je ne suis pas Mélenchoniste, je le dis très aisément ici.
02:12:32Je vous le dis clairement, serrer la main,
02:12:34aujourd'hui, aurait été un acte politique très fort.
02:12:37Très, très fort. Et il fallait marquer le coup.
02:12:40Et ils se sont fait remarquer.
02:12:41J'entends votre discours,
02:12:42mais on devrait poursuivre la logique plus loin
02:12:45et dire pourquoi les écologistes n'ont pas fait la même chose.
02:12:47Parce qu'ils veulent se démarquer.
02:12:48Ils sont dans le nouveau front populaire, quand même.
02:12:50Mais rappelons quand même que les écologistes,
02:12:52on dit clairement, là, tont de lit, il y a encore quelques jours,
02:12:54que c'était le déchirement avec les personnalités des LFI.
02:12:57Donc c'est une manière de marquer aussi leur désapprobation
02:12:59de ce qu'il se passe.
02:13:00Moi, je pense qu'à mon niveau, à mon sens, à mes yeux,
02:13:02là, c'est l'heure où chacun marque son territoire.
02:13:06Amboise Méjean, ça nous dit déjà quelque chose de la suite
02:13:08pour rebondir sur ce que dit Adil Farkad ?
02:13:09J'entends ce que vous venez de dire,
02:13:11mais on vit quand même dans un monde de fous
02:13:12où on considère que les différences politiques
02:13:15doivent s'exprimer par le fait de ne pas serrer la main des gens.
02:13:17Je trouve ça absolument lunaire.
02:13:19Quand je regarde ça, je me dis que ça ne sert à rien.
02:13:21Oui, mais justement, ça ne devrait pas être politique
02:13:23de serrer la main des gens.
02:13:24Parce qu'on est sur quelque chose
02:13:25qui relève tout simplement de la bienséance.
02:13:27On peut serrer la main de quelqu'un
02:13:29et pour autant ne partager aucune de ses idées.
02:13:30Je vais repasser le message à Mme Pannier-Renachez.
02:13:32Oui, mais vous savez, j'ai travaillé pour Agnès Pannier-Renachez.
02:13:34J'ai un désaccord avec elle sur le sujet.
02:13:36Ce n'est pas très grave, ça arrive d'avoir des désaccords.
02:13:38Mais moi, je vous donne mon point de vue,
02:13:39qui est qu'on peut serrer la main à tout le monde,
02:13:41y compris si on a des accords forts.
02:13:42Sans que ça donne l'impression d'entrer le flanc.
02:13:44Bien sûr, ça ne veut pas dire qu'on est d'accord avec eux.
02:13:46Je veux dire, tout le monde connaît les différences
02:13:48et elles sont particulièrement exacerbées
02:13:50dans la classe politique aujourd'hui.
02:13:52Tout le monde sait qu'on est avec des points de vue très différents.
02:13:54Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas se dire bonjour.
02:13:56Serrer la main, ça veut dire ouvrir la voie.
02:13:58Il n'a rien ouvert.
02:13:59C'est ouvrir la voie.
02:14:00Et ouvrir la voie, c'est ouvrir le dialogue.
02:14:02On est prêts à négocier, on est prêts à discuter avec vous.
02:14:05C'est là où c'est une fausse carte.
02:14:07Oui, je suis d'accord, je vous l'attends.
02:14:08C'est un peu lui dénier son humanité, en fait.
02:14:10Je vous l'attends, mais rappelons quand même,
02:14:11c'est l'Assemblée nationale, c'est à l'image de cette France.
02:14:13Cette France fracturée, cette France déchirée,
02:14:15cette France, évidemment...
02:14:17Je fais une petite insiste,
02:14:18parce qu'il nous attend depuis un petit moment.
02:14:19Franck Aliziot, tiens, député RN des Bouches-du-Rhône.
02:14:23On ne parle que de ça,
02:14:25d'une sorte de rebuffade à l'endroit de votre jeune député.
02:14:28Est-ce que ça ne vous a pas échappé non plus,
02:14:30ce qui se passe lorsqu'on vient voter à la tribune ?
02:14:33Les socialistes, les LFI n'ont pas serré la main de votre député.
02:14:38Qu'est-ce que ça vous inspire, ce scénario ?
02:14:40Est-ce que ça vous rend triste ? Est-ce que ça vous afflige ?
02:14:43Est-ce que ça vous met en colère ?
02:14:46Non, non, non, il nous en faut beaucoup plus pour être en colère.
02:14:50Non, c'est juste pathétique.
02:14:51Vous avez bien compris qu'ils faisaient ça pour faire un coup de com'.
02:14:53Tout n'est que coup de com' dans la gauche et l'extrême-gauche.
02:14:56Tout n'est que coup de com'.
02:14:57Ça, c'est pour qu'on en fasse parler.
02:14:59Et vous voyez, on en parle. Donc, ils ont réussi leur coup.
02:15:01Écoutez, c'est des pratiques de petits voyous, de petites frappes,
02:15:04mais de quartier chic, vous voyez, de quartier...
02:15:07C'est pas... C'est pathétique, c'est lamentable.
02:15:10On est dans une assemblée.
02:15:11On ne cherche pas à avoir la petite capture pour faire TikTok.
02:15:14C'est uniquement ce qu'ils font.
02:15:15Voilà, c'est de la cour d'école, c'est du niveau... C'est lamentable.
02:15:22Est-ce que vous avez le bon espoir
02:15:23que Sébastien Chenu puisse aller au bout du processus ?
02:15:26On a entendu un Kevin Mauvieux qui était très...
02:15:28Comment dire ? Optimiste, tout à l'heure.
02:15:30Bon, on imagine quand même qu'il n'y aura pas énormément
02:15:33de report de voix sur cette candidature.
02:15:37Écoutez, on a 143 députés dans cette assemblée nationale.
02:15:42On présente un candidat.
02:15:44Nous sommes le premier parti en nombre de députés
02:15:47au sein de cette assemblée.
02:15:49Nous représentons plus de 10 millions d'électeurs.
02:15:52Je souhaite que la candidature de Sébastien
02:15:55soit la plus rassembleuse.
02:15:56Il a été un excellent vice-président de l'Assemblée nationale.
02:15:59Déjà, en termes de compétences et d'expérience,
02:16:02il mérite de l'emporter.
02:16:05Merci beaucoup, Franck Alijon. On s'excuse.
02:16:08Juste une petite question un peu plus...
02:16:10Comment dire ? Practico-pratique.
02:16:11Là, vous êtes sortis.
02:16:12On va vous rappeler pour le dépouillement.
02:16:15Qu'est-ce que vous faites dans l'intervalle ?
02:16:17On arrive pratiquement au bout de ce premier round de vote.
02:16:20On arrive bientôt à l'E3E.
02:16:22Si je ne m'abuse, vous allez revenir dans l'hémicycle
02:16:24ou vous attendez qu'on vous convoque ?
02:16:28Exactement. Il va y avoir une suspension de séance
02:16:31le temps du dépouillement, j'imagine.
02:16:33Et puis, on va être appelés pour les résultats de ce premier tour
02:16:36qui appellera probablement un deuxième tour
02:16:38et peut-être un troisième tour.
02:16:40Merci beaucoup, Franck Alijon, d'avoir été des nôtres cet après-midi.
02:16:42Thomas Bonnet est revenu parmi nous.
02:16:45On dit beaucoup que le centre de gravité politique
02:16:49sera défini à l'issue de ce scrutin
02:16:51et que ça déterminera la suite,
02:16:53mais ça reste un bulletin secret,
02:16:55donc on n'est jamais à l'abri d'une surprise,
02:16:56surtout sur le dernier tour, j'imagine.
02:16:59C'est ça, parce que vous avez des tractations,
02:17:01des accords en coulisses qui ne sont pas forcément connus de tous,
02:17:03en tout cas pas du grand public,
02:17:05et qui ont un impact sur le nombre de votes
02:17:07pour les différents candidats.
02:17:09Je prends souvent l'exemple,
02:17:10j'ai pris tout à l'heure l'exemple de Sébastien Chenu,
02:17:12au premier tour de cette élection en 2022,
02:17:14il avait obtenu 90 voix,
02:17:15c'est une voix de plus que le nombre d'élus RN,
02:17:17ce qui veut bien dire que quelqu'un d'autre
02:17:19au sein de l'Assemblée nationale avait voté pour Sébastien Chenu,
02:17:21qui n'était pas quelqu'un du Rassemblement national.
02:17:23Donc, on aura forcément des surprises.
02:17:25En ce qui concerne le centre de gravité,
02:17:28on voit là qu'il y a eu un accord, visiblement,
02:17:30entre la droite républicaine et le camp présidentiel.
02:17:34Si on se tient à cette coalition,
02:17:36le centre de gravité pourrait se trouver autour de horizon.
02:17:39Et horizon, ça ne vous aura pas échappé,
02:17:40ils ont un candidat, une candidate, en l'occurrence,
02:17:42pour la présidence de l'Assemblée nationale,
02:17:44ce qui permettrait à la fois de marquer le centre de gravité
02:17:47de la nouvelle Assemblée et aussi d'avoir une personnalité
02:17:50qui est différente de Yael Brown-Pivet
02:17:52et donc de marquer un changement,
02:17:53parce qu'on a eu Yael Brown-Pivet les deux dernières années,
02:17:55et ce serait une façon de montrer que c'est différent.
02:17:58Pour le symbole Naïm Aboudjou, ce serait une bonne surprise ?
02:17:59Ce serait une bonne, une excellente, enfin, une excellente,
02:18:01non, une bonne surprise, oui, effectivement,
02:18:03ce n'est pas une excellente surprise, ce serait une bonne surprise,
02:18:04d'autant plus que Naïm Aboudjou, elle a été connue,
02:18:06elle a été vice-présidente, donc elle est une fin négociatrice,
02:18:10elle s'entend avec tout le monde, elle a plutôt bonne réputation
02:18:12au sein de cet hémicycle,
02:18:14elle s'entend avec les gens de droite, de gauche,
02:18:16et y compris avec les gens du RN.
