• il y a 5 mois
Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00Bonjour à tous et bienvenue dans 180 minutes Info.
00:00:02Nous sommes ensemble comme chaque jour pendant trois heures.
00:00:05Un programme chargé, notamment politique.
00:00:07Aujourd'hui, avec moi pour cette première heure, pour m'accompagner,
00:00:10Gauthier Lebré, bonjour.
00:00:11Bonjour Élodie.
00:00:12Journaliste au service politique de CNews, Joseph Touvenel, bonjour.
00:00:15Bonjour Élodie.
00:00:15Directeur de la rédaction de Capital Social, Bernard Cohen à date.
00:00:18Bonjour et merci d'être resté avec nous.
00:00:20Bonjour Élodie.
00:00:21Vous êtes président du cercle de réflexion ETN Marcel.
00:00:23Et puis pour parler de cette panne mondiale qui nous impacte,
00:00:25nous aussi, Maureen Vidal, journaliste de CNews, bonjour.
00:00:28Bonjour Élodie.
00:00:28Et Thomas Goussard, journaliste digital CNews, bonjour à vous.
00:00:31Bonjour Élodie.
00:00:32On va commencer justement avec vous, Thomas,
00:00:34en parlant de cette panne mondiale qui a touché toutes les infrastructures.
00:00:38On va faire la liste dans un instant avec vous, Maureen.
00:00:40D'abord, concrètement, est-ce que vous pouvez nous expliquer
00:00:43ce qui s'est passé depuis ce matin pour que les aéroports, les hôpitaux
00:00:46et même les chaînes de télévision soient impactés, voire bloqués ?
00:00:49Ce qui s'est passé, c'est que toutes les entreprises dans le monde
00:00:52qui, ce matin, ont allumé leurs ordinateurs et qui utilisent Microsoft 365,
00:00:56se sont retrouvées à ce qu'on appelle l'écran bleu.
00:00:59Tout ça parce qu'en fait, il y a eu une mise à jour chez CrowdStrike.
00:01:02C'est une société, une plateforme de cybersécurité.
00:01:05C'est le leader mondial de la cybersécurité et c'est un prestataire de Microsoft.
00:01:08Et ils ont fait une mise à jour.
00:01:09Donc, il y a eu une erreur humaine puisque la mise à jour n'était pas au point.
00:01:13Une deuxième erreur, peut-être, c'est que normalement,
00:01:14on ne fait pas des mises à jour un vendredi parce que quand il y a le week-end derrière,
00:01:17il n'y a pas les informaticiens pour réparer.
00:01:19Donc, il y a eu une double petite erreur humaine et ça a eu un impact.
00:01:21Ensuite, ça a fait, soit vous appelez ça l'effet domino ou l'effet papillon.
00:01:24Ça s'est propagé chez Microsoft et ensuite dans toutes les entreprises qui utilisent ça massivement.
00:01:28Ce qui fait qu'il n'y a pas d'ordinateur qui fonctionne.
00:01:30Donc, chez CNews, par exemple, il n'y a que les caméras qui fonctionnent depuis ce matin.
00:01:32Il n'y a pas les ordinateurs.
00:01:33On ne peut pas vous montrer d'autres images que celles du plateau.
00:01:35Oui, et c'est ce qui va vous expliquer qu'effectivement, pendant ces trois heures,
00:01:38on va pouvoir parler en plateau.
00:01:39On aura peut-être quelques extérieurs, notamment à l'Assemblée nationale,
00:01:42mais malheureusement, pas de sujet.
00:01:43Donc, vous nous dites qu'en fait, une mise à jour défectueuse,
00:01:45une erreur humaine a donc pu bloquer quasiment le monde entier, en fait, à part de là.
00:01:50Sauf ceux qui sont sur Apple ou ceux qui ont un PC.
00:01:55Les gens qui ont un PC chez eux, sur Microsoft, ils n'ont pas de problème.
00:01:58Et si jamais ils en ont un, la mise à jour, elle est assez simple,
00:02:00puisque ça fait déjà trois, quatre heures que les médias et Microsoft ont donné le correctif.
00:02:05En fait, il y a une petite manipulation à faire sur les ordinateurs pour les relancer.
00:02:09Le problème, c'est que les entreprises comme la nôtre ou d'autres, encore plus grandes,
00:02:13quand vous avez des centaines, des milliers, voire des dizaines de milliers d'ordinateurs,
00:02:16le service informatique, c'est lui qui admise les ordinateurs.
00:02:19Et suivant leur architecture, la façon dont ils sont organisés,
00:02:23ils ne peuvent pas faire une mise à jour à distance de tous les ordinateurs d'un seul coup.
00:02:26Il y a des endroits, peut-être ici, on ne sait pas encore,
00:02:28il y a des entreprises où il va falloir que les informatiens viennent sur chaque ordinateur,
00:02:30un par un, pour les mettre à jour.
00:02:32Donc ça, ça va prendre du temps.
00:02:33Et est-ce qu'il y a déjà une idée de solution ?
00:02:36Les équipes de Microsoft, dès ce matin,
00:02:37ont expliqué qu'elles étaient en train de travailler, évidemment, à résoudre ce problème.
00:02:41Et la société Crowdstack a communiqué maintenant depuis deux heures,
00:02:45son PDG, George Kurz, ils ont déployé un correctif.
00:02:49Une fois qu'ils ont mis quelques heures, ils ont mis à peu près six heures à identifier le problème.
00:02:52Ils ont mis une heure ou deux heures à trouver le correctif.
00:02:54Il est à disposition de tout le monde.
00:02:56Maintenant, il y a eu une douzaine d'heures de panne qui se sont écoulées.
00:03:00Suivant les entreprises, le temps qu'il va falloir pour réparer peut être de douze heures ou beaucoup plus.
00:03:05Ça dépend vraiment du nombre d'ordinateurs et des méthodes et des infrastructures de chaque entreprise.
00:03:09On imagine que ceux qui ont mis en place la mise à jour défectueuse vont passer un sale quart d'heure.
00:03:13Merci Thomas, vous restez avec nous pour apporter votre éclairage.
00:03:16Je voudrais qu'on fasse le point justement, Maureen Vidal, sur toutes les répercussions qu'il y a pu avoir.
00:03:21Et on va commencer notamment par les aéroports.
00:03:23Oui, alors premièrement, Élodie a noté, Thomas le disait à l'instant,
00:03:26la cause sous-jacente du problème est résolue.
00:03:29C'est une annonce de Microsoft.
00:03:30Il reste cependant un impact résiduel sur certaines applications et certains services.
00:03:35Le directeur de la société de cybersécurité CrowdStrike, à l'origine de la panne mondiale,
00:03:40a lui certifié qu'il ne s'agit ni d'un incident de sécurité, ni d'une cyberattaque.
00:03:45Concernant les aéroports, Élodie, alors l'aéroport de Berlin a été un temps paralysé.
00:03:51Les services d'enregistrement ont fonctionné de nouveau,
00:03:54mais des retards persistent dans le fonctionnement général des services.
00:03:57Même schéma en fait dans tous les aéroports.
00:04:00Espagne, à Edimbourg également, à Amsterdam, à Prague, Düsseldorf, Hong Kong et Delhi.
00:04:05Les atterrissages étaient totalement suspendus à Zurich.
00:04:09Au niveau des compagnies aériennes, KLM a suspendu en grande partie ses vols.
00:04:14À Paris, même si les vols en cours ne sont pas annulés,
00:04:16Air France a annoncé des perturbations dans certaines escales.
00:04:21À Lyon, a noté également des vols retardés au départ ou à l'arrivée de l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry.
00:04:25Situation similaire à Marseille.
00:04:28Le ministère des Transports suit avec attention la situation évidemment
00:04:32et a noté également que les enregistrements se font à la main à l'aéroport de Lille.
00:04:37Et alors ce n'est pas tout, parce que même le numéro d'urgence aux Etats-Unis a été bloqué.
00:04:42Exactement, le numéro d'appel d'urgence, le 911 aux Etats-Unis était totalement inaccessible.
00:04:47La panne Microsoft a affecté totalement le logiciel antivirus CrowdStrike.
00:04:52Un événement qui peut avoir forcément des conséquences très très graves, Élodie.
00:04:56On a parlé des aéroports, mais ce n'est pas le seul mode de transport en commun, Maureen, qui a été impacté, on imagine.
00:05:01Oui, des gares également ont été paralysées.
00:05:03Alors si la SNCF et la RATP n'ont pas subi cette panne mondiale,
00:05:07en Angleterre, le plus gros opérateur ferroviaire à lui a annoncé des annulations de dernière minute.
00:05:12Ce de quoi agacer les utilisateurs en cette période estivale, évidemment.
00:05:16Évidemment, et l'impact sur la bourse, Maureen, quel est-il ?
00:05:19Après les transports, l'économie impactée.
00:05:22Alors à noter premièrement que l'action du groupe américain de cybersécurité CrowdStrike,
00:05:26mise en cause dans cette panne, chute de près de 20% ce vendredi dans les échanges précédant l'ouverture de Wall Street.
00:05:33Les bourses mondiales totalement dans le rouge.
00:05:35Peu après l'ouverture à 9h40 ce matin, à titre informatif, Londres reculait de 0,79%.
00:05:42Paris de 0,73%.
00:05:45Francfort de 0,86%.
00:05:47Et à Milan, 0,77%.
00:05:50Et un dernier mot, Maureen Vidal, des Jeux olympiques.
00:05:53Et notamment, on a compris qu'il y avait des choses qui étaient impactées pour les Jeux olympiques.
00:05:56Mais pas tout. Est-ce qu'on a des raisons de s'inquiéter ?
00:05:58Alors, les opérations informatiques de Paris 2024 sont perturbées.
00:06:02À une semaine de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, évidemment, c'est inquiétant.
00:06:06Le système d'accréditation était altéré.
00:06:08Donc certaines personnes n'ont pas pu retirer leur badge.
00:06:11L'arrivée des délégations également pourrait être fortement perturbée avec l'annulation ou le retard des vols dans les aéroports.
00:06:17Merci beaucoup, Maureen.
00:06:18C'est vrai, Bernard Cohen à date, qu'on voit à quel point tout est lié à l'informatique chez nous, n'en doutez pas.
00:06:24Mais à quel point une toute petite erreur vient quand même de mettre, peut-être pendant moins 24 heures, le monde entier dans des grandes difficultés.
00:06:29On a parlé des aéroports, il y a les hôpitaux, il y a un certain nombre de régions.
00:06:32Il y a beaucoup de sites aussi qui ne fonctionnent pas et qui sont très utiles pour le grand public.
00:06:35Oui, c'est une erreur.
00:06:36Fort heureusement, c'est qu'une erreur.
00:06:38Ça a été bien dit.
00:06:39Ce n'est pas une attaque de cybermalveillance.
00:06:42Et on voit bien l'interdépendance de nos économies, l'interdépendance des entreprises,
00:06:46l'interdépendance du monde économique et de la vie, aujourd'hui, au numérique.
00:06:50Il y a aussi, ça a été évoqué par Maureen, les monnaies fiduciaires,
00:06:53puisqu'aujourd'hui, on paye via un smartphone, via des flux financiers.
00:06:57Tout ça a été suspendu un moment.
00:06:59Ce qui est réconfortant quand même, c'est qu'on sait d'où ça vient.
00:07:02On a trouvé l'erreur, que c'est corrigé à travers une action humaine.
00:07:06Ce qui aurait été beaucoup plus difficile, alors qu'aujourd'hui, on parle d'entreprises 4.0, de cybersécurité, de cyberprévention.
00:07:14Dans le cadre des JOP, je vous rappelle qu'à Tokyo, il y a eu 4,5 milliards de cyberattaques pendant les JOP.
00:07:20Donc, on voit bien le risque de telle action, si elle avait été malveillante.
00:07:25On aurait eu un effet intervention beaucoup plus tard et bien entendu, des conséquences dommageables pour l'économie.
00:07:33Là, ce n'est qu'une erreur humaine.
00:07:35Bien entendu, l'action, elle chute.
00:07:37C'est un peu normal.
00:07:38Quand on fait une bêtise, c'est normal que les marchés ne donnent pas la confiance le jour même à ceux qui se sont trompés.
00:07:43Mais demain, ça va repartir.
00:07:45Ce qui est important aussi, c'est la mobilisation de chacun.
00:07:47Ça a été bien dit par nos spécialistes pour faire intervenir et veiller en sorte que l'écosystème reparte, y compris dans le déblocage d'un certain nombre de situations.
00:07:57Vous avez évoqué les aéroports.
00:07:59Un certain nombre d'aéroports dans l'Afrique du Nord et aussi en Afrique ont été bloqués avec des avions qui ont été annulés.
00:08:05C'est ça qu'il faut retenir, la capacité de réintervenir quand on trouve la cible.
00:08:09Et puis, bien entendu, attirer l'attention de l'ensemble des consommateurs, de ceux qui utilisent ce type de système, d'être extrêmement vigilants.
00:08:18Moi, j'étais l'auteur d'un rapport sur la cyberprévention en décembre dernier.
00:08:22Il faut toujours faire attention quand on utilise des ordinateurs et de faire les mises à jour.
00:08:26Ça, c'est aussi extrêmement utile.
00:08:28Thomas Goussard, effectivement, à l'instant, Bernard Konadat parlait aussi des tentatives parfois de piratage.
00:08:32Est-ce qu'un piratage, là, on sait que ce n'est pas le cas, mais est-ce qu'un piratage pourrait avoir le même nombre de répercussions, une répercussion aussi importante ?
00:08:40Je ne peux pas vous faire de la fiction, on ne sait pas ce que pourrait être une attaque.
00:08:43Mais ce qui est sûr, c'est que les cyberattaques, on les craint.
00:08:45On sait qu'il va y en avoir pendant les Jeux olympiques.
00:08:47Donc là, les services de cybersécurité, ils sont préparés.
00:08:49Apparemment, on n'est plus vraiment préparé à ce qui est une erreur humaine ou en tout cas, on l'admet beaucoup moins qu'il y ait eu une certaine époque.
00:08:55Parce qu'on a oublié que les choses pouvaient aussi tomber en panne, tout simplement.
00:08:58C'est que c'était quand même assez rapide.
00:09:02Ce n'est pas totalement résolu, mais entre le problème et la solution.
00:09:05En tout cas, le problème a déjà été identifié.
00:09:07C'est passé qu'une dizaine d'heures, ce n'est quand même pas non plus...
00:09:09Je vois trois choses.
00:09:12Joseph Nel, directeur de la protection sociale.
00:09:14Le problème technique, visiblement, a été identifié.
00:09:16Cela dit, quand l'entreprise de cybersécurité, c'est-à-dire l'entreprise mondiale dont le boulot, c'est sécuriser, nous dit
00:09:25c'est juste un petit problème venant d'une personne, on peut avoir quelques doutes.
00:09:30C'est un peu comme si le patron de la Boeing savait ses coffres qui avaient été complètement vidés et qui nous disent non, non,
00:09:34mais la sécurité de la Boeing, ce n'est pas en cause.
00:09:37Il faut attendre d'aller plus loin pour savoir réellement ce qui s'est passé, parce qu'ils ne vont pas nous dire tout de suite.
00:09:43On est les meilleurs, mais on est des buses parce qu'on s'est fait avoir comme des bleus au-delà d'un problème humain.
00:09:48Je n'en sais rien, mais voilà, on peut le supposer.
00:09:50Autre étonnement, le titre qui chute de 20%.
00:09:54Normalement, en bourse, il y a des systèmes qui sécurisent.
00:09:59Alors, est-ce que c'est aussi un dysfonctionnement informatique qui fait que quand il se passe un événement et que des titres décrochent,
00:10:05même si l'enraînement est avéré, on bloque pour éviter que le titre décroche de plus de 7, 8, 9, 10% ?
00:10:13Là, 20%, c'est énorme.
00:10:15On donne un peu de temps aux opérateurs de se remettre, de regarder si véritablement le titre mérite de décrocher ainsi
00:10:22ou si on attend 24 heures et puis demain, ça ira mieux.
00:10:26Et là, je suis étonné de voir...
00:10:27On analyse les problèmes, Aurélie nous l'a dit.
00:10:28Et donc, ça doit être visiblement au problème.
00:10:31Et donc, la construction que notre société, qu'on nous vende comme une société très moderne où l'être humain a la capacité de tout inventer,
00:10:39voire même un homme nouveau, elle est d'une fragilité.
00:10:42Mais alors, on en a une évidence.
00:10:44Oui, là, on a la preuve.
00:10:45Et on n'en a pas de plan B.
00:10:47Personne ne travaille sur un plan B.
00:10:48C'est-à-dire que toute notre société, sans l'électricité, par exemple, quasiment tout s'arrête.
00:10:54Et personne ne travaille là-dessus ou très peu de gens travaillent là-dessus.
00:10:58C'est quand même un peu inquiétant pour l'avenir.
00:11:00Je vais vous remercier, Thomas Goussard.
00:11:02Merci pour votre éclairage.
00:11:03Merci, Maureen aussi.
00:11:04Vous reviendrez à 16h pour refaire le point, justement, sur cette panne mondiale.
00:11:08Maintenant, on va ouvrir la page politique.
00:11:10Vous l'avez suivie sur notre antenne hier.
00:11:12Yael Brune-Pivet a été réélue présidente de l'Assemblée nationale.
00:11:16Et à partir de 15h, va s'ouvrir la deuxième étape.
00:11:18Aujourd'hui, ce seront les vice-présidents et le bureau de l'Assemblée nationale.
00:11:22On va aller faire, justement, un tour du côté de l'Assemblée.
00:11:25On nous attend Thomas Bonnet.
00:11:26Thomas, on imagine qu'aujourd'hui, il y a encore beaucoup de suspense
00:11:29et de tractations en vue du vote qui va commencer à 15h.
00:11:37Bonjour, Élodie. Absolument, les tractations se poursuivent.
00:11:40Au moment où on se parle, les différents groupes politiques
00:11:42sont en train de décider qui ils vont mettre comme candidats
00:11:46pour les différents postes à pourvoir.
00:11:4821 postes à pourvoir aujourd'hui.
00:11:50Il y a les 12 secrétaires, les 3 casteurs et puis les 6 vice-présidents.
00:11:54Alors du côté du groupe Ensemble pour la République,
00:11:56on l'a appris il y a quelques instants,
00:11:57le candidat d'Ensemble pour la République au poste de vice-président,
00:12:00ce sera Roland Lescure, l'actuel ministre de l'Industrie,
00:12:04député des Français de l'étranger.
00:12:05C'est lui qui a donc été choisi.
00:12:07En ce qui concerne les autres formations politiques,
00:12:08eh bien, c'est toujours en discussion.
00:12:10On a croisé il y a quelques instants Marine Le Pen et Sébastien Bien-Chenu
00:12:13qui ne se sont pas arrêtés à nos micros,
00:12:15qui ne veulent donner aucune indication,
00:12:17si ce n'est via un message sur les réseaux sociaux.
00:12:19Marine Le Pen revendique un certain nombre de postes pour son parti politique,
00:12:23le Rassemblement national.
00:12:25C'est important de noter aussi qu'il y a désormais 11 groupes politiques
00:12:28au sein de l'Assemblée nationale.
00:12:29C'est un record sous la Vème République
00:12:31et que 8 de ces 11 groupes politiques se sont déclarés dans l'opposition.
00:12:35Là encore, c'est assez inédit.
00:12:36Finalement, il n'y a que 3 groupes qui se revendiquent de la majorité.
00:12:39Ce sont les 3 groupes qui composent le camp présidentiel.
00:12:42Vote donc à partir de 15h ici pour cette deuxième séance
00:12:45pour cette 17e législature, à partir de 15h.
00:12:48Et c'est comme hier, 3 tours possibles pour chacun des postes qui sont à pourvoir.
00:12:52Merci beaucoup, Thomas.
00:12:53On va vous retrouver évidemment tout au long de cette émission.
00:12:57Gauthier, on a vu hier déjà un certain nombre de tractations.
00:12:59Mais alors là, c'est avec la vice-présidence aujourd'hui
00:13:01qu'on va bien comprendre si le fameux deal
00:13:03entre l'ancienne majorité et les LR a fonctionné.
00:13:06Et puis, on va voir aussi, et ça, ça va être important,
00:13:08si le Rassemblement national est vraiment persona non grata ou pas.
00:13:11Oui, c'est intéressant ce que nous disait Thomas.
00:13:13Les groupes du NFP se sont déclarés dans l'opposition.
00:13:16Déjà, André Chassagne disait hier au micro des journalistes,
00:13:18je suis dans l'opposition.
00:13:20Il y avait le visage un peu blême de Mathilde Panot derrière,
00:13:22qui a repris la parole.
00:13:23Je pensais qu'ils étaient dans la majorité.
00:13:24Je pensais qu'ils avaient quasiment la majorité absolue
00:13:28et qu'ils étaient en capacité d'appliquer leur programme.
00:13:31En réalité, il y a eu deux enseignements hier
00:13:33avec l'élection de Yael Brown-Pivet.
00:13:34Le premier, il n'y a pas de majorité absolue, ça, on le savait.
00:13:37Il n'y a pas de majorité absolue du tout pour le Nouveau Front populaire
00:13:40qui n'est pas en mesure d'appliquer son programme.
00:13:43Rien que son programme, puisqu'il lui manque juste une centaine de députés.
00:13:47Mais il n'y avait que des députés socialistes qui s'en rendaient compte
00:13:49et qui parlaient de compromis en disant
00:13:50qu'on ne pourra pas faire tout le programme.
00:13:52Et puis, deuxième enseignement,
00:13:54quand vous additionnez Renaissance, Horizon, Modem, LR,
00:13:57une partie de Lyott et les députés d'hiver droite,
00:14:00il y a un plus gros bloc que les députés du Nouveau Front populaire.
00:14:03Donc, cette majorité relative là est plus importante
00:14:06que le Nouveau Front populaire.
00:14:08Donc, on l'a vu hier, il y a eu un deal entre Laurent Wauquiez et Gabriel Attal.
00:14:12Philippe Juvin s'est retiré dès le premier tour en faveur de Yael Brown-Pivet.
00:14:17Et en échange de ce deal,
00:14:19Gabriel Attal a promis des vice-présidences,
00:14:21des postes de casters aux Républicains.
00:14:23Donc, logiquement, on devrait avoir cela aujourd'hui.
00:14:27Après, sur le doute du Rassemblement national,
00:14:29il y a des désaccords très nets à Renaissance.
00:14:31On a appris la semaine dernière par la presse
00:14:34qu'il y avait des deals qui commençaient à avoir le jour
00:14:37entre Yael Brown-Pivet et Sébastien Chenu.
00:14:39Ça a fuité dans la presse.
00:14:40Ça n'a pas du tout plu à la présidente de l'Assemblée nationale,
00:14:43qui s'est retrouvée face à son groupe.
00:14:44Et son groupe a dit, à l'unanimité,
00:14:46on empêchera le RN d'avoir des postes.
00:14:49Sauf que Yael Brown-Pivet s'est rangé derrière son groupe.
00:14:51Elle n'avait pas besoin de semer la Discord
00:14:53à quelques jours d'être réélue potentiellement présidente de l'Assemblée.
00:14:57Ce qui n'était pas gagné.
00:14:59Il y avait eu la concurrence, pourquoi pas, de Naïma Moutchou d'Horizon,
00:15:01qui s'est finalement retirée.
00:15:03Et donc, elle n'a pas manifesté de désaccords.
00:15:06Aussitôt était-elle réélue,
00:15:08qu'elle applaudissait au perchoir Sébastien Chenu, son concurrent,
00:15:12et qu'elle disait au micro salle des Quatre Colonnes hier des journalistes,
00:15:15je suis favorable à ce que toutes les forces de l'Assemblée nationale
00:15:19soient représentées au sein du bureau de l'Assemblée.
00:15:22Donc, Yael Brown-Pivet, on le sait,
00:15:23elle est favorable à des postes de vice-président
00:15:26pour le Rassemblement national.
00:15:27Sébastien Chenu, il y a deux ans, s'était retiré en sa faveur
00:15:31et il était devenu ensuite vice-président,
00:15:33comme Hélène Laporte, l'autre vice-présidente du Rassemblement national.
00:15:36Donc là, ce qui serait quand même cocasse,
00:15:38c'est qu'à l'époque, il y avait 88 députés RN.
00:15:40Maintenant, il y en a le double.
00:15:42Et alors qu'ils ont le double de députés,
00:15:43ils n'auraient plus de postes de vice-président.
00:15:45Là, il y aurait quelque chose qui coincerait,
00:15:47mais ça serait aussi un échec pour le Rassemblement national.
00:15:50Mais leurs électeurs ne porteraient pas préjudice au RN.
00:15:53L'analyse qu'il faudra en faire, c'est le tir de barrage
00:15:55pour empêcher le RN d'avoir des postes contre l'avis même,
00:15:58par exemple, d'un ancien président de l'Assemblée,
00:16:00François de Régis, qui a expliqué que c'était dans les règlements
00:16:02que toutes les forces soient justement représentées
00:16:04dans les instances de l'Assemblée.
00:16:06C'est vrai, Joseph, qu'il y a quelque chose d'assez original.
00:16:07C'est que tout le monde essaye de comprendre
00:16:09comment on peut trouver une majorité relative.
00:16:10Et puis, il y a ceux qui font un aveu d'échec
00:16:12en se déclarant dans l'opposition.
00:16:13Le nouveau Front Populaire vient d'acter
00:16:16que la majorité, même relative, ne viendrait pas de chez eux.
00:16:20Alors, on imagine quand même qu'ils ont réfléchi à cette stratégie.
00:16:22Ça veut dire quoi ?
00:16:23Ça veut dire qu'ils admettent enfin la défaite ?
00:16:24Ça veut dire que c'est un moyen de se mettre en retrait ?
00:16:27On ne comprend pas très bien pourquoi ils n'ont pas joué
00:16:29entre guillemets la gagne jusqu'au bout, finalement, Joseph.
00:16:31Ça veut dire que pour cette partie de l'Assemblée,
00:16:35le principe de la réalité les a rattrapés.
00:16:37C'est aussi simple que ça.
00:16:38Donc, ils rêvaient peut-être, pour certains.
00:16:41D'autres essayaient de manipuler.
00:16:43En fait, ils sont minoritaires.
00:16:44Mais on le savait dès qu'on a eu les chiffres.
00:16:46On le savait.
00:16:46Ils avaient beau nous dire, même si à 20h02,
00:16:49M. Mélenchon nous dit « je suis le vainqueur
00:16:52et on appliquera le programme, tout le programme »,
00:16:56à 20h30, quand on avait l'ensemble des résultats,
00:16:58on savait que ce n'était pas vrai.
00:17:00Et donc, maintenant, le principe de la réalité les rattrape.
00:17:02Il y a une autre réalité, moi, en tant que citoyen,
00:17:05que je trouve assez étrange.
00:17:06Il y a un règlement à l'Assemblée nationale.
00:17:09C'est un règlement…
00:17:10Où tu es relativement bien encadré,
00:17:11justement, sur l'équilibre des pouvoirs entre les postes
00:17:13que doit avoir, évidemment, la majorité,
00:17:15quand elle est absolue ou relative,
00:17:16et les postes de l'opposition.
00:17:17C'est-à-dire qu'il est prévu, quand même,
00:17:19qu'il y ait un équilibre, un contre-équilibre,
00:17:21un contre-pouvoir au sein de l'Assemblée.
00:17:22C'est écrit dans ce règlement.
00:17:23Et qu'est-ce qu'il vous dit ?
00:17:24Il dit que ça doit être en proportion…
00:17:26Le bureau de l'Assemblée doit être formé
00:17:28en proportion des forces politiques.
00:17:30Ce qui paraît bien, d'ailleurs, dans une démocratie,
00:17:32c'est à la fois du bon sens, c'est assez apaisant,
00:17:35c'est normal vis-à-vis des électeurs.
00:17:36Oui, par exemple, la commission des finances
00:17:38revient à l'opposition pour qu'il puisse
00:17:40ne pas y avoir une majorité qui tente
00:17:42de faire ce qu'elle veut.
00:17:43C'est pour que les téléspectateurs comprennent
00:17:44un peu l'équilibre.
00:17:45Et donc, après, on a aujourd'hui des gens qui disent
00:17:47non, on fait un barrage,
00:17:48on continue à faire un barrage au RN.
00:17:50On peut être en désaccord avec le RN.
00:17:53C'est le plus gros groupe.
00:17:55C'est-à-dire que c'est d'ailleurs le seul bloc à l'Assemblée.
00:17:59Ensuite, à côté, il y a deux conglomérats.
00:18:02Et donc, ces conglomérats, je ne suis pas sûr
00:18:04qu'ils tiennent toujours, alors que le bloc RN
00:18:07tiendra comme un bloc RN, normalement.
00:18:09Si on veut une Assemblée qui fonctionne
00:18:11pour régler les problèmes des Français,
00:18:13ça a été l'intelligence, hier, à mon sens,
00:18:15d'arriver à un accord avec les RN.
00:18:17C'est-à-dire avoir...
00:18:18Et l'air.
00:18:18Oui, et l'air.
00:18:20C'est-à-dire d'avoir une présidente.
00:18:23C'était important.
00:18:24Ça a montré qu'il y avait une capacité
00:18:26de réunir en centre droit.
00:18:28Ça, c'est bien.
00:18:29Maintenant, il faut faire la démonstration
00:18:32suivante, qui est de dire qu'on a la capacité
00:18:34de réunir l'ensemble des forces politiques
00:18:37au sein du bureau.
00:18:38On aura des désaccords, mais ça veut dire aussi
00:18:40qu'on pourra avoir des accords.
00:18:42Et ça veut dire que si on veut gérer les choses,
00:18:45à un moment donné, il y aura peut-être une majorité...
00:18:47Oui, ce genre d'entente, au-delà des postes,
00:18:48à un moment donné, ça peut et ça devrait.
00:18:50Il faudrait que ça devienne une alliance
00:18:51sur le fond, ou au moins sur des textes.
00:18:53Sur quelques textes.
00:18:54Il peut y avoir des désaccords sur des textes
00:18:55et des accords sur d'autres.
