Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte
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00:00:00180 minutes info, on lance la partie débat avec mes invités. Sarah Salman est avec nous. Bonjour Sarah, merci beaucoup d'être là cet après-midi.
00:00:09Je rappelle que vous êtes avocate, tout comme votre confrère en plateau, Vincent Delamorandière. Merci beaucoup d'être avec nous cet après-midi.
00:00:16On va beaucoup parler notamment ensemble des conditions de sécurité dans la capitale. On est à quelques jours maintenant des Jeux olympiques.
00:00:22Je ne sais pas si vous avez eu des difficultés pour venir jusqu'à ce studio, mais il faut maintenant montrer patte blanche dans certains endroits de la capitale.
00:00:29Il y en a qui sont particulièrement impactés, ce sont les restaurateurs. On ne veut pas d'aide, on veut travailler.
00:00:35C'est en substance le propos des restaurateurs, des bords de Seine particulièrement, ceux aussi de l'île, de la cité.
00:00:41Ils sont privés de terrasse, ils n'en peuvent plus. Regardez ce sujet signé Axel Raybaud, Laurence Ellarié et Marie-Victoire Diodonné.
00:00:48Les barrières seront là. Le passage est étroit. Comment on va les servir ? On ne peut pas les servir. On ne peut pas les servir. Désolé.
00:00:57La source de la désolation, ce sont plus de 40 000 barrières déployées pour sécuriser les épreuves sur route et la cérémonie d'ouverture.
00:01:06Le café croissant consommé comme dans une cage. L'image est saisissante, mais pas forcément bonne pour les affaires.
00:01:14Il y a les grilles, il faut un QR code, une réservation. On a attendu les JO pendant 4 ans et ça nous fait un peu préjudice.
00:01:21Bien sûr qu'on a une baisse d'affluence, forcément. Les gens n'ont pas envie de manger autour de grillages.
00:01:27La fréquentation chute, mais avec ces barrières, il faut aussi réorganiser services et livraisons. Parfois avec difficulté. Pour ce restaurateur, c'est l'incompréhension.
00:01:36Je ne sais pas qui a organisé comme ça. Je ne comprends pas. On est malheureux. Je vous jure qu'on est malheureux.
00:01:43Je n'arrive pas à comprendre quelque chose. Est-ce qu'ils veulent les JO avec les commerçants ou sans les commerçants ?
00:01:50600 bars parisiens tronqués de leur terrasse devraient être exonérés de redevances.
00:01:55Mais à ce stade, les restaurateurs regrettent avant tout un manque de communication.
00:02:02On voit donc toute la complexité, la difficulté de concilier sécurité et également possibilité de déjeuner en terrasse.
00:02:09On voit ces images, ces grilles, ces barrières qui sont disposées. On comprend bien qu'il y a la nécessité d'avoir de la sécurité dans les rues de Paris.
00:02:16Mais je vous propose de regarder cette séquence qui a été partagée sur les réseaux sociaux par Stéphane Manigault,
00:02:21qui est le représentant des restaurateurs de l'UMI Île-de-France. Regardez.
00:02:25Bonsoir tout le monde. Voilà. Il est 21h45 à peu près. Le restaurant 6 New York et la place de l'Alma et les quais de la Seine avec, bien évidemment, l'avenue de New York.
00:02:41Comme vous avez remarqué, il n'y a aucune voiture. Eh bien, juste pour vous expliquer. Ce soir, j'avais 56 couverts.
00:02:49J'ai eu 32 annulations parce que les gens ne pouvaient pas venir au restaurant. Ils ne pouvaient pas passer sans QR code.
00:02:57Mais ils avaient quand même leurs réservations sur notre site avec l'empreinte bancaire. Et donc, personne ne les a laissés passer.
00:03:07A priori, ça va être comme ça pendant tous les Jeux. Donc, sachez que je suis ravi, ravi, ravi de travailler pour rien.
00:03:18Les Jeux devaient être une fête, soi-disant. Eh bien, pas du tout. Ce n'est pas une fête. C'est un cauchemar.
00:03:25Demain soir, j'ai déjà à peu près 35 annulations. Samedi soir, j'ai à peu près 28 annulations parce que les gens ne peuvent pas venir sans QR code.
00:03:36Voilà. Donc, merci la France. Merci Madame Hidalgo. Et une fois de plus, nous récompensons encore et toujours les gens qui veulent travailler.
00:03:46Voilà. C'était juste mon petit coup de gueule du soir.
00:03:51On voit donc le désarroi de ce restaurateur. Et je vous propose justement de rejoindre un autre restaurateur, Alain Fontaine, qui est en direct avec nous.
00:03:59Bonjour Alain Fontaine. Merci d'être en direct sur 180 Minutes Infos. Je rappelle que vous êtes gérant du Mesturé, mais également président de l'association des maîtres restaurateurs.
00:04:08D'abord, est-ce que vous avez réussi à mesurer l'impact des mesures de sécurité sur la fréquentation de votre établissement, sur votre chiffre d'affaires plus généralement ?
00:04:18Alors si vous voulez, les mesures de sécurité ont commencé il y a très peu de jours. Nous, on a un impact en ce moment, à savoir que depuis maintenant 4 semaines,
00:04:29on est sur tout Paris entre moins 20 et moins 30% de fréquentation. Donc après le chiffre d'affaires, ça dépend de la prestation et de la proposition commerciale qu'on fait.
00:04:40Mais on est entre moins 20 et moins 30% en ce moment, là où je vous parle. Alors évidemment, on va avoir sûrement les Jeux Olympiques les plus réussis.
00:04:51Ça va être une grande fête extraordinaire. Mais nous, on a déjà l'effet boomerang à l'envers. C'est-à-dire qu'on est déjà touché maintenant.
00:05:00Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on n'a pas de touristes parce que c'est pas les mêmes touristes que chaque année. Là, on va avoir des touristes Jeux Olympiques
00:05:07qui vont arriver aux alentours du 24 juillet dans quelques jours. Et puis, on a toutes les entreprises qui ont poussé leurs collaborateurs à faire du télétravail.
00:05:18Donc, il n'y a plus personne. Et effectivement, j'ai des remontées d'informations où il y a des problèmes avec le QR-Code.
00:05:25Et les annulations dont parlait mon confrère Stéphane Manigault à l'instant, elles sont réelles. Il n'y a pas que lui qui est touché. Il y en a beaucoup qui sont touchés.
00:05:32Donc là, il va falloir mettre tout ça en place. Vous savez, quand vous m'avez appelé ce matin, ça m'a rappelé cette période.
00:05:39Et je compare avec ça cette période du Covid, cette période incertaine où on ne savait pas ce qu'on faisait.
00:05:44On ouvrait, on fermait les passes vaccinales, les ceci, les cela. Et bien, une fois encore, on est dans ce sujet-là.
00:05:51Et malgré tout, il y a quand même, et c'est ça qu'il faut voir, c'est qu'il y a une fête qui nous attend.
00:05:57Ça va être les plus beaux Jeux Olympiques sûrement jamais organisés. Mais nous, les restaurateurs et les patrons de café, on est dans l'angoisse.
00:06:05Parce que si ça continue comme ça, comme ça depuis trois semaines, ça ne va pas passer. Il va y avoir des gens qui ne vont pas passer.
00:06:13Pour être sûr qu'on comprenne bien Alain Fontaine, il faut expliquer que si on est muni d'un QR-Code pour accéder au cœur, au centre de Paris,
00:06:22là où se situe d'ailleurs votre établissement, on peut accéder à votre restaurant. Le problème, il se situe plutôt dans la communication, dans la gestion de ces accès.
00:06:29Expliquez-nous ce qui est problématique pour vous, à vos yeux en tout cas.
00:06:33Alors contrairement à ce qu'a dit le précédent reportage, on a été très bien informés. La communication a été parfaite.
00:06:40Et donc nous, on voyait les choses très clairement. La seule chose, il y a plusieurs choses qui ne sont pas rentrées dans le logiciel des uns et des autres, y compris les nôtres.
00:06:49C'est qu'on n'avait pas vu ce trou d'air actuellement. Et là, ça va laisser des traces.
00:06:54Deuxièmement, les QR-Code, c'est très complexe en fin de compte. Et je crois que les choses ont du mal à se mettre en place.
00:07:02Ce n'est pas un problème de communication, c'est un problème d'organisation. La communication, on a des réunions.
00:07:07La mairie de Paris, quand il est ironiste sur madame Hidalgo, il a tort parce que la mairie de Paris a fait les choses comme il fallait.
00:07:13Elle nous a informés de tout ça. C'est maintenant, c'est dans le cœur du problème, dans le cœur de l'événement.
00:07:18On est à cinq jours de l'événement. On sent qu'il y a un problème en termes d'accessibilité, en termes de circulation.
00:07:26Parce que si les touristes ne peuvent pas arriver jusqu'au restaurant qui est au centre de Paris, ça ne va pas le faire non plus.
00:07:31Parce que les Français, ils comprennent ce qui se passe, ils vont se débrouiller.
00:07:35Mais quand vous êtes Anglais, Allemand, Japonais ou autre, et qu'on vous donne un papier, vous ne savez pas quoi faire.
00:07:41Donc, si vous voulez, il va falloir très vite, dans les jours qui viennent, que tout soit réglé.
00:07:45Alors, la mairie de Paris et l'État ont mis un fonds d'indemnisation pour ces restants dans la zone rouge qui vont être touchés.
00:07:53Donc, il y a un fonds d'indemnisation. Et puis, il y a effectivement une restau sur les redevances terrasses pour certains.
00:08:00Et puis, on a l'ouverture des terrasses jusqu'à minuit au lieu de dix heures.
00:08:04Et peut-être même l'ouverture des terrasses en continu pour l'ouverture des Jeux Olympiques et la fermeture.
00:08:09Mais si on n'a pas de clients, ça ne servira à rien.
00:08:12C'est-à-dire que tout est fait pour que ça marche, mais ça ne marche pas.
00:08:15Donc, c'est la grosse question qu'on se pose.
00:08:18Merci beaucoup Alain Fontaine d'avoir été en direct avec nous.
00:08:20On espère que vous aurez une meilleure fréquentation au moment de l'ouverture des Jeux Olympiques.
00:08:24On rappelle que c'est vendredi prochain la cérémonie d'ouverture.
00:08:27Merci d'avoir témoigné en direct dans 180 Minutes Info.
00:08:31Sarah Salman, on voit quand même le désarroi d'une partie des restaurateurs.
00:08:34Malgré tout, Alain Fontaine nous disait que la communication a été parfaitement faite.
00:08:38Le désarroi est tout à fait compréhensible.
00:08:40Mais j'aimerais revenir sur le QR code parce qu'on nous dit qu'il faut un QR code.
00:08:43Il y a énormément de personnes qui attendent le QR code depuis maintenant dix jours.
00:08:47Moi, il se trouve que j'ai fait ma demande hier, je l'ai eue très vite.
00:08:50Il y a des personnes, parce qu'il y a différents types de QR code.
00:08:53Vous avez des personnes qui ne savent pas servir des outils numériques.
00:08:56Je pense notamment aux personnes âgées.
00:08:58Les personnes à mobilité réduite, par exemple, ne peuvent pas se déplacer.
00:09:01J'ai regardé 44 000 barrières actuellement.
00:09:04Moi, j'ai essayé de faire le trajet de chez moi à ici, à pied.
00:09:07Alors, c'est possible sur certaines rues, mais parfois, vous heurtez à tellement de barrières
00:09:14qu'il faut faire deux kilomètres pour les contourner.
00:09:17En fait, c'est absolument ridicule parce que vous ne savez pas.
00:09:20Il y a des consignes différentes entre ce qu'on voit sur le site et les policiers.
00:09:24On vous dit sur le site, à pied, pas de QR code.
00:09:26Vous arrivez devant la police, on vous dit, il faut un QR code.
00:09:29Donc oui, il y a une communication, mais on voit que ce n'est pas encore fluide,
00:09:32que les restaurateurs ne savent plus comment faire.
00:09:34Hier, je discutais avec un taxi qui me dit, oui, je peux circuler, mais je n'ai pas de client.
00:09:38Je fais deux courses. Là, je suis à 70 euros. Il était 14 heures.
00:09:41Donc, s'il n'y a pas de client, qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:09:44Donc oui, il y a un désarroi et en fait, ce sont des personnes qui veulent travailler
00:09:47et pas vivre des aides. Voilà où on en est.
00:09:49En fait, c'est ce qu'on observe à la Morandière, c'est-à-dire qu'il y a possibilité, effectivement,
00:09:53d'accéder au centre de Paris. On précise que le QR code, c'est pour accéder
00:09:56à certaines zones dans le centre de la capitale, mais qu'en fait,
00:09:59les gens n'ont pas forcément envie d'aller dans Paris parce qu'ils se disent
00:10:02que ça va être tout simplement très compliqué.
00:10:04Ou ils n'ont pas leur QR code.
00:10:05Ou ils n'ont pas leur QR code ou alors ils n'ont tout simplement pas envie
00:10:07de se compliquer la vie, si je puis dire.
00:10:09Alors moi, j'ai l'impression d'être dans une situation quand même un peu kafkaïenne,
00:10:12presque un peu une dictature administrative. C'est-à-dire, vous avez des gens
00:10:15d'une administration qui ont décidé que la solution pour gérer les foules
00:10:19et gérer les flux, c'était des barrières. Alors c'est vrai que les barrières
00:10:23qu'on voit et qui s'affichent, je ne sais pas très bien ce qu'elles peuvent empêcher
00:10:26en termes de sécurité et ce qu'elles peuvent, en fait, limiter comme dégâts
00:10:30en cas d'attaque sérieuse. En tout cas, ça c'est le premier point.
00:10:33Pour les mouvements de foules, on imagine.
00:10:34On voit bien que c'est pour la gestion des foules.
00:10:35Si vous mettez un mouvement de foules au sein des barrières très étroites,
00:10:38ça peut être compliqué aussi.
00:10:39C'est pour peut-être empoisonner les différents périmètres.
00:10:41J'avoue que j'ai un doute sérieux là-dessus.
00:10:44Il y a aussi quelque chose pour l'ensemble des Parisiens.
00:10:47C'est-à-dire qu'on nous promettait, c'est vrai, une fête.
00:10:51Pour tous les commerçants, il y avait beaucoup de gens qui pensaient
00:10:54qu'il y aurait beaucoup d'activités, qu'il y aurait beaucoup de gens, etc.
00:10:57Puis, en fait, depuis trois semaines, ce qu'on voit,
00:10:59c'est simplement que les Parisiens fuient Paris.
00:11:01Il y a le télétravail.
00:11:03Les rues de Paris, même dans les arrondissements qui sont proches
00:11:07des portes et du périphérique, sont vides,
00:11:10dans un état qu'on n'a pas vu depuis des années.
00:11:14Donc, on s'aperçoit qu'en fait, ça ne fonctionne pas.
00:11:16Et j'ai une question sur la question du QR code.
00:11:19C'est qu'à l'époque du Covid, ça a été utilisé.
00:11:21Mais quel impact ça a eu véritablement ?
00:11:26En quoi ce système de QR code, d'autorisation
00:11:29qui était sur notre téléphone a fonctionné ?
00:11:32C'est vrai, mais en quoi ça a aidé un tout petit peu la situation ?
00:11:35Et c'est vrai que je ne vois pas de retour d'impact,
00:11:38je ne vois pas d'analyse et je suis un peu déçu de ce côté-là.
00:11:41En tout cas, Gérald Darmanin défend, lui, l'aspect sécuritaire
00:11:44de ces Jeux Olympiques.
00:11:45Il donne une longue interview à nos confrères du journal du dimanche
00:11:48dans laquelle il revient sur le dispositif de sécurité
00:11:51qui a été mis en place pour ces Jeux Olympiques.
00:11:53On va découvrir la première déclaration du ministre de l'Intérieur,
00:11:56démissionnaire, parce que c'est comme ça qu'il faut l'appeler désormais.
00:11:59Nous n'avons, dit-il, à notre connaissance, aucune menace caractérisée
00:12:03sur la sécurité des Jeux Olympiques.
00:12:06Il revient également sur cette fameuse cérémonie d'ouverture
00:12:09qui a fait couler beaucoup d'encre.
00:12:10Je vous confirme que la cérémonie se déroulera dans le format
00:12:13annoncé par le président de la République,
00:12:15c'est-à-dire en grande partie sur la Seine.
00:12:18Et puis, il dit, ni nos services de renseignement,
00:12:20ni les services étrangers avec lesquels nous nous coordonnons
00:12:23n'ont détecté de menaces exogènes,
00:12:25mais il faut rester très humble et concentré.
00:12:28Vincent Delamandre, est-ce que vous estimez les propos
00:12:30du ministre de l'Intérieur, démissionnaire,
00:12:32comme rassurants à 4 jours, 5 jours maintenant
00:12:35de cette cérémonie d'ouverture ?
00:12:37Écoutez, je ne crois pas qu'il soit vraiment en position
00:12:40de dire autre chose.
00:12:41Il ne peut pas dire quitter Paris, c'est dangereux.
00:12:43A mon avis, il n'y a pas de possibilité
00:12:45d'avoir un discours alternatif.
00:12:47Moi, ce qui m'inquiète, je vais vous le dire très simplement,
00:12:50c'est qu'en France, il y a une autorité administrative indépendante
00:12:53qui s'intéresse justement aux mesures de surveillance,
00:12:56des mesures de renseignement.
00:12:58C'est le CNCTR, la Commission nationale de contrôle
00:13:03des techniques de renseignement.
00:13:05Et quand on regarde les derniers rapports,
00:13:07on s'aperçoit que ces ressources,
00:13:09qui sont en fait des ressources techniques, informatiques,
00:13:11pour surveiller les gens qui pourraient présenter une menace,
00:13:15sont utilisées beaucoup plus pour la délinquance ordinaire
00:13:18que pour le terrorisme.
00:13:19Et ça, ça m'inquiète, parce qu'on s'aperçoit
00:13:21qu'on peut craindre que sur les JO,
00:13:24la menace soit plus de l'ordre terroriste
00:13:27que pour la délinquance ordinaire.
00:13:29Justement, Gérald Darmanin a également annoncé
00:13:31qu'un certain nombre de profils avaient été écartés
00:13:34avec un criblage exceptionnel pour la sécurité des Jeux olympiques.
00:13:38Regardez ce reportage de Célia Gruyère.
00:13:41C'est un criblage massif effectué pour la protection des JO.
00:13:45Selon Gérald Darmanin, dans le JDD,
00:13:47sur les 960 000 enquêtes réalisées,
00:13:494 340 personnes ont été écartées.
00:13:52Tous les participants, bénévoles, agents, stadiers,
00:13:55mais aussi l'entourage des équipes d'athlètes jusqu'aux porteurs d'eau,
00:13:58tout le monde aura été regardé pour que leur participation
00:14:01soit sans risque pour les Jeux.
00:14:02Parmi les profils, moins d'une centaine sont suspectés
00:14:05d'être des agents, espions ou informateurs de pays étrangers
00:14:08cherchant à faire de l'ingérence.
00:14:10Ils ne sont sans doute pas là pour commettre des attentats,
00:14:13mais outre le renseignement et le traditionnel espionnage,
00:14:16il y a la possibilité d'accéder à des portes d'entrée
00:14:18dans les réseaux informatiques pour mener une cyberattaque.
00:14:21Ont aussi été écartées des profils pour menaces terroristes.
00:14:24Nous avons relevé 19 individus inscrits au fichier des signalements
00:14:28pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste actif
00:14:31et donc susceptibles de passer à l'acte.
00:14:34Par ailleurs, 359 individus frappés d'une obligation de quitter le territoire
00:14:38ont aussi été écartés.
00:14:40Enfin, nous avons exclu du dispositif 139 fichés S.
00:14:43Le ministre de l'Intérieur précise par ailleurs que 257 islamistes radicaux,
00:14:47181 membres de l'ultra-gauche et 95 de l'ultra-droite
00:14:51ont été détectés.
00:14:53Mais Gérald Darmanin se veut rassurant.
00:14:55Il n'y a, selon lui, aucune menace caractérisée identifiée sur les jeux.
00:15:00Est-ce que vous êtes convaincu par ces déclarations de Gérald Darmanin ?
00:15:03Le criblage est sans précédent.
00:15:05Je trouve que M. Darmanin est un excellent ministre.
00:15:07Après, ça n'engage que moi, mais il a quand même un bilan.
00:15:09Il fait ce qu'il faut pour que les jeux se passent bien.
00:15:11Après, des risques d'attentats terroristes,
00:15:13il y en a quasiment tout le temps.
00:15:15Je regardais les chiffres.
00:15:16Depuis 2017, 43 attentats islamiques ont été déjoués.
00:15:19Ce n'est quand même pas rien.
00:15:20En revanche, sur les OQTF, je ne suis pas vraiment d'accord.
00:15:22Les OQTF, il y en a énormément.
00:15:24Il y en a moins de 10% qui sont exécutés.
00:15:26Si on exécutait toutes les OQTF,
00:15:28croyez-moi, la menace, elle baisserait beaucoup plus.
00:15:30L'insécurité aussi, parce que là,
00:15:32on parle des risques d'attentats.
00:15:34Il y a aussi les risques d'insécurité.
00:15:36Là, les Parisiens sont complètement parqués chez eux.
00:15:38Je suis confinée dans mon arrondissement à titre personnel.
00:15:40Oui, c'est rassurant, mais restons vigilants.
00:15:43Cette vigilance a un prix.
00:15:45Les Parisiens sont complètement sacrifiés.
00:15:47Tout le monde ne part pas en vacances.
00:15:48On a beaucoup parlé de cette cérémonie d'ouverture
00:15:50ouverte sur la Seine,
00:15:52les risques qu'elle pouvait comporter.
00:15:54On avait notamment remis en question cette cérémonie d'ouverture
00:15:56au moment de l'attentat de Moscou.
00:15:58Visiblement, les autorités françaises mettent le paquet
00:16:01pour passer au peigne fin, si je puis dire,
00:16:03tous les profils qui pourraient être impliqués
00:16:05de près ou de loin dans ces Jeux olympiques.
00:16:07On sait très bien que le risque zéro n'existe pas.
00:16:09Et on sait aussi très bien que le risque peut venir
00:16:13de profils qui n'ont pas encore été identifiés.
00:16:15C'est bien ça, le problème.
00:16:16Et pour ça, il faut que la population
00:16:18soit associée à cette œuvre de sécurité.
00:16:20Il faut rappeler à des gens et à vos auditeurs
00:16:23que si dans leurs proches, ils ont un doute
00:16:25sur quelqu'un qui pourrait être un profil
00:16:27qui se radicalise, etc.,
00:16:29c'est peut-être le moment de signaler ça
00:16:31en disant tel jeune qui pose telle question,
00:16:34qui est intéressé par telle démarche.
00:16:36Et les proches peuvent le sentir.
00:16:37Et il y a des lignes, en fait, pour rappeler,
00:16:40pour se faire conseiller, pour signaler
00:16:42des problématiques de radicalisation.
00:16:44Je me trouve bien optimiste parce qu'on a vu
00:16:46des jeunes se radicaliser.
00:16:47Quand on demande aux parents, ils disent
00:16:48« Ah ben non, on n'a rien vu, on n'a rien entendu. »
00:16:50Et on voit l'inverse aussi.
