Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte
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00:00:00Autransport a annoncé que le trafic commençait à reprendre, notamment sur la ligne à grande vitesse Atlantique
00:00:07où là, plus aucun train ne circulait depuis ce matin, donc le trafic commence à reprendre.
00:00:12Autre information, le président du comité olympique français a assuré que les athlètes de l'équipe de France
00:00:18n'avaient pas été affectés par les perturbations de transport puisque, je le rappelle,
00:00:22on est maintenant à 5 heures de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques
00:00:27et justement la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui a assuré que l'attaque contre des lignes ferroviaires à grande vitesse
00:00:34n'aurait pas d'impact sur cette fameuse cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques ce soir.
00:00:38Un grand merci Audrey Bertaud pour ce point très complet, accompagné de Sacha Robin, vous êtes en direct sur CNews, il est 14h.
00:00:47L'édition spéciale qui se poursuit suite à cette attaque sur le réseau ferroviaire SNCF,
00:00:53une attaque historique, 800 000 voyageurs sont impactés.
00:00:56On reste avec nos équipes mobilisées, notamment à la gare Montparnasse.
00:01:01On est également à Courtalin dans l'Eure-et-Loire, l'une des zones visées.
00:01:06On sera dans un instant avec nos reporters, beaucoup de monde autour du plateau.
00:01:11Je salue Julien Génardi, vous êtes secrétaire Allianz Île-de-France, merci d'être avec nous.
00:01:17Anthony Bem, vous êtes avocat.
00:01:19Eric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers.
00:01:22Raphaël Stainville et Célia Barotte pour le service police-justice.
00:01:28On me dit dans l'oreillette qu'il y a une nouvelle déclaration, celle de Franck Doubourdieu, qui est le directeur axe TGV Atlantique.
00:01:36Tous les trains circulent, même avec du retard.
00:01:38En revanche sur l'axe Atlantique, on est sur une situation un petit peu plus compliquée avec un train sur trois.
00:01:46Il y a eu une cinquantaine de trains de supprimés pour l'instant.
00:01:50Et là, on est en train de reprendre avec des circulations sur lignes à grande vitesse et aussi avec des détournements par lignes classiques.
00:01:58Voilà donc un sur trois de maintenu.
00:02:03Donc ça, c'est la situation à date.
00:02:06Les équipes sont toutes en train d'oeuvrer sur le terrain, mais également dans les centres opérationnels pour reconstruire un plan de transport.
00:02:13Parce que vous comprenez bien que le matériel ne se trouve pas à l'endroit où il devait être puisque les trains n'ont pas circulé.
00:02:19Et donc, tout ce travail de recoordination est en cours avec au cœur de nos priorités le fait de faire circuler les trains en sécurité.
00:02:30Les travaux vont prendre probablement la journée et peut-être plus concernant les installations.
00:02:39Et à côté de ça, nous, notre travail aujourd'hui, c'est avant tout d'informer les clients, de les prendre en charge et de faire en sorte qu'on puisse revenir à une situation nominale le plus rapidement possible.
00:02:51Qui a donné l'alerte ce matin? Comment vous en êtes rendu compte?
00:02:55Vous savez, quand des installations techniques comme ça sont attaquées, on s'en rend compte parce qu'il y a certaines alarmes qui se mettent en oeuvre et donc elles se sont mises en oeuvre.
00:03:04On a décelé très rapidement quel était le problème.
00:03:09Les forces de l'ordre, les pompiers et les équipes techniques de la SNCF sont intervenus sur site pour pouvoir d'abord traiter les dysfonctionnements,
00:03:18faire une évaluation, un diagnostic des dysfonctionnements.
00:03:22Et puis derrière, il faut engager non seulement le fait de trouver tous les experts, puisque ce sont des installations techniques, tous les experts en capacité de réparer,
00:03:31mais aussi l'outillage et puis les pièces, puisque là, on parle de câbles techniques qui ne sont pas des câbles qu'on trouve partout.
00:03:39Et donc, on est en train de les faire venir de différents endroits en France pour pouvoir réparer le plus rapidement possible.
00:03:44Le plus rapidement, c'est quand un retour à la normale?
00:03:47Alors, le retour à la normale aujourd'hui, je ne peux pas vous le dire.
00:03:50Ce qu'on est en train de faire, c'est encore une fois, c'est d'essayer d'augmenter la capacité de circulation, que ce soit sur ligne à grande vitesse ou sur ligne classique.
00:04:00Sur les lignes classiques, il y a d'autres circulations, donc il faut trouver le moyen de faire circuler et des TER, parfois des transiliens et puis des TGV sur des lignes qui n'étaient pas prévues pour avoir ces afflux de circulation.
00:04:13Et puis, sur ligne à grande vitesse, aujourd'hui, on ne sait aller que vers le sud ouest.
00:04:18Donc, tout ce qui est Bretagne et Pays de la Loire est détourné par ligne classique via Chartres et Le Mans.
00:04:24Et donc, du coup, on rajoute à peu près deux heures de temps de transport.
00:04:28Et ce qui est ligne à grande vitesse pour le sud-ouest passe par ligne à grande vitesse, donc.
00:04:35Et là aussi, on va avoir un certain nombre de retards.
00:04:38Mais ce qu'on essaye de faire, c'est en particulier amener les clients le plus loin possible et surtout pour les clients qui avaient des billets pour la Côte-Basque, les Landes, Bordeaux et au-delà ou Toulouse ou les Pyrénées, puisqu'on va jusqu'à Tarbes.
00:04:53Une priorité pour ces gens-là, puisqu'ils ont les trajets les plus longs.
00:04:57Je vous signalais également qu'on avait, sur le week-end, à peu près 90 000 jeunes qui voyageaient avec nous, donc qui étaient accompagnés.
00:05:09Et là, on a une priorité, c'est d'essayer de les amener à bon port, puisque souvent, là, s'ils prenaient les trains, c'est qu'ils en avaient besoin, bien évidemment, et qu'ils n'avaient pas d'autre moyen pour retrouver leur famille ou retrouver des parents.
00:05:23Donc on a une priorité absolue, qui est d'essayer de leur offrir des solutions de transport.
00:05:28— Est-ce qu'on a évité de dire ce qui aurait pu se passer s'il y a eu un train passé au moment des sabotages ?
00:05:33— Non, non, non. Il n'y avait pas de risque de ce type-là. Le fait est que l'endroit qui a été touché, c'est un endroit où il y a un poste d'aiguillage.
00:05:43Et dès l'instant où ce poste d'aiguillage ne peut plus fonctionner, on ne peut plus dispatcher les trains entre les différentes routes. Et donc le poste était bloqué.
00:05:52Donc comme le poste était bloqué, et de toute façon comme ça s'est passé tôt dans la nuit, on a eu toutes les alertes et il n'y avait pas de risque pour l'instant.
00:05:59Moi, j'ai pas d'informations concernant de risques particuliers à la circulation. Là, l'enjeu majeur pour nous, c'est d'être en capacité d'informer les clients sur les circulations.
00:06:10Encore une fois, des grands départs comme ça – et je pense que Jean-Pierre Ferrandou l'avait bien précisé –, ça fait des mois qu'on s'y prépare.
00:06:18Des mois en avance, les gens achètent les billets pour pouvoir voyager avec nous, nous font confiance. Et aujourd'hui, c'est une immense déception pour les équipes
00:06:24parce qu'on n'est pas au rendez-vous. On n'est pas au rendez-vous des Français. On n'est pas au rendez-vous de ces départs en vacances. Et on est à un moment particulier
00:06:33puisque c'est la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques. Et donc on voit bien qu'on voulait nuire dans cette opération-là. C'est très décevant pour nous,
00:06:41vraiment très décevant. Je peux vous dire que j'ai des équipes qui sont très touchées, y compris moralement. Et donc on travaille aujourd'hui à remettre tout en place
00:06:50pour pouvoir le plus rapidement possible répondre à notre mission première, qui est de faire voyager des gens en sécurité et par des moyens décarbonés.
00:06:58– Vous attendiez à être visés ou pas ? – Est-ce qu'il y avait des blessés ?
00:07:02– Non, il n'y a absolument aucun blessé, heureusement. Et de toute façon, on prend en charge les gens. On a essayé... Les gens qui étaient le plus en détresse,
00:07:10quelque part, c'était peut-être ceux qui avaient besoin qu'on prenne soin d'eux, qu'on les rassure sur le fait qu'ils allaient être pris en charge.
00:07:19On a distribué des dizaines de milliers de bouteilles d'eau, des plateaux repas. Voilà, on prend les gens en considération.
00:07:26On le fait avec tous les moyens qui sont à notre disposition. Je peux vous dire que tous les services administratifs sont descendus en gare.
00:07:36Vous avez tous les volontaires de l'information qui étaient prévus, qui sont déjà là, les volontaires des JO.
00:07:42Donc là, notre enjeu, aujourd'hui, c'est de reconstruire un plan de transport, que ce plan de transport soit sûr et qu'il permette d'acheminer
00:07:51le plus grand nombre de voyageurs le plus vite possible.
00:07:54– Vous attendiez à être visés ou pas ? – Est-ce que ce serait la dernière question ?
00:07:59– Non, il y avait 4 trains JO aujourd'hui. Il y a 2 trains qui ont pu circuler. Il y a un train qui a été supprimé.
00:08:06Le troisième, on est en cours de préparation pour être en capacité d'acheminer les athlètes.
00:08:11Donc je pense que c'est quelque chose qu'on va mettre sous contrôle.
00:08:15Je n'ai pas d'inquiétude particulière concernant le fait qu'on soit au rendez-vous pour les athlètes.
00:08:21– Merci beaucoup. – Merci.
00:08:24– Vous venez d'écouter en direct sur CNews Franck Dubourdieu, le directeur AXE TGV Atlantique,
00:08:31qui est l'axe qui a été principalement touché.
00:08:34On ira dans un instant sur la zone de Courtalin en Eure-et-Loire, l'une des zones qui a été frappée.
00:08:41Dans ce discours-là, on a entendu le directeur qui a salué l'action des forces de l'ordre,
00:08:49des pompiers et des équipes techniques.
00:08:51On les voit encore à l'image en train de tenter de réparer l'un des axes qui a été touché.
00:08:58Je me tourne vers vous, Éric Brocardi, parce qu'il a cité les pompiers
00:09:04qui ont dû intervenir très rapidement dans cette action-là.
00:09:08Et on parle d'une action de sabotage absolument inédite, quasi historique dans notre pays.
00:09:13– Il faut savoir qu'au départ, nous, on ne sait pas effectivement quelle est l'origine du sinistre.
00:09:18Par contre, on connaît les enjeux sur ce type d'infrastructures,
00:09:21notamment de communication ferroviaire entre, on va dire, la province
00:09:26et directement la zone de Paris, avec un enjeu majeur qui est d'acheminer
00:09:30soit les personnes en vacances, soit directement les personnes
00:09:32sur le lieu des Jeux olympiques aujourd'hui.
00:09:34Donc il y a effectivement une pression.
00:09:37Les scénarios qui ont été évoqués en permanence sur la table, on va dire,
00:09:41de tout ce qui est prévision, prévention et les risques qui sont inhérents aux sapeurs-pompiers,
00:09:46qui sont inhérents aux Jeux olympiques, évidemment, prennent en compte ce type de situation.
00:09:50Ça a été rappelé ce matin par la ministre des Sports.
00:09:53Parce qu'on est dans des configurations où on est en préparation et en déplacement
00:09:58des moyens terrestres, des moyens sapeurs-pompiers ou autres,
00:10:00par rapport à un type d'événement.
00:10:01Et tous les événements qui peuvent impacter directement les Jeux olympiques sont pris en compte.
00:10:06Mais bien entendu, quand on a affaire à une simultanéité de cet ordre-là,
00:10:10on n'a qu'une seule chance, c'est que ça se passe dans différents départements
00:10:14et que chaque préfecture, chaque service de sécurité intérieure
00:10:17ont pris à leur charge le phénomène pour permettre de l'enrayer,
00:10:21de permettre de limiter les dégâts.
00:10:23Et on le voit bien, puisque les axes, en termes de propagation des sinistres,
00:10:29ont été quand même limités, néanmoins ont été ciblés.
00:10:32Mais par contre, ce que l'on peut dire, c'est qu'il y a une volonté de l'interservice
00:10:37à remettre tout cela en route.
00:10:38Les sapeurs-pompiers, maintenant, sont en retrait, ce sont les primo-intervenants.
00:10:41On voit à l'oeuvre le personnel de la SNCF, qu'on doit saluer,
00:10:47parce que même eux, dans ce cadre-là, ont une pression phénoménale.
00:10:51Dans ce type de gestion, pour éviter que, derrière, on puisse perdre du temps.
00:10:56Parce que l'enjeu, aujourd'hui, et c'est l'image qu'on souhaite tous voir maintenant à l'écran,
00:10:59ce sont les enjeux des Jeux Olympiques, on ne tient pas.
00:11:01Bien sûr, c'est-à-dire que ce matin, évidemment, on a commencé l'émission.
00:11:05Je pense que même vous, vous n'oubliez pas de commencer par là.
00:11:06Évidemment, c'est-à-dire qu'on est sur une journée festive,
00:11:09une journée historique pour la France, le monde a les yeux rêvés sur Paris.
00:11:13Et depuis 9h, ce matin, et les chaînes nationales françaises et les chaînes internationales,
00:11:19j'ai vu que CNN, la BBC, ont tous relayé ce qui est en train de se passer en France
00:11:26avec cet acte malveillant, cet acte criminel.
00:11:30Et on reviendra dans un instant sur l'enquête.
00:11:32Et pensez, évidemment, à ces techniciens qui sont sur le pont.
00:11:36Les syndicats cheminots ont condamné un coup porté au service public.
00:11:40C'est un communiqué qui a été publié il y a exactement 10 minutes.
00:11:43Voilà ce que disent les fédérations syndicales CGT Cheminot,
00:11:46Unsa Ferroviaire, Sudrade, CFDT Cheminot,
00:11:49qui condamnent ce coup porté au service public SNCF
00:11:51et apportent tout le soutien aux cheminots mobilisés
00:11:54pour permettre le rétablissement des circulations ferroviaires dans les meilleurs délais,
00:11:57ainsi qu'aux cheminots mobilisés dans les gares et dans les trains
00:12:00pour informer et orienter les usagers fortement impactés.
00:12:04On a eu la parole des pompiers, allez-y Eric, le mot de main.
00:12:07Je pense qu'on peut simplement dire que dans ce type de situation-là,
00:12:10est portée vraiment la volonté de tous les agents publics,
00:12:13de tous les ministères pour pouvoir remettre très rapidement les choses dans les rails.
00:12:18C'est ce qu'il faut dire, parce que justement c'est un enjeu national.
00:12:22Et ça c'est pour la parole des pompiers.
00:12:25Merci aux interventions très rapides, les forces de l'ordre qui sont sur Montbélisée.
00:12:29Merci d'être avec nous sur le plateau.
00:12:31Je rappelle que vous êtes secrétaire Allianz-Île-de-France, Julien Chénardy.
00:12:35On est sur une situation là aussi ultra tendue pour les policiers.
00:12:41Il y a 45 000 forces de l'ordre sur l'ensemble de l'Île-de-France.
00:12:44Vous étiez sur sollicité pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
00:12:49Et ce matin, à partir de 9h, on a dû bousculer quand même un peu le process, j'imagine,
00:12:53pour essayer aussi de protéger les gares, et notamment la gare Montparnasse,
00:12:58la gare du Nord, où il y a eu un afflux massif de personnes.
00:13:01L'ironie de toute cette histoire, malheureusement,
00:13:05c'est que depuis des semaines, on parle de la sécurisation de Paris
00:13:08pour les JO, pour la cérémonie, et au final, la première attaque,
00:13:13elle vient en province.
00:13:14Donc, maintenant, j'imagine que ce scénario avait peut-être été envisagé,
00:13:19puisque le réseau ferré fait partie, forcément, et les gares, en l'occurrence,
00:13:24font partie des lieux qui peuvent être pris pour cibles.
00:13:28Vous parliez des gares, justement, on a en ce moment des alertes
00:13:32assez régulières sur les gares, des fausses alertes pour l'instant,
00:13:36mais on a des premiers signes d'alertes qui sont pour l'instant
00:13:41pris en compte par les services de police.
00:13:43Et pour l'instant, rien n'a signé, mais on est bien évidemment mobilisés
00:13:48à 200%, vous le rappeliez, 45 000 forces de l'ordre,
00:13:5217 000 militaires sur Paris, sur la région parisienne, pour sécuriser
00:13:56tout cela, et pour faire en sorte que, malgré ces faits,
00:14:01la cérémonie des JO puisse se tenir, et que ça puisse quand même
00:14:05rester une fête, parce que c'est, après tout, quand même une fête,
00:14:09ça reste la cérémonie des JO, et on a trop tendance à l'oublier.
00:14:12Et on pense à la déclaration du président de la République, Emmanuel Macron,
00:14:15lundi soir, qui a appelé à la trêve politique et la trêve olympique.
00:14:20Il s'avère qu'à quelques heures des Jeux olympiques, cette attaque,
00:14:25qui a donc été coordonnée, qui a été pensée, pour l'instant,
00:14:29il y a eu évidemment prudence sur les mobiles, et prudence sur les auteurs
00:14:34de cette attaque, mais je me tourne tout de suite vers vous, Célia Barotte,
00:14:36parce que peut-être qu'on en sait un peu plus sur le déroulé de l'enquête.
00:14:39Le parquet de Paris s'est saisi de cette attaque.
00:14:42Oui, le parquet de Paris s'est saisi du dossier au titre de la Junalco,
00:14:46c'est-à-dire la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée
00:14:51de l'ensemble des dégradations. Le parquet de Paris qui nous a fait
00:14:55également savoir que la sous-direction antiterroriste est désignée
00:14:58comme service coordinateur, et sont également saisies la direction générale
00:15:02de la police nationale et la direction générale de la gendarmerie nationale
00:15:06pour tout ce qui est investigations. Il va falloir faire des enquêtes
00:15:10sur les vidéos de caméras de surveillance.
00:15:14Parce que pour l'instant, on n'a pas eu d'interpellation.
00:15:16Pas d'interpellation, il faut être très prudent.
00:15:18À ce stade, nous avons quand même eu une information de source sécuritaire
00:15:22à notre rédaction qui nous a fait savoir qu'à ce stade, pas de certitude
00:15:26sur les auteurs de cette action. Mais au regard du mode opératoire incendiaire,
00:15:30on s'oriente plutôt vers les mouvances environnementalistes de l'ultra-gauche
00:15:34et contestataires. On peut également ne pas exclure les pistes
00:15:38d'ingérence internationale et étrangère, puisque pour l'instant,
00:15:42aucun profil n'est exclu. Il va falloir déterminer qui s'est attaqué
00:15:47à ces câbles très précis. Ce n'est pas n'importe quel câble
00:15:51qui a été attaqué. Et puis, Gabriel Attal l'a souligné,
00:15:55c'est un mode opératoire très organisé. Il a fallu faire des repérages.
00:15:58Donc les auteurs connaissaient le paysage et ces situations
00:16:05qui sont très importantes pour les voyageurs et pour les conducteurs de train.
00:16:09Michel Chevalet est également avec nous. Vous êtes journaliste scientifique
00:16:12pour notre rédaction. Je vous vois captivés par les images en direct
00:16:17qui nous viennent du Pas-de-Calais avec ces techniciens qui sont aux affaires,
00:16:20qui sont affairés à tenter de remettre ce réseau ferroviaire
00:16:26en ordre de marche. Est-ce que vous arrivez, en voyant ces images,
00:16:29rapidement à nous décrire ce qu'ils sont en train de faire, Michel Chevalet ?
00:16:33Ils font ce que nous, on voit souvent dans les rues de Paris.
00:16:38On soulève les regards. Il y a des gens, on les met dans une petite tente
00:16:42pour se protéger des intempéries. Et puis, ils sortent des câbles.
00:16:45Et puis, ils sont en train de ressouder, de mettre bout à bout des câbles.
