• il y a 2 mois
Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte

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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans 180 minutes info été, merci beaucoup d'être avec nous et de nous accompagner pendant les trois prochaines heures.
00:00:09Dans un instant, c'est le journal d'Adrien Spiteri, mais juste avant, l'éphéméride du jour avec Alessandra Martinez.
00:00:15Chers amis, bonjour. Une encyclopédie ne suffirait pas pour évoquer la figure de ce géant du XIIe siècle qu'est Bernard de Clairvaux dont nous célébrons la fête aujourd'hui.
00:00:31Il naît en 1090 dans une famille aisée de Bourgogne. Son père veut lui faire suivre de brillantes études, mais il veut devenir moine cistercien.
00:00:40Son enthousiasme est tel que ses cinq frères, sa sœur et même son père vont le suivre dans la vie monastique dans l'abbaye de Citeaux.
00:00:49Alors qu'il n'est âgé que de 25 ans, on lui demande de fonder l'abbaye de Clairvaux dont il devient le père abbé.
00:00:56L'affluence est stupéfiante en dépit des règles très sévères imposées par notre saint.
00:01:02Bernard est aussi resté dans l'histoire comme le prédicateur de la seconde croisade.
00:01:07Nous sommes en 1146 au pied de la colline de Vézelay.
00:01:11C'est là qu'il appelle les chevaliers à partir protéger le tombeau du Christ à Jérusalem.
00:01:16Il est aussi un grand défenseur des Juifs.
00:01:19On se souvient ainsi de sa consigne « Ne touchez pas aux Juifs, ils sont la chair et les os du Seigneur ».
00:01:26Il meurt en 1153. L'Europe lui doit 343 nouvelles abbayes.
00:01:34Et voici pour finir cette recommandation que nous laisse saint Bernard,
00:01:38si tu es balotté par les flots de l'orgueil, de l'ambition, de la trahison, de la jalousie,
00:01:44regarde l'étoile, invoque Marie.
00:01:48C'est tout pour aujourd'hui, à demain chers amis, ciao.
00:01:56Ciao Alessandra Martinez, voilà c'était l'éphéméride du jour.
00:01:59Tout de suite, c'est le journal d'Adrien Spiteri.
00:02:01Bonjour Adrien, et on commence ce journal avec ces scènes
00:02:04qui ont lieu quasiment tous les soirs sur le réseau social TikTok.
00:02:08Les prisonniers se filmant en direct depuis leur cellule,
00:02:11des vidéos accessibles très facilement par les utilisateurs de ce réseau social.
00:02:15Ces contenus leur permettent même de générer de l'argent
00:02:18avec un système de dons. Les explications avec Tony Pitaro.
00:02:24Il suffit de se connecter sur TikTok pour visionner des vidéos en direct de prisonniers
00:02:30et interagir avec eux sans la moindre difficulté.
00:02:37Certains détenus peuvent même gagner de l'argent
00:02:40grâce à des dons directement envoyés par les utilisateurs.
00:02:53Pour lutter contre les téléphones en prison,
00:02:55de nombreux moyens sont pourtant mis en place,
00:02:57comme des tunnels à rayons X, des portiques de détection au niveau des portes d'entrée,
00:03:01des détecteurs de masse métallique, des fouilles,
00:03:04des brouilleurs téléphoniques ou encore des dispositifs anti-drone.
00:03:08Malgré ces moyens, des téléphones parviennent tout de même
00:03:11à pénétrer notamment par les airs, comme le montre ce prisonnier
00:03:15sur une vidéo postée sur TikTok.
00:03:18Contacté, le ministère de la Justice rappelle sa fermeté.
00:03:22Toute découverte de téléphone portable fait l'objet
00:03:25d'une procédure disciplinaire et judiciaire systématique
00:03:28à l'encontre de la personne détenue, susceptible d'alourdir sa peine.
00:03:32En 2023, 53 000 téléphones et accessoires ont été saisis en prison.
00:03:41La jeune femme avait été retrouvée mordu après une balade en forêt.
00:03:45C'était le 16 novembre dernier.
00:03:47Elisa Pilarski a été tuée par son chien Curtis.
00:03:50Nous apprenons cet après-midi que son mari sera envoyé
00:03:53devant la justice pour homicide volontaire.
00:03:55Et puis toujours en France, les cambriolages sont en hausse.
00:03:58En 2023, ils ont augmenté de 3 %.
00:04:01Et selon le ministère de l'Intérieur, 217 000 faits ont été enregistrés.
00:04:05Tous les détails avec Célia Barotte, journaliste polyjustice pour CNews.
00:04:10En 2023, les services de police et de gendarmerie ont enregistré
00:04:13plus de 217 000 infractions pour cambriolages de résidence principale
00:04:18et secondaire en France.
00:04:20C'est plus de 3 % par rapport à 2022, mais moins qu'au cours
00:04:23des années précédentes, la crise sanitaire.
00:04:25Au total, l'an dernier, 768 000 personnes âgées de 18 à 74 ans
00:04:30ont déclaré avoir été victimes de vols ou tentatives de vols
00:04:34avec effraction de leur résidence principale.
00:04:36Pour les cambriolages, le nombre s'élève à plus de 210 000.
00:04:40Un phénomène qui touche davantage les très grandes agglomérations
00:04:43par rapport à la campagne.
00:04:45Concernant le profil des victimes, elles sont essentiellement
00:04:47françaises et âgées de 25 ans ou plus.
00:04:50Leur nombre augmente avec l'âge en lien, avec l'accès à l'autonomie
00:04:54résidentielle pour les plus jeunes et avec l'accès progressif
00:04:57au patrimoine pour les plus vieux.
00:04:59Par exemple, chez les plus de 60 ans, on constate que près de 6 hommes
00:05:02sur 1 000 ont été victimes de cambriolages en 2023.
00:05:06Néanmoins, il est difficile d'avoir davantage de précisions
00:05:09sur le profil des victimes puisque les caractéristiques recensées
00:05:12sont généralement celles de la personne du foyer qui a déposé
00:05:16des plaintes pour cambriolages.
00:05:18Enfin, 33 000 personnes ont été mises en cause en 2023.
00:05:21À plus de 90 %, il s'agit d'hommes et les deux tiers des mises en cause
00:05:25ont entre 13 et 29 ans.
00:05:28Direction Besançon, à présent, où un dispositif a été mis en place
00:05:32pour aider les seniors.
00:05:34Le but, les aider à faire face aux vols accompagnés de violences
00:05:37dont ils peuvent être victimes.
00:05:39Pour ce faire, les policiers n'hésitent pas à leur rendre visite.
00:05:42Reportage de Thibault Marcheteau et Juliette Sadat.
00:05:46Bonjour madame.
00:05:49Cette visite à domicile, les policiers de Besançon l'effectuent
00:05:53quasiment une fois par jour.
00:05:56Si ils entraient, ce serait par la fenêtre.
00:05:59C'est là qu'elle a peur.
00:06:02Monique a 89 ans. Elle vit ici toute seule.
00:06:05Alors ce passage des forces de l'ordre est rassurant.
00:06:08Je suis très contente que vous soyez venue.
00:06:12Comme ça, au moins le quartier verra qu'on s'intéresse
00:06:16à avoir de la police à être suivie.
00:06:19L'occasion aussi pour ces agents de rappeler les conseils de sécurité.
00:06:23C'est important, quand vous ne connaissez pas quelqu'un,
00:06:26si elle dit être une infirmière et que vous ne la connaissez pas,
00:06:29il ne faut pas la laisser rentrer.
00:06:31Avant de laisser ma porte ouverte pour qu'elle vienne,
00:06:34maintenant c'est fini.
00:06:36Et fermer à clé.
00:06:38Un dispositif inédit dont l'objectif
00:06:41est avant tout de rassurer ces seniors
00:06:44et de dissuader les éventuelles malveillances.
00:06:47J'ai décidé de mettre en oeuvre ce dispositif
00:06:50adossé à l'opération Tranquillité Vacances,
00:06:53de recueillir ainsi les demandes de personnes vulnérables,
00:06:57particulièrement âgées, isolées,
00:07:00pour pouvoir les sécuriser directement à leur domicile,
00:07:05mais en leur présence.
00:07:07Ce dispositif devrait rester en place au moins jusqu'au 15 septembre.
00:07:10Cet été, trois personnes âgées ont été passées à tabac
00:07:13à leur domicile à Besançon.
00:07:15La première a été battue à mort.
00:07:17Les deux autres ont été sérieusement blessées.
00:07:20Le chef étoilé Yannick Allénaud interpelle les responsables politiques.
00:07:24La cause, une proposition de loi sur l'instauration
00:07:27d'un délit de domicile routier.
00:07:29Après un premier examen en janvier 2024,
00:07:31la proposition est aujourd'hui au point mort.
00:07:33Un retard qui désole le chef dont le fils Antoine
00:07:36a été tué par un chauffard.
00:07:39Voté à l'unanimité en première lecture le 31 janvier,
00:07:42l'instauration d'un délit domicile routier a été suspendue
00:07:46suite à la dissolution de l'Assemblée.
00:07:48Un combat que Yannick Allénaud n'abandonne pas pour autant.
00:07:51J'appelle tous les responsables politiques à reprendre cette cause.
00:07:54Aujourd'hui, cette loi est nécessaire.
00:07:56Ce qu'il faut dire, c'est fini maintenant.
00:07:58Ce qu'il va se passer demain vous mettra face à vos responsabilités.
00:08:01Il est une urgence à faire passer ce texte de loi.
00:08:04Le texte visait à ne plus parler domicile involontaire,
00:08:07domicile routier, lorsqu'une circonstance aggravante
00:08:10entrait en cause comme la conduite sous alcool ou sous stupéfiants.
00:08:13Une loi qui incluait également de nouvelles circonstances aggravantes
00:08:16comme la conduite avec écouteur ou portable à la main,
00:08:19ainsi que le refus d'obtempérer.
00:08:21Un durcissement nécessaire selon le chef Allénaud.
00:08:23C'est la création d'une nouvelle loi.
00:08:25Ce n'est pas rien. Ce n'est pas de la sémantique.
00:08:27Le refus d'obtempérer est rentré comme une circonstance aggravante
00:08:30qui n'existait pas.
00:08:32Les gens, en voiture, téléphonent. Ils écrivent des textos.
00:08:36Selon le bilan annuel de la sécurité routière,
00:08:39en 2023, près de 3400 personnes sont mortes sur les routes françaises.
00:08:46Nous vous parlons souvent des déserts médicaux.
00:08:49En voici un nouvel exemple, cette fois-ci en Vendée.
00:08:52Depuis le 13 juillet, les urgences de Montaigus sont fermées,
00:08:55conséquence d'une pénurie de médecins sur place.
00:08:57Elles devaient rouvrir hier, mais les portes sont restées closes.
00:09:00Reportage de Michael Chaillot.
00:09:02C'est la surprise du jour aux urgences de l'hôpital de Montaigus,
00:09:05fermées depuis le 12 juillet au soir.
00:09:08Alors que la réouverture était programmée pour ce lundi matin,
00:09:11ces portes closent, faute de médecins.
00:09:14On voit que ça se dégrade, toujours par un manque de médecins urgentistes.
00:09:17L'année dernière, on a fermé tous les week-ends de la période estivale.
00:09:22Cette année, on a fermé un mois consécutivement.
00:09:26Pour la population, c'est un service en moins.
00:09:29Les urgences doivent se déplacer sur La Roche-sur-Yon, Cholet ou Nantes.
00:09:32Tout de suite, ça rajoute 30 minutes, 45 minutes de route.
00:09:34Direction le centre hospitalier départemental de La Roche-sur-Yon à 35 km,
00:09:38le balai des ambulances est incessant comme celui de l'hélicoptère du SAMU.
00:09:42Urgences de Montaigus fermées, services dégradés à Fontenay-le-Comte
00:09:46et même au sable de l'Aune, certaines nuits, il n'y a qu'un seul médecin urgentiste.
00:09:50Résultat, tout est reporté sur La Roche-sur-Yon,
00:09:53où le service est saturé avec 130 à 200 entrées par jour,
00:09:57les temps d'attente s'allongent.
00:09:58Oui, c'est historique, on n'a jamais eu autant de fermetures de services d'urgence dans notre département.
00:10:03Le nombre de personnes qui sont accueillies n'a pas changé.
00:10:05Les touristes sont toujours là.
00:10:07Ça fait plus de 30 ans que je travaille à l'hôpital, je n'ai jamais vu ça.
00:10:10Des services d'urgence comme ça fermés dans le département de la Vendée,
00:10:14en pleine saison touristique.
00:10:16À Montaigus, un médecin intérimaire a été trouvé pour mardi, mercredi et jeudi,
00:10:20mais une nouvelle fermeture se profile pour la fin de semaine.
00:10:23Les banderoles ne sont pas prêts de disparaître.
00:10:27Dans le reste de l'actualité, la construction de maisons est au plus bas en France.
00:10:31Conséquence notamment de la hausse des taux d'intérêt et des coûts de construction.
00:10:34Selon le ministère de la Transition écologique,
00:10:37le permis de construire pour les maisons individuelles ont atteint leur niveau le plus bas depuis 2000.
00:10:42Et puis, hôtel, camping ou encore location de maison,
00:10:45il n'est pas toujours évident de choisir la bonne formule pour les vacances.
00:10:48Mais l'une d'entre elles a particulièrement la cote, le all inclusive.
00:10:52Le principe est simple, du vol au boisson en passant par le logement,
00:10:55tout est inclus, un moyen pour certaines familles de pleinement profiter de leurs vacances.
00:10:59Audrey Berthoud.
00:11:00C'est l'une des formules préférées des français, les vacances all inclusive.
00:11:05Le principe est simple, le vacancier réserve un forfait tout compris,
00:11:09qui inclut les billets, le logement, les repas et même les activités.
00:11:13Une alternative de vacances qui séduit de plus en plus,
00:11:16c'est le cas de cette famille venue d'Irlande.
00:11:26Le pouvoir d'achat des vacanciers diminue cette année.
00:11:29Un tiers d'entre eux ont réduit leur budget de dépenses loisirs.
00:11:32Alors, cette année, dans un contexte d'inflation,
00:11:36avec des prix qui ont beaucoup augmenté dans le secteur du tourisme,
00:11:39les formules all inclusive, les formules tout compris,
00:11:42permettent à nos concitoyens, lorsqu'ils partent en vacances, de maîtriser leur budget.
00:11:47Selon Euromoney, les vacances all inclusive,
00:11:50ont bondi de 11% par rapport à l'année dernière.
00:11:53Et puis dans la Manche, un Ehpad lance une opération carte postale pour ses résidents.
00:11:58Et cette opération est un succès, puisque plus de 500 cartes ont été reçues dans cette maison de retraite.
00:12:03Nous avons justement pu joindre l'une des animatrices à l'initiative du projet.
00:12:07Alors, en quoi consiste-t-il concrètement ?
00:12:09Explication d'Aminata Demey.
00:12:11C'est bien ça !
00:12:12C'est bien ça !
00:12:13C'est bien ça !
00:12:14C'est bien ça !
00:12:15C'est bien ça !
00:12:16C'est bien ça !
00:12:17C'est bien ça !
00:12:18C'est bien ça !
00:12:19C'est bien ça !
00:12:20Une opération solidaire, aussi exaltante qu'émouvante.
00:12:23A Saint-Vaste-la-Hougue, dans la Manche, les retraités de l'Ehpad Lagoudali ont reçu plus de 500 cartes postales.
00:12:30Une idée lancée il y a un an et demi, et qui perdure encore aujourd'hui.
00:12:34Ça nous permet d'échanger, d'avoir du lien entre eux, du lien sur l'extérieur.
00:12:40Et puis, on se remémore des souvenirs de vacances professionnelles.
00:12:48Les cartes postales viennent de toute la France, mais pas que.
00:12:52Du Japon, l'Islande, l'Europe, les Etats-Unis.
00:12:58Nous voyageons, nous voyageons.
00:13:00Une activité qui plaît beaucoup à Gisèle, résidente de l'Ehpad.
00:13:04Même si on n'a pas beaucoup voyagé, ça nous apprend beaucoup de choses.
00:13:09Ça nous oblige à réfléchir en même temps, et ça fait beaucoup de bien pour la mémoire en même temps.
00:13:16L'opération carte postale est une si grande réussite que Florence et ses collègues ont décidé de poursuivre l'aventure.
00:13:22Il est donc encore possible pour vous d'envoyer à votre tour une belle carte aux résidents de cet Ehpad.
00:13:30Merci beaucoup Adrien Spiteri, on vous retrouve dans un peu moins d'une demi-heure pour un nouveau journal.
00:13:34Et puis chez vous, restez avec nous, puisque dans un instant on reviendra sur la situation à Grenoble.
00:13:39Le procureur de la République, Eric Vaillant, s'attaque au portefeuille des dealers.
00:13:43Leurs revenus sont désormais pris en compte dans le calcul des allocations familiales.
00:13:47On en parle dans quelques minutes, à tout de suite.
00:13:53De retour dans 180 minutes Info ET, merci beaucoup d'être avec nous et soyez les bienvenus si vous venez de nous rejoindre.
00:14:00Autour de la table aujourd'hui, Hubert Coudurier, directeur de l'information du Télégramme.
00:14:04Bonjour Hubert. Célia Barod du service Police Justice.
00:14:07Bonjour Célia. Et puis à ma droite, Frédéric Durand, journaliste.
00:14:11Bonjour Frédéric. Avec vous, on va évoquer cette interview du procureur de la République de Grenoble.
00:14:18Pour lutter contre la guerre des gangs et les fusillades quasi quotidiennes dans la ville, le procureur a décidé de harceler les dealers par tous les moyens.
00:14:27Des arrestations, des opérations coup de poing, des PV. Eric Vaillant a décidé aussi de priver d'allocations familiales ses dealers.
00:14:35Une mesure assez inédite en France, détaillée par Audrey Bertheau.
00:14:39Sept fusillades en seulement trois semaines à Grenoble. La ville subit une explosion de violences inédites liées au trafic de drogue.
00:14:47Dans le journal Le Parisien, le procureur de Grenoble affiche sa fermeté. Faire tomber les dealers par tous les moyens, c'est ce que tente de faire Eric Vaillant.
00:14:57On commence par arrêter les vendeurs du jour sur les points de deal et on les juge immédiatement.
00:15:01On met aussi en place des PV simplifiés pour interpeller les guetteurs et saisir l'argent qu'ils ont sur eux.
00:15:06Pour lutter contre la criminalité, la ville innove, notamment en collaborant avec la caisse d'allocations familiales.
00:15:12C'est une première en France afin que l'argent gagné illégalement par les délinquants soit réintroduit dans les revenus permettant de calculer les allocations qu'ils reçoivent.
00:15:20Grâce à ce dispositif, 55 trafiquants ont vu leurs allocations diminuer ou supprimer.
00:15:25Nous l'avons étendu en 2023 à la caisse primaire d'assurance maladie qui recherche aussi des fraudeurs parmi les délinquants.
00:15:31Des résultats réels selon le procureur. 35 points de deal ont été identifiés dans l'agglomération.
00:15:37Cependant, Eric Vaillant l'affirme, il est quasiment impossible d'éliminer le trafic.
00:15:42Leur responsabilité est d'en limiter les effets.
00:15:46Et voilà, prendre en compte les revenus des dealers dans le calcul des allocations et donc a fortiori en privé pour beaucoup de cet argent.
00:15:54Que pensez-vous de cette mesure ? Est-ce que vous pensez qu'elle peut être efficace pour lutter contre le trafic de drogue ?
00:16:00Et bien sûr, les dealers. Hubert Coudurier.
00:16:03C'est une initiative individuelle, ça fait longtemps qu'on en parle dans le débat politique.
00:16:07Là, on a un procureur courageux qui la met en œuvre. On va voir ce que ça donne.
00:16:12Est-ce qu'il va être soutenu au niveau du ministère de l'Intérieur, au niveau des politiques, au niveau de la mairie de Grenoble
00:16:21qui est particulièrement laxiste et qui ne dirait pas que la criminalité est cadrée de leurs soucis.
00:16:28Enfin, qui passe son temps, comme beaucoup de municipalités, à se défausser en disant que c'est le rôle de l'État.
00:16:33Il va falloir surveiller ce que va devenir ce procureur courageux, je le répète.
00:16:39On a quand même des exemples dans d'autres pays, en Italie ou d'autres, où des magistrats ont pris des risques et l'ont chèrement payé.
00:16:49En tout cas, c'est une initiative intéressante parce qu'on en a beaucoup parlé mais on ne l'a jamais fait.
00:16:55Effectivement, et ça concerne 55 trafiquants. Pour le moment, c'est effectivement très peu.
00:16:59Mais c'est une initiative, une première en France, initiative du procureur de la République.
00:17:05Vous en pensez quoi de cette initiative ? Est-ce qu'elle peut avoir un certain effet ?
00:17:09Est-ce qu'elle peut porter un coup au portefeuille des dealers ?
00:17:12Déjà, oui, l'initiative en soi, elle est bonne. Cependant, je ne crois pas qu'elle soit suffisante.
00:17:17Le procureur lui dit lui-même qu'il est impossible d'éradiquer le trafic.
00:17:20Ça devrait nous inquiéter quand on entend que c'est impossible d'éradiquer le trafic.
00:17:23Donc, on peut temporairement essayer de limiter ces effets, dit-il.
00:17:26Moi, je crois que tant qu'on a un marché d'à peu près 5 millions de consommateurs, 4 millions et demi, 5 millions de consommateurs,
00:17:34tant que vous avez une demande aussi forte, vous aurez une offre en face.
00:17:37C'est la loi du marché, elle est comme ça.
00:17:39C'est-à-dire que si vous ne pénalisez pas à un moment donné le consommateur,
00:17:43alors on a du mal à dire parce que le consommateur, parfois, ce n'est pas un voyou.
00:17:49D'accord. Le problème, c'est qu'avec une telle demande, vous ne pourrez pas éradiquer l'offre.
00:17:54– Frédéric, vous savez que le consommateur peut lui aussi se réinventer, comme les dealers le font d'ailleurs.
00:17:58C'est-à-dire que, certes, on peut lutter contre ces points de deal.
00:18:02Certains dealers vont, eux, faire leur marché, si je peux me permettre d'employer cette expression,
00:18:06notamment sur les réseaux sociaux ou autres.
00:18:08– Oui, mais là, on parle précisément de 7 fusillades en Grenoble en 3 semaines.
00:18:12Ça veut dire la vie des gens qui sont en danger.
00:18:15Moi, j'ai vécu 10 ans à Saint-Ouen, où il y avait 25 points de deal.
00:18:18On sait ce que ça peut donner.
00:18:20– Il y en a 35 ici.
00:18:21– Et on sait les risques que ça fait courir à la population.
00:18:24Donc, déjà, je pense que si ce mode-là de trafic, on pouvait l'empêcher, l'arrêter,
00:18:29notamment aujourd'hui, un consommateur paye 230 euros s'il se fait attraper.
00:18:32Il a une demande forfaitaire de 230 euros.
00:18:35Pour beaucoup, ça vaut le coup.
00:18:36Il va se faire attraper une fois tous les 3 ans, il aura payé 230 euros.
00:18:39Donc, je pense que ça, c'est l'une des pistes à privilégier,
00:18:42même si on peut saluer l'initiative.
00:18:44Parce que tout ce qui est grave, dans le sens, évidemment, de faire baisser le trafic,
00:18:48on est bien tous d'accord, c'est devenu, ça gangrène toutes ces villes-là.
00:18:51Et parfois, on le laisse même prospérer, ce marché,
00:18:54parce qu'on se dit, il n'y a pas de travail dans ces endroits-là.
00:18:56Et si, d'un coup, on coupait, y compris, parce que c'est quoi,
00:19:00c'est entre 3 et 5 milliards d'euros qui arrivent dans ces lieux-là.
00:19:03Si on enlevait ces 3 à 5 milliards d'euros,
00:19:05il y aurait peut-être, tout serait peut-être mis à feu et à sang.
00:19:08Donc, voilà le piège dans lequel on est pris.
00:19:10– Le problème, c'est qu'on est dans une prise de conscience assez tardive.
00:19:14Et on n'a pas encore vu le chef de l'État déclarer la guerre à la drogue
00:19:17comme l'a fait Ronald Reagan il y a quelques décennies.
00:19:20On en prend conscience tardivement en France.
00:19:22Pourquoi ? A cause des fusillades qui se multiplient,
00:19:25notamment dans les villes de province.
00:19:27Par exemple, dans la mienne, à Brest, ça n'était jamais arrivé.
00:19:30Les villes de Rennes et Nantes sont déjà plus gangrénées.
00:19:34Ensuite, la question, c'est que c'est une pieuvre
00:19:38qui a pris des proportions incroyables aujourd'hui.
00:19:41Puisqu'une grande partie des cerveaux sont à Dubaï et sont difficiles.
00:19:46Alors, on a vu quand même des arrestations,
00:19:49notamment sur le morocco, je ne sais plus comment ça s'appelle,
00:19:53le morocco gang, les trafiquants marocains,
00:19:55parce qu'une grande partie de la drogue…
00:19:57– Là-bas, il y a du riff.
00:19:58– Oui, ces recherches-ci sont en Thaïlande.
00:20:00– Il y a du riff, etc.
00:20:02Comme on a amélioré nos relations depuis qu'on a lâché
00:20:05sur le Sahara occidental avec Rabat,
00:20:08la coopération policière reprend.
00:20:10Donc, il y a eu des arrestations.
00:20:12C'est une guerre qu'on ne peut mener qu'en coopération internationale.
00:20:18Et c'est une guerre de très longue haleine.
00:20:20Et j'ai l'impression qu'en France, on est au début de la prise de conscience.
00:20:23Pas pour les policiers, qui en parlent depuis un certain temps.
00:20:26– Parce que le ministère de l'Intérieur semble avoir pris la mesure.
00:20:29– La Seine est une narco-ville.
00:20:31On ne dit pas que c'est un narco-État comme la Belgique.