00:16:52Et on voit aussi, en fait, des réseaux
00:16:54qui, dans les dossiers terroristes,
00:16:56sont démantelés à cause de signalements
00:16:58qui ont été faits par les parents.
00:17:00Grâce à ça, je suis d'accord.
00:17:02Il n'y a pas seulement l'aspect de la radicalisation.
00:17:05C'est l'agent de l'étrangler, il en parle.
00:17:07C'est important aussi de veiller à ce que...
00:17:09C'est fondamental parce que la menace exogène
00:17:11est tout aussi forte que la menace endogène.
00:17:13Donc ça, M. Darmanin a entièrement raison.
00:17:15Après, on peut tout quadriller.
00:17:16Le risque zéro n'existera jamais.
00:17:18Je pense qu'on peut le dire.
00:17:19J'aimerais aussi préciser,
00:17:20même si c'était le sujet d'avant,
00:17:21il y a 10,4 milliards d'euros
00:17:23qui ont été mis pour la Seine.
00:17:241 milliard.
00:17:251 milliard, pardon.
00:17:261,4 milliard d'euros qui ont été mis
00:17:28pour que Mme Hidalgo, notamment,
00:17:30puisse se baigner dans la Seine.
00:17:31Pendant ce temps-là,
00:17:32les commerçants, c'est un peu compliqué.
00:17:34Même s'il y a un fonds d'indamnation,
00:17:35on l'a entendu, qui va être...
00:17:36Oui, j'attends de voir combien.
00:17:37Combien, comment.
00:17:38On marque une pause,
00:17:39on revient dans quelques instants.
00:17:40On parlera de Donald Trump
00:17:42qui a donné son premier meeting
00:17:43depuis la tentative d'assassinat
00:17:44dont il a été la victime.
00:17:45On en parle dans quelques instants,
00:17:46dans 180 Minutes Info.
00:17:47A tout de suite.
00:17:53De retour dans 180 Minutes Info.
00:17:55On va désormais parler de la situation
00:17:57aux Etats-Unis.
00:17:58Donald Trump a tenu son premier meeting
00:18:00cette nuit.
00:18:01Premier meeting depuis la tentative d'assassinat
00:18:03dont il a été la cible.
00:18:04Et il a donc parlé de son programme,
00:18:07bien sûr, mais il est aussi revenu
00:18:09sur cette fameuse tentative d'assassinat.
00:18:11Je propose de regarder ce récit
00:18:13signé Sharon Camara.
00:18:16C'était un rendez-vous
00:18:17très attendu par les Républicains.
00:18:19Dans l'État du Michigan,
00:18:21Donald Trump a tenu son premier meeting
00:18:23de campagne seulement une semaine
00:18:25après avoir été victime
00:18:26d'une tentative d'assassinat.
00:18:27Devant plus de 12 000 personnes,
00:18:29le candidat républicain n'a pas manqué
00:18:31de revenir sur l'événement
00:18:33du 13 juillet dernier.
00:18:34Les démocrates font de la désinformation
00:18:37et continuent de dire que je suis une menace
00:18:39pour la démocratie.
00:18:40Mais qu'est-ce que j'ai bien pu faire
00:18:42contre la démocratie ?
00:18:43La semaine dernière,
00:18:44j'ai pris une balle pour la démocratie.
00:18:46Quelle drôle de manière d'être
00:18:48contre la démocratie.
00:18:49Hallucinant.
00:18:51Fidèle à lui-même,
00:18:52et bien loin de l'image de rassembleur
00:18:54qu'il a tenté de véhiculer
00:18:55ces derniers jours,
00:18:56Donald Trump a multiplié les invectifs
00:18:58contre ses adversaires,
00:18:59donnant ainsi le ton pour les mois prochains.
00:19:03Nous devons reprendre la maison blanche
00:19:05des mains de Joe Biden l'escroc
00:19:07et de Kamala,
00:19:08que j'appelle Kamala la folle.
00:19:10Et là, on ne sait pas ce qui se passe.
00:19:12Ils vont aller à leur convention,
00:19:14mais ils ont quelques soucis à régler.
00:19:16Premièrement, ils n'ont aucune idée
00:19:18de qui sera leur candidat.
00:19:19Et nous non plus.
00:19:20C'est un problème,
00:19:21mais nous verrons bien.
00:19:22Espérons qu'ils trouveront une solution.
00:19:24Ce qui est intéressant,
00:19:25c'est que ce type se présente,
00:19:27obtient les votes,
00:19:28et maintenant,
00:19:29ils veulent les lui retirer.
00:19:30Et après,
00:19:31ils osent parler de démocratie.
00:19:34Dans son discours,
00:19:35l'ancien président est également revenu
00:19:37sur les grandes lignes de son programme
00:19:39Immigration et économie,
00:19:40en multipliant les promesses,
00:19:42baisse d'impôts,
00:19:43lutte contre l'inflation,
00:19:44ou encore valorisation de la production locale.
00:19:48Harold Diman nous a rejoint sur ce plateau.
00:19:50Bonjour cher Harold,
00:19:51journaliste au service international de CNews.
00:19:54D'abord, qu'est-ce qu'on peut retenir sur la forme ?
00:19:56On va parler après du programme de Donald Trump.
00:19:58Mais qu'est-ce qu'on peut retenir sur la forme ?
00:20:00Est-ce qu'il y avait quelque chose de changé
00:20:02chez Donald Trump lors de ce meeting ?
00:20:04À la convention,
00:20:05il était un peu plus,
00:20:07je dirais,
00:20:09doux,
00:20:10au début en tout cas.
00:20:12Un peu humble.
00:20:14« Bon, voilà, j'aurais pu mourir. »
00:20:16Ce genre de ton.
00:20:17« Je veux être le président de tous les Américains. »
00:20:20Des appels à l'unité régulièrement,
00:20:22lors de la convention.
00:20:23Oui.
00:20:24De tous les Américains et pas juste d'un secteur.
00:20:26Mais là, il répond à la critique qu'on a souvent,
00:20:29enfin l'analyse qu'on a souvent faite,
00:20:31c'est qu'il prêche à une seule Amérique.
00:20:33Et il dit l'autre Amérique,
00:20:35l'autre partie en tout cas,
00:20:36c'est de la vermine.
00:20:38Il a utilisé le mot depuis quelques mois.
00:20:41Il ne l'a pas souvent répété, mais il l'a dit.
00:20:43Donc, là, il voulait changer ça.
00:20:45Très bien.
00:20:46Dans son meeting,
00:20:48en gros, il a lancé J.D. Vance, son colissier.
00:20:52Il sera, s'il est élu, le prochain vice-président.
00:20:55Oui.
00:20:56Et J.D. Vance est un très bon orateur
00:20:59et il vise un cœur de cible très particulier
00:21:04qui est, en gros,
00:21:06l'Amérique des gens moyens, oubliés, braves,
00:21:11avec des défauts.
00:21:12Ils boivent, mais ils arrêtent de boire.
00:21:14Il a montré sa mère pendant la convention.
00:21:17Il a dit, ça fait dix ans qu'elle ne boit pas.
00:21:19Vous imaginez ça en France ?
00:21:20Voici ma mère.
00:21:21Ça fait dix ans qu'elle ne boit pas.
00:21:23Ça marche aux États-Unis,
00:21:25parce qu'il y a cette idée de rédemption, etc.
00:21:27J.D. Vance a aussi une petite particularité,
00:21:30c'est que son épouse est de parents indiens.
00:21:34Enfin, il a dit d'Asie du Sud,
00:21:37donc indo-pakistanais, on ne sait pas.
00:21:39Et donc, voyez,
00:21:42elle, elle accepte nos valeurs à 100 %.
00:21:44Ça, c'est le genre d'Américain que nous voulons créer.
00:21:47Et ils ont des enfants.
00:21:48Donc, il y a beaucoup de symboles là-dedans.
00:21:50C'est pour décomplexer beaucoup d'Américains
00:21:55dans le Midwest
00:21:56qui ne sont pas d'origine ouest-européenne.
00:21:59Et c'est très bien joué.
00:22:01Donc, tout cela a été mis en avant.
00:22:05Sinon, Donald Trump a dit des choses habituelles
00:22:07avec quand même quelques petits messages.
00:22:10Un message.
00:22:11Qu'est-ce que c'est que le projet 2025, a-t-il dit ?
00:22:14Ah, ça, c'est un document qui a circulé
00:22:17il y a quelques mois,
00:22:18qui était censé être l'épure de son programme.
00:22:23Mais ça a été fait par un think-tank,
00:22:25Heritage, si je ne me trompe pas.
00:22:27Et il a dit, ça, c'est la droite sévère.
00:22:30Vous avez la gauche sévère
00:22:31et vous avez la droite sévère.
00:22:33Ça, c'est la droite sévère.
00:22:35Moi, je ne l'ai pas lu.
00:22:37Je connais quelques personnes
00:22:39qui ont travaillé sur ce projet,
00:22:41mais ce n'est pas mon projet.
00:22:43Donc, il veut quand même donner une image plus modérée.
00:22:45Absolument.
00:22:46C'est ça.
00:22:47Sarah Salmane, quand vous voyez Donald Trump sur scène,
00:22:49une semaine après avoir été la cible d'une tentative d'assassinat,
00:22:52qu'est-ce qui vous vient en tête ?
00:22:54Il est quand même très résilient.
00:22:55On peut quand même reconnaître ça
00:22:56parce que survivre à une tentative d'assassinat,
00:22:58même le jour où ça arrivait,
00:22:59il s'est relevé immédiatement.
00:23:01Donc maintenant, il fait de la politique.
00:23:03Il montre qu'il est un survivant, un battant.
00:23:05Et quand on voit l'état de santé de M. Biden,
00:23:08ça contraste sévèrement.
00:23:10Je veux dire, il a quand même des trous de mémoire.
00:23:13M. Trump, là, apparaît presque comme un sauveur.
00:23:15Il est beaucoup plus,
00:23:16vous l'avez dit très justement, M. Eamon,
00:23:18beaucoup plus modéré.
00:23:19Donc, il appelle beaucoup plus au rassemblement.
00:23:21Il est un peu moins clivant.
00:23:22En revanche, dans la liberté d'expression,
00:23:24quand il parle de Madame...
00:23:27J'ai perdu son nom.
00:23:28Kamala Harris.
00:23:29Merci.
00:23:30Quand il dit qu'elle est folle,
00:23:32ça, en France, ça ne passerait pas du tout.
00:23:34On va parler du programme après.
00:23:36Mais d'abord, sur cette image de Donald Trump
00:23:38au milieu de ses 12 000 partisans dans le Michigan,
00:23:41c'est quand même impressionnant.
00:23:42Alors, il avait fait la convention républicaine,
00:23:44mais c'est quand même impressionnant.
00:23:45Alors, moi, je trouve ça vraiment extrêmement fort
00:23:47et très marquant parce qu'en France,
00:23:49on est très habitué à une politique
00:23:51où il n'y a plus d'utopie,
00:23:52où il n'y a plus de mythes fondateurs.
00:23:54Et là, ce qu'on voit, c'est la réunification,
00:23:57si vous voulez, de la politique et des mythes fondateurs.
00:24:00Et alors, clairement,
00:24:01Trump se positionne presque en sauvé-sauveur.
00:24:04Voilà.
00:24:05Et ça, je trouve ça intéressant de voir ça.
00:24:07Je trouve ça inquiétant aussi
00:24:08parce que derrière le mythe,
00:24:09il y a beaucoup d'illusions, probablement.
00:24:11Justement, on va parler du fond du programme
00:24:13et on va essayer de se tourner un peu vers l'avenir,
00:24:15les conséquences que pourrait avoir
00:24:16une réélection de Donald Trump
00:24:18à la tête des États-Unis.
00:24:19On marque une très courte pause.
00:24:20Restez bien avec nous.
00:24:21On revient dans quelques secondes,
00:24:23dans 180 Minutes Info.
00:24:29De retour dans 180 Minutes Info,
00:24:31toujours avec Sarah Salman, Harold Iman
00:24:33et Vincent Delamorandier.
00:24:34On parlait à l'instant du meeting de Donald Trump
00:24:37qui s'est déroulé cette nuit dans le Michigan.
00:24:39On a parlé beaucoup de la forme,
00:24:40du retour sur scène de Donald Trump.
00:24:42Victime, je vous le rappelle,
00:24:43si jamais vous l'avez oublié,
00:24:44qu'il y a une semaine,
00:24:45il était victime d'une tentative d'assassinat.
00:24:47J'aimerais bien qu'on se penche maintenant
00:24:49avec vous, Harold Iman,
00:24:50sur le programme qu'il a déroulé Donald Trump.
00:24:52Est-ce qu'il y a là aussi,
00:24:54vous avez noté, des changements d'orientation ?
00:24:56Qu'est-ce qu'il propose aux Américains
00:24:58pour cette élection à venir ?
00:25:02Il propose un peu toujours des choses simples.
00:25:07Il n'a pas fait beaucoup,
00:25:10beaucoup de dégagement sur la politique.
00:25:13Il en a fait davantage lors de la convention.
00:25:16Mais en gros, il veut retourner au pétrole,
00:25:23en gros, pour faire simple, le forage.
00:25:27Il a même dit « drill, baby, drill »,
00:25:30qui est la phrase tirée d'une autre campagne.
00:25:34C'était « allez, on va forer, mon gars, on va forer ».
00:25:39Il le dit dans le Michigan,
00:25:41qui est un État, arrêtez-moi si je me trompe,
00:25:43où justement le secteur de l'industrie
00:25:45est particulièrement important.
00:25:46Donc, il parle aussi à une partie de son électorat
00:25:49en parlant de ces sujets-là.
00:25:51Oui, mais tout est basé, pour le Parti républicain,
00:25:54sur l'inversion de leur optique
00:25:57depuis l'arrivée de Trump.
00:25:59C'est-à-dire, avant, ils étaient pro-business.
00:26:01Maintenant, ils se font passer pour anti-business.
00:26:04Ou plus exactement, anti-certains business.
00:26:07Et anti-finance, surtout ça.
00:26:10Surtout J.D. Vance, il insulte les financiers,
00:26:13les traders à chaque occasion.
00:26:17Il dit « c'est vous qui avez détruit mon peuple ».
00:26:19C'est un peu ça.
00:26:20Donc, cette tonalité est restée.
00:26:23Il a parlé d'immigration également.
00:26:26Il parle toujours d'immigration illégale.
00:26:29Mais dans le Michigan, vous savez, c'était tellement...
00:26:32Ça, c'est la mère, je crois, de J.D. Vance
00:26:35que l'on voit à l'antenne.
00:26:36Mais il n'a rien dit de différent cette fois-ci.
00:26:40C'est juste la première fois qu'on le voit
00:26:42en campagne depuis l'attentat.
00:26:46Pour l'immigration, c'est toujours la même histoire.
00:26:49C'est que Biden a laissé les portes ouvertes,
00:26:53exprès, pour que les étrangers
00:26:57viennent nous terrifier,
00:26:59viennent prendre les boulots que vous méritez,
00:27:03et éventuellement voter de manière illégale
00:27:08pour maintenir les démocrates au pouvoir.
00:27:10Ça, c'est le package.
00:27:12Alors, il ne le dit pas toujours à chaque fois au grand complet,
00:27:15mais il dit un tiers une fois,
00:27:17deuxième tiers une autre fois,
00:27:18troisième tiers encore une autre fois.
00:27:20Donc, on sait que ça, c'est la rhétorique
00:27:23qu'il n'a pas arrêté d'utiliser.
00:27:25Maintenant, il est vrai qu'il y a eu des vagues énormes
00:27:28d'immigrés illégaux après le départ de Trump,
00:27:33mais il est vrai que quand Biden a été installé,
00:27:37il y a eu comme une idée en Amérique centrale
00:27:41et le nord de l'Amérique du Sud,
00:27:44comme quoi il serait plus facile d'entrer
00:27:48depuis le départ de Donald Trump.
00:27:50Kamala Harris était allée d'ailleurs au Guatemala,
00:27:52je crois, pour tenter d'empêcher les départs de ces...
00:27:57Elle est allée dans tous les pays d'Amérique centrale
00:27:59pour leur dire, retenez votre population.
00:28:02Donc, c'était un peu le sale boulot, si on veut,
00:28:05d'un point de vue de la popularité,
00:28:07qu'on lui a fait faire au début
00:28:09et qui a totalement annulé ce qu'elle avait de réputation
00:28:13d'un peu, disons, walk light.
00:28:17Ce qui était sa réputation un peu avant,
00:28:19mais ceux qui la connaissent en Californie
00:28:21ont depuis très longtemps compris qu'elle n'était pas ça,
00:28:23d'autant plus qu'elle était procureure.
00:28:25Elle était une procureure obsédée par l'efficacité
00:28:28et elle a eu quelques résultats.
00:28:30En ce qui est intéressant, je trouve aussi
00:28:32dans la politique aux Etats-Unis,
00:28:34c'est qu'ils s'adressent à chaque fois
00:28:35à des segments très particuliers de la population.
00:28:37Trump, il va dans le Michigan,
00:28:38il s'adresse au secteur de l'industrie.
00:28:41Il y a une façon aussi de s'adresser directement
00:28:44à une partie de l'électorat qu'on veut séduire.
00:28:46Ça, c'est intéressant pour nous, Français,
00:28:48qui observons ça de loin.
00:28:49Oui, mais par analogie, c'est sûr que si en Europe
00:28:52on devait faire de la politique,
00:28:54on ne va pas s'adresser à des Espagnols,
00:28:56à des Belges ou à des Lituaniens
00:29:00de la même façon avec les mêmes problématiques.
00:29:02Donc, c'est normal que ce soit très séquencé.
00:29:04Là, moi, ce que je trouve assez impressionnant,
00:29:06c'est que, justement, au-delà des pays et des frontières,
00:29:08et ils sont loin, en fait, le ressort de l'immigration
00:29:12est un ressort qui fonctionne très bien.
00:29:14Et en fait, on voit très bien que c'est un ressort constant
00:29:16de nos campagnes ici en France
00:29:18et de nos politiques en France.
00:29:20Et c'est presque...
00:29:21Ça me semble être presque un biais cognitif, en fait.
00:29:24Une façon de penser où la peur de l'étranger
00:29:27fonctionne en matière politique.
00:29:28Mais c'est pas...
00:29:29Pardonnez-moi, mais c'est pas la peur de l'étranger.
00:29:31C'est quand vous avez une immigration massive
00:29:33et incontrôlée, ça engendre de l'insécurité
00:29:35parce que vous avez des gens qui arrivent sans papier,
00:29:37sans travail et qui, parfois,
00:29:38commettent des atteintes aux biens aux personnes.
00:29:40Donc, c'est pas du tout la peur de l'étranger.
00:29:42C'est pas la volonté d'une immigration zéro.
00:29:44Mais effectivement, quand vous avez trop d'immigration,
00:29:47c'est pas bon pour le pays.
00:29:48Enfin, c'est pas...
00:29:49C'est pas faux.
00:29:51Un mot, d'abord.
00:29:52Un mot avec vous, Harold, pour finir,
00:29:53peut-être sur les conséquences que pourrait avoir
00:29:55une éventuelle réélection de Donald Trump.
00:29:57Est-ce qu'en Europe, on se prépare à cette éventualité
00:30:00qui était déjà dans le paysage avant,
00:30:02mais on voit un Donald Trump renforcé,
00:30:04sondage après sondage ?
00:30:05Oui.
00:30:06Dans les milieux diplomatiques français,
00:30:09on fait...
00:30:10On a pris un peu contact avec les équipes
00:30:13de Donald Trump.
00:30:16Ça veut dire qu'on les connaît déjà.
00:30:18Et on essaye de se préparer à l'arrivée de Donald Trump.
00:30:23Et curieusement, on se dit, s'il arrive,
00:30:27et il a essayé, s'il arrive pour détricoter
00:30:31ce qui a été fait avant lui,
00:30:33et Biden et Macron, malgré l'insulte d'Aucus,
00:30:38quand on a perdu l'alliance avec l'Australie...
00:30:41Le contrat sous-marin qui nous avait échappé...
00:30:44Le contrat et le projet, c'était un projet industriel
00:30:47à long terme avec des centaines de personnes
00:30:49qui s'étaient déjà installées de part et d'autre
00:30:51dans les deux pays.
00:30:52C'était énorme d'avoir débranché ça entre alliés,
00:30:55initié par l'Australie, il faut quand même dire.
00:30:59On l'a perdu pourquoi ?
00:31:00Pardon ?
00:31:01On l'a perdu pourquoi ?
00:31:02On l'a perdu parce que le Premier ministre australien,
00:31:05genre trois semaines avant la signature finale définitive
00:31:10de tout, a dit, j'ai changé d'avis,
00:31:12on n'a plus besoin de ce projet,
00:31:14on vous paiera les dédommagements
00:31:17et on va accepter un projet avec les Etats-Unis.
00:31:21Ce qui était très surprenant pour l'Australie
00:31:23puisqu'ils ne permettent pas l'accostage
00:31:26de navires nucléaires sur leurs côtes.
00:31:29Et tout à coup, oui, on peut accepter.
00:31:32Donc voilà, on se prépare à la fin,
00:31:36au détricotage de tout cela.
00:31:38Donc on essaie d'empêcher, d'arrimer les deux pays
00:31:42par des textes qui seraient très difficiles à défaire.
00:31:45C'est important ce que vous nous dites,
00:31:46que les services diplomatiques français
00:31:47se préparent à cette éventualité
00:31:49d'une réélection de Donald Trump.
00:31:50Merci beaucoup à Roald Diemann
00:31:52d'avoir été avec nous cet après-midi,
00:31:53c'était passionnant.
00:31:54Comme toujours, on marque une pause
00:31:56et on revient pour la deuxième partie de 180 Minutes Info.
00:31:59On parlera notamment de cette polémique
00:32:01après les propos plus que controversés
00:32:03du député de la France insoumise, Thomas Porte,
00:32:05au sujet de la délégation israélienne
00:32:07des Jeux Olympiques.
00:32:08A tout de suite.
00:32:12De retour pour la partie débat de 180 Minutes Info,
00:32:15toujours en compagnie de Sarah Salman,
00:32:17avocate, Vincent Delamorandière, avocat également.
00:32:20Nous avons été rejoints en plateau par Fabrice Hakoun.
00:32:22Bonjour, essayiste et entrepreneur.
00:32:24Je ne suis pas avocat.
00:32:25Mais pas avocat.
00:32:26C'est la diversité.
00:32:27Contrairement à Arnaud Karfel,
00:32:28qui nous a également rejoints.
00:32:29Bonjour, vous aussi, vous êtes avocat.
00:32:30Beaucoup d'avocats en plateau aujourd'hui.
00:32:31On va parler tout à l'heure, dans quelques instants,
00:32:33de cette polémique autour des propos de Thomas Porte.
00:32:36Mais d'abord, on fait un nouveau point
00:32:37sur l'actualité avec vous, Isabelle Pigoulot.
00:32:39A la une, cette rixe mortelle a crétaillé dans le Val-de-Marne,
00:32:43sous fond de rivalité entre quartiers.
00:32:45Un homme a été tué et un autre blessé à l'arme blanche la nuit dernière.
00:32:50Une trentaine d'individus armés et encagoulés
00:32:52étaient attroupés dans le quartier de l'abbaye.
00:32:54Des détonations ont été signalées aux forces de l'ordre.
00:32:57Onze personnes, dont quatre mineurs,
00:32:59ont été placées en garde à vue.
