180 Minutes Info Été (Émission du 16/08/2024)

  • il y a 2 semaines
Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte
Transcript
00:00:00Bonjour à tous, je suis très heureux de vous retrouver cet après-midi pour un nouveau numéro de 180 Minutes Info, 14h17, vous connaissez le rendez-vous pour vous livrer bien sûr toute l'actualité de cette journée, on va en débattre aussi bien sûr avec mes invités.
00:00:13Je salue Adrien Spiteri qui est parmi nous une nouvelle fois pour les journaux cet après-midi, bonjour Adrien.
00:00:18Bonjour Simon.
00:00:19On commence donc ce journal de 14h sur CNews juste après l'éphéméride du jour, comme tous les jours sur CNews, Alessandra Martinez.
00:00:31Chers amis, bonjour.
00:00:32C'est un grand saint de Bretagne que nous fêtons aujourd'hui en la personne de Saint-Armel.
00:00:37Il est originaire du pays de Galles où il naît à la fin du 5e siècle.
00:00:42Une chronique ancienne dit de lui qu'il avait un esprit net et pénétrant et un excellent naturel, surpassant ses compagnons en science et en vertu.
00:00:52On sait qu'en 514, il quitte sa terre d'origine pour se rendre sur le continent.
00:00:59Il s'installe alors en Bretagne, accompagné d'amis et de parents.
00:01:03Il y fonde trois monastères.
00:01:05Le premier est situé à Plouarzel dans le pays de Léon.
00:01:09Mais les guerres qui frappent la région le portent à se rapprocher du roi Childebert qui va lui confier des terres près de Rennes.
00:01:16C'est là qu'il fonde un second monastère.
00:01:19Puis il repart vers l'ouest, s'enfonce dans la fameuse forêt de Brocéliande,
00:01:24où il bâtit le troisième monastère autour duquel sera construite la ville de Plouermel.
00:01:29C'est à partir de là qu'il évangélise toute la région jusqu'au golfe du Morbihan.
00:01:35Il serait mort en 552.
00:01:38Et voici pour finir un extrait d'une prière que l'on doit à Saint-Étienne de Hongrie, dont c'est aussi la fête aujourd'hui.
00:01:45Seigneur, fais que nous conservions précieusement la foi et écarte de nous tous les vices.
00:01:52C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao.
00:01:59Et voilà donc pour l'éphémérie du jour. C'est parti pour votre journal de 14h sur CNews.
00:02:03Et on commence avec cette question. Faut-il craindre une propagation de la variole du singe dans les prochaines semaines, Adrien ?
00:02:09L'OMS a déclenché son plus haut niveau d'alerte mondial.
00:02:12Au même moment, en Suède, un premier cas d'un variant plus contagieux a été recensé.
00:02:17Alors doit-on s'inquiéter en France ?
00:02:19Éléments de réponse dans ce sujet de Briac Japioux.
00:02:24L'Europe devrait connaître plus de cas de variole du singe dans les prochains jours.
00:02:27Voilà ce qu'a annoncé hier l'Organisation mondiale de la santé.
00:02:30Depuis mercredi, le plus haut niveau d'alerte sanitaire a été déclenché.
00:02:34Mais pour la première fois, le variant s'invite hors d'Afrique.
00:02:37C'est en Suède qu'une personne a été diagnostiquée comme porteuse du virus.
00:02:41La personne touchée a été infectée lors d'un séjour dans une région d'Afrique où sévit une importante épidémie.
00:02:48Plus contagieux et dangereux, ce variant était jusqu'ici uniquement présent en Afrique.
00:02:52Il suscite désormais l'inquiétude des autorités sanitaires internationales.
00:02:56Là, on sait qu'il est plus contagieux, on sait que des gens peuvent se contaminer,
00:03:00ramener ce virus et générer des cas secondaires.
00:03:02Comme il est plus contagieux, la probabilité que ces cas secondaires apparaissent
00:03:06est plus grande encore qu'avec le variant précédent.
00:03:09Là, on a l'impression que la contagiosité par contact est plus grande
00:03:13et peut toucher des couples hétérosexuels et plus largement des enfants dans une fratrie.
00:03:19Donc on est sur quelque chose de plus inquiétant, ce qui justifie cette alerte mondiale.
00:03:25En France, la variole du singe n'a jamais causé la mort de personne.
00:03:28Des vaccins efficaces existent, mais ils manquent cruellement en Afrique.
00:03:31En 2022, la Haute Autorité de Santé avait déjà recommandé
00:03:34une vaccination préventive aux personnes à risque.
00:03:39Puis cette triste nouvelle, un nouvel acte antisémite a eu lieu dans le métro à Paris.
00:03:43Ça s'est passé ce mercredi.
00:03:45Un homme s'en est pris à une famille de confession juive.
00:03:48Des insultes ont été à proférer devant de nombreux passagers.
00:03:51L'une d'entre elles a décidé de réagir et a même filmé la scène.
00:03:54Retour sur les faits avec Dunia Tengu.
00:03:58Vous faites le crime qu'on voit.
00:04:03Des propos à caractère antisémite proférés en plein milieu d'une rame du métro parisien.
00:04:11La scène s'est déroulée ce mercredi dans la ligne 9 devant des usagers interloqués.
00:04:17Un homme s'en prend directement à un père de famille portant une kippa en l'invectivant.
00:04:24Devant ce flot d'injures et de propos antisémites,
00:04:28une jeune femme finit par réagir et le filme avant d'être, elle aussi, prise à partie.
00:04:34Crache, crache, moi je vais aller porter plainte contre toi, ok ?
00:04:37Ouais, c'est ça, vas-y, sors du métro !
00:04:39A la suite de cette agression, la passagère a porté plainte.
00:04:42Son avocat, Maître Avner Dukan, revient sur la réaction de sa cliente.
00:04:47Pour elle, l'injustice dont faisait l'objet à cette famille,
00:04:51c'était pas normal.
00:04:53Il fallait réagir, il fallait intervenir.
00:04:55Et c'est ce qu'elle a fait, c'est le courage qu'elle a eu.
00:04:57Il n'y a personne dans le métro, personne dans la rame,
00:05:00personne, personne, personne qui va intervenir.
00:05:02On le voit dans la vidéo, il lui crache dessus,
00:05:04donc c'est déjà une forme de violence.
00:05:06Mais c'est vrai qu'elle a pris son courage à deux mains
00:05:09et je ne suis pas certain que beaucoup de personnes auraient eu cette attitude exemplaire.
00:05:14La préfecture de police a annoncé avoir signalé les faits
00:05:18à la procureure de la République de Paris.
00:05:20L'auteur des propos a caractère antisémite
00:05:23et quant à lui, toujours recherché.
00:05:26Dans le reste de l'actualité, cet après-midi,
00:05:28un homme a été mis en examen et placé en détention provisoire.
00:05:31C'était hier, après le meurtre d'une femme de 21 ans.
00:05:34Et la jeune femme travaillait au Stade de France.
00:05:36Sa disparition avait été signalée quelques heures seulement
00:05:39après la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques.
00:05:42Son corps a été retrouvé dans un appartement du 18ème arrondissement de Paris.
00:05:46Florian Féraud, Sarah Varnier.
00:05:49Un homme a été mis en examen et incarcéré
00:05:52pour le meurtre d'une femme de 21 ans, accrédité aux Jeux Olympiques de Paris.
00:05:56C'est dans cet immeuble du 18ème arrondissement
00:05:59que le corps de la victime a été retrouvé par les policiers
00:06:02dans un appartement.
00:06:03Un hématome sur la pommette et du sang au niveau du cou.
00:06:06Un choc pour le voisinage qui les côtoyait.
00:06:08On dit bonjour, ça se voit que c'est un couple.
00:06:11J'ai entendu un bruit.
00:06:13J'ai vu par la fenêtre.
00:06:15Du coup, j'ai vu les policiers, les pompiers.
00:06:19C'est choquant.
00:06:21En plus, on les connaît.
00:06:23On les connaît, c'est qui ?
00:06:26Je ne m'attendais pas.
00:06:27C'est un beau gars.
00:06:28Ça se voit que c'est un bon.
00:06:30Il dit bonjour, il sourit toujours.
00:06:32La victime faisait partie d'une association
00:06:34au sein de laquelle elle donnait des cours de français
00:06:36aux suspects de 48 ans, de nationalité nigériane.
00:06:39Récemment, un voisin de Pali avait observé
00:06:42un comportement étrange venant de l'homme.
00:06:44Ces dernières semaines, quand je les croisais ensemble,
00:06:46la jeune femme avait un comportement normal
00:06:48comme à son habitude alors que lui semblait
00:06:50plus tendu, plus nerveux.
00:06:51Il claquait souvent les portes.
00:06:53A l'arrivée des forces de l'ordre,
00:06:54l'homme se trouvait près du corps sans vie
00:06:56de la jeune femme dans un état semi-comateux.
00:06:58A l'issue de sa garde à vue,
00:07:00le suspect a été mis en examen pour homicide volontaire
00:07:02selon une source judiciaire
00:07:04et placé en détention provisoire.
00:07:08Les tensions sont toujours vives en Nouvelle-Calédonie
00:07:10puisqu'un homme a été tué par des tirs de gendarmes.
00:07:12Conséquence d'affrontements entre émeutiers
00:07:14et forces de l'ordre,
00:07:16c'est la onzième victime dans l'archipel
00:07:18depuis le début des violences,
00:07:20il y a trois mois.
00:07:22Il est 6h du matin ce jeudi à Thiau.
00:07:24Une vingtaine d'indépendantistes
00:07:26bloquent une route à l'aide d'un engin de chantier.
00:07:28La gendarmerie intervient
00:07:30et essuie des jets de pierre,
00:07:32deux cocktails Molotov et des tirs d'armes à feu
00:07:34selon le procureur. Un gendarme est blessé.
00:07:36L'escadron riposte et tue un homme de 43 ans.
00:07:38C'est le onzième décès en trois mois
00:07:40dont deux gendarmes.
00:07:42Sur l'île, les militants indépendantistes
00:07:44sèment toujours le chaos.
00:07:46On a encore 15 000 personnes
00:07:48qui sont prises en otage par une tribu
00:07:50qui bloque les accès.
00:07:52On a un certain nombre d'endroits
00:07:54sur lesquels on a des menaces,
00:07:56des insultes, toujours à caractère raciste.
00:07:58L'objectif étant de faire partir
00:08:00le plus de blancs possible
00:08:02de Nouvelle-Calédonie pour les insurger.
00:08:04La situation reste tendue.
00:08:06Les autorités maintiennent donc le couvre-feu
00:08:08entre 22h et 5h du matin.
00:08:10Les habitants de l'archipel ne voient pas
00:08:12le bout du tunnel.
00:08:14On voit bien qu'on n'arrive pas
00:08:16à en sortir et que
00:08:18les revendications
00:08:20de la CCAT sont toujours aussi
00:08:22radicales.
00:08:24C'est très inquiétant pour nous
00:08:26calédoniens puisqu'on
00:08:28n'en voit pas le bout.
00:08:30Autre conséquence des émeutes, l'économie est à terre
00:08:32sur l'île. Selon le gouvernement
00:08:34calédonien, les nombreux pillages et
00:08:36élections ont causé 2,2 milliards d'euros
00:08:38de dégâts.
00:08:40À Nice, la police a rejeté le recours
00:08:42en référé du collège musulman
00:08:44à Vicennes. L'établissement demandait
00:08:46à passer sous contrat. Il avait récemment
00:08:48été sauvé d'une fermeture ordonnée
00:08:50par la préfecture. Elle dénonçait
00:08:52une opacité de ses comptes contraire
00:08:54à la loi sur le séparatisme.
00:08:56Et puis le classement
00:08:58de Shanghai a été dévoilé. Sans surprise
00:09:00les établissements américains occupent
00:09:02le sommet du classement avec des meilleures universités
00:09:04avec l'université d'Harvard qui est arrivée
00:09:06en tête une nouvelle fois. Mais vous allez voir
00:09:08Simon que les universités françaises
00:09:10progressent dans le classement. Les explications
00:09:12avec Juliette Sadat.
00:09:14Et oui alors que le top 10 reste
00:09:16inchangé depuis des années avec les universités
00:09:18américaines de Harvard,
00:09:20Stanford et le MIT en tête
00:09:22les universités françaises
00:09:24progressent. Trois établissements
00:09:26sont montés en puissance en 2024
00:09:28avec à la douzième place
00:09:30l'université de Paris-Saclay qui regroupe
00:09:32plusieurs écoles. Centrale
00:09:34Supélec et AgroParisTech
00:09:36entre autres. Paris-Saclay qui a gagné
00:09:38trois places par rapport
00:09:40à l'année dernière. Une progression
00:09:42saluée par le président Emmanuel Macron
00:09:44sur Rix qui a tweeté
00:09:46jamais une université française n'avait
00:09:48été si bien classée dans le prestigieux
00:09:50classement de Shanghai. Douzième
00:09:52au monde. Le président
00:09:54qui précise que ce n'est pas la seule école
00:09:56à progresser. Et en effet
00:09:58plus loin dans le classement, dans le top 50
00:10:00Paris Science et Lettres
00:10:02qui regroupe entre autres Dauphine
00:10:04l'Émine et l'ENS
00:10:06qui arrivent à la 33ème place.
00:10:08La Sorbonne grimpe aussi au 41ème
00:10:10rang. Tout ça fait que la France
00:10:12est le 7ème pays du top 100
00:10:14le mieux classé. Juste après
00:10:16l'Allemagne, la Suisse, l'Australie, le
00:10:18Royaume-Uni et bien sûr la Chine
00:10:20et les Etats-Unis.
00:10:22Et puis une bonne nouvelle dans ce journal de 14h puisque
00:10:24le prix du gasoil est au plus bas depuis
00:10:26plus d'un an sur notre territoire.
00:10:281,66€ en moyenne
00:10:30dans les stations à service. Conséquence
00:10:32notamment d'une demande de pétrole en baisse
00:10:34selon certains spécialistes.
00:10:36Une bonne nouvelle en pleine vacances d'été pour les
00:10:38automobilistes. On leur a posé la question.
00:10:40J'ai remarqué légèrement qu'il avait
00:10:42baissé. C'est encore
00:10:44trop cher.
00:10:46Quelqu'un qui roule, c'est encore trop cher.
00:10:48Je regarde tout le temps.
00:10:50Le prix de l'essence, il était à 1,88€
00:10:52après 1,86€
00:10:54c'est maintenant 1,80€.
00:10:56Voilà.
00:10:58Il y a une baisse de 10 centimes, c'est intéressant quand même.
00:11:00Ça devrait baisser encore
00:11:02davantage. Parce qu'on était quand même
00:11:04à 1,40€ il y a quelques
00:11:06temps. On est toujours au-dessus.
00:11:08Mais c'est déjà
00:11:10un mieux. Une légère baisse,
00:11:12toute petite, c'est toujours bon à prendre.
00:11:14Même si c'est qu'un scooter, elle ne se consomme pas
00:11:16beaucoup. La moindre variation
00:11:18ça fait quand même beaucoup à la fin du mois.
00:11:20Et puis on termine déjà
00:11:22ce journal avec un mot de sport de la MotoGP.
00:11:24Le Grand Prix d'Autriche sera à suivre ce week-end
00:11:26sur les antennes de Canal+.
00:11:28Et les Français Fabio Quartararo et
00:11:30Johan Zarco espèrent
00:11:32retrouver un peu de sourire après un début
00:11:34de saison compliqué. Toutes les explications
00:11:36avec Raphaël Renaud.
00:11:38Onzième et quatorzième
00:11:40lors du dernier Grand Prix à Silverstone,
00:11:42Fabio Quartararo et Johan Zarco
00:11:44cherchent toujours la bonne formule dans une saison galère.
00:11:46En perpétuelle expérimentation,
00:11:48leurs motos ne leur permettent pas de rivaliser
00:11:50avec les meilleurs. Les deux Français
00:11:52espèrent un peu de stabilité ce week-end
00:11:54pour le Grand Prix d'Autriche.
00:11:56C'est sûr qu'on s'attendait à beaucoup mieux
00:11:58du Grand Prix de Silverstone
00:12:00plus qu'en position, c'est surtout le gap
00:12:02avec le premier groupe.
00:12:04On essaiera
00:12:06on avait essayé une moto un peu différente
00:12:08à Silverstone, on retournera
00:12:10sur notre base ici, on verra
00:12:12si on peut faire un bon résultat
00:12:14pour essayer
00:12:16de remonter un petit peu
00:12:18le moral surtout de l'équipe.
00:12:20Je suis plutôt positif
00:12:22en espérant que ces sensations
00:12:24me permettent
00:12:26d'encore mieux utiliser la moto
00:12:28et de me rapprocher un peu
00:12:30des autres pilotes devant nous.
00:12:32La course de Silverstone,
00:12:34il y avait moyen de voir autour
00:12:36de la 11ème place
00:12:38ça a l'air pas grand chose comme ça
00:12:40mais c'était beau de voir ça
00:12:42et voilà, je vise ça
00:12:44pour sentir un progrès.
00:12:46C'est dur de tout le temps essayer
00:12:48des choses sur un Grand Prix.
00:12:50J'ai toujours été un pilote
00:12:52qui a toujours la même moto
00:12:54et qui s'habitue vraiment
00:12:56à pousser cette moto à la limite
00:12:58et ça va vraiment contre ma nature
00:13:00d'essayer autant de choses.
00:13:02Cette saison, Fabio Quartararo
00:13:04a terminé seulement deux fois dans le top 10
00:13:06Johan Zarco
00:13:08court toujours après son premier.
00:13:10On espère donc
00:13:12une belle performance des Français ce week-end.
00:13:14Voilà pour l'essentiel de l'actualité
00:13:16à 14h.
00:13:18Merci beaucoup Adrien pour ce journal de 14h.
00:13:20On vous retrouve à 14h30 pour un nouveau point sur l'actualité.
00:13:22On va marquer une très courte page de publicité
00:13:24avant de commencer nos débats dans ce 180 Minutes Info.
00:13:26A tout de suite, chers téléspectateurs.
00:13:32Allez, de retour déjà sur le plateau de 180 Minutes Info
00:13:34j'accueille Nathan Devers.
00:13:36Bonjour Nathan et merci d'être sur ce plateau
00:13:38cet après-midi. En face de vous,
00:13:40Pierre Clery, merci d'être avec nous.
00:13:42Vous êtes directeur adjoint des études du Millénaire.
00:13:44Je vous remercie d'être sur le plateau de 180 Minutes Info.
00:13:46Je voulais qu'on commence cette émission
00:13:48avec cette nouvelle agression d'un médecin généraliste.
00:13:50Ça s'est passé à Marseille lundi,
00:13:52dans les quartiers nord de la cité phocéenne.
00:13:54Une agression qui est survenue
00:13:56après un refus de délivrer à ces deux agresseurs
00:13:58une ordonnance pour une troisième personne
00:14:00qui est donc absente au moment de cette consultation.
00:14:02La victime a été frappée,
00:14:04griffée, les cheveux arrachés, mort du même.
00:14:06Cette jeune médecin s'est vue prescrire
00:14:08quatre jours d'ITT et elle a d'ailleurs
00:14:10décidé de porter plainte.
00:14:12Le directeur du cabinet a accepté de témoigner
00:14:14pour notre antenne. On voit le sujet de Tony Pitaroff
00:14:16et on en parle juste après, en plateau.
00:14:18Le cabinet est exceptionnellement fermé
00:14:20suite à l'agression civique et violente du médecin.
00:14:22En cas d'urgence, composez le 15.
00:14:24Ce cabinet médical
00:14:26du 15ème arrondissement de Marseille
00:14:28est fermé jusqu'à dimanche.
00:14:30En cause, la violente agression
00:14:32d'une jeune médecin par deux patientes
00:14:34ici sur cette photo.
00:14:36Le motif, avoir refusé de délivrer
00:14:38une ordonnance pour une troisième personne
00:14:40qui n'était pas présente lors de cette consultation.
00:14:42Une ultra-violence
00:14:44dénoncée par le directeur du cabinet médical.
00:14:46Elle venait avec la certitude
00:14:48de repartir avec l'ordonnance
00:14:50quel que soit le prix
00:14:52et donc ils lui ont sauté dessus
00:14:54et ils se sont acharnés sur elle.
00:14:56Ils l'ont frappée, mordu,
00:14:58griffée, tirée les cheveux.
00:15:00Ils se sont acharnés sur elle, il n'y avait plus personne
00:15:02au cabinet. Elle a des hématomes, des griffures,
00:15:04une trace bien ronde de morsure
00:15:06sur la peau.
00:15:08La jeune femme n'ose plus retourner travailler.
00:15:10Son état de santé m'ennuie
00:15:12et ce qui m'ennuie en deuxième lieu
00:15:14c'est est-ce qu'elle va continuer
00:15:16ou pas. Mais en plus dans ces quartiers
00:15:18il y a encore moins de médecins.
00:15:20Il est très difficile de trouver un spécialiste.
00:15:22Le peu de généralistes qui partent à la retraite
00:15:24ne sont pas remplacés.
00:15:26La jeune médecin a porté plainte et s'est vue prescrire
00:15:28quatre jours d'ITT.
00:15:30Un rassemblement citoyen est prévu jeudi 22 août
00:15:32pour interpeller les autorités.
00:15:34Peut-être un premier commentaire
00:15:36sur ce qu'on vient de voir, ce reportage.
00:15:38Une médecin qui s'est fait agresser
00:15:40roué de coup parce qu'elle a refusé
00:15:42de délivrer une ordonnance pour une troisième
00:15:44personne qui n'était tout simplement pas là.
00:15:46Elle a fait son travail.
00:15:48Encore une fois, c'est désolant
00:15:50qu'on soit arrivés là
00:15:52et que nos services publics soient ainsi
00:15:54touchés en leur cœur.
00:15:56Je pense
00:15:58d'une part il faut se montrer beaucoup plus dur
00:16:00et être dans la prévention en France.
00:16:02C'est-à-dire
00:16:04qu'on peut éviter tout cela
00:16:06par exemple avec des détecteurs de métaux
00:16:08à l'entrée des hôpitaux,
00:16:10avec l'application de véritables amendes.
00:16:12Il faut armer
00:16:14nos services publics pour faire face
00:16:16à cette ultra-violence.
00:16:18Il faut qu'on soit assez dissuasif pour que ce genre de scène
00:16:20ne puisse pas se produire.
00:16:22Deuxièmement, il faut une réalisation
00:16:24de la société en elle-même.
00:16:26Il faut dire non à l'impunité.
00:16:28Comme je l'ai dit, ce n'est pas la première fois que ça arrive
00:16:30et ça ne sera pas la dernière si on ne change pas
00:16:32notre logiciel de pensée.
00:16:34Bien sûr, parce que là, ce qui est grave,
00:16:36toute agression est grave. Il y en a partout,
00:16:38il y en a tout le temps et la violence, malheureusement,
00:16:40est omniprésente sur notre territoire.
00:16:42Mais là, on parle d'une médecin, quelqu'un qui est là
00:16:44pour nous protéger, quelqu'un qui est là pour nous soigner.
00:16:46On a besoin de nos médecins aujourd'hui en France.
00:16:48Ils sont en première ligne.
00:16:50Aujourd'hui en France, on est face à un dilemme
00:16:52parce que 5 millions de personnes au minimum
00:16:54sont privées d'un médecin de proximité.
00:16:56Et de l'autre côté,
00:16:58on voit ce genre d'agression.
00:17:00Quels messages envoie-t-on aux jeunes médecins
00:17:02qui doivent, en fait,
00:17:04prêter le sable en hypocrate
00:17:06et donc arriver sur le marché du travail ?
00:17:08C'est déplorable.
00:17:10C'est intéressant de voir quelle est votre réaction
00:17:12par rapport à cette agression d'une médecin
00:17:14qui a tout simplement fait son travail en refusant
00:17:16de délivrer une ordonnance à une personne qui n'était pas présente
00:17:18au moment de la consultation.
00:17:20Oui, on remarque en effet que de plus en plus de médecins
00:17:22se plaignent de conditions de travail
00:17:24qui deviennent dangereuses.
00:17:26Que les agressions de médecins
00:17:28ne sont pas des faits isolés.
00:17:30Enfin, en tout cas, si on commence à les recouper,
00:17:32à en faire le recensement
00:17:34année par année, on remarque qu'elles se produisent.
00:17:36Qu'elles se produisent d'ailleurs souvent
00:17:38dans des quartiers où la présence médicale
00:17:40n'est pas,
00:17:42si vous voulez, toujours massive.
00:17:44Et donc, ça crée en plus
00:17:46la possibilité
00:17:48que les médecins aient de moins en moins envie
00:17:50de travailler dans certains endroits.
00:17:52Alors, je pense que ça aussi, ça dit très long
00:17:54d'un changement
00:17:56qui a eu lieu dans la société.
00:17:58Normalement, quand vous allez chez le médecin,
00:18:00vous êtes bien conscient que vous êtes
00:18:02dans une relation sinon d'autorité,
00:18:04du moins d'inégalité face
00:18:06au savoir de la médecine.
00:18:08Le médecin n'est pas, si vous voulez,
00:18:10un commerçant, vous n'êtes pas son client.
00:18:12C'est quelqu'un qui a des compétences,
00:18:14des compétences médicales,
00:18:16scientifiques, qui vient faire un diagnostic,
00:18:18ce que vous n'êtes pas capable vous-même de faire
00:18:20sinon vous n'aurez pas besoin d'aller chez le médecin.
00:18:22Et vous êtes son patient.
00:18:24Et ça consiste de plus en plus à une logique
00:18:26un peu de clientisation de la médecine.