00:16:50C'est ce qui se passe. Des câbles ont été coupés ou incendiés.
00:16:55On ne sait pas trop ce qui s'est passé là. Moi, j'ai vu qu'il y avait 13 incendies.
00:16:59Donc, ils en ont enlevé un morceau. Donc, il n'y a plus de continuité
00:17:04sur la circulation de l'information. Je vous rappelle que cette circulation
00:17:08de l'information est capitale parce que c'est les liaisons entre
00:17:12les centres d'opération, les CNO. C'est-à-dire, tout est piloté
00:17:15depuis des grands centres de la région parisienne.
00:17:18Paris-Marseille, toute la ligne est contrôlée. Non pas comme avant
00:17:23dans les grandes villes le long... Non, pas du tout.
00:17:26Il y a un centre national des opérations où, là, remontent toutes les informations
00:17:31de la ligne, la position des trains, la position de la circulation...
00:17:38– Oui, c'est comme une tour de contrôle dans un aéroport.
00:17:40– Et la position des aiguillages. – Comme une tour de contrôle
00:17:41dans un aéroport. – Absolument, c'est la tour de contrôle.
00:17:44– Oui, oui, bien sûr. – Donc, il faut transmettre
00:17:46les informations le long de la voie pour que le conducteur à bord
00:17:50puisse les récupérer. – D'accord.
00:17:51– Et ça se fait comment ? Par induction. Quand vous le savez,
00:17:55maintenant vous regarderez des fois, on le voit très bien dans les gares,
00:17:57quand vous rentrez dans les gares, il y a des plaques jaunes,
00:18:01ce sont des valises qui contrôlent la vitesse des trains pour éviter
00:18:04qu'ils ne vous freinent. Donc, la machine a des bobines à l'avant,
00:18:08sur le bogie, et elle va lire les informations. Et donc,
00:18:11ces informations sont envoyées par un faisceau de câbles
00:18:15et maintenant de fibres optiques. Comme ça a été coupé,
00:18:18il n'y a plus d'informations, donc les trains ne peuvent plus rouler.
00:18:20C'est-à-dire que le conducteur ne sait pas à quelle vitesse il doit rouler.
00:18:23Donc, la consigne, c'est on ne bouge plus.
00:18:26– Et d'ailleurs, on reviendra sur le mode opératoire,
00:18:29parce que ces réseaux qui ont été ciblés,
00:18:33ce n'est pas anodin à l'endroit où ça a été touché,
00:18:36c'est-à-dire qu'on est sur des zones qui partent,
00:18:39et sur tous les grands axes. Et d'ailleurs, il y a eu un sabotage
00:18:41qui a été déjoué sur l'axe qui va vers Virginie,
00:18:46dans le sud-est de la France.
00:18:48On va aller rejoindre le terrain, Michel, et on va aller voir
00:18:51notre journaliste qui est justement à quelques centaines de mètres
00:18:54du Croisille, dans le Pas-de-Calais. On est avec Marie-Victoire Dieudonné.
00:18:57Merci d'être avec nous, Marie-Victoire.
00:18:59Que se passe-t-il sur le terrain ? Est-ce que vous avez peut-être
00:19:03à portée de vue ces techniciens de la SNCF qui sont en train
00:19:08de remettre le réseau en place ?
00:19:13Oui, exactement, Eliott. Nous sommes ici à Courtalin,
00:19:16et entre Chartres et Le Mans, les équipes techniques de la SNCF
00:19:19sont mobilisées depuis ce matin pour tenter d'y voir plus clair
00:19:23et de travailler. Le poste d'aiguillage qui se trouve derrière
00:19:26et juste devant vous a été attaqué, détérioré, mais ce n'est pas
00:19:29n'importe quel poste d'aiguillage puisque nous nous situons
00:19:32à l'embranchement entre les deux lignes Paris-Tours et Paris-Le Mans.
00:19:35Le lieu est donc stratégique et l'action préméditée.
00:19:38Nous sommes au bout d'une route de campagne, le site est interdit
00:19:41au public, protégé par une grille, et les individus ont soulevé
00:19:44les plaques et mis le feu à une dizaine de câbles ici en amont.
00:19:47L'attaque visait donc à faire le maximum de dégâts et de perturbations.
00:19:51Et des perturbations, il y en a. Incendie ce matin et pagaille
00:19:54sur les rails tout au long de la journée. 800 000 voyageurs
00:19:58sont impactés. 800 000 donc qui sont impactés.
00:20:00On reviendra vers vous dans un instant Marie-Victoire Dieudonné.
00:20:05Peut-être interpeller les personnes, je ne sais pas si vous avez la réponse,
00:20:08je ne veux pas vous mettre en difficulté Marie-Victoire,
00:20:11mais est-ce qu'il y a par exemple une surveillance,
00:20:14une vidéosurveillance autour de vous ? Est-ce qu'il y a une possibilité
00:20:19d'avoir cette information dans les prochaines minutes Marie-Victoire ?
00:20:25Bien sûr, on va essayer de se renseigner. Ce qui est sûr, c'est que le périmètre
00:20:29est vraiment sécurisé. Depuis tout à l'heure, des camions
00:20:32rentrent et il ne nous est pas possible de rentrer.
00:20:35Et j'ai entendu dire que des tests avaient été mis en place
00:20:40quelques mois auparavant pour vérifier justement
00:20:43l'entrée et les sorties et la sécurisation de ce site.
00:20:46Merci beaucoup Marie-Victoire. Merci à Olivier Gangloff qui vous accompagne.
00:20:52On revient donc à cette information capitale évidemment. 800 000 français
00:20:57qui sont touchés. 800 000 voyageurs qui sont impactés
00:21:01par ce sabotage historique. On est à moins de 5 heures
00:21:06de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris.
00:21:10Je vous propose d'écouter quelques déclarations.
00:21:11D'abord, Gabriel Attal qui parle de cette attaque massive.
00:21:16Les conséquences sont massives. Ce sont des centaines de milliers
00:21:21de nos concitoyens qui se retrouvent bloqués.
00:21:24Des centaines de milliers de nos concitoyens qui n'aspirent qu'à une chose,
00:21:29pouvoir partir en vacances.
00:21:31Et Gabriel Attal une nouvelle fois et c'est très intéressant parce qu'il y a
00:21:35une extrême prudence sur les pistes qui sont privilégiées.
00:21:44L'enquête démarre. J'appelle chacun à la prudence.
00:21:47Ce que l'on sait, ce que l'on constate, c'est que cette opération
00:21:52a été préparée, coordonnée,
00:21:55que des points névralgiques ont été ciblés,
00:22:00ce qui montre une forme de connaissance du réseau pour savoir où frapper.
00:22:05Je ne peux pas vous en dire davantage sur les auteurs, les motivations.
00:22:11Et avant de vous donner la parole, Raphaël Estinville,
00:22:13je voudrais qu'on aille tout de suite voir Philippe Fournier.
00:22:15Vous êtes vice-président PS de la région Centre-Val-de-Loire
00:22:18et chargé des transports région qui est frappé évidemment par ce sabotage.
00:22:23D'abord, une première réaction.
00:22:25Quel regard portez-vous sur ce sabotage historique ?
00:22:30Alors déjà, vraiment, je pense auprès de 900.000 personnes qui sont impactées.
00:22:39Bien sûr, il y a les JO, mais il y a le chassé-croisé des vacances,
00:22:43ce qui est important, notamment le vendredi soir.
00:22:46Et ce n'est pas anodin que ces actes de sabotage criminel
00:22:51aient été faits un vendredi.
00:22:53Donc déjà, quand même un certain effroi par rapport à cette attaque,
00:22:59puisqu'on a attaqué au-delà de la SNCF, on a attaqué la République.
00:23:03La République, dans tout ce qu'elle est, dans toute son organisation,
00:23:08des sabotages criminels, ça a été dit, coordonnés,
00:23:12mais aussi, on le voit avec tout ce qui nous remonte,
00:23:16une organisation complexe.
00:23:18C'est-à-dire, il y aurait eu des drones juste avant, etc.
00:23:24La connaissance du réseau, ça, tout le monde le déplore.
00:23:29Et maintenant, il faut que l'enquête soit extrêmement forte,
00:23:33et qu'on punisse ceux qui ont fait ça, et qu'on sache qui l'a fait,
00:23:40et qu'on arrête d'être dans, oui, mais on n'a pas trouvé d'excuses
00:23:47à ceux qui ont fait ça aujourd'hui.
00:23:49Il faut qu'on les trouve, qu'on sache qui c'est, et qu'on les punisse.
00:23:52La République, elle doit les punir.
00:23:54Philippe Fournier, il y a une phrase qui m'interpelle.
00:23:56Vous avez dit, ce n'est pas anodin qu'on frappe ce réseau un vendredi,
00:24:03et vous nous apportez des informations que nous n'avions pas,
00:24:05c'est-à-dire par exemple l'utilisation des drones.
00:24:08Qu'est-ce que vous sous-entendez en disant,
00:24:10ce n'est pas anodin qu'on attaque comme ça ce réseau un vendredi ?
00:24:16Le vendredi, c'est là où il y a le plus de choses à se croiser.
00:24:19Les gens partent en week-end, là ils partent en vacances,
00:24:22ils reviennent de vacances, ils reviennent de week-end,
00:24:25il y a ça aussi, il y a ces éléments-là.
00:24:27En plus, il y a aujourd'hui les JO et la cérémonie d'ouverture,
00:24:32c'est une vraie volonté de casser l'image de la France,
00:24:37de casser ce que les Français ont de meilleur,
00:24:42c'est-à-dire la cérémonie des JO,
00:24:44et puis ce temps, un moment donné où on peut partir en vacances,
00:24:48on peut revenir de vacances,
00:24:51c'est un moment aussi de concorde,
00:24:53un moment de respiration.
00:24:58C'est important le mot que vous employez,
00:25:00le mot de concorde et de respiration,
00:25:02on va prendre un peu de hauteur si vous me le permettez,
00:25:06et ça rejoint peut-être les propos qui avaient été tenus cette semaine
00:25:10par le Président de la République,
00:25:11qui appelait finalement à un temps de calme politique et olympique,
00:25:18la trêve politique et la trêve olympique.
00:25:22Est-ce que vous avez la sensation que le climat qu'il y a autour de ces JO
00:25:27a participé à ce qu'il y ait cette attaque et ce sabotage ?
00:25:32Alors, il n'y a pas forcément,
00:25:34mais on s'attendait à ce qu'il y ait bien sûr une trêve olympique.
00:25:39Globalement, quand moi je vais dans la rue,
00:25:42on va sur les marchés,
00:25:43les gens nous parlent aujourd'hui du rugby à sept,
00:25:45ils nous parlent du foot,
00:25:47ils ne nous parlent pas forcément qu'il sera Premier ministre.
00:25:50Et puis une autre partie des gens nous dit,
00:25:53on part à la mer, on part à la montagne,
00:25:56je crois qu'il y a aussi cette trêve estivale.
00:25:58Vraiment tout le monde a besoin aujourd'hui de respirer,
00:26:02de se reposer, de repartir en famille, de discuter.
00:26:06Alors peut-être il faut discuter.
00:26:08Il y aura un temps pour tout.
00:26:10Il y aura un temps pour un gouvernement,
00:26:12il y aura un temps pour la confrontation des idées,
00:26:16la confrontation politique.
00:26:18Mais il faut aujourd'hui qu'on puisse avoir ces temps aujourd'hui,
00:26:22je le redis, de respiration ensemble et de vivre ensemble.
00:26:27Eh bien écoutez, merci pour votre témoignage Philippe Fournier.
00:26:32Donc je rappelle que vous êtes vice-président Parti socialiste
00:26:35région Centre-Val-de-Loire chargé des transports.
00:26:38Et donc monsieur le vice-président,
00:26:39vous appelez à un temps de respiration et de calme
00:26:43pour les Français.
00:26:45Raphaël Stainville, on savait que la France
00:26:48était une cible privilégiée pour une attaque terroriste.
00:26:52On n'imaginait pas aujourd'hui qu'il puisse y avoir une attaque.
00:26:57Alors là, on ne parle pas de terrorisme
00:26:58puisque le parquet national antiterroriste ne s'est pas saisi,
00:27:02mais c'est un acte de sabotage historique.
00:27:04Et j'ai les propos de Jean-Pierre Farandou,
00:27:06le PDG de la SNCF, en tête lorsqu'il a dit ce matin
00:27:10ce sont les Français qu'on attaque.
00:27:13Oui, à raison, c'est les Français et puis toutes les personnes
00:27:17qui sont venues en France pour assister à ces JO.
00:27:20On rappelait les chiffres, plus de 800 000 voyageurs,
00:27:25enfants compris.
00:27:26Tout à l'heure, on évoquait ces 90 000 enfants
00:27:29qui auraient dû être transportés par la SNCF
00:27:32et qui sont aujourd'hui bloqués et qui sont prioritaires
00:27:36pour être acheminés vers leur famille.
00:27:38Oui, c'est toute la France qui est visée,
00:27:39on l'a dit et répété.
00:27:42C'est une attaque coordonnée, préparée, structurée.
00:27:48C'est très impressionnant et ça interpelle au moment où,
00:27:52je crois que c'était la semaine dernière dans les colonnes du GED,
00:27:53Gérald Darmanin qui lui-même disait qu'à ce jour,
00:27:57aucune menace caractérisée n'avait été relevée
00:28:00par les services de l'État.
00:28:03Donc, c'est vous dire à quel point cette attaque
00:28:06a pu être préparée,
00:28:07passant finalement sous les radars des services.
00:28:10Ça, c'est assez inquiétant.
00:28:12Et puis, une dernière chose pour rester sur le volet politique,
00:28:16c'est qu'on a entendu Gabriel Attal réagir,
00:28:19la ministre des Sports réagir à ce sabotage.
00:28:23Et on a vu aussi se déployer tous les services de l'État
00:28:26pour répondre à cette situation d'urgence.
00:28:29Imaginez une seule seconde qu'Emmanuel Macron
00:28:31est finalement cédé à la pression du NFP
00:28:34et est chargé, Lucie Castex, de former un nouveau gouvernement.
00:28:39Dans quelles mesures ils auraient été à même
00:28:42de répondre à cette situation d'urgence ?
00:28:43En arrivant à l'instant, vous voulez dire ?
00:28:46Exactement. Donc, finalement, ce gouvernement démissionnaire,
00:28:49on voit qu'il fait plus que gérer les affaires courantes.
00:28:52Il est à l'œuvre alors qu'on est en période de crise.
00:28:54Et c'est une période de transition, dirons-nous,
00:28:57puisque effectivement, c'est un gouvernement démissionnaire.
00:29:00Mais certes, il est démissionnaire, il est actif, il est présent,
00:29:03il a la connaissance des dossiers.
00:29:05Et lorsqu'il y a un moment d'urgence comme celui-ci,
00:29:08on a une mobilisation de l'État, une mobilisation des ministres.
00:29:11Il y a le ministre des Transports qui va coordonner la cellule de crise.
00:29:14On a entendu le Premier ministre Gabriel Attal.
00:29:17Et je sais qu'il y a le ministre de l'Intérieur
00:29:19qui a un regard très particulier sur le dossier.
00:29:23Tout le monde est sollicité à quelques heures
00:29:25de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques.
00:29:29On est sur le terrain également avec notre reporter Dunia Tangour.
00:29:33Vous êtes non loin de la gare Montparnasse à Paris.
00:29:38Et vous êtes avec un usager, Dunia, allez-y.
00:29:43Oui, bonjour Elliot.
00:29:44Alors, nous sommes avec Raphaël qui avait un train prévu
00:29:47pour 19h à Bordeaux.
00:29:48Alors, Raphaël a pris les devants puisqu'il a décidé
00:29:51de prendre un autre billet pour avancer son voyage.
00:29:56Mais il va nous expliquer ce qu'il en est actuellement.
00:29:59Du coup, malheureusement, on a dû prendre un train plus tôt.
00:30:03Mais celui-là a été annulé malheureusement aussi.
00:30:06Donc pour l'instant, on est dans l'attente inconnue du train à 19h.
00:30:10On a essayé de prendre un bus, tout est complet.
00:30:12Les avions, c'est hors de prix.
00:30:13Et les voitures de location à la gare sont vides.
00:30:17Et demain, j'ai des épreuves olympiques à Bordeaux
00:30:20demain après-midi et s'il n'y a aucune solution,
00:30:23je vais devoir les revendre et ne pas y aller.
00:30:26Raphaël, votre train de 19h n'a pas été annulé.
00:30:29Mais vous avez quand même essayé de prendre les devants.
00:30:32Et finalement, vous vous retrouvez là dans une situation assez compliquée.
00:30:35Parce qu'à l'intérieur, les personnes de la SNCF ne savent pas,
00:30:38n'ont aucune information pour 19h.
00:30:41Même s'ils nous ont dit peut-être qu'on pourrait circuler,
00:30:43mais rien n'est encore sûr à l'heure actuelle.
00:30:46Même qu'on a vu que le train à 9h, il était à peine parti à 14h.
00:30:50Bon, on ne sait pas trop vraiment quand on va partir et si on va partir.
00:30:55Alors, comme vous pouvez le constater,
00:30:56Eliott, ici, c'est encore le flou.
00:30:58Et pourtant, la SNCF tente de nous rassurer en nous disant
00:31:02que toute la SNCF est à pied d'œuvre pour faire des diagnostics,
00:31:08des travaux, réparer les lignes.
00:31:10Certaines lignes, enfin, trajets ont été même reprogrammés.
00:31:16C'est ce qui est indiqué, en tout cas, sur les panneaux d'affichage.
00:31:18Mais comme vous pouvez le voir avec Raphaël,
00:31:21concrètement, c'est beaucoup plus compliqué que ce qui est dit par la SNCF.
00:31:25Merci beaucoup, Dunia Tengour.
00:31:27Merci à Florian Paume qui vous accompagne.
00:31:29Merci d'avoir mis à l'antenne un des Français qui,
00:31:34aujourd'hui, est impacté par cette attaque.
00:31:36Un des 900.000, 800.000, pardonnez-moi, Français.
00:31:39N'hésitez pas, vraiment, il faut donner la parole aux Français et aux voyageurs
00:31:43cet après-midi.
00:31:45On fait le point sur les cinq informations principales à 14h30.
00:31:50Et c'est avec vous, Isabelle Piboulot.
00:31:52Chère Isabelle, bonjour.
00:31:53Bonjour, Eliott. Bonjour à tous.
00:31:55On le rappelle, le parquet de Paris s'est saisi de l'enquête
00:31:57après ces sabotages d'installation SNCF.
00:32:00Un nouveau plan de circulation doit être présenté dans les prochaines minutes,
00:32:03prochaines heures, alors que le trafic a doucement repris sur l'axe atlantique.
00:32:08Mais deux tiers des trains ont été supprimés.
00:32:10Je vous propose de réécouter le directeur de l'axe TGV Atlantique.
00:32:14Nous avons aujourd'hui, donc, sur l'axe nord,
00:32:19des retards autour d'une heure, à peu près, avec quelques trains supprimés.
00:32:24Sur l'axe est, ce sont des retards autour d'une heure et demie.
00:32:29Et tous les trains circulent, même avec du retard.
00:32:34En revanche, sur l'axe atlantique, on est sur une situation un petit peu plus compliquée,
00:32:38avec un train sur trois.
00:32:41Il y a eu une cinquantaine de trains de supprimés pour l'instant.
00:32:45Et là, on est en train de reprendre avec des circulations sur ligne à grande vitesse
00:32:51et aussi avec des détournements par ligne classique.
00:32:54Plusieurs incendies volontaires ont donc endommagé des installations ferroviaires
00:32:58sur divers axes du pays.
00:32:59Regardez cette carte.
00:33:01Ces actes de malveillance concomitant ont touché les lignes à grande vitesse atlantique,
00:33:05nord et est.
00:33:06Des postes d'aiguillage à Courtelain, Croisilles et Panis-sur-Moselle sont concernés.
00:33:11Écoutez la réaction du ministre délégué aux transports.