00:33:01Une enquête a été ouverte pour meurtre
00:33:04en bande organisée.
00:33:05Des faits de violences qui s'ajoutent
00:33:07aux nombreux drames liés au trafic de drogue.
00:33:10Deux morts à Bobigny, vendredi soir.
00:33:12Un adolescent de 17 ans, mercredi, à Marseille.
00:33:15Alors, faut-il faire appel à l'armée
00:33:17pour endiguer le fléau dans les quartiers difficiles ?
00:33:19Selon le sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD,
00:33:2370% des Français interrogés y sont favorables.
00:33:2629% se disent contre.
00:33:29Mais est-ce vraiment le rôle de l'armée ?
00:33:31Non, selon le général Bruno Clarmont.
00:33:35Ce n'est pas du tout une mission de l'armée.
00:33:37L'armée est une mission qui sert à défendre la France
00:33:40contre des agresseurs armés, des états armés
00:33:43qui utilisent des armes létales, des chars, des avions.
00:33:46On voit bien que dans certains cas,
00:33:48l'armée peut être utilisée en renforce des forces de police.
00:33:50C'est le cas de l'opération Sentinelle.
00:33:52Donc, a priori, si c'est pour envoyer l'armée
00:33:54en première ligne dans les quartiers difficiles
00:33:56pour lutter contre le trafic en drogue,
00:33:58ce n'est pas possible.
00:33:59Si c'est pour envoyer l'armée en deuxième rideau
00:34:01en soutien logistique d'une opération de police
00:34:04et de gendarmerie dans la durée, pourquoi pas ?
00:34:06Mais il est évident que ce n'est pas possible
00:34:08en première ligne puisque ce n'est pas sa mission.
00:34:11Neuf blessés dont quatre membres des forces de l'ordre
00:34:13hier à La Rochelle.
00:34:15La manifestation contre les mégabassines
00:34:17a réuni 6000 participants
00:34:19auxquels se sont mêlés 500 éléments radicaux.
00:34:21Des affrontements ont éclaté.
00:34:23De nombreux actes de vandalisme ont été constatés.
00:34:26Une violence dénoncée par les Rochelais.
00:34:30Dommage parce qu'ils empêchent
00:34:33les vraies revendications d'exister.
00:34:36Je dis que c'est dommage parce que ça pourrit tout.
00:34:39C'est devenu une violence banalisée.
00:34:41Tout le monde banalise ça parce qu'on vit
00:34:44dans une époque où il n'y a plus de barrière.
00:34:50Maintenant c'est à ceux qui vont frapper le plus de flics
00:34:56qui vont caillasser le plus de flics.
00:34:58Donc c'est dommage.
00:34:59Je suis contre cette violence-là.
00:35:00Ça ne sert absolument à rien.
00:35:01C'est des extrémistes casseurs
00:35:03qui font n'importe quoi pour moi.
00:35:05Dans le reste de l'actualité,
00:35:0746 départements sont toujours en vigilance jaune
00:35:10pour orages.
00:35:11L'épisode d'hier a causé d'importantes inondations
00:35:14notamment en Haute-Marne ou encore dans Lyon.
00:35:16Huit personnes ont été légèrement blessées.
00:35:19Certaines hospitalisées pour hypothermie.
00:35:22Les détails avec Célia Gruyère.
00:35:26Orages, inondations, grêles.
00:35:28La Haute-Marne a fait face depuis 19h hier soir
00:35:31à un épisode orageux intense.
00:35:33Le secteur de Bologne-Mareau,
00:35:35Anneville-la-Prairie et Meurs
00:35:37a été plus particulièrement touché
00:35:39puisqu'il est tombé dix fois plus de pluie en une heure
00:35:41que lors d'un épisode normal.
00:35:42Dans le secteur de Bologne notamment,
00:35:44les dégâts sont considérables.
00:35:45Plus d'un mètre d'eau est tombé dans les rues
00:35:47et dans les maisons en seulement quelques minutes.
00:35:49Les secours ont réalisé 80 interventions au total.
00:35:52Cinq personnes ont été hospitalisées,
00:35:54principalement pour hypothermie, précise la préfecture.
00:35:57Et 34 ont été évacuées vers une salle des fêtes.
00:36:00Six routes sont également coupées
00:36:02et une soixantaine de foyers sont privés d'électricité.
00:36:05Le secteur de Montbard dans le département de la Côte d'Or
00:36:08et le Pays d'Aute entre Lyon et l'Aube
00:36:10ont également été touchés par des inondations.
00:36:12Météo France a levé ce matin toutes les vigilances oranges
00:36:15au rage en vigueur du centre-est au nord-est.
00:36:17Ainsi que celles pour plus d'inondations
00:36:19qui concernaient le puits de Dôme et le Cantal.
00:36:22J-5 avant le début des Jeux Olympiques.
00:36:25Mais les casse-têtes pour les Parisiens sont déjà là.
00:36:28Zone grise, zone rouge, QR code obligatoire.
00:36:31Les mesures de sécurité compliquent les déplacements
00:36:34et touchent aussi les restaurateurs.
00:36:36Beaucoup sont privés de leur terrasse
00:36:38à cause des nombreuses barrières qui longent les trottoirs.
00:36:41Axel Rébeau, Laurence Ellarié et Marie-Victoire Dieudonné.
00:36:44Les barrières seront là.
00:36:46Le passage est étroit.
00:36:48Comment on va les servir ?
00:36:50On ne peut pas les servir.
00:36:52Désolé.
00:36:54La source de la désolation,
00:36:56ce sont plus de 40 000 barrières
00:36:58déployées pour sécuriser les épreuves sur route
00:37:01et la cérémonie d'ouverture.
00:37:03Le café croissant consommé comme dans une cage.
00:37:06L'image est saisissante
00:37:08mais pas forcément bonne pour les affaires.
00:37:11Il y a les grilles.
00:37:13Il faut un QR code, une réservation.
00:37:15On a attendu les JO pendant 4 ans.
00:37:17Ça nous fait un peu préjudice.
00:37:19Bien sûr qu'on a une baisse d'affluence.
00:37:21Les gens n'ont pas envie de manger autour de grillages.
00:37:24La fréquentation chute.
00:37:26Mais avec ces barrières,
00:37:28il faut aussi réorganiser services et livraisons.
00:37:31Parfois avec difficulté.
00:37:33Pour ce restaurateur, c'est l'incompréhension.
00:37:37On est malheureux.
00:37:39Je vous jure qu'on est malheureux.
00:37:41Je n'arrive pas à comprendre
00:37:43s'ils veulent les JO avec les commerçants
00:37:45ou sans les commerçants.
00:37:47600 bars parisiens tronqués de leur terrasse
00:37:50devraient être exonérés de redevances.
00:37:52Mais à ce stade, les restaurateurs
00:37:54regrettent avant tout un manque de communication.
00:37:5915h30 pour votre prochain point sur l'actualité.
00:38:02C'est à vous Thomas.
00:38:05Très courte pause et on lance la partie débat.
00:38:08On reviendra sur les nouveaux propos controversés
00:38:11du député de la France Insoumise,
00:38:13Thomas Porte, qui cible la délégation israélienne
00:38:16pour les Jeux Olympiques.
00:38:21180 minutes info, la partie débat.
00:38:24On démarre avec ses déclarations de Thomas Porte,
00:38:27le député de la France Insoumise,
00:38:30qui était présent à un rassemblement hier à Paris.
00:38:33Et il a parlé de la délégation d'athlètes israéliens
00:38:36qui sont attendus à Paris pour les Jeux Olympiques.
00:38:39Propose d'écouter.
00:38:42Nous sommes à quelques jours d'une échéance internationale
00:38:45qui va se tenir à Paris, qui sont les Jeux Olympiques.
00:38:48Et moi je suis ici pour dire que non,
00:38:50la délégation israélienne n'est pas la bienvenue à Paris.
00:38:53Les sportifs israéliens ne sont pas les bienvenus
00:38:56aux Jeux Olympiques à Paris.
00:38:59Et il faut utiliser cette échéance,
00:39:02tous les leviers que nous avons,
00:39:04pour créer des mobilisations.
00:39:06Beaucoup de réactions, vous l'imaginez,
00:39:08après ces propos de Thomas Porte.
00:39:10On va en débattre en plateau.
00:39:12D'abord cette première réaction que nous avons eue
00:39:14de la part de Jonathan Harfi, président du CRIF.
00:39:16Indécence de Thomas Porte, écrit-il.
00:39:18Il revient sur 1972.
00:39:2011 athlètes israéliens sont assassinés
00:39:22par des terroristes palestiniens aux JO de Munich.
00:39:242024, la France Insoumise demande l'exclusion
00:39:26des athlètes israéliens des JO de Paris.
00:39:28Depuis le 7 octobre, Thomas Porte légitime le Hamas.
00:39:31Il met maintenant une cible dans le dos
00:39:33des athlètes israéliens, déjà les plus menacés
00:39:35des JO irresponsables.
00:39:37Même idée chez Ariel Goldman.
00:39:39S'il arrive quoi que ce soit à un athlète
00:39:41ou à un touriste israélien pendant les JO,
00:39:43le député Thomas Porte et ses sbires
00:39:45en seront tenus pour immédiatement responsables.
00:39:48Il a intérêt à avoir un bon alibi.
00:39:50Voilà, donc on l'a compris.
00:39:52Nouvelle sortie très controversée de Thomas Porte.
00:39:54Arnaud Clarsfeld, d'abord, qu'est-ce que vous évoque
00:39:56cette nouvelle sortie du député de la France Insoumise ?
00:40:01Il y a une obsession antisioniste ou antisémite
00:40:06derrière un voile d'antisionisme de la part de LFI.
00:40:10Nous l'avons dit pendant la campagne
00:40:12avec mon père, européenne et législative,
00:40:14entre le Rassemblement National,
00:40:16qui est aujourd'hui pro-juif et pro-Israël,
00:40:21et entre LFI, qui est devenu un parti antisémite.
00:40:25Mais on choisit le Rassemblement National.
00:40:27Il faut se souvenir que l'extrême gauche,
00:40:29une partie de l'extrême gauche, s'était réjouie en 1972
00:40:33lors de l'attentat contre la délégation israélienne
00:40:37aux Jeux Olympiques de Munich.
00:40:39On a l'impression que l'extrême gauche souhaiterait,
00:40:43la France Insoumise souhaiterait à nouveau
00:40:46qu'il y ait des attentats.
00:40:48Ce n'est pas exactement ce qu'ils ont dit,
00:40:50mais en tous les cas, ils demandent une mobilisation
00:40:53contre les Israéliens.
00:40:54Ils ne demandent pas une mobilisation
00:40:56contre les Chinois.
00:40:57Ils ne demandent pas une mobilisation
00:40:59contre les Russes.
00:41:00Ils ne demandent pas une mobilisation
00:41:02contre les Birmans.
00:41:03Ils ne demandent pas une mobilisation
00:41:05contre tant de pays qui commettent des violations
00:41:07des droits de l'homme.
00:41:08Mais ils ont une obsession contre Israël,
00:41:11sans doute parce que cela reflète leur idéologie,
00:41:17qu'ils voient dans les Juifs et dans Israël
00:41:20ce qu'il faut abattre, c'est-à-dire un État
00:41:23qui a une identité nationale.
00:41:25Ils ne veulent pas non plus que la France,
00:41:27sans doute, ait une identité nationale,
00:41:29ce qui est quand même étonnant,
00:41:30parce qu'il y a une grande partie d'entre eux
00:41:32qui sont de mouvance écologiste
00:41:34ou de mouvance de gauche.
00:41:37On voit dans les reportages de National Geographic,
00:41:41quand on voit des peuples d'Amazonie,
00:41:45on se réjouit que ces peuples continuent
00:41:47à exister avec leurs traditions.
00:41:49On a l'impression que l'extrême-gauche
00:41:51refuse à la France d'avoir une identité nationale.
00:41:55Oui, tout est dans le terme de mobilisation
00:41:59contre la délégation israélienne
00:42:01employée par Thomas Porte.
00:42:03Il laisse volontairement un flou,
00:42:04parce que mobilisation, ça veut tout et rien dire.
00:42:06Mais en même temps, vu le contexte,
00:42:08ça peut aussi vouloir dire des faits de violence.
00:42:11Si déjà on fait une projection,
00:42:14ou en tout cas on fait plutôt une perspective historique,
00:42:17il est vrai qu'au moment des Jeux de Munich
00:42:20et après les Jeux de Munich,
00:42:22des journalistes en particulier,
00:42:25dont le patron de Mediapart aujourd'hui,
00:42:28s'étaient réjouis de ces attentats,
00:42:30considérant que c'était un acte légitime.
00:42:32En réalité, j'ai envie de dire,
00:42:33globalement, rien de nouveau sous le soleil.
00:42:35L'extrême-gauche s'est illustrée,
00:42:37entre guillemets, depuis des décennies,
00:42:39dans cette haine anti-israélienne,
00:42:42qui est en fait une haine totalement irrationnelle.
00:42:45Il faudrait rappeler peut-être à M. Porte
00:42:47quel est son rôle, quelle est sa fonction.
00:42:49Quand on est élu député en France,
00:42:51on n'est pas député d'un camp,
00:42:52on n'est pas député d'un groupe,
00:42:54on est député de la nation,
00:42:55on représente l'ensemble de la nation.
00:42:57Or, cette obsession absolue
00:42:59du conflit israélo-palestinien d'Israël
00:43:01et par ricochet des Juifs,
00:43:03me semble totalement en décalage
00:43:04avec le mandat qui lui est confié.
00:43:06Il n'est pas dans son rôle.
00:43:07Et c'est pire que ça,
00:43:08c'est qu'il est en train de provoquer des mouvements
00:43:11qui, même s'ils ne conduisent pas à des attentats,
00:43:13vont nuire considérablement aux Jeux Olympiques,
00:43:16qui sont la vitrine de ce pays.
00:43:17Je rejoins complètement M. Klarsfeld
00:43:19quand il dit effectivement
00:43:21qu'il y a un problème avec l'identité de ce pays.
00:43:23En fait, ce camp politique veut nuire au pays,
00:43:25veut nuire à la France,
00:43:26et a trouvé le bouc émissaire,
00:43:29mais bon, ça, c'est classique,
00:43:30et ça, ça ne fait pas 70 ans,
00:43:31ça fait 2000 ans,
00:43:32pour nuire par ricochet à notre pays
00:43:35et à son identité.
00:43:36Et c'est important qu'on élargisse le débat à la France,
00:43:38parce qu'il s'agit de ça, en fait.
00:43:39Il ne s'agit pas simplement du sort des Juifs,
00:43:41du sort d'Israël ou de telle ou telle communauté,
00:43:43il s'agit effectivement de l'identité française.
00:43:45Et Israël n'est que le fer de lance, en fait,
00:43:48en Orient, ou en tout cas, effectivement, au Proche-Orient,
00:43:50de cette identité occidentale
00:43:53que ces internationalistes combattent.
00:43:55Et on précise, enfin, on rappelle,
00:43:57Vincent Delamandre dire,
00:43:58que lorsque Thomas Porte dit ces termes-là,
00:44:01il est avec son écharpe tricolore
00:44:03de député de la nation.
00:44:04Oui, tout à fait, parce qu'il devrait connaître la loi,
00:44:06et la loi pénale, notamment.
00:44:07On ne peut pas comprendre
00:44:08une incitation à la discrimination
00:44:11fondée sur la nationalité,
00:44:13c'est que ça peut être considéré
00:44:15comme une incitation à commettre un délit.
00:44:17Et il faudrait que le parquet de Paris
00:44:18s'intéresse sur ce qui a été posé
00:44:20et sur les conditions de ce message.
00:44:23Et j'aimerais simplement...
00:44:24Je crois juste que des plaintes ont été déposées
00:44:26par l'intermédiaire de l'OGE, me semble-t-il.
00:44:28Et là, justement, je vous propose d'écouter
00:44:29Murielle Wagner-Melki,
00:44:30qui était sur notre antenne,
00:44:31il y a quelques instants,
00:44:32et elle parle des potentielles suites judiciaires
00:44:34à donner à ces propos.
00:44:36C'est véritablement un dégoût profond, en fait,
00:44:39pour les propos qui sont tenus
00:44:41devant une foule qui acclame M. Porte,
00:44:44qui revêt son écharpe tricolore
00:44:47au moment précis où il tient ses propos.
00:44:51Et puis comme nous sommes avocats
00:44:53et comme nous déposons des plaintes,
00:44:54et comme nous déposons quantité de plaintes
00:44:56depuis le 7 octobre,
00:44:57et notamment contre les députés à l'FI
00:44:59pour tout ce bout de haine antisémite,
00:45:02ces appels à la violence,
00:45:04ces apologies du terrorisme
00:45:06que nous avons considérés comme étant constitués,
00:45:09les propos qui sont tenus là
00:45:10nous semblent nous constituer également
00:45:12une provocation à la haine.
00:45:13Provocation à la haine,
00:45:14provocation à la discrimination.
00:45:16Convention de la Morandière,
00:45:17on peut avoir une qualification retenue
00:45:20par les autorités judiciaires ?
00:45:21Alors ce sera au parquet
00:45:22de se poser concrètement la question,
00:45:24mais il faut qu'ils se le posent.
00:45:25Vous savez, dans les dossiers
00:45:26d'apologie du terrorisme,
00:45:27moi j'ai pu voir des dossiers
00:45:29de personnes qui étaient atteintes psychiatriquement,
00:45:31qui avaient des problèmes psychiatriques,
00:45:32qui disaient je suis Jésus, je suis Marie,
00:45:34je suis Joseph, je suis Mohamed Merah,
00:45:37poursuivis pour apologie du terrorisme
00:45:40et placés en détention provisoire.
00:45:42Et donc, en fait,
00:45:43il y a des gens qui n'avaient pas
00:45:44toutes leurs raisons.
00:45:45Et c'est vrai que là, vraiment,
00:45:46je pense que le parquet de Paris
00:45:47doit se saisir de cette série d'incidents
00:45:49pour voir s'il n'y a pas quelque chose.
00:45:51Je crois qu'il a toute sa raison là.
00:45:52Je pense que l'argument de la psychiatrie...
00:45:54Il y a l'aspect judiciaire,
00:45:55mais il y a l'aspect du message.
00:45:56Je crois que la plainte n'a aucune chance
00:45:58de prospérer.
00:45:59On a tout à fait le droit de dire
00:46:00il faut protester contre telle délégation.
00:46:02Mais c'est la répétition et l'obsession.
00:46:06Il n'y a pas de qualification.
00:46:08Mais si je dis que M. Mélenchon
00:46:11est un antisémite convaincu, actif et sincère,
00:46:14il peut me poursuivre.
00:46:15J'aurai des éléments pour me défendre
00:46:18en disant, écoutez, il dit que le Christ
00:46:20a été crucifié par ses compatriotes.
00:46:23Il appelle le Hamas un mouvement de résistance.
00:46:28Et donc, j'aurai des éléments.
00:46:30On ne peut pas savoir qui sera condamné,
00:46:32lui ou moi.
00:46:34Et si je le poursuis pour antisémitisme,
00:46:36je serai sans doute débouté aussi.
00:46:40Mais on est dans une situation
00:46:43où la France insoumise fait campagne,
00:46:46selon moi, contre les Juifs,
00:46:49mais en se réfugiant derrière un voile diaphane
00:46:52d'antisionisme.
00:46:54Mais il y a une résolution qui avait été votée
00:46:56à l'Assemblée nationale qui disait
00:46:58que demander à Israël, exiger d'Israël
00:47:01qu'il se comporte différemment d'autres États,
00:47:05de lui demander un niveau moral
00:47:08au-dessus d'autres États,
00:47:11est une forme d'antisémitisme.
00:47:13Mais en tous les cas, la plainte pour ses propos
00:47:15n'a aucune chance de prospérer.
00:47:17Ça va, Salmane, si on sort du volet
00:47:19qualitativement judiciaire de cette affaire.
00:47:21Ça dit aussi quelque chose sur le message politique
00:47:23et distillé par la France.
00:47:24De toute façon, pour certains membres de LFI,
00:47:25j'ai l'impression que l'antisémitisme
00:47:26n'est pas un délit, mais une fierté
00:47:28et surtout un argument électoral.
00:47:29On le voit, la foule applaudit
00:47:31et ça trouve écho.
00:47:32Souvenez-vous, en 1972,
00:47:33M. Plenel se serait réjoui de ce qui s'est passé.
00:47:36Donc, ça trouve un écho.
00:47:38En revanche, que M. Porte se rassure,
00:47:40les Israéliens ont survécu au 7 octobre,
00:47:42ce n'est pas trois phrases qu'il dit dans les médias
00:47:44qui va leur faire peur.
00:47:45C'est comme Eden Golan à l'Eurovision.
00:47:47Donc, il y a une haine des Juifs qui est très forte.
00:47:50Mais j'aimerais aussi préciser à M. Porte
00:47:52que ce n'est pas la communauté juive
00:47:54qui bordélise le pays.
00:47:55Quand il se passe quelque chose,
00:47:57que ce soit Mireille Knoll, Sarah Halimi,
00:47:59pour ne citer que cela,
00:48:00la communauté juive reste certes soudée
00:48:02mais très digne et ne bordélise rien.
00:48:04Il n'y a personne qui casse.
00:48:05Alors qu'eux, ils cassent, ils bordélisent,
00:48:08ils ont une obsession et une haine pour les Juifs.
00:48:10Finalement, si M. Porte est si proche du Hamas,
00:48:13qu'il appelle à la libération des otages.
00:48:15Il dit cela dans un contexte qui est particulièrement tendu.
00:48:18Les athlètes israéliens sont arrivés pour les Jeux olympiques.
00:48:20On a beaucoup parlé des conditions de sécurité.
00:48:22En effet, c'est pour cela que ce que disait Ariel Goldman
00:48:24était particulièrement sensé.
00:48:26C'est-à-dire que s'il se passait quoi que ce soit,
00:48:27on se tournerait très vite vers ceux qui ont participé
00:48:30à alimenter ce climat de haine.
00:48:32Je propose de regarder aussi la réaction de Christian Estrosi,
00:48:34le maire de Nice, qui, lui, veut même aller jusqu'à
00:48:39une procédure de dissolution à l'encontre de la France insoumise.
00:48:43« Je demande qu'une procédure de dissolution soit engagée
00:48:45à l'encontre de LFI et dans l'attente,
00:48:47la suppression de toute aide publique contre ce parti et ses membres
00:48:50qui se sont définitivement mis au banc de la nation. »
00:48:53Et il cite, en postant ce message, cette fameuse vidéo de Thomas Porte.
00:48:58Est-ce qu'interdire un parti serait une solution à ces dérives ?
00:49:02On peut imaginer que ce n'était pas forcément le plus pertinent.
00:49:05Malgré tout, l'idée est lancée par Christian Estrosi,
00:49:07qui, on le rappelle, appartient plutôt au camp central.
00:49:10Moi, je suis toujours très circonspect quand il s'agit d'interdire
00:49:15des partis politiques ou des organisations.
00:49:17Parce qu'il vaut mieux les maîtriser à l'Assemblée dans un dialogue,
00:49:20même si c'est très difficile d'avoir un dialogue avec eux,
00:49:22que de les retrouver dans la rue.
00:49:25Je vous l'accorde, ils sont déjà en partie dans la rue.