00:20:33À partir de quand on dira que la France est un narco-État ?
00:20:36C'est lié au niveau de corruption des fonctionnaires ?
00:20:39– Il y a déjà la découverte de cette corruption.
00:20:41Mais il y a aussi le fait que depuis dix ans,
00:20:43j'entends tous les ministres de l'Intérieur dire
00:20:45qu'on va arrêter ça.
00:20:46Ils sortaient les muscles, etc.
00:20:48Pas un seul n'y est arrivé.
00:20:50C'est une filière qui emploie aujourd'hui autour de 250 000.
00:20:52– Parce que l'ampleur de la tâche est énorme aussi.
00:20:54– Oui, je ne vous dirais pas le contraire.
00:20:56C'est une filière qui emploie à peu près 250 000 personnes.
00:20:58Donc avec des revenus.
00:21:00Et on sait très bien que dans certains banlieues,
00:21:03ce sont les seuls revenus pour des familles.
00:21:05Donc si vous ne prenez pas en compte le phénomène économique également,
00:21:09vous n'y arriverez pas, bien sûr.
00:21:11Et on donne un travail à la police qui est considérable.
00:21:14Pourquoi ?
00:21:15Moi, je l'ai vu des dizaines de fois.
00:21:17Vous arrivez à faire taire un point de deal, vous l'éliminez.
00:21:21Ils en repoussent un trois jours après.
00:21:24– Voir même sur le lieu.
00:21:26– Ce que je vous dis, c'est que la demande est tellement forte
00:21:28quand vous avez 5 millions de consommateurs,
00:21:30vous ne pouvez pas arrêter un marché
00:21:32où vous ne pouvez pas stopper la demande
00:21:34qui est l'offre quand il y a autant de demandes.
00:21:36– Des points de deal qui représentent parfois jusqu'à 35 000 euros.
00:21:38– Oui, c'est ça, par jour, par jour.
00:21:40– Regardons la manière, parce qu'en France on dit toujours
00:21:43il y a la chaîne pénale qui est défectueuse,
00:21:46on est un pays laxiste.
00:21:48Mais regardez la manière dont les États-Unis mènent ce combat
00:21:51depuis plusieurs décennies.
00:21:53Ils n'y arrivent pas.
00:21:55Si le droit est extrêmement efficace,
00:21:57en plus on a beaucoup de scénarios de films maintenant
00:22:00qui sont consacrés au narcotrafic,
00:22:02eh bien pour l'instant c'est un échec en fait.
00:22:05– En tout cas, le ministère de l'Intérieur
00:22:08semble avoir réagi ces dernières années,
00:22:10notamment avec les fameuses opérations Placenet, c'est-à-dire Barrett.
00:22:13– Oui, il y en a eu ces derniers mois, ces dernières semaines,
00:22:16plusieurs opérations mais dites ponctuelles finalement.
00:22:19Les riverains, les personnes concernées par cette situation
00:22:22dénoncent le manque de durée de ces opérations
00:22:25qui sont très efficaces.
00:22:27On a vu que les saisies étaient importantes
00:22:29et il y a aussi ces représentants syndicaux de la police
00:22:31qui dénoncent moins 115 effectifs de police
00:22:34sur l'ensemble de l'agglomération grenobloise.
00:22:36On est en dessous des effectifs qui sont donnés aussi à Marseille
00:22:40parce qu'on met l'accent sur Marseille
00:22:43mais finalement à quelques kilomètres
00:22:45il y a une situation très dramatique.
00:22:46– Pas mini Marseille, Grenoble.
00:22:48– Exactement, et on a aussi cette situation à Nîmes.
00:22:51Là en ce moment il y a des rénovations de quartiers
00:22:54qui permettent de reprendre le dessus sur ces quartiers
00:22:57mais à Grenoble il y a énormément de problématiques
00:23:00et ça touche aussi le centre-ville comme nous l'a l'expliqué.
00:23:02– Je pense qu'il manque, juste pour terminer,
00:23:04de vraies campagnes de prévention
00:23:06parce qu'évidemment la police fait un travail extrêmement fort.
00:23:09Je pense qu'il faut que les gens soient punis
00:23:11mais vous voyez bien que la punition a ses limites.
00:23:13Dans un pays comme l'Iran on tue les gens qui trafiquent,
00:23:16on les tue donc on va au bout, c'est la peine de mort pour les trafiquants.
00:23:18Pour autant ils n'arrivent pas à arrêter le trafic.
00:23:20Donc vous voyez bien que si on n'a pas…
00:23:22Pourquoi l'État ne fait pas aussi de grandes campagnes préventives
00:23:24pour dire voilà ça fait beaucoup de mal,
00:23:26la drogue fait extrêmement de mal
00:23:28et en général ce sont les populations les plus fragiles
00:23:31qui continuent de consommer alors que…
00:23:33– Allez Frédéric, il faut qu'on enchaîne
00:23:35parce qu'on a bien sûr d'autres informations à décrypter
00:23:39et à analyser, notamment celle-ci
00:23:41puisque après avoir tenu des propos antisémites
00:23:43à l'encontre d'une famille juive dans le métro parisien,
00:23:45c'était le 14 août dernier, le principal suspect a été interpellé
00:23:49mais hier le juge des libertés de la détention
00:23:51a estimé qu'il n'était pas nécessaire
00:23:53de le placer en détention provisoire,
00:23:55il a été placé sous contrôle judiciaire
00:23:57et sera jugé en janvier prochain.
00:23:59Les détails avec Goderic Bey.
00:24:06– Alcoolisé et sans domicile fixe,
00:24:08l'homme sur cette vidéo a été placé en garde à vue vendredi,
00:24:11au lendemain du dépôt de plainte.
00:24:13Présenté à un magistrat du parquet de Paris,
00:24:15le procureur de la République a demandé
00:24:17son placement en détention provisoire
00:24:19au vu d'une comparution immédiate prévue hier.
00:24:22Mais le juge des libertés de la détention
00:24:24a estimé que ces demandes n'étaient pas proportionnées.
00:24:27La date du jugement a été repoussée de 6 mois
00:24:29due à l'engorgement des tribunaux.
00:24:31Une déception pour cet avocat,
00:24:33il espérait un jugement plus rapide.
00:24:35– Lorsque je suis arrivé à l'audiencière correctionnelle
00:24:38pour plaider devant la chambre justement
00:24:41des comparutions immédiates,
00:24:43nous avons appris par le greffe au correctionnel
00:24:46ce renvoi fin janvier.
00:24:48– En attendant d'être jugé, l'accusé a été placé
00:24:51sous contrôle judiciaire avec obligation
00:24:53de soigner son addiction à l'alcool
00:24:55et de pointer régulièrement au commissariat.
00:24:57– Je pense que le parquet sera très alerte
00:24:59de cette obligation et du respect de cette obligation
00:25:01et que dans l'hypothèse où justement
00:25:03cette obligation n'est pas respectée,
00:25:05il y a peut-être qu'ils iront le chercher
00:25:07pour le placer cette fois pour demander encore une fois
00:25:09son placement en détention provisoire.
00:25:11– L'accusé a été poursuivi pour violences commises
00:25:13en raison de l'appartenance à une origine,
00:25:15ethnie, nation ou religion
00:25:17et apologie publique de crime ou délit.
00:25:19Il en court jusqu'à 5 ans d'emprisonnement
00:25:21et 45 000 euros d'amende.
00:25:23L'audience est prévue le 31 janvier prochain.
00:25:27– Célia Baroque, pour que les téléspectateurs
00:25:29comprennent bien, est-ce que le principal suspect
00:25:32dans cette affaire est libre ?
00:25:34Ça veut dire quoi le contrôle judiciaire ?
00:25:36Parce que ce n'est pas forcément toujours évident à comprendre.
00:25:38– Eh bien Michael, si vous êtes placé
00:25:40sous contrôle judiciaire, vous n'êtes pas totalement
00:25:42libre de vos faits et gestes,
00:25:44vous avez plusieurs obligations que le juge
00:25:46a prononcées à votre rencontre.
00:25:48Par exemple, il y a des obligations de soins.
00:25:50Pour cet homme, il va devoir se soigner
00:25:52notamment pour son addiction à l'alcool
00:25:54puisque lorsqu'il a été interpellé,
00:25:56il était en état d'ivresse.
00:25:58Il va devoir aussi pointer au commissariat.
00:26:00Cela veut dire qu'en fonction d'une durée
00:26:02qui a été prononcée, soit une fois par semaine,
00:26:04une fois tous les 15 jours ou une fois par mois,
00:26:06cet homme va devoir se rendre au commissariat,
00:26:08signer des documents pour prouver
00:26:10qu'il est toujours sur le territoire,
00:26:12qu'il est toujours à proximité
00:26:14de la justice et des services de l'État.
00:26:16Cela permet de garantir une certaine représentation
00:26:18même si dans ce dossier, c'est compliqué.
00:26:20On est face à une personne
00:26:22qui est sans domicile fixe.
00:26:24Les garanties de représentation sont très faibles.
00:26:26Il va falloir que le contrôle judiciaire
00:26:28soit très strict, bien suivi
00:26:30et bien contrôlé.
00:26:32En tout cas, même s'il n'est pas
00:26:34en détention provisoire,
00:26:36il n'est pas libre de tous ses faits et gestes.
00:26:38– Libre de tout mouvement, oui.
00:26:40– Voilà, libre de mouvement.
00:26:42Il faut qu'il réponde quand même
00:26:44à certaines obligations,
00:26:46mais cela peut interroger
00:26:48quand même sur
00:26:50sa réitération des faits
00:26:52puisqu'il a été très menaçant dans le métro
00:26:54et on peut craindre
00:26:56à ce qu'il adopte un comportement
00:26:58beaucoup plus violent.
00:27:00– Réaction sur cette décision ?
00:27:02Est-ce que c'est un aveu de faiblesse ?
00:27:04– Moi, je pense qu'il faut quand même
00:27:06proportionner un peu les faits,
00:27:08parce que si la recrudescence de l'antisémitisme
00:27:10est un vrai problème et on a raison
00:27:12de la combattre, et en l'occurrence
00:27:14c'est aussi ce que vous faites en pointant
00:27:16ce genre de comportement,
00:27:18il n'y a pas eu en l'occurrence,
00:27:20il n'a pas traîné sa victime,
00:27:22il n'y a pas eu de coup.
00:27:24– Il y a eu des crachats ?
00:27:26– C'est scandaleux.
00:27:28– Il y a eu des crachats envers la personne
00:27:30qui filmait, la jeune femme.
00:27:32– On passe notre temps à taper sur les magistrats
00:27:34qui sont trop laxistes, en l'occurrence,
00:27:36mais les propos étaient quand même très très durs.
00:27:38– Non, non, mais c'est inacceptable,
00:27:40je ne suis pas en train de l'excuser,
00:27:42je veux dire simplement qu'on a
00:27:4420 000 places de prison à construire
00:27:46qui ne le sont pas,
00:27:48il n'y en a eu que 2 à 5 000,
00:27:50et je comprends aussi les juges
00:27:52qui essaient de proportionner les peines
00:27:54– Non, ce qu'il faut, c'est qu'il faut
00:27:56un vrai suivi, c'est-à-dire que cette personne
00:27:58est alcoolique, cette personne est potentiellement
00:28:00dangereuse pour la société,
00:28:02– Et pour lui-même aussi.
00:28:04– Donc le fait de le laisser en liberté,
00:28:06est-ce que c'est une bonne chose pour la société ?
00:28:08C'est ça la question maintenant, vous souleviez à juste titre
00:28:10le fait qu'aujourd'hui en France,
00:28:12on a en gros 75 000 personnes écrouées
00:28:14et qu'on a 60 000 places de prison en réalité.
00:28:16– Surcharge aussi d'affaires dans les tribunaux.
00:28:18– Voilà, surcharge d'affaires dans les tribunaux,
00:28:20donc délai de 6 mois, et c'est depuis maintenant
00:28:22des années et des années, ce que ne comprennent pas
00:28:24les français, c'est-à-dire que,
00:28:26parce qu'on parle souvent de la lourdeur
00:28:28ou non de la peine, jamais des délais.
00:28:30Et ce qui arrive là, c'est que le délai
00:28:32est tellement long, dans 6 mois on ne comprend pas
00:28:34très bien pourquoi on ne juge pas en comparution,
00:28:36même s'il n'y avait pas de mandat de dépôt forcément.
00:28:38Mais le pire c'est lorsque ça arrive à des plus jeunes,
00:28:40c'est-à-dire des mineurs, qui sont parfois jugés
00:28:42deux ans après,
00:28:44il n'y a plus aucun rapport entre la punition,
00:28:46ce qu'ils ont été, ce qu'ils sont devenus.
00:28:48Donc raccourcir les délais, c'est aussi une question
00:28:50de moyens qu'il faut se donner.
00:28:52– On a marqué une courte page de publicité,
00:28:54on évoquera dans quelques minutes ce qu'il s'est passé
00:28:56du côté de Savigny sur Orges en Essonne,
00:28:58où une jeune femme a été agressée en sortant du RERC.
00:29:00On a appris, et c'est la dernière information,
00:29:02que le principal suspect avait une obligation
00:29:04de quitter le territoire français.
00:29:06A tout de suite.
00:29:11De retour dans 180 minutes InfoÉté,
00:29:13merci beaucoup d'être avec nous,
00:29:15c'est le journal d'Adrien Spiterir.
00:29:17Bonjour Adrien, et on commence avec cette information,
00:29:19l'armée israélienne annonce avoir récupéré
00:29:21les corps de 6 otages, ils ont été retrouvés
00:29:23dans la bande de Gaza.
00:29:25– Au cours d'une opération menée avec le renseignement intérieur,
00:29:27tous avaient déjà été annoncés morts
00:29:29par TSAL ces derniers mois.
00:29:31Ils auraient été retenus ensemble
00:29:33dans un tunnel après leur enlèvement
00:29:35par le Hamas le 7 octobre.
00:29:37– Et puis une trêve dans la bande de Gaza,
00:29:39est-elle possible dans les prochains jours ?
00:29:41C'est la question à laquelle il faudra répondre.
00:29:43– Le secrétaire d'État américain Antony Blinken assure
00:29:45qu'Israël a accepté un plan pour un cessez-le-feu.
00:29:47Il appelle le Hamas à faire de même.
00:29:49Antony Blinken est en Égypte aujourd'hui
00:29:51pour poursuivre justement les négociations.
00:29:53– Et puis les démocrates ont rendu hier
00:29:55hommage au président américain Joe Biden.
00:29:57C'était à l'occasion de la convention
00:29:59du parti à Chicago.
00:30:01Le but est simple, investir officiellement
00:30:03Kamala Harris à moins de trois mois
00:30:05de la présidentielle aux Etats-Unis.
00:30:07Sarah Fenns arrive.
00:30:09– Innovation,
00:30:13des émotions
00:30:17et du clash.
00:30:19– Donald Trump pense qu'on va perdre,
00:30:21mais c'est un looser, il a faux.
00:30:23– Nous allons mettre une procureure
00:30:25dans le bureau ovale
00:30:27à la place d'un criminel condamné.
00:30:29– Joe Biden passe définitivement
00:30:31le flambeau à sa vice-présidente Kamala Harris
00:30:33devant des démocrates bouleversés.
00:30:37– Merci pour ton leadership historique,
00:30:39pour ton temps à servir la nation
00:30:41et pour tout ce que tu vas faire par la suite.
00:30:43Nous te sommes reconnaissants pour toujours.
00:30:45Merci Joe.
00:30:49– La convention du parti démocrate
00:30:51a débuté ce lundi
00:30:53et pour quatre jours à Chicago,
00:30:55toute la semaine, des dizaines de figures
00:30:57et même anciennes figures du parti
00:30:59comme Hillary Clinton vont s'exprimer.
00:31:03Nous allons voir Kamala Harris
00:31:05qui lève sa main et prête serment
00:31:07en tant que 47e présidente des Etats-Unis.
00:31:11Mercredi,
00:31:13Kamala Harris, nouvelle candidate
00:31:15à l'élection présidentielle,
00:31:17sera investie par un vote symbolique
00:31:19décidé par les délégués.
00:31:21– Et puis dans l'actualité également,
00:31:23cette agression en marge
00:31:25des ferias de Dax.
00:31:27Un homme de 25 ans a été violemment agressé
00:31:29et placé dans un coma artificiel.
00:31:31Son état est stable selon le parquet.
00:31:33Un suspect a été mis en examen
00:31:35et placé en détention provisoire.
00:31:37Jérôme Rampenoud et Juliette Sadat.
00:31:39– Les faits se sont déroulés
00:31:41dans ce quartier aux alentours
00:31:43de 4h30 ce samedi
00:31:45en marge de la feria de la ville de Dax.
00:31:47Une altercation violente
00:31:49éclate entre les occupants
00:31:51de deux véhicules,
00:31:53un groupe d'hommes vêtus de noir
00:31:55et un groupe de quatre piétons
00:31:57dont un mineur de 17 ans.
00:31:59Les quatre victimes sont rouées de coups,
00:32:01l'une d'entre elles est laissée inanimée
00:32:03à même le sol.
00:32:05Prise en charge et hospitalisée à Dax
00:32:07avec un pronostic vital engagé,
00:32:09son état s'améliore selon le parquet.
00:32:11De son côté, le maire de la ville,
00:32:13Julien Dubois, déplore un acte isolé.
00:32:15– Ce qui est vraiment malheureux et tragique
00:32:17pour la victime ne reflète pas
00:32:19l'esprit et ce qui s'est déroulé
00:32:21durant toutes ces fêtes
00:32:23puisqu'on a des dispositifs de secours
00:32:25et de sécurité bien rodés
00:32:27et qui font qu'on peut assurer
00:32:29la sécurité de tous les festaires
00:32:31qui viennent nous rejoindre
00:32:33pendant 5 jours et 5 nuits
00:32:35avec un bilan totalement satisfaisant
00:32:37de ce point de vue-là.
00:32:39– Peu après les faits, un suspect est interpellé.
00:32:41Il est âgé de 20 ans et originaire des Landes,
00:32:43inconnu des services de police.
00:32:45Le jeune homme a été présenté à un juge d'instruction
00:32:47et placé en détention provisoire
00:32:49à la prison de Mont-de-Marsan.
00:32:51Une information judiciaire a été ouverte.
00:32:53Les investigations se poursuivent
00:32:55pour retrouver les autres auteurs
00:32:57de l'agression toujours en fuite.
00:32:59– Et puis un drame a été évité de justesse
00:33:01à Menton, c'était vendredi dernier.
00:33:03– Oui, un policier a été blessé
00:33:05par un mineur de 15 ans.
00:33:07Le jeune homme l'a percuté en scooter
00:33:09après avoir refusé d'obtempérer.
00:33:11Quel individu est connu de la justice ?
00:33:13Juliette Sadat.
00:33:15– Le policier a été percuté
00:33:17puis traîné sur plusieurs mètres.
00:33:19Ce vendredi, un adolescent de 15 ans
00:33:21au volant d'un scooter
00:33:23refuse de se soumettre à un contrôle de police.
00:33:25Il conduisait alors sans assurance
00:33:27et sous l'emprise de stupéfiants.
00:33:29Bien connu des services de justice,
00:33:31il a été déféré devant un juge
00:33:33notamment pour refus d'obtempérer
00:33:35aggravé par la mise en danger d'autrui.
00:33:37Ce représentant syndical
00:33:39décrit un individu
00:33:41au comportement inconscient.
00:33:43– Il prend tous les risques,
00:33:45il se fiche de la vie humaine.
00:33:47J'ai parlé avec mon collègue blessé
00:33:49et il a manqué de percuter un enfant,
00:33:51un bébé dans une poussette.
00:33:53Lors de l'interpellation,
00:33:55la population était plutôt du côté de la police.
00:33:57On est sur Menton et ils se sont bien rendus compte
00:33:59des risques insensés qui ont été pris
00:34:01par ce jeune individu, mineur évidemment.
00:34:03– Une conduite irresponsable
00:34:05à laquelle cette habitante de Menton
00:34:07semble s'être habituée.
00:34:09– Non, ça ne m'étonne pas
00:34:11parce qu'ils font tous comme ça.
00:34:13On n'a pas le droit de passer sur un passage piéton
00:34:15parce que même là, on se fait agresser,
00:34:17on se fait renverser.
00:34:19J'étais témoin d'une personne qui a été renversée
00:34:21et c'était un jeune en scooter,
00:34:23ce n'était pas une voiture.
00:34:25– L'adolescent a été placé sous contrôle judiciaire
00:34:27et doit respecter les conditions d'un placement
00:34:29en centre éducatif fermé.
00:34:31Il a également interdiction de paraître
00:34:33dans la ville de Menton où les faits se sont déroulés.
00:34:35– C'était un soldat du feu,
00:34:37il est mort en héros adrien.
00:34:39Dimanche, un pompier volontaire de 59 ans
00:34:41a été tué par un train
00:34:43en tentant de sauver une femme qui venait de chuter
00:34:45sur la voie ferrée.
00:34:47L'accident a eu lieu à Pleine-Fougère,
00:34:49en Ile-et-Vilaine, la ville de Pontorçon
00:34:51dans laquelle il vivait, lui rend hommage.
00:34:53Aujourd'hui, nous avons justement interrogé le maire de la ville.
00:34:55– C'est un salarié de la commune
00:34:57depuis 38 ans,
00:34:59pompier volontaire aussi depuis 38 ans,
00:35:01c'est un engagement de longue durée.
00:35:03Quelqu'un qui faisait les choses à fond,
00:35:05une chose qui est compliquée pour beaucoup de gens.
00:35:07J'espère de tout cœur que la nation
00:35:09va lui rendre l'hommage
00:35:11qui lui revient.
00:35:13– C'est un triste constat
00:35:15que l'on fait chaque été,
00:35:17les abandons d'animaux
00:35:19continuent d'augmenter.
00:35:21Conséquences directes,
00:35:23les refuges de la SPA sont saturés.
00:35:25L'association veut réagir notamment
00:35:27avec des campagnes de sensibilisation
00:35:29à sujet de Pierre Hemco, Sharon Camara et Audrey Berthoud.
00:35:31– Ils sont nombreux
00:35:33à pousser la porte d'un refuge
00:35:35pour adopter un nouveau compagnon.
00:35:37– Ça y est, c'est fait.
00:35:39En fait, on avait un chien
00:35:41qu'on a perdu il y a deux ans.
00:35:43Après, il y a le temps de s'habituer
00:35:45à la perte du chien.
00:35:47Et puis, venir à la SPA, c'est mieux
00:35:49parce qu'il y a tellement d'animaux abandonnés
00:35:51que c'était surtout cette démarche-là.
00:35:53– Comme Juliette,
00:35:5540 000 personnes ont adopté un animal en 2023.
00:35:57Un chiffre encourageant
00:35:59qui cache pourtant une problématique
00:36:01plus importante, les abandons d'animaux
00:36:03en hausse constante ces dernières années.
00:36:05Conséquences,
00:36:07les 64 refuges et maisons de la SPA
00:36:09se retrouvent saturés.
00:36:11L'association mise sur la sensibilisation
00:36:13et appelle les familles
00:36:15à être plus responsables.
00:36:17– On prône l'adoption responsable,
00:36:19justement l'adoption réfléchie.
00:36:21Il faut réfléchir avant d'adopter.
00:36:23Est-ce qu'on est en situation d'assumer un animal ?
00:36:25Est-ce que, du coup,
00:36:27on peut prendre en considération que notre vie peut changer
00:36:29parce qu'on s'engage
00:36:31sur 10, 15, 20 ans ?
00:36:33– En 2023, plus de 44 000
00:36:35animaux abandonnés ou maltraités
00:36:37ont été recueillis par la SPA.
00:36:39L'institution craint que ce chiffre
00:36:41n'explose en 2024.
00:36:43Depuis le début de l'année,
00:36:45les structures ont accueilli plus de 16 000 animaux.
00:36:47– Et puis un dernier mot de sport.
00:36:49Thierry Henry quitte son poste de sélectionneur
00:36:51de l'équipe de France de football.
00:36:53– Oui, l'ex-attaquant français évoque des raisons personnelles.
00:36:55L'annonce intervient après la belle épopée
00:36:57de l'équipe de France lors des Jeux Olympiques.
00:36:59Tous les détails dans ce sujet
00:37:01de la rédaction d'Infosport.
00:37:03– Thierry Henry !
00:37:05Thierry Henry !
00:37:11– L'aventure n'aura duré qu'un an.
00:37:13Une parenthèse olympique, argentée.
00:37:15Thierry Henry a décidé de quitter son poste
00:37:17de sélectionneur de l'équipe de France.
00:37:19Espoir, il s'est entretenu avec Philippe Diallo,
00:37:21le président de la 3F.
00:37:23Il rencontra jusqu'en juin 2025
00:37:25l'ex-champion du monde 98
00:37:27qui vient de fêter ses 47 ans,
00:37:29a pris cette décision pour des raisons
00:37:31qui lui sont personnelles.
00:37:33– Je tiens à remercier la fédération
00:37:35et le président qui m'ont offert cette incroyable opportunité.
00:37:37Obtenir la médaille d'argent aux Jeux Olympiques
00:37:39pour mon pays restera l'une des plus grandes
00:37:41fiertés de ma vie.
00:37:43– Quel futur en tant qu'entraîneur pour Thierry Henry ?
00:37:45Pour l'instant, aucune piste n'est évoquée.
00:37:47Dans les tout prochains jours
00:37:49va être lancé le processus de désignation
00:37:51du nouveau sélectionneur des Espoir.
00:37:53Il devra prendre ses fonctions
00:37:55avant les deux prochains matchs
00:37:57comptant pour les éliminatoires de l'Euro 2025
00:37:59prévus début septembre.
00:38:01– Bravo Thierry Henry !
00:38:03– Merci beaucoup Adrien Spiterri,
00:38:05on vous retrouve dans un peu moins d'une demi-heure
00:38:07pour un nouveau JT.
