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Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte

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00:00:00Je suis ravie de vous retrouver pour une nouvelle édition de 180 minutes info dans un instant on parlera évidemment de ce gouvernement
00:00:06démissionnaire une démission qui devrait être actée dans la soirée a priori en tout cas il y avait le dernier
00:00:10conseil des ministres pour Gabriel Attal et ses ministres aujourd'hui à l'Elysée on en parlera avec nos invités
00:00:16le journal à suivre également de Vincent Farandej mais avant cela l'éphéméride c'est à tout c'est parti
00:00:27Chers amis bonjour
00:00:29Comme à plusieurs reprises au cours de l'année le calendrier nous invite aujourd'hui à tourner notre regard vers la Vierge Marie
00:00:36elle est honorée comme Notre-Dame du Mont Carmel en souvenir d'une apparition survenue vers
00:00:431251 en Galilée
00:00:45le Mont Carmel est un massif montagneux on en trouve la trace dans des écrits antiques qui remontent au XVIe siècle avant Jésus-Christ
00:00:54c'est là que le prophète Élie
00:00:56Construisit un sanctuaire et que le prophète Élysée fit retraite
00:01:00un temple dédié à Zeus y fut bâti au IVe siècle toujours avant notre ère
00:01:06une communauté de moines s'y installent au XIIIe siècle ils prennent le nom de Carme
00:01:12l'ordre du Carmel est né vous connaissez certaines de ces figures les plus illustres comme Saint Thérèse d'Avila
00:01:19Saint Jean de la Croix, Saint Thérèse de Lisieux ou encore Saint Édith Stein
00:01:24C'est sur le Mont Carmel donc que le sixième maître de l'ordre Simon Stock a eu une apparition de la Vierge Marie
00:01:32qui lui demande de diffuser un scapulaire à son effigie
00:01:36promettant d'accorder une protection particulière à ceux qui le portent
00:01:41et voici pour finir un court extrait de la prière du Carmel
00:01:45Notre-Dame Marie à vous nous recourons nous abreuvons notre coeur à votre source
00:01:53C'est tout pour aujourd'hui à demain chers amis ciao
00:01:58Donc voici c'est l'heure du journal donc Vincent est avec nous à l'une de l'actualité l'enquête se poursuit après l'attaque au couteau
00:02:05contre un militaire hier à Paris. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour tentative d'assassinat
00:02:09le suspect était déjà connu des services de police notamment pour meurtre en 2018 les détails avec Maxime Lavandier
00:02:17Le profil de l'homme suspecté d'avoir attaqué au couteau un militaire de l'opération sentinelle gare de l'est se précise peu à peu
00:02:24interpellé rapidement après son agression le suspect âgé de 40 ans est né en république démocratique du Congo
00:02:31et naturalisé français en 2006
00:02:34il se dit chrétien et aurait crié Dieu est grand en français au moment de l'attaque sur le militaire
00:02:39selon les premiers éléments il dit avoir agi parce que les militaires tuent des gens dans son pays mais les circonstances et
00:02:45motivations de l'individu font toujours l'objet d'investigations
00:02:48un homme au profil inquiétant et qui n'est pas à son coup d'essai
00:02:51il était déjà connu de la justice pour différents faits à son casier judiciaire de condamnation pour violence sur conjoint en
00:02:592018 il avait mortellement poignardé un jeune homme de 22 ans à la station RER Châtelet Hall en plein coeur de Paris
00:03:06déclaré pénalement irresponsable du fait de ses troubles psychiatriques il avait alors été interné dans un hôpital
00:03:12Selon une expertise médicale l'homme serait atteint d'une probable maladie schizophrénique
00:03:16évolutive et non traité depuis plusieurs années ce qui pose la question de sa liberté hier soir dans les rues de la capitale
00:03:24et puis les tentatives de négociations se poursuivent à gauche pour proposer un nom de premier ministre
00:03:29le profil de Laurence Toubiana semble émerger mais la France insoumise
00:03:34s'oppose à la candidature de cette spécialiste du climat réaction d'Olivier Faure ce matin écoutez
00:03:40Je vous le confirme
00:03:41pourquoi elle ?
00:03:43pourquoi elle parce que
00:03:45d'abord j'imagine que vous la connaissez elle est celle qui a été l'architecte
00:03:50de la COP 21
00:03:51elle a été ensuite missionnée pour être celle qui a présidé aux travaux de la commission de la convention pour le climat
00:03:59elle est connue pour être une économiste une diplomate engagée à la fois sur le terrain écologique et sur le terrain social
00:04:06elle est aussi de ceux qui ont lancé cette
00:04:09initiative
00:04:11Tax the rich avec Paul Magnette avec Aurore Laluc pour faire en sorte que à l'échelon européen
00:04:18nous puissions retrouver des marges de manœuvre pour
00:04:22pour financer la transition écologique pour financer aussi
00:04:25la lutte contre les inégalités pour financer nos services publics en faisant en sorte que les plus gros patrimoines que les plus grandes fortunes
00:04:31que les grandes entreprises que les super profits
00:04:33soient aujourd'hui taxées pour permettre donc de retrouver des marges de manœuvre et donc elle correspond complètement à ce que nous portons
00:04:40depuis longtemps et depuis cette campagne singulièrement donc faire en sorte d'arriver à
00:04:47avoir une république qui soit sociale et écologique
00:04:50ce qui nous conduit à la chronique éco on va parler du pacte législatif soumis par la droite républicaine présenté par
00:04:58Laurent Wauquiez alors à quoi faut-il s'attendre est-ce que ce serait compatible avec les attentes d'Emmanuel Macron la réponse avec Eric de Riedemann
00:05:07Compatible oui sur le plan des valeurs du travail parce que ce serait l'une des premières mesures
00:05:12valoriser la France qui travaille autrement dit favoriser la croissance la création de richesses et les rémunérations qui sont d'ailleurs les trois leviers de la
00:05:21relance le pacte ne serait pas tourné à la systana contrairement à la gauche
00:05:26sans doute serait-il même question de repenser le système social actuel qui consacre un tiers de la richesse nationale au social
00:05:33ce fameux pognon de dingue que dénonçait Emmanuel Macron au début de son mandat les aides sociales pourraient être
00:05:40fusionnées et plafonnées pour ne pas dépasser le SMIC les indemnités chômage seraient même contrôlées pour vérifier qu'il n'y ait pas d'abus
00:05:48le pacte évoque ensuite la baisse des charges sociales pour agir sur les salaires et donc sur le pouvoir d'achat
00:05:53mais il n'est pas question de hausse du SMIC parce que cela gênerait les PME
00:05:58il y a aussi un engagement celui de ne pas augmenter les impôts
00:06:01la question immigration est abordée le pacte propose des quotas annuels pour éviter l'afflux de main d'oeuvre bon marché et non qualifiés
00:06:09la proposition d'ailleurs avait été censurée par le conseil constitutionnel en janvier dernier il y a aussi un
00:06:16Encouragement au retour des industries et pour cela et bien ce pacte prévoit de supprimer la loi zéro
00:06:24artificialisation qui interdit toute nouvelle implantation industrielle
00:06:28Laurent Wauquiez parle là d'un programme pouvant débloquer la france en 100 jours avec un engagement
00:06:33celui d'avoir un budget tout prêt sans dépenses supplémentaires à partir de l'automne prochain
00:06:39donc beaucoup d'économies pour engager le redressement de la france
00:06:44On en vient à la situation en Nouvelle-Calédonie et un premier bilan après les émeutes qui ont éclaté au mois de mai
00:06:49les dégâts sont estimés à 2 milliards d'euros des événements qui ont également provoqué une hausse du chômage dans l'archipel Ladislas Giscard d'Estaing
00:06:58Trois jours après le début des émeutes les barrages et des violences persistent
00:07:03l'archipel est toujours à l'arrêt
00:07:05dix morts une économie à terre deux milliards d'euros de dégâts
00:07:09Après deux mois d'insurrection l'économie de l'île s'est effondrée 30% du capital productif est détruit
00:07:17globalement l'économie calédonienne est aujourd'hui
00:07:20totalement détruite
00:07:23à bout de souffle puisque on comptabilise déjà
00:07:28800 entreprises qui ont été soit détruites
00:07:31soit pillées soit
00:07:34Impactées d'une manière directe
00:07:36l'archipel de 270 mille habitants subit un chômage massif qui devrait pousser à très court terme près de 24 mille néo calédoniens au chômage
00:07:45seul l'état français sera en mesure de
00:07:49Accompagner financièrement la relance de la nouvelle Calédonie
00:07:53l'état a annoncé élargir une aide de 250 millions d'euros en faveur des entreprises calédoniennes pour les mois de mai et juin 2024
00:08:01L'actualité internationale avec Donald Trump qui a donc été officiellement investi à la convention des républicains
00:08:06loin des caméras depuis la tentative d'assassinat l'ex-président des états unis a donc fait son grand retour
00:08:12pansement sur l'oreille il a nommé son vice-président James David Vance alors qui est-il portrait signé d'Elisabeth Guedel sur place
00:08:21c'est J. Davens qui a 39 ans un sénateur de l'Ohio et si Donald Trump est élu au mois de novembre il sera l'un des plus
00:08:28jeunes vice-président de l'histoire des états unis alors il n'a pas toujours été un grand fidèle de Donald Trump
00:08:33il a été même très critique vis-à-vis du candidat républicain lors de sa première campagne en
00:08:392016 il se demandait même si ce n'était pas
00:08:42l'hitler de l'amérique c'est pour vous dire mais depuis il est l'un des plus fervents
00:08:47défenseurs du de l'ancien président du candidat républicain
00:08:50il est issu du milieu d'un milieu ouvrier assez simple du midwest et c'est pour ça que Donald Trump l'a choisi l'espère que
00:08:57cet électorat va le suivre
00:08:59c'est comme ça aussi que les américains l'ont connu il avait écrit un livre sur cette enfance de cette amérique un peu oubliée de tous
00:09:06les politiques avant d'avoir une carrière militaire et une carrière de financier à succès donc effectivement fin du suspense
00:09:14Kamala Harris l'actuelle vice-présidente a d'ores et déjà
00:09:17proposé de rencontrer
00:09:19J. Davens lors d'un débat télévisé pour cette campagne présidentielle
00:09:23C'est le moment qu'ils attendaient tous et qu'il attendait lui aussi
00:09:26particulièrement qu'il y a Mbappé qui a donc été officiellement présenté par le Real Madrid à la mi-journée une cérémonie grandiose au
00:09:33Santiago Bernabéu le stade du Real Madrid devant 80 mille personnes
00:09:37des légendes du réel étaient notamment présentes pour accompagner le joueur tel qu'un certain Zinedine Zidane ou encore Raoul on écoute Mbappé
00:09:45C'est un jour incroyable pour moi
00:09:49C'est un rêve d'enfant qui se réalise
00:09:53et là d'être ici maintenant devant vous ça signifie tellement
00:10:01Depuis beaucoup d'années je ressens l'amour que vous pouvez me porter de loin
00:10:06et merci d'avoir
00:10:08continué à me soutenir malgré tout ce qui a pu se passer
00:10:14Maintenant j'ai un autre rêve
00:10:16Maintenant mon autre rêve c'est d'être à la hauteur de l'histoire de ce club
00:10:32Je peux dire une chose c'est que je vais donner ma vie pour ce club et cet écusson
00:10:39Allez on écoute les socios les fans du Real Madrid particulièrement heureux de l'arrivée de Kylian Mbappé
00:10:46Le club est dans une bonne période c'est sûr on va gagner une autre ligue des champions
00:10:52j'ai des attentes très élevées concernant ce qu'il va apporter
00:10:58Le Real Madrid est en forme on a gagné la ligue des champions et la liga il peut renforcer l'équipe il nous manquait un attaquant
00:11:05on avait déjà Vinicius et Rodrigo on a maintenant un autre attaquant de classe mondiale
00:11:09Il représente l'ambition et l'histoire du Real Madrid c'est sûr on va triompher encore longtemps
00:11:19Merci Vincent on se retrouve d'ici une demi-heure pour votre prochain journal dans un instant Pierre-Marie Sève et Eliott Mamann seront avec moi pour
00:11:25commenter l'actualité
00:11:26du gouvernement, des missionnaires, de l'assemblée, ce qui se profile c'est une semaine cruciale bien sûr pour les
00:11:32députés et puis on parlera aussi de cette attaque au couteau hier à la gare de l'est qui a blessé un
00:11:38militaire de l'opération sentinelle à tout de suite
00:11:43De retour pour débriefer l'actualité et elle est très dense
00:11:46en ce mardi on est avec Pierre-Marie Sève qui est directeur de l'institut pour la justice bonjour
00:11:51merci d'avoir accepté notre invitation merci à vous également Eliott Mamann je rappelle que vous êtes chroniqueur
00:11:57politique on va parler de cet homme qui a blessé au couteau un militaire de l'opération sentinelle ça s'est passé hier soir
00:12:03gare de l'est il était déjà connu pour sa
00:12:07dangerosité psychiatrique on va revenir évidemment à ses antécédents judiciaires
00:12:10et il a été interné ce matin après quelques heures de garde à vue c'est un homme de 40 ans né en république démocratique du Congo mais
00:12:17qui est de nationalité française et puis entre temps une enquête a été ouverte pour tentative
00:12:21d'assassinat et écoutez ce qu'en disait le porte-parole d'alliance sud Rudy Mana
00:12:26on est encore une fois
00:12:28touché de plein fouet par ce qui s'est passé hier soir une nouvelle fois on a un fou furieux
00:12:34un fou furieux qui cette fois ci a été
00:12:37identifié comme tel déjà puisqu'il a été libéré suite à un meurtre on parle d'un meurtre en 2018 et le gars il est dehors
00:12:45en 2024 dans nos rues mais combien y a-t-il d'individus comme ça
00:12:50alors imaginez l'état d'esprit des policiers des gendarmes des militaires
00:12:54de tous ces agents de sécurité aussi dans les gares qui sont parfois attaqués par ces individus
00:12:59On sait pertinemment que toutes nos villes dans toutes nos villes il y a des individus comme ça et face à ça
00:13:05j'ai l'impression qu'on réagit pas le pouvoir législatif ne réagit pas
00:13:10bonjour Noémie Schultz, bonjour Nelly, vous allez nous apporter quelques précisions alors on appelle vous allez revenir que cet homme a déjà un parcours
00:13:15meurtrier et qu'une enquête a été ouverte cette fois pour tentative d'assassinat
00:13:19oui absolument ce qui interpelle depuis depuis hier soir c'est bien sûr le profil de ce suspect un
00:13:26homme déjà connu de la police et de la justice puisque il avait
00:13:30commis un premier meurtre c'était en 2018 sur un mot d'opératoire assez similaire il avait poignardé un jeune homme dans une station de RER à
00:13:36Paris la station à Châtelet-Léal
00:13:39que s'est-il passé à l'époque il a été
00:13:41déclaré irresponsable pénalement en raison de l'abolition de son discernement ça veut donc dire qu'il n'a pas été jugé pas été condamné il avait
00:13:49sans doute été hospitalisé
00:13:52D'office dans un hôpital psychiatrique mais on ne sait pas combien de temps il a passé dans dans un hôpital
00:13:58on va rappeler un vous savez que une fois que la justice a déclaré qu'une personne était irresponsable pénalement elle peut décider qu'ils sont
00:14:05hospitalisés mais ensuite elle n'a plus la main sur ce qu'il se passe
00:14:08là ce sont les médecins qui prennent le relais
00:14:11et donc il est possible qu'au bout d'un deux ou trois ans je n'ai pas encore cette information et bien des médecins est estimé que
00:14:17cet homme allait mieux parce qu'il suivait peut-être un traitement
00:14:20sérieusement en tout cas qu'il ne
00:14:22représentait plus en tout cas en apparence de danger pour lui et pour les autres il avait donc été
00:14:27il a donc retrouvé la liberté et effectivement hier soir nouveau nouveau passage à l'acte
00:14:33cet homme dont on a appris ce matin que sa garde à vue avait été levée il a été interné à l'i3p l'infirmerie de la
00:14:39préfecture de police de paris
00:14:42on va bien préciser que ça veut dire qu'à l'heure actuelle un médecin a estimé que son état n'était pas
00:14:47compatible avec une garde à vue pour autant ça ne veut pas dire
00:14:50dès maintenant que la justice le considère déjà comme irresponsable dans cette affaire là ça ce sera le fruit d'une longue
00:14:58investigation sous la direction d'un juge d'instruction puisque c'est une information judiciaire qui a été ouverte pour tentative d'assassinat il y aura des expertises des
00:15:04contre-expertises psychiatriques et à l'issue on verra effectivement si la justice
00:15:09établit qu'à nouveau une nouvelle fois et bien le discernement de cet homme était aboli au moment de du passage à l'acte
00:15:15Pierre-Marie Sèvres forcément ça interroge parce que
00:15:19quel qu'ait été donc
00:15:21le diagnostic et ce qui a été décidé à l'époque on peut quand même se demander pourquoi quatre ans après il est dehors en fait en
00:15:28effet ça peut aussi faire porter une lourde responsabilité sur le corps médical qui a statué et qui a décidé éventuellement de cette
00:15:34remise en liberté en tout cas est-ce que de votre point de vue il y a un angle mort
00:15:38sur le suivi des personnes avec des profils psychiatriques
00:15:41alors c'est difficile de faire une généralité il y a autant de décisions
00:15:44que de psychiatres là c'est une décision qui a été prise certainement par un psychiatre il va falloir voir
00:15:50l'enquête le dira on a encore assez peu d'éléments sur cette affaire là mais il est possible que la responsabilité du psychiatre soit mise en cause
00:15:56c'est déjà arrivé je rappelle l'affaire luc meunier qui était un jeune homme doctorant
00:16:00en génie mécanique qui avait été tué assassiné dans la rue par quelqu'un qui avait été laissé libéré en liberté par son psychiatre
00:16:08et le psychiatre a été condamné à 18 mois je crois de prison avec ce que vous le dites c'est que c'est un psychiatre qui
00:16:13se statue il n'y a pas de décision collégiale en la matière alors ça dépend ça dépend des décisions ça dépend
00:16:18en l'occurrence on ne sait pas si c'est même une permission
00:16:20on ne sait pas non plus si le préfet
00:16:23pour l'hospitalisation d'office il peut y avoir la préfecture qui est aussi
00:16:27sollicité pour donner son avis sur le fait de sortir
00:16:29et puis il y a toutes sortes de libérations ça peut être une libération
00:16:31sèche comme on dit ça peut être une permission de sortie ça peut être toutes sortes de libérations on ne sait pas
00:16:36en l'occurrence pour le moment on a trop peu d'éléments mais c'est certain qu'il y a un problème
00:16:39C'est certain qu'il y a eu un problème avec cette affaire là et je serais très curieux d'en apprendre plus avec l'enquête
00:16:44et possiblement des responsabilités devront être pointées du doigt
00:16:47Si on étend un petit peu au delà de ce qui s'est passé de l'attaque à proprement parler
00:16:52c'est vrai que ça fait peser quand même sur les JO qui vont bientôt commencer un climat particulièrement anxiogène on n'avait vraiment pas besoin de ça
00:16:59parce que ça touche en plus un lieu d'accueil du public
00:17:01une gare par laquelle transite de nombreux touristes qui vont aussi venir à Paris à cette occasion
00:17:07c'était pas la meilleure manière de débuter cette période
00:17:10D'autant plus traumatisant d'ailleurs que la gare de l'Est est très fréquentée notamment en début de soirée milieu de soirée c'était le cas
00:17:16au moment de l'attaque donc il y a naturellement une question qui se pose par rapport à la gestion et à l'accueil du public
00:17:22je dirais qu'il y a plusieurs choses et c'est vrai que par rapport à cette notion de capacité de discernement on est un peu dubitatif
00:17:27puisqu'on ne sait pas exactement comment interpréter son action
00:17:31vraisemblablement le suspect aurait motivé
00:17:34son acte par la volonté de faire à un militaire ce que des militaires font également au Congo
00:17:40et là aussi c'est compliqué parce qu'il semble y avoir donc un raisonnement plus ou moins
00:17:46réfléchi et construit qui a accompagné cet acte dans le même temps il n'y a à l'heure actuelle pas ou peu de militaires français au Congo
00:17:53il y a néanmoins en effet en république démocratique du Congo on le sait une situation politique extrêmement instable
00:17:58le dernier coup d'état avorté c'était il y a moins de deux mois à la fin du mois de mai
00:18:03donc est-ce que c'est à cette situation instable qu'il faisait référence
00:18:07néanmoins cela n'aurait donc absolument aucun lien avec la réalité française exactement mais donc c'est aussi quelque chose qui va être
00:18:13particulièrement compliqué quant à l'évaluation du profil psychologique du suspect
00:18:17puisqu'il y a à la fois un raisonnement qui semble construit et en même temps qui ne se repose en réalité sur aucune
00:18:24donnée tangible qui pourrait véritablement lier la France au Congo
00:18:29Il a fait des déclarations et
00:18:31Effectivement là maintenant le travail des experts psychiatres ça va être de dire si effectivement
00:18:35il y avait une logique là-dedans ou pas il a justement
00:18:39on pourrait au contraire dire ça semble pas très construit puisque ça ne reflète pas une réalité du terrain
00:18:43il a été capable de tenir des propos au moment où il a été arrêté
00:18:46On peut aussi entendre et d'ailleurs c'est ce qui a été dit par certains syndicats policiers plutôt dans la journée dans les médias que
00:18:51cibler un militaire puisque l'on reproche à des militaires de tuer des civils dans son propre pays ainsi qu'il l'a formulé
00:18:58reste tout de même un
00:18:59raisonnement qui est présenté. Pour l'instant donc on ne sait pas s'il sera
00:19:05en mesure d'être
00:19:06mis en examen, jugé voilà il faudra attendre la suite des expertises de psychiatrique et on vous fera revenir bien sûr à cette occasion
00:19:14ils étaient réunis une dernière fois en conseil des ministres les dernières heures donc du gouvernement Attal avant que les
00:19:1918 ministres ne retrouvent leur liberté de siéger en tant que député élu ou réélu pour certains
00:19:26Et déjà donc pour voter pour les instances de l'assemblée nationale ce sera crucial ce jeudi 18 juillet mais là maintenant on entre dans l'inconnu
00:19:33alors que va-t-il se passer ? Que s'est-il passé déjà à l'occasion de ce dernier conseil des ministres ? Régine Delfour vous êtes à l'Elysée
00:19:40le conseil des ministres a pris fin et
00:19:43normalement démission actée dans la soirée n'est-ce pas ?
00:19:49Oui absolument Emmanuel Macron aurait donc accepté la démission mais elle ne sera actée qu'en fin de journée
00:19:55Gabriel Attal devrait donc revenir à l'Elysée en fin de journée également alors un conseil des ministres qui a duré
00:20:02plus d'une heure et demie à l'issue de ce conseil de ministres les ministres avaient pour
00:20:06ordre de ne pas répondre à nos questions on a vu quand même quelques quelques gestes comme celui de Gérald Darmanin
00:20:14traversant la cour de l'Elysée en dénouant sa cravate c'était quand même assez symbolique
00:20:19ce geste et puis il y avait ces ministres aussi qui nous ont dit qu'il y avait eu beaucoup
00:20:23d'émotions pendant ce conseil des ministres nous laissait donc porter à croire que la démission avait été acceptée désormais c'est donc un
00:20:31gouvernement démissionnaire qui sera là pour gérer les affaires courantes c'est à dire les dossiers qui sont déjà en cours
00:20:37autre point aussi c'est que ce gouvernement démissionnaire ne pourra pas
00:20:42être renversé par une motion de censure
00:20:46et il pourrait alors on ne sait pas la question c'est de savoir jusqu'à quand ce gouvernement démissionnaire
00:20:51restera on nous parle de la durée jusqu'à la fin de l'été Nelly
00:20:56merci beaucoup pour ces premières précisions ce qui est intéressant Pierre-Marie Sèvres c'est qu'Emmanuel Macron appelle son camp
00:21:02selon un ministre participant à ce fameux dernier conseil
00:21:06appelle son camp à proposer une coalition majoritaire ou un large pacte législatif
00:21:10ce qui reprend les termes de Laurent Wauquiez on voit bien la tentation maintenant d'aller chercher
00:21:16ce fameux pacte à défaut peut-être de coalition gouvernementale puisque là Laurent Wauquiez a quand même fermé la porte
00:21:21avec la droite c'est peut-être ce qui est en train de se dessiner
00:21:23oui mais moi je vous avoue je suis étonné tous les jours par les
00:21:27évolutions de la situation politique il faut dire que moi les cours de droit constitutionnel que j'ai pris il y a dix quinze ans
00:21:32aujourd'hui ne sont plus valables sur pas grand chose
00:21:35la Ve République n'était pas du tout
00:21:37destinée à être menée de telle façon bon après tout pourquoi pas mais juridiquement c'est intéressant puis d'autant qu'il y a effectivement des stratégies
00:21:45politiques je pense que les républicains visent à garder une indépendance
00:21:50après tout mais voilà ça peut rester surprise
00:21:56Je pense qu'il ne voit qu'il ne peut voir que comme inéluctable la fin de la macronie et de
00:22:01du centre on va dire du règne du centre puisque la condition la situation politique
00:22:06économique à tous les points de vue du pays continue à empirer
00:22:09forcément ce sont ceux qui sont aux manettes qui sont considérés comme responsables et a raison et donc j'imagine
00:22:13qu'il a envie de conserver une indépendance ou en tout cas d'un semblant d'indépendance d'ici là
00:22:18parce que gabriel atal aussi dont on l'a dit c'est beaucoup émanciper écoutez enfin regardez ces petites phrases qu'on a extrait
00:22:24visiblement ce qui s'est dit dans ce fameux conseil des ministres on a toujours quelques indiscrets il estime qu'ils auraient pu
00:22:31disparaître
00:22:32nous avons évité le pire l'avenir est à écrire
00:22:35sous-entendu
00:22:37Mettre trois petits points
00:22:39et je sais que tous sont la france au coeur et que la flamme ne s'éteint jamais pour ceux qui veulent
00:22:44servir les français on a beaucoup dit éliott maman qu'emmanuel macron allait sans doute observer les les équilibres et force en présence
00:22:51avec ce fameux vote pour pour le perchoir à l'assemblée nationale et peut-être après
00:22:56décider en fonction ça va être un peu ça son curseur d'ailleurs ce qui est surprenant c'est qu'à l'heure actuelle au sein du groupe
00:23:01présidentiel et non plus majoritaire
00:23:03il y a tout de même une forme de suffisance qui peut s'exprimer à certains égards qui peut tout de même étonner au vu de la
00:23:09déconvenue qu'on aurait représenté ces législatives parce que on interprète en réalité le résultat de ces élections
00:23:14sur la base de ce que nous indiquait les sondages mais si l'on regarde
00:23:18l'évolution d'une législature à l'autre c'est à dire de la précédente assemblée nationale à celle qui va siéger à partir du jeudi 18 juillet
00:23:25il faut tout de même reconnaître que le groupe présidentiel est celui qui a le plus perdu à la suite de cette dissolution
00:23:31Ils étaient 250 exactement et ils ne sont plus qu'une centaine et pourtant à l'heure actuelle le groupe macroniste
00:23:37tend tout de même à considérer que la volonté d'exclure par exemple le rassemblement national d'un certain nombre de postes qui habituellement
00:23:45vont à l'opposition n'est pas une si mauvaise idée au nom des principes républicains et ce qui est d'ailleurs surprenant c'est que
00:23:52on joue tout de même un peu comme on veut avec cette notion de principe républicain
00:23:56Puisque d'un côté on nous explique qu'il faut nécessairement faire barrage au rassemblement national ce qui est par ailleurs une posture politique et rhétorique que
00:24:02l'on peut tout à fait entendre
00:24:03néanmoins un principe républicain par excellence est tout de même qu'il y a un certain nombre de postes à l'assemblée nationale
00:24:09qui ne sont pas donnés à des gens parce qu'ils seraient représentatifs d'une majorité de la population mais tout simplement parce que
00:24:15mécaniquement c'est un principe républicain ils doivent aller à des membres de l'opposition
00:24:19c'est par exemple le cas des postes de vice-président
00:24:21Vice-président
00:24:23C'est-à-dire que ça n'est pas inscrit bien sûr c'est toujours quelque chose de tacite
00:24:27Exactement mais d'un côté on se sert de ces principes républicains et de l'autre on s'asseye un peu dessus
00:24:32typiquement les postes de vice-présidence de l'assemblée nationale vont normalement à l'opposition
00:24:37que cette opposition soit majoritaire un peu majoritaire ou pas du tout et en l'occurrence il s'agit d'essayer d'empêcher l'accès de
00:24:45Sébastien Chenu et Hélène Laporte notamment à ces positions là
00:24:48qu'ils occupaient déjà à la pression de l'assemblée
00:24:51absolument
00:24:52Vous êtes d'accord avec lui que c'est à géométrie variable cette histoire de principe républicain et d'ailleurs tout le monde n'est pas au
00:24:57diapason dans la majorité puisque dans l'ex majorité maintenant il faut s'habituer parce que je crois que François Bayrou lui
00:25:03pour lui ça lui pose un problème
00:25:05que le R.N. ne soit absolument pas représenté par exemple. Moi ce qui me choque le plus c'est que j'ai été
00:25:09j'ai 30 ans voyez donc il y a 20 ans j'allais à l'école et on me parlait de démocratie on me parlait de république on
00:25:15me parlait de neutralité on me parlait tous ces grands principes comme si c'était le Graal et j'étais d'accord avec ça et pendant des
00:25:20années et des années ces gens là
00:25:22ce système là on va dire
00:25:24s'est drapé dans ces grands principes là et les a respectés parce que ça les arrangeait et à partir du moment où ça ne les
00:25:29arrange plus où c'est une vraie opposition qui s'oppose à eux à partir de là les principes ne valent plus rien
00:25:34c'est une je pense qu'ils ne réalisent pas philosophiquement ce que c'est comme
00:25:37comme basculement que d'utiliser ces mêmes principes et de les déformer en son intérêt
00:25:42c'est un basculement ça laisse l'idée à tout le monde que le droit en fait
00:25:46ne compte pour rien que les plus grands principes de vie en société ne comptent pour rien
00:25:52je trouve ça extrêmement dangereux je trouverais ça extrêmement dangereux si effectivement on bafouait
00:25:56les règles qu'elles soient écrites ou non écrites je rappelle qu'en droit un contrat peut-être oral
00:26:00une règle n'a pas à être écrite pour être juridique pour être pour constituer du droit donc je trouverais ça extrêmement dangereux
00:26:07bon de toute façon tout est inédit
00:26:09vous l'avez vu dans la période puisque là on va aussi se retrouver avec des ministres démissionnaires qui seront à la fois députés pour siéger
00:26:14ils auront une double casquette ça ne s'était jamais vu cette vacance du pouvoir
00:26:20avec des affaires courantes et tout en siègeant comme député
00:26:23on marque une courte pause et on reviendra à une autre situation assez inédite
00:26:26c'est ce qui se passe du côté des Etats-Unis avec Donald Trump qui active un petit peu
00:26:32la tentative d'assassiner à laquelle il a fini par réchapper
00:26:37finalement lui met le pied à l'étrier un petit peu plus vite il a déjà nommé son numéro 2
00:26:42son candidat vice-président à la vice-présidence le fameux ticket
00:26:45voilà il est en train de préempter déjà cette campagne présidentielle américaine à tout de suite
00:26:53de retour pour le journal de Vincent Farandaji les 14h30 on va parler des mégabassines
00:26:59qui sont à nouveau au centre de toutes les attentions
00:27:02des manifestations sont effectivement annoncées vendredi et samedi à proximité de Sainte-Sauline
00:27:08et qui donc font craindre aux autorités et à Gérald Darmanin des débordements importants
00:27:12au reportage de Jean-Michel Decaze avec Tancredi Hôtel
00:27:15une réunion de travail aux allures de conseil de guerre
00:27:19hier après-midi à Nior, Gérald Darmanin a fait le point avec la préfète des Deux-Sèvres et les forces de l'ordre
00:27:25sur le dispositif de sécurité qui encadrera les manifestations anti-mégabassines
00:27:30prévu c'est vendredi et samedi
00:27:32j'ai après la demande des préfets mobilisé plus de 3000 gendarmes et policiers
00:27:37c'est un dispositif extrêmement important, 5 hélicoptères, une dizaine de drones
00:27:42les organisateurs du rassemblement attendent ainsi au moins 10 000 militants au village de l'eau
00:27:46un campement installé à Mel à proximité de Sainte-Sauline
00:27:50des manifestations sont également prévues sur le site d'une future bassine à Saint-Sauvent dans la Vienne
00:27:54et au port de la Rochelle
00:27:55les autorités attendent entre 6000 et 8000 manifestants
00:27:58dont un millier de personnes dangereuses, violentes ou radicalisées
00:28:021500 personnes ont déjà été contrôlées, une vingtaine de fichesses d'ultra-gauche ou d'écologie radicale
00:28:07ont déjà été constatées sur le territoire notamment à proximité de Mel
00:28:12ce contrôle de zone va s'étendre
00:28:13Gérald Darmanin a également assuré les forces de l'ordre de tout son soutien
00:28:17j'ai reçu des blessés de Sainte-Sauline au ministère de l'intérieur
00:28:20qui m'ont raconté leur brûlure, aussi leur choc psychologique avec leur famille
00:28:25et moi je veux être au rendez-vous de leur engagement
00:28:28il y a plus d'un an, les quelques 3000 gendarmes mobilisés à Sainte-Sauline
00:28:32avaient tiré plus de 5000 grenades lacrymogènes en moins d'une heure et demie
00:28:35pour disperser les manifestants
00:28:38Ajaccio connaît un début d'été sous tension
00:28:41raison du comportement de plusieurs jeunes
00:28:43des adolescents qui opèrent dans le secteur de la plage de Trottel
00:28:47maîtres nageurs et commerçants notamment sont victimes de menaces et provocations
00:28:51Christina Luzzi, notre correspondante sur place
00:28:54Depuis le début de l'été, les incivilités se multiplient
00:28:57sur la plage familiale du Trottel à Ajaccio
00:28:59et ont nécessité l'intervention de la police
00:29:02en cause une quinzaine de jeunes et leurs proches
00:29:04qui provoquent quotidiennement les nageurs-sauveteurs présents sur la plage
00:29:07mais également certains commerçants et vacanciers
00:29:10une jeune fille habituée des lieux nous confie avoir été témoin
00:29:13de provocations, d'insultes, de regards menaçants
00:29:17mais aussi de crachats envers les sauveteurs en charge du poste de secours
00:29:21et du dispositif handicapé présent sur cette plage
00:29:25elle nous expliquait que la bande de jeunes s'allongeait notamment
00:29:28dans les fauteuils roulants comme si c'était des transats
00:29:31qu'ils riaient au nez du personnel qui tentait de leur expliquer
00:29:35que ces équipements étaient réservés aux personnes handicapées
00:29:38des scènes dont la ville paraissait encore dispensée il y a quelques années
00:29:42qui exaspèrent les riverains
00:29:44on écoute tout de suite une riveraine excédée
00:29:47qui a souhaité s'exprimer sous couvert d'anonymat
00:29:49ça fait des années, des années que je viens à cette plage
00:29:52c'est la première fois que je vois ça
00:29:54ils ont insulté les pauvres maîtres nageurs
00:29:58même à nous, ils nous ont insultés de tous les noms
00:30:00ils ont même fait un doigt d'honneur à une mémé de 90 ans
00:30:05c'est vrai que c'est la première année que je vois la plage aussi calme
00:30:09d'habitude il y avait beaucoup de gens
00:30:12et là, par rapport à cette racaille, on peut dire cette racaille
00:30:16les gens ne viennent plus
00:30:18contactée par nos soins, la mairie d'Ajaccio n'a pas souhaité s'exprimer
00:30:22à l'approche des Jeux Olympiques, les dispositifs de sécurité commencent à se mettre en place
00:30:26aux abords des sites olympiques
00:30:29le long de la scène où aura lieu la cérémonie d'ouverture
00:30:31de nombreuses grilles et grillages ont été installés
00:30:34notamment dans les rues adjacentes
00:30:36ce qui provoque bien évidemment la colère des riverains et de certains touristes
00:30:39aux abords de la scène, la présence depuis plusieurs jours de ces grilles
00:30:44est quelque peu clivante
00:30:46c'est juste insupportable, j'ai l'impression d'être un animal en cage
00:30:49je peux comprendre, vu tout ce qui se passe dans le monde en ce moment
00:30:52tous les attentats, les suicides, on peut comprendre
00:30:55c'est peut-être un peu trop quand même
00:30:57c'est un dispositif qui est un peu obligatoire pour la sécurité
00:31:01des événements qui vont se passer à partir des Jeux Olympiques
00:31:04pour les professionnels qui travaillent dans ces rues du 6ème arrondissement
00:31:07ce dispositif a un impact direct sur leurs activités
00:31:11ça fait bien une grosse semaine qu'il y a vraiment
00:31:15beaucoup moins de monde dans les rues
00:31:18c'est un peu embêtant pour les travailleurs
00:31:22et pour les gens aussi qui circulent
00:31:25placés dans le quartier pour sécuriser la cérémonie d'ouverture
00:31:28des Jeux Olympiques dans dix jours
00:31:29la préfecture de police affirme avoir suffisamment prévenu les riverains
00:31:33de nombreuses réunions avec les riverains, parisiens et franciliens
00:31:37et avec les structures professionnelles
00:31:39ont été pilotées par le préfet de police
00:31:41et ont associé l'organisateur Paris 2024
00:31:45et les collectivités pour présenter les dispositifs
00:31:48les expliquer et permettre à chacun d'anticiper
00:31:51la préfecture de police de Paris affirme également
00:31:53que si quelques difficultés d'aménagement ont pu être signalées
00:31:57elles ont été immédiatement modifiées par leur service
00:32:01un mot de sport, Olivier Giroud qui a fait ses adieux à l'équipe de France
00:32:05une annonce faite sur les réseaux sociaux
00:32:07Olivier Giroud c'est le meilleur buteur de l'histoire des bleus
00:32:10qui donc prend sa retraite internationale, regardez
00:32:14il l'a officialisé ce lundi
00:32:16Olivier Giroud prend sa retraite internationale
00:32:1837 ans et 137 sélections
00:32:21le meilleur buteur des bleus tire sa révérence
00:32:23avec 57 buts au compteur
00:32:25un titre de champion du monde en 2018
00:32:27et deux finales perdues à l'Euro 2016 et à la Coupe du monde 2022
00:32:3113 années sous le maillot tricolore qui le marqueront à jamais
00:32:34malgré les remous
00:32:35ma carrière en équipe de France n'a pas toujours été un long fleuve tranquille
00:32:39j'ai douté, parfois, souffert aussi des critiques
00:32:41mais au plus profond de moi, je n'ai jamais cessé d'y croire
00:32:44une page se tourne à présent, je m'envole vers d'autres aventures
00:32:47je deviens à partir de maintenant le premier supporter des bleus
00:32:51un vol direction le rêve américain
00:32:53Olivier Giroud a choisi comme dernier challenge le Los Angeles FC
00:32:57aux côtés de son ami de toujours, Hugo Loris
00:33:01merci beaucoup Vincent, on se retrouve tout à l'heure
00:33:03votre prochain grand journal de 15h
00:33:05on marque une courte pause et on reviendra donc pour parler de ce qui se passe
00:33:07aux Etats-Unis, à Milwaukee en particulier
00:33:13la suite de notre émission, toujours avec Pierre-Marie Sèvres et Eliott Maman
00:33:16cet après-midi pour cette première heure d'émission
00:33:18on va parler de Donald Trump qui, pansement sur l'oreille, a été
00:33:21acclamé à la convention républicaine de Milwaukee
00:33:24alors que vous le savez, il vient d'être
00:33:26intronisé, adoubé par les militants
00:33:30et il a donc annoncé son ticket avec J.D. Vance
00:33:32sénateur de l'Ohio
00:33:34il sera donc le candidat à la vice-présidence
00:33:37un Trump qui a changé, qui paraît plus consensuel
00:33:41et qui défend maintenant l'unité et l'apaisement
00:33:44c'est ce qu'on va voir avec ce portrait de Célia Gruyère
00:33:58Donald Trump, acclamé en héros à son arrivée à Milwaukee
00:34:02il est apparu hier soir à la convention républicaine
00:34:05avec un pansement bien visible sur l'oreille
00:34:08ainsi, l'ex-président américain semble insubmersible
00:34:18samedi dernier, il échappait au bal d'un fusil d'assaut
00:34:21et ce lundi, il voit des poursuites judiciaires qui le visent en Floride annulées
00:34:26pourtant, il présente un parcours semé de scandales
00:34:29il est le seul président de l'histoire des Etats-Unis
00:34:32à avoir subi deux procédures de destitution
00:34:35et le seul également à avoir été condamné au pénal
00:34:38de nombreux propos de Donald Trump ont également fait polémique
00:34:41notamment à l'encontre de la communauté mexicaine
00:34:44et pourtant, sa popularité ne baisse pas
00:34:46c'est même Joe Biden qui perd des voix
00:34:48parmi les électeurs des minorités ethniques
00:34:51même situation pour les femmes
00:34:52si le mouvement MeToo a provoqué la déchéance de nombreuses personnalités
00:34:56Donald Trump y a échappé
00:34:58et ce malgré sa condamnation en 2023 pour l'agression sexuelle d'une journaliste
00:35:03ou encore l'affaire Stormy Daniels
00:35:05aujourd'hui, Donald Trump est donné gagnant de la présidentielle de novembre
00:35:09par de nombreux sondages
00:35:12il me semble que dans les années 90, c'est Bill Clinton
00:35:15qu'on surnommait le comeback kid
00:35:17mais là, ça va bien au-delà
00:35:18c'est-à-dire qu'il y a toute une légende
00:35:20et même, il faut le dire, une scénographie construite
00:35:24autour d'un Donald Trump qu'on nous présente comme
00:35:27totalement changé par l'événement
00:35:28après, c'est sans doute vrai
00:35:30de toute façon, la violence, le trauma engendré
00:35:33va changer quelque chose en lui
00:35:34mais là, quand même, ils ont été très très pronds
00:35:36très rapides à changer complètement le discours
00:35:39oui et d'ailleurs, derrière cette scénographie
00:35:41il se révèle également que le parti républicain d'aujourd'hui
00:35:44est pleinement le parti de Donald Trump
00:35:46vous savez que lorsqu'il l'a pris en 2016
00:35:48il était en réalité issu d'une faction très minoritaire au sein du parti
00:35:51d'ailleurs, son premier cabinet pour son premier mandat
00:35:55était issu de gens qui ne partageaient absolument pas sa ligne
00:35:57un peu populiste
00:35:58on lui a imposé, par exemple, Nikki Haley
00:36:02comme ambassadrice aux Nations Unies
00:36:04et on voit, on a vu au cours de la primaire
00:36:06à quel point entre Nikki Haley et Donald Trump
00:36:07il y avait bien peu de points communs, absolument
00:36:11et là, en réalité, Donald Trump a mis en scène
00:36:13le fait que le parti républicain lui appartenait désormais
00:36:16il faut dire que les données qui ressortent des primaires
00:36:20montrent qu'en effet, il est plutôt hégémonique
00:36:22sur la quasi-totalité des groupes sociologiques
00:36:26qui peuvent voter pour le parti républicain
00:36:28et c'est d'ailleurs ce que témoigne son choix de J.D. Pence
00:36:30parce qu'au cours de son premier mandat
00:36:32Donald Trump avait choisi Mike Pence comme vice-président
00:36:35pourquoi ce choix ?
00:36:36parce que Mike Pence était un républicain classique
00:36:39ultra conservateur, très populaire
00:36:41auprès de l'électorat évangéliste
00:36:42Donald Trump, lui, à la base
00:36:45il effrayait plutôt les évangélistes
00:36:47il était plutôt celui qui parlait
00:36:48à ce que les Américains appellent les travailleurs en col bleu
00:36:51c'était véritablement une nouvelle ligne
00:36:53des gens de Pittsburgh, de l'Ohio, de Pennsylvanie
00:36:56exactement, très populiste au sein
00:36:58d'ailleurs aux Etats-Unis, le terme populiste
00:37:00n'est absolument pas péjoratif donc c'est pour ça que je l'emploie
00:37:03populiste au sein de ce parti républicain
00:37:05historiquement conservateur
00:37:07en l'occurrence, Trump choisit J.D. Pence
00:37:09qui n'a pas véritablement d'appel auprès d'autres groupes électoraux
00:37:14que Donald Trump
00:37:15il ne pense pas qu'il faille donc
00:37:17consolider un certain nombre de ses bases électorales
00:37:19par exemple, J.D. Pence n'est pas plus populaire que Trump
00:37:21auprès des évangéliques qui sont évidemment
00:37:23essentiels à la victoire
00:37:24il est éventuellement plus populaire
00:37:26auprès de certains Etats du Midwest
00:37:28mais ça veut dire que son assise est solide désormais
00:37:30exactement, son assise est solide et il a l'impression
00:37:32qu'il peut choisir un coulistier
00:37:34qui parle exactement aux mêmes électeurs que lui
00:37:36c'est très significatif
00:37:37il y a une citation de Renaud Girard
00:37:40dans le Figaro, aujourd'hui, que vous avez peut-être parcouru aussi
00:37:43que je vais vous soumettre, il écrit
00:37:45si Donald Trump sait exploiter sa chance
00:37:48s'il renonce au slogan
00:37:50violent pour prôner la concorde nationale
00:37:52il a déjà commencé à le faire
00:37:54s'il n'en fait pas trop non plus, je trouve ça intéressant
00:37:56sur le thème du miraculé de Dieu
00:37:58alors il a un boulevard politique devant lui
00:38:00vous partagez cette analyse ?
00:38:02je pense que quand on a échappé
00:38:04à 3 millimètres
00:38:06à la mort d'une balle dans la tête
00:38:08quand on est candidat
00:38:10en cours à l'élection pour la plus
00:38:12grande démocratie, l'Etat le plus
00:38:14puissant au monde
00:38:17on a un boulevard devant soi
00:38:19je ne pense pas forcément
00:38:21que la partie soit jouée
00:38:23mais il a quand même
00:38:25c'est presque miraculeux
00:38:27ce qui lui est arrivé
00:38:29à quelques centimètres près
00:38:31on ne serait pas en train du tout de commenter la même actualité
00:38:33donc oui, je pense qu'il n'a pas besoin
00:38:35d'être particulièrement habile maintenant
00:38:37pour avoir un boulevard devant lui pour emporter l'élection
00:38:39même si évidemment, il doit rester
00:38:41dans ce boulevard, c'est-à-dire
00:38:43ne pas en faire trop, ne pas en faire pas assez non plus
00:38:45il a joué l'apaisement, je pense que c'est ce qu'il a bien compris
00:38:47on l'a bien vu, moi ça m'a frappé aussi
00:38:49sur ces images-là, de le voir pas du tout
00:38:51dans un état
00:38:53dans un état beaucoup plus consensuel
00:38:55beaucoup plus apaisé
00:38:57bien différent de ce qu'on connait d'habitude
00:38:59c'est ça qui est fort, c'est-à-dire qu'il renonce
00:39:01à ce climat un peu acrimonieux
00:39:03qu'il avait décidé d'instaurer
00:39:05avec Joe Biden
00:39:07pour précisément apparaître
00:39:09comme l'homme
00:39:11fédérateur peut-être d'une nation qui en a bien besoin
00:39:13aujourd'hui. Absolument, et d'ailleurs
00:39:15il y a des évolutions significatives, Joe Biden et
00:39:17Donald Trump se sont parlé au téléphone ce week-end
00:39:19c'est très rare, les deux
00:39:21hommes ne s'apprécient pas particulièrement
00:39:23on le sait, d'ailleurs au débat
00:39:25le fameux débat qui avait
00:39:27lancé ces appels multiples
00:39:29au sein du Parti Démocrate
00:39:31a réclamé un désistement
00:39:33de Joe Biden, les deux ne s'étaient même pas
00:39:35serrés la main, ils se sont appelés ce week-end
00:39:37Kamala Harris a appelé Jeeves Evans
00:39:39dès lors qu'il a été désigné
00:39:41en tant que potentiel vice-président
00:39:43en cas d'un second mandat, et c'est vrai
00:39:45que Donald Trump a un boulevard devant lui, notamment
00:39:47parce que Donald Trump en 2016
00:39:49c'est 62 millions de voix, il est élu
00:39:51avec ça. Donald Trump en 2020
00:39:53c'est 74 millions de voix, il n'est
00:39:55pas élu parce qu'il y a eu un enthousiasme
00:39:57autour de Joe Biden qui a réussi
00:39:59à outrepasser la progression majeure
00:40:01de Donald Trump au sein de l'électorat
00:40:03aujourd'hui, l'enthousiasme chez Joe Biden
00:40:05il n'est absolument plus existant
00:40:07donc ça veut dire que Donald Trump, sans même
00:40:09progresser dans l'électorat, pourrait se faire
00:40:11réélire simplement en comptant sur le manque de popularité
00:40:13du candidat démocrate. Et puis il y a ce contraste
00:40:15quand même saisissant entre cet homme combattif
00:40:17qui, alors qu'il vient d'être touché par
00:40:19une balle, se relève
00:40:21et crie fight, fight
00:40:23avec le poing levé, il la rend
00:40:25la foule qui le lui rend d'ailleurs
00:40:27et cet homme qui multiplie
00:40:29les bourdes, on n'est même plus au stade de bourde
00:40:31mais qui fait des contresenses terribles
00:40:33dans des conférences de presse
00:40:35Mais vous vous souvenez que ça fait déjà plusieurs semaines
00:40:37que les démocrates, certains démocrates
00:40:39qui ont envie de gagner l'élection disent qu'il faut
00:40:41revenir sur la candidature de Joe Biden
00:40:43présenter quelqu'un d'autre à sa place, là je pense
00:40:45que ça va s'arrêter, parce que je pense que tout le monde a compris
00:40:47que l'élection allait de toute façon
00:40:49être pratiquement impossible à gagner
00:40:51pour les démocrates, donc ils se disent
00:40:53Joe Biden va faire
00:40:55sa candidature, il va perdre
00:40:57parce que tout le monde perdrait contre
00:40:59quelqu'un qui vient d'échapper à la mort à un centimètre près
00:41:01On ne va pas le dire trop vite non plus, mais enfin bon
00:41:03et derrière donc la succession souffra naturellement
00:41:05En tout cas je pense qu'on entendra beaucoup moins
00:41:07des appels à changer la Joe Biden
00:41:09de toute façon ça va être joué dans quelques jours
00:41:11Merci beaucoup à tous les deux
00:41:13pour votre analyse, toujours juste
00:41:15et toujours appréciée
00:41:17Dans un instant on accueille un autre panel d'invités
00:41:19et puis Vincent Farandesh bien sûr qui reviendra
00:41:21pour le journal de 15h
00:41:23En ce temps c'est l'heure des livres, à très vite
00:41:29Et nous revoici pour la suite de 180 minutes info
00:41:31avec Vincent Farandesh pour le journal
00:41:33et à l'une de l'actualité Vincent
00:41:35cette enquête qui se poursuit après l'attaque au couteau
00:41:37contre un militaire, ça s'est passé hier soir à Paris
00:41:39Le parquet de Paris a ouvert une enquête
00:41:41pour tentative d'assassinat
00:41:43Le suspect lui était déjà connu des services de police
00:41:45notamment pour meurtre en 2018
00:41:47Les détails avec Maxime Lavandier
00:41:49Le profil de l'homme suspecté
00:41:51d'avoir attaqué au couteau un militaire
00:41:53de l'opération Sentinelle-Gare de l'Est
00:41:55se précise peu à peu
00:41:57Interpellé rapidement après son agression
00:41:59le suspect âgé de 40 ans
00:42:01est né en République démocratique du Congo
00:42:03et naturalisé français en 2006
00:42:05Il se dit chrétien
00:42:07et aurait crié Dieu est grand en français
00:42:09au moment de l'attaque sur le militaire
00:42:11Selon les premiers éléments
00:42:13il dit avoir agi parce que les militaires
00:42:15tuent des gens dans son pays
00:42:17mais les circonstances et motivations de l'individu
00:42:19font toujours l'objet d'investigation
00:42:21Un homme au profil inquiétant
00:42:23et qui n'est pas à son coup d'essai
00:42:25il était déjà connu de la justice pour différents faits
00:42:27à son casier judiciaire
00:42:29En 2018
00:42:31il avait mortellement poignardé
00:42:33un jeune homme de 22 ans
00:42:35à la station RER Châtelléal
00:42:37en plein coeur de Paris
00:42:39Déclaré pénalement irresponsable du fait de ses troubles psychiatriques
00:42:41il avait alors été interné
00:42:43dans un hôpital
00:42:45Selon une expertise médicale
00:42:47l'homme serait atteint d'une probable maladie schizophrénique évolutive
00:42:49et non traité depuis plusieurs années
00:42:51ce qui pose la question de sa liberté
00:42:53hier soir dans les rues de la capitale
00:42:55La politique
00:42:57avec ses tentatives de négociations
00:42:59qui se poursuivent à gauche
00:43:01pour soumettre un nom pour Matignon
00:43:03Le profil de Laurence Toubiana
00:43:05semble émerger mais la France Insoumise
00:43:07s'oppose à la candidature
00:43:09de cette spécialiste du climat
00:43:11réaction d'Olivier Faure ce matin
00:43:13Je vous le confirme
00:43:15Pourquoi elle ?
00:43:17D'abord
00:43:19j'imagine que vous la connaissez
00:43:21elle est celle qui a été l'architecte
00:43:23de la COP 21
00:43:25elle a été ensuite missionnée pour être
00:43:27celle qui a présidé aux travaux
00:43:29de la convention pour le climat
00:43:31elle est connue
00:43:33pour être une économiste, une diplomate
00:43:35engagée à la fois sur le terrain écologique
00:43:37et sur le terrain social
00:43:39elle est aussi de ceux qui ont lancé
00:43:41cette initiative
00:43:43Tax the Rich
00:43:45avec Paul Magnette, avec Aurore Laluc
00:43:47pour faire en sorte que
00:43:49à l'échelon européen
00:43:51nous puissions retrouver des marges de manoeuvre
00:43:53pour financer
00:43:55la transition écologique, pour financer
00:43:57aussi la lutte contre les inégalités
00:43:59pour financer nos services publics en faisant en sorte
00:44:01que les plus gros patrimoines, que les plus grandes fortunes
00:44:03que les grandes entreprises
00:44:05que les super profits soient aujourd'hui
00:44:07taxés pour permettre
00:44:09de retrouver des marges de manoeuvre
00:44:11elle correspond complètement à ce que nous portons
00:44:13depuis longtemps
00:44:15et depuis cette campagne singulièrement
00:44:17faire en sorte d'arriver
00:44:19à avoir une république
00:44:21qui soit sociale et écologique
00:44:23On commente tout cela dans quelques minutes
00:44:25avec mes invités, enfin pas de côté
00:44:27pour évoquer pour la première fois de l'été cette partie
00:44:29des bouches du Rhône et du Var
00:44:31qui sont en vigilance rouge pour risques très sévères
00:44:33d'incendie. Conséquence, plusieurs massifs
00:44:35de la région sont totalement
00:44:37interdits d'accès. Bonjour Laure Parra
00:44:39vous êtes dans le massif de
00:44:41Martigues où les pompiers sont évidemment
00:44:43sur le qui-vive
00:44:45Oui parce que
00:44:47c'est une alerte rouge, c'est la première fois de l'été
00:44:49qu'elle est déclenchée, cette alerte rouge
00:44:51risque incendie et là nous sommes
00:44:53positionnés dans une zone où il y a encore
00:44:55quelques minutes il y avait
00:44:57un groupe d'intervention prêt à partir
00:44:59en cas de départ de feu et cela s'est déroulé
00:45:01sous nos yeux il y a quelques
00:45:03minutes. Lieutenant-Colonel
00:45:05vous êtes avec nous, merci d'être avec nous
00:45:07pouvez-vous nous expliquer quel est le rôle de ce groupe d'intervention
00:45:09Ecoutez, 20 sapeurs-pompiers
00:45:11à bord de 4 camions spécialement
00:45:13dédiés à la lutte contre les feux de forêt
00:45:15sont positionnés de manière stratégique
00:45:17c'est-à-dire aux abords des forêts, aux abords
00:45:19du risque d'incendie
00:45:21feu de forêt pour pouvoir partir
00:45:23dès que l'alerte est donnée
00:45:25et traiter le feu au plus tôt
00:45:27et au plus rapide. Donc là en l'occurrence ils se sont
00:45:29déplacés sur une voiture qui s'est mise à
00:45:31brûler le long de la route et qui a déclenché
00:45:33un feu de broussaille. Autre question
00:45:35est-ce que vous pouvez nous expliquer pourquoi on a atteint
00:45:37ce stade de l'alerte rouge ?
00:45:39Alors aujourd'hui une des premières grosses
00:45:41journées à risque sur le
00:45:43front des incendies.
00:45:45On a un cocktail vent
00:45:47lié à la sécheresse
00:45:49donc forcément c'est le cocktail
00:45:51qui fait que le risque feu de forêt
00:45:53est particulièrement prégnant
00:45:55aujourd'hui. Alors il faut savoir que c'est
00:45:57près de 300 hommes qui sont déployés dans
00:45:59ces points stratégiques plus les 36
00:46:01vigies qui sont opérationnelles et qui
00:46:03surveillent. On ajoutera aussi que
00:46:059 incendies sur 10
00:46:07est déclenché par une action humaine
00:46:09accidentelle certes mais par une action humaine
00:46:11c'est tout le rappel des consignes classiques
00:46:13jeter les mégots c'est interdit, aller
00:46:15dans les zones qui sont fermées aujourd'hui
00:46:178 massifs sur 25 dans les
00:46:19bougeronnes c'est également interdit et éviter
00:46:21aussi les travaux de soudure
00:46:23à proximité des massifs
00:46:25forestiers. Merci beaucoup
00:46:27monsieur Thomasson. Et merci à vous
00:46:29l'orpara en direct de Martigues pour nous
00:46:31cet après-midi. On en vient à la situation en Nouvelle-Calédonie
00:46:33et un premier bilan après
00:46:35les émeutes qui ont éclaté au mois de mai. Les dégâts
00:46:37sont estimés à 2 milliards d'euros
00:46:39des événements qui ont également provoqué
00:46:41une hausse du chômage. Dans l'archipel
00:46:43le reportage, les explications
00:46:45de Ladislas Giscard d'Estaing
00:46:4763 jours après le début
00:46:49des émeutes, les barrages et des violences
00:46:51persistent. L'archipel
00:46:53est toujours à l'arrêt. 10 morts
00:46:55une économie à terre
00:46:572 milliards d'euros de dégâts
00:46:59après 2 mois d'insurrection
00:47:01l'économie de l'île s'est effondrée
00:47:0330% du capital productif
00:47:05est détruit
00:47:07globalement l'économie calédonienne
00:47:09est aujourd'hui totalement
00:47:11détruite
00:47:13à bout de souffle
00:47:15puisqu'on comptabilise déjà
00:47:17800 entreprises
00:47:19qui ont été soit détruites
00:47:21soit pillées
00:47:23soit impactées d'une manière directe
00:47:25L'archipel de 270 000
00:47:27habitants subit un chômage massif
00:47:29qui devrait pousser à très court terme
00:47:31près de 24 000 néo-calédoniens
00:47:33au chômage
00:47:35l'Etat français sera en mesure
00:47:37d'accompagner
00:47:39financièrement la relance de la
00:47:41Nouvelle Calédonie
00:47:43L'Etat a annoncé élargir une aide de 250 millions
00:47:45d'euros en faveur des entreprises calédoniennes
00:47:47pour les mois de mai et juin
00:47:492024
00:47:51On abordera bien sûr la question avec
00:47:53Nicolas Metzdorf, député de la Nouvelle Calédonie
00:47:55qui est avec nous et qui nous rejoindra pour le débat
00:47:57à suivre. Un petit mot de sport
00:47:59Kylian Mbappé officiellement présenté
00:48:01par le Real Madrid à la mi-journée
00:48:03grandiose à Santiago Bernabeu
00:48:05évidemment le stade du Real Madrid
00:48:07devant 80 000 personnes
00:48:09les légendes du Real étaient présentes
00:48:11pour l'occasion
00:48:13un certain Zinedine Zidane ou encore Raoul
00:48:15je vous propose d'écouter le principal intéressé
00:48:17Kylian Mbappé
00:48:19C'est un jour incroyable pour moi
00:48:23C'est un rêve d'enfant qui se réalise
00:48:27Et là d'être ici maintenant
00:48:29devant vous ça signifie tellement
00:48:33Depuis
00:48:35beaucoup d'années je ressens l'amour
00:48:37que vous pouvez me porter de loin
00:48:39et merci d'avoir
00:48:41continué à me soutenir
00:48:43malgré tout ce qui a pu se passer
00:48:47Maintenant j'ai un autre rêve
00:48:53Maintenant mon autre rêve
00:48:55c'est d'être à la hauteur de l'histoire
00:48:57de ce club
00:49:03Je peux dire une chose
00:49:05c'est que je vais donner ma vie
00:49:07pour ce club
00:49:09et cet écusson
00:49:21Le club est dans une bonne période
00:49:23c'est sûr on va gagner une autre ligue des champions
00:49:25j'ai des attentes très élevées
00:49:27concernant ce qu'il va apporter
00:49:29Le Real Madrid est en forme
00:49:31on a gagné la ligue des champions
00:49:33et la Liga
00:49:35il peut renforcer l'équipe
00:49:37il nous manquait un attaquant
00:49:39on avait déjà Vinicius et Rodrigo
00:49:41on a maintenant un autre attaquant de classe mondiale
00:49:45Il représente l'ambition et l'histoire du Real Madrid
00:49:47c'est sûr on va triompher encore longtemps
00:49:51Merci beaucoup Vincent
00:49:53on vous retrouve tout à l'heure
00:49:55pour un nouveau rendez-vous de l'actualité en marque
00:49:57On se rejoint nos invités
00:49:59notre nouveau panel de débatteurs
00:50:01on parlera évidemment de ce gouvernement démissionnaire
00:50:03ça devrait être acté dans la soirée
00:50:05on parlera aussi de ce pacte législatif
00:50:07soumis par la droite et qui semble faire recette
00:50:09au centre en ce moment
00:50:11et puis bien sûr la situation en Nouvelle-Calédonie
00:50:13l'archipel qui est exsangue aujourd'hui
00:50:15à tout de suite
00:50:21De retour avec des invités qui m'ont rejoint
00:50:23pour cette deuxième heure d'émission
00:50:25Merci d'être avec nous
00:50:27Raphaël Amselem est là également
00:50:29Raphaël chargé d'études
00:50:31chez Génération Libre
00:50:33on accueille également Nicolas Metzdorf député de la Nouvelle-Calédonie
00:50:35bonjour, merci d'être là
00:50:37et Elodie Huchard pour le service politique
00:50:39merci d'être venue pour m'épauler
00:50:41dans cette séquence très politique
00:50:43bien sûr qu'on va enclencher
00:50:45ils étaient réunis une dernière fois en Conseil des ministres
00:50:47les dernières heures du gouvernement attal
00:50:49avant que 18 ministres
00:50:51ne retrouvent leur liberté de siéger
00:50:53et aussi de pouvoir voter
00:50:55pour les instances de l'Assemblée nationale
00:50:57ce sera jeudi mais là évidemment on entre un petit peu dans l'inconnu
00:50:59que va-t-il se passer ?
00:51:01On va déjà prendre le pouls de ce qui s'est dit lors de ce Conseil des ministres
00:51:03avec vous Régine Delfort
00:51:05vous étiez aux premières loges ou presque
00:51:07du côté de l'Elysée
00:51:11Oui absolument Nelly
00:51:13ce Conseil des ministres qui a duré un peu plus
00:51:15d'une heure trente
00:51:17à l'issue du Conseil des ministres
00:51:19aucun ministre nous a répondu
00:51:21on les a interpellés
00:51:23mais l'ordre avait été donné de ne pas nous répondre
00:51:25on a vu quand même quelques signes
00:51:27comme Gérald Darmanin
00:51:29qui dénouait sa cravate dans la cour de l'Elysée
00:51:31c'est quand même assez symbolique
00:51:33et puis d'autres ministres qui nous disaient
00:51:35que ce Conseil avait eu
00:51:37beaucoup d'émotions
00:51:39Emmanuel Macron aurait acté
00:51:41la démission du gouvernement attal
00:51:43ça devrait être acté
00:51:45dans les heures qui viennent
00:51:47Gabriel Attal
00:51:49qui devrait revenir également à l'Elysée
00:51:51alors ce sera donc un gouvernement démissionnaire
00:51:53qui devra s'occuper
00:51:55des affaires dites courantes
00:51:57des affaires du quotidien
00:51:59des dossiers en cours
00:52:01ce gouvernement démissionnaire ne pourra pas
00:52:03être renversé par une motion de censure
00:52:05maintenant reste à savoir
00:52:07pendant combien de temps ce gouvernement
00:52:09sera en place
00:52:11on nous dit qu'il pourrait durer jusqu'à la fin de l'été
00:52:13Merci beaucoup pour ces premières précisions
00:52:15on va poursuivre le propos avec vous
00:52:17on a quand même quelques indiscrets
00:52:19sur la teneur
00:52:21notamment du discours de Gabriel Attal
00:52:23dont on a bien compris qu'il envisageait
00:52:25déjà la suite
00:52:27Oui parce que les équipes du Premier ministre
00:52:29et du Président de la République ont fait fuiter
00:52:31quelques discussions au sein du Conseil des ministres
00:52:33ça arrive régulièrement
00:52:35le Premier ministre qui explique qu'il a été
00:52:37extrêmement fier avec ses équipes
00:52:39d'être à la tête de ce gouvernement
00:52:41il parle de reconnaissance, de passion et de devoir
00:52:43il estime que son gouvernement a été
00:52:45une équipe soudée, déterminée et au combat
00:52:47qu'ils ont su montrer la force du collectif
00:52:49qu'ils ne cesseront jamais
00:52:51d'écouter les Français
00:52:53et qu'ils ont su aborder chaque réforme
00:52:55chaque chantier, même les plus impopulaires
00:52:57avec devoir et puis une phrase un petit peu
00:52:59plus politique du côté du chef du gouvernement
00:53:01il dit nous aurions pu disparaître
00:53:03nous avons évité le pire et évidemment il fait savoir
00:53:05à Emmanuel Macron que son gouvernement
00:53:07reste aux affaires le temps nécessaire
00:53:09pour qu'Emmanuel Macron nomme un nouveau Premier ministre
00:53:11donc effectivement on voit bien que c'est un gouvernement
00:53:13qui va démissionner, une démission qui va cette fois
00:53:15être acceptée par le Président de la République
00:53:17mais attention un gouvernement qui peut
00:53:19rester encore quelques semaines
00:53:21voire quelques mois si on va jusqu'à la fin de l'été
00:53:23bien au-delà des JO
00:53:25ça peut nous conduire à la rentrée des classes
00:53:27ce serait en fait le plus logique parce que là ça va être
00:53:29très compliqué de changer de gouvernement si près
00:53:31des Jeux Olympiques, imaginez un nouveau ministre
00:53:33de l'intérieur ou une nouvelle ministre de l'intérieur
00:53:35alors qu'on est à moins de 10 jours des Jeux Olympiques
00:53:37il faut récupérer les dossiers en cours
00:53:39c'est quasiment en réalité impossible et ça peut être
00:53:41une chose d'ailleurs d'un certain danger
00:53:43d'avoir un ministre qui ne connaît pas les dossiers
00:53:45et puis après les JO, on le rappelle, vont s'étendre
00:53:47jusqu'à début septembre.
00:53:49Et puis cette phrase, même pas sibylline
00:53:51à vrai dire, où il dit
00:53:53l'avenir reste à écrire
00:53:55ou l'avenir est à écrire, sous-entendu
00:53:57on aurait pu mettre trois petits points
00:53:59avec moi, Jean-Christophe Gallien, n'est-ce pas ?
00:54:01On peut l'imaginer, il s'est saisi de ce moment
00:54:03finalement, dès le lendemain
00:54:05voire le soir même de la dissolution
00:54:07il a fait la tête quelques heures
00:54:09je parle sous votre contrôle
00:54:11et puis il a disparu un peu, on ne l'avait pas entendu
00:54:13on ne le voyait plus
00:54:15et puis d'un seul coup il est ressorti en se disant
00:54:17finalement c'est une opportunité, il n'est pas le seul d'ailleurs
00:54:19il y a eu la volonté à gauche de se saisir de ce moment aussi
00:54:21donc finalement lui il l'a vu, ça a été réalisé
00:54:23par son intervention
00:54:25parce que la campagne c'est en partie lui
00:54:27en grande partie lui parce qu'il s'est démené sur le terrain
00:54:29il n'avait pas une circonscription trop compliquée
00:54:31lui personnellement, donc il pouvait aller loin
00:54:33mais en même temps
00:54:35il se retrouvait très largement aidé
00:54:37par des gens qui combattent aujourd'hui
00:54:39puisqu'il y a eu quand même cette campagne de désistement
00:54:41qui a fabriqué quand même le résultat final
00:54:43du groupe Ensemble
00:54:45qui est loin d'être celui qu'on pensait être, c'est-à-dire beaucoup plus bas
00:54:47donc effectivement il a raison, ils se sont sauvés
00:54:49ils existent, pour lui
00:54:51c'est une trajectoire qui s'ouvre
00:54:53évidemment pas à Matignon, j'entends le vrai Matignon
00:54:55pas le Matignon des Affaires Courantes
00:54:57le Matignon du plein exercice
00:54:59que vous connaissez bien, donc de la prochaine
00:55:01mandature, on verra quand, moi je ne suis pas tout à fait d'accord
00:55:03ce n'est pas forcément la fin
00:55:05de l'été, au mois de septembre, ça peut être plus loin
00:55:07mais ça peut être aussi plus rapide, on peut imaginer
00:55:09effectivement quelque chose qui se déroule, mais en même temps
00:55:11c'est son moment
00:55:13c'est son moment, et là aujourd'hui il y avait
00:55:15cet après-midi surtout, il y a une sorte de revoir
00:55:17mais une sorte de revoir
00:55:19qui a commencé par un remerciement
00:55:21mais aujourd'hui on sent bien qu'il y a sinon une rupture
00:55:23en tout cas quelque chose qui s'est
00:55:25défait, qui s'est défait depuis
00:55:27la dissolution, mais peut-être un peu avant
00:55:29et qui aujourd'hui, là pour le coup
00:55:31fait qu'il y a deux chemins
00:55:33très différents.
00:55:35Nicolas Metzdorff, on a beaucoup dit qu'Emmanuel
00:55:37Macron, au fond, attendait
00:55:39aussi, alors il ne va pas forcément nommer un gouvernement
00:55:41tout de suite, ça on le comprend bien, d'observer
00:55:43un peu les équilibres et les forces en présence
00:55:45notamment à l'occasion du vote pour le
00:55:47perchoir cette semaine
00:55:49pour prendre un peu sa décision pour la suite
00:55:51en gros, ce qu'il faut comprendre
00:55:53c'est que ça serait un peu son curseur, vous êtes d'accord avec cette analyse ?
00:55:55Le Président il attend
00:55:57surtout de savoir quelle
00:55:59coalition va se dégager à l'Assemblée nationale
00:56:01pour être, on va dire, en responsabilité
00:56:03Pour l'instant, à gauche, c'est compliqué
00:56:05A gauche, c'est compliqué, c'est vrai
00:56:07mais on va en parler tout à l'heure, il y a la
00:56:09proposition des LR
00:56:11qui semble, en tout cas, pour moi
00:56:13nous satisfaire, satisfaire en tout cas à quelques
00:56:15députés renaissance avec qui on est
00:56:17prêt à travailler avec
00:56:19les LR, donc pourquoi pas ?
00:56:21Pourquoi pas ? Donc peut-être que le Président
00:56:23attend aussi de savoir quels équilibres vont se
00:56:25dégager au sein de l'Assemblée.
00:56:27Donc il faudra patienter encore quelques jours, on sera fixé
00:56:29vous pensez, d'ici la fin
00:56:31de la semaine, Raphaël Amselem ?
00:56:33Je ne sais pas si on sera fixé d'ici la fin de la semaine
00:56:35en tout cas une chose est sûre, c'est que l'élection
00:56:37du ou de la Présidente
00:56:39de l'Assemblée nationale va déterminer
00:56:41un certain cap
00:56:43parce que ça signifie qu'il y a une majorité
00:56:45potentielle qui est capable
00:56:47de se ranger derrière une étiquette politique
00:56:49et donc ce sera déterminant. Moi je suis
00:56:51assez en désaccord avec l'idée
00:56:53mise par Gabriel Attal
00:56:55qu'ils ont réussi à sauver les meubles
00:56:57pour une raison assez simple
00:56:59c'est que le mode de scrutin a fait en sorte que
00:57:01le deuxième tour a été intégralement
00:57:03le barrage contre l'extrême droite. Donc on n'a
00:57:05pas tranché sur le fond, on n'a rien tranché
00:57:07sur l'économie, on n'a rien tranché sur l'immigration
00:57:09on n'a rien tranché sur les institutions
00:57:11on a seulement fait barrage
00:57:13et c'est seulement sur ce capital-là
00:57:15que le gouvernement peut se prévaloir
00:57:17d'avoir sauvé le meuble.
00:57:19Ils sauvent les meubles d'un point de vue
00:57:21numéraire, on leur prédisait vraiment
00:57:23très très peu de sièges. Oui mais c'est étonnant
00:57:25ça n'est pas une victoire idéologique
00:57:27sur le pays et du coup ça a une
00:57:29importance très forte pour la suite
00:57:31sur la formation d'une coalition
00:57:33c'est qu'à cause de notre mode de scrutin
00:57:351. on a empêché l'existence
00:57:37d'offres politiques distinctes
00:57:39sérieuses, crédibles
00:57:412. on a déformé la répartition
00:57:43des sensibilités puisque tout le monde a fait
00:57:45barrage contre l'extrême droite et donc
00:57:473. on a hypothéqué l'ensemble
00:57:49de la vie politique
00:57:51et on voit bien maintenant que absolument
00:57:53personne n'est prêt à faire de compromis
00:57:55parce que, encore une fois, le mode
00:57:57de scrutin ne donne pas mandat
00:57:59pour faire des coalitions, il donne mandat pour
00:58:01former des blocs hégémoniques
00:58:03on verra bien dans les jours prochains
00:58:05si les partis politiques français sont prêts à
00:58:07rentrer dans une culture parlementaire
00:58:09mais je suis assez pessimiste en la matière.
00:58:11Oui parce que le mode de scrutin
00:58:13il y est pour rien, le mode de scrutin il est
00:58:15si on était avec un mode de scrutin à la Britannique
00:58:17on aurait Bardella Premier ministre
00:58:19si on avait une proportionnelle intégrale sur l'ensemble
00:58:21du territoire, on pourrait être comme en Italie avec un dosage
00:58:23donc il crée des conditions
00:58:25après on a un régime qui est à la fois
00:58:27parlementaire, présidentialisé
00:58:29on a donné une légitimité personnelle
00:58:31au Président de la République par une élection
00:58:33lui, sa légitimité elle est là, elle fonctionne
00:58:35dans le cadre d'une constitution. Maintenant
00:58:37au Parlement, de créer
00:58:39une culture de 4ème République 2.0
00:58:41ce qui est en train de se faire, c'est-à-dire que vous l'avez devant vous
00:58:43c'est-à-dire qu'effectivement ça vous choque
00:58:45c'est pas très agréable, moi j'aime pas trop non plus
00:58:47mais en même temps c'est le régime parlementaire où il y a
00:58:49peut-être pendant 6 mois une première négociation
00:58:51puis on fait un premier gouvernement pour ces 6 mois
00:58:53puis après on change, c'est ce qui se passe dans tous les régimes
00:58:55parlementaires, sauf dans le cas
00:58:57où les pays en question
00:58:59qui sont gouvernés de cette manière-là
00:59:01ont des forces, attendez, juste des forces
00:59:03de décentralisation, c'est-à-dire que
00:59:05en Allemagne, en Espagne, les pays par exemple
00:59:07les provinces ou les régions lèvent l'impôt
00:59:09elles s'occupent du régalien en partie
00:59:11donc ça n'a rien à voir avec la France, nous on a un régime parlementaire
00:59:13qui va être effectivement très animé et qui peut changer
00:59:15mais on a un régime centralisé
00:59:17et on a besoin d'avoir un gouvernement
00:59:19et donc de toute manière on ne peut pas avoir
00:59:21une temporalisation trop grande
00:59:23donc on veut gouverner
00:59:25et ce gouvernement pourra durer 6 mois, 4 mois
00:59:27il va falloir réapprendre avec ça, maintenant combien de temps
00:59:29ça c'est la vraie question, alors pour rejoindre après ce que vous disiez
00:59:31c'est que cette période-là
00:59:33pourrait durer jusqu'à la prochaine élection présidentielle
00:59:35mais aussi s'interrompt bien avant
00:59:37par dissolution, voire par un autre mesure institutionnelle
00:59:39qui serait une démission. Oui et puis ça supposerait aussi
00:59:41qu'à gauche certains veuillent jouer le jeu
00:59:43pour l'instant c'est pas du tout ce qui est en train de se dessiner
00:59:45avec le temps peut-être
00:59:47un dernier mot vraiment
00:59:49sur un point important, effectivement le fait qu'un gouvernement
00:59:51prenne du temps en situation
00:59:53de minorité parlementaire, c'est normal
00:59:55il faut qu'on s'y habitue, il n'y a absolument
00:59:57rien d'alarmant en la matière, on peut même passer plusieurs
00:59:59semaines sans gouvernement politique
01:00:01en revanche je pense que le mode de scrutin
01:00:03y est pour beaucoup puisque par exemple
01:00:05sur la question de la gauche, l'EPS et les Verts
01:00:07sont pris au piège d'un accord électoral
01:00:09pré-législatif qui les empêche
01:00:11du coup de s'ouvrir à la négociation
01:00:13et on voit bien à quel point ça bloque les discussions
01:00:15notamment sur le dernier profil qui a été proposé
01:00:17par le parti socialiste. Il y a aussi
01:00:19puisqu'on parle de scrutin et de mode de scrutin
01:00:21cette idée qui avait émergé
01:00:23je ne sais pas s'il y a quelque chose à creuser là-dessus
01:00:25Élodie Huchard
01:00:27sur réformer pour un mode
01:00:29de scrutin à la proportionnelle, est-ce qu'Emmanuel Macron
01:00:31pourrait faire ça là dans les prochaines semaines ?
01:00:33Non alors en fait c'est un vieux serpent de mer
01:00:35c'est-à-dire que assez systématiquement
01:00:37on a des propositions qui émergent de certains groupes politiques
01:00:39non c'est pas à l'ordre du jour
01:00:41en fait fondamentalement est-ce que ça changerait quelque chose
01:00:43ça ne sera pas la solution là dans l'immédiat
01:00:45après effectivement le fait que le Président de la République
01:00:47veuille se dire d'abord je vois
01:00:49à quoi ressemble vraiment l'Assemblée Nationale
01:00:51avant de nommer un gouvernement, il y a tout intérêt
01:00:53parce qu'en fait s'il commence à nommer
01:00:55des gens au gouvernement qu'en fait
01:00:57à l'Assemblée Nationale les cartes bougent
01:00:59vous allez avoir finalement un gouvernement qui n'est déjà plus
01:01:01en raccord avec l'Assemblée
01:01:03donc autant prendre un petit peu de temps même si ça ne veut pas dire que c'est un gouvernement
01:01:05qui tiendra longtemps. Alors vous l'évoquiez il y a un instant
01:01:07lui il souhaite 100 jours pour débloquer
01:01:09le pays
01:01:11c'est l'objectif de Laurent Wauquiez
01:01:13qui tente donc une proposition audacieuse et sans doute
01:01:15efficace politiquement
01:01:17une dizaine de textes dont 4 jugés
01:01:19prioritaires qui seront soumis au camp présidentiel
01:01:21afin d'être adopté soit par
01:01:23voie législative soit par voie
01:01:25référendaire avec un
01:01:27Gérald Darmanin dont on a bien compris qu'il jouait
01:01:29en ce moment les émissaires
01:01:31et qui dit au sien
01:01:33c'est à examiner avec intérêt
01:01:35alors voyons ce qu'il y a là-dedans, restaurer l'ordre
01:01:37revaloriser le travail, ce sont des mesures
01:01:39de bon sens attendues aussi par
01:01:41les français, le tout résumé par Amina Tadem
01:01:43Un pacte
01:01:45pour débloquer la France
01:01:47dans les 100 prochains jours
01:01:49Laurent Wauquiez, président de la droite
01:01:51républicaine à l'Assemblée ne veut plus
01:01:53perdre de temps, lui
01:01:55et les députés de son camp ont mis en place
01:01:57un pacte législatif visant
01:01:59à répondre aux urgences du pays
01:02:01il dévoile alors ses objectifs
01:02:035 jours seulement après avoir pris la tête
01:02:05de son groupe et d'y assumer
01:02:07ses responsabilités pour ne pas
01:02:09laisser, dit-il, le pouvoir à la France
01:02:11insoumise. Parmi les axes
01:02:13prioritaires évoqués dans le pacte
01:02:15la revalorisation du travail en augmentant
01:02:17les salaires et en limitant les dérives
01:02:19de l'assistanat, la restauration
01:02:21de l'autorité avec l'instauration
01:02:23de peine minimale ou encore la suspension
01:02:25des aides sociales pour les délinquants
01:02:27et les parents de délinquants mineurs
01:02:29mais aussi le contrôle
01:02:31de l'immigration et le retour du sérieux
01:02:33budgétaire. On ne cautionnera
01:02:35pas un gouvernement qui continue dans le
01:02:37quoi qu'il en coûte et le laxisme budgétaire
01:02:39et l'on ne cautionnera pas un gouvernement qui
01:02:41achètera la restauration des finances publiques
01:02:43par l'augmentation des impôts. Il faut
01:02:45sortir de cette spirale. Ce
01:02:47pacte législatif de la droite républicaine
01:02:49doit encore être discuté par
01:02:51ses députés ce mercredi et
01:02:53par les sénateurs et l'air ce jeudi
01:02:55Nicolas Melsdorf
01:02:57il n'y aura pas de participation gouvernementale
01:02:59ça c'est tranché, il l'a redit, néanmoins
01:03:01On voit bien qu'il est assez pragmatique quand même
01:03:03Laurent Wauquiez parce qu'il part
01:03:05des sondages, il voit bien qu'il y a une majorité
01:03:07écrasante de français qui se retrouvent
01:03:09sur la révalorisation de la valeur
01:03:11travail, le pouvoir d'achat
01:03:13sur le fait de restaurer aussi
01:03:15la sécurité, ça pourrait marcher
01:03:17ce pacte ? Moi j'aime bien
01:03:19moi j'aime bien, je trouve que c'est
01:03:21intelligent, je trouve que
01:03:23c'est beaucoup plus responsable
01:03:25que ce qu'on a connu jusqu'ici de la part
01:03:27DLR, notamment lors de la dernière législature
01:03:29ça me semble
01:03:31être des sujets qui sont attendus par
01:03:33les français, je crois qu'on est
01:03:35plusieurs au sein du groupe Renaissance, dont Gérald Darmanin
01:03:37tout le monde l'a compris, à vouloir
01:03:39travailler avec la droite
01:03:41donc nous on va
01:03:43oeuvrer au sein du groupe Renaissance
01:03:45pour qu'on puisse travailler sur le fond
01:03:47sur ces propositions
01:03:49Mais c'est pareil, si on calcule
01:03:51grosso modo, ça ne fait pas une majorité
01:03:53absolue là non plus ? Non évidemment puisque
01:03:55ça ne fait pas de majorité absolue
01:03:57en tout cas ça empêche la gauche
01:03:59d'être en majorité relative
01:04:01la question c'est aujourd'hui qui obtient la majorité relative
01:04:03et vous savez quoi, moi je préfère
01:04:05travailler avec les LR que de laisser la France insoumise
01:04:07au gouvernement, clairement
01:04:09donc vous savez quoi, si Laurent Wauquiez veut travailler avec nous
01:04:11à l'Assemblée Nationale, on va
01:04:13prendre la main qui est tendue, évidemment
01:04:15On sent bien qu'il y a quelque chose qui est en train de se dessiner
01:04:17Gérald Darmanin aussi
01:04:19exhorte ses troupes, on va voir peut-être que
01:04:21deux ou trois citations que je vous laisserai commenter
01:04:23Élodie, qui vont dans le même
01:04:25sens, ça paraissait presque
01:04:27exclu en début de semaine
01:04:29mais là, on sent qu'on touche quelque chose
01:04:31quand même. En fait, une partie de la droite
01:04:33est en train de se dire que puisque la gauche
01:04:35qui est partie ensemble aux législatives n'arrive pas à s'entendre
01:04:37et bien en fait il y a un coup à jouer, c'est-à-dire que le temps
01:04:39qui est en train de perdre la gauche, la droite est en train de le rattraper
01:04:41et avec, vous le disiez, un certain nombre de députés
01:04:43vous diront qu'aujourd'hui, entre eux, être dans une coalition
01:04:45gouvernementale avec Jean-Luc Mélenchon ou
01:04:47avec Laurent Wauquiez, ils vont préférer
01:04:49Laurent Wauquiez, les déclarations mises de l'intérieur
01:04:51elles ne sont pas étonnantes, Gérald Darmanin
01:04:53c'est très intéressant. Oui, mais parce qu'en fait
01:04:55ce qu'a proposé Laurent Wauquiez, notamment sur
01:04:57l'ordre, sur la fin de l'assistanat, Gérald Darmanin
01:04:59a toujours été en accord avec ça et y compris
01:05:01en étant ministre de l'intérieur
01:05:03c'est sa droite aussi
01:05:05à lui. Donc effectivement, ils arrivent à s'entendre
01:05:07on sait qu'il y a des choses qui s'organisent, on sait qu'ils se parlent
01:05:09Gérald Darmanin n'a jamais quitté
01:05:11véritablement les contacts avec la droite
01:05:13je peux vous dire que demain, il y aura une réunion notamment
01:05:15avec Xavier Bertrand, Hervé Morin
01:05:17une partie de la droite qui a pour but justement
01:05:19de préciser un petit peu les contours
01:05:21d'une majorité gouvernementale
01:05:23et effectivement, ce que dit Gérald Darmanin
01:05:25c'est que sur le fond, travailler avec
01:05:27les républicains pour un Gérald Darmanin ou même
01:05:29pour une partie de l'ancienne majorité, c'est possible
01:05:31alors que travailler avec la France insoumise
01:05:33on ne peut pas imaginer le ministre de l'intérieur
01:05:35dire que ceux qui évoquent la police tuent
01:05:37il ne peut pas travailler avec la police. Après c'est logique ce qu'on met dedans
01:05:39parce que lui-même il dit, il faudra creuser
01:05:41un petit peu plus et voir ce que ça
01:05:43comporterait. Pour l'instant c'est un peu flou
01:05:45C'est le but du pacte législatif, c'est-à-dire qu'on se dit
01:05:47on a des entre guillemets grands textes ou grands axes
01:05:49après c'est en travaillant, une fois qu'ils sauront
01:05:51quelle est la majorité alternative possible
01:05:53qu'il faut arriver à des textes. Mais dans ce qui se dessine
01:05:55ils ont beau
01:05:57pour l'instant balayer tout ça d'un revers de la main
01:05:59il y a un groupe qui va être pivot
01:06:01c'est le rassemblement national
01:06:03il va falloir faire des textes dans le pacte législatif
01:06:05qui puissent être votés, y compris
01:06:07par le rassemblement national, j'imagine. Ou par une partie de la gauche
01:06:09Une partie de la gauche, mais enfin
01:06:11si vous êtes sur la restauration de l'ordre
01:06:13et de la sécurité, ça va être peut-être un peu plus compliqué
01:06:15Effectivement, le rassemblement national
01:06:17pour l'instant est exclu des discussions pour la simple et bonne raison
01:06:19qu'il y a une légitimité électorale
01:06:21que c'est le barrage républicain
01:06:23qui l'a emporté plus qu'un programme de fonds, premier point
01:06:25deuxième point, personne ne veut travailler avec eux
01:06:27même si, on l'a bien vu sur certains textes
01:06:29notamment à gauche sur la question des retraites
01:06:31il y a des alliances qui seront
01:06:33possibles. Sur la question précise
01:06:35des républicains, je pense
01:06:37qu'ils ont le comportement le plus responsable
01:06:39je ne parle pas pour l'instant du fond
01:06:41je parle simplement du fait que dans une
01:06:43assemblée où vous n'avez pas de majorité qui est constituée
01:06:45rentrer dans une culture
01:06:47parlementaire de construction
01:06:49du compromis, sur des idées
01:06:51de fond et non pas sur les batailles
01:06:53de personnes, de savoir si Tartanpion ou machin
01:06:55va aller à Matignon, c'est ça la culture
01:06:57parlementaire. Donc, ils ont
01:06:59un geste qui va dans le bon sens
01:07:01même si, je crois
01:07:03qu'ils ne vont pas au bout de la logique
01:07:05parce que quand on dit qu'on ne rentre pas
01:07:07au gouvernement, ça signifie qu'en fait
01:07:09les républicains préparent le coup
01:07:11d'après. Ils ne veulent pas être responsable
01:07:13du bilan de ce gouvernement
01:07:15qui est en train de se préparer
01:07:17qui risque très fortement de tomber
01:07:19à un moment ou à un autre
01:07:21et donc on retourne dans
01:07:23des partis politiques qui jouent
01:07:25les logiques plébiscitaires de la Vème République
01:07:27où le but c'est de ne jamais
01:07:29être responsable tout en devenant calife
01:07:31à la place du calife, je trouve que c'est bien
01:07:33dommage de ne pas aller au bout du processus
01:07:35engagé par ce pacte législatif
01:07:37Parlons de Laurent Wauquiez, on a beaucoup dit
01:07:39qu'il était un peu trop comme une comète
01:07:41c'est-à-dire qu'il revenait de temps en temps
01:07:43puis qu'il repartait un peu loin
01:07:45est-ce que là il assoit d'une certaine manière
01:07:47son leadership naturel, Jean-Christophe ?
01:07:49Vincent Jeanbrun dit de lui
01:07:51la team Wauquiez est efficace, c'est une machine de guerre
01:07:53ONFP on cherche des postes
01:07:55nous on travaille, on refuse de bloquer le pays
01:07:57Julien Dive, on est les seuls à mettre les mains
01:07:59dans le cambouis, là il est en train de mettre tout le monde d'accord
01:08:01dans sa famille politique ?
01:08:03C'est une petite famille politique, il faut aussi rappeler
01:08:05que c'est un groupe parmi 13 qui va avoir la main
01:08:07c'est-à-dire qu'on va avoir
01:08:09c'est loin d'être
01:08:11en puissance politique
01:08:13c'est quand même un petit moteur
01:08:15donc il est à la tête d'un petit moteur
01:08:17il est venu très vite, il ne voulait pas venir aussi vite
01:08:19sa rentrée était programmée un peu plus tard
01:08:21elle était planifiée, elle était organisée
01:08:23là pour le coup le Président de la République a accéléré
01:08:25le tempo institutionnel et donc est obligé de revenir
01:08:27dans une circonscription législative
01:08:29et donc finalement oui, mais que vous vouliez ou non
01:08:31la 5ème République c'est d'abord des personnalités
01:08:33donc ce qui mobilise Laurent Wauquiez
01:08:35c'est un problème ou pas
01:08:37la politique c'est aussi des êtres humains
01:08:39c'est des hommes, des femmes, il y a des idées bien sûr
01:08:41on voit bien ce qu'après deviennent les problèmes
01:08:43c'est d'abord les hommes qui font ou les femmes qui font la politique
01:08:45et pas les grandes idées de fond partout dans le monde
01:08:47partout dans le monde
01:08:49parce que le monde va trop vite, votre quotidien de main
01:08:51c'est pas le même, un main budget vous savez c'est un acte fictionnel
01:08:53donc ça il faut apprendre dans la durée
01:08:55comment ça fonctionne et lui il save
01:08:57comme les autres, donc ils sont mobilisés par 2027
01:08:59Laurent Wauquiez le premier, et donc son tempo
01:09:01lui c'est 2027 et puis ils se disent tous maintenant
01:09:03je vous l'assure que c'est ça, et on va avoir peut-être un témoignage
01:09:05de quelqu'un, c'est que 2027 c'est même plus certain
01:09:07c'est-à-dire qu'on est peut-être
01:09:09dans quelque chose qui pourrait venir avant, une dissolution
01:09:11mais surtout peut-être un acte plus puissant encore
01:09:13à l'intérieur de l'architecture nationale du pays
01:09:15parce que tout le monde sait très bien
01:09:17et on le disait tout à l'heure, que oui
01:09:19on va pouvoir se coordonner pendant 3 mois, pendant 6 mois
01:09:21on fera du gouvernement, c'est la 4ème rubrique
01:09:23des 2.0 parce qu'elle va aller plus vite
01:09:25il y a des chaînes d'information
01:09:27il y a les réseaux, tout ça fonctionne différemment
01:09:29et je vous assure que peut-être qu'avant même
01:09:31un an et la dissolution
01:09:33prochaine ou pas, on aura quelque chose
01:09:35de plus fort, donc ils sont tous préparés à ça
01:09:37ou en tout cas ils veulent tous se préparer à ça
01:09:39et vous avez raison de dire que le RN
01:09:41c'est finalement celui qui aujourd'hui est replié
01:09:43parce qu'il n'y a non plus l'arc républicain
01:09:45mais un coordon sanitaire, comme on dit au Parlement
01:09:47européen sur d'autres forces politiques
01:09:49qui va se mettre en oeuvre très probablement
01:09:51c'est-à-dire qu'il n'y aura aucun poste à l'RN
01:09:53qui sera livré, ce qui est un vrai souci démocratique
01:09:55tout le monde est d'accord, y compris au fond
01:09:57vous allez voir comment ça va, parce que là c'est la vraie bataille
01:09:59je dis c'est la vraie bataille
01:10:01la vraie guerre à Matignon
01:10:03la vraie bataille, même pour Laurent Wauquiez, même pour les Républicains
01:10:05c'est est-ce que oui ou non on est président de l'Assemblée Nationale
01:10:07Un mot là-dessus, parce qu'effectivement
01:10:09il y a là aussi le cordon sanitaire pour les places
01:10:11les plus convoitées, que ce soit
01:10:13le perchoir, les présidents de commissions
01:10:15toutes ces choses, je crois que François Bayrou
01:10:17s'est un peu distingué en disant mais pourquoi en tant que
01:10:19parti de l'opposition, n'y aurait-il pas droit ?
01:10:21Oui, c'est le problème, et déjà en 2022 on avait eu
01:10:23la petite musique de dire qu'il fallait que le RN
01:10:25n'ait aucun poste
01:10:27et finalement ils avaient eu des postes de vice-président
01:10:29le vice-président de la France Insoumise avait été président
01:10:31de la commission des finances, donc entre les mots
01:10:33et vraiment ce qui va se passer à la fin
01:10:35il faut voir, et pour terminer sur Laurent Wauquiez
01:10:37juste quand même, on ne sait pas si l'entreprise ira au bout
01:10:39mais pendant deux ans, les LR à l'Assemblée
01:10:41n'ont pas su s'ils étaient un peu des alliés
01:10:43de la majorité ou pas, on se rappelle que sur les retraites
01:10:45il y avait trois votes différentes, là en tout cas
01:10:47peut-être que ça n'ira pas au bout, en attendant
01:10:49en une semaine, Laurent Wauquiez a quand même tenté
01:10:51de réussir à mettre en place une stratégie, peut-être qu'elle sera
01:10:53pas suivie, mais que le groupe LR ait une stratégie
01:10:55ça faisait quand même au moins deux ans que ça n'était pas arrivé
01:10:57j'aimerais qu'on avance un petit peu
01:10:59j'aimerais qu'on parle de la gauche aussi, c'est plus le torchon qui brûle
01:11:01là c'est presque le point de rupture
01:11:03on a atteint quasiment le point de non-retour
01:11:05ça tire dans tous les sens, après la proposition
01:11:07de candidature de Laurence Toubiana
01:11:09émise par trois parties quand même, je le rappelle
01:11:11de ce bloc, de cette coalition
01:11:13à qui elle est fie des niettes
01:11:15disant en gros, ça n'est pas sérieux
01:11:17trop Macron compatible
01:11:19écoutez, Emmanuel Bompard
01:11:21qui en tombe même de sa chaise
01:11:23si
01:11:25c'est effectivement ce profil sur lequel
01:11:27travaillent nos partenaires
01:11:29je tombe de ma chaise
01:11:31oui, puisqu'il s'agit
01:11:33de nous proposer une personne, contre qui
01:11:35je n'ai rien de personnel, que les choses soient claires
01:11:37mais qui signait il y a quatre jours
01:11:39une tribune dans laquelle
01:11:41elle appelait à constituer
01:11:43une coalition et un programme commun
01:11:45avec les macronistes
01:11:47avec tout le Front République
01:11:49donc avec les macronistes
01:11:51depuis huit jours, nous travaillons
01:11:53à essayer de constituer un gouvernement du nouveau Front Populaire
01:11:55pour appliquer le programme
01:11:57du nouveau Front Populaire
01:11:59et depuis huit jours, le parti socialiste a mis des vétos
01:12:01systématiques sur l'ensemble des propositions
01:12:03que nous faisons sur ce point
01:12:05et s'il s'agit désormais de revenir
01:12:07avec une proposition qui vise
01:12:09à faire précisément l'inverse
01:12:11que ce sur quoi nous travaillons depuis huit jours
01:12:13c'est-à-dire en quelque sorte faire re-rentrer
01:12:15par la fenêtre les macronistes
01:12:17qui ont été chassés par les électrices
01:12:19et les électeurs au moment des élections législatives
01:12:21c'est une proposition qui ne me semble pas sérieuse
01:12:23Mais Fabien Roussel
01:12:25accuse les Insoumis
01:12:27de vouloir se cantonner à toujours rester
01:12:29dans l'opposition
01:12:31Franchement, c'est un spectacle affligeant
01:12:33La candidate qui est proposée par vos alliés du Parti Socialiste
01:12:35dit le programme du NFP
01:12:37il faudra en partie le mettre de côté
01:12:39C'est un spectacle affligeant
01:12:41que tout ça, et je le redis
01:12:43à Emmanuel Bompard
01:12:45s'il veut quitter le nouveau Front Populaire
01:12:47c'est une lourde responsabilité
01:12:49qu'il prendrait, ce serait grave
01:12:51mais peut-être que la France Insoumise préfère être
01:12:53dans l'opposition, qui est une position
01:12:55qui est beaucoup plus confortable, de tout critiquer
01:12:57de dire non à tout et de voter des motions de censure
01:12:59C'est beaucoup plus difficile d'accepter des responsabilités
01:13:01et de construire
01:13:03ça oui, c'est difficile, en tout cas nous
01:13:05c'est ce qui nous anime, construire
01:13:07répondre aux urgences des Français
01:13:09aux urgences climatiques
01:13:11et le faire devant les Français, en toute transparence
01:13:13et en construisant des majorités au Parlement
01:13:15et puis
01:13:17François Ruffin, lui
01:13:19il relance l'idée d'un vote auquel
01:13:21se refusent toujours les Insoumis
01:13:23qui ont plus rompu les discussions
01:13:25et le dit Julia Cagé
01:13:27elle n'est pas très connue du grand public
01:13:29c'est quand même l'économiste qui a été derrière
01:13:31le programme express du nouveau Front Populaire
01:13:33elle dit, elle est critique quand même
01:13:35ils n'ont pas chez eux cette culture du vote
01:13:37c'est-à-dire que tout est hyper vertical
01:13:39on en est là aujourd'hui ?
01:13:41c'est ça qui éclate au grand jour en fait ?
01:13:43là en fait, on a d'un côté
01:13:45la France Insoumise, de l'autre côté le reste du nouveau Front Populaire
01:13:47et on se dit, en tout cas
01:13:49on a l'impression qu'ils font exprès de ne pas s'entendre
01:13:51c'est-à-dire que chaque fois qu'ils prononcent des noms, c'est pour que l'autre dise non
01:13:53c'est-à-dire qu'il y a un moment où c'est quand même compliqué
01:13:55alors oui, la France Insoumise, de toute façon ils ont été clairs
01:13:57ils veulent leur programme, avec leur programme, tout leur programme
01:13:59et ils ne veulent pas échanger avec les autres
01:14:01au fond, ils ont fait une alliance de postes
01:14:03comme ils l'avaient fait en 2022, maintenant ils sont députés
01:14:05ils ont leur siège, sur le fond ils ne s'entendent sur rien
01:14:07on le sait, et oui, quand il s'agit de gouverner
01:14:09ça fait quand même deux ans que Jean-Luc Mélenchon nous dit
01:14:11qu'il joue le troisième tour, qu'ils sont prêts à gouverner
01:14:13c'est quand même bien preuve que ça fait deux ans
01:14:15qu'en théorie ils sont prêts à gouverner, qu'ils n'ont toujours pas une idée
01:14:17de nom de Premier ministre, ou de Première Ministre
01:14:19Nicolas Mélenchon, ça se résume à une guerre d'égo tout ça ?
01:14:21Non mais je sais pas, j'ai l'impression
01:14:23qu'on découvre la France Insoumise
01:14:25non mais ils sont antidémocrates, ils sont antirépublicains
01:14:27ça fait deux ans qu'ils saccagent l'Assemblée Nationale
01:14:29ils soutiennent toutes les dictatures du monde
01:14:31forcément, quand on fait
01:14:33le mariage de la carpe et du lapin pendant les élections
01:14:35ça se paye à un moment donné
01:14:37ils ne veulent pas diriger
01:14:39ils ne sont pas démocrates, ils ne veulent s'allier avec personne
01:14:41ils sont même pas de gauche
01:14:43c'est la France Insoumise, c'est un espèce de satellite tout seul
01:14:45au fin fond de l'Assemblée Nationale
01:14:47donc forcément on n'arrivera à rien avec ces gens-là
01:14:49Donc le NFP ça va être la nubesse bis dans très peu de temps ?
01:14:51J'ai l'impression, oui
01:14:53Vous leur donnez quoi comme chance de survie ? Quelques jours ?
01:14:555%
01:14:57Ça va éclater au grand jour, Raphaël ?
01:14:59Je suis pas tout à fait d'accord pour qu'on essentialise
01:15:01ce qui se passe à gauche à une guerre d'égo
01:15:03Je pense que M. Bompard préfère
01:15:05les charmes du présidentialisme
01:15:07plutôt que le compromis parlementaire
01:15:09avec une LFI qui soit hégémonique
01:15:11au sein d'institutions où les contre-pouvoirs
01:15:13sont très faibles, des blocs hégémoniques
01:15:15et donc où ils peuvent appliquer en bloc
01:15:17leur programme. Et donc on voit bien
01:15:19qu'il y a à gauche la validation
01:15:21d'une règle tacite au sein de tous
01:15:23les régimes parlementaires
01:15:25c'est que les coalitions étant fondées sur le compromis
01:15:27la capacité à discuter
01:15:29à amender son programme
01:15:31les groupes radicaux ne peuvent pas faire partie du gouvernement
01:15:33puisqu'ils ne sont pas prêts à aller à la discussion
01:15:35et à moindrir leur programme
01:15:37et je rejoins totalement l'édito
01:15:39dans l'idée de M. Thomas Legrand
01:15:41qui dit qu'en réalité la France insoumise
01:15:43est en train de jouer le coup d'après
01:15:45qu'ils anticipent une potentielle présidentielle
01:15:47vous le disiez tout à l'heure peut-être
01:15:49en 2025 voire à la fin de 2024
01:15:51et à ce titre-là
01:15:53l'idée c'est vraiment d'être hégémonique
01:15:55d'écraser ses partenaires
01:15:57que sont le Parti Socialiste, les Verts
01:15:59et les Communistes pour pouvoir être hégémonique
01:16:01au sein des institutions de la 5ème
01:16:03Et puis je voulais quand même vous partager ce tweet de
01:16:05Sophia Chikirou, un tweet assassin
01:16:07contre tous les autres
01:16:09et contre François Hollande puisque
01:16:11regardez, elle fait référence
01:16:13au retour des punaises de lit
01:16:15Le hollandisme
01:16:17c'est comme les punaises de lit
01:16:19tu as employé les grands moyens pour t'en débarrasser
01:16:21tu y as cru quelques temps et tu as repris une vie saine
01:16:23à gauche mais en quelques semaines ça gratte à nouveau
01:16:25et ça sort de partout
01:16:27il va falloir recommencer
01:16:29ambiance quand même, Jean-Christophe Gallien
01:16:31C'est une association électorale
01:16:33qui a fonctionné en 2022
01:16:35qui a fonctionné cette fois-ci aussi
01:16:37c'était le pari notamment d'Olivier Faure
01:16:39on se colle à celui qui a la dynamique
01:16:41puis après les européennes sont passées par là
01:16:43donc le PS s'est dit mais finalement
01:16:45on n'est pas si au fond du trou que ça
01:16:47et donc on peut peut-être s'exister
01:16:49donc après maintenant il y a un rapport de force qu'il faut dire
01:16:51on le verra à 18h le 18
01:16:53on verra qui est le premier groupe de cette association
01:16:55et on aura une clarification qui viendra
01:16:57de toute manière avec ce qui va se passer au sein de l'Assemblée
01:16:59il n'y aura pas de clarification avant
01:17:01c'est là que ça va se jouer
01:17:03je ne crois pas qu'il y ait encore, alors évidemment Jean-Luc Mélenchon c'est 2027
01:17:05et la présidentielle, ça on ne découvre rien
01:17:07que l'organisation est bâtie pour ça
01:17:09mais pas seulement, pas seulement
01:17:11et la gauche a du mal à pouvoir se passer aussi des performances de l'EFI
01:17:13sur certains territoires, sur certaines populations
01:17:15sur une démographie de la jeunesse en particulier
01:17:17c'est pas aussi simple que ça
01:17:19c'est pas aussi simple que de jouer avec les mots
01:17:21il y a dedans quand même un destin politique
01:17:23ils ont envie d'avoir le pouvoir malgré tout
01:17:25je crois que vous savez, c'est une réalité
01:17:27maintenant c'est la conversation
01:17:29qui aura lieu maintenant tout le temps
01:17:31pendant au moins un certain temps jusqu'à la prochaine présidentielle
01:17:33et ça sera de cette nature là toujours
01:17:35il nous reste pratiquement 10 minutes
01:17:37je ne pouvais pas vous faire venir
01:17:39sans vous faire parler de la Nouvelle-Calédonie
01:17:41cette terre meurtrie
01:17:43oubliée bien vite de la métropole
01:17:45quand même il faut le dire, sacrifiée même
01:17:47sur l'autel de la dissolution
01:17:49effectivement ça a complètement éludé
01:17:51toute la question du dégel du corps électoral
01:17:53et donc désormais
01:17:55ces images terribles
01:17:57celles d'une église en feu
01:17:59c'est l'église de la tribu de Saint-Louis
01:18:01en feu sur la commune du Mont d'Or
01:18:03pas très loin de Nouméa
01:18:05regardez ce qui s'est passé
01:18:07je vous le fais commenter bien sûr
01:18:09avec Sarah Fanzari
01:18:11L'église de Saint-Louis au mur beige et au toit rouge
01:18:13a été aujourd'hui ravagée par les flammes
01:18:15alors que le déblément de la route au Mont d'Or
01:18:17était annoncé comme terminé
01:18:19l'église de la mission catholique
01:18:21édifice emblématique du patrimoine calédonien
01:18:23n'est plus
01:18:25je ne suis ni croyant ni pratiquant
01:18:27mais quand je vois ça
01:18:29ça me désole
01:18:31je suis vraiment
01:18:33ça me met
01:18:35c'est plus presque du désolement
01:18:37que de la colère
01:18:39je n'arrive pas à comprendre
01:18:41qu'on puisse s'en prendre
01:18:43à des congrégations
01:18:45comme ça religieuses
01:18:47il intervient quelques jours après la mort
01:18:49d'un habitant de la tribu Kanak
01:18:51tué par le GIGN
01:18:53les forces de l'ordre
01:18:55et les pompiers puissent
01:18:57interviennent sur les sandis
01:18:59et en représailles
01:19:01qu'ils puissent tirer
01:19:03sur les forces de l'ordre
01:19:05et les pompiers
01:19:07parce que leur but c'est ça, c'est leur vengeance
01:19:094 jours auparavant
01:19:11l'hôpital lesbitaire ainsi que la maison occupée
01:19:13par les petites filles de Marie
01:19:15bâtiments historiques des religieuses
01:19:17ont également été brûlés
01:19:21vous avez tweeté d'ailleurs
01:19:23on va voir le tweet que vous avez posté
01:19:25un peu plus tôt dans la matinée
01:19:27vous dites quand on brûle des églises
01:19:29c'est qu'on n'a plus aucune notion
01:19:31entre le bien et le mal
01:19:33il n'y a plus aucune considération
01:19:35de toutes les valeurs effectivement
01:19:37qu'on est censé nous inculquer dans l'enfance
01:19:39oui mais c'est ce qu'on connait en Nouvelle-Calédonie
01:19:41depuis deux mois maintenant
01:19:43c'est à dire qu'en fait on a en face de nous
01:19:45des émeutiers qui ne respectent rien
01:19:47ni les entreprises
01:19:49ni la vie des calédoniens
01:19:51ni les croyances
01:19:53les églises
01:19:55même si on est laïc
01:19:57la culture chrétienne en Nouvelle-Calédonie est très forte
01:19:59parce que c'est une terre qui a été évangélisée
01:20:01la colonisation est venue avec l'évangélisation
01:20:03donc on est tous croyants chez nous
01:20:05quand on s'attaque à l'église
01:20:07on s'attaque finalement à ce qu'il y a de plus sacré
01:20:09et de voir ça
01:20:11on se dit qu'en fait
01:20:13aujourd'hui on ne sait pas comment on va pouvoir réparer
01:20:15la Nouvelle-Calédonie
01:20:17on ne sait pas si demain
01:20:19le vivre ensemble sera encore possible
01:20:21lorsqu'on arrive à brûler des églises
01:20:23est-ce qu'on nous a dit un peu trop vite
01:20:25que l'Etat avait repris le contrôle
01:20:27j'ai le sentiment que ça ne s'est jamais vraiment calmé
01:20:29pire encore la violence a changé de nature
01:20:31parce que ce qu'on avait dit à propos de Nouméa
01:20:33qui avait été la cible des attaques les plus violentes
01:20:35ça c'est entre temps le conflit
01:20:37c'est étendu à la brousse dans des localités
01:20:39qui avaient jusqu'ici été épargnées
01:20:41mais il y a des violences et des destructions quotidiennes encore
01:20:43non mais clairement l'Etat
01:20:45ne tient pas toute la Nouvelle-Calédonie
01:20:47Nouméa est plutôt protégée
01:20:49mais moi j'ai été en incapacité de faire campagne
01:20:51dans toute ma circonscription notamment dans les îles
01:20:53Loyauté où je n'ai pas pu me rendre
01:20:55à cause de problèmes d'insécurité
01:20:57la brousse c'est pareil donc en fait
01:20:59l'Etat ne tient pas
01:21:01l'ordre sur l'ensemble du territoire
01:21:03clairement et je ne sais pas
01:21:05s'il sera en capacité de le tenir un jour
01:21:07compte tenu finalement des
01:21:09actions qui sont menées
01:21:11donc on est dans une situation
01:21:13gravissime, on en parlait tout à l'heure
01:21:15lors des titres, plus ça va
01:21:17et plus l'économie tombe, plus les
01:21:19Calédoniens partent en exil
01:21:21plus les populations qui ne peuvent pas partir
01:21:23s'appauvrissent, donc en fait
01:21:25nous qui étions quand même un espèce
01:21:27d'outre-mer exemplaire
01:21:29très riche, très autonome, très puissant
01:21:31finalement, on est en train de devenir Haïti
01:21:33donc on chute
01:21:35énormément, on a perdu 25% de notre PIB
01:21:37en deux mois. Deux questions, est-ce que
01:21:39la Calédonie est ruinée aujourd'hui
01:21:41sans intervention
01:21:43vraiment rapide et massive
01:21:45de l'Etat et par le biais de
01:21:47de financement
01:21:49et pas seulement de prêts
01:21:51elle ne s'en relèvera pas de sitôt ?
01:21:53La Calédonie elle est à terre aujourd'hui
01:21:55elle n'a jamais été aussi dépendante
01:21:57de la France que maintenant
01:21:59on est totalement ruiné
01:22:01on va diminuer le salaire des fonctionnaires
01:22:03c'est-à-dire qu'on n'est même pas
01:22:05certain de pouvoir payer nos fonctionnaires jusqu'à la fin de l'année
01:22:07on ne peut mener
01:22:09aucune politique publique
01:22:11l'électricité on ne sait pas si on va pouvoir la distribuer
01:22:13jusqu'à la fin de l'année, les soins ne sont plus remboursés
01:22:15on perd d'ailleurs les médecins qui quittent le territoire
01:22:17donc on a un ophtalmo
01:22:19qui reste en Nouvelle-Calédonie et s'il part
01:22:21on va devoir aller consulter en Australie
01:22:23donc on est clairement aujourd'hui
01:22:25dans un pays du tiers monde
01:22:27ce qu'il faut rappeler c'est que c'est un morceau de France
01:22:29mais c'est une France très autonome
01:22:31pas indépendante, mais très autonome
01:22:33la monnaie, on en a parlé, la sécu
01:22:35lever les impôts, payer les fonctionnaires
01:22:37c'est une réalité, c'est-à-dire que ce n'est pas du tout une décentralisation
01:22:39avec une région française
01:22:41on est très loin même de ce qu'on trouve dans les Antilles
01:22:43ou à La Réunion, d'où venait Mme Bellot
01:22:45en l'occurrence là pour le coup, moi j'en veux beaucoup
01:22:47au Président de la République, c'est-à-dire qu'on ne peut pas y passer deux jours
01:22:49c'est un peu ce qu'il avait fait quand il est allé au Liban
01:22:51vous savez à Beyrouth quand il a dit j'ai tout réglé
01:22:53il y a même avec le Hezbollah, il a dit vous n'en faites pas, moi je vais leur bouffer les fesses
01:22:55il est énorme
01:22:57à la Nouvelle-Calédonie, en l'occurrence ensuite il est revenu
01:22:59un mois plus tard et c'est eux qui l'ont mis dehors
01:23:01donc en réalité ce qui se passe là
01:23:03c'est qu'on a un morceau de France
01:23:05que c'est quand même un morceau de France, si vous voulez
01:23:07si la France ne paye pas
01:23:09et ne donne pas cet argent
01:23:11directement pour relever
01:23:13ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie, ce qui va se passer c'est très clair
01:23:15c'est ce qui s'est passé dans toutes les îles
01:23:17pratiquement toutes les îles du Pacifique aujourd'hui
01:23:19hormis la Nouvelle-Calédonie
01:23:21hormis évidemment l'Australie
01:23:23et la Nouvelle-Zélande évidemment, c'est qu'on aura la Chine
01:23:25qui viendra et qui paiera ces quelques milliards
01:23:27d'une manière différente, parce qu'elle a déjà financé depuis 15 ans
01:23:29finalement ce travail de déstabilisation
01:23:31rappelons quand même que 2 régions sur 3
01:23:33sont canaques, c'est pas un peuple
01:23:35qui est sorti du pouvoir
01:23:37qui n'a rien, vous voyez c'est quand même important de le rappeler
01:23:39Justement, ma prochaine question, Sonia Baques
01:23:41ancienne ministre que vous connaissiez bien
01:23:43elle est de votre bord politique
01:23:45elle a dit il faut une séparation
01:23:47des provinces calédoniennes
01:23:49le destin commun a échoué, on en est là aujourd'hui ?
01:23:51C'est un sentiment
01:23:53qui est partagé par beaucoup de
01:23:55calédoniens non indépendantistes aujourd'hui
01:23:57puisque la poignée de main
01:23:59de 88 entre Jacques Lafleur
01:24:01et Jean-Marie Thibault puis les accords Nouméa de 98
01:24:03avaient été bâtis pour construire
01:24:05un peuple calédonien, composé de toutes les
01:24:07communautés canaques, caldoches, walidiennes et foutouniennes
01:24:09et aujourd'hui c'est vrai qu'il y a eu
01:24:11des exactions qui ont été menées
01:24:13sur des bases politiques mais aussi
01:24:15quelque part sur des bases ethniques, il faut le dire
01:24:17et donc c'est vrai qu'aujourd'hui les calédoniens
01:24:19pragmatiques se posent la question, est-ce qu'on ne s'est
01:24:21pas trompé et comment faire pour que
01:24:23demain nous puissions vivre en sécurité
01:24:25comment les générations qui arrivent ne vont pas
01:24:27revivre ce que nous, nous avons vécu par deux
01:24:29fois finalement, la génération de mes parents et
01:24:31la mienne, et donc
01:24:33l'erreur est humaine, persévérée, diabolique
01:24:35il y a cette idée
01:24:37dans la population calédonienne de dire, oui en fait
01:24:39si on n'arrive pas à faire un peuple ensemble
01:24:41est-ce qu'il ne faut pas organiser la Nouvelle-Calédonie
01:24:43de manière un peu fédérale
01:24:45sans aller jusqu'à la partition en disant Corée du Nord
01:24:47Corée du Sud, mais avec des provinces
01:24:49très fortes qui récupèreraient
01:24:51l'ensemble des compétences
01:24:53que l'on a aujourd'hui. Pour ça il va falloir convaincre
01:24:55aussi les indépendantistes, ce n'est pas du tout
01:24:57gagné, un petit mot de commentaire ?
01:24:59Je suis absolument d'accord avec, pas forcément
01:25:01sur les contours exacts de ce qui vient d'être dit mais sur le fait
01:25:03que cette solution ne pourra pas
01:25:05se régler qu'à coup de sécuritaires en envoyant
01:25:07la police partout, on voit bien que l'Etat
01:25:09ne peut pas contenir, ce serait une solution
01:25:11politique à travers des histoires
01:25:13meurtries, des identités fracassées
01:25:15et à ce titre-là, il faut dénoncer
01:25:17l'extrême verticalité qui a été
01:25:19celle d'Emmanuel Macron depuis le départ d'Édouard Philippe
01:25:21dans la manière dont il a conduit
01:25:23les négociations avec les Canacs
01:25:25et ceux qui ne sont pas pour les indépendantistes
01:25:27et tout le monde, tous les experts
01:25:29disent très bien qu'il y a eu une brutalisation
01:25:31où d'un coup Paris a décidé de tout
01:25:33sans concerter les partis et c'est bien
01:25:35dommage qu'on n'ait pas continué avec cette méthode, je me rappelle
01:25:37même qu'à un moment donné, on voulait ramener
01:25:39Édouard Philippe pour que tout le monde
01:25:41se retrouve autour de la table.
01:25:43Quand il est parti, qu'il a dit, maintenant je vous laisse discuter ensemble
01:25:45on ne va pas se mentir, il y en a qui n'ont jamais rejoint la négociation
01:25:47Pour faire un lien avec
01:25:49l'Église, Emmanuel Macron c'est le curé
01:25:51mais il faut
01:25:53que les mariés soient d'accord pour se marier
01:25:55c'est-à-dire qu'il ne peut pas
01:25:57forcer un des conjoints à
01:25:59accepter le mariage, nous on a
01:26:01dit oui pendant 30 ans. Le consentement ça marche dans les deux sens
01:26:03et les indépendantistes disent toujours non
01:26:05le curé il ne peut pas forcer
01:26:07Le référendum de 2022
01:26:09ou 2021
01:26:11Celui qui a été contesté en 2021
01:26:13Contesté où vous avez
01:26:15quasiment aucun canaque qui a voté, vous avez certes eu
01:26:17un résultat juridique
01:26:19mais vous n'avez pas eu de résultat politique
01:26:21d'adhésion et dans ce sens-là que certes
01:26:23ils ne veulent peut-être pas se marier
01:26:25je termine juste mon propos
01:26:27ils ne veulent peut-être pas se marier mais enfin on n'a pas non plus
01:26:29mis toutes les conditions pour que le mariage
01:26:31se déroule de la bonne façon
01:26:33Il n'y a aucun pays au monde où on aurait ce genre de processus
01:26:35Il faut être sérieux
01:26:37sur les accords de Nouméa
01:26:39Il n'y a pas plus démocratique
01:26:41de contextualisation juridique et constitutionnelle
01:26:43Tout était fait pour mener à l'indépendance à la base
01:26:45Juste pour rappeler cette question du 3ème référendum
01:26:47c'est-à-dire qu'il fallait 3 référendums
01:26:49pour être français et il n'en suffisait qu'un pour être indépendant
01:26:51donc déjà le truc était biaisé dès le départ
01:26:53donc comme il y a même les indépendantistes qui contestent le 3ème
01:26:55il y en a eu 2 avant 2018 et 2020
01:26:57qui ont donné le résultat pro-France
01:26:59En tout cas merci beaucoup d'être venu nous en parler
01:27:01parce qu'on ne les oublie pas
01:27:03les calédoniens
01:27:05et bien sûr vous servirez de relais aussi
01:27:07pour faire porter vos idées et la réalité du terrain
01:27:09à l'Assemblée maintenant
01:27:11Oui, ça va être difficile sans le gouvernement
01:27:13mais on va essayer
01:27:15Merci à tous d'avoir participé à ce débat
01:27:17on se retrouve dans quelques instants
01:27:19pour la suite on ira aussi aux Etats-Unis
01:27:21avec un Donald Trump plus combatif que jamais
01:27:23et qui accélère le tempo dans sa campagne
01:27:25pour la présidentielle
01:27:29De retour dans 180 minutes info
01:27:31avec le journal de Vincent Faraday
01:27:33On va s'intéresser aux méga-bassines
01:27:35qui sont à nouveau au cœur de toutes les attentions
01:27:37Des manifestations sont annoncées vendredi
01:27:39et samedi à proximité de Sainte-Sauline
01:27:41et font craindre aux autorités
01:27:43et à Gérald Darmanin des débordements importants
01:27:45Reportage de Jean-Michel Decaze
01:27:47avec Tancré de Guillotel
01:27:49Une réunion de travail
01:27:51aux allures de conseil de guerre
01:27:53Hier après-midi, à New York, Gérald Darmanin
01:27:55a fait le point avec la préfète des Deux-Sèvres
01:27:57et les forces de l'ordre
01:27:59Un dispositif de sécurité qui encadrera
01:28:01les manifestations anti-méga-bassines
01:28:03prévues ces vendredis et samedis
01:28:05J'ai, après la demande des préfets
01:28:07mobilisé plus de 3000 gendarmes
01:28:09et policiers
01:28:11C'est un dispositif extrêmement important
01:28:135 hélicoptères, une dizaine de drones
01:28:15Les organisateurs du rassemblement
01:28:17attendent ainsi au moins 10 000 militants
01:28:19au Village de l'Eau, un campement installé
01:28:21à Melle, à proximité de Sainte-Sauline
01:28:23Des manifestations sont également prévues
01:28:25sur le site d'une future bassine à Saint-Sauvent
01:28:27et au port de La Rochelle
01:28:29Les autorités attendent entre 6000 et 8000 manifestants
01:28:31dont un millier de personnes dangereuses
01:28:33violentes ou radicalisées
01:28:351500 personnes ont déjà été contrôlées
01:28:37une vingtaine de fichés S d'ultra-gauche
01:28:39ou d'écologie radicale ont déjà été
01:28:41constatés sur le territoire
01:28:43notamment à proximité de Melle
01:28:45Ce contrôle de zone va s'étendre
01:28:47Gérald Darmanin a également assuré les forces de l'ordre
01:28:49de tout son soutien
01:28:51J'ai reçu des blessés de Sainte-Sauline
01:28:53au ministère de l'Intérieur qui m'ont raconté
01:28:55leur brûlure, aussi leur choc psychologique
01:28:57avec leur famille et moi je veux être
01:28:59au rendez-vous de leur engagement
01:29:01Il y a plus d'un an, les quelques 3000
01:29:03gendarmes mobilisés à Sainte-Sauline
01:29:05avaient tiré plus de 5000 grenades lacrymogènes
01:29:07en moins d'une heure et demie pour disperser
01:29:09les manifestants
01:29:11On part en Corse où Ajaccio
01:29:13connaît un début d'été sous tension
01:29:15en raison du comportement de plusieurs jeunes
01:29:17Des adolescents qui opèrent dans le secteur de la plage
01:29:19de Trottel, maîtres nageurs ou encore
01:29:21commerçants sont notamment victimes de menaces
01:29:23et provocations
01:29:25Notre correspondante sur place, Cristina Luzzi
01:29:27Depuis le début de l'été
01:29:29les incivilités se multiplient sur la plage
01:29:31familiale du Trottel à Ajaccio
01:29:33et ont nécessité l'intervention de la police
01:29:35en cause, une quinzaine de jeunes
01:29:37et leurs proches qui provoquent quotidiennement
01:29:39les nageurs-sauveteurs présents sur la plage
01:29:41mais également certains commerçants
01:29:43et vacanciers. Une jeune fille habituée
01:29:45des lieux nous confie avoir été témoin
01:29:47de provocations, d'insultes
01:29:49de regards menaçants mais aussi
01:29:51de crachats envers les sauveteurs
01:29:53en charge du poste de secours
01:29:55et du dispositif handicapé
01:29:57présent sur cette plage. Elle nous expliquait
01:29:59que la bande de jeunes s'allongeait
01:30:01notamment dans les fauteuils roulants
01:30:03comme si c'était des transats
01:30:05qu'ils riaient au nez du personnel qui tentait
01:30:07de leur expliquer que ces équipements
01:30:09étaient réservés aux personnes handicapées
01:30:11Des scènes dont la ville
01:30:13paraissait encore dispensée
01:30:15il y a quelques années qui exaspèrent
01:30:17les riverains. On écoute tout de suite
01:30:19une riveraine excédée qui a souhaité
01:30:21s'exprimer sous couvert d'anonymat
01:30:23Ça fait des années que je viens à cette plage
01:30:25c'est la première fois que je vois ça
01:30:27Ils ont insulté
01:30:29les pauvres maîtres nageurs
01:30:31même à nous, ils nous ont insultés
01:30:33de tous les noms. Ils ont même fait un doigt d'honneur
01:30:35à une mémé de 90 ans
01:30:39C'est vrai que c'est la première année que je vois
01:30:41la plage aussi calme
01:30:43D'habitude il y avait beaucoup de gens
01:30:45et là par rapport à cette
01:30:47racaille, on peut dire cette racaille
01:30:49les gens ne viennent plus
01:30:51Contactée par nos soins
01:30:53la mairie d'Ajaccio n'a pas souhaité s'exprimer
01:30:55A l'approche des Jeux Olympiques
01:30:57les dispositifs de sécurité
01:30:59commencent à se mettre en place aux abords
01:31:01des sites olympiques
01:31:03Le long de la Seine où aura lieu la cérémonie d'ouverture
01:31:05de nombreuses grilles et grillages ont été
01:31:07installées, ce qui provoque
01:31:09évidemment la colère de certains
01:31:11riverains et des touristes
01:31:13Aux abords de la Seine, la présence
01:31:15depuis plusieurs jours de ces grilles
01:31:17est quelque peu clivante
01:31:19C'est juste insupportable, j'ai l'impression
01:31:21d'être un animal en cage
01:31:23Je peux comprendre, vu tout ce qui se passe dans le monde
01:31:25en ce moment, tous les attentats
01:31:27on peut comprendre, mais c'est peut-être un peu trop
01:31:29C'est un dispositif
01:31:31qui est un peu obligatoire pour la sécurité
01:31:33des événements qui vont se passer
01:31:35à partir des Jeux Olympiques
01:31:37Pour les professionnels qui travaillent
01:31:39dans ces rues du 6ème arrondissement
01:31:41ce dispositif a un impact direct
01:31:43sur leurs activités
01:31:45Ca fait bien une grosse semaine
01:31:47qu'il y a vraiment beaucoup
01:31:49moins de monde dans les rues
01:31:51C'est un peu embêtant
01:31:53pour les travailleurs
01:31:55et pour les gens
01:31:57qui circulent
01:31:59Placé dans le quartier pour sécuriser la cérémonie d'ouverture
01:32:01des Jeux Olympiques dans 10 jours
01:32:03la préfecture de police affirme avoir suffisamment
01:32:05prévenu les riverains
01:32:07De nombreuses réunions avec les riverains
01:32:09parisiens et franciliens et avec les structures
01:32:11professionnelles ont été pilotées
01:32:13par le préfet de police
01:32:15et ont associé l'organisateur Paris 2024
01:32:17et les collectivités
01:32:19pour présenter les dispositifs
01:32:21les expliquer et permettre à chacun
01:32:23d'anticiper
01:32:25La préfecture de police de Paris affirme également
01:32:27que si quelques difficultés d'aménagement
01:32:29ont pu être signalées, elles ont été
01:32:31immédiatement modifiées par leur service
01:32:33Et puis un mot de politique à nouveau
01:32:35avec les eurodéputés qui font leur rentrée
01:32:37aujourd'hui
01:32:39La malthèse Roberta Metzola a été réélue
01:32:41présidente du Parlement
01:32:43Maxime Legay vous êtes avec Florian Paume
01:32:45à Strasbourg, bonjour messieurs
01:32:47Quel va être le rapport de force justement
01:32:49au Parlement Européen ?
01:32:53Oui bonjour Vincent
01:32:55Effectivement les 720 eurodéputés qui ont fait
01:32:57leur rentrée ici pour cette session
01:32:59plénière à Strasbourg
01:33:01Pour ce qui est du rapport de force
01:33:03à l'image de l'Assemblée Nationale Française
01:33:05il n'y a aucun groupe qui dispose
01:33:07d'une majorité absolue ici
01:33:09Ce sera donc comme lors de la dernière législature
01:33:11une coalition entre les sociodémocrates
01:33:13les centristes et le PPE
01:33:15qui sera majoritaire
01:33:17Reste qu'il est vrai, l'hémicycle s'est droitisé
01:33:19les partis de droite nationaliste
01:33:21ont considérablement augmenté
01:33:23leur nombre de députés à l'image du nouveau parti
01:33:25Les Patriotes pour l'Europe qui sera
01:33:27dirigée par Jordan Bardella
01:33:29et qui compte plus de 80 députés
01:33:31Alors vous l'avez rappelé pour l'instant
01:33:33on vient tout simplement de réélire à la présidence
01:33:35du Parlement européen Roberta Metzola
01:33:37qui était une candidate PPE
01:33:39qui faisait plutôt consensus ici
01:33:41donc difficile d'en tirer des conclusions hâtives
01:33:43En revanche, ce qu'il faudra surveiller
01:33:45de très près, c'est ce jeudi
01:33:47la reconduction ou non de Ursula von der Leyen
01:33:49à la présidence de la commission
01:33:51qui donnera un premier indicateur
01:33:53sur de quel côté penche l'hémicycle
01:33:55Premier élément de réponse donc
01:33:57ce jeudi à Strasbourg
01:33:59Merci beaucoup Maxime pour ces premières infos
01:34:01et on remercie évidemment Florian Paume
01:34:03à Strasbourg
01:34:05et voici ce qui conclut votre journal
01:34:07on se retrouve à 16h30 pour un dernier point sur l'actu
01:34:09on va parler avec nos invités
01:34:11tandis que Noémie Alliouane nous a rejoint
01:34:13Bonjour Noémie, je rappelle que vous êtes journaliste
01:34:15et essayiste, Jean-Christophe Gallien et
01:34:17Raphaël Lamsélem sont là également
01:34:19On va parler de cet homme qui a blessé au couteau
01:34:21un militaire de l'opération Sentinelle
01:34:23Gare de l'Est à Paris
01:34:25déjà connu pour sa dangerosité psychiatrique
01:34:27interné ce matin
01:34:29à l'issue de quelques heures de garde à vue
01:34:31il a 40 ans
01:34:33il est né en République Démocratique
01:34:35du Congo
01:34:37et il est de nationalité française
01:34:39on sait qu'il avait déjà un parcours meurtrier
01:34:41dont on va reparler avec
01:34:43Noémie Schultz qui s'installe avec nous
01:34:45Noémie, un mot peut-être pour signaler
01:34:47qu'une enquête a d'ores et déjà été
01:34:49ouverte pour tentative d'assassinat
01:34:51Absolument, une enquête
01:34:53ouverte par le Parquet de Paris
01:34:55et dans cette affaire le Parquet National Antithéoriste
01:34:57a décidé de ne pas se saisir de cette affaire
01:34:59en tout cas pour le moment
01:35:01sans doute en raison du profil psychiatrique
01:35:03de cet homme
01:35:05on sait et vous l'avez dit
01:35:07qu'il est déjà connu des services de police et de justice
01:35:09puisqu'en 2018 il a déjà tué
01:35:11enfin il l'avait tué
01:35:13parce qu'hier heureusement le soldat n'a été que blessé
01:35:15il a tué un homme selon un mot d'opératoire
01:35:17assez similaire dans une station de RER
01:35:19un jeune homme de 22 ans
01:35:21à l'époque il avait été
01:35:23déclaré irresponsable
01:35:25la justice avait conclu à l'abolition de son discernement
01:35:27au moment des faits
01:35:29c'est la raison pour laquelle il n'avait pas été incarcéré
01:35:31pas été condamné
01:35:33on ne sait pas combien de temps il a passé en hôpital psychiatrique
01:35:35on sait qu'il avait été hospitalisé
01:35:37à un moment donné mais on ne sait pas
01:35:39pour combien de temps et cet homme donc était
01:35:41libre de ses mouvements et hier soir
01:35:43nouveau passage à l'acte
01:35:45alors on a appris ce matin que sa garde à vue avait été
01:35:47levée précisément parce qu'un
01:35:49médecin psychiatre l'a examiné
01:35:51comme c'est la règle pendant une garde à vue
01:35:53on s'assure que la personne placée en garde à vue
01:35:55était en état de répondre aux questions des enquêteurs
01:35:57clairement cet homme ne l'était pas
01:35:59il a été envoyé à
01:36:01l'infirmerie de la préfecture de police
01:36:03de Paris, l'I3P
01:36:05et on ne sait pas à l'heure actuelle
01:36:07encore une fois ce que dira l'enquête
01:36:09et si une nouvelle fois la justice
01:36:11conclura à l'abolition
01:36:13du discernement
01:36:15ça avait été le cas en 2018
01:36:17ça ne veut pas dire que ce sera d'office le cas
01:36:19dans cette affaire
01:36:21on ne va pas présager effectivement de la suite de l'enquête
01:36:23Noémie Elioa, quand même
01:36:25beaucoup de gens s'interrogent sur le fait
01:36:27qu'il soit en liberté et que malheureusement
01:36:29un drame se reproduise
01:36:31dans des circonstances
01:36:33elle l'a bien raconté, quasiment
01:36:35similaires, ça fait quand même porter une responsabilité
01:36:37sur le fameux psychiatre
01:36:39ou les psychiatres qui lui avaient permis
01:36:41de sortir, d'être en liberté
01:36:43sans qu'on sache d'ailleurs si cette liberté
01:36:45est totale ou si c'était
01:36:47une sorte de permission, l'enquête le dira là aussi
01:36:49il serait intéressant de voir
01:36:51le rapport qui avait été pondu à l'époque
01:36:53pour lui permettre de sortir
01:36:55oui bien sûr, il serait très intéressant de savoir ce qui a été dit à l'époque
01:36:57et ce qui a été dit maintenant lorsqu'il a été entendu
01:36:59par les experts ou en tout cas
01:37:01par certains psychiatres, c'est toujours intéressant
01:37:03si vous voulez dans ce genre d'affaires
01:37:05de voir la question de fond qui se pose
01:37:07et celle de l'irresponsabilité pénale
01:37:09et finalement à quel point un homme est responsable
01:37:11de ses actes au moment où il les commet
01:37:13à quel point il est maître de lui-même
01:37:15et ce sont des questions
01:37:17qui reviennent régulièrement
01:37:19dans un certain nombre d'affaires
01:37:21mon premier livre c'était sur l'affaire Sarah Halimi
01:37:23c'était en 2018 et déjà dans cette affaire
01:37:25il y avait déjà un certain nombre d'ingrédients
01:37:27qui reposaient sur les mêmes questions
01:37:29qui se posent aujourd'hui, celle de l'irresponsabilité pénale
01:37:31à quel point on est ou pas
01:37:33maître de soi-même, c'est très compliqué
01:37:35parce que la psychiatrie n'est pas une science exacte
01:37:37et entre les psychiatres peuvent parfois être en désaccord
01:37:39donc c'est très compliqué, ils doivent apporter
01:37:41des éléments qui vont dans un sens ou dans un autre
01:37:43et puis à quel point où se situe vraiment
01:37:45la frontière entre le normal et le pathologie
01:37:47vous savez j'ai fait des études de psycho
01:37:49à une époque je voulais être psychologue
01:37:51et je me souviens que c'était la question fondamentale qui se posait
01:37:53par exemple, certains considèrent
01:37:55comme Freud que ce n'est pas une question de nature
01:37:57mais une question de degré, c'est-à-dire que nous serions
01:37:59tous à même, certains plus que d'autres
01:38:01d'avoir dans certains moments
01:38:03dans notre vie, des moments où on serait
01:38:05plus fragiles psychologiquement que d'autres
01:38:07cette question de la santé mentale encore une fois
01:38:09ce n'est pas une science exacte, ce n'est pas une science dure
01:38:11et c'est pour ça qu'elle doit être prise au sérieux
01:38:13dans ce genre d'affaires, c'est la question de fou
01:38:15dans cette affaire-là.
01:38:17Même si encore une fois, quand on arrive à un stade d'abolition
01:38:19du discernement, c'est vraiment qu'on est
01:38:21sur des pathologies extrêmement lourdes
01:38:23c'est-à-dire que vous avez des gens
01:38:25effectivement qui à un moment vont tuer
01:38:27et qui vont dire après j'étais pas dans mon état normal
01:38:29et c'est pas pour autant que les médecins vont arriver à la conclusion
01:38:31qu'effectivement la personne
01:38:33n'était pas en pleine possession de ses moyens
01:38:35arriver à la conclusion que
01:38:37le discernement est aboli, d'ailleurs je voudrais vous donner un chiffre
01:38:39en 2021, vous avez eu
01:38:41267 déclarations d'irresponsabilité
01:38:43pour cause de trouble mental
01:38:45sur un total de 2 millions d'affaires
01:38:47orientées par les parquets, c'est-à-dire des affaires pour lesquelles
01:38:49les parquets vont dire on poursuit, on poursuit pas
01:38:51on renvoie devant un tribunal.
01:38:53267 dont 90
01:38:55avaient été rendues par des chambres
01:38:57de l'instruction et 177 par des juridictions
01:38:59de jugement, ça veut dire un tribunal correctionnel ou une cour d'assises
01:39:01c'est pour dire quand même
01:39:03que ça reste marginal et que...
01:39:05Le problème c'est qu'on voit quand même
01:39:07une surreprésentation dans
01:39:09les événements...
01:39:11Vous voyez bien que dans les affaires
01:39:13dont on parle dans l'actualité
01:39:15où il y a des meurtres
01:39:17et bien il y a souvent cette question
01:39:19du déséquilibre, il y a même des blagues
01:39:21là-dessus sur cette épidémie de déséquilibré
01:39:23depuis quelques années qui n'existait pas
01:39:25auparavant, qui même parfois revendiquent
01:39:27alors ils ne sont pas complètement
01:39:29responsables de ce qu'ils disent peut-être, mais
01:39:31souvent ils se revendiquent d'une certaine idéologie
01:39:33donc ils se nourrissent aussi
01:39:35du bain idéologique dans lequel
01:39:37ils naissent.
01:39:39Ce qui sera intéressant
01:39:41de déterminer c'est peut-être encore un peu trop tôt
01:39:43je pense qu'on n'a pas la réponse, sauf si autrement
01:39:45vous l'avez obtenue, c'est de savoir si c'est un
01:39:47expert psychiatrique, on s'est posé la question tout à l'heure
01:39:49sur le plateau, qui décide
01:39:51de la sortie
01:39:53du milieu hospitalier de l'individu ou si
01:39:55il faut une forme de collégialité
01:39:57il faut plusieurs avis
01:39:59qui vont dans le même sens.
01:40:01C'est pas forcément uniquement quand c'est une hospitalisation
01:40:03d'office, le préfet peut
01:40:05aussi être amené à
01:40:07donner à dire, et on voit
01:40:09dans la serveur Romain Dupuis qui est un jeune homme
01:40:11qui, on se souvient de ce drame affreux, qui avait décapité
01:40:13deux infirmières dans son hôpital psychiatrique
01:40:15ça fait des années qu'il fait des demandes
01:40:17ça fait plus de 20 ans qu'il est
01:40:19en UMD et maintenant en hôpital psychiatrique
01:40:21qu'il fait des demandes, il dit qu'il va mieux
01:40:23qu'il a été soigné, qu'il a été traité et que ça lui est
01:40:25absolument, formellement refusé
01:40:27de pouvoir sortir. Donc il n'y a pas juste
01:40:29l'avis médical qui prie ?
01:40:31C'est un procédé qui est extrêmement
01:40:33encadré, je pense que ça pose
01:40:35une question de fond, c'est que ce
01:40:37monsieur donc était interné une première fois
01:40:39sur la base d'un meurtre
01:40:41réel qui a été jusqu'au bout
01:40:43la question c'est celui d'un système
01:40:45hospitalier capable de suivre
01:40:47et d'assumer jusqu'au bout, de prendre
01:40:49en charge ces personnes pour qu'elles ne soient pas un
01:40:51danger pour la société. Parce que si vous avez
01:40:53déjà tué une première fois, sur la base
01:40:55je crois qu'il a eu, les premières informations
01:40:57en tout cas disent qu'il y a une
01:40:59une, comment ça s'appelle ?
01:41:01le terme m'échappe
01:41:03une schizophrénie
01:41:05dégénérative, la question
01:41:07c'est de savoir comment est-ce qu'il a pu ressortir, puisqu'apparemment
01:41:09on est sur une pathologie très lourde
01:41:11donc c'est un système, je crois
01:41:13de l'hôpital psychiatrique, qui depuis très
01:41:15longtemps est laissé à l'abandon
01:41:17un personnel qui le dénonce depuis des années
01:41:19des budgets qui ne sont pas mis à la disposition
01:41:21et on voit bien à quel point ça pose un danger
01:41:23très grave sécuritaire, le régalien
01:41:25encore une fois c'est la base de la vie sociale
01:41:27Jean-Christophe Gallien, en tout cas ça arrive dans un
01:41:29contexte, ça ne pouvait pas
01:41:31plus mal tomber, parce qu'effectivement
01:41:33les gares sont des lieux où transitent beaucoup de
01:41:35touristes et de gens qui vont venir pour les JO
01:41:37il ne faudrait pas que ça crée un climat anxiogène
01:41:39déjà qu'on n'était pas très très bien
01:41:41avec la perspective de menaces
01:41:43sur la cérémonie d'ouverture
01:41:45ça tombe sur Sentinelle
01:41:47déjà il faut quand même se dire qu'on vit dans un pays
01:41:49à Paris en particulier, où toute l'année
01:41:51il y a des militaires qui patrouillent
01:41:53rien que ça si vous voulez
01:41:55déjà c'est un sujet
01:41:57ça veut dire que le régalien dont vous parlez
01:41:59il a besoin de faire appel
01:42:01à des militaires dont ce n'est pas le métier
01:42:03qui sont là en déambulation
01:42:05je ne sais pas s'ils ont le droit de tirer
01:42:07ou pas tirer si jamais ils ont un problème
01:42:09donc on est dans un contexte qui est tout à fait hybride
01:42:11et qu'on a complètement installé
01:42:13dans la durée, en se disant
01:42:15c'est un moindre mal, c'est ça qui va garantir
01:42:17le truc, et donc en fait déjà pour nous
01:42:19pour nos enfants, pour la réalité c'est qu'on vit dans une
01:42:21ville qui va organiser les JO, mais qui
01:42:23depuis longtemps, depuis malheureusement ces attentats
01:42:25a ces déambulations de militaires
01:42:27c'est pas une zone de guerre parce que c'est quand même pas ça
01:42:29mais ça peut y ressembler parce que c'est quand même assez fréquent
01:42:31et dans les gares et ailleurs et ainsi de suite
01:42:33après une fois qu'on a dit ça, ce que vous dites
01:42:35est très juste, c'est-à-dire que
01:42:37le type, bon il tue, il est reconnu
01:42:39comme irresponsable, bon
01:42:41mais comment peut-il être dans une situation
01:42:43d'être extérieur, c'est-à-dire être en liberté
01:42:45dans un contexte où lui-même a besoin
01:42:47certainement d'être suivi pour éviter qu'il puisse partir
01:42:49dans ses coups de force ou ses coups de folie
01:42:51c'est le cas de le dire, et qu'il puisse
01:42:53mettre en difficulté finalement la vie
01:42:55des soldats, mais aussi de quelqu'un d'autre
01:42:57dans une situation de ce type, parce que la motivation
01:42:59un coup elle est politique, demain elle est religieuse
01:43:01après elle est je ne sais quoi, crapuleuse ou autre
01:43:03donc on ne peut pas, aujourd'hui ne pas
01:43:05en tout cas donner les moyens ou inventer
01:43:07dans une situation, on sait très bien que la prison
01:43:09c'est pas forcément la solution pour ce genre de personnes
01:43:11mais en tout cas, la liberté non-surveillée
01:43:13est encore moins une solution pour l'ensemble du corps social
01:43:15et ça pour le coup, on fait face à un abandon
01:43:17vous l'avez dit, de la psychiatrie
01:43:19mais pas seulement, de l'espace public
01:43:21et je vous le dis, moi je ne comprends pas
01:43:23pourquoi on n'a pas encore accepté qu'une déambulation
01:43:25des militaires soit la solution
01:43:27et on le sait très bien, inefficace
01:43:29par rapport à ce nombre de points de sécurité
01:43:31parce qu'elle ne correspond pas à ce qui se passe dans l'urbain aujourd'hui
01:43:33des militaires dont on rappelle qu'ils avaient d'ailleurs été pris pour cibles
01:43:35bien sûr, parce qu'ils le sont
01:43:37évidemment, ils ne sont que des cibles
01:43:39un mot sur la question de la prise en charge
01:43:41j'ai échangé avec des parents
01:43:43d'enfants, de jeunes adultes
01:43:45schizophrènes, et qui me racontaient
01:43:47ce que c'est au quotidien, la difficulté
01:43:49c'est-à-dire que vous avez un enfant
01:43:51un jeune adulte, qui peut se montrer
01:43:53violent, et donc des parents
01:43:55qui vont voir des médecins, qui disent
01:43:57voilà, il y a un problème, on vous pose la question
01:43:59est-ce qu'il a été violent contre vous ?
01:44:01non, est-ce qu'il s'en est pris à quelqu'un ?
01:44:03est-ce qu'il a fait des tentatives de suicide ? non, et bien à ce moment-là
01:44:05revenez plus tard, revenez à un autre moment
01:44:07quand le traitement ensuite est commencé
01:44:09vous avez un suivi, ça peut être
01:44:11un rendez-vous par mois, et le médecin psychiatre
01:44:13peut avoir 40 patients à voir dans une matinée
01:44:15ensuite ce traitement, vous avez parfois
01:44:17des piqûres une fois par mois
01:44:19ce traitement il est plutôt facile à surveiller
01:44:21mais il y a aussi un traitement à prendre au quotidien
01:44:23la prise de médicaments, et le propre de ces maladies
01:44:25c'est que la personne qui souffre de schizophrénie
01:44:27n'a pas conscience qu'elle est malade
01:44:29et donc dès qu'elle commence à arrêter le traitement, elle se dit
01:44:31moi je suis en pleine forme, je vais très bien, je ne suis pas malade
01:44:33et donc il y a une réelle difficulté
01:44:35et donc je pense que révèle cette affaire effectivement
01:44:37c'est la crise de la psychiatrie
01:44:39et la grande souffrance
01:44:41y compris des familles de personnes malades
01:44:43et des médecins qui les prennent en charge
01:44:45merci beaucoup en tout cas d'avoir porté cette affaire
01:44:47évidemment la suite de l'enquête
01:44:49aura sans doute d'autres éclaircissements sur ce qui s'est passé
01:44:51on va parler de Donald Trump
01:44:53qui est arrivé pansement sur l'oreille
01:44:55et qui a été acclamé à la convention républicaine
01:44:57de Milwaukee
01:44:59dans le Wisconsin
01:45:01alors qu'il vient d'annoncer, vous le savez, son ticket
01:45:03comme on dit avec J.G. Vance
01:45:05sénateur de l'Ohio, bonjour Elisabeth Guedel
01:45:07vous suivez cette convention de Milwaukee
01:45:09c'est un Trump qui a changé
01:45:11qui paraît déjà beaucoup plus consensuel
01:45:13qui appelle à l'unité
01:45:15et à l'apaisement
01:45:17comme quoi les épreuves vous changent un arme parfois
01:45:21alors effectivement
01:45:23il y a eu ces appels à l'unité
01:45:25c'est ce qu'on va entendre dans son discours
01:45:27certainement jeudi quand il va accepter
01:45:29la mission d'être le candidat
01:45:31officiel du parti républicain
01:45:33puisqu'il l'est déjà
01:45:35les délégués ont voté pour lui hier
01:45:37donc il est le candidat
01:45:39toutefois le choix de son colistier
01:45:41J.G. Vance
01:45:43c'est aussi un retour quand même malgré tout
01:45:45à ce qu'il a été profondément
01:45:47depuis le début sa vision
01:45:49Make America Great Again
01:45:51c'est un trumpisme
01:45:53très pur et dur comme on peut dire
01:45:55puisque J.G. Vance c'est vraiment
01:45:57un Donald Trump mais en version encore
01:45:59plus extrême, il a une vision
01:46:01très extrême par exemple sur l'avortement
01:46:03pour lui il n'y a pas de possibilité
01:46:05d'exception pour viol ou inceste
01:46:07il est sur plusieurs thèmes de Donald Trump
01:46:09il est encore plus à droite, plus conservateur
01:46:11que Donald Trump donc d'ailleurs
01:46:13J.G. Vance est présenté comme l'héritier
01:46:15de Donald Trump donc il y a effectivement
01:46:17cet appel à l'unité, une volonté de rassembler
01:46:19c'est comme ça que Donald Trump
01:46:21tire cette leçon
01:46:23cette expérience d'avoir
01:46:25échappé à la mort mais on revient
01:46:27très vite quand même au discours de campagne
01:46:29et avec une orientation
01:46:31un retour au trumpisme du départ
01:46:33un trumpisme beaucoup plus radical
01:46:35qu'il ne l'est peut-être aujourd'hui
01:46:37Merci beaucoup pour toutes ces précisions Elisabeth
01:46:39ça va être une bonne base de discussion
01:46:41sur le plateau. Jean-Christophe Gallien
01:46:43il y a les mots et après effectivement il y a les faits
01:46:45et là on n'est pas tout à fait sur la même ligne
01:46:47Si on est honnête la campagne de
01:46:49Trump c'était largement recentré bien avant
01:46:51l'attentat, c'est à dire que pour le coup les clairs
01:46:53les thématiques qui sont posées, la manière de les traiter
01:46:55la manière de les porter, ça a été le cas au débat
01:46:57alors est-ce que c'est parce qu'en face il y a Biden
01:46:59dans l'état où il était mais très concrètement
01:47:01il y avait une volonté de recentrer, on peut interpréter
01:47:03Vance comme une nomination
01:47:05qui lui permet aussi lui d'incarner
01:47:07quelque chose de différent, c'est à dire qu'il ne perd pas de vue
01:47:09les gens de MAGA si vous voulez
01:47:11parce que là pour le coup il leur donne à manger ce qu'ils veulent
01:47:13pour la suite le jeune homme qui finalement peut être son
01:47:15ce qui viendra derrière, celui qui est encore
01:47:17plus dur que lui sur dot et puis lui
01:47:19peut incarner davantage finalement ce qui est
01:47:21l'axe de ces dernières semaines de campagne
01:47:23c'est à dire quand on la suit de près c'est vraiment ça
01:47:25c'est à dire en gros se recentrer
01:47:27faire union
01:47:29un pays qui est en difficulté, exactement
01:47:31alors on aurait pu croire qu'il allait chercher chez Rubio
01:47:33les hispaniques et ainsi de suite les chefs d'entreprise
01:47:35là il va vers un approfondissement
01:47:37de ce qui est sa base, MAGA c'est vraiment ça
01:47:39et lui potentiellement, contrairement à ce qui a été
01:47:41dit, c'est pas forcément de
01:47:43doubler la mise mais c'est au contraire de se libérer
01:47:45un espace qui est à la faveur notamment
01:47:47de ce qui peut se passer chez les démocrates
01:47:49notamment si Kamala Harris est nommée, peut être intéressant
01:47:51parce que c'est quelqu'un de plus radical aussi
01:47:53de l'autre côté que Joe Biden qui lui évidemment
01:47:55est quand même dans un côté aussi très ouvert
01:47:57et très consensuel. Analyse intéressante donc
01:47:59une forme de pondération, est-ce que vous la partagez ?
01:48:01Oui oui je la partage avec deux mouvements, on peut dire
01:48:03d'une façon qu'il recentre son discours
01:48:05politique, il ne se dit pas seulement
01:48:07le futur président
01:48:09simplement des républicains
01:48:11d'un certain nombre de républicains
01:48:13mais il se dit vraiment qu'il peut
01:48:15incarner le président de tous les américains
01:48:17donc ça c'est dans son discours où effectivement
01:48:19il est plus recentré mais le choix qu'il a fait
01:48:21malgré tout de son vice-président
01:48:23là par contre il trace une ligne
01:48:25claire finalement qui est beaucoup plus
01:48:27précise, celle des
01:48:29qu'on pourrait appeler celles de populistes
01:48:31qu'il incarne ce jeune
01:48:33président, oui oui ça veut dire quand même qu'il
01:48:35maintient sa ligne si vous voulez et que
01:48:37par ce choix là il continue malgré tout
01:48:39de choisir un jeune
01:48:41qu'il a critiqué par le passé et qui incarne intellectuellement
01:48:43le populisme. Un dernier mot
01:48:45il nous reste deux minutes Raphaël pour que votre analyse
01:48:47à vous, est-ce qu'il a un boulevard ?
01:48:49On n'a pas parlé aussi de ses chances de l'emporter
01:48:51est-ce que là franchement il a un peu plié le game ?
01:48:53Je ne vais pas faire la redite
01:48:55des deux analyses qui viennent d'être faites que je rejoins
01:48:57absolument et on voit clairement qu'il y a une position
01:48:59de recentrage et de crédibilisation
01:49:01de la part de Donald Trump. Ce qu'on peut dire
01:49:03en revanche sur la nomination de J.Devins
01:49:05j'ai entendu l'expression
01:49:07bad cops good cops, vraiment
01:49:09de dire que Trump ça lui permet de se
01:49:11crédibiliser et de garder sa base
01:49:13électorale de base. Concernant
01:49:15ses chances de réussite non seulement cette posture
01:49:17très de hauteur
01:49:19peut lui permettre de se crédibiliser
01:49:21mais d'autant plus qu'on le sait tous
01:49:23la question de Joe Biden
01:49:25de son âge
01:49:27et d'autant plus
01:49:29qu'une candidature hypothétique
01:49:31de Kamala Harris qui n'est pas du tout
01:49:33assurée, ce n'est pas certain
01:49:35même si c'était ce qui était mis sur la table
01:49:37que ça permettrait de rattraper le retard
01:49:39un parce qu'elle est très
01:49:41contestée
01:49:43beaucoup d'opinions défavorables au sein de l'opinion
01:49:45publique américaine, d'autre part parce que
01:49:47ça ferait un petit peu carte sortie au dernier moment
01:49:49ça ne donne pas beaucoup d'assurance
01:49:51au camp démocrate et d'ailleurs ça montre bien
01:49:53je terminerai sur ce point que
01:49:55la dynamique qui se fait en faveur de Donald Trump
01:49:57elle ne se base pas tellement sur
01:49:59un bilan économique contesté
01:50:01parce que quand on regarde ces dernières années
01:50:03c'est un bilan assez bon le bilan de
01:50:05Biden, je pense qu'on retourne
01:50:07sur le schéma traditionnel qui était déjà
01:50:09celui de 2016, de 2020
01:50:11d'un vote de contestation des institutions
01:50:13globales
01:50:15Elisabeth Guedel est toujours avec nous
01:50:17on va vous remercier mais juste d'un mot, le programme
01:50:19la suite de la convention parce qu'on a l'impression qu'on a
01:50:21vraiment accéléré la cadence mais il se passe encore des choses
01:50:23jusqu'à jeudi
01:50:25Il y a
01:50:27partout des événements pour ces délégués
01:50:29qui viennent faire la fête, qui viennent écouter des
01:50:31discussions, voir il y a un film qui
01:50:33va sortir sur Ronald Reagan, il y a des
01:50:35projections privées, il y a beaucoup
01:50:37de choses pour ces délégués, maintenant
01:50:39pour nous c'est vrai que cette première journée a été
01:50:41particulièrement riche avec la
01:50:43venue de Donald Trump dans cette
01:50:45acclamation générale ici
01:50:47dans le centre de convention
01:50:49jeudi sera le point culminant
01:50:51évidemment donc on n'est pas à l'abri
01:50:53d'une nouvelle apparition de Donald Trump mais à priori
01:50:55ça sera surtout jeudi
01:50:57le point final de cette convention
01:50:59le point culminant. C'est vrai qu'il a dit qu'il reviendrait
01:51:01plusieurs fois sur scène donc on va guéder ça
01:51:03avec attention. Merci beaucoup, en tout cas on vous souhaite
01:51:05une belle semaine du côté du
01:51:07Wiscon sinon marque une courte pause
01:51:09on reviendra pour parler politique avec le gouvernement
01:51:11démissionnaire. Normalement dans les prochaines heures là ce sera
01:51:13vraiment acté par Emmanuel
01:51:15Macron qui recevra donc comme le veut le protocole
01:51:17à cette occasion encore
01:51:19Gabriel Attal pour lui remettre officiellement
01:51:21la démission de son gouvernement
01:51:23on commentera tout cela ainsi que
01:51:25ces chants contestés de la part des
01:51:27argentins, footballeurs argentins
01:51:29des chants racistes qui visent directement
01:51:31les joueurs français. Vous verrez
01:51:33cette vidéo qui fait polémique. A tout de suite
01:51:39Nous voici de retour avec le journal de Vincent Finlandège
01:51:41à l'une de l'actualité, cette enquête qui se poursuit après l'attaque
01:51:43au couteau dont a été victime
01:51:45un militaire hier à Paris
01:51:47Le parquet de Paris a ouvert une enquête
01:51:49pour tentative d'assassinat
01:51:51Le suspect était déjà connu des services de police
01:51:53notamment pour meurtre en 2018
01:51:55Les détails avec Maxime Lavandier
01:51:57Le profil de l'homme suspecté d'avoir
01:51:59attaqué au couteau un militaire de l'opération
01:52:01Sentinelle-Gare de l'Est se précise
01:52:03peu à peu. Interpellé rapidement
01:52:05après son agression, le suspect
01:52:07âgé de 40 ans est né en république
01:52:09démocratique du Congo
01:52:11et naturalisé français en 2006
01:52:13Il se dit chrétien et aurait crié
01:52:15Dieu est grand en français au moment
01:52:17de l'attaque sur le militaire
01:52:19Selon les premiers éléments, il dit avoir agi
01:52:21parce que les militaires tuent des gens dans son pays
01:52:23Mais les circonstances et motivations
01:52:25de l'individu font toujours l'objet d'investigations
01:52:27Un homme au profil
01:52:29inquiétant et qui n'est pas à son coup d'essai
01:52:31Il était déjà connu de la justice
01:52:33pour différents faits. A son casier judiciaire
01:52:35deux condamnations pour violences sur conjoint
01:52:37En 2018
01:52:39il avait mortellement poignardé un jeune homme
01:52:41de 22 ans à la station RER Châtelléal
01:52:43en plein coeur de Paris
01:52:45Déclaré pénalement irresponsable du fait
01:52:47de ses troubles psychiatriques
01:52:49il avait alors été interné dans un hôpital
01:52:51Selon une expertise médicale
01:52:53l'homme serait atteint d'une probable maladie
01:52:55schizophrénique évolutive
01:52:57et non traité depuis plusieurs années
01:52:59ce qui pose la question de sa liberté
01:53:01hier soir dans les rues de la capitale
01:53:03On va parler aussi de la situation
01:53:05en Nouvelle-Calédonie et un premier bilan
01:53:07après les émeutes du mois de mai
01:53:09Les dégâts sont estimés à 2 milliards d'euros
01:53:11Ce sont des événements qui ont également
01:53:13provoqué une hausse du chômage dans l'archipel
01:53:15Les détails avec Ladislas Giscard d'Estaing
01:53:1963 jours après le début des émeutes
01:53:21les barrages et les violences persistent
01:53:23L'archipel est toujours à l'arrêt
01:53:2510 morts, une économie à terre
01:53:272 milliards d'euros de dégâts
01:53:29Après deux mois d'insurrection
01:53:31l'économie de l'île s'est effondrée
01:53:3330% du capital productif
01:53:35est détruit
01:53:37Globalement l'économie calédonienne
01:53:39est aujourd'hui totalement détruite
01:53:41à bout de souffle
01:53:43puisqu'on comptabilise déjà
01:53:45800 entreprises
01:53:47qui ont été soit détruites
01:53:49soit pillées
01:53:51soit impactées
01:53:53d'une manière directe
01:53:55L'archipel de 270 000 habitants
01:53:57subit un chômage massif
01:53:59qui devrait pousser à très court terme
01:54:01près de 24 000 néo-calédoniens
01:54:03au chômage
01:54:05Seul l'Etat français sera en mesure
01:54:07d'accompagner financièrement
01:54:09la relance de la Nouvelle-Calédonie
01:54:11L'Etat a annoncé élargir une aide
01:54:13de 250 millions d'euros
01:54:15en faveur des entreprises calédoniennes
01:54:17pour les mois de mai et juin 2024
01:54:19Voilà pour l'essentiel
01:54:21et on passe à l'actualité sportive
01:54:23à présent
01:54:37Et Kylian Mbappé a donc été officiellement présenté
01:54:39par le Réal Madrid ce midi
01:54:41une cérémonie absolument grandiose
01:54:43dans le stade Santiago Bernabeu
01:54:45le stade du Réal forcément
01:54:47devant 80 000 personnes
01:54:49avec dans l'audience
01:54:51des légendes du Réal
01:54:53comme Raoul ou encore Zinedine Zidane
01:54:55On écoute Mbappé
01:54:59C'est un jour incroyable pour moi
01:55:01C'est un rêve d'enfant
01:55:03qui se réalise
01:55:05Et là d'être ici maintenant
01:55:07devant vous ça signifie tellement
01:55:11Depuis
01:55:13beaucoup d'années
01:55:15je ressens l'amour
01:55:17que vous pouvez me porter de loin
01:55:19et merci d'avoir
01:55:21continué à me soutenir
01:55:23malgré tout ce qui a pu se passer
01:55:27Maintenant j'ai un autre rêve
01:55:29Maintenant j'ai un autre rêve
01:55:35Maintenant mon autre rêve
01:55:37c'est d'être à la hauteur
01:55:39de l'histoire de ce club
01:55:49Je peux dire une chose
01:55:51c'est que je vais donner ma vie
01:55:53pour ce club et cet écusson
01:55:59Merci à tous
01:56:11Merci cher Vincent
01:56:13On reprend le débat
01:56:15avec nos invités cet après-midi
01:56:17Noémie Ayoua, Raphaël Hemselem et Jean-Christophe Gallien
01:56:19On va parler du Conseil des ministres
01:56:21le dernier pour le gouvernement Attal
01:56:23Ils étaient réunis à la mi-journée
01:56:25dernières heures puisque normalement
01:56:27si on a bien compté, dans les heures qui se profilent
01:56:29il est pratiquement déjà à 17h
01:56:31Régine Delfour, il devrait
01:56:33remettre sa démission officiellement
01:56:35et à l'Elysée
01:56:37en personne, Gabriel Attal
01:56:43Oui absolument, Emmanuel Macron
01:56:45aurait accepté sa démission, elle devrait être
01:56:47tractée dans les heures qui
01:56:49viennent et Gabriel Attal devrait donc
01:56:51revenir à l'Elysée
01:56:53Alors cela signifie que ce serait un gouvernement
01:56:55démissionnaire qui s'occuperait
01:56:57des affaires dites courantes
01:56:59c'est-à-dire des dossiers en cours
01:57:01Ce gouvernement démissionnaire
01:57:03ne pourrait pas être renversé
01:57:05par une motion de censure
01:57:07et surtout, vous le savez
01:57:09Gabriel Attal a été élu
01:57:11à la tête du Parti
01:57:13Renaissance à l'Assemblée Nationale
01:57:15et 16 autres
01:57:17ministres ont été élus députés, ce qui
01:57:19permettrait jeudi pour la nouvelle
01:57:21législature, la 17ème législature
01:57:23quand le Président
01:57:25ou la Présidente de l'Assemblée Nationale
01:57:27va être élue, de pouvoir voter
01:57:29puisque ces 17 voix sont très importantes
01:57:31Nelly
01:57:33Merci beaucoup ma chère Régine pour toutes ces
01:57:35précisions, ça veut dire que ça pourrait nous amener
01:57:37nous conduire
01:57:39à la fin de l'été, voire même, si l'on en croit
01:57:41Jean-Christophe Gallien qui a déjà eu un petit regard
01:57:43sur ça, au début
01:57:45du mois de septembre
01:57:47voire même au-delà
01:57:49Là on est peut-être encore avec ce gouvernement
01:57:51expédiant les affaires courantes
01:57:53pour quelques mois
01:57:54Oui on est dans le flou, alors il va falloir attendre peut-être
01:57:56quelques semaines pour savoir quel sera le prochain
01:57:58gouvernement, mais là c'est finalement la suite
01:58:00de ce qui s'est passé dans les urnes
01:58:02c'est la suite du processus démocratique puisque le macronisme
01:58:04a été défait, le gouvernement devait
01:58:06démissionner, maintenant il va continuer à
01:58:08s'occuper des affaires courantes, mais quoi qu'il arrive
01:58:10c'est la suite de tout cela
01:58:12et puis Régine l'a rappelé aussi
01:58:14c'était une nécessité pour Gabriel Attal de démissionner
01:58:16puisque selon la Constitution, le cumul
01:58:18des mandats n'était pas possible dans la mesure où il a été
01:58:20élu président du groupe
01:58:22de Renaissance la semaine dernière
01:58:24donc il ne pouvait pas cumuler ses deux
01:58:26mandats de toute façon, selon la Constitution
01:58:28il ne pouvait pas occuper ses deux postes, il devait
01:58:30démissionner, maintenant les choses vont suivre
01:58:32leur cours, les tractations continuent, on verra
01:58:34ce qui va véritablement aboutir
01:58:36après tout cela. Mais c'est quand même assez inédit
01:58:38comme situation, c'est la première fois qu'on s'occupe de ça
01:58:40Ah c'est totalement inédit, même si ça a été pour partie
01:58:42prévue, pas pour la partie cumule ou pas
01:58:44cumule, il y a un vrai débat au sein des
01:58:46des constitutionnalistes
01:58:48c'est clair qu'il y a vraiment
01:58:50des interprétations très différentes, par contre ce qui est prévu
01:58:52c'est ce que sont les affaires courantes, ça dit bien
01:58:54quand même ce que ça veut dire, c'est-à-dire en gros les affaires courantes
01:58:56c'est faire fonctionner les administrations
01:58:58c'est pas gouverner
01:59:00on enlève le gouvernement. Il n'y aura plus
01:59:02qu'on comprenne, il n'y aura plus de projet de loi
01:59:04on ne peut plus avancer quoi que ce soit
01:59:06on gère effectivement, on fait travailler les administrations
01:59:08sur ce qui existe aujourd'hui et on est là au cas
01:59:10où il y a une crise comme on a en Nouvelle-Calédonie
01:59:12quelque chose de très important, climatique
01:59:14les choses comme ça qui puissent se passer
01:59:16donc là c'est clair que c'est pour ça
01:59:18et donc pour le coup ça veut dire quand même que ce pays
01:59:20est arrêté, c'est-à-dire que pour le coup en termes
01:59:22politiques, en termes de gouvernement, en termes de prise
01:59:24d'initiative, en termes de réaction
01:59:26alors ce qui reste et ce qui demeure aussi, soyons
01:59:28clairs, on parlait de légitimité tout à l'heure, il y a la légitimité
01:59:30parlementaire et donc Anna Tignon qui
01:59:32gouverne, le Président de la République ne gouverne pas
01:59:34vraiment il n'a pas l'occasion
01:59:36vous parliez tout à l'heure de, est-ce qu'il peut inciter
01:59:38est-ce qu'on change le mode de scrutin
01:59:40ça n'est pas de sa compétence, la réalité c'est que lui
01:59:42il a un plan européen réservé où il peut travailler
01:59:44et heureusement sur le plan international
01:59:46en tout cas sur le plan européen dans un contexte bien particulier du moment
01:59:48en espérant d'ailleurs qu'il soit efficace
01:59:50parce que pour l'instant ça n'est pas vraiment le cas
01:59:52exactement, mais malgré tout
01:59:54dans ce contexte européen on a besoin aussi d'avoir des ministres
01:59:56et aujourd'hui ils ne peuvent pas aller par exemple
01:59:58négocier, discuter avec leurs homologues européens
02:00:00qui le conseillent continuellement à travailler
02:00:02donc c'est un vrai sujet
02:00:04moi je pense que le plus vite c'est le mieux
02:00:06parce que quelle que soit la solution qui sort
02:00:08qu'elle soit de gauche, de droite, peu importe
02:00:10c'est une réalité, pour combien de temps
02:00:12il faut un gouvernement dans ce pays, nous ne sommes pas un pays
02:00:14qui comme la Belgique, a deux provinces
02:00:16qui vivent pratiquement en états séparés
02:00:18avec un cordon bilical qui est Bruxelles
02:00:20et qui lèvent l'impôt et ainsi de suite
02:00:22nous on a besoin, on a un état central
02:00:24quelques collectivités territoriales
02:00:26des gouvernements locaux, mais l'état central
02:00:28est indispensable, Matignon est indispensable
02:00:30et on ne peut pas jouer avec ça, donc même
02:00:32au mois de septembre c'est très tard
02:00:34on ne peut pas dire que les jeux fabriquent le gouvernement de la France
02:00:36qu'on comprenne quand même
02:00:38c'est l'inertie, les frontières
02:00:40on ne voit rien changer au quotidien
02:00:42et puis le fameux pacte législatif
02:00:44qu'évoque Laurent Wauquiez
02:00:46et qui pourrait finir par séduire
02:00:48la Macronie, en tout cas Gérald Darmanin
02:00:50il milite ardemment pour que ce soit
02:00:52recevable, il ne peut pas se mettre en place
02:00:54s'il n'y a pas de gouvernement qui impulse derrière
02:00:56c'est justement la question centrale
02:00:58qui me semble être posée à nous
02:01:00désormais, c'est la capacité de nos institutions
02:01:02à pouvoir fabriquer
02:01:04du compromis et des coalitions
02:01:06d'une part je pense que ce n'est pas
02:01:08possible parce que nous avons des institutions
02:01:10qui sont plébiscitaires
02:01:12qui organisent le face-à-face permanent
02:01:14entre un homme et la foule et donc qui concentrent
02:01:16toute l'attention sur des personnes
02:01:18au lieu de programmes d'idées, en ce sens-là
02:01:20les Républicains font à mon sens
02:01:22un très bon geste, puisqu'ils proposent
02:01:24non pas des batailles entre Tartampion et machin
02:01:26pour savoir qui va à Matignon, mais d'essayer
02:01:28de construire une coalition
02:01:30ça n'est jamais désintéresser
02:01:32le sujet c'est de savoir quelle est la base
02:01:34de la discussion, à gauche la base
02:01:36de la discussion c'est machin
02:01:38et Tartampion, chez LR c'est
02:01:40le programme, le programme, le programme
02:01:42Oui mais
02:01:44aujourd'hui c'est la personne
02:01:46c'est la personne, c'est l'incarnation
02:01:48la ligne qui est capable
02:01:50d'assurer parce que le problème de la personne
02:01:52parce que le problème de la personne
02:01:54qui vient d'être refusée madame
02:01:56Toubiana, c'est précisément
02:01:58qu'elle voulait s'ouvrir au camp central
02:02:00pour pouvoir former un programme de
02:02:02coalition, et donc on voit bien que LFI
02:02:04essaye de jouer l'après-coup, de devenir
02:02:06calife à la place du calife, mais juste pour reprendre
02:02:08mon point, je pense que nos institutions
02:02:10donc un, sont plébiscitaires, deux
02:02:12notre mode de scrutin ne donne pas mandat
02:02:14pour former des coalitions, il donne
02:02:16mandat pour former des blocs
02:02:18hégémoniques, on l'a bien vu avec
02:02:20notamment le nouveau front populaire
02:02:22avec des blocs attrape-tout, le bloc central
02:02:24pareil, le bloc d'extrême droite pareil
02:02:26pris au piège après pour
02:02:28essayer de former des coalitions, ce qui est une difficulté
02:02:30déforme ensuite la répartition
02:02:32des sensibilités politiques au sein de la
02:02:34population, puisque le second tour s'est constitué
02:02:36sur le seul barrage républicain
02:02:38nous n'avons rien tranché sur les sujets de fond
02:02:40donc je ne vois pas sur quelle base claire
02:02:42tranchée, distincte, on peut arriver
02:02:44à faire une coalition. Il faudra refaire une dissolution
02:02:46On ne pourra pas le faire avant
02:02:48un an. Non mais dans un an il faudra redissoudre
02:02:50parce que sinon ça ne va pas s'éclaircir. Oui et puis
02:02:52le peuple a voté, vous pouvez dire ce que vous voulez
02:02:54il y a une campagne d'existement, mais madame Micheux
02:02:56ou monsieur Micheux dans leur coin, dans leur isoloir
02:02:58ils ne sont pas obligés de suivre
02:03:00si la campagne elle s'est fabriquée
02:03:02sur le fond républicain
02:03:04très rapide, mais le premier tour a été
02:03:06plutôt une campagne d'adhésion dans la suite des européennes
02:03:08donc il y avait des propositions de valeur
02:03:10de sociétés qui étaient assez claires, d'un côté
02:03:12on n'est pas monsieur Boyard ministre de l'Intérieur
02:03:14ou monsieur
02:03:16c'est le deuxième tour, nous sommes
02:03:18un scrutin majoritaire. Oui mais
02:03:20les français ont pu voter
02:03:22sur un nom de premier ministre, alors on voit tous les jours
02:03:24si vous voulez que le parti socialiste accuse
02:03:26l'UALFI de faire capoter les négociations
02:03:28l'UALFI accuse le parti socialiste
02:03:30de faire capoter les négociations, ils ne s'entendent pas sur des noms
02:03:32les noms qui sont avancés sont immédiatement
02:03:34refusés, donc si vous voulez
02:03:36cette alliance de la carpe et du lapin ne tient pas
02:03:38sur les négociations. Je suis d'accord, mais ce deuxième tour
02:03:40c'est joué sur le seul
02:03:42barrage républicain, nous n'avons
02:03:44rien tranché sur le fond, je suis
02:03:46absolument d'accord, sauf que du coup on a
02:03:48fait la grande tambouille où le centre
02:03:50s'est mêlé à la gauche, la gauche au centre
02:03:52nous n'avons rien tranché, sur quelle base claire
02:03:54précise, distincte, on va pouvoir
02:03:56former un gouvernement de coalition. Oui mais c'est parce que les français
02:03:58ne pouvaient pas trancher.
02:04:00C'est un mode de scrutin
02:04:02On est dans une démocratie
02:04:04on est dans une démocratie représentative
02:04:06il y a un mode de scrutin à deux tours
02:04:08on sait très bien ce que ça produit tant au plan local
02:04:10qu'au plan national, ça organise
02:04:12un combat que les politiques doivent intégrer
02:04:14le rassemble national par exemple à part
02:04:16intégrer le moteur de la conversion, il a un moteur
02:04:18de puissance de premier tour mais il ne sait pas convertir
02:04:20au final.
02:04:22C'est le seul parti
02:04:24qui peut revendiquer un vote
02:04:26d'adhésion, précisément.
02:04:28On peut entendre
02:04:30toutes les critiques qui peuvent se faire
02:04:32sur notre cinquième république mais malgré tout
02:04:34elle a permis une relative stabilité
02:04:36L'Allemagne est plus stable que nous depuis longtemps
02:04:38et qu'un régime parlementaire et une proportionnelle
02:04:40On espère
02:04:42qu'on va réussir à trouver une solution, effectivement
02:04:44on n'a pas la culture du compromis, il va falloir
02:04:46la développer dans notre pays, pour l'instant
02:04:48on avait l'habitude si vous voulez d'une vie
02:04:50polarisée avec deux pôles
02:04:52c'est différent maintenant, il va falloir
02:04:54développer sa culture du compromis, tout ça va prendre
02:04:56du temps, et d'ailleurs on voit que même la gauche
02:04:58entre elle n'arrive pas, aujourd'hui les parties de gauche
02:05:00entre eux, qui se sont liées pour ces élections
02:05:02n'arrivent même pas à s'entendre sur le nom d'un
02:05:04premier ministre, alors vous imaginez ensuite pour
02:05:06constituer un gouvernement, pour avoir un programme
02:05:08parce qu'il y a des trous dans la roquette
02:05:10dans le programme qui a été présenté, il ne parle pas
02:05:12par exemple du nucléaire, il ne parle pas de laïcité
02:05:14toutes ces questions ont été mises sous le tapis
02:05:16évidemment, par contre au moment où il va falloir les mettre
02:05:18sur le devant de la scène, ça va être bon. Moi j'ai une question précise
02:05:20pour qu'on ait un éclaircissement
02:05:22est-ce que vous pensez, comme beaucoup de choses
02:05:24que j'ai pu lire dans la presse
02:05:26quotidienne, que
02:05:28les forces en présence qui vont concourir
02:05:30à faire élire le président ou la présidente
02:05:32de l'Assemblée Nationale au perchoir
02:05:34ça va permettre à Emmanuel Macron
02:05:36de se baser sur la constitution d'un gouvernement
02:05:38ou c'est encore un peu...
02:05:40Oui, c'est que les accords, cette compétition-là si vous voulez
02:05:42est dans le panier de négociation de tout
02:05:44de tous les blocs, c'est-à-dire qu'il faut
02:05:46arrêter de croire que c'est juste Matignon
02:05:48ça se joue d'abord à l'Assemblée
02:05:50et notamment ça se joue d'abord à l'Assemblée à partir du moment où on aura des groupes
02:05:52constitués, c'est-à-dire que ça c'est très important
02:05:54définitivement constitués, il peut y avoir des changements
02:05:56au dernier moment, 18h le 18
02:05:58et là on pourra commencer à compter
02:06:00à savoir ce qu'il va se passer, après
02:06:02évidemment, il y a parfois même à gauche
02:06:04des débats qui débordent Matignon ou l'Assemblée Nationale
02:06:06on parle de Paris à gauche parce que
02:06:08ça y est, Paris est fait, maintenant c'est la répartition
02:06:10quasiment des postes d'adjoints pour la prochaine élection
02:06:12en 2026, donc c'est complexe
02:06:14Ce n'est pas simplement un problème de personnalité
02:06:16c'est aussi parce que les objectifs politiques des uns et des autres
02:06:18ne sont pas exactement les mêmes et ne suivent pas les mêmes
02:06:20temporalités. Les lignes politiques aussi
02:06:22parce que, j'en reviens à ce que je disais
02:06:24tout à l'heure, une règle
02:06:26tacite et qu'on voit bien avec le nouveau
02:06:28Front Populaire des régimes parlementaires de formation
02:06:30de coalition, c'est de faire du compromis
02:06:32et pour faire du compromis, il faut être ouvert
02:06:34à la discussion et donc ne pas avoir de lignes
02:06:36radicales. On voit bien que LFI
02:06:38est dans une ligne très radicale
02:06:40qui a accusé les hollandistes de
02:06:42être des punaises de lit
02:06:44parce que ce sont
02:06:46des sociodémocrates
02:06:50parce qu'ils sont perçus
02:06:52comme des sociodémocrates mous
02:06:54qui s'allient avec l'économie de marché
02:06:56qui ne veulent pas de rupture à le capitalisme
02:06:58donc on voit bien que la radicalité empêche le compromis
02:07:00et LFI ne pourra pas faire de compromis
02:07:02L'analogie est quand même brutale pour des gens
02:07:04avec qui vous avez fait un pacte
02:07:06Ah mais absolument, c'est certain
02:07:08Il y a encore deux semaines. J'aimerais qu'on parle
02:07:10d'une nouvelle polémique autour de champs racistes
02:07:12de la part de joueurs argentins
02:07:14C'est à l'issue de la Copa America
02:07:16un autre dérapage verbal comme en 2022
02:07:18qui vise les joueurs français avec des paroles
02:07:20très dures, extrêmement brutales
02:07:22racistes
02:07:24dans une vidéo live
02:07:26qui a été assez vite interrompue d'ailleurs
02:07:28parce que Enzo Fernandez
02:07:30sur son compte a sans doute
02:07:32senti la polémique arriver
02:07:34C'était trop tard, on les a encore pris
02:07:36la main dans le sac. Regardez
02:07:38C'est ces phrases qui posent problème évidemment
02:07:40Ils jouent pour la France mais ils viennent d'Angola
02:07:42Ils vont bien courir
02:07:44Ils aiment des trans
02:07:46Leur mère est nigériane, leur père est cambodgien
02:07:48mais sur le passeport, français
02:07:50Alors là il y a quand même un souci
02:07:52parce qu'effectivement ils commencent à être un peu
02:07:54coutumiers du fait. On est avec Victoria Alvarez
02:07:56qui est avocate au barreau de Paris
02:07:58et de Buenos Aires. Bonjour maître, merci d'être avec nous
02:08:00cet après-midi en direct. Pourquoi ils chantent
02:08:02ce chant sans problème
02:08:04de manière décomplexée
02:08:06et pourquoi toujours s'en prendre
02:08:08à la France ?
02:08:10Alors
02:08:12le fait que
02:08:14je pense que chacun devrait répondre
02:08:16en leur nom
02:08:18mais ce qui transparaît effectivement
02:08:20c'est que
02:08:22cette rivalité à la suite de la coupe du monde
02:08:24ok
02:08:26ce qu'il faut savoir c'est que
02:08:28l'Argentine est construite
02:08:30sur une espèce
02:08:32de mythe
02:08:34qu'on appelle
02:08:38une constitution de 1853
02:08:40selon laquelle on accueille tout le monde
02:08:42c'est une terre d'accueil
02:08:44toutes les religions, tous les ennemis etc
02:08:46ce qui fait que depuis
02:08:48de nombreuses années
02:08:50on n'a pas véritablement réussi
02:08:52à attaquer le problème du racisme
02:08:54en Argentine parce que c'est
02:08:56ça qui est
02:08:58sous-jacent
02:09:00au chant qu'on a entendu
02:09:02Vous nous confirmez donc qu'il y a quand même
02:09:04un racisme
02:09:06systémique en Argentine
02:09:08et d'où vient d'ailleurs cette chanson ? Est-ce qu'elle a été montée
02:09:10de toutes pièces ? Est-ce que c'est quelque chose
02:09:12qui était déjà chanté
02:09:14dans les stades ?
02:09:18Alors ce n'est pas la première
02:09:20fois que
02:09:22le football argentine est condamné
02:09:24notamment par la FIFA
02:09:26pour ce type d'échange
02:09:28que ce soit en dehors de l'Argentine
02:09:30ou même à l'intérieur
02:09:32donc ce n'est pas la première fois qu'on entend
02:09:34ce type d'échange
02:09:36et raciste et aussi homophobe
02:09:44En fait il y a
02:09:46de manière sous-jacente un déni
02:09:48du problème du racisme
02:09:50en Argentine. L'Argentine
02:09:52c'est un pays où historiquement
02:09:54il y a une faible communauté afro-américaine
02:10:00et historiquement on ne s'est pas
02:10:02suffisamment attaqué
02:10:04au problème du racisme
02:10:06alors que paradoxalement
02:10:08on a une constitution
02:10:10qui dans son préambule nous dit
02:10:12que l'Argentine
02:10:14est une terre d'accueil pour tous les
02:10:16hommes du monde qui souhaitent
02:10:18habiter le territoire argentin
02:10:20donc on vit dans cette contradiction en quelque sorte
02:10:22et ça sort
02:10:24de manière
02:10:26« populaire »
02:10:28et « violente »
02:10:30par le biais du foot.
02:10:32Et forcément ceux qui viennent à eux
02:10:34les pays qui sont invités
02:10:36à concourir, ils ne comprennent pas
02:10:38parce que forcément ça fait un choc culturel
02:10:40il y a ce paradoxe mais
02:10:42qui est incompréhensible de notre point de vue
02:10:44C'est incompréhensible de notre point de vue
02:10:46parce que ce n'est pas dans notre culture
02:10:48et si vous lisez les arguments qui sont avancés dans ce champ
02:10:50c'est l'idée qu'on ne pourrait pas
02:10:52être offensés parce qu'on vient d'ailleurs
02:10:54parce qu'on aurait des parents cambodgiens
02:10:56angolais
02:10:58qui viendraient d'ailleurs, qui seraient nigérians, cambodgiens, etc.
02:11:00Or c'est le principe de la France
02:11:02et en tout cas de la République
02:11:04c'est l'idée qu'on peut avoir des racines, on peut venir de partout
02:11:06et qu'on peut embrasser le destin français
02:11:08c'est le principe encore une fois de l'idéal républicain
02:11:10d'où que l'on vienne
02:11:12à partir du moment où on décide d'être français
02:11:14de rejoindre cette culture, cette langue
02:11:16et ce pays et d'embrasser ce drapeau
02:11:18eh bien on devient français
02:11:20et on l'est profondément
02:11:22et c'est le principe encore une fois de l'idéal républicain
02:11:24et profondément raciste.
02:11:26Un commentaire sur ces paroles que je trouve d'une brutalité sans nom quand même.
02:11:28Je rejoins absolument ce qui vient d'être dit
02:11:30on invoque très souvent les valeurs de la République
02:11:32un peu pour tout et n'importe quoi
02:11:34je rejoins absolument
02:11:36les valeurs de la République, c'est précisément
02:11:38de dire qu'il n'y a pas d'essence
02:11:40qu'il n'y a pas... les origines
02:11:42ne priment pas, c'est l'adhésion à des principes
02:11:44en réalité, c'est pas l'ethnique qui prend le dessus
02:11:46cette chanson est absolument dégueulasse
02:11:48en tout point. Elle est née, alors c'est pas
02:11:50les joueurs argentins qui l'ont créée, elle est née en finale
02:11:52au moment de la finale, si vous voulez, de la dernière coupe du monde
02:11:54c'est le public, les supporters
02:11:56argentins qui l'avaient préparée
02:11:58qui l'ont chantée au moment où il y avait, si vous voulez
02:12:00notamment la défaite française
02:12:02et la victoire argentine au moment de la finale
02:12:04et elle a été reprise, alors ce qui est extraordinaire
02:12:06c'est Quenzo Fernandez qui coupe
02:12:08le sifflet à cette vidéo, lui il joue à Chelsea
02:12:10il joue avec des joueurs qui ne sont pas en équipe de France
02:12:12mais qui s'appellent Badiachil notamment
02:12:14et Axel Dizazi, qui sont eux-mêmes d'origine
02:12:16alors pas eux, leurs parents
02:12:18ou leurs grands-parents si vous voulez, évidemment
02:12:20des grands pays africains
02:12:22et tous ces joueurs, si vous voulez, Argentins en grande partie
02:12:24pour ceux qui jouent en Europe, et ils sont très nombreux
02:12:26ceux qui sont de l'équipe d'Argentine à jouer en Europe
02:12:28à part Lionel Messi qui joue aux Etats-Unis
02:12:30ils jouent avec des joueurs, notamment français
02:12:32qui sont évidemment des enfants
02:12:34de la migration, évidemment, et donc c'est clair
02:12:36que ça pose une question quand même chez les joueurs
02:12:38parce qu'autant les supporters dans les tribunes
02:12:40face à l'équipe de France, ça a été souvent un sujet
02:12:42notamment en Europe aussi, même dans les championnats d'Europe
02:12:44pas cet euro là, mais d'autres fois
02:12:46notamment à la coupe du monde aussi en Russie
02:12:48ce sont les joueurs de l'équipe d'Argentine qui reprennent
02:12:50c'est très différent
02:12:52et c'est ça qui est vraiment dommageable quand même
02:12:54merci beaucoup Victor Elvarez d'avoir répondu
02:12:56à nos questions cet après-midi, je rappelle que vous êtes
02:12:58avocate au barreau de Paris
02:13:00et de Buenos Aires, merci à tous les trois
02:13:02de m'avoir accompagné jusqu'à la fin de cette émission
02:13:04dans un instant punchline
02:13:06avec Yoann Dizazi, si je ne m'abuse
02:13:08et le reste de votre soirée
02:13:10sur CNews je l'espère, je vous dis à demain dès 14h

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