00:49:28Mais en tout cas, je suis toujours très circonspect.
00:49:30Et la raison est la suivante.
00:49:32Le parti LFI est en train, petit à petit, de se nazifier.
00:49:36Et je pèse mes mots. Pourquoi ?
00:49:38Première chose, ils ont une obsession antisémite fondamentale, essentielle.
00:49:43Deuxième chose, je ne sais pas si vous avez suivi les propos de Mélenchon,
00:49:46mais récemment, il a parlé de nouveaux peuples.
00:49:49Il est dans une logique d'eugénisme à l'envers.
00:49:52C'est exactement comme à l'époque, Hitler voulait un peuple arien,
00:49:55donc hyper purbif, c'est l'inverse en fait.
00:49:57Il veut créoliser deux forces.
00:49:59Deux forces, parce que la créolisation, la mixité d'un peuple,
00:50:04elle est naturelle, elle se fait naturellement.
00:50:06Moi j'étais hier au restaurant, il y a des familles,
00:50:08qui étaient des familles totalement mixtes, qui étaient là,
00:50:10qui ne demandaient rien à la personne.
00:50:11Mais c'est quand même que vous ne faites pas un parallèle
00:50:12entre Hitler et Jean-Luc Mélenchon.
00:50:14Non, je dis juste qu'il y a des ressorts.
00:50:17Ce ressort, en fait, de l'obsession antisémite,
00:50:20ce ressort de la volonté d'imposer un nouveau peuple,
00:50:23il a parlé à plusieurs reprises de nouveaux peuples,
00:50:25me pose effectivement un problème.
00:50:27Et si en plus on les interdit, on suit effectivement la même logique.
00:50:30Il a consisté à un moment donné à essayer d'interdire certains partis
00:50:32qui se sont retrouvés après dans la rue,
00:50:33qui ont fédéré autour de ça, qu'on a victimisé.
00:50:35Moi je préfère qu'on oppose idée contre idée,
00:50:37plutôt effectivement que de se retrouver à des oppositions dans la rue.
00:50:41Le journaliste politique qui est en moi ressurgit,
00:50:43et je me dis quand même que c'est le même parti,
00:50:45celui de Christian Estrosi, qui il y a quelques semaines
00:50:47s'est allié avec la France insoumise
00:50:49pour faire battre le Rassemblement national.
00:50:50Oui, j'avais exactement la même pensée,
00:50:52c'est que maintenant il les critique,
00:50:53mais dans l'entre-deux-tours, entre le premier tour des législatives
00:50:56et le deuxième tour des législatives,
00:50:57ils ont appelé à des désistements les uns et les autres
00:51:00pour faire élire leurs propres candidats.
00:51:02Donc c'est un petit peu facile de rétropédaler,
00:51:04mais ce n'est qu'une tambouille politique.
00:51:06Et finalement, c'est ce qui différencie le Rassemblement national
00:51:09et la France insoumise.
00:51:10Le Rassemblement national, qu'on les aime ou qu'on ne les aime pas,
00:51:12ce n'est pas le sujet.
00:51:13Ils n'ont pas appelé à faire d'alliance avec la Macronie.
00:51:16Aujourd'hui, c'est l'extrême-gauche qui est d'extrême-droite
00:51:20et l'extrême-droite a viré vers le centre-droit.
00:51:26Ce n'est plus un parti d'extrême-droite,
00:51:28c'est un parti populaire ou populiste,
00:51:31selon la vision que l'on a du parti.
00:51:34Et je me réjouis aussi que Marine Le Pen ait condamné
00:51:37la rafle du Veldiv et ait adopté la même vision
00:51:41que Jacques Chirac sur la rafle du Veldiv.
00:51:43C'est-à-dire qu'il y a une France qui a été responsable,
00:51:46celle de Le Guet, Bousquet et Laval,
00:51:50et il y a une autre France qui a permis de sauver
00:51:53les trois quarts des Juifs de France,
00:51:55c'est-à-dire les braves gens et l'Église chrétienne.
00:51:59Et cela n'a même pas été remarqué et noté par le président du CRIF,
00:52:04alors que le CRIF en a parlé pendant des décennies de ce problème.
00:52:10C'est-à-dire que de la part des responsables communautaires,
00:52:14il y a une volonté que le Rassemblement national
00:52:19reste un parti d'extrême-droite,
00:52:22et ils le font pour des raisons personnelles,
00:52:26des raisons d'intérêt, et pas dans l'intérêt
00:52:29de la communauté juive ni dans l'intérêt
00:52:31de l'unité nationale française.
00:52:33Par rapport à la communauté juive,
00:52:35il y avait une marche contre l'antisémitisme
00:52:37très importante en novembre dernier,
00:52:39ce qu'on peut souligner, c'est qu'il y a deux partis
00:52:41qui ne sont pas venus.
00:52:42Emmanuel Macron n'était pas présent.
00:52:44LFI non plus.
00:52:45Le Rassemblement national...
00:52:46Emmanuel Macron était présent, mais pas...
00:52:48Emmanuel Macron n'était pas présent, en tous les cas.
00:52:50Oui.
00:52:51Peut-être que certains, par exemple,
00:52:52François Ruffin était présent.
00:52:53Donc on pourrait dire pareil pour LFI.
00:52:54Mais ça, ça en dit très long.
00:52:56Les députés Renaissance étaient là.
00:52:58Je ne dis pas le contraire, mais Emmanuel Macron
00:53:00a fait le choix délibéré de ne pas assister à cette marche.
00:53:03Et pour finir sur cette proposition de Christian Estrosi
00:53:06d'interdire la France insoumise,
00:53:08on parle beaucoup, enfin pas nous,
00:53:09mais le camp présidentiel de l'arc républicain,
00:53:11du champ républicain.
00:53:12Est-ce que pour vous, Vincent Delamorandière,
00:53:14la France insoumise est sortie complètement
00:53:16de l'acceptable en politique ?
00:53:18Alors c'est une question vraiment piégée,
00:53:20en tout cas dans la méthode politique.
00:53:22Pas la volonté de vous piéger.
00:53:23En tout cas, vraiment, je suis très défavorable
00:53:27à ces gens qui, en toute bonne conscience,
00:53:29au nom d'une éthique qu'on ne comprend pas,
00:53:31veulent interdire les partis politiques,
00:53:32veulent interdire certaines chaînes,
00:53:34qui veulent interdire certaines idées,
00:53:36de se dire, simplement, le débat doit être mené
00:53:40par une question.
00:53:42Est-ce que dans nos propos publics,
00:53:44il y a ou pas une discrimination qui est prohibée
00:53:47par la loi pénale ?
00:53:48Et là, je suis désolé, c'est une discrimination
00:53:50fondée sur la nationalité.
00:53:51Ce n'est pas possible.
00:53:52Ce n'est pas digne du débat républicain français.
00:53:55On marque une pause dans nos débats
00:53:56pour faire un point complet sur l'actualité
00:53:58avec vous, Isabelle Piboulot.
00:54:0111 personnes, dont 4 mineurs,
00:54:03en garde à vue après une rixe mortelle
00:54:05dans la nuit à Créteil.
00:54:06Un drame sur fond de rivalité entre bandes.
00:54:09Un homme est mort.
00:54:10Un autre a été blessé à l'arme blanche
00:54:12dans le quartier de l'abbaye,
00:54:13où s'étaient regroupées une trentaine d'individus
00:54:15armés et encagoulés.
00:54:16Une enquête a été ouverte pour meurtre
00:54:18et tentative de meurtre en bande organisée.
00:54:20Le SMIC peut être augmenté.
00:54:22Déclaration du ministre de l'Intérieur
00:54:24dans le JDD.
00:54:25Gérald Darmanin ne veut pas écarter le débat
00:54:28autour de cette promesse phare
00:54:29de la gauche aux législatives,
00:54:31soit une augmentation du salaire minimum
00:54:33à 1 600 euros net,
00:54:35contre près de 1 400 aujourd'hui.
00:54:37Ce serait un coup de pouce important
00:54:39pour ceux qui travaillent et qui le méritent.
00:54:41Mais il faut le faire sans tuer nos entreprises,
00:54:43précise le ministre.
00:54:45Et puis les rebelles yéménites menacent Israël,
00:54:48je cite, d'une réponse énorme
00:54:50à ces frappes meurtrières
00:54:51contre le port d'Odeida, toujours en flamme.
00:54:53Les bombardements ont touché hier
00:54:55une centrale électrique
00:54:56et des installations de stockage de carburant,
00:54:58faisant au moins 6 morts et près de 80 blessés.
00:55:01Après cette frappe,
00:55:02Tsaala a indiqué avoir intercepté
00:55:04un missile venant du Yémen
00:55:06et qui s'approchait d'Israël.
00:55:08Merci beaucoup Isabelle.
00:55:10Prochain point sur l'actualité dans 30 minutes.
00:55:13On en vient donc à cet entretien
00:55:14accordé par Gérald Darmanin
00:55:16à nos confrères du journal du dimanche.
00:55:18Il va être question de cravate notamment.
00:55:20Est-ce qu'il faut porter une cravate
00:55:21lorsqu'on est un homme politique ?
00:55:23On se posera la question
00:55:24parce que c'est l'un des aspects
00:55:25qui a été abordé par le ministre de l'Intérieur
00:55:27des missionnaires.
00:55:28Il parle d'abord de la dissolution.
00:55:30On a beaucoup dit que Gérald Darmanin
00:55:31avait été de ceux qui avaient conseillé
00:55:33au président de la République
00:55:34de procéder, de recourir à la dissolution.
00:55:36Il revient sur cette période.
00:55:38Est-ce qu'il fallait le faire
00:55:39le soir des Européennes ?
00:55:40Est-ce qu'il fallait le faire
00:55:41après les Jeux Olympiques ?
00:55:42On peut toujours discuter de la date
00:55:44mais c'était inéluctable,
00:55:45sans accord avec les Républicains.
00:55:47Arrêtons l'hypocrisie.
00:55:49Chacun le sait.
00:55:50En ce qui me concerne,
00:55:51cela fait 6 mois que je disais
00:55:52à tous mes amis députés
00:55:53soyez présents dans votre circonscription.
00:55:55Le rage était là.
00:55:56Il aurait été judicieux
00:55:58de s'y préparer davantage.
00:56:00Un mot d'abord sur cette dissolution,
00:56:02Sarah Salman.
00:56:03C'est vrai qu'elle a été beaucoup commentée.
00:56:04On est vite après passé à autre chose
00:56:05parce qu'on a eu des campagnes à suivre.
00:56:07Malgré tout, Gérald Darmanin
00:56:09faisait partie de ceux qui disaient
00:56:10qu'on ne pouvait pas rester
00:56:11dans cette situation
00:56:12de majorité relative,
00:56:13de blocage parlementaire.
00:56:14Oui, ce n'est pas totalement faux.
00:56:16C'est plus la temporalité
00:56:17qui me pose une difficulté.
00:56:19Une dissolution, oui.
00:56:20Est-ce que c'était nécessaire
00:56:21de le faire trois semaines
00:56:22avant les JO ?
00:56:23La réponse est non.
00:56:24Là, on voulait une clarification.
00:56:26On a eu une confusion.
00:56:27C'était peut-être nécessaire,
00:56:28mais je ne vois toujours pas
00:56:29de majorité absolue
00:56:30parce qu'il n'y en a pas.
00:56:31La réalité, c'est qu'on va avoir
00:56:33une autre dissolution en juillet 2025.
00:56:36Emmanuel Macron n'a pas non plus
00:56:38complètement perdu son pari.
00:56:40On lui a annoncé 70-80 députés.
00:56:42Il en a beaucoup plus.
00:56:43Néanmoins, c'est ingouvernable.
00:56:44On a un gouvernement démissionnaire
00:56:46qui va rester probablement plusieurs mois.
00:56:48Fabrice Hakoun, il fallait procéder
00:56:50à la dissolution à ce moment-là.
00:56:51Gérald Darmanin a raison.
00:56:52Les arguments qu'il utilise
00:56:53sont assez pertinents
00:56:54sur cet accord qui n'a pas pu être noué
00:56:56avec les Républicains.
00:56:57En fait, c'est assez curieux
00:56:58parce qu'il explique qu'il fallait
00:57:00une dissolution parce qu'il n'y avait pas
00:57:02d'accord avec les Républicains.
00:57:03Et puis, ils font une dissolution
00:57:05et ils sont en train de faire
00:57:06un accord avec les Républicains.
00:57:07Ça me paraît assez singulier.
00:57:09Avec moins de députés au total,
00:57:10qu'est-ce qui aurait pu être le cas ?
00:57:11Peut-être, mais c'est vrai
00:57:12que c'est assez singulier.
00:57:13En fait, on a l'impression
00:57:14qu'il fallait que tout change
00:57:15pour que rien ne change.
00:57:16On a la même présidente au perchoir.
00:57:19Finalement, on va être obligés
00:57:21de se contenter du plus petit
00:57:22dénominateur commun,
00:57:23ce qui n'est jamais bon
00:57:24quand il faut diriger un pays.
00:57:25Donc, c'est assez singulier
00:57:27de voir le résultat.
00:57:28En fait, on a le sentiment
00:57:29que la montagne démocratique
00:57:31a accouché d'une souris, en fait.
00:57:32Alors, il dit…
00:57:33Évidemment, il tend la main
00:57:34à ses anciens camarades des Républicains,
00:57:36mais aussi aux socialistes.
00:57:37Il le dit dans cette interview.
00:57:38Alors, d'abord, il demande,
00:57:39et on en parlait juste avant,
00:57:40au Parti socialiste de se désolidariser
00:57:43de la France insoumise,
00:57:44de se détacher de cette alliance.
00:57:46Mais sur le fond aussi,
00:57:47Gérald Darmanin avance quelques pistes.
00:57:49On va le voir.
00:57:50Je pense que l'augmentation du SMIC
00:57:52défendue par la gauche
00:57:53n'est pas un mauvais débat
00:57:54et que nous aurions tort
00:57:55de l'écarter d'un revers de la main.
00:57:57Le SMIC peut être augmenté.
00:57:59Ce serait un coup de pouce important
00:58:00pour ceux qui travaillent
00:58:01et qui le méritent.
00:58:02Mais il faut le faire
00:58:03sans tuer nos entreprises.
00:58:05Intéressante, cette prise de position,
00:58:06Arnaud Clarsfeld,
00:58:07de celui, Gérald Darmanin,
00:58:09qui se revendique du gaullisme social,
00:58:11qui a souvent mis en avant
00:58:12justement les questions sociales,
00:58:13parce qu'il était, lui,
00:58:14aussi dans une circonscription
00:58:15où c'est très important.
00:58:16Ce sont des revendications
00:58:17qui lui sont portées
00:58:18par ses concitoyens.
00:58:19Je ne suis pas un expert,
00:58:20mais enfin, il le dit lui-même.
00:58:22Il faut augmenter le SMIC
00:58:23sans tuer les entreprises.
00:58:25Je crois qu'il y a 20 % de gens
00:58:27qui travaillent au SMIC.
00:58:29Si on augmente le SMIC,
00:58:30on augmente non seulement
00:58:32le SMIC de ces personnes,
00:58:33mais il faudra augmenter
00:58:34le salaire sans doute
00:58:36de ceux qui sont juste au-dessus du SMIC.
00:58:38Donc, ça entraînera du chômage.
00:58:42Ou alors, c'est l'État
00:58:43qui devra payer sous forme
00:58:45de baisse des contributions.
00:58:47Mais s'il y a une baisse
00:58:48des contributions,
00:58:49il faudra rattraper l'argent perdu
00:58:52en économisant sur d'autres dépenses.
00:58:56Donc, c'est un sujet
00:58:57qui est très complexe.
00:59:00Il est évident qu'il faut
00:59:01augmenter le SMIC,
00:59:03augmenter les bas salaires.
00:59:04Mais qui paye ?
00:59:06Est-ce que c'est les entreprises
00:59:08avec du chômage en plus ?
00:59:11Ou est-ce que c'est l'État
00:59:12qui paye avec une baisse
00:59:13des contributions ?
00:59:14Mais alors, dans ces conditions,
00:59:15il faut des économies
00:59:16sur d'autres postes budgétaires.
00:59:18Vincent Delamorandière,
00:59:19certains reprochent
00:59:20à Gérald Darmanin
00:59:21de prendre aujourd'hui
00:59:22position sur le SMIC
00:59:23alors qu'il était
00:59:24dans un gouvernement
00:59:25où ça n'a pas du tout été abordé
00:59:26jusqu'à présent.
00:59:27Quel opportunisme !
00:59:28C'est vrai que l'évident,
00:59:29c'est que même augmenter
00:59:30à 1 600 euros net,
00:59:32il est très difficile
00:59:33de vivre avec 1 600 euros,
00:59:34avec cette somme-là.
00:59:35Ça représente quelque chose
00:59:36de compliqué pour beaucoup de Français.
00:59:38Donc, c'est clairement insuffisant.
00:59:40Pour moi, le vrai sujet,
00:59:41c'est que l'économie,
00:59:43et le discours politique
00:59:44sur l'économie,
00:59:45ne se préparent pas
00:59:47à la véritable économie,
00:59:49qui est une économie numérique.
00:59:50Et en fait, on ne parle pas
00:59:52du fait que c'est la data
00:59:54qu'il faut taxer,
00:59:55que c'est la collecte de données
00:59:57par les géants de l'Internet
00:59:59américains, coréens ou chinois
01:00:02qui va pouvoir changer la donne
01:00:04parce qu'en fait,
01:00:05l'économie est en train de changer.
01:00:06Là, on se concentre
01:00:07sur l'économie réelle,
01:00:09des petits salaires,
01:00:10mais la solution n'est pas là-dedans.
01:00:11Elle est sur le niveau du dessus,
01:00:13qui est l'économie numérique.
01:00:14Brice Haccoud,
01:00:15on voit quand même Gérald Darmanin
01:00:16prendre la tangente
01:00:17d'une certaine manière aussi
01:00:18d'Emmanuel Macron.
01:00:19Il s'affirme,
01:00:20il parle aussi de ses ambitions
01:00:21d'ailleurs dans cet entretien
01:00:22en OJDD,
01:00:23mais sur cet aspect-là
01:00:24très concret du SMIC,
01:00:25il a une approche
01:00:26qui est visiblement
01:00:27différente de celle
01:00:28du chef de l'État.
01:00:29Vous avez prononcé un mot
01:00:30qui est très juste,
01:00:31qui est le mot d'ambition.
01:00:32Donc depuis quelques temps,
01:00:34je l'ai exprimé sur votre plateau
01:00:36d'ailleurs, je ne suis pas le seul,
01:00:37on voit bien que l'action
01:00:39générale de Gérald Darmanin
01:00:41consiste plus à assurer
01:00:43son avenir politique
01:00:44et donc professionnel,
01:00:45que d'agir en fait
01:00:47en faveur des Français,
01:00:48en faveur de la sécurité, etc.
01:00:49On le voit bien
01:00:50à travers les décisions qu'il a prises,
01:00:51c'était toujours de l'eau tiède
01:00:52parce qu'il fallait faire attention
01:00:53de ne pas excéder l'eau tiède.
01:00:54Je pense que c'est que par ambition,
01:00:55il n'y a pas vraiment
01:00:56de réponse à la question.
01:00:57Alors, il y a un problème,
01:00:58c'est soit c'est par ambition,
01:00:59soit c'est par stupidité.
01:01:00Je n'ose pas imaginer
01:01:01qu'il est stupide,
01:01:02donc c'est de l'ambition.
01:01:03Pourquoi ?
01:01:04Parce que l'économiste
01:01:05est un Rubik's Cube,
01:01:06c'est-à-dire que quand vous touchez
01:01:07à un truc,
01:01:08vous avez tout le reste
01:01:10sans revoir, par exemple,
01:01:11toute la mécanique sociale,
01:01:12tout le système social français
01:01:13avec, effectivement,
01:01:14une redistribution qui est considérable.
01:01:15Donc, il faut revoir
01:01:16le modèle de redistribution
01:01:17parce que ceux qui exploitent
01:01:18aujourd'hui les gens
01:01:19qui sont au SMIC,
01:01:20ce ne sont pas les employeurs,
01:01:21c'est l'État.
01:01:22Il faut bien comprendre
01:01:23que c'est l'État qui exploite,
01:01:24effectivement,
01:01:25puisque un euro de salaire
01:01:26coûte quasiment
01:01:27un euro de charge.
01:01:28Mais ces charges,
01:01:29elles servent à payer
01:01:30la protection sociale.
01:01:31Donc, il faut se décider
01:01:32à un grand choc social,
01:01:33probablement, effectivement,
01:01:34ou alors à revoir nos priorités.
01:01:35On a des problématiques
01:01:36dans le domaine de la défense.
01:01:38Il faudrait, normalement,
01:01:39augmenter le budget de défense,
01:01:40augmenter le budget de l'éducation.
01:01:41Donc, il faut revoir.
01:01:42C'est une mécanique globale.
01:01:43Il faut une vision systémique,
01:01:44pas attaquer, effectivement,
01:01:45la chose par le bout de la lorgnette.
01:01:46Et pour rejoindre,
01:01:47cher maître,
01:01:48c'est mon métier,
01:01:49la data, depuis 25 ans.
01:01:50Et vous avez tout à fait raison
01:01:51sur le fait de dire
01:01:52qu'on est en train
01:01:53de regarder à droite
01:01:54alors que tout se passe
01:01:55de l'autre côté.
01:01:56Enfin, je dis à droite,
01:01:57pas au sens politique.
01:01:58D'un côté, alors que tout se passe
01:01:59de l'autre côté
01:02:00et qu'effectivement,
01:02:01l'essentiel de l'économie
01:02:03déjà ce qu'est le numérique.
01:02:04Et quand on voit
01:02:05qu'elles ont été
01:02:06les ministres successifs
01:02:07depuis des années
01:02:08sur le numérique,
01:02:09en fait, c'est en allant
01:02:10qu'ils n'ont pas compris
01:02:11ce qu'était ce métier
01:02:12parce que c'est un métier
01:02:13très complexe
01:02:14qui mixe, en fait,
01:02:15de la technique
01:02:16et des sujets, effectivement,
01:02:17beaucoup plus politiques
01:02:18et sociaux.
01:02:19Sur le sujet du SMIC,
01:02:20Gérald Darmanin
01:02:21a toujours prôné
01:02:22la valeur travail,
01:02:23le travail qui rémunère correctement.
01:02:24Et je pense qu'encore une fois,
01:02:25c'est ce qu'on lui dit
01:02:26lorsqu'il se rend
01:02:27dans sa circonscription à Tourcoing.
01:02:28Il est contre l'assistanat,
01:02:29c'est évident.
01:02:30Après, augmenter le SMIC,
01:02:31ça dépend de combien ?
01:02:32Si c'est 1 600 euros.
01:02:33Vous discutez avec des économistes,
01:02:34ils vous disent que techniquement,
01:02:35ce n'est pas possible
01:02:36pour assurer,
01:02:37si on veut assurer,
01:02:38la viabilité
01:02:39et la pérennité
01:02:40des entreprises.
01:02:41En revanche, là où je suis
01:02:42en désaccord avec vous,
01:02:43c'est que M. Darmanin,
01:02:44je ne pense pas qu'il fasse ça
01:02:45par ambition.
