180 Minutes Info Été (Émission du 11/08/2024)

  • il y a 3 semaines
Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte
Transcript
00:00:00Bonjour, bienvenue dans 180 minutes info été, ravi de vous retrouver pour votre rendez-vous de l'après-midi sur CNews, on est ensemble jusqu'à 17h pour analyser et décrypter l'actualité avec mes invités que je vous présente dans quelques instants, mais d'abord on fait un point complet sur l'actualité à la mi-journée avec vous Adrien Spiteri, bonjour cher Adrien.
00:00:21Bonjour Thomas et bonjour à tous, des actions violentes sont-elles à craindre à Calais ? Des militants britanniques d'ultra droite appellent à se rendre sur place, leur objectif empêcher les migrants de traverser la Manche pour rejoindre le Royaume-Uni, l'association Utopia 56 ne catche pas son inquiétude.
00:00:36Les habitants de la ville sont-ils aussi inquiets ? Nous leur avons posé la question.
00:00:40Non pas particulièrement parce que je pense qu'il y aura les forces de l'ordre qui seront là pour gérer ce type d'incident.
00:00:48Il y aura éventuellement des tensions, de toute façon les migrants ils veulent traverser, bon ils ont tous les moyens de le faire, après ils prennent beaucoup de risques, d'abord on voit sur les reportages, la télé, tous les morts qu'il y a quand il y a une catastrophe, maintenant je vous dis même si oui, si les extrêmes droites assiment, oui ça va être la pagaille.
00:01:09La maire de la ville justement a réagi, vous allez le voir, elle a surprendre au sérieux ce type de menace. Calais ne doit pas être un terrain de jeu pour les extrêmes a-t-elle déclaré.
00:01:19Natacha Bouchard demande également à la police britannique de faire son travail de renseignement et de bloquer ces activistes.
00:01:25Cette prise de parole de la maire de Calais intervient alors qu'un nouveau drame a eu lieu ces dernières heures.
00:01:31Deux personnes ont perdu la vie en tentant justement de traverser la Manche.
00:01:35Une embarcation de migrants avait été signalée en difficulté ce matin au large entre Calais et Dunkerque.
00:01:41Une cinquantaine de personnes ont été secourues.
00:01:45En cette période estivale, les contrôles sanitaires s'intensifient sur les marchés français.
00:01:49La chaîne du froid, du chaud, les informations aux consommateurs, tout est vérifié par les agents.
00:01:54Reportage en Gironde de Jérôme Brodnow.
00:01:58Bonjour, le service de contrôle de la DDPP, la direction départementale de la protection des populations.
00:02:04Sur ce marché, près de Bordeaux, les contrôles sanitaires se multiplient dans les stands.
00:02:08Les points vérifiés par les agents sont nombreux et souvent spécifiques aux produits vendus.
00:02:13Respect des températures, c'est chaîne du froid ou chaîne du chaud, donc les frigos ou maintien au chaud pour les traiteurs.
00:02:18Les allergènes aussi, ça c'est quelque chose de plus en plus présent avec les produits transformés, il faut que le consommateur ait l'information.
00:02:24Tout ce qui va être relatif à la traçabilité aussi.
00:02:27Pour ce fromager, le problème vient de la formation, elle n'a pas été faite et le matériel de nettoyage n'est pas opérationnel.
00:02:33Si vous ne pouvez pas vous laver les mains, en plus vous touchez la poubelle avec les mains, ce n'est pas bon non plus monsieur.
00:02:37Le lave-main doit rester accessible et là il n'a pas d'eau.
00:02:41Il va falloir se mettre en conformité rapidement pour éviter la sanction.
00:02:45Suivre la formation et penser à recharger l'eau potable pour le lave-main.
00:02:53C'est assez bien passé quand même.
00:02:56Ces contrôles sont réalisés toute l'année, mais l'été avec les fortes chaleurs, ils s'intensifient sur les marchés.
00:03:02Et suivant les infractions, les risques encourus ne sont pas les mêmes.
00:03:05En France, c'est 50 000 contrôles par an qui sont faits par le ministère de l'Agriculture et la Souveraineté Alimentaire.
00:03:10Là-dessus, on a quasiment 50% d'anomalies, mais 80% de ces anomalies finalement sont des anomalies mineures,
00:03:16qui donnent lieu à un rappel réglementaire simple.
00:03:19Si l'anomalie grave est constatée, ça peut aller jusqu'à la suspension d'activité, voire la fermeture immédiate de l'établissement.
00:03:25Chaque contrôle est consigné dans un fichier national, ce qui permet de suivre les entreprises, même lorsqu'elles sont mobiles.
00:03:31Dans le reste de l'actualité, cette question, les prix des baguettes de pain vont-ils augmenter ?
00:03:36Ces derniers mois, les moissons de blé ont été attouchés par la météo capricieuse, notamment les fortes pluies et le manque de soleil.
00:03:42Les agriculteurs sont les premiers impactés par cette mauvaise récolte de blé.
00:03:46Elle pourrait être la pire depuis 40 ans.
00:03:48Charles Pousseau et Kylian Selle.
00:03:50Dans le pain, les viennoiseries ou les pâtisseries, la farine de blé est presque partout dans cette boulangerie.
00:03:56À cause des mauvaises conditions climatiques, la moisson de blé a été mauvaise cette année.
00:04:00Ce boulanger n'a encore jamais augmenté le prix de sa baguette tradition.
00:04:03Ça fait pratiquement 6 ans que je suis là, je suis arrivé et ça valait 1,20€, ça vaut toujours actuellement 1,20€.
00:04:13Mais la hausse du prix du blé serait celle de trop.
00:04:15L'électricité, la farine, l'eau, tout, l'emballage, le personnel qui la fabrique, arrive un moment où on n'a pas le choix, il faut augmenter pour pouvoir survivre.
00:04:31Les prix pourraient donc augmenter ces prochains mois.
00:04:33Dans cette boulangerie, les clients sont prêts à soutenir les artisans, mais pas à tout prix.
00:04:37Entre 10 et 15 centimes, oui, ça serait acceptable.
00:04:39Si c'est 30, 40%, ça me paraîtrait vraiment exagéré.
00:04:43Tout simplement, j'en achèterais moins et peut-être même plus.
00:04:47Ou alors, ce qui va se passer, c'est qu'au lieu d'acheter une bonne qualité, on se retrouvera dans des grandes surfaces à acheter son pain.
00:04:53En cas de forte hausse des prix, beaucoup de Français seraient donc contraints de consommer moins ou d'acheter des produits moins chers et de moins bonne qualité.
00:05:01C'est l'une des conséquences de l'attaque du 7 octobre en Israël.
00:05:05La consommation de produits est stupéfiante et les comportements addictifs ont augmenté dans le pays.
00:05:10Un Israélien sur quatre est touché par ce phénomène.
00:05:13L'utilisation de somnifères, par exemple, a augmenté de 180%.
00:05:17Alors, comment l'expliquer ? La question a été posée à un spécialiste.
00:05:23Nous avons constaté depuis le 7 octobre une augmentation de 150% des femmes souffrant de symptômes de stress post-traumatique.
00:05:30Environ 70% chez les hommes.
00:05:32En tant qu'être humain, nous n'aimons pas vivre avec le stress.
00:05:37Nous nous tournons alors vers l'automédication avec différentes substances, qu'il s'agisse de médicaments sur ordonnance, de drogues illégales, d'alcool ou parfois de comportements, afin de réduire ce stress.
00:05:48Nous constatons alors une forte augmentation de la consommation de substances et de comportements addictifs.
00:05:54Au Brésil, les enquêteurs tentent de déterminer les causes du crash d'un avion.
00:06:00Il s'est écrasé près de Sao Paulo.
00:06:02Les boîtes noires et les corps des 62 victimes ont été retrouvés ces dernières heures.
00:06:07Il s'agit de la première grande catastrophe aérienne au Brésil depuis 17 ans.
00:06:12Toujours dans l'actualité internationale, au Venezuela, l'opposition appelle Nicolas Maduro à mettre fin à la violence.
00:06:18Le président lui rejette toute négociation avec l'opposition alors que sa réélection est contestée.
00:06:24Selon plusieurs ONG, les troubles post-électoraux ont fait 24 morts.
00:06:30Au Venezuela, le président réélu et contesté Nicolas Maduro n'entend céder ni à la pression de la rue, ni à celle de l'opposition menée par Maria Corina Machado.
00:06:40Les adversaires du camp chaviste, qui revendiquent 67% des voix au dernier scrutin,
00:06:46appellent désormais le président à respecter le choix des Vénézuéliens.
00:06:52Il n'y aura pas de vengeance. Nous allons unir un pays. Nous croyons en la justice.
00:06:56Nous devons amener Nicolas Maduro à reconnaître que la meilleure option pour lui est d'accepter une négociation pour la transition démocratique.
00:07:05Une proposition rapidement balayée par le chef de l'État vénézuélien.
00:07:09Pour Nicolas Maduro, l'opposition est tout simplement téléguidée depuis l'étranger.
00:07:16Est-ce que le gouvernement américain est l'autorité électorale au Venezuela ?
00:07:21L'opposition pensait pouvoir maintenir leurs attaques criminelles, leurs embuscades, leurs émeutes.
00:07:29Mais en 48 heures, grâce à la capacité de réaction du syndicat de la police, nous avons résolu l'épidémie fasciste dans le respect de la Constitution et dans la paix.
00:07:37Pour faire valider sa victoire, Nicolas Maduro a saisi lui-même la cour suprême.
00:07:42La pression autour des opposants politiques se fait chaque jour plus forte.
00:07:45Le président vénézuélien a également annoncé jeudi dernier la suspension du réseau social X pour une durée de dix jours.
00:07:54La cérémonie de clôture des Jeux olympiques s'est aujourd'hui.
00:07:57Et si les Jeux parlympiques se tiendront dans plusieurs semaines, l'heure est déjà au bilan.
00:08:02Les organisateurs s'étaient engagés à léguer un héritage durable à l'issue de l'événement.
00:08:07Alors que restera-t-il après les épreuves éléments de réponse avec Sharon Camara ?
00:08:12C'était une promesse faite par les organisateurs des JO.
00:08:15Faire de Paris une ville haute à l'héritage durable.
00:08:18Côté infrastructure, si 95% des sites sportifs ou recevant du public étaient déjà existants ou étaient des sites temporaires,
00:08:26les autres, à l'image de l'aréna de la Porte de la Chapelle, qui deviendra un tout nouveau pôle culturel, seront réutilisés.
00:08:33Qui aurait cru que la Porte de la Chapelle allait être ce quartier ?
00:08:38Avec ses allées plantées d'arbres, magnifiques, dans lesquelles il fait bon s'asseoir, se reposer.
00:08:44Un héritage qui ne restera pas, le prix des tickets dans les transports.
00:08:48Aujourd'hui à 4 euros, le biais retrouvera son tarif habituel de 2,15 euros à partir du 8 septembre.
00:08:55En revanche, les effectifs augmentés à l'occasion des Jeux olympiques resteront.
00:08:59Vous savez que nous avons fait face à une dégradation du système de transport l'an dernier, en 2023,
00:09:05qui était due à une pénurie de conducteurs post-Covid.
00:09:09Cette pénurie est derrière nous.
00:09:11Une partie des conducteurs, mais les opérateurs vous le diront, vont être conservés après ces Jeux.
00:09:16Autre star de ces Jeux, la Vasque olympique installée dans les jardins des Tuileries pourrait être conservée.
00:09:22C'est en tout cas le souhait de la maire de Paris qui a confirmé avoir entamé des démarches pour son maintien.
00:09:27Un maintien qui pourrait aussi concerner les anneaux sur la tour Eiffel.
00:09:31Enfin, autre héritage des Jeux, le village olympique à Saint-Denis sera transformé en quartier résidentiel
00:09:37afin de faire face au manque de logements dans le département.
00:09:40Les premiers habitants devraient pouvoir s'installer à la rentrée 2025.
00:09:46Et les spectateurs dont tout cela a-t-il été conquis par ces Jeux, par l'organisation de l'événement ?
00:09:51Nous leur avons posé la question, écoutez leur réponse.
00:09:54La beauté de Paris, tous les sites absolument incroyables.
00:10:00L'organisation, je ne vois pas comment quelqu'un ne pourrait pas avoir envie de venir à Paris dorénavant.
00:10:10De rendre notre vie aussi facile à circuler à pied et en bicyclette, c'était grandiose.
00:10:18Je trouve un esprit de communauté et une énorme ouverture d'esprit.
00:10:25Les gens qui se busculent s'excusent, les gens sont aimables.
00:10:29L'un l'autre prend les photos, c'est vraiment quelque chose de formidable.
00:10:33Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:10:35Merci beaucoup Adrien, on vous retrouve à 15h pour votre grand journal de l'après-midi.
00:10:41On va marquer une pause, dans quelques instants on reviendra notamment sur le bilan sécuritaire de ces Jeux olympiques.
00:10:47Gérald Darmanin s'est exprimé ce matin, le ministre des Missionnaires de l'Intérieur.
00:10:51L'occasion aussi de faire le point sur le dispositif qui sera mis en place pour la cérémonie de clôture.
00:10:57Je vous le rappelle, c'est ce soir au Stade de France.
00:10:59Il faut bien finir ces JO, il n'y a pas de menaces caractérisées, nous dit Gérald Darmanin.
00:11:05On en parle dans quelques instants avec mes invités que je vous présente juste après la pause.
00:11:09A tout de suite.
00:11:10180 minutes, info, été, on ouvre la partie débat avec mes invités qui m'ont rejoint.
00:11:20Jérémy Stobbes, bonjour, vous êtes spécialiste du Royaume-Uni, directeur adjoint de la rédaction de Causeur.
00:11:25On parlera avec vous notamment tout à l'heure évidemment de la situation outre-Manche.
00:11:29Est-ce qu'elle risque de s'emporter en France ?
00:11:31C'est notamment une des questions que l'on se posera au cours de cette émission.
00:11:34Vendrie de Garpelle est également avec nous, bonjour.
00:11:36Vous êtes journaliste chez Valeurs Actuelles.
00:11:38Et nous sommes également rejoints par Julien Chenardy, secrétaire Allianz Île-de-France, bonjour.
00:11:42Avec vous, on va revenir sur l'aspect sécuritaire de ces JO.
00:11:46L'heure est déjà au bilan, on est au dernier jour de ces jeux.
00:11:50Il y a la cérémonie de clôture, ce sera le dernier événement d'ampleur avant les jeux pas olympiques.
00:11:54Et d'ailleurs, Gérald Darmanin, le ministre démissionnaire de l'Intérieur, s'est exprimé ce matin,
00:11:59à la fois sur le dispositif de sécurité pour ce soir dont on va parler juste après,
00:12:03sur le bilan qu'on peut déjà tirer de ces 15 jours de festivité dans la capitale.
00:12:09Écoutez ce qu'en dit le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:12:13Finalement, le patriotisme n'est pas d'attendre que son pays rate,
00:12:18ou que les policiers et les gendarmes puissent voir la délinquance ou un attentat se dérouler.
00:12:22Le patriotisme, c'est croire dans les serviteurs de l'État, dans les policiers, les gendarmes, les préfets, les pompiers,
00:12:27qui ont su, malgré toutes les critiques, malgré toutes les menaces, être au rendez-vous de ce défi planétaire.
00:12:33Et comme je l'ai déjà dit, la médaille d'or en revient aux agents du ministère de l'Intérieur,
00:12:38qui tout l'été voient le bénéfice de quatre années de préparation,
00:12:42et voient aussi le bénéfice du sacrifice du fait qu'eux n'ont pas vu leur famille pendant ces jeux olympiques,
00:12:47mais ils sont très fiers d'avoir sauvé la France.
00:12:49Julien Chénardy, médaille d'or attribuée par le ministre démissionnaire de l'Intérieur.
00:12:54Également, d'ailleurs, un message en ce sens du président de la République, il y a quelques instants, sur les réseaux sociaux,
00:12:59qui vous attribue lui aussi la médaille d'or.
00:13:01Vous, je parle évidemment des forces de l'ordre, des policiers, des gendarmes.
00:13:03Ça vous fait plaisir de voir que votre travail est salué de la sorte ?
00:13:07Oui, je pense qu'on peut très clairement attribuer la médaille d'or de la sécurité à tous les collègues,
00:13:12toutes les forces de sécurité, que ce soit les policiers, les gendarmes, les pompiers,
00:13:16tous ceux, les militaires aussi, qui ont été engagés sur ces JO.
00:13:20C'est vrai qu'on a eu des JO qui ont été particulièrement calmes au niveau sécurité,
00:13:25mais il faut savoir aussi à quel prix.
00:13:27C'est au prix aussi d'un déploiement absolument faramineux de forces de l'ordre sur Paris.
00:13:32Pour tous ceux qui sont restés sur Paris et qui ont pu se balader dans les rues,
00:13:36on avait des collègues qui étaient partout,
00:13:39qui même parfois en ont rigolé entre nous, se marchaient un peu sur les pieds.
00:13:42Et donc forcément, quand vous avez un tel dispositif qui est déployé dans les rues de la capitale,
00:13:47forcément, vous faites reculer l'insécurité.
00:13:50Et ce qui donne finalement de l'eau à notre moulin,
00:13:53quand on est constamment à dire et à répéter sur les plateaux de télévision
00:13:56qu'il faut des policiers et qu'il faut un recrutement massif pour pouvoir assurer la sécurité,
00:14:00on en a la démonstration pendant ces deux semaines.
00:14:03On parlera dans quelques instants de l'héritage et des leçons peut-être qu'on pourra tirer de ces 15 jours.
00:14:08Mais d'abord, l'état d'esprit de vos collègues,
00:14:10ils ont le sentiment du devoir accompli après ces 15 jours.
00:14:13Alors, ce n'est pas tout à fait fini, il y a encore la cérémonie de clôture.
00:14:16Mais enfin, comme vous l'avez dit, tout s'est plutôt bien passé.
00:14:18Il y a la cérémonie de clôture, il y a aussi les paralympiques
00:14:20qui vont également devoir mobiliser un nombre important.
00:14:2315 000 policiers et gendarmes pour les paralympiques.
00:14:25Mais oui, ils ont la satisfaction du devoir accompli.
00:14:28J'ai discuté avec énormément de collègues pendant ces dernières semaines
00:14:33et ils sont satisfaits de leur mission.
00:14:36Je pense que certains étaient contents aussi de monter à Paris
00:14:39et d'avoir cette mission qui sortait un petit peu de l'ordinaire.
00:14:42C'était pour eux quelque chose qui sortait vraiment de la vie ordinaire du policier.
00:14:48C'était quelque chose de plutôt positif.
00:14:51Maintenant, il faudra voir ensuite comment ça va se passer.
00:14:54J'entendais tout à l'heure Mme Hidalgo qui se réjouissait
00:14:57que Porte de la Chapelle soit devenue maintenant un lieu de quiétude.
00:15:00Ça voulait donc dire que ça ne l'était pas avant
00:15:02et ça, on ne l'avait jamais entendu dire.
00:15:04Je suis content qu'en creux, elle se réjouisse aujourd'hui
00:15:07que ce soit devenu un lieu très sécurisé.
00:15:09C'est vrai qu'on s'est beaucoup fait la réflexion pendant ces 15 jours
00:15:11que jamais Paris n'avait semblé aussi sûr.
00:15:14Effectivement, au prix de 45 000 policiers et gendarmes mobilisés,
00:15:17parfois un peu moins, mais c'était quand même un niveau de présence très fort.
00:15:21Un niveau qu'on ne pourra pas maintenir après.
00:15:23Mais malgré tout, on peut saluer l'investissement du ministère de l'Intérieur,
00:15:27des forces de l'ordre pendant ces 15 jours.
00:15:29On peut féliciter Gérald Darmanin d'avoir réussi ce pari assez osé et assez fou,
00:15:33d'avoir fait déjà une cérémonie d'ouverture en plein air,
00:15:36ce qui n'était jamais arrivé auparavant.
00:15:39On peut aussi féliciter surtout nos policiers et gendarmes,
00:15:43soutenus aussi par les militaires de Sentinelles,
00:15:46qui n'ont pas pris de congés cette année.
00:15:49Ils ont été remarquables, il faut le dire.
00:15:51Ils ont été remarquables par leur travail, mais aussi par leur gentillesse,
00:15:55parce qu'on a énormément vu d'images de policiers
00:15:57qui prenaient des photos avec des touristes,
00:16:00qui étaient assis sur les terrasses des cafés avec tout sourire.
00:16:06Ils ont toujours été très aimables pendant cette période des Jeux olympiques.
00:16:10On remercie aussi tous ces policiers.
00:16:12Ils sont 14 000 qui sont montés à Paris, qui sont venus des provinces,
00:16:16qui ne connaissaient pas forcément le territoire,
00:16:18qui pour certains, peut-être, venaient pour la première fois à Paris,
00:16:21et qui ont été formidables.
00:16:23Jérémy Stobbe, c'est vrai, on a beaucoup parlé de ce rapport police-population.
00:16:28On avait assez peu de doutes, finalement, sur le fait que les choses allaient bien se passer,
00:16:31parce que quand vous regardez les enquêtes d'opinion,
00:16:33les Français ont une très bonne image de leur police.
00:16:35Mais c'est bien aussi de voir que ça se concrétise dans nos rues à Paris,
00:16:38avec, comme le disait Vendry, ces belles images,
00:16:41ces rapports très cordiaux entre la police et la population,
00:16:45et les touristes même, d'ailleurs.
00:16:47Oui, c'est un touche-du-bois, mais c'est un triomphe.
00:16:51Et il faut rendre hommage à l'efficacité des forces de l'ordre françaises,
00:16:55mais sous tous les angles.
00:16:57Sous les angles des relations publiques,
00:16:59mais aussi la gestion de toutes les difficultés qui pourraient arriver.
00:17:03On note aussi qu'apparemment,
00:17:05la concentration des forces dans la région parisienne
00:17:09n'a pas permis des débordements de violences ailleurs.
00:17:13Oui, c'était quelque chose qu'on redoutait, c'est vrai, vous avez raison.
00:17:16Oui, oui, tout à fait.
00:17:18On voit un contraste inévitable entre ce qui se passe ici
00:17:21et les problèmes de leurs collègues outre-Manche,
00:17:24où ça barre dans ce moment.
00:17:26Mais il s'agit non seulement du bilan de ces jeux,
00:17:34mais aussi un peu du ministre démissionnaire.
00:17:37Et je suis sûr qu'il est très content
00:17:40de pouvoir conclure plus ou moins sur ce triomphe.
00:17:44Je suis certain qu'il va surfer sur ce succès,
00:17:48et qu'il va parler de tout le bien qu'il a fait
00:17:51en minimisant peut-être d'autres problèmes qu'il y a eus.
00:17:56Et justement, vous avez raison,
00:17:58la boucle sera sans doute bouclée ce soir pour Gérald Darmanin,
00:18:01du Stade de France pour la finale de l'équipe des champions 2022,
00:18:04avec effectivement les débordements que l'on a connus,
00:18:06la difficulté politique qu'il a rencontrée par la suite
00:18:09avec la fameuse affaire des supporters anglais,
00:18:11jusqu'au Stade de France, toujours ce soir,
00:18:13pour la cérémonie de clôture qui pourrait parachever, c'est vrai,
00:18:1515 jours réussis pour le ministre de l'Intérieur.
00:18:18Vous l'avez entendu, Gérald Darmanin a parlé des cassandres,
00:18:21ceux qui alertaient sur le fait que ça pourrait mal se passer.
00:18:24Il y a notamment des citations d'Alain Bauer qui ressortent,
00:18:27parce qu'Alain Bauer, expert en sécurité,
00:18:29avait alerté sur le fait que cette cérémonie d'ouverture
00:18:32était criminelle, cette cérémonie d'ouverture en plein air.
00:18:34Il s'est exprimé, Alain Bauer, dans les colonnes du JDD,
00:18:37à retrouver en kiosque aujourd'hui.
00:18:39Les statistiques du service ministériel de la sécurité intérieure
00:18:41confirment malgré tout une certaine persistance des violences physiques,
00:18:44malgré cette mobilisation des forces de l'ordre exceptionnelles,
00:18:47nous dit Alain Bauer, professeur de criminologie
00:18:50dans les colonnes du JDD, qui atténue en quelque sorte aussi
00:18:54la réussite sécuritaire de ces JO, c'est-à-dire qu'effectivement,
00:18:57d'un point de vue organisationnel, ça a bien passé.
00:18:59Malgré tout, la délinquance n'a pas complètement disparu.
00:19:02D'ailleurs, on a vu un certain nombre d'affaires,
00:19:04Julien Chenard dit, ces dernières semaines, ces derniers jours,
00:19:06dans la capitale, notamment, ou en région parisienne.
00:19:09On a toujours des affaires, de toute façon.
00:19:11Après, traditionnellement, c'est vrai qu'en plein milieu
00:19:13de l'été, on a quand même un peu plus de calme,
00:19:16parce que nos délinquants aussi prennent des vacances, ils partent.
00:19:19Et donc, ils vont aller commettre leurs méfaits ailleurs,
00:19:21sur le territoire, ou dans des pays étrangers.
00:19:24Là, pour le coup, il y a toujours des...
00:19:26Moi, je vois, par exemple, hier soir, on a eu un refus d'obtempérer
00:19:29à Villeneuve-Saint-Georges, où on a eu un policier municipal
00:19:32qui a été blessé. Il y a eu un refus d'obtempérer
00:19:35également à Rennes. Il y a eu des violences contre
00:19:38mes collègues à Montreuil, dans le 93,
00:19:41avec des collègues blessés. Et je tiens ici
00:19:44à leur apporter tout mon soutien. Vous voyez, la délinquance,
00:19:47elle continue, elle est toujours là, elle est en fond.
00:19:50Disons qu'elle n'a pas atteint les Jeux Olympiques.
00:19:52Elle reste, malgré tout, sur le territoire, et notamment en banlieue,
00:19:55parce que c'est là où il y avait, peut-être, finalement,
00:19:57moins de force de l'ordre, hormis les sites olympiques.