00:18:28Ça veut dire qu'en dehors des agressions,
00:18:30les agressions sont, heureusement,
00:18:32des faits qui ne surviennent pas non plus
00:18:34toutes les 5 minutes.
00:18:36De plus en plus de médecins constatent
00:18:38qu'il y a cette logique du client.
00:18:40Ça veut dire, je viens chez le médecin,
00:18:42je sais pourquoi je viens,
00:18:44je sais ce que j'attends de lui,
00:18:46j'attends de lui qu'il me fasse un arrêt maladie,
00:18:48j'attends de lui qu'il me donne
00:18:50une ordonnance.
00:18:52Exactement. Et qu'il y a quelque chose
00:18:54là qui est problématique
00:18:56puisqu'on voit une sorte d'effacement
00:18:58de cette autorité du savoir.
00:19:00Je vous donnerai un autre exemple, qui va de pair.
00:19:02Je ne mets pas sur le même plan
00:19:04et je n'accuse pas ce site d'être responsable.
00:19:06Mais il y a un célèbre site qui s'appelle Doctissimo
00:19:08où justement la médecine est devenue
00:19:10complètement démocratisée. Vous pouvez écrire
00:19:12sur Doctissimo, j'ai un petit bouton sur le bord.
00:19:14N'importe qui peut écrire une question sur Doctissimo.
00:19:163 cancers, 2 crises cardiaques,
00:19:18on vous dit que vous êtes enceinte, que vous avez ceci, que vous avez cela,
00:19:20qu'il faut amputer.
00:19:22Donc ça montre bien aussi ça.
00:19:24La logique d'Octissimo, c'est je viens
00:19:26chez le médecin, mais je sais mieux que toi
00:19:28ce que tu vas me dire, parce qu'en plus on tutoie
00:19:30plus qu'on ne vous voit.
00:19:32Je pense que c'est en cela qu'on assiste aussi
00:19:34à une crise, non seulement
00:19:36un problème de sécurité,
00:19:38mais à une crise de la relation au savoir.
00:19:40Je voudrais voir
00:19:42qu'est-ce qu'il faudrait faire
00:19:44pour prévenir ce genre
00:19:46d'agression des médecins ?
00:19:48Je pense qu'il faut une réponse très ferme de l'État.
00:19:50Il faut une réponse très ferme de l'État.
00:19:52Je suis persuadé qu'il faut une réponse très ferme
00:19:54de l'État, oui. Je pense qu'il faut
00:19:56une réponse très ferme de l'État, parce que sinon
00:19:58où va-t-on ? Où va-t-on ?
00:20:00Il y a déjà un ras-le-bol
00:20:02et un besoin
00:20:04de médecins et de médecine
00:20:06au niveau des Français.
00:20:08Si rien n'est fait,
00:20:10on va d'un côté
00:20:12augmenter le malheur
00:20:14des médecins qui vont quitter
00:20:16peut-être la profession ou aller dans le libéral
00:20:18ou bien changer de métier.
00:20:20De l'autre, il y aura
00:20:22moins et moins de médecins,
00:20:24donc une multiplication des tensions
00:20:26et le problème,
00:20:28soit asséclé, ne se retrouvera jamais.
00:20:30C'est vrai qu'on en manque. C'est précieux aujourd'hui.
00:20:32Nos médecins sont précieux. Il y en a très peu sur le territoire.
00:20:34Il est difficile aujourd'hui, si vous n'avez pas de médecins traitants,
00:20:36d'en trouver un. Et aujourd'hui, on les agresse, nos médecins.
00:20:38Je ne sais pas s'ils vont avoir envie.
00:20:40Ça ne donne pas une belle image.
00:20:42Ils vont avoir peur, ces professionnels d'aide de santé
00:20:44qui, encore une fois, sont essentiels pour nous.
00:20:46Oui, bien sûr.
00:20:48Si on dézoome un peu de cette agression
00:20:50et qu'on réfléchit à la condition
00:20:52des médecins aujourd'hui, je pense qu'on peut
00:20:54faire plusieurs remarques. La première remarque,
00:20:56c'est que peut-être
00:20:58qu'il y a... D'ailleurs, ça a été posé
00:21:00ces dernières années et il y a eu des évolutions
00:21:02sur la manière dont on devient médecin,
00:21:04sur le fonctionnement des études de médecine.
00:21:06En gros, je caricature un peu, mais ce sont
00:21:08des études qui sont parfois
00:21:10extrêmement sélectives, on le sait,
00:21:12avec parfois un aspect assez violent
00:21:14dans la mesure où vous avez des gens qui
00:21:16ressentent ça comme leur vocation,
00:21:18qui passent une première année de médecine,
00:21:20on leur donne des connaissances extrêmement
00:21:22générales. Pareil pour le concours de l'internat,
00:21:24c'est un concours où vous préparez toutes les spécialités.
00:21:26Et après, en fonction de votre classement,
00:21:28on vous donne une spécialité. Ça veut dire
00:21:30si vous avez été mauvais en cardiologie,
00:21:32vous pouvez vous retrouver
00:21:34à ne pas pouvoir être ophtalmologue.
00:21:36Ça nous éloigne du sujet,
00:21:38sans nous en éloigner.
00:21:40Il y a, je pense, aujourd'hui,
00:21:42une sous-présence, en effet,
00:21:44du monde médical dans un certain nombre
00:21:46de territoires, une sous-présence de la médecine
00:21:48aussi, un changement du
00:21:50rapport au travail dans ces grands métiers
00:21:52de vocation, et que
00:21:54peut-être que les évolutions qui ont lieu
00:21:56dans les conditions pour devenir médecin, et évidemment
00:21:58dans l'exercice de la médecine, doivent
00:22:00être repensées.
00:22:02Je voudrais qu'on avance dans ce 188 Info.
00:22:04Je voulais aussi qu'on parle, cet après-midi, de la situation
00:22:06à Grenoble, une situation extrêmement inquiétante.
00:22:08Une série de fusillades dans l'agglomération
00:22:10grenobloise se sont enchaînées cette semaine.
00:22:12Et à l'origine, toujours le trafic
00:22:14de stupéfiants qui est au cœur de toutes ces violences.
00:22:16On va revenir sur une semaine noire en Isère
00:22:18avec Thibaut Marcheteau et Sarah Barny.
00:22:20On commente le reportage juste après en plateau.
00:22:22C'est une véritable
00:22:24guerre des gangs qui sévit actuellement
00:22:26dans l'agglomération grenobloise.
00:22:28Ces deux dernières semaines, sept fusillades
00:22:30ont été décomptées, comme le montre cette carte.
00:22:32La dernière en date s'est déroulée dans
00:22:34le quartier de Saint-Bruno, dans la nuit de
00:22:36mercredi à jeudi, faisant un blessé
00:22:38par balle. Un quartier dans lequel
00:22:40les habitants se sentent délaissés.
00:22:42Quand on y va, on sait qu'éventuellement
00:22:44si on appelle les forces de l'ordre, on n'est
00:22:46pas sûrs qu'ils soient en mesure d'y entrer.
00:22:48Parce qu'il y a certains quartiers à Grenoble
00:22:50qui sont barricadés
00:22:52et les forces de l'ordre sont dans l'incapacité
00:22:54d'y entrer. C'est le cas
00:22:56notamment à Saint-Bruno.
00:22:58Et ça, on le regrette forcément.
00:23:00On le regrette parce qu'on est abandonnés.
00:23:02Une guerre des territoires ultra-violente
00:23:04causée vraisemblablement par le narcotrafic
00:23:06que reconnaît le procureur de la République.
00:23:08Une guerre des gangs intenses
00:23:10avec des fusillades quasi-quotidiennes
00:23:12sévit depuis quelques semaines dans l'agglomération
00:23:14grenobloise. En première ligne,
00:23:16les forces de l'ordre, sous membre
00:23:18d'un syndicat de police, dénoncent un manque
00:23:20criant d'effectifs. Les services de police
00:23:22sur Paris et pour assurer la sécurité
00:23:24de tous les JO.
00:23:26Ils se sont très bien passés, j'en fais visite
00:23:28encore mes collègues, mais en priorisant
00:23:30les effectifs, que ce soit en renfort ou
00:23:32les sorties d'école ou les renforts
00:23:34depuis un an et demi, deux ans, on a mis
00:23:36en charge tous les départements et toutes les villes
00:23:38et notamment Grenoble, où on se retrouve
00:23:40avec moins de 115 policiers sur l'agglomération grenobloise
00:23:42et avec moins de 115 policiers,
00:23:44ça en fait des patrouilles.
00:23:45Depuis le début de l'année, 3 personnes
00:23:47sont mortes par balle lors de règlements de comptes
00:23:49sur fonds de trafic de drogue dans l'agglomération
00:23:51grenobloise.
00:23:54Nathan Devers, on n'en a pas fini malheureusement
00:23:56avec le trafic de stupéfiants,
00:23:58des fusillades systématiques,
00:24:00on vient de le voir à Grenoble ici, qui se sont enchaînées
00:24:02ces dernières semaines,
00:24:04il y a pourtant eu des opérations plasmatiques sexuelles
00:24:06qui ont été menées sur le territoire pour lutter contre
00:24:08ce trafic de drogue, mais on voit que ça ne marche pas,
00:24:10on voit que les dealers reviennent toujours sur place,
00:24:12et on voit des affrontements extrêmement violents,
00:24:14un, qui pourrissent la vie des habitants, et deux,
00:24:16qui mènent à des drames souvent.
00:24:17Bien sûr, alors, je pose toujours la même question,
00:24:19je sais que je radote, mais je fais exprès,
00:24:21quand il y a des fusillades de cette nature,
00:24:23c'est une question très concrète, mais c'est
00:24:25avec quel argent ont été achetées les armes
00:24:27qui ont permis de commettre
00:24:29ces crimes ? Et en l'occurrence, c'est toujours
00:24:31le même argent, c'est un argent, si on
00:24:33suit son fil, qui vient des consommateurs,
00:24:35qui achètent de la drogue,
00:24:37on est aujourd'hui...
00:24:38Mais alors malheureusement, il y aura toujours
00:24:40des consommateurs.
00:24:41C'est exactement ce que j'allais dire.
00:24:42C'est le problème.
00:24:43Je ne le disais pas...
00:24:44Excusez-moi alors, je vous interromps.
00:24:45Non, mais au contraire, vous avez parfaitement raison de dire ça,
00:24:47c'est-à-dire qu'on est dans un des pays aujourd'hui
00:24:49européens, les plus grands consommateurs,
00:24:51en tout cas dans certaines drogues, que vous avez
00:24:53aujourd'hui un véritable marché de la drogue,
00:24:55qui est, en quelque sorte, inarrêtable,
00:24:57et c'est pour cela, ce que vous avez dit tout à l'heure,
00:24:59que les politiques du Placenet ne fonctionnent pas.
00:25:01Vous mettez des CRS pendant huit jours
00:25:03dans un quartier où il y a une
00:25:05vente de drogue qui est importante, alors oui, pendant huit jours,
00:25:07l'État revient...
00:25:08Le gouvernement l'avait anticipé, le savait, ils se sont dit
00:25:10on va intervenir huit jours dans les cités,
00:25:12voilà, tout le monde va partir,
00:25:14excusez-moi du terme, tout le monde va dégager de ce quartier-là.
00:25:16Exactement.
00:25:17Et ils ne reviendront pas. Qu'est-ce que s'est dit le gouvernement à ce moment-là ?
00:25:19C'est ça, moi, la question que je me pose, parce qu'on s'est même
00:25:21posé à un moment la question de savoir, sur CNews,
00:25:23s'il fallait envoyer l'armée
00:25:25dans ces cités-là pour contrer cette affrique de drogue,
00:25:27parce que les forces de l'ordre, et on salue leur travail,
00:25:29font un travail formidable d'essayer de se rendre
00:25:31dans ces quartiers extrêmement sensibles pour
00:25:33éradiquer ce fléau. Malheureusement, on voit
00:25:35que rien n'y fait, les dealers sont toujours
00:25:37présents sur place, et les drames
00:25:39s'enchaînent. Peut-être une réaction,
00:25:41Pierre Thierré, par rapport à ce fléau du trafic
00:25:43de stups ?
00:25:44Évidemment, c'est pour ça que nous
00:25:46voyons la France comme
00:25:48étant un narco-État.
00:25:51En France, on a deux États qui s'affrontent.
00:25:53Un État que nous connaissons très bien,
00:25:55l'État régalien,
00:25:57avec la police qui est l'expression
00:25:59de sa force, et de l'autre côté,
00:26:01nous avons des gangs
00:26:04qui font la lourade dans des zones perdues
00:26:06de la République, et c'est principalement
00:26:08ça le problème, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:26:10ils se permettent...
00:26:12Aujourd'hui, je vais vous dire même,
00:26:14les forces de l'ordre ont peur
00:26:16d'aller dans les cités, parce qu'ils sont très
00:26:18bien organisés, et
00:26:20ils font tout pour empêcher les forces de l'ordre
00:26:22de rentrer dans ces cités, Nathan.
00:26:23Oui, mais en dehors même de la peur,
00:26:25ils savent très bien que ce qu'ils font, et je ne dis pas ça en les insultant,
00:26:27parce que ce n'est pas de leur faute,
00:26:29mais ce qu'ils font est, en un sens, inutile.
00:26:31Parce que c'est un travail de scisif. Ils arrêtent
00:26:33quelqu'un, mettent en prison
00:26:35un petit rouage
00:26:37d'une des mafias de drogue.
00:26:39La personne est automatiquement remplacée
00:26:41le lendemain matin. Ils ferment
00:26:43un point de deal. Le point de deal est déplacé
00:26:45de 50 mètres, où ils réouvrent
00:26:472-3 jours plus tard.
00:26:49Ils veulent se concentrer sur
00:26:51la vente physique.
00:26:53Le trafic de drogue se reconstitue
00:26:55sur les réseaux sociaux et sur des applications
00:26:57qui sont souvent cryptées, qui sont très difficiles à suivre.
00:26:59Il y a des gangs qui s'affrontent pour contrôler
00:27:01le quartier, pour contrôler le marché,
00:27:03j'ai envie de dire, parce que c'est un vrai business.
00:27:05Exactement, et je pense que derrière ça, il y a deux questions
00:27:07politiques à poser, en prenant du recul dans le diagnostic.
00:27:09La première question, c'est la question
00:27:11de la drogue, de la dépendance énorme
00:27:13et de la très
00:27:15grande demande qu'il y a. Et la deuxième question,
00:27:17c'est la question du recul de l'Etat dans certains quartiers,
00:27:19avec donc des mafias
00:27:21qui peuvent recruter
00:27:23très facilement, notamment des jeunes, en proposant
00:27:25des carrières, en leur disant on va te recruter
00:27:27à 15 ans, on te propose un salaire de 3000 euros,
00:27:29de toutes les manières, tu as l'impression que tu n'as aucune
00:27:31perspective sociale, et après c'est un contrat
00:27:33faustien. Il faut poser ces deux questions,
00:27:35recul de l'Etat et notre rapport à la santé publique.
00:27:37Allez, il est l'heure pour nous de marquer une très
00:27:39courte page de publicité dans ce 180
00:27:41minutes à fond. On reviendra avec un JT et puis la suite
00:27:43de vos débats, bien sûr, cet après-midi. Merci de nous suivre.
00:27:45A tout de suite.
00:27:49Les pages des pubs sont assez courtes.
00:27:51Cet été, vous l'avez remarqué déjà de retour sur le plateau
00:27:53de 180 minutes infos pour le journal d'Adrien Spiteri
00:27:55qui a pile eu le temps de venir nous rejoindre
00:27:57en plateau et qui est bien installé. On commence
00:27:59ce journal avec cette information qui vient de tomber
00:28:01d'ailleurs il y a quelques minutes. Emmanuel Macron
00:28:03qui ne nommera pas de Premier ministre avant le
00:28:0523 août, Adrien. Exactement, le chef de l'Etat
00:28:07convient à les présidents des groupes parlementaires
00:28:09et les chefs de partis ce jour-là
00:28:11mais aussi Lucie Castet,
00:28:13candidate du nouveau front populaire
00:28:15pour Matignon, l'objectif du chef
00:28:17de l'Etat, une série d'échanges
00:28:19avec eux.
00:28:21La commune de
00:28:23Moeslin est en deuil après la collision entre
00:28:25deux avions de chasse cet été mercredi, ce
00:28:27dramatique accident, je le rappelle, qui a fait deux morts.
00:28:29Il s'agissait de deux militaires, un instructeur
00:28:31et son élève. Nos reporters
00:28:33ont pu recueillir le témoignage de certains
00:28:35habitants sur place. Fabrice Elsner
00:28:37et Chloé Tarquin.
00:28:39Dans la commune de Moeslin, l'émotion
00:28:41est à son comble. A l'entrée du village,
00:28:43une gerbe de fleurs a été déposée
00:28:45en hommage au capitaine et lieutenant
00:28:47de l'armée de l'air, décédé dans le crash.
00:28:49Dans les rues, les habitants
00:28:51ont du mal à s'en remettre.
00:28:53Ça nous a un peu choqués parce qu'on est habitués
00:28:55depuis longtemps à les voir
00:28:57et que c'est quand même dans notre quotidien
00:28:59et que
00:29:01ça nous fait quand même quelque chose, même si on ne les connaît pas
00:29:03personnellement. On a été émus tous
00:29:05puisque ce sont quelque part des voisins
00:29:07et on est un peu
00:29:09rythmés au quotidien par
00:29:11le bruit des rafales qui passent
00:29:13dans la région. Un drame difficile
00:29:15à accepter pour le maire du village alors
00:29:17que la commune vit au rythme des rafales.
00:29:19Vraiment une immense tristesse.
00:29:21C'est tout ce qu'on peut dire
00:29:23et puis on pense aux familles.
00:29:25Alors qu'ils étaient activement
00:29:27recherchés, c'est plein d'espoir que certains
00:29:29habitants attendaient une issue heureuse.
00:29:31J'espérais que les deux autres pilotes soient vivants
00:29:33et qu'on les retrouve.
00:29:35J'ai vu le résultat ce matin
00:29:37et c'est triste.
00:29:39Très triste. Pour être honnête,
00:29:41j'ai pleuré pour les familles.
00:29:43On voit les pilotes, tous les militaires
00:29:45qui viennent chez Didier, au bar
00:29:47et ça fait mal au cœur.
00:29:49Nous sommes partis à la rencontre
00:29:51de Didier. Alors que sa clientèle
00:29:53se compose à 65%
00:29:55de membres de la base aérienne,
00:29:57la nouvelle est difficile.
00:29:59On était des clients. Je les connaissais
00:30:01sans plus mais on se côtoyait comme ça de temps en temps.
00:30:03On se croisait.
00:30:05Ça fait mal au cœur. On n'imagine pas que ça peut arriver
00:30:07mais la preuve que si. C'est l'entraînement.
00:30:09On ne peut pas faire autrement.
00:30:11Le ministre des missionnaires des armées
00:30:13Sébastien Lecornu s'est rendu
00:30:15hier sur place. Les enquêtes sont
00:30:17en cours pour déterminer les causes
00:30:19de cet accident.
00:30:21L'un des proches de l'une des deux victimes
00:30:23s'est exprimé. C'était chez nos confrères de RTL.
00:30:25Il s'agit de Nicolas Mabir, le frère
00:30:27de Sébastien Mabir. Il revient notamment
00:30:29sur la carrière militaire exceptionnelle
00:30:31de son frère. Je vous propose de l'écouter.
00:30:33Dans une discussion un jour avec mon père,
00:30:35ils se sont retrouvés tous les deux
00:30:37et mon frère a dit
00:30:39« Papa, j'ai vu qu'il y avait
00:30:41un concours pour rentrer militaire
00:30:43et ça va me canaliser.
00:30:45J'ai besoin
00:30:49de ce cycle-là, de cet environnement-là
00:30:51pour grandir
00:30:53et m'épanouir. » Il l'avait tout de suite compris
00:30:55à 16 ans.
00:30:57Ensuite, il a eu une carrière
00:30:59exemplaire et remarquable
00:31:01dans le milieu
00:31:03des pilotes de chasse.
00:31:05Il a été macaronné
00:31:07rapidement. Il a eu
00:31:09les éloges militaires à ce moment-là
00:31:11puisqu'il était major de promotion.
00:31:13C'est quelqu'un qui était fait pour ça
00:31:15et il donnait vraiment énormément
00:31:17de passion
00:31:19dans tout ce qu'il faisait.
00:31:21Le rafale, pour lui,
00:31:23c'était son bijou.
00:31:25À l'actualité à l'étranger, à présent,
00:31:27il y a une offensive ukrainienne qui progresse dans la région
00:31:29de Kursk en Russie.
00:31:31Kiev revendique une avancée de 35 kilomètres.
00:31:33Cette offensive a été lancée le 6 août dernier
00:31:35par les forces ukrainiennes.
00:31:37Elles se sont emparées de dizaines de localités.
00:31:41On poursuit
00:31:43ce journal déjà avec cette attaque
00:31:45perpétrée par des colons juifs en Cisjordanie
00:31:47qui a été largement dénoncée ces dernières heures.
00:31:49Y compris par les Etats-Unis
00:31:51et des nombreux dirigeants israéliens.
00:31:53Elle a fait un mort et un blessé.
00:31:55La diplomatie européenne Joseph Borrell a annoncé
00:31:57qu'il entendait proposer
00:31:59des sanctions contre les responsables israéliens.
00:32:03C'est bien sûr à la question qu'on se pose maintenant depuis deux jours.
00:32:05Une trêve dans la bande de Gaza.
00:32:07Est-elle toujours possible dans les prochains jours ?
00:32:09À Doha, au Qatar,
00:32:11les négociations se poursuivent.
00:32:13Au même moment, le Hamas réclame le retrait
00:32:15des troupes de Tsaïl dans la bande de Gaza.
00:32:19À moins de trois mois maintenant,
00:32:21de la présidentielle aux Etats-Unis apporte son soutien
00:32:23à Israël, l'ancien président américain
00:32:25qui a participé à un événement contre l'antisémitisme.
00:32:27Oui, Donald Trump.
00:32:29Évidemment, l'occasion pour lui de détailler
00:32:31son action vis-à-vis de l'État hébreu
00:32:33en cas de retour au pouvoir. On l'écoute.
00:32:37Lorsque je reviendrai dans le bureau Oval,
00:32:39je soutiendrai le droit d'Israël à gagner
00:32:41sa guerre contre le terrorisme.
00:32:43Ils doivent avoir le droit de remporter la guerre.
00:32:49Et j'apporterai à Israël le soutien dont il a besoin
00:32:51pour gagner. Mais je veux qu'il gagne rapidement.
00:32:53Ne serait-ce pas bien s'il pouvait gagner
00:32:55rapidement ? Et nous devons les laisser
00:32:57gagner rapidement.
00:32:59Aller toujours à l'étranger, un violent typhon a frappé
00:33:01le Japon aujourd'hui. Oui, la ville de Tokyo
00:33:03et la côte est du Pacifique ont particulièrement
00:33:05été à toucher. De nombreux foyers
00:33:07ont été privés d'électricité ce matin.
00:33:09Plusieurs compagnies japonaises
00:33:11également ont annulé leur vol. Cet épisode
00:33:13intervient au lendemain de la levée d'une alerte
00:33:15au méga-séisme.
00:33:17On prend la direction de Roteram dans ce journal
00:33:19dans le nord de l'Angleterre
00:33:21puisque les habitants restent marqués par les émeutes
00:33:23qui ont touché le pays. On se souvient bien sûr tous des images
00:33:25que nous avons diffusées sur CNews.
00:33:27Le 4 août dernier, des manifestants anti-immigration
00:33:29avaient saccagé un hôtel abritant
00:33:31des demandeurs d'asile. Si aujourd'hui
00:33:33les tensions sont retombées, les riverains
00:33:35se souviennent. Juliette, ça date ?
00:33:39Ces images datent du 4 août
00:33:41dernier. Des manifestants anti-immigration
00:33:43rassemblés devant un hôtel
00:33:45où logent des demandeurs d'asile.
00:33:47Des manifestants violents
00:33:49qui n'ont pas hésité à brutaliser les policiers.
00:33:53Une dizaine de jours plus tard,
00:33:55les traces de violence sont encore visibles.
00:33:57Vitres cassées,
00:33:59portes condamnées, les habitants
00:34:01aux alentours sont toujours sidérés.
00:34:05C'était bien pire que ce à quoi on s'attendait.
00:34:07C'était terrifiant.
00:34:11Quand ils ont enflammé les poubelles
00:34:13pour les pousser dans la pièce où se trouvaient des personnes,
00:34:15quelles étaient leurs intentions ?
00:34:19Ce n'est pas une manifestation,
00:34:21c'est une tentative de brûler un bâtiment
00:34:23avec des gens à l'intérieur.
00:34:25Pourtant ces manifestants se défendent d'être
00:34:27racistes mais dénoncent un ras-le-bol
00:34:29face à l'immigration, confirmé
00:34:31par Caroline, couturière à Rotterdam.
00:34:35Personne ne veut écouter leurs plaintes
00:34:37parce qu'ils sont considérés comme racistes.
00:34:39Si vous dites quoi que ce soit, vous êtes considérés comme racistes.
00:34:41Je pense qu'ils sont en colère
00:34:43quand ils voient les avantages que les migrants obtiennent
00:34:45et que eux n'obtiennent pas.
00:34:47Ceux qui travaillent,
00:34:49qui contribuent au système, c'est injuste.
00:34:51Ils ont agi comme ça car ils ne veulent plus d'eux ici.
00:34:53On a déjà du mal à s'occuper des nôtres.
00:34:55On manque d'argent ici.