00:18:57C'est comme ça que ça se passe.
00:18:57La suite logique, ça serait d'avoir des ministres,
00:19:00même LR, avec des ministres macronistes.
00:19:02Alors, je sais que Laurent Wauquiez,
00:19:03pour le moment, dit que c'est un pacte législatif.
00:19:05Rien qu'à pacte législatif,
00:19:07et on n'enverra pas de ministres,
00:19:09pas de Premier ministre à Matignon
00:19:10et pas de ministre dans un gouvernement.
00:19:11Il y a des désaccords au sein même des Républicains.
00:19:13Olivier Marlex...
00:19:14C'est un peu dans l'avis de David Wiesner
00:19:15ou de Xavier Bertrand qu'il prendrait bien Matignon, quand même.
00:19:17Exactement.
00:19:17Ils ont déjà envoyé leur curé qui l'homme vité.
00:19:20Xavier Bertrand, il n'a pas attendu le second tour
00:19:21des élections législatives pour dire qu'il était candidat.
00:19:24En citant les grandes heures de l'histoire
00:19:25où De Gaulle gouvernait avec les communistes
00:19:28pour dire qu'il était candidat à un gouvernement
00:19:31d'union exceptionnel en vue du contexte.
00:19:33Après, il y a Olivier Marlex aussi,
00:19:35qui avait fait une grande interview.
00:19:35L'ancien patron de la droite de la Sommelette.
00:19:36L'ancien patron des députés LR,
00:19:39qui, le jour où il annonce qu'il cède son siège
00:19:41à Laurent Wauquiez dans les colonnes du Figaro,
00:19:43il dit aussi qu'il est pour un gouvernement
00:19:46avec des ministres LR,
00:19:47avant d'être contredit 24 heures plus tard,
00:19:49ou le jour même d'ailleurs, par Laurent Wauquiez
00:19:51quand il prend ses fonctions de président
00:19:54du nouveau groupe de la droite.
00:19:56Donc, il y a aussi des accords au sein des Républicains.
00:19:59Mais la suite logique, quand vous votez
00:20:01pour le même président de l'Assemblée nationale,
00:20:03quand vous proposez un pacte législatif
00:20:05avec des mesures communes, sécuritaires,
00:20:07migratoires, de pouvoir d'achat,
00:20:09c'est évidemment de gouverner ensemble.
00:20:11Après, on sait que Laurent Wauquiez a son agenda à lui.
00:20:13Il le mène à l'élection présidentielle de 2027
00:20:17et donc il n'a pas envie, évidemment,
00:20:19lui non, n'entrerait pas au gouvernement,
00:20:20mais de faire même partie de la majorité.
00:20:23Un mot sur ce qui s'est passé hier, Bernard Cohen Haddad,
00:20:25sur la réélection de Yael Brown-Pivet.
00:20:27Alors, il y a ceux qui se disent que c'est une continuité logique
00:20:30et qu'après tout, c'est très bien.
00:20:31Et il y a deux petites musiques qui montent en même temps.
00:20:33La première, c'est de dire tout ça pour ça,
00:20:34c'est-à-dire qu'il y a eu une dissolution.
00:20:35Il y a une Assemblée qui ne ressemble quand même plus
00:20:38à celle qu'on avait de 2022 à 2024.
00:20:39Mais la présence reste la même.
00:20:41Et puis, il y a ce qu'on pourrait peut-être qualifier
00:20:43de mauvais joueur qui explique que le résultat n'est pas légitime
00:20:46puisque les ministres n'auraient pas dû voter.
00:20:48Est-ce qu'effectivement, on peut se dire,
00:20:49toute cette élection, pour revenir avec la même présidente,
00:20:51il y a un petit côté dommage ?
00:20:53Ce n'est pas parce qu'on a les mêmes personnes à certains postes
00:20:55qu'on a la continuité.
00:20:57Moi, je crois sincèrement que la répartition des forces
00:21:01dans cette nouvelle mandature
00:21:03est différente de ce qu'on a pu connaître depuis 2022.
00:21:06Ça ne veut pas dire que les pétarades de LFI ne vont pas continuer,
00:21:10qu'on ne va pas avoir du scandale.
00:21:11Oui.
00:21:12Non, mais il faut le dire aussi.
00:21:13On n'espère pas l'inverse, malheureusement.
00:21:14Moi, je pense malheureusement que ça va continuer.
00:21:16Ça va même s'amplifier puisqu'ils sont plus nombreux.
00:21:18En revanche, on voit bien...
00:21:19Parce qu'ils sont peut-être encore plus vexés aussi.
00:21:21Oui, et puis qu'ils ont perdu la main,
00:21:23alors que depuis quelques jours, une douzaine de jours,
00:21:26comme l'a bien dit Gaudier-Lebray,
00:21:28ils nous annoncent qu'ils avaient gagné,
00:21:29mais n'avaient pas gagné puisqu'ils n'ont pas gagné,
00:21:31puisque c'était une coalition de contraires.
00:21:33Donc moi, effectivement, ce que je vois aujourd'hui,
00:21:36je pense que c'est l'ensemble de nos amis
00:21:38qui sont dans les territoires qui voient ça.
00:21:40Ceux qui ne sont pas des spécialistes de la politique,
00:21:42c'est qu'il y a une capacité d'avoir une majorité,
00:21:44une majorité relative.
00:21:47Mais elle est là, puisque Mme Brome-Privé...
00:21:49Il n'y a pas de majorité absolue.
00:21:50La solution, c'est que le RN ne vote pas la censure.
00:21:53Et quand Marine Le Pen dit
00:21:54« Rien ne serait pire qu'un gouvernement NFP »,
00:21:57elle en trouve la porte à une absence de motion de censure
00:22:00s'il y a un gouvernement qui réunirait les forces qu'on a citées
00:22:03LR et Renaissance.
00:22:03Alors, est-ce qu'aujourd'hui, sur des problèmes de sécurité,
00:22:07d'immigration, de pouvoir d'achat,
00:22:10de, comment dirais-je, d'économie, d'hôpitaux,
00:22:15on ne peut pas avoir avec le RN une politique commune,
00:22:20même si on n'aime pas le RN ?
00:22:22Il y a quand même plus de 10 millions de Français
00:22:24qui ont voté pour le RN.
00:22:26C'est quand même un déni de démocratie
00:22:27de ne pas reconnaître qu'ils existent dans le paysage.
00:22:31Et ce qu'on a pu voir comme théâtre d'inélégance hier
00:22:37n'est pas dans le sens d'un rapprochement
00:22:39entre le RN et le RN.
00:22:40LFI, ils ont commencé dès hier
00:22:42en refusant de serrer la main au Benjamin de Lassalle.
00:22:44On va s'interrompre, justement.
00:22:45On en reparlera à 15h un peu plus longuement
00:22:47parce qu'on aura une grosse page politique.
00:22:49On marque une pause et on se retrouve dans 188 Infos
00:22:51pour parler maintenant des manifestations
00:22:53contre les méga-bassines.
00:22:54À tout de suite.
00:23:09Sous-titrage ST' 501
00:23:39Sous-titrage ST' 501
00:24:09Sous-titrage ST' 501
00:24:39Sous-titrage ST' 501
00:25:09Sous-titrage ST' 501
00:25:39Sous-titrage ST' 501
00:25:41Sous-titrage ST' 501
00:25:43Sous-titrage ST' 501
00:25:45Sous-titrage ST' 501
00:25:47Sous-titrage ST' 501
00:25:49Sous-titrage ST' 501
00:25:51Sous-titrage ST' 501
00:25:53Sous-titrage ST' 501
00:25:55De retour pour la suite de 180 minutes Infos.
00:25:58On va vous reparler maintenant des méga-bassines
00:26:00puisque plusieurs milliers d'opposants
00:26:02sont rassemblés depuis mardi dans les Deux-Sèvres.
00:26:04Ils manifestent aujourd'hui dans la Vienne
00:26:06malgré l'interdiction des autorités.
00:26:09On va rejoindre justement notre équipe sur place.
00:26:11On sait que les manifestants sont déjà nombreux
00:26:14et les tensions sont déjà vives.
00:26:22De la manifestation au préssec à Mini-Auxence,
00:26:25au nord de Poitiers.
00:26:27Alors déjà plusieurs milliers de manifestants
00:26:29sont arrivés sur place.
00:26:31Entre 6 000 et 8 000 militants sont attendus aujourd'hui.
00:26:34L'ambiance est assez calme en fait pour le moment.
00:26:37L'ambiance est festive, il y a des fanfares.
00:26:39Les militants piquent et se baignent dans la rivière.
00:26:42Sur place il y a évidemment beaucoup de jeunes
00:26:44mais aussi des personnes âgées, des familles.
00:26:47Certains militants sont cependant masqués
00:26:49et refusent d'être filmés.
00:26:51Pour le moment il n'y a aucun embordement.
00:26:53Nous ont affirmé les services de gendarmerie
00:26:55mais c'est en partie grâce à de nombreux contrôles.
00:26:583 000 gendarmes et policiers ont été déployés
00:27:01et procèdent tout autour de ce lieu à des fouilles.
00:27:045 hélicoptères et une dizaine de drones
00:27:06font également partie du dispositif de sécurité.
00:27:09Le bilan du procureur de ce matin fait état
00:27:12de plus de 1 000 objets saisis.
00:27:14Des objets coupants, contendants, des boules de pétanque
00:27:18auxquelles s'ajoutent 300 artifices et inflammables.
00:27:21Un dispositif très important puisque,
00:27:24selon les services de police,
00:27:26un millier d'éléments radicaux feraient partie de la manifestation.
00:27:30Les manifestants prévoient cependant
00:27:33de se déplacer plus tard dans l'après-midi
00:27:36sur une zone encore inconnue
00:27:38où un projet de méga-vaccine est prévu.
00:27:40C'est sur ce lieu que les forces de l'ordre
00:27:43prévoient d'éventuels débordements.
00:27:45Merci beaucoup.
00:27:46On vous retrouvera à partir de 16h
00:27:48pour faire un point sur la situation sur place.
00:27:50Noémie Chouze, bonjour du service de police de CNews.
00:27:53Je voulais qu'on fasse le point avec vous
00:27:55d'abord sur le dispositif de sécurité
00:27:57qui a été mis en place.
00:27:59Il y a eu un point sur des autorités
00:28:01sur le profil de certains activistes assez virulents.
00:28:04On sait, les autorités, depuis le début,
00:28:06craignent des violences qui émaillent ces rassemblements.
00:28:10Depuis le début de la semaine,
00:28:12le village de l'eau s'est installé à Melles,
00:28:14dans les Deux-Sèvres.
00:28:15Mais c'est vraiment aujourd'hui et demain
00:28:17que des appels à manifester faisaient craindre des débordements.
00:28:21On le voit sur les images de nos reporters.
00:28:24On a vu des enfants passer, des familles.
00:28:28L'idée était un pique-nique familial.
00:28:30C'est ce que disent les organisateurs.
00:28:32Mais on sait aussi qu'au milieu de ces personnes
00:28:34qui manifestent de façon totalement pacifique
00:28:37leur opposition au projet de méga-vaccine,
00:28:39vont se joindre des éléments perturbateurs.
00:28:42On parle de 450 black blocs
00:28:44qui étaient présents dans ce village de l'eau hier.
00:28:49C'est ce que les autorités nous ont expliqué
00:28:51avec des journalistes sur place
00:28:53qui ont pu constater que certains de ces individus
00:28:57s'entraînaient comme s'ils voulaient se préparer
00:29:00à des actions violentes.
00:29:02Les autorités qui ont organisé de très nombreux contrôles
00:29:05ont notamment contrôlé 123 individus fichés S
00:29:08répertoriés pour leur appartenance à l'ultra-gauche violente
00:29:11ou à des mouvements écologistes radicaux
00:29:13ou qui se sont fait défavorablement connaître
00:29:16lors de précédentes manifestations.
00:29:18Un certain nombre d'interdictions de paraître
00:29:20dans le département avaient été émises.
00:29:23On a également fait en sorte que des éléments radicaux
00:29:26de l'étranger ne puissent pas entrer sur le sol français.
00:29:29On l'a entendu avec notre reporter sur place.
00:29:32Des moyens de sécurité très importants déployés.
00:29:353000 policiers et gendarmes, des drones, un hélicoptère,
00:29:38des blindés également de la gendarmerie.
00:29:41Tout ça dans un contexte très particulier
00:29:43puisqu'on sait que les forces de l'ordre sont très mobilisées
00:29:45sur l'Organisation des Jeux Olympiques.
00:29:47Depuis le début, c'était un point crucial.
00:29:50L'organisation de ces rassemblements
00:29:52à moins d'une semaine du lancement des Jeux Olympiques.
00:29:55La préfète des Deux-Sèvres a pris des arrêtés
00:29:58d'interdiction de manifester.
00:30:00Donc effectivement, on l'entend.
00:30:02L'idée est peut-être que ces personnes se déplacent
00:30:04à un autre endroit pour pouvoir se rassembler
00:30:06et c'est là peut-être que l'on peut craindre des débordements
00:30:09avec des consignes très claires qui ont été données.
00:30:12Des appels au calme, que ce soit par les personnalités politiques,
00:30:15par les autorités judiciaires également
00:30:17qui se préparaient à ce week-end
00:30:20en organisant, on l'a dit, ces contrôles,
00:30:23en affectant des gendarmes précisément
00:30:26pour pouvoir interpeller les auteurs d'infractions
00:30:28le cas échéant,
00:30:30pour pouvoir gérer les procédures.
00:30:32On a mis des officiers de police judiciaire aussi
00:30:34qui seront chargés de suivre les gardes à vue.
00:30:36Les drones aussi qui vont pouvoir aider ces interpellations
00:30:39pour identifier des personnes
00:30:41qui auraient commis un acte répréhensible.
00:30:44L'idée est d'interpeller si possible en flagrance
00:30:46et si ça n'est pas possible, de récolter un maximum d'informations
00:30:49qui permettent d'interpeller à postériori,
00:30:52après regroupement, les personnes qui seraient impliquées
00:30:55dans des actions violentes.
00:30:57Merci beaucoup Noémie, vous restez avec nous pour un autre sujet.
00:31:00C'est vrai que Gauthier, c'est aussi un sujet éminemment politique.
00:31:03Quand on se rappelle notamment de Sainte-Soline,
00:31:05on se rappelle à la fois de Jean-Luc Mélenchon
00:31:07qui disait que c'était une simple balade en famille,
00:31:09on se rappelle des députés qui vont sur place.
00:31:11Il y a eu quand même un certain nombre de députés
00:31:13ou d'élus d'une partie de la classe politique
00:31:16J'ai envie de vous dire, Élodie, heureusement qu'aujourd'hui,
00:31:18il y a des élections à l'Assemblée nationale pour le bureau,
00:31:20les vice-présidents et les testeurs,
00:31:22et que les votes sont serrés, et qu'il y a besoin
00:31:24de toutes les forces de la France insoumise
00:31:26et des écologistes à l'Assemblée, parce que sinon,
00:31:28certains d'entre eux seraient comme il y a plus d'un an
00:31:30avec leur écharpe tricolore au milieu des Black Blocs
00:31:34qui s'en prenaient aux forces de l'ordre,
00:31:36puisqu'il faut quand même rappeler que les gendarmes
00:31:38ont vécu une journée en enfer, sous une pluie de projectiles.
00:31:41Souvenez-vous, cette caméra embarquée dans une camionnette
00:31:44de gendarmerie, où on voyait tout ce qui pouvait se prendre
00:31:47de cocktails Molotov, de pavés, de boules de pétanque,
00:31:50et puis les fake news qui ont circulé après,
00:31:52relayées par une certaine presse,
00:31:54relayées par la Ligue des Droits de l'Homme,
00:31:56qui expliquaient que les gendarmes avaient bloqué
00:31:58l'accès aux secours, et que les secours
00:32:00n'auraient pas pu venir secourir, c'est le cas de le dire,
00:32:03les manifestants et militants qui étaient blessés,
00:32:06ce qui s'est révélé complètement faux.
00:32:08Alors, vous vous rappelez en plus, après,
00:32:10du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:32:12qui avait utilisé pour la première fois ce terme
00:32:14d'éco-terroriste, qualifiant ainsi tous ceux
00:32:17qui s'en étaient pris aux forces de l'ordre et aux gendarmes.
00:32:20D'ailleurs, Gérald Darmanin, qui a fait une déclaration
00:32:22cette semaine en marge du dispositif,
00:32:24de la présentation du dispositif pour les JO,
00:32:26en disant qu'il s'attendait à un week-end et à un samedi
00:32:28très, très compliqué à Saint-Sauline,
00:32:30avec ce millier d'individus radicalisés,
00:32:34extrêmement dangereux, et puis Gérald Darmanin,
00:32:36qui s'est servi de ce qui s'est passé
00:32:39il y a un an et demi à Saint-Sauline,
00:32:40pour dire qu'il ne gouvernerait jamais
00:32:42avec les écologistes, et encore moins
00:32:44avec la France insoumise, mais y compris
00:32:46avec les écolos, puisque à Renaissance,
00:32:48certains disaient qu'ils pouvaient former
00:32:50une nouvelle majorité plurielle, reprenant
00:32:52également les écologistes.
00:32:54Gérald Darmanin a été extrêmement clair.
00:32:56Je ne gouverne pas, je ne vote pas des textes
00:32:59avec ceux qui se sont rendus à Saint-Sauline,
00:33:02pour une part, ou qui ont légitimé la violence
00:33:05qui s'est faite contre les forces de l'ordre
00:33:07ce jour-là, et qui était totalement insupportable.
00:33:09C'est vrai que Joseph Tounès, qu'on a beaucoup vu
00:33:10dans les manifestations jusqu'à présent,
00:33:12il y a certes peut-être des personnes
00:33:13qui se sont opposées à ce projet,
00:33:15et qui veulent tout simplement manifester
00:33:17le plus tranquillement du monde,
00:33:18mais c'est aussi l'occasion,
00:33:19pour un certain nombre de Black Blocs
00:33:20dont parlait Noemi, ou d'autres activistes
00:33:22extrêmement virulents, de semer la pagaille,
00:33:24que ce soit contre les méga-vaccines,
00:33:26que ce soit dans les manifestations,
00:33:27que ce soit après le 14 juillet,
00:33:28la cause finalement n'a plus rien à voir
00:33:30avec leur action.
00:33:31Non, et dans un certain nombre de cas,
00:33:33d'ailleurs, ça peut détruire une cause
00:33:34qui peut sembler juste, Gauthier dit
00:33:37à juste titre, les écologistes,
00:33:39et c'est ceux qui sont les excités
00:33:41de l'écologie.
00:33:42En fait, l'écologie, ça peut avoir
00:33:44de bons côtés, le respect de la nature,
00:33:46c'est une bonne chose,
00:33:47peut-être qu'aller à l'encontre
00:33:49d'un productivisme délirant,
00:33:50c'est une bonne chose,
00:33:51mais là, du coup, ils ont préempté
00:33:53une idée qui est relativement saine,
00:33:55pour en faire un objet de chaos politique.
00:33:57Chaos politique avec de la violence,
00:33:59ça a été rappelé sur les gendarmes,
00:34:00c'est aussi de la violence
00:34:01pour les manifestants,
00:34:02parce qu'il y a eu des blessés graves
00:34:03du côté des gendarmes,
00:34:05mais aussi du côté des manifestants,
00:34:06et pour moi, il y a eu
00:34:07une lourde responsabilité
00:34:08des organisateurs,
00:34:09parce qu'on ne balance pas
00:34:10des jeunes comme ça,
00:34:11en les excitant,
00:34:12en disant, allez-y.
00:34:13Voilà, excusez-moi, Joseph,
00:34:14mais les jeunes qui y sont,
00:34:15ils savent très bien
00:34:16ce qui va se passer,
00:34:17ils savent très bien
00:34:18le millier de radicaux
00:34:20qui est attendu sur place,
00:34:21donc ils sont complices
00:34:22de tout cela.
00:34:23Oui et non, Gauthier.
00:34:24Ils savent très bien,
00:34:25Gérald Darmanin fait une déclaration,
00:34:26on sait qu'il y a un millier
00:34:27de black blocs,
00:34:28ou équivalents,
00:34:29qui est attendu sur place.
00:34:30Les black blocs, oui.
00:34:31Mais il y a un millier, Joseph,
00:34:33Ils sont complices seulement ?
00:34:34Non, mais comment font ?
00:34:35On peut estimer
00:34:36qu'on peut légitimement
00:34:37vouloir participer à un rassemblement,
00:34:38et d'ailleurs, le procureur
00:34:39de la République de New York
00:34:40a demandé aux personnes
00:34:41qui viennent effectivement
00:34:42pour manifester
00:34:43lors des accords
00:34:44contre les médecines,
00:34:45de se désolidariser
00:34:46des groupes violents,
00:34:47de ne pas se mêler à eux,
00:34:48et effectivement,
00:34:49de ne pas masquer le visage,
00:34:50de ne pas faciliter.
00:34:51Je pense qu'on ne peut pas dire
00:34:52que toutes les personnes
00:34:53qui participent au rassemblement
00:34:54cet après-midi
00:34:55ont envie que ça se passe mal
00:34:56et qu'il y ait des violences.
00:34:57Non, mais ils savent
00:34:58comment ça peut se passer,
00:34:59c'est comme exactement
00:35:03Ça veut dire qu'on renonce,
00:35:04qu'on ne peut pas décider,
00:35:05parce que pour une cause
00:35:06qu'on peut estimer légitime,
00:35:07je ne donne aucun avis personnel,
00:35:08mais qu'on renonce à agir
00:35:09parce que vous savez
00:35:10que des personnes,
00:35:11donc vous laissez la main
00:35:12totalement aux personnes.
00:35:13En plus, à chaque fois,
00:35:14il y a des dégradations
00:35:15contre les mégabassines
00:35:16avec des militants
00:35:17qui se disent non violents,
00:35:18donc toujours entre les deux,
00:35:19parce que ceux
00:35:20qui se disent non violents,
00:35:21ils peuvent l'être aussi,
00:35:22notamment à l'endroit
00:35:23des mégabassines.
00:35:24Oui, on a vraiment
00:35:25une différence
00:35:26entre les violents.
00:35:27Voilà, exactement.
00:35:28Je ne dis pas en concret
00:35:29ce que je dis,
00:35:30alors des manifestations,
00:35:31j'en ai un paquet
00:35:32depuis les années 70
00:35:33derrière moi.
00:35:34Vous n'avez jamais dégradé.
00:35:35Je n'ai jamais rien dégradé.
00:35:36Voilà, on espère.
00:35:37Oui, mais vous avez
00:35:38des noyaux politisés,
00:35:39black bloc aujourd'hui,
00:35:40très bien organisés.
00:35:41Que font-ils ?
00:35:42Généralement,
00:35:43ce n'est pas eux
00:35:44qui se font prendre,
00:35:45ils excitent les autres
00:35:46et il y a des gens
00:35:47qui se laissent exciter,
00:35:48emportés par la foule,
00:35:49emportés,
00:35:50et qui sont souvent
00:35:51aussi des victimes
00:35:52avec leur part de responsabilité,
00:35:53mais ceux qui sont
00:35:54à la manœuvre,
00:35:55généralement,
00:35:56se font dégrader.
00:35:57C'est-à-dire qu'ils
00:35:58qui sont à la manœuvre,
00:35:59généralement,
00:36:00se font jamais prendre
00:36:01ou très rarement.
00:36:02Oui, parce que ce sont
00:36:03les plus organisés.
00:36:04Il n'y a pas eu
00:36:05d'arrestation,
00:36:06il y a un an et demi.
00:36:07Ils profitent,
00:36:08on sait que pour pouvoir agir,
00:36:10ces groupuscules ont besoin
00:36:12qu'il y ait une masse,
00:36:13et on voit que les manifestations
00:36:15dans les cortèges,
00:36:16dans les pré-cortèges,
00:36:17ils aident en plus
00:36:18les groupuscules violents.
00:36:19Un point qu'on peut souligner
00:36:20aussi,
00:36:21c'est qu'au-delà
00:36:22des blessures physiques,
00:36:23pour les agriculteurs,
00:36:24l'année dernière,
00:36:25il y a eu des champs de blé
00:36:26qui ont été piétinés
00:36:27les routes ont été défoncées
00:36:28et on a vu un maire
00:36:29qui se disait
00:36:30mais je n'ai pas le budget
00:36:31pour refaire ces routes.
00:36:32Donc il y a
00:36:33toutes ces dégradations.
00:36:34Il y a des maires
00:36:35qui prêtent aussi,
00:36:36il y a des maires
00:36:37qui subissent,
00:36:38et il y a des maires
00:36:39qui sont complices
00:36:40et qui prêtent des terrains
00:36:41aux manifestants
00:36:42anti-bassines.
00:36:43Pour qu'ils puissent
00:36:44s'installer tranquillement.
00:36:45Donc en plus,
00:36:46il y a deux types de maires,
00:36:47ceux qui les subissent
00:36:48et qui n'ont pas envie
00:36:49de les voir,
00:36:50et ceux qui leur prêtent
00:36:51des terrains.
00:36:52Je pense qu'il faut faire
00:36:53la part des choses
00:36:54entre les personnes
00:36:55qui viennent manifester
00:36:56et qui sont complices.
00:36:57Quand il y a des agressions
00:36:58contre les méga-bassines,
00:36:59quand il y a des violences
00:37:00contre les gendarmes,
00:37:01quand il y a un ministre
00:37:02de l'Intérieur
00:37:03qui s'attend à une manifestation
00:37:04très violente,
00:37:05c'est ce qu'il a dit
00:37:06cette semaine,
00:37:07quand vous vous rendez
00:37:08à ce type de manifestation
00:37:09en connaissance de cause,
00:37:10vous êtes complice
00:37:11même si vous n'êtes pas
00:37:12violent de premier abord
00:37:13contrairement à tous les autres.
00:37:14Je suis désolé.
00:37:15Le village de Lourdes
00:37:16il est légal ?
00:37:17Il n'y a pas encore parlé
00:37:18sur ce sujet
00:37:19et qui est très sage
00:37:20mais Méride a prétendu
00:37:21Oui, il est autorisé
00:37:22par Méride même.
00:37:23Par contre,
00:37:25Bernard Konadat.
00:37:26Je trouve que c'est sympa
00:37:27ce pique-nique
00:37:28entre guillemets,
00:37:29je mets des guillemets
00:37:30parce qu'on sait très bien
00:37:31qu'il va y avoir
00:37:32des débordements,
00:37:33qu'il va y avoir
00:37:34des dégradations.
00:37:35On a déjà vu
00:37:36parce que ceux qui sont là
00:37:37ne sont pas là
00:37:38pour aider nos agriculteurs
00:37:39qui ont des vrais problèmes
00:37:40face à l'eau.
00:37:41Ils ne les aiment pas
00:37:42puisqu'ils brûlent leur culture,
00:37:43ils brûlent les cultures,
00:37:44ils brûlent
00:37:45les champs d'agriculture.
00:37:46Il y a d'ailleurs
00:37:47les agriculteurs autour
00:37:48qui s'organisent
00:37:49pour faire attention
00:37:50et essayer de sécuriser
00:37:51leurs exploitations.
00:37:52Ce sont des agriculteurs
00:37:53qui sont dans une situation
00:37:54économique difficile.
00:37:55On les voit
00:37:56quand ils viennent sur Paris
00:37:57avec leur tracteur,
00:37:58nous ne l'oublions pas.
00:37:59Ce n'était pas il y a 50 ans,
00:38:00c'était il y a quelques semaines.
00:38:01Donc ces agriculteurs
00:38:02qui ont besoin de l'eau,
00:38:03qui ont besoin qu'on les aide
00:38:04et non pas qu'on mobilise
00:38:053000 forces de l'ordre
00:38:06pour tout simplement protéger
00:38:07ce qu'on peut protéger
00:38:08qui se terminera dimanche soir
00:38:09ou samedi soir ou lundi
00:38:10par des dégradations,
00:38:11par sans doute
00:38:12des voitures de gendarmerie incendiées,
00:38:13des projectiles
00:38:14et des blessés
00:38:15du côté des forces de l'ordre
00:38:16et bien entendu
00:38:17des terrains saccagés
00:38:18parce que comme l'a bien dit
00:38:19côté Lebray,
00:38:20en fonction de la couleur politique,
00:38:21on alimente ce feu-là
00:38:22et on...
00:38:23On joue avec même
00:38:24la France insoumise
00:38:25quand elle dit
00:38:26qu'elle ne se bat jamais rien
00:38:27et que les forces de l'ordre
00:38:28si elles avaient été moins nombreuses
00:38:29comme l'avait dit Olivier Faure,
00:38:30il y aurait eu moins de problèmes.
00:38:31Quand on vient
00:38:32du bout de l'Europe...
00:38:33Vous l'aviez oublié.
00:38:34Oui, je l'ai oublié.
00:38:35Il dit dans les Deux-Sèvres
00:38:36on ne vient pas uniquement
00:38:37pour faire un pic-tic
00:38:38et le Dichard,
00:38:39on vient pour affirmer
00:38:40des valeurs,
00:38:41des valeurs d'extrême-ville,
00:38:42de radicalisme
00:38:44qui ne sont pas celles
00:38:45que nous protégeons,
00:38:46que nous défendons ici.
00:38:47Et je pensais à une chose
00:38:48pendant que Bernard Cohenanad
00:38:49parlait.
00:38:50Souvenez-vous de ce champ
00:38:51qui avait été retourné
00:38:52par les manifestants
00:38:53des soulèvements de la terre.
00:38:55Non loin de Nantes.
00:38:56Ils étaient arrivés
00:38:57sur une exploitation agricole.
00:38:58Ils avaient tout retourné.
00:38:59Eux aussi,
00:39:00ils ne se disent pas violents.
00:39:01Ils ne se disent absolument pas violents.
00:39:02Nous, on est pacifistes.
00:39:03On ne lance rien
00:39:04contre les forces de l'ordre.
00:39:05Simplement,
00:39:06on a retourné un champ
00:39:07et on a privé un agriculteur
00:39:08d'une source de ses revenus
00:39:09pour ne pas dire
00:39:10l'unique source de ses revenus.