00:20:00Mais finalement, comme tous les policiers se sont concentrés sur Paris,
00:20:03vous avez une délinquance qui a continué à prospérer
00:20:06avec le trafic, etc., les vols, les agressions,
00:20:09sur la banlieue. Et bien évidemment, on n'en a pas parlé,
00:20:12parce que tout a été couvert par les médailles,
00:20:15et puis par l'événement sportif.
00:20:16Ce que vous nous dites, c'est que le fait qu'on ait concentré
00:20:18autant de force de l'ordre à Paris, dans la petite couronne parisienne,
00:20:22peut-être, ça a moins permis d'intervenir sur d'autres
00:20:25types de délinquances qui se sont déroulées.
00:20:28On n'a pas de données statistiques, à ce stade, sur une éventuelle hausse
00:20:31de la délinquance en région parisienne ou dans d'autres villes.
00:20:33Mais vous nous dites que, forcément, il y aura un effet
00:20:37autour de bâton.
00:20:38Il y a un effet, deux choses, premièrement.
00:20:41Il y a un effet sur la délinquance, puisqu'il y a moins de présence,
00:20:44forcément, dans certains coins de France, puisque vous avez
00:20:47mécaniquement, avec l'effet des vases communicants,
00:20:50lorsque vous enlevez, lorsque vous déshabillez une ville,
00:20:53et bien vous ravillez une autre, forcément, vous avez moins de policiers
00:20:56à un endroit. Et puis, la deuxième chose,
00:20:59c'est que le phénomène, de toute façon, de délinquance
00:21:04continue, de toute façon, systématiquement.
00:21:07Il ne s'arrête pas parce que vous avez des policiers
00:21:10à un endroit. Il va être ralenti, il va être contrôlé.
00:21:13Mais c'est vrai que sur la capitale en elle-même,
00:21:16on a eu quand même moins de faits. Je pense qu'on verra avec les statistiques.
00:21:19Mais ce qui sera intéressant de noter, quand même, c'est les statistiques
00:21:22en province, c'est les statistiques dans les grandes agglomérations.
00:21:25Je pense à Marseille, je pense à Lyon, je pense à toutes ces grandes villes
00:21:28et toutes ces banlieues qui, elles, n'ont pas eu de renforts,
00:21:31forcément, parce qu'elles n'accueillaient pas de JO.
00:21:34Et donc, fatalement, voir comment ça s'est passé et voir un peu,
00:21:37avec le retour, comment ont été traités les affaires,
00:21:40comment les temps d'intervention de mes collègues,
00:21:43qui ont forcément été beaucoup plus longs, puisque beaucoup plus sollicités.
00:21:46Donc, voilà, voir un petit peu comment ça s'est passé.
00:21:49– C'est intéressant. Vendredi de Gapelle, on aura forcément,
00:21:52on a eu les yeux rivés pendant 15 jours sur Paris.
00:21:54On verra peut-être qu'il y a eu des effets dans d'autres villes.
00:21:57Ce sera évidemment à surveiller.
00:21:58– Oui, il y en aura mécaniquement.
00:22:00Déjà, ce bilan, cette réussite sécuritaire, fait partie du bilan d'Hérald Darmanin,
00:22:04mais il n'annule pas le bilan général de son quinquennat à Place Beauvau.
00:22:09Et puis, il va y avoir un défi, c'est que cette sécurité dure dans le temps.
00:22:13Malgré la levée du dispositif sécuritaire renforcé,
00:22:18les Parisiens se sont habitués tout de même à avoir une ville qui est propre,
00:22:22une ville où il n'y a pas des bandes de racailles dans le métro,
00:22:25où ils ne voient pas des tentes de migrants partout sur la place de Clichy ou ailleurs.
00:22:30Ils n'ont pas vu non plus les joueurs de manteau.
00:22:33On sait qu'on a mis beaucoup la poussière sur le tapis aussi,
00:22:36donc attention à ce qu'il n'y ait pas une gueule de bois ou un revirement.
00:22:39Il va falloir effectivement, comme disait Monsieur,
00:22:42voir dans les grandes agglomérations les statistiques et les chiffres
00:22:46de l'indélinquance pendant ces Jeux Olympiques.
00:22:49Et puis, mécaniquement, s'il y a 14 000 gendarmes et policiers
00:22:53qui sont montés à Paris, ces derniers, quand ils vont rentrer,
00:22:56vont devoir prendre aussi leur congé.
00:22:58Ils n'ont pas pris de congé pendant un mois, voire deux semaines ou un mois.
00:23:02Donc forcément, il va y avoir aussi un vide qu'il va falloir combler.
00:23:05Et ça va être tout le Paris de Gérard Darmanin ou alors de son successeur
00:23:09dans les prochaines semaines et mois.
00:23:11Jérémy Stopp, c'est vrai, on aura du mal à dire aux Parisiens, aux Franciliens,
00:23:14aux Français de manière générale que la situation va revenir à Paris
00:23:17comme elle l'était avant.
00:23:18Je parlais beaucoup du champ de Mars.
00:23:20Le champ de Mars a beaucoup incarné l'insécurité à Paris
00:23:22avec des affaires de viol dont on a évidemment parlé.
00:23:25Là, il y a eu beaucoup de sécurité, beaucoup de policiers et de gendarmes
00:23:28qui ont permis d'assurer la sécurité.
00:23:30On l'a dit, on l'a répété, ils ne pourront pas rester tout le temps
00:23:32ces 40 000 policiers et gendarmes.
00:23:34Malgré tout, vous n'allez pas leur dire aux Parisiens,
00:23:36maintenant, ça va revenir comme avant.
00:23:37C'est tout l'enjeu politique, là.
00:23:39Oui, oui, tout à fait.
00:23:40Mais la vérité, c'est qu'on ne lutte pas contre la criminalité
00:23:43à coup de compétitions sportives, malheureusement.
00:23:48Nous aurons les mêmes problèmes.
00:23:50Est-ce qu'il y aura assez de ressources pour lutter contre une criminalité
00:23:55qui trouve toujours de nouvelles opportunités,
00:23:59qui ne cesse de chercher les points faibles de l'État ?
00:24:08On aura toujours ces problèmes.
00:24:12Où sont les crédits ?
00:24:14On a besoin de plus de prisons, plus de places en prison,
00:24:19plus de gardiens formés, plus de magistrats, plus de policiers.
00:24:24Et ça ne va pas partir, toutes ces problématiques-là.
00:24:29Et il faut dire que pour le moment, ça va être pire,
00:24:32parce qu'on ne sait pas quel va être le gouvernement.
00:24:35Donc la gueule de bois sera particulièrement dure, à mon avis.
00:24:41En tout cas, il y a une ministre, Olivia Grégoire,
00:24:43en l'occurrence ministre démissionnaire en charge des PME,
00:24:45qui a dit que les forces de l'ordre ont été nos meilleurs atouts
00:24:47pour la promotion de la Destination France durant ces JO.
00:24:51Voilà encore une personnalité politique qui vous rend hommage.
00:24:53Et puis il y a un autre hommage, peut-être un peu plus inattendu,
00:24:55celui-là, celui de Mathieu Annotin.
00:24:57C'est le maire socialiste de la ville de Saint-Denis,
00:25:00qui fait le même constat que nous ici.
00:25:03Il dit que la présence de la police est efficace pour lutter contre l'insécurité.
00:25:08Même si, pour certains, ils étaient convaincus depuis longtemps que c'était efficace,
00:25:13ça semble même gagner maintenant ceux qui n'ont pas forcément toujours prôné la présence policière.
00:25:17On pense à Anne Hidalgo qui était contre la police municipale, on s'en rappelle.
00:25:20Je suis content de voir que même les socialistes évoluent
00:25:23et qu'aujourd'hui la présence policière fait plaisir à tout le monde.
00:25:26Je pense qu'elle ne fait pas encore plaisir à tout le monde,
00:25:28parce que si on va encore plus à gauche et vers LFI,
00:25:31je ne suis pas certain qu'on ait des messages de soutien envers mes collègues,
00:25:35ce qui est bien évidemment lamentable.
00:25:37Mais non, je pense qu'on peut tous aujourd'hui se féliciter
00:25:40qu'il n'y a pas eu d'incident majeur sur ces JO,
00:25:42et bien évidemment je touche du bois pour que ça continue,
00:25:44et notamment sur cette cérémonie de clôture qui aura lieu ce soir.
00:25:48Et puis, comme il a été dit, c'est effectivement la suite à donner,
00:25:53comment ça va se passer.
00:25:54Effectivement, on a peur, nous, d'un retour de flamme derrière au mois de septembre,
00:25:58quand tout sera fini et que le soufflet sera retombé.
00:26:01On marque une première pause dans 180 minutes info,
00:26:04et puis on revient, on parlera de la Marseillaise,
00:26:06tube de l'été de ces JO.
00:26:08A tout de suite.
00:26:13De retour dans 180 minutes info été,
00:26:15toujours avec Jérémy Stubbs, Vendrick De Gerpel et Julien Chénardy.
00:26:19On en vient à ce tube de l'été,
00:26:21en tout cas c'est comme ça qu'il est présenté par notre collègue Pascal Praud
00:26:24dans sa chronique hebdomadaire dans les colonnes du JDD.
00:26:28Pour Pascal Praud, la Marseillaise est tout simplement le tube de l'été.
00:26:32Elle a résonné à 16 reprises de manière très officielle
00:26:35lors de la cérémonie de remise des médailles.
00:26:3716 médailles d'or pour la délégation française,
00:26:39mais en fait elle a résonné à de très nombreuses reprises,
00:26:42notamment au Club France.
00:26:44On va peut-être pouvoir écouter quelques notes de cette Marseillaise.
00:26:58Et voilà ce que nous dit Pascal Praud justement dans cette chronique.
00:27:02« Ce n'est pas le moindre des paradoxes pour une France
00:27:04que beaucoup d'entre nous jugent fracturée, archipélisée ou perdue
00:27:08et qui chante à tue-tête son enthousiasme de la rue Lepic à Montmartre
00:27:11jusque dans les allées du château de Versailles.
00:27:13Drôle de pays, accablé en juin, exalté en août. »
00:27:17C'est vrai que la Marseillaise est une chanson
00:27:19en ce moment à Vendredi de Garpelle.
00:27:21Est-ce que vous pensez là aussi qu'on a un changement profond
00:27:24qui perdurera ou c'est simplement un tube de l'été
00:27:27et comme les tubes de l'été, on les passe vite à autre chose ?
00:27:30Oui, justement. En 1998, on parlait de l'effet black blamber
00:27:33qui était vite retombé.
00:27:35En 2024, on peut parler d'effet bleu-blanc-rouge.
00:27:38Mais je crains que ce soit qu'une chimère
00:27:40parce qu'on ne sait pas.
00:27:42On ne sait pas.
00:27:44On ne sait pas.
00:27:46Mais je crains que ce soit qu'une chimère
00:27:48parce qu'on se rend compte qu'il n'y a que le sport
00:27:51qui réunit tous les Français.
00:27:53Il n'y a que le sport qui fait qu'on est fiers
00:27:55de notre drapeau, de notre hymne national,
00:27:57qu'on est fiers de l'appartenance à notre pays.
00:27:59Enfin, ça dépend pour qui.
00:28:01On verra que tout le monde n'est pas sur la même longueur d'onde.
00:28:03Tout le monde n'est pas sur la même longueur d'onde, évidemment.
00:28:05J'espère que ça perdurera.
00:28:07Je crois que chanter la Marseillaise,
00:28:09c'est un acte d'amour, un acte charnel
00:28:11qu'on fait avec la France.
00:28:13Les Français, peu importe leur religion,
00:28:15leur couleur de peau, etc.,
00:28:17doivent se sentir fiers d'appartenir
00:28:19à cette belle nation qu'est la France.
00:28:21C'est vrai qu'en France, Jérémie Stubbs,
00:28:23on a parfois instrumentalisé
00:28:25le fait de brandir un drapeau,
00:28:27de chanter la Marseillaise,
00:28:29donner une couleur politique à cette action
00:28:31qui n'est finalement qu'un élan patriotique
00:28:33dans le domaine du sport
00:28:35ou dans d'autres domaines.
00:28:37On peut penser aux cérémonies du 14 juillet.
00:28:39Est-ce que vous pensez peut-être que ça peut changer
00:28:41pour conserver un élan patriote
00:28:43pour les semaines et les mois à venir ?
00:28:45J'aimerais le croire.
00:28:47J'aimerais le croire,
00:28:49d'autant que l'interprétation
00:28:51de la Marseillaise
00:28:53lors de la cérémonie d'ouverture
00:28:55a été superbe, magnifique.
00:28:57Il faut rendre hommage
00:28:59à la chanteuse, à l'orchestre.
00:29:01C'était sublime.
00:29:03De tels moments sont importants.
00:29:05Je me souviens bien sûr
00:29:07des Jeux Olympiques de Londres 2012.
00:29:09Ça a donné un petit élan
00:29:11à la nation.
00:29:13Je ne dirais pas
00:29:15que ça a provoqué le Brexit
00:29:17quatre ans plus tard.
00:29:19Mais il est vrai que
00:29:21ça peut durer parfois,
00:29:23curieusement.
00:29:25Espérons-le.
00:29:27On a toutes les raisons d'être sceptiques.
00:29:29Mais pour une fois,
00:29:31essayons de garder une foi naïve
00:29:33que tout peut changer.
00:29:35Voilà une raison peut-être d'être sceptique.
00:29:37Nathalie Arthaud,
00:29:39en l'occurrence,
00:29:41a posté sur son réseau social
00:29:43un message qui va à l'encontre
00:29:45de cet élan dont on parlait sans surprise.
00:29:47« On peut rajouter à toutes les médailles de la France,
00:29:49celle du chauvinisme.
00:29:51Il n'y en a eu que pour les sportifs français.
00:29:53Bien difficile de suivre les autres athlètes.
00:29:55Il fallait des Cocorico et des Marseillaises. »
00:29:57Nous dit Nathalie Arthaud
00:29:59qui, visiblement, ne partage pas
00:30:01l'élan patriote d'un certain nombre
00:30:03de nos concitoyens.
00:30:05Certains représentants politiques à gauche
00:30:07ont un peu dit la même chose.
00:30:09Encore tout récemment,
00:30:11le député Thomas Porte, par exemple,
00:30:13a tweeté sur les JO, ce qui était peu arrivé,
00:30:15sur la victoire des États-Unis contre la France.
00:30:17Certains lui ont reproché d'avoir
00:30:19choisi le tweet magique
00:30:21sur la performance de celui qui, pourtant,
00:30:23a été très dur avec les Français.
00:30:25Hier, Stephen Curry a permis
00:30:27à l'équipe de basket américain de l'emporter.
00:30:29Il y a quand même encore des freins,
00:30:31des réticences à cet élan patriote.
00:30:33Des grincheux, vous dites ?
00:30:35Oui, des grincheux.
00:30:37Évidemment qu'il y a du chauvinisme
00:30:39dans toutes les compétitions sportives.
00:30:41Évidemment qu'on va soutenir le pays
00:30:43auquel on appartient.
00:30:45On peut, pour autant, aussi se féliciter
00:30:47des scores et des records
00:30:49des autres nations.
00:30:51Maintenant, dire
00:30:53qu'on est trop chauvins,
00:30:55je trouve ça un peu
00:30:57à contre-courant,
00:30:59en réalité, de cet esprit sportif
00:31:01et olympique. Évidemment,
00:31:03on va suivre notre délégation,
00:31:05ces gens-là.
00:31:07Ce tweet me paraît
00:31:09une honte un peu
00:31:11pour la France. Cette dame
00:31:13a été élue,
00:31:15elle a porté la voix de la France
00:31:17et elle n'est même pas fière de sa délégation française.
00:31:19Je trouve ça fortement dommageable.
00:31:21Jean-Michel, vous partagez cet avis aussi ?
00:31:23Oui, tout à fait. Ça montre
00:31:25que pour ces gens-là, les nations,
00:31:27du moins les nations occidentales,
00:31:29ne devraient pas exister, ne devraient pas avoir
00:31:31de frontières, ne devraient pas avoir
00:31:33d'identité, ne devraient pas avoir
00:31:35de fierté. Et donc, c'est
00:31:37plutôt la honte de ces
00:31:39gens-là qui s'exprime là.
00:31:41Julien Chénardy, qu'est-ce que ça vous évoque,
00:31:43ces débats sur nos symboles
00:31:45de notre pays, la marseillaise, le drapeau
00:31:47et toutes les questions politiques que ça soulève ?
00:31:49Moi, ce qui m'étonne, c'est de la
00:31:51part de ces gens qui
00:31:53régulièrement affichent
00:31:55le drapeau palestinien,
00:31:57et qui l'ont même affiché jusqu'à l'Assemblée nationale.
00:31:59C'est-à-dire que pour eux, le patriotisme,
00:32:01pour eux, l'amour du drapeau,
00:32:03pour eux, l'amour de la patrie,
00:32:05ça ne fonctionne que dans un seul sens.
00:32:07Ça ne fonctionne que quand c'est la Palestine,
00:32:09ça ne fonctionne que
00:32:11pour défendre des causes
00:32:13auxquelles ils croient, mais quand c'est leur
00:32:15propre pays à eux, on a l'impression
00:32:17que ça les enquiquine profondément.
00:32:19Donc, je pense qu'il faut
00:32:21continuer à aimer la marseillaise,
00:32:23il faut continuer à aimer le drapeau, il faut
00:32:25continuer à l'afficher partout, parce que plus
00:32:27on l'affichera, et plus on les emmerdera, et mieux
00:32:29ce sera.
00:32:31Autre message d'une responsable politique
00:32:33de gauche qui suscite la polémique ces dernières heures,
00:32:35il nous vient d'Hercilia Soudé,
00:32:37députée de la France insoumise de Seine-et-Marne.
00:32:39Elle dit tout simplement que la France
00:32:41est, selon elle, islamophobe.
00:32:43En cause, l'interdiction du port du voile
00:32:45dans les compétitions olympiques,
00:32:47et voilà ce qu'elle dit à tous ceux qui disent
00:32:49si la France est islamophobe, pourquoi
00:32:51tant de musulmans vivent en France ? Je réponds, le monde
00:32:53existe, les femmes n'ont pas pour autant
00:32:55émigré sur Mars.
00:32:57Je vous laisse juge de l'analyse et du
00:32:59niveau d'analyse politique d'Hercilia Soudé.
00:33:01En tout cas, il y a eu beaucoup de réactions
00:33:03politiques de différents partis.
00:33:05D'ailleurs, on va peut-être voir d'abord celle de
00:33:07Sébastien Chenu, du Rassemblement National,
00:33:09qui réagit
00:33:11à la publication d'Hercilia Soudé. En général,
00:33:13lorsqu'on ne se sent pas bien quelque part,
00:33:15on s'en va, dit l'élu
00:33:17du Rassemblement National,
00:33:19Michael Delafosse également, le maire de Montpellier à Régis,
00:33:21maire socialiste de Montpellier d'ailleurs.
00:33:23Halte à l'outrance contre la France, pays qui assure
00:33:25à chacun la liberté de croire
00:33:27ou de ne pas croire. C'est une liberté fondamentale.
00:33:29La laïcité garantit que le dogme
00:33:31religieux ne s'impose pas sur la vie civile.
00:33:33La laïcité protège
00:33:35et émancipe. Les Français catholiques,
00:33:37musulmans, protestants, juifs, non-croyants,
00:33:39mesurent chaque jour la puissance
00:33:41et la chance de ces principes qu'assurent
00:33:43la France. Et puis, dernière réaction, peut-être celle de
00:33:45Naïma Mouchou, vice-présidente
00:33:47de l'Assemblée Nationale du Parti Horizon.
00:33:49Les musulmans de France sont des marionnettes
00:33:51entre vos mains, dit-elle, et ceux de LFI, un gisement
00:33:53électoral pour servir vos petites ambitions
00:33:55politiques.
00:33:57Elles vous exacerbent la perception
00:33:59victimaire et le ressentiment d'une partie
00:34:01d'entre eux, comme avec ce tweet
00:34:03et elle poursuit
00:34:05la critique de ce message d'Hercilia
00:34:07Soudé. C'est vrai que dire
00:34:09que la France est islamophobe, c'est d'une certaine manière
00:34:11mettre une cible aussi sur
00:34:13la France et donc les Français.
00:34:15On sait que ce n'est pas anodin du tout comme accusation,
00:34:17dit-elle.
00:34:19On peut toujours discuter
00:34:21et débattre des situations
00:34:23précises où le port
00:34:25du voile est approprié
00:34:27ou non, mais
00:34:29ces politiques ne font pas ça.
00:34:31Elle, en particulier,
00:34:33elle recourt tout de suite
00:34:35à l'hyperbole, à la surenchère.
00:34:37Ce qui est important, ce n'est pas
00:34:39le voile, c'est de condamner la France.
00:34:41La France est islamophobe.
00:34:43Une telle généralisation
00:34:45grossière ne peut pas
00:34:47avoir de valeur, sauf
00:34:49et on l'a dit là,
00:34:51sauf pour parler à un certain
00:34:53électorat ou à certains
00:34:55militants dont c'est
00:34:57le pain et le manger, en quelque sorte.
00:34:59Donc, on voit
00:35:01bien leur
00:35:03mécanique là.
00:35:05C'est tout simplement ridicule.
00:35:07Est-ce que finalement, Vendredi de Gerpel,
00:35:09ces Jeux olympiques n'auront pas servi de révélateur
00:35:11aussi sur un certain nombre de sujets,
00:35:13de voir quelles étaient les opinions
00:35:15des uns et des autres ?
00:35:17On savait déjà ce qu'elle pensait.
00:35:19Ce tweet, quand je l'ai vu hier, pour tout vous dire,
00:35:21il m'a vraiment mis en colère.
00:35:23Une semaine avant le tragique
00:35:25anniversaire de l'embuscade
00:35:27d'Ousbine,
00:35:29où des militaires français sont
00:35:31morts en 2008
00:35:33sous le feu des talibans, parce qu'ils étaient
00:35:35venus sauver,
00:35:37libérer le pays afghan,
00:35:39qui compte 83% de musulmans,
00:35:41du joug taliban.
00:35:43J'aimerais lui poser la question,
00:35:45est-ce que ces français qui sont allés
00:35:47faire la chasse aux talibans
00:35:49étaient islamophobes ? Je ne le crois pas.
00:35:51J'ai trouvé ce tweet injurieux
00:35:53et même francophobe.
00:35:55Vous savez, moi, je trouve
00:35:57que ces gens qui crachent
00:35:59sur la France en permanence alors qu'elle est élue de la nation,
00:36:01je trouve ça vraiment déplorable.
00:36:03Et je crois que même
00:36:05ces électeurs doivent
00:36:07se sentir humiliés et honteux
00:36:09d'avoir une représentante
00:36:11comme Ercilia Soudé.
00:36:13Je précise que la France Insoumise n'a pas
00:36:15souhaité réagir. On a sollicité
00:36:17évidemment leur réaction.
00:36:19Ercilia Soudé est également la bienvenue
00:36:21pour répondre à
00:36:23ces critiques et expliquer peut-être
00:36:25ce qu'elle a voulu dire aussi par ce
00:36:27tweet. On va marquer une nouvelle pause
00:36:29dans 180 minutes info. Dans quelques instants, on prendra
00:36:31la direction de Calais.
00:36:33On retrouvera notamment notre équipe envoyée
00:36:35spéciale sur place pour nous parler
00:36:37de la situation dans cette ville parce qu'il y a
00:36:39des craintes quant au fait que la situation
00:36:41au Royaume-Uni, la situation d'émeute
00:36:43ne s'étendent à cette
00:36:45ville du nord de la France. A tout de suite.
00:36:51180 minutes info. On est de retour.
00:36:53On va donc prendre tout de suite la direction
00:36:55de Calais où nous attend notre
00:36:57équipe sur place, Juliette Saada et
00:36:59Axel Rebo. Bonjour Juliette.
00:37:01Les autorités s'inquiètent de la
00:37:03potentielle venue de ces activistes
00:37:05britanniques qui projettent d'empêcher
00:37:07les embarcations de migrants.
00:37:09Qu'est-ce que vous pouvez nous dire à la
00:37:11mi-journée sur cette situation ?
00:37:15Effectivement, les autorités surveillent
00:37:17de très près cette potentielle venue
00:37:19des activistes anti-immigration.
00:37:21Leur objectif, c'est de venir
00:37:23ici à Calais et d'empêcher
00:37:25le départ de migrants
00:37:27vers la Grande-Bretagne depuis
00:37:29ces plages du nord comme vous voyez
00:37:31derrière moi. Alors pourquoi
00:37:33aujourd'hui ? Pourquoi maintenant ?
00:37:35Parce que c'est vrai qu'il y a beaucoup
00:37:37de tentatives de traversée en
00:37:39ce moment grâce aux conditions
00:37:41qui semblent plus propices.
00:37:43C'est vrai qu'il fait beau, la mer
00:37:45est plus calme. La traversée n'en reste
00:37:47pas moins dangereuse.
00:37:49Ce matin même, la préfecture de la Manche
00:37:51a indiqué que deux personnes sans papiers
00:37:53étaient décédées, noyées.
00:37:55C'en est suivi une mission
00:37:57de sauvetage de la part des autorités.
00:37:59Et 50 migrants
00:38:01avaient embarqué depuis
00:38:03ces plages entre Calais
00:38:05et Dunkerque pour rejoindre
00:38:07la Grande-Bretagne. Ils ont été secourus
00:38:09et ramenés au port de Calais
00:38:11ce matin. Pour l'instant,
00:38:13pas d'informations concernant la présence
00:38:15d'activistes anglais
00:38:17sur cette zone. Mais la préfecture du département
00:38:19a déclaré néanmoins que la situation
00:38:21était suivie de très
00:38:23près et très attentivement
00:38:25par les services de renseignement.
00:38:27Donc suffisamment prise au sérieux par l'Etat.
00:38:29Juliette Sadaï,
00:38:31merci également à Axel Rebo
00:38:33qui vous accompagne dans la ville de Calais.
