• il y a 5 mois
Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte

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00:00et vous l'avez vu en direct sur notre antenne, Eliott, ce TGV.
00:04Merci beaucoup Régine Delfour, merci à Olivier Gongloff qui vous accompagne,
00:11non Fabrice Elsner si mes souvenirs sont bons, je le dis de mémoire.
00:15On reviendra vers vous évidemment et saluons encore une fois les cheminots
00:20ou en tous les cas les employés de la SNCF qui sont sur le terrain
00:23et qu'on voyait sur les images en direct de Fabrice Elsner.
00:26Michel Chevalet est revenu en plateau, vous avez des nouvelles informations
00:29à nous dévoiler Michel ou pas ? Si vous en avez des nouvelles,
00:32on les voit à 16h33 après le point sur l'information d'Isabelle Piboulot.
00:37Isabelle, au revoir.
00:39Les spectateurs des JO commencent à prendre place sur les quais de scène
00:42pour l'événement du jour, les attaques coordonnées contre la SNCF
00:46n'auront pas de conséquence sur la cérémonie d'ouverture,
00:49c'est ce que soutient le ministre de l'Intérieur.
00:52On écoute Gérald Darmanin.
00:54Nous sommes prêts, je viens de présider avec M. le préfet de police
00:57ensemble des ministères la dernière réunion de coordination.
01:01Nous n'avons pas de menace sur cette cérémonie.
01:04Les effectifs de police, de gendarmerie, des militaires que nous remercions,
01:08de sécurité civile sont présents.
01:10Nous sommes prêts à accueillir, nonobstant la météo,
01:13mais ça ne nous dit pas grand chose, cette magnifique parade
01:16et les 100 chefs d'Etat qui en ce moment sont reçus par le président de la République à l'Elysée.
01:19La mobilisation est totale, a déclaré à la Mise Journée Gabriel Attal.
01:24Le premier ministre démissionnaire était en déplacement à la cellule ministérielle
01:27de veille et d'alerte du ministère des Transports.
01:30Il a salué le travail des cheminots, des agents de sécurité
01:33et dit partager la colère des Français en ce jour de fête avec l'arrivée des JO.
01:37Gabriel Attal appelle par ailleurs à la prudence
01:40quant aux motifs et aux auteurs de cette attaque massive.
01:43La France n'est pas le seul pays concerné.
01:46La pagaille s'est exportée dans la gare londonienne de Saint-Pancras.
01:5025% des trains Eurostar ont été annulés sur l'ensemble du réseau.
01:54Ce sera également le cas demain et dimanche.
01:57Tous les TGV à destination et en provenance de Paris sont déviés via la ligne classique.
02:02Ils circulent donc à une vitesse réduite,
02:05ce qui prolonge la durée du trajet d'environ une heure et demie.
02:08Ecoutez ces réactions d'usagers.
02:11Il n'y a rien de surprenant à ce qu'il se passe.
02:14Et évidemment, à Paris, on essaie de faire les choses un peu différemment.
02:17La cérémonie d'ouverture se déroule sur le fleuve.
02:20Mais vous savez, en ce qui nous concerne, nous voulons juste aller profiter de l'événement
02:23et ne pas être trop découragés par ce qui se passe.
02:29Nous sommes un peu anxieux en ce qui concerne nos plans de voyage et notre hébergement.
02:32Mais avec un événement comme celui-ci, je pense qu'il y a toujours des imprévus
02:35qui créent des problèmes logistiques auxquels nous sommes prêts à faire face.
02:39Nous avons entendu parler des perturbations ce matin.
02:42Nous avons envisagé de prendre un vol à la place,
02:45mais nous n'avons pas trouvé de vol nous permettant d'arriver à temps
02:48pour la cérémonie d'ouverture.
02:51Il semble que les trains partent à l'heure et n'arrivent qu'avec une heure de retard.
02:54Donc tout devrait bien se passer.
02:57Outre le trafic ferroviaire, il faudra aussi être patient sur les routes.
03:00En ce week-end de chassé-croisé, ce vendredi étant classé noir en Ile-de-France
03:03et rouge pour le reste de l'Hexagone.