01:02:46C'est un des ministres
01:02:47qui a un très bon bilan
01:02:48par rapport
01:02:49à d'autres ministres
01:02:50de la Macronie.
01:02:51Il a fait des choses,
01:02:52il a fait les opérations
01:02:53Place Net.
01:02:54Là, pour les JO,
01:02:55quoi qu'on en dise,
01:02:56il ne s'est rien passé
01:02:57en termes d'insécurité.
01:02:58Donc moi, je trouve
01:02:59qu'il a un bon bilan,
01:03:00qu'il fait des choses.
01:03:01S'il veut travailler
01:03:02avec le parti socialiste,
01:03:03effectivement,
01:03:04il faut qu'il se désolidarise.
01:03:05Mais bon,
01:03:06se désolidariser maintenant,
01:03:07moi, ça me fait un peu rire
01:03:08parce que ce sont des gens
01:03:09qui se sont alliés,
01:03:10les socialistes,
01:03:11avec LFI.
01:03:12Ils se font humilier.
01:03:13Alors, me diriez-vous,
01:03:14les socialistes sont habitués
01:03:15à se faire humilier.
01:03:16Ils ne sont pas,
01:03:17une fois de plus...
01:03:18Enfin, à une fois...
01:03:19Pardon.
01:03:20Une fois près.
01:03:21Une fois près, merci.
01:03:22Mais il ne fallait pas
01:03:23s'allier avec eux.
01:03:24Ils ont tenu des propos
01:03:25qui sont catastrophiques
01:03:26depuis le 7 octobre.
01:03:27Mais maintenant,
01:03:28qu'ils ont sauvé
01:03:29leur petit poste,
01:03:30ils voudraient dire
01:03:31maintenant, on arrête avec vous.
01:03:32Donc trop facile.
01:03:33Une note un peu plus légère
01:03:34pour finir sur cet entretien
01:03:35de Gérald Darmanin.
01:03:36Une note de style.
01:03:37Il parle du port de la cravate.
01:03:38Débat autour du port
01:03:39de la cravate.
01:03:40Vous en avez une.
01:03:41Alors, on est quatre hommes
01:03:42en plateau,
01:03:43deux qui portent une cravate,
01:03:44deux qui n'en portent pas.
01:03:45Mais qui vous dit
01:03:46que je suis une femme ?
01:03:47Gérald Darmanin, lui,
01:03:48en tout cas, dit que
01:03:49c'est un véritable débat
01:03:51Nicolas Sarkozy me disait
01:03:52mets une cravate,
01:03:53c'est très important.
01:03:54Tu rentres dans la vie des gens
01:03:55et je pense qu'il avait raison,
01:03:56dit Gérald Darmanin.
01:03:57Mais aujourd'hui,
01:03:58c'est devenu en partie
01:03:59le symbole de la distance.
01:04:00Ne plus en mettre quotidiennement
01:04:01est une façon de montrer
01:04:02que j'ai compris le message
01:04:03de ceux qui ne veulent pas
01:04:04que nous soyons au-dessus d'eux,
01:04:05mais avec eux.
01:04:06Et on se rappelle aussi
01:04:07de cette image
01:04:08de Gérald Darmanin
01:04:09en sortant de la cour de l'Elysée
01:04:10et dénuant sa cravate
01:04:11comme pour dire
01:04:12qu'il y avait une forme
01:04:13de libération de sa part.
01:04:14En fait, non.
01:04:15C'est aussi un message
01:04:16à l'adresse de ses électeurs.
01:04:17Ça vous inspire quelque chose
01:04:18le débat sur la cravate ?
01:04:19Oui, ça m'inspire quelque chose.
01:04:20Moi, je pense que
01:04:21quand vous arrivez
01:04:22à l'Assemblée nationale,
01:04:23quand vous arrivez
01:04:24dans un ministère,
01:04:25quand vous arrivez
01:04:26quelque part,
01:04:27il faut avoir
01:04:28une tenue correcte, exigée.
01:04:29D'ailleurs, je crois
01:04:30que c'était Eric Ciotti
01:04:31qui avait demandé
01:04:32que ce soit le cas
01:04:33à l'Assemblée nationale.
01:04:34Je pense que vous ne pouvez pas
01:04:35vous permettre
01:04:36de vous habiller n'importe comment
01:04:37et une cravate,
01:04:38c'est pas non plus...
01:04:39Alors, j'en ai jamais mis,
01:04:40mais c'est pas un effort surhumain
01:04:41me semble-t-il d'en mettre une.
01:04:46Avocat des seins en cravate,
01:04:47Vincent Valère-Rondière.
01:04:48Avocat des seins en cravate,
01:04:49moi, en parlant
01:04:50de tenue correcte, exigée,
01:04:51moi, je trouve que le débat
01:04:52est tellement politique
01:04:53et tellement pauvre
01:04:54que j'ai été relire
01:04:55des textes de Gandhi,
01:04:56si vous voulez,
01:04:57pour essayer d'avoir
01:04:58des penseurs de la paix
01:04:59parce que je n'en trouve pas
01:05:00aujourd'hui.
01:05:01Et c'est vrai que Gandhi,
01:05:02en termes de tenue vestimentaire,
01:05:03c'était plutôt léger
01:05:04et je pense qu'en fait,
01:05:05il faut voir les idées
01:05:06plus tueux
01:05:07plutôt que, si vous voulez...
01:05:08Mais vous pouvez avoir
01:05:09des idées et des convictions
01:05:10et vous habiller convenablement.
01:05:11Quand je vois
01:05:16LFI qui s'habille
01:05:17aux couleurs de la Palestine,
01:05:18c'est un problème.
01:05:19On ne parle pas de s'habiller
01:05:20correctement ou pas,
01:05:21on parle vraiment
01:05:22juste de la vêtement.
01:05:23Alors, oui,
01:05:24mettre une cravate,
01:05:25la réponse...
01:05:26Je suis pour le rétablissement.
01:05:27Gandhi était aux Indes.
01:05:28Oui, c'est ça.
01:05:29Le climat n'était pas le même.
01:05:30C'est vrai.
01:05:31C'est peut-être le plus supportable
01:05:32de l'opportunité
01:05:33parce que je suis devenu
01:05:34vieux et bête,
01:05:35mais...
01:05:36Bon, merci,
01:05:37je le prends pour moi également.
01:05:38Je n'en ai pas de portée
01:05:40tout le temps,
01:05:41mais je dirais que
01:05:42à l'Assemblée nationale,
01:05:43les Français
01:05:45seraient plus contents
01:05:46de voir les gens
01:05:47porter une cravate
01:05:48comme au Sénat romain,
01:05:49ils portaient la toge.
01:05:50C'est ça.
01:05:51Je crois qu'il y a
01:05:52un uniforme à porter
01:05:53comme autour de France.
01:05:54Ça va,
01:05:55ce n'est pas un effort surhumain.
01:05:56Il faut le faire
01:05:57comme si c'était
01:05:58un uniforme
01:05:59sans se poser trop
01:06:00de questions.
01:06:01Sur la couleur, peut-être.
01:06:02Je crois que les Français
01:06:03sont plus contents
01:06:04de voir à l'Assemblée nationale
01:06:05une certaine tenue,
01:06:06une certaine tradition.
01:06:07Même moi,
01:06:08qui ne suis pas très...
01:06:09Pas très ancien.
01:06:10Je ne suis pas très ancien.
01:06:11Je ne suis pas très ancien.
01:06:13Je ne suis pas très conservateur.
01:06:15Ça me choque
01:06:16de voir certaines tenues
01:06:17à l'Assemblée nationale.
01:06:18En tout cas,
01:06:19le débat a existé.
01:06:20Il y a un débat
01:06:21autour du port de la cravate.
01:06:22Vous parliez de l'Assemblée nationale.
01:06:23Justement,
01:06:24aucun poste clé
01:06:25n'est donc arrivé
01:06:26pour le Rassemblement national.
01:06:27Yael Braun-Pivet,
01:06:28réélue présidente
01:06:29de l'Assemblée nationale
01:06:30cette semaine,
01:06:31s'est exprimée
01:06:32chez nos confrères
01:06:33de France Télévisions
01:06:34et elle nous dit maintenant
01:06:35qu'elle regrette.
01:06:38Non, ce n'est pas normal
01:06:39et c'est la raison
01:06:40pour laquelle
01:06:41je suis toujours plaidée
01:06:42depuis que je préside
01:06:43cette institution,
01:06:44donc depuis 2022,
01:06:45pour que toutes
01:06:46les forces politiques
01:06:47soient représentées
01:06:48au bureau.
01:06:49Nous avons vu effectivement
01:06:50un vote absolument stupéfiant
01:06:52où le Rassemblement national
01:06:54a porté ses voix
01:06:55sur des candidats
01:06:56de la France insoumise,
01:06:57a retiré des candidatures
01:06:59et donc n'a pas pu être élu
01:07:01à ses fonctions importantes.
01:07:03En tout état de cause,
01:07:04la voix du Rassemblement national
01:07:06sera entendue
01:07:07dans les instances
01:07:08de l'Assemblée nationale,
01:07:09soyez-en sûr.
01:07:10C'est extrêmement important
01:07:11pour moi.
01:07:12J'ai toujours pensé cela
01:07:13et je veillerai attentivement
01:07:15à ce que chaque Français
01:07:16qui a voté
01:07:17pendant ces élections législatives
01:07:19soit entendu à l'Assemblée.
01:07:21Fabrice Haccoud,
01:07:22n'est-ce que ce n'est pas
01:07:23un peu commode aujourd'hui
01:07:24de venir nous dire
01:07:25j'étais toujours pour qu'il y ait
01:07:26des postes pour le Rassemblement national
01:07:27mais la finalité,
01:07:28c'est qu'il n'y a eu aucun poste
01:07:29pour le parti de Marine Le Pen.
01:07:31Alors, il y a deux choses.
01:07:32Il y a la cohérence
01:07:33dans le discours.
01:07:34C'est-à-dire qu'effectivement,
01:07:35les Français sont en demande
01:07:36de cohérence.
01:07:37Ils n'ont pas obligatoirement
01:07:38envie d'entendre
01:07:39ce qu'ils ont envie d'entendre.
01:07:40On peut leur dire autre chose
01:07:41mais par contre,
01:07:42il faut qu'il y ait de la cohérence
01:07:43dans le discours.
01:07:44Alors là,
01:07:45il y a une incohérence totale
01:07:46puisque c'était les gens
01:07:47à bannir quoi qu'il arrive
01:07:48le Rennes pendant les élections
01:07:49et puis après,
01:07:50ça devient effectivement
01:07:51des gens fréquentables,
01:07:52etc.
01:07:53Néanmoins,
01:07:54il y a Elle Brune-Pivet
01:07:55dans son rôle.
01:07:56C'est-à-dire qu'en fait,
01:07:57elle est dans ce rôle
01:07:58quand elle explique
01:07:59que toutes les forces
01:08:00de l'Assemblée nationale
01:08:01doivent être entendues
01:08:02et écoutées
01:08:03et doivent être représentées.
01:08:04Sauf que ce n'est pas
01:08:05ce qui s'est passé
01:08:06dans la réalité.
01:08:07Donc c'est bien
01:08:08de déclarer des choses
01:08:09mais moi,
01:08:10je crois beaucoup plus
01:08:11aux actes
01:08:12qu'aux déclarations.
01:08:13Alors là,
01:08:14dans les actes,
01:08:15en fait,
01:08:16ils font exactement le contraire
01:08:17et c'est totalement
01:08:18antidémocratique.
01:08:19L'absence de représentativité
01:08:20au bureau de l'Assemblée
01:08:21du Rennes
01:08:22est totalement antidémocratique.
01:08:23Marine Le Pen
01:08:24qui s'est dit outrée
01:08:25du fait qu'aucun poste
01:08:26ne soit revenu
01:08:27au Rassemblement national.
01:08:28Sarah Salman,
01:08:29on a beaucoup commenté
01:08:30ces derniers jours
01:08:31cette distribution
01:08:32des postes clés.
01:08:33Ce qui interroge surtout,
01:08:34c'est que le camp présidentiel
01:08:35s'est plutôt accordé
01:08:36sur le fait de ne pas
01:08:37avoir de représentativité
01:08:38du Rassemblement national
01:08:39et maintenant,
01:08:40Yael Broun-Pivet
01:08:41vient nous dire un peu l'inverse.
01:08:42C'est un peu tard.
01:08:43J'ai envie de dire
01:08:44que c'est un peu tard.
01:08:45Ce qui est problématique,
01:08:46c'est que le Rassemblement national
01:08:47c'est 11 millions de voix
01:08:48et qu'en termes de voix,
01:08:49ils sont supérieurs à LFI.
01:08:50Je ne parle pas
01:08:51en termes de sièges
01:08:52mais en termes de voix.
01:08:53Donc qu'ils ne soient pas représentés,
01:08:54évidemment,
01:08:55je vous rejoins,
01:08:56c'est antidémocratique.
01:08:57Maintenant,
01:08:58Mme Broun-Pivet dit
01:09:00J'ai envie de dire
01:09:01oui, heureusement.
01:09:02Merci de l'information.
01:09:03On rappelle 11 millions d'électeurs
01:09:04pour le Rassemblement national.
01:09:05Ils ont plus que LFI
01:09:06en termes de voix.
01:09:07C'est absolument considérable.
01:09:08Ils ont augmenté
01:09:09même leur nombre de sièges.
01:09:10Marine Le Pen s'est exprimée
01:09:11dans les colonnes du Parisien
01:09:12et dit
01:09:13il n'y a plus aucune règle
01:09:14à l'Assemblée nationale.
01:09:15C'est devenu une zone de non-droit.
01:09:16C'est quand même fort
01:09:17de la part de Marine Le Pen
01:09:18et d'Arnaud Klarsfeld
01:09:19de dire
01:09:20l'Assemblée nationale
01:09:21c'est une zone de non-droit.
01:09:22Une zone de non-droit,
01:09:23elle a tort
01:09:24C'est dans les traditions
01:09:25sinon dans le règlement intérieur
01:09:26de l'Assemblée nationale
01:09:27que tous les partis
01:09:28soient représentés
01:09:29en fonction de leur importance
01:09:30dans le bureau
01:09:31de l'Assemblée nationale
01:09:32et dans les commissions.
01:09:33Enfin, je ne connais pas tout
01:09:34mais en tous les cas
01:09:35c'est dans les traditions.
01:09:36Mais il n'y a pas de texte
01:09:37qui donne à chaque parti
01:09:38selon le nombre de voix
01:09:39qu'ils ont obtenu.
01:09:40Mais c'est un parti
01:09:41qui a fait sa mue
01:09:42et tout le monde
01:09:43veut le garder
01:09:44en même temps
01:09:45qu'il n'y a pas
01:09:46d'électeurs
01:09:47et qu'il n'y a pas
01:09:48d'électeurs
01:09:49et qu'il n'y a pas
01:09:50d'électeurs
01:09:52et tout le monde
01:09:53veut le garder
01:09:54en dehors
01:09:55de l'arc républicain
01:09:56alors quand même
01:09:57qu'il est rentré
01:09:58dans l'arc républicain
01:09:59et on veut le garder
01:10:00à l'extérieur
01:10:01pour dans un sens
01:10:02garder ses postes
01:10:03c'est l'impression
01:10:04que j'ai
01:10:05et la France insoumise
01:10:06qui est sortie
01:10:07manifestement
01:10:08de l'arc républicain
01:10:09un parti
01:10:10qui est toujours
01:10:11dans l'arc républicain
01:10:12comme le Parti socialiste
01:10:13ou un autre
01:10:14comme Renaissance
01:10:15se sont alliés
01:10:16à lui
01:10:17et à l'Assemblée nationale
01:10:18et à l'Assemblée nationale
01:10:19et à l'Assemblée nationale
01:10:20se sont alliés
01:10:21à lui
01:10:22ou ont appelé
01:10:23à voter pour lui
01:10:24et laissent
01:10:25l'autre parti
01:10:26qui a fait sa mue
01:10:27en dehors
01:10:28de l'arc républicain
01:10:29et ça
01:10:30pour quelqu'un
01:10:31de rationnel
01:10:32comme moi
01:10:33en tous les cas
01:10:34c'est choquant
01:10:35et c'est pas bon
01:10:36pour l'unité nationale
01:10:37il faut combattre
01:10:38le Rassemblement national
01:10:39sur ses positions
01:10:42sur l'Europe
01:10:43sur ses alliances
01:10:44sur son programme économique
01:10:47mais dire
01:10:48qu'il est sorti
01:10:49en dehors de l'arc républicain
01:10:50c'est néfaste
01:10:51à l'intérêt national
01:10:52Avant de fermer
01:10:53cette page débat
01:10:54revenons sur
01:10:55cette mobilisation
01:10:56qui a eu lieu hier
01:10:57à La Rochelle
01:10:58vous l'avez suivi en direct
01:10:59sur notre antenne
01:11:00des dégradations
01:11:01ont été commises
01:11:02dans le centre de la ville
01:11:03il y avait 6000 manifestants
01:11:04et parmi eux
01:11:05500 éléments
01:11:06radicaux
01:11:07qui ont notamment
01:11:08dégradé
01:11:09des commerces
01:11:10des agences bancaires
01:11:11on est en direct
01:11:12avec Bénédicte Henriot
01:11:13gérante d'un commerce
01:11:14justement
01:11:15dans la ville de La Rochelle
01:11:16les Délice Lamarck
01:11:17bonjour merci
01:11:18d'être avec nous
01:11:19cet après-midi
01:11:20alors vous
01:11:21vous aviez décidé hier
01:11:22de fermer
01:11:23votre magasin
01:11:24lorsque vous avez vu
01:11:25qu'il y avait
01:11:26une manifestation
01:11:27qui se déroulait
01:11:28dans la ville
01:11:29Oui
01:11:30bonjour à tous
01:11:31oui j'ai
01:11:32j'ai un peu flippé
01:11:33dans l'après-midi
01:11:34même si
01:11:35le centre-ville
01:11:36a été
01:11:37a été épargné
01:11:38voilà
01:11:39nous étions très
01:11:40très bien suivis
01:11:41par la mairie
01:11:42Marine Hédélec
01:11:43l'élu
01:11:44au commerce
01:11:45et Guillaume Cassé
01:11:46l'animateur du centre-ville
01:11:47nous avons rassuré
01:11:48toute la journée
01:11:49mais malgré tout
01:11:50la psychose montante
01:11:51la tension montante
01:11:52est dans la journée
01:11:53à 16h30
01:11:54ouais
01:11:55j'ai fermé
01:11:56bon alors que
01:11:57l'hypercentre a été
01:11:58hyper protégé
01:11:59il y a
01:12:002-3 boutiques
01:12:01à côté de l'hypercentre
01:12:02en marge
01:12:03de l'hypercentre
01:12:04qui ont souffert
01:12:05malheureusement
01:12:06une petite
01:12:07supérette
01:12:08qui a ouvert
01:12:09il y a un mois
01:12:10et une agence
01:12:11bancaire
01:12:12et une agence
01:12:13d'assurance
01:12:14vous avez pu
01:12:15échanger pour
01:12:16vous avez pu échanger
01:12:17peut-être avec des commerçants
01:12:18qui ont été
01:12:19dans les commerces
01:12:20ont été justement
01:12:21dégradés
01:12:22si vous avez des nouvelles
01:12:23ce matin
01:12:24comment ils voient les choses
01:12:25ouais
01:12:26j'ai des amis
01:12:27qui les ont vus hier soir
01:12:28ils étaient très touchés
01:12:29on pense à eux
01:12:30on espère
01:12:31qu'ils vont rouvrir bientôt
01:12:32ils étaient
01:12:33très traumatisés
01:12:34merci beaucoup
01:12:35Bénédicte Henriot
01:12:36d'avoir été avec nous
01:12:37en direct
01:12:38cet après-midi
01:12:39heureusement
01:12:40on est heureux pour vous
01:12:41que votre commerce
01:12:42ait été épargné
01:12:43ce qui n'a pas donc été
01:12:44le cas
01:12:46on avait vu ces images
01:12:47on a vu ces gendarmes
01:12:48et ces policiers
01:12:49qui ont été blessés
01:12:50hier
01:12:51lors de cette mobilisation
01:12:52il y a eu une réaction
01:12:53aujourd'hui
01:12:54de l'une des organisations
01:12:55qui a appelé
01:12:56à ce rassemblement
01:12:57à La Rochelle
01:12:58il s'agit
01:12:59de l'organisation
01:13:00Bassines Non Merci
01:13:01et ils disent
01:13:02on ne va pas s'arrêter
01:13:03de toute façon
01:13:04c'est vital pour nous
01:13:05autrement dit
01:13:06il y aura d'autres mobilisations
01:13:07très rapidement
01:13:08Sarah Salmane
01:13:09lorsqu'on a vu les images hier
01:13:10des blessures sur les forces de l'ordre
01:13:11aujourd'hui
01:13:12voir les organisateurs
01:13:13nous dire
01:13:14c'est assez déroutant
01:13:15alors
01:13:16me semble-t-il
01:13:17le préfet hier a dit
01:13:18que le bilan était satisfaisant
01:13:19donc
01:13:20si je ne dis pas d'erreur
01:13:21par rapport peut-être
01:13:22au nombre d'éléments radicaux
01:13:23qui étaient présents
01:13:24500 on rappelle
01:13:25non mais je note
01:13:26que ça c'est un bilan satisfaisant
01:13:27donc moi ça me choque quand même
01:13:28pourquoi ils vont recommencer
01:13:29pour une raison très simple
01:13:30c'est qu'il n'y aura pas
01:13:31de sanctions
01:13:32ou alors des sanctions
01:13:33pas du tout dissuasives
01:13:34quand vous ne sanctionnez pas
01:13:35c'est une incitation
01:13:36à recommencer
01:13:37tant que nous n'aurons pas
01:13:38de sanctions exemplaires
01:13:39et de sanctions appliquées
01:13:40effectivement
01:13:41ils recommenceront
01:13:42au détriment
01:13:43des commerçants
01:13:44qui perdent beaucoup d'argent
01:13:45parce que le tu casses
01:13:46tu répares
01:13:47c'est eux qui vont payer
01:13:48globalement
01:13:49et un mot politique
01:13:50justement sur cette mobilisation
01:13:51à La Rochelle
01:13:52c'est Sandrine Rousseau
01:13:53qui a posté un message
01:13:54sur le réseau social X
01:13:55elle identifie
01:13:56les soulèvements de la terre
01:13:57donc il milite et alerte
01:13:58sur la question essentielle
01:13:59et primordiale
01:14:00de l'accaparement
01:14:01d'une ressource nécessaire
01:14:02à la vie
01:14:03l'eau
01:14:04merci à vous
01:14:05elle poste ça au moment même
01:14:06où il y avait des heurts
01:14:07dans la ville de La Rochelle
01:14:08un mot très rapide
01:14:09pour conclure là-dessus
01:14:10Fabrice Acon ?