00:38:35Vous en parliez réaction de la maire
00:38:37de Calais, Natacha Bouchard
00:38:39qui a parlé de ces menaces d'activistes
00:38:41britanniques sur leur éventuelle
00:38:43venue à Calais. Voilà ce qu'elle
00:38:45dit. Nous prenons toujours au sérieux ce type de
00:38:47menace. Calais ne doit pas être
00:38:49un terrain de jeu pour les extrêmes. Nous restons
00:38:51vigilant. Il est important
00:38:53que la police britannique fasse son travail de
00:38:55renseignement et bloque ces activistes
00:38:57sur le périmètre de leur frontière.
00:38:59Jérémy Stoeb, c'est une menace qui a été
00:39:01agitée, on le verra par un groupe
00:39:03précis.
00:39:05Pas de présence à ce stade.
00:39:07Malgré tout, les menaces sont prises très au sérieux
00:39:09par les autorités françaises. Il faut les prendre au sérieux
00:39:11parce que cet individu-là
00:39:13est déjà venu
00:39:15à Calais dans le passé
00:39:17avec un comportement
00:39:19menaçant. Il s'est vu
00:39:21déjà interdire l'accès
00:39:23aux portes d'ouvre.
00:39:25Ici,
00:39:27c'est le théâtre logique
00:39:29pour ces opérations maintenant.
00:39:33Il ne représente qu'une
00:39:35petite minorité, mais
00:39:37cette petite minorité, grâce aux réseaux sociaux,
00:39:39peut avoir une portée,
00:39:41une influence très grande, on vient de le voir.
00:39:43Le phénomène qu'on a vu
00:39:45au Royaume-Uni ces
00:39:47derniers jours, c'est ce que j'appellerais
00:39:49une sorte
00:39:51d'hooliganisme xénophobe
00:39:53dans l'atmosphère.
00:39:55Ce n'est pas quelque chose qui est nécessairement dirigé
00:39:57par des leaders, mais il suffit
00:39:59de lancer quelques
00:40:01fake news, quelques idées
00:40:03et puis des gens vont
00:40:05peut-être venir. Pour le moment,
00:40:07on dirait que
00:40:09ce mouvement outre-manche a perdu
00:40:11de son souffle. Il essaie
00:40:13peut-être d'en regagner de ce côté,
00:40:15mais ce n'est pas le problème.
00:40:17Il faut le prendre au sérieux quand même.
00:40:19Derrière ces menaces, il y a un groupe
00:40:21qui s'appelle Active Patriote.
00:40:23Notre envoyé spécial au Royaume-Uni,
00:40:25Thibault Marcheteau, nous en dit plus
00:40:27sur ce groupe.
00:40:29Effectivement, ce compte Active Patriote
00:40:31serait en réalité tenu par un certain
00:40:33Alan Leggett, selon plusieurs
00:40:35médias britanniques. Il s'agirait
00:40:37d'un patriote qui se définit lui-même
00:40:39comme chasseur de migrants. Il fait partie
00:40:41de tous ces influenceurs anti-immigration
00:40:43qui ont relayé notamment de fausses informations
00:40:45concernant le profil de ce
00:40:47principal suspect qui a
00:40:49assassiné les trois fillettes
00:40:51à Southport. Il fait donc
00:40:53partie de tout cet environnement
00:40:55sur les réseaux sociaux. Il a effectivement
00:40:57le 1er août dernier affirmé qu'il souhaitait
00:40:59rejoindre les côtes françaises
00:41:01pour empêcher les migrants de
00:41:03passer la Manche et de rejoindre
00:41:05l'Angleterre. Il a dit qu'il possédait les fonds pour
00:41:07prendre trois voitures, mais également louer un appartement
00:41:09pendant une semaine. Il était déjà
00:41:11venu sur les côtes françaises au mois
00:41:13de juillet dernier. Il a posté une vidéo
00:41:15où l'on voit des gendarmes français
00:41:17surveiller les côtes françaises.
00:41:19Si le Premier ministre anglais
00:41:21Keir Starmer a parlé de sanctions
00:41:23très fortes pour tous ceux qui
00:41:25participaient à ces émeutes, il a également
00:41:27parlé des commanditaires qui seront selon lui
00:41:29retrouvés jugés ici en Angleterre.
00:41:31Julien Chénardi,
00:41:33c'est important aussi pour les autorités,
00:41:35pour les forces de l'ordre
00:41:37indirectement, de ne pas voir arriver
00:41:39aussi les émeutes qu'ont connues
00:41:41les britanniques ces dernières semaines
00:41:43et de faire en sorte qu'il n'y ait aucun
00:41:45risque et donc de prendre tout ça très au sérieux
00:41:47même s'il s'agit simplement de comptes
00:41:49sur les réseaux sociaux, ça fait partie de votre job aussi
00:41:51d'anticiper ces problématiques-là ?
00:41:53Pour l'instant, c'est au stade de menaces.
00:41:55Il n'y a pas de réelle
00:41:57arrivée pour l'instant de personnes
00:41:59sur le territoire français
00:42:01venant de ces groupuscules.
00:42:03Maintenant, c'est sûr que si ça vient,
00:42:05ça vient se rajouter à la problématique migratoire
00:42:07qui est déjà très importante.
00:42:09Je pense qu'on n'en parle pas beaucoup, mais
00:42:11ça reste toujours avec
00:42:13énormément de passagers,
00:42:15de migrants assez réguliers et fréquents
00:42:17que mes collègues sont obligés de gérer
00:42:19parce que ce n'est pas toujours évident d'avoir
00:42:21vis-à-vis de populations
00:42:23qui sont fatiguées, énervées
00:42:25et qui parfois en ont marre.
00:42:27Du coup, vous avez souvent des violences
00:42:29et ce sont mes collègues aujourd'hui
00:42:31qui sont mobilisés pour
00:42:33assurer la sécurité dans ces coins-là.
00:42:35C'est sûr que si en plus viennent
00:42:37des groupuscules d'Outre-Manche
00:42:39pour essayer de s'opposer
00:42:41aux migrants, ça va compliquer
00:42:43leur tâche.
00:42:45On rappelle que deux personnes sont
00:42:47décédées dans une tentative de traversée de la Manche
00:42:49ce matin. Ça porte à
00:42:51neuf le nombre de décès en mer
00:42:53depuis mi-juillet.
00:42:55On voit une pression migratoire qui s'accentue
00:42:57dans cette région,
00:42:59dans ce passage entre Calais et
00:43:01Douvres notamment.
00:43:03C'est compliqué aussi pour les autorités françaises
00:43:05d'appréhender cette arrivée éventuelle
00:43:07de militants britanniques
00:43:09parce qu'effectivement,
00:43:11on n'a pas d'informations très claires.
00:43:13Ce sont des informations sur les réseaux sociaux
00:43:15et on sait que parfois, c'est compliqué
00:43:17de pouvoir tout voir ce qui se passe sur les réseaux sociaux.
00:43:19Bien sûr. D'abord, ce qu'il faut
00:43:21comprendre, c'est que ces groupuscules d'ultra-droite
00:43:23qui se disent
00:43:25patriotes, en fait, desservent
00:43:27complètement leur cause et ne le sont pas en réalité.
00:43:29On peut
00:43:31vouloir plus de contrôle
00:43:33et on a le droit de
00:43:35voir plus de contrôle sur l'immigration
00:43:37mais dans ce cas-là, on fait porter notre voix
00:43:39soit dans les médias, soit en faisant de la politique,
00:43:41soit en se présentant à des élections.
00:43:43Et en aucun cas,
00:43:45en descendant dans la rue pour aller frapper
00:43:47du migrant, comme ils disent.
00:43:49Maintenant, il faut que les autorités britanniques
00:43:51peut-être avec le soutien
00:43:53aussi des autorités françaises,
00:43:55fassent tout en sorte
00:43:57pour que ces activistes
00:43:59ne traversent pas la manche et viennent à Calais.
00:44:01Mais cette extrême tension
00:44:03sur l'immigration révèle un profond
00:44:05malaise en réalité dans toute l'Europe,
00:44:07dans toutes les capitales, dans tous les pays.
00:44:09On voit une archipélisation du continent
00:44:11avec des communautés
00:44:13qui se côtoient mais qui n'arrivent pas à faire société.
00:44:15Donc il y a un modèle aussi
00:44:17d'intégration, et certains parlent même
00:44:19d'assimilation, à revoir et à retravailler.
00:44:21Et ça, l'Union Européenne
00:44:23ne semble pas l'avoir compris
00:44:25l'été dernier. Elle a fait passer
00:44:27son pacte de la migration et de l'asile
00:44:29qui prévoit la répartition des migrants,
00:44:31de 30 000 migrants dans tous les pays
00:44:33et si on n'est pas d'accord,
00:44:35le pays doit payer 20 000 euros
00:44:37par tête de migrant
00:44:39qu'il refuse. Il faut aussi dire
00:44:41que l'Europe n'est plus un Eldorado
00:44:43et ce serait anti-humaniste
00:44:45de ne pas le dire.
00:44:47Donc ça soulève plusieurs questions
00:44:49qui sont à retravailler, évidemment.
00:44:51On arrive au terme de cette
00:44:53première partie. Julien Chénardy, avant
00:44:55que vous nous quittiez, un mot quand même sur la rentrée.
00:44:57Comment vous envisagez, comment
00:44:59vous et vos collègues, vous voyez arriver cette
00:45:01rentrée ? Est-ce que vous êtes
00:45:03de nature optimiste
00:45:05avant d'entamer une année
00:45:07on va dire normale après cette rêve olympique ?
00:45:09Écoutez, ni optimiste
00:45:11ni pessimiste. On va être réaliste
00:45:13et on verra comment déjà
00:45:15vont se passer au niveau politique les choses.
00:45:17On verra avec quel ministre
00:45:19de tutelle on aura à faire.
00:45:21C'est ça qui va être important
00:45:23et savoir vers quoi il se dirige.
00:45:25Mes collègues vont aussi prendre des vacances
00:45:27parce qu'ils sont très fatigués.
00:45:29En juillet-août, mais ils les prendront parfois
00:45:31et pour certains au mois de septembre, pour ceux qui
00:45:33peuvent. Et puis après
00:45:35pour le reste, on sera surtout
00:45:37en attente du paiement
00:45:39de nos primes puisque les policiers
00:45:41ont beaucoup travaillé pendant
00:45:43ces JO. Beaucoup de choses nous ont été
00:45:45promises comme des primes et on attend
00:45:47justement à ce que le versement de ces primes
00:45:49soit fait en temps et en heure.
00:45:51Merci beaucoup en tout cas Julien Chénardy d'avoir été avec nous
00:45:53cet après-midi. Je rappelle que vous êtes secrétaire
00:45:55Allianz-Île-de-France. Jérémy Stubbs, Vendredi de Garpel
00:45:57vous restez avec nous pour la deuxième partie de cette
00:45:59émission. On revient dans quelques instants
00:46:01avec de nouveaux invités. On abordera
00:46:03la situation mais du côté du
00:46:05Royaume-Uni cette fois-ci avec la
00:46:07crainte de nouveaux débordements. A tout de suite.
00:46:13Quasiment 15 heures
00:46:15sur l'antenne de CNews. Vous regardez 180 minutes
00:46:17Info IT. Dans quelques instants, je vous présente
00:46:19les nouveaux invités qui m'ont
00:46:21rejoint pour cette deuxième heure
00:46:23de débat. Mais d'abord, c'est un nouveau
00:46:25journal. Avec vous, Adrien Spiteri. Rebonjour.
00:46:27Rebonjour Thomas et rebonjour à tous.
00:46:29Clape de fin pour les Jeux Olympiques de
00:46:31Paris 2024. La cérémonie de
00:46:33clôture aura lieu ce soir au Stade de France.
00:46:35Pour l'occasion, 30 000 policiers
00:46:37et gendarmes sont mobilisés. Alors
00:46:39faut-il s'inquiéter à l'approche de l'événement ?
00:46:41La menace terroriste est-elle caractérisée ?
00:46:43Gérald Darmanin a donné des précisions
00:46:45ce matin.
00:46:47Oui, c'est extrêmement fort partout dans le monde.
00:46:49En Europe et en France en particulier.
00:46:51Mais nous n'avons pas de menace
00:46:53caractérisée au sens où nous ne connaissons
00:46:55pas d'organisation
00:46:57qui donnerait des signes faibles
00:46:59qui voudrait toucher
00:47:01la France comme c'était le cas pour nos amis
00:47:03autrichiens. Ce n'est pas le cas en France.
00:47:05Il n'y a pas de menace caractérisée qui touche
00:47:07les Jeux Olympiques.
00:47:09Il y a encore de très nombreuses compétitions aujourd'hui
00:47:11et notamment la cérémonie
00:47:13de clôture. Donc je n'ai
00:47:15pas, à ma connaissance des services de
00:47:17renseignement, de menace qui toucherait
00:47:19particulièrement la cérémonie
00:47:21de clôture.
00:47:23Et si les Jeux Paralympiques se tiendront dans seulement
00:47:25quelques semaines ? L'heure est déjà au
00:47:27bilan pour ces Jeux. Les organisateurs
00:47:29s'étaient engagés à léguer un héritage
00:47:31durable à l'issue de l'événement. Alors que
00:47:33restera-t-il après les épreuves ?
00:47:35Début de réponse avec Sharon Camara.
00:47:37C'était une promesse
00:47:39faite par les organisateurs des JO.
00:47:41Faire de Paris une ville haute à
00:47:43l'héritage durable. Côté
00:47:45infrastructure, si 95%
00:47:47des sites sportifs ou recevant du public
00:47:49étaient déjà existants ou étaient des
00:47:51sites temporaires. Les autres, à l'image
00:47:53de l'aréna de la Porte de la Chapelle,
00:47:55qui deviendra un tout nouveau pôle culturel,
00:47:57seront réutilisés.
00:47:59Qui aurait cru que la
00:48:01Porte de la Chapelle allait être
00:48:03ce quartier ? Avec ses
00:48:05allées plantées d'arbres,
00:48:07magnifiques, dans lesquelles il fait bon
00:48:09s'asseoir, se reposer.
00:48:11Un héritage qui ne restera pas, le prix
00:48:13des tickets dans les transports.
00:48:15Aujourd'hui à 4 euros, le biais retrouvera
00:48:17son tarif habituel de 2,15 euros
00:48:19à partir du 8 septembre.
00:48:21En revanche, les effectifs
00:48:23augmentés à l'occasion des Jeux Olympiques resteront.
00:48:25Vous savez que nous avons fait face
00:48:27à une dégradation du système de transport
00:48:29l'an dernier, en
00:48:312023, qui était due à
00:48:33une pénurie de conducteurs post-COVID.
00:48:35Cette pénurie est derrière
00:48:37nous. Une partie des conducteurs,
00:48:39mais les opérateurs vont être conservés
00:48:41après ces Jeux.
00:48:43Autre star de ces Jeux, la Vasque
00:48:45des Jeux Olympiques, installée dans les jardins des Tuileries,
00:48:47pourrait être conservée.
00:48:49C'est en tout cas le souhait de la maire de Paris
00:48:51qui a confirmé avoir entamé des démarches
00:48:53pour son maintien. Un maintien
00:48:55qui pourrait aussi concerner les anneaux sur la
00:48:57Tour Eiffel. Enfin, autre héritage
00:48:59des Jeux, le village olympique
00:49:01à Saint-Denis sera transformé en quartier
00:49:03résidentiel, afin de faire face au manque
00:49:05de logements dans le département.
00:49:07Les premiers habitants devraient pouvoir
00:49:09s'installer à la rentrée 2025.
00:49:11Et les spectateurs
00:49:13ont-ils été conquis par ces Jeux ?
00:49:15Par l'organisation, nous leur avons posé la question.
00:49:17De voir la
00:49:19beauté de Paris,
00:49:21tous les sites
00:49:23absolument incroyables,
00:49:25l'organisation,
00:49:27je ne vois pas comment
00:49:29quelqu'un ne pourrait pas avoir
00:49:31envie de
00:49:33venir à Paris dorénavant.
00:49:35De rendre notre vie aussi facile,
00:49:37à circuler à pied et en bicyclette,
00:49:39c'était
00:49:41grandiose.
00:49:43Je trouve un esprit
00:49:45de communauté
00:49:47et une énorme
00:49:49ouverture d'esprit. Les gens qui se
00:49:51busculent s'excusent,
00:49:53les gens sont aimables, l'un
00:49:55l'autre prend les photos, c'est vraiment quelque chose
00:49:57formidable.
00:49:59Tout autre chose à présent, les prix des baguettes de pain
00:50:01vont-ils augmenter ces derniers mois ?
00:50:03Les moissons de blé ont été touchés par la
00:50:05météo capricieuse, notamment les fortes pluies
00:50:07et le manque de soleil. Les agriculteurs
00:50:09sont les premiers impactés par cette
00:50:11mauvaise récolte de blé, elle pourrait être la
00:50:13pire depuis 40 ans. Charles Pousseau,
00:50:15Équiliensay. Dans le pain,
00:50:17les viennoiseries ou les pâtisseries, la farine
00:50:19de blé est presque partout dans cette boulangerie.
00:50:21A cause des mauvaises conditions climatiques,
00:50:23la moisson de blé a été mauvaise cette
00:50:25année. Ce boulanger n'a encore jamais
00:50:27augmenté le prix de sa baguette tradition.
00:50:29Ça fait pratiquement 6 ans que je suis là,
00:50:31je suis arrivé et ça valait
00:50:331,20€, baguette de tradition,
00:50:35ça vaut toujours, actuellement, aujourd'hui
00:50:371,20€. Mais la hausse
00:50:39du prix du blé serait celle de trop.
00:50:41L'électricité, la farine,
00:50:43l'eau, tout,
00:50:45l'emballage,
00:50:47le personnel qui la fabrique,
00:50:51arrive un moment où
00:50:53on n'a pas le choix, il faut augmenter
00:50:55pour pouvoir survivre. Les prix
00:50:57pourraient donc augmenter ces prochains mois. Dans
00:50:59cette boulangerie, les clients sont prêts à soutenir
00:51:01les artisans, mais pas à tout prix.
00:51:03Entre 10 et 15 centimes, oui, ça serait acceptable,
00:51:05si c'est 30, 40%,
00:51:07ça me paraîtrait vraiment exagéré.
00:51:09Tout simplement, j'en achèterais moins,
00:51:11et peut-être même plus. Ou alors,
00:51:13ce qui va se passer, c'est qu'au lieu d'acheter
00:51:15une bonne qualité, on se retrouvera
00:51:17dans des grandes surfaces à acheter son pain.
00:51:19En cas de forte hausse des prix,
00:51:21beaucoup de Français seraient donc contraints de consommer moins
00:51:23ou d'acheter des produits moins chers
00:51:25et de moins bonne qualité.
00:51:27En cette période estivale,
00:51:29les contrôles sanitaires se multiplient
00:51:31sur les marchés français, la chaîne du froid,
00:51:33la chaîne du chaud, les informations aux consommateurs,
00:51:35tout est vérifié par les agents.
00:51:37Reportage en Gironde de Jérôme Rampon.
00:51:39Bonjour.
00:51:41Les services de contrôle de la DDPP,
00:51:43la direction départementale de la protection des populations.
00:51:45Sur ce marché, près de Bordeaux,
00:51:47les contrôles sanitaires se multiplient
00:51:49dans les stands. Les points vérifiés
00:51:51par les agents sont nombreux et souvent
00:51:53spécifiques aux produits vendus.
00:51:55L'aspect des températures, c'est chaîne du froid
00:51:57ou chaîne du chaud, donc les frigos ou maintien au chaud
00:51:59pour les traiteurs. Les allergènes
00:52:01aussi, ça c'est quelque chose de plus en plus présent
00:52:03avec les produits transformés, il faut que le consommateur
00:52:05ait l'information. Tout ce qui va être
00:52:07relatif à la traçabilité aussi.
00:52:09Pour ce fromager, le problème vient de la formation.
00:52:11Elle n'a pas été faite
00:52:13et le matériel de nettoyage n'est pas opérationnel.
00:52:15Si vous ne pouvez pas vous laver les mains,
00:52:17en plus vous touchez la poubelle avec les mains, c'est pas bon non plus monsieur.
00:52:19Le lave-main doit rester accessible
00:52:21et là il n'a pas d'eau.
00:52:23Il va falloir se mettre en conformité rapidement
00:52:25pour éviter la sanction.
00:52:27Suivre la formation
00:52:29et penser à
00:52:31recharger l'eau potable
00:52:33pour le lave-main.
00:52:35C'est assez bien passé quand même.
00:52:37Ces contrôles sont
00:52:39réalisés toute l'année mais l'été
00:52:41avec les fortes chaleurs, ils s'intensifient
00:52:43sur les marchés et suivant les infractions,
00:52:45les risques encourus ne sont pas les mêmes.
00:52:47En France, c'est 50 000 contrôles par an
00:52:49qui sont faits par le ministère de l'Agriculture
00:52:51et la Souveraineté Alimentaire.
00:52:53Là-dessus, on a quasiment 50% d'anomalies
00:52:55mais 80% des anomalies finalement
00:52:57sont des anomalies mineures
00:52:59qui donnent lieu à un rappel réglementaire simple.
00:53:01Si une anomalie grave est constatée,
00:53:03ça peut aller jusqu'à la suspension d'activité
00:53:05voire la fermeture immédiate de l'établissement.
00:53:07Chaque contrôle est consigné dans un fichier national
00:53:09ce qui permet de suivre les entreprises
00:53:11même lorsqu'elles sont mobiles.
00:53:13C'est l'une des conséquences
00:53:15de l'attaque du 7 octobre en Israël.
00:53:17Les consommations de produits stupéfiants
00:53:19et les comportements addictifs
00:53:21ont augmenté dans le pays.
00:53:231 israélien sur 4 est touché par ce phénomène.
00:53:25L'utilisation par exemple de somnifères
00:53:27a explosé de 180%.
00:53:29Comment l'expliquer ?
00:53:31La question a été posée à un spécialiste.
00:53:33Nous avons constaté depuis le 7 octobre
00:53:35une augmentation de 150% des femmes
00:53:37souffrant de symptômes
00:53:39de stress post-traumatique.
00:53:41Environ 70% chez les hommes.
00:53:43En tant qu'être humain,
00:53:45nous n'aimons pas vivre avec le stress.
00:53:47Nous nous tournons alors
00:53:49vers l'automédication
00:53:51avec différentes substances
00:53:53qu'il s'agisse de médicaments sur ordonnance,
00:53:55de drogues illégales, d'alcool
00:53:57ou parfois de comportements
00:53:59afin de réduire ce stress.
00:54:01Nous constatons alors une forte augmentation
00:54:03de la consommation de substances
00:54:05et de comportements addictifs.
00:54:09Toujours dans l'actualité internationale au Brésil,
00:54:11les enquêteurs tentent de déterminer
00:54:13les causes du crash d'un avion.
00:54:15Il s'est écrasé près de Sao Paulo.
00:54:17Les boîtes noires et les corps des 62 victimes
00:54:19ont été retrouvés.
00:54:21C'est la première grande catastrophe aérienne au Brésil
00:54:23depuis 17 ans.
00:54:25Au Venezuela, à présent, l'opposition
00:54:27appelle Nicolas Maduro à mettre fin à la violence.
00:54:29Le président, lui, rejette toute négociation
00:54:31avec l'opposition
00:54:33alors que sa réélection est contestée dans le pays.
00:54:35Selon plusieurs ONG,
00:54:37les troubles post-électoraux ont fait 24 morts.
00:54:39Dunia Tengo.
00:54:41Au Venezuela, le président réélu
00:54:43et contesté Nicolas Maduro
00:54:45n'entend céder ni à la pression
00:54:47de la rue, ni à celle de l'opposition
00:54:49menée par Maria Corina Machado.
00:54:51Les adversaires du camp chaviste
00:54:53qui revendiquent 67%
00:54:55des voix au dernier scrutin
00:54:57appellent désormais le président
00:54:59à respecter le choix des Vénézuéliens.
00:55:01Il n'y aura pas de vengeance.
00:55:03Nous allons unir un pays.
00:55:05Nous croyons en la justice.
00:55:07Nous devons amener Nicolas Maduro
00:55:09à reconnaître que la meilleure option pour lui
00:55:11est d'accepter une négociation
00:55:13pour la transition démocratique.
00:55:15Une proposition rapidement
00:55:17balayée par le chef de l'État vénézuélien.
00:55:19Pour Nicolas Maduro,
00:55:21l'opposition est tout simplement
00:55:23téléguidée depuis l'étranger.
00:55:27Est-ce que le gouvernement américain
00:55:29est l'autorité électorale au Venezuela ?
00:55:31L'opposition pensait pouvoir maintenir
00:55:33leurs attaques criminelles,
00:55:35leurs embuscades, leurs émeutes.
00:55:39Mais en 48 heures,
00:55:41grâce à la capacité de réaction
00:55:43du syndicat de la police,
00:55:45le gouvernement américain
00:55:47s'est mis fasciste dans le respect
00:55:49de la constitution et dans la paix.
00:55:51Pour faire valider sa victoire,
00:55:53Nicolas Maduro a saisi lui-même
00:55:55la Cour suprême.
00:55:57La pression autour des opposants
00:55:59politiques se fait chaque jour plus forte.
00:56:01Le président vénézuélien a également
00:56:03annoncé jeudi dernier
00:56:05la suspension du réseau social X
00:56:07pour une durée de 10 jours.
00:56:09On termine ce journal avec ces 25 départements
00:56:11français placés en vigilance orange
00:56:13pour activer le numéro vert canicule.
00:56:15Il va faire jusqu'à 40 degrés cet après-midi
00:56:17dans le sud-ouest, notamment à Bordeaux.
00:56:19Certains passent la journée au lac de l'Hermitage.
00:56:21Pourquoi ont-ils choisi le lac
00:56:23plutôt que la plage ?
00:56:25De l'ombre, de l'eau,
00:56:27et du repos,
00:56:29des choses agréables,
00:56:31lecture, éventail,
00:56:33et puis faire nianter.