00:33:15Aujourd'hui, tous les éléments qu'on a montrent bien que c'est volontaire.
00:33:19La concomitance des heures, tout s'est fait aux mêmes heures.
00:33:23Des camionnettes retrouvées avec des personnes qui ont fui, notamment sur la partie sud-est.
00:33:29Des agents incendiaires qui ont été retrouvés sur place.
00:33:31Une enquête est en cours.
00:33:33Tout nous indique aujourd'hui que ce sont bien des incendies criminels,
00:33:36notamment la dimension de la concomitance des temps qui est plus que suspecte.
00:33:41L'ensemble du réseau ferré français est fortement perturbé,
00:33:44à l'exception des lignes en direction du sud-est de la France où une attaque a été déjouée.
00:33:49Au total, 800.000 voyageurs devraient être affectés ce week-end.
00:33:53Un timing qui tombe mal à quelques heures de la cérémonie d'ouverture des JO à 19h30.
00:33:58On le rappelle, le président du comité international olympique, Thomas Bach,
00:34:03dit avoir pleinement confiance dans les autorités françaises et les services de renseignement.
00:34:08Mais pour certains usagers, ces incidents inopinés ont déjà gâché la fête.
00:34:12Écoutez ses réactions recueillies ce matin à la gare du Nord.
00:34:15C'est un peu triste dans un moment d'euphorie comme ça,
00:34:17dans un moment de joie comme ça devrait l'être aujourd'hui.
00:34:20Je pense que les gens qui sont déjà présents n'ont même pas conscience,
00:34:25mais clairement ça gâche un peu la fête.
00:34:26J'espère qu'il n'y aura pas de problème, je suis plutôt confiant dans la vie en général,
00:34:30donc j'essaie de garder cette bonne vibe pour le train et pour mes amis et moi qui allons au festival.
00:34:36J'espère vraiment que ça va pouvoir gérer et qu'il n'y aura pas trop de retard sur les trains.
00:34:41Après, normalement la France est équipée pour gérer ces situations,
00:34:45et surtout avec le dispositif qui a été mis en place.
00:34:47Moi ça ne me plaît pas personnellement, après il ne faut pas y faire grand-chose.
00:34:50Si les gens ont décidé d'attaquer, c'est qu'ils ont peut-être aussi leurs raisons,
00:34:54mais moi ce ne sont pas des valeurs qui me correspondent.
00:34:58Merci beaucoup Isabelle Piboulot pour le point sur l'information.
00:35:02Je me tourne vers vous Anthony Bem, vous êtes avocat, je le rappelle.
00:35:06On n'a aucun élément clair pour l'instant, même si des pistes sont privilégiées,
00:35:11notamment la piste de l'ultra-gauche selon des sources sécuritaires.
00:35:15En revanche, quels que soient les auteurs, qu'ils soient étrangers, qu'ils soient d'ultra-gauche ou autres,
00:35:22il faut une justice implacable à ce moment-là.
00:35:25C'est-à-dire que ce qui s'est passé est criminel et pourrait avoir des conséquences extrêmement lourdes,
00:35:30parce que vous avez un afflux de personnes dans les gares,
00:35:33vous avez des policiers qui sont surmobilisés et des pompiers qui sont surmobilisés.
00:35:37Donc il y a une situation aussi gravissime, une sanction également gravissime.
00:35:41Je pense que la justice sera au rendez-vous.
00:35:45C'est-à-dire que le dossier tel qu'il apparaît déjà, même si on a peu d'éléments,
00:35:50permettront à la justice d'avoir tous les éléments de preuve qui permettront non seulement d'identifier les auteurs,
00:35:56mais aussi, le cas échéant, de les poursuivre.
00:35:59Alors que ça vienne de l'étranger, on le saura,
00:36:02mais en tout cas il y a bien eu des auteurs en France qui ont perpétré ces actes de manière concertée,
00:36:07sur le territoire, de manière concomitante, avec des moyens lourds.
00:36:12On parle de camionnettes, on parle...
00:36:14Le vice-président de la région parlait de drones, d'utilisation de drones.
00:36:17De drones, donc on voit.
00:36:18Et aujourd'hui, la justice, les enquêteurs, disposent de nombreux moyens.
00:36:23Il y a les empreintes ADN, il y a le croisement du bornage des téléphones portables,
00:36:30il y a les véhicules qui parlent aussi, qui révèlent des informations sur l'identité, etc.
00:36:36Donc aujourd'hui, et il y a aussi les objets laissés sur place,
00:36:40car aujourd'hui, les enquêteurs vont aller sur le terrain pour identifier.
00:36:47Il y a des fuites, on a appris il y a quelques instants,
00:36:50on a évité qu'un autre événement de ce type se reproduise,
00:36:54donc on pourra poursuivre, voire même retrouver les auteurs.
00:36:57Donc la justice, compte tenu de l'importance de cet événement,
00:37:01parce que vendredi, un jour de déplacement très important pour les franciliens
00:37:06et pour, de manière générale, tous les français qui voyagent parce qu'en vacances,
00:37:11les juilletistes, les retours de colonies pour les enfants,
00:37:14les parents qui attendent leurs enfants depuis des semaines d'absence,
00:37:17et puis il y a les JO.
00:37:18Aujourd'hui, journée d'ouverture qu'on attend depuis des années,
00:37:23où on voit dans la capitale des dizaines de milliers de forces de l'ordre de militaire,
00:37:27et finalement, ce qui devait arriver arriva, ce qu'on présupposait tous,
00:37:33ce qu'on espérait qui n'arrive pas, un accident de ce type,
00:37:36une menace éventuellement étrangère, est arrivé le jour,
00:37:40et ce n'est pas un accident, c'est une volonté pour nuire à l'image de la France à l'international.
00:37:45– Ils parlent d'actes criminels, ensuite, à la gérance étrangère,
00:37:49soyons extrêmement prudents pour l'instant,
00:37:52il n'y a pas d'éléments qui permettent de le dire,
00:37:56et les sources sécuritaires auprès du service police-justice
00:38:01tendent plus vers un acte lié à la mouvance d'ultra-gauche.
00:38:06– Oui, effectivement, Eliott, et puis pour faire la transition judiciaire sur cette affaire,
00:38:12une enquête est donc ouverte par le parquet de Paris,
00:38:15des chefs de détérioration de biens de nature apportée
00:38:17atteintes aux intérêts fondamentaux de la nation,
00:38:20dégradation et tentative de dégradation par moyens dangereux en bande organisée,
00:38:24atteinte à un système de traitement automatisé de données en bande organisée,
00:38:28pour ces faits, les peines encourues vont jusqu'à 20 ans de prison
00:38:31et jusqu'à 300 000 euros d'amende,
00:38:33donc les auteurs vont devoir répondre de leurs actes devant la justice,
00:38:37et la justice se montre intraitable face à ces faits.
00:38:40– C'est très bien de rappeler le quantum de la peine,
00:38:42c'est très très bien de le rappeler parce que si les gens sont arrêtés,
00:38:45et s'ils sont condamnés pour ça, c'est 20 ans de prison, vous dites ?
00:38:48– Jusqu'à 20 ans de prison.
00:38:49– Oui, jusqu'à 20 ans de prison, mais c'est important de le rappeler,
00:38:51parce que ça sera intéressant de voir ce qui va se passer.
00:38:53Christian Proutot est avec nous, vous êtes fondateur du GIGN,
00:38:56et vous l'avez dit tout à l'heure Célia,
00:38:59la sous-direction anti-terroristes a été désignée comme service coordinateur,
00:39:04précise le parquet, il y a également la direction générale de la police nationale,
00:39:08mais aussi la direction générale de la gendarmerie nationale qui est saisie.
00:39:14Quel regard l'ancien fondateur du GIGN porte sur ce qui s'est passé cette nuit,
00:39:18Christian Proutot ?
00:39:20– Écoutez, je me suis très inquiet parce que je pensais que les moyens techniques
00:39:25auraient pu au moins anticiper ce genre de problématiques,
00:39:29puisque tout le monde, comme vous le savez, était sur le qui-vise dans cette affaire.
00:39:32Je voudrais également rappeler qu'ayant été en charge de la sécurité des jeux olympiques d'Alberville,
00:39:38notamment au sujet de la cérémonie d'ouverture,
00:39:43nous avions eu un problème, nous également à cette époque,
00:39:46où il y avait eu un sabotage du faisceau hertzien
00:39:50qui passait par une fibre optique qui avait été découpée,
00:39:54et sans vouloir anticiper sur l'enquête,
00:39:58il était évident, compte tenu des mesures que nous avions prises,
00:40:01parce que nous savions que ce câble était un câble important,
00:40:06comme là le sont ces nœuds ferroviaires qui ont été attaqués,
00:40:11nous avions soudé les portes.
00:40:13Et c'est quelqu'un d'intérieur à France Télécom,
00:40:17dont on l'a découvert plus tard, qui a fait cette coupure de câble,
00:40:21qui s'est déroulé pile-poil au moment de la cérémonie d'ouverture.
00:40:25Chaque téléspectateur n'a vu sur son écran qu'un petit balayage
00:40:29qui, à l'époque, compte tenu des effets cathodiques, pouvait expliquer cela.
00:40:34Mais si on n'avait pas eu un système de doublage avec un relais hertzien,
00:40:39cette fois-ci non plus par câble, mais sur les hauts autour d'Alberville,
00:40:44l'ensemble des images d'Alberville n'auraient pas pu être passées.
00:40:49Donc on voit la coïncidence qu'il peut y avoir,
00:40:51ou l'incidence par rapport à l'événement lui-même,
00:40:55et la manière dont cet événement est utilisé pour le moment on ne sait pas trop quoi,
00:41:00mais on a une petite idée sûrement.
00:41:02C'est absolument passionnant ce que vous racontez, Christian Proutot,
00:41:06parce que je n'avais jamais eu vent de cette affaire.
00:41:09Est-ce que par hasard, vous avez été sollicité au moment de la préparation
00:41:15et de la sécurisation de ces Jeux Olympiques en disant
00:41:17« Monsieur Proutot, vous avez été en charge de la sécurisation des Jeux d'Alberville.
00:41:22Quels ont été les points faibles et les points forts ? »
00:41:24Et deuxième question, est-ce que les auteurs de cet acte malveillant
00:41:27à l'époque à Alberville avaient été interpellés ?
00:41:30Alors, je réponds à la dernière question.
00:41:33Oui, l'auteur a été interpellé, mais il n'était pas en bande organisée.
00:41:39Là, on a manifestement une bande organisée.
00:41:42Pour répondre à la première question,
00:41:44c'est pas faute d'avoir souligné que nous avions une expertise
00:41:47et que peut-être nous pourrions, sans qu'il soit nécessaire
00:41:51de déterrer l'âge de guerre et la préhistoire,
00:41:54apporter, parce que c'était en 92,
00:41:57apporter au moins ce qu'on appelle en termes de métier,
00:42:00le rétexte que nous avions, puisque ce rétexte était tout secteur confondu,
00:42:05y compris pour la SNCF, puisque la SNCF représentait
00:42:09un des moyens pour accéder à la cérémonie d'ouverture.
00:42:12Donc, tout avait été contrôlé, les postes de clés,
00:42:18à partir du moment où ils avaient été mis en sécurité,
00:42:21avaient été soudés au point de soude, carrément.
00:42:24Et malheureusement pour nous, comme l'organisateur de cette attaque,
00:42:31lui, savait ce que nous avions fait,
00:42:33il avait été en charge de souder un des postes qu'il n'a pas soudé,
00:42:37ce qui lui a permis de faire cette découpe sur le câble.
00:42:39Mais vous voyez, je voudrais dire qu'en France, malheureusement,
00:42:44comme disait Mao, l'expérience des autres est à peine pour les chauves.
00:42:48Christian Proutaud, une dernière question.
00:42:50Est-ce qu'au regard de ce qui s'est passé,
00:42:52tout en restant bien sûr très prudent,
00:42:55vous avez une piste que vous privilégiez ?
00:43:00Écoutez, on parle de l'extrême gauche, en tous les cas,
00:43:03je pense que ce sont des organismes qui sont prêts à tout.
00:43:07On l'a vu avec l'affaire des vaccins,
00:43:08on l'a vu qu'elles soient proches de l'écologie
00:43:11ou qu'elles soient proches à des Black Blocs
00:43:16qui sont prêts à tout pour tout déstabiliser,
00:43:18pas simplement en France, en Europe.
00:43:22On peut pointer sur ces organismes, ces organisations qui fonctionnent bien.
00:43:27Et là, on voit très bien que c'est quelque chose de très, très organisé.
00:43:31Et je pense qu'il ne faut pas se voiler la face.
00:43:33Il y a un support intérieur suffisamment important
00:43:36pour se poser des questions,
00:43:38parce qu'attaquer quatre nœuds ferroviaires,
00:43:41ça nécessite une connaissance des dispositifs
00:43:44et donc des informations venant de l'intérieur.
00:43:48Et c'est ça que je crains le plus.
00:43:50Ce que j'ai peur un tout petit peu par rapport à cet événement,
00:43:53c'est que dans la manière dont on a mis le focus en matière de renseignements
00:43:59à travers ce que l'on appelle les mots-clés qui sont nécessaires,
00:44:05parce que la dimension des informations,
00:44:07vous l'imaginez bien, est colossale.
00:44:10Donc, il ne peut pas y avoir un opérateur derrière chaque support de données.
00:44:16C'est donc des mots-clés qui permettent d'attirer l'attention.
00:44:20On le voit à travers des affaires de pédophilie, etc.
00:44:24Là, manifestement, quelqu'un a dû oublier
00:44:27que peut-être tout ce qui est réseau ferré et nœud ferroviaire
00:44:31pouvait faire l'objet d'attaques.
00:44:33J'ai une question qui m'est venue en vous écoutant, Christian Proutot.
00:44:37On sait que l'enquête est en cours, que tous les moyens sont sollicités.
00:44:40Les renseignements également sont mobilisés.
00:44:43Les prochaines heures qui arrivent sont essentielles,
00:44:45peut-être pour interpeller, arrêter les auteurs ?
00:44:49Oui, elles sont essentielles parce que si d'autres choses
00:44:53pouvaient être malheureusement envisageables ou avoir été envisagées,
00:44:58au moins on portera un gros coup d'arrêt.
00:45:00Je fais confiance aux enquêteurs qui, même s'ils ont été pris de court,
00:45:04et là, avec heureusement l'efficacité des services de la SNCF
00:45:10qui ont permis, et cette fois-ci ce n'est pas simplement un élément de langage,
00:45:15qui ont empêché une attaque,
00:45:19on va avoir les éléments qui permettront de bloquer toute cette équipe
00:45:25parce que derrière eux, je le redis, j'en suis certain,
00:45:30il y a une solide organisation.
00:45:32Ce n'est pas anodin une affaire comme celle-là.
00:45:35Et Christian Proutot, est-ce que vous êtes surpris également,
00:45:37moi je pense aux téléspectateurs et c'est la sensation qu'on avait ce matin,
00:45:41qu'aujourd'hui ce soit le parquet de Paris qui gère cette enquête
00:45:45mais qu'on ne parle pas d'actes terroristes ?
00:45:50Parce qu'on ne parle pas d'actes terroristes,
00:45:52moi je ne suis pas forcément surpris parce que, je l'évoquais tout à l'heure,
00:45:57il y a pour les gens qui sont prêts à déstabiliser le pays,
00:46:00il n'y a pas que des terroristes,
00:46:02il y a du franco-français, il y a de l'européen.
00:46:07Quand vous entendez les propos que je qualifierais
00:46:11d'une certaine élue de la République à propos du choix de la France
00:46:19pour les Jeux d'hiver en France,
00:46:25entendre les propos qui ont été tenus,
00:46:27venir nous dire que la France contribue au réchauffement de la planète
00:46:32simplement parce qu'elle a accepté d'avoir les Jeux d'Alberville,
00:46:36je me demande si les gens n'ont pas quelque chose de tragique dans le plafond.
00:46:43Au point que l'on voit à travers les éclosions qui se sont mises,
00:46:47qu'au fond, de grands principes, les gens sont prêts à faire n'importe quoi.
00:46:51Je voudrais rappeler que là, il y a une mise en danger d'une vie d'âgée.
00:46:57Il n'y a pas simplement, comme l'a été retenue l'ouverture de l'information,
00:47:02j'aimerais qu'on rajoute aussi, j'espère qu'on le fera,
00:47:05qu'il y a eu la mise en danger d'autrui.
00:47:07Merci beaucoup Christian Proutot pour tout votre témoignage
00:47:10et vraiment absolument passionnant.
00:47:13Moi, je ne savais pas, par exemple, que vous étiez en charge à l'époque,
00:47:16en 1992, de la sécurisation des Jeux olympiques d'Alberville
00:47:20et que, là aussi, c'est absolument passionnant pourquoi je le dis ça,
00:47:24parce qu'il a vécu, en quelque sorte, un sabotage à cette période-là.
00:47:30Quelques réactions politiques sur les réseaux sociaux.
00:47:32D'abord, Olivier Faure, solidarité et soutien aux cheminots
00:47:35qui vont devoir mobiliser tout le week-end
00:47:37et se mobiliser face à cet acte criminel
00:47:39qui pénalise les usagers du service public.
00:47:41Pensez pour toutes les familles victimes de ces actes
00:47:44et qui vont perdre de précieuses heures de vacances.
00:47:46Yael Braun-Pivet a également réagi.
00:47:48Le sabotage des lignes SNCF est d'une gravité extrême.
00:47:52Je suis de tout cœur avec ceux qui en subissent les conséquences
00:47:55et dont j'imagine la frustration et la colère.
00:47:57Merci aux agents de la SNCF et à tous ceux qui redoublent d'efforts
00:48:01pour rétablir le réseau ainsi qu'à nos forces de sécurité
00:48:05et services de renseignement mobilisés pour retrouver les auteurs.
00:48:08L'inquiétude également qu'il pouvait y avoir,
00:48:10mais ça a été balayé par la première ministre,
00:48:15la maire de Paris, Anne Hidalgo,
00:48:17c'est que ce sabotage multiple n'aura pas d'impact
00:48:21sur la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques Julien Chénardy.
00:48:27Je rappelle que vous êtes secrétaire Allianz Île-de-France.
00:48:29Elle n'aura pas d'impact dans son déroulement, ça c'est sûr,
00:48:32puisque ça n'a pas de lien direct.
00:48:36Mais par contre, ça va avoir des impacts sur le fait
00:48:38que des gens ne vont peut-être pas pouvoir s'y rendre.
00:48:41Ça va avoir des impacts de manière globale.
00:48:44Moi, je voulais quand même revenir sur ce que disait Christian Proutaud,
00:48:47qui était très intéressant, c'était effectivement savoir d'où ça vient
00:48:50et savoir aussi quelles sont les motivations de tout ça.
00:48:53Ça va être essentiel, parce que ça peut être un tournant.
00:48:56Exactement, c'est savoir quelle est la revendication de l'universal,
00:48:59quelles sont les motivations des auteurs.
00:49:01Et puis, on peut aussi se poser la question de savoir,
00:49:05il n'y a pas aussi si on ne bénéficie pas de complicité en interne,
00:49:08parce qu'ils ont quand même attaqué des points
00:49:11qui sont particulièrement stratégiques.
00:49:13Et je pense que pour attaquer des points comme ça,
00:49:15il faut connaître particulièrement bien le réseau.
00:49:18Je pense que ce n'est pas des gens qui ont pris au hasard,
00:49:22ce n'est pas des peintres qui sont arrivés en disant
00:49:24« tiens, on va les mettre dans… »
00:49:26Je vous rejoins à 200 %, Julien Chouinardy,
00:49:28c'est-à-dire que je n'imagine pas Raphaël Stainville
00:49:31connaître le réseau ferroviaire parfaitement pour aller saccager ce réseau.
00:49:34Pourtant, il y a quelques minutes dans la précédente émission,
00:49:38l'un de vos interlocuteurs expliquait qu'en deux clics,
00:49:40on avait la cartographie complète du réseau ferroviaire
00:49:44qui était disponible avec les différents points névralgiques,
00:49:48l'ensemble des travaux…
00:49:50Cette connaissance, la transparence aujourd'hui
00:49:53fait que tout est très ouvert et rempli facile finalement.