00:38:09En attendant, ne bougez pas puisque dans quelques minutes
00:38:11on reviendra sur cette terrible agression
00:38:13à Savigny-sur-Orge, c'était mardi dernier.
00:38:15Après avoir refusé une relation sexuelle,
00:38:17une jeune femme a échappé de peu à la mort
00:38:19du RERC.
00:38:21On apprend aujourd'hui que le principal suspect
00:38:23était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français.
00:38:25A tout de suite.
00:38:29De retour dans 180 minutes,
00:38:31un faux été, merci beaucoup d'être avec nous.
00:38:33Comme je vous le disais il y a quelques minutes,
00:38:35on va évoquer cette terrible agression
00:38:37qui s'est déroulée mardi dernier
00:38:39à Savigny-sur-Orge en Essonne,
00:38:41alors qu'elle sortait du RERC.
00:38:43Une jeune femme a été attaquée au cutter
00:38:45après avoir refusé une relation sexuelle.
00:38:47Aujourd'hui, on apprend que le principal suspect
00:38:49était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français.
00:38:51On voit tous les détails avec
00:38:53Bamba Gueye et Chloé Tarka
00:38:55et puis on en reparle juste après.
00:38:59Il est aux alentours de minuit lorsqu'une jeune femme
00:39:01de 31 ans sort de la gare de Savigny-sur-Orge.
00:39:03Selon la victime, un homme
00:39:05l'aborde et lui propose 50 euros
00:39:07contre une faveur sexuelle, ce qu'elle refuse.
00:39:09Elle est rattrapée un peu plus loin
00:39:11et reçoit deux coups de cutter au niveau du cou.
00:39:13Opérée en urgence,
00:39:15le pronostic vital de la victime n'est pas engagé.
00:39:17Le suspect, un homme de 45 ans,
00:39:19né au Maroc, sous obligation de quitter
00:39:21le territoire français depuis janvier 2023,
00:39:23est condamné à deux reprises
00:39:25pour vol et violence, prend alors la fuite.
00:39:27Une nouvelle agression qui souligne un manque
00:39:29de suivi concernant les personnes sous OQTF.
00:39:31On a une OQTF qui est prononcée
00:39:33contre un étranger en situation régulière,
00:39:35ensuite il n'y a pas de suivi.
00:39:37On ne sait pas où ils sont, ils peuvent être n'importe où
00:39:39et comme on a aujourd'hui
00:39:41ce qu'on voit aujourd'hui, des gens
00:39:43sous OQTF qui se livrent
00:39:45à minima à des petits larcins,
00:39:47à des vols, à des cambriolages
00:39:49et puis on a d'autres
00:39:51qui versent dans des choses qui sont
00:39:53beaucoup plus graves comme on a eu tout simplement
00:39:55là à Savigny.
00:39:57Dès le lendemain, l'homme a été repéré par des policiers
00:39:59de la BAC dans la même gare alors qu'il suivait
00:40:01une autre femme, un couteau à la main.
00:40:03Le suspect a été placé en détention provisoire
00:40:05et mis en examen pour tentative
00:40:07d'assassinat.
00:40:09Voilà, un individu avec une obligation
00:40:11de quitter le territoire français
00:40:13prononcé en janvier 2023.
00:40:15C'était donc il y a un peu plus d'un an et demi.
00:40:17Pourquoi cet individu est
00:40:19encore sur le territoire français ?
00:40:21C'est une question que se pose beaucoup de gens.
00:40:23Parce qu'entre autres choses,
00:40:25pour envoyer quelqu'un
00:40:27chez lui, il faut la plupart du temps laisser passer
00:40:29comme consulaire, que le pays
00:40:31d'origine n'accorde pas forcément.
00:40:33C'est très variable, l'Albanie accorde 95%
00:40:35de laisser passer,
00:40:37le Mali 10% par exemple.
00:40:39On est déjà dans des situations
00:40:41extrêmement complexes. Ensuite, s'il commet des délits
00:40:43sur le territoire, il doit être jugé sur le territoire.
00:40:45J'ai dit presque que la personne
00:40:47en situation régulière a presque intérêt à commettre des délits
00:40:49d'une certaine manière parce qu'elle doit être jugée
00:40:51sur le territoire. Alors là, il n'était
00:40:53ni en prison, ni en attente de
00:40:55jugement a priori. Il avait déjà été condamné.
00:40:57Il a été condamné pour vol et violence
00:40:59a priori. Voilà, ça fait partie
00:41:01effectivement des situations qui sont absolument
00:41:03incompréhensibles pour
00:41:05les Français. Se dire, voilà,
00:41:07quelqu'un qui n'a aucune raison d'être sur le territoire
00:41:09qui a déjà été condamné
00:41:11n'a pas été renvoyé
00:41:13parce qu'en fait,
00:41:15on exécute entre 7 et 15%
00:41:17des OQTF aujourd'hui en France
00:41:19lorsqu'Emmanuel Macron disait qu'il allait
00:41:21en exécuter 100%. Et là, ça passe
00:41:23aussi par des négociations extrêmement fermes
00:41:25avec les pays d'origine. Parce que pourquoi
00:41:27un pays n'accepte pas son ressortissant ?
00:41:29Parfois, ils ne disent pas leur identité, ils ne disent pas
00:41:31le pays d'origine duquel ils sont. Donc, il faut faire déjà
00:41:33une enquête pour savoir d'où ils viennent. Mais une fois
00:41:35qu'on le sait, on n'a pas toujours le laissé passer consulaire.
00:41:37Donc là, Emmanuel Macron
00:41:39avait essayé un peu de le faire en divisant
00:41:41le nombre de visas accordés à l'Algérie ou au Maroc.
00:41:43Mais effectivement, je crois que
00:41:45le seul moyen de faire en pareil cas, c'est de
00:41:47dire, on donne les visas
00:41:49en fonction des
00:41:51laissés-passés consulaires qui nous soient accordés
00:41:53en retour. Sinon, ça n'est pas possible.
00:41:55Ça n'est pas
00:41:57loyal. Et je pense qu'il faut
00:41:59des négociations de cette nature.
00:42:01– Je rebondis sur ce que vous venez de dire aussi. Emmanuel Macron
00:42:03effectivement avait promis
00:42:05d'exécuter 100%
00:42:07des OQTF.
00:42:09C'est une promesse, mais
00:42:11c'est presque utopique aujourd'hui.
00:42:13– Mais vous savez bien qu'on a un gouvernement
00:42:15qui communique, mais qui ne
00:42:17gère pas les problèmes en profondeur.
00:42:19Donc, c'est une litanie
00:42:21assez dingue.
00:42:23D'ailleurs, ces OQTF, on voit en permanence
00:42:25qu'elles ne sont pas appliquées.
00:42:27Il y a eu à un moment donné, effectivement,
00:42:29une tentative vis-à-vis de
00:42:31l'Algérie, du Maroc et de la Tunisie
00:42:33de restreindre les visas. Ça a duré 6 mois
00:42:35parce que les élites
00:42:37marocaines étaient obligées de passer en Espagne
00:42:39pour obtenir
00:42:41et elles sont francophones, donc c'était
00:42:43pas forcément une mesure qui a été appliquée
00:42:45de façon très intelligente, mais
00:42:47de façon bureaucratique. Ensuite,
00:42:49bon, les relations
00:42:51avec les pays du Maghreb sont compliquées.
00:42:53On a fini par accorder
00:42:55aux Marocains
00:42:57ce qu'ils voulaient, à savoir la marocanité,
00:42:59la reconnaissance de la marocanité
00:43:01du Sahara occidental. Résultat,
00:43:03l'Algérie dit, puisque c'est comme ça à nous,
00:43:05on n'applique plus aucune OQTF.
00:43:07Ils n'ont pas voulu sur-réagir,
00:43:09mais ils le font dans les faits.
00:43:11Donc, c'est un véritable casse-tête
00:43:13et surtout, c'est la marque
00:43:15d'une absence totale de volonté politique.
00:43:17On ne veut pas
00:43:19déplaire.
00:43:21En plus, quand ces mesures sont prises,
00:43:23elles sont parfois cassées par la jurisprudence
00:43:25administrative ou par
00:43:27les juridictions
00:43:29européennes.
00:43:31C'est quelque chose qui...
00:43:33Mais qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:43:35Il faut continuer à mettre la pression sur les Etats étrangers
00:43:37pour qu'ils récupèrent leurs ressortissants ?
00:43:39Il faut des choix politiques.
00:43:41Il faut faire des...
00:43:43On a un pays qui s'abandonne,
00:43:45qui s'abandonne sur le plan
00:43:47de l'insécurité,
00:43:49qui ne gère pas les flux migratoires,
00:43:51et c'est effectivement très compliqué, mais s'il n'y a aucune
00:43:53volonté politique, c'est encore plus difficile.
00:43:55C'est un pays qui ne gère pas non plus
00:43:57ses finances publiques et qui laisse effectivement
00:43:59le déficit grossir sans prendre aucune mesure,
00:44:01qui maintenant n'a plus de majorité.
00:44:03Il y a de quoi être un peu déprimé, oui.
00:44:05– C'est quoi ? Peut-être la solution,
00:44:07c'est de créer plus de places
00:44:09dans les centres de rétention administrative ?
00:44:11– À défaut de pouvoir les renvoyer
00:44:13dans leur pays d'origine ?
00:44:15– Oui, mais ce n'est pas la solution.
00:44:17Frédéric Durand, excusez-moi.
00:44:19– Frédéric Durand.
00:44:21– Non, vous avez... D'abord, il faut s'intéresser
00:44:23aux raisons pour lesquelles les gens partent de chez eux.
00:44:25Si on ne règle pas ce premier problème,
00:44:27demain on va avoir des dizaines de millions
00:44:29de réfugiés climatiques en plus et on n'y arrivera pas.
00:44:31Donc je pense que la politique de l'Occident
00:44:33à l'égard de ces pays-là
00:44:35ne doit pas être simplement
00:44:37on va finalement donner de l'argent
00:44:39à une élite corrompue au pouvoir,
00:44:41mais on va essayer de voir comment...
00:44:43Et ceci pour préserver nos intérêts sur place
00:44:45parce qu'on ne les préserve pas.
00:44:47À la fin, je vous rappelle que dans tout le continent africain
00:44:49on s'est fait remplacer par les Chinois et par les Russes.
00:44:51Donc on n'a pas réussi de ce point de vue-là
00:44:53sur le long terme et sur le court terme, ça ne marche pas non plus.
00:44:55Donc il faut une politique sans doute
00:44:57de coopération plus intelligente
00:44:59avec ces pays-là, réellement intelligente
00:45:01et à la fois, il faut être capable de s'adresser
00:45:03avec un peu de fermeté au gouvernement en place
00:45:05parce que moi, je vois bien que le gouvernement algérien
00:45:07se serve de la rante mémorielle antifrançaise
00:45:09en permanence et à tous les sujets
00:45:11pour pouvoir unir son peuple, mais ce n'est pas la bonne solution.
00:45:13Je crois que là, très franchement,
00:45:15je pense qu'Emmanuel Macron était extrêmement patient
00:45:17avec l'Algérie de ce point de vue-là,
00:45:19avec tout ce qu'il pouvait dire sur nous.
00:45:21Donc peut-être qu'il fallait sévir
00:45:23moins brutalement, mais plutôt.
00:45:25Parce que là, la reconnaissance du Sahara occidental
00:45:27effectivement, c'est un casus belli
00:45:29c'est-à-dire qu'on donne raison au Maroc,
00:45:31on choisit le Maroc contre l'Algérie, c'est ça que ça veut dire.
00:45:33– J'entends ce que vous dites Frédéric Durand,
00:45:35mais que faire si le pays, en l'occurrence, vous parlez du cas de l'Algérie,
00:45:37que faire si le pays…
00:45:39– C'est-à-dire le pied.
00:45:41– Il faut les enfermer.
00:45:43– Qu'est-ce que vous en faites ?
00:45:45– Il faut gouverner la politique sécuritaire
00:45:47telle qu'elle a été menée depuis quelques années.
00:45:49Il y a effectivement des initiatives,
00:45:51les opérations PlastNet sur la drogue, etc.
00:45:53Mais il n'y a pas de suivi,
00:45:55il n'y a pas de constance,
00:45:57il n'y a pas de chaîne pénale
00:45:59qui poursuit la logique
00:46:01de façon à ce que ça soit efficace.
00:46:03Et au sommet de l'État,
00:46:05on fait une loi immigration
00:46:07et on accepte qu'elle soit en partie
00:46:09désavouée par le Conseil constitutionnel.
00:46:11– Mais pour le Libéron…
00:46:13– En même temps, c'est un ne plus rien, n'y comprend plus.
00:46:15On entend des gens maintenant qui en sont à dire
00:46:17« Ah ben finalement, c'est peut-être pas plus mal
00:46:19pour l'économie qu'on ne soit pas gouverné. »
00:46:21Vous vous rendez compte ?
00:46:23– Il y a une logique pour les libéraux,
00:46:25ceux qui défendent le libéralisme économique,
00:46:27c'est le fait que l'immigration est une bonne chose
00:46:29pour le pays qui reçoit cette immigration.
00:46:31Et ils sont convaincus de ça,
00:46:33c'est pour ça que l'Europe aussi se bat sur cela.
00:46:35C'est parce qu'ils pensent que quand il va venir
00:46:37une main d'œuvre que potentiellement on payera moins,
00:46:39eh bien c'est tout bénef.
00:46:41Sauf que la vérité, c'est qu'on vit dans un pays
00:46:43où il y a aujourd'hui près de 10 millions de gens
00:46:45qui vivent, des nationaux,
00:46:47qui vivent en dessous du seuil de pauvreté.
00:46:49Donc vous ne pouvez pas vivre comme si vous étiez
00:46:51un pays prospère économiquement, parce que vous ne l'êtes plus.
00:46:53Nous sommes des pays qui n'avons plus de croissance en Occident.
00:46:55Donc nous avons un vrai problème
00:46:57et évidemment les gens s'enragent de voir,
00:46:59à juste titre, que des gens qui n'ont pas le droit
00:47:01d'être sur le territoire,
00:47:03non seulement ils sont, mais en plus commettent des délits.
00:47:05Donc vous comprenez que quelque part,
00:47:07il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.
00:47:09– Aujourd'hui c'est inaudible pour les Français.
00:47:11– C'est inaudible, c'est-à-dire qu'effectivement
00:47:13une personne qui a une obligation qui était
00:47:15le territoire français, qui reste sur le territoire
00:47:17et qui plus est, commet des actes, en l'occurrence
00:47:19comme à Savigny-sur-Orge, on pourrait aussi citer
00:47:21le cas à Marseille, où une personne qui avait
00:47:23aussi une EQTF a agressé
00:47:25lors d'un contrôle routier des policiers.
00:47:27– D'autant que le respect des règles est demandé aux gens
00:47:29je dirais en permanence.
00:47:31Vous avez vu le soulèvement des paysans,
00:47:33les règles européennes sont absolument impossibles
00:47:35dès qu'il faut couper…
00:47:37– Entre nous, la loi agricole n'a toujours pas été…
00:47:39– C'est-à-dire qu'on demande de respecter des règles
00:47:41que chacun s'efforce de respecter et en parallèle
00:47:43de ça on voit des choses qui sont évidemment
00:47:45incompréhensibles, ce que la gauche
00:47:47a mis trop de temps à comprendre.
00:47:49– Et vous remarquez qu'en l'instant là, Marine Le Pen…
00:47:51– Il y a un dernier mot là-dessus.
00:47:53– Ne dit rien, Marine Le Pen sera reçue lundi
00:47:55avec Jordan Bardella par le président Macron
00:47:57mais pour l'instant elle ne dit rien, elle engrange.
00:47:59– Elle engrange ?
00:48:01– Ben oui, elle n'a plus besoin de bouger
00:48:03tout ça fait sombre,
00:48:05parce qu'il n'y a pas de mesures qui sont prises
00:48:07qui sont crédibles pour les français de ce point de vue.
00:48:09– Allez, restez avec nous, bien sûr, dans quelques minutes
00:48:11à 15 heures, pour être précis,
00:48:13on évoquera ces TikTok,
00:48:15les TikTok des détenus qui utilisent
00:48:17leur téléphone portable de manière illégale
00:48:19bien évidemment, pour créer du contenu,
00:48:21échanger avec les utilisateurs
00:48:23et surtout engranger de l'argent,
00:48:25c'est assez surprenant, vous allez le voir,
00:48:27mais tout ça c'est juste après l'heure des livres,
00:48:29c'est présenté par Anne Fulda.
00:48:33Il est presque 15h,
00:48:35merci beaucoup d'être avec nous,
00:48:37180 minutes, InfoÉté, ça continue tout de suite,
00:48:39c'est le journal d'Adrien Spiteri,
00:48:41ils sont dissipés à ma gauche,
00:48:43mais ils discutent déjà des thèmes
00:48:45bien sûr que l'on va aborder,
00:48:47on va commencer en tout cas ce journal
00:48:49avec ces scènes qui ont lieu quasiment tous les soirs
00:48:51sur le réseau social TikTok,
00:48:53et on l'abordera plus longuement tout à l'heure.
00:48:55– Oui, des prisonniers se filmant en direct depuis leurs cellules,
00:48:57des vidéos accessibles très facilement
00:48:59par les utilisateurs de ce réseau social,
00:49:01ces contenus leur permettent même de générer de l'argent
00:49:03avec un système de dons.
00:49:05Les explications avec Tony Pitaro.
00:49:09– Il suffit de se connecter sur TikTok
00:49:11pour visionner des vidéos en direct
00:49:13de prisonniers
00:49:15et interagir avec eux
00:49:17sans la moindre difficulté.
00:49:19– Et abonnez-vous la famille ceux qui ne sont pas abonnés les gars,
00:49:21parce que chaque jour les gars je fais des lives.
00:49:23– Certains détenus peuvent même gagner de l'argent
00:49:25grâce à des dons directement envoyés
00:49:27par les utilisateurs.
00:49:29– Si je veux rien qu'avec mon TikTok
00:49:31je mets plus de côté que ton père en un an,
00:49:33à ta mère je l'ai eu ni.
00:49:35– Ok, hé bébé, j'avoue je suis dans l'excès.
00:49:37– Pour lutter contre les téléphones en prison,
00:49:39de nombreux moyens sont pourtant mis en place
00:49:41comme des tunnels à rayons X,
00:49:43des portiques de détection
00:49:45au niveau des portes d'entrée,
00:49:47des détecteurs de masse métallique,
00:49:49des fouilles, des brouilleurs téléphoniques
00:49:51ou encore des dispositifs anti-drone.
00:49:53Malgré ces moyens,
00:49:55des téléphones parviennent tout de même
00:49:57à pénétrer notamment par les airs
00:49:59comme le montre ce prisonnier
00:50:01sur une vidéo postée sur TikTok.
00:50:03Contacté, le ministère de la Justice
00:50:05rappelle sa fermeté.
00:50:07– Toute découverte de téléphone portable
00:50:09fait l'objet d'une procédure disciplinaire
00:50:11et judiciaire systématique
00:50:13à l'encontre de la personne détenue
00:50:15susceptible d'alourdir sa peine.
00:50:17– En 2023,
00:50:1953 000 téléphones et accessoires
00:50:21ont été saisis en prison.
00:50:23– J'espère que vous allez bien.
00:50:25La jeune femme avait été retrouvée
00:50:27mordue après une balade en forêt.
00:50:29C'était le 16 novembre 2019.
00:50:31Elisa Pilarski a été tuée
00:50:33par le chien de son ex-compagnon.
00:50:35Nous apprenons cet après-midi
00:50:37qu'il sera renvoyé devant la justice
00:50:39pour homicide involontaire.
00:50:41– Et puis en France toujours,
00:50:43les cambriolages sont en hausse.
00:50:45En 2023, ils ont augmenté de 3%.
00:50:47– Selon le ministère de l'Intérieur,
00:50:49plus de 217 000 faits ont été enregistrés.
00:50:51Tous les détails avec Célia Barraud,
00:50:53journaliste polyjustice pour CNews.
00:50:55– En 2023, les services de police
00:50:57et de gendarmerie ont enregistré
00:50:59plus de 217 000 infractions
00:51:01pour cambriolages de résidences
00:51:03principales et secondaires en France.
00:51:05C'est plus de 3% par rapport à 2022,
00:51:07mais moins qu'au cours des années précédentes,
00:51:09la crise sanitaire.
00:51:11Au total, l'an dernier,
00:51:13768 000 personnes âgées de 18 à 74 ans
00:51:15ont déclaré avoir été victimes
00:51:17de vols ou tentatives de vols
00:51:19avec effraction de leur résidence principale.
00:51:21Pour les cambriolages,
00:51:23le nombre s'élève à plus de 210 000.
00:51:25Un phénomène qui touche davantage
00:51:27les très grandes agglomérations
00:51:29par rapport à la campagne.
00:51:31Concernant le profil des victimes,
00:51:33elles sont essentiellement françaises
00:51:35et âgées de 25 ans ou plus.
00:51:37Leur nombre augmente avec l'âge en lien,
00:51:39avec l'accès à l'autonomie résidentielle
00:51:41pour les plus jeunes et avec l'accès
00:51:43progressif au patrimoine pour les plus vieux.
00:51:45Par exemple, chez les plus de 60 ans,
00:51:47on constate que près de 6 hommes sur 1 000
00:51:49ont été victimes de cambriolages en 2023.
00:51:51Néanmoins, il est difficile
00:51:53d'avoir davantage de précisions
00:51:55sur le profil des victimes puisque
00:51:57les caractéristiques recensées sont généralement
00:51:59celles de la personne du foyer
00:52:01qui a déposé plainte pour cambriolage.
00:52:03Enfin, 33 000 personnes ont été
00:52:05mises en cause en 2023.
00:52:07À plus de 90 %, il s'agit d'hommes
00:52:09et les deux tiers des mises en cause
00:52:11ont entre 13 et 29 ans.
00:52:13Direction Besançon,
00:52:15où un dispositif a été mis en place
00:52:17pour aider les seniors.
00:52:19Le dispositif les aider à faire face
00:52:21aux vols accompagnés de violences
00:52:23dont ils peuvent être victimes.
00:52:25Pour ce faire, les policiers n'hésitent pas
00:52:27à leur rendre visite.
00:52:35Cette visite à domicile,
00:52:37les policiers de Besançon l'effectuent
00:52:39quasiment une fois par jour.
00:52:41Si ils entraient, ce serait par la fenêtre.
00:52:43Celle-là ?
00:52:45C'est là qu'elle a peur.
00:52:47Monique a 89 ans,
00:52:49elle vit ici toute seule,
00:52:51alors ce passage des forces de l'ordre
00:52:53est rassurant.
00:52:55Je suis très contente que vous soyez venus
00:52:57comme ça au moins le quartier
00:52:59verra qu'on s'intéresse
00:53:01à avoir de la police
00:53:03à être suivie.
00:53:05L'occasion aussi pour ces agents
00:53:07de rappeler les conseils de sécurité.
00:53:09C'est important,
00:53:11quand vous ne connaissez pas quelqu'un,
00:53:13si elle dit être une infirmière
00:53:15et que vous ne la connaissez pas,
00:53:17il ne faut pas la laisser entrer.
00:53:19Il ne faut pas la laisser entrer.
00:53:21Et fermer à clé.
00:53:23Un dispositif inédit
00:53:25dont l'objectif est avant tout
00:53:27de rassurer ces seniors
00:53:29et de dissuader les éventuelles malveillances.
00:53:31J'ai décidé
00:53:33de mettre en oeuvre ce dispositif
00:53:35adossé à l'opération
00:53:37Tranquillité Vacances.
00:53:39De recueillir les demandes
00:53:41de personnes vulnérables,
00:53:43particulièrement âgées, isolées
00:53:45pour pouvoir
00:53:47les sécuriser
00:53:49directement à leur domicile
00:53:51mais en leur présence.
00:53:53Ce dispositif devrait rester en place
00:53:55au moins jusqu'au 15 septembre.
00:53:57Cet été, trois personnes âgées ont été passées
00:53:59à tabac à leur domicile à Besançon.
00:54:01La première a été battue à mort.
00:54:03Les deux autres ont été sérieusement blessées.
00:54:05Le chef étoilé Yannick Allénaud
00:54:07interpelle les responsables politiques.
00:54:09La cause, une proposition de loi
00:54:11sur l'instauration d'un délit d'homicide
00:54:13routier. Après un premier examen
00:54:15en janvier 2024, la proposition
00:54:17est aujourd'hui au point mort.
00:54:19Un retard qui désole le chef
00:54:21dont le fils Antoine a été tué par un chauffard.
00:54:23Chloé Tarka.
00:54:25Voté à l'unanimité en première lecture
00:54:27le 31 janvier, l'instauration
00:54:29d'un délit d'homicide routier a été
00:54:31suspendu suite à la dissolution
00:54:33de l'Assemblée. Un combat
00:54:35que Yannick Allénaud n'abandonne pas pour autant.
00:54:37J'appelle tous les responsables politiques
00:54:39à reprendre cette cause. Aujourd'hui,
00:54:41cette loi est nécessaire. Ce qu'il faut dire,
00:54:43c'est fini maintenant. Ce qu'il va se passer
00:54:45demain vous mettra face à vos responsabilités.
00:54:47Il est une urgence à faire passer
00:54:49ce texte de loi. Le texte visait
00:54:51à ne plus parler d'homicide involontaire
00:54:53mais d'homicide routier lorsqu'une
00:54:55circonstance aggravante entrait en cause
00:54:57comme la conduite sous alcool ou sous stupéfiants.
00:54:59Une loi qui incluait également de nouvelles
00:55:01circonstances aggravantes comme la conduite
00:55:03avec écouteur ou portable à la main ainsi
00:55:05que le refus d'obtempérer. Un durcissement
00:55:07nécessaire selon le chef Allénaud.
00:55:09C'est la création d'une nouvelle loi. Ce n'est pas
00:55:11rien. Ce n'est pas de la sémantique.
00:55:13Le refus d'obtempérer est rentré comme une
00:55:15circonstance aggravante qui n'existait pas.