00:56:35D'habitude, je vais à la canot,
00:56:37mais là, ça va taper,
00:56:39je viens là. Elle est bonne,
00:56:41elle est à la bonne température.
00:56:43Un peu de baignade,
00:56:45et puis voilà, on prend du bon temps.
00:56:47Voilà pour l'essentiel
00:56:49de l'actualité, Thomas.
00:56:51Ça donne envie d'aller piquer une tête.
00:56:53En tout cas, merci Adrien,
00:56:55on se retrouve à 15h30 pour un nouveau point
00:56:57sur l'actualité. Jérémy Stubbs, spécialiste
00:56:59du Royaume-Uni, directeur adjoint de la rédaction de Causer,
00:57:01est resté avec nous, tout comme Vendrie de Gerpest,
00:57:03journaliste à Valeurs Actuelles, tandis que Gérard Vespière
00:57:05nous a rejoint. Bonjour, vous êtes géopolitologue,
00:57:07beaucoup de sujets internationaux,
00:57:09et Vincent Roy nous a également rejoint.
00:57:11Bonjour, cher Vincent, vous êtes journaliste.
00:57:13Dans quelques instants, on prendra notamment
00:57:15la direction du Royaume-Uni.
00:57:17La tension est retombée, et maintenant,
00:57:19les premières condamnations ont déjà été prononcées,
00:57:21ce qui nous dit beaucoup à la fois du profil
00:57:23des profils des différentes
00:57:25personnes qui étaient impliquées dans ces émeutes,
00:57:27aussi ceux qui ont agité, d'une certaine manière,
00:57:29la haine en ligne. Il y a eu des condamnations très lourdes,
00:57:31et on s'interrogera justement sur la manière
00:57:33avec laquelle les autorités britanniques souhaitent s'attaquer
00:57:35au discours de haine sur les réseaux sociaux.
00:57:37On marque une très courte pause,
00:57:39et puis on revient dans 180 minutes Info.
00:57:45Allez, on ouvre la partie débat de 180 minutes
00:57:47Info été.
00:57:49On prend d'abord la direction du Royaume-Uni.
00:57:51La tension est retombée
00:57:53petit à petit dans le pays,
00:57:55mais vous le savez, d'importantes émeutes
00:57:57ont eu lieu lors de ces
00:57:59derniers jours, et maintenant, l'heure
00:58:01est aux condamnations. Des peines ont déjà été
00:58:03prononcées par les tribunaux britanniques,
00:58:05notamment des peines pour ceux
00:58:07qui avaient posté des messages sur les réseaux sociaux.
00:58:09Regardez le reportage
00:58:11signé Kylian Salé.
00:58:13C'est une condamnation qui veut servir
00:58:15d'exemple. Tyler James Kay,
00:58:17un anglais de 26 ans, a été condamné
00:58:19à 3 ans et 2 mois de prison.
00:58:21Il a été reconnu coupable d'avoir publié
00:58:23des messages en ligne pour attiser la haine raciale.
00:58:25Concrètement, il lui est reproché d'avoir
00:58:27menacé de brûler un hôtel
00:58:29où logeaient des demandeurs d'asile.
00:58:31Déportation de masse, incendie de tous les hôtels
00:58:33remplis de ces... Pour ce que j'en ai à faire,
00:58:35si cela fait de moi un raciste,
00:58:37qu'il en soit ainsi. Devant les policiers
00:58:39anglais, le jeune homme a nié avoir voulu
00:58:41attiser la haine raciale, il a déclaré
00:58:43avoir copié-collé un message déjà écrit
00:58:45sur un autre compte, des déclarations
00:58:47pas convaincantes pour la police.
00:58:49J'espère que cette affaire envoie un message très clair
00:58:51aux personnes qui pensent pouvoir se cacher derrière
00:58:53un écran et publier des messages de haine
00:58:55et de préjugés raciaux sans conséquence.
00:58:57Il s'agit de défendre ce qui est
00:58:59juste et de protéger nos communautés
00:59:01de la peur de la violence. Après tout,
00:59:03la liberté d'expression n'est pas la liberté
00:59:05de répandre la haine raciale.
00:59:07Les autorités britanniques se veulent fermes
00:59:09quant à la réponse pénale apportée.
00:59:11Depuis le début des émeutes, plus de 700 arrestations
00:59:13ont déjà eu lieu et 300 inculpations.
00:59:17Jérémy Stelz, on a bien compris que la volonté
00:59:19des autorités britanniques était de taper
00:59:21fort justement lors de ces condamnations
00:59:23pour dissuader d'autres
00:59:25mouvements, de contestations, d'autres violences.
00:59:27Ça semble efficace,
00:59:29mais au prix de condamnations très lourdes
00:59:31qui ont été prononcées.
00:59:33Oui. En fait, ces peines sont
00:59:35des peines
00:59:37normales, on peut dire.
00:59:39Le gouvernement a parlé d'introduire
00:59:41de nouvelles peines et de
00:59:43s'arroger de nouveaux pouvoirs.
00:59:45Si c'est le cas, on peut craindre
00:59:47le pire. Le problème, c'est que
00:59:49d'après ce qu'on voit,
00:59:51la réaction du gouvernement
00:59:53se contente d'être sécuritaire
00:59:55et répressive,
00:59:57d'attaquer aux vraies causes
00:59:59sous-jacentes de ce qui s'est passé.
01:00:01De même que
01:00:03ces hooligans,
01:00:05on peut dire, xénophobes,
01:00:07ont détourné
01:00:09la juste colère
01:00:11de beaucoup de communautés
01:00:13par rapport à leur traitement,
01:00:15on voit aussi tous ces militants
01:00:17qui manifestent dans la rue
01:00:19actuellement,
01:00:21qui sont plutôt de gauche et qui sont
01:00:23en train de récupérer à leur tour
01:00:25la réaction d'horreur
01:00:27du public britannique
01:00:29face à ces violences.
01:00:31Et c'est ça un problème,
01:00:33parce qu'on a vu par les messages,
01:00:35les slogans,
01:00:37que ce sont des militants
01:00:39pour l'immigration.
01:00:41Ils veulent plus d'immigration. Et pourtant,
01:00:43l'immigration, c'est le problème. En plus,
01:00:45parler de l'extrême droite,
01:00:47ça crée
01:00:49un écran pour cacher
01:00:51l'explosion de
01:00:53l'antisémitisme cette année outre-Manche.
01:00:55Les autorités britanniques ont d'ailleurs
01:00:57communiqué des statistiques sur les
01:00:59actes antisémites et on voit que, comme en France
01:01:01et comme dans beaucoup de sociétés occidentales,
01:01:03ça a beaucoup augmenté. Jarvis Pierre,
01:01:05quel regard vous portez sur la réaction des autorités
01:01:07britanniques à ce mouvement
01:01:09de contestation, j'allais dire
01:01:11inédit, en tout cas, qu'on n'avait pas vu depuis
01:01:13bien dix ans au Royaume-Uni
01:01:15avec des violences très fortes et des
01:01:17peines prononcées qui se veulent dissuasives.
01:01:19Écoutez, je pense que le gouvernement
01:01:21britannique, avec sa réunion
01:01:23dite Cobra, n'est-ce pas ?
01:01:25On voit tout de suite l'image du serpent
01:01:27qui se met en arrière et qui va
01:01:29lancer son attaque, a été
01:01:31tout à fait efficace
01:01:33en termes de maintien de l'ordre
01:01:35et je pense qu'en parallèle,
01:01:37la population britannique,
01:01:39comme il l'était signée
01:01:41il y a quelques secondes, a aussi
01:01:43manifesté son opposition
01:01:45à cette violence dans la rue.
01:01:47Donc, le gouvernement,
01:01:49dans sa politique sécuritaire,
01:01:51a été accompagné
01:01:53ou conforté
01:01:55par un accompagnement populaire
01:01:57vers un apaisement
01:01:59radical et rapide.
01:02:01Et effectivement,
01:02:03ces mouvements ont duré
01:02:05un peu plus d'une semaine, à peine.
01:02:07Donc, je pense que maintenant,
01:02:09il s'agit de cicatriser,
01:02:11de prendre
01:02:13des décisions de condamnation
01:02:15et puis de s'attaquer
01:02:17effectivement au vrai problème
01:02:19causé, non pas forcément
01:02:21par cet acte odieux, parce que
01:02:23l'acte odieux qui a été commis
01:02:25n'est pas corrélé
01:02:27à l'assassinat des trois fillettes dans la ville de Savosport.
01:02:29Il n'est pas corrélé à un problème
01:02:31xénophobe. C'est un
01:02:33déséquilibré, c'est un fou,
01:02:35c'est quelqu'un qui est né en Angleterre.
01:02:37Mais, je pense
01:02:39que ça, c'était le déclencheur
01:02:41d'un problème
01:02:43récupéré, effectivement, par les
01:02:45ligues d'extrême droite.
01:02:47Vincent Roy, c'est vrai, pour l'instant, les autorités britanniques
01:02:49s'attaquent au fait de ne pas avoir
01:02:51de nouvelles violences dans le
01:02:53pays. Dans un deuxième temps,
01:02:55il faudra nécessairement s'attaquer, peut-être,
01:02:57aux raisons de ce mal-être,
01:02:59de ce malaise démocratique
01:03:01au Royaume-Uni. Il faudra,
01:03:03ou pas, regarder en France.
01:03:05Il y a eu des émeutes, il y a...
01:03:07Un peu plus d'un an. Un peu plus d'un an.
01:03:09Quelle leçon en a-t-on tiré ? Est-ce qu'on a
01:03:11changé, pour utiliser une expression très française,
01:03:13est-ce qu'on a changé notre fusil d'épaule ?
01:03:15Pas le moins du monde.
01:03:17En Angleterre, là, évidemment,
01:03:19on ne peut que se féliciter que
01:03:21le maintien de l'ordre est évidemment bien
01:03:23fonctionné. Là-dessus, il n'y a aucun doute.
01:03:25Les problèmes sont-ils réglés ?
01:03:27Sont-ils pris à bras-le-corps ? Pas le moins du monde.
01:03:29La colère anglaise,
01:03:31elle est là.
01:03:33Elle était là depuis des mois.
01:03:35Elle s'est exprimée là, lors de
01:03:37ces manifestations
01:03:39violentes, mais elle est
01:03:41toujours là. En France,
01:03:43on n'a pas réglé les problèmes,
01:03:45on n'a pas tiré les leçons de ces émeutes.
01:03:47Il y a fort à parier que si
01:03:49un autre phénomène se produisait,
01:03:51nous aurions...
01:03:53Les mêmes causes produiraient les mêmes effets.
01:03:55Si, en Angleterre,
01:03:57on ne va pas, au fond,
01:03:59à la racine du problème,
01:04:01les mêmes causes produiront les mêmes effets
01:04:03et les choses pourront se reproduire.
01:04:05On a le sentiment... Alors, moi, je trouvais
01:04:07que c'était très français, le fait qu'on ne règle pas les problèmes.
01:04:09Je vois que ça devient aussi
01:04:11très anglais ou très européen
01:04:13pour ne pas...
01:04:15Je vois... C'est-à-dire que j'ai l'impression
01:04:17que nous avons des gouvernements
01:04:19qui gouvernent à court terme.
01:04:21Ils ont le nez dans le guidon, si j'ose dire.
01:04:23Ils font face à un certain nombre de situations,
01:04:25mais ils ne les ont pas prévues
01:04:27et quand bien même
01:04:29ces situations
01:04:31débondent et débarquent
01:04:33devant eux, ils ne savent pas
01:04:35bien les lire et c'est la raison pour laquelle
01:04:37ils ne savent pas bien la régler.
01:04:39Et c'est vrai que, comme le disait Jérémy,
01:04:41l'un des gros problèmes qu'il y a tant en France
01:04:43qu'en Angleterre, c'est le problème
01:04:45d'une immigration invasive et incontrôlée.
01:04:47Ce problème-là
01:04:49n'est pas réglé dans un cas
01:04:51comme dans l'autre.
01:04:53Mais pourtant, Vendredi de Garpelle ou Jérémy Stubbs,
01:04:55le gouvernement britannique vient d'arriver
01:04:57aux responsabilités il y a un peu plus d'un mois
01:04:59et donc on ne peut pas les laisser...
01:05:01Enfin, ils font face à cette situation
01:05:03mais ils ne sont pas responsables directement.
01:05:05Ils ont hérité d'une situation
01:05:07qui est bien antérieure à leur arrivée au pouvoir.
01:05:09Ça complique encore la réponse à apporter
01:05:11à ce sujet. Notons aussi pour préciser
01:05:13que le parti travailliste, incarné
01:05:15par Keir Starmer, sur le volet de l'immigration
01:05:17n'a pas la même position que ce que peut avoir
01:05:19la gauche en France, c'est-à-dire qu'ils veulent réguler
01:05:21l'immigration et donc répondre d'une certaine manière
01:05:23aussi à ces problématiques.
01:05:25Il y a eu d'abord une réponse forte au niveau policier,
01:05:27une réponse maintenant judiciaire
01:05:29et on attend toujours la réponse politique
01:05:31qui risque de prendre un peu de temps.
01:05:33Ce que soulève cette condamnation
01:05:35c'est que ces propos sont
01:05:37évidemment condamnables
01:05:39mais il semble y avoir quand même une répression,
01:05:41une justice un peu
01:05:43à double...
01:05:45à géométrie variable. D'abord
01:05:47parce qu'on n'a pas parlé aussi des hordes
01:05:49d'islamistes qui étaient dans les rues
01:05:51qui criaient à la walk-bar. On a vu des vidéos
01:05:53passer partout sur les réseaux sociaux
01:05:55de ces bandes. Combien
01:05:57de propos antisémites
01:05:59on lit chaque jour sur les réseaux sociaux
01:06:01qui ne sont jamais condamnés.
01:06:03Alors ça soulève la question
01:06:05de la liberté d'expression.
01:06:07Évidemment que dans nos sociétés occidentales
01:06:09heureusement on a le droit de dire toutes les idées
01:06:11que l'on défend.
01:06:13On a le droit de dire tout ce qu'on veut
01:06:15tant que ce n'est pas diffamatoire
01:06:17et tant que ce n'est pas
01:06:19d'incitation à la haine.
01:06:21Donc évidemment il y a plusieurs questions
01:06:23qui sont soulevées ici.
01:06:25Celle aussi de l'anonymat sur les réseaux sociaux.
01:06:27De toute façon on retrouve toujours
01:06:29des personnes qui sont derrière un compte
01:06:31avec cette adresse IP. Alors il y a des petits malins
01:06:33qui utilisent les VPN. Il y a pas mal de choses
01:06:35pour les contourner.
01:06:37Je pense qu'il faut absolument
01:06:39aller continuer
01:06:41à régir
01:06:43et à normer l'utilisation des réseaux sociaux.
01:06:45C'est justement la volonté des autorités
01:06:47britanniques. Le procureur général d'Angleterre
01:06:49et du Pays de Galles, Stephen Parkinson
01:06:51a communiqué en ce sens
01:06:53ces derniers jours en adressant un message
01:06:55aux internautes britanniques.
01:06:57Il dit qu'il est en train de commettre
01:06:59une infraction si vous repostez, répétez
01:07:01ou amplifiez un message faux
01:07:03menaçant ou stimulant la haine
01:07:05raciste et religieuse, soyez
01:07:07attentifs à ce que vous dites
01:07:09ou partagez car vous pourriez être poursuivis.
01:07:11C'est vrai que cette
01:07:13volonté de réguler
01:07:15les messages qui sont véhiculés sur les réseaux
01:07:17sociaux, elle se fait vraiment sentir
01:07:19au Royaume-Uni. C'est un débat qu'on a
01:07:21depuis très longtemps dans nos sociétés occidentales.
01:07:23L'Angleterre veut se pencher sur la question
01:07:25avec des lois qui sont envisagées.
01:07:27Oui, tout à fait.
01:07:29Ce qui est compliqué ici, c'est que
01:07:31au Royaume-Uni,
01:07:33on a déjà une sorte de police
01:07:35des réseaux sociaux.
01:07:37C'est ça qui est un peu derrière
01:07:39la colère en ce moment.
01:07:41Par exemple, si
01:07:43un ouvrier
01:07:45blanc britannique
01:07:47poste sur XQ
01:07:49je pense qu'un homme
01:07:51est un homme et qu'une femme est une femme
01:07:53le lendemain
01:07:55il va ou elle va recevoir
01:07:57une visite de la part de la police.
01:07:59C'est ce qui se passe actuellement.
01:08:01C'est ce qui se passe depuis au moins 4 ans.
01:08:03Vous voyez
01:08:05encore une fois
01:08:07ce
01:08:09deux poids, deux mesures
01:08:11qui est vraiment
01:08:13à la racine de cette colère
01:08:15et de ce ressentiment.
01:08:17On comprend
01:08:19très bien l'approche
01:08:21du gouvernement actuel.
01:08:23Il faut en quelque sorte réprimer
01:08:25toute cette violence.
01:08:27Mais il faut en même temps recommettre
01:08:29les mêmes erreurs en pire
01:08:31qui ont été commises dans le passé.
01:08:33Pour l'avenir,
01:08:35ça ne risque pas d'être brillant.
01:08:37Avant, vous aviez le café du commerce.
01:08:39Vous racontiez absolument n'importe quoi
01:08:41à vos copains et vous en aviez
01:08:43toujours un, lorsque vous disiez une horreur
01:08:45qui disait mais ferme-la,
01:08:47ça nous écoute, ça nous intéresse pas
01:08:49ce que tu dis, etc.
01:08:51Les gens se lâchaient au comptoir
01:08:53autour d'une bière.
01:08:55Aujourd'hui, vous avez de moins en moins
01:08:57le café du commerce, mais vous avez un truc
01:08:59qui le remplace formidablement qui s'appelle
01:09:01les réseaux sociaux. N'importe qui est capable
01:09:03de dire n'importe quoi
01:09:05sur les réseaux sociaux sans se sentir
01:09:07responsable de quoi que ce soit.
01:09:09Évidemment, sur les réseaux sociaux,
01:09:11débondent un certain nombre de commentaires
01:09:13qui n'ont ni queue ni tête, parfois
01:09:15extrêmement racistes.
01:09:17Il y a du racisme tout court,
01:09:19il y a du racisme social,
01:09:21il y a toutes les formes de racisme.
01:09:23La question, là,
01:09:25en Angleterre, c'est que
01:09:27ce contrôle
01:09:29des réseaux sociaux, un contrôle
01:09:31forcené parce qu'il faut garder une juste mesure,
01:09:33se transforme en censure.
01:09:35L'exemple que vous donniez,
01:09:37un homme est un homme, une femme est une femme,
01:09:39par exemple, si vous avez la police
01:09:41qui débarque chez vous le lendemain, c'est plus du contrôle
01:09:43de réseaux sociaux, c'est bien de la
01:09:45censure, c'est-à-dire du contrôle
01:09:47de la pensée. Donc on va y mettre
01:09:49un contrôle de la pensée, on va y mettre de la morale,
01:09:51on va y mettre tout ce que vous voulez,
01:09:53mais c'est tout de même le contraire de la liberté
01:09:55d'expression. Qu'on ne puisse pas
01:09:57attiser la haine en ligne, ça,
01:09:59c'est bien normal.
01:10:01Qu'on ne puisse pas tenir des propos antisémites,
01:10:03des propos racistes, tout cela est bien
01:10:05normal. Pour le reste, on doit pouvoir
01:10:07dire ce que l'on veut et ce que
01:10:09l'on pense. Comme le soulignait Alexandre
01:10:11Mendel dans les colonnes du JDD ce dimanche,
01:10:13c'est vrai que ça pose question au pays de George Orwell,
01:10:15ce contrôle de la pensée.
01:10:17En tout cas, écoutez, le Premier ministre
01:10:19britannique, Keir Starmer, qui se montre lui aussi
01:10:21très ferme sur les propos qui sont
01:10:23prononcés et qui sont véhiculés surtout sur
01:10:25les réseaux sociaux.
01:10:27Aujourd'hui, nous devons prononcer des
01:10:29peines pour les comportements en ligne.
01:10:31Il s'agit de rappeler à chacun que
01:10:33l'on est coupable et que l'on sera traduit
01:10:35devant les tribunaux si l'on a enfreint
01:10:37la loi, que cela soit de manière
01:10:39directe ou à distance.
01:10:41Nous devons dans un premier temps nous concentrer
01:10:43sur la lutte contre les troubles et veiller
01:10:45à ce que nos communautés soient sûres et sécurisées.
01:10:47Mais je suis d'accord pour dire que
01:10:49nous devrons nous pencher plus largement
01:10:51sur les réseaux sociaux après ces événements.
01:10:55Gérard Vespière,
01:10:57vous qui observez la géopolitique,
01:10:59c'est vrai que les sociétés occidentales particulièrement
01:11:01sont confrontées à ces problématiques-là
01:11:03de liberté d'expression,
01:11:05de contrôle des réseaux sociaux. On dit parfois
01:11:07que les sociétés américaines
01:11:09qui sont les propriétaires
01:11:11de ces grandes plateformes numériques
01:11:13sont presque plus puissantes maintenant
01:11:15que des pays et qu'il est très compliqué
01:11:17d'aller leur demander des comptes.
01:11:19Il ne faut peut-être pas confondre
01:11:21le tuyau,
01:11:23les sociétés dont vous parlez,
01:11:25et le contenu du tuyau,
01:11:27c'est-à-dire l'utilisation par
01:11:29les utilisateurs.
01:11:31C'est un phénomène
01:11:33effectivement de diffusion
01:11:35de masse
01:11:37qui est sous
01:11:39l'influence d'un certain
01:11:41nombre de forces,
01:11:43en dehors même des pays.
01:11:45Souvenons-nous des questions
01:11:47posées sur l'influence
01:11:49russe lors de l'élection
01:11:51de Donald Trump.
01:11:55Il y a actuellement,
01:11:57il s'était lancé il y a 48 heures,
01:11:59une étude de 3 ans par une
01:12:01université américaine
01:12:03avec une université
01:12:05anglaise, une étude qui va
01:12:07durer 3 ans avec un budget
01:12:09de 6,5 millions de dollars,
01:12:11ce n'est pas rien, concernant
01:12:13justement les influences
01:12:15contre les sociétés démocratiques.
01:12:17Là, on est
01:12:19au cœur du débat, c'est qu'effectivement
01:12:21via Téhéran, via
01:12:23le Kremlin, via
01:12:25Pékin, il y a des
01:12:27puissances qui s'expriment et qui
01:12:29cherchent à influencer le fonctionnement
01:12:31des démocraties et via
01:12:33le comportement
01:12:35individuel touché
01:12:37par les réseaux sociaux.
01:12:39Les réseaux sociaux, finalement, c'est le terrain de jeu, peut-être, de puissances
01:12:41qui ont là intérêt à tenter...
01:12:43Le grand jeu, c'est de déplacer effectivement de l'Asie
01:12:45du Sud vers l'ensemble de la planète.
01:12:47Il est presque
01:12:4915h30, un peu moins, 15h28, l'heure
01:12:51de faire un rappel des titres avec vous,
01:12:53Adrien Spiteri.
01:12:55Au Brésil,
01:12:57des enquêteurs tentent de déterminer
01:12:59les causes du crash d'un avion.
01:13:01Il s'est écrasé près de Sao Paulo vendredi.
01:13:03Les boîtes noires et les corps des 62 victimes
01:13:05ont été retrouvés. Il s'agit
01:13:07de la première grande catastrophe aérienne
01:13:09au Brésil depuis 17 ans.
01:13:11C'est l'une des conséquences de l'attaque du 7 octobre
01:13:13en Israël. La consommation de produits
01:13:15stupéfiants et les comportements addictifs
01:13:17ont augmenté dans le pays.
01:13:19Un Israélien sur quatre est touché par ce phénomène.
01:13:21L'utilisation de somnifères, par exemple,
01:13:23a explosé de 180%.
01:13:25Et puis, Céline Dion
01:13:27et son équipe taclent Donald Trump
01:13:29après l'utilisation de l'une de ses chansons
01:13:31lors d'un meeting vendredi, sans avoir
01:13:33demandé d'autorisation préalable.
01:13:35Il s'agit du morceau My Heart Will Go On,
01:13:37célèbre chanson du film Titanic,
01:13:39bien sûr.
01:13:41Merci, Adrien, et bravo pour votre accent
01:13:43parfait pour la prononciation de ce titre.
01:13:45Et c'est pas simple. Je sais que vous avez beaucoup répété
01:13:47tout à l'heure dans la rédaction. On va parler justement
01:13:49de Donald Trump, parce que son équipe se dit
01:13:51coupable d'une tentative
01:13:53d'ingérence, se dit victime, pardon, d'une tentative
01:13:55d'ingérence que l'équipe
01:13:57de Donald Trump attribue à l'Iran. Je vous propose
01:13:59de regarder les détails de notre
01:14:01correspondante aux Etats-Unis, Elisabeth Guedel,
01:14:03et puis on en parle juste après.
01:14:05Création de faux sites d'information, de faux profils
01:14:07sur les réseaux sociaux, campagnes
01:14:09d'intimidation et de dénigrement
01:14:11visant des personnalités politiques américaines,
01:14:13des groupes iraniens liés
01:14:15au régime de Téhéran ont commencé
01:14:17à peser sur la campagne présidentielle
01:14:19aux Etats-Unis. C'est ce qu'indiquent les auteurs
01:14:21du rapport publié par Microsoft.
01:14:23Leur but, mettre en doute l'intégrité
01:14:25du processus électoral
01:14:27en vue du scrutin du 5 novembre.
01:14:29Ces groupes cherchent à influencer
01:14:31les électeurs américains, notamment dans
01:14:33les Etats-clés. Microsoft
01:14:35assure que des pirates iraniens
01:14:37ont tenté de s'introduire dans le compte
01:14:39d'un haut responsable de la campagne présidentielle
01:14:41mais son nom n'a pas été révélé.