02:18:17Alors, c'est là où la surprise risque, pour répondre à votre question,
02:18:19c'est là où la grande surprise, même, j'ai envie de dire, peut naître,
02:18:24parce que tout à l'heure, en deuxième, peut-être troisième vote,
02:18:28il y a peut-être cette possibilité de report de voix sur Naïm Aboudjou.
02:18:32Je parle des personnalités, des députés du RN.
02:18:34Vous êtes la troisième personne à le dire aujourd'hui,
02:18:35donc il y a quelque chose qui est en train de se dessiner, quand même.
02:18:37Parce que j'ai eu des sons de cloche,
02:18:38des sons de cloche, là, depuis tout à l'heure, toute l'après-midi.
02:18:41Les députés RN sont plutôt favorables du côté de Naïm Aboudjou.
02:18:46On va voir si Violette Spielbouck est avec nous.
02:18:47Donc ça peut se jouer un pour un.
02:18:49Est-ce que Violette Spielbouck est avec nous, a eu les mêmes sons de cloche ?
02:18:51Bonjour, j'imagine que vous nous entendez, madame la députée.
02:18:54Bonjour.
02:18:55Naïm Aboudjou, tout le monde ne parle que d'elle,
02:18:57ça pourrait être le joker en remplacement de Yael Broun-Pivet,
02:19:01et elle pourrait, comment dire, écumer un petit peu plus large ?
02:19:07Écoutez, je ne vois pas les choses comme ça,
02:19:09parce que, nous, notre candidate pour le groupe Ensemble pour la République,
02:19:12c'est Yael Broun-Pivet.
02:19:14Yael Broun-Pivet qui a été nommée au sein de notre groupe
02:19:18comme notre candidate.
02:19:20Gabriel Attal nous a enjoints à tous être extrêmement présents
02:19:23et mobilisés pour qu'on fasse le plein de voix dès ce premier tour.
02:19:26Ce que nous sommes en train de faire, ce qui vient de terminer.
02:19:30Et puis, on verra l'ordre des positionnements
02:19:32en fonction de l'ordre, finalement, numérique dans le groupe.
02:19:37Je pense qu'on arrivera avec Yael Broun-Pivet en 3e position.
02:19:40Et si madame Moutchou, qui est une excellente vice-présidente
02:19:44de l'Assemblée nationale, et que je respecte beaucoup,
02:19:46parce que je sais tout le travail qu'elle a fait
02:19:48en tant que femme politique et députée à notre Assemblée,
02:19:52arrive après Yael Broun-Pivet,
02:19:53je crois qu'elle prendra ses responsabilités.
02:19:56Elle s'est elle-même exprimée ce matin.
02:19:58Ca m'a semblé assez clair.
02:19:59On verra la décision qui sera prise par elle.
02:20:02Beaucoup de questions à vous poser sur une alliance ensemble,
02:20:05Modem Horizon LR, y compris pour l'attribution
02:20:07d'autres postes-clés dans le courant du week-end.
02:20:10Vous confirmez que tout cela est quand même
02:20:12bien avancé, dans les discussions ?
02:20:16Je confirme qu'il y a eu effectivement des négociations.
02:20:20Gabriel Attal a échangé avec Laurent Wauquiez
02:20:23pour le groupe de la droite républicaine,
02:20:25a échangé aussi avec Boris Vallaud, Cyrille Châtelain,
02:20:28et aujourd'hui, c'est avec les Républicains
02:20:30que les choses ont le mieux avancé,
02:20:32pour faire en sorte que nous ayons
02:20:36un président, une présidente de l'Assemblée nationale
02:20:39qui représente un bloc central aux valeurs républicaines.
02:20:43Et donc, notre objectif, c'est que nous n'ayons pas
02:20:45un président de l'Assemblée nationale
02:20:47qui représente un groupe qui fait alliance, par exemple,
02:20:49avec la France insoumise.
02:20:50Je pense que du côté du Rassemblement national,
02:20:53le risque qu'il y ait un président
02:20:54est beaucoup moins élevé, en fonction du nombre de voix
02:20:58qu'il pourrait obtenir au final des trois tours.
02:21:00Et donc, notre vrai sujet, c'est aujourd'hui d'avoir quelqu'un
02:21:03qui représente l'ensemble des sensibilités
02:21:05le plus largement possible de l'Assemblée nationale,
02:21:08or, finalement, quelqu'un qui représenterait un bloc
02:21:12avec la France insoumise en son sein.
02:21:13Le Rassemblement national que vous évoquez à l'instant,
02:21:16justement, parlons-en, cette fameuse stratégie barrage
02:21:19qui se poursuit contre le RN.
02:21:21On a tout entendu, y compris dans votre famille politique,
02:21:23des voix qui s'élevaient pour dire
02:21:25qu'après tout, ce serait quand même un déni de démocratie
02:21:27et ce serait faire fi de ces quelques 10 millions,
02:21:30presque 11, de citoyens qui ont voté pour eux.
02:21:34Ça enverrait un mauvais signal.
02:21:36Ça pourrait même radicaliser cet électorat
02:21:38pour les scrutins à venir.
02:21:42Moi, je pense que oui, il faut être vigilant.
02:21:44Il faut que l'ensemble des groupes...
02:21:45Il y a 12 groupes à l'Assemblée nationale.
02:21:47L'ensemble des groupes, et en particulier
02:21:49le Rassemblement national, qui a beaucoup d'élus,
02:21:52puissent avoir leur voix au sein d'un bureau collectif
02:21:55autour de la présidente de l'Assemblée nationale.
02:21:58Et donc, moi, je ne souhaite pas qu'on fasse barrage
02:22:01à des élus qui ont été élus par la voix du peuple
02:22:04après que nous ayons fait nos accords électoraux
02:22:06pour le deuxième tour des élections législatives.
02:22:09Donc, nous, c'est très clair,
02:22:10au sein du groupe Ensemble pour la République,
02:22:12nous avons pris une position commune
02:22:14autour de Gabriel Attal.
02:22:15Nous ne voterons pas pour un candidat RN,
02:22:18pour un candidat LFI.
02:22:19Donc, en fait, on ne sera pas là
02:22:21s'ils se présentent à l'un des postes,
02:22:24mais, entre eux, finalement, ils pourront se débrouiller.
02:22:27Et je pense qu'ils auront des postes
02:22:29au sein de ce bureau de l'Assemblée nationale
02:22:31au fur et à mesure de l'élection.
02:22:33Pour autant, que pensez-vous de ce qui s'est passé
02:22:35à la tribune, au perchoir, il y a quelques minutes,
02:22:40quand on a vu les députés PS et LFI
02:22:42ne pas serrer la bain du jeune député,
02:22:45du plus... du Benjamin,
02:22:47des députés de l'Assemblée nationale RN ?
02:22:50Ca vous a choqués ou vous vous dites
02:22:52que c'est un geste politique fort et il l'assume ?
02:22:59Écoutez, je crois que le comportement de certains
02:23:01au sein du nouveau Front populaire
02:23:03ne nous étonne plus.
02:23:05Depuis deux ans, vous savez, on vit les outrances,
02:23:07la vulgarité, les provocations,
02:23:09et donc, de ne pas serrer la main à un jeune élu,
02:23:11élu démocratiquement dans notre pays,
02:23:13ça ne me semble pas être une bonne éducation,
02:23:16tout simplement.
02:23:17Je pense qu'on peut serrer la main à un adversaire,
02:23:19quel qu'il soit,
02:23:21et que c'est le respect aussi des personnes
02:23:24au-delà des convictions politiques.
02:23:26Chacun fait comme il le sent,
02:23:27je pense qu'il ne faut pas en faire un fait non plus,
02:23:29mais ça montre qu'on n'a pas la même conception
02:23:32du rôle institutionnel que nous avons.
02:23:34Je crois qu'être député de la République,
02:23:36être député de la nation,
02:23:38c'est vraiment une responsabilité de représentation
02:23:41de l'ensemble des électeurs,
02:23:42y compris quand on est dans une circonscription comme la mienne,
02:23:45je n'ai pas eu 100 % des voix,
02:23:47donc je dois représenter tous les citoyens
02:23:49de ma circonscription et donc respecter
02:23:51toutes les sensibilités,
02:23:53et c'est un devoir au niveau de la représentation.
02:23:56Merci beaucoup de nous avoir fait part
02:23:58de votre sentiment cet après-midi.
02:24:00On vous laisse retourner dans l'hémicycle.
02:24:02Thomas Bonnet, on entre un petit peu dans le...
02:24:05Comment dire ? Le ventre mou, l'entre-deux,
02:24:07parce qu'il y a eu le vote,
02:24:08et on s'est concentrés, on s'est focalisés sur les images,
02:24:11les coups d'éclat, etc.
02:24:13On a vu un Sébastien Delogue
02:24:14presque dans la défiance face à ce jeune député,
02:24:18mais maintenant, il y a le dépouillement,
02:24:20donc on va entrer dans une phase d'attente.
02:24:22Le résultat, autour de 17h, pas avant ?
02:24:24Autour de 17h, a priori, la séance reprendra à ce moment-là
02:24:27avec l'annonce du résultat par le doyen d'âge,
02:24:29le président du jour, M. Gonzalez,
02:24:31et puis ensuite, selon le résultat,
02:24:33possiblement un autre vote, mais vous avez raison,
02:24:36l'image qu'on retient pour l'instant,
02:24:37ce sont ces poignées de main refusées,
02:24:39ces intimidations.
02:24:41L'image de Sébastien Delogue
02:24:42face à ce Benjamin de l'Assemblée nationale,
02:24:45elle est terrible, c'est-à-dire qu'on est dans l'endroit
02:24:47qui est censé être la représentation nationale
02:24:49du peuple français, où on est censé débattre.
02:24:51C'est pour éviter de se battre, par définition.
02:24:54Vous avez un député qui fait une intimidation presque physique.