01:14:11oui tout à fait
01:14:12il y a 2 kilomètres
01:14:13de l'endroit précis
01:14:14j'y suis allé
01:14:15j'en reviens
01:14:16j'y étais il y a quelques semaines
01:14:17il y a de l'eau partout
01:14:18les routes étaient inondées
01:14:19il y a eu énormément de pluie
01:14:20et en fait ces bassins
01:14:21ne font que récupérer
01:14:22le surplus d'eau
01:14:23qui va être réutilisé
01:14:24donc même sur le plan
01:14:25en fait il n'y a aucun lien
01:14:28entre la réalité
01:14:29et ce qui est produit là
01:14:30c'est de l'idéologie pure
01:14:31et concernant les sanctions
01:14:32pour rejoindre
01:14:33ce que dit Sarah Salman
01:14:34il n'y aura pas de sanctions
01:14:35comme il n'y a pas de sanctions
01:14:36pour le sujet précédent
01:14:37c'est le même sujet
01:14:38c'est ce qu'on appelle
01:14:39le privilège rouge
01:14:40merci beaucoup
01:14:42Arnaud Clarsfeld
01:14:43vous restez avec nous
01:14:44tout comme Fabrice Hakoun
01:14:45merci Sarah Salman
01:14:46merci Vincent de la Morandière
01:14:47on marque une pause
01:14:48dans 180 minutes info
01:14:49et puis on revient
01:14:50pour de nouveaux débats
01:14:51à tout de suite sur CNews
01:14:55180 minutes info
01:14:56toujours en compagnie
01:14:57d'Arnaud Clarsfeld
01:14:58de Fabrice Hakoun
01:14:59nous avons été rejoints
01:15:00également par Alberto Toscano
01:15:01bonjour
01:15:02vous êtes journaliste
01:15:03et écrivain
01:15:04on parlera dans quelques instants
01:15:05du fait d'envoyer l'armée ou non
01:15:07dans les quartiers difficiles
01:15:08contre le trafic de drogue
01:15:09ce sera notre premier débat
01:15:10mais d'abord
01:15:11on fait un nouveau point
01:15:12sur l'actualité
01:15:13à presque 16h
01:15:14oui avec vous
01:15:15Isabelle Piboul
01:15:16coup d'envoi
01:15:17des Jeux Olympiques
01:15:18dans 5 jours
01:15:19la pression monte
01:15:20pour les organisateurs
01:15:21mais Tony Estanguet
01:15:22l'assure
01:15:23nous sommes prêts
01:15:24pour cette dernière
01:15:25ligne droite
01:15:26et en dépit du mauvais temps
01:15:27dans la capitale
01:15:28la qualité de l'eau
01:15:29de la Seine
01:15:30est toujours au rendez-vous
01:15:31on écoute le président
01:15:32du comité d'organisation
01:15:33des Jeux
01:15:34la qualité de l'eau
01:15:35de la Seine
01:15:36elle est au rendez-vous
01:15:37maintenant
01:15:38depuis plusieurs semaines
01:15:39avec des taux
01:15:40qui sont extrêmement bons
01:15:41qui sont surveillés
01:15:42deux fois par jour
01:15:43et qui sont très très bons
01:15:44le niveau
01:15:45le débit de la Seine
01:15:46est lui aussi
01:15:47extrêmement surveillé
01:15:48et aujourd'hui
01:15:49les autorités en charge
01:15:50sont extrêmement sereines
01:15:51ce débit
01:15:52il a énormément baissé
01:15:53ces derniers jours
01:15:54en mesure
01:15:55avec Météo France
01:15:56l'ensemble
01:15:57des prévisions
01:15:58des précipitations
01:15:59et on sait
01:16:00aujourd'hui
01:16:01qu'il n'y aura pas d'impact
01:16:02sur la qualité de l'eau
01:16:03de la Seine
01:16:04et donc
01:16:05la qualité de l'eau
01:16:06de la Seine
01:16:07c'est très important
01:16:08parce qu'il n'y aura pas
01:16:09d'impact
01:16:10sur les quelques précipitations
01:16:11qui ont pu avoir lieu
01:16:12hier
01:16:13donc
01:16:14aujourd'hui
01:16:15vraiment
01:16:16tous les indicateurs
01:16:17sont au vert
01:16:18en ce qui concerne
01:16:19la Seine
01:16:20et à l'approche
01:16:21des JO
01:16:22le quotidien
01:16:23des parisiens
01:16:24est déjà perturbé
01:16:25difficile de s'y retrouver
01:16:26entre les zones
01:16:27de circulation
01:16:28grise
01:16:29rouge
01:16:30les QR codes
01:16:31obligatoires
01:16:32face à ces restrictions
01:16:33l'heure est à l'anticipation
01:16:34pour les habitants
01:16:35au reportage
01:16:36de Charles Pousseau
01:16:38Premier contrôle
01:16:39aux abords
01:16:40des quais de Seine
01:16:41depuis jeudi
01:16:42les premières restrictions
01:16:43de circulation
01:16:44en amont des JO
01:16:45sont appliquées
01:16:46des mesures
01:16:47qui impactent surtout
01:16:48les automobilistes
01:16:49c'est l'enfer
01:16:50on peut aller nulle part
01:16:51on ne sait pas
01:16:52par où passer
01:16:53c'est un petit peu galère
01:16:54mais on s'adapte
01:16:55de toute façon
01:16:56on s'adapte
01:16:57on prend les voies
01:16:58bien définies
01:16:59et puis
01:17:00voilà
01:17:01de toute façon
01:17:02on ne peut pas faire autrement
01:17:03et
01:17:04on les réduit
01:17:05les déplacements
01:17:06tous les ponts sont fermés
01:17:07on est obligé
01:17:08de faire des gros détours
01:17:09qu'est-ce que vous voulez faire
01:17:10on n'a pas le choix
01:17:11de toute manière
01:17:12pour les piétons
01:17:13dans certaines zones
01:17:14et surtout les usagers
01:17:15des transports en commun
01:17:16les déplacements
01:17:17peuvent aussi être compliqués
01:17:18alors
01:17:19un seul mot d'ordre
01:17:20anticipation
01:17:21c'est à peu près
01:17:22toutes les stations de métro
01:17:23qui sont fermées
01:17:24et éviter
01:17:25les stations
01:17:26qui vont être trop utilisées
01:17:27où il y aura les JO
01:17:28je fais en fonction
01:17:29et de toute façon
01:17:30en sous-sol
01:17:31tout se passe très bien
01:17:32et puis pour l'extérieur
01:17:33et bien
01:17:34on débrouille
01:17:35je sais bien
01:17:36que ce n'est pas la peine
01:17:37de prendre le RER
01:17:38parce qu'il ne va pas marcher
01:17:39je ne sais pas
01:17:40si les trocadéros
01:17:41ne marchent pas
01:17:42enfin voilà
01:17:43les invalides
01:17:44sont complètement pactés
01:17:45bon
01:17:46le trocadéro
01:17:47voilà
01:17:48c'est tout
01:17:49mais bon
01:17:50le tout
01:17:51c'est de le savoir
01:17:52les périmètres
01:17:53de sécurité
01:17:54mis en place
01:17:55vont évoluer
01:17:56chaque jour
01:17:57en fonction des épreuves
01:17:58et ce jusqu'au 8 septembre prochain
01:17:59Outre les casse-tête
01:18:00côtés
01:18:01et circulation
01:18:02les commerçants
01:18:03et restaurateurs
01:18:04aussi
01:18:05n'y trouvent pas leur compte
01:18:06les nombreuses barrières
01:18:07qui longent les trottoirs
01:18:08restreignent les terrasses
01:18:09et beaucoup de clients
01:18:10annulent leurs réservations
01:18:11Axel Rebeau
01:18:12Laurence Ellarié
01:18:13et Marie-Victoire Dieudonné
01:18:14les barrières
01:18:15elles seront là
01:18:16le passage
01:18:17il est étroit
01:18:18comment on va les servir ?
01:18:19on ne peut pas les servir
01:18:20on ne peut pas les servir
01:18:21désolé
01:18:22désolé
01:18:23La source de la désolation
01:18:24ce sont plus de 40 000 barrières
01:18:25déployées pour sécuriser
01:18:26les épreuves sur route
01:18:27et la cérémonie
01:18:28qui se déroule
01:18:29à partir du 8 septembre prochain
01:18:30Le café croissant
01:18:31consommé
01:18:32comme dans une cage
01:18:33l'image est saisissante
01:18:34mais pas forcément
01:18:35bonne pour les affaires
01:18:36il y a les grilles
01:18:37il faut un QR code
01:18:38une réservation
01:18:39et on a attendu
01:18:40les JO pendant 4 ans
01:18:41et ça nous fait
01:18:42un peu préjudice
01:18:43bien sûr qu'on a
01:18:44une baisse d'affluence
01:18:45forcément
01:18:46les gens
01:18:47ils n'ont pas envie
01:18:48de manger
01:18:49autour de grillages
01:18:50La fréquentation
01:18:51chute
01:18:52mais avec ces barrières
01:18:53il faut aussi
01:18:54réorganiser
01:18:55services
01:18:56et livrets
01:18:57pour les barrières
01:18:58les barrières
01:18:59les services
01:19:00les livraisons
01:19:01parfois avec difficulté
01:19:02pour ce restaurateur
01:19:03c'est l'incompréhension
01:19:04je ne sais pas
01:19:05qui a organisé
01:19:06comme ça
01:19:07je ne comprends pas
01:19:08je ne comprends pas
01:19:09on est malheureux
01:19:10je vous jure
01:19:11qu'on est malheureux
01:19:12je n'arrive pas
01:19:13à comprendre quelque chose
01:19:14est-ce qu'ils veulent
01:19:15les JO
01:19:16avec les commerçants
01:19:17ou sans les commerçants
01:19:18600 bars parisiens
01:19:20tronqués de leur terrasse
01:19:21devraient être exonérés
01:19:22de redevances
01:19:23mais à ce stade
01:19:24les restaurateurs
01:19:25regrettent avant tout
01:19:26un manque
01:19:27de communication
01:19:29et on termine ce journal
01:19:30avec un tout autre sujet
01:19:31à présent
01:19:32le mystère
01:19:33demeure autour
01:19:34de la disparition
01:19:35de deux françaises
01:19:36en Grèce
01:19:37Françoise Boutot
01:19:3873 ans
01:19:39et Marie-Pierre Harfel
01:19:4064 ans
01:19:41n'ont pas donné
01:19:42signe de vie
01:19:43depuis le 12 juin dernier
01:19:44elles étaient en vacances
01:19:45sur l'île de Sikinos
01:19:46les précisions
01:19:47de notre correspondant
01:19:48François-Xavier Frelan
01:19:51oui, écoutez
01:19:52je me trouve exactement
01:19:53dans le port de Sikinos
01:19:54c'est là
01:19:55qu'elles ont débarqué
01:19:56c'est là
01:19:57qu'elles se sont rencontrées
01:19:58et c'est là
01:19:59qu'elles sont parties
01:20:00en randonnée
01:20:01les caméras
01:20:02de surveillance du port
01:20:03les ont filmées
01:20:04on les voit partir
01:20:05vers l'un des chemins
01:20:06les plus dangereux
01:20:07apparemment
01:20:08ce sont quand même
01:20:0912 kilomètres
01:20:10dans la montagne
01:20:11avec de forts dénivelés
01:20:12une végétation très hostile
01:20:13avec des broussailleux piquants
01:20:14et puis
01:20:15vous savez
01:20:16l'une d'entre elles
01:20:17la plus âgée
01:20:18Mme Boutot
01:20:19a envoyé un message de SOS
01:20:20avec une photo d'elle
01:20:21où on la voit
01:20:22dans les épineux
01:20:23disant
01:20:24qu'elle était tombée
01:20:25elle l'avait envoyée
01:20:26à l'hôtelier
01:20:27ce fameux vendredi
01:20:2814 juin
01:20:29que s'est-il passé ?
01:20:30et bien
01:20:31beaucoup pensent ici
01:20:32que peut-être
01:20:33elles se sont réfugiées
01:20:34dans les montagnes
01:20:35dans une grotte
01:20:36malheureusement
01:20:37sans connexion téléphonique
01:20:38à l'abri du soleil
01:20:39certes
01:20:40mais piégées
01:20:41peut-être
01:20:42par cette nature
01:20:43hostile
01:20:44ou bien
01:20:45elles ont fait
01:20:46une mauvaise rencontre
01:20:47c'est une thèse
01:20:48qui revient régulièrement ici
01:20:49avec
01:20:50dit-on
01:20:51du cash
01:20:52de l'argent
01:20:53qui aurait été laissé
01:20:54dans la chambre
01:20:55dans l'enquête
01:20:56et bien
01:20:57la nièce de Marie-Pierre Harfel
01:20:58donc
01:20:59la plus jeune
01:21:00et bien
01:21:01aurait
01:21:02pu
01:21:03rentrer
01:21:04dans le live cloud
01:21:05de sa tante
01:21:06et voir
01:21:07que
01:21:08et bien
01:21:09l'un des documents
01:21:10avait été lu
01:21:11et vu
01:21:12visité
01:21:13le fameux vendredi
01:21:1414 juin
01:21:15le jour même
01:21:16où
01:21:17il y a eu ce message de SOS
01:21:18envoyé
01:21:19à l'hôtelier
01:21:20et où elles ont été
01:21:21portées
01:21:22disparues
01:21:23officiellement.
01:21:24Merci beaucoup Isabelle
01:21:25pour cette question
01:21:26qui revient
01:21:27assez régulièrement
01:21:28dans le débat
01:21:29public.
01:21:30Est-ce qu'il faut
01:21:31envoyer
01:21:32l'armée
01:21:33pour lutter
01:21:34contre les trafics
01:21:35de stupéfiants
01:21:36dans les quartiers
01:21:37difficiles ?
01:21:38C'est la question
01:21:39que nous avons
01:21:40posée
01:21:41par notre
01:21:42sondeur
01:21:43CSA
01:21:44Sondage CSA
01:21:45pour CNews
01:21:46Europe 1
01:21:47et le JDD
01:21:48et une large majorité
01:21:49vous allez le voir
01:21:50des Français
01:21:51sont favorables
01:21:52à cette idée.
01:21:53Alain Nezo
01:21:54L'an dernier
01:21:55au moins
01:21:56315 meurtres
01:21:57et tentatives
01:21:58de meurtres
01:21:59liés au
01:22:00narcotrafic
01:22:01ont été
01:22:02recensés
01:22:03selon la police.
01:22:04Une augmentation
01:22:05de près de 60%
01:22:06par rapport
01:22:07à 2022.
01:22:08Les Français
01:22:09pensent
01:22:10à faire appel
01:22:11à l'armée
01:22:12pour intervenir
01:22:13dans les quartiers
01:22:14difficiles.
01:22:15Selon un sondage
01:22:16CSA
01:22:17pour Europe 1
01:22:18CNews
01:22:19et le JDD
01:22:2070% des personnes
01:22:21interrogées
01:22:22par rapport
01:22:23à avril 2023.
01:22:2429%
01:22:25y sont au contraire
01:22:26opposés.
01:22:27Ce n'est pas du tout
01:22:28une mission de l'armée.
01:22:29L'armée est une mission
01:22:30qui sert à défendre
01:22:31la France
01:22:32contre des agresseurs
01:22:33armés,
01:22:34des états armés
01:22:35qui utilisent des armes
01:22:36létales,
01:22:37des chars,
01:22:38des avions.
01:22:39Si c'est pour
01:22:40envoyer l'armée
01:22:41en deuxième rideau
01:22:42en soutien logistique
01:22:43d'une opération
01:22:44de police et gendarmerie
01:22:45dans la durée,
01:22:46pourquoi pas ?
01:22:47Mais il est évident
01:22:48que ce n'est pas possible
01:22:49en première ligne
01:22:50puisque ce n'est pas
01:22:51possible.
01:22:52Je pense aux enquêteurs,
01:22:53je pense après aux magistrats.
01:22:54Ça a été dit sur l'antenne,
01:22:55il faut aller plus loin,
01:22:56on a les moyens
01:22:57si on veut freiner.
01:22:58Je dis bien freiner
01:22:59et pas repousser totalement
01:23:00le trafic de stups
01:23:01mais l'armée va
01:23:02sécuriser la population
01:23:03mais attention,
01:23:04ça peut déraper,
01:23:05ça peut aller très loin
01:23:06non pas de la part
01:23:07des militaires
01:23:08mais ils peuvent être pris
01:23:09pour cibles
01:23:10par ces dealers.
01:23:11Entre décembre et avril,
01:23:12le ministre de l'Intérieur
01:23:13Gérald Darmanin
01:23:14a lancé les opérations
01:23:15Place Net.
01:23:16Elles ont permis
01:23:17l'interpellation
01:23:18de plus d'un millier
01:23:19de personnes.
01:23:20On est en direct
01:23:21avec Marc Lamola,
01:23:22ancien policier,
01:23:23auteur également
01:23:24qui connaît très bien
01:23:25ces problématiques.
01:23:26Merci d'être en direct
01:23:27avec nous cet après-midi
01:23:28sur l'antenne de CNews.
01:23:29Alors on le voit,
01:23:30il y a une majorité
01:23:31de Français qui se disent
01:23:32favorables à l'envoi
01:23:33de l'armée
01:23:34mais les principaux intéressés
01:23:35nous disent que
01:23:36ce n'est pas la solution.
01:23:37Est-ce que vous aussi
01:23:38vous êtes de cet avis-là
01:23:39ou vous dites que
01:23:40peut-être il y a
01:23:41effectivement une piste
01:23:42à explorer ?
01:23:43Non, non,
01:23:44je vais reprendre
01:23:45dans les propos
01:23:46de M. Barthocétis
01:23:47juste avant moi
01:23:48et ceux du général Clermont.
01:23:49Je vais être
01:23:50assez radical.
01:23:51J'en ai assez
01:23:52d'entendre cette phrase
01:23:53qui est répétée
01:23:54à l'envie
01:23:55par des politiques.
01:23:56C'est une ineptie
01:23:57de le penser
01:23:58et de le faire croire
01:23:59à la population
01:24:00comme le sondage
01:24:01que vous venez d'évoquer
01:24:02le confirme.
01:24:03Il s'adresse
01:24:04certainement
01:24:05à des gens
01:24:06des non-initiés
01:24:07qui ne connaissent pas
01:24:08ni le terrain
01:24:09et encore moins
01:24:10les institutions policières.
01:24:11La police a largement
01:24:12les moyens
01:24:13et les compétences
01:24:14de faire son boulot.
01:24:15Il suffit simplement
01:24:16d'en avoir la volonté,
01:24:17la réelle volonté politique.
01:24:18On n'a rien à faire
01:24:19dans les cités
01:24:20et l'armée n'a pas de...
01:24:21Je n'ai rien
01:24:22contre les militaires,
01:24:23loin de là,
01:24:24mais à chacun
01:24:25son métier.
01:24:26On comprend bien
01:24:27et vous avez raison
01:24:28de le préciser,
01:24:29mais on comprend bien
01:24:30sans doute
01:24:31que dans cette volonté
01:24:32d'une majorité de Français,
01:24:33il y a la volonté
01:24:34d'aller contre
01:24:35ces trafics
01:24:36dont on voit
01:24:37qu'ils se sont
01:24:38professionnalisés.
01:24:39On a des affaires
01:24:40qui se succèdent.
01:24:41On voit
01:24:42des réseaux
01:24:43lourdement armés
01:24:44où il y a
01:24:45des règlements de comptes
01:24:46notamment dans la ville
01:24:47à la hauteur,
01:24:48justement.
01:24:49Oui,
01:24:50mais la police nationale
01:24:51est largement capable
01:24:52de faire ce boulot-là.
01:24:53Elle en a les compétences,
01:24:54elle en a le savoir-faire.
01:24:55Il suffit simplement
01:24:56de lui donner les moyens
01:24:57et la véritable,
01:24:58je dis bien
01:24:59la véritable volonté politique
01:25:00de...
01:25:01Vous savez,
01:25:02démanteler un trafic
01:25:03de stupéfiants,
01:25:04ce n'est pas
01:25:05rentrer dans une cité
01:25:06et interpeller
01:25:07un guetteur
01:25:08ou un dealer.
01:25:09C'est mettre en place
01:25:10toute une stratégie
01:25:11sur des mois,
01:25:12voire une année,
01:25:13voire plus,
01:25:14pour démanteler le réseau
01:25:15dans sa totalité.
01:25:16Avec des gens armés
01:25:17et des militaires
01:25:18qui n'ont aucune formation
01:25:19de voie publique.
01:25:20Et puis,
01:25:21vous savez,
01:25:22une enquête,
01:25:23ce n'est pas
01:25:24comme on le voit
01:25:25dans des séries
01:25:26ou dans des films.
01:25:27C'est-à-dire,
01:25:28la réalité,
01:25:29c'est 20% de terrain,
01:25:3080% de procédure.
01:25:31Et lorsqu'on connaît
01:25:32la procédure pénale
01:25:33aujourd'hui,
01:25:34on sait qu'elle est lourde,
01:25:35elle est très fastidieuse.
01:25:36Voilà,
01:25:37c'est comme ça
01:25:38qu'on va lutter efficacement.
01:25:39Mais il faut les moyens
01:25:40et puis on a tellement pris
01:25:41de retard aujourd'hui
01:25:42et notamment de nécessité,
01:25:43vous citez les quartiers nord
01:25:44que je connais parfaitement,
01:25:45dans lesquels j'ai grandi,
01:25:46dans lesquels j'ai travaillé.
01:25:47On a pris un tel retard
01:25:48aujourd'hui,
01:25:49ce n'est pas l'armée
01:25:50qui parviendrait
01:25:51à faire quoi que ce soit.
01:25:52Ça rassurerait peut-être
01:25:53les citoyens honnêtes
01:25:56qui habitent dans ces cités-là,
01:25:58mais il n'apporterait
01:25:59aucune véritable solution.
01:26:01Restez avec nous
01:26:02si vous voulez bien,
01:26:03Marc Lamolla,
01:26:04on ouvre le débat
01:26:05en plateau Alberto Toscano.
01:26:06On voit donc cette
01:26:07envie exprimée
01:26:08par une partie des Français
01:26:09dont on comprend
01:26:10qu'opérationnellement,
01:26:11ce n'est pas forcément
01:26:12le plus adapté.
01:26:13Néanmoins,
01:26:14il y a cette désespération
01:26:15qui habite une partie
01:26:16de nos concitoyens
01:26:17qui voient ces réseaux
01:26:18se multiplier,
01:26:19se développer
01:26:20et face à cela,
01:26:21on semble parfois démuni.
01:26:22Exactement.
01:26:23Ça dit beaucoup
01:26:24à propos de cette situation,
01:26:27désespération de l'opinion publique,
01:26:29en particulier
01:26:30dans certains quartiers difficiles.
01:26:32Mais il faut rappeler
01:26:34à ceux qui considèrent
01:26:36qu'il faut faire recours
01:26:38à l'armée,
01:26:39que ce n'est pas le rôle
01:26:41de l'armée
01:26:42et que l'armée n'a pas
01:26:43le savoir-faire spécifique
01:26:45pour ce type d'opération.
01:26:47Donc, plutôt qu'une chose favorable
01:26:50dans le contexte
01:26:51de cette lutte
01:26:52à la criminalité organisée,
01:26:54ça risque de devenir
01:26:55un point faible
01:26:57quand s'il y avait
01:26:59des victimes
01:27:00à l'intérieur de l'armée,
01:27:01parce que l'armée
01:27:02n'a pas l'habitude
01:27:03de faire ça,
01:27:04alors qu'est-ce qu'on dirait ?