03:06Bison Futé prévoit également un samedi noir d'Élope
03:09dans le sens des départs à l'échelle nationale
03:12et rouge pour les retours.
03:15A noter que le site de covoiturage Blablacar dit avoir enregistré
03:18une augmentation de 150% des réservations aujourd'hui.
03:21Merci beaucoup Isabelle
03:24qui boulot pour l'ensemble des points sur l'information
03:27pendant 180 minutes à info
03:30qui ont parfois été perturbés.
03:33C'était la faute du ministre de l'Intérieur.
03:36C'est toujours de la faute de la police.
03:39Vous êtes porte-parole syndicat CFTC Police.
03:42Plusieurs réactions on les a entendues tout au long de l'après-midi
03:45notamment du ministre de l'Intérieur, du ministre des Transports,
03:48de la ministre des Sports,
03:51du préfet de police de Paris,
03:54de qui est-je oublié, je crois que je les ai tous dit quasiment.
03:57En revanche, pardonnez-moi, il est 16h33 très précisément.
04:00On a appris les faits aux alentours de 8h30-9h du matin.
04:03Je veux bien que le Président de la République ait pour obligation
04:06et c'est très important de montrer l'image de Paris
04:09dans son meilleur apparat, etc.
04:12Mais un message, peut-être.
04:15Un message pour les Français qui sont bloqués.
04:18Un message pour les cheminots qui sont sur le pont.
04:21Je ne crois pas que ça soit quelque chose d'insurmontable du gras.
04:24Peut-être que c'est une erreur politique.
04:27Oui, là c'est une bévue politique.
04:30Si le service communiste de Paris
04:33était très compétent, ça se saurait.
04:36Franchement, là, il y a une erreur, évidemment.
04:39Je vous laisse mettre vos propos.
04:42Moi, je ne me serais pas permis de dire ça.
04:45Vous allez avoir des problèmes.
04:48Vous n'allez plus déjeuner à l'Elysée.
04:51Ces derniers temps, vous aviez l'habitude d'un petit café là-bas.
04:54C'est terminé. Si vous avez prévu d'être sur le tapis rouge cet après-midi,
04:57oubliez. Allez, adieu.
05:00Il y a quelques temps déjà que je n'ai pas été invité.
05:03Concrètement, il y a la continuité de l'Etat qui s'opère tout à fait bien.
05:06Chaque ministre démissionnaire, par définition,
05:09dès lors qu'il n'est pas remplacé, assure ses fonctions.
05:12C'est ça, les affaires courantes.
05:15Pour que les téléspectateurs le sachent, le gouvernement existe
05:18tant qu'il n'est pas remplacé.
05:21Il n'y a pas forcément d'interruption dans ce principe constitutionnel
05:24qui est celui de la continuité de l'Etat.
05:27Vous faites fort bien de dire que c'est quand même assez troublant
05:30que tout pris par les agapes de la réception des chefs d'Etat étrangers,
05:33le président n'ait pas fait un petit communiqué par rapport à cela.
05:36Je suis en train de regarder en même temps en direct
05:39tout en vous écoutant parce que je trouve ça tellement dingue.
05:42Je ne suis pas toujours d'accord, mais là je suis d'accord.
05:45Je vais vous dire que je ne suis jamais d'accord avec vous.
05:48En l'occurrence, c'est bien signe que les Jeux olympiques
05:51sont un moment de paix et de rassemblement
05:54puisque nous sommes d'accord.
05:57Vous m'inviterez rapidement dans le monde de Oui-Oui
06:00dans lequel vous êtes depuis quelques années.
06:03Je ne suis pas dans le monde de Oui-Oui, je suis dans le monde de la paix.
06:06Je sais que ça se fait rare de nos temps.
06:09Je crois qu'on a une image de Gérald Darmanin
06:12qui est aux abords des Champs-Elysées
06:15en bas de l'ALMA
06:18et qui salue les forces de l'ordre qui sont déployées.
06:21Vous êtes allé un peu sur le terrain, Axel Ronde,
06:24ces dernières heures pour prendre le pouls
06:27des policiers qui sont présents.