00:55:17Les gens, en voiture, téléphonent.
00:55:19Ils écrivent des textos. Ils mettent
00:55:21la vie d'autrui en danger sur leur téléphone.
00:55:23Selon le bilan annuel de la sécurité
00:55:25routière, en 2023, près de
00:55:273400 personnes sont mortes
00:55:29sur les routes françaises.
00:55:31Nous vous parlons
00:55:33souvent des aires médicaux. En voici
00:55:35un nouvel exemple, cette fois-ci en Vendée.
00:55:37Depuis le 13 juillet, les urgences
00:55:39de Montaigu sont fermées, conséquence
00:55:41d'une pénurie de médecins sur place.
00:55:43Elles devaient rouvrir hier, mais les portes
00:55:45sont restées closes. Reportage sur place de
00:55:47Michael Chaillot.
00:55:49C'est la surprise du jour aux urgences de l'hôpital
00:55:51de Montaigu, fermées depuis le
00:55:5312 juillet au soir. Alors que la
00:55:55réouverture était programmée pour ce
00:55:57lundi matin, c'est porte close,
00:55:59faute de médecins. On voit que ça se dégrade,
00:56:01toujours par un manque de médecins urgentistes.
00:56:03Et depuis l'année
00:56:05dernière, on a fermé tous les week-ends
00:56:07de la période estivale.
00:56:09Et là, cette année, on a fermé un mois
00:56:11consécutivement. Pour la population,
00:56:13c'est un service en moins,
00:56:15où ils doivent se déplacer sur la Roche-sur-Yon,
00:56:17Cholet ou Nantes. Donc tout de suite, ça rajoute
00:56:1930 minutes, 45 minutes de route. Direction
00:56:21le centre hospitalier départemental de la Roche-sur-Yon
00:56:23à 35 kilomètres,
00:56:25le balai des ambulances est incessant,
00:56:27comme celui de l'hélicoptère du Samu.
00:56:29Urgence de Montaigu fermée,
00:56:31services dégradés à Fontenay-le-Comte,
00:56:33et même au sable d'Olonne, certaines nuits,
00:56:35il n'y a qu'un seul médecin urgentiste.
00:56:37Résultat, tout est reporté sur la Roche-sur-Yon,
00:56:39où le service est saturé,
00:56:41avec 130 à 200 entrées
00:56:43par jour, les temps datant de salon.
00:56:45Oui, c'est historique. On n'a jamais eu autant
00:56:47de fermetures de services d'urgence dans notre département.
00:56:49Le nombre de personnes qui sont
00:56:51accueillies n'a pas changé. Les touristes
00:56:53sont toujours là. Ça fait plus de 30 ans que je travaille
00:56:55à l'hôpital, je n'ai jamais vu ça.
00:56:57Des services d'urgence comme ça, fermés,
00:56:59dans le département de la Vendée,
00:57:01en pleine saison touristique.
00:57:03À Montaigu, un médecin intérimaire a été trouvé
00:57:05pour mardi, mercredi et jeudi,
00:57:07mais une nouvelle fermeture se profile
00:57:09pour la fin de semaine. Les banderoles
00:57:11ne sont pas prêts de disparaître.
00:57:13Nous l'avons appris cet après-midi.
00:57:15La doyenne de l'humanité,
00:57:17s'en est allée elle, s'appelait Maria
00:57:19Branias. Elle est décédée à l'âge de
00:57:21117 ans, dans une maison de retraite
00:57:23à Holotte, en Catalogne.
00:57:25Elle était devenue doyenne de l'humanité
00:57:27après le décès de la Française Sœur Andrée
00:57:29en janvier 2023.
00:57:31C'est l'heure désormais de la chronique sport.
00:57:43L'île est à un pas de la
00:57:45Ligue des champions, le LOSC affronte ce soir
00:57:47le Slavia Prague. Il s'agit du match
00:57:49aller des barrages. Dans quel état d'esprit
00:57:51sont les DOG ? On voit ça dans ce sujet
00:57:53de la rédaction d'Infosport.
00:57:55Plus qu'une marche à gravir
00:57:57pour le LOSC, une double confrontation
00:57:59face au Slavia Prague à bien négocier
00:58:01pour figurer dans le tableau final de la Ligue des champions.
00:58:03Les DOG ont faim.
00:58:05J'ai un peu l'écrot
00:58:07et conscient aussi que c'est
00:58:09une page importante pour la saison,
00:58:11pour le club, pour l'histoire aussi.
00:58:13Ça passe par
00:58:15ce match
00:58:17qui sera en deux manches et qui sera déjà
00:58:19compliqué, peut-être même plus que le Fener.
00:58:21J'ai en aucun cas un doute
00:58:23sur le fait que les mecs ne soient pas motivés
00:58:25pour aller chercher cette qualification.
00:58:27Un caractère déjà montré face à Fenerbahce
00:58:29début août. Mais si le Slavia
00:58:31semble être moins coriace, Bruno Genesio
00:58:33préfère calmer l'euphorie qui pourrait naître
00:58:35au sein du groupe. Très motivé,
00:58:37oui. Ambitieux,
00:58:39oui. Mais pas
00:58:41excité parce que l'excitation
00:58:43souvent conduit
00:58:45à des choses
00:58:47qui ne sont pas bonnes pour
00:58:49le résultat. Mais bien sûr qu'on est
00:58:51très très motivé et on sait que c'est
00:58:53difficile. La grosse erreur
00:58:55serait de penser que
00:58:57en battant le Fener,
00:58:59on est déjà qualifié. On n'a rien fait.
00:59:01On a fait la moitié du chemin, mais c'est tout.
00:59:03Les DOG devront faire sans Ben Taleh,
00:59:05Boum Titi et Zedatka, forfait.
00:59:07Mandier, lui, suspendu.
00:59:09Ce match à les deux barrages sera à suivre
00:59:11à 21h sur Canal+.
00:59:14C'était le JT Sport.
00:59:26Allez, chez vous, ne bougez pas. On revient dans
00:59:28un instant. On évoquera cette
00:59:30enquête, ce reportage édifiant sur l'utilisation
00:59:32de TikTok dans les prisons françaises.
00:59:34Les détenus utilisent leur téléphone
00:59:36portable pour échanger avec des utilisateurs.
00:59:38Pire, ils gagnent de l'argent.
00:59:40A tout de suite.
00:59:44De retour dans
00:59:46180 Minutes Info. Et merci
00:59:48beaucoup d'être avec nous. Vous l'avez peut-être vu,
00:59:50Sabrina Medjéber nous a rejoint.
00:59:52Bonjour, Sabrina. Bonjour, Jean-Michel.
00:59:54Essayiste et sociologue, Hubert Coudurier
00:59:56est toujours avec nous, directeur d'informations
00:59:58du Télégramme. Et puis, Vincent Mazocchi,
01:00:00docteur en droit, nous a rejoint.
01:00:02Bonjour, Vincent. Bonjour, bonjour.
01:00:04Bien sûr, Célia Barotte, que vous connaissez du service
01:00:06Pôle Justice, est également avec nous pour évoquer
01:00:08cette situation, on peut le dire, surréaliste.
01:00:10Tous les soirs, sur TikTok,
01:00:12les détenus se filment en direct
01:00:14depuis leur cellule avec des téléphones portables
01:00:16qu'ils se sont procurés, bien sûr, illégalement.
01:00:18Cela leur permet d'interagir avec des
01:00:20utilisateurs du réseau social, mais surtout
01:00:22de gagner beaucoup d'argent avec un
01:00:24système de dons. Regardez ce
01:00:26reportage de Tony Pitaro, et puis on en reparle
01:00:28juste après.
01:00:32Il suffit de se connecter sur TikTok
01:00:34pour visionner des vidéos
01:00:36en direct de prisonniers
01:00:38et interagir avec eux sans la moindre
01:00:40difficulté.
01:00:44Certains détenus peuvent
01:00:46même gagner de l'argent grâce
01:00:48à des dons directement envoyés
01:00:50par les utilisateurs.
01:01:00Pour lutter contre les téléphones en prison,
01:01:02de nombreux moyens sont pourtant
01:01:04mis en place, comme des tunnels à rayons X,
01:01:06des portiques de détection au niveau
01:01:08des portes d'entrée, des détecteurs
01:01:10de masse métallique, des fouilles,
01:01:12des brouilleurs téléphoniques ou encore
01:01:14des dispositifs anti-drone. Malgré
01:01:16ces moyens, des téléphones parviennent
01:01:18tout de même à pénétrer, notamment
01:01:20par les airs, comme le montre
01:01:22ce prisonnier sur une vidéo postée
01:01:24sur TikTok.
01:01:26Contacté, le ministère de la justice
01:01:28rappelle sa fermeté.
01:01:30Toute découverte de téléphone portable
01:01:32fait l'objet d'une procédure disciplinaire
01:01:34et judiciaire systématique à l'encontre
01:01:36de la personne détenue, susceptible
01:01:38d'alourdir sa peine.
01:01:40En 2023, 53 000
01:01:42téléphones et accessoires ont été
01:01:44saisis en prison.
01:01:46J'espère que vous allez bien !
01:01:48Et voilà, des
01:01:50détenus qui, on l'a vu,
01:01:52partagent leur entraînement
01:01:54de boxe, qui échangent aussi avec
01:01:56des utilisateurs,
01:01:58comme certains influenceurs finalement,
01:02:00pourraient le faire, qui engrangent
01:02:02aussi beaucoup d'argent, on a pu le voir
01:02:04dans ce reportage. Et pourtant,
01:02:06on a des moyens, des moyens qui sont divers,
01:02:08qui sont variés, et on n'arrive pas,
01:02:10Célia Barotte, à empêcher finalement
01:02:12les détenus d'avoir des téléphones portables.
01:02:14Et pourtant, le ministère de la justice
01:02:16a mis de nombreux moyens en place.
01:02:18Oui, nous avons contacté le ministère de la justice
01:02:20qui nous a expliqué que la lutte contre
01:02:22les communications téléphoniques illicites
01:02:24par les détenus est un engagement
01:02:26constant de l'administration
01:02:28pénitentiaire. Alors, il y a bien sûr
01:02:30des moyens qui sont mis en place
01:02:32pour éviter qu'il y ait
01:02:34des intrusions de téléphones portables,
01:02:36comme des tunnels d'inspection à rayons X,
01:02:38des portiques de détection,
01:02:40des détecteurs manuels de masse métallique,
01:02:42des fouilles aussi de locaux ou encore
01:02:44des personnes détenues, mais aussi des personnes qui
01:02:46viennent dans l'enceinte
01:02:48pénitentiaire,
01:02:50sont réalisées, et il y a eu
01:02:52quand même des sanctions,
01:02:54puisque Eric Dupond-Moretti
01:02:56avait par exemple
01:02:58expliqué sur X,
01:03:00conformément à mes instructions, un individu
01:03:02sur une vidéo qui
01:03:04se vantait de gagner 400 euros
01:03:06par minute, a été
01:03:08retrouvé, il a été immédiatement placé
01:03:10à l'isolement, le parquet avait été saisi,
01:03:12sa cellule a été fouillée,
01:03:14son téléphone confisqué.
01:03:16Il y a quand même des mesures qui sont consacrées
01:03:18pour éviter ce phénomène.
01:03:20Le budget consacré aux brouilleurs
01:03:22téléphoniques
01:03:24depuis 2018 dépasse
01:03:26100 millions d'euros, dont 30 millions
01:03:28en 2023,
01:03:30et le 13 juin 2024, entre
01:03:32le garde des Sceaux et les syndicats pénitentiaires,
01:03:34il y a eu un protocole d'accord signé
01:03:36qui prévoit que le déploiement
01:03:38des dispositifs de brouillage des téléphones en détention
01:03:40et de dispositifs
01:03:42anti-drone qui a débuté sera accéléré
01:03:44pour passer de 18
01:03:46à 38 établissements équipés de brouilleurs
01:03:48entre 2024 et 2025
01:03:50et de 38 à 90
01:03:52dispositifs anti-drone sur la même période.
01:03:54Voilà, de nombreux téléphones portables
01:03:56saisis chaque année.
01:03:58On parle de plus de 50 000 téléphones portables.
01:04:0053 000 téléphones portables
01:04:02saisis en 2023.
01:04:0453 000 téléphones et accessoires
01:04:06qui permettent de communiquer
01:04:08avec l'extérieur. On le voit sur TikTok
01:04:10ou encore sur d'autres réseaux sociaux.
01:04:12Les détenus ont un accès
01:04:14vers l'extérieur. Ils peuvent
01:04:16communiquer, mais aussi faire
01:04:18leur publicité et montrer
01:04:20les dessous de la vie en détention.
01:04:22Malheureusement, ils ne montrent pas les bons sujets.
01:04:24On en parlait plus tôt dans la journée sur CNews.
01:04:26Il faudrait que ces vidéos servent à montrer
01:04:28parfois la surpopulation carcérale
01:04:30ou encore les mauvais traitements
01:04:32qui peuvent se passer en prison.
01:04:34On rappelle que ces téléphones portables
01:04:36servent aussi pour diriger le trafic de drogue
01:04:38depuis les cellules. On a eu le cas de Mohamed Amra
01:04:40récemment.
01:04:42Ce n'est pas que des TikTok.
01:04:44Ça peut prêter à sourire, mais ce n'est pas que
01:04:46des TikTok qui sont réalisés
01:04:48par ces détenus.
01:04:50C'est un contrôle impossible aujourd'hui, contrôler
01:04:52les téléphones portables dans ces centres pénitentiaires.
01:04:54Je me rappelle
01:04:56un été, le sujet, c'était que
01:04:58les détenus avaient organisé une course de karting
01:05:00dans les prisons.
01:05:02Là, on est monté d'un cran.
01:05:04Impossible, oui et non.
01:05:06Ça dépend pour qui aussi.
01:05:08Il y a des détenus qui ont plus de facilité
01:05:10que d'autres. C'est quand même
01:05:12assez inquiétant. On pourrait dire
01:05:14le bon côté, c'est que les détenus ne sont pas à l'écart
01:05:16de la vie de la société, mais
01:05:18en même temps, qu'ils deviennent influenceurs,
01:05:20qu'ils
01:05:22propagent une parole
01:05:24et qu'ils soient montrés
01:05:26en exemple pour des jeunes.
01:05:28On a pu dire que TikTok avait été inventé
01:05:30par les Chinois pour décérébrer les jeunes
01:05:32occidentaux et accélérer la décadence
01:05:34supposée de nos sociétés.
01:05:36Là, si effectivement
01:05:38les prisonniers commencent à devenir des influenceurs
01:05:40et à répandre
01:05:42leur morale, on est
01:05:44vraiment mal barrés.
01:05:46Il y a plusieurs choses
01:05:48à souligner dans ce que
01:05:50l'on voit. Déjà, ce n'est pas une surprise
01:05:52puisqu'il y a eu des précédents.
01:05:54Vous l'avez souligné, l'organisation
01:05:56d'une fête
01:05:58avec piscine, karting.
01:06:00C'était l'histoire de Colantès
01:06:02qui prouve en réalité déjà que
01:06:04ce qui est censé s'appliquer en prison,
01:06:06c'est-à-dire l'implacabilité de la sanction,
01:06:08échappe
01:06:10complètement en réalité à cette
01:06:12utopie puisque la preuve,
01:06:14nous organisons au frais
01:06:16du contribuable une méthode,
01:06:18un échappatoire, un exutoire
01:06:20oisif pour les
01:06:22prisonniers censés être
01:06:24dans leurs cellules et se conformer
01:06:26aux règles de vie en prison.
01:06:28Ça, c'est la première des choses. La deuxième des choses,
01:06:30c'est que ce contrôle semble
01:06:32évidemment impossible puisque
01:06:34Éric Dupond-Moretti et
01:06:36déjà Mme Belloubet, puisque les millions
01:06:38d'euros que vous aviez évoqués, chère Célia, tout à l'heure,
01:06:40c'était sous le mandat de Mme
01:06:42Nicole Belloubet lorsqu'elle était garde des Sceaux.
01:06:44Eh bien, n'a servi strictement
01:06:46rien puisque postérieurement
01:06:48et dramatiquement, nous avons assisté
01:06:50notamment à l'assassinat
01:06:52de deux agents pénitentiaires. Donc, structurellement,
01:06:54c'est évidemment très compliqué de pouvoir
01:06:56contrôler l'entrée des téléphones
01:06:58en raison déjà de la
01:07:00multitude ou multiplicité
01:07:02de la circulation
01:07:04des téléphones, mais également de la corruption
01:07:06qui est liée
01:07:08aux agents de l'administration pénitentiaire,
01:07:10qu'ils soient corrompus de leur propre volonté
01:07:12ou qu'ils soient menacés
01:07:14de représailles s'ils n'obéissent pas
01:07:16au caïda qui est
01:07:18infiltré dans les prisons.
01:07:20Et la dernière des choses, c'est
01:07:22que TikTok est un réseau
01:07:24qui est utilisé par une sociologie
01:07:26entre 16 et 25 ans,
01:07:28on va dire, ce qui prouve donc
01:07:30que ces jeunes-là qui utilisent
01:07:32TikTok sont des jeunes délinquants
01:07:34et qui posent une question sur
01:07:36comment déjà réinsérer des jeunes
01:07:38qui ont entre 16, 25, 30 ans
01:07:40en prison alors
01:07:42qu'on connaît la difficulté
01:07:44de l'application des peines
01:07:46pour qu'ils se retrouvent ou en
01:07:48maison d'arrêt ou en établissement
01:07:50pénitentiaire, eh bien ça pose la question
01:07:52de leur réinsertion présupposée.
01:07:54Vincent Mazzocchi,
01:07:56est-ce que ça passe par une sanction
01:07:58judiciaire plus ferme ?
01:08:00On l'a vu avec Célia tout à l'heure, effectivement
01:08:02il y a eu des sanctions qui ont été prises contre
01:08:04certains de ses détenus qui utilisaient leur téléphone portable
01:08:06en cellule, mais est-ce qu'aujourd'hui
01:08:08il faut renforcer cette sanction pour éviter
01:08:10ce genre de cas de figure ?
01:08:12Alors, c'est peut-être
01:08:14effectivement, ça peut se passer peut-être
01:08:16par une augmentation
01:08:18des sanctions, mais en réalité le
01:08:20ministère de la Justice quand même, je le vois bien
01:08:22dans certains dossiers, en fait réagit
01:08:24quand même assez vite, spécifiquement
01:08:26quand on a des reportages
01:08:28de ce type-là, donc derrière
01:08:30ce qui se passe vraisemblablement c'est qu'il y a des sanctions
01:08:32effectivement comme l'indiquait le ministère de la Justice
01:08:34des sanctions disciplinaires, voire du coup des sanctions
01:08:36pénales, qui effectivement peuvent
01:08:38maintenir la personne en réalité à nouveau
01:08:40en détention. Donc, effectivement
01:08:42les sanctions sont souvent
01:08:44prononcées, le véritable problème
01:08:46vous l'avez indiqué tout à l'heure, c'est
01:08:48un problème de sociologie, c'est aussi un problème
01:08:50de...
01:08:52peut-être aussi de moyens
01:08:54tout simplement, avec on voit bien
01:08:56chaque année on annonce des plans
01:08:58chaque année finalement les choses reviennent
01:09:00exactement à l'identique
01:09:02et puis... Et les détenus redoublent
01:09:04d'inventivité aussi pour faire rentrer ce téléphone portable
01:09:06Tout à fait, sans compter qu'en plus
01:09:08effectivement on voit bien une communication
01:09:10qui est faite pour finalement montrer
01:09:12aux jeunes, et le message qui est envoyé à mon avis est tout à fait
01:09:14désastreux, puisque ce qu'on envoie comme message aux jeunes
01:09:16c'est de dire bah écoutez, si vous êtes condamnés
01:09:18c'est pas très grave, parce que regardez en prison on arrive à faire
01:09:20du coup des activités
01:09:22on peut faire du karting, on peut faire du
01:09:24TikTok, au lieu effectivement
01:09:26comme l'indiquait Seya tout à l'heure, de montrer peut-être
01:09:28les conditions de détention qui sont
01:09:30pour lesquelles d'ailleurs la France est régulièrement
01:09:32condamnée. Il faudrait aussi peut-être s'attaquer
01:09:34à l'hébergeur, en l'occurrence TikTok, qui
01:09:36héberge ces vidéos, qui permet aussi la diffusion
01:09:38de ces contenus, ça vous dit Ahmed Jaber ?
01:09:40Oui, et on a su le faire d'ailleurs
01:09:42lorsqu'il s'est passé ce qu'il s'est passé en Nouvelle-Calédonie
01:09:44nous avons été capables de faire mes TikTok
01:09:46sur le territoire de la Nouvelle-Calédonie
01:09:48en revanche nous avons
01:09:50été incapables de le faire pendant les fameuses émeutes
01:09:52de loisiveté qui ont mis la France
01:09:54à feu en mai
01:09:56de l'année dernière, donc évidemment
01:09:58lorsque l'on veut on peut, c'est toujours une question de volonté
01:10:00politique. Et nous n'avons pas rétabli l'ordre
01:10:02pour autant. Pour autant c'est vrai
01:10:04mais évidemment les
01:10:06facteurs générateurs ne sont pas les réseaux sociaux
01:10:08les réseaux sociaux ce sont des amplificateurs
01:10:10qui servent à diffuser
01:10:12un message quel qu'il soit
01:10:14donc c'est évidemment possible si l'on
01:10:16veut de pouvoir réduire
01:10:18certainement la diffusion de certains
01:10:20contenus ou sanctionner
01:10:22certains contenus de ces
01:10:24réseaux sociaux. Et je voulais
01:10:26simplement rajouter par rapport
01:10:28à cette jeunesse
01:10:30de prison et toute la sociologie des prisons
01:10:32ce sont les travaux de
01:10:34Farah Khosrowkovar un sociologue
01:10:36franco-iranien qui a travaillé sur l'état
01:10:38des prisons et plus vous lisez
01:10:40ses ouvrages et plus vraiment
01:10:42vous concluez, vous arrivez à
01:10:44conclure que finalement la prison ne
01:10:46sert absolument rien si ce n'est
01:10:48finalement que de conduire à la
01:10:50surenchère de toutes les dérives
01:10:52c'est-à-dire l'islamisme, le caïda
01:10:54le narcotrafic. Quelle solution
01:10:56pourrait mettre en place ? A vrai dire il y a tellement
01:10:58de téléphones portables dans ces prisons qu'on pourrait
01:11:00même penser, c'est une hypothèse
01:11:02encore une fois, mais qu'autoriser
01:11:04ces téléphones portables et peut-être les mettre
01:11:06sous surveillance, les contrôler
01:11:08est-ce que c'est une hypothèse qu'on pourrait envisager ?