02:24:56Il est venu se lisser,
02:24:58ça rappelle un peu les avant-matchs de boxeurs.
02:25:02C'est ça.
02:25:03Le face-off, quand ils viennent et qu'ils se défient du regard,
02:25:07comme s'il allait lui mettre un coup de tête.
02:25:09C'est pour l'impressionner, c'est pour lui dire,
02:25:11voilà, écoute, moi, j'arrive et je donne le ton.
02:25:15En quelque sorte, l'image des boxeurs, c'est de donner le ton.
02:25:18C'est un élu de la République.
02:25:19Normalement, c'est l'exemplarité.
02:25:21Il y a une espèce d'exemplarité qu'il doit incarner.
02:25:24L'autre image, c'est une ministre,
02:25:26certes émissionnaire, mais toujours en exercice.
02:25:29Il refuse de serrer la main à un député.
02:25:31C'est très surprenant.
02:25:32LFI, encore une fois, c'est la continuité
02:25:35d'une stratégie de marketing politique électorale,
02:25:38mais qui est aussi une stratégie.
02:25:39Très clairement, quand on dit que ça sera entre nous et eux,
02:25:43dans les urnes ou dans la rue...
02:25:45Dans la rue, c'est pas le combat de boxe.
02:25:48C'est bien autre chose.
02:25:49La ville, c'est bien autre chose.
02:25:51Ça peut être du faïd.
02:25:52Non, ça peut être même autre chose.
02:25:54C'est dans l'esprit de Jean-Luc Mélenchon.
02:25:56La rue, ça veut dire...
02:25:57C'est d'ailleurs ce qui a été raconté pendant toute cette campagne.
02:26:00Même après, quand vous êtes du point de vue des syndicats,
02:26:03notamment de la CGT,
02:26:04si jamais on n'obtient pas ce qu'on veut ou ce qu'on doit avoir,
02:26:07il n'est pas exclu qu'on agite les choses,
02:26:09même pendant les Jeux olympiques.
02:26:11On est dans des menaces qui ne sont pas des menaces comme ça.
02:26:13Enfin, entre-temps, Sophie Binet...
02:26:15C'est pas des menaces, non.
02:26:16Non, pas des militants.
02:26:18C'est Sophie Binet.
02:26:19Intimidation.
02:26:20Juste pour finir.
02:26:21Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT,
02:26:24on peut me dire que c'est une intimidation,
02:26:26c'est une menace émise depuis la tête d'un syndicat.
02:26:28Regardez comment il le définit, le regard.
02:26:31Il fait le boxeur.
02:26:32C'est pas un chiffonnerre.
02:26:34On ne peut pas...
02:26:35Sophie Binet a reconnu, entre-temps,
02:26:37qu'il y avait la pause estivale
02:26:38et que ça allait être compliqué de réunir des grévistes.
02:26:42Donc, elle a un petit peu lâché l'affaire, comme on dit.
02:26:44C'est pas juste un contexte, c'est une réalité stratégique.
02:26:47Encore une fois, ce qui est étonnant, c'est une partie du PS,
02:26:51Boris Vallaud en particulier,
02:26:53évidemment, Agnès Pannier-Renacher.
02:26:55Je n'ai pas travaillé avec elle, mais je la connais.
02:26:57Ça me paraît sidérant.
02:26:58C'est dans la veine de sa distanciation,
02:27:01après ce qu'elle a dit sur la réforme de l'assurance-chômage.
02:27:04Vallaud, et les autres au PS qui l'ont fait.
02:27:06Envoiez-nous des gens en commentaire sur cette ambiance.
02:27:09Ça donne déjà un peu le ton, quand même.
02:27:11Ça fait qu'une heure qu'on est ici.
02:27:13C'est sûr.
02:27:14Je crois que Violette Spilbout l'a très bien résumé.
02:27:17On avait l'habitude, malheureusement.
02:27:19On est repartis sur les mêmes bases.
02:27:21Le véritable problème, c'est que l'Assemblée nationale
02:27:23démontre la brutalité de la vie politique française,
02:27:26la distanciation qu'il y a entre les élus.
02:27:28Tout ça ne mènera nulle part.
02:27:30L'heure doit être à l'apaisement, devrait être à l'apaisement.
02:27:33Tous ces comportements n'y contribuent pas.
02:27:35On a aussi un sujet avec le mode de scrutin.
02:27:37Si on dézoome un peu et que vous analysez ces élections législatives,
02:27:41vous avez trois blocs qui sont, d'une certaine manière, radicalisés.
02:27:44Je le dis d'autant plus facilement que je fais partie d'un des blocs.
02:27:46Mais vous avez trois blocs qui ne se parlent plus,
02:27:48qui ne veulent plus se parler.
02:27:49Et donc, vous avez trois Frances qui sont en confrontation.
02:27:51Mais c'est aussi le résultat d'un mode de scrutin,
02:27:54c'est aussi le résultat d'une vie politique
02:27:55qui est dans le conflit permanent.
02:27:57Et je crois qu'il faut qu'on passe à autre chose.
02:27:59Il faut qu'il y ait une réforme institutionnelle.
02:28:01Comme nos voisins, les Allemands.
02:28:02Exactement. J'allais vous dire qu'à mon avis,
02:28:04la solution pour sortir de tout ça,
02:28:06c'est la réforme du mode de scrutin, c'est la proportionnelle.
02:28:08C'est une politique plus apaisée, plus de discussion
02:28:11et moins de brutalité dans le monde.
02:28:12On n'en est pas encore tout à fait là.
02:28:14Le mode de scrutin, c'est une solution.
02:28:16Le mode de scrutin, ça ne dit pas tout.
02:28:18La proportionnelle, vous aurez l'Italie.
02:28:20Vous aurez l'Italie.
02:28:21L'Italie, ce n'est pas tout à fait pacifié tout le temps.
02:28:23Et de l'autre côté, si vous prenez par exemple un scrutin que j'adore,
02:28:26Union émianale majoritaire à un tour,
02:28:28vous avez la Grande-Bretagne à ce moment-là.
02:28:29Est-ce qu'on accepte que Jordan Bard est là avec 33 %,
02:28:31avec... Il devient Premier ministre.
02:28:33C'est très légitime en Grande-Bretagne.
02:28:35Il n'y a pas une révolution en main.
02:28:36Il n'y a pas des gens marchés pour ça.
02:28:37C'est énorme. Le mode de scrutin,
02:28:39on peut avoir plusieurs modes de scrutin
02:28:41et ça ne changera rien à la constitution
02:28:43qui, elle, organise une conflictualité de légitimité.
02:28:46Vous savez que ça changera dans le débat politique.
02:28:48Parce que le mode de scrutin proportionnel...
02:28:50Proportionnel, vous aurez les Européennes.
02:28:51En brasse, vous aurez les Européennes.
02:28:53Donc, vous laissez à ce moment-là une association se fermer.
02:28:56Je préfère d'avoir les Européennes
02:28:57et le résultat des Européennes
02:28:58dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
02:29:00Vous noterez quand même que la campagne des Européennes,
02:29:02elle a permis à Chaklis de défendre ses positions.
02:29:05Mais c'est une scrutin qui lutte, c'est proportionnel,
02:29:07sur l'ensemble du territoire.
02:29:08On ne veut pas raconter des histoires aux Français.
02:29:10Si vous faites une proportionnelle,
02:29:11vous l'aurez sur des circonscriptions.
02:29:12Ils ne donneront pas du tout le même résultat.
02:29:14D'où le modèle...
02:29:15Il y a des modèles, mais il n'est pas que proportionnel.
02:29:18Merci. Allez-y. C'est en brasse, mesdames.
02:29:20Il y a des modèles très différents de proportionnels.
02:29:23Il y en a un que je défends,
02:29:24qui est la proportionnelle intégrale par région,
02:29:26parce qu'elle permet justement d'avoir à la fois des députés
02:29:28qui sont ancrés dans leur département
02:29:30sur des listes régionales,
02:29:31et en même temps d'avoir une représentation fidèle,
02:29:33évidemment, des différents partis politiques.
02:29:36Mais je crois surtout que l'essentiel,
02:29:37c'est qu'il faut qu'on dise aux électeurs,
02:29:39et je le dis en tant que représentant
02:29:41de la majorité présidentielle, ou l'ex-majorité présidentielle,
02:29:43qu'il faut qu'on arrête de faire barrage.
02:29:45Et je le dis de manière très claire,
02:29:46parce que je pense qu'à la fois...
02:29:48Non, mais pas parce que je crois qu'il ne faut pas faire barrage.
02:29:50On repassera l'extrait pour la prochaine liste.
02:29:52Non, non, non. Attendez, attendez.
02:29:54On a entendu que ça. Barrage, barrage, barrage.
02:29:57Barrage et les filles.
02:29:58Quand je dis qu'il faut qu'on arrête de faire barrage,
02:30:00c'est pas que je ne veux pas combattre le RN,
02:30:02c'est que je dis qu'il faut qu'on arrête de demander aux électeurs
02:30:04de voter contre à chaque fois.
02:30:06Et il faut que le mode de scrutin permette...
02:30:09Permettez-moi, je vais terminer la démonstration.
02:30:12Si vous avez un mode de scrutin proportionnel à un tour,
02:30:15vous avez des électeurs qui seront amenés à se prononcer
02:30:17uniquement sur ce qu'ils pensent,
02:30:19et à aucun moment, ils n'auront à voter contre des gens
02:30:22parce qu'ils sont en désaccord avec eux.
02:30:23Ca veut dire que sur les 10 millions d'électeurs RN,
02:30:25ils pourront continuer à voter pour le RN
02:30:27et les électeurs qui ont voté pour le RN ou pour la majorité...
02:30:30Potentiellement une victoire écrasante pour le RN.
02:30:32Pas forcément, parce que si vous avez les résultats
02:30:34du premier tour qui sont appliqués à un système proportionnel,
02:30:36vous obtenez un peu plus de...