00:39:11C'est pareil.
00:39:13Encore une fois,
00:39:14ils sont intrinsèquement liés,
00:39:15si vous voulez,
00:39:16les deux corps des manifestants.
00:39:17Ceux qui ont vraiment
00:39:18le visage masqué,
00:39:19qui sont là pour casser du flic,
00:39:20pour ne pas dire
00:39:21pour tuer du flic.
00:39:22Parce que quand vous lancez
00:39:23des cocktails molotov,
00:39:24des boules de pétanque,
00:39:25des projectiles,
00:39:26vous ne savez jamais
00:39:27comment ça peut se terminer.
00:39:28Et puis ceux qui sont là
00:39:29pour soi-disant
00:39:30faire un pique-nique
00:39:31et passer un bon moment
00:39:32entre amis.
00:39:33Ce n'est pas comme ça
00:39:34que ça se passe.
00:39:35Mais Josette,
00:39:36comment on fait aujourd'hui
00:39:37pour défendre ses idéaux,
00:39:38sa façon de voir les choses ?
00:39:39Comment on fait ?
00:39:40Puisqu'on dit
00:39:42Déjà, le reflet de la violence.
00:39:43Ça, c'est le premier acte.
00:39:45Quand il y a
00:39:46une foule aussi importante,
00:39:48on ne peut pas affirmer
00:39:49que c'est tous
00:39:50des éco-terroristes
00:39:51qui viennent tous
00:39:52avec des HDC,
00:39:53des machins, des trucs.
00:39:54Il faut condamner,
00:39:55mais le plus fermement possible.
00:39:56Il faut arrêter
00:39:58ceux qui sont violents
00:39:59et dangereux.
00:40:00Si la manifestation,
00:40:01et c'est ce que je crois
00:40:02pour le village de l'eau,
00:40:03est autorisée,
00:40:04alors il est légitime
00:40:05que des gens puissent y aller,
00:40:07puissent faire part
00:40:08de leur opinion,
00:40:09même si on n'est pas d'accord.
00:40:10Ça s'appelle aussi
00:40:11la liberté d'expression
00:40:12et la démocratie.
00:40:13Je crois que sur cette chaîne,
00:40:14on est très attentifs
00:40:15à avoir la liberté d'expression.
00:40:17En dehors,
00:40:18il faut, avec des limites
00:40:19qui sont claires,
00:40:20toutes les dégradations
00:40:21qui ont été indiquées,
00:40:22elles sont condamnables,
00:40:23elles doivent être
00:40:24très très fermement condamnables.
00:40:25Et elles vont avoir lieu.
00:40:26C'est comme ça
00:40:27qu'on évitera
00:40:28de mettre tout le monde
00:40:29dans le même sac.
00:40:30C'est toujours dangereux
00:40:31de faire deux camps
00:40:32et deux blocs totalement opposés.
00:40:33Les choses humaines
00:40:34sont toujours
00:40:35un peu plus complexes.
00:40:36Je suis bien d'accord.
00:40:37Là, ce n'est pas opposé,
00:40:38ça s'alimente,
00:40:39ça se rejoint.
00:40:40Et on parlera justement,
00:40:41on va changer de sujet,
00:40:42mais on parlera des mégabassines
00:40:43aussi dans notre partie
00:40:44de 16h.
00:40:45Noémie,
00:40:46vous êtes aussi avec nous
00:40:47pour nous parler
00:40:48de toute autre chose
00:40:49parce que le parquet national
00:40:50antiterroriste a communiqué
00:40:51pour une agression
00:40:52qui s'est déroulée au Mans.
00:40:53Absolument.
00:40:54Dans la nuit
00:40:55du 16 au 17 juillet,
00:40:56un homme a menacé
00:40:57un chauffeur de taxi
00:40:58qui venait
00:40:59de le prendre en charge.
00:41:00Il lui a demandé
00:41:01de l'emmener
00:41:02dans un lieu isolé
00:41:03à la Ferté-Bernard.
00:41:04Il l'a menacé
00:41:05avec un chauffeur
00:41:06de taxi qui venait
00:41:07de le prendre en charge.
00:41:08Il l'a menacé
00:41:09avec une arme de poing.
00:41:10Il tenait des propos
00:41:11favorables au Hamas
00:41:12et à ses frères musulmans
00:41:13et il a contraint
00:41:14ce chauffeur de taxi
00:41:15à descendre du véhicule.
00:41:16Il lui a entravé
00:41:17les mains,
00:41:18les pieds
00:41:19et il a tenté
00:41:20de l'égorger
00:41:21avec une feuille de bouchée.
00:41:22Une agression
00:41:23extrêmement violente.
00:41:24Miraculeusement,
00:41:25la victime a réussi
00:41:26à prendre la fuite.
00:41:27Elle a été
00:41:28à se réfugier
00:41:29chez un particulier
00:41:30qui a appelé les secours
00:41:31et son pronostic vital
00:41:32n'est pas engagé.
00:41:33L'agresseur, lui,
00:41:34avait pris la fuite
00:41:35à bord d'un taxi,
00:41:36une voiture
00:41:37qui avait été retrouvée
00:41:38à l'affaireté Bernard.
00:41:39Il a donc été,
00:41:40bien sûr,
00:41:41activement recherché.
00:41:42Cet homme,
00:41:43rapidement identifié
00:41:44comme étant un individu
00:41:45qui venait d'être
00:41:46libéré de détention.
00:41:47Il était sorti
00:41:48à la fin du mois de juin,
00:41:49donc il y a
00:41:50quelques jours seulement
00:41:51après avoir exécuté
00:41:52plusieurs peines
00:41:53d'emprisonnement
00:41:54pour des faits
00:41:55de droit commun,
00:41:56donc pas pour des faits
00:41:57liés au terrorisme.
00:41:58Pour autant,
00:41:59il était connu
00:42:00pour sa radicalisation
00:42:01pro-djihadiste.
00:42:02Il avait donc été signalé,
00:42:03bien sûr,
00:42:04aux forces de l'ordre
00:42:05comme armé
00:42:06dangereux,
00:42:07radicalisé.
00:42:08Il faisait l'objet
00:42:09également d'une mesure
00:42:10de contrôle administratif
00:42:11et de surveillance,
00:42:12une MICAS.
00:42:13Ce sont ces mesures
00:42:14administratives
00:42:15que l'on peut prendre
00:42:16pour surveiller les détenus
00:42:17après leur sortie de prison
00:42:18pour ne pas les laisser
00:42:19complètement dans la nature.
00:42:20L'enquête avait été ouverte
00:42:21par le parquet antiterroriste,
00:42:22notamment pour tentative
00:42:23d'assassinat,
00:42:24enlèvement
00:42:25et séquestration
00:42:26en relation avec
00:42:27une entreprise terroriste,
00:42:28l'association de malfaiteurs
00:42:29terroristes,
00:42:30en vue de préparer
00:42:31des crimes d'atteinte
00:42:32aux personnes.
00:42:33C'est la sous-direction
00:42:34antiterroriste,
00:42:35qui a été chargée
00:42:36de l'enquête.
00:42:37Cet homme,
00:42:38après des perquisitions,
00:42:39a pu être interpellé
00:42:40peu après minuit,
00:42:41le 19 juillet.
00:42:42Des membres
00:42:43de son entourage
00:42:44ont également
00:42:45été interpellés
00:42:46et placés en garde à vue.
00:42:47Des gardes à vue
00:42:48qui peuvent durer
00:42:49jusqu'à 96 heures
00:42:50puisqu'on est en matière
00:42:51de terrorisme.
00:42:52Un dernier mot
00:42:53pour dire que
00:42:54dans l'appel
00:42:55qui avait été envoyé
00:42:56aux forces de l'ordre,
00:42:57il y avait cet élément
00:42:58important
00:42:59que cet homme
00:43:00avait déclaré
00:43:01vouloir s'en prendre
00:43:02précisément
00:43:03aux forces de l'ordre.
00:43:04Heureusement,
00:43:05ça ne s'est pas produit.
00:43:06Il a donc
00:43:07agressé ce chauffeur
00:43:08très violemment,
00:43:09ce chauffeur de taxi
00:43:10avant de prendre
00:43:11la fuite.
00:43:12Joseph Noël,
00:43:13malheureusement,
00:43:14ce qu'on voit dans l'affaire
00:43:15et merci Noël
00:43:16pour le détail précis,
00:43:17c'est qu'il n'était pas
00:43:18connu pour des faits terroristes
00:43:19mais pour des faits
00:43:20de droit commun,
00:43:21libéré,
00:43:22mais avec quand même
00:43:23cette alerte
00:43:24qu'il était connu
00:43:25aussi pour radicalisation.
00:43:26Malheureusement,
00:43:27finalement,
00:43:28il s'est arrêté
00:43:29assez tôt,
00:43:30mais on voit le drame
00:43:31qui aurait pu découler
00:43:32de cette histoire.
00:43:33Puis,
00:43:34sans doute qu'on voit
00:43:35qu'on a un problème
00:43:36en prison,
00:43:37on le sait,
00:43:38c'est que quelqu'un
00:43:39qui n'est pas radicalisé
00:43:40ou peu,
00:43:41souvent sort de prison
00:43:42hyper radicalisé.
00:43:43C'est-à-dire qu'au sein
00:43:44des prisons,
00:43:45les islamistes font régner
00:43:46quand même
00:43:47une partie de l'ordre
00:43:48des prisons.
00:43:49C'est l'État,
00:43:50aujourd'hui,
00:43:51avec des gardiens de prison
00:43:52qui ont peur
00:43:53et des secteurs entiers
00:43:54des prisons
00:43:55qui sont aux mains
00:43:56des islamistes
00:43:57et qui forcent un peu,
00:43:58qui endoctrinent
00:43:59et c'est peut-être
00:44:00une des conséquences
00:44:01de celui qui est rentré,
00:44:02il est radicalisé.
00:44:03En tout cas,
00:44:04ce chauffeur de taxi
00:44:05a eu vraiment
00:44:06beaucoup de chance
00:44:07et je vais être un peu mauvais
00:44:08mais heureusement
00:44:09que l'agresseur
00:44:10n'a été ni marin
00:44:11ni scout
00:44:12sinon il aurait su
00:44:13faire les nœuds,
00:44:14le chauffeur de taxi
00:44:15ne serait pas sorti.
00:44:16Dieu merci,
00:44:17le chauffeur de taxi
00:44:18a eu de la chance
00:44:19mais c'est dangereux
00:44:20de voir ces gens
00:44:21dans la nature.
00:44:22Bernard Konadad,
00:44:23notamment sur la radicalisation
00:44:24en prison.
00:44:25Bien sûr,
00:44:26déjà on voit bien
00:44:27que le problème
00:44:28de la sécurité
00:44:29nous touche au quotidien
00:44:30y compris au Mans.
00:44:31Et puis,
00:44:32ça a été évoqué
00:44:33à l'instant,
00:44:34c'est la capacité aussi
00:44:35de voir
00:44:36qu'au sein des prisons
00:44:37qui devraient être
00:44:38un établissement
00:44:39ou des établissements
00:44:40de revie
00:44:41et de réintégration sociale,
00:44:42on est en train
00:44:43d'exclure,
00:44:44ils sont en train
00:44:45de s'exclure eux-mêmes
00:44:46via
00:44:47ce que j'appelle
00:44:48cette école du Hamas,
00:44:49cette école
00:44:50des nouveaux djihadistes
00:44:51qui crée encore plus
00:44:52d'insécurité
00:44:53après être passé
00:44:54en prison.
00:44:55On voit bien
00:44:56qu'il y a un problème
00:44:57pervers dans notre système
00:44:58répressif,
00:44:59surtout
00:45:00dans notre système
00:45:01d'application des peines
00:45:02et qu'il faut trouver
00:45:03une solution.
00:45:04C'est loin d'être gagné
00:45:05parce que,
00:45:06effectivement,
00:45:07ce type de public
00:45:08se nourrit
00:45:09de rêves
00:45:10et surtout
00:45:11d'un sentiment
00:45:12anti-armée,
00:45:13anti-police
00:45:14et on peut le dire
00:45:15anti-France.
00:45:16On manque juste
00:45:17encore un peu d'éléments.
00:45:18Je ne suis pas en mesure
00:45:19de vous dire
00:45:20que cet homme
00:45:21s'est radicalisé en prison.
00:45:22Il était peut-être
00:45:23avant de rentrer en prison.
00:45:24On sait juste
00:45:25qu'il n'était pas détenu
00:45:26pour des faits
00:45:27en lien avec le terrorisme.
00:45:28Juste un mot
00:45:29sur la situation
00:45:30de la radicalisation
00:45:31en détention.
00:45:32Elle est prise très au sérieux
00:45:33par l'administration
00:45:34pénitentiaire,
00:45:35qu'il y a
00:45:36des choses,
00:45:37bien sûr,
00:45:38qui ont été mises en place.
00:45:39Il y a maintenant
00:45:40des quartiers
00:45:41d'évaluation
00:45:42de la radicalisation
00:45:43où on va envoyer
00:45:44tous les détenus
00:45:45condamnés pour des affaires
00:45:46de terrorisme
00:45:47mais aussi tous les détenus
00:45:48dont on va estimer
00:45:49parce que ça aurait été observé
00:45:50par des surveillants pénitentiaires,
00:45:51par des intervenants
00:45:52dans la prison
00:45:53qu'ils semblent être radicalisés.
00:45:54Ils vont y passer
00:45:55une quinzaine de semaines
00:45:56et à l'issue
00:45:57de ces 15 semaines
00:45:58on va envoyer des centres
00:45:59comme ça,
00:46:00des CAIR,
00:46:01des quartiers d'évaluation
00:46:02de la radicalisation.
00:46:03Il y en a 5 en France.
00:46:04A l'issue de ces 15 semaines,
00:46:05tout le monde va se réunir
00:46:06pour décider du parcours,
00:46:07où est-ce qu'on va affecter
00:46:08ce détenu.
00:46:09Si on estime
00:46:10qu'il n'y a pas trop
00:46:11de risque de prosélytisme
00:46:12ou de passage
00:46:13à l'acte violent,
00:46:14ce détenu va être envoyé
00:46:15en détention ordinaire
00:46:16si je puis dire.
00:46:17Il va être effectivement
00:46:18mélangé aux autres
00:46:19mais il y aura tout de même
00:46:20un suivi personnalisé.
00:46:21Si on estime,
00:46:22au contraire,
00:46:23qu'il est trop radicalisé,
00:46:25il va être envoyé
00:46:26dans un QPR,
00:46:27un quartier de prise en charge
00:46:28de la radicalisation.
00:46:29C'est le cas
00:46:30de tous les détenus
00:46:31qui nécessitent une prise en charge
00:46:32individuelle et collective.
00:46:33Alors là, oui,
00:46:34ils sont ensemble
00:46:35et ça pose des questions.
00:46:36Est-ce que c'est une bonne chose
00:46:37de les regrouper ?
00:46:38En même temps,
00:46:39on voit que ce n'est pas
00:46:40non plus une bonne chose
00:46:41de les faire se mêler
00:46:42aux autres détenus.
00:46:43Donc c'est la piste
00:46:44qui a été choisie pour le moment.
00:46:45Il y a 6 QPR
00:46:46aujourd'hui en France,
00:46:47des établissements
00:46:48avec des mesures renforcées.
00:46:49C'est des endroits
00:46:50où là,
00:46:51il y a plus de moyens,
00:46:52plus de surveillants.
00:46:53Et puis,
00:46:54la troisième solution
00:46:55pour un détenu
00:46:56vraiment où on se dit
00:46:57que là,
00:46:58il est extrêmement dangereux,
00:46:59c'est le placement
00:47:00à l'isolement.
00:47:01Ensuite,
00:47:02dans ces QPR,
00:47:03on ne parle plus
00:47:04vraiment de déradicalisation,
00:47:05c'est extrêmement compliqué,
00:47:06on s'en rend compte.
00:47:07On va parler de désengagement.
00:47:08On va faire en sorte
00:47:09de faire intervenir
00:47:10des personnes de l'extérieur.
00:47:12Il y a des entretiens individuels,
00:47:13des activités collectives.
00:47:14On va les amener à réfléchir
00:47:15et faire en sorte
00:47:16de leur faire voir
00:47:17les choses autrement
00:47:18à travers un certain nombre d'outils.
00:47:21On va recontextualiser
00:47:22la pensée radicale
00:47:23dans un contexte géopolitique.
00:47:24C'est ce que disent
00:47:25en tout cas les personnes
00:47:26qui travaillent
00:47:27dans ces quartiers.
00:47:28Alors,
00:47:29il n'y a pas de solution miracle.
00:47:30Il n'y a pas un coup
00:47:31de baguette magique
00:47:32qui permet de s'assurer
00:47:33qu'une personne
00:47:34qui a été radicalisée
00:47:35ne l'est plus.
00:47:36Mais ce sujet-là,
00:47:37en tout cas,
00:47:38est pris très au sérieux
00:47:39par l'administration pénitentiaire.
00:47:40Et on va marquer
00:47:41dans un instant
00:47:42une courte pause.
00:47:43Merci d'abord,
00:47:44Noémie Schultz,
00:47:45d'avoir été avec nous.
00:47:46Je voudrais qu'on ouvre
00:47:47un petit peu la page politique
00:47:48de 15 heures
00:47:49parce qu'il va y avoir
00:47:50de nouveau des votes
00:47:51dont on parlait tout à l'heure.
00:47:52Cette fois,
00:47:53la présidente
00:47:54de l'Assemblée nationale
00:47:55a été réélue.
00:47:56Ce sont les postes
00:47:57de vice-président.
00:47:58On est vraiment là
00:47:59dans les dernières minutes
00:48:00et on voit la Garde républicaine
00:48:01qui est installée
00:48:02en salle des pas perdus
00:48:03pour laisser passer
00:48:04la nouvelle,
00:48:05j'allais dire,
00:48:06présidente,
00:48:07quelque part,
00:48:08même si elle a été réélue.
00:48:09C'est maintenant le moment
00:48:10où on va quand même
00:48:11avoir une cartographie
00:48:12un peu plus précise
00:48:13de l'Assemblée,
00:48:14de savoir qui a pu s'allier
00:48:15avec qui.
00:48:16Ça ne veut pas dire
00:48:17que les alliances seront la même
00:48:18mais qu'on les équilibre
00:48:19en présence.
00:48:20Déjà, le début de la carte
00:48:21avec les 11 groupes,
00:48:22ça donne un peu
00:48:23des enseignements.
00:48:24Le deuxième enseignement
00:48:25qu'on va avoir
00:48:26rapidement,
00:48:27pas aussi rapidement que ça
00:48:28mais avant la fin de la journée,
00:48:29j'espère,
00:48:30c'est de savoir
00:48:31si l'esprit d'une Assemblée
00:48:32est respecté
00:48:33avec des postes
00:48:34qui sont à la proportionnelle
00:48:35puisque c'est ça
00:48:36l'esprit de l'Assemblée.
00:48:37Ce qui donnera
00:48:38une indication
00:48:39sur la capacité
00:48:40de cette Assemblée
00:48:41à travailler ensemble
00:48:42sur un certain nombre
00:48:43de sujets,
00:48:44pas toujours
00:48:45les mêmes ensembles
00:48:46mais à travailler ensemble.
00:48:47Ou alors un blocage
00:48:48avec l'ORN
00:48:49qui n'a le droit
00:48:50à aucun poste
00:48:51au bureau.
00:48:52Et dans ces cas-là,
00:48:53ça serait une démocratie
00:48:54qui va vraiment
00:48:55très très mal.
00:48:56Gauthier Lebray,
00:48:57effectivement,
00:48:58on le disait tout à l'heure
00:48:59mais cette volonté de dire
00:49:00on fait un barrage.
00:49:01Certains font barrage
00:49:02au ORN,
00:49:03d'autres au ORN
00:49:04et à l'AFI,
00:49:05d'autres au ORN
00:49:06et quasiment à tout le NFP.
00:49:07En fait, chacun
00:49:08va de son barrage
00:49:09mais il n'y a plus
00:49:10de lisibilité
00:49:11même en interne.
00:49:12Par exemple,
00:49:13Modem et Horizon
00:49:14ne sont pas du même avis
00:49:15que Gabriel Attal
00:49:16qui dit que Horizon
00:49:17et le Modem
00:49:18sont favorables
00:49:19à ce que le RN
00:49:20et la France Insoumise
00:49:21soient correctement représentés
00:49:23au bureau de l'Assemblée.
00:49:24Renaissance se divise.
00:49:26Renaissance,
00:49:27vous avez une partie
00:49:28des députés
00:49:29qui expliquent
00:49:30qu'il ne faut pas
00:49:31que le RN
00:49:32ait de poste.
00:49:33Je rappelle que
00:49:34en début de semaine
00:49:35ils nous ont fait croire
00:49:36qu'à l'unanimité
00:49:37ils étaient d'accord
00:49:38pour que le RN
00:49:39sorte des instances
00:49:42de l'Assemblée.
00:49:43Je dis sorte
00:49:44parce qu'ils ont eu
00:49:45deux vice-présidents
00:49:46la mandature précédente
00:49:47et en fait
00:49:48on voit que c'est
00:49:49beaucoup plus compliqué que ça.
00:49:50Il n'y a pas du tout
00:49:51une unanimité
00:49:52au sein du groupe
00:49:53Renaissance.
00:49:54Je pense notamment
00:49:55à la première
00:49:56d'entre eux
00:49:57puisque la présidente
00:49:58de l'Assemblée nationale
00:49:59Yael Brown-Pivet
00:50:00aussitôt était-elle
00:50:01élue hier.
00:50:02Elle applaudissait
00:50:03Sébastien Chenu
00:50:04comme elle l'a fait
00:50:05avec tous les autres candidats
00:50:06pour le perchoir
00:50:07et ensuite
00:50:08elle se rend en salle
00:50:09des Quatre Colonnes
00:50:10et elle dit que
00:50:11toutes les forces
00:50:12doivent être représentées
00:50:13au sein des instances.
00:50:15Elle a très bien joué
00:50:16Yael Brown-Pivet.
00:50:17Elle a fait croire
00:50:18qu'elle se rangeait
00:50:19derrière l'unanimité
00:50:20de façade du groupe
00:50:21Renaissance
00:50:22jusqu'au moment
00:50:23d'être réélue
00:50:24et puis aussitôt
00:50:25était-elle réélue.
00:50:26Elle s'élève
00:50:27au-dessus de son groupe
00:50:28c'est son rôle
00:50:29et en tant que présidente
00:50:30elle doit évidemment
00:50:31défendre le fait
00:50:32que chacun
00:50:33soit correctement
00:50:34représenté.
00:50:35Ça peut sembler très loin
00:50:36pour les Français
00:50:37qui évidemment
00:50:38pensent au pouvoir d'achat
00:50:39à leur sécurité
00:50:40et pas aux petits jeux
00:50:41politiciens
00:50:42de l'Assemblée nationale.
00:50:43On peut parler là
00:50:44peut-être
00:50:45d'arrangements
00:50:46entre amis
00:50:47pour ne pas dire
00:50:48de magouilles
00:50:49mais quand même
00:50:50ça voudrait dire
00:50:51que 10 millions
00:50:52de Français
00:50:53si la France Insoumise
00:50:54est représentée
00:50:55mais pas le RN
00:50:56sont quelque part
00:50:57exclus des instances
00:50:58de l'Assemblée nationale
00:50:59parce que
00:51:00ce n'est pas que
00:51:01des postes de vice-président
00:51:02pour faire bien
00:51:03sur le CV
00:51:04de Sébastien Chenu
00:51:05d'Hélène Laporte
00:51:06ou d'autres.
00:51:07C'est aussi
00:51:08pour avoir
00:51:09une forme de représentation
00:51:10des 10 millions
00:51:11de Français
00:51:12qui ont mis
00:51:13un bulletin RN
00:51:14dans l'urne.
00:51:15Qui veulent être représentés
00:51:16un par leur député
00:51:17dans les instances de l'Assemblée.
00:51:18Et puis il y aurait quelque chose
00:51:19de complètement paradoxal.
00:51:20Vous avez 88 députés
00:51:21vous avez deux vice-présidents
00:51:22vous en avez le double
00:51:23et vous n'avez rien.
00:51:24Ce n'est pas logique.
00:51:25Et encore une fois
00:51:26c'est une règle
00:51:27écrite
00:51:28dans le règlement
00:51:29de l'Assemblée nationale
00:51:30et ça a été rappelé
00:51:31par plusieurs
00:51:32anciens présidents
00:51:33de l'Assemblée cette semaine.
00:51:34Merci beaucoup Gauthier
00:51:35pour rester avec nous
00:51:36parce que justement
00:51:37on va continuer
00:51:38à parler politique
00:51:39dans un instant
00:51:40avec de nouveaux invités
00:51:41qui nous rejoignent.
00:51:42Bernard Kouanadat
00:51:43vous nous quittez.
00:51:44Merci beaucoup.
00:51:45Je crois que Joseph
00:51:46vous partez aussi
00:51:47il me semble.
00:51:48Il est 15h
00:51:49c'est l'heure où on vous libère.
00:51:50On m'avait dit 16h.
00:51:51Alors vous restez avec nous
00:51:52Joseph c'est encore mieux.
00:51:53Allez on se retrouve
00:51:54juste après la pause
00:51:55et on vivra justement
00:51:56le début du scrutin
00:51:57pour les vice-présidents
00:51:58et le bureau de l'Assemblée.
00:51:59A tout de suite.
00:52:00Rebonjour à tous
00:52:01et bienvenue
00:52:02pour la deuxième heure
00:52:03de 180 minutes Info.
00:52:04Je vous le disais
00:52:05avant la pause
00:52:06on va largement consacrer
00:52:07cette heure
00:52:08à la politique évidemment
00:52:09et avec moi
00:52:10autour de la table
00:52:11pour m'accompagner
00:52:12toujours Gauthier Lebray
00:52:13du service politique.
00:52:14Rebonjour.
00:52:15Joseph Touvenel
00:52:16est toujours là également.
00:52:17Ils nous ont rejoint
00:52:18Mathieu Vallée.
00:52:19Bonjour.
00:52:20Bonjour.
00:52:21Député européen
00:52:22du Rassemblement national.
00:52:23Je vous en prie.
00:52:24Alexandre Ouizi
00:52:25bonjour.
00:52:26Bonjour.
00:52:27Vous êtes sénateur socialiste
00:52:28de l'Oise.
00:52:29Xavier Iacovelli
00:52:30bonjour.
00:52:31Bonjour.
00:52:32Vous êtes vous
00:52:33sénateur renaissance
00:52:34des Hauts-de-Seine.
00:52:35Je vous le disais hier
00:52:36ça a été la réélection
00:52:37de Yael Braun-Pivet
00:52:38à la présidence
00:52:39des vice-présidents
00:52:40et du bureau
00:52:41de l'Assemblée nationale.
00:52:42Demain ce sera
00:52:43le moment d'élire
00:52:44les présidents
00:52:45et présidentes de commissions
00:52:46et justement
00:52:47on retrouve
00:52:48Thomas Bonnet
00:52:49et Laurence Ellarié
00:52:50qui se trouvent
00:52:51à l'Assemblée nationale
00:52:52où la séance
00:52:53vient de débuter.
00:52:54On a vécu une journée
00:52:55déjà hier Thomas
00:52:56sous haute tension
00:52:57entre tractations
00:52:58et suspens.
00:52:59On imagine que la journée
00:53:00qu'on va vivre aujourd'hui
00:53:01est un peu
00:53:02du même acabit.
00:53:03Oui absolument.
00:53:04Les tractations
00:53:05se poursuivent
00:53:07Oui absolument.
00:53:08Les tractations
00:53:09se poursuivent
00:53:10avec un niveau de tension
00:53:11qui est quand même
00:53:12redescendu d'un cran
00:53:13par rapport à hier.
00:53:14D'abord une image
00:53:15qui est arrivée
00:53:16il y a quelques instants
00:53:17c'était la présidente
00:53:18de l'Assemblée nationale
00:53:19Yael Braun-Pivet
00:53:20qui est arrivée
00:53:21entourée par la garde républicaine
00:53:22comme le veut l'usage.
00:53:23On a vu un visage
00:53:24très grave
00:53:25de la part de Yael Braun-Pivet
00:53:26qui a donc été réélu
00:53:27à ce poste de président
00:53:28de l'Assemblée nationale
00:53:29et puis donc
00:53:30la séance
00:53:31a été ouverte
00:53:32à 15 heures
00:53:33très précisément.
00:53:34Tirage au sort
00:53:35le secrétariat
00:53:36de l'Assemblée nationale
00:53:37pour cette première séance
00:53:38et puis il va y avoir
00:53:39les votes
00:53:40avec les différents
00:53:41candidats
00:53:42qui ont été désignés
00:53:43par les différents
00:53:44groupes politiques.
00:53:45Et là encore
00:53:46ça a été le fruit
00:53:47de tractations
00:53:48de discussions
00:53:49au sein des différents
00:53:50groupes
00:53:51qui composent
00:53:52l'Assemblée nationale
00:53:53par exemple
00:53:54pour le groupe
00:53:55Ensemble pour la République
00:53:56c'est Roland Lescure
00:53:57qui a été désigné
00:53:58pour être candidat
00:53:59à un poste
00:54:00de vice-président
00:54:01mais dans tous
00:54:02les groupes politiques
00:54:03il y a eu des discussions
00:54:04tout au long
00:54:05de la matinée
00:54:06jusqu'à quelques minutes
00:54:07avant le début
00:54:08de cette séance
00:54:09publique
00:54:10pour trouver
00:54:11des noms
00:54:12qui fassent
00:54:13consensus.
00:54:14On va donc désormais
00:54:15procéder au vote
00:54:16le mode de scrutin
00:54:17est exactement
00:54:18le même qu'hier
00:54:19c'est-à-dire
00:54:20qu'on peut aller
00:54:21jusqu'à 3 tours
00:54:22au 3ème tour
00:54:23c'est une majorité relative
00:54:24qui est nécessaire
00:54:25pour l'emporter.