01:11:10Il y a un certain
01:11:12contrôle et une acceptation
01:11:14finalement Sabrina l'a rappelé pour acheter
01:11:16aussi la paix sociale parce que finalement
01:11:18les agents sont tellement en sous-effectif
01:11:20ils sont menacés
01:11:22ils exercent dans des
01:11:24conditions très
01:11:26risquées, donc déjà ces téléphones
01:11:28quand un détenu
01:11:30possède un téléphone il y a aussi
01:11:32parfois une omerta
01:11:34pour acheter la paix sociale
01:11:36et c'est vrai qu'il faudrait repenser
01:11:38peut-être à ces
01:11:40règles dans le milieu carcéral
01:11:42mais surtout là le problème c'est
01:11:44sans ministre de la justice
01:11:46là on est face à un ministre de la justice
01:11:48démissionnaire, tout est à l'arrêt finalement
01:11:50tout est en suspens, les accords, les négociations
01:11:52les discussions qui étaient
01:11:54en cours vont-elles reprendre
01:11:56et sous quel gouvernement finalement
01:11:58il va falloir penser aussi
01:12:00à l'avenir avec la couleur politique
01:12:02de notre futur gouvernement. Parce que ça change grand chose dans les prisons
01:12:04la vie continue
01:12:06et le danger aussi
01:12:08Vous parliez Célia des agents
01:12:10pénitentiaires effectivement qui pour beaucoup
01:12:12se sentent démunis face
01:12:14à la multiplication des téléphones portables dans
01:12:16les cellules, parfois ils le voient
01:12:18parfois ils alertent et pourtant
01:12:20il n'y a pas forcément toujours une réaction
01:12:22je vous propose d'écouter Yvan Gombert
01:12:24il est secrétaire national FO justice
01:12:26et vous allez voir il évoque effectivement
01:12:28cette présence des téléphones portables
01:12:30dans les cellules, écoutez
01:12:32Depuis la loi de 2009
01:12:34c'est vrai qu'on a été
01:12:36restreints dans nos possibilités de fouiller
01:12:38les détenus
01:12:40donc d'une manière générale
01:12:42on a
01:12:44énormément mal à trouver des moyens
01:12:46de lutter contre ça, on a installé des brouilleurs
01:12:48et les brouilleurs ne sont pas généralisés
01:12:50donc on en a simplement sur
01:12:52certains établissements
01:12:54on a le renseignement pénitentiaire qui permet d'identifier
01:12:56ses détenus et ensuite d'aller chercher
01:12:58les téléphones dans leurs cellules
01:13:00et ensuite de les condamner
01:13:02via une voie pénale
01:13:04mais on voit bien que de toute façon
01:13:06les personnes détenues
01:13:08ont toujours les moyens d'en réintroduire
01:13:10soit par projection, soit par des drones
01:13:12soit
01:13:14par d'autres moyens
01:13:16donc c'est un système sans fin
01:13:18Un système sans fin
01:13:20et aussi on le voit effectivement
01:13:22avec ce témoignage, un manque de moyens
01:13:24certes il y a une volonté politique
01:13:26vous l'évoquiez tout à l'heure Sabrina Weidgeber
01:13:28il y a aussi une question de moyens
01:13:30aujourd'hui tout contrôler
01:13:32ça paraît presque, on le voit d'ailleurs
01:13:34c'est marqué sur votre thème
01:13:36mais c'est un contrôle presque impossible
01:13:38On contrôle déjà les fichiers
01:13:40sous tous les délinquants potentiels
01:13:42en dehors des prisons
01:13:44pour les surveiller et éventuellement les enfermer
01:13:46s'il faut les contrôler en plus
01:13:48quand ils sont à l'intérieur des prisons
01:13:50on s'en sort plus
01:13:52Effectivement, on va continuer
01:13:54si vous voulez bien évoquer un autre sujet
01:13:56et ces hôpitaux qui sont encore une fois
01:13:58sous tension encore un été
01:14:00et la situation ne change pas
01:14:02interrogé dans West France
01:14:04le ministre délégué à la santé Frédéric Valthou
01:14:06a annoncé que les urgences d'une cinquantaine d'établissements
01:14:08sont concernées en Vendée
01:14:10les urgences des petites structures
01:14:12s'amènent parfois au ralenti
01:14:14résultat, les urgences de l'hôpital de La Roche-sur-Yon
01:14:16saturent, c'est du jamais vu dans ce département
01:14:18reportage de Mickaël Chailloux
01:14:20C'est la surprise du jour
01:14:22aux urgences de l'hôpital de Montaigu
01:14:24fermées depuis le 12 juillet au soir
01:14:26alors que la réouverture
01:14:28était programmée pour ce lundi matin
01:14:30c'est porte-close, faute de médecins
01:14:32On voit que ça se dégrade
01:14:34toujours par un manque de médecins urgentistes
01:14:36et depuis l'année dernière
01:14:38on a fermé tous les week-ends de la période estivale
01:14:40et cette année
01:14:42on a fermé un mois consécutivement
01:14:44pour la population, c'est un service en moins
01:14:46où ils doivent se déplacer
01:14:48sur La Roche-sur-Yon, Cholet ou Nantes
01:14:50donc tout de suite ça rajoute 30 minutes
01:14:5245 minutes de route
01:14:54Direction le centre hospitalier départemental
01:14:56de La Roche-sur-Yon à 35 kilomètres
01:14:58le balai des ambulances est incessant
01:15:00comme celui de l'hélicoptère du SAMU
01:15:02urgences de Montaigu fermées, services dégradés
01:15:04à Fontenay-le-Comte et même au sable de Lonne
01:15:06certaines nuits, il n'y a qu'un seul médecin urgentiste
01:15:08Résultat, tout est reporté
01:15:10sur La Roche-sur-Yon
01:15:12où le service est saturé
01:15:14avec 130 à 200 entrées par jour
01:15:16les temps datant de salon
01:15:18Oui c'est historique, on n'a jamais eu autant
01:15:20de fermetures de services d'urgence dans notre département
01:15:22le nombre de personnes qui sont accueillies
01:15:24n'ont pas changé, les touristes sont toujours là
01:15:26ça fait plus de 30 ans que je travaille à l'hôpital
01:15:28je n'ai jamais vu ça, des services d'urgence
01:15:30comme ça fermés
01:15:32dans le département de La Vendée en pleine saison touristique
01:15:34A Montaigu, un médecin intérimaire
01:15:36a été trouvé pour mardi, mercredi
01:15:38et jeudi, mais une nouvelle
01:15:40fermeture se profile pour la fin de semaine
01:15:42les banderoles ne sont pas prêts
01:15:44de disparaître
01:15:46Et pour parler de cette situation
01:15:48les hôpitaux sous tension
01:15:50Bruno Mégarban est avec nous
01:15:52Bonjour Bruno, merci
01:15:54beaucoup d'être avec nous en direct sur
01:15:56CNews, chef du service de réanimation
01:15:58de l'hôpital Lariboisière
01:16:00c'est à Paris
01:16:02on a la sensation que chaque été, finalement
01:16:04la situation se répète
01:16:06que les urgences seront
01:16:08saturées, est-ce que c'est le cas d'ailleurs
01:16:10à l'hôpital Larivoisière, là où vous
01:16:12travaillez ?
01:16:14Alors oui, vous avez raison, effectivement c'est le feuilleton
01:16:16de l'été, puisqu'on a
01:16:18la conjonction
01:16:20de fermeture de lits
01:16:22en raison de départ en vacances
01:16:24de certains soignants, alors
01:16:26que la population
01:16:28des personnes les plus malades, les plus
01:16:30âgées, reste
01:16:32tous les étés, on est confronté à ce type de
01:16:34crise qui se surajoute
01:16:36au problème chronique de l'hôpital
01:16:38c'est-à-dire un manque important
01:16:40de lits, une démotivation
01:16:42du personnel qui est en grande
01:16:44difficulté, avec des carrières
01:16:46peu attractives
01:16:48et des finances qui manquent
01:16:50et donc c'est le cocktail effectivement qui
01:16:52explose chaque été, alors
01:16:54cette année, en raison probablement des
01:16:56Jeux Olympiques, la situation
01:16:58est un tout petit peu meilleure à Paris
01:17:00et les difficultés sont
01:17:02plutôt hétérogènes sur le territoire
01:17:04Effectivement
01:17:06une petite réaction sur ce qu'a dit
01:17:08Frédéric
01:17:10Valthou dans cette interview
01:17:12à Ouest France
01:17:14il dit que c'est un peu mieux que l'été dernier, en tout cas
01:17:16les tensions ne sont pas aussi fortes qu'au cours
01:17:18de celui de 2022
01:17:20ça peut paraître surprenant cette déclaration
01:17:22du ministre des Missionnaires
01:17:24qui évoque une situation
01:17:26qui s'améliore quand même par rapport à l'été dernier
01:17:28et pourtant, on l'a vu ces derniers jours
01:17:30que ce soit à Nantes, que ce soit à Brest
01:17:32que ce soit en Mayotte, on a l'impression que
01:17:34différents CHU tirent la sonnette d'alarme
01:17:38Oui vous avez raison, effectivement
01:17:40les choses peuvent varier d'un territoire à l'autre
01:17:42comme je l'ai dit à Paris
01:17:44ça semble un tout petit peu mieux
01:17:46probablement une certaine réorganisation
01:17:48des services hospitaliers
01:17:50l'absence de fermeture
01:17:52d'un certain nombre de lits a permis
01:17:54aux services d'urgence de travailler dans une plus
01:17:56grande sérénité. Maintenant
01:17:58dans certaines régions de déserts médicaux
01:18:00où il n'y a pas
01:18:02de médecin traitant
01:18:04suffisant pour faire des visites à domicile
01:18:06pour consulter les patients
01:18:08ceci arrive aux urgences et les problèmes
01:18:10sont malheureusement
01:18:12persistants. Alors il faut dire
01:18:14évidemment depuis deux ans qu'il y a quelques mesures
01:18:16qui ont essayé d'améliorer la situation
01:18:18avec la revalorisation salariale
01:18:20des gardes
01:18:22avec
01:18:24le retour
01:18:26d'un certain nombre de personnels
01:18:28paramédicaux notamment à l'assistance publique
01:18:30à Paris
01:18:32et peut-être la situation
01:18:34tend un tout petit peu vers le mieux
01:18:36mais les difficultés
01:18:38de fond persistent et le
01:18:40problème principal reste
01:18:42l'insuffisance du nombre de lits
01:18:44en raison des fermetures chroniques
01:18:46dont on a souffert
01:18:48au cours des années précédentes.
01:18:50Qui dit réouvrir un lit dit évidemment
01:18:52le doter d'un personnel
01:18:54soignant
01:18:56paramédical et médical
01:18:58et c'est là la difficulté.
01:19:00Il y a non seulement un manque
01:19:02de personnel formé et disponible
01:19:04attiré par la carrière
01:19:06à l'hôpital public mais aussi
01:19:08un manque de moyens financiers. C'est donc
01:19:10tout un mouvement
01:19:12de la société qui est nécessaire
01:19:14avec
01:19:16le fait de devoir réinvestir
01:19:18dans l'hôpital public.
01:19:20Effectivement, manque de moyens, manque de personnel
01:19:22revaloriser les salaires
01:19:24il y a différentes solutions
01:19:26pour lutter bien sûr contre
01:19:28cette situation et ces hôpitaux
01:19:30sous tension. Est-ce qu'on peut aussi évoquer peut-être
01:19:32le recrutement de médecins à l'étranger
01:19:34ou peut-être aussi renforcer la collaboration
01:19:36avec les hôpitaux privés ?
01:19:38Alors vous avez raison tout à fait
01:19:40cette collaboration privée-publique
01:19:42est un point important
01:19:44sur lequel mise d'ailleurs le ministre
01:19:46de la Santé.
01:19:48Les cliniques vont bientôt pouvoir
01:19:50participer à la permanence
01:19:52de soins et donc peut-être décharger
01:19:54un peu l'hôpital public
01:19:56ça n'est malheureusement pas la seule solution
01:19:58en fait je pense
01:20:00par exemple nous à notre niveau
01:20:02à Paris, notre principale
01:20:04difficulté c'est la recherche
01:20:06de lits. En fait lorsque l'on voit
01:20:08un patient dans un service d'urgence
01:20:10qui doit être hospitalisé
01:20:12c'est plusieurs heures qu'il faut passer
01:20:14à chercher un lit car
01:20:16ces lits sont peu disponibles
01:20:18il faut parfois même se bagarrer avec
01:20:20le personnel car
01:20:22si l'on ouvrait un lit supplémentaire
01:20:24et bien c'est une charge de travail de plus
01:20:26ce qui fait qu'en fait les durées
01:20:28au service d'urgence s'allongent et donc
01:20:30la prise en charge est plus
01:20:32difficile au moment où elle intervient.
01:20:34Nous devons souvent soigner des patients
01:20:36avec des moyens moins optimaux
01:20:38car fait sur un brancard
01:20:40alors que si ce soin
01:20:42se faisait dans un lit
01:20:44d'hospitalisation classique ou en réanimation
01:20:46ça serait bien plus simple et bien plus
01:20:48effectif pour améliorer l'état
01:20:50de santé.
01:20:52En moyenne, quel est le temps
01:20:54d'attente dans les urgences de
01:20:56l'hôpital Lariboisière ?
01:20:58Alors ce temps
01:21:00à diminuer
01:21:02car évidemment beaucoup d'améliorations
01:21:04internes sont effectuées, je dirais
01:21:06il est de l'ordre de 4 à 5 heures
01:21:08on essaie évidemment de le réduire
01:21:10au maximum mais
01:21:124 à 5 heures ça reste quand même déjà très
01:21:14important. Alors il faut se dire que dans
01:21:16certains hôpitaux, et j'ai entendu qu'à Brest
01:21:18c'est le cas par exemple, c'est
01:21:20au-delà de 9 heures avec parfois
01:21:22des durées d'attente ou
01:21:24des durées de résidence
01:21:26sur un brancard
01:21:28dans un lieu de passage aux urgences
01:21:30qui peut dépasser 24 heures.
01:21:32Comment voulez-vous prendre en charge
01:21:34de façon efficace et optimale
01:21:36un patient allongé sur un brancard
01:21:38qui déjà souffre,
01:21:40qui ne peut pas être soulagé,
01:21:42qui a l'angoisse de voir des gens
01:21:44tourbillonner autour de lui
01:21:46sans rien lui faire, avec
01:21:48du bruit, parfois de
01:21:50l'agitation, alors qu'il réclame
01:21:52des relations humaines et du calme
01:21:54pour s'améliorer.
01:21:56C'est ce qui tend aussi les relations entre les patients
01:21:58et le personnel hospitalier
01:22:00parfois, puisqu'on l'a vu
01:22:02ces derniers jours, il y a eu aussi
01:22:04malheureusement des membres du personnel
01:22:06hospitalier agressés par certains patients
01:22:08qui refusent bien sûr cette
01:22:10attente.
01:22:12Oui, le service des urgences, qui est
01:22:14l'entrée à l'hôpital, est un
01:22:16service où il y a une activité
01:22:18intense et où il y a beaucoup
01:22:20de tensions liées à la fois à ces difficultés
01:22:22dont on parle
01:22:24que l'on peut tout à fait résoudre
01:22:26mais également aussi à l'arrivée
01:22:28de populations en difficulté
01:22:30parce qu'elles ont des décompensations de maladies
01:22:32psychiatriques, parce qu'elles ont consommé
01:22:34des drogues,
01:22:36des médicaments en excès
01:22:38parce que parfois elles ont malgré
01:22:40tout des comportements d'impatience
01:22:42alors justifiés ou non
01:22:44et tout ça se reflète
01:22:46dans un certain climat de violence
01:22:48qui parfois
01:22:50évidemment décourage
01:22:52un certain nombre de médecins et
01:22:54de paramédicaux à venir travailler aux urgences
01:22:56donc on est dans un cercle vicieux dont on a du
01:22:58mal à s'en sortir
01:23:00ce qui explique tous ces épisodes
01:23:02j'allais dire de chaque été
01:23:04où on ferme des urgences
01:23:06et où finalement
01:23:08les difficultés semblent
01:23:10sans solution. Merci beaucoup en tout cas
01:23:12Bruno Mégerman d'avoir été avec nous
01:23:14je rappelle que vous êtes le chef du
01:23:16service réanimation de l'hôpital Larry Boisier
01:23:18à Paris, c'est forcément
01:23:20très intéressant ce que vient de nous dire Bruno
01:23:22effectivement on l'a vu, plusieurs heures
01:23:24d'attente aux urgences
01:23:26on louait la qualité du
01:23:28service français, du service de santé
01:23:30français et on le voit ces dernières
01:23:32années il se détériore petit à
01:23:34petit, que faire pour lutter
01:23:36contre cela ?
01:23:38Il y a une petite amélioration
01:23:40d'après ce qu'il dit mais en fait c'est un problème
01:23:42il y a eu trop de fermetures
01:23:44de lits, une gestion un peu trop
01:23:46bureaucratique de l'hôpital, il y a un
01:23:48afflux de population
01:23:50excessif qui ne nécessiterait
01:23:52pas de passer aux urgences
01:23:54et puis je pense qu'on a un système
01:23:56qui est hyper centralisé
01:23:58avec un peu de décentralisation et de planification
01:24:00qui permettrait peut-être de lisser un peu mieux
01:24:02c'est
01:24:04un peu la thrombose
01:24:06je pense qu'on est dans un système
01:24:08tellement centralisé qu'on
01:24:10communique au sommet de l'Etat mais
01:24:12on ne gère pas forcément très
01:24:14efficacement et qu'il y a des processus trop
01:24:16bureaucratiques.
01:24:18Sabrina Medjeber, quelle solution apporter au système
01:24:20de santé français ?
01:24:22C'est évidemment l'investissement en termes
01:24:24structurels et conjoncturels
01:24:26et personnels, vous rappeliez
01:24:28la rationalisation des coûts
01:24:30même avant le Covid, la Cour des comptes
01:24:32estimait que l'hôpital public
01:24:34était endetté de 558 millions
01:24:36d'euros, il y a eu deux
01:24:38plans précédemment, en 2007
01:24:40plan hôpital 2007, plan hôpital
01:24:422012 et malgré la rationalisation
01:24:44des coûts qui se traduit justement par
01:24:46la coupure ou le manque
01:24:48de lits comme l'expliquait le professeur
01:24:50et bien on arrive et toujours
01:24:52avec des dotations budgétaires
01:24:54malgré cela, on arrive
01:24:56à un symptôme
01:24:58on arrive à une
01:25:00configuration très symptomatique
01:25:02de la décrépitude du service public
01:25:04hospitalier qui va chaque année
01:25:06de pire en pire avec
01:25:08des listes de plus en plus longues et
01:25:10non exhaustives, des urgences pédiatriques qui
01:25:12ferment, une personne qui est décédée, je rappelle
01:25:14le petit Lucas Ayer
01:25:16qui est mort d'une septicémie après avoir
01:25:18patienté plus d'une dizaine d'heures
01:25:20aux urgences, absolument.
01:25:22A force de ne pas gérer
01:25:24ne pas faire les réformes
01:25:26qui s'imposent par manque de courage
01:25:28par bureaucratie etc, on finit par arriver
01:25:30à la gestion par le vide
01:25:32c'est-à-dire on ferme les urgences tout simplement
01:25:34et c'est ce qui va se passer dans de nombreux domaines
01:25:36dans les prochaines années puisqu'on n'arrive pas
01:25:38à réformer de façon sereine
01:25:40et programmée. Vous évoquiez le fait
01:25:42que ça soit trop centralisé, dans ce cas-là aussi
01:25:44il y a la question qui est une question parallèle
01:25:46mais finalement qui est liée, il faut lutter aussi
01:25:48contre les déserts médicaux pour essayer
01:25:50de faire en sorte effectivement que les Français
01:25:52aient accès plus facilement à leur médecin
01:25:54sans passer par la case
01:25:56d'urgence car aujourd'hui effectivement
01:25:58dès le moindre bobo certains se rendent aux urgences
01:26:00ce qui alimente aussi le fait que
01:26:02les services soient saturés donc ça aussi
01:26:04la lutte contre les déserts médicaux.
01:26:06Mais qu'est-ce qu'on fait ?
01:26:08Bonne question.
01:26:10Il n'y a pas eu de décision autoritaire
01:26:12en la matière sur les déserts médicaux.
01:26:14Je suis tout à fait d'accord avec vous.
01:26:16Vincent Mazocchi, comment faire ?
01:26:18C'est vrai que c'est une problématique qui revient
01:26:20chaque été surtout.
01:26:22C'est là où on voit effectivement que ces services
01:26:24et notamment les urgences sont saturés.
01:26:26C'est effectivement une problématique très complexe.
01:26:28On vient d'en avoir l'illustration.
01:26:30Déjà à titre préliminaire je pense qu'il faut
01:26:32aussi saluer quand même le dévouement
01:26:34de l'ensemble du personnel hospitalier
01:26:36puisque j'en connais pas mal.
01:26:38A qui on avait promis, permettez-moi, mon zémerveille
01:26:40après l'époque Covid, on leur a dit
01:26:42ne vous inquiétez pas tout va aller pour le mieux, on va investir.
01:26:44Vous savez ce que c'est la politique
01:26:46c'est les promesses n'engagent que ceux
01:26:48qui les reçoivent, c'est pas de moi, c'était Nicolas
01:26:50Machiavel qui le disait.
01:26:52Ils font quand même
01:26:54un travail qui est formidable dans des conditions très compliquées.
01:26:56Après il y a eu aussi
01:26:58une sorte de faillite
01:27:00généralisée qui date pas d'il y a 5 ans
01:27:02ou 10 ans, ça a été déjà
01:27:04commencé à orchestrer dans les années 70
01:27:06et d'ailleurs Jean Castex qui était Premier ministre l'avait
01:27:08bien indiqué. En réalité aussi
01:27:10vous avez un afflux
01:27:12vraisemblablement vers les urgences parce que vous avez
01:27:14aussi un déficit en matière de médecine de
01:27:16ville, ça fait des années qu'on
01:27:18parle de remède en cause ou pas le
01:27:20numerus clausus, on apprend récemment en plus que
01:27:221500 postes internes dans les hôpitaux ont été
01:27:24supprimés, donc on avoue
01:27:26qu'on comprend pas tellement la logique
01:27:28et puis surtout in fine ça pose surtout des problématiques
01:27:30d'accès aux services.
01:27:32Pour les internes ce serait par manque de candidats aussi.
01:27:34Oui.
01:27:36Faudrait aussi peut-être les inciter à vouloir faire
01:27:38ce métier peut-être. On est tout à fait d'accord.
01:27:40À le rendre attractif. Surtout que ça pose
01:27:42quand même aussi d'une certaine manière, vous évoquez
01:27:44la gestion décentralisée, ça pose des problèmes
01:27:46d'accès aux services publics aussi de l'ensemble
01:27:48des citoyens et il est absolument inadmissible
01:27:50en fait que quelqu'un qui habite en région
01:27:52soit obligé d'avoir
01:27:546 mois d'attente, voire soit obligé de faire
01:27:56400 kilomètres pour aller consulter
01:27:58des médecins, obtenir des rendez-vous
01:28:00chez des spécialistes.
01:28:02Arol Dimal nous a rejoint. Bonjour Arol.
01:28:04Merci d'être avec nous, spécialiste
01:28:06bien sûr de toute l'actualité internationale.
01:28:08Pour CNews, la convention du Parti Démocrate
01:28:10a eu lieu hier ou a débuté
01:28:12hier en tout cas à Chicago. Objectif
01:28:14investir officiellement Kamala Harris
01:28:16comme candidate face à Donald Trump mais aussi
01:28:18démontrer l'unité du camp démocrate
01:28:20face au candidat républicain. Alors hier, plusieurs figures
01:28:22du Parti Démocrate ont pris la parole
01:28:24pour soutenir l'actuelle vice-présidente des Etats-Unis.
01:28:26Je propose de découvrir le sujet
01:28:28de Sarah Fenzary et puis on évoquera bien sûr
01:28:30cette course à la Maison Blanche avec vous Arol.
01:28:34Innovation
01:28:38Des émotions
01:28:42et du clash
01:28:44Donald Trump pense qu'on va perdre
01:28:46mais c'est un looser, il a faux
01:28:50Nous allons mettre une procureure dans le bureau ovale
01:28:52à la place d'un criminel condamné
01:28:56Joe Biden passe définitivement le flambeau
01:28:58à sa vice-présidente Kamala Harris
01:29:00devant des démocrates bouleversés
01:29:04Merci pour ton leadership historique
01:29:06pour ton temps à servir la nation
01:29:08et pour tout ce que tu vas faire par la suite
01:29:10Nous te sommes reconnaissants pour toujours
01:29:12Merci Joe
01:29:16La convention du Parti Démocrate a débuté ce lundi
01:29:18et pour quatre jours à Chicago
01:29:20toute la semaine, des dizaines de figures
01:29:22et même anciennes figures du parti
01:29:24comme Hillary Clinton vont s'exprimer
01:29:30Nous allons voir Kamala Harris qui lève sa main
01:29:32et prête serment en tant que 47e présidente des Etats-Unis
01:29:34Mercredi, Kamala Harris, nouvelle candidate
01:29:36à l'élection présidentielle
01:29:38sera investie par un vote symbolique
01:29:40décidé par les délégués
01:29:50Que faut-il retenir de cette première journée
01:29:52de la convention démocrate ?
01:29:54Peut-être l'attaque personnelle de Joe Biden
01:29:56à l'encontre de Donald Trump ?
01:29:58Il se réveille Joe Biden
01:30:00Il peut être assez vif quand il veut
01:30:02Il peut aussi faire
01:30:04d'énormes bégaiements
01:30:06Il en a fait un tout à l'heure
01:30:08qu'on a raté
01:30:10Il n'a pas réussi à dire
01:30:12les femmes sont un atout électoral
01:30:14Il a dit les femmes sont un atout électronique
01:30:16puis il s'est arrêté
01:30:18Il a cherché le mot
01:30:20Il a fait comme ça
01:30:24Il est totalement conscient
01:30:26de son bégaiement
01:30:28Il a d'ailleurs dit l'Amérique
01:30:30où un bègue peut être président
01:30:32Il avait déjà fait quelques bourdes
01:30:34par le passé en confondant
01:30:36Vladimir Zelensky et Vladimir Poutine
01:30:38Oui, il l'a confondu
01:30:40mais d'une façon assez drôle
01:30:42Il voyait à quel point je pensais à Poutine
01:30:44Ça a toujours été lui
01:30:46Il attaque de manière frontale
01:30:48Trump
01:30:50Il le fait depuis très longtemps
01:30:52dans le débat où il s'est si mal comporté
01:30:54Il a quand même
01:30:56traité Trump
01:30:58de voleur 12 fois
01:31:00La première fois, ça sortait de nulle part
01:31:02Ah oui, ce monsieur est un voleur
01:31:04C'est un programme qui se sont lancés
01:31:06Pour une fois, il a envoyé
01:31:08beaucoup plus d'invectives que Trump
01:31:10dans ce débat-là
01:31:12Maintenant, oui, le Parti Démocrate
01:31:14va montrer
01:31:16l'écrou et mordre
01:31:18C'est un peu dommage
01:31:20parce qu'on avait l'habitude d'avoir
01:31:22des débats moins cinglants
01:31:24moins personnalisés
01:31:26moins
01:31:28insultants
01:31:30Mais les Démocrates
01:31:32vont suivre la voie tracée
01:31:34par Donald Trump
01:31:36dont j'ai une collection de SMS
01:31:38qui sont tout à fait extraordinaires
01:31:40Vous en avez
01:31:42quelques-uns peut-être à nous partager
01:31:44Ah oui, oui, oui
01:31:48Généralement, quand j'appuie
01:31:50sur le lien
01:31:52il y a une pub pour
01:31:54acheter un mug
01:31:56ou une casquette
01:31:58On verra ça tout à l'heure
01:32:00Revenons à cette convention démocrate
01:32:02Harold, est-ce qu'aujourd'hui
01:32:04on parle de Kamala Mania aux Etats-Unis ?
01:32:06Est-ce qu'elle est en train
01:32:08de grappiller quelques points à Donald Trump
01:32:10là où au départ on disait
01:32:12et surtout Donald Trump disait
01:32:14c'est une adversaire idéale pour moi ?
01:32:16Oui, il s'est sans doute trompé sur ce point
01:32:18car tout le monde a sous-estimé
01:32:20l'effet Kamala Harris
01:32:22Je ne parle pas de la qualité politique
01:32:24et de femme d'Etat
01:32:26de Kamala
01:32:28je parle de sa capacité
01:32:30de rassembler des voix
01:32:32et là il s'est trompé
01:32:34et il est resté
01:32:36jusqu'à présent
01:32:38sur le mode 2016
01:32:40et il ressort
01:32:42les mêmes slogans
01:32:44et il la traite
01:32:46de nullité, woke, etc.