00:34:59A la suite de ces émeutes,
00:35:01les premières condamnations sont tombées.
00:35:03Allons jusqu'à trois ans de prison ferme.
00:35:05Je vous en prie.
00:35:07Je vois que vous alliez parler.
00:35:09Je vous laisse la main.
00:35:11C'était pour dire que c'était la fin de ce journal.
00:35:13On allait dire tous les deux en même temps.
00:35:15C'est donc la fin de ce journal.
00:35:17Vous l'aurez bien compris, chers téléspectateurs.
00:35:19Merci Adrien Spiteri pour ce nouveau journal.
00:35:21On se retrouve à 15h une nouvelle fois.
00:35:23On marque une très courte page de publicité.
00:35:25Vous restez avec nous sur CNews188.
00:35:27On a beaucoup de choses à se dire cet après-midi.
00:35:29A tout de suite.
00:35:31Il est 14h42.
00:35:33Chers téléspectateurs, merci.
00:35:35Ici, vous nous rejoignez sur CNews.
00:35:37La suite de 198 infos.
00:35:39Toujours en compagnie de Nathan Dever et Pierre Cleré.
00:35:41Autour de ce plateau pour décrypter cette actualité du 16 août.
00:35:43Je voudrais qu'on prenne la direction
00:35:45de la Porte de la Chapelle à Paris.
00:35:47Grâce aux Jeux Olympiques,
00:35:49le calme était revenu dans ce quartier très sensible de la capitale.
00:35:51Un calme qui semble durer.
00:35:53Mais les riverains et les commerçants
00:35:55restent sur leurs gardes sur place.
00:35:57Vous allez le voir.
00:35:59Certains toxicomanes sont déjà revenus
00:36:01à la Porte de la Chapelle après la fin des Jeux Olympiques.
00:36:03On regarde le sujet de Sacha Robin et Noemi Yardi.
00:36:07Porte de la Chapelle,
00:36:09redoutée par les riverains pour sa colline du Crac.
00:36:11Mais pendant les Jeux Olympiques,
00:36:13le quartier a connu une période presque irréelle.
00:36:15Avec l'aréna à proximité,
00:36:17la présence de touristes et forces de l'ordre
00:36:19était appréciée.
00:36:21C'était la sécurité énorme.
00:36:23Je voyais des policiers portugais, italiens, même britanniques.
00:36:25Du coup, c'était vraiment ultra différent.
00:36:27Et encore maintenant,
00:36:29c'était assez spécial.
00:36:31Pour ce vendeur travaillant dans le quartier,
00:36:33cette parenthèse enchantée était plus qu'attendue.
00:36:35J'ai compris que l'Etat
00:36:37est capable.
00:36:39Si l'Etat veut que les choses changent,
00:36:41ils sont capables. Ils ont tous les moyens.
00:36:43Ils ont des policiers compétents
00:36:45qui peuvent rendre la ville vraiment propre.
00:36:47Alors, après ces dernières semaines,
00:36:49le retour à la réalité inquiète.
00:36:51Avec la fin des Jeux, on a déjà vu
00:36:53certains craquettes qui étaient revenus.
00:36:55Dès qu'il n'y a pas la police, ils viennent.
00:36:57Ils nous fatiguent.
00:36:59Parfois, c'est la bagarre.
00:37:01J'ai dû me bagarrer avec plusieurs gens ici.
00:37:03Ils prennent des trucs, ils cassent.
00:37:05Ils tombent sur nos caissières.
00:37:07Ils insultent directement leur maire.
00:37:11Mais pourtant, s'il y a la police,
00:37:13ils n'osent même pas venir par là.
00:37:15Pour rappel, 5 200 sans-abri
00:37:17ont été déplacés en amont des Jeux
00:37:19vers des centres d'accueil en région.
00:37:23On vient d'écouter ce commerçant.
00:37:25Quand on veut, on peut.
00:37:27Quand les policiers veulent faire régner l'ordre
00:37:29dans ces quartiers-là, quand on met les moyens,
00:37:31quand on met les effectifs, ça marche.
00:37:33Oui, exactement.
00:37:35La sécurité, c'est une question...
00:37:37D'abord, ce n'est pas une question
00:37:39qui est de gauche ou de droite.
00:37:41C'est une question qui correspond
00:37:43au bien-être élémentaire qu'un citoyen
00:37:45est en droit d'attendre de sa ville,
00:37:47de son quartier et, plus largement,
00:37:49de son État.
00:37:51Tous les théoriciens du pacte social,
00:37:53parlent très précisément du fait
00:37:55que ce qui fait la condition sine qua non
00:37:57du fait que moi, je renonce à ma liberté naturelle,
00:37:59je renonce à pouvoir tuer des gens
00:38:01dans la rue, c'est que j'en attends autant
00:38:03de la part des autres grâce à l'État.
00:38:05En effet, quand cette sécurité
00:38:07est défaillante de manière chronique
00:38:09dans certains quartiers de la ville
00:38:11de Paris ou dans certains endroits,
00:38:13les citoyens sont absolument en droit
00:38:15et presque en devoir de dire
00:38:17qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
00:38:19On doit, me semble-t-il, au sortir des Jeux
00:38:21olympiques, se réjouir du fait que pendant
00:38:23quelques semaines, on a vu une autre
00:38:25apparence, un autre visage
00:38:27de la ville de Paris. Maintenant, on peut aussi
00:38:29s'interroger sur les méthodes
00:38:31qui ont été utilisées. Et je trouve que
00:38:33chasser les indésirables,
00:38:35chasser les sans-abri,
00:38:37il y a quelque chose là-dedans qui devrait aussi
00:38:39nous faire réfléchir. D'abord parce qu'il y a
00:38:41un peu une forme d'indignité, à dire
00:38:43qu'il y a des gens qui vont gâcher le spectacle,
00:38:45qui sont indésirables, c'est le mot que j'ai dit,
00:38:47qui méritent d'être exclus.
00:38:49Et puis deuxièmement, parce que ça s'appelle juste déplacer un problème.
00:38:51Et le maire de la ville d'Orléans a dit
00:38:53pourquoi vous mettez vos indésirables
00:38:55chez nous ? Dans les deux cas, que ce soit moralement
00:38:57ou politiquement, stratégiquement, je trouve
00:38:59que cette méthode, elle est contestable.
00:39:01C'est passé d'ailleurs avec les Crackers, je me souviens, ils bougaient
00:39:03de la colline du Crac,
00:39:05ils sont allés ensuite à Stalingrad,
00:39:07ils étaient partout, on ne savait plus où ils allaient, le Jardin des Halles,
00:39:09je me souviens, dans le 10ème arrondissement de Paris.
00:39:11Et en fait, c'est juste ce que vous dites, ce n'est que
00:39:13déplacer le problème.
00:39:15Exactement, et je pense que c'est même plus profondément que ça,
00:39:19la logique du déplacer le problème, c'est parce qu'il y a
00:39:21des politiques qui sont sommées d'agir,
00:39:23d'agir à la minute, notamment avec
00:39:25les réseaux sociaux, avec l'accélération
00:39:27des médias, on demande à un ministre
00:39:29de l'Intérieur, à un président de la République,
00:39:31à une maire, de montrer
00:39:33qu'ils ne font pas rien. Et donc, si vous voulez,
00:39:35dans cette logique de l'accélération,
00:39:37de la dictature du présent,
00:39:39les politiques ne peuvent pas, ils sont obligés d'être un peu
00:39:41démagogues, ils ne peuvent pas dire la question de la sécurité s'il y a une question
00:39:43qui se règle en cinq ou en six ans ou en dix ans.
00:39:45Et donc, qu'est-ce qu'ils font ? Ils déplacent
00:39:47pour pouvoir, le jour où
00:39:49ils déplacent les indésirables de la colline
00:39:51du Crac à la porte de la Chapelle, faire venir
00:39:53tous les médias, dire vous voyez, on agit.
00:39:55Et ils cachent le fait que leur action est en fait un attentisme,
00:39:57parce que le problème, il s'est juste déplacé,
00:39:59mais il n'a pas été diminué.
00:40:01Pierre Cléret, on comprend d'ailleurs
00:40:03le désespoir de ce commerçant qui a vu
00:40:05ce quartier de la Chapelle,
00:40:07un beau quartier de la Chapelle qui a été
00:40:09transformé pour ces Jeux Olympiques,
00:40:11on est à moins d'une semaine
00:40:13de la fin de ces JO, on voit
00:40:15que les crackers, les toxicomanes sont
00:40:17déjà de retour sur place.
00:40:19C'est bien le problème.
00:40:21On a bien vu durant ces JO que
00:40:23quand on veut, on peut.
00:40:25Quand il y a une volonté, il peut y avoir des effets.
00:40:27Le problème, c'est que voilà.
00:40:29Et on a l'impression,
00:40:31comme disait Nathan, que justement,
00:40:33on pense seulement
00:40:35sur le court terme, on ne pense pas
00:40:37au long terme, on ne pense pas à le retour
00:40:39qui était prévisible, on peut dire.
00:40:41Et le problème, c'est comment on a obtenu
00:40:43ça en faisant venir plus
00:40:45de forces de l'ordre de province, par exemple.
00:40:47Je rappelle que 35 000 policiers et gendarmes étaient mobilisés
00:40:49dans la capitale pendant les JO.
00:40:51Ce n'est pas soutenable à l'année.
00:40:53Je voudrais juste qu'on écoute très rapidement la maire de Paris,
00:40:55Anne Hidalgo, qui s'est justement exprimée
00:40:57sur ce quartier de la Chapelle
00:40:59et elle s'est vantée de ce qu'elle a fait
00:41:01et du travail qui a été effectué par la mairie de Paris.
00:41:03On écoute Anne Hidalgo et on réagit.
00:41:05C'est un très court sonore.
00:41:07Qui aurait cru que la porte
00:41:09de la Chapelle allait être
00:41:11ce quartier, avec ses allées
00:41:13plantées d'arbres, magnifiques,
00:41:15dans lesquelles il fait bon s'asseoir,
00:41:17se reposer.
00:41:19J'attends une réaction par rapport à ce que vient de dire
00:41:21Anne Hidalgo.
00:41:23Est-ce qu'elle a raison de se vanter de cette transformation
00:41:25du quartier à la porte de la Chapelle ?
00:41:27Je pense que cette transformation n'a pas l'air de durer.
00:41:29À mon avis, il y a deux choses.
00:41:31Premièrement, les différents
00:41:33responsables politiques, il y a plusieurs échelles
00:41:35de la responsabilité. Il y a le ministère
00:41:37de l'Intérieur, il y a la préfecture,
00:41:39il y a, de manière plus générale,
00:41:41le comité des Jeux olympiques et il y a aussi
00:41:43la mairie de Paris. Que les politiques disent
00:41:45qu'ils ont envie de tirer un peu de fierté
00:41:47du succès des Jeux olympiques et du
00:41:49succès du visage qu'a montré Paris pendant les
00:41:51Jeux olympiques, je pense que c'est
00:41:53de bonne guerre et que, même en un sens,
00:41:55c'est légitime. Force est de constater que ça s'est bien passé.
00:41:57Si ça s'était mal passé pendant les Jeux olympiques,
00:41:59on leur serait tous tombés dessus.
00:42:01Sur Anne Hidalgo, sur je-ne-sais-qui. Donc là, il y a
00:42:03quelque chose de légitime. Ensuite, encore une fois,
00:42:05vraiment, la question, c'est, on a beaucoup
00:42:07parlé de l'héritage des Jeux olympiques.
00:42:09Alors, pour que ce ne soit pas seulement une sorte de slogan,
00:42:11une sorte de hashtag, une sorte de mot
00:42:13un peu facile, d'élément de langage, il faut qu'il y ait
00:42:15vraiment un héritage. Et parmi ces héritages,
00:42:17il faut quand même dire une chose,
00:42:19la ville de Paris est désagréable
00:42:21à vivre pour un très grand nombre de Parisiens.
00:42:23Elle est très désagréable aussi pour un
00:42:25grand nombre de gens, et surtout, je pense, qui habitent
00:42:27en banlieue et qui viennent tous les jours à Paris,
00:42:29qui ne peuvent pas voter, d'ailleurs, pour la mairie de Paris
00:42:31puisqu'ils ne sont pas parisiens, officiellement.
00:42:33Mais qui fréquentent beaucoup les rues de la capitale.
00:42:35Ceux qui font vivre Paris, ce sont les travailleurs
00:42:37sans lesquels Paris ne serait pas ce qu'il est ou ce qu'elle est.
00:42:39Et ces gens-là, il faudra
00:42:41qu'ils soient écoutés dans les prochaines
00:42:43années et qu'on en tire les leçons,
00:42:45que Paris soit aussi agréable pour les Parisiens
00:42:47que pour les touristes.
00:42:49Merci Nathan Dauvert pour cette analyse.
00:42:51Vous restez avec nous sur CNews. On va marquer une nouvelle très courte page
00:42:53de publicité. A tout de suite. On se retrouve dans un instant.
00:42:59Allez, de retour sur le plateau
00:43:01de 180 minutes info.
00:43:03C'est parti pour le journal de 15h sur CNews.
00:43:05Toujours en très bonne compagnie, Adrien Spiteri
00:43:07pour le journal. Et on commence avec cette question.
00:43:09Faut-il grindre une propagation de la variole
00:43:11du singe dans les prochaines semaines sur notre territoire ?
00:43:13L'Organisation mondiale
00:43:15de la santé a déclenché son plus haut
00:43:17niveau d'alerte mondial. Au même moment,
00:43:19en Suède, un premier cas d'un variant
00:43:21plus contagieux a été recensé.
00:43:23Alors, doit-on s'inquiéter en France ?
00:43:25C'est l'ément de réponse dans ce sujet de Briac Japiot.
00:43:29L'Europe devrait connaître plus de cas de variole du singe
00:43:31dans les prochains jours. Voilà ce qu'a annoncé
00:43:33hier l'Organisation mondiale de la santé.
00:43:35Depuis mercredi, le plus haut niveau
00:43:37d'alerte sanitaire a été déclenché.
00:43:39Mais pour la première fois, le variant s'invite
00:43:41hors d'Afrique. C'est en Suède qu'une personne
00:43:43a été diagnostiquée comme porteuse du virus.
00:43:45La personne touchée
00:43:47a été infectée lors d'un séjour
00:43:49dans une région d'Afrique où sévit
00:43:51une importante épidémie.
00:43:53Plus contagieux et dangereux, ce variant
00:43:55était jusqu'ici uniquement présent en Afrique.
00:43:57Il suscite désormais l'inquiétude
00:43:59des autorités sanitaires internationales.
00:44:01Là on sait qu'il est plus contagieux,
00:44:03on sait que des gens peuvent se contaminer,
00:44:05ramener ce virus et générer des cas secondaires.
00:44:07Comme il est plus contagieux,
00:44:09la probabilité que ces cas secondaires
00:44:11apparaissent est plus grande encore qu'avec
00:44:13le variant précédent. Là on a l'impression
00:44:15que la contagiosité par contact
00:44:17est plus grande et peut toucher
00:44:19des couples hétérosexuels
00:44:21et plus largement des enfants
00:44:23dans une fratrie. Donc on est sur
00:44:25quelque chose de plus inquiétant,
00:44:27ce qui justifie cette alerte mondiale.
00:44:29En France, la variole du singe
00:44:31n'a jamais causé la mort de personne.
00:44:33Des vaccins efficaces existent,
00:44:35mais ils manquent cruellement en Afrique.
00:44:37En 2022, la Haute Autorité de Santé
00:44:39avait déjà recommandé une vaccination
00:44:41préventive aux personnes à risque.
00:44:43En poursuit ce journal
00:44:45avec cette information, Emmanuel Macron
00:44:47ne nommera pas de Premier ministre
00:44:49avant le 23 août prochain.
00:44:51Le chef de l'État conviendra en revanche
00:44:53les présidents du groupe parlementaire
00:44:55ce jour-là à l'Elysée, mais aussi
00:44:57Lucie Castet, la candidate du nouveau front
00:44:59à Populaire pour Matignon. Le but ?
00:45:01Une série d'échanges avec eux.
00:45:03Un nouvel acte antisémite,
00:45:05on ne les compte plus malheureusement.
00:45:07En France, à Paris, ça s'est passé
00:45:09ce mercredi.
00:45:11Un homme s'en est pris à une famille
00:45:13de confessions juives. Des insultes ont été
00:45:15proférées devant de nombreux passagers.
00:45:17L'une d'entre elles a réagi,
00:45:19a même filmé la scène. Retour sur les faits
00:45:21avec Dounia Tengwar.
00:45:23Vous faites les crimes
00:45:25qu'on voit.
00:45:27Des propos à caractère
00:45:29antisémite proférés
00:45:31en plein milieu d'une rame du métro
00:45:33parisien.
00:45:35La scène s'est déroulée
00:45:37ce mercredi dans la ligne 9
00:45:39devant des usagers interloqués.
00:45:41Un homme s'en prend
00:45:43directement à un père de famille
00:45:45portant une kippa en l'invectivant.
00:45:49Devant ce flot d'injures
00:45:51et de propos antisémites,
00:45:53une jeune femme finit par réagir
00:45:55et le filme avant d'être, elle aussi,
00:45:57prise à partie.
00:46:03À la suite de cette
00:46:05agression, la passagère a porté
00:46:07plainte. Son avocat,
00:46:09revient sur la réaction
00:46:11de sa cliente.
00:46:13Pour elle, l'injustice dont faisait
00:46:15l'objet cette famille,
00:46:17c'était pas normal.
00:46:19Il fallait réagir, intervenir.
00:46:21C'est ce qu'elle a fait, c'est le courage qu'elle a eu.
00:46:23Il n'y a personne dans le métro, personne dans la rame,
00:46:25personne qui va intervenir.
00:46:27On le voit dans la vidéo, il lui crache dessus.
00:46:29C'est déjà une forme de violence.
00:46:31Mais c'est vrai qu'elle a pris son courage
00:46:33à deux mains et je ne suis pas certain
00:46:35que beaucoup de personnes auraient eu
00:46:37cette attitude exemplaire.
00:46:39La préfecture de police
00:46:41a annoncé avoir signalé les faits
00:46:43à la procureure de la République de Paris.
00:46:45L'auteur des propos à caractère
00:46:47antisémite est quant à lui toujours
00:46:49recherché.
00:46:51Et nous reviendrons et nous commenterons ces images
00:46:53de ce nouvel acte antisémite dans le métro parisien
00:46:55ce mercredi dans le Débat.
00:46:57180 minutes info. Allez, on poursuit ce
00:46:59journal de 15h. Un homme a été mis en examen
00:47:01et placé en détention provisoire. C'était hier
00:47:03après le meurtre d'une femme de 21 ans.
00:47:05La jeune femme travaillait au Stade
00:47:07de France. Sa disparition avait été
00:47:09signalée quelques heures après la fin
00:47:11de la cérémonie de clôture des Jeux
00:47:13Olympiques. Son corps a été retrouvé dans
00:47:15un appartement du 18ème
00:47:17arrondissement de la capitale. Reportage de
00:47:19Florent Féraud et Sarah Varnier.
00:47:21Un homme a été
00:47:23mis en examen et incarcéré pour le
00:47:25meurtre d'une femme de 21 ans,
00:47:27accrédité aux Jeux Olympiques de Paris.
00:47:29C'est dans cet immeuble du 18ème arrondissement
00:47:31que le corps de la victime a été retrouvé
00:47:33par les policiers dans un appartement.
00:47:35Un hématome sur la pommette et du
00:47:37sang au niveau du cou. Un choc
00:47:39pour le voisinage qui les côtoyait.
00:47:41On dit bonjour, bonjour. Ça se voit que c'est un
00:47:43bonjour, ils sourient toujours.
00:47:45La victime faisait partie d'une association
00:47:47au sein de laquelle elle donnait des cours
00:47:49de français aux suspects de 48 ans,
00:47:51de nationalité nigériane. Récemment,
00:47:53un voisin de la victime s'est retrouvé
00:47:55dans un appartement du 18ème arrondissement
00:47:57de la capitale. Un homme a été
00:47:59mis en examen et incarcéré pour le
00:48:01meurtre d'une femme de 21 ans,
00:48:03accrédité aux Jeux Olympiques de Paris.
00:48:05Un homme s'est retrouvé dans un appartement
00:48:07du 18ème arrondissement de la capitale.
00:48:09Un homme s'est retrouvé dans un appartement
00:48:11de la nation nigériane. Récemment,
00:48:13un voisin de Pali avait observé un comportement
00:48:15étrange venant de l'homme.
00:48:25A l'arrivée des forces de l'ordre,
00:48:27l'homme se trouvait près du corps sans vie
00:48:29de la jeune femme dans un état semi-comateux.
00:48:31A l'issue de sa garde à vue, le suspect
00:48:33a été mis en examen pour homicide volontaire
00:48:35selon une source judiciaire et placé
00:48:37en détention provisoire.
00:48:39Les tensions sont toujours vives
00:48:41en Nouvelle-Calédonie. Un homme a été tué
00:48:43par des tirs de gendarmes une nouvelle fois.
00:48:45Conséquence d'affrontements entre émeutiers
00:48:47et forces de l'ordre, c'est la 11ème victime
00:48:49dans l'archipel depuis le début des violences
00:48:51il y a trois mois. Le point sur la
00:48:53situation avec Dunia Tengwar.
00:48:55Il est 6h du matin ce jeudi à Thiau.
00:48:57Une vingtaine d'indépendantistes
00:48:59bloquent une route à l'aide d'un engin de chantier.
00:49:01La gendarmerie intervient et
00:49:03essuie des jets de pierre, deux cocktails
00:49:05Molotov et des tirs d'armes à feu selon le procureur.
00:49:07Un gendarme est blessé.
00:49:09L'escadron riposte et tue un homme de 43 ans.
00:49:11C'est le 11ème décès en trois mois
00:49:13dont deux gendarmes.
00:49:15Sur l'île, les militants indépendantistes
00:49:17sèment toujours le chaos.
00:49:19On a encore 15 000 personnes qui sont
00:49:21prises en otage par une tribu
00:49:23qui bloque les accès.
00:49:25On a un certain nombre d'endroits
00:49:27sur lesquels on a des menaces,
00:49:29des insultes, toujours à caractère raciste.
00:49:31L'objectif étant de faire partir
00:49:33le plus de blancs possible
00:49:35de Nouvelle-Calédonie pour les insurgés.
00:49:37La situation reste tendue.
00:49:39Les autorités maintiennent donc le couvre-feu
00:49:41entre 22h et 5h du matin.
00:49:43Les habitants de l'archipel ne voient pas
00:49:45le bout du tunnel.
00:49:47On voit bien qu'on n'arrive pas
00:49:49à en sortir et que
00:49:51les revendications
00:49:53de la C.C.A.T. sont toujours aussi
00:49:55radicales.
00:49:57C'est très inquiétant pour nous,
00:49:59calédoniens, puisqu'on
00:50:01n'en voit pas le bout.
00:50:03À la distance des émeutes,
00:50:05l'économie est à terre sur l'île.
00:50:07Selon le gouvernement calédonien,
00:50:09les nombreux pillages et destructions
00:50:11ont causé 2,2 milliards d'euros de dégâts.
00:50:13La justice rejette le recours
00:50:15en référé du collège musulman
00:50:17à Vicennes.
00:50:19L'établissement demandait
00:50:21à passer sous contrat.
00:50:23Il avait récemment été sauvé par une fermeture
00:50:25ordonnée par la préfecture.
00:50:27Elle dénonçait une opacité de ses comptes
00:50:29contraire à la loi sur le séparatisme.
00:50:31L'établissement de Shanghai a été dévoilé.
00:50:33Vous le savez, sans surprise, l'établissement américain
00:50:35une nouvelle fois occupe le sommet du classement
00:50:37avec des meilleures universités.
00:50:39Sans surprise, l'université d'Harvard, qui est une nouvelle fois
00:50:41arrivée en tête de ce classement.
00:50:43Mais vous allez voir, Simon, que les écoles françaises
00:50:45progressent dans le classement. Explications avec Juliette Sanat.
00:50:49Oui, alors que le top 10
00:50:51reste inchangé depuis des années
00:50:53avec les universités américaines
00:50:55de Harvard, Stanford et le MIT
00:50:57en tête, les universités françaises
00:50:59progressent. Trois établissements
00:51:01sont montés en puissance en 2024
00:51:03avec à la douzième place
00:51:05l'université de Paris-Saclay
00:51:07qui regroupe plusieurs écoles.
00:51:09Centrale Supélec et AgroParisTech
00:51:11entre autres. Paris-Saclay qui a
00:51:13gagné trois places par rapport
00:51:15à l'année dernière. Une progression
00:51:17saluée par le président Emmanuel Macron
00:51:19sur Rix qui a
00:51:21tweeté « Jamais une université française
00:51:23n'avait été si bien classée dans le prestigieux
00:51:25classement de Shanghai.
00:51:2712e au monde. » Le président
00:51:29qui précise que ce n'est pas la seule
00:51:31école à progresser et en effet
00:51:33plus loin dans le classement, dans le top
00:51:3550, Paris-Sciences
00:51:37et Lettres qui regroupent entre autres
00:51:39Dauphine, l'Émine et l'ENS
00:51:41qui arrivent à la 33e
00:51:43place. La Sorbonne grimpe aussi
00:51:45au 41e rang. Tout ça fait que
00:51:47la France est le 7e pays du top
00:51:49100, le mieux classé, juste
00:51:51après l'Allemagne, la Suisse, l'Australie,
00:51:53le Royaume-Uni et bien sûr
00:51:55la Chine et les Etats-Unis.