00:54:26Élection donc
00:54:27de 6 vice-présidents
00:54:28de 12 secrétaires
00:54:29et de 3 caster
00:54:30ce qui fait au total
00:54:3121 postes à pourvoir
00:54:32pour cette
00:54:33assemblée nationale.
00:54:34L'assemblée nationale
00:54:35donc composée
00:54:36et c'est désormais
00:54:37officielle
00:54:38de 11 groupes
00:54:39politiques
00:54:40c'est un record
00:54:41sous la 5ème république
00:54:42et ce qui est intéressant
00:54:43de noter
00:54:44c'est que parmi
00:54:45ces 11 groupes politiques
00:54:468 se sont déclarés
00:54:47dans l'opposition
00:54:48finalement les 3 seuls
00:54:49qui se sont déclarés
00:54:50dans la majorité
00:54:51ce sont les groupes
00:54:52du camp présidentiel
00:54:53Ensemble pour la République
00:54:54Horizon
00:54:55et le Modem
00:54:56le reste
00:54:57il se déclare
00:54:58dans l'opposition
00:54:59par exemple
00:55:00la France Insoumise
00:55:01pour justifier ce choix
00:55:02d'un premier ministre
00:55:03issu des rangs
00:55:04du Nouveau Front Populaire
00:55:05et bien alors
00:55:06il se déclare
00:55:07dans l'opposition
00:55:08qui commence à dessiner
00:55:09l'architecture
00:55:10de cette assemblée nationale
00:55:11avec des groupes politiques
00:55:12très éclatés
00:55:13et c'est vrai
00:55:14qu'on a vu hier
00:55:15une journée
00:55:16avec relativement
00:55:17tendu
00:55:18à certains égards
00:55:19notamment lorsque
00:55:20les élus de gauche
00:55:21ont refusé
00:55:22de serrer la main
00:55:23des scrutateurs
00:55:24issus du rassemblement
00:55:25national
00:55:26il y a eu aussi
00:55:27des prises de parole
00:55:28qui nous laissent penser
00:55:29qu'on va repartir
00:55:30sur une assemblée nationale
00:55:31un peu plus macabre
00:55:32que la législature précédente
00:55:33c'est-à-dire avec
00:55:34la France Insoumise
00:55:35notamment
00:55:36qui va conflictualiser
00:55:37en permanence
00:55:38les débats
00:55:39au sein
00:55:40de cet hémicycle
00:55:41en tout cas
00:55:42la structuration complète
00:55:43de l'assemblée nationale
00:55:44c'est la formule
00:55:45qui avait été employée
00:55:46par le président de la République
00:55:47avant de désigner
00:55:48un premier ministre
00:55:49et de former un gouvernement
00:55:50et bien cette structuration
00:55:51elle est en train
00:55:52de se dessiner
00:55:53petit à petit
00:55:54hier
00:55:55la présidente
00:55:56de l'assemblée nationale
00:55:57et désormais
00:55:58les vice-présidents
00:55:59ainsi que le bureau
00:56:00de la majorité
00:56:01qui va être
00:56:02l'ancien
00:56:03président de la République
00:56:04et qui va être
00:56:05le directeur
00:56:06du bureau
00:56:07de la majorité
00:56:08et peut-être
00:56:09l'indépendant
00:56:10mais le premier ministre
00:56:11qui va être
00:56:12le directeur
00:56:13du bureau
00:56:14de la majorité
00:56:15et qui va être
00:56:16le directeur
00:56:17du bureau
00:56:18du gouvernement
00:56:19des gaming
00:56:20et tout cela
00:56:21et il y aura
00:56:22une nouvelle
00:56:23majorité
00:56:24qui va être
00:56:25le directeur
00:56:26du bureau
00:56:27du bureau
00:56:28de la majorité
00:56:29qui a peut-être gagné, c'est le Parlement en lui-même.
00:56:32Parce qu'en fin de compte, le futur exécutif, quel que soit l'exécutif,
00:56:35ne pourra pas faire sans une négociation avec les parlementaires,
00:56:39avec des coalitions, quelle que soit la coalition.
00:56:41En fait, on voit que c'est le Parlement qui a repris toute sa place
00:56:44et c'est plutôt positif.
00:56:46Moi, en tout cas, en tant que parlementaire, je suis plutôt satisfait
00:56:48que les parlementaires puissent reprendre le pouvoir.
00:56:51C'est les représentants du peuple directement.
00:56:52Et donc, je pense que c'est plutôt positif pour notre démocratie.
00:56:55Après, il n'y a pas de majorité dans ce Parlement.
00:56:58Et c'est d'ailleurs le propre de ce qu'ont voulu les Français.
00:57:01Donc, il va falloir qu'on puisse travailler projet par projet
00:57:04pour trouver des majorités sur les différents textes.
00:57:07C'est ce que les LR ont décidé de faire avec le camp présidentiel.
00:57:12C'est ce que la gauche a refusé de faire avec nous.
00:57:14Mathieu Vallée, dans ce qui va se jouer aussi à partir d'aujourd'hui et demain,
00:57:18c'est la présence ou non, ou la facilitation ou non
00:57:21du Rassemblement national à un certain nombre de postes.
00:57:23Parce qu'on l'a vu, par exemple, au sein d'Ensemble pour la République,
00:57:27qu'ils ne veulent ni LFI, ni Rassemblement national au poste à responsabilité.
00:57:32J'imagine évidemment que vous déplorez cette situation.
00:57:33Mais est-ce que vous pensez qu'ils iront au bout ?
00:57:35Parce qu'en 2022, déjà, on avait eu la petite musique de
00:57:37il ne faut pas donner de postes au RN.
00:57:39On voit mal comment en 2022, vous auriez pu avoir des postes
00:57:41en ayant moitié moins de députés et plus aujourd'hui.
00:57:43Oui, écoutez, nous, aujourd'hui, on a 142 députés avec nos allées d'Éric Sotti.
00:57:47126 si on compte notre groupe, qui est le premier groupe politique
00:57:50des 11 groupes que vous avez évoqués sur votre antenne.
00:57:52Et donc, en toute conséquence de cause, on réclame,
00:57:54puisqu'on parle actuellement d'élections, on réclame deux vice-présidences,
00:57:57deux secrétaires et un caster, qui est la logique des choses
00:58:00liées au nombre de voix qu'on représente et liées à cette augmentation de députés.
00:58:03Puisqu'on rappelle à nos téléspectateurs pour qu'ils comprennent
00:58:05qu'en fonction du nombre de députés, vous avez un certain nombre de points
00:58:07et que chaque poste signifie un certain nombre de points
00:58:10et qu'après, vous les dispatchez comme vous le souhaitez,
00:58:13en restant dans votre proportion.
00:58:14Il y a deux, merci pour cette question, j'essaie d'être clair aussi.
00:58:17Et il y a deux ans, on avait deux vice-présidents.
00:58:19On avait Hélène Laporte et Sébastien Chénut.
00:58:20Sébastien Chénut qui a été un brillant candidat hier.
00:58:23C'est quelqu'un de consensuel, c'est quelqu'un d'évidemment légitime,
00:58:25qui a été cherché avec les dents, sa circonscription dans le Nord,
00:58:27celle de Denain et qui vient de l'UMP.
00:58:30Et donc, c'est quelqu'un qui connaît aussi les partis.
00:58:32Et donc, j'estime qu'il aurait fait un bon président de l'Assemblée nationale.
00:58:34Donc, je le félicite pour le score qu'il a fait honorable
00:58:37de celui qu'il a eu hier à l'Assemblée nationale.
00:58:39Et donc, aujourd'hui, effectivement, on n'hésite pas à avoir
00:58:40au moins deux vice-présidents, ce qui était le cas jusqu'en 2024
00:58:43sur la précédente mandature.
00:58:44Et aussi, on ne l'avait pas, deux secrétaires et un caster,
00:58:47parce que c'est évidemment la conséquence logique des points
00:58:49et des voix qu'on représente aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
00:58:52Et ce sera un déni de démocratie de ne pas les avoir.
00:58:54Moi, je reviens au Parlement européen.
00:58:55Il y a eu une sorte de cordon sanitaire qui a été mis en place
00:58:57que je trouve complètement anomalie.
00:58:59Et une anomalie de démocratie complètement anachronique.
00:59:02Il faut qu'aujourd'hui, les électeurs français et français
00:59:04soient représentés dans cet hémicycle,
00:59:06ce qui n'a pas été le cas à Bruxelles, à Strasbourg.
00:59:08J'espère que ce sera le cas à Paris, parce que c'est important
00:59:10que la démocratie soit respectée jusqu'à le premier parti
00:59:13qui nous représente aujourd'hui, l'opposition.
00:59:14Il n'y a pas eu de tergiversation.
00:59:16Ce n'est pas on est dans l'opposition si on a un gouvernement.
00:59:18Ce n'est pas on fait des alliances avec la Macronie pour sauver nos sièges.
00:59:20On est droit dans nos convictions, droit dans nos idées,
00:59:23droit dans ce qu'on réclame et légitime à le faire
00:59:25par rapport au nombre de voix qu'on représente,
00:59:26et les Françaises et les Français qui ont le droit
00:59:28d'avoir une représentation à l'Assemblée nationale.
00:59:30Alexandre Ouizi, vous quittez aussi,
00:59:31sénateur comme Xavier Iacobelli.
00:59:33Quelle image ça donne, ce qu'on a vu hier à l'Assemblée ?
00:59:36C'est entre les tractations, on veut bien se désister,
00:59:38on veut bien récupérer des voix du Nouveau Front populaire
00:59:40ou du Rassemblement national parfois,
00:59:42mais on n'en veut plus à l'Assemblée.
00:59:43Entre ceux qui ne veulent pas se serrer la main entre eux,
00:59:45est-ce que ce n'est pas un peu désolant ?
00:59:47On a un peu moins ça, il faut quand même le reconnaître.
00:59:48Au Sénat, ça se passe de manière un peu plus tranquille
00:59:50et civilisée en général.
00:59:51Non, mais moi, je pense que ce qui s'est passé, c'est très simple.
00:59:53C'est que la logique de l'élection n'a pas été,
00:59:56n'a pu aller à son terme hier.
00:59:58C'est-à-dire que vous avez dans cette élection
01:00:00un premier, un deuxième, un troisième.
01:00:02Il y a eu une majorité relative.
01:00:03Il y a eu un premier, comme en 2022, il y avait un premier.
01:00:06Et le président de la République, en 2022,
01:00:08il n'a pas hésité à appeler un macroniste à Matignon.
01:00:12Et je pense que s'il avait gagné d'une voix,
01:00:14d'un parlementaire, les élections législatives,
01:00:16il ne se serait pas posé beaucoup plus de questions
01:00:18et il aurait appelé un macroniste à Matignon.
01:00:20Donc, ce que nous avons vu hier, ce sont deux groupes.
01:00:23D'un côté, les macronistes qui ont été élus
01:00:26dans le cadre d'un front républicain qui était de dire
01:00:29« nous faisons barrage à l'extrême droite ».
01:00:30Avec de nombreux désistements qui ont rendu possible
01:00:33leur victoire.
01:00:33Tout à fait.
01:00:34Et de l'autre côté, DLR qui était dans un nini.
01:00:38C'est-à-dire que moi, j'étais en plateau avec DLR qui m'expliquait
01:00:41qu'ils avaient un problème seulement de méthode avec Éric Ciotti.
01:00:43DLR qui sont toujours chez la LR.
01:00:45Et donc, en fait, si vous voulez, ils ont fait quelque chose
01:00:47qui trahit ce que les électeurs leur ont demandé.
01:00:50En fait, ils ont été élus avec des centaines de milliers,
01:00:52des millions de voix de gauche.
01:00:54Et d'ailleurs, vous vous souvenez des projections ?
01:00:56Ils étaient censés revenir à 60.
01:00:57Ils sont revenus à plus de 150, 180.
01:00:59Je ne sais plus le nombre exact.
01:01:00Vous vous rendez compte de ça ?
01:01:01Donc, en fait, ce qui s'est passé hier
01:01:02et d'ailleurs, ce qui va se passer aujourd'hui est la suite de ça.
01:01:05Vous allez voir le dévoilement total de l'accord.
01:01:07Vous verrez bien que les LR ne seront pas à leur niveau de la proportionnelle.
01:01:10On va regarder les députés et les casters.
01:01:12Moi, j'ai quelques idées sur ce qui va se passer.
01:01:13C'est le but des accords.
01:01:14D'abord, mieux que ce qu'ils font en l'instant.
01:01:16Ils vont aller très, très loin dans l'accord qu'ils sont en train de faire.
01:01:19Donc, je crois que la logique du scrutin, avant tout, n'a pas été respectée.
01:01:22Enfin, on a quand même vu avec ce qui s'est passé hier
01:01:25avec l'élection d'Yael Brown-Pivet, qu'il est vrai,
01:01:27il y a une majorité relative plus importante que celle du Nouveau Front Populaire
01:01:31qui va de Renaissance avec les Alliés, Modem, Horizon, LR, diverses droites
01:01:36et une partie d'Eliott.
01:01:37Et donc, là, on a une potentielle majorité relative pour gouverner
01:01:42si le RN, et on a entendu Marine Le Pen cette semaine qui ouvrait la porte à cela,
01:01:46ne vote pas la censure.
01:01:47Parce que vous oubliez quand même quelque chose dans votre développement.
01:01:50Demain, vous allez à Matignon, vous appliquez le programme du Nouveau Front Populaire.
01:01:54Rien que le programme du Nouveau Front Populaire
01:01:56sans vouloir faire un seul compromis.
01:01:58Vous n'êtes pas d'accord, je reconnais que...
01:01:59Ce n'est pas ce que nous disons.
01:02:01Exactement, c'est ce que j'allais dire.
01:02:02Chez les socialistes...
01:02:03Je peux vous dire exactement ce que nous voulons faire, la manière dont nous voulons faire.
01:02:06Alors, les écologistes et la France insoumise, ils ne sont pas prêts à faire de compromis.
01:02:10Juste pour l'explication.
01:02:12Nous, notre théorisation, elle est simple, c'est de dire
01:02:14le Nouveau Front Populaire est arrivé premier, il va donc au gouvernement.
01:02:17Mais il tient 48 heures.
01:02:18Mais, laissez-moi aller au bout, s'il vous plaît,
01:02:20mais il y a une assemblée de fonds républicains,
01:02:22donc, évidemment que nous partons de notre projet,
01:02:24nous essayons d'en faire le maximum, d'aller au bout.
01:02:27Ce n'est pas ce que dit la France insoumise et ce n'est pas ce que disent les écologistes.
01:02:29Moi, j'entends des écologistes qui disent qu'ils veulent gouverner,
01:02:32des insoumis qui le disent qu'ils veulent gouverner.
01:02:34Ah oui, en faisant des compromis ?
01:02:35En faisant des compromis ?
01:02:37En faisant des compromis ?
01:02:38Un insoumis qui veut faire un compromis sur le programme du Nouveau Front Populaire ?
01:02:41Ce n'est pas un compromis, c'est-à-dire, ils ont bien conscience, personne n'est aveugle.
01:02:44Tout le monde a bien vu qu'on n'avait pas 289 députés.
01:02:46On n'a pas l'impression depuis 10 jours.
01:02:48L'idée, c'est de l'appliquer le plus loin possible.
01:02:51C'est la même idée chez tout le monde, si vous voulez.
01:02:52Voilà, point.
01:02:53Si vous essayez de chercher de la division entre nous, vous voyez bien qu'hier...
01:02:56Je n'ai pas besoin de chercher, elles sont au sujet de tout le monde.
01:02:58Vous avez l'impression qu'on n'a pas fait bloc, hier ?
01:03:01Ça n'a pas fait bloc, d'ailleurs, en déchassé ?
01:03:02Vous avez un nom pour Matignon ?
01:03:03Vous avez un nom pour Matignon ?
01:03:05On a un nom pour Matignon, mais dites-le nous, parce qu'on n'est pas au courant.
01:03:07Vous croyez qu'il y avait des divisions, même sur le mode de scrutin, pour y arriver ?
01:03:10La question, c'est en effet, quelle procédure pour arbitrer les choses ?
01:03:14Ça fait plus de dix jours, vous n'êtes même pas d'accord sur la manière de sélectionner la personne pour Matignon.
01:03:20Vous êtes au courant que dans les républiques parlementaires,
01:03:21on est drogué à la Ve République, mais ça prend du temps.
01:03:24Moi, il y a deux choses qui m'étonnent.
01:03:26La première, c'est de dire que les Français ont voulu.
01:03:30Je ne pense pas que les Français ont voulu cette situation.
01:03:33Il y a eu un vote, ce n'est pas une volonté des Français d'être dans une situation très compliquée.
01:03:38Ce que les Français ont sans doute voulu, c'est éviter le chaos.
01:03:40Et on n'est quand même pas au chaos, mais on voit que c'est très difficile.
01:03:45La volonté des Français, c'était sans doute ce qu'a dit Gabriel Attal, apaiser et rassembler.
01:03:50Et je pense que pour apaiser et rassembler, il faut faire toute leur place à tous ceux qui pèsent au sein de l'Assemblée nationale.
01:03:55On le verra. Est-ce que le RN, légitimement, puisque c'est un bloc important, a des postes au bureau ou pas ?
01:04:01Ça sera vraiment, ça signifiera apaiser.
01:04:05L'autre point, j'entends dire que les LR auraient trahi leurs électeurs de gauche.
01:04:12Mais non, dans ces cas-là, quand vous nous dites que le programme et tout le programme ne sera pas appliqué.
01:04:20Mais vous avez entendu ce que je vous ai dit.
01:04:21Vous ne pouvez pas faire une réponse comme si je n'avais pas parlé il y a une seconde en expliquant les choses.
01:04:24Je n'ai pas terminé.
01:04:25Je vous en prie.
01:04:26D'accord.
01:04:27Quand il nous a dit que tout le programme ne sera pas appliqué.
01:04:35Est-ce que ce n'est pas une trahison des électeurs d'extrême gauche qu'on fait élire des gens qui nous disent.
01:04:40Mais si on est, si on a la majorité du gouvernement, on n'appliquera pas ce programme.
01:04:46C'est exactement le même raisonnement.
01:04:48Si quand vous dites les LR ont trahi les électeurs de gauche qu'on votait pour eux.
01:04:53Quand le PS dit qu'on n'appliquera pas tout le programme.
01:04:55Ce n'est pas ce qu'on dit.
01:04:56Mais on n'est pas en train de dire ça.
01:05:01On est en train de dire qu'on va essayer d'appliquer le programme jusqu'au bout.
01:05:04C'est à dire tout ce qu'on peut le faire.
01:05:05Si on était en majorité absolue, on appliquerait le programme sans difficulté.
01:05:10Mais tout le monde veut appliquer tout le programme.
01:05:11La question, c'est qu'est-ce qu'on peut faire dans cette chambre.
01:05:13C'est-à-dire vous désarmer la police.
01:05:14Oui, mais au sein du Nouveau Fonds Populaire, il n'y a pas écrit ça aujourd'hui dans le programme Nouveau Fonds Populaire.
01:05:19Donc arrêtez de dire n'importe quoi parce que c'est des slogans très concrets qu'on entend très souvent sur ces plateaux.
01:05:24Mais notre sujet, c'est de dire, franchement, je pense que c'est clair pour tout le monde.
01:05:34Nous sommes arrivés premiers.
01:05:35Nous allons au gouvernement et nous tenons compte du fait qu'il y a une assemblée qui est une assemblée de fronts républicains.
01:05:40Voilà donc ça veut dire qu'on part de notre projet et on essaye d'aller le plus loin possible pour réussir à le mettre en œuvre.
01:05:45C'est assez simple et assez clair.
01:05:46Le problème, c'est que le front républicain n'est pas le même pour tout le monde.
01:05:47Certains excluent RN et France Insoumise, certains expliquent RN et certains expliquent quasiment l'UNFP.
01:05:54Demandez à mon collègue de gauche, mais il y a 15 jours, les choses étaient claires sur le fait qu'il fallait éviter le Rassemblement National.
01:05:57Maintenant, les choses sont un peu moins claires, on comprend un peu moins.
01:05:59Avant l'élection, je vous l'accorde.
01:06:00Xavier Yacquel-Euilly, sénateur Renaissance et Hauts-de-Seine.
01:06:02Vous avez raison et je pense que ce qui a été clair depuis le début, en tout cas pour Gabriel Attal et une grande partie de la majorité du camp présidentiel,
01:06:11c'était de faire en sorte que le Rassemblement National n'arrive pas aux responsabilités le dimanche 7 juillet.
01:06:17Donc, il y a eu ce front républicain, il y a eu des désistements d'un grand nombre de candidats Renaissance et du camp présidentiel au profit de la gauche,
01:06:27y compris au profit de LFI, sans appeler à voter LFI.
01:06:31Parce qu'il y avait cette différence entre...
01:06:33C'est peut-être problématique pour nous.
01:06:35Elle est bonne, celle-là.
01:06:36Vous savez très bien mes opinions.
01:06:40Moi, j'ai toujours dit que je ne voterais jamais pour un LFI.
01:06:42Quand il y a un désistement en faveur de la France insoumise, c'est pour qui gagne, pas pour qui perdre.
01:06:45Donc, on a fait des désistements pour le nouveau front populaire, en appelant à voter pour les socialistes et les écologistes, en refusant d'appeler à voter pour les LFI.
01:06:52Vous avez loupé juste une intervention de Gabriel Attal sur France Inter, à l'entre-deux-tours, qui dit, y compris, il faut mettre un bulletin LFI dans l'urne pour faire barrage au RN.
01:06:59Le LFI, pour eux, c'était impossible de prendre le pouvoir seul.
01:07:05Donc, il y a eu un appel à voter pour la France insoumise.
01:07:07Je voudrais juste terminer, Xavier Akoï.
01:07:10L'Orange nos France, ce matin, avait fait un tweet en disant, la gauche a refusé d'élargir sa coalition, les autres l'ont fait, ils ont gagné.
01:07:17En fait, c'est ça, la réalité.
01:07:18C'est que vous avez refusé, et je ne parle pas des socialistes, parce que les socialistes sont, pour le coup, plus modérés sur cette question-là.
01:07:23Mais à partir du moment où, à 20h01, Jean-Luc Mélenchon prend la parole pour dire, on appliquera notre programme, rien que le programme,
01:07:32alors qu'il y a moins de 180 députés du Nouveau Front Populaire,
01:07:36eh bien, là, ça enferme la coalition du Nouveau Front Populaire dans une radicalité dominée par la France insoumise.
01:07:43Et on a vu dans les résultats, c'est aujourd'hui le premier groupe de cette coalition de gauche.
01:07:48Ça enferme aujourd'hui les autres partenaires écologistes et socialistes dans cette radicalité portée par Jean-Luc Mélenchon.
01:07:54Et nous, on n'arrête pas, et moi, avant même le second tour, j'arrête pas de dire, il faut effectivement qu'il y ait une coalition plus large,
01:08:00un arc républicain plus large, qui aille de la droite républicaine à la gauche sociale-démocrate.
01:08:06Parce que, moi, je pense qu'effectivement, c'est la seule solution.
01:08:08On ne peut pas, aujourd'hui, dans un tripartisme de notre Parlement, se dire, seuls, on va faire sur notre programme.
01:08:14La réalité, c'est que les Français, et je maintiens, les Français ont décidé, en 2022 et en 2024, de ne pas donner une majorité absolue à un camp en particulier.
01:08:22Et donc, on est obligés, c'est pas dans notre culture, en tout cas pas dans la culture de la Ve République,
01:08:27nous sommes obligés de nous parler et de faire en sorte de voir des compromis.
01:08:30Et les compromis, c'est pas la compromission, c'est faire en sorte de faire un pas vers l'autre.
01:08:34Moi, je suis un social-démocrate, j'ai l'impression que c'est aussi dans notre ADN de voir des compromis
01:08:38et de faire en sorte qu'on avance pour l'intérêt des Français.
01:08:42C'est ce qu'on fait au Sénat, au Sénat pourtant qui est dominé par la droite.
01:08:45Il y a des oppositions franches au Sénat.
01:08:47Il y a des oppositions franches, mais on arrive, malgré tout, sur un certain nombre de textes,
01:08:52on arrive sur un certain nombre de textes à trouver des accords, à trouver des compromis.
01:08:56Je voudrais, Gauthier, qu'on revienne aussi sur ce début de deal,
01:08:59en tout cas pour l'instant pour les postes à responsabilité,
01:09:01entre Ensemble pour la République et l'ancienne majorité et Les Républicains,
01:09:05on voit déjà un début d'accord, au moins pour l'instant, sur les postes.
01:09:08Oui, et même au-delà des postes, le pacte législatif de Laurent Wauquiez a été bien reçu
01:09:13par plusieurs cadres de renaissance, notamment par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:09:17et le grand enseignement d'hier avec l'élection de Yael Brown-Pivet,
01:09:21ça a reconduit au perchoir, c'est qu'il y a un bloc qui peut exister,
01:09:25qui est plus important que celui, encore une fois, du nouveau Front populaire,
01:09:29réunissant Les Républicains, Renaissance, Modem, Horizons, une partie de l'IOT et des diverses droites.
01:09:35Et si l'ERN ne vote pas la censure de cette partie-là de l'hémicycle,
01:09:39il y a potentiellement un gouvernement, je sais que Laurent Wauquiez est frileux sur cette question,
01:09:44mais qui peut émaner de ce bloc.
01:09:46Xavier Bertrand a déjà envoyé son CV pour Matignon, David Lissnard est beaucoup plus nuancé.
01:09:51Olivier Marlex, le jour où il annonce dans les colonnes du Figaro
01:09:55qu'il laisse sa place de président de groupe à Laurent Wauquiez,
01:09:58il dit aussi qu'il faut des ministres LR.
01:10:00Bruno Rotailleau dit qu'il faut un ministre qui soit extérieur à l'Assemblée,
01:10:04il ne dit pas extérieur au Sénat d'ailleurs, peut-être un Premier ministre, sénateur LR aujourd'hui.
01:10:09Donc là, il y a potentiellement un bloc qui peut gouverner,
01:10:12de manière évidemment très précaire, avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
01:10:16Mais ce qui est sûr, c'est que si le NFP va à Matignon avec la France Insoumise
01:10:21dans des ministères et les écologistes, l'épée de Damoclès tombe tout de suite,
01:10:24ça s'appelle la censure, et elle sera votée aussitôt par Renaissance,
01:10:28les LR évidemment, et le Rassemblement National.
01:10:31Donc le NFP, pour aller se faire plaisir, peut aller à Matignon et peut former un gouvernement,
01:10:35rien que du NFP, mais vous tiendrez 48 heures et vous serez censurés aussitôt.
01:10:42Voilà, c'est tout.
01:10:43Mathieu Vallède, je voyais réagir, parce que c'est vrai que là, il y a des deals qui sont en train de se jouer,
01:10:47mais on se dit, où est le Rassemblement National ? Vous êtes discret, vous attendez que ça se passe ?
01:10:52On se croira à Barbès, où chacun fait du troc et négocie sa place,
01:10:56et puis son positionnement dans un gouvernement.
01:10:59Moi, je ne fais pas du troc en fait. Nous, on est droit dans nos chaussures, dans nos convictions et dans nos idées.
01:11:03Monsieur Iacovelli, écoutez, vous m'aimez être seul que mal accompagné.
01:11:07Moi, ça me ferait vraiment mal de devoir m'associer à des France Insoumise
01:11:12pour pouvoir gagner un siège.
01:11:13Vous avez eu le soutien de la France Insoumise pour faire élire Mme Borde.
01:11:16Monsieur Darmanin a eu également les voix de la France Insoumise à Roubaix.
01:11:19Moi, me faire soutenir par des anti-juifs, des anti-flics, des anti-France,
01:11:23je préfère être seul que mal accompagné par ces gens-là.
01:11:25Et donc, simplement, écoutez, M. Darmanin, il a fait assez de jute verbale à l'Assemblée nationale
01:11:30avec feu, feu, ses adversaires, la France Insoumise,
01:11:34pour qu'après, ça devienne ses meilleurs alliés pour se faire élire à Tourcoing.
01:11:37Quand on a été dix ans député de la dixième circonscription du Nord
01:11:41et qu'on a Bastien Verbrugge, qui est le candidat de l'Assemblée nationale,
01:11:44qui a un point et demi derrière vous, il y a un sujet.
01:11:46Il l'a bien senti puisqu'il a fait trois semaines délocaliser Beauvau à Tourcoing, à sa circonscription.
01:11:50Donc, moi, ce que je veux dire, c'est que nous, on est droit dans nos chaussures
01:11:53et qu'on ne troque pas nos idées pour des sièges électoraux.
01:11:55On a présenté un programme de cohabitation.
01:11:57Tout ça va très vite, vous voyez.
01:11:58Il n'y a pas un tel qui pense A, un tel qui pense B.
01:12:00Et puis, les socialistes ne sont pas d'accord avec Alephis.
01:12:02Et puis, les macronistes qui sont d'accord pour avoir les sièges
01:12:05et ne pas avoir les postes représentatifs à l'Assemblée.
01:12:08Donc, nous, Marine Le Pen a été très claire.
01:12:10On demande uniquement ce que les Françaises et les Français ont décidé le 7 juillet au soir.
01:12:14On est le parti qui a rassemblé le plus de voix, presque 11 millions de voix, avec nos alliés d'Éric Ciotti.
01:12:18La France Insoumise, c'est 7 millions et c'est un peu moins de 6 millions pour les macronistes.
01:12:21Donc, nous, on dit, moi, ça fait récemment que je suis arrivé en politique,
01:12:25je suis juste effaré, j'en termine là, qu'en fait, on a des gens qui sont élus.
01:12:28Et moi, j'ai toujours respecté la légitimité du vote des Françaises et des Français,
01:12:32et notamment de ses représentants, même s'il y a des fichesses et ce qu'on connaît.
01:12:35Je suis toujours étonné que ce soit des gens élus qui distribuent des brevets de respectabilité.
01:12:38Ce n'est pas à vous de distribuer les brevets, en fait.
01:12:40Ce n'est pas au cas électe non plus.
01:12:41Oui, mais c'est la politique avancée d'à-la-papa ou à-la-papi que les gens ne veulent plus, en fait.