00:49:57Vous confirmez tout ça ?
00:49:59Oui, il y a des livres où il y a toute l'histoire du TGV.
00:50:02Non mais entre la littérature qui nous permet d'avoir
00:50:07une cartographie du réseau ferroviaire
00:50:11et la possibilité d'aller saboter et saccager des fils
00:50:15en sachant pertinemment où est-ce qu'il faut frapper,
00:50:18il faut quand même un certain travail.
00:50:20Objection Votre Honneur, il y a deux niveaux.
00:50:22Et puis je vais vous apporter d'autres informations que je viens d'avoir.
00:50:25Il y a deux niveaux.
00:50:26Le premier, couper des fils qui sont dans les cahiers-niveaux
00:50:30qui transmettent l'information, ça a déjà malheureusement été fait
00:50:33pour prélever du cuivre, hélas.
00:50:37Là, maintenant aussi, on l'a touché, on l'a fait,
00:50:40mais au niveau de, soi-disant, de poste d'aiguillage.
00:50:44C'est-à-dire, ça touche à la fois la voie directe et la voie déviée.
00:50:47C'est-à-dire que là, à Courpalin, c'était Paris-Le Mans et Paris-Tour.
00:50:54Donc si vous touchez l'aiguillage à Courpalin,
00:50:57la télécommande de l'aiguillage, vous bloquez la voie vers Brest.
00:51:01J'ai bien compris Michel, mais justement, ce n'est pas un hasard.
00:51:04Donc il faut être un peu renseigné, il faut être coordonné,
00:51:07il faut être préparé pour faire ce genre d'acte.
00:51:09C'est vrai de ce côté-là.
00:51:10Alors je vais vous apporter de la formation.
00:51:11La ZNZF a joué de malchance.
00:51:13On vous dit, le trafic reprend.
00:51:14D'après les informations que je reçois en continu,
00:51:17le trafic reprend sur voies non TGV.
00:51:21Attendez, la suite.
00:51:23Une rame TGV va faire des essais à basse vitesse.
00:51:27Je vous dirai quand.
00:51:29Ensuite, au niveau d'un aiguillage, le problème de l'aiguillage,
00:51:34c'est qu'il faut s'assurer que l'aiguillage est bien fait
00:51:37et surtout qu'il est verrouillé.
00:51:39C'est-à-dire qu'au passage du train, l'aiguillage ne bouge pas.
00:51:44C'est-à-dire qu'on fait ce qu'on appelle un bivouac.
00:51:45C'est-à-dire qu'une partie du train va aller à gauche,
00:51:48une partie va aller à droite.
00:51:49Donc il faut ce qu'on appelle, en termes ferroviaires,
00:51:51agrafer, verrouiller l'aiguillage.
00:51:53C'est ça qu'il faut faire également.
00:51:55Vous voyez, c'est délicat.
00:51:58Et alors la ZNZF a joué de malchance ce matin.
00:52:00C'est que quand il y a eu la non-information,
00:52:04la transmission d'informations parce que les câbles ont été coupés,
00:52:07la ZNZF a dit, on a déjà eu ça, on va reprendre les voies classiques.
00:52:13Sauf qu'à Clamart, à ce moment-là,
00:52:15une rame de banlieue a arraché la caténaire.
00:52:18Je viens de voir l'information, je ne savais pas.
00:52:20Et donc, il ne pouvait y avoir de sortie de TGV, de TER, de train de banlieue,
00:52:25de la gare Montparnasse, qui vous explique la paralysie complète.
00:52:28Voilà.
00:52:30Et ça s'est rétabli.
00:52:31Donc un, c'est rétabli.
00:52:33C'est pour ça que ça commence un peu à avancer,
00:52:34qu'il y a, je crois, un train sur trois par exemple,
00:52:37qui va en direction de Bordereau.
00:52:40Il faut quand même aussi rendre hommage aux cheminots
00:52:44qui ont déjoué dans Lyon,
00:52:47parce qu'il y a eu une attaque qui a été déjouée par des cheminots.
00:52:50Et on peut imaginer la pagaille que ce serait encore plus
00:52:55si la ligne sud-est avait été bloquée.
00:52:57Ce n'est pas 800 000 voyageurs qu'on aurait aujourd'hui dans les gares,
00:53:00c'est plus d'un million.
00:53:01Donc, heureusement qu'ils étaient là.
00:53:02Ils étaient en opération de maintenance et ils ont réussi à déjouer.
00:53:05Ils ont mis en fuite les individus.
00:53:08Donc ensuite, il y aura une enquête pour savoir qui étaient ces individus,
00:53:12avec possibilité, comme il avait été rappelé,
00:53:15par rapport aux traces et indices et au bornage des téléphones portables.
00:53:18Et puis, Anne Hidalgo parle de non-perturbation de la cérémonie d'ouverture.
00:53:23On l'a rappelé, ce n'est peut-être pas sur son déroulement,
00:53:25mais dans l'état d'esprit des spectateurs, des touristes.
00:53:28Il va falloir rassurer, c'est le premier jour,
00:53:30c'est l'ouverture des Jeux olympiques.
00:53:32On a eu aussi ces précédentes semaines, mais aussi ces derniers jours,
00:53:37plusieurs attaques, des touristes qui ont été attaqués,
00:53:40une touriste australienne qui a été victime d'un viol.
00:53:42Il va falloir rétablir et aussi rassurer les personnes qui sont présentes sur la capitale,
00:53:48mais aussi dans les autres villes, puisqu'il y a des épreuves à Paris.
00:53:52Mais là, on le voit justement avec ce sabotage,
00:53:55les provinces vont être touchées et il va falloir avoir une vigilance
00:53:59très accrue sur chaque site olympique.
00:54:02Mais aussi sur toutes les infrastructures qui permettent le bon déroulement des Jeux olympiques,
00:54:07puisqu'un événement comme international et d'ampleur comme les Jeux olympiques,
00:54:12c'est une vitrine pour les délinquants et pour les criminels,
00:54:16pour permettre de passer à l'action.
00:54:18On va rejoindre le terrain dans un instant et rejoindre l'une de nos reportères,
00:54:23à savoir Régine Delfour.
00:54:25Vous êtes à proximité, chère Régine,
00:54:28d'une des zones qui a été justement sabotée par ces individus
00:54:34dans la nuit de jeudi à vendredi.
00:54:38Oui absolument, Eliott, nous sommes à Croisilles avec Fabrice Esner
00:54:42et vous pouvez le voir sur ces images,
00:54:44les agents de la SNCF qui sont en train de travailler,
00:54:49en train de réparer ces câbles qui ont été incendiés.
00:54:52On nous l'a confirmé, les câbles ont été incendiés.
00:54:54Ces câbles servent à signaliser, à la signalisation et à l'aiguillage des trains.
00:55:00On est sur la ligne grande vitesse nord qui relie l'île à Paris.
00:55:05Cet axe était vraiment très impacté.
00:55:09On a pu s'entretenir avec le député Emmanuel Bléry du Rassemblement national,
00:55:16député de la région, qui nous confirme qu'il y aurait ici sur cette ligne
00:55:22un essai avec un TGV qui roulerait à 30 km heure,
00:55:27on ne sait pas dans les heures qui viennent, pour faire des essais.
00:55:31Il faut quand même imaginer que ces agents de la SNCF
00:55:34sont à pied d'œuvre depuis 5 heures du matin, Eliott.
00:55:37Avec Fabrice, comme nous étions dans ce petit village,
00:55:41puisque c'est quand même petit ici Croisilles,
00:55:43nous avons croisé beaucoup de gendarmes qui sont en train de faire des contrôles.
00:55:49Ils contrôlent pour voir s'ils peuvent avoir des indices,
00:55:53mais ils contrôlent aussi les véhicules des gens qui sont tout autour ici.
00:55:57Merci beaucoup, Régine Delfour.
00:55:58Même si c'est un petit village, s'il y a du monde où vous croisez des riverains,
00:56:03vous n'hésitez pas à les mettre en direct.
00:56:06On reviendra vous voir dans un instant.
00:56:09C'est intéressant parce que depuis le début de l'émission,
00:56:12nous avions ce plan serré de ces techniciens.
00:56:16Ils sont désormais une bonne dizaine sur le terrain
00:56:20pour tenter de remettre à niveau ce réseau serré.
00:56:25Merci beaucoup, Régine.
00:56:26Merci à Fabrice Elsner qui vous accompagne.
00:56:30Ce que je vous propose, c'est qu'on écoute l'une des déclarations de la matinée.
00:56:35C'est Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF,
00:56:39qui a expliqué que c'était une attaque coordonnée,
00:56:42une attaque contre les Français.
00:56:44Cette déclaration, cette expression a évidemment marqué
00:56:49et restera dans cette journée de sabotage.
00:56:54On est absolument désolés de ne pas être capables
00:56:56de faire circuler les trains attendus par les Français.
00:56:58Aujourd'hui, c'est les grands départs qui sont attaqués à travers la SNCF.
00:57:01C'est un bout de la France qu'on attaque et c'est les Français qu'on attaque.
00:57:04Moi, comme le ministre, j'ai une pensée, bien sûr,
00:57:06pour ces familles qui ne pourront pas partir aujourd'hui
00:57:08ou qui partiront dans de mauvaises conditions.
00:57:10Ça va durer certainement tout le week-end
00:57:11parce que ça prend beaucoup de temps à réparer.
00:57:14C'est un jour de tristesse aujourd'hui.
00:57:17Nous, notre métier, c'est le service public,
00:57:18c'est de transporter les gens quand ils en ont besoin.
00:57:21Aujourd'hui, on ne peut pas le faire.
00:57:22Ce que je vous propose, c'est qu'on écoute quelques témoignages
00:57:25d'usagers qui étaient présents ce matin et qui sont évidemment désabusés.
00:57:30Ça touche des Français qui partaient en vacances,
00:57:34d'autres qui pouvaient se retrouver dans le sud de la France
00:57:37et qui avaient prévu de venir pour les Jeux olympiques.
00:57:40On les écoute.
00:57:41Notre train était supprimé.
00:57:43On avait deux heures de retard à la base, supprimé.
00:57:45Maintenant, on attend le train pour aller jusqu'en Haït.
00:57:48C'est comme ça, comme beaucoup de personnes ici, je pense.
00:57:51J'étais en train de regarder, j'en ai peut-être un qui part demain
00:57:54à 22h d'Austerlitz pour aller à Bayonne.
00:57:57Il est direct.
00:57:57À mon avis, je vais prendre lui.
00:57:59Puis, je vais rester sur Paris aujourd'hui.
00:58:01On ne m'a rien envoyé du tout.
00:58:03On ne m'a rien proposé non plus, point de vue remboursement, tout ça.
00:58:05Et pas d'autres alternatives non plus.
00:58:07Et puis, je ne sais pas, maintenant, je suis un peu coincée.
00:58:09Je ne connais personne à Paris, donc c'est un peu problématique.
00:58:11Et ce n'est pas idéal, maintenant, pour trouver un petit hôtel pas cher, je pense.
00:58:14Julien Chénardy, je rappelle que vous êtes secrétaire alliance Île-de-France.
00:58:18Et je poserai la même question à Éric Brocardi dans un instant.
00:58:21Mais lorsque vous avez l'information ce matin qui tombe
00:58:24et que sur les boucles, vous comprenez qu'il y a un sabotage coordonné,
00:58:28dans quel état d'esprit vous êtes ?
00:58:29Est-ce que vous vous dites, ce qu'on redoutait tous,
00:58:31c'est-à-dire une attaque d'ampleur, est en train de se produire sur notre sol ?
00:58:36Oui, c'est exactement ça.
00:58:39En fait, on savait qu'il y avait un risque aujourd'hui,
00:58:43que c'était une journée vraiment à haut risque, parce que tous les GIEUX,
00:58:46aujourd'hui, le monde entier est rivé sur la France et notamment sur Paris.
00:58:50Et c'est vrai qu'on s'attendait quelque part, peut-être plus,
00:58:52à quelque chose qui soit en région parisienne,
00:58:54ou en tout cas qui touche de près la cérémonie des GIEUX.
00:58:58Et comme je le disais en préambule, le sort a fait que là,
00:59:01aujourd'hui, ça touche les réseaux ferrés, ça touche toutes ces lignes
00:59:05et ça met en difficulté un nombre incalculable de voyageurs.
00:59:10Donc aujourd'hui, oui, c'est une situation qui est très compliquée.
00:59:12Et puis c'est surtout, l'idée aussi, c'est de se dire que quand on est policier,
00:59:16quand on est face à ça, on se dit, qu'est-ce qu'il va y avoir par la suite ?
00:59:20C'est-à-dire qu'est-ce qu'il y a d'autres choses qui sont prévues ?
00:59:22Est-ce qu'il y a d'autres faits qui vont survenir ?
00:59:24On est à quelques heures de la cérémonie des GIEUX.
00:59:27Et la question qu'on se pose tous, qu'on a tous en tête,
00:59:29c'est qu'est-ce qui va se préparer ? Qu'est-ce qui va se passer ?
00:59:31Donc je peux vous dire qu'aujourd'hui, dans la tête de chaque fonctionnaire de police,
00:59:34de chaque pompier, de chaque militaire, il y a de se dire,
00:59:37on est sur le qui-vive, on est sur nos gardes,
00:59:39parce que ce soir, il peut se passer beaucoup de choses.
00:59:43– Éric Brocardi, même sentiment ce matin quand vous avez eu l'information ?
00:59:47– Le sentiment est partagé, et j'appuie encore plus ses propos,
00:59:50c'est que dès lors que vous avez un événement de ce type
00:59:51dans une fenêtre qui regarde toute la France,
00:59:55il est évident que les ordres au niveau des préfectures sont très clairs.
00:59:58C'est-à-dire que tous les poids sensibles
00:59:59doivent être accentués en termes de prévention,
01:00:01en termes de prévision, et en termes de renforce sur les risques imminents liés à cela,
01:00:06parce qu'aujourd'hui, ce sont les infrastructures
01:00:08qui peuvent être visiblement très touchées,
01:00:10et donc se met un petit peu ce trouble au terme d'une fête,
01:00:14on va dire, qui doit être aujourd'hui sur tous les écrans,
01:00:17et non pas regarder cela, même si on doit saluer le travail,
01:00:20et on le voit bien depuis tout à l'heure,
01:00:22on a doublé les capacités de personnes sur la réparation des lignes,
01:00:25donc ça veut dire qu'il y a encore des moyens qui sont engagés,
01:00:27et en parallèle, de mettre tous les moyens nécessaires
01:00:29pour éviter de toucher les infrastructures.
01:00:31– Je vous remercie Eric Brocardi,
01:00:32je vous remercie également Julien Chénardy d'être venu cet après-midi pour témoigner,
01:00:38merci Maître Anthony Bem également pour votre décryptage,
01:00:42le point sur l'information à 15h très précisément,
01:00:46c'est avec vous Isabelle Piboulot,
01:00:48un journal exclusivement consacré, bien sûr,
01:00:50à ce sabotage inédit et historique,
01:00:53je rappelle l'expression de Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF,
01:00:56ce sont les Français qu'on attaque, c'est à vous Isabelle.
01:01:00– Du sabotage à quelques heures de la cérémonie des JO,
01:01:02la SNCF a subi cette nuit une attaque massive d'ampleur
01:01:06visant à paralyser son réseau de TGV,
01:01:09les perturbations dureront tout le week-end sur les axes Atlantique, Nord et Est,
01:01:14les explications de Noemi Hardy.
01:01:17– Le truc qui va se passer ensemble des lignes…
01:01:19– Jour de départ en vacances et d'ouverture des Jeux Olympiques,
01:01:23ces incendies criminels entraînent d'importants retards.
01:01:26– On va galérer toute la journée pour essayer d'arriver là-bas à l'heure,
01:01:29avec quelques personnes dans le train qui allaient à la cérémonie d'ouverture,
01:01:32ça va être plus compliqué je pense.
01:01:33– On se retrouve après un train de bus pour aller à Paris.
01:01:36– Je voulais monter à Paris pour les JO,
01:01:38donc là je ne sais pas du tout ce que je vais faire.
01:01:39– On avait deux heures de retard à la base à supprimer,
01:01:41et puis voilà, maintenant on attend le train pour aller jusqu'en Haït.
01:01:44– Ces incendies volontaires ont été déclenchés dans la nuit
01:01:47à des bifurcations clés,
01:01:49la gare de Courtalin pour la ligne à grande vitesse de l'Atlantique,
01:01:53Croisilles, celle du Nord, et Pagny-sur-Moselle pour l'Est.
01:01:57Un acte de malveillance a été déjoué en revanche sur la ligne sud-est, à Virginie.
01:02:02Des cheminots qui travaillaient de nuit ont repéré des individus
01:02:05et ont prévenu la gendarmerie.
01:02:07Les suspects se sont enfuis en laissant des indices.
01:02:10– Des camionnettes retrouvées avec des personnes qui ont fui,
01:02:13notamment sur la partie sud-est,
01:02:15des agents d'incendiaire qui ont été retrouvés sur place,
01:02:18tout nous indique aujourd'hui que ce sont bien des incendies criminels,
01:02:21notamment la dimension de la concomitance des temps qui est plus que suspecte.
01:02:26– Le monde entier aura les yeux rivés sur Paris ce soir
01:02:29pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
01:02:31Ce sabotage entache la journée.
01:02:33– On s'était préparé, il y avait beaucoup d'astreinte
01:02:35pour les Jeux Olympiques, de ce côté-là, on avait mobilisé des personnels.
01:02:39Honnêtement, on pensait que ce serait plutôt pour intervenir
01:02:41sur les lignes concernées par les Jeux Olympiques
01:02:42et puis pour des pattes normales, j'allais dire.
01:02:44On ne pensait pas qu'on allait avoir besoin de mobiliser,
01:02:46mais on va le faire, bien évidemment.
01:02:47– 800 000 personnes sont impactées sur le week-end.
01:02:50Selon la SNCF, deux jours seront nécessaires pour revenir à la normale.
01:02:55Un nouveau plan de circulation de la SNCF doit être présenté,
01:02:59alors que le trafic a doucement repris sur l'axe atlantique.
01:03:02La mobilisation est totale, a déclaré Gabriel Attal
01:03:05en déplacement à la cellule ministérielle de veille et d'alerte du ministère des Transports.
01:03:10Le chef du gouvernement a salué le travail des cheminots,
01:03:13des agents de sécurité et dit partager la colère des Français
01:03:16en ce week-end de chassés-croisés et surtout en ce jour de fête,
01:03:19avec l'arrivée des JO, on l'écoute.
01:03:23– La mobilisation est totale, tout le monde est sur le pont,
01:03:27chacun est à son poste avec un objectif clair,
01:03:32proposer le plus rapidement possible des alternatives, des solutions
01:03:37et travailler au rétablissement du réseau.
01:03:40L'enquête démarre, j'appelle chacun à la prudence.
01:03:44Ce que l'on sait, ce que l'on constate,
01:03:46c'est que cette opération a été préparée, coordonnée,
01:03:52que des points névralgiques ont été ciblés,
01:03:56ce qui montre une forme de connaissance du réseau pour savoir où frapper.
01:04:02Je ne peux pas vous en dire davantage sur les auteurs, les motivations.
01:04:07– Et dans ce contexte, le PDG de la RATP a demandé à ses équipes
01:04:11une vigilance accrue autour des métros franciliens.
01:04:14Jean Castex a visité différents postes de commandement de la RATP
01:04:18en compagnie de la présidente d'Ile-de-France Mobilité, Valérie Pécresse,
01:04:22qui a déclaré ce matin que ces sabotages traduisent une volonté
01:04:25de déstabilisation de la France au moment où vont être lancés
01:04:29les Jeux olympiques et paralympiques.
01:04:31Enfin, outre le trafic national, la pagaille s'est exportée
01:04:35dans la gare londonienne de Saint-Pancras.