02:30:38Je crois que le moment venu, je n'y crois pas une seconde.
02:30:40Le moment venu, personne n'a besoin d'y revenir.
02:30:42C'est pas la même campagne. En bref, c'est pas la même campagne.
02:30:43Deux, c'est pas les mêmes ressorts.
02:30:45Vous n'aurez pas du tout la même manière de faire campagne.
02:30:47Vous n'êtes pas assuré du résultat exact
02:30:48que celui des européennes.
02:30:49L'Italie n'a pas été apaisée pendant très longtemps.
02:30:52Il y a la proportionnelle dont vous parlez.
02:30:5370 % proportionnelle et après le reste.
02:30:55On est avec Anne-Laure Blin,
02:30:57qui nous attend patiemment depuis quelques minutes.
02:30:59Merci, madame la députée de la droite républicaine
02:31:01qu'on connaît aussi dans cette émission,
02:31:03venez souvent parmi nous.
02:31:05Un mot peut-être sur votre...
02:31:07Je ne vais pas dire votre poulain,
02:31:08mais c'est à défaut de trouver le mot adéquat.
02:31:11Philippe Juvin, votre candidat,
02:31:13qui a donc été préféré à Annie Gennevard.
02:31:16Parce que Macron compatible ?
02:31:18Pourquoi, à la dernière minute, qu'est-ce qui s'est passé ?
02:31:21Il y a des deals en sous-main ?
02:31:27Ah non, absolument pas.
02:31:28Il n'y a pas eu du tout de changement de dernière minute.
02:31:30Nous avons échangé au sein du groupe de la droite républicaine
02:31:33autour des personnalités qui se sont présentées,
02:31:36qui souhaitaient en tout cas représenter nos couleurs
02:31:38au sein des différents postes de l'Assemblée nationale.
02:31:41Et donc, le choix s'est porté sur Philippe Juvin,
02:31:43mais Annie Gennevard aussi sera candidate
02:31:46au poste de vice-présidente au scrutin qui aura lieu demain.
02:31:49Donc, nous sommes vraiment préoccupés
02:31:51par le fonctionnement de l'Assemblée
02:31:52dans le sens où il faut,
02:31:54pour faire aboutir les réformes nécessaires
02:31:56au quotidien des Français,
02:31:57que l'Assemblée nationale soit en ordre de marche,
02:32:00qu'il n'y ait pas de blocage institutionnel,
02:32:01et ça, ça nous tient particulièrement à coeur,
02:32:03d'où la candidature de Philippe Juvin, d'Annie Gennevard
02:32:06et d'autres collègues qui seront candidats à d'autres postes.
02:32:10Donc, au second tour, il y aura un désistement
02:32:12en faveur de la candidate centriste qui sera en tête ?
02:32:19Mais il est important que nous discutions
02:32:21avec l'ensemble des forces politiques
02:32:23qui sont en présence à l'Assemblée nationale.
02:32:25Nous assumons nos responsabilités, car nous sommes au travail
02:32:28et nous assumons échanger avec l'ensemble des parlementaires
02:32:32qui souhaitent travailler à nos côtés.
02:32:34Nous ne voulons pas de blocage institutionnel,
02:32:36et aujourd'hui, le risque est grand
02:32:37de voir le nouveau Front populaire
02:32:39accéder à des postes à responsabilité,
02:32:41créant le chaos et la déstabilisation
02:32:44de nos institutions.
02:32:45Nous avons besoin, pour travailler, encore une fois,
02:32:47dans l'intérêt de la France et des Français,
02:32:49d'avoir des institutions en ordre de marche
02:32:52avec des députés et des parlementaires responsables
02:32:55qui prennent leurs responsabilités
02:32:57et qui peuvent oeuvrer dans le sens des Français et de la France.
02:33:00Et donc, c'est la responsabilité que nous avons
02:33:02au sein de la droite républicaine,
02:33:03à laquelle nous nous attelons,
02:33:05et nous avons proposé la semaine dernière un pacte législatif
02:33:08que nous souhaitons voir adopté par nos institutions,
02:33:10par notre Parlement, et donc, pour cela,
02:33:12il nous faut les leviers nécessaires de travail
02:33:15au sein de notre Assemblée nationale.
02:33:17Une question un peu plus liée au contexte du jour.
02:33:22Vous êtes assise à côté de qui, aujourd'hui, dans l'hémicycle ?
02:33:27Je suis entourée d'un député modem
02:33:29et d'un député Ration de l'Homme national, il me semble.
02:33:33C'est les aléas de l'ordre alphabetique
02:33:35de la séance d'installation.
02:33:37C'est pas nécessaire de le rappeler, de votre point de vue.
02:33:40J'ai une dernière question sur le climat qui règne dans l'hémicycle.
02:33:43On commente beaucoup depuis tout à l'heure,
02:33:45ça ne vous a pas échappé, sans doute,
02:33:46ce qui se passe au moment de glisser son bulletin dans l'urne
02:33:50et puis ensuite de serrer la main du Benjamin,
02:33:52du plus jeune des députés,
02:33:53qui se trouve être un député Rassemblement national.
02:33:56Ces scènes où les socialistes et les membres de LFI,
02:34:00enfin, les insoumis, n'ont pas serré la main de ce jeune homme,
02:34:03ça sera très commenté, bien évidemment, ça sera repris.
02:34:07Est-ce que ça donne déjà une idée de la tonalité du ton
02:34:13qui va être donné à cette 17e législature ?
02:34:15Est-ce que c'est dommageable ?
02:34:20Ils sont consumiers du fait, vous le savez très bien,
02:34:22les députés d'extrême-gauche
02:34:23et un certain nombre de députés de gauche
02:34:25ont toujours cette même attitude
02:34:26que de ne pas serrer la main à des gens
02:34:28avec lesquels ils ne partagent pas les mêmes opinions.
02:34:30Je crois que lorsque l'on est élu à l'Assemblée nationale,
02:34:33lorsque l'on est député, nous sommes des élus de la nation,
02:34:36les citoyens nous ont choisis pour les représenter,
02:34:38pour travailler dans le sens de leur intérêt,
02:34:40l'intérêt des Français et de la France,
02:34:42et à ce titre-là, chacun des parlementaires
02:34:44mérite le respect, mérite d'être salué à sa juste valeur.
02:34:48Ca ne fait pas pour autant partager les mêmes idées
02:34:50que nos collègues qui rejoignent d'autres groupes parlementaires,
02:34:53mais je crois que c'est le bon sens
02:34:55que de vouloir saluer les uns et les autres
02:34:57malgré des divergences politiques
02:34:59que nous aurons très certainement dans l'hémicycle,
02:35:01mais encore une fois, nous devons avoir à l'esprit
02:35:03que, députés, nous sommes élus de la nation
02:35:05et donc nous représentons chacun des Français,
02:35:07ceux qui nous ont apporté leur voix,
02:35:08mais aussi ceux qui n'ont pas porté leur choix
02:35:10sur notre candidature, et c'est important
02:35:12de travailler dans le sens de l'intérêt général
02:35:14et de ne pas s'adonner à des querelles politiques
02:35:16qui n'ont aucun intérêt et aucun sens,
02:35:18parce que les Français ne le comprennent pas.
02:35:20Merci beaucoup, Mme Blin, d'avoir été des nôtres cet après-midi.
02:35:23On vous laisse aller vous installer d'ici quelques minutes
02:35:25pour le résultat du dépouillement.
02:35:28Bon, le suspense devrait durer encore une vingtaine de minutes
02:35:30jusqu'à ce premier vote.
02:35:32D'ailleurs, de quoi parle-t-on ? Quelles sont les forces en présence ?
02:35:34Les candidatures déclarées ?
02:35:35Parce qu'on n'est pas à l'abri de candidatures
02:35:37qui s'autodéclarent dans l'intervalle.
02:35:39On pourra peut-être en dire un mot.
02:35:40Vincent Flandèche est avec nous pour nous rappeler
02:35:42les six candidats qui ont été désignés
02:35:44par la formation politique.
02:35:45Oui, six candidats, dont deux femmes.
02:35:47Première d'entre elles, elle est candidate
02:35:49à sa propre succession, Yael Brown-Pivet,
02:35:5253 ans pour Ensemble pour la République.
02:35:55Elle a été présidente de l'Assemblée nationale,
02:35:57vous le savez, depuis 2022,
02:35:58également présidente de la Commission des lois de 2017 à 2022.
02:36:03Charles de Courson, lui, 72 ans pour le groupe Lyott.
02:36:06Il a été député depuis 1996, ce qui fait de lui
02:36:10le député le plus ancien de l'Assemblée nationale,
02:36:13non pas par son âge, mais par son expérience.
02:36:16André Chassaigne, lui, a 74 ans pour le NFP,
02:36:19pour la gauche, expérience, député depuis 2002.
02:36:23Il est également assez apprécié
02:36:25sur les bancs de l'Assemblée nationale,
02:36:26y compris au centre et à droite.
02:36:28Il a été préféré à Mathilde Panot ou encore à Éric Coquerel.
02:36:33Sébastien Chenu, lui, a 51 ans
02:36:36pour le groupe Rassemblement national.
02:36:38Il a été vice-président de l'Assemblée nationale,
02:36:41donc le vice-président de Yael Brown-Pivet,
02:36:43de 2022 à 2024.
02:36:45Philippe Juvin, il a 60 ans pour la droite républicaine,
02:36:49député depuis 2022,
02:36:50également député européen entre 2009 et 2019.
02:36:54Il a notamment été préféré à Annie Gennevard.
02:36:57Et puis, enfin, Naïma Moutchou, elle a 43 ans
02:37:00pour le groupe Horizon, députée depuis 2017.
02:37:04Elle a également été 3e vice-présidente
02:37:06de l'Assemblée nationale entre 2022 et 2024.
02:37:10C'est également une proche d'Edouard Philippe.
02:37:11Voilà donc six candidats,
02:37:13dont trois candidats du Bloc central.