01:32:48Oui, de communiste aussi
01:32:50peut-être de staliniste
01:32:52un jour
01:32:54son propre camp
01:32:56et sur Fox News notamment
01:32:58la chaîne qui est
01:33:00très sympathique
01:33:02envers lui
01:33:04on répète de plus en plus
01:33:06il faut que les républicains
01:33:08changent de stratégie
01:33:10parce qu'avec
01:33:12J.D. Vance, avec Elon Musk
01:33:14et avec
01:33:16Donald Trump, vous avez beaucoup trop
01:33:18d'invectives et pas assez de contenu
01:33:20alors que les démocrates
01:33:22c'est quand même encore un tout petit peu
01:33:24le contenu et c'est la jeunesse
01:33:26attention, la jeunesse
01:33:28la féminité
01:33:30et la tête de la nouvelle Amérique
01:33:32qui est quand même
01:33:34à 30%
01:33:36pas blanche-blanche
01:33:38donc c'est quelque chose
01:33:40de super positif
01:33:42pour les démocrates et ça embête énormément
01:33:44les républicains. Et Barack Obama qui prendra aussi
01:33:46la parole aujourd'hui
01:33:48depuis cette convention démocrate
01:33:50ça peut être un coup de boost supplémentaire pour Kamala Harris
01:33:52vous parliez de Donald Trump, je vous propose de l'écouter
01:33:54puisqu'il a déjà en tête le nom
01:33:56d'un futur ministre. Écoutez
01:34:00Il est très intelligent
01:34:02j'ai eu une grande conversation avec lui l'autre jour
01:34:04et comme vous le savez
01:34:06elle a duré presque deux heures et demie
01:34:08c'est un homme très intelligent
01:34:10s'il le voulait, je le ferais certainement
01:34:12c'est un homme brillant
01:34:14et cet homme bien sûr
01:34:16c'est le milliardaire Elon Musk
01:34:18dont Donald Trump est très très proche
01:34:20est-ce qu'aujourd'hui ça peut être
01:34:22un atout pour Donald Trump
01:34:24Elon Musk qui pour certains évoque
01:34:26une carrière politique
01:34:28on parle même de lui comme étant peut-être
01:34:30le futur candidat des républicains
01:34:32à une future élection présidentielle
01:34:34Non il ne peut pas être président parce qu'il est né en Afrique du Sud
01:34:36donc ça ça élimine
01:34:38ça c'est fait
01:34:40mais par contre
01:34:42il a l'accent sud-africain en plus
01:34:44mais
01:34:46il peut devenir ministre
01:34:48tout à fait, il peut venir pratiquement
01:34:50occuper tous les autres postes qui existent
01:34:52sauf peut-être
01:34:54tous les autres postes
01:34:56sans exception, puisqu'il s'est naturalisé
01:34:58en Amérique. D'abord un problème
01:35:00c'est que le patron de Tesla
01:35:02automobile électrique
01:35:04et Donald Trump dit l'automobile
01:35:06électrique c'est une aberration
01:35:08on va l'éliminer
01:35:10et puis il rajoute
01:35:12sauf pour mon ami Elon Musk
01:35:14qui peut continuer à fabriquer
01:35:16Ils ont d'autres points d'accord
01:35:18si je peux me permettre, notamment sur l'immigration
01:35:20sur l'immigration particulièrement
01:35:22parce qu'Elon Musk
01:35:24étant le propriétaire
01:35:26de X, lancé à Twitter
01:35:28il a invité Trump
01:35:30à revenir sur Twitter et comme
01:35:32Donald Trump doit passer sur Twitter
01:35:34parce que son propre réseau
01:35:36Truth Social n'a pas décollé
01:35:38il va
01:35:40bouger vers X et il a eu
01:35:42le tapis rouge puisqu'il a été
01:35:44interviewé pendant une heure et demie, il y a quelques jours
01:35:46par Elon Musk lui-même
01:35:48dans une espèce de festival d'amabilité
01:35:50pas très critique
01:35:52et assez peu intéressant. Mais alors est-ce que c'est un atout
01:35:54ou pas Elon Musk ?
01:35:56Non. Non. Eh bien merci beaucoup Harold Eman
01:35:58voilà on terminera là-dessus avec vous
01:36:00Petite réaction quand même sur ces élections américaines
01:36:02et ces secours à la maison roche. Je pense qu'il faut quand même
01:36:04être prudent parce qu'il reste encore
01:36:06presque deux mois de campagne je me souviens
01:36:08C'est en novembre oui. Voilà nous c'est vrai
01:36:10qu'on aime beaucoup les démocrates en France
01:36:12je me souviens qu'Hillary Clinton
01:36:14elle était élue
01:36:16et puis finalement elle a été battue. Ça va se jouer
01:36:18à 100 000 voix dans les swing states
01:36:20c'est vrai que
01:36:22il n'a pas su du tout profiter de son
01:36:24attentat pour
01:36:26se donner une image un peu de
01:36:28rassembleur etc. Il est reparti dans ses
01:36:30vieux démons. Mais finalement
01:36:32Joe Biden qui jette l'éponge
01:36:34Les palestiniens
01:36:36les organisations palestiniennes qui ont
01:36:38l'intention de troubler la convention
01:36:40on va voir si ça peut avoir un effet
01:36:42vous savez que la convention de 68 c'était
01:36:44très très mal passé c'était pendant la guerre du Vietnam
01:36:46donc on peut avoir
01:36:48encore des surprises
01:36:50et des rebondissements. Sabrina Medjeber
01:36:52on le voit c'est de plus en plus serré aux Etats-Unis
01:36:54là où on disait que Donald Trump avait
01:36:56une avance presque irattrapable
01:36:58là on le voit Kamala Harris
01:37:00gratte. Elle gratte
01:37:02elle gagne en popularité
01:37:04ce qui est presque logique puisque le vote
01:37:06américain est plutôt
01:37:08s'opère de façon plutôt communautariste
01:37:10Madame Kamala Harris
01:37:12s'est légérie de ce progressisme
01:37:14identitaire intersectionnel
01:37:16elle a pour
01:37:18en même temps facilité de
01:37:20séduire l'électorat de la jeunesse
01:37:22et l'électorat de la galaxie
01:37:24woke mais elle a
01:37:26également comme difficulté
01:37:28de faire passer un programme qui puisse
01:37:30à la fois séduire les libéraux sur le
01:37:32plan économique et les progressistes
01:37:34sur le plan des libertés
01:37:36individuelles. Quant à sa popularité nouvelle
01:37:38c'est je pense également
01:37:40parce que les donateurs du parti
01:37:42démocrate avaient gelé les 90
01:37:44millions de dollars
01:37:46pour faire entre guillemets désister
01:37:48Joe Biden et ainsi valoriser
01:37:50Madame Kamala Harris et je pense
01:37:52que cette kamalamania vient entre autres
01:37:54du fait que les donateurs se sont libérés
01:37:56ensuite nous verrons quelles seront les brèches
01:37:58politiques qui seront
01:38:00accueillies et comment elles seront accueillies notamment
01:38:02en raison de facteurs exogènes
01:38:04comme le conflit israélo-palestinien. Bien sûr Kamala Harris
01:38:06qui a aussi les faveurs il faut le dire de la presse
01:38:08une grande partie de la presse américaine
01:38:10et qui a aussi bien sûr
01:38:12les faveurs de beaucoup
01:38:14d'américains, ça c'est indéniable
01:38:16mais à voir en tout cas ce qui va se passer dans cette élection
01:38:18américaine qui est bien sûr passionnante
01:38:20et qu'on continuera de suivre de très très près bien sûr
01:38:22sur l'antenne de
01:38:24ces news. Dans quelques minutes restez avec
01:38:26nous, on évoquera bien sûr la situation
01:38:28à Grenoble et notamment cette décision
01:38:30prise par le procureur de la République
01:38:32qui a décidé de s'attaquer aux allocations
01:38:34des dealers. A tout de suite.
01:38:40Il est presque 16h, merci
01:38:42beaucoup d'être avec nous, 180 minutes
01:38:44info été, ça continue dans un instant
01:38:46on sera avec Maxime, c'est un habitant
01:38:48de la ville de Grenoble, on évoquera bien sûr avec
01:38:50lui la situation sur
01:38:52place et ces fusillades qui se sont
01:38:54multipliées ces derniers jours mais juste avant
01:38:56on commence le journal avec vous
01:38:58bien sûr et
01:39:00ce journal et ces scènes qui ont lieu quasiment
01:39:02et on l'a vu tout à l'heure, quasiment tous les soirs
01:39:04sur le réseau social TikTok Adrien.
01:39:06Oui, des prisonniers se filmant en direct
01:39:08depuis leurs cellules, des vidéos
01:39:10accessibles très facilement par les
01:39:12utilisateurs de ce réseau social. Ces
01:39:14contenus leur permettent même de générer de l'argent
01:39:16avec un système de dons. Les
01:39:18explications avec Tony Pitaro.
01:39:24Il suffit de se connecter sur TikTok
01:39:26pour visionner des vidéos
01:39:28en direct de prisonniers
01:39:30et interagir avec eux sans la moindre
01:39:32difficulté. Et abonnez-vous la famille
01:39:34ceux qui sont pas abonnés les gars parce que chaque jour les gars je fais des lives.
01:39:36Certains détenus peuvent
01:39:38même gagner de l'argent grâce
01:39:40à des dons directement envoyés
01:39:42par les utilisateurs.
01:39:44Si je veux rien qu'avec mon TikTok je mets plus
01:39:46de côté que ton père en un an.
01:39:48A ta mère réunie.
01:39:51Pour lutter contre
01:39:53les téléphones en prison, de nombreux
01:39:55moyens sont pourtant mis en place comme
01:39:57des tunnels à rayons X, des portiques
01:39:59de détection au niveau des portes d'entrée,
01:40:01des détecteurs de masse métallique,
01:40:03des fouilles, des brouilleurs téléphoniques
01:40:05ou encore des dispositifs anti-drone.
01:40:07Malgré ces moyens,
01:40:09des téléphones parviennent tout de même
01:40:11à pénétrer notamment par les airs
01:40:13comme le montre ce prisonnier
01:40:15sur une vidéo postée sur TikTok.
01:40:17Contacté,
01:40:19le ministère de la justice rappelle
01:40:21sa fermeté.
01:40:23Toute découverte de téléphone portable fait l'objet
01:40:25d'une procédure disciplinaire et judiciaire
01:40:27systématique à l'encontre de la personne
01:40:29détenue, susceptible d'alourdir sa peine.
01:40:31En 2023,
01:40:3353 000 téléphones et accessoires
01:40:35ont été saisis en prison.
01:40:37J'espère que vous allez bien.
01:40:41La jeune femme avait été retrouvée
01:40:43mordu après une balade en forêt.
01:40:45C'était le 16 novembre 2019.
01:40:47Elisa Pilarski a été tuée
01:40:49par le chien de son ex-compagnon.
01:40:51Nous apprenons cet après-midi
01:40:53qu'il sera renvoyé devant la justice
01:40:55pour homicide involontaire.
01:40:57En France, les cambriolages sont en hausse.
01:40:59En 2023, ils ont augmenté de 3%.
01:41:01Selon le ministère de l'Intérieur,
01:41:03plus de 217 000 faits
01:41:05ont été recensés l'an dernier.
01:41:07Tous les détails avec Célia Barotte,
01:41:09journaliste polyjustice.
01:41:11En 2023,
01:41:13les services de police et de gendarmerie
01:41:15ont enregistré plus de 217 000
01:41:17infractions pour cambriolages
01:41:19de résidences principales
01:41:21et secondaires en France.
01:41:23C'est plus de 3% par rapport à 2022,
01:41:25mais moins qu'au cours des années précédentes
01:41:27la crise sanitaire.
01:41:29Au total, l'an dernier,
01:41:31768 000 personnes âgées de 18 à 74 ans
01:41:33ont déclaré avoir été victimes
01:41:35de vols ou tentatives de vols
01:41:37avec effraction de leurs résidences principales.
01:41:39Pour les cambriolages,
01:41:41le nombre s'élève à plus de 210 000.
01:41:43C'est un domaine qui touche davantage
01:41:45les très grandes agglomérations par rapport à la campagne.
01:41:47Concernant le profil des victimes,
01:41:49elles sont essentiellement françaises
01:41:51et âgées de 25 ans ou plus.
01:41:53Leur nombre augmente avec l'âge en lien
01:41:55avec l'accès à l'autonomie résidentielle
01:41:57pour les plus jeunes
01:41:59et avec l'accès progressif au patrimoine
01:42:01pour les plus vieux.
01:42:03Par exemple, chez les plus de 60 ans,
01:42:05on constate que près de 6 hommes sur 1000
01:42:07ont été victimes de cambriolages en 2023.
01:42:09Néanmoins, il est difficile d'avoir
01:42:11une précision sur le profil des victimes
01:42:13puisque les caractéristiques recensées
01:42:15sont généralement celles de la personne
01:42:17du foyer qui a déposé plainte pour cambriolage.
01:42:19Enfin, 33 000 personnes
01:42:21ont été mises en cause en 2023.
01:42:23À plus de 90 %,
01:42:25il s'agit d'hommes et les deux tiers
01:42:27des mises en cause ont entre 13 et 29 ans.
01:42:29Hôtel,
01:42:31camping ou encore location de maison,
01:42:33il n'est pas toujours évident de choisir la bonne formule
01:42:35pour les vacances, mais une formule a particulièrement la cote.
01:42:37C'est le All Inclusive.
01:42:39C'est simple, du vol au boisson
01:42:41en passant par le logement,
01:42:43tout est inclus.
01:42:45Un moyen pour certaines familles
01:42:47de profiter pleinement de leurs vacances.
01:42:49C'est l'une des formules
01:42:51préférées des Français,
01:42:53les vacances All Inclusive.
01:42:55Le principe est simple,
01:42:57le vacancier réserve un forfait tout compris
01:42:59qui inclut les billets, le logement,
01:43:01les repas et même les activités.
01:43:03Une alternative de vacances
01:43:05qui séduit de plus en plus,
01:43:07c'est la famille venue d'Irlande.
01:43:17L'hôtel est bien pour les enfants,
01:43:19c'est organisé pour les familles,
01:43:21donc c'est bien, c'est une bonne affaire pour nous.
01:43:23Le pouvoir d'achat des vacanciers
01:43:25diminue cette année.
01:43:27Un tiers d'entre eux ont réduit
01:43:29leur budget de dépenses loisirs.
01:43:31Cette année, dans un contexte d'inflation
01:43:33avec des prix qui ont beaucoup augmenté
01:43:35au niveau du tourisme,
01:43:37les formules All Inclusive,
01:43:39les formules tout compris,
01:43:41permettent à nos concitoyens,
01:43:43lorsqu'ils partent en vacances,
01:43:45de maîtriser leur budget.
01:43:47Selon Euromonitor, les réservations
01:43:49de vacances All Inclusive
01:43:51ont bondi de 11% par rapport à l'année dernière.
01:43:53Dans la Manche, un Ehpad lance
01:43:55une opération carte postale pour ses résidents.
01:43:57Cette opération est un grand succès
01:43:59puisque plus de 500 cartes ont été reçues
01:44:01dans cette maison de retraite.
01:44:03C'est l'initiative du projet.
01:44:05En quoi consiste-t-il concrètement ?
01:44:07Explication dans ce sujet d'Aminata Demey.
01:44:09Une opération solidaire,
01:44:11aussi exaltante qu'émouvante.
01:44:13A Saint-Vaste-la-Hougue, dans la Manche,
01:44:15les retraités de l'Ehpad Lagoudali
01:44:17ont reçu plus de 500 cartes postales.
01:44:19Une idée lancée il y a un an et demi
01:44:21et qui perdure encore aujourd'hui.
01:44:23Ça nous permet d'échanger,
01:44:25d'avoir du lien entre eux,
01:44:27du lien sur l'extérieur
01:44:29et puis,
01:44:31on se remémore des souvenirs
01:44:33de vacances professionnelles.
01:44:35Les cartes postales
01:44:37viennent de toute la France
01:44:39mais pas que.
01:44:41Du Japon,
01:44:43l'Islande,
01:44:45l'Europe,
01:44:47les Etats-Unis.
01:44:49Nous voyageons, nous voyageons.
01:44:51Une activité qui plaît beaucoup
01:44:53à Gisèle, résidente de l'Ehpad.
01:44:55Même si on n'a pas beaucoup voyagé,
01:44:57ça nous apprend beaucoup de choses.
01:44:59Ça nous oblige
01:45:01à réfléchir en même temps
01:45:03et ça fait beaucoup de bien pour la mémoire.
01:45:05L'opération cartes postales
01:45:07est une si grande réussite
01:45:09que Florence et ses collègues ont décidé
01:45:11de poursuivre l'aventure.
01:45:13Il est donc encore possible pour vous
01:45:15d'envoyer à votre tour une belle carte
01:45:17aux résidents de cet Ehpad.
01:45:19Elle vivait aussi dans une maison
01:45:21de retraite en Catalogne.
01:45:23Cette fois, la doyenne de l'humanité
01:45:25s'en est allée.
01:45:27Elle est décédée à l'âge de 117 ans.
01:45:29Elle était devenue doyenne de l'humanité
01:45:31après le décès de la Française
01:45:33sœur Andrée en janvier 2023.
01:45:35Merci beaucoup Adrien Aspiteri.
01:45:37On vous retrouve dans un peu moins d'une demi-heure
01:45:39pour un nouveau journal.
01:45:41Vincent de la Morandière nous a rejoint.
01:45:43Bonjour Vincent.
01:45:45Vous êtes avocat pour les téléspectateurs
01:45:47de CNews, Sabrina Medjéber est toujours avec nous.
01:45:49Et Vincent Mazzocchi
01:45:51pour aborder toutes les thématiques du jour
01:45:53et l'actualité.
01:45:55On va décrypter avec vous
01:45:57on va parler de ce qu'il se passe
01:45:59à Grenoble
01:46:01et bien sûr le procureur de la République
01:46:03qui a décidé de s'attaquer
01:46:05aux allocations des dealers.
01:46:07On va aussi en parler de ce qu'il se passe
01:46:09à Grenoble avec Mathieu
01:46:11Maxime qui est avec nous
01:46:13dans un instant en direct en Skype
01:46:15mais juste avant, je vous propose de voir
01:46:17cette mesure inédite en France
01:46:19qui est détaillée par Audrey Berthoud.
01:46:21Une décision prise par le procureur Eric Vaillant
01:46:23qui a décidé effectivement de s'attaquer
01:46:25aux allocations familiales.
01:46:27C'est une des solutions parmi tendre haute.
01:46:29Regardez.
01:46:317 fusillades en seulement 3 semaines
01:46:33à Grenoble. La ville subit
01:46:35une explosion de violences inédites
01:46:37liées au trafic de drogue.
01:46:39Dans le journal Le Parisien,
01:46:41le procureur de Grenoble affiche sa fermeté.
01:46:43Faire tomber les dealers
01:46:45par tous les moyens, c'est ce que tente de faire
01:46:47Eric Vaillant.
01:46:49On commence par arrêter les vendeurs du jour
01:46:51et les juges immédiatement.
01:46:53On met aussi en place des PV simplifiés pour interpeller
01:46:55les guetteurs et saisir l'argent qu'ils ont sur eux.
01:46:57Pour lutter contre la criminalité,
01:46:59la ville innove, notamment
01:47:01en collaborant avec la caisse d'allocations familiales.
01:47:03C'est une première en France
01:47:05afin que l'argent gagné illégalement
01:47:07par les délinquants soit réintroduit dans les revenus
01:47:09permettant de calculer les allocations qu'ils reçoivent.
01:47:11Grâce à ce dispositif,
01:47:1355 trafiquants ont vu leurs allocations
01:47:15diminuer ou supprimer.
01:47:17Nous l'avons étendue en 2023 à la caisse primaire
01:47:19de l'assurance maladie qui recherche aussi des fraudeurs
01:47:21parmi les délinquants.
01:47:23Des résultats réels selon le procureur.
01:47:2535 points de deal ont été identifiés
01:47:27dans l'agglomération.
01:47:29Cependant, Eric Vaillant l'affirme,
01:47:31il est quasiment impossible d'éliminer le trafic.
01:47:33Leur responsabilité est
01:47:35d'en limiter les effets.
01:47:37Et Maxime est donc avec nous.
01:47:39Bonjour Maxime, vous habitez
01:47:41à un kilomètre environ
01:47:43de Grenoble, de l'agglomération
01:47:45grenobloise que vous connaissez en tout cas
01:47:47très très bien. On l'évoquait
01:47:49à l'instant, ces fusillades qui
01:47:51se multiplient, une guerre
01:47:53des gangs, c'est ce que dit le procureur de la
01:47:55République de Grenoble, Maxime.
01:47:57Est-ce qu'aujourd'hui, déjà dans un premier temps, vous pouvez
01:47:59circuler librement quel que soit
01:48:01l'endroit à Grenoble ?
01:48:03Oui, bonjour.
01:48:05Tout d'abord, merci de me donner la parole. Merci aussi de
01:48:07traiter de ce sujet. On se sent un petit peu
01:48:09moins seul. Alors oui, on
01:48:11peut circuler librement mais tout dépend des
01:48:13quartiers où on peut
01:48:15circuler, justement. Moi, j'habite
01:48:17à Grenoble depuis tout petit et j'ai vu vraiment
01:48:19la ville changer au fil des
01:48:21années. Il y a déjà beaucoup eu de
01:48:23insécurité, les délinquants
01:48:25au quotidien. Maintenant, ça s'est vraiment
01:48:27aggravé. La situation n'a fait que
01:48:29s'aggraver au fil
01:48:31des années. Et effectivement, maintenant, il y a ce trafic de
01:48:33drogue et on se sent en danger. Pourquoi ? Parce que
01:48:35on entend des tirs en bas de
01:48:37chez soi, de Kalachnikov. Il y a
01:48:39des règlements de comptes et en fait, on a toujours
01:48:41peur d'une balle perdue.
01:48:43On se croit au
01:48:45Far West et c'est difficile
01:48:47de le croire en 2024.
01:48:49Moi personnellement, ma maman a déménagé.
01:48:51Elle a toujours vécu
01:48:53à Grenoble et suite à une agression
01:48:55par le passé,
01:48:57elle a choisi de déménager.
01:48:59C'est les honnêtes gens qui sont obligés de
01:49:01fuir parce qu'on se sent totalement
01:49:03abandonné par les pouvoirs en place.
01:49:05Qu'est-ce qui est arrivé à votre maman,
01:49:07Maxime ?
01:49:09Ça s'est passé il y a
01:49:11quelques années, pour être honnête.
01:49:13Ma maman était chauffeuse, livreuse
01:49:15et elle livrait mon père, qui faisait le même métier,
01:49:17des téléphones.
01:49:19Il y a deux individus dans le quartier
01:49:21de l'Arlequin, proche de la Ville-Neuve.
01:49:23On l'avait vu sur votre carte
01:49:25et le quartier est connu pour être une zone sensible.
01:49:27En fait, il y a deux individus qui se sont
01:49:29approchés et qui voulaient les clés
01:49:31du véhicule pour la cargaison.
01:49:33Ma maman a un peu sa fierté
01:49:35et elle a voulu vite
01:49:37démarrer, mettre le contact,
01:49:39et en fait, elle a reçu
01:49:41un projectile
01:49:43qui s'est logé dans le siège.
01:49:45À quelques centimètres,
01:49:47je perdais ma maman.
01:49:49J'ai un peu d'émotion à le dire,
01:49:51mais c'est vrai que ça m'a marqué quand j'étais petit.
01:49:53Moi aussi, on m'a cambriolé.
01:49:55J'ai déménagé déjà deux fois.
01:49:57Voilà ce qui est arrivé à ma maman.
01:49:59Elle a décidé de déménager et moi, je la comprends.
01:50:01Elle me manque tous les jours.
01:50:03Excusez-moi, Maxime, quand vous dites projectile, on lui a tiré dessus ?
01:50:05Oui, c'est ça.
01:50:07D'accord.
01:50:09Effectivement,
01:50:11c'est assez dingue comme situation.
01:50:13Est-ce que vous avez modifié
01:50:15vos habitudes ? Vous dites, voilà,
01:50:17j'ai peur, effectivement, d'être
01:50:19victime, victime collatérale, même si
01:50:21je n'aime pas trop ce terme, mais victime collatérale
01:50:23de ce trafic de drogue. Est-ce qu'aujourd'hui, il y a certaines choses
01:50:25que vous avez renoncé à faire ?
01:50:27Oui, nos habitudes,
01:50:29elles ont changé, comme vous l'avez
01:50:31très bien dit. Moi, personnellement,
01:50:33je ne prends plus les transports en commun
01:50:35parce qu'il y a certains transports qui passent, en fait,
01:50:37dans des points de ville.
01:50:39On a peur un peu de ces gens
01:50:41qui sont un peu menaçants,
01:50:43certains qui sont armés de kalachnikovs,
01:50:45des fois même en plein jour. Il y a plein d'affaires,
01:50:47plein de fusillades en plein jour, on en parle dans plein d'articles.
01:50:49Moi, je ne prends plus les transports en commun,
01:50:51je préfère prendre ma voiture. Donc, ce n'est pas très
01:50:53écolo, mais je préfère être en sécurité
01:50:55dans ma voiture. Et encore, le premier réflexe que j'ai,
01:50:57et j'ai un peu honte de le dire
01:50:59parce que j'ai un peu peur, je verrouille mes portières,
01:51:01je prends ma voiture,
01:51:03je me sens bien, je vais dans un parking
01:51:05et je préfère payer un parking plutôt que
01:51:07prendre les transports en commun qui sont
01:51:09dangereux. Changer nos habitudes,
01:51:11moi, je ne sors plus trop
01:51:13tard le soir.
01:51:15Après, je ne me plains pas parce que
01:51:17je viens de déménager dans un quartier qui est un peu moins sensible,
01:51:19mais je pense à mes amis
01:51:21filles qui ne sortent
01:51:23plus, qui ont peur, qui ne sortent jamais
01:51:25toutes seules. Donc,
01:51:27j'essaie de ne pas trop me plaindre, mais c'est vrai que c'est compliqué,
01:51:29donc on est obligés de changer nos habitudes. On a peur, en fait.