00:51:57Et puis une autre bonne nouvelle, ça fait du bien,
00:51:59le prix du gasoil est au plus bas depuis
00:52:01plus d'un an sur notre territoire.
00:52:031,66€ le litre en moyenne
00:52:05dans les stations-service, conséquence
00:52:07d'une demande de pétrole en baisse selon
00:52:09certains spécialistes. Une bonne nouvelle
00:52:11en pleine vacances d'été pour les automobilistes.
00:52:13J'ai remarqué légèrement
00:52:15qu'il avait baissé
00:52:17c'est encore trop cher.
00:52:19Pour quelqu'un qui roule
00:52:21c'est encore trop cher.
00:52:23Le prix d'essence était
00:52:25à 1,88€, après
00:52:271,86€ et maintenant 1,80€.
00:52:29Voilà.
00:52:31Oui, il y a une baisse de 10 centimes,
00:52:33c'est intéressant quand même.
00:52:35Ça devrait baisser encore davantage.
00:52:37On était quand même à 1,40€
00:52:39il y a quelque temps.
00:52:41On est toujours au-dessus.
00:52:43Mais c'est déjà un mieux.
00:52:45Une légère baisse, toute petite, c'est toujours bon à prendre.
00:52:47Même si c'est qu'un scooter,
00:52:49elle ne se consomme pas beaucoup.
00:52:51C'est quand même beaucoup à la fin du mois.
00:52:53On espère bien sûr que ça va
00:52:55continuer cette baisse du prix de l'essence.
00:52:57Il est l'heure de votre chronique sport sur CNews.
00:53:03Détendez-vous devant la chronique sport
00:53:05avec la Halle au Sommeil.
00:53:07Spécialiste de la litterie française
00:53:09et des canapés pour tous les budgets.
00:53:11Je sais que vous êtes content, cher Adrien,
00:53:13puisque le retour de la Ligue 1, c'est ce soir.
00:53:15Exactement. Le championnat français de football
00:53:17reprend avec le match du Paris-Saint-Germain
00:53:19face au Havre.
00:53:21Une nouvelle saison sans Kylian Mbappé,
00:53:23désormais au Real Madrid.
00:53:25Mais avec de nouvelles recrues comme Joao Neves
00:53:27ou encore William Pacho,
00:53:29le coach Luis Henrique mise sur le collectif
00:53:31pour faire oublier l'attaquant français.
00:53:33Julie Gallup.
00:53:35Le Paris-Saint-Germain remet son titre en jeu ce soir.
00:53:37Et pour la première fois depuis 7 ans,
00:53:39le club de la capitale débutera la saison
00:53:41sans Kylian Mbappé.
00:53:43Pas un problème pour Luis Henrique
00:53:45qui préfère revenir aux fondamentaux.
00:53:47C'est un défi passionnant.
00:53:49C'est une occasion de montrer que le foot
00:53:51est un sport collectif.
00:53:53J'estime que c'est aussi un défi
00:53:55pour tous les autres joueurs.
00:53:57Nous voulons être des acteurs majeurs
00:53:59de cette compétition.
00:54:01Donc il faut améliorer l'attaque
00:54:03mais aussi la défense.
00:54:05Je suis d'avis que nous pouvons y arriver.
00:54:07C'est mon objectif.
00:54:09Un défi plus intéressant encore
00:54:11car le PSG n'a dans son effectif
00:54:13aucun attaque en phare capable de boucler
00:54:15mais là encore, le technicien espagnol
00:54:17loue son collectif.
00:54:19Si un attaquant qui met 40 buts veut venir,
00:54:21on ne lui fermera pas la porte.
00:54:23Mais d'expérience, il vaut mieux avoir
00:54:254 joueurs qui marquent 12 buts.
00:54:27Ça fait 48 buts et c'est plus que 40.
00:54:29Le principal souci aura finalement été
00:54:31l'intersaison entre l'Euro et les JO.
00:54:33Le PSG n'a disputé
00:54:35que deux matchs amicaux.
00:54:37Nous n'avons pas pu nous entraîner
00:54:39autant que nous l'aurions voulu.
00:54:41Les joueurs sont arrivés petit à petit.
00:54:43Mais tous ensemble, on va préparer au mieux
00:54:45les matchs à venir.
00:54:47Malgré le manque de repères,
00:54:49le champion sortant devra lancer
00:54:51sa saison au Havre pour débuter au mieux.
00:54:53Sa nouvelle ère.
00:55:13C'était la chronique sport
00:55:15avec la Allo Sommeil.
00:55:17Spécialiste de la litterie française
00:55:19et des canapés pour tous les budgets.
00:55:21Je répondrai un peu mieux au prochain JT.
00:55:23Je préparais ma réponse cette fois-ci.
00:55:25Merci beaucoup Adrien pour ce nouveau JT sur CNews.
00:55:27Vous restez avec nous chers téléspectateurs.
00:55:29Il est l'heure pour nous de marquer une très courte page de publicité.
00:55:31Et nous reviendrons sur ce nouvel acte antisémite
00:55:33qui s'est produit dans le métro parisien.
00:55:35C'était ce mercredi. A tout de suite sur CNews.
00:55:37Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:55:41De retour sur le plateau de 180 minutes info.
00:55:43On va commencer nos débats dans un instant.
00:55:45Toujours en compagnie de Nathan Devers et de Pierre Cleré.
00:55:47Et nous rejoins sur ce plateau Naim Bestangy.
00:55:49Vous êtes essayiste et auteur.
00:55:51Merci d'être avec nous cet après-midi
00:55:53sur le plateau de 180 minutes info.
00:55:55Ainsi que Gabriel Robin, vous êtes journaliste.
00:55:57Je vous remercie beaucoup d'être parmi nous cet après-midi.
00:55:59Je voulais qu'on commence cette partie
00:56:01avec ce nouvel acte antisémite.
00:56:03On ne les compte plus malheureusement sur notre territoire.
00:56:05Ça s'est donc passé dans le métro parisien.
00:56:07Ce mercredi, un homme s'en est pris
00:56:09à une famille de confessions juives
00:56:11en les insultant à plusieurs reprises.
00:56:13Multipliant les propos antisémites
00:56:15devant de nombreux passagers.
00:56:17Seule une passagère qui était présente sur place
00:56:19est intervenue et elle a également filmé la scène.
00:56:21On va revenir sur ce qu'il s'est passé en détail
00:56:23avec le sujet d'où Nathan court regarder.
00:56:31Des propos à caractère antisémite
00:56:33proférés en plein milieu d'une rame
00:56:35du métro parisien.
00:56:39La scène s'est déroulée ce mercredi
00:56:41dans la ligne 9 devant des usagers interloqués.
00:56:45Un homme s'en prend directement
00:56:47à un père de famille portant une kippa
00:56:49en l'invectivant.
00:56:53Devant ce flot d'injures et de propos antisémites
00:56:55une jeune femme finit par réagir
00:56:57et le film avant d'être elle aussi
00:56:59prise à partie.
00:57:03A la suite de cette agression
00:57:05la passagère a porté plainte.
00:57:07Son avocat revient sur la réaction
00:57:09de sa cliente.
00:57:11Pour elle, l'injustice
00:57:13dont faisait l'objet
00:57:15cette famille,
00:57:17c'était pas normal.
00:57:19Il fallait réagir.
00:57:21C'est le courage qu'elle a eu.
00:57:23Il n'y a personne dans le métro,
00:57:25personne dans la rame,
00:57:27personne qui va intervenir.
00:57:29On le voit dans la vidéo, il lui crache dessus.
00:57:31C'est déjà une forme de violence.
00:57:33Elle a pris son courage à deux mains
00:57:35et je ne suis pas certain
00:57:37que beaucoup de personnes
00:57:39auraient eu cette attitude exemplaire.
00:57:41La préfecture de police
00:57:43a annoncé avoir signalé les faits
00:57:45à la procureure de la République de Paris.
00:57:47L'auteur des propos à caractère antisémite
00:57:49est quant à lui toujours recherché.
00:57:53Je voudrais bien sûr qu'on s'arrête
00:57:55sur ces images qu'on vient de voir,
00:57:57ces insupportables actes antisémites
00:57:59malheureusement sur notre territoire.
00:58:01Une première réaction peut-être
00:58:03sur cet acte antisémite.
00:58:05Ça s'est passé dans le métro parisien,
00:58:07c'était dans un tramway de Montpellier
00:58:09il y a quelques jours, ça pourrait être ailleurs demain.
00:58:11C'est dramatique
00:58:13et malheureusement il se multiplie
00:58:15et on a de la chance que cette scène ait été filmée
00:58:17et qu'on puisse voir ce qu'il se passe vraiment aujourd'hui
00:58:19dans le métro à Paris
00:58:21et l'intervention de cette jeune passagère.
00:58:23C'est ça d'abord la première remarque,
00:58:25c'est que ça a été filmé, c'est pour ça qu'on en parle.
00:58:27Tout ce qui n'a jamais été filmé,
00:58:29les actes antisémites ont,
00:58:31le nombre a explosé en France.
00:58:33Plusieurs centaines de Français
00:58:35juifs ont fait leur alia
00:58:37vers Israël alors que
00:58:39en réalité ils sont plus en sécurité en France
00:58:41que là-bas mais
00:58:43sur le plan psychologique ils sont plus en sécurité
00:58:45là-bas qu'ici.
00:58:47Vous les comprenez ?
00:58:49En partie, en partie. Pourquoi ?
00:58:51D'abord parce que
00:58:53je suis allé en Israël il y a plus d'un an et demi
00:58:55et j'ai discuté avec
00:58:57des gens qui étaient en France, qui vivaient en France avant
00:58:59et ils disaient que
00:59:01c'était plus un sentiment, c'est-à-dire qu'ils se retrouvent
00:59:03avec une population
00:59:05qui a vécu la même chose
00:59:07et qui même s'ils ont plus d'attentats
00:59:09qu'en France, ce genre de choses
00:59:11l'effet de groupe
00:59:13leur permet de se sentir plus en sécurité
00:59:15plus solidaire aussi
00:59:17une solidarité qu'ils ne ressentent pas
00:59:19forcément en France.
00:59:21Ils se sentent isolés ici ?
00:59:23Il y a eu cette jeune femme qui a
00:59:25qui a secouru, quelque part
00:59:27qui a interpellé
00:59:29la personne antisémite.
00:59:31On salue le courage de cette passagère, il en faudrait plus ?
00:59:33Voilà, c'est-à-dire que c'est une passagère.
00:59:35Il y avait combien de personnes dans la rame ?
00:59:37Alors ce n'est pas parce que c'est l'antisémitisme
00:59:39c'est souvent comme ça, quand il y a une agression dans les transports en commun
00:59:41ça a été étudié, cet effet de sidération
00:59:43qui fait que les gens n'osent pas intervenir
00:59:45et qu'il est rare que quelqu'un intervienne
00:59:47mais dans ces situations-là
00:59:49une personne, en l'occurrence pour le sujet qui nous intéresse
00:59:51juive, se dit
00:59:53les gens ici ne bougent pas
00:59:55il peut y avoir l'armée israélienne
00:59:57là-bas à chaque coin de rue, etc.
00:59:59Et puis l'autre remarque aussi
01:00:01c'est que ces actes antisémites
01:00:03qui ont explosé dû au conflit
01:00:05israélo-palestinien
01:00:07on le vit tous, parce que
01:00:09sur les réseaux sociaux, au moins
01:00:11je ne suis pas, moi, juif
01:00:13mais je subis
01:00:15des attaques antisémites.
01:00:17C'est-à-dire, pas plus loin qu'hier
01:00:19j'ai mis un peu sur mon smartphone pour vous lire
01:00:21ce commentaire sur Twitter
01:00:23j'étais intervenu sur
01:00:25l'antenne de CNews, j'étais là hier
01:00:27en plateau, et j'avais
01:00:29exprimé l'idée que la propagande
01:00:31du Hamas, notamment de l'islamisme en général
01:00:33est très efficace, contrairement à l'État israélien
01:00:35qui n'est pas à la hauteur sur
01:00:37l'effet propagande, puisqu'ils sont en état de guerre
01:00:39des deux côtés, et donc là c'est
01:00:41quelqu'un qui dit Naïm Bestanji, essayiste
01:00:43sioniste, la propagande
01:00:45est-ce sioniste, donc SS, est-ce sioniste
01:00:47ou chouatique est la plus efficace qui puisse exister
01:00:49avec une photo de Benjamin Netanyahou
01:00:51avec la moustache d'Adolf Hitler
01:00:53Est-ce que vous allez réagir ?
01:00:55Je ne réagis plus parce que ça arrive très souvent
01:00:57donc au début je réagissais, j'ai fait des signalements
01:00:59ils n'aboutissent pas, mais je fais
01:01:01mais en fait le problème c'est que
01:01:03ça se multiplie tellement
01:01:05qu'au bout d'un moment, je ne banalise pas
01:01:07parce qu'à chaque fois la preuve...
01:01:09C'est le danger, c'est la question qui se pose aujourd'hui
01:01:11de ne surtout pas banaliser ce qui est en train de se passer
01:01:13parce que ce qui est en train de se passer c'est extrêmement grave
01:01:15ça me choque, mais
01:01:17avec le nombre de propos antisémites
01:01:19avec des comptes bien sûr anonymes
01:01:21parce que ces gens-là ne sont pas très courageux
01:01:23ils se cachent bien derrière leur anonymat
01:01:25fait qu'au bout d'un moment, c'est chronophage
01:01:27de signaler, donc au bout d'un moment on ne signale plus
01:01:29et malheureusement je ne m'y habitue pas
01:01:31mais en fait on fait avec
01:01:33et c'est ça qui est dramatique et je le reconnais
01:01:35et pourtant je ne suis pas juif, donc imaginez
01:01:37des personnes juives et qui s'exprimeraient
01:01:39sur leur site internet ou dans les médias
01:01:41pour donner leur point de vue sur un conflit
01:01:43peu importe de quel bord ils sont, mais parce qu'ils sont juifs
01:01:45ils vont subir une avalanche
01:01:47de haine antisémite
01:01:49qui est assez impressionnante
01:01:51et ça c'est le conflit israélo-palestinien
01:01:53qui est mêlé avec l'antisémitisme occidental
01:01:55historique et aussi
01:01:57avec des motivations qui sont religieuses
01:01:59et dont le conflit israélo-palestinien
01:02:01parfois sert de prétexte
01:02:03Gabriel Romain, j'aimerais avoir votre réaction
01:02:05et puis elle est même allée plus loin cette passagère
01:02:07puisqu'elle a décidé de porter plainte
01:02:09après ce qu'il s'est passé
01:02:11c'est parfaitement légitime
01:02:13à porter plainte pour ce qu'elle a subi
01:02:15c'est inadmissible
01:02:17on entend la voix de la personne
01:02:19on peut imaginer le profil
01:02:21probablement alcoolisé, peut-être
01:02:23drogué aussi, c'est-à-dire
01:02:25un profil habituel qu'on croise dans les transports
01:02:27Et cela n'enlève rien à ce qui s'est passé
01:02:29que la personne soit droguée, alcoolisée, qui ait pris
01:02:31tous les médicaments qu'elle veut
01:02:33J'ai envie de dire au contraire
01:02:35c'est-à-dire que vous avez une insécurité
01:02:37dans les transports en commun qui est assez importante
01:02:39tant à Paris
01:02:41que dans les grandes métropoles
01:02:43hors Paris
01:02:45à Montpellier, à Marseille, à Toulouse, à Bordeaux, à Nantes
01:02:47et une insécurité qui est beaucoup
01:02:49plus forte aussi effectivement
01:02:51aujourd'hui pour les personnes vives, ça a toujours été le cas
01:02:53il y a un antisémitisme résiduel
01:02:55en France
01:02:57qui est présent, il y a un nouvel antisémitisme
01:02:59qui explose malheureusement ces derniers temps
01:03:01et depuis l'attaque terroriste du 7 octobre, l'attaque terroriste du Hamas
01:03:03tout à fait
01:03:05il y a aussi une culpabilité par association
01:03:07à la politique israélienne
01:03:09c'est-à-dire que tous les juifs de France vivant en France
01:03:11sont assimilés au gouvernement
01:03:13israélien par les gens
01:03:15qui s'opposent à cette politique
01:03:17alors que parfois, il y a énormément
01:03:19de juifs qui peuvent être
01:03:21plutôt sur la lignée Aretz
01:03:23être de gauche
01:03:25qui ne sont pas forcément parfaitement alignés
01:03:27sur le gouvernement de Netanyahou
01:03:29mais on les associe tous
01:03:31c'est-à-dire qu'en fait on imagine que tous les juifs
01:03:33sont des génocidaires en puissance
01:03:35c'est un terme qui revient souvent alors qu'ils ont été eux-mêmes
01:03:37victimes d'un génocide
01:03:39c'est vrai qu'on regarde ces chiffres, si on peut les mettre à l'antenne
01:03:41ces actes antisémites qui se sont donc multipliés
01:03:431676 actes antisémites en 2023
01:03:47436 en 2022
01:03:49on va les voir s'afficher à l'antenne
01:03:51donc 887 actes antisémites
01:03:53au premier semestre de cette année en France
01:03:55304 actes constatés
01:03:57sur la même période en 2023
01:03:59j'aimerais quand même ajouter une chose
01:04:01il y a eu plusieurs faits divers
01:04:03assez graves ces dernières années
01:04:05je ne sais pas si on se souvient de l'affaire
01:04:07de ce jeune homme qui avait été kidnappé
01:04:09par le gang des barbares et assassiné
01:04:11à Bobigny notamment
01:04:13il y a eu
01:04:15une certaine complaisance
01:04:17d'élus politiques
01:04:19vis-à-vis de ces gens, ils ont été réemployés
01:04:21assez rapidement après leur sortie de prison
01:04:23dans diverses mairies
01:04:25et on n'a pas retenu la leçon
01:04:27c'est-à-dire que ça a été parsemé
01:04:29l'antisémitisme, on en parle depuis
01:04:31quand même très longtemps, moi qui suis Toulousain
01:04:33j'ai vécu l'affaire Merat
01:04:35il y a eu une petite fille qui a été assassinée
01:04:37et depuis que s'est-il passé ?
01:04:39Quelles politiques ont été menées ?
01:04:41Est-ce que les choses ont changé ? Non, ça s'aggrave
01:04:43donc je me demande s'il n'y a pas une forme
01:04:45de responsabilité aussi peut-être des pouvoirs publics
01:04:47mais aussi de la société
01:04:49Qu'est-ce qu'on pourrait faire ?
01:04:51C'est difficile en fait, c'est éducatif
01:04:53il n'y a pas de politique
01:04:55Intervenir déjà comme l'a fait la passagère
01:04:57c'est peut-être déjà très important
01:04:59Intervenir dans tous les cas
01:05:01que ce soit pour une agression antisémite
01:05:03comme pour une agression sexiste
01:05:05quand vous voyez quelqu'un se faire agresser
01:05:07dans un transport public
01:05:09il faut essayer d'intervenir avec les autres passagers
01:05:11il me semble que c'est le minimum
01:05:13c'est l'humanisme minimal
01:05:15Parce que ça s'était passé à Montpellier la semaine dernière
01:05:17il y a une personne
01:05:19qui s'est fait menacer avec un couteau
01:05:21et l'agresseur lui a demandé
01:05:23est-ce que vous êtes juive ?
01:05:25et en fait quelqu'un a filmé la scène une nouvelle fois
01:05:27mais personne n'est intervenu
01:05:29c'est pas le cas cette fois-ci
01:05:31Je dirais en fait
01:05:33ça devrait être pour moi
01:05:35une circonstance aggravante
01:05:37le fait d'avoir un crème antisémite
01:05:39après on me dit aussi
01:05:41je ne suis pas antisémite, je suis anxioniste
01:05:43mais la frontière
01:05:45est quasiment inexistante
01:05:47pour moi et donc je pense que
01:05:49ça devrait être finalement vu
01:05:51comme une circonstance aggravante
01:05:53et il faudrait voir
01:05:55ce qu'on peut faire sachant que
01:05:57ce nouvel antisémitisme vient des territoires
01:05:59perdus de la République
01:06:01Cet antisémitisme
01:06:03aujourd'hui il est présent partout sur notre territoire
01:06:05je pense qu'il n'y a aucun territoire malheureusement
01:06:07qui est épargné par ces actes scandaleux
01:06:09qui se multiplient sur notre territoire
01:06:11Il vient des territoires perdus de la République
01:06:13donc un petit peu de l'immigration
01:06:15mais aussi beaucoup de la complaisance
01:06:17de l'antisémitisme d'extrême gauche
01:06:19ils se disent ce sont nos idiots utiles
01:06:21on va s'en servir et on va
01:06:23mettre notre diatribe antisémite
01:06:25J'aimerais qu'on écoute Elie Korchia
01:06:27qui est président du Constistoire Central Israélite
01:06:29et avocat et qui a réagi
01:06:31ce matin, il était sur notre antenne
01:06:33c'est dans la machine à l'écouter
01:06:35La réaction de cette femme a fait en sorte
01:06:37qu'il puisse partir
01:06:39donc ce que j'espère d'abord
01:06:41en premier point c'est qu'il puisse être
01:06:43arrêté, qu'il puisse être interpellé
01:06:45je ne doute pas connaissant
01:06:47les réactions et la célérité
01:06:49du préfet de police Laurent Nunez
01:06:51qui a fait une déclaration d'hier soir
01:06:53et du ministère de l'intérieur
01:06:55que cette personne va être arrêtée
01:06:57et puis ensuite il faudra qu'elle soit condamnée
01:06:59parce que ce qu'on ne peut pas accepter
01:07:01c'est ce type de propos
01:07:03il n'y a pas de signaux faibles en matière d'antisémitisme
01:07:05chaque acte, quel qu'il soit
01:07:07et celui-là est assez révélateur
01:07:09doit entraîner une interpellation
01:07:11une sanction et une condamnation
01:07:13et une condamnation
01:07:15Nathan Devers
01:07:17Ce qui est intéressant dans cette vidéo
01:07:19et de manière plus générale
01:07:21dans l'augmentation de l'antisémitisme
01:07:23à laquelle on assiste depuis le 7 octobre
01:07:25c'est qu'elle en dit lent sur le nouveau visage
01:07:27qu'a pris l'antisémitisme
01:07:29l'antisémitisme existe depuis la nuit des temps
01:07:31et il a connu plusieurs types
01:07:33de versions et chaque fois
01:07:35un peu comme les virus, comme ça il peut muter
01:07:37il y a eu l'antisémitisme chrétien
01:07:39qui accusait les juifs d'être
01:07:41un peuple aveugle à la vérité
01:07:43et d'être un peuple déicide
01:07:45qui a dénoncé le Christ et fait tuer le Christ
01:07:47il y a eu l'antisémitisme racial
01:07:49au début du 20ème siècle
01:07:51il y a eu l'antisémitisme
01:07:53à mon avis c'est celui dont on se rapproche le plus
01:07:55qui venait d'une partie de la gauche
01:07:57et pas que d'ailleurs mais surtout
01:07:59qui était l'antisémitisme économique
01:08:01où on accusait les juifs d'être
01:08:03à l'origine de la domination financière
01:08:05et où c'était, certains l'avaient surnommé
01:08:07le socialisme des imbéciles
01:08:09aujourd'hui on assiste à une nouvelle forme d'antisémitisme
01:08:11et cette vidéo le montre très bien. Que dit ce monsieur ?
01:08:13Il dit vous commettez des crimes contre l'humanité
01:08:15c'est un antisémitisme qui prétend agir
01:08:17au nom de la morale et qui prétend
01:08:19si vous voulez être du côté de l'humanisme
01:08:21c'est un antisémitisme qui prétend
01:08:23dénoncer des crimes
01:08:25sans voir que lui-même participe
01:08:27exactement de cette logique. Et quel est
01:08:29l'un des terreaux de cet antisémitisme ?
01:08:31C'est paradoxalement une immense
01:08:33inculture humaniste
01:08:35quand vous voyez tous les gens qui se mobilisent
01:08:37sur les grands massacres de masse
01:08:39qui ont eu lieu depuis 20 ans ou que ce soit dans le monde
01:08:41quand vous voyez ceux qui se mobilisent pour les Ouïghours
01:08:43ceux qui se mobilisent pour les Rohingyas
01:08:45ceux qui se mobilisent pour ce qui se passe au Bangladesh
01:08:47pour ce qui se passe contre les musulmans en Inde
01:08:49etc. Ils vous disent globalement
01:08:51dans les démocraties occidentales, tout le monde s'en fout
01:08:53vous organisez une manifestation
01:08:55comme un revue en fait souvent pour les Kurdes
01:08:57par exemple, s'il y a 50 personnes
01:08:59qui viennent, c'est déjà énorme
01:09:01et comme par hasard, il y a une seule cause
01:09:03qui est encore une fois une cause extrêmement importante
01:09:05ce qui arrive aux civils de Gaza c'est extrêmement important
01:09:07mais une seule cause qui non seulement mobilise plus que 50 personnes
01:09:09mais qui se met à mobiliser des gens
01:09:11qui utilise une inflation
01:09:13verbale absolument énorme
01:09:15et qui en effet participe à cette logique
01:09:17de l'essentialisation en prenant
01:09:19des juifs dans la rue etc.