02:37:15Les résultats, dans les quelques prochaines dizaines de minutes,
02:37:18ça devrait bouger d'ici là.
02:37:20Merci beaucoup, cher Vincent.
02:37:21Ambroise Méjean, et si c'était elle ?
02:37:23Elle réunit beaucoup de...
02:37:26Comment dire ? Elle a beaucoup...
02:37:28La qualité, je ne la connais pas assez,
02:37:29mais elle a beaucoup d'atouts sur le papier pour fédérer.
02:37:33Vous savez, je crois qu'on a une candidate
02:37:35qui est plus légitime qu'elle, qui est Yael Broun-Pivet,
02:37:37puisque c'est la présidente sortante de l'Assemblée nationale,
02:37:39qu'elle a le soutien à la fois du groupe Ensemble pour la République,
02:37:41mais aussi du mouvement démocrate.
02:37:43Et donc, l'arithmétique étant à la faveur de Yael Broun-Pivet...
02:37:46Par ailleurs, je trouve que la cohérence voudrait,
02:37:49au moins pour la majorité présidentielle sortante,
02:37:51que les votes se portent sur Yael Broun-Pivet.
02:37:53Je n'ai rien, personnellement, contre Naïma Moutchou,
02:37:55mais elle est moins légitime par nature
02:37:57que celle qui a exercé cette fonction.
02:37:59Et puis, par ailleurs, j'entendais tout à l'heure
02:38:01l'hypothèse selon laquelle elle pourrait être élue
02:38:04avec des voix du Rassemblement national.
02:38:06Ça me paraît illusoire, parce que...
02:38:08Je pense que l'élection d'une présidence de l'Assemblée nationale,
02:38:11d'une candidate de l'ancienne majorité présidentielle
02:38:14par le bloc du Rassemblement national
02:38:16devrait la conduire tout de suite à refuser cette élection.
02:38:18Ça ne me paraît pas légitime.
02:38:20Elle a déjà été élue grâce au désistement d'un candidat RN
02:38:23dans sa circonscription.
02:38:24C'est une des quatre circonscriptions en France
02:38:26où le RN s'est désisté, après l'avoir appelée, par ailleurs.
02:38:30Mais c'est un bulletin secret, donc normalement...
02:38:32Ce que je veux dire par là, c'est que le message envoyé
02:38:34ne me paraît pas correspondre à ce qui a été demandé.
02:38:37Et je ne crois pas que l'arithmétique soit à sa place.
02:38:40Les députés RN l'apprécient beaucoup pour son ouverture, justement.
02:38:43Vu un ancien vice-président, son ouverture, son consensus...
02:38:47Oui, mais son point de vue à elle...
02:38:51Ils auront plutôt tendance...
02:38:52Ils auront plutôt tendance de voter pour Naïma Moutchou
02:38:55plutôt qu'Yael Brounpivet.
02:38:57Ils ont participé à l'élection...
02:39:00Enfin, à faire élire Yael Brounpivet il y a deux ans.
02:39:01Ils n'ont certes pas voté pour elle, mais ils se sont abstenus,
02:39:04ce qui, mécaniquement, a fait élire Yael Brounpivet.
02:39:06Donc, vous pouvez tortiller en disant qu'on ne veut pas les voix du RN.
02:39:09Finalement, il y a deux ans, ça a gêné moins.
02:39:11Parce que, déjà, il y avait eu un accord tacite
02:39:14en leur disant, voilà, vous vous abstenez
02:39:16et, en échange, vous avez deux postes de vice-président.
02:39:18Et là, c'est d'ailleurs la même chose.
02:39:19Yael Brounpivet va, a priori, plutôt être choisie
02:39:21par le camp présidentiel
02:39:23parce qu'elle est celle autour duquel
02:39:25s'est noué l'accord avec les Républicains et avec les locaux.
02:39:28Mais la question ne s'est pas posée comme ça il y a deux ans,
02:39:30puisque nous disposions de 250 députés,
02:39:31donc une majorité relative,
02:39:32et nous n'avions besoin ni des voix du RN,
02:39:35ni de la réaction des présidents.
02:39:37Là, ça n'a pas complétement éclaté.
02:39:39En concréto, c'était le résultat final qu'il a montré.
02:39:41C'est-à-dire que, pour le coup,
02:39:42que vous le vouliez ou vous ne le vouliez pas,
02:39:44ça s'est passé comme ça,
02:39:45et c'est d'ailleurs ce qui a été projeté cette fois-ci.
02:39:46Et menaçant, d'ailleurs, Yael Brounpivet,
02:39:48elle a dû s'expliquer pour dire
02:39:50que je n'ai pas été en conversation,
02:39:52alors que c'était vrai,
02:39:53parce que finalement, ça fait partie du jeu.
02:39:54Aujourd'hui, le groupe qui a finalement, lui seul,
02:39:57la possibilité de faire, enfin, défaire ou de faire,
02:39:59c'est le Rassemblement national, c'est lui, c'est le groupe pivot.
02:40:01En réalité, pour cette occasion,
02:40:02après, il sera d'autres affaires à l'intérieur du moment de la mandature,
02:40:05mais là, en l'occurrence, celui qui est puissant,
02:40:07qui peut choisir effectivement la candidate d'adile ou la vôtre,
02:40:10en l'occurrence, c'est-à-dire...
02:40:11Non, c'est pour amuser, mais c'est une réalité.
02:40:13Il a été très supporter.
02:40:14Je ne suis pas supporter du tout.
02:40:15En tout cas, celle d'Horizon, c'est important.
02:40:18C'est important, parce que c'est eux qui peuvent choisir.
02:40:20Il a fait un calcul...
02:40:21La logique mathématique, tout simplement.
02:40:23Je fais la logique mathématique.
02:40:25Juste sur la candidature, Braun-Pivet, quand même,
02:40:28on se disait aussi avec un plateau précédent
02:40:30que pour la symbolique,
02:40:32reconduire à l'identique le perchoir,
02:40:35ça montrerait qu'il n'y a pas eu un scrutin entre-temps.
02:40:37Il n'y aura pas les mêmes espaces, pas à l'identique,
02:40:40mais vous remarquez quand même qu'il y a un bureau
02:40:42qui accompagne la présidence de l'Assemblée nationale
02:40:44et que ce bureau sera forcément différent.
02:40:46Vous savez qu'à la fois, ce qui compte,
02:40:47ce n'est pas uniquement la présidence de l'Assemblée nationale,
02:40:49ce sont aussi les équilibres politiques
02:40:51pour que vos téléspectateurs comprennent
02:40:52à l'intérieur du bureau de l'Assemblée nationale,
02:40:54qui est l'instance qui prend les décisions,
02:40:56et par nature, dans ce bureau-là,
02:40:57où nous avions la majorité lors de la mandature précédente,
02:40:59nous ne l'aurons plus, quoi qu'il arrive.
02:41:01Et donc, ça amènera la présidente de l'Assemblée nationale,
02:41:03si c'est Yves-Hervonne Pivet, je le souhaite,
02:41:04à prendre des décisions forcément avec plus de consensus
02:41:08comme les Français l'ont souhaité.
02:41:09Ça, c'est une bonne chose.
02:41:10Yves-Hervonne Pivet, elle était libre, quasiment.
02:41:12Quand elle s'est présente en 2022, il faut se rappeler,
02:41:14elle n'était pas la favorite du président de la République.
02:41:17On avait tous dit à l'époque,
02:41:18en tout cas, beaucoup d'observateurs avaient dit
02:41:20que c'était non pas une rupture, mais déjà le début,
02:41:22non pas de la fin du président de la République,
02:41:23mais son autorité verticale totale.
02:41:25Et elle avait dit, non, moi, je décide.
02:41:26Rappelez-vous qu'il y avait Aurore Berger,
02:41:28vous avez interviewé Vélodysse Pitbou, tout à l'heure.
02:41:30Cette équipe-là était quand même très forte dans la réalité,
02:41:34de dire, voilà, nous, maintenant,
02:41:35c'est notre vie politique qui se déclare.
02:41:37Il a gagné une deuxième fois, sans le dire,
02:41:38ça veut dire que c'est terminé, la prochaine fois,
02:41:39il ne se représentera plus.
02:41:41Donc, ce n'était pas le début de la fin,
02:41:42mais c'était quand même quelque chose qui changeait.
02:41:43Donc, elle incarne à la fois, effectivement,
02:41:44à pied, non pas l'ex-majorité présidentielle,
02:41:47mais cette nouvelle minorité qui veut s'organiser,
02:41:51maintenant, à l'intérieur de cette Assemblée,
02:41:52qui, encore une fois, je vous le redis...
02:41:54Vous voulez dire le club des émancipés ?
02:41:55Oui, séparé de la légitimité personnelle
02:41:59non contestable du président de la République.
02:42:00Il a un contrat avec les Français,
02:42:02lui, on ne va pas le toucher, il a son domaine réservé,
02:42:04mais maintenant, ça se passe là,
02:42:05et là, effectivement, ce n'est pas exactement
02:42:06la même configuration, je suis assez d'accord,
02:42:08même si elle représente la continuité.
02:42:11Elle ne les met plus exactement du même endroit,
02:42:13elle ne les met plus avec les mêmes capacités,
02:42:14avec la même puissance politique.
02:42:16C'est une combinaison qui va s'organiser.
02:42:18Elle garantit pour certains, peut-être même pour l'ORN,
02:42:21quelque chose qui est une forme de respectabilité,
02:42:24si vous voulez, à l'intérieur de l'Assemblée nationale.
02:42:25Elle a connu le LFI, et ce qui va se passer par la suite,
02:42:27on l'a déjà vu aujourd'hui,
02:42:29va être très combattant, pour ne pas dire autre chose.
02:42:31Il y a quelque chose qu'on n'a pas dit aussi,
02:42:33et qui est important, je pense, de souligner,
02:42:34lorsqu'on parle du bilan de Yael Brown-Pivet,
02:42:36elle est à l'initiative de la marche contre l'antisémitisme,
02:42:38avec Gérard Larcher, un événement qui a quand même
02:42:40été très important ces derniers mois,
02:42:42et c'est notamment elle qui avait lancé cette idée.