01:51:31Est-ce qu'il y a certaines rues auxquelles vous n'avez plus accès
01:51:33ou vous dites que, effectivement, vous empruntez votre voiture,
01:51:35mais est-ce qu'aujourd'hui, on vous empêche
01:51:37l'accès à certaines rues, à certains
01:51:39quartiers ?
01:51:41Alors, il y a le quartier de
01:51:43Saint-Bruno qui est très sensible, il y a le quartier
01:51:45de l'Alma, il y a la ville Neuve.
01:51:47On n'est pas empêchés de circuler, mais après,
01:51:49c'est à notre risque de perils. Par contre,
01:51:51j'ai une anecdote à vous raconter.
01:51:53Moi, quand j'étais à l'université de Grenoble,
01:51:55j'allais voir, en fait, un membre de ma
01:51:57famille qui habitait pas loin, dans un immeuble
01:51:59dans le quartier Tesserre. Le quartier Tesserre,
01:52:01justement, où il y a eu une fusillade
01:52:03le 12 août, il y a eu
01:52:05un mort et deux blessés.
01:52:07Si mes souvenirs sont bons. Et en fait, c'est un
01:52:09immeuble avec
01:52:11une serrure sécurisée. J'appelle l'interphone
01:52:13et, en fait,
01:52:15j'entre. Et, en fait, au rez-de-chaussée,
01:52:17il y a des trafiquants avec des barricades,
01:52:19vous savez, un peu en fer.
01:52:21Moi, j'étais vraiment un peu
01:52:23surpris et la scène était un peu lunaire et
01:52:25ubuesque. On m'a demandé ma pièce d'identité.
01:52:27Et, en fait, le petit jeune a pris
01:52:29ma pièce d'identité. Heureusement que le membre de ma famille
01:52:31que j'allais voir avait le nom sur la boîte aux lettres.
01:52:33Heureusement, on a le même nom de famille.
01:52:35Et donc, il m'a dit
01:52:37« Vas-y, c'est bon, tu peux monter. » Mais bon,
01:52:39en 2024, ce sont des trafiquants
01:52:41qui nous permettent de rentrer ou non chez eux.
01:52:43Donc, on n'est pas empêchés dans certaines rues, c'était
01:52:45votre question. Mais par contre, il y a des quartiers
01:52:47où c'est compliqué. On est obligés de pointer.
01:52:49En fait, on se sent vraiment abandonné.
01:52:51On se sent
01:52:53un peu perdu, quoi.
01:52:55C'est vrai qu'il y a des gens qui sont
01:52:58J'en veux aux
01:53:00gouvernements qui se sont succédés.
01:53:02Plus particulièrement aux maires.
01:53:04Moi, le maire Éric Piolle, pour moi,
01:53:06est impuissant.
01:53:08Il ne prend pas à bras-le-corps ce fléau,
01:53:10notamment le trafic de drogue.
01:53:12Pour protéger ses concitoyens,
01:53:14on n'est pas à l'abri d'une balle perdue. On ne peut pas
01:53:16circuler légaurement. On a toujours peur.
01:53:18Un peu comme tous les maires qui ont cette étiquette
01:53:20un peu écologiste. Je pense
01:53:22au maire de Lyon aussi. Il refuse de mettre
01:53:24un peu des caméras. La sécurité n'est pas
01:53:27sa priorité.
01:53:29Et même pire, il veut qu'on s'habitue
01:53:31à vivre comme ça.
01:53:33Moi, j'ai retrouvé une affiche.
01:53:35J'étais content parce que CNews
01:53:37en avait parlé.
01:53:39Il n'y a pas longtemps, c'était Pascal Praud qui en avait parlé.
01:53:41C'était la mairie de Grenoble
01:53:43qui avait organisé cette pièce de théâtre
01:53:45« Comment vivre à côté d'un point d'île ? »
01:53:47avec les copains d'en bas.
01:53:49C'est subventionné par la mairie de Grenoble et donc
01:53:51M. Piolle. On fait des pièces
01:53:53de théâtre pour apprendre à vivre
01:53:55comme ça aux côtés des trafiquants.
01:53:57Mais nous, on ne veut pas vivre aux côtés des trafiquants.
01:53:59On veut se sentir en toute quiétude, en sécurité.
01:54:01On ne veut pas vivre avec les points d'île.
01:54:03On veut justement que ces points d'île cessent
01:54:05pour retrouver un peu une sérénité.
01:54:07Merci en tout cas
01:54:09Maxime pour votre témoignage
01:54:11qui, je le pense,
01:54:13le plus important finalement, c'est d'écouter les habitants
01:54:15sur place qui, eux, vivent au quotidien
01:54:17bien sûr aux côtés de ces
01:54:19dealers, même si je suis l'un
01:54:21de cautionnés de cette pièce de théâtre.
01:54:23En l'occurrence, effectivement, c'est le cas
01:54:25aujourd'hui, ces habitants. Et comme vous, Maxime, vous êtes confrontés
01:54:27à ce trafic de drogue qui vous
01:54:29pourrit la vie. Il faut être honnête.
01:54:31C'est le cas qui vous empêche de vivre
01:54:33et parfois même d'accéder à certains lieux.
01:54:35On le voit avec ces dealers qui vous demandent
01:54:37votre carte d'identité. En tout cas, merci beaucoup
01:54:39Maxime d'avoir été en direct sur C News.
01:54:41On va bien sûr continuer à en parler.
01:54:43Ce témoignage, celui de Maxime
01:54:45est quand même assez saisissant.
01:54:47Finalement, on se rend compte qu'aujourd'hui, Maxime
01:54:49ne peut pas
01:54:51circuler où il le veut, a changé ses
01:54:53habitudes, a été victime aussi
01:54:55puisque sa maman a été touchée par balles,
01:54:57on le rappelle. Il ne peut pas accéder à certains lieux
01:54:59puisqu'on lui demande sa carte d'identité.
01:55:01Sabrina Medjaber, on se dit que finalement, c'est
01:55:03une quasi-zone de non-droit.
01:55:05Certains contempteurs appellent
01:55:07Grenoble, Chicago français.
01:55:09Vous savez que Chicago,
01:55:11c'est la ville d'où vient l'école de
01:55:13sociologie qui avait pour études
01:55:15les affrontements interethniques
01:55:17afro-américains
01:55:19et les guerres de gang
01:55:21qui en étaient liées. D'ailleurs, à ce titre,
01:55:23je pense à Frédéric Trasheur
01:55:25et Robert King-Merton
01:55:27qui expliquent très bien que le phénomène de bande
01:55:29préfigure en réalité
01:55:31l'anomisation de la société,
01:55:33c'est-à-dire la perte
01:55:35de vertus communes,
01:55:37la perte de codes sociaux communs, la perte
01:55:39de référentiels culturels communs, etc.
01:55:41Et donc, Grenoble
01:55:43est un exemple absolument illustratif
01:55:45de ce terreau social
01:55:47sinistre que
01:55:49les politiques publiques
01:55:51ont entretenu depuis
01:55:53des années. Vous voyez, c'est
01:55:55un fils qui parle de son histoire
01:55:57mais qui est lié à la génération de sa mère
01:55:59qui a subi les affres que pourrait subir
01:56:01son fils dans la même ville.
01:56:03Donc, vous voyez bien que, finalement, la politique
01:56:05de la ville est là, pour le coup,
01:56:07mise sous le grill. Donc, il faut quand même
01:56:09préciser que Grenoble a une section
01:56:11crime
01:56:13dans sa page Wikipédia
01:56:15et qu'elle est classée première. Alors,
01:56:17c'est la 16e ville de France en termes de délinquance,
01:56:19mais c'est la première sur certains faits
01:56:21d'élincrentiel.
01:56:23C'est une étude du Figaro
01:56:25qui nous le montre.
01:56:27Donc, elle est première
01:56:29de France pour les agressions violentes
01:56:31et les vols à la tire pour 1 000 habitants,
01:56:33c'est-à-dire qu'un Marseillais, un Toulonais
01:56:35ou un Parisien a moins de chances
01:56:37d'être attaqué qu'un Grenoblois.
01:56:39Et troisième de France
01:56:41pour les vols avec armes,
01:56:43quatrième pour les vols sans armes,
01:56:45quatrième pour les vols violents, sixième pour les vols sans violences
01:56:47et douzième pour les vols de voiture.
01:56:49Effectivement, on parle souvent de Marseille, mais Grenoble,
01:56:51c'est assez compliqué aussi.
01:56:53Voilà, ça fait quand même beaucoup pour la 16e ville de France.
01:56:55Vincent Delamorandia, on l'a vu,
01:56:57effectivement, ce témoignage est assez
01:56:59saisissant. Comment on peut lutter aujourd'hui
01:57:01contre ce trafic de drogue ? On a l'impression qu'on est
01:57:03un peu tous démunis, finalement.
01:57:05En fait, c'est une très bonne question.
01:57:07Il y a des points aveugles dans le lutte contre
01:57:09le trafic de drogue, notamment
01:57:11les auteurs collatéraux, entre guillemets,
01:57:13de ce trafic. Il faut le dire clairement,
01:57:15on ne peut pas s'attaquer au pouvoir des dealers,
01:57:17au pouvoir financier des dealers,
01:57:19sans s'attaquer aux consommateurs.
01:57:21On sait très bien que les consommateurs, en fait, sont des électeurs,
01:57:23donc les hommes politiques ne veulent pas
01:57:25s'attaquer à ce problème-là.
01:57:27Mais en fait, en amont,
01:57:29c'est sûr qu'il faudrait faire des contrôles
01:57:31piétons pour voir si
01:57:33les gens sont dans l'usage ou pas
01:57:35de stupéfiants. Puis on va aller dans les rues
01:57:37de Grenoble et dans toutes les zones
01:57:39qui sont concernées, parce qu'en fait,
01:57:41si un trafic est aussi important, c'est qu'il y a une demande
01:57:43de produits stupéfiants
01:57:45qui sont très importants. Là, on va voir si
01:57:47effectivement, la population est toujours
01:57:49motivée pour
01:57:51dégager ça.
01:57:53Eric Piolle, à Grenoble, est plutôt favorable
01:57:55à la légalisation du cannabis, on le rappelle.
01:57:57Voilà, mais ça, c'est
01:57:59encore un autre sujet. Il faut le dire
01:58:01aussi, comment fonctionnent les enquêtes.
01:58:03Il faut dire comment fonctionnent les enquêtes.
01:58:05Vous savez que quand il y a une enquête sur un trafic de stupéfiants,
01:58:07je suis avocat-pénaliste, on le voit tout le temps,
01:58:09en fait, pour attraper les dealers,
01:58:11on contrôle
01:58:13des consommateurs
01:58:15qui viennent d'acheter, on leur fait recueillir
01:58:17un petit témoignage sur
01:58:19un procès verbal bien propret,
01:58:21et puis après, il n'y a pas de suite, soit c'est un classement
01:58:23sans suite, il n'y a même pas d'amende forfaitaire,
01:58:25alors qu'il y a dans le dispositif répressif
01:58:27français... Donc en fait,
01:58:29on va assurer une impunité
01:58:31aux consommateurs, qui sont ceux
01:58:33qui payent et qui donnent des moyens financiers
01:58:35aux dealers, et ça,
01:58:37on voit bien que là, le parquet est en train
01:58:39de devenir victime de sa propre
01:58:41politique pénale. Allez, on va parler de Yannick
01:58:43Allénaud, Yannick Allénaud, le chef étoilé
01:58:45qui lance un message aux responsables politiques.
01:58:47Depuis la mort de son fils en mai
01:58:492022, tué par un chauffard ivre et sans permis,
01:58:51le chef a fait de l'instauration
01:58:53d'un délit d'homicide routier, son cheval de
01:58:55bataille. On va regarder ce sujet de Chloé Tarka,
01:58:57et puis juste après, on sera avec Norbert Pirault
01:58:59qui est porte-parole de l'association Victimes
01:59:01Solidaires.
01:59:03Voté à l'unanimité en première lecture
01:59:05le 31 janvier, l'instauration
01:59:07d'un délit d'homicide routier
01:59:09a été suspendu, suite à la dissolution
01:59:11de l'Assemblée, un combat
01:59:13que Yannick Allénaud n'abandonne pas pour autant.
01:59:15J'appelle tous les responsables politiques
01:59:17à reprendre cette cause. Aujourd'hui,
01:59:19cette loi est nécessaire. Ce qu'il faut dire,
01:59:21c'est fini maintenant. Ce qu'il va se passer
01:59:23demain vous mettra face à vos responsabilités.
01:59:25Il est une urgence à faire passer
01:59:27ce texte de loi. Le texte visait
01:59:29à ne plus parler d'homicide involontaire,
01:59:31mais d'homicide routier, lorsqu'une
01:59:33circonstance aggravante entrait en cause
01:59:35comme la conduite sous alcool ou sous stupéfiants.
01:59:37Une loi qui incluait également de nouvelles
01:59:39circonstances aggravantes, comme la conduite
01:59:41avec écouteur ou portable à la main,
01:59:43ainsi que le refus d'obtempérer.
01:59:45Un durcissement nécessaire selon le chef Allénaud.
01:59:47C'est la création d'une nouvelle loi.
01:59:49Ce n'est pas rien. Ce n'est pas de la sémantique.
01:59:51Le refus d'obtempérer est rentré
01:59:53comme une circonstance aggravante qui n'existait pas.
01:59:55Les gens, en voiture,
01:59:57téléphonent. Ils écrivent des textos.
01:59:59Ils mettent la vie d'autrui en danger sur leur téléphone.
02:00:01Selon le bilan annuel
02:00:03de la Sécurité routière, en 2023,
02:00:05près de 3 400 personnes
02:00:07sont mortes sur les routes françaises.
02:00:11Norbert Pirault est avec nous.
02:00:13Bonjour Norbert, vous êtes porte-parole
02:00:15de l'association VictimeSolidaire.
02:00:17On le voyait dans ce sujet.
02:00:19Yannick Allénaud veut absolument
02:00:21instaurer ce délit d'homicide
02:00:23routier pour vous. C'est important
02:00:25aussi que cette proposition
02:00:27de loi aboutisse.
02:00:29Écoutez, moi, je vais...
02:00:31Vous savez,
02:00:33j'ai une ligne téléphone
02:00:35tous les jours, en générique.
02:00:37J'ai entre...
02:00:39En étant sincère avec vous,
02:00:41j'ai entre 4 et 7 coups
02:00:43de téléphone par jour
02:00:45de familles de victimes.
02:00:47Et quand on dit famille de victimes,
02:00:49ce sont bien souvent
02:00:51des gens qui sont dans le désarroi le plus total.
02:00:53Des enfants
02:00:55qui sont à la morgue,
02:00:57tout simplement,
02:00:59qui doivent choisir la couleur du cercueil.
02:01:01Et on a
02:01:033500 morts par an
02:01:05en France actuellement.
02:01:07On a
02:01:0910 morts sur les routes par jour
02:01:11et on a 240 blessés graves.
02:01:13Donc, qu'est-ce qu'on fait ?
02:01:15Est-ce qu'on laisse les choses comme ça ?
02:01:17Et puis, je dis,
02:01:19oui, peut-être que ça va changer, etc.
02:01:21On est à peu près
02:01:23à 40-50 millions
02:01:25d'automobilistes.
02:01:2710 morts par jour, c'est pas beaucoup.
02:01:29Donc, on laisse les choses comme ça
02:01:31ou alors on essaye de faire des choses réelles
02:01:33et efficaces.
02:01:35Effectivement, le chef Yannick Allénaud
02:01:37avait donc un projet de loi.
02:01:39J'étais avec lui à l'Assemblée nationale
02:01:41il y a quelques mois pour présenter ce projet de loi
02:01:43qui était pour nous
02:01:45quelque chose d'efficace et d'incontournable.
02:01:47Il faut faire quelque chose
02:01:49aujourd'hui pour les accidents de la route.
02:01:51On ne peut pas laisser les choses comme ça.
02:01:53Ce n'est pas possible au XXIe siècle
02:01:55d'avoir 10 morts sur les routes,
02:01:57240 blessés. Ce n'est pas possible.
02:01:59Effectivement, changer,
02:02:01ce n'est pas une question de changer de sémantique,
02:02:03mais passer de, fictivement, d'un homicide
02:02:05involontaire à un homicide routier
02:02:07avec des peines de prison
02:02:09quand même efficaces
02:02:11et espérons que la justice sera
02:02:13à la hauteur, nous pensons que oui,
02:02:15et je pense honnêtement
02:02:17que ça fera baisser le nombre de victimes
02:02:19sur les routes.
02:02:21Vous parlez effectivement de cette qualification
02:02:23d'homicide routier.
02:02:25Vous parlez aussi des peines encourues.
02:02:27Il est là l'enjeu, finalement,
02:02:29c'est de renforcer les peines
02:02:31contre ces automobilistes qui tuent.
02:02:33Alors,
02:02:35la prévention est un élément
02:02:37très important. Vous savez,
02:02:39nous, on est dans les
02:02:41entreprises. Aujourd'hui,
02:02:43je vise plutôt les
02:02:45études supérieures parce qu'il y a une consommation
02:02:47d'alcool qui est quand même impressionnante
02:02:49dans les écoles d'ING, etc.
02:02:51Donc, il faut prévenir.
02:02:53Alors, il faut savoir une chose, c'est que les jeunes sont
02:02:55à l'écoute. Contrairement à ce que l'on pense,
02:02:57les jeunes sont à l'écoute. Nous, on est sur le
02:02:59terrain. Moi, je vous ai dit tout à l'heure, j'ai entre
02:03:014 et 7 coups de téléphone. Je suis réellement...
02:03:03Alors, c'est pas pour dire moi, moi, moi.
02:03:05Non, mais on est là.
02:03:07On est sur le terrain et on n'est jamais
02:03:09écouté. J'espère que
02:03:11les pouvoirs publics, en tout cas,
02:03:13les prochains pourront nous écouter.
02:03:15Aujourd'hui, nous avions une déléguée interministérielle
02:03:17qui a fait son job, mais
02:03:19qui restait...
02:03:21Voilà, qui restait...
02:03:23qui restait, je dirais, en surface.
02:03:25Il faut vraiment taper au cœur.
02:03:27Au cœur, et effectivement,
02:03:29la prévention fonctionne et
02:03:31la sanction aussi, également.
02:03:33Malheureusement, il faut passer par là,
02:03:35naturellement, oui.
02:03:37La plupart de ces victimes, ou en tout cas de proches
02:03:39de victimes que vous avez au téléphone,
02:03:41ce sont quoi ? Ce sont des accidents qui sont liés
02:03:43à l'alcool, qui sont liés
02:03:45peut-être à l'usage du téléphone portable ?
02:03:47Si vous saviez, monsieur,
02:03:49si vous saviez,
02:03:51ce que je dis bien souvent, bon, c'est un combat
02:03:53que nous faisons tous les jours
02:03:55à Victimes Solidaires.
02:03:57Et ce que je dis bien souvent aux victimes,
02:03:59c'est que nous sommes tous des victimes au téléphone.
02:04:01C'est-à-dire que les personnes qui nous appellent
02:04:03appellent une ancienne victime.
02:04:05Donc ça les rassure énormément.
02:04:07Ce sont des gens qui sont totalement perdus.
02:04:09Oui, parce que je me rappelle que vous avez été vous-même aussi
02:04:11dans ce cas de figure, malheureusement.
02:04:13Tout à fait.
02:04:15Donc il faut les rassurer.
02:04:17Et puis bien souvent, ce sont des gens qui sont perdus,
02:04:19qui ne savent pas où aller, comment faire.
02:04:21Est-ce que je vais sur un côté judiciaire ?
02:04:23Est-ce que je demande à un médecin conseil ?
02:04:25Est-ce que je fais des expertises ?
02:04:27Ils sont totalement perdus.
02:04:29Et on essaye de les orienter, on essaye de les conseiller.
02:04:31Et comme nous,
02:04:33on est passé un petit peu par là.
02:04:35On a des aides sociales
02:04:37également, psychologiques
02:04:39également.
02:04:41On a un petit peu de tout, malheureusement.
02:04:43Malheureusement, j'ai souvent
02:04:45des familles.
02:04:47Et vous savez, il faut être costaud.
02:04:49Mais c'est un combat,
02:04:51aujourd'hui, que je fais personnellement.
02:04:53Nous aimons faire
02:04:55la victime solidaire.
02:04:57Et on est là à l'écoute.
02:04:59Et on essaye d'aider les gens.
02:05:01Et on les conseille.
02:05:03Et bien souvent, ce sont des familles, de parents,
02:05:05des frères, des sœurs, qui ont perdu
02:05:07un ami, qui ont un proche,
02:05:09qui est dans un état,
02:05:11bien souvent, à l'hôpital,
02:05:13dans un état dramatique,
02:05:15qu'il faut rassurer, leur dire,
02:05:17écoutez, ce n'est pas parce qu'en ce moment,
02:05:19il est dans un pronostic vital, il est engagé,
02:05:21qu'il ne va pas s'en sortir.
02:05:23C'est ce que j'ai eu trois fois.
02:05:25Et vous voyez, je vous parle aujourd'hui au téléphone.
02:05:27Donc ça les rassure, quelque part.
02:05:29Et bravo à vous, en tout cas, Norbert.
02:05:31Et bravo à vous, en tout cas,
02:05:33pour votre travail.
02:05:35Merci d'avoir été avec nous.
02:05:37Bien sûr, en direct sur CNews,
02:05:39on a marqué une courte page de publicité.
02:05:41Et puis, on évoquera dans quelques minutes
02:05:43la situation dans les prisons françaises
02:05:45et surtout l'utilisation de TikTok
02:05:47par certains détenus.
02:05:49À tout de suite.
02:05:51On est de retour dans
02:05:53180 minutes Info.
02:05:55Et merci beaucoup d'être avec nous.
02:05:57Puis, soyez les bienvenus si vous venez de nous rejoindre.
02:05:59Il n'est jamais trop tard.
02:06:01Tout de suite, c'est le journal d'Adrien Spiteri.
02:06:03On va commencer avec les démocrates aux Etats-Unis
02:06:05qui ont rendu hier hommage au président Joe Biden.
02:06:07Oui, c'était à l'occasion de la convention
02:06:09du parti à Chicago.
02:06:11Le but était simple, investir officiellement Kamala Harris
02:06:13à moins de trois mois
02:06:15de la présidentielle aux Etats-Unis.
02:06:17Sarah Fenzari.
02:06:19Innovation.
02:06:23Des émotions.
02:06:27Et du clash.
02:06:29Donald Trump pense qu'on va perdre.
02:06:31Il est un looser.
02:06:33Il a faux.
02:06:35Nous allons mettre une procureure dans le bureau ovale
02:06:37à la place d'un criminel condamné.
02:06:39Joe Biden passe définitivement
02:06:41le flambeau à sa vice-présidente Kamala Harris
02:06:43devant des démocrates
02:06:45bouleversés.
02:06:47Merci pour ton leadership
02:06:49historique, pour ton temps
02:06:51à servir la nation
02:06:53et pour tout ce que tu vas faire par la suite.
02:06:55Nous te sommes reconnaissants pour toujours.
02:06:57Merci Joe.
02:06:59La convention du parti
02:07:01démocrate a débuté ce lundi
02:07:03et pour quatre jours à Chicago,
02:07:05toute la semaine, des dizaines de figures
02:07:07et même anciennes figures du parti
02:07:09comme Hillary Clinton vont s'exprimer.
02:07:13Nous allons voir Kamala Harris
02:07:15qui lève sa main et prête serment
02:07:17en tant que 47e présidente
02:07:19des Etats-Unis.
02:07:21Mercredi,
02:07:23Kamala Harris, nouvelle candidate
02:07:25à l'élection présidentielle, sera investie
02:07:27par un vote symbolique
02:07:29décidé par les délégués.
02:07:31Un drame a été évité
02:07:33de justesse cette vendredi à Menton.
02:07:35Un policier a été blessé par un mineur
02:07:37de 15 ans. Le jeune homme l'a percuté
02:07:39en scooter après avoir refusé d'obtempérer
02:07:41selon le parquel l'individu est
02:07:43connu de la justice.
02:07:45Le policier
02:07:47a été percuté
02:07:49puis traîné sur plusieurs mètres.
02:07:51Ce vendredi, un adolescent de 15 ans
02:07:53au volant d'un scooter refuse de se soumettre
02:07:55à un contrôle de police.
02:07:57Il conduisait alors sans assurance
02:07:59et sous l'emprise de stupéfiants.
02:08:01Bien connu des services de justice,
02:08:03il a été déféré devant un juge
02:08:05notamment pour refus d'obtempérer
02:08:07aggravé par la mise en danger d'autrui.
02:08:09Ce représentant syndical
02:08:11décrit un individu au comportement inconscient.
02:08:13Il prend tous les risques.
02:08:15Il se fiche de la vie humaine.
02:08:17J'ai parlé avec mon collègue
02:08:19blessé.
02:08:21Il a manqué de percuter un enfant.
02:08:23Un bébé dans une poussette.
02:08:25Lors de l'interpellation,
02:08:27la population était plutôt du côté de la police.
02:08:29On est sur Menton et ils se sont bien rendus compte
02:08:31des risques insensés qui ont été pris par ce jeune individu.
02:08:33Mineur, évidemment.
02:08:35Une conduite irresponsable
02:08:37à laquelle cette habitante de Menton
02:08:39semble s'être habituée.
02:08:41On ne s'en étonne pas.
02:08:43On n'a pas le droit de passer sur un passage piéton.
02:08:45Même là, on se fait agresser.
02:08:47On se fait renverser.
02:08:49J'étais témoin d'une personne
02:08:51qui a été renversée.
02:08:53C'était un scooter, pas une voiture.
02:08:55L'adolescent a été placé sous contrôle judiciaire
02:08:57et doit respecter les conditions
02:08:59d'un placement en centre éducatif fermé.
02:09:01Il a également interdiction de paraitre
02:09:03dans la ville de Menton
02:09:05où les faits se sont déroulés.
02:09:07C'était un soldat du feu.
02:09:09Il est mort en héros.