01:04:3725% des trains Eurostar ont été annulés sur l'ensemble du réseau.
01:04:43Ce sera également le cas demain et dimanche.
01:04:45Tous les trains à grande vitesse à destination et en provenance de Paris
01:04:49sont déviés via la ligne classique.
01:04:52Ils circulent donc à une vitesse réduite,
01:04:54ce qui prolonge la durée du trajet d'environ une heure et demie.
01:04:58La liaison entre Paris et Bruxelles est également perturbée.
01:05:02Le personnel d'Eurostar est pleinement mobilisé dans les gares,
01:05:05les centres d'appel et à bord des trains.
01:05:07– Merci beaucoup Isabelle Piboulot pour le point sur l'information.
01:05:10Je vous propose une image en direct, ça tombe à l'instant,
01:05:13réunion de sécurité autour du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
01:05:18Cette réunion sur la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques,
01:05:21je vous propose de l'écouter, peut-être qu'il va adresser quelques mots.
01:05:23– On est passé tout à l'heure à la préfecture de police
01:05:27et l'ensemble des moyens que nous avons mis en place sont mis en place.
01:05:31Et que ce soit hier, c'est-à-dire le dîner d'État
01:05:35avec l'ensemble de la famille du CIO et des chefs d'État
01:05:40qui sont très nombreux au Londres comme les deux premières journées olympiques.
01:05:42Les choses sont parfaitement positives
01:05:46et pour l'instant nous n'avons aucun problème particulier à déplorer.
01:05:51Je veux donc redire ma parfaite confiance à chacune et à chacun,
01:05:54notamment à M. le préfet de police qui va particulièrement travailler
01:05:58dans les heures qui viennent avec l'ensemble de ses services
01:06:01pour que la fête soit la plus belle possible.
01:06:03Il ne lui reste plus qu'à prévoir le beau temps, en fin de journée.
01:06:06Et là, ce sera vraiment parfaitement formidable.
01:06:09Voilà, un arrêté préfectoral nous aiderait bien.
01:06:12Je remercie bien tous les policiers, les gendarmes, les sapeurs-pompiers,
01:06:15les démineurs, les agents de préfecture particulièrement mobilisés ce soir,
01:06:19puisque tard dans la nuit, puisque je rappelle que ce soir après la cérémonie,
01:06:22il va falloir en partie aider ceux qui organisent cette cérémonie
01:06:26et ces Jeux Olympiques, le démontage d'un certain nombre d'événements
01:06:30et de lieux pour pouvoir faire place au sport dès demain matin.
01:06:36Je propose donc, puisque nous n'avons pas de problème
01:06:38et que tout est nominal jusqu'à présent,
01:06:40je serai moi-même d'ailleurs tout à l'heure avec le ministre des Armées,
01:06:45on fera le tour des centres opérationnels.
01:06:47Moi, je n'assisterai pas à la cérémonie d'ouverture
01:06:49pour voir la venue présente de la République,
01:06:51être attentif évidemment à chacune et à chacun des événements et des difficultés.
01:06:57Et on souhaite une bonne cérémonie à tout le monde,
01:07:00sous délégation ministérielle et à la ministre des Sports,
01:07:03qui n'a pas manqué d'énergie ces derniers jours également
01:07:07pour pouvoir soutenir l'ensemble des policiers et des gendarmes.
01:07:09Je vous remercie d'avoir partagé pour saluer les premiers lieux
01:07:15qui ont accueilli ces Jeux Olympiques.
01:07:17Je remercie aussi la ministre des Outre-mer
01:07:18qui a bien voulu accepter le sacrifice de pouvoir traverser le monde
01:07:22pour pouvoir aider nos amis polynésiens à accueillir également les épreuves en Polynésie.
01:07:28Je propose peut-être de faire le premier point sur l'impact des sabotages
01:07:33que nous avons connus ce matin très tôt des lignes FGV,
01:07:37même si cela relève directement du ministre des Transports.
01:07:40Je sais que le directeur de cabinet du ministre des Transports est connecté,
01:07:44et je crois que le directeur général de la Gendarmerie
01:07:46avec lequel on a fait un point ce matin est également connecté.
01:07:49Est-ce que je peux donner la parole à monsieur le directeur de cabinet du ministre des Transports ?
01:07:53Oui, on ne vous entend pas.
01:08:08Léger moment de flottement dans le centre de réunion de sécurité
01:08:19portant sur la racémonie d'ouverture des Jeux Olympiques
01:08:22présidé par le ministre de l'Intérieur et les Outre-mer Gérald Darmanin
01:08:25avec un propos léminaire uniquement consacré aux forces de l'ordre
01:08:30et donc à la sécurisation des Jeux Olympiques.
01:08:33Au moment où on allait avoir justement les propos du chef de cabinet du ministre des Transports,
01:08:40la caméra a quitté la cellule dite de crise ou cellule de réunion,
01:08:45dirons-nous, autour du ministre de l'Intérieur et du préfet de police de Paris.
01:08:49Nous sommes avec Bernard Cohen Haddad, merci d'être avec nous.
01:08:52Vous êtes président du centre de réflexion Etienne Marcel,
01:08:54Vendrille de Gerpel, journaliste à Valeurs Actuelles.
01:08:58Merci d'être avec nous.
01:08:59Michel Chevalet, spécialiste de tout le réseau ferroviaire de Paris et de Navarre.
01:09:04Merci d'être présent, vous restez avec nous.
01:09:06Célia Barotte, Raphaël Stainville et Axel Ronde.
01:09:09Axel Ronde, vous êtes porte-parole du syndicat CFTC Police.
01:09:14Je me tourne évidemment d'abord vers vous Axel Ronde
01:09:18avec un moyen de police et un dispositif qui est XXL, qui est sur le terrain.
01:09:24Il y a quelques alimentaires et dernières rénovations
01:09:29qui voulaient mettre le plus gros bordel possible.
01:09:31Et justement, moi je ne comprends pas ce mode de pensée révolutionnaire
01:09:35qui consiste à dire qu'il faut ajouter de la confusion à la confusion
01:09:37alors qu'on savait très bien que tout n'allait pas très très bien se passer.
01:09:40Au jeu, il y a toujours des couacs, toujours des petits problèmes.
01:09:44Et je ne comprends pas, hormis une détestation de la France
01:09:48et une volonté de ne pas montrer le plus beau visage de la France dans le monde.
01:09:51Parce que ce qu'on va retenir,
01:09:53c'est ce que les autres pays étrangers vont retenir de cet événement.
01:09:57Et moi je trouve ça dommage que des gens veuillent nuire à l'image de la France.
01:10:01En tous les cas, aujourd'hui je vous invite à la plus grande précaution
01:10:05parce que des associations que vous citez,
01:10:08elles ne sont pour l'instant absolument pas mises en cause.
01:10:12Et que si demain, il s'avère que c'est finalement une ingérence étrangère
01:10:18qui est l'auteur ou l'autrice de ces faits,
01:10:20ce discours tombera évidemment à l'eau.
01:10:25Donc il faut faire très très attention.
01:10:26On peut évoquer toutes les pistes et on peut aussi évoquer un climat.
01:10:31C'est-à-dire prendre bien plus de hauteur que cibler telle ou telle association.
01:10:35Mais un climat, le climat politique.
01:10:38Le président de la République en début de semaine avait appelé
01:10:40à la trêve épolitique et trêve olympique,
01:10:43forcée de constater en l'État que cette trêve n'a pas été respectée.
01:10:47Qui sont les auteurs, pour l'instant on ne sait pas.
01:10:49Mais la trêve, elle a été là aussi balayée d'un revers de main par ces auteurs.
01:10:55Et peut-être que vous pouvez nous en dire un peu plus, Bernard-Cohen d'Addale.
01:10:59Je rappelle que vous êtes président du cercle de réflexion, Étienne Marcel.
01:11:02Oui, mais les trêves, ça fait longtemps qu'on les respecte plus.
01:11:05Ce sont des beaux symboles.
01:11:06La trêve de Noël, on ne la respecte pas.
01:11:08Quand certains mouvements sociaux bloquent aussi les départs en vacances,
01:11:13il n'y a pas de trêve de Noël.
01:11:14Et pourtant, dans la tradition française,
01:11:16pendant la période de Noël jusqu'à la Saint-Sylvestre,
01:11:20on est censé ne pas faire de grève, on n'est pas censé bloquer l'économie.
01:11:23Donc effectivement, on est tous surpris, un peu abasourdis.
01:11:27C'est quand même une grande claque puisque ça a été dit,
01:11:29le risque zéro n'existe pas.
01:11:31Il y a une volonté, on parle de ça que depuis ce matin,
01:11:34de nuire à l'image de notre pays.
01:11:36Ça a été dit de nuire aussi à l'image de la SNCF,
01:11:39de nuire à cette cérémonie d'ouverture
01:11:42qui quand même est l'ouverture d'une période de trêve
01:11:47et aussi de valorisation de l'image de la France.
01:11:51Il y avait donc une volonté qui est réussie
01:11:53de mettre un peu d'ombre sur ce qui va se passer ce soir.
01:11:56Néanmoins, il faut rendre hommage effectivement
01:11:59au cercle, à tout l'ensemble des forces de l'ordre.
01:12:01Et puis, vous l'avez dit aussi aujourd'hui,
01:12:03on ne sait pas si c'est un groupuscule d'extrême gauche,
01:12:05si ce sont des activistes qui sont manipulés par une puissance étrangère
01:12:09et s'il n'y a pas d'autres répercussions
01:12:11dans les jours et dans les semaines à venir.
01:12:13– Raphaël Stainville, peut-être sur ce sabotage,
01:12:16on peut se poser la question, à qui profite le sabotage ?
01:12:19– Moi, j'aimerais répondre à votre question
01:12:21et poursuivre ce qui vient d'être dit,
01:12:23c'est qu'on a d'abord cette opération de déstabilisation
01:12:27de grande envergure, elle est coordonnée,
01:12:29et on ne sait pas dans quelle mesure
01:12:32il n'y aura pas des répliques d'autres opérations
01:12:34d'un autre genre ce soir.
01:12:35Et donc la question, je pense, qui doit se poser,
01:12:37mais qui se pose, j'imagine déjà,
01:12:39notamment au sein du ministère de l'Intérieur,
01:12:41c'est est-ce qu'il y a un risque d'embolie de notre système sécuritaire ?
01:12:45Parce que les conséquences de cette opération,
01:12:49certes menée en province, elle a des conséquences à Paris
01:12:53avec des centaines et des centaines de milliers de voyageurs
01:12:57qui sont bloqués dans un certain nombre de gares,
01:12:59et donc avec une menace potentielle qui pèse
01:13:02dès lors qu'il y a des attroupements
01:13:06qui n'étaient pas forcément prévus,
01:13:08ou en tout cas pas de cette nature.
01:13:09Et donc, moi, la question qui, je pense, doit se poser,
01:13:13et je préférais être beaucoup plus positif
01:13:16et considérer que finalement,
01:13:18on pourrait presque déjà passer à autre chose
01:13:20et penser à la cérémonie d'ouverture,
01:13:21mais c'est est-ce que, sachant qu'il y a déjà 45 000 policiers
01:13:25et gendarmes qui sont mobilisés à Paris,
01:13:26plus des renforts de militaires,
01:13:28la sécurité aujourd'hui est assurée,
01:13:32parce qu'on sait qu'un certain nombre de policiers et gendarmes
01:13:34vont être mobilisés sur d'autres points.
01:13:36On pourrait vous répondre, Raphaël Estinville,
01:13:37et je me tourne vers Axel Ronde,
01:13:39que justement parce qu'il y a un dispositif de sécurité
01:13:41qui XXL, parce qu'il y a du bleu
01:13:44sur l'ensemble des grandes villes et notamment dans la capitale.
01:13:46Aujourd'hui, on s'attaque à du matériel,
01:13:49au talon d'achille de la SNCF,
01:13:51c'est-à-dire quelques réseaux ferroviaires,
01:13:54parce que ça a un impact massif sur les flux
01:13:58des passagers et des voyageurs,
01:14:00900 000, 800 000 personnes qui sont impactées,
01:14:03mais que pour faire une attaque massive aujourd'hui,
01:14:06c'est peut-être un peu plus compliqué que ça ne l'était
01:14:09il y a quelques semaines, Axel Ronde.
01:14:11C'est-à-dire que là, dans quasiment toutes les rues de Paris,
01:14:13et je touche du bois évidemment pour que ça se poursuive,
01:14:16on a des forces de l'ordre qui sont surmobilisées
01:14:20et peut-être que ça a un effet dissuasif
01:14:22pour ceux qui rêvaient de commettre le pire.
01:14:25Oui, vous l'avez très bien expliqué,
01:14:26on le voit très bien que finalement,
01:14:28s'ils se sont peut-être repliés sur un scénario plus facile,
01:14:32des cibles plus faciles, alors que peut-être
01:14:34que leur objectif aurait été d'attaquer sur Paris.
01:14:38Donc oui, nous allons nous adapter en permanence.
01:14:41D'ailleurs, c'est finalement la force du ministère de l'Intérieur,
01:14:45c'est que nous avons des professionnels
01:14:47et que nous nous réadaptons tout de suite
01:14:49par rapport au type de menaces qu'on identifie
01:14:52et nous allons forcément nous redéployer
01:14:55sur d'autres objectifs que je ne citerai pas,
01:14:59mais on va être particulièrement vigilants sur tout cela.
01:15:05Et je vous ai dit, 45 000, comme vous avez dit,
01:15:0745 000 fonctionnaires de police et de gendarmerie,
01:15:10plus 10 000 militaires, plus 22 000 agents de sécurité,
01:15:14il y a du lourd sur la capitale et on répondra.
01:15:16Je rappelle que le GIGN, le RAID et la BRI,
01:15:20c'est 600 effectifs actuellement mobilisés,
01:15:23un peu plus de 600 effectifs mobilisés
01:15:24et qui vont travailler,
01:15:26ils sont coordonnés ensemble pour répondre à tout type de menaces.
01:15:30C'est un enjeu qui est très important
01:15:31et comme je le disais, c'est un tournant.
01:15:33Imaginez un seul instant que ce soit l'ingérence étrangère,
01:15:37donc un pays qui ait une délégation
01:15:41qui soit présente pendant ces Jeux Olympiques
01:15:43et qu'on apprenne que ce soit une ingérence étrangère.
01:15:46Que va-t-il se passer ?
01:15:47Imaginons à l'inverse que ce soit non pas une ingérence étrangère,
01:15:50mais que ce soit l'action d'un groupuscule radicalisé,
01:15:54mais parfois proche d'un groupe politique.
01:15:58Que va-t-il se passer ?
01:15:59Toutes ces questions-là donnent le vertige
01:16:01parce que certes on est sur un réseau ferroviaire,
01:16:04on est sur quelque chose de matériel
01:16:06qui a des conséquences très lourdes pour 800 000 Français,
01:16:10mais là, lorsqu'on se pose ces questions,
01:16:12ça peut effectivement donner quelques frissons.
01:16:15Mais ces menaces, elles étaient clairement identifiées ?
01:16:17Oui bien sûr, mais sauf que là on y est, vous voyez ce que je veux dire ?
01:16:20Vous avez raison, mais Gérald Darmanin a rappelé dans le JDD la semaine dernière
01:16:24que parmi les millions de personnes qui ont été criblées
01:16:27parce qu'ils allaient pouvoir bénéficier de passes olympiques d'accréditation,
01:16:32il y avait plus d'une centaine ou une centaine de personnes
01:16:36qui avaient été écartées parce que potentiellement
01:16:40agents d'influence agissant sous couverture pour des puissances étrangères.
01:16:47Et il y avait également un certain nombre de fichiers S,
01:16:50d'activistes de gauche et d'ultra-gauche
01:16:52qui ont été également écartés, plus de 4 000 personnes avant l'ouverture des JO.
01:16:56On est en direct avec Bruno Gazot,
01:16:58vous êtes ancien président de la FNAUT,
01:17:01la Fédération Nationale des Associations d'Usagers de Transport.
01:17:05Merci d'être en direct avec nous.
01:17:08Je le disais, ce sont des câbles qui ont été coupés,
01:17:11on pourrait se dire que ce n'est pas grand-chose.
01:17:13Et si, c'est gravissime puisque ça touche 800 000 voyageurs aujourd'hui,
01:17:17dont 90 000 enfants accompagnés,
01:17:20c'est-à-dire des gamins qui n'attendaient qu'une chose,
01:17:24c'était de retrouver leur famille et qui aujourd'hui sont bloqués.
01:17:27D'ailleurs, c'est l'une des priorités,
01:17:29disait l'un des responsables de l'Axe TGV Atlantique
01:17:33en début d'émission aux alentours de 14 heures.
01:17:36Quel regard vous portez sur ce qu'il se passe, Bruno Gazot ?
01:17:38Est-ce que vous avez déjà vécu une telle attaque ?
01:17:42Bonjour.
01:17:43Non, évidemment, je n'ai pas jamais subi une telle attaque comme président de la FNAUT.
01:17:48Et j'éprouve une grande colère parce qu'une fois de plus,
01:17:51on s'en prend aux usagers qui n'y sont évidemment pour rien,
01:17:54on s'en prend évidemment aux services publics
01:17:56et on s'en prend en même temps à la République.
01:17:58Donc, j'ai une grande colère et une grande tristesse
01:18:00de voir tous ces gens qui vont rater leur départ ou leur retour de vacances,
01:18:06tous ceux qui avaient pris des billets pour venir assister aux Jeux olympiques
01:18:09et qui risquent d'arriver en retard ou d'arriver trop tard.
01:18:12Voilà, tout ça est terriblement difficile à vivre.
01:18:16Non, je dirais heureusement dans tout ça,
01:18:18la SNCF dispose quand même maintenant aujourd'hui de moyens d'information importants
01:18:22puisque tous les gens qui étaient dans les TGV ont donné leur numéro de téléphone,
01:18:25ils peuvent donc être joints par SMS.
01:18:27Donc, l'information circule et je compte sur la SNCF
01:18:30pour qu'effectivement, elle trouve des alternatives pour tous ces voyageurs
01:18:35dans la mesure où d'ores et déjà, je pense qu'il y a une pression de circuler,
01:18:40certes avec retard et qu'ils pourront quand même se rendre sur leur lieu de destination.
01:18:46Bruno Gazon, je rappelle que les syndicats, tous les syndicats cheminots
01:18:49ont condamné un coup porté aux services publics,
01:18:52les fédérations syndicales CSGT-Cheminot, UNESSA-Ferroviaire,
01:18:55Sudrail, CFDT-Cheminot qui condamnent ce coup porté aux services publics
01:19:00et apportent tout leur soutien aux cheminots mobilisés
01:19:02pour permettre le rétablissement des circulations ferroviaires dans les meilleurs délais.
01:19:07Mais avec l'expérience que vous avez, sans cibler qui que ce soit,
01:19:12est-ce que vous avez l'impression que ces dernières semaines,
01:19:15il y avait un terrain, un climat qui était propice à ce genre d'action ?
01:19:21On sait que la SNCF, d'une certaine façon, est fragile parce qu'elle desserre tout le territoire.
01:19:26Ce sont des infrastructures qu'il est difficile de contrôler.
01:19:30On a tous conscience qu'il y a en permanence des câbles de cuivre qui sont arrachés et volés.
01:19:35C'est un système, d'une certaine façon, très fragile,
01:19:38d'autant plus fragile que l'impact est très important, comme vous le soulignez.
01:19:42Un jour de départ en vacances, un jour d'ouverture des JO,
01:19:46et ce sont tout de suite 300, 500, 800 000 personnes qui sont affectées.
01:19:50L'impact est énorme et c'est effectivement toujours très tentant
01:19:54de s'en prendre à la SNCF et aux services publics.
01:19:57Je le regrette, j'en profite pour dire que les cheminots font preuve d'une grande qualité professionnelle
01:20:02et qui mettent toute leur ardeur pour essayer de réparer les choses,
01:20:06pour essayer de renseigner les voyageurs.
01:20:08Et c'est une grande satisfaction de voir ça quand même.