06:30Oui, je suis allé voir mes collègues de province
06:33qui sont montés, qui ont été mobilisés.
06:36On est allé les voir, voir comment ils ont été reçus,
06:39accueillis dans les structures qui ont été mises à leur disposition
06:42par le ministère de l'Intérieur.
06:45Ils sont dans une ambiance
06:49concentrée, comme a dit le ministre.
06:52Ils veulent que ça se passe bien
06:55parce qu'on est les premiers patriotes, nous les policiers.
06:58On veut donner une bonne image de la France
07:01de cet événement à l'international.
07:04C'est quelque chose qu'on ne va pas avoir
07:07une seconde fois dans notre carrière.
07:10Les collègues sont mobilisés, concentrés
07:13et feront le maximum
07:17pour que ces jeux se déroulent dans la plus grande sécurité.
07:20La sécurité, c'est la discrétion.
07:23Vu les enjeux, on a été obligés
07:26de mettre un dispositif extrêmement massif.
07:29C'est une cérémonie, il faut le dire,
07:32mais je pense que les téléspectateurs sont au courant.
07:35C'est une cérémonie hors du commun.
07:38Pour la première fois, ça ne se déroulera pas
07:41dans un stade, mais en extérieur.
07:44Il n'y a pas plus beau stade, et c'est en parisien que je vous le dis.
07:47Il n'y a pas plus beau terrain que la Seine.
07:50On va vivre quelque chose d'extraordinaire.
07:53On a un petit problème, c'est qu'il y a François Hollande qui est présent
07:56et donc il va pleuvoir.
07:59Je ne sais pas si vous avez vu, il a fait une vidéo
08:02où il plaisante sur le soleil de ce soir.
08:05Plus sérieusement, les forces de l'ordre.
08:08On ne vous remercie jamais assez.
08:11Il y a 245.000 policiers et gendarmes qui sont présents sur le terrain.
08:14Il y a 245.000 policiers et gendarmes sur le territoire.
08:17Vous avez 97% de taux de présence aujourd'hui.
08:20Je ne sais pas si on arrive à se rendre compte
08:23de cette mobilisation.
08:26C'est hors du commun.
08:29Je tiens à souligner le grand professionnaliste de ses collègues.
08:32Je remercie aussi, parce qu'il y a eu une grande ferveur populaire
08:35quand il y a eu le passage de la flamme olympique
08:38avec énormément de fonctionnaires de police sécurisés
08:41et qui ont été applaudis par la population.
08:44Mes collègues CRS, gendarmes, ça fait toujours chaud au coeur
08:47d'avoir un soutien physique
08:50et de sentir ce ressenti des Français.
08:53Pour nous, ça nous donne envie de continuer
08:56et de sécuriser au maximum.
08:59Aujourd'hui, mes collègues vont travailler 15-16 heures.
09:02En revanche, Axel Ronde, vous êtes un factieux
09:05parce que vous avez une cravate
09:08et que le premier flic de France ne porte plus de cravate.
09:11Faites très attention à ce que vous faites.
09:14Il y en a un qui est dans le viseur de l'Elysée
09:17et un autre qui est dans le viseur de Beauvau.
09:20Porter la cravate, ça peut être aussi honorer son interlocuteur.
09:23C'est complètement démago de dire qu'il faut enlever la cravate
09:26même s'il y en a qui sont tout à fait honorables.
09:29J'ai retenu dans l'intervention d'Auguste Voisin
09:32que la police, ce sont des patriotes.
09:35Deux Frances s'opposent.
09:38Il y a ceux qui considèrent que la police tue.
09:41Mélenchon a perdu beaucoup d'électeurs.
09:44Il y a ceux qui parlent de la police patriote.
09:47Les Jeux Olympiques, même si c'est universaliste
09:50et le message est universaliste, c'est aussi un rassemblement de la nation.
09:53C'est aussi un moment où il y a une trêve
09:56et où on doit se rassembler de droite, de gauche, du centre.
09:59On doit être tous rassemblés parce que c'est un événement national.
10:02On l'a bien compris.
10:05C'est ce que je disais déjà dès ce matin.