01:14:43Le rapport ne précise pas si l'intention
01:14:45de l'Iran est de favoriser un candidat
01:14:47plutôt qu'un autre, mais
01:14:49des responsables américains ont déjà
01:14:51laissé entendre que Téhéran
01:14:53est particulièrement opposé à Donald Trump
01:14:55plus qu'à sa rivale démocrate
01:14:57Kamala Harris. Le gouvernement
01:14:59alerte régulièrement des tentatives
01:15:01d'ingérence par une puissance étrangère,
01:15:03l'Iran, mais également
01:15:05la Russie et la Chine. Microsoft
01:15:07indique notamment que des
01:15:09hackers liés au parti communiste chinois
01:15:11ont profité des manifestations
01:15:13universitaires pro-palestiniennes
01:15:15pour tenter d'attiser
01:15:17les tensions politiques aux Etats-Unis.
01:15:19On a l'impression que c'est en train
01:15:21de devenir un peu un marronnier
01:15:23ces tentatives d'ingérence. 2016 déjà,
01:15:25il y avait eu des accusations similaires
01:15:27de la part des démocrates
01:15:29contre la Russie, en disant qu'ils essayaient
01:15:31justement de perturber la campagne
01:15:33d'Hillary Clinton à l'époque.
01:15:35Documentée.
01:15:37Avec le fameux rapport Mueller, etc.
01:15:39Il y avait eu un gros débat aux Etats-Unis
01:15:41et on voit qu'on est encore face à la même situation
01:15:43plus ou moins, avec d'autres acteurs
01:15:45néanmoins, Gérard Vespier. Cette fois, on nous dit
01:15:47que c'est l'Iran qui peut-être tenterait
01:15:49de perturber la campagne de Donald Trump.
01:15:51Sans connaître l'information,
01:15:53j'ai évoqué Téhéran il y a une minute et demie
01:15:55en disant, voilà, il y a
01:15:57aussi une influence iranienne
01:15:59et les Iraniens, comme tout pays,
01:16:01ils ont de la mémoire
01:16:03et ils savent que Donald Trump,
01:16:05au mois de mai 2018,
01:16:07est sorti de l'accord
01:16:09nucléaire et a interdit
01:16:11ou a rendu très très difficile
01:16:13l'exportation de pétrole
01:16:15iranien à partir
01:16:17du mois d'octobre de la même année.
01:16:19– Il a même commandité l'attaque sur le général
01:16:21Soleimani en 2020 et ça, pour certains,
01:16:23c'est encore… – C'est lui qui a signé
01:16:25mais ce n'est pas lui qui a préparé. Il faut être
01:16:27très très très prudent sur le champ de décision.
01:16:29Soleimani, bon,
01:16:31on ne va pas rentrer dans ce débat mais…
01:16:33– Non, mais c'était juste pour aider dans votre ressentiment.
01:16:35– Les gardiens de la Révolution avaient décidé
01:16:37de frapper des intérêts américains
01:16:39au Moyen-Orient, donc voilà, ça a été su
01:16:41et il y a eu une action préventive.
01:16:43Donc, effectivement,
01:16:45l'Iran a de la mémoire
01:16:47et donc lance maintenant, vraisemblablement,
01:16:49des attaques contre celui
01:16:51qui, il y a quelques années,
01:16:53six ans maintenant, leur a causé
01:16:55beaucoup de soucis économiques
01:16:57car l'Iran est déstabilisé
01:16:59économiquement, socialement
01:17:01et sociétalement.
01:17:03Donc, le premier, je dirais,
01:17:05déclic a été l'inflation
01:17:07et les mauvais résultats,
01:17:09effectivement, de vente de pétrole.
01:17:11– On parlait de l'influence des réseaux sociaux
01:17:13dans nos sociétés occidentales,
01:17:15on est en plein dedans, encore une fois,
01:17:17avec des problématiques différentes.
01:17:19Jérémie Stobbes, malgré tout,
01:17:21quand on voit que des pays étrangers,
01:17:23des puissances étrangères tentent
01:17:25de porter une influence,
01:17:27de faire poser une influence
01:17:29sur un scrutin électoral,
01:17:31évidemment, c'est toujours compliqué
01:17:33parce qu'à chaque fois, on se heurte
01:17:35à l'absence de preuves.
01:17:37L'Iran, par exemple,
01:17:39à la délégation iranienne auprès de l'ONU,
01:17:41d'apporter la preuve de ces faits-là.
01:17:43– Oui, mais rien que les rumeurs
01:17:45de cette ingérence possible
01:17:47servent les intérêts
01:17:49du régime de Téhéran
01:17:51parce que ce régime
01:17:53a besoin d'avoir l'air
01:17:55d'avoir le bras long,
01:17:57particulièrement en ce moment
01:17:59où il y a des vengeances
01:18:01à commettre contre Israël,
01:18:03contre ses soutiens
01:18:05en Occident.
01:18:07Donc, laisser croire
01:18:09qu'on pourrait même toucher
01:18:11les élections américaines,
01:18:13c'est une façon de projeter
01:18:15sa puissance et son influence.
01:18:17– Sa nuisance plutôt que sa puissance.
01:18:19– Sans doute, c'est le meilleur mot
01:18:21de notre point de vue.
01:18:23Et en même temps,
01:18:25c'est peut-être même
01:18:27une publicité, une bonne publicité
01:18:29pour Donald Trump
01:18:31parce qu'il peut dire
01:18:33c'est moi le plus fort des deux candidats,
01:18:35parce que c'est moi le plus craint,
01:18:37c'est moi qu'on veut attaquer.
01:18:39Donc, dans une certaine mesure,
01:18:41en politique étrangère,
01:18:43il a raison parce que Kamala Harris,
01:18:45Joe Biden est arrivé à la Maison Blanche
01:18:47avec une grande expérience
01:18:49comparativement
01:18:51de la géopolitique.
01:18:53Voyager à l'étranger,
01:18:55il s'est occupé de questions géopolitiques.
01:18:57Kamala Harris,
01:18:59c'est un poids léger
01:19:01à côté.
01:19:03Et donc…
01:19:05– Obama était dans le même cas.
01:19:07– Oui, on a vu le résultat, je dirais.
01:19:09Mais en fait,
01:19:11c'est une bonne publicité
01:19:13pour tout le monde, ça.
01:19:15– Oui, parce que ça permet aussi
01:19:17à Donald Trump de montrer
01:19:19que c'est lui, effectivement,
01:19:21qui est le plus redouté, peut-être,
01:19:23par le régime iranien.
01:19:25De renverser aussi un peu la situation de 2016
01:19:27parce qu'à l'époque, c'était Hillary Clinton
01:19:29qui disait avoir été victime
01:19:31de cette campagne d'influence.
01:19:33Donald Trump n'a même pas profité
01:19:35de tout cela.
01:19:37Ça lui permet aussi d'être dans l'autre rôle, cette fois-ci.
01:19:39– D'une certaine manière, c'est la démonstration
01:19:41que c'est un type suffisamment important
01:19:43puisqu'on s'attaque à lui.
01:19:45Il y a à la fois la démonstration,
01:19:47comme le disait Jérémy,
01:19:49de la puissance iranienne.
01:19:51– Nuisance.
01:19:53– La puissance de nuisance iranienne.
01:19:55Et puis, de l'autre côté,
01:19:57c'est Donald Trump
01:19:59qui tire les marrons du feu
01:20:01en montrant, par rapport à son adversaire,
01:20:03c'est à moi qu'on s'attaque
01:20:05parce que ma parole,
01:20:07ce que j'ai fait avant,
01:20:09me rend suffisamment important
01:20:11pour qu'on s'attaque à moi et pas à vous.
01:20:13Oui, d'une certaine manière, ça sert Donald Trump.
01:20:15– Selon les informations qui parviennent
01:20:17du site Politico,
01:20:19les renseignements qui auraient été
01:20:21suités, peut-être,
01:20:23ce sont notamment des renseignements sur
01:20:25Jay Devance, le colistier de Donald Trump
01:20:27qui est amené à devenir éventuellement
01:20:29président de l'Union des Nations Unies
01:20:31si Donald Trump l'emportait au mois de novembre.
01:20:33Ça pollue un peu, en quelque sorte,
01:20:35cette campagne présidentielle américaine,
01:20:37ces affaires, Vendredi De Garpel.
01:20:39– Oui, et puis ces ingérences répétées
01:20:41sur les élections américaines montrent en réalité
01:20:43qu'il y a une opposition entre deux visions de société.
01:20:45L'une qui est plutôt démocratique
01:20:47et l'autre qui est autoritaire.
01:20:49On a évoqué celle de 2016
01:20:51avec la campagne d'Hillary Clinton
01:20:53où certains mails avaient fuité
01:20:55au sein du comité exécutif
01:20:57et, bien, c'était la Russie
01:20:59qui était derrière ça.
01:21:01Là, on a la piste de Téhéran.
01:21:03Donc, oui, il y a
01:21:05une opposition de deux
01:21:07visions de société. En réalité,
01:21:09ces pays nuisibles
01:21:11ne servent pas seulement leurs intérêts,
01:21:13elles veulent déstabiliser notre modèle
01:21:15démocratique. – Puisqu'on parle
01:21:17de la campagne électorale aux États-Unis,
01:21:19Joe Biden vient de s'exprimer il y a quelques minutes
01:21:21au sujet de Donald Trump.
01:21:23L'actuel président américain
01:21:25parle de son prédécesseur et peut-être de son
01:21:27successeur, on verra, et il dit qu'il est
01:21:29un véritable danger pour la sécurité
01:21:31de l'Amérique.
01:21:33Les critiques pleuvent aux États-Unis.
01:21:35Est-ce que Joe Biden
01:21:37a raison de s'impliquer, d'ailleurs, dans cette campagne
01:21:39Gérard Ravespierre ? On a vu Kamala Harris
01:21:41avoir un élan, une sorte de
01:21:43popularité assez rapidement. Elle a même
01:21:45presque fait oublier que Donald Trump a été victime
01:21:47d'une tentative d'assassinat. Est-ce que c'est
01:21:49bénéfique pour le camp démocrate de voir
01:21:51Joe Biden sortir les griffes contre
01:21:53Donald Trump ? Actuellement, si on prend
01:21:55un petit peu de recul, il y a une dynamique
01:21:57démocrate et
01:21:59un problème républicain
01:22:01avec l'homme dont vous avez cité
01:22:03le nom, le vice-président
01:22:05potentiel
01:22:07de Donald Trump,
01:22:09J.D. Evans. Et donc là, on a
01:22:11un duo avec
01:22:13du côté républicain, Trump
01:22:15et un bébé Trump
01:22:17qui n'apporte pas beaucoup aux candidats.
01:22:19Ce qu'on demande à J.D. Evans,
01:22:21c'est de rester tranquille,
01:22:23profil bas. Or, il prend
01:22:25la lumière avec des gaffes.
01:22:27De l'autre côté, du côté démocrate,
01:22:29nous avons un duo complémentaire.
01:22:31Complémentaire ethniquement,
01:22:33complémentaire politiquement,
01:22:35complémentaire dans les trajectoires
01:22:37personnelles, une grande
01:22:39expérience politique pour le
01:22:41vice-président antérieur,
01:22:43une antériorité
01:22:45judiciaire pour Kamala Harris.
01:22:47Donc voilà, il y a
01:22:49des dynamiques du côté du
01:22:51ticket, comme on dit aux Etats-Unis,
01:22:53démocrate, et c'est
01:22:55cette situation auquel Trump
01:22:57a à faire face maintenant. Et n'oublions
01:22:59pas les résultats
01:23:01populaires, du vote populaire de
01:23:032016. En 2016,
01:23:05Trump a été
01:23:07battu avec les
01:23:09votes populaires de 2,8 millions
01:23:11de voix
01:23:13par Hillary Clinton. J.-L. M. Parlez en nombre
01:23:15absolu de voix, c'est ça ? J.-L. M. De voix. Ce sont les grands électeurs,
01:23:17le système très particulier des Etats-Unis
01:23:19qui font que ce sont les Etats qui
01:23:21pèsent beaucoup, et on leur donne donc des
01:23:23voix dans un deuxième échelon de vote,
01:23:25mais le vote populaire a été
01:23:27perdu pour Trump à 2,8 millions
01:23:29de voix et 7 millions en
01:23:312020. J.-L. M. Alors est-ce que ça voudrait
01:23:33dire, si je
01:23:35suis votre raisonnement, que les Etats-Unis
01:23:37seraient prêts ?
01:23:39Parce qu'une chose dont on ne parle jamais, c'est
01:23:41le fait, je ne vais pas vous annoncer une très grande nouvelle, mais c'est le fait
01:23:43que
01:23:45Kamala Harris est une femme.
01:23:47J.-L. M. Puisque là, ça ne nous avait pas échappé, Vincent.
01:23:49J.-L. M. Ça ne nous avait pas échappé. Et ce qui ne vous aura pas
01:23:51échappé non plus,
01:23:53c'est que vous n'avez jamais eu de femme
01:23:55à la tête des Etats-Unis.
01:23:57J.-L. M. C'est vrai. J.-L. M. Si je suis le raisonnement
01:23:59de Gérard, ce serait donc envisageable
01:24:01qu'une femme accède
01:24:03aux plus hautes fonctions dans ce pays.
01:24:05J.-L. M. On est dans une accélération
01:24:07de l'histoire,
01:24:09n'oublions pas que, alors je vais élargir
01:24:11encore le débat, je vais le faire spatial,
01:24:13n'oublions pas que dès
01:24:152018, le 31 mars,
01:24:17le vice-président
01:24:19alors de Donald Trump
01:24:21a annoncé le retour des Etats-Unis
01:24:23vers la Lune. J.-L. M. C'est Mike Pence.
01:24:25J.-L. M. Mike Pence, exactement.
01:24:27Et qu'est-ce qui a été dit quelques semaines
01:24:29plus tard ? Nous allons faire
01:24:31poser le pied
01:24:33de la première femme
01:24:35et d'une personne de couleur
01:24:37sur la Lune. Donc il y a
01:24:39une vision de la société
01:24:41politico-sociétale
01:24:43si je puis dire, aux Etats-Unis
01:24:45qui va mettre de plus en plus
01:24:47en avant le rôle de la
01:24:49femme et qui aura une
01:24:51conséquence, je peux,
01:24:53on le sent, on le voit, on peut l'anticiper
01:24:55mondiale
01:24:57comme le fait que les premiers
01:24:59Américains qui aient tourné autour
01:25:01de la Lune, donc Apollo 8
01:25:03en décembre 68,
01:25:05aient suscité,
01:25:07en ayant ces premières photos de la
01:25:09planète bleue loin là-bas,
01:25:11eh bien, le mouvement
01:25:13protection de l'environnement,
01:25:15que la planète est fragile, il y a eu
01:25:17une impulsion. Et là, il y aura
01:25:19aussi une impulsion du rôle
01:25:21de la femme dans la société,
01:25:23non pas américaine, mais mondiale.
01:25:25J.-L. M. Y compris du point de vue des classes populaires ?
01:25:27J.-L. M. Oui. J.-L. M. D'accord, parce que c'est aux classes
01:25:29les plus populaires que parle Donald Trump.
01:25:31J.-L. M. Oui, et notamment son colistier aussi.
01:25:33J.-L. M. Voilà, ce sont elles dont il a l'oreille.
01:25:35J.-L. M. C'est son noyau. Le problème de Donald Trump,
01:25:37comme je l'ai dit avec les chiffres de tout à l'heure,
01:25:39c'est d'élargir le noyau. Il peut susciter
01:25:41l'enthousiasme dans les salles.
01:25:43J.-L. M. La question que je me pose, et pour en revenir
01:25:45aux déclarations de Joe Biden, qui, je vous le rappelle,
01:25:47si vous nous rejoignez, vient de qualifier Trump
01:25:49de véritable danger pour la sécurité de l'Amérique,
01:25:51Jeremy Stubbs, c'est le narratif
01:25:53qui a été employé par le Parti démocrate
01:25:55depuis l'attaque du Capitole.
01:25:57Est-ce que c'est encore efficace ?
01:25:59Je me pose la question de savoir s'il y a auprès d'un électorat
01:26:01qui est tenté par Donald Trump, parce qu'il y a ceux qui sont
01:26:03pour Donald Trump et qui ne bougeront pas, mais il y a les indécis
01:26:05qui pourraient être tentés par la candidature républicaine.
01:26:07Est-ce que c'est efficace
01:26:09de leur dire que Donald Trump est un danger
01:26:11pour la sécurité de l'Amérique ?
01:26:13J.-L. M. Ça peut l'être, mais
01:26:15c'est une carte qu'on peut
01:26:17jouer trop souvent. Alors s'il répète
01:26:19ça tout le temps, les gens
01:26:21vont devenir plutôt insensibles.
01:26:23En même temps,
01:26:25et en parlant de femmes,
01:26:27Trump a
01:26:29donné une carte majeure
01:26:31à Harris
01:26:33qui est l'avortement.
01:26:35Parce que ce sont
01:26:37les juges nommés par
01:26:39Trump qui ont
01:26:41changé
01:26:43la loi
01:26:45sur Roe versus Wade
01:26:47et elle,
01:26:49elle a sorti...
01:26:51J.-L. M. Roe versus Wade, c'est la loi des années 70 aux États-Unis
01:26:53qui faisait jurisprudence sur la question de l'avortement.
01:26:55J.-L. M. Tout à fait, bien dit, bien dit.
01:26:57Et Harris a pu
01:26:59exploiter ça.
01:27:01Et c'est une carte qui peut, encore une fois, jouer avec les gens
01:27:03au milieu qui ne
01:27:05savent pas encore qui choisir.
01:27:07J.-L. M. Ça peut les convaincre. C'est un sujet
01:27:09qui peut convaincre des électeurs.
01:27:11J.-L. M. Oui, beaucoup de
01:27:13femmes peuvent être convaincues par ça.
01:27:15J.-L. M. Et sur la sécurité et Trump,
01:27:17je voudrais rappeler cette, pas anecdote,
01:27:19mais ce fait de 2018.
01:27:21Donald Trump, un matin,
01:27:23dit, je viens d'avoir Erdogan au téléphone,
01:27:25j'ai décidé de
01:27:27retirer les troupes spéciales américaines
01:27:29de Syrie. Il y a
01:27:31800 000 soldats américains en Syrie.
01:27:33Le lendemain matin,
01:27:35le secrétaire à la Défense
01:27:37démissionnait, qui était un ancien général.
01:27:39C'était un toubou, pas possible.
01:27:41Comment un président peut-il
01:27:43prendre en solo une décision pareille ?
01:27:45Six ans plus tard,
01:27:47les soldats des États-Unis sont toujours
01:27:49en Syrie, n'est-ce pas ? Parce que c'était considéré
01:27:51comme absolument un new case
01:27:53qui touchait la sécurité des troupes américaines,
01:27:55aussi en Irak.
01:27:57Il y a aussi
01:27:59des éléments concrets,
01:28:01des fous cadres de Trump
01:28:03sur les problèmes de sécurité.
01:28:05J.-L. M. D'autres pourraient vous rétorquer le bilan
01:28:07international de Donald Trump,
01:28:09qui a été, sauf preuve du contraire,
01:28:11à l'origine d'aucune guerre,
01:28:13aucun conflit, alors que
01:28:15certains redoutaient
01:28:17cet aspect-là, alors que la situation
01:28:19internationale s'est
01:28:21aggravée depuis qu'il est parti de la Maison Blanche.
01:28:23Il n'y a pas forcément de lien de cause à effet
01:28:25entre le départ de Donald Trump et
01:28:27un bouleversement dans le monde.
01:28:29Lui va utiliser cet argument, il a d'ailleurs
01:28:31très souvent dit, une fois que j'arriverai à la Maison Blanche,
01:28:33la guerre en Ukraine sera terminée au bout de 15 jours.
01:28:35C'est pas le président des États-Unis qui déclenche
01:28:37des guerres, n'est-ce pas ?
01:28:39Sur la stabilité internationale et la sécurité internationale,
01:28:41il a aussi des arguments à faire valoir.
01:28:43Je me fais l'avocat du diable, en l'occurrence.
01:28:45Mais il y a toujours les deux volets
01:28:47de l'analyse.
01:28:49Sur la campagne, il y a une chose très bizarre.
01:28:51J'avais imaginé, peut-être naïvement,
01:28:53qu'à partir du moment où Kamala Harris
01:28:55prenait la campagne en main
01:28:57et que Joe Biden se retirait,
01:28:59j'avais imaginé que la campagne allait changer de nature.
01:29:01Et que Kamala Harris
01:29:03allait, par exemple, s'adresser à la presse,
01:29:05allait être un peu plus
01:29:07spontanée. Or,
01:29:09j'observe qu'elle fait exactement
01:29:11la même chose que Joe Biden, il n'y a aucune spontanéité.
01:29:13Meeting,
01:29:15meeting, meeting, point.
01:29:17Pas d'adresse à la presse,
01:29:19pas de questions à la presse.
01:29:21Elle fait
01:29:23exactement la même campagne que Biden.
01:29:25Et je suis, en cela...
01:29:27Un peu plus dynamique quand même, sur la forme en tout cas.
01:29:29Plus dynamique, parce qu'elle est
01:29:31plus jeune, plus pétillante,
01:29:33évidemment.
01:29:35Mais attention, car elle est tout de même
01:29:37considérée comme élitiste,
01:29:39elle est quand même extrêmement
01:29:41clivante, et ça a été un procureur,
01:29:43une procureure, très
01:29:45dure, et les Américains
01:29:47le savent. Alors, je me demande
01:29:49pour l'heure si l'embellie
01:29:51dont nous parlons, qui est une petite embellie,
01:29:53je crois que c'est un demi-point ou un point dans les sondages,
01:29:55c'est très très peu, si cette
01:29:57embellie est pérenne.
01:29:59On va aller un peu plus au sud du
01:30:01continent sud-américain, en l'occurrence,
01:30:03même Amérique centrale, pour
01:30:05fermer cette page internationale.
01:30:07Avec le Venezuela, il en était question, vous savez,
01:30:09le pays est encore sous haute
01:30:11tension, même s'il y a moins de manifestations
01:30:13ces dernières heures. On fait
01:30:15le point sur la situation avec ce sujet
01:30:17de Dunia Tengco.
01:30:19Au Venezuela,
01:30:21le président réélu et contesté
01:30:23Nicolás Maduro n'entend céder
01:30:25ni à la pression de la rue, ni
01:30:27à celle de l'opposition menée par
01:30:29María Corina Machado.
01:30:31Les adversaires du camp chaviste, qui revendiquent
01:30:3367% des voix au dernier
01:30:35scrutin, appellent désormais le président
01:30:37à respecter le choix
01:30:39des Vénézuéliens.
01:30:41Il n'y aura pas de vengeance.
01:30:43Nous allons unir un pays.
01:30:45Nous croyons en la justice. Nous devons amener
01:30:47Nicolás Maduro à reconnaître que la meilleure
01:30:49option pour lui est d'accepter une négociation
01:30:51pour la transition démocratique.
01:30:53Une proposition
01:30:55rapidement balayée par le
01:30:57chef de l'état vénézuélien.
01:30:59Pour Nicolás Maduro, l'opposition
01:31:01est tout simplement téléguidée
01:31:03depuis l'étranger.
01:31:05Est-ce que le gouvernement américain
01:31:07est l'autorité électorale au Venezuela ?
01:31:09L'opposition pensait
01:31:11pouvoir maintenir leurs attaques criminelles,
01:31:13leurs embuscades, leurs émeutes.
01:31:17Mais en 48 heures,
01:31:19grâce à la capacité de réaction
01:31:21du syndicat de la police, nous avons
01:31:23résolu l'épidémie fasciste dans le respect
01:31:25de la constitution et dans la paix.
01:31:27Pour faire valider sa victoire,
01:31:29Maduro a saisi lui-même la Cour suprême.
01:31:31La pression autour des opposants
01:31:33politiques se fait chaque jour plus forte.
01:31:35Le président vénézuélien
01:31:37a également annoncé jeudi dernier
01:31:39la suspension du réseau social X
01:31:41pour une durée de 10 jours.
01:31:43On ne va pas débattre ici
01:31:45de la situation politique intérieure
01:31:47du Venezuela, mais ce qui nous
01:31:49intéresse c'est le regard que portent
01:31:51nos représentants politiques sur cette
01:31:53situation. Un communiqué de presse
01:31:55a été publié cette semaine par
01:31:57le parti socialiste notamment,
01:31:59d'autres organisations politiques de gauche aussi.
01:32:01Le parti socialiste qui affiche
01:32:03sa solidarité avec le peuple vénézuélien.
01:32:05Justement, suite aux élections et la répression
01:32:07brutale, les 22 morts et les
01:32:091200 arrestations, et on va peut-être
01:32:11voir le document qui était joint à
01:32:13ce message, c'est le communiqué
01:32:15justement formel et officiel.
01:32:17Et vous allez voir qu'il y a donc un certain nombre d'organisations
01:32:19politiques qui l'ont
01:32:21co-signé, à l'exception notable
01:32:23de certains d'entre eux, et c'est là où on en vient
01:32:25évidemment à la question qui fait un peu plus débat. Il n'y a pas
01:32:27le logo de la France insoumise, il n'y a
01:32:29pas le logo du parti communiste
01:32:31français non plus, lance
01:32:33communiqué de presse, Vincent Roy.
01:32:35Je suis déçu, mais alors
01:32:37ça va donner quoi le
01:32:39NFP au final ? Parce qu'on est à peu près
01:32:41d'accord sur rien.
01:32:43Dès que vous parlez de situation internationale, les désaccords ressurgissent.
01:32:45Je suis étonné de ne pas avoir entendu
01:32:47M. Mélenchon nous faire
01:32:49toute une diatribe sur Tintin et les
01:32:51Picaros, parce que c'est ça le résumé
01:32:53vénézuélien de Tintin et les Picaros.
01:32:55Je force un peu le trait, mais c'est ça.
01:32:57Et le silence de M. Mélenchon
01:32:59devient par conséquent de plus en plus coupable.
01:33:01Je vois que le parti communiste
01:33:03lui aussi lui emboîte le pas, puisque
01:33:05le logo ne l'apparaît pas non plus.