01:20:11Évidemment, et pensez aux cheminots qui sont actuellement sur le terrain
01:20:14pour tenter de réparer ces lignes qui ont été saccagées et attaquées.
01:20:19Vous avez parlé d'une SNCF qui est fragile, M.Gazot,
01:20:23mais c'est aussi une SNCF qui peut être la cible,
01:20:29et on vient de le voir aujourd'hui, de sabotage ou d'attaque,
01:20:33qu'elle soit ciblée ou non.
01:20:35Mais je répète ma question, il y avait un climat ces dernières semaines,
01:20:39peut-être qui pouvait laisser penser que le Réseau fait le reviert
01:20:44allait être une cible privilégiée ?
01:20:48Oui, c'est difficile à dire, je ne suis pas dans les services de sécurité,
01:20:51mais la SNCF est évidemment fragile, mais ce n'est pas la seule.
01:20:54Je pense que le réseau électrique ou d'autres infrastructures
01:20:59sont également fragilisées,
01:21:02et il appartiendra à réfléchir à cela pour, à l'avenir,
01:21:06rendre les choses moins fragiles.
01:21:09Ceci dit, sur la SNCF, il n'y avait pas, en interne,
01:21:13les choses se passaient bien, les accords avaient été trouvés,
01:21:15les cheminots étaient très mobilisés,
01:21:18il n'y avait pas d'inquiétude de ce point de vue-là.
01:21:21Après, évidemment, sur ces attaques très précises,
01:21:26ça peut surprendre, ou du moins, il faut laisser l'enquête se faire.
01:21:29Je parlais plus du climat politique qui s'était installé
01:21:33depuis notamment les élections législatives,
01:21:36et ces appels parfois à la mobilisation de certains syndicats,
01:21:42notamment parfois des syndicats de cheminots,
01:21:45qui ont, je le rappelle, tous condamné ce qu'ils s'étaient placés.
01:21:49Donc c'est à l'enquête de déterminer les éléments
01:21:54qui ont entraîné ces sabotages inédits.
01:21:56Merci M.Gazot.
01:21:57Je rappelle que vous êtes ancien président de la FNOT,
01:22:00la Fédération nationale des associations d'usagers des transports,
01:22:04pour votre témoignage.
01:22:04On va écouter quelques témoignages, cette fois-ci, d'usagers,
01:22:07des usagers britanniques qui n'ont pas pu accéder à leur train
01:22:11et qui avaient prévu, vous imaginez bien, d'accéder
01:22:14et d'assister aux Jeux olympiques.
01:22:17Il n'y a rien de surprenant.
01:22:24Visiblement, je crois qu'il y a un problème de son.
01:22:26Est-ce qu'on m'entend ?
01:22:27Est-ce qu'on peut me dire en régis ce qu'il se passe ?
01:22:31Donc il y a un léger problème de son.
01:22:33On écoutera ces usagers britanniques,
01:22:36qui témoignaient à notre micro il y a quelques instants.
01:22:40Avant de réécouter ces usagers, prenons le temps de l'information
01:22:45à 15h30 avec Isabelle Piboulot.
01:22:48Le parquet de Paris s'est saisi de l'enquête
01:22:50après ces sabotages d'installation de la SNCF.
01:22:52Un nouveau plan de circulation doit être présenté,
01:22:55alors que le trafic a doucement repris sur l'axe atlantique.
01:22:58Mais deux tiers des trains ont été supprimés.
01:23:00Le directeur de l'axe TGV Atlantique s'est exprimé à 14h.
01:23:03Écoutez.
01:23:05Les équipes sont toutes en train d'œuvrer sur le terrain,
01:23:09mais également dans les centres opérationnels
01:23:11pour reconstruire un plan de transport.
01:23:12Vous comprenez bien que le matériel ne se trouve pas
01:23:15à l'endroit où il devait être,
01:23:16puisque les trains n'ont pas circulé.
01:23:18Et donc tout ce travail de recoordination est en cours,
01:23:22avec au cœur de nos priorités le fait de faire circuler
01:23:26les trains en sécurité.
01:23:28Dans ce contexte, la question des profils des auteurs d'effets
01:23:31se pose.
01:23:32On le sait, il s'agit d'actes coordonnés de la part de personnes
01:23:35ayant probablement connaissance du réseau ferroviaire.
01:23:38Mais à ce stade, le Premier ministre appelle chacun à la prudence.
01:23:41On écoute Gabriel Attal.
01:23:43À ce stade, je n'ai pas connaissance d'interpellation,
01:23:45mais l'enquête, je vous l'ai dit, a démarré sous l'autorité
01:23:49de la procureure de Paris et sur tout l'ensemble
01:23:51de nos services sont mobilisés.
01:23:54Vous le savez, il y a un autre acte de sabotage
01:23:58qui avait été prévu sur le réseau Sud cette fois-ci.
01:24:02Et grâce à des agents de la SNCF, que je salue,
01:24:05les auteurs ont pris la fuite et n'ont pas été capables
01:24:08d'aller au bout de leur projet.
01:24:11Au total, 800 000 voyageurs devraient être impactés
01:24:14ce week-end.
01:24:15Mais la France est prête à faire face à ce type de crise.
01:24:18C'est ce que soutient en tout cas Amélio Dea Castera.
01:24:21On écoute la ministre des Sports.
01:24:24On avait anticipé tous ces scénarios.
01:24:26Depuis des mois, on évoque les risques, les menaces.
01:24:32Terroristes, ultra droite, ultra gauche, cyber, NRBC.
01:24:39Tous les scénarios de crise ont été pensés.
01:24:41Il y a une coordination absolument nickel
01:24:45entre les équipes du comité d'organisation,
01:24:48Transport Pierre Cuneo, toute l'équipe de la délégation
01:24:53interministérielle aux Jeux, en lien avec mon ministère,
01:24:57le ministère des Transports, les opérateurs, les partenaires.
01:25:00On est une équipe des Français derrière la réussite
01:25:04de ces Jeux.
01:25:05Et on le voit dans la manière dont les choses se sont passées
01:25:08ce matin.
01:25:09La fluidité des échanges, du partage d'informations,
01:25:14le caractère ordonné des communications.
01:25:17Tout ça montre qu'on est prêts à gérer les crises.
01:25:20Alors évidemment, on a envie qu'il n'y en ait pas trop
01:25:22pour qu'on puisse bénéficier le cœur le plus léger possible.
01:25:25Mais ils ne vont pas gâcher la fête ceux qui veulent faire ça.
01:25:28En aucun cas.
01:25:30Pour ces quelques réactions à 15h30.
01:25:32Merci beaucoup Isabelle pour le point sur l'information.
01:25:3515h32 très précisément sur CNews.
01:25:38On poursuit évidemment notre édition spéciale à désormais 4 heures
01:25:42de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
01:25:45On aurait rêvé parler de cette cérémonie, parler de cette fête.
01:25:48Et malheureusement, depuis 9h ce matin, il est question
01:25:51d'un sabotage historique inédit sur le réseau ferroviaire SNCF,
01:25:56avec trois zones qui ont été victimes d'un sabotage.
01:25:59Une quatrième zone qui a vu ce sabotage déjoué.
01:26:04800 000 Français sont actuellement touchés par ce sabotage du réseau SNCF.
01:26:11Il y a plusieurs pistes qui ont été présentées.
01:26:15Selon plusieurs sources sécuritaires, la piste de l'ultra-gauche
01:26:19serait privilégiée, mais pour l'instant, restons évidemment très prudents.
01:26:23On va poursuivre cette édition spéciale tout en écoutant
01:26:27des déclarations de politique de Gabriel Attal, de Jean-Pierre Farandou
01:26:31pour ne citer que le directeur de la SNCF.
01:26:34On est toujours avec Bernard Cohen à Dad, avec Vendrille de Gerpel,
01:26:37Alex Elrond, Raphaël Stainville, Michel Chevalet et Célia Barotte
01:26:41du service police-justice de CNews.
01:26:43Michel, à 15h33, vous avez des nouvelles infos.
01:26:46Alors ça reprend, c'est ce que je voulais vous dire.
01:26:48Qu'est-ce qui reprend ?
01:26:49Le trafic.
01:26:51Non mais rassurez-nous, vous commencez, ça reprend.
01:26:54Alors, petite explication que j'ai eue de la part des spécialistes.
01:26:59Alors je dois rendre à César ce qu'est César.
01:27:01J'ai fait une confusion.
01:27:02Le CNO dont je parle, c'est le centre de surveillance.
01:27:05Je me permets de vous couper, Michel.
01:27:07Attendez, s'il vous plaît, je vous coupe parce que là, c'est une image qui est très importante.
01:27:10C'est à Cortalin, en Neure-et-Loire.
01:27:12Alors certes que ça reprend, mais vraiment très, très lentement, mais ça reprend.
01:27:16C'est ce que je voulais vous expliquer.
01:27:17C'est le problème de l'aiguillage.
01:27:19Ils utilisent la voie nouvelle à grande vitesse.
01:27:23Et quand ils arrivent à Cortalin,
01:27:26ils ont l'ordre de ralentir et de franchir l'aiguillage qui a été saboté.
01:27:33Et une fois qu'il est franchi l'aiguillage, on peut y aller ?
01:27:35À vue, il roule à vue, c'est-à-dire à 30 à l'heure.
01:27:40Mais Michel, une fois qu'il roule à vue, une fois qu'il passe cet aiguillage, on y va, on peut foncer ?
01:27:44Le problème, c'est que l'atteinte a été portée sur la commande des aiguillages.
01:27:50Et la commande des aiguillages se fait depuis Montparnasse au PARS.
01:27:54Et pas au CNO. Là, j'avais commis une erreur.
01:27:56Donc, ils sont télécommandés.
01:27:59Or, ils ont attaqué les câbles de commande de l'aiguillage.
01:28:02Autrement dit, le PARS ne pouvait plus commander l'aiguillage
01:28:06pour les mettre soit vers Le Mans, soit vers Tours, où on va envoyer les trains.
01:28:12Donc, le système s'est mis au rouge.
01:28:14Donc, les conducteurs ont vu sur leur tableau, c'est rouge, donc on ne peut plus rouler.
01:28:18Donc, voilà qui vous explique l'arrêt du trafic.
01:28:19Alors, on reprend le trafic et pour cela, on va faire ce qu'on appelle un problème mécanique.
01:28:24On a agrafé l'aiguillage.
01:28:26Et agrafer l'aiguillage, c'est éviter que l'aiguillage ou passage de la rame bouge sous la rame.
01:28:32Ça s'appelle, qu'on appelle un bivouac.
01:28:34C'est-à-dire qu'une partie de la rame, la motrice de tête pourrait aller vers Le Mans
01:28:39et la motrice de queue pourrait aller, elle, vers Tours.
01:28:43Oui, oui, c'est ce qu'on appelle les bivouacs.
01:28:45Ça se passe des fois dans le chemin de fer.
01:28:47Donc, mécaniquement, ils ont intervenu sur le voyage
01:28:50et ils mettent une espèce de serre-joint et ils bloquent l'aiguillage.
01:28:53Donc, les voies n'étaient autorisées, à très faible vitesse.
01:28:57Puis après, il va reprendre la vitesse normale à raison de 2 à 3 trains par heure.
01:29:02Bon, c'est déjà une bonne nouvelle, c'est que ça avance.
01:29:04Michel, merci beaucoup pour toutes ces précisions techniques.
01:29:07Mais sauf qu'il faut aller sur le terrain.
01:29:09À Courtalin, on est avec Marie-Victoire Dieudonné.
01:29:12Chère Marie-Victoire, sur l'image d'Olivier Gangloff, on ne voit quasiment plus le train.
01:29:18Et c'est déjà une bonne nouvelle.
01:29:20Une bonne nouvelle, Marie-Victoire Dieudonné.
01:29:23Elle a la balise effilée.
01:29:24Et oui, tout à fait, puisque le premier TGV parti vers 13h de Paris vient de passer.
01:29:31Vous l'avez vu sur l'image, mais il était à moins de 30 km heure seulement.
01:29:34Il s'éloigne donc.
01:29:36La ligne Atlantique reprend doucement du service, mais reste encore extrêmement perturbée.
01:29:40Ici, à Courtalin, les équipes techniques de la SNCF continuent de s'affairer pour réparer les dégâts,
01:29:46puisque le poste d'aiguillage a été attaqué très tôt ce matin.
01:29:49Les individus ont soulevé les plaques et mis le feu à une dizaine de câbles.
01:29:53Mais ce qu'il faut savoir, c'est que ce n'est pas n'importe quel poste d'aiguillage,
01:29:56puisque nous nous situons exactement au niveau d'une bifurcation entre deux lignes de l'axe Atlantique,
01:30:02Paris-Tours et Paris-Le Mans.
01:30:04Le lieu est donc stratégique, puisqu'il prive deux branches du réseau à grande vitesse.
01:30:08L'action, elle, est préméditée et coordonnée.
01:30:11Nous sommes au bout d'une route de campagne.
01:30:12Ici, le site est formellement interdit au public, protégé par une grille qui a d'ailleurs été sectionnée.
01:30:18En un mot, l'attaque visait à faire le maximum de perturbations.
01:30:21Alors, avant la réparation, place au diagnostic.
01:30:24Tout cela devrait prendre du temps.
01:30:26Les postes électriques nécessitent une réparation manuelle, câble par câble.
01:30:30Merci beaucoup, Marie-Victoire.
01:30:34Merci, Marie-Victoire, Dieu donné.
01:30:38Merci à Olivier Gangloff qui vous accompagne.
01:30:40Une autre question tout de même.
01:30:43Est-ce que sur le site où vous êtes, certes il y a des techniciens de la SNCF,
01:30:48mais vous avez vu par exemple des forces de l'ordre,
01:30:51j'imagine des enquêteurs autour pour tenter de récupérer le moindre indice ?
01:31:03Ils sont venus faire des relevés de part et d'autre des grilles.
01:31:09Et puis, nous avons aperçu aussi M. Lemaire qui était là tout à l'heure
01:31:12pour faire un point sur les derniers éléments.
01:31:16Marie-Victoire, Dieu donné, avec Olivier Gangloff.
01:31:19Revenons sur ces questions qui peuvent être vertigineuses.
01:31:24C'est lié à Barotte et notamment sur l'enquête.
01:31:26Parce qu'on l'a compris, c'est factuel, le réseau est massivement impacté.
01:31:32Il y a 800 000 Français et voyageurs qui sont touchés.
01:31:36Mais maintenant, on a besoin de comprendre où est-ce qu'elle va ?
01:31:38Où est-ce qu'elle se dirige cette enquête ?
01:31:40Célia Barotte, c'est à vous.
01:31:41Une enquête est ouverte par le parquet de Paris
01:31:44qui s'est saisie au titre de la juridiction nationale de lutte
01:31:48contre la criminalité organisée.
01:31:50Une enquête ouverte pour les chefs suivants.
01:31:52Détérioration de biens de nature apportée atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation.
01:31:57Dégradation et tentative de dégradation par moyens dangereux en bande organisée.
01:32:01Atteinte à un système de traitement automatisé de données en bande organisée.
01:32:05Et bien sûr, association de malfaiteurs en vue de commettre des crimes et des délits.
01:32:09Pour ces faits, les peines encourues vont jusqu'à 20 ans de prison
01:32:13et jusqu'à 300 000 euros d'amende.
01:32:16Pour l'instant, aucune précision sur le profil de ces auteurs, de ces crimes et délits.
01:32:22Trois actes de sabotage ont donc été recensés.
01:32:25Selon une source sécuritaire, AC News, à ce stade,
01:32:28même si nous n'avons pas de certitude concernant ces auteurs,
01:32:32on s'oriente plutôt vers les mouvances environnementalistes de l'ultra-gauche et contestataires
01:32:37puisqu'il s'agit d'un mode opératoire très précis, très organisé.
01:32:41Et c'est un mode opératoire incendiaire.
01:32:44Plusieurs menaces étaient survolées.
01:32:47Les Jeux Olympiques et cette cérémonie d'ouverture des JO.
01:32:50Mais on peut constater que les menaces touchent aussi la province, mais aussi les usagers.
01:32:55On va écouter l'un des députés d'une des circonscriptions qui a été touchée
01:33:00et qui nous explique, M. Bléry, député Rassemblement National,
01:33:03que ça va prendre plusieurs jours avant que le trafic ne revienne à la normale.
01:33:09Concrètement, ces câbles servent à alimenter le réseau,
01:33:11à voir donner de la visibilité aux conducteurs des TGV notamment.
01:33:15Tout à l'heure, je sais qu'il y aura un essai d'un TGV qui passera à 30 km heure.
01:33:19Le conducteur sera aveugle finalement puisqu'il n'aura pas les indications, etc.
01:33:23Et c'est juste pour faire un essai à blanc pour vérifier les possibilités
01:33:28et vérifier techniquement comment on avance sur le sujet.
01:33:30Mais je crois qu'il faudra encore plusieurs heures, plusieurs jours,
01:33:33peut-être jusqu'à dimanche, pour mettre le réseau en place.
01:33:37Bon, on est sur un dossier qui est essentiel.
01:33:40Pourquoi ? Parce qu'encore une fois, et ça sera en fonction des pistes
01:33:45et des actes qui ont été commis, des auteurs,
01:33:49c'est-à-dire que est-ce que c'est un acte étranger, une ingérence étrangère ?
01:33:56Est-ce que c'est un groupuscule qui était déjà peut-être surveillé ?
01:34:01Ce qui est terrible, c'est l'image que ça renvoie.
01:34:03C'est-à-dire que le monde a les yeux rivés sur Paris aujourd'hui, Axel Ronde.
01:34:06Tout le monde s'est préparé au pire et notamment à l'acte terroriste sur la capitale.
01:34:13Et il s'avère qu'en fait, c'est en province, en coupant des câbles,
01:34:17qu'on vient bordéliser au maximum le territoire
01:34:20et paralyser une partie du réseau SNCF pendant plusieurs heures touchant 800 000 Français.
01:34:26Oui, c'est un scénario catastrophe finalement.
01:34:28Est-ce qu'il était anticipé ce scénario ?
01:34:31Oui, c'est anticipé, mais vous imaginez bien, 28 000 km de voies ferrées,
01:34:36c'est très compliqué à surveiller, même si mes collègues des renseignements
01:34:41ont, j'imagine, surveillé tout type de groupuscule qui voulait passer à l'action.
01:34:49Là, je sais que c'est mes collègues de l'ASDAT,
01:34:51c'est la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire
01:34:55qui est chargée de l'enquête.
01:34:57Mais pourquoi ce n'est pas le parquet national antiterroriste qui est saisi ?
01:35:00Si c'est l'ASDAT qui est saisi, comme vous dites,
01:35:04pourquoi en tête, ce n'est pas le parquet national antiterroriste ?
01:35:07Pour l'instant, c'est la Junalco du parquet de Paris
01:35:10qui est finalement autonome pour ces types d'actions,
01:35:15puisque pour l'instant, c'est criminel, on n'est pas dans le cadre terroriste.
01:35:19Maintenant, si mes collègues de l'ASDAT ont été saisis,
01:35:23c'est qu'ils ont une expertise et qu'ils connaissent bien tout ce milieu
01:35:26et toutes ces mouvances qui pourraient passer à l'action.
01:35:30Je pense aux téléspectateurs, quand vous dites Junalco,
01:35:32c'est la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée
01:35:36qui est une direction et une juridiction du parquet de Paris.
01:35:41Et quand vous dites l'ASDAT, c'est la sous-direction antiterroriste
01:35:44qui a été désignée comme service coordinateur.
01:35:47D'ailleurs, c'est un peu un charabia pour les téléspectateurs qui nous regardent.
01:35:52Ce qui est essentiel, c'est de savoir si oui ou non, c'est un acte terroriste
01:35:58et si oui ou non, le parquet national antiterroriste va être saisi.
01:36:02Quelle que soit la suite sur la question judiciaire,
01:36:06je voudrais qu'on revienne sur la question sécuritaire et l'image que ça renvoie,
01:36:10à savoir de villes qui sont bunkérisées, surprotégées.