10:08Il ne faut pas avoir de certitude sur les auteurs.
10:11Le temps de l'enquête n'est pas le temps de l'émotion
10:14parce qu'il y a le choc après cette attaque massive.
10:17Mais il y a un climat autour de ces Jeux Olympiques
10:20qui est un peu triste.
10:23Vous avez des responsables politiques
10:26qui, après certaines déclarations, ont pu jeter de l'huile sur le feu.
10:29Ce n'est pas eux qui sont responsables de ce qui s'est passé.
10:32Ce n'est pas eux qui sont allés couper les fils.
10:35Personne ne dirait ça. C'est absolument stupide.
10:38D'ailleurs, j'ai vu des députés relayer ce genre de fausses informations.
10:41En tous les cas, attaquer et m'attaquer directement.
10:44Il ferait mieux de soutenir les cheminots,
10:47soutenir les forces de l'ordre,
10:50soutenir les personnes qui sont sur le terrain pour aller au plus vite
10:53pour que ça fonctionne et que tout se passe bien aujourd'hui
10:56plutôt que de s'attarder à cibler directement des journalistes.
10:59Evidemment, parce que derrière chaque fonctionnaire de police ou de gendarmerie,
11:02il y a des familles aussi qui pourraient être en vacances.
11:05Mais vous avez raison.
11:08Ils ne sont pas là avec leur père, leur frère, leur cousin ou leur mari.
11:11Et puis aussi, j'aimerais saluer les forces militaires
11:14qui sont en opération.
11:17Elles sont là depuis beaucoup de mois.
11:21Et qui me disent qu'ils sont vraiment fatigués.
11:24Parce que eux, ça fait 2-3 mois qu'ils préparent leur mission.
11:27Ils enchaînent leur patrouille.
11:30Et puis, en fait,
11:33ce n'est pas leur métier principal
11:36de patrouiller dans la rue de Paris.
11:39Et ils le font parce qu'ils aiment leur pays.
11:42Ils sont attachés. Ils veulent que ces Jeux olympiques...
11:45Et parce que la France est aujourd'hui une cible privilégiée.
11:49Pour une attaque, un attentat...
11:52Alors, projeté ou non, ce n'est pas le problème.
11:55C'est que Paris, aujourd'hui, est visé, bien sûr.
11:58Et le ministre de l'Intérieur qu'on voit à l'image
12:01expliquait que certains députés avaient placé une cible
12:04sur le dos d'athlètes.
12:07Et notamment la délégation israélienne.
12:10Ce n'est pas moi qui le dis, c'est le ministre de l'Intérieur
12:13expliquant que certains mettaient de l'huile sur le feu.
12:16Parler de M. Porte.
12:19Eliott, si vous me permettez d'intervenir
12:22sur ce que fait Gérald Lamanin. Je trouve que c'est très bien ce qu'il fait.
12:25C'est-à-dire que c'est un ministre démissionnaire.
12:28C'est vrai qu'il n'a plus la cravate. On peut peut-être lui reprocher.
12:31Mais au moins, il va saluer les forces de l'ordre.
12:34Et je crois que c'est important dans cette période un peu compliquée
12:37que l'autorité de tutelle, l'autorité hiérarchique
12:40montre d'empathie sur des personnels dont on le sait
12:43qui ont peu de moyens, qui font beaucoup d'efforts,
12:46qui ne sont pas partis en vacances, qui ont aussi des contraintes familiales.
12:49Dans une période où certains nous disent que la police tue.
12:52Vous avez raison. Et en même temps,
12:55c'est très bien qu'il y ait ces images-là.
12:58Le président de la République qui salue les chefs d'Etat.
13:01Le ministre de l'Intérieur qui est au plus près des forces de l'ordre.
13:04Il ne faut pas non plus balayer d'un revers de main
13:07ce qui s'est passé ce matin et qu'on nous fasse le coup
13:10de dire qu'effectivement c'est une attaque mais que ce n'est pas grave.
13:13Tout va bien. Les Jeux Olympiques, etc.
13:16On n'est pas dans un monde parallèle. C'est exactement ça.
13:19C'est une attaque inédite de par son ampleur.