02:42:46Donc, on a vu son investissement sur ces questions-là
02:42:49depuis le 7 octobre, elle a aussi montré une pugnacité
02:42:53à combattre les idées antisémites.
02:42:55Avec le bureau, elle a été à la houlette
02:42:56de plusieurs exclusions aussi.
02:42:57Voilà, donc elle a quand même mené de front
02:42:59cette bataille contre l'antisémitisme,
02:43:01et je pense que c'est important de le souvenir.
02:43:02Pour occuper ce poste, Adil Farkhane,
02:43:04il faudra quelqu'un qui ait un peu de poigne, quoi.
02:43:06Il s'achète, il s'impose dans les moments difficiles,
02:43:09et d'autant plus que ce sera encore plus acrimonieux
02:43:11comme climat, quoi.
02:43:14C'est la raison pour laquelle on parle beaucoup
02:43:16d'André Chassienne.
02:43:17Chassienne, il a cette poigne, justement,
02:43:18dont vous parlez, il a l'expérience,
02:43:20il a aussi le fait de s'accorder avec certains,
02:43:25c'est-à-dire qu'il s'entend avec les Républicains,
02:43:26il s'entend avec les gens de gauche.
02:43:28Il peut parler aux Hague ?
02:43:29Il peut, je pense qu'il a suffisamment le poids,
02:43:31il peut, je pense, créer la surprise lui aussi,
02:43:33notamment avec Naïma Bouchou.
02:43:35C'est-à-dire qu'André Chassienne, il a cette stature
02:43:37qu'on attend aujourd'hui, et les Français en ont besoin,
02:43:40à la fois, vous savez quoi, et comme le disait
02:43:41évidemment le jeune président avec Macron,
02:43:44à la fois...
02:43:46Exactement, à la fois rassurés,
02:43:49on a besoin de quelqu'un qui rassure,
02:43:50on a besoin de quelqu'un de charismatique
02:43:52et on a besoin de quelqu'un qui fasse consensus.
02:43:54Ça, c'est pris pour le dire.
02:43:55Parce que la France aujourd'hui, elle est fracturée,
02:43:57elle est déchirée, et il faut au moins,
02:44:00dans le perçoir, au sein de ce perçoir,
02:44:03quelqu'un qui apporte une sécurité aux Français.
02:44:08On en a besoin aujourd'hui.
02:44:09On n'a pas beaucoup parlé de Charles de Courson,
02:44:11je ne sais pas si quelqu'un veut en dire un mot,
02:44:12il n'a pas été très chaleureusement applaudi tout à l'heure.
02:44:14C'est vrai que...
02:44:15Et pourtant, c'est un bon technicien.
02:44:17Son groupe est réduit.
02:44:19C'est un bon technicien, mais autant, à un moment,
02:44:20il a joué lui aussi un rôle pivot,
02:44:22parce qu'on parlait des blocs pivots,
02:44:23notamment sur le côté transversal,
02:44:26qui pouvaient réconcilier ce qui ne se parle pas
02:44:29sur des motions de censure.
02:44:31Autant, là, c'est un peu compliqué.
02:44:32Oui, c'est un peu la stratégie opportuniste du trou de souris.
02:44:35Ça ne peut pas être autre chose.
02:44:36Si vraiment, il y avait une panique à bord,
02:44:37c'est-à-dire que ni Chassaigne au premier tour,
02:44:40ni Mme Bonne-Pivet au deuxième,
02:44:43finalement, là, pour le coup, on a un recours
02:44:45sur quelqu'un qui a de l'expérience,
02:44:47qui vient, rappelons-nous, de l'UF.
02:44:48C'est la carte...
02:44:50UDF, UDI, longtemps UDI, d'abord UDF, ensuite UDI,
02:44:53et ensuite, il s'est mis, non pas à son compte,
02:44:55mais quelque part, ce n'est pas très loin.
02:44:56Et en réalité, c'est quand même...
02:44:58Mais il ne s'entend pas avec Renaissance.
02:44:59Non, mais...
02:45:00Il n'est pas très Macron...
02:45:01Il n'est pas Macron du tout, même.
02:45:03Il est pas Macron du tout, même.
02:45:04Il n'est pas du tout Macron du tout, même.
02:45:05Il a montré pendant plusieurs reprises.
02:45:09Mais Chassaigne, c'est intéressant, en effet.
02:45:11Moi, je l'ai vu à l'oeuvre dans sa propre circonscription
02:45:12ou dans le département d'où il est bien le but d'homme.
02:45:14C'est quelqu'un qui...
02:45:15C'est ce communiste rural, encore une fois.
02:45:17Ça n'a rien à voir avec ce qu'on connaît par ailleurs.
02:45:19La preuve, c'est que lui, alors, de manière symbolique,
02:45:21non seulement il a serré la main, il a tapé dans le dos,
02:45:23c'est quelqu'un qui tape dans le dos.
02:45:24C'est la France des bourgs, comme dirait...
02:45:26Exactement.
02:45:27Il a sa circonscription, c'est absolument ça.
02:45:28Il tire envers ces deux villes.
02:45:30Non, c'est important de le dire.
02:45:31C'est quelqu'un qui a ça.
02:45:32Et dans son livre à doigts,
02:45:34on l'appelait le tsar du livre à doigts.
02:45:36Vous voyez que c'est quelque chose qui dépasse.
02:45:37Vous voyez les communistes qui s'appellent le tsar.
02:45:38Donc, quelqu'un qui est très intéressant
02:45:40parce qu'il connaît, il tend la main à tout le monde,
02:45:42il peut faire des allers-retours, effectivement, jusqu'aux R.N.,
02:45:44tout en quittant pas sa base réelle.
02:45:46Mais maintenant, pour lui, je pense qu'il a très peu de chance.
02:45:49Est-ce que les Français veulent un président de l'Assemblée nationale
02:45:50qui soit communiste ?
02:45:51Très peu de chance au premier tour.
02:45:52Très peu de chance aujourd'hui, c'est quasiment.
02:45:54Juste une question d'être bête,
02:45:56mais est-ce qu'il y a des paris,
02:45:58comme pour les matchs de foot,
02:46:00des bookmakers, pour savoir qui est à la cote ?
02:46:02Pas en France, je crois que c'est interdit.
02:46:04Si vous allez à Londres, oui, il y en a.
02:46:05Si c'est interdit en France.
02:46:07Si les bookmakers à l'étranger, en tout cas en zone nord,
02:46:08vous avez juste un coup d'oeil ?
02:46:09Non, je n'ai pas rien dit.
02:46:11Est-ce qu'on peut miser sur Charles de Courzon ?
02:46:12Pour les chercher, il faut les chercher.
02:46:13Est-ce que...
02:46:14Pourquoi pas ?
02:46:15Pourquoi pas ?
02:46:16Ça aurait... Non ? So chic.
02:46:18Non, mais ça aurait...
02:46:19Et pourtant, il y a...
02:46:20En Grande-Bretagne, vous savez ce qu'ils font ?
02:46:21Ils font mieux, ils mettent, vous savez,
02:46:22dans un bar, dans un pub,
02:46:23vous avez des bières qui sont au nom des candidats.
02:46:25Et vous faites un sondage par rapport aux bières,
02:46:27à la consommation qui est faite dès 2000 à la pression.
02:46:29C'est intéressant.
02:46:30À ce moment-là, c'était pas mal.
02:46:31Avec modération, évidemment.
02:46:32Modération en Angleterre.
02:46:33Et pourtant, il y a quelques jours encore,
02:46:35il y a encore une semaine à peine,
02:46:36Charles de Courzon était en tête pour...
02:46:38Ah, vous voyez ?
02:46:39Je vous le confirme, effectivement.
02:46:40Il était en tête, il y a encore quelques semaines,
02:46:42pour la prison.
02:46:43En fait, il aurait pu avoir une chance
02:46:44s'il n'y avait pas eu d'accord politique
02:46:46entre les différents groupes.
02:46:47Finalement, ça a été le cas.
02:46:48Et donc, voilà, ça aurait été une solution de repli,
02:46:50comme l'a dit Jean-Christophe.
02:46:51Finalement, il va pas avoir de chance.
02:46:53On est dans l'immédiateté,
02:46:54sans savoir si, d'ailleurs,
02:46:55bon, normalement, sans grande surprise,
02:46:57il devrait y avoir plus qu'un tour.
02:46:59Mais il faut aussi qu'on parle
02:47:01de ce qui va se passer après,
02:47:02parce qu'on a beaucoup dit
02:47:03qu'au troisième tour,
02:47:05ça, c'est une citation de Jean Garrigue,
02:47:06qui connaît bien, un historien,
02:47:08observateur d'avis politique,
02:47:09et que j'ai noté,
02:47:10il dit qu'au troisième,
02:47:11se dessine une majorité relative.
02:47:13C'est l'indicateur
02:47:14d'une configuration de solutions
02:47:15gouvernementales ou de coalitions
02:47:16qui puissent résister
02:47:18à une motion de censure.
02:47:20C'est-à-dire que ce soir, en gros,
02:47:22on va savoir un peu ce qui se dessine
02:47:24et quels sont les risques encourus.
02:47:27Selon toute vraisemblance,
02:47:28ce qui va ressortir ce soir,
02:47:29alors il faut rester très prudent,
02:47:30on ne sait pas,
02:47:32mais visiblement,
02:47:33on aura une présidente
02:47:34de l'Assemblée nationale
02:47:35qui sera le fruit d'un accord
02:47:36entre le camp présidentiel
02:47:37et les Républicains,
02:47:39donc ça donnera déjà un premier aperçu,
02:47:40une première idée
02:47:41d'où va se jouer cette coalition
02:47:42pour les semaines
02:47:43et les mois à venir.