01:33:07Silence totale, donc, élection
01:33:09truquée.
01:33:11Et là,
01:33:13silence, parce que précisément
01:33:15c'est Maduro.
01:33:17Vous voyez,
01:33:19ça va quand même pas très loin.
01:33:21Ça vole assez bas, quand même. Et que le parti communiste
01:33:23tombe là-dedans
01:33:25n'est pas sans poser problème.
01:33:27Pour accompagner Vincent,
01:33:29il faut absolument que nos auditeurs
01:33:31achètent
01:33:33dans les ventes
01:33:35de livres sur les trottoirs,
01:33:37le livre de Mélenchon paru
01:33:39en 2006, je n'ai pas le titre en tête,
01:33:41mais où il y a des pages extraordinaires
01:33:43sur le chavisme,
01:33:45c'est-à-dire sur le fondateur
01:33:47de la révolution bolivarienne
01:33:49au Venezuela, dont Maduro
01:33:51est le successeur de Chávez.
01:33:53Chávez est présenté
01:33:55par Mélenchon comme étant la lumière
01:33:57de l'Amérique du Sud.
01:33:59Dans ce pays qui a les premières
01:34:01réserves de pétrole au monde.
01:34:03Alors un type un peu particulier, lourd,
01:34:05compliqué, mais c'est quand même une grande richesse.
01:34:07Il a amené l'armée au pouvoir
01:34:09et a ruiné le pays.
01:34:11Il faut relire ces pages-là,
01:34:13on voit tout à fait la capacité
01:34:15de certains leaders français
01:34:17à analyser les situations internationales.
01:34:19C'est en disant sur
01:34:21la gauche et cette union
01:34:23du Nouveau Front Populaire, parce que c'est vrai
01:34:25dès qu'on aborde les questions internationales,
01:34:27on voit très vite les divisions, les dissensions apparaître.
01:34:29Oui, et puis Jean-Luc Mélenchon,
01:34:31ce qui est étonnant, c'est qu'il n'a
01:34:33ni tweeté pour féliciter Nicolas Maduro
01:34:35comme il a l'habitude de le faire,
01:34:37ni non plus pour condamner les violences
01:34:39et la sévère répression.
01:34:41Il est gêné peut-être par la situation ?
01:34:43Oui, je pense que c'est un ami
01:34:45qui fait du mal, ce Nicolas Maduro.
01:34:47Et puis moi je suis retombé sur un tweet
01:34:49du chef de file des Insoumis en 2013
01:34:51et il tweetait « Venezuela bolivarien
01:34:53est une source d'inspiration pour nous ».
01:34:55Donc vraiment un tweet qui a de quoi nous inquiéter
01:34:57si un jour il arrive au pouvoir
01:34:59avec ses comparses, parce qu'en réalité
01:35:01les Vénézuéliens sont en train
01:35:03de vivre leur période de terreur.
01:35:05On a même parlé de terrorisme d'État.
01:35:07Alors moi ça me fait un peu peur et je pense
01:35:09que beaucoup de Français ont peur
01:35:11s'ils apprennent un jour que Jean-Luc Mélenchon
01:35:13est au pouvoir.
01:35:14Je précise à nouveau que Jean-Luc Mélenchon
01:35:16ou les autres députés Insoumis sont les bienvenus
01:35:18sur ce plateau pour nous parler justement
01:35:20de leur position vis-à-vis du régime
01:35:22vénézuélien.
01:35:23Benjamin Stubbs, aussi au Royaume-Uni
01:35:25vous avez des élus qui s'acoquinent
01:35:27avec ces régimes chavistes.
01:35:29Oui, oui, tout à fait.
01:35:31Notre Jean-Luc Mélenchon c'est un
01:35:33écossais
01:35:35d'extrême gauche
01:35:37qui est exactement
01:35:39sur les mêmes dossiers
01:35:41et a les mêmes avis.
01:35:43Et ce n'est pas une coïncidence
01:35:45parce qu'on voit bien que Maduro
01:35:47c'est un dictateur, un dictateur classique.
01:35:49Il a pris possession de toutes les institutions
01:35:51y compris la justice, le conseil électoral.
01:35:53Oui, ça peut sortir
01:35:55d'un album de Tintin.
01:35:57La seule chose qui manque
01:35:59c'est un vrai uniforme.
01:36:01Mais il a un
01:36:03habit quand même un peu étrange.
01:36:05Il est clair que
01:36:07une institution, un parti,
01:36:09un individu qui cautionne
01:36:11qui fait l'éloge
01:36:13de cet homme-là
01:36:15cette personne
01:36:17ou cette institution, ce parti
01:36:19n'a pas un problème avec la démocratie
01:36:21ne comprend pas ce que c'est
01:36:23que la démocratie
01:36:25et il faut dire que cette personne doit être tenue très loin
01:36:27de toutes nos institutions.
01:36:29Et ainsi s'achève cette partie
01:36:31débat de 180 minutes info.
01:36:33L'occasion pour moi également de remercier
01:36:35Jérémy Stubbs et Vendrie de Garpelle d'avoir été
01:36:37avec moi pendant ces deux premières heures.
01:36:39Vincent Roy, Gérald Vespers, vous restez avec moi
01:36:41pour la troisième et dernière partie de 180 minutes info.
01:36:43On fera notamment le bilan sécuritaire
01:36:45des Jeux Olympiques.
01:36:47Alors, dit Gérald Darmanin, pour les forces de l'ordre
01:36:49on en parle juste après la pause.
01:36:57De retour dans 180 minutes info
01:36:59été toujours avec Gérald Vespers,
01:37:01géopolitologue et Vincent Roy,
01:37:03journaliste. On parlera dans quelques instants
01:37:05du bilan sécuritaire des Jeux Olympiques.
01:37:07Alors, ce n'est pas tout à fait fini.
01:37:09Il reste la cérémonie de clôture ce soir au Stade de France.
01:37:11Mais quand même, on peut dire que ça s'est
01:37:13plutôt très bien passé. C'est en tout cas ce que nous a
01:37:15dit tout à l'heure Gérald Darmanin,
01:37:17le ministre des Missionnaires de l'Intérieur.
01:37:19Mais j'aimerais qu'on reparle brièvement du Royaume-Uni
01:37:21parce qu'on a parlé tout à l'heure des condamnations
01:37:23qui sont tombées. On a vu
01:37:25cette volonté de la part des
01:37:27autorités britanniques de faire preuve de
01:37:29fermeté sur les condamnations
01:37:31pour les personnes qui véhiculaient
01:37:33des messages en ligne, des messages
01:37:35haineux. D'abord,
01:37:37peut-être rappeler qu'il y a eu des condamnations.
01:37:39Une personne a écopé d'une peine de
01:37:41trois ans de prison ferme pour avoir
01:37:43appelé à saccager un hôtel
01:37:45qui accueillait des migrants.
01:37:47Très vite d'abord, Vincent Roy, est-ce que vous trouvez
01:37:49que c'est une bonne réaction,
01:37:51une bonne réponse de la part des autorités
01:37:53britanniques de ne pas s'attaquer
01:37:55uniquement à ceux qui commettent des violences,
01:37:57mais à ceux qui alimentent aussi ce climat
01:37:59de haine ?
01:38:01On ne peut pas laisser, encore une fois,
01:38:03les gens raconter n'importe quoi.
01:38:05Il ne faut pas, c'est ce que je disais
01:38:07tout à l'heure, il ne faut pas que le contrôle
01:38:09des réseaux sociaux,
01:38:11il faut que ça soit extrêmement encadré
01:38:13de manière à ce que ça ne devienne pas
01:38:15de la censure. Parce que
01:38:17toute la difficulté,
01:38:19effectivement, c'est
01:38:21Big Brother is watching you. C'est ça la
01:38:23difficulté. C'est-à-dire qu'il ne faut pas
01:38:25au bout d'un moment que la dérive
01:38:27du contrôle devienne censure
01:38:29et qu'au nom de je ne sais quoi,
01:38:31la morale,
01:38:33on ne puisse plus s'exprimer.
01:38:35Il y avait un exemple qui a été pris tout à l'heure
01:38:37par quelqu'un qui connaît bien
01:38:39cette société anglaise, puisqu'il est lui-même anglais,
01:38:41Jérémy Strube, et qui disait que si vous déclarez
01:38:43sur les réseaux sociaux qu'un homme est un
01:38:45homme et qu'une femme est une femme, et que vous
01:38:47niez, par exemple,
01:38:49la transsexualité par conséquent,
01:38:51puisque la phrase est celle-ci,
01:38:53vous pouvez voir la police débarquer chez vous.
01:38:55Ça, ce n'est plus du contrôle des réseaux
01:38:57sociaux, c'est très clairement du contrôle
01:38:59de la pensée, et c'est
01:39:01très directement,
01:39:03ça revient à museler
01:39:05une expression qui, après,
01:39:07on peut penser ce que l'on veut,
01:39:09ce n'est pas le souci, mais la liberté d'expression,
01:39:11elle n'est pas à géométrie variable.
01:39:13Ce qu'on peut sanctionner, ce sont évidemment
01:39:15des appels à la haine,
01:39:17ce sont des propos antisémites,
01:39:19ce sont des propos racistes,
01:39:21tout cela, évidemment, doit être
01:39:23encadré. Pour ce qui est du reste,
01:39:25en revanche, il faut laisser, la liberté
01:39:27d'expression dit bien ce que
01:39:29cela veut dire, et
01:39:31il n'y a aucune raison que l'on censure
01:39:33un certain nombre de propos,
01:39:35quand même, on les trouverait déplacés, etc.
01:39:37Mais, à partir du moment où on a un appel
01:39:39à la violence, et qu'on sait qu'un hôtel est
01:39:41rempli, par exemple, de migrants,
01:39:43et qu'on dit, allez mettre le feu
01:39:45à l'hôtel, ça veut dire, allez mettre
01:39:47le feu aux migrants, là, il est
01:39:49bien évident que c'est tout de même intolérable.
01:39:51La ligne rouge a été clairement franchie.
01:39:53Pour aller dans le sens de ce que vous venez de dire,
01:39:55je propose de regarder ce qu'a posté
01:39:57Louis Sarkozy, le fils de l'ancien
01:39:59président de la République française,
01:40:01qui a posté
01:40:03ces messages, qui sont un peu
01:40:05loin pour moi, je n'arrive pas vraiment à vous les lire,
01:40:07mais il parle donc de ces fameux trois ans de prison
01:40:09pour avoir écrit les mauvais mots.
01:40:11Peu importe la nature des mots,
01:40:13qu'ils soient odieux, stupides ou racistes,
01:40:15cette situation devrait indigner tout le monde,
01:40:17dit notamment Louis Sarkozy,
01:40:19qui défend, lui aussi,
01:40:21une forme de liberté d'expression.
01:40:23Alors, effectivement, quand
01:40:25on franchit la ligne rouge...
01:40:27Si vous dites qu'aller brûler les migrants,
01:40:29c'est une certaine forme d'expression,
01:40:31non, ce n'est pas une forme d'expression.
01:40:33– Non, là, vous avez raison, sur cet aspect-là, précisément,
01:40:35mais c'est l'exemple qu'il utilise aussi, donc, d'une certaine manière,
01:40:37peut-être que vous pensez qu'il se trompe,
01:40:39parce que c'est aller trop loin que de dire qu'il faut...
01:40:41– Non, mais vous savez, il y a une phrase de Kant,
01:40:43qui dit tout, ce n'est pas en enfermant son voisin
01:40:45qu'on se convainc de son propre bon sens.
01:40:47Bon, il n'y a absolument aucune raison
01:40:49de laisser un appel
01:40:51à la violence
01:40:53contre une communauté ou une autre,
01:40:55ça, à mon avis, ça me semble intolérable,
01:40:57et pour poursuivre les propos
01:40:59que je tenais, ça, ça n'est pas de la censure,
01:41:01c'est de la régulation des réseaux sociaux,
01:41:03vous savez, si vous ne régulez pas,
01:41:05vous allez avoir, sur les réseaux sociaux,
01:41:07la parole va débonder
01:41:09en tout sens,
01:41:11et les bas instincts
01:41:13vont y être traduits, d'une certaine façon,
01:41:15et ça, ça doit être régulé,
01:41:17ça n'est pas la liberté, encore une fois,
01:41:19ça, ça n'est pas de la liberté d'expression.
01:41:21– Et là, on est à l'opposé, parce que
01:41:23la citation qui vient d'être lue,
01:41:25on parle de lecture,
01:41:27le problème n'est pas la lecture,
01:41:29le problème, c'est la diffusion,
01:41:31et donc, deuxièmement,
01:41:33il y avait un S à hôtel, n'est-ce pas,
01:41:35et c'est un appel à intervenir
01:41:37sur tous les hôtels,
01:41:39et donc, voilà, on a vraiment
01:41:41une incitation globale, nationale.
01:41:43– Pour parler de ce sujet,
01:41:45très intéressant, justement,
01:41:47des peines prononcées contre ceux
01:41:49qui postent des messages en ligne,
01:41:51on rejoint en direct
01:41:53Constantin Pavléas, avocat en droit des nouvelles technologies,
01:41:55merci d'être en direct avec nous
01:41:57cet après-midi, dans 180 minutes
01:41:59info été, comment vous percevez-vous
01:42:01les condamnations,
01:42:03les peines prononcées par la justice britannique,
01:42:05justement, contre les auteurs de messages
01:42:07à caractère haineux ?
01:42:09– Oui, bonjour,
01:42:11ils ont prononcé des peines
01:42:13à 10 mois, me semble-t-il,
01:42:1510 mois d'emprisonnement
01:42:17et des amendes, ce qui correspond
01:42:19à ce qui pourrait être encouru
01:42:21en France, en France, on a
01:42:23une peine maximale de 12 mois
01:42:25de prison
01:42:27et 1500 euros
01:42:29d'amende, me semble-t-il, donc
01:42:31les peines qui sont prononcées au Royaume-Uni
01:42:33me semblent correspondre.
01:42:35Après,
01:42:37on a beaucoup entendu
01:42:39dire des problèmes
01:42:41de la surcharge carcérale
01:42:43au Royaume-Uni,
01:42:45et on voit bien que
01:42:47tout cela appelle à une demande
01:42:49concertée et coordonnée,
01:42:51mettre les personnes en prison
01:42:53si les prisons sont pleines,
01:42:55là, le gouvernement britannique
01:42:57est confronté quand même
01:42:59à une problématique.
01:43:01– Cela pose la question aussi de savoir comment nos sociétés
01:43:03parviennent à répondre
01:43:05à ces problématiques qui
01:43:07circulent sur les réseaux sociaux,
01:43:09on parle parfois de sentiments d'impunité
01:43:11pour ceux qui sont auteurs de messages
01:43:13violents sur les
01:43:15plateformes numériques, est-ce que
01:43:17vous diriez que c'est une illustration
01:43:19du fait qu'il n'y a pas justement de sentiments
01:43:21d'impunité et que la justice britannique,
01:43:23d'une certaine manière, montre la voie
01:43:25à suivre pour les autres démocraties occidentales ?
01:43:27– Alors,
01:43:29c'est la voie,
01:43:31bien entendu, après la voie
01:43:33à suivre,
01:43:35je ne pense pas que
01:43:37nos voisins britanniques nous montrent
01:43:39la voie, on a eu
01:43:41des cas dramatiques en France
01:43:43où il y a eu
01:43:45des appels à la haine,
01:43:47des émissions de crimes horribles,
01:43:49je pense au professeur Paty,
01:43:51et on en a eu tant d'autres,
01:43:53donc on est bien armé
01:43:55ici en Europe, puisque le Royaume-Uni
01:43:57maintenant ne fait plus partie de l'Union Européenne,
01:43:59on a toute une législation,
01:44:01on a une législation française,
01:44:03donc c'est une infraction pénale d'appeler à la haine,
01:44:05ça c'est pour les auteurs des crimes,
01:44:07mais il ne faut pas oublier aussi
01:44:09la responsabilité des plateformes,
01:44:11et elles ont une grande
01:44:13responsabilité, on a des textes
01:44:15européens maintenant, le règlement
01:44:17sur les services numériques,
01:44:19le fameux DSA,
01:44:21qui n'impose pas une obligation de surveillance
01:44:23générale des plateformes,
01:44:25on le comprend, on ne veut pas avoir
01:44:27un Big Brother qui nous surveille,
01:44:29mais en même temps, on leur demande
01:44:31d'anticiper, de prendre
01:44:33des mesures pour anticiper
01:44:35les nécessités de modérer,
01:44:37si les plateformes sont
01:44:39diffuses, ça permet de diffuser
01:44:41des propos qui peuvent être
01:44:43erronés, des messages d'appel
01:44:45à la haine, c'est un exemple
01:44:47de ce qui s'est passé au Royaume-Uni,
01:44:49souvenons-nous de ce qui s'est passé aussi en Nouvelle-Calédonie,
01:44:51où le gouvernement français a pris
01:44:53des mesures beaucoup plus radicales,
01:44:55où il a interdit,
01:44:57suspendu plutôt l'accès
01:44:59à un réseau social,
01:45:01pour ne pas le nommer un réseau chinois,
01:45:03donc il ne nous montre
01:45:05pas la voie, voilà,
01:45:07ils font ce qu'il faut, il faut effectivement montrer
01:45:09l'exemple, mais nous aussi
01:45:11de ce côté-là de la Manche, en Europe,
01:45:13on est vraiment pourvus
01:45:15face à ces situations-là.
01:45:17Mais la question qui est posée aussi par la situation
01:45:19au Royaume-Uni, c'est
01:45:21la façon avec laquelle les fake news
01:45:23ont circulé au début de
01:45:25tout cela, c'est-à-dire que lorsqu'il y a eu l'assassinat
01:45:27de ces trois fillettes, beaucoup de fausses informations
01:45:29ont été publiées sur les réseaux sociaux
01:45:31et les plateformes n'ont pas
01:45:33agi en temps et en heure, c'est là aussi
01:45:35peut-être qu'il y a un travail à effectuer
01:45:37pour le Royaume-Uni, mais pas seulement d'ailleurs.
01:45:39Il y a un vrai travail,
01:45:41il y a un vrai travail de modération
01:45:43des contenus,
01:45:45toute
01:45:47l'importance réside dans
01:45:49les possibilités
01:45:51des plateformes de modérer
01:45:53les contenus, de retirer
01:45:55promptement
01:45:57des appels à la haine,
01:45:59à l'incitation
01:46:01à la haine raciale
01:46:03ou autres, donc on voit
01:46:05toute l'importance d'avoir les ressources
01:46:07à la fois algorithmiques, mais aussi
01:46:09les ressources humaines. Alors là,
01:46:11en Angleterre, la langue
01:46:13anglaise est une langue qui
01:46:15est la langue internationale. Aujourd'hui,
01:46:17il y a beaucoup de modérateurs d'expression
01:46:19anglaise, mais on a aussi des problèmes
01:46:21lorsqu'on a
01:46:23des appels
01:46:25à la haine sur les réseaux qui sont dans
01:46:27des langues beaucoup moins usitées
01:46:29et là, il faut effectivement
01:46:31que les plateformes aient
01:46:33les possibilités à la fois
01:46:35techniques et linguistiques
01:46:37pour retirer,
01:46:39bloquer ces contenus.
01:46:41La législation existe,
01:46:43en tout cas ici dans l'Union Européenne,
01:46:45il y a une responsabilité des plateformes
01:46:47de le faire et il y a des responsabilités
01:46:49accrues pour les très
01:46:51grandes plateformes, celles qui
01:46:53ont 45 millions d'utilisateurs
01:46:55actifs par mois,
01:46:57donc elles ont des responsabilités
01:46:59accrues en matière de modération,
01:47:01de retrait des contenus,
01:47:03mais c'est la théorie.
01:47:05Après, en pratique, il faut que cela
01:47:07suive et on l'a vu,
01:47:09on le voit, il y a des conséquences
01:47:11énormes
01:47:13sur le
01:47:15fait de vivre
01:47:17ensemble
01:47:19en société d'une manière apaisée.
01:47:21Merci beaucoup, Constantin Pavléas,
01:47:23d'avoir été en direct avec nous cet après-midi.
01:47:25Je rappelle que vous êtes avocat en droit des
01:47:27nouvelles technologies et c'est vrai que c'est un débat
01:47:29que l'on a régulièrement par rapport
01:47:31à différentes affaires. On a aussi
01:47:33en mémoire la tuerie de Chris Church
01:47:35en Nouvelle-Zélande. Déjà, les plateformes avaient été
01:47:37mises en cause parce que ces images
01:47:39avaient été diffusées en direct.
01:47:41Allez-y, Vincent, pour conclure.
01:47:43Oui, c'est une chose curieuse parce que
01:47:45en réalité, vous savez, lorsque
01:47:47vous écrivez un livre, vous avez un éditeur.
01:47:49Vous ne pouvez pas écrire, je ne sais pas moi,
01:47:51Himmler est un poète,
01:47:53par exemple, l'éditeur va vous dire...
01:47:55Il y a un éditeur.
01:47:57Lorsque vous êtes
01:47:59journaliste à la télévision
01:48:01ou à la radio, vous avez un rédacteur
01:48:03en chef, il y a un modérateur. Si je vous
01:48:05dis une énormité...
01:48:07Évitez d'ailleurs de le dire, ça m'arrangerait.
01:48:09Une énormité, etc. Vous allez
01:48:11bien évidemment me reprendre
01:48:13de manière...
01:48:15Là, si
01:48:17les réseaux sociaux
01:48:19ne jouent pas leur rôle
01:48:21de modérateur sur un certain
01:48:23nombre de cas
01:48:25que j'évoquais tout à l'heure, c'est-à-dire propos
01:48:27racistes, appels à la haine,
01:48:29appels à la violence
01:48:31sur une communauté ou une autre,
01:48:33les États doivent
01:48:35eux, jouer
01:48:37cette régulation quand
01:48:39les responsables des réseaux sociaux ne le font pas.
01:48:41C'est une évidence. Si la technologie crée
01:48:43le problème, elle peut aussi peut-être aider
01:48:45à le résoudre. L'intelligence
01:48:47artificielle filtrant
01:48:49les réseaux va pouvoir
01:48:51donner un apport certain.
01:48:53Il y a maintenant des systèmes
01:48:55d'intelligence artificielle qui sont utilisés
01:48:57pour pister les réseaux
01:48:59pédophiles, n'est-ce pas ?
01:49:01Il y a des possibilités
01:49:03exceptionnelles dans la technologie
01:49:05positive, si je puis dire.
01:49:07On en vient au bilan sécuritaire de ces
01:49:09Jeux Olympiques, des Jeux
01:49:11qui touchent à leur fin. Ce sera la cérémonie
01:49:13de clôture ce soir au Stade de France.
01:49:15L'occasion de tirer un premier
01:49:17bilan pour le ministre démissionnaire
01:49:19de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:49:21qui a répondu à la presse
01:49:23en fin de matinée
01:49:25ce dimanche. L'occasion également pour lui
01:49:27d'attribuer une médaille d'or.
01:49:29C'est son expression aux agents
01:49:31du ministère de l'Intérieur. Écoutez-le.
01:49:33Nous avons refusé 100% des congés
01:49:35des policiers et des gendarmes pour pouvoir
01:49:37avoir cette masse de
01:49:39policiers et de gendarmes présents partout sur le
01:49:41territoire national pour les Jeux Olympiques, mais
01:49:43aussi en dehors des sites olympiques, puisque
01:49:45les Français, on peut partir en vacances dans
01:49:47leur lieu touristique habituel sans
01:49:49avoir moins de sécurité. Et puis
01:49:51remercier aussi tous les pompiers, les démineurs,
01:49:53tous ceux de la sécurité civile qui permettent de tenir
01:49:55comme le marathon de cette nuit des centaines
01:49:57de milliers de personnes, soit qui courent, soit qui regardent,
01:49:59dans de parfaites conditions de sécurité
01:50:01en plein Paris jusqu'à 5-6 heures du matin.
01:50:03Ça, c'est la démonstration que nous sommes
01:50:05un grand pays de sécurité. Finalement, le patriotisme
01:50:07n'est pas d'attendre que son
01:50:09pays rate ou
01:50:11que les policiers et les gendarmes puissent
01:50:13voir la délinquance ou un attentat se dérouler.
01:50:15Le patriotisme, c'est croire dans les serviteurs
01:50:17de l'État, dans les policiers, les gendarmes,
01:50:19les préfets, les pompiers qui ont su,
01:50:21malgré toutes les critiques, malgré toutes
01:50:23les menaces, être au rendez-vous de ce
01:50:25défi planétaire. Et comme je l'ai
01:50:27déjà dit, la médaille d'or, elle en revient aux
01:50:29agents du ministère de l'Intérieur qui
01:50:31tout l'été voient le bénéfice
01:50:33de quatre années de préparation
01:50:35et voient aussi le bénéfice du sacrifice
01:50:37du fait qu'eux n'ont pas vu leur famille pendant
01:50:39ces Jeux Olympiques, mais ils sont très fiers d'avoir
01:50:41sauvé la France. C'est vrai qu'on peut saluer
01:50:43l'investissement et le travail des forces de l'ordre.
01:50:45Ils ont été jusqu'à 45 000
01:50:47mobilisés pour la cérémonie d'ouverture
01:50:49des Jeux Olympiques. Pas de
01:50:51vacances, forte mobilisation
01:50:53effectivement, avec un
01:50:55résultat très
01:50:57bon pour ces Jeux.
01:50:59Aucun incident à déplorer ?
01:51:01Pour l'heure, il n'y a rien à dire.
01:51:03Tout a été impeccable et ils
01:51:05méritent effectivement, tous
01:51:07collectivement, la médaille d'or de la sécurité.
01:51:09Il n'y a rien à dire.
01:51:11La seule difficulté, c'est
01:51:13ce qui va se passer demain.