13:22C'est une attaque d'une gravité sans nom.
13:25C'est une attaque en voyant ce qui s'est passé et demain
13:28en apprenant. Quand je dis demain, ça peut être dans les prochaines heures,
13:31les prochains jours ou les prochaines semaines. Quand on connaîtra les auteurs,
13:34je ne le répéterai jamais assez, ça peut avoir des conséquences
13:37vertigineuses en fonction des auteurs de cette attaque.
13:40Vertigineuses. Donc, il ne faut pas non plus
13:43balayer ça parce qu'il y a la cérémonie
13:46des Jeux Olympiques. Michel Chevalet, vous êtes avec nous,
13:49vous êtes spécialiste scientifique, vous avez des nouvelles informations,
13:52est-ce qu'on en sait un peu plus sur ce qui s'est passé ce matin ?
13:55Le trafic reprend à raison
13:58de seulement 3 TGV à l'heure.
14:01La consigne qui a été donnée, on était sur voie déviée,
14:04on revient progressivement sur la voie.
14:07Pourquoi ? Parce qu'on a bloqué les aiguillages.
14:10L'atteinte a été portée sur la commande des aiguillages
14:13et donc le risque, c'est qu'un aiguillage
14:16peut bouger au passage de la rame.
14:19C'est faire ce qu'on appelle un bivouac, c'est-à-dire que la motrice de tête
14:22va partir, mettons, vers le Mans et la motrice de queue,
14:25elle peut aller vers Tours. Ça s'appelle un bivouac.
14:28Donc, pour éviter cela, les équipes sont intervenues,
14:31sur le plan mécanique, on bloque la lame de l'aiguille
14:34avec, en quelque sorte, des serre-joints.
14:37Donc, l'aiguillage ne peut plus être commandé ni télécommandé,
14:40mais simplement, il est bloqué dans une position.
14:43Donc, on a dû rétablir un trafic prioritaire, sans doute,
14:46vers l'Atlantique, vers Bordeaux, à raison de...
14:49La rame avance, elle roule à 300,
14:52elle ralentit et elle va marquer l'arrêt
14:55avant l'aiguillage, puisque sur le tableau de bord,
14:58c'est rouge, il n'y a plus aucune commande.
15:01La question que je me pose, pardonnez-moi de vous couper,
15:04mais je voudrais qu'on aille en vulgariser un peu, parce que j'ai peur
15:07qu'on perde les téléspectateurs qui ne sont pas forcément dans le portrait.
15:10C'est-à-dire que, est-ce que ce qui est arrivé
15:13aurait pu être le fait
15:16d'une personne lambda qui ne connaisse absolument pas
15:19les méthodes ?
15:22On l'a vu, Michel.
15:26D'accord. Donc, ça, c'est provisoire.
15:29Revenons sur les auteurs de ce qui s'est passé, même si on ne les connaît pas.
15:32Est-ce qu'une personne, par exemple,
15:35Luc Gras, qui a des soucis avec l'Élysée,
15:38est-ce que Luc Gras,
15:41qui ne connaît rien à la technique, qui ne connaît rien au réseau,
15:44est susceptible de mettre le feu
15:47à un aiguillage ?
15:50À partir du moment où vous avez la volonté de le faire, vous vous informez,
15:53et à ce moment-là, où vous trouvez l'information,
15:56mais il y en a, il y a des revues spécialisées,
15:59il y a des livres qui ont été faits sur le TGV,
16:02vous pouvez trouver toute la littérature. C'est ça que je dis à partir du moment.
16:05Et après, vous vous dites, je vais m'attaquer,
16:08et ça s'est déjà produit, aux faisceaux de câbles
16:11qui commandent la signalisation, qui sont dans des cas niveaux.
16:14Ça s'est déjà produit pour rélever ce truc. Voilà.
16:17Donc, c'est pas nouveau. Ensuite,
16:20pour paralyser le réseau, avec une action
16:23sur un aiguillage, on va bloquer deux voies.
16:26Un aiguillage, il y a une voie directe et une voie déviée.
16:29Donc, ils se sont attaqués sur la commande
16:32des aiguillages. Voilà.