02:47:44Et l'autre indication,
02:47:45ce sera la position
02:47:47du Rassemblement national.
02:47:48S'ils se sont abstenus, par exemple,
02:47:49on aura une forme de pacte
02:47:50de non-agression
02:47:51qui sera mise en place
02:47:52pour au moins le début
02:47:54de la mandature
02:47:55et d'un éventuel gouvernement
02:47:56qui, sur un certain nombre
02:47:57de textes, peut-être le RN
02:47:58pourrait soit voter,
02:47:59soit s'abstenir et donc
02:48:00permettre l'adoption.
02:48:02Si c'est ça, vous avez,
02:48:03dans la foulée, l'explosion.
02:48:04Parce que si vous discutez
02:48:05avec eux,
02:48:06les uns avec les autres,
02:48:07c'est-à-dire que chacun
02:48:09cherche une manière
02:48:10d'en finir avec le nouveau fonds
02:48:11populaire, les uns disant,
02:48:12mais regardez,
02:48:13ils n'ont pas voulu gouverner
02:48:14sur le pacte de gouvernement
02:48:16qu'on a signé,
02:48:17ça, c'est les filles,
02:48:18on ne peut pas faire avec eux
02:48:19et on remballe nos affaires.
02:48:20De l'autre côté,
02:48:21oui, ils sont trop extrêmes,
02:48:23on ne peut pas, regardez,
02:48:24ils n'ont pas serré la main
02:48:25à l'intérieur aujourd'hui,
02:48:26ils n'arrivent plus.
02:48:27Chassagne, d'ailleurs,
02:48:28était très embêté hier,
02:48:29on le sentait,
02:48:31c'était une candidature,
02:48:32si vous voulez,
02:48:33effectivement, si ça passe
02:48:34et c'est ce qui les sauve,
02:48:35la preuve est que si normalement
02:48:36ils perdent, comme ça a été
02:48:37bien décrit, la réalité,
02:48:39c'est qu'ils explosent
02:48:40dans les deux ou trois jours.
02:48:41Ça va être laborieux,
02:48:42on va vivre un an de bataille,
02:48:43un an d'acharnement,
02:48:44un an de guéguerre
02:48:46entre les personnalités
02:48:47des filles et les gens du RN,
02:48:48ça va être une assemblée
02:48:49particulière,
02:48:50ça va être quelque chose
02:48:51de...
02:48:53En tout cas, dans notre pays,
02:48:54c'est quelque chose d'inédit.
02:48:55Ce qui nous amène,
02:48:56tout ça, dans un an,
02:48:57c'est tout simplement
02:48:58une dissolution.
02:48:59En tout cas, ce qu'il y a
02:49:01une certitude, c'est que
02:49:02les trois blocs ne peuvent pas
02:49:03gouverner seuls.
02:49:04Et ça, on est en train...
02:49:05C'est impossible.
02:49:06On va le voir tout à l'heure,
02:49:08parce que même si la présidente
02:49:09ait réélu ce que je souhaite,
02:49:10à la fin,
02:49:11elle ne disposera pas
02:49:12d'une majorité absolue.
02:49:13Mais pour l'instant,
02:49:14vous avez du mal à attirer
02:49:16des sociodémocrates,
02:49:17des socialistes.
02:49:18Oui, mais regardez,
02:49:19je le dis aux personnalités
02:49:20du Parti socialiste.
02:49:21Ils tiennent leur ligne
02:49:22parce qu'ils sont contraints,
02:49:24notamment par la logique
02:49:25électorale, et on en revient
02:49:26à ce que je disais tout à l'heure,
02:49:27à un accord politique
02:49:28avec la France insoumise
02:49:29pour continuer d'avoir
02:49:31des députés.
02:49:32Imaginez une élection
02:49:33où les socialistes ne seraient
02:49:34pas obligés de travailler
02:49:35avec la France insoumise.
02:49:36Vous croyez vraiment
02:49:38qu'ils auraient soutenu
02:49:39les mêmes positions
02:49:40sur les sujets internationaux,
02:49:41sur les sujets énergétiques ?
02:49:42Est-ce qu'ils auraient
02:49:43demandé un SMIC à 1 600 euros ?
02:49:44Évidemment que non.
02:49:46Ils auraient proposé
02:49:47sûrement une augmentation
02:49:48de la prime d'activité,
02:49:49un sujet sur lequel
02:49:50on peut se retrouver.
02:49:51Ils ont l'incapacité
02:49:52de se dissoudre,
02:49:54parce qu'électoralement,
02:49:55s'il y a des élections
02:49:56dans un an, ils savent...
02:49:57Ils vont se dissoudre.
02:49:58Je suis d'accord avec Christophe.
02:49:59Je pense que ça a du sens
02:50:01de pouvoir élargir.
02:50:02Ils le veulent.
02:50:03Ils le veulent.
02:50:04Quand on discute avec eux,
02:50:05directement, ici, ailleurs,
02:50:06partout,
02:50:08ils n'attendent que ça.
02:50:09Ils n'attendent que le mot.
02:50:10Ils ne peuvent plus
02:50:11s'en sortir.
02:50:12C'est vrai que l'accord
02:50:13est électoral, et Olivier Faure,
02:50:14vous avez raison,
02:50:16c'est une manière de sauver
02:50:17le parti socialiste.
02:50:18On est très verbeux,
02:50:19mais je vous en remercie
02:50:20pour vos analyses.
02:50:21J'aimerais juste prendre
02:50:22quelques réactions
02:50:24à l'Assemblée nationale,
02:50:25parce qu'on ne perd pas de vue
02:50:26que dans quelques minutes,
02:50:27on aura le résultat
02:50:28du dépouillement du 1er tour.
02:50:29Olga Givernet est avec nous,
02:50:31députée Renaissance.
02:50:32Ensemble pour la République.
02:50:33Il va falloir s'y faire
02:50:34à tous ces accolades
02:50:35qui changent de l'un,
02:50:36si je ne m'abuse.
02:50:38Bonjour.
02:50:39Merci d'être avec nous,
02:50:40madame Givernet.
02:50:41Donc, tous derrière,
02:50:42Yael Braun-Pivet,
02:50:44c'est la candidate
02:50:45qui pourra reprendre
02:50:48les choses où elle les avait laissées
02:50:50adéquatement, selon vous ?
02:50:54Alors, c'est notre candidate
02:50:55pour Ensemble pour la République.
02:50:57Effectivement, nous estimons
02:50:59qu'il est important
02:51:00d'avoir une certaine continuité.
02:51:02D'ailleurs, moi, je tiens à le dire.
02:51:03Lorsque, pendant la circonscription,
02:51:06pendant la campagne,
02:51:07nous avions des volontés de changement,
02:51:09eh bien, ce n'est pas sur la présidente.
02:51:11Oui, c'est plutôt sur le fonctionnement
02:51:12de l'Assemblée nationale,
02:51:14qui, parfois, était avec beaucoup de bazar
02:51:16et le manque de dignité,
02:51:18mais il y avait aussi beaucoup de courage
02:51:19qui était attribué
02:51:20à la présidente Yael Braun-Pivet.
02:51:22Donc, nous avons choisi,
02:51:23au sein du groupe Ensemble pour la République,
02:51:25de la soutenir,
02:51:27qu'elle soit notre candidate
02:51:28et que nous puissions lui donner
02:51:30une chance de pouvoir, de nouveau,
02:51:32être au perchoir
02:51:33et de pouvoir mener les débats.
02:51:34Avec, dans les tours suivants,
02:51:36le soutien de la droite républicaine
02:51:38en échange de postes sympathiques pour eux ?
02:51:45Alors, la question, c'est de savoir
02:51:47qui rassemble le plus
02:51:48parmi tous les candidats.
02:51:49Et donc, comme nous avions déjà,
02:51:52depuis de nombreux jours,
02:51:53dit que nous voulons une coalition,
02:51:55qu'elle aille de la droite républicaine
02:51:57jusqu'aux sociodémocrates,
02:51:59il est important pour nous de démontrer,
02:52:01d'ores et déjà, dans l'attribution des postes.
02:52:04Et cette question a été tranchée,
02:52:06en tout cas, pour ce premier tour.
02:52:09Chacun a pu faire son candidat.
02:52:11Nous verrons ensuite les candidatures
02:52:12qui se désigneront sur le deuxième tour
02:52:15pour la désignation de la présidence.
02:52:18Et, effectivement, l'ensemble des postes, ensuite,
02:52:20que seront le bureau de l'Assemblée nationale
02:52:23ou même, également, les commissions thématiques.
02:52:26Merci beaucoup, Olga Givernet.
02:52:27On vous laisse retourner dans l'hémicycle,
02:52:28peut-être dans les prochaines minutes,
02:52:30pour le résultat du scrutin.
02:52:32Comment ça va se passer pour les autres postes ?
02:52:33Juste, il nous reste quelques minutes, quand même.
02:52:35On se projette un peu sur le week-end,
02:52:36parce qu'il y a les présidents de commissions à attribuer,
02:52:40les vice-présidents, s'il y en a des...
02:52:42La question, également.
02:52:43Ça fait beaucoup d'heures.
02:52:44Il y en a trois, en plus.
02:52:45Il y a trois, normalement, deux de la majorité,
02:52:47un de l'opposition,
02:52:48mais vu les équilibres politiques au sein de l'Assemblée,
02:52:50on n'en sait rien.
02:52:51Visiblement, les accords qui sont déjà en train d'être noués
02:52:54font que les choses iront beaucoup plus vite
02:52:55à partir de demain,
02:52:56parce qu'il y aura moins de suspense,
02:52:59moins de dramaturgie.
02:53:01On va établir une certaine cohérence.
02:53:02Normalement, ça devrait aller beaucoup plus vite.
02:53:05Ce sera plus fluide.
02:53:06Un dernier mot d'analyse,
02:53:08et puis on ira prendre la teneur aussi
02:53:10de ce qui se passe, de ce qui se dit en coulisses,
02:53:11dans la salle des quatre colonnes,
02:53:13avec Maxime Legay, qui nous attend.