01:51:15Est-ce que les Parisiens peuvent avoir très nettement
01:51:17l'impression que, alors qu'on
01:51:19a fait
01:51:21ces Jeux Olympiques, alors qu'on avait beaucoup
01:51:23de touristes venus pour voir
01:51:25ces Jeux, on les a beaucoup
01:51:27protégés, et c'est bien
01:51:29de moins qu'on pouvait faire, et
01:51:31là, ça a été impeccable. Mais demain,
01:51:33les Parisiens peuvent avoir l'impression qu'eux,
01:51:35au quotidien, on ne les protège pas puisque
01:51:37ces sureffectifs de
01:51:39polites vont regagner leur pénate.
01:51:41Qu'est-ce qui va passer ? Il peut y avoir
01:51:43une déception
01:51:45et l'embellie
01:51:47va, de toute façon, cesser
01:51:49à un moment ou à un autre, faute
01:51:51de bleu,
01:51:53puisqu'on ne peut pas
01:51:55garder 45 000 policiers
01:51:57dans Paris.
01:51:59Pour tout dire, ça n'est pas souhaitable
01:52:01puisqu'il y avait une surreprésentation
01:52:03de la police. En même temps,
01:52:05on nous a parlé d'héritage,
01:52:07donc il faudrait quand même
01:52:09qu'on conserve quelque chose qui
01:52:11ressemble à plus de sécurité,
01:52:13puisque ce qu'on a vu, c'est que quand on voulait,
01:52:15on pouvait. Et donc, si demain,
01:52:17on n'a pas les mêmes résultats
01:52:19pour protéger Paris ou des résultats
01:52:21approchants, enfin, en tous les cas, si on n'a pas
01:52:23un progrès dans cette matière, on
01:52:25pourra dire que c'est qu'on n'a pas vraiment
01:52:27voulu, puisqu'à
01:52:29priori, on n'a pas pu.
01:52:31Justement, certains partagent
01:52:33votre avis sur le fait qu'il faille
01:52:35peut-être perpétuer cet
01:52:37héritage sécuritaire des Jeux
01:52:39Olympiques. Mathieu Anautin, par exemple,
01:52:41maire socialiste de Saint-Denis,
01:52:43s'est confié dans les colonnes du
01:52:45Figaro. La présence de la police,
01:52:47dit-il, est efficace pour lutter
01:52:49contre l'insécurité.
01:52:51On n'en doutait pas, d'ailleurs, avant
01:52:53même la tenue de ces Jeux Olympiques, mais
01:52:55peut-être que ça peut changer aussi la manière
01:52:57avec laquelle on appréhende ces questions-là,
01:52:59les questions de sécurité. Les Français,
01:53:01régulièrement, dans les enquêtes d'opinion,
01:53:03font part de leur désir, de leur aspiration
01:53:05à vivre en sécurité comme quelque chose
01:53:07d'important à leurs yeux.
01:53:09Comme le disait Vincent, ce serait compliqué de revenir à la situation
01:53:11antérieure après ces JO.
01:53:13Mais il y aura forcément des conclusions qui vont
01:53:15être tirées de cette
01:53:17magnifique réussite sécuritaire,
01:53:19à savoir, peut-être,
01:53:21de faire varier la géométrie
01:53:23des dispositifs, de ne pas
01:53:25geler pendant des mois,
01:53:27des semaines,
01:53:29des effectifs dans des
01:53:31régions qui ne sont pas forcément prioritaires,
01:53:33mais en prenant
01:53:35précaution, effectivement, auprès
01:53:37des forces de l'ordre, d'un point de vue
01:53:39rémunération et autre,
01:53:41de pouvoir avoir
01:53:43une mobilité, peut-être plus fréquente,
01:53:45de mener des opérations
01:53:47coup de poing, ou des présences
01:53:49coup de poing. Je crois que
01:53:51chacun a eu l'occasion de rencontrer
01:53:53des forces de l'ordre à Paris
01:53:55au cours de ces dernières semaines,
01:53:57près des lieux
01:53:59d'événements sportifs, et de voir,
01:54:01effectivement, ces pirouissiers qui étaient
01:54:03finalement très heureux d'être au milieu
01:54:05du public, non pas
01:54:07dans des manifestations, mais dans
01:54:09des manifestations de joie.
01:54:11– Et notons que 15 000
01:54:13policiers et gendarmes seront à nouveau
01:54:15mobilisés pour les Jeux paralympiques
01:54:17à la fin du mois d'août
01:54:19et au mois de septembre, et qu'il y aura
01:54:21aussi pour cette cérémonie de clôture
01:54:232 500 policiers et gendarmes
01:54:25autour du Stade de France, en espérant
01:54:27évidemment que tout se passe bien.
01:54:29Bilan politique aussi,
01:54:31un avantage politique peut-être attiré pour Gérald Darmanin,
01:54:33je le disais tout à l'heure, du Stade de France
01:54:35et de la finale de l'équipe des champions 2022,
01:54:37la fameuse affaire des supporters anglais
01:54:39et la polémique
01:54:41engendrée par cette affaire,
01:54:43au Stade de France 2024
01:54:45et la cérémonie de clôture, il pourrait
01:54:47boucler la boucle et peut-être aussi
01:54:49laver l'affront qu'a été
01:54:51politiquement cette affaire du Stade de France.
01:54:53Pour lui, il va en tirer forcément un bénéfice politique.
01:54:55– Oui, ça suppose
01:54:57que les Français
01:54:59aient de la mémoire,
01:55:01attendez, je ne suis pas en train de critiquer les Français,
01:55:03je dis ça suppose… – On ne vous laisserait de toute manière pas faire,
01:55:05Vincent. – Évidemment.
01:55:07Non, ça suppose que les peuples,
01:55:09si vous voulez, aient de la mémoire.
01:55:11Vous voyez, Gérald Darmanin, là, un bilan
01:55:13qui est excellent. La séquence
01:55:15du Stade de France avec
01:55:17les spectateurs anglais,
01:55:19ce n'était pas vraiment formidable.
01:55:21Et ça, tout de même,
01:55:23à mon sens, il y a
01:55:25peu de gens qui se souviennent de cela.
01:55:27– De l'eau a coulé sous les ponts depuis.
01:55:29– L'eau a coulé sous les ponts. Là,
01:55:31c'est un sans faute pour Gérald Darmanin.
01:55:33Évidemment qu'il va
01:55:35essayer, politiquement,
01:55:37il aurait tort de s'en priver,
01:55:39vu que c'est un succès. Va-t-il
01:55:41derrière ?
01:55:43Est-ce que
01:55:45cette embellie, pour lui,
01:55:47est-ce qu'elle sera pérenne ?
01:55:49Je n'en suis pas certain. Je pense qu'il faut qu'il en profite
01:55:51tout de suite, parce que ça ne va pas durer longtemps.
01:55:53– Il fera sa rentrée politique à Tourcoing,
01:55:55comme le ministre démissionnaire de l'Intérieur,
01:55:57dont les jours Placebovo, à priori,
01:55:59sont comptés, mais on parlera un peu plus
01:56:01de politique à la fin de cette émission.
01:56:03Juste pour finir sur la partie JO,
01:56:05quand on parle d'héritage des JO,
01:56:07il y a une autre question qu'on se pose, c'est
01:56:09est-ce que l'élan patriotique
01:56:11qui a été le nôtre pendant ces Jeux olympiques
01:56:13va perdurer ? C'est la question
01:56:15que s'est posée notre ami Pascal Praud
01:56:17dans les colonnes du JDD ce dimanche.
01:56:19Il parle de la Marseillaise
01:56:21comme d'un tube de l'été.
01:56:23Voilà ce que dit Pascal Praud.
01:56:25Ce n'est pas le moindre des paradoxes
01:56:27pour une France que beaucoup d'entre nous jugent fracturée,
01:56:29archipélisée ou perdue
01:56:31et qui chante à tue-tête
01:56:33son enthousiasme de la rue Lepic
01:56:35à Montmartre jusque dans les allées
01:56:37du château à Versailles.
01:56:39Drôle de pays, accablé en juin,
01:56:41exalté en août.
01:56:43Et c'est vrai qu'on a tous en mémoire ces images
01:56:45de Marseillaise, de drapeaux
01:56:47brandis par les supporters
01:56:49français. Marseillaise,
01:56:5116 Marseillaise de manière officielle pour les médailles d'or
01:56:53mais en fait on l'a entendu tout l'été.
01:56:55Est-ce que ça peut rester,
01:56:57Gérard Vespier, cet élan patriote ?
01:56:59Ça va rester
01:57:01au moins dans les mémoires.
01:57:03Ça va garder,
01:57:05ça va laisser une empreinte
01:57:07dans le cerveau
01:57:09de beaucoup,
01:57:11de 67 millions de Français.
01:57:13Et peut-être,
01:57:15peut-être, faudrait-il que
01:57:17les hommes politiques
01:57:19puissent s'en inspirer.
01:57:21Car si on est à nouveau
01:57:23dans des querelles,
01:57:25le public
01:57:27pourrait-il se plaindre
01:57:29et demander à nouveau
01:57:31une unité
01:57:33à l'Assemblée comme on en a
01:57:35trouvé dans les stades.
01:57:37Une unité qui est quand même
01:57:39entamée par certains responsables
01:57:41politiques, à gauche
01:57:43notamment, qui
01:57:45ne sont pas forcément du même avis
01:57:47que d'autres sur l'élan
01:57:49patriote. Certains ont parlé
01:57:51de chauvinisme, de régression nationaliste.
01:57:53La dernière en date, c'est Nathalie Arthaud
01:57:55qui se plaignait
01:57:57du fait qu'on ne se concentre que sur les athlètes
01:57:59français,
01:58:01notamment lorsqu'on regarde
01:58:03les performances à la télévision.
01:58:05Il fallait des Cocorico et des Marseillaises,
01:58:07nous dit Nathalie Arthaud.
01:58:09Écoutez,
01:58:11il me semble qu'en 1998,
01:58:13lorsqu'on a gagné la finale de la Coupe du Monde,
01:58:15nous avons assisté
01:58:17aussi à une ferveur
01:58:19patriotique. Souvenez-vous,
01:58:21la France, Black, Blanc, Beurre,
01:58:23on avait assisté à tout cela.
01:58:25Selon vous, qu'en reste-t-il aujourd'hui ?
01:58:27C'était qu'un événement, tandis que là,
01:58:29on a eu une quinzaine.
01:58:31La Coupe du Monde,
01:58:33il y a eu
01:58:35bien des matchs, et la Coupe du Monde,
01:58:37elle a duré...
01:58:39La longueur était plus
01:58:41longue, la compétition a duré plus longtemps,
01:58:43l'effet, lui, est resté
01:58:45quelques mois. Les succès français, là,
01:58:47durent 15 jours, c'est différent.
01:58:49Écoutez, moi,
01:58:51j'ai tendance
01:58:53à penser que ça ne durera
01:58:55pas plus longtemps que ça n'a duré
01:58:57en 1998. Voilà, c'est mon avis.
01:58:59En 2018, on se rappelle, il n'y a pas eu d'effet.
01:59:01L'affaire Benalla avait complètement supplanté
01:59:03le possible effet de la victoire de la France
01:59:05à la Coupe du Monde en 2018. Je note que cette fois,
01:59:07au mois de septembre... Mais là, je vous parle de 1998. Bien sûr.
01:59:09Mais moi, je vous parlais aussi de la deuxième victoire.
01:59:11Et on se rappelle aussi que... On peut préciser
01:59:13aussi, pardon, qu'à la mi-septembre,
01:59:15il y aura un défilé des athlètes médaillés
01:59:17sur les Champs-Elysées. Mais ça, c'est pour faire du bel plaisir.
01:59:19Et voilà, c'est là où je voulais en venir. C'est pour vous capitaliser
01:59:21un peu à la rentrée. Attendez.
01:59:23Bien entendu, de toute façon,
01:59:25M. Darmanin
01:59:27sort, grandit
01:59:29de cette séquence, le président
01:59:31de la République aussi, et il va surfer
01:59:33là-dessus. Il aurait tort
01:59:35de s'en priver. Le surf, qui, en plus, est une...
01:59:37Discipline olympique,
01:59:39désormais. Donc, il aurait tort
01:59:41de s'en priver. En effet, on marque une courte pause,
01:59:43très courte pause, et on revient. On parlera
01:59:45notamment de la situation à Calais,
01:59:47où les autorités redoutent que des
01:59:49militants britanniques
01:59:51viennent perturber le calme
01:59:53de la ville. A tout de suite.
01:59:59De retour
02:00:01pour la dernière demi-heure.
02:00:03280 minutes infos.
02:00:05Dans quelques instants, on parlera notamment
02:00:07de la nouvelle passe d'armes entre
02:00:09Joe Biden et Donald Trump. Mais d'abord,
02:00:11il est 16h24,
02:00:13précisément, et nous retrouvons Adrien Spiteri
02:00:15pour un rappel de l'actualité.
02:00:19Un nouveau drame migratoire
02:00:21a eu lieu ces dernières heures.
02:00:23Deux personnes ont perdu la vie en tentant de traverser
02:00:25la Manche. Une embarcation de migrants avait été
02:00:27signalée en difficulté ce matin au large
02:00:29entre Calais et Dunkerque.
02:00:31Une cinquantaine de personnes
02:00:33ont été secourues.
02:00:35Joe Biden tacle Donald Trump.
02:00:37Le président des Etats-Unis le qualifie de véritable
02:00:39danger pour la sécurité de l'Amérique.
02:00:41À moins de trois mois de la présidentielle,
02:00:43âgé de 81 ans, Joe Biden a renoncé
02:00:45à briguer un second mandat.
02:00:47Et puis, deux personnes ont été tuées
02:00:49cette nuit lors d'une attaque russe sur Kiev.
02:00:51Il s'agit d'un homme de 35 ans et de son fils
02:00:53âgé de 4 ans. Trois personnes
02:00:55ont également été grièvement blessées.
02:00:57Cette attaque est une riposte à l'incursion
02:00:59ukrainienne dans la région russe de Kursk
02:01:01ces derniers jours.
02:01:03Merci beaucoup Adrien Spiteri pour ce nouveau
02:01:05point sur l'actualité et vous en parliez
02:01:07justement de cette passe d'armes,
02:01:09cette sortie médiatique de Joe Biden
02:01:11contre Donald Trump. Alors il s'agit
02:01:13d'une interview accordée par
02:01:15le président américain à la chaîne
02:01:17de télévision CBS
02:01:19dans laquelle il qualifie donc Donald Trump
02:01:21de véritable danger pour la sécurité
02:01:23de l'Amérique. Écoutez-moi bien,
02:01:25s'il remporte cette élection,
02:01:27regardez ce qu'il se passera,
02:01:29c'est dangereux, il est un véritable
02:01:31danger pour la sécurité de l'Amérique,
02:01:33dit Joe Biden. C'est
02:01:35finalement assez attendu
02:01:37de la part du président américain qui avait
02:01:39déjà eu des propos relativement similaires
02:01:41sur son prédécesseur.
02:01:43En revanche, la question qu'on se pose,
02:01:45c'est est-ce que c'est pertinent d'abord de le voir
02:01:47s'impliquer dans la campagne pour l'élection
02:01:49de novembre et aussi d'utiliser
02:01:51ses arguments sur la sécurité ?
02:01:53Gérard Vespier, est-ce que vous pensez que c'est efficace ?
02:01:55Ce n'est pas une passe d'armes dans la mesure où
02:01:57effectivement il n'y a pas un choc dans un
02:01:59face-à-face. Soyez sûr que Donald Trump
02:02:01va répondre. Oui, mais à distance.
02:02:03C'est un peu différent
02:02:05parce que c'est décalé aussi dans le temps.
02:02:07Je pense que c'est juste un mot en passant
02:02:09en disant que ce n'est pas une tribune d'un quart d'heure
02:02:11ou d'une demi-heure anti-Trump
02:02:13depuis le perron de la Maison Blanche.
02:02:15C'est un coup de patte
02:02:17en passant, mais
02:02:19je pense que ça ne va pas
02:02:21avoir d'effet extraordinaire
02:02:23ni sur le public américain
02:02:25ni de la part d'une réaction de
02:02:27Trump dans quelques minutes ou dans quelques heures.
02:02:29Je donne
02:02:31d'autres éléments qui nous parviennent de cette interview.
02:02:33Joe Biden qui estime que
02:02:35les Etats-Unis sont un tournant.
02:02:37Nous y sommes vraiment, et la démocratie
02:02:39est l'élément clé.
02:02:41Je ne sais plus si c'était Joe Biden,
02:02:43mais dans le camp démocrate, il avait parlé du fait que
02:02:45Donald Trump était une menace pour la démocratie.
02:02:47Ce à quoi Donald Trump avait justement répondu
02:02:49« j'ai pris une balle pour la démocratie ».
02:02:51C'est déjà la preuve qu'il répondait
02:02:53à chacune des attaques qui étaient adressées contre lui.
02:02:55Vous aussi,
02:02:57est-ce que vous pensez que c'est pertinent,
02:02:59c'est critique ?
02:03:01J'ai du mal à imaginer
02:03:03le poids dans la campagne,
02:03:05le poids de
02:03:07M. Biden. Je crois que
02:03:09tout cela n'a plus
02:03:11aujourd'hui l'importance que ça a pu avoir
02:03:13hier, étant donné qu'il n'est plus candidat
02:03:15et que c'est Kamala Harris
02:03:17qui a la main
02:03:19et qui a redonné d'ailleurs sa seule
02:03:21présence, a redonné un petit souffle
02:03:23à la campagne,
02:03:25puisqu'on voit qu'elle est à un demi-point ou à un point de plus.
02:03:27Je crois que les commentaires
02:03:29de M. Biden
02:03:31sur ces questions
02:03:33vont passer,
02:03:35n'ont que peu de poids.
02:03:39En revanche,
02:03:41je suis assez surpris que,
02:03:43parce qu'après l'attentat dont il a été victime,
02:03:45Donald Trump marchait sur l'eau.
02:03:47D'ailleurs, il faisait montre
02:03:49d'une certaine ouverture.
02:03:51Je trouve qu'il n'a pas
02:03:53su totalement
02:03:55capitaliser là-dessus.
02:03:57Il a été
02:03:59paniqué de voir, puisqu'on a vu
02:04:01sa dernière conférence de presse
02:04:03improvisée chez lui,
02:04:05sa résidence
02:04:07de Mar-a-Lago,
02:04:09avec les drapeaux américains derrière. C'était absolument
02:04:11incroyable.
02:04:13Pour le coup,
02:04:15il y allait au bazooka.
02:04:17Il a reproché à l'administration
02:04:19Biden
02:04:21d'avoir quitté, en 2021,
02:04:23l'Afghanistan, en faisant référence
02:04:25à la chute de Saïgon, en 1975.
02:04:27Il a dit, avec vous,
02:04:29l'Amérique n'est plus grande
02:04:31face à la Russie,
02:04:33elle n'est plus grande face à Kim Jong-un,
02:04:35elle n'est plus grande face à la Chine.
02:04:37Avec moi, tout ça va revenir.
02:04:39Il a tapé,
02:04:41il a tiré au bazooka.
02:04:43Boulez-vous !
02:04:45En exagérant, évidemment.
02:04:47On sentait bien qu'il y avait chez lui,
02:04:49là, pour faire
02:04:51une telle démonstration
02:04:53et de telles exagérations. On voit bien que
02:04:55tout à la fois, il était en colère
02:04:57que Kamala Harris ait pu passer
02:04:59devant lui, premier point. Et puis, deuxième point,
02:05:01qu'il était aussi paniqué et qu'il ne
02:05:03savait plus comment faire pour récupérer
02:05:05ce demi-point ou ce point.
02:05:07Évidemment qu'il était totalement déstabilisé
02:05:09par le fait que Kamala Harris,
02:05:11pour l'heure,
02:05:13et notamment dans les États-clés,
02:05:15il voit que ça marche
02:05:17et que ça fonctionne, même si, moi,
02:05:19mon grand étonnement, c'est de voir
02:05:21qu'entre
02:05:23Biden et elle,
02:05:25la nature de la campagne électorale
02:05:27n'a pas changé, puisque
02:05:29je la trouve toujours assez
02:05:31peu spontanée. Sa belle prise de
02:05:33guerre,
02:05:35c'est son colistier,
02:05:37qui, lui, n'est pas considéré comme
02:05:39élitiste, qui, lui, n'est pas considéré
02:05:41comme clivant, qui, lui, peut
02:05:43parler à une population
02:05:45auquel,
02:05:47auquel elle a
02:05:49du mal à s'adresser.
02:05:51Le problème de Donald Trump, c'est
02:05:53Donald Trump.
02:05:55C'est effectivement
02:05:57sa capacité à aller
02:05:59et à se maintenir dans l'exagération.
02:06:01Alors, l'exagération, ça fait vibrer
02:06:03les 2 000, 3 000,
02:06:055 000, 10 000 personnes qu'il a
02:06:07devant lui, mais c'est pas le problème.
02:06:09Le problème,
02:06:11quel est-il ? Le problème, c'est de
02:06:13faire venir au trumpisme
02:06:15des gens qui existent,
02:06:17qui hésitent.
02:06:19Vous ne pouvez pas convaincre
02:06:21des hésitants dans la
02:06:23diatribe. C'est du bon sens
02:06:25de communiquant.
02:06:27Là, il fait plaisir
02:06:29à ceux qui ont fait le déplacement,
02:06:31mais je pense
02:06:33que, d'une certaine façon, il se tire
02:06:35des balles dans le pied pour
02:06:37le mois de novembre, parce que le problème
02:06:39de tout candidat, c'est
02:06:41d'élargir son soc.
02:06:43Les élections américaines,
02:06:45c'est du 47-53,
02:06:47c'est la grande fourchette. Alors, 49-51,
02:06:49voilà. Mais les 2 bornes sont
02:06:51là. Donc, des petits déplacements
02:06:53de vote
02:06:55provoquent effectivement
02:06:57un changement de nature,
02:06:59un changement de camp, un changement de vainqueur. Donc,
02:07:01il faut faire ce déplacement. Il faut faire faire ce
02:07:03déplacement. Et vous ne faites pas faire ce déplacement
02:07:05si vous n'êtes pas dans la séduction
02:07:07des marginaux
02:07:09dans leurs décisions.
02:07:11Pour finir sur les propos
02:07:13de Joe Biden, il est revenu aussi sur le fameux
02:07:15débat du 27 juin dernier,
02:07:17débat qui a été jugé
02:07:19très sévèrement, y compris par son camp,
02:07:21et qui a précipité
02:07:23le fait qu'il renonce à la candidature
02:07:25pour l'élection présidentielle
02:07:27de novembre prochain,
02:07:29du 5 novembre. Il revient donc sur ce débat
02:07:31qu'il a opposé à Donald Trump. Il dit
02:07:33« J'étais vraiment, vraiment dans un mauvais jour
02:07:35de ce débat parce que j'étais malade,
02:07:37mais je n'ai pas de problème grave de santé. »
02:07:39Et c'est aussi une façon pour lui d'écarter
02:07:41complètement les critiques, parce que
02:07:43lorsqu'il a décidé de renoncer,
02:07:45certains républicains notamment ont dit « Mais s'il n'est pas capable
02:07:47de se présenter à l'élection, est-ce qu'il est encore
02:07:49capable de présider les Etats-Unis ? »
02:07:51Et vous remarquerez que dans toutes
02:07:53les communications qui sont celles de Joe Biden
02:07:55ou du camp démocrate, jamais il ne dit
02:07:57qu'il a de problème de santé, et jamais
02:07:59il ne remet en question
02:08:01ses facultés cognitives. Il dit qu'il était
02:08:03malade. C'est important aussi parce que sinon
02:08:05il pourrait y avoir une procédure
02:08:07en impeachment pour le destituer.
02:08:09Il y a trois mois à tenir. Un peu plus même parce que c'est
02:08:11jusqu'en janvier en fait, la même capacité.
02:08:13Quand les résultats sont prononcés.
02:08:15On reste dans une forme d'immobilisme.
02:08:17Et puis la question qu'on peut se poser, c'est celle de savoir qui dirige
02:08:19réellement aux Etats-Unis. Or je pense que l'administration
02:08:21joue pleinement son rôle
02:08:23et que le président
02:08:25des Etats-Unis
02:08:27n'a
02:08:29sans doute pas le rôle qu'on lui prête.
02:08:31Tout à fait. C'est ce que j'exprimais tout à l'heure
02:08:33sur la décision de Trump vis-à-vis
02:08:35de la Syrie. Je retire mes soldats.
02:08:37Non, l'appareil militaire américain
02:08:39ne dit surtout pas. Et six ans après, ils sont
02:08:41toujours là. Donc voilà, c'est l'appareil
02:08:43contre département d'Etat
02:08:45pentagone. On va revenir à la situation
02:08:47en France maintenant, particulièrement
02:08:49à Calais, où notre équipe
02:08:51s'est rendue ce dimanche.
02:08:53Parce qu'à Calais, il y a eu des appels
02:08:55qui ont circulé sur les réseaux sociaux.
02:08:57Des appels de manifestants britanniques
02:08:59à se rendre sur place pour tenter
02:09:01d'empêcher les migrants
02:09:03de passer la frontière, de traverser
02:09:05la Manche.
02:09:07Regardez les détails sur place
02:09:09de notre équipe Juliette Sadaï. Accélérez-vous.
02:09:11Oui, effectivement, les autorités surveillent
02:09:13avec attention le potentiel venu
02:09:15de ces activistes anglais anti-immigration.
02:09:17Leur objectif, c'est de venir
02:09:19ici, à Calais, pour gêner
02:09:21le départ de migrants vers
02:09:23la Grande-Bretagne depuis
02:09:25ces plages du Nord. Alors pourquoi aujourd'hui ?