16:35Je vous rassure tout de suite, ça ne peut pas être moi.
16:38Je ne suis pas un adversaire de la nation,
16:41ni de la démocratie.
16:44Vraiment, vraiment, j'avais un doute sur vous.
16:48Je vous ai rassuré. Là, ça va un peu mieux.
16:51D'ailleurs, il y a beaucoup de câbles dans le studio de CNews,
16:54donc j'étais très inquiet. Avant de vous donner la parole,
16:57je voudrais qu'on aille voir Pierre Martinet,
17:00qui est un ancien membre du service Action de la DGSE.
17:03Merci beaucoup d'être avec nous, cher Pierre.
17:06C'est intéressant d'avoir votre regard, parce qu'on s'est posé
17:09cette question tout au long de la journée. Pour l'instant, on n'a pas
17:12de confirmation, donc on va rester très prudents.
17:15Est-ce que c'est possible que cet acte,
17:18inédit de par son ampleur et de sa virulence,
17:21soit un acte fait, ou en tous les cas piloté,
17:24de l'étranger ? On l'appelle l'ingérence étrangère.
17:27Quel est le regard que vous portez là-dessus,
17:30vous, l'ancien agent du service Action de la DGSE ?
17:33Alors, bonjour à tous.
17:36Effectivement, c'est une action
17:39qui a été préparée. C'est une action, je vais dire,
17:42qui est une action de personnes qui sont
17:45aux fêtes d'une action clandestine.
17:48Forcément, c'est une action qui a été préparée en amont
17:51et ensuite, il y a eu l'action.
17:54Ils ont d'abord déterminé la date.
17:57Moi, je me suis amusé ce matin. Depuis ce matin, j'ai sorti
18:00quelques cartes du réseau SNCF à grande vitesse,
18:03le réseau normal, et j'ai regardé les points qui ont été touchés.
18:06Effectivement, dès qu'on voit une carte et qu'on a un peu un esprit opérationnel,
18:09on peut se dire, si je mets une charge
18:12sur ces croisements-là
18:15de chemin de fer,
18:18je vais pouvoir, comment dirais-je,
18:21paralyser la quasi-totalité du réseau
18:24à grande vitesse en France.
18:27Ensuite, une fois qu'on a pensé et décidé
18:30l'opération, il va falloir...
18:33C'est la phase de préparation. Il y a deux phases.
18:36C'est exactement comme un dossier d'objectif qu'on apprend
18:39dès qu'on passe des stages dans l'armée
18:42pour être instructeur commando, etc.
18:45On a ce genre de réflexion en amont et ensuite,
18:48on va sur le terrain pour faire des reconnaissances
18:51itinéraires. Il y a aussi tout ce qui est important,
18:54c'est-à-dire toutes les caméras de surveillance dans les villages,
18:57etc. Ça demande une préparation minutieuse en amont
19:00de façon à pouvoir accomplir le méfait
19:03ou l'action et surtout repartir sans se faire repérer
19:06et sans se faire arrêter.
19:09Dans Lyon, ils ont été repérés
19:12par des ouvriers de la SNCF.
19:15Là, ça n'a pas fonctionné, mais ils n'ont pas été arrêtés.
19:18Je ne connais pas le niveau de renseignement
19:21qu'ont pu donner ces ouvriers de la SNCF qui travaillaient la nuit.
19:24C'est une source d'informations très intéressante
19:27et on va voir derrière comment va se dérouler l'enquête.
19:30Pour répondre concrètement à votre question,
19:33effectivement, ça peut être commandité par une puissance étrangère
19:36pour déstabiliser cette journée.
19:39Parce que cette journée, je vous rappelle qu'elle est importante
19:42parce que, un, c'est la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques
19:45et la France, le monde entier a les yeux rivés sur la France
19:48et ensuite, c'est des grands départs en vacances.
19:51Ça déstabilise toute la partie voyageur en Île-de-France
19:54et ça, c'est très préjudiciable
19:57pour le reste de la cérémonie.
20:00Enfin, de la cérémonie, oui.
20:03Des Jeux olympiques, bien sûr, des 15 prochaines.