01:27:05Je crois que cette position favorable
01:27:08au recours à l'armée
01:27:10est surtout le révélateur
01:27:12d'une situation d'alarme
01:27:14dans certains quartiers,
01:27:16qu'elle doit être considérée
01:27:17comme telle,
01:27:18mais que la proposition
01:27:19de faire un recours direct
01:27:21à l'armée
01:27:22dans des opérations
01:27:23de cette nature,
01:27:25dans un contexte urbain
01:27:28très compliqué,
01:27:29même sociologiquement,
01:27:31la police,
01:27:33surtout s'il s'agit
01:27:34d'une police de proximité,
01:27:36est habituée à traiter
01:27:37ces choses-là.
01:27:38L'armée n'a pas
01:27:40une vocation,
01:27:41ce n'est pas une priorité
01:27:42de l'armée
01:27:43de traiter ce genre
01:27:44d'opérations.
01:27:45Pensez-vous aussi,
01:27:46Fabrice Hakoun,
01:27:47que l'armée n'est pas adaptée
01:27:48pour ce genre d'opérations
01:27:50dans des milieux urbains,
01:27:52pour démanteler des trafics ?
01:27:54Je rejoins M. Toscano,
01:27:55je vais aller plus loin.
01:27:56Je vais reprendre la définition
01:27:57du général Lecointre,
01:27:59ancien chef d'état-major
01:28:00des armées.
01:28:01L'armée, c'est bien
01:28:02sa définition.
01:28:03L'armée, en fait,
01:28:04et sa mission,
01:28:06c'est de donner la mort
01:28:07sur ordre.
01:28:08Voilà la définition
01:28:09de l'ancien chef
01:28:10d'état-major des armées.
01:28:11Est-ce que vous imaginez
01:28:12décemment qu'on pourrait
01:28:13envoyer dans les quartiers,
01:28:15sur notre territoire,
01:28:17vis-à-vis de notre
01:28:18propre population,
01:28:19des hommes dont le but
01:28:20est de donner la mort
01:28:21sur ordre ?
01:28:22Alors que la police,
01:28:23c'est tout le contraire,
01:28:24c'est de protéger
01:28:25à la fois les citoyens
01:28:26et de protéger y compris
01:28:27les délinquants
01:28:28contre eux-mêmes.
01:28:29Parce que le but,
01:28:30c'est bien entendu
01:28:31de ne pas les tuer, etc.
01:28:32Le deuxième élément,
01:28:33c'est qu'en disant ça,
01:28:34on s'aperçoit d'une chose
01:28:35et sur le plan sociologique,
01:28:36ça dit quelque chose de très fort,
01:28:37c'est que quelque part,
01:28:38l'armée étant
01:28:39le pouvoir ou la force
01:28:41qui est destinée
01:28:42à nous protéger
01:28:43des menaces extérieures,
01:28:44étrangères.
01:28:45Ça veut dire que quelque part,
01:28:46en considérant qu'on peut
01:28:47envoyer l'armée
01:28:48dans les territoires,
01:28:49on a enterriné
01:28:50le séparatisme.
01:28:51Et ça, ça m'inquiète
01:28:52beaucoup plus.
01:28:53C'est-à-dire que
01:28:54sur le plan sociologique,
01:28:55sur le plan idéologique,
01:28:56dire on va envoyer l'armée,
01:28:57vous imaginez si on disait
01:28:58demain on va envoyer
01:28:59l'armée contre les agriculteurs ?
01:29:00Quel sens ça aurait
01:29:01si demain il y avait
01:29:02une révolte des agriculteurs
01:29:03et qu'on dirait
01:29:04il faut envoyer l'armée
01:29:07c'est exactement pareil.
01:29:08C'est pas parce que
01:29:09ce sont des dealers
01:29:10que ce ne sont pas
01:29:11pour la plupart des Français
01:29:12ou alors des gens
01:29:13qui vivent sur le territoire.
01:29:14Donc quelque part,
01:29:15on a enterriné l'idée
01:29:16de ce séparatisme
01:29:17que veulent certains
01:29:18à travers le relativisme.
01:29:19J'ai écrit un livre
01:29:20là-dessus justement.
01:29:21Donc je pense que c'est
01:29:22extrêmement grave
01:29:23de considérer ça
01:29:24et il faut réexpliquer
01:29:25probablement parce qu'il y a
01:29:26un vrai divorce
01:29:27entre les Français
01:29:28et l'armée
01:29:29depuis très longtemps.
01:29:30Vous savez, par exemple,
01:29:31moi je suis
01:29:32gendarme de réserve,
01:29:33colonel de réserve,
01:29:34gendarmerie,
01:29:35réserve citoyenne.
01:29:36Les militaires doivent éviter
01:29:37de porter leur uniforme
01:29:38dans la rue
01:29:39de peur d'être pris pour cible.
01:29:40C'est bien qu'il y a
01:29:41un problème de divorce
01:29:42quelque part
01:29:43entre l'armée
01:29:44et la population.
01:29:45Une partie de la population
01:29:46parce que je crois
01:29:47qu'on peut dire
01:29:48que une grande majorité
01:29:49des Français sont gendarmes.
01:29:50Mais néanmoins,
01:29:51il y a une méconnaissance
01:29:52quand on voit les hommages,
01:29:53la faiblesse des hommages
01:29:54qui sont rendus en général
01:29:55aux militaires
01:29:56qui reviennent
01:29:57d'opérations extérieures
01:29:58ou qui décèdent
01:29:59dans l'opération extérieure
01:30:00et qui reviennent.
01:30:01On voit bien quand même
01:30:02que ce n'est pas
01:30:03tellement un sujet.
01:30:04On peut expliquer,
01:30:05faire un travail pédagogique
01:30:06autour du rôle de l'armée
01:30:07mais en aucun cas
01:30:08le rôle de l'armée
01:30:09n'est d'intervenir
01:30:10dans les territoires.
01:30:11D'autant que,
01:30:12même si c'était
01:30:13une menace extérieure,
01:30:14notre armée n'est pas faite
01:30:15pour le combat
01:30:16en zone urbaine.
01:30:17La question que ça soulève
01:30:18c'est comment on s'adapte
01:30:19à l'évolution aussi
01:30:20des réseaux de trafiquants.
01:30:23On a entendu ces magistrats
01:30:24il y a quelques semaines
01:30:25dire qu'on avait
01:30:26des problèmes de corruption.
01:30:28Certains parlaient même
01:30:29de narco-État.
01:30:30Alors dans ce cas-là,
01:30:31comment on adapte notre réponse
01:30:32sans forcément envoyer l'armée ?
01:30:35C'est compliqué.
01:30:37Mais le général a bien résumé.
01:30:40Après, est-ce qu'il est compétent
01:30:42ou pas ?
01:30:43Je ne sais pas.
01:30:44Il a dit que l'armée
01:30:45pouvait être envoyée
01:30:46comme force d'appoint.
01:30:48Je note quand même
01:30:49que les troupes
01:30:50sous l'opération Sentinelle,
01:30:52l'armée est là aussi.
01:30:54Elle est là pour lutter
01:30:56contre des terroristes
01:30:57qui sont peut-être
01:30:58des terroristes intérieurs
01:31:00avec la nationalité française.
01:31:02Donc un membre de l'armée
01:31:04peut tirer sur un Français
01:31:06s'il est en train
01:31:07de commettre un attentat.
01:31:10Est-ce qu'ils peuvent
01:31:11être envoyés en appoint ?
01:31:13Est-ce que les policiers
01:31:14ne sont pas assez nombreux ?
01:31:16Mais il y a quand même
01:31:17des villes françaises
01:31:18qui deviennent un peu
01:31:19comme le Chicago des années 30
01:31:22avec un trafic de drogue
01:31:24qui contrôle une grande partie
01:31:27de certains quartiers.
01:31:29Après, est-ce que ça touche ?
01:31:31Je ne crois pas que ça touche
01:31:33la police ou les institutions.
01:31:39Il n'y a pas de corruption
01:31:40généralisée comme il y en avait
01:31:42à Chicago dans les années 30.
01:31:44Mais il y a quand même
01:31:46une partie du trafic de drogue
01:31:48qui contrôle une partie
01:31:51des villes françaises.
01:31:53Et ça, ça doit cesser.
01:31:55C'est ce que révèle le sondage
01:31:57que vous avez mis à l'antenne.
01:31:59Marc Lamolla,
01:32:00vous êtes toujours en direct avec nous.
01:32:02Je vous pose aussi la question.
01:32:03Je pense que vous vouliez réagir.
01:32:04Comment, justement,
01:32:05on peut tenter de répondre
01:32:07de manière adaptée
01:32:08à l'évolution aussi
01:32:09que prennent les réseaux
01:32:10de trafic de drogue aujourd'hui ?
01:32:14De manière simple,
01:32:15en faisant intervenir la police,
01:32:16mais avec des moyens,
01:32:17avec du matériel
01:32:18et, je le répète,
01:32:19une réelle volonté politique.
01:32:22C'est tout simple.
01:32:23La police en a les compétences
01:32:25à la formation
01:32:26et sait le faire.
01:32:27Mais il faut que l'État,
01:32:30le ministère,
01:32:31ait réellement la volonté.
01:32:33Mais ça ne passe pas
01:32:34que par une intervention ponctuelle
01:32:35de l'armée
01:32:36ou même de la police.
01:32:37Ça passe par un travail
01:32:38qui est colossal.
01:32:40On a abandonné les quartiers.
01:32:42On a laissé,
01:32:43pour des raisons X et Y,
01:32:46parfois électorales,
01:32:47se développer
01:32:48les trafics de stupéfiants
01:32:49qui ont créé
01:32:50une véritable économie parallèle
01:32:51dans les quartiers,
01:32:52notamment ceux de Marseille.
01:32:53Aujourd'hui,
01:32:54réinvestir ces quartiers,
01:32:55ce n'est pas qu'envoyer
01:32:56des effectifs,
01:32:57c'est renvoyer
01:32:58des associations,
01:32:59renvoyer une police
01:33:00de proximité.
01:33:01Monsieur l'a cité avant moi.
01:33:03Il faut réinvestir
01:33:04les quartiers
01:33:05de cette manière-là.
01:33:06Mais l'armée est une ineptie,
01:33:07à mon sens,
01:33:08une ineptie.
01:33:09J'en veux aux politiques
01:33:10qui développent cette phrase
01:33:11de manière récurrente
01:33:12parce qu'on laisse croire
01:33:13à un public de non-initiés,
01:33:14de gens qui ne connaissent pas
01:33:15le travail de la police
01:33:17et la lutte
01:33:18contre les trafics de stupéfiants,
01:33:19de croire et d'abonner
01:33:20dans ce sens-là
01:33:21et de donner un résultat
01:33:22que vous avez affiché
01:33:23avec ce sondage-là.
01:33:25Donc voilà,
01:33:26à mon sens,
01:33:27on fait fausse route
01:33:28et la police
01:33:29est largement incapable
01:33:30de résoudre ces problèmes.
01:33:31Mais une question de moyens,
01:33:32une question de budget,
01:33:33une question de matériel,
01:33:34une question de personnel.
01:33:35Je ne vais pas vous apprendre
01:33:36que l'État est en faillite.
01:33:37Il n'y a plus d'argent,
01:33:38plus du tout.
01:33:39J'en veux pour Peuves,
01:33:40pour le département
01:33:41des Bouches-du-Rhône.
01:33:42Dernièrement,
01:33:43les budgets des réservistes
01:33:44ont été supprimés
01:33:45donc les réservistes
01:33:46ont été renvoyés chez eux.
01:33:47Donc voilà,
01:33:48ça fait du personnel à moins.
01:33:49Donc voilà,
01:33:50tout va à volo
01:33:51et c'est le tonneau
01:33:52des Danaïdes,
01:33:53des finances publiques.
01:33:54Il n'y a pas de moyens,
01:33:55il n'y a plus de moyens
01:33:56mais la police
01:33:57est largement incapable,
01:33:58si on lui donne les moyens
01:33:59et je m'excuse d'insister,
01:34:00de faire ce travail-là.
01:34:01Ce n'est pas à l'armée
01:34:02de le faire.
01:34:03Et c'est un travail au long cours
01:34:04Marc Lamola,
01:34:05vous en parliez un peu tout à l'heure
01:34:06mais on a beaucoup commenté
01:34:07ces dernières semaines
01:34:08les opérations Placenet XXL
01:34:09qui avaient pour vocation
01:34:10d'intervenir sur une courte période
01:34:12dans certains quartiers.
01:34:13Vous nous dites, vous,
01:34:14il faut aussi travailler
01:34:15au long cours.
01:34:16Donc on parle là,
01:34:17par exemple,
01:34:18de la police judiciaire.
01:34:19C'est bien ça ?
01:34:20Absolument, oui.
01:34:21La police judiciaire,
01:34:22que ce soit ce qu'on appelle
01:34:23la Sûreté départementale
01:34:24ou l'APJ,
01:34:25la police judiciaire
01:34:26qui sont eux-mêmes chargés
01:34:27des trafics de stupéfiants
01:34:28doit avoir la possibilité
01:34:29de travailler sur du très long terme.
01:34:30Pour démanteler,
01:34:31je vous le disais tout à l'heure,
01:34:33pour démanteler complètement
01:34:35un réseau de trafics de stupéfiants,
01:34:37ça prend parfois une année,
01:34:39voire plus,
01:34:40avec des écoutes téléphoniques
01:34:41sur commissions rogatoires,
01:34:42avec des indics,
01:34:43on fait tout un travail
01:34:44d'investigation policière.
01:34:46Voilà comment il faut travailler.
01:34:48Mes collègues savent le faire
01:34:49mais il faut leur donner
01:34:50la possibilité de le faire
01:34:51par, je me répète,
01:34:52des moyens,
01:34:53du matériel,
01:34:54du personnel.
01:34:55La police est exsangue,
01:34:56la police est moribonde
01:34:57comme le sont la majorité
01:34:58des services publics.
01:34:59Donc évidemment,
01:35:00aujourd'hui,
01:35:01ça reste une priorité
01:35:02mais tout est une priorité.
01:35:03Les violences contre les femmes,
01:35:05les attaques au couteau,
01:35:06on le voit partout.
01:35:07Toutes les infractions
01:35:08aujourd'hui sont prioritaires.
01:35:09Comment faire ?
01:35:10Je ne prétends pas avoir
01:35:11la science infuse
01:35:12et encore moins la solution.
01:35:13Néanmoins,
01:35:14pour le sujet
01:35:15qui nous préoccupe aujourd'hui,
01:35:16je le répète,
01:35:17l'armée n'a rien à faire
01:35:18dans les cités.
01:35:19Ce serait une forme
01:35:20de coup d'État
01:35:21et voilà,
01:35:22ils n'ont pas du tout
01:35:23la compétence.
01:35:24Ce n'est pas leur job,
01:35:25ce n'est pas leur métier.
01:35:26Un dernier mot,
01:35:27Marc Lamolla,
01:35:28vous qui avez l'expérience
01:35:29et le recul nécessaire,
01:35:30est-ce que vous aussi,
01:35:31vous partagez l'inquiétude
01:35:32visiblement exprimée
01:35:33par ces Français
01:35:34dans ce sondage
01:35:35sur l'étendue
01:35:36du narcotrafic
01:35:37aujourd'hui dans notre pays ?
01:35:38Je rigeonne.
01:35:39La dernière fois
01:35:40que vous m'avez invité
01:35:41sur votre plateau,
01:35:42je l'ai dit,
01:35:43les magistrats
01:35:44venaient de s'insurger
01:35:45à Marseille
01:35:46en disant
01:35:47qu'on avait perdu la guerre.
01:35:48Mais ces termes-là,
01:35:49on les tenait
01:35:50dans les commissariats
01:35:51il y a une vingtaine d'années.
01:35:52On avait déjà perdu la guerre.
01:35:53Il semblait qu'ils se réveillaient
01:35:54en ouvrant leur volet
01:35:55un matin,
01:35:56il y a quelques semaines,
01:35:57en disant
01:35:58on a perdu la guerre.
01:35:59Non, non,
01:36:00mais il y a vingt ans
01:36:01qu'on a perdu cette guerre.
01:36:02Il y a vingt ans
01:36:03que CNews n'existait pas
01:36:04et donc ne relayait pas
01:36:05les faits divers
01:36:06comme vous le faites aujourd'hui.
01:36:07Mais l'état des lieux
01:36:08était le même,
01:36:09dramatique.
01:36:10J'étais moi encore
01:36:11en activité
01:36:12et j'ai connu
01:36:13tout ce que l'on connaît
01:36:14aujourd'hui.
01:36:15Cette violence
01:36:16sur les fonctionnaires de police,
01:36:17cette violence sociale,
01:36:18cette misère,
01:36:19on a laissé proliférer
01:36:20pour des raisons
01:36:21que je n'évoquerai pas
01:36:22mais on n'aurait pas le temps
01:36:23de le faire aujourd'hui.
01:36:24Bien sûr que je suis inquiet,
01:36:25je suis plus qu'inquiet.
01:36:26La preuve,
01:36:27vous savez,
01:36:28on a quitté Marseille.
01:36:29Nous, on n'habite plus Marseille,
01:36:30on habite en campagne,
01:36:31on s'est retiré
01:36:32parce que Marseille
01:36:33est aujourd'hui
01:36:34devenue réellement insupportable
01:36:35et dangereuse.
01:36:36Il n'y avait pas
01:36:37la même violence
01:36:38il y a vingt ans
01:36:39parce que je me rappelle
01:36:40j'étais au cabinet
01:36:42J'étais au cabinet
01:36:43de François Fillon
01:36:44en 2008
01:36:45et il y avait eu
01:36:46un attentat,
01:36:47enfin une bataille
01:36:48du côté de la gare du Nord
01:36:49où une arme automatique
01:36:50avait été employée
01:36:51et j'ai écrit
01:36:52au directeur de cabinet
01:36:53c'est la première fois
01:36:54que je vois
01:36:55une arme automatique
01:36:56j'avais fait l'armée
01:36:57deux, trois ans auparavant
01:36:58donc je savais
01:36:59ce que c'était
01:37:00une arme automatique
01:37:01c'est la première fois
01:37:02que je vois
01:37:03une arme automatique
01:37:04employée
01:37:05dans des querelles
01:37:06entre truands
01:37:07et j'étais au cabinet
01:37:08de François Fillon
01:37:09en 2008
01:37:10et ça présage
01:37:11peut-être
01:37:12une multiplication
01:37:13de ces trucs
01:37:14et maintenant
01:37:15il y a beaucoup
01:37:16d'armes automatiques
01:37:17donc il n'y avait pas
01:37:18une telle violence
01:37:19avec des armes
01:37:20qui sont capables
01:37:21de tuer
01:37:22beaucoup de gens
01:37:23un mot pour répondre
01:37:24Marc Lamolla
01:37:25avant de marquer la pause
01:37:26J'étais en brigade
01:37:27anticriminalité
01:37:28il y a une vingtaine
01:37:29d'années
01:37:30dans des quartiers
01:37:31difficiles
01:37:32et pour la preuve
01:37:33mon histoire personnelle
01:37:34en 2002 monsieur
01:37:35j'ai fait usage
01:37:36de mon arme
01:37:37en légitime défense
01:37:38huit fois dans l'année
01:37:39donc vous savez
01:37:40la violence existait
01:37:41j'ai fait des courses-poursuites
01:37:42en voiture
01:37:43à des vitesses folles
01:37:44j'ai pris des boules
01:37:45de pétanque
01:37:46dans les pare-brise
01:37:47on m'a tiré dessus
01:37:48j'ai tiré sur des gens
01:37:49dont la violence
01:37:50était exactement la même
01:37:51mais j'ai dit
01:37:52les armes automatiques
01:37:53en tout cas
01:37:54il y a une inquiétude
01:37:55qui s'est exprimée
01:37:56dans ce sondage
01:37:57de la part des Français
01:37:58merci beaucoup
01:37:59Marc Lamolla
01:38:00d'avoir été en direct
01:38:01avec nous cet après-midi
01:38:02on marque une pause
01:38:03et on revient
01:38:04pour poursuivre
01:38:05nos débats
01:38:06dans 180 minutes info
01:38:08La dernière ligne droite
01:38:09de 180 minutes info
01:38:10toujours avec Arnaud Clarsfeld
01:38:11Alberto Toscano
01:38:12et Fabrice Hakoun
01:38:13dans quelques instants
01:38:14on se plongera
01:38:15dans les difficultés
01:38:16pour les Parisiens
01:38:17en cette période
01:38:18de Jeux Olympiques
01:38:19mais d'abord
01:38:20un nouveau point
01:38:21sur l'actualité
01:38:22avec vous Isabelle Piboulot
01:38:23Onze personnes
01:38:24dont quatre mineurs
01:38:25en garde à vue
01:38:26après une rixe mortelle
01:38:27cette nuit à Créteil
01:38:28un drame
01:38:29sur fond de rivalité
01:38:30entre bandes
01:38:31un homme est mort
01:38:32un autre a été blessé
01:38:33un autre a été blessé
01:38:34un autre a été blessé
01:38:35un autre a été blessé
01:38:36un autre a été blessé
01:38:37à l'arme blanche
01:38:38dans le quartier de l'Abay
01:38:39où s'étaient regroupés
01:38:40une trentaine d'individus
01:38:41armés et encagoulés
01:38:42une enquête a été ouverte
01:38:43pour meurtre
01:38:44et tentatives
01:38:45de meurtres
01:38:46en bande organisée
01:38:47Le pape François
01:38:48réitère son appel
01:38:49à une trêve mondiale
01:38:50pendant les Jeux Olympiques
01:38:52après la prière hebdomadaire
01:38:53de l'Angélus
01:38:54le souverain Pontiff
01:38:55a salué le pouvoir
01:38:56fédérateur du sport
01:38:57sa grande force sociale
01:38:59capable d'unir
01:39:00de manière pacifique
01:39:01les gens de cultures
01:39:02différentes
01:39:03a t-il déclaré
01:39:04Enfin
01:39:05Enfin, outre-Atlantique, de retour en campagne déterminée,
01:39:09Donald Trump a promis un raz-de-marée républicain
01:39:12lors de son premier meeting hier dans le Michigan.
01:39:14« J'ai pris une balle pour la démocratie »,
01:39:17a-t-il lancé au début de son long discours,
01:39:19plus d'une semaine après sa tentative d'assassinat.
01:39:22L'ancien président américain a été acclamé
01:39:24par près de 12 000 spectateurs.
01:39:28Merci beaucoup Isabelle Piboulot
01:39:30pour ce nouveau point sur l'actualité.
01:39:31On en revient donc à notre débat autour de la situation
01:39:34dans les rues de la capitale.
01:39:35Il est très compliqué de circuler,
01:39:37il faut montrer parfois un QR code
01:39:39pour pouvoir accéder à certaines zones.
01:39:41Et ceux qui en payent les frais pour le moment,
01:39:43ce sont les restaurateurs qui doivent faire face
01:39:46à une baisse importante d'affluence
01:39:48dans leurs établissements.
01:39:50Regardez cette vidéo qui a été partagée
01:39:52par Stéphane Manigold,
01:39:53il est représentant des restaurateurs
01:39:55de l'UMI Île-de-France.
01:39:56Et ça résume assez bien l'état d'esprit
01:39:58dans lequel sont un certain nombre de restaurateurs
01:40:00dans la capitale.
01:40:02Bonsoir tout le monde.
01:40:03Voilà, il est 21h45 à peu près.
01:40:08Le restaurant 6 New York et la place de l'ALMA
01:40:11et les quais de la Seine
01:40:13avec bien évidemment l'avenue de New York.