01:12:45Quand on avait un Français sur deux qui ne va pas aux urnes,
01:12:47on a peut-être eu des augmentations de participation à 60%,
01:12:50mais ce n'est pas 100% d'électeurs qui se déplacent.
01:12:52Et c'est ça qui doit nous inquiéter.
01:12:53Si ça marchait, on aurait plus de la majorité des trois quarts des gens qui iraient voter.
01:12:57Ce n'est pas le cas.
01:12:58Là, ça a été le cas parce qu'il y a eu des programmes, il y a eu des camps.
01:13:01Moi, je n'appelle pas ça des camps, je l'appelle ça des partis.
01:13:03Je trouve que c'est quand même bizarre que des partis politiques,
01:13:06je n'ai pas parlé beaucoup, j'ai écouté beaucoup,
01:13:08qui distribuent des brevets de respectabilité.
01:13:10Oui, mais moi, je ne comprends pas.
01:13:11Peut-être que je suis peut-être plus neneux que les autres,
01:13:13mais moi, j'ai été élevé simplement.
01:13:15Et en fait, quand les Françaises et les Français mettent notre parti en tête,
01:13:18j'estime que ce n'est pas des gens qui ne nous aiment pas dire
01:13:20« on met un cordon, on met des brevets ».
01:13:22On va continuer d'en parler juste après la pause,
01:13:24parce qu'on va s'interrompre un petit moment.
01:13:25Et puis, on retournera du côté de l'Assemblée nationale.
01:13:28On retrouvera notamment le député Rassemblement national,
01:13:30Julien Audoux, tout de suite après la pause.
01:13:35De retour pour 188 Infos.
01:13:36On continue à parler de politique et de ce qui se passe du côté de l'Assemblée nationale.
01:13:40On va se rendre dans un instant.
01:13:42Mais d'abord, effectivement, on peut peut-être revenir sur l'ambiance
01:13:44hier à l'Assemblée nationale.
01:13:46Alexandre Ouizy, dans l'optique où, hier, vous auriez été un député
01:13:49et non pas un sénateur,
01:13:50est-ce que vous auriez serré la main de ce jeune député
01:13:53Rassemblement national ou pas,
01:13:54comme l'ont fait un certain nombre de membres du Front populaire ?
01:13:56Écoutez, que les choses soient très claires,
01:13:59je pense que vous avez volontairement mis l'accent sur ce sujet.
01:14:03Le seul sujet qui compte, c'est en effet ce qu'est le Rassemblement national.
01:14:06Vous vous interrogez tout à l'heure en vous disant…
01:14:07Non, la question c'est est-ce qu'on peut serrer la main
01:14:09à quelqu'un qui est élu par le peuple ?
01:14:12Ne pas lui serrer la main ne l'empêchera pas d'être là.
01:14:14On peut se défendre des idées en étant bien élu.
01:14:16Je vais au bout.
01:14:17Et pourquoi vous ne répondez pas à la question de l'audio, cher ?
01:14:18Vous êtes trois ou quatre, je vais y répondre.
01:14:19J'aimerais juste pouvoir aller au bout.
01:14:22Je ne vous ai pas écouté depuis le début.
01:14:23Mais j'avais une question à la base.
01:14:25Mais si vous voulez, tout à l'heure les choses étaient assez simples.
01:14:27On disait pourquoi le Rassemblement national, ce cordon sanitaire ?
01:14:30Vous avez vu pendant les…
01:14:31Déjà, nous disons depuis longtemps et vous le savez…
01:14:33Non mais entre ne pas les faire élire et ne pas leur serrer la main…
01:14:35Attendez s'il vous plaît.
01:14:36Oui, mais je vous ai posé une question.
01:14:37Nous disons depuis longtemps les choses assez simples.
01:14:38Mais écoutez, chaque député fait exactement ce qu'il veut.
01:14:41Je comprends très bien que des gens qui prêchent l'inégalité entre les hommes,
01:14:44qui prêchent le fait d'éparpiller la société française en mille morceaux,
01:14:47qui disent que telle religion, telle personne est incompatible avec la République.
01:14:51Oui, on n'a pas envie de leur serrer la main.
01:14:53C'est ce que dit ce mouvement.
01:14:55Donc quand vous adhérez à ce mouvement, vous adhérez à ces idées.
01:14:57Donc s'ils ont envie de le faire comme ça, ils le font comme ça.
01:14:59Parce qu'en effet, la manière dont le Front national rejette des millions…
01:15:03François Hollande a serré la main.
01:15:04Chacun fait comme il veut, d'accord ?
01:15:06Mais la manière dont des gens rejettent des millions de personnes dans ce pays,
01:15:09je comprends qu'on n'ait pas vraiment envie de leur serrer la main.
01:15:11Dans le quotidien, on ne dit plus bonjour au cas où quelqu'un de votre rassemblement n'arrive et qu'on ne sache pas.
01:15:15Vous rentrez dans un commerce, on ne sait pas après tout.
01:15:17En fait, on fait ce qu'on veut. Personne ne vous force à serrer la main, à qui que ce soit.
01:15:19Non, on ne peut même pas dire bonjour jamais.
01:15:21Chacun fait ce qu'il veut, si vous voulez.
01:15:23Le sujet, c'est que là, il y a une question politique.
01:15:25Vous voyez bien que ce n'est pas une question de personne,
01:15:27ce n'est pas par rapport à ce jeune homme que personne ne connaît.
01:15:29Et l'intimider, comme Sébastien Delogue ?
01:15:30Ce sujet, il est politique.
01:15:32Et l'intimider, le traité de Front ?
01:15:35On a des candidats du Ration nationale qui ont des casquettes nazis,
01:15:39quand on a des candidats du Ration nationale qui ont fait des braquages à main armée,
01:15:43quand on a des candidats du Ration nationale qui sont en fait une espèce de famille à dames complètement folle,
01:15:47où en fait, on voit des trucs sortir tous les jours.
01:15:49Quand on a Raphaël Arnaud de l'autre côté, c'est un profil totalement...
01:15:51C'est pas un ou deux candidats.
01:15:53Raphaël Arnaud, ce n'est pas un profil qui pose problème ?
01:15:55Le RN peut peut-être en parler s'il veut, mais ça m'étonne que ce soit vous qui parliez de ça.
01:15:58Parce que vous êtes en train de cibler un plan, s'il y a des problématiques, vous en avez aussi.
01:16:02Quand on regarde l'état des candidatures, on parle de 45 candidats du RN,
01:16:0810% de leurs candidatures dans le pays, qui étaient problématiques,
01:16:11qu'ils ont dû retirer ou Jordan Bardella ne savait plus où se mettre.
01:16:13On a quand même un petit sujet.
01:16:15Donc comprenez que ce cordon sanitaire existe.
01:16:17Nous, on n'a pas été élus pour mettre un bulletin de vote du RN.
01:16:21Dans le lieu, on a quelque autre manière que ce soit.
01:16:23Donc on ne va pas le faire.
01:16:24Et je sais que les députés de nos fronts populaires feront tout
01:16:27pour que les postes de l'Assemblée nationale ne soient pas donnés aujourd'hui au RN.
01:16:32On va se rendre d'abord à l'Assemblée nationale.
01:16:34Je vous donne évidemment la parole parce que Julien Audoul nous attend,
01:16:37député RN de Lyon.
01:16:39Bonjour.
01:16:40On disait justement avant la pause qu'il y avait toutes ces tractations
01:16:43pour empêcher le RN d'obtenir un certain nombre de postes à responsabilité.
01:16:47Est-ce que vous en savez un peu plus ?
01:16:49Est-ce que vous savez si oui ou non, à l'issue de ce scrutin,
01:16:51votre groupe, qui est le premier en nombre de députés, aura bien des postes ?
01:16:55Déjà, permettez-moi de dire que je suis choqué de ce que je viens d'entendre,
01:17:04de ce mépris, de ce comportement antidémocratique,
01:17:09d'un comportement de racaille qu'on a pu voir hier de députés de la France insoumise
01:17:14qui ne respectent pas la cordialité la plus élémentaire,
01:17:18le savoir-être le plus élémentaire,
01:17:20qui refusent de se tirer la main d'un jeune de 22 ans
01:17:24qui vient d'être élu député sous prétexte que les opinions politiques qui sont les siennes
01:17:28ne conviennent pas à ces gauchistes extrémistes.
01:17:31Je trouve ça extrêmement choquant.
01:17:33Et ça en dit long sur ce qui nous attend à l'Assemblée nationale,
01:17:37sur la guérilla, sur le saccage démocratique qui va être celui de la France insoumise
01:17:42qui ne respectera rien, ni les hommes, ni les femmes, ni les institutions
01:17:46qui sont dans la violence et le chaos permanents.
01:17:49Et je le dis, avec ces gens-là, il n'y aura jamais de compromission
01:17:53parce que, clairement, ce sont des dangers pour la République.
01:17:56Le fait de ne même pas respecter des principes élémentaires
01:18:00de cordialité, de courtoisie, je trouve ça extrêmement grave et choquant.
01:18:05Mais malheureusement, on y est habitués avec l'extrême-gauche depuis deux ans.
01:18:10Et justement, sur les tractations précises,
01:18:13est-ce qu'on parlait quand même d'accords plus ou moins possibles
01:18:16avec Yael Brown-Pivet, même si certains ont démenti ?
01:18:19Est-ce que vous avez bon espoir que le nombre de députés
01:18:22que vous avez obtenus vous permette d'avoir le bon nombre de sièges ?
01:18:25Vous êtes encore dans l'expectative et dans le doute, finalement ?
01:18:36Alors nous, contrairement aux autres, nous ne sommes pas dans le marchandage.
01:18:39Ce n'est pas la République des marchands de tapis.
01:18:42Nous, ce que nous demandons, c'est le respect de la démocratie.
01:18:45Rien que la démocratie, toute la démocratie,
01:18:48et le respect de nos 11 millions d'électeurs
01:18:50qui attendent que le groupe Rassemblement National,
01:18:52qui est le premier à l'Assemblée Nationale, soit respecté.
01:18:55Et donc que nous ayons des postes à responsabilité,
01:18:58ce qui est tout à fait juste, normal et naturel
01:19:01dans une démocratie moderne et apaisée.
01:19:05Donc nous avions deux vice-présidents
01:19:08alors que nous étions 88 députés lors de l'ancienne mandature.
01:19:12Nous attendons au moins la même chose.
01:19:15Il serait totalement anormal et antidémocratique
01:19:18que nous ayons moins que cela, non pas pour nous.
01:19:21Encore une fois, vous savez, ce n'est pas nous qui sommes en cause.
01:19:24Et nous n'allons pas nous battre pour des postes
01:19:26ou pour mettre sur une carte de visite vice-président ou casteur.
01:19:29Ça ne nous intéresse pas. C'est pour nos électeurs.
01:19:31C'est pour les Français qui nous ont fait confiance.
01:19:33C'est pour eux qu'on se bat et c'est pour le respect de la démocratie
01:19:36que visiblement, nous sommes peut-être les derniers à vouloir préserver.
01:19:40Bien, au doute, je vais laisser répondre Alexandre Ouisy
01:19:43puisque j'ai quand même voulu qu'il réponde à ma question.
01:19:45Mais vous vouliez l'interpeller.
01:19:46Je pense que normalement, techniquement, ça devrait fonctionner.
01:19:48Allez-y, monsieur le sénateur.
01:19:49Non, mais je voulais simplement dire à Julien Roudoul
01:19:51que quand même, vos leçons de maintien,
01:19:53vous avez sorti une citoyenne française d'un conseil régional
01:19:57parce que vous avez essayé de la sortir,
01:19:59parce que ça ne vous plaisait pas qu'elle porte un voile.
01:20:01Donc, que vous vous permettiez de nous donner des leçons
01:20:04de manière de fonctionner, de républicanisme,
01:20:07vous devriez vous cacher, monsieur.
01:20:09Vous devriez vous cacher.
01:20:10La manière dont vous êtes exprimé,
01:20:12je ne parle même pas de vos sorties sur les agriculteurs
01:20:14et l'accord qu'ils devraient se payer.
01:20:16Si elle était made in France ou je ne sais quoi,
01:20:18vous n'avez aucune leçon de cordialité
01:20:20à donner à qui que ce soit ici. Aucune.
01:20:21On laisse répondre parce qu'effectivement,
01:20:22sinon ça va être compliqué quand même avec Julien Roudoul.
01:20:24Vous êtes un crachoir à mensonges, monsieur.
01:20:28Vous êtes un crachoir à mensonges, monsieur.
01:20:30Je n'ai pas sorti une citoyenne, comme vous dites.
01:20:33J'ai interpellé la présidente du conseil régional
01:20:36pour demander à une militante salafiste revendiquée
01:20:39qui était soutenue par le CCIF
01:20:41de bien vouloir respecter les principes de la République.
01:20:43Voilà.
01:20:44Ces principes que vous avez bafoués pendant des années.
01:20:46Ces principes que vous méprisez.
01:20:48Vous êtes, encore une fois,
01:20:50le porte-voix d'un communautarisme crasse.
01:20:53Vous êtes le porte-voix d'un islamisme.
01:20:55Vous n'étiez pas une femme,
01:20:57vous étiez une militante islamiste.
01:20:59C'était une militante islamiste.
01:21:01Non, c'est vous qui mentez.
01:21:04Vous le savez pertinemment.
01:21:06Même le président de la République avait reconnu
01:21:08les liens avec l'islam radical de cette militante.
01:21:11Alors, je sais que pour vous,
01:21:13l'islamisme n'est pas un problème,
01:21:15mais c'est plutôt un projet de collaboration.
01:21:17Comment osez-vous ?
01:21:19Comment osez-vous ?
01:21:21Nous défendons la laïcité.
01:21:23Nous défendons la laïcité,
01:21:25contrairement à la gauche et à l'extrême-gauche.
01:21:27Contrairement à la gauche et à l'extrême-gauche.
01:21:29Merci, Julien Audoul,
01:21:31parce qu'on va revenir maintenant sur ce qui nous préoccupe.
01:21:33Vraiment, l'élection des vice-présidents de commission
01:21:37qui aura lieu aussi demain.
01:21:39Joseph Tounel, c'est vrai aussi,
01:21:41on le disait en première heure,
01:21:43que tout a été fait dans le règlement de l'Assemblée
01:21:45pour que même s'il y a une majorité absolue ou relative,
01:21:47il y ait quand même un équilibre.
01:21:49Des vice-présidents qui vont à l'opposition,
01:21:51des présidents de commissions clés,
01:21:53comme celle de la commission des finances,
01:21:55qui vont à l'opposition.
01:21:57Le but a été pensé pour que l'Assemblée puisse fonctionner
01:21:59avec des contre-pouvoirs.
01:22:01Finalement, en disant pas de postes au RN
01:22:03ou pas de postes au RN et à l'FI,
01:22:05on est en train de priver aussi l'Assemblée
01:22:07de considérer qu'on ne donne pas de postes
01:22:09à des gens qui sont dangereux pour la République,
01:22:11qui ne respectent pas nos institutions,
01:22:13qui sont des gens,
01:22:15qui par exemple sont des antisémites.
01:22:17Oui, dans ces cas-là,
01:22:19il y a une ligne rouge.
01:22:21On peut être en total désaccord
01:22:23avec le RN,
01:22:25mais leur reconnaître, ils l'ont montré,
01:22:27qu'ils respectent les institutions
01:22:29et donc qu'ils ont leur place.
01:22:31Et qu'ils ont été élus aussi.
01:22:33Ils ont leur place au bureau,
01:22:35comme les autres,
01:22:37mais pas moins en proportion
01:22:39de ce que les Français ont voté,
01:22:41c'est-à-dire de ces 11 millions de voix.
01:22:43Gabriel Attal, quand il parle d'apaiser et de rassembler,
01:22:45ce que je viens d'entendre à l'instant
01:22:47sur ce plateau, ça ne va pas vers
01:22:49l'apaisement et le rassemblement.
01:22:51Le respect de l'autre,
01:22:53le respect de l'adversaire,
01:22:55fut-il un adversaire politique,
01:22:57c'est aussi le reconnaître comme une personne,
01:22:59pas le diaboliser.
01:23:01Quand on commence à diaboliser l'adversaire,
01:23:03on se rende dans des systèmes qui ne sont plus du tout
01:23:05la démocratie, mais qui deviennent le totalitarisme.
01:23:07Ah carrément, d'accord.
01:23:09Je voudrais qu'on se projette un peu plus loin
01:23:11que ce vote qui va avoir lieu aujourd'hui
01:23:13et encore demain, sur la fameuse
01:23:15future coalition,
01:23:17d'abord à l'Assemblée.
01:23:19Vous Mathieu Vallée, est-ce que vous vous dites
01:23:21à un moment donné, s'il y a une coalition qui réunit
01:23:23l'ancienne majorité présidentielle,
01:23:25les LR,
01:23:27une partie des divers droites, etc.
01:23:29On sait que si vous déposez, et vous,
01:23:31une motion de censure, vous renverserez le gouvernement.
01:23:33Est-ce que vous vous dites, pourquoi pas essayer ?
01:23:35Ou vous vous dites, c'est hors de question,
01:23:37cette coalition-là, on la renversera systématiquement ?
01:23:39Mais nous, on est très simple, on a mis une ligne rouge,
01:23:41c'est que s'il y a un gouvernement avec des écologistes ou des LFIs,
01:23:43il y aura une censure automatiquement.
01:23:45Oui, ça, ça a été clair. Enfin, ça a été clair, pas au début, mais...
01:23:47Ah oui, je crois qu'on nous fait le coup.
01:23:49Le stratégime du groupe avait-il l'inverse ?
01:23:51Oui, mais on est un parti,
01:23:53on n'est pas à l'ère de l'URSS ou de l'ex-URSS,
01:23:55il y a des gens qui s'expriment,
01:23:57on les explique après, ça peut arriver...
01:23:59C'est pas le sujet.
01:24:01Vous venez me chercher sur ça pour me dire que c'est pas le sujet,
01:24:03donc j'essaie de vous expliquer.
01:24:05Ensuite, sur ce sujet-là, il n'y a pas de difficulté,
01:24:07je pense que la position est claire,
01:24:09désormais, en tout cas, si elle ne l'était pas.
01:24:11Ensuite, nous, on n'est pas là pour voir
01:24:13qui aura des postes ou des alliances,
01:24:15on est là pour voter des idées qui vont dans le sens de l'intérêt général.
01:24:17Lorsque Neymar Mouchou, puisqu'il en a des questions,
01:24:19et autant plus aujourd'hui, puisqu'il me semble qu'elle est coordonnate
01:24:21sur une vice-présidence,
01:24:23présentait à l'époque une proposition
01:24:25qui appartenait à la majorité,
01:24:27une proposition de loi sur les peines minimales,
01:24:29c'est-à-dire l'assurance que quand quelqu'un touche un uniforme,
01:24:31il aille en prison, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
01:24:33Encore hier soir, on a vu que la police a été ciblée.
01:24:35Effectivement, le Rassemblement National,
01:24:37comme les Républicains à l'époque,
01:24:39comme Neymar Mouchou, ont compris
01:24:41qu'il fallait dépasser les clivages politiques
01:24:43pour aller dans un besoin de terrain
01:24:45exprimé par les acteurs de terrain.
01:24:47Et c'est là où je ne rejoins pas le sénateur socialiste,
01:24:49c'est que lui, il est dogmatique et il donne des leçons de moral à tout le monde,
01:24:51alors que dans tous les écuries, on peut trouver à ardir
01:24:53des juments et des chevaux qui posent problème.
01:24:55Mais en tout cas, nous, ce qu'on dit,
01:24:57c'est qu'il y a l'intérêt général.
01:24:59M. Attali, il a déjà fait le troupeau.
01:25:01Mais vous siégez quand même à côté de personnes
01:25:03qui ont brandi quand même des drapeaux étrangers dans l'Assemblée nationale,
01:25:05vous siégez à côté des personnes qui bordélisent le pays,
01:25:07l'hémicycle et la rue, notamment en instrumentalisant les morts à Gaza.
01:25:09Vous siégez à côté des gens qui brandissent
01:25:11quand même des 49.3 près d'Alemborne
01:25:13et qui la font élire en se désistant
01:25:15au profit de cette macronisme.
01:25:17Donc je dis simplement que moi, je respecte profondément votre parti.
01:25:19Monsieur, je ne suis pas d'accord avec tout ce que vous représentez et ce que vous dites.
01:25:21Mais moi, ma mère m'a bien éduqué.
01:25:23Donc je vous salue et je vous serrerai la main.
01:25:25Et les fils, c'est pareil.
01:25:27Or, plateau, M. Giacomini, on ne partage pas les mêmes opinions,
01:25:29mais il me dit bonjour. On échange.
01:25:31Et ce n'est pas pour autant qu'on partage un plat
01:25:33et qu'on fait la fête ensemble,
01:25:35et qu'on va à la fête foraine, faire les montagnes russes,
01:25:37ou qu'on va au Parc Castellet.
01:25:39Donc nous, nous, on parle avec tout le monde.
01:25:41On est moins sectaires que vous.
01:25:43Moi, ce n'est pas de sectaire. Il change.
01:25:45C'est juste question de ligne.
01:25:47Je ne vais pas repartir sur les débats stériles
01:25:49qui ne servent à rien.
01:25:51Mathieu Vallée-Sermier, je te propose.
01:25:53Et après, je ferai comment tant que Xavier Colli.
01:25:55C'est exactement la question qui vous était posée.
01:25:57Il n'y a pas de piège.
01:25:59J'ai expliqué le sens politique de ce qui a été fait.
01:26:01Oui, mais on n'est pas obligés de revenir 15 fois sur ce qui a été fait.
01:26:03Oui, mais c'est comme ça.
01:26:05Ils regardent son téléphone portable
01:26:07depuis tout à l'heure pour trouver des sujets,
01:26:09comme un monsieur Oudoul.
01:26:11Après, ce n'est pas mon délire de faire ça.
01:26:13Mais ce que je veux dire,
01:26:15c'est que vous cherchez des petites noises.
01:26:17Mathieu Vallée-Sermier, je ne peux pas y arriver.
01:26:19Je peux terminer, monsieur.
01:26:21Je ne peux pas.
01:26:23Je n'ai pas besoin de venir.
01:26:25Messieurs, on n'entend strictement rien.
01:26:27On n'entend pas quand vous parlez en même temps.
01:26:29C'est un truc assez mécanique.
01:26:31C'est pour ça que j'essaie de vous dire de continuer.
01:26:33On laisse continuer Mathieu Vallée. Il a levé la main. Il a la parole.
01:26:35On va passer à ce genre d'organisation.
01:26:37Il a pris son portable.
01:26:39Heureusement, on ne donne pas d'importance à ce genre de choses.
01:26:41Pour regarder ce qu'on fait sur le téléphone.
01:26:43Je n'ai pas fini.
01:26:45Ce n'est pas parce qu'il parle plus fort que les autres
01:26:47que je pense qu'il va avoir la parole.
01:26:49Il y a l'LFI.
01:26:51Pardon, monsieur Iacovelli.
01:26:53Je n'ai pas monopolisé.
01:26:55Mathieu Vallée, en un mot, vous terminez.
01:26:57Merci beaucoup.
01:26:59Ce que je veux dire, c'est que les LFIs
01:27:01déteignent sur vous, monsieur.
01:27:03Vous êtes d'habitude très respectueux et très dans le débat.
01:27:05Visiblement, vous êtes dans l'invective, dans l'insulte politique.
01:27:07Ce n'est pas correct.
01:27:09Je termine juste sur ça.
01:27:11Nous, les propositions qui sont...
01:27:13C'est bon ?
01:27:15On arrête le sketch ?
01:27:17Les positions qui vont dans l'intérêt
01:27:19du pays.
01:27:21Je reviens de Strasbourg.
01:27:23Les positions qui vont dans l'intérêt du pays, nous les voterons.
01:27:25Les alliances qui se font entre les uns et les autres,
01:27:27ce n'est pas du tout notre mentalité.
01:27:29On a montré jusqu'à présent qu'on ne nous prend pas à défaut sur ça.
01:27:31C'est tout ce que je voulais dire.
01:27:33Xavier Iacovelli, le fait que la gauche tarde à proposer un nouveau Premier ministre
01:27:35s'enfonce un petit peu dans toute leur polémique.
01:27:37Est-ce que c'est une chance aussi pour vous
01:27:39et pour les Républicains d'avoir un peu plus de temps
01:27:41pour vous entendre ?
01:27:43Juste après l'élection, quand le nouveau Front Populaire
01:27:45était déjà dans son sénacle en train de réfléchir,
01:27:47les discussions n'avaient pas commencé.
01:27:49Finalement, la situation politique commence à être meilleure pour vous
01:27:51qu'il y a deux semaines.
01:27:53On savait très bien qu'en sortant avec une Assemblée nationale
01:27:55qui est séparée en trois,
01:27:57ça serait difficile de toute façon de trouver une majorité tout de suite.
01:27:59Quand le président de la République dit
01:28:01au lendemain ou sur le lendemain d'élection
01:28:03qu'il faut laisser du temps aux partis politiques
01:28:05pour s'organiser et faire en sorte que des coalitions
01:28:07qui puissent au moins avoir une majorité relative
01:28:09puissent s'organiser,
01:28:11c'était dans ce sens-là.
01:28:13On voit bien aujourd'hui que le nouveau Front Populaire
01:28:15a du mal à trouver un nom.
01:28:17Généralement, trouver un nom, c'est souvent le plus facile.
01:28:19Imaginez-vous quand il y aura des arbitrages
01:28:21à faire entre différents ministres,
01:28:23ce que ça pourrait donner.
01:28:25Quand on fait des arbitrages, c'est souvent sur le fond,
01:28:27ce n'est pas souvent sur la forme.
01:28:29Je pense qu'il y a une difficulté.
01:28:31On voit bien qu'à la fois
01:28:33Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon
01:28:35se rejoignent sur cette position-là.
01:28:37Je ne parle pas des autres membres du Front Populaire.
01:28:39Mais Jean-Luc Mélenchon n'a pas envie de gouverner.
01:28:41Parce que la seule ambition
01:28:43de Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen,
01:28:45c'est l'élection présidentielle.
01:28:47Ils ne veulent pas assumer des responsabilités
01:28:49pendant deux ans et demi, trois ans.
01:28:51Ils n'ont pas intérêt électoralement.
01:28:53Effectivement, on a une responsabilité,
01:28:55c'est de faire en sorte que dans 70 jours,
01:28:57on puisse voter un budget pour la nation,
01:28:59pour faire en sorte que les pensions de retraite soient versées,
01:29:01que les services publics puissent fonctionner,
01:29:03pour qu'on puisse adapter les salaires par rapport à l'inflation.
01:29:05Tout ça, ce sont des mesures qui sont importantes
01:29:07en termes de pouvoir d'achat, en termes de sécurité.
01:29:09On a besoin d'un certain nombre de mesures.
01:29:11On a le budget de la nation qui est voté dans 70 jours.
01:29:13Et on a besoin d'un gouvernement.
01:29:15Et donc, effectivement, et Marine Le Pen,
01:29:17et Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon,
01:29:19et Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon
01:29:21n'ont aucun intérêt à vouloir gouverner.
01:29:23Ils ne souhaitent pas gouverner.
01:29:25Uniquement en cas de majorité absolue.
01:29:27Uniquement en cas de majorité absolue.
01:29:29Uniquement en cas de majorité absolue.
01:29:31Je ne peux pas laisser dire Monsieur Giacobelli
01:29:33Je ne peux pas laisser dire Monsieur Giacobelli
01:29:35qu'il n'y a pas de candidat.
01:29:37qu'il n'y a pas de candidat.
01:29:39Je voudrais revenir sur la question du cirage de main.
01:29:41Je voudrais revenir sur la question du cirage de main.
01:29:43Depuis mon premier engagement, le 21 avril 2002,
01:29:45je combats le Front National,
01:29:47les Lépénistes et tout ce qu'ils représentent.
01:29:49Je crois qu'on a compris.
01:29:51Cependant, j'estime que là, ce n'était pas
01:29:53le RN qui représentait, c'était l'institution.
01:29:55C'était un député, élu démocratiquement,
01:29:57et qui représentait des Français
01:29:59de sa circonscription. Et en plus, il représentait l'institution puisqu'il était secrétaire
01:30:03de séance en tant que Benjamin de l'Assemblée. Et donc, à ce titre, au moins avoir un salut.
01:30:08Alors, est-ce que c'est serrer la main ? Est-ce que c'est saluer de la tête ? Peu
01:30:11importe. Mais au moins, on salue l'institution. Moi, je ne pars pas en vacances avec les gens
01:30:15du Rassemblement national, mais j'estime que quand ils représentent l'institution,
01:30:18à l'intérieur de l'hémicycle, on respecte en fait l'institution. Donc moi, je n'aurais
01:30:22pas fait ce comportement. Le seul truc qui peut être un peu drôle, c'est le fils qui
01:30:27a fait Chifoumi. Oui, alors est-ce que c'est à la hauteur du moment ? On n'est pas sûr.
01:30:31Mais c'est mieux que l'intimidation de Sébastien Delogu. C'était en tout cas moins problématique
01:30:36qu'effectivement Delogu qui menace et qui met quasiment... Chifoumi, vous trouvez ça
01:30:40marrant ? Oui, c'est marrant. C'est l'Assemblée nationale, c'est marrant. Au point où on
01:30:44en est, disons que c'est moins pire, comme on dit. Ce n'est certainement pas à la hauteur
01:30:47de l'événement, mais je veux dire que c'est moins problématique que la menace physique
01:30:51de Delogu. Alexandre Wizy, justement, toujours sur la gauche, on a vu un certain nombre
01:30:54de voix, comme par exemple Sandrine Rousseau qui commence à trouver ça un peu gênant
01:30:57voire déplorable. Elle le dit, que le Nouveau Front populaire met autant de temps à s'entendre.