20:06Je ne sais pas quelle est l'intention,
20:09parce qu'encore une fois, la question, c'est
20:12l'intention d'aujourd'hui, elle a été réussie
20:15puisque ça a déstabilisé le réseau ferroviaire
20:18et évidemment, vous entendez les politiques
20:21en train de dire tout va bien, on maîtrise, on avait prévu.
20:24En fait, non, tout va pas bien, ils n'avaient rien prévu du tout
20:27parce qu'ils sont dans la réaction et non dans la prévention.
20:30Donc encore une fois, on réagit et on réagit toujours bien en France.
20:33On a des services qui réagissent très bien.
20:36Et ensuite, on ne sait pas quelle est l'intention après, pendant les Jeux olympiques.
20:39Est-ce qu'ils ont l'intention de harceler sur les réseaux ferroviaires
20:42ou sur des personnels ?
20:45Il y a aussi quelque chose qui est très important,
20:48ils se sont attaqués uniquement à des biens.
20:51Ce n'est pas une opération de terrorisme, on va dire, islamiste
20:54comme on a pu le rencontrer même dans les années 95.
20:57Il y a eu des bonbonnes de gaz sur des voies ferrées
21:00à la période de Khaled Khelqad.
21:03Donc ils se sont vraiment attaqués à des biens
21:06de façon à déstabiliser cette journée d'ouverture.
21:09J'attends.
21:12Merci beaucoup Pierre Martinet pour toutes ces précisions
21:15et votre éclairage, vous l'ancien agent du service Action
21:19de la DGSE.
21:22C'est intéressant parce que ça va devenir évidemment une question politique.
21:25Vous pouvez mettre de côté l'attrêve politique qui a été voulue
21:28par Emmanuel Macron. Je suis en train de lire le communiqué
21:31d'Antoine Léaument, député de la 10e circonscription de l'Essonne.
21:34Sabotage du réseau SNCF.
21:37Qu'entend faire le ministre de l'Intérieur démissionnaire ?
21:40Une litre ouverte qu'il vient de publier.
21:43Plusieurs questions sont donc posées par ces événements.
21:46Comment a-t-il pu avoir lieu sans que vous n'ayez réussi à l'anticiper
21:49pour en protéger le réseau ferré ?
21:52La question se pose d'autant plus que des actes malveillants du même type
21:55avaient été commis en mai dernier à Aix-en-Provence lors de l'arrivée
21:58de la flamme olympique.
22:01Avouez-vous des éléments permettant d'identifier les auteurs présumés
22:04de ces actes de sabotage ?
22:07Et si oui, avez-vous des éléments concernant leur motivation ?
22:10Alors que les Jeux olympiques mobilisent déjà fortement
22:14pour assurer la sécurité d'infrastructures ferroviaires, etc.
22:17Donc il va y avoir évidemment, à travers ce qu'il s'est passé,
22:20un enjeu politique important.
22:23C'est-à-dire qu'on va cibler le gouvernement
22:26et il parle du ministre démissionnaire
22:29en disant qu'est-ce que vous n'avez pas fait
22:32pour qu'on se retrouve dans une situation comme celle-ci.
22:35Encore une fois, le temps de l'enquête n'est pas le temps
22:38de notre sidération ou de nos inquiétudes.
22:42Il faudra déterminer très vite les auteurs de ces faits-là.
22:45Et une fois qu'on les aura retrouvés,
22:48une fois qu'on aura compris qui sont ces individus,
22:51je peux vous dire que les questions seront très nombreuses.
22:54Le terrain, encore une fois, et je salue toutes les équipes
22:57qui sont sur le terrain depuis 9h ce matin.
23:00On va aller voir Marie-Victoire Dieudonné
23:03qui est sur l'un des... Pardonnez-moi.
23:06À Courtalin, me dit-on en régie. Merci beaucoup.
23:09Courtalin, c'est dans l'Eure-et-Loire,
23:12à quelques centaines de kilomètres de Paris.
23:15Et c'est là où l'axe qui descend vers l'Atlantique.
23:18C'est l'axe qui a été le plus touché.