01:36:13Et vraiment, je le dis de manière un peu, je résume peut-être un peu rapidement les faits,
01:36:19mais vous coupez quelques câbles à différents endroits
01:36:22et vous paralysez 800 000 personnes, Raphaël Stainville.
01:36:25Oui, vous avez raison, c'est une véritable opération d'estabilisation
01:36:29qui a des conséquences sur l'image de la France aujourd'hui,
01:36:34alors même que toutes les caméras du monde sont rivées sur notre pays, sur Paris en particulier.
01:36:39Donc, quels que soient les objectifs, quels que soient les auteurs et leurs dessins,
01:36:44en tout cas, le premier objectif et les premières conséquences
01:36:47sont une image dégradée de la France,
01:36:51à l'heure où tout devait être parfait pour pouvoir accueillir le monde.
01:36:56Allez-y, Raphaël.
01:36:58Je venais de terminer ma phrase, j'arrête.
01:37:00Vous imaginez bien qu'on peut également parler en régie,
01:37:04donc ça peut arriver que je ne puisse pas vous écouter religieusement.
01:37:08Je vous présente mes plus plates excuses, Raphaël, mais je m'en souviendrai.
01:37:12C'est-à-dire qu'en fait, vous pouvez vous dire, le pauvre,
01:37:15ça fait quasiment deux heures qu'ils sont en direct en train de voir avec la régie,
01:37:19je vais peut-être prolonger un petit peu,
01:37:21mais vous essayez de me mettre en difficulté, les téléspectateurs n'oublieront jamais.
01:37:26Ils n'ont pas la mémoire courte.
01:37:28Il y a une question qui est quand même intéressante.
01:37:31Mais vous pouvez rebondir également.
01:37:33Vous savez, ce n'est pas interdit de rebondir aux déclarations de Raphaël.
01:37:36Sans présumer, bien évidemment, de qui pourrait être derrière cette opération coordonnée,
01:37:43pourquoi depuis ce matin, on évoque des groupuscules ou des groupes d'extrême-gauche ?
01:37:49Et encore une fois, ce n'est pas pour dire qu'ils en sont l'auteur.
01:37:54Mais c'est qu'ils ont eux-mêmes théorisé, dans un certain nombre d'ouvrages,
01:37:57ce type d'opération contre notamment les lignes TGV.
01:38:00C'était le comité invisible, voilà, quelques années, dans un livre qui s'appelait l'insurrection qui vient.
01:38:05C'est, dans une certaine mesure, le grand penseur aujourd'hui de l'activisme d'ultra-gauche André Asmalm
01:38:14qui l'a théorisé dans un livre qui s'appelle Comment s'avoter une pipeline.
01:38:20Donc, toutes ces questions font que, non pas qu'ils soient accusés,
01:38:26mais ils font partie de ceux dont, spontanément, on se dit qu'ils pourraient être à l'origine de ce genre d'action.
01:38:32André Asmalm qui est proche et parfois invité par des groupes politiques, notamment la France insoumise. Allez-y.
01:38:43Mais je crois que Raphaël a raison parce qu'on ne sait pas quels sont les auteurs encore,
01:38:48mais il y a des signes avant-coureurs d'action, y compris dans les médias, de ce qu'on appelle l'éco-activisme.
01:38:56On l'a vu il y a une dizaine de jours avec l'ensemble des attaques contre les forces de l'ordre dans les méga-vaccines.
01:39:04Ce n'est pas nouveau. Il y a aussi une volonté de déstabiliser la situation économique,
01:39:09de renverser ce qui a été fait pendant les élections législatives, de mettre une sorte de chaos dans la République.
01:39:17Et aujourd'hui, c'est bien entendu la journée symbolique où on était censé,
01:39:22ça a été rappelé par vous Eliott tout à l'heure, de trouver un peu de concorde nationale et de parler de la France,
01:39:28et de la France éternelle, de la France qui gagne et la France qui réussit, et non pas de faire des lumières sur le wokisme économique,
01:39:35le wokisme social et la réécriture de notre histoire, parce que c'est ça aussi qui est en jeu.
01:39:41Évidemment. Et puis en plus, c'est surtout alimenté aussi beaucoup par certains réseaux politiques.
01:39:46Lorsqu'il y avait le cas de Lucie Casté, ils attendaient qu'Emmanuel Macron nomme Lucie Casté,
01:39:52j'ai pas mal vu de tweets de réseaux politiques qui disaient « c'est Lucie Casté ou pas de JO ».
01:39:57Et donc en réalité, ça alimente ce fonds de commerce de sabotage et de faire en sorte qu'il n'y ait pas de JO
01:40:05si on n'écoute pas les réseaux politiques d'extrême-gauche.
01:40:09– Je connais les âmes chagrines sur les réseaux sociaux,
01:40:12je sais comment elles peuvent être et malhonnêtes intellectuellement, et violentes, et menaçantes.
01:40:18Donc je me permets, lorsque vous dites ça, de rappeler, et c'est d'ailleurs une évidence,
01:40:24que pour l'instant il n'y a aucun élément concret qui permette de dire nommément qui est responsable de ce qui se passe.
01:40:33En revanche, il faut rappeler aussi que les sources sécuritaires dont nous disposons
01:40:39nous disent que la piste de l'ultra-gauche est privilégiée,
01:40:43ce qui ne veut pas dire que c'est forcément cette piste-là qui sera prête dès le début,
01:40:52enfin qui sera effective, pardonnez-moi, ça peut être aussi une ingérence étrangère,
01:40:57ça peut être une ingérence étrangère liée à un groupeuscule,
01:41:01qu'il soit d'ultra-gauche ou d'un autre groupe, donc faisons très attention.
01:41:06En revanche, vous avez raison de rappeler, Vendrile, qu'il y a un contexte, qu'il y a un climat aujourd'hui.
01:41:12Lundi, le président de la République parlait d'un moment de trêve politique et trêve olympique.
01:41:20Il s'avère que factuellement, quand on regarde ce qui se passe, il n'y a ni trêve politique ni trêve olympique.
01:41:27Attendons de voir aussi, parce qu'on a eu un vice-président de région socialiste il y a quelques heures
01:41:33qui nous disait qu'il faut un moment où il faut respirer, qu'il faut un peu de calme,
01:41:37alors qu'on voit ces images en direct du président de la République Emmanuel Macron ainsi que sa femme,
01:41:43puisqu'il y avait une cérémonie, un moment important à l'Elysée cet après-midi,
01:41:49à quelques heures seulement de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques.
01:41:54Je crois que désormais nous sommes à 3h30 du début de cette cérémonie d'ouverture des JO.
01:42:013h41, très précisément.
01:42:03Audrey Berthot est avec nous, chère Audrey, merci, vous êtes reporter pour CNews.
01:42:08Il s'avère que vous êtes en direct de la place Colette, on est en plein cœur de la capitale et autour de vous il y a du monde.
01:42:15Je vois déjà une file d'attente parce qu'il y a cette sécurité maximale qui a été mise en place,
01:42:22au point de contrôle pour les personnes qui vont assister à la cérémonie des JO.
01:42:28Audrey, j'espère que les gens qui vont assister à cette cérémonie n'ont pas oublié le parapluie,
01:42:34parce qu'il va pleuvoir très très fort ce soir.
01:42:42Pour l'instant on a de la chance, Eliott, il n'y a pas encore deux gouttes.
01:42:46Mais oui, en effet, vous le voyez, derrière moi nous sommes sur un point de filtrage,
01:42:51c'est rue de Rivoli, c'est à ce point de filtrage que les personnes peuvent accéder aux tribunes du Louvre
01:42:57où des pyramides, 30 000 personnes doivent passer ce point de filtrage.
01:43:03Donc vous imaginez bien qu'il y a déjà des milliers de personnes et que la queue s'allonge de plus en plus.
01:43:09Alors Eliott, nous avons interrogé ces personnes qui se trouvent derrière moi par rapport aux incidents de ce matin.
01:43:15On leur a demandé s'ils ont peur pour la suite.
01:43:20Je vous propose de les écouter à ce sujet.
01:43:24Si on ne devait pas venir, ça voudrait dire qu'on aurait peur.
01:43:27Et je ne veux pas avoir peur.
01:43:29Et j'estime que notre place est là et on ne doit pas avoir peur.
01:43:32Ça donne une image à nouveau très négative de la France aux yeux du monde.
01:43:36Raphaël, vous allez beaucoup me manquer.
01:43:38Vous allez regarder la cérémonie où ?
01:43:40Dans votre bureau.
01:43:42Sachant que je n'en ai pas, ça paraît un peu compliqué.
01:43:45Allez, 16h, le point sur l'information avec Isabelle Piboulot.
01:43:48Coup d'envoi à 19h30 de la cérémonie d'ouverture des JO.
01:43:52L'accès est d'ailleurs ouvert pour les premiers spectateurs sur les quais de Seine.
01:43:56Malheureusement, vous l'avez vu, l'actualité est concentrée autour de cette attaque massive et coordonnée à la SNCF.
01:44:02Le réseau TGV est fortement perturbé.
01:44:05Cela devrait durer tout le week-end sur les axes Atlantique, Nord et Est.
01:44:09Les explications de Noemi Hardy.
01:44:14Jour de départ en vacances et d'ouverture des JO.
01:44:17Ces incendies criminels entraînent d'importants retards.
01:44:21On va galérer toute la journée pour essayer d'arriver là-bas à l'heure.
01:44:24Avec quelques personnes dans le train qui allaient à la cérémonie d'ouverture, ça va être plus compliqué, je pense.
01:44:27On se retrouve à Prendrembus pour aller à Paris.
01:44:31Je voulais monter à Paris pour les JO, donc là je ne sais pas du tout ce que je vais faire.
01:44:34On avait deux heures de retard à la base à supprimer, et puis voilà, maintenant on attend le train pour aller jusqu'en Haïe.
01:44:39Ces incendies volontaires ont été déclenchés dans la nuit à des bifurcations clés.
01:44:44La gare de Courtalin pour la ligne à grande vitesse de l'Atlantique,
01:44:48Croisilles, celle du Nord, et Pagny-sur-Moselle pour l'Est.
01:44:52Un acte de malveillance a été déjoué en revanche sur la ligne sud-est à Virginie.
01:44:57Des cheminots qui travaillaient de nuit ont repéré des individus et ont prévenu la gendarmerie.
01:45:02Les suspects se sont enfuis en laissant des indices.
01:45:05Des camionnettes retrouvées avec des personnes qui ont fui, notamment sur la partie sud-est.
01:45:10Des agents incendiaires qui ont été retrouvés sur place.
01:45:13Tout nous indique aujourd'hui que ce sont bien des incendies criminels,
01:45:16notamment la dimension de la concomitance des temps qui est plus que suspecte.
01:45:20Le monde entier aura les yeux rivés sur Paris ce soir pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
01:45:26Ce sabotage entache la journée.
01:45:28On s'était préparé, il y avait beaucoup d'astreuse.
01:45:30Nous venons d'ouvrir les contrôles pour permettre aux gens qui ont des billets
01:45:34pour venir voir la cérémonie, qu'il s'agisse des billets payants ou des billets gratuits,
01:45:38pour pouvoir participer à cette fête qui n'aura pas, je crois, de comparaison dans le monde.
01:45:44Nous sommes prêts à accueillir, nonobstant la météo, mais ça ne nous prouve pas grand-chose,
01:45:48cette magnifique parade et les 100 chefs d'Etat qui, en ce moment, sont reçus par le président de la République à l'Elysée.
01:45:53Ce qui s'est passé cette nuit sur les voies de la SNCF, des grandes lignes, est-ce que ça vous inquiète encore ?
01:46:01Écoutez, ça n'a pas de conséquences directes sur l'organisation des Jeux Olympiques
01:46:04puisque les quelques athlètes et les arbitres qui pouvaient être concernés,
01:46:08soit leur train roule, soit nous avons trouvé des moyens de substitution.
01:46:12C'est évidemment très embêtant, c'est le moins qu'on puisse dire pour les Français qui partent en vacances.
01:46:16Ce vendredi est un choix s'écroiser de transports en commun et notamment de gares entre les Juétistes et les Aoussiens.
01:46:24Et c'est donc les Français qui sont pénalisés par ces actions, manifestement coordonnées de sabotage.
01:46:29La procureure de la République a choisi de confier à la police et à la gendarmerie,
01:46:34dans une enquête unifiée, les éléments qui nous permettront de confondre les individus.
01:46:39On va les laisser travailler, on a mis beaucoup de moyens pour savoir qui a fait ça.
01:46:43Manifestement, c'est une origine humaine, c'est le moins qu'on puisse dire,
01:46:47d'actions de sabotage qui vient embêter les Français plus que les Jeux Olympiques.
01:46:51Donc nous sommes évidemment concentrés pour voir si nous pouvons très rapidement interpeller ces auteurs,
01:46:56mais ça n'a pas de conséquences pour cette cérémonie d'ouverture.
01:46:59Quel est le dispositif, là, un peu plus précisément, autour des bords de scène ?
01:47:03C'est très impressionnant lorsqu'on arrive ici, le nombre de gendarmes, de militaires, de policiers,
01:47:08c'est hors norme. Quel est ce dispositif, là ?
01:47:11Aujourd'hui, on a plus de 50 000 policiers, gendarmes, militaires qui patrouillent, qui contrôlent,
01:47:16qui sont au centre de commandement, et donc effectivement, c'est sans doute le plus grand dispositif policier
01:47:22que quelqu'un a pu mettre en place pour une cérémonie de 6 km entre le pont de l'Arsenal et le Trocadéro,
01:47:28où les athlètes vont descendre et vont aller voir les chefs de l'État.
01:47:32Indépendamment, vous savez bien, il y a des spectateurs nombreux,
01:47:34quasiment 400 000 personnes, puisqu'il y a les riverains, il y a ceux qui ont les tickets,
01:47:38qui vont regarder cette cérémonie. Il y a aussi les fan zones,
01:47:41mises en place par les différentes communes en France, et bien sûr, à Paris, dans sa petite couronne,
01:47:46et puis les lieux festifs, où les gens se regroupent et qui doivent être évidemment contrôlés et surveillés.
01:47:51Donc pour la cérémonie d'ouverture, pour Paris, c'est plus de 50 000 forces de l'ordre, en comptant les militaires,
01:47:56et il faut rajouter la sécurité privée et bien sûr les polices municipales.
01:48:00Et puis sur le reste du territoire national, c'est 80 000 policiers et gendarmes qui sont mobilisés.
01:48:05Est-ce que c'est difficile de concilier la sécurité et la fête ?
01:48:11On voit énormément de touristes, de spectateurs qui sont proches des points de contrôle.
01:48:16Est-ce que c'est difficile cette conciliation ?
01:48:18Non, je ne le crois pas. C'est sûr que nous sommes dans un moment particulier dans le monde.
01:48:22La France est touchée par le terrorisme, chacun le sait, depuis de nombreuses années,
01:48:26par l'islamisme radical, par l'ultra droite ou l'ultra gauche.
01:48:29L'agression de la Russie sur l'Ukraine, ce qui se passe au Proche-Orient.
01:48:33Évidemment, l'islam sunnite radical, notamment de l'État islamique, est une menace importante.
01:48:38Donc je pense que tout le monde comprend, les Français et les spectateurs,
01:48:41que nous mettions en place un dispositif de sécurité qui nous garantisse au maximum
01:48:46la sécurité de ce grand événement, puis des épreuves des Jeux Olympiques.
01:48:49Je rappelle qu'on a eu deux journées qui se sont passées sans problème majeur pour la sécurité de nos concitoyens.
01:48:54Mais cette sécurité, aussi présente soit-elle, va laisser sa place à la fête et au sport.
01:48:58Et moi, ce que je constate, pour beaucoup tourner auprès des effectifs de police et de gendarmerie et des militaires,
01:49:03pour rencontrer beaucoup de touristes et de parisiens ces dernières heures, ces derniers jours,
01:49:07c'est que tout le monde est souriant, tout le monde est conscient que Paris sera une fête.
01:49:10La sécurité n'est pas un but en soi, elle permet cette fête incroyable
01:49:14qu'est, pour une fois par siècle, les Jeux Olympiques à Paris.
01:49:17Vous êtes confiant pour toute la durée des JO en termes de sécurité ?
01:49:20Je suis concentré, comme l'ensemble, je crois, des chefs du ministère de l'Intérieur, du ministère des Armées
01:49:26et des autres ministères qui concourent à cette sécurité.
01:49:28Notre travail, à nous, c'est d'établir la sécurité pour les JO.
01:49:32Pour réussir les JO, il faut de la sécurité, il faut des médailles.
01:49:35Donc, nous avons fait notre part, maintenant, nous espérons que nos sportifs fassent à l'heure.
01:49:38Merci beaucoup.
01:49:41Voilà pour les propos du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
01:49:45Luc Gras nous a rejoint, on est toujours avec Axel Ronde, Vendrille de Grepel et Bernard Cohen à Dad.
01:49:52Alors, c'est intéressant, le discours du ministre de l'Intérieur,
01:49:55il veut calmer la situation, alors que la situation est, disons-le, depuis ce matin,
01:50:00sur le réseau ferroviaire chaotique, vous savez, 800 000 Français qui sont touchés.
01:50:04Il y a une phrase qui est intéressante, il dit que ça n'a pas de conséquences directes
01:50:08pour la cérémonie d'ouverture des JO et pas pour les athlètes, ce qui est factuellement vrai.
01:50:12Il s'avère que quand même, vous avez des Français et même des étrangers qui rêvaient d'assister à la cérémonie
01:50:18et qui, à cause de ce réseau ferroviaire bloqué, saboté,
01:50:24ils ne pourront pas y assister.
01:50:25Vous allez me dire que ça reste marginal, autant manquer un événement qu'il y ait des blessés
01:50:32ou qu'il y ait des choses encore plus graves.
01:50:34Il y a une phrase qui m'a marqué également, il dit que manifestement, c'est une action d'origine humaine.
01:50:40Donc, il veut dire que ça n'est pas accidentel.
01:50:43Il reste très prudent, là aussi, tout comme Gabriel Attal en début d'après-midi, sur les auteurs.
01:50:49Luc Gras, quel regard vous portez sur ce qu'il se passe ?
01:50:53Je le disais, Paris, la France, s'était préparée à être une cible pour ces Jeux Olympiques
01:50:58et peut-être que la cible n'était pas celle qu'on avait imaginée.
01:51:03Là, on touche à un réseau ferroviaire.
01:51:05Je trouve que vous posez très bien le décor.
01:51:07C'est-à-dire qu'en fait, il y a un événement absolument planétaire,
01:51:11c'est peut-être l'événement planétaire le plus important qui se déroule dans notre pays.
01:51:16Et donc, j'ai un peu envie de dire, certes, il y a eu ces actes extrêmement délictueux
01:51:23qu'il faut les condamner, qu'il faut retrouver, bien sûr, les auteurs, quelles que soient leurs origines.
01:51:28Mais enfin, resituons quand même les choses dans leur contexte.
01:51:30Ne sombrons pas dans la sinistrose.
01:51:32Ce pays a traversé des temps difficiles, notamment politiques.
01:51:36Et il y a donc aujourd'hui une occasion unique de se rassembler et de vivre un bon moment.
01:51:41Je suis d'accord. Luc Gras, vous avez entièrement raison.
01:51:42On ne va pas tomber dans la sinistrose, mais on n'est pas dans le monde de Oui-Oui non plus.
01:51:45C'est-à-dire qu'on sait très bien que ce qui s'est passé ce matin est absolument gravissime.
01:51:48On sait également que ce qui s'est passé ce matin, quand on va découvrir les auteurs de l'attaque,
01:51:54les conséquences vont être extrêmement lourdes, quelles que soient les auteurs.
01:51:58Parce que vous avez différentes pistes.
01:52:00La piste de l'ultra-gauche est une piste privilégiée selon les sources sécuritaires,
01:52:04en fonction de qui sont les gens qui l'ont commis.
01:52:07Ça peut avoir des conséquences vertigineuses.
01:52:09Imaginons un instant que ce soit de l'ingérence étrangère,
01:52:12un pays qui est actuellement avec une dégagation sur notre sol pendant les JO.