01:09:21et en les ramenant à la politique israélienne
01:09:23ce que ça vient nous montrer c'est ça
01:09:25c'est l'hypocrisie fondamentale d'un langage
01:09:27qui prétend prendre la défense
01:09:29des citoyens de Gaza
01:09:31qui n'est même pas capable de les situer
01:09:33sur une carte. Je vous rappelle que Mathilde Panot
01:09:35dans une interview, on lui demande si la Palestine
01:09:37est à l'Est ou à l'Ouest du Jourdain
01:09:39elle ne sait pas répondre à cette question
01:09:41c'est comme si vous demandiez si Paris est au Nord ou au Sud de la France
01:09:43c'est une question élémentaire
01:09:45et donc si vous voulez quelqu'un qui a par exemple
01:09:47organisé toute la stratégie politique
01:09:49de son mouvement
01:09:51sur une cause qu'elle ne sait pas situer
01:09:53sur une carte, qu'est-ce que ça dit de l'hypocrisie ?
01:09:55et je pense que quand on a aussi une partie
01:09:57des élites politiques qui ont repris
01:09:59une phrase zéologie qui est implicitement
01:10:01implicitement certes mais implicitement antisémite
01:10:03et bien il est évident que ça déclenche
01:10:05dans la société comme une sorte d'autorisation
01:10:07s'il y a des élites de la France qui ont le droit
01:10:09publiquement de faire ça, sans dépasser
01:10:11la ligne rouge... Alors comment on fait, est-ce qu'il faut prendre des sanctions
01:10:13envers ces personnes-là ? Qu'est-ce qu'il faut faire ?
01:10:15Il faut agir maintenant, je veux dire
01:10:17les actes antisémites se multiplient, on ne fait rien
01:10:19il faut agir. Il y a plein de choses à faire, moi je ne suis pas
01:10:21policier, je ne suis pas avocat, je pense que
01:10:23la mission par exemple de la philosophie là
01:10:25c'est de démasquer les tartuffes
01:10:27de dire que évidemment que la situation
01:10:29qui se passe à Gaza est une situation tragique
01:10:31évidemment que la politique israélienne appelle une critique
01:10:33mais que ce qui se passe là
01:10:35dans l'instrumentalisation de ce drame
01:10:37n'a absolument rien à voir
01:10:39avec la culture humaniste
01:10:41internationale.
01:10:43C'est le moment de dire ce que vous disiez sur
01:10:45les différents types d'antisémitisme
01:10:47et d'antijudaïsme en fait parce que
01:10:49quand vous parlez d'antisémitisme chrétien c'est plutôt
01:10:51de l'antijudaïsme en réalité et
01:10:53pour la question raciale c'est justement beaucoup plus
01:10:55de l'antisémitisme et concernant
01:10:57la troisième version, celle qui
01:10:59vient plutôt de la gauche en fait
01:11:01qui était présente d'ailleurs chez Marx, qui était lui-même d'origine
01:11:03juive mais qui venait d'une famille de convertis
01:11:05c'est-à-dire de juifs assimilés
01:11:07et là ça nous renvoie d'ailleurs à l'histoire en fait
01:11:09du sionisme, à l'origine du sionisme qui a
01:11:11à la fois deux racines, une racine laïque
01:11:13et une racine religieuse au 19ème siècle
01:11:15et puis
01:11:17c'était quelque chose qui était très présent aussi chez certains
01:11:19penseurs français comme Proudhon par exemple
01:11:21chez Libertas, Proudhon a écrit
01:11:23des textes ouvertement
01:11:25antijuifs
01:11:27effectivement ce nouvel
01:11:29antisémitisme on va dire qui
01:11:31est assez répandu
01:11:33notamment dans les banlieues et dans une partie de la
01:11:35population d'origine immigrée, il faut dire
01:11:37la vérité, c'est un fait
01:11:39mais pas que chez eux
01:11:41il a des racines
01:11:43sociologiques et
01:11:45il fait du juif en fait
01:11:47le super
01:11:49oppresseur d'une dialectique
01:11:51qui est proche de celle du marxisme
01:11:53c'est-à-dire que le juif
01:11:55est pour eux le possédant mais aussi le colon
01:11:57le dernier colon en fait, le dernier
01:11:59européen a décolonisé
01:12:01alors que l'histoire même d'Israël
01:12:03est un peu différente, c'est-à-dire que c'est
01:12:05effectivement une colonisation
01:12:07mais ça n'est pas que ça
01:12:09c'est aussi
01:12:11un retour en fait, c'est un archéo-futuriste
01:12:13c'est-à-dire c'est la reconstruction
01:12:15d'une nation en fait historique
01:12:17et religieuse et ethnique
01:12:19à travers, c'est un fait inédit
01:12:21dans l'histoire de l'humanité et c'est pour ça qu'il y a
01:12:23une difficulté d'appréhension et je pense
01:12:25pas que ces gens-là aient ça en tête mais à mon avis
01:12:27il faut bien distinguer
01:12:29et je suis d'accord avec monsieur Devar
01:12:31la politique israélienne des juifs
01:12:33de France qui sont coupables
01:12:35par association et ça c'est terrible
01:12:37c'est-à-dire qu'on rend responsable
01:12:39une jeune femme qui prend le métro
01:12:41je sais pas ce qu'elle fait dans la vie, elle est peut-être étudiante
01:12:43ou même lycéenne si ça se trouve
01:12:45des actes
01:12:47qui sont commis
01:12:49actuellement en fait
01:12:51entre Israël et la Palestine en fait d'actes de guerre
01:12:53alors qu'en réalité elle n'a rien à voir
01:12:55avec cette guerre, elle n'est pas israélienne
01:12:57elle est française, enfin je suppose
01:12:59de nationalité
01:13:01c'est assez étonnant
01:13:03une dernière réaction sur ce sujet après on avance
01:13:05dans ces 188 infos
01:13:07dans la phase histoire et donc pour
01:13:09compléter ça il faut comprendre que
01:13:11l'antisémitisme islamiste est né
01:13:13dans la première moitié du 20ème siècle
01:13:15le personnage
01:13:17le plus important c'est le grand moufti de Jérusalem
01:13:19qui s'était allié à Adolf Hitler
01:13:21il avait créé une phalange
01:13:23de musulmans pour soutenir
01:13:25l'armée naziste et en fait ils étaient incorporés
01:13:27je crois à la Wehrmacht
01:13:29et ensuite
01:13:31les frères musulmans après la guerre
01:13:33l'avaient protégé
01:13:35et dans la charte du Hamas on retrouve à la fois
01:13:37cet antisémitisme occidental
01:13:39les juifs maîtrisent les médias
01:13:41et puis ce nouvel antisémitisme
01:13:43basé sur l'islam
01:13:45ce qu'ils considéraient comme l'islam
01:13:47à travers notamment des extraits
01:13:49coraniques et il y a cette
01:13:51fusion là qui est faite pour justifier
01:13:53pour mélanger tous ces antisémitismes là
01:13:55et ça on le retrouve aussi dans les discours des prédicateurs
01:13:57à travers le monde
01:13:59et notamment en France
01:14:01et surtout à travers les réseaux sociaux
01:14:03ce qui contribue à avoir ensuite dans le monde
01:14:05réel des débordements comme ceux qu'on a connus
01:14:07ces derniers jours
01:14:09une dernière chose, par exemple
01:14:11M. Guirault avait utilisé une expression
01:14:13qui était celle des dragons célestes
01:14:15ça vient d'un manga en fait, ça vient de One Piece
01:14:17ce sont les supers méchants dans un manga
01:14:19qui sont censés être les maîtres
01:14:21de cet univers japonais
01:14:23et donc
01:14:25c'est une phrase zéologie, ça permet
01:14:27de sortir des expressions antisémites
01:14:29mais très discrètes
01:14:31aujourd'hui ça ne l'est plus, c'est inventé
01:14:33mais ça prouve quand même que cette culture
01:14:35cette infraculture
01:14:37vraiment des banlieues, cette contre-culture
01:14:39elle est arrivée jusque chez des élus
01:14:41jusqu'à chez des gens
01:14:43d'une certaine importance
01:14:45et qui reprennent en fait tous ces codes
01:14:47et qui diffusent de manière
01:14:49moi je vais même dire
01:14:51explicite en fait, parce que
01:14:53quand on utilise l'expression dragon céleste c'est pas implicite
01:14:55c'est explicite
01:14:57qui diffusent en réalité l'antisémitisme
01:14:59le plus bas niveau
01:15:01et c'est celui qui influence justement les jeunes et les gens comme ça
01:15:03on attend de faire une dernière réaction
01:15:05et après on poursuit cette émission
01:15:07et vraiment, puisque vous parlez de ces gens-là
01:15:09qui ne sont pas d'ailleurs les seuls à avoir fait ça
01:15:11et qui ne sont pas toute la France insoumise
01:15:13il faut aussi avoir cette précaution
01:15:15je le dis parce que ce que je vais dire après va être assez critique
01:15:17c'est que ces gens-là
01:15:19vraiment, j'insiste, n'ont rien à faire des palestiniens
01:15:21ils ont construit toute leur propagande
01:15:23là-dessus, mais c'est pas leur affaire
01:15:25j'aimerais vous donner deux exemples minuscules
01:15:27le premier
01:15:29je suis désolé de faire de l'autocitation
01:15:31mais un mois et demi avant le 7 octobre
01:15:33il y avait eu, je crois que c'était le 28 juillet
01:15:35à Gaza, donc il y a un an
01:15:37une manifestation, une révolte
01:15:39extrêmement héroïque de la part des civils de Gaza
01:15:41contre le pouvoir du Hamas, dans beaucoup de villes
01:15:43à Gaza City, à Rafah, à Hanounès
01:15:45et avec des centaines de personnes qui étaient sorties dans les rues
01:15:47certains disent des milliers, et qui s'étaient fait tirer dessus
01:15:49à balles réelles par le pouvoir du Hamas
01:15:51et c'était la première fois depuis
01:15:53que le Hamas détenait la bande de Gaza
01:15:55qu'il y avait le peuple qui se rebellait
01:15:57contre le pouvoir
01:15:59je le dis pas pour me faire de l'autocitation encore une fois
01:16:01mais parce que c'est symptomatique et c'est intéressant
01:16:03je suis la seule personne française qui ait consacré une chronique ici même
01:16:05à cet événement
01:16:07autrement dit, tous ceux qui dénoncent depuis
01:16:09un génocide, qui insultent
01:16:11les juifs de France, soit disant
01:16:13ou leurs représentants, soit disant pour
01:16:15défendre les citoyens de Gaza
01:16:17quand les mêmes citoyens se faisaient tirer dessus
01:16:19par le Hamas, on ne les entendait pas
01:16:21sur cette histoire, et sans doute
01:16:23d'ailleurs n'étaient-ils même pas au courant parce que ça ne les intéressait pas
01:16:25donc c'est bien pour dire, vraiment
01:16:27l'hypocrisie est très intéressante
01:16:29et dernier exemple, qui peut aussi nous intéresser
01:16:31quand il y a eu la guerre en Ukraine
01:16:33évidemment que personne ne songerait
01:16:35à venir s'en prendre
01:16:37à des citoyens d'origine russe en France
01:16:39ou à des russophones
01:16:41en les accusant d'être proches de Poutine
01:16:43et que si ça arrivait, s'il y avait un imbécile qui faisait ça
01:16:45toute la classe politique dans son intégralité
01:16:47dirait que c'est scandaleux
01:16:49et figurez-vous, c'est intéressant à remarquer
01:16:51les juifs sont quasiment les seuls citoyens
01:16:53qu'on renvoie à la politique
01:16:55de leur pays supposé d'origine
01:16:57qui n'est même pas leur pays d'origine
01:16:59on ne demande jamais à un individu chinois
01:17:01s'il cautionne ce que vivent les Ouïghours
01:17:03et heureusement qu'on ne le sait pas
01:17:05un autre très bon exemple c'est Raphaël Gluckswann
01:17:07qui a eu des positions
01:17:09qui lui sont reprochées
01:17:11parmi les juifs
01:17:13de ne pas être assez
01:17:15virulent vis-à-vis
01:17:17de ce qu'il faudrait faire à Gaza
01:17:19à chaque fois il se fait insulter et traiter de juif
01:17:21alors qu'il a lui-même
01:17:23des positions qui ne sont pas forcément
01:17:25très favorables à celles que prend
01:17:27le gouvernement israélien donc je pense que c'est vraiment
01:17:29un excellent exemple, en plus il n'est même pas
01:17:31juif pratiquant d'après ce que j'ai compris
01:17:33c'est-à-dire que les personnes juives sont
01:17:35décentralisées quand bien même elles n'auraient qu'un parent juif
01:17:37et ne seraient pas pratiquantes
01:17:39et ne seraient même pas soutien de la politique
01:17:41gouvernementale israélienne, on les soupçonne
01:17:43et on les accuse de l'être
01:17:45Jacques Attali avait fait un tweet aussi
01:17:47je me souviens il y a quelques mois
01:17:49pour dénoncer
01:17:51Benjamin Netanyahou
01:17:53en le qualifiant de criminel de guerre, c'est assez fort
01:17:55et dessous il y avait
01:17:57uniquement des insultes antisémites
01:17:59c'est-à-dire que même quand il qualifie
01:18:01Benjamin Netanyahou de mauvais dirigeant
01:18:03on le ramène à ça, et ça prouve bien
01:18:05qu'il y a un antisémite qui est très très fort
01:18:07Voilà sur ce qu'on pouvait dire
01:18:09sur cette nouvelle agression antisémite
01:18:11dans le métro parisien, j'aimerais qu'on parle
01:18:13à présent de la situation au prochain moment parce que vous le savez messieurs
01:18:15c'est le deuxième jour déjà des
01:18:17discussions qui se déroulent actuellement au Qatar
01:18:19à Doha ce vendredi donc en vue d'un possible
01:18:21cessez-le-feu et d'une libération
01:18:23de tous les otages qui sont toujours détenus
01:18:25dans l'enclave palestinienne, des discussions
01:18:27qui se tiennent donc toujours en présence de renseignements
01:18:29américains et israéliens mais sans le
01:18:31Hamas qui n'est pas présent à Doha pour ces discussions
01:18:33et les Etats-Unis qui saluent
01:18:35un début prometteur, alors elles sont
01:18:37extrêmement importantes ces discussions
01:18:39et surtout que le président américain a dit
01:18:41si ces discussions aboutissent
01:18:43on pourrait espérer que la riposte
01:18:45iranienne n'intervienne pas tout de suite
01:18:47peut-être n'attendent vers une réaction
01:18:49sur ce deuxième jour de négociation
01:18:51on attend toujours l'issue même si
01:18:53on le sait les Etats-Unis s'attendent à des discussions
01:18:55extrêmement compliquées une nouvelle fois
01:18:57est-ce que ces discussions pourraient être
01:18:59un tournant peut-être sur ce qu'il se passe
01:19:01en ce moment au Proche-Orient ?
01:19:03Je ne suis absolument pas devin
01:19:05et je serais bien incapable de vous dire
01:19:07ce qui va sortir de ces négociations
01:19:09il me semble que là où elles sont
01:19:11à la fois importantes et extrêmement difficiles
01:19:13c'est qu'il y a trois paramètres
01:19:15depuis le début de cette guerre, de ce drame
01:19:17qui rentrent en contradiction
01:19:19ou en tension, le premier paramètre
01:19:21c'est la question des otages
01:19:23quand vous regardez dans l'histoire d'Israël
01:19:25qui est une priorité pour le gouvernement israélien
01:19:27c'est déjà arrivé qu'il y ait des otages
01:19:29c'était le cas par exemple de Gilad Chalit
01:19:31mais ce n'est pas le seul exemple
01:19:33globalement la position israélienne est
01:19:35on est prêt à tout pour sauver les otages
01:19:37c'était le cas de Gilad Chalit
01:19:39qui avait été échangé contre des milliers de prisonniers
01:19:41de terroristes dont certains
01:19:43qui ont commis d'ailleurs depuis le 7 octobre
01:19:45deuxième question c'est la question
01:19:47de cette guerre qui a pour but
01:19:49d'empêcher qu'un nouveau 7 octobre puisse se produire
01:19:51donc de détruire le Hamas et de chasser
01:19:53le Hamas de la bande de Gaza
01:19:55notamment toute la question du contrôle
01:19:57de l'axe de Philadelphie qui est au sud de la bande de Gaza
01:19:59entre la bande de Gaza et l'Egypte
01:20:01pour le Hamas ne plus avoir le contrôle de cette zone
01:20:03c'est dramatique parce qu'ils ne peuvent plus
01:20:05importer des armes, il y avait beaucoup de tunnels
01:20:07qui ont été couverts par l'armée israélienne
01:20:09et évidemment que pour Israël
01:20:11ils n'ont pas envie que ce poumon
01:20:13militaire du Hamas puisse
01:20:15être réouvert en un sens
01:20:17et la troisième dimension qui est évidemment centrale aussi
01:20:19c'est la dimension des civils de Gaza
01:20:21qui vivent une horreur
01:20:23depuis des mois et des années
01:20:25qui sont pris entre le marteau et l'enclume
01:20:27d'un pouvoir fasciste et islamiste
01:20:29et d'une armée israélienne
01:20:31qui quand elle pylône
01:20:33pylône ce qu'elle pylône
01:20:35c'est-à-dire ce qui est sous ses avions
01:20:37et donc je pense que ces trois paramètres là
01:20:39je ne sais pas si les négociations vont pouvoir
01:20:41les permettre de trouver une solution
01:20:43mais en tout cas il faut que je compte
01:20:45c'est-à-dire qu'il y a l'enjeu bien sûr d'un cessez-le-feu
01:20:47d'une libération des otages
01:20:49et il y a aussi cette riposte iranienne
01:20:51La riposte iranienne
01:20:53on en a déjà vu
01:20:55C'est ce qu'a dit le président américain
01:20:57Il y a déjà eu un échantillon
01:20:59Il y a déjà eu un échantillon en avril
01:21:01il y a eu l'opération pro-maçonnette
01:21:03qui avait fait suite en fait
01:21:05au bombardement du consulat
01:21:07iranien de Damas
01:21:09où Reza Zahedi
01:21:11qui était le chef des forces Al-Quds
01:21:13a été tué et l'Iran avait été
01:21:15dans l'obligation de réagir et là je ne sais pas si vous vous souvenez
01:21:17il y a eu une opération de lancement de missiles et de drones
01:21:19à 99%
01:21:21ils ont été interceptés
01:21:23par l'armée israélienne en fait
01:21:25par le dôme de fer et leur système antiaérien
01:21:27Moi je pense
01:21:29que l'Iran en fait
01:21:31déjà annonce à chaque fois
01:21:33quand ils vont faire une riposte
01:21:35C'est ce qu'ils ont fait immédiatement d'ailleurs
01:21:37après l'assassinat de Grimel-Agnès, c'est intervenu
01:21:39immédiatement, ça fait 15 jours qu'on attend une riposte de l'Iran
01:21:41En fait c'est une logique
01:21:43très orientale, presque antique là-dedans
01:21:45c'est riposte contre riposte
01:21:47et on est plus sur du bombardement
01:21:49symbolique, c'est-à-dire que l'Iran doit garder
01:21:51la face vis-à-vis notamment de ses
01:21:53proxys que sont le Hezbollah et les Houthis
01:21:55on est sur quelque chose de traditionnel
01:21:57mais ça n'a pas déclenché à mon avis
01:21:59une escalade supérieure
01:22:01ils sont obligés de le faire et Israël en a bien
01:22:03conscience et Israël fera une contre-riposte
01:22:05parce que c'est comme ça que ça marche en fait
01:22:07dans cette région du monde depuis la nuit des temps
01:22:11En revanche, l'avancement
01:22:13des négociations me semble assez prometteur
01:22:15et ce n'est pas moi qui le dis, c'est John Kirby
01:22:17absolument, c'est ce que j'allais dire
01:22:19c'est ce que dit Washington
01:22:21cette négociation quadripartite entre l'Egypte
01:22:23les Etats-Unis, Israël...
01:22:25Je fais quand même le titre parce que vous en parlez
01:22:27John Kirby qui est porte-parole du Conseil de sécurité
01:22:29nationale qui a indiqué s'attendre à ce que les
01:22:31discussions continuent aujourd'hui bien sûr
01:22:33et il ajoute, nous en sommes à un point où le cadre de l'accord
01:22:35est généralement accepté
01:22:37et où les lacunes à combler concernent sa mise en oeuvre
01:22:39Oui, et j'ai
01:22:41entendu aussi d'autres signaux
01:22:43l'avance peut-être, si ce n'est pas encore fait
01:22:45Alors, il dit que c'est prometteur mais qu'il reste
01:22:47beaucoup de travail et puis vous avez des
01:22:49déclarations à peu près similaires de ce que j'ai pu
01:22:51consulter en Egypte et au Qatar
01:22:53aussi d'autres pays de la Ligue arabe
01:22:55comme les Émirats Arabes Unis
01:22:57Moi je pense que c'est un bon format de négociation
01:22:59il faut aussi rappeler quand même que la France
01:23:01et les Britanniques
01:23:03sont présents et se sont rendus
01:23:05sur place, il y a eu David Lamy
01:23:07et Stéphane Séjourné qui lui s'est rendu au débat
01:23:09Justement, on va l'écouter, tiens, Stéphane Séjourné qui s'est exprimé
01:23:11aujourd'hui, belle transition
01:23:15Les objectifs
01:23:17de ce déplacement conjoint
01:23:19sont très bien identifiés, passés les
01:23:21messages à l'ensemble des acteurs
01:23:23de la région pour
01:23:25la désescalade, on est dans un moment
01:23:27et dans quelques jours
01:23:29qui sont clés dans
01:23:31ce conflit qui n'a que trop duré
01:23:33et à la fois
01:23:35avec David
01:23:37avec l'ensemble de la délégation
01:23:39nous allons passer des messages
01:23:41à ceux qui discutent
01:23:43aujourd'hui à Doha
01:23:45avec l'objectif
01:23:47qu'il y ait un sincère engagement
01:23:49dans les négociations pour obtenir
01:23:51enfin un cessez-le-feu
01:23:53et une négociation sur les otages
01:23:55et puis passer des messages très très clairs
01:23:57à la fois
01:23:59aux israéliens, au gouvernement israélien
01:24:01à la fois au Hezbollah, hier j'étais au Liban
01:24:03et également à la partie iranienne
01:24:05pour éviter l'escalade
01:24:07dans la région et éviter la guerre
01:24:09Allez-y, vous voulez réagir ?
01:24:11Oui, parce qu'il y a un élément
01:24:13extrêmement intéressant que j'ai oublié de mentionner
01:24:15sur ce qui se passe en ce moment
01:24:17dans les négociations
01:24:19La France a toujours plaidé pour une désescalade du conflit, on voit que la France essaie d'apaiser les choses
01:24:21Je pense que la France
01:24:23le comporte bien moi
01:24:25Mais il y a quelque chose de vraiment
01:24:27très intéressant, c'est qu'il y a deux jours
01:24:29il y a eu une attaque par des colons
01:24:31en Chisjorzanie, à Gitte
01:24:33avec des échanges de tirs, il y a eu des maisons
01:24:35de palestiniens
01:24:37qui ont été brûlés, donc c'était
01:24:39assez terrible et ça, ça a souvent été condamné
01:24:41et ce qui est intéressant, c'est de voir la réaction
01:24:43du gouvernement israélien qui a fermement condamné
01:24:45ces actes, y compris
01:24:47quelqu'un comme Bézalel Smotrich
01:24:49qui est pourtant représentant
01:24:51de la droite la plus dure israélienne
01:24:53même lui a condamné et a dénoncé
01:24:55un pogrom en Samarie, qui est le nom
01:24:57biblique de la région
01:24:59ce qui signifie quand même qu'Israël a envie d'avancer sur le dossier
01:25:01et a envie de s'en sortir, parce que
01:25:03quand il dénonce ce qui se passe
01:25:05en Chisjordanie, c'est aussi pour
01:25:07montrer à l'opinion publique arabe
01:25:09qu'ils sont capables, eux-mêmes
01:25:11de faire un certain nombre de concessions, et je pense que ça
01:25:13va dans le bon sens tout ça, et qu'on
01:25:15n'aura peut-être pas une issue, parce que ce conflit
01:25:17est insoluble, il y en aura pour des décennies
01:25:19mais qu'on risque de sortir du plus dur et
01:25:21ça permettrait aussi de soulager quand même malgré tout
01:25:23les civils de Gaza, parce que s'il faut
01:25:25évidemment penser aux otages
01:25:27et à la sécurité d'Israël
01:25:29et à sa souveraineté, il y a aussi des difficultés
01:25:31quand même majeures pour les populations
01:25:33civiles. Il y a eu une dernière réaction de Naïm Bestangi
01:25:35après on parlera totalement d'autre chose dans 183 fois
01:25:37allez-y. Dans l'esprit
01:25:39des Israéliens,
01:25:41le cessez-le-feu, les accords qui sont en train de se
01:25:43négocier, effectivement ne se limitent
01:25:45pas dans leur esprit à Gaza
01:25:47ou au Hamas, il a été un peu
01:25:49dit tout à l'heure, il faut comprendre que dans
01:25:51l'esprit des Israéliens, ils sont cernés
01:25:53il y a vraiment une question de sécurité
01:25:55ils ont l'impression d'être encerclés
01:25:57le Liban au nord avec le Hezbollah
01:25:59et puis à travers l'Iran, la Syrie
01:26:01le Hamas
01:26:03et il y a cette
01:26:05conscience de
01:26:07pression autour de leur
01:26:09pays qui fait que Gaza
01:26:11même si c'est l'actualité du moment, c'est un
01:26:13élément le plus grave actuellement mais parmi
01:26:15d'autres et que dans les négociations qui sont faites
01:26:17les choses sont
01:26:19aussi négociées dans l'esprit de
01:26:21se protéger de ce qui se passe tout autour
01:26:23avec des groupes ou des Etats qui sont
01:26:25franchement hostiles à l'Etat d'Israël.