23:21Marie-Victoire, racontez-nous quelle est la situation.
23:24Est-ce que vous avez vu des trains
23:27passer même très lentement, Marie-Victoire ?
23:30Et oui, exactement, Elliot.
23:33Depuis que nous sommes arrivés vers 13h,
23:36nous avons vu passer 3 TGV,
23:39mais à moins de 30 km heure seulement.
23:42C'est donc plutôt lent comme allure.
23:45La vitesse ne ralentit ainsi heureusement que sur notre périmètre
23:48pour parer aux dégâts de la nuit, bien sûr,
23:51et puis également pour effectuer les tests et les contrôles nécessaires.
23:54Les agents techniques de la SNCF s'y attellent depuis le début de la matinée
23:57puisque les individus sont rentrés par effraction sur le site.
24:00Ils ont soulevé les dalles pour accéder aux câbles,
24:03notamment, et mis le feu à une dizaine d'entre eux.
24:06Ce n'est pas n'importe quel poste d'aiguillage qui a été visé
24:09puisque nous nous situons exactement au niveau d'une bifurcation
24:12entre deux lignes de l'axe atlantique,
24:15Paris-Le Mans et Paris-Tours.
24:18Le lieu est donc stratégique
24:21puisque l'attaque prive tout simplement deux branches du réseau TGV.
24:24L'action, elle, est coordonnée.
24:27Nous sommes au bord et au bout d'une route de campagne.
24:30Le réseau TGV est formellement interdit au public
24:33et protégé par une grille qui a été sectionnée.
24:36Avant la réparation, place aux diagnostics.
24:39Tout cela devrait prendre du temps.
24:42Les postes électriques nécessitent une réparation manuelle, câble par câble,
24:45d'où la prudence de la SNCF qui annonce que les perturbations
24:48devraient durer jusqu'à lundi.
24:51Merci beaucoup Marie-Victoire Dieudonné.
24:54Merci à Olivier Gangloff qui vous accompagne.
24:57Merci à Patrick Holland, Goderic Bey, Fabrice Elsner
25:00qui sont également sur le terrain.
25:03Il y a Jean-Michel Decaze.
25:06Qui avait-il d'autres ? Sacha Robin et Audrey Bertrou.
25:09Bref, vous avez vu tout au long de la journée
25:12et ça va continuer dans un instant avec Olivier Decaire en flec.
25:15Nos équipes sont mobilisées et l'ont été depuis 9h ce matin
25:18pour vous apporter les toutes dernières informations
25:21concernant cet acte très grave
25:24qui a frappé la SNCF et le réseau ferroviaire français.
25:27800 000 Français ont été impactés,
25:30le seront pour certains d'entre eux tout au long du week-end.
25:33Je retiens peut-être la déclaration du jour
25:36c'est celle de Jean-Pierre Farandou, le patron de la SNCF.
25:39Lorsque cette attaque, en fait, on s'attaque aux Français.
25:42Puis l'autre chose peut-être très importante,
25:45c'est cette absence de messages
25:48depuis désormais quasiment 8h
25:52du Président de la République.
25:55Je ne dis pas qu'il faille pour le Président de la République
25:58se rendre en urgence du côté du Nord-Pas-de-Calais
26:01mais un message, je ne crois pas que...
26:04juste un message de soutien.
26:07Ça ne met pas du tout en difficulté
26:10la préparation des Jeux Olympiques, de la cérémonie d'ouverture.
26:13Quand même assez surprenant.
26:16C'est terminé, merci à tous les cinq.
26:20Merci beaucoup à Jade qui a préparé cette émission avec moi.
26:23L'info se poursuit sur CNews
26:26avec l'excellent Olivier de Carenfleck
26:29et ensuite ce sera Gauthier Lebret.
26:32Excellent week-end et pensez aux policiers qui sont mobilisés aujourd'hui.
26:35Pensez aux pompiers qui ont été également sollicités.
26:38Pensez aux membres et aux employés de la SNCF
26:41qui sont en train de travailler et qui vont peut-être travailler toute la nuit
26:44pour que le réseau ferroviaire revienne à la normale.
26:47Merci à tous les cinq.

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