01:31:02On sent qu'il y en a un certain nombre que ça commence à fatiguer parce qu'effectivement
01:31:04ils ont envie d'appliquer sans doute votre programme. Est-ce que vous faites partie de
01:31:07ceux qui se disent, justement, vous l'avez dit d'ailleurs tout à l'heure, on a un programme,
01:31:11l'incarnation maintenant devrait être facile à trouver. Vous n'allez pas pouvoir discuter
01:31:13pendant six mois. Il faut qu'on trouve un nom, vous avez raison, il faut qu'on trouve
01:31:16une solution. Je suis d'accord avec vous et je pense que chacun le sait et que dans les
01:31:21prochains jours, une solution sera trouvée. Moi, j'aimerais quand même revenir sur ce
01:31:25qui est en train de se passer parce que j'ai l'impression qu'on le mesure mal. On fait
01:31:28comme si les élections n'avaient pas eu lieu, comme s'il n'y avait pas eu d'élections
01:31:31européennes, comme s'il n'y avait pas eu de premier, comme s'il n'y avait pas eu de
01:31:33second tour. On risque quand même de se retrouver au chemin, dans le sens dans lequel les choses
01:31:38vont avec une présidente de l'Assemblée nationale issue de la majorité présidentielle et peut-être
01:31:44demain un Premier ministre qui est lui aussi issue de la majorité présidentielle. Donc
01:31:47on se retrouve dans une situation où ils ont perdu toutes les élections, où le président
01:31:50de la République a quand même demandé aux Français, c'est-à-dire qu'il a fait un
01:31:53acte politique, il a été devant les Français, il leur a demandé qu'est-ce que vous en
01:31:56pensez, où est-ce que vous en êtes ? Ils ont répondu et à la fin, en fait, c'est
01:32:00la coalition des derniers et des refoulés. C'est quand même un peu étrange.
01:32:03Et c'est un peu d'ailleurs les mêmes coalitions qu'on avait au début de 2022.
01:32:06Début de 2022, on disait déjà… Parce que c'est une coalition de fait.
01:32:09Oui, on disait LR et majorité, c'était déjà ce qui s'entendait.
01:32:11Oui, par ailleurs, vous avez raison, que ne l'a-t-il fait avant ?
01:32:14Vous n'avez personne à présenter à Matignon.
01:32:16Il voulait le faire, qu'il le fasse avant.
01:32:18Vous ne répondez jamais, en fait. Vous n'avez personne à présenter à Matignon.
01:32:20Qui allez-vous ? Qui allez-vous ?
01:32:22Je sais que vous ne m'écoutez pas.
01:32:24Vous pouvez parler au-dessus de tout le monde, mais je ne peux pas vous poser une question.
01:32:27Ah, merci.
01:32:28Non, mais pour le coup, il reconnaît lui-même qu'il faudrait ce nom.
01:32:32Je vous remercie.
01:32:33Vous ne m'écoutez pas.
01:32:34Mais effectivement, il n'y a personne.
01:32:35Je peux m'exprimer ou pas ?
01:32:36Vous ne m'écoutez sans doute pas.
01:32:37Vous allez me museler comme ça longtemps, monsieur ? Merci.
01:32:38Le but, ce n'est pas de vous museler.
01:32:40Mathieu Vallée, vous n'avez pas assez muselé.
01:32:42Vous êtes celui qui a le plus parlé sur ce plateau.
01:32:44Je dis simplement...
01:32:46Vous êtes fatigué avec la démocratie.
01:32:48Je vous dis simplement...
01:32:49Allez, Mathieu Vallée, un dernier mot.
01:32:51Non, mais vous, je vous sens agaçant.
01:32:53Vous êtes agaçé, oui.
01:32:55Par vous, oui.
01:32:56Mathieu Vallée, un dernier mot en 30 secondes, s'il vous plaît, après on change de sujet.
01:33:00Comment ?
01:33:01Par tout le monde, j'ai l'impression.
01:33:02S'il vous plaît, messieurs, il nous reste 30 secondes avant de changer de sujet.
01:33:05Un dernier mot, Mathieu Vallée, rapidement, et vous resterez avec nous après.
01:33:08Oui, vous êtes agaçant, vous êtes agaçant.
01:33:10Vous coupez les gens tout le temps, mais on ne peut pas vous couper.
01:33:12Je vous dis simplement...
01:33:14On va changer de sujet.
01:33:15Rapidement, Mathieu Vallée, sans...
01:33:17Non, c'est bon.
01:33:18Ce n'est pas possible d'en placer une, en fait.
01:33:20Vous êtes agaçant sans arrêt, il faut qu'on parle de Donald Trump.
01:33:22J'essaie juste de développer un sujet.
01:33:24Monsieur explique que le président de la République et la majorité...
01:33:27J'essaie depuis tout à l'heure.
01:33:29Depuis le début, il dit qu'ils n'ont pas de Premier ministre qui est de leur couleur politique.
01:33:34Alors qu'ils ne sont pas arrivés en tête, ils ont fait 11 millions de voix comme nus.
01:33:36C'est le premier bloc, ce n'est pas le premier parti.
01:33:38C'est la différence.
01:33:40Ce que je veux dire, c'est qu'en réalité,
01:33:42vous n'avez aucun Premier ministre depuis une semaine.
01:33:44Vous aviez fait co-co-rico, on a gagné les élections,
01:33:46on a un gouvernement à proposer,
01:33:48on a un Premier ministre à proposer.
01:33:50Ça fait presque 10 jours, presque 15,
01:33:52que tout est passé, vous n'avez toujours aucun nom
01:33:54et vous n'êtes en aucun cas d'accord sur la personnalité
01:33:56que vous mettrez en avant.
01:33:57Soit les écologistes ne sont pas d'accord,
01:33:58soit les socialistes ne sont pas d'accord,
01:33:59soit les édifices ne sont pas d'accord.
01:34:01Donc, si vous aviez quelqu'un à proposer,
01:34:03je comprendrais que vous soyez en mesure
01:34:05de pouvoir présenter quelque chose,
01:34:06mais là, ce n'est pas le cas.
01:34:07Donc, qui présenteriez-vous si jamais
01:34:09vous aviez la possibilité de voir quelqu'un
01:34:11nommé Amatignon par Président de la République ?
01:34:13Pardon, j'ai commencé en répondant à ça,
01:34:15je suis désolé.
01:34:16Si vous aviez le nom sous le chapeau,
01:34:17je pense que vous nous l'auriez dit.
01:34:18Ne le gardez pas pour vous, quand même.
01:34:20Vous voyez ce que je veux dire ?
01:34:21Les choses seraient beaucoup plus simples.
01:34:23Donc, en fait, il y a un débat qui se noue.
01:34:25En revanche, je comprends que vous soyez pressé
01:34:27que nous ayons un Premier ministre
01:34:28du Nouveau Front Populaire.
01:34:29Non, pas du tout.
01:34:30Nous, on avait Jordan Bardella,
01:34:31et c'était clair tout de suite.
01:34:32Ce que je veux dire, c'est que,
01:34:33regardez que les démocraties analogues,
01:34:36ça peut prendre un peu de temps.
01:34:37Que ce soit 7, 10 ou 13 jours,
01:34:39ça va aller.
01:34:40Tout va bien.
01:34:41Il faut se défendre.
01:34:42Moi, je pense au pays.
01:34:43Allez, on va changer de sujet.
01:34:44Je vous laisse.
01:34:45Non, parce qu'il faut vraiment
01:34:46qu'on parle de Donald Trump,
01:34:47parce qu'Harold Jimen,
01:34:48notre journaliste,
01:34:49je vous remercie.
01:34:50Si je n'acceptais pas de le faire couper...
01:34:51Personne ne boudera sur le plateau.
01:34:53C'est un gamin, en fait.
01:34:55J'ai été policier 20 ans,
01:34:56j'ai l'impression de voir
01:34:57On va élever un peu le niveau de débat.
01:34:59Parce que bon,
01:35:00Harold Jimen,
01:35:01vous êtes un gamin,
01:35:02vous êtes agaçant.
01:35:03On va se mentir,
01:35:04ce n'est pas forcément ce que les gens
01:35:05ont envie d'entendre,
01:35:06mais des deux côtés.
01:35:07Harold, vous êtes très calme
01:35:08et vous êtes en plateau avec nous,
01:35:09notre journaliste internationale.
01:35:10On voulait revenir justement
01:35:11sur la campagne de Donald Trump,
01:35:13avec notamment hier un discours.
01:35:15On l'avait promis plus calme.
01:35:17On le sent toujours aussi déterminé.
01:35:19Il faut dire que sa campagne,
01:35:21pour l'instant,
01:35:22a pris évidemment un nouvel essor
01:35:23avec en plus celle de Joe Biden,
01:35:24qui semble se terminer
01:35:27le plus probablement ce week-end.
01:35:29Prenons les Républicains d'abord
01:35:30et les Démocrates ensuite.
01:35:31Les Républicains,
01:35:32Joe Biden était plus conciliant.
01:35:35On le sentait un peu atteint
01:35:38par sa blessure.
01:35:39Donald Trump, pas Joe Biden.
01:35:40Là, vous avez fait un mix de deux.
01:35:41J'ai fait un mix de deux, oui.
01:35:43Il est blessé différemment de Joe Biden.
01:35:45Alors, Donald Trump.
01:35:47Voilà.
01:35:48Il était blessé et donc
01:35:50on le sentait un peu fatigué
01:35:52par cette épreuve
01:35:55et cet espèce de rendez-vous
01:35:57manqué avec la mort.
01:35:58Et donc, il a laissé paraître
01:36:00et c'était assez sympathique.
01:36:02Et il a fait le discours le plus long
01:36:03de l'histoire de toutes les conventions.
01:36:05Et il a battu son propre record
01:36:07qui était le plus long.
01:36:08Donc, voilà.
01:36:09Il a l'habitude.
01:36:10Donc, à la fin,
01:36:11il est redevenu lui-même
01:36:13un peu plus agressif,
01:36:14plus acerbe,
01:36:15des attaques qui se suivent,
01:36:17qui se succèdent.
01:36:18Mais bon, il était égal à lui-même
01:36:20et les gens ont beaucoup aimé.
01:36:22Et il y avait quand même
01:36:23ce côté revenu de la mort.
01:36:26Et il s'est adjoint
01:36:28un vice-président,
01:36:29J.D. Vance,
01:36:30qui est un romancier
01:36:31qui était assez connu
01:36:32comme un opposant
01:36:34à Donald Trump
01:36:36et qui a fait une espèce de mue
01:36:38et devenu son grand soutien.
01:36:40Donc, c'est assez innovant.
01:36:44Il a 39 ans,
01:36:46le J.D. Vance.
01:36:47Et il a une femme
01:36:49qui est d'origine indienne d'Asie.
01:36:53Et donc, c'est tout à fait innovateur
01:36:55ce que l'on voit.
01:36:56Bon, ça, c'est pour les Républicains.
01:36:59Et on n'a pas encore
01:37:01tous les sondages,
01:37:02mais il y a beaucoup,
01:37:03beaucoup de satisfaction.
01:37:05Côté Biden,
01:37:06ça commence à s'écrouler complètement.
01:37:09Et dans son entourage,
01:37:11le mieux que puissent faire
01:37:13ces conseillers,
01:37:15c'est de dire,
01:37:16ils restent dans la course,
01:37:17mais ils écoutent quand même
01:37:19ceux qui estiment
01:37:20qu'ils devraient peut-être se retirer.
01:37:22Il reste tant qu'il n'est pas sorti, quoi.
01:37:24Oui.
01:37:25Mais on n'a jamais vu,
01:37:26encore un record,
01:37:27autant de pression
01:37:28sur un sortant.
01:37:30Donc, il ne peut pas tenir
01:37:32très longtemps,
01:37:33ces mécaniques.
01:37:34Les donateurs arrêtent de donner.
01:37:36Les sénateurs arrêtent d'appuyer.
01:37:38Encore un qui l'a lâché
01:37:40il y a quelques minutes,
01:37:41du Montana.
01:37:42Et donc, voilà,
01:37:43ça va vers la révision.
01:37:44Mais, heureusement,
01:37:45pour le Parti démocrate,
01:37:47il y a la convention en août,
01:37:50à la mi-août.
01:37:51Et là, ils pourront faire,
01:37:52comme on faisait il y a un siècle,
01:37:54un gros cirque
01:37:55où on choisit quelqu'un
01:37:57à la dix-septième consultation,
01:37:59peut-être même un inconnu,
01:38:01pour diriger le pays.
01:38:02Et pas mal de ces gens-là
01:38:03se sont fait lire par le passé.
01:38:05Merci beaucoup, Harold Imane.
01:38:06Et vous revenez avec nous
01:38:08d'ici à peu près une heure,
01:38:09on parlera de la situation
01:38:11en Israël.
01:38:12Merci à vous, Joseph Touvenel,
01:38:14d'avoir été mon invité.
01:38:15Merci à Alexandre Ouizi
01:38:17et à Xavier Iacovelli.
01:38:18Mathieu Vallée,
01:38:19on vous garde pour parler
01:38:21d'Israël.
01:38:22On se retrouve pour la dernière partie
01:38:23de 180 Minutes Infos.
01:38:24A tout de suite.
01:38:50Sous-titrage Société Radio-Canada
01:39:20Sous-titrage Société Radio-Canada
01:39:50Sous-titrage Société Radio-Canada
01:40:20Sous-titrage Sociale
01:40:30Sous-titrage Sociale
01:40:31Sous-titrage Sociale
01:40:32Sous-titrage Sociale
01:40:33Sous-titrage Sociale
01:40:34A la même chose, quoi.
01:40:35De retour dans 180 Minutes Infos,
01:40:37on va commencer cette heure
01:40:38et nous a rejoint Marc Baudrier.
01:40:40Bonjour !
01:40:41Bonjour !
01:40:42Vous êtes journaliste
01:40:43et on va commencer
01:40:44en parlant de nouveau
01:40:45de cette panne mondiale
01:40:46qui a rappelé à tous finalement
01:40:47à quel point l'informatique
01:40:48et Internet règlaient
01:40:49toute notre vie puisque Microsoft a annoncé ce matin une panne mondiale qui affectait ses clients professionnels,
01:40:55compagnies aériennes, médias, banques,
01:40:58hôpitaux aussi d'ailleurs,
01:40:59sont touchés. Je voudrais qu'on regarde avec vous Maureen Vidal. Merci d'être revenue. Vous êtes journaliste à CNews. Sur toutes les perturbations
01:41:05qu'il y a eu, on peut commencer d'abord par les aéroports.
01:41:08Alors tout à fait, déjà il le dit. Donc la cause sous-jacente du problème est résolue. C'est une annonce de Microsoft. Il reste cependant
01:41:15un impact résiduel sur certaines applications et certains services. Le directeur de la société de
01:41:22cybersécurité CrowdStrike, à l'origine de la panne mondiale, a certifié qu'il ne s'agit pas d'un incident de sécurité ni d'une cyberattaque.
01:41:29Donc une quinzaine de redémarrages seront potentiellement nécessaires pour résoudre le problème.
01:41:36Et visiblement, ça n'est pas le seul problème parce que même par exemple aux Etats-Unis, le numéro d'urgence a été
01:41:42inaccessible. Tout à fait. Alors le numéro d'appel d'urgence, le 911, était totalement
01:41:47inaccessible. Donc cette panne Microsoft qui a donc impacté
01:41:52tout le système. C'est un événement qui peut avoir de très graves conséquences évidemment.
01:41:57Pas dans le même registre de gravité,
01:41:59Elodie, mais à noter tout de même que le parc d'attractions Disneyland Paris était impacté également ce matin. Les tourniquets pour valider
01:42:06son billet et accéder au site étaient en panne. Le problème a depuis été résolu heureusement.
01:42:11On voit bien en tout cas à quel point
01:42:13tout peut être impacté. On a parlé notamment des avions, des aéroports, mais ce n'est pas le seul mode de transport qui a été
01:42:19impacté, Maureen. Oui, alors des gares également étaient paralysées aujourd'hui si la SNCF et la RATP
01:42:24n'ont pas subi cette panne mondiale. En Angleterre, le plus gros opérateur ferroviaire britannique a annoncé des annulations de dernière minute, de quoi agacer les
01:42:32utilisateurs en cette période estivale. Et pour faire un petit
01:42:34mot également sur les aéroports, en plus, que je n'ai pas dit tout à l'heure, Elodie.
01:42:41Les avions peuvent de nouveau atterrir à l'aéroport de Zurich après une suspension totale ce matin.
01:42:48Tout est en train de rentrer dans l'ordre dans les aéroports parisiens. Ça c'est le groupe ADP qui a affirmé un petit peu plus tôt dans
01:42:54l'après-midi. Fort heureusement, les aéroports de Paris, Charles de Gaulle, Orly et Beauvais n'ont pas vu de retard ou d'annulation
01:43:01en série sur leurs vols. Seules certaines compagnies ont été impactées comme KLM ou Transavia qui a promis remboursement d'ailleurs aux passagers
01:43:10dont les vols ont dû être annulés. Apparemment, il y aurait une quarantaine de vols qui ont été annulés dans cette compagnie.
01:43:15À Lille, les enregistrements se font à la main. À Lyon et Marseille, des vols sont retardés.
01:43:21Je croyais, Mathieu Vallée, vous auriez confiance, vous, d'un enregistrement à la main à l'aéroport. On se dit à tout moment, on perd sa valise quand même.
01:43:27Oui, c'est compliqué. Chapeau pour le personnel avec cette chaleur qui doit faire ses démarches et qui doit être fastidieuse.
01:43:32Et effectivement, Maureen, qui dit grosse panne comme ça, dit aussi inquiétude pour l'économie. Qu'est-ce qu'il en est de la bourse ?
01:43:38Alors, à la bourse, à noter premièrement que l'action du groupe américain de cybersécurité Grote Strike, mise en cause dans cette panne,
01:43:47bien rattrapée, chute de près de 20% ce vendredi. Alors, dans les échanges précédents, l'ouverture de Wall Street, les bourses mondiales
01:43:56sont totalement dans le rouge. Par exemple, à titre informatif, à 9h40 ce matin, peu après l'ouverture, Londres reculait de 0,79%, Paris de 0,73% et Milan de 0,77%.
01:44:11Et un dernier mot sur l'impact sur les Jeux olympiques, parce qu'on a cru comprendre que certains services étaient impactés. Pas d'autres. Qu'en est-il vraiment, Maureen ?
01:44:18Alors, les opérations informatiques de Paris 2024 étaient, oui, perturbées à une semaine de la cérémonie d'ouverture des Jeux.
01:44:24Le système d'accréditation était altéré. Certaines personnes n'ont donc pas pu retirer leur badge. L'arrivée des délégations, également, pourrait être encore perturbée
01:44:33dans le reste de la journée avec certains vols annulés ou encore le retard aussi qui est fort probable dans certains aéroports encore.
01:44:40Merci beaucoup, Maureen Couteau-Suisse, qui devait présenter les journaux aujourd'hui, mais donc, du coup, qui vous fait la petite liste des choses qui ont été perturbées.
01:44:47Merci beaucoup. On va continuer sur ce sujet avec Ilan Abitbol. Merci d'être l'invité de CNews.
01:44:52Vous êtes expert en cybersécurité. Donc, finalement, si on résume assez simplement les choses et si on comprend bien, une mise à jour défectueuse a bloqué
01:45:01des activités essentielles dans le monde entier. C'est un peu ça, le raccourci qu'on peut faire ?
01:45:06Oui, globalement, ce qu'il faut retenir ici, c'est que de très grandes entreprises déploient massivement des antivirus pour se protéger contre les attaques qui sont
01:45:16aujourd'hui légion, malheureusement, dans l'informatique. Et CrowdStrike, qui est l'éditeur de cet antivirus, malheureusement, on sent qu'il y a eu des jalons de validation
01:45:26qui n'ont pas été respectés ou qui ont malheureusement permis ce déploiement d'une mise à jour qui a entraîné la problématique à laquelle on fait face aujourd'hui,
01:45:41qui est une interconnexion trop puissante, trop forte de toutes les entreprises, qui dépendent malheureusement énormément de certains logiciels critiques,
01:45:50comme cet antivirus édité par l'entreprise CrowdStrike.
01:45:55Mais là, visiblement, ce n'est pas le cas. On le redit. Mais donc, ça veut dire que si tout est aussi interconnecté, est-ce qu'on peut imaginer que pour un acte malveillant,
01:46:03un acte de piratage puisse avoir les mêmes conséquences que certains, par exemple, puissent se dire demain, je vais stopper l'économie de tout un pays ?
01:46:09Est-ce que c'est techniquement possible, en fait ?
01:46:13Alors, normalement, il y a plusieurs jalons de validation. Il y a plusieurs briques de protection en interne dans ce genre d'entreprise qui permet d'éviter ce genre de scénario.
01:46:23Mais évidemment, on n'est pas à l'abri d'une attaque massive. Ça s'est produit il y a deux ans. On a vu que ce type d'attaque peut exister, que peut exister aujourd'hui.
01:46:36Mais grâce au système de protection interne des entreprises et grâce à leur système de validation, que ce soit un déploiement d'antivirus ou la mise en place d'une nouvelle fonctionnalité dans l'engin de ciel,
01:46:47on reste quand même sur un niveau de risque très faible.
01:46:50Alors, je ne vais pas vous demander de lire dans une boule de cristal, mais on imagine que pour résoudre ce problème, ça prend beaucoup de temps.
01:46:56Est-ce qu'on peut avoir une échelle environ pour savoir à quel moment tout pourrait rentrer dans l'ordre, que ce soit à la fois les ordinateurs, les banques, les aéroports, etc.?
01:47:06Alors, c'est une bonne question, en effet, parce que ce logiciel est massivement utilisé sur beaucoup de serveurs d'entreprises.
01:47:13Cet antivirus est déployé massivement sur beaucoup d'ordinateurs d'employés.
01:47:18Le problème aujourd'hui, c'est que le week-end arrive, les administrateurs de systèmes informatiques de ces grandes entreprises vont avoir beaucoup de pain sur la planche,
01:47:26à moins que l'éditeur fournisse une solution clé en main qui permette de déployer une correction rapide.
01:47:32Aujourd'hui, dans les faits, les entreprises, ces administrateurs systèmes doivent globalement, à la main, redémarrer les machines, reparamétrer les machines, supprimer cette mise à jour,
01:47:43ce qui peut être très fastidieux.
01:47:46On peut, sur des gros parcs informatiques, parler de plusieurs semaines d'arrêt si l'éditeur ne fournit pas une solution efficace et rapide.
01:47:55Merci beaucoup, Ylav Navidboll, d'avoir été avec nous et de nous avoir expliqué plus concrètement tout ce qui se passe.
01:48:00C'est vrai que, Marc Baudrier, c'est un peu fou, on se le dit, ça part d'une mise à jour défectueuse qui est lancée et ça bloque quand même, on l'a dit.
01:48:06Et encore, on n'a pas pu faire la liste exhaustive, mais les aéroports, les banques, certains hôpitaux, évidemment.
01:48:12On imagine aussi les questions de sécurité que ça pose derrière parce qu'à la base, c'est une mise à jour défectueuse.
01:48:16Oui, c'est vrai qu'on parle souvent du cyberterrorisme, des cyberattaques, des cyberterroristes qui sont planqués, on ne sait où, en Russie, dans divers pays
01:48:27et qui pourraient mettre à bas tout le système informatique français ou mondial.
01:48:31Et on évoque assez rarement la panne, l'hypothèse de la panne, ce qui arrive aujourd'hui.
01:48:37Oui, peut-être qu'on prévoit plus maintenant le piratage que la panne humaine, naturelle.
01:48:42On a eu beaucoup d'articles, ils sont à peu près cernés, tous ces cyberterroristes.
01:48:46Mais par contre, la panne, l'erreur technique ou humaine qui fait tout planter, ça, personne n'y pense.
01:48:52Et apparemment, ça a l'air plus plausible qu'on pourrait l'imaginer a priori.
01:48:59On voit ça dans des romans, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, on est tellement dépendants.
01:49:02Tous les secteurs, y compris économiques, financiers, la vie quotidienne, dépendent tellement du cyber,
01:49:09de tout ce qui est informatique, qu'on n'ose imaginer les conséquences que ça pourrait avoir, une panne générale.
01:49:15Oui, et effectivement, on voit aussi les conséquences que ça a sur l'antenne,
01:49:18puisque vous voyez qu'un certain nombre de sujets ne peuvent pas être diffusés.
01:49:21Et que donc, c'est très bien parce que les invités qui sont présents en plateau ont davantage le temps de parler.
01:49:25J'en profite pour saluer Célia Barod. Bonjour Célia.
01:49:27Bonjour Élodie.
01:49:28Du service polyjustice qui nous a rejoints parce qu'on va parler maintenant de nouveau des méga-bassines,
01:49:33puisqu'il y a encore des manifestations.
01:49:36Des milliers d'opposants sont rassemblés depuis mardi dans les Deux-Sèvres
01:49:39et aujourd'hui devaient manifester dans la Vienne malgré l'interdiction des autorités.
01:49:44Hier, déjà, les autorités disaient que plus de 4 500 opposants étaient rassemblés,
01:49:48donc 10 % de black blocs sur la commune de Metz.
01:49:51Je voulais qu'on fasse le point avec vous, Célia, d'abord sur le dispositif évidemment mis en place par les forces de l'ordre
01:49:56et puis aussi sur ces individus qui ont été identifiés et qui sont virulents pour ne pas dire violents.
01:50:01Oui, près de 6 000 à 8 000 participants sont attendus ce week-end
01:50:05et c'est un dispositif de sécurité très important qui a été déployé.
01:50:093 000 gendarmes sur place, 5 hélicoptères, une dizaine de drones qui vont permettre d'interpeller,
01:50:16aussi d'identifier les personnes qui sont auteurs de débordements en flagrance,
01:50:20mais aussi pour la suite des enquêtes.
01:50:23Cela va permettre aux juridictions et aux enquêteurs d'identifier les fauteurs de troubles.
01:50:29Alors actuellement, il y a également un incendie qui s'est déclenché dans un champ à mini-Auxence,
01:50:35là où se trouvent les manifestants.
01:50:37C'est un incendie qui s'est déclaré selon la préfecture de la Vienne suite aux sommations des gendarmes
01:50:41et à l'emploi de grenades lacrymogènes.
01:50:44Les hélicoptères appellent donc les manifestants à évacuer le secteur pour leur sécurité
01:50:48et les sapeurs-pompiers sont en cours d'intervention.
01:50:51Pour l'instant, pas d'interpellation.
01:50:52C'est une marche pour lutter contre le projet de ces mégabassines qui se déroulent dans le calme.
01:51:00Pas d'interpellation et pas d'incident notoire à déclarer pour le moment.
01:51:06Merci beaucoup, Célia Barotte.
01:51:07Vous restez avec nous, évidemment, pendant toute la durée de ce débat.
01:51:10Mathieu Vallée, je le rappelle, vous êtes eurodéputé Rassemblement national.
01:51:13On a déjà parlé des mégabassines dans la première heure.
01:51:16On se disait en fait, ce qui est malheureux aujourd'hui, c'est qu'il y a sans doute des gens
01:51:19qui voudraient manifester parce qu'ils sont contre ces mégabassines et c'est à la rigueur leur opinion.
01:51:23Mais en fait, c'est aussi l'occasion pour ces Black Blocs d'aller,
01:51:26comme quand ils allaient dans les manifestations contre la réforme des retraites,
01:51:29comme le 14 juillet, d'aller s'en prendre aux forces de l'ordre,
01:51:32quelle que soit la revendication et les causes qu'ils sont censés défendre.
01:51:35Oui, en mars 2023, on avait eu 47 gendarmes blessés à Saint-Sony sur manifestation qui est interdite.
01:51:40Je rappelle que les deux manifestations qui sont prévues également demain
01:51:43sont interdites par la préfecture des Eaux-Sèvres.
01:51:45Et on voit bien qu'il y a eu 1 600 objets interdits,
01:51:48des hachettes, des armes par des assignations qui ont déjà été saisies par les gendarmes.
01:51:51Et donc, on voit que les intentions sont claires et qu'en réalité,
01:51:55le maire écologiste, M. Griffaud de Melle, qui est une commune à côté de Saint-Solyne,
01:51:58accueille ce village de l'eau sur 10 hectares.
01:52:00J'ai l'impression qu'il va en faire une ZAD parce que c'est comme ça.
01:52:02C'est presque déjà un peu le cas, non ?
01:52:03Exactement, c'est comme ça que les gens veulent faire.
01:52:05Et surtout, il y a M. Legay, qui a été condamné pour sa responsabilité
01:52:09dans les violences à Saint-Solyne par la justice française à 12 mois de prison avec sursis,
01:52:12qui est accueilli par ce maire écologiste sur ces 10 hectares qui, d'ailleurs,
01:52:16horripilent et stupéfient les élus aux alentours et même les agriculteurs
01:52:19qui voyaient leurs outils de production détruits.
01:52:21Vous avez la Confédération rurale, d'ailleurs, et l'Accord national rural
01:52:23qui a appelé à défendre leurs terres parce que c'est leur outil de travail.
01:52:26Donc moi, ce que je dis, c'est que j'ai peur pour ces gendarmes
01:52:28parce que certains avaient été pris grièvement blessés il y a 15 mois.
01:52:32Et donc là, effectivement, on a ces antifas, ces black blocs
01:52:35dont le gouvernement n'a fait aucune dissolution.
01:52:37Les soulèvements de la terre qui sont encore à l'œuvre et qui, à chaque fois,
01:52:39assument ces techniques violentes et ces techniques qu'ils appellent
01:52:42de désoblissance civile, qui sont ni plus ni moins que des attaques
01:52:44en bonne et due forme qu'on a vécues il y a 15 mois.
01:52:46Et pour terminer, effectivement, on a la jeune garde antifas
01:52:50dont vient M. Raphaël Arnold, député fichez à l'Assemblée nationale
01:52:52de la France insoumise, qui n'a toujours pas été dissoute
01:52:55et qui est mise en cause dans de nombreuses agressions,
01:52:57dans certains antisémites et des violences, notamment à Lyon,
01:52:59identitaires et communautaires.
01:53:00Et vous avez ces soulèvements de la terre qui avaient été rédigés
01:53:03avec les pieds par le gouvernement dont fait partie M. Darmanin
01:53:06et que le groupuscule n'a toujours pas été dissout.