01:26:27Je suis désolé, on va devoir avancer
01:26:29nous serons en direct à 16h30 avec
01:26:31Nathalie Sosnaufir qui est notre correspondante
01:26:33en Israël et qui nous donnera
01:26:35bien sûr toutes les dernières informations sur
01:26:37les avancées de ces discussions qui se tiennent donc
01:26:39au Qatar, à Doha.
01:26:41J'aimerais qu'on parle d'un autre thème
01:26:43de l'actualité qui nous concerne en ce moment
01:26:45c'est l'inquiétude autour de ce virus, le M-pox
01:26:47que l'on connaît sous le nom de la variole du singe
01:26:49alors l'OMS a déclenché
01:26:51son plus haut niveau d'alerte mondiale, un premier cas
01:26:53d'un variant plus contagieux que la Sochi initiale
01:26:55a été détecté en Suède
01:26:57alors faut-il s'inquiéter de la propagation de ce virus
01:26:59venu d'Afrique sur le continent européen ?
01:27:01On regarde le sujet de Briak Japio
01:27:03et on en parle juste après en détail.
01:27:07L'Europe devrait connaître plus de cas de variole du singe
01:27:09dans les prochains jours. Voilà ce qu'a
01:27:11annoncé hier l'Organisation Mondiale de la Santé.
01:27:13Depuis mercredi, le plus haut niveau
01:27:15d'alerte sanitaire a été déclenché
01:27:17mais pour la première fois, le variant s'invite
01:27:19hors d'Afrique. C'est en Suède qu'une
01:27:21personne a été diagnostiquée comme porteuse du virus.
01:27:23La personne touchée a été
01:27:25infectée lors d'un séjour dans une région
01:27:27d'Afrique où sévit une importante
01:27:29épidémie.
01:27:31Plus contagieux et dangereux, ce variant
01:27:33était jusqu'ici uniquement présent en Afrique.
01:27:35Il suscite désormais l'inquiétude
01:27:37des autorités sanitaires internationales.
01:27:39Là on sait qu'il est plus contagieux,
01:27:41on sait que des gens peuvent se contaminer, ramener
01:27:43ce virus et générer des cas secondaires.
01:27:45Comme il est plus contagieux,
01:27:47la probabilité que ces cas secondaires
01:27:49apparaissent est plus grande encore qu'avec
01:27:51le variant précédent. Là on a l'impression
01:27:53que la contagiosité par contact
01:27:55est plus grande et peut toucher
01:27:57des couples hétérosexuels
01:27:59et plus largement des enfants
01:28:01dans une fratrie. Donc on est sur
01:28:03quelque chose de plus
01:28:05inquiétant, ce qui justifie cette
01:28:07alerte mondiale. En France,
01:28:09la variole du singe n'a jamais causé la mort de personnes.
01:28:11Des vaccins efficaces existent
01:28:13mais ils manquent cruellement en Afrique.
01:28:15En 2022, la Haute Autorité de Santé
01:28:17avait déjà recommandé une vaccination
01:28:19preventive aux personnes à risque.
01:28:21On va en parler
01:28:23de ce Mpox. Nous sommes en direct
01:28:25avec Christian Rabot, vous êtes
01:28:27infectiologue et je vous remercie beaucoup d'être dans
01:28:29180 Minutes Info. Cet après-midi,
01:28:31ma première question est très simple.
01:28:33Comment se transmet cette maladie ?
01:28:35Bonjour tout d'abord.
01:28:37La maladie se transmet,
01:28:39alors on la connaît,
01:28:41le Mpox se transmet d'abord et avant
01:28:43tout par contact, par contact inter-humain,
01:28:45par contact direct de peau à
01:28:47peau, par contact muqueux
01:28:49via éventuellement les sécrétions
01:28:51sexuelles. Ce clade
01:28:531b par rapport au clade 2
01:28:55qu'on a connu il y a deux ans, qui était
01:28:57très très localisé dans
01:28:59la diffusion qu'on en a vue, en tout cas
01:29:01en Europe, plutôt dans des
01:29:03populations d'hommes ayant des rapports sexuels
01:29:05avec d'autres hommes ou dans les travailleurs du sexe.
01:29:07Là, on a l'impression que la contabilisité
01:29:09est un peu plus large et
01:29:11possiblement, comme dans la variole,
01:29:13une contamination dans la proximité
01:29:15immédiate de patients, y compris
01:29:17par des gouttelettes, c'est-à-dire par
01:29:19voie respiratoire, mais
01:29:21pas comme la tuberculose,
01:29:23pas comme le Covid, de façon moins
01:29:25importante, mais plus large que
01:29:27le clade 2, semble
01:29:29possible et est en cours d'évaluation
01:29:31aujourd'hui. Donc, quelque chose qui se transmet
01:29:33mieux qu'on a
01:29:35connu il y a deux ans. Donc, il est plus
01:29:37facile aujourd'hui d'attraper ce virus, si j'ai bien compris ?
01:29:39Si vous êtes
01:29:41dans l'entourage d'un malade,
01:29:43la probabilité de l'attraper
01:29:45est sans doute plus grande
01:29:47aujourd'hui qu'elle ne l'était en 2022
01:29:49où seulement certains comportements
01:29:51ou certains contacts particuliers
01:29:53le favorisaient.
01:29:55Cette nouvelle souche de ce
01:29:57virus, elle est plus contagieuse,
01:29:59il est plus facile aujourd'hui,
01:30:01vous nous dites, à 15h47 sur
01:30:03CNews, d'attraper ce virus qu'il y a
01:30:05deux ans. C'est ce que
01:30:07observe aujourd'hui l'OMS et ce que se
01:30:09dit aujourd'hui l'OMS, la contagiosité,
01:30:11la capacité de transmettre le virus
01:30:13est plus grande aujourd'hui avec ce
01:30:15clade 1b qu'elle n'a été observée
01:30:17avec le clade 2 qui nous a intéressés
01:30:19il y a deux ans. Christian Rabeau,
01:30:21est-ce qu'on a des raisons de s'inquiéter
01:30:23aujourd'hui ? Vous êtes en train de nous dire que oui.
01:30:25La première
01:30:27chose, c'est est-ce qu'on risque
01:30:29d'être touché par cette épidémie ?
01:30:31C'est probable, la Suède vient de l'être,
01:30:33le Pakistan s'inquiète d'un cas
01:30:35possible, donc des personnes qui
01:30:37reviennent d'Afrique avec le virus risquent de
01:30:39revenir sur le territoire. Est-ce que ces personnes
01:30:41vont elles-mêmes transmettre la maladie ?
01:30:43Aujourd'hui, on ne le sait pas, c'est
01:30:45tout à fait possible, c'est la raison pour laquelle
01:30:47ce niveau d'alerte déclenché par
01:30:49l'OMS est important, de façon à ce que
01:30:51tous les médecins, tous les personnels de santé
01:30:53soient particulièrement alertés,
01:30:55attentifs, repèrent les premiers
01:30:57cas, préviennent et entourent
01:30:59les premiers cas de façon à limiter
01:31:01la diffusion, comme on le fait face à toute
01:31:03émergence de pathologies nouvelles.
01:31:05Donc en fait, on peut très vite s'en débarrasser ?
01:31:07Se débarrasser de quoi ?
01:31:09De ce virus.
01:31:11Voilà, le fait
01:31:13qu'il se propage et qu'on peut
01:31:15se débarrasser de ce virus très rapidement
01:31:17si nous prenons les mesures nécessaires.
01:31:19Alors s'en débarrasser,
01:31:21c'est une chose peut-être plus complexe,
01:31:23mais en tout cas limiter sa diffusion,
01:31:25oui, en fonction des mesures qu'on va pouvoir
01:31:27prendre, que ce soit des mesures
01:31:29de prévention, de limitation
01:31:31des transmissions inter-humaines, voire
01:31:33de vaccination dans la limite des vaccins
01:31:35disponibles, on a des mesures pour
01:31:37atténuer la diffusion du virus. Ça ne veut pas dire
01:31:39s'en débarrasser, le virus ne va pas
01:31:41disparaître de notre propre décision.
01:31:43Bien sûr. Et quelles sont-elles ces mesures ?
01:31:45Alors les mesures, c'est des
01:31:47mesures essentiellement pour limiter les
01:31:49contacts inter-humains. Donc comme on l'a
01:31:51fait en particulier en 2022, dès lors
01:31:53qu'une personne est malade, il faut qu'on s'assure
01:31:55que les contacts avec l'entourage
01:31:57soient limités, distanciés
01:31:59de façon à ce que le virus
01:32:01ne puisse pas passer d'une personne à l'autre.
01:32:03Et de façon peut-être moins compliquée
01:32:05qu'on l'avait avec la COVID, qui avait une diffusion
01:32:07respiratoire beaucoup plus large. Donc c'est
01:32:09quand même plus simple que face
01:32:11à la COVID. Mais il y a des risques de
01:32:13transmission, donc il faut repérer les cas
01:32:15et prévenir leur entourage et leur permettre
01:32:17de vivre en sécurité, que ce soit
01:32:19l'entourage ou les soignants qui les prennent en charge d'ailleurs,
01:32:21en sécurité par rapport
01:32:23aux risques de transmission. Alors justement
01:32:25vous avez évoqué le COVID, on
01:32:27en a de très mauvais souvenirs de ce COVID,
01:32:29ça c'est sûr, tout autour de cette table
01:32:31et partout. Rassurez-nous,
01:32:33pas de mesures aussi strictes que
01:32:35pour le COVID, pas de confinement envisagé
01:32:37dans les prochains mois, dans les prochaines années par rapport
01:32:39à ce virus ? En tout cas, rien
01:32:41n'est envisagé de ce type pour l'instant,
01:32:43ce n'est pas du tout le sujet et on n'est pas sur
01:32:45la transmission respiratoire large
01:32:47comme on l'a vu avec la COVID ou comme
01:32:49est le virus de la grippe. C'est des virus
01:32:51à transmission d'abord et avant tout
01:32:53par contact direct. Donc
01:32:55les modes de transmission sont plus l'éloignement
01:32:57entre le patient et un entourage
01:32:59direct et pas un éloignement
01:33:01de tout patient ou de tout sujet
01:33:03par rapport aux autres comme on l'a vu dans
01:33:05le confinement généralisé
01:33:07de 2020. Et une
01:33:09dernière question, pourquoi tout d'un coup
01:33:11les cas ont fortement augmenté en Afrique ?
01:33:13Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Pourquoi le virus
01:33:15se propage plus rapidement ces derniers temps ?
01:33:17Alors d'une part, nous on le découvre,
01:33:19je veux dire la population générale en France
01:33:21découvre depuis trois jours la problématique
01:33:23avec la position de l'OMS,
01:33:25le cas suédois, le cas pakistanais.
01:33:27Et les premiers cas de ce clade 1
01:33:29qui circule en Afrique depuis
01:33:31longtemps, mais cette partie un peu modifiée
01:33:33qui semble plus contagieuse et éventuellement
01:33:35plus dangereuse, les premiers cas remontent
01:33:37quand même à septembre 2023.
01:33:39Donc ça fait depuis septembre 2023 qu'il y a
01:33:41un certain nombre de travaux, de publications
01:33:43alertent sur la diffusion progressive de ce
01:33:45virus. Donc on n'est pas sur quelque chose qui a explosé
01:33:47simplement au cours de la dernière semaine.
01:33:51Concernant le Mpox, la situation est tout de même
01:33:53plus inquiétante qu'il y a deux ans.
01:33:55C'est pas le même, c'est pas le même
01:33:57clade qu'il y a deux ans et effectivement
01:33:59la contagiosité de celui-ci apparaît
01:34:01plus importante, d'où la nécessité à la fois
01:34:03de mieux le connaître, donc à la fois
01:34:05de chercher,
01:34:07d'explorer les différents cas pour en tirer
01:34:09le plus d'informations possibles,
01:34:11et d'autre part, d'être alerté
01:34:13et de s'en méfier parce que d'ores et déjà
01:34:15sur ce qu'on sait depuis septembre 2023,
01:34:17la contagiosité est plus importante
01:34:19que le clade 2 qu'on a vu
01:34:21circuler hors Afrique en 2022.
01:34:23Juste extrêmement rapidement, on peut mourir
01:34:25de ce virus ?
01:34:27Oui, il y a eu des cas
01:34:29de mortalité, y compris
01:34:31chez l'enfant, décrit pour l'instant en Afrique,
01:34:33il n'y a aucun cas de mortalité en Europe
01:34:35et en France en particulier,
01:34:37mais il semble pour l'instant, au vu des premiers chiffres,
01:34:39la mortalité est toujours surestimée
01:34:41en début d'épidémie, mais la mortalité
01:34:43semble plus importante en tout cas
01:34:45que celle qui existe avec le clade.
01:34:47Merci beaucoup Christian Rabot d'avoir été avec nous,
01:34:49vous êtes infectiologue je le rappelle,
01:34:51merci d'avoir été en direct avec nous
01:34:53cet après-midi, il est l'heure pour nous
01:34:55de marquer une très courte page de publicité,
01:34:57on se retrouve dans quelques minutes, merci de votre fidélité,
01:34:59sur CNews.
01:35:03Allez bientôt César sur CNews,
01:35:05merci et si vous nous rejoignez cet après-midi
01:35:07sur CNews pour 180 minutes info,
01:35:09il est l'heure du journal d'Adrien Spiteri,
01:35:11on commence avec cette information,
01:35:13Emmanuel Macron qui ne nommera pas
01:35:15de Premier ministre avant le 23 août prochain.
01:35:17Le chef de l'État convient
01:35:19les présidents de groupes parlementaires
01:35:21et les chefs de partis ce jour-là,
01:35:23selon l'Élysée, mais aussi Lucie Castet,
01:35:25la candidate du nouveau front populaire
01:35:27pour Matignon, le but, une série d'échanges
01:35:29avec.
01:35:31Un homme a été mis en examen et placé en détention
01:35:33provisoire, c'était hier, après le meurtre
01:35:35d'une femme âgée de 21 ans.
01:35:37La jeune femme travaillait au Stade de France,
01:35:39sa disparition avait été signalée
01:35:41quelques heures seulement après la cérémonie de clôture
01:35:43des Jeux Olympiques, son corps a été retrouvé
01:35:45dans un appartement du 18ème arrondissement.
01:35:47Le reportage est signé Florent Féraud
01:35:49et Sarah Vannes.
01:35:51Un homme a été mis en examen
01:35:53et incarcéré pour le meurtre
01:35:55d'une femme de 21 ans, accrédité
01:35:57aux Jeux Olympiques de Paris.
01:35:59C'est dans cet immeuble du 18ème arrondissement
01:36:01que le corps de la victime a été retrouvé
01:36:03par les policiers dans un appartement.
01:36:05Un hématome sur la pommette et du sang
01:36:07au niveau du cou, un choc pour le voisinage
01:36:09qui les côtoyait.
01:36:11On dit bonjour, ça se voit que c'est un beau couple.
01:36:13J'ai entendu un bruit,
01:36:15j'ai vu par la fenêtre,
01:36:17du coup j'ai vu les policiers,
01:36:19les pompiers,
01:36:21c'est choquant.
01:36:23Mais en plus on les connait.
01:36:25On les connait, c'est qui ?
01:36:27Je ne m'attendais pas.
01:36:29C'est un beau gars,
01:36:31ça se voit que c'est un bon,
01:36:33il dit bonjour, il sourit toujours.
01:36:35La victime faisait partie d'une association
01:36:37au sein de laquelle elle donnait des cours de français
01:36:39aux suspects de 48 ans, de nationalité nigériane.
01:36:41Récemment, un voisin de Pali
01:36:43avait observé un comportement étrange
01:36:45venant de l'homme.
01:36:55A l'arrivée des forces de l'ordre,
01:36:57l'homme se trouvait près du corps sans vie de la jeune femme
01:36:59dans un état semi-comateux.
01:37:01A l'issue de sa garde à vue,
01:37:03le suspect a été mis en examen pour homicide volontaire
01:37:05selon une source judiciaire
01:37:07et placé en détention provisoire.
01:37:09Dans le reste de l'actualité,
01:37:11cet après-midi, les tensions qui sont toujours vives.
01:37:13En Nouvelle-Calédonie, un homme a été tué par des tirs de gendarmes.
01:37:15Conséquence d'affrontement
01:37:17entre émeutiers et forces de l'ordre,
01:37:19c'est la 11ème victime dans l'archipel
01:37:21depuis le début des violences, il y a 3 mois.
01:37:23Le point sur la situation avec Dounia Tengo.
01:37:25Il est 6h du matin,
01:37:27ce jeudi à Thiau.
01:37:29Une vingtaine d'indépendantistes bloquent une route
01:37:31à l'aide d'un engin de chantier.
01:37:33La gendarmerie intervient et essuie des jets de pierre,
01:37:35deux cocktails Molotov et des tirs d'armes à feu
01:37:37selon le procureur.
01:37:39Un gendarme est blessé, l'escadron riposte
01:37:41et tue un homme de 43 ans.
01:37:43C'est le 11ème décès en 3 mois, dont 2 gendarmes.
01:37:45Sur l'île, les militants indépendantistes
01:37:47sèment toujours le chaos.
01:37:49On a encore 15 000 personnes
01:37:51qui sont prises en otage
01:37:53par une tribu qui bloque les accès.
01:37:55On a un certain nombre d'endroits
01:37:57sur lesquels on a des menaces,
01:37:59des insultes,
01:38:01toujours à caractère raciste.
01:38:03L'objectif étant de faire partir
01:38:05le plus de blancs possible de Nouvelle-Calédonie
01:38:07pour les insurgés.
01:38:09La situation reste tendue.
01:38:11Les autorités maintiennent le couvre-feu
01:38:13entre 22h et 5h du matin.
01:38:15Les habitants de l'archipel ne voient pas
01:38:17le bout du tunnel.
01:38:19On voit bien qu'on n'arrive pas à en sortir
01:38:21et que les revendications
01:38:23de la CCAT
01:38:25sont toujours aussi radicales.
01:38:27C'est très inquiétant
01:38:29pour nous calédoniens
01:38:31puisqu'on n'en voit pas le bout.
01:38:33Autre conséquence des émeutes,
01:38:35l'économie est à terre sur l'île.
01:38:37Selon le gouvernement calédonien,
01:38:39les nombreux pillages et destructions
01:38:41ont causé 2,2 milliards d'euros de dégâts.
01:38:43On va prendre la direction de Nice
01:38:45puisque la justice rejette le recours
01:38:47en référé du collège musulman à Vicennes.
01:38:49L'établissement demandait à passer sous contrat.
01:38:51Il avait récemment été sauvé d'une fermeture
01:38:53ordonnée par la préfecture.
01:38:55Elle dénonçait une opacité de ses comptes
01:38:57contraire à la loi sur le séparatisme.
01:39:01On va parler du classement de Shanghai
01:39:03et sans surprise, les établissements américains
01:39:05occupent le sommet de ce classement des meilleurs universités.
01:39:07Et c'est une nouvelle fois l'université d'Harvard
01:39:09qui arrive en tête de ce classement.
01:39:11Mais vous allez voir, Simon, que les écoles françaises
01:39:13progressent dans ce classement.
01:39:15Toutes les explications avec Juliette Sadat.
01:39:19Alors que le top 10 reste inchangé
01:39:21depuis des années avec les universités
01:39:23américaines de Harvard, Stanford
01:39:25et le MIT en tête,
01:39:27les universités françaises progressent.
01:39:29Trois établissements sont montés en puissance
01:39:31en 2024 avec à la
01:39:33douzième place l'université de
01:39:35Paris-Saclay qui regroupe
01:39:37plusieurs écoles, Centrale Supélec
01:39:39et Agro-ParisTech entre autres.
01:39:41Paris-Saclay qui a gagné trois places
01:39:43par rapport à l'année dernière.
01:39:45Une progression saluée par
01:39:47le président Emmanuel Macron sur Rix
01:39:49qui a tweeté « Jamais une
01:39:51université française n'avait été si bien
01:39:53classée dans le prestigieux classement
01:39:55de Shanghai, douzième au monde. »
01:39:57Le président qui précise
01:39:59que ce n'est pas la seule école à progresser.
01:40:01Et en effet, plus loin dans le
01:40:03classement, dans le top 50,
01:40:05Paris-Sciences et Lettres qui regroupent
01:40:07entre autres Dauphine, l'Émine
01:40:09et l'ENS qui arrivent
01:40:11à la 33ème place. La Sorbonne
01:40:13grimpe aussi au 41ème rang.
01:40:15Tout ça fait que la France est le septième
01:40:17pays du top 100, le mieux classé
01:40:19juste après l'Allemagne, la Suisse,
01:40:21l'Australie, le Royaume-Uni
01:40:23et bien sûr la Chine et les États-Unis.
01:40:25Et on poursuit avec une autre
01:40:27bonne nouvelle, le prix du gasoil
01:40:29qui est au plus bas depuis plus d'un an maintenant
01:40:31en France. Un euro soixante-six
01:40:33le litre en moyenne dans les stations
01:40:35services, conséquence d'une demande de pétrole
01:40:37en baisse selon certains spécialistes.
01:40:39Une bonne nouvelle en pleine vacances d'été
01:40:41pour les automobilistes que nous avons interrogés.
01:40:43J'ai remarqué légèrement
01:40:45qu'il avait baissé.
01:40:47C'est encore trop cher.
01:40:49Quelqu'un qui roule, c'est encore
01:40:51trop cher. Je regarde tout le temps.
01:40:53Le prix de l'essence, il était à
01:40:551,88. Après 1,86
01:40:57c'est maintenant 1,80.
01:40:59Voilà.
01:41:01Oui, il y a une baisse de 10 centimes.
01:41:03C'est intéressant quand même.
01:41:05Ça devrait baisser encore davantage.
01:41:07On était quand même à 1,40
01:41:09il y a quelque temps.
01:41:11On est toujours au-dessus.
01:41:13Mais c'est déjà un mieux.
01:41:15Une légère baisse, toute petite, c'est toujours bon à prendre.
01:41:17Même si c'est qu'un scooter,
01:41:19elle ne se consomme pas beaucoup.
01:41:21La moindre variation, ça fait quand même beaucoup
01:41:23Merci Adrien pour ce journal.
01:41:25Merci pour ces quelques bonnes nouvelles.
01:41:27Ça fait du bien, surtout en plein mois d'août. On en a besoin. Je vous remercie beaucoup.
01:41:29Et je vous dis à 16h30, c'est ça ?
01:41:31Pour un tout dernier journal. Merci beaucoup
01:41:33Adrien d'être avec nous cet après-midi.
01:41:35On poursuit nos débats dans ce
01:41:37188 Infos. Je voudrais qu'on parle de cette nouvelle
01:41:39agression d'un médecin généraliste. Ça s'est passé à Marseille.
01:41:41C'était lundi. Dans les quartiers
01:41:43nord de la cité Fossègne, une agression
01:41:45après un refus de délivrer à ces deux agresseurs
01:41:47une ordonnance pour une troisième personne
01:41:49qui était donc absente au moment de cette consultation.
01:41:51La victime a été frappée, griffée, les cheveux
01:41:53arrachés, même mordus. Cette jeune
01:41:55médecin, après cette agression, s'est vu prescrire
01:41:57quatre jours d'ITT et elle a d'ailleurs décidé de porter
01:41:59plainte. Le directeur de ce cabinet
01:42:01a accepté de témoigner pour CNews.
01:42:03Le récit est signé Tony Pitaro
01:42:05et on en parle bien sûr juste après en détail en plateau.
01:42:07Le cabinet
01:42:09est exceptionnellement fermé suite à l'agression
01:42:11civique et violente du médecin.
01:42:13En cas d'urgence, composez le 15.
01:42:15Ce cabinet médical du 15ème
01:42:17arrondissement de Marseille est
01:42:19fermé jusqu'à dimanche. En cause,
01:42:21la violente agression d'une jeune médecin
01:42:23par deux patientes, ici sur
01:42:25cette photo. Le motif,
01:42:27avoir refusé de délivrer une ordonnance
01:42:29pour une troisième personne qui n'était
01:42:31pas présente lors de cette consultation.
01:42:33Une ultra-violence dénoncée
01:42:35par le directeur du cabinet médical.
01:42:37Elle venait avec la certitude
01:42:39de repartir avec l'ordonnance
01:42:41quel que soit le prix
01:42:43et donc ils lui ont sauté dessus, ils se sont
01:42:45acharnés sur elle et ils l'ont frappée,
01:42:47mordu, griffée,
01:42:49tirée les cheveux, enfin bref,
01:42:51ils sont acharnés sur elle, il n'y avait plus personne au cabinet.
01:42:53Elle a des hématomes, des griffures,
01:42:55une trace bien ronde de morsure
01:42:57sur la peau. Sous le choc,
01:42:59la jeune femme n'ose plus retourner travailler.
01:43:01Son état de santé m'ennuie
01:43:03et ce qui m'ennuie en deuxième lieu
01:43:05c'est est-ce qu'elle va continuer
01:43:07ou pas, mais en plus dans ces quartiers,
01:43:09il y a encore moins de médecins, il est très difficile
01:43:11de trouver un spécialiste, le peu de généralistes
01:43:13qui étaient là, qui partent à la retraite, ne sont pas remplacés.
01:43:15La jeune médecin a porté plainte
01:43:17et s'est vue prescrire quatre jours d'ITT.
01:43:19Un rassemblement citoyen est prévu
01:43:21jeudi 22 août pour interpeller les autorités.
01:43:23Nous sommes en direct
01:43:25avec Mohamed Ben Medour,
01:43:27médiateur dans les quartiers nord de Marseille.
01:43:29Bonjour et merci beaucoup d'avoir répondu
01:43:31à notre invitation cet après-midi sur CNews.