01:40:18Comme vous avez remarqué, il n'y a aucune voiture.
01:40:21Eh bien, juste pour vous expliquer,
01:40:23ce soir j'avais 56 couverts,
01:40:26j'ai eu 32 annulations
01:40:28parce que les gens ne pouvaient pas venir au restaurant,
01:40:32ils ne pouvaient pas passer sans QR code.
01:40:34Mais ils avaient quand même leurs réservations
01:40:37sur notre site avec l'empreinte bancaire.
01:40:40Et donc, personne ne les a laissés passer.
01:40:44A priori, ça va être comme ça pendant tous les Jeux.
01:40:47Donc, sachez que je suis ravi,
01:40:50ravi, ravi,
01:40:53de travailler pour rien.
01:40:55Les Jeux devaient être une fête,
01:40:57soi-disant, eh bien pas du tout.
01:40:59C'est pas une fête, c'est un cauchemar.
01:41:02Demain soir, j'ai déjà à peu près 35 annulations.
01:41:06Samedi soir, j'ai à peu près 28 annulations
01:41:10parce que les gens ne peuvent pas venir sans QR code.
01:41:13Enfin voilà.
01:41:14Donc, merci la France, merci madame Hidalgo.
01:41:17Et une fois de plus, nous récompensons encore et toujours
01:41:21les gens qui veulent travailler.
01:41:23Voilà, c'était juste mon petit coup de gueule du soir.
01:41:29Alors, on le voit pour ce restaurateur,
01:41:31l'ambiance n'est pas à la fête
01:41:32à quelques jours des Jeux olympiques.
01:41:35Il y a à peu près 50 ans,
01:41:37Alain Perfit écrivait un livre qui s'intitule
01:41:39« Le mal français ».
01:41:41En fait, vous avez là l'expression parfaite du mal français.
01:41:45On capte massivement l'argent des Français,
01:41:48l'argent des Parisiens, l'argent des entrepreneurs.
01:41:51On capte massivement.
01:41:52Vous savez que quand vous dépassez une terrasse de 10 cm,
01:41:55vous pouvez être, quand un restaurateur dépasse
01:41:58de 10 cm de la terrasse, il peut être verbalisé
01:42:00et il est très régulièrement verbalisé.
01:42:01Et là, tout d'un coup, alors que ça devait être
01:42:04une fête populaire, alors que tout le monde
01:42:05devrait en profiter, eh bien, vous avez une partie
01:42:08des Parisiens, des Parisiens qui sont exclus.
01:42:11On parle de gens qui vivent à Paris,
01:42:13qui vont subir un certain nombre de désagréments
01:42:16et dont on aurait pu imaginer qu'en échange,
01:42:18ils allaient bénéficier de cette fête populaire
01:42:20et de cette fête internationale.
01:42:22Et c'est tout le contraire qui se passe.
01:42:23Donc, c'est toujours la même chose.
01:42:25Vous avez en fait aujourd'hui des politiques
01:42:26qui sont des mégalos, totalement mégalos,
01:42:30qui ont mis 1,4 milliard, on parlait tout à l'heure
01:42:31des moyens pour la lutte contre le trafic de drogue,
01:42:351,4 milliard, là, pour nettoyer la Seine,
01:42:37simplement pour qu'on puisse se baigner dedans, etc.
01:42:39Alors qu'il y avait probablement d'autres solutions.
01:42:40Donc, quand on veut trouver de l'argent, on en trouve.
01:42:42On va toujours la chercher dans les mêmes poches.
01:42:44Mais par contre, en échange de ça,
01:42:46on ne peut même pas bénéficier, en fait,
01:42:48et les Parisiens ne peuvent pas bénéficier,
01:42:50des attraits, des atouts, en fait,
01:42:52et y compris des retombées économiques.
01:42:54Et ça, ça me semble effectivement extrêmement choquant.
01:42:56Mais ça correspond bien, malheureusement,
01:42:58à ce divorce qu'il y a entre les responsables politiques
01:43:01et le personnel politique dans ce pays
01:43:02et le reste de la population.
01:43:04Alors, pour être complet,
01:43:05pour me faire peut-être l'avocat du diable,
01:43:07je précise que si vous avez un QR code,
01:43:09vous avez tout à fait la possibilité
01:43:11de vous rendre dans un restaurant.
01:43:12Simplement, c'est vrai qu'il faut une anticipation
01:43:14qui n'est pas toujours adaptée
01:43:16au fait de se rendre simplement dans un restaurant.
01:43:18Mais on voit, Alberto Toscano,
01:43:19la difficulté de concilier sécurité d'une part
01:43:22et attrait pour les restaurants de l'autre.
01:43:25Si, sécurité plus ambition.
01:43:28Parce que là, il y a eu la grande ambition
01:43:30de transformer la scène en scénario gigantesque,
01:43:34un axe des fêtes olympiques.
01:43:37Et évidemment, on a mis la barre peut-être un peu trop haut.
01:43:41Les autres Jeux olympiques ont été inaugurés dans des stades,
01:43:45dans un contexte qui était un contexte de grandes fêtes.
01:43:49Vous nous parliez des Jeux olympiques de 1992,
01:43:51hors antenne, au Barcelone.
01:43:53Je peux faire une comparaison personnelle
01:43:56entre ces deux Jeux olympiques,
01:43:58parce que j'étais envoyé spécial de Bon Journal
01:44:01de l'époque italien, de l'époque à moi, à Barcelone.
01:44:06Et j'ai couvert tout ce qui n'était pas sportif.
01:44:09Et la chose qui m'a frappé était la joie de la ville de Barcelone.
01:44:13Et c'était le moment où l'esprit catalan
01:44:17et l'esprit espagnol,
01:44:19pas longtemps après la mort de Franco,
01:44:21découvraient de nouveaux horizons.
01:44:25Et c'était une joie populaire.
01:44:27C'était un moment formidable pour la Catalogne,
01:44:31en particulier pour l'Espagne en général.
01:44:33Et la population, on percevait ça
01:44:36en vivant au milieu de la population.
01:44:39Et à Paris, je trouve de la tristesse, de l'inquiétude,
01:44:41des protestations, parfois justifiées,
01:44:44parfois peut-être un peu moins.
01:44:46Mais quand même, il n'y a pas de joie,
01:44:49aujourd'hui, dans la ville de Paris.
01:44:51On ne respire pas la joie, le soir, en se baladant.
01:44:54Et je ne dis pas en se baladant le long de la scène,
01:44:56parce qu'on ne peut pas.
01:44:59Vraiment, je trouve que cette idée de la scène
01:45:03comme grand scénario mirabolant
01:45:06de cette célébration olympique
01:45:09n'a peut-être pas été une très bonne idée.
01:45:12Et de toute façon, les Parisiens, aujourd'hui,
01:45:15paient le prix de ça.
01:45:16Et c'est un prix peut-être trop élevé.
01:45:19Justement, nous sommes allés prendre le pouls des Parisiens.
01:45:22Nos équipes ont arpenté les rues de la capitale
01:45:25pour savoir un peu comment ça se passait pour les déplacements.
01:45:27Vous allez voir, c'est assez souvent compliqué.
01:45:30Reportage de Charles Pousseau et de Célia Gruyère.
01:45:34Les contrôles aux abords des quais de Seine.
01:45:36Depuis jeudi, les premières restrictions de circulation
01:45:39en amont des JO sont appliquées.
01:45:41Des mesures qui impactent surtout les automobilistes.
01:45:44C'est l'enfer, on ne peut aller nulle part,
01:45:46on ne sait pas par où passer.
01:45:47C'est un petit peu galère, mais on s'adapte de toute façon.
01:45:51On s'adapte, on prend les voies bien définies.
01:45:55Et puis voilà, de toute façon, on ne peut pas faire autrement.
01:45:59Et on les réduit, les déplacements.
01:46:02Tous les ponts sont fermés, on est obligés de faire des gros détours.
01:46:04Qu'est-ce que vous voulez faire ? On n'a pas le choix de toute manière.
01:46:07Pour les piétons, dans certaines zones,
01:46:08et surtout les usagers des transports en commun,
01:46:11les déplacements peuvent aussi être compliqués.
01:46:13Alors, un seul mot d'ordre, anticipation.
01:46:16Je sais à peu près toutes les stations de métro qui sont fermées.
01:46:19Et éviter les stations qui vont être trop utilisées,
01:46:23où il y aura les JO.
01:46:23Je fais en fonction, et de toute façon, en sous-sol,
01:46:27tout se passe très bien.
01:46:29Et puis pour l'extérieur, on débrouille.
01:46:32Je sais bien que ce n'est pas la peine de prendre le RER,
01:46:35parce qu'il ne va pas marcher.
01:46:37Je ne sais pas si les trocadéros ne marchent pas.
01:46:40Les invalides sont complètement pactés.
01:46:42Bon, le trocadéro, voilà, c'est tout.
01:46:45Mais bon, le tout, c'est de le savoir.
01:46:47Les périmètres de sécurité mis en place vont évoluer chaque jour
01:46:51en fonction des épreuves, et ce jusqu'au 8 septembre prochain.
01:46:55Arnaud Klarsfeld, c'est vrai qu'à la lumière de ce que nous expliquait
01:46:58Alberto Toscano à Barcelone en 1992,
01:47:00on ne voit pas véritablement de joie pour le moment
01:47:01sur les visages de ces Parisiens.
01:47:03Peut-être que vendredi prochain, au moment de la cérémonie d'ouverture,
01:47:06tout va changer.
01:47:07Oui, je suis tout à fait d'accord avec ce qui vient d'être dit.
01:47:10Il aurait fallu trouver un équilibre entre la beauté de la cérémonie
01:47:13d'ouverture et le souci de ne pas rendre la vie des Parisiens un enfer.
01:47:21Je prends l'exemple de mes parents.
01:47:23Ils ont 90 ans, presque.
01:47:26Ils doivent se rendre chez le docteur.
01:47:28Et ils n'ont, voire ma tante, qui a 93 ans,
01:47:32et ils n'ont pas de QR code.
01:47:33Le président de la République vient de leur remettre
01:47:35la grande croix de la Légion d'honneur,
01:47:37et ils ne peuvent pas avoir un QR code.
01:47:39Et j'ai écrit hier au directeur, ou avant-hier,
01:47:42j'ai envoyé un mail au directeur du cabinet de M. Darmanin,
01:47:45en leur demandant un QR code pour mes parents.
01:47:49Je n'ai pas encore eu de réponse.
01:47:51Si le directeur du cabinet de M. Darmanin,
01:47:54au moins donnez, si la République donne la grande croix
01:47:57de la Légion d'honneur à mes parents,
01:47:59au moins donnez-leur un QR code pour qu'ils aillent chez le docteur
01:48:03et ne les tuez pas avant l'heure.
01:48:05Permettez-leur de survivre encore au moins une trentaine d'années
01:48:09en ayant les soins nécessaires.
01:48:11Mais il y a beaucoup de personnes âgées aussi.
01:48:14Il y a les restaurants.
01:48:18C'est vrai que Barcelone a été une grande fête.
01:48:20Et peut-être que la cérémonie d'ouverture sur la Seine
01:48:24était non pas trop ambitieuse,
01:48:26mais n'a pas pris en compte le confort des Parisiens
01:48:31et des Parisiens qui ont un certain âge.
01:48:34C'est peut-être aussi les plus compliqués aujourd'hui
01:48:36d'organiser des événements de l'ampleur et de la taille des Jeux olympiques
01:48:39parce qu'il y a un nombre de menaces qui planent aujourd'hui
01:48:42sur les sociétés occidentales
01:48:44qui fait que c'est très compliqué d'assurer la sécurité de tout le monde.
01:48:48C'est ce que j'allais dire.
01:48:49Je pense qu'on ne peut pas tout à fait comparer avec 1992
01:48:53parce que l'époque n'est plus du tout la même sur ce plan-là.
01:48:56On a des menaces qui sont des menaces aujourd'hui quasi existentielles
01:48:59avec des volontés de faire un maximum de victimes.
01:49:01C'est vrai que c'était compliqué.
01:49:03Le plus sage aurait été de ne pas le faire comme ça.
01:49:05Sachant qu'on a ce problème.
01:49:07Vous savez, Alain Bauer le précisait.
01:49:08Il disait, il employait un mot très fort.
01:49:10Il employait un mot, mais il y a déjà deux ans.
01:49:11Il a dit c'est criminel.
01:49:13Faire cette inauguration des JO sur la Seine est criminel.
01:49:18Et donc, dès lors qu'il a dit ça,
01:49:20à partir du moment où il a dit à l'été, vous imaginez s'il arrive quelque chose.
01:49:23Donc, ils ont été obligés de tellement sécuriser.
01:49:24Donc, la sagesse aurait été d'annuler, en fait, cette cérémonie
01:49:30parce que là, on ne parle pas d'une visite d'un grand chef d'État.
01:49:33On doit tout boucler, etc.
01:49:34Là, on parle d'une fête, d'une fête dont les habitants de la ville sont exclus.
01:49:38Ceux qui ont contribué essentiellement à cette fête sont exclus.
01:49:43Vous savez, ça m'a fait penser, toute proportion gardée,
01:49:45à ce qu'on voit quand vous allez dans certains pays qui sont des pays paradisiaques
01:49:49où les gens sont sur des plages, dans des hôtels paradisiaques.
01:49:51Et quand vous allez un peu plus loin,
01:49:52vous avez la population qui vit dans la détresse.
01:49:55Alors, bien sûr, c'est toute proportion gardée.
01:49:57Mais vous avez aujourd'hui tous les parisiens pour lesquels ça aurait dû être la fête.
01:50:00Et d'ailleurs, même pour les visiteurs, ça ne va pas être la fête.
01:50:03Parce qu'en général, quand on va dans une ville comme Paris,
01:50:05c'est pour côtoyer les parisiens, c'est pour voir les gens locaux,
01:50:08c'est pour se balader sur la Seine.
01:50:10Donc, il y a eu énormément d'annulations.
01:50:12Je ne suis pas du tout étonné qu'il y ait eu énormément d'annulations
01:50:14parce que moi, à la place d'un touriste qui vient à Paris,
01:50:17j'aurais annulé.
01:50:18Je ne serais pas allé à Paris, vu la manière dont tout ça se produit.
01:50:20En tout cas, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur des missionnaires,
01:50:24persiste et signe sur cette cérémonie d'ouverture.
01:50:26Il l'a confiée à nos confrères du JDD dans cet entretien à retrouver en kiosque.
01:50:30Il parle donc de la sécurité autour des Jeux olympiques.
01:50:33Nous n'avons, dit-il à notre connaissance,
01:50:35aucune menace caractérisée sur la sécurité des Jeux olympiques.
01:50:39Je vous confirme que la cérémonie se déroulera dans le format annoncé
01:50:43par le président de la République.
01:50:44Pas de plan B, donc.
01:50:46Et après, il poursuit, ni nos services de renseignement,
01:50:48ni les services étrangers avec lesquels nous nous coordonnons
01:50:51n'ont détecté de menaces exogènes.
01:50:54Mais il faut rester très humble et concentré.
01:50:56On avait eu des inquiétudes au moment de l'attentat de Moscou,
01:50:59notamment en se disant que les villes européennes
01:51:02pouvaient être ciblées par des attentats de masse
01:51:04comme nous avons connu en 2015.
01:51:07C'est plutôt de nature à nous rassurer, Alberto Toscano,
01:51:09ce que dit le ministre de l'Intérieur, des missionnaires.
01:51:11Le ministre fait son métier.
01:51:14S'il avait dit le contraire...
01:51:16Là, on aurait été inquiets.
01:51:18Mais je crois qu'on ne peut pas exclure les dangers.
01:51:21Mais je veux bien croire que les services secrets français,
01:51:26la coordination entre les polices de différents pays européens
01:51:30soit efficace dans la prévention de tout attentat.
01:51:34Mais malgré ça, on prend une ville en otage.
01:51:37Et on prend une ville en otage de façon inutile.
01:51:41On aurait pu trouver d'autres solutions.
01:51:44L'exposition universelle de Paris en 1937
01:51:48a été sur l'axe de l'école militaire au Trocadéro.
01:51:52Et ça a été magnifique.
01:51:54Il y a eu des choses sur la scène.
01:51:56Mais on n'a pas bloqué, paralysé la scène.
01:51:59Aujourd'hui, à Paris, on ne peut pas traverser les ponts à pied.
01:52:03C'est très compliqué aujourd'hui de passer de rive gauche à rive droite.
01:52:06C'est très parisien comme débat.
01:52:08Mais c'est vrai que la ville est aujourd'hui le centre de Paris.
01:52:10L'hyper-centre de Paris est difficilement pratiquable.
01:52:13Sur l'aspect sécuritaire, Gérald Darmanin se veut rassurant
01:52:16sur les menaces qui viendraient de l'extérieur.
01:52:19Il rassure aussi sur d'éventuelles menaces intérieures.
01:52:22Le criblage des personnes qui vont participer à ces Jeux olympiques
01:52:25de près ou de loin a été particulièrement minutieux.
01:52:28Voilà le récit de Célia Gruyère.
01:52:33C'est un criblage massif effectué pour la protection des JO.
01:52:37Selon Gérald Darmanin dans le JDD,
01:52:39sur les 960 000 enquêtes réalisées,
01:52:424 340 personnes ont été écartées.
01:52:45Tous les participants, bénévoles, agents, stadiers,
01:52:48et aussi l'entourage des équipes d'athlètes jusqu'aux porteurs d'eau.
01:52:51Tout le monde aura été regardé pour que leur participation
01:52:54soit sans risque pour les Jeux.
01:52:56Parmi les profils, moins d'une centaine sont suspectées
01:52:59d'être des agents, espions ou informateurs de pays étrangers
01:53:02cherchant à faire de l'ingérence.
01:53:04Ils ne sont sans doute pas là pour commettre des attentats.
01:53:07Mais outre le renseignement et le traditionnel espionnage,
01:53:10il y a la possibilité d'accéder à des portes d'entrée
01:53:13dans les réseaux informatiques pour mener une cyberattaque.
01:53:16Nous avons relevé 19 individus inscrits au fichier
01:53:19des signalements pour la prévention de la radicalisation
01:53:22à caractère terroriste actif, et donc susceptibles
01:53:25de passer à l'acte.
01:53:27Par ailleurs, 359 individus frappés d'une obligation
01:53:30de quitter le territoire ont aussi été écartés.
01:53:33Enfin, nous avons exclu du dispositif 139 fichés S.
01:53:36Le ministre de l'Intérieur précise par ailleurs
01:53:39que 257 islamistes radicaux, 181 membres de l'ultra-gauche
01:53:42et 95 de l'ultra-droite ont été détectés.
01:53:46Mais Gérald Darmanin se veut rassurant.
01:53:49Il n'y a, selon lui, aucune menace caractérisée
01:53:52identifiée sur les jeux.
01:53:55La façon de prendre les éléments que nous communique Gérald Darmanin,
01:53:58d'une part, on peut être plutôt rassuré du fait
01:54:01qu'il y ait un criblage qui ait été effectué.
01:54:04De l'autre, quand on voit les chiffres qui nous sont donnés,
01:54:07on se dit qu'il y a quand même une proportion importante
01:54:10de personnes, de personnalités, qui auraient pu poser problème.
01:54:13C'est un état de tension et de nervosité,
01:54:16de menaces qui planent en France.
01:54:19Ce que ça dit surtout, c'est ce que je dis depuis des années,
01:54:22c'est qu'en France, l'État est très puissant
01:54:25et que quand l'État veut, l'État peut.
01:54:28On peut en conclure que quand l'État ne fait pas,
01:54:31c'est que l'État ne veut pas.
01:54:34Donc, absence de volonté politique.
01:54:37Moi, je suis vraiment atterré par ce que je vois là
01:54:41mais surtout pour protéger l'égo de ceux qui organisent,
01:54:44parce que ça serait dramatique qu'il se produise quelque chose.
01:54:47Eh bien là, il y a la volonté politique de faire.
01:54:50Pourquoi on ne fait pas tout ça pour protéger les Français au quotidien ?
01:54:53Puisque c'est possible de le faire.
01:54:56Je connais bien l'informatique par exemple
01:54:59et je peux vous dire qu'il est possible de détecter les signaux faibles
01:55:02et de savoir avant que quelqu'un va passer à l'acte,
01:55:05qu'il va passer à l'acte, etc.
01:55:08qui sont de moins en moins au service de la population et des Français.
01:55:11Et là, on a une manifestation à la fois de mégalomanie et de cynisme
01:55:16qui est une injure faite aux Français.
01:55:19Donc, Arsfeld, les moyens que l'on met pour les Jeux Olympiques,
01:55:22on devrait les mettre au quotidien ?
01:55:25Pas sur les QR codes.
01:55:28Bien sûr, je ne parlais pas des QR codes et des barrières.
01:55:31Vous comprenez que là, on se dit que finalement, c'est possible.
01:55:34Les actes déséquilibrés,
01:55:37les coups de couteau qui sont des attaques anarchiques
01:55:42de quelqu'un qui n'est pas complètement fou,
01:55:45mais pas très stable non plus,
01:55:48on ne peut pas empêcher, on ne peut pas détecter ça.
01:55:51Le risque zéro n'existe pas.
01:55:54On peut détecter des attaques comme celle du 15 novembre,
01:55:57ces attaques-là du Bataclan,
01:56:00on peut les détecter par les services secrets et tout ça.
01:56:03On peut détecter les profits radicalisés.
01:56:06Mais celui qui est dans une gare, qui est drogué
01:56:09et qui est en même temps islamisé et qui prend un couteau,
01:56:12ça, on ne peut pas le détecter.
01:56:15C'est ce que je crois.
01:56:18Il y a toujours une part d'incertitude.
01:56:21Juste pour répondre à ça, sauf que dans un certain nombre de cas,
01:56:24ceux qui sont passés à l'acte étaient des OQTF
01:56:27qui n'auraient pas dû être sur le territoire français.
01:56:30En même temps, ce que je veux dire,
01:56:33je le dis souvent parce que j'étais président
01:56:36de l'Office de l'immigration et de l'intégration,
01:56:39il est impossible, quel que soit le gouvernement,
01:56:42de droite, de gauche, de droite populaire,
01:56:45on ne peut pas renvoyer les gens qui sont en France.
01:56:48C'est impossible.
01:56:51Il faudra organiser des sortes de grandes rafles sur tout le territoire.
01:56:54Ce qu'il faut, c'est faire les contrôles
01:56:57avant que les gens ne rentrent sur le territoire
01:57:00et faire en sorte qu'on ne laisse rentrer que les gens
01:57:03qui sont susceptibles d'avoir des chances raisonnables
01:57:06d'obtenir l'asile. Mais renvoyer tout le monde
01:57:09qui n'est pas en situation régulière,
01:57:12ça nécessiterait des moyens très considérables.
01:57:15Merci à tous les trois de m'avoir accompagné cet après-midi.
01:57:18On espère qu'on aura un peu de fête comme à Barcelone en 1992.
01:57:21On fera le bilan avec vous, Alberto Toscano, d'ici le mois d'août.
01:57:24Je vous laisse en compagnie de Michael Dos Santos pour Punchline
01:57:27Je remercie aussi Aurélie Lucano qui m'a aidé à préparer cette émission.
01:57:30Bonne fin d'après-midi et bonne soirée sur l'antenne de CNews.