02:09:27Pourquoi maintenant ? C'est vrai qu'en ce moment,
02:09:29il y a énormément de tentatives
02:09:31de traversée, grâce aux conditions
02:09:33vous le voyez,
02:09:35qui semblent en tout cas
02:09:37propices. Il fait beau, la mer
02:09:39est calme, la traversée n'en reste pas moins
02:09:41très dangereuse. Ce matin,
02:09:43la préfecture de
02:09:45la Manche a indiqué que deux personnes
02:09:47sans papier s'étaient noyées
02:09:49ici. S'en est suivie une mission
02:09:51de sauvetage. 50 personnes
02:09:53sans papier avaient embarqué à bord
02:09:55d'un pneumatique, direction
02:09:57la Grande-Bretagne. Elles ont été
02:09:59secourues et ramenées ici,
02:10:01au port de Calais. Pour l'instant,
02:10:03pas d'informations concernant
02:10:05la présence d'activistes anglais
02:10:07mais la préfecture du département a déclaré
02:10:09néanmoins que la situation a été
02:10:11surveillée avec attention
02:10:13par les services de renseignement, donc
02:10:15suffisamment prise au sérieux.
02:10:17Deux migrants qui ont donc
02:10:19perdu la vie ce dimanche
02:10:21lors de la tentative de traversée de la
02:10:23Manche, ce qui porte à neuf le nombre
02:10:25de décès en mer depuis
02:10:27mi-juillet. Et donc, on a vu
02:10:29les appels de certains
02:10:31manifestants, de certains militants
02:10:33britanniques à manifester, justement,
02:10:35à se rendre sur place à Calais.
02:10:37Le comte qui était derrière
02:10:39ces appels à manifester, ces actifs
02:10:41patriotes, Thibaut Marcheteau,
02:10:43notre envoyé spécial au Royaume-Uni,
02:10:45nous explique
02:10:47qui se cache derrière
02:10:49ce comte. On le verra dans un instant
02:10:51qui a agi
02:10:53pour appeler à manifester.
02:10:55On voit en tout cas, Vincent Roy, que les autorités françaises,
02:10:57elles, ont pris les choses très au sérieux
02:10:59en mettant, évidemment,
02:11:01tous les services
02:11:03au pied de guerre,
02:11:05pour vérifier, s'assurer que personne
02:11:07ne viendrait à Calais pour
02:11:09tenter la moindre opération.
02:11:11De toute façon, j'allais dire
02:11:13c'est bien le minimum. Mais oui, ils ont eu raison
02:11:15de prendre tout cela au sérieux, parce que
02:11:17à chaque fois, vous savez,
02:11:19dans chaque
02:11:21cas, dans les deux cas, on est sur une
02:11:23situation qui est extrêmement inflammable.
02:11:25Une étincelle peut
02:11:27mettre le feu aux poudres, et
02:11:29après, ça devient extrêmement difficile à gérer.
02:11:31Donc, dans ce cas-là, il vaut mieux
02:11:33prévenir que guérir.
02:11:35Je vous parlais du comte actif patriote.
02:11:37Justement, on va regarder les détails
02:11:39de notre envoyé spécial au Royaume-Uni, Thibaut Marcheteau.
02:11:41Oui, effectivement, ce comte
02:11:43actif patriote serait en réalité tenu
02:11:45par un certain Alan Leggett,
02:11:47selon plusieurs médias britanniques.
02:11:49Il s'agirait d'un patriote
02:11:51qui se définit lui-même comme chasseur de migrants.
02:11:53Il fait partie de tous ces influenceurs
02:11:55anti-immigration qui ont relayé
02:11:57notamment de fausses informations concernant
02:11:59le profil de ce principal suspect
02:12:01qui a assassiné
02:12:03les trois fillettes à Southport.
02:12:05Il fait donc partie
02:12:07de tout cet environnement sur les réseaux sociaux.
02:12:09Il a effectivement, le 1er août
02:12:11dernier, affirmé qu'il souhaitait rejoindre
02:12:13les côtes françaises pour
02:12:15empêcher les migrants de passer la Manche
02:12:17et de rejoindre l'Angleterre. Il a dit
02:12:19qu'il possédait les fonds pour prendre trois voitures
02:12:21mais également louer un appartement pendant
02:12:23une semaine. Il était déjà venu sur les côtes françaises
02:12:25au mois de juillet
02:12:27dernier. Il a posté une vidéo où
02:12:29l'on voit des gendarmes français surveiller
02:12:31les côtes françaises.
02:12:33Si le Premier ministre anglais,
02:12:35Keir Starmer, a parlé de sanctions très fortes
02:12:37pour tous ceux qui participaient à ces émeutes,
02:12:39il a également parlé des
02:12:41commanditaires qui seront, selon lui, retrouvés
02:12:43jugés ici en Angleterre.
02:12:45On peut préciser d'ailleurs que
02:12:47Keir Starmer et Emmanuel Macron se sont
02:12:49entretenus cette semaine. Le Président de la République
02:12:51française a apporté son plein soutien
02:12:53au Premier
02:12:55ministre britannique. Ils ont également
02:12:57parlé de leur coopération
02:12:59en matière d'immigration. On voit que c'est
02:13:01un sujet qui non seulement est compliqué
02:13:03de manière opérationnelle sur le terrain
02:13:05entre la France et le Royaume-Uni
02:13:07et qui en plus active
02:13:09des militants,
02:13:11c'est une idéologie derrière qui
02:13:13peut s'avérer elle aussi problématique pour les autorités
02:13:15à la fois britanniques mais françaises aussi.
02:13:17La différence par rapport aux événements
02:13:19britanniques, c'est que là nous sommes prévenus.
02:13:21Les britanniques ont
02:13:23été cueillis par surprise.
02:13:25Parce qu'ils avaient fait de mauvaises analyses politiques.
02:13:27Tout d'un coup un triple
02:13:29meurtre par
02:13:31un Rwandais d'origine.
02:13:33C'est parti comme ça. Là on nous
02:13:35dit plusieurs jours à l'avance, attention
02:13:37certaines personnes venant
02:13:39d'Angleterre faisant partie
02:13:41de tel mouvement
02:13:43sont susceptibles d'eux.
02:13:45Donc on a la chance
02:13:47la possibilité
02:13:49de pouvoir les accueillir
02:13:51et en tout cas
02:13:53de mobiliser des forces pour
02:13:55faire ce qu'il faut
02:13:57pour maintenir la paix et la tranquillité
02:13:59à Calais. C'est bien la preuve.
02:14:01C'est bien la preuve s'il en fallait une
02:14:03que la colère anglaise
02:14:05n'est pas éteinte. Loin s'en faut.
02:14:07Là on en voit
02:14:09la face visible de l'iceberg
02:14:11mais en profondeur
02:14:13la colère des Anglais
02:14:15est là, elle est bien présente.
02:14:17Elle a été
02:14:19récupérée, noyautée,
02:14:21instrumentalisée
02:14:23par l'ultra droite
02:14:25mais dans les rues il n'y avait pas que l'ultra droite.
02:14:27Il y avait des Anglais
02:14:29d'ailleurs quand on regarde
02:14:31d'un peu près les condamnations
02:14:33on avait des pauvres bougres
02:14:35qui n'étaient absolument pas d'ultra droite
02:14:37et qui sont allés
02:14:39manifester une colère
02:14:41qui est très ancienne
02:14:43qui ne date pas d'hier si j'ose dire
02:14:45et donc
02:14:47on voit bien que le problème n'est pas
02:14:49réglé d'autant que
02:14:51là vraiment
02:14:55belle opération pour
02:14:57le gouvernement anglais en termes de
02:14:59maintien de l'ordre. Il a été ferme
02:15:01et on ne peut que le féliciter
02:15:03dans le même temps il va falloir
02:15:05qu'il prenne le problème à bras le corps parce que
02:15:07ces événements peuvent se reproduire
02:15:09dès lors que quelque chose va
02:15:11se passer. Les problèmes ne sont pas réglés
02:15:13de la même manière et c'est symétrique que nous n'avons
02:15:15pas réussi à lire et à
02:15:17régler ce qui a mis un certain
02:15:19nombre de gens dans la rue lors des émeutes
02:15:21il y a un peu plus d'un an. De la même
02:15:23manière il va falloir que le gouvernement anglais
02:15:25nouvellement élu s'attaque
02:15:27véritablement aux causes profondes
02:15:29de cette colère sans quoi
02:15:31on ne va la voir se reproduire à l'envie
02:15:33Thibaut Marchoteau, notre envoyé spécial sur place
02:15:35nous disait cette semaine justement avoir rencontré beaucoup
02:15:37des personnes qui ont participé à ces manifestations
02:15:39qui n'ont pas forcément, d'ailleurs pas souvent
02:15:41participé à ces violences qui désormais
02:15:43ne veulent plus y participer parce
02:15:45qu'ils disent qu'ils ont trop à perdre. La justice
02:15:47est très ferme et donc l'effet dissuasif
02:15:49porte ses fruits mais on voit
02:15:51que le problème de fond n'est pas
02:15:53réglé et la question qu'on s'est posée aussi
02:15:55finalement en voyant ces images au Royaume-Uni
02:15:57c'est est-ce que la France
02:15:59vit aussi d'une certaine
02:16:01manière un malaise qui ne s'est pas encore exprimé
02:16:03sur les mêmes sujets. Est-ce que
02:16:05les situations sont comparables à vos yeux
02:16:07entre le Royaume-Uni
02:16:09la France et en fait j'ai envie de dire
02:16:11l'ensemble des sociétés occidentales qui sont
02:16:13traversées par les mêmes maux. Est-ce que vous pensez que...
02:16:15Dans le cas qui nous occupe
02:16:17oui puisque les problèmes
02:16:19sont les mêmes. Sécurité,
02:16:21immigration, immigration, sécurité.
02:16:23Les problèmes étant les mêmes
02:16:25les situations peuvent...
02:16:27Mais en France on n'a jamais connu des meutes similaires
02:16:29en tout cas de membres de l'ultra-droite
02:16:31qui commettent des exactions pareilles.
02:16:33Non. C'est des blabla.
02:16:35C'est l'autre côté.
02:16:37Les extrêmes se rejoignent.
02:16:39Donc c'est
02:16:41effectivement une autre vision
02:16:43mais il faut être très prudent parce que
02:16:45nous sommes dans des cultures
02:16:47bien sûr nous sommes très proches, 30 kilomètres
02:16:49n'est-ce pas, mais nous sommes
02:16:51dans des réactions vis-à-vis aux choses
02:16:53de la vie et de la société
02:16:55complètement différents.
02:16:57Donc il y a...
02:16:59Des modèles d'assimilation, d'intégration
02:17:01qui sont différents aussi.
02:17:03Oui et vous avez la vision du droit
02:17:05n'est-ce pas. Nous sommes à combien
02:17:07d'exemplaires aux modifications de la
02:17:09Vème République. Les Anglais n'ont
02:17:11pas un texte constitutionnel
02:17:13rédigé. Il n'existe pas.
02:17:15Donc voyez-vous il y a
02:17:17un comportement vis-à-vis
02:17:19des autres, vis-à-vis
02:17:21de la société, vis-à-vis du vivre
02:17:23ensemble, qui est différent.
02:17:25Donc je crois qu'il faut
02:17:27éviter de donner des leçons
02:17:29à la Grande-Bretagne
02:17:31et d'en recevoir parce que
02:17:33nous sommes dans des situations, dans des comportements
02:17:35différents. D'autant qu'on voit que leur
02:17:37système, je pense au multiculturalisme,
02:17:39on voit qu'il fait
02:17:41pour part long feu.
02:17:43Oui mais par exemple quand vous interrogez
02:17:45les Français sur leur vision de l'immigration, je me rappelle
02:17:47au moment de la loi immigration, on avait
02:17:49interrogé les Français sur ce qu'ils pensaient
02:17:51des dispositifs prévus dans cette loi
02:17:53avant qu'elle soit censurée par le Conseil constitutionnel.
02:17:55Vous aviez
02:17:577 à 8 Français sur 10 qui étaient favorables
02:17:59et pour autant elle n'a pas donc été jusqu'au bout
02:18:01du processus législatif. Elle a été
02:18:03pour beaucoup censurée.
02:18:05Est-ce que là d'une manière on nourrit aussi un malaise
02:18:07démocratique
02:18:09pour ces Français qui aspirent à des
02:18:11mesures fermes en matière d'immigration
02:18:13et qui ne les voient pas appliquées ?
02:18:15Est-ce qu'on ne met pas un peu le couvercle
02:18:17sur la cocotte minute aussi ?
02:18:19Le Rassemblement national me semble-t-il
02:18:21a fait campagne là-dessus.
02:18:23C'était son axe principal
02:18:25de campagne. Il a fait au premier
02:18:27tour 11 millions de voix.
02:18:29Il me semble que ce que
02:18:31veulent les Français est tout de même
02:18:33assez clair. Alors après
02:18:35manœuvre politique, vous pouvez analyser
02:18:37les choses comme vous voulez mais premier
02:18:39tour des législatives, 11 millions
02:18:41de voix pour le Rassemblement
02:18:43national qui a fait campagne sur
02:18:45sécurité et immigration.
02:18:47J'aimerais justement d'ouvrir la partie politique
02:18:49de cette émission pour finir.
02:18:51Il nous reste un peu moins de 10 minutes. On va parler
02:18:53dans quelques instants des tractations qui ont
02:18:55lieu en coulisses pour la désignation
02:18:57d'un nouveau Premier ministre. C'est d'abord
02:18:59savoir quand pourrait avoir lieu cette
02:19:01désignation mais d'abord une nouvelle
02:19:03polémique de la part de députés
02:19:05de la France insoumise. Il s'agit d'Hercilia
02:19:07Soudé, députée LFI de Seine-et-Marne
02:19:09qui a publié des messages
02:19:11sur les réseaux sociaux pour
02:19:13dire tout simplement qu'elle estimait que la France
02:19:15est islamophobe.
02:19:17Elle remet en cause l'interdiction
02:19:19du port du voile dans le cadre
02:19:21des Jeux Olympiques justement.
02:19:23A tous ceux qui disent, écrit Hercilia Soudé,
02:19:25si la France est islamophobe, pourquoi tant de musulmans
02:19:27vivent en France ? Je réponds
02:19:29le monde est sexiste et les femmes
02:19:31n'ont pas pour autant immigré sur Mars.
02:19:33Beaucoup de réactions
02:19:35à ces messages d'Hercilia
02:19:37Soudé. Réaction politique qu'on va découvrir.
02:19:39Sébastien Chenu d'abord du Rassemblement
02:19:41national. En général lorsqu'on ne se
02:19:43sent pas bien quelque part, on s'en va, dit
02:19:45l'élu du RN. Tweet
02:19:47également de Mickaël Delafosse qui lui est
02:19:49socialiste, donc qui fait partie de l'alliance
02:19:51avec la France insoumise.
02:19:53Halte à l'outrance contre la France, pays qui assure
02:19:55à chacun la liberté de croire ou de ne pas croire.
02:19:57C'est une liberté fondamentale.
02:19:59La laïcité garantit que le dogme religieux
02:20:01ne s'impose pas sur la vie civile.
02:20:03La laïcité protège et émancipe les
02:20:05Français, catholiques, musulmans, protestants, juifs,
02:20:07non-croyants, mesure. Chaque jour
02:20:09la puissance et la chance de ces principes
02:20:11qu'assure la France.
02:20:13Autre réaction, c'est celle de Naïma Moutchou,
02:20:15vice-présidente de l'Assemblée nationale,
02:20:17issue du parti Horizon, qui
02:20:19répond à Hercilia Soudé en estimant
02:20:21que les musulmans de France sont des marionnettes
02:20:23entre vos mains et ceux de LFI, un
02:20:25gisement électoral pour
02:20:27servir vos petites ambitions
02:20:29politiques. Quand on dit que la France est
02:20:31islamophobe, on englobe
02:20:33tous les Français dans cette accusation.
02:20:35Oui, oui. Les Français sont
02:20:37essentialisés. La France n'est
02:20:39pas islamophobe et
02:20:41la France n'est pas raciste.
02:20:43Les Français ne sont pas racistes et les Français ne sont
02:20:45pas antisémites. Simplement,
02:20:47bien souvent, ils sont
02:20:49instrumentalisés par des partis politiques.
02:20:51Voilà, vous ne pouvez pas essentialiser
02:20:53en disant que tous les Français, puisque c'est ce qu'on nous dit,
02:20:55sont islamophobes.
02:20:57C'est de la provocation pure de la
02:20:59part de Mme Hercilia Soudé.
02:21:01Vraiment, de la provocation
02:21:03pure. Là,
02:21:05on le voit bien. Il ne faut pas...
02:21:07Vous savez, je crois que
02:21:09nous, journalistes, nous avons un défaut.
02:21:11C'est sans doute que
02:21:13nous prenons tout, si j'ose dire,
02:21:15au pied de la lettre et
02:21:17nous instrumentalisent
02:21:19aussi eux-mêmes, car ils savent
02:21:21qu'en provoquant ainsi,
02:21:23on va en parler. Ça fait le buzz,
02:21:25comme on dit aujourd'hui. Tout cela
02:21:27n'a pas beaucoup d'importance,
02:21:29sauf, évidemment, à ce que certains Français
02:21:31puissent prendre mal le fait
02:21:33qu'on les traite d'islamophobes.
02:21:35Sur cette affaire, je crois que c'est
02:21:37Laetitia, on dit la plage
02:21:39Corse, ou le...
02:21:41Le Burkini a été
02:21:43pour l'instant...
02:21:45Il y a eu deux arrêtés municipaux
02:21:47dans deux villes de Corse qui ont été retoqués
02:21:49pour l'instant par la préfecture de Corse.
02:21:51Qui ont été retoqués par la préfecture.
02:21:53Donc, voilà, il n'y avait
02:21:55pas de raison de dire parce que
02:21:57un maire corse a pris un arrêté.
02:21:59Alors, tous les Français, collectivement,
02:22:01sont islamophobes. Je crois qu'il y a
02:22:03beaucoup de Français
02:22:05d'origine musulmane
02:22:07qui vivent tout à fait en paix dans notre pays.
02:22:09Et je crois même, si vous voulez mon avis,
02:22:11que c'est la très écrasante majorité.
02:22:13Et je rappelle, je réitère,
02:22:15évidemment, notre invitation aux députés
02:22:17de La France Insoumise, à Arcelia Soudé,
02:22:19si elle veut, évidemment, réagir et s'exprimer
02:22:21et préciser, peut-être, ce qu'elle a voulu
02:22:23dire par un mot là-dessus,
02:22:25Gérard Respierre. Accuser la France d'islamophobie,
02:22:27ce n'est jamais anodin.
02:22:29On sait que ça a pu avoir des conséquences, pas sur un pays,
02:22:31mais sur des individus dans le passé.
02:22:33Ce qui est excessif
02:22:35est négligeable.
02:22:37Je pense que, voilà,
02:22:39je pense qu'à un moment,
02:22:41alors je ne suis pas du tout prédicateur,
02:22:43je n'ai pas de boule de cristal,
02:22:45mais on va être fatigué de ça.
02:22:47On va être fatigué
02:22:49de ces excès.
02:22:51Too much is too much, comme on dit de l'autre côté
02:22:53de la Manche.
02:22:55Trop, c'est trop. Il n'y a aucun
02:22:57apport, n'est-ce pas ? La France
02:22:59a besoin d'apport.
02:23:01La France a besoin d'effort.
02:23:03La France a besoin d'être ensemble.
02:23:05Et là, comme je
02:23:07ressentais tout à l'heure,
02:23:09on est à l'opposé de ça.
02:23:11On peut avoir un effet
02:23:13boomerang. Ça fatigue.
02:23:15Qu'est-ce que vous apportez ?
02:23:17Vous vous retroussez les manches,
02:23:19vous travaillez dix heures par jour,
02:23:21dur, pour nous apporter des performances ?
02:23:23Non. Pour nous apporter du travail ?
02:23:25Non. Pour nous apporter
02:23:27des succès à l'exportation ? Non.
02:23:29Dehors.
02:23:31Et cette lassitude des Français vis-à-vis
02:23:33de la situation politique, elle explique aussi, sans doute,
02:23:35en grande partie, la ferveur populaire
02:23:37qui s'est exprimée pendant ces Jeux Olympiques.
02:23:39Mais il va bien falloir qu'on trouve
02:23:41un gouvernement et un Premier ministre. C'est la tâche
02:23:43du Président de la République.
02:23:45Dans les colonnes du journal du dimanche,
02:23:47Antonin André
02:23:49nous donne justement les coulisses
02:23:51de cette ractation avec
02:23:53vraisemblablement la nomination d'un Premier ministre
02:23:55pour la mi-août.
02:23:57Mais la question que l'on se pose, c'est qui ?
02:23:59Quel profil sera choisi par
02:24:01le Président de la République ?
02:24:03C'est un mystère qui...
02:24:05C'est un suspense qui dure, d'ailleurs.
02:24:07On prend chaque information, chaque déclaration
02:24:09des membres du camp présidentiel
02:24:11pour essayer d'avoir des indices.
02:24:13On a eu, cette semaine, Agnès Pannier-Runacher
02:24:15qui nous disait « La France n'est pas à droite ».
02:24:17Un peu avant elle, c'était Aurore Berger qui nous disait
02:24:19« Il faut tendre la main au LR ».
02:24:21Désormais, c'est Olivia Grégoire, ministre démissionnaire
02:24:23chargée du tourisme et des PME
02:24:25qui s'est exprimée
02:24:27dans les colonnes de La Tribune.
02:24:29Voilà ce qu'elle dit sur le profil
02:24:31du futur Premier ministre.
02:24:33« Le futur Premier ministre devrait être dans le côte-à-côte
02:24:35comme lors des Jeux,
02:24:37plutôt que dans le face-à-face. »
02:24:39Peut-être une référence aux propos qui avaient été ceux de Gérard Collomb.
02:24:41« Quelqu'un comme Bernard Cazeneuve, par exemple,
02:24:43semble être convaincu de cela.
02:24:45Reste à voir, en revanche, l'élan parlementaire
02:24:47qu'il pourrait susciter,
02:24:49nous dit Olivia Grégoire.
02:24:51Xavier Bertrand a de nombreux talents,
02:24:53mais aussi une grande expérience politique.
02:24:55Des questions demeurent néanmoins.
02:24:57Saura-t-il rassembler l'ex-majorité présidentielle
02:24:59qu'il a par le passé
02:25:01critiquée ? »
02:25:03Voilà donc les deux profils qui sont avancés par Olivia Grégoire.
02:25:05Xavier Bertrand d'un côté,
02:25:07Bernard Cazeneuve de l'autre.
02:25:09Est-ce que ça...
02:25:11Madame Castey a disparu des radars ?
02:25:13Alors oui, Madame Castey n'est pas dans l'équation, en tout cas,
02:25:15telle qu'elle est présentée par Olivia Grégoire.
02:25:17Elle n'est pas dans cette équation-là.
02:25:19Mais M. Cazeneuve
02:25:21n'est pas apprécié de toute une partie
02:25:23des socialistes.
02:25:25Il n'est absolument pas apprécié
02:25:27des gens d'Elephy.
02:25:29Et il n'est absolument pas apprécié
02:25:31des gens du Parti communiste.
02:25:33Et il n'est sans doute pas très apprécié des écologistes.
02:25:35Et donc il n'est pas très apprécié
02:25:37par le NFP.
02:25:39Donc ça créerait
02:25:41un certain nombre de problèmes.
02:25:43Premier point.
02:25:45Deuxième point.
02:25:47M. Xavier Bertrand
02:25:49n'est pas très apprécié
02:25:51des Républicains.
02:25:53Enfin, de ceux qui ne sont pas partis.
02:25:55Écoutez, dans un cas
02:25:57comme dans l'autre, point de majorité.
02:25:59Vous pouvez citer beaucoup de noms.
02:26:01Point de majorité de Mme Castey.
02:26:03Donc en fait, il n'y a pas d'issue.
02:26:05Si, il y en a une.
02:26:07À mon avis,
02:26:09il faut nommer.
02:26:11Il faut nommer Mme Castey.
02:26:13Et je vais vous dire pourquoi.
02:26:15Et vous lui dites
02:26:17il faut aller remettre en jeu
02:26:19devant les députés
02:26:21la confiance du gouvernement.
02:26:23Là, nous verrons
02:26:25si les socialistes s'abstiennent ou pas.
02:26:27Parce que si l'on continue
02:26:29comme ça,
02:26:31on va nous sortir
02:26:33l'article 16.
02:26:35Oui, ça a été à un temps évoqué
02:26:37et finalement l'Elysée a vite démenti.
02:26:39L'article 16, on rappelle, c'est des pouvoirs
02:26:41étendus pour le président de la République.
02:26:43Je suis certain que depuis 2-3 jours
02:26:45ça ne soit pas
02:26:47un peu revenu.
02:26:49Mais je ne vois pas comment on peut s'en tirer autrement.
02:26:51Mais pour régler le problème Castey,
02:26:53c'est très simple.
02:26:55Il faut aller tester
02:26:57la confiance qu'on fait de votre gouvernement.
02:26:59Et là,
02:27:01on verra bien qui vote quoi
02:27:03et qui fait quoi.
02:27:05Et si Emmanuel Macron
02:27:07veut réussir son coup,
02:27:09il va avec
02:27:11voire les socialistes
02:27:13en leur disant sur cette question
02:27:15abstenez-vous.
02:27:17Et là, effectivement, il peut se passer des choses.
02:27:19C'est de la stratégie politique pure.
02:27:21Vous avez épuisé le temps de parole de Gérard Vespillière
02:27:23sur cette question, mais on aura forcément l'occasion
02:27:25d'y revenir. Les tractations ne font que commencer.
02:27:27Et la nomination...
02:27:29Je ne m'en remettrai pas.
02:27:31La nomination d'un Premier ministre, peut-être
02:27:33pour ces prochains jours.
02:27:35Merci en tout cas à tous les deux de m'avoir accompagné
02:27:37cet après-midi. Je remercie également toutes les équipes
02:27:39qui m'ont aidé à préparer cette émission.
02:27:41Particulièrement Tania Tchole
02:27:43qui m'a particulièrement bien aidée
02:27:45ce matin pour préparer ces
02:27:47trois heures d'émission dans quelques instants.
02:27:49Vous avez rendez-vous avec Punchline
02:27:51animée par Elodie Huchard.
02:27:53Et puis évidemment, vous pouvez retrouver cette émission
02:27:55sur le site cnews.fr.
02:27:57A très vite sur l'antenne de CNews.

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