01:43:33Tout d'abord, quelle est votre réaction
01:43:35par rapport à ce qu'on vient de voir, ce qu'on vient d'entendre sur CNews ?
01:43:39C'est simple, c'est
01:43:41qu'attend-on
01:43:43pour réagir ?
01:43:45Le docteur Ouifou, ce n'est pas la première fois
01:43:47que je vois des appels à l'aide
01:43:49émanant de sa part.
01:43:51Cela fait même
01:43:53plusieurs années qu'il lance des appels
01:43:55à travers les réseaux sociaux
01:43:57en disant qu'il travaille
01:43:59dans un quartier très difficile,
01:44:01qu'il demande
01:44:03à l'aide, qu'il n'est pas entendu,
01:44:05qu'il n'est pas aidé.
01:44:07Et maintenant, qu'attend-on ?
01:44:09Peut-être qu'un médecin reste définitivement
01:44:11à carreau, alors qu'eux-mêmes sont
01:44:13là pour nous soigner.
01:44:15C'est vraiment triste
01:44:17d'en arriver là.
01:44:19Vous êtes en train de nous dire que les agressions
01:44:21se multiplient contre les médecins dans les quartiers
01:44:23nord de la cité phocéenne ?
01:44:25Pas forcément
01:44:27contre les médecins.
01:44:31C'est un déferlement de violence générale ?
01:44:33C'est ça, c'est ça.
01:44:35Des agressions gratuites de ce style-là,
01:44:37je peux vous en sortir
01:44:39par exemple.
01:44:41Quand je conduis,
01:44:43je suis constamment
01:44:45sur la route,
01:44:47je vois pas mal d'agressions
01:44:49sur les routes.
01:44:51Des femmes
01:44:53qui insultent,
01:44:55des personnes qui menacent.
01:44:57J'ai le cas d'un jeune que je suivais,
01:44:59malheureusement,
01:45:01qui lors d'une altercation
01:45:03en voiture,
01:45:05a asséné des coups de couteau
01:45:07à un jeune de 18 ans
01:45:09qui a fini par mourir le lendemain à l'hôpital.
01:45:11Ça, c'est banalisé.
01:45:13Là, il y a
01:45:15énormément d'incivilité,
01:45:17d'incivilisme à Marseille
01:45:19et disons-le, un manque d'éducation.
01:45:21C'est des scènes que vous observez
01:45:23tous les jours, quotidiennement ?
01:45:25C'est-à-dire que si on se rend maintenant
01:45:27dans les quartiers nord de Marseille,
01:45:29on va assister à ce genre de scènes
01:45:31que vous venez de nous décrire sur CNews ?
01:45:33Pas tous les jours quand même,
01:45:35c'est récurrent, c'est fréquent.
01:45:37Ce que je constate aussi,
01:45:39c'est qu'il y a une féminisation
01:45:41de ces agressions.
01:45:43Il y a de plus en plus de femmes.
01:45:45Je vous cite un exemple.
01:45:47Mardi soir, je l'ai appris,
01:45:4923h, dernière tournée de la navette maritime
01:45:51qui relie
01:45:53la Pointe Rouge,
01:45:55l'Estac, le Vieux-Port.
01:45:57En gare maritime de l'Estac,
01:45:59la pilote du navire s'est fait agresser
01:46:01par deux femmes encore, cette fois-ci.
01:46:03Des jours dits étés,
01:46:05une plaine de déposés.
01:46:07La violence, maintenant,
01:46:09n'a plus de limite.
01:46:11Quelles sont les situations
01:46:13urgentes à mettre en place
01:46:15pour essayer de diminuer cette violence
01:46:17qui devient incontrôlable,
01:46:19surtout dans la cité phocéenne
01:46:21et dans les quartiers nord de Marseille ?
01:46:23Déjà,
01:46:25j'ai pas mal de collègues médiateurs
01:46:27qui travaillent déjà au sein des postes
01:46:29et des urgences de Marseille
01:46:31et aussi des agents de sécurité
01:46:33pour temporiser tout ça.
01:46:35J'ai bien l'impression qu'il va falloir
01:46:37mettre des collègues aussi
01:46:39dans les centres médicaux,
01:46:41même si c'est carrément invraisemblable.
01:46:43Un centre médical, ça doit être
01:46:45un lieu de neutralité,
01:46:47ce que je peux dire.
01:46:49Puis, un travail sur l'éducation.
01:46:51Sur l'éducation, moi, je vois
01:46:53des enfants, des jeunes
01:46:55qui parlent mal,
01:46:57même en présence de leurs parents.
01:46:59Ça, c'était inconcevable.
01:47:01Moi, j'ai pas honte de le dire.
01:47:03Il y a 20 ans, si je me permettais
01:47:05de parler mal, mon père
01:47:07m'en aurait collé une.
01:47:09Je le dis clairement.
01:47:11Les enfants détiennent
01:47:13de ce qu'ils voient
01:47:15des parents.
01:47:17Je pense qu'il faut mettre
01:47:19des stages d'éducation
01:47:21et à chaque fois mettre le roulat
01:47:23quand il y a ce type d'événements.
01:47:25Minimum, une semaine de stage d'éducation
01:47:27si les faits sont plus graves.
01:47:29Une dernière question. En tant que médiateur
01:47:31dans les quartiers nord de Marseille,
01:47:33quel est votre rôle concrètement ?
01:47:35Qu'est-ce que vous faites quotidiennement ?
01:47:37Moi, je suis un peu
01:47:39plus atypique parce que je tourne seul.
01:47:41Je suis
01:47:43focalisé sur trois quartiers.
01:47:45Je vais au contact des habitants,
01:47:47je me présente, je crée du lien avec les habitants.
01:47:49Je prends
01:47:51la température
01:47:53auprès des locataires, des propriétaires,
01:47:55des commerçants, auprès des jeunes aussi.
01:47:57Et quand quelque chose
01:47:59ne va pas, on me le
01:48:01signale sur mon téléphone et
01:48:03j'interviens. Je vous donne un exemple.
01:48:05Moi, je parle à tout le monde.
01:48:07Je le dis, je vais même voir des dealers
01:48:09et je leur dis clairement.
01:48:11Moi, je leur fais passer un message de prévention,
01:48:13de leur dire déjà ce que vous faites.
01:48:15Vous savez très bien que c'est contre la loi.
01:48:17Après ça, c'est
01:48:19votre responsabilité face à la justice.
01:48:21Et est-ce qu'ils vous entendent, les dealers ?
01:48:23Qu'est-ce qu'ils vous répondent quand vous leur dites ça ?
01:48:25Bien sûr, parce que
01:48:27ils me connaissent, moi je suis
01:48:29identifié. Puis après, je suis pédagogue.
01:48:31Je prends le temps de
01:48:33discuter. Je ne suis pas là
01:48:35pour faire de la répression. Moi, je suis là pour faire de la prévention.
01:48:37Ils le savent très bien. Mais par contre, je suis
01:48:39là aussi pour leur passer le
01:48:41bon message, de leur dire déjà
01:48:43que ce n'est pas bien ce que vous faites. Mais quand les forces de l'ordre
01:48:45interviennent, il ne faut surtout pas leur manquer
01:48:47de respect. Après, c'est
01:48:49un jeu du chat et de la souris.
01:48:51Vous jouez. Vous gagnez, vous gagnez. Vous perdez,
01:48:53vous perdez. Et surtout aussi,
01:48:55je ne veux pas vous voir
01:48:57manquer de respect
01:48:59aux habitants. Voilà.
01:49:01Merci beaucoup, Mohamed Ben Medour, d'avoir été
01:49:03dans 180 Minutes Info cet après-midi.
01:49:05Vous êtes médiateur dans le quartier nord de Marseille.
01:49:07Vous vouliez lui poser une question ?
01:49:09Si vous pouvez rester en direct avec nous
01:49:11quelques minutes, s'il vous plaît.
01:49:13C'est Gabriel Robin qui est journaliste
01:49:15et qui va vous poser une question. Si vous pouvez rester
01:49:17avec nous en direct, s'il vous plaît.
01:49:19Je voulais commenter parce que
01:49:21pendant que monsieur parlait,
01:49:23j'avais pu consulter, il y a quelque temps,
01:49:25le rapport sur les violences
01:49:27contre les professionnels de santé qui a été
01:49:29diffusé sur le site de
01:49:31le ministère de la Santé, qui est co-signé par
01:49:33Jean-Christophe Masseron, qui est le président de
01:49:35SOS Médecins France
01:49:37et Madame Nyon de l'APHP.
01:49:39Il y a une augmentation
01:49:41qui est exponentielle. C'est-à-dire que
01:49:43entre 2021 et 2022,
01:49:45on a eu 23% d'augmentation
01:49:47d'agressions de médecins, 1244.
01:49:49Et le problème, c'est que les médecins portent très
01:49:51peu plainte parce qu'ils ont peur.
01:49:53Est-ce que monsieur peut nous confirmer
01:49:55que certains médecins professionnels de santé
01:49:57ou professionnels des services publics
01:49:59aussi ont peur parfois de déposer
01:50:01parce que les quartiers sont petits,
01:50:03que ça leur donne une réputation et que derrière,
01:50:05ils ont peur d'avoir une contre-agression ou d'être
01:50:07agressé de manière encore plus forte ?
01:50:09Mohamed Benbédoua, votre réponse ?
01:50:11Oui, c'est vrai.
01:50:13Certains ont peur de déposer plainte.
01:50:15C'est tellement récurrent
01:50:17qu'on ne va pas porter plainte pour un oui
01:50:19ou pour un non.
01:50:21Malheureusement, certains ont peur
01:50:23de porter plainte et n'osent pas aussi porter plainte
01:50:25à chaque fois. Puis après, il n'y a pas
01:50:27la plainte. Où est-ce qu'elle va aller ?
01:50:29Vous prenez le bureau des plaintes
01:50:31dans n'importe quel commissariat de Marseille.
01:50:33Des plaintes de ce style, ils en ont
01:50:35à tiers l'arigot. Ils sont débordés.
01:50:37Eux-mêmes ne savent pas comment faire.
01:50:39Un policier est là
01:50:41pour intervenir, mais il n'est pas là non plus
01:50:43pour rappeler les gens
01:50:45à leur éducation. Si vous n'avez pas
01:50:47d'éducation, même un policier
01:50:49ne pourra rien faire.
01:50:51Si c'est des échanges verbals,
01:50:53il n'y aura forcément pas de plainte.
01:50:55Les plaintes, c'est vraiment quand on arrive
01:50:57au racisme.
01:50:59Une dernière question de Naïm Bestangy. Ensuite,
01:51:01je vous libère, promis. Mohamed Benbédoua.
01:51:03Tout à l'heure, vous avez dit que vous étiez
01:51:05seul à tourner sur trois quartiers
01:51:07pour pouvoir travailler
01:51:09correctement. Je suppose que ce n'est pas un choix
01:51:11de votre part de tourner seul sur trois quartiers
01:51:13pour pouvoir faire votre travail correctement
01:51:15de prévention.
01:51:17De quoi auriez-vous besoin pour que
01:51:19ces agressions envers
01:51:21les professionnels de la santé, mais aussi d'autres
01:51:23problèmes qui peuvent exister dans les quartiers populaires,
01:51:25de quoi auriez-vous vraiment besoin pour que
01:51:27les choses changent ?
01:51:29Déjà,
01:51:31quand je dis que je tourne seul, c'est une exception.
01:51:33Sur ma structure, on a un poste
01:51:35de médiateur. C'est moi qui l'occupe.
01:51:37Après, vous avez des médiateurs
01:51:39d'autres structures
01:51:41postes sur Marseille qui proposent la médiation.
01:51:43Ils tournent à plusieurs,
01:51:45mais ne font pas le même travail.
01:51:47La plupart des collègues, je vois,
01:51:49sur les autres quartiers, ont peur
01:51:51d'aller en contact avec les gens.
01:51:53Moi, ça ne me fait pas peur.
01:51:55On est là pour ça. Ce qu'on aura
01:51:57besoin, c'est déjà d'une reconnaissance.
01:51:59Quand vous êtes médiateur,
01:52:01vous n'êtes pas assez reconnu
01:52:03déjà.
01:52:05J'ai travaillé ailleurs sur certaines
01:52:07structures. On n'était pas reconnu.
01:52:09Quand j'intervenais dans des collèges,
01:52:11les établissements ne nous
01:52:13reconnaissaient pas
01:52:15et même, des fois, ne nous respectaient pas.
01:52:17Il faut une reconnaissance et un travail
01:52:19en équation avec tous les
01:52:21acteurs de la ville.
01:52:23Que ce soit la ville de Marseille,
01:52:25que ce soit le département, que ce soit
01:52:27l'éducation nationale,
01:52:29la police nationale. Il faut qu'on
01:52:31arrive à travailler en parfaite
01:52:33corrélation tous ensemble.
01:52:35Merci beaucoup Mohamed Ben Medour d'avoir été
01:52:37dans 180 Minutes Infos cet après-midi. Je le rappelle,
01:52:39vous êtes médiateur dans les quartiers nord
01:52:41de Marseille. Merci beaucoup.
01:52:43On poursuit cette émission avec
01:52:45cette nouvelle agression. Non, pardon, excusez-moi.
01:52:47On va parler de l'antisémitisme
01:52:49à présent. On va donc
01:52:51revenir sur ce nouvel acte antisémite.
01:52:53Ça s'est passé dans le métro parisien.
01:52:55On regarde le sujet et on en parle juste après en plateau.
01:52:57Vous faites qu'une continuité,
01:52:59vous faites les crimes qu'on voit.
01:53:01Des propos à caractère
01:53:03antisémite proféré
01:53:05en plein milieu d'une rame
01:53:07du métro parisien.
01:53:09Vous faites des malheurs.
01:53:11La scène s'est déroulée ce mercredi
01:53:13dans la ligne 9 devant des
01:53:15usagers interloqués. Un
01:53:17homme s'en prend directement
01:53:19à un père de famille portant
01:53:21une kippa en l'invectivant.
01:53:23Je vous casse dans la gueule.
01:53:25Devant ce flot
01:53:27d'injures et de propos antisémites,
01:53:29une jeune femme finit par réagir
01:53:31et le film, avant d'être, elle aussi,
01:53:33prise à partie.
01:53:35Crache, crache, moi je vais aller porter plainte
01:53:37contre toi, ok ? Ouais, c'est ça,
01:53:39vas-y, sors du métro. A la suite de cette
01:53:41agression, la passagère a porté plainte.
01:53:43Son avocat, Maître Avner Doukan,
01:53:45revient sur la réaction
01:53:47de sa cliente. Pour elle,
01:53:49l'injustice dont faisait
01:53:51l'objet à cette famille,
01:53:53c'était pas normal et il fallait
01:53:55réagir, il fallait intervenir et c'est ce qu'elle a fait,
01:53:57c'est le courage qu'elle a eu. Il n'y a personne dans le métro,
01:53:59personne dans la rame, personne, personne,
01:54:01personne qui va intervenir.
01:54:03On le voit dans la vidéo, il lui crache dessus,
01:54:05donc c'est déjà une forme de violence,
01:54:07mais c'est vrai qu'elle a pris son courage à deux mains
01:54:09et je ne suis pas certain
01:54:11que beaucoup de personnes auraient eu cette attitude
01:54:13exemplaire.
01:54:15La préfecture de police a annoncé
01:54:17avoir signalé les faits à la procureure
01:54:19de la République de Paris.
01:54:21L'auteur des propos a caractère antisémite
01:54:23et quant à lui, toujours recherché.
01:54:27Naim Bestangy, c'est courageux
01:54:29de la part de la passagère d'être intervenu
01:54:31lors de cet nouvel acte antisémite
01:54:33qui s'est donc déroulé dans le métro parisien.
01:54:35On a besoin de plus de personnes comme ça aujourd'hui pour dénoncer
01:54:37l'antisémitisme et qu'il ne se
01:54:39banalise surtout pas
01:54:41sur notre territoire en France.
01:54:43Oui, ça montre une certaine forme de courage,
01:54:45pas seulement par rapport aux actes antisémites,
01:54:47mais pour les agressions en général.
01:54:49On voit aussi cet effet de sidération
01:54:51quand il y a un événement comme ça dans une rame de métro
01:54:53ou dans la rue.
01:54:55C'est ce qu'elle a porté plainte.
01:54:57Les gens sont sidérés et ne réagissent pas.
01:54:59On s'aperçoit ce qu'est réellement
01:55:01un être humain, une personne,
01:55:03quand elle est confrontée à ce genre de situation
01:55:05et le réflexe, parce que c'est en mode réflexe quasiment,
01:55:07de pouvoir réagir.
01:55:09D'autant plus quand c'est un acte antisémite
01:55:11et là, il a été filmé comme celui
01:55:13d'il y a deux jours, je crois.
01:55:15Il est, selon vous, important que ces actes antisémites
01:55:17soient filmés ?
01:55:19Bien sûr, parce qu'il y a encore
01:55:21aujourd'hui des négationnistes, c'est-à-dire que
01:55:23les chiffres qui sont recensés par le ministère de l'Intérieur
01:55:25concernant les actes et propos antisémites,
01:55:27il y en a certains, il y en a même beaucoup,
01:55:29qui disent que ces chiffres sont exagérés,
01:55:31que les juifs sont toujours dans la pleurniche.
01:55:33J'aimerais qu'on les regarde, ces chiffres, parce qu'ils sont quand même
01:55:35impressionnants, malheureusement.
01:55:37On compte 1676 actes antisémites
01:55:39en 2023, 436 l'année des précédentes.
01:55:41Et vous le voyez à l'antenne,
01:55:43887 actes antisémites
01:55:45au premier semestre 2024 en France,
01:55:47contre 304 actes constatés
01:55:49sur la même période l'année précédente.
01:55:51On constate, c'est parlant, ces chiffres.
01:55:53Les actes antisémites se multiplient
01:55:55sur notre territoire aujourd'hui.
01:55:57Et on n'y arrive pas, pour l'instant, à les contrer.
01:55:59On n'arrive à rien faire sur ça.
01:56:01C'est parlant, et c'est pour ça que
01:56:03pour un acte filmé,
01:56:05tous les autres passent à la trappe.
01:56:07On n'y arrive pas,
01:56:09d'abord parce qu'on est dépendants aussi de la situation internationale.
01:56:11On ne peut pas tout faire,
01:56:13on ne peut pas tout régler.
01:56:15Il nous reste une minute juste avant la pub.
01:56:17Je vous parlais d'une autre agression antisémite à Montpellier.
01:56:19Ça s'est déroulé la semaine dernière dans un tramway.
01:56:21L'auteur de cette agression antisémite,
01:56:23qui était muni d'un couteau,
01:56:25a été condamné à deux ans de prison,
01:56:27dont un an ferme.
01:56:29C'est-à-dire que dans un an, il peut ressortir,
01:56:31il peut faire la même chose, et je pense que ça concerne
01:56:33énormément de personnes. Est-ce que la justice
01:56:35doit être plus ferme face à ces actes
01:56:37odieux qui se multiplient encore une fois
01:56:39en France en 2024 ?
01:56:41Je pense que de manière générale,
01:56:43la justice
01:56:45et l'autorité doivent être
01:56:47beaucoup plus fermes.
01:56:49Après, je ne connais pas le cas, je ne veux pas
01:56:51juger le travail des magistrats.
01:56:53Je pense qu'ils essayent de faire au mieux.
01:56:55Il faudra avoir le cas précis.
01:56:57Un an ferme,
01:56:59ce n'est peut-être pas suffisant, puisqu'il a été muni
01:57:01d'un couteau, donc ça signifie quand même...
01:57:03Ou celle qui a été filmée, mais personne n'est intervenu encore une fois.
01:57:05Quand on sort un couteau, il y a une intention
01:57:07manifeste, à minima,
01:57:09de faire peur, et à maxima,
01:57:11de l'utiliser, ce couteau.
01:57:13À partir du moment où on le sort, c'est qu'on a envie
01:57:15de l'utiliser, c'est qu'on veut poignarder
01:57:17une personne, donc c'est une température.
01:57:19Je ne sais pas si la justice
01:57:21ne pose pas des peines plus graves
01:57:23face à des actes très graves.
01:57:25C'est plus politique que judiciaire. La justice,
01:57:27il faut aussi lui donner des moyens politiques
01:57:29et lui permettre de
01:57:31véritablement sanctionner les gens.
01:57:33On marque une très courte page de publicité.
01:57:35Messieurs, vous ne bougez pas, on se retrouve dans quelques minutes,
01:57:37juste après une très courte page de pub.
01:57:39A tout de suite sur CNews.
01:57:43Il est bientôt 6h30 sur CNews.
01:57:45Merci à vous, si vous venez tout juste de nous rejoindre
01:57:47dans 180 minutes info, il est l'heure du journal
01:57:49présenté par Adrien Spiteri.
01:57:51Et on commence ce journal. La commune de Moeslin
01:57:53est en deuil après la collision
01:57:55entre deux avions de chasse mercredi. Je rappelle que
01:57:57ce dramatique accident a causé la mort
01:57:59de deux personnes. Il s'agissait
01:58:01de deux militaires, un instructeur et
01:58:03son élève. Nos reporters ont pu
01:58:05recueillir sur place le témoignage de certains
01:58:07habitants. Le reportage est signé Fabrice Elsner
01:58:09et Chloé Tarka.
01:58:11Dans la commune de Moeslin, l'émotion
01:58:13est à son comble. A l'entrée du village,
01:58:15une gerbe de fleurs a été déposée
01:58:17en hommage au capitaine
01:58:19et lieutenant de l'armée de l'air, décédé
01:58:21dans le crash. Dans les rues, les habitants
01:58:23ont du mal à s'en remettre.
01:58:25Ça nous a un peu choqués parce qu'on est
01:58:27habitués depuis longtemps à les voir
01:58:29et que c'est quand même dans notre quotidien
01:58:31et que
01:58:33ça nous fait quand même quelque chose, même si on ne les connaît
01:58:35pas personnellement. On a été émus,
01:58:37tous, puisque ce sont quelque part des voisins
01:58:39et on est
01:58:41un peu rythmés au quotidien
01:58:43par le bruit des rafales qui passent
01:58:45dans la région. Un drame difficile
01:58:47à accepter pour le maire du village
01:58:49alors que la commune vit au rythme des
01:58:51rafales. Vraiment une immense tristesse.
01:58:53C'est tout ce qu'on peut dire
01:58:55et puis on pense
01:58:57aux familles. Alors qu'ils étaient activement
01:58:59recherchés, c'est plein d'espoir que
01:59:01certains habitants attendaient une issue heureuse.
01:59:03J'espérais que les deux autres pilotes soient vivants
01:59:05et qu'on les retrouve.
01:59:07Mais voilà, j'ai vu le résultat ce matin
01:59:09et
01:59:11c'est triste, très triste. Pour être honnête,
01:59:13j'ai pleuré pour les familles et puis
01:59:15on voit les pilotes,
01:59:17tous les militaires qui viennent chez Didier
01:59:19au bar et
01:59:21ça fait mal au cœur. Nous sommes partis
01:59:23à la rencontre de Didier.
01:59:25Alors que sa clientèle se compose à 65%
01:59:27de membres de la base aérienne,
01:59:29la nouvelle est difficile.
01:59:31C'était des clients, je les connaissais
01:59:33sans plus mais on se côtoyait comme ça
01:59:35de temps en temps, on se croisait.
01:59:37Ça fait mal au cœur. On n'imagine pas que ça peut arriver
01:59:39mais la preuve que si, c'est l'entraînement.
01:59:41On ne peut pas faire autrement.
01:59:43Le ministre des missionnaires des armées,
01:59:45Sébastien Lecornu, s'est rendu
01:59:47hier sur place. Les enquêtes sont
01:59:49en cours pour déterminer les causes
01:59:51de cet accident.
01:59:53L'actualité à l'étranger à présent et l'offensive
01:59:55ukrainienne qui progresse dans la région de
01:59:57Kiev revendique une avancée
01:59:59de 35 kilomètres. Cette offensive
02:00:01a été lancée le 6 août dernier
02:00:03par les forces ukrainiennes. Elles se sont
02:00:05emparées de dizaines de localités.
02:00:09Une attaque perpétrée par des colons juifs
02:00:11en Cisjordanie a été largement dénoncée
02:00:13ces dernières heures, y compris par les Etats-Unis
02:00:15et de nombreux dirigeants israéliens.
02:00:17Elle a fait un mort et un blessé.
02:00:19Le chef de la diplomatie européenne
02:00:21Joseph Borrell a annoncé qu'il entendait
02:00:23proposer des sanctions contre les responsables
02:00:25israéliens.
02:00:27Cette question qu'on se pose
02:00:29une trêve dans la bande de Gaza, est-elle toujours
02:00:31possible dans les prochains jours ?
02:00:33A doigt, au Qatar, des négociations se poursuivent.
02:00:35Au même moment, le Hamas demande le retrait
02:00:37des troupes de Tsars dans la bande de Gaza.
02:00:41Pour la direction des Etats-Unis dans ce journal,
02:00:43à moins de 3 mois maintenant de la présidentielle américaine,
02:00:45Donald Trump apporte son soutien
02:00:47à Israël. L'ancien président américain
02:00:49a participé à un événement contre
02:00:51l'antisémitisme. L'occasion pour lui
02:00:53de détailler son action vis-à-vis de l'État
02:00:55hébreu en cas de retour au pouvoir.
02:00:59Lorsque je reviendrai dans le bureau
02:01:01Oval, je soutiendrai le droit d'Israël
02:01:03à gagner sa guerre contre le terrorisme.
02:01:05Ils doivent avoir le droit de remporter la guerre.