02:53:15On lui demande de patienter encore quelques instants.
02:53:17En guise de conclusion, vos propos sur l'issue de cette journée.
02:53:21D'une phrase, en guise de conclusion,
02:53:22c'est que, de toute façon, les personnalités de l'EFI
02:53:24et les personnalités du PS ont décidé de se mettre d'accord
02:53:27pour s'unir, mais pas pour gouverner.
02:53:28Ça, c'est indéniable.
02:53:30Et vous le verrez, on le constatera...
02:53:32L'EPNU va s'auto-détruire dans une semaine, deux semaines.
02:53:35Elle va s'auto-détruire d'elle-même,
02:53:36parce que l'EPS est catégorique.
02:53:38Là-dessus, il ne veut pas tracter avec l'EFI.
02:53:41L'EFI est un peu en électron libre.
02:53:43On ne pourra pas avancer dans cet hémicycle.
02:53:46Les débats, on ne pourra pas.
02:53:48De toute façon, ça ne va pas déboucher clairement
02:53:50sur des choses concrètes.
02:53:52Je vous le dis clairement, ça va être très compliqué.
02:53:55Cette assemblée va être particulière.
02:53:56Les propos de Marine Tondelier donnaient déjà un peu le lard.
02:53:59Quand elle dit, j'ai honte, je suis gênée pour les électeurs.
02:54:03Mais elle a dit aussi, j'ai honte.
02:54:05Elle a dit, j'ai honte.
02:54:06C'était déjà un aveu d'un échec qui va intervenir.
02:54:10C'est très comédien,
02:54:11parce qu'elle est au cœur de ses difficultés.
02:54:14Elle a joué son rôle dans les difficultés.
02:54:15Venir le matin, créer un petit moment politique,
02:54:18parce qu'elle sait que ça va être plus compliqué pour elle.
02:54:19Même à l'intérieur de son mouvement,
02:54:21elle essaie de sauver avec la veste verte
02:54:22quelque chose qui est à sauver à ce moment-là.
02:54:23Mais la réalité, c'est qu'ils sont déjà dans la séparation.
02:54:26Ils sont déjà dans la séparation, ça ne peut pas être autrement.
02:54:28Les uns veulent aller à l'Élysée, à l'EFI,
02:54:30et les autres aimeraient aller à Matignon pour gouverner.
02:54:33Les uns s'appellent Carole Delga sur l'énergie ou l'environnement,
02:54:36les autres s'appellent Marine Tondelier
02:54:37sur le même énergie-environnement.
02:54:38Les uns s'appellent Guedj sur l'intérieur
02:54:40et Louis Bayard pour l'intérieur.
02:54:42Et si vous allez sur les affaires étrangères,
02:54:44quel rapport entre M. Glucksmann et M. Bonpart ?
02:54:46C'est impossible à réaliser, on ne peut pas y arriver.
02:54:48Donc ça tient sur l'élection, ça tient sur les enjeux,
02:54:50et ça, la gauche sait très bien le faire.
02:54:52Ça tenait sur une hypothèse.
02:54:53S'ils avaient pu créer la surprise et créer un nom,
02:54:56l'offrir au président de la République avant,
02:54:58eh bien, ils créaient un moment pour eux,
02:54:59une dynamique pour eux,
02:55:00qu'ils auraient d'ailleurs transformée à l'Assemblée nationale.
02:55:02Cette fois-ci, c'est trop tard, ils n'ont pas réussi avant,
02:55:04ils vont perdre cette fois-ci, ils perdront dans la foulée.
02:55:06Thomas Bonnet qui va nous quitter.
02:55:07Je préfère le dire en toute transparence,
02:55:09vous allez sortir de ce plateau
02:55:12parce que vous allez rejoindre nos amis de Punchline
02:55:13qui vont prendre la main d'ici quelques minutes.
02:55:15Le résultat, bien sûr, ce sera dans l'édition à suivre.
02:55:19On va retourner du côté de l'Assemblée nationale.
02:55:20Merci de m'avoir accompagné un peu pendant l'après-midi.
02:55:22On vous laisse rejoindre Yohann Muzay pour Punchline dès 17h.
02:55:27Maxime Legay est avec nous depuis le Palais-Bourbon.
02:55:30Rebonjour, Maxime, vous êtes dans le jardin,
02:55:33sous un beau soleil.
02:55:35L'atmosphère...
02:55:37En tout cas, il y a un brin de soleil, quelques rayons.
02:55:40L'atmosphère et les premiers ressentis
02:55:44des députés que vous avez croisés
02:55:45après ce début de législature déjà un peu houleux,
02:55:48en tout cas dans les images saisissantes
02:55:52qu'on a pu voir au perchoir.
02:55:57Oui, bonjour, Nelly.
02:55:59Écoutez, ici, du côté des députés,
02:56:01c'est un peu latente avant le début des grandes manœuvres,
02:56:05puisque les députés avec qui nous avons pu échanger
02:56:08étaient plutôt détendus,
02:56:10parce qu'en réalité, il n'y a pas de véritable enjeu
02:56:12pour le premier tour.
02:56:13On fait le plein dans son propre camp.
02:56:16On regarde l'état de force de l'hémicycle,
02:56:18l'état de force en présence,
02:56:20mais c'est au second tour que tout va débuter,
02:56:23que les manœuvres vont démarrer.
02:56:25L'hypothèse qui tient la corde pour l'instant...
02:56:28J'ai pu échanger avec des députés de la droite républicaine,
02:56:30de l'ex-majorité présidentielle,
02:56:32c'est bien celle d'une alliance
02:56:34entre la droite républicaine,
02:56:36Modem, Horizon et Ensemble,
02:56:40qui devraient donc se retirer,
02:56:42Philippe Juvin qui devrait se retirer
02:56:44pour faire bénéficier leur voix à Yael Brown-Pivet
02:56:47ou bien à Neymar Moutchou,
02:56:49la candidate Horizon un peu surprise hier,
02:56:52qui pourrait créer justement la surprise.
02:56:54Elle est respectée ici, à l'Assemblée.
02:56:56C'était une ancienne vice-présidente.
02:56:59Elle pourrait rallier aussi quelques voix divers gauches.
02:57:02C'est ce qu'on me dit ici.
02:57:03Quoi qu'il en soit, peu importe l'incarnation.
02:57:05Ce qui semble tenir la corde, c'est donc bien
02:57:07du côté de l'ex-majorité présidentielle,
02:57:09à la fois un retrait de Philippe Juvin,
02:57:11concomitamment un retrait aussi
02:57:13du candidat du Rassemblement national,
02:57:15ce qui permettrait donc, dès le deuxième tour,
02:57:18à cette candidate, Yael Brown-Pivet ou Neymar Moutchou,
02:57:21d'obtenir la majorité absolue.
02:57:24C'est ce qu'ont laissé dire, en tout cas,
02:57:26les cadres de la majorité, qui étaient très détendus,
02:57:29qui avaient le sourire aux lèvres, également,
02:57:31quelques députés de la droite républicaine,
02:57:33qui nous ont dit que ça va peut-être se terminer
02:57:35un peu plus tôt que prévu.
02:57:36Voilà, une alliance qui serait donc un test grandeur nature
02:57:41avant une éventuelle coalition gouvernementale.
02:57:43C'est ce qu'avait dit le président de la République,
02:57:45c'est que de ce scrutin, de ce résultat
02:57:47à la présidence de l'Assemblée nationale
02:57:49allait dépendre à la capacité à réaliser
02:57:52dans le futur proche une coalition gouvernementale.
02:57:55Voilà, on va être sans doute fixés d'ici quelques minutes,
02:57:58puisqu'on attend effectivement le résultat du dépouillement
02:58:01officiellement à partir de 17h.
02:58:03Et puis après, là, ça va être les grandes manoeuvres
02:58:05en vue de ce second tour qui s'annonce fort en rembondissement.
02:58:09Merci beaucoup, Maxime Leguet, en direct de l'Assemblée nationale.
02:58:13Je croyais que c'était le dernier mot,
02:58:14mais en fait, on a encore un petit peu de temps
02:58:16pour un dernier tour de plateau.
02:58:18Le scénario qui se dessine sur le désistement,
02:58:20c'est un peu votre prévision ?
02:58:22Il n'y aura pas de gros suspens, a priori ?
02:58:24Arithmétiquement parlant,
02:58:26si Elbron-Pivet rassemble les voix des groupes qui la soutiennent,
02:58:29elle sera en bonne position pour le second tour.
02:58:31Et que ce soit au second tour, parce qu'il y a des désistements,
02:58:34ou au troisième tour, parce qu'il y a la majorité relative,
02:58:37moi, je souhaite qu'elle soit élue et j'espère qu'elle le sera.
02:58:39On le verra dans quelques minutes.
02:58:40Par ailleurs, ça n'enlève rien au problème
02:58:42qui est celui qui est posé au pays,
02:58:44qui est la question d'un gouvernement et d'une coalition.
02:58:46Et là, il faudra qu'on ait au minimum un gouvernement
02:58:49qui ne soit pas avec une opposition de plus de 289 députés.
02:58:52Voilà, c'est le travail de nos institutions et des partis politiques.
02:58:54Moi, je pense que tout le monde a les yeux rivés désormais à Matignon,
02:58:58après cette élection qu'on attend d'ici quelques heures.
02:59:01Les Français attendent Matignon.
02:59:02C'est l'acte fort, en tout cas l'acte fort très attendu,
02:59:06même s'ils sont en vacances.
02:59:07Ce ne sera peut-être pas avant octobre.
02:59:09Ce ne sera pas avant... Dans quelques semaines.
02:59:12Après les JO.
02:59:13Merci beaucoup. Je passe la main tout de suite à Yoann Uzey.
02:59:16On ne voudrait pas perdre, évidemment, le moment précieux
02:59:19et tant attendu du résultat du premier tour.
02:59:22C'est à vous, chère Yoann, pour la suite.

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