02:09:11Dimanche, un pompier volontaire de 59 ans
02:09:13a été tué par un train
02:09:15en tentant de sauver une femme
02:09:17qui venait de chuter sur la voie ferrée.
02:09:19La ville de Pontorçon
02:09:21dans laquelle il vivait lui rend hommage.
02:09:23Aujourd'hui, nous avons interrogé le maire.
02:09:25C'est un salarié de la commune
02:09:27depuis 38 ans.
02:09:29Pompier volontaire depuis 38 ans.
02:09:31C'est un engagement
02:09:33de longue durée.
02:09:35Quelqu'un qui faisait les choses à fond.
02:09:37Le choc est compliqué pour beaucoup de gens.
02:09:39J'espère de tout cœur
02:09:41que la nation va
02:09:43lui rendre l'hommage
02:09:45qui lui revient.
02:09:47C'est un triste constat.
02:09:49Chaque été, les abandons d'animaux augmentent.
02:09:51Conséquences directes.
02:09:53Les refuges de la SPA sont saturés.
02:09:55L'association veut réagir
02:09:57notamment avec des campagnes de sensibilisation.
02:09:59Un sujet de Pierre Emko, Sharon Camara et Audrey Berthoud.
02:10:01Ils sont nombreux
02:10:03à pousser la porte d'un refuge
02:10:05pour adopter un nouveau compagnon.
02:10:07On avait un chien
02:10:09qu'on a perdu il y a deux ans.
02:10:11Il y a le temps de s'habituer
02:10:13à la perte du chien.
02:10:15Et venir à la SPA,
02:10:17c'est mieux.
02:10:19Il y a tellement d'animaux abandonnés.
02:10:21C'était surtout cette démarche-là.
02:10:23Comme Juliette, 40 000 personnes
02:10:25ont adopté un animal en 2023.
02:10:27Un chiffre encourageant
02:10:29qui cache pourtant une problématique plus importante.
02:10:31Les abandons d'animaux
02:10:33en hausse constante ces dernières années.
02:10:35Conséquences, les 64 refuges
02:10:37et maisons de la SPA se retrouvent saturés.
02:10:39L'association
02:10:41mise sur la sensibilisation
02:10:43des familles à être plus responsables.
02:10:45On prône l'adoption responsable.
02:10:47L'adoption réfléchie.
02:10:49Il faut réfléchir
02:10:51avant d'adopter.
02:10:53Est-ce qu'on est en situation d'assumer un animal ?
02:10:55Est-ce que prendre en considération
02:10:57que notre vie peut changer ?
02:10:59On s'engage sur 10, 15, 20 ans.
02:11:01En 2023,
02:11:03plus de 44 000 animaux
02:11:05abandonnés ou maltraités ont été recueillis
02:11:07par la SPA. L'institution craint
02:11:09que ce chiffre n'explose en 2024.
02:11:11Depuis le début de l'année,
02:11:13les structures ont accueilli plus de 16 000 animaux.
02:11:41Cette enquête s'est signée.
02:12:11Pour lutter contre les téléphones en prison,
02:12:13de nombreux moyens sont pourtant mis en place
02:12:15comme des tunnels à rayons X,
02:12:17des portiques de détection
02:12:19au niveau des portes d'entrée,
02:12:21des détecteurs de masse métallique,
02:12:23des fouilles,
02:12:25des brouilleurs téléphoniques
02:12:27ou encore des dispositifs anti-drone.
02:12:29Malgré ces moyens,
02:12:31des téléphones parviennent tout de même
02:12:33à pénétrer notamment par les airs
02:12:35comme le montre ce prisonnier
02:12:37sur une vidéo postée sur TikTok.
02:12:39Contacté,
02:12:41le ministère de la Justice
02:12:43rappelle sa fermeté.
02:12:45Toute découverte de téléphones portables
02:12:47fait l'objet d'une procédure disciplinaire
02:12:49et judiciaire systématique
02:12:51à l'encontre de la personne détenue
02:12:53susceptible d'alourdir sa peine.
02:12:55En 2023, 53 000 téléphones
02:12:57et accessoires ont été
02:12:59saisis en prison.
02:13:01J'espère que vous allez bien !
02:13:03On le voit, nous avons les moyens,
02:13:05ils sont divers et variés.
02:13:07Est-ce que c'est possible d'empêcher
02:13:09les détenus d'avoir des téléphones portables
02:13:11dans leurs cellules ?
02:13:13Que faire pour lutter contre la présence
02:13:15de ces téléphones portables ?
02:13:17Il y a les réponses disciplinaires.
02:13:19Passer en commission de discipline
02:13:21la peine encourue,
02:13:23généralement, c'est entre 5 et 10 jours,
02:13:25demi-tard.
02:13:27Rien ne les effraie les détenus.
02:13:29Je crois que ça ne leur fait pas extrêmement peur.
02:13:31Il faut constater
02:13:33qu'il y a une attitude paradoxale
02:13:35de la justice face à ces téléphones,
02:13:37parce qu'on sait très bien que ces téléphones
02:13:39sont aussi ceux qui servent
02:13:41pour conduire des trafics
02:13:43depuis la prison,
02:13:45et que même malgré l'utilisation
02:13:47des applications cryptées comme Signal
02:13:49ou Telegram,
02:13:51des données peuvent être exploitées
02:13:53par les enquêtes et les services d'enquête
02:13:55pour récupérer des affaires et des informations
02:13:57sur les enquêtes en cours.
02:13:59Je pense qu'il y a un certain paradoxe.
02:14:01Ce serait simple
02:14:03de priver
02:14:05de toute efficacité des téléphones.
02:14:07Vous installez des brouilleurs
02:14:09dans toutes les élèves,
02:14:11il y en a quelques-uns dans certaines détentions,
02:14:13mais la justice a besoin de ces téléphones
02:14:15pour les enquêtes en cours.
02:14:17Ça veut dire qu'on ferme les yeux
02:14:19sur l'utilisation notamment de TikTok,
02:14:21puisque c'est ce réseau social qui est visé en l'occurrence,
02:14:23et on laisse gagner
02:14:25de l'argent à ces détenus,
02:14:27car ils engrangent de l'argent grâce à ces vidéos
02:14:29et à ces échanges avec d'autres utilisateurs.
02:14:31On ferme les yeux
02:14:33et on ouvre grand les oreilles.
02:14:35On achète peut-être aussi la paix sociale en détention,
02:14:37parce qu'on a peur du caractère inoccupé
02:14:39des détenus en détention.
02:14:41Ça peut être source de beaucoup de désordres.
02:14:43Je pense qu'il y a une vraie dimension paradoxale
02:14:45de la justice et de l'administration face à ces téléphones.
02:14:47C'est Sabrina Medjeba.
02:14:49Il y a eu une condamnation
02:14:51de prison exercie
02:14:53à Lille, la prison d'Hannelin.
02:14:55Ça prouve que la justice,
02:14:57lorsqu'elle veut appliquer la loi,
02:14:59il y a une ambiguïté stratégique
02:15:01pour utiliser un aphorisme à la mode
02:15:03concernant les enquêtes
02:15:05qui sont en cours
02:15:07et l'utilité finalement
02:15:09des téléphones portables.
02:15:11Et en même temps,
02:15:13l'oisiveté pour reprendre
02:15:15un autre aphorisme
02:15:17des détenus en prison
02:15:19qui s'en servent pour gagner de l'argent,
02:15:21diriger des trafics,
02:15:23commanditer même parfois
02:15:25des faits criminels, etc.
02:15:27depuis la prison.
02:15:29Donc la duplicité
02:15:31est très compliquée,
02:15:33je pense, à résoudre sur le plan juridique.
02:15:35Effectivement, quand on veut,
02:15:37on peut vous évoquer ces 10 mois
02:15:39de prison pour un détenu.
02:15:41Il y a aussi dans la Meuse,
02:15:43à Saint-Miguel,
02:15:45un détenu qui a été condamné à 10 mois d'emprisonnement
02:15:47après avoir ouvert un compte TikTok
02:15:49où il interrogeait d'autres détenus.
02:15:51Lui, il faisait des sortes d'interview
02:15:53des autres détenus.
02:15:55Parfois, ça peut prêter à sourire,
02:15:57mais effectivement, on le voit,
02:15:59les contenus sont divers et variés.
02:16:01Ça va du cours de sport au cours de cuisine.
02:16:03Et bien sûr, des détenus qui engrangent,
02:16:05encore une fois, de l'argent.
02:16:07C'est ça qui est assez étonnant.
02:16:09Il y a aussi cette contradiction
02:16:11où ils se filment, on reconnaît
02:16:13leurs cellules, mais ils se cachent
02:16:15souvent. Il y a aussi ce côté
02:16:17de starification, de mystère
02:16:19pour le public.
02:16:21S'ils le font, c'est qu'il y a aussi
02:16:23du public qui est curieux.
02:16:25Quand on gagne de l'argent,
02:16:27c'est que ça marche.
02:16:29Il y a des interactions.
02:16:31Il y a un public qui est curieux
02:16:33de connaître ce qui se passe en prison.
02:16:35Finalement, on n'a pas non plus
02:16:37les bonnes images du milieu carcéral
02:16:39puisqu'on aimerait aussi
02:16:41que soit dénoncée sur TikTok
02:16:43la surpopulation,
02:16:45les mauvais traitements,
02:16:47le manque d'activité,
02:16:49le manque de promenade.
02:16:51Il faudrait que ces prisonniers,
02:16:53s'ils nous écoutent, utilisent
02:16:55abonnés siens les réseaux sociaux.
02:16:57On n'est pas encore en direct sur TikTok.
02:16:59Il faut aussi souligner
02:17:01qu'on parlait
02:17:03des brouillages téléphoniques.
02:17:05Le budget consacré aux brouilleurs depuis 2018
02:17:07dépasse 100 millions d'euros
02:17:09dont 30 millions d'euros en 2023.
02:17:11Il y a eu aussi un accord
02:17:13qui a été signé le 13 juin dernier
02:17:15entre le garde des Sceaux et les syndicats pénitentiaires
02:17:17qui va prévoir que
02:17:19le déploiement des dispositifs de brouillage
02:17:21des téléphones en détention et de dispositifs
02:17:23antidrones soit accéléré
02:17:25pour passer de 18
02:17:27à 38 établissements équipés de brouilleurs
02:17:29entre 2024 et 2025.
02:17:31C'est un chantier qui va commencer
02:17:33de 38 à 90 dispositifs
02:17:35antidrones sur la même période.
02:17:37Il y a les moyens mais comme on l'a rappelé
02:17:39sur ce plateau, il y a beaucoup de contradictions
02:17:41et manque de volonté peut-être.
02:17:43Un petit mot là-dessus.
02:17:45Qu'est-ce qu'il faut faire pour
02:17:47empêcher l'utilisation de TikTok
02:17:49dans les cellules ?
02:17:51À mon sens, il y a quand même un certain nombre de choses à faire.
02:17:53Ça a déjà été souligné
02:17:55à de multiples reprises.
02:17:57Il y a quand même une question que je me pose, c'est de savoir
02:17:59qui finance ce type de
02:18:01compte ? Comment font-ils pour
02:18:03gagner leur argent ?
02:18:05Ce sont des utilisateurs lambda.
02:18:07Ça en dit quand même assez
02:18:09long sur l'état
02:18:11de starification, ça a été évoqué tout à l'heure,
02:18:13de gens qui sont des délinquants
02:18:15ou des criminels.
02:18:17C'est un vaste chantier, c'est peut-être un peu pieux
02:18:19mais un des problèmes
02:18:21qui amènent à ce genre de choses, c'est précisément
02:18:23l'oisiveté en détention. Je sais qu'il est possible
02:18:25de travailler, les places sont quand même assez
02:18:27limitées mais si on généralisait le travail
02:18:29en détention, faire en sorte que par exemple
02:18:31la personne se lève à 6h du matin
02:18:33puis finisse de travailler vers
02:18:3519h ou 20h, je pense que le soir,
02:18:37ils auront envie de faire autre chose que
02:18:39de se filmer en train de faire des cours de sport,
02:18:41montrer des recettes de cuisine comme
02:18:43Daniel évoquait tout à l'heure ou ce genre de choses.
02:18:45Effectivement et on parle de parfois jusqu'à 400 euros
02:18:47par jour pour ces
02:18:49contenus TikTok et pour
02:18:51ces détenus. Rina Bassiste
02:18:53nous a rejoint. Bonjour Rina,
02:18:55vous êtes correspondante pour la radio israélienne à Paris,
02:18:57je le rappelle bien sûr et on va avec vous évoquer
02:18:59notamment les négociations pour un cessez-le-feu
02:19:01entre Israël et le Hamas.
02:19:03Sont-elles au point mort ? C'est la question qu'on peut
02:19:05se poser puisque ces dernières heures,
02:19:07Joe Biden certes a déclaré que le Hamas
02:19:09était en train de faire
02:19:11une arrière et pourtant ces derniers jours,
02:19:13le président américain et les Etats-Unis
02:19:15de manière générale se montraient plutôt positifs.
02:19:17Alors on va bien sûr évoquer
02:19:19tout cela avec vous. Est-ce que cette déclaration
02:19:21de Joe Biden qui dit que le Hamas est en train
02:19:23de reculer, est-ce qu'on peut dire
02:19:25que c'est un mauvais présage pour la suite ?
02:19:27Je ne sais pas. On voit depuis
02:19:29quelques jours ces jeux de
02:19:31carottes et de punition
02:19:33des Américains. Par exemple,
02:19:35il y avait le secrétaire d'État
02:19:37Antoine Blinken qui était en Israël
02:19:39disant à la fin de son rencontre
02:19:41avec le premier ministre Benjamin Netanyahou
02:19:43que le gouvernement Netanyahou
02:19:45a accepté la proposition
02:19:47qui est sur la table. Or on n'est
02:19:49pas tout à fait sûr que c'est absolument
02:19:51exact. Il n'y a pas eu de communication de la part
02:19:53du gouvernement israélien pour le moment ? Exactement.
02:19:55Rien d'officiel. Il n'y avait pas de communiqué
02:19:57disant c'est vrai, on a accepté
02:19:59en totalité
02:20:01cette proposition.
02:20:03Donc on va aussi
02:20:05ici en fait avec
02:20:07cette diplomatie des mouvements
02:20:09de chattel-diplomatie d'Antoine
02:20:11Blinken depuis Israël,
02:20:13depuis l'Égypte,
02:20:15bientôt depuis l'Équerre.
02:20:17Sa façon à faire
02:20:19en fait par des paroles
02:20:21positives. Il oblige
02:20:23Israël presque à dire
02:20:25qu'ils ont accepté la proposition
02:20:27et de l'autre côté il y a, comme
02:20:29vous avez mentionné aux États-Unis, le président
02:20:31Joe Biden qui dit
02:20:33bon maintenant c'est Hamas,
02:20:35c'est sur eux, la balle est dans
02:20:37leur camp, il faut qu'ils acceptent
02:20:39la proposition. Oui c'est assez étonnant
02:20:41parce qu'effectivement les États-Unis l'affirment.
02:20:43Israël a accepté ce plan
02:20:45de compromis et pourtant pour le moment
02:20:47il n'y a pas eu de communication officielle de la part
02:20:49du gouvernement israélien, ni de
02:20:51Benyamin Netanyahou, ni bien sûr
02:20:53des gens qui l'entourent. Donc c'est assez
02:20:55étonnant ce silence. On peut encore se méfier
02:20:57ou rester prudent en tout cas
02:20:59puisque ces négociations ne font que
02:21:01les buter. Je vous propose d'écouter Anthony Blinken
02:21:03qui est arrivé en Égypte
02:21:05et qui essaye de mettre
02:21:07tout le monde d'accord. On l'écoute.
02:21:33Voilà la déclaration du secrétaire
02:21:35d'État américain
02:21:37Rina Bassis. Bien sûr dans
02:21:39ces négociations on pense aussi
02:21:41forcément aux familles
02:21:43d'otages qui elles attendent
02:21:45impatiemment la libération
02:21:47bien sûr de leurs proches
02:21:49qui mettent la pression aussi sur
02:21:51le gouvernement israélien.
02:21:53On imagine que le déroulé
02:21:55des événements
02:21:57inquiète d'une certaine manière
02:21:59aussi les proches des familles
02:22:01qui voient que finalement
02:22:03on n'avance pas, que ces négociations
02:22:05piétinent d'une certaine manière.
02:22:07Bien sûr ça les inquiète énormément
02:22:09et on a vu ce matin justement
02:22:11cette annonce que
02:22:13ça a récupéré six corps
02:22:15des otages. Il y avait cinq
02:22:17qu'on savait déjà qui étaient morts
02:22:19depuis quelques mois mais les sixièmes
02:22:21non. Donc il y avait cette nouvelle
02:22:23extrêmement triste que cette
02:22:25personne qu'on croyait, espérait
02:22:27être encore vivante en fait était
02:22:29mort.
02:22:31Il est possible qu'au moins trois ou quatre
02:22:33parmi ces six étaient tués en fait
02:22:35des bombardements israéliens pendant
02:22:37qu'ils étaient dans des tunnels
02:22:39ou abattus quelque part d'autre.
02:22:41Donc plus le temps passe
02:22:43moins ils ont
02:22:45la chance de sortir vivants
02:22:47de cet enfer. Ceux qui sont
02:22:49encore vivants parmi les
02:22:51109 qui restent.
02:22:53Vous pouvez imaginer que l'inquiétude
02:22:55des familles des otages agrandit
02:22:57surtout qu'on voit que ces
02:22:59négociations ça prend énormément
02:23:01de temps. Maintenant au début
02:23:03on a parlé que la rencontre
02:23:05au Qatar, à Doha
02:23:07on va la voir
02:23:09peut-être jeudi
02:23:11maintenant les américains disent vendredi
02:23:13on n'est pas tout à fait sûr
02:23:15le temps passe et les
02:23:17otages sont toujours là-bas. Parce que l'inquiétude
02:23:19aussi des familles bien sûr de
02:23:21ces otages c'est que malheureusement
02:23:23certains d'entre eux soient morts
02:23:25c'est toute l'inquiétude et certains
02:23:27accusent même d'ailleurs le Hamas de
02:23:29rétropédaler dans ces négociations
02:23:31car finalement peut-être qu'ils ont
02:23:33malheureusement très peu d'otages
02:23:35à libérer, que beaucoup d'entre eux ont déjà
02:23:37perdu la vie dans la bande de Gaza. C'est aussi
02:23:39l'une des inquiétudes de ces familles
02:23:41d'otages. Tout à fait, d'une
02:23:43façon paradoxale c'est aussi un argument
02:23:45qui est utilisé par l'extrême droite en
02:23:47Israël parce que l'extrême droite en Israël
02:23:49dit est-ce que vraiment il y a beaucoup de monde
02:23:51qu'on peut récupérer. Bien sûr.
02:23:53Il y avait déjà des familles des otages
02:23:55qui ont dit de façon très claire
02:23:57si nos chers sont
02:23:59pas vivants, il faut pas
02:24:01sacrifier des soldats pour récupérer
02:24:03les corps. Il y avait plusieurs familles
02:24:05qui ont dit ça. Et donc bien sûr
02:24:07il y a ce dilemme extrêmement terrible
02:24:09à tel point
02:24:11il faut aller, il faut
02:24:13en fait mettre en danger la vie des soldats
02:24:15par exemple pour aller récupérer des otages
02:24:17s'ils sont pas vivants et à tel
02:24:19point Israël doit faire des concessions
02:24:21à la masse et si vraiment il y a
02:24:23peu de monde, peu de gens
02:24:25qui sont encore en vie dans leurs mains.
02:24:27C'est l'une des clés de ces négociations
02:24:29la libération de ces otages
02:24:31avec on le rappelle aussi un échange
02:24:33avec des prisonniers palestiniens
02:24:35il y a aussi peut-être aussi la frontière
02:24:37entre l'Egypte et la bande de Gaza
02:24:39le point bien sûr
02:24:41frontalier à Rafa. C'est là
02:24:43finalement les deux éléments clés sur lesquels
02:24:45se jouent ces négociations ?
02:24:47Disons il y a trois éléments clés
02:24:49la question bien sûr des otages
02:24:51Israël exige d'avoir le plus d'otages vivants
02:24:53possibles libérés
02:24:55à la première phase
02:24:57après il y a cette question
02:24:59très très compliquée sur
02:25:01le contrôle sur ce qu'on appelle
02:25:03le couloir de
02:25:05Philadelphie qui sépare l'Egypte et Gaza
02:25:07et il y a une troisième question
02:25:09aussi compliquée qui est en fait
02:25:11un banc de terre qui s'appelle
02:25:13le couloir de Netzarim qui sépare
02:25:15le sud de la bande de Gaza
02:25:17et le nord et là Israël
02:25:19demande, ou M. Netanyahou demande qu'il y aura
02:25:21un mécanisme pour empêcher des
02:25:23personnes, des terroristes de Hamas
02:25:25armés de passer du sud de la
02:25:27bande de Gaza vers le nord
02:25:29on a un peu le sentiment comme
02:25:31si la question de
02:25:33cette frontière entre
02:25:35l'Egypte et Gaza, on peut
02:25:37peut-être trouver une solution que M. Netanyahou
02:25:39peut accepter
02:25:41cette question de passage
02:25:43du sud de la bande de Gaza
02:25:45vers le nord, là c'est plus
02:25:47compliqué parce que les Américains
02:25:49n'ont pas vraiment une solution
02:25:51pour l'instant qui convient aussi M. Netanyahou
02:25:53Sabrina Medjeber on le sait
02:25:55on le voit ces négociations sont
02:25:57complexes et ces dernières
02:25:59heures effectivement on l'a vu même si
02:26:01Joe Biden s'est montré plutôt positif
02:26:03au début de ces négociations désormais
02:26:05il se montre un peu plus inquiet
02:26:07notamment sur la position du Hamas
02:26:09est-ce qu'on peut craindre que ces négociations
02:26:11échouent ? Je pense qu'il y a deux dimensions
02:26:13à séparer, il y a celle de la dynamique électorale
02:26:15qui est portée aux Etats-Unis
02:26:17comme elle l'a été
02:26:19lorsque Donald Trump était au pouvoir
02:26:21et qu'il s'était félicité d'avoir
02:26:23éradiqué le chef al-Baghdadi ainsi que le
02:26:25général Omar Soleimani
02:26:27iranien, donc il y a
02:26:29ce facteur-là qui doit
02:26:31à mon avis se séparer de la
02:26:33guerre structurelle qui se mène
02:26:35encore et toujours malgré
02:26:37les annonces ou les annoncements
02:26:39d'un cessez-le-feu, on sait par exemple
02:26:41qu'hier, en tout cas il y a 22h
02:26:43selon Radio France Internationale
02:26:45le Hamas et le djihad islamique
02:26:47ont provoqué un attentat
02:26:49et revendiqué un attentat au sud de Tel Aviv
02:26:51qui n'a fait
02:26:53heureusement ou malheureusement qu'un seul blessé
02:26:55qui n'a pas tué
02:26:57d'israéliens, donc le Hamas
02:26:59n'a pas du tout vocation, d'ailleurs il revendique
02:27:01lui-même la
02:27:03volonté de perpétrer encore
02:27:05et encore des attaques
02:27:07contre Israël
02:27:09ce qui est totalement contradictoire avec une volonté de perpétrer
02:27:11absolument, le Hamas n'est pas dans un cercle
02:27:13vertueux, structurel
02:27:15de pouvoir mener à bien
02:27:17ses négociations, lorsqu'on sait même que
02:27:19son chef actuel
02:27:21se loge dans les tunnels du Hamas, qu'il communique
02:27:23de façon un peu sporadique
02:27:25avec des petits bouts de papier
02:27:27qui se font les transfuges de ses messages
02:27:29en tout cas
02:27:31ses équipes elles sont présentes
02:27:33et elles ont toujours toujours comme
02:27:35objectif l'éradication
02:27:37de l'état hébreu à travers les
02:27:39attaques, nous en avons encore vu la preuve
02:27:41hier soir
02:27:43Oui, toute la difficulté de négocier avec des
02:27:45terroristes, c'est ce que pensent aussi
02:27:47certains cadres israéliens
02:27:49Rina Bassist
02:27:51Oui tout à fait, c'est là la question en fait qui déchire
02:27:53la société israélienne
02:27:55d'un côté il y a les familles des otages qui disent
02:27:57non il faut arriver à un accord
02:27:59à tout prix, on va
02:28:01traiter la question du Hamas après
02:28:03après qu'on récupère, après qu'on
02:28:05accepte cet accord
02:28:07et de l'autre côté il y a l'extrême droite qui dit non
02:28:09il faut aller jusqu'au bout, il faut l'éradiquer
02:28:11on ne peut plus vivre avec eux
02:28:13C'était l'un des objectifs de départ
02:28:15de Benyamin Netanyahou, d'éradiquer
02:28:17totalement le Hamas
02:28:19même si effectivement c'est une tâche très compliquée
02:28:21et dans le même temps il faut aussi
02:28:23penser à la libération des otages
02:28:25et à cette pression des familles qui se multiplient
02:28:27bien sûr en Israël
02:28:29et les israéliens sont de plus en plus nombreux en tout cas
02:28:31à demander cette libération d'otages
02:28:33et à venir bien sûr à cesser le feu
02:28:35dans la bande de Gaza. Merci en tout cas à vous tous
02:28:37d'avoir été avec moi en plateau bien sûr
02:28:39Sabrina Medjéber, Vincent Delamorandier
02:28:41Rina Bassiste et puis Vincent
02:28:43Mazzocchi, merci à vous aussi
02:28:45de nous avoir suivis bien sûr pendant ces
02:28:47trois heures, on se retrouve dès demain
02:28:49pour une nouvelle émission de
02:28:51180 minutes Info ET
02:28:53et puis tout de suite je vous laisse en très bonne
02:28:55en excellente compagnie avec Elodie Huchard
02:28:57c'est Punchline ET
02:28:59Bonne journée et bonne soirée sur CNews
02:29:03Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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