01:52:16Là aussi, ça peut avoir des conséquences très lourdes.
01:52:18Je veux bien qu'on soit dans un moment de fête, en se disant « c'est génial, il y a la cérémonie d'ouverture ».
01:52:23Je pense déjà à 800 000 Français qui sont aujourd'hui bloqués.
01:52:27Et je pense surtout aux conséquences que pourrait avoir le résultat de l'enquête.
01:52:31On est avec M. Bito Panelli qui est avec nous.
01:52:33Luc, je vous donne la parole dans un instant.
01:52:35Mais sauf que Pascal Bito Panelli, il attend depuis 20 minutes.
01:52:38Il est en duplex et je pense que si je le fais attendre 5 minutes de plus,
01:52:41il va casser ses lunettes de soleil.
01:52:43Merci d'être avec nous, Pascal Bito Panelli.
01:52:46On essaie de plaisanter un peu, mais je le disais,
01:52:49les conséquences de cette attaque inédite et massive peuvent être extrêmement lourdes et sont vertigineuses.
01:52:55Quel regard vous portez sur ce qui s'est passé ce matin ?
01:52:58Vous l'exprimez en sécurité que vous êtes.
01:53:02Écoutez, on est dans un monde de tous les dangers.
01:53:05Et ce défi mondial, nous savions qu'il allait être au cœur de toutes les cibles.
01:53:11C'est la première, ça ne sera sans doute pas la dernière.
01:53:14Je pense qu'il faut qu'on reste dans la maîtrise et dans la concentration et surtout dans la résilience.
01:53:21Il me semble que loin de se pouvoir dire ou de se targuer du zéro défaut,
01:53:27il a quand même été dans le curseur de cette hyper sécurité,
01:53:32mis les armes pour se rapprocher du zéro défaut.
01:53:36Donc maintenant, il faut qu'on aille au bout et qu'on fonce.
01:53:40Alors, Pascal Bittopanelli, j'essaie de comprendre un peu ce que vous dites.
01:53:45Personne n'est en train d'expliquer qu'il y a des failles XXL dans la sécurité.
01:53:49Et tout le monde salue d'ailleurs le travail des forces de l'ordre
01:53:53et le travail sécuritaire qui est fait autour de ces Jeux Olympiques depuis quatre ans.
01:53:56Personne ne dirait le contraire, bien évidemment.
01:53:58En revanche, on essaie de comprendre ce qui a pu se passer.
01:54:01Et je me disais qu'en fonction de l'enquête et qu'on déterminera et qu'on définira les auteurs,
01:54:07les conséquences peuvent être vertigineuses.
01:54:10Vous, l'expert en sécurité, comment il voit ce qu'il s'est passé?
01:54:13Comment il décode ce qui s'est passé ce matin?
01:54:17Oui, les conséquences peuvent être très lourdes.
01:54:20C'est l'enquête qui va le déterminer et je pense par ailleurs que l'enquête va aller assez vite.
01:54:26Parce que quand j'entends parler d'une camionnette laissée,
01:54:30je ne peux pas douter qu'on puisse récupérer des plaques d'immatriculation,
01:54:35des vidéos, des bornages téléphones.
01:54:37Bref, que nos enquêteurs, policiers ou gendarmes qui sont de haut niveau en France,
01:54:43puissent tirer des ficelles et ils ne manqueront pas d'en trouver.
01:54:47Maintenant, bien sûr, quels seront les auteurs?
01:54:51Et vous l'avez dit, c'est vrai, tout va dépendre de qui ils sont.
01:54:54S'ils sont impliqués près du monde politique, ça pourra avoir des résonances considérables.
01:55:02Mais en tout état de cause, on est maintenant dans les Jeux Olympiques.
01:55:05Il faut surtout que, notamment le ministre Gérald Darmanin, se projette dans ce défi.
01:55:11Il a fait preuve tout à l'heure qu'il était dans la maîtrise
01:55:14et dans quelqu'un qui domine le terrain et qui est là, je comprends sa position.
01:55:20Merci beaucoup Pascal Bittopanelli pour votre éclairage dans 180 minutes Info ET.
01:55:27Je vous avais coupé le gramme et priorité à l'expert en sécurité,
01:55:31le politologue, l'expert en politique que vous êtes.
01:55:34Comment décode-t-il ce que vient de dire Pascal Bittopanelli?
01:55:37Pour que les choses soient bien claires, je suis évidemment pour une fermeté absolue.
01:55:40Il va falloir vraiment traquer et arrêter très rapidement les personnes.
01:55:46On comprend que pour pouvoir agir ainsi, il fallait que des personnes connaissent le réseau ferroviaire
01:55:52et qui soient peut-être des personnes qui, au détail près des lieux où les interventions ont eu lieu, soient des experts.
01:56:00Ah oui, on est face à des professionnels du sabotage.
01:56:03Des professionnels du sabotage qui connaissent le terrain.
01:56:06Tout ça pour dire que, bien sûr qu'il faut une fermeté absolue, cher Elliot,
01:56:11mais il ne faut pas donner du crédit aux auteurs de ces délits.
01:56:16C'est-à-dire qu'ils ont fait ça pour quoi? Pour saboter les Jeux Olympiques.
01:56:19Eh bien, c'est leur donner du crédit que d'en parler toute la journée.
01:56:22C'est leur donner du crédit parce que pendant qu'on parle de ça, on ne parle pas de la cérémonie de ce soir.
01:56:27Pardonnez-moi Luc, je suis désolé, je ne suis pas dans la philosophie de mettre la poussière sous le tapis.
01:56:32Non, non, fermeté absolue.
01:56:34Non, non, mais ce n'est pas une question de fermeté.
01:56:36Qu'est-ce qui s'est passé ce matin?
01:56:38Ben si, évidemment, pour le coup, c'est absolument historique ce qui s'est passé.
01:56:43C'est inédit. Vous avez 900, 800 000 Français qui sont bloqués.
01:56:47Vous avez des câbles qui ont été coupés et ça a été coordonné à Courtalin, à Croisilles, à Pagny-sur-Morel.
01:56:54Miraculeusement, non pas miraculeusement, mais grâce justement à des cheminots,
01:56:58à Virginie, dans Lyon, le sabotage a été déjoué, mais on aurait pu avoir les 4 grands axes français bloqués, paralysés ce matin.
01:57:07Il y en a eu 3 sur 4.
01:57:09Donc ce qui s'est passé est gravissime.
01:57:11On est conscients que c'est dans un contexte où quelques heures plus tard, vous avez les Jeux Olympiques.
01:57:15Donc si aujourd'hui, le parquet national antiterroriste ne s'est pas saisi,
01:57:19parce que factuellement, juridiquement, il n'y a pas de raison de se saisir peut-être,
01:57:24aux yeux des Français, c'est considéré peut-être comme un acte terroriste, du moins ultra-violent,
01:57:30même si on parle de câbles qui sont coupés.
01:57:32Je ne dis pas que ce n'est pas grave.
01:57:34Je dis qu'il faut aussi parler de la cérémonie de ce soir.
01:57:36Mais on parlera de la cérémonie à partir de 19h.
01:57:38Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:57:40Ce qui est important aussi, c'est d'informer les Français.
01:57:43Il y a quand même 800 000 personnes, y compris ceux qui doivent rentrer chez eux,
01:57:48parce que je vous rappelle les uns et les autres qu'on devait ce soir à 17h ne plus être dans les zones qui sont fermées.
01:57:54Donc, certains qui ont travaillé ce matin, je parle en Ile-de-France,
01:57:58ne vont pas pouvoir rentrer s'ils habitent en dehors de la zone.
01:58:00Il y a un certain nombre de métros fermés.
01:58:02Il y a des personnes qui sont dans les gares ou qui attendent chez elles,
01:58:06parce qu'elles ne savent pas si elles pourront partir demain, après-demain.
01:58:08Il y a une vie économique qui est aussi neutralisée.
01:58:12Je parle de l'hôtellerie-restauration, les loueurs,
01:58:14ceux qui avaient tout simplement, y compris de la logistique.
01:58:18Donc, ce n'est pas un événement anodin.
01:58:22Ça aurait pu être pire s'il y avait eu des pertes humaines.
01:58:24Vous l'avez justement dit tout à l'heure.
01:58:26En revanche, on doit quand même montrer ces événements,
01:58:30dire que c'est inadmissible et condamné,
01:58:34et puis que ça a quand même, quoiqu'en dise Gérald Darmanin,
01:58:36ça a quand même une incidence sur l'ambiance qui n'est pas festive à 100%.
01:58:42Il y a deux jours, on vous expliquait quand il y a eu un match qui a été interrompu pendant deux heures,
01:58:46et que vous avez des gens qui sont rentrés sur le terrain.
01:58:50Vous avez un sélectionnaire argentin qui vous dit,
01:58:52en 20 ans de carrière, j'ai jamais vécu ça.
01:58:54Et vous avez une ministre des Sports qui vous explique que c'était bon enfant.
01:58:58Moi, je veux bien qu'on soit dans un objectif de mettre la France sur les meilleurs rails.
01:59:04C'est le cas de le dire en ce moment.
01:59:08Évidemment, on est conscient également du travail extraordinaire que font les forces de l'or sur le terrain.
01:59:14Personne ne dit le contraire.
01:59:16Moi, la seule chose que je souhaite, c'est qu'on trouve très rapidement ces individus,
01:59:18qu'ils soient sanctionnés le plus durement possible.
01:59:20Je crois que c'est 20 ans de réclusion criminelle au maximum.
01:59:22On a le quantum de la peine.
01:59:24Maintenant, il faudra voir.
01:59:26Un, les retrouver. Deux, savoir pourquoi ils l'ont fait.
01:59:28Et trois, quelle sera la sanction.
01:59:30Je crois que vous comprenez très bien ce que je veux dire.
01:59:32C'est-à-dire, bien sûr qu'il faut sanctionner, qu'il faut en parler.
01:59:34Mais en même temps, il ne faut pas oublier que ce soir, il y a un événement planétaire.
01:59:36Bien sûr.
01:59:38Évidemment que le but des auteurs,
01:59:40peu importe s'il s'agit d'un géant étranger ou d'un collectif d'ultra-gauche,
01:59:44c'est d'instaurer un climat de peur.
01:59:46On écoutait tout à l'heure le reportage d'un couple,
01:59:48avec un monsieur qui disait
01:59:50« Moi, je n'ai pas peur.
01:59:52Ma place, elle est ici, à Paris.
01:59:54Et j'assisterai à la cérémonie d'ouverture. »
01:59:56Donc, évidemment,
01:59:58il ne faut pas avoir peur.
02:00:00Tout va, on espère, bien se passer.
02:00:02Et faisons la fête maintenant.
02:00:04C'est pour ça.
02:00:06C'est pour ça que notre ministre de l'Intérieur
02:00:08a fait cette conférence,
02:00:10en expliquant que,
02:00:12finalement, tout allait bien.
02:00:14Enfin...
02:00:16Tout allait bien se passer, il était dans son rôle.
02:00:18Il allait bien se passer pour cette cérémonie d'ouverture.
02:00:22Il est dans son rôle de rassurer.
02:00:24La police nationale aussi est là pour rassurer
02:00:26au quotidien les Français
02:00:28quand on nous voit,
02:00:30malgré que certains pensent le contraire.
02:00:32Mais en tous les cas,
02:00:34il était dans son rôle,
02:00:36vu la crise actuelle.
02:00:38Ce n'est pas le ministre de l'Intérieur que je cible,
02:00:40c'est personne qu'il faut cibler dans ces cas-là.
02:00:42Il faut éviter d'être,
02:00:44parfois, je ne parle pas du ministre de l'Intérieur
02:00:46ou du responsable politique,
02:00:48mais d'être hors sol.
02:00:50Je pense, par exemple, aux parents d'enfants
02:00:52qui sont bloqués,
02:00:54au Garde Montparnasse, au Garde du Nord,
02:00:56et qui, aujourd'hui, devaient les retrouver.
02:00:58Les enfants accompagnés, il y en a 90 000
02:01:00qui devaient passer sur l'axe atlantique.
02:01:02Ils sont bloqués aujourd'hui.
02:01:04C'est une problématique.
02:01:06Je pense également à l'image que ça renvoie de la France.
02:01:08C'est-à-dire que les télés du monde entier
02:01:10devaient avoir les yeux rivés sur la cérémonie.
02:01:12Et là, les télés du monde entier
02:01:14ont les yeux rivés sur des rails.
02:01:16En se disant, vous avez des gens
02:01:18qui, de manière coordonnée,
02:01:20ont saboté le réseau ferroviaire,
02:01:22évidemment pour perturber la cérémonie
02:01:24des Jeux olympiques.
02:01:26On est avec Solène Boulan, notre reporter.
02:01:28Je le dis aux téléspectateurs,
02:01:30vous vous trouvez dans Lyon, à Virginie.
02:01:32C'est une zone très importante
02:01:34parce que c'est là
02:01:36où l'un des quatre sabotages
02:01:38a été déjoué.
02:01:40C'était l'axe qui nous amenait
02:01:42vers le sud-est de la France.
02:01:44On aurait pu avoir,
02:01:46pendant plusieurs heures,
02:01:48un réseau SNCF
02:01:50complètement paralysé.
02:01:54Effectivement,
02:01:56ici, les trains continuent de circuler.
02:01:58Nous sommes avec Godéric B,
02:02:00à quelques mètres des voies
02:02:02qui sont ici, sur ma droite.
02:02:04Les faits, c'est simple,
02:02:06ont été reproduits vers 1h30 du matin.
02:02:08Cette nuit, selon une source
02:02:10proche de l'enquête,
02:02:12deux individus ont tenté de s'en prendre
02:02:14à des armoires électriques
02:02:16proches des voies, comme celle qu'on voit
02:02:18derrière nous.
02:02:20C'est la ligne grande vitesse sud-est
02:02:22qui était visée.
02:02:24On parle bien d'une tentative,
02:02:26puisque ces malfaiteurs, vous le disiez,
02:02:28ont été interrompus par plusieurs agents
02:02:30de la SNCF, des cheminots
02:02:32qui menaient des opérations d'entretien
02:02:34cette nuit. Ils ont repéré
02:02:36ces individus et ils ont ensuite prévenu
02:02:38la gendarmerie, les mettant en fuite.
02:02:40C'est ce qu'a déclaré le PDG de la SNCF,
02:02:42Jean-Pierre Farandoux.
02:02:44Ce qu'on peut dire, c'est que les suspects étaient
02:02:46deux. Ils n'ont pas encore été
02:02:48interpellés, selon les dernières
02:02:50informations recueillies en début d'après-midi.
02:02:52Les enquêteurs attendent
02:02:54de voir ce que donneront
02:02:56les investigations, notamment
02:02:58celles de la police technique, de la police scientifique,
02:03:00de la vidéo et
02:03:02de la téléphonie, car les forces
02:03:04de l'ordre ont retrouvé sur les lieux
02:03:06des camionnettes abandonnées, ainsi que
02:03:08des engins incendiaires.
02:03:10Tout indique que ce sont des incendies
02:03:12criminels, a ajouté le ministre
02:03:14en charge des Transports, Patrice
02:03:16Vergriet. D'autres actes de sabotage
02:03:18ont eu lieu dans la nuit,
02:03:20dans d'autres communes, vous l'avez dit également.
02:03:22Raison pour laquelle le parquet
02:03:24de Paris a décidé d'ouvrir une enquête
02:03:26pour dégradation et association
02:03:28de malfaiteurs. Merci beaucoup
02:03:30Mme Boulan, merci à Olivier Gangloff
02:03:32qui vous accompagne quasiment
02:03:34à 16h20 sur CNews.
02:03:36On poursuit notre édition spéciale
02:03:38après cette attaque
02:03:40inédite de par son ampleur
02:03:42mais également le mode opératoire
02:03:44à savoir la coordination
02:03:46des attaques dans quatre zones
02:03:48du territoire, dans le Nord-Pas-de-Calais
02:03:50à Croisilles, à Courtalin
02:03:52en Neuray-Loire, en Meurthe-et-Moselle
02:03:54à Pagny-sur-Moselle et on était
02:03:56avec Solène du côté de Virginie. Résultat
02:03:58800 000 Français sont
02:04:00impactés par cette
02:04:02attaque et sabotage
02:04:04du réseau ferroviaire.
02:04:06Une enquête est actuellement en cours.
02:04:08Je vous propose qu'on écoute Gabriel Attal
02:04:10c'était en début d'après-midi
02:04:12qui revenait sur cette attaque massive.
02:04:14Les conséquences sont
02:04:16massives.
02:04:18Ce sont des centaines de milliers
02:04:20de nos concitoyens qui se retrouvent
02:04:22bloqués. Des centaines de milliers
02:04:24de nos concitoyens
02:04:26qui n'aspirent qu'à une chose, pouvoir
02:04:28partir en vacances.
02:04:30Et je vous propose également d'écouter Jean-Pierre
02:04:32Farandou, le PDG de la SNCF
02:04:34puisque là aussi c'est peut-être l'une des
02:04:36déclarations de la journée où il
02:04:38dit que ce sont les Français
02:04:40qui sont touchés et qui sont attaqués
02:04:42par ce sabotage.
02:04:44Absolument désolé de ne pas être capable
02:04:46de faire circuler les trains attendus par les Français.
02:04:48Aujourd'hui c'est les grands départs
02:04:50qui sont attaqués à travers la SNCF. C'est un bout de la France
02:04:52qu'on attaque et c'est les Français qu'on attaque.
02:04:54Moi, comme le ministre, j'ai une pensée
02:04:56pour ces familles qui ne pourront pas partir
02:04:58aujourd'hui ou qui partiront dans de mauvaises conditions.
02:05:00Ça va durer certainement tout le week-end
02:05:02parce que ça prend beaucoup de temps à réparer.
02:05:04C'est un jour de
02:05:06tristesse aujourd'hui. Nous, notre métier
02:05:08c'est le service public, c'est de transporter les gens
02:05:10quand ils en ont besoin et aujourd'hui on ne peut pas le faire.
02:05:12Et on entend tout le désarroi
02:05:14du patron de
02:05:16la SNCF. On est avec Pierre-Marie
02:05:18Sèvres, vous êtes directeur de l'Institut pour
02:05:20la Justice. Merci d'être
02:05:22en direct avec nous,
02:05:24Pierre-Marie Sèvres. Avant de vous donner
02:05:26la parole, je rappelle plusieurs déclarations
02:05:28politiques, peut-être celles de Marine Le Pen.
02:05:30Des centaines de milliers de Français s'apprêtaient à partir
02:05:32en vacances et se sont bloqués dans les gares
02:05:34suite à une série d'actes de destruction
02:05:36contre le réseau de la SNCF.
02:05:38Depuis de trop nombreuses années, la violence
02:05:40et le sabotage contre les biens publics, comme
02:05:42à La Rochelle la semaine dernière, sont devenus
02:05:44des modes opératoires courants de la
02:05:46mouvance d'extrême-gauche. Il appartient
02:05:48aux enquêteurs de retrouver les coupables
02:05:50et il est urgent que l'État en finisse
02:05:52avec cette mensuetude qui
02:05:54encourage l'impunité de ces hordes
02:05:56de saccageurs. Donc,
02:05:58elle cible Marine Le Pen
02:06:00nommément directement l'extrême-gauche.
02:06:02Pierre-Marie Sèvres, est-ce que ce
02:06:04style d'attaque était
02:06:06prévisible, était
02:06:08anticipé ? Est-ce qu'il y avait une menace
02:06:10particulière sur le réseau
02:06:12ferré français ?
02:06:14Alors,
02:06:16l'Institut pour la Justice avait sorti un
02:06:18rapport au mois de février, que j'ai envie
02:06:20de reprendre pratiquement mot pour mot, c'est-à-dire que
02:06:22les services de l'État peuvent faire tout leur possible
02:06:24et je pense qu'elles l'ont fait.
02:06:26Vraiment, vous savez,
02:06:28pendant plusieurs mois,
02:06:30on appelait même les Jeux Olympiques...