01:53:09Donc nous, si on est en responsabilité, on fera la dissolution,
01:53:12comme pour l'ultra droite, de ces groupuscules qui sèment le chaos,
01:53:15la violence et qui s'en prennent à ceux qui nous protègent.
01:53:16On voit que les écologistes, le maire écologiste en tout cas,
01:53:19a fait son parti pris de cet individu condamné à mettre à disposition
01:53:22des terrains qui pourraient être une base d'arrière à des futures violences
01:53:25sur le site de Sainte-Soligne et sur les sites concernés demain
01:53:27par les manifestations, y compris le centre-ville,
01:53:29qui fait loger des manifestations interdites.
01:53:30Oui, il y a deux choses, Gauthier, c'est qu'on voit certains élus,
01:53:33effectivement, qui sont complices, comme vous le disiez,
01:53:35en mettant à disposition un terrain, les élus qui vont manifester,
01:53:38les élus qui disent aussi que c'est une simple balade en famille.
01:53:40On le rappelait tout à l'heure, Olivier Faure disait justement
01:53:42sur Sainte-Soligne qu'il y aurait eu moins de forces de l'ordre blessée
01:53:44si elles avaient été moins nombreuses.
01:53:45C'était quand même, on se rappelle ce qu'il avait dit à l'époque.
01:53:47On sent aussi qu'une partie de la classe politique
01:53:49aime beaucoup ce genre d'événements parce qu'en fait,
01:53:51il les récupère, il souffle sur les braises.
01:53:53Et ce qu'ils attendent, au fond, c'est pas que ça se passe bien.
01:53:55Et malheureusement, on peut le déplorer, mais on le sait.
01:53:57Et même ceux qui disent venir pacifiquement manifester,
01:54:00alors parfois, ils sont pacifiques, mais ça ne les empêche pas
01:54:03de s'en prendre aux méga bassines, s'en prennent pas aux forces de l'ordre,
01:54:05mais ils saccagent les méga bassines.
01:54:07Mais ils viennent à des manifestations interdites.
01:54:10Donc déjà, ils commettent une infraction en venant à une manifestation interdite,
01:54:15même s'ils se disent pacifiques.
01:54:17Quand vous savez très bien ce qui va se passer,
01:54:19quand vous avez un ministre de l'Intérieur qui dit je m'attends,
01:54:22c'était cette semaine en marge de la présentation du dispositif pour les JO,
01:54:25je m'attends à un samedi très compliqué avec des violences qui commencent.
01:54:29Donc on le voit sur ces images dès le vendredi et que vous venez en disant
01:54:33non, mais moi, je ne suis pas un violent, je ne suis pas un black bloc.
01:54:35Et de fait, il y a une complicité.
01:54:37Vous savez très bien là où vous mettez les pieds et dans un duplex
01:54:40qu'on avait il y a une heure avec nos envoyés spéciaux.
01:54:43On voyait bien que les militants écolos qui venaient soi-disant
01:54:46pour un pique-nique étaient au milieu de ceux qui avaient le visage masqué.
01:54:50Évidemment que politiquement, on a vu ce qui s'est passé il y a un an et demi
01:54:53où vous aviez des députés de la France insoumise et des écologistes
01:54:57qui étaient avec leur écharpe tricolore à quelques mètres des violences
01:55:03contre les gendarmes et qui venaient déjà à une manifestation interdite.
01:55:07Des députés qui se rendent à une manifestation interdite.
01:55:09Alors là, fort heureusement, ils sont retenus à l'Assemblée
01:55:12pour le casting du bureau de l'Assemblée nationale.
01:55:14Donc peut-être que dans leur agenda, il n'y a pas de place pour prendre
01:55:17leur écharpe tricolore et se rendre à Sainte-Soline.
01:55:20On n'est jamais, effectivement, il peut y avoir une surprise.
01:55:22Ils peuvent s'organiser et tenter de faire un nouveau coup avec Marine Tondelier,
01:55:26qui n'est pas députée, elle, qui est élue à Hénin-Beaumont,
01:55:28et pourquoi pas des députés LFI et Écolo.
01:55:32Mais ça avait eu pour conséquence d'utiliser un nouveau terme
01:55:35par le ministre de l'Intérieur, celui d'éco-terroriste.
01:55:38Et aujourd'hui, Gérald Darmanin est très clair.
01:55:40Il dit jamais je ne gouvernerai ou ne voterai avec les écologistes
01:55:44qui se sont rendus et qui ont légitimé, pour ceux qui n'y étaient pas,
01:55:48ce qui s'est passé à Sainte-Soline.
01:55:50Vous vous souvenez de cette caméra embarquée dans une fourgonnette de gendarmerie.
01:55:53La pluie de projectiles, des boules de pétanque,
01:55:56des cocktails Molotov, des pavés, c'est pour viser les policiers,
01:55:59c'est pour s'en prendre aux policiers, mais c'est aussi pour tuer des flics.
01:56:02Vous ne savez jamais comment le pavé va atterrir,
01:56:04comment la boule de pétanque va atterrir
01:56:05et comment le cocktail Molotov va atterrir.
01:56:08Est-ce qu'il ne mettra pas le feu aux gendarmes ?
01:56:10Qui donc, fort heureusement, il n'y a pas eu de morts,
01:56:13mais il y a eu une quarantaine de blessés du côté des forces de l'ordre.
01:56:19Et à cela, vous ajoutez la fake news.
01:56:20La fake news, il y a un an et demi,
01:56:22relayée par la Ligue des droits de l'homme et par une certaine presse,
01:56:25qui disait que les gendarmes ont empêché les secours d'arriver sur place
01:56:28pour aider les manifestants qui ont été blessés,
01:56:32ce qui s'est révélé complètement faux.
01:56:34Jamais les gendarmes n'ont obstrué la route
01:56:37pour que les secours puissent faire leur travail.
01:56:40Donc, de fait, même quand vous vous dites non-violent,
01:56:44là, vous voyez les images, vous avez une responsabilité,
01:56:46une forme de complicité à vous rendre à une manifestation qui est interdite.
01:56:50Donc, c'est déjà une infraction et voilà, on voit les débordements,
01:56:52mais il n'y a pas de surprise.
01:56:53Donc, c'est très bien.
01:56:54À quoi s'attendre aujourd'hui et demain ?
01:56:56Ça a déjà été annoncé par le ministre de l'Intérieur.
01:56:58Je voudrais qu'on rejoigne justement à notre équipe sur place.
01:57:01Vous voyez ces images en direct.
01:57:02C'est l'incendie qui s'est déclaré dans un champ dont vous parliez à l'instant.
01:57:06Célia, on était ensemble il y a à peu près une heure et demie.
01:57:09Vous nous disiez que l'ambiance était plutôt bon enfant avec un pique-nique,
01:57:13bien que des personnes masquées à un pique-nique, ça pose question.
01:57:16Mais on sent que la tension est un peu plus présente maintenant, là où vous vous trouvez.
01:57:21Oui, tout à fait.
01:57:23Comme je vous le disais, les manifestants se trouvaient sur un lieu de pique-nique
01:57:28et se sont déplacés en cortège vers un lieu symbolique,
01:57:32un lieu d'un industriel agroalimentaire.
01:57:36Et sur l'un des cortèges, qui doit passer par les champs
01:57:39pour éviter la plupart des contrôles de police,
01:57:43un feu s'est déclenché, un incendie dans un champ de paille.
01:57:47Donc, ça se propage extrêmement rapidement.
01:57:49Il y a une grosse fumée noire, comme vous pouvez voir sur ces images.
01:57:52On a vu plusieurs départs de feu.
01:57:55Il y avait une sorte de dizaine de foyers sur l'ensemble du champ,
01:58:03ce qui peut laisser penser peut-être à un déclenchement des émeutiers.
01:58:07Au-dessus de nous, il y a plusieurs hélicos qui volent au-dessus,
01:58:12avec des drones qui parcourent la zone.
01:58:17On a vu aussi forcément les pompiers qui se déplacent aussi
01:58:21pour voir comment éteindre cet incendie.
01:58:26Et puis, de l'autre côté, on peut remarquer aussi les manifestants
01:58:34qui poursuivent leur cortège et qui ont coupé forcément l'accès
01:58:38à ce champ qui est en train de brûler totalement.
01:58:43Merci beaucoup.
01:58:43Et soyez prudents parce qu'on sait aussi combien,
01:58:45pour les journalistes et les équipes mobilisées sur le terrain,
01:58:48c'est souvent très dangereux avec des manifestants
01:58:51qui ne sont pas toujours sympathiques.
01:58:53C'est peu le dire.
01:58:53Marc Baudrier, les images qu'on voit, elles sont très parlantes
01:58:55parce que tout à l'heure, on avait une sorte de pique-nique presque sympathique.
01:58:59Si on enlevait les personnes masquées et cagoulées qui se baladaient au mieux,
01:59:02c'était un pique-nique tout calme.
01:59:03Et ça, une heure à peu près, à peine, on se retrouve
01:59:06avec des exploitations agricoles qui sont saccagées.
01:59:10Comme le disait Mathieu Vallée, la coordination rurale avait appelé
01:59:13les agriculteurs à tenter de protéger leurs exploitations,
01:59:15si tant est que vous puissiez véritablement protéger, par exemple,
01:59:17des champs de cette ampleur-là.
01:59:19Oui, non, mais c'est absolument incroyable ce à quoi on assiste là,
01:59:22parce que ces bassines, il faut quand même rappeler qu'elles sont,
01:59:26elles arrivent après des années d'études, de validations
01:59:29par des organismes agricoles contradictoires.
01:59:32On a regardé si ça abîmait la nature ou pas, etc.
01:59:35Ces bassines, elles ont été autorisées donc par l'administration française longuement.
01:59:40Ensuite, les agriculteurs en ont besoin s'ils les demandent et s'ils les financent.
01:59:45C'est parce qu'ils en ont besoin pour irriguer.
01:59:47Et qu'ils n'ont pas d'autres solutions.
01:59:48Exactement, et qu'ils n'ont pas d'autres solutions.
01:59:49Il n'y a pas de fleuve qui passe à côté.
01:59:50Ils en ont besoin pour irriguer leurs terres.
01:59:53Or, on a besoin d'agriculture pour nourrir notre population.
01:59:55On en a suffisamment parlé il y a quelques mois.
01:59:58En face de ça, vous avez des gens qui arrivent de toute l'Europe,
02:00:01on ne l'a pas dit, qui arrivent parce que sur les 8 000 et 6 000...
02:00:04C'est ça que traînait d'ailleurs le ministre de l'Intérieur.
02:00:05C'est en fait la véritable convergence des luttes
02:00:07de tous ceux qui vont venir de partout, absolument pas en rapport avec les...
02:00:10Il y a 200 militants étrangers qui étaient prévus...
02:00:13Alors, on entend plusieurs chiffres.
02:00:14J'ai entendu 500 aussi la dernière fois.
02:00:16L'an dernier, on parlait de 1 000 à 1 500 black blocs,
02:00:19parce que c'est de ça qu'il s'agit.
02:00:21Très peu de manifestants locaux, finalement,
02:00:22sont concernés par la situation.
02:00:24Parce que forcément, quand on voit ce spectacle-là,
02:00:26si vous êtes un manifestant calme local,
02:00:28vous n'avez pas du tout envie d'aller au milieu du champ
02:00:29qui est en train de prendre feu.
02:00:30Mais c'est ça, et donc...
02:00:31Il faut de l'eau pour éteindre le feu.
02:00:33Eux qui veulent limiter la consommation d'eau, au passage.
02:00:35Donc des centaines...
02:00:36Ça, je ne suis pas sûre qu'ils y pensent.
02:00:38Donc des centaines, voire plus de 1 000 manifestants ultra violents
02:00:41qui arrivent dans des 4x4 magnifiques de Suisse, d'Italie, de...
02:00:46Qui polluent la planète accessoirement
02:00:48en traversant tous ces pays ?
02:00:49Absolument, et qui débarquent les gens
02:00:51et qui, derrière, tapent sur les gendarmes.
02:00:55Alors, si vous voulez, les gens qui viennent de là,
02:00:57paisiblement, faire un petit pique-nique, se disant,
02:01:00il faut quand même leur rappeler que l'an dernier,
02:01:01vous l'avez dit, il y a eu 47 policiers blessés.
02:01:04L'année d'avant, il y avait plus de 60 policiers
02:01:06qui avaient été blessés.
02:01:08Donc, si vous voulez, ce n'est pas des enfants de cœur
02:01:09et des gens qui découvrent tout d'un coup que,
02:01:11oui, il y a des franges un peu violentes.
02:01:13C'est systématiquement violent.
02:01:15Et puis, je voulais vous rappeler quand même deux petits stages
02:01:18qui ont eu lieu, deux petites sessions d'apprentissage
02:01:20qui ont lieu là, en ce moment, chez eux.
02:01:22C'est le préfet qui dit ça.
02:01:25Apprentissage à la lutte contre les gendarmes.
02:01:29Anti-rape, soutiller face à la répression,
02:01:31c'est un autre stage.
02:01:33Et connaître les armes de la police, par exemple.
02:01:35Voilà des petits stages sympas qu'on fait dans cette manifestation.
02:01:39Les autorités ont bien rappelé et ils ont constaté
02:01:45que ces derniers jours, il y avait des entraînements
02:01:48de ces individus radicaux.
02:01:50Ils comprennent et ils savent aussi comment les forces de l'ordre
02:01:55évoluent sur une configuration telle qu'un champ.
02:01:58Ils attendent aussi d'être regroupés avec les autorités
02:02:03sur ce genre de configuration,
02:02:05puisqu'ils vont pouvoir être face aux autorités.
02:02:08Aujourd'hui, on peut s'attendre à une journée beaucoup plus calme
02:02:11que celle qui est attendue demain,
02:02:13puisque demain, il y a aussi le blocage du port à La Rochelle.
02:02:17Alors, ils parlent d'une ambiance de carnaval.
02:02:19Ils appellent à venir en paddle, en kayak,
02:02:22pour venir bloquer le port.
02:02:24Donc, il y a toujours cette contradiction.
02:02:27C'est bon enfant, mais on va bloquer.
02:02:28Donc, les manifestants se sont rudement entraînés.
02:02:32Il y a plus d'un millier d'éléments radicaux,
02:02:35plus de 123 fichiers S qui ont été recensés.
02:02:39Et comme on a pu le rappeler, près de 1100 objets dangereux saisis.
02:02:43Donc, quand on vient à une manifestation,
02:02:44c'est vrai que d'habitude, on ne vient pas équipé
02:02:47de tous ces objets qui peuvent tuer et qui peuvent servir
02:02:51en tant que projectiles contre les forces de l'ordre.
02:02:53Et pour terminer à cette partie, Mathieu Vallée,
02:02:55vous disiez aussi et avec raison qu'on salue le courage
02:02:59de ce policier qui a été agressé hier à Paris,
02:03:03agressé au couteau.
02:03:03Je vous signale qu'on vient d'apprendre via nos confrères du JDD
02:03:06que Gérald Darmanin avait décoré justement les policiers
02:03:09qui ont été attaqués pour saluer leur bravoure.
02:03:11Parce que malheureusement, entre le militaire,
02:03:13Garde de l'Est, il y a quelques jours, un gendarme.
02:03:14Hier, on voit que les forces de l'ordre, plus que jamais,
02:03:16malheureusement, sont des cibles et que ça se concrétise
02:03:18beaucoup trop souvent en ce moment.
02:03:20Oui, moi, je rends hommage à ce jeune policier sorti d'école
02:03:23il y a quelques jours de la 271e promotion de garde-gendapé
02:03:25qui a utilisé son arme pour sauver une extrémiste
02:03:27à vie de son collègue, dont l'auteur avait en aucun doute
02:03:31déterminé à tuer ce policier puisqu'il a visé la tête
02:03:34et notamment les cervicales et le côté de son oreille.
02:03:37Et par miracle, il est grèvement blessé,
02:03:40mais il s'en sort miraculeusement en vie,
02:03:42encore parmi nous, c'est l'essentiel.
02:03:44Et donc, effectivement, je salue l'héroïsme,
02:03:46le courage et le sang-froid de ce policier qui a tiré.
02:03:49Et il faut être clair, c'est ce que je voulais dire
02:03:50en interlocuteur tout à l'heure, avec la France Insoumise
02:03:52qui veut désarmer les policiers du quotidien,
02:03:54en faire, je ne dirais rien contre l'Angleterre,
02:03:55mais des bobises, il n'aurait pas pu sauver
02:03:57la vie de son collègue et avec la France Insoumise
02:03:59qui désarme la police, on aurait sûrement un policier
02:04:01peut-être mort. Donc, c'est pour ça que c'est important
02:04:03les dépolitiques.
02:04:03Tout en disant plus que la police tue et donc on les désarme
02:04:05tout en en faisant des cibles.
02:04:06C'est vraiment un cercle vicieux.
02:04:07Là, on voit bien que depuis lundi,
02:04:09ce n'est pas la police qui tue.
02:04:10On a un militaire qui a été agressé à la gare de l'Est.
02:04:14Et moi, ce que je veux dire, c'est que la France,
02:04:15ce n'est pas la poubelle du monde.
02:04:16On doit accueillir tous les voyous du monde,
02:04:17on doit accueillir tous les islamistes du monde
02:04:18et maintenant, on va accueillir tous les fous du monde
02:04:20avec l'asile psychiatrique dont la France doit devenir
02:04:22le seul dispensaire.
02:04:23Non, maintenant, ça suffit.
02:04:25On ne peut pas accueillir à chaque fois toutes ces personnes.
02:04:28On a des gens qui, aujourd'hui, s'en prennent
02:04:30à nos forces de l'ordre.
02:04:31Et d'ailleurs, puisque je sais que vous en parlez souvent
02:04:34sur votre antenne, je veux juste aussi saluer
02:04:37la sous-direction titulaire, c'est le RAID,
02:04:38qui a interpellé un islamiste dangereux,
02:04:40qui a fait une tentative d'assassinat
02:04:41sur un chauffeur de taxi et qui était activement recherché.
02:04:44Tout à fait, j'avais écouté sur votre antenne.
02:04:46Et donc, grâce au travail de la police judiciaire
02:04:47et du RAID, on a un islamiste dangereux
02:04:49qui est, pour les frères Usulman, qui avait une idéologie
02:04:51du Hamas dont il partageait, dont il faisait la publicité
02:04:54et qui avait été déjà condamné pour des terrorismes,
02:04:56qui aujourd'hui est interpellé et dont les citoyens
02:04:58peuvent saluer et apprécier, pour la majorité, c'est le cas,
02:05:01ces policiers qui ont pris des risques pour l'interpeller
02:05:03et être sûrs qu'il ne commettra pas ou tenter de commettre
02:05:05d'autres victimes telles que ce chauffeur de taxi
02:05:07qui avait subi cette tentative d'assassinat à la machette.
02:05:09Et donc, c'est une bonne nouvelle aussi
02:05:10et je tiens à saluer leur travail.
02:05:12Merci beaucoup, Mathieu Vallée.
02:05:13On va marquer une pause et on parlera politique.
02:05:15Merci aussi à vous, Célia Barraud, aujourd'hui en plateau.
02:05:17A tout de suite.
02:05:43Sous-titrage ST' 501
02:06:13Sous-titrage ST' 501
02:06:43De retour pour la dernière partie de 180 minutes Info,
02:06:56toujours avec Marc Baudrier, Mathieu Vallée et Gauthier Lebray.
02:06:59Évidemment, on va continuer à parler politique
02:07:01puisque vous l'avez suivi hier sur notre antenne.
02:07:02D'abord, la réélection de Yael Brone-Pivet
02:07:05à la présidence de l'Assemblée nationale.
02:07:07Et en ce moment, ce sont les vice-présidents
02:07:09et le Bureau de l'Assemblée qui sont en train d'être élus.
02:07:11Alors forcément, pour les Français,
02:07:12peut-être que ça n'a l'air de rien,
02:07:13mais il y a des postes très importants,
02:07:14notamment les caisseurs.
02:07:16Ils sont trois, on connaît assez peu leur rôle,
02:07:17mais ce sont ceux qui gèrent notamment
02:07:19tous les cordons de la Bourse, de l'Assemblée.
02:07:21D'abord, sur ce qui s'est passé hier, Marc Baudrier,
02:07:23c'est vrai qu'on a eu une élection européenne
02:07:25où le RN arrive largement en tête.
02:07:26On a eu une dissolution, on attendait une clarification.
02:07:29On nous a promis un grand changement encore,
02:07:31une nouvelle façon de faire la politique.
02:07:32Tout ça pour ça, pour que finalement,
02:07:34on se retrouve avec la même présidente
02:07:35de l'Assemblée nationale, comme si rien n'avait changé.
02:07:38Absolument, on retrouve Emmanuel Macron à l'Elysée,
02:07:41Gabriel Attal à Matignon,
02:07:44Yael Brune-Pivet à l'Assemblée nationale
02:07:46et Madame von der Leyen au Parlement,
02:07:50à la tête de la Commission européenne.
02:07:51Donc tout ça pour ça.
02:07:52On aurait pu s'éviter à trois élections.
02:07:53Exactement.
02:07:55Alors que le peuple français, en tout cas,
02:07:58a donné très clairement des orientations.
02:08:01On les a bien vues aux élections européennes,
02:08:02avec au premier tour et aux élections législatives,
02:08:05d'ailleurs avec un parti qui domine
02:08:08très largement les autres partis,
02:08:10puisque les autres partis sont très nombreux,
02:08:11d'une bonne dizaine,
02:08:13et que le RN a une très large longueur d'avance
02:08:17quand on le compare de parti à parti.
02:08:18Donc on a un parti face à plusieurs coalitions.
02:08:21Et ce parti, comme par hasard,
02:08:23est mis complètement de côté derrière un cordon sanitaire.
02:08:25On verra si jamais il arrive à avoir des élus aujourd'hui
02:08:30à ses postes de responsabilité à l'Assemblée nationale.
02:08:34Pour les Français, c'est sûr que c'est un petit peu loin,
02:08:36mais c'est très important en réalité
02:08:38dans le fonctionnement de l'Assemblée.
02:08:39Mais s'il n'en a pas, il y aura une certaine amertume.
02:08:43Et je pense qu'il risque d'y avoir un troisième tour
02:08:45des élections qui se passent mal.
02:08:47C'est le risque qu'on prend, évidemment.
02:08:49C'est vrai, Mathieu Vallée, qu'on a salué,
02:08:51et à juste titre, le fait que la participation
02:08:53pour ces élections législatives n'ait jamais été aussi forte.
02:08:55Donc les Français ont eu vraiment envie
02:08:57de faire entendre leur voix.
02:08:57Et d'un autre côté, après, on leur dit
02:08:59ben non, il y a eu le premier tour, merci,
02:09:00mais on va faire des désistements
02:09:01parce qu'on voudrait que vous votiez autrement.
02:09:03Là, il y a des élections à l'Assemblée nationale
02:09:05où, de la même manière, on s'entend, on se dit
02:09:07qu'il y a une décorrélation totale
02:09:08entre ce qu'ont semblait vouloir dire les Français
02:09:11et ce que font les politiques, en fait, de cette réponse.
02:09:13C'est-à-dire qu'ils s'arrangent avec ce que disent les Français.
02:09:15En tout cas, nous, on a été fidèles à nos convictions
02:09:17et à ce qu'on avait annoncé avant, pendant et après
02:09:19au Parlement européen.
02:09:20J'étais à Strasbourg cette semaine.
02:09:22On a voté contre l'investiture et la quotidité de Mme von der Leyen,
02:09:25ce qui n'a pas été le cas des Républicains
02:09:26représentés dans le Parti populaire européen
02:09:28ou même de CR, qui est un parti présenté comme progressiste
02:09:31et dont une partie a voté pour la quotidité de Mme von der Leyen.
02:09:33Donc, on recommence avec les mêmes que dénoncer
02:09:35les Françaises et les Français dans les résultats des urnes
02:09:38que vous avez évoquées et aux européennes,
02:09:39où on est arrivé en tête, et aux législatives,
02:09:41où, effectivement, on a fait plus de voix,
02:09:43mais qui doivent se traduire en juillet par la responsabilité.
02:09:45D'ailleurs, je profite, je pense que vous allez peut-être le dire en direct.
02:09:47Vous voyez, nous, on va voter.
02:09:48On appelle à voter pour Sébastien Chenu, évidemment,
02:09:50et pour Hélène Laporte, pour les deux vice-présidents,
02:09:51ce qu'on réclame.
02:09:52– Déjà, d'ailleurs, vice-président, c'était le…
02:09:53– Tout à fait, durant la mandature.
02:09:54On appelle également à voter pour Naïma Moutchou, pour Horizon,
02:09:57puisqu'on a dit, et Mme Marine Le Pen l'a très bien dit,
02:09:59elle veut une représentation des sensibilités politiques
02:10:02au résultat des scores électoraux des uns et des autres.
02:10:04Donc, on a Xavier Breton pour la droite directe républicaine
02:10:06du Nouveau Parti, il me semble-t-il, des Républicains.
02:10:08Et vous avez Clémence Guettet et Naïma Abomangoli,
02:10:11qui sont de la France insoumise,
02:10:12et qui avaient aussi, dans la présentation d'aventure,
02:10:15deux vice-présidentes.
02:10:15Donc, vous voyez, nous, on n'est pas sectaires,
02:10:17et on traduit dans les actes, c'est pas uniquement des mots.
02:10:19Donc, ça, c'est les six vice-présidentes
02:10:20auxquelles on appelle à voter, les députés en particulier,
02:10:23les nôtres et nos alliés d'Arixauti.
02:10:25– On va se rendre, justement, tout de suite à l'Assemblée nationale,
02:10:28avant de continuer le tour de plateau,
02:10:29où nous attendent Thomas Bonnet et Laurent Sélarier.
02:10:31Bonjour Thomas, alors, où est-ce qu'on en est au niveau des votes ?
02:10:34Ça fait un peu plus d'une heure trente,
02:10:36maintenant que la séance a été ouverte.
02:10:43– Oui, Élodie, alors, on en est encore au dépouillement,
02:10:45les résultats devraient être connus d'ici quelques minutes,
02:10:48mais ce que Mathieu Vallée vient de vous dire,
02:10:50c'est justement toute la complexité de ce vote.
02:10:53Le Rassemblement national, vous l'avez compris,
02:10:55leur ligne, c'est de mettre six noms sur leur bulletin de vote,
02:10:59dont deux candidats de la France insoumise,
02:11:01deux candidats du Rassemblement national
02:11:03et deux candidats de la droite républicaine.
02:11:05Ce qui, mécaniquement, pourrait conduire,
02:11:07et tout cela est un peu technique,
02:11:08j'espère qu'on ne va pas perdre tout le monde
02:11:09en expliquant les détails de ce vote,
02:11:11mais techniquement, les candidats de la France insoumise
02:11:13pourraient être élus au premier tour,
02:11:15grâce en partie aux voix du Rassemblement national,
02:11:19alors qu'on n'a aucune certitude, à l'inverse,
02:11:21que les députés de gauche et du centre
02:11:24votent pour les vice-présidents du Rassemblement national.
02:11:26On a même plutôt la certitude inverse,
02:11:28parce que la gauche a dit qu'il n'y aura pas de vote
02:11:30pour le Rassemblement national,
02:11:32tandis qu'au centre, c'est un peu plus compliqué,
02:11:34le modem et l'horizon se détachent du parti
02:11:37Ensemble pour la République, donc voilà l'inconnu.
02:11:39Le mode de scrutin est très particulier,
02:11:41vous mettez six noms sur une petite feuille de papier,
02:11:44vous allez dans le salon à côté de l'hémicycle,
02:11:46vous votez et puis maintenant, on procède au dépouillement.
02:11:49J'ai vu les urnes tout à l'heure traverser
02:11:51la salle des quatre colonnes,
02:11:52et là, on procède au dépouillement.
02:11:54Premier tour, donc, dont les résultats
02:11:55vont être connus d'ici quelques minutes.
02:11:57Peut-être des vice-présidents élus dès le premier tour,
02:12:00si ce n'est pas le cas.
02:12:00Si les six ne sont pas élus au premier tour,
02:12:02ce qui sera sans doute le cas,
02:12:04eh bien alors, on repartira pour un nouveau scrutin,
02:12:07un deuxième tour.
02:12:08Merci beaucoup Thomas, merci à Laurence et Larrière,
02:12:10rassurez-vous, tout le monde est bien resté attentif
02:12:12à votre duplex.
02:12:13C'est vrai Gauthier qu'au-delà de ce qui peut sembler
02:12:15de la tambouille politicienne, ce qui est important,
02:12:17c'est de savoir si, un, les députés entre eux finalement
02:12:20respectent le choix des urnes, et deuxièmement,
02:12:22quelle sorte de coalition on va pouvoir voir émerger.
02:12:25Parce qu'en fonction, par exemple, comme hier,
02:12:27il y a les Bronfivet, quand on voit Philippe Juvin se retirer,
02:12:29on sait que tout ça a été pensé avant
02:12:30et qu'aujourd'hui, chaque député ne va pas voter
02:12:33totalement au hasard.
02:12:34Tout ça est déjà préparé et peut-être que ça donnera
02:12:36une image de la future Assemblée.
02:12:37Oui, d'ailleurs, je remarque que le RN ne votera pas
02:12:39pour Annie Gennevard, qui est la vice-présidente
02:12:43désignée à la fois par Laurent Wauquiez et Gabriel Attal
02:12:46en échange du perchoir pour Yael Bronfivet.
02:12:49Mais oui, on a vu très clairement cette coalition se dessiner.
02:12:52Et au soir du second tour, quand vous regardiez
02:12:55le demi-camembert qu'est l'hémicycle,
02:12:58c'était facile de voir que LR, Renaissance, Horizon,
02:13:00Modem, Divers Droites, une partie de Lyott,
02:13:02c'est plus de députés que le nouveau Front Populaire,
02:13:04donc une majorité relative plus importante
02:13:06que celle qui est derrière, si j'ose dire,
02:13:09Jean-Luc Mélenchon, même s'il n'est plus député.
02:13:12Il vient sur les photos du conseilleur.