02:01:11Et j'apporterai à Israël le soutien
02:01:13dont il a besoin pour gagner. Mais je veux qu'il
02:01:15gagne rapidement. Ne serait-ce pas bien
02:01:17s'il pouvait gagner rapidement ? Et nous devons
02:01:19les laisser gagner rapidement.
02:01:21Toujours à l'étranger, à Rotterdam dans le nord de l'Angleterre,
02:01:23les habitants qui restent marqués
02:01:25par les émeutes adressées. Oui, le 4 août dernier
02:01:27des manifestants anti-immigration avaient saccagé
02:01:29un hôtel abritant des demandeurs d'asile.
02:01:31Si aujourd'hui les tensions sont retombées,
02:01:33les riverains se souviennent.
02:01:35Juliette, ça date ?
02:01:37Ces images
02:01:39datent du 4 août dernier.
02:01:41Des manifestants anti-immigration
02:01:43ont rassemblé devant un hôtel où logent des demandeurs
02:01:45d'asile. Des manifestants
02:01:47violents qui n'ont pas hésité à
02:01:49brutaliser les policiers.
02:01:51Une dizaine de jours
02:01:53plus tard, les traces de violences
02:01:55sont encore visibles. Vitres cassées,
02:01:57portes condamnées,
02:01:59les habitants aux alentours sont
02:02:01toujours sidérés.
02:02:03C'était bien pire
02:02:05que ce à quoi on s'attendait. C'était
02:02:07terrifiant.
02:02:09Quand ils ont
02:02:11enflammé les poubelles pour les pousser dans la
02:02:13pièce où se trouvaient des personnes,
02:02:15quelles étaient leurs intentions ?
02:02:17Ce n'est pas une manifestation,
02:02:19c'est une tentative de brûler
02:02:21un bâtiment avec des gens à l'intérieur.
02:02:23Pourtant, ces manifestants se
02:02:25défendent d'être racistes mais dénoncent
02:02:27un ras-le-bol face à l'immigration
02:02:29confirmée par Caroline,
02:02:31couturière à Rotterdam.
02:02:33Personne ne veut écouter leur
02:02:35plainte parce qu'ils sont considérés comme racistes.
02:02:37Si vous dites quoi que ce soit, vous êtes
02:02:39considérés comme racistes.
02:02:41Je pense qu'ils sont en colère
02:02:43quand ils voient les avantages que les migrants
02:02:45obtiennent et que eux n'obtiennent pas.
02:02:47Ceux qui travaillent, qui contribuent au système,
02:02:49c'est injuste. Ils ont agi
02:02:51comme ça car ils ne veulent plus d'eux ici.
02:02:53On a déjà du mal à s'occuper des nôtres.
02:02:55On manque d'argent ici.
02:02:57À la suite de ces émeutes,
02:02:59les premières condamnations sont tombées.
02:03:01Allons jusqu'à trois ans de
02:03:03prison ferme.
02:03:05C'est la fin de ce journal de 16h30 sur CNews.
02:03:07Merci beaucoup, Adrien Spiteri, d'avoir passé
02:03:09cette émission en notre compagnie.
02:03:11Toujours un plaisir de vous accueillir sur le plateau
02:03:13J'attendais le mot partagé.
02:03:15On va parler,
02:03:17on évoquait depuis le début de cette émission
02:03:19ces actes antisémites qui se multiplient.
02:03:21Le dernier en date, ça s'est passé dans le métro parisien.
02:03:23C'était donc ce mercredi. Un homme qui s'en est
02:03:25pris à une famille de confessions juives en les insultant
02:03:27à plusieurs reprises, multipliant les propos antisémites
02:03:29devant de nombreux passagers.
02:03:31Heureusement, celui d'une passagère est intervenu
02:03:33et a également filmé la scène. Nous sommes en
02:03:35direct avec Richard Abitbol. Bonjour monsieur.
02:03:37Vous êtes président de la Confédération
02:03:39des Juifs de France. Je vous remercie d'avoir
02:03:41répondu à notre invitation cet après-midi.
02:03:43Ma première question, comment réagissez-vous
02:03:45à ce nouvel acte antisémite
02:03:47à Paris, dans le métro parisien ? Ça s'est passé
02:03:49mercredi.
02:03:51Ça devient malheureusement une routine.
02:03:53C'est pas aujourd'hui, c'est pas hier,
02:03:55c'est pas avant-hier.
02:03:57Le drame de cette situation
02:03:59est qu'on ramène toujours ça
02:04:01au conflit israélo-palestinien.
02:04:03Ce n'est pas
02:04:05lié au conflit israélo-palestinien.
02:04:07Il y a un antisémitisme
02:04:09bien incrusté
02:04:11dans ce pays, notamment par
02:04:13une population qui vient de pays
02:04:15qui était fortement antisémite
02:04:17à l'origine.
02:04:19Et le problème
02:04:21est que
02:04:23il y a deux problèmes majeurs
02:04:25dans cette situation.
02:04:27La première, c'est que
02:04:29la sanction
02:04:31est
02:04:33perçue comme
02:04:35pratiquement
02:04:37inexistante.
02:04:39Et tout ça, ça a commencé notamment avec
02:04:41l'affaire Sarah Adimi.
02:04:43Quand on a
02:04:45massacré Mme Sarah Adimi
02:04:47et que celui qui l'a massacrée
02:04:49n'est même pas passé devant
02:04:51un tribunal, ça a créé
02:04:53un très mauvais signal
02:04:55et je l'avais alors annoncé
02:04:57à M. Édouard Philippe,
02:04:59qui était alors Premier ministre,
02:05:01je lui ai dit, Monsieur le Premier ministre,
02:05:03s'il n'y a pas de procès,
02:05:05ça sera
02:05:07une autre époque pour les Juifs de France.
02:05:09Et c'est un problème
02:05:11majeur d'ailleurs pour toutes les victimes.
02:05:13Les victimes qui auraient été
02:05:15profondément
02:05:17agressées doivent
02:05:19avoir droit à un
02:05:21procès, quitte à ce que
02:05:23la Cour d'Assise
02:05:25ne prononce pas
02:05:27de peine pour les problèmes
02:05:29psychiatriques. Mais il est
02:05:31impératif que les victimes aient
02:05:33un procès, ça c'est le premier problème.
02:05:35Le deuxième problème,
02:05:37c'est le discours
02:05:39ambiant, jour
02:05:41après jour, sur les médias.
02:05:43Il n'y a pas besoin
02:05:45d'être un grand devin qu'en
02:05:47parlant de ce qui se passe au Proche-Orient
02:05:49comme on l'entend sur Le Monde,
02:05:51sur Libération, sur Mediapart,
02:05:53sur différentes chaînes TV, notamment
02:05:55la France Télévision,
02:05:57ça crée quand même un climat
02:05:59qui pousse
02:06:01à la détestation de ceux qui détestent
02:06:03déjà les Juifs.
02:06:05Donc le vrai problème qui va se poser
02:06:07et d'ailleurs,
02:06:09la communauté juive
02:06:11de France va prendre
02:06:13le sujet vraiment
02:06:15à cœur, et à partir
02:06:17de la rentrée en septembre,
02:06:19il y a beaucoup de choses qui se préparent
02:06:21dans la communauté juive de France
02:06:23pour aller au-delà
02:06:25de ceux qui sont censés
02:06:27la diriger et qui n'ont pas fait
02:06:29grand-chose jusqu'à présent.
02:06:31Richard Abitbol, vous avez commencé votre propos
02:06:33en me disant que l'enchaînement de ces
02:06:35actes antisémites était devenu
02:06:37une routine. C'est un mot fort,
02:06:39une routine. Comment contrer
02:06:41cette routine ?
02:06:43Je vais vous en donner l'exemple le plus clair.
02:06:45Ça fait combien
02:06:47de titres ?
02:06:49Dans combien de médias ?
02:06:51Et comparez
02:06:53avec par exemple
02:06:55l'affaire Floyd.
02:06:57Est-ce que vous avez déjà vu
02:06:59des manifestations spontanées
02:07:01pour soutenir les Juifs de France ?
02:07:05Jamais.
02:07:07Jamais.
02:07:09Qu'est-ce que vous voulez qu'on dise ?
02:07:13Où est l'empathie ?
02:07:15Qu'est-ce que vous diriez aujourd'hui à la communauté
02:07:17juive de France ? Aux Juifs de France,
02:07:19n'ayez pas peur.
02:07:21Non, on n'a pas peur.
02:07:23Personne n'a peur.
02:07:25Tout le monde est dégoûté.
02:07:27Ce n'est pas la même chose.
02:07:29Beaucoup d'entre
02:07:31eux,
02:07:33beaucoup de gens que je connais qui n'auraient jamais
02:07:35imaginé quitter ce
02:07:37pays, le quittent.
02:07:39Si on veut un pays
02:07:41Judenrein, qu'on continue comme ça.
02:07:43Ce n'est pas les
02:07:45propos, les fameuses phrases
02:07:47que l'on entend à longueur de journée.
02:07:49La France ne serait pas la France sans les Juifs de France.
02:07:51On entend ça comme une
02:07:53tournelle, notamment du pouvoir.
02:07:55Mais qu'est-ce qu'ils font pour arrêter ça ?
02:07:57En fait,
02:07:59rien.
02:08:01Rien.
02:08:03C'est une colère. C'est une colère qui monte.
02:08:07Vous savez,
02:08:09on prévoit à chaque fois qu'il y a un problème
02:08:11dans les
02:08:13territoires ou quelque chose. Mais là, c'est sur
02:08:15notre territoire, sur notre
02:08:17patrie. Nous sommes des citoyens
02:08:19français et on est considérés comme des
02:08:21citoyens de seconde zone.
02:08:23C'est ça, le problème.
02:08:25On l'entend, votre colère.
02:08:27Demain, on aura encore
02:08:29le même discours et après-demain, on
02:08:31aura le même discours.
02:08:33Mais ça, ce n'est pas possible.
02:08:35Un jour ou l'autre, les gens
02:08:37jettent l'éponge et s'en vont.
02:08:39On l'entend, votre colère, Richard
02:08:41Habitbol, et on la comprend. Bien sûr,
02:08:43je vous remercie infiniment d'avoir
02:08:45accepté notre invitation cet après-midi.
02:08:47C'est la seule chaîne sur
02:08:49laquelle les événements
02:08:51comme ceux-ci sont
02:08:53à l'antenne.
02:08:55Merci beaucoup, Richard Habitbol,
02:08:57d'avoir été sur CNews cet après-midi.
02:08:59Je le rappelle, vous êtes président de la
02:09:01Confédération des Juifs de France.
02:09:03Merci beaucoup, monsieur, et excellente
02:09:05fin de journée à vous. J'aimerais
02:09:07à 16h40 sur CNews que l'on évoque
02:09:09bien sûr la situation au Proche-Orient.
02:09:11Deuxième jour de négociations
02:09:13au Qatar et cette information
02:09:15qui vient tout juste de tomber, que je découvre avec vous en direct,
02:09:17chers téléspectateurs. Les discussions
02:09:19sur une trêve à Gaza reprendront la
02:09:21semaine prochaine au Caire. C'est une information
02:09:23communiquée par la Maison Blanche.
02:09:25J'aimerais qu'on en parle, bien sûr, de cette
02:09:27situation au Moyen-Orient. Deuxième jour de négociations
02:09:29au Qatar, c'était ce vendredi.
02:09:31En vue d'un possible cesser le feu et
02:09:33d'une libération des otages qui sont toujours détenus
02:09:35actuellement dans l'enclave palestinienne. Des discussions
02:09:37qui se sont tenues en présence des services
02:09:39de renseignement américains et israéliens,
02:09:41mais le Hamas n'était pas présent lors de ces discussions.
02:09:43Et les Etats-Unis qui ont salué
02:09:45un début prometteur. Nous sommes en direct
02:09:47avec Nathalie Sosnaofir, qui est notre
02:09:49correspondante sur place en Israël.
02:09:51Bonjour Nathalie et merci beaucoup de faire
02:09:53un éclairage cet après-midi
02:09:55avec nous. Je découvre
02:09:57l'information en direct. Les discussions sur
02:09:59une trêve à Gaza reprendront la semaine prochaine
02:10:01au Caire.
02:10:03Qu'est-ce qu'on peut dire de ces deux premiers
02:10:05jours de négociations ?
02:10:07Écoutez, le sommet de la dernière chance,
02:10:09comme on le qualifie ici, vient
02:10:11en effet toujours de se terminer.
02:10:13Les médiateurs, les Etats-Unis, l'Égypte
02:10:15et le Qatar ont annoncé qu'une proposition
02:10:17américaine avait été au cœur
02:10:19des discussions. Elle est censée résoudre
02:10:21les divergences entre les parties
02:10:23car Israël reste inflexible
02:10:25sur certains points, comme
02:10:27le retour des hommes armés dans le nord
02:10:29de la bande de Gaza, ou encore
02:10:31le maintien de la supervision partiale
02:10:33du corridor Philadelphia.
02:10:35C'est cette route qui marque la frontière entre
02:10:37Gaza et l'Égypte, et la
02:10:39liste des otages vivants. Alors
02:10:41comme vous l'avez rappelé, les responsables du
02:10:43Hamas n'ont pas assisté au sommet,
02:10:45mais ils sont dans la capitale Qatari,
02:10:47ils ont été informés régulièrement
02:10:49des développements par les médiateurs.
02:10:51Un responsable du Hamas
02:10:53a déjà indiqué que
02:10:55la proposition n'était pas conforme
02:10:57à ce qu'ils attendaient.
02:10:59En tout cas, maintenant, ils vont passer les
02:11:01informations à Yahya Sinwar,
02:11:03leur chef, qui est retranché dans un tunnel
02:11:05de Gaza. C'est le seul à pouvoir
02:11:07reprendre des décisions, et comme
02:11:09vous l'avez dit, prochain sommet, avant
02:11:11la fin de la semaine prochaine, il aura lieu au Caire.
02:11:13Est-ce que ces deux jours de discussion ont
02:11:15servi à quelque chose, finalement ?
02:11:17Apparemment, il y a eu des progrès.
02:11:19Un responsable américain a parlé hier
02:11:21de progrès. La délégation
02:11:23israélienne est quand même restée
02:11:25un jour supplémentaire. Là, elle rentre
02:11:27en Israël, c'est le début du Shabbat.
02:11:29Pour le moment, il n'y aura pas,
02:11:31ce soir, de décision,
02:11:33ou en tout cas d'annonce
02:11:35du gouvernement israélien par rapport à ça,
02:11:37justement parce que c'est le Shabbat.
02:11:39On n'en saura peut-être plus demain soir
02:11:41ou dimanche matin. On espère
02:11:43en tout cas qu'il aura servi
02:11:45à quelque chose.
02:11:47On sent les Américains déterminés
02:11:49plus que jamais à parvenir à un accord.
02:11:51Il faut dire que les enjeux de ces
02:11:53discussions sont finalement extrêmement importants.
02:11:55Très important. D'abord,
02:11:57l'administration Biden espère une victoire
02:11:59diplomatique qui pourrait aider
02:12:01Kamala Harris dans sa campagne pour le
02:12:03présidentiel, mais autre enjeu
02:12:05majeur et de taille, c'est d'éviter
02:12:07une attaque iranienne sur Israël.
02:12:09Cette attaque est attendue depuis plusieurs
02:12:11semaines. On représaille à l'élimination
02:12:13d'Ismail Haniyeh, l'ex-chef
02:12:15du bureau politique du Hamas.
02:12:17Il a été éliminé à Téhéran
02:12:19et cette élimination est imputée
02:12:21à Israël. Cette attaque, bien sûr,
02:12:23pourrait déstabiliser toute la région.
02:12:25L'Iran a laissé entendre qu'elle pourrait
02:12:27reconsidérer sa riposte, selon
02:12:29les résultats du sommet
02:12:31à Doha. Selon un haut responsable
02:12:33de l'une des nations médiatrices,
02:12:35le premier ministre Qatari a même eu
02:12:37une conversation téléphonique hier
02:12:39avec un officiel iranien pour
02:12:41l'informer de progrès
02:12:43réalisés, je cite, et lui demander
02:12:45de ne pas attaquer Israël car
02:12:47cela nuirait aux négociations
02:12:49et les résultats du sommet pourraient
02:12:51également avoir un impact sur
02:12:53le front nord, confronté aux tirs
02:12:55incessants de drones et de roquets du
02:12:57Hezbollah depuis dix mois.
02:12:59Cette menace iranienne,
02:13:01cette menace de riposte iranienne, on l'attend
02:13:03maintenant depuis quinze jours.
02:13:05Quel est l'état
02:13:07d'esprit des Israéliens ? Est-ce qu'ils
02:13:09l'attendent vraiment, cette riposte
02:13:11de l'Iran ? Plus le temps
02:13:13passe, plus, bien sûr,
02:13:15les Israéliens se posent des questions.
02:13:17Ils font des paris sur la date,
02:13:19cette nuit, demain.
02:13:21La population est bien sûr inquiète,
02:13:23mais il n'y a pas de panique.
02:13:25Il faut dire que les Israéliens sont habitués
02:13:27à ces tensions et ils se sentent
02:13:29assurés par l'efficacité des systèmes
02:13:31de défense antiaérien de Tsaïl.
02:13:33Rappelons que la quasi-totalité des
02:13:35300 drones et missiles tirés
02:13:37par l'Iran sur Israël dans la nuit du
02:13:3913 au 14 avril dernier,
02:13:41avaient été interceptés avec l'aide des
02:13:43Alliés avant même qu'ils ne pénètrent
02:13:45dans l'espace aérien israélien.
02:13:47Pour l'heure, il n'y a pas de nouvelles instructions
02:13:49de la défense passive pour la
02:13:51population, à part celle de se réfugier
02:13:53dans les abris en cas d'alerte.
02:13:55Une dernière question,
02:13:57je voulais vous demander,
02:13:59est-ce que plus le temps passe et plus
02:14:01les Israéliens sont confiants
02:14:03quant à cette riposte de l'Iran,
02:14:05qu'elle ne se produise pas bien sûr ?
02:14:07Ils sont confiants, mais en même temps
02:14:09on se demande ici comment l'Iran
02:14:11pourrait ne pas riposter
02:14:13à cette élimination
02:14:15d'Ismaël Hanié,
02:14:17qui était l'ex-chef politique
02:14:19du Hamas, d'autant plus qu'il a été
02:14:21éliminé à Téhéran.
02:14:23C'est quand même un coup dur,
02:14:25une humiliation.
02:14:27Effectivement, on est un petit peu
02:14:29entre deux
02:14:31à les savoir.
02:14:33Peut-être l'Iran aussi a l'habitude
02:14:35souvent de riposter plus tard
02:14:37et comme l'a dit
02:14:39un des responsables iraniens la semaine
02:14:41dernière, l'attente
02:14:43de la mort est
02:14:45plus dure que la mort elle-même.
02:14:47Une toute dernière question,
02:14:49si un accord se confirmait,
02:14:51si on pouvait parvenir à un accord à l'issue de ces
02:14:53discussions dont ils reprendront la semaine prochaine
02:14:55au Caire, est-ce que
02:14:57le Premier ministre israélien Benhamin Netanyahou
02:14:59parviendra-t-il à faire
02:15:01accepter cet accord par son
02:15:03cabinet ? Alors ça c'est
02:15:05une question très pertinente, car
02:15:07en effet le Premier ministre risque sa
02:15:09survie politique si un accord se
02:15:11confirme. Ses partenaires nationalistes
02:15:13menacent de quitter la coalition
02:15:15si cet accord exigeait des compromis
02:15:17trop importants, comme la libération
02:15:19de lourds terroristes palestiniens
02:15:21ou le retrait total de sales de Gaza
02:15:23qui exige le ramasse.
02:15:25Alors Netanyahou perdrait sa majorité
02:15:27et son mandat, il est en fait pris en étau
02:15:29entre l'opinion publique
02:15:31qui est très majoritairement
02:15:33en faveur d'un accord, on voit toutes ses
02:15:35manifestations, et ses partenaires
02:15:37qui le maintiennent au pouvoir.
02:15:39Ces prochaines semaines devraient nous éclairer
02:15:41sur la direction que prendront les négociations
02:15:43et s'il y a un espoir pour
02:15:45le retour des otages, il en reste
02:15:47115, toujours détenus
02:15:49à Gaza depuis 315 jours
02:15:51dont 2 français et 41
02:15:53d'entre eux ne seraient plus en vie.
02:15:55Nathalie Sosnophier, restez juste
02:15:57quelques minutes avec nous en direct, j'ai
02:15:59Gabriel Robin qui est journaliste et qui souhaiterait
02:16:01réagir.
02:16:03Oui, moi j'aimerais vous poser une question,
02:16:05vous avez parlé de l'élimination
02:16:07de M. Anier, il y a aussi eu
02:16:09l'élimination de Fouad Choker
02:16:11ou Choker, je ne sais pas comment
02:16:13on le prononce, d'U.S. Bola
02:16:15qui était l'un des plus grands dirigeants d'U.S. Bola.
02:16:17C'est un proxy chiite de l'Iran.
02:16:19Est-ce que vous craignez peut-être que
02:16:21l'Iran fasse intervenir le
02:16:23S. Bola plutôt que d'intervenir lui-même
02:16:25directement comme pour l'opération promessonnette
02:16:27du 13 au 14 avril
02:16:29que vous avez décrite ?
02:16:31Tout à fait, c'est tout à fait possible
02:16:33que l'Iran décide en fait de
02:16:35ne pas intervenir
02:16:37parce qu'il craint quand même pour
02:16:39l'économie du pays, pour ses installations
02:16:41nucléaires et fasse donc intervenir
02:16:43le S. Bola qui lui aussi
02:16:45a très envie de
02:16:47venger l'élimination
02:16:49du proche conseiller de Nasrallah.
02:16:51Bon, ils tirent des roquettes
02:16:53toute la journée, là encore il y a quelques
02:16:55minutes, évidemment.
02:16:57Ils pourraient être moins patients.
02:16:59Ils attendent quand même les résultats
02:17:01de Doha, mais la population
02:17:03israélienne craint plus en fait
02:17:05les attaques du S. Bola
02:17:07que celles de l'Iran, évidemment
02:17:09parce que le S. Bola c'est des roquettes,
02:17:11c'est des petits drones qu'on a beaucoup de mal
02:17:13à intercepter, la frontière avec le Liban
02:17:15elle est problématique
02:17:17au niveau topographique, donc
02:17:19effectivement c'est une menace beaucoup
02:17:21plus tangible. Et vous qui
02:17:23êtes dans la région,
02:17:25on a vu hier que Stéphane Séjourné s'était
02:17:27rendu au Liban. Le Liban est quasiment
02:17:29un état failli aujourd'hui, c'est assez dramatique
02:17:31pour les Français qui ont souvent
02:17:33une forme d'inclinaison
02:17:35favorable au Liban. Qui sont nos interlocuteurs
02:17:37aujourd'hui crédibles au Liban ? Qui
02:17:39gouverne la maison Liban ?
02:17:41Eh bien écoutez,
02:17:43pour le moment, en tout cas en Israël, on ne
02:17:45voit pas d'interlocuteur. On comptait
02:17:47sur une solution diplomatique
02:17:49effectivement par l'intermédiaire de
02:17:51la France, mais pour
02:17:53l'instant les choses piétinent et il n'y a
02:17:55effectivement pas d'interlocuteur
02:17:57qui puisse
02:17:59effectivement solutionner les choses
02:18:01face à des éventuels médiateurs.
02:18:03Donc le Liban, le S. Bola
02:18:05il est quand même extrêmement
02:18:07puissant et il reste influent
02:18:09notamment dans le sud du Liban
02:18:11et en fait
02:18:13il prend ses décisions
02:18:15même si le gouvernement libanais, il y a
02:18:17quelques semaines, avait demandé
02:18:19au S. Bola de rester tranquille
02:18:21d'éviter évidemment
02:18:23des attaques, des frappes
02:18:25sur Beyrouth, mais
02:18:27le S. Bola, je pense, ça ne
02:18:29les atteint pas.
02:18:31Je vous remercie beaucoup
02:18:33Nathalie Sosnaou, fière d'avoir été dans
02:18:35180 Minutes Info cet après-midi sur CNews.
02:18:37Je le rappelle, vous êtes donc notre correspondante
02:18:39en Israël et grâce à vous, on peut suivre
02:18:41cette situation de très près
02:18:43au Proche-Orient, un travail qui est très précieux pour nous.
02:18:45Merci encore Nathalie Sosnaou, fière.
02:18:47Il est l'heure de refermer
02:18:49déjà cette émission qui est passée
02:18:51très vite pour moi, j'espère que c'était le cas aussi pour vous
02:18:53messieurs. Merci beaucoup
02:18:55Naeem Bestanji, vous êtes
02:18:57assistée auteur d'avoir été sur ce plateau
02:18:59cet après-midi et puis merci
02:19:01à Gabriel Robin, vous êtes journaliste et je vous remercie
02:19:03beaucoup pour votre analyse et toutes
02:19:05vos interventions. Vous retrouvez dans un instant
02:19:07Mickaël Doussanto, c'est donc parti
02:19:09pour deux heures de punchline sur CNews, 17h
02:19:1119h, vous connaissez le rendez-vous et pour ma part
02:19:13je vous retrouve à 5h55 demain matin
02:19:15pour la matinale week-end. J'espère que
02:19:17vous serez au rendez-vous, merci beaucoup de votre fidélité
02:19:19Bonnes vacances, encore une fois, si vous avez
02:19:21toujours la chance d'y être, on arrive
02:19:23à la fin du mois d'août, peut-être que certains sont en train
02:19:25de rentrer. Excellente fin de journée
02:19:27si on a 30 ans, à demain matin.

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