02:13:14Il se cache, vous avez raison, il était là dès hier,
02:13:16enfin dès le premier jour, la rentrée des députés LFI,
02:13:20mais il était là aussi hier en marge de l'élection
02:13:22de Yael Bronfivet.
02:13:23Le seul endroit où il ne peut pas être puisqu'il est député honoraire,
02:13:25il a été député, c'est l'hémicycle.
02:13:27Sinon, il peut se balader à l'Assemblée nationale.
02:13:30Tout ça pour dire que pour le RN, évidemment,
02:13:33il y a un enjeu fort.
02:13:34Ils étaient 88, ils avaient deux vice-présidents,
02:13:36ils en reviennent avec le double de députés
02:13:37s'ils n'ont aucun poste.
02:13:39Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas.
02:13:41François de Régis, ancien président de l'Assemblée nationale,
02:13:44macroniste, a tweeté une partie du règlement de l'Assemblée
02:13:49où il est expliqué qu'il faut que chacun soit
02:13:52représenté à sa juste part.
02:13:54Et d'ailleurs, c'est très intéressant,
02:13:55l'argument de la gauche et notamment des socialistes,
02:13:58il est complètement fallacieux.
02:13:59Ils expliquent que les Français ont fait barrage au RN
02:14:02au second tour des législatives,
02:14:03on va faire barrage au RN à l'Assemblée nationale.
02:14:06Oui, vous faites aussi barrage à 10 millions de Français
02:14:08qui ont fait le choix de mettre un bulletin dans l'urne.
02:14:11Oui, à qui vous avez déjà fait barrage une fois.
02:14:13Marc a raison, c'est très loin des préoccupations
02:14:16quotidiennes des Français sur le pouvoir d'achat
02:14:18et la sécurité, mais ça dit aussi quelque part
02:14:21quelque chose de leur représentation.
02:14:23Quand vous avez fait le choix du RN,
02:14:24savoir qu'ils n'ont aucun poste,
02:14:26qu'ils sont personnalon grata au bureau,
02:14:29évidemment, je ne suis pas sûr que ça entraîne
02:14:31un troisième tour dans la rue,
02:14:33parce que ça passe vraiment très, très, très loin
02:14:36des préoccupations des Français de savoir...
02:14:37Oui, puis on est en plein été,
02:14:38mais ça laissera quand même une trace.
02:14:40Oui, c'est souvent des phrases un peu toutes faites,
02:14:42ça, ça laissera une trace.
02:14:43Vous savez, il y a beaucoup de choses qui passent.
02:14:45Il y a énormément de choses qui passent,
02:14:46mais en tout cas, symboliquement, c'est vrai,
02:14:48c'est très important et quelque part aussi,
02:14:50ça serait, même si ce n'est pas de leur fait
02:14:53et que ça peut être analysé comme la responsabilité
02:14:55de la gauche, d'une partie de Renaissance
02:14:56qui n'a pas voulu leur donner de poste,
02:14:58mais ça serait aussi une défaite pour le RN
02:15:01qui reviendrait certes avec le double de députés,
02:15:03mais qui perdrait des postes importants.
02:15:05Alors, certains diront, c'est la conséquence
02:15:08d'une campagne de second tour ratée
02:15:09avec des candidats qui ont été très critiqués,
02:15:13entraînant une nouvelle diabolisation.
02:15:15Mais voilà, c'est effectivement à suivre
02:15:17et très important pour le RN et pour ses électeurs.
02:15:21Mathieu, voilà que vous disent vos électeurs,
02:15:23à la fois quand il y a eu ce barrage républicain
02:15:24entre le premier et le deuxième tour.
02:15:25Là, est-ce qu'au-delà de ne pas se sentir entendu,
02:15:28est-ce qu'ils sont un peu agacés ?
02:15:30Est-ce que certains, justement,
02:15:31ça les motive encore plus à voter pour le Rassemblement national ?
02:15:34Parce que le problème, et ça, on l'a vu aussi,
02:15:35par exemple, pendant les européennes,
02:15:36dans l'équipe de Jordan Bardella,
02:15:38tout le monde nous disait, plus on tape dessus,
02:15:39en fait, plus on aime, même si on n'ose pas le dire,
02:15:41c'est que plus on nous tape dessus, plus on monte.
02:15:43Oui, moi, j'ai fait tous les meetings avec Jordan Bardella
02:15:44à partir du moment où je me suis déclaré début avril 2024.
02:15:47Et à chaque fois, dans les meetings,
02:15:49dans les rassemblements, sur les foires, sur les marchés,
02:15:51on avait un accueil très chaleureux.
02:15:53On a des militants, des appâtissants
02:15:54et même des citoyens lambda, si j'ose dire,
02:15:56qui, en fait, viennent nous parler de leurs problèmes,
02:15:58de la difficulté de mettre le plein dans la voiture
02:16:01avec deux euros du litre d'essence
02:16:02ou de faire le plein dans le frigo
02:16:04quand vous avez une inflexion qui expose les tickets à la caisse
02:16:07ou quand encore vous avez du mal à payer
02:16:08les factures d'électricité ou de gaz.
02:16:09Donc, une première mesure que nous, on aimerait mettre en place,
02:16:12si évidemment, on puisse enfin parler de politique
02:16:15après ces élections de poste qui sont importantes
02:16:16et sur lesquelles, effectivement,
02:16:17on souhaite qu'il n'y ait pas d'anomalie démocratique,
02:16:19c'est, par exemple, de réduire la TVA sur l'énergie,
02:16:22qui est aujourd'hui une dépense colossale
02:16:24pour les foyers françaises et français.
02:16:26Et donc, ça, c'est un premier sujet.
02:16:27Le deuxième sujet, c'est la sécurité.
02:16:29Il y a cette excuse de minorité.
02:16:30Il y a ces pleines planchers qu'on aimerait aussi remettre en place
02:16:33parce qu'on voit bien que souvent, les individus dans les profils
02:16:35qui attaquent les forces de l'ordre
02:16:36et même les françaises et les français qui sont dans la rue
02:16:39sont souvent des gens que la police et la justice connaît.
02:16:41Donc, nous, on est sur des mesures très pragmatiques.
02:16:44Après, il y a des difficultés que M. Lebrecht évoque
02:16:46concernant certains candidats ou certains points du programme
02:16:49qui ont été mal embrayés, mal expliqués.
02:16:51Marine Le Pen encore dans Valeurs actuelles
02:16:52et Jordan Bardella sur votre antenne et dans votre antenne l'a expliqué.
02:16:55Nous avons essayé de l'expliquer.
02:16:56On ne élit de rien.
02:16:57On ne renie et on ne nie rien.
02:16:59Sauf qu'on est dans la construction.
02:17:00À la rentrée de septembre, vous aurez la primeur, si j'ose dire,
02:17:04et la découverte d'une nouvelle équipe et d'une nouvelle structure
02:17:06du Rassemblement national que présentera Jordan Bardella,
02:17:08tel qu'il l'a annoncé dans les médias et les journaux en juillet.
02:17:11Moi, je l'ai vu toute la semaine à Strasbourg,
02:17:13travailler d'arrache-pied sur ce nouveau groupe.
02:17:15Ils ont terminé les Patriotes pour l'Europe,
02:17:16dont je fais partie, dont on fait partie.
02:17:1812 nationalités, 84 députés.
02:17:20Et donc, aujourd'hui, on est à l'œuvre et au travail.
02:17:22Cet été, ça va être très court.
02:17:23Vous voyez qu'on est déjà encore sur le plateau à la mi-juillet.
02:17:26Cet été, on va continuer encore à travailler
02:17:28à une meilleure organisation,
02:17:29une meilleure optimisation de nos idées,
02:17:32et aussi à la rentrée,
02:17:33pour qu'on présente des nouvelles choses à nos militants,
02:17:35à nos adhérents, que je veux saluer,
02:17:36parce que c'est souvent des gens très simples, très modestes,
02:17:38et qui vous accueillent les bras ouverts.
02:17:39Moi, ça a été mon cas.
02:17:40Je suis arrivé il y a trois mois et demi au parti.
02:17:41Et finalement, ils vous accueillent comme si vous y étiez depuis dix ans,
02:17:44parce que c'est des gens sincères, des gens du peuple.
02:17:46Et nous, contrairement à la gauche, l'extrême gauche,
02:17:47qui a oublié les ouvriers et les salariés,
02:17:49quand je suis allé dans des usines,
02:17:50que ce soit par exemple dans la Sarthe
02:17:52ou que ce soit dans d'autres départements du Sud
02:17:54ou de l'Ouest de la France,
02:17:55on est très bien accueillis.
02:17:56Et ils nous parlent effectivement de ces salaires qui n'augmentent pas,
02:17:58de ce frigo qu'ils n'arrivent pas à remplir
02:18:00et de ce plein d'essence qui leur fait très mal au porte-monnaie
02:18:01ou de l'énergie qui leur coûtait énormément cher
02:18:03dans leur budget en banque,
02:18:05lorsque la fin du mois se fait sentir.
02:18:06Marc Baudry, dans ce qu'on a vu aussi hier,
02:18:08il y a déjà une petite musique qui monte,
02:18:12certains qui disent que ce scrutin n'est pas légitime
02:18:14parce que les ministres n'auraient pas dû voter.
02:18:16C'est-à-dire qu'on voit à quel point cette assemblée,
02:18:19elle va être compliquée à gérer
02:18:20parce que là, dès l'élection de la présidente,
02:18:22alors ceux-là même qui, s'ils avaient été élus,
02:18:24n'auraient sans doute pas dit que les ministres n'avaient pas dû voter,
02:18:27commencent à contester la légitimité.
02:18:28On imagine qu'ensuite, pour Yelbrun-Pivet,
02:18:30qui aura une majorité,
02:18:31plein de majorités relatives finalement,
02:18:33ça va être très compliqué d'essayer de faire régner le calme
02:18:36et d'essayer de tenter d'aller sur des débats de fond.
02:18:40Oui, mais c'est un peu la rançon, si vous voulez,
02:18:42d'une politique dans laquelle on a tordu un peu le bras des institutions.
02:18:46Alors, sans en sortir complètement, évidemment,
02:18:48mais l'affaire des coalitions entre les deux tours,
02:18:52un peu contre nature, on l'a bien vu,
02:18:54puisqu'ils ont eu beaucoup de mal à s'accorder sur des candidats,
02:18:57et ça a évidemment écarté un petit peu leur Assemblée nationale.
02:19:01Ça l'a diminué, on en a beaucoup parlé.
02:19:03C'était la première vague.
02:19:05Il y a eu une deuxième vague qui est maintenant sur ces casters,
02:19:08ces postes à l'Assemblée nationale.
02:19:10Si le RN est complètement exclu,
02:19:12ben les 10 millions de votants du RN
02:19:14vont quand même ouvrir des yeux grands comme des scoupes.
02:19:17Et la conclusion de tout ça, la conséquence de tout cela,
02:19:22c'est qu'on prépare, on installe le RN dans une position d'alternance.
02:19:27Il y a d'un côté un spectre politique qui finalement s'entend,
02:19:31et c'était très net entre les deux tours,
02:19:33puisque les ententes ont été de LR jusqu'aux communistes,
02:19:37et de l'autre côté, un RN qui fait face à cette Assemblée.
02:19:43Donc elle est parfois tripartite, elle est parfois bipartite cette Assemblée,
02:19:48mais on ne voit pas comment en tout cas ça peut durer,
02:19:50et c'est vrai qu'elle va être absolument ingouvernable.
02:19:53Et donc l'installation, le parti qui est installé en alternance naturelle
02:19:59ne peut qu'en profiter.
02:20:01Gauthier Lebrun.
02:20:01Avec quand même un enseignement de ces élections législatives,
02:20:03le barrage a formidablement bien fonctionné.
02:20:06Moi, je n'y croyais pas, mais les électeurs de LFI
02:20:09ont voté pour Gérald Darmanin ou Élisabeth Borne,
02:20:12et les électeurs de Renaissance,
02:20:13même une partie minoritaire, c'est vrai, des électeurs LR,
02:20:17ont voté pour des candidats du Nouveau Front Populaire.
02:20:20Avec vraiment un exemple criant et très dur pour moi,
02:20:23pour le Rassemblement National,
02:20:24c'est pour ça qu'ils ne sont pas au pouvoir.
02:20:26On l'a vu, le barrage républicain a fonctionné à plein,
02:20:29et la diabolisation n'est pas sur la France insoumise,
02:20:31contrairement à ce qu'on pourrait croire,
02:20:33parce qu'il y avait de nombreux sondages qui disaient
02:20:34les Français ont davantage peur de la France insoumise que du RN.
02:20:38Certes, en 2022, le RN gagnait une majorité de ses duels avec LFI.
02:20:42Là, c'est LFI qui gagnait une majorité de ses duels
02:20:46avec le Rassemblement National.
02:20:47Et pour moi, l'exemple le plus dur pour le RN,
02:20:50vous avez une députée RN sortante qui n'a pas fait longue d'une polémique,
02:20:53qui est battue par Raphaël Arnault, triple fiché S,
02:20:57condamnée, parachutée, exactement, dans le Vaucluse,
02:20:59il vient de Lyon, donc parachutée à Avignon,
02:21:02condamnée en première instance pour violence,
02:21:04une agression à trois contre un.
02:21:05Il a fait appel de la décision, donc il est présumé innocent.
02:21:08Et la semaine de son élection, on apprend,
02:21:10avant le second tour de scrutin,
02:21:13qu'il y a huit membres de la Jeune Garde
02:21:14qui sont mis en examen pour une agression antisémite.
02:21:16Et malgré tout ce curriculum vitae,
02:21:18d'ailleurs, hier, il n'a pas perdu de temps,
02:21:19il a menacé les journalistes de Boulevard Voltaire,
02:21:22de votre rédaction, Marc.
02:21:24Il était filmé par Jordan Florentin.
02:21:26Et il lui dit, c'est marrant, c'est vous qui me courrez après,
02:21:28alors que généralement, c'est moi qui cours après l'extrême droite.
02:21:31Donc quelque part, il reconnaissait à demi-mot agresser des gens
02:21:34alors qu'il s'en était toujours défendu d'être violent.
02:21:36Mais maintenant, il est député,
02:21:37donc peut-être qu'il parle plus librement.
02:21:39Et donc, malgré tout cela,
02:21:40c'est la députée RN qui se fait battre par Raphaël Arnault.
02:21:43Donc ça dit quand même quelque chose à quel point
02:21:45la diabolisation et le cordon sanitaire sont toujours sur le RN.
02:21:48C'est pour ça que, même s'ils sont installés,
02:21:51et c'est vrai qu'ils regardent les balles passer,
02:21:53mais voilà, ils ne sont pas dans le petit jeu politicien, là.
02:21:56Et les balles qui passent entre le NFP, Renaissance et les LR,
02:21:59ils ne sont pas dedans.
02:22:00Mais ils sont loin d'être au pouvoir,
02:22:02parce que le barrage fonctionne encore très bien.
02:22:04Je termine juste ce que vous avez dit très vite.
02:22:07J'entends que sur certaines circonscriptions,
02:22:09la victoire n'était pas à la hauteur de ce que peut-être
02:22:11les Républicains que nous incarnons.
02:22:13Les Républicains, pour nous, face au Fichez, par exemple,
02:22:15on prétend l'incarner.
02:22:16Mais par exemple, Guillaume Bigot, qui était un éditorialiste
02:22:18et un invité régulier sur cette antenne,
02:22:20dans les territoires de Belfort, a eu une élection,
02:22:23franchement, admirable et qu'on peut souligner
02:22:25dans un territoire si ouvrier qu'il fait confiance.
02:22:27Il faut le reconnaître.
02:22:28Ah non, il y a aussi Christophe Barthez face Philippe Poutou
02:22:31qui a gagné.
02:22:32Les chiffres sont simples.
02:22:33Vous avez gagné une majorité des duels il y a deux ans
02:22:35et vous en avez perdu une majorité.
02:22:37Aujourd'hui, vous gagnez face à la NUPES majoritairement,
02:22:40vous perdez face au Fonds Populaire majoritairement.
02:22:41Mais au moins, nous, on a gagné avec la dignité
02:22:44d'avoir tenu nos idées et d'être resté droit dans nos chaussures.
02:22:46Je crois que c'est les Françaises et les Français nous reconnaissent
02:22:48au moins à cette virtuosité.
02:22:49Ça dit quelque chose, la diabolisation n'est pas terminée.
02:22:51Mais ce n'est pas parce que certains partis
02:22:54troquent leurs idées pour des CGs électoraux
02:22:56que nous, on fait la même chose.
02:22:58Mais si la même chose se produit, par exemple, en 2027,
02:23:00s'il y a les mêmes réflexes du côté des autres partis,
02:23:02que ce soit pour la présence et pour les élections législatives,
02:23:05les mêmes causes risquent de produire les mêmes effets.
02:23:06Je trouve que parfois c'est dur.
02:23:07Et d'ailleurs, les militants, les adhérents nous le disent
02:23:10comme ils le ressentent.
02:23:11C'est que, par exemple, Guillaume Florquin a éliminé
02:23:12dès le premier tour, par exemple, Fabien Roussel,
02:23:14qui est le patron de la partie communiste.
02:23:16Ce n'est pas rien.
02:23:17Alexandre Nufossé dans le Nord, pardon d'être chauviniste
02:23:19de ma région et de mon département,
02:23:20mais dans la circonscription de Cambrai,
02:23:23a gagné dès le premier tour face à un candidat de la majorité.
02:23:26Vous prenez aussi nos 39 candidats,
02:23:28Mickaël Taverne qui vient d'être proposé par son policier,
02:23:30Sébastien Chenu, mais je ne dis pas qu'on n'a pas de député,
02:23:32je dis simplement qu'il y a eu des belles victoires,
02:23:34des beaux profils, des nouveaux candidats,
02:23:35y compris des très jeunes.
02:23:36Et moi, je remercie beaucoup Marine Le Pen et Jordane Bardella,
02:23:40qui est le seul parti à mettre en avant des gens comme moi,
02:23:42des gens qui viennent de l'extérieur, des gens qui sont jeunes,
02:23:44des gens qui ne sont pas des apparatchiks
02:23:45et qui ont leur chance dans notre parti
02:23:47et qui, en plus, sont élus.
02:23:48Non, mais les autres partis, ils ne le font pas.
02:23:49Donc nous, il y a beaucoup qui parle, mais on fait le renouvellement.
02:23:53Il y a longtemps, parce que 2017, c'était quand même il y a 7 ans.
02:23:56J'aurais préféré qu'ils s'occupent de la sécurité
02:23:58et du respect de la présence des policiers
02:24:00plutôt que du casting qui, aujourd'hui, n'est plus bon.
02:24:02Vous savez très bien, Mathieu, que les enseignements
02:24:06ont été d'ailleurs tirés par Jordane Bardella,
02:24:07qui a fait un mea culpa.
02:24:08Et s'il fait mea culpa, c'est parce qu'il y a deux choses.
02:24:11Il y a le tir de barrage qui fonctionne grâce au désistement.
02:24:14C'est vrai, les désistements, c'est ce qui a empêché le plus
02:24:17des députés RN d'être élus au second tour.
02:24:18Et puis, il y a les candidats qui font polémique
02:24:21et le mauvais casting, avec notamment cette dame
02:24:23qui a été condamnée pour une prise d'otage dans une mairie.
02:24:26Pour le casting, je ne dis pas que Jordane Bardella
02:24:29ne l'a pas reconnue, c'est ce que vous dites.
02:24:31Non, d'accord, mais ce que je ne veux pas...
02:24:33Et le monsieur Jardin du Casting a été démissionné.
02:24:35Je t'amène une fois, ce que je ne veux pas...
02:24:36On lui a demandé de démissionner, à Gilles Pedel.
02:24:38Non, non, il est parti de l'Union, c'était prévu,
02:24:40mais j'assistais à la discussion.
02:24:41Et donc, du coup, moi, je vous dis,
02:24:43j'ai encore sigé cette semaine avec lui.
02:24:44Moi, j'ai l'information, je vous dis qu'on lui a demandé,
02:24:46Marine Le Pen et Jordane Bardella lui ont demandé de démissionner.
02:24:48Écoutez, ils travaillent dans le même groupe
02:24:50que dirige Jordane Bardella, donc je peux vous dire...
02:24:52Ils n'ont pas demandé de s'y lâcher dans une...
02:24:53Ça peut très bien se passer, parce qu'il a accepté
02:24:55de démissionner.
02:24:56Non, mais sincèrement, pour terminer sur ça,
02:24:58Gilles Pedel, qui est député européen
02:25:00et qui est un élu très attaché à la Bretagne,
02:25:02puisqu'il y vit, il a simplement dit que lorsqu'il était
02:25:04élu député européen, il ne pourrait pas cumuler
02:25:06la fonction avec le directeur général de parti.
02:25:07C'est pas vrai.
02:25:08Maintenant que l'arbre cache la forêt,
02:25:10en tout cas, je donne mon avis et mon point de vue d'élu.
02:25:12Moi, je donne mon information.
02:25:13Voilà, chacun son droit.
02:25:15Mais ce que je veux dire, c'est que je ne veux pas
02:25:17que l'arbre cache la forêt.
02:25:18Il y a eu des candidats problématiques
02:25:19et Jordane Bardella l'a dit, mais je ne veux pas
02:25:21qu'on occupe tous ces candidats qui ont été élus
02:25:22dès le premier tour, 39.
02:25:23Premier parti à élire autant de députés le premier tour
02:25:26et ensuite, ces nouveaux profils que j'évoquais.
02:25:28Je sais que ça peut gêner ou que ça donne l'impression
02:25:30qu'on élise le reste, mais pardon de le dire,
02:25:32c'était la majorité, en tout cas, des candidats
02:25:33qu'on présentait et on espère pour les prochaines
02:25:35vagues d'élections, il y aura les municipales,
02:25:37les départementales, etc., peut-être une dissolution
02:25:39d'ici un an, de représenter encore plus de candidats
02:25:41jeunes, nouveaux et même faire réélire
02:25:42ceux qui travaillent bien, notamment ces 88 députés
02:25:44il y a deux ans.
02:25:45Marc Baudry, un dernier mot sur le sujet.
02:25:46Après, on va parler d'Israël.
02:25:47Oui, très rapidement.
02:25:48Non, mais Gauthier Lebray a évidemment raison.
02:25:51Le cordon sanitaire et le front a gagné.
02:25:54C'est évident et ils ont même emporté un succès
02:25:57tout à fait inespéré pour eux.
02:25:59Cela dit, combien de temps est-ce que c'est durable
02:26:02et quel sera le prix de ce front ?
02:26:05C'est la question qu'on peut se poser parce qu'il y a
02:26:08beaucoup d'amertume derrière tout cela.
02:26:11Maintenant, les gens qui ont voté au nouveau
02:26:14front populaire en faveur des LR qui se présentaient
02:26:18en face ou des macronistes qui se présentaient
02:26:22en face du RN, ils vont avoir un petit peu les nerfs,
02:26:26comme on dit, dans les semaines ou les mois qui viennent.
02:26:29Ils auront moins de voix en plus.
02:26:31On est le parti qui a en fait 11 millions de voix,
02:26:32ce qui n'est pas clair.
02:26:32Mais bien sûr, c'est le jeu de scrutin.
02:26:34Donc, ça ne me paraît pas durable.
02:26:36Merci beaucoup.
02:26:38Je vous remercie, Mathieu Vallée.
02:26:39Je vous laisse filer.
02:26:40On va parler maintenant de l'explosion qui a eu lieu
02:26:42à Tel Aviv dans un immeuble d'habitation.
02:26:45Ça a été causé par un très grand drone qui n'a pas été intercepté
02:26:48en raison d'une erreur humaine, a affirmé l'armée israélienne.
02:26:51Le dernier bilan fait état d'un mort et de plusieurs blessés.
02:26:53Nous sommes en ligne avec le colonel Olivier Rafovitch.
02:26:56Merci beaucoup d'être avec nous, porte-parole de TSAL.
02:26:58Est-ce que vous avez d'abord davantage d'informations ?
02:27:01Peut-être les dernières informations, s'il vous plaît.
02:27:04Bonjour et merci de m'inviter dans votre émission aujourd'hui.
02:27:07Il s'agit donc d'une attaque qui probablement vient du Yémen,
02:27:12des rebelles houthis, qui sont des rebelles chiites,
02:27:18armes de l'Iran au Yémen.
02:27:21Un drone qui est lancé, qui arrive sur Israël à Tel Aviv
02:27:24à 3h10 du matin et qui touche un immeuble.
02:27:27Il y a donc un mort, comme vous l'avez dit, et plusieurs blessés.
02:27:31On est toujours en train d'enquêter les raisons
02:27:34pour lesquelles le drone n'a pas été intercepté.
02:27:36C'est une erreur grave que nous allons vérifier.
02:27:41Également, nous devons vérifier d'autres éléments
02:27:43par rapport à cet incident très grave
02:27:47qui provoque donc la mort et qui touche Tel Aviv en pleine nuit.
02:27:50J'entends que vous dites que vous êtes en train d'essayer de comprendre
02:27:52ce qui s'est passé.
02:27:53Est-ce que vous avez déjà des idées ?
02:27:54Comment il est possible que ce drone n'ait pas été intercepté ?
02:27:57Est-ce que vous avez déjà peut-être des options possibles
02:28:02qui pourraient expliquer ce dramatique accident ?
02:28:05D'abord, il faut savoir que les Houthis lancent depuis le début de cette guerre
02:28:10des dizaines de drones et de missiles vers Israël.
02:28:14La majorité sont interceptées en mer Rouge, en mer d'Aden ou dans d'autres endroits.
02:28:19Nous sommes face à une dizaine de fronts contre Israël.
02:28:23Les drones, les missiles, les missiles de croisière
02:28:25ont été utilisés par les milices chiites d'Irak,
02:28:28par les Iraniens, je le rappelle, par les Houthis,
02:28:30par le Hezbollah, par le Hamas.
02:28:33En règle générale, Israël fait tout pour intercepter ces missiles.
02:28:37Aujourd'hui, encore une fois, semble-t-il une erreur humaine.
02:28:40Peut-être que nous devons encore mieux vérifier ce qui s'est passé.
02:28:44Mais je voudrais également vous dire qu'on parle ici d'un drone de type Samad-3.
02:28:49C'est un drone de fabrication iranienne qui a été amélioré.
02:28:53Ce sont des drones qui participent du côté russe aux attaques contre l'Ukraine,
02:28:59des drones de fabrication iranienne.
02:29:02Et nous voyons également l'Iran ici comme un élément qui finance,
02:29:06qui arme et qui dirige les éléments terroristes comme le Hezbollah,
02:29:11le Hamas, mais également comme les Houthis contre Israël.
02:29:14Et nous ne permettrons pas à l'Iran et à ses alliés
02:29:17de terroriser les Israéliens, de menacer Israël.
02:29:21Et nous continuerons à tout faire pour protéger Israël et la population israélienne.
02:29:26Merci beaucoup, colonel Olivier Rafovitch, d'avoir été avec nous
02:29:29pour nous donner justement toutes ces précieuses informations.
02:29:32Et on va justement maintenant parler avec un témoin, Aylan Taïev.
02:29:36Vous habitez à Tel Aviv.
02:29:38Et alors, je crois que vos bureaux, justement,
02:29:40se trouvent dans l'immeuble qui a été touché. C'est bien cela ?
02:29:44Oui, bonjour. Exactement.
02:29:46En fait, ce matin, je me suis réveillé et j'ai pu constater aux informations
02:29:52qu'il y a eu un drone qui a touché Tel Aviv.
02:29:55Et je regarde les informations et je reconnais l'immeuble de mon bureau.
02:29:58Donc, tout de suite, j'ai foncé dans la voiture.
02:30:01On a pu accéder au bureau quelques minutes pour pouvoir récupérer nos affaires.
02:30:07Donc, j'ai ouvert la porte et j'ai pu constater un bureau dévasté.
02:30:12Tous les étages vraiment explosés, les vitres qui ont explosé,
02:30:16des bouts de verre partout, des portes totalement dégondées.
02:30:21Allo ?
02:30:21Oui, je pense qu'il y avait eu un petit problème avec la liaison.
02:30:25On va voir si on peut rétablir ça pendant la minute qui nous reste.
02:30:29C'est vrai, Marc Baudrier, que comme le disait le porte-parole de TSAL,
02:30:31maintenant, ce qu'il va falloir savoir pour éviter que ça ne se reproduise,
02:30:34c'est pourquoi ce drone n'a pas été intercepté.
02:30:36Jusque-là, c'était aussi ça l'atout d'Israël, d'avoir ce dôme de fer
02:30:39qui normalement doit éviter précisément ce qui s'est passé ce matin tôt en Israël.
02:30:45Oui, ce dôme de fer, on en a beaucoup parlé en Israël, il a coûté très cher.
02:30:48Là, c'est vraiment une arme de défense stratégique pour Israël.
02:30:51Et là, elle montre une faille.
02:30:53Cela dit, les drones, ce sont des armes nouvelles, très petites, très rapides,
02:30:58qui évoluent tout le temps et qui sont donc, je crois, assez difficiles à détecter et à maîtriser.
02:31:04Normalement, on a rétabli la connexion avec notre témoin.
02:31:08Du coup, vous avez été coupé en pleine phrase, je vous laisse poursuivre.
02:31:12Donc, je vous disais, on a retrouvé un étage dévasté.
02:31:14Les portes étaient totalement dégondées.
02:31:17C'était vraiment, ça montre la brutalité de l'explosion qu'il y a eu ce matin.
02:31:21Donc, on a pu récupérer nos quelques affaires et partir avec celle-ci.
02:31:27Merci beaucoup, en tout cas, d'avoir pris le temps de témoigner sur CNews.
02:31:31C'est maintenant la fin de 180 minutes Info.
02:31:33Je vous remercie, Marc Baudrier, d'avoir été avec nous.
02:31:36Et puis, évidemment, la suite des programmes, c'est tout de suite sur CNews,
02:31:39Punchline avec Yoann Uzaï et ses invités.
02:31:41Moi, je vous retrouve à 19h pour Face à l'Info.
02:31:43A tout à l'heure.
02:31:47Